dilapidation du fonds petrocaribe
Transcription
dilapidation du fonds petrocaribe
Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 4:59 aM Page 1 ENglish PagEs : 3, 11 Kreyòl : Paj 6 haiti observateur Jovenel Moïse démasqué par l’UCREF Lè manke gid, pèp la gaye ! Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Vol. XXXXVI, no. 35 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 24 - 31 aout 2016 DES COMPTES EN BANQUE DU CANDIDAT À LA PRÉSIDENCE DU PHTK ALIMENTÉS PAR DES FONDS SUSPECTS Martelly et Moïse : Deux quantités égales à une troisième sont égales entre elles… Quand Haïti-Observateur avait dénoncé les affinités du candidat à la présidence du Parti haïtien tèt kale (PHTK) créé par l’ex-président Michel Martelly avec le milieu interlope haïtien, certains secteurs étaient montés au créneau pour crier « Ồ calomnie ! Ô blasphème », tandis que d’autres hurlaient « paroles diffamatoires ». Les dernières révélations faites par Radio Kiskeya, citant une enquête menée par l’Unité centrale de renseignements financiers (UCREF) semblent confirmer les liaisons de Jovenel Moïse avec le secteur engagé dans des activités illicites. Puisque, selon le rapport de cette institution, les fonds déposés dans une série de comptes dans plusieurs banques du pays ne sont pas supportés par les activités professionnelles, personnelles ou même commerciales de ce candidat à présidence. Jovenel Moïse, le candidata du PHTK, privé des moyens de sa politique, pourra-t-il tenir bon Citant l’UCREF comme sour- activités de blanchiment des ce de référence de cet article inti- avoirs », Radio Kiskeya fait état tulé « L’UCREF soupçonne Jove- d’un « rapport d’analyse partielnel Moïse d’implication dans des le » des comptes bancaires ainsi que des acquisitions du candidat à la présidence du PHTK pour la période allant du 5 mai 2007 au 31 mai 2013. Les opérations bancaires de M. Moïse, durant cette même période, citant encore l’organisme étatique de référence fiscale, la station de radio souligne que, les soupçons que ces activités font peser sur l’entrepreneur, bombardé politicien par son ami Michel Martels, ont déterminé l’UCREF, « conformément à l’article 35 de la Loi du 11 novembre 2013 relative au blanchiment et au financement du terrorisme », à acheminer les informations recueillies sur l’intéressé « aux autorités compétentes », notamment au Parquet du Tribunal civil de la capitale, pour les suites que de droit. Radio Kiskeya rapporte que l’UCREF a examiné quatorze comptes en banque dont Jovenel Moïse est signataire, et qui sont en résidence dans cinq banques différentes : la Banque populaire haïtienne (BPH), la Banque nationale de crédit (BNC), la Banque de l’Union Haïtienne (BUH), la Scotiabank et Kotelam. Il s’agit, explique encore Radio Kiskeya, de six comptes courants, en son nom personnel, et deux comptes joints avec sa femme, Marie Étienne Martine Joseph Moïse. Deux des comptes commerciaux sont au nom de la société Comphener S.A., avec Jovenel Moïse, Pierre Richard Joseph et Luc Albert Saindoux comme signataires. Deux autres au nom d’Agritrans S.A. pour lesquels ont droit de signature Jovenel Moïse et Pierre Richard Joseph. Les deux derniers appartenant à Jomar Auto Parts ont pour signataires Jovenel Moïse et Marie Suite en page 2 DILAPIDATION DU FONDS PETROCARIBE Premiers ministres et ministres dans les lunettes de la justice Par léo Joseph Le verdict de la Commission Éthique et anticorruption du Sénat, sous la houlette du sénateur Youri Latortue, survient dans un contexte d’indépendance à pas feutrés de la justice, par sourde oreille. Plusieurs membres de l’exécutif des deux administrations ayant précédé le gouvernement temporaire de Jocelerme Privert sont épinglés. Et si les deux chefs de ces pouvoirs exécutifs n’ont pas connu le même sort que leurs adjoints, Ex-Premier ministre Gary Conille rapport à l’exécutif, laissant croire que ses recommandations pourraient ne pas tomber sur la rien ne laisse croire, cependant, qu’ils en sortiront indemne de cette affaire, qui risque de prendre l’allure du procès de la consolidation de 1904. Dans le résumé exécutif du rapport sur le fonds PetroCaribe, on apprend que les enquêteurs ont analysé les transactions réalisées par cinq administrations. Il s’agit, en effet, du gouvernement dirigé par Mme Michèle Pierre-Louis, sous René Préval (septembre 2008 à octobre 2009), qui a géré USD 197 millions 500 mille $; de celui de Jean Max Bellerive, encore sous M. Préval (novembre 2009 à mai 2011), responsable de la gestion de USD 348 millions 240 mille 830 $; puis de celui de Gary Conille, comme Premier ministre de Michel Martels ((novembre 2011 à mai 2012), qui a administré USD 210 millions 303 mille 223 $; puis du gouvernement Laurent Lamothe (mai 2012 à décembre 2014), qui a managé USD 668 millions 315 mille 429 $, soit la somme la plus importante que celles gérées par toutes les précédentes administrations; puis celui d’Evans Paul (de janvier 2015 à mars 2016) qui a réglementé USD 280 millions 003 mille 699 $. Au total, les cinq administrations ont supervisé la dépense d’USD 1 milliard 704 million 463 mille 181 $. Le rapport précise que tous et anticorruption Youri Latortue et les commissaires ont eu, au préalable, le souci de lancer cette mise en garde. Justifiant l’opportunité Ex-Premier ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis. ceux et celles « qui ont eu le privilège et l’honneur d’être aux commandes des affaires de l’État » sont astreints à l’obligation de rendre compte de leur gestion. D’où le souci de passer le dossier de tout le monde au peigne fin. Mise en garde de la Commission Éthique des représentants du peuple de se saisir de ce dossier, ils ont déclaré vouloir faire tout en leur pouvoir « pour éclairer la nation sur la réalité de ces faits imputables à des dirigeants ayant eu à charge la gestion des deniers de l’État ». Plus loin, la Commission Suite en page 13 Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 2 2 Haïti-observateur 24 - 31 aout 2016 Jovenel Moïse démasqué par l’UCREF DES COMPTES EN BANQUE DU CANDIDAT À LA PRÉSIDENCE DU PHTK ALIMENTÉS PAR DES FONDS SUSPECTS Martelly et Moïse : Deux quantités égales à une troisième sont égales entre elles… Suite de la page 1 ie Etienne Martine Joseph Moïse. Les fonds déposés d’origine occulte Radio Kiskeya souligne, en outre, qu’à l’analyse des comptes en banque de Moïse, l’UCREF a constaté qu’il n’était pas possible de déterminer quelles activités économiques ont généré les montants rapportés sur les fiches de dépôt. Autant dire, l’argent dépo- quels est requise une « déclaration de provenance de fonds », telle qu’exige la loi sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Par exemple, le 16 janvier 2012, l’institution étatique a relevé un dépôt en cash de USD 202 mille 250 $ sur ce même compte. Même constat par rapport aux biens mobiliers parmi eux seize matériels roulants, dont quinze neufs, et qui ont été acquis durant l’année 2009. L‘institution a révélé que les formalités d’immatriculation de onze de ces engins ont été remplies en un seul jour, le 22 juillet 2009. Dans son analyse des entreprises de Jovenel Moïse, l’UCREF a conclu que la comparaison des comptes analysés des entreprises du candidat à la présidence aux acquisitions de matériels qu’il a faites ne permettent pas de justifier l’origine des montants payés pour ces biens. Martelly, Moïse et Daniel, une équipe solide dans les activités illicites Michel Martelly lors de la présentation de Jovenel Moïse et Agritrans. sé en banque était d’origine oc- Si l’origine des fonds qui ont aliculte. Par exemple, sur une pério- menté les entreprises de Jovenel de de plus d’une année, soit du 16 Moïse n’a pu être démontrée, janvier 2012 au 29 avril 2013, selon l’UCREAF, la situation USD 5 millions 552 mille 9999, n’est pas différente en ce qui con50 $ ont été déposés au compte de cerne les biens mobiliers des enM. et Mme Moïse séjournant à la treprises du candidat à la présiBanque nationale de crédit. dence de la formation politique de L’origine de ces valeurs n’a pu Michel Martelly. En effet, Radio Kiskeya souêtre établie. C’est-à-dire aucune vente n’a été réalisée ni service ligne que, propriétaire des trois dispensé contre paiements. Ce qui entreprises suivantes : Jomar Ausemble justifier le raisonnement to Parts, Agritrans S.A. et Comdes responsables de l’UCREF phener S.A., Jovenel Moïse possuggérant l’origine illicite de ces sédait, au départ, seize véhicules, parmi lesquels douze étaient fonds. L’article de Radio Kiskeya neufs. Ayant pris connaissance d’un attire aussi l’attention sur le dépôt effectué au compte commercial document officiel de l’Office des de Moïse, à la Banque populaire assurances contre tiers (OAVCT) haïtienne, le 21 janvier pour un portant la date du 7 mars 2013, montant total de 1 million 570 l’UCREF a constaté une liste de mille gourdes, sans aucune pièce quarante-cinq véhicules immatrijustificatrice de l’origine de cet culés en son nom, et dont 31 sont neufs. argent. L’agence d’État n’a pu établir D’autre part, rapporte de plus Radio Kiskeya, l’UCREF a exa- le coût de ces véhicules. Radio Kiskeya, qui cite encominé les dépôts effectués sur un compte en dollars américains à la re l’UCREF, a indiqué que durant Banque nationale de crédit exclu- la période couverte par l’enquête sivement en espèces. Pourtant, de celle-ci, soit de 2007 à 2013, souligne la station de radio, les Moïse a fait l’acquisition de montants relevés sur les fiches de vingt-neuf autres véhicules, dont dépôt dépassent celui pour les- vingt-huit neufs et un usagé, Take out & Catering We serve a delightful array of dishes for Breakfast, lunch and Dinner Located Next to MERRICK LAUNDROMAT AT 233-06 Merrick Blvd. (between 233rd St. & 234th St.) Phone: 718-341-8566 Evens Daniel, un homme d’affaires établi à Port-Salut, au sud de la ville des Cayes, dans le sud d’Haïti, au moment de sa disparition pour ne laisser point de traces, constituait, avec l’ex-président chanteur du compas, et le candidat à la présidence du PHTK, une équipe solide dans les activités illicites. Établi dans cette partie du pays, où il était tenancier d’hôtel et promoteur immobilier, Evinx Daniel devint un associé en affaires de Michel Martelly, après avoir été introduit à ce dernier par PHTK, qui utilisait la piste d’atterrissage qu’il avait sur sa propriété pour faire progresser son notamment une bonne raison pour rassurer les autorités fédérales américaines, éventuellement Des régimes de banane temporairement stockés sur la chausée avant d'être contitionnés pour l'exportation. entreprise d’exportation de leurs clientes américaines. bananes. Le cas Jovenel Moïse: Mauvaise nouvelle pour les banques haïtiennes La prise en charge du dossier Jovenel Moïse par l’UCREF et la manière dont évolue le dossier constitue une mauvaise nouvelle pour les banques haïtiennes sur lesquelles suspend l’épée de Damoclès d’une menace de retrait de Une vue de la plantation de bananes de Jovenel Moïse dans le cadre du projet Agritrans. Jovenel Moïse. Dealer de drogue banques correspondantes améride son état, Daniel menait son caines de l’industrie bancaire commerce illicite, surtout dans d’Haïti. En effet, en butte à des amenson fief de Port-Salut, ayant eu aussi l’occasion d’organiser des des exorbitantes des autorités débarquements de stupéfiants fédérales des États-Unis chargées dans le nord-ouest. On laisse croi- de la surveillance du système banre que la piste d’atterrissage clan- caire internationale, afin d’éviter destine, dont disposait Moïse sur qu’elle ne soit contaminé par l’arsa propriété plantée en bananes, gent sale, les banques américaines était exploitée par les trois com- ont menacé de se retirer du marpères. Au point qu’un observa- ché haïtien. Au cas où une telle teur, voyant évoluer le trio, décla- menace viendrait à se concrétiser, rait : Au commencement, Jovenel cela risque d’isoler les banques et Daniel étaient amis et associés haïtiennes, le privant d’institudans les affaires. Après l’introduc- tions correspondantes aux Étatstion de Daniel à Michel par l’en- Unis pour faciliter les transactions tremise de Jovenel, on pouvait bancaires menées en Haïti. Dans la mesure où les autoridire : « deux quantités égales à une troisième sont égales entre tés fédérales dénonçaient l’ « attitude nonchalante » des banques elles ». Mais cette amitié-association haïtiennes à l’égard du blanchin’a pas duré. Pour des raisons ment des avoirs, ces dépôts d’arjamais explicitée, ce proche ami gent d’origine douteuse à des inset associé du président haïtien fut titutions bancaires haïtiennes par porté « disparu » depuis janvier Jovenel Moïse n’augurent rien de 2014 sans laisser de traces. Ses bon pour les banquiers haïtiens. deux proches associés se voyaient Car depuis qu’ils ont reçu la mauhériter du créneau que les trois vaise nouvelle de leurs banques exploitaient ensemble pour faire correspondantes, aux États-Unis, fructifier leurs entreprises illicites. les patrons des banques d’Haïti se Depuis lors, Haïti-Observateur sont lancés dans une course faisait allusion au commerce illé- contre la montre, en vue de trougal du candidat à la présidence du ver une solution au problème, Des centaines de millions attendent d’être injectés dans le système bancaire international Les démêlés de Jovenel Moïse avec l’Unité centrale de renseignements financiers ne fait que déclencher l’alarme pour les autorités bancaires américaines, qui suivent de près l’évolution des activités illicites en Haïti. Car elles n’ignorent pas qu’il existe dans ce pays des centaines de millions de dollars provenant du commerce illégal, et qui attendent d’être injectés dans le système bancaire international. Et l’affaire Jovenel Moïse ne fait que les rappeler que le danger est bien présent et qu’il faut prendre des précautions pour tenir en respect les trafiquants ayant recours à toutes sortes de stratagèmes pour trouver un moyen de faire aboutir leurs millions « à destination ». Pour les autorités bancaires américaines, la menace de l’argent sale aboutir dans le système bancaire américain/international ne sera pas facilement écartée. Car les propriétaires de ces fortes sommes d’argent mènent une lutte permanente en vue d’exporter leurs fonds à l’étranger, car n’ayant pas la paix d’esprit avec la manière dont ils sont forcés d’ « entreposer » leurs millions. Pour eux, cela coûte cher, en sus d’être risqué, de les garder dans des coffres-forts, à la banque ou chez des notaires. En dépit des risques que cela comporte, les barrons de la drogue, surtout, estiment que le jeu en vaut la chandelle d’essayer de tromper la vigilance des banques, voire même de payer de lourdes amendes, s’ils réussissent à placer leurs fonds à l’étranger. En attendant, en ce qui concerne le candidat du PHTK, il est condamné à donner des explications crédibles à l’UCREF concernant l’origine de son argent. Car il semble qu’il n’y ait aucun autre moyen d’échapper aux sanctions de la loi. Dans certains milieux, à la capitale haïtienne, on laisse croire que Agritrans, l’entreprise de Jovenel Moïse ayant vocation d’exporter la banane, bat de l’aile. Des observateurs ont indiqué que l’unique exportation d’une demi douzaine de containers effectuée l’année dernière n’a pas été suivie d’autres. Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 3 Haïti-observateur HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE Did You Know…? Volume 4, Issue 134 By Garry Emmanuel Sunlight is good for mild depression. Stress is an inevitable fact of life. However, you can fight it naturally by simply stepping outside on a sunny day. Let us look at some of the surprising benefits of sunlight outlined by experts. Sunlight boosts serotonin Researchers from the Baker Heart Research Institute in Melbourne, Australia found that levels of serotonin—a neurotransmitter that regulates appetite, sleep, memory, and mood—are lower during the winter than the summer. The research team noted that the only factor that affected participants’ moods was the amount of sunlight they were exposed to on any given day. More sunlight meant better moods; less sunlight led to symptoms of depression. The study suggests that low levels of serotonin directly correlate with seasonal affective disorder, which most often occurs during winter months. Sunlight may lower risk for multiple sclerosis Multiple sclerosis is more common in populations that live farther from the equator. People who move from a low-risk area to a high-risk area before the age of 15 acquire a higher risk of developing MS. Whereas those who make the same move after adolescence retain a lower risk. These observations suggest that environmental exposure, and in particular, early sunlight exposure (which is correlated with vitamin D levels) in the first two decades of life, influences the risk of developing MS. Related to this finding, several European population studies observed that there is a lower risk of MS for births occurring after October and a higher risk for MS for births occurring after May. This suggests that maternal levels of vitamin D during the third trimester of pregnancy may influence risk of MS. Sunlight contributes to bone health in older adults It is well known that vitamin D stimulates the absorption of bonestrengthening calcium. The process of vitamin D manufacture begins when sunlight changes the 7-dehydrocholesterol in the skin into vitamin D3. Emerging research is showing a direct correlation between both bone density and blood levels of vitamin D3. Higher blood levels of vitamin D3 are associated with a lower rate of fractures of virtually all types. Lower blood levels of vitamin D3 are associated with a higher rate of fractures of all types, however. Sunlight can reduce surgery pain and stress Researchers from the University of Pittsburgh and Carnegie Mellon University conducted a study to see if sunlight affected the moods and pain medication usage of patients undergoing surgery. They found that patients who were placed in bright rooms reported less perceived stress and took less medication per hour than patients in dim rooms. This study also suggests that even indirect exposure to sunlight (i.e. through a window) can improve one’s mood. Natural daylight can improve sleep Sunlight shuts off the body’s production of melatonin – a hormone produced at night that makes you feel drowsy. Constant exposure to sunlight can help your body maintain its circadian rhythm. Your circadian rhythm is a 24hour cycle that regulates biochemical, physiological, and behavioral processes and makes you feel tired when it’s dark outside. Going outside for 15 minutes at the same time every day, preferably in the morning, tells your body that it’s no longer nighttime. Sunlight that is unhindered by sunglasses will reach the brain’s pineal gland more easily and signal it to stop releasing melatonin. Sunlight can reduce cancer risks Studies have linked vitamin D, also known as the “sunshine vitamin,” to protection against colon, 1 bdrm & studio apts for Rent Located in Upper Darby, PA 19082 Utilities included (not electric) Call: 610-352-5975 lve msg or 610-342-5914 APARTEMEnT À loUER/ APPARTMEnT FoR REnT 3 bedrooms, attic included in one of the bedrooms; 1 bathroom, kitchen, dining area, living room. Price: $1,500.00 negotiable. Rosedale, Queens, quiet neighborhood. Call Edzer at (718) 978-0491. 24 - 31 aout 2016 kidney, and breast cancer. It is not just plants that metabolize sunlight. Humans do too. Through a complex process, our bodies turn sunlight into life-giving vitamin D. The connection between vitamin D deficiency and cancer was first made by Drs. Frank and Cedric Garland from the University of California, San Diego. After finding that the incidence of colon cancer was nearly three times higher in New York than in New Mexico, the Garland brothers hypothesized that lack of sun exposure, resulting in a vitamin D deficiency, played a role. Research now indicates that being deficient in vitamin D increases the risk of many cancers, especially breast and colon. For example, a four-year, placebo-controlled study involving 1,179 postmenopausal women concluded that vitamin D supplementation produced a dramatic 60% drop in the risk of developing any form of cancer. Sunlight is beneficial for Alzheimer’s patients Clinical research has shown that exposure to full-spectrum light throughout the day coupled with darkness at night can help improve some aspects of Alzheimer’s disease—reducing agitation, increasing sleep efficiency, decreasing nighttime wakefulness, and decreasing nighttime activity in these patients. A CAVEAT: Like everything else, sunlight should be enjoyed in moderation. Sunlight has many health benefits. However, you should keep exposure moderate. Factors, such as skin pigmentation, time of the day, and how much skin is exposed, all determine the healthiest dosage of sunshine for you. Those with fair skin should spend no more than 10 minutes outside during the hottest time of the day without sunscreen. After that, the risk of developing skin cancer increases. Those who tend to tan and not burn can get about 15 minutes of sunlight exposure without sunscreen, while those with darker skin may require up to six times the sun exposure of a fair-skinned person to reap the benefits of vitamin D. THE CHAllEnGE: If you 3 want to enhance the quality of your health and your immune system, perhaps it is time to consider including daily exposure to sunlight in your personal agenda. So in the end, as with everything else, what you do with this information is as always up to you. But do remember, prevention is better than healing and your health is the most precious asset you have. It is up to you to choose how to preserve it. Let us launch today our sunlight awareness campaign for a happier, healthier, stronger, and richer 2016! Food for Thought: “Your daily choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” DISClAIMER: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. August 24, 2016 Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 4 4 Haïti-observateur 24 - 31 aout 2016 DÉVELOPPEMENT PERSONNEL le savoir vivre au travail : Un sujet que trop souvent on néglige de prendre en considération Par Rosie Bourget Nous avons tous besoin de développer de l’empathie pour comprendre les réactions de l’autre; de renforcer sa propre estime de soi pour ne pas être dérangé par l’autre; de développer une communication saine qui évite l’ex- briquer et de les vendre. C’est pourquoi, on appelle souvent l’entreprise une « société », car elle comprend une diversité de personnes, comme dans la société en général : des hommes et des femmes de différents savoirs et personnalités, qui doivent vivre ensemble en se respectant et s’appréciant mutuellement. Le succès de toutes relations interpersonnelles repose en majeure partie sur l’attitude des protagonistes; l’attitude est définie comme la « manière de se comporter avec les autres ». Ainsi, quelle conduite doit adopter le professionnel de la gestion des ressources humaines ou le gestionnaire d’entreprise en vue de MAISon À VEnDRE Position Strategique donnant sur deux rues Propriete Fonds et Batisse situee a Petion-Ville, angle rue Geffrard et Villatte #32, mesurant 76 pieds ou 24 metres 67 centimetres aux cotes nord et sud et 30 pieds ou 9 metres 75 centimetres aux cotes est et ouest. Prix a negocier. Tel. 212-5694068. Rosie Bourget. cès de l’idée politiquement correct et permet de collaborer naturellement et sans malaise. Il n’est pas toujours facile de savoir ce qu’il faut faire ou éviter, mais il n’est pas non plus de mise d’agir à sa guise dans la société, voire dans le milieu de travail. Savoir se comporter en employé responsable et respectueux des codes de la vie en entreprise, voilà qui fait qu’un collaborateur est apprécié et reconnu dans son univers professionnel. L’entreprise est un lieu qui permet à un groupe de personnes de différentes compétences de se réunir pour travailler ensemble, en équipe, afin de créer des produits ou des services, de les fa- Pension de famille au Bois-Verna, Port-au-Prince * Découvrez Gizoue Pension de famille dans un quartier chic et sécuritaire * Confiez votre garçon de 6 à 16 ans à une éducatrice de carrière et une directrice d’école bien connue de la place * Un encadrement et un service de qualité attendent votre enfant Pour info : tel. (509) 44430879 et (509)32929727 E-mail : [email protected] garantir le succès de ses interventions ? Pour répondre à cette question, il faut se pencher sur les mécanismes intérieurs qui induisent l’attitude. Ces mécanismes intérieurs, soit les émotions, négatives ou positives, suscitées lors d’une interaction, sont les catalyseurs des comportements et de l’attitude. Ainsi, chacun des différents états émotifs module la manière de se comporter. Par exemple, un individu habité par la colère sera enclin à adopter une attitude et des comportements plus ou moins agressifs et violents, et ce, selon l’intensité et la maîtrise qu’il a de la dite émotion. Il en va de même pour toutes les émotions, telles que la frustration, la déception, l’amertume, la vengeance, le ressentiment, la joie, la gratitude, l’affection, etc. En définitive, les émotions négatives ne sont jamais de bonnes conseillères en matière de relations interpersonnelles. Elles le sont encore moins dans une situation de conflit ou de lutte de pouvoir et, encore beaucoup moins, dans la gestion des employés, notamment lorsque des mesures disciplinaires doivent être imposées. Ainsi, si un professionnel de la gestion des ressources humaines ou un gestionnaire d’entreprise fait une intervention sous l’emprise d’une émotion négative, son attitude sera certainement menaçante et il fera probablement preuve d’un manque d’objectivité. Une telle intervention, en situation d’autorité, ne règle rien. Au contraire, elle aggrave la situation et envenime le climat de travail… (À suivre). [email protected] PRoCUREZ-VoUS lES ŒUVRES DE RoSIE BoURGET Tout le monde adore lire la rubrique de Rosie Bourget pour faire le plein de connaissance. L’auteur vous propose ses trois derniers nés, intitulés « Floraison », « A Rose in Full Bloom », Istwa Kreyòl ». Régalez-vous avec son style unique et exceptionnel. Installez-vous… et laissez-vous envahir par une sensation de bien-être et d’humour. Vous avez besoin de vous détendre ? Les textes de « Istwa Kreyòl » vous permettent de chasser vous-même vos ennuis, de manière simple et rapide. En vente à la librairie Mapou. Pour passer vos commandes, contactez l’auteur au numéro suivant (954) 445-0344; via courriel [email protected] ou [email protected]. Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 5 Haïti-observateur 24 - 31 aout noTE DE PRESSE lA PREMIÈRE EnCYCloPÉDIE D’HAÏTIlA PREMIÈRE EnCYCloPÉDIE D’HAÏTI Vient de sortir des presses des « Éditions Aupel » (Canada), le TROISIÈME TOME de l’œuvre colossale préparée par l’ancienne Présidente de la République d’Haïti, 1ère femme Juge et magistrat à la Cour Suprême, maître Ertha Pascal Trouillot : « « L’ENCYCLOPÉDIE BIOGRAPHIQUE D’HAÏTI » » . Une mine de renseignements précieux, cet ouvrage unique, à rigueur scientifique, fruit de plus de cinquante années d’écriture et de recherches ininterrompues, plus de deux siècles d’anthologie humaine, d’illustres personnages, se révèle une réalisation titanesque, issue d’une ardeur presque sacerdotale et d’une ténacité sans faille pour illustrer le passé historique d’Haïti à travers ses acteurs, témoins ou assistants qui ont forgé l’idéal de ce coin de terre. Œ u v r e patiemment Ertha Pascal Trouillot, avocate. élaborée pour être livrée dans sa forme achevée : me le soutient le préfacier du 3ème tome : « Ce n’est pas un annuaire, ni un livre d’histoire événementielle. Ce n’est pas un panégyrique ni un Who is Who. N’y cherchez aucune malice, car il n’y en a pas ». L’ouvrage est sans prétention littéraire. Il renseigne, informe, rappelle, instruit, réhabilite, honore et vise un futur historique amélioré et positif. Comme toute œuvre humaine, il appelle à s’améliorer, à s’agrandir dans la continuité, par de nouvelles silhouettes, de nouvelles figures emblématiques, de nouveaux entrants tirés dans la vaste galerie nationale. Que ceux qui brûlent du désir de renaître avec le peuple d’ Haïti et son épopée viennent s’abreuver à la source féconde des pages glorieuses de son histoire toutes scellées du souffle épique et apprécier en hommage posthume à Ernst et en admiration reconnaissante à Ertha qui, seule, durant des décennies, a parachevé les quatre (4) volumes livrés aujourd‘hui à la délectation des lecteurs. Présentation parfaite — Haut de gamme Reluire soignée .. Incrustations or .. Signet en tissu et tranchefile .. Tranches de tête, de pied et de gouttière dorées. Plus une édition de luxe. « L’Encyclopédie Biographique d’Haïti », vrai travail de bénédictin, collige les personnalités d’Haïti ou d’ailleurs dont les travaux ou les prouesses ont influencé le devenir de la société haïtienne. Ertha Encyclopedie Book Picture FAITES VOTRE COMMANDE, TOMES I ; 2 ; 3 ; 4 ; OFFREZ EN CADEAUX POUR : ANNIVERSAIRE, FIANÇAILLES, MARIAGE, NOUVEL AN, GRADUATION, SOUVENIR DE FAMILLE, BIBLIOTHÈQUE PRIVÉE, UNIVERSITAIRE, CONCOURS DE TOUT GENRE, PRIME D’EXCELLENCE, PRÉSENT À UN VIP, COLLECTIONNEUR, CADEAU PRÉSIDENTIEL, DIPLOMATIQUE OU CONSULAIRE. En toutes occasions, OFFREZ OU PROCUREZVOUS UN CADEAU DE CLASSE, UN CADEAU ROYAL, appeler : «ENCYCLOPÉDIE BIOGRAPHIQUE D’Haïti ». Le tome 4, déjà sous presses, sera bientôt disponible. « L’Encyclopédie Biographique d’Haïti » est le tribut des nuits de veille attardée, de quêtes incessantes , de fouilles dans les bibliothèques privées et publiques, dans les archives nationales ou de famille ; de renseignements ou témoignages, de consultations, de traitement des données ; d’inscriptions gravées sur les stèles des monuments publics et lieux de repos ; d’interrogatoires incessantes et vérifiables posées aux descendants ; de références photographiques puisées à même les trésors ancestraux ; de visite des grandes capitales du monde en quête d’informations éparpillées et inédites, Voici les voies et moyens : ect. PHONE : 347 – 697 – 9457 « L’Encyclopédie Biographique d’Haïti» se veut le recueil Adresses :a) E – MAIL : des gloires, des peines et misères enregistrées dans le tissu social, et illustrées [email protected] par des personnages hors du commun. b) Mme Ertha Pascal Trouillot « L’Encyclopédie Biographique d’Haïti » n’est pas un ouvrage politique. Com- GLEN OAKS, N Y 11004 - 0309 5 2016 BESoIn D’UnE AMBUlAnCE PoUR SAUVER DES VIES La clinique JACQUES VIAU du batey de Consuelito, en République dominicaine, inaugurée le 6 mai 2016, commence à fonctionner, avec un équipement trop modeste pour garantir un accueil adéquat de la communauté de façon pérenne. Il y manque encore un outil important et indispensable pour le transport des malades dont l’état de santé nécessiterait des soins appropriés et urgents. Il est donc d’une extrême importance que la clinique puisse disposer, dans les meilleurs délais, d’une AMBUlAnCE EQUIPEE et digne de ce nom. Or, les fonds manquent pour l’acquisition immédiate d’un tel équipement qui permettrait de garantir le fonctionnement, de jour comme de nuit et 7 jours sur 7, du service des urgences de l’établissement. Actuellement, cette clinique ne dispose que d’une armoire à pharmacie, de quelques sièges, d’une table de consultation et d’un dortoir destiné au personnel médical. La clinique dessert non seulement la communauté du batey de Consuelito, qui compte une population de 24 000 habitants, mais elle est aussi destinée à l’accueil des malades de plus d’une douzaine de bateys avoisinants, dans un rayon de quinze kilomètres. Il s’avère donc indispensable que le service des urgences de la clinique puisse disposer d’une ambulance équipée pouvant assurer, de façon permanente et en toute sécurité, le transport des patients dont l’état de santé nécessite une prise en charge pour un transport urgent et dans des conditions satisfaisantes. Dès l’ouverture de la clinique, le personnel médical assure plus d’une trentaine de consultations par jour au profit des seuls habitants du batey de Consuelito, qui sont en mesure de se présenter à l’accueil par leurs propres moyens. Il va sans dire que ceux qui ne peuvent se déplacer restent cloués chez eux, au lit et privés de soins médicaux dont ils auraient besoin de toute urgence. C’est pour toutes ces raisons que l’ASSOCIATION HISPANIOLA DEBOUT, seule initiatrice de la construction de la clinique « JACQUES VIAU » dans le batey de Consuelito, en République dominicaine, lance un appel pressant aux généreux donateurs potentiels, aux fins de recueillir les fonds nécessaires pour l’acquisition d’une ambulance équipée, outil indispensable pour le fonctionnement adéquat du service des urgences de cet établissement médical. Je rappelle que l’ASSOCIATION HISPANIOLA DEBOUT est reconnue d’intérêt général par les autorités françaises et bénéficie du statut d’entreprise humanitaire d’utilité publique. Par conséquent, les donateurs bénéficieront automatiquement, pour leur don, d’une exonération fiscale à hauteur de 60 %, s’il s’agit d’une société, et de 66 % s’agissant de la donation d’un particulier. Les dons peuvent être adressés à : l’ASSOCIATION HISPANIOLA DEBOUT Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 6 6 Haïti-observateur Kreyòl VERITE SOU TANBOU : Pèp ayisyen pran bon jan nòt Gouvènman Privè-Jan Chal la tonbe fè gagòt nan Trezò piblik la PÈP AYISYEN : MOMAN AN RIVE POU LEVE KANPE E METE MECHAN YO DEYÒ BWOUKLIN, NOUYÒK – Bagay yo pral pran yon lòt dimansyon pou mete tout mechan nan wòl yo, paske sitiyasyon an pa fouti kontinye konsa. Peyi Dayiti ap degringole pandan anpil nan nou kontnye ap tonbe pou ryen nan yon ensekirite ke Leta pa fouti frennen. Tout moun ka wè gen anpil ane depi n pa janm viv moman di e kriyèl k ap develope nan sen nou. Gen yon gouvènman ki ranplase yon lòt depi 14 fevriye pou l te òganize eleksyon depi 14 me ou 14 jen 2016. Objektif gouvènman sa a se te pou òganize eleksyon pou dezyèm tou ant Jovnèl Moyiz, « Nèg bannann nan » ak Jid Selesten « Bèbèchochòt ». Men pou yon rezon ke tout moun konnen, prezidan Privè tanmen fè lòt bagay pou tan an pase, defason pou l kontinye ap gouvène jiskaske li fè lajan l ak tout akolit li yo. Se pa janm sa akò 6 fevriye 2016 la te deklare. Prezidan pwovizwa a chanje bagay yo nan sans pa l nan vini avèk yon komisyon verifikasyon ke tout moun te rele komisyon falsifikasyon. Komisyon sa a te vini avèk yon kesyon zonbi; tout moun te konstate yo te nan manti e bi reyèl yo se te pou retire Jovnèl Moyiz nan kous la san gade dèyè. Dfinitivman, sa te tounen yon zo pwason ki kole antravè nan gòj yo. Prezidan pwovizwa Privè pwouve ke moun yo gen rezon, paske l tounen prezidan defakto depi 14 jen pou resevwa ensilt kòm yon awona ki nòmalman pa gen nen nan figi l, tankou anpil moun fè konnen. Gen moun ki ale pi lwen pou yo mande si Nèg sa a pa gen madanm, paske ajisman l bay anpil dout. Defakto ou pa, Privè kontinye ap manniganse nan fè sa lalwa pa janm penmèt li fè. Si vrèman, Kòd penal la prevwa sanksyon pou moun k ap itilize yon tit li pa genyen, Privè pa prezidan, li dwe respekte règ jwèt la. Atik 98-3 ak 134-3 pa ba li dwa pou l kontinye ap gouvène. Anpil moun kwè nou gen yon bann moun lach nan peyi a ki refize aplike lalwa ak tout fòs li pou voye alkali 3 degout la ale, daprè tout moun ki endinye. Dayè, palmantè yo ap aji nan enterè yo, paske yo tout pa vin travay kòm lalwa mande, men nan chache jwenn lajan nan men yon prezidan kòwonpi ki bezwen rete sou pouvwa a jiska 2019, pou repete sa anpil sitwayen onèt ap di nan lari a. Menm senatè Kantav, ki te yon kritik tèt kale, e men fawouch, kont prezidan pwovizwa a, twouve fèmen bouch li. Paske Privè te pase l nan farin tou pou l sispann pale anpil e sispann tout awogans. Lajan fasil rele fèmen dyòl. Senatè Kantav dwe pwouve se pa vre nan tout sans. Nou pa vle envante anyen, men pawòl la pale toupatou nan peyi a. Peyi Dayiti pa gen chans menm, paske pifò nan pitit li yo vann nanm yo pou yon monnen. Privè gen lè pase tout moun nan farin pou l al kale kò l nan tout seremoni k ap fèt toupatou. Bagay yo grav pou wè Nèg yo refize pran men yo. Tèlman pa gen gouvènman k ap dirije peyi a nan tout domèn, nou konstate tout enstitisyon yo tonbe fas anba. Gouvènman sa a neglije tout bagay, sèlman l ap depanse 55 milyon dola pou yon eleksyon ki reyèlman pa koute tout lajan sa a k ap soti nan kès peyi a. Mesye-dam yo mechan ! Malgre ansyen prezidan sa a te fè konnen pa t gen lajan nan kès piblik la, men li kapab jwenn lajan pou l ap depanse pasi-pala pou bay 24 - 31 aout 2016 antouraj li a pou l sakenbe pouvwa a. Men kote moun yo ki toujou di y ap travay nan enterè pèp la k ap pase yon tray jodi a. Alò si Privè te eli konstitisyonèlman, nou kapab wè ki jan li t ap opere. Yo youn pa genn mwayen pou wè kòman ti jèn, gason ou fi, k ap leve nan peyi Dayiti pèdi tout fyète yo depi 7 fevriye 1986 pou rive jounen jodi a. Jèn yo k ap grandi pa aprann anyen serye pou prepare yo pou yo sa ranplase pi gran yo k ap grennen jilbrèt. Peyi nou tounen repiblik pouryasnis. Non, se pa serye pou n kontinye ap viv nan kondisyon sa a, kote administrasyon sa a tèt anba sou labanyè prezidan radòtè ak yon Premye minis wòwòt ki refize pran responsabilite l. Nou pa bezwen moun k ap gade anba pou dirije peyi a. Men sitwayen konsekan e onèt ki konnen wòl kòm administratè yo. Privè kontinye ap revoke-ranplase pou kreye konfizyon Jesnè : Tout Ayisyen konnen pwovèb sa a ki di : « Se nan tèt, yon pwason kòmanse pouri ». Se yon pwovèb ki byen chita nan sitiyasyon nou ye jodi a. Nou kapab konprann ke gen anpil koken k ap aji nan sans pa yo nan peyi a, ki fè tout moun konnen ke konsyans patriyotik la pa aplikab ankò. Tout moun ki okipe yon pozisyon vin avèg pou yo divize e reye. Soni : Ansyen prezidan pwovizwa Privè te gen 120 jou pou l te kenbe pouvwa a men li ale pi lwen ke dat li te genyen pou l kite e respekte akò 6 fevriye 2016 la. Se divizyon ke zotobre politisyen nan peyi a ap simaye nan tout lojik. Dayè, nou tout konstate ke peyi a retounen fè bak ankò pou l tounen yon peyi payas nan Karayib la. Nou tout konnen byen, depi yon sitwayen pa respekte mo li, menm siyati l ak tout sa k ap bon pou soyete a se yon trèt, mantè, gate pati, koken, rize e menm mechan, etc. Gistav : Ala yon pozisyon ki dous se pozisyon prezidan ki antoure ak yon pakèt sanginè pou yo rete sou pouvwa nan mitan yon pèp nayif k ap rete gade. Si chèz boure a dous pou tout moun ki jwenn chans chita sou li, fòk sitwayen sa a fè prèv de senserite ak sajès nan respekte pwomès li chak okazyon ki prezante. Misye Privè twompe konfyans tout moun. Se pou pèp la leve kanpe nan dengon li pou mande l dekiprevyen pou zak sa yo sispann nan peyi a. Tankou anpil moun di, pa gen lapriyè ki pa gen amèn. Nou pa dwe rete ap gade yon moun ki pa gen okenn valè moral nan li. Alò, misye Privè, ke anpil moun rekonèt pa prezidan ankò e menm li menm tou konnen sa, daprè tout sa l te di nan yon nòt li te li pou pèp la, li pa gen kapasite pou l gouvène e l ap tann palmantè yo pou deside sou sò li. Lisad : Misye konnen trè byen ke Konstitisyon 1987 la, ki amande, pa ba l dwa pou l kontinye ap dirije peyi a. Si l te yon moun onèt, li te dwe remèt echap la, tankou senatè Kantav t ap mande sa nan tout radyo. Jodi a nou pa tande senatè Kantav, ki sanble jwenn mòso pa l, paske Privè fèmen bouch li pou l pa janm louvri l ankò. Sousi ak prestij se sa moun dwe kiltive pou penmèt tout moun gen respè pou yo. Gistav : Sa m wè la a, Misye Privè ap jwe jwèt sourit ak chat, paske l lage peyi a nan koripsyon ke l pa janm konnen anvan. Alò nou kapab di ke prezidan defakto sa a dwe pran anpil prekosyon pou avni li, paske ilegalite pa jwe okenn wòl nan realite lavi a. Anbisyon pèsonèl pa janm pote bon fri. Se yon bagay tout sitwayen konnen e ki dwe aplike nan tout lojik. Privè konprann li kapab woule pèp la nan farin. Si se sa l konprann, li chire san l pa fouti koud. Semenn k ap vini yo, bagay yo pral chanje, se pral gason pa kanpe ak fanm mare senti yo solid. Yo achte anpil nan palmantè yo lajan kontan pou kite bagay yo rete konsa Jilbè : Nou mele nètale ! Palmantè yo gen yon gwo responsabilite sou zèpòl yo, defason pou listwa pa jije yo tankou 49yèm Lejislati a, ki te renmèt monnen, paske li pa t jwe wòl li. Obsèvatè yo fè konnen se toujou bann dinozò palmantè yo san fòmasyon e mantè k ap gate jwèt la; yo dwe sibi sò yo. Yo kontinye di ke direksyon Msye. Privè pran an bon pou li, paske yo jwenn lajan ak tout mwayen pou yo viv ak zanmi e fanmi yo. Anbasad yo ak konsila yo tounen mache anba ak Kwabosal. Konstan : Monchè, mwen kwè ou gen rezon tout bon vre. Politik pa vle di kraze-brize nan tout sans, paske se pa sa nou konnen : Pwenn fè pa, mò rèd depi opa ». Privè vin avèk yon politik pote-foure. Kote konsil fè kenken nan konsila ak anbasad yo. Se pou n ta konstate ak 2 nawè nou pou n ta wè verite a. Konsila jeneral nan Nouyòk la chaje ak konsil, vis konsil. Se pa nan konsila sa a sèlman ke trajedi sa ap pase men nan tout sa n konnen yo. Se menmman-parèyman ! Nou menm nou pa nan manti, paske n ale sou plas pou jwenn enfòmasyon ak 2 nawè nou. Klebè : Ou pa manti, gason, paske nou wè tout sa k ap pase. Nou se zwazo vwayajè. Nou gen anpil bagay pou nou pale lè moman a rive pou n pwouve nou se vonvon nan zòrèy gouvènman sa a, si palmantè yo kontinye ap jwe jwèt malen sa a. Nan konsila nan Nouyòk la gen plis ke 40 konsil ak vis konsil. Kote minis Zafè etranje a, Misye Piero Delyen, ki refize pran aksyon kote enstitisyon nou sa yo tounen mache. Senatè Lebon, ki chaje ak machin nan garaj lakay li, ke Privè ba li ak sa l te gen deja nan move kondisyon, èske w pa gen yon sè w ki konsil nan Nouyòk e yon frè w ki konsil jeneral nan konsila jeneral nan Atlanta jòji ? Mwen ta renmen pou ou ta demanti m. Tout moun konstate koripsyon ki layite kò l nan peyi a avèk gouvènman sa a. Silvyo : Pawòl la pa rete yon sèl kote, l ap gaye toupatou, paske nou menm nou konnen byen sa n ap fè. Nou pa jounalis, men sitwayen konsène e konsyan ki ta renmen peyi n chanje. Nou fin travay e n gen pansyon nou nan peyi etranje. Kounye a nou deside ede peyi n nan demaske tout tentennad ak demagoji k ap fèt tout kote. Nou se yon ekip k ap travay nan enterè pèp la pou demaske tout vòlè, mantè ak awogan. Tèlman lajan depanse pa gen lajan pou peye anplwaye yo ki poko touche mwa jiyè a. Gen youn nan yo ki vin mande m yon lajan pou peye lwaye l. Se pa serye sa pou konsila yo nan tout vil nan Etazini pa fouti peye anplyaye yo. Mwen te prete zanmi an ti tchotcho a pou l pa t gen pwoblèm. Gistav : Nan Nouyòk, nan emisyon Fòk sa chanje sou Radyo Pa Nou, ke Jid Jefwa Jozèf prezante chak dimanch, gen yon oditè fanatik Lavalas ki pale nan sans reyèl pou l di tout lòt oditè yo se Jovnèl Moyiz k ap prezidan sou tout kandida. Sa fè moun yo fou, sitou Lavalas yo ki pran joure lòt la k ap prezante obsavasyon pa li a. Misye ridikilize lòt yo ki refize konprann realite a. Sa pwouve ke moun Lavalas yo, sitou fanm yo, pa reflechi avan yo reaji. Nèg la pase yo tout nan betiz nan nomen Nèg bannann nan chak fwa y ap pale. Sa k pase dyòl alèlè Jan Batis Byeneme ? Klebè : Nou deyò e n santi travay nou an ap pote fri nan demaske tout vagabon yo ki pran pòz y ap travay pou pèp la. Nou konnen konbyen lajan ou resevwa nan men Privè, prezidan koken e odasye ki yon premye fwa te fè konnen kès piblik la pa gen lajan. Li depanse yon pakèt kòb pou bay palmantè yo ak yon bann akolit li. Palmantè ki rele tèt yo sensè te dwe entèpele Privè ak anpil lòt magouyè. Senatè Kantav fèmen bouch li, paske l jwenn sa l t ap chache a. Pou di nou dwe kwè moun sa yo lè y ap pale ? Pou pran kèk mo nan chante Ti Manno a : « Lajan o Ala yon gwo malediksyon… » Jilbè : Klebè, ou bliye yon lòt chante ki reyèlman fè anpil sans nan moman nou ye jodi a. Nou pa gen sa nou rele sitwayen k ap sèvi peyi. Si se vre Kantav vann nanm li pou yon bòl pwa nwa, ti Nèg lakay anraje nan refleksyon yo. Mwen pa ta kwè se Kantav, yon Nèg ke anpuil moun te konte sou li, ki al lonje kwi l bay Privè. Se pa Kantav mwen konnen an e ke nou leve ti moun ansanm. A wi, lajan fè ti Nèg fè tenten nan tout sans. « Kou wè lajan Tòti vire sou do. Pin dore, dodo… » Konstan : Monchè, ou pale dò, paske se verite k ap blayi aswè a nan sant la, paske nou pou laverite e non pou bay manti tankou Privè e akolit li yo. Mwen wè anpil koze tonbe. Mwen pa vle rate, ou manke okazyon an, paske tren an chaje. Mwen kapab di nou gen yon pwoblèm ekstraòdinè, ke n dwe rezoud avan li twò ta. Dirije yon peyi pou satisfè bezwen pèp la pa yon bagay fasil jan tout moun konprann nan. Sa mande anpil detèminasyon, konpreansyon, tèt poze, devouman, estrateji, pasyans, abnegasyon, sansibilite, tenasite, vizyon, etc. Pouvwa a ap separe nan sen vagabon yo. Bagay yo mele tout bon vre. Konstan : Se pa konsa pou yon moun, ou ankò yon politisyen, fè konnen oubyen deside poze kandidati l pou l vin prezidan peyi a ki deja nan yon kondisyon tèt chaje ki mande yon moun ki maton, ki gen anpil ladrès pou l reisi nan misyon li. Nou pa bezwen mazèt ak kòkòb pou pran direksyon peyi a. Moun tankou Privè ak tout akolit li yo pa gen plas yo la a. Nou sezi pou n wè palmantè yo ap pèdi tan yo avan yo pase alaksyon. Klebè : Nou pa bezwen mete konfyans nou sou Nèg sa yo ankò, paske yo vann nanm yo bay satan. Tout moun konstate pwoblèm ke peyi a sot genyen la a avèk bann kandida ki te 54. Epi tou te gen anpil kandida payaya. tankou anpil obsèvatè de. Nou pa fouti konpran ki jan mesye-dam yo refize fòme omwen de ou twa, e menm kat pati politik pou penmèt gen yon ekilib nan balans la, yo fè yon jefò pou chanje bagay yo pou banbòch demokratik la kontinye kote tansyon ap monte pou penmèt kandida yo fè jefò e vin avèk yon pwogram ke pèp la ap apresye tankou Jovnèl Moyiz « Nèg bannann nan » vin avèk yon pwogram popilè. Gen anpil moun, pou soutni konviksyon politik yo, vote pou kandida yo malgre yo konnen tout bon, pwogram lòt kandida a pi efikas e pote pi bon sibtans pou ede pèp la. Mwen pa vle pran kòn nan pou mwen sèl, m ap kanpe la. Konstan : Moman an rive pou bann vagabon yo sispann ak mannèv dilatwa sa yo ki reyèlman p ap mennen yo okenn kote. Yo refize mete an pratik deviz la ki trè enpòtan pou nou Ale nan paj 14 Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 7 Haïti-observateur 24 - 31 aout 7 2016 Le rapport de la Commission-Latortue, au centre d’un débat et d’analyse par Arnousse Beaulière, docteur ès Sciences économiques et chercheur-associé à l’Université de Bordeaux, France. par Claudy Briend Auguste . Le rapport de la CommissionLatortue, sans être encore prêt d’être validé ou rejeté par l’assemblée des Sénateurs, est en première loge de l’actualité au point que d’autres soucis urgents et primordiaux semblent être renvoyés aux calendes grecques. Des exemples de situations complexes qui rendent très lourds les gouvernails du pays, tel le statut de Jocelerme Privert au Palais national, depuis 64 jours, sont nombreux. A tout cela s’ajoute, sans qu’aucun consensus ait été trouvé d’avance, l’augmentation du prix du gallon de gasoil à la pompe, depuis lundi dernier. . Si le rapport préliminaire de moins de cinq pages, a soulevé une vive indignation collective chez des anciennes autorités indexées dans la mauvaise gestion des fonds du Petro Caribe, qu’en sera-t-il quand le contenu du document de 80 pages et plus, sera rendu public. La seule chose sûre et certaine, c’est que le préambule du rapport de la Commission-Latortue a nettement démontré que ce ne sont pas des saints qui géraient toujours les affaires de la République, nonobstant pour certains que leur note de protestation ne viendra pas séance tenante faire dissiper des doutes qui planaient déjà sur leur mauvaise gestion. Pour faire ressortir l’ aspect politico-économique dégageant dans le rapport de la Commission-Latortue, Haïti-Observateur s’est entretenu avec un spécialiste en économie, le Dr. Arnousse Beaulière. Toutefois, avec le Dr. Beaulière, en début de cet entretien, nous avons examiné le budget rectificatif sous tous ses aspects. H.O : Dr. Beaulière, tout d’abord, je rappelle que vous êtes Docteur ès Sciences économiques, diplômé de l’Université de Bordeaux, spécialiste des questions de développement et de santé. Vous avez un brillant parcours dans l’enseignement en France, puis vous êtes l’auteur de l’ouvrage intitulé «Immigration, Intégration. Un malaise persistant » paru aux éditions “ « Les Points sur les i », Paris, 2014”. M. Beaulière, quelle est d’après vous l’importance d’un budget rectificatif et pourquoi en faudrait-il qu’un gouvernement en arrive là ? Dr. Beaulière : Je dirais qu’il y a plusieurs raisons qui peuvent être d’ordre à la fois politique et économique. Dans le cas qui nous concerne, nous avons, à certains égards, les deux. Parce que nous avons affaire à une conjoncture assez particulière. Un gouvernement provisoire qui arrive dans les conditions que l’on sait, et qui s’est donné un objectif clair: REPRENDRE le processus électoral. Ce qui revient à dire qu’il faut, entre autres, fixer un budget pour l’organisation desdites élections. Or, le budget voté (déjà rectifié d’ailleurs) par l’administration précédente, n’avait pas prévu de postes de dépenses pour de nouvelles élections. Par conséquent, ce gouvernement, en particulier, se trouve dans l’obligation économique, financière mais aussi et surtout politique de montrer qu’il est capable de tenir ses engagements en faisant voter un budget rectificatif de toute urgence. Alors, un budget spécial pour l’organisation des élections du 9 ‘octobre,: c’est une évidence à mon sens. Par ailleurs, sur le plan économique, le nouveau gouvernement a évidemment identifié de nouvelles Complexe de 4 studios à vendre à Taïno Beach, Grand-Goâve (Haïti) Très beau domaine perché sur la montagne, avec 4 appartements ou studios meublés, vue sur la mer. Situé à 400 pieds de la plage paradisiaque de Taïno Beach. À vendre avec lit, réfrigérateur, four dans chaque studio, électricité à l’aide d’inverter en permanence, eau courante, eau chaude, citerne, dépendances, dépôt, garage fermé, stationnement pour au moins 4 voitures. Titres propres. Prix abordable. Appeler : 450 627 6044 (Canada), 509 3727 1045 (Haïti). Grande maison à vendre à Taïno Beach, Grand-Goâve (Haïti) Située en montagne peu élevée, il s’agit d’une maison de rêve avec vue sur la mer. Un petit bonheur de villégiature avec deux chambres à coucher. Bonne construction, aucune réparation à effectuer, en face de Taïno Beach, avec jardin fleuri de 1 500 m2, arbres fruitiers, grand dépôt sous la maison, garage pouvant faciliter 6 véhicules. Maison à vendre meublée avec accessoires, tels fours, réfrigérateurs… Électricité Inverter. Citerne. Titres propres. Prix défiant la concurrence. Appeler : 0033684496580 (France), 509 4903 4333 et 509 3727 1045 (Haïti) priorités économiques et sociales qu’il convient de financer. D’où la nécessité d’un nouveau budget qui reflète ces priorités Enfin, il ne faut pas oublier les déclarations de l’ancien sénateur Privert devenu Président provisoire sur la gestion catastrophique des finances publiques par l’équipe Tèt Kale. C’est ainsi que le gouvernement Privert-Jean-Charles a tenu à réduire le volume budgétaire tel qu’il a été adopté sous l’administration Martelly. Inutile donc de préciser que le budget est un indicateur par excellence de la stratégie politique adoptée par un gouvernement. H.O. : Parlant des $55 millions pour l’organisation des élections, ne trouvez-vous pas une certaine disparité l’insertion dans le budget rectificatif 5 millions de gourdes par député, pour “des petits projets...” par le CEP ? Dr. Beaulière : Le problème, Claudy, dans ce genre d’exercice, surtout chez nous, c’est la tendance à vouloir créer une zone grise où toutes les manipulations, toutes les magouilles sont possibles. Je ne mets pas en doute l’intégrité des membres de ce CEP ni leur volonté à faire en sorte que les élections se passent dans les meilleures conditions possibles. Mais, cette histoire consistant à introduire “dans le budget rectificatif 5 millions de gourdes par député, pour “des petits projets...” me gène. H.O. : Est-ce également la création d’ “une zone grise” Docteur, l’augmentation à la pompe lundi dernier, du gallon de la gazoline et autres produits pétroliers ? Dr. Beaulière : Je ne pense pas qu’il s’agisse là de la création d’une “zone grise” par le gouvernement. C’est plutôt de mon point de vue une décision, encore une fois de nature économique et politique (au sens stratégique du terme ici). Le gouvernement se rendant compte qu’il lui manquera probablement de l’argent pour honorer sa promesse d’autofinancer (ou presque) les élections pour signifier cet acte de souveraineté nationale (le rapatriement des élections), a décidé de s’appuyer implicitement sur la contribution des citoyens (sans leur consentement donc) en augmentant cet impôt pour atteindre son objectif. H.O. : Venons-en au boom de la semaine: “Le fameux rapport de la Commission-Latortue”, quelle considération d’ordres politique, économique et social en faites-vous? . Dr. Beaulière : En fait, en tant que chercheur, tout comme le font les journalistes investigateurs, j’essaie toujours d’aller voir au-delà des (fausses) évidences que l’on veut bien nous montrer dans le monde politique qui est, on le sait, un monde impitoyable où le “chen manje chen” fonctionne à plein régime. Pour, comme le dit Keynes, “soulever de la poussière” et voir et comprendre ce qu’il se passe exactement. A priori, mettre en place une Commission Ethique et AntiCorruption à la chambre haute pour investiguer, pour chercher à savoir exactement comment ont été utilisés les deniers publics (les fonds PetroCaribe) en interrogeant les différents protagonistes de l’affaire, quoi de plus normal dans une démocratie? Le problème c’est que nous sommes encore en Haïti dans une démocratie balbutiante, entravée de toutes parts! Et les entraves dans le cas d’espèce sont d’ordre politique, économique, social, et SURTOUT éthique justement! Car comment ne pas soulever la question des conflits d’intérêts dans la préparation d’un tel rapport de la part d’une telle commission présidée par un tel parlementaire en la personne du sénateur Latortue. H.O. Le rapport en lui-même n’a pas de force contraignante et pourtant on disait la même chose pour la Commission-Benoit. Il se trouve aujourd’hui que tout le suivi du processus électoral en dépend. Comment devrait-on rendre efficace l’application du rapport de la Commission-Latortue ? Dr. Beaulière : A la différence près que la Commission Benoît était une initiative présidentielle dont le rapport n’avait pas besoin visiblement de l’aval du Parlement pour être mis à exécution. Ce qui fait que, une fois présenté au Président de la République, ce rapport a été remis immédiatement au président du CEP, Léopold Berlanger, pour la reprise du processus électoral. Bien que celui-ci ait laissé entendre dans la presse que le rapport de la CIEVE n’était pas contraignant compte tenu de l’indépendance (supposée) de l’institution électorale, il a bien compris que, d’un point de vue politique et éthique, il ne pouvait pas ignorer les principales recommandations de la commission. Laquelle, rappelonsle, a mis en exergue la présence de graves irrégularités et fraudes massives dans les élections des 9 août et 25 octobre 2015. H. O. : D’après vous, Dr. Beaulière, la présidence du Sénateur Latortue, ancien collaborateur et conseiller du régime Tèt Kalé, ne constitue-t-elle pas une entrave aux recommandations de la Commission? . Dr. Beaulière : Tout comme l’on demande généralement aux magistrats de se déporter dans le cas d’une instruction judiciaire pour cause d’éventuelles accointances avec l’une des parties en présence, tout comme l’on devrait demander au sénateur Latortue de se retirer de la commission Ethique et AntiCorruption et encore moins de la présider dans la mesure où il apparaît clairement qu’il est à la fois juge et partie dans cette affaire pour avoir été Conseiller du président Martelly sur la période considérée dans ledit rapport! A partir de là, l’impartialité de la commission est mise en cause. Ses conclusions ou ce qu’on en sait pour l’instant à partir du résumé qui a été fourni à la presse, ne peuvent être prises au sérieux. H.O. : Les vives réactions des personnes ciblées par la CommissionLatortue, notamment l’ex-PM Lamothe, ne seraient-elles pas de nature à sous-estimer de tels travaux de recherches ? . Dr. Beaulières : Au mieux, ça fait le bonheur des médias qui trouvent là un sujet à sensation. Au pire, ça pose plusieurs problèmes: tout d’abord, je ne vois pas comment l’Assemblée fera pour valider ce rapport, il y a donc de fortes chances qu’elle le réfute; ensuite, les personnes indexées auront tout le loisir de crier au complot, à la persécution politique, aux règlements de compte, ce qui n’est peut-être pas faux (voir les réactions de l’ancien Premier ministre Lamothe, qui est loin d’être au-dessus de tout soupçon quand même lorsque l’on pense à la mauvaise gestion des fonds de Sandy Cf. rapport de la Cour des comptes sur l’inefficacité des dépenses...); mais, et c’est l’autre point que je voudrais soulever, le Sénat est du coup discrédité, les institutions en général en prennent un sacré coup sur la tête, d’autant plus que, excusez du peu, l’ancienne présidente de la CSCCA et actuel membre de cette dernière est épinglée directement par la commission... Quelle sera la portée des enquêtes, sans doute, en cours à l’ULCC, l’UCREF, la CSCCA et peut-être à l’Inspection générale des finances sur les malversations enregistrées dans la gestion des fonds PetroCaribe? . Il n’est pas sûr que l’on leur accorde beaucoup d’importance. Et comme d’habitude, tout ça finira comme un pétard mouillé. Les rapports de la commission et de ces autres institutions resteront probablement dans les tiroirs. H.O. : Dr. Beaulière, vu la situation socio-politico-économique du pays, y-a-t-il encore une lueur d’espoir en perspective pour le peuple haïtien ? Dr. Beaulière : Je voudrais quand même finir sur une note d’espoir avant de vous laisser. Je reste convaincu que notre peuple est un peuple courageux, résilient, intelligent. Yo di ke analfabèt men li pa bèt di tou!. Autrement dit, même si la situation est ô combien difficile, compliquée, malouk anpil, il détient les clés de son destin entre ses mains. Il a encore, je veux le croire, des fils et des filles dignes qui sauront, le moment venu, faire de nouveau sa fierté. Nous sommes à un moment de l’histoire de notre pays où l’espoir est encore permis même si l’horizon ne va pas se dégager de sitôt pour voir le bout du tunnel. H.O. : Je vous remercie infiniment Dr. Beaulière et bonne chance dans toutes vos futures entreprises, spécialement, un plein succès à la publication de votre prochain ouvrage sur Haïti en cours de préparation. Dr. Beaulière : Je voudrais tout d’abord vous remercier de votre invitation. Vous dire combien j’ai pris un réel plaisir à échanger avec vous sur des sujets qui concernent notre chère Haïti, et qui, personnellement, me tiennent à cœur. Il nous faut continuer de lutter, de “veye anwo, veye anba”, pour faire en sorte qu’un véritable changement s’opère dans notre pays. A tous les niveaux. Et particulièrement au niveau des mentalités, et plus particulièrement encore celles de la pseudo-élite politique et économique du pays dont l’échec le plus cuisant depuis des lustres n’est plus à démontrer. Haïti-Observateur re mercie également Maître Elco Saint-Amand d’avoir coordonné avec Claudy Briend Auguste, cet entretien avec le Dr. Arnousse Beaulière qui nous a permis de conclure que le rapport de la Commission-Latortue n’a, entre autres, une utilité : il est l’indicateur d’une mâle gouvernance avec des mâles résolutions! cba Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 8 8 Haïti-observateur SUR LA ROUTE DU CINÉMA le FFM 2016 dans 2 jours: Un film absent un festival en panne, une prémonition : « dire sur grand écran Par Dan Albertini Il me faut situer le contexte, il vous faut bien comprendre la portée. J’avais la délicate charge de rédiger Dan Albertini l’éditorial pour Réseau HEM Canada, le 25 août 2009, tandis que correspondant permanent, je me trouvais à Genève pour développer Réseau HEM Helvétique et Worldwide. Au moment de rédiger, j’ignorais comme tout le monde, que le 12 janvier 2010 allait donner un sens à ma dernière phrase [L’an prochain l’Histoire aura été écrite]. Quelle histoire et, pour qui ? Je ne me cherche une vocation tardive de devin, mais des événements parlent 7 ans après, tandis que je n’ai à interpréter. Là encore, je ne suis interprète en devenir. Que sont les faits ? Un séisme dévastateur en Haïti, en 2010. Quarante ans du FFM, 7 ans après cet édito- rial, le maire de Montréal, qui se dit un maire haïtien, refusait de financer si Losique restait pour le 40e. Un Haïtien qui a écrit pour le cinéma, et en a fait, élu à l’Académie française en 2013, l’UNESCO le récupère sur les dires de Koïchiro Matsuura. Il est conséquemment président du Jury en 2015. Une coïncidence avec la déclaration intempestive du maire. Fabienne Colas s’est convertie en Black Film Festival après échec, mais tente de faire pénétrer le film québécois en Haïti. Bref, revisitons l’éditorial intégralement. lE FFM DAnS DEUX MonTREAl JE ME SoUVIEnS par Editor - Le Cinéma nous a tout donné, le FFM nous a presque tout apporté sur la Route du Cinéma, à Montréal. Les acquis ont rassuré, c’était le temps. L’éclairage, le son, la scène, les acteurs, les personnages, les tableaux, les studios, enfin tous les artifices de l’art, du métier, de l’industrie. Stéréo, hi fi, dolby, 3D, tout est arrivé. Qu’est-ce qui n’aurait pas déjà été réalisé si ce n’est la possibilité de toujours réinterpréter par le fruit des générations subséquentes. Le numérique nous a pourtant brutalement absorbé avec ses avenues. larges. Tout format, tout écran, tout support, toute conception. L’Histoire, au maxima de son potentiel d’inspiration, a produit autant de révolutions dans le cinéma qu’elle n’a forcé de résolutions. Ne parle-t-on pas de Bollywood, de Nollywood comme option complémentaire à Hollywood ! Chaque édition du FFM a fort heureusement grandi en parallèle avec ce bagage numérique. Coup de théâtre, on vit réellement du Cinéma, 24 - 31 aout 2016 l’UNESCO vient de proposer d’élever Haïti au rang de Patrimoine, pour sa révolution au service de l’humanité. L’abolition de l’esclavage. L’élan est historique, pas numérique. Le FFM est pris de court Jacques Nicolas Hilaire aurait certainement été fort de son verbe avec le Cinéma comme moyen de culture; Fabienne Colas doit assurément être en transe. HAollYWooD d’abord est-ce possible, e, Losique qu’est-ce qu’il dit˚de Montréal ? Pourquoi pas, diront les Haïtiens qui s’instruisent activement et qui rêvent développer une approche cinématographique toute particulière. Loin du documentaire imposé. Un puissant imaginaire, sortir du misérabilisme et intégrer directement le faste des trois femmes d’Egypte. Un premier objectif convoité. C’est à dire le rêve américain. Le vrai rêve : la puissance, le luxe, l’extravagance, le showbiz. Une approche imaginaire qu’apprécie chaque Haïtien en particulier. Dany Laferrière l’y inscrivait autrement dans son roman la Chair du maître. Un cinéma qui charme en Afrique. Ce serait, en fait, une richesse même pour le riche cinéma américain que de générer un autre enfant. HAollYWooD est donc dans l’ordre du possible. Mais il faut voir comment pénétrer l’univers « diabolisé » de la mémoire d’une meute d’esclaves en furie venant de différentes localités et de culture africaine ? Les dévoués de Harry Potter, s’ils seraient convenables sur scène, ils ne pourraient tout de même le générer aussi bien que l’exubérant imaginaire haïtien. Ce que touristes... et chercheurs ethnologues s’évertuent à découvrir dans les simulations de rituels du vaudou haïtien, après des récoltes de café. Un puissant désir de domination à la hauteur des dieux. Différents de Rome, la sexualité. C’est là où entre l’explosive déclaration de l’UNESCO. Koïchiro Matsuura, 24 août : « En nous rassemblant autour d’une vision partagée de l’histoire de la traite et de l’esclavage, nous pourrons ainsi construire une histoire commune et poser les fondements d’un dialogue interculturel qui délivre un message universel de savoir et de tolérance ». Parlant de la journée du 23 août il poursuit : « un moment unique pour la communauté internationale de concilier ensemble devoir de mémoire et devoir d’histoire ». Parce que l’histoire de l’esclavage c’est encore plus ce qui a été volé aux Haïtiens, le droit de se réaliser comme ils le souhaitaient. Losique offrira-t-il tout ça un jour, ou Fabienne Colas devra-telle mieux travailler ? Les cinéastes savent-ils que l’UNESCO a lancé en 1994 le projet de la Route de l’esclave dans le but de concilier ensemble devoir de mémoire et devoir d’histoire en couvrant la pluralité des mémoires, des cultures et des représentations, incluant les enjeux de mémoire et de transmission de mémoire. Rajoutons sans travestir : soutenir cette démarche et vulgariser. où peut-on le faire mieux que dans le cinéma ? Le cinéma a revitalisé Che Guevara, a fait renaître Mao aux États-Unis même. Il dévoile encore un Hitler fou furieux. Il a proposé les prairies luxuriantes et le pétrole. Il a gardé de tout ça une mémoire vivante. L’Amérique latine des Bolivariens vient de se voir révoquer son initiatique histoire révolutionnaire et obliger de remettre à Boukman, Louverture, Dessalines, les mérites d’un haut rang. Si l’histoire doit être réécrite, même sur les droits de l’homme, Haïti aura désormais son mot à dire. Qui d’autre que le cinéma pourra mieux faire ? Une mise en route qui a échappé à cette édition du FFM. Si Faubourg 36 comme patrimoine est épique, lequel on s’est efforcé de ranimer en s e p t e m b r e 2008, HAollYWooD˚ comme devoir de mémoire fera école. Jacques Nicolas Hilaire n’est plus pour le voir, mais, Fabienne Colas, si elle doit être en transe à l’apprendre, elle se sent là pour le faire. L’an prochain l’Histoire aura été écrite. Ciné/25-08-09 Quelle histoire et, pour qui ? Nous sommes là, 7 ans après cet éditorial, 2 jours avant le 25 août marquant le lancement officiel des festivités du 40e FFM. Un acquis majeur l’an dernier, Christine Barbedet, journaliste-photographe française, offre par l’exposition signée « ces objets qui racontent», une expression pertinente permanente à Haollywood : «Daniel Dire Sur Grand Écran ». Ce qui transforme en réalité progressive une phrase du dernier paragraphe : Haollywood comme devoir de mémoire fera école, ce en rapport aux autres esthétiques, écoles nationales existantes. Et, pour répondre à la question du 2e paragraphe : Haollywood d’abord est-ce possible, et Losique, qu’est-ce qu’il dit de Montréal ? Je conclue en deux points. Estce possible ? Je dis ceci tout au début : le Cinéma nous a tout donné, le FFM nous a presque tout apporté sur la Route du Cinéma, à Montréal. La chronique est vivante, évolutive, « prémonitoire » rajouterait un ancien confrère. Puis, Losique, qu’est-ce qu’il dit de Montréal ? Comment répondre timidement quand les faits sont éloquents. D’une part, Losique est contesté par le maire de Montréal, je le lui avais promis, s’il s’obstinait à négliger le facteur haïtien. Mais je ne vois plus la nécessité, car, d’autre part, la culture haïtienne s’impose par une lettre de noblesse internationale que le FFM a dû reconnaître, même si Dany n’est une référence brute de cinéma. Notre chaise n’est donc plus vide. Merci d’y croire ! [email protected] Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 9 Haïti-observateur 24 - 31 aout 2016 9 Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 10 10 Haïti-observateur 24 - 31 aout 2016 ÉDITORIAL Détournements de fonds et corruption dans PetroCaribe, maintenant place à la justice L a publication du résumé du rapport de l’enquête menée par la Commission Éthique et anticorruption du Sénat, pilotée par le sénateur Youri Latortue, a déclenché des réactions immédiates. D’un côté, parmi les Premiers ministres et ministres dénoncés à la clameur publique, dans le document, et signalés pour être poursuivis en justice, ont été élevés des cris de protestation. Tandis que, de l’autre côté, la disqualification de M. Latortue fait écho au sein de la classe politique et des activistes politiques. Nonobstant les prises de positions des uns et des autres, par rapport à cette initiative, il reste qu’elle a pleinement identifié des personnalités de haut rang des régimes antérieurs ayant fait de la corruption et des détournements de fonds public leur apanage. Même si, limitée dans ses compétences, la Commission Latortue n’a su décerner des mandats d’accusation, elle fait place à d’autres institutions ayant les capacités constitutionnelles et légales, de mobiliser l’action publique contre les délinquants, quels qu’ils soient. En effet, la présentation d’un sommaire du rapport, en attendant sa diffusion dans son intégralité, a donné occasion aux détracteurs du sénateur du groupement Atibonit ann aksyon (AAA) de décocher des flèches contre lui. Aussi, d’aucuns mettentils en question ses qualités pour mener une telle enquête, l’accusant d’avoir pataugé lui-même dans la corruption. Alors que d’autres lui en veulent d’avoir omis de citer dans le rapport les principaux responsables des transgressions reprochées aux anciens chefs du gouvernement et membres du Cabinet ministériel, ainsi que d’autres hauts fonctionnaires impliqués dans la gestion du fonds PetroCaribe et ex-responsables d’institutions connexes. Pourtant, les vrais responsables de ces forfaitures, notamment les ex-présidents René Préval et Michel Martelly, n‘y sont pas concernés. Mais, sans vouloir contredire les accusateurs du président de la Commission Éthique et anticorruption du Sénat, nous devons reconnaître que les travaux qu’il a réalisés exposent exceptionnellement des fonctionnaires malhonnêtes au plus haut niveau de l’administration publique. Selon toute vraisemblance — et cela est préconisé dans le document —, Latortue et ses collègues enquêteurs laissent aux instances ayant des pouvoirs étendus pour exiger des institutions concernées des documents capables de supporter les accusations portées contre les personnes visées par l’enquête. Dans le résumé du rapport publié par anticipation, la Commission Latortue recommande « que les investigations soient approfondies sur pratiquement tous les fonctionnaires qui, en raison de la nature même de leurs responsabilités, sont intervenus dans la gestion du fonds Petrocaribe et que l’action publique soit mise en mouvement contre ceux dont l’impli- cation s’est avérée confirmée dans cette vaste supercherie d’Etat ». Parmi les anciens hauts fonctionnaires dénoncés à la justice, dans le rapport, figurent les ex-Premiers ministres Jean Max Bellerive (Préval) et Laurent Salvador Lamothe (Martelly); ainsi que les ex-ministres des Finances et des Affaires économiques Wilson Laleau, Marie Carmelle Jean Marie et Daniel Dorsainvil; de même que les ex-ministres des Travaux publics et de Télécommunications, Jacques Gabriel, de la Planification et de la Coopération externe, Josefa Gauthier, l’ancien ministre de l’Agriculture, des ressources naturelles et du développement rural, Hébert Docteur; ainsi que des directeurs généraux. Le peuple haïtien ne doit pas se faire d’illusion quant à l’éventualité de voir ces anciens dirigeants du pays au banc des accusés. Les choses étant ce qu’elles sont en Haïti, rien n’autorise à croire que l’action publique sera automatiquement mise en mouvement contre ces citoyens. À moins que le chef de l’État, qui, généralement, s’érige en donneur de leçon aux juges et aux commissaires du gouvernement, décide de rompe avec la tradition consistant à inspirer les actions et décisions judiciaires. Quand la Commission Latortue lance la balle dans le camp de la justice, interpellant en même temps la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA), l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) et l’Unité centrale de renseignements financiers (UCREF), son appel est adressé théoriquement, et surtout, au gouvernement. Car ces dernières institutions, prises dans leurs contextes réguliers, n’ont pas les moyens de mener les enquêtes approfondies sollicités par M. Latortue et ses collègues sénateurs. Aucune des instances légalement concernées par une telle démarche ne dispose du personnel hautement qualifié nécessaire pour mener à bonne fin cette enquête; encore moins le financement qu‘exige une telle tache. Certes, dans la tradition haïtienne, les dirigeants hésitent toujours à engager toute action susceptible de nuire à leurs prédécesseurs accusés de vol de deniers publics ou de corruption. On en veut pour exemple la décision de l’ex-président Préval (deuxième version) d’abandonner le projet qui avait été intenté contre l’ex-président Jean-Bertrand Aristide par le gouvernement intérimaire dirigé par l’ex-président Boniface Alexandre et l’ancien Premier ministre Gérard Latortue. Suite à une enquête sur la gestion des affaires publiques par l’ex-prêtre-président, qu’avaient menée l’UCREF et l’ULCC, après la chute d’Aristide, suivie de son exil à Bangui, Union centre-africaine, en février 2004, il était établi que ce dernier, de concert avec des proches collaborateurs, mais surtout de personnes liées à la Fondation Aristide pour la démocratie, avait opéré des détournements de fonds importants au détriment du Trésor public. Le procès, qui avait été intenté contre l’ex-baron de Tabarre par l’administration intérimaire Alexandre-Latortue, auprès d’un tribunal fédéral, à Miami, fut arrêté net par M. Préval, immédiatement après sa prestation de serment pour son second mandat. Dans l‘action judiciaire intentée contre l’ex-président Aristide, le gouvernement intérimaire installé en avril 2004 voulait récupérer environ USD 100 millions $ qui avaient été prétendument détournés de la caisse publique dans l’espace de cinq ans. Mais les ressources de PetroCaribe s’élèvent à plus de USD 2 milliards $ dépensés à peu près durant la même période de temps. Ce qui représente moins de la moitié de la somme contribuée à la reconstruction d’Haïti par la communauté internationale, après le tremblement de terre du 12 janvier 2010. On peut imaginer ce que le pays pourrait réaliser avec un tel argent géré par des fonctionnaires honnêtes. Sur ces entrefaites, la nation se résigne-t-elle à voir disparaître définitivement ces centaines de millions $ dont les conditions d’accumulation ne seraient peut-être plus possibles ? En clair, les institutions concernées par l’enquête approfondie suggérée dans le rapport de la Commission Éthique et anticorruption doivent se mettre au travail immédiatement. Mais le peuple doit aussi se mobiliser pour exiger que ces organismes d’État aient les moyens nécessaires pour mener à bien cette enquête nécessaire sur la corruption, en général, et le détournement des milliards du fonds PétroCaribe, en particulier. Car, le pays a besoin de cet argent pour lancer son programme de développement et alléger la détresse des couches défavorisées. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820 Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 11 Haïti-observateur 24 - 31 aout 2016 11 EDITORIAL Embezzlement and corruption identified in PetroCaribe, now let justice do its job T he publication of the summary of the report on the investigation by the Ethics and Anticorruption Commission of the Senate, led by Senator Youri Latortue, triggered immediate reactions. On the one hand, cries of protest have been raised by former Prime Ministers and Ministers denounced in the document, and pointed out to be prosecuted. Meanwhile, among the political class and activists voices have been raised disqualifying Mr. Latortue for such a task. Notwithstanding the positions taken in relation to this initiative, the truth is that the report fully identified high-ranking officials of previous regimes who wallowed in corruption and embezzlement. Limited in its power to bring about indictments, the Latortue Commission has, nevertheless, made way for institutions having constitutional and legal clout to mobilize public action against offenders of all stripes. Pending release of the full report, the summary provides fodder to the critics of the Senator of Atibonit Ann Aksyon (Artibonite In Action, Creole acronym AAA) about his own actions. Considering that he too has been involved in corrupt practices, some people question his qualifications to conduct such an inquiry. Others blame him for failing to mention in the report the main perpetrators of the alleged transgressions imputed to certain high government officials, including Prime Ministers, Cabinet Ministers, as well as other senior officials and related institutions involved in the management of PetroCaribe funds. Indeed, the real perpetrators of these crimes, including former Presidents René Préval and Michel Martelly, are not concerned. With all due respect to the accusers of Mr. Latortue, we must recognize that the exceptional work done exposes dishonest officials at the highest levels of government. In all likelihood — and this is recommended in the document — Senator Latortue and his fellow investigators of the PetroCaribe scandal have only prepared the way for other government institutions that have power to indict. In the published summary, the Latortue Commission recommends “that thorough investigations be undertaken on virtually all officials who, by nature of their responsibilities, are implicated in the management of the PetroCaribe funds.” Moreover, it’s recommended that “public action be set in motion against those whose involvement is confirmed in this vast state deception.” Among previous officials denounced to justice are former Prime Ministers Jean Max Bellerive (under Préval) and Laurent Salvador Lamothe (under Martelly.) Also denounced are former Ministers of Finance and Economic Affairs Wilson Laleau, Marie Carmelle Jean Marie, and Daniel Dorsainvil; as well as former Ministers of Public Works and Telecommunications, Jacques Gabriel; of Planning and External Cooperation, Josefa Gauthier; and former Minister of Agriculture, Natural Resources and Rural Development, Dr. Hébert Docteur. Managers general at several ministries have also been added to the list. The Haitian people should harbor no illusion about the possibility of seeing those former officials in jail. Considering how things are done in Haiti, there’s no reason to believe that those citizens will be prosecuted automatically. Unless the Head of State were to break with tradition as far as justice is concerned! Usually, he’s the one who surreptitiously orders judges and government prosecutors in matters of judicial actions and decisions of such importance. Dropping the ball in the court of justice, the Latortue Commission is challenging the Superior Court of Auditors and Administrative Disputes (French acronym CSCCA,) the Corruption Fighting Unit (French acronym ULCC,) and the Central Unit for Financial Information (French acronym UCREF,) to go into action. Theoretically, the burden to conduct a thorough investigation falls on the Executive, because all those institutions put together lack the means to conduct the kind of investigation requested by Mr. Latortue and his fellow Senators. It‘s a shame that none of those bodies legally mandated to carry out their mission of oversight have the qualified personnel or the funding needed to undertake such an investigation. Following Haitian tradition, top leaders are always reluctant to commit to any action that might harm their predecessors accused of theft of public funds or of corruption. As an example, we’ll cite the decision of former President Préval (during his second mandate) to abandon the lawsuit that had been filed against former President Jean-Bertrand Aristide by the interim government led by former President Boniface Alexandre and ex-Prime Minister Gérard Latortue. An investigation into the management of public affairs by the former priest-president was carried out by UCREF and ULCC after the fall of Aristide in February 2004, followed by his exile in Bangui, Central African Republic. The inquiry established that, in conjunction with close associates, but especially with people linked to the Aristide Foundation for Democracy, the former president carried out major embezzlement at the expense of the Treasury. The lawsuit, which was filed against the former “Baron of Tabarre” by the Alexandre-Latortue interim administration, at a Federal Court in Miami, was summarily dropped by Mr. Préval soon after his swearing-in for his second term. In the legal action brought against former President Aristide, the interim government wanted to recover approximately $100 million that were allegedly diverted from the Haitian Treasury, within a five-year period. As for the PetroCaribe resources, they amounted to over $2 billion spent roughly in the same time frame. This represents much less than half the amount contributed to the reconstruction of Haiti by the international community after the earthquake of January 12, 2010. Imagine what could have been achieved for the country with such money managed wisely by honest officials! Must the nation resign itself to the disappearance forever of the hundreds of millions siphoned off by thieves in high places? Hope- fully, the institutions mentioned to be involved in the investigation by the report of the Ethics and Anti-Corruption Commission will get to work immediately. Meanwhile, the people must also mobilize to demand that these State institutions be properly funded to carry out the necessary investigations into corruption in general, and in the embezzlement of billions of dollars of the Petrocaribe funds in particular. Because, the country needs the money to launch its development program and alleviate the plight of the underprivileged. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820 Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 12 12 Haïti-observateur 24 - 31 aout 2016 TECHNIQUES DE CONVERSATION Volume 4, Edition 125 neuf petites choses pour agrémenter les conversations sociales Par Docteur loren Ekroth, Ph.D. [2] Le point focal de l’article de cette semaine : Dans une conversation sérieuse, et même dans les causeries sociales fugaces, certaines petites choses peuvent avoir un grand impact. Comme la composeuse Kitty Kallen a écrit dans sa mélodie romantique titrée « Les petites choses comptent beaucoup » : «Dis-moi que je suis gentille quand je ne le suis pas » et « Envoie-moi la chaleur d’un sourire secret ...» parce que « les petites choses comptent beaucoup ». Voici neuf petites choses que vous pourriez considérer en vue d’agrémenter la qualité de vos conversations : 1. Citez le nom de votre interlocuteur de temps en temps, au cours de la conversation. Comme « Je suis d’accord avec toi, Betty, et je supporterai ta proposition ». Nos noms nous sont très précieux, et presque tout le monde se sent flatté lorsqu’on leur adresse par son nom. Comme, par exemple : « Gary, pourrais-tu m’appeler demain pour me communiquer le devis ? » 2. Au lieu de poser des questions générales, telles que « Comment ça va ? », adressez plutôt des demandes personnelles spécifiques, du genre « Ton fils, aimet-il l’école dentaire ? » Poser des questions spécifiques prouve que vous vous souvenez des choses qui sont importantes à l’autre personne, comme la famille, des intérêts spéciaux et certains défis de la vie. Les questions générales ne suscitent que des réponses générales comme « Très bien, merci ». 3. Allégez le ton de la conversation avec un sourire. Même en discutant des sujets importants, un sourire amical peut être approprié et peut ajouter une note de sincérité susceptible de générer la compréhension mutuelle. (Etre trop sérieux tend à refouler des sentiments et rend le ton de la conversation monotone). Détendez-vous, laissez tomber vos épaules et respirez. 4. Tenez compte de l’emploi du temps des gens, de sorte que vous ne gâchiez pas leur programme. Si vous êtes incertain, demandez « Pourrais-tu m’accorder quelques minutes de ton temps ? » Ceci est particulièrement important pour la conversation téléphonique. 5. Donnez à votre interlocuteur l’opportunité de parler. Vous pourriez le faire en parlant en paragraphes et non pas en chapitres, et ensuite lui faisant signe que c’est son tour de parler avec une question comme celle-ci :« Qu’en penses-tu, Gary ? » Bref, évitez la tentation de monopoliser la conversation. 6. Ajustez votre timbre vocal en vue d’une écoute facile et d’- POSTCARDS FROM AFRICA Volume 4, Issue 133 Wisdom from the Quran By Réginald Barthélemy For many years I had held the theory that most of us, especially women, are whiners. Weeks ago, however, two of my Muslim colleagues, Oumou and Dieng, dismantled my theory from an Islamic perspective. From the Quran they proved me that whining is something that is acquired; this means humans are not born whiners. Now I learned why Muslims have a healthier outlook on life than many Christians. Muslims arguably are not whiners. They always look for the silver lining in every situation. Two years ago, I conducted a survey among my closest Christian friends for a manuscript on happiness. One of the survey respondents was a healthy, beautiful, 35-year-old female graduate student at the University of Nairobi in Kenya, East Africa. To the question “Can you name at least five things you are most grateful for?” she shamelessly said: “Reggie, I have absolutely nothing I can be grateful for. All my life I have known but hardships.” Yet une attention soutenue. Cela pourrait inclure la vitesse, le volume, la hauteur et le ton, de sorte que vous écouter parler puisse être quelque chose de plaisant. 7. Partagez des informations qui sont utiles à l’autre personne, peut-être un truc comme « J’ai rencontré un grand mécanicien de voiture, il fait du bon travail et il est vraiment raisonnable ». Ou bien « Fred, je sais que tu t’intéresses beaucoup à l’histoire, alors tu pourrais aimer ce nouveau film Juin que J’ai vu la semaine dernière. C’est à propos de la “Guerre civile” ». 8. Quand vous êtes en compagnie de quelqu’un, donnez-lui toute votre attention. Le don de votre présence et de votre attention est très éloquent et construit des relations solides. Une attention pleine et entière est vraiment rare dans notre monde moderne affairé, tant au travail qu’à la maison, où tout se fait en même temps. Lorsque vous écoutez quelqu’un, donnez-lui toute votre attention. Ne soyez pas distrait. 9. Terminez toujours votre conversation avec élégance et sans précipitation. Le cas échéant, remerciez et même félicitez votre Traduit de l’anglais par Reggie Barthélemy, MBA August 24, 2016 recently I addressed the same question to one of the Embassy colleagues, a high school dropout from a poor family background. She joyfully stated: “I have many things to be thankful for. Five of them are the gift of health; my 5year-old daughter; hope things will get better tomorrow; the love of Allah; and my job as a Janitor.” Do you see the sharp contrast between the two perspectives on life: one – the whiner who has absolutely nothing to be thankful for and the other – the silver liner that sees in every life’s situation an opportunity to be grateful? Yet, my Muslim coworker was and still is in a more helpless situation than Kathleen (not her real name), my Kenyan Christian friend who was more educated and in a better financial position. Like Muslims, we Christians are taught by Jesus (Isa) Himself not to worry about the necessities of life. So what’s wrong with us? Are we slow learners? Do we suffer from learning disability? If so, perhaps we should emulate our Muslim friends. Praise and thanksgiving are very important for faith. We have many things to be thankful for. Think about how much happier you would be if you constantly kept your many blessings before you. And what better way than thanking God (Allah) for all that you have to be thankful for? August 24, 2016 interlocuteur. « J’ai vraiment apprécié notre conversation et je comprends la situation beaucoup mieux maintenant. Mille mercis ». Ces petites choses ajoutent de la civilité et de la chaleur à toute conversation. En fin de compte, elles se révèlent très importantes parce que nos attitudes tendent à être réciproques. Quand vous écoutez attentivement et que vous mettez en pratique ces petites choses, les gens feront de même pour vous. Et cela rend une conversation agréable et plaisante! [1] Publié avec la permission du Dr Loren Ekroth, éditeur du magazine Better Conversations. Pour ceux qui préfèrent la version originale en anglais, ils peuvent s’inscrire pour l’abonnement hebdomadaire gratuit du magazine à : www.conversationmatters.com. [2] Docteur Loren Ekroth est un spécialiste américain en communication humaine et un expert national en conversation des affaires et de la vie sociale. Un nouveau sondage de BRIDES, un autre scandale ? Par Claudy Briend Auguste Le rapport de la Commission-Benoît, on ne peut plus clair, surtout en ce qui concerne des votes-zonbis, il ne saurait avoir un vrai classement de candidats, ce qui tend à démentir tout sondage actuel et antérieur de BRIDES. Le regroupement politique haïtien PHTK et alliés, qui au début, ne reconnaissait point l’installation et les travaux de la CIEVE, d’un seul coup, est devenu aujourd’hui, premier dans les intentions de vote dans une élection justement reprise suite à des fraudes massives enregistrées et reconnues de tous. Il s’agit d’une prochaine tenue du scrutin qui ne fait pas honneur au pays. La réalité, selon IGARAPE, une institution brésilienne très respectée, le jour du scrutin du 25 octobre 2015 dernier, le candidat de ce parti était relégué en position de ne plus concourir à une élection présidentielle qu’après cinq ans. Mais c’est Haïti où le recyclage des fraudeurs se fait argent comptant, avec des firmes qui sont prêtes à négocier même avec le diable. À notre unique question, tout au moins assez bien ficelée comme le document de plus de 150 pages, bien élaboré, qu’a rendu public le Bureau de recherche en informatique et en développement économique et social (BRIDES), concernant la place de prédilection accordée au candidat à la présidence du groupement politique tèt kale, un membre influent du direc- toire de la campagne présidentielle d’un autre candidat bien en vue a relevé le bienfait intéressé d’un tel sondage, qui n’est pas à son coup d’essai. « Je me garderais d’opiner sur ce sondage, puisque BRIDES, qui évolue, depuis 2010, dans une complète obscurité, n’a jamais révélé ses sources de financement quand, il se propose de sonder l’opinion de la population », nous a confié en substance ce haut cadre qui n’était pas encore mandaté à parler au nom du parti. Pour lui, c’est tout simplement un tract, une plaisanterie de mauvais goût. Après tout, a-t-il conclu, un certain candidat, célèbre manipulateur de chiffres, a vraiment besoin, par ce sondage malicieux, de sortir de l’anonymat, quand dernièrement la Commission-Benoît de la CIEVE a révélé que des milliers de « zonbis » avaient voté en octobre 2015. Au lieu de se retrouver derrière les barreaux, pour avoir gravement fraudé à un concours électoral, mettant en péril la République avec des élections qui n’en finissent pas, des hommes, honteusement, veulent faire parler des chiffres tout en imaginant faire grossir la popularité d’un candidat qui n’en avait réellement pas, croyons-nous apprendre de notre interlocuteur. Après la publication, en mai dernier, d’un rapport par la Commission-Benoit, suite à son enquête sur les élections générales de 2015, avec toutes ses imperfections et fraudes graves constatées et révélées, tout de suite après, est venu le rapport de la Commission-Latortue sur les mauvaises utilisations des fonds de PetroCaribe, spécialement durant l’administration de Laurent Lamothe, il apparaît aujourd’hui plus évident que le peuple haïtien soit devenu plus mature avec leur choix bien pesé. Dorénavant, il a vite compris la nécessité de ne plus procéder au recyclage des candidats en mal de s’affirmer. Il aurait fallu seulement de peu pour revenir sur les trouvailles de la Commission-Benoît, en mai dernier, pour enlever toute sa confiance à une logique de continuité que des nostalgiques espèrent assurer une pérennité. Les résultats sont là. Ils produisent un parlement dysfonctionnel et budgétivore opérant dans l’opacité totale et incapable de doter le pays de sa principale institutions, la présidence, en particulier. Dans le rapport d’enquête de la Commission-Latortue, il suffisait simplement, dans le préambule, de ne pas dire un seul mot de mal de Martelly et de son entourage pour que BRIDES, avec astuce, remette Jovenel Moïse en position ferme de remporter les prochaines présidentielles. Cet institut de sondage, au temps fort des grandes révélations sur les mauvaises gestions et détournements de fonds orchestrés sous le régime PHTK, se remet à un sondage effectué du 8 au 15 août 2016, avec la participation de 11 880. Comme pour prouver à la majorité des Haïtiens, tout particulièrement ceux qui étaient descendus dans les rues, le 22 janvier 2016, pour empêcher la tenue d’une élection à candidat unique (Jovenel Moïse), le 24 janvier 2016, qu’ils seront toujours les grands perdants et que cela ne servirait à rien de reprendre les présidentielles de 2015. L’institut de sondage BRIDES revient avec les mêmes tendances : Jovenel Moïse en tête dans son « son sondage », les mêmes intentions de vote. Pour BRIDES, la popularité de Jovenel Moïse n’a fait que grandir nonobstant la découverte et révélation par la CommissionBenoît de près d’un demi-million de votes-zonbis dont un certain candidat a bénéficié, sans le nommer précisément. Pour venir avec ce sondage dont l’objectif premier serait d’orienter les résultats des élections du 9 octobre prochain, si toutefois le scrutin se tient, et parer la nation à toute éventualité, au cas où le vent changerait de direction. Rappelons qu’en 2015, un mémorandum interne du PHTK, dont une copie confidentielle était glissée dans le circuit de la presse, avant les élections ratées d’octobre 2015, avait recommandé que les répartitions des votes de BRIDES, pour le classement des candidats, s’effectuent graduellement, afin de permettre à Jovenel Moïse de remporter haut la main les élections dès le premier tour. Eu égard aux sondages réalisés par la firme brésilienne IGARAPE, le jour même du vote du 25 octobre 2015, reléguant le candidat PHTK en cinquième position, BRIDES revient encore aujourd’hui à la charge avec un sondage rocambolesque ignorant totalement le rapport de la Commission-Benoît avec les votes-zonbis relevés. Qui viendra accorder accréditer de tels sondages, qui laissent l’impression d’être commandites. Surtout quand on sait que la Commission-Benoît avait clairement démontré et touché du doigt la plaie béante des opérations de machination donnant une certaine popularité à un candidat né des dernières gouttes de pluie « avèk tout lèt bannan’ nan nen’l toujou ». À la lumière de ce énième sondage suspect de BRIDES, c’est l’occasion d’interroger les responsables de cette institution sur l’identitié de ses commanditaires. Car, sans aucun doute, ce dernier travail du BRIDES, présenté dans un luxueus bouquin de 170 pages, a coûté une jolie somme. cba Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 13 Haïti-observateur 13 24 - 31 aout 2016 DILAPIDATION DU FONDS PETROCARIBE Premiers ministres et ministres dans les lunettes de la justice Suite de la page 1 lance cette mise en garde : «Compte tenu de l’énormité de la tâche et de la limitation des moyens matériels et humains dont elle disposait, la Commission n’a pas pu investiguer chaque projet les pistes, les dirigeants ont pris la mauvaise habitude de modifier les résolutions de manière imprécise en omettant d’indiquer que certains montants figuraient déjà dans des résolutions précédentes ou modifier des contrats sans signer d’avenants ou de donner des ordres aux entreprises contractantes d’exécuter des tâches différentes de celles prévues. Et dans les cas les plus fragrants, de signer des contrats sans résolutions pour les autoriser. Tout ceci a rendu très difficiles les recherches et a compliqué les investigations ». Des contrats signés sous la rubrique urgence qui n’avaient rien d’urgent L'ex-Premeir ministre Evens Paul, dit K-Plim. et chaque décaissement effectué. Cependant la Commission a eu le souci permanent de veiller à éviter toute partisannerie dans l’exercice de ses travaux. Les investigations ont porté sur tous ceux qui ont eu la responsabilité de la gestion du fonds sans égard pour leur rang ou pour leur appartenance politique ». Utilisation abusive des lois d’urgences Sans artifice ni détour, la Commission expose les évidences qu’elle a trouvées dans la gestion du fonds PetroCaribe, faisant état de l’usage abusif que les commis de l’État ont fait des lois mises en place pour gérer sainement ces fonds. Aussi dénonce-t-elle les faits suivants : «D’une manière générale, il est apparu clairement que le système mis en place pour la gestion des Fonds PetroCaribe, couplé à une utilisation abusive des dispositions des lois d’urgences successives, ont créé une situation qui a permis aux dirigeants d’échapper à tout contrôle dans l’attribution des marchés et surtout dans la détermination des prix facturés à la collectivité ». Continuant dans cette même veine, le document ajoute: « Les décaissements se font en principe sur la base de résolutions adoptées en conseil des ministres et sur lesquels étaient imputés des projets présentés par différents ministères. Mais pour brouiller La rapport souligne, ci-après, la stratégie des gérants du Fonds consistant à placer des contrats sous la rubrique urgence alors qu’il n’y avait rien d’urgent. Aussi y lit-on : « Un autre élément troublant est le recours systématique aux lois d’urgence pour signer des contrats qui n’avaient rien d’urgent, juste pour contourner les dispositions de la législation sur la passation des marchés publics, conçues justement pour garantir la transparence, éviter le népotisme et assurer que l’État obtienne le meilleur rapport qualité prix . Des marchés ont été conclus sous la loi d’urgence et n’ont été exécutés que des années plus tard. Il est évident que la loi sur l’état d’urgence devra être revue ou interprétée par les tribunaux de façon restrictive pour éviter les dérives constatées. La justice doit demander des explications à ceux qui ont antidaté des contrats passés à partir de résolutions adoptées en 2013, 2014 et 2015, pour les faire tomber dans la période d’urgence qui s’est terminée en novembre 2012. La manœuvre est grossière et démontre, si besoin était, que ces administrations ont volontairement bafoué la loi pour éviter tout contrôle de la Commission Nationale des Marchés Publics (CNMP) ». Les soupçons de corruption et de concussion confirmés Des mois après la création du Fonds PetroCaribe, Haïti-Observateur ainsi que d’autres organes de presse et des voix autorisées de différents secteurs du pays étaient A Vendre 2 Proprietés/Terrains Terrain a vendre dans la region de Turgeau a Port-AuPrince, Haiti. Valeur a 60-70 mille de dollars. Negotiabe. 2eme Terrain dans la region de Avenue Christophe, PortAu-Prince. Valeur a 50-60 mille dollars. Si vous etre serieusement interesse, veuillez appeler le numero (718)850-6019. For Sale 2 pieces of Land/Property One piece of land is located in “Turgeau”, Port-Au-Prince, Haiti. Valued at $60-70 thousand dollars. Price is negotiable. Second piece of land located at Avenue Christophe, Valued at $50-60 thousand dollars. If you are seriously interested, please call (718)850-6019. Leave a message when answering message is on. montés au créneau pour exposer les soupçons qu’ils avaient relatifs aux détournements des fonds soit disant décaissés afin, d’abord, de dédommager les victimes des cyclones qui se trouvaient surtout dans les provinces du pays. La levée de boucliers contre l’administration Préval, qui avait tenu dans le noir son Premier ministre, Michèle Pierre-Louis, par rapport à ces dépenses, s’était justifiée par le souci d’inciter les autorités à rectifier le tir. Mais rien n’y fit. Et Mme Pierre-Louis, qui insistait pour que le Fonds PetroCaribe soit « budgétisé », fut mise à pied par un Parlement totalement gagné à la cause du chef de l’État. Ce dernier s’étant montré on ne peut plus généreux à leur égard avec l’argent liquide tiré du compte alimenté par les produits pétroliers vénézuéliens. À la lecture du résumé du rapport de la Commission Éthique et anticorruption, il est démontré clairement que les cris de protestation qui venaient de toutes parts étaient absolument justifiés. Les explications qui suivent permettront à tout un chacun de tirer ses propres conclusions. Voici, en effet, ce que dit le document à ce sujet : « L’enquête a permis de confirmer les soupçons de népotisme et de prévarication et de corruption dans la gestion de ce programme. En effet, le recours au mécanisme de gré à gré ou d’appel d’offres restreint pour l’attribution des marchés publics a facilité la signature de contrats L'ex-Premier ministre Jean Max Bellerive. au détriment des intérêts de l’État. Des dirigeants ont autorisé, par exemple, trois sociétés appartenant aux mêmes personnes de faire des offres pour des marchés totalisant plusieurs centaines de millions de dollars, ce qui leur a permis de les rafler tous sans compétition. Quand la Commission retrouve des informations pertinentes montrant que ces personnes pourraient avoir fait des dons substantiels pour le financement de la campagne électorale de ceux qui allaient par la suite ordonner ou approuver ces marchés douteux, elle est en droit de demander aux instances judiciaires compétentes de pousser les investigations plus en profondeur ». Observations pertinentes du rapport Martelly-Lamothe, qui faisait la sourde oreille aux justes revendications des uns et des autres. Les paragraphes qui suivent permettent de bien saisir les contours de cette vaste supercherie orchestrée par les dirigeants qui avaient la responsabilité de veiller à la bonne gestion des affaires du peuple. Lisons les observations exposées dans le rapport : L'ex-Premier ministre Laurent Salvator Lamothe. « Commission a collecté suffisamment d’informations et mis au grand jour des pratiques inacceptables dans la gestion des deniers publics. Comment comprendre que des entrepreneurs aient reçu des avances allant de 30 à 80 % pour certains travaux. Dans un des cas un prestataire a reçu plus de 50 % du marché à la signature sans fournir de cautionnement. Après quelques mois, alors qu’il n’avait rien délivré, l’administration lui a versé une tranche supplémentaire de 30 % et l’État n’a reçu aucun service en contrepartie des fonds décaissés. « Les libertés prises par les administrations successives avec la loi, les manœuvres ou stratagèmes utilisés pour contourner la loi, la légèreté avec laquelle des dossiers ont été traités, les surfacturations et autres dérives, le manque d’éthique ont démontré que les interrogations et les suspicions de l’opinion publique sont fondées à bien des égards. « La Commission n’a pas pu investiguer dans le détail chaque contrat et chaque décaissement, mais elle a trouvé suffisamment d’éléments indiciels sur des opérations douteuses pour justifier la saisine des instances judiciaires compétentes. L’arrêt de la Cour de Cassation en date du 13 septembre 1904 (Procès de la Consolidation) constitue notamment la jurisprudence qui permet aux anciens ministres de se présenter devant les tribunaux de droit commun. « Ainsi la Commission a recommandé que les investigations soient approfondies sur pratiquement tous les fonctionnaires qui, en raison de la nature même de leurs responsabilités, sont intervenus dans la gestion du fonds PetroCaribe et que l’action publique soit mise en mouvement contre ceux, dont l’implication s’est avérée confirmée dans cette vaste supercherie d’État ». Premiers ministres, ministres, directeurs Les documents parcourus par les généraux et autres enquêteurs ont permis à la dans les lunettes de la Commission de faire des observations pertinentes, observations justice dont les échos ont été lancés dans la presse nationale, notamment à H-O et dans les médiaux nationaux, qui ne cessaient de demander des comptes à l’équipe La Commission conclut que le jugement qu’elle porte sur ces hauts fonctionnaires malhonnêtes justifie la mise ne mouvement de l’action publique pour que les transgresseurs des lois du pays et la Constitution reçoivent le juste châtiment qu’ils méritent. Aussi présente-t-elle la liste suivante de ceux qui ont été à l’origine des méfaits constatés. Il s’agit de : Jean Max Bellerive, ancien Premier ministre, sous René Préval, « pour forfaiture, concussion, violations avérées de la loi des passations de marchés de 2009, de la loi d’urgence de 2010 art 7.5, népotisme » ; Laurent Salvador Lamothe, ancien Premier ministre sous Michel Martelly, « pour violations systématiques de la loi des passations de marchés de 2009, contrats antidatés (Nouveaux projets résolutions 2013-2014...)». L’ancien ministre des Travaux publics et Télécommunications Jacques Gabriel; l’ancien ministre des Finances Daniel Dorsainvil, et l’ancien directeur du BMPAD, Michael Lecorps « pour détournement de fonds publics (dossier équipement CNE) ». Aussi bien que les anciens ministres des Finances Wilson Laleau et Marie Carmelle Jean Marie. De même que l’ancien ministre de la Planification, Josefa Gauthier, « pour complicité de détournement de fonds (décaissements injustifiés pour les firmes GTC et TROPIC BUILD), forfaiture ». Ainsi que les personnes suivantes : Hébert Docteur, ancien ministre de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural « pour usurpation manifeste de titres, ayant signé une résolution à la place de l’ancien Premier ministre Conille sans titre ni qualité ». Florence Duperval, ancien Ministre de la Santé, pour faux et usage de faux (signature contrat avec un défunt). Y compris, Michael Lecorps, ancien directeur du BMPAD « pour forfaiture, concussion, fraude constatée dans les livres comptables du BMPAD et des TPTC ». La Commission épingle également le Comité d’appel d’offre restreint, au ministère de la Planification (composé des employés Hervé Day, Lionel Grand-Pierre et Jules Content) «pour violation systématique des lois de passation de marché». La Commission recommande également que le dossier de Mme Nonie Mathieu, ancienne présidente de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA), et membre de la dite Cour jusqu’à date, soit transféré à la Chambre des députés en vue d’être mise en accusation pour « fautes graves commises dans l’exercice de ses fonctions (approbation de contrats illégaux) ». Recommandations de la Commission Dans l’objectif de poursuivre en justice les personnes mentionnées dans ce rapport, la Commission recommande au Parquet près le Tribunal de première instance, à l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) et à la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratifs (CSCCA) de Suite en page 15 Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 14 14 Kreyòl soti nan paj 6 tout. Si n te pwofite pran avantaj e deside pou nou mete tèt ansanm pou nou travay ansanm, t ap gen yon amelyorasyon nan sen nou. Nou tout sonje jan Jan-Batis Byeneme t ap deplwaye gòj li tout jounen sou gouvènman Mateli/ Lamòt ak Mateli/Pòl. Jodi a bouch li mare ak tep plastik pou l respire nan nen. Reyèlman li pa jwen anyen pou l di mal de gouvènman Privè-Jan-Chal la ki ba li anpil fasilite pou l fè lajan. Jan-Batis Byeneme, dyòl alèlè, di nou sa k ap pase e di nou si n manti ? Èske ou pa gen yon frè ki konsil nan Nouyòk ? Se pou ou al nan radyo pou demanti nou. Jilbèta : Jodi a se nou tout k ap soufri akòz move ajisman gouvènman sa a k ap fè lapli ak bon tan. Yo simaye egoyis ki anvayi nanm yo. Yo gen yon vye sistèm ke yo itilize e se li menm ki anpeche kolaborasyon an pou sa gen yon bon rekòlt, ki t ap yon bon bagay. Si ou pa renmen fòm tèt yon lòt, nou pa kite l pèse. Nou gen yon ekzanp vivan devan je n ki lakòz jouk jounen jodi a nou mele nan tout sans e n nan tout sa k pa bon. Fòk Privè bay talon l, paske l pa fouti òganize anyen. Jètrid : Mwen prale yon ti jan pi lwen pou m fè nou tout konnen pa gen anyen k ap regle nan peyi a. Se malere pou n konstate kote rayisab sa a mete nou. Yon eleksyon ke yo te òganize 25 oktòb 2015, ke tout moun te pale de jounen an kòm yon bon realizasyon jis jou KEP a te kòmanse deliberasyon pou proklame moun yo ki te fè bon jan pwen, pou n pa di vòt. Bann kandida payaya yo reaji nan fè dezòd, ki menne kote nou ye la a. Fòk yo tout pini, paske yo se kriminèl, asasen e gate pati. N ap mande pou koreksyon fèt, paske nou gen yon peyi ki chaje ak delenkan, nan pouvwa a e menm deyò. Samanta : Mwen kwè ou gen rezon sou pwen sa a, a paske bann tenmèrè yo te komèt anpil move zak. Yo fè anpil zak kriminèl, boule sant vot yo e menm lekòl. Tout vagabon abiye ki t ap pale avèk awogans epi ki te pote tèt yo kòm tapajè jwenn gwo plas nan gouvènman Privè a. Nou gen dwa di : « Jodi a pou jibye, demen ap pou chasè k ap desamm yo lè lè a rive ». Batay la poko prèt pou fini, paske pèp la gen pou l levekanp tankou, frè n so t mande a. Klèmansya : Si nou kontinye ap gade sou Privè pou n fè yon bagay pou peyi nou, nou fèk kare ap tann. Privè pa vin regle anyen serye. Se yon moun ki vin pou regle zafè pa l ak fanmi l epi kòkòtafigawo l yo. Se yon moun ki ban nou degou kòm yon ayisyen. Li san pèsonalite. Si msye te gen yon fanm, kòm li di li gen 3 pitit fi, se pa konsa li ta aji. Msye pwouve li reyèlman pa gen madanm, paske si l te gen youn, ki ta pale avèk li, li ta pran konsyans. Si se pa ka sa, madanm li gen lè gen menm santiman avèk li. Klemans : Si nou kontinye ap gade n ap chaje ak pwoblèm pou n fè yon bagay pou peyi nou, nou fèk kare ap tann, paske mesye yo vin tou pare pou yo rete nèt sou pouvwa a. Yo fè tout sa k pa bon pou desann peyi a. Privè pa vin regle anyen serye. Se yon moun ki vin pou regle zafè fè lajan ak fanmi l ak zanmi l yo. Se yon moun ki ban nou degou nan moman sa a. Li san pèsonalite. Si misye te vin pou l fè yon kichoy, se pa konsa li ta aji. N ap fè l konnenli nan yout sa k pa bon paske nou lage nandegong li. Msye pwouve li li se yon zannimo ki defnitivman li pa gen plas li nan sosyete a ki deja klase l kom vagabon. Jaklin : Jodi a je pèp la louvri toupatou pou pèsonn pa vin maske l nan fè grimas. Privè konpòte l tankou yon prezidan tout bon, kwak li se yon defakto. Men si koken sa a te jwenn benediksyton pèp la, ala fè, li t ap fè. Tankou chen, Bondye fè li gen yon maleng dèyè tèt li, li pa ka niche l. Se domaj, li gen yon maleng dèyè tèt li ki Haïti-observateur definitivman p ap janm geri. Nou pa dwe rete ap pèdi tan. Palmantè yo gen 2 chans. Swa yo pwouve yo nan bòn kondisyon oubyen chanm nan kraze an miyèt moso. Mwen kwè Chanm nan gen pou l kapote. Se entansyon sa a ke Privè genye pou l fini avèk Palman an pou l sa rete sou pouvwa a. Nou te wè jan msye te kontan nan Sen Domeng lè prezidan dominiken eli a t ap prete sèman. Li te santi se konsa pou l ta ye. Msye pral chache tout mwayen pou l rete pou 3 zan. Si nou pa vle retounen a zewo, nou dwe fè tout sa n konnen pou n rele dèyè palmantè yo pou yo pran tout dispozisyon valab pou kou Privè a echwe. Si yo pa vle fè sa vre, se pou pèp la leve kanpe. Kidwam : Nou pa fouti rete ap pèdi tan konsa, paske nou se yon pèp ki reèlman fè valè l 18 novanm 1803 lè nou te kraze yon branch nan Lame Napoleyon an, ki te anprè nan peyi Lafrans. Se pou n oblij tout otorite lakay yo pran dispozisyon ki nesesè pou n pa aksepte vye medyòk yo kontinye ap dirije peyi a. Yo lage yon bann kriminèl nan lari a pou yo fè kont dezòd yo e ki penmèt ensekirite a vale teren. Tout moun konnen.ke benediksyon te tonbe nan peyi a pou lave tout malediksyon ki te anpeche pèp la wè klè. Mwen kwè ke pèp la pa pran nan kaponaj menm. Li gen pou l leve kanpe. Andre : Fòk nou sispann rete dousman pou fè yo sispann pase n nan rizib ak nan betiz. Pèp la pa t rete kanpe, paske li te vle ranpli devwa sitwayen li. Se pa pou granmesi yo te pran wout biwo vòt yo pou yo te fè tout moun konnen yo konn apresye e yo kapab fè yon diferans k ap sèvi limanite. 25 oktòb 2015 la se yon souvni pou tout moun ki te pran wout vòt pou yo te fè diferans. Bann jalou yo fè koken paske yo fè fon, paske yo te twò lou pou bon pwogram lan te fè sifas. Filomèn : Nan yon detèminasyon zele, mas la, kit li an plèn fòm ou andikape, te soti nan lari a an moun sivilize avèk kat elektoral li nan men li pou l ranpli devwa sitwayen l nan yon moman ki te trè enpòtan pou tout nasyon an. Se nan menm lespri lanmou sa a, malgre preferans la, Ayisyen te soti an foul pou yo t al vote san tèt chaje. Se pou lapremyè fwa nan listwa Dayiti ke nou viv yon eleksyon ki byen pase konsa, kote tout moun te soti pou yo t ale okipe zafè yo e pou yo t al vote kandida prefere yo pou vin prezidan. Nou pa fouti konprann ditou pawòl zonbi ke msye sa a, Franswa Benwa, yon entatad, petevi k ap soufri ak alzaymè vin ak yon koze konsa. Pèp la gen pou l pote laviktwa. Benwa peche kom Pilat. Deblozay pete nan sen pati pitit Desalin Pradèl : Wi, mesye-dam yo tonbe nan tenten, paske yo toujou tann dènye minit pou yo aji. Nou kapab remake te gen gwoup 8, 15, 30 ki te fòme avèk kandida payaya yo ki konnen yo p ap ladann, paske yo tout pa gen lejitimite pèp la. Jodi a n ap chache youn, men nou pa fouti jwenn youn. Yo tout tonbe nan twou egou pou lavalas pote yo ale nan lanmè. G8 di babay pou letan ak letènite. Pwofesè Sovè Pyè Etyèn te konfese sou Radyo Karayib pou l te fè konnen reyèl kandida pou 2yèm tou a se Jid Selesten ak Jovnèl Moyiz. Nou kapab konprann ke mesye yo se yon ekip vagabon ki vle peyi fè bak nan devlopman li. Gen lòt bagay ki gen pou soti ankò. Men nou kapab di yo mete peyi a an defisi. Silvya : Se sa l ye menm, paske G8 la kraze e Moyiz Jan-Chal sa a, kandida malere, jodi a ankò ki vle kontinye fè dezòd, ak pale anpil pou l fè konprann se li menm ki kalifye pou vin prezidan. Podyab ! Yo tout nan dlo. Men kounye a li nan yon gwo pwoblèm ki lakòz li pèdi anpil plim sou do l. Asad Volsi kite l, paske divizyon mete pye. Nou kapab konstate 24 - 31 aout 2016 ke pa gen anyen serye nan pati politik sa yo ki reyèlman pa gen strikti. Provèb la di « le linge sale se lave en famille ». Men pou Moyiz ak Asad, « le linge sale se lave en public sur les ondes d’une station de radio ». Wi, rad sal yo pa lave an fanmi ankò. Pou 2 frè marasa yo, Moyiz ak Asad, rad sal yo lave andann yon stasyon radyo. Gen yon divòs ant yo ki reyèlman pa pou lontan, paske yo se menm kabrit Tonmazo, menm plim, menm plimaj. Se yon bann fasè. Djo : Mwen menm pitit tè a, mwen bouke. Mwen bouke wè zak malveyan yo nan sen nou. Mwen bouke wè koken k ap fèt nan mitan nou. Pèp la demontre tout lidè politik yo se pa pale anpil ki solisyon, men yon bon preparasyon tèt kole. Opozisyon se pa kraze-brize pou elimine lòt nan mouvman demokratik, men pou kritike sa lòt fè ki reyèlman pa bon e pote solisyon definitif la pou yon travay ansanm. Jodi a, anpil kandida mòde gwo pous yo, paske anpil nan yo pa t vle travay ak prezidan Mateli pou sove peyi a. Yo nan tout sa k pa bon. Gen moun ki konprann plis ke lòt, paske yo vle ale alavan pou ede peyi a ki bezwen konkou tout pitit li nan yon antant eksepsyonèl. Moyiz Jan-Chal san moral Betilis : Tout moun konnen ke JanChal se manje gate ki toujou gen pwoblèm ak kolaboratè l. Yon moun ki renmen lòbèy e ki, nòmalman, pa fouti prezidan peyi a kòm mantè e zonbi anba sitwon e kòm yon moun ki san prensip. Nou te wè ki jan li te aji pandan le li te nan legliz la, li louvri telefòn li pou l pale ak yon moun. Ki moral ak konpreansyon Nèg sa a genyen ? Pou mwen, se yon moun ki san prensip. Men moun yo vle pou vin prezidan an ! Anverite se nan liv l ap li mo sa a. Kristèl : Nou wè kantité kandida yo bese. Se pou lapremyè fwa nan domèn eleksyon nan peyi Dayiti te gen tout kandida sa yo. Pa gen okenn jefò ki reyèlman fèt nan sen opozisyon an pou diminye kantite a, sètadi redwi l a mwens ke 5. Lidè pati politik yo se yon pakèt ipokrit, ensanse e menm denmèplè ki pase tan yo mam fè lòt bagay, men pa yon amelyorasyon ekstraòdinè. Malgre yo wè ke kankité kandida yo twòp, yo youn pa jann fè yon jefò pou yo ta diminye kantite a nan yon alyans solidarite. Mo solidarite oubyen linyon pa egziste pou yo, paske se chak koukouy klere pou je w k ap itilize nan peyi zansèt nou yo. Si te gen solidarite nan sen nou tout bon vre se pa nan eta sa a nou ta ye, paske se fotokopi peyi a nou ye nan tout sans ak tout kondisyon. Sonya : Jan-Chal pèdi fil e l nan tout sa k pa bon. Li reyèlman pa konn ki jan pou l aji. Lavalas la divòse nan tout sans. Jodi a gen anpil moun ki kòmanse wè klè e k ap denonse move konpòtman msye Privè, ki se yon vòlè pouvwa. Se pou bagay sa yo rete pou listwa pou non fanmi sa a bani kòm vòlè. Tout moun konnen ke Joslèm Privè se vòlè pouvwa. Yon moun ki definitivman pa gen pawòl donè. Atansyon KEP Bèlanje a, koudeta elektoral pa ladan l, paske fenomèn Jovnèl la fò. Jid Selesten soti nan nich li Kamita : Mwen tande anpil moun t ap mande pou mwen. Fòk mwen di nou mwen toujou la. Pafwa, fòk ou fè yon kanpe pou ou sa konprann byen mouvman lavi a. Mwen toujou ap swiv pou m sa pote bon materyo. Jodi a Jid Selesten ap mennen kanpay li timidman. Pou mwen, li two ta pou li e se li menm ki lakòz tout bagay sa yo. Listwa pa gen dwa padone l e pep ayisyen ap prepare l pou ba l sa l merite. Li deja tonbe, paske Jovnèl Moyiz, Nèg bannan nan, vale teren nètale. Kantav : Mwen kwè li twò ta pou msye, paske l kite kabrit rantre nan jaden l ap manje pifò nan sa l te plante : « Ou kite twò ta bare w Ou pa wè ou pèdi chemen w Kabrit fin manje jaden w Ou pa wè ou nan tenten ». Jid Selesten parèt pal e se li menm menm ki koze tout pwoblèm sa yo nan peyi a. Se pou lòt jenerasyon yo pase l nan derizwa kom yon Neg sèvèl poul. Misye pa serye menm! Divèno : Peyi Dayiti ap lite tout bon pou l soti nan malpwòpte kote l ap benyen an depi 1986. Tout magouyè tèt chat gen pou y al echwe nan lanmè pou yo sa neye pou bay peyi a yon chans pou devopman li. Nou pa fouti konprann ajisman yon seri de moun ki fè tout sa ki kontrè a realite a. Yo konprann se yo menm ki gen bagèt majik la pou soulve pèp la ki reèlman pa pran nan kaponaj e ki gen tèt li byen plase sou zepòl li. Ayiti pa gen dwa peri. Rezya : Si yo kontinye nan menm penppenp la, li p ap bon pou yo e y ap toujou echwe. Tout opozan yo echwe nan mouvman retire kò w pou m mete pa m, paske se van y ap vale nan kafou tenten. Tout moun konstate ke majorite popilasyon an sipòte Nèg bannann nan ki deja prezidan Dayiti. Solon : Ki sa yo janm realize ? Yo pa gen lòt altènativ ke simaye dezòd pou dan griyen ak di betiz nan tout lari a, epi mete bann madigra deyò pou fè moun pè san se pa peryòd kanaval. Se Bondye ki reèlman fè ke pèp ayisyen di yo tout li pa pè, se degoutan yo tout ye nan zafè ti kriye ak lamayòt. Mesye yo vin realize ke se Nèg bannann nan ki gen plis popilarite e se li menm k ap prezidan peyi a. Djo : Monchè, ou pale dò e ou fè kesyon yo. Mwen bouke tande pale de pati politik. Mezanmi, pa gen youn ki vo lòt. paske chak pati politik nou konnen chita sou yon sèl moun, swa se fondatè ou fondatris li jiskaske moun sa a kite sa pou l al nan peyi san chapo. Aprè sa, madanm oubyen pitit ka ranplase l, si sa enterese l. Nou pa fouti konprann ki jan opozan yo opere. Se toujou menm figi di yo depi digdantan k ap opere e k ap fè menm erè yo, menm estipidite nan deklasrasyon tèt anba ak bay manti ke moun pa ta panse. Yo tout fouti avi. Jilyèt : Mwen kwè ou gen rezon nan koze sa a. Nou pa kapab wè pou kisa bann san wont yo aji konsa man jennen moun serye k ap travay pou bonè tout Ayisyen. Nou pa ka aksepte bagay sa yo, e mesye yo dwe al dousman pou yo pa di si yo te konnen. Nou gen yon opozisyon ridikil ki definitivman pa janm ofri anyen, menm pou pèp la ta gen konsiderasyon pou li. Kisa yo janm fè ? Jodi a piske y ap souse yon zo, Privè kapab fè tout sa l vle. Melani : Nou tout konnen byen ke moun sa yo bay lòt yo degoutans, paske se toujou yo menm ki depi sou Divalye ap pwomennen fè dezòd nan peyi a jous jounen jodi a. Se pou yo konprann ke san pèsonn pa manyen yo yo tout ap boule, paske yo pa gen resistans ak flanm chalè solèy la k’ap pase vizite yo. Mirèy : Yo tout ki swadizan opoze ap jape tankou chen fou e tankou kochon ki bezwen labou pou l raboure. Bann malpwòp yo, si yo kontinye ap pale tout bon vre se kè y ap kenbe, paske yo gen twòp odas. Yon bann odasye san rezònman e san karaktè konprann pèp la pral pran lari pou yo nan radòt ke anpil ap fè. Nou pa fouti konprann si moun sa yo reflechi e konprann realite a e ke tan yo fin pase pou yo kite jenès la pran desten peyi a. Nelyo : N ap oblije nonmen non, paske tout sa nou gen pou n di yo se verite sou tanbou. Te gen kèk palmantè ki jodi a malgre yo wè realite a kontinye ap radote. Fe yo yo kase, paske depi 3 zan y ap betize, fè difamasyon e rantre nan tout lojik ki nòmalman pa ede yo nan anyen pou yo lage yo nan dans kimele. Melani : Nou tout konnen trè byen ke moun sa yo bay lòt yo degoutans, paske se toujou yo menm ki depi sou Divalye ap pwomennen fè dezòd nan peyi a jous jounen jodi a. Se pou yo konprann ke san pèsonn pa manyen yo yo tout ap boule, paske yo pa gen resistans ak flanm chalè solèy la k ap pase vizite yo. Nou pa gen anyen pou n di yo, paske koukou wouj ap bare yo. Men moun sa yo pa konnen sa yo vle. Mirèy : Yo tout ki swadizan opoze ap jape tankou chen fou e tankou kochon ki bezwen labou pou raboure. Bann malpwòp yo nou rankontre toupatou pa gen anyen y ap regle. Si yo pale tout bon vre se kè y ap kenbe paske yo gen twòp odas. Yon bann odasye san rezònman e san karaktè konprann ke pèp la pral pran lari pou yo nan radòt ke anpil ap fè nan peyi a. Nou pa fouti konprann si moun sa yo reflechi e konprann realite a e ke tan yo fin pase pou yo kite jenès la pran desten peyi a. Nelyo : N ap oblije nonmen non, paske tout sa nou gen pou n di yo se verite sou tanbou. Te gen kèk palmantè ki jodi a malgre yo wè realite a kontinye ap radote. Fe yo yo kase paske yo pase 5 an ap betize, fè difamasyon e rantre nan tout lojik ki nòmalman pa ede yo nan anyen pou yo lage yo nan dans kimele. Pèp la rejte yo e fè yo konnen yo tout pa ladann. Magali : Mezanmi, mwen pa fouti konprann pou ki rezon bann vagabon yo refize pran konsyans. Pasyon yo se boule tout bon bagay ak touye sitwayen pezib. Sa va fini, paske pa gen anyen ki reèlman etènèl. Bann koken yo gen pou y ale. Privè monte pou l pwovoke tout tentennad ak maskarad yo. Fòk li sanksyone e jije tou. Sa va fini. Sa va fin,i vye frè, Sa va fini. Sa va fini, Sa va fini, vye frè Sa va fini. Yo mèt sote, ponpe, Se nou menm ki kanpe. Si se sa menm, Se travay N ap travay ». Abèl : Mezanmi, se nan malpwòpte sa a nou ye jodi a ! Mesye yo enpoze peyi a fonksyone. Se nan salte sa a nou twouve nou jodi sa a. Privè bezwen gouvène tout bon pou l rete jiskan 2019. Li pwouve l gen kran, paske pa gen moun nan peyi a ankò pou fè l wè larezon. Se la li pa reèlman fò a. Li pa konprann anyen, paske gen moun toujou nan peyi a ki gen pou pran larelèv e fè yo peye po kase yo. Senatè Lakèch gen pou listwa jije l, paske l refize pran konsyans. Tout senatè yo nan konfyolo, paske yo rete san fè anyen. Tout vagabon yo mele e yo gen pou peye pou sa. Mwen kwè Jid Selesten nan tout sa k pa bon e li pèdi chans li pou l okipe yon pozisyon kle. Selimèn : Si n kite Privè kontinye ap fè demagoji konsa, ap pran pòz li se prezidan peyi a, li la avi, tankou Franswa Divalye. Se yon diktatè fewòs ki konprann nou nan epòk swasant ak swasant-dis. Anpil degoutan anpeche peyi a demare jan sa dwe. Privè vini pou l pran revanch. N ap mande l san bri, san kont pou l renmèt echap la jan Mateli te remèt li 6 fevriye 2016. Pa t gen pale anpil ni eskonbrit. Se pou Privè jete l, konsa la rann peyi a yon gwo sèvis. Serafen : Nou pa dwe bay satan pouvwa pou l fè nou mal. Si mechan yo konprann yo kapab jwe nou pou yo pran peyi a nan men nou, yo chire san yo p ap janm koud. Se pou n voye yon mesaj klè bay tout pou yo sispann ranse ak radote avèk nou. Nou tout ki la a gen yon responsabilite sou zepòl nou pou n ede peyi n. Ann pale ak yon sèl vwa pou n di yo tout alawonnbadè : « Yo pèdi e yo dwe kite sa pou pita pa pi tris ». Jinèt : Se yon bann jalou ki reyèlman pa renmen lòt pèse avèk bèl pwogram ki fè yon gwo diferans. Komisyon endepandan elektoral la te fè konnen te gen anpil vòt zonbi pou yo te sa elimine Nèg bannann nan, ki la net. Li oblije pase konsa, paske yo fè tout sa yo konnen pou vin avèk yon vèdik kont Nèg bannann nan. Lè tout mantè yo mele, yo deside vin avèk desizyon pou rekòmanse eleksyon a zewo. Yo tout pral peye pou enjistis yo fè a, paske « twou manti pa fon ». Jan Bèbè 24 dawou 2016 Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 15 Haïti-observateur 15 24 - 31 aout 2016 DILAPIDATION DU FONDS PETROCARIBE Premiers ministres et ministres dans les lunettes de la justice Suite de la page 13 s les anciens membres du Conseil d’administration du BMPAD pendant la période s’étendant de janvier 2008 à septembre 2015. Elle suggère aussi que l’action publique soit mise en mouvement contre les actionnaires des firmes suivantes : Infratec, GTC, Tropic Build, Noelsaint Construction, Setragec, Interloc, Batic Grandans, afin de récupérer les fonds versés à ces compagnie en paiement de travaux qui n’ont pas été exécutés. La Commission recommande aussi à l’ULCC d’approfondir les investigations sur les sociétés suivantes : Sotec, IBT, Generale Construction S.A.; aussi bien que les trois compagnies dominicaines ci-après : Hadom, Rofi, Disenos R.N.M. « pour surfacturation, violation des contrats et inéligibilité dans certains cas ». Dans ce même ordre d’idées, la Commission suggère à l’ULCC d’approfondir l’enquête sur l’application des versements du Fonds PetroCaribe au FAES et à l’UCLBP. L’ex-ministre des Finances Marie-Carmel Jean-Marie proteste L’ex-ministre des Finances et des Affaires économiques, MarieCarmel Jean-Marie, s’est insurgée contre le rapport, sur les ondes de Radio Vision 2000, rejetant d’un revers de main les recommandations contenues dans le document. Citée par le quotidien Le Nouvelliste, dans l’édition du 18 août, qui a rapporté ses propos, elle nie avoir été « en complicité » avec quiconque. Critiquant la méthodologie aussi bien que la crédibilité de l’enquête menée par le sénateur Latortue, elle a déclaré : « Il n’y a eu aucune préparation. Pour mener une enquête administrative, il faut des éléments financiers de base qui devraient être fournis par la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif. Or, cela n’a pas été fait », dit-elle. Malgré sa sortie contre le rapport, Marie Carmelle Jean-Marie prétend souhaiter que l’enquête se poursuive, cette fois, pour de bon. Du même coup, elle pense qu’une telle tache incombe à la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif, aussi bien qu’à l’Unité de lutte contre la cor- MAISON À VENDRE Grande maison double à Santo 19, bâtie sur une pro- priété clôturée de 25/100, soit _ de carreau. Évaluation formelle par ruption. De cette manière, dit-elle, le jour sera fait sur la gestion des fonds PetroCaribe. Aussi, a-t-elle souligné : « Même si, à la publication finale, je suis inculpée, je n’aurai aucun problème. J’aurai contribué au nettoyage dans mon pays », soulignant, à cette même occasion qu’elle n’a pas volé l’État. Elle a admis aussi qu’on peut lui reprocher sa mauvaise gestion, ajoutant qu’elle n’a pas su être, dans tous les cas, suffisamment rigoureuse, à l’analyse des documents qui lui ont été soumis, avant d’autoriser le décaissement des fonds. Laurent Lamothe rouspète, avant de se montrer conciliant L’ex-Premier ministre Laurent Lamothe n’accepte pas les conclusions du rapport de la Commission Éthique et anticorruption du Sénat recommandant qu’il soit poursuivi en justice pour sa gestion calamiteuse du Fonds PetroCaribe. Dans une note publiée par son bureau de communication, à la capitale haïtienne, M. Lamothe a déclaré : « C’est extrêmement grave que des allégations gratuites et malhonnêtes colportées par des gens malintentionnés aient été relayées sans preuve aucune dans un rapport du Sénat de la République, portant manifestement atteinte à l’honneur et à la considération de l’ancien Premier ministre qui a servi son pays avec honneur, dignité et désintéressement ». Laurent Lamothe semble oublier qu’il a été convoqué au Parlement, à plusieurs reprises, quand il était au pouvoir, en relation avec sa gestion des fonds dont il avait la gestion. Il avait décidé d’ignorer souverainement les parlementaires, ayant eu d’autres chats à fouetter que de venir traîner la patte dans les couloirs de l’institution parlementaire. Nouvelle attitude de Laurent Lamothe Moins de quarante-huit heures après avoir tempêté contre le rapport de la Commission Éthique et anticorruption, Laurent Lamothe s’est calmé, se montrant plus docile qu’il n’était dans le communiqué diffusé par son bureau de communication, le 8 août. Dans une correspondance adressée au président du Sénat, Ronald Larèche, le 22 août 2016, un ingénieur accrédité. Située dans une zone tranquille, maison basse, spacieuse et attrayante répartie sur deux ailes attenantes, idéale pour deux familles. Comprend 5 chambres à coucher, 2 salles de bain, 2 salles à manger, 2 cuisines, 2 salons et 2 galeries. Grande cour avec jardins, arbres fruitiers, puits, dépendances. Pour infos : 509-3430-5909 ou 5093264-6957 ou 347-8094502. pour demander qu’une copie du rapport en question lui soit communiquée, il a totalement changéde ton. Voici la teneur de sa correspondance : « Je vous présente mes compliments et m’empresse de demander communication du rapport d’enquête sur la gestion des Fonds PetroCaribe de 2008 à 2016 réalisé par la Commission Éthique et Anticorruption, présidée par l’Honorable sénateur Youri Latortue, acheminé pour les suites nécessaires au Bureau du Sénat selon les informations relayées par la presse ». Plus loin dans la même lettre, l’ex-Premier ministre dit regretter que « des questions d’État requérant la plus grande sérénité soient traitées sans respect pour les citoyens et des anciens grands fonctionnaires ayant servi la nation dans des situations et conditions souvent difficiles ». Par ailleurs, dans cette même correspondance, Lamothe suggère aux sénateurs de renoncer à toute tendance à l’utilisation des « fonctions républicaines » à des fins personnelles. Ainsi, l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe exhorte les membres du Grand Corps à s’inscrire en faux contre toutes velléités d’utilisation des fonctions républicaines à des fins partisanes avant de terminer en déclarant : « Étant attaché à la bonne gouvernance imposant avant tout la reddition des comptes, je reste à la disposition des institutions de mon pays pour contribuer à la manifestation de la vérité sur l’utilisation faite des ressources de l’État sous mon administration ». Les événements se sont bel et bien précipités depuis la diffusion du résumé exécutif du rapport de la Commission Éthique et anticorruption du Sénat. En attendant que les prises de position et recom- mandations contenues dans le document fassent leur chemin, il y a fort à parier que des revirements et de demandes d’éclaircissement ainsi que des invitations au dialogue seront à l’ordre du jour. Car après tout ce qu’on a vu et entendu, personne ne sait de quoi demain sera fait. Quant à Max Bellerive, il s’est retranché dans un mutisme curieux. Mais des sources qui passent pour être parmi ses proches ont fait savoir qu’il fulmine en silence contre le rapport, ayant déclaré se réserver le droit de poursuivre ses détracteurs en justice. D’autre part, on trouve curieux que l’ex-ministre des Finances et des Affaires économiques Wilson Laleau, actuellement réfugié à Miami, en Floride, n’ai daigné faire aucune intervention publique concernant le rapport. l.J. Journal du 24 - 31 aout 2016:hO 8/24/16 5:00 aM Page 16 Haïti-observateur 16 D E BROSSE& STUDLEY, LLP Richard A. De Brosse Attorney at Law ACCIDENTS * REAL ESTATE MALPRACTICE 182-38 Hillside Avenue (Suite 103) Jamaica Estate, N.Y. 11432 Tel.: 718-658-3000. Fax 658-658-3187 [email protected] 24 - 31 aout 2016