comment optimiser son installation électrique
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comment optimiser son installation électrique
AD News 2009 - N° 27 La lettre d’information Accastillage Diffusion DOSSIER : COMMENT OPTIMISER SON INSTALLATION ÉLECTRIQUE A l’image du réseau d’une habitation, la création d’un réseau de bord ne s’improvise pas. On peut appréhender un réseau de bord selon plusieurs phases : sa conception, sa réalisation, sa surveillance et son diagnostic. L’AD news Comment optimiser son installation électrique vous propose d'analyser les différents points qui constitueront les bases indispensables à une bonne Dossier réalisé en collaboration avec installation électrique et au contrôle de celle-ci. Votre magasin AD Les coupe-circuits, coupleurs, séparateurs et répartiteurs de charge Coupe-batterie D’après la norme ISO 10133 imposée par les Directives Européennes, un coupebatterie doit être installé sur le conducteur positif de la batterie ou du parc de batteries connecté à l’alimentation du système électrique, dans un emplacement facile d’accès. d / Les appareils de charge qui sont prévus pour être en fonctionnement lorsque le bateau n’est pas utilisé (exemples : panneaux solaires, éolienne,…), si ils sont individuellement protégés par un disjoncteur ou un fusible aussi près que possible des bornes de la batterie. Sauf dans les cas suivants : La capacité minimum du coupe-batterie doit être au moins égale au calibre du disjoncteur ou du fusible principal ou de la charge intermittente pour le circuit de démarrage ou du calibre du plus gros conducteur. Un coupe-batterie indépendant doit être installé pour le circuit du démarrage moteur. a / Bateaux hors-bord avec circuit démarrage moteur et feux de navigation seulement. b / Les équipements électroniques avec mémoire et les appareils de protections comme les pompes de cales ou les alarmes, si ils sont individuellement protégés par un disjoncteur ou un fusible près des bornes de la batterie. c / Les extracteurs d’air de cale moteur/réservoirs, si ils sont individuellement protégés par un disjoncteur ou un fusible près des bornes de la batterie. Les coupe-batteries télécommandés doivent permettre un contrôle manuel de sécurité. En pratique, on trouve le plus couramment des coupe-batteries, à clé ou à bouton/poignée rotatifs, unipolaires ou bipolaires, qui permettent la coupure simultanée des circuits positifs et négatifs (on peut aussi utiliser un coupe-batterie unipolaire pour le négatif). Un fusible de protection principal de distribution trouvera idéalement sa place à proximité. Séparateurs et répartiteurs de charge Dans le cas d’un système électrique d’au moins deux batteries distinctes (par exemple 1 batterie moteur et 1 batterie de service) ne possédant qu’un seul alternateur pour la recharge, plusieurs techniques sont possibles : Avantages Séparateurs / coupleurs Répartiteurs à diodes Répartiteurs sans chute de tension • Recharge simultanée de plusieurs batteries • Sans chute de tension • Utilisation de l’ensemble des batteries connectées pour l’alimentation du bord • Découplage des batteries à un certain seuil bas de tension pour protéger la batterie moteur • Recharge simultanée de plusieurs batteries • Isolation parfaite entre les batteries connectées de tensions et de capacités différentes • Possibilité de compenser la chute de tension par une diode externe ou une diode de référence • Haute capacité en intensité • Très robuste • Recharge simultanée de plusieurs batteries • Isolation parfaite entre les batteries connectées de tensions et de capacités différentes • Très faible chute de tension • Haute capacité en intensité • Très robuste Inconvénients • Utilisation de la batterie moteur (si connectée) dans la décharge • Effet néfaste de vase communicant entre les batteries de tensions et de capacités différentes • Toutes les batteries reçoivent la même tension • Faible capacité en intensité • Chute de tension entre le système de recharge (alternateur ou autre) et les batteries d’au moins la valeur d’une diode : 0,6 V • Toutes les batteries reçoivent la même tension • Dissipation thermique selon intensité • Solution la plus chère • Toutes les batteries reçoivent la même tension • Dissipation thermique selon intensité Le tableau électrique La protection des circuits électriques (fusibles, disjoncteurs), les différentes technologies Pour vous aider, ce tableau récapitule les différentes solutions de protection pour les tableaux électriques de distribution en courant continu. Avantages Fusibles auto enfichables ATO Fusibles / disjoncteurs électroniques PTC à réarmement automatique Disjoncteurs magnéto / thermique Disjoncteurs électroniques programmables à transistor Mosfet • Universalité des fusibles enfichables ATO • Facilité de remplacement / enfichable • Grande plage de déclenchement • Etat du circuit donné par LED • Pas de remplacement de fusible à faire • Réarmement automatique • Etat du circuit donné par LED • Indication de défaut • Grande plage de déclenchement et fiabilité • Composants robustes • Remplacement facile • Etat du circuit donné par LED • Grande gamme d’intensité et précision • Composants robustes • Très grande précision de déclenchement • Mode d’utilisation ajustable • Calibre ajustable indépendamment par circuit • Réarmement automatique • Etat du circuit donné par LED • Indication de défaut • Indication d’anomalie de consommation • Composants robustes Inconvénients • Limite d’intensité par circuit • Pas de bipolaire • Calibre fixe par modèle de tableau • Limite d’intensité par circuit • Pas de bipolaire • Pas de réarmement automatique • Pas d’information sur le type de défaut • Solution la plus chère • Limite d’intensité par circuit • Pas de bipolaire Protection des circuits Ne pas oublier : l’aspect modulaire (installation de plusieurs tableaux), l’indication des fonctionnalités par étiquettes textes ou pictogrammes, le rétro-éclairage, les indications d’état du/des circuits. La protection des équipements électriques doit être faite à la source d’alimentation. Ex. : le tableau électrique de distribution permet de couper tout courant de surcharge dans les circuits conducteurs avant que la chaleur puisse endommager l’isolant du conducteur, les connexions ou les cosses du câblage. Exemples de courbes de déclenchement. Comment bien installer ses tableaux électriques ? Les figures T1 et T2 vous montrent une installation très claire et un repérage idéal sur un bornier en rappel. La figure T3 vous montre ce qu’il vaut mieux éviter (spaghettis enchevêtrés de fils électriques). Figure T1 Figure T2 Figure T3 Pour alimenter un tableau de distribution par les batteries en positif et négatif, il est préférable d’utiliser des barrettes de connexion (busbars), un positif et un négatif, qui permettront d’amener plusieurs câbles positifs vers le/les tableaux de distribution. Dans tous les cas, mettre un fusible adapté en fonction de la consommation au départ de la batterie. Dans le cas d’une utilisation unipolaire, le négatif peut être distribué directement depuis le busbar négatif vers les consommateurs. Un bornier de rappel (fig. T2) entre le tableau et les consommateurs peut permettre un peu de clarté en ce qui concerne le repérage ou un éventuel démontage du tableau de distribution. Il faut repérer tous fils en départ/arrivée au niveau du tableau. Pour cela, il est préférable d’utiliser des bagues ou des manchons qui ne se décolleront pas. Repérez les tensions utilisées, le conducteur positif ou négatif, les zones (compartiment moteur, carré, etc.), l’application et éventuellement l’intensité. Synoptique de raccordement d’un tableau de 6 circuits. Installation des voltmètres et ampèremètres courant continu La mesure de tension de batterie doit s’effectuer directement aux bornes de la ou des batteries concernées (fig. 1). En effet, toute insertion d’équipement entre le voltmètre et la batterie (coupe batterie, tableau électrique) pourrait faire chuter la tension obtenue. Tout départ de batterie doit être protégé par un fusible (protection de la ligne de mesure) même si le voltmètre est protégé en interne. doit passer par celui-ci, solution limitée en intensité), soit par un ampèremètre utilisant un shunt (fig. 3) ou un transformateur à effet hall (solution plus gourmande en énergie que le shunt) permettant de placer ces derniers directement dans le circuit à mesurer avec une très grande précision de mesure (charges, consommation d’équipements ou en tête de batterie). En courant continu, la mesure d’intensité (Ampères) peut s’effectuer de deux façons : soit par un ampèremètre à lecture directe (fig. 2, le câble de puissance Selon le type d’appareil, le sens du courant peut être affiché par symbole +/- ou par LED. Figure 1 Voltmètre digital, mesure directe de la tension de batterie. Figure 2 Ampèremètre analogique, mesure directe sur le circuit. Figure 3 Ampèremètre digital, mesure à distance par un Shunt, par ex. sur un circuit de charge. Contrôleur V & A, sur circuit positif d’une batterie de service, permettant une mesure simultanée de la tension, de l’intensité de charge et de l’intensité de consommation. Etat de charge 20 % 40 % 60 % 80 % 100 % Batterie plomb/acide 11,95 V 12,15 V 12,35 V 12,55 V 12,65 V Batterie plomb/calcium Liquides 11,95 V 12,40 V 12,80 V 13,10 V 13,80 V Problèmes de la mesure Les régimes de courant auxquels la batterie est soumise sont très variables. Dans le cas d’une batterie de démarrage ou de propulseur, on atteint des valeurs très importantes, ce qui nécessite de disposer de capteurs étagés ou de plusieurs capteurs suivant la branche mesurée. En effet, lors du démarrage d’un moteur électrique ou du moteur thermique, les pointes de courant peuvent atteindre plusieurs dizaines à plusieurs centaines d’ampères pendant un temps relativement court certes, mais que le dispositif de mesure est contraint de supporter sans être endommagé et en fournissant une mesure correcte. Suivant l’utilisation qu’on fera de cette information courant, la stratégie de mesure pourra être différente. S’il s’agit d’obtenir une indication sur la valeur relative du courant entre deux périodes d’observation, on peut se contenter de capteurs de basse résolution. En revanche, si la mesure est effectuée dans le but de réaliser un suivi permanent de l’état de charge de la batterie, afin de gérer au mieux l’énergie du bord, alors il faut s’orienter vers des contrôleurs affichant un pourcentage de charge. Cas particulier du bateaux aluminium, contrôle de fuite de courant Spécificités d’un bateau aluminium Corrosion électrolytique Sur un navire à carène métallique ou non, tous les circuits électriques, continus et/ou alternatifs, doivent être réalisés par une liaison bipolaire. Cette disposition est réglementaire, il est interdit de faire autrement. Il est souhaitable de procéder de même pour les bateaux possédant un SailDrive (alliage d’aluminium). Il est, en particulier, interdit de se servir de la coque métallique pour effectuer le retour (négatif à la masse). De plus, pour les circuits alternatifs 115 ou 230 V, une mise à ta terre est indispensable (voir les transformateurs d’isolement pour traiter ce problème potentiel et ne pas hésiter à demander conseil à votre magasin AD). Il faut penser au cas particulier d’un chauffeeau marin connecté au courant alternatif du quai d’une part mais aussi relié au circuit d’eau du moteur. En courant continu, tout équipement est relié à la source de tension par 2 conducteurs (positif et négatif isolé). La coupure des équipements reliés de cette façon doit être bipolaire également. Une batterie moteur ainsi équipée pourra facilement être déconnectée lors d’un long stationnement au port. L’électrolyse se produit lorsqu’il y a deux métaux dont le potentiel électrique est différent en contact (soit directement, soit indirectement par le biais d’un milieu conducteur tel que l’eau). Il se constitue alors une pile (anode/cathode) et le métal possédant le potentiel le plus faible est attaqué et dégradé par réaction chimique. Pour qu’il y ait effet de pile et donc corrosion galvanique il faut au moins une différence de 100 mV entre 2 métaux. Matières Platine, or et argent Inox A2 ou A4 passivé Cuivre, bronze, bronze d’aluminium Inox A2 ou A4 actif Plomb Acier-Fonte Aluminium et alliage d’alu Zinc Magnésium Différence Environ 0 mV – 50 à – 80 mV – 360 mV – 500 mV – 510 mV – 610 – 750 à – 850 mV – 1130 mV – 1600 mV Fuites de courant Ce qu’on appelle une « fuite » sur un bateau « métallique » n’est pas le fait d’un court-circuit franc du à un fil dénudé : les fusibles sont prévus pour çà. Le terme « fuite » signifie que le courant consommé par un appareil retourne en partie (la « fuite ») à la batterie par un chemin différent de celui prévu (le câblage prévu). Un testeur de fuite est un ampèremètre qui permet de matérialiser le passage du courant soit entre le moins batterie et la coque, soit entre le plus batterie et la coque. Les causes peuvent être multiples, un défaut d’isolement sur un câble dû à un choc ou une surchauffe, l’accumulation de poussières conductrices ou de liquide (eau de mer par exemple !) entre une borne et la coque, etc. Pensez notamment à isoler la fixation de l’antenne VHF. Installation d’un contrôleur de fuite de courant continu, mesure à faire à partir de chaque source de batterie. Sur un bateau en bon état le courant électrique mesuré doit se situer entre 0,01 mA à 0,1 mA au plus. Voir “Les Tableaux Électriques” pages 369 et 370 du catalogue AD 2009. respectueux de l’environnement. Batterie 12 V, spécifications à 20° C et un papier L’utilisation d’un ampèremètre sur tableau permet de mesurer l’intensité en tête de batterie, ce qui rend littéralement compte du travail de la batterie. Lorsque le courant est positif, la batterie est en phase de rechargement. Lorsque le courant est négatif, c’est la batterie qui fournit de l’énergie au réseau de bord. Pour être complet, il faut donc utiliser deux mesures séparées pour pouvoir différencier l’état dans lequel se trouve la batterie. Lorsqu’elle est en décharge, la batterie est soumise aux variations des consommateurs qui peuvent être très variables en nombre et en intensité. La batterie doit être suffisamment dimensionnée pour répondre aux appels du réseau. Dans le cas de la recharge, les fournisseurs d’énergie sont les alternateurs, les panneaux solaires, les éoliennes et le chargeur de quai lorsque le bateau est au port. Le suivi précis du courant en charge et en décharge permet de gérer au mieux l’état de la batterie. Utilisé conjointement à un voltmètre, l’ampèremètre permet d’alerter l’utilisateur sur une possible décharge prématurée de la batterie. En dehors d’autres indications, l’emploi d’un ampèremètre permet de se rendre compte rapidement si un consommateur particulier est ou pas en fonction, ce qui permet de détecter une défaillance, d’un équipement par exemple. Publié à 20 000 exemplaires, ACCASTILLAGE DIFFUSION, ZI du Bois de Leuze, 13310 Saint-Martin-de-Crau, France - Studio graphique : ADEOcom, 04 91 63 74 80 – Accastillage Diffusion a choisi un imprimeur labellisé Contrôle de charge et de décharge d’une batterie NOUVEAU L’écho des magasins AD LA CIOTAT A DÉMÉNAGÉ ! M .CO DIFFUSION STILLAGEWWW.ACCA HENRI DU 11054785 Nouvelle carte DEPUIS MARSEILLE let rpo Se du DEPUIS BANDOL TOULON Av en ue Av .d e Bru la P ne lai tte ne A50 Péage Sortie n°9 RAND ATHELIA II DEPUIS LA CIOTAT CENTRE VILLE NOUVELLE ADRESSE : ACCASTILLAGE-DIFFUSION Ciotat Marine SAS 44, avenue de Plaine Brunette - Zone Athelia II - 13600 La Ciotat Tél.: 04 42 98 12 30 Fax : 04 42 04 80 57 [email protected] LES RENDEZ-VOUS NAUTIQUES AVEC VOS MAGASINS AD AD CHERBOURG organise le samedi 30/05 les 10 ans de la Chantereyne Cup. Avec plus de 250 participants et une cinquantaine de bateaux inscrits. AD GRANVILLE organise la 5e édition de la Herel Cup le dimanche 07/06 avec plus de 30 bateaux et 150 équipiers qui s’affrontent sur l’eau. LE TOUR DU MONDE COMMENCE À SAINT-LAURENT-DU-VAR Le magasin AD SaintLaurent-du-Var accueille sur son chantier Monaco Marine un voilier en préparation pour un tour du monde en solitaire, sans escale ni assistance, contre vents et courants, avec pour électricité 100 % d’énergies renouvelables. Le chantier a pour mission la préparation technique et mécanique de ce voilier. Profitez d’encore d’avantages exclusifs ! Des chèques fidélité de 7,50 à 75 € Des bonus fidélité de 75 € Des avantages exclusifs Des abonnements presse à prix réduits L’AD news en avant-première La gestion de votre compte fidélité sur internet Le prêt de matériel en cas de panne > Pour obtenir votre carte Rendez-vous dans votre magasin AD. Nos conseillers vous enregistreront dans le programme fidélité et votre carte vous sera adressée par courrier à votre domicile. ION.COM DIFFUS STILLAGEWWW.ACCA RAND HENRI DU rent : 11054785 adhé 650001 Numéro : 554248 Financo Numéro Nouvelle N ll carte Nouveaux produits N55333 / N55334 (modèle avec GPS) Balise programmée d'après leur N° de série et non le N° MMSI du bateau, son utilisation nécessite la mise à jour régulière des informations de la base de données du CNES, qui assure l'alerte des secours, et ce avant chaque voyage. Cette mise à jour est à faire par l'utilisateur, via un site internet. Un “SOS flash light” est intégré à la balise (Code Morse SOS) pour les secours de nuit. L’autonomie étant de 24h (batterie à changer tous les 5 ans) la balise FastFind 210 est plutôt réservée à la navigation semi hauturière (méditerranée, traversée etc.). Pour de la navigation transocéanique, les balises classiques sont préférables. N 55341 Cette balise émet un signal particulier, repéré sur les écrans radars (à l'exception des nouveaux radars Simrad et Lowrance). La portée du signal est de 2/3 milles nautiques. C'est un élément de sécurité anti-collision supplémentaire. Fonctionne avec une batterie Lithium (durée 8 heures). Peux également fonctionner en 12 V avec l'option kit fixation plus l’option. ADVANTAGE Avec la carte ADVANTAGE bénéficiez de tous les avantages fidélité de la carte ADfidelity et en plus donnez du souffle à vos projets en soulageant votre budget. Répondez à vos envies et menez à bien vos projets tout en souplesse ! La carte ADVANTAGE c’est pour vous : de confort pour régler vos achats chez Accastillage Diffusion une vraie solution pour répondre à vos envies de souplesse pour gérer votre budget des offres spéciales tout au long de l’année * Voir conditions en magasins. Pour en savoir plus, rapprochez-vous de l’un de nos 550 conseillers AD ! L’écho des magasins Accastillage Diffusion et la Transquadra Belle bagarre sur l’Atlantique ! Après une première étape ébouriffante l’été dernier, Bernard de Ravignan, gérant d’AD Nantes, et son co-skipper François Petit ont repris la barre du Kaïdoz Luhona pour la deuxième étape de la Transquadra. Une traversée de l’Atlantique menée tambour battant et une belle performance à la clé, grâce à une préparation soignée. L orsqu’ils débouchent de l’îlet Cabrits, à la pointe sud de la Martinique, au petit matin du 8 février 2009, ils ont la mine réjouie et le regard un peu halluciné par quatorze jours d’une traversée haletante. Ils sont heureux d’arriver ! L’avarie de leur bôme, rafistolée à l’aide d’une belle atèle, ne les a pas empêché de pointer l’étrave de leur drôle de voilier décapotable en quatrième position de cette deuxième étape transatlantique, juste derrière les premiers A35 et Sun Fast 3200 affûtés pour la course. Une jolie performance, que Bernard de Ravignan et François Petit doivent à un mental d’acier et à une préparation technique minutieuse. « Lorsque j’ai retrouvé le bateau à Madère le 14 janvier, il était tout propre, la carène était à peine marquée par quelques salissures : un bon brossage en plongée a suffi à son carénage. Une belle liste de travaux nous attendait, et nous nous sommes mis au travail dès le lendemain, avec deux personnes du chantier Kaidoz venues me prêter main forte. Au menu : transformation de la casquette de descente, support de coinceur, pose de deux batteries de coinceurs Spinlock pour reprendre les drisses et de deux winchs Harken self-tailing pour simplifier la manoeuvre. Pour ma part , j’ai repris complètement le réglage du mât en carbone, magnifique espar de chez Lorima qui après la première étape mouvementée demandait un plus de réglage. Pose ensuite d’un dessalinisateur Pur Survivor PU40 pour nous donner l’autonomie en eau : 5 litres d’eau par heure un vrai régal ! Nous sommes partis avec 10 litres en bouteille et tout le reste de la traversée nous avons eu de l’eau sans soucis. » François, le coéquipier de Bernard arrive quelques jours plus tard et s’occupe activement sur le pont : il peaufine notamment le chemin de prise de ris, la circulation des écoutes, des drisses, et chaque bout est vérifié, surgainé et récoupé s’il y a lieu. Il n’y a plus qu’à charger la nourriture – rien Bernard de Ravignan, gérant du magasin que du lyophilisé MX3 Aventure, AD de Nantes, et son coéquipier des rations pour deux pendant François Petit ont réalisé une belle 17 jours, et des fruits de Porto traversée, et se classent 4e en temps réel sur la deuxième étape de la Transquadra. Santo – et tout est paré. 2700 MILLES SUR L’ATLANTIQUE Le départ a lieu le 24 janvier 2009, dans quinze nœuds de vent. La bagarre est dure jusqu’à la bouée de dégagement, puis enfin, c’est la mer libre. « Nous partons au bon plein en direction des îles Desertas, un groupe d’îles sous Madère. A la tombée de la nuit, le vent faiblit, nous sommes en tête, c’est super, mais nous voyons derrière nous une forêt de feux verts : toute la flotte est là, à part quelques bateaux partis au nord de Madère. Un petit bord vers Madère dans le vent quasi absent et c’est l’erreur : la pétole est monstrueuse et nous voyons tout le monde passer sous notre vent. Après quelques heures de bagarre dans du vent nul, nous repartons mais le jeu nous a coûté 50 places ! » Les jours suivants, le duo mise sur une route sud, à raser les Canaries, à la recherche du vent maximum et surtout portant. Cette option l’éloigne de l’arrivée en ligne droite, mais Luhona remonte quelques concurrents et la route est longue – 2700 milles jusqu’en Martinique. « A bord tout se passe bien. La nuit on se relaie à la barre toutes les heures, c’est Le grand spi plus cool dans la journée où fourni par Accastillage Diffusion est arrivé entier de l’autre côté ! chacun flâne un peu plus et barre plus longuement. Il fait gris et le temps se maintient, 20-25 noeuds... Il nous faudrait plus de vent pour planer vraiment mais le bateau va vite tout de même. » INCIDENT DE FIN DE PARCOURS Et puis, le 7 février, c’est la tuile : « En pleine nuit, je suis à la barre quand une poulie de spi explose, nous envoyant au tas. Le temps de tout affaler et de se bagarrer avec le spi, le bateau repart à l’abattée et c’est la bôme qui se plie en deux, Y’a de la joie à bord de Luhona à son arrivée sous l’îlet Cabrits, au Sud de la Martinique, après une traversée la grand-voile qui se de 2700 milles depuis Madère ! déchire en partie. Nous stoppons tout... » Il y a du travail en perspective. Il faut enlever la bôme et la redresser en tirant dessus avec des palans, renforcer la pliure avec du ruban résiné qui sert aux emplâtres médicaux puis la raidir avec un des deux tangons brêlé tout du long. Enfin, la grand-voile est dégréée et les multiples déchirures recollées avec de l’assigna. Après cinq heures de travail assidu, l’équipage renvoie la toile et s’octroie deux heures de sommeil bien mérité, sous pilote et sans spi. Dès le lever du jour, il est prêt à repartir à l’attaque ! Bonne nouvelle à la vacation du matin : Luhona n’a pas perdu de place, et se trouve dans le « top ten ». « La bataille est rude pour grignoter quelques milles. Nous ne lâchons rien, bien que nous hésitions à lâcher le dernier ris car la bôme plie un peu. Quelques grains plus tard, nous sommes sous l’îlet Cabrits au petit matin et un catamaran, avec nos familles à bord, est là pour nous accueillir. La joie est immense ! Puis c’est la remontée vers le Marin et la ligne d’arrivée que nous passons en quatrième position en temps réel, c’est super ! » Bravo à eux ! CLASSEMENT DE LUHONA DANS LA TRANSQUADRA : 4e en temps réel de la deuxième étape (Porto Santo, Martinique) en 14 jours et 21 heures. 11e au classement général de la Transquadra.