resume – l`ingenu, voltaire (1767)

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resume – l`ingenu, voltaire (1767)
RESUME – L’INGENU, VOLTAIRE
(1767)
I. CHAPITRE I
L’auteur relate, dans un premier temps, la création du prieuré de la montagne, où l’histoire
se déroule. Dans un second temps, il présente les personnages principaux : monsieur et
mademoiselle de Kerkabon. Durant une promenade sur le port, en se remémorant leur frère mort en soldat au Canada - ils rencontrèrent un jeune homme. Après quelques échanges
sympathiques, ils apprirent qu’il était « Huron ». Mademoiselle de Kerkabon, réjouie d’un homme
si agréable malgré sa nationalité, l’invita à dîner. Le jeune Huron passa ce repas entouré de
convives, qui étaient tous très intrigués. Il se présenta alors comme un orphelin, ancien prisonnier
anglais qui apprit la langue française dans son pays. Il se nommait « l’Ingénu », par son caractère
naïf. Les invités vérifièrent ensuite sa nationalité en lui demandant la traduction de certains mots.
Par la suite, « L’Ingénu » raconta son histoire d’amour avec Abacaba, ce qui conduisit à une
certaine euphorie des femmes assises à table (elles furent séduites). Puis vint alors la question de
la religion de cet étranger. Les convives s’indignèrent que malgré la suprématie de la religion
catholique, ce jeune homme ait embrassé sa propre religion. Ils voulurent donc le baptiser. Celui-ci
refusa et indiqua qu’il partirait le lendemain.
II. CHAPITRE II
Le lendemain matin, « l’Ingénu » qui s’était levé très tôt partit à la chasse. Lorsqu’il revint, il
remercia M. et Mlle de Kerkabon de leur hospitalité, en leur donnant son grigri (deux petits
portraits) que sa nourrice lui avait donné (ce qu’il avait de plus cher). Très vite, M. et Mlle de
Kerkabon se rendirent compte qu’il s’agissait de leur frère et de sa femme. Ils le questionnèrent
sur l’origine de ces portraits et en déduisirent que « l’Ingénu » était, en réalité, leur neveu. Ayant
retrouvé sa famille, « l’Ingénu » refusa de repartir avec les Anglais. M., Mlle de Kerkabon et leurs
convives conclurent qu’il fallait le baptiser. Et ils se renseignèrent sur ses lectures pour évaluer ce
qu’il restait à faire pour l’éduquer à leur religion.
I. CHAPITRE III
Le prieur de Kerkabon proposa à « l’Ingénu » de lire le Nouveau Testament. Celui-ci se prit
au jeu et le lut rapidement. Il décida, à la fin de l’ouvrage, de devenir chrétien. Il demanda, dans
un premier temps à se faire circoncire, mais on lui expliqua que le baptême remplacerait cela. On
lui demanda alors de se confesser, ce qu’il fit. Mais, fait inattendu, il menaça le moine confesseur
de se confesser lui-même. Cette situation cocasse et peu polie fut très vite négligée. Le jour du
baptême, tout le monde était prêt et on attendait « l’Ingénu » qui était introuvable. Tous les
convives se mirent à sa recherche, craignant qu’il ait fui. Mlle de Kerkabon et Mlle de St-Yves, qui
menaient ces recherches près de la rivière, le trouvèrent nu dans l’eau.
II. CHAPITRE IV
« L’Ingénu » prenant au pied de la lettre les propos du Nouveau Testament, attendait qu’on
le baptise dans la rivière. Comme il n’en démordait pas, Mlle de Kerkabon proposa à Mlle de StYves (la plus appréciée du Huron) de le faire changer d’avis. Son charme opéra et on baptisa
« l’Ingénu » à l’église. On lui donna pour marraine Mlle de St-Yves. Ce baptême fut suivi d’un repas
bien arrosé. On discuta du prénom que l’on avait donné au Huron : Hercule. Les femmes étaient
de plus en plus charmées par cet étranger.
III. CHAPITRE V
Après ce baptême, « l’Ingénu » et Mlle de St-Yves s’entretinrent. Ils dévoilèrent tous deux
leur amour l’un pour l’autre et ils décidèrent de se marier. Le lendemain, alors que M. de
Kerkabon discutait de son héritage avec le Huron, ce dernier évoqua son désir de se marier avec
Mlle de St-Yves. M et Mlle de Kerkabon s’indignèrent : il était interdit, selon la religion, de se
marier avec sa marraine. « L’Ingénu » mentionna le fait qu’il lui semblait que, d’une part, personne
ne tenait compte des propos du Nouveau Testament et d’autre part, qu’il y avait des contraintes
qui ne paraissaient pas dans ce livre. Il menaça les Kerkabon de se « débaptiser » s’il ne pouvait se
marier avec sa marraine. Mlle de Kerkabon lui proposa de rendre visite au pape, qui pourrait lui
donner l’accord pour se marier. Le Huron refusa d’aller si loin et décida d’aller chez les St-Yves
demander sa femme en mariage. Le bailli, qui rentrait à cet instant se rendit compte que son
projet de marier son fils à Mlle de St-Yves tombait à l’eau.
IV. CHAPITRE VI
« L’Ingénu » accourut chez Mlle de St-Yves et voulut consommer le mariage (tradition du
mariage Huron). Les cris de secours de celle-ci alertèrent son frère qui arriva. Après avoir sorti
« l’Ingénu », l’abbé de St-Yves lui expliqua que ces choses ne se faisaient pas de cette façon en
Bretagne. Puis il le renvoya chez lui, en ayant pris soin de lui donner l’espoir de ce mariage. Pour
ne pas envenimer la situation, l’abbé de St-Yves décida, sur conseil du bailli, d’envoyer sa sœur au
couvent. Le lendemain, lorsque « l’Ingénu » voulut voir sa future femme, on l’informa de son
absence. Il décida d’aller la voir au couvent. L’abbé lui expliqua que cela était impossible,
« l’Ingénu » fut encore plus furieux.
V. CHAPITRE VII
Attristé par la mise au couvent de Mlle de St-Yves, « l’Ingénu » se promenait sur la plage. A
cet instant, il observa un mouvement de foule, auquel il se rattacha. On lui expliqua que les
Anglais venaient les envahir et que l’on comptait sur lui pour les défendre. « L’ingénu », après une
tentative vaine de discussion avec l’ennemi, se mit à se battre contre les troupes anglaises. La
bataille gagnée, il fut congratulé par la foule. Devant tant d’encouragements et de gratitude, il
proposa à ses soldats d’aller sortir Mlle de St-Yves du couvent. Le bailli arrêta ce projet à temps.
Après avoir trouvé une bourse remplie d’or, « l’Ingénu » fut envoyé à Versailles pour rencontrer le
roi et se faire rendre les honneurs d’une telle victoire.
VI. CHAPITRE VIII
Sur la route jusqu’à Versailles, « l’Ingénu » passa par Saumur. Intrigué par la désertion de la
ville, on lui expliqua que la population avait été chassée par les Jésuites. On lui relata, la révocation
de l’Edit de Nantes, les compagnies de Dragons, qui poussaient ces protestants à l’exil en
Angleterre. Touché par cette histoire, « l’Ingénu » leur promit d’en parler au roi, chez lequel il se
rendait. Cependant, un espion des Jésuites qui était présent avait tout entendu. Il retranscrivit ces
propos au Père de La Chaise, à Versailles.
VII. CHAPITRE IX
« L’ingénu » débarqua à la cour de Versailles. Il demanda à voir le roi. Après s’être battu
contre des moqueurs, il fut emmené par un garde d’origine bretonne chez un suivant de M.
Alexandre (lui-même suivant de Monseigneur de Louvois, qui était lui-même conseiller du roi). Le
garde, pris d’amitié pour le jeune Huron, lui expliqua qu’il était difficile d’approcher le roi. Après
une longue attente, il s’entretint avec le suivant de M. Alexandre. Il lui relata ses exploits et il
demanda à ce qu’on lui donne une compagnie de cavalerie, qu’on le marie à Mlle de St-Yves et
que l’on libère les Huguenots (combattus par les Jésuites). L’homme, qui ne le prenait pas au
sérieux, le remercia. A cet instant la lettre de l’espion (cf. Chap. XVIII), informa le père de La Chaise
de l’aversion du Huron pour les Jésuites. En outre, une lettre du bailli breton informait M. de
Louvois de la dangerosité du personnage. Par voie de conséquence, on arrêta « l’Ingénu » et on le
jeta en prison dans la cellule de Gordon.
VIII. CHAPITRE X
Ce Gordon était un vieillard cultivé que son jansénisme avait amené en prison. « L’Ingénu »
lui raconta ses mésaventures et précisa que ce qu’on venait de lui faire subir méritait de revoir le
terme « sauvage » qui qualifiait les Hurons. Ils s’entendirent rapidement et Gordon lui fit part de
ses connaissances. Il apprenait de jour en jour, grâce à son compagnon et aux livres. Son esprit
devenait de plus en plus réflexif et critique. Mais il se souciait tout de même de ses proches qui
attendaient de ses nouvelles et de Mlle de St-Yves, qu’il aimait.
IX. CHAPITRE XI
« L’Ingénu » utilisa son temps en captivité pour lire et s’instruire. Il aborda l’histoire
ancienne, d’où il tira des réflexions naïves mais justes, qui indignèrent Gordon. Puis il lut des
journaux (qui ne lui plurent pas) et aborda les principes de l’astronomie qui le comblèrent.
X. CHAPITRE XII
Lorsque Gordon fit découvrir le théâtre à « l’Ingénu », celui-ci fut enchanté par les œuvres
de Molière, et notamment Tartuffe. Cette œuvre, qui critique les faux dévots, lui faisait penser à la
vie européenne : des personnes de haut rang qui, sous couvert d’un prétexte, font leur loi. Il
apprécia certaines œuvres du théâtre grec et en détesta d’autres, car elles ne relevaient pas de sa
conception naturelle des choses.
XI. CHAPITRE XIII
Du côté du prieuré de la Montagne, après un an sans nouvelle, on s’inquiéta de la
disparition de « l’Ingénu ». Mlle de Kerkabon encouragea son frère à partir à Paris, rechercher leur
neveu. Arrivés là-bas, ils tentèrent de s’entretenir avec le père de La Chaise, l’archevêque Harlay
et l’évêque de Meaux. Seul l’archevêque Harlay s’intéressa à leur histoire, mais il était plus
préoccupé par la présence de jansénistes au prieuré de la Montagne qu’à la libération du Huron.
De son côté Mlle de St-Yves était sur le point de se marier avec le fils du bailli, qui ne lui plaisait
pas du tout. Elle décida alors, le matin de son mariage, de fuir à Versailles afin de délivrer
« l’Ingénu ». Lorsqu’elle arriva au château, elle demanda de l’aide au père Tout-à-tous qui l’amena
chez une femme de confiance. Mlle de St-Yves retrouva ensuite le garde qui avait croisé
« l’Ingénu ». Il lui indiqua qu’il était retenu prisonnier à la Bastille. Il lui conseilla d’aller demander
protection à M. de Saint-Pouange, proche de Mgr de Louvois.
XII. CHAPITRE XIV
Les idées de « l’Ingénu » sur les connaissances étaient pures, puisqu’il n’avait pas baigné
dans les préjugés de la vie. Sa vision était donc naïve, mais vraie. Il critiqua donc le jansénisme (et
toute autre religion) qui contraint les Hommes, contrairement aux sciences qui les libèrent.
Gordon commençait à changer de vision sur ses propres principes. « L’ingénu » tenta de faire
comprendre à Gordon ce qu’était l’amour.
XIII. CHAPITRE XV
Lorsque Mlle de St-Yves arriva pour s’entretenir avec M. de Saint-Pouange, toute
l’assemblée fut émerveillée par sa beauté. M. de Saint-Pouange lui donna rendez-vous pour le
soir. A cet entretien, il se prit d’affection pour Mlle de St-Yves et lui présenta les lettres qui avaient
discrédité son amant. Il évoqua un entretien avec le frère de Mlle de St-Yves, qui lui demandait de
la faire emprisonner. Le père Saint-Pouange, accablé par ses demandes, lui proposa de libérer le
Huron, à condition qu’elle couche avec lui. Mlle de St-Yves s’offusqua de cette demande et raconta
tout ceci à son retour à sa logeuse. Cette dernière lui conseilla d’aller en parler au père Tout-àtous.
XIV. CHAPITRE XVI
Mlle de St-Yves avoua au père Tout-à-tous ce qui lui était arrivé avec Saint-Pouange. Le
père Tout-à-tous qui avait au départ condamné cette condition, pensant qu’il s’agissait d’un
janséniste et non de Saint-Pouange, tenta, en s’appuyant sur quelques écrits, de convaincre Mlle
de St-Yves de la conformité de cet acte. En rentrant chez sa logeuse, elle lui expliqua son
dilemme : laisser son mari en prison ou succomber au plaisir de la chair et être couverte de honte.
XV. CHAPITRE XVII
Sa logeuse et désormais confidente lui expliqua que ces pratiques étaient courantes à la
cour et qu’il n’y avait pas d’autres moyens d’arriver à ses fins. Elle caractérisa cet acte de vertueux.
Saint-Pouange lui fit livrer une invitation à dîner pour le soir et des boucles d’oreilles. La logeuse
tenta, pendant toute la journée, de la convaincre d’aller à ce repas. Fatiguée et lasse, elle s’y fit
conduire. A la fin du repas, la logeuse s’étant éclipsée, Saint-Pouange se mit à la conquête de Mlle
de St-Yves, en lui montrant les attestations qu’elle lui avait demandées. Après s’être défendue,
elle tomba entre les griffes de Saint-Pouange.
XVI. CHAPITRE XVIII
Ayant répondu aux avances de Saint-Pouange, Mlle de St-Yves alla libérer « l’Ingénu ». Il
l’en remercia grandement, sans réellement comprendre comment cela avait été possible. Elle lui
expliqua les causes de son emprisonnement et ils allèrent prendre une chambre dans l’auberge où
logeait le frère de celle-ci. Là-bas, elle reçut un ordre de Saint-Pouange de délivrer Gordon, en
retour d’un autre rendez-vous avec elle. Elle donna l’ordre au Huron, qui partit libérer son ami,
mais refusa le rendez-vous.
XVII. CHAPITRE XIX
Mlle de St-Yves avait rassemblé tout le monde : son frère, le prieur et Mlle de Kerkabon. Ils
attendaient le retour de « l’Ingénu » et de Gordon. Le Huron arriva avec Gordon. Ce dernier fut
aussi bien accueilli que son libérateur. Les autres écoutèrent longuement le récit de leur captivité.
Mais la logeuse de Mlle de St-Yves entra la chercher pour l’amener au rendez-vous de SaintPouange. Devant le peu de discrétion de sa logeuse, elle fit un malaise. Elle la renvoya et alla
prendre du repos. A cet instant, Gordon discuta du jansénisme, et critiqua les jésuites pour leur
capacité à mettre en avant leur profit aux dépens de la religion. Puis le Huron parla de son mariage
avec Mlle de St-Yves, que tout le monde approuvait. Enfin il discuta des caractéristiques que
devrait avoir un ministre de la guerre. Pendant ce temps-là, Mlle de St-Yves se mourait dans son lit
(à cause du déshonneur fait par Saint-Pouange). Tout le monde accourut à son chevet. On appela
un médecin, qui ne fut pas très efficace.
I. CHAPITRE XX
Mlle de St-Yves, agonisait lentement. Elle se mit alors à raconter ce qui la mettait dans cet
état. Tout le monde fut outré qu’un jésuite ait eu ce comportement. Ils ne la blâmèrent pas. Puis le
prieur reçut un courrier de la part de Vadbled qui lui indiquait que le père de La Chaise avait eu
vent de la situation et s’excusait d’avoir enfermé son neveu. Il les conviait à la cour pour dîner. Le
Huron, irrité par tant de mépris s’opposa à cette demande. Quand Mlle de St-Yves s’éteignit, on
empêcha « l’Ingénu » de se donner la mort. La logeuse et Saint-Pouange arrivèrent, peu de temps
après, à l’auberge pour voir Mlle de St-Yves. Quand on apprit sa mort à Saint-Pouange, celui-ci fut
meurtri et voulut voir « l’Ingénu » et lui rendre hommage. Ce dernier s’indigna longtemps puis
devint soldat de l’armée française, toujours suivi par Gordon. Le prieur, sa sœur, l’abbé de St-Yves,
la logeuse de Versailles et le père Tout-à-tous eurent droit à des avantages agréables.