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Depuis 1994 ALU / BOIS ALU / PVC / BOIS FENÊTRES ET PORTES FENÊTRES MOUSTIQUAIRES VOLETS BATTANTS / ROULANT PORTE D’ENTRÉE Le spécialiste de vos fermetures en neuf et rénovation SPÉCIAL IMMOBILIER Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr N° 170 NOVEMBRE 2015 PORTES DE GARAGE FENÊTRES DE TOIT/VÉLUX PORTES PALIÈRES BARDAGE PORTAILS / CLÔTURES PORTES INTÉRIEURES STORES INTÉRIEURS / EXTÉRIEURS 2,€60 OÙ CONSTRUIRE À BESANÇON ET DANS SA RÉGION TOUS LES TERRAINS DISPONIBLES LES PRIX DANS LES COMMUNES DE LA COURONNE BISONTINE G LES FUTURS QUARTIERS DE BESANÇON G LES DERNIÈRES TENDANCES DU MARCHÉ LE DOSSIER en p. 20 à 26 TRAM ET BUS p. 12 L’ÉVÉNEMENT 1 000 fraudeurs Tensions policiers-juges La justice bisontine jugée trop laxiste épinglés tous les mois sur le réseau Ginko Les Shoes p. 6 et 7 Un savoir-faire unique signé Moyse Du 01/10 au 31/12/2015 stocks25.com ... 3»HNLUJL WYP]tL 0SS\Z[YH[PVUZ UVU JVU[YHJ[\LSSLZ Cuisine offerte* www.moyse.fr 03 81 60 77 00 * pour la construction d’une maison sur l’un des terrains de nos partenaires fonciers, secteurs Montbéliard, Besançon, Dijon, Maisons Moyse offre pour 1Á de plus, une cuisine d’une valeur de 7500 prix public (hors pose).Offre limitée aux 10 premiers contrats signés entre le 01/10 et le 31/12 2015. Conditions en agence. Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected] 2 RETOUR SUR INFO La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 Éditorial Affigeant Edgar Faure aurait de quoi se retourner dans sa tombe. Lui qui savait si bien manier la langue française, construire des raisonnements et échafauder des réflexions serait sans doute estomaqué de voir à quel point, pour l’instant, le spectacle donné par les candidats à sa lointaine succession de président du Conseil régional est affligeant. Le débat que nos confrères de France 3 Bourgogne-Franche-Comté avaient organisé à la Cité des arts de Besançon, diffusé le 10 octobre dernier, pourrait expliquer à lui seul le record d’abstentions vers lequel on se dirige tout droit. Six têtes de listes étaient présentes, dont celles qu’on considère comme les deux principaux adversaires, j’ai cité à ma droite François Sauvadet et à ma gauche MarieGuite Dufay, la présidente sortante. Tandis que le premier, dans une attitude clairement machiste, écoutait avec dédain la moindre tentative de prise de parole de Marie-Guite Dufay, ne prenant même pas la peine de regarder en face sa concurrente, cette dernière aboyait pour tenter de placer un début de réponse aux arguments du premier. Au milieu de cette déroutante arène, les autres candidats n’ont pas contribué à élever le débat. La tête de liste des écologistes Cécile Prudhomme qui peine à aligner trois phrases sans une faute de syntaxe - ah si Edgar Faure pouvait lui transmettre une once de ses capacités intellectuelles - risque de faire courir tout droit sa liste au crash électoral. À côté, tel un automate, l’omnicandidate du Front National Sophie Montel répétait les mêmes antiennes régurgitées à chaque campagne, qu’elle soit locale, régionale et même européenne. Les deux derniers enfin, Christophe Grudler pour le MoDem et la Bourguignonne communiste Nathalie Vermorel n’ont pas pu exister au milieu de cette bouillie intellectuelle servie par les candidats. Ce spectacle aurait pu passer pour folklorique s’il ne concernait pas des élus qui dessineront le destin de cette nouvelle grande région BourgogneFranche-Comté, laquelle réunira sous la même bannière les habitants des bords de Loire et ceux du Haut-Jura, les riverains des Vosges Saônoises et ceux du Morvan. Un challenge beaucoup trop important pour le confier à des personnes qui n’ont même pas d’emblée, le respect de ceux à qui ils sollicitent le suffrage. Il reste à peine un mois et demi avant les élections régionales. Déjà que les citoyens auront sans doute d’autres préoccupations que celle-ci à quelques jours des fêtes, si les candidats espèrent les attirer aux urnes, il faudra que dans les petites semaines qui restent ils trouvent le moyen de s’adresser à eux de manière beaucoup plus claire, respectueuse et responsable. I Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Octobre 2015 Commission paritaire : 0220 I 80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, Ame Quetzalame Studio, Architectures A. Scaranello, P. Blond, Femto-S.T., M. Petit. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La Mutuelle solidaire intéresse aussi Besançon l voulait redonner du pouvoir d’achat aux habitants de Thise, sa commune. Pascal Deriot et son association S.A.P.A. (Solidarité action pouvoir d’achat) vont faire mieux… La S.A.P.A. permet, sans restrictions géographiques, à des personnes de renégocier leur contrat de mutuelle santé avec des prix à la baisse et des conditions souvent meilleures. “Nous avons retenu la mutuelle Amellis Mutuelle dont le siège social est à Saint-Claude. Déjà 30 personnes ont signé un contrat. Beaucoup vont payer moins ou seront mieux remboursés comparé à leur précédente mutuelle d’après les études réalisées” explique le président. 80 personnes ont au préalable participé à une réunion d’information. Cette idée lancée par un citoyen, aidé par la municipalité de Thise, fait tache d’huile. La Ville de Besançon et sa première adjointe en charge du social vont rencontrer le président de l’association. “Plus nous sommes nombreux, mieux c’est” rappelle Pascal Deriot. “J’en appelle même à Jean-Louis Fousseret en tant que I président d’agglomération pour s’en faire l’écho. Je vais rencontrer d’autres communes avoisinantes.” Pascal Deriot a initié cette mutuelle après son départ en retraite où il a vu le prix de son adhésion grimper en flèche. Les prix de la mutuelle négociés sont les suivants : 20 euros par mois (premier prix pour les 0-24 ans), 34 euros pour les 24-54 ans et 55 euros (pour les plus de 55 ans). Pour la formule “Confort”, il faut compter 26 euros (0-24 ans), 51 euros (25-54 ans), 79 euros (55 et plus). Les remboursements sont intéressants aussi bien en soins dentaires qu’en ophtalmo par exemple. La S.A.P.A. rappelle que la mutuelle solidaire est ouverte à tous. Il faut simplement régler un chèque de 6 euros pour devenir membre de l’association, somme qui permet de supporter les frais (postaux). Beaucoup de retraités se sont déjà montrés intéressés. Si l’association a ciblé la santé, elle pourrait l’année prochaine tenter de faire baisser les prix des assurances. I Signature de la mutuelle négociée avec (de gauche à droite) le représentant de la mutuelle Amellis, Pascal Deriot président de l’association, Louis Badoz, président de la Mutuelle, Alain Loriguet (maire de Thise), Saïd Dhimene, directeur de la Mutuelle. www.asapa.blog4ever.com ou 03 84 45 11 00 Les rugbywomen solidaires de la cause des femmes La séance photo des rugbywomen s’est déroulée le 17 octobre, pour la bonne cause (photos A. Quetzalame). lles avaient déjà fait parler d’elles par une première série de photos destinée à promouvoir la cause du rugby féminin à Besançon (voir L.P.B. N° 168). Cette fois, c’est pour épouser une autre cause, celle des femmes confrontées aux violences, que les “Déesses du stade” ont posé devant l’objectif du studio photo bisontin Âme Quetzalame, rue Battant. “Nous avons souhaité nous associer à Solidarité Femmes et au Centre d’information sur les droits des femmes pour la journée internationale contre les violences faites aux femmes qui se déroulera le 25 novembre” indique Vanessa Jade-Parisot, du rugby-club. Une dizaine de joueuses se sont prêtées samedi 17 octobre à un véritable projet artistique et militant, dont le coach des filles du rugby, Adeline Clerget, l’une des rares diplômées femmes E de la région. Les photos issues de cette séance de pose sur le thème “des coups sur le terrain, pas au quotidien” seront exposées dès le 24 novembre dans le cadre de la projection organisée par les associations Solidarité Femmes et le C.C.I.D.F. “D’autres projets autour des valeurs du rugby sont également lancés.” Les équipes seniors (plus de 18 ans) en rugby féminin sont composées de joueuses de Pontarlier, Besançon et Morteau. La saison dernière, les filles du rugby ont pu aligner une équipe à XV en Fédérale 1 et 2 équipes à VII, grâce à ces ententes. Les rugbywomen sont toujours à la recherche de nouvelles joueuses pour toutes les équipes afin de permettre à celles qui sont engagées depuis plusieurs saisons de pratiquer leur sport dans de bonnes conditions. I La mairie vend les bains douches rue Proudhon a Ville de Besançon continue de se séparer de son patrimoine. Après l’immeuble de la place Victor-Hugo qui a longtemps abrité l’association “Le pavé dans la mare”, c’est au tour des Bains Douches, 4, rue Proudhon, d’être mis en vente. La mise à prix de ce bien d’une surface de 119 mètres carrés a été fixée à 130 000 euros, une somme conforme à l’estimation de France Domaine. Le bâtiment à l’intérieur duquel avait été aménagée une surface commerciale occupée longtemps par “Artisans du Monde” est désormais libre de toute occupation. Si l’édifice ne fait pas l’objet d’une protection au titre des Monuments Historiques, il est néanmoins recensé dans le plan de Sauvegarde et de mise en valeur de Besançon (P.S.M.V.). À ce titre, la façade caractéristique du bâtiment qui donne sur la rue Proudhon devra être conser- L vée par les futurs propriétaires. Si leur architecture n’a pas changé, ces bains douches ont perdu leur cachet au fil du temps au point qu’on ne remarque plus cette construction. Ce bâtiment a pourtant une histoire. “Il fut l’un des premiers bains douches populaires construits et financés par les œuvres sociales de la Caisse d’Épargne de Besançon. L’établissement a ouvert ses portes en 1910” indique la mairie. La municipalité en est propriétaire depuis 1946 et a exploité les bains douches jusqu’à la fin des années soixante-dix. Les candidats à l’achat ont jusqu’au 4 janvier pour remettre leur offre en mairie. I La mise à prix de cette propriété communale de 119 mètres carrés a été fixée à 130 000 euros (photo J.-C. Sexe - Ville de Besançon). cuisines-schmidt.com À PARTIR DE 6 400 € * Électroménager inclus E L Y T S E D S E R I A F e r F b m A e v o n 8 2 u a 5 Du * Prix de vente conseillé, électroménager inclus, sur une sélection de cuisines Schmidt modèle ARCOS MAT, selon le plan d’implantation promo Schmidt dont le descriptif est consultable en magasin ou sur www.cuisines-schmidt.com. 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Selon lui, il y a encore beaucoup à faire pour créer une dynamique franco-suisse entre Besançon et des villes comme Neuchâtel et Lausanne. a Presse Bisontine : Selon l’O.S.T.A.J. (Observatoire statistique transfrontalier de l’Arc jurassien), 1 230 frontaliers résident sur l’Agglomération de Besançon. Peuton parler d’un “effet frontière” à Besançon ? Alexandre Moine : Non, l’effet frontière est nul à Besançon où il n’y a même plus de consulat suisse. Ces frontaliers sont dilués dans la masse des 47 000 frontaliers de l’Arc jurassien. Nous ne pourrons parler d’un effet frontière qu’à partir du moment où nous travaillons l’image de la Suisse depuis Besançon. L L.P.B. : Qu’entendez-vous par “travailler l’image de la Suisse depuis Besançon” ? A.M. : A mon sens, il y a une nécessité à appuyer le développement de Besançon vers la Suisse. Trois dossiers, qui ont pris du retard sont à travailler urgemment pour avancer dans ce sens. Le premier concerne l’horlogerie. Nous avons un pôle des microtechniques qui regarde vers la Suisse. Il y a une ligne ferroviaire des horlogers, un relais puissant à Morteau en terme de formation, des entrées autour du luxe, des nanotechnologies sur cet axe dont Besançon est le point de départ. On peut faire de Besançon et Morteau un binôme qui agit en direction de la Suisse. Or, il y a tout à faire en terme de développement horloger et de formation. Ce dossier est en jachère. C’est regrettable, car il n’y a qu’à valoriser ce qui existe déjà. Il n’y a rien à inventer. Alexandre Moine : “J’ai l’espoir que la nouvelle grande région Bourgogne-Franche-Comté regardera vers la Suisse.” construire des produits touristiques avec cette idée de faire venir plus de touristes à Besançon. Mais cela est en jachère. Sur le tourisme et l’horlogerie, Besançon est seule sur le créneau. En revanche, pour le troisième thème qui reste à valoriser, la ville est en concurrence avec Dijon. Il s’agit de l’ouverture scientifique vers Lausanne par le biais des universités. L’idée est de faire se rapprocher les chercheurs et les étudiants de nos deux pays. C’est le sens de la communauté de savoirs qui a été créée à laquelle participe l’Université de Franche-Comté, Neuchâtel et Yverdon. Pour l’instant, l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne ne veut pas entrer dans cet espace. Toujours L.P.B. : Quels sont les deux est-il que, sur cette communauté, Besan“La C.T.J. autres chantiers qui selon çon est en concurrence avec Dijon qui n’a pas vous n’avancent pas suf- se situe à 1 h 58 de Lausanne en train, soit 40 minutes de moins que depuis suffisamment fisamment ? A.M. : Le second sujet Besançon. Il faudrait donc que la Vilde moyens.” est le tourisme. Il y a le et l’Agglo se positionnent clairement un vrai produit tou- vers Lausanne pour saisir l’opportunité ristique à bâtir autour de s’adosser à la puissance de recherche de cette ligne des hor- de cette ville. logers, qui est une ligne panoramique au L.P.B. : Quel rôle doivent jouer la ville de Besanregard des paysages çon et plus largement la C.A.G.B. dans ce disqu’elle traverse. Son positif ? point de départ est la A.M. : Ils doivent se positionner pour gare de la Mouillère. favoriser la mobilité vers Lausanne. Il faut communiquer Il faut réussir à faire passer le mesautour de cette liaison sage qu’il est possible de se rendre en ferroviaire entre train dans cette ville suisse. Cette Besançon et Neuchâ- coopération en faveur de la recherche tel, et les visites pos- et au-delà peut être vertueuse. À mon sibles le long du par- sens, nous avons tout à gagner à cours. On peut s’arrimer à cette ville, à ses services, à sa recherche. L.P.B. : On dit parfois que Besançon qui a perdu son titre de capitale régionale pourrait endosser celui de métropole transfrontalière. Qu’en pensez-vous ? A.M. : Je ne partage pas cet avis. En revanche, je suis convaincu que Besançon est un point d’entrée vers la Suisse qu’il faut valoriser. L.P.B. : Trois dossiers importants en jachère, faut-il comprendre que les élus locaux ne voient pas d’intérêt à valoriser les relations transfrontalières ? A.M. : Non. Je crois qu’on ne s’ignore pas de part et d’autre de la frontière. Au contraire, nous parlons sans arrêt de la dynamique franco-suisse, mais nous ne parvenons pas à trouver des points d’articulations pour travailler ensemble. On ne s’ignore pas, mais on se cherche. L.P.B. : Ne faudrait-il pas créer une entité politique franco-suisse pour donner de la consistance à ces relations transfrontalières sur l’Arc jurassien ? A.M. : Cette structure existe déjà. C’est la C.T.J. ! (N.D.L.R. : Conférence Transjurassienne. Elle réunit la Région, les départements francs-comtois, la préfecture et des cantons suisses). Avec plus de moyens, elle pourrait être une sorte de prestataire pour la ville de Besançon, en mesure de développer un produit touristique Besançon-Neuchâtel par exemple. Il y a une conscience de la frontière, mais les projets n’avancent pas. Besançon et l’Agglo n’ont pas les moyens de se pencher sur les grandes questions structurantes transfrontalières. Quand bien même elles le voudraient, elles ne peuvent pas s’appuyer sur la C.T.J. qui n’est pas suffisamment dotée. L.P.B. : La C.T.J. n’est donc pas en mesure de lancer des grands chantiers trans“On ne frontaliers ? s’éloigne A.M. : Compte tenu de ses moyens, elle se pas de la recentre sur Suisse l’émergence de coopérations de proximité lorsqu’on est à Dijon.” sur la frontière comme l’encouragement au co-voiturage. Je regrette que la Région Franche-Comté n’ait pas suffisamment mis les moyens pour faire fonctionner la C.T.J. L.P.B. : Dans le cadre de la fusion des régions, peut-on espérer que la C.T.J. soit renforcée ? A.M. : J’ai cet espoir-là que la nouvelle grande région Bourgogne-FrancheComté regardera vers la Suisse. Je le répète, on ne s’éloigne pas de la Suisse lorsqu’on est à Dijon, une ville qui est à moins de 2 heures de Lausanne en train. J’espère que les politiques vont prendre cela en considération. Il faut de l’intelligence, des moyens humains, et des gens capables de donner une dimension transfrontalière à tous les dossiers qu’il s’agisse de formation par exemple ou de mobilité. Si on déployait au moins l’équivalent de deux temps pleins pour travailler sur cette couture entre nos deux pays, ce serait déjà pas mal. L.P.B. : Dans l’association “Le Forum Transfrontalier”, vous avez recensé 62 associations sur l’Arc jurassien qui ont une existence transfrontalière, et la liste n’est pas exhaustive. Quel est le but de ce travail ? A.M. : Nous avons auditionné plus de la moitié de ces associations pour déterminer la manière dont elles vivent la coopération. Il faut savoir que 62 structures, ce sont des milliers de personnes qui viennent en France ou en Suisse pour participer à un projet commun. 65 % de ces associations sont culturelles. Le reste, c’est du sport principalement. Pour ces gens, la frontière existe, mais on s’aperçoit qu’ils ont un intérêt commun à se retrouver car ils sont différents. Ils ont compris que l’on s’enrichit de l’expérience du voisin. On s’est également aperçu que sur la bande frontalière, ce sont parfois les politiques locaux qui incitent les associations à aller voir ce qui se passe de l’autre côté de la frontière. Il faut conclure de ce travail que ces petites coopérations transfrontalières sont dynamiques. Elles se développent avec de faibles moyens. Mais elles sont souvent très dépendantes de la Suisse où elles captent des fonds via la Loterie romande. Il faudrait en parallèle des fonds Interreg pour soutenir ces mouvements-là. Cette coopération est une coopération du quotidien. Elle est socle d’une identité transfrontalière en construction. I Propos recueillis par T.C. BESANÇON La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 COMMERCE 5 Horlogerie Un concept-store atelier horloger au cœur de Besançon Qui est-il ? Philippe Lebru est un concepteur horloger bisontin depuis 1993. Il invente le mouvement pendulaire à équilibrage automatique. En 2005, le concours Lépine lui décerne le Grand Prix toutes catégories et le Salon de lʼInvention de Genève, la Médaille dʼOr en horlogerie. Lʼesprit toujours en alerte, il nʼa de cesse de concevoir, imaginer encore, rêver toujours plus loin. L’horloger bisontin Philippe Lebru crée l’événement. Il ouvre le 15 novembre un espace de vente où néophytes et passionnés découvriront le métier ou le montage de “sa” propre montre. esançon, capitale horlogère comme elle aime tant se définir, pourra à partir de dimanche 15 novembre le crier encore plus haut et fort. L’horloger bisontin Philippe Lebru installe au 117, Grande rue un atelier d’horlogerie novateur. Le concepteur d’horloges alliant tradition et modernité a trouvé le lieu B Philippe Lebru, l’horloger bisontin, défend des “valeurs territoriales”. idéal pour concrétiser une de ses - nombreuses - idées : ramener au cœur de la capitale horlogère un vrai espace où l’amateur de montres côtoiera le fabricant. “S’installer ici, c’est un aboutissement de la vie de l’entreprise. J’avais repéré cet endroit depuis pas mal de temps” relate Philippe Lebru, connu pour avoir créé l’immense horloge de 6 mètres de hauteur et 6 tonnes à la gare de Besançon Franche-Comté T.G.V. et l’horloge “monumentale” sur la façade du Musée des beaux-arts, retirée depuis peu en raison des travaux. Au cœur de la Boucle bisontine, le créateur ouvre ce concept-store de 80 m2 nouveau genre : “Plus qu’une boutique, c’est un atelier conçu pour que les visiteurs néophytes ou passionnés découvrent l’horlogerie” témoigne l’entrepreneur. Face au visiteur, deux horlogers de la maison “Utinam” travailleront sur deux établis installés en fond de boutique. Passionné de son métier, le Bisontin souhaite donner “un esprit à la montre, une valeur sentimentale” dit-il. Il a donc mis sur pied un concept totalement nouveau : “Deux horlogers travailleront sur leurs établis. Ce sera Ouverture 15 novembre d’une boutique horlogère à Besançon où des horlogers travailleront en direct. l’occasion d’assister au montage de votre propre montre, de comprendre les grands principes de l’horlogerie” ditil. Plus tard, lorsque les professionnels auront pris leurs marques, il sera possible de dépasser le stade de l’observation : “Il sera possible de créer sa montre… Cela peut être un beau cadeau d’anniversaire pour un passionné” commente Philippe Lebru. L’ouverture “Assister de cette boutique nécesau montage site l’embauche d’une personne, dévolue à la de sa vente d’horloges comtoises mécaniques et montre.” contemporaines (Utinam) et les montres appelées “Unam”. Le prix des horloges varie entre 3 900 euros et 8 800 euros. Pour les gar- de-temps, comptez entre 100 et 300 euros. Des modèles de montres d’horlogers invités comme “FOB” Paris ou Qlock2 (designer allemand) ainsi que des collections de bijoux seront en vente. Besançon, pôle européen des microtechniques et le pôle mondial des tempsfréquence, école horlogère depuis 1860, recouvre son statut d’antan. I E.Ch. Horlogerie contemporaine - Unam au 117, Grande rue à Besançon (en face du Musée du temps). Ouverture du mardi au samedi de 10 heures à 19 heures. Pour les rencontres, assister aux montages de votre montre avec les horlogers : [email protected] 5&6 % Le plaisir de vivre en ville 23 avenue Fontaine Argent • 3, 5, 7 et 9 rue Chopard • 25000 Besançon Bureau de vente Résidence Le Montana • 128 rue de Belfort 25000 Besançon 30, rue Denis Papin • B.P. 35 25301 PONTARLIER CEDEX - Tél. 03 81 46 71 87 www.de-giorgi.fr Tél. 03 81 80 63 56 Permanence les mardi, jeudi et vendredi de 15h00 à 18h00 L’ÉVÉNEMENT La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 LA JUSTICE BISONTINE SOUS LE FEU DES CRITIQUES POLICIÈRES La justice serait-elle trop clémente en accordant la liberté conditionnelle à des détenus qui récidivent dès qu’ils sont dehors ? Beaucoup de policiers estiment que oui au regard des dernières affaires qui ont fait la une de l’actualité. Les magistrats se défendent en disant qu’ils ne font qu’appliquer strictement la loi. G Manifestation Un ras-le-bol palpable Les policiers ont une dent contre la justice sé par Winston Blam. Ce braqueur multirécidiviste n’avait pas regagné son centre pénitentiaire après avoir bénéficié d’une permission de sortie le temps de régler des problèmes de succession suite au décès de son père. Le malfrat de 24 ans était en cavale depuis e 14 octobre à midi, une cin- lorsqu’elle accorde une permission à le printemps. quantaine de policiers en civil des détenus qui, malheureusement Cette affaire a consterné les policiers et soulevé leur colère. “L’histoire est a manifesté en silence sous les parfois, récidivent en liberté. fenêtres du Palais de Justice Les policiers présents avaient tous en horrible. C’est la goutte d’eau qui fait de Besançon. Ils entendaient dénon- tête le drame de Seine-Saint-Denis qui déborder le vase. Il y a trop longtemps cer ce jour-là, comme partout en Fran- s’est noué le 5 octobre, lorsqu’un de que ça couvait. Nous en avons assez ce, des conditions de travail de plus en leur collègue de la Brigade anti-cri- d’être pris pour des idiots. Cette fois on plus dures, et une justice trop souple minalité (B.A.C.) a été grièvement bles- dit stop. On veut que la loi soit appli- Le moral n’est pas au plus haut du côté des policiers. Ils ont le sentiment que par les décisions que la justice prend vis-à-vis de certains délinquants, c’est leur travail qui est remis en cause. L Une cinquantaine de policiers en civile a manifesté le 14 octobre sous les fenêtres du Palais de Justice de Besançon. quée avec une fermeté proportionnelle à l’infraction” observe Thierry Silvand, du syndicat F.P.I.P. (Fédération professionnelle indépendante de la police). L’exaspération des poli“Il vaut ciers est montée d’un mieux cran à Besançon quand ils ont appris le 7 octobre commettre qu’un détenu de la maiun vol son d’arrêt avait profité qu’un excès d’une sortie à V.T.T. pour s’échapper. “Franche- de vitesse.” ment, on a l’air de quoi ? On marche sur la tête !” s’exaspère un policier manifestant qui se demande aujourd’hui s’il ne va pas quitter les forces de l’ordre dans lesquelles il est entré par passion il y a une quinzaine d’années. “On n’a plus de moyens de bosser. Il n’y aucune reconnaissance de notre hiérarchie. Et quand on arrête trois, quatre, ou cinq fois les mêmes délinquants qui passent devant les tribunaux et qui bénéficient d’aménagements de peine, on se demande à quoi on sert.” Le 14 octobre, un gendarme s’est joint aux fonctionnaires de police attroupés devant la porte du Tribunal de Grande Instance. Le militaire en fonction dans le Grand Besançon est venu par solidarité avec ses collègues dont il partage les préoccupations. “J’en suis arrivé à la conclusion que dans ce pays, il vaut mieux commettre un vol qu’un excès de vitesse. Si vous commettez un vol pour la première fois, il y a de fortes chances qu’au tribunal on vous fasse la morale et un rappel à la loi. Et vous sortirez libre. En revanche, si vous vous faites prendre en excès de vitesse, vous aurez une amende à payer et vous risquez un retrait de permis. Je ne cherche en aucun cas à excuser ce genre de geste, mais à mon sens la justice fait trop souvent preuve de laxisme dans l’appréciation des affaires qu’elle juge. J’ai en mémoire l’histoire d’un délinquant qui avait volé une voiture et qui conduisait ivre. Nous l’avons arrêté sept fois avant qu’il aille en prison. Vous imaginez s’il avait tué une famille dans un accident ? Qu’aurait-on dit ? À mon sens, cet homme a été mis hors d’état de nuire beaucoup trop tard” témoigne le gendarme. La magistrature réfute l’accusation des policiers selon laquelle ils feraient preuve de laxisme. “Au contraire, la loi est dispensée de façon très sévère par les tribunaux” dit-on du côté du Palais de Justice. Ils pensent que la justice et la police fonctionnent main dans la main. Thierry Silvand n’en est pas convaincu. “Si nous travaillions aussi bien ensemble, nous ne serions pas là à manifester devant le Palais de Justice” termine le représentant syndical qui estime qu’il y a eu “trop de loupés” ces derniers temps du côté de l’institution judiciaire. Les policiers en paient les pots cassés. I T.C. La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 G Réaction Syndicat U.S.M. G Affaire 7 En attendant son audience en appel en janvier 2016 Pour les magistrats, Un trafiquant de drogue les policiers libre d’aller et venir se trompent de cible Selon les magistrats, toutes les décisions qui sont prises de libérer un détenu le sont dans un cadre prévu par la loi. Ce n’est donc pas devant le Palais de Justice que les policiers auraient dû manifester, mais devant l’Assemblée Nationale… our les magistrats, les policiers se trompent de cible en manifestant contre l’institution judiciaire. Ils réfutent l’accusation selon laquelle ils feraient preuve de légèreté en libérant trop facilement des détenus au mépris du travail de police. Des remises en liberté qui ont parfois des conséquences dramatiques. “Nos décisions sont prises dans le cadre de la loi !” répète François Strawinski, délégué régional de l’Union Syndicale des Magistrats. L’U.S.M. redoute une polémique qui vise à opposer “artificiellement police et justice. Une telle opposition n’est nullement représentative des relations quotidiennes entre magistrat et forces de l’ordre” qui se passent à Besançon, dans un climat constructif et collabo- P ratif selon les magistrats. Pour François Strawinski, les policiers ne doivent pas “se tromper de combat.” Un sentiment partagé par Randall Schwerdorffer, avocat à Besançon. “Ce n’est pas devant le Palais de Justice que les policiers doivent manifester, mais devant l’Assemblée Nationale. Si on considère en effet que la loi n’est pas bonne, il faut la changer” dit-il. L’avocat prend en exemple l’évasion récente d’un détenu à Besançon qui a profité d’une sortie à V.T.T. pour s’échapper (voir ci-dessous). “Il s’est évadé dans le cadre d’une activité prévue par la loi !” rappelle l’avocat. Ce n’est donc pas l’institution judiciaire qu’il convient de remettre en cause, mais la législation qu’elle ne fait qu’appliquer. I François Strawinski, délégué régional de l’Union Syndicale des Magistrats à la sortie du Palais de Justice G Prison En mars, Walid Hakkar a été condamné à six ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Vesoul après avoir été interpellé au volant d’un véhicule à bord duquel les douaniers ont découvert 21 000 cachets d’ecstasy. En attentant son procès en appel à Besançon, il est libre d’aller et venir. audience en appel de Walid Hakkar aura lieu le 28 janvier 2016 au tribunal de Besançon. L’homme d’une trentaine d’années a été interpellé du côté de Luxueil-lesBains en février dernier par le service des douanes de Belfort. Il circulait au volant d’un véhicule à bord duquel les forces de l’ordre ont découvert 21 000 cachets d’ecstasy. Une belle prise sachant qu’en 2014 les services douaniers français ont saisi 1,4 million de ces produits stupéfiants (360 000 en 2013). Pour ces faits, Walid Hakkar a été jugé en mars dernier par le tribunal correctionnel de Vesoul, dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate. À l’audience, il a écopé de six ans de prison ferme avec maintien en détention et 53 000 euros d’amende douanière. Le tribunal a ordonné par ailleurs la saisie de son appartement à Besançon. Le cas de ce récidiviste, qui a déjà été inquiété dans plusieurs affaires de stupéfiants alimente les discussions dans les couloirs du Palais de Justice de Besançon où il sera jugé dans trois mois. Ce qui suscite la controverse, c’est que cet homme a été libéré au mois de juillet, après avoir effectué les quatre mois de prison réglementaires mais sans être assu- L’ Cette affaire fait parler dans les couloirs du Palais de Justice (photo d’illustration archive L.P.B.). jetti à un contrôle judiciaire. En clair, le prévenu est libre d’aller et venir comme bon lui semble jusqu’à son audience. De source policière et judiciaire, nous avons appris qu’il aurait même quitté récemment le territoire national. Il se serait rendu en Algérie avant de revenir en France. Une information que ne confirme pas son avocat, Maître Randall Schwerdorffer. “Il n’est pas sous “Il peut contrôle judiciaire. À faire ce partir de là, il est libre, qu’il veut.” il peut faire ce qu’il veut. Cela ne me regarde pas. Il n’a de compte à rendre à personne” rappelle l’homme de loi. “Alors qu’il a été condamné à Vesoul en première instance à six ans de prison ferme, c’est surréaliste qu’il n’ait pas été au moins assujetti à un contrôle judiciaire strict, ce qui permettrait de le surveiller un minimum” s’indigne une source proche dossier au T.G.I. qui rappelle que Walid Hakkar ne s’est pas présenté à la cour d’appel en septembre où il était convoqué pour un complément d’information sur son dossier. Empêché visiblement pour des motifs familiaux, il était ce jour-là représenté par ses deux avocats. “Il s’agissait de clarifier les conditions d’interpellation de Monsieur Hakkar” remarque Maître Schwerdorffer. Au Palais de Justice, certains attendent avec impatience de voir quel verdict sera prononcé lors de l’audience en appel. I Après une rocambolesque évasion Malaise pénitentiaire à Besançon La maison d’arrêt de Besançon se serait volontiers passée de l’évasion d’un détenu lors d’une sortie encadrée. Au-delà de cet événement, la prison est sous tension, ainsi que ses agents. es téléphones portables. De la drogue. Et même des armes blanches. Voilà ce que l’on retrouve à l’intérieur de la maison d’arrêt de Besançon. Comment arrivent ces objets ? “Par les projections au-dessus du mur d’enceinte. Même si on en ramasse beaucoup comme des lames de scie, des opinels, certains passent entre les mailles” témoigne Nicolas Rahon, agent pénitentiaire bisontin et secrétaire local du syndicat U.F.A.P.-U.N.S.A. justice, premier syndicat du ministère de la Justice. Les autres objets arrivent aux parloirs : les agents n’ont en effet plus le droit systématique de fouiller au corps les détenus. L’insécurité est palpable pour les 91 agents et les 320 détenus. La preuve, nous avons demandé l’accès à la prison qui nous a été refusé au motif que notre sécurité ne pouvait être assu- D rée ! C’était avant l’été, période où les services pénitentiaires étaient moins nombreux. “Nous sommes en sous-effectif. Nous sommes en déficit de 6 personnes. Cela peut nous rendre vulnérables, notamment les week-ends où nous sommes moins nombreux” témoigne le syndicaliste. La médiatisation de l’évasion d’un détenu bisontin de 51 ans lors d’une sortie sportive le 7 octobre, les agents l’ont mal vécue. Ils ont été pointés du doigt alors que cela aurait pu arriver par“Des tout. 5 détenus, triés sur lames de le volet, étaient en perscie, des mission sportive (V.T.T.) dans le Grand Besançon opinels.” avec 3 encadrants. “On ne sait pas ce qui se peut se passer dans la tête d’un homme. C’est une invasion incompréhensible (le détenu emprisonné pour trafic de drogue était libérable en avril prochain)” avoue Éric Gemmerlé, représentant syndicale pénitentiaire du Grand Est. Revient aussi le cas des permissions de sortie. Parmi les 50 000 accordées par an en France, 99,5 % se déroulent bien. Le cas du braqueur de SaintOuen qui a grièvement blessé un agent de la brigade anticriminalité est une illustration du malaise et du “police contre justice” qui ressurgit. La prison endurcit-elle plus qu’elle ne remet dans le droit chemin ? Les détenus ne se privent pas pour moquer leurs gardiens au motif que même en prison rapporte un professionnel, ils gagnent encore plus d’argent qu’eux. Les projections ont un impact sur le marché noir dans l’enceinte. Il crée une insécurité “sur le personnel et tous les gens qui viennent à la prison comme les médecins, avocats…” poursuit Nicolas Les agents de la prison de Besançon sont inquiets. Ils se sentent - parfois - vulnérables. Rahon. Les équipes se sentent vulnérables. Le malaise est latent même dans cet établissement “à taille humaine” qui bénéficie d’un programme de rénovation depuis un an. Les gardiens de prison avaient prévu de manifester à Paris le 22 octobre. Une délégation bisontine avait annoncé sa présence. I E.Ch. 8 BESANÇON PROJET La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 Premiers brassins début 2016 La bière Gangloff va de nouveau mousser Laurent Fumey est en train de ressusciter la célèbre bière bisontine Gangloff, disparue des zincs il y a cinquante ans. Un vrai projet d’entreprise sur le point d’aboutir. idée trottait dans la tête de ce fils d’œnologue depuis de nombreuses années : faire revivre une célèbre boisson qui avait fait la renommée de Besançon jusqu’à Paris au début du siècle dernier : la bière Gangloff. Seuls les anciens peuvent se souvenir que la brasserie Gangloff (du nom de Jean Gangloff, l’industriel lorrain qui avait contribué à sa prospérité) était installée en lieu et place de l’actuel immeuble Le Président rue Isenbart. L’usine Gangloff produisait sa bière à L’ La brasserie Gangloff a employé jusqu’à 250 personnes à Besançon. partir de l’eau prélevée à la source de la Mouillère. Fragilisée par la seconde guerre mondiale, puis par l’essor de l’industrie brassicole française, la brasserie disparut en 1966. Cinquante ans plus tard, la marque est relancée par ce Franc-Comtois qui travaille sur ce projet depuis un an et demi, en lien avec le réseau Initiative Doubs-Territoire de Belfort. La brasserie Gangloff faisait travailler près de 250 personnes à son apogée. “Il ne s’agit évidemment pas de relancer une Laurent Fumey, à la santé de la future bière angloff. production à l’échelle industrielle. Notre projet est de faire une brasserie artisanale. Une brasserie est artisanale quand elle produit moins de 3 000 hectolitres par an” indique Laurent Fumey qui a déjà acquis les cuves et le matériel dans une brasserie luxembourgeoise. Sur le plan du marketing, le porteur de projet a également peaufiné les choses en travaillant avec un designer sur l’image de la future bière Gangloff dont il a retrouvé de nombreuses publicités anciennes. Laurent Fumey a suivi une formation de brasseur dans le Nord de la France. Il s’entoure également d’un commercial et souhaite, à moyen terme, “embaucher trois à six salariés. Le marché de la bière artisanale est en pleine expansion en France. Il représente à peine 2,5 % du marché, contre 20 % au Canada par exemple. Il y a une belle marge de progression” dit-il. Après quelques difficultés liées au lieu d’implantation de sa future brasserie, Laurent Fumey devrait être opérationnel d’ici la fin de l’année. Le premier lieu d’implantation ciblé par la Ville de Besançon aux Prés-deVaux dans des anciens locaux de Voies Navigables de France n’a pas pu être confirmé. “Les premiers brassins devraient être produits au début de l’année 2016. On travaillera avec des produits issus de l’agriculture biologique. La Gangloff sera produite à partir de l’eau la Bison- tine” complète le brasseur. La bière Gangloff sera distribuée dans les moyennes surfaces de la région, les épiceries fines, les magasins bio et dans les associations locales pour leurs manifestations. Laurent Fumey est en train de peaufiner les premières recettes de la Gangloff qui sortira dans un premier temps en deux versions : blonde et ambrée. Plus qu’une aventure industrielle, la renaissance de la Gangloff à Besançon est un vrai clin d’œil à l’histoire. Laurent Fumey a lancé un financement participatif sur Facebook pour impliquer le plus de monde autour d’un projet qui a tout pour être fédérateur. I J.-F.H. EN BREF Lions club 24ème exposition-vente de peintures et de sculptures organisée par les Lions Clubs Besançon Cité et Besançon Lumière les samedi 24 et dimanche 25 octobre, au Grand Kursaal de Besançon. Cette exposition rassemble une centaine d’exposants. Comme chaque année, l’événement donne lieu à un concours doté de prix du jury et de prix du public. Un concours de copistes est également organisé. C’est l’occasion, pour les visiteurs, d’admirer les talents régionaux tout en faisant œuvre de solidarité. Ouverture : samedi 24 octobre, de 14 heures à 19 heures, et dimanche 25 octobre, de 10 heures à 18 heures www.lionsclubbesanco ncite.org Livre “Les Francs-Comtois de Paris”, soixante balades insolites, un livre signé MarieThérèse Renaud aux éditions Cabédita. Une sélection de soixante Francs-Comtois qui ont connu le succès et résidé dans la capitale. NOUVEAU à p a rt ir d u 27 OCTOBRE Vos points se transforment en €carte U pour plus d’economies ! La carte U Gratuite et immédiate AVANTAGEVISITE AVANTAGEPROMO AVANTAGEPANIER JOURNÉEFIDÉLITÉ magasins .com 10 BESANÇON PATRIMOINE La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 Posage ( encollage, assemblage, mesure et laser) - Prototype - Maitre moule Packaging - Gabarit de découpe - Pièce de remplacement (machine spéciale) Un lieu d’exposition La nouvelle vie de la Tour de la Pelote )MPRESSION $ (AUTE D»kNITION Conception et réalisation de pièces fonctionnelles en résine synthétique Ravagé par un incendie, le lieu qui abritait un restaurant sera rénové par la Ville. Il pourrait ouvrir au public pour des expositions temporaires ou des visites guidées. Objectif : mettre en valeur le patrimoine de l’édifice classé. eut-être une nouvelle vie pour ristique à l’horizon 2017. C’est en tout la Tour de la Pelote. Encore une cas le souhait de la mairie de Besannouvelle. Ce bâtiment datant çon, propriétaire des murs. de 1475 inscrit au patrimoine Tout a basculé une nuit d’hiver. Un mondial de l’Unesco au titre des for- incendie d’origine accidentelle survetifications du Réseau Vauban, qui fut nu au premier étage dans la nuit du lieu de défense, peut-être espace com- 10 au 11 décembre 2013 a ravagé le mercial à l’époque moderne et enfin bâtiment et sa toiture, laissant au chôrestaurant jusqu’au 11 décembre 2013, mage technique les employés de ce resdevrait se reconvertir en espace tou- taurant connu de nombreux Bisontins P La Tour de la Pelote devrait accueillir des visites guidées à l’horizon 2017. CULTURE Pose d’inserts et canons www.preciprint3d.com 03 81 67 17 18 - LE BIZOT [email protected] pour son service en habits d’époque. vel espace commercial. Restait à savoir si la Ville allait ou non Les élus ont décidé que restaurer le lieu pour en faire un nou- non. “D’après les études qui ont été menées, il coûtait trop cher de remettre le bâtiment aux normes d’accessibilité” explique l’adjoint au commerce Thierry Morton. Le restaurateur a donc quitté les lieux. Dommage pour 1,4 million l’activité commerciale d’euros et l’emploi. Besançon a officialisé le pour la programme des travaux restauration. à venir. Prévus début novembre, ils démarreront finalement en 2016. “Il y aura des fouilles archéologiques, précise l’adjoint. Nous allons chercher à connaître le rôle de cette tour dans l’histoire, savoir s’il existe par exemple des souterrains qui communiquent… Soit nous trouvons des choses intéressantes et alors nous en ferons un lieu patrimonial et d’histoire qui pourra se visiter, soit la Tour deviendra un lieu avec des expositions temporaires.” Tout n’est donc pas encore défini. La Tour de la Pelote sera restaurée sous contrôle de l’architecte des bâtiments de France. Le coût de l’opération est d’environ 1,4 million d’euros, dont une partie est supportée par les assurances, les subventions, l’apport financier de la Ville. Comme le rappelait le maire quelques jours après l’incendie via un communiqué, “le bâtiment doit retrouver toute sa place dans le patrimoine bisontin.” La tour ne sera pas un musée dans le sens premier du terme, c’està-dire ouvert à des périodes définies ou tous les jours. Elle le sera vraisemblablement à titre occasionnel. Côté historique, le nom de la tour provient sans doute de Pierre Pillot, seigneur de Chenecey, à qui le terrain a été acheté en 1475 pour permettre sa construction. L’édifice faisait partie des anciennes fortifications de la ville. Après la conquête française, Vauban, plutôt que la détruire, préféra l’intégrer dans son nouvel ensemble défensif moyennant d’importantes modifications. Les archéologues et les recherches dans les archives permettront-elles de découvrir un passé inconnu ? Réponse dans quelques mois. I Réouverture en 2018 Le musée entame sa révolution Le musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon entre dans une période de travaux de deux ans. 10 millions d’euros investis. près quelques mois de léthargie pendant lesquels les œuvres ont quitté peu à peu les lieux, l’effervescence va bientôt gagner à nouveau la place de la Révolution avec le plus gros chantier que la Ville ait engagé ces dernières années. La rénovation du musée des beaux-arts de Besançon coûtera quelque 10 millions d’euros. Un choix totalement assumé par le maire : “Conforter la vocation culturelle de Besançon au moment où Dijon devient capitale est essentiel. Ce musée est un des plus beaux de France par ses collections, il fallait lui redonner un écrin digne de ce nom. Et malgré le contexte difficile de baisse des dotations, il est de notre responsabilité de faire tourner l’économie locale. Ce chantier y contribuera” argumente Jean-Louis Fousseret. 90 % des lots de travaux ont d’ailleurs été attribués à des entreprises locales. Les travaux démarreront réellement dans deux mois, le temps d’installer ce chantier d’envergure. Naturellement, la vie de la place de la Révolution s’en trouvera bouleversée, des discussions ont été entamées notamment avec les commerçants non sédentaires pour que leur activité se poursuive A dans les conditions les plus acceptables. Sur le plan des travaux proprement dits, le musée va connaître un total remaniement. “Le principal souci a été d’apporter de la lumière à ce musée qui est enfermé entre quatre murs, dans lequel a été posé un “objet”, la structure intérieure en béton signée Louis Miquel, et des constructions parasites ensuite. Ce bâtiment ne fonctionnait plus” constate Adelfo Scaranello, l’architecte bisontin retenu pour concevoir cette rénovation. Certaines pierres qui bouchaient des arcades de la façade seront enlevées et le hall d’entrée sera entièrement dédié à l’accueil, avec fauteuils, cafétéria-librairie, etc. Sur le toit du bâtiment, de grandes verrières et puits De grandes de lumière seront créés. Dans les salles verrières d’exposition, tous les radiaet puits teurs seront supprimés de lumière. au profit d’un chauffage par le sol. Grâce aux différents travaux et à l’optimisation des surfaces, 1 500 m2 supplémentaires seront rendus accessibles au public. Les parcours muséographiques seront également revisités complètement avec des cheminements chronologiques et thématiques plus lisibles pour les visiteurs. Après la principale phase de travaux, les barrières de sécurité devraient pouvoir être démontées à l’automne 2017. Restera encore une phase de quelques mois pour les finitions intérieures. Découverte du nouvel écrin du musée au cours du premier semestre 2018. I J.-F.H. L’idée de l’architecte était avant tout d’apporter de la lumière dans ce bâtiment (images Architectures A. Scaranello). BESANÇON CULTURE La Presse Bisontine n° 170- Novembre 2015 11 Musique “Amener les enfants au spectacle vivant et à la musique” Les Jeunesses Musicales de France organisent une série de concerts pour les élèves de Besançon et du Grand Besançon à la Rodia et au Petit Kursaal. Les lycéens, eux, découvrent les musiques actuelles. a musique, ils l’écoutent. Mais ne la voient que rarement. L’association Jeunesses Musicales de France va, encore une fois, permettre à des centaines de jeunes Bisontins d’assister à un concert. “Beaucoup n’ont pas l’occasion d’y aller, relate Monique Soichez. Et encore moins la possibilité d’entendre un concert de musique classique” poursuit la déléguée de l’association des Jeunesses musicales, association reconnue d’utilité publique. Les 3 et 4 décembre, 18, 19 Un et 20 janvier, 8 mars 2016, avril concours et mai 2016, plupour les sieurs concerts programmés seront jeunes “offerts” aux écomusiciens. liers de Besançon et du Grand Besançon au Petit Kursaal et à la Rodia. Les élèves écouteront la mélodie de la harpe et du piano du groupe Onde et Lyres ou les percussions corporelles de la compagnie Soleo. L Deux exemples de l’éclectisme de la programmation. “Notre mission est d’offrir au plus grand nombre d’enfants et de jeunes, de 3 à 18 ans, une première expérience musicale forte, conviviale et de qualité pour les sensibiliser à toutes les musiques (actuelles, classiques, du monde) et de les aider à grandir en citoyen” rappelle l’association qui œuvre depuis 70 ans en France et depuis 33 ans en Franche-Comté. À Besançon, une dizaine de bénévoles se charge de l’animation, aidés par une chargée de mission. L’an dernier, 143 concerts (en Franche-Comté) ont été organisés. Ils ont réuni 34 000 spectateurs (jeune public) ! 41 artistes se sont produits. Pour les représentations à venir, les écoles intéressées se sont déjà positionnées. Et le succès ce ne se dément pas. “Nous sommes quasiment complets” rappelle la déléguée qui parviendra à trouver une place pour les écoles retardataires. Cette action, menée en partenariat avec l’Éducation nationale est reconnue. D’autres temps forts sont engagés par les Jeunesses Musicales. “Il s’agit du projet “Musiques actuelles au lycée”. Six salles de musiques actuelles (dont la Rodia à Besançon) s’associent à l’événement. Cela leur permet de toucher un nouveau public et offre la possibilité aux lycéens d’échanger avec les artistes” explique Juliette Lacladere, chargée d’actions culturelles aux J.M.F. Cette année, c’est le groupe “Jesus fashion barbe” qui est associé à l’événement. Les quatre musiciens du groupe rencontreront les élèves lors de 6 concerts-rencontres et participeront à des ateliers. Les salles comme la Rodia feront découvrir l’envers du décor musical aux lycéens. De quoi susciter de nouvelles vocations… Les jeunes musiciens pourront neront des conseils” explique la également être acteurs avec chargée d’actions. L’an dernier, “Imagine”, un tremplin musi- c’est un groupe jurassien (The cal organisé pour les 13-21 ans Rising sun) qui a remporté la par les J.M.F. Pour la première finale régionale puis la finale fois cette année, ce concours qui nationale à Paris. En 2016, il s’adresse aux musiciens ama- défendra les couleurs de la Franteurs s’ouvre aux solos. “Il don- ce en Croatie. Les inscriptions ne l’opportunité à ces groupes pour ce concours se poursuivent de se produire sur une scène pro- jusqu’à mi-janvier. “On demanfessionnelle (en l’occurrence la de aux groupes d’avoir leurs Poudrière à Belfort), accompagne propres créations” rappelle la et conseille. Des techniciens et déléguée. un accompagnateur vocal don- Depuis plus de trente ans en Franche-Comté, l’association aidée par des subventions - promeut l’égalité d’accès à la musique. Une partition parfaitement maîtrisée et sans fausses notes. I E.Ch. Monique Soichez, déléguée à l’association Jeunesses musicales, et Juliette Lacladere, chargée d’actions, présentent la saison 2015-2016. J.M. France Franche-Comté à Besançon. Tél. : 03 81 51 00 25 Programme 2015-2016. Les 3 et 4 décembre : “Onde et Lyres” au Petit Kursaal. 18, 19, 20 janvier 2016 : Soleo à la Rodia. 8 mars : H2ommes au Petit Kursaal, 4 et 5 avril : “Je rêve” au Petit Kursaal, 9 et 10 mai : “Lʼécole des petits Robert” La Maison Courbet s’agrandit ! Découvrez mille plaisirs gourmands sur 2 étages... Au rez de chaussée, la Boutique de la Maison Courbet et la gamme étendue de nos délicieux produits boucherie, charcuterie, traiteur, fromagerie, pâtisserie, chocolaterie... 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Titulaire d’un abonnement payé en partie par son employeur, elle sait précisément combien de fois elle a pris place à bord d’une rame. “À la date du 15 octobre, je suis montée dans le tram à 120 reprises. Sur cette période, je n’ai été contrôlée qu’une fois” annonce l’usagère, salariée dans le social, surprise d’avoir eu à rendre aussi peu de comptes aux contrôleurs. “Franchement, c’est facile de frauder. D’ailleurs, j’ai l’impression que la plupart des gens N 275 C’ est en millions d’euros la somme que doit le ministère des Finances français à huit cantons suisses au titre d’une rétrocession relative aux impôts prélevés par l’État français sur les revenus des travailleurs frontaliers. Un accord signé en 1983 entre la France et ces cantons prévoit le versement le 30 juin au plus tard de cette redevance annuelle qui correspond à 4,5 % de la masse salariale brute. Or, le 19 octobre, les Suisses n’avaient pas encore vu la couleur de ce joli pactole. Au pays de la précision horlogère, le manque de ponctualité de la Grande Nation agace Pascal Broulis, conseiller d’État, chef du département des finances et des relations extérieures du canton de Vaud. D’autant que ce n’est pas la première fois que la France joue les mauvais payeurs. “Ça pêche à Bercy au niveau technocratique et pas politique. Cela donne un sentiment d’amateurisme” dit-il. La France doit par exemple 93 millions d’euros au seul canton de Vaud. G Trop d’usagers considéreraient aujourd’hui qu’il est facile de frauder. les contrôleurs étaient plus nombreux. des gamins, les plus faibles qui ne peuqui prennent le tram avec moi n’ont pas ticket” remarque Nathalie. À écouter cette passagère, la fraude dans les transports en commun à Besançon serait de grande ampleur. En réalité, Besançon Mobilité qui exploite le réseau estime que le coût de la fraude avoisine les 700 000 euros par an, soit 7 % des recettes qui s’élèvent à 10 millions d’euros. Depuis la mise en service du tram en Il faudrait plus de contrôleurs pour mieux lutter contre la fraude. SOCIAL ‘ ‘ Le Chiffre La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 septembre 2014, le système de contrôle des usagers a changé. Avant, il y avait 28 contrôleurs sur le réseau, qui étaient également chauffeurs de bus. Désormais, il n’y en a plus que 16 ! Moins nombreux, ils fonctionnent par équipe de quatre mais sont entièrement dédiés à cette mission de contrôle. En professionnalisant le contrôle, Besançon Mobilité espère lutter de manière plus efficace contre la fraude. “On attend de mesurer les fruits de cette stratégie. Le problème dans les transports en commun, c’est l’inertie qui est forte. Il faut du temps avant que les usagers intègrent le fait que s’ils voyagent sans titre de transport, ils prennent le risque d’être contrôlés et sanctionnés” dit-on du côté de l’exploitant. Le nombre de procès-verbaux dressés par les contrôleurs depuis la mise en service du tram donne une idée de l’ampleur de la fraude. Selon nos informations, entre 800 et 1 000 P.V. par mois sont délivrés sur le réseau, c’est presque cinq fois plus qu’avant le tram. Qu’est-ce qui a changé en si peu de temps ? “La présence, tout simplement rétorque un chauffeur de bus. Avant, Les gens les voyaient sur toutes les vent pas courir” ironise un salarié de lignes de bus. Ils savaient qu’en absen- Besançon Mobilité. Le montant des ce d’un titre de transport, ils risquaient amendes n’est pourtant pas anodin : d’être amendés. Aujourd’hui, on ne voit 34,50 euros pour un titre non valable, pas les contrôleurs. Ils sont débordés. 51,50 euros pour l’absence d’un titre, Les usagers se rendent compte de cela. et 169 euros pour insulte à un contrôIls savent qu’ils ont peu de chance de leur ou dégradation. La plupart des se faire attraper. Je vois les gens qui contrôleurs redoutent désormais d’être montent dans le bus sans prendre de agressés comme ce fut le cas récemticket. C’est la même chose dans le tram.” ment pour une équipe en service qui Pas vu pas pris. a été prise à parti. Selon les chauffeurs de bus, la fraude Si les contrôleurs dressent des P.V. en actuelle sur le réseau bisontin est sous- nombre, les contrevenants ne paient estimée. Elle serait plus pas leur amende sur le champ. D’après forte le matin, le soir et nos renseignements, le taux de recoule samedi. “C’est impos- vrement est de 50 %, et de plus en plus “Les sible de contrôler un bus de personnes demandent des facilités contrôleurs articulé aux heures de de paiement. “Si vraiment on voulait pointe avec 200 personnes lutter efficacement contre la fraude, ce sont bord, comme c’est très ne sont pas 16, mais 50 contrôleurs débordés.” àdifficile de contrôler un qu’il faudrait mettre en poste sur un tram à quatre contrôleurs réseau comme celui-là. On verbalisequi se mettent aux deux rait un temps, mais les gens comprenportes (N.D.L.R. : il y en draient vite qu’il vaut mieux prendre a quatre sur une rame), un ticket” estime un chauffeur de bus quand cinquante per- convaincu que seule la peur du gensonnes descendent en darme permettra d’enrayer le phénomême temps. Il faudrait mène de la fraude dans les transports être au moins six ou huit en commun bisontins. I T.C. pour être efficace. On va verbaliser des mamies, Récompense Adultes handicapés devenus pros du tourisme fluvial Doubs Plaisance est récompensé pour son innovation sociale. L’établissement permet à des personnes handicapées de s’ouvrir au milieu ordinaire avec un modèle économique et social. out est parti de la crise de 2008. À cette époque, les sous-traitants automobiles baissent leurs commandes. Parmi les premiers touchés, les établissements qui font travailler des personnes handicapées. En 2009, Solidarité Doubs handicap (S.D.H.) fait le pari de “reconvertir” des salariés handicapés dans le domaine du tourisme. Elle en emploie 170. L’établissement répond. Il remporte l’appel à projet du Grand Besançon pour la gestion de son port fluvial, à Besançon. Six ans plus tard, Agnès Brutillot qui avait des difficultés au départ à communiquer avec les touristes sait désormais les conseiller, les accueillir, les renseigner sur ce qu’il ne faut pas manquer dans la cité Vauban. “Je sais même T échanger quelques mots en allemand et en anglais. Je peux leur expliquer où aller manger. Nous avons même reçu des Sud-Africains…” explique la jeune femme avec un large sourire. Elle et ses collègues réalisent le ménage dans les bateaux mis en location. Les quatorze travailleurs handicaPour pés, dont six femmes, se pallier relaient sept jours la crise sur sept à Doubs industrielle. Plaisance, encadrés par quatre salariés permanents. Leurs interlocuteurs sont des plaisanciers à 80 % étrangers. “Cette nouvelle activité touristique permet aux travailleurs handicapés de développer leurs compétences techniques et relationnelles et facilite ainsi la passerelle entre milieu protégé et milieu ordinaire” explique le directeur adjoint. Un nouveau travail valorisant et valorisé. La gestion d’un tel équipement par un E.S.A.T. - Établissement et service d’aide par le travail - est unique. “Nous essayons, de plus en plus, de nous ouvrir au milieu ordinaire”, explique Pascal Agnès Brutillot (à droite) est travailleur handicapé. Elle explique son rôle dans l’accueil Grandmottet, responsable de la filière tourisme pour des touristes à Besançon, halte du Moulin Saint-Paul. l’établissement S.D.H. D’autres activités comme la location de S.D.H. a été récompensée d’un tion Franche-Comté) et la a cassé des barrières entre le bateaux électriques, prix de 2 000 euros remis dans C.R.E.S.S. (Chambre Régiona- monde “ordinaire” et celui du l’organisation de croisières pour le cadre du concours “Rally’Nov” le de l’Économie Sociale et Soli- handicap. Elle a ouvert un resadultes handicapés et un chan- conduit par F.A.C.T. (Franche- daire), avec le soutien financier taurant (Le Pixel situé à la Cité tier nautique à la halte de Deluz Comté Amélioration des Condi- de l’État et de la Région Franche- des Arts) dont une partie du fonctionnement est assurée par ont été mis sur pied. tions de Travail) en partenariat Comté. Pour cette innovation sociale, avec R.I.F.C. (Réseau Innova- Au-delà de la récompense, S.D.H. ces travailleurs. I BESANÇON SPORT La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 13 Patinage Le B.A.P.A. fait briller la glace bisontine Après seulement six ans d’existence, le club de patinage artistique et danse sur glace de Besançon s’est structuré. + 140 % de licenciés, bientôt un troisième entraîneur et 32 compétiteurs. a séance se termine pour une quinzaine de jeunes, garçons et filles. Quelques glissades, des rigolades, les enfants quittent la glace de la patinoire de Besançon pour retrouver leurs parents venus les chercher. Ils ont le sourire aux lèvres après une heure de patin. Depuis trois ans, le Besançon association patinage artistique (B.A.P.A.) propose à des élèves du quartier de Planoise de découvrir le patinage avec un entraîneur diplô- L L’équipe des compétiteurs et compétitrices en entraînement à la patinoire de Besançon. mé. Un accueil programmé durant le temps périscolaire qui séduit. Il a le mérite de faire découvrir de nouveaux talents… Car après cette séance, à 18 heures, les compétiteurs du B.A.P.A. investissent la glace et prennent le relais. Ils sont 32 évoluant en championnat national ou régional et 6 en championnat de France. “Nous avons Les patineuses écoutent leur entraîneur. des résultats en patinage artistique avec Joshua Lamboley, champion de Xing-Lou Lambouley (15ème aux Fran- neaux horaires pour s’entraîner. Un France novice 2ème division en 2011, ce en catégorie minimes), Romain Des- partenariat avec le collège Diderot a murs, Maia Ferraj (vice-championne été mis sur pied permettant à des élèves de France en 2 ème division en 2011” de bénéficier d’horaires adaptés. explique le club qui espère une saison Au-delà de la compétition, le club a aussi réussie. ouvert son sport à l’A.D.A.P.E.I. Des Pour cela, deux entraîneurs diplômés personnes handicapées découvrent les gèrent la troupe : Benoît Sibert pour joies de la glisse, accompagnées encol’artistique, Morgane Queval pour la re une fois par les entraîneurs. danse sur glace. Un troisième sera Présidé par Nada Hensen, le club qui embauché. “On poursuit notre déve- fonctionne avec de nombreux bénéloppement, commente Stéphanie Tour- voles organise une soirée Halloween noux, membre du conseil le 31 octobre, la coupe de la Boucle le d’administration du B.A.P.A. L’an der- 5 et 6 décembre en patinage artistique, nier, nous étions 220 licenciés. Les ins- une compétition de danse sur glace les criptions ont débuté : nous sommes déjà 6 et 7 février. Autre grand rendez-vous : à 150 inscrits. Au cours de ces trois der- “La venue de l’équipe de France de patinières années, la progression est de nage en avril prochain” explique Sté140 %” explique la bénévole dont les phanie Tournoux, responsable de la deux enfants patinent. Matin et soir, communication. Le B.A.P.A. fait briller les sportifs composent avec les cré- la glace… I E Restrictions budgétaires : des conséquences pour la “pati” n 2016, la patinoire de Besançon fermera mi-mai et non le 30 mai. Elle rouvrira le 12 septembre au lieu du 15 août. La raison : “Diminuer les coûts dʼentretien. Nous avons étudié plusieurs scénarios. Celui-ci nʼimpactera pas le grand public mais quelques clubs. Nous en discutons avec eux” explique lʼadjoint aux sports Adbel Ghezali. Lʼéconomie pour la Ville avoisinerait les 25 000 euros. Les clubs, dont le B.A.P.A., devront sʼadapter. Ils ne pourront pas sʼentraîner. Quant aux salariés, ils devront adapter leur emploi du temps. I 14 BESANÇON La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 ÉDUCATION École Rivotte Les élèves sont serrés comme des sardines Le nombre d’élèves par classe est supérieur à la moyenne départementale à l’école Rivotte depuis que l’Académie a fermé une classe. Une situation que dénoncent parents et enseignants. la rentrée de septembre, l’école Rivotte a perdu une classe. Elle n’en a plus que cinq désormais, dans lesquelles sont répartis les 136 élèves du primaire.À l’évidence, l’effectif était suffisant pour maintenir six classes dans cet établissement puisque le seuil réglementaire est de 135 enfants. Pourtant, l’Académie a opté pour la fermeture. Dépités, les parents d'élèves et les enseignants de l’école ont dénoncé ce choix avec humour lors d’une manifestation organisée le 9 octobre dans la cour de l’école rebaptisée pour l’occasion “la conserverie de Rivotte.” Ils ont ironisé sur la situation en comparant l’établissement à une boîte dans laquelle les enfants sont serrés com- À me des sardines. “Il y a 27,2 élèves par classe. C’est la moyenne la plus élevée du département en école élémentaire” remarque le conseil d’école. À Rivotte, on conteste la position de l’Académie dont on suppose qu’elle a délibérément fermé une classe parce que l’établissement était en mesure de supporter une augmentation du nombre d’élèves par cours. “Elle sait que nous pourrons faire face même avec moins de moyens” disent les parents d’élèves qui en ont marre que l’on sous-entende que l’école primaire Rivotte est une école de privilégiés. “Nous en avons assez qu’on nous rétorque cela. La règle doit être la même pour tout le monde. Nous devons nous battre pour une école publique de qualité.” En se mobi- Le 9 octobre, les parents d’élèves et les enseignants ont lisant, les parents d’élèves et les ensei- ironisé sur la situation en comparant l’école Rivotte à une gnants ont montré à l’Académie qu’ils conserverie où les enfants sont serrés comme des sardines. n’étaient pas “dupes”, et qu’il ne fallait pas les prendre pour des merlans. Mais le 9 octobre, ils ne se faisaient guère d’illusion quand à la réouverture possible de la 6ème classe à la rentrée 2016. I POLITIQUE SAMEDI 21 NOVEMBRE BESANÇON CENTRE-VILLE 11h - 19 h Un pas de plus à Besançon avec les Passages Pasteur ! Une vitrine de cadeaux À GAGNER ! * AU 26E RUE DE LA RÉPUBLIQUE * Estimez la valeur de l’ensemble des lots contenus dans la vitrine et remportez-les (1er prix) Le centre-ville centre-ville de Besançon accélère le pas ! Le 21 novembre marque l’aboutisse l’aboutissement des Passages ges Pasteur, projet urbain majeur pour le centre-ville de Besançon. L’occasion occasion de faire de nouveaux pas en découvrant un nouvel espace de vie au cœur du centre historique, storique, avec un centre commercial rcial (Le Loft) et de nombreusess boutiques, des espaces publicss renouvelés, des logements et un n parking public de 250 places. Venez nez donc flâner au cœur de Besançon on et profiter d’offres commerciales, de conseils de qualité et d’animations nimations dans un centre-ville rendu u aux piétons ! Élections régionales Le café-citoyen au secours de l’abstention ? Comment rapprocher la politique du citoyen ? Mission impossible ? Conscients du fossé, certains candidats aux prochaines élections régionales engagent des cafés-citoyens. atrick Ayache, récemment retiré de son poste de directeur général des services de la Ville de Besançon, a décidé de passer de l’autre côté du miroir en se présentant aux élections régionales. Il est 8ème sur la liste de Marie-Guite Dufay, la présidente sortante (voir notre précédent numéro). Le 1er octobre dernier, il organisait au Café Gustave à Besançon un cafécitoyen dans lequel venaient s’exprimer, en toute liberté, les citoyens. Même si le parterre était en bonne partie composé de gens proches de la gauche, l’idée de ces cafés-citoyens (300 sont censés être organisés d’ici décembre en BourgogneFranche-Comté) est de “renverser les choses. D’habitude, on fait des programmes qu’on propose aux électeurs. Là, on a commencé par réfléchir à ce qui nous pousse à nous engager. Et nous souhaitons vraiment impliquer les citoyens dans le débat” observe Patrick Ayache. Vœu pieux ? Il aura suffi de quelques minutes de débat pour percevoir le mal P profond ressenti par les citoyens “de base” : “Ce qui crée vraiment le discrédit sur la classe politique, c’est la question des indemnités. Une des premières décisions des élus de l’agglo a été d’augmenter leur indemnité !” affirme tout de go un participant. “C’est bien beau de participer à l’élaboration de programmes mais le déclaratif n’est plus suffisant renchérit un autre. Il faut maintenant permettre aux citoyens de vérifier, contrôler les comptes des collectivités. La décence commune, la morale commune, tout cela a disparu !” “Il n’y a plus de confiance car on ne croit plus en rien. Les grandes valeurs, où sont-elles encore appliquées ?” ajoute cette dame. Il n’aura pas fallu une heure pour voir tout le désamour de ces citoyens vis-à-vis de la chose publique. Et encore, ces citoyens-là sont de ceux qui votent encore… Rendez-vous dans les urnes au soir du 6 décembre pour vérifier l’ampleur de ce désamour. I Programme sur www.commercants-besancon.com DÉCOUVREZ ET SES NOMBREUSES BOUTIQUES / PARKING PASTEUR 250 PLACES Le café-citoyen organisé à l’initiative de Patrick Ayache le 1er octobre avait invité le philosophe Laurent Devèze à débattre. BESANÇON BESANÇON La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 15 Initiative L’entrepreneur pied au plancher pour les personnes en difficulté Récompensé au niveau national par “Talents des cités” pour son projet de “garage solidaire”, Aziz Baaiz permettra aux Bisontins de réparer ou louer un véhicule à moindre coût. La mobilité : clé de la réinsertion. Ouverture en janvier. amedi 24 octobre, Aziz Baaiz passe sous le feu des caméras de la chaîne nationale Public Sénat. Lui ne recherche pas la gloire. Non, ce Bisontin de 39 ans a simplement trouvé un système pour aider les personnes qui “ont du mal à joindre les deux bouts.” Il lance un “garage solidaire” avec 5 emplois à la clé et vient en aide aux Grands Bisontins qui ont des difficultés de mobilité. Son idée a tapé dans l’œil de “Talents des Cités”, un concours d’aide à la création d’entreprises dans les quartiers prioritaires, organisé par le ministère de la Ville et le Sénat depuis 2002. Tout est parti d’un simple constat pour cet homme à l’origine d’un centre de formation dans le bâtiment et qui fut conducteur de travaux. Parti réaliser un chantier de construction en Arabie Saoudite, il rentre à Besançon et S se rend compte que les jeunes du quartier, mais aussi les femmes seules, ont beaucoup de difficultés à se rendre à un entretien d’embauche ou simplement respecter les horaires. La faute à un manque de moyen de locomotion. En créant ce garage, il va permettre à des personnes dans le besoin et identifiées par la C.A.F., Pôle emploi, la Mission locale Jeunes de faire réparer leur véhicule à moindre coût par des professionnels. Pour ceux et celles qui n’en ont pas, des voitures seront mises en location. Une voiture sera adaptée pour accueillir une personne à mobilité réduite. L’emplacement du garage n’est pas encore connu. Il pourrait se situer au niveau du boulevard ou à Planoise. “Nous recevrons également entre 6 à 8 personnes en insertion professionnelle. Des jeunes en rupture scolaire vien- Aziz Baaiz crée un garage solidaire. Les personnes en difficulté pourront réparer leur véhicule à moindre coût. dront découvrir le métier de carrossier, mécanicien” explique Aziz Baaiz. Le garage solidaire créera 5 emplois dont celui de directeur, secrétaire, mécanicien, carrossier et conseiller d’insertion. Outre les 7 000 euros offerts par Talents des cités, ce prix lui offre une crédibilité dans la recherche de partenariats en tant que lauréat national. Maintenant, lui et 11 autres candidats concourent pour le Grand Prix Talents des Cités et la Mention Spéciale 2015 et recevoir la somme supplémentaire de 5 000 euros. Le résultat et la remise des prix nationaux auront donc lieu le 24 octobre. Ce garage ne concurrencera pas les professionnels du secteur. “Ce n’est pas une concurrence déloyale car ces personnes n’auraient pas franchi la porte d’un garage traditionnel faute de moyens” ajoute le lauréat qui foisonne d’autres idées. I E.Ch. Dans la limite des stocks disponibles. BESANÇON Centre Commercial Valentin - (à côté de Roche Bobois) Tél. 03 81 88 37 87 Biographie Ingénieur en génie civil, diplômé dʼune école de commerce, Aziz Baaiz (39 ans) fut ingénieur travaux sur des chantiers en Arabie Saoudite. À son retour, il ouvre à Besançon C.F.E.I. (un centre de formation aux métiers du bâtiment), puis lance en 2014 lʼÉcole Supérieure de Communication, dʼInformatique et de Gestion (E.S.C.I.G.). 16 BESANÇON CITOYENNETÉ Élections régionales Très peu de nouveaux inscrits sur les listes électorales Rarement les mairies du Grand Besançon ont enregistré si peu de nouveaux inscrits sur les listes électorales une année d’élection. À Besançon, la municipalité en a comptabilisé 1 210, c’est cinq fois moins que lors de la Présidentielle, preuve que les Régionales de décembre ne passionnent pas les foules. es 6 et 13 décembre, les électeurs seront appelés aux urnes pour élire leurs conseillers régionaux. Un scrutin historique puisqu’il s’agit de mettre en place le premier Conseil régional Bourgogne-FrancheComté ! La perspective de ce rendezvous démocratique qui approche à grands pas, point d’orgue de la fusion des régions, devrait donc susciter l’intérêt des citoyens. Mais à ce jour, hormis agiter la sphère politico-médiatique, ces élections ne passionnent pas les foules. Le 13 décembre, jour du L deuxième tour, il faut même redouter que les électeurs soient davantage préoccupés par leurs courses de Noël que par l’envie d’aller voter. Le camp des abstentionnistes risque fort d’être majoritaire. C’était déjà le cas en 2010, lors des dernières élections régionales, où l’abstention a atteint 50,83 % en Franche-Comté. Malheureusement, il n’y a pas d’indicateurs qui permettent de penser aujourd’hui que ce record déplorable ne sera pas battu. Selon un sondage Odoxa du mois de septembre, Reste à espérer un sursaut de mobilisation du côté des électeurs qui ferait mentir les prévisions pessimistes de l’abstention. QUARTIER ‘ ‘ La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 L’humeur Slogan de campagne D ifficile de vouloir caser tous les concepts en un slogan de trois ou quatre mots qui doit faire office de bannière de campagne. C’est sans doute ce qu’a cherché à faire l’équipe de campagne de Marie-Guite Dufay pour les Régionales de décembre en voulant mêler les notions de proximité et d’avenir. Le résultat laisse songeur : “Notre région d’avance”. Non seulement ça ne fait pas rêver mais c’est tellement alambiqué que ça laisse un petit arrière-goût désagréable : c’est français cette phrase ? On a des doutes… Et si le staff de Marie-Dufay était vraiment en avance, il aurait mis plus vite à jour le site Internet de la candidate (www.notreregiondavance.fr) sur lequel ne figurait même pas, plus d’un mois après sa présentation, la liste des 116 candidats Francs-Comtois et Bourguignons qui la composent… Plus cocasse encore, la page “Mes soutiens” était inopérante et vide à un mois et demi du scrutin… Prémonitoire ? G 35 % des Français ignorent même qu’il faudra voter en décembre (62 % chez les 18-24 ans). Malgré les campagnes de communication de l’État pour inviter les gens à s’inscrire sur les listes électorales (ils avaient jusqu’au 30 septembre à minuit pour le faire via Internet), les réactions ont été plutôt molles. Rare sont ceux à s’être pliés à cette démarche civique auprès de la mairie de leur confirme dans la plupart des communes gens ne se sentent pas concernés par le commune. Les chiffres obtenus à la de l’Agglo. “On a enregistré une qua- scrutin des Régionales” remarque encomunicipalité de Besançon sont élo- rantaine de nouveaux inscrits. Ce n’est re la commune de Saône. “Les 66 perquents. Depuis le mois de janvier, jus- pas beaucoup. Nous en avons au moins sonnes qui sont venues en mairie pour qu’à la clôture des inscriptions, 1 210 le double lors de la Présidentielle, des s’inscrire l’ont vraiment fait dans le personnes se sont inscrites sur les listes législatives ou des municipales. Pour- cadre d’une démarche citoyenne clasélectorales, dont 555 en septembre. “Ce tant, on a fait passer l’information, sique naturelle lorsqu’on s’installe sur n’est pas énorme” reconnaît la Ville. mais les personnes qui n’étaient pas une commune. Il n’est pas certain que C’est en effet cinq fois moins que lors encore inscrites n’ont pas beaucoup ce soit la perspective des Régionales de l’élection présidentielle de 2012 ! réagi” remarque la mairie de Miserey- qui les ait poussés à le faire” note la L’année qui a précédé ce scrutin, Besan- Salines. mairie de Saint-Vit. çon a enregistré 6 171 nouveaux élec- Même constat du côté de la mairie de Face à cette débandade, il n’y a plus teurs. “Traditionnellement, la Prési- Saône. “Nous avons 51 nouveaux ins- qu’à espérer un sursaut de mobilisadentielle est celle qui nous apporte le crits. Ils se sont présentés pour la plu- tion du côté des électeurs pour le scruplus d’inscriptions” précisent les ser- part en septembre. Ce qui est curieux, tin de décembre, afin de faire mentir vices. Mais le bilan 2015 est aussi infé- c’est qu’on a vu des gens qui habitent les prévisions pessimistes d’abstention rieur à celui des élections municipales depuis plusieurs années à Saône venir auxquels on a fini par s’habituer. Comde 2014, en amont desquelles la mai- s’inscrire pour la première fois sur les me à chaque fois, les élus s’en offusrie en avait comptabilisé 2 940. C’est listes électorales” indique la munici- queront un temps, sans chercher touun peu mieux en revanche que les der- palité. Pour autant à l’arrivée, le résul- tefois à cerner les causes profondes de nières élections départementales (1 143 tat est quatre fois moins important ce fossé qui se creuse entre eux et les nouvelles inscriptions). que lors de l’élection du président de citoyens, sans non plus se sentir atteint La tendance observée à Besançon se la République. “On sent bien que les dans leur légitimité. I Communication Sous les Tilleuls, J.-L.F. plante… le décor Le quartier de l’Est bisontin attend sa nouvelle médiathèque (4,5 millions d’euros). Connu pour l’attractivité de son marché place des Tilleuls, le quartier connaît des soucis d’insécurité et de propreté. Des griefs que le maire note. omme il l’a fait un mois plus tôt aux ClairsSoleils, Jean-Louis Fousseret s’est déplacé dans le quartier de Palente histoire de montrer qu’un an et demi après les élections municipales, il suit les dossiers. C’est bon pour l’image. Bon pour la communication. Pas de doute, le maire de Besançon maîtrise ses dossiers. Normal. Il serre des mains et se rassure sur sa “popularité”. Et quand il croise le boucher récemment installé place des Tilleuls qui lui rappelle que sa maman était une de ses clientes fidèles, alors le maire boit du petit-lait. D’autant que ce dernier lui confirme que son commerce se porte à merveille… depuis que son voisin (une supérette) a fermé ses portes. Il faut dire que l’enseigne a baissé le rideau après un vol à main armé et l’ouverture d’un supermarché un peu plus loin. Si le quar- C tier est dynamique, tout n’est pas rose ici. Le buraliste rappelle que des problèmes d’insécurité demeurent. Fabrice Cassard et son épouse Patricia savent de quoi ils parlent : ils ont été attaqués à trois reprises. Alors oui, construire de nouveaux bâtiments dans ce quartier, c’est top, mais encore faudra-t-il les protéger pour qu’ils ne soient pas vandalisés. Voilà le message que le maire a entendu. Le dossier d’envergure concerne le projet de médiathèque que Jean-Louis Fousseret a visité avec ses services techniques. Les travaux qui ont débuté vont se poursuivre pour une ouverture en 2017. 4,5 millions d’euros seront investis ici pour un espace qui réunira les générations. L’actuelle, bien que vieillissante, est un élément fédérateur et moteur du quartier. Le nouvel espace assurera son rayon- nement. Le maire le croit : ce quartier est en reconquête. Il pense au tram qui s’arrête à aux Orchamps, Fort Benoît. Mais aussi au pôle sportif créé derrière le lycée Pergaud. Mais son optimisme est coupé par un commerçant qui lui rappelle que les dépôts d’ordures sauvages sont devenus récurrents. Un point qui l’énerve au plus haut point. Au-delà de la posture, il promet des mesures : “Nous sommes en discussion à l’agglomération pour mettre des caméras derrière les poubelles. Il y a déjà des amendes” dit-il dans ce quartier qu’il connaît bien. C’est en effet à l’école Jean-Zay que Jean-Louis Fousseret avait présenté son équipe pour les municipales de 2014. Il l’assure : les promesses lancées à ce moment seront respectées. Les habitants jugeront. I E.Ch. Buraliste à Palente, Fabrice Cassard et son épouse Patricia rappelle au maire les problèmes d’insécurité et de propreté. U Il demande la “canonisation” du maire n internaute bisontin à lʼœil avisé revient sur lʼautre visite du maire, réalisée cette fois dans le quartier des Chaprais-Cras le 13 octobre Il écrit son étonnement : “Chaque fois quʼil est annoncé (le Maire) dans un quartier, il se passe préalablement à sa visite des petits miracles, après plus rien ou presque” dit-il, preuves à lʼappui. “Le panneau “Tourne à droite” pour les cyclistes avait disparu depuis le mois de mai 2015 à lʼangle de lʼavenue Denfert-Rochereau et de la rue Victor-Delavelle. Celui-ci avait été signalé à Proximʼcité le 12 mai 2015 par téléphone. Comme par miracle, celui-ci vient de réapparaître depuis quelques jours. Deux trous profonds devant le 1, rue du Chasnot à lʼangle de la rue de Belfort ont été signalés depuis le mardi 4 août. Ceux-ci ont miraculeusement été rebouchés vendredi 9 octobre !” liste ce dernier. Ce Bisontin, ironique, demande la “canonisation” du maire pour les “miracles” réalisés. “Il suffit quʼil annonce par voie de presse son futur déplacement… Il pourrait même annuler sa visite car ensuite il ne se passe pas grandchose. On pourrait espérer de plus grands miracles après sa visite. Par exemple la création dʼun passage piéton protégé par des boutons dʼappels au “vert piéton” et par les feux tricolores existants rues de Belfort et du Chasnot, ou quʼil crée des pistes cyclables” conclut ce dernier qui se fait appeler Dominique Martin. À lui de souhaiter que les voies du Seigneurs ne restent pas impénétrables. G BESANÇON La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 SOCIAL 17 Harcèlement au travail “Sans le soutien du syndicat, je me serais pendu” Jean-Marie Biétry vient de gagner son combat contre son employeur. Il lui aura fallu huit ans de procédure pour faire reconnaître qu’il a été victime de harcèlement. e 14 octobre en début d’aprèsmidi, un groupe de syndicalistes de F.O. a manifesté devant les bureaux de la maison des services à Devecey pour protester contre les conditions de travail des agents de la communauté de communes Dame Blanche-Bussière. “La com’com, comme ailleurs, le respect des travailleurs !” criaient les manifestants dans leur porte-voix. Dans l’agitation, nous avons retrouvé L Conférence à l’I.R.T.S. “La violence psychologique est un coup bas” Spécialiste du harcèlement moral en France, Marie-France Hirigoyen, médecin psychiatre a donné une conférence à l’I.R.T.S. de Besançon le 8 octobre. “L a violence psychologique est un coup bas. On attaque là où lʼautre ne peut pas se défendre, en visant sa fragilité émotionnelle. Dans le harcèlement au travail, il ne sʼagit pas dʼattaquer une personne dans son travail mais dans ce quʼelle est. On va lʼisoler, ne plus communiquer avec elle, ne plus lui donner les moyens de travailler. Le procédé de violence psychologique est très stéréotypé dans toutes les cultures. Il est le fait dʼune attaque sur lʼidentité dʼune personne par le dénigrement, les critiques. Il y a aussi cette idée de contrôler lʼautre, de le sur- veiller. Cʼest aussi le harcèlement verbal qui consiste à répéter quelque chose sans cesse jusquʼà obtenir lʼadhésion de lʼautre. Il y a encore lʼintimidation et lʼisolement. La personne ciblée essaie de comprendre, de sʼadapter. Mais elle finit par sʼépuiser car il est impossible de sʼadapter à quelque chose qui nʼest pas normé. Une situation de harcèlement nʼest pas une situation de conflit dans laquelle les choses se disent. Dans le harcèlement, il y a une asymétrie dans le rapport humain. Le but conscient ou inconscient est de se débarrasser de quelquʼun qui nous gêne.” G Jean-Marie Biétry, un grand gaillard de 56 ans arborant le blason rouge de Force Ouvrière. Il est venu là par solidarité. “Sans le soutien du syndicat, je me serais pendu” lâche-t-il. Un aveu franc et glaçant, de la part d’un homme qui sort de huit ans de procédure contre son employeur Habitat 25. Des années de combat pour faire reconnaître qu’il avait bien été victime de harcèlement dans le cadre de son travail. La cour administrative de Nancy lui a donné raison le 18 juin dernier. Une victoire pour ce quinquagénaire en longue maladie. “C’est le genre de situation qui démolit un homme, une famille. Il me faudra du temps pour m’en remettre. Quand vous êtes victime et que pendant huit ans, dans votre entreprise, on vous fait passer pour “l’assassin”, c’est dur. J’en veux un peu aux pouvoirs publics, car il est très difficile dans ce pays de faire reconnaître le harcèlement. Cela ne m’étonne pas que tant de personnes restent chez elles à manUne situation ger des médicaments car qui démolit elles sont tordues par leur travail” déplore un homme. Jean-Marie. Technicien de métier, il raconte comment du jour au lendemain il est passé du stade d’employé modèle à celui de “bon à rien. Tout cela parce que j’ai osé dire des choses qui n’ont pas plu. J’ai eu droit aux brimades, aux portes fer- Canapés Fauteuils Literie Le 14 octobre, un groupe de F.O. a manifesté devant la maison des services de Devecey. mées. On m’a mis au placard et j’ai pété les plombs. Je suis tombé en 2007. J’ai porté plainte.” Jean-Marie a été arrêté par le médecin pour “syndrome dépressif lié à ses conditions de travail” indique le syndicat F.O. en ajoutant qu’Habitat 25 a nié sa responsabilité dans cette affai- re jusqu’à cette décision de justice du 18 juin qui confirme que la maladie de l’agent a bien été contractée dans le cadre de ses fonctions. Le combat n’est pas terminé pour autant pour le salarié qui attend maintenant que son employeur le réhabilite dans ses droits. I T.C. BESANÇON ESPACE VALENTIN Centre 03 81 53 42 12 www.espace-du-dos.com 18 BESANÇON SPORT La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 Arbitres Quand deux Bisontins sifflent la Besançon n’a plus d’équipe de foot ou de basket de haut niveau mais possède deux arbitres dont un officie sur les pelouses de Ligue 1, l’autre sur les parquets de Pro A. Lumière sur la face cachée des hommes en noir. FOOTBALL Une fonction qui paye bien “Zlatan, tu ne vas pas chercher à lui parler…” Arbitre de L1 depuis 2009, Sébastien Moreira est chaque week-end sous le feu des caméras. Sa passion est devenue un job quasiment à temps complet. rbitres de foot, on n’a pas le même maillot, mais on a la même passion.” Ce slogan de la Fédération Française de Football, diffusé chaque dimanche matin avant Téléfoot, résonne encore dans la tête des amateurs de sport. Preuve aussi que l’arbitre de foot est souvent l’homme que les supporters détestent. Parce que forcément, c’est à cause de lui que son équipe chérie a perdu. Tiens donc. “Prenez un sifflet, arbitrez une équipe de copains, et vous allez voir la difficulté lorsqu’il faudra trancher” dit Sébastien Moreira. À 38 ans, ce Bisontin sait de quoi il parle. Il entame sa 6ème saison sous le feu des projecteurs de la Ligue 1 et fêtera bientôt son 100ème match. Il se souvient très bien de sa première rencontre : c’était à Monaco face à Lorient en 2009. Joueur “A Le Bisontin Sébastien Moreira arbitre chaque week-end un match de L1. Ici Troyes-Saint-Étienne le 23 septembre (Photo P. Blond). BASKET de foot, il a, à l’adolescence, été invité par son club à arbitrer un match. “Je me suis vite pris au jeu. Mais cela n’a jamais été une vocation” se souvient-il. Vision du jeu et capacité physique lui permettent de gravir “Arbitrer en les échelons rapidement. Il passe par les matches amateurs, de district, puis de ligue avant d’accéder au natioc’est bien aidé par Stéphaplus dur.” nal ne Moulin, un autre arbitre. Il n’échappe pas aux critiques venues du terrain ou du bord de la touche, récurrentes à ce niveau. “Arbitre en L1 est plus facile qu’à l’échelon amateur” concède-t-il. Mais Sébastien est du genre tenace et se forge une Beaucoup de responsabilités, peu d’aides Pour Grégory Dubois, “les intimidations sont très softs” Il fut, à 21 ans, le plus jeune arbitre de Pro A. 12 ans plus tard, le Bisontin Grégory Dubois fait partie des arbitres de basket d’expérience. Une ascension menée de front avec son métier de professeur d’histoire-géographie. Les règles “Nous avons 8 règles mais 50 articles à connaître avec pour chacun d’entre eux une adaptation en fonction du jeu” explique Grégory Dubois. Au basket, certains joueurs méconnaissent parfois les règles. G Salaire Il touche 525 euros bruts par match. Il nʼyapasdesalaire fixepour lesarbitres de basket contrairement au foot. Le basket est le parent pauvre. G Nombre de matches Il officie en moyenne 30 à 40 fois par an (sans compter les matches amicaux). G Statut Grégory possède le statut de travailleur indépendant avec obligation de déclarer ces revenus. plaint pas. Toutes les heures de cours manquées pour se rendre à un match de Pro A sont rattraIci au Palais des Sports en septembre dernier, pées après accord de son chef Grégory Dubois arbitre un match amical opposant d’établissement. Dommage pour Strasbourg à Chalon sous l’œil de l’entraîneur chalonnais ses élèves. À la différence du foot, être arbitre de basket nécessite Jean-Denys Choulet (Bisontin d’origine). de travailler à côté. Ils ont le même anecdote ne dit pas si le sif- cret pour ne pas mêler sa fonction maillot : pas la même feuille de flet de Grégory Dubois a déjà à son emploi. Ne possédant pas le paye (lire par ailleurs). Siffler pour retenti dans la cour du col- statut de sportif de haut niveau, espérer un salaire n’est pas ce qui lège Victor-Hugo de Besançon pour sa responsabilité au basket est motive le jeune Bisontin, trop rappeler à l’ordre un de ses élèves. aux yeux de l’Éducation nationa- modeste pour annoncer qu’il fut S’il l’ustensile est accroché à son le une passion comme une autre. l’arbitre français le plus précoce jeu de clefs, l’homme est assez dis- Bizarre. Mais le basketteur ne s’en de sa génération. L’ G Son classement 35 arbitres officient dans le championnat.Ilssontrépartisselontroisgroupes: les crew chief (lʼélite), le groupe des 2èmes arbitres et des 3èmes arbitres. Le Bisontin est inclus dans le groupe des 2èmes arbitres. Contrairement au football, les trois arbitres sur un match ne font pas toute la saison ensemble. G Nombre de matches Environ 40 matches par saison en comptant la saison des play-off. G Obligations En Pro A, les arbitres subissent une batterie de tests physiques, de tests deconnaissances,sontdanslʼobligation de visionner les matches des équipes quʼils rencontrent. G Corruption “Jamais, répond catégoriquement le jeune arbitre. La dernière chose que lʼon mʼa donnée, cʼest du sirop de cassis lorsque je suis allé à Dijon” (rires). G Préparation Ilsdoivent2heuresavantlematchévoquer les probables situations quʼils seront amenés à siffler. À la fin de chaque match, un débriefing est organisé. Un rapport administratif est ensuite dressé. Comme au foot, un superviseur assiste à chaque match. G Agression Aucune violence à son encontre : “La ProAestunmondeclosoùtoutlemonde se connaît. Il y a très peu dʼincivilités. En début de saison, les manques de respect se sont manifestés à Monaco pardesjets…dʼavions enpapiers”sourit le basketteur. G Soutien Ils semblent assez seuls nos arbitres de basket. Pas de kiné, ni de préparateur physiqueattitrépourpréparerunmatch. G Star “La notion de stars est très relative. Il y a bien évidemment des intimidations mais elles restent très softs.” G Vidéo “Lʼutilisation est validée depuis deux saisons dans deux cas particuliers. Lʼoreillettevientdʼarriverdepuisledébut de saison. Lʼappareil conduit à une atmosphère particulière. Certains collègues parlent beaucoup, dʼautres pas. Il faut trouver le bon réglage dʼautant quenoussommesprochespourprendre des décisions.” G Paris sportifs Interdiction de parier. G Son bilan “Je suis plutôt satisfait de ma saison passée car jʼai arbitré les play-off et notamment le quart de finale Le MansA.S.V.E.L. et la demi-finale de Pro B Antibes-Le Portel. Certes, on a toujours envie dʼaller jusquʼau bout, à la finale…” explique-t-il. Son objectif :évoluer pour intégrer le groupe des 1ers arbitres et sʼinstaller durablement en play-off, sorte de sésame distribué chaque fin dʼannée. À 21 ans, alors qu’il est encore sur (Poligny) rend obligatoire la par- tien de ma compagne est très imporles bancs de la faculté d’histoire- ticipation à un stage sur l’arbitrage. tant pour maintenir l’équilibre géographie à Besançon, Grégory Grégory accroche. Il se fait repé- famille-travail-basket. C’est une Dubois entre sous le feu des pro- rer et enchaîne les stages d’abord pierre angulaire dans la sérénité jecteurs. Il intègre la Pro A en à l’échelon interrégional puis natio- que tu dois avoir pour officier” octobre 2003 à nal. À 18 ans, il découvre la N1, à confie Grégory. Entre ses cours, la “Le soutien Nancy seulement 20 la Pro B. Une ascension ful- correction des copies, le départ quelques années gurante. pour Le Havre (en train), les de ma après ses débuts. À 33 ans, les parquets de Pro A retours tard le dimanche soir, compagne, Comme beaucoup n’ont plus de secret pour lui. l’analyse des matches, la prépadans le métier, il Au Havre samedi 17 octobre der- ration physique, ses semaines sont la pierre découvre nier, il officiera ensuite à Dijon, bien remplies. Pas de quoi lui couangulaire.” l’arbitrage par match retransmis à la télévision. per la respiration lorsqu’il faut sifhasard. Jurassien Une pression supplémentaire que fler un passage en force… I E.Ch. d’origine, son club le père de famille gère : “Le sou- BESANÇON La Presse Bisontine n° 170- Novembre 2015 3 " $ * /( # & 4 " /± 0 / " 4 ' " /% 3 & ; * & 69 19 L1 et la Pro A carapace quand d’autres décident de raccrocher les crampons. Encore 1 100 arbitres en 1992, ils ne sont plus que 540 en FrancheComté, preuve d’une désaffection, d’un manque de vocation. “Il faut de la volonté lorsque tu arrives à ce niveau seul dans un stade, qu’il faut t’échauffer seul… Je regrette que certains dirigeants ou parents ne laissent pas aux jeunes arbitres le temps de se tromper… chacun fait des erreurs” dit l’arbitre de L1 suivi par un certain… Michel Vautrot. “C’est un peu mon deuxième père, lui qui m’a donné un sifflet que j’utilise tou- jours.” Pour l’instant, il n’a pas acquis encore les galons de son illustre prédécesseur. Mais qui sait. Papa d’une petite fille, il bénéficie d’un travail à mi-temps au sein du groupe La Poste où il est chargé de la communication. Sponsor qui apparaît sur la tunique des arbitres. Le hasard fait bien les choses. À Marseille pour le match O.M.-Lorient le 18 octobre dernier, il écumera ensuite jusqu’à fin mai les terrains. Avec le souci de siffler juste. I E.Ch. $ ' " J Ò NF + 0 63 /² & 4 " .& % * 0 $ 5 0 # 3 & " ) 4 5 " % & ² 0 " ( 3 " /( & G Consignes Les règles 17 lois régissent le football G Salaire & /5 3 ² & 4 5 " % & 1 & * / 5 " 3 * ' û % & .* 5 " 3 * ' û Un arbitre de L1 touche 3 000 euros bruts par mois et 3 000 euros par match. Cela garantit un salaire annuel de 90 000 euros (durée de 3 ans). “Nous sommes des privilégiés, admet le sportif. Mais ce nʼest pas volé.” G Statut Sébastien Moreira est travailleur indépendant. G Nombre de matches Il officie entre 35 et 40 matches officiels par saison (en moyenne 18 en Ligue 1, 6 en Ligue 2, 3 en Coupe de la Ligue, 3 en Coupe de France, 3 sorties européennes). Sébastien Moreira a déjà arbitré (au centre) 95 matches de ligue. Le 100ème approche ! G Son classement La saison dernière, il termine 18ème de L1 sur 21 arbitres, soit tout proche de la relégation en L2. Il a donné en moyenne 3 cartons jaunes par match. G Obligations Comme au basket, il doit se soumettre à des tests physiques et de connaissances du règlement. Avant chaque match, il doit visionner à la télé deux matches des équipes quʼil va arbitrer. G Préparation Visite du terrain avant match, causerie entre les trois arbitres, possibilité dʼavoir accès à un kiné (alors que les arbitres de basket nʼen disposent pas). Lasaisonpassée,ilaétédemandéauxarbitres dʼaugmenterleniveaudetolérancedesjoueurs, cʼest-à-dire ne pas siffler dès quʼun joueur est à terre. “On connaît ceux qui simulent régulièrement” indique lʼhomme en noir. G Agression Il nʼa pas été victime dʼagression physique en L1 mais dʼinjures. Il a été menacé une fois : cʼétait un match amateurs… à Noidanslès-Vesoul où un joueur a tenté de le frapper. G Soutien Les arbitres de foot disposent dʼun syndicat, dʼun statut dont les arbitres de basket ne disposent plus (une grève chez les basketteurs avait éclaté pour demander un vrai statut). G Star Le rapport avec les stars est parfois compliqué. “Il y a déjà un problème avec la jeune génération” fait remarquer Sébastien Moreira. Quant à la question de savoir sʼil siffle différemment un Zlatan Ibrahimovic ou un Mathieu Valbuena, il répond franchement : “Le rapport est différent avec Zlatan car tu ne communiques pas de la même façon. Tu ne vas pas chercher à lui parler, car la confrontation est perdue dʼavance.” Il profite dʼaffinités avec certains joueurs pour faire passer des messages comme avec Steve Mandanda (Marseille). À lʼinverse, avec dʼautres, cʼest le blocage. Cʼest le cas par exemple avec Florent Balmont (Lille). “Je ne sais pas pourquoi il mʼen veut” commente lʼarbitre. G Vidéo Je suis pour lʼhumain. La technique ne peut pas tout résoudre même si la goal-line (technique qui permet de savoir si le ballon est entré dans le but) est géniale. Les arbitres ont aussi les oreillettes pour communiquer avec les assistants. G Paris sportifs Interdiction de parier. G Corruption “Nous avons un bon statut. Nous nʼallons pas le gâcher. On peut parfois recevoir un maillot dʼun club au début dʼun match… mais cʼest vraiment tout” dit-il. G Pression Elle est plus importante lors des matches au P.S.G., à lʼO.M., Saint-Étienne, Lyon : “Nous savons que ces rencontres sont hyper-médiatisées avec de nombreuses caméras isolées. À la fin dʼun match, jʼai toujours des difficultés à trouver le sommeil.” G Son bilan “Je profite dʼune bonne dynamique.Avoir terminé juste (18ème) la saison dernière, cela mʼa mis une claque. Mon objectif est de mʼinstaller durablement en L1.” Audi A3 Advanced. Modèle présenté : 299 € / mois* 3 ans de Garantie** et Forfait Entretien 45 000 km*** inclus Location longue durée sur 36 mois. 1er loyer de 3.999 € et 35 loyers de 299 €. 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G Construction Un plan sur vingt ans, objectif d’ici 2035 Un potentiel de 27 500 nouveaux logements sur l’Agglo Objectif de production de logements sur l’Agglo Dans le cadre du Schéma de Cohérence Territoriale (S.C.O.T.), Ces chiffres sont ceux indiqués dans le Plan local de l’habitat (P.L.H.) de l’Agglo. Ils ont été répartis ainsi suite à l’élaboration du Schéma de Cohérence Territorial (S.C.O.T.). Commune Nbre de logements Besançon 18 200 Avanne-Aveney 350 Beure 80 Chalezeule 250 École-Valentin 350 Franois 350 Miserey-Salines 400 Pirey 450 Pouilley-les-Vignes 350 Serre-les-Sapins 450 Thise 350 Saône 600 Les Auxons 500 Dannemarie-sur-Crète 250 Deluz 30 Mamirolle 200 Montferrand-le-Château 300 Morre 200 Novillars 200 Roche-lez-Beaupré 200 Torpes 200 Boussières 200 Châtillon-le-Duc 250 Commune Part des logements conventionnés 3 200 70 15 50 70 70 80 100 70 100 90 100 120 50 0 50 60 40 40 50 50 40 60 Arguel Busy Chalèze Chaudefontaine La Chevillotte Le Gratteris Larnod Osselle Pugey Routelle Thoraise Vaire-Arcier Vaire-le-Petit La Vèze Vorges-les-Pins Chemaudin Fontain Grandfontaine Gennes Marchaux Montfaucon Nancray Pelousey Nbre de logements 30 80 60 20 20 20 60 30 50 50 30 60 25 30 80 250 110 250 100 250 250 200 250 Part des logements conventionnés 0 15 5 0 0 0 10 0 0 0 0 10 0 0 15 50 20 50 20 50 60 50 50 chaque commune de l’Agglo connaît précisément le nombre de logements qu’elle est autorisée à construire jusqu’en 2035. n terme d’urbanisation, les choses sont bien cadrées sur la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon. Un document d’urbanisme, le S.C.O.T. (schéma de cohérence territorial), approuvé en 2011, fixe le cap à tenir en matière de construction jusqu’en 2035 sur un périmètre élargi à 133 communes. D’ici là, entre 26 700 et 27 500 logements pourront être construits sur l’ensemble de l’Agglo suivant une répartition qui a été établie en tenant compte de multiples paramètres. Le S.C.O.T. permet de dessiner l’avenir d’un territoire en prenant en compte tous les aspects de la vie quotidienne (urbanisme, habitat, environnement, transport, développement commercial et économique) précise le Grand Besançon. Car l’objectif final du S.C.O.T. est “d’améliorer la qualité de vie d’une population qui vit, travaille, se déplace et consomme dans un espace donné.” E Dans cette logiquelà, les communes qui vont le plus s’urbaniser dans les prochaines années sont celles qui se situent à proximité des axes de communication, Une et qui concentrent répartition les commerces, les établie services publics et les infrastructures. suivant Parmi elles, on plusieurs trouve Saône, Mamirolle, Écolecritères. Valentin, Pirey, ou Miserey-Salines. Cette répartition a fait grincer des dents un certain nombre de maires de petites communes en 2011, qui avaient le sentiment que leur village était injustement freiné dans son développement au motif qu’il n’avait pas de service ou de gare ferroviaire. Le principe de ce document-cadre est bien d’éviter d’éparpiller l’habitat au gré des volontés communales, mais au contraire de renforcer l’armature urbaine de l’Agglo en développant des communes à fort potentiel. Un des arguments qui a guidé les élus dans la répartition des logements par secteur est l’ouverture de la nouvelle gare T.G.V. d’Auxon dont on supposait à l’époque que la mise en service allait être un facteur de développement pour le secteur Nord de la communauté d’agglomération. La dynamique attendue n’est pas aussi nette, même si elle reste forte sur cette partie du Grand Besançon. I T.C. Le S.C.O.T. préconise par exemple la construction de 250 nouveaux logements à Grandfontaine (photo) et 1 600 sur la com’com de Saint-Vit. La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 Les projets, commune par commune COMMUNE AMAGNEY ARC-ET-SENANS AVANNE-AVENEY BESANÇON BURGILLE CHAMPOUX CHARNAY CHENECEY-BUILLON CHEVIGNEY-SUR-LʼOGNON CUSSEY-SUR-LʼOGNON DANNEMARIE-SUR-CRÈTE ÉPEUGNEY FONTAIN FRANOIS GENEUILLE LIESLE MISEREY-SALINES MONTROND-LE-CHâTEAU OSSE OSSELLE PELOUSEY POUILLEY-LES-VIGNES RANCENAY SAINT-VIT SERRE-LES-SAPINS VORGES-LES-PINS ACTUALITÉ FONCIÈRE Encore deux parcelles communales dans le lotissement Pré sous Champlie (10 ares et 6 ares) - Contact mairie Un lotissement en cours, reste 4 parcelles, de 870 à 916 m2. Contact : Drouhault Habitat au 03 81 57 46 96 - De 50 à 52 euros T.T.C. le m2 Projet de lotissement par Néolia - Contact : 03 81 40 08 87 Voir en page suivante Un projet de lotissement, contact : Guy Beaumont au 06 80 12 54 08 La commune ne possède plus de terrains constructibles. Les autres projets, privés, sont bloqués car la station dʼépuration est saturée. Un lotissement en cours, reste 4 parcelles, de 618 à 701 m2. Contact : Drouhault Habitat au 03 81 57 46 96 - 78 euros T.T.C. le m2 Deux parcelles à vendre en 2016. Contact en mairie. Aucun projet. Le dernier lotissement lancé en 2014 est en voie dʼachèvement. Un projet privé en 2016 avec une dizaine de parcelles. Contact : Drouhault Habitat au 03 81 57 46 96 Lotissement “Les terrasses des Essarteux” avec 15 lots - Contact : C.M.-C.I.C. immobilier au 03 81 82 74 92 Lotissement “La plaine du lavoir” avec 7 lots - Contact : C.M.-C.I.C. immobilier au 03 81 82 74 92 Projet privé de lotissement de 11 lots rue de lʼAncienne gare - Contact : Denis Grundisch (S.A.R.L. Gabi) au 06 10 82 31 73 P.L.U. en cours dʼenquête P.L.U. en cours dʼenquête publique 3 lots restants en zone artisanale (Contact Moyse Ma Maison), rien en zone habitat. P.L.U. en cours dʼélaboration. Encore quelques parcelles de 440 m2 à 739 m2 sur des terrains calmes - à partir de 24 200 euros T.T.C. Contact : mairie de Liesle sur [email protected] sans frais dʼagence, sans contrainte dʼarchitecture. - Fimogest : M. Bonnefoy “Aux grandes vignes” - 6 parcelles (rue Sous les Vignes - rue des étouvettes). Contact au 03 81 55 93 00 - A.F.O.N. Moyse- Les Vignes des Champs : 17 lots (rue de la Diligence). Contact au 03 81 60 77 00 - J.N.J. S.A.R.L. - Le domaine de Bacchus : 11 parcelles (entre route de la Chapelle et rue des étouvettes). Contact : M. Jeannin au 06 09 526 130. - Sodithis - Lotissement “Terre rouge” : 28 lots. Contact M. Bouju au 03 81 52 40 63. - En projet : deux lotissements pour lesquels les dossiers sont en instruction (35 à 40 pavillons). Plusieurs terrains (2 ou 3) de 1 000 m2 Des projets communaux à lʼétude pour 2016 Deux parcelles viabilisées disponibles - 75 euros le m2 Quelques parcelles à vendre dans le lotissement rue de Vossières - parcelles de 700 à 1 700 m² - Contact : Goursollʼimmo au 06 49 49 77 40 Deux lotissements privés sont à lʼétude par des propriétaires et lotisseurs Grande rue et rue du Chanot, dont un de 15 lots de 7 à 15 ares à 110 euros le m2 - Contact en mairie et au 03 81 57 46 96 - Pas de projets communaux. - Projets privés : - Carré de lʼhabitat rue dʼémagny. Contact : Alexandre Petit au 06 35 02 14 90. - Nexity, rue de Gray. Contact Bernard Maillot sur [email protected] Un lotissement privé - Contact S.A.R.L. J.H. Invest (M. Hidalgo) au 06 80 99 50 88 Un lotissement dʼune vingtaine de lots de 6 à 9 ares à 105 euros le m2. Contact au 03 81 57 46 96 Un lotissement à Antorpe mené par Maisons Moyse Besançon, encore des parcelles disponibles Le Coteau des épenottes, 260 logements. Reste 6 parcelles sur la tranche 1. Tranche 2 engagée au printemps 2016, avec environ 100 logements. La tranche 3 comportera environ 50 logements. Deux parcelles encore disponibles dans un lotissement de sept parcelles. Une de 11,43 ares au prix de 66,84 euros le m2 Contact : mairie, et une de 11,03 ares vendue par lʼagence Letondal au prix de 74,34 euros le m2 3400 m 2 de surfaces commerciales et de services DÉJÀ IMPLANTÉS : Tabac-Presse, Boucherie-Charcuterie, Restaurant, Boulangerie-Snack, Coiffeur, Kinésithérapeute, 3 Magasins de sport spécialisés, Equipement de la maison et Crèche. DERNIÈRES CELLULES DISPONIBLES Un emplacement géographique stratégique Qui contourne Besançon par la RD75, véritable boulevard économique et qui relie les zones de Valentin et Chateaufarine Édifié sur le carrefour unique de la sortie Nord/Ouest de Besançon À 5 minutes de l’entrée de l’autoroute A36 vers Paris, Lyon, Mulhouse et Strasbourg. À moins de 10 minutes du centre-ville historique bisontin Tél. 03 81 82 14 88 77 rue des Granges 25000 BESANÇON www.agence-courbet.fr 21 22 DOSSIER DOSSIER G Terrains La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 Public et privé Où construire à Besançon ? Tous les projets en cours La Ville de Besançon est à l’initiative de plusieurs nouveaux quartiers. Des particuliers et des promoteurs privés ont aussi lancé leurs propres programmes. Le point complet. Les projets publics : 1 - L’écoquartier caserne Vauban I - 20 % de logements Périmètre sociaux et 15 % de loged’opération : ments abordables 7 hectares I Programmation : - De l’intergénérationnel Environ 60 000 m2 de sur- et de l’habitat participatif face de plancher Logements, -v Environ 4 000 m 2 de soit 750 à 800 logements bureaux et 2 000 m² de commerces et services au total répartis dont : G Calendrier prévisionnel : - Début des travaux de déconstruction : début 2016 à juillet 2016 - Démarrage des travaux dʼaménagement : mars 2016 - Début des travaux de construction : septembre 2016 - Premiers emménagements : fin 2017 Les premiers travaux du nouveau quartier Vaîtes, c’est pour la fin de l’année prochaine. 2 - L’écoquartier des Vaîtes I Au total, près de 800 nouveaux logements doivent être construits à la place de l’ancienne caserne militaire. Les projets des promoteurs privés et des particuliers Permis d’aménager déposés depuis 2013 Demandeur André Louvat Fabienne Razzolini S.C.I. du Plateau Néolia Bernard et Sonia Vuillier Baudouin Gauthier Martine Rognon Foncier conseil C.T. Invest (M. Troncin) Denis Roy Adresse du terrain 42, chemin des Planches 54, chemin de Palente Chemin des Grands Bouez Chemin des Échenoz de Velotte Chemin des Dessus de Chailluz Chemin du Clos-Paillard 62 C, chemin du Point du Jour Chemin des Écoles des Tilleroyes Chemin de Pirey 24, chemin de lʼErmitage Contact 03 81 53 48 30 06 01 14 26 53 03 81 56 40 13 03 81 99 16 16 03 81 46 27 66 03 81 48 05 45 03 81 80 76 54 03 80 30 41 26 06 62 02 85 92 03 81 80 63 29 Permis d’aménager en cours déposés avant 2013 Demandeur Alterimmo Lotissement M. Benlulu Lotissement Afon Lotissement S.M.C.I. Adresse du terrain Chemin de Serre château de Vregille Chemin de lʼÉpitaphe-Arago Montboucons-chemin de lʼEscale Rue Fresnel Contact 03 81 99 16 16 03 81 53 15 08 03 81 47 41 10 03 81 25 05 25 Périmètre d’opération : d’une Z.A.C. de 23 hectares 34 hectares (périmètre de concédée à l’aménageur TerD.U.P. correspondant au pro- ritoire 25, sur 12 ans jet d’aménagement d’ensemble) Programmation d’équipements Réalisation d’un Écoquartier Publics : école, salle de quar(potentiel de 1 050 logements) tier, crèche, aires de jeux desservi par le tramway : 20 % Cœur de quartier organisé logement social, 15 % loge- autour de la station Tram ments “abordables”, place pour “Schweitzer”, avec services et programme d’habitat partici- commerces de proximité. patif Formes urbaines diversifiées : petit collectif, habitat inter- G Calendrier prévisionnel : médiaire, individuel dense Premiers travaux de V.R.D. fin 2016-début 2017 (groupé et/ou superposé) I Programmation : Premiers programmes dʼhabitat Projet urbain de 1 700 loge- à lʼhorizon début 2018, dévements à terme, loppés autour de la station Première phase de Tram “Vaîtes” l’aménagement au travers 4 - Hauts-du-Chazal I Périmètre d’opération : Z.A.C. de 45 hectares mixte logement-activité Co-maîtrise d’ouvrage Ville de Besançon et C.A.G.B. Concession d’aménagement confiée à la S.E.D.D. I Programme : - 1 200 logements (typologies variées - collectif petit collectif - individuel groupé - dont 20 % de logements sociaux) principalement sur le versant nord-ouest et le long du mail. - 450 logements livrés et 200 en chantier. 5 - L’écoquartier Viotte I Périmètre d’opération : 3 hectares de part et d’autre des voies ferrées (1,9 hectare au sud et 1,1 hectare au nord) I Programmation : Environ 38 000 m2 de surface de plancher au total répartis en : - 18 000 m2 de tertiaire (dont 3 - Planches-Relançons I Périmètre d’opération : - Périmètre d’études de 65 hectares - Schéma directeur général approuvé - Principe d’ouverture à l’urbanisation, de manière phasée et planifiée à court-moyenlong terme, sur trois sous-secteurs identifiés. G Calendrier : - Engagement opérationnel dʼun premier sous-secteur situé chemin des Montarmots (potentiel dʼune quarantaine de logements sur 1 hectare). - Programmes dʼhabitat fin 2017-2018 (formes urbaines : individuel, individuel groupé et individuel dense + habitat intermédiaire) - 14 hectares d’activité liée à la santé - Espaces verts structurants notamment par un mail piéton séparant le campus Universitaire des logements - Lien au quartier de Planoise par un passage inférieur sous la rue de Dole - Desserte par Tram (2 stations), lignes de bus et car inter urbains G Calendrier : mise en chantier de 130 logements en 2016-2017 environ 15 000 m2 pris à bail par l’État pour le regroupement de ses services) - Environ 6 000 m2 de services - 500 m 2 de commerces de proximité - Environ 200 logements, 120 au Nord et 80 au Sud (dont 20 % de logements sociaux et 15 % de logements abordables) G Calendrier prévisionnel : - Fin des études pré opérationnelles et engagement phase opérationnelle en mars 2016 - Début des travaux secteur Sud : Début 2017 - Livraison parking et pôle tertiaire (dont pôle État) : Fin 2018 - Engagement opérationnel secteur Nord : 2019 Portes ouvertes À SERRE-LES-SAPINS DU 6 AU 9 NOVEMBRE rue des tertres Maisons Contoz Z.I. de la Gare B.P. 5 - 25660 Saône Tél. 03 81 55 86 66 Fax. 03 81 55 76 72 www.maisons-contoz.fr DOSSIER DOSSIER 24 La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 G Tendances Les chiffres dans le Doubs Le marché de l’immobilier est en convalescence Le dernier observatoire de l’immobilier présenté par la chambre interdépartementale des notaires de Franche-Comté fait état d’un marché qui ne s’est pas encore relevé complètement de la crise. Certains secteurs frémissent cependant. ans notre région, le marché de l’ancien est toujours orienté à la baisse. Dans le Doubs, le prix de vente des maisons anciennes est identique à celui observé il y a deux ans, soit 170 000 euros (le prix médian exclut les biens les plus chers et les biens les moins chers*). Mais à l’image des appartements, les disparités sont très importantes selon les secteurs. Ainsi, le prix de vente médian dans le secteur de Morteau est deux fois plus D élevé que du côté de Baume-les- dernières années cependant, le Dames. Les évolutions les plus prix des appartements anciens marquées sont négatives : - 10 % reste largement orienté à la à Besançon, - 8 % dans la zone hausse avec un bond des tarifs urbaine de Pontarlier. Il y a de 22,8 %. Mais une analyse cependant quelques évolutions plus fine permet de constater encore positives comme sur le que cette forte hausse est impusecteur de Morteau où les prix table aux cinq premières années, des maisons grimpent de 4 % entre 2006 et 2010 car entre 2011 cette année. et 2015 la hausse des prix se Concernant les appartements limite à 0,3 %. Toujours sur les anciens, le prix du mètre carré appartements, c’est dans le secmédian est resté stable sur un teur du Haut-Doubs que les prix an, à 1 640 euros. À Besançon, restent les plus hauts : les tarifs ont accusé une nou- 2 260 euros le mètre carré velle baisse de 3 %. Sur les dix médian sur le secteur Mont d’Or et Lacs, suivi de Pontarlier (2 190 euros), puis de Morteau (2 060 euros) où ils sont largement supérieurs au prix médian 263 000 euros + 3,9 % du Doubs (1 640 euros). En 232 500 euros - 7,7 % revanche, les prix sur Baume220 000 euros - 9,8 % les-Dames ou Montbéliard sont bien inférieurs, entre 1 010 et 215 000 euros + 0,2 % 1 060 euros à peine. Seuls les 190 000 euros - 0,5 % secteurs de Pontarlier et de Mor174 500 euros +2% teau ont vu le prix des appar170 000 euros + 1,8 % tements anciens augmenter cet164 000 euros - 5,3 % te année avec respectivement 133 800 euros -2 % + 6,2 et + 4,1 %. Les baisses les plus significatives sont enre127 000 euros + 2,8 % gistrées sur le secteur d’Ornans- Le prix de vente des maisons par secteur Morteau Zone urbaine Pontarlier Besançon Mont dʼOr et Lacs Périphérie de Besançon Maîche Doubs Ornans-Valdahon Périphérie de Montbéliard Baume-les-Dames G Statistiques Les prix du neuf ont flambé de 46 % en dix ans à Besançon. Valdahon avec un recul de - pris + 10,2 % ces cinq dernières 20,2 % sur un an. années à Besançon et + 46,2 % Au chapitre des appartements en dix ans. La faute aux nouneufs, le prix est resté stable velles normes environnemensur l’année écoulée, avec un tarif tales et handicapés estiment les de 2 880 euros le mètre carré constructeurs… médian sur le département. À Concernant enfin le prix des terBesançon, “les prix rains à bâtir, il reste orienté à du neuf n’ont subi la hausse. Du 1er juin 2014 au À qu’une très légère 31 mai 2015 sur l’ensemble du Besançon, baisse avec un prix Doubs, le prix médian des parune médian de celles a augmenté de 4,1 % pour 3 130 euros le passer à 54 000 euros. Mais en nouvelle mètre carré au lieu dix ans, le volume des ventes a baisse de de 3 140 euros l’an lourdement chuté concernant 3 % dans dernier” souli- les terrains à bâtir avec un tasgnent les notaires sement de 31 %. C’est la plus l’ancien. locaux. Il est à forte baisse, devant les apparnoter que les prix tements neufs dont le volume du neuf sur la des ventes a chuté de 28,4 % en durée continuent dix ans. Les maisons anciennes à flamber. Ils ont limitent la casse avec une bais- se des volumes limitée à 5,3 % sur dix ans. Seul le nombre de transactions relatives aux appartements anciens a connu une légère hausse sur dix ans avec un petit +0,5 %. I J.-F.H. *Le prix médian n’est pas le prix moyen. Des prix moyens correspondraient à la somme des transactions réalisées divisées par leur nombre. Alors que le prix médian est le prix au deçà et au-delà duquel 50 % des ventes ont été réalisées. Ce mode de calcul permet d’exclure les produits atypiques aux prix exorbitants ou très peu onéreux. En résumé, le prix médian reflète mieux la réalité que le prix moyen. D.R.E.A.L. La construction de logements est en berne en Franche-Comté En Franche-Comté, 4 213 logements ont été mis en chantier de septembre 2014 à août 2015. C’est une baisse de 4 %, suivant le rythme constaté au niveau national. La construction de logements en Franche-Comté Dix ans de chute régulière (source S.O.E.S.). Le nombre d’autorisations de permis La mise en chantier de logements 12 000 12 000 12 000 10 000 10 000 10 000 8 000 8 000 6 000 6 000 4 000 4 000 2 000 2 000 8 000 6 000 4 000 2 000 0 2 005 2 006 2 007 2 008 2 009 Logements autorisés 2 010 2 011 2 012 2 013 2 014 Logements mis en chantier 2 015 0 2 005 2 006 2 007 2 008 2 009 2 010 2 011 2 012 2 013 2 014 0 2 005 2 015 2 006 2 007 2 008 PORTES OUVERTES 6, 7, 9 et 10 Novembre 2015 de 9h30 à 12h30 & 13h30 à 18h30 Reprise de votre appareil jusqu’à 1000€* Destockage massif de 10% à 40%* www.cheminees-payot.fr PONTARLIER BESANÇON VESOUL 34, Grande Rue HOUTAUD Tél. 03 81 39 52 99 11, rue de Chatillon Espace Valentin Tél. 03 81 80 19 28 ZAC de PUSEY Tél. 03 81 76 95 26 2 009 2 010 2 011 2 012 2 013 2 014 2 015 DOSSIER G Conjoncture La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 Le vaste terrain situé sous l’école d’Antorpe est toujours vierge d’habitations. Construction de maisons individuelles La crise est passée par là… Il y a un avant, et un après 2009 dans l’immobilier. L’exemple à Saint-Vit où le nombre de permis de construire a chuté et des projets d’aménagement mis en stand-by. En attendant des jours meilleurs… hectares à aménager d’un coup, c’était l’ambition de l’aménageur Néolia dans le petit hameau d’Antorpe, sur la commune de Saint-Vit. 233 maisons devaient sortir de terre en quelques années, sur des parcelles de 6 ou 7 ares. Mais ça, c’était avant… Six ans plus tard, le grand champ fait de dolines situé en contrebas de 15 l’école d’Antorpe est intact, les vaches y paissent tranquillement et le permis d’aménager délivré par la commune de SaintVit à Néolia est maintenant caduc… Du côté de la mairie, on ne peut que constater le ralentissement. Avant la crise de 2009, SaintVit, commune de 5 000 habitants, avait un potentiel de développement de près de 500 Non loin de Saint-Vit, plusieurs maisons sont en cours de construction à l’entrée de Grandfontaine. logements supplémentaires si on comptabilisait tous les permis d’aménagement qui avaient été délivrés aux promoteurs, dont Néolia. Cette dynamique est bel et bien enrayée. “Avant 2009, nous délivrions environ 50 permis de construire par an note Pascal Routhier, le maire de Saint-Vit. Aujourd’hui, si on atteint les 20 permis par an, c’est le grand maximum. Et comme les quelques opportunités actuelles d’acheter des terrains restent relativement chères, nous sommes en train de perdre nos jeunes” constate le maire. En plan, le projet Néolia n’est pourtant pas enterré à en croire l’aménageur qui dit être en train de le “retravailler.” “La précommercialisation que nous avions lancée juste au moment où la crise a démarré n’avait pas rencontré le succès escompté. Nous ne pouvions pas prendre le risque de lancer les travaux de viabilisation. On a donc décidé d’attendre pour avoir un peu plus de lisibilité mais ça n’a fait qu’empirer, relate Martine Coursimault, la responsable de l’activité lotissement et aménagement chez Néolia. On a éga- 25 Autre projet en cours à Saint-Vit, celui porté par le promoteur bisontin Moyse. lement tenté de convaincre un partenaire de s’associer avec nous, en vain. Au final, on se retrouve avec ce permis d’aménager qui est caduc, mais nous ne laissons pas tomber pour autant.” L’idée de Néolia est de retravailler le dossier en réfléchissant à des parcelles plus petites (5 à 6 ares plutôt que 7), donc plus accessibles financièrement, et de raisonner par tranches plutôt que de prendre le risque de s’attaquer d’un bloc à ces 15 hectares. Ce “On sent constat dressé poindre u dans le Grand Besançon par Néon petit lia qui sent tout de frémisse- même poindre cette année “un petit ment.” frémissement” est pire encore dans le Nord FrancheComté où les ventes sont au point mort. Sur Saint-Vit, deux autres projets sont actuellement en cours, l’un d’une trentaine de parcelles sur le secteur de la Craie, à l’Ouest de la commune, l’autre également sur Antorpe, d’une cinquantaine de parcelles, mais que le promoteur bisontin Moyse a eu la sagesse de lancer par tranches successives. “Ce lotissement baptisé le Moulin à vent est aménagé sur 6 hectares de terrain, il reste encore des parcelles disponibles sous forme de maisons individuelles, maisons de ville et habitat intermédiaire” précise la direction de Moyse. I J.-F.H. 26 DOSSIER DOSSIER G Besançon La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 G Commentaire Le centre-ville en tête Du côté des banques Une nouvelle baisse “Le marché des prix de 3,3 % à Besançon est revenu à la normale” Si le centre-ville et Prix du mètre carré médian et évolution Chapelle-des-Buis caracolent toujours en tête des prix, c’est le secteur de MontraponMontboucons qui a enregistré la plus forte hausse cette année. Source Notaires de Franche-Comté annuelle dans les quartiers de Besançon. Centre-Chapelle-des-Buis Montrapon-Montboucons Battant Saint-Ferjeux-Rosemont Butte-Grette Saint-Claude-Torcols Besançon global Chaprais-Cras Palente-Orchamps-Saragosse Vaîte-Clairs-Soleils Planoise-Châteaufarine 2 030 euros 1 850 euros 1 790 euros 1 730 euros 1 670 euros 1 660 euros 1 660 euros 1 640 euros 1 450 euros 1 400 euros 1 200 euros +0,2 % + 14,5 % non significatif - 0,3 % -3,8 % 3,5 % - 3,3 % - 7,3 % - 5,7 % 0,7 % - 15,7 % Fabrice Baccari, le président du comité franc-comtois des banques au sein de la Fédération Bancaire Française, estime que l’activité immobilière des banques retrouve un niveau normal. a Presse Bisontine : Comment se porte le marché immobilier pour les banques de FrancheComté cette année ? Fabrice Baccari : L’activité immobilière de l’année 2015 a été fortement marquée par les renégociations de crédits. On note cependant depuis la rentrée un léger repli des demandes de renégociations qui n’avaient jamais atteint un tel niveau à cause des taux d’intérêt historiquement bas. La légère hausse récente de ces taux a freiné un peu les demandes de renégociations. L L.P.B. : Cela reste intéressant de contracter un emprunt immobilier ? F.B. : Les taux restent historiquement bas avec du 2 % sur 15 ans, du 2,3 % sur 20 ans. Les taux ont pu parfois être inférieurs à 2 % sur 15 ans mais même s’ils sont un peu remontés, ils restent très favorables pour les accédants à la propriété. Les prix augmentent dans le secteur des Montboucons, un des seuls en hausse. TRANSACTION NEUF et Fabrice Baccari, président du comité régional de la Fédération Bancaire Française. L.P.B. : Le marché immobilier n’a pourtant pas encore repris toutes ces couleurs ? F.B. : La confiance n’est pas encore revenue au sein des ménages vis-à-vis de la conjoncture économique. On peut noter néanmoins que le dispositif Pinel a un peu relancé les ventes récemment, mais cette tendance reste à confirmer. Le souci, c’est que malgré les récents tassements, le prix de l’immobilier reste très cher en France et obère une grosse part du budget des ménages qui hésitent toujours à se lancer. L.P.B. : Sur le plan des crédits immobiliers, les banques ont desserré la vis ? F.B. : Sur ce point, le marché est revenu à la normale et les banques sont revenues aux fondamentaux du métier desquels certaines s’étaient peut-être un peu éloignées. Le client doit d’abord montrer sa capacité à épargner un minimum et donc qu’il est en mesure de rembourser un emprunt sur des périodes raisonnables, c’est-à-dire 15, 20 voire 25 ans maximum, mais plus 30 ou 35 comme ça avait pu se faire. Le crédit immobilier reste de toute façon l’activité où la concurrence entre les banques est la plus forte et c’est au final le client qui bénéficie de cette compétition entre les banques. I Recueilli par J.-F.H. ANCIEN - GESTION ET LOCATION - IMOBILIER D’ENTREPRISE nce e s é r p r u e l e d ts n ie l c remercie ses bitat de Besançon de l’ha sur le stand du Salon 16 -18 Octobre 2015 www.squarehabitat.fr Tel 03 81 50 40 00 B E S A N Ç O N - 26, rue de la République S A I N T - V I T - 33 Bis Rue Charles de Gaulle V A L D A H O N - Place du Gal de Gaulle Créateur de sites Internet Notre agence est spécialisée dans la création de sites Internet. 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Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Régionales : le veto des Républicains es Républicains et l’U.D.I. font l’union sacrée dans le but que le candidat François Sauvadet (U.D.I.) remporte les élections régionales en Bourgogne-Franche-Comté. Mais les rapports sont tendus au creux de cette apparente bonne entente qui repose sur le principe d’une association des forces politiques pour augmenter les chances de victoire lors du scrutin de décembre. Les discussions entre les deux partenaires sont à couteaux tirés pour finaliser la liste sur laquelle chaque camp a ses représentants. C’est vrai pour le Doubs où les Républicains mettent leur veto à la candidature de l’U.D.I. Nathalie Bertin, élue à Ornans. Son parti l’a pourtant désignée pour occuper la 4ème place sur la liste du Doubs conformément à l’accord passé entre les deux groupes politiques qui propose les places 4, 7 et 11 à des candidats de l’Union des Démocrates et Indépendants dans le département. Michel Zumkeller, secrétaire général de l’U.D.I. est surpris de la crispation que sus- L Association des maires ruraux de l’Agglo : une idée critiquée ans notre dernière édition, Sylvie Thivet, adjointe à Osselle, qui siège à la Communauté d’Agglomération a lancé l’idée de créer une association des maires ruraux du Grand Besançon partant du constat que trop de petites communes n’osent pas faire entendre leur voix dans un conseil communautaire dominé par les problématiques bisontines. Depuis, l’idée fait son chemin. Sylvie Thivet a accueilli les réactions de quelques élus qui lui ont dit “pourquoi pas” remarque la conseillère qui va s’atteler maintenant à donner corps à son ini- D L’accord entre l’U.D.I. de François Sauvadet et les Républicains d’Alain Joyandet pour les régionales prévoit que l’U.D.I. bénéficie de 25 % des places sur les listes d’union. cite la candidature de Nathalie Bertin chez les Républicains. Il a adressé un courrier le 12 octobre à Jean-Marie Binétruy, président des Républicains du Doubs en s’étonnant de cette objection qui ressemble fort à un règlement de compte. “Il semblerait que pour d’obscures rancœurs personnelles, cette candidature vous pose problème” écrit Michel Zumkeller qui estime par ailleurs que Madame Bertin, qui a été conseillère régionale en charge de l’action économique, est une “candida- te incontournable.” La source du litige est la candidature de Nathalie Bertin aux législatives de 2012 sur la 5ème circonscription, face à l’U.M.P. Annie Genevard. Trois ans après, Jean-Marie Binétruy n’a pas passé l’éponge sur cet épisode et ne semble pas disposé à le faire. En politique, certains ont la rancune tenace. Il faudra attendre la fin du mois d’octobre et la présentation de la liste de François Sauvadet pour voir ce qu’il sera advenu du sort de Nathalie Bertin. I tiative inspirée de ce qui se fait dans d’autres Agglo telles que celle du Mans. Mais cette idée vaut aussi à Sylvie Thivet un certain nombre de critiques. Le premier à tirer la fronde est Robert Valfrey Von Kaenel. L’ancien maire d’Osselle, qui fut membre du bureau du district, une structure antérieure à l’Agglo, estime que la création d’une association des mairies ruraux au sein de la C.A.G.B. “met à mal les fondements mêmes de la communauté” écrit-il. Robert Valfrey Von Kaenel précise encore que les “communes ont la possibilité de manière démocratique, surtout au regard de leur représentativité de sortir de leur retenue.” Il rappelle que la “C.A.G.B. apporte des services (communication, culture, économie…) et remplit son rôle solidaire sans distinction catégorielle. L’implication de la communauté d’agglomération du Grand Besançon est notoire, prétendre que les communes rurales n’y ont pas suffisamment la place et la parole est dérisoire.” L’idée de Sylvie Thivet de créer un contre-pouvoir irait donc à l’encontre du principe de solidarité sur lequel l’Agglo a été bâtie. Attendons de voir. I ATELIERS E DE CUISIN DU 20 AU 22 NOV. 2015 MICROPOLIS BESANÇON s! À vos toque ARTISANAT D’ART GASTRONOMIE Moncley : Jules Bollier ira au Mondial au Portugal e jeune pilote de karting Jules Bollier participera du 8 au 14 novembre au Mondial qui se déroule à Portimao, au Portugal. Malgré le peu d’entraînement, les cours au lycée, le sportif que nous avions présenté dans le numéro de septembre de La Presse Bisontine n’a pas manqué son rendez-vous L Jules Bollier, de Moncley, est qualifié pour le Mondial 2015 de karting. Il fait partie des cadors de sa génération. de la saison. C’était le week-end du 20 septembre sur le circuit de Varennes-sur-Allier, dernière manche du championnat N.S.K. Alors en troisième position, l’ancien champion du Monde titré en 2014 devait grappiller des points pour espérer atteindre la deuxième place, synonyme de qualification pour le Mondial 2015. Il l’a fait avec la manière : “Il fallait que je gagne la course en étant devant les deux premiers pour espérer passer dans les deux premiers du championnat. Alors j’ai tout fait pour, explique le pilote. Et j’ai remporté la course.” Il valide son ticket pour le Mondial qui se déroulera donc au Portugal du 8 au 14 novembre prochain. Encore une fois, le jeune homme de 17 ans fera avec les moyens du bord. Lui qui n’a pas d’horaires adaptés et encore moins de temps pour s’entraîner au volant de son kart compense avec sa technique : “Je n’aurai pas de préparation spécifique. Je ne connaîtrai pas la piste et je n’aurai pas l’occasion de faire du “roulage” avant de partir” dit-il. Pas de quoi lui mettre la pression ou lui enlever d’éventuelles ambitions : “Mon objectif est de remporter le titre. Si tout se passe bien, si je n’ai pas de problème mécanique, alors je peux le remporter cette année.” Ce serait un véritable exploit, un an après son premier sacre. I & Talents comtois LIVRES ET ÉDITION LE M ARCHÉ Sa veurs d’ailleurs AGRICULTURE Retrouvez des créateurs, producteurs, restaurants, écrivains et éditeurs, éleveurs, animaux… ! une organisation en partenatriat avec www.talents-saveurs.com LE GRAND BESANÇON LA VÈZE La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 29 Polémique Les chasseurs de Besançon ferraillent contre la mairie L’accès au bois d’Aglans leur est refusé depuis l’ouverture de la chasse. Ce territoire propriété de la Ville - que 100 chasseurs bisontins partageaient avec ceux de La Vèze - est au cœur d’une polémique. i les chiens de chasse ne donnent plus de coups de gueule dans le bois d’Aglans situé à La Vèze, leurs maîtres le font pour eux. La centaine de sociétaires de Besançon aboie contre la mairie au sujet du droit de chasse qui leur est interdit sur ce secteur de 198 hectares situé non loin de l’aérodrome de La Vèze et la route de Mérey-sous-Montrond. La convention qui régit le droit de chasse n’a pas été signée suite à un désaccord lié à l’accès à ce bois propriété bisontine mais inclus sur la commune de La Vèze. Les disciples de Saint-Hubert de la capitale régionale réclament la chasse ici, sur le plateau. Ils veulent bien “accueillir” des chasseurs de La Vèze, mais à leurs conditions : “La municipalité fait une faveur aux chasseurs de La Vèze en leur permettant de chasser sur le territoire bisontin sans contrepartie financière. C’est anormal ! Payentils leurs impôts à Besançon ? Pourquoi une telle faveur ? Est-ce politique ?” interroge Patrick Gibey, président de chasse de l’A.C.C.A. de Besançon qui a dénoncé la convention en juin puis en septembre dernier. Le bois d’Aglans S MARCHAUX était - selon lui - le seul repli pour ses sociétaires car “nous ne chassons à Besançon qu’un samedi sur deux et que jusqu’à 14 heures le dimanche afin de laisser libre la forêt aux autres utilisateurs.” Adjointe au maire chargée des espaces verts, Anne Vignot (Europe ÉcologieLes Verts) reprend un épineux dossier que son prédécesseur (Françoise Presse) a dû gérer en 2008. Il était convenu que le bois soit partagé entre les deux parties. Ce qui ne convient plus aux Bisontins. Anne Vignot souhaite l’accès au bois pour les deux parties. “Nous sommes encore en discussion pour trouver un compromis, dit l’adjointe, pas pressée. Ce n’est pas moi qui suis pénalisée. C’est aux chasseurs de s’entendre car ce sont eux qui ont changé les règles du jeu” renvoie-t-elle. “Faux et incompréhensible, répond Patrick Gibey. Deux sociétés de chasse ne peuvent chasser sur un même territoire au regard de la loi. On nous impose un diktat. Bientôt, au motif que certaines communes du Grand Besançon ont perdu du terrain à cause d’une route, elles viendront demander un bout de terrain à Besançon qui s’exécutera” s’emporte- t-il. Le chasseur rappelle que Besançon a de son côté perdu 900 hectares de chasse en 40 ans en raison de l’urbanisation. Il a saisi le préfet. En 2008, la fédération a soutenu la Ville de Besançon. Aujourd’hui, elle ne veut prendre parti ni pour La Vèze, ni pour Besançon : “C’est à la Ville de Besançon, le propriétaire, de trancher. Il y a des règles. Ce territoire étant sur La Vèze, il n’est pas un dû à l’A.C.C.A. de Besançon. La ville est maîtresse. Il y a beaucoup de cas dans le département où des propriétaires louent leur terrain à des associations locales. Elle peut aussi “Pourquoi faire une adjudication (N.D.L.R. : louer le bois une telle au plus offrant)” indique faveur à Jean-Maurice Boillon, qui La Vèze ?” n’était pas président de la fédération à l’époque des premiers pourparlers. Il admet “qu’un partage du territoire d’Aglans en deux” serait une proposition. Ce que réfute Patrick Gibey qui veut bien accepter les chasseurs de La Environnement Le projet éolien divise déjà Visible depuis la Citadelle de Besançon, un parc composé de 8 à 15 éoliennes pourrait voir le jour sur la crête de la Dame Blanche. ans le Doubs, l’éolien a le vent en poupe. Aux éoliennes du Lomont s’ajoutent cinq nouvelles machines au niveau de Crosey-le-Grand inaugurées le 13 octobre. 14 autres moulins à vent sortiront de terre à Villers-Grélot, Rougemontot, Cendrey, la Tour-de-Sçay. Des réalisations qui font tache d’huile du côté de la Dame Blanche où un projet éolien mûrit. Vieilley, Moncey et Venise (communauté de la Dame Blanche et Bussière) ont délibéré en faveur du lancement de l’étude de faisabilité du projet éolien après qu’Opale ait - gracieusement - invité les élus concernés à visiter le parc du Lomont. Si cette décision n’engage en rien les communes, elle scelle une première avancée dans ce parc qui serait visible depuis Besançon. “Nous avons délibéré le 16 juillet (7 voix pour, 4 contre), annonce le maire de Moncey Fabien Thernier. Au départ, j’étais plutôt pour mais avec la loi N.O.T.R.e et le fait que nous allons repartir sans doute dans la communauté de communes de Baume-les-Dames, nos retombées fiscales seront moindres” dit-il. Vieilley (8 voix pour et 6 contre) a dit oui à l’étude de faisabilité le 18 juin. Moncey et Venise également. Il faut dire que l’offre financière est alléchante : le constructeur promet entre 11 000 et 12 000 euros par éolienne et par an en rentrées fiscales. Un chiffre contesté (lire par ailleurs) et remis en cause par la loi N.O.T.R.e. D Le maire de Champoux Philippe Courtot est pour les éoliennes… à condition que la C.A.G.B. revoie une partie de sa copie, notamment fiscale. Trois autres communes, cette fois de l’autre côté de la colline et incorporées au Grand Besançon, sont concernées par le projet conduit par la société Opale (basée à Fontain) en collaboration avec Engie (ex-G.D.F.-Suez). Le conseil municipal de Champoux a voté “oui” à l’unanimité. “En 2008, j’étais déjà favorable à l’implantation d’éoliennes sur notre commune… mais le projet avait été retoqué” se souvient le maire Philippe Courtot. Il espère, cette fois, une issue favorable : “En terme de retombées fiscales pour notre commune qui n’en possède que très peu, c’est important, relate le premier magistrat. Je vais tout de même questionner ma population. Si celle-ci n’en veut pas, alors je me rangerai derrière sa décision. Cette délibération ne nous impose rien” dit-il tout en affirmant qu’il n’acceptera pas les conditions du Grand Besançon. À savoir les trois-quarts des retombées fiscales pour l’agglomération. “On ne peut pas avoir les nuisances et voir la C.A.G.B. encaisser la plupart des recettes !” dit-il. Sa commune pourrait accueillir entre 2 et 3 éoliennes. Même son de cloche du côté de Jacky Louison à Chaudefontaine où trois éoliennes au maximum pourraient voir le jour : “Je déplore que ce projet soit passé sous silence. J’inviterai Opale pour qu’ensuite mon conseil puisse prendre une décision. Je ne suis pas non plus d’accord avec la C.A.G.B. sur la redistribution financière.” Marchaux et son maire Patrick Corne ont échangé avec Opa- Patrick Gibey, président de la chasse à Besançon, dégaine contre la Ville quant à l’utilisation d’un bois propriété de Besançon mais situé à La Vèze. Vèze, mais sous “ses” conditions : “Mon conseil d’administration a proposé qu’une contribution financière de 60 euros soit demandée aux Vézois pour le droit de chasser à Aglans afin qu’ils contribuent au financement des frais comme la location du bois dans un souci d’équité. Les chasseurs de Besançon paient le double (pour une surface chassable plus grande)” dit le président. Et d’ajouter : “Si La Vèze a peu de terrain, elle a la possibilité de se regrouper au sein d’une A.I.C.A. avec Saône, Fontain, Morre, Montrond, Tarcenay, comme le préconise le schéma cynégétique établi par la fédération de chasse du Doubs “L et validé par le préfet.” Le président de La Vèze Pascal Benoît est étonné. Il veut éviter la polémique : “60 euros ? Les sociétaires n’acceptent pas. Selon nos calculs, c’est plutôt 9 euros. On ne comprend pas car en 2008, Monsieur Gibey nous accueillait gratuitement.” Cet épineux dossier profite au moins à quelqu’un : le gibier ! Le dossier pourrait ressortir au conseil municipal de Besançon en novembre. À moins que la Ville ne mette tout le monde d’accord… I E.Ch. Les anti-éoliennes se mobilisent et créent une association es Doubs amis de la Dame blanche”. Cʼest sous cette appellation que sʼest créée en septembre dernier cette association “antiéoliennes”. “Nous ne sommes pas des pro-nucléaires insiste la présidente de ce collectif Marie-Christine Chanez, de Vieilley. Mais nous trouvons quʼil y a un véritable manque dʼinformation à la population” dit-elle. Déjà 47 membres ont rejoint lʼassociation. Dont des élus de certaines communes. “Ce qui nous choque, cʼest le lieu dʼimplantation, le déboisement quʼil faudra réaliser (environ 12 hectares), les nuisances sonores. Si lʼéolien se justifie dans certains espaces, ce nʼest pas le cas ici.” Un des membres ajoute que les communes qui attendent les retombées financières nʼauront aucune garantie. “On ne peut pas signer un chèque en blanc pour les générations futures dʼautant que la durée de vie dʼune éolienne est de 25 ans.” Les membres ont distribué des tracts dans les boîtes aux lettres de Marchaux pour informer des côtés positifs… et négatifs. Ils sʼinterrogent également sur le montage financier de ces sociétés créatrices dʼénergie verte qui sont parfois vendues et revendues ensuite à des fonds de pension comme ce fut le cas pour le Lomont.G Contact : [email protected] le. La décision n’était pas encore connue à l’heure où nous bouclions ces lignes. Vice-présidente en charge du développement durable et de la transition énergétique à l’Agglo, Françoise Presse (Europe Écologie-Les Verts) mesure les interrogations des communes de l’est bisontin. Elle rassure, même si elle rappelle que c’est “la loi de finances de l’agglomération qui régit la part financière (importante) revenant à la C.A.G.B. C’est encore à mettre au point, dit l’élue. Il existe une possibilité (N.D.L.R. : faire voter un changement dans la loi de finances). Nous avons choisi d’associer deux sociétés et nous irons sur un projet de financement participatif. La population doit s’approprier le projet” expliquet-elle. En clair, des habitants pourront entrer dans le capital. Manière de rassurer, Françoise Presse rappelle que la C.A.G.B. sera regardante pour que ce projet draine de l’emploi et qu’il permette à terme d’atteindre 32 % d’énergie renouvelable à l’Agglo. Une assistance à maîtrise d’ouvrage sera proposée aux communes. Pendant ces négociations, une partie de la population se mobilise contre les éoliennes. D’où l’extrême prudence des promoteurs qui n’ont pas souhaité répondre à nos questions. Sans compter que les mâts d’une hauteur de 180 mètres seront visibles depuis la Citadelle de Besançon. Quid de l’inscription des fortifications à l’Unesco ? “On le sait, répond Françoise Presse. Cela reste un problème à vérifier.” Manque de vent, manque de transparence sur la revente de cette énergie verte, conséquences sur le paysage, la faune, la flore… voilà autant d’éléments qui créent des turbulences dans les pales. Dans le meilleur des cas, il faut 7 ans à une zone de développement éolien pour se concrétiser. I E.Ch. 30 LE GRAND BESANÇON EN BREF ENVIRONNEMENT Livre “Chronique d’une guerre oubliée, la guerre de 1870-1871 en FrancheComté”, un livre signé Jean-Louis Clade aux éditions Cabédita. L’auteur évoque les souffrances des mobiles, les soldats d’occasion. La Franche-Comté a été profondément marquée par cette guerre. Archives Depuis le 17 octobre, la salle de lecture des Archives départementales, rue Marc-Bloch à Besançon, est fermée le samedi matin. Pour les autres jours, les horaires sont inchangés. Ouverture : le lundi de 14 heures à 18 heures, du mardi au jeudi de 9 heures à 18 h et le vendredi de 9 h à 17 h. Gratuit pour tous. Trois dates à retenir prochainement : mercredi 11, samedi 14 et dimanche 15 novembre, journées “Portes ouvertes” des Archives départementales. Cellesci seront ouvertes de 14 h 30 à 18 heures pour faire découvrir leurs secrets et leur exposition “En voiture M’sieurs Dames” sur la petite et la grande histoire des transports en commun dans le Doubs depuis le Moyen Âge. QUINGEY La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 Gennes, Morre, Besançon et les autres… Faire des économies en éteignant les lampadaires Plusieurs communes dans le Grand Besançon sont plongées dans le noir entre 23 heures et 5 heures du matin. Elles éteignent l’éclairage public dans le but de réaliser des économies d’énergie et financières. ur l’Agglo, 16 communes ont pris l’habitude d’éteindre l’éclairage public entre 23 heures et 5 heures du matin. 23 autres envisagent de leur emboîter le pas dans les prochains mois pour des raisons économiques et écologiques. C’est le cas de la commune de Saône. “Nous y réfléchissons annonce le maire Yoran Delarue. Par ces temps de vaches maigres pour les finances “47,7 % publiques, toutes les économies sont bonnes à d’économies prendre. Mais nous ne ferons rien avant d’avoir d’énergie.” obtenu l’étude diagnostic du Conseil en énergie partagée de l’Agglo qui devrait être faite en 2016.” La décision n’est donc pas S En France, l’énergie consommée par l’éclairage public représente : G 41 % des consommations dʼélectricité des collectivités territoriales G 16 % de leurs consommations toutes énergies confondues G 37 % de leur facture dʼélectricité. Source A.D.E.M.E. encore prise, mais l’intention est là. Les maires qui n’ont pas encore franchi le pas ont suffisamment de retours d’expérience positifs autour d’eux pour les encourager dans cette voie. Gennes, par exemple, éteint ses lumières depuis 2012 entre 23 heures et 5 heures du matin (entre minuit et 5 heures pendant l’été). Pour Thérèse Robert, maire du village, l’opération est concluante. “Sur l’année 2013-2014, nous avons fait 47,7 % d’économies d’énergie sur l’éclairage public. C’est énorme. Cela se traduit par un gain financier de 2 400 euros par an” dit-elle. La somme Dans les petites communes, l’extinction de l’éclairage public se traduit non négligeable pour une commune de cette taille est directement affectée à par une économie d’énergie de l’ordre de 40 %. l’entretien et à la modernisation du réseau d’éclairage public “pour le rendre plus la taxe sur l’électricité, où les dota- accueillie dans les villages où elle est plus économique encore.” tions de l’État se réduisent et où il faut appliquée. Le sentiment d’insécurité La ville de Besançon fait également des trouver les moyens de financer les temps redouté par les habitants une fois la efforts dans ce domaine depuis 2009, ce d’activités périscolaires qui nous coû- commune plongée dans le noir est vite qui lui permet d’économiser tent 28 000 euros. Tout cela cumulé, dissipé. “Nous nous sommes renseignés 350 000 euros par an sur ce poste. La l’addition s’élève entre 55 000 et 60 000 sur la question de la sécurité auprès de commune de Morre s’y met aussi. Depuis euros. En éteignant l’éclairage public, la gendarmerie avant de prendre la décile 2 août, les rues sont plongées dans on espère économiser 8 000 euros par sion d’éteindre l’éclairage public. On le noir dès 23 heures. Le maire, Jean- an qui seront réinvestis dans le plan de nous a expliqué que la majorité des délits Michel Cayuela, est sûr que cette mesu- modernisation de l’éclairage public qui se produisait avant 19 heures” remarque re de bon sens va porter ses fruits. L’élu va nécessiter environ 40 000 euros sur Thérèse Robert. Il faut voir le bon côté a fait ses calculs. “Notre but est de fai- 5 ans. Nous avons à Morre 253 points des choses : moins de pollution lumire des économies à une époque où les lumineux” dit-il. neuse, c’est plus de plaisir à regarder communes comme la nôtre ne perçoivent Globalement, la mesure est plutôt bien le ciel étoilé. I Au centre du bourg La médiathèque sera inaugurée le 21 novembre Les travaux qui ont démarré il y a plus d’un an arrivent à leur terme. La médiathèque a déjà ouvert ses portes mais il reste encore à régler le problème du chauffage géothermique. Quatre forages vont être faits dans la cour de l’école pendant les vacances de Toussaint. La médiathèque est en service depuis la rentrée de septembre, mais elle n’a pas encore été inaugurée. Cela sera fait officiellement le 21 novembre. D’ici là, le chantier sera terminé. Dans l’immédiat, il reste à régler le problème du chauffage qui doit fonctionner à l’énergie géothermique. Mais après une première campagne de prospection infructueuse dans le sous-sol quingeois, quatre nouveaux forages de 90 mètres de profondeur vont être faits pendant les vacances de Toussaint dans la cour de L l’école située face à la médiathèque. “En attendant, nous avons trouvé une solution électrique pour chauffer l’établissement” précise Jacques Breuil, le maire de Quingey. Ce nouvel espace culturel de 180 mètres carrés à l’architecture moderne a été bâti au centre du bourg, sur les décombres de la maison Pizzetti qui a été déconstruite pour les besoins du projet. Le public s’approprie petit à petit l’établissement depuis son ouverture. “En trois semaines, nous avons enregistré 240 nouvelles inscriptions, La médiathèque a déjà enregistré 240 inscriptions depuis son ouverture en septembre. Les Quingeois ont accès gratuitement à tout le contenu culturel de la médiathèque. sachant que nous espérons 450 adhérents” poursuit l’élu. Il faut dire qu’ici, l’abonnement est gratuit comme tout le contenu culturel de la médiathèque qui est équipée d’un espace informatique. Le service quotidien est assuré par 1,5 salarié. Ce n’est pas tant l’architecture ou l’utilité de ce lieu qui fait parler les Quingeois, mais son coût. Le montant de l’opération est de 724 000 euros hors taxes, dont 70 000 euros de mobilier et 45 000 euros pour les nouveaux forages. “C’est très cher. Aujourd’hui, plus rien ne m’étonne lorsqu’il s’agit de dépenses publiques. Cependant, cette médiathèque est un équipement qui manquait à Quingey” remarque Natha- lie, une mère de deux enfants, qui envi- Breuil qui a un argument choc pour sage d’aller prendre un abonnement. rassurer ses administrés inquiets d’une Le maire assume le coût important du telle dépense. “Ce projet est subvenprojet. “Est-ce qu’on devait faire quelque tionné à 80 % car il répond à un cerchose de minimaliste à Quingey au pré- tain nombre d’exigences notamment en texte que nous sommes une petite com- matière d’économies d’énergie. Il a été mune ? Si nous avions primé dans le cadre du programme dit dès le départ, “c’est Effilogis. J’ajoute encore que l’opération “Ce projet trop cher”, ce projet ne se termine à un coût de 4,8 % inférieur serait pas sorti de ter- à l’estimation.” L’Europe est le plus est subventionné re. Lorsqu’on n’a pas gros financeur de la médiathèque avec d’ambition quand on est 300 000 euros. Le Conseil départeà 80 %.” élu, on ne fait rien. Enfin mental a versé de son côté 137 000 euros si fait la somme de tous et l’État 171 000 euros. Le projet ne les paramètres de ce plombe pas les finances communales bâtiment, son coût est- de Quingey, mais à l’arrivée il s’agit il aussi élevé que cela ?” toujours d’argent public. I T.C. interroge Jacques LE GRAND BESANÇON FRANOIS La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 31 EN BREF Bisbilles à la mairie Après l’implosion du conseil, place aux élections Les Franoisiens sont appelés aux urnes dimanche 8 novembre dans un climat pesant. Les candidats veulent laisser la polémique derrière eux. Claude Preioni brigue un 6ème mandat de maire ! ls se sont tus et ont mal vécu la polémique interne. Quatre anciens adjoints de Franois - membres de la majorité - ne veulent pas “restés figés sur le cas Éric Petit, en se morfondant” dit l’un d’entre eux. Mais ils rappellent toutefois que l’ancien maire démissionnaire (La Presse Bisontine d’octobre) n’est pas la victime comme il l’a prétendu. Un nouveau représentant(e) sera élu après les élections programmées dimanche 8 novembre. Si des torts sont partagés dans ce genre d’affaires, Orianne Delague propulsée maire par intérim par le préfet pour suppléer la démission du premier adjoint Sébastien Longchampt, du maire, et de deux autres conseillères municipales, souligne que la majorité laisse “une commune saine, avec quatre fois plus de trésorerie (de 850 000 à Les deux 1,3 million d’euros)” ditelle. camps ont Au-delà des polémiques, ils réhabilitent le travail eu peu de mené durant ce “court” temps. mandat : un plan local d’urbanisme, la réfection du sol du gymnase, l’élaboration d’un projet éducatif territorial, une hausse mesurée des taxes I foncières… “Nous nous sommes pris dans la face les articles du maire… Nous n’avons jamais rien dit. Nos familles aussi ont mal vécu cette polémique. Mais il nous a trahis. Il a sacrifié son équipe” dit un membre de l’ex-conseil accompagné de trois autres conseillers. “Il a été acteur avec nous… Quand il dit qu’il n’a jamais pris de vacances, c’est faux. Regardez le nombre de commissions auxquelles il a participé” dit Boris Clément en tendant un tableau des présences du maire prouvant ses dires. Aymeric Soudy, adjoint à la voirie et assainissement, ainsi que Fabrice Daval acquiescent. Ces commentaires, enregistrés quelques jours après la démission du maire, résonnent encore à Franois. Pour autant, le village aspire à recouvrer la sérénité. Cela passera par les urnes. Une partie des ex-majoritaires se représente. La liste se nommera “Franois-j’ycrois”, elle sera conduite par Françoise Goodwin-Hillier (54 ans), qui souhaite que “la continuité des actions soit menée à bien, sans intérêt personnel, en toute transparence, et sans désir de polémique” rapporte Boris Clément qui repart. Minoritaires dans le conseil municipal dissout, les “opposants” ont créé une liste conduite par l’ancien maire Claude Preioni, 75 ans, brigue un 6ème mandat. Étudiants 19 777 étudiants sont inscrits à l’Université de Franche-Comté à la rentrée de septembre 2015, un chiffre en hausse de 6,62 % comparé à la rentrée dernière. Emploi Ils étaient de l’ancienne équipe majoritaire franoisienne. Certains quittent la vie publique. De gauche à droite : Boris Clément, Orianne Delague, Aymeric Soudy, Fabrice Daval. “Il faut repartir sur des bases saines. La commune a pris du retard et son leadership a baissé. Nous avons l’habitude de travailler” annonce Jean-Louis Baulieu accompagné de Françoise Gillet et Émile Bourgeois, deux anciens conseillers municipaux de la minorité. Ce sont eux qui ont demandé à Claude Preioni de revenir. “En 2014, je ne m’étais pas représenté, considérant qu’il était temps de passer la main. Je ne me considère pas comme indispensable mais j’ai accepté de revenir dans un souci d’apaisement” relate l’ancien maire. Les deux camps ont eu peu de temps pour préparer cette campagne. Ce nouveau vote a des conséquences jusqu’au niveau de la communauté d’agglomération du Grand Besançon qui E.Ch. devra revoter. Élections municipales à Franois dimanche 8 novembre Deux listes connues : “Franois-j’y-crois” menée Françoise Goodwin-Hillier et “Ensemble pour Franois” conduite par Claude Preioni Au premier semestre 2010, 1 270 Franc-Comtoises ont créé une entreprise. Bien que leur part soit en augmentation, elles représentent encore moins d’un tiers des créateurs d’entreprises en FrancheComté annonce l’I.N.S.E.E. de FrancheComté. Le profil des primo-créatrices montre pourtant que les femmes disposent des mêmes atouts et du même goût d’entreprendre que les hommes. Restaurant Le Comité Régional du Tourisme de FrancheComté a présenté le Gourmet Bag, une solution innovante pour limiter le gaspillage alimentaire dans la région. 150 points de restauration participent à cette démarche qualité. Musique Mardi 24 novembre, la Rodia organise à 19 heures un atelier chanson avec Alfred Massaï. 32 LE GRAND BESANÇON EN BREF Entreprise L’association bisontine A.P.R.O.J.E. (Accompagnement Professionnel Pour les Jeunes et l’Entreprise) recrute de nouveaux membres. Profil : “cadres arrivant en retraite”. L’association présidée par Guy Faivre-Chalon compte pour l’instant une vingtaine de membres, mais “compte tenu de l’âge de certains adhérents, nous devons prévoir un renouvellement” dit ce dernier. L’association aide bénévolement les jeunes à la recherche d’un premier emploi et les entreprises dans leur environnement économique. Rens. : Guy Faivre-Chalon au 06 87 45 75 26. Tourisme Les Comité régionaux du tourisme de Bourgogne et Franche-Comté ont édité les chiffres-clés du tourisme de la future grande région. On y apprend ainsi que la Citadelle, premier site de Franche-Comté, arrive en cinquième position de Bourgogne-FrancheComté. Avec 299 168 visiteurs annuels, elle arrive loin derrière la basilique de Vézelay (846 956 visiteurs), suivi de la Basilique de Parayle-Monial (475 000 visiteurs), puis les Hospices de Beaune (426 190) et le circuit de Magny-Cours (325 000). La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 INTERCOMMUNALITÉ Loi N.O.T.R.e L’agglomération de Besançon s’étend à 72 communes La nouvelle carte départementale de coopération intercommunale présentée par le préfet prévoit l’extension du périmètre de la C.A.G.B. 19 autres communautés de communes du Doubs, soit les deux tiers d’entre elles, sont bouleversées. a C.A.G.B. était déjà, avec 57 communes dans son périmètre, une des plus grandes communautés d’agglomération de France en nombre de communes. Ce record risque d’être conforté si le schéma présenté le 14 octobre dernier par le préfet du Doubs est validé par tous les élus locaux. La C.A.G.B. passerait à 72 communes. Plusieurs d’entre elles, appartenant à l’actuelle communauté de communes du Val de la Dame Blanche et de la Bussière (secteur Devecey) ont été intégrés dans l’Agglo par le préfet qui présentait le 14 octobre aux élus locaux son schéma départemental de coopération intercommunale. Ainsi sont pressenties pour intégrer la C.A.G.B. les communes de Cussey-sur-l’Ognon, Devecey, MéreyVieilley, Vieilley, Bonnay et Venise. D’autres, en provenance de l’actuelle communauté de communes du Val SaintVitois (voir l’article ci-dessous) viendront également gonfler les rangs de l’Agglo bisontine : la plus symbolique est Saint-Vit et ses 5 000 habitants. Suivront également Pouilley-Français et Velesmes-Essarts notamment. Le pré- L VAL SAINT-VITOIS sident de l’Agglomération Jean-Louis Fousseret dit accueillir ces nouvelles communes sans ciller : “Je me suis montré ouvert à ses propositions et je ne demande rien en compensation.” Il nuance immédiatement son propos : “Mais je ne suis pas disposé à payer le ticket d’entrée de ces nouvelles communes qui devront financer leur départ à la communauté de communes qu’elles quit3URMHWV (3&, /LPLWHV G (3&, DFWXHOOHV tent.” Selon lui, avec 72 communes, “on /LPLWH GpSDUWHPHQWDOH est arrivé à la limite de ce qu’on peut faire. Des D’autres propositions La nouvelle carte intercommunale proposée par le préfet du Doubs. communautés iraient au-delà de ce qu’on peut accepter” de communes prévient M. Fousseret. Blanche avec celles du Pays Baumois À l’issue des discussions, il n’y aura plus Parmi les autres et Vaîte-Aigremont ou encore celui de que 15 communautés de communes dans d’au moins regroupements de com- la petite communauté de communes des le Doubs (dont deux communautés 15 000 munautés de com- Premiers Sapins (Nods, Athose…) avec d’agglomération à Besançon et Montmunes, on peut citer celle de Pierrefontaine-Vercel. Le prin- béliard) sur les 30 existantes à ce jour. habitants. la fusion de la com’com cipe de ces regroupements est d’aboutir Ce schéma, après amendements posde Quingey avec celles à ce que la nouvelle loi N.O.T.R.e exige, sibles des communes concernées, devra d’Ornans et à savoir des communautés de communes être définitivement arrêté au 31 mars d’Amancey, le regrou- d’au moins 15 000 habitants. Une déro- prochain pour l’entrée en vigueur de ces pement d’une partie gation est néanmoins admise en zone nouvelles communautés de communes de la communauté de montagne avec un seuil de 5 000 habi- au 1er janvier 2017. I J.-F.H. communes de la Dame tants. Éclatement de la C.C.V.S.V. Saint-Vit rejoindra l’Agglo de Besançon Saint-Vit et quelques autres communes voisines seraient intégrées à la C.A.G.B. D’autres communes considérées comme des boulets par Jean-Louis Fousseret se voient fermer la porte. a communauté de communes du Val Saint-Vitois (C.C.V.S.V.) ne pourra pas rester en l’état. Avec 10 300 habitants, elle n’atteint pas le seuil fatidique des 15 000. Telle qu’elle a été créée, elle sera donc obligée de disparaître. Un temps évoqué, le rapprochement avec les voisins du Jura a été empêché par le préfet du Jura hostile à des communautés de communes à cheval sur deux départements. Le Val Saint-Vitois ne fusionnera pas non plus avec le secteur de Quingey qui a préféré regarder du côté de Quingey et d’Amancey. La C.C.V.S.V. est donc condamnée à l’éclatement. La commune de Lantenne-Vertière avait déjà fait connaître son choix de quitter le navire pour rejoindre le Val Marnaysien tout proche. Ce sera effectif dès le 1er janvier prochain. Pour les autres communes de la C.C.V.S.V., les chemins vont diverger. “Comme on nous empêche de nous rapprocher du Jura et que Quingey refuse de se rapprocher de nous, il ne nous reste que deux solutions : le Val Marnaysien et la C.A.G.B. Personnellement, je plaide pour que l’on soit intégré à la C.A.G.B.” indique Pascal Routhier, maire de Saint-Vit et président encore pour quelques mois de la communau- L té de communes du Val Saint-Vitois avant son inéluctable disparition. Abbans-Dessous, Abbans-Dessus, Byans-sur-Doubs et Villars-SaintGeorges avaient délibéré chacune en faveur d’une intégration à la C.A.G.B., mais là, c’est le président de l’Agglo Jean-Louis Fousseret qui est réticent pour les accepter, considérant plus ces villages comme des boulets que comme des locomotives. Les deux Abbans seraient ainsi réintégrés à la communauté Que la de communes du canfiscalité des ton de Quingey. “Nous serons vraiment au ménages ne maximum de nos capachange pas. cités d’intégration” dit le maire de Besançon. C’est aussi le cas pour Étrabonne, Mercey-leGrand, Berthelange et Ferrières-les-Bois. D’autres communes comme Corcelles-Ferrières, Corcondray et Villers-Buzon souhaiteraient emboîter le pas de Lantenne-Vertière en intégrant la communauté de communes du Val Marnaysien. Pour Pascal Routhier qui perdrait son poste de président de communauté de commune, l’entrée dans la C.A.G.B. est la meilleure solution. Quant à Pouilley-Français, RosetFluans et Velesmes-Essarts notamment, situés entre Saint-Vit et Besançon, ils suivraient le mouvement avec Saint-Vit en rejoignant la C.A.G.B. On assiste donc à un véritable éclatement de la C.C.V.S.V. Pascal Routhier, qui perdra de facto son poste de président de com’com, voit pourtant d’un bon œil le rapprochement avec le Grand Besançon, malgré les doutes de certains élus et habitants de Saint-Vit. “On n’a pas d’autre choix que Besançon plaide M. Routhier. Les choses ont beaucoup changé en une à Saint-Vit. Enfin, on va pouvoir bénédécennie, le secteur Saint-Vit a assuré ficier de créneaux pour des services son développement avec des zones comme la piscine afin que nos enfants d’activité dynamiques. L’important, apprennent à nager. Je dis à mes concic’est que la fiscalité des ménages ne toyens “N’ayez pas peur de Besançon.” change pas. Selon les prévisions de la On pourra avancer ensemble. Et sur le direction des finances, les ménages plan politique, ça rééquilibrera les rapsaint-vitois ne seront pas pénalisés par ports de force” estime-t-il. un rapprochement avec l’Agglo. Paral- Après validation du scénario définitif, lèlement, les habitants du secteur de les arrêtés préfectoraux seront pris en Saint-Vit vont y gagner en termes de mars prochain pour une entrée en transport avec l’extension du réseau application de la nouvelle carte interGinko et on va y gagner aussi avec le communale au 1er janvier 2017. I J.-F.H. réseau Lumière, la fibre sera étendue LE GRAND BESANÇON La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 33 AMÉNAGEMENT EN BREF Gare d’Auxon Cinéma Le Signal d’une Nouvelle Ère Sur le papier, le Parc de la Nouvelle Ère à Auxon fait rêver avec ses bureaux, et ses services. Mais tout reste encore à faire dans un contexte économique difficile. e 24 septembre a eu lieu à Auxon la pose de la première pierre du bâtiment Le Signal. La première construction du Parc Nouvelle Ère sort donc de terre à deux pas de la gare T.G.V. Tout un symbole ! Mais suffira-t-il à faire taire les détracteurs qui estiment qu’il est trop ambitieux Tout d’espérer attirer des investisseurs “dans un un écrin boisé situé symbole. le long de la ligne à grande vitesse” précise le dossier de presse, autrement dit, en rase campagne ? “Trop isolé” estiment les experts de l’immobilier Le Parc de la Nouvelle Ère va se dérouler en deux phases. La première de 56 000 mètres carrés coûte 16 millions d’euros. L’Agglo contribue à hauteur de 5 millions d’euros (image S.E.D.D.). L d’entreprise qui notent que la demande des investisseurs porte plus sur Témis, où il y a de l’activité économique, des services, un centre-ville proche, que sur le Parc de la Nouvelle Ère où tout reste à faire. Ajoutons à cela la fréquentation de la gare T.G.V. d’Auxon qui n’est pas à la hauteur des espérances. Moins de 2 000 voyageurs transitent ici quotidiennement, c’est 1 000 de moins que les chiffres attendus, soit 730 000 usagers par an au lieu d’1,1 million. Il est certain que le Parc de la Nouvelle Ère va prendre du temps à se développer. Il faudra patienter de longues années, “au moins 15 ans” selon l’Agglo, avant de voir cet espace grouiller des milliers d’emplois espérés au départ du projet. Si la gare d’Auxon suit par exemple la trajectoire de celle de Valence, tout n’est pas perdu. Située à 10 kilomètres de la ville centre, elle avait fait l’objet de critiques en 2000 au moment de sa construction. On redoutait de ne pas parvenir à capter des entreprises. Aujourd’hui, le site est plutôt bien développé. Malgré un contexte économique qui a changé, le Parc de la Nou- velle Ère réussira peut-être son pari. Le Signal, un bâtiment de 5 000 mètres carrés construit en deux temps, dédié principalement à du bureau, est un point de départ. Mais pour l’instant, la S.E.D.D. à qui la C.A.G.B. a délégué l’aménagement du site, a une quinzaine de prospects mais, selon nos informations, pas d’engagements fermes. I C’est la 15ème édition du festival de cinéma “Lumières d’Afrique” du 7 au 15 novembre. Depuis sa création en 1996, ce festival est attentif à accompagner les nouveaux réalisateurs issus du continent africain qui recherchent au travers de courts-métrages ou longsmétrages de fiction à présenter des œuvres personnelles et innovantes. Pour cette 15ème édition la part belle est faite aux premières œuvres, continuant aussi l’esprit des frères Lumière pour la découverte et l’audace. Le film Timbuktu avait été en avant-première lors du dernier festival avant la carrière qu’il a eu ensuite (7 César et une nomination aux Oscar entre autres). La compétition des longs métrages de fiction est constituée de 10 films inédits qui vont faire voyager à travers tout le continent avec pour la première fois un film éthiopien. “Lumières d’Afrique”, c’est aussi une proposition riche et pertinente pour le jeune public avec “Afri-Mômes” et le temps de la rencontre avec la littérature au travers du bivouac et la présence d’auteurs locaux venant du grand continent. Informations : www.lumieresafrique.com Publi-information Barthod le Restaurant La Maison Barthod à Besançon revisite la carte de son restaurant, axée sur une formule attractive le midi et des menus à base de produits frais. Réservation conseillée. onnue depuis des décennies vaillés au jour le jour. Un nouveau pour sa cave et ses centaines chef est aux commandes et avec lui, de références de bouteilles, pour le souci de travailler les produits de sa boutique qui propose de saison. “Notre créneau, c’est une cuisavoureux paniers goursine du marché, simple et mands, la Maison Barthod savoureuse. Nous nous adap“UNE CUISINE tons aux saisons en choisisl’est aussi pour son restaurant qui propose une cinsant les produits frais du DU MARCHÉ, quantaine de couverts au moment” confirme Franck SIMPLE ET cœur de la rue la plus aniBarthod, le patron de la Maimée de Besançon, avec sa SAVOUREUSE.” son Barthod. Pour preuve, véranda si agréable aux cette formule attractive à beaux jours. 12 euros tous les midis, un plat du Avec l’automne, c’est une nouvelle car- jour servi du mardi au vendredi midi. te que la Maison Barthod propose, Il est d’ailleurs conseillé de réserver basée sur les produits de saison tra- sa table, c’est plus prudent. I C Nos boutiques sont ouvertes du mardi au samedi de 9h à 12h15 et de 14h à 19h15 et lundi de 14h à 19 h pour la boutique des vins. Dans l’assiette, une symphonie de couleurs et de saveurs, à prix très raisonnable. 34 ÉCONOMIE La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 VAUX-LES-PRÉS Transport Jeantet passe la vitesse supérieure 99.8 Grand Besançon Le groupe de transport bisontin regroupe toutes ses activités locales sur son nouveau site de Vaux-les-Prés. Il a entamé la construction d’un deuxième bâtiment de 8 000 m2 pour accueillir la partie logistique. efficacité, c’est un peu le maîtremot qui a guidé les dirigeants du groupe bisontin Jeantet à faire le choix de regrouper leurs activités sur un seul et même site. Le siège de l’entreprise et toute la partie transport ont déménagé en juillet dernier sur la zone de l’Échange à Vauxles-Prés, à l’entrée de l’autoroute, sur un site de 7,5 hectares. Le reste va suivre d’ici quelques mois. Le ballet des camions a démarré il y a plusieurs semaines, à raison de 200 entrées et sorties quotidiennes. “Nous exploitions nos activités sur trois sites différents à Besançon. La principale motivation de ce déménagement à Vaux-les-Prés L’ est liée à ce souci de rationaliser les choses en regroupant tout sur un même lieu” confirme Éric Gaiffe, le dirigeant. Il s’en est pourtant fallu de peu pour que Jeantet se résigne à quitter le Grand Besançon, faute de se voir proposer un terrain suffisamment vaste et bien placé. Le développement de la zone de l’Échange tombait à point nommé. 150 Les trois activités transsalariés sur port (distribution et messagerie pour les petites Besançon. quantités, lots au-delà d’une palette et international) sont donc regroupées ici depuis TARCENAY 105.1 Vallée de la Loue 30 ans quelques semaines. Avant l’été prochain, la quatrième activité de Jeantet, la logistique, intégrera un nouveau bâtiment voisin du premier, d’une superficie de 8 000 m2, en cours de construction. “Des contraintes réglementaires sur certains produits qui nous empêchaient de nous développer sur nos locaux de Besançon ainsi que la proximité immédiate de l’autoroute ont également pesé dans notre décision de nous installer à Vaux-les-Prés” ajoute M. Gaiffe. Si le secteur du transport est toujours aussi compliqué et concurrentiel, c’est justement la complémentarité entre les différents métiers du transport qui de création RETROUVEZ VITE VOTRE RADIO LOCALE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX ! Cf /Villagesfm u #Villagesfm www.villagesfm.com assure à Jeantet ses opportunités de croissance. “L’autre avantage sur lequel nous pouvons nous appuyer, c’est notre organisation en réseau, notamment pour la distribution et les messageries. Nous avons des plates-formes intermédiaires dans plusieurs villes de France. Cette organisation en toile d’araignée nous permet une meilleure réactivité. C’est un réel plus par rapport à nos concurrents régionaux” ajoute Éric Gaiffe. L’international a également été redynamisé. Jeantet est aujourd’hui capable d’assurer des expéditions dans toute l’Europe et au-delà, en camion mais aussi par bateau ou par avion. Malgré tout, la visibilité reste quasiment nulle dans ce secteur d’activité hautement concurrentiel. “C’est du travail au jour le jour” confirme le diri- Éric Gaiffe, président de Jeantet. En arrière-plan le bâtiment de logistique en cours de construction. 107.4 Haut-Doubs geant. Jeantet Besançon, ce sont désormais 150 personnes pour 22 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le groupe S.T.J. Développement qui rassemble les dix entreprises filiales de Jeantet emploient au total 650 collaborateurs pour un chiffre d’affaires de 65 millions d’euros. Le développement du transporteur n’est peut-être pas terminé. Derrière le bâtiment logistique en cours de construction, Jeantet a prévu d’autres réserves foncières, au cas où… Le groupe Jeantet, d’origine familiale, a été créé en 1948 par Félix Jeantet. Son fils Jacques a repris le flambeau à la fin des années soixante-dix. Ses associés ont racheté l’entreprise en mars 2013. I J.-F.H. Fabrication de poulies en bois Dryade fait naviguer la Franche-Comté sur toutes les mers du monde Depuis plus de vingt ans, l’entreprise Dryade Créations de Tarcenay fabrique et vend des poulies en bois pour les bateaux à voiles. Un marché de niche sur lequel elle fait référence. l y a vingt ans, jamais Christian Terreaux n’aurait imaginé qu’il irait aussi loin avec Dryade Créations, l’entreprise qu’il a créée au début des années quatre-vingt-dix. “On a équipé depuis 300 bateaux. Ce sont 5 000 à 6 000 poulies qui naviguent sur toutes les mers du monde. Avec nos produits, nous sommes présents sur les plus importants salons nautiques comme ceux de Paris ou d’Amsterdam. On participe aux plus grands rassemblements de régates classiques où se trouvent nos clients” résume-t-il. Une performance pour un Franc-Comtois de souche qui a gagné ses galons dans le milieu marin par la force de sa passion pour la navigation et de son imagination. Le comble, vu de la côte, est qu’il est installé à Tarcenay, dans une ferme plantée au beau milieu des cultures, à mille milles du premier port. “Je me ressource ici, loin de la mer. Cela surprend souvent les gens. Mais cette situation géo- I graphique par rapport à notre activité n’est pas un handicap. Cela nous donne au contraire un particularisme” sourit Christian Terreaux. Il y a plusieurs années maintenant que les ateliers de Dryade ont quitté la ferme familiale de Tarcenay. L’entreprise artisanale s’est installée dans des locaux qu’elle a construits en 2010 dans la “Au départ, zone d’activité de L’Hôpital-du-Grosnous bois. C’est là que voulions les sont fabriquées les poulies en bois fabriquer “100 % Made in des poulies Franche-Comté pour nous.” France” précise le fondateur qui a embarqué dans l’affaire familiale son épouse Monique et ses deux fils Sylvain et Jean-Lou. Fabriquées dans du frêne blond pour 90 % d’entre elles, ces poulies dans lesquelles circulent les cordages des vieux gréements et des goélettes, ont la forme d’un grain de café. C’est grâce à leur morphologie inhabituelle autant qu’à leur technicité que les produits Dryade ont trouvé petit à petit leur place sur un marché de niche. Ces poulies, uniques en leur genre, sont utilisées dans le cadre de chantiers de restauration de bateaux anciens. “J’ai commencé à dessiner des poulies parce que j’avais une attirance particulière pour cet objet. En 1992, on a voulu se lancer avec mon épouse dans la restauration d’un bateau par plaisir pour la navigation. J’ai cherché les poulies qui se faisaient dans le commerce. J’en ai trouvé des en bois qui présentaient, selon moi, le défaut d’être rivetées. Nous avons inventé la poulie démontable.Au départ, nous voulions les fabriquer pour nous. Mais nous en avons fait pour des amis, et de fil en aiguille, on a lancé l’activité.” Dans quelques mois, Dryade devrait intervenir sur une goélette de 35 mètres datant de 1906 en provenance du Japon. La fabrication de poulies en bois reste le cœur de métier de l’entreprise qui réalise 40 % de son chiffre d’affaires avec ce produit. La vente d’accastillage en bronze (2 500 références de pièces) en représente 20 à 30 %. Le reste provient du détournement d’objets maritimes pour des aménagements terrestres. Par exemple Dryade vend et installe des voiles d’ombrage “qui ne servent pas seulement à se protéger du soleil. On pose tout le dispositif qui permet de la manœuvrer comme si on était au pied du mât d’un navire” remarque Christian Terreaux. Dryade a également une gamme de bijoux à l’effigie de la marque qu’elle vend en direct comme l’essentiel de ses produits. En Franche-Comté, Dryade fait aussi des aménagements intérieurs afin de créer des ambiances maritimes en habillant une salle de bain par exemple à la manière d’un navire. L’entrepreneur et son épouse maîtrisent cette approche architecturale. Car avant de créer Dryade Créations, Christian Terreaux a fondé un Christian Terreaux dans les ateliers de l’entreprise cabinet d’études “Ambiance art, familiale et artisanale Dryade Créations. architecture et urbanisme” dont il va prendre prochainement sa te fluctuant. Le chiffre d’affaires mique comparable à la navigaretraite. de l’entreprise peut varier du tion en haute mer passant du La diversification permet à Drya- simple au double suivant les creux au sommet de la vague. I de de consolider son activité sur années. Le capitaine tient bon T.C. un marché de la poulie qui res- la barre dans ce contexte écono- ÉCONOMIE La Presse Bisontine n° 170- Novembre 2015 35 SAINT-VIT En collaboration avec Femto-S.T. La société For-Age optimise les déplacements Éditrice de solutions informatiques basée à Saint-Vit, la société For-Age vient de mettre au point un outil qui permet d’organiser les tournées des préleveurs de laboratoires. Les perspectives de développement sont énormes. est un nouvel exemple coursiers en charge de ramener d’une collaboration fruc- les échantillons au laboratoire. tueuse entre une socié- Jusqu’à maintenant, les laboté privée, For-Age, créée au début ratoires organides années quatre-vingt-dix et saient au mieux, installée dans un modeste local 75 % du souvent au feeà Saint-Vit, et un acteur public, ling, les tournées le laboratoire Femto-S.T. de temps de de prélèvements Besançon et le laboratoire de préparation au domicile des mathématiques de Besançon. For-Age en moins. patients. Tous les deux ont mis au point a imaginé un “solune solution censée révolutionveur de tournées” ner l’organisation des tournées sur la base d’un des préleveurs de laboratoires, algorithme élades infirmières libérales et autres boré par les cher- C’ cheurs bisontins qui permet de diminuer sensiblement les coûts de logistique liés au déplacement de ces professionnels de santé. À activité égale, la solution imaginée par la société saint-vitoise permet d’économiser 30 % en moyens humains et en kilomètres parcourus, et 75 % du temps de préparation par rapport à une tournée organisée de façon artisanale qui mobilise normalement plusieurs personnes sur quasiment une demi-journée. Avec l’outil Gérard Vanca (à droite), dirigeant de la société For-Age, et Jean-Marc Nicod, chercheur à Femto-S.T., partenaire du projet. Les Semaines de la Douche du 03/10/15 au 14/11/15 © REFLET Communication www.refletcommunication.com 10/15 Economisez conom 350€ jusqu’à * développé par les deux partenaires, baptisé Biosolver, l’organisation d’une tournée prendra à peine 30 minutes de saisie auxquelles s’ajouteront quelques secondes à peine de traitement des données. Sur le plan national, les perspectives de développement liées à ce nouvel outil Biosolver sont énormes, estimées à 8 millions d’euros, sans parler d’un développement possible à court terme dans les pays voisins. “Sachant que certains gros laboratoires d’analyses réalisent plus de 700 prélèvements par jour, le gain pour eux peut être énorme avec cette solution Biosolver” note Gérard Vanca, fondateur et dirigeant de la société For-Age. “Sur à peine 10 points de tournée, il y a déjà plus de 3 millions de solutions possibles pour organiser la tournée. Biosolver calculera la meilleure en intégrant toutes les contraintes. Pour plus de 50 points de tournée, il y a plus de solutions possibles que de nombre d’atomes dans l’univers” illustre JeanMarc Nicod, chercheur à Femto-S.T. impliqué dans ce projet de collaboration labellisé par le pôle de compétitivité véhicules du futur. Autre avantage de la solution Biosolver : les infirmières ou les coursiers pour- ront recevoir directement leurs tournées sur leur smartphone sans avoir besoin de passer au laboratoire. La version définitive de la solution Biosolver est commercialisée depuis à peine un mois et “c’est extrêmement prometteur” confirme Gérard Vanca. Les applications de cette solution informatique pourraient, pourquoi pas, être étendues au marché de la petite messagerie. L’ouverture à des marchés autres que la biologie médicale est d’ailleurs dans les plans de développement de cette P.M.E. innovante qui pourrait bien vite grandir et avoir besoin d’autres locaux que ceux qu’elle occupe actuellement à Saint-Vit. Pour l’instant, For-Age emploie cinq personnes, dont trois analystes-programmeurs. La société saint-vitoise double son chiffre d’affaires chaque année depuis trois ans. Le projet Biosolver a coûté quelque 350 000 euros. Il a été financé à hauteur de 28,5 % par Bpifrance et le fonds régional d’aide à l’innovation. Pour soutenir son développement, ForAge s’apprête à réaliser une levée de fonds pour tenter de prendre, à l’horizon 2020, 40 % de parts de marché sur ce secteur de pointe. I J.-F.H. EN BREF Croppet L’accueil de loisirs du Centre omnisports Pierre-Croppet ouvre ses portes du 19 au 23 et du 26 au 30 octobre. Chacune des deux semaines accueillera un groupe de 6 enfants pour la formule Équitation et un autre groupe de 20 enfants pour la formule Multi-activités. Modalités d’inscription disponibles au 03 81 47 42 50. Pour la prise de commande d’une douche en prix public TTC comprenant : Une paroi : Sanswiss Ronal, Rothalux, Novellini, Kinedo, Vismara, Leda Paroi + Un receveur de douche : Villeroy & Boch, Jacob Delafon, Allia, Duravit, Ideal Standard, Wedi, Leda + Une robinetterie de douche : Grohe, Hansgrohe, Ondyna, Ideal Standard ou Une cabine de douche complète : Leda, Kinedo* * Offres valables sur produits et marques signalés en magasin. Prix public maximum conseillés selon T.V.A. en vigueur (base de 20 % au moment de l’impression du document). Sous réserve de la présence des marques dans le plan de vente de la société. Conditions de l’offre disponibles en magasin. de de de de 500 € TTC à 1000 € TTC = remise** de 1001 € TTC à 1500 € TTC = remise** de 1501 € TTC à 2000 € TTC = remise** de 2001 € TTC à 3000 € TTC = remise** de + de 3001 € TTC = remise** de **Remise immédiate sur facture. 75 € TTC 120 € TTC 175 € TTC 250 € TTC 350 € TTC Mots “Doubs” “Qui nous en veut à ce point pour nous refuser désormais l’accès aux “Mots Doubs” ? Sentons-nous trop le terroir ?” se demande Claude Guillemin, auteur indépendant qui s’insurge contre la mise à l’écart des auteurs indépendants lors du dernier salon littéraire. Ils ont été jusqu’à trente auteurs indépendants aux Mots Doubs. “Je sens une injustice que je ne comprends pas” dit Claude Guillemin qui aura sa place, avec d’autres, les 24 et 25 octobre pour la manifestation Atria à Belfort. Disques Foire aux disques, vinyles, C.D., D.V.D. et B.D. dimanche 25 octobre de 10 heures à 17 h 30 à Besançon-Micropolis. Entre 3 euros, gratuit aux moins de 14 ans. Une trentaine d’exposants attendus. 36 ÉCONOMIE La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 RECHERCHE INNOVATION Femto.-S.T. Sur le site Saint-Jacques ? Le Village de l’innovation Privé et public est sur les rails investissent ensemble À l’image du village French Tech créé rue La-Boétie à Paris, le Crédit Agricole Franche-Comté souhaite développer le concept à Besançon et à Belfort. Les premiers partenariats ont été signés. La société Senseor et le laboratoire Femto-S.T. ont créé un laboratoire de recherche commun dans le domaine des technologies micro-acoustiques. enseor, fondée en 2006, a implanté son siège social à Sophia-Antipolis, vers Nice, mais a tenu, deux ans plus tard, à créer une antenne à Besançon sur le technopôle Témis pour être au plus près du laboratoire et faciliter le Sur le plan national, 34 laboratoires transfert de technologie. La communs devraient être créés (photo Femto-S.T.). société emploie aujourd’hui 18 salariés. Récemment, les deux teurs conçus par Senseor sont ajoute Bernard Cretin, le direcentités publique et privée sont utilisés dans l’industrie teur de l’E.N.S.M.M. “Tout allées plus loin encore dans le (machines tournantes, turbines, l’intérêt d’un laboratoire comrapprochement et viennent de etc.). “Le principe des capteurs mun est de bien comprendre les créer un laboratoire commun interrogeables à distance par enjeux auxquels est confrontée pour pousser plus loin la rapport aux instruments à fils l’autre partie” enchaîne Katia recherche et le développement est de pouvoir travailler à hau- Barral au nom du C.N.R.S. de nouveaux capteurs, la spé- te température. Ces capteurs En 2016, 34 laboratoires comcialité de Senseor. “Ce nouveau sont utilisés actuellement à muns entre une entreprise et labo commun nous permet de 200 °C. Nous travaillons grâce le secteur de la recherche définir un programme scienti- à ce nouveau laboratoire pour devraient être créés à l’échelle fique commun dont l’objectif que les capteurs soient efficaces nationale. Depuis le début des final sera la réalisation de pro- jusqu’à des environnements à années 2000, le laboratoire duits à plus hautes performances 600 °C” ajoute Thomas Baron bisontin Femto-S.T. a été à dans le domaine des capteurs de Femto-S.T. “Ce laboratoire l’origine de la création de 25 acoustiques interchangeables à commun nous permet de tra- start-up. I J.-F.H distance” résume François Gegot vailler dans le sens de de l’entreprise Senseor. Les cap- l’industrialisation d’un produit” S SANTÉ our l’instant, ce n’est qu’une belle idée sur le papier qu’il reste maintenant à concrétiser. Sous l’impulsion de sa direc- P trice générale Élisabeth Eychenne, le Crédit Agricole de Franche-Comté a posé la première pierre d’un Village de l’Innovation que la banque souhaiterait implanter sur deux sites : Belfort et à Besançon. Le 28 septembre, plusieurs universités et grandes écoles franc-comtoises (I.S.B.A., Femto-S.T., Université, U.T.B.M., etc.) ont signé une lettre d’intention avec le Crédit Agricole. L’idée d’un Village de l’Innovation est de “favoriser l’émergence de projets innovants et de nouveaux talents, accompagner les jeunes entreprises dans la mise en œuvre Nicolas Chaillet, le directeur de Femto-S.T., est un des signataires de la lettre d’intention avec Élisabeth Eychenne, directrice générale du Crédit Agricole de Franche-Comté. de leurs solutions et dans leur réussite commerciale, promouvoir, accélérer et diffuser l’innovation, et être au service du développement économique des territoires” résume la direction du Crédit Agricole. Pour financer ces projets, le réseau Crédit Agricole lance un appel à toutes les entreprises qui souhaiteraient devenir partenaires. Ces partenaires feraient ensuite partie du comité de sélection qui choisira les startup qu’il faudra aider. “Nous souhaiterions créer un Village à Belfort et un autre à Besançon. L’idée est d’aller au-devant des entreprises et des start-up de cette région en leur offrant des solutions de proximité. Le concept d’un Village, c’est coopérer pour innover. Plus qu’une pépinière d’entreprises, c’est un vrai écosystème” note Élisabeth Eychenne. Il faudrait réunir 500 000 euros pour lancer le projet. Si le dossier n’en est qu’à ses débuts à Besançon et sa localisation encore floue, le Crédit Agricole lance quelques pistes de réflexion. “Il faut un site de 1 500 m 2 environ, ouvert 24 heures sur 24, visible, dans une zone de passage. Pourquoi ne serait-il pas installé sur le site de Saint-Jacques sous forme d’un village éphémère que pourrait créer l’institut supérieur des beaux-arts ?” lance Mme Eychenne. I J.-F.H. L’eldorado suisse aussi pour les généralistes ? Départs de médecins français en Suisse : l’électrochoc Un médecin français exerçant en Suisse peut gagner 15 000 euros par mois après impôts. Le seul salaire n’explique pas à lui seul les départs de généralistes du Doubs. Malaise des docteurs. Coup de sang des patients. n moins deux ans, quatre médecins pontissaliens sur 16 ont enlevé leur plaque. Deux exercent désormais en Suisse, deux ont fait valoir leur droit à la retraite. Le dernier départ remonte à quelques semaines pour un docteur parti à La Chaux-de-Fonds. L’hémorragie n’est pas terminée : un nouveau départ est annoncé en janvier 2016. Avec la hausse de population que connaît le Grand Pontarlier combiné à cette baisse du nombre de praticiens, pas besoin d’être professeur pour établir le diagnostic : les généralistes pontissaliens sont surchargés. La preuve : le docteur Christine Raguin impose des critères d’admission. “Je ne prends plus de nouveaux patients sauf si mon cabinet est le plus proche de votre lieu d’habitation et/ou si vous pouvez venir de suite” expliquet-elle. Le malaise dans la profession est profond. Contactés, la plupart des généralistes préfèrent ne pas s’étendre sur le sujet. Poliment, ils expli- E quent être trop surchargés pour répondre. Ce qui est vrai. Le docteur Valérie Bourgeois installée depuis 2007 à Pontarlier a pris du temps sur sa soirée pour expliquer son quotidien : “J’aime mon métier mais je me pose des questions ! On ne prend parfois plus le temps de manger. La vie personnelle en prend un coup. Il se pose la question de la responsabilité médicale : on prend moins le temps avec les patients” explique cette jeune professionnelle (42 ans). Elle comprend ses collègues partis en Suisse qui ont trouvé de meilleures conditions de travail. Mais le choix du départ n’est pas si simple : “Je ne veux pas parler à leur place mais certains vivent leur départ en Suisse comme un échec. Ils quittent leur patientèle. C’est un arrachement pour eux” ajoute-t-elle. Les médecins pontissaliens restant assurent comme ils le peuvent et subissent parfois les foudres des patients. “On peut comprendre les réactions de personnes malades et donc fragiles, témoigne Valérie Bourgeois. Moi, je ne prends plus de nouveaux patients… sauf ceux que j’ai déjà suivis, que je connais. C’est injuste mais je ne peux faire autrement” témoigne Valérie Bourgeois. Le docteur Dominique Devred, dermatologue, a été sollicité à deux reprises pour s’installer à proximité de Neuchâtel : “Pour l’instant, j’ai répondu “non” mais en 2017 (il aura alors 60 ans), rien ne dit que je n’exercerai pas sous des cieux plus cléments car notre ministère nous propose une gestion de la santé à la grecque” explique ce spécialiste. Président de la Confédération des syndicats français de Franche-Comté (C.S.M.F.), le docteur Stéphane Attal basé à Saône “comprend pourquoi nos confrères partent vers un eldorado suisse où on leur promet moins de tracasserie administrative, des horaires humainement tenables et un respect du monde politique mais aussi social de leur statut” explique le médecin. Il ne jette pas à la pierre à ses confrères mais bien à l’État qui a refusé la revalorisation tarifaire : “Le temps moyen d’un médecin libéral est de 54 heures par semaine. Le médecin est un homme, une femme, qui lui aussi doit vivre et manger. Devoir se battre tous les jours contre autre chose que la maladie de leur patient, ils en ont marre !” Les médecins en “exode” n’ont pas souhaité répondre à nos sollicitations. Seul un nouvel installé (non pontissalien) témoigne de la réalité suisse : “En France, je faisais entre 30 et 50 actes par jour, de 8 h 30 à 21 heures Désormais, je travaille de 8 heures à 12 h 05 puis de 13 h 30 à 18 heures Il y a très peu de visites parce que les Suisses n’y sont pas habitués. Et c’est un tarif à la minute” Mais ce n’est pas tout. Fini la paperasse en rentrant le soir. “En Suisse, les patients ont tous des assurances privées. Résultat, j’ai dix à quinze fois moins de contraintes administratives qu’en France. Le peu qu’il me reste à faire est rémunéré.” Pratiquer de la vraie médecine de premier recours l’a convaincu. Le salaire également : 15 000 euros après impôts pour un chiffre d’affaires fluctuant entre 33 000 et 40 000 euros sans compter les services dans le cabinet qu’il partage au sein d’une maison médicale comme la radio- “E 34 348 médecins en Suisse, dont 10 478 étrangers n 2014, 34 348 médecins exerçaient en Suisse, soit 1 106 de plus que lʼannée précédente, une augmentation due à lʼarrivée dʼétrangers qui représentent un tiers des effectifs (10 478), en majorité des Allemands (5 972). 31 % des médecins exerçant en Suisse avaient un diplôme de médecin étranger en 2014. Les Allemands sont 17,4 %, les Italiens 2,4 %, les Français (1,7 %), les Autrichiens (1,7 %)” explique la fédération des médecins suisses (F.M.H.). Depuis juillet 2013, seuls sont autorisés à pratiquer à la charge de lʼassurance-maladie (à avoir une plaque) les médecins qui ont travaillé au moins pendant trois ans dans un centre hospitalier reconnu pour la formation en Suisse. “La F.M.H. demande un critère supplémentaire pour lʼadmission à pratiquer en Suisse : les médecins étrangers doivent réussir un examen standard dans une des langues nationales, comme cʼest le cas en Grande-Bretagne ou en Autriche.” La Confédération devrait financer 250 places dʼétudes supplémentaires en médecine chaque année pendant au moins dix ans. I logie, du matériel de biologie, un box pédiatrique, une salle de type bloc opératoire et de transfusions. Pas d’amélioration en vue dans la capitale du Haut-Doubs où un autre médecin devrait stopper son activité pour la retraite. Il attend simplement qu’un jeune le remplace… Ceux qui le peuvent vont désormais jusqu’à Levier se faire soigner ! Et on n’évoque pas la problématique des médecins spécialistes : les patients du HautDoubs viennent souvent à Besançon consulter un ophtalmologiste ou un cardiologue. I E.Ch. ÉCONOMIE TENDANCE La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 37 EN BREF Les P.M.E qui investissent en France et en Suisse La frontière franco-suisse, un enjeu pour les entreprises Proximité géographique, opportunités commerciales, langue commune, les raisons qui poussent des entreprises françaises à s’implanter en Suisse et inversement sont aussi nombreuses que différentes. es entreprises françaises peuvent être tentées de s’installer en Suisse. Beaucoup l’ont déjà fait ! En 2013, la Chambre de Commerce et de l’Industrie franco-suisse a recensé plus de 850 entreprises en territoire helvétique avec un actionnariat français (N.D.L.R. : elles étaient 523 en 2007, selon le ministère des Affaires étrangères, qui avaient au moins 10 % de leur capital détenu par des “Si la Français). motivation L’inverse est vrai aussi puisque la Suisse est le 7ème est investisseur étranger en purement France. La proximité natufiscale, ils relle de nos deux pays, qui courent à partagent la même langue sur les cantons romands, l’échec.” favorise les échanges. Si de part et d’autre de la frontière les P.M.E ont chacune de bonnes raisons de tenter leur chance dans le pays voisin, les motivations sont différentes. Les Suisses, par exemple, rencontrent en ce moment des D françaises à s’installer en Suisse, si ce n’est pour fuir notre régime fiscal tant critiqué par le patronat ? “La question de la fiscalité émerge toujours dans la discussion. Mais c’est un peu la cerise sur le gâteau. Les entrepreneurs savent que pour s’installer en Suisse, il faut un projet économique. Si la motivation est purement fiscale, ils courent à l’échec” poursuit l’expert-comptable. Les entreprises françaises qui s’implantent en Suisse le font d’abord pour conquérir un nouveau marché en profitant de la proximité géographique, ou alors pour se rapprocher d’un donneur d’ordres, sachant qu’elles pourront rencontrer des difficultés de recrutement dans un pays où le taux de chômage est faible (3,2 %). S’implanter en France ou en Suisse est rarement synonyme de délocalisation pour une entreprise. Il s’agit de créer un site nouveau à l’étranger par opportunité. “Il y a bien cette idée de faire Claude Pétremant, associé Mazars Besançon. plus de business, mais pas de faire la difficultés à l’export du fait de la situa- ficier du crédit d’impôt-recherche par même chose ailleurs en fermant un site tion de leur monnaie qui cet été enco- exemple. Elle aura une facilité de recru- ici pour en ouvrir là-bas de l’autre côté re flirtait à parité avec l’euro. “La solu- tement y compris dans des domaines de la frontière” souligne Claude Pétretion pour les entreprises qui doivent très pointus. C’est le type même de cri- mant. composer avec ces écarts de change peut tères qui peut inciter une entreprise suis- Parmi les entreprises qui ont des sites être de fabriquer leurs produits en Fran- se à s’installer en France” explique Clau- en Suisse et en France, il y a par exemple ce. Par ailleurs, elles pourront de cette de Pétremant, associé du groupe Mazars l’horloger Breitling dont le service S.A.V. manière exporter plus facilement sur le Besançon, lequel a organisé une réunion pour la France et une partie de l’Europe marché européen. Certes en France nous d’information sur ce sujet le 15 sep- est à Besançon. C’est le cas également avons une fiscalité plus compliquée qu’en tembre au Club 44 à La Chaux-de-Fonds. de Nestlé à Pontarlier. I Suisse, mais une entreprise pourra béné- À l’inverse, quel intérêt ont les P.M.E. 30 DU 02/11 AU 28/11/2015 - Jusqu’à matelas % Livre L’historien bisontin Joseph Pinard sort aux éditions Cêtre “50 (et une) nouvelles chroniques d’histoire comtoise, un hymne vibrant à la FrancheComté”. Université La méthanisation a démarré au restaurant Lumière sur le campus de la Bouloie à Besançon. Le C.R.O.U.S. s’engage dans une démarche de tri et de valorisation des déchets, conformément aux dispositions du Grenelle II de l’environnement. Les déchets bio-organiques seront traités par un processus de méthanisation qui a le double avantage de produire de l’énergie biogaz et de constituer un gisement d’engrais naturel pour l’agriculture. Précarité Jeudi 22 octobre, signature d’une convention pour le plan Hiver 2015-2016 entre la Croix-Rouge et la Boutique Jeanne-Antide au 3, rue Champrond à Besançon (Battant). Cette convention prévoit un plan d’urgence où la CroixRouge mettrait en place une cellule Hiver grand froid avec des lits entre 21 h et 7 h du matin, des kits d’urgence et des bénévoles. Rens. : Jean-Marie Dame au 06 80 20 42 25. * sur la Relaxation 140 x 190 595€ Confort 100% personnalisé, soutien intégral et sans cassure... Une literie de relaxation bien conseillée, c’est la détente absolue ! Cécile, conseillée par un Expert France Literie dont 4€ d’éco-participation au lieu de 797€ BEAUSONGE *Offre valable sur produits signalés par étiquetage spécial en magasin. Modèle ci-dessus à titre d’exemple : MATELAS Alouette 140x190 cm : Soutien âme 100 % latex 7 zones 83 kg/m3, ht 15 cm, face hiver laine, face été ouate, coutil F80 - 100 % Polyester. Toutes dimensions spéciales possibles. Epaisseur 20 cm. 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Bernard Barthod : L’artisanat en FrancheComté, c’est 19 800 entreprises et 44 600 salariés. Pour le Doubs, c’est 7 900 entreprises et 15 700 salariés (soit en moyenne 2 salariés par entreprise). Le constat est net : entre 2010 et 2014, nous avons perdu 5 400 emplois à l’échelle de la Franche-Comté. Surtout dans le B.T.P., mais cette baisse touche tous les secteurs d’activité et notamment aussi les services. L L.P.B. : Qu’est-ce qui explique cette fragilité du secteur de l’artisanat ? B.B. : L’augmentation du nombre d’autoentrepreneurs, renommés les “microsociaux” fragilise beaucoup l’artisanat car ces créateurs sont hélas souvent fragiles en termes de qualification. Même si la législation a évolué récemment dans le sens que nous souhaitions - obligation de déclarations, exigence de qualifications professionnelles -, les autoentrepreneurs représentent Bernard Barthod laisse entendre qu’il sera “vraisemblablement” candidat à un deuxième mandat de cinq ans à la tête de la Chambre de Métiers. la moitié des nouvelles immatriculations par an et si on enlève les reprises d’entreprises, ils représentent les deux tiers des nouveaux immatriculés. Or, ces gens-là ont bien souvent des projets assez faibles, peu fiables. Ils représentent aujourd’hui près de 20 % des 19 800 entreprises artisanales du Doubs mais la moitié d’entre eux ne déclarent aucun chiffre d’affaires ! On assiste hélas à une paupérisation du secteur artisanal. Le résultat financier pour la Chambre en Franche-Comté, c’est 7 % de produit fiscal en moins, soit 200 000 euros en moins dans le budget. L.P.B. : L’apprentissage, grande cause du gouvernement, est aussi en baisse ? B.B. : En parlant de gouvernement, j’ai trouvé scandaleux que les Chambres de Métiers n’aient même pas été conviées aux récentes visites officielles du Premier ministre en juillet à Besançon et plus récemment du président de la République à Vesoul. Comme si on ignorait totalement nos préoccupations et que l’artisanat ne concernait pas nos jeunes… En ce qui concerne l’apprentissage, nous avons subi une baisse de 20 % du nombre d’apprentis depuis trois ans. Mais il semble qu’en cette rentrée 2015, l’hémorragie soit stoppée. Cela est dû je pense au fait que le gouvernement qui avait supprimé l’aide aux maîtres d’apprentissage dans les entreprises de moins de 10 salariés est revenu sur sa décision. Une des explications de cette baisse depuis trois ans, c’est bien sûr la conjoncture, mais intemporel temporel emporel #2 SALON DES ANTIQUAIRES ET FOIRE D’ART CONTEMPORAIN aussi les problèmes d’une réglementation qui est de plus en plus contraignante : il est difficile d’apprendre le métier de couvreur si on interdit aux jeunes apprentis de monter sur un toit ! On ne peut pas dire à des gens de courir un 100 m si on leur met un boulet au pied. La réglementation est de plus en plus contraignante. L.P.B. : Les C.M.A. départementales ont été regroupées cette année en une seule entité régionale. À quand la fusion dans une grande C.M.A. Bourgogne-Franche-Comté ? B.B. : En même temps que la régionalisation, nous avons réorganisé les missions de chaque Chambre au niveau départemental. Notre souci a été de maintenir, voire de renforcer les relations de proximité que nous entretenons avec nos ressortissants. Dans cet esprit, nous venons d’ouvrir une antenne de la C.M.A. pour le Haut-Doubs à Houtaud, vers Pontarlier. Nous essayons de recentrer un maximum de moyens sur la proximité et la mutualisation. Nous avons aussi réduit considérablement les dépenses liées à nos fonctions supports. Au sujet du regroupement avec la Bourgogne, nous avons pris une délibération pour qu’elle soit effective au 1er janvier prochain. Il faudra ensuite se mettre d’accord sur le futur président, le futur secrétaire général et le siège de la C.M.A. Bourgogne-FrancheComté. Pas simple… L.P.B. : Les 90 ans des C.M.A., c’est aussi une occasion de relégitimer votre action et votre existence ? B.B. : Complètement. Nous allons aller prochainement sur le terrain à la rencontre de nos adhérents bien sûr mais aussi des élus locaux sur les territoires des communautés de communes ou d’agglomération, à Montbéliard, Besançon, Pontarlier, Baume-les-Dames, Ornans et Morteau. Pour se faire connaître car il est souvent utile de rappeler à quoi sert la C.M.A. Cette opération autour des 90 ans, c’est clairement l’occasion de revenir sur le devant de la scène. L.P.B. : Justement, pour ceux qui se posent la question, à quoi servez-vous ? B.B. : Nos services sont là pour guider les artisans au moment de la création de leur entreprise, pour l’apprentissage, pour la formation (tertiaire, commercial, ressources humaines, gestion…), pour la transmission-reprise, pour l’investissement. À chaque fois qu’une entreprise a un projet, on est là pour l’aider à le formaliser. Au sujet de la reprise, il y a actuellement environ 400 entreprises artisanales à transmettre en Franche-Comté. L.P.B. : Les élections régionales approchent. À ce propos, vous avez préparé un Livre blanc à l’attention des candidats. Quelles sont vos revendications ? B.B. : Nous avons en effet travaillé sur la réalisation d’un grand Livre blanc sur le rôle de l’artisanat et ce qu’on attend des élus régionaux qui seront concernés au premier chef par cette question. Car parmi les missions premières des Régions, il y a l’économie et la formation. C’est donc pour nous un enjeu vital d’avoir des relations constructives avec la Région. Le premier point que nous mettons en avant, c’est le maintien de la proximité sur les questions d’apprentissage. Concernant l’emploi, ce sont des revendications comme l’aide à la première embauche, le financement des formations aux dispositifs de validation des acquis de l’expérience et des bilans de compétences. Au sujet de la création d’entreprise, c’est le développement des avances remboursables, etc. Nous avons listé une cinquantaine de points précis. Et en fonction des réponses que nous apporterons les candidats, nous pourrons nous faire un jugement. I Propos recueillis par J.-F.H. BAR à CHAMPAGNE + EXPOS IN’ + VISITES IN’ Les chiffres de l’artisanat en Franche-Comté 7 - 11 NOV. 2O15 / 1OH-19H u n e or g a n i s a t i o n MICROPOLIS BESANÇON Plus d’infos sur www.salon-intemporel.com PERFOR ET EXP MANCE O S IT D ’A R T IS IO N S TES G 19 820 entreprises artisanales. L’artisanat franc-comtois a connu en 2014 une évolution faiblement positive de son nombre d’entreprises (+ 4 %) par rapport à l’année précédente. Le nombre de salariés augmente de 2 %. G Dans le Doubs, c’est 15 684 salariés pour 7 913 entreprises. G Entre 2010 et 2014, le nombre d’emplois liés à l’artisanat en FrancheComté est passé de 42 122 à 36 730. La plus forte baisse a été enregistrée entre 2011 et 2012 où le nombre est passé de 42 689 à 38 679. G Le nombre de salariés par entreprise est le plus haut dans l’alimentaire (3 salariés) et le plus faible dans les services (1,6). G C’est le secteur du bâtiment qui concentre le plus d’entreprises artisanales (33,28 % du total). ÉCONOMIE BESANÇON La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 39 EN BREF Une quinzaine de salariés Éric de Chevigny signe l’entreprise Topsign’ Quadragénaire entreprenant, il est désormais seul à la tête de la P.M.E. bisontine spécialisée dans la conception et la fabrication d’enseignes. ric de Chevigny a viré de bord dans sa carrière professionnelle. Après avoir dirigé une concession automobile à Besançon, ce quadragénaire d’un tempérament entreprenant a bifurqué, abandonnant un parcours tout tracé dans un secteur commercial qu’il connaissait bien. “J’avais envie d’un nouveau challenge. Ce n’est pas une décision prise sur un coup de tête” dit-il. Ce défi qui lui manquait, Éric de Chevigny l’a trouvé chez Topsign’ à Besançon, une société spécialisée dans la conception et la fabrication de signalétiques extérieures et intérieures (enseignes, totem, P.L.V…). Il a intégré la structure au mois de mars dernier, peu de temps avant de la racheter à son propriétaire historique, l’entreprise P.M.B. Plastiques à Pirey qui avait créé Topsign’ au début des années quatre-vingt-dix. Désormais seul maître à bord, le nouveau responsable de la P.M.E. qui emploie une quinzaine de personnes prend ses marques. “Je suis tout neuf sur le marché des enseignes et de la signalétique. Il y a néanmoins des points É communs avec mes anciennes responsabilités dans l’automobile, un secteur où la communication occupe une place importante. L’idée de pouvoir travailler spécifiquement sur la communication visuelle des entreprises est quelque chose qui m’a plu chez Topsign’” remarque-t-il. Entouré d’une équipe dont il a mesuré les compétences, Éric de Chevigny est bien décidé à continuer de développer son entreprise sur un marché en croissance. “L’avantage d’avoir un regard neuf est que je vois le potentiel de développement. Je vois ce que pouvons faire avec nos outils de production sur un marché où les nouvelles tech“Je vois nologies prennent le potentiel de plus en plus de de dévelop- place.” Selon le responpement.” sable le point fort de Topsign’ est qu’elle possède tous les savoir-faire en interne : la commercialisation, la conception de l’enseigne en bureau d’études, la fabrication et la pose. “J’ajoute que nos locaux sont récents, ils ont quatre ans, et que notre outil industriel est moderne et performant. Je peux également compter sur mes collaborateurs proches pour prendre les décisions.” La fabrication d’enseignes avec lettrage reste le cœur de métier de la société bisontine. Elle réalise environ 60 % de son chiffre d’affaires avec ce produit. Topsign’ intervient principalement en Franche-Comté, un territoire sur lequel elle réalise près de 80 % de son chiffre d’affaires. “Le reste se fait hors région avec des clients grands comptes. Par exemple, nous sommes fournisseurs historiques de Maty. Nous avons équipé plusieurs de leurs magasins” précise Éric de Chevigny qui affine actuellement la stratégie commerciale de la société qu’il voudrait orienter en partie vers les grands comptes. Topsign’ intervient majoritairement pour les sociétés privées. Le marché public est marginal dans son chiffre d’affaires. Depuis qu’il a repris l’entreprise il y a 7 mois, l’entrepreneur étoffe ses ressources humaines. Il a renouvelé un poste et en crée deux nouveaux qui restent à pouvoir. I T.C. Santé La carte de coordination des soins est lancée dans le Doubs et en FrancheComté. Mise en place par les professionnels de santé libéraux francs-comtois, cette carte permet, depuis le 1er octobre, une meilleure communication entre les différents soignants. Sur ce document pliable, de la taille de la carte Vitale, on trouvera les coordonnées du médecin traitant, du pharmacien, et de l’infirmier, les “premiers recours”. La carte de coordination des soins s’adresse en priorité aux patients atteints d’une maladie chronique, d’une affection longue durée et risquant une hospitalisation, et plus largement à toute la population. Elle est disponible gratuitement auprès des infirmiers, pharmaciens, médecins… et est à remplir par l’usager. Mythologies Éric de Chevigny a été épaulé par le Réseau Entreprendre dans son projet de reprise de l’entreprise Topsign’ à Besançon. L’exposition “La mythologie gréco-romaine, histoires sacrées, sacrées histoires” organisée dans le cadre de la saison 3 de l’opération “Le musée s’invite à Planoise” a été inaugurée le 16 octobre au centre Nelson-Mandela avenue Ile-de-France à Planoise. Elle sera visible jusqu’au 27 août 2016. 40 ÉCONOMIE La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 ÉCOLE-VALENTIN Suite au sinistre Les salariés de Cheval Frères regagneront leur usine en janvier Dans quelques mois, les salariés de l’entreprise Cheval Frères à École-Valentin découvriront leur nouvelle usine. Elle sera plus vaste et plus fonctionnelle que l’ancien site qui a été en grande partie détruit par le feu en janvier 2014. es travaux de reconstruction de l’entreprise Cheval Frères à École-Valentin se poursuivent. Les locaux industriels avaient été en grande partie détruits en janvier 2014 à la suite d’un incendie. Un sinistre qui a obligé la société spécialisée dans la fabrication de composants principalement destinés à l’horlogerie à installer provisoirement son unité de production à Serre-les-Sapins. Si le calendrier se déroule comme prévu, les 160 salariés réintégreront l’usine historique de Cheval Frères à ÉcoleValentin en janvier prochain (N.D.L.R. : elle s’est implantée sur cette commune en 1972). Ils découvriront alors une usine transformée, à la fois plus vaste et plus fonctionnelle, par rapport à L SAÔNE ce qu’ils ont connu avant le feu. “Nous nous sommes interrogés sur l’opportunité de reconstruire à l’identique. Finalement, nous avons décidé d’agrandir. La surface passe de 4 300 à 5 800 mètres carrés. L’extension concerne surtout la zone de production” annonce Antoine Gérard, P.D.G. du groupe I.M.I. auquel appartient Cheval Frères. “Chaque L’entreprise, qui veut atelier a rester discrète sur pu faire des l’aspect financier de remarques.” l’opération, assure avoir investi de façon mesurée dans ses nouveaux locaux en donnant priorité à leur fonctionnalité. “La seule valeur ajoutée que doit apporter un bâtiment, c’est un cadre de travail agréable pour les salariés. Il doit correspondre par ailleurs à l’image de marque de la société. Nous avons réfléchi autour de ce juste équilibre, avec une vision éconoLes travaux de reconstruction de l’usine d’École-Valentin mique. L’objectif était de construire ont démarré en mars dernier. dans un budget raisonnable une usine adaptée à nos besoins et à nos persLorsqu’ils feront leur rentrée dans pectives. En effet, notre priorité est qui s’est imposé suite au sinistre. d’investir sur l’innovation, la recherche Les salariés ont été associés à la l’usine d’École-Valentin en janvier proet le développement pour aider nos réflexion. “Chaque atelier a pu faire chain, tous les travaux ne seront pas clients à fabriquer les montres méca- des remarques sur son futur lieu de terminés. Le chantier entrera dans sa travail, sur l’emplacement des machines, deuxième phase qui concerne toute la niques de demain” ajoute le P.D.G. Dans un contexte économique plus dif- afin d’optimiser l’organisation. Nous transformation de l’ancien bâtiment ficile, y compris pour le secteur horlo- sommes dans des logiques de flux, qui était encore utilisable après le feu. ger qui ralentit actuellement, le sous- d’organisation industrielle optimisée Cette opération s’achèvera à l’été 2016. I traitant bisontin veut donc maîtriser pour limiter les délais pour nos clients” les coûts de ce projet de construction précise encore Antoine Gérard. T.C. EN BREF Plus d’un an de travaux Super U entre dans la catégorie des hypermarchés 3 700 mètres carrés de surface de vente, une galerie commerciale, 80 emplois, des nouveaux services, l’ancien Super U achève sa mue et entre dans la catégorie des hypermarchés. es travaux d’extension du Super U qui ont démarré au mois d’août 2014 touchent à leur fin. Il aura fallu plus d’un an pour transformer le magasin qui joue désormais dans la catégorie des hypermarchés avec ses 7 400 mètres carrés dont 3 700 de surface de vente (soit 1 800 de plus qu’auparavant), sa galerie commerciale et son parking de 300 places dont 120 sont couvertes. L’investissement avoisine les 10 millions d’euros. “Globalement, tout s’est bien passé. C’est une grosse opération qui s’achève. La principale difficulté a été de réaliser les travaux tout en maintenant ouvert le magasin. Il faut encore mettre en place le drive qui sera opérationnel dans le courant du L L’hypermarché a ouvert officiellement ses portes le 21 octobre. Une des nouveautés est la cafétéria qui est prévue aussi pour recevoir des goûters d’anniversaires à partir de dix enfants. premier trimestre 2016” explique Denis Bernard, le propriétaire de la grande surface qui a pour directeur Fabien Gras. Il reste deux cellules commerciales disponibles, de 100 et 40 mètres carrés, à l’intérieur de la galerie où se sont déjà installés un opticien et un coiffeur. “Nous avons des sollicitations pour ces deux espaces. À ce jour, nous n’avons pas arrêté notre choix. On sait que du côté de la clientèle il y a une forte demande pour du pressing, de l’esthétisme et des vêtements haut de gamme, en “Une plus de l’opticien trentaine et du coiffeur qui étaient les services de les plus demandés. nouveaux Dans tous les cas, nous choisirons des emplois activités commercréés.” ciales complémentaires à celle du magasin” ajoute Denis Bernard. Le Super U est désormais la locomotive de la zone commerciale de Saône qui est amenée à se développer. S’il surprend par sa taille, il se distingue aussi par le nombre d’emplois. 80 personnes travaillent dans le magasin, soit 25 de plus qu’avant les travaux. “À terme, il y aura une trentaine de nouveaux emplois créés. Et c’est sans compter les salariés des commerces de la galerie.” Parmi les créations de postes à venir, il y a un boulanger et un pâtissier pour compléter l’équipe de la nouvelle boulangerie-pâtisserie de la grande surface qui emploie déjà quatre personnes. “Nous avons l’idée d’animer des ateliers découvertes pour le public autour de ces métiers.” Ce développement se fait sur fond de baisse de 10 000 prix rendue possible par l’augmentation globale du chiffre d’affaires du magasin. I Avantages jeunes Journée ciné avec la carte Avantages Jeunes mercredi 28 octobre. Ce jour-là, les titulaires de la carte Avantages Jeunes peuvent bénéficier d’un tarif exceptionnel de 3 euros la place de cinéma, et ce, jusqu’à quatre films de leur choix. Les cinémas bisontins partenaires de l’opération sont le Cinéma Victor Hugo et le Mégarama. Pour profiter des places à 3 euros, il suffit de remettre les coupons à détacher du livret et présenter leur carte. www.jeunes-fc.com Grammont L’Espace Grammont Accueil, basé au 20, rue Mégevand, dans le centre diocésain de Besançon propose de nouvelles prestations de location de salles, restauration et organisation d’événements dans le cadre majestueux du centre diocésain, au cœur de Besançon. Rens.: 03 81 25 17 19. BULLETIN D’ABONNEMENT Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : LA PRESSE BISONTINE B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX 1 an (12 numéros) = 28,60€ au lieu de 31,20€ soit 1 numéro gratuit 2 ans (24 numéros) = 54,60€ au lieu de 62,40€ soit 3 numéros gratuits Nom ................................................................ Prénom ........................................................... N°/Rue ........................................................... Code ......................... Ville ................................ Email .............................................................. En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Bisontine. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. Agenda La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 41 MICROPOLIS - 3 000 M2 D’EXPOSITION EXPOSITION - RT CONTEMPORAIN Intemporel, Tentations ou l’art de Vouivre le salon chic des belles choses Plus de 50 exposants professionnels sont attendus au salon des antiquaires et de l’art contemporain en novembre à Besançon. u 7 au 11 novembre, Micropolis accueille “Intemporel”, le salon des antiquaires et de l’art contemporain. Plus de 50 exposants professionnels sont attendus à cette occasion. Dans les allées du salon qui se déploient sur 3 000 mètres carrés, les visiteurs pourront rencontrer des antiquaires professionnels et des galeristes d’art contemporain. Ils vont présenter leurs objets les plus D originaux qui racontent une histoire ou qui appartiennent à l’histoire. Ce rendez-vous est reconnu pour sa “remarquable diversité de pièces : meubles anciens, tapis, bijoux anciens, céramiques, bronzes, tableaux et dessins…” annoncent les organisateurs. “Intemporel” n’est pas seulement un espace de vente. C’est aussi un lieu de découverte, d’échange, de partage de passion autour des beaux objets. “Tous les professionnels sont à la disposition du public durant toute la durée du salon pour partager leurs connaissances et apporter des conseils. Une dizaine d’artistes d’art contemporain prennent place désormais au cœur du Salon des Antiquaires et proposent peintures, sculptures, art graphique, livres d’art et d’artistes, spécialistes du vintage… L’Institut Supérieur des Beaux-arts Besançon-FrancheComté s’associe également à cette Foire d’Art Contemporain avec la présence de plusieurs artistes et leurs œuvres” précisent encore les organisateurs. 6 000 visiteurs sont attendus lors d’Intemporel. Un engouement qui fait de cette manifestation une référence. I Salon Intemporel - Du 7 au 11 novembre Salon des antiquaires et foire d’art contemporain http://www.salon-intemporel.com/ Meubles anciens, tapis, bijoux anciens, céramiques, bronzes, tableaux et dessins… L’ La Vouivre, une figure légendaire de la région. Au programme notamment, un spectacle de feu (photo M. Petit). du dans tout le secteur jurassien y compris en Suisse romande. Elle est plus modestement connue dans d’autres régions comportant suffisamment d’étangs pour être propice au développement de légendes faisant intervenir un être aqua- tique (la Bresse, la Dombes, le Val d’Aoste…). Cette croyance populaire est directement issue de l’iconographie symbolique médiévale : le dragon, la sirène, le serpent ailé… qui sont généralement décrits avec un caractère nettement féminin. L’étymologie du nom est particulièrement révélatrice. Vouivre est issu du verbe latin vivere : vivre et du nom latin vipera : le serpent, la vipère. I CONCERT POUR LES ORPHELINS DES SAPEURS-POMPIERS Pierre et le Loup… et la suite L’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté a concocté un livre-disque consacré à “Pierre et le loup”, l’œuvre phare de Serge Prokofiev, à laquelle l’orchestre et l’auteur Bernard Friot ont imaginé une suite. Aux éditions Milan. L’ exposition qui ouvre ses portes le 2 novembre réunit dix-sept œuvres d’art contemporain réalisées par les artistes issus de l’Institut Supérieur des BeauxArts de Besançon (sculptures, installations vidéos, lithographies, céramiques, bijoux). Un espace de consultation aménagé dans la salle d’exposition temporaire permettra de découvrir la légende et les traditions orales régionales liées à cette figure mythique. Spectacle de feu tout public et atelier de création pour enfants viennent enrichir l’exposition. Enfin, une Vouivre en métal monumentale, créée par la Compagnie des Bains-Douches de Montbéliard, saisira le visiteur dès son arrivée à la Citadelle. La Vouivre est l’une des plus célèbres légendes de FrancheComté. Elle est mentionnée depuis le début du XIXème siècle dans de nombreux recueils de contes et croyances populaires. Ils attestent un ancrage profond et particulièrement répan- Tentations ou l’art de Vouivre Du 2 novembre au 31 janvier Musée comtois, Citadelle de Besançon MUSIQUE - ORCHESTRE DE BESANÇON acteur Jacques Gamblin a accepté de prêter sa voix à ce projet en tenant le rôle de récitant pour l’enregistrement de ce disque qui sort le 4 novembre. Tout le monde connaît l’histoire : Pierre, avec l’aide d’un oiseau, réus- L’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon présente une exposition autour de la Vouivre, figure légendaire franc-comtoise. Cette exposition d’art contemporain propose aux visiteurs de passer un hiver sous l’égide de l’imaginaire. sit à capturer le loup, qui luimême a avalé le canard. Chaque animal et personnage est incarné par un instrument de musique, faisant de ce conte musical une parfaite introduction à la découverte de l’orchestre symphonique par les enfants. La fin du conte est Livre-C.D. Pierre et le Loup et le Canard est toujours vivant En librairie le 4 novembre 40 pages, album + 2 C.D. 25 euros Dès 4 ans très ouverte : on se demande ce qu’il va advenir du canard, toujours vivant dans le ventre du loup ! Cette proposition éditoriale reprend dans son intégralité la création de Serge Prokofiev, mais avec une valeur ajoutée originale. Bernard Friot s’est prêté au jeu d’imaginer la suite de Pierre et le Loup, en lien avec le compositeur Jean-François Verdier, chef de l’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté, qui a écrit la partition de cette création inédite. I Les pompiers mettent le feu à la scène Pendant trois heures d’un show original, les pompiers du Doubs revisitent pour la bonne cause les plus grands standards sur rock des dernières décennies. Les sapeurspompiers rockers font le show. es pompiers du Doubs tombent l’uniforme pour endosser l’accoutrement des rockers le temps de deux concerts à Besançon au profit des orphelins des sapeurs-pompiers. Ce groupe original compte une quarantaine de musiciens, chanteurs, danseurs, tous soldats du feu actifs, jeunes ou anciens, et agents du service d’incendie et de secours, accompagnés d’une dizaine d’artistes bénévoles. Ensemble, ils mettent leur talent artistique au service de la noble cause des 1 300 orphelins des sapeurspompiers. La troupe qui avait réuni 3 000 personnes lors L L’Orchestre Victor Hugo Franche-Comté a enregistré cette œuvre pour enfants (photo The Glint). Jeudi 19 novembre à 20 h 30 au Grand Kursaal Vendredi 11 décembre à 20 h 30 au Théâtre Entrée 6 euros - www.udps25.fr de ses précédents concerts, donne à nouveau rendez-vous au public avec un spectacle qui a du punch. Les pompiers rockers revisitent pendant trois heures de show les grands classiques du rock des dernières décennies et des tubes du rock français des années quatre-vingt. De Jean-Jacques Goldman à Johnny Hallyday, en passant par Jimmy Hendrix, les Rolling Stones et les Guns and Roses, le répertoire balaie les standards de la musique. Ce sont deux formations musicales et une chorale qui se succéderont sur scène à tour de rôle du Kursaal et du Théâtre. Ambiance garantie ! I 42 Agenda La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 BESANÇON - MUSIQUE, DANSE, THÉÂTRE, CONTES… étaient dans la bonne direction avec leur projet ambitieux de proposer une offre culturelle à 360°. “En quatre mois, nous avons fait le tour de tout ce qui est possible de faire ici d’un point de vue artistique : du théâtre, de la danse, des conférences, des expositions, des contes, de la musique, des résidences, de l’événementiel privé. Le Scénacle était le chaînon manquant de la culture à Besançon. Le résultat est audelà de nos espérances” observent Hamid Asseila et Quentin Juy. Apporter de la diversité dans la programmation en traquant la culture tous azimuts afin de capter tous les publics : voilà l’enjeu. En cela, le Scénacle est inclassable. Il n’est ni un théâtre, ni une salle de concert, mais un lieu vivant pour les activités artistiques les plus diverses. “Nous n’avons pas de n début d’année, Hamid ligne artistique. On ne veut pas Asseila et Quentin Juy qu’on nous mette dans une case, ont créé le Scénacle sur au contraire. Notre volonté est les cendres de l’ancien de mettre en lumière le travail Théâtre Bacchus, rue de la des autres en allant chercher Vieille-Monnaie à Besançon, des talents, y compris des talents avec l’idée d’en faire un lieu de locaux” disent-ils. culture ouvert à tous les arts. Cependant, les co-responsables, En annonçant la couleur de issus tous les deux du sérail de leur pari un peu fou, les deux la culture (Hamid Asseila est acolytes savaient qu’ils seraient producteur et Quentin Juy fonattendus au tournant. dateur de la compagnie KeiLorsqu’ils dressent le bilan des chad) créent de la récurrence premiers mois de fonctionne- dans la programmation afin de ment, ils ont la conviction qu’ils donner des habitudes au public. Un bouillon de culture au Scénacle Quelques dates à retenir EN OCTOBRE G Samedi 24 : Boum dans ton casque (silent party) G Jeudi 29 : Acta non verba (théâtre dʼimprovisation) G Vendredi 30 : Les Contoirs du 30 : conte EN NOVEMBRE G Lundi 2 : Lundi jazz G Jeudi 12 : Apéromix G Samedi 14 : Concert lumières dʼAfrique G Du 25 au 27 : Nouvelles dʼElles : cabaret G Samedi 28 novembre : Hold-up Comedy : battle dʼhumour Situé rue de la VieilleMonnaie à Besançon, le Scénacle s’impose depuis quelques mois comme le nouveau lieu de la culture tous azimuts. E Le Scénacle veut devenir le lieu de diffusion du jazz à Besançon dans le cadre du rendez-vous Lundi Jazz. Ici, Damien Groleau. Parmi les temps forts du calendrier 2015, il y a notamment “Lundi Jazz.” Le premier lundi de chaque mois, il y a concert de jazz au “Nous Scénacle. “C’est n’avons pas un rendez-vous que l’on donne au de ligne artistique.” public amateur de cette musique. On veut être le nouvel endroit pour écouter du jazz à Besançon. Il y a des pépites qui se produisent ici.” Parmi les autres rendez-vous, on trouve également les Apéromix un concept original qui mêle D.J. Set et dégustation “et qui cartonne.” A noter encore “les Contoirs du 30”, qui sont des soirées contes programmées le 30 de chaque mois. “Cet endroit n’est pas un ovni, ou un truc élitiste. C’est la culture pour tous. Notre devise est qu’il se passe toujours quelque chose au Scénacle” insistent Quentin Juy et Hamid Asseila qui entendent créer une émulation culturelle autour de ce site qui n’est pas seulement un espace de diffusion. C’est aussi un lieu de rencontre des entreprises culturelles qui sont implantées dans ces murs et qui travaillent selon la méthode du co-working.Trois bureaux sur cinq sont loués actuellement. Il y a deux compagnies et un graphiste. I T.C. Renseignements : www.lescenacle.fr LE PORTRAIT La Presse Bisontine n° 170 - Novembre 2015 DANNEMARIE-SUR-CRÈTE 43 Le grand spécialiste de l’accordéon Thierry Cornot redonne du souffle à l’accordéon Dans son atelier-magasin de Dannemarie-surCrète, Thierry Cornot est un des derniers artisans à accorder et réparer les accordéons. On fait appel à son expérience de très loin. Thierry Cornot au milieu d’une partie de sa collection qui compte des dizaines d’instruments parfois vieux de plus de 150 ans. Thierry Cornot, c’est le service après- mettre. “Mes enfants et petits-enfants vente qu’il assure à ses clients. Le ne sont pas du tout là-dedans.” Pournombre d’accordeurs en France se résu- tant l’accordéon, sur lequel colle une me aujourd’hui à une petite poignée. étiquette d’instrument “ringard”, a Toutes les écoles de bien évolué, comme sa pratique. Fini musique du Grand Est le musette de grand-maman, des font appel à ses services, groupes se sont approprié cet instruFini le des Vosges à la région ment et continuent à le faire, comme musette lyonnaise. “J’ai des l’avaient déjà utilisé des Barbara, Braspièces de rechange pour sens ou Ferré dans leurs compositions. de grandencore plusieurs géné- “L’accordéon est devenu un instrument maman. rations” sourit le pas- des musiques alternatives et des sionné. musiques du monde confirme Thierry À bientôt 60 ans, Thier- Cornot, comme la musique tzigane ry sait que ce savoir- notamment. Il y a aussi l’accordéon faire ne pourra sans folk qui est enseigné même localement doute plus se trans- à la M.J.C. de Palente par exemple. Dans les années soixante-dix, vous preniez des tomates en pleine tête quand vous disiez que vous jouiez de l’accordéon. Aujourd’hui, ce n’est plus du tout le cas. C’est pour cela que je reste très optimiste sur l’avenir de l’accordéon.” De quoi redonner une lueur d’espoir à ce vrai passionné, un homme de culture qui a compris que l’accordéon comptait parmi ces instruments qui faisaient sans doute appel au plus profond de l’âme humaine. Dans son antre de Dannemarie, le son de l’accordéon n’a pas fini de résonner. I POINTS DE VENTE ELIE SEMOUN LE BOUFFON DU PRÉSIDENT ALAIN SOUCHON & LAURENT VOULZY A teur en milieu carcéral, jusqu’à ce qu’il décide de consacrer 100 % de son temps à cet instrument qu’il avait appris à apprivoiser. “À la fin des années quatre-vingt, l’accordéon est revenu à la mode. J’ai monté ma société. Depuis, je vends, “Je me suis j’accorde et je répare les instruments. Pendant des retrouvé années, jusqu’à avec plus l’avènement d’Internet, j’ai écumé les salons, les de 10 000 foires et les bourses aux amis sur instruments.” Facebook.” Si Internet a quasiment sonné le glas de ces bourses et autres foires, le web a eu un effet inattendu sur l’activité de Thierry. “J’ai fait un site, qui a mis un peu de temps à démarrer, mais qui marche très bien aujourd’hui. J’ai récemment vendu un accordéon à Tahiti et envoyé un autre au Japon ! Et sur Facebook, je me suis retrouvé avec plus de 10 000 amis. Internet a donc changé beaucoup de choses, en mal car on a perdu toutes les relations conviviales qu’on pouvait trouver dans les foires et Internet a lessivé le marché en faisant chuter les prix, mais aussi en bien car ça a permis d’étendre mon activité presque à l’échelle mondiale.” C’est ainsi que depuis Dannemarie-sur-Crète, il se rend régulièrement au centre d’expédition le plus proche, un gros carton dans les mains, pour expédier un instrument aux quatre coins du monde. Le jour de notre rencontre, Thierry Cornot venait d’envoyer un accordéon dans le Sud de l’Italie. Son site accordeoncomtois.com est désormais référencé en tête des recherches sur la toile. La force de INFORMATIONS & RENSEIGNEMENTS www.ngproductions.fr MER 24 FÉVRIER - 20H30 KURSAAL - Besançon MER 27 JANVIER - 20H30 KURSAAL - Besançon YVES JAMAIT VEN 4 MARS - 20H30 KURSAAL - Besançon MER 3 FÉVRIER - 20H30 KURSAAL - Besançon HUGUES AUFRAY JEU 21 JANVIER - 20H30 KURSAAL - Besançon LE PETIT PRINCE MA BELLE-MÈRE, MON EX & MOI JEU 21 JANVIER - 20H00 MICROPOLIS - Besançon MER 9 MARS - 20H30 KURSAAL - Besançon J.-F.H. Géant, Carrefour, Forum, Cultura, Fnac, Leclerc, Magasins U, Digitick, Tickenet, … JAMEL COMEDY CLUB u plus lointain qu’il s’en souvienne, Thierry Cornot a toujours vu son grand-père Fernand Mercier, chapeau à plume de geai sur la tête, au milieu des accordéons dans la ferme familiale de Dannemarie, là où il est né. Comme un hommage à ce truculent personnage qui tel un maquignon allait de ferme en ferme pour vendre un fusil, une horloge ou un accordéon, le décor de l’atelier n’a pas changé.Avec ses posters d’anciennes ou d’actuelles gloires de l’accordéon épinglés au mur de l’entrée, sa collection d’accordéons dont les plus anciens remontent au milieu du XIXème siècle, son atelier où s’entassent dans un joyeux cirque des milliers de pièces détachées, l’endroit est resté dans son jus. Et Thierry Cornot, le petit-fils qui a hérité presque par hasard de cet étonnant bric-à-brac perpétue fidèlement la tradition dans un métier en voie de disparition : accordeur et réparateur d’accordéons. “Je ne me destinais pas du tout à faire ce métier reconnaît Thierry Cornot, bientôt la soixantaine. Je me suis retrouvé avec tout ce matériel “sur les bras” à l’âge de 18 ans suite à la mort de mon grand-père dans un accident de voiture. À l’époque, je passais le Bac et mon style, c’était plutôt Z.Z. Top ou Pink Floyd… Après avoir passé mon Bac, je me suis quand même dit que c’était idiot de laisser perdre tout cela.” Une décision qui a changé le cours de la vie de Thierry Cornot. Pendant plusieurs années, il ira régulièrement se former auprès d’un accordeur dans l’Ain, tout en poursuivant des études : 10 ans de fac d’histoire jusqu’au doctorat. L’accordéon ne faisant pas encore manger son homme, Thierry Cornot sera prof remplaçant pendant plusieurs années, guide au château de Moncley ou encore forma- SAM 19 MARS - 20H30 KURSAAL - Besançon NG Productions 1 bis rue de la Madeleine 25000 Besançon 03 81 54 20 47