jeu‐concours « j`y vais a velo, c`est classe » analyse des resultats
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jeu‐concours « j`y vais a velo, c`est classe » analyse des resultats
Fédération française des Usagers de la Bicyclette JEU‐CONCOURS « J’Y VAIS A VELO, C’EST CLASSE » ANALYSE DES RESULTATS Jeu‐concours mené par la FUBicy du 15 septembre au 15 novembre 2008 Enquête menée auprès de 1954 élèves de CM1 à la 4e et de 58 classes de CM1‐CM2 Présentation et méthodologie La FUBicy a organisé du 15 septembre au 15 novembre 2008, une enquête‐concours intitulée « J’y vais à vélo, c’est classe ! ». Outre l’aspect ludique que présente un jeu‐concours pour les enfants, l’intérêt de cette action est de sensibiliser le jeune public à la pratique du vélo et à l’écomobilité, aux questions de sécurité (éclairage, vol…) et au développement durable en général. C’est en effet l’orientation de l’action du ministère de l’Education Nationale qui a récemment lancé la deuxième phase de son plan triennal 2007‐2010 en faveur de l’éducation au développement durable. Cette enquête‐concours a été rendue possible grâce au soutien financier du Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et l’Aménagement du Territoire (MEEDDAT), et aux dotations de Aguidon Plus et Intercycles. La communication sur l’opération a été faite via le réseau FUBicy – soit 160 associations locales – à partir du mois d’août 2008. Les associations membres de la FUBicy ont ensuite relayé l’information au niveau local auprès de leurs collectivités, du réseau associatif, des établissements scolaires et des organismes partenaires liés à l’éducation et à la jeunesse. Ce sont ainsi 150 kits qui ont été envoyés gratuitement par la FUBicy aux organismes se faisant le relais de l’opération. Il s’agit de : ‐ 61 associations affiliées à la FUBicy ‐ 10 associations hors réseau FUBicy ‐ 57 établissements scolaires ‐ 22 autres structures (Mairies, accueils périscolaires, Inspection de l’Education Nationale, bibliothèques, Centres Permanents d’Initiatives pour l’Environnement…). Chaque kit était composé de 15 affiches A3 couleur présentant le visuel du jeu‐concours, 500 exemplaires des questionnaires de participation, 100 dépliants « Envie d’école à vélo », 100 dépliants « Osez le vélo, simplifiez‐vous la ville ! », ainsi que deux fiches pédagogiques et un Guide du cycliste urbain à l’attention des enseignants. A partir de ces kits, les établissements étaient invités à participer à l’enquête‐concours en se rendant directement sur le site internet www.fubicy.org pour remplir les questionnaires de participation. Le questionnaire se compose de 4 parties : > Vers l’école : distance domicile‐école et habitudes de déplacement > Le vélo : pratique et image du vélo > La sécurité : formation, éclairage, antivol > Se déplacer sans polluer : transports et environnement Le jeu‐concours était ouvert aux élèves de CM1, CM2, 6e, 5e, 4e. La participation était possible : ‐ soit de manière individuelle : questionnaire à remplir par l’élève sur le site internet www.fubicy.org, ‐ soit par classe entière : questionnaire spécifique pour les enseignants suite à leur intervention en classe au moyen de la fiche pédagogique. A la date de clôture du concours, 1954 élèves et 58 classes avaient participé. Ce concours a récompensé 50 écoliers et collégiens : les 10 premiers remportant un vélo, et les 40 suivants un « kit vélo » comportant un guide du cycliste urbain et 2 pinces à vélo réfléchissantes. 10 classes ont également été récompensées : la première a reçu un chèque d’un montant de 700€, les 2 suivantes un chèque de 400€ et les 7 autres un lot de 30 guides du cycliste urbain. Nous remercions ici nos partenaires : Aguidon Plus et Intercycles Arcade, qui ont contribué à la dotation de ce jeu‐concours. Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette 1 Limites Signalons toutefois les limites de l’exercice : d’une part l’éventuelle intervention des parents dans certaines des réponses au vu de la tranche d’âge sondée et du media utilisé (internet). D’où la possibilité que certaines réponses comportent éventuellement un léger biais. D’autre part, les réponses obtenues sont communes aux écoliers du CM1‐ CM2 et aux collégiens de la 6e à la 4e. Or dans cette tranche d’âge les habitudes de déplacement peuvent changer, d’une part en raison de l’âge pris par l’enfant et donc de la responsabilisation accordée par les parents, et d’autre part en raison du changement de l’établissement – et donc du trajet à parcourir – qui s’opère entre l’école et le collège. Par ailleurs, il ne s’agit pas ici d’une enquête réalisée à partir d’un échantillon représentatif (répartition géographique, parité zones urbaines / zones rurales, etc.) mais bien d’un jeu‐concours diffusé via les associations volontaires de notre réseau, de manière aléatoire donc, et destiné en tout premier lieu à sensibiliser enfants et adolescents à la pratique du vélo dans leur quotidien. Ce canal de diffusion crée donc un biais pour certaines des questions de l’enquête. Par exemple, les 99% d’enfants sachant faire du vélo peuvent être en partie liés aux vélo‐écoles dispensées dans les classes interrogées par les associations. Synthèse des résultats De ce jeu‐concours est ressortie une série de données qu’il nous semblait alors intéressant d’analyser afin de mettre en lumière certaines habitudes de déplacement de la tranche d’âge 9‐14 ans ainsi que leur perception du vélo. Un rapide état des lieux (1) nous permettra en effet d’identifier les principaux freins à la pratique du vélo (2), suite à quoi nous pourrons proposer des pistes d’actions possibles (3). 1. Etat des lieux : pratique et perception du vélo Trajet domicile‐école et pratique du vélo Globalement cette enquête révèle une faible pratique du vélo par rapport au potentiel auquel on pourrait s’attendre chez la classe d’âge 9‐14 ans. En effet 65% des élèves interrogés n’utilisent jamais leur vélo pour se rendre à l’école, pas même de manière occasionnelle (question 6). Et il constitue le mode de déplacement principal pour seulement 17% des élèves interrogés (question 2), alors que 75% résident à moins de 3 km de leur école (question 1). 99% des enfants interrogés affirment savoir faire du vélo (question 4) et 86% possèdent un vélo (question 5). Ce n’est donc ni la maîtrise ni la possession d’un vélo qui constitue un élément d’explication quant à la faible part modale du vélo pour les trajets domicile‐école/collège. Par ailleurs, ce n’est vraisemblablement pas non plus l’image du vélo auprès des jeunes qui est en cause : s’ils avaient le choix, 73% des élèves interrogés iraient à l’école à vélo (question 3) et les qualificatifs positifs attribués au vélo (sympa, rapide, branché) sont plus de 3,5 fois plus nombreux que les a priori négatifs (fatiguant, dangereux, pas pratique) (question 7). Sécurité à vélo Entrainement vélo : plus des trois quarts des élèves interrogés déclarent avoir déjà reçu des conseils et un entraînement pour circuler à vélo en sécurité dans la rue (question 8). Ce taux nous révèle que les enfants sont plutôt bien préparés à la circulation à vélo en milieu urbain. Eclairage actif: une majorité d’élèves interrogés dispose d’un système d’éclairage (62%) mais au final seule la moitié d’entre eux en fait systématiquement usage la nuit ou par mauvaise visibilité (question 9). Eclairage passif (question 10) : 60% des enfants ne portent pas de gilet fluo contre 40% qui déclarent s’équiper de gilet ou brassard, soit une répartition relativement équilibrée. Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette 2 Concernant ces différents types d’éclairage, au final peu utilisés par la majorité des élèves, on peut émettre l’hypothèse selon laquelle les enfants ne font pas ou peu usage de leur vélo lorsqu’il fait nuit ou par mauvais temps. Antivols (question 11) : 61% des élèves attachent leur vélo de manière systématique. Ils sont 16% à ne jamais l’attacher, et les 23% restant déclarent faire usage de leur antivol parfois. On peut supposer que la présence ou non d’un parking à vélo dans l’établissement scolaire conditionne fortement l’usage d’un antivol, et plus généralement la pratique du vélo. Par ailleurs, les données collectées auprès des 58 classes participantes révèlent que 71% des établissements sont munis d’un abri à vélo, avec une moyenne de 16 vélos par abri. Vélo et environnement Une écrasante majorité des enfants interrogés (92%) ont conscience que marche, vélo, roller et trottinette contribuent à la protection de l’environnement (question 12), contrairement à l’usage de la voiture et du bus. Cette question reflète une conscience environnementale relativement présente chez les écoliers et collégiens. Reste à confirmer si ces élèves opteront pour le vélo et les modes doux une fois autonomes et alors en mesure de faire des choix sur leur mode de déplacement au quotidien. 2. Freins à la pratique du vélo pour les trajets domicile‐école Il existe une corrélation entre le taux de 23% d’élèves qui ne se rendent pas à l’école à vélo en raison de leur lieu de résidence trop éloigné (question 6), et les résultats de la question 1 où 25% des élèves déclarent habiter à plus de 3 km. En effet 79% des enfants déclarant habiter trop loin pour venir à vélo, habitent effectivement à plus de 3 km. La notion « habite trop loin » reste toutefois subjective. Parmi ceux qui ont avancé cet argument, 4% habite en réalité à moins d’un kilomètre et 17% entre 1 et 3 km. C’est donc ici le sentiment d’habiter trop loin qui les amène à donner cette réponse alors qu’en réalité ils n’ont peut‐être tout simplement jamais fait l’essai de faire le trajet autrement qu’en voiture. On peut également prendre en compte l’effet « boucle de déplacement » pour les parents (voir ci‐après). Cette frange de population présente un potentiel intéressant en terme de report modal voiture/vélo. Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette 3 Par ailleurs on peut observer que le taux de 21% d’enfants qui « habitent assez près pour y aller à pied » corrobore le résultat des 37% résidant à moins d’un kilomètre de leur établissement scolaire. A priori il n’est pas jugé nécessaire qu’un report modal vers le vélo se fasse pour les enfants se rendant à pied à l’école, puisque leur mode de déplacement est d’ores et déjà « doux ». Cependant il serait tout de même intéressant d’encourager une partie d’entre eux à essayer le vélo sur ces courtes distances et à le pratiquer de manière régulière, afin de les préparer au futur trajet pour le collège, généralement plus long. Les enfants seraient très certainement partants, au vu de leur enthousiasme exprimé à la question 3 : 73% d’entre eux, s’ils avaient le choix, se déplaceraient plus souvent à vélo. Si les facteurs « habite trop loin » et « habite assez près pour y aller à pied » sont des freins qui permettent au final une faible marge de manœuvre pour accroître la part du vélo et des modes doux, en voici d’autres sur lesquels il est possible d’agir : ‐ le trafic trop dense aux abords des écoles ‐ le manque d’aménagements cyclables ‐ le refus des parents Le refus des parents est invoqué par 19% des élèves qui ne se rendent pas à l’école à vélo, bien devant les raisons « pas d’aménagement cyclable », « trop de voitures » ou « cartable trop lourd » qui ne recueillent chacune que 5% des réponses. Pourtant 75% des enfants déclarent avoir reçu une formation vélo pour circuler dans la rue. Ce refus des parents serait‐il alors lié à l’image dangereuse parfois attribuée au vélo par les medias ? Il est important de préciser qu’il s’agit d’un amalgame entre 2 roues motorisés et 2 roues non motorisés dans les statistiques, le vélo étant en réalité bien moins accidentogène que les 2 roues motorisés (3,6% contre 16,6% pour le taux de victimes tuées en 20051). Pour essayer d’expliquer le refus des parents, analysons les raisons données en positions 2 et 3. Il s’agit de : « habite trop loin » (18%) et « il y a trop de voitures » (18%). Pour ce dernier facteur, des aménagements cyclables adéquats répondraient pleinement à cette inquiétude des parents et à ce frein à la pratique du vélo. Il est à noter également que pour 18% des enfants aucune explication n’est donnée par rapport au refus des parents : les enfants savent qu’ils n’ont pas le droit mais ne savent pas forcément pourquoi. Nous pouvons par ailleurs faire l’hypothèse de la commodité pour une partie des parents de déposer leurs enfants à l’école sur le chemin du travail. Cette hypothèse est confirmée par le rapport rédigé par l’INRETS2 dans le cadre du PREDIT3 : « L’accompagnement en voiture est ainsi fortement corrélé aux pratiques des parents eux‐mêmes. Il s’inscrit dans la problématique plus large de la complexification des boucles de déplacement. De nombreux parents déposent leur enfant en se rendant à leur travail, ce qui explique que l’accompagnement soit plus fréquent le matin que le soir.»4 3. Leviers d’action ‐ Le développement des vélo‐écoles Les vélo‐écoles contribuent à ce que les cyclistes (enfants comme adultes) se déplacent dans tous les contextes (vélo utilitaire, vélo loisir…) de manière aisée et en toute sécurité. Les vélo‐écoles sont souvent organisées par les associations locales qui proposent ce type de prestation aux établissements de leur agglomération. Ce taux élevé d’élèves ayant déjà suivi ce type de formation (77%) est probablement dû au fait que le jeu‐concours a souvent été relayé dans les écoles et collèges où ces associations avaient d’ores et déjà des contacts, et donc où ont déjà pu avoir lieu des vélo‐écoles. C’est donc également pour cette raison que 99% des enfants interrogés affirment savoir faire du vélo. 1 Source : www.securiteroutiere.equipement.gouv.fr/ au 19.05.09 > Observatoire National : statistiques des accidents > Accidentologie générale > Les grands thèmes et les notes de synthèse > Catégorie d’usagers > > Motocyclettes (études sectorielles) > tableau p.46 > Bicyclettes > tableau partie IV 2 INRETS : Institut National de recherche sur les Transports et leur Sécurité 3 PREDIT : Programme national de recherche, d'expérimentation et d'innovation dans les transports terrestres 4 Source : J.R. CARRE (avec C.MIGNOT) « Ecomobilité : Les déplacements non motorisés : marche, vélo, roller…,éléments clés pour une alternative en matière de mobilité urbaine - résultats des recherches menées dans le cadre du PREDIT II (1996-2002)» - INRETS, mai 2003, p.24 Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette 4 ‐ L’organisation de vélobus et pédibus Pour décharger les parents qui se rendent en voiture au travail, et ainsi contrer l’argument des boucles de déplacement, l’organisation de vélobus et pédibus s’avère une action tout à fait intéressante. Cela permet aux accompagnateurs de se relayer tout au long de l’année, de sécuriser et grouper les trajets individuels vers l’école : sécurité, convivialité, responsabilisation et apprentissage de la sécurité routière aux enfants, contacts intergénérationnels lorsque les vélobus/pédibus sont organisés en partenariat avec des associations de retraités, activité physique luttant contre la sédentarité et l’obésité, tonicité et meilleure attention à l’école… ce type de déplacement ne compte que des avantages. Source : ADEME Source : ADEME ‐ L’aménagement de la voirie Aux abords et dans les écoles Zones 30, zones de rencontre, aménagements adéquats, etc. permettent de détourner et ralentir la circulation automobile et les problèmes de pollution et de sécurité que celle‐ci engendre, et facilitent également l’accès à vélo et à pied. L’installation de parkings à vélo permettant d’attacher son vélo et de le stationner à l’abri constitue également un élément déterminant dans le fait de se déplacer à vélo ou non. Dans les communes concernées De manière générale dans une commune, la multiplication de zones 30, de zones de rencontre et de divers aménagements modérant la vitesse automobile permet l’apaisement de la circulation, la mixité des usages, et la réappropriation de l’espace public par tous. Ainsi les parents sont rassurés, et les enfants peuvent se rendre à l’école en sécurité. A l’échelle intercommunale Dans le cas de collèges regroupant parfois des élèves de plusieurs communes environnantes, il est opportun d’aménager pistes et bandes cyclables afin de faciliter et de sécuriser les déplacements des collégiens de leur domicile à leur établissement. ‐ L’importance de l’éclairage Il est important d’inciter les élèves et collégiens à s’équiper d’un éclairage (feux avant et arrière notamment) de qualité, fixe et non amovible afin d’éviter perte, oubli et vol des équipements. Les accessoires tels que gilets, brassards... sont recommandés mais ne remplacent pas un éclairage actif de qualité. ‐ La prévention du vol de vélos Sensibiliser les jeunes à investir dans un antivol de qualité, multiplier les conseils pour bien attacher son vélo, autant de réflexes utiles et importants pour lutter contre le vol des vélos et permettre aux enfants de rouler sur un vélo de qualité. Au final, des déplacements dans des conditions optimales de confort et de sécurité et des parents rassurés. Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette 5 Conclusion Cette enquête nous montre que 9/10e de l’échantillon interrogé a conscience que le vélo est un mode de déplacement doux et non polluant. Concernant l’image du vélo auprès du jeune public, 78% des avis recueillis sont positifs : sympa, rapide, branché. Enfin, 73% des jeunes aimeraient se déplacer plus souvent à vélo s’ils en avaient le choix. Bref, un mode de déplacement largement plébiscité ! La part modale vélo issue des données collectées par cette enquête est de 17%. Un résultat qui peut sembler modeste au regard du nombre d’élèves susceptibles d’utiliser un vélo pour se rendre dans son établissement scolaire, mais bien supérieur à la moyenne nationale qui affiche une part modale de 2 à 4%, tous publics et tous usages confondus. A titre d’information, une recherche menée par le bureau d’études ADETEC en 20005 révèle une part modale vélo de 1% pour les déplacements domicile‐école le matin. A noter que ces travaux ont été réalisés en petites et moyennes agglomérations dans une région géographiquement accidentée. L’image très positive du vélo auprès des jeunes et la forte part modale vélo observée nous amène à penser que cette enquête a été diffusée auprès d’un public en partie sensibilisé aux modes doux. En effet, de part la diffusion même de cette enquête‐concours, à savoir plutôt en milieu urbain et majoritairement par nos associations membres les plus actives, un grand nombre d’établissements interrogés ont déjà sollicité des interventions et proposé des actions en faveur du vélo. D’ailleurs 65% des enseignants eux‐mêmes déclarent utiliser parfois le vélo pour se rendre à l’école. Des résultats encourageants grâce au travail des associations et à l’implication des enseignants, le vélo comme clé d’entrée pour aborder une multitude de thématiques : sécurité routière, développement durable, santé, cadre de vie, citoyenneté, etc. Un travail à poursuivre ! « Très bonne initiative et bon moyen de sensibilisation pour les écoles » Ecole Sainte‐Anne – Maisdon‐sur‐Sèvre (44) «Prises de conscience utiles pour la classe : environnement et sécurité routière» Ecole Jean Macé – Chaumont (52) « Sensibilise les élèves au déplacement à vélo, motive les enseignants » Ecole Stanislas Lavigne – Pau (64) 5 Source : J.R. CARRE (avec C.MIGNOT) « Ecomobilité : Les déplacements non motorisés : marche, vélo, roller…,éléments clés pour une alternative en matière de mobilité urbaine - résultats des recherches menées dans le cadre du PREDIT II (1996-2002)» - INRETS, mai 2003, p.25 Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette 6 Traitement des résultats A. Enquête menée auprès de 1954 élèves de classes de CM1 à la 4e Vers l’école 1/ Géolocalisation des élèves par rapport à leur établissement scolaire Question : Ton trajet vers l’école ou le collège fait‐il moins de 1km ? entre 1 et 3 km ? plus de 3 km ? 37% des élèves interrogés habitent à moins de 1 km de leur établissement scolaire, et 38% parcourent entre 1 et 3 km pour leur trajet domicile‐école. C’est donc une grande majorité des élèves interrogés (75%) qui habite à moins de 3 km de leur établissement scolaire. 2/ Mode de déplacement utilisé Question : Comment te déplaces‐tu le plus souvent ? à pied ? à vélo ? en voiture, seul ? en voiture avec d’autres enfants ? en car ou en bus ? autrement ? Pour se rendre à l’école, la marche constitue le mode de déplacement habituel pour 34% des élèves interrogés. La marche est suivie par les transports collectifs (19%) puis par le vélo qui est utilisé de manière régulière par 17% des élèves interrogés. Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette 7 3/ Mode de déplacement souhaité Question : Si tu avais le choix, comment aimerais‐tu te déplacer le plus souvent ? à pied ? à vélo ? en voiture, seul ? en voiture avec d’autres enfants ? en car ou en bus ? autrement ? S’ils avaient le choix, 73% des élèves interrogés souhaiteraient pouvoir aller à l’école à vélo. Ce mode de déplacement dépasse largement les autres modes proposés : marche, voiture et car scolaire. Le vélo 4/ Maîtrise de la pratique du vélo ‐ Question : Sais‐tu faire du vélo ? oui / non 99% des enfants interrogés affirment savoir faire du vélo. 5/ Possession d’un vélo – Question : As‐tu un vélo ? oui / non Parmi les enfants interrogés, une très grande majorité (86%) possède un vélo. Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette 8 6/ Raisons de la non pratique du vélo sur le trajet domicile‐école Questions : Vas‐tu parfois à l’école à vélo ? oui / non Si non, pourquoi ? Cite 3 raisons maximum en les numérotant de 1 à 3 (liste des raisons : cf légende graphique) Lorsque les élèves sont interrogés sur leur modes de déplacement pour se rendre à leur établissement scolaire, seuls 35 % affirment utiliser le vélo de manière occasionnelle. 65% ne prennent donc jamais le vélo pour ce trajet quotidien. Voici les raisons avancées : 1ère raison : 2e raison : 3e raison : ‐ habite trop loin ‐ les parents ne veulent pas ‐ cartable trop lourd ‐ habite trop près ‐ trop de voitures ‐ trop de voitures ‐ les parents ne veulent pas Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette 9 7/ Image du vélo auprès du jeune public Question : Aller à l’école à vélo, ça te paraît : sympa / branché / rapide / pas pratique / dangereux / fatiguant ? (plusieurs réponses possibles) 3355 avis ont ici été émis par les élèves sur l’image qu’ils ont du vélo. 2626 de ces avis attribuent au vélo des adjectifs positifs en terme d’image et de praticité : sympa, rapide, branché, soit 78% des réponses. 729 avis (22% des réponses) attribuent quant à eux des termes négatifs à la pratique du vélo : dangereux, fatiguant, pas pratique. La sécurité 8/ Conseils et entrainement à la pratique du vélo Question : As‐tu déjà reçu des conseils et un entraînement pour circuler à vélo en sécurité dans la rue ? oui / non 77% des élèves déclarent avoir déjà suivi une formation vélo visant à enseigner les bons réflexes pour circuler à vélo. Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette 10 9/ Utilisation de l’éclairage Questions : As‐tu un système d’éclairage sur ton vélo ? oui / non Si oui, quand allumes‐tu la lumière de ton vélo ? jamais / parfois, quand la nuit tombe ou qu’il fait noir / toujours, la nuit ou par brouillard ou quand je n’y vois pas grand chose On observe qu’une majorité des élèves est équipée d’un système d’éclairage sur son vélo (62%). Parmi ces élèves, plus de la moitié (53%) déclare faire usage de l’éclairage de façon systématique, un quart allume son système d’éclairage de manière occasionnelle et les 20% restant jamais. 10/ Usage d’un accessoire augmentant la visibilité Question : Mets‐tu un gilet fluo, un brassard, ou un autre élément qui améliore la visibilité ? oui /non Concernant le port d’accessoires type gilet ou brassard réfléchissants, la répartition est relativement équilibrée entre ceux qui en font usage ou non : 40% des élèves déclarent en porter, contre 60% qui n’en font pas usage. Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette 11 11/ Usage d’un antivol Question : Attaches‐tu ton vélo (avec un antivol) ? toujours, même quand tu t’arrêtes quelques minutes / parfois quand tu n’es pas trop pressé(e) / jamais, tu trouves que ça ne sert à rien Plus de la moitié des élèves interrogés (61%) utilise un antivol de manière systématique. Ils sont 23% à en faire usage « parfois ». 16% de l’échantillon interrogé n’en utilisent jamais. Se déplacer sans polluer 12/ Sensibilité environnementale Question : Pour protéger l’environnement, vaut‐il mieux venir à l’école : en voiture / en bus / à pied ou à vélo / en roller ou trottinette ? (plusieurs réponses possibles) La solution « marche/vélo » est ici largement plébiscitée par les élèves, suivie de près par l’alternative « roller/trottinette », soit en tout 92% des élèves qui se prononcent en faveur des modes doux. Bus et voiture sont cités en dernières positions avec respectivement 6% et 2% de taux de réponse. Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette 12 B. Enquête menée auprès de 58 classes de CM1 et CM2 Question 1 : Présence d’un abri vélo dans votre établissement ? oui / non 72% des établissements sont munis d’un abri vélo. Question 2 : Nombre moyen de vélos dans cet abri ? Il y a en moyenne 16 vélos par abri. Question 3 : Nombre total d’élèves dans l’établissement ? Les établissements comprennent entre 100 et 600 élèves, soit en moyenne 234 élèves par établissement. Question 4 : Utilisez‐vous (l’enseignant) parfois le vélo pour vous rendre à l’école ? 65% des enseignants interrogés déclarent utiliser parfois le vélo pour se rendre à l’école. Enquête-concours « J’y vais à vélo, c’est classe ! » – FUBicy, Fédération française des Usagers de la Bicyclette 13