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ACTIVITÉ DU PROGRAMME AU FIL DE L’EAU
Décisions difficiles : le cas du saumon rouge du lac Sakinaw
Un exercice de prise de décision par consensus visant à amener les élèves, par un jeu de rôles, à
imaginer une solution au problème de la diminution des populations de saumon rouge du lac Sakinaw.)
Résultat(s) d’apprentissage prescrit(s) et composantes du programme d’études
À la fin de cette leçon, l’élève pourra :
Science 8e
Sciences de la vie (La diversité des organismes)
•
comparer les processus d’adaptation de divers organismes aux conditions de chaque biome et
comparer les différents modes d’interaction de ces organismes.
Sciences de la vie (Les questions sociales)
•
•
évaluer les divers effets produits par l’utilisation des ressources naturelles renouvelables et non
renouvelables;
mettre en parallèle l’extraction et l’exploitation des ressources naturelles d’une part et le
renouvellement des ressources et la réduction des déchets d’autre part.
Sciences de la vie (Les écosystèmes planétaires)
•
évaluer l’ampleur des conséquences qu’ont les phénomènes naturels importants et l’activité
humaine sur des environnements local et mondial et sur les changements climatiques.
Sciences humaines 8e
Applications des sciences humaines
•
•
déterminer et formuler clairement un problème, une question ou une enquête;
apprécier diverses positions sur des questions controversées.
Aperçu de l’activité :
Cette leçon, étalée sur deux séances, fait découvrir aux élèves le concept de prise de décision individuelle
et participative. À la deuxième séance, les élèves exerceront leur pensée critique dans le cadre d'un jeu de
rôles, en tenant compte des points de vue de différents groupes d’intérêts particuliers. Dans la peau de
leur personnage, les élèves tenteront d’en arriver à un consensus sur les mesures à prendre pour faire face à
la diminution des populations de saumon rouge du lac Sakinaw, tout en répondant le mieux possible aux
besoins de tous les groupes d’intervenants représentés.
Temps approximatif requis :
Nombre de leçons :
2 leçons
Temps nécessaire pour chaque leçon : De 1 à 2 h
Temps le plus propice à l’exercice de l’activité : En tout temps
à l’automne OU
en hiver OU
au printemps OU
Site naturel requis :
Aucun – activité d’intérieur
Océan OU
en été
Cours d'eau OU
Estuaire
Aperçu des ressources et du matériel requis :
Matériel à télécharger :
Description de l’activité
• « Description de l’activité »
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ACTIVITÉ DU PROGRAMME AU FIL DE L’EAU
•
•
•
•
Document(s) à remettre aux élèves
« Loi sur les espèces en péril »
Documentation de référence
(Compris dans les documents à distribuer aux élèves)
Questions de discussion
(Comprises dans l’outil d’évaluation)
Outil(s) d’évaluation
« Questions et réponses »
Autre matériel requis :
• Des craquelins en forme de poisson; un bol par groupe de quatre élèves; un verre de plastique par
élève.
Suggestions d'activités d’évaluation :
• Le document intitulé « Questions et réponses », peut être utilisé comme outil d’évaluation.
Ressources supplémentaires et activités d’enrichissement facultatives recommandées (p. ex. sites
Internet, guides pédagogiques, lectures libres, bandes vidéo et audio, affiches et dépliants, sorties éducatives) :
• « Menus propos » – Matériel éducatif pour l’étude du sol et de l’eau en Colombie-Britannique.
Pêches et Océans Canada.
• « Les salmonidés dans la salle de classe – Niveau intermédiaire » (2002). Pêches et Océans Canada.
Document 9.6, La pêche au saumon en C.-B., p. 213, 214; Document 9.7, Code de conduite
canadien sur les pratiques de pêche responsable, p. 215.
• Site Internet d’Environnement Canada sur les Espèces en péril
www.especesenperil.gc.ca
• Le BC Salmon Marketing Council a mis sur pied une base de données sur le marché du saumon dans le
but de fournir des données historiques sur le saumon; ces statistiques sont fournies sous une grande
variété de formats pratiques pour en faciliter l’analyse (en anglais seulement).
www.bcsalmon.ca/market-database/index.html
• Résultats des consultations publiques sur la Loi des espèces en péril (LEP)
www-comm.pac.dfo-mpo.gc.ca/pages/consultations/sara/listings_f.htm
• Statut du saumon rouge du lac Sakinaw (2002). Secrétariat canadien de consultation scientifique.
http://www.dfo-mpo.gc.ca/csas/Csas/publications/ResDocs-DocRech/2002/2002_088_f.htm
• Directives sur la pêche récréative de Pêches et Océans Canada
http://www.pac.dfo-mpo.gc.ca/recfish/default_f.htm
De l’aide peut être mise à votre disposition.
Veuillez vous adresser au coordinateur de l’enseignement de votre région responsable du programme
Au fil de l’eau ou à un conseiller communautaire de Pêches et Océans Canada
(www-heb.pac.dfo-mpo.gc.ca/community/contacts/ec_f.htm)
ou encore composez le (604) 666-6614 et demandez si un coordinateur de votre région est disponible pour
vous assister dans cette activité.
Écrit par : Dianne Sanford
Édité par : Elizabeth Leboe
Traduit par : Johanne Raynault
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Décisions difficiles : le cas du saumon rouge du lac Sakinaw
DESCRIPTION DE L’ACTIVITÉ
Cette leçon se divise en deux volets. Durant la première heure, l’enseignant(e) présente deux activités de prise
de décisions. À la suite de la lecture du document d’information qui leur aura été remis, les élèves tiendront le
rôle de différents membres de la collectivité et prépareront leur exposé en fonction du groupe qu’ils
représentent. Durant la seconde heure, les élèves apprendront, par ce jeu de rôles, la valeur de la prise de
décision participative et l'influence du facteur humain dans le soutien des populations naturelles de saumons.
PRÉPARATION
• Enseignant(e) : Veuillez lire la présente « Description de l’activité » ainsi que les documents intitulés « Loi
sur les espèces en péril » et « Questions et réponses ».
• Élèves : Les élèves devront lire, en classe ou à la maison, la « Loi sur les espèces en péril », en préparation
de la seconde activité du premier volet de la leçon.
PREMIER VOLET DE LA LEÇON
Matériel requis : Craquelins en forme de poisson, bols, verres de plastique, et un (1) exemplaire de la page
« Description des rôles » par élève
1. Processus de prise de décision (adapté de « Menus propos : Matériel éducatif pour l’étude du sol et de l’eau
en Colombie-Britannique »)
Un grand nombre des activités menant à la prise d'une décision consistent à classer les éléments d’une liste en
fonction d’expériences personnelles, de valeurs, du sens commun et des connaissances. Les activités de
classement ci-dessous permettront aux élèves de se familiariser avec le processus de prise de décision, et les
aideront à prendre conscience des similitudes et des différences entre les processus de prise de décision
individuelle et de décision participative au sein de groupes de tailles diverses.
A. Choisissez un type de voyage pour la classe : p. ex. un voyage d’exploration dans l’Arctique, une mission
d’astronaute, un safari, etc.
B. Inscrivez les éléments de la liste suivante sur un tableau bien à la vue de tous : pelle, corde, eau, dispositif
de chauffage, bonbons, tente, papier, radio, téléphone, jeux, horloge, boussole, carte, livre, trousse de
premiers soins, téléviseur, hache, pétrole, vêtements de rechange, médicaments, couverts, bateau, aliments
en conserve, fruits frais, vitamines, planche à roulettes, insectifuge, allumettes, armes, couverture, matelas,
tronçonneuse, marteau, clous, jus, réfrigérateur, papier, graines de semence, stylo, crayon, camion.
C. Demandez aux élèves de choisir, individuellement, les 10 articles de cette liste qu’ils jugent essentiel
d’emporter, en fonction du type de voyage choisi.
D. Dites aux élèves de se choisir un partenaire. Demandez-leur de comparer leurs listes individuelles et de
dresser, ensemble, une liste consensuelle des 10 principaux articles à emporter.
E. Divisez la classe en groupes de cinq ou six élèves. Demandez-leur de choisir, en collaboration, les 10
articles qu’ils voudraient emporter s’ils faisaient ce voyage ensemble.
2. « La gestion coopérative des pêches et la tragédie des ressources d’usage commun »
À l’aide de craquelins en forme de poisson, faites l’activité intitulée « La gestion coopérative des pêches et la
tragédie des ressources d’usage commun » (voir ci-dessous). Cette activité enseigne aux élèves les avantages
de la prise de décisions participative, le concept de la durabilité, et les problèmes que cause la surutilisation des
ressources. Pour l'élève, le défi de cette activité consiste à collaborer avec d’autres élèves afin d’obtenir le plus
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grand nombre de poissons dans son verre. Par méthode de tâtonnement, puis en usant de collaboration et de
stratégie, les élèves essaient d’attraper le plus grand nombre de poissons possible.
3. Jeu de rôles
A. Assignez à chaque élève le rôle d’une personne faisant partie d’un groupe intéressé par le saumon rouge du
lac Sakinaw ou par l’habitat de celui-ci, p. ex. pêcheurs commerciaux, pêcheurs sportifs, propriétaires
riverains, représentants du gouvernement, écologistes, propriétaires d’entreprises locales, etc.
B. Distribuez à chaque élève une « Description des rôles » (que vous trouverez dans les documents à distribuer)
afin qu’il puisse compléter la description de son rôle ou de son personnage. Les élèves doivent produire ce
document en préparation du second volet de la leçon (ci-dessous).
« La gestion coopérative des pêches
et la tragédie des ressources d’usage commun »
Copyright © 2005 Jeff Fletcher (Programme de partenariats « Parlons science », UBC)
Objectif
d’apprentissage :
Familiariser les élèves avec les concepts suivants : la tragédie des ressources d’usage
commun, les « passagers clandestins » (le problème du parasitisme), le rôle des règles
gouvernementales et sociales dans la protection du bien commun, le développement
durable, la surpêche et d’autres problèmes de surutilisation des ressources.
Matériel nécessaire :
Un bol par groupe de quatre élèves, et un verre de plastique par élève. Une boîte de
craquelins en forme de poisson.
Expliquez d’abord aux élèves que chaque bol contiendra huit poissons, qu’il y aura
deux tours par manche et plusieurs manches par partie. À chaque tour, les élèves ont
le choix entre ne retirer aucun poisson du bol ou en retirer un et le mettre dans leur
verre. Un poisson ne peut être remis dans le bol une fois qu’il en est sorti. Dites aux
élèves qu’après deux tours (soit une manche), vous doublerez le nombre de poissons
qui restent dans le bol; les élèves auront ainsi plus d’occasions de retirer des poissons,
s’ils le désirent. Le gagnant est celui qui aura accumulé le plus grand nombre de
poissons dans son verre (indépendamment du nombre de poissons qui restent dans le
bol) à la fin de la partie. Rappelez aux élèves qu'ils ne doivent pas manger les
poissons!
À la première partie, on doit informer les élèves qu’il est interdit de parler ou de
communiquer entre eux de quelque façon que ce soit. Il est à peu près sûr que certains
groupes n’auront plus de poissons dans leur bol dès la fin de la première manche, mais
ils doivent néanmoins continuer la partie et jouer trois manches. Ils ne pourront plus
retirer d’autres poissons, mais il est important qu’ils connaissent les conséquences à
long terme de leur « surpêche ». Ils demanderont peut-être à remettre leurs poissons
dans le bol, mais expliquez-leur que ces poissons étant déjà morts, ils ne peuvent plus
se reproduire.
À la deuxième partie, on doit leur mentionner qu’ils peuvent se consulter pendant 30
secondes avant de reprendre le jeu, mais qu’ils doivent jouer en silence. En général,
les résultats de la deuxième partie sont légèrement supérieurs à ceux de la première. À
la troisième partie, je leur dis qu’ils peuvent déterminer ensemble certaines règles du
jeu (tout en maintenant inchangées ses règles générales). Les nouvelles règles doivent
avoir été adoptées à la majorité, et tous doivent s’y conformer.
Méthode
expérimentale :
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Philosophie du jeu :
Ce jeu est un exemple d’une tragédie dans les ressources d’usage commun, où la
décision individuelle la plus sage n’est pas, à long terme, celle qui avantagera le plus
l’individu. Pour obtenir un résultat optimal, les élèves devraient ne retirer du bol
qu’un poisson par manche (soit passer un tour sur deux). Ainsi, les poissons pêchés
seraient remplacés à chaque manche. Si tous les autres élèves décident d'adopter cette
stratégie, il est par contre plus avantageux, pour un élève pris individuellement, d’en
dévier. Par exemple, si trois joueurs pêchent un poisson et qu’un joueur en pêche
deux, il en reste trois, et ce nombre, une fois doublé, donne six poissons dans le bol. À
la manche suivante, même si tous les joueurs n’en pêchent qu’un, le joueur « déviant »
l’emportera, avec ses trois poissons, sur les « coopératifs », qui n’auront que deux
poissons chacun. Par ailleurs, si les élèves savent d'avance combien de manches
comptera la partie, ils attendront probablement la dernière manche pour pêcher tous
les poissons. Ne précisez donc pas le nombre de manches total.
Références
(s'il y a lieu) :
Il est possible de trouver d'autres exercices semblables sur Internet (en anglais
seulement). Cherchez : « Tragedy of the commons » « fish crackers ».
SECOND VOLET DE LA LEÇON
Matériel requis : Un (1) exemplaire du document intitulé « Loi sur les espèces en péril » et un (1) document
intitulé « Tableau de prise de décisions » par élève; le document intitulé « Questions et réponses », et des
marqueurs de couleur (facultatif).
1. Demandez aux élèves de lire les documents intitulés « Loi sur les espèces en péril » et « Document
d’information sur le saumon rouge du lac Sakinaw ». Demandez aux élèves d’examiner la carte du bassin
hydrographique du lac Sakinaw (étant donné que cette carte sera copiée en noir et blanc, il serait peut-être
utile de demander aux élèves de localiser le lac, ses affluents et ses décharges, et de les encercler à l’aide
d’un marqueur).
2. Distribuez aux élèves le document intitulé « Tableau de prise de décisions ». Demandez-leur de s’inspirer
du rôle qu'ils ont endossé durant le premier volet de la leçon (voir la « Description des rôles ») pour remplir
chaque section du tableau en y inscrivant leurs suggestions dans la prise de décisions concernant la gestion
de l'espèce des saumons rouges du lac Sakinaw.
3. Demandez aux élèves de se servir de la « Description des rôles » et du « Tableau de prise de décisions » pour
exposer le point de vue de leur personnage ou traiter de ce point de vue (dans la perspective de leur groupe
d’intérêt, c.-à-d. en tant que propriétaire riverain, propriétaire d'entreprise, etc.) concernant le sujet des
options possibles quant à la gestion des saumons rouges du lac Sakinaw.
4. Dirigez une discussion à partir du document intitulé « Questions et réponses ».
5. Pour répondre à ce questionnaire, les élèves devront mettre en pratique les compétences acquises lors du
premier volet de la leçon en matière de prise de décisions et de collaboration. Demandez aux élèves de se
mettre dans la peau de leur personnage et d’essayer de s’entendre sur les mesures à prendre pour faire face à
la diminution des populations de saumon rouge dans le lac Sakinaw. Veillez à ce que les groupes d’intérêts
représentés par les élèves s'interrogent quant à l’impact que les besoins en eau, l’aménagement urbain et la
pollution auront sur les ressources naturelles, en fonction du taux de croissance démographique actuel.
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CONCLUSIONS DE LA LEÇON
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•
•
Le processus de prise de décisions n’est pas chose facile; il n’est pas toujours possible d’obtenir un
consensus.
L’existence de points de vue différents influe considérablement sur la prise de décisions.
Les décisions prises peuvent avoir des répercussions différentes sur les divers groupes concernés.
L’application d’une décision demeure l’étape la plus difficile.
La réglementation peut parfois ne pas réussir à protéger une population animale.
Des erreurs sont susceptibles de se produire dans la gestion des populations animales; de plus, il manque
souvent de données suffisantes pour déterminer la direction à prendre quant au choix des mesures de
rétablissement les plus efficaces.
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Décisions difficiles : le cas du saumon rouge du lac Sakinaw
LOI SUR LES ESPÈCES EN PÉRIL
Travailler ensemble pour protéger les espèces aquatiques
La Loi sur les espèces en péril (LEP) a pour objet de protéger les espèces sauvages contre le risque de
disparition, et pour cela elle prévoit deux grands axes d’action :
Assurer la reconstitution des populations chez les espèces menacées par l’activité humaine;
Prévoir des mesures de gestion destinées à stopper la dégradation des espèces dites « préoccupantes »
afin d’empêcher qu’elles ne deviennent des espèces menacées ou en voie de disparition.
La LEP est entrée en vigueur en juin 2003. Elle prévoit des dispositions interdisant de tuer, de nuire, de
harceler, de capturer ou de prendre des individus appartenant à une espèce menacée ou en voie de disparition
ainsi que des dispositions interdisant de détruire leur habitat.
Un effort de collaboration
Trois ministères sont directement concernés par la protection des espèces menacées ou en péril : Environnement
Canada, Parcs Canada et Pêches et Océans Canada, ce dernier étant responsable des espèces aquatiques (eaux
dulcicoles et eaux marines).
Il a été établi dès le départ qu’aucune instance gouvernementale, industrielle ou communautaire ne pouvait à
elle seule prendre en charge la protection des espèces canadiennes inscrites sur la liste des espèces en péril. Cet
enjeu est l’affaire de tous les acteurs concernés, partout au pays, et la LEP a été conçue pour favoriser les
actions de collaboration entre les gouvernements et les intervenants.
Chacun peut contribuer à cet effort de collaboration, par exemple en s’informant sur les espèces en péril et en
comprenant les facteurs qui sont une source de menace, ou en prenant des moyens concrets pour protéger
l’habitat des espèces concernées.
Quelles sont les modalités d’inscription d’une espèce sur la liste des espèces en péril ?
Les espèces sont désignées « en péril » par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada
(COSEPAC), organe indépendant regroupant de nombreux experts et chargé d’évaluer la situation des espèces
sauvages sur la base des données scientifiques connues. Il appartient au cabinet fédéral, après consultation avec
tous les acteurs concernés, de décider si ces espèces doivent bénéficier de la protection de la LEP.
Une espèce peut être déclarée comme étant :
Disparue : Espèce qui n’existe plus nulle part sur la planète.
Disparue du Canada : Espèce sauvage qu'on ne trouve plus à l'état sauvage au Canada, mais qu'on
trouve ailleurs à l'état sauvage.
En voie de disparition : Espèce sauvage qui, de façon imminente, risque de disparaître du pays ou de
la planète.
Espèce menacée : Espèce sauvage susceptible de devenir une espèce en voie de disparition si rien n'est
fait pour contrer les facteurs menaçant de la faire disparaître.
Espèce préoccupante : Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou une espèce en voie de
disparition par l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces signalées à son égard.
Pour plus d’information sur la loi sur les espèces en péril, référez-vous au site www.especesenperil.gc.ca
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DOCUMENT D’INFORMATION SUR LE SAUMON ROUGE DU LAC SAKINAW
Le lac Sakinaw est situé près de Pender Harbour, dans la région côtière appelée Sunshine Coast, au sud-ouest de
la Colombie-Britannique. Dix lacs alimentent le lac Sakinaw et forment une partie de son bassin
hydrographique (voir la carte ci-dessous). Sa surface couvre 8 km2 et sa profondeur moyenne est de 43 mètres.
Ce lac est unique du fait que l’eau de sa section la plus profonde (à plus de 30 mètres de profondeur) est salée,
un vestige géologique du temps où le lac Sakinaw était relié à l’océan. Les scientifiques croient que le retrait
des glaciers, dont l’épaisseur pouvait alors atteindre des kilomètres, a entraîné une élévation de la terre côtière
qui a coupé le lien direct du lac Sakinaw avec la mer. L’oxygène étant rare, voire inexistante, dans la partie
profonde et salée du lac, cet endroit est inhospitalier pour les saumons rouges.
Les saumons rouges (Onchorhynchus nerka) du lac Sakinaw forment une population unique en son genre du fait
qu’ils ne se reproduisent que dans le lac Sakinaw et que, contrairement aux autres saumons rouges (qui se
reproduisent dans des rivières), ils fraient sur les plages du lac, essentiellement situées à proximité de ruisseaux
ou de sources d’eaux souterraines. Ces saumons rouges reviennent se reproduire plus tôt que la plupart des
saumons, leur période de frai est plus longue, et ils demeurent dans le lac pendant une période
exceptionnellement prolongée avant le frai. La taille du spécimen adulte est petite par rapport à celle d’un autre
saumon rouge adulte. La taille des saumoneaux (saumons prêts à migrer vers la mer) est supérieure à celle des
autres saumoneaux rouges.
Bien que les saumons du lac Sakinaw ne se reproduisent que dans ce lac, ils partagent les voies migratoires et
l’habitat nourricier (dans l’Océan Pacifique) d’autres populations de saumons rouges. La mortalité des saumons
rouges du lac Sakinaw découle de la pêche directe pratiquée en estuaire (où cette espèce est particulièrement
visée), mais ils meurent en plus grand nombre encore par capture accidentelle dans les pêcheries où ils ne
constituent pas l’espèce cible. Les populations de saumon rouge ont en général beaucoup diminué dans les
parties méridionales de leur aire de distribution géographique et ne se retrouvent plus à l’état naturel en
Californie.
Au début des années 1900, on a élevé un barrage à la décharge du lac (au ruisseau Sakinaw), afin d’y entreposer
des rondins et de l’eau. En 1952, Pêches et Océans Canada a construit une passe migratoire et un barrage
permanents près de cette décharge. Une passe migratoire est une structure permettant la libre circulation des
poissons à travers le barrage; elle permet aux géniteurs de revenir au lac, et aux saumoneaux de migrer vers la
mer. L’ennui avec cette passe migratoire, c’est qu’elle rendait les poissons plus vulnérables face à leurs
prédateurs, notamment les loutres de rivière et les phoques, mais aussi les braconniers. De plus, la température
élevée de l’eau (de 22 °C à 24 °C) durant la migration des saumons constitue un important facteur de stress pour
les poissons (plus l’eau est chaude, moins elle contient d’oxygène).
In 1995, on a amélioré la passe migratoire en installant sous celle-ci deux grands déversoirs de pierres, lesquels
ont formé de vastes fosses dans le ruisseau. Ces fosses ont réduit de deux à un mètre la hauteur le saut que
doivent effectuer les poissons (diminuer la hauteur du saut réduit le stress causé aux poissons), et leur ont
permis d'être mieux protégés contre les prédateurs et le braconnage.
L'aménagement de zones récréatives et résidentielles dans le bassin hydrographique du lac Sakinaw a une
incidence sur le niveau et la température de l’eau. Les affluents (p. ex. le lac Ruby) fournissent une eau plus
chaude à un débit moindre à mesure qu'augmente la demande en eau. L’utilisation de l’eau à des fins
domestiques contribue à réduire son débit en été, ce qui gêne la migration des saumons adultes vers le lac; sans
une quantité d’eau suffisante pour remplir la passe migratoire, les saumons ne peuvent accéder au lac.
Bien que le COSEPAC ait recommandé l’inscription du saumon rouge du lac Sakinaw sur la liste des espèces
en voie de disparition, il a été décidé jusqu’ici de ne pas le faire.
Références : Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) État de la question sur le saumon rouge du lac
Sakinaw, Chris Wood, 2003; et comm. pers. avec Grant McBain, conseiller communautaire, Pêches et Océans Canada.
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CARTE DU BASSIN HYDROGRAPHIQUE DU LAC SAKINAW
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Fiche de travail no 4
Tous les rôles
Présentation du rôle
Nom réel ______________________________________
Secteur représenté :
Date ___________________
Âge :
Nom du personnage :
Quelque chose qui me distingue
(illustration et mots-clés, réseau, tableau)
À la table ronde
(Pourquoi avez-vous été choisi pour participer à la table ronde?)
a
r
Sexe :
Centre d’intérêts
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___________________________
___________________________
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___________________________
___________________________
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Ma photo
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Au verso de cette page, écrivez ce que vous allez dire à la première table ronde pour
vous présenter aux autres élèves.
Menus Propos 639
Prendre des décisions
Tableau de prise de décision
L’objet
Vos intérêts
Vos critères
Quelques solutions
Étudiez chaque solution
Choisissez la meilleure solution
Évaluez
Menu propos 839
Décisions difficiles : le cas du saumon rouge du lac Sakinaw
QUESTIONS ET RÉPONSES
1. Quels sont les facteurs susceptibles de nuire aux stocks de saumon rouge du lac Sakinaw?
• La dégradation de l’habitat : une plus grande utilisation de l’habitat par les amateurs de bateaux à
moteur et de ski nautique, ainsi que l’exploitation du bord du lac peuvent causer l’érosion ou la
perturbation des berges, le détournement de cours d’eau et la pollution par les gaz d’échappement et le
déversement des eaux usées de fosses septiques.
• La prédation : des prédateurs naturels peuvent attraper les saumons dans la passe migratoire et ses
alentours.
• Le braconnage : des braconniers peuvent pêcher des saumons dans la passe à poissons, un endroit où
ils sont particulièrement vulnérables.
• La disparition des frayères : le niveau de l’eau du lac Sakinaw a baissé à la suite d’un accroissement de
la demande en eau de la part des riverains; des frayères aménagées sur les berges du lac se retrouvent audessus du niveau de l’eau. Les saumons et les humains se font concurrence pour l’utilisation de l’eau.
• Les prises accessoires en mer : les bateaux de pêche commerciaux attrapent les saumons du lac
Sakinaw en même temps que d’autres espèces de saumons, au moment où ces espèces migrent ensemble
par le détroit de Johnstone et le détroit de Georgia.
• Le stress causé par la chaleur de l’eau : l’eau froide peut retenir davantage d’oxygène dissout que ne le
peut l’eau plus chaude, laquelle ne fournit pas suffisamment d’oxygène aux saumons.
• Les obstacles à la migration : les barrages aménagés à la décharge du lac afin d’y entreposer des
rondins et de l’eau, ainsi qu’une baisse du niveau de l’eau (causée par une forte demande en eau de la
part des riverains) dans le cours d’eau reliant le lac à la mer, nuisent au passage des saumons.
• La concurrence d’autres poissons : pour la nourriture et pour les parties du lac où la température de
l’eau est la plus froide.
• Un manque de concertation dans la gestion : le public, de même que les gestionnaires gouvernementaux
et plus particulièrement ceux chargés de l'environnement, doivent coordonner leurs efforts afin d'éviter
de mettre davantage en péril la survie de cette espèce et de son habitat.
2. Qu’est-ce qui pourrait être fait pour atténuer les préjudices causés aux stocks de saumon rouge du lac
Sakinaw?
• Instaurer des politiques et une réglementation;
• Mettre en valeur l’habitat;
• Réduire la consommation d’eau;
• Planifier avec prudence et limiter l’aménagement immobilier du bassin hydrographique du lac Sakinaw;
• Protéger les saumons rouges du lac Sakinaw durant leur migration vers l’océan.
3. Quels facteurs peuvent modifier les décisions prises en faveur d’un biome ou d’une espèce animale?
De nombreux facteurs peuvent influencer les décisions de gestion, dont l’issue n’est pas toujours avantageuse
pour un biome ou une espèce :
• des pressions économiques (p. ex. la fermeture d’entreprises ou d’industries);
• l’efficacité de groupes d’intérêts particuliers à exercer des pressions politiques (c.-à-d. à prendre
position en coordonnant leurs efforts);
• des décisions motivées par des raisons politiques (aux divers ordres de gouvernement);
• la solution de facilité du statu quo (il est plus difficile d’envisager une façon différente de faire les choses);
• les pressions sociales (p. ex. la perte d’emplois pour une collectivité).
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4. Quelles répercussions l’augmentation de la population humaine dans le bassin hydrographique du lac
Sakinaw pourrait-elle avoir sur les saumons rouges de ce lac?
• La disparition des frayères;
• La raréfaction de l’eau;
• La hausse de la température de l’eau;
• L’augmentation de la prédation;
• L’augmentation de la pollution.
5. Quelles répercussions pourraient avoir certains événements (naturels ou de cause humaine) survenant
au lac Sakinaw sur l’environnement global et les changements climatiques?
• La disparition d’espèces à la suite de la destruction de leur habitat.
• La compétitivité pour l'accès aux ressources.
• L’augmentation de la pollution risque de détruire l’habitat, de favoriser les maladies et de diminuer la
qualité de vie pour tous les êtres vivants.
• Les changements climatiques risquent d’être accélérés par certains comportements humains, tels que la
création d’espaces dévégétalisés, l’usage de combustibles fossiles, le pavage ou le bétonnage de
surfaces, etc.
AUTRES SUGGESTIONS DE SUJETS DE DISCUSSION
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•
L’adaptation d’organismes à leur biome (le saumon rouge du lac Sakinaw et sa singulière adaptation à
ce lac de la forêt côtière; les effets éventuels de l’interférence humaine dans ce biome).
Faut-il protéger les espèces en péril?
Les implications résultant de l’inscription d’un animal sur la liste des espèces en péril sont nombreuses.
Quels facteurs influencent les décisions de gestion (p. ex. des facteurs politiques, économiques ou
autres)? Dans le cas des saumons rouges du lac Sakinaw, ces répercussions sont de nature économique,
sociale, biologique et récréative. La décision ministérielle de Pêches et Océans Canada de ne pas
inscrire cette espèce de saumons était fondée sur des facteurs socio-économiques.
Les répercussions qu'a eues sur le lac Sakinaw la construction d’un barrage et d’une passe à poissons (un
corridor construit pour permettre aux poissons de franchir un obstacle) par Pêches et Océans Canada. Ce
barrage est plus nécessaire que jamais pour pallier le débit réduit arrivant dans l’aire de stockage de
l’eau, un problème encore amplifié par une augmentation de la demande en eau et par le réchauffement
planétaire.
L’impact humain sur les ressources renouvelables et non renouvelables de la région du lac Sakinaw, c.à-d. l’utilisation de l’eau du lac (le débit dans les passes à poissons est trop faible pour permettre aux
saumons de migrer), l’introduction d’autres espèces dans l’écosystème, l’aménagement de lotissements
le long des berges et dans les forêts environnantes, etc.
Qu’advient-il d’une ressource qui n’est gérée ni à l’échelon local ni à l’échelon international?
Peut-on établir un parallèle entre ce problème local et la situation environnementale à l’échelle
planétaire?
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