possible rédemption

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possible rédemption
Journal
du
Mali
L’hebdo
www.journaldumali.com
N° 49 du 17 au 23 mars 2016
SIAGRI 2016
RÉCONCILIATION
LA MACHINE EST
EN MARCHE
AVEC OU SANS IYAD?
COUPURES D’EAU
À LA RECHERCHE
DE L’OR BLEU
radicalisation des jeunes
possible
rédemption ?
GRATUIT
Ne peut être vendu
La radicalisation de très jeunes gens alimente les rangs
des groupes terroristes qui les lancent dans les actions
les plus extrêmes. Quelle réponse apporter à cet inquiètant phénomène ?
Focus
2
l’Événement
Journal du Mali - l’Hebdo
Politique
Économie
Société
Afrique & Monde
Sports
Culture
N° 49 du 17 au 23 mars 2016
Afrique & Monde
édito
L’histoire se répète
S
ans surprise, la Côte d’Ivoire
a été frappée. Et comme
lorsque ce fut le cas du Burkina Faso en janvier, les regards
se tournent vers le voisin malien,
dont une grande partie du territoire
était occupée en 2012 par les djihadistes. Il y a quelques semaines, le
Niger, par la bouche de son ministre
de l’Intérieur, ne pointait-il pas un
doigt accusateur vers le Mali ? Pour
lui, l’absence de l’armée dans certaines zones et la porosité des frontières « favoriserait le terrorisme
dans les pays voisins ». À mots couverts, les autorités maliennes sont
donc accusées d’immobilisme dans
la résolution de la crise du nord,
chose qui faciliterait la résurrection
des groupes djihadistes fortement
affaiblis en 2013 par l’opération Serval, voire la création de nouveaux,
comme le Mouvement de libération
du Macina d’Amadou Kouffa, présent jusqu’à proximité de la frontière ivoirienne. Alors que beaucoup
s’attendent à voir le Sénégal à son
tour attaqué, le Mali est une nouvelle fois perçu comme le « maillon
faible ». L’histoire se répète car c’est
déjà de ce qualificatif qu’usaient
certains observateurs pour décrier,
vers la fin des années 2000, la gestion sécuritaire du président Amadou Toumani Touré. La suite de
l’histoire est connue…
Pourtant, ce jugement est injuste
par rapport à la situation du moment. Le sanctuaire africain du djihadisme n’est plus le Mali, il s’est
transposé en Libye, où AQMI et
l’État islamique recrutent et entraînent des hommes, et s’approvisionnent en armes pour frapper,
de la Tunisie à la Côte d’Ivoire. Au
lieu d’accuser le voisin, il vaut donc
mieux mettre en place cette coopération régionale tant évoquée, et
tenter de peser sur le destin libyen.
Mahamadou Camara
[email protected]
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Société
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Politique
l’Événement
Focus
1,4
milliard. C’est le nombre de cigarettes produites en 2015 par la Société nationale
des tabacs et allumettes du Mali (SONATAM).
ILS ONT DIT...
RENDEZ-VOUS
• « Il faut engager des discussions avec
les djihadistes maliens. En retour, ils
vont aider le Mali à se débarrasser des
djihadistes venus d’ailleurs. C’est mieux
ainsi ». Mohamed Ag Intalla - Aménokhal des Ifoghas - Député RPM de Kidal.
1 21-22 mars 2016 :
Grève de la Confédération syndicale
des travailleurs du Mali (CSTM).
• « Nous avons demandé que nous
nous asseyions autour d’une table
avant d’enclencher le processus de négociations, cela n’a pas été fait. Et l’on
a vu l’accord auquel on est parvenu… ».
Modibo Sidibé - Président des FARE.
6ème édition du Salon international de
l’agriculture du Mali (SIAGRI).
• « Oui, la Côte d’Ivoire est debout! Debout pour combattre les lâches et protéger son peuple! Nous ne permettrons
pas que des terroristes freinent notre
marche vers l’émergence ». Alassane
Ouattara - Adresse à la Nation après
l’attentat de Grand Bassam.
2
3
24 mars au 3 avril 2016 :
25 mars 2016 :
Concert dédicace du 5ème album de
Master Soumy.
4
27 mars 2016 :
Fête de Pâques.
Un jour, une date
17 mars 1980 : Assassinat du secrétaire général de l’UNEEM, Abdoul Karim Camara dit « Cabral ».
UP
Sports
Mamadou Igor Diarra, ancien ministre de l’Économie et des
Finances débarqué en janvier, vient d’être nommé directeur
général de la BOA Sénégal.
DOWN
Culture
Les casques bleus tchadiens. En l’espace de deux semaines, des incidents au sein de ce contingent ont coûté la
vie à 4 soldats de la paix.
LA PHOTO DE LA SEMAINE
Un rescapé de l’attaque de Grand Bassam portant secours à un jeune garçon blessé par balle. 13 mars
2016. © Sia Kambou AFP
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l’Événement
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Radicalisation des jeunes : la r
possible ?
Les attentats terroristes, qu’ils se
produisent en France, ou dans la
sous-région ouest-africaine, révèlent un phénomène inquiétant :
ce sont de jeunes voire très jeunes
gens, hommes et femmes, qui en
sont les auteurs. Un fait qui interpelle autant les pouvoirs publics
que la société civile qui s’investit pour ramener « ces enfants »
dans le droit chemin.
H
ama Cissé, comptable à la
retraite, est un ancien élu de
Ténenkou, dans la région de
Mopti, une localité qu’il a dirigée pendant 10 ans (1999-2009). Lorsqu’elle
est tombée sous le joug djihadiste
pendant l’occupation des régions du
nord en 2012, c’est donc avec désolation qu’il a vu les fils du terroir s’enrôler
dans les mouvements islamistes. Une
fois la ville libérée, « certains sont revenus, ils sont rentrés dans leurs familles.
On les connait, et comme ils n’ont
pas commis d’exactions, personne ne
leur dit rien », explique-t-il. Les autres,
ceux qui ont définitivement tourné le
dos à leur communauté, « il n’est pas
question de les laisser se perdre ».
C’est fort de cette conviction qu’avec
d’autres personnalités de la région de
Mopti, élus, religieux, leaders communautaires, dont il « préfère ne pas citer
les noms pour des raisons de sécurité », qu’il a entrepris il y a des mois de
ramener « ceux qui ont regretté et qui
veulent revenir ». Première victoire pour
cette initiative : 200 jeunes radicalisés,
la plupart affiliés au Mouvement de libération du Macina d’Amadou Kouffa,
ont accepté de déposer les armes et
de saisir l’opportunité de réinsertion
qui leur était ainsi offerte.
La radicalisation est en général perçue comme une forme de compensation sociale et affective, qui émerge en
réaction à une violence subie ou perçue comme telle. Dans le cas de l’islamisme, elle se lit comme une forme
aboutie d’engagement violent, sur fond
de frustration économique, sociale ou
politique. Dans ce contexte, le dis-
4
Journal du Mali - l’Hebdo
Au sein des groupes armés djihadistes, beaucoup de jeunes se trouvent enrôlés souvent pour des motifs plus
cours religieux devient fortement intégra- Comprendre et agir
teur, articulé autour de valeurs et de réfé- Le mouvement Sabati 2012, regrouperences communes, absolues. Loin d’être ment d’associations musulmanes et de la
circonscrit au Mali, ce phénomène y a société civile, s’est lui aussi investi dans
ses spécificités et, selon Brema Ely Dicko, le combat contre le radicalisme religieux.
socio-anthroplogue, il convient de faire la Il a organisé un colloque national sur le
part des choses. « La plupart des jeunes sujet à Bamako, du 27 au 29 février 2016.
dits radicalisés au Mali ne sont pas dans la L’objectif de la rencontre, qui a bénéficié
même logique que les jeunes Occidentaux du soutien du ministère des Affaires reliqui partent de chez eux pour faire le dji- gieuses et du Culte, était de déterminer
had en Syrie ou en Irak. Ce sont surtout les les causes de ce phénomène et de dégaconsidérations économiques qui poussent ger les pistes pour qu’au sein même de
nos jeunes dans les rangs
la structure religieuse, des
des mouvements armés.
actions soient entreprises
À l’arrivée du MUJAO par « Ce sont nos enfants. pour le combattre. Moussa
exemple, les jeunes se sont S’ils veulent revenir, on Boubacar Bah, président de
fait embaucher pour 100 000 les accueille, il faut leur Sabati 2012, assurait à cette
à 150 000 francs CFA. Parce parler, leur donner des occasion que les lieux de
qu’ils n’avaient pas d’autres idées »
culte religieux ont toujours
alternatives ». Quant à Hama
servi de rempart contre le
Cissé, il affirme que « celui
radicalisme religieux armé.
qui prend les armes, quelque soit sa moti- Pour l’imam Dicko, également intervenant
vation, est un rebelle », et ne veut pas faire lors du colloque, « le radicalisme intervient
de distinctions entre ceux qui rejoignent les quand il y a une crise de confiance entre
groupes islamistes par conviction et ceux les gens ». La question de la gouvernance
qui y vont pour l’argent, ni même ceux qui est en effet au cœur des causes du phéont, à un moment donné, trempé dans les nomène, qu’il touche les jeunes ou les
trafics. Sans oublier ceux qui ont été enrô- moins jeunes. « Les jeunes ont une dent
lés de force, parfois à un très jeune âge, et contre l’État. Beaucoup d’entre eux n’ont
qui ont grandi en maniant les armes. Ce pas de perspectives, que ce soit les citasont « nos enfants. S’ils veulent revenir, on dins ou ceux vivant dans les campagnes.
les accueille, il faut leur parler, leur donner Ils sont donc vulnérables face à certains
des idées».
discours, et surtout les plus extrémistes »,
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Politique
rédemption est-elle
malien, nuance-t-on au ministère des Affaires religieuses et du Culte. « Les jeunes
qui commettent des actes terroristes ne
sont pas des Maliens, car notre islam ne
s’accommode pas de pratiques violentes,
il est tolérant », soutient le ministre Diallo.
AQMI en revendiquant les attentats à l’hôtel Radisson Blu à Bamako avait pourtant
bien présenté les deux jeunes assaillants
comme des Maliens.
économiques qu’idéologiques.
REPÈRES
20 novembre 2015 : Attaque de
l’hôtel Radisson Blu de Bamako.
Les auteurs sont 2 jeunes d’une
vingtaine d’années, tués au cours
de l’assaut.
27-29 février 2016 : Colloque sur
le radicalisme religieux organisé par
Sabati 2012.
Mars 2016 : 200 jeunes radicalisés
de la région de Mopti s’engagent à
quitter les groupes armés.
explique Brema Ely Dicko. Selon lui, la
radicalisation, plus ancienne qu’on ne
le pense, remonterait aux années 80,
quand les difficultés économiques se
sont accrues. Incapable de faire face
aux besoins des populations, L’État
a laissé le champ libre à différents
acteurs, dont les ONG islamistes, ou
même des groupes armés tels que le
GSPC devenu AQMI, qui ont mené des
actions humanitaires à l’endroit des
plus fragiles. Des dons qui s’accompagnaient le plus souvent d’invitation à
pratiquer un islam plus rigoriste. Ceci
ne correspond pas tout à fait au cas
Journal du Mali - l’Hebdo
L’éducation comme solution
Aucun chiffre n’étant disponible sur le
nombre de jeunes maliens membres des
groupes armés, il est difficile d’appréhender l’ampleur de la tâche. « Ces jeunes
sont connus, au moins par les familles,
les communautés. Ce sont à elles, à nous
les parents de nous engager pour qu’ils
sortent de ce piège. Toutes les bonnes
volontés doivent participer à ce combat », explique encore M. Cissé. Cette
démarche pédagogique est la voie choisie également par les autorités à travers
le ministère des Affaires religieuses. La
formation des leaders religieux et surtout
des imams, est déjà une priorité, « car
le problème vient de l’interprétation des
textes ». L’autre piste pour freiner le phénomène est l’enseignement de la religion
dès l’école fondamentale, afin d’ancrer les
valeurs de tolérance et de paix dans les
esprits les plus jeunes. La solution serait
donc dans le dialogue, la sensibilisation et
non la coercition, comme on le voit dans
certains pays, européens notamment,
où les postulants au djihad sont arrêtés
et incarcérés. « Il faut offrir des perspectives à ces jeunes. L’accord de paix nous
donne une bonne base pour notre argumentaire quand nous les rencontrons. Il
contient des raisons pour ces jeunes de
croire en leur pays, en leur région, et de
comprendre que la solution ne se trouve
pas dans les armes. Ainsi, s’il y a intégration ou d’autres projets, ils savent qu’ils
vont avoir du travail, c’est tout ce qu’ils
demandent », conclut Hama Cissé. Qui
ajoute que pour le moment, « on travaille
discrètement, on rencontre les jeunes,
dont certains sont en brousse, vers la
frontière mauritanienne, en ville, dans la
région de Mopti ». Il en appelle à l’État
qui doit protéger ceux qui ont accepté de
faire machine arrière, « pour la paix ».
Célia d’ALMEIDA
l’Événement
Focus
3 QUESTIONS À
Brema Ely Dicko
Chef du département socio-anthropologie - Université de Bamako
JDM-L’hebdo : La radicalisation des jeunes est-elle
un phénomène récent ?
1
Malgré ce que l’on prétend, il date
des années 80 et a été facilité par
plusieurs facteurs. D’abord, la pauvreté et le manque de perspectives
pour une jeunesse qui, même quand
elle a des diplômes, ne trouve pas
de travail. En particulier les sortants du système franco-arabe. Les
jeunes qui se retrouvent dans ces
mouvements, et on l’a vu pendant
l’occupation du Nord, y vont surtout
pour des raisons économiques.
2
Qu’en est-il alors de l’embrigadement religieux ?
Au Mali, seulement 1 à 2% des
jeunes qui se trouvent dans ces
mouvements sont « des convaincus
idéologiques ». Il est vrai qu’à une
période, on a assisté à une prolifération des ONG « humanitaires » islamistes qui accompagnaient leur aide
d’un discours pro-islam rigoriste.
Mais l’islam au Mali est un islam
tolérant et ces jeunes ne partagent
pas forcément les convictions de
leurs leaders.
Les « déradicaliser » revient
donc à simplement leur offrir du travail ?
3
La grande majorité a en effet besoin
que l’on s’occupe d’elle. Comme
tous les jeunes du monde, ceux du
Mali veulent entreprendre, s’épanouir, avec des perspectives. Et ce
n’est pas en mettant des millions
dans des campagnes de sensibilisation. Ce n’est pas ça la solution.
Il faut donner des débouchés aux
gens, jeunes comme moins jeunes,
d’ailleurs.
N° 49 du 17 au 23 mars 2016
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Focus
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« C’est une erreur de penser que l’on peut lutter
contre le radicalisme par la radicalité »
Pour le ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno
Amadou Hass Diallo, il n’est pas
question de minimiser le problème mais plutôt de l’attaquer
par le bon bout. L’éducation et
un meilleur encadrement de la
chose religieuse sont la clé de la
lutte contre la radicalisation au
Mali.
J
ournal du Mali : Bamako, Ouagadougou et tout récemment
Grand-Bassam, les images des
revendications montrent de jeunes
gens, à peine sortis de la puberté,
qui sont les auteurs de ces atrocités.
Pourquoi cette « juvénilisation » du
djihadisme ?
Thierno Amadou Hass Diallo: La jeunesse est un âge où la réflexion n’est
pas encore mature, où on peut être «
idéologisé ». Les islamistes ont bien
compris cela. Ensuite, il y a cette réalité
à ne pas se cacher : le désœuvrement
de la jeunesse, le manque de repères
sont des réalités. Nos ainés avaient des
référents, des images comme celles des
premiers présidents, les Modibo Kéïta,
les intellectuels, etc. Aujourd’hui la jeunesse n’a plus d’exemples auxquels
s’identifier. Le sous-emploi, le chômage
compliquent la donne, surtout pour la
jeunesse de formation arabophone qui
ne se sent pas acceptée, intégrée. Ces
djihadistes qui ont pris le nord se sont
servi de mendiants à Mopti, Sévaré,
Douentza, comme secondes mains.
L’islamisme est importé au Mali. Il y a
des pratiques plus ou moins radicales,
mais voir que la religion devient un élément qui pousse à la haine, c’est nouveau au Mali. Nous l’avons connu avec
l’importation de la crise libyenne et ses
corollaires. Cette guerre contre l’islamisme est une nouvelle donne dans le
calcul du développement de nos États.
Il y a donc urgence à revoir nos politiques de développement afin que cette
jeunesse soit occupée et sainement
encadrée.
À vous entendre, il y a un vide dans
lequel s’engouffrent ces mouvements
religieux peu ou pas contrôlés qui
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Journal du Mali - l’Hebdo
Le ministre des Affaires religieuses et du Culte croit en l’islam du Mali qui est modéré et tolérant.
arrive à capter cette jeunesse. Y a-t-il En dehors de la formation d’imams au
finalement une réelle volonté politique Maroc, quelles sont les autres actions
de contrecarrer cela ?
qui vont dans le sens de la régulation
C’est pour occuper ce vide que le dé- de ce secteur ?
partement des Affaires religieuses et du Nous n’allons pas prendre des arrêCulte a été créé. Cela fait plus de 50 tés ou des décrets parce que c’est un
ans qu’au Mali, le champ religieux était champ d’action libéral. Tant que nous ne
vide du côté de l’État. Qui s’occupait construisons pas les mosquées, ni les
des imams, des maîtres coraniques, églises d’ailleurs, que nous ne payons
des mosquées ? Personne.
pas les imams, il n’est pas
Si vous avez des mains et
possible d’avoir des moyens
des poches extérieures qui « Au delà de cela, de pression pour que nous
le
courage puissions imposer des prinarrivent à prendre cela en ayons
d’introduire
l’ensei- cipes. Quand on retrouve
charge, forment des imams,
gnement
des
religions
construisent des mosquées,
deux mosquées qui se font
créent des centres de for- dans nos écoles. »
face dans la même rue, ce
mation, il va de soi que ce
n’est ni la responsabilité
sont ces personnes qui ont l’autorité sur de l’imam, ni celle du promoteur de la
le message à transmettre. Et le message mosquée. Une question se pose : qui a
varie selon l’obédience de celui qui trans- donné cette autorisation, alors que dans
met le message. Prenez les écoles ara- le même temps, on n’autorise pas deux
bophones au Mali, dites medersa, vous pharmacies à se faire face ? Quelle est
avez des différences selon l’obédience donc notre vision par rapport à la chose
du fondateur de l’établissement, du lieu religieuse ? Nous l’avons laissé de côté et
où les professeurs ont eu à faire leurs ce n’est pas en deux ou trois ans que l’on
études, de la provenance des manuels peut réguler et réorganiser un secteur qui
que ce soit du Soudan, de la Lybie, de est resté comme tel depuis même avant
l’Egypte ou de l’Iran… C’est un fourre- les indépendances.
tout qui n’est pas régulé. C’est pourquoi
d’ailleurs, la première convention signée Comment alors faire face à cette
par le Président de la République nou- anarchie qui en quelque sorte fait le lit
vellement élu concernait la formation de du radicalisme ?
500 imams au Maroc. Parce que quand le Il s’agit d’aller vers une démarche partiniveau de ceux qui doivent transmettre le cipative et pédagogique. Nous n’avons
message religieux ne leur permet même pas les statistiques exactes du nombre
pas de décrypter la chose religieuse, le de mosquées et donc d’imams, mais ce
message est dévié.
n’est pas moins de 10 000. 500 imams
formés, c’est une goutte d’eau. Il s’agira
N° 49 du 17 au 23 mars 2016
Culture
Sports
Afrique & Monde
de voir comment proposer des formations à Bamako. Au delà de cela, ayons
le courage d’introduire l’enseignement
des religions dans nos écoles. Il faut que
l’homme malien s’approprie le message
religieux. Ce n’est pas une atteinte à la
laïcité. Je ne suis pas pour cette laïcité qui devient du laïcisme. Pour moi la
laïcité, c’est donner une chance à chacune des confessions qui existent dans
un pays, de s’exprimer et que chacun
soit libre d’affirmer sa foi. Mais aussi
que dans l’affirmation de cette foi, l’État
soit là comme élément régulateur et non
qu’il fasse dos à la religion. Enseigner
la religion à l’école permettra aux enfants de grandir en s’appropriant le fait
religieux, au-delà des prismes et des
clichés. Il faut en avoir le courage, car
c’est une erreur de penser qu’on peut
lutter contre le radicalisme par la radicalité. La réponse ne peut pas être du tout
sécuritaire. C’est avant tout un travail de
récupération qui va prendre du temps.
C’est un travail sur l’homme et il ne se
fera pas par des décrets et des arrêtés.
Il se fera dans la pédagogie, dans la persuasion, dans l’éveil de la conscience.
Il y a des initiatives en cours, comme
celle dont on a entendu parler à propos des jeunes de la région de Mopti.
Y êtes-vous associés ?
C’est encore la problématique de ce
département. Il semble qu’on n’ait pas
encore compris que la question du ra-
Société
Économie
Politique
l’Événement
Focus
500 imams maliens bénéficient d’une formation dispensée au sein de l’Institut Mohamed 5 du Maroc.
dicalisme est une question religieuse et
qu’on ne peut pas traiter de cela sans
l’implication d’un département en charge
des questions religieuses. Mais nous
avons des actions posées avec d’autres
partenaires, comme par exemple le colloque contre la radicalisation organisé
par le mouvement Sabati 2012 en février
dernier. D’autres projets sont en cours.
Verra-t-on par exemple la création de
centres de dé-radicalisation pour ces
jeunes ?
Est-ce que vous pouvez montrer
quelqu’un du doigt et dire aujourd’hui
avec certitude cette personne est radicalisée ? Il faut qu’on sorte des prismes.
Les gens n’appréhendent pas encore
jusqu’où vont les radicaux dans certains
pays. Ce radicalisme extrême n’existe
pas au Mali. Donc nous n’allons pas faire
du copier coller. Nous n’avons pas besoin de ce genre de maison ici. Quand on
voit ce qui y est investi comme moyens,
nous ne pouvons pas faire ça. Donnez les
moyens à l’État pour faire face. Si nous
voulons sauver la laicité, il faut qu’on
nous donne les moyens. Déjà, nous
avions des problèmes avant l’arrivée de
ce djihadisme. Le manque de moyens est
une réalité et nos partenaires le savent.
Propos recueillis par
Célia d’ALMEIDA
LE DÉBAT
Jeunes radicalisés : faut-il plutôt sensibiliser que sévir ?
POUR
Mangoro Konaté
Administrateur civil
Mieux vaut les caresser dans le sens du
poil que de les punir. Il faut travailler à
sensibiliser un jeune déjà radicalisé et
l’aider à quitter ce milieu. Ensuite, lui
donner les moyens de se réinsérer dans
la vie sociale avec un emploi notamment. Qu’il se sente utile à la société. Le
punir, le rejeter n’est certainement pas la solution. Le radicalisme est la conséquence de l’injustice et du manque
d’emploi. Les jeunes qui se lancent dans cette aventure
sont les déçus, les frustrés. Il faut leur redonner espoir et
non les marginaliser.
Propos recueillis par Modibo FOFANA
Journal du Mali - l’Hebdo
CONTRE
Zoumana Nayté
Professeur de lycée à
Koulikoro
Une chose est sûre, l’expérience a montré que chaque fois qu’on pardonne une
bêtise à un enfant, il est plus enclin à récidiver. Il ne réalise pas sa faute et donc
ne se corrige pas. Il ira même faire pire
que ce qui lui a été reproché. C’est le
cas avec les jeunes djihadistes. Ce sont des enfants perdus. Il faut les ramener sur le droit chemin, même s’il faut
pour cela être dur. Mais en même temps que cette correction, il faut mettre un dispositif de suivi en place, trouver
les raisons de leur action et leur proposer des solutions
pour s’en sortir.
N° 49 du 17 au 23 mars 2016
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Focus l’Événement
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Iyad Ag Ghali ou la négociation impossible
Aux dires des principaux
acteurs, il demeure le
grand obstacle au retour
d’une paix définitive dans
le nord du Mali. Le leader
du groupe islamiste Ançar
Dine est au cœur des débats entre ceux qui veulent
et ceux qui ne veulent pas
discuter avec lui.
A
u moment des négociations à Alger, il était clair
pour tous qu’aucune
discussion n’était possible
avec les groupes terroristes qui
avaient occupé le septentrion
malien de 2012 à 2013. Depuis,
l’accord a bien été signé sans
eux et le processus de sa mise
en œuvre avance tant bien que
mal. Mais les attaques terroristes répétées et les menaces
hypothèquent ce processus
que beaucoup craignent de
voir s’enliser. D’où les voix de
plus en plus nombreuses qui
demandent l’inclusion des djihadistes d’origine malienne.
Dernière en date, celle de
l’Amenokhal (chef traditionnel)
de la tribu des Ifoghas de Kidal,
Mohamed Ag Intallah.
Intégrer les djihadistes maliens
dans le processus de paix et
de réconciliation équivaut aujourd’hui à négocier avec Iyad
Ag Ghali, Amadou Kouffa et
autres. Cette option va à l’encontre de la position officielle
jusque-là arrêtée aussi bien
par le gouvernement, le Président Ibrahim Boubacar Kéïta
s’étant d’ailleurs publiquement
opposé à toute forme de négociation avec le chef d’Ançar
Dine, que par la communauté
internationale. On se souvient
L
8
Journal du Mali - l’Hebdo
Culture
EN BREF
Minusma : vers un
mandat renforcé ?
Iyad Ag Ghali pourrait-il devenir un acteur de la paix et de la réconciliation?
que lors de sa visite à Bamako
le 19 février dernier, le Premier
ministre français, Manuel Valls,
déclarait que l’ancien rebelle
était la deuxième cible prioritaire de la force Barkhane,
après l’Algérien Moktar Belmoktar, réitérant ainsi l’exclusion de tout dialogue avec les
groupes terroristes.
Cette option a pourtant ses défenseurs. Au nombre desquels
Tiébilé Dramé, président du
parti pour la Renaissance nationale (PARENA), ainsi que des
leaders religieux qui multiplient
les sorties pour que le « cas
Iyad » soit posé. « De toutes
les façons, tous les conflits
finissent par la négociation. Si
l’on veut en finir avec cette histoire au nord, et avoir la paix,
il vaut mieux parler avec lui et
les autres djihadistes maliens
», assure l’un d’eux sous anonymat. Les initiatives sont ainsi
de plus en plus nombreuses
pour plaider cette « cause ». Le
ministre de la Réconciliation,
Zahabi Ould Sidi Mohamed,
lui-même ancien chef rebelle
pendant les années 1990, a
ainsi déclaré sans citer de nom,
qu’il aurait été sollicité pour
négocier avec Iyad, l’argument
principal étant que les cadres
du Haut conseil pour l’unicité
de l’Azawad (HCUA), signataire
de l’accord, ne sont autres que
les anciens lieutenants d’Iyad
Ag Ghali. Ouvrir la porte à celui qui menace aujourd’hui le
processus de paix avec des
attaques répétées contre les
populations et les soldats de
l’ONU, ou continuer sans lui
au risque de voir le processus s’enliser ? Tel est l’enjeu.
Mais si le dialogue avec Ançar
Dine venait à se concrétiser,
nombre de questions essentielles demeureraient. La première étant les termes mêmes
de la négociation. Jusqu’ici,
les ambitions du leader djihadiste sont toujours d’instaurer
un État islamique avec la charia pour règle et rien ne porte
à croire qu’il y ait renoncé.
Sans compter qu’on lui prête
d’autres activités telles que le
trafic de drogue, qui ne saurait s’accommoder d’un retour
d’un État fort dans le septentrion. Alors, si inviter Iyad dans
l’accord peut aider au retour de
la sérénité, en particulier dans
la région de Kidal, le prix qu’il
pourrait réclamer, la paix contre
la charia, risque fort de rendre
la transaction impossible.
Modibo FOFANA
URD : congrès du mouvement des femmes et
des jeunes
es bureaux nationaux du
mouvement des femmes
et des jeunes seront renouvelés du 26 au 27 mars à
l’occasion d’un congrès. Selon
Sports
le texte de l’Union pour la république et la démocratie, ces
bureaux sont renouvelés tous
les quatre ans. Dr Madou Diallo, actuellement président de
la jeunesse, passera donc le
flambeau, de même que Mme
Wadidié Salimata Dagnoko,
présidente du mouvement national des femmes.
Après la visite de deux
jours, du 4 au 6 mars dernier, de la délégation du
Conseil de Sécurité de
l’ONU au Mali, notamment dans les régions
de Tombouctou et Mopti,
une mission d’évaluation
stratégique est à Bamako depuis le 14 mars,
comme l’avait annoncé
Fodé Seck, l’ambassadeur du Sénégal, chef de
la délégation précédente.
Cette nouvelle visite permettra d’évaluer le mandat de la mission des
Nations unies au Mali,
en prélude à l’examen
de son renouvellement
prévu comme chaque
année au mois de juin.
Les appels se multiplient
pour un renforcement de
ce mandat, notamment
pour mieux protéger les
casques bleus face aux
attaques terroristes.
IBK BIENTÔT À KOULOUBA
L’annonce a été faite par
le directeur de la cellule
de relations publiques
de la Présidence, Racine
Thiam. Le Président de
la République devrait,
dans les prochains mois,
déménager à la résidence
officielle des chefs d’État
qui n’est autre que le
Palais de Koulouba. Les
travaux de rénovation,
entrepris par Eiffage, sont
en cours et devraient
prendre fin d’ici le troisième trimestre de cette
année. Pour mémoire,
le palais présidentiel
avaient été gravement
endommagé par les tirs à
l’arme lourde et des saccages lors du coup d’État
de mars 2012.
N° 49 du 17 au 23 mars 2016
Amadou SIDIBE
« L’opposition et la majorité
doivent s’entendre »
Participer à la mise en
œuvre efficace de l’accord
de paix au Mali, c’est le
cheval de bataille du président du RDR. Pour ce
faire, il a pris la tête de
la commission qui organise la réunion du 19 mars
entre majorité et opposition.
D
ans les locaux de
sa société immobilière SOGIM, créée
en 2005, Amadou Sidibé
semble débordé, concentré sur sa grande cause du
moment. « Nous sommes en
train de travailler à la réussite de cette rencontre qui
est importante pour la paix.
L’opposition et la majorité
doivent mettre de côté leurs
divergences et s’entendre »,
explique l’organisateur de la
rencontre prévue ce 19 mars,
dont le parti, le Rassemblement des républicains (RDR),
est membre de la Convention
de la majorité présidentielle.
« Nous avons fait les choses
comme il faut. Des termes
de référence ont été élaborés
par l’ancien Premier inistre
Moussa Mara, et envoyés aux
partis de l’opposition. Nous
avons comme sujets à l’ordre
du jour : paix, sécurité, réconciliation et gouvernance. »
L’engagement
politique
d’Amadou Sidibé, alias « président », 50 ans, vient de sa
famille. Son père, feu Souleymane Sidibé, militant du parti
UDPM à Bougouni, d’où il
Journal du Mali - l’Hebdo
était originaire, lui a donné le
goût du militantisme. D’abord
au sein des mouvements
associatifs scolaires et universitaires, puis en politique.
À Bougouni et à Bamako, où
il obtient en 1995 une maîtrise en Sciences Juridiques à
l’ENA, il mène tous les combats politiques de l’heure. En
1996, il prend contact avec
le parti Rassemblement des
républicains (RDR) de Côte
d’Ivoire, dont il partage les
idéaux, avant de créer en
1997, avec d’autres cadres
maliens, un parti éponyme,
dont il devient le président, et
sous les couleurs duquel il se
présente à plusieurs élections
législatives et communales,
sans succès.
Au sein de la majorité présidentielle, il fait partie des
« anciens ». Membre fondateur des mouvements « Espoir 2002 », créé à la veille
des élections, du « FDR »,
Front pour la démocratie et
la république, cinq ans plus
tard, et d’«IBK-Mali 2012 »,
un regroupement de plusieurs
partis qui ont fait « appel » à
IBK pour être leur candidat à
l’élection présidentielle dès la
fin 2011, Amadou Sidibé est
resté un fidèle. C’est donc
sans surprise qu’il s’engage
à mobiliser les Maliens de
Côte d’Ivoire lors de l’élection présidentielle de 2013.
Aujourd’hui membre actif de
la Convention de la majorité présidentielle (CMP), il
s’implique dans le rapprochement majorité-opposition sur
des sujets qui dépassent les
clivages partisans, car pour
lui l’une des « valeurs cardinales de la politique est la
constance et le fait d’aller au
bout de ses idées », comme il
aime à rappeler.
Abou SIDIBÉ
N° 49 du 17 au 23 mars 2016
9
Focus l’Événement
Politique
Économie
Société
Afrique & Monde
Sports
Culture
SIAGRI 2016 : la machine est en marche
La 6ème édition du Salon
international de l’agriculture du Mali se tiendra du
24 mars au 3 avril 2016.
Un rendez-vous consacré
cette année à « la mécanisation de l’agriculture ».
L
EN BREF
Dunhill se renforce
au Mali
La Société nationale des
tabacs et allumettes du Mali
(SONATAM) a signé ce 11
mars, avec British American
Tobacco, un accord portant
sur la fabrication et la distribution de Dunhill International au Mali. Un investissement de 7 milliards de
francs CFA sera réalisé sur
la période 2015-2020 pour
renforcer les capacités de
production de l’usine de la
SONATAM. 200 nouveaux
emplois devraient également être créés. Le Mali fait
partie des 7 plus gros marchés de British American
Tobacco dans le monde.
Azalaï ouvre ses
portes à Nouakchott
C’est ce jeudi 17 mars
que l’hôtel Azalaï Marhaba
de Nouakchott ouvre ses
portes. Après Bamako,
Ouagadougou, Bissau, Cotonou, Abidjan, c’est dans la
capitale mauritanienne que
le groupe malien a investi
avec un nouveau réceptif
hôtelier de niveau 4 étoiles.
Doté de 135 chambres et
de toutes les annexes indispensables à une infrastructure de ce type, AzalaïMarhaba est situé en plein
centre ville, dans le quartier
des affaires et à quelques
minutes de l’Aéroport international de Nouakchott.
10
Journal du Mali - l’Hebdo
a grand-messe du secteur réunit tous les deux
ans le meilleur de l’agriculture malienne. Organisée
par l’Assemblée permanente
des chambres d’agriculture
du Mali (APCAM), le SIAGRI se
veut, depuis sa création, le lieu La mécanisation est un enjeu majeur de l’agriculture malienne.
de promotion par excellence
de tous les secteurs de l’agri- l’activité agricole comme les 2016 attend 120 000 visiteurs,
culture. Il s’agit également banques ou les équipemen- dont 6 000 professionnels du
de booster les capacités de tiers, et même des sociétés secteur. Outre les sessions
compétition des filières agri- de télécommunications. Nom- de discussions sur la thémacoles et agroalimentaires du breux sont les exposants qui tique de la mécanisation de
Mali dans la sous-région et au viennent des pays voisins et l’agriculture, un enjeu auquel
niveau internamême de plus fait face le Mali, le SIAGRI prétional, à travers 2 000 produits agri- loin.
sentera des évènements fesles chaînes de coles, agro-alimentaires Gage
de tifs, quelques 2 000 produits
valeur agricoles. et agro-industriels, 600 l’ampleur que agricoles, agro-alimentaires et
Des
centaines animaux, 20 espèces de prend l’événe- agro-industriels, 600 animaux,
d’exposants s’y poissons d’eau douce et ment, tout ce 20 espèces de poissons d’eau
bousculent donc d’animaux aquatiques.
beau
monde douce et d’animaux aquaà chaque édition
se retrouvera tiques. Enfin, les rencontres
pour faire étalage
pour la pre- entre acteurs devraient perde leur savoir-faire et nouer mière fois au Parc des expo- mettre la conclusion de nomdes contacts. Parmi eux, des sitions de Bamako, délaissant breux partenariats.
producteurs, des transforma- le Palais de la Culture qui
teurs, des commerçants mais l’accueillait jusque-là. Selon
Célia d’ALMEIDA
aussi des structures d’appui à ses organisateurs, le SIAGRI
La Corée du Sud finance l’agriculture malienne
L
’Agence coréenne pour
la coopération internationale et la Banque Import-export de Corée du Sud
se sont engagées à accompagner le financement de
grands projets structurants
dans le domaine de l’agriculture au Mali. Ces annonces
ont été faites dans le cadre
d’une visite en Corée du
Sud du 6 au 12 mars, effectuée par le ministre malien
de l’Agriculture, Kassoum
Denon. Séjour au cours duquel la délégation malienne
a été à la découverte des
services et dispositifs que
ce pays propose en matière
d’agriculture notamment la
banque des gènes, le centre
de formation en machinisme
agricole et l’exposition sur le
développement agricole de
la Corée. Elle a également
rencontré des acteurs privés locaux intéressés par le
secteur agricole malien dont
Yooshin Engineering Corporation, la plus grande compagnie coréenne de génie
civil qui intervient déjà dans
le cadre du Programme de
développement de l’irrigation
dans le bassin du Bani et de
Sélingué (PDI-BS), à Djenné.
Les premiers responsables
de la société Yooshin ont
réaffirmé leur disponibilité et
leur engagement à accompagner le Mali dans la réalisation de ses projets d’infrastructures de développement
dans le domaine agricole.
C.A.
N° 49 du 17 au 23 mars 2016
Culture
Sports
Afrique & Monde
Société
Économie
Politique
l’Événement Focus
PulSar Global Solutions, tournée vers le soleil
La jeune entreprise a, en
quelques mois d’existence,
imposé sa marque à travers une offre technologique adaptée aux besoins
du marché malien.
A
lors que les coupures
d’électricité
sont
quasi
quotidiennes
depuis plusieurs semaines,
nombreux sont les Maliens
qui lorgnent vers le solaire
comme solution alternative.
Si les équipements sont
encore assez chers, l’offre
de technologies garantissant fiabilité et économie
pour les utilisateurs est de
plus en plus courante, telle
celle de PulSar Global Solutions. Dans ses locaux sis à
Hamdallaye, toute la technologie solaire est déployée
pour offrir un large éventail au
client. Des climatiseurs aux
congélateurs, en passant par
les panneaux et les batteries
Journal du Mali - l’Hebdo
pour accumuler l’énergie, des
lampadaires, tout y est solaire. Assane Sidibé, directeur
de la société et également
promoteur de la régie d’affichage Matrix, la quarantaine,
diplômé d’une prestigieuse
école des métiers de la mer,
choisit en 2012 de se tourner
vers le soleil. Mais ce n’est
qu’en 2015 qu’il crée officiellement son entreprise. PulSar
mise sur la qualité pour se
différencier. « Tout le monde
ne peut pas acheter nos produits. Un congélateur solaire
peut coûter jusqu’à 1 250
000 francs CFA, sans oublier
le coût des panneaux. Notre
clientèle reste donc parmi les
entreprises privées, les ONG,
des hôpitaux et des CSCOM,
pour la conservation des vaccins dans les zones non électrifiées ». Démarrée sur fonds
propre avec le capital minimum requis, PulSar prévoit
un chiffre d’affaires d’envi-
ron 150 millions, emploie 4
permanents et 9 techniciens
chargés de l’installation des
panneaux et autres équipements.
Selon le directeur commercial, Cheick Hamalla Camara,
acheter Pulsar comprend
certains avantages, comme
« la traçabilité du produit et
l’assurance d’avoir une assistance de qualité pour le service après-vente. Ces appareils sont un investissement
pour ceux qui veulent faire
des économies sur leurs factures d’électricité ». La petite
équipe s’emploie donc à faire
connaitre ses produits au public malien, avec une grande
ambition en ligne de mire :
ouvrir une usine de fabrication de panneaux et de batteries solaires pour fournir toute
la sous-région en produits
adaptés et plus abordables.
Modibo FOFANA
N° 49 du 17 au 23 mars 2016
11
Focus l’Événement
Politique
EN BREF
Sida : enfin un
vaccin ?
Selon la société française
Biosantech, son vaccin
candidat, en association
avec la trithérapie, pourrait « définitivement guérir du Sida les personnes
infectées ». Un espoir
thérapeutique qui doit
encore être confirmé et
prouvé, notamment par la
publication des résultats.
Le 15 mars, la société basée à Marseille a présenté les résultats détaillés
de son étude lors d’une
conférence de presse.
Elle annonce que parmi
les 50 patients traités, 3
ont une charge virale indétectable.
Hommage à Maggi
Eales
La compétition organisée
par CNN International et
MultiChoice est ouverte
aux journalistes du continent africain travaillant
sur des sujets destinés
à l’audience africaine.
Cette année, une nouvelle
catégorie a été ajoutée,
The Maggie Eales Journalist Award. Ce prix est
décerné en l’honneur de
la défunte Maggie Eales,
ancienne journaliste et
membre de la direction
de CNN, qui a développé
et mis en œuvre les African Journalist Awards. Il
n’y a pas de restriction en
ce qui concerne les sujets, les participants devant juste être nés après
le 1er janvier 1990. Place
aux jeunes !
12
Journal du Mali - l’Hebdo
Économie
Société
Afrique & Monde
Sports
Culture
cherche eau désespérément
« Chaque année, c’est la
même chose ! » Excédés,
les habitants de certains
quartiers de Bamako font
face à la dégradation de la
fourniture en eau potable,
en cette période où les besoins s’accroissent.
à
partir de mars, le thermomètre pouvant monter jusqu’à 45°C, voire
plus, le besoin de se rafraîchir
et de s’hydrater est constant.
Alors tourner le robinet et n’en
voir rien sortir est plutôt frustrant. Les infrastructures d’adduction sont largement insuffisantes et tous les ménages
n’ont pas les moyens de se
doter d’un forage, ou même
d’un puits.
« À ATTbougou, nous pouvons
faire jusqu’à 1 à 2 mois sans
eau. Nous sommes obligés
d’en acheter auprès des vendeurs ambulants », se plaint
Kadiatou, femme au foyer.
Ceux-ci sillonnent les quartiers avec, à bord de leur charrette, des bidons de 20 litres
remplis d’une eau dont la propreté laisse souvent à désirer.
« Nous allons à la borne remplir les bidons à 10 francs CFA
l’unité et nous les livrons pour
30, voire 50 francs CFA, selon
la distance», explique Ama, un
jeune Dogon. De nombreuses
bornes-fontaines existent en
effet dans les quartiers, ins-
Comme à chaque saison chaude, l’eau est devenue une denrée rare.
tallées par l’État, des ONG ou
même des comités de gestion.
Des forages ont également été
installés mais les délestages
handicapent leur utilisation
optimale. La demande est tellement forte qu’il faut parfois
se lever à l’aube pour aller
s’approvisionner. « Quand tu
vois les files, on se croirait hors
de Bamako », s’indigne Boubacar, riverain d’une borne à
Niamakoro. Les répercussions
de cette situation sont économiques, sociales et même
sanitaires avec les maladies
hydriques. « On a organisé
des marches contre la SOMAGEP, mais toujours rien »,
ajoute Kadiatou. Du côté de la
société nationale de distribution d’eau, on assure que tout
cela ne sera bientôt que de
mauvais souvenirs. Un bud-
get de 78 milliards, dont 72
de financements extérieurs, a
été voté à la mi-janvier 2016,
afin d’améliorer les infrastructures de l’entreprise et ses
rendements. Boubacar Kane,
le directeur général, annonce
que « sur quatre ans, plus de
100 branchements sociaux et
promotionnels seront réalisés
dans le District de Bamako et
environs […] à partir de Kabala et du projet dano-suédois
d’appui au Programme sectoriel eau et assainissement
(PROSEA) ». En attendant, il
faudra se lever à 1h du matin
pour remplir ses seaux…
Kadiatou DIA
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ÉCHOS DES RÉGIONS
Bougouni : les jeunes veulent aussi leur région
À l’initiative de l’Association pour le développement de Bougouni, Yanfolila et Kolondieba
(ABYK), des centaines de jeunes ont pris d’assaut la salle de conférence Siraba Togola de
Bougouni le dimanche 13 mars. À l’ordre du jour, un appel pressant de la jeunesse du Banimonotié au gouvernement. Selon Mamba Coulibaly, coordinateur de l’association, « il s’agit
de demander l’érection du cercle de Bougouni en région, prévu par la loi N°2012-0017 du 2
mars 2012 ». Il rappelle que cette loi était prévue pour être opérationnelle au bout de 5 ans,
mais à ce jour, aucun début d’exécution de ce projet n’est en cours, alors que les régions de
Taoudeni et Ménaka ont bel et bien été créées en janvier 2016. L’ABYK espère que grâce à
sa mobilisation, le processus de régionalisation de Bougouni sera accéléré pour être effectif
avant les prochaines élections régionales.
Abou SIDIBÉ
N° 49 du 17 au 23 mars 2016
Culture
Sports
Journal du Mali - l’Hebdo
Afrique & Monde
Société
Économie
Politique
l’Événement Focus
N° 49 du 17 au 23 mars 2016
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Focus l’Événement
Politique
Économie Société
Afrique & Monde
Sports
Culture
Côte d’Ivoire, après l’attaque…
La Côte d’Ivoire n’aura finalement
pas été épargnée par le terrorisme.
Après Bamako et Ouagadougou,
cette nouvelle attaque achève de
convaincre les populations des pays
de la sous-région qu’elles ne sont
nulle part à l’abri.
L
e dimanche 13 mars, c’est par la
cité balnéaire de Grand-Bassam,
à 40 km d’Abidjan, que la Côte
d’Ivoire aura été touchée par la première
attaque terroriste de son histoire. La
plage, où Ivoiriens et expatriés profitaient
d’un dimanche paisible en famille, devant
les trois hôtels qui ont été pris d’assaut
(l’Étoile du Sud, le Koral Beach et La Paillote), s’est retrouvée en quelques minutes
jonchée de corps meurtris par les balles.
Selon le dernier bilan officiel, cet attentat, qui n’est pas sans rappeler celui de
Sousse en Tunisie en juin 2015, a fait 22
morts : 16 civils, trois militaires et trois
UNE SEMAINE DANS LE MONDE
Sale temps pour Merkel
Sous pression depuis plus d’un an
aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur
de son parti, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Angela Merkel a subi
les foudres des électeurs le dimanche
13 mars 2016. Le parti a fait un flop
aux élections régionales dans trois
régions (landers) que sont le BadeWurtemberg, la Rhénanie-Palatinat et
la Saxe-Anhalt (ex-RDA), permettant
l’avancée du parti d’extrême droite,
Alternative pour l’Allemagne (AFD)
qui obtient respectivement 10%,
14% et 24%. Dans deux régions, les
candidats CDU sont devancès par le
rival du parti social-démocrate (SDP,
allié de la CDU) et celui du parti
écologiste. Ces résultats sonnent
comme un rejet de la politique migratoire de la chancelière, dont le pays
a accueilli 1,1 million de réfugiés en
2015. Pourtant, au lendemain de la
défaite, Merkel persiste et signe, en
faisant savoir que « le gouvernement
fédéral poursuit de toutes ses forces
sa politique concernant les réfugiés
au niveau national et international ».
Une façon de dire à ses détracteurs :
« même pas peur !»
B.S
14
Journal du Mali - l’Hebdo
La Côte d’Ivoire, sous le choc, compte ses morts et prend les mesures pour continuer à vivre.
terroristes. Revendiquant son action dans
un communiqué publié le lundi 14 mars,
Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI),
déclare que l’attaque « est une réponse
à l’opération anti-djihadiste menée au
Sahel par la France », révèle l’identité de
ses trois auteurs : Hamza al-Fulani, Abdul
Rahman al-Fulani et Abou Adam al-Ansari, et prévient les pays liés aux actions militaires françaises de « se retirer de cette
alliance satanique », au risque de les viser
à nouveau.
Base arrière de Barkhane puisque c’est
d’Abidjan que part la logistique de l’opération, la Côte d’Ivoire doit aujourd’hui
se demander comment parer à d’autres
attaques. C’est le sujet central sur la table
du Conseil des ministres exceptionnel du
14 mars, au cours duquel il a été question
de coopération sous-régionale, de niveau
d’alerte « rouge » et de sécurité renforcée
dans les écoles, les ambassades et les
grands centres commerciaux. Après les
attaques à la frontière malienne et l’arrestation de djihadistes sur le sol ivoirien,
le pays avait pourtant pris conscience
de la menace qui planait sur lui et avait
fait voter une loi contre le terrorisme en
juillet 2015. Des mesures sécuritaires
avaient également été mises en place et
plusieurs projets d’attentats auraient été
déjoués ces derniers mois. D’un point de
vue opérationnel, les Forces spéciales
ivoiriennes (FSI) ont bénéficié depuis
novembre 2015 des enseignements tirés par les Forces spéciales françaises,
intervenues à Bamako lors de l’attentat
à l’hôtel Radisson, et plusieurs exercices
ont été menés. Les FSI ont d’ailleurs fait
montre d’une grande rapidité d’intervention à Bassam : en 45 minutes, ils furent
les premiers sur la plage et entamèrent
une opération qui permit de mettre un
terme à l’attaque terroriste. Avec un bilan
de trois morts dans leurs rangs.
Malgré tout, en Côte d’Ivoire comme ailleurs, il demeure complexe de trouver la
stratégie pour lutter contre un ennemi invisible. Et comme dans un odieux vertige,
la question que l’on se pose malgré soi
est la suivante : à qui le tour ?
Boubacar SANGARÉ
Hama Amadou soigné en France
L
a décision d’évacuer vers Paris le
candidat à l’élection présidentielle
au Niger, Hama Amadou, arrivé
2ème avec 17,79 % des voix, lors du
premier tour du scrutin le 21 février, a
été prise le 15 mars. L’information a été
confirmée par le ministre de la Justice,
Marou Amadou. L’ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée
nationale, emprisonné à Filingué depuis
novembre 2015 pour trafic présumé de
bébés, a été admis le 11 mars dernier
dans un centre de soins pour une grave
infection aux yeux. Depuis, son état de
santé n’a cessé de se détériorer. Dr Ha-
rouna Yacouba, le médecin personnel
du « candidat prisonnier » a été arrêté
lundi pour diffusion de fausses nouvelles
après avoir affirmé, dans les médias que
son patient était dans le coma. Hama
Amadou a demandé à être soigné à l’hôpital américain de Neuilly, où il est habituellement suivi, et s’est envolé pour la
capitale française le 16 mars. À 3 jours
du second tour, alors que l’opposition
a décidé de ne pas faire campagne, il
s’agira pour le président Issoufou d’une
victoire à la Pyrrhus.
Olivier DUBOIS
N° 49 du 17 au 23 mars 2016
Journal du Mali - l’Hebdo
N° 49 du 17 au 23 mars 2016
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Focus l’Événement
Politique
Économie
Société
Afrique & Monde
Sports
Culture
Championnat national : fin du boycott du CCLM
Après une longue crise, le Collectif des clubs et ligues majoritaires
(CCLM) a finalement décidé de coopérer. Le championnat national
peut donc tranquillement suivre son
cours.
A
près plus d’un an de crise menée
par les dirigeants de la Fédération
malienne de football (Femafoot)
opposés au Collectif des clubs et ligues
majoritaires (CCLM), la situation semble
finalement tendre vers une normalisation.
L’intervention du Président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, qui a reçu
les protagonistes le 17 février, aura finalement permis de mettre un terme à la
crise. C’est du moins l’avis de Boubacar
Baba Diarra, président de la Femafoot
: « après quatorze mois d’interruption,
je peux enfin dire que c’est la fin de la
crise au sein du football malien ». Pourtant, ces derniers jours, le doute planait
de nouveau sur un éventuel boycott du
championnat national par les clubs du
CCLM. En cause, les sanctions individuelles qui pèsent toujours sur les
dirigeants du COB, du CSK, de l’Avenir
Club de Tombouctou et de l’ASB, malgré
leur repêchage en première division. Au
Finalement, les clubs du CCLM participeront normalement au championnat national.
sein du CCLM, ce n’est pourtant pas la
version que l’on donne. « Nous avons
décidé que nos clubs participeront au
championnat national par respect pour
le peuple malien et non pour faire plaisir
à la Fédération », a lancé un membre du
collectif. Selon la même source, le CCLM
souhaite, à travers cette décision, permettre aux joueurs et aux supporteurs
d’écrire une nouvelle page de l’histoire
du football malien. « C’est aussi un signe
de respect et de reconnaissance envers
toutes les personnes qui sont intervenues dans la médiation». En revanche, le
CCLM semble catégorique sur la reconnaissance de ses tords et la demande
de pardon qu’exige la Femafoot pour la
levée des sanctions : « jamais nous n’allons demander pardon car ces sanctions
sont illégales ». En attendant, c’est ce
jeudi qu’entre en lice le Djoliba AC et l’AS
Nianan qui affronteront respectivement le
CSK et le COB.
Moussa MAGASSA
Le choix de N’Golo Kanté
A
rrivé à Leicester cet été en provenance de Caen, le milieu de
terrain N’Golo Kanté n’a pas mis
longtemps à se mettre toute la Première
League dans la poche. Brillant, il a grandement participé à la réussite de son
club, toujours surprenant leader devant
Tottenham, Arsenal ou encore Manchester City. Franco-Malien, Kanté a le choix
entre les deux pays pour sa future sélection mais pourrait se laisser séduire par
le bleu-blanc-rouge. Présélectionné pour
les deux matchs amicaux (25 mars face
aux Pays-Bas, 29 mars contre la Russie),
il pourrait être la belle surprise de Didier
Deschamps, le sélectionneur français.
Cheick Demba, premier vice-président
de l’Union nationale des supporters des
Aigles du Mali (UNASAM), demande
pourtant au joueur de privilégier le pays
de ses parents. Un choix difficile pour
N’Golo Kanté qui, officiellement, n’a
pas encore pris de décision. « Pour le
moment je me concentre sur le club ».
16
Journal du Mali - l’Hebdo
CARTONS DE LA SEMAINE
Aly Yirango, l’international
gardien de but fraîchement
débarqué de l’En Avant Guingamp pour le FC Challans, a
été appelé par Alain Giresse,
sélectionneur des Aigles dans
le cadre des éliminatoires de
la CAN 2017.
N’Golo Kanté doit choisir entre la France et le Mali
Un suspens qui ne devrait plus beaucoup durer, les échéances approchant à
grands pas.
Moussa MAGASSA
Le CS Duguwolofila de Lafiabougou s’est incliné le samedi 12 mars sur la pelouse
du stade Modibo Keïta face
au LCBA (1-2) lors de la première journée du championnat national ligue 1 Orange.
N° 49 du 17 au 23 mars 2016
Journal du Mali - l’Hebdo
N° 49 du 17 au 23 mars 2016
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Bamako « sur la route » de Black M
Après avoir longtemps mis l’eau à la
bouche des mélomanes bamakois,
Com@f annonce le grand show du
week-end prochain : Black M en live
au Palais des sports.
Pavoshko » lors de la 16ème édition des
NRJ Music Awards, Black M, dont la
musique tourne autour de textes humoristiques, de mélodies entrainantes et de
clips scénarisés, sera en concert dans
la capitale malienne le samedi 19 mars
prochain au Palais des sports. Organisé
par la structure multi services Communication Afrique (Com@f), en partenariat
avec le promoteur Momo de Paris et le
label Wati B, ce nouveau concert sera «
grandiose », assure Idrissa Maïga (Idi),
PDG de Com@f, qui veut rassurer les
participants : « le dispositif de sécurité
sera une fois de plus à la hauteur. Nous
ferons le maximum en termes de matériels et d’agents ». Rendez-vous est pris !
A
près Davido en août et Fally Ipupa
en septembre 2015, Com@f rempile avec le rappeur français Black
M, d’origine guinéenne. Le sociétaire de
la Sexion d’Assaut promet un concert
inoubliable à ses fans. Alpha Diallo, de
son vrai nom, est né à Paris en 1984 et
a commencé à chanter très tôt. Il choisi
comme nom d’artiste « Black Mesrimes
», un jeu de mots et une contraction entre
le nom de l’ancien ennemi public numéro un français des années 70, Jacques
Mesrine, et le mot « rimes ». Quand, en
2013, le groupe Sexion d’Assaut décide
de faire une pause, Black M sort son premier single, « Ailleurs », suivi un an plus
tard de l’album « Les yeux plus gros que
le monde », dans lequel il livre toutes
Moussa MAGASSA
Donnez votre avis
les facettes de sa personnalité. Award
du meilleur Clip de l’année pour « Mme
info people
sur
DÉTENTE
Zlatan Ibrahimovic et la Tour Eiffel
Zlatan a encore frappé. Le joueur du Paris
Saint-Germain, qui pourrait quitter le club d’ici
la fin de la saison, a ironisé dimanche 13 mars
lors d’une interview, sur les conditions de son
éventuel maintien au PSG. « S’ils remplacent la
Tour Eiffel par ma statue, je resterai au PSG »,
a expliqué le footballeur avec humour. « J’aime
ton humour @Ibra_official @PSG_inside et la vue de@Paris est si belle d’ici... Mais
La Tour c’est moi !», lui a répondu la Tour Eiffel sur son compte twitter. Le numéro
10 du PSG depuis 2012 a dépassé dimanche les 100 buts inscrits en Championnat
de France, en marquant 4 fois lors du match qui l’opposait à Troyes.
Master Soumi est de retour
Ismaila Doucouré, de son nom d’artiste Master Soumi, revient sur scène après cinq ans
d’absence, avec un nouvel album intitulé «
Guélékan ». Composé de dix titres dont cinq
singles, ce quatrième opus réserve aux fans
quelques featurings avec des artistes de renom
tel que Aboudoulaye Diabaté, Digalo du groupe
Djôlôkô et M’Bouye Koité. Des titres tels que « La tête de Kadhafi », « L’université du
mal » ou encore « Sauvons les enfants » traitent des questions urgentes de l’heure
dans un style humoristique dont il a le secret. Rendez-vous pour un concert dédicace et la sortie officielle de l’album le 25 mars au Magic Cinema !
Directeur de publication : Mahamadou CAMARA - Directrice déléguée : Aurélie DUPIN - Rédactrice en chef : Célia D’ALMEIDA Rédaction : Olivier DUBOIS - Modibo FOFANA - Moussa MAGASSA - Boubacar SANGARÉ - Abou SIDIBÉ - Stagiaire : Kadiatou DIA
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JOURNAL DU MALI L’HEBDO, édité par IMPACT MÉDIA Presse, imprimé à Bamako par IMPRIM SERVICES SA.
Hamdallaye ACI 2000 - Rue 457 - Porte 44 - Bamako - Tél : + 223 44 90 26 40 - www.journaldumali.com - [email protected]
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Journal du Mali - l’Hebdo
N° 49 du 17 au 23 mars 2016
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