L`habitat économe en énergie

Transcription

L`habitat économe en énergie
Pleine-page
C.A.U.E de la Seine-Maritime
Yquebeuf
L’habitat économe en énergie
p.
7
Formerie
Av r i l 2 0 0 7
3
«Les Rendez-vous
Paysage»
15
nouvelles expositions à votre
3
disposition
17
Rapport d’activités
de l’année 2006
Aménagements
extérieurs 3%
Autres
7%
Extensions
32%
Restauration
29%
Constructions
neuves
29%
2
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
Editorial
Votre conseil d’administration s’y était
engagé en 2004 :
Rappelez-vous ! Notre assemblée générale s’était tenue à
l’automne et nous avions pensé
que c’était un peu tard pour présenter un rapport d’activités qui
datait d’une année. Après deux
A.G. tenues en Juin, nous nous retrouvons tout début Avril, lors de
la semaine du développement durable, pour examiner les activités
et les comptes de notre association au titre de l’année 2006. Pari
tenu ! A cette occasion, je tiens
à saluer tout le travail fourni par
l’équipe de Madame Forest, notre
directrice, afin que nous puissions
disposer de notre « pleine page »
dès ce début d’année.
L’année 2006, c’est aussi une
année de nouveautés pour notre
association. Les «Rendez-Vous
Paysage» : cinq animations ont
été proposées dont la première en
Juillet sur le thème emblématique
du clos-masure. Ces rendez-vous,
presque mensuels, connaissent
un succès certain à tel point qu’il
deviennent «les Rendez-Vous du
C.A.U.E». Ainsi, nous élargissons
la palette des thèmes abordés,
lesquels étaient jusqu’alors plutôt orientés vers l’écologie et le
paysage. Autre succès : l’espace
Sommaire
«info-énergie», nous avions envisagé 500 demandes de particuliers
pour 2006 et c’est à trois fois ce
chiffre que nous avons répondu.
Aussi, avec nos partenaires et dès
2007, nous envisageons de mettre
en place quatre espaces au service des seinomarins pour mieux
répondre à leurs attentes. 2006,
c’est aussi, une nouvelle façon de
travailler avec notre interlocuteur
privilégié qu’est notre collectivité
départementale : nous avons signé un contrat d’objectifs. Parmi
ces engagements, l’exposition sur
le thème des paysages et de l’architecture de la Seine-Maritime a
été finalisée, de même que celle
concernant les Espaces Naturels
sensibles.
L’équipe technique, le bureau,
le conseil d’administration et nos
partenaires s’emploient au quotidien pour que l’action de notre
C.A.U.E soit appréciée et ce fut le
cas en 2006. Je veux croire que ce
le sera encore en 2007.
L es Rendez-Vous Paysage
s’étendent à l’architecture, à l’urbanisme
et à l’environnement.................................p.3
F orte audience pour le prix Auguste Perret.......p.4
Un nouveau référentiel..............................p.4
Promenades urbaines dans l’agglo de Rouen....p.4
A Harfleur, une zone verte à valoriser............p.5
R éflexion concertée sur l’aménagement
de la plage des Petites dalles......................p.6
ontigny réorganise
M
ses équipements publics............................p.6
L’habitat économe en énergie........ p.7
C onstruire bioclimatique :
une question de bon sens...........................p.7
Aller plus loin avec la maison « passive » !!!...p.9
es exemples européens............................p.10
D
Poids du logement dans la consommation
d’énergie..............................................p.10
Économies d’énergie et démarche HQE ..........p.11
L es cibles de la HQE directement
concernées par les économies d’énergie.........p.12
Dany Minel
Maison écologique d’architecte à Yquebeuf......p.13
Président du CAUE 76
Les Airelles, maisons passives à Formerie........p.14
3 nouvelles expositions à votre disposition ......p.15
5 rue Louis Blanc
BP 1283
76178 Rouen cedex 1
Téléphone : 02 35 72 94 50
Télécopie : 02 35 72 09 72
Adresse e-mail : [email protected]
Site Internet : www.caue76.org
Rédaction : C.A.U.E 76.
Directrice de la publication :
Evelyne Forest
Impression :
Imprimerie IROPA
avril 2007
S ensibilisation des jeunes au cadre de vie.......p.16
Un diagnostic pour de nouvelles
perspectives à Bois-Lévêque.......................p.16
Rapport de Gestion...................................p.17
Respectons le bocage brayon.......................p.22
C los-masures : un nouveau chapître..............p.22
Vers une simplification des autorisations
d’urbanisme..........................................p.23
A Vieux-Rouen-sur-Bresle, des bâtiments
publics changent d’affectation.....................p.23
L ’hydraulique douce au service
du cadre de vie........................................p.24
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
3
Les Rendez-Vous Paysage
s’étendent à l’architecture, à l’urbanisme
et à l’environnement
En 2006, le CAUE a créé les “RENDEZ-VOUS PAYSAGE”. Cette action a déjà rencontré son public.
Nous avons interrogé Yvonne Basire, fidèle des Rendez-vous .
Comment avez-vous entendu parler de ce cycle sur le
Paysage et qu’est ce qui vous a décidé à y participer ?
J’ai vu dans la presse un article qui annonçait une
demi-journée consacrée aux clos-masures. Des intervenants du C.A.U.E nous avaient donné rendez-vous dans
une ferme près de Cany. Ils nous ont expliqué que les
clos-masures sont des éléments fondamentaux de notre paysage et que c’est
unique ; qu’il était important de les restaurer mais aussi qu’il était nécessaire de les adapter aux nouveaux besoins des gens qui vivent, aujourd’hui,
à la campagne. On ne pourra plus refaire des clos comme au début du siècle
dernier.
C’est à l’occasion de cette journée que je me suis procurée le dépliant
annonçant le programme des «Rendez-Vous».
Combien de « Rendez-vous » avez-vous suivi ?
Etant une passionnée de jardins, d’arbres et
m’intéressant à l’environnement, je suis donc
venue régulièrement pour en apprendre plus sur
notre paysage.
J’ai suivi la journée autour des arbres remarquables qui consistait en deux promenades
commentées en forêt suivies d’une conférence. J’ai également participé à une démonstration de taille de haie réalisée par le technicien
forestier du C.A.U.E. Cette demi-journée était
assez technique et très pédagogique : j’ai ensuite pu tailler dans les règles de l’art un alignement d’arbres que j’ai planté
il y a cinq ans. J’ai aussi suivi l’animation autour des pathologies de l’arbre.
Enfin, j’ai participé à la démonstration d’élagage d’un arbre têtard dans le
Pays de Bray.
Les journées sont-elles accessibles à tous les publics ?
Les « Rendez-Vous » ne s’adressent pas qu’à des spécialistes. Elles intéressent tout le monde. Même s’il y a des techniciens parmi les participants,
les journées sont très abordables. J’aime bien le principe d’associer les interventions en salle et les visites de terrain. Il me semble important de pouvoir
passer de l’apprentissage théorique à une approche pratique. Et puis, l’offre
des «Rendez-Vous» est diversifiée puisqu’il y a des conférences, des visites
commentées et des démonstrations. Chacun peut donc suivre le rendez-vous
qui lui convient. De plus, comme ces manifestations ont lieu le mercredi,
certaines personnes viennent en famille.
Quelles pourraient être, d’après vous, les améliorations à apporter ?
Il me semblerait intéressant d’aborder d’autres notions
que le paysage et d’ouvrir les «Rendez-Vous», à l’architecture et à l’urbanisme, autres domaines de compétences du
CAUE…
Souhaiteriez-vous voir aborder un thème en particulier
pour le prochain programme qui débutera au mois de juillet
2007 ?
Avec les différents signaux d’alarme qui sont tirés sur le
réchauffement climatique, sur les pollutions, il serait par
exemple intéressant de présenter des aménagements et des
pratiques respectueuses de l’environnement.
Une journée très suivie « Autour des haies à
jalons »
Le lattier, kesako ?
C’est celui qui fabrique les “jalons” ! Un savoir-faire presque oublié. Le
CAUE a retrouvé un de ces rares artisans, aujourd’hui à la retraite, afin de
pouvoir transmettre les gestes aux nouvelles générations.
Entourant de nombreux prés et quelques jardins jusqu’au cœur des villages brayons, les haies à jalons sont les témoins d’un savoir-faire ancestral et font partie du patrimoine paysager du Pays
de Bray. Il s’agit de haies bocagères traditionnelles
s’appuyant sur des baguettes de noisetier fendues
et disposées en croisillons. Ce dispositif assure le
soutien et renforce leur rôle de protection.
La réalisation de la haie à jalons demande une véritable expérience, cette journée a été l’occasion
de pouvoir échanger, entre générations, sur les différentes techniques de fabrication et d’implantation des jalons.
Le matin Daniel Berneschi, artisan lattier, a emmené le public en forêt
afin de choisir sur pied les baguettes de coudrier (noisetier) : « Elles doivent être sélectionnées pour leur diamètre et leur
hauteur, mais également bien droites et si possible
exemptes de nœuds afin d’être fendues plus facilement ».
L’après-midi, Monsieur Berneschi et quelques élèves du lycée de Mesnières-en-Bray ont fabriqué des
jalons. C’est à l’aide d’un «coutre», sorte de petite hache, que les baguettes de bois sont fendues
en suivant le fil du bois et taillées en pointe. Enfin,
les jalons ou «enfiques» ont été mis en place selon
deux techniques et une haie a été plantée.
A venir
« Une commune à la reconquête
de son patrimoine arboré »
Promenade dans le village : présentation des opérations d’aménagement réalisées sur l’ensemble du territoire communal (talus plantés,
mare communale…)
Rendez-vous à la salle polyvalente de Gonzeville
Mercredi 23 mai 2007 à 14H00
4
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
Forte audience pour le prix Auguste Perret
Le Grand Prix d’Architecture et
d’Urbanisme Auguste Perret, créé
en 2002 à l’initiative de la D.R.A.C
en partenariat avec le C.A.U.E de
la Seine-Maritime, est désormais
devenu un moment médiatique et
un véritable outil de diffusion de
la production architecturale et
urbanistique de notre région. Il
récompense alternativement tous
les deux ans une réalisation soit
d’architecture contemporaine soit
d’urbanisme ou de paysage. Pour
cette troisième session de décembre 2006, plus de quarante bâtiments sont entrés en compétition.
Il y a lieu de se réjouir de l’importante adhésion des maîtres d’œuvre régionaux ou extérieurs et des
maîtres d’ouvrage qui construisent
en Haute-Normandie.
C’est le projet de Olivier Arene
et Christine Edeikins pour le bâtiment de l’Esigelec à Saint-Etienne
du-Rouvray qui a été lauréat. Ce
bâtiment construit sur le pôle du
Madrillet, dans un cadre arboré de
grande qualité, noue une relation
forte avec le site en recherchant
des perméabilités, des transparences et des cadres de vue. La rigueur
et la grande lisibilité fonctionnelle
du plan se traduisent également en
volumétrie.
Le jury du Grand Prix a remarqué
9 autres projets correspondant à
des programmes et des sensibilités
architecturales très différentes.
Le lycée d’Emulation Dieppoise
réalisé, par l’ACAU, a été élaboré
dans le cadre d’une démarche
H.Q.E. L’hôtel de ville de Franqueville-Saint-Pierre conçu par
Richard et Schoeller, l’école nationale de musique, de danse et
d’art dramatique du Havre dont le
maître d’œuvre est Brunet Saunier,
l’hôtel Novotel du Havre de JeanPaul Viguier, l’école maternelle et
primaire Charles Péguy de NotreDame-de-Gravenchon et l’internat du Havre réalisée par Jacques
Etienne et Yves Fréchon, la médiathèque de Sotteville-lès-Rouen
faite par Henri Gaudin, Perrine
Belin et Groupe 3, le centre d’intervention et de secours de Val-deReuil dont l’architecte est Cyril Leroux du cabinet 9 bis Architecture
et enfin une maison individuelle à
Saint-Clair-d’Arcey construite par
Un nouveau
référentiel
Repérage, observatoire, référentiel ?... Nous ne l’avons pas encore baptisé, mais un nouvel outil
est en train de naître !
Dans le cadre de nos missions
d’information et de sensibilisation à la qualité de
l’architecture
et
du paysage, nous
avons un rôle de
veille dans les
domaines qui
contribuent à la
qualité du cadre
de vie. Il nous
paraît important
de montrer aux
maîtres d’ouvrages
potentiels que sont
les municipalités une sélection d’équipements de qualité
en Seine-Maritime et de valoriser le
travail de leur concepteur.
Nous souhaitons mettre à la
disposition de tous cet outil d’analyse qui sera bientôt en ligne sur
notre site internet. Chaque fiche
pourra être éditée par les internautes. Cette base de références
a pour vocation l’exemple mais
se veut aussi simple livre d’images que chacun pourra feuilleter à
loisir pour se familiariser avec des
domaines peu connus tels
que l’ architecture
contemporaine ou
les espaces publics modernes.
C’est
un
véritable observatoire qui
aidera à porter un nouveau
regard sur la
production architecturale,
urbaine
et paysagère du département. Au delà de la sensibilisation, cette base de données a
également pour objectif la diffusion de l’information. Ce référentiel permettra de constituer une
mémoire vive qui pourra être exploitée par différents publics.
Philippe Lachapelle.
Une brochure montrant l’ensemble des opérations a été éditée. Elle va être diffusée très largement auprès des collectivités,
des maîtres d’œuvre et des maîtres
d’ouvrage comme témoignage de
la vitalité de la recherche contemporaine dans une région très attachée pourtant à la tradition.
La prochaine édition du prix sera
consacrée à l’urbanisme et au paysage et aura lieu en 2008.
Photo : Agence Arene et Edeikins
Promenades
urbaines dans l’agglo
de Rouen
Le patrimoine ancien de Rouen
et de ses alentours est estampillé
par les guides touristiques. Le patrimoine architectural récent est mal
connu. Certains nouveaux équipements, dont se dotent aujourd’hui
les villes, pourraient pourtant parfois prétendre au statut d’oeuvre
contemporaine. Les touristes et
les habitants intéressés devraient
avoir accès à la connaissance de
ces architectures de qualité. Dans
une optique pédagogique, nous venons de réaliser un nouvel outil qui
se décline en quatre promenades.
La première, réalisée cette année,
se situe sur le secteur nord-ouest
de l’agglomération rouennaise.
Cette opération, réalisée en
partenariat avec la Maison de
l’Architecture et l’Agglomération
Rouennaise, a pour objectif de faire découvrir un panel de patrimoine
récent, quotidien ou exceptionnel,
méritant un détour.
Un album commenté et illustré
par des photos permet de repérer,
grâce à une cartographie simplifiée, les opérations sélectionnées.
Edité en mars 2007, il peut être
obtenu sur simple demande.
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
5
A Harfleur, une zone verte à valoriser
La ville d’Harfleur a sollicité le C.A.U.E pour étudier la requalification d’un espace paysager, intégrant des équipements déjà existants et des jardins ouvriers à créer.
L’impasse des Prés et du Stade
est une grande poche de verdure
nettement délimitée par les versants de la vallée de la Lézarde et
le quartier de Beaulieu. A l’Est,
des voies ferroviaires juchées sur
de hauts talus dessinent une large
courbe et referment le paysage.
Des équipements sportifs, une
aire de stationnement ainsi qu’une
entreprise ont un impact fort sur
le site. Des jardins ouvriers s’étendent le long de l’impasse. Des prairies inondables à proximité de la rivière sont irrégulièrement tramées
par des fossés de drainage.
Le site présente des ambiances
diversifiées : une rivière aux berges
ponctuées de trop rares buissons,
un bosquet d’arbres têtards et de
grandes prairies offrant des vues
panoramiques sur la ville. Les jardins ouvriers forment une mosaïque colorée et les talus du réseau
ferroviaire laissent s’échapper
des clématites, divers buissons et
quelques arbres.
Parmi les enjeux du site, des
préconisations imposaient la gestion des lits mineur et majeur de la
rivière, des fossés de drainage et
des fonds humides.
Le programme aboutissant à la
restructuration et à la création des
jardins ouvriers doit permettre de
créer une véritable vitrine de cet
espace, en adoptant une logique
d’implantation spatiale cohérente
et fonctionnelle.
Un axe structurant…
L’axe de l’impasse doit être
traité comme l’élément de structuration du site, la colonne vertébrale du lieu. Les équipements publics doivent être liés par le même
traitement paysager, notamment
les limites entre les espaces publics
et les espaces semi-privatifs.
L’impasse doit être réhabilitée.
Un alignement d’arbres soulignera
son parcours et affirmera la volonté de marquer le site. Le tracé
de l’impasse modifié permet de
dégager des espaces dédiés aux
aménagements et équipements.
Ils seront liés dans un traitement
paysager continu. Côté terrains de
sport, un cheminement piétonnier
souligné par un alignement d’arbres
est amorcé. Il pourrait prendre la
forme de pontons en bois permettant un surplomb des zones les plus
sensibles : le bois humide est ainsi
rendu accessible, pédagogique et
ludique. Les arbres doivent être mis
en valeur et recouvrer une qualité
patrimoniale certaine : taille en
tête de chat, recépage…
Les jardins ouvriers seront implantés de manière cohérente. Ils
marqueront l’identité du site (aménagements homogènes de parcelles à parcelles, répartition des espaces...). Les cabanons pourraient
répondre à des préoccupations
environnementales : empreinte au
sol, matériaux, collecte et stockage des eaux, cahier des charges
concernant l’utilisation de fumure
et de produits phytosanitaires.
Les talus ferroviaires doivent
être réhabilités en préservant certains effets de végétation.
Les prairies inondables doivent
être maintenues. Les équipements
proposés respectent la qualité des
sols et le fonctionnement hydraulique du site. Les fossés de drainage pourraient être valorisés par des
fascines, permettant des plantations paysagères spécifiques.
L’image de la rivière doit être
revalorisée. Le haut des berges
pourrait faire l’objet de plantations
pour recomposer une ripisylve.
L’ensemble de ces préconisations sont synthétisées dans un
schéma d’orientation général.
Cette esquisse doit servir de base
de réflexion pour l’équipe municipale afin d’élaborer un programme. Les enjeux environnementaux
et paysagers pris en compte dans
cette étude doivent permettre la
conception d’un espace cohérent,
harmonieux, équilibré et de qualité.
6
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
Réflexion concertée sur l’aménagement de
la plage des Petites dalles
Dans le cadre de la politique
départementale de tourisme, le
Comité Départemental de Tourisme et le C.A.U.E accompagnent
les communes dans leur projet de
requalification du front de mer.
Les communes de Sassetot-le
-Mauconduit et Saint-Martin-auxBuneaux abritent une petite station balnéaire très appréciée pour
son authenticité : les Petites Dalles. Elle se situe au sein d’une petite valleuse boisée et son architecture balnéaire de la fin du XIXème
siècle est caractéristique.
Touché par des bombardements
lors de la seconde guerre mondiale, le front de mer a été restructuré dans les années 50, réservant aux aménagements de type
routier une place prépondérante.
L’accroissement de l’activité touristique a aggravé les difficultés
d’accessibilité ; les agressions climatiques ont détérioré les équipements publics ; enfin, l’évolution
des besoins et les nouvelles préoccupations environnementales et
paysagères ont mis en avant la nécessité d’intervenir sur ce lieu très
sensible.
C’est pourquoi, un groupe de
travail s’est constitué, composé
des maires, du syndicat intercommunal de la plage des Petites
Dalles, du service tourisme de la
communauté de communes de
la Côte d’Albâtre, du CDT et du
C.A.U.E.
complémentaire du travail mené
dans les autres domaines a permis
de recadrer le projet et de vérifier
la faisabilité globale dans le temps
et dans l’espace ainsi que les aspects techniques, économiques,
financiers, juridiques et sociaux.
Des
réunions
fréquentes
en concertation avec les usagers du lieu et les représentants
d’association de défense du site
ont permis de définir un préprogramme. Missionné dès le début de
la réflexion, le C.A.U.E s’est attaché à accompagner les différents
partenaires et à apporter un regard extérieur dans la perception
du site. Il a étudié le contexte
physique et urbain de l’opération :
organisation fonctionnelle, données environnementales, architecturales et paysagères, règles
d’urbanisme, etc. Cette analyse
Montigny réorganise
ses équipements publics
Bien que située à quelques
kilomètres de l’agglomération
rouennaise, Montigny présente les
caractéristiques d’une commune
qui a préservé son identité rurale
depuis le développement de son
urbanisation vers 1980. Les équipements publics qui ont suivi compte
tenu des besoins engendrés par
cet apport de population ont été
regroupés autour du noyau central
de vie alors constitué de la mairie,
de l’école, à l’architecture classique de la fin du XIXème siècle, de la
cantine et de la salle communale
située au ler étage d’une construction plus atypique réalisée vers
1950.
Aujourd’hui, les élus s’interrogent sur le devenir de leurs équipements publics sachant que
certains ne répondent que partiellement aux exigences actuelles
en terme de surfaces, d’organisation fonctionnelle, de contraintes techniques, d’accessibilité et
de sécurité. De plus, la création
d’une garderie et de locaux associatifs ainsi que le regroupement
de l’école élémentaire (une classe
est aujourd’hui hébergée dans un
bâtiment préfabriqué) sont indispensables pour conforter la qualité
du cadre de vie à Montigny.
Pour aider les élus à avancer
dans leur réflexion, le C.A.U.E, à
partir d’un diagnostic principalement fonctionnel et spatial, a simulé différents scénarios de réorganisation des équipements. Leur
imbrication au sein d’un quartier
d’habitations et leur implantation sur un terrain qui ne pouvait
s’étendre laissaient peu de marge
de manœuvre pour envisager des
solutions conciliant toutes les
contraintes préalablement énoncées. L’étude s’est donc attachée
à avoir une vision prospective du
territoire communal afin que la
réorganisation de ces espaces à
un moment donné ne compromette pas des réalisations ultérieures
comme la construction d’une nou-
velle école ou d’une salle communale. Ces hypothèses ont permis
également de s’interroger sur la
localisation possible de ces futurs
équipements et d’appréhender leur
portée sur le document d’urbanisme communal en vigueur.
Aujourd’hui, la nécessité de
poursuivre la démarche est acquise. La finalisation d’un document
programme permettra à l’équipe
de maîtrise d’œuvre d’appréhender
assez finement les attentes de la
maîtrise d’ouvrage.
L’habitat économe en énergie
Construire bioclimatique :
une question de bon sens
La nouvelle Réglementation Thermique en vigueur, la « RT 2005 », redécouvre et valorise le concept
de la construction bioclimatique ; son objectif est un allégement des besoins de chauffage et un
meilleur confort d’été pour toutes les nouvelles constructions.
Le « climatique » de la démarche
bioclimatique :
L’approche architecturale
Une bonne orientation des
ouvertures est donc primordiale. Au
nord, on mettra peu d’ouvertures
car elles ne captent ni l’énergie ni
la lumière et sont autant de points
thermiques faibles sans grands apports d’éclairage naturel. A l’est
L’architecture bioclimatique est
l’alliance du concept climatique et
du «bio» que l’on retrouve avec les
éco matériaux.
Les matériaux
Les matériaux ont un rôle essentiel en matière de confort, de
santé et d’économie d’énergie. On
parle d’inertie thermique des matériaux, c’est-à-dire la capacité des
murs à restituer la nuit la chaleur
accumulée dans la journée, c’est le
«déphasage thermique». Ceci est
possible avec des matériaux lourds
et massifs (terre, béton, bois massif…) et avec, et c’est essentiel,
Garage
Chambre
Espaces tampons
Bains
Bains
Chambre
Séjour
Chambre
’hiv
er
été
Lors de la conception, on prendra également soin de ne pas démultiplier les façades qui sont
autant de surfaces exposées aux
déperditions et on recherchera un
bonne «compacité» du volume.
Le « bio » de la démarche bioclimatique :
il d
il d’
Le point de départ est la prise
en compte du site, de ses atouts
et de ses contraintes. Ce n’est pas
au terrain de s’adapter à la maison
mais à la maison de s’adapter au
site. La recherche de calories solaires incite à étudier la position
du bâti par rapport aux points cardinaux. La façade sud captera un
maximum d’énergie solaire l’hiver,
celle du nord sera la plus exposée
aux déperditions.
On pourra chercher également à
protéger la façade nord par de la
végétation persistante et par des
espaces tampons. La disposition
des pièces doit être pensée en adéquation avec les usages mais aussi
avec le cycle du soleil et celui du
rythme des saisons. Ainsi les pièces
peu ou non chauffées se retrouvent plutôt au nord, alors que les
pièces de vie principales s’exposent au sud.
Sole
Sole
C’est ici que la vision globale du
projet architectural entre en jeu
pour tendre vers de l’éco-habitat.
L’architecture climatique redécouvre les traditions vernaculaires et
le bon sens constructif de nos maisons anciennes sans faire l’impasse
sur les acquis de la modernité. C’est
un habitat souple et intelligent qui
puise dans les ressources de son
environnement pour répondre à ses
besoins de confort : chaleur du soleil, climatisation naturelle ou encore récupération d’eau de pluie.
et à l’ouest, on prendra soin de les
équiper de systèmes d’occultation,
par exemple des volets bois que l’on
fermera le soir et des brise-soleil,
car ces façades sont exposées aux
surchauffes d’été. Au sud, de larges baies vitrées sont souhaitables
à condition d’avoir des débords de
toiture ou tout autre système de
protection solaire.
Balcon
Loggia
Loggia
Chambre
Chambre
Jeux
Chambre
Sas
8
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
Maison I
Classique
Maison II
Bien orientée
Maison III
Bioclimatique
Surface
100 m²
100 m²
100 m²
Volume
250 m3
250 m3
250 m3
19°C
En permanence
19°C
15°C nuit
19°C
15°C nuit
16m²
dont 3 m² au sud
16m²
dont 11 m² au sud
28m²
dont 22 m² au sud
Nuit en hiver
Volets ouverts
Volets fermés
Volets fermés
Jour en été
Volets ouverts
Volets fermés à 85%
Volets fermés à 85%
7 cm int.
7 cm int.
10 cm extérieur
Température
Hiver
Vitrages
Isolation des murs
Isolation en toiture
Besoin chauffage
Résultats
14 cm
14 cm
20 cm
14 300 Kwh
9 420 Kwh
5 070 Kwh
-34%
TABLEAU
RECAPITULATIF
Définition :
En kwH/m²/an – Ramener les consommations
d’un bâtiment en quantité d’énergie primaire
par mètre carré de plancher et par an, permet
de comparer l’efficacité thermique de toute
classe de bâtiment.
-65%
Source, « La maison des Négawatts » Thierry Salomon et Stéphane Bedel
une isolation par l’extérieur ou une
isolation répartie : matériaux épais
isolés dans la masse qui offrent
un bon compromis entre isolation
et inertie thermique
comme les monomurs
(brique alvéolaire de
37 cm, béton cellulaire …), le bois massif, le béton de chanvre...
Les parois, ainsi
constituées, fonctionnent comme des radiateurs : ce sont des murs rayonnants, diffusant une chaleur
homogène et verticale. Sur le plan
du confort, les avantages sont évidents : pas de phénomène de parois
froides, diminution des besoins de
chaleur et protection contre les
déperditions hivernales mais aussi
contre les surchauffes d’été.
Si en plus ces matériaux sont
«perméants», c’est le cas des
éco-matériaux, c’est-à-dire si les
murs respirent, les parois se comportent comme notre épiderme. Elles évacuent naturellement par sudation le surplus de vapeur d’eau et
permettent un échange hygrométrique entre l’intérieur et l’extérieur. De plus, elles renouvellement
l’air, une ventilation naturelle en
quelque sorte.
Mettons l’accent sur cette qualité de perméance des matériaux
notamment dans le domaine de la
réhabilitation de bâti ancien. Dans
notre région, ces maisons sont
construites avec des matériaux locaux et naturels sur des fondations
peu ou non existantes. D’où la présence d’humidité dans les murs par
capillarité. Il est essentiel, lors de
travaux d’isolation ou de ravalement, de conserver la perméance
du mur pour évacuer l’humidité ; on
privilégiera les isolants, les joints
et les enduits respirants. La qualité
de l’air s’en trouvera améliorée.
D’autres points sont importants comme la ventilation. Les
VMC classiques (autoréglables) sont
une source de déperdition importante car elles ne prennent pas
en compte les besoins réels ; certaines rejettent jusqu’à 12 fois le
volume d’air vicié de la maison par
jour ! D’autres systèmes (l’hygroB
par exemple) renouvellent l’air selon le taux d’hygrométrie relevé et
évitent ainsi le gaspillage (5 fois le
volume d’air en occupation standard).
Les matériaux écologiques
présentent la plupart du temps la
charge la plus légère pour les équilibres planétaires : ils sont sains
pour les habitants, pour ceux qui
les fabriquent et qui les mettent
en œuvre et génèrent peu de gaz à
effet de serre. Qu’ils soient inscrits
depuis toujours dans nos paysages
(terre, bois, chaux…) ou qu’ils
soient façonnés de façon «moderne» (monomurs, panneau de
fibre de bois…), ils participent à
redynamiser les économies locales
et à revaloriser les savoir-faire des
acteurs du bâtiment. Il faut rester
vigilant aux malfaçons, à une époque où les termes de développement durable, d’écologie et autres
sont à la mode. Dans ce domaine
là, comme nous l’avons fait dans
celui de l’alimentaire, nous allons
devoir apprendre à décrypter les fiches techniques des matériaux.
LABEL, Normes, Certifications
CONSOMMATION MOYENNE Chauffage clim. ECS
AVANT LE CHOC PETROLIER
(1974)
450 kWh/m²/an
RT 2000
115 à 300 kWh/m²/an
Bâtiment 2 fois moins énergivores qu’avant
1974. La RT 2000, est la 1ère réglementation
d’une nouvelle génération. Elle imposait
entre autre une performance thermique
minimum de l’enveloppe, une consommation
maxi, un confort d’été minimal également
HPE
Haute Performance Energétique. Le Label
HPE se situe dans ses seuils de performance,
entre les 2 RT. La «démarche HQE» Haute
Qualité Environnementale ou le label Qualitel
dit option HPE sont au moins équivalents.
Soit environ de 105 à 275
kWh/m²/an
RT 2005
80 à 250 kWh/m²/an
Elle reprend les exigences de la RT 2000 en
la renforçant de 15 % environ au niveau des
références minimum à atteindre. La grande
nouveauté c’est qu’elle intègre dans sa
méthode de calcul les gains réels apportés
par une conception bioclimatique et par les
énergies renouvelables.
En zone H1 dont fait partie la Seine-Maritime
nous sommes à 130 kWh/m²/an et à 250
kWh/m²/an en tout électrique.
THPE
Soit 80 à 250 kWh/m²/an
Très haute performance énergétique dont les
seuils sont équivalents à ceux de la RT 2005
ou label Qualitel dit option THPE.
Certification
« Basse Energie »
En réhabilitation
45 à 75 kWh/m²/an
Elle est équivalente au standard Suisse
En neuf
environ 35 kWh/m²/an
Minergie, effinergie en France,
existe aussi en réhabilitation « basse
énergie »
Enfin le recours aux énergies renouvelables est très recommandé.
En couplant à la très basse énergie « une
production d’énergie (ex : photovoltaïque)
on peut aller vers un bâtiment
Concevoir bioclimatique… c’est
finalement retrouver l’art de bâtir
en associant l’homme et son environnement, ces règles n’étant
que l’expression d’un bon sens
trop souvent perdu dans l’impératif de construire (ou rénover) au
plus vite, au plus standardisé et au
moindre coût...
« zéro énergie »
0kwh
Voire vers un bâtiment à
« Energie positive» c’est-à-dire
produisant plus qu’il ne consomme
L’approche Bioclimatique en
réhabilitation divise de 3 à 8 les besoins de
chauffage ou de rafraichissement
Le parc ancien existant très énergivore
peut ainsi passer d’une consommation de
450 kWh/m²/an à 75
m²/an
La conception bioclimatique en projet neuf
est équivalente à une basse voire très basse
énergie. C’est-à-dire au minimum 3 fois plus
pertinents que le standard neuf (RT 2005)
actuellement 130 à 250 kWh/m²/an
voir 45 kWh/
15 à 35 kWh/m²/an
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
9
Aller plus loin avec la maison « passive » !!!
Le chauffage engloutit les trois quarts de la consommation d’énergie d’une maison, la maison passive tend à s’en passer. Ce concept est une alternative d’avenir ayant largement fait ses preuves.
Il reste malheueusement, aujourd’hui très méconnu en France.
La maison passive intègre les principes de la construction bioclimatique mais les matériaux utilisés ne sont pas nécessairement «bio» et
les parois ne sont pas forcément respirantes. L’isolation thermique est
la clef de la maison passive. Elle met en œuvre des parois très performantes sur le plan thermique avec entre autres des triples vitrages mais
surtout une résistance thermique supérieure à 6 (contre 2.5 en RT2005) !
L’isolation est posée sur toute l’enveloppe extérieure du bâtiment, sans
interruption ni brèche. Cela permet de placer les murs porteurs (lourds)
du coté intérieur et donc de renforcer l’inertie thermique du bâtiment.
C’est une source de confort pour les habitants, car les murs lourds régulent la chaleur et l’humidité. En hiver et demi-saison, ils sont chauffés
par le soleil et accumulent ses rayonnements pour les diffuser en soirée.
En été, si on ventile bien la maison durant les heures fraîches de la nuit,
ces murs restituent cette fraîcheur dans la journée. La France reste l’un
des rares pays à continuer d’isoler par l’intérieur, démultipliant les ponts
thermiques et l’inconfort des parois froides.
La continuité de l’étanchéité à l’air doit être soigneusement étudiée
dès le stade de la conception, en portant une attention particulière aux
liaisons entre les éléments, aux encadrements de baies et aux pénétrations d’air (conduits de cheminée, canalisations...), aux qualités des
isolants, etc. Un défaut dans l’étanchéité à l’air d’une maison passive et
tout le travail d’isolation en supporte les conséquences.
Les déperditions liées au renouvellement d’air sont également prises
en compte par l’utilisation d’une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée)
double flux avec récupération de chaleur, souvent couplée à un «puits
canadien» (voir encadré page 14).
L’utilisation des Energies Renouvelables est courante, notamment
les capteurs solaires pour l’eau chaude sanitaire. Un soin particulier est
également apporté au choix des petits équipements comme le mitigeur.
La maison passive prend en compte toutes les consommations d’énergie
ainsi que la gestion de l’eau.
Ainsi, la maison passive fait partie d’une
démarche écologique et sa rentabilité va
au-delà de l’aspect purement financier :
elle n’émet que peu de Gaz à Effet de
Serre et est peu nocive pour l’environnement.
Les Airelles, Formerie (60)
10
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
Des exemples
européens
En France, un retard à combler…
Chez nos voisins européens, la construction de logements économes en
énergie est encouragée. En Allemagne par exemple, le label Passivhaus est
en place depuis une quinzaine d’années. La maison passive allemande, pratiquement sans chauffage, consomme 15 kWh/m²/an, pour 5 à 12% d’investissement supplémentaire. L’investisseur rentrera dans ses frais au bout d’une
trentaine d’année maximum.
En France, où la Règlementation Thermique 2005 est actuellement en vigueur, les maisons neuves sont, pour le chauffage, à environ 90 kWh/m²/an
(jusqu’à 250 kWh/m²/an en tout électrique!).
Le label Passivhaus, qui a fait ses preuves, est transposable en France à
condition de former des artisans et de créer un DTU (Documents Techniques
Unifiés) spécifique notamment pour l’isolation par l’extérieur.
La Suisse s’est fixée pour but une diminution de dix pour cent des émissions de CO² avant 2010. Le label Minergie « fait fleurir » des maisons très
peu consommatrices, voire productrices d’énergie (maison à énergie positive). Ce concept est ancré sur un réseau regroupant associations, écoles et
entreprises. Une réalisation Minergie ne consomme que 45 kWh/m²/an pour le
chauffage et l’eau chaude. Les bons résultats et une forte promotion permettent à ce concept de se développer et de bénéficier d’avantages financiers bancaires.
Pour approfondir cette démarche, la Suisse a développé récemment le
label MinergieP, issu du mariage des labels Minergie et Maison Passive. Ses
exigences écologiques sont plus poussées.
En termes d’économie d’énergie, la densification de l’habitat peut aussi
apporter des réponses. Dans les pays comme l’Allemagne, l’Autriche ou la
Suisse, la construction de logements mitoyens est encouragée par des programmes régionaux et locaux. En Bavière, le gouvernement a lancé dès 1996
un programme pilote intitulé « Modèles de lotissements », concernant environ sept mille logements répartis dans douze communes. La construction
de maisons en bande ou jumelées répond aux exigences des labels Habitat à
basse énergie et Habitat passif.
Si la RT 2005 est encourageante, elle n’est pas suffisante et ne fixe
que les valeurs planchers. La projection des souhaits sur la RT 2050 est de
35kwh/m²/an, nous allons donc devoir attendre plus de 40 ans avant de
nous mettre péniblement à niveau avec ce qui existe déjà chez nos voisins… Pourtant, le collectif français Effinergie relève le défi de la basse,
voire très basse énergie. Composé de collectivités territoriales, d’associations, de banques, de scientifiques… il s’inspire du label Minergie : 30 à 50
kWh/m²/an en projet neuf et 50 à 80 kWh/m²/an en réhabilitation.
Nous devons résoudre en urgence le besoin de formation de tous les
acteurs du bâtiment, conception, maîtrise d’œuvre, artisans… mais aussi
de sensibilisation des pouvoirs publics et des banques…
Face au double enjeu du réchauffement climatique et de l’envolée du
prix des énergies, la réduction des Gaz à Effet de Serre et la diminution de
nos factures énergétiques sont des priorités. C’est une évidence écologique, économique et sociale !
Poids du logement
dans la consommation
d’énergie
Dans le monde, 20% de la population mondiale consomment près de 80%
des réserves d’énergie, que ce soit pour le chauffage ou l’électricité. Il est
par conséquent important de faire attention à sa consommation énergétique globale, afin de ne pas accroître les dégâts.
Le bâtiment représente 46% de la consommation d’énergie en France,
dont deux tiers dans l’habitat et un tiers dans le tertiaire, public et privé.
Le logement est quant à lui responsable de 40 % des émissions de Gaz à Effet
de Serre. Pour limiter les effets irréversibles du réchauffement climatique
en prenant en compte l’accroissement des pays en développement, il faudra diviser par 4 les émissions de GES d’ici à 2050 (le fameux facteur 4). Le
potentiel d’économie d’énergie est donc énorme dans ce secteur, notamment dans le bâti ancien où les consommations de chauffage dépassent
souvent les 210 kWh /m²/an.
Comparaison des bilans carbone entre une maison traditionnelle
et une maison privilégiant les matériaux d’origine végétale
pour une surface habitable de 150 m² et un volume de 375 m3
MAISON PRIVILEGIANT
LES MATERIAUX D’ORIGINE VEGETALE
MAISON TRADITIONNELLE
Matériaux
Kg CO2/Kgou
m² *
Densité
Volume ou
surface
CO2éq
MATERIAUX
Kg CO2/Kgou
m² *
Densité
Volume ou
surface
CO2éq
BOIS
-3,49
680
10
-23732
BOIS
-3,49
680
120
-284 784
BETON
0,13
2355
150
45923
BETON
0,13
2 355
40
12 246
TUILES
FIBROCIMENT
0,88
1600
4
5632
0,35
1900
4
2660
LAINE
MINERALE
0,98
25
60
1470
0
125
60
0
CARRELAGE
0,004
1980
150
1083
REVETEMENT
COLLE (m²)
0,26
—
150
39
FENETRES
OUVRANTS
ALUMINIUM
(m²)
29,1
—
25
728
FENETRES
OUVRANTS
BOIS (m²)
-15,57
—
25
-389
TOTAL
soit une émission de 207 Kg CO²/m² habitable
Source : ETH de Zurich et Ecole des Mines de Paris
31 104 kg
TUILES
OUATE DE LIN
TOTAL
Soit un stockage de 1802 Kg CO²/m² habitable
-270 228 kg
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
11
Économies d’énergie et démarche HQE
La démarche HQE (Haute Qualité Environnementale), intègre les objectifs d’économies d’énergie
qui font aujourd’hui l’objet de toutes les attentions collectives. Elle s’applique à l’ensemble des impacts environnementaux des projets de bâtiment.
Cette démarche concerne à la
fois la maîtrise des impacts écologiques, économiques et sociaux
d’un bâtiment sur l’environnement
et la création d’un cadre de vie
confortable et respectueux de la
santé de ses occupants.
timents, le traitement des façades
vis-à-vis des apports solaires et de
la lumière naturelle... conditionnent fortement les consommations de chauffage, d’éclairage,
de climatisation et de tout autre
usage.
Pour répondre à ces différentes
préoccupations exprimées dans
le concept de développement durable, la démarche se structure
autour de 14 cibles qui permettent de créer un cadre de travail.
Et pour ne pas répondre de manière
ponctuelle sans prise en compte
des effets induits par les solutions
techniques retenues, la HQE considère les impacts d’un bâtiment
tout au long de son cycle de vie, de
sa conception et sa construction à
sa démolition. Dans ce contexte,
toute programmation d’opération
de construction peut profiter des
expériences précédentes.
La démarche HQE, à travers ses
différentes cibles, permet au maître d’ouvrage de définir des objectifs de consommation d’énergie
et de qualité de confort intérieur
notamment : ce travail se déroule
pendant la phase de programmation.
Le thème de l’économie d’énergie
dans la démarche HQE
La question des économies
d’énergie est souvent traitée sous
l’angle technique de l’isolation et
de l’installation d’équipements
performants. Elle relève cependant
aussi et avant tout de l’architecture : les choix d’implantation,
d’orientation et de volume des bâ-
Ensuite, dès l’esquisse, le maître d’oeuvre propose des solutions
techniques pour satisfaire à l’ensemble des exigences d’usage, de
fonctionnement, d’esthétique. Le
maître d’oeuvre répond de manière
d’autant plus pertinente que les
objectifs ont été identifiés et validés en amont.
Logements Lycée d’Emulation Dieppoise
Photo Acau Architectes
Energie renouvelable rime avec
économies
ment, le coût d’investissement
et de consommation, la facilité
et le coût d’entretien. La démarche environnementale prend aussi
en compte le moindre prélèvement
des ressources fossiles la limitation des productions de rejets
polluants le moindre impact sur
l’accroissement de l’effet de serre
la limitation des productions de
déchets et notamment de déchets
nucléaires...
Les critères classiques de choix
d’une énergie sont la disponibilité, la garantie d’approvisionne-
Plus simplement, on devra travailler à l’utilisation des énergies
renouvelables et à leurs avanta-
Enfin, après avoir vérifié qu’ils
répondent bien à l’ensemble des
exigences du programme, les choix
énergétiques sont validés.
ges à l’échelle de la durée de vie
du bâtiment, le principal frein aux
recours de ces énergies propres
étant lié au coût d’investissement.
On passe alors naturellement d’une
réflexion classique sur les coûts
d’investissements et de fonctionnement à une démarche de coût
global.
Les retours d’expériences des
réalisations écologiques montrent
des économies parfois 10 fois supérieures aux coûts d’investissement : on peut bien parler de véritables bénéfices économiques !
Lotissement HQE à Notre-Dame-de-Gravenchon
Gilles Thorel - Architecte
12
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
Les cibles de la HQE directement concernées
par les économies
Famille 1 :
Cibles d’écoconstruction
Cible 1 : relation harmonieuse des
bâtiments avec leur environnement
immédiat
L’étude du site permettra par
exemple de tirer profit des apports solaires gratuits, d’exploiter
l’énergie des vents dominants (et
de s’en protéger au niveau des espaces de vie), de créer un système
de chauffage par pompe à chaleur
exploitant un cours d’eau souterrain...
Famille 2 :
Cibles d’écogestion
Cible 4 : gestion de l’énergie
Cette cible permet de répondre
à la fois à la question de la production d’énergie pour le chauffage,
l’eau chaude sanitaire, l’éclairage, la climatisation, la ventilation, l’électroménager... mais
aussi à l’isolation de l’enveloppe et
à la réduction des besoins en général : régulation et programmation
de la production de chaleur ou de
froid.
n’est pas seulement un problème
de température. D’autres facteurs
comme l’hygrométrie, l’effet de
paroi froide ou chaude, la vitesse
de l’air, le gradient vertical de
température ont aussi leur importance.
Alors que l’objectif de cette
cible est au coeur des questions
d’économies d’énergie, on perçoit
ici qu’une réponse apparemment
techniquement satisfaisante peut
en fait générer des inconforts qui
pousseront l’usager à une surconsommation pour créer le confort
attendu.
C’est en cela que la démarche
HQE peut apporter des réponses
pertinentes. La réflexion est «systémique» : c’est à dire qu’elle
permet de raisonner de manière
globale avec une prise en compte
des effets induits pour éviter les
contre-performances.
Cible 10 : confort visuel
L’apport d’énergie solaire est lié
à la gestion de la lumière naturelle.
Selon l’orientation, la dimension
des vitrages et leur composition,
les conséquences sur la thermique
du bâtiment sont directes et sont
intégrées dans les calculs. L’exemple significatif de cette relation
s’incarne dans l’architecture «climatique» dont l’expression emblématique aujourd’hui est probablement l’habitat passif.
LES QUATORZE ‘’CIBLES’’
DE LA QUALITE ENVIRONNEMENTALE
Domaine 1
Les cibles de maîtrise des impacts Les cibles de création d’un envisur l’environnement extérieur
ronnement intérieur satisfaisant
Famille F1
Famille F3
Les cibles d’écoconstruction :
Les cibles de confort
Cible n° 01 : Relation harmonieuse
des bâtiments avec leur environnement immédiat
Cible n° 08: Confort hygrothermique
Cible n° 02 : Choix intégré des procédés et produits de construction
Cible n° 10 : Confort visuel
Cible n° 11 : Confort olfactif
Famille F2
Famille F4
Les cibles d’écogestion :
Les cibles de santé :
Cible n° 04 : Gestion de l’énergie
Cible n° 12 : Conditions sanitaires
Cible n° 05 : Gestion de l’eau
Cible n° 13 : Qualité de l’air
Cible n° 06 : Gestion des déchets
d’activités
Cible n° 14 : Qualité de l’eau
Cible n° 07 : Entretien et maintenance
Famille 4 :
Cibles de santé
Cible 13 : qualité de l’air
On retrouve la question du système de ventilation pour la qualité
de l’air du bâtiment.
Cible 11 : confort olfactif
Une ventilation est nécessaire
pour l’évacuation des odeurs désagréables et des polluants émis à
l’intérieur du bâtiment. Le système
de ventilation retenu, en fonction
du niveau de confort souhaité,
aura une incidence plus ou moins
importante sur la consommation
globale d’énergie électrique.
Cibles de confort
Cible 8 : confort hygrothermique
La sensation de confort thermique est liée aux individus et ne
peut être abordée au stade du projet que statistiquement. Mais ce
Cible n° 09 : Confort acoustique
Cible n° 03 : Chantier à faibles
nuisances
De même, le choix des types
d’éclairages artificiels influencera
le besoin de production d’énergie
électrique. Par exemple, recourir
à des lampes basse consommation
est source d’économies d’énergie.
Famille 3 :
Domaine 2
Villa urbaine durable, quartie Pellissier à Rouen
Atelier des 2 anges.
Dans les maisons passives par
exemple, la consommation de
l’énergie électrique pour le fonctionnement de la VMC représente
une large part de la consommation
énergétique globale.
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
13
Maison écologique d’architecte à Yquebeuf
Yvon SERRES, architecte et propriétaire-occupant
Implantée sur une parcelle
vierge en limite d’un hameau en
cours de densification, cette maison de 200 m² environ se caractérise par des choix de conception et
de construction dits écologiques.
L’architecte a souhaité réaliser
une démarche «test» vis à vis des
systèmes constructifs et des matériaux respectueux de l’environnement ainsi que d’équipements
spécifiquement performants et
économes en énergie.
Une architecture conçue avec le
climat
Alors que la façade plein sud
s’ouvre au chaud rayonnement du
soleil, les percements de la façade nord composent une élévation
rythmée et parfaitement calepinée mais relativement fermée.
Les petites pièces, plus faciles
à chauffer, sont situées au nord,
tandis que le grand volume du séjour-salon-cuisine et le jardin d’hiver occupent le sud de la construction. Les ouvertures sont équipées
de persiennes et les grandes surfaces vitrées bénéficient de brisesoleil.
L’aménagement paysager
Le jardin sud est structuré par
des allées en stabilisé qui dessinent différents parterres. Aucun
gazon n’est semé, la nature devant
trouver sa place dans ce contexte
semi-rural. Un alignement d’arbres
est implanté à une distance suffisante de la toiture pour ne pas
créer d’ombre sur les capteurs solaires.
Au nord, le jardin d’agrément
qui accueille le visiteur est organisé suivant un dessin géométrique
qui tient compte du captage géothermique ; seules des graminées
s’épanouissent devant la maison,
mettant en valeur la façade bois.
Par ailleurs, une cuve de récupération des eaux de toiture a été intégrée et alimente les sanitaires,
le lave-linge et permet l’arrosage
du jardin.
Des matériaux écologiques
Que ce soit le bois de charpente, l’isolation ou les matériaux de
finition, le souci de l’architecte
était d’utiliser des matériaux
exclusivement écologiques, par
exemple le fermacell, la ouate de
cellulose et le liège. L’ossature et
la charpente sont réalisées en bois
rouge, naturellement classe 3, ne
nécessitant donc pas de traitement particulier.
Le plancher bois intègre un
chauffage basse température,
expérience relativement novatrice
qui nécessite une bonne maîtrise
des contraintes thermiques.
Des équipements économes en
énergie
Le système de chauffage couple un captage géothermique avec
des capteurs thermiques solaires
en appoint. A noter le choix de ne
pas installer de VMC. La ventilation
étant naturelle, les occupants
ouvrent les fenêtres le temps nécessaire. Seule, la salle de bain
est équipée d’une ventilation. Une
autre entrée d’air directe a été
créée dans le cellier pour maintenir
une température plus basse dans
ce local isolé de la partie chauffée.
Globalement, la simplicité des
volumes, l’organisation interne
et l’orientation des pièces à vivre
confortent le bien-être procuré
par les matériaux. Le choix d’avoir
mis en oeuvre des matériaux écologiques a une incidence budgétaire
de + 15% environ.
Le montant des travaux est de
250.000 euros TTC y compris garage, terrasses... et pour une surface habitable de 167 m².
14
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
Les Airelles
Maisons passives à Formerie, Oise
En Pays de Bray, deux maisons très économes en énergie sortent de terre.
Avec moins de 15 kWh/m²/an, soit l’équivalent de 1,5L de fuel/m²/an pour
chauffer une maison, Les Airelles vont bien au delà de la règlementation RT
2005. Elles illustrent parfaitement le concept de MAISON PASSIVE.
Afin de stocker la chaleur le jour pour la restituer la nuit, des refends
lourds sont prévus en maçonnerie ainsi qu’une dalle béton isolée au sol.
Isolation
La ouate de cellulose, composée de papier recyclé, est un isolant écologique classé au Feu M1. Grâce aux sels de bore qu’elle contient, le bois est
protégé naturellement contre les termites, les champignons et le feu. Elle
apporte grâce à sa masse, un déphasage de température important très appréciable en période de chaleur. En complément d’isolation par l’extérieur,
des panneaux de polystyrène servent de support aux revêtements extérieurs.
Ce procédé d’isolation par l’extérieur est un des seuls à bénéficier d’un DTU
en France, d’où son choix. Le recours à une laine de bois dense aurait été
préférable sur le plan écologique. Quelles épaisseurs ? En toiture : 40 cm de
Ouate et sur les murs : 22 cm de Ouate + 15 cm de PSE, soit 37 cm.
Les menuiseries
Éléments essentiels de la maison passive, elles doivent atteindre des performances thermiques exceptionnelles. Elles sont équipées de triples vitrages. Ces «super fenêtres» chauffent la maison par le rayonnement solaire.
Elles permettent de laisser entrer plus de chaleur au cours d’une année qu’elles ne laissent passer de déperditions... Durant la période estivale, des stores à lamelles orientables permettent d’assurer une lumière suffisante, sans
laisser le soleil transformer la maison en serre… Les portes d’entrée et les
portes de service doivent également posséder des performances thermiques
équivalentes. Ces éléments constituent la part de «surinvestissement» la
plus conséquente.
Principe de fonctionnement
du puits canadien :
Le puits Canadien consiste à faire passer l’air de renouvellement (avant qu’il ne pénètre
dans l’habitation) par des tuyaux enterrés dans le sol à une profondeur d’au moins un mètre
cinquante.
Ventilateur
Extérieur
Étanchéité à l’air – Fermacell
Une attention particulière portée à l’étanchéité à l’air est indispensable pour que le renouvellement de l’air soit parfaitement maîtrisé. Les murs
intérieurs sont revêtus de Fermacell. Ce sont des plaques de gypse et cellulose plus performantes que les simples plaques BA13. A la fois très rigides et
résistantes aux lourdes charges ainsi qu’ à l’humidité, elles apportent une
isolation phonique supplémentaire pour un habitat plus sain, une excellente
protection au feu pour la structure bois et enfin plus de masse pour stocker
la chaleur le jour et la restituer la nuit : inertie thermique oblige…
VMC, Puits Canadien et capteurs solaires thermiques :
En période de grand froid, il sera tout de même nécessaire d’amener quelques calories supplémentaires ! Une petite pompe à chaleur capte sur le ballon d’eau chaude ces calories pour les envoyer dans chaque pièce via la VMC.
C’est de l’air tiédi qui maintient la température souhaitée. Le ballon d’eau
chaude est lui-même relié à des capteurs solaires thermiques. L’arrivée d’air
frais de la VMC passe par le puits canadien.
Air soufflé 25°C
Air intérieur 20°C
Serre
Air
soufflé 10°C
Air
aspiré 5°C
Nord
Sud
Pente environ 3%
Evacuation
des condensats
- En hiver, le sol à cette profondeur est plus chaud que la température extérieure, l’air
froid est alors préchauffé lors de son passage dans ce circuit souterrain.
- En été, c’est l’inverse, le sol est naturellement plus frais que l’air extérieur; celui ci, lors
de son passage dans le puits Canadien va se refroidir de façon souvent surprenante.
Ventilateur
Récupérateur d’eaux pluviales
Air extrait
par tirage
naturel
Extérieur
Une cuve béton de 5000 litres équipe chaque maison pour alimenter en
eau de pluie les toilettes, les arrosages de jardin et lavages de voiture, etc.
C’est plus de 50 % de réduction de la facture d’eau…
Air soufflé 20°C
Air intérieur 26°C
Serre
Air
aspiré 32°C
Pour en savoir plus :
Nord
http://www.lesairelles.fr/formerie.asp
Tiré de : Qualité Environnementale des bâtiments en Languedoc Roussillon
Sud
15
3 nouvelles expositions à votre disposition :
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
Chaque exposition est à votre disposition. Réservation au 02 35 72 94 50
Espaces Naturels Sensibles
Les Espaces Naturels Sensibles,
zones naturelles remarquables et
fragiles, possèdent une richesse
naturelle emblématique. La politique départementale des E.N.S.
permet de les protéger, de les gérer et de les ouvrir au public.
Le Département de la SeineMaritime a mis en place, depuis le
printemps 2005, une semaine de
découverte du patrimoine naturel.
Celle-ci permet à des collégiens de
découvrir un Espace Naturel Sensible à l’occasion d’une visite guidée.
Pour renforcer ses actions
de sensibilisation en faveur des
E.N.S., le Département a confié au
C.A.U.E l’élaboration d’une exposition. Celle-ci, finalisée au premier
trimestre 2007, se compose de 12
panneaux et comporte deux parties.
«Paysage et Architecture traditionnelles», l’exposition a été inaugurée le 20 février dernier à
l’Hôtel du Département en présence du Président Didier Marie.
Du Pays de Bray au Pays de Caux, des bords de Seine aux bords de mer,
le département de la Seine-Maritime est riche d’un paysage et d’une architecture traditionnelle contrastés. Il nous a semblé indispensable
de sensibiliser le public, «acteur», à l’intérêt de préserver et de
réhabiliter ce patrimoine paysager et architectural départemental. Les images idylliques que nous montrons veulent avoir
valeur d’exemple et donner l’alerte sur la menace de perte
d’identité de notre cadre de vie.
Cette exposition, est mise à disposition de tous (mairies,
écoles,…). Sur demande, des animations pourront être proposées
afin de renforcer la sensibilisation en matière d’architecture, d’urbanisme et de paysage.
Pour accompagner ce nouvel outil de sensibilisation, quatre fiches
ont été éditées. Elles décrivent les grandes caractéristiques des quatre
principales entités paysagères du département : le Pays de Caux, le Pays de
Bray, la Vallée de Seine et la Côte d’Albâtre. Ces documentations sont distribuées gratuitement au public lors des présentations de l’exposition.
L’exposition sera visible à :
C.I.F.P. Rouen
Lycée A. Maurois à Elbeuf
Mairie de Sainneville sur Seine
Ferme Le Valaine à Etretat
Mairie de Yerville
Mairie de Mesnières en Bray
Mairie de Gonzeville
Cercle d’Actions et d’études
Normandes
Un premier volet introduit la politique menée par le Département
en matière de gestion et d’ouverture au public des sites. Il rappelle
l’importance de protéger et de gérer ces espaces possédant un fort
intérêt biologique.
La seconde partie de l’exposition présente les six espaces
ouverts à la visite lors de la Semaine
de découverte du Patrimoine Naturel : Le Bois de l’Epinay à Forges les
Eaux, la Valleuse d’Eletot, la Valleuse d’Antifer, le Cap d’Ailly, le
Bois de Villequier, la Côte du Roule
à Saint Léger du Bourg Denis.
Pour chacun des sites, outre
une présentation générale, l’exposition explore les milieux naturels
et étudie les espèces à préserver,
qu’il s’agisse de faune ou de flore.
Elle présente les différents atouts
du site ainsi que des données sur
sa gestion.
Cette exposition s’adresse à
tous. Illustrée et pédagogique,
elle pourra notamment être
utilisée auprès d’un public
scolaire. Elle est disponible
gratuitement sur réservation
auprès du CAUE ou auprès de
la cellule ENS du Département
de la Seine-Maritime.
«Comprendre sa ville pour la réecrire»
Cette exposition vous permet d’expliciter le
P.L.U à vos administrés lors de la concertation
Vous élaborez un P.L.U. ou une carte communale ? Ou bien c’est un de vos
projets.
Pour une concertation constructive, il est intéressant d’expliquer à la
population les grandes lignes de ces documents d’urbanisme.
Le C.A.U.E vous propose une exposition pédagogique qui éclaire le déroulement du projet et ses implications sur le territoire. Elle a pour objectif de
faciliter l’appropriation du document d’urbanisme et la compréhension de sa
portée collective. Il s’agit aussi de mieux comprendre le « bien fondé » des
décisions en matière d’urbanisme pour traduire un projet politique communal
et ses implications directes sur le territoire.
L’exposition montre des exemples concrets, applicables à l’échelle d’une
commune rurale ou plus urbaine. Pour faciliter leur lecture, les 12 panneaux
sont largement illustrés.
16
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
Sensibilisation des
jeunes au cadre de
vie
Le C.A.U.E coordonne des dispositifs éducatifs et est présent
auprès des élèves comme intervenant culturel. Ces missions sont
encadrées par diverses conventions
de partenariat.
Un diagnostic pour
de nouvelles
perspectives à
Bois-Lévêque
La commune de Bois-l’Evêque, s’étant engagée dans un projet d’extension de l’école communale, a sollicité le C.A.U.E afin de l’aider à refléchir
aux abords du nouveau bâtiment avec comme objectif le ré-aménagement
du parking actuel pour permettre un stationnement du bus de ramassage et
l’organisation de la cour de l’école.
Par exemple, le C.A.U.E intervient dans le cadre d’actions
conventionnées avec le Département de la Seine-Maritime. L’opération «plantations dans les collèges» permet l’amélioration du
cadre de vie des élèves côté espaces verts. Ce dispositif accorde une
grande importance au volet péda-
L’état des lieux proposé par le C.A.U.E a mis en évidence la nécessité de
restructurer plus largement le centre-bourg. En effet, la structure linéaire
du village et l’organisation actuelle des abords de la route principale donnent
trop de place à la voirie au détriment des bâtiments et des espaces publics.
La mairie, l’école actuelle qui deviendra une halte-garderie, la future école
ainsi que leurs accès souffrent, aujourd’hui, d’un manque de lisibilité et de
fonctionnalité.
Le C.A.U.E a donc proposé à la municipalité d’élargir la demande initiale à
une réflexion d’ensemble. L’étude a permis de définir trois enjeux majeurs :
il diffusera et valorisera le travail
réalisé avec les élèves.
A la rentrée 2006/2007, une
nouvelle action a été promue par la
DRAC : l’opération « architecture
en classe ». Elle a été créée à titre
expérimental auprès de trois classes de primaire, dont deux sur les
Hauts de Rouen.
gogique. Les élèves des 5 collèges
retenus chaque année bénéficient
d’une sensibilisation au paysage et
à l’environnement. Ils portent un
regard sur leur environnement et
sur le paysage du collège. Avec l’intervenant du C.A.U.E, ils imaginent
le projet d’aménagement possible.
L’année scolaire suivante, élèves,
professeurs et élus locaux se retrouvent pour planter ensemble
selon les dessins et les suggestions
des élèves.
L’équipe du C.A.U.E propose
également des animations sur les
thèmes développés dans nos expositions (architecture traditionnelle et paysages du département,
haies, mares…).
Dans le cadre d’un pôle de ressources « Pédagogie auprès des
jeunes » initié par la Fédération
Nationale des C.A.U.E, nous contribuons à l’édition d’un ouvrage « 50
activités sur l’architecture » réalisé en partenariat avec le CRDP de
la région Midi-Pyrénées. Des partenariats sont aussi mis en place
avec le réseau Citéphile, réseau
national d’éducation à l’environnement urbain.
En partenariat avec la DRAC,
le C.A.U.E pilote l’opération «architecture au collège». C’est un
dispositif de sensibilisation à l’architecture à l’échelle académique.
Le C.A.U.E assure une coordination
administrative et pédagogique,
les interventions auprès des élèves
étant assurées par des étudiants
en architecture. Cette année, nous
mettons en ligne un site internet
entièrement dédié à cette opération. Véritable outil interactif,
www.caue76.org/archi-college/
• Requalifier les espaces publics riverains de la mairie et
de l’école dans une logique
globale
• Mettre en place des continuités fonctionnelles et
paysagères entre les bâtiments publics majeurs
• Préserver le caractère et
l’ambiance rurale du site
Aussi, a-il été proposé à la municipalité de renforcer la centralité du
centre-bourg par la valorisation de la mairie et de ses abords. Une placette
piétonne aménagée devant la mairie, à la place de la cour fermée actuelle,
participerait à mettre en scène la façade de la mairie et l’entrée de la cour
d’école, positionnées en retrait de l’alignement. Ce parvis ouvert sur la route
départementale constituerait une dilatation de l’espace public permettant
de marquer fortement la centralité du bourg et de fédérer les usages liés aux
futures école et halte garderie : stationnement, accès, desserte piétonne
et automobile.
Le projet d’extension de l’école devient ainsi une opportunité pour la commune de Bois-l’Evêque d’envisager une restructuration de son centre-bourg
par étapes, tout en garantissant, à long terme, une cohérence d’ensemble.
Rapport de Gestion
de l’année 2006
PRODUITS
En ma qualité de
trésorière, j’ai le plaisir de vous présenter
les comptes de l’exercice écoulé :
Taxe départementale
57%
Subventions
département
La recette provenant de la T.D.
CAUE atteint un très bon niveau et
dépasse les prévisions du budget. Elle
reste toutefois inférieure à la recette de l’année 2005 qui était tout à
fait exceptionnelle.
19%
Communes et
autres partenaires
Divers
5%
Les demandes des communes pour
des missions de conseils sont toujours
soutenues et nous avons signé trois
nouvelles conventions annuelles.
13%
Cotisations
adhérents
6%
Nous avons enregistré 12 nouvelles
adhésions ce qui porte à 550 le nombre de communes adhérentes et à 24
le nombre des «autres membres».
CHARGES
La convention annuelle avec le
Département de Seine Maritime fait
maintenant l’objet de « Fiches Actions » qui permettent de chiffrer
très précisément les objectifs à réaliser dans l’année pour chaque action
que le CAUE propose de mener pour le
compte du Département.
Salaires
et charges
74%
Fonctionnement
12%
Honoraires
2%
Immobilier
4%
Plus de 1500 particuliers
rencontrés en architecture
Aménagements
extérieurs 3%
29%
Constructions
neuves
29%
Ceci permet d’enregistrer un résultat excédentaire de 87959 euros
représentant + 7 % du budget prévisionnel.
Comme les années précédentes,
nous nous efforçons de gérer les
comptes avec rigueur tout en maintenant une activité soutenue, voire
novatrice dans certains domaines
afin de mériter la confiance que nos
partenaires financiers nous témoignent.
La Trésorière
Françoise SUITNER
Maire de Saint-Martin-Aux-Arbres
30%
Les architectes ont rencontré
personnes pour des conseils.
Restauration
En ce qui concerne les charges,
on constate une bonne stabilité (dépassement de 1%) entre l’approuvé
et l’exécuté.
Conseils aux particuliers
7%
32%
En ce qui concerne les produits,
l’exécution du budget dépasse les
prévisions d’environ 8 %
Répartition des actions
Autres
Extensions
L’exécution du budget est cohérente en charges comme en produits.
En 2005, le CAUE avait reçu l’agrément de L’ADEME pour être le référent
EIE en Seine Maritime. Le poste a été
créé avec un financement de l’ADEME.
8%
Equipement
La Région Haute-Normandie souhaitant soutenir cette action, a décidé
dès 2006 de co-financer ce projet.
1513
Le technicien forestier a donné des
conseils sur des projets de plantations à
186 personnes.
Conseils aux communes
29% dont :
43% sans convention
36% convention annuelle
21% convention ponctuelle
Le conseil dans les communes
En 2006, ce sont 193 interventions dont 68 jurys qui ont concerné
133 communes du département.
23% Environnement & paysage
38% Architecture
Sensibilisation et communication
40%
dont 13% pédagogie auprès des
scolaires
Conseils autres partenaires
1%
Site internet www.caue76.org
39% Urbanisme
77 visiteurs par jour
18
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
Conseils
dans les
communes
Canton d’Argueil
Mesnil-Lieubray
Recommandations pour la réhabilitation du
patrimoine communal (leader+)
Sigy-en-Bray
Proposition d’aménagement d’un commerce
Canton d’Aumale
Vieux-Rouen-sur-Bresle
Projet de transformation de l’ancienne
école en salle des fêtes
Canton de Bacqueville-enCaux
Avremesnil
Avis sur un projet de lotissement
Bacqueville-en-Caux
Suivi des études d’aménagement et d’urbanisme et suivi des permis de construire
Canton de Bellencombre
Bellencombre
Principe d’aménagement d’une bibliothèque-médiathèque
Grandes-Ventes (Les)
Principe d’organisation et d’extension
d’une salle polyvalente
Conseils pour l’élaboration d’un marché de
maîtrise d’œuvre
Participation au concours de maîtrise d’œuvre pour la restructuration d’une salle
Participation au groupe de travail pour le
recensement des bâtiments agricoles
Rosay
Participation au groupe de travail de la carte communale
Canton de Bois-Guillaume
Bihorel
Participation au choix du maître d’œuvre
pour l’élaboration du PLU
Bois-Guillaume
Suivi des études d’aménagement et d’urbanisme et suivi des permis de construire
Isneauville
Participation aux commissions d’urbanisme
et suivi des permis de construire
Etude d’aménagement de la traversée de la
commune
Participation au groupe de travail du PLU
Assistance et suivi des permis de construire
Quincampoix
Etude d’aménagement de la traversée de la
commune
Canton de Bolbec
Bernières
Etude paysagère de la traversée du bourg
Beuzeville-la-Grenier
Avis sur l’aménagement d’un lotissement
Bolbec
Suivi des dossiers de permis de construire
Suivi des dossiers de ravalement dans le cadre de l’OPAH
Participation au concours de maîtrise
d’œuvre pour une opération de logements
(Immobilière Basse Seine)
Bolleville
Esquisse d’implantation d’une zone bâtie au
lieu-dit « La prairie »
Parc d’Anxtot
Etude d’aménagement pour la création
d’une nouvelle voie aux abords de la salle
polyvalente
Saint-Eustache-la-Forêt
Proposition d’aménagement d’un sas d’entrée à la mairie
Saint-Jean-de-la-Neuville
Orientations d’aménagement d’une zone
d’urbanisation
Heuqueville
Préconisations pour la végétalisation de la
mare et de ses abords dans le cadre d’un
lotissement
Saint-Jouin-de-Bruneval
Trouville-Alliquerville
Participation à un jury de concours pour un
groupe scolaire
Participation au groupe de travail pour le
recensement des bâtiments agricoles
Canton de Boos
Canton de Darnétal
Suivi des études d’aménagement et d’urbanisme et examen des permis de construire
Participation au concours de maîtrise d’œuvre pour la construction d’un équipement
sur le site de l’ancien casino
Participation au groupe de travail sur le projet de lotissement route du Faulx
Bonsecours
Montmain
Proposition d’aménagement de halles dans
le centre-bourg
Saint-Aubin-Celloville
Projet de création d’un verger
Ymare
Avis sur la localisation d’un futur lotissement
Canton de Buchy
Buchy
Avis sur un projet d’aire de camping-cars
Catenay
Proposition d’aménagement du centrebourg
Canton de Cany-Barville
Bertreville
Préconisations sur l’aménagement du cimetière
Butôt-Vénesville
Avis sur un projet de lotissement
Cany-Barville
Participation à la commission urbanisme,
conseils sur les autorisations d’urbanisme
et les aménagements urbains
Animation d’une conférence-débat sur les
documents d’urbanisme
Saint-Aubin-Epinay
Conseils auprès du service urbanisme
Conseils sur les ravalements de façade
Hautot-Saint-Sulpice
Participation au groupe de travail sur la
carte communale
Yvecrique
Proposition d’aménagement de la RD 27 et
du hameau « les Bruyères »
Canton de Duclair
Duclair
Participation au jury de concours pour la
construction d’un centre multisports à Duclair (DDE)
Canton d’Envermeu
Freulleville
Proposition d’aménagement des abords du
cimetière
Sauchay
Esquisse de faisabilité pour une école
Esquisse pour l’agrandissement des sanitaires de l’école
Tourville-la-Chapelle
Proposition d’intégration d’une parcelle
avec plusieurs lots
Esquisse d’aménagement végétal du bassin
du lotissement « les bleuets »
Touffreville-la-Cable
Etude préalable à l’aménagement de la
mare de la « cour des Charmilles »
Canton de
Caudebec-lès-Elbeuf
Cléon
Participation au jury de concours pour un
Centre de Loisirs Sans Hébergement
Canton de Clères
Flocques
Le Tréport
Participation au concours de maîtrise d’œuvre pour la modernisation de la maison de
retraite (Maison de Retraite)
Sept-Meules
Esquisse pour le projet d’agrandissement de
la mairie
Canton de Fauville-en-Caux
Auzouville-Auberbosc
Proposition d’aménagement aux abords des
équipements communaux
Participation au groupe de travail sur la
carte communale
Grugny
Conseils sur l’entretien de l’église
Conseils auprès de la commission d’urbanisme
Participation au groupe de travail de l’aménagement de l’espace Maurice Lecoutre
Principe d’aménagement d’un bâtiment
agricole en gîtes de groupe
Avis technique sur la dangerosité d’un arbre
dans la cour de l’école
Mont-Cauvaire
Montville
Hattenville
Canton de Fécamp
Avis sur un projet de maison contemporaine
Canton de Fontaine-le-Dun
Canton de
Criquetot l’Esneval
Aménagement paysager du centre-bourg
Fécamp
Participation au jury de concours pour la
construction d’un centre de gériatrie
Ermenouville
Angerville-l’Orcher
Canton de Forges-les-Eaux
Bénouville
Participation au plan bocager et au projet
de plantation de haies sur le Haut Gilly
Criquetot-l’Esneval
Examen du dossier Leader + pour un pigeonnier du XVIème siècle
Participations au groupe de travail pour le
recensement des bâtiments agricoles
Participation au groupe de travail pour un
projet de lotissement
Participation au groupe de travail sur le PLU
Tocqueville-les-Murs
Saint-Aubin-sur-Mer
Virville
Projet d’aménagement de la mairie et d’un
logement communal
Canton de Gonfrevillel’Orcher
Gonfreville-l’Orcher
Assistance architecturale auprès du service
urbanisme
Participation à une présentation des critères Haute Qualité Environnementale pour les
équipements
Réalisation d’un inventaire sur le patrimoine
architectural
Participation au jury de concours pour la ZAC
du chemin vert (Immobilière Basse Seine)
Participation au jury de concours pour une
opération de logements au Chemin Vert (Immobilière Basse Seine)
Harfleur
Suivi des dossiers de rénovation de façades
et participation à la commission ravalement
Canton de Gournay-en-Bray
Avesnes-en-Bray
Elaboration des principes d’aménagement
du centre-bourg et d’un parking
Elbeuf-en-Bray
Avis sur l’opération « plantations de haies
à jalons »
Gournay-en-Bray
Participation au concours de maîtrise
d’œuvre pour la construction d’un espace
culturel
Participation au comité de pilotage pour
une étude urbanistique et architecturale du
centre ville
Commune de
Touffreville-la-Cable
Fauville-en-Caux
Avis sur un projet de lotissement
Plantation d’ormes à l’espace Jean Loup
Chrétien dans le cadre des rendez-vous du
C.A.U.E
Saint-André-sur-Cailly
Participation au groupe de travail sur le PLU
Bermonville
Fontaine-le-Bourg
Participation au jury de concours pour la
construction d’une salle d’activités
Participation au groupe de travail sur le PLU
Ecrainville
Conseils sur des travaux de l’église
Doudeville
Canton d’Eu
Participation au groupe de travail sur la
carte communale
Canton de Goderville
Aménagement d’un nouveau cimetière
Bretteville-Saint-Laurent
Préconisation sur un projet de lotissement
Maulévrier-Sainte-Gertrude
Animation d’une conférence sur les closmasures
Canton de Doudeville
Participation au groupe de travail sur le PLU
Canton de Caudebec-en-Caux
La Mailleraye-sur-Seine
Criquetot-L’Esneval
Participation à la commission de travaux
pour la sécurisation de la traversée de village
Projet d’aménagement de la traverse du
centre-bourg
Saint-Jacques-sur-Darnétal
Participation au groupe de travail sur la
carte communale
Caudebec-en-Caux
Canton de Criquetot l’Esneval
La Ferté-Saint-Samson
Rouvray-Catillon
La commune de Touffreville a
souhaité mener une réflexion sur la
perception de son village. Le travail
du C.A.U.E a mis en évidence la possibilité de retisser des liens entre les
différents lieux d’usages du centre
aujourd’hui éclaté. S’appuyant sur
une meilleure délimitation de l’espace public, la création de liaisons visuelles et de cheminements piétons
facilités, la commune va peu à peu
retrouver une centralité. Cette étude
permettra à la municipalité de planifier à long terme la requalification du
coeur du village..
19
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
Canton de Grand-Couronne
Petit-Couronne
Participation au jury de concours pour
l’amélioration de logements à Petit-Couronne (OPAC)
Canton de Grand-Quevilly
Canton de
Mont-Saint-Aignan
Participation au jury de concours pour la reconstruction du centre culturel
ne Durable sur les rives de l’Aubette
Participation au jury de maîtrise d’œuvre
pour des opérations de construction de
logements au Châtelet (Immobilière Basse
Seine)
Mesnières-en-Bray
Oissel
Mont-Saint-Aignan
Canton de Saint-Etiennedu-Rouvray
Grand-Quevilly
Canton de
Neufchâtel-en-Bray
Canton du Havre
Participation à la mise en valeur de l’espace
mairie/groupe scolaire
Avis technique sur le projet de plantations
de haies à jalons
Participation au jury de concours pour la
modernisation de logements collectifs
(OPAC)
Participation au groupe de travail sur le PLU
Avis technique sur le projet de plantations
de haies à jalons
Participation au jury de concours pour la
construction d’un bâtiment d’hospitalisation (Centre Hospitalier du Rouvray)
Participation au comité de pilotage pour
la requalification de la zone d’activités du
Madrillet
Participation au jury de concours pour la
construction des locaux du service logistique de l’usine Vesta (SMEDAR)
Le Havre
Participation au jury de maîtrise d’œuvre
pour l’amélioration des façades de bâtiments (OPAC)
Neuville-Ferrières
Saint-Saire
Canton de Lillebonne
Avis technique sur le projet de plantations
de haies à jalons
Participation au jury de concours pour la
construction d’un centre aéré
Avis sur les travaux dans l’église dans le cadre d’un projet leader+
Notre-Dame-de-Gravenchon
Petiville
Proposition d’aménagement d’un terrain en
lotissement
Canton de Londinières
Bailleul-Neuville
Avis Leader+ sur le projet de rénovation de
l’église
Clais
Avis Leader+ sur le projet de réhabilitation
de l’église
Fresnoy-Folny
Principe d’aménagement d’un terrain communal en zone d’habitat collectif et accession (OPAC)
Londinières
Avis sur le remplacement des lucarnes à la
mairie
Canton de
Longueville-sur-Scie
Bertreville-Saint-Ouen
Participation au groupe de travail sur la
carte communale
Manéhouville
Aménagement foncier de la RN 27 entre Manéhouville et Dieppe
Sauqueville
Participation au groupe de travail sur la
carte communale
Canton de Maromme
Canteleu
Participation au groupe de travail du PLU
Assistance et suivi des demandes d’autorisation d’urbanisme
Participation au concours de maîtrise
d’œuvre pour la reconstruction du collège
Gounod
Participation au concours de maîtrise
d’oeuvre pour la construction de logements
quartier Bapeaume et rue de la Valette
(OPAC)
Maromme
Participation au concours de maîtrise d’œuvre pour la restructuration et l’extension du
collège Alain (Département)
Participation au jury de concours pour la
construction de logements collectifs sociaux
Participation au groupe de travail du PLU
Canton de Montivilliers
Cauville-sur-Mer
Avis sur le projet de réglement du POS
Montivilliers
Assistance et suivi des demandes d’autorisations d’urbanisme
Participation au concours de maîtrise
d’œuvre pour la construction d’une cuisine
centrale
Participation au jury de concours pour la
construction d’une maison de retraite
Canton de Montville
Montville
Assistance et suivi des demandes d’autorisations d’urbanisme
Vatierville
Canton de Notre-Dame-deBondeville
Malaunay
Assistance et suivi des demandes d’autorisations d’urbanisme
Montigny
Réflexion sur l’implantation d’une classe
élémentaire, de locaux associatifs et d’une
garderie
Notre-Dame-de-Bondeville
Participation au groupe de travail de révision du POS
Canton d’Offranville
Saint-Etienne-du-Rouvray
Canton de Saint-Romainde-Colbosc
Etainhus
Participation au groupe de travail pour le
recensement des bâtiments agricoles
Saint-Gilles-de-la-Neuville
Conseils sylvicoles sur un boisement communal de 4 ha
Conférence-débat sur les bâtiments bioclimatiques et économies d’énergie
Saint-Romain-de-Colbosc
Examen et suivi des demandes d’autorisation d’urbanisme et participation à la commission urbanisme
Participation au groupe de travail sur le PLU
Sainneville-sur-Seine
Conseils sur l’isolation de la mairie bibliothèque
Participation au groupe de travail du POS
Proposition d’un schéma d’aménagement
de lotissement
Etude de polychromie pour la façade de
l’hôtel les Bains
Etude de polychromie pour la façade de
l’office de tourisme
Conseils sur le volet paysager d’un lotissement dans le cadre d’un partenariat avec
le Parc Naturel Régional des Boucles de la
Seine Normande
Le Bourg Dun
Quiberville-sur-Mer
Tancarville
Sainte-Marguerite-sur-Mer
Canton de Saint-Saëns
Participation au groupe de travail du PLU
Avis sur un projet de lotissement en partenariat avec la DDE
Canton d’Ourville-en-Caux
Ourville-en-Caux
Participation à la commission d’appel d’offres pour un jardin public
Thiouville
Revalorisation des abords du calvaire et
aménagement d’un jardin
Canton de Pavilly
Beautot
Avis sur le projet d’un lotissement dans le
centre
Bouville
Participation à des réunions sur l’aménagement de la traversée de bourg
Emanville
Participation au groupe de travail du PLU
Limesy
Participation au groupe de travail du PLU
Canton de Petit-Quevilly
Bosc-Mesnil
Proposition d’aménagement d’une friche
industrielle
Sassetot-le-Mauconduit
Projet de construction d’un « espace artisans » et d’un atelier communal
Canton de Yerville
Criquetot-sur-Ouville
Participation au groupe de travail sur la
carte communale
Etoutteville
Esquisse d’aménagement d’un lotissement
Saint-Martin-aux-Arbres
Participation au groupe de travail pour la
carte communale
Avis sur la faisabilité d’une ancienne grange
Yerville
Diagnostic et préconisations pour l’aménagement du Golf-bois de Ribeaumard et du
«Parc aux Daims»
Participation au jury de concours pour la
réhabilitation d’une grange en centre pédagogique
Avis sur un projet de lotissement « la briquetterie »
Canton d’Yvetôt
Auzebosc
Participation au groupe de travail sur le recensement des bâtiments agricoles
Touffreville-la-Corbeline
Conseils pour le recensement des bâtiments
agricoles
Valliquerville
Participation au groupe de travail sur le PLU
Yvetôt
Conseils en urbanisme et documentation
Suivi des dossiers de permis de construire
Participation au marché de maîtrise d’œuvre pour l’aménagement de la place des
Belges
Participation au groupe de travail du PLU
Participation au comité de pilotage façades en centre-ville
Rocquemont
Participation au groupe de travail sur la
carte communale
Saint-Martin-Osmonville
Principe d’extension du groupe scolaire
Canton de Saint-Valéry-enCaux
Commune de
Belleville-en-Caux
Sainte-Colombe
Participation au choix du bureau d’études
pour la carte communale
Proposition d’aménagement du centre
bourg
Saint-Valéry-en-Caux
Suivi des études d’aménagement et d’urbanisme et conseils sur les autorisations
d’urbanisme
Participation au comité de pilotage pour le
projet de création d’un jardin public
Information sur une consultation dans le
cadre d’une ZAC
Veules-les-Roses
Participation au jury de concours pour
l’aménagement d’un îlot paysager « Espace
Paul »
Participation à la commission d’appel d’offres pour la transformation d’un camping
en résidence de vacances
Canton de Rouen
Canton de Sotteville-lèsRouen
Participation au concours de maîtrise
d’œuvre pour la réhabilitation de l’ancienne
école normale (Département)
Participation au jury de maîtrise d’oeuvre
pour la réalisation d’une auberge de jeunesse
Participation au jury de maîtrise d’œuvre
pour les espaces publics quartier du Châtelet (OPAC)
Participation au concours de maîtrise d’œuvre pour la construction du Centre de Formation des Apprentis (Chambre de Métiers)
Avis consultatif sur un projet de Villa Urbai-
Colleville
Elaboration des principes de clôture pour la
mairie
Petit-Quevilly
Rouen
Canton de Valmont
Saint-Etienne-du-Rouvray
Participation au jury de concours pour une
unité de soins de 25 lits au Centre Hospitalier du Rouvray (CHR)
Canton de Tôtes
Auffay
Avis sur un projet d’aire de camping-cars
Saint-Maclou-de-Folleville
Etude sur la réalisation d’un équipement
scolaire
Dans le cadre de leur projet de
création d’une nouvelle mairie, les
élus de Belleville-en-Caux souhaitaient réaliser une opération exemplaire.
Pour répondre à leurs attentes,
le C.A.U.E leur a proposé de s’appuyer
sur la démarche H.Q.E. (Haute Qualité
Environnementale).
Cette approche globale garantit
une logique qualitative de conception et une pérennité de l’ouvrage
ainsi qu’une image valorisante auprès
de la population.
20
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
Syndicats et
comcom
Autres
partenaires
Communauté d’Agglomération de la
Région Dieppoise
Etat
Participation à la Commission Locale d’Amélioration de
l’Habitat
Communauté de Communes de la Côte
d’Albâtre
Participation au groupe de travail Patrimoine/identité
Participation à la commission technique et financière
de l’OPAH
Réflexion sur la mise en œuvre d’un dispositif d’aide à la
plantation pour les particuliers
Note de préconisations végétales pour le lotissement de
la Croix de la Dame à Veules-les-Roses
Communauté de Communes du Pays
Neufchâtelois
Participation au comité de pilotage de la ZA des Hayons
Avissurl’opération«plantationsdehaiesàjalons»pour
la zone d’activités des Hayons
Communauté de Communes entre Mer
et Lin
Participation au 2ème salon des énergies renouvelables
Proposition d’aménagement paysager d’une Zone d’Activités
Communauté de Communes Plateau de
Caux – Fleur de Lin
Participationàlacommission«Politiquedulogementet
du cadre de vie »
Communauté de Communes Saâne et
Vienne (amicale des maires)
Animation sur le thème des clos-masures du Pays de
Caux
Pays Plateau de Caux Maritime
Participation au groupe de travail « développement durable » dans le cadre de la charte paysagère
Membre de la commission départementale des sites,
perspectives et paysages
Participations aux Commissions d’Amélioration de
l’Habitat (Rouen – Le Havre et Dieppe)
Membre de la Commission Départementale de l’Action
Touristique
DDE (Direction Départementale de l’Equipement)
La charte de partenariat signée en octobre 2001 est
toujours en application. Elle se traduit par l’appui des
architectes-conseillers auprès des services instructeurs de permis de construire.
Participation au comité de pilotage pour la déviation
de Gournay en Bray
DIREN (Direction Régionale
de l’Environnement)
Chambre de Métiers de la
Seine-Maritime
Supports pédagogiques sur le paysage
- Finalisation de l’exposition « Paysage et architecture traditionnelle en Seine Maritime » qui comprend
43 panneaux. L’inauguration a eu lieu le 20 février
2007 au Département.
- Finalisation de 4 fiches-albums sur les 4 entités
paysagères du Département à distribuer lors du prêt
de l’exposition.
Convention de partenariat signée entre la DRAC et le
C.A.U.E pour les thèmes suivants :
Co-organisation du Grand Prix d’architecture et d’urbanisme Auguste Perret
Dans le cadre d’Architecture au collège : Sensibilisation à la démarche paysagère avec la mise en place
de deux journées de formation
Préparation et animation d’un module de formation
aux techniques traditionnelles du bâti brayon
Nexity Foncier Conseil
Pays des Hautes Falaises
Département de la Seine
Maritime
Syndicat Mixte d’Etudes et de Réalisation d’Assainissement Bresle Littoral
Participation à la commission d’appel d’offres pour la
station d’épuration
Syndicat d’Etude Caux-Vallée de Seine
Participation à la commission patrimoine
Participation aux réunions préparatoires sur des actions
pédagogiques sur le paysage
Syndicat de Bassins Versants de l’Austreberthe
Propositions de plantations de parcelles à Mesnil-Panneville et Saint-Paer
Syndicat de Rivière de la Ganzeville et
de la Valmont
Projet de plantation des berges de la Ganzeville
Syndicat de Bassins Versants ClèresMontville
Animation sur le thème de la haie à Claville-Motteville
Syndicat Intercommunal de la Plage
des Petites Dalles
Proposition d’aménagement du front de mer
Agglo d’Elbeuf
Consultation sur l’aménagement paysager du clos Allard
à Saint Aubin lès Elbeuf
Appui technique au développement de la politique
paysagère
Finalisation de l’étude sur le recensement des closmasures
Ce travail a permis de mettre à jour les grandes tendances d’évolution des clos-masures, sur 9 communes-test du département, et de donner des indications sur leur état de conservation. Il a également
donné des pistes d’actions à mettre en œuvre pour
une politique départementale de valorisation paysagère.
DRAC (Direction Régionale
des Affaires Culturelles)
Examen des dossiers de permis de construire sur des
lotissement à Gournay-en-Bray, Canteleu et à Angerville-l’Orcher
Avis sur la réalisation d’une aire de camping-cars à Etretat
Participation à une réunion sur la valorisation touristique
de la vallée de la Ganzeville
Pour faire connaître cette nouvelle action, le CAUE
a publié un programme général qui a été largement
diffusé auprès de toutes les mairies du département
(20 000 envois). Puis, pour chaque conférence-débat, des invitations ont été réalisées et envoyées à
tous les élus et partenaires.
Plantations dans les collèges
Action pour l’aménagement de 5 collèges dans le
cadre d’une démarche pédagogique :
Collège Eugène Varlin au Havre – Collège Fontenelle
à Rouen – Collège Emile Zola à Sotteville-lès-Rouen
– Collège Irène Joliot Curie au Havre – Collège Edouard
Branly au Havre.
Une formation à destination des enseignants a eu
lieu le 6 et 8 juin à Mesnières-en-Bray sur le thème «
Pays Paysage ».
Participation au comité d’expérimentation d’un dispositif d’encouragement aux projets territoriaux de
développement durable
Pays Entre Seine et Bray
Participation au groupe de travail charte paysagère
- le clos-masure dans tous ses états
- l’arbre dans la ville
- une journée autour des arbres remarquables
- une journée autour des haies à jalons
- agissons pour les ormes
- tailles de haies champêtres
Direction de l’Environnement
Plantations de haies
287 visites de contrôle des plantations subventionnées faites en mai et juillet 2006
223 certificats de visite
186 dossiers de plantations inscrits avec visite sur
place.
Longueurs plantée au cours de l’hiver 2005-2006 : 51
160 m dont 17 129 sur talus et 3 403 m à plat. Ce sont
les linéaires les plus importants subventionnés par le
Département
Le C.A.U.E a organisé 4 démonstrations de taille de
formation en décembre sur les sites suivants : Ferme
Fruitière des Authieux-Ratiéville – Bermonville - Bretteville-Saint-Laurent - Bretteville-du-Grand-Caux
Appui pédagogique à la connaissance des clos-masures
Le CAUE a animé 10 conférences-débats sur l’ensemble du département auprès de public très divers.
Elaboration du livre sur les clos-masures
Pour mener à bien ce projet, une géographe a été
recrutée. Un partenariat a été établi avec Michel Lerond, Ingénieur-écologue et la DRAC, par la collaboration de Philippe Fajon, Archéo-géographe.
Elaboration du guide sur les clos-masures
L’élaboration des guides clos-masures est achevée.
Le lancement de la collection a eu lieu le 5 juillet 2006
à l’occasion de l’inauguration des Rendez-vous Paysage. Un coffret a été envoyé à l’ensemble des élus
du département en décembre.
Organisation du cycle «Rendez-Vous Paysage»
Ce cycle remplace l’action «journée de l’arbre».
Six animations se sont déroulées en 2006 visant un
public très varié :
- Classeur « Apprends-moi-le-paysage »
Le principe du site internet intéractif a été présenté
aux enseignants référents. Le projet a été accepté.
Les nouvelles thématiques à aborder ont été validées
par le groupe de travail.
Des fiches sont en cours de rédaction. Parallèlement
l’infographiste du CAUE a suivi une formation «SPIP»
pour réaliser le site. Actuellement, une étude de
transposition des fiches du classeur vers le site est
en cours.
- Animation des expositions
Trois animations ont eu lieu cette année ce qui a nécessité de réactualiser le diaporama afin de réaliser
un outil en vidéo-projection.
Prêts d’exposition
La mare en Seine-Maritime :
Collège Jean Rostand à Longueville-sur-Scie/ Fédération des Chasseurs/Collège A. Rimbaud à Saint-Aubinles-Elbeuf/Collège Cocteau à Offranville.
La haie en Seine-Maritime :
Collège Boieldieu à Rouen/collège Jean Rostand à
Longueville-sur-Scie/Collège Jacques Brel à Cléon/Association Vivre à Gainneville/Comice Agricole de Neufchâtel-en- Bray.
3 animations ont été faites dans des établissements
scolaires sur ces deux thèmes.
Aménagement des berges de Seine
A la demande de la Direction de l’Environnement, le
CAUE a rédigé des notes qui stipulent l’ensemble des
remarques sur le projet qui lui a été présenté.
Avis sur l’Avant-Projet de maîtrise d’œuvre pour
l’aménagement des berges de Seine au Trait
Espaces Naturels Sensibles
Appui pédagogique à la semaine de découverte du
patrimoine
La semaine de découverte du patrimoine naturel a eu
lieu du 14 au 23 mai 2006.
A l’issue de l’opération, un questionnaire a été
adressé à l’ensemble des collèges participants. Le
CAUE a analysé le questionnaire et en a fait un bilan.
Supports pédagogiques ENS
Pré-visites des sites : Valleuse d’Eletot, le bois de Villequier, le bois de l’Epinay, la Côte du Roule, le Cap
d’Ailly et la valleuse d’Antifer
Réalisation d’une exposition itinérante sur les ENS à
destination des scolaires.
Direction des Routes
Assistance technique par secteur
A la demande de la Direction des Routes, le C.A.U.E
donne un avis et participe aux groupes de travail
Réflexions sur la requalification de la RD 43 et RD
64/45 à Berville-sur-Seine
Aménagement foncier de la RN 27 entre Manéhouville
et Dieppe
Aménagement des abords de la gare de Bréauté et
Beuzeville-la-Grenier
Participation au groupe-projet pour l’aménagement
de la RD 925 Section Dieppe-Penly
Participation au groupe de travail pour l’aménagement de l’itinéraire RD 110/28/29/40
Note d’observation sur le projet de la rocade nord du
Havre, 3ème section
Participation au groupe de travail pour la requalification de la RN 27 à Bouville
Gare de Bréauté
Participation aux réunions du comité de pilotage/
élaboration de plan variante
Assistance pédagogique
Guide méthodologique pour l’aménagement paysager des routes départementales
La réalisation d’un guide méthodologique est en
cours de réalisation. Le C.A.U.E s’appuie sur une réflexion en cours, menée sur l’itinéraire de la RD 1
entre Neufchâtel en Bray et Dieppe. Les premières
problématiques identifiées sur cet itinéraire sont
liées à la signalétique (entrées de bourgs, sécurité,
enseignes touristiques ou publicitaires), à la gestion
des délaissés et des accotements, la gestion et la
mise en œuvre de structures arbustives et arborées,
la gestion hydraulique (incidence des bassins versants
et ruissellement de chaussées), les circulations douces (raccordements aux circuits de randonnées
pédestres et cyclables), les aménagements routiers
(îlots sur chaussées, terre-plein, marquage des
croisements, calibres de voiries…), l’interface des
chaussées entre espaces publics et espaces privés.
Direction de l’Aménagement, de l’Economie et
de l’Habitat
Aménagement foncier
Analyse des paysages et des milieux naturels
Aménagement foncier de la RN 27 dans le cadre de
l’expertise préalable d’aménagement foncier lié à la
réalisation de travaux sur la RN 27 entre Manéhouville
et Dieppe.
Démarche de qualité dans l’urbanisation des communes
Etablissement d’un guide généraliste
Une réunion préparatoire a eu lieu avec la Direction.
A partir de ces échanges, la trame du guide a été
élaborée.
Une maquette a été réalisé pour appréhender sa mise
en forme.
Un diaporama a également été réalisé pour pouvoir
concerter avec le personnel technique du Département qui pourrait être concerné par le sujet.
Direction juridique
Participation à 3 jurys de concours
Restructuration du collège Alain à Maromme
Reconstruction du collège Gounod à Canteleu
Réhabilitation de l’ancienne école normale
Autres organismes :
AURH (Agence d’Urbanisme
de la Région du Havre)
Participation à la commission « problématique de
gestion de l’eau dans les PLU »
21
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
CDT (Comité Départemental
du Tourisme)
Participation à la réunion de travail pour l’installation de
cabines de plage et de mobilier urbain à Veules-les-Roses
Communauté d’Agglomération Rouennaise
Animations dans le cadre de
la semaine du Développement Durable :
Mairie du Havre
Conseils sur les économies d’énergie auprès des havrais,
en bus itinérant.
Participation à un groupe de travail sur un programme
local de l’habitat
Participation au séminaire « les nouvelles formes d’habitat »
Participation à la commission de maîtrise d’œuvre
pour l’aménagement de la Plaine de la Ronce (Agglo de
Rouen)
Participation à la commission d’appel d’offres pour
l’aménagement des berges de la Seine de la Boucle
de Roumare dans le cadre du plan Agglo vélo (Agglo de
Rouen)
Participation au jury de concours pour la construction du
palais des sports (Agglo de Rouen)
Participation au jury de concours pour l’aménagement
de la Scène des Musiques Actuelles (Agglo de Rouen)
Participation au jury de concours pour la réalisation d’un
auditorium sur le hangar 2 (Agglo de Rouen)
Mairie de Bois Guillaume
CODAH
Animations dans le cadre de
l’EIE :
Participation à la commission locale d’amélioration de
l’habitat de l’agglomération havraise
Région Haute-Normandie
Avis sur un projet d’aire de services de camping-cars à
Auffay
Réseau Ferré de France
Préconisations paysagères sur la modernisation et
l’électrification de la ligne ferroviaire Montérolier-Buchy
à Motteville
Autres animations :
Animation sur le thème de la haie à Autretot et visite de
talus plantés avec la Communauté de Communes
Lycée Horticole d’Offranville - Prélèvement de boutures
d’ormes et multiplication in vitro
Animation sur le thème des clos-masures dans le cadre
des « vendredis du patrimoine »
Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Veulais
Conférence-débatsur«Quellespolitiquesfoncièrespour
unurbanismedequalité?»danslecadredel’assemblée
générale annuelle du C.A.U.E
Visite commentée d’opérations d’aménagement faite
en partenariat avec le Syndicat Mixte de Port Jérôme
sur 3 communes : Elbeuf-sur-Seine, Vatteville-la-Rue et
Auberville-la-Campagne
Table ronde sur le thème de l’habitat HQE et des économies d’énergie et d’eau.
Communauté de Communes de la Côte
d’Albâtre
Conférence sur les clos-masures
Conseils sur les économies d’énergie auprès des particuliers
Syndicat d’Etude Caux Vallée de Seine
à Lillebonne
Conférence sur les clos-masures
Conseils sur les économies d’énergie auprès des particuliers
Conférence sur les bâtiments agricoles à destination des
agriculteurs
Communauté de Communes entre Mer
et Lin
Participation au 2èmesalon des énergies renouvelables
Table ronde sur les économies d’énergies à Angiens
Association pour l’environnement de la
vie saine à Sanvic-Bléville
Animation sur les économies d’énergie dans la maison
Région Haute Normandie
Participation au groupe de travail Comité du label touristique sur une thématique environnementale des hébergements touristiques
Animation d’une journée de conseils personnalisés pour
les agents de la Région
Mairie de Saint Gilles de la Neuville
Conférence-débat sur les bâtiments bioclimatiques et
économies d’énergie
SMAD du Pays de Bray
4 journées de sensibilisation des artisans brayons à l’isolation du bâti ancien. Cette opération a été clôturée par
la tenue d’un stand dans le cadre du salon des Brayonnades
DIREN
Préparation de la 3ème journée des pratiques du développement durable
Participation à la table ronde du colloque « vivre dans un
habitat durable »
Mini-club Dévé à Rouen
Animation sur les énergies renouvelables
Effet de Serre Toi Même
Animation d’un Café Climat Rouennais sur les maisons
économes en énergie et bioclimatique
Salon du bois
Tenue du stand de l’ADEME
Animations scolaires
La reconnaissance institutionnelle du C.A.U.E 76 a permis
des sollicitations diverses :
Par l’IUFM du Havre
Lecture de ville à travers le patrimoine et la trame urbaine,
Par le CRDP et le CDDP (centre départemental de documentation pédagogique) du Havre
Rencontre avec des directeurs d’écoles primaires.
Participation au Contrat Educatif Local de Grand Quevilly
et de Rouen.
Atelier Artistique Paysage - Collège Fontenelle à Rouen
Le C.A.U.E propose également des formations pour les
enseignants de collèges inscrits au « Plan Académique
de Formation ».
. Stage « initiation à la démarche paysagère » - deux
journées, à destination des enseignants impliqués dans
l’opération « plantations dans les collèges ».
. Stage : « le génie du lieu » - stage en partenariat avec
la DRAC, la DAAC, Habitat et Développement (27) et une
consultante en patrimoine, se déroulant sur deux jours
à l’abbaye de Fontaine Guérard, à destination d’enseignants et d’intervenants culturels (architectes, animateurs Patrimoine…) impliqués dans des démarches sur
les thèmes de l’environnement, de l’architecture et les
paysages.
. Stage : « Architecture et patrimoine » (stage en partenariat avec la DRAC, la DAAC et une consultante en
patrimoine).
Le C.A.U.E intervient également régulièrement dans des
dispositifs éducatifs spécifiques à l’éducation nationale, selon les sollicitations d’enseignants au niveau
primaire ou secondaire.
. Ateliers de Pratiques Artistiques sur le thème du paysage et du jardin (collège Fontenelle à Rouen).
. Classes à Projets Artistiques et Culturels.
. Itinéraires de Découverte au collège René Coty
d’Auffay.
. Voyage en ville
Un groupe de travail associant des enseignants de l’Education Nationale travaille actuellement à la mise en ligne
sur internet du classeur « je lis, tu lis, nous lisons le paysage » créé par le C.A.U.E en 2002, sur une commande
du Département de la Seine Maritime.
COMPOSITION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION
Collège des 4 représentants
de l’Etat
François GUEGAN
Directeur Départemental de l’Equipement
Dany MINEL
Jean-Yves BELOTTE
Odile BOBENRIETHER
Directrice Départementale de l’Agriculture
et de la Forêt
Brigitte LELIEVRE
Directrice du Service Départemental de
l’Architecture et du patrimoine
Roger SAVAJOLS
Inspecteur d’Académie
Collège des 6 représentants
des Collectivités Locales,
désignés par le Conseil Général (16 avril 2004)
Dominique CHAUVEL
Conseiller Général
Maire d’Harfleur
Conseiller Général
Maire de Mesnières-en-Bray
Nathalie NAIL
Conseillère Générale
Vice-Présidente du Conseil Général
Conseillère Municipale Mairie du Havre
Véronique CHATENAY-DOLTO
Directrice Régionale des Affaires Culturelles
Collège des 6 représentants
élus par l’Assemblée Générale du 19 novembre 2004
4 Professionnels
Guy FILLEUX
Patrick LECOURT
Maire de Goderville
Samuel CRAQUELIN
Maire d’Auberville la Campagne
Maire d’Angiens
Représentant La Chambre des GéomètresExperts
Marie-Hélène JOYEN-CONSEIL
Représentant les Ingénieurs Ecologues
Maire de Franqueville Saint Pierre
Conseiller Général
Maire de Malaunay
Directeur de l’Ecole d’Architecture de
Normandie
Conseiller Général,
Maire de Bénarville
Directeur Régional de l’Environnement
Jacques BUNEL
Olivier LEMOINE
Philippe CLEMENT-GRANDCOURT
Philippe DUCROCQ
Collège des membres désignés par le Préfet le 8
juillet 2004
Conseillère Générale
Maire de Sotteville Sur Mer
Joël CLEMENT
2 Personnes qualifiées
Jean-Michel KNOP
Bertrand CAMILLERAPP
Président de l’Ordre Régional des Architectes
Maire de Bouville
Philippe LEROY
Françoise SUITNER
Maire de Saint-Martin-Aux-Arbres
Stagiaires
Le C.A.U.E a un devoir de formation ; c’est
dans ce cadre que nous accueillons chaque
année des stagiaires en architecture, en
paysage et en environnement.
Martial YAPO
Stage obligatoire de 3ème cycle
Ecole d’architecture Paris La Villette
Paul LANGLOIS
BTSA GPN - Lycée Agricole de SEES dans
l’Orne
Benoit WOJCIK
Stage de césure de 2ème année - Ecole nationale d’Horticulture et d’Aménagement
du Paysage d’Angers
Aurélia JOLIVET
Ecole d’Architecture de Normandie
François BOSSET
Stage de 3ème année de l’Ecole Supérieure
d’Architecture des Jardins - Paris
Camille BOUDIN
Stage de première pratique conduisant au
diplôme de Licence en Architecture – Ecole
d’Architecture de Normandie
Opération brise-vent
Hiver 2005-2006
51 km
de haies brise-vent plantés
dont 30% sur talus.
186
dossiers de plantations.
22
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
Respectons
le bocage brayon
La charte paysagère du Pays de
Bray ayant été lancée en 2004, un
plan bocager a été mis en place
début 2006 à La Ferté Saint Samson près de Forges les Eaux. Celuici a pour objectif de mobiliser les
acteurs locaux, en particulier les
agriculteurs, pour une gestion durable, collective et cohérente du
bocage dans cette commune.
Dans un premier temps, un diagnostic a été mené par la Chambre
d’Agriculture sur le territoire de la
commune. Trois types de haies ont
été recensés :
- les haies basses sont les plus
courantes (35 km). Destinées à
clore les parcelles, elles se composent de prunellier, d’aubépine, de
houx, de noisetier, de cornouiller
sanguin, d’érable champêtre, etc.
Elles sont généralement taillées
tous les ans. Près d’un tiers de leur
linéaire est dégradé : plants morts,
trous, envahissement par le lierre
ou la ronce.
- les alignements d’arbres têtards totalisent 28 km. On y trouve
beaucoup de charme mais aussi du
frêne et du chêne pédonculé. Environ la moitié de ce linéaire est dégradé : alignements discontinus ou
arbres morts.
- les haies brise-vent totalisent
27 km. Elles associent des arbres
de haut jet, comme le frêne, à des
arbustes bas comme le houx, le
prunellier, le sureau, l’aubépine,
etc. Un tiers d’entre elles est également en mauvais état.
La commune reste encore bocagère avec une densité de haies de
80 mètres par hectare. Cependant,
on observe des signes alarmants
pour l’avenir : les haies basses sont
taillées avec du matériel « traumatisant » comme l’épareuse.
C’est une cause de disparition de
certains végétaux et les trous qui
se forment ne sont pas replantés.
Par ailleurs, les arbres têtards ne
sont plus exploités régulièrement.
Une formation a donc été proposée aux agriculteurs de la région
pour se réapproprier les gestes
de la plantation et de l’entretien
des haies. Le technicien forestier
du C.A.U.E a animé un chantier de
plantation d’une haie basse et d’un
alignement d’arbres têtards.
La haie basse a été réalisée sur
90 m avec des arbustes épineux
comme le prunellier et le poirier
sauvage auxquels on a associé du
charme, du hêtre vert, de l’érable
champêtre, du cornouiller sanguin, de la viorne lantane, de la
bourdaine et du fusain d’Europe
en jeunes plants forestiers dans la
taille 50/80cm. Une bonne couche
de paille a été étalée pour éviter le
développement des adventices les
premières années.
Des plantations d’arbres ont
ensuite été réalisées à la place de
charmes têtards qui avaient dépéri. On s’est orienté sur un mélange
de frêne, d’érable sycomore et de
chêne sessile. Sur la partie la plus
humide (passage de source), deux
aulnes glutineux ont été plantés.
Cet alignement d’arbres têtards
pourra produire du bois de chauffage tous les 10 ans.
Dans cette commune où les 3/4
des agriculteurs utilisent le bois
comme mode de chauffage principal ou en appoint, une démonstration de taille de charmes têtards a
été réalisée. Ces arbres n’avaient
pas été exploités depuis 20 ans et,
en comptant les cernes de croissance, on s’est aperçu que leur
production avait commencé à chuter vers 15 ans. Une taille pourrait
donc être conseillé tous les 10 à 15
ans pour du charme ou du chêne ;
tous les 8 à 10 ans pour des essences plus productives comme le frêne, le saule ou l’aulne glutineux.
Le déchiquetage de ces têtes
de charme a ensuite permis de
calculer le volume de bois produit
par cette haie : 5,71 M.A.P (Mètre
Cube Apparent Plaquettes) pour 6
charmes. A titre d’exemple, une
habitation qui demande pour son
chauffage un volume annuel de 35
M.A.P nécessiterait l’exploitation
d’une quarantaine de ces charmes
têtards. A noter que le déchiquetage permet de récupérer 30% de
volume de bois en plus que l’utilisation en bois bûche. Une fois la
méthodologie du cubage acquise,
chaque exploitant peut ensuite
calculer le volume total de bois
présent sur son exploitation, il en
déduit ensuite son autosuffisance
énergétique mais aussi ses possibilités de vente à l’extérieur en se
regroupant à plusieurs.
En conclusion, tout le monde
s’accorde à reconnaître au bocage Brayon de multiples rôles :
paysage, lutte contre les inondations, biodiversité… mais
c’est encore bien souvent
l’agriculteur qui entretient
ce milieu en y investissant du
temps et de l’argent. Dans
certains cas, la conservation, la restauration et l’entretien des haies ne pourra
se faire que si la charge
financière est contrebalancée par des produits
comme la vente de bois
bûche ou de plaquettes
destinées à des chaudières automatiques.
Clos-masures : un
nouveau chapître
Si le clos-masure est un élément emblématique du paysage du
département, et plus particulièrement du Pays de Caux, il est un
thème méconnu du grand public
et n’apparaît que trop peu dans
les publications scientifiques et
documentaires. Le C.A.U.E, souhaitant poursuivre son action de sensibilisation, a décidé d’écrire un
ouvrage destiné au grand public.
Pour avoir un regard pluridisciplinaire sur cette thématique, le
C.A.U.E a associé à sa réflexion les
compétences de spécialistes en
archéologie, géographie et écologie. L’enjeu est de rassembler les
connaissances scientifiques existantes et de les diffuser pour traiter du clos-masure dans son aspect
dynamique. En commençant par
retracer l’évolution des paysages
cauchois et du clos-masure de la
Préhistoire à jusqu’à nos jours, cet
ouvrage abordera aussi les problé-
matiques paysagères actuelles en
envisageant des scénarios d’évolution des paysages cauchois de
demain.
Ce document intéressera les
publics jeune et adulte par une
approche à la fois pédagogique et
pointue. Largement illustré par des
photographies, des aquarelles et
des photos anciennes, le livre fera
redécouvrir les paysages cauchois
et le clos-masure sous un angle
inattendu. Sa sortie est prévue au
cours du premier trimestre 2008.
Pour témoigner de quelques
scènes de la vie quotidienne, nous
recherchons des photos évoquant
le clos-masure, la vie traditionnelle dans les cours de ferme, les
fêtes et les repas de famille, les
travaux agricoles, …
Alors tous à vos albums de famille ! Et contactez le Caue au
02.35.72.94.50
Pleine page - 2007 - Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement de la Seine-Maritime
23
Vers une simplification des autorisations
d’urbanisme
La réforme prévue par l’ordonnance du 8 décembre 2005 va bientôt entrer en application. Elle vise
à faciliter l’acte de construire en
clarifiant et en rendant accessible
au public la législation sur les permis de construire et les autorisations d’urbanisme. Ainsi, les onze
régimes différents seront
regroupés en trois autorisations : le permis de
construire, le permis
de démolir, le permis
d’aménager. Les cinq
régimes de déclaration sont fusionnés en une seule
déclaration
préalable. Les
constructions
nouvelles qui
créent plus de 20 m²
de surface hors œuvre brute
sont toujours soumises à permis de
construire. Les constructions qui
créent entre 2 m² et 20 m² sont
soumises à déclaration préalable.
Toutes les infrastructures (rou-
tes, ponts, digues) sont exclues
du champ du permis ou de la déclaration sauf dans les secteurs sauvegardés et les sites classés.
Le permis de démolir est désormais exclusivement destiné à empêcher la démolition du patrimoine
protégé ; il est donc obligatoire
uniquement dans les secteurs protégés par l’Etat. Le conseil municipal peut décider de l’instituer en
dehors de ces zones.
Le permis d’aménager s’applique à toutes les opérations de
lotissements de plus de deux lots
créant des voies ou des espaces
communs. Quel que soit le nombre
de lots, le lotissement qui ne crée
aucun espace collectif est, lui,
soumis à simple déclaration.
Ces réformes visent à rendre
plus efficace le contrôle de la
conformité des travaux aux permis
délivrés. Elles devraient surtout
permettre de garantir les délais
d’instruction qui seront ramenés
à un mois pour les déclarations,
à deux mois pour les maisons individuelles et à trois mois pour
les autres constructions. Des délais différents pourront être fixés
lorsque des consultations seront
nécessaires. Cette majoration de
délai doit être impérativement
notifiée un mois après le dépôt du
permis. De même, les pièces manquantes au dossier seront réclamées dans le premier mois. A la fin
de cette période, le pétitionnaire
connaît précisément le délai dans
lequel la décision doit intervenir.
Pour accroître son efficacité
et répondre à cette nouvelle législation, depuis le 1er janvier 2007
la Direction Départementale de
l’Equipement se restructure. Cinq
Bureaux d’Aménagement Urbain
se sont substitués aux 11 subdivisions territoriales. A partir du
1er octobre 2007, le dispositif de
la D.D.E doit être efficient. De ce
fait, ayant une charte de partenariat avec la D.D.E pour examiner les
dossiers de permis de construire en
cours d’instruction, nous devons
réaménager les permanences des
architectes du C.A.U.E en fonction
de ce nouveau dispositif. Cette
réorganisation va permettre de dégager du temps dans des secteurs
où la demande de rendez-vous
auprès des particuliers était particulièrement saturée.
A Vieux-Rouen-sur-Bresle, des bâtiments
publics changent d’affectation
Projet de transformation de
l’ancienne école en salle des fêtes
L’école de la commune ayant
fermé, le bâtiment désaffecté
devait trouver un nouvel usage. Les
élus, voulant créer une salle des
fêtes dans cette construction de
bonne facture architecturale, ont
fait appel au C.A.U.E pour esquisser des propositions. Ainsi, il a été
suggéré dans les croquis un réaménagement intérieur permettant de
retrouver une grande salle d’activités, de nouveaux sanitaires
conformes aux règles en vigueur,
une cuisine et une nouvelle entrée.
Sur le plan architectural, il a semblé primordial de tourner l’accès
vers la rue afin de rendre plus lisible ce nouvel équipement depuis
l’espace public. Un petit parvis
pourra être créé à cet effet entre
la rue et la façade.
Ce travail réalisé en amont permet aux élus de conforter leurs
interrogations et de prendre des
décisions de principe sur leur programme de restructuration avant
de faire appel à un architecte libéral.
Bureau élu au Conseil
d’Administration
Président
Dany MINEL
Vice-Président
Joël CLEMENT
Trésorière
Françoise SUITNER
Secrétaire
Samuel CRAQUELIN
Membres
Hélène JOYEN-CONSEIL
Bertrand CAMILLERAPP
550 communes
24 autres
partenaires
adhèrent au
C.A.U.E
Cette année 11 nouvelles
communes ont adhéré. Par ce
geste, elles montrent l’intérêt
qu’elles témoignent pour notre
démarche et plus généralement
pour l’aménagement de leur cadre
de vie. Dans ce but, nous vous proposons
d’adhérer à notre association
dont la cotisation annuelle
est de 43 euros pour les
communes de moins de 430
habitants et 0,10 euros par
habitant pour les communes
de plus de 430 habitants.
(conforme au vote de l'Assemblée
Générale du 08 octobre 2002)
N’hésitez pas à
nous contacter pour
obtenir un bulletin
d’adhésion.
02 35 72 94 50
L’hydraulique douce
au service du cadre
de vie
visite commentée d’extensions urbaines
Nous sommes régulièrement
appelés par les élus pour réfléchir
sur les projets d’extension de l’urbanisation de leur commune. Les
architectes urbanistes du C.A.U.E
esquissent alors des solutions pour
permettre au futur lotissement de
devenir un quartier de la commune à
part entière. Ces conseils tiennent
toujours compte des contraintes
du site et favorisent le bouclage
des voies, l’inscription de logements diversifiés dans l’opération
ainsi que le respect du parcellaire
existant. Nos conseillers insistent
également pour que le projet s’inscrive dans un contexte de développement durable, notamment en ce
qui concerne l’hydraulique douce.
nouveaux quartiers. Ces opérations
ont en commun, outre la qualité
de leur aménagement, le recours
à l’hydraulique douce. Ces techniques de gestion des eaux pluviales
permettent d’échapper aux bassins d’orage bâchés qui défigurent
n’importe quel paysage. Les élus,
grâce à une météo capricieuse, ont
pu à la fois apprécier la réalisation
de ces nouveaux paysages et voir
que ces techniques dites «alternatives» qui comportent des plaines
inondables et des noues enherbées
fonctionnent parfaitement, surtout quand il pleut… Ces visiteurs
d’un jour sont devenus depuis d’ardents défenseurs de ces principes
qui ne les effraient plus.
Il nous a semblé intéressant de
montrer « in situ » des opérations
exemplaires aux élus et aux personnels des services techniques. Ainsi,
en partenariat avec le syndicat
mixte de Port Jérome, nous avons
organisé une visite commentée le
6 décembre dernier sur 3 sites :
deux lotissements en accession,
l’un à Elbeuf-sur-Seine et l’autre
à Auberville-la-Campagne, et une
opération de logements aidés à
Vatteville-la-Rue. Cette journée
a reçu un écho très positif. Ainsi,
une soixantaine d’élus très motivés
et ayant des projets similaires dans
leur commune, ont découvert les
trois réalisations, sous une pluie
battante. Dans des contextes et
avec des programmes différents,
les équipes de maîtrise d’œuvre
ont su intégrer des espaces publics
de qualité dans la création de ces
Aujourd’hui, avec la réforme du
code de l’urbanisme issu de la loi
S.R.U, la demande d’autorisation
de lotir devra préciser le projet architectural et paysager du lotissement. Ainsi, l’urbanisation d’une
nouvelle zone devra mettre l’accent
sur la prise en compte du développement durable et la recherche de
la mixité de l’habitat. Selon cette
nouvelle disposition, il faudra également démontrer l’intégration de
l’opération dans l’environnement
bâti et non bâti. Ce régime appelé
« permis d’aménager » améliorera
peut être ces zones sachant qu’en
matière d’urbanisme, il existe des
remèdes efficaces. Mais, dans le
domaine architectural, tout reste à inventer car les maisons de
constructeurs, majoritaires sur le
territoire, sont incapables de donner de l’âme à un quartier.
A noter...
M.I.Q.C.P. : point sur
les marchés négociés
Beaucoup de petites communes ne disposant pas de service technique s’interrogent sur
les procédures qu’il faut utiliser
lorsque les montants se situent
en dessous des seuils européens
(210 000 euros pour les collectivités territoriales). Le C.A.U.E, très
souvent sollicité pour éclairer les
maîtres d’ouvrage, a souhaité organiser une réunion d’information.
Nous avons convié le directeur de
la Mission Interministérielle pour
la Qualité des Constructions Publiques, Monsieur Cabanieu à animer une conférence. Entièrement
réservée à la procédure adaptée,
elle permettra de lever toutes les
interrogations concernant ce type
de mise en concurrence. Elle aura
lieu le mercredi 30 mai après midi à
14 heures 30
E.I.E. : un bilan à
énergie positive
L’Espace Info Energie est de plus
en plus sollicité. Pour les constructions neuves, l’essentiel de la demande des particuliers concerne le
bioclimatique ; pour la réhabilitation, les sollicitations sont le plus
souvent axées sur la réalisation
d’une isolation adaptée.
Cette année, il y a eu 1611
contacts. Devant ce chiffre impressionnant, le succès de ce dispositif porté par le C.A.U.E n’est plus à
prouver, il est donc très sérieusement envisagé la démultiplication
de ce service pour 2007 afin que les
conseils puissent être donnés dans
différents points du département,
développement durable exige…
Soyez aux RendezVous
LLeess
RR
BUREAU DU C.A.U.E
L’équipe DU C.A.U.E
Directrice
Evelyne FOREST
Agent comptable
Catherine VERDURE
Secrétaire de direction
Gaëtane PREVOT
Secrétaire - Informations EIE
Anne SEVESTRE
Documentaliste
chargée de communication
Sylvie LECROQ
Infographiste - Webmaster
Stéphane FERAY
Dessinateur - graphiste
Gilles PESQUET
Architectes
Virginie TIRET
Eric PIARD
Chargé de mission urbanisme
Philippe GRENON
Responsable service
environnement
Sophie de Champsavin
Architectes Paysagistes
Jean-Christophe GOULIER
Virginie MAURY
Technicien forestier
Cyril RETOUT
Assistante d’étude
Blandine HARDEL
Architectes conseillers EIE
Christine CHAILLOU
Valérie LOPES
Architectes conseillers
Anne ARCHAMBAULT
Emmanuel CÔME
Alain EOCHE-DUVAL
Olivier GOSSELIN
Daniel LE BOCQ
François MIRC
ez-vous
en d
Après l’inauguration du concept
d
«Rendez Vous Paysage» en 2006, u C . A . U . E
nous allons en 2007 continuer et
étendre cette action à l’ensemble des thématiques sur lesquelles
travaille le C.A.U.E : Architecture,
Urbanisme, Paysage et Environnement. Ainsi, nous inviterons chaque mois les particuliers, les élus
et les professionnels à débattre
avec un spécialiste à l’occasion
d’une conférence, d’une visite
commentée ou d’une démonstration in situ.
Le programme vous sera envoyé
prochainement. Il sera aussi en
ligne sur www.caue76.org. N’hésitez pas à l’imprimer pour le diffuser largement.

Documents pareils

Architecture Urbanisme Paysage Environnement Économie d`énergie

Architecture Urbanisme Paysage Environnement Économie d`énergie Propriété de la Communauté de Communes du Petit Caux, l’ensemble foncier et immobilier du château de Derchigny-Graincourt est aujourd’hui le siège d’un centre de loisirs. La volonté de valoriser la...

Plus en détail

Activités 2013 Architecture PAysAge environnement

Activités 2013 Architecture PAysAge environnement nouveau lieu de travail qui, tout en étant représentatif de notre identité, est aussi un outil efficace qui assure son rôle de socle à nos missions de sensibilisation. En ce nouveau départ pour le ...

Plus en détail