Hector BERLIOZ (1803-1869) 1803-1831 : les années d

Transcription

Hector BERLIOZ (1803-1869) 1803-1831 : les années d
Berlioz : éléments biographiques
1
Hector BERLIOZ (1803-1869)
1803-1831 : les années d’apprentissage
Né le 11/12/1803 dans petite ville dauphinoise de la Côte-Saint-André.
Issu d’une famille établie dans le pays depuis plus de quatre cents ans.
Hérite de son père médecin, un instinct créateur, nature de poète, appétit de tendresse, faiblesse de
caractère à l’égard des femmes.
Hérite de sa mère, un tempérament impétueux, intransigeant, passion et imperméabilité aux idées
d’autrui, grandiloquence et goût des extériorisations théâtrales.
Premier cours de flûte et de guitare. Commence à composer dès l’âge de 13 ans.
Ecrit la Symphonie fantastique avant d’obtenir le prix de Rome.
Baccalauréat en 1821. Commence des études de médecine qu’il ne poursuivra pas. Etudie la musique
en parallèle.
Grande admiration pour Gluck (Iphigénie en Tauride) (Recopie des partitions entières !)
En 1823, s’engage réellement dans une carrière musicale. Expérience dans le journalisme.
Commence des cours d’harmonie avec Lesueur1 (surintendant de la Chapelle Royale, membre
de l’Institut et professeur au Conservatoire).
A la suite d’un échec musical il écrit à son père : “J’aimerais mieux être Gluck ou Méhul mort
que ce que je suis à la fleur de l’âge”. “Je suis entraîné volontairement vers une carrière magnifique
et non vers ma perte, car je crois que je réussirai, oui je le crois”.
Compose une messe en 1825 après son premier échec. Deuxième audition à Saint-Eustache en
1827. Berlioz détruira son œuvre.
Echec en 1826 au concours de Rome. Sa cantate La Mort d’Orphée est jugée inexécutable.
1826, Lesueur le fait entrer au Conservatoire (Directeur Cherubini).
Ouverture de Lénor ou les Derniers Francs-Juges.
Son père doit payer ses dettes. Il ne le finance plus. Berlioz se fait donc engager comme choriste au
théâtre des Nouveautés.
Difficultés financières. Période difficile.
1827 Hamlet à l’Odéon par une troupe de comédiens anglais. C’est l’époque de Hugo, Balzac, Vigny,
Gauthier, Nerval, Sainte-Beuve, Dumas, Michelet, Delacroix.
Tombe amoureux d’une comédienne de la troupe : Harriet Smithson. Cet amour restera platonique
puisque les deux personnages ne se rencontreront jamais.
Admiration pour : Gluck, Spontini, Weber, Shakespeare, Goethe, Beethoven, Byron.
Se présente une troisième fois au concours de Rome en 1828. Second prix pour la cantate Herminie
qui marque l’entrée dans le monde du thème principal de la Symphonie fantastique.
Relation professionnelle avec Goethe.
Berlioz a de plus en plus de succès.
Parution des Mélodies Irlandaises2 sur des poèmes de Thomas Moore (son poète préféré). Avec ce
recueil de la plus rare qualité, Berlioz s’affirme comme le créateur du lied français, suivant de peu
d’années dans ce domaine son homologue autrichien F. Schubert.
1828 : Herminie : scène lyrique lui vaut le second prix de Rome.
1830 : année capitale dans l’histoire du romantisme français.
Bataille d’Hernani, Les trois glorieuses, la Symphonie fantastique.
Genèse de la Symphonie Fantastique : Harriet en est évidemment l’inspiratrice. Cf., p. 34-37.
Se présente pour la 5ème fois au concours de Rome et obtint enfin le premier prix à l’unanimité avec la
cantate Sardanapale. (le 21 août 1830).
1
(1760-1837) Maître de chapelle à Dijon, Le Mans, Tours, Notre-Dame de Paris, il inaugura un style grandiose de la
musique religieuse (un critique lui reprocha d’avoir introduit l’opéra à l’église et la musique religieuse à l’opéra) ;
Surintendant de la musique de Louis XVIII. Il forma aussi Gounod pour le Prix de Rome.
2
Publie la troisième version en 1849 sous le titre d’Irlande
Berlioz : éléments biographiques
2
Orchestration de la Marseillaise
Berlioz reprend le flambeau et donne un grand concert au Conservatoire le 05 décembre 1830 dans
lequel on exécute l’Ouverture des Francs-Juges, Le Chant sacré et le Chant guerrier, des mélodies, la
scène de Sardanapale avec 100 musiciens pour l’incendie et enfin, la Symphonie fantastique.
Franc succès pour la Symphonie fantastique.
Voyage à Rome pour Berlioz et déception sentimentale avec Camille Moke qu’il devait épouser. Cette
dernière épousa Pleyel.
1831-1833 : Les premiers démêlés
Mars 1831 : voyage à Rome, rencontre avec Mendelssohn. Pense au suicide et à une mise en scène
macabre pour se venger du mariage de Camille.
Passage à Nice. Ebauche d’une Ouverture pour le Roi Lear.
Pensionnaire à la Villa Médicis. Compose la mélodie La Captive sur un poème de Victor Hugo.
Dépression nerveuse. L’Italie l’ennuie. Ne supporte pas l’idée que le public parisien se passe de lui
pendant qu’il est à Rome. Cette idée l’empêche même de profiter de l’influence artistique italienne. Se
désintéresse de cette culture latine. Son séjour en Italie demeurera donc parfaitement stérile.
Créativité peu productive mais des projets avec entre autre un Oratorio Le Dernier Jour du Monde. A
l’effectif colossal. P. 56-57
1832 : Retour à Paris
Harriet assiste à un concert (on y joue la Symphonie Fantastique) de Berlioz.
1833 : souhaite épouser Harriet. Les deux familles s’y opposent.
Une idée créatrice sur une comédie de Shakespeare : Beaucoup de bruit pour rien.
S’adresse même à Liszt qui lui conseille de se détacher de cette tragédie sentimentale.
Mariage avec Harriet le 03 octobre 1833. Liszt sera le témoin.
1833-1839 : l’épanouissement du génie
Berlioz croule sous les dettes.
Succès musical. Paganini lui commande une œuvre pour alto : Berlioz écrira : Harold en Italie terminé
en 1834.
Carrière de journaliste au Journal des débats
14 août 1834 : naissance de Louis Berlioz.
Création Harold en Italie le 23/11/1834 compense l’échec de l’annulation de la commande de Hamlet.
Schumann exécute les Francs-Juges à Leipzig.
Berlioz présente Harriet à V. Hugo pour qu’il lui propose un rôle.
1836 : réconciliation avec sa sœur Nanci
1837 : commande échouée d’un Requiem qui reviendra à Cherubini mais qui au final retourne à
Berlioz.
Habeneck dirige le Requiem le 05/12/1837 en la Chapelle des Invalides.
06/10/1837 : mort de Lesueur.
Mort de sa mère
Postule pour un poste au conservatoire que lui refuse Cherubini.
Monte une société financière pour diriger un théâtre.
Benvenuto Cellini devrait bientôt voir le jour en 1838.
Scandale causé par le livret3. Echec total.
Une chance va se présenter à Berlioz.
1839-1842 : Orages et passions
3
Berlioz : éléments biographiques
3
Grande fatigue morale et physique dues à l’échec de son opéra.
En guise de reconnaissance et d’admiration, Paganini lui remet une forte somme d’argent.
La situation financière s’améliore. B n’a plus de dettes.
Mort de Prosper, frère de Berlioz, 15/01/1839.
1839 : année de Roméo et Juliette. Triomphe.
10/03/1840 Berlioz est fait chevalier de la Légion d’honneur.
1840 : Les Nuits d’été (version 1) pour voix et piano.
Devient le critique et journaliste le plus influent et le plus populaire de Paris.
Reçoit en avril, pour le dixième anniversaire de la révolution de 1830, une commande pour la
composition d’une Symphonie funèbre et triomphale4. La Symphonie est terminée en juin.
Commande de récitatifs et instrumentation de l’Invitation à la Valse de Weber.
Nouvel opéra : la Nonne sanglante. Scribe ne lui fournira pas le second livret : projet avorté.
Sa vie sentimentale dégénère. Harriet est en proie à des crises de fureur.
Berlioz est déjà hanté par l’idée de la mort5.
S’intéresse à une chanteuse, Marie Recio.
Commence son travail sur un traité d’orchestration.
Mort de Cherubini.
Fuit le domicile conjugal et part à Bruxelles avec la chanteuse Marie Recio.
Sa relation avec Harriet se dégrade. Berlioz devient las. Il part pour l’Allemagne avec Marie Recio en
1842.
1842-1847 : les voyages à travers l’Europe
Série de concerts en Allemagne. (Brunswick, Darmstadt, Hanovre)
Le voyage en Allemagne doit durer six mois. Quelques concerts annulés.
La présence de Marie devient insupportable à cause de sa médiocrité artistique.
Rencontre avec Mendelssohn à Leipzig puis à Dresde avec Wagner.
Séduit Schumann avec l’Offertoire de son Requiem lors d’un concert donné à Leipzig.
1844 : publication du Voyage musical en Allemagne et Traité d’instrumentation.
1845 : concert de l’Exposition et festival Berlioz et rencontre avec Glinka.
02/11/1845 : voyage à Vienne et séries de concerts.
Pour ses 42 ans, 150 artistes lui offrent une baguette de chef en vermeil.
Retour à Vienne : on lui offre la place de Directeur de la Chapelle Royale. Il renonce par attachement
à Paris.
Travaille sur la Damnation de Faust. Fin de tournée à Prague, Orchestration de la Marche de Rakoczy
à l’intention du public hongrois.
On joue son Requiem à Saint-Eustache pour la mort de Gluck.
Création de la Damnation les 06 et 12/12/1846.
Déboires financiers.
Part pour la Russie, seul.
1847-1850 : Te Deum
Victoire morale et grande opération financière.
Concerts à Saint-Pétersbourg.
Berlioz tombe de nouveau amoureux, cette fois-ci pour une modeste choriste.
Revient à Paris avec 40000 francs en poche.
4
“Grande de la première à la dernière note…elle durerait et exalterait les courages tant que durerait une
nation portant le nom de France”., écrira R. Wagner dans l’Abenzeitung de Dresde.
5
“Il me semble que je descends la montagne avec une terrible rapidité ; la vie est si courte. Je m’aperçois
que l’idée de sa fin me vient bien souvent depuis quelque temps. Aussi est-ce avec une avidité farouche que
j’arrache plutôt que je ne cueille des fleurs que ma main peut atteindre en glissant le long de l’âpre sentier”.,
p. 102.
Berlioz : éléments biographiques
4
Signe un contrat pour une présence en tant que chef d’orchestre à Londres.
14/07/1848 Berlioz retourne à Paris. Harriet frappée de paralysie.
Mort du père de Berlioz.
1849 : Te Deum attendre une occasion exceptionnelle avant d’être joué.
Malgré toutes ces épreuves, Berlioz continue sa course effrénée.
Triptyque. Mort d’Ophélie, Méditation religieuse, Marche funèbre pour Hamlet.
Rencontre Victor Hugo
1850-1855 : L’Enfance du Christ
1850 : devient bibliothécaire au conservatoire et prend la direction d’une société de concerts.
1851 : membre du jury de l’Exposition internationale pour les instruments de musique à Londres
Liszt devenu directeur de l’Opéra de Weimar, lui réclame son opéra Benvenuto Cellini. Berlioz révise
la partition et assiste au concert en 1852.
Essai satirique : Les Soirées de l’Orchestre.
Esclandre à l’audition de Benvenuto Cellini à Londres. Les anglais sont indignés par l’attitude du
public. Souhaitent dédommager Berlioz.
Quitte Londres, puis tournée en Allemagne où il fit la connaissance de Brahms.
Mort d’Harriet le 03 mars 1854. Berlioz en fut déchiré6.
Berlioz devient très populaire en Allemagne. Il fait partie des trois grands B Bach, Beethoven, Berlioz.
On lui propose même la direction de l’Opéra de Dresde.
Discorde avec Wagner.
1853 : tournée à Londres et en Allemagne.
1854 : Oratorio Songe d’Hérode.
Mariage avec Marie (double liaison depuis quatorze années)
1855 : Seconde édition du traité d’instrumentation.
De nouveau membre du jury de l’Exposition internationale pour les instruments de musique à Londres
Décembre : l’Enfance du Christ.
1855-1864 : désespoir et solitude
Réconciliation entre Berlioz et Wagner
1856 : dirige la Damnation à Weimar
21/06/1856 décroche le titre d’académicien
1856 : orchestre les Nuits d’été
avril 1858 termine Les Troyens
Ecrit les Grotesques de la musique (ouvrage satirique)
Wagner dédicace Tristan à Berlioz
25/01/1860 : concert Wagner à Paris. Berlioz n’aimait pas sa musique mais ne pouvait s’empêcher
d’en admirer certains aspects. Voir p. 156-157
Commande de Béatrice et Bénédict.
Malgré la mauvaise réception de Tannhäuser, Berlioz dira “il y a de bien belles choses, dans le
premier acte surtout. C’est d’une tristesse profonde et d’un grand caractère”.
1862 Mort de Marie Recio qui aura provoqué en lui beaucoup de tristesse et de solitude.
Furtive rencontre avec Amélie. Berlioz est de nouveau amoureux. Elle meurt quelques mois plus tard.
1864-1869 : les dernières souffrances
1864 : est promu officier de la légion d’honneur. Liaison Avec Estelle Fornier, son amour de jeunesse.
1865 : impression de ses mémoires
6
“Nous ne pouvions ni vivre ensemble ni nous quitter, et nous avons réalisé cet atroce problème pendant les
dix dernières années. Nous avons tant souffert l’un par l’autre ! Je viens du cimetière encore, je suis tout
seul… quelle horreur que la vie ! ”.
Berlioz : éléments biographiques
5
Dernières années de sa vie. Berlioz est malade et vieux mais garde au fond de lui cette éternelle fougue
sentimentale, cette jeunesse qui l’anime.
1867 : tournée en Russie
Congestion cérébrale à Nice.
Meurt le 08/03/1869 enterré entre ses deux épouses selon sa volonté.

Documents pareils

fiche Hector Berlioz Jonathan dec09 - école d`Epiais-Rhus

fiche Hector Berlioz Jonathan dec09 - école d`Epiais-Rhus décembre 1846, « La damnation de Faust » est créée à l'Opéra-Comique de Paris. Dans les années 1850, grâce à sa positon à la cour de Weimar, Liszt popularise la musique de Berlioz en Allemagne, ses...

Plus en détail