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Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon
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N° 170
NOVEMBRE 2015
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DE LA COURONNE BISONTINE
G
LES FUTURS QUARTIERS DE BESANÇON
G LES DERNIÈRES TENDANCES DU MARCHÉ
LE DOSSIER en p. 20 à 26
TRAM ET BUS
p. 12
L’ÉVÉNEMENT
1 000 fraudeurs
Tensions policiers-juges
La justice bisontine
jugée trop laxiste
épinglés tous les mois
sur le réseau Ginko
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2
RETOUR SUR INFO
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
Éditorial
Affigeant
Edgar Faure aurait de quoi se retourner
dans sa tombe. Lui qui savait si bien
manier la langue française, construire
des raisonnements et échafauder des
réflexions serait sans doute estomaqué
de voir à quel point, pour l’instant, le
spectacle donné par les candidats à sa
lointaine succession de président du
Conseil régional est affligeant. Le débat
que nos confrères de France 3 Bourgogne-Franche-Comté avaient organisé
à la Cité des arts de Besançon, diffusé
le 10 octobre dernier, pourrait expliquer
à lui seul le record d’abstentions vers
lequel on se dirige tout droit. Six têtes
de listes étaient présentes, dont celles
qu’on considère comme les deux principaux adversaires, j’ai cité à ma droite
François Sauvadet et à ma gauche MarieGuite Dufay, la présidente sortante. Tandis que le premier, dans une attitude clairement machiste, écoutait avec dédain
la moindre tentative de prise de parole
de Marie-Guite Dufay, ne prenant même
pas la peine de regarder en face sa concurrente, cette dernière aboyait pour tenter de placer un début de réponse aux
arguments du premier. Au milieu de cette déroutante arène, les autres candidats n’ont pas contribué à élever le débat.
La tête de liste des écologistes Cécile
Prudhomme qui peine à aligner trois
phrases sans une faute de syntaxe - ah
si Edgar Faure pouvait lui transmettre
une once de ses capacités intellectuelles
- risque de faire courir tout droit sa liste au crash électoral. À côté, tel un automate, l’omnicandidate du Front National
Sophie Montel répétait les mêmes
antiennes régurgitées à chaque campagne, qu’elle soit locale, régionale et
même européenne. Les deux derniers
enfin, Christophe Grudler pour le MoDem
et la Bourguignonne communiste Nathalie Vermorel n’ont pas pu exister au milieu
de cette bouillie intellectuelle servie par
les candidats. Ce spectacle aurait pu passer pour folklorique s’il ne concernait pas
des élus qui dessineront le destin de cette nouvelle grande région BourgogneFranche-Comté, laquelle réunira sous la
même bannière les habitants des bords
de Loire et ceux du Haut-Jura, les riverains des Vosges Saônoises et ceux du
Morvan. Un challenge beaucoup trop
important pour le confier à des personnes
qui n’ont même pas d’emblée, le respect
de ceux à qui ils sollicitent le suffrage.
Il reste à peine un mois et demi avant
les élections régionales. Déjà que les
citoyens auront sans doute d’autres préoccupations que celle-ci à quelques jours
des fêtes, si les candidats espèrent les
attirer aux urnes, il faudra que dans les
petites semaines qui restent ils trouvent
le moyen de s’adresser à eux de manière beaucoup plus claire, respectueuse et
responsable. I
Jean-François Hauser
est éditée par
“Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie
B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
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Directeur de la publication : Éric TOURNOUX
Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER
Directeur artistique : Olivier CHEVALIER
Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte,
Jean-François Hauser.
Contact publicitaire : François ROUYER
au 06 70 10 90 04
Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641
Dépôt légal : Octobre 2015
Commission paritaire : 0220 I 80130
Crédits photos : La Presse Bisontine,
Ame Quetzalame Studio, Architectures
A. Scaranello, P. Blond, Femto-S.T., M. Petit.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans
ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de
l’actualité de Besançon. Tous les mois,
retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
La Mutuelle solidaire
intéresse aussi Besançon
l voulait redonner du pouvoir d’achat aux habitants de Thise, sa commune. Pascal Deriot et
son association S.A.P.A. (Solidarité action pouvoir d’achat) vont faire mieux… La S.A.P.A.
permet, sans restrictions géographiques, à des
personnes de renégocier leur contrat de mutuelle santé avec des prix à la baisse et des conditions souvent meilleures. “Nous avons retenu la
mutuelle Amellis Mutuelle dont le siège social
est à Saint-Claude. Déjà 30 personnes ont signé
un contrat. Beaucoup vont payer moins ou
seront mieux remboursés comparé à leur précédente mutuelle d’après les études réalisées”
explique le président. 80 personnes ont au préalable participé à une réunion d’information.
Cette idée lancée par un citoyen, aidé par la
municipalité de Thise, fait tache d’huile. La Ville de Besançon et sa première adjointe en charge du social vont rencontrer le président de
l’association. “Plus nous sommes nombreux,
mieux c’est” rappelle Pascal Deriot. “J’en appelle même à Jean-Louis Fousseret en tant que
I
président d’agglomération pour s’en faire l’écho.
Je vais rencontrer d’autres communes avoisinantes.” Pascal Deriot a initié cette mutuelle
après son départ en retraite où il a vu le prix
de son adhésion grimper en flèche.
Les prix de la mutuelle négociés sont les suivants : 20 euros par mois (premier prix pour les
0-24 ans), 34 euros pour les 24-54 ans et 55 euros
(pour les plus de 55 ans). Pour la formule
“Confort”, il faut compter 26 euros (0-24 ans),
51 euros (25-54 ans), 79 euros (55 et plus). Les
remboursements sont intéressants aussi bien
en soins dentaires qu’en ophtalmo par exemple.
La S.A.P.A. rappelle que la mutuelle solidaire
est ouverte à tous. Il faut simplement régler un
chèque de 6 euros pour devenir membre de
l’association, somme qui permet de supporter
les frais (postaux). Beaucoup de retraités se
sont déjà montrés intéressés.
Si l’association a ciblé la santé, elle pourrait
l’année prochaine tenter de faire baisser les
prix des assurances. I
Signature de la mutuelle négociée avec (de gauche à droite) le représentant
de la mutuelle Amellis, Pascal Deriot président de l’association,
Louis Badoz, président de la Mutuelle, Alain Loriguet (maire de Thise),
Saïd Dhimene, directeur de la Mutuelle.
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Les
rugbywomen
solidaires
de la cause
des femmes
La séance photo des rugbywomen s’est déroulée le
17 octobre, pour la bonne cause (photos A. Quetzalame).
lles avaient déjà fait parler d’elles par une première
série de photos destinée
à promouvoir la cause du rugby féminin à Besançon (voir
L.P.B. N° 168). Cette fois, c’est
pour épouser une autre cause, celle des femmes confrontées aux violences, que les
“Déesses du stade” ont posé
devant l’objectif du studio photo bisontin Âme Quetzalame,
rue Battant. “Nous avons souhaité nous associer à Solidarité Femmes et au Centre
d’information sur les droits des
femmes pour la journée internationale contre les violences
faites aux femmes qui se déroulera le 25 novembre” indique
Vanessa Jade-Parisot, du rugby-club. Une dizaine de
joueuses se sont prêtées
samedi 17 octobre à un véritable projet artistique et militant, dont le coach des filles
du rugby, Adeline Clerget, l’une
des rares diplômées femmes
E
de la région. Les photos issues
de cette séance de pose sur
le thème “des coups sur le terrain, pas au quotidien” seront
exposées dès le 24 novembre
dans le cadre de la projection
organisée par les associations
Solidarité Femmes et le
C.C.I.D.F. “D’autres projets
autour des valeurs du rugby
sont également lancés.” Les
équipes seniors (plus de 18
ans) en rugby féminin sont
composées de joueuses de
Pontarlier, Besançon et Morteau. La saison dernière, les
filles du rugby ont pu aligner
une équipe à XV en Fédérale
1 et 2 équipes à VII, grâce à
ces ententes. Les rugbywomen sont toujours à la
recherche de nouvelles
joueuses pour toutes les
équipes afin de permettre à
celles qui sont engagées
depuis plusieurs saisons de
pratiquer leur sport dans de
bonnes conditions. I
La mairie vend les bains douches rue Proudhon
a Ville de Besançon continue de se
séparer de son patrimoine. Après
l’immeuble de la place Victor-Hugo
qui a longtemps abrité l’association “Le
pavé dans la mare”, c’est au tour des
Bains Douches, 4, rue Proudhon, d’être
mis en vente. La mise à prix de ce bien
d’une surface de 119 mètres carrés a été
fixée à 130 000 euros, une somme conforme à l’estimation de France Domaine.
Le bâtiment à l’intérieur duquel avait été
aménagée une surface commerciale occupée longtemps par “Artisans du Monde”
est désormais libre de toute occupation.
Si l’édifice ne fait pas l’objet d’une protection au titre des Monuments Historiques, il est néanmoins recensé dans le
plan de Sauvegarde et de mise en valeur
de Besançon (P.S.M.V.). À ce titre, la façade caractéristique du bâtiment qui donne sur la rue Proudhon devra être conser-
L
vée par les futurs propriétaires.
Si leur architecture n’a pas changé, ces
bains douches ont perdu leur cachet au
fil du temps au point qu’on ne remarque
plus cette construction. Ce bâtiment a
pourtant une histoire. “Il fut l’un des premiers bains douches populaires construits
et financés par les œuvres sociales de la
Caisse d’Épargne de Besançon.
L’établissement a ouvert ses portes en
1910” indique la mairie. La municipalité
en est propriétaire depuis 1946 et a exploité les bains douches jusqu’à la fin des
années soixante-dix. Les candidats à
l’achat ont jusqu’au 4 janvier pour remettre
leur offre en mairie. I
La mise à prix de cette propriété
communale de 119 mètres
carrés a été fixée à 130 000 euros
(photo J.-C. Sexe - Ville de
Besançon).
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4
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
ANALYSE
Le chercheur Alexandre Moine
“Besançon est un point d’entrée
vers la Suisse qu’il faut valoriser”
Professeur de géographie à
l’Université de FrancheComté et vice-président du
Forum Transfrontalier,
Alexandre Moine
s’intéresse de près aux
relations transfrontalières.
Selon lui, il y a encore
beaucoup à faire pour
créer une dynamique
franco-suisse entre Besançon et des villes comme
Neuchâtel et Lausanne.
a Presse Bisontine : Selon l’O.S.T.A.J.
(Observatoire statistique transfrontalier
de l’Arc jurassien), 1 230 frontaliers résident sur l’Agglomération de Besançon. Peuton parler d’un “effet frontière” à Besançon ?
Alexandre Moine : Non, l’effet frontière
est nul à Besançon où il n’y a même
plus de consulat suisse. Ces frontaliers sont dilués dans la masse des
47 000 frontaliers de l’Arc jurassien.
Nous ne pourrons parler d’un effet
frontière qu’à partir du moment où
nous travaillons l’image de la Suisse
depuis Besançon.
L
L.P.B. : Qu’entendez-vous par “travailler l’image
de la Suisse depuis Besançon” ?
A.M. : A mon sens, il y a une nécessité
à appuyer le développement de Besançon vers la Suisse. Trois dossiers, qui
ont pris du retard sont à travailler
urgemment pour avancer dans ce sens.
Le premier concerne l’horlogerie. Nous
avons un pôle des microtechniques qui
regarde vers la Suisse. Il y a une ligne
ferroviaire des horlogers, un relais
puissant à Morteau en terme de formation, des entrées autour du luxe,
des nanotechnologies sur cet axe dont
Besançon est le point de départ. On
peut faire de Besançon et Morteau un
binôme qui agit en direction de la Suisse. Or, il y a tout à faire en terme de
développement horloger et de formation. Ce dossier est en jachère. C’est
regrettable, car il n’y a qu’à valoriser
ce qui existe déjà. Il n’y a rien à inventer.
Alexandre Moine : “J’ai l’espoir que la nouvelle grande région Bourgogne-Franche-Comté regardera vers la Suisse.”
construire des produits touristiques
avec cette idée de faire venir plus de
touristes à Besançon. Mais cela est en
jachère.
Sur le tourisme et l’horlogerie, Besançon est seule sur le créneau. En
revanche, pour le troisième thème qui
reste à valoriser, la ville est en concurrence avec Dijon. Il s’agit de l’ouverture
scientifique vers Lausanne par le biais
des universités. L’idée est de faire se
rapprocher les chercheurs et les étudiants de nos deux pays. C’est le sens
de la communauté de savoirs qui a été
créée à laquelle participe l’Université
de Franche-Comté, Neuchâtel et Yverdon. Pour l’instant, l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne ne veut
pas entrer dans cet espace. Toujours
L.P.B. : Quels sont les deux est-il que, sur cette communauté, Besan“La C.T.J.
autres chantiers qui selon çon est en concurrence avec Dijon qui
n’a pas
vous n’avancent pas suf- se situe à 1 h 58 de Lausanne en train,
soit 40 minutes de moins que depuis
suffisamment fisamment ?
A.M. : Le second sujet Besançon. Il faudrait donc que la Vilde moyens.” est le tourisme. Il y a le et l’Agglo se positionnent clairement
un vrai produit tou- vers Lausanne pour saisir l’opportunité
ristique à bâtir autour de s’adosser à la puissance de recherche
de cette ligne des hor- de cette ville.
logers, qui est une
ligne panoramique au L.P.B. : Quel rôle doivent jouer la ville de Besanregard des paysages çon et plus largement la C.A.G.B. dans ce disqu’elle traverse. Son positif ?
point de départ est la A.M. : Ils doivent se positionner pour
gare de la Mouillère. favoriser la mobilité vers Lausanne.
Il faut communiquer Il faut réussir à faire passer le mesautour de cette liaison sage qu’il est possible de se rendre en
ferroviaire
entre train dans cette ville suisse. Cette
Besançon et Neuchâ- coopération en faveur de la recherche
tel, et les visites pos- et au-delà peut être vertueuse. À mon
sibles le long du par- sens, nous avons tout à gagner à
cours.
On
peut s’arrimer à cette ville, à ses services,
à sa recherche.
L.P.B. : On dit parfois que Besançon qui a perdu son titre de capitale régionale pourrait
endosser celui de métropole transfrontalière.
Qu’en pensez-vous ?
A.M. : Je ne partage pas cet avis. En
revanche, je suis convaincu que Besançon est un point d’entrée vers la Suisse qu’il faut valoriser.
L.P.B. : Trois dossiers importants en jachère,
faut-il comprendre que les élus locaux ne
voient pas d’intérêt à valoriser les relations
transfrontalières ?
A.M. : Non. Je crois qu’on ne s’ignore
pas de part et d’autre de la frontière.
Au contraire, nous parlons sans arrêt
de la dynamique franco-suisse, mais
nous ne parvenons pas à trouver des
points d’articulations pour travailler
ensemble. On ne s’ignore pas, mais on
se cherche.
L.P.B. : Ne faudrait-il pas créer une entité politique franco-suisse pour donner de la consistance à ces relations transfrontalières sur l’Arc
jurassien ?
A.M. : Cette structure existe déjà. C’est
la C.T.J. ! (N.D.L.R. : Conférence Transjurassienne. Elle réunit la Région, les
départements francs-comtois, la préfecture et des cantons suisses). Avec
plus de moyens, elle pourrait être une
sorte de prestataire pour la ville de
Besançon, en mesure de développer
un produit touristique Besançon-Neuchâtel par exemple. Il y a une conscience de la frontière, mais les projets
n’avancent pas. Besançon et l’Agglo
n’ont pas les moyens de se pencher sur
les grandes questions
structurantes transfrontalières. Quand
bien même elles le voudraient, elles ne peuvent pas s’appuyer sur
la C.T.J. qui n’est pas
suffisamment dotée.
L.P.B. : La C.T.J. n’est donc
pas en mesure de lancer
des grands chantiers trans“On ne
frontaliers ?
s’éloigne
A.M. : Compte tenu de
ses
moyens, elle se
pas de la
recentre
sur
Suisse
l’émergence de coopérations de proximité
lorsqu’on
est à Dijon.” sur la frontière comme l’encouragement
au co-voiturage. Je
regrette que la Région Franche-Comté n’ait pas suffisamment mis les
moyens pour faire fonctionner la C.T.J.
L.P.B. : Dans le cadre de la fusion des régions,
peut-on espérer que la C.T.J. soit renforcée ?
A.M. : J’ai cet espoir-là que la nouvelle
grande région Bourgogne-FrancheComté regardera vers la Suisse. Je le
répète, on ne s’éloigne pas de la Suisse lorsqu’on est à Dijon, une ville qui
est à moins de 2 heures de Lausanne
en train. J’espère que les politiques
vont prendre cela en considération. Il
faut de l’intelligence, des moyens
humains, et des gens capables de donner une dimension transfrontalière à
tous les dossiers qu’il s’agisse de formation par exemple ou de mobilité. Si
on déployait au moins l’équivalent de
deux temps pleins pour travailler sur
cette couture entre nos deux pays, ce
serait déjà pas mal.
L.P.B. : Dans l’association “Le Forum Transfrontalier”, vous avez recensé 62 associations
sur l’Arc jurassien qui ont une existence transfrontalière, et la liste n’est pas exhaustive.
Quel est le but de ce travail ?
A.M. : Nous avons auditionné plus de
la moitié de ces associations pour déterminer la manière dont elles vivent la
coopération. Il faut savoir que 62 structures, ce sont des milliers de personnes
qui viennent en France ou en Suisse
pour participer à un projet commun.
65 % de ces associations sont culturelles. Le reste, c’est du sport principalement. Pour ces gens, la frontière
existe, mais on s’aperçoit qu’ils ont un
intérêt commun à se retrouver car ils
sont différents. Ils ont compris que l’on
s’enrichit de l’expérience du voisin. On
s’est également aperçu que sur la bande frontalière, ce sont parfois les politiques locaux qui incitent les associations à aller voir ce qui se passe de
l’autre côté de la frontière.
Il faut conclure de ce travail que ces
petites coopérations transfrontalières
sont dynamiques. Elles se développent avec de faibles moyens. Mais elles
sont souvent très dépendantes de la
Suisse où elles captent des fonds via
la Loterie romande. Il faudrait en parallèle des fonds Interreg pour soutenir
ces mouvements-là. Cette coopération
est une coopération du quotidien. Elle
est socle d’une identité transfrontalière en construction. I
Propos recueillis par T.C.
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
COMMERCE
5
Horlogerie
Un concept-store atelier
horloger au cœur de Besançon
Qui est-il ?
Philippe Lebru est un concepteur horloger bisontin depuis 1993. Il invente
le mouvement pendulaire à équilibrage automatique. En 2005, le concours
Lépine lui décerne le Grand Prix toutes
catégories et le Salon de lʼInvention
de Genève, la Médaille dʼOr en horlogerie. Lʼesprit toujours en alerte, il nʼa
de cesse de concevoir, imaginer encore, rêver toujours plus loin.
L’horloger bisontin Philippe Lebru crée l’événement.
Il ouvre le 15 novembre un espace de vente
où néophytes et passionnés découvriront le métier
ou le montage de “sa” propre montre.
esançon, capitale horlogère comme elle aime tant se définir,
pourra à partir de dimanche
15 novembre le crier encore
plus haut et fort. L’horloger bisontin
Philippe Lebru installe au 117, Grande rue un atelier d’horlogerie novateur. Le concepteur d’horloges alliant
tradition et modernité a trouvé le lieu
B
Philippe Lebru, l’horloger bisontin, défend des “valeurs territoriales”.
idéal pour concrétiser une de ses - nombreuses - idées : ramener au cœur de
la capitale horlogère un vrai espace
où l’amateur de montres côtoiera le
fabricant. “S’installer ici, c’est un aboutissement de la vie de l’entreprise. J’avais
repéré cet endroit depuis pas mal de
temps” relate Philippe Lebru, connu
pour avoir créé l’immense horloge de
6 mètres de hauteur et 6 tonnes à la
gare de Besançon Franche-Comté T.G.V.
et l’horloge “monumentale” sur la façade du Musée des beaux-arts, retirée
depuis peu en raison des travaux.
Au cœur de la Boucle bisontine, le créateur ouvre ce concept-store de 80 m2
nouveau genre : “Plus qu’une boutique,
c’est un atelier conçu pour que les visiteurs néophytes ou passionnés découvrent
l’horlogerie”
témoigne
l’entrepreneur. Face au visiteur, deux
horlogers de la maison “Utinam” travailleront sur deux établis installés
en fond de boutique.
Passionné de son métier, le Bisontin
souhaite donner “un esprit à la montre,
une valeur sentimentale” dit-il. Il a
donc mis sur pied un concept totalement nouveau : “Deux horlogers travailleront sur leurs établis. Ce sera
Ouverture 15 novembre d’une boutique horlogère à Besançon
où des horlogers travailleront en direct.
l’occasion d’assister au montage de
votre propre montre, de comprendre les
grands principes de l’horlogerie” ditil. Plus tard, lorsque les professionnels
auront pris leurs marques, il sera possible de dépasser le stade de
l’observation : “Il sera possible de créer
sa montre… Cela peut être un beau
cadeau d’anniversaire pour un passionné” commente Philippe Lebru. L’ouverture
“Assister
de cette boutique nécesau montage site l’embauche d’une
personne, dévolue à la
de sa
vente d’horloges comtoises mécaniques et
montre.”
contemporaines (Utinam) et les montres
appelées “Unam”. Le prix
des horloges varie entre
3 900
euros
et
8 800 euros. Pour les gar-
de-temps, comptez entre 100 et
300 euros.
Des modèles de montres d’horlogers
invités comme “FOB” Paris ou Qlock2
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Besançon, pôle européen des microtechniques et le pôle mondial des tempsfréquence, école horlogère depuis 1860,
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L’ÉVÉNEMENT
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
LA JUSTICE BISONTINE SOUS LE FEU
DES CRITIQUES POLICIÈRES
La justice serait-elle trop clémente en accordant la liberté conditionnelle à des détenus qui récidivent dès qu’ils sont dehors ?
Beaucoup de policiers estiment que oui au regard des dernières affaires qui ont fait la une de l’actualité.
Les magistrats se défendent en disant qu’ils ne font qu’appliquer strictement la loi.
G Manifestation
Un ras-le-bol palpable
Les policiers ont une dent contre la justice
sé par Winston Blam. Ce braqueur
multirécidiviste n’avait pas regagné
son centre pénitentiaire après avoir
bénéficié d’une permission de sortie le
temps de régler des problèmes de succession suite au décès de son père. Le
malfrat de 24 ans était en cavale depuis
e 14 octobre à midi, une cin- lorsqu’elle accorde une permission à le printemps.
quantaine de policiers en civil des détenus qui, malheureusement Cette affaire a consterné les policiers
et soulevé leur colère. “L’histoire est
a manifesté en silence sous les parfois, récidivent en liberté.
fenêtres du Palais de Justice Les policiers présents avaient tous en horrible. C’est la goutte d’eau qui fait
de Besançon. Ils entendaient dénon- tête le drame de Seine-Saint-Denis qui déborder le vase. Il y a trop longtemps
cer ce jour-là, comme partout en Fran- s’est noué le 5 octobre, lorsqu’un de que ça couvait. Nous en avons assez
ce, des conditions de travail de plus en leur collègue de la Brigade anti-cri- d’être pris pour des idiots. Cette fois on
plus dures, et une justice trop souple minalité (B.A.C.) a été grièvement bles- dit stop. On veut que la loi soit appli-
Le moral n’est pas au plus haut du côté des policiers.
Ils ont le sentiment que par les décisions que la justice
prend vis-à-vis de certains délinquants,
c’est leur travail qui est remis en cause.
L
Une
cinquantaine
de policiers
en civile a
manifesté le
14 octobre
sous
les fenêtres
du Palais de
Justice de
Besançon.
quée avec une fermeté
proportionnelle à l’infraction” observe Thierry Silvand, du syndicat
F.P.I.P. (Fédération professionnelle indépendante de la police).
L’exaspération des poli“Il vaut
ciers est montée d’un
mieux
cran à Besançon quand
ils ont appris le 7 octobre commettre
qu’un détenu de la maiun vol
son d’arrêt avait profité
qu’un
excès
d’une sortie à V.T.T. pour
s’échapper. “Franche- de vitesse.”
ment, on a l’air de quoi ?
On marche sur la tête !”
s’exaspère un policier manifestant qui
se demande aujourd’hui s’il ne va pas
quitter les forces de l’ordre dans lesquelles il est entré par passion il y a
une quinzaine d’années. “On n’a plus
de moyens de bosser. Il n’y aucune reconnaissance de notre hiérarchie. Et quand
on arrête trois, quatre, ou cinq fois les
mêmes délinquants qui passent devant
les tribunaux et qui bénéficient d’aménagements de peine, on se demande à
quoi on sert.”
Le 14 octobre, un gendarme s’est joint
aux fonctionnaires de police attroupés
devant la porte du Tribunal de Grande Instance. Le militaire en fonction
dans le Grand Besançon est venu par
solidarité avec ses collègues dont il
partage les préoccupations. “J’en suis
arrivé à la conclusion que dans ce pays,
il vaut mieux commettre un vol qu’un
excès de vitesse. Si vous commettez un
vol pour la première fois, il y a de fortes
chances qu’au tribunal on vous fasse
la morale et un rappel à la loi. Et vous
sortirez libre. En revanche, si vous vous
faites prendre en excès de vitesse, vous
aurez une amende à payer et vous risquez un retrait de permis. Je ne cherche
en aucun cas à excuser ce genre de geste, mais à mon sens la justice fait trop
souvent preuve de laxisme dans l’appréciation des affaires qu’elle juge. J’ai
en mémoire l’histoire d’un délinquant
qui avait volé une voiture et qui conduisait ivre. Nous l’avons arrêté sept fois
avant qu’il aille en prison. Vous imaginez s’il avait tué une famille dans un
accident ? Qu’aurait-on dit ? À mon
sens, cet homme a été mis hors d’état
de nuire beaucoup trop tard” témoigne
le gendarme.
La magistrature réfute l’accusation
des policiers selon laquelle ils feraient
preuve de laxisme. “Au contraire, la loi
est dispensée de façon très sévère par
les tribunaux” dit-on du côté du Palais
de Justice. Ils pensent que la justice
et la police fonctionnent main dans la
main. Thierry Silvand n’en est pas
convaincu. “Si nous travaillions aussi bien ensemble, nous ne serions pas
là à manifester devant le Palais de Justice” termine le représentant syndical
qui estime qu’il y a eu “trop de loupés”
ces derniers temps du côté de l’institution judiciaire. Les policiers en paient
les pots cassés. I
T.C.
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
G Réaction
Syndicat U.S.M.
G Affaire
7
En attendant son audience en appel en janvier 2016
Pour les magistrats, Un trafiquant de drogue
les policiers
libre d’aller et venir
se trompent de cible
Selon les magistrats, toutes les décisions qui sont prises de
libérer un détenu le sont dans un cadre prévu par la loi. Ce
n’est donc pas devant le Palais de Justice que les policiers
auraient dû manifester, mais devant l’Assemblée Nationale…
our les magistrats, les policiers se trompent de cible en
manifestant contre l’institution judiciaire. Ils réfutent
l’accusation selon laquelle ils feraient
preuve de légèreté en libérant trop
facilement des détenus au mépris du
travail de police. Des remises en liberté qui ont parfois des conséquences
dramatiques. “Nos décisions sont prises
dans le cadre de la loi !” répète François Strawinski, délégué régional de
l’Union Syndicale des Magistrats.
L’U.S.M. redoute une polémique qui
vise à opposer “artificiellement police et justice. Une telle opposition n’est
nullement représentative des relations
quotidiennes entre magistrat et forces
de l’ordre” qui se passent à Besançon,
dans un climat constructif et collabo-
P
ratif selon les magistrats. Pour François Strawinski, les policiers ne doivent pas “se tromper de combat.”
Un sentiment partagé par Randall
Schwerdorffer, avocat à Besançon. “Ce
n’est pas devant le Palais de Justice
que les policiers doivent manifester,
mais devant l’Assemblée Nationale. Si
on considère en effet que la loi n’est
pas bonne, il faut la changer” dit-il.
L’avocat prend en exemple l’évasion
récente d’un détenu à Besançon qui
a profité d’une sortie à V.T.T. pour
s’échapper (voir ci-dessous). “Il s’est
évadé dans le cadre d’une activité prévue par la loi !” rappelle l’avocat. Ce
n’est donc pas l’institution judiciaire
qu’il convient de remettre en cause,
mais la législation qu’elle ne fait qu’appliquer. I
François
Strawinski,
délégué
régional
de l’Union
Syndicale
des
Magistrats
à la sortie
du Palais
de Justice
G Prison
En mars, Walid Hakkar a été
condamné à six ans de
prison ferme par le tribunal
correctionnel de Vesoul
après avoir été interpellé au
volant d’un véhicule à bord
duquel les douaniers ont
découvert 21 000 cachets
d’ecstasy. En attentant son
procès en appel à
Besançon, il est libre
d’aller et venir.
audience en appel de
Walid Hakkar aura lieu
le 28 janvier 2016 au tribunal de Besançon. L’homme d’une trentaine d’années a été
interpellé du côté de Luxueil-lesBains en février dernier par le service des douanes de Belfort. Il circulait au volant d’un véhicule à bord
duquel les forces de l’ordre ont découvert 21 000 cachets d’ecstasy. Une
belle prise sachant qu’en 2014 les services douaniers français ont saisi
1,4 million de ces produits stupéfiants
(360 000 en 2013).
Pour ces faits, Walid Hakkar a été
jugé en mars dernier par le tribunal
correctionnel de Vesoul, dans le cadre
d’une procédure de comparution immédiate. À l’audience, il a écopé de six
ans de prison ferme avec maintien
en détention et 53 000 euros d’amende douanière. Le tribunal a ordonné
par ailleurs la saisie de son appartement à Besançon.
Le cas de ce récidiviste, qui a déjà été
inquiété dans plusieurs affaires de
stupéfiants alimente les discussions
dans les couloirs du Palais de Justice de Besançon où il sera jugé dans
trois mois. Ce qui suscite la controverse, c’est que cet homme a été libéré au mois de juillet, après avoir effectué les quatre mois de prison
réglementaires mais sans être assu-
L’
Cette affaire fait parler dans les couloirs du Palais de
Justice (photo d’illustration archive L.P.B.).
jetti à un contrôle judiciaire. En clair,
le prévenu est libre d’aller et venir
comme bon lui semble jusqu’à son
audience.
De source policière et judiciaire, nous
avons appris qu’il aurait même quitté récemment le territoire national.
Il se serait rendu en Algérie avant
de revenir en France. Une information que ne confirme pas son avocat,
Maître Randall Schwerdorffer. “Il n’est pas sous
“Il peut
contrôle judiciaire. À
faire ce
partir de là, il est libre,
qu’il veut.” il peut faire ce qu’il veut.
Cela ne me regarde pas.
Il n’a de compte à rendre
à personne” rappelle
l’homme de loi. “Alors
qu’il a été condamné à
Vesoul en première instance à six ans
de prison ferme, c’est surréaliste qu’il
n’ait pas été au moins assujetti à un
contrôle judiciaire strict, ce qui permettrait de le surveiller un minimum”
s’indigne une source proche dossier
au T.G.I. qui rappelle que Walid Hakkar ne s’est pas présenté à la cour
d’appel en septembre où il était convoqué pour un complément d’information sur son dossier. Empêché visiblement pour des motifs familiaux,
il était ce jour-là représenté par ses
deux avocats. “Il s’agissait de clarifier les conditions d’interpellation de
Monsieur Hakkar” remarque Maître
Schwerdorffer. Au Palais de Justice,
certains attendent avec impatience
de voir quel verdict sera prononcé
lors de l’audience en appel. I
Après une rocambolesque évasion
Malaise pénitentiaire à Besançon
La maison d’arrêt de Besançon se serait volontiers passée de l’évasion
d’un détenu lors d’une sortie encadrée. Au-delà de cet événement,
la prison est sous tension, ainsi que ses agents.
es téléphones portables. De
la drogue. Et même des armes
blanches. Voilà ce que l’on
retrouve à l’intérieur de la
maison d’arrêt de Besançon. Comment
arrivent ces objets ? “Par les projections au-dessus du mur d’enceinte.
Même si on en ramasse beaucoup comme des lames de scie, des opinels, certains passent entre les mailles” témoigne
Nicolas Rahon, agent pénitentiaire
bisontin et secrétaire local du syndicat U.F.A.P.-U.N.S.A. justice, premier
syndicat du ministère de la Justice.
Les autres objets arrivent aux parloirs : les agents n’ont en effet plus le
droit systématique de fouiller au corps
les détenus.
L’insécurité est palpable pour les 91
agents et les 320 détenus. La preuve,
nous avons demandé l’accès à la prison qui nous a été refusé au motif que
notre sécurité ne pouvait être assu-
D
rée ! C’était avant l’été, période où les
services pénitentiaires étaient moins
nombreux. “Nous sommes en sous-effectif. Nous sommes en déficit de 6 personnes. Cela peut nous rendre vulnérables, notamment les week-ends où
nous sommes moins nombreux”
témoigne le syndicaliste.
La médiatisation de l’évasion d’un détenu bisontin de 51 ans lors d’une sortie sportive le 7 octobre, les agents l’ont
mal vécue. Ils ont été
pointés du doigt alors que
cela aurait pu arriver par“Des
tout. 5 détenus, triés sur
lames de le volet, étaient en perscie, des mission sportive (V.T.T.)
dans le Grand Besançon
opinels.” avec 3 encadrants. “On
ne sait pas ce qui se peut
se passer dans la tête d’un
homme. C’est une invasion incompréhensible (le
détenu emprisonné pour trafic de drogue
était libérable en avril prochain)” avoue
Éric Gemmerlé, représentant syndicale pénitentiaire du Grand Est.
Revient aussi le cas des permissions
de sortie. Parmi les 50 000 accordées
par an en France, 99,5 % se déroulent
bien. Le cas du braqueur de SaintOuen qui a grièvement blessé un agent
de la brigade anticriminalité est une
illustration du malaise et du “police
contre justice” qui ressurgit. La prison
endurcit-elle plus qu’elle ne remet dans
le droit chemin ? Les détenus ne se
privent pas pour moquer leurs gardiens au motif que même en prison
rapporte un professionnel, ils gagnent
encore plus d’argent qu’eux. Les projections ont un impact sur le marché
noir dans l’enceinte. Il crée une insécurité “sur le personnel et tous les gens
qui viennent à la prison comme les
médecins, avocats…” poursuit Nicolas
Les agents de la prison de Besançon sont inquiets.
Ils se sentent - parfois - vulnérables.
Rahon. Les équipes se sentent vulnérables. Le malaise est latent même
dans cet établissement “à taille humaine” qui bénéficie d’un programme de
rénovation depuis un an. Les gardiens
de prison avaient prévu de manifester à Paris le 22 octobre. Une délégation bisontine avait annoncé sa présence. I
E.Ch.
8
BESANÇON
PROJET
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
Premiers brassins début 2016
La bière Gangloff va de nouveau mousser
Laurent Fumey est en train de ressusciter la
célèbre bière bisontine Gangloff, disparue
des zincs il y a cinquante ans. Un vrai projet
d’entreprise sur le point d’aboutir.
idée trottait dans la tête
de ce fils d’œnologue
depuis de nombreuses
années : faire revivre une célèbre
boisson qui avait fait la renommée de Besançon jusqu’à Paris
au début du siècle dernier : la
bière Gangloff. Seuls les anciens
peuvent se souvenir que la brasserie Gangloff (du nom de Jean
Gangloff, l’industriel lorrain qui
avait contribué à sa prospérité) était installée en lieu et place de l’actuel immeuble Le Président rue Isenbart. L’usine
Gangloff produisait sa bière à
L’
La
brasserie
Gangloff a
employé
jusqu’à 250
personnes
à
Besançon.
partir de l’eau prélevée à la source de la Mouillère. Fragilisée
par la seconde guerre mondiale, puis par l’essor de l’industrie
brassicole française, la brasserie disparut en 1966.
Cinquante ans plus tard, la
marque est relancée par ce
Franc-Comtois qui travaille sur
ce projet depuis un an et demi,
en lien avec le réseau Initiative Doubs-Territoire de Belfort.
La brasserie Gangloff faisait
travailler près de 250 personnes
à son apogée. “Il ne s’agit évidemment pas de relancer une
Laurent
Fumey,
à la santé
de la future bière
angloff.
production à l’échelle industrielle. Notre projet est de faire
une brasserie artisanale. Une
brasserie est artisanale quand
elle produit moins de 3 000 hectolitres par an” indique Laurent
Fumey qui a déjà acquis les
cuves et le matériel dans une
brasserie luxembourgeoise. Sur
le plan du marketing, le porteur
de projet a également peaufiné
les choses en travaillant avec
un designer sur l’image de la
future bière Gangloff dont il a
retrouvé de nombreuses publicités anciennes. Laurent Fumey
a suivi une formation de brasseur dans le Nord de la France. Il s’entoure également d’un
commercial et souhaite, à moyen
terme, “embaucher trois à six
salariés. Le marché de la bière
artisanale est en pleine expansion en France. Il représente à
peine 2,5 % du marché, contre
20 % au Canada par exemple.
Il y a une belle marge de progression” dit-il.
Après quelques difficultés liées
au lieu d’implantation de sa
future brasserie, Laurent Fumey
devrait être opérationnel d’ici
la fin de l’année. Le premier lieu
d’implantation ciblé par la Ville de Besançon aux Prés-deVaux dans des anciens locaux
de Voies Navigables de France
n’a pas pu être confirmé. “Les
premiers brassins devraient être
produits au début de l’année
2016. On travaillera avec des
produits issus de l’agriculture
biologique. La Gangloff sera produite à partir de l’eau la Bison-
tine” complète le brasseur. La
bière Gangloff sera distribuée
dans les moyennes surfaces de
la région, les épiceries fines, les
magasins bio et dans les associations locales pour leurs manifestations.
Laurent Fumey est en train de
peaufiner les premières recettes
de la Gangloff qui sortira dans
un premier temps en deux versions : blonde et ambrée. Plus
qu’une aventure industrielle, la
renaissance de la Gangloff à
Besançon est un vrai clin d’œil
à l’histoire. Laurent Fumey a
lancé un financement participatif sur Facebook pour impliquer le plus de monde autour
d’un projet qui a tout pour être
fédérateur. I
J.-F.H.
EN BREF
Lions club
24ème exposition-vente
de peintures et de
sculptures organisée
par les Lions Clubs
Besançon Cité et
Besançon Lumière les
samedi 24 et
dimanche 25 octobre,
au Grand Kursaal de
Besançon. Cette
exposition rassemble
une centaine
d’exposants. Comme
chaque année,
l’événement donne lieu
à un concours doté de
prix du jury et de prix
du public. Un
concours de copistes
est également
organisé. C’est
l’occasion, pour les
visiteurs, d’admirer les
talents régionaux tout
en faisant œuvre de
solidarité. Ouverture :
samedi 24 octobre,
de 14 heures à
19 heures, et dimanche
25 octobre, de
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Livre
“Les Francs-Comtois
de Paris”, soixante
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10
BESANÇON
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La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
Posage ( encollage, assemblage, mesure et laser) - Prototype - Maitre moule Packaging - Gabarit de découpe - Pièce
de remplacement (machine spéciale)
Un lieu d’exposition
La nouvelle vie de
la Tour de la Pelote
)MPRESSION $ (AUTE D»kNITION
Conception et réalisation de pièces
fonctionnelles en résine synthétique
Ravagé par un incendie, le lieu qui abritait un restaurant
sera rénové par la Ville. Il pourrait ouvrir au public pour des
expositions temporaires ou des visites guidées. Objectif :
mettre en valeur le patrimoine de l’édifice classé.
eut-être une nouvelle vie pour ristique à l’horizon 2017. C’est en tout
la Tour de la Pelote. Encore une cas le souhait de la mairie de Besannouvelle. Ce bâtiment datant çon, propriétaire des murs.
de 1475 inscrit au patrimoine Tout a basculé une nuit d’hiver. Un
mondial de l’Unesco au titre des for- incendie d’origine accidentelle survetifications du Réseau Vauban, qui fut nu au premier étage dans la nuit du
lieu de défense, peut-être espace com- 10 au 11 décembre 2013 a ravagé le
mercial à l’époque moderne et enfin bâtiment et sa toiture, laissant au chôrestaurant jusqu’au 11 décembre 2013, mage technique les employés de ce resdevrait se reconvertir en espace tou- taurant connu de nombreux Bisontins
P
La Tour de la
Pelote devrait
accueillir des
visites guidées
à l’horizon
2017.
CULTURE
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Restait à savoir si la Ville allait ou non Les élus ont décidé que
restaurer le lieu pour en faire un nou- non. “D’après les études
qui ont été menées, il coûtait trop cher de remettre
le bâtiment aux normes
d’accessibilité” explique
l’adjoint au commerce
Thierry Morton. Le restaurateur a donc quitté
les lieux. Dommage pour
1,4 million
l’activité commerciale
d’euros
et l’emploi.
Besançon a officialisé le
pour la
programme des travaux
restauration.
à venir. Prévus début
novembre, ils démarreront finalement en 2016.
“Il y aura des fouilles archéologiques,
précise l’adjoint. Nous allons chercher
à connaître le rôle de cette tour dans
l’histoire, savoir s’il existe par exemple
des souterrains qui communiquent…
Soit nous trouvons des choses intéressantes et alors nous en ferons un lieu
patrimonial et d’histoire qui pourra se
visiter, soit la Tour deviendra un lieu
avec des expositions temporaires.”
Tout n’est donc pas encore défini. La
Tour de la Pelote sera restaurée sous
contrôle de l’architecte des bâtiments
de France. Le coût de l’opération est
d’environ 1,4 million d’euros, dont une
partie est supportée par les assurances,
les subventions, l’apport financier de
la Ville. Comme le rappelait le maire
quelques jours après l’incendie via un
communiqué, “le bâtiment doit retrouver toute sa place dans le patrimoine
bisontin.” La tour ne sera pas un musée
dans le sens premier du terme, c’està-dire ouvert à des périodes définies
ou tous les jours. Elle le sera vraisemblablement à titre occasionnel.
Côté historique, le nom de la tour provient sans doute de Pierre Pillot, seigneur de Chenecey, à qui le terrain a
été acheté en 1475 pour permettre sa
construction. L’édifice faisait partie
des anciennes fortifications de la ville. Après la conquête française, Vauban, plutôt que la détruire, préféra
l’intégrer dans son nouvel ensemble
défensif moyennant d’importantes
modifications. Les archéologues et les
recherches dans les archives permettront-elles de découvrir un passé inconnu ? Réponse dans quelques mois. I
Réouverture en 2018
Le musée entame sa révolution
Le musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon entre dans une période
de travaux de deux ans. 10 millions d’euros investis.
près quelques mois de léthargie pendant lesquels les
œuvres ont quitté peu à peu
les lieux, l’effervescence va
bientôt gagner à nouveau la place de
la Révolution avec le plus gros chantier que la Ville ait engagé ces dernières années. La rénovation du musée
des beaux-arts de Besançon coûtera
quelque 10 millions d’euros. Un choix
totalement assumé par le maire :
“Conforter la vocation culturelle de
Besançon au moment où Dijon devient
capitale est essentiel. Ce musée est un
des plus beaux de France par ses collections, il fallait lui redonner un écrin
digne de ce nom. Et malgré le contexte difficile de baisse des dotations, il
est de notre responsabilité de faire tourner l’économie locale. Ce chantier y
contribuera” argumente Jean-Louis
Fousseret. 90 % des lots de travaux
ont d’ailleurs été attribués à des entreprises locales.
Les travaux démarreront réellement
dans deux mois, le temps d’installer
ce chantier d’envergure. Naturellement, la vie de la place de la Révolution s’en trouvera bouleversée, des discussions ont été entamées notamment
avec les commerçants non sédentaires
pour que leur activité se poursuive
A
dans les conditions les plus acceptables.
Sur le plan des travaux proprement
dits, le musée va connaître un total
remaniement. “Le principal souci a été
d’apporter de la lumière à ce musée qui
est enfermé entre quatre murs, dans
lequel a été posé un “objet”, la structure intérieure en béton signée Louis
Miquel, et des constructions parasites
ensuite. Ce bâtiment ne fonctionnait
plus” constate Adelfo Scaranello,
l’architecte bisontin retenu pour concevoir cette rénovation. Certaines pierres
qui bouchaient des arcades de la façade seront enlevées et le hall d’entrée
sera entièrement dédié à l’accueil, avec
fauteuils, cafétéria-librairie, etc. Sur
le toit du bâtiment, de
grandes verrières et puits
De grandes de lumière seront créés.
Dans
les
salles
verrières d’exposition, tous les radiaet puits
teurs seront supprimés
de lumière. au profit d’un chauffage
par le sol. Grâce aux différents travaux et à
l’optimisation des surfaces, 1 500 m2 supplémentaires seront rendus
accessibles au public. Les
parcours
muséographiques seront également
revisités complètement avec des cheminements chronologiques et thématiques plus lisibles pour les visiteurs.
Après la principale phase de travaux,
les barrières de sécurité devraient pouvoir être démontées à l’automne 2017.
Restera encore une phase de quelques
mois pour les finitions intérieures.
Découverte du nouvel écrin du musée
au cours du premier semestre 2018. I
J.-F.H.
L’idée de
l’architecte
était avant tout
d’apporter
de la lumière
dans ce
bâtiment
(images Architectures A.
Scaranello).
BESANÇON
CULTURE
La Presse Bisontine n° 170- Novembre 2015
11
Musique
“Amener les enfants au spectacle vivant et à la musique”
Les Jeunesses Musicales de France organisent une série de concerts
pour les élèves de Besançon et du Grand Besançon à la Rodia et au Petit
Kursaal. Les lycéens, eux, découvrent les musiques actuelles.
a musique, ils l’écoutent.
Mais ne la voient que
rarement. L’association
Jeunesses Musicales de
France va, encore une fois, permettre à des centaines de jeunes
Bisontins d’assister à un concert.
“Beaucoup n’ont pas l’occasion
d’y aller, relate Monique Soichez. Et encore moins la possibilité d’entendre un concert de
musique classique” poursuit la
déléguée de l’association des
Jeunesses musicales, association reconnue d’utilité publique.
Les
3
et
4 décembre, 18, 19
Un
et 20 janvier,
8
mars 2016, avril
concours
et mai 2016, plupour les
sieurs concerts programmés seront
jeunes
“offerts” aux écomusiciens. liers de Besançon
et du Grand
Besançon au Petit
Kursaal et à la
Rodia. Les élèves
écouteront la mélodie de la harpe et
du piano du groupe Onde et Lyres
ou les percussions
corporelles de la
compagnie Soleo.
L
Deux exemples de l’éclectisme
de la programmation. “Notre
mission est d’offrir au plus grand
nombre d’enfants et de jeunes,
de 3 à 18 ans, une première expérience musicale forte, conviviale et de qualité pour les sensibiliser à toutes les musiques
(actuelles, classiques, du monde) et de les aider à grandir en
citoyen” rappelle l’association
qui œuvre depuis 70 ans en
France et depuis 33 ans en
Franche-Comté.
À Besançon, une dizaine de bénévoles se charge de l’animation,
aidés par une chargée de mission. L’an dernier, 143 concerts
(en Franche-Comté) ont été organisés. Ils ont réuni 34 000 spectateurs (jeune public) ! 41
artistes se sont produits. Pour
les représentations à venir, les
écoles intéressées se sont déjà
positionnées. Et le succès ce ne
se dément pas. “Nous sommes
quasiment complets” rappelle
la déléguée qui parviendra à
trouver une place pour les écoles
retardataires.
Cette action, menée en partenariat avec l’Éducation nationale est reconnue. D’autres
temps forts sont engagés par
les Jeunesses Musicales. “Il s’agit
du projet “Musiques actuelles
au lycée”. Six salles de musiques
actuelles (dont la Rodia à Besançon) s’associent à l’événement.
Cela leur permet de toucher un
nouveau public et offre la possibilité aux lycéens d’échanger
avec les artistes” explique Juliette Lacladere, chargée d’actions
culturelles aux J.M.F. Cette
année, c’est le groupe “Jesus
fashion barbe” qui est associé à
l’événement. Les quatre musiciens du groupe rencontreront
les élèves lors de 6 concerts-rencontres et participeront à des
ateliers. Les salles comme la
Rodia feront découvrir l’envers
du décor musical aux lycéens.
De quoi susciter de nouvelles
vocations…
Les jeunes musiciens pourront neront des conseils” explique la
également être acteurs avec chargée d’actions. L’an dernier,
“Imagine”, un tremplin musi- c’est un groupe jurassien (The
cal organisé pour les 13-21 ans Rising sun) qui a remporté la
par les J.M.F. Pour la première finale régionale puis la finale
fois cette année, ce concours qui nationale à Paris. En 2016, il
s’adresse aux musiciens ama- défendra les couleurs de la Franteurs s’ouvre aux solos. “Il don- ce en Croatie. Les inscriptions
ne l’opportunité à ces groupes pour ce concours se poursuivent
de se produire sur une scène pro- jusqu’à mi-janvier. “On demanfessionnelle (en l’occurrence la de aux groupes d’avoir leurs
Poudrière à Belfort), accompagne propres créations” rappelle la
et conseille. Des techniciens et déléguée.
un accompagnateur vocal don- Depuis plus de trente ans en
Franche-Comté, l’association aidée par des subventions - promeut l’égalité d’accès à la
musique. Une partition parfaitement maîtrisée et sans fausses
notes. I
E.Ch.
Monique Soichez, déléguée
à l’association Jeunesses
musicales, et Juliette
Lacladere, chargée
d’actions, présentent
la saison 2015-2016.
J.M. France Franche-Comté à Besançon. Tél. : 03 81 51 00 25
Programme 2015-2016. Les 3 et 4 décembre : “Onde et Lyres” au
Petit Kursaal. 18, 19, 20 janvier 2016 : Soleo à la Rodia. 8 mars :
H2ommes au Petit Kursaal, 4 et 5 avril : “Je rêve” au Petit Kursaal, 9 et 10 mai : “Lʼécole des petits Robert”
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coûte cher à Besançon
Mobilité qui exploite le
réseau de transports en
commun. La stratégie
mise en place pour lutter
contre ce problème est
insuffisante pour beaucoup de chauffeurs.
athalie prend régulièrement le
tram depuis le mois de mai pour
se rendre à son travail. Titulaire d’un abonnement payé en
partie par son employeur, elle sait précisément combien de fois elle a pris
place à bord d’une rame. “À la date du
15 octobre, je suis montée dans le tram
à 120 reprises. Sur cette période, je n’ai
été contrôlée qu’une fois” annonce
l’usagère, salariée dans le social, surprise d’avoir eu à rendre aussi peu de
comptes aux contrôleurs. “Franchement, c’est facile de frauder. D’ailleurs,
j’ai l’impression que la plupart des gens
N
275
C’
est en millions d’euros
la somme que doit le
ministère des Finances
français à huit cantons suisses
au titre d’une rétrocession relative aux impôts prélevés par
l’État français sur les revenus
des travailleurs frontaliers.
Un accord signé en 1983 entre
la France et ces cantons prévoit le versement le
30 juin au plus tard de
cette
redevance
annuelle qui correspond à 4,5 % de
la masse salariale
brute. Or, le
19 octobre, les
Suisses n’avaient pas
encore vu la couleur de ce joli
pactole. Au pays de la précision horlogère, le manque de
ponctualité de la Grande
Nation agace Pascal Broulis,
conseiller d’État, chef du département des finances et des relations extérieures du canton de
Vaud. D’autant que ce n’est
pas la première fois que la
France joue les mauvais
payeurs. “Ça pêche à Bercy au
niveau technocratique et pas
politique. Cela donne un sentiment d’amateurisme” dit-il.
La France doit par exemple
93 millions d’euros au seul canton de Vaud. G
Trop d’usagers considéreraient aujourd’hui qu’il est facile de frauder. les contrôleurs étaient plus nombreux. des gamins, les plus faibles qui ne peuqui prennent le tram avec moi n’ont
pas ticket” remarque Nathalie. À écouter cette passagère, la fraude dans les
transports en commun à Besançon
serait de grande ampleur. En réalité,
Besançon Mobilité qui exploite le réseau
estime que le coût de la fraude avoisine les 700 000 euros par an, soit 7 %
des recettes qui s’élèvent à 10 millions
d’euros.
Depuis la mise en service du tram en
Il faudrait plus de contrôleurs pour mieux lutter contre la fraude.
SOCIAL
‘ ‘
Le Chiffre
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
septembre 2014, le système de contrôle des usagers a changé. Avant, il y
avait 28 contrôleurs sur le réseau, qui
étaient également chauffeurs de bus.
Désormais, il n’y en a plus que 16 !
Moins nombreux, ils fonctionnent par
équipe de quatre mais sont entièrement dédiés à cette mission de contrôle. En professionnalisant le contrôle,
Besançon Mobilité espère lutter de
manière plus efficace contre la fraude. “On attend de mesurer les fruits de
cette stratégie. Le problème dans les
transports en commun, c’est l’inertie
qui est forte. Il faut du temps avant que
les usagers intègrent le fait que s’ils
voyagent sans titre de transport, ils
prennent le risque d’être contrôlés et
sanctionnés” dit-on du côté de
l’exploitant.
Le nombre de procès-verbaux dressés
par les contrôleurs depuis la mise en
service du tram donne une idée de
l’ampleur de la fraude. Selon nos informations, entre 800 et 1 000 P.V. par
mois sont délivrés sur le réseau, c’est
presque cinq fois plus qu’avant le tram.
Qu’est-ce qui a changé en si peu de
temps ? “La présence, tout simplement
rétorque un chauffeur de bus. Avant,
Les gens les voyaient sur toutes les vent pas courir” ironise un salarié de
lignes de bus. Ils savaient qu’en absen- Besançon Mobilité. Le montant des
ce d’un titre de transport, ils risquaient amendes n’est pourtant pas anodin :
d’être amendés. Aujourd’hui, on ne voit 34,50 euros pour un titre non valable,
pas les contrôleurs. Ils sont débordés. 51,50 euros pour l’absence d’un titre,
Les usagers se rendent compte de cela. et 169 euros pour insulte à un contrôIls savent qu’ils ont peu de chance de leur ou dégradation. La plupart des
se faire attraper. Je vois les gens qui contrôleurs redoutent désormais d’être
montent dans le bus sans prendre de agressés comme ce fut le cas récemticket. C’est la même chose dans le tram.” ment pour une équipe en service qui
Pas vu pas pris.
a été prise à parti.
Selon les chauffeurs de bus, la fraude Si les contrôleurs dressent des P.V. en
actuelle sur le réseau bisontin est sous- nombre, les contrevenants ne paient
estimée. Elle serait plus pas leur amende sur le champ. D’après
forte le matin, le soir et nos renseignements, le taux de recoule samedi. “C’est impos- vrement est de 50 %, et de plus en plus
“Les
sible de contrôler un bus de personnes demandent des facilités
contrôleurs articulé aux heures de de paiement. “Si vraiment on voulait
pointe avec 200 personnes lutter efficacement contre la fraude, ce
sont
bord, comme c’est très ne sont pas 16, mais 50 contrôleurs
débordés.” àdifficile
de contrôler un qu’il faudrait mettre en poste sur un
tram à quatre contrôleurs réseau comme celui-là. On verbalisequi se mettent aux deux rait un temps, mais les gens comprenportes (N.D.L.R. : il y en draient vite qu’il vaut mieux prendre
a quatre sur une rame), un ticket” estime un chauffeur de bus
quand cinquante per- convaincu que seule la peur du gensonnes descendent en darme permettra d’enrayer le phénomême temps. Il faudrait mène de la fraude dans les transports
être au moins six ou huit en commun bisontins. I
T.C.
pour être efficace. On va
verbaliser des mamies,
Récompense
Adultes handicapés devenus pros du tourisme fluvial
Doubs Plaisance est récompensé pour son innovation sociale.
L’établissement permet à des personnes handicapées de s’ouvrir
au milieu ordinaire avec un modèle économique et social.
out est parti de la crise
de 2008. À cette époque,
les sous-traitants automobiles baissent leurs
commandes. Parmi les premiers
touchés, les établissements qui
font travailler des personnes
handicapées. En 2009, Solidarité Doubs handicap (S.D.H.)
fait le pari de “reconvertir” des
salariés handicapés dans le
domaine du tourisme. Elle en
emploie 170. L’établissement
répond. Il remporte l’appel à
projet du Grand Besançon pour
la gestion de son port fluvial, à
Besançon. Six ans plus tard,
Agnès Brutillot qui avait des
difficultés au départ à communiquer avec les touristes sait
désormais les conseiller, les
accueillir, les renseigner sur ce
qu’il ne faut pas manquer dans
la cité Vauban. “Je sais même
T
échanger quelques mots en allemand et en anglais. Je peux leur
expliquer où aller manger. Nous
avons même reçu des Sud-Africains…” explique la jeune femme avec un large sourire. Elle
et ses collègues réalisent le
ménage dans les bateaux mis
en location.
Les quatorze travailleurs handicaPour
pés, dont six
femmes,
se
pallier
relaient sept jours
la crise
sur sept à Doubs
industrielle. Plaisance, encadrés par quatre
salariés permanents. Leurs interlocuteurs sont des
plaisanciers à 80 %
étrangers. “Cette
nouvelle activité
touristique permet
aux travailleurs handicapés de
développer leurs compétences
techniques et relationnelles et
facilite ainsi la passerelle entre
milieu protégé et milieu ordinaire” explique le directeur
adjoint. Un nouveau travail valorisant et valorisé. La gestion
d’un tel équipement par un
E.S.A.T. - Établissement et service d’aide par le travail - est
unique. “Nous essayons, de plus
en plus, de nous ouvrir au milieu
ordinaire”, explique Pascal
Agnès Brutillot (à droite) est travailleur handicapé. Elle explique son rôle dans l’accueil
Grandmottet, responsable de la
filière
tourisme
pour
des touristes à Besançon, halte du Moulin Saint-Paul.
l’établissement S.D.H. D’autres
activités comme la location de S.D.H. a été récompensée d’un tion Franche-Comté) et la a cassé des barrières entre le
bateaux
électriques, prix de 2 000 euros remis dans C.R.E.S.S. (Chambre Régiona- monde “ordinaire” et celui du
l’organisation de croisières pour le cadre du concours “Rally’Nov” le de l’Économie Sociale et Soli- handicap. Elle a ouvert un resadultes handicapés et un chan- conduit par F.A.C.T. (Franche- daire), avec le soutien financier taurant (Le Pixel situé à la Cité
tier nautique à la halte de Deluz Comté Amélioration des Condi- de l’État et de la Région Franche- des Arts) dont une partie du
fonctionnement est assurée par
ont été mis sur pied.
tions de Travail) en partenariat Comté.
Pour cette innovation sociale, avec R.I.F.C. (Réseau Innova- Au-delà de la récompense, S.D.H. ces travailleurs. I
BESANÇON
SPORT
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
13
Patinage
Le B.A.P.A. fait briller
la glace bisontine
Après seulement six ans d’existence, le club de patinage artistique et danse sur glace de Besançon s’est structuré. + 140 %
de licenciés, bientôt un troisième entraîneur et 32 compétiteurs.
a séance se termine pour une
quinzaine de jeunes, garçons et
filles. Quelques glissades, des
rigolades, les enfants quittent la
glace de la patinoire de Besançon pour
retrouver leurs parents venus les chercher. Ils ont le sourire aux lèvres après
une heure de patin. Depuis trois ans,
le Besançon association patinage artistique (B.A.P.A.) propose à des élèves
du quartier de Planoise de découvrir
le patinage avec un entraîneur diplô-
L
L’équipe des
compétiteurs
et compétitrices en
entraînement
à la patinoire
de Besançon.
mé. Un accueil programmé durant le
temps périscolaire qui séduit. Il a le
mérite de faire découvrir de nouveaux
talents… Car après cette séance, à
18 heures, les compétiteurs du B.A.P.A.
investissent la glace et prennent le
relais. Ils sont 32 évoluant en championnat national ou régional et 6 en
championnat de France. “Nous avons Les patineuses écoutent leur entraîneur.
des résultats en patinage artistique
avec Joshua Lamboley, champion de Xing-Lou Lambouley (15ème aux Fran- neaux horaires pour s’entraîner. Un
France novice 2ème division en 2011, ce en catégorie minimes), Romain Des- partenariat avec le collège Diderot a
murs, Maia Ferraj (vice-championne été mis sur pied permettant à des élèves
de France en 2 ème division en 2011” de bénéficier d’horaires adaptés.
explique le club qui espère une saison Au-delà de la compétition, le club a
aussi réussie.
ouvert son sport à l’A.D.A.P.E.I. Des
Pour cela, deux entraîneurs diplômés personnes handicapées découvrent les
gèrent la troupe : Benoît Sibert pour joies de la glisse, accompagnées encol’artistique, Morgane Queval pour la re une fois par les entraîneurs.
danse sur glace. Un troisième sera Présidé par Nada Hensen, le club qui
embauché. “On poursuit notre déve- fonctionne avec de nombreux bénéloppement, commente Stéphanie Tour- voles organise une soirée Halloween
noux,
membre
du
conseil le 31 octobre, la coupe de la Boucle le
d’administration du B.A.P.A. L’an der- 5 et 6 décembre en patinage artistique,
nier, nous étions 220 licenciés. Les ins- une compétition de danse sur glace les
criptions ont débuté : nous sommes déjà 6 et 7 février. Autre grand rendez-vous :
à 150 inscrits. Au cours de ces trois der- “La venue de l’équipe de France de patinières années, la progression est de nage en avril prochain” explique Sté140 %” explique la bénévole dont les phanie Tournoux, responsable de la
deux enfants patinent. Matin et soir, communication. Le B.A.P.A. fait briller
les sportifs composent avec les cré- la glace… I
E
Restrictions budgétaires :
des conséquences
pour la “pati”
n 2016, la patinoire de Besançon
fermera mi-mai et non le 30 mai.
Elle rouvrira le 12 septembre au
lieu du 15 août. La raison : “Diminuer
les coûts dʼentretien. Nous avons étudié plusieurs scénarios. Celui-ci
nʼimpactera pas le grand public mais
quelques clubs. Nous en discutons avec
eux” explique lʼadjoint aux sports Adbel
Ghezali. Lʼéconomie pour la Ville avoisinerait les 25 000 euros. Les clubs,
dont le B.A.P.A., devront sʼadapter. Ils
ne pourront pas sʼentraîner. Quant aux
salariés, ils devront adapter leur emploi
du temps. I
14
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
ÉDUCATION
École Rivotte
Les élèves sont serrés
comme des sardines
Le nombre d’élèves par classe est supérieur à la moyenne
départementale à l’école Rivotte depuis que l’Académie a fermé
une classe. Une situation que dénoncent parents et enseignants.
la rentrée de septembre, l’école
Rivotte a perdu une classe. Elle
n’en a plus que cinq désormais,
dans lesquelles sont répartis les
136 élèves du primaire.À l’évidence, l’effectif
était suffisant pour maintenir six classes
dans cet établissement puisque le seuil
réglementaire est de 135 enfants. Pourtant, l’Académie a opté pour la fermeture. Dépités, les parents d'élèves et les enseignants de l’école ont dénoncé ce choix avec
humour lors d’une manifestation organisée le 9 octobre dans la cour de l’école
rebaptisée pour l’occasion “la conserverie
de Rivotte.” Ils ont ironisé sur la situation
en comparant l’établissement à une boîte
dans laquelle les enfants sont serrés com-
À
me des sardines. “Il y a 27,2 élèves par
classe. C’est la moyenne la plus élevée du
département en école élémentaire” remarque
le conseil d’école.
À Rivotte, on conteste la position de
l’Académie dont on suppose qu’elle a délibérément fermé une classe parce que
l’établissement était en mesure de supporter une augmentation du nombre
d’élèves par cours. “Elle sait que nous pourrons faire face même avec moins de moyens”
disent les parents d’élèves qui en ont marre que l’on sous-entende que l’école primaire Rivotte est une école de privilégiés.
“Nous en avons assez qu’on nous rétorque
cela. La règle doit être la même pour tout
le monde. Nous devons nous battre pour
une école publique de qualité.” En se mobi- Le 9 octobre, les parents d’élèves et les enseignants ont
lisant, les parents d’élèves et les ensei- ironisé sur la situation en comparant l’école Rivotte à une
gnants ont montré à l’Académie qu’ils conserverie où les enfants sont serrés comme des sardines.
n’étaient pas “dupes”, et qu’il ne fallait pas
les prendre pour des merlans. Mais le
9 octobre, ils ne se faisaient guère d’illusion
quand à la réouverture possible de la 6ème
classe à la rentrée 2016. I
POLITIQUE
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du centre historique,
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nimations dans un
centre-ville rendu
u aux piétons !
Élections régionales
Le café-citoyen
au secours
de l’abstention ?
Comment rapprocher la politique du citoyen ?
Mission impossible ? Conscients du fossé,
certains candidats aux prochaines élections
régionales engagent des cafés-citoyens.
atrick Ayache, récemment
retiré de son poste de directeur général des services
de la Ville de Besançon, a décidé de passer de l’autre côté du
miroir en se présentant aux élections régionales. Il est 8ème sur
la liste de Marie-Guite Dufay,
la présidente sortante (voir notre
précédent numéro). Le 1er octobre
dernier, il organisait au Café
Gustave à Besançon un cafécitoyen dans lequel venaient
s’exprimer, en toute liberté, les
citoyens. Même si le parterre
était en bonne partie composé
de gens proches de la gauche,
l’idée de ces cafés-citoyens (300
sont censés être organisés d’ici
décembre en BourgogneFranche-Comté) est de “renverser les choses. D’habitude, on
fait des programmes qu’on propose aux électeurs. Là, on a commencé par réfléchir à ce qui nous
pousse à nous engager. Et nous
souhaitons vraiment impliquer
les citoyens dans le débat” observe Patrick Ayache. Vœu pieux ?
Il aura suffi de quelques minutes
de débat pour percevoir le mal
P
profond ressenti par les citoyens
“de base” : “Ce qui crée vraiment le discrédit sur la classe
politique, c’est la question des
indemnités. Une des premières
décisions des élus de l’agglo a
été d’augmenter leur indemnité !” affirme tout de go un participant. “C’est bien beau de participer à l’élaboration de
programmes mais le déclaratif
n’est plus suffisant renchérit
un autre. Il faut maintenant
permettre aux citoyens de vérifier, contrôler les comptes des
collectivités. La décence commune, la morale commune, tout
cela a disparu !” “Il n’y a plus
de confiance car on ne croit plus
en rien. Les grandes valeurs, où
sont-elles encore appliquées ?”
ajoute cette dame.
Il n’aura pas fallu une heure
pour voir tout le désamour de
ces citoyens vis-à-vis de la chose publique. Et encore, ces
citoyens-là sont de ceux qui
votent encore… Rendez-vous
dans les urnes au soir du
6 décembre pour vérifier
l’ampleur de ce désamour. I
Programme sur
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ET SES NOMBREUSES BOUTIQUES / PARKING PASTEUR 250 PLACES
Le café-citoyen organisé à l’initiative de
Patrick Ayache le 1er octobre avait invité le
philosophe Laurent Devèze à débattre.
BESANÇON
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
15
Initiative
L’entrepreneur
pied au plancher
pour les personnes
en difficulté
Récompensé au niveau national par “Talents des cités” pour
son projet de “garage solidaire”, Aziz Baaiz permettra aux
Bisontins de réparer ou louer un véhicule à moindre coût.
La mobilité : clé de la réinsertion. Ouverture en janvier.
amedi 24 octobre, Aziz Baaiz
passe sous le feu des caméras
de la chaîne nationale Public
Sénat. Lui ne recherche pas la
gloire. Non, ce Bisontin de 39 ans a
simplement trouvé un système pour
aider les personnes qui “ont du mal à
joindre les deux bouts.” Il lance un
“garage solidaire” avec 5 emplois à la
clé et vient en aide aux Grands Bisontins qui ont des difficultés de mobilité. Son idée a tapé dans l’œil de “Talents
des Cités”, un concours d’aide à la création d’entreprises dans les quartiers
prioritaires, organisé par le ministère de la Ville et le Sénat depuis 2002.
Tout est parti d’un simple constat pour
cet homme à l’origine d’un centre de
formation dans le bâtiment et qui fut
conducteur de travaux. Parti réaliser
un chantier de construction en Arabie Saoudite, il rentre à Besançon et
S
se rend compte que les jeunes du quartier, mais aussi les femmes seules, ont
beaucoup de difficultés à se rendre à
un entretien d’embauche ou simplement respecter les horaires. La faute
à un manque de moyen de locomotion.
En créant ce garage, il va permettre
à des personnes dans le besoin et identifiées par la C.A.F., Pôle emploi, la
Mission locale Jeunes de faire réparer leur véhicule à moindre coût par
des professionnels. Pour ceux et celles
qui n’en ont pas, des voitures seront
mises en location. Une voiture sera
adaptée pour accueillir une personne
à mobilité réduite.
L’emplacement du garage n’est pas
encore connu. Il pourrait se situer au
niveau du boulevard ou à Planoise.
“Nous recevrons également entre 6 à 8
personnes en insertion professionnelle.
Des jeunes en rupture scolaire vien-
Aziz Baaiz crée un garage solidaire. Les personnes en difficulté pourront réparer leur véhicule à moindre coût.
dront découvrir le métier de carrossier,
mécanicien” explique Aziz Baaiz. Le
garage solidaire créera 5 emplois dont
celui de directeur, secrétaire, mécanicien, carrossier et conseiller d’insertion.
Outre les 7 000 euros offerts par Talents
des cités, ce prix lui offre une crédibilité dans la recherche de partenariats
en tant que lauréat national. Maintenant, lui et 11 autres candidats concourent pour le Grand Prix Talents des
Cités et la Mention Spéciale 2015 et
recevoir la somme supplémentaire de
5 000 euros. Le résultat et la remise
des prix nationaux auront donc lieu le
24 octobre.
Ce garage ne concurrencera pas les
professionnels du secteur. “Ce n’est pas
une concurrence déloyale car ces personnes n’auraient pas franchi la porte d’un garage traditionnel faute de
moyens” ajoute le lauréat qui foisonne d’autres idées. I
E.Ch.
Dans la limite des stocks disponibles.
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Centre Commercial Valentin - (à côté de Roche Bobois)
Tél. 03 81 88 37 87
Biographie
Ingénieur en génie civil, diplômé dʼune
école de commerce, Aziz Baaiz (39
ans) fut ingénieur travaux sur des
chantiers en Arabie Saoudite. À son
retour, il ouvre à Besançon C.F.E.I.
(un centre de formation aux métiers
du bâtiment), puis lance en 2014 lʼÉcole
Supérieure de Communication,
dʼInformatique et de Gestion
(E.S.C.I.G.).
16
BESANÇON
CITOYENNETÉ
Élections régionales
Très peu de nouveaux inscrits
sur les listes électorales
Rarement les mairies du Grand Besançon ont enregistré si peu de nouveaux
inscrits sur les listes électorales une année d’élection. À Besançon, la municipalité
en a comptabilisé 1 210, c’est cinq fois moins que lors de la Présidentielle,
preuve que les Régionales de décembre ne passionnent pas les foules.
es 6 et 13 décembre, les électeurs
seront appelés aux urnes pour
élire leurs conseillers régionaux.
Un scrutin historique puisqu’il
s’agit de mettre en place le premier
Conseil régional Bourgogne-FrancheComté ! La perspective de ce rendezvous démocratique qui approche à
grands pas, point d’orgue de la fusion
des régions, devrait donc susciter
l’intérêt des citoyens. Mais à ce jour,
hormis agiter la sphère politico-médiatique, ces élections ne passionnent pas
les foules. Le 13 décembre, jour du
L
deuxième tour, il faut même redouter
que les électeurs soient davantage préoccupés par leurs courses de Noël que
par l’envie d’aller voter. Le camp des
abstentionnistes risque fort d’être majoritaire. C’était déjà le cas en 2010, lors
des dernières élections régionales, où
l’abstention a atteint 50,83 % en
Franche-Comté.
Malheureusement, il n’y a pas
d’indicateurs qui permettent de penser aujourd’hui que ce record déplorable ne sera pas battu. Selon un sondage Odoxa du mois de septembre,
Reste à espérer un sursaut de mobilisation du côté des électeurs
qui ferait mentir les prévisions pessimistes de l’abstention.
QUARTIER
‘ ‘
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
L’humeur
Slogan de campagne
D
ifficile de vouloir caser
tous les concepts en un
slogan de trois ou quatre
mots qui doit faire office de
bannière de campagne. C’est
sans doute ce qu’a cherché à
faire l’équipe de campagne de
Marie-Guite Dufay pour les
Régionales de décembre en
voulant mêler les notions de
proximité et d’avenir. Le résultat laisse songeur : “Notre
région d’avance”. Non
seulement ça ne fait
pas rêver mais c’est
tellement alambiqué que ça laisse un
petit arrière-goût désagréable :
c’est français cette phrase ?
On a des doutes… Et si le staff
de Marie-Dufay était vraiment
en avance, il aurait mis plus
vite à jour le site Internet de
la
candidate
(www.notreregiondavance.fr)
sur lequel ne figurait même
pas, plus d’un mois après sa
présentation, la liste des 116
candidats Francs-Comtois et
Bourguignons qui la composent… Plus cocasse encore, la
page “Mes soutiens” était inopérante et vide à un mois et demi
du scrutin… Prémonitoire ? G
35 % des Français ignorent même qu’il
faudra voter en décembre (62 % chez
les 18-24 ans).
Malgré les campagnes de communication de l’État pour inviter les gens
à s’inscrire sur les listes électorales
(ils avaient jusqu’au 30 septembre à
minuit pour le faire via Internet), les
réactions ont été plutôt molles. Rare
sont ceux à s’être pliés à cette démarche
civique auprès de la mairie de leur confirme dans la plupart des communes gens ne se sentent pas concernés par le
commune. Les chiffres obtenus à la de l’Agglo. “On a enregistré une qua- scrutin des Régionales” remarque encomunicipalité de Besançon sont élo- rantaine de nouveaux inscrits. Ce n’est re la commune de Saône. “Les 66 perquents. Depuis le mois de janvier, jus- pas beaucoup. Nous en avons au moins sonnes qui sont venues en mairie pour
qu’à la clôture des inscriptions, 1 210 le double lors de la Présidentielle, des s’inscrire l’ont vraiment fait dans le
personnes se sont inscrites sur les listes législatives ou des municipales. Pour- cadre d’une démarche citoyenne clasélectorales, dont 555 en septembre. “Ce tant, on a fait passer l’information, sique naturelle lorsqu’on s’installe sur
n’est pas énorme” reconnaît la Ville. mais les personnes qui n’étaient pas une commune. Il n’est pas certain que
C’est en effet cinq fois moins que lors encore inscrites n’ont pas beaucoup ce soit la perspective des Régionales
de l’élection présidentielle de 2012 ! réagi” remarque la mairie de Miserey- qui les ait poussés à le faire” note la
L’année qui a précédé ce scrutin, Besan- Salines.
mairie de Saint-Vit.
çon a enregistré 6 171 nouveaux élec- Même constat du côté de la mairie de Face à cette débandade, il n’y a plus
teurs. “Traditionnellement, la Prési- Saône. “Nous avons 51 nouveaux ins- qu’à espérer un sursaut de mobilisadentielle est celle qui nous apporte le crits. Ils se sont présentés pour la plu- tion du côté des électeurs pour le scruplus d’inscriptions” précisent les ser- part en septembre. Ce qui est curieux, tin de décembre, afin de faire mentir
vices. Mais le bilan 2015 est aussi infé- c’est qu’on a vu des gens qui habitent les prévisions pessimistes d’abstention
rieur à celui des élections municipales depuis plusieurs années à Saône venir auxquels on a fini par s’habituer. Comde 2014, en amont desquelles la mai- s’inscrire pour la première fois sur les me à chaque fois, les élus s’en offusrie en avait comptabilisé 2 940. C’est listes électorales” indique la munici- queront un temps, sans chercher touun peu mieux en revanche que les der- palité. Pour autant à l’arrivée, le résul- tefois à cerner les causes profondes de
nières élections départementales (1 143 tat est quatre fois moins important ce fossé qui se creuse entre eux et les
nouvelles inscriptions).
que lors de l’élection du président de citoyens, sans non plus se sentir atteint
La tendance observée à Besançon se la République. “On sent bien que les dans leur légitimité. I
Communication
Sous les Tilleuls,
J.-L.F. plante… le décor
Le quartier de l’Est bisontin attend sa nouvelle médiathèque
(4,5 millions d’euros). Connu pour l’attractivité de son marché place
des Tilleuls, le quartier connaît des soucis d’insécurité et de propreté. Des griefs que le maire note.
omme il l’a fait un mois
plus tôt aux ClairsSoleils, Jean-Louis Fousseret s’est déplacé dans
le quartier de Palente histoire
de montrer qu’un an et demi
après les élections municipales,
il suit les dossiers. C’est bon
pour l’image. Bon pour la communication. Pas de doute, le
maire de Besançon maîtrise ses
dossiers. Normal. Il serre des
mains et se rassure sur sa “popularité”. Et quand il croise le boucher récemment installé place
des Tilleuls qui lui rappelle que
sa maman était une de ses
clientes fidèles, alors le maire
boit du petit-lait. D’autant que
ce dernier lui confirme que son
commerce se porte à merveille…
depuis que son voisin (une supérette) a fermé ses portes. Il faut
dire que l’enseigne a baissé le
rideau après un vol à main armé
et l’ouverture d’un supermarché un peu plus loin. Si le quar-
C
tier est dynamique, tout n’est
pas rose ici.
Le buraliste rappelle que des
problèmes d’insécurité demeurent. Fabrice Cassard et son
épouse Patricia savent de quoi
ils parlent : ils ont été attaqués
à trois reprises. Alors oui,
construire de nouveaux bâtiments dans ce quartier, c’est
top, mais encore faudra-t-il les
protéger pour qu’ils ne soient
pas vandalisés. Voilà le message que le maire a entendu.
Le dossier d’envergure concerne le projet de médiathèque que
Jean-Louis Fousseret a visité
avec ses services techniques.
Les travaux qui ont débuté vont
se poursuivre pour une ouverture en 2017. 4,5 millions d’euros
seront investis ici pour un espace qui réunira les générations.
L’actuelle, bien que vieillissante, est un élément fédérateur
et moteur du quartier. Le nouvel espace assurera son rayon-
nement. Le maire le croit : ce
quartier est en reconquête. Il
pense au tram qui s’arrête à
aux Orchamps, Fort Benoît.
Mais aussi au pôle sportif créé
derrière le lycée Pergaud.
Mais son optimisme est coupé
par un commerçant qui lui rappelle que les dépôts d’ordures
sauvages sont devenus récurrents. Un point qui l’énerve au
plus haut point. Au-delà de la
posture, il promet des mesures :
“Nous sommes en discussion à
l’agglomération pour mettre des
caméras derrière les poubelles.
Il y a déjà des amendes” dit-il
dans ce quartier qu’il connaît
bien. C’est en effet à l’école
Jean-Zay que Jean-Louis Fousseret avait présenté son équipe pour les municipales de 2014.
Il l’assure : les promesses lancées à ce moment seront respectées. Les habitants jugeront. I
E.Ch.
Buraliste à Palente, Fabrice Cassard et son épouse Patricia rappelle au maire
les problèmes d’insécurité et de propreté.
U
Il demande
la “canonisation”
du maire
n internaute bisontin à lʼœil
avisé revient sur lʼautre visite du maire, réalisée cette
fois dans le quartier des Chaprais-Cras le 13 octobre Il écrit
son étonnement : “Chaque fois
quʼil est annoncé (le Maire) dans
un quartier, il se passe préalablement à sa visite des petits
miracles, après plus rien ou
presque” dit-il, preuves à lʼappui.
“Le panneau “Tourne à droite”
pour les cyclistes avait disparu
depuis le mois de mai 2015 à
lʼangle de lʼavenue Denfert-Rochereau et de la rue Victor-Delavelle. Celui-ci avait été signalé à
Proximʼcité le 12 mai 2015 par
téléphone. Comme par miracle,
celui-ci vient de réapparaître
depuis quelques jours. Deux trous
profonds devant le 1, rue du Chasnot à lʼangle de la rue de Belfort
ont été signalés depuis le mardi
4 août. Ceux-ci ont miraculeusement été rebouchés vendredi
9 octobre !” liste ce dernier.
Ce Bisontin, ironique, demande
la “canonisation” du maire pour
les “miracles” réalisés. “Il suffit
quʼil annonce par voie de presse
son futur déplacement… Il pourrait même annuler sa visite car
ensuite il ne se passe pas grandchose. On pourrait espérer de
plus grands miracles après sa
visite. Par exemple la création
dʼun passage piéton protégé par
des boutons dʼappels au “vert piéton” et par les feux tricolores existants rues de Belfort et du Chasnot, ou quʼil crée des pistes
cyclables” conclut ce dernier qui
se fait appeler Dominique Martin. À lui de souhaiter que les voies
du Seigneurs ne restent pas impénétrables. G
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
SOCIAL
17
Harcèlement au travail
“Sans le soutien du syndicat, je me serais pendu”
Jean-Marie Biétry vient
de gagner son combat
contre son employeur. Il
lui aura fallu huit ans de
procédure pour faire
reconnaître qu’il a été
victime de harcèlement.
e 14 octobre en début d’aprèsmidi, un groupe de syndicalistes
de F.O. a manifesté devant les
bureaux de la maison des services à Devecey pour protester contre
les conditions de travail des agents de
la communauté de communes Dame
Blanche-Bussière. “La com’com, comme ailleurs, le respect des travailleurs !”
criaient les manifestants dans leur porte-voix.
Dans l’agitation, nous avons retrouvé
L
Conférence à l’I.R.T.S.
“La violence psychologique est un coup bas”
Spécialiste du harcèlement moral en France,
Marie-France Hirigoyen, médecin psychiatre a donné
une conférence à l’I.R.T.S. de Besançon le 8 octobre.
“L
a violence psychologique est un
coup bas. On attaque là où lʼautre
ne peut pas se défendre, en visant sa
fragilité émotionnelle. Dans le harcèlement au travail, il ne sʼagit pas dʼattaquer
une personne dans son travail mais dans
ce quʼelle est. On va lʼisoler, ne plus
communiquer avec elle, ne plus lui donner les moyens de travailler.
Le procédé de violence psychologique
est très stéréotypé dans toutes les cultures. Il est le fait dʼune attaque sur
lʼidentité dʼune personne par le dénigrement, les critiques. Il y a aussi cette idée de contrôler lʼautre, de le sur-
veiller. Cʼest aussi le harcèlement verbal qui consiste à répéter quelque chose sans cesse jusquʼà obtenir lʼadhésion
de lʼautre. Il y a encore lʼintimidation et
lʼisolement. La personne ciblée essaie
de comprendre, de sʼadapter. Mais elle
finit par sʼépuiser car il est impossible
de sʼadapter à quelque chose qui nʼest
pas normé. Une situation de harcèlement nʼest pas une situation de conflit
dans laquelle les choses se disent. Dans
le harcèlement, il y a une asymétrie dans
le rapport humain. Le but conscient ou
inconscient est de se débarrasser de
quelquʼun qui nous gêne.” G
Jean-Marie Biétry, un grand gaillard
de 56 ans arborant le blason rouge de
Force Ouvrière. Il est venu là par solidarité. “Sans le soutien du syndicat, je
me serais pendu” lâche-t-il. Un aveu
franc et glaçant, de la part d’un homme qui sort de huit ans de procédure
contre son employeur Habitat 25. Des
années de combat pour faire reconnaître qu’il avait bien été victime de
harcèlement dans le cadre de son travail. La cour administrative de Nancy
lui a donné raison le 18 juin dernier.
Une victoire pour ce quinquagénaire
en longue maladie. “C’est le genre de
situation qui démolit un homme, une
famille. Il me faudra du temps pour
m’en remettre. Quand vous êtes victime et que pendant huit ans, dans votre
entreprise, on vous fait passer pour
“l’assassin”, c’est dur. J’en veux un peu
aux pouvoirs publics, car il est très difficile dans ce pays de faire reconnaître
le harcèlement. Cela ne m’étonne pas
que tant de personnes
restent chez elles à manUne situation ger des médicaments car
qui démolit elles sont tordues par
leur travail” déplore
un homme. Jean-Marie.
Technicien de métier, il
raconte comment du
jour au lendemain il est
passé
du
stade
d’employé modèle à celui
de “bon à rien. Tout cela
parce que j’ai osé dire
des choses qui n’ont pas
plu. J’ai eu droit aux brimades, aux portes fer-
Canapés
Fauteuils
Literie
Le 14 octobre, un groupe de F.O. a manifesté devant la maison
des services de Devecey.
mées. On m’a mis au placard et j’ai pété
les plombs. Je suis tombé en 2007. J’ai
porté plainte.”
Jean-Marie a été arrêté par le médecin pour “syndrome dépressif lié à ses
conditions de travail” indique le syndicat F.O. en ajoutant qu’Habitat 25 a
nié sa responsabilité dans cette affai-
re jusqu’à cette décision de justice du
18 juin qui confirme que la maladie de
l’agent a bien été contractée dans le
cadre de ses fonctions. Le combat n’est
pas terminé pour autant pour le salarié qui attend maintenant que son
employeur le réhabilite dans ses droits. I
T.C.
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18
BESANÇON
SPORT
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
Arbitres
Quand deux Bisontins sifflent la
Besançon n’a plus d’équipe de foot ou de basket de haut niveau mais
possède deux arbitres dont un officie sur les pelouses de Ligue 1, l’autre
sur les parquets de Pro A. Lumière sur la face cachée des hommes en noir.
FOOTBALL
Une fonction qui paye bien
“Zlatan, tu ne vas pas
chercher à lui parler…”
Arbitre de L1 depuis 2009, Sébastien Moreira est
chaque week-end sous le feu des caméras. Sa passion est devenue un job quasiment à temps complet.
rbitres de foot, on n’a pas le
même maillot, mais on a la
même passion.” Ce slogan de
la Fédération Française de
Football, diffusé chaque dimanche matin
avant Téléfoot, résonne encore dans la
tête des amateurs de sport. Preuve aussi que l’arbitre de foot est souvent l’homme
que les supporters détestent. Parce que
forcément, c’est à cause de lui que son
équipe chérie a perdu. Tiens donc. “Prenez un sifflet, arbitrez une équipe de
copains, et vous allez voir la difficulté
lorsqu’il faudra trancher” dit Sébastien
Moreira.
À 38 ans, ce Bisontin sait de quoi il parle. Il entame sa 6ème saison sous le feu des
projecteurs de la Ligue 1 et fêtera bientôt son 100ème match. Il se souvient très
bien de sa première rencontre : c’était à
Monaco face à Lorient en 2009. Joueur
“A
Le Bisontin Sébastien Moreira arbitre chaque week-end un match de L1.
Ici Troyes-Saint-Étienne le 23 septembre (Photo P. Blond).
BASKET
de foot, il a, à l’adolescence, été invité par
son club à arbitrer un match. “Je me suis
vite pris au jeu. Mais cela n’a jamais été
une vocation” se souvient-il. Vision du
jeu et capacité physique
lui permettent de gravir
“Arbitrer en les échelons rapidement.
Il passe par les matches
amateurs, de district, puis de ligue
avant d’accéder au natioc’est
bien aidé par Stéphaplus dur.” nal
ne Moulin, un autre arbitre.
Il n’échappe pas aux critiques venues du terrain
ou du bord de la touche,
récurrentes à ce niveau.
“Arbitre en L1 est plus facile qu’à l’échelon amateur”
concède-t-il.
Mais Sébastien est du genre tenace et se forge une
Beaucoup de responsabilités, peu d’aides
Pour Grégory Dubois, “les intimidations sont très softs”
Il fut, à 21 ans, le plus jeune arbitre de Pro A. 12
ans plus tard, le Bisontin Grégory Dubois fait
partie des arbitres de basket d’expérience.
Une ascension menée de front avec son métier
de professeur d’histoire-géographie.
Les règles
“Nous avons 8 règles mais
50 articles à connaître avec pour
chacun d’entre eux une
adaptation en fonction du jeu”
explique Grégory Dubois.
Au basket, certains joueurs
méconnaissent parfois les règles.
G Salaire
Il touche 525 euros bruts par match. Il
nʼyapasdesalaire fixepour lesarbitres
de basket contrairement au foot. Le
basket est le parent pauvre.
G Nombre de matches
Il officie en moyenne 30 à 40 fois par
an (sans compter les matches amicaux).
G Statut
Grégory possède le statut de travailleur
indépendant avec obligation de déclarer ces revenus.
plaint pas. Toutes les heures de
cours manquées pour se rendre à
un match de Pro A sont rattraIci au Palais des Sports en septembre dernier,
pées après accord de son chef
Grégory Dubois arbitre un match amical opposant
d’établissement. Dommage pour
Strasbourg à Chalon sous l’œil de l’entraîneur chalonnais
ses élèves. À la différence du foot,
être arbitre de basket nécessite
Jean-Denys Choulet (Bisontin d’origine).
de travailler à côté. Ils ont le même
anecdote ne dit pas si le sif- cret pour ne pas mêler sa fonction maillot : pas la même feuille de
flet de Grégory Dubois a déjà à son emploi. Ne possédant pas le paye (lire par ailleurs). Siffler pour
retenti dans la cour du col- statut de sportif de haut niveau, espérer un salaire n’est pas ce qui
lège Victor-Hugo de Besançon pour sa responsabilité au basket est motive le jeune Bisontin, trop
rappeler à l’ordre un de ses élèves. aux yeux de l’Éducation nationa- modeste pour annoncer qu’il fut
S’il l’ustensile est accroché à son le une passion comme une autre. l’arbitre français le plus précoce
jeu de clefs, l’homme est assez dis- Bizarre. Mais le basketteur ne s’en de sa génération.
L’
G Son classement
35 arbitres officient dans le championnat.Ilssontrépartisselontroisgroupes:
les crew chief (lʼélite), le groupe des
2èmes arbitres et des 3èmes arbitres. Le
Bisontin est inclus dans le groupe des
2èmes arbitres. Contrairement au football, les trois arbitres sur un match ne
font pas toute la saison ensemble.
G Nombre de matches
Environ 40 matches par saison en
comptant la saison des play-off.
G Obligations
En Pro A, les arbitres subissent une
batterie de tests physiques, de tests
deconnaissances,sontdanslʼobligation
de visionner les matches des équipes
quʼils rencontrent.
G Corruption
“Jamais, répond catégoriquement le
jeune arbitre. La dernière chose que
lʼon mʼa donnée, cʼest du sirop de cassis lorsque je suis allé à Dijon” (rires).
G Préparation
Ilsdoivent2heuresavantlematchévoquer les probables situations quʼils
seront amenés à siffler. À la fin de
chaque match, un débriefing est organisé. Un rapport administratif est ensuite dressé. Comme au foot, un superviseur assiste à chaque match.
G Agression
Aucune violence à son encontre : “La
ProAestunmondeclosoùtoutlemonde se connaît. Il y a très peu dʼincivilités.
En début de saison, les manques de
respect se sont manifestés à Monaco
pardesjets…dʼavions enpapiers”sourit le basketteur.
G Soutien
Ils semblent assez seuls nos arbitres de
basket. Pas de kiné, ni de préparateur
physiqueattitrépourpréparerunmatch.
G Star
“La notion de stars est très relative. Il
y a bien évidemment des intimidations
mais elles restent très softs.”
G Vidéo
“Lʼutilisation est validée depuis deux
saisons dans deux cas particuliers.
Lʼoreillettevientdʼarriverdepuisledébut
de saison. Lʼappareil conduit à une
atmosphère particulière. Certains collègues parlent beaucoup, dʼautres pas.
Il faut trouver le bon réglage dʼautant
quenoussommesprochespourprendre
des décisions.”
G Paris sportifs
Interdiction de parier.
G Son bilan
“Je suis plutôt satisfait de ma saison
passée car jʼai arbitré les play-off et
notamment le quart de finale Le MansA.S.V.E.L. et la demi-finale de Pro B
Antibes-Le Portel. Certes, on a toujours envie dʼaller jusquʼau bout, à la
finale…” explique-t-il. Son objectif :évoluer pour intégrer le groupe des 1ers
arbitres et sʼinstaller durablement en
play-off, sorte de sésame distribué
chaque fin dʼannée.
À 21 ans, alors qu’il est encore sur (Poligny) rend obligatoire la par- tien de ma compagne est très imporles bancs de la faculté d’histoire- ticipation à un stage sur l’arbitrage. tant pour maintenir l’équilibre
géographie à Besançon, Grégory Grégory accroche. Il se fait repé- famille-travail-basket. C’est une
Dubois entre sous le feu des pro- rer et enchaîne les stages d’abord pierre angulaire dans la sérénité
jecteurs. Il intègre la Pro A en à l’échelon interrégional puis natio- que tu dois avoir pour officier”
octobre 2003 à nal. À 18 ans, il découvre la N1, à confie Grégory. Entre ses cours, la
“Le soutien Nancy seulement 20 la Pro B. Une ascension ful- correction des copies, le départ
quelques années gurante.
pour Le Havre (en train), les
de ma
après ses débuts. À 33 ans, les parquets de Pro A retours tard le dimanche soir,
compagne,
Comme beaucoup n’ont plus de secret pour lui. l’analyse des matches, la prépadans le métier, il Au Havre samedi 17 octobre der- ration physique, ses semaines sont
la pierre
découvre
nier, il officiera ensuite à Dijon, bien remplies. Pas de quoi lui couangulaire.”
l’arbitrage par match retransmis à la télévision. per la respiration lorsqu’il faut sifhasard. Jurassien Une pression supplémentaire que fler un passage en force… I
E.Ch.
d’origine, son club le père de famille gère : “Le sou-
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 170- Novembre 2015
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69
19
L1 et la Pro A
carapace quand d’autres décident de raccrocher les crampons. Encore 1 100 arbitres
en 1992, ils ne sont plus que 540 en FrancheComté, preuve d’une désaffection, d’un
manque de vocation. “Il faut de la volonté
lorsque tu arrives à ce niveau seul dans un
stade, qu’il faut t’échauffer seul… Je regrette que certains dirigeants ou parents ne laissent pas aux jeunes arbitres le temps de se
tromper… chacun fait des erreurs” dit l’arbitre
de L1 suivi par un certain… Michel Vautrot. “C’est un peu mon deuxième père, lui
qui m’a donné un sifflet que j’utilise tou-
jours.”
Pour l’instant, il n’a pas acquis encore les
galons de son illustre prédécesseur. Mais
qui sait. Papa d’une petite fille, il bénéficie
d’un travail à mi-temps au sein du groupe
La Poste où il est chargé de la communication. Sponsor qui apparaît sur la tunique
des arbitres. Le hasard fait bien les choses.
À Marseille pour le match O.M.-Lorient le
18 octobre dernier, il écumera ensuite jusqu’à fin mai les terrains. Avec le souci de
siffler juste. I
E.Ch.
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G Consignes
Les règles
17 lois régissent le football
G Salaire
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Un arbitre de L1 touche 3 000 euros bruts par
mois et 3 000 euros par match. Cela garantit
un salaire annuel de 90 000 euros (durée de
3 ans). “Nous sommes des privilégiés, admet
le sportif. Mais ce nʼest pas volé.”
G Statut
Sébastien Moreira est travailleur indépendant.
G Nombre de matches
Il officie entre 35 et 40 matches officiels par
saison (en moyenne 18 en Ligue 1, 6 en
Ligue 2, 3 en Coupe de la Ligue, 3 en Coupe de France, 3 sorties européennes). Sébastien Moreira a déjà arbitré (au centre) 95
matches de ligue. Le 100ème approche !
G Son classement
La saison dernière, il termine 18ème de L1 sur
21 arbitres, soit tout proche de la relégation
en L2. Il a donné en moyenne 3 cartons
jaunes par match.
G Obligations
Comme au basket, il doit se soumettre à des
tests physiques et de connaissances du règlement. Avant chaque match, il doit visionner
à la télé deux matches des équipes quʼil va
arbitrer.
G Préparation
Visite du terrain avant match, causerie entre
les trois arbitres, possibilité dʼavoir accès à
un kiné (alors que les arbitres de basket nʼen
disposent pas).
Lasaisonpassée,ilaétédemandéauxarbitres
dʼaugmenterleniveaudetolérancedesjoueurs,
cʼest-à-dire ne pas siffler dès quʼun joueur est
à terre. “On connaît ceux qui simulent régulièrement” indique lʼhomme en noir.
G Agression
Il nʼa pas été victime dʼagression physique
en L1 mais dʼinjures. Il a été menacé une
fois : cʼétait un match amateurs… à Noidanslès-Vesoul où un joueur a tenté de le frapper.
G Soutien
Les arbitres de foot disposent dʼun syndicat,
dʼun statut dont les arbitres de basket ne disposent plus (une grève chez les basketteurs
avait éclaté pour demander un vrai statut).
G Star
Le rapport avec les stars est parfois compliqué. “Il y a déjà un problème avec la jeune
génération” fait remarquer Sébastien Moreira. Quant à la question de savoir sʼil siffle différemment un Zlatan Ibrahimovic ou un
Mathieu Valbuena, il répond franchement :
“Le rapport est différent avec Zlatan car tu
ne communiques pas de la même façon. Tu
ne vas pas chercher à lui parler, car la confrontation est perdue dʼavance.” Il profite dʼaffinités
avec certains joueurs pour faire passer des
messages comme avec Steve Mandanda
(Marseille). À lʼinverse, avec dʼautres, cʼest
le blocage. Cʼest le cas par exemple avec
Florent Balmont (Lille). “Je ne sais pas pourquoi il mʼen veut” commente lʼarbitre.
G Vidéo
Je suis pour lʼhumain. La technique ne peut
pas tout résoudre même si la goal-line (technique qui permet de savoir si le ballon est
entré dans le but) est géniale. Les arbitres
ont aussi les oreillettes pour communiquer
avec les assistants.
G Paris sportifs
Interdiction de parier.
G Corruption
“Nous avons un bon statut. Nous nʼallons
pas le gâcher. On peut parfois recevoir un
maillot dʼun club au début dʼun match… mais
cʼest vraiment tout” dit-il.
G Pression
Elle est plus importante lors des matches au
P.S.G., à lʼO.M., Saint-Étienne, Lyon : “Nous
savons que ces rencontres sont hyper-médiatisées avec de nombreuses caméras isolées. À la fin dʼun match, jʼai toujours des difficultés à trouver le sommeil.”
G Son bilan
“Je profite dʼune bonne dynamique.Avoir terminé juste (18ème) la saison dernière, cela mʼa
mis une claque. Mon objectif est de mʼinstaller
durablement en L1.”
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20
LE DOSSIER
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
OÙ CONSTRUIRE DANS LE GRAND BESANÇON
L’ACTUALITÉ FONCIÈRE DE LA CAPITALE COMTOISE ET DE LA COURONNE BISONTINE
Le marché de l’immobilier semble connaître un léger frémissement dans le Grand Besançon après plusieurs années de morosité. Dans ce contexte pourtant,
le prix des terrains n’a jamais baissé, ce qui montre que la demande de terrains et la pression foncière sont toujours aussi fortes. Il reste des opportunités.
G Construction
Un plan sur vingt ans, objectif d’ici 2035
Un potentiel de 27 500 nouveaux logements sur l’Agglo
Objectif de production de logements sur l’Agglo Dans le cadre du Schéma de Cohérence Territoriale (S.C.O.T.),
Ces chiffres sont ceux indiqués dans le Plan local de l’habitat (P.L.H.) de l’Agglo. Ils ont
été répartis ainsi suite à l’élaboration du Schéma de Cohérence Territorial (S.C.O.T.).
Commune
Nbre de
logements
Besançon
18 200
Avanne-Aveney
350
Beure
80
Chalezeule
250
École-Valentin
350
Franois
350
Miserey-Salines
400
Pirey
450
Pouilley-les-Vignes
350
Serre-les-Sapins
450
Thise
350
Saône
600
Les Auxons
500
Dannemarie-sur-Crète
250
Deluz
30
Mamirolle
200
Montferrand-le-Château 300
Morre
200
Novillars
200
Roche-lez-Beaupré
200
Torpes
200
Boussières
200
Châtillon-le-Duc
250
Commune
Part des
logements
conventionnés
3 200
70
15
50
70
70
80
100
70
100
90
100
120
50
0
50
60
40
40
50
50
40
60
Arguel
Busy
Chalèze
Chaudefontaine
La Chevillotte
Le Gratteris
Larnod
Osselle
Pugey
Routelle
Thoraise
Vaire-Arcier
Vaire-le-Petit
La Vèze
Vorges-les-Pins
Chemaudin
Fontain
Grandfontaine
Gennes
Marchaux
Montfaucon
Nancray
Pelousey
Nbre de
logements
30
80
60
20
20
20
60
30
50
50
30
60
25
30
80
250
110
250
100
250
250
200
250
Part des
logements
conventionnés
0
15
5
0
0
0
10
0
0
0
0
10
0
0
15
50
20
50
20
50
60
50
50
chaque commune de l’Agglo connaît précisément le nombre de
logements qu’elle est autorisée à construire jusqu’en 2035.
n terme d’urbanisation,
les choses sont bien
cadrées sur la Communauté d’Agglomération
du Grand Besançon. Un document d’urbanisme, le S.C.O.T.
(schéma de cohérence territorial), approuvé en 2011, fixe le
cap à tenir en matière de
construction jusqu’en 2035 sur
un périmètre élargi à 133 communes.
D’ici là, entre 26 700 et 27 500
logements pourront être construits
sur l’ensemble de l’Agglo suivant
une répartition qui a été établie
en tenant compte de multiples
paramètres. Le S.C.O.T. permet
de dessiner l’avenir d’un territoire en prenant en compte tous
les aspects de la vie quotidienne
(urbanisme, habitat, environnement, transport, développement
commercial et économique) précise le Grand Besançon. Car
l’objectif final du S.C.O.T. est
“d’améliorer la qualité de vie d’une
population qui vit, travaille, se
déplace et consomme dans un
espace donné.”
E
Dans cette logiquelà, les communes
qui vont le plus
s’urbaniser dans
les prochaines
années sont celles
qui se situent à
proximité des axes
de communication,
Une
et qui concentrent
répartition les commerces, les
établie
services publics et
les infrastructures.
suivant
Parmi elles, on
plusieurs
trouve Saône,
Mamirolle, Écolecritères.
Valentin, Pirey, ou
Miserey-Salines.
Cette répartition a fait grincer
des dents un certain nombre de
maires de petites communes en
2011, qui avaient le sentiment
que leur village était injustement
freiné dans son développement
au motif qu’il n’avait pas de service ou de gare ferroviaire.
Le principe de ce document-cadre
est bien d’éviter d’éparpiller
l’habitat au gré des volontés communales, mais au contraire de
renforcer l’armature urbaine de
l’Agglo en développant des communes à fort potentiel. Un des
arguments qui a guidé les élus
dans la répartition des logements
par secteur est l’ouverture de la
nouvelle gare T.G.V. d’Auxon dont
on supposait à l’époque que la
mise en service allait être un facteur de développement pour le
secteur Nord de la communauté
d’agglomération. La dynamique
attendue n’est pas aussi nette,
même si elle reste forte sur cette partie du Grand Besançon. I
T.C.
Le S.C.O.T. préconise par
exemple la construction
de 250 nouveaux
logements à
Grandfontaine (photo)
et 1 600 sur la com’com
de Saint-Vit.
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
Les projets, commune par commune
COMMUNE
AMAGNEY
ARC-ET-SENANS
AVANNE-AVENEY
BESANÇON
BURGILLE
CHAMPOUX
CHARNAY
CHENECEY-BUILLON
CHEVIGNEY-SUR-LʼOGNON
CUSSEY-SUR-LʼOGNON
DANNEMARIE-SUR-CRÈTE
ÉPEUGNEY
FONTAIN
FRANOIS
GENEUILLE
LIESLE
MISEREY-SALINES
MONTROND-LE-CHâTEAU
OSSE
OSSELLE
PELOUSEY
POUILLEY-LES-VIGNES
RANCENAY
SAINT-VIT
SERRE-LES-SAPINS
VORGES-LES-PINS
ACTUALITÉ FONCIÈRE
Encore deux parcelles communales dans le lotissement Pré sous Champlie (10 ares et 6 ares) - Contact mairie
Un lotissement en cours, reste 4 parcelles, de 870 à 916 m2. Contact : Drouhault Habitat au 03 81 57 46 96 - De 50 à 52 euros T.T.C. le m2
Projet de lotissement par Néolia - Contact : 03 81 40 08 87
Voir en page suivante
Un projet de lotissement, contact : Guy Beaumont au 06 80 12 54 08
La commune ne possède plus de terrains constructibles. Les autres projets, privés, sont bloqués car la station dʼépuration est saturée.
Un lotissement en cours, reste 4 parcelles, de 618 à 701 m2. Contact : Drouhault Habitat au 03 81 57 46 96 - 78 euros T.T.C. le m2
Deux parcelles à vendre en 2016. Contact en mairie.
Aucun projet. Le dernier lotissement lancé en 2014 est en voie dʼachèvement.
Un projet privé en 2016 avec une dizaine de parcelles. Contact : Drouhault Habitat au 03 81 57 46 96
Lotissement “Les terrasses des Essarteux” avec 15 lots - Contact : C.M.-C.I.C. immobilier au 03 81 82 74 92
Lotissement “La plaine du lavoir” avec 7 lots - Contact : C.M.-C.I.C. immobilier au 03 81 82 74 92
Projet privé de lotissement de 11 lots rue de lʼAncienne gare - Contact : Denis Grundisch (S.A.R.L. Gabi) au 06 10 82 31 73
P.L.U. en cours dʼenquête
P.L.U. en cours dʼenquête publique
3 lots restants en zone artisanale (Contact Moyse Ma Maison), rien en zone habitat. P.L.U. en cours dʼélaboration.
Encore quelques parcelles de 440 m2 à 739 m2 sur des terrains calmes - à partir de 24 200 euros T.T.C.
Contact : mairie de Liesle sur [email protected] sans frais dʼagence, sans contrainte dʼarchitecture.
- Fimogest : M. Bonnefoy “Aux grandes vignes” - 6 parcelles (rue Sous les Vignes - rue des étouvettes). Contact au 03 81 55 93 00
- A.F.O.N. Moyse- Les Vignes des Champs : 17 lots (rue de la Diligence). Contact au 03 81 60 77 00
- J.N.J. S.A.R.L. - Le domaine de Bacchus : 11 parcelles (entre route de la Chapelle et rue des étouvettes). Contact : M. Jeannin au 06 09 526 130.
- Sodithis - Lotissement “Terre rouge” : 28 lots. Contact M. Bouju au 03 81 52 40 63.
- En projet : deux lotissements pour lesquels les dossiers sont en instruction (35 à 40 pavillons).
Plusieurs terrains (2 ou 3) de 1 000 m2
Des projets communaux à lʼétude pour 2016
Deux parcelles viabilisées disponibles - 75 euros le m2
Quelques parcelles à vendre dans le lotissement rue de Vossières - parcelles de 700 à 1 700 m² - Contact : Goursollʼimmo au 06 49 49 77 40
Deux lotissements privés sont à lʼétude par des propriétaires et lotisseurs Grande rue et rue du Chanot,
dont un de 15 lots de 7 à 15 ares à 110 euros le m2 - Contact en mairie et au 03 81 57 46 96
- Pas de projets communaux.
- Projets privés :
- Carré de lʼhabitat rue dʼémagny. Contact : Alexandre Petit au 06 35 02 14 90.
- Nexity, rue de Gray. Contact Bernard Maillot sur [email protected]
Un lotissement privé - Contact S.A.R.L. J.H. Invest (M. Hidalgo) au 06 80 99 50 88
Un lotissement dʼune vingtaine de lots de 6 à 9 ares à 105 euros le m2. Contact au 03 81 57 46 96
Un lotissement à Antorpe mené par Maisons Moyse Besançon, encore des parcelles disponibles
Le Coteau des épenottes, 260 logements.
Reste 6 parcelles sur la tranche 1.
Tranche 2 engagée au printemps 2016,
avec environ 100 logements.
La tranche 3 comportera environ 50 logements.
Deux parcelles encore disponibles
dans un lotissement de sept parcelles.
Une de 11,43 ares au prix de 66,84 euros le m2
Contact : mairie, et une de 11,03 ares vendue
par lʼagence Letondal au prix de 74,34 euros le m2
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21
22
DOSSIER
DOSSIER
G Terrains
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
Public et privé
Où construire à Besançon ? Tous les projets en cours
La Ville de Besançon est à l’initiative de plusieurs nouveaux
quartiers. Des particuliers et des promoteurs privés ont aussi lancé
leurs propres programmes. Le point complet.
Les projets publics :
1 - L’écoquartier caserne Vauban
I
- 20 % de logements
Périmètre
sociaux et 15 % de loged’opération :
ments abordables
7 hectares
I Programmation :
- De l’intergénérationnel
Environ 60 000 m2 de sur- et de l’habitat participatif
face de plancher Logements, -v Environ 4 000 m 2 de
soit 750 à 800 logements bureaux et 2 000 m² de
commerces et services
au total répartis dont :
G Calendrier prévisionnel :
- Début des travaux de déconstruction : début
2016 à juillet 2016
- Démarrage des travaux dʼaménagement :
mars 2016
- Début des travaux de construction :
septembre 2016
- Premiers emménagements : fin 2017
Les premiers travaux du nouveau quartier
Vaîtes, c’est pour la fin de l’année prochaine.
2 - L’écoquartier des Vaîtes
I
Au total, près de 800 nouveaux logements doivent être construits
à la place de l’ancienne caserne militaire.
Les projets des promoteurs
privés et des particuliers
Permis d’aménager déposés depuis 2013
Demandeur
André Louvat
Fabienne Razzolini
S.C.I. du Plateau
Néolia
Bernard et Sonia Vuillier
Baudouin Gauthier
Martine Rognon
Foncier conseil
C.T. Invest (M. Troncin)
Denis Roy
Adresse du terrain
42, chemin des Planches
54, chemin de Palente
Chemin des Grands Bouez
Chemin des Échenoz de Velotte
Chemin des Dessus de Chailluz
Chemin du Clos-Paillard
62 C, chemin du Point du Jour
Chemin des Écoles des Tilleroyes
Chemin de Pirey
24, chemin de lʼErmitage
Contact
03 81 53 48 30
06 01 14 26 53
03 81 56 40 13
03 81 99 16 16
03 81 46 27 66
03 81 48 05 45
03 81 80 76 54
03 80 30 41 26
06 62 02 85 92
03 81 80 63 29
Permis d’aménager en cours déposés avant 2013
Demandeur
Alterimmo
Lotissement M. Benlulu
Lotissement Afon
Lotissement S.M.C.I.
Adresse du terrain
Chemin de Serre château de Vregille
Chemin de lʼÉpitaphe-Arago
Montboucons-chemin de lʼEscale
Rue Fresnel
Contact
03 81 99 16 16
03 81 53 15 08
03 81 47 41 10
03 81 25 05 25
Périmètre d’opération : d’une Z.A.C. de 23 hectares
34 hectares (périmètre de concédée à l’aménageur TerD.U.P. correspondant au pro- ritoire 25, sur 12 ans
jet d’aménagement d’ensemble) Programmation d’équipements
Réalisation d’un Écoquartier Publics : école, salle de quar(potentiel de 1 050 logements) tier, crèche, aires de jeux
desservi par le tramway : 20 % Cœur de quartier organisé
logement social, 15 % loge- autour de la station Tram
ments “abordables”, place pour “Schweitzer”, avec services et
programme d’habitat partici- commerces de proximité.
patif
Formes urbaines diversifiées :
petit collectif, habitat inter- G Calendrier prévisionnel :
médiaire, individuel dense Premiers travaux de V.R.D. fin
2016-début 2017
(groupé et/ou superposé)
I Programmation :
Premiers programmes dʼhabitat
Projet urbain de 1 700 loge- à lʼhorizon début 2018, dévements à terme,
loppés autour de la station
Première
phase
de
Tram “Vaîtes”
l’aménagement au travers
4 - Hauts-du-Chazal
I
Périmètre
d’opération :
Z.A.C. de 45 hectares mixte logement-activité
Co-maîtrise d’ouvrage Ville de Besançon et C.A.G.B.
Concession
d’aménagement confiée
à la S.E.D.D.
I Programme :
- 1 200 logements (typologies variées - collectif petit collectif - individuel
groupé - dont 20 % de logements sociaux) principalement sur le versant
nord-ouest et le long du
mail.
- 450 logements livrés et
200 en chantier.
5 - L’écoquartier Viotte
I Périmètre d’opération :
3 hectares de part et d’autre
des voies ferrées (1,9 hectare au sud et 1,1 hectare au
nord)
I Programmation :
Environ 38 000 m2 de surface de plancher au total répartis en :
- 18 000 m2 de tertiaire (dont
3 - Planches-Relançons
I Périmètre d’opération :
- Périmètre d’études de 65 hectares
- Schéma directeur général
approuvé
- Principe d’ouverture à
l’urbanisation, de manière phasée et planifiée à court-moyenlong terme, sur trois sous-secteurs identifiés.
G Calendrier :
- Engagement opérationnel
dʼun premier sous-secteur situé
chemin des Montarmots (potentiel dʼune quarantaine de logements sur 1 hectare).
- Programmes dʼhabitat fin
2017-2018 (formes urbaines :
individuel, individuel groupé et
individuel dense + habitat intermédiaire)
- 14 hectares d’activité liée à la santé
- Espaces verts structurants notamment
par un mail piéton séparant le campus
Universitaire des logements
- Lien au quartier de Planoise par un passage inférieur sous la rue de Dole
- Desserte par Tram (2 stations), lignes
de bus et car inter urbains
G Calendrier : mise en chantier
de 130 logements en 2016-2017
environ 15 000 m2 pris à bail
par l’État pour le regroupement de ses services)
- Environ 6 000 m2 de services
- 500 m 2 de commerces de
proximité
- Environ 200 logements, 120
au Nord et 80 au Sud (dont
20 % de logements sociaux
et 15 % de logements abordables)
G Calendrier prévisionnel :
- Fin des études pré opérationnelles
et engagement phase opérationnelle
en mars 2016
- Début des travaux secteur Sud :
Début 2017
- Livraison parking et pôle tertiaire
(dont pôle État) : Fin 2018
- Engagement opérationnel secteur
Nord : 2019
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DOSSIER
DOSSIER
24
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
G Tendances
Les chiffres dans le Doubs
Le marché de l’immobilier
est en convalescence
Le dernier observatoire de l’immobilier présenté par la chambre interdépartementale des notaires de Franche-Comté fait état d’un marché qui ne s’est pas
encore relevé complètement de la crise. Certains secteurs frémissent cependant.
ans notre région, le
marché de l’ancien
est toujours orienté
à la baisse. Dans le
Doubs, le prix de
vente des maisons anciennes
est identique à celui observé il
y a deux ans, soit 170 000 euros
(le prix médian exclut les biens
les plus chers et les biens les
moins chers*). Mais à l’image
des appartements, les disparités sont très importantes selon
les secteurs. Ainsi, le prix de
vente médian dans le secteur
de Morteau est deux fois plus
D
élevé que du côté de Baume-les- dernières années cependant, le
Dames. Les évolutions les plus prix des appartements anciens
marquées sont négatives : - 10 % reste largement orienté à la
à Besançon, - 8 % dans la zone hausse avec un bond des tarifs
urbaine de Pontarlier. Il y a de 22,8 %. Mais une analyse
cependant quelques évolutions plus fine permet de constater
encore positives comme sur le que cette forte hausse est impusecteur de Morteau où les prix table aux cinq premières années,
des maisons grimpent de 4 % entre 2006 et 2010 car entre 2011
cette année.
et 2015 la hausse des prix se
Concernant les appartements limite à 0,3 %. Toujours sur les
anciens, le prix du mètre carré appartements, c’est dans le secmédian est resté stable sur un teur du Haut-Doubs que les prix
an, à 1 640 euros. À Besançon, restent les plus hauts :
les tarifs ont accusé une nou- 2 260 euros le mètre carré
velle baisse de 3 %. Sur les dix médian sur le secteur Mont d’Or
et Lacs, suivi de Pontarlier
(2 190 euros), puis de Morteau
(2 060 euros) où ils sont largement supérieurs au prix médian
263 000 euros
+ 3,9 %
du Doubs (1 640 euros). En
232 500 euros
- 7,7 %
revanche, les prix sur Baume220 000 euros
- 9,8 %
les-Dames ou Montbéliard sont
bien inférieurs, entre 1 010 et
215 000 euros
+ 0,2 %
1 060 euros à peine. Seuls les
190 000 euros
- 0,5 %
secteurs de Pontarlier et de Mor174 500 euros
+2%
teau ont vu le prix des appar170 000 euros
+ 1,8 %
tements anciens augmenter cet164 000 euros
- 5,3 %
te année avec respectivement
133 800 euros
-2 %
+ 6,2 et + 4,1 %. Les baisses les
plus significatives sont enre127 000 euros
+ 2,8 %
gistrées sur le secteur d’Ornans-
Le prix de vente des maisons par secteur
Morteau
Zone urbaine Pontarlier
Besançon
Mont dʼOr et Lacs
Périphérie de Besançon
Maîche
Doubs
Ornans-Valdahon
Périphérie de Montbéliard
Baume-les-Dames
G Statistiques
Les prix du neuf ont flambé de 46 % en dix ans à Besançon.
Valdahon avec un recul de - pris + 10,2 % ces cinq dernières
20,2 % sur un an.
années à Besançon et + 46,2 %
Au chapitre des appartements en dix ans. La faute aux nouneufs, le prix est resté stable velles normes environnemensur l’année écoulée, avec un tarif tales et handicapés estiment les
de 2 880 euros le mètre carré constructeurs…
médian sur le département. À Concernant enfin le prix des terBesançon, “les prix rains à bâtir, il reste orienté à
du neuf n’ont subi la hausse. Du 1er juin 2014 au
À
qu’une très légère 31 mai 2015 sur l’ensemble du
Besançon, baisse avec un prix Doubs, le prix médian des parune
médian
de celles a augmenté de 4,1 % pour
3 130 euros le passer à 54 000 euros. Mais en
nouvelle
mètre carré au lieu dix ans, le volume des ventes a
baisse de de 3 140 euros l’an lourdement chuté concernant
3 % dans dernier” souli- les terrains à bâtir avec un tasgnent les notaires sement de 31 %. C’est la plus
l’ancien.
locaux. Il est à forte baisse, devant les apparnoter que les prix tements neufs dont le volume
du neuf sur la des ventes a chuté de 28,4 % en
durée continuent dix ans. Les maisons anciennes
à flamber. Ils ont limitent la casse avec une bais-
se des volumes limitée à 5,3 %
sur dix ans. Seul le nombre de
transactions relatives aux appartements anciens a connu une
légère hausse sur dix ans avec
un petit +0,5 %. I
J.-F.H.
*Le prix médian n’est pas le
prix moyen. Des prix moyens
correspondraient à la somme
des transactions réalisées
divisées par leur nombre.
Alors que le prix médian est le
prix au deçà et au-delà duquel
50 % des ventes ont été réalisées. Ce mode de calcul permet
d’exclure les produits atypiques aux prix exorbitants ou
très peu onéreux. En résumé,
le prix médian reflète mieux la
réalité que le prix moyen.
D.R.E.A.L.
La construction de logements est en berne en Franche-Comté
En Franche-Comté, 4 213 logements ont été mis en chantier de septembre 2014 à août 2015.
C’est une baisse de 4 %, suivant le rythme constaté au niveau national.
La construction de logements en Franche-Comté
Dix ans de chute régulière (source S.O.E.S.).
Le nombre d’autorisations de permis
La mise en chantier de logements
12 000
12 000
12 000
10 000
10 000
10 000
8 000
8 000
6 000
6 000
4 000
4 000
2 000
2 000
8 000
6 000
4 000
2 000
0
2 005
2 006
2 007
2 008
2 009
Logements autorisés
2 010
2 011
2 012
2 013
2 014
Logements mis en chantier
2 015
0
2 005
2 006
2 007
2 008
2 009
2 010
2 011
2 012
2 013
2 014
0
2 005
2 015
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2 012
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2 014
2 015
DOSSIER
G Conjoncture
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
Le vaste
terrain situé
sous l’école
d’Antorpe est
toujours
vierge
d’habitations.
Construction de maisons individuelles
La crise est passée par là…
Il y a un avant, et un après 2009 dans l’immobilier. L’exemple à
Saint-Vit où le nombre de permis de construire a chuté et des projets
d’aménagement mis en stand-by. En attendant des jours meilleurs…
hectares à aménager
d’un coup, c’était
l’ambition
de
l’aménageur Néolia
dans le petit hameau d’Antorpe,
sur la commune de Saint-Vit.
233 maisons devaient sortir de
terre en quelques années, sur
des parcelles de 6 ou 7 ares. Mais
ça, c’était avant… Six ans plus
tard, le grand champ fait de
dolines situé en contrebas de
15
l’école d’Antorpe est intact, les
vaches y paissent tranquillement et le permis d’aménager
délivré par la commune de SaintVit à Néolia est maintenant
caduc… Du côté de la mairie, on
ne peut que constater le ralentissement.
Avant la crise de 2009, SaintVit, commune de 5 000 habitants, avait un potentiel de développement de près de 500
Non loin de Saint-Vit, plusieurs maisons
sont en cours de construction
à l’entrée de Grandfontaine.
logements supplémentaires si
on comptabilisait tous les permis d’aménagement qui avaient
été délivrés aux promoteurs,
dont Néolia. Cette dynamique
est bel et bien enrayée. “Avant
2009, nous délivrions environ 50
permis de construire par an note
Pascal Routhier, le maire de
Saint-Vit. Aujourd’hui, si on
atteint les 20 permis par an, c’est
le grand maximum. Et comme
les quelques opportunités actuelles
d’acheter des terrains restent
relativement chères, nous sommes
en train de perdre nos jeunes”
constate le maire.
En plan, le projet Néolia n’est
pourtant pas enterré à en croire l’aménageur qui dit être en
train de le “retravailler.” “La précommercialisation que nous
avions lancée juste au moment
où la crise a démarré n’avait pas
rencontré le succès escompté.
Nous ne pouvions pas prendre
le risque de lancer les travaux
de viabilisation. On a donc décidé d’attendre pour avoir un peu
plus de lisibilité mais ça n’a fait
qu’empirer, relate Martine Coursimault, la responsable de
l’activité lotissement et aménagement chez Néolia. On a éga-
25
Autre projet
en cours à
Saint-Vit, celui
porté par le
promoteur
bisontin
Moyse.
lement tenté de convaincre un
partenaire de s’associer avec nous,
en vain. Au final, on se retrouve
avec ce permis d’aménager qui
est caduc, mais nous ne laissons
pas tomber pour autant.” L’idée
de Néolia est de retravailler le
dossier en réfléchissant à des
parcelles plus petites (5 à 6 ares
plutôt que 7), donc plus accessibles financièrement, et de raisonner par tranches plutôt que
de prendre le risque de s’attaquer
d’un bloc à ces 15
hectares.
Ce
“On sent constat dressé
poindre u dans le Grand
Besançon par Néon petit
lia qui sent tout de
frémisse- même poindre cette année “un petit
ment.”
frémissement” est
pire encore dans le
Nord FrancheComté où les
ventes sont au
point mort.
Sur Saint-Vit, deux autres projets sont actuellement en cours,
l’un d’une trentaine de parcelles
sur le secteur de la Craie, à
l’Ouest de la commune, l’autre
également sur Antorpe, d’une
cinquantaine de parcelles, mais
que le promoteur bisontin Moyse a eu la sagesse de lancer par
tranches successives. “Ce lotissement baptisé le Moulin à vent
est aménagé sur 6 hectares de
terrain, il reste encore des parcelles disponibles sous forme de
maisons individuelles, maisons
de ville et habitat intermédiaire” précise la direction de Moyse. I
J.-F.H.
26
DOSSIER
DOSSIER
G Besançon
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
G Commentaire
Le centre-ville en tête
Du côté des banques
Une nouvelle baisse
“Le marché
des prix de 3,3 % à Besançon est revenu à
la
normale”
Si le centre-ville et Prix du mètre carré médian et évolution
Chapelle-des-Buis
caracolent toujours
en tête des prix,
c’est le secteur
de MontraponMontboucons qui
a enregistré la
plus forte hausse
cette année.
Source Notaires
de Franche-Comté
annuelle dans les quartiers de Besançon.
Centre-Chapelle-des-Buis
Montrapon-Montboucons
Battant
Saint-Ferjeux-Rosemont
Butte-Grette
Saint-Claude-Torcols
Besançon global
Chaprais-Cras
Palente-Orchamps-Saragosse
Vaîte-Clairs-Soleils
Planoise-Châteaufarine
2 030 euros
1 850 euros
1 790 euros
1 730 euros
1 670 euros
1 660 euros
1 660 euros
1 640 euros
1 450 euros
1 400 euros
1 200 euros
+0,2 %
+ 14,5 %
non significatif
- 0,3 %
-3,8 %
3,5 %
- 3,3 %
- 7,3 %
- 5,7 %
0,7 %
- 15,7 %
Fabrice Baccari, le président du
comité franc-comtois des banques
au sein de la Fédération Bancaire
Française, estime que l’activité
immobilière des banques retrouve
un niveau normal.
a Presse Bisontine : Comment se porte le marché immobilier pour les banques de FrancheComté cette année ?
Fabrice Baccari : L’activité immobilière de l’année
2015 a été fortement marquée par les renégociations de crédits. On note cependant depuis
la rentrée un léger repli des demandes de renégociations qui n’avaient jamais atteint un tel
niveau à cause des taux d’intérêt historiquement bas. La légère hausse récente de ces taux
a freiné un peu les demandes de renégociations.
L
L.P.B. : Cela reste intéressant de contracter un emprunt
immobilier ?
F.B. : Les taux restent historiquement bas avec
du 2 % sur 15 ans, du 2,3 % sur 20 ans. Les
taux ont pu parfois être inférieurs à 2 % sur
15 ans mais même s’ils sont un peu remontés, ils restent très favorables pour les accédants à la propriété.
Les prix augmentent dans le secteur des Montboucons, un des seuls en hausse.
TRANSACTION NEUF
et
Fabrice
Baccari,
président
du
comité
régional
de la
Fédération
Bancaire
Française.
L.P.B. : Le marché immobilier n’a pourtant pas encore
repris toutes ces couleurs ?
F.B. : La confiance n’est pas encore revenue au
sein des ménages vis-à-vis de la conjoncture
économique. On peut noter néanmoins que le
dispositif Pinel a un peu relancé les ventes
récemment, mais cette tendance reste à confirmer. Le souci, c’est que malgré les récents tassements, le prix de l’immobilier reste très cher
en France et obère une grosse part du budget
des ménages qui hésitent toujours à se lancer.
L.P.B. : Sur le plan des crédits immobiliers, les banques
ont desserré la vis ?
F.B. : Sur ce point, le marché est revenu à la
normale et les banques sont revenues aux fondamentaux du métier desquels certaines
s’étaient peut-être un peu éloignées. Le client
doit d’abord montrer sa capacité à épargner
un minimum et donc qu’il est en mesure de
rembourser un emprunt sur des périodes raisonnables, c’est-à-dire 15, 20 voire 25 ans
maximum, mais plus 30 ou 35 comme ça avait
pu se faire. Le crédit immobilier reste de toute façon l’activité où la concurrence entre les
banques est la plus forte et c’est au final le
client qui bénéficie de cette compétition entre
les banques. I
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RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés
dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait
la une de l’actualité du Grand Besançon.
Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Régionales :
le veto des Républicains
es Républicains et l’U.D.I.
font l’union sacrée dans
le but que le candidat François Sauvadet (U.D.I.) remporte
les élections régionales en
Bourgogne-Franche-Comté.
Mais les rapports sont tendus
au creux de cette apparente
bonne entente qui repose sur
le principe d’une association
des forces politiques pour augmenter les chances de victoire lors du scrutin de décembre.
Les discussions entre les deux
partenaires sont à couteaux
tirés pour finaliser la liste sur
laquelle chaque camp a ses
représentants.
C’est vrai pour le Doubs où les
Républicains mettent leur veto
à la candidature de l’U.D.I. Nathalie Bertin, élue à Ornans. Son
parti l’a pourtant désignée pour
occuper la 4ème place sur la liste du Doubs conformément à
l’accord passé entre les deux
groupes politiques qui propose
les places 4, 7 et 11 à des candidats de l’Union des Démocrates et Indépendants dans le
département. Michel Zumkeller,
secrétaire général de l’U.D.I. est
surpris de la crispation que sus-
L
Association des maires ruraux
de l’Agglo : une idée critiquée
ans notre dernière édition,
Sylvie Thivet, adjointe à
Osselle, qui siège à la Communauté d’Agglomération a lancé l’idée de créer une association des maires ruraux du Grand
Besançon partant du constat que
trop de petites communes n’osent
pas faire entendre leur voix dans
un conseil communautaire dominé par les problématiques bisontines. Depuis, l’idée fait son chemin. Sylvie Thivet a accueilli les
réactions de quelques élus qui lui
ont dit “pourquoi pas” remarque
la conseillère qui va s’atteler maintenant à donner corps à son ini-
D
L’accord entre l’U.D.I. de François Sauvadet et les Républicains d’Alain Joyandet pour les régionales prévoit que
l’U.D.I. bénéficie de 25 % des places sur les listes d’union.
cite la candidature de Nathalie
Bertin chez les Républicains. Il
a adressé un courrier le
12 octobre à Jean-Marie Binétruy, président des Républicains
du Doubs en s’étonnant de cette objection qui ressemble fort
à un règlement de compte. “Il
semblerait que pour d’obscures
rancœurs personnelles, cette
candidature vous pose problème” écrit Michel Zumkeller qui
estime par ailleurs que Madame Bertin, qui a été conseillère
régionale en charge de l’action
économique, est une “candida-
te incontournable.”
La source du litige est la candidature de Nathalie Bertin aux
législatives de 2012 sur la 5ème
circonscription, face à l’U.M.P.
Annie Genevard. Trois ans après,
Jean-Marie Binétruy n’a pas passé l’éponge sur cet épisode et
ne semble pas disposé à le faire. En politique, certains ont la
rancune tenace. Il faudra attendre
la fin du mois d’octobre et la
présentation de la liste de François Sauvadet pour voir ce qu’il
sera advenu du sort de Nathalie Bertin. I
tiative inspirée de ce qui se fait
dans d’autres Agglo telles que
celle du Mans. Mais cette idée
vaut aussi à Sylvie Thivet un certain nombre de critiques.
Le premier à tirer la fronde est
Robert Valfrey Von Kaenel. L’ancien
maire d’Osselle, qui fut membre
du bureau du district, une structure antérieure à l’Agglo, estime
que la création d’une association
des mairies ruraux au sein de la
C.A.G.B. “met à mal les fondements mêmes de la communauté” écrit-il. Robert Valfrey Von Kaenel précise encore que les
“communes ont la possibilité de
manière démocratique, surtout au
regard de leur représentativité de
sortir de leur retenue.” Il rappelle
que la “C.A.G.B. apporte des services (communication, culture,
économie…) et remplit son rôle
solidaire sans distinction catégorielle. L’implication de la communauté d’agglomération du Grand
Besançon est notoire, prétendre
que les communes rurales n’y ont
pas suffisamment la place et la
parole est dérisoire.” L’idée de Sylvie Thivet de créer un contre-pouvoir irait donc à l’encontre du principe de solidarité sur lequel l’Agglo
a été bâtie. Attendons de voir. I
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Moncley : Jules Bollier
ira au Mondial au Portugal
e jeune pilote de karting Jules
Bollier participera du 8 au
14 novembre au Mondial qui
se déroule à Portimao, au Portugal. Malgré le peu
d’entraînement, les cours au lycée,
le sportif que nous avions présenté dans le numéro de septembre de La Presse Bisontine
n’a pas manqué son rendez-vous
L
Jules
Bollier, de
Moncley,
est qualifié
pour le
Mondial
2015 de
karting. Il
fait partie
des cadors
de sa génération.
de la saison. C’était le week-end
du 20 septembre sur le circuit de
Varennes-sur-Allier, dernière
manche du championnat N.S.K.
Alors en troisième position,
l’ancien champion du Monde titré
en 2014 devait grappiller des
points pour espérer atteindre la
deuxième place, synonyme de
qualification pour le Mondial 2015.
Il l’a fait avec la manière : “Il fallait que je gagne la course en étant
devant les deux premiers pour
espérer passer dans les deux premiers du championnat. Alors j’ai
tout fait pour, explique le pilote.
Et j’ai remporté la course.” Il valide son ticket pour le Mondial qui
se déroulera donc au Portugal du
8 au 14 novembre prochain. Encore une fois, le jeune homme de
17 ans fera avec les moyens du
bord. Lui qui n’a pas d’horaires
adaptés et encore moins de temps
pour s’entraîner au volant de son
kart compense avec sa technique :
“Je n’aurai pas de préparation
spécifique. Je ne connaîtrai pas
la piste et je n’aurai pas l’occasion
de faire du “roulage” avant de partir” dit-il. Pas de quoi lui mettre
la pression ou lui enlever
d’éventuelles ambitions : “Mon
objectif est de remporter le titre.
Si tout se passe bien, si je n’ai
pas de problème mécanique, alors
je peux le remporter cette année.”
Ce serait un véritable exploit, un
an après son premier sacre. I
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LE GRAND BESANÇON
LA VÈZE
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 29
Polémique
Les chasseurs de Besançon
ferraillent contre la mairie
L’accès au bois d’Aglans leur est refusé depuis l’ouverture de la chasse.
Ce territoire propriété de la Ville - que 100 chasseurs bisontins partageaient
avec ceux de La Vèze - est au cœur d’une polémique.
i les chiens de chasse ne donnent plus de coups de gueule
dans le bois d’Aglans situé à La
Vèze, leurs maîtres le font pour
eux. La centaine de sociétaires de Besançon aboie contre la mairie au sujet du
droit de chasse qui leur est interdit sur
ce secteur de 198 hectares situé non
loin de l’aérodrome de La Vèze et la
route de Mérey-sous-Montrond. La
convention qui régit le droit de chasse
n’a pas été signée suite à un désaccord
lié à l’accès à ce bois propriété bisontine mais inclus sur la commune de La
Vèze.
Les disciples de Saint-Hubert de la
capitale régionale réclament la chasse ici, sur le plateau. Ils veulent bien
“accueillir” des chasseurs de La Vèze,
mais à leurs conditions : “La municipalité fait une faveur aux chasseurs de
La Vèze en leur permettant de chasser
sur le territoire bisontin sans contrepartie financière. C’est anormal ! Payentils leurs impôts à Besançon ? Pourquoi
une telle faveur ? Est-ce politique ?”
interroge Patrick Gibey, président de
chasse de l’A.C.C.A. de Besançon qui
a dénoncé la convention en juin puis
en septembre dernier. Le bois d’Aglans
S
MARCHAUX
était - selon lui - le seul repli pour ses
sociétaires car “nous ne chassons à
Besançon qu’un samedi sur deux et que
jusqu’à 14 heures le dimanche afin de
laisser libre la forêt aux autres utilisateurs.”
Adjointe au maire chargée des espaces
verts, Anne Vignot (Europe ÉcologieLes Verts) reprend un épineux dossier
que son prédécesseur (Françoise Presse) a dû gérer en 2008. Il était convenu que le bois soit partagé entre les
deux parties. Ce qui ne convient plus
aux Bisontins. Anne Vignot souhaite
l’accès au bois pour les deux parties.
“Nous sommes encore en discussion
pour trouver un compromis, dit l’adjointe,
pas pressée. Ce n’est pas moi qui suis
pénalisée. C’est aux chasseurs de
s’entendre car ce sont eux qui ont changé les règles du jeu” renvoie-t-elle. “Faux
et incompréhensible, répond Patrick
Gibey. Deux sociétés de chasse ne peuvent chasser sur un même territoire au
regard de la loi. On nous impose un
diktat. Bientôt, au motif que certaines
communes du Grand Besançon ont perdu du terrain à cause d’une route, elles
viendront demander un bout de terrain
à Besançon qui s’exécutera” s’emporte-
t-il. Le chasseur rappelle que Besançon a de son côté perdu 900 hectares
de chasse en 40 ans en raison de
l’urbanisation. Il a saisi le préfet.
En 2008, la fédération a soutenu la Ville de Besançon. Aujourd’hui, elle ne
veut prendre parti ni pour La Vèze, ni
pour Besançon : “C’est à la Ville de
Besançon, le propriétaire, de trancher.
Il y a des règles. Ce territoire étant sur
La Vèze, il n’est pas un dû à l’A.C.C.A.
de Besançon. La ville est maîtresse. Il
y a beaucoup de cas dans le département où des propriétaires louent leur
terrain à des associations
locales. Elle peut aussi
“Pourquoi faire une adjudication
(N.D.L.R. : louer le bois
une telle
au plus offrant)” indique
faveur à
Jean-Maurice Boillon, qui
La Vèze ?” n’était pas président de
la fédération à l’époque
des premiers pourparlers. Il admet “qu’un partage du territoire d’Aglans
en deux” serait une proposition.
Ce que réfute Patrick
Gibey qui veut bien accepter les chasseurs de La
Environnement
Le projet éolien divise déjà
Visible depuis la Citadelle de Besançon, un parc composé de 8 à 15
éoliennes pourrait voir le jour sur la crête de la Dame Blanche.
ans le Doubs, l’éolien a le vent
en poupe. Aux éoliennes du
Lomont s’ajoutent cinq nouvelles machines au niveau de
Crosey-le-Grand inaugurées le
13 octobre. 14 autres moulins à vent
sortiront de terre à Villers-Grélot, Rougemontot, Cendrey, la Tour-de-Sçay.
Des réalisations qui font tache d’huile
du côté de la Dame Blanche où un projet éolien mûrit. Vieilley, Moncey et
Venise (communauté de la Dame
Blanche et Bussière) ont délibéré en
faveur du lancement de l’étude de faisabilité du projet éolien après qu’Opale
ait - gracieusement - invité les élus
concernés à visiter le parc du Lomont.
Si cette décision n’engage en rien les
communes, elle scelle une première
avancée dans ce parc qui serait visible
depuis Besançon. “Nous avons délibéré le 16 juillet (7 voix pour, 4 contre),
annonce le maire de Moncey Fabien
Thernier. Au départ, j’étais plutôt pour
mais avec la loi N.O.T.R.e et le fait que
nous allons repartir sans doute dans
la communauté de communes de Baume-les-Dames, nos retombées fiscales
seront moindres” dit-il. Vieilley (8 voix
pour et 6 contre) a dit oui à l’étude de
faisabilité le 18 juin. Moncey et Venise également. Il faut dire que l’offre
financière est alléchante : le constructeur promet entre 11 000 et 12 000
euros par éolienne et par an en rentrées fiscales. Un chiffre contesté (lire
par ailleurs) et remis en cause par la
loi N.O.T.R.e.
D
Le maire de Champoux
Philippe Courtot est pour
les éoliennes… à condition
que la C.A.G.B. revoie une partie
de sa copie, notamment fiscale.
Trois autres communes, cette fois de
l’autre côté de la colline et incorporées
au Grand Besançon, sont concernées
par le projet conduit par la société Opale (basée à Fontain) en collaboration
avec Engie (ex-G.D.F.-Suez). Le conseil
municipal de Champoux a voté “oui” à
l’unanimité. “En 2008, j’étais déjà favorable à l’implantation d’éoliennes sur
notre commune… mais le projet avait
été retoqué” se souvient le maire Philippe Courtot. Il espère, cette fois, une
issue favorable : “En terme de retombées fiscales pour notre commune qui
n’en possède que très peu, c’est important, relate le premier magistrat. Je
vais tout de même questionner ma population. Si celle-ci n’en veut pas, alors je
me rangerai derrière sa décision. Cette délibération ne nous impose rien”
dit-il tout en affirmant qu’il n’acceptera
pas les conditions du Grand Besançon.
À savoir les trois-quarts des retombées
fiscales pour l’agglomération. “On ne
peut pas avoir les nuisances et voir la
C.A.G.B. encaisser la plupart des
recettes !” dit-il. Sa commune pourrait
accueillir entre 2 et 3 éoliennes. Même
son de cloche du côté de Jacky Louison
à Chaudefontaine où trois éoliennes
au maximum pourraient voir le jour :
“Je déplore que ce projet soit passé sous
silence. J’inviterai Opale pour qu’ensuite
mon conseil puisse prendre une décision. Je ne suis pas non plus d’accord
avec la C.A.G.B. sur la redistribution
financière.” Marchaux et son maire
Patrick Corne ont échangé avec Opa-
Patrick Gibey, président de la chasse à Besançon,
dégaine contre la Ville quant à l’utilisation d’un bois propriété
de Besançon mais situé à La Vèze.
Vèze, mais sous “ses” conditions : “Mon
conseil d’administration a proposé
qu’une contribution financière de
60 euros soit demandée aux Vézois pour
le droit de chasser à Aglans afin qu’ils
contribuent au financement des frais
comme la location du bois dans un souci d’équité. Les chasseurs de Besançon
paient le double (pour une surface chassable plus grande)” dit le président. Et
d’ajouter : “Si La Vèze a peu de terrain,
elle a la possibilité de se regrouper au
sein d’une A.I.C.A. avec Saône, Fontain,
Morre, Montrond, Tarcenay, comme le
préconise le schéma cynégétique établi
par la fédération de chasse du Doubs
“L
et validé par le préfet.”
Le président de La Vèze Pascal Benoît
est étonné. Il veut éviter la polémique :
“60 euros ? Les sociétaires n’acceptent
pas. Selon nos calculs, c’est plutôt 9 euros.
On ne comprend pas car en 2008, Monsieur Gibey nous accueillait gratuitement.”
Cet épineux dossier profite au moins
à quelqu’un : le gibier ! Le dossier pourrait ressortir au conseil municipal de
Besançon en novembre. À moins que
la Ville ne mette tout le monde
d’accord… I
E.Ch.
Les anti-éoliennes se mobilisent
et créent une association
es Doubs amis de la Dame
blanche”. Cʼest sous cette appellation que sʼest créée en septembre dernier cette association “antiéoliennes”. “Nous ne sommes pas des
pro-nucléaires insiste la présidente de
ce collectif Marie-Christine Chanez, de
Vieilley. Mais nous trouvons quʼil y a un
véritable manque dʼinformation à la population” dit-elle. Déjà 47 membres ont
rejoint lʼassociation. Dont des élus de
certaines communes. “Ce qui nous
choque, cʼest le lieu dʼimplantation, le
déboisement quʼil faudra réaliser (environ 12 hectares), les nuisances sonores.
Si lʼéolien se justifie dans certains
espaces, ce nʼest pas le cas ici.” Un des
membres ajoute que les communes qui
attendent les retombées financières
nʼauront aucune garantie. “On ne peut
pas signer un chèque en blanc pour les
générations futures dʼautant que la durée
de vie dʼune éolienne est de 25 ans.”
Les membres ont distribué des tracts
dans les boîtes aux lettres de Marchaux
pour informer des côtés positifs… et
négatifs. Ils sʼinterrogent également sur
le montage financier de ces sociétés
créatrices dʼénergie verte qui sont parfois vendues et revendues ensuite à des
fonds de pension comme ce fut le cas
pour le Lomont.G
Contact : [email protected]
le. La décision n’était pas encore connue
à l’heure où nous bouclions ces lignes.
Vice-présidente en charge du développement durable et de la transition énergétique à l’Agglo, Françoise Presse (Europe Écologie-Les Verts) mesure les
interrogations des communes de l’est
bisontin. Elle rassure, même si elle rappelle que c’est “la loi de finances de
l’agglomération qui régit la part financière (importante) revenant à la C.A.G.B.
C’est encore à mettre au point, dit l’élue.
Il existe une possibilité (N.D.L.R. : faire voter un changement dans la loi de
finances). Nous avons choisi d’associer
deux sociétés et nous irons sur un projet de financement participatif. La population doit s’approprier le projet” expliquet-elle. En clair, des habitants pourront
entrer dans le capital.
Manière de rassurer, Françoise Presse
rappelle que la C.A.G.B. sera regardante pour que ce projet draine de
l’emploi et qu’il permette à terme
d’atteindre 32 % d’énergie renouvelable
à l’Agglo. Une assistance à maîtrise
d’ouvrage sera proposée aux communes.
Pendant ces négociations, une partie
de la population se mobilise contre les
éoliennes. D’où l’extrême prudence des
promoteurs qui n’ont pas souhaité
répondre à nos questions. Sans compter que les mâts d’une hauteur de 180
mètres seront visibles depuis la Citadelle de Besançon. Quid de l’inscription
des fortifications à l’Unesco ? “On le
sait, répond Françoise Presse. Cela reste un problème à vérifier.”
Manque de vent, manque de transparence sur la revente de cette énergie
verte, conséquences sur le paysage, la
faune, la flore… voilà autant d’éléments
qui créent des turbulences dans les
pales. Dans le meilleur des cas, il faut
7 ans à une zone de développement
éolien pour se concrétiser. I
E.Ch.
30
LE GRAND BESANÇON
EN BREF
ENVIRONNEMENT
Livre
“Chronique d’une guerre
oubliée, la guerre de
1870-1871 en FrancheComté”, un livre signé
Jean-Louis Clade aux
éditions Cabédita.
L’auteur évoque les
souffrances des mobiles,
les soldats d’occasion.
La Franche-Comté a été
profondément marquée
par cette guerre.
Archives
Depuis le 17 octobre, la
salle de lecture des
Archives
départementales, rue
Marc-Bloch à Besançon,
est fermée le samedi
matin. Pour les autres
jours, les horaires sont
inchangés. Ouverture : le
lundi de 14 heures à
18 heures, du mardi au
jeudi de 9 heures à 18 h
et le vendredi de 9 h à
17 h. Gratuit pour tous.
Trois dates à retenir
prochainement :
mercredi 11, samedi 14
et dimanche
15 novembre, journées
“Portes ouvertes” des
Archives
départementales. Cellesci seront ouvertes de
14 h 30 à 18 heures pour
faire découvrir leurs
secrets et leur exposition
“En voiture M’sieurs
Dames” sur la petite et la
grande histoire des
transports en commun
dans le Doubs depuis le
Moyen Âge.
QUINGEY
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
Gennes, Morre, Besançon et les autres…
Faire des économies en éteignant les lampadaires
Plusieurs communes dans le Grand Besançon sont
plongées dans le noir entre 23 heures et 5 heures du
matin. Elles éteignent l’éclairage public dans le but de
réaliser des économies d’énergie et financières.
ur l’Agglo, 16 communes ont pris
l’habitude d’éteindre l’éclairage
public entre 23 heures et 5 heures
du matin. 23 autres envisagent
de leur emboîter le pas dans les prochains mois pour des raisons économiques et écologiques. C’est le cas de la
commune de Saône. “Nous y réfléchissons annonce le maire Yoran Delarue.
Par ces temps de vaches
maigres pour les finances
“47,7 %
publiques, toutes les économies sont bonnes à d’économies
prendre. Mais nous ne
ferons rien avant d’avoir d’énergie.”
obtenu l’étude diagnostic
du Conseil en énergie partagée de l’Agglo qui
devrait être faite en 2016.”
La décision n’est donc pas
S
En France, l’énergie consommée par
l’éclairage public représente :
G 41 % des consommations dʼélectricité
des collectivités territoriales
G 16 % de leurs consommations toutes
énergies confondues
G 37 % de leur facture dʼélectricité.
Source A.D.E.M.E.
encore prise, mais l’intention est là.
Les maires qui n’ont pas encore franchi le pas ont suffisamment de retours
d’expérience positifs autour d’eux pour
les encourager dans cette voie. Gennes,
par exemple, éteint ses lumières depuis
2012 entre 23 heures et 5 heures du
matin (entre minuit et 5 heures pendant l’été). Pour Thérèse Robert, maire du village, l’opération est concluante. “Sur l’année 2013-2014, nous avons
fait 47,7 % d’économies d’énergie sur
l’éclairage public. C’est énorme. Cela se
traduit par un gain financier de
2 400 euros par an” dit-elle. La somme
Dans les petites communes, l’extinction de l’éclairage public se traduit
non négligeable pour une commune de
cette taille est directement affectée à
par une économie d’énergie de l’ordre de 40 %.
l’entretien et à la modernisation du
réseau d’éclairage public “pour le rendre plus la taxe sur l’électricité, où les dota- accueillie dans les villages où elle est
plus économique encore.”
tions de l’État se réduisent et où il faut appliquée. Le sentiment d’insécurité
La ville de Besançon fait également des trouver les moyens de financer les temps redouté par les habitants une fois la
efforts dans ce domaine depuis 2009, ce d’activités périscolaires qui nous coû- commune plongée dans le noir est vite
qui
lui
permet
d’économiser tent 28 000 euros. Tout cela cumulé, dissipé. “Nous nous sommes renseignés
350 000 euros par an sur ce poste. La l’addition s’élève entre 55 000 et 60 000 sur la question de la sécurité auprès de
commune de Morre s’y met aussi. Depuis euros. En éteignant l’éclairage public, la gendarmerie avant de prendre la décile 2 août, les rues sont plongées dans on espère économiser 8 000 euros par sion d’éteindre l’éclairage public. On
le noir dès 23 heures. Le maire, Jean- an qui seront réinvestis dans le plan de nous a expliqué que la majorité des délits
Michel Cayuela, est sûr que cette mesu- modernisation de l’éclairage public qui se produisait avant 19 heures” remarque
re de bon sens va porter ses fruits. L’élu va nécessiter environ 40 000 euros sur Thérèse Robert. Il faut voir le bon côté
a fait ses calculs. “Notre but est de fai- 5 ans. Nous avons à Morre 253 points des choses : moins de pollution lumire des économies à une époque où les lumineux” dit-il.
neuse, c’est plus de plaisir à regarder
communes comme la nôtre ne perçoivent Globalement, la mesure est plutôt bien le ciel étoilé. I
Au centre du bourg
La médiathèque sera inaugurée le 21 novembre
Les travaux qui ont démarré il y a plus d’un an arrivent à
leur terme. La médiathèque a déjà ouvert ses portes mais
il reste encore à régler le problème du chauffage
géothermique. Quatre forages vont être faits dans la cour
de l’école pendant les vacances de Toussaint.
La médiathèque est en service
depuis la rentrée de septembre,
mais elle n’a pas encore été inaugurée. Cela sera fait officiellement le 21 novembre. D’ici là, le chantier sera terminé. Dans l’immédiat, il
reste à régler le problème du chauffage qui doit fonctionner à l’énergie géothermique. Mais après une première
campagne de prospection infructueuse dans le sous-sol quingeois, quatre
nouveaux forages de 90 mètres de profondeur vont être faits pendant les
vacances de Toussaint dans la cour de
L
l’école située face à la médiathèque.
“En attendant, nous avons trouvé une
solution électrique pour chauffer
l’établissement” précise Jacques Breuil,
le maire de Quingey.
Ce nouvel espace culturel de 180 mètres
carrés à l’architecture moderne a été
bâti au centre du bourg, sur les
décombres de la maison Pizzetti qui a
été déconstruite pour les besoins du
projet. Le public s’approprie petit à
petit l’établissement depuis son ouverture. “En trois semaines, nous avons
enregistré 240 nouvelles inscriptions,
La médiathèque a déjà enregistré 240 inscriptions depuis son ouverture en septembre.
Les
Quingeois
ont accès
gratuitement
à tout le
contenu culturel de la
médiathèque.
sachant que nous espérons 450 adhérents” poursuit l’élu. Il faut dire qu’ici,
l’abonnement est gratuit comme tout
le contenu culturel de la médiathèque
qui est équipée d’un espace informatique. Le service quotidien est assuré
par 1,5 salarié.
Ce n’est pas tant l’architecture ou
l’utilité de ce lieu qui fait parler les
Quingeois, mais son coût. Le montant
de l’opération est de 724 000 euros hors
taxes, dont 70 000 euros de mobilier
et 45 000 euros pour les nouveaux
forages. “C’est très cher. Aujourd’hui,
plus rien ne m’étonne lorsqu’il s’agit
de dépenses publiques. Cependant, cette médiathèque est un équipement qui
manquait à Quingey” remarque Natha-
lie, une mère de deux enfants, qui envi- Breuil qui a un argument choc pour
sage d’aller prendre un abonnement. rassurer ses administrés inquiets d’une
Le maire assume le coût important du telle dépense. “Ce projet est subvenprojet. “Est-ce qu’on devait faire quelque tionné à 80 % car il répond à un cerchose de minimaliste à Quingey au pré- tain nombre d’exigences notamment en
texte que nous sommes une petite com- matière d’économies d’énergie. Il a été
mune ? Si nous avions primé dans le cadre du programme
dit dès le départ, “c’est Effilogis. J’ajoute encore que l’opération
“Ce projet
trop cher”, ce projet ne se termine à un coût de 4,8 % inférieur
serait pas sorti de ter- à l’estimation.” L’Europe est le plus
est
subventionné re. Lorsqu’on n’a pas gros financeur de la médiathèque avec
d’ambition quand on est 300 000 euros. Le Conseil départeà 80 %.”
élu, on ne fait rien. Enfin mental a versé de son côté 137 000 euros
si fait la somme de tous et l’État 171 000 euros. Le projet ne
les paramètres de ce plombe pas les finances communales
bâtiment, son coût est- de Quingey, mais à l’arrivée il s’agit
il aussi élevé que cela ?” toujours d’argent public. I
T.C.
interroge
Jacques
LE GRAND BESANÇON
FRANOIS
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 31
EN BREF
Bisbilles à la mairie
Après l’implosion du conseil, place aux élections
Les Franoisiens sont appelés aux urnes dimanche
8 novembre dans un climat pesant.
Les candidats veulent laisser la polémique derrière eux.
Claude Preioni brigue un 6ème mandat de maire !
ls se sont tus et ont mal vécu la polémique interne. Quatre anciens
adjoints de Franois - membres de la
majorité - ne veulent pas “restés figés
sur le cas Éric Petit, en se morfondant”
dit l’un d’entre eux. Mais ils rappellent
toutefois que l’ancien maire démissionnaire (La Presse Bisontine d’octobre)
n’est pas la victime comme il l’a prétendu. Un nouveau représentant(e) sera
élu après les élections programmées
dimanche 8 novembre. Si des torts sont
partagés dans ce genre d’affaires, Orianne Delague propulsée maire par intérim par le préfet pour suppléer la démission du premier adjoint Sébastien
Longchampt, du maire, et de deux autres
conseillères municipales, souligne que
la majorité laisse “une commune saine,
avec quatre fois plus de trésorerie (de 850 000 à
Les deux
1,3 million d’euros)” ditelle.
camps ont
Au-delà des polémiques,
ils réhabilitent le travail eu peu de
mené durant ce “court”
temps.
mandat : un plan local
d’urbanisme, la réfection
du sol du gymnase,
l’élaboration d’un projet
éducatif territorial, une
hausse mesurée des taxes
I
foncières… “Nous nous sommes pris dans
la face les articles du maire… Nous
n’avons jamais rien dit. Nos familles
aussi ont mal vécu cette polémique. Mais
il nous a trahis. Il a sacrifié son équipe”
dit un membre de l’ex-conseil accompagné de trois autres conseillers. “Il a été
acteur avec nous… Quand il dit qu’il n’a
jamais pris de vacances, c’est faux. Regardez le nombre de commissions auxquelles
il a participé” dit Boris Clément en tendant un tableau des présences du maire prouvant ses dires. Aymeric Soudy,
adjoint à la voirie et assainissement,
ainsi que Fabrice Daval acquiescent.
Ces commentaires, enregistrés quelques
jours après la démission du maire, résonnent encore à Franois. Pour autant, le
village aspire à recouvrer la sérénité.
Cela passera par les urnes.
Une partie des ex-majoritaires se représente. La liste se nommera “Franois-j’ycrois”, elle sera conduite par Françoise
Goodwin-Hillier (54 ans), qui souhaite
que “la continuité des actions soit menée
à bien, sans intérêt personnel, en toute
transparence, et sans désir de polémique”
rapporte Boris Clément qui repart.
Minoritaires dans le conseil municipal
dissout, les “opposants” ont créé une liste conduite par l’ancien maire Claude
Preioni, 75 ans, brigue un 6ème mandat.
Étudiants
19 777 étudiants sont
inscrits à l’Université de
Franche-Comté à la
rentrée de septembre
2015, un chiffre en hausse
de 6,62 % comparé à la
rentrée dernière.
Emploi
Ils étaient de l’ancienne équipe majoritaire franoisienne. Certains quittent
la vie publique. De gauche à droite : Boris Clément, Orianne Delague,
Aymeric Soudy, Fabrice Daval.
“Il faut repartir sur des bases saines. La
commune a pris du retard et son leadership a baissé. Nous avons l’habitude
de travailler” annonce Jean-Louis Baulieu accompagné de Françoise Gillet et
Émile Bourgeois, deux anciens conseillers
municipaux de la minorité. Ce sont eux
qui ont demandé à Claude Preioni de
revenir. “En 2014, je ne m’étais pas représenté, considérant qu’il était temps de
passer la main. Je ne me considère pas
comme indispensable mais j’ai accepté
de revenir dans un souci d’apaisement”
relate l’ancien maire.
Les deux camps ont eu peu de temps
pour préparer cette campagne. Ce nouveau vote a des conséquences jusqu’au
niveau
de
la
communauté
d’agglomération du Grand Besançon qui
E.Ch.
devra revoter. Élections municipales à Franois
dimanche 8 novembre
Deux listes connues :
“Franois-j’y-crois” menée
Françoise Goodwin-Hillier et
“Ensemble pour Franois”
conduite par Claude Preioni
Au premier semestre 2010,
1 270 Franc-Comtoises
ont créé une entreprise.
Bien que leur part soit en
augmentation, elles
représentent encore moins
d’un tiers des créateurs
d’entreprises en FrancheComté annonce
l’I.N.S.E.E. de FrancheComté. Le profil des
primo-créatrices montre
pourtant que les femmes
disposent des mêmes
atouts et du même goût
d’entreprendre que les
hommes.
Restaurant
Le Comité Régional du
Tourisme de FrancheComté a présenté le
Gourmet Bag, une
solution innovante pour
limiter le gaspillage
alimentaire dans la
région. 150 points de
restauration participent à
cette démarche qualité.
Musique
Mardi 24 novembre, la
Rodia organise à
19 heures un atelier
chanson avec Alfred
Massaï.
32
LE GRAND BESANÇON
EN BREF
Entreprise
L’association bisontine
A.P.R.O.J.E.
(Accompagnement
Professionnel Pour les
Jeunes et l’Entreprise)
recrute de nouveaux
membres. Profil : “cadres
arrivant en retraite”.
L’association présidée par
Guy Faivre-Chalon
compte pour l’instant une
vingtaine de membres,
mais “compte tenu de l’âge
de certains adhérents,
nous devons prévoir un
renouvellement” dit ce
dernier. L’association aide
bénévolement les jeunes à
la recherche d’un premier
emploi et les entreprises
dans leur environnement
économique. Rens. : Guy
Faivre-Chalon au
06 87 45 75 26.
Tourisme
Les Comité régionaux du
tourisme de Bourgogne et
Franche-Comté ont édité
les chiffres-clés du
tourisme de la future
grande région. On y
apprend ainsi que la
Citadelle, premier site de
Franche-Comté, arrive en
cinquième position de
Bourgogne-FrancheComté. Avec 299 168
visiteurs annuels, elle
arrive loin derrière la
basilique de Vézelay
(846 956 visiteurs), suivi
de la Basilique de Parayle-Monial (475 000
visiteurs), puis les
Hospices de Beaune
(426 190) et le circuit de
Magny-Cours (325 000).
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
INTERCOMMUNALITÉ
Loi N.O.T.R.e
L’agglomération
de Besançon s’étend
à 72 communes
La nouvelle carte départementale de coopération intercommunale présentée par le préfet prévoit l’extension du périmètre de la C.A.G.B. 19 autres communautés de communes
du Doubs, soit les deux tiers d’entre elles, sont bouleversées.
a C.A.G.B. était déjà, avec 57 communes dans son périmètre, une
des plus grandes communautés
d’agglomération de France en
nombre de communes. Ce record risque
d’être conforté si le schéma présenté le
14 octobre dernier par le préfet du Doubs
est validé par tous les élus locaux. La
C.A.G.B. passerait à 72 communes. Plusieurs d’entre elles, appartenant à
l’actuelle communauté de communes
du Val de la Dame Blanche et de la Bussière (secteur Devecey) ont été intégrés
dans l’Agglo par le préfet qui présentait le 14 octobre aux élus locaux son
schéma départemental de coopération
intercommunale. Ainsi sont pressenties
pour intégrer la C.A.G.B. les communes
de Cussey-sur-l’Ognon, Devecey, MéreyVieilley, Vieilley, Bonnay et Venise.
D’autres, en provenance de l’actuelle
communauté de communes du Val SaintVitois (voir l’article ci-dessous) viendront également gonfler les rangs de
l’Agglo bisontine : la plus symbolique
est Saint-Vit et ses 5 000 habitants. Suivront également Pouilley-Français et
Velesmes-Essarts notamment. Le pré-
L
VAL SAINT-VITOIS
sident de l’Agglomération Jean-Louis
Fousseret dit accueillir ces nouvelles
communes sans ciller : “Je me suis montré ouvert à ses propositions et je ne
demande rien en compensation.” Il nuance immédiatement son propos : “Mais
je ne suis pas disposé à payer le ticket
d’entrée de ces nouvelles communes qui
devront financer leur départ à la communauté de communes qu’elles quit3URMHWV (3&,
/LPLWHV G
(3&, DFWXHOOHV
tent.” Selon lui, avec 72 communes, “on
/LPLWH GpSDUWHPHQWDOH
est arrivé à la limite
de ce qu’on peut faire.
Des
D’autres propositions
La nouvelle carte intercommunale proposée par le préfet du Doubs.
communautés iraient au-delà de ce
qu’on peut accepter”
de communes prévient M. Fousseret. Blanche avec celles du Pays Baumois À l’issue des discussions, il n’y aura plus
Parmi les autres et Vaîte-Aigremont ou encore celui de que 15 communautés de communes dans
d’au moins
regroupements de com- la petite communauté de communes des le Doubs (dont deux communautés
15 000
munautés de com- Premiers Sapins (Nods, Athose…) avec d’agglomération à Besançon et Montmunes, on peut citer celle de Pierrefontaine-Vercel. Le prin- béliard) sur les 30 existantes à ce jour.
habitants.
la fusion de la com’com cipe de ces regroupements est d’aboutir Ce schéma, après amendements posde Quingey avec celles à ce que la nouvelle loi N.O.T.R.e exige, sibles des communes concernées, devra
d’Ornans
et à savoir des communautés de communes être définitivement arrêté au 31 mars
d’Amancey, le regrou- d’au moins 15 000 habitants. Une déro- prochain pour l’entrée en vigueur de ces
pement d’une partie gation est néanmoins admise en zone nouvelles communautés de communes
de la communauté de montagne avec un seuil de 5 000 habi- au 1er janvier 2017. I
J.-F.H.
communes de la Dame tants.
Éclatement de la C.C.V.S.V.
Saint-Vit rejoindra
l’Agglo de Besançon
Saint-Vit et quelques autres communes voisines seraient intégrées à la C.A.G.B. D’autres communes considérées comme
des boulets par Jean-Louis Fousseret se voient fermer la porte.
a communauté de communes du
Val Saint-Vitois (C.C.V.S.V.) ne
pourra pas rester en l’état. Avec
10 300 habitants, elle n’atteint
pas le seuil fatidique des 15 000. Telle qu’elle a été créée, elle sera donc
obligée de disparaître. Un temps évoqué, le rapprochement avec les voisins
du Jura a été empêché par le préfet
du Jura hostile à des communautés de
communes à cheval sur deux départements. Le Val Saint-Vitois ne fusionnera pas non plus avec le secteur de
Quingey qui a préféré regarder du côté
de Quingey et d’Amancey. La C.C.V.S.V.
est donc condamnée à l’éclatement.
La commune de Lantenne-Vertière
avait déjà fait connaître son choix de
quitter le navire pour rejoindre le Val
Marnaysien tout proche. Ce sera effectif dès le 1er janvier prochain.
Pour les autres communes de la
C.C.V.S.V., les chemins vont diverger.
“Comme on nous empêche de nous rapprocher du Jura et que Quingey refuse de se rapprocher de nous, il ne nous
reste que deux solutions : le Val Marnaysien et la C.A.G.B. Personnellement,
je plaide pour que l’on soit intégré à la
C.A.G.B.” indique Pascal Routhier, maire de Saint-Vit et président encore
pour quelques mois de la communau-
L
té de communes du Val Saint-Vitois
avant son inéluctable disparition.
Abbans-Dessous, Abbans-Dessus,
Byans-sur-Doubs et Villars-SaintGeorges avaient délibéré chacune en
faveur d’une intégration à la C.A.G.B.,
mais là, c’est le président de l’Agglo
Jean-Louis Fousseret qui est réticent
pour les accepter, considérant plus ces
villages comme des boulets que comme des locomotives. Les deux Abbans
seraient ainsi réintégrés à la communauté
Que la
de communes du canfiscalité des ton de Quingey. “Nous
serons vraiment au
ménages ne maximum de nos capachange pas. cités d’intégration” dit
le maire de Besançon.
C’est aussi le cas pour
Étrabonne, Mercey-leGrand, Berthelange et
Ferrières-les-Bois.
D’autres communes
comme Corcelles-Ferrières, Corcondray et
Villers-Buzon souhaiteraient emboîter le pas
de Lantenne-Vertière
en intégrant la communauté de communes
du Val Marnaysien.
Pour Pascal Routhier qui perdrait son poste de président de communauté de commune,
l’entrée dans la C.A.G.B. est la meilleure solution.
Quant à Pouilley-Français, RosetFluans et Velesmes-Essarts notamment, situés entre Saint-Vit et Besançon, ils suivraient le mouvement avec
Saint-Vit en rejoignant la C.A.G.B. On
assiste donc à un véritable éclatement
de la C.C.V.S.V.
Pascal Routhier, qui perdra de facto
son poste de président de com’com, voit
pourtant d’un bon œil le rapprochement avec le Grand Besançon, malgré
les doutes de certains élus et habitants
de Saint-Vit. “On n’a pas d’autre choix
que Besançon plaide M. Routhier. Les
choses ont beaucoup changé en une à Saint-Vit. Enfin, on va pouvoir bénédécennie, le secteur Saint-Vit a assuré ficier de créneaux pour des services
son développement avec des zones comme la piscine afin que nos enfants
d’activité dynamiques. L’important, apprennent à nager. Je dis à mes concic’est que la fiscalité des ménages ne toyens “N’ayez pas peur de Besançon.”
change pas. Selon les prévisions de la On pourra avancer ensemble. Et sur le
direction des finances, les ménages plan politique, ça rééquilibrera les rapsaint-vitois ne seront pas pénalisés par ports de force” estime-t-il.
un rapprochement avec l’Agglo. Paral- Après validation du scénario définitif,
lèlement, les habitants du secteur de les arrêtés préfectoraux seront pris en
Saint-Vit vont y gagner en termes de mars prochain pour une entrée en
transport avec l’extension du réseau application de la nouvelle carte interGinko et on va y gagner aussi avec le communale au 1er janvier 2017. I
J.-F.H.
réseau Lumière, la fibre sera étendue
LE GRAND BESANÇON
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 33
AMÉNAGEMENT
EN BREF
Gare d’Auxon
Cinéma
Le Signal d’une Nouvelle Ère
Sur le papier, le Parc
de la Nouvelle Ère à
Auxon fait rêver avec
ses bureaux, et ses
services. Mais tout
reste encore à faire
dans un contexte
économique difficile.
e 24 septembre a eu lieu
à Auxon la pose de la première pierre du bâtiment
Le Signal. La première
construction du Parc Nouvelle Ère sort donc de terre à deux
pas de la gare T.G.V. Tout un
symbole ! Mais suffira-t-il à
faire taire les détracteurs qui
estiment qu’il est
trop
ambitieux
Tout
d’espérer attirer des
investisseurs “dans
un
un écrin boisé situé
symbole. le long de la ligne à
grande vitesse” précise le dossier de
presse, autrement
dit, en rase campagne ? “Trop isolé” estiment les
experts
de
l’immobilier
Le Parc de la
Nouvelle Ère va
se dérouler en
deux phases.
La première de
56 000 mètres
carrés coûte
16 millions
d’euros.
L’Agglo
contribue à
hauteur de
5 millions
d’euros (image
S.E.D.D.).
L
d’entreprise qui notent que la
demande des investisseurs porte plus sur Témis, où il y a de
l’activité économique, des services, un centre-ville proche,
que sur le Parc de la Nouvelle
Ère où tout reste à faire. Ajoutons à cela la fréquentation de
la gare T.G.V. d’Auxon qui n’est
pas à la hauteur des espérances.
Moins de 2 000 voyageurs transitent ici quotidiennement, c’est
1 000 de moins que les chiffres
attendus, soit 730 000 usagers
par an au lieu d’1,1 million.
Il est certain que le Parc de la
Nouvelle Ère va prendre du
temps à se développer. Il faudra patienter de longues
années, “au moins 15 ans” selon
l’Agglo, avant de voir cet espace grouiller des milliers
d’emplois espérés au départ du
projet. Si la gare d’Auxon suit
par exemple la trajectoire de
celle de Valence, tout n’est pas
perdu. Située à 10 kilomètres
de la ville centre, elle avait fait
l’objet de critiques en 2000 au
moment de sa construction. On
redoutait de ne pas parvenir à
capter des entreprises. Aujourd’hui, le site est plutôt bien
développé.
Malgré un contexte économique
qui a changé, le Parc de la Nou-
velle Ère réussira peut-être
son pari. Le Signal, un bâtiment de 5 000 mètres carrés
construit en deux temps, dédié
principalement à du bureau,
est un point de départ. Mais
pour l’instant, la S.E.D.D. à qui
la C.A.G.B. a délégué
l’aménagement du site, a une
quinzaine de prospects mais,
selon nos informations, pas
d’engagements fermes. I
C’est la 15ème édition du
festival de cinéma
“Lumières d’Afrique” du 7
au 15 novembre. Depuis sa
création en 1996, ce
festival est attentif à
accompagner les nouveaux
réalisateurs issus du
continent africain qui
recherchent au travers de
courts-métrages ou longsmétrages de fiction à
présenter des œuvres
personnelles et innovantes.
Pour cette 15ème édition la
part belle est faite aux
premières œuvres,
continuant aussi l’esprit
des frères Lumière pour la
découverte et l’audace. Le
film Timbuktu avait été en
avant-première lors du
dernier festival avant la
carrière qu’il a eu ensuite
(7 César et une
nomination aux Oscar
entre autres). La
compétition des longs
métrages de fiction est
constituée de 10 films
inédits qui vont faire
voyager à travers tout le
continent avec pour la
première fois un film
éthiopien. “Lumières
d’Afrique”, c’est aussi une
proposition riche et
pertinente pour le jeune
public avec “Afri-Mômes”
et le temps de la rencontre
avec la littérature au
travers du bivouac et la
présence d’auteurs locaux
venant du grand
continent. Informations :
www.lumieresafrique.com
Publi-information
Barthod
le
Restaurant
La Maison Barthod à Besançon revisite la carte de
son restaurant, axée sur une formule attractive le midi et
des menus à base de produits frais. Réservation conseillée.
onnue depuis des décennies vaillés au jour le jour. Un nouveau
pour sa cave et ses centaines chef est aux commandes et avec lui,
de références de bouteilles, pour le souci de travailler les produits de
sa boutique qui propose de saison. “Notre créneau, c’est une cuisavoureux paniers goursine du marché, simple et
mands, la Maison Barthod
savoureuse. Nous nous adap“UNE CUISINE tons aux saisons en choisisl’est aussi pour son restaurant qui propose une cinsant les produits frais du
DU MARCHÉ,
quantaine de couverts au
moment” confirme Franck
SIMPLE ET
cœur de la rue la plus aniBarthod, le patron de la Maimée de Besançon, avec sa SAVOUREUSE.” son Barthod. Pour preuve,
véranda si agréable aux
cette formule attractive à
beaux jours.
12 euros tous les midis, un plat du
Avec l’automne, c’est une nouvelle car- jour servi du mardi au vendredi midi.
te que la Maison Barthod propose, Il est d’ailleurs conseillé de réserver
basée sur les produits de saison tra- sa table, c’est plus prudent. I
C
Nos boutiques sont ouvertes du mardi au samedi
de 9h à 12h15 et de 14h à 19h15
et lundi de 14h à 19 h pour la boutique des vins.
Dans
l’assiette,
une
symphonie
de couleurs
et de
saveurs,
à prix très
raisonnable.
34
ÉCONOMIE
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
VAUX-LES-PRÉS
Transport
Jeantet passe la vitesse supérieure
99.8
Grand Besançon
Le groupe de transport bisontin regroupe toutes ses activités locales sur son nouveau
site de Vaux-les-Prés. Il a entamé la construction d’un deuxième bâtiment
de 8 000 m2 pour accueillir la partie logistique.
efficacité, c’est un peu le maîtremot qui a guidé les dirigeants
du groupe bisontin Jeantet à
faire le choix de regrouper leurs
activités sur un seul et même site. Le
siège de l’entreprise et toute la partie
transport ont déménagé en juillet dernier sur la zone de l’Échange à Vauxles-Prés, à l’entrée de l’autoroute, sur
un site de 7,5 hectares. Le reste va
suivre d’ici quelques mois. Le ballet
des camions a démarré il y a plusieurs
semaines, à raison de 200 entrées et
sorties quotidiennes. “Nous exploitions
nos activités sur trois sites différents
à Besançon. La principale motivation
de ce déménagement à Vaux-les-Prés
L’
est liée à ce souci de rationaliser les
choses en regroupant tout sur un même
lieu” confirme Éric Gaiffe, le dirigeant.
Il s’en est pourtant fallu de peu pour
que Jeantet se résigne à quitter le
Grand Besançon, faute de se voir proposer un terrain suffisamment vaste
et bien placé. Le développement de la
zone de l’Échange tombait à point nommé.
150
Les trois activités transsalariés sur port (distribution et messagerie pour les petites
Besançon. quantités, lots au-delà
d’une palette et international) sont donc
regroupées ici depuis
TARCENAY
105.1
Vallée de la Loue
30 ans
quelques semaines. Avant l’été prochain, la quatrième activité de Jeantet, la logistique, intégrera un nouveau bâtiment voisin du premier, d’une
superficie de 8 000 m2, en cours de
construction. “Des contraintes réglementaires sur certains produits qui
nous empêchaient de nous développer
sur nos locaux de Besançon ainsi que
la proximité immédiate de l’autoroute
ont également pesé dans notre décision
de nous installer à Vaux-les-Prés” ajoute M. Gaiffe.
Si le secteur du transport est toujours
aussi compliqué et concurrentiel, c’est
justement la complémentarité entre
les différents métiers du transport qui
de création
RETROUVEZ VITE
VOTRE RADIO LOCALE
SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX !
Cf
/Villagesfm
u
#Villagesfm
www.villagesfm.com
assure à Jeantet ses opportunités de
croissance. “L’autre avantage sur lequel
nous pouvons nous appuyer, c’est notre
organisation en réseau, notamment
pour la distribution et les messageries.
Nous avons des plates-formes intermédiaires dans plusieurs villes de France. Cette organisation en toile d’araignée
nous permet une meilleure réactivité.
C’est un réel plus par rapport à nos
concurrents régionaux” ajoute Éric
Gaiffe. L’international a également été
redynamisé. Jeantet est aujourd’hui
capable d’assurer des expéditions dans
toute l’Europe et au-delà, en camion
mais aussi par bateau ou par avion.
Malgré tout, la visibilité reste quasiment nulle dans ce secteur d’activité
hautement concurrentiel. “C’est du travail au jour le jour” confirme le diri-
Éric Gaiffe,
président de
Jeantet. En
arrière-plan le
bâtiment de
logistique en
cours de
construction.
107.4
Haut-Doubs
geant.
Jeantet Besançon, ce sont désormais
150 personnes pour 22 millions d’euros
de chiffre d’affaires. Le groupe S.T.J.
Développement qui rassemble les dix
entreprises filiales de Jeantet emploient
au total 650 collaborateurs pour un
chiffre d’affaires de 65 millions d’euros.
Le développement du transporteur
n’est peut-être pas terminé. Derrière
le bâtiment logistique en cours de
construction, Jeantet a prévu d’autres
réserves foncières, au cas où…
Le groupe Jeantet, d’origine familiale, a été créé en 1948 par Félix Jeantet. Son fils Jacques a repris le flambeau à la fin des années soixante-dix.
Ses associés ont racheté l’entreprise
en mars 2013. I
J.-F.H.
Fabrication de poulies en bois
Dryade fait naviguer la Franche-Comté
sur toutes les mers du monde
Depuis plus de vingt ans, l’entreprise Dryade
Créations de Tarcenay fabrique et vend des poulies
en bois pour les bateaux à voiles. Un marché de
niche sur lequel elle fait référence.
l y a vingt ans, jamais Christian Terreaux n’aurait imaginé qu’il irait aussi loin avec
Dryade Créations, l’entreprise
qu’il a créée au début des années
quatre-vingt-dix. “On a équipé
depuis 300 bateaux. Ce sont
5 000 à 6 000 poulies qui naviguent sur toutes les mers du monde. Avec nos produits, nous
sommes présents sur les plus
importants salons nautiques comme ceux de Paris ou d’Amsterdam.
On participe aux plus grands
rassemblements de régates classiques où se trouvent nos clients”
résume-t-il. Une performance
pour un Franc-Comtois de souche
qui a gagné ses galons dans le
milieu marin par la force de sa
passion pour la navigation et de
son imagination. Le comble, vu
de la côte, est qu’il est installé à
Tarcenay, dans une ferme plantée au beau milieu des cultures,
à mille milles du premier port.
“Je me ressource ici, loin de la
mer. Cela surprend souvent les
gens. Mais cette situation géo-
I
graphique par rapport à notre
activité n’est pas un handicap.
Cela nous donne au contraire un
particularisme” sourit Christian
Terreaux.
Il y a plusieurs années maintenant que les ateliers de Dryade
ont quitté la ferme familiale de
Tarcenay. L’entreprise artisanale s’est installée dans des locaux
qu’elle a construits
en 2010 dans la
“Au départ, zone d’activité de
L’Hôpital-du-Grosnous
bois. C’est là que
voulions les sont fabriquées les
poulies en bois
fabriquer
“100 % Made in
des poulies Franche-Comté
pour nous.” France” précise le
fondateur qui a
embarqué dans
l’affaire familiale
son
épouse
Monique et ses
deux fils Sylvain
et Jean-Lou.
Fabriquées dans
du frêne blond
pour 90 % d’entre elles, ces poulies dans lesquelles circulent les
cordages des vieux gréements et
des goélettes, ont la forme d’un
grain de café. C’est grâce à leur
morphologie inhabituelle autant
qu’à leur technicité que les produits Dryade ont trouvé petit à
petit leur place sur un marché
de niche. Ces poulies, uniques
en leur genre, sont utilisées dans
le cadre de chantiers de restauration de bateaux anciens. “J’ai
commencé à dessiner des poulies
parce que j’avais une attirance
particulière pour cet objet. En
1992, on a voulu se lancer avec
mon épouse dans la restauration
d’un bateau par plaisir pour la
navigation. J’ai cherché les poulies qui se faisaient dans le commerce. J’en ai trouvé des en bois
qui présentaient, selon moi, le
défaut d’être rivetées. Nous avons
inventé la poulie démontable.Au
départ, nous voulions les fabriquer pour nous. Mais nous en
avons fait pour des amis, et de
fil en aiguille, on a lancé l’activité.”
Dans quelques mois, Dryade
devrait intervenir sur une goélette de 35 mètres datant de 1906
en provenance du Japon.
La fabrication de poulies en bois
reste le cœur de métier de
l’entreprise qui réalise 40 % de
son chiffre d’affaires avec ce produit. La vente d’accastillage en
bronze (2 500 références de pièces)
en représente 20 à 30 %. Le reste provient du détournement
d’objets maritimes pour des aménagements terrestres. Par
exemple Dryade vend et installe des voiles d’ombrage “qui ne
servent pas seulement à se protéger du soleil. On pose tout le
dispositif qui permet de la
manœuvrer comme si on était au
pied du mât d’un navire”
remarque Christian Terreaux.
Dryade a également une gamme de bijoux à l’effigie de la
marque qu’elle vend en direct
comme l’essentiel de ses produits.
En Franche-Comté, Dryade fait
aussi des aménagements intérieurs afin de créer des ambiances
maritimes en habillant une salle de bain par exemple à la manière d’un navire. L’entrepreneur
et son épouse maîtrisent cette
approche architecturale. Car
avant de créer Dryade Créations,
Christian Terreaux a fondé un Christian Terreaux dans les ateliers de l’entreprise
cabinet d’études “Ambiance art, familiale et artisanale Dryade Créations.
architecture et urbanisme” dont
il va prendre prochainement sa te fluctuant. Le chiffre d’affaires mique comparable à la navigaretraite.
de l’entreprise peut varier du tion en haute mer passant du
La diversification permet à Drya- simple au double suivant les creux au sommet de la vague. I
de de consolider son activité sur années. Le capitaine tient bon
T.C.
un marché de la poulie qui res- la barre dans ce contexte écono-
ÉCONOMIE
La Presse Bisontine n° 170- Novembre 2015 35
SAINT-VIT
En collaboration avec Femto-S.T.
La société For-Age
optimise les déplacements
Éditrice de solutions informatiques basée à Saint-Vit, la société For-Age vient
de mettre au point un outil qui permet d’organiser les tournées des préleveurs
de laboratoires. Les perspectives de développement sont énormes.
est un nouvel exemple coursiers en charge de ramener
d’une collaboration fruc- les échantillons au laboratoire.
tueuse entre une socié- Jusqu’à maintenant, les laboté privée, For-Age, créée au début
ratoires organides années quatre-vingt-dix et
saient au mieux,
installée dans un modeste local 75 % du
souvent au feeà Saint-Vit, et un acteur public,
ling, les tournées
le laboratoire Femto-S.T. de temps de
de prélèvements
Besançon et le laboratoire de préparation au domicile des
mathématiques de Besançon.
For-Age
en moins. patients.
Tous les deux ont mis au point
a imaginé un “solune solution censée révolutionveur de tournées”
ner l’organisation des tournées
sur la base d’un
des préleveurs de laboratoires,
algorithme élades infirmières libérales et autres
boré par les cher-
C’
cheurs bisontins qui permet de
diminuer sensiblement les coûts
de logistique liés au déplacement de ces professionnels de
santé. À activité égale, la solution imaginée par la société
saint-vitoise
permet
d’économiser 30 % en moyens
humains et en kilomètres parcourus, et 75 % du temps de préparation par rapport à une tournée organisée de façon artisanale
qui mobilise normalement plusieurs personnes sur quasiment
une demi-journée. Avec l’outil
Gérard Vanca (à droite), dirigeant de
la société For-Age, et Jean-Marc Nicod, chercheur
à Femto-S.T., partenaire du projet.
Les
Semaines
de
la
Douche
du 03/10/15 au 14/11/15
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Economisez
conom
350€
jusqu’à
*
développé par les deux partenaires, baptisé Biosolver,
l’organisation d’une tournée
prendra à peine 30 minutes de
saisie auxquelles s’ajouteront
quelques secondes à peine de
traitement des données.
Sur le plan national, les perspectives de développement liées
à ce nouvel outil Biosolver sont
énormes, estimées à 8 millions
d’euros, sans parler d’un développement possible à court terme dans les pays voisins.
“Sachant que certains gros laboratoires d’analyses réalisent plus
de 700 prélèvements par jour,
le gain pour eux peut être énorme avec cette solution Biosolver” note Gérard Vanca, fondateur et dirigeant de la société
For-Age. “Sur à peine 10 points
de tournée, il y a déjà plus de
3 millions de solutions possibles
pour organiser la tournée. Biosolver calculera la meilleure en
intégrant toutes les contraintes.
Pour plus de 50 points de tournée, il y a plus de solutions possibles que de nombre d’atomes
dans l’univers” illustre JeanMarc Nicod, chercheur à Femto-S.T. impliqué dans ce projet
de collaboration labellisé par le
pôle de compétitivité véhicules
du futur. Autre avantage de la
solution Biosolver : les infirmières ou les coursiers pour-
ront recevoir directement leurs
tournées sur leur smartphone
sans avoir besoin de passer au
laboratoire.
La version définitive de la solution Biosolver est commercialisée depuis à peine un mois et
“c’est extrêmement prometteur”
confirme Gérard Vanca. Les
applications de cette solution
informatique pourraient, pourquoi pas, être étendues au marché de la petite messagerie.
L’ouverture à des marchés autres
que la biologie médicale est
d’ailleurs dans les plans de développement de cette P.M.E. innovante qui pourrait bien vite grandir et avoir besoin d’autres locaux
que ceux qu’elle occupe actuellement à Saint-Vit. Pour l’instant,
For-Age emploie cinq personnes,
dont trois analystes-programmeurs. La société saint-vitoise
double son chiffre d’affaires
chaque année depuis trois ans.
Le projet Biosolver a coûté
quelque 350 000 euros. Il a été
financé à hauteur de 28,5 % par
Bpifrance et le fonds régional
d’aide à l’innovation. Pour soutenir son développement, ForAge s’apprête à réaliser une
levée de fonds pour tenter de
prendre, à l’horizon 2020, 40 %
de parts de marché sur ce secteur de pointe. I
J.-F.H.
EN BREF
Croppet
L’accueil de loisirs du Centre omnisports Pierre-Croppet
ouvre ses portes du 19 au 23 et du 26 au 30 octobre.
Chacune des deux semaines accueillera un groupe de 6
enfants pour la formule Équitation et un autre groupe de 20
enfants pour la formule Multi-activités. Modalités
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Une paroi :
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ou Une cabine de douche complète :
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250 € TTC
350 € TTC
Mots “Doubs”
“Qui nous en veut à ce point pour nous refuser désormais
l’accès aux “Mots Doubs” ? Sentons-nous trop le terroir ?” se
demande Claude Guillemin, auteur indépendant qui
s’insurge contre la mise à l’écart des auteurs indépendants
lors du dernier salon littéraire. Ils ont été jusqu’à trente
auteurs indépendants aux Mots Doubs. “Je sens une
injustice que je ne comprends pas” dit Claude Guillemin qui
aura sa place, avec d’autres, les 24 et 25 octobre pour la
manifestation Atria à Belfort.
Disques
Foire aux disques, vinyles, C.D., D.V.D. et B.D. dimanche
25 octobre de 10 heures à 17 h 30 à Besançon-Micropolis.
Entre 3 euros, gratuit aux moins de 14 ans. Une trentaine
d’exposants attendus.
36
ÉCONOMIE
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
RECHERCHE
INNOVATION
Femto.-S.T.
Sur le site Saint-Jacques ?
Le Village de l’innovation
Privé et public
est sur les rails
investissent ensemble
À l’image du village
French Tech créé rue
La-Boétie à Paris,
le Crédit Agricole
Franche-Comté
souhaite développer
le concept à
Besançon et à Belfort.
Les premiers partenariats ont été signés.
La société Senseor
et le laboratoire
Femto-S.T. ont créé
un laboratoire de
recherche commun
dans le domaine
des technologies
micro-acoustiques.
enseor, fondée en 2006, a
implanté son siège social
à Sophia-Antipolis, vers
Nice, mais a tenu, deux ans plus
tard, à créer une antenne à
Besançon sur le technopôle
Témis pour être au plus près
du laboratoire et faciliter le Sur le plan national, 34 laboratoires
transfert de technologie. La communs devraient être créés (photo Femto-S.T.).
société emploie aujourd’hui 18
salariés. Récemment, les deux teurs conçus par Senseor sont ajoute Bernard Cretin, le direcentités publique et privée sont utilisés dans l’industrie teur de l’E.N.S.M.M. “Tout
allées plus loin encore dans le (machines tournantes, turbines, l’intérêt d’un laboratoire comrapprochement et viennent de etc.). “Le principe des capteurs mun est de bien comprendre les
créer un laboratoire commun interrogeables à distance par enjeux auxquels est confrontée
pour pousser plus loin la rapport aux instruments à fils l’autre partie” enchaîne Katia
recherche et le développement est de pouvoir travailler à hau- Barral au nom du C.N.R.S.
de nouveaux capteurs, la spé- te température. Ces capteurs En 2016, 34 laboratoires comcialité de Senseor. “Ce nouveau sont utilisés actuellement à muns entre une entreprise et
labo commun nous permet de 200 °C. Nous travaillons grâce le secteur de la recherche
définir un programme scienti- à ce nouveau laboratoire pour devraient être créés à l’échelle
fique commun dont l’objectif que les capteurs soient efficaces nationale. Depuis le début des
final sera la réalisation de pro- jusqu’à des environnements à années 2000, le laboratoire
duits à plus hautes performances 600 °C” ajoute Thomas Baron bisontin Femto-S.T. a été à
dans le domaine des capteurs de Femto-S.T. “Ce laboratoire l’origine de la création de 25
acoustiques interchangeables à commun nous permet de tra- start-up. I
J.-F.H
distance” résume François Gegot vailler dans le sens de
de l’entreprise Senseor. Les cap- l’industrialisation d’un produit”
S
SANTÉ
our l’instant, ce n’est
qu’une belle idée sur le
papier qu’il reste maintenant à concrétiser.
Sous l’impulsion de sa direc-
P
trice générale Élisabeth
Eychenne, le Crédit Agricole
de Franche-Comté a posé la
première pierre d’un Village
de l’Innovation que la banque
souhaiterait implanter sur
deux sites : Belfort et à Besançon. Le 28 septembre, plusieurs
universités et grandes écoles
franc-comtoises (I.S.B.A., Femto-S.T., Université, U.T.B.M.,
etc.) ont signé une lettre
d’intention avec le Crédit Agricole. L’idée d’un Village de
l’Innovation est de “favoriser
l’émergence de projets innovants et de nouveaux talents,
accompagner les jeunes entreprises dans la mise en œuvre
Nicolas Chaillet, le directeur de Femto-S.T.,
est un des signataires de la lettre d’intention
avec Élisabeth Eychenne, directrice générale
du Crédit Agricole de Franche-Comté.
de leurs solutions et dans leur
réussite commerciale, promouvoir, accélérer et diffuser
l’innovation, et être au service
du développement économique
des territoires” résume la direction du Crédit Agricole. Pour
financer ces projets, le réseau
Crédit Agricole lance un appel
à toutes les entreprises qui
souhaiteraient devenir partenaires. Ces partenaires feraient
ensuite partie du comité de
sélection qui choisira les startup qu’il faudra aider. “Nous
souhaiterions créer un Village
à Belfort et un autre à Besançon. L’idée est d’aller au-devant
des entreprises et des start-up
de cette région en leur offrant
des solutions de proximité. Le
concept d’un Village, c’est coopérer pour innover. Plus qu’une
pépinière d’entreprises, c’est un
vrai écosystème” note Élisabeth Eychenne. Il faudrait
réunir 500 000 euros pour lancer le projet.
Si le dossier n’en est qu’à ses
débuts à Besançon et sa localisation encore floue, le Crédit
Agricole lance quelques pistes
de réflexion. “Il faut un site de
1 500 m 2 environ, ouvert
24 heures sur 24, visible, dans
une zone de passage. Pourquoi
ne serait-il pas installé sur le
site de Saint-Jacques sous forme d’un village éphémère que
pourrait créer l’institut supérieur des beaux-arts ?” lance
Mme Eychenne. I
J.-F.H.
L’eldorado suisse aussi pour les généralistes ?
Départs de médecins français en Suisse : l’électrochoc
Un médecin français exerçant en Suisse peut gagner 15 000 euros par
mois après impôts. Le seul salaire n’explique pas à lui seul les départs de
généralistes du Doubs. Malaise des docteurs. Coup de sang des patients.
n moins deux ans, quatre
médecins pontissaliens
sur 16 ont enlevé leur
plaque. Deux exercent
désormais en Suisse, deux ont
fait valoir leur droit à la retraite. Le dernier départ remonte à
quelques semaines pour un docteur parti à La Chaux-de-Fonds.
L’hémorragie n’est pas terminée : un nouveau départ est
annoncé en janvier 2016.
Avec la hausse de population
que connaît le Grand Pontarlier
combiné à cette baisse du nombre
de praticiens, pas besoin d’être
professeur pour établir le diagnostic : les généralistes pontissaliens sont surchargés. La
preuve : le docteur Christine
Raguin impose des critères
d’admission. “Je ne prends plus
de nouveaux patients sauf si mon
cabinet est le plus proche de votre
lieu d’habitation et/ou si vous
pouvez venir de suite” expliquet-elle.
Le malaise dans la profession
est profond.
Contactés, la plupart des généralistes préfèrent ne pas s’étendre
sur le sujet. Poliment, ils expli-
E
quent être trop surchargés pour
répondre. Ce qui est vrai. Le docteur Valérie Bourgeois installée
depuis 2007 à Pontarlier a pris
du temps sur sa soirée pour expliquer son quotidien : “J’aime mon
métier mais je me pose des questions ! On ne prend parfois plus
le temps de manger. La vie personnelle en prend un coup. Il se
pose la question de la responsabilité médicale : on prend moins
le temps avec les patients”
explique cette jeune professionnelle (42 ans). Elle comprend
ses collègues partis en Suisse
qui ont trouvé de meilleures
conditions de travail. Mais le
choix du départ n’est pas si
simple : “Je ne veux pas parler
à leur place mais certains vivent
leur départ en Suisse comme un
échec. Ils quittent leur patientèle. C’est un arrachement pour
eux” ajoute-t-elle.
Les médecins pontissaliens restant assurent comme ils le peuvent et subissent parfois les
foudres des patients. “On peut
comprendre les réactions de personnes malades et donc fragiles,
témoigne Valérie Bourgeois. Moi,
je ne prends plus de nouveaux
patients… sauf ceux que j’ai déjà
suivis, que je connais. C’est injuste mais je ne peux faire autrement” témoigne Valérie Bourgeois.
Le docteur Dominique Devred,
dermatologue, a été sollicité à
deux reprises pour s’installer à
proximité de Neuchâtel : “Pour
l’instant, j’ai répondu “non” mais
en 2017 (il aura alors 60 ans),
rien ne dit que je n’exercerai pas
sous des cieux plus cléments car
notre ministère nous propose une
gestion de la santé à la grecque”
explique ce spécialiste.
Président de la Confédération
des syndicats français de
Franche-Comté (C.S.M.F.), le
docteur Stéphane Attal basé à
Saône “comprend pourquoi nos
confrères partent vers un eldorado suisse où on leur promet
moins de tracasserie administrative, des horaires humainement tenables et un respect du
monde politique mais aussi social
de leur statut” explique le médecin. Il ne jette pas à la pierre à
ses confrères mais bien à l’État
qui a refusé la revalorisation
tarifaire : “Le temps moyen d’un
médecin libéral est de 54 heures
par semaine. Le médecin est un
homme, une femme, qui lui aussi doit vivre et manger. Devoir
se battre tous les jours contre
autre chose que la maladie de
leur patient, ils en ont marre !”
Les médecins en “exode” n’ont
pas souhaité répondre à nos sollicitations. Seul un nouvel installé (non pontissalien) témoigne
de la réalité suisse : “En France, je faisais entre 30 et 50 actes
par jour, de 8 h 30 à 21 heures
Désormais, je travaille de 8 heures
à 12 h 05 puis de 13 h 30 à
18 heures Il y a très peu de visites
parce que les Suisses n’y sont
pas habitués. Et c’est un tarif à
la minute” Mais ce n’est pas tout.
Fini la paperasse en rentrant le
soir. “En Suisse, les patients ont
tous des assurances privées.
Résultat, j’ai dix à quinze fois
moins de contraintes administratives qu’en France. Le peu qu’il
me reste à faire est rémunéré.”
Pratiquer de la vraie médecine
de premier recours l’a convaincu. Le salaire également :
15 000 euros après impôts pour
un chiffre d’affaires fluctuant
entre 33 000 et 40 000 euros sans
compter les services dans le cabinet qu’il partage au sein d’une
maison médicale comme la radio-
“E
34 348 médecins en Suisse,
dont 10 478 étrangers
n 2014, 34 348 médecins exerçaient en Suisse, soit 1 106
de plus que lʼannée précédente, une augmentation due
à lʼarrivée dʼétrangers qui représentent un tiers des effectifs (10 478), en majorité des Allemands (5 972). 31 % des médecins exerçant en Suisse avaient un diplôme de médecin étranger
en 2014. Les Allemands sont 17,4 %, les Italiens 2,4 %, les Français (1,7 %), les Autrichiens (1,7 %)” explique la fédération des
médecins suisses (F.M.H.). Depuis juillet 2013, seuls sont autorisés à pratiquer à la charge de lʼassurance-maladie (à avoir une
plaque) les médecins qui ont travaillé au moins pendant trois ans
dans un centre hospitalier reconnu pour la formation en Suisse. “La
F.M.H. demande un critère supplémentaire pour lʼadmission à pratiquer en Suisse : les médecins étrangers doivent réussir un examen standard dans une des langues nationales, comme cʼest le
cas en Grande-Bretagne ou en Autriche.” La Confédération devrait
financer 250 places dʼétudes supplémentaires en médecine chaque
année pendant au moins dix ans. I
logie, du matériel de biologie,
un box pédiatrique, une salle de
type bloc opératoire et de transfusions.
Pas d’amélioration en vue dans
la capitale du Haut-Doubs où
un autre médecin devrait stopper son activité pour la retraite. Il attend simplement qu’un
jeune le remplace… Ceux qui le
peuvent vont désormais jusqu’à
Levier se faire soigner !
Et on n’évoque pas la problématique des médecins spécialistes : les patients du HautDoubs viennent souvent à
Besançon consulter un ophtalmologiste ou un cardiologue. I
E.Ch.
ÉCONOMIE
TENDANCE
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 37
EN BREF
Les P.M.E qui investissent en France et en Suisse
La frontière franco-suisse,
un enjeu pour les entreprises
Proximité géographique,
opportunités commerciales,
langue commune, les raisons
qui poussent des entreprises
françaises à s’implanter en
Suisse et inversement sont aussi nombreuses que différentes.
es entreprises françaises peuvent être tentées de s’installer
en Suisse. Beaucoup l’ont déjà
fait ! En 2013, la Chambre de
Commerce et de l’Industrie franco-suisse a recensé plus de 850 entreprises en
territoire helvétique avec un actionnariat français (N.D.L.R. : elles étaient
523 en 2007, selon le ministère des
Affaires étrangères, qui
avaient au moins 10 % de
leur capital détenu par des
“Si la
Français).
motivation L’inverse est vrai aussi
puisque la Suisse est le 7ème
est
investisseur étranger en
purement France. La proximité natufiscale, ils relle de nos deux pays, qui
courent à partagent la même langue
sur les cantons romands,
l’échec.”
favorise les échanges. Si de
part et d’autre de la frontière les P.M.E ont chacune de bonnes raisons de
tenter leur chance dans le
pays voisin, les motivations
sont différentes. Les
Suisses, par exemple, rencontrent en ce moment des
D
françaises à s’installer en Suisse, si ce
n’est pour fuir notre régime fiscal tant
critiqué par le patronat ? “La question
de la fiscalité émerge toujours dans la
discussion. Mais c’est un peu la cerise
sur le gâteau. Les entrepreneurs savent
que pour s’installer en Suisse, il faut un
projet économique. Si la motivation est
purement fiscale, ils courent à l’échec”
poursuit l’expert-comptable. Les entreprises françaises qui s’implantent en
Suisse le font d’abord pour conquérir
un nouveau marché en profitant de la
proximité géographique, ou alors pour
se rapprocher d’un donneur d’ordres,
sachant qu’elles pourront rencontrer
des difficultés de recrutement dans un
pays où le taux de chômage est faible
(3,2 %).
S’implanter en France ou en Suisse est
rarement synonyme de délocalisation
pour une entreprise. Il s’agit de créer
un site nouveau à l’étranger par opportunité. “Il y a bien cette idée de faire
Claude Pétremant, associé Mazars Besançon.
plus de business, mais pas de faire la
difficultés à l’export du fait de la situa- ficier du crédit d’impôt-recherche par même chose ailleurs en fermant un site
tion de leur monnaie qui cet été enco- exemple. Elle aura une facilité de recru- ici pour en ouvrir là-bas de l’autre côté
re flirtait à parité avec l’euro. “La solu- tement y compris dans des domaines de la frontière” souligne Claude Pétretion pour les entreprises qui doivent très pointus. C’est le type même de cri- mant.
composer avec ces écarts de change peut tères qui peut inciter une entreprise suis- Parmi les entreprises qui ont des sites
être de fabriquer leurs produits en Fran- se à s’installer en France” explique Clau- en Suisse et en France, il y a par exemple
ce. Par ailleurs, elles pourront de cette de Pétremant, associé du groupe Mazars l’horloger Breitling dont le service S.A.V.
manière exporter plus facilement sur le Besançon, lequel a organisé une réunion pour la France et une partie de l’Europe
marché européen. Certes en France nous d’information sur ce sujet le 15 sep- est à Besançon. C’est le cas également
avons une fiscalité plus compliquée qu’en tembre au Club 44 à La Chaux-de-Fonds. de Nestlé à Pontarlier. I
Suisse, mais une entreprise pourra béné- À l’inverse, quel intérêt ont les P.M.E.
30
DU 02/11 AU 28/11/2015
-
Jusqu’à
matelas
%
Livre
L’historien bisontin Joseph
Pinard sort aux éditions
Cêtre “50 (et une) nouvelles
chroniques d’histoire
comtoise, un hymne
vibrant à la FrancheComté”.
Université
La méthanisation a
démarré au restaurant
Lumière sur le campus de
la Bouloie à Besançon. Le
C.R.O.U.S. s’engage dans
une démarche de tri et de
valorisation des déchets,
conformément aux
dispositions du Grenelle II
de l’environnement. Les
déchets bio-organiques
seront traités par un
processus de
méthanisation qui a le
double avantage de
produire de l’énergie
biogaz et de constituer un
gisement d’engrais naturel
pour l’agriculture.
Précarité
Jeudi 22 octobre, signature
d’une convention pour le
plan Hiver 2015-2016
entre la Croix-Rouge et la
Boutique Jeanne-Antide au
3, rue Champrond à
Besançon (Battant). Cette
convention prévoit un plan
d’urgence où la CroixRouge mettrait en place
une cellule Hiver grand
froid avec des lits entre
21 h et 7 h du matin, des
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38
ÉCONOMIE
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
ARTISANAT
Les chambres de Métiers fêtent leurs 90 ans
“On assiste hélas à une paupérisation de l’artisanat”
Bernard Barthod, le président délégué de la Chambre
de Métiers et de l’Artisanat (C.M.A.) du Doubs,
explique les raisons de la baisse que subit l’artisanat
depuis trois ans dans un contexte électoral qui peut
être déterminant pour l’avenir de ce secteur employant
plus de 15 000 salariés dans notre département.
a Presse Bisontine : Les Chambres de
Métiers fêtent leurs 90 ans actuellement. Comment se porte l’artisanat
dans notre région ?
Bernard Barthod : L’artisanat en FrancheComté, c’est 19 800 entreprises et 44 600
salariés. Pour le Doubs, c’est 7 900 entreprises et 15 700 salariés (soit en moyenne 2 salariés par entreprise). Le constat
est net : entre 2010 et 2014, nous avons
perdu 5 400 emplois à l’échelle de la
Franche-Comté. Surtout dans le B.T.P.,
mais cette baisse touche tous les secteurs d’activité et notamment aussi les
services.
L
L.P.B. : Qu’est-ce qui explique cette fragilité du
secteur de l’artisanat ?
B.B. : L’augmentation du nombre d’autoentrepreneurs, renommés les “microsociaux” fragilise beaucoup l’artisanat
car ces créateurs sont hélas souvent
fragiles en termes de qualification.
Même si la législation a évolué récemment dans le sens que nous souhaitions - obligation de déclarations, exigence de qualifications professionnelles
-, les autoentrepreneurs représentent
Bernard
Barthod laisse
entendre qu’il
sera “vraisemblablement” candidat à un
deuxième
mandat de
cinq ans à la
tête de la
Chambre de
Métiers.
la moitié des nouvelles immatriculations par an et si on enlève les reprises
d’entreprises, ils représentent les deux
tiers des nouveaux immatriculés. Or,
ces gens-là ont bien souvent des projets assez faibles, peu fiables. Ils représentent aujourd’hui près de 20 % des
19 800 entreprises artisanales du Doubs
mais la moitié d’entre eux ne déclarent
aucun chiffre d’affaires ! On assiste
hélas à une paupérisation du secteur
artisanal. Le résultat financier pour la
Chambre en Franche-Comté, c’est 7 %
de produit fiscal en moins, soit
200 000 euros en moins dans le budget.
L.P.B. : L’apprentissage, grande cause du gouvernement, est aussi en baisse ?
B.B. : En parlant de gouvernement, j’ai
trouvé scandaleux que les Chambres
de Métiers n’aient même pas été conviées
aux récentes visites officielles du Premier ministre en juillet à Besançon et
plus récemment du président de la
République à Vesoul. Comme si on ignorait totalement nos préoccupations et
que l’artisanat ne concernait pas nos
jeunes… En ce qui concerne l’apprentissage, nous avons subi une baisse de
20 % du nombre d’apprentis depuis
trois ans. Mais il semble qu’en cette
rentrée 2015, l’hémorragie soit stoppée. Cela est dû je pense au fait que le
gouvernement qui avait supprimé l’aide aux maîtres d’apprentissage dans
les entreprises de moins de 10 salariés
est revenu sur sa décision. Une des
explications de cette baisse depuis trois
ans, c’est bien sûr la conjoncture, mais
intemporel
temporel
emporel
#2
SALON DES ANTIQUAIRES
ET FOIRE D’ART CONTEMPORAIN
aussi les problèmes d’une réglementation qui est de plus en plus contraignante : il est difficile d’apprendre le
métier de couvreur si on interdit aux
jeunes apprentis de monter sur un toit !
On ne peut pas dire à des gens de courir un 100 m si on leur met un boulet
au pied. La réglementation est de plus
en plus contraignante.
L.P.B. : Les C.M.A. départementales ont été
regroupées cette année en une seule entité
régionale. À quand la fusion dans une grande
C.M.A. Bourgogne-Franche-Comté ?
B.B. : En même temps que la régionalisation, nous avons réorganisé les missions de chaque Chambre au niveau
départemental. Notre souci a été de
maintenir, voire de renforcer les relations de proximité que nous entretenons avec nos ressortissants. Dans cet
esprit, nous venons d’ouvrir une antenne de la C.M.A. pour le Haut-Doubs à
Houtaud, vers Pontarlier. Nous essayons
de recentrer un maximum de moyens
sur la proximité et la mutualisation.
Nous avons aussi réduit considérablement les dépenses liées à nos fonctions
supports. Au sujet du regroupement
avec la Bourgogne, nous avons pris une
délibération pour qu’elle soit effective
au 1er janvier prochain. Il faudra ensuite se mettre d’accord sur le futur président, le futur secrétaire général et le
siège de la C.M.A. Bourgogne-FrancheComté. Pas simple…
L.P.B. : Les 90 ans des C.M.A., c’est aussi une
occasion de relégitimer votre action et votre
existence ?
B.B. : Complètement. Nous allons aller
prochainement sur le terrain à la rencontre de nos adhérents bien sûr mais
aussi des élus locaux sur les territoires
des communautés de communes ou
d’agglomération, à Montbéliard, Besançon, Pontarlier, Baume-les-Dames,
Ornans et Morteau. Pour se faire
connaître car il est souvent utile de
rappeler à quoi sert la C.M.A. Cette
opération autour des 90 ans, c’est clairement l’occasion de revenir sur le
devant de la scène.
L.P.B. : Justement, pour ceux qui se posent la
question, à quoi servez-vous ?
B.B. : Nos services sont là pour guider
les artisans au moment de la création
de leur entreprise, pour l’apprentissage, pour la formation (tertiaire, commercial, ressources humaines, gestion…), pour la transmission-reprise,
pour l’investissement. À chaque fois
qu’une entreprise a un projet, on est là
pour l’aider à le formaliser. Au sujet de
la reprise, il y a actuellement environ
400 entreprises artisanales à transmettre en Franche-Comté.
L.P.B. : Les élections régionales approchent. À
ce propos, vous avez préparé un Livre blanc à
l’attention des candidats. Quelles sont vos
revendications ?
B.B. : Nous avons en effet travaillé sur
la réalisation d’un grand Livre blanc
sur le rôle de l’artisanat et ce qu’on
attend des élus régionaux qui seront
concernés au premier chef par cette
question. Car parmi les missions premières des Régions, il y a l’économie et
la formation. C’est donc pour nous un
enjeu vital d’avoir des relations constructives avec la Région. Le premier point
que nous mettons en avant, c’est le
maintien de la proximité sur les questions d’apprentissage. Concernant l’emploi, ce sont des revendications comme l’aide à la première embauche, le
financement des formations aux dispositifs de validation des acquis de l’expérience et des bilans de compétences.
Au sujet de la création d’entreprise,
c’est le développement des avances
remboursables, etc. Nous avons listé
une cinquantaine de points précis. Et
en fonction des réponses que nous apporterons les candidats, nous pourrons
nous faire un jugement. I
Propos recueillis par J.-F.H.
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Les chiffres de l’artisanat en Franche-Comté
7 - 11 NOV. 2O15 / 1OH-19H
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G 19 820 entreprises artisanales. L’artisanat franc-comtois a connu en
2014 une évolution faiblement positive de son nombre d’entreprises
(+ 4 %) par rapport à l’année précédente. Le nombre de salariés
augmente de 2 %.
G Dans le Doubs, c’est 15 684 salariés pour 7 913 entreprises.
G Entre 2010 et 2014, le nombre d’emplois liés à l’artisanat en FrancheComté est passé de 42 122 à 36 730. La plus forte baisse a été enregistrée
entre 2011 et 2012 où le nombre est passé de 42 689 à 38 679.
G Le nombre de salariés par entreprise est le plus haut dans
l’alimentaire (3 salariés) et le plus faible dans les services (1,6).
G C’est le secteur du bâtiment qui concentre le plus d’entreprises
artisanales (33,28 % du total).
ÉCONOMIE
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 39
EN BREF
Une quinzaine de salariés
Éric de Chevigny signe l’entreprise Topsign’
Quadragénaire entreprenant, il est désormais seul
à la tête de la P.M.E. bisontine spécialisée
dans la conception et la fabrication d’enseignes.
ric de Chevigny a viré de
bord dans sa carrière professionnelle. Après avoir
dirigé une concession automobile à Besançon, ce quadragénaire d’un tempérament entreprenant a bifurqué, abandonnant
un parcours tout tracé dans un
secteur commercial qu’il connaissait bien. “J’avais envie d’un nouveau challenge. Ce n’est pas une
décision prise sur un coup de tête”
dit-il. Ce défi qui lui manquait,
Éric de Chevigny l’a trouvé chez
Topsign’ à Besançon, une société spécialisée dans la conception
et la fabrication de signalétiques
extérieures et intérieures
(enseignes, totem, P.L.V…). Il a
intégré la structure au mois de
mars dernier, peu de temps avant
de la racheter à son propriétaire historique, l’entreprise P.M.B.
Plastiques à Pirey qui avait créé
Topsign’ au début des années
quatre-vingt-dix.
Désormais seul maître à bord, le
nouveau responsable de la P.M.E.
qui emploie une quinzaine de
personnes prend ses marques.
“Je suis tout neuf sur le marché
des enseignes et de la signalétique. Il y a néanmoins des points
É
communs avec mes anciennes responsabilités dans l’automobile,
un secteur où la communication
occupe une place importante. L’idée
de pouvoir travailler spécifiquement sur la communication visuelle des entreprises est quelque chose qui m’a plu chez Topsign’”
remarque-t-il. Entouré d’une équipe dont il a mesuré les compétences, Éric de Chevigny est bien
décidé à continuer de développer son entreprise sur un marché en croissance. “L’avantage
d’avoir un regard neuf est que je
vois le potentiel de développement. Je vois ce que pouvons faire avec nos outils de production
sur un marché où
les nouvelles tech“Je vois
nologies prennent
le potentiel de plus en plus de
de dévelop- place.”
Selon le responpement.”
sable le point fort
de Topsign’ est
qu’elle possède
tous les savoir-faire en interne : la
commercialisation,
la conception de
l’enseigne
en
bureau d’études,
la fabrication et la pose. “J’ajoute que nos locaux sont récents, ils
ont quatre ans, et que notre outil
industriel est moderne et performant. Je peux également compter sur mes collaborateurs proches
pour prendre les décisions.”
La fabrication d’enseignes avec
lettrage reste le cœur de métier
de la société bisontine. Elle réalise environ 60 % de son chiffre
d’affaires avec ce produit. Topsign’ intervient principalement en
Franche-Comté, un territoire sur
lequel elle réalise près de 80 %
de son chiffre d’affaires. “Le reste se fait hors région avec des
clients grands comptes. Par
exemple, nous sommes fournisseurs historiques de Maty. Nous
avons équipé plusieurs de leurs
magasins” précise Éric de Chevigny qui affine actuellement la
stratégie commerciale de la société qu’il voudrait orienter en partie vers les grands comptes. Topsign’ intervient majoritairement
pour les sociétés privées. Le marché public est marginal dans son
chiffre d’affaires.
Depuis qu’il a repris l’entreprise il y a 7 mois, l’entrepreneur
étoffe ses ressources humaines.
Il a renouvelé un poste et en crée
deux nouveaux qui restent à pouvoir. I
T.C.
Santé
La carte de coordination
des soins est lancée dans le
Doubs et en FrancheComté. Mise en place par
les professionnels de santé
libéraux francs-comtois,
cette carte permet, depuis
le 1er octobre, une
meilleure communication
entre les différents
soignants. Sur ce
document pliable, de la
taille de la carte Vitale, on
trouvera les coordonnées
du médecin traitant, du
pharmacien, et de
l’infirmier, les “premiers
recours”. La carte de
coordination des soins
s’adresse en priorité aux
patients atteints d’une
maladie chronique, d’une
affection longue durée et
risquant une
hospitalisation, et plus
largement à toute la
population. Elle est
disponible gratuitement
auprès des infirmiers,
pharmaciens, médecins…
et est à remplir par
l’usager.
Mythologies
Éric de Chevigny a été épaulé par le Réseau
Entreprendre dans son projet de reprise
de l’entreprise Topsign’ à Besançon.
L’exposition “La
mythologie gréco-romaine,
histoires sacrées, sacrées
histoires” organisée dans
le cadre de la saison 3 de
l’opération “Le musée
s’invite à Planoise” a été
inaugurée le 16 octobre au
centre Nelson-Mandela
avenue Ile-de-France à
Planoise. Elle sera visible
jusqu’au 27 août 2016.
40
ÉCONOMIE
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
ÉCOLE-VALENTIN
Suite au sinistre
Les salariés de Cheval Frères
regagneront leur usine en janvier
Dans quelques mois, les salariés de l’entreprise Cheval Frères à École-Valentin découvriront leur nouvelle usine. Elle sera plus vaste et plus fonctionnelle
que l’ancien site qui a été en grande partie détruit par le feu en janvier 2014.
es travaux de reconstruction de
l’entreprise Cheval Frères à École-Valentin se poursuivent. Les
locaux industriels avaient été en
grande partie détruits en janvier 2014
à la suite d’un incendie. Un sinistre
qui a obligé la société spécialisée dans
la fabrication de composants principalement destinés à l’horlogerie à installer provisoirement son unité de production à Serre-les-Sapins. Si le
calendrier se déroule comme prévu,
les 160 salariés réintégreront l’usine
historique de Cheval Frères à ÉcoleValentin en janvier prochain (N.D.L.R. :
elle s’est implantée sur cette commune en 1972). Ils découvriront alors une
usine transformée, à la fois plus vaste et plus fonctionnelle, par rapport à
L
SAÔNE
ce qu’ils ont connu avant le feu. “Nous
nous sommes interrogés sur l’opportunité
de reconstruire à l’identique. Finalement, nous avons décidé d’agrandir.
La surface passe de 4 300 à 5 800 mètres
carrés. L’extension concerne surtout la
zone de production” annonce Antoine
Gérard, P.D.G. du groupe I.M.I. auquel appartient Cheval Frères.
“Chaque
L’entreprise, qui veut
atelier a
rester discrète sur
pu faire des l’aspect financier de
remarques.” l’opération, assure avoir
investi de façon mesurée dans ses nouveaux
locaux en donnant priorité à leur fonctionnalité. “La seule valeur
ajoutée que doit apporter un bâtiment,
c’est un cadre de travail agréable pour
les salariés. Il doit correspondre par
ailleurs à l’image de marque de la société. Nous avons réfléchi autour de ce
juste équilibre, avec une vision éconoLes travaux de reconstruction de l’usine d’École-Valentin
mique. L’objectif était de construire
ont démarré en mars dernier.
dans un budget raisonnable une usine adaptée à nos besoins et à nos persLorsqu’ils feront leur rentrée dans
pectives. En effet, notre priorité est qui s’est imposé suite au sinistre.
d’investir sur l’innovation, la recherche Les salariés ont été associés à la l’usine d’École-Valentin en janvier proet le développement pour aider nos réflexion. “Chaque atelier a pu faire chain, tous les travaux ne seront pas
clients à fabriquer les montres méca- des remarques sur son futur lieu de terminés. Le chantier entrera dans sa
travail, sur l’emplacement des machines, deuxième phase qui concerne toute la
niques de demain” ajoute le P.D.G.
Dans un contexte économique plus dif- afin d’optimiser l’organisation. Nous transformation de l’ancien bâtiment
ficile, y compris pour le secteur horlo- sommes dans des logiques de flux, qui était encore utilisable après le feu.
ger qui ralentit actuellement, le sous- d’organisation industrielle optimisée Cette opération s’achèvera à l’été 2016. I
traitant bisontin veut donc maîtriser pour limiter les délais pour nos clients”
les coûts de ce projet de construction précise encore Antoine Gérard.
T.C.
EN BREF
Plus d’un an de travaux
Super U entre dans la catégorie des hypermarchés
3 700 mètres carrés de surface de vente, une galerie commerciale,
80 emplois, des nouveaux services, l’ancien Super U achève sa mue
et entre dans la catégorie des hypermarchés.
es travaux d’extension du
Super U qui ont démarré
au mois d’août 2014 touchent à leur fin. Il aura fallu
plus d’un an pour transformer
le magasin qui joue désormais
dans la catégorie des hypermarchés avec ses 7 400 mètres
carrés dont 3 700 de surface de
vente (soit 1 800 de plus
qu’auparavant), sa galerie commerciale et son parking de 300
places dont 120 sont couvertes.
L’investissement avoisine les
10 millions d’euros. “Globalement, tout s’est bien passé. C’est
une grosse opération qui
s’achève. La principale difficulté a été de réaliser les travaux tout en maintenant ouvert
le magasin. Il faut encore mettre
en place le drive qui sera opérationnel dans le courant du
L
L’hypermarché a ouvert officiellement ses portes le
21 octobre. Une des nouveautés est la cafétéria qui est
prévue aussi pour recevoir des goûters d’anniversaires à
partir de dix enfants.
premier trimestre 2016” explique
Denis Bernard, le propriétaire
de la grande surface qui a pour
directeur Fabien Gras.
Il reste deux cellules commerciales disponibles, de 100 et 40
mètres carrés, à l’intérieur de
la galerie où se sont déjà installés un opticien et un coiffeur.
“Nous avons des sollicitations
pour ces deux espaces. À ce jour,
nous n’avons pas arrêté notre
choix. On sait que du côté de la
clientèle il y a une forte demande pour du pressing, de
l’esthétisme et des vêtements
haut de gamme, en
“Une
plus de l’opticien
trentaine et du coiffeur qui
étaient les services
de
les plus demandés.
nouveaux Dans tous les cas,
nous choisirons des
emplois activités commercréés.”
ciales complémentaires à celle du
magasin” ajoute
Denis Bernard.
Le Super U est désormais la
locomotive de la zone commerciale de Saône qui est amenée à se développer. S’il surprend par sa taille, il se
distingue aussi par le nombre
d’emplois. 80 personnes travaillent dans le magasin, soit
25 de plus qu’avant les travaux.
“À terme, il y aura une trentaine de nouveaux emplois créés.
Et c’est sans compter les salariés des commerces de la galerie.” Parmi les créations de
postes à venir, il y a un boulanger et un pâtissier pour compléter l’équipe de la nouvelle
boulangerie-pâtisserie de la
grande surface qui emploie déjà
quatre personnes. “Nous avons
l’idée d’animer des ateliers
découvertes pour le public autour
de ces métiers.”
Ce développement se fait sur
fond de baisse de 10 000 prix
rendue
possible
par
l’augmentation globale du
chiffre d’affaires du magasin. I
Avantages jeunes
Journée ciné avec la carte
Avantages Jeunes mercredi
28 octobre. Ce jour-là, les
titulaires de la carte
Avantages Jeunes peuvent
bénéficier d’un tarif
exceptionnel de 3 euros la
place de cinéma, et ce,
jusqu’à quatre films de leur
choix. Les cinémas
bisontins partenaires de
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Victor Hugo et le
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Agenda
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
41
MICROPOLIS - 3 000 M2 D’EXPOSITION
EXPOSITION - RT CONTEMPORAIN
Intemporel,
Tentations ou l’art de Vouivre
le salon chic
des belles choses
Plus de 50 exposants professionnels sont
attendus au salon des antiquaires et de l’art
contemporain en novembre à Besançon.
u 7 au 11 novembre,
Micropolis accueille
“Intemporel”, le salon
des antiquaires et de
l’art contemporain. Plus de 50
exposants professionnels sont
attendus à cette occasion. Dans
les allées du salon qui se
déploient sur 3 000 mètres carrés, les visiteurs pourront rencontrer des antiquaires professionnels et des galeristes
d’art contemporain. Ils vont
présenter leurs objets les plus
D
originaux qui racontent une
histoire ou qui appartiennent
à l’histoire. Ce rendez-vous est
reconnu pour sa “remarquable
diversité de pièces : meubles
anciens, tapis, bijoux anciens,
céramiques, bronzes, tableaux
et dessins…” annoncent les organisateurs. “Intemporel” n’est
pas seulement un espace de
vente. C’est aussi un lieu de
découverte, d’échange, de partage de passion autour des
beaux objets. “Tous les professionnels sont à la disposition
du public durant toute la durée
du salon pour partager leurs
connaissances et apporter des
conseils. Une dizaine d’artistes
d’art contemporain prennent
place désormais au cœur du
Salon des Antiquaires et proposent peintures, sculptures, art
graphique, livres d’art et
d’artistes, spécialistes du vintage… L’Institut Supérieur des
Beaux-arts Besançon-FrancheComté s’associe également à cette Foire d’Art Contemporain
avec la présence de plusieurs
artistes et leurs œuvres” précisent encore les organisateurs.
6 000 visiteurs sont attendus
lors d’Intemporel. Un engouement qui fait de cette manifestation une référence. I
Salon Intemporel - Du 7 au 11 novembre
Salon des antiquaires et foire d’art contemporain
http://www.salon-intemporel.com/
Meubles
anciens,
tapis, bijoux
anciens,
céramiques,
bronzes,
tableaux et
dessins…
L’
La Vouivre,
une figure
légendaire
de la région.
Au
programme
notamment,
un
spectacle
de feu
(photo
M. Petit).
du dans tout le secteur jurassien y compris en Suisse romande. Elle est plus modestement
connue dans d’autres régions
comportant suffisamment
d’étangs pour être propice au
développement de légendes faisant intervenir un être aqua-
tique (la Bresse, la Dombes, le
Val d’Aoste…). Cette croyance
populaire est directement issue
de l’iconographie symbolique
médiévale : le dragon, la sirène, le serpent ailé… qui sont
généralement décrits avec un
caractère nettement féminin.
L’étymologie du nom est particulièrement révélatrice.
Vouivre est issu du verbe latin
vivere : vivre et du nom latin
vipera : le serpent, la vipère. I
CONCERT POUR LES ORPHELINS DES SAPEURS-POMPIERS
Pierre et le Loup…
et la suite
L’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté a
concocté un livre-disque consacré à “Pierre et le
loup”, l’œuvre phare de Serge Prokofiev, à laquelle l’orchestre et l’auteur Bernard Friot ont
imaginé une suite. Aux éditions Milan.
L’
exposition qui ouvre ses
portes le 2 novembre
réunit dix-sept œuvres
d’art contemporain réalisées
par les artistes issus de
l’Institut Supérieur des BeauxArts de Besançon (sculptures,
installations vidéos, lithographies, céramiques, bijoux). Un
espace de consultation aménagé dans la salle d’exposition
temporaire permettra de découvrir la légende et les traditions
orales régionales liées à cette
figure mythique. Spectacle de
feu tout public et atelier de
création pour enfants viennent
enrichir l’exposition. Enfin, une
Vouivre en métal monumentale, créée par la Compagnie
des Bains-Douches de Montbéliard, saisira le visiteur dès
son arrivée à la Citadelle.
La Vouivre est l’une des plus
célèbres légendes de FrancheComté. Elle est mentionnée
depuis le début du XIXème siècle
dans de nombreux recueils de
contes et croyances populaires.
Ils attestent un ancrage profond et particulièrement répan-
Tentations ou l’art de Vouivre
Du 2 novembre au 31 janvier
Musée comtois, Citadelle de Besançon
MUSIQUE - ORCHESTRE DE BESANÇON
acteur Jacques Gamblin a accepté de prêter sa voix à ce projet en tenant le rôle
de
récitant
pour
l’enregistrement de ce disque
qui sort le 4 novembre. Tout le
monde connaît l’histoire : Pierre, avec l’aide d’un oiseau, réus-
L’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon présente
une exposition autour de la Vouivre, figure légendaire franc-comtoise.
Cette exposition d’art contemporain propose aux visiteurs de passer
un hiver sous l’égide de l’imaginaire.
sit à capturer le loup, qui luimême a avalé le canard.
Chaque animal et personnage
est incarné par un instrument
de musique, faisant de ce conte
musical une parfaite introduction à la découverte de
l’orchestre symphonique par
les enfants. La fin du conte est
Livre-C.D.
Pierre et le Loup et le
Canard est toujours vivant
En librairie le 4 novembre
40 pages,
album + 2 C.D. 25 euros
Dès 4 ans
très ouverte : on se demande
ce qu’il va advenir du canard,
toujours vivant dans le ventre
du loup !
Cette proposition éditoriale
reprend dans son intégralité
la création de Serge Prokofiev,
mais avec une valeur ajoutée
originale. Bernard Friot s’est
prêté au jeu d’imaginer la suite de Pierre et le Loup, en lien
avec le compositeur Jean-François Verdier, chef de l’Orchestre
Victor Hugo Franche-Comté,
qui a écrit la partition de cette création inédite. I
Les pompiers
mettent le feu
à la scène
Pendant trois heures d’un show original, les pompiers du Doubs revisitent pour
la bonne cause les plus grands standards sur rock des dernières décennies.
Les
sapeurspompiers
rockers
font le
show.
es pompiers du Doubs tombent l’uniforme
pour endosser l’accoutrement des rockers
le temps de deux concerts à Besançon au
profit des orphelins des sapeurs-pompiers. Ce
groupe original compte une quarantaine de
musiciens, chanteurs, danseurs, tous soldats
du feu actifs, jeunes ou anciens, et agents du
service d’incendie et de secours, accompagnés
d’une dizaine d’artistes bénévoles. Ensemble,
ils mettent leur talent artistique au service de
la noble cause des 1 300 orphelins des sapeurspompiers.
La troupe qui avait réuni 3 000 personnes lors
L
L’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté a enregistré cette œuvre pour enfants
(photo The Glint).
Jeudi 19 novembre à 20 h 30
au Grand Kursaal
Vendredi 11 décembre à 20 h 30
au Théâtre
Entrée 6 euros - www.udps25.fr
de ses précédents concerts, donne à nouveau
rendez-vous au public avec un spectacle qui a
du punch. Les pompiers rockers revisitent pendant trois heures de show les grands classiques
du rock des dernières décennies et des tubes
du rock français des années quatre-vingt. De
Jean-Jacques Goldman à Johnny Hallyday, en
passant par Jimmy Hendrix, les Rolling Stones
et les Guns and Roses, le répertoire balaie les
standards de la musique. Ce sont deux formations musicales et une chorale qui se succéderont sur scène à tour de rôle du Kursaal et du
Théâtre. Ambiance garantie ! I
42
Agenda
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
BESANÇON - MUSIQUE, DANSE, THÉÂTRE, CONTES…
étaient dans la bonne direction
avec leur projet ambitieux de
proposer une offre culturelle à
360°. “En quatre mois, nous
avons fait le tour de tout ce qui
est possible de faire ici d’un
point de vue artistique : du
théâtre, de la danse, des conférences, des expositions, des
contes, de la musique, des résidences, de l’événementiel privé. Le Scénacle était le chaînon
manquant de la culture à
Besançon. Le résultat est audelà de nos espérances” observent Hamid Asseila et Quentin Juy.
Apporter de la diversité dans
la programmation en traquant
la culture tous azimuts afin de
capter tous les publics : voilà
l’enjeu. En cela, le Scénacle est
inclassable. Il n’est ni un
théâtre, ni une salle de concert,
mais un lieu vivant pour les
activités artistiques les plus
diverses. “Nous n’avons pas de
n début d’année, Hamid ligne artistique. On ne veut pas
Asseila et Quentin Juy qu’on nous mette dans une case,
ont créé le Scénacle sur au contraire. Notre volonté est
les cendres de l’ancien de mettre en lumière le travail
Théâtre Bacchus, rue de la des autres en allant chercher
Vieille-Monnaie à Besançon, des talents, y compris des talents
avec l’idée d’en faire un lieu de locaux” disent-ils.
culture ouvert à tous les arts. Cependant, les co-responsables,
En annonçant la couleur de issus tous les deux du sérail de
leur pari un peu fou, les deux la culture (Hamid Asseila est
acolytes savaient qu’ils seraient producteur et Quentin Juy fonattendus au tournant.
dateur de la compagnie KeiLorsqu’ils dressent le bilan des chad) créent de la récurrence
premiers mois de fonctionne- dans la programmation afin de
ment, ils ont la conviction qu’ils donner des habitudes au public.
Un bouillon
de culture
au Scénacle
Quelques
dates à retenir
EN OCTOBRE
G Samedi 24 :
Boum dans ton casque (silent
party)
G Jeudi 29 : Acta non verba
(théâtre dʼimprovisation)
G Vendredi 30 : Les Contoirs
du 30 : conte
EN NOVEMBRE
G Lundi 2 : Lundi jazz
G Jeudi 12 : Apéromix
G Samedi 14 : Concert lumières
dʼAfrique
G Du 25 au 27 :
Nouvelles dʼElles : cabaret
G Samedi 28 novembre :
Hold-up Comedy :
battle dʼhumour
Situé rue de la VieilleMonnaie à Besançon,
le Scénacle s’impose
depuis quelques mois
comme le nouveau
lieu de la culture
tous azimuts.
E
Le Scénacle veut devenir le lieu de diffusion du jazz à Besançon dans le cadre
du rendez-vous Lundi Jazz. Ici, Damien Groleau.
Parmi les temps forts du calendrier 2015, il y a notamment
“Lundi Jazz.” Le premier lundi de chaque
mois, il y a
concert de jazz au
“Nous
Scénacle. “C’est
n’avons pas un rendez-vous
que l’on donne au
de ligne
artistique.” public amateur
de cette musique.
On veut être le
nouvel endroit
pour écouter du
jazz à Besançon.
Il y a des pépites
qui se produisent ici.”
Parmi les autres rendez-vous,
on trouve également les Apéromix un concept original qui
mêle D.J. Set et dégustation
“et qui cartonne.” A noter encore “les Contoirs du 30”, qui sont
des soirées contes programmées le 30 de chaque mois. “Cet
endroit n’est pas un ovni, ou un
truc élitiste. C’est la culture
pour tous. Notre devise est qu’il
se passe toujours quelque chose au Scénacle” insistent Quentin Juy et Hamid Asseila qui
entendent créer une émulation
culturelle autour de ce site qui
n’est pas seulement un espace de diffusion. C’est aussi un
lieu de rencontre des entreprises culturelles qui sont
implantées dans ces murs et
qui travaillent selon la méthode du co-working.Trois bureaux
sur cinq sont loués actuellement. Il y a deux compagnies
et un graphiste. I
T.C.
Renseignements :
www.lescenacle.fr
LE PORTRAIT
La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015
DANNEMARIE-SUR-CRÈTE
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Le grand spécialiste de l’accordéon
Thierry Cornot redonne du souffle à l’accordéon
Dans son atelier-magasin de Dannemarie-surCrète, Thierry Cornot est un des derniers artisans
à accorder et réparer les accordéons.
On fait appel à son expérience de très loin.
Thierry Cornot au milieu d’une partie de sa collection qui compte des dizaines
d’instruments parfois vieux de plus de 150 ans.
Thierry Cornot, c’est le service après- mettre. “Mes enfants et petits-enfants
vente qu’il assure à ses clients. Le ne sont pas du tout là-dedans.” Pournombre d’accordeurs en France se résu- tant l’accordéon, sur lequel colle une
me aujourd’hui à une petite poignée. étiquette d’instrument “ringard”, a
Toutes les écoles de bien évolué, comme sa pratique. Fini
musique du Grand Est le musette de grand-maman, des
font appel à ses services, groupes se sont approprié cet instruFini le
des Vosges à la région ment et continuent à le faire, comme
musette
lyonnaise. “J’ai des l’avaient déjà utilisé des Barbara, Braspièces de rechange pour sens ou Ferré dans leurs compositions.
de grandencore plusieurs géné- “L’accordéon est devenu un instrument
maman.
rations” sourit le pas- des musiques alternatives et des
sionné.
musiques du monde confirme Thierry
À bientôt 60 ans, Thier- Cornot, comme la musique tzigane
ry sait que ce savoir- notamment. Il y a aussi l’accordéon
faire ne pourra sans folk qui est enseigné même localement
doute plus se trans- à la M.J.C. de Palente par exemple.
Dans les années soixante-dix, vous preniez des tomates en pleine tête quand
vous disiez que vous jouiez de
l’accordéon. Aujourd’hui, ce n’est plus
du tout le cas. C’est pour cela que je
reste très optimiste sur l’avenir de
l’accordéon.” De quoi redonner une
lueur d’espoir à ce vrai passionné, un
homme de culture qui a compris que
l’accordéon comptait parmi ces instruments qui faisaient sans doute
appel au plus profond de l’âme humaine. Dans son antre de Dannemarie, le
son de l’accordéon n’a pas fini de résonner. I
POINTS DE VENTE
ELIE SEMOUN
LE BOUFFON DU PRÉSIDENT
ALAIN SOUCHON & LAURENT VOULZY
A
teur en milieu carcéral,
jusqu’à ce qu’il décide de
consacrer 100 % de son
temps à cet instrument
qu’il avait appris à apprivoiser. “À la fin des
années quatre-vingt,
l’accordéon est revenu à
la mode. J’ai monté ma
société. Depuis, je vends,
“Je me suis j’accorde et je répare les
instruments. Pendant des
retrouvé
années,
jusqu’à
avec plus
l’avènement d’Internet,
j’ai écumé les salons, les
de 10 000
foires et les bourses aux
amis sur
instruments.”
Facebook.” Si Internet a quasiment
sonné le glas de ces
bourses et autres foires,
le web a eu un effet inattendu sur
l’activité de Thierry. “J’ai fait un site,
qui a mis un peu de temps à démarrer, mais qui marche très bien aujourd’hui. J’ai récemment vendu un accordéon à Tahiti et envoyé un autre au
Japon ! Et sur Facebook, je me suis
retrouvé avec plus de 10 000 amis. Internet a donc changé beaucoup de choses,
en mal car on a perdu toutes les relations conviviales qu’on pouvait trouver dans les foires et Internet a lessivé
le marché en faisant chuter les prix,
mais aussi en bien car ça a permis
d’étendre mon activité presque à l’échelle
mondiale.” C’est ainsi que depuis Dannemarie-sur-Crète, il se rend régulièrement au centre d’expédition le plus
proche, un gros carton dans les mains,
pour expédier un instrument aux quatre
coins du monde. Le jour de notre rencontre, Thierry Cornot venait d’envoyer
un accordéon dans le Sud de l’Italie.
Son site accordeoncomtois.com est
désormais référencé en tête des
recherches sur la toile. La force de
INFORMATIONS &
RENSEIGNEMENTS
www.ngproductions.fr
MER 24 FÉVRIER - 20H30
KURSAAL - Besançon
MER 27 JANVIER - 20H30
KURSAAL - Besançon
YVES JAMAIT
VEN 4 MARS - 20H30
KURSAAL - Besançon
MER 3 FÉVRIER - 20H30
KURSAAL - Besançon
HUGUES AUFRAY
JEU 21 JANVIER - 20H30
KURSAAL - Besançon
LE PETIT PRINCE
MA BELLE-MÈRE, MON EX & MOI
JEU 21 JANVIER - 20H00
MICROPOLIS - Besançon
MER 9 MARS - 20H30
KURSAAL - Besançon
J.-F.H.
Géant, Carrefour, Forum,
Cultura, Fnac, Leclerc, Magasins
U, Digitick, Tickenet, …
JAMEL COMEDY CLUB
u plus lointain qu’il s’en souvienne, Thierry Cornot a toujours vu son grand-père Fernand
Mercier, chapeau à plume de geai
sur la tête, au milieu des accordéons
dans la ferme familiale de Dannemarie, là où il est né. Comme un hommage à ce truculent personnage qui tel un
maquignon allait de ferme en ferme
pour vendre un fusil, une horloge ou un
accordéon, le décor de l’atelier n’a pas
changé.Avec ses posters d’anciennes ou
d’actuelles gloires de l’accordéon épinglés au mur de l’entrée, sa collection
d’accordéons dont les plus anciens remontent au milieu du XIXème siècle, son atelier où s’entassent dans un joyeux cirque
des milliers de pièces détachées, l’endroit
est resté dans son jus. Et Thierry Cornot, le petit-fils qui a hérité presque
par hasard de cet étonnant bric-à-brac
perpétue fidèlement la tradition dans
un métier en voie de disparition : accordeur et réparateur d’accordéons. “Je
ne me destinais pas du tout à faire ce
métier reconnaît Thierry Cornot, bientôt la soixantaine. Je me suis retrouvé
avec tout ce matériel “sur les bras” à
l’âge de 18 ans suite à la mort de mon
grand-père dans un accident de voiture. À l’époque, je passais le Bac et
mon style, c’était plutôt Z.Z. Top ou
Pink Floyd… Après avoir passé mon
Bac, je me suis quand même dit que
c’était idiot de laisser perdre tout cela.”
Une décision qui a changé le cours de
la vie de Thierry Cornot.
Pendant plusieurs années, il ira régulièrement se former auprès d’un accordeur dans l’Ain, tout en poursuivant
des études : 10 ans de fac d’histoire
jusqu’au doctorat. L’accordéon ne faisant pas encore manger son homme,
Thierry Cornot sera prof remplaçant
pendant plusieurs années, guide au
château de Moncley ou encore forma-
SAM 19 MARS - 20H30
KURSAAL - Besançon
NG Productions
1 bis rue de la Madeleine
25000 Besançon
03 81 54 20 47

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