dans l`inconnu - L`Express de Madagascar

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D u ve n d r e d i 2 1 a u j e u d i 2 7 d é c e m b r e 2 0 1 2 • N ° 4 1 0 • w w w. l h e b d o m a d a . c o m • B P 3 8 9 3 , 1 0 1 A n t a n a n a r i vo • P R I X : A r 6 0 0 ( 3 0 0 0 f m g )
Un guide shopping Spécial Noël gratuit dans ce numéro
INTERVIEWÉE
BODO RALANTOARILOLONA
« Les agrégats économiques
sont à la recherche
d’un équilibre »
Undanssaut
l’inconnu
VEILLE
DE NOËL
UN DÎNER
PRESQUE
PARFAIT
DÉBATS EXPLOSIFS
SUR LES ARMES
AUX ÉTATS-UNIS
PHOTO AUTORISÉE
PRÉSIDENTIELLE 2013
TUERIE
DE NEWTON
PAGE 02 (COURTS):Gabartit L'HEBBO 19/10/12 09:43 Page1
SOMMAIRE.QXD:Gabartit L'HEBBO 21/12/12 21:34 Page1
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Q
uoi qu’il advienne ce
jour, nous vous souhaitons un Joyeux
Noël. Car l’année 2012 a
été éprouvante, ne seraitce que par les grèves à
répétition des médecins,
des paramédicaux, des
magistrats, des greffiers,
des étudiants, des enseignants-chercheurs, des
i n s t i t u t e u r s e t
des « profs » de lycées.
Sans compter les mutineries des militaires, des
policiers et des agents
pénitentiaires. Pour obtenir ce qu’ils n’ont jamais
osé demander auparavant, les différents corps
de l'État profitent des faiblesses ou des largesses
du pouvoir de Transition,
pour se mettre en grève
dès qu’ils sont insatisfaits
des propositions, sonnantes et trébuchantes,
du gouvernement, après
l’expiration de l’ultimatum,
une pratique née du mouvement de contestation
q u i a a b o u t i à c e t t e
longue période transitoire.
Et 2013 ne s’annonce
pas sous les meilleurs
auspices. Les élections
présidentielles, présentées par la communauté
internationale comme
une issue à l’impasse politique actuelle, plongent
déjà le pays dans l’incertitude. La déclaration de
Marc Ravalomanana,
l’ex-président de la République, une des sour ces du conflit politique de
2009, de ne pas se présenter à ces présidentielles, n’a aucunement
apporté quoi que ce soit
à la résolution de la crise.
P e u t - ê t r e q u ’ i l a é t é
animé de bonne foi, pour
une fois. Qu’il a agi au
nom de l’intérêt supérieur
de la nation. Une décision empreinte de sincérité, une attitude qui n’a
jamais été la sienne depuis son exil sud-africain.
Mais les discours incendiaires de ses courtisans
ont fini par décourager
les plus optimistes sur
ses réelles intentions.
Le premier à apporter
ses propres lectures de
HEBDOX DE MAMy AnDriAnArison
par Eric Ranjalahy
Em-bûches de Noël
cette décision unilatérale
de Marc Ravalomanana,
n’est autre que son actuel porte-parole, Guy
Rivo Randrianarisoa, ancien président de la Délégation spéciale de la
commune urbaine d’Antananarivo. Pour lui, son
patron a simplement accepté un scénario de sortie de crise si cela convenait à toutes les parties
prenantes. Il a alors affirmé que
M a r c R a v a l o m a n a n a
peut br iguer un au tre
mandat à la présidence
de la République si les
conditions de sa candidature sont remplies. Voilà
une nuance qui a mis du
baume au cœur des inconditionnels de Magro,
désorientés par le désistement de « Dada », le
jour de son anniversaire.
Ils attendaient une autre
annonce plus réjouis-
sante venue de Dares
Salam.
Guy Rivo Randrianar i s o a a p o u r s u i v i s e s
convictions personnelles
par u ne précision qu i
sera bien appréciée des
héritiers pressentis au
t r ô n e d u r o y a u m e d u
yaourt. Pour l’instant, selon le porte-parole , aucune autre candidature
n’est envisageable. Une
belle leçon de démocratie, au nez et à la barbe
des instances dirigeantes
du parti Tiako i Madagasikara, toujours attachées
à la tenue d’un Congrès
ou, à la limite, d'une assemblée générale, pour
trancher sur une question
aussi délicate. Il est strictement interdit de faire ombrage à
Marc Ravalomanana.
Ceux qui seraient tentés
par cette aventure, s’exposent à des sanctions
sévères. Comme tant
d’autres, accusés de traitrise envers les lignes directrices du parti, en prop o s a n t d e n o u v e l l e s
pistes de réflexion.
Dans ces conditions,
Marc Ravalomanana et
son entourage apparaissent comme une nébuleuse, difficile à cerner du
côté de la présidence de
la Transition. Ce qui explique les hésitations
d’Andry Rajoelina à se
positionner sur les présidentielles à venir. Pour
dissimuler son embarras
sur le choix à faire, il s’attaque ouvertement à la
roublardise de son rival.
Il rappelle à qui mieuxmieux, que Marc Ravalomamana est déjà mis
h o r s - c o u r s e p a r l e s
peines qu’il encourt auprès de la justice malgache, et il ne remplit
pas non plus les conditions d’éligibilité imposées par le Code élector a l . I l c o n c l u t q u e l e
« ni…ni » voulu par les
médiateurs de la SADC
contrarie les termes de la
Feuille de route, le socle
sur lequel la Transition
repose. Ses adversaires
politiques ne cessent de
le secouer pour l’abattre.
Sans le dire ouvertement, le président de la
Transition veut deux trophées à la fois. La disqualification de Marc Ravalomanana aux présid e n t i e l l e s , p a r d e s
moyens légaux, pour qu’il
ne se vante pas d’avoir
fait des concessions aux
yeux du monde entier. Et
reporter à l’infini le retour
au pays de son meilleur
ennemi, dont les capacités de nuisance peuvent
le réinstaller au pouvoir.
Les ténors de Magro et
leurs irréductibles militants caressent ce fol espoir depuis quatre années. Quitte à braver la chaleur moite de l’été, les
morsures de l’hiver et
des aléas climatiques.
Leur victoire est à ce prix.
Et pour eux, il suffit d’y
croire. Tout simplement.
AU SOMMAIRE
8 - 9. REPORTAGE
20 - 21. SOCIAL
14. ÉCONOMIE
27. CULTURE
Ferveur et foi chrétienne
Des artistes au Noël des
pour accueillir le divin enfant enfants cancéreux
Industrie extractive
Ambatovy se met au vert
19. DÉCOUVERTE
Mama Benz
l’artisanat monte en grade
Tence Mena, toujours en
quête d'une innovation
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Comment bien partager les richesses minières?
Andry rAlAmboson AndriAmAnGA
«La détention des informations sur les ressources est capitale»
Le coordonnateur national de l'Alliance Voahary Gasy (AVG) dénonce les abus tout
en louant les mérites des projets miniers. Dans un esprit objectif, il dresse un bilan
mitigé du secteur.
n Madagascar recèle
d ’ i n e s t i m a b l e s r i chesses minières alors
que la population reste
pauvre. Comment l’expliquez-vous ?
Partout en Afrique, la
m a l é d i c t i o n d e s r e s sources minières est une
réalité. La dualité entre richesses minières et pauvreté de la population est
un paradoxe réel dans le
pays. Et le constat est
que ce problème crucial
tire son origine dans le
gap de gouvernance.
Ceci est valable aussi
bien dans les pays africains qu’à Madagascar.
La transparence, la corruption et le principe de
redevabilité sont les fondamentaux de la gouvernance. Je reviens un par
un sur ces points. En manière de redevabilité, il
n'existe aucun mécanisme qui puisse appuyer
les communes, districts
ou régions à être redevables à la population. La
corruption gagne de plus
en plus du terrain. Elle
est flagrante dans la mesure où un permis d'exploitation bascule illégalement vers un permis
d'exportation à la suite
d’un trafic d'influence.
L'État a un rôle à jouer
pour faire régner la transparence dans la filière
minière. Tant que la corruption et le trafic demeurent, nous ne pouvons
rien espérer des retombées des ressources minières. De plus les petites mines sont anarchiques alors qu'elles
sont majoritaires. De leur
côté, les grandes mines
ne sont qu'à leurs débuts.
n Que proposez-vous
en tant que plateforme
de la société civile?
L'accès à l'information
est une étape décisive
pour pallier ce gap de
gouvernance. C'est pourquoi nous avons participé activement à la mise
en place d'un arrêté régional dans l’Atsimo-Andrefana. L'objectif est de
favoriser la consultation
publique et d'informer les
acteurs locaux sur leur
rôle et leur poids. Le taux
de redevance de 2% ne
lèse en aucune manière
la partie malgache. À
l'origine, un investisseur
a pour objectif les profits.
C'est à notre tour de poser nos conditions et nos
exigences. La question
se pose au niveau de la
transparence et non de
la fixation du taux. Il est
tout aussi important de
voir si les industries extractives respectent les
cahiers des charges. Si
elles respectent leurs engagements, il n'y aura
a u c u n e d i f fi c u l t é à
concrétiser l'intégration
verticale. Cela dit, l'État
doit mettre en place un
environnement favorable
au secteur privé. n Les retombées des
industries extractives
sur la population tardent à venir, où se situe le blocage?
Nous pouvons renégocier le contrat minier
ou amender la Loi sur les
grands investissements
miniers (LGIM), mais
d a n s u n c a s c o m m e
dans l'autre, l'État doit
avoir une vision à long
terme et une large vision
des choses. Une structure forte doit être installée afin de suivre la dynamique du marché. Ambatovy a, par exemple,
émis une demande de
500 soudeurs. Malheureusement, nous avons
dû recruter ces travailleurs à l'étranger faute de
personnes compétentes
sur le marché local. Il revient donc à l'État d'anticiper les besoins futurs.
Par la suite, nous pouvons ajuster l'enseigne-
ment en vue d'une professionnalisation dans le
milieu. Nous pouvons
également profiter de l'intégration verticale des
projets miniers. Les opérateurs pourraient en
même temps se professionnaliser en suivant les
normes mises en place
par les projets dans la
restauration. n Quel rôle peut jouer
la société civile afin de
renverser la donne?
L'AVG joue pleinement son rôle et interpelle toutes les parties
p r e n a n t e s . N o u s
sommes conscients que
l'on profite de temps à
autre de l'ignorance des
Malgaches. C'est pourquoi nous nous sommes
attelés à une alphabétisation fonctionnelle. Cela
p e r m e t a u x g e n s d e
connaître les lois existantes. Notre rôle est toutefois limité. La société civile propose et assure le
suivi, mais elle n'a aucun
pouvoir de décision. Par
ailleurs, le gouvernement
se doit d'exiger des investisseurs une éthique.
Cela aide beaucoup pour
le respect de l'environnement. L'application du
c o d e m i n i e r e t d e l a
LGIM, la mise en place
d'un cadre favorable à
l'intégration verticale seront être les ingrédients
pour faire des projets miniers une réussite.
Propos recueillis par Ny Aina Ravoahangy
CANDIDATS AUX PRÉSIDENTIELLES
Un saut dans l’incertitude
PAmPhilE JuliEn rAkotoArimAnAnA
«Le pays est à l'aube de son industrialisation minière»
En visionnaire, le secrétaire général du ministère des Mines lève le voile sur les
projets miniers. Il reste optimiste quant aux retombées des industries extractives
sur la vie de la population.
n Madagascar recèle
des richesses minières
inestimables alors que
la population reste
pauvre. Comment l’expliquez-vous?
Cela est tout à fait
vrai, mais la Grande île
n’est pas encore un pays
minier. Elle commence à
emprunter cette voie,
c'est pourquoi les retombées ne se font pas encore sentir. La carte géologique nous renseigne
sur les informations basiques, mais elle ne précise pas les réserves
p r o b a b l e s . N o u s n e
pouvons pa s encore
nous prononcer si les gisements sont exploitables ou non. De plus, les
petites mines dominent
le secteur. L'or reflète
l'exemple parfait de la
prolifération des petites
mines. Le pays regorge
d'immenses réserves en
or, malheureusement
l'exploitation reste artisanale. Ce système ne permet en aucun cas de tirer profit des activités aurifères alors que le cours
mondial de l'or est en
perpétuelle hausse. À
mon avis, l'exploitation
aurifère restera vaine
jusqu'à ce qu’elle soit industrielle.
n Justement, où en
sommes-nous avec le
p r o j e t d e m i s e e n
place d'un comptoir
de l'or ?
Le principe du comptoir de l'or est que l'exportation devienne une
prérogative de la Banque
centrale. À l'heure actuelle toutes les parties
prenantes sont en train
de réfléchir sur la structure viable à mettre en
place. La structuration
est une étape cruciale.
Elle doit partir de la base
à l'instar des communes,
car les maires ainsi que
les responsables au niveau des régions et districts jouent un rôle clé.
Si les déclarations sont
fondées, les orpailleurs
détiennent une carte et
dès que les collecteurs
sont agréés, nous n’aurions aucune difficulté à
avoir une traçabilité. Le
problème est que l'exploitation de l'or est anarchique jusqu'à sa base.
D’ores et déjà, le ministère des Mines se prépare à la concrétisation
d'un comptoir de l'or. Il
existe dans notre département un organisme
d'appui à la filière or. Il
assure le suivi et l'assistance des petites mines
aurifères. L'objectif in fine
est la formalisation du
secteur.
n Les impacts réels
des projets miniers
nourrissent de nombreuses polémiques.
Est-il possible de revoir les contrats miniers ?
Les grands projets
miniers sont régis par la
Loi sur les grands invest i s s e m e n t s m i n i e r s
( L G I M ) . P o u r t a n t , l a
LGIM figure en 7e place
des lois sur les industries
extractives en termes de
qualité, selon les études
d’experts américains.
Prenons le cas d'Ambatovy et de QMM qui s'en-
gagent sérieusement en
termes de protection et de
promotion de l'environnement. La partie malgache
n'est pas lésée, contrairement à ce que beaucoup
pensent. Les 2% de redevances minières ne
constituent pas la seule
ressource dont nous pouvons tirer de ces industries extractives. D'après
les études, elles affectent
jusqu'à plus de 35% de
leurs charges aux taxes et
redevances. Pour ce qui
est du contrat minier, cela
peut être amendé au fur
et à mesure des expériences. L'État peut devenir actionnaire et avoir
plus de poids dans les négociations à l'instar de
QMM où il détient 20%
des actions. La question
n'est pas de fixer des redevances ou de les réviser. L'important est de
prendre en compte des
opportunités et avantages
autour de ces activités minières, comme les soustraitances.
n Le trafic illicite des
ressources minières atteint son niveau de paroxysme depuis la transition. Pourquoi les ministères concernés ne
réagissent-ils pas ?
Effectivement, cela relève de la compétence du
ministère des Mines à travers les polices minières.
Nous en dénombrons actuellement une trentaine
installées dans l'île, mais
cela est relativement insuffisant. Les trafics illicites font la une des journaux, mais nous pourrions
penser que c'est le sentiment d'appartenance qui
pousse les gens à les dénoncer. Rien n'indique
que le trafic a augmenté
ou a fléchi, mais il est fort
probable que les autorités
l o c a l e s d e v i e n n e n t
conscientes de la situation. Un autre problème
de taille mérite d'être soulevé. La Feuille de route
empêche l'effectivité des
lois. La suspension des
permis miniers entraîne
des conséquences stratégiques. À défaut de permis, les gens continuent
d’exploiter les gisements,
c o n n a i s s a n t l e s r e s sources du sous-sol. ANDRY RAJOELINA
Hernan Rivelo
Un favori à risque
Y
aura-t-il élections ou
non en 2013 ? Tel
qu'évoluent les
choses à l’heure actuelle, cette question
aussi cruciale qu’elle soit
à la sortie de crise déclenchée en 2009, laisse
encore tout le monde
dans l’incertitude.
Jusqu’ici, la communauté internationale représentée par la SADC
maintient la tenue de
l'élection présidentielle
le 8 mai 2013 et la CENIT est en pleine action
dans la mise en œuvre
des préparatifs électoraux à travers toute l’île.
Reste à savoir si les aspects politiques rejoindront tous les efforts menés jusqu'ici pour obtenir les meilleures conditions techniques.
Car malgré le désistement récent de Marc
Ravalomanana dans la
course à la magistrature
suprême, plusieurs
points ous susceptibles
de perturber le processus de sortie de crise, y
compris les élections,
persistent. Dans quel cadre juridique et constitutionnel les élections se
dérouleront-elles ? Fautil se référer à la Constitution de la IVe République ou à la Feuille de
route ?... Sinon, on
pense à des petits mais
très importants points sur
la gestion des conits et
rivalités entre les différents protagonistes. Entre autres les questions
sur le retour au pays de
l’ancien président Marc
Ravalomanana, l’amnistie, l’exercice du pouvoir
pour l’avant et l’après
immédiat des élections,
etc.
Néanmoins, malgré
cet environnement politique qui laisse perplexe,
une vingtaine de personnes ont déjà laissé
entendre leur ambition
de se porter candidat à
la prochaine présidentielle. Leur engagement
n’est pas encore ofciel,
puisqu’il appartient à la
Commission électorale
spéciale prévue par la
Feuille de route de valider ou non chaque candidature. Dans la foulée,
il peut y avoir élimination
ou abandon, autant que
des nouvelles ambitions
qui se dévoileront.
PIERROT BOTOZAZA
L
M
aintenant que
Marc Ravalomanana abandonne
la course à la magistrature suprême, Andry
Rajoelina détient la clé
principale de la résolution de cette crise, à
travers sa déclaration
très attendue sur sa
candidature. Les manifestations, les discours
et les tapages médiatiques qu’il a lancés ces
derniers temps tendent
sur une vive intention à
affronter les urnes. Dans
cette optique, il reste
sensiblement le favori.
Au niveau de la campagne électorale, il a
une large avance sur
tous ses adversaires,
vu que toutes les
chaînes audiovisuelles
publiques, les seules
capables d’informer sur
tout le territoire national,
« lui appartiennent ».
Un outil qui lui permet
de faire éloge sur ses
différentes réalisations
après quatre ans de
pouvoir à la tête de la
Transition. Pourtant,
face à la sollicitation de
la communauté nationale qui souhaite son
renoncement à une
candidature, son insistance risque de nuire
aux processus de sortie
de crise, ainsi de prolonger les galères.
Un aigle poussé
par le vent es départs de
Rajemison Rakotomaharo,
Raharinaivo Andrianatoandro et Fetison Rakoto Andrianirina de la maison
Ravalomanana a
permis à Pierrot Botozaza de développer sans ombrage
son charisme. Maintenant que Marc
Ravalomanana a
retire son ambition,
il n’est pas hors de
la logique qu’il
pense à « son » ancien PDS à Toamasina pour lui remplacer à la candidature au nom de
sa mouvance.
Grand animateur du
A
L’homme du gros lot
semble mal parti visà-vis de ses rapports
avec le public. Ce
jeune candidat a des
atouts à revendre. Son
parcours est riche d’expériences conséquentes en matière de
leadership. Entre autres, il a été président
des Jeunes catholiques de Madagascar,
coordinateur principal
du Comité national
d’observation des élections (KMF-CNOE).
« L’énigmatique »
mouvement de résistance anti-Rajoelina, Pierrot Botozaza n’a pas rangé
son arme, malgré
son poste de vicePremier ministre
chargé de l’Économie et de l’Industrie
dans le gouvernement de consensus.
Étant le ressortissant côtier le mieux
placé au sein de sa
mouvance, Pierrot
Botozaza pourrait
apporter une vision
fraîche de sa mouvance dans les régions côtières. D’ailleurs, ses visites récentes n’y manquent pas de prestations animées.
PATRICK RAHARIMANANA
vec sa vision sur
la création de 3
millions d’emplois,
Patrick Raharimanana
peut s’enorgueillir
d’avoir le programme,
sinon de la promesse
la plus « dynamique »,
parmi les candidats déclarés à la présidentielle. L’emploi étant
l’aspect le plus important de la structure sociale et économique
d’un pays. Mais pour
croire ou non au fondateur du parti Vitantsika Io, il faut lui accorder beaucoup de
temps d’écoute et de
compréhension. Ce qui
n’est pas toujours évident avec la conjoncture actuelle.
En tout cas, ayant
raté son entrée politique après une interdiction des autorités
pour son premier meeting organisé à Tana,
Patrick Raharimanana
JULES ETIENNE
A
u cours de ces
dernières décennies, l’ensemble des régions
Vatovavy-Fitovinany et Sud-est a
pris l’habitude
d’avoir un représentant à la course à
la magistrature suprême. Cette fois,
il s’agit de Jules
Etienne, médecin
venu de la France
et proche cousin de
Ravony. Son nom
paraît complètement nouveau dans
le microcosme politique. Mais prêt au
grand dé, il a déjà
préparé son terrain
par des œuvres sociales, à Vangaindrano, à Vohipeno
et à Farafangana.
Certes, il n’a pas le
charisme du feu ancien Premier ministre, mais possède
des autres atouts à
faire valoir. Par
exemple, les
contacts humains
de par sa profession de médecin.
Son handicap, par
contre, peut venir
de sa longue absence du pays, car
il exerçait sa profession en France.
Il lui reste aussi à
installer ses structures politiques pour
affronter les
épreuves électorales. Effectivement, si surprise devrait y avoir, elle
peut venir de Jules
Etienne.
ROLAND RATSIRAKA
H
Une saga de l’imprévisible
éritier d’un nom
culte de l’histoire politique
d’après-indépendance, Rolland Ratsiraka n’y accorde
pas une grande importance dans son
propre parcours. En
politique, il est ce
qu’il est, il sait ce
qu’il sait et fait ce
qui lui plaît. N’ayant
pas voulu s’impliquer dans la lutte
intestine et de leadership au sein de
l’Arema de son oncle, il a fondé son
propre parti Malagasy tonga saina
(MTS). Certes, son
humble mais honorable troisième
place aux présidentielles de 2006 avec
10% des voix peut
s’expliquer par le
fait que cet ancien
maire de Toamasina est moins
doué que son oncle
en matière de créations d’idées séduisantes. Mais c’est
quand-même une
bête de scène, au
propre comme au
guré, capable de
remuer une foule
au moment le plus
inattendu. La réserve qu’il a entre-
tenue tout au long
de ce régime de
Transition correspond à sa préparation prudente de
cette course à la
magistrature suprême. Une différence au niveau de
son projet pourra
faire de lui un grand
favori.
Politique:Gabartit L'HEBBO 19/10/12 09:52 Page2
SITMA:Gabartit L'HEBBO 19/10/12 09:44 Page1
Du ven d r e d i 2 1 a u je u d i 2 7 dé c em b r e 20 1 2 • N ° 04 1 0 | PAG E 5
PIERROT RAJAONARIVELO
PASTEUR
MAILHOL
La force tranquille
L
e fait d’avoir été pressenti
dauphin de Didier Ratsiraka en 2001 et d’avoir
poussé tôt et assez loin son
ambition a coûté cher à
Pierrot Rajaonarivelo. À
l’avènement de Marc Ravalomanana en 2002, il avait
eu à affronter l’élimination
politique de ce dernier, et
aussi la méance de certains jurés à Didier Ratsiraka. Depuis son exil fran-
çais après sa condamnation
à une lourde peine en 2003,
l’annonce de sa candidature
a été la seule à faire trembler Marc Ravalomanana,
lors des élections de 2006.
Le président d’alors a tout
fait pour empêcher l’ancien
vice-Premier ministre de regagner le pays. De retour
après la chute de Ravalomanana, Pierrot Rajaonarivelo, le seul qui osait tenir
SARAHA GEORGET RABEHARISOA
T
Au nom du père…
P
messes d’un futur verdoyant. Par ailleurs, cette
population à majorité
« sourde » écoute mieux
les candidats plus terreà-terre et qui savent crier
fort. Si le parti Vert veut
gagner la présidentielle,
ici et maintenant, Saraha
Georget Rabeharisoa
aura peut-être à s’inspirer
de l’agressivité de Onitiana Realy, au niveau
du ton.
hilippe Tsiranana réside
ofciellement en
France, mais cela fait
deux élections présidentielles qu’il vient à Madagascar pour y participer.
Concrètement, on peut
avancer que la majorité
des électeurs n’arrivent
même pas à se souvenir
comment Philippe Tsiranana s’exprime-t-il réellement, en tant que citoyen
et en tant que politicien.
Mais le ls cadet de Philbert Tsiranana, le petit frère
de Pierre et de Rufne
tient à une chose : reconquérir ce que leur père a
M
D
n reconnaît au Pasteur
Mailhol le fait d’être le
rare prétendant à avoir
annoncé depuis le siècle
dernier sa candidature
pour 2013. Au moins et
malgré tout, on peut penser que le gourou du
groupe évangélique « Apokalipsy » s’est déjà préparé
sur divers aspects. Qu’elle
émane d’un simple calcul
politique ou d’une prophétie divine comme il l’a toujours laissé entendre, sa
prédiction n’a pas manqué
d’affecter les psychologies
politiciennes. Pour les
chrétiens non et antiFFKM, l’engagement du
Pasteur Mailhol est considéré comme prémonitoire
à une ère de libération.
Actuellement fort de sa
notoriété évangéliste et de
moyen nancier conséquent grâce à son église
implantée dans toute l’île,
l’homme peut compter sur
le soutien obstiné du parti
GFFM dont il est le président d’honneur, pour le
soutenir. Un désistement
de Rajoelina pourrait le
propulser à une position
beaucoup plus enchantée.
Il vient du Sud
onja Roindefo est, par
excellence, le ls biologique et spirituel de
feu Monja Jaona. Il arbore
avec erté le caractère militant et nationaliste du parcours politique de son père,
gure emblématique du
Sud. La grande différence
entre les deux hommes,
c’est que le père savait à
peine lire et écrire, tandis
que le ls est un diplômé
des études supérieures allemandes et américaines.
Grand perdant à la présidentielle 2006, Monja Roin-
Et « s’il était » une femme
partisans ont estimé que
présenter son épouse aux
présidentiels est une carte
jouable. Dans cette optique, les hommes forts
de la Transition ont toujours porté une vigilante
méance à l’égard de Lalao Ravalomanana. À
deux reprises, ses tentatives de retour sur le sol
malgache, sans son mari,
ont été réfutés par Ambohitsirohitra. Le désistement de Marc Ravalomanana relance plus sérieusement l’idée de candidature de son épouse.
Et pourquoi pas ! Du point
de vue judiciaire, Lalao
Ravalomanana est une
citoyenne « propre ».
Reste à savoir si les « autorités » sauront pardonner à cette dernière « sa
conjugalité » et aussi son
« retard » en Afrique du
Sud, à moins de six mois
des élections. En tout cas,
le scénario paraît difcile
sans un accord politique.
laissé comme héritage, en
premier la République.
Cette année, ses expéditions devaient passer par
un ménage interne au
foyer PSD, envenimé par
l’avènement inattendu de
Fetison Andrianirina à sa
tête. Apparemment, les
têtes pensantes de l’un
des plus vieux partis encore opérationnels aujourd’hui, surtout les ls
Tsiranana, n’ont pas digéré
le triomphe d’un « intrus »
à la tête de leur groupe.
De plus un ressortissant
Merina, c’est encore une
autre chose. En tout cas,
en ayant écarté Fetison
Rakoto Andrianirina, le
PSD a raté une bonne occasion de réconciliation
avec les Tananariviens,
après le drame historique
de mai 1972.
MONJA ROINDEFO
LALAO RAVALOMANANA
epuis que Marc Ravalomanana se trouve
en mauvaise posture
sur l’échiquier après son
éviction, certains de ses
O
PHILIPPE TSIRANANA
Un espoir du… futur
outes les ressources
brutes et humaines
dont disposent Madagascar laissent à croire
que l’idéologie écologiste
reste celle qui est la plus
réaliste et naturelle au
développement de l’être
et de la nation malgaches. Mais si les partis
verts prennent un essor
plausible dans les pays
riches, l’on se demande
si les 80% des Malgaches grillés par l’extrême pauvreté et la famine peuvent-ils se disposer aux discours qui
leur imposent une rigueur
acharnée pour la préservation du futur de notre
environnement. Plus soucieux de leur présent immédiat, ces derniers préfèrent les tee-shirts et le
« kapok » de riz aux pro-
Le « poulain
du Ciel »
tête à l’autorité de Ratsiraka,
a été déchu de son poste
de Secrétaire général de
l’Arema. C’est ainsi que
« l’oiseau blessé » a créé
son nouveau « nid », le
Mouvement pour la démocratie à Madagascar (MDM).
Néanmoins, l’ancien ambassadeur aux États-Unis
a une force tranquille que
nul ne sait la limite de portée.
defo a proté de l’ascension de Rajoelina au pouvoir de Transition, pour revitaliser son image.
Nommé premier chef du
gouvernement de la Transition, la différence de vision
qui a miné ses relations
avec le président a conduit
ce dernier à le remplacer
par Camille Vitale, un autre
originaire du Sud. Depuis
Monja Roindefo bascule
dans l’opposition. À travers
lui, le Sud rêve de voir un
premier président issu des
siens.
TANTELY ANDRIANARIVO
D
Un fils à « son Papa »
e retour de son exil
français depuis la chute
de Ravalomanana,
Tantely Andrianarivo a parcouru tout le territoire de la
Grande île, pour mieux préparer son « propre » terrain.
Mais jusqu’ici, le dernier
Premier ministre de Didier
Ratsiraka n’a pas déclaré
ofciellement son ambition
présidentielle, en afrmant
que seul l’Amiral aura le
dernier mot sur la candidature Arema, son parti originel. Une manière au sortant de l’ENA française
(École nationale d’administration) de dire qu’il tient
aux directions du père de
Boky Mena et de la République humaniste écologique, toujours en exil « volontaire » en France.
Certes, ses expériences
en tant qu’ancien ministre
des Finances et consultant
auprès de la Banque mondiale fait de Tantely Andrianarivo un favori parmi les
Ratsirakistes, techniquement et politiquement par- Pierrot Rajaonarivelo, Tan- trancher s’il peut se prélant. Pourtant, tout comme tely Andrianarivo attend tou- senter ou nom aux élecson ancien compagnon jours l’amnistie qui devra tions.
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Comme dans de nombreux pays, les Malgaches, chrétiens ou non, préparent Noël dès
le début du mois de décembre. Dans les différents édifices cultuels, la branche des
jeunes chrétiens s’apprête à organiser la messe de minuit. Les catéchistes réunissent
leurs brebis pour mettre au point les cantiques de Noël. Chaque paroisse a sa propre
façon de célébrer la naissance du divin enfant
cres, revêtus de la dalmatique, une tenue
blanche symbole de service, s’assure du bon déroulement de la célébration religieuse. L’équipe
du matin commence le
travail dans l’après-midi
du 24 décembre pour préparer le vin et l’hostie de
la communion de Noël.
Auparavant, l'Église offrait
du vin pur, mais comme
le nombre des croyants
qui reçoivent l'eucharistie,
ne cesse d'augmenter, le
vin est additionné d’eau
potable. Dans les grands
édices protestants de la
capitale, les diacres préparent environ 1500
verres de vin pour la communion de Noël.
SERVITEURS
NUIT BLANCHE DANS LES ÉGLISES
Ferveur et foi chrétienne
pour accueillir le divin enfant
Christian Rija la part des différents responsables paroissiaux.
omme tous les chré- Souvent, ils sont obligés
tiens du Monde, des d’instituer deux cultes an
millions de Malgaches que le commun des morpréparent, dès la première tels puissent assister à
semaine du mois de dé- cet évènement grandiose.
cembre, la célébration de
Augustin, pasteur d’un
la venue du Christ sur temple luthérien de la caterre. Noël est l’une des pitale, explique que « l’orfêtes chrétiennes les plus ganisation des cultes desimportantes de l'année. tinés à célébrer la naisMême les personnes, qui sance du divin enfant,
n'ont pas l'habitude d'en- exige une réexion partitrer dans un temple ou culière. Il ne s’agit pas
une église, célèbrent le uniquement de bien gérer
culte (ou la messe) de la cérémonie, il faut surNoël pour saluer la nais- tout que l’évènement soit
sance du Sauveur. La cé- bénéque à tout le monde
lébration de cette céré- dans le domaine de la foi:
monie spéciale nécessite les dèles pratiquants en
des efforts particuliers de proteront pour consolider
C
leur foi; ceux qui fréquentent l’église occasionnellement, décideront une
fois pour toutes de suivre
le bon chemin en venant
grossir les rangs des serviteurs de Dieu. Les in-
dèles arriveront enn à
entendre la voix du Seigneur et accepteront de
consacrer leur vie au service de Dieu. Que la distribution des sucreries ne
soit pas perçue comme
un acte de bienfaisance
pour satisfaire le corps;
elle doit reéter le partage
de l’Évangile à tout être
humain ».
Une équipe composée
d’une quarantaine de dia-
La deuxième équipe
assure le travail après le
premier culte qui se termine vers 9 heures. Après
les ofces religieux, les
serviteurs vêtus de la robe
blanche, sous l’œil vigilant
des membres du bureau
exécutif de l'Église, élus
parmi les diacres, commencent à compter le résultat des quêtes collectées pendant les deux
cultes.
Maryse, jeune diacre
de l'une des Églises reformées de la capitale,
évoque son parcours.
« J’ai été ordonnée diacre
par la communauté de
l'Église en 2007. J’accomplis mon deuxième mandat depuis le mois d’août
2011. Le week-end, je
commence à servir l'Église
le samedi après-midi pour
nir le dimanche très tard
dans la soirée, mais je le
fais avec beaucoup de
joie. Au début, mes enfants ont eu du mal à accepter cette absence durant presque tout le weekend, mais ils ont ni par
s’adapter à l’exigence relative à mes occupations
religieuses. Car le diacre
est le représentant du
Christ-Serviteur. Le pasteur est le berger du troupeau. Actuellement, mes
enfants et moi consacrons
presque la totalité de nos
ns de semaine à l'Église.
Mes enfants ont adhéré
à la branche des jeunes
chrétiens de notre communauté. »
CÉRÉMONIALES
Il appartient également
aux diacres d'administrer
solennellement le baptême, de conserver et de
distribuer l'eucharistie,
d'assister, au nom de
l'Église, les prêtres et les
pasteurs lors de la cérémonie de sacrement du
baptême et de la communion solennelle durant les
cultes de la Nativité. Les
diacres s’assurent de la
bonne lecture de la Sainte
Écriture avant le sermon
pastoral. Les différentes
branches qui travaillent de
concert avec les grands
commis de l'Église, s’assurent de l’exécution des
grandes lignes dénies
par l’ensemble de la communauté.
Chaque branche prépare une activité qui correspond à sa noble mission. La chorale est la
plus active dans la préparation du culte de la
Nativité. Plusieurs mois
à l’avance, les membres
répètent régulièrement
tous les dimanches. Le
maître de chorale travaille
jour et nuit pour concocter
quelques notes de musique destinées à réveiller
la foi des chrétiens.
Naivo, maître de chorale dans une paroisse
catholique d'Antananarivo, livre ses impressions
« Pour moi, chanter c’est
prier. Le chant est une
forme de prière et en
même temps un acte
d’évangélisation. Chaque
fois que je compose une
chanson, je construis une
route en or qui mène tout
le monde au Royaume
de Dieu. C’est vrai que je
n’ai plus de temps pour
les amis, la famille, mais
être chrétien exige un
changement radical, être
serviteur avant tout. À part
l’apprentissage des notes
musicales, nous organisons souvent des séminaires pour favoriser les
échanges d’opinion sur
différents problèmes rencontrés par les jeunes.
Comme dans toutes les
associations, nous
constatons également
quelques cas d’indiscipline et parfois, nous
sommes dans l’obligation
d’iniger des sanctions
disciplinaires à nos membres pour les ramener à
la raison. »
Madagascar compte
parmi les pays où le nombre des chrétiens dépasse largement la moitié
de la population. Presque
tous les édices cultuels
de la capitale sont remplis
de dèles chaque dimanche, et surtout à l'occasion de grandes célébrations, comme à Noël.
Parallèlement, l’île rouge
est depuis un certain
temps classée parmi les
zones rouges en matière
d’insécurité. Une chose
est sûre, il est existe certainement des chrétiens
du dimanche qui se transforment en voleurs du
lundi. Si le mal triomphe
dans une société, c’est
que le bien n’a pas assumé sa responsabilité.
LA MESSE EST DITE
Pasteur Heriniaina
Andriamandranto
de l’Église FJKM
d’Ambohitrarahaba
«Le christianisme est
une religion et une foi qui
tient une place importante
dans le monde entier. Et
cela, depuis un peu plus
de deux millénaires. Avec
ses 2,3 milliards de dèles,
le christianisme est la religion la plus répandue du
globe, devant l'islam, qui
compte pour sa part 1,5 milliard de croyants. À Madagascar, d’après une
étude récente, environ 55%
de la population s’accrochent activement à des rituels traditionnels et 40%
se sont converties dans la
religion chrétienne. Et Dieu
soit loué, ce chiffre ne cesse
d’augmenter de jour en
jour grâce aux différentes
activités d’évangélisation.
Dans ma paroisse, l’Église
compte actuellement plus
de 5000 dèles inscrits
dans le registre de recensement récent. Malgré l’instauration de deux cultes
tous les dimanches et de
l’agrandissement du temple, beaucoup de croyants
sont obligés de suivre le
culte à l’extérieur de l’église.
La récolte est bonne, certes
mais beaucoup reste à faire
pour convertir les brebis
égarés se chiffrant jusqu’à
55% de la population en
général. C’est la raison
pour laquelle, avec l’aide
de Dieu, nous organisons
soigneusement le culte de
la Nativité pour que chaque
Noël représente un nouveau départ pour tous les
croyants dans la consolidation de leur foi, mais surtout une porte ouverte qui
mènera les mécréants vers
le royaume de Dieu.
Hery, diacre d’une
église catholique de
la capitale
« Un mois à l’avance,
le déroulement de la cérémonie religieuse pour célébrer la venue de l’enfant
Jésus est bien déni. Chacun prend ses responsa-
bilités et tout fonctionne
correctement durant le culte
de la Nativité. Face à l’augmentation du nombre des
croyants, ces derniers
temps, nous sommes obligés d’instaurer trois cultes
successifs le jour de Noël.
Un culte à 05h30, le
deuxième à 08h30 et le
troisième à 11h00. Dieu
soit loué, l’église est toujours pleine pendant les
trois cultes. Le 24 décembre tous les chrétiens se
réunissent à l’Église et font
des représentations théâtrales illustrant la vie de
Joseph et de la vierge Marie. Après minuit, les responsables de l’Église distribuent des friandises à
tous les dèles qui ont assisté à la fête. La chorale
anime le culte avec des
cantiques spéciques pour
Noël et tout monde baigne
dans un air de fête.
INTERVIEW:Gabartit L'HEBBO 19/10/12 09:38 Page1
INTERVIEW:Gabartit L'HEBBO 19/10/12 09:40 Page2
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BODO RALANTOARILOLONA
« Les agrégats économiques
sont à la recherche d'un point d'équilibre »
Tête dirigeante du Centre de recherche, d'études et d'appui à l'analyse économique
à Madagascar (Cream), Bodo Ralantoarilolona fait le tour de la macro économie
après le début de la crise. Elle nous livre une analyse pointue de la situation actuelle
PROPOS RECUEILLIS PAR NY AINA RAVOAHANGY. Photos Hery Rakotondrazaka
Vous avez récemment effectué une enquête sur le
marché du travail pendant
la crise, quels résultats avezvous obtenus ?
La crise politique que traverse le pays depuis 2009,
s'est élargie en des crises
économique et sociale. Ces
quatre dernières années,
quelles que soient les
sources d'information, les
taux de croissance économiques enregistrés ont été
inférieurs aux taux de croissance de la population active.
L'incidence de la pauvreté
s'est accrue pour atteindre
76,5% en 2010 (Instat, EPM
2010). Ces deux constats
montrent que le rendement
des travailleurs et donc le
revenu du travail ont baissé.
L'étude indique aussi que
les faiblesses du marché du
travail à Madagascar ne proviennent pas de la seule
crise politique que traverse
le pays depuis 2009. Néanmoins, elle a rendu plus précaire l'emploi. Les activités
économiques pratiquées par
la majorité permettent de survivre et non de lutter contre
la pauvreté ni de développer
le pays.
appuis aux entreprises pour
relancer les activités doivent
La précarité sur le marché être conditionnés par des
du travail ne date pas d’au- créations d'emplois, ou tout
jourd’hui, certes, mais où au moins au retour des emse situent les failles ?
plois perdus. Cela s'accomÀ la base, la qualité du pagne d’une contribution des
capital humain n'est pas suf- travailleurs pour plus de rensante pour pratiquer des dement. Ce dernier point
activités sufsamment pro- concourra à l'édication d'une
ductives au-delà de la survie. culture de travail à MadaIl ne faut pas négliger la com- gascar. Pour ce qui est du
plémentarité entre travail et moyen et long termes, malgré
capital. La faiblesse des in- les remises en cause par de
vestissements (publics et pri- rares cas particuliers, les anavés) ne permet d’offrir des lyses ont montré que le niemplois productifs sufsants. veau d'instruction a des effets
À partir de notre étude, nous bénéques directs pour le
avons élaboré des recom- travailleur, pour un enfant du
mandations en vue de la re- ménage et des externalités
prise et du développement positives pour les entreprede ce marché. À court terme, neurs. Il faudra rattraper le
il faudra restaurer la conance manque d'instruction par la
mutuelle entre l'État, les en- formation continue, la formatrepreneurs, les travailleurs tion diplômante et une valiet les consommateurs. Les dation plus formelle des acanalyses économétriques ont quis de l'expérience. La comrévélé que pour encourager plémentarité entre le capital
les activités économiques, et le travail milite en faveur
l'octroi de crédits aux travail- de l'importance des investisleurs est meilleur que les sements privés sur le marché
transferts. Par ailleurs, les du travail.
LA BAISSE DES AIDES
EXTÉRIEURES A CONDUIT
L’ÉTAT À SE TOURNER
PLUS VERS
LES RESSOURCES
INTERNES
PROFIL
UNE PRAGMATIQUE. En
éminente économiste,
Bodo Ralantoarilolona a
su mener d’une main de
maître le Cream. Ses
riches expériences dans
le domaine de la macroéconomie lui a permis de
conforter sa place au
sein de l’institution. Dans
ses approches, elle privilégie le travail en équipe.
Entourée de nombreux
économistes, elle se fixe
comme valeur la collaboration entre pairs.
Quels ont été les secteurs
épargnés par la crise et
ceux qui enclenchent la
phase de relance?
Le secteur primaire, essentiellement agricole (agriculture, élevage, pêche…),
a pu amortir le choc de la
crise et a même connu un
très bon taux de croissance
de 8,5% en 2009. En revanche, les secteurs secondaire et tertiaire ont immédiatement enregistré des taux
de croissance négatifs de 7,8% et -7,5% respectivement. Toutefois, il est à noter
qu’un taux de croissance négatif n’est pas un niveau et
ne doit pas être interprété en
ce sens, mais une variation
annuelle et donc il peut être
assimilé comme un écart par
rapport à la performance de
l’année précédente. Si nous
nous basons sur les branches
d’activités, les moins touchées
sont notamment l’agriculture,
l’agro-industrie et les
banques. Leurs taux de croissance s’élèvent respectivement en 2009 à 10,7%,
57,3% et 16,7%. Les
branches d’activités potentielles considérées actuellement comme porteuses de
la relance de l’économie à
Madagascar sont l’agriculture
et l’élevage, la pêche, le tourisme et l’exploitation minière.
À votre avis, pouvons-nous
nous passer des bailleurs
de fonds après l'expérience
de ces quelques années
de transition?
De par leur raison d'être,
les bailleurs traditionnels- FMI
et Banque mondiale- œuvrent
le premier, au nancement
de notre balance des paiements et la seconde, à des
projets de développement.
Ainsi, un simple aperçu de
nos nances publiques pourrait nous révéler que ces
trois dernières années le
poste « investissement public » a enregistré une baisse
remarquable faute de nancement extérieur. Tout pays,
à la recherche d’une croissance économique, devra
miser ses actions sur des
dépenses publiques qui, par
leur action « multiplicateur »,
génère des emplois. Cette
remarque est tirée de la structure de nos nances publiques des années d’avantcrise comparée à celle établie
depuis 2009. Il faut aussi remarquer que plus de 60%
des dépenses publiques sont
nancées par les bailleurs
de fonds. Cette constatation
induit le fait que les ressources en provenance du
prélèvement intérieur (impôts
et taxes) ne couvrent désormais que le salaire et le traitement des fonctionnaires, si
nous nous référons, au
moins, à une conjoncture
macroéconomique
stable, donc aux années
d’avant-crise.
Par quel moyen allons-nous
financer à cet effet notre
croissance économique ?
Le manque de nancement extérieur ces dernières
années a contraint le pays à
mettre en place une politique
d’austérité et a permis la via-
bilité des nances publiques
ainsi que le maintien de l’équilibre extérieur. Cependant,
cette politique ne peut être
soutenue que pendant une
période de courte durée car
elle n’assure pas la croissance, et sa mise en œuvre
se fait au détriment du social
et de l’économie en général.
C’est à partir de ces constatations que nous pourrions
afrmer que le pays, en l’état
actuel des choses, a besoin
des bailleurs de fonds, mais
une bonne coordination de
ces aides rendra efcace
leurs actions sur le plan croissance et développement du
pays.
Comment expliquez-vous
la stabilité de la parité de
l'ariary par rapport au dollar
sans aides extérieures? La quasi-stabilité de la
parité de l’ariary face aux
principales devises étrangères depuis 2009, malgré
l’inexistence des aides extérieures, peut s’expliquer par
la baisse de la demande de
devises conjuguée avec une
offre sufsante de devises
sur le MID. La crise depuis
2009 a affecté presque tous
les secteurs de l’économie
entrainant un recul de la demande globale, en particulier
une baisse consécutive des
importations. Avec une politique monétaire appropriée
qui permet à la BCM de maîtriser la masse monétaire,
cette contraction des importations entraine une baisse
de la demande de devises
sur le MID. De plus, durant
la mise en place des grands
investissements miniers, Madagascar a pu constituer des
réserves en devises équivalant à plus de trois mois d’importations. Avec la poursuite
de l’afuence des IDE même
en 2010, conjuguée avec
une politique d’austérité dans
les nances publiques depuis
2009, le pays a pu garder
ses stocks de devises à son
niveau d’avant 2009. Ainsi,
le pays a des réserves sufsantes en devises étrangères
pour faire face à ses besoins,
notamment payer ses importations et honorer ses dettes
extérieures.
Pouvez-vous dresser un
état des lieux du niveau
de la dette actuelle après
les réaménagements entrepris?
En 2011, quand le point
d’achèvement au titre de
l’Initiative renforcée en faveur des pays pauvres très
endettés et son admissibilité
à l’Initiative d'allègement de
la dette multilatérale ont été
atteintes, la dette extérieure
s’est chiffrée à 174,6 milliards de MGA (0,6% du
PIB), dont 51,6 milliards de
MGA d’intérêts (0,2% du
PIB). Les initiatives ont
beaucoup contribué à réduire les encours dans les
années qui ont suivi la n
du point d’achèvement. De
plus, depuis le début de la
crise de 2009, les possibilités de contracter de nouvelles dettes auprès des
donneurs traditionnels ont
été limitées et le pays n’a
pas fait de nouveaux emprunts tout en continuant à
honorer ses anciens prêts.
À cet effet, l’encours de la
dette pour l’année 2011 a
été de 1499,7 millions de
DTS contre 1 528,7 millions
de DTS en 2009. La baisse
des aides extérieures a
conduit l’État à se tourner
plus vers les ressources internes, en ayant notamment
recours aux emprunts auprès du système bancaire
et à l’émission de bons du
Trésor.
Qu'en est-il de la dette
intérieure?
Les intérêts sur les bons
du Trésor et les charges relatives aux titres de créances
issues de l’opération de titrisation des créances de
la Banque centrale sur l’État
ainsi que de la recapitalisation de la Banque centrale
sont les principales composantes des charges de la
dette intérieure. Mais le recours aux bons du Trésor
par adjudication constitue
l’essentiel de la dette intérieure de l’État, en particulier
pour nancer le décit du
solde budgétaire. Toutefois,
ce mécanisme est fortement
contrôlé an d’éviter le déséquilibre monétaire. Les
bons du Trésor sont restés
relativement stables durant
cette période de crise, ce
qui montre la volonté des
autorités malgaches d’éviter
l’endettement inutile. Les
charges de la dette intérieure
prévues pour 2011 se sont
élevées à 122,4 milliards
d’ariary. La politique prudente
menée par l’État depuis le
début de la crise, a permis
un niveau raisonnable du
stock de la dette publique.
Le risque de surendettement
est minimisé puisqu’aucune
nouvelle dette extérieure n’a
été contractée ces trois dernières années.
TOUT PAYS, À LA RECHERCHE
D’UNE CROISSANCE ÉCONOMIQUE,
DEVRA MISER SES ACTIONS
SUR DES DÉPENSES PUBLIQUES
MADA:Gabartit L'HEBBO 19/10/12 09:45 Page1
ECONOMIE:Gabartit L'HEBBO 19/10/12 09:32 Page1
Du ven d r e d i 2 1 a u je u d i 2 7 dé c em b r e 20 1 2 • N ° 04 1 0 | PAG E 1 3
PAG E 1 4 | Du ven d r e d i 2 1 a u je u d i 2 7 dé c em b r e 20 1 2 • N ° 04 1 0
Ambatovy se met au vert
INDUSTRIE EXTRACTIVE
Ny Aina Ravoahangy
A
quoi ressemblera la
carrière d' Ambatovy
d'ici trente ans? Les
spéculations vont bon train
sur le devenir de ce projet
minier. Les plus sceptiques imaginent un grand
vide avec ses dommages
environnementaux.
Quoique le respect de
l'environnement soit la
priorité des priorités pour
le projet.
« Le site d'Ambatovy
se trouve dans une aire
protégée. C'est pourquoi
la protection de l'environnement est d'une importance capitale. Notre politique environnementale
vise à restaurer la forêt
d'ici trente-cinq ans. Par
exemple, nous avons pu
restaurer les surfaces rizicoles des riverains du
pipeline. Nous avons mis
au point des mesures pour
compenser les pertes de
production », explique Lalaina Randrianarivelo, un manantsoa, gélologue.
En tout cas, Ambatovy
responsable d'Ambatovy.
mise beaucoup sur l'aspect environnement. De
NON RADIOACTIFS
vastes chantiers pour la
Pourtant, la population reconstruction environneattachée à sa terre, craint mentale vont de pair avec
pour son héritage. Les ru- l'extraction et la producmeurs sur la radioactivité tion. Éthique et engagedu nickel et du cobalt ment obligent, la société
continuent de nourrir la minière se prépare déjà
polémique. Les experts à la restauration de l'emapportent de plus amples preinte minière. Elle cominformations sur le sujet. ble petit à petit les vides
« Le cobalt et le nickel laissés par les extractions.
d'Ambatovy sont des mi- À cet effet, une pépinière
nerais naturels. Ils ne sont industrielle est en cours
pas radioactifs. Donc les de construction. Un comrisques d'émissions ra- plexe botanique a été mis
dioactives sont à écarter », en place pour la reconsprécise Odon Randria- truction de la forêt d'ici
21
Le conseil d'administration du fonds de
l 'OPEP pour le développement international a
octroyé un prêt de 21 millions USD à Madagascar. L'objectif est de renforcer le développement socioéconomique. La somme sera
affectée à la réhabilitation des infrastructures routières dans la région Atsimo-Andrefana. Près de 3 millions USD seront mobilisés
pour la construction du bâtiment de l 'Inscae.
EN BAISSE
LE CLASSEMENT EN « DOING BUSINESS ».
Madagascar poursuit sa chute selon le rapport
« Doing Business ». Entre 2010 et 2012, elle est
passée du 134e rang au 140e sur 183 pays. Une
baisse notable des flux d'IDE a été constatée depuis la crise. Son niveau a reculé de 47% par rapport à 2008. L'amélioration de l'environnement des
affaires n'a touché que trois secteurs sur les dix
concernés. C'est, entre autres, la réduction du taux
d'imposition pour les sociétés, la suppression
du capital minimum et l'amélioration de la communication.
LA DEMANDE DE POIVRE. La demande de poivre
trente ans. L'objet est qu'à
la n du projet, le site minier sera transformé en
site touristique. Un engagement fort que la société
compte mener jusqu'au
bout.
La responsable de la
restauration botanique,
Françoise Raivoarisoa
lance à ce propos : « La
réhabilitation de la forêt
débutera d'ici 2015.
250 000 plants par an
sont prévus à cet effet.
Nous avons extrait tous
les types d'arbres pour
qu'à la n du projet, la
couverture forestière retrouve sa beauté d'antan.
Nous avons, par exemple,
Un vaste chantier
L'empreinte minière d'Ambatovy se trouve à une quinzaine de kilomètres de Moramanga. S'étendant sur1 700 ha, le projet minier est l'un des plus grands en terrain vierge. Un pipeline de 220 km relie le gisement de Moramanga au site de Toamasina. De gros engins tels les dumpers sont déployés pour les activités d'extraction. Le site de Moramanga mobilise 850 employés dont 20 expatriés. La
phase de construction s'est achevée en 2011. Après l'obtention du permis d'opérer
en septembre, Ambatovy entre désormais dans sa phase d'exploitation qui comporte l'extraction, le raffinage et l'exportation. Avec ses 5,5 milliards de dollars d'investissements, Ambatovy est un projet minier de taille en Afrique.
750 ha de forêts ont été défrichés jusqu'à présent
EN CHIFFRE
À QUOI RESSEMBLERA LA CARRIÈRE D' AMBATOVY D'ICI
TRENTE ANS?
conserver une ombrière
à orchidées. Ainsi toutes
les espèces d'orchidées
seront conservées. »
Outre la protection de
la ore, la société a mis à
pied d'œuvre un vaste
programme faunistique.
Cela entre dans le cadre
de la loi sur la mise en
compatibilité des investissements à l'environnement. Avant le défrichement des forêts, une étude
doit être menée. Ainsi, les
espèces sont recensées
puis conservées.
Le chef du département
environnemental, Gilbert
Rakotondratsimba indique
que « la forêt d'Ambatovy
regorge de nombreuses
espèces d'invertébrés.
Nous avons découvert quatre types de poissons endémiques. Nous avons
également trouvé des reptiles qui n'existent nulle part
ailleurs qu'à Ambatovy et
Ambositra. D'après le recensement, nous avons
mis à jour près de 68 types
de grenouilles, 57 espèces
de serpents et plus d'une
centaine d'oiseaux. Le but
est de pouvoir assurer la
protection de la biodiversité». Bref, une nouvelle
page s'ouvrira après la n
d'Ambatovy.
emprunte une courbe haussière au niveau mondial.
Rien que pour le marché asiatique, la demande
s'élève à près de 40 000T. Madagascar ne produit que
2000 T alors que le label malgache est très apprécié.
Un atelier national s'est déroulé récemment pour revaloriser la filière. Des exposés ont été présentés par
les responsables et les techniciens du poivre. Des
travaux de commissions ont également eu lieu sur la
production, la recherche, la transformation et sur la
commercialisation du poivre.
EN HAUSSE
POIVRE. Le pays adhère à l'IPC
Une avancée notable. Madagascar devient membre associé de l'IPC ou International
Pepper Community. La signature de l'adhésion a eu
lieu entre le ministre du Commerce, Olga Ramalason et le
Directeur Exécutif de l’IPC Monsieur Kannan. Le protocole
d'accord apportera de grandes opportunités de développement de la filière. Les principaux objectifs de l’IPC étant
la promotion, la coordination, l’harmonisation relatifs à
l'industrie du poivre. Le climat de Madagascar est propice
à la culture du poivre. Mais le poivre en lui-même est un
produit délaissé par les paysans qui estiment que le
marché local est trop faible.
Prolongation du Grand Jeu capsule Skol
De nombreux et heureux gagnants à Antananarivo, Mahajanga, Toamasina et Antsirabe, aux divers lots (bouteilles gratuites, Goodies Skol, téléphones mobiles, TV
plasma, motos...) La prolongation du Grand Jeu capsule
Skol Ao tsara a été annoncée le 12 décembre par les
Nouvelles Brasseries de Madagascar. Une bonne nouvelle
pour les invités réunis à l'Hôtel Lantana Resort à Mahamasina car le gros lot voyage aller-retour à Maurice n'a
pas encore trouvé un gagnant. La relance du concours
est cette fois-ci réservée au détaillant le plus performant
en vente. C'était également l'occasion pour cette société
de présenter officiellement Skol Panaché 50 cl avec un
taux d'alcool inférieur à 1%. Cette nouvelle bière aux senteurs fruitées et possédant un goût agréable au retour
prononcé est distribuée dans tout Madagascar.
Rencotre:Gabartit L'HEBBO 19/10/12 09:54 Page1
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Du ven d r e d i 2 1 a u je u d i 2 7 dé c em b r e 20 1 2 • N ° 04 1 0 | PAG E 1 5
RECAP Dans la commune rurale d’Ampitatafika se trouve scolarisés grâce à l’abnégation de Mamabe qui a sacrifié
l’établissement Nomena, une école qui accueille les enfants ses activités d’élevage
issus de couches défavorisées. Les 612 élèves ont pu être
grossesse précoce et fréquente explique la large
taille d’une famille avec six
à huit enfants, pour ne citer
que le cas de cette femme
qui a accouché pour la première fois à l’âge de 14
ans et qui se retrouve avec
sept enfants à 35 ans. L'insufsance de nourriture
constitue par la suite un
problème majeur dans la
famille. Le père abandonne
le foyer et la mère élève
seule les enfants.
Farah Randrianasolo
PHOTOS : HERY RAKOTONDRAZAKA
C
omme elle est habillée
d’une blouse blanche
comme toutes les institutrices, on ne saurait pas
reconnaître Mamabe. Si.
Elle est la plus âgée de
toutes. Fonctionnaire retraitée, Mamabe- Henriette Rakotosoely Razandrazaka
de son vrai nom- est une
éleveuse professionnelle
dans son village.
L’histoire de son école
a commencé par un repas
hebdomadaire offert à une
vingtaine d’enfants. De
bouche-à-oreille, l’effectif a
petit à petit augmenté. « Ils
venaient ici dans l’espoir
de remplir leur petit ventre.
J’ai pris soin d’eux en leur
donnant un bain, en cherchant les poux, en faisant
la manucure. Puis l’idée de
fonder une école m’est ve-
CONFIDENCE
HENRIETTE RAKOTOSOELY RAZAFINDRAZAKA
Un shift de l’élevage
vers l’éducation
nue car j’ai constaté que la
plupart d’entre eux possédaient une intelligence mal
exploitée. Je leur ai dit de
tracer par terre la lettre ‘o’
et nous avons ensuite utilisé
une ardoise et au nal,
l’école a vu le jour », se
souvient Mamabe.
Il y a quinze ans, cette
mère de famille a créé l’organisation non gouvernementale Tantsaha Fanevan’Ampitataka en regroupant les éleveurs et agriculteurs de son quartier.
Elle avait 15 vaches laitières
de race pie rouge, 1000
poules pondeuses et poulets de chair ainsi que des
cochons de race. La transformation du lait en 1400
pots de yaourt par jour et
l’engraissement des cochons pour les bouchers
d’Ampitataka lui ont permis
de faire fonctionner l’organisation.
Les 15 membres du début ont doublé et l’organisation s’est convertie en
association. Mamabe aime
la culture du partage. Elle
incite les membres de l’association à suivre ses pas
pour que chaque adhérent
travaille avec professionnalisme. « Étant vulnérables, les paysans ne doivent
pas rester les bras ballants.
Je leur apprends comment
faire fructier ce qu’on a
entre les mains. Si vous
avez six porcelets, vous les
engraissez et trois mois
plus tard, vous en vendez
un à Ar 50 000. Le tiers de
la recette sera par la suite
affecté à l’achat de nourriture pour les autres animaux », explique-t-elle. Mamabe a remis une truie à
l’association. Les membres
ont tout fait pour que la
vente de porcelets réussisse. Grâce au fonds collecté, l’association a offert
un bloc sanitaire et trois
bornes-fontaines à la population locale.
MÉTAMORPHOSE
Mamabe a constaté que
le marché des produits
d’élevage est saturé et que
le nombre d’enfants à qui
elle donne gratuitement de
la nourriture ne cesse de
croître. Aussi a-t-elle décidé
d'abandonner l’élevage et
de se consacrer aux enfants
démunis. Une grande métamorphose s’est opérée
dans sa ferme où tous les
étables, les porcheries et
les poulaillers se sont transformés en salles de classe
et en réfectoire. Il ne lui
reste qu’une seule vache
laitière qui donne 20 litres
de lait par jour.
La première année scolaire de l’école a enregistré
250 élèves. « Ici, nous
avons xé les frais de sco-
larité à Ar 1 000 par élève
sachant que ces enfants
sont élevés par leur mère
ou leur grand-mère. De la
classe de 6e en quatrième,
les parents s’acquittent de
Ar 8 000 contre Ar 10 000
de la 3e en terminale »,
poursuit-elle. L’association
verse une contribution mensuelle pour payer la rémunération des enseignants
et tous les ans, elle organise
une « opération cake »
dans le but de payer les
soldes des vacances de
juillet et août.
Dans le fokontany, la
Mamabe, consciente
des difcultés que les mères
endurent, leur propose de
se lancer dans le planning
familial (PF) pour qu’elles
puissent travailler sans se
soucier de la grossesse.
« Je collabore avec le centre
de santé de base d’Isotrycentral, je leur le un petit
mot et c'est à elles d’opter
pour le produit qui leur
convient. Oublier une seule
prise de pilule ou une injection suft à les faire tomber
enceintes et elles auront
une bouche de plus à nourrir.
Autant leur montrer la bonne
voie pour qu’elles sachent
se prendre en main et éviter
toute idée de dépendance »,
fait-elle remarquer.
En contrepartie, Mamabe fournit à chacune une
robe, une culotte, une serviette hygiénique et les frais
de déplacement pour
qu'elles y aillent sans crainte.
Elle leur indique qu’avec
« Milamina ny jery nakà »,
elles ont le choix entre l’implanon, le norplant ou le
dispositif intra-utérin. En trois
ans, Mamabe a pu sensibiliser 50 femmes sur l’utilisation d’un produit de PF.
Pour remédier au problème de nourriture, Mamabe veut lancer la politique
de « non gaspillage » dans
les familles aisées qui, la
plupart du temps, jettent de
la nourriture. Elle croit
qu'elles pourront donner le
surplus de ration aux enfants
vulnérables qui ne mangent
rien et aux cantines scolaires. Une idée valable
dans tous les quartiers de
n’importe quelle ville!
Du ven d r e d i 2 1 a u je u d i 2 7 dé c em b r e 20 1 2 • N ° 04 1 0 | PAG E 1 5
RECAP Dans la commune rurale d’Ampitatafika se trouve scolarisés grâce à l’abnégation de Mamabe qui a sacrifié
l’établissement Nomena, une école qui accueille les enfants ses activités d’élevage
issus de couches défavorisées. Les 612 élèves ont pu être
grossesse précoce et fréquente explique la large
taille d’une famille avec six
à huit enfants, pour ne citer
que le cas de cette femme
qui a accouché pour la première fois à l’âge de 14
ans et qui se retrouve avec
sept enfants à 35 ans. L'insufsance de nourriture
constitue par la suite un
problème majeur dans la
famille. Le père abandonne
le foyer et la mère élève
seule les enfants.
Farah Randrianasolo
PHOTOS : HERY RAKOTONDRAZAKA
C
omme elle est habillée
d’une blouse blanche
comme toutes les institutrices, on ne saurait pas
reconnaître Mamabe. Si.
Elle est la plus âgée de
toutes. Fonctionnaire retraitée, Mamabe- Henriette Rakotosoely Razandrazaka
de son vrai nom- est une
éleveuse professionnelle
dans son village.
L’histoire de son école
a commencé par un repas
hebdomadaire offert à une
vingtaine d’enfants. De
bouche-à-oreille, l’effectif a
petit à petit augmenté. « Ils
venaient ici dans l’espoir
de remplir leur petit ventre.
J’ai pris soin d’eux en leur
donnant un bain, en cherchant les poux, en faisant
la manucure. Puis l’idée de
fonder une école m’est ve-
CONFIDENCE
HENRIETTE RAKOTOSOELY RAZAFINDRAZAKA
Un shift de l’élevage
vers l’éducation
nue car j’ai constaté que la
plupart d’entre eux possédaient une intelligence mal
exploitée. Je leur ai dit de
tracer par terre la lettre ‘o’
et nous avons ensuite utilisé
une ardoise et au nal,
l’école a vu le jour », se
souvient Mamabe.
Il y a quinze ans, cette
mère de famille a créé l’organisation non gouvernementale Tantsaha Fanevan’Ampitataka en regroupant les éleveurs et agriculteurs de son quartier.
Elle avait 15 vaches laitières
de race pie rouge, 1000
poules pondeuses et poulets de chair ainsi que des
cochons de race. La transformation du lait en 1400
pots de yaourt par jour et
l’engraissement des cochons pour les bouchers
d’Ampitataka lui ont permis
de faire fonctionner l’organisation.
Les 15 membres du début ont doublé et l’organisation s’est convertie en
association. Mamabe aime
la culture du partage. Elle
incite les membres de l’association à suivre ses pas
pour que chaque adhérent
travaille avec professionnalisme. « Étant vulnérables, les paysans ne doivent
pas rester les bras ballants.
Je leur apprends comment
faire fructier ce qu’on a
entre les mains. Si vous
avez six porcelets, vous les
engraissez et trois mois
plus tard, vous en vendez
un à Ar 50 000. Le tiers de
la recette sera par la suite
affecté à l’achat de nourriture pour les autres animaux », explique-t-elle. Mamabe a remis une truie à
l’association. Les membres
ont tout fait pour que la
vente de porcelets réussisse. Grâce au fonds collecté, l’association a offert
un bloc sanitaire et trois
bornes-fontaines à la population locale.
MÉTAMORPHOSE
Mamabe a constaté que
le marché des produits
d’élevage est saturé et que
le nombre d’enfants à qui
elle donne gratuitement de
la nourriture ne cesse de
croître. Aussi a-t-elle décidé
d'abandonner l’élevage et
de se consacrer aux enfants
démunis. Une grande métamorphose s’est opérée
dans sa ferme où tous les
étables, les porcheries et
les poulaillers se sont transformés en salles de classe
et en réfectoire. Il ne lui
reste qu’une seule vache
laitière qui donne 20 litres
de lait par jour.
La première année scolaire de l’école a enregistré
250 élèves. « Ici, nous
avons xé les frais de sco-
larité à Ar 1 000 par élève
sachant que ces enfants
sont élevés par leur mère
ou leur grand-mère. De la
classe de 6e en quatrième,
les parents s’acquittent de
Ar 8 000 contre Ar 10 000
de la 3e en terminale »,
poursuit-elle. L’association
verse une contribution mensuelle pour payer la rémunération des enseignants
et tous les ans, elle organise
une « opération cake »
dans le but de payer les
soldes des vacances de
juillet et août.
Dans le fokontany, la
Mamabe, consciente
des difcultés que les mères
endurent, leur propose de
se lancer dans le planning
familial (PF) pour qu’elles
puissent travailler sans se
soucier de la grossesse.
« Je collabore avec le centre
de santé de base d’Isotrycentral, je leur le un petit
mot et c'est à elles d’opter
pour le produit qui leur
convient. Oublier une seule
prise de pilule ou une injection suft à les faire tomber
enceintes et elles auront
une bouche de plus à nourrir.
Autant leur montrer la bonne
voie pour qu’elles sachent
se prendre en main et éviter
toute idée de dépendance »,
fait-elle remarquer.
En contrepartie, Mamabe fournit à chacune une
robe, une culotte, une serviette hygiénique et les frais
de déplacement pour
qu'elles y aillent sans crainte.
Elle leur indique qu’avec
« Milamina ny jery nakà »,
elles ont le choix entre l’implanon, le norplant ou le
dispositif intra-utérin. En trois
ans, Mamabe a pu sensibiliser 50 femmes sur l’utilisation d’un produit de PF.
Pour remédier au problème de nourriture, Mamabe veut lancer la politique
de « non gaspillage » dans
les familles aisées qui, la
plupart du temps, jettent de
la nourriture. Elle croit
qu'elles pourront donner le
surplus de ration aux enfants
vulnérables qui ne mangent
rien et aux cantines scolaires. Une idée valable
dans tous les quartiers de
n’importe quelle ville!
G ANG:Gabartit L'HEBBO 19/10/12 09:36 Page1
PAG E 1 6 | Du ven d r e d i 2 1 a u je u d i 2 7 dé c em b r e 20 1 2 • N ° 04 1 0
Du ven d r e d i 2 1 a u je u d i 2 7 dé c em b r e 20 1 2 • N ° 04 1 0 | PAG E 1 7
Surprendre les papilles pour les fêtes. Plus que quelques jours et la fête de la Nativité et celle de la fin d’année seront là. Du sapin de Noël au menu en passant
par les jouets, c’est toujours difficile pour les parents et surtout les mères de famille de faire un choix. En voulant se démarquer du quotidien, concocter des plats dignes
des grandes occasions n’est pas chose aisée. Pour épater les convives, voici quelques idées d’entrées, de plats de résistance, de desserts suggérés par les chefs
des grands hôtels de la capitale
par SARINDRA RAZAFINDRABE - PHOTOS : Hery Rakotondrazaka
Assiette de saumon fumé à l’huile
d’olive citronnée et baie rose
Art de la table
Pour une personne
INGRÉDIENTS : 60g de saumon fumé ou
poisson fumé, 2 citrons, 1 cuillérée à soupe
d’huile d’olive, quelques baies roses
PRÉPARATION :
Pour la vinaigrette : mélanger l’huile d’olive,
le citron, le sel, le poivre et les baies roses
dans un bol. Trancher finement le saumon
ou le poisson fumé. Dresser les tranches
sur une assiette, les arroser avec la vinaigrette.
Foie gras confit à sa graisse
Pour six personnes
INGRÉDIENTS : 300g de foie gras, asperges,
huile d’olive, citrons, 3 mangues, sel et poivre
PRÉPARATION : Chauffer la graisse de canard à 80°, y plonger le foie gras salé et poivré, faire cuire pendant 10 à 15 minutes.
Laisser le foie gras se refroidir hors de la
graisse. Pocher les asperges. Trancher finement les mangues et les dresser sur une
assiette, puis faire de même avec les asperges pochées. Découper les foies gras en
copeau et les dresser sur le lit de mangues
et d’asperges.
Suggestions de deux entrées froides, par Chef Hery Rasolofomanana,
de l’Hôtel Colbert à Antaninarenina
Champagne ou vin, à vous de choisir
Arroser les fêtes passe souvent par le
vin ou le champagne. Très important
dans la dégustation des plats, voici les
conseils de Ronick Ralaialitiana, un certifié en vin, à l’Hôtel de France. Le vin
blanc, pour les plats de fruits de mer.
Les vins gris ou rosé, pour les plats
épicés ou les viandes blanches. Le vin
rouge, en général, pour les plats
concoctés avec des viandes rouges. Le
vin blanc doux, dont l’arôme est très
riche en fruit, pour les desserts. Le vin
mousseux et champagne pour l’apéritif
ou le cocktail. Si les plats traditionnels
malgaches sont au menu, les vins locaux sont les plus appropriés. « Toutefois, chacun a ses goûts. Mais je tiens à
remarquer que le vin se boit pour son
arôme et non pour son taux d’alcool »,
insiste Ronick.
Pour donner un peu de
fantaisie au repas de
Noël, la décoration de la
table est aussi essentielle et ce n’est pas
chose difficile. Des
cônes de pins, des
boules pour le sapin, des
paillettes et des nappes
de couleur feront largement l’affaire. « La décoration de la table dépend cependant des
personnes et chacun a
ses désirs et ses envies », indique Ravaka,
responsable de l’art de
la table à l’Hôtel de
France.
Entrée froide
Ballottine de volaille au foie gras sur lit
de chutney d’ oignon
Dessert
Mousse de pêche au citron
et fruits caramélisés
INGRÉDIENTS : 2 pêches, ½ kg de bananes, 100g de prunes séchées, 200g de sucre, ½ l de
crème, 2 pots d’yaourt nature, 100g de zestes de citron
INGRÉDIENTS: 300g de blanc de volaille, 150g de foie gras, 100g
d’oignon, 50g de sucre, 50cl de crème fraîche, 2
œufs, 1 cuillérée à café de 4 épices, 50cl de
vinaigre blanc.
PRÉPARATION : Cuire les
pêches et ajouter le sucre. Les
réduire en purée et remettre
sur le feu jusqu’à épaississement. Ajouter le jus de citron
et mixer le tout. Garder le tout
au réfrigérateur. Monter la
chantilly, mélanger avec le
yaourt et ajouter les zestes de
citron. Caraméliser les bananes et les prunes. Mélanger
la purée de pêche, la chantilly.
Dresser.
PRÉPARATION : Hacher le blanc de volaille. Mettre dans un cul de poule puis mélanger avec la
crème, les œufs et les épices. Saler et poivrer.
Préparer le foie gras (dénerver, saler et poivrer).
Prendre un papier film pour tailler le blanc de volaille
haché avant d’y incorporer le foie gras ; puis rouler.
Cuire le rouleau avec un bouillon de poulet sur feu
doux pendant une demi-heure. Émincer les oignons,
les sauter au beurre et ajouter le sucre jusqu’à avoir
une texture caramélisé, puis rajouter le vinaigre. Dres- Chef Mamy Mbahiny Razamahandry et le directeur de l’Hôtel de France, Filipe Di Pompeo
ser.
Entrée chaude
Poivrons et aubergines gratinés
au fromage de chèvre – huile
d’olive et citron
INGRÉDIENTS : 100 de poivrons, 100g d’aubergine, 200g de
tomates, 1 pièce de fromage de chèvre, 5 cl d’huile d’olive,
3 pièces de citrons, quelques feuilles de menthe.
PRÉPARATION : Griller les poivrons, enlever la peau et
les grains. Les macérer avec le jus de citron et l’huile
d’olive. Trancher les aubergines en lamelle puis manœuvrer comme les poivrons. Découper les tomates en quartier, les sauter au beurre et à
l’huile d’olive. Ajouter des feuilles de menthe
fraîches émincées. Pour le dressage, transposer successivement les poivrons, les tomates, les aubergines sur une assiette.
Trancher le fromage de chèvre et le gratiner à la salamandre. Arroser le tout pour finir avec l’huile d’olive et le jus de citron. Dresser.
Un dîner presque parfait
VEILLE DE NOËL
Plat
Fricassé de zébu à la vanille
INGRÉDIENTS : 1 tige de vanille, 250 g de
bœuf pour bourguignon ou blanquette,
30 g de crème fraîche, 30 cl de vin blanc,
1 bouquet garni, 10 g de farine, sel, poivre,
oignon, ail.
PRÉPARATION : Doré les viandes puis ajoutez l'oignon et l'ail puis versez de l'eau en y ajoutant par la
suite le bouquet garni, le vin blanc et la tige de vanille.
Laissez mijoter pendant 40 minutes. Ensuite, versez la farine
et la crème frâche en les remuants. Servez.
Proposé par le chef Albert Razandranaivo,
de l'hôtel Le Glacier Analakely
Dessert
Buchette au chocolat
INGRÉDIENTS:25 g de farine, 5 g de
cacao en poudre, 25 g de sucre,
beurre, chocolat.
PRÉPARATIONS : Pour la crème au
chocolat : mélangez le beurre
avec 50g de chocolat et le faire
monter jusqu'à ce qu'on obtient de
la crème épaisse. Puis, après avoir obtenu le biscuit au chocolat, le rouler avec la
crème pour avoir une forme de bûche. Puis
décorez avec la crème au chocolat et les
chocolats.
Proposé par le chef Vonjy Roméo
Ratovison, chef pâtissier à l'hôtel
Le Glacier Analakely
D'H
SO
PA
?
QUESTIONS A…
« Évitez les aliments
trop gras »
Les fêtes de Noêl,
de la Saint-Sylvestre
et du Nouvel an engendrent souvent des
maladies causées par
l'alimentation. Pour
l’éviter, Hanitriniala Ranoromaro, médecin généraliste au dispensaire Isalama à Analakely, met en garde les
gourmands.
n Quelles sont les maladies constatées fréquemment après les
fêtes?
Les diarrhées et les
vomissements sont les
plus fréquents. Il y a
aussi les terribles maux
d'estomac. Généralement, les gens ont tendance à manger des
plats très copieux lors
des fêtes, ce qui entraîne
quelquefois des allergies
ou l'hypertension.
n Quels sont les aliments
à éviter ?
En réalité, il n'y a pas
vraiment de produits qu'il
faut bannir pendant les
fêtes. Il faut juste équilibrer les aliments. Néanmoins, les plats trop épicés, trop gras ne sont
pas conseillés. En ces
jours de festivités, boire
beaucoup d'eau permet
Hanitriniala Ranoromaro
aussi de prévenir les maladies diarrhéiques.
n En cas d'indigestion
ou d'intoxication, quelles
sont les précautions à
prendre?
Le bon réexe à
adopter est de consulter
un médecin au plus vite.
Cependant, en cas d’indigestion, essayer de
boire beaucoup d'eau ou
encore du « Rano visy »
ou du « Visy gasy ». En
cas d’intoxication, pour
calmer la diarrhée,
«l'Odiva iray sy valo»
calmera un certain temps
les maux en attendant
d’arriver chez le médecin. Éviter toutefois l'automédication.
Propos recueillis par
Sarindra Razafindrabe
SOCIAL 19.QXD:Gabartit L'HEBBO 21/12/12 21:22 Page1
CULTURE.QXD:Gabartit L'HEBBO 21/12/12 21:19 Page1
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Mama Benz
DANS LES BACS
Tence Mena
l'artisanat monte en grade
toujours en quête d'une innovation
Trouver le présent parfait pour ravir son petit entourage à l'occasion
des fêtes est souvent un véritable casse-tête. Pour ceux qui ne sont
pas encore décidés, Mama benz, une boutique d'artisanat ayant pignon sur rue à Ankorahotra propose divers articles sur mesure.
Elle allie le savoir-faire des Malgaches et l'inspiration étrangère
Jean Paul Lucien
R
par Sarindra razafindrabe . photos Claude Rakotobe
Ces articles, couleur argent, sous forme de
timbres, raviront les philatélistes et les
collectionneurs de billets anciens. Si ces articles
vous intéressent, ne tardez pas, ils sont en série
limitée.
Le volume 8 de Tarika
Ny Fanilo est disponible
Ces bijoux de fantaisie, confectionnés à partir
de cornes, d'aluminium ou encore de
cannettes de boissons. Une idée
fantaisiste qui embellira
le quotidien.
Fabriquées avec de l'aluminium d'Ambatolampy,
ces lampes illumineront les réveillons et autres
soirées. Une idée de cadeau passe-partout car
elles peuvent s'adapter aussi bien à la table de
nuit des hommes que des femmes. Et, pourquoi
pas, des enfants ?
Ce nouvel opus en version
VCD s'intitule « Fahasoavany
sy Famindram-pony .» Déjà
en vente le 15 décembre lors
du concert de Tarika Ny Fanilo
à la Maison de la Culture à Mahajanga, c'est au tour des Tananariviens de se le procurer
dans les points de vente habituels de la capitale depuis le 19
décembre. Cette formation
évangélique vient de célébrer
son XVe anniversaire marqué
par la sortie de ce huitième album. Son contenu : « Isaoranay Ianao, Tsara ny Asany, Fahasoavany sy Famidrampony, Amin'ny finoana, Ampy
izay anaka, Ndao hiara hifaly,
Fijoroana vavolombelona, Aiza
ny lanitra ? Raiso ny tsodrano.» Tarika Ny Fanilo terminera l'année 2012 à Toamasina. ien ne semble pouvoir
arrêter Hortencia Maroanjara alias Tence
Mena, la reine du mipoapoaka. Depuis fin 2010, la
date qui a marqué sa carrière solo avec la sortie de
son premier album «Samy
mahery», cette chanteuse
au look impressionnant
par sa coiffure et ses
tenues de scène, s'est
particulièrement démarquée des autres. Rêvant de devenir
une célèbre artiste depuis sa tendre enfance,
Tence Mena a atteint
son objectif en un temps
record après avoir été
danseuse des groupes Tirike, Ejema, Wawa, Zombaya Dr JB et Fandrama.
L e d e u x i è m e a l b u m
« Deuxième déclaration :
mandeha maré » est disponible depuis début
2012. Pleine d'imagination
et très perfectionniste,
cette remarquable leader
de groupe assure ellemême sa propre chorégraphie, ses compositions
et ses arrangements musicaux. À chaque nouveau
clip, son innovation ne
Tence Mena poursuit une brillante carrière p a s s e p a s
inaperçue. En
u n m o t , l a
c l a s s e e t
l'originalité
sont les
d e u x
points
forts de
cette
a r tiste
a n -
Silo impressionne davantage U
Cette table à manger design et contemporain peut trouver une place quelque part dans la
maison. Des chaises fabriquées en fer et en cordes plastiques, et une table en verre avec des
pieds en bois sculpté. Le tapis totalement confectionné en raphia se marie très bien avec
le tout.
avec ses différents styles
ne soirée entièrement
branchée en compagnie de Silo, le multi
instrumentiste. Cela s'est
déroulé durant sa dernière
apparition programmée le
14 décembre au Piment
Café à Behoririka. Tantôt
à la basse, tantôt au synthétiseur, Silo a comme
d'habitude émerveillé son
public venu nombreux le
soutenir et l'admirer à trav e r s s o n f e e l i n g . L e s
quelques titres qu'il a interprétés sont souvent difficiles à saisir. Il faut vraiment apprécier son auteur
pour mieux les comprendre à travers une bonne
écoute et une excellente
concentration. C'est la grande différence avec ce maestro,
une fois sur scène, avec
ses différents instruments
qu'il maîtrise parfaitement.
Silo, c'est bien ce grand
m u s i c i e n c a p a b l e d e
s'adapter facilement à
tous les genres musicaux,
en l'occurrence le jazz, la
world music, les variétés...
Dans son riche parcours,
il a déjà partagé son imme n se ta l e n t ave c d e
grandes vedettes internationales comme Omar
Sosa, Paco Sery, Nicolas
Falmer, Tony Rabeson,
Stephan Eicher, Linely
Marthe... Sur le plan national, avec le saxophoniste Nicolas Vatomanga,
Silo est classé comme
l'un des artistes majeurs
de la jeune génération. explosif fixé le 14 décembre au Jao's Pub à Ambohipo. «N'étant pas restée
les bras croisés tout au
long de l'année, je viens
d'enregistrer une parfaite
saison. Des déplacements
à Mayotte et à la Réunion
complétés par une longue
tournée nationale du Nord
au Sud et d'Est en Ouest
se sont résumés en une
grande réussite et un bilan positif», déclare avec
fierté la reine du mipoapoaka. Njakatiana en véritable ambianceur au Paprika
L
Silo affiche de nombreuses années d'expérience
tsiranaise très énergique
et déchaînée une fois sur
scène. À preuve, ses deux
récentes apparitions, notamment en soirée dansante le 30 novembre au
Cercle Mess d'Antanimora
où elle y a célébré son
30e anniversaire. Tence
Mena a enflammé ce lieu
populaire avec ses meilleurs tubes (A fond vitesse, Tsisy karah'ty, Hagnajima, Virus de la music...). Puis son cabaret
es noctambules qui
ont fait le déplacement du côté d'Andraharo, dans la soirée
du 14 décembre, ont
vécu une agréable soir é e a v e c c e g r a n d
crooner. Que ce soit à
travers son propre répertoire, mélange d'anciens titres et de nouvelles chansons, ou à
travers diverses interprétations étrangères,
Njakatiana, très à l'aise
et en super forme au
micro et à la guitare,
s'est montré encore
une fois fortement séduisant et charmeur
devant son public. Avec
sa belle voix et l'enchaînement magique
des titres qu'il a offerts
lors de cette soirée,
l'assistance s'est bien
régalée et s'est refusée
à se séparer de son
idole au bout de trois
heures de chaude et
conviviale ambiance.
Bref, une soirée riche
en couleurs musicales
que bon nombre de fidèles fans du célèbre
chanteur garderont
longtemps en mémoire.
Pour le grand réveillon
de la Saint-Sylvestre,
Njakatiana et Françis
Turbo se déplaceront
au A&C à Ivato en collaboration avec Luc
Hervé Production ou
LH Pro. Njakatiana au meilleur de sa forme
CULTURE.QXD:Gabartit L'HEBBO 21/12/12 21:20 Page2
PRATIQUE.QXD:Gabartit L'HEBBO 21/12/12 21:31 Page1
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CINÉMA
EXPOSITION
Mah-Ki Prod vient compléter les deux précédents intitulés Baraingo et Baraingo 2. Les deux réalisateurs, Tovomanana et Sylvanno se sont beaucoup inspirés de la foi
dans ce film interprété par Gégé Rasamoely, Tsarafara
Rakotoson (Rajao de Malok'ila) et Vonjy Razafitsifa. Des
acteurs qu'on ne présente plus dans le monde du septième art malgache. Après les premières séances de
projection programmées les 1er et 2 décembre au Ritz à
Analakely et à la Tranompokonolona d'Isotry, les cinéphiles passionnés de collection peuvent se procurer la
double version VCD et DVD, disponible depuis le 17 décembre dans les points de vente habituels. çaise, Monique Bauer est aussi connue par sa casquette
d'écrivaine. Elle l'a prouvée avec son ouvrage « D'une île à
l'autre : Regard sur Madagascar », paru aux Éditions Komedit. Cette fois-ci, elle montre également sa grande passion pour la photographie. Au public de juger son expérience dans cette discipline qui lui tient beaucoup à cœur, à
travers son exposition organisée du 15 au 19 décembre au
CITE à Ambatonakanga. Une exposition par laquelle Monique Bauer a témoigné ses multiples voyages dans la
Grande île par la présence de 20 photos inédites, en l'occurrence sur le lac artificiel de Mantasoa, la superbe colline
d'Ambohimanga, la ville d'Antsirabe...
L'École Rakoto Frah Junior
assure la relève
AGENDA des sorties
n AntsAm-piderAnA lehibe
Coliseum de Madagascar à Antsonjombe
Samedi 22 décembre à partir de 10 heures
Une multitude de groupes participera à ce premier mega
concert évangélique, programmé dans ce lieu. Citons,
entre autres, Rija Rasolondraibe, Antsa an'i Kristy, Dayvide, Saotra sy Dera, Vetson-kira, Les Adeline, Karmela,
Ny Menafify, Mialy Rakotomamonjy, la Chorale Akom-piderana Cellule de prière Ambohibao, Ndriana Ramamonjy,
Stenny, Joseph d'Af. Invités spéciaux : D-Lain, Melky, Firmin. Entrée libre. n CAbAret Piment Café à Behoririka
Vendredi 21 décembre à 21 heures
Samoëla À l'occasion de la célébration de son neuvième anniversaire, Piment Café propose des soirées explosives, notamment avec D-Lain et Lalatiana respectivement les 19
et 20 décembre. À son tour, Samoëla, l'incontournable
chanteur à texte, prendra le relais pour animer un zoma
manifika avec un mélange de ses anciens titres (Zoly,
Sexy girl...) et ses nouvelles compositions (Hafaliana...). Le Glacier à Analakely
Vendredi 21 décembre à 20 heures
Les nouveaux promus en danse traditionnelle
SATISFAISANTS
À l'issue de ce mois
d'initiation qui a dé-
Jean Paul Lucien commune urbaine d'Antananarivo, s'est déroua « sodina » ou flûte lée en début d'après-midi
et la danse tradition- d u 1 6 d é c e m b r e , a u
n e l l e à l ' h o n n e u r. Théâtre municipal d'IsoC'était durant la sortie de try. Parmi l'assistance, la
promotion des membres présence de Berthin Ranaprès des séances d'ini- drimanantena, directeur
tiation à cet instrument des affaires culturelles de
qui a sa réputation à Ma- cette institution de la ville
dagascar et également à d'Antananarivo, s'est fait
cette célèbre discipline remarquer. qu'est la danse traditionSur les 50 personnes
nelle. inscrites, seules 31 ont
Cette manifestation, reçu leur certificat qui a
a v e c l e s o u t i e n d e l a été distribué durant cette
L
marré le 21 novembre et
s'est déroulé à la Tranompokonolona d'Isotry,
tous les mercredis de 13h
3 0 à 1 5 h 3 0 , d e u x
groupes notamment Rakoto Frah Junior et Zazanavela Rakoto Frah ont
o f f e r t u n m a g n i fi q u e
c o n c e r t . C ' é t a i t u n e
bonne occasion de découvrir les grands talents
des nouveaux élèves qui
vont certainement emboîter le pas au regretté Rakoto Frah, le maître in-
INVENTION dE la sEmaINE
hatraiza Andriamanitra ? en version
VCd et dVd | Ce nouveau long métrage signé
des photos de monique bauer au Cite
à Ambatonakanga | Ancienne diplomate fran-
importante rencontre
marquée par un superbe spectacle. Les
futurs membres de
la première promotion
ont suivi avec beaucoup d'attention les
m u l t i p l e s s é a n c e s
d'apprentissage en
« sodina » et danse
traditionnelle. paG E 2 2 | Du ven d r e d i 2 1 a u je u d i 2 7 dé c em b r e 20 1 2 • N ° 04 1 0 Mamy Gotso
contesté du sodina. Son
instrument de prédilection
qui lui a fait découvrir de
nombreux pays étrangers
en participant à des festivals internationaux. Dans l'ensemble, les
résultats ont été satisfaisants et la relève est parfaitement assurée. Le public a eu droit à une véritable démonstration d'un
ensemble instrumental de
flûtistes mélangé à un
groupe de danseurs traditionnels. Une première
constatation s'impose :
beaucoup de personnes
de toutes les catégories
d'âge sont intéressées à
cette initiation qui s'est
terminée par une relève
assurée à travers cette
première promotion et
dans l'attente de la seconde.
Celle-ci sera organisée l'année prochaine
comme l'ont annoncé les
principaux initiateurs au
sein de Rakoto Frah Junior, dont Ra-Pà qui n'est
autre que le neveu du défunt Rakoto Frah, décédé
en 2001 à la suite d'une
longue maladie. Le maître de l'ambiance is back. Ce sera une nouvelle occasion de revivre en live ses tubes Na volamena na safira,
Asio tsapiky @ zay... Une soirée qui s'annonce d'avance
prometteuse avec ce chanteur-guitariste, capable du
meilleur en proposant un répertoire varié, allant du kilalaky au blues en passant par le tsapiky et d'autres
rythmes populaires du Sud malgache. n ConCert CCI à Ivato Vendredi 21 décembre à 19h 30
Lalatiana
Malgré dix années d'éclipse en France, la chanteuse est
restée égale à elle-même lors de sa réapparition le 16
décembre au Palais des Sports à Mahamasina, à travers
son concert Lalatiana manontolo qui s'est déroulé à guichets fermés. La revoilà pour les retardataires pour se
produire du côté d'Ivato en offrant une nouvelle ambiance à ses fidèles fans. n GrAnd bAl des jeunes / CAbAret Bezanozano Hôtel à Moramanga
Revy Glita avec Marion et Fara Gloum
À l'approche de Noël, deux événements à retenir dans la
capitale des Bezanozano. Le 24 décembre à 14 heures,
l'organisation d'un grand bal des jeunes co-animé par DJ
Gouty, DJ Princess et Marion. À partir de 21 heures, s'enchaîne un cabaret spécial en compagnie de Fara Gloum
et Belahy, deux sacrés spécialistes du vazo miteny.
Lampe de poche
pour mieux voir sans être vu
Portative et pratique, la lampe de poche est aujourd’hui présente dans
la plupart des foyers. Très utile en cas de panne de courant ou pour
éclairer son chemin la nuit, cette invention s'est avérée comme
une lumière par enchantement.
U
ne lampe de poche
désigne une lampe
électrique portable,
de forme carrée ou cylindrique (on parle alors de
"lampe to rch e"). Le s
lampes de poche produisent de la lumière grâce
à une ampoule ou, pour
les modèles les plus récents grâce à des LED
les fameuses diodes
électroluminescentes plus
économes en énergie. La
plupart des lampes de
poche sont alimentées
par des piles, même s’il
existe aujourd’hui des
modèles rechargeables:
lampes rechargeables
sur secteur ou sur port
USB, des lampes de
poche solaires dotées de
cellules photovoltaïques
ou encore des lampes de
poche dynamo dotées
d’une manivelle.
La lampe de poche
tubulaire ou lampe torche
a été inventée aux ÉtatsUnis par David Misel, un
employé de la compagnie
Birdsall. En 1897, il commença à travailler pour
bres, d’une ampoule
électrique et d’un réflecteur en laiton.
Comme les piles
étaient très faibles, ces
lampes ne produisaient
que de brefs éclairs de
lumière. C’est au début
des années 1970 qu’Anthony Maglica, fondateur
de la société Mag Instruments commence à s’intéresser aux lampes de
poche.
En 1978, il lance la
lampe de poche Maglite
dotée d’un boîtier en aluminium. La résistance et
la qualité de ce produit
Anthony Maglica, une idée lumineuse
ont fait de la Maglite une
véritable success story.
Conrad Hubert. Ce der- ready".
Au fil du temps, le prenier déposa en 1898 un
Les premiers modèles mier modèle a été décliné
brevet pour la première étaient composés d’un en version compacte (la
lampe de poche "Eve- tube de papier et de fi- "MiniMaglite") puis en
une vaste gamme de
lampes de poche. Aujourd’hui, la marque suit
les dernières évolutions
de cette invention et propose des lampes de
poche rechargeables et
des lampes utilisant la
technologie LED.
Michèle Rakotoson
Noël en paix
Il m’a énervé celui-là, mais énervé. Il faut
dire que la journée finissait mal. Deudeuche
m’avait encore fait un caprice. Elle avait pilé
sec, sur le petit tronçon de route-digue, à la sortie de Sabotsy-Namehana. Pile. À croire qu’elle
était en panne d’essence, alors que je venais
d’en acheter, mais peut-être que j’en ai pas
acheté assez, ou... ?
L’humeur d’un chien à qui on vient de donner un os roulé dans du piment, un jour de
pluie…
Je prends le bidon d’essence de réserve…
vide !!!! Le chien dans ma tête rencontre un
chat, noir !!! pas à prendre avec des pincettes
Madame. Tant pis, je prends le bidon vide, arrête le taxi-be qui passe et me voila, juchée sur
mes talons hauts, à l’arrière de la guimbarde,
me raccrochant comme je peux au montant du
siège devant moi, lequel siège supportait six
personnes, là où normalement on en met quatre.
Si jamais un journaliste-people me voit ou
qu’un coup de frein brusque me projette sur le
trottoir… !!!!!
Bref, le bidon rempli, retour à Deudeuche
et que vois-je ?... Un quidam, vautré sur le bascôté, couvant ma voiture d’un œil amoureux
et… imbibé !!! Dans ma tête, le chien grogne,
le chat feule et Madame va hurler...
Le quidam, voyant Madame arriver, se lève
chancelant et avance d’un pas vacillant et me
sort :
« Ah Madame, dès que j’ai vu votre Deuxchevaux arrêtée, j’ai pris la décision de la garder. Je vous connais bien Madame, et votre voiture est très jolie et de plus, vous avez laissé
toutes vos affaires dedans… » Mon œil oui, je
ne t’ai rien demandé et combien tu vas me demander pour ton affection intempestive ?!!!…
Je tire une gueule à faire fuir les plus bienveillantes des bonnes sœurs, mais lui il est dans
son trip, va soulever le capot, quand je lui sors
un « pas touche », très sec. Je remplis le réservoir, essaie de nouveau de démarrer la voiture. Rien !!! et m… et il est 17 heures, autant
dire la nuit et depuis quelque temps, il y a des
agressions armées dans le bled et…
Le quidam me sort un très gentil : « Mon
beau-frère, il est mécanicien, appelez-le, il est
à trois kilomètres d’ici, il a une voiture, il pourra
vous dépanner… » Hésitation, puis Ok, Rapasy
lui est à 50 kilomètres, le temps qu’il arrive, il
sera demain matin… J’appelle le beau-frère,
qui arrive une demi-heure après, me pose trois
questions, soulève le capot, suit du bout du
doigt un tuyau, plonge dans les entrailles de la
voiture et me dit en souriant : « il y a un tuyau
d’essence qui est cassé. Je vais vous faire une
réparation provisoire et venez me voir demain. »
•
Je vous dois combien ?
•
Rien, on verra cela demain, il
est 18 heures, vous êtes seule, c’est dangereux. De toute façon, on vous accompagne
jusque chez vous.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Et vlà Deudeuche
et Madame, guillerettes, retournant à la maison, dûment suivies par deux messieurs forts
galants. La classe. Et surtout rassurant.
Le lendemain, tout fut réglé, très vite, avec
le sourire. Et la somme demandée fut dérisoire.
La panne a eu lieu à 20 kilomètres de Tana,
dans une zone périurbaine où l’entraide a encore un sens, ou le respect des autres, du travail et de la parole donnée a encore un sens,
où l’humain existe encore. Et peut-être tout simplement, où les conditions de vie sont encore
normales.
Noël sera là dans quelques jours. Un de
mes cadeaux me fut donné ce jour-là, par deux
messieurs qui m’ont dépanné, gentiment, simplement, sans rien me demander, parce qu’il
était presque 18 heures et que la nuit tombait.
À tous, je souhaite pour Noël de recevoir un
aussi beau cadeau : « un geste humain », loin
de tous les calculs politiques et autres.
Joyeux Noël et tous mes vœux de bonheur.
À bientôt.
SOCIAL.QXD:Gabartit L'HEBBO 21/12/12 21:32 Page1
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HUmAnitAire
Des artistes au Noël
des enfants cancéreux
À l’occasion de la fête de la Nativité, des artistes soutenus par des entreprises
engagées dans les actions humanitaires ont rendu visite aux enfants cancéreux
de l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona
R
Hernan Rivelo e n d e z - v o u s a v e c
l’émotion. Pour cet
après-midi de mercredi, les enfants malades
du service oncologie de
l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona ont
retrouvé le sourire. Entre
les deux repas du midi et
du soir, une centaine d’enfants cancéreux du site
ont eu la bonne surprise
d’accueillir des visiteurs
pas comme les autres. En
effet, dans le cadre de
la célébration de la fête de
la Nativité, des entreprises
soucieuses aux actions
humanitaires sont venues
apporter leur soutien à ces
enfants souffrants, en leur
offrant quelques effets nécessaires pour la fête de
Noël, tels des jouets, des
sucreries, des jus et des
enveloppes. Les visites ont été précédées de quelques chansons initiées par des artistes de renom tels Bodo,
Dah’Mama et Lila Andriambalo, venus spécialement à l’appel des entreprises impliquées. Une séquence fort émouvante,
en écoutant les petites
voix des enfants qui ont
repris en chœur certaines
des chansons. Des larmes
ont même coulé du côté
de certains visiteurs, en
constatant de visu ou en
essayant d’imaginer les
E
ans un esprit de partage, Eau Vive a offert un Noël exceptionnel aux orphelins et
a u x d é f a v o r i s é s . U n
spectacle a été organisé
mercredi dernier dans
l’enceinte du Palais des
Sports. Des milliers d’enfants sont venus sur le
lieu dévorant des yeux et
des oreilles le concert de
Momota intitulé « Momota
au pays du père Noël ».
Des cris de joie et de
bonheur ont emplis la
salle. Le deal convenu
avec Eau Vive était que
l e p r i x d ’ e n t r é e d e A r 4 0 0 0 c o n t r i b u e à
l’achat d’un jouet pour un
orphelin ou un enfant défavorisé. Des milliers de
jeunes donateurs ont pu
ainsi offrir 8 000 jouets
aux orphelins. Ils ont d’aill e u r s p u r e m e t t r e e n
mains propres ces cadeaux. L’association SOS
village des enfants, l’ONg
Fami, l’akany Avoko figurent parmi les heureux
bénéficiaires. Par cette
opération, Eau Vive a fait
vivre aux enfants un véritable esprit de partage.
Au delà d’un simple spectacle, elle a tenu à marquer son rôle dans l’éducation des enfants. Un
geste significatif qui rappelle à tous que tout enfant mérite autant d’attention.
Ny Aina Ravoahangy
La capitale mérite
ce beau sapin
douleurs endurées par ces
enfants, âgés entre 1 à 14
ans, mais aussi en reconnaissant leur combat, leur
espoir et leur attachement
à la vie. PARTAGE
« Nous n’avons fait
qu’apporter une petite
contribution dans le traitement de ses enfants. Leur
souffrance est très dure
qu’ils ont besoin de soutien intensif. Et surtout de
l’amour», note Dah’Mama,
l’une des artistes féminins
les plus actives dans l’humanitaire. «J’aime beau-
coup les enfants et je
connaîs la souffrance des
enfants cancéreux. C’est
pour cela que je me suis
engagé dans cette inititiative », déclare à son tour
Bodo.
Certaines de ces entreprises présentes sont
venues d’horizon lointain.
À l’exemple du groupe Elgeco Plus, opérant à Vatovavy-Fitovinana ou encore du Lions Club de Mananjary. « Les initiatives
humanitaires ne connaissent pas des frontières.
Partout où le besoin se
manifeste, nous sommes
toujours prêts à agir. Sur-
tout en sachant que la plupart des enfants cancéreux sont issus des milieux défavorisés et en
court de moyens », reconnaît Dah’Mama, membre
active du Lions Club Mananjary. « Dans les périodes ordinaires, ces enfants ont
l’habitude au contact avec
des associations humanitaires. Mais pour Noël,
l’ambiance est extraordinairement émouvant, autant du côté des enfants
que des adultes », confie
Christine Soanavela, infirmière au service oncologie.
jouets. Mais cela reste
une prérogative des nantis. Les jouets de gamme
s o n t r é s e r v é s à u n e
mince
frange
d e l a
population. Par
contre, le prix sur le marché a connu une augmentation. Les consom-
L’Express mène grand train
Samedi dernier, la grande famille du groupe
de l’Express de Madagascar a fêté Noël dans la joie
COURTS
Pluies de cadeaux
pour les chanceux
Denis Ithier, directeur général du groupe La Sentinelle et
Eric Andrianarivelo-Razafy, directeur exécutif du groupe
l’Express de Madagascar, durant les discours ofciels
Des lles du
magazine l’Essentielle, ont fait
une première
apparition
remarquée
Pela Ravalitera
gagne un
cadeau au tirage
au sort, remis
par Roger Ithier,
directeur
administratif et
nancier
Momota reste le favori des enfants
Chacun rentre avec un panier vraiment bien garni
RECONNAISSANCE
Des employés de Galana recompensés
sinistres
La Capitale prête à gérer les catastrophes
L’État vient de reconnaître les mérites des employés
de la compagnie Galana par des titres honorifiques
Nivomboahangy Ramboloariseheno, ravie d'avoir reçu
le gros lot
RINGER SCORE
Le marché des jouets suit la tendance Bien que pays pauvre, Madagascar se met en phase avec les
nouveautés
FESTIVITÉS
Edgard Razandravahy, président de la Délégation
spéciale de la commune urbaine d’Antananarivo, entouré de sa famille et de ses collègues, posant èrement devant le beau sapin de Noël
Lila Andriambalo, Dah’ Mama, Bodo et les autres ont reconforté les enfants atteints du cancer
commerce
n c o n s o m m a t e u r s
avisés, les Malgaches
s'offrent le luxe d'opter pour les jouets dernier
cri s en c e pé ri o d e de
Noël. Les vendeurs notent un réel changement
de comportement. Ceci
s'explique en partie par
l'influence de la mondialisation. « La demande en
jouets sur le marché local
est très dynamique. Les
parents tout comme les
enfants sont mieux informés sur les dernières
tendances. Par exemple,
les hélicoptères guidés
nouveaux modèles attirent beaucoup d'attention
alors que c'est une publicité qui passe sur TF1 »,
a fait remarquer Madame
Miora, importatrice de
D
NOËL
Un spectacle de solidarité pour les orphelins
mateurs à portefeuille
restreint s'en mordent les
doigts. « Les prix des
jouets ont été majorés de
10 à 25% au minimum.
On ne peut étendre notre
budget déjà laminé par la
crise. La seule alternative
est de s'offrir des jouets
qui correspondent à nos
moyens », a partagé une
m è r e d e f a m i l l e s q u i
c o n s a c r e p r è s d e Ar 50 000 de budget par
enfant. Mais au delà de
c e t t e c l a s s e a i s é e e t
moyenne se trouve une
majorité sans port d'attache. La masse ne peut
s'offrir d'autre que le peu
qu'elle dispose.
N.R F
in prête, la capitale
l'est. Elle dispose actuellement de son propre plan de contingence
ébauché conjointement
avec les différentes directions de la commune urbaine d'Antananarivo, les
ministères, le Bureau national de la gestion des
r i s q u e s e t d e s c a t a s trophes, le Système des
Nations unies (SNU) ainsi
que les associations et organisations non gouvernementales. La plupart du
temps, un plan de contingence s'applique au niveau national et régional,
mais cette fois, le grand
Tana et ses communes
périphériques peuvent aligner leurs activités de lutte
contre les catastrophes
avec le plan élaboré pour
la ville. R i j a R a k o t o s o n ,
chargé des affaires humanitaires au sein du SNU,
cite les différents risques
encourus en ville, outre les
cyclones et les inondations. « Il existe aussi la
pollution de l'eau, les accidents chimiques, l'effondrement des grandes installations, les violences et
émeutes, et l'explosion de
produits dangereux. L'approche cluster est intégrée
dans toutes les interventions, mais les activités diffèrent les unes des autres
en fonction de chaque
secteur », fait-il remarquer.
La population prie pour
que ces catastrophes ne
surviennent pas en ville
car si c'est le cas, la population s'inquiète surtout de
l'évacuation.
F. R. Clôture en beauté
En partageant les mêmes valeurs que
le golf, entre autres : l’excellence, l’innovation et l'éthique, BNI Madagascar
continue à sponsoriser le Ringer Score
Samuelson Ramanitriniony (DG du ministère du Travail), Etienne
Ralitera (Grand chancellier), Marcel Bernard (Ministre des Hydrocarbures) et Stephan Beyeler (DG de Galana distribution pétrolière)
de gauche à droite
Fier du travail accompli
Pascal Fall, DG de la BNI Madagascar, pose èrement
avec sa belle-mère Yvonne Duverger
Les heureux
gagnants de la
13e édition du
Ringer Score :
Ny Ony Marchand et Maverick Faber
Des employés méritants avec leurs diplômes
Le directeur général Stephan Beyeler, avec les médaillés
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SPORTS:Gabartit L'HEBBO 19/10/12 10:01 Page2
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Il n'en reste pas moins que Chitalu, né le 22 octobre 1947
dans un bidonville alors en Rhodésie du Nord, est toujours considéré
comme une légende dans son pays
FOOTBALL
Godfrey
Chitalu
le buteur zambien redécouvert
grâce à Messi
bre de buts en une année
civile attribué à Lionel Messi,
qui appartenait depuis 40
ans à l'Allemand Gerd Müller
(85 buts). Preuve à l'appui,
une photo en noir et blanc
du Zambia Daily Mail, datant
de 1972, où l'attaquant pose,
en costume cravate, avec
un ballon barré de la mention
"1972 Godfrey Chitalu 107
buts". En détail, 49 buts en
Championnat de Zambie et
58 en Coupes et matches
internationaux entre le 23
janvier et le 10 décembre.
Interpellée, la Fifa a déjà
tranché. Son porte-parole
Alex Stone a déclaré jeudi
à l'AFP qu'aucun de ces
éventuels records ne pouvait
être authentié, devant le
manque de données dont
la FIFA dispose, ses statistiques ne portant que sur
les tournois internationaux
qu'elle organise.
Il n'en reste pas moins
que Chitalu, né le 22 octobre
1947 dans un bidonville alors
en Rhodésie du Nord, est
toujours considéré comme
une légende dans son pays.
Les grands esprits nissent par se retrouver
Textes et photos AFP nement réapparu dans l'actualité lorsque certains ont
uasiment inconnu hors afrmé qu'il était le vrai déde son pays, le buteur tenteur du record de buts
zambien Godfrey Chi- marqués en une année, rétalu, décédé accidentelle- cemment attribué à Lionel
ment en 1993, est soudai- Messi. Selon des dirigeants
Q
zambiens, en effet, Chitalu
aurait marqué 107 buts en
1972, bien mieux que les
88 inscrits pour l'instant par
le prodige argentin du FC
Barcelone. Un record qui
toutefois n'a rien d'ofciel
UN RECORD
QUI TOUTEFOIS N'A RIEN
D'OFFICIEL
puisque la Fédération internationale (FIFA) s'estime
dans l'incapacité de le valider
faute de statistiques ables.
La Fédération zambienne
est montée au créneau pour
contester le record du nom-
Ndlr - Chitalu était la
bête noire des clubs (AS
Saint Michel et FCO
Mahajanga) et de l’équipe
nationale malgache en
1973-74
Classement FIFA
STATU QUO
EN TÊTE, LE
BRÉSIL CHUTE
À LA 18È PLACE
L
e Brésil, qui organisera
le Mondial en 2014, a
perdu cinq rangs et
se retrouve à la 18e place
dans le classement FIFA,
toujours dominé dans l'ordre par le trio Espagne,
Allemagne et Argentine,
selon le classement mensuel pour décembre publié mercredi par la Fifa.
Le Brésil vient de changer
de sélectionneur en écartant Mano Menezes au
profit de Luiz Felipe Scolari. L'ex-gloire de la Seleçao, Ronaldo, aujourd'hui
membre du comité d'organisation local (COL) du
Mondial-2014 au Brésil, n'a
pas hésité à parler dernièrement d'un foot brésilien "au creux de la
vague" , dans l'un des
"pires moments de son
histoire". Dans le top 10,
les gagnants sont l'Italie,
qui passe de la 5e à la 4e
place, et la Colombie, qui
se hisse de la 8e à la 5e
position. Le Portugal glisse
en revanche de la 4e à la
7e marche, tandis que les
Pays-Bas passent du 7e
au 8e rang. Voici le classement Fifa au 19 décembre: 1. Espagne 2. Allemagne 3. Argentine 4.
Italie (+1) 5. Colombie (+3)
6. Angleterre 7. Portugal
(-3) 8. Pays-Bas (-1) 9.
Russie10. Croatie 11. Grèce
(+1) 12. Suisse (+4) 13. Equateur (+4) 14. Côte d'Ivoire
(+1) 15. Mexique (-1) 16. Uruguay (-5) 17. France (+1)
18. Brésil (-5) 19. Algérie
20. Suède (+3)
TENNIS, COUPE DAVIS
Les Tchèques peuvent y croire
A
près la Hopman Cup,
après la Fed Cup, la
République tchèque
réussira-t-elle un fantastique
triplé en 2012 en remportant
aussi la Coupe Davis ?
Rien n’est encore fait mais
en glanant le point du double aux dépens des Espagnols, le tandem Tomas
Berdych-Radek Stepanek
a donné de grands motifs
d’y croire au public de l’O2
Arena. Pourtant, la rencontre pouvait difcilement plus
mal commencer par le double tchèque qui se retrouvait
dans les cordes au bout
de dix minutes de jeu (03). Face à Marc Lopez et
Marcel Granollers, récents
vainqueurs du Masters de
la spécialité, Berdych et
Stepanek savaient qu’une
mission délicate les attendait. D’autant plus que le
premier devait digérer les
quatre longues heures
jouées la veille face à Nicolas Almagro. Sufsant à
expliquer le démarrage
poussif des Tchèques ?
Possible car passée cette
entame catastrophique, les
débats s’équilibraient, ce
qui n’empêchait pas les Espagnols de remporter la
première manche fort logiquement (3/6).
COUP DOUBLE
Mais dès le début du
deuxième set, les Tchèques
conrmaient leur montée
en puissance en breakant
(3-1). Un avantage vite dilapidé cependant puisque
le tandem ibérique revenait
dans la foulée (3-3). Mais
le ton était donné et Stepanek, monté sur ressort,
jouait le rôle de leader, ce
qui permettait à Berdych
de monter doucement en
puissance. À 6-5 en leur
faveur, les Tchèques protaient d’un moment de fébrilité de Marc Lopez pour
réaliser un fameux coup
double, à savoir un break
assorti du gain du set (7/5).
Dans une salle en fusion,
Berdych et Stepanek venaient de prendre l’ascendant. À tel point que le scénario de la manche précédente se reproduisait à
l’identique. Ainsi, à 6-5 pour
Des chèques en blanc pour Tomas Berdych et consorts
les Tchèques, Lopez se retrouvait de nouveau le dos
au mur sur son service. Et
sous la pression, les Espagnols craquaient encore
sur un coup droit gagnant
de Berdych plein de détermination (7/5). Un véritable
coup de massue, d’autant
que Granollers perdait son
service à 3-2, ce qui entérinait le succès du double
local (3/6 7/5 7/5 6/3). Un
point important en vue de
la suite, avec deux simples
dimanche lors desquels les
Tchèques ne seront pas
favoris.
SPORTS:Gabartit L'HEBBO 19/10/12 10:02 Page3
MONDE:Gabartit L'HEBBO 19/10/12 09:41 Page1
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HANDBALL
Montenégro renverse la Norvège
L
e Monténégro a mis n
de manière héroïque à
l'insolente domination
de la Norvège en étant sacré champion d'Europe
pour la première fois de
son histoire, dimanche à
Belgrade. Une victoire 3431, après deux prolongations.
Les Monténégrines
étaient passées à deux
doigts d'un succès historique aux JO de Londres,
où elles s'étaient inclinées
en nale face à ces mêmes
Norvégiennes. Cette fois,
elles ont eu le dernier mot,
prenant une revanche grandiose et offrant à leur pays
son premier titre international (34-31) depuis son
indépendance en 2006.
Les deux équipes ont délivré une nale somptueuse,
avec un suspense incroyable, où la volonté de fer
des Monténégrines a ni
par prendre le dessus après
80 minutes d'une remarquable intensité. Le succès
du Monténégro va proba- Les Monténégrines ont réussi un véritable exploit
blement satisfaire bien des
nations européennes, las- nentaux et internationaux du handball monténégrin, champions par la victoire à rester au sommet malgré Bojana Popovic et de Maja
sées de voir la Norvège depuis une décennie. Ce également récompensé de Podgorica. Le Monté- le départ à la retraite inter- Savic après les JO de Lontruster les podiums conti- titre conrme la belle santé cette année en Ligue des négro est surtout parvenu nationale de sa superstar dres.
IBRAHIMOVIC
"N'AVAIT PAS
L'INTENTION
DE BLESSER"
LOVREN
L
'attaquant du PSG
Zlatan Ibrahimovic
qui a marché sur
la tête du défenseur
de Lyon Dejan Lovren
dimanche, a déclaré
qu'il "n'avait pas l'intention de blesser"
son adversaire, sur
BeIn Sport. Zlatan
Ibrahimovic pourrait
passer devant la commission de discipline
pour ce geste. Interrogé sur les propos
du président de l'OL
Jean-Michel Aulas,
qui dénonçait le geste
dimanche soir, le Suédois a répondu qu'"Il
ne devrait pas lancer
des attaques comme
ça, c'est signe de faiblesse", a-t-il insisté.
ATHLÉTISME
L
Arron à la retraite
a reine Christine a dit
stop. La recordwowan
d'Europe du 100 mètres (10''73) a décidé de
tirer sa révérence à 39
ans. La sprinteuse ne s'en
va pas par lassitude ou
manque d'envie. C'est la
femme qui a pris le dessus
sur l'athlète. "Il y avait
l’éventualité de poursuivre
une année pour le plaisir.
Mais l’horloge tourne, je
me suis dit qu’il était temps
de faire un second enfant,
cone-t-elle dans les colonnes du Journal du Dimanche. Je suis enceinte
de quatre mois, je vais
être bien occupée en
2013. Je n’arrête pas
parce que je suis trop
vieille ou que j’en ai marre,
au contraire". Christine Arron aura fait partie du paysage de l'athlétisme français durant près de deux
décennies. Deux décennies pendant lesquelles
elle a connu des joies.
Des déceptions aussi. Sa
plus belle année, 1998,
elle l'a conclue par un tres. À Budapest, la Reine ligne droite en 10''73. Qua- la plus rapide de l'histoire,
deux titres européens sur Christine s'était aussi offert torze ans plus tard, Arron derrière Grifth Joyner, Je100 mètres et 4x100 mè- le record d'Europe sur la reste la cinquième femme ter, Jones et Fraser-Pryce.
RUGBY, COUPE DU MONDE
LA FRANCE
BIEN LOTIE
I
ncongruité du calend r i e r, l e X V d e
France sait déjà à
quoi s’en tenir pour la
prochaine Coupe du
monde 2015. Trois ans
avant le rendez-vous
planétaire qui aura lieu
en Angleterre (18 septembre-31 octobre), le
contingent français
présent à Londres ce
lundi peut soufer. En
effet, le tirage au sort
lui a réservé l’Irlande
et l’Italie comme adversaires principaux
de la poule D, qui viennent s’ajouter aux possibles présences des
États-Unis ou du Canada et de la Roumanie ou de la Géorgie.
Un tirage relativement
clément pour la bande
à Philippe Saint-André,
présent sur place avec
Thierry Dusautoir.
PAG E 3 0 | Du ven d r e d i 2 1 a u je u d i 2 7 dé c em b r e 20 1 2 • N ° 04 1 0
Propositions de lois, pétitions et appels à un "dialogue national": les initiatives pour réglementer plus strictement les armes à feu se multiplient
comme jamais vu auparavant aux États-Unis, après le choc de la tuerie
de Newtown, dans le Connecticut (nord-est)
Débats
explosifs
sur les armes aux États-Unis
TUERIE DE NEWTON
Textes et photos : AFP
L
es familles des victimes
de ces fusillades meurtrières qui endeuillent régulièrement les États-Unis
étaient mardi les dernières
personnes en date à monter
au créneau, en se rassemblant aux pieds du Congrès
à Washington pour dire aux
élus "d'arrêter ce bain de
sang". Une trentaine de personnes dont, qui une lle,
un petit ami ou une épouse
sont mortes dans des fusillades à Virginia Tech (32
morts), Aurora (12 morts),
Columbine (12 morts) ou
d'autres moins connues en
Illinois, Californie ou à New
York, ont demandé aux élus,
dans une lettre ouverte,
"une action rapide". La lettre
qui demande des "solutions
notables" sans les détailler,
est adressée également à
la Maison Blanche, à l'initiative de l'association en
faveur de lois plus strictes,
Brady Campaign to Prevent
Gun Violence. "La loi sur
les armes doit changer immédiatement", a indiqué
lors d'une conférence de
presse le président de cette
L’ÉMOTION
A PARCOURU
TOUT LE PAYS.
BARACK OBAMA
A MÊME VERSÉ
UNE LARME DURANT SON DISCOURS
association Dan Gross. "Evidemment pas toute, mais
quand même une grande
partie de la violence générée par les armes dans notre pays pourrait être empêchée si le Congrès prenait
des mesures simples pour
arrêter d'armer les gens
dangereux", a-t-il ajouté.
Tout en indiquant qu'il ne
remettait pas en question
le 2e amendement de la
Constitution qui donne le
droit de porter des armes,
"nous devons avoir un débat
national pour trouver des
solutions", a-t-il poursuivi.
Les familles des victimes ont appellé à signer
Ému jusqu’aux larmes
leur texte, la dernière en
date de toute une série de
pétitions qui font orès depuis la tuerie de Newtown.
Pas moins de trois pétitions
signées à des dizaines de
milliers d'exemplaires ap-
pellent les élus à légiférer,
comme "Contrôle des
Armes. Maintenant", signée
par près de 375.000 personnes. Une autre
s'adresse au puissant lobby
des armes qu'est la NRA
(National Rie Association)
en même temps qu'aux
élus notamment républicains pour qu'ils "arrêtent
de bloquer une réglementation de bon sens contrôlant les armes".
Des élus ont pris les
devants. La sénatrice démocrate Dianne Feinstein
a annoncé lundi une proposition de loi, qui sera présentée le 3 janvier, selon
laquelle la vente, le transfert,
la fabrication et l'importation
d'une centaine de modèles
d'armes d'assaut seraient
interdits, incluant fusils et
pistolets semi-automatiques. Le président Barack
Obama a fait savoir mardi
qu'il soutenait "activement"
la proposition. Même si le
président a promis d'œuvrer
à empêcher des "tragédies"
comme celle de l'école primaire de Newtown, la Maison Blanche s'est gardée
d'entrer lundi dans les détails d'une entreprise qui
s'annonce très ardue sur
le plan politique. Avant de
décrocher un second mandat de quatre ans le 6 novembre, la président des
États-Unis avait fait preuve
d'une grande timidité sur
cette question, malgré sa
promesse d'oeuvrer à des
mesures "de bon sens"
après d'autres tueries
comme à Aurora (Colorado,
ouest) l'été dernier ou Tucson en Arizona (sud-ouest)
début 2011.
"Annus horibilis"
pour l'ANC
Jacob Zuma rempile
C
entenaire, l'ANC a
consacré toute l'année
à s'auto-célébrer, avant
de reconduire le président
Jacob Zuma à sa tête
mardi, mais 2012 a été
une année catastrophique
pour le parti au pouvoir en
Afrique du Sud, dont le bilan et l'hégémonie sont de
plus en plus contestée. La
Ligue de la jeunesse, qui
reste formellement au sein
de l'ANC, est passée dans
une opposition frontale, de
même par exemple que
les dirigeants du Limpopo
(nord) d'où est originaire
Malema. Le débat interne
a souvent tourné à l'affrontement musclé dans
la perspective du congrès
qui se tient cette semaine
à Bloemfontein (centre).
Si le président Jacob Zuma
a été confortablement reconduit à la tête du pays,
son autorité a été ouvertement contestée par une
remuante minorité. "Et puis
vous avez eu le massacre
de Marikana...", soupire
Adriaan Basson, journaliste
chroniqueur politique. La
police a tiré sur des mineurs en grève, faisant 34
morts, le 16 août à Marikana (nord).
AUTOUR DE LA PLANÈTE
L'Union africaine pour
une intervention au Mali
L'Union africaine (UA) et des
pays d'Afrique de l'Ouest
ont de nouveau appelé, lundi
à Niamey, à déployer "sans
délai" une force africaine
pour chasser les groupes
islamistes armés occupant
le nord du Mali. "
Un accent particulier doit
être mis sur la nécessité de
l'envoi sans délai d'une force
internationale en vue d'éradiquer le péril terroriste qui
menace la paix dans notre
sous-région", a déclaré le
chef de l'État béninois Thomas Boni Yayi, président en
exercice de l'UA. Il s'exprimait à l'ouverture à Niamey
d'un sommet des chefs
d'Etat du Conseil de l'Entente, une organisation de
coopération régionale regroupant Bénin, Burkina
Faso, Côte d'Ivoire, Niger et
Togo. Dans leur communiqué final, les présidents Yayi
et Issoufou ainsi que Blaise
Compaoré (Burkina), Alassane Ouattara et Faure
Gnassingbé (Togo) ont de
nouveau exhorté à "l'envoi
d'urgence d'une force internationale au Nord-Mali".
ALGÉRIE. La visite
de François
Hollande soulève
les passions
La visite de François Hollande cette semaine en
Algérie suscite des passions aussi bien dans
l'arêne politique que
parmi la population, partagées entre haine et
amour pour l'ex-puissance coloniale française,
mais pleines d'espoir en
son actuel président.
L'université de Tlemsen
réserve au président
François Hollande un diplôme Honoris Causa.
Pas un jour ne passe
sans une déclaration à
propos des liens de l'Algérie et de la France, positive ou méfiante, avec
l'exigence d'une repentance ou l'évocation
d'une "page tournée mais
non déchirée".
Retour en force
des conservateurs japonais
Les conservateurs du PLD
sont de retour en force au
Japon : ils ont remporté dimanche la majorité absolue
à la chambre des députés
aux législatives et reviennent au pouvoir pour relancer une économie en récession et tenir tête à la
Chine. Déçus par trois ans
de pouvoir du centre
gauche, les Japonais ont
plébiscité le Parti libéraldémocrate de Shinzo Abe,
probable futur Premier ministre, qui souhaite voir redémarrer des réacteurs
nucléaires malgré le traumatisme causé par l'accident de Fukushima de
mars 2011. Cette large formation de droite, qui a dirigé le Japon quasiment
sans interruption de la fin
des années 1950 à 2009,
signe un retour fracassant.
L'Irak vogue de crise en crise
Depuis le retrait des troupes
américaines il y a un an, l'Irak
est empêtré dans une crise
aux multiples facettes qui
n'en finit plus: son Premier
ministre a échappé à un
vote de défiance, un viceprésident a été condamné à
mort et les tensions entre
Arabes et Kurdes sont vives.
Cette grave crise a débuté
au lendemain du départ des
derniers soldats américains,
le 18 décembre 2011, qui a mis
fin à une guerre de près de
neuf ans au cours de laquelle
des dizaines de milliers d'Ira-
kiens et plus de 4.400 soldats
américains ont péri. Depuis
qu'elles ne sont plus épaulées par les Américains, les
forces de sécurité irakiennes
sont seules aux commandes et doivent gérer des
infrastructures déficientes
et des attentats quasi-quotidiens. Au plan politique, l'année s'est ouverte sur un
grave conflit entre le Premier
ministre chiite Nouri al-Maliki
et ses alliés au sein du gouvernement, certains allant
jusqu'à l'accuser d'être un
"dictateur".
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