armée.ch – 02/12 - Schweizer Armee
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2 / 12 8 Une nouvelle génération de simulateurs 4 6 14 Un service efficace pour la troupe Le glacier a rendu une hélice du Dakota Des sportifs d’élite au sein des Forces terrestres In memoriam Chères collaboratrices et chers collaborateurs, Photo: CME Il nous manque déjà – comme chef, comme ami et comme camarade. Le divisionnaire Roberto Fisch nous a quittés, et je souhaite par ces quelques lignes rendre hommage à l’excellent travail qu’il a accompli pendant des décennies en faveur de la sécurité de notre pays. Je m’acquitte de cette ultime tâche avec tristesse, mais aussi avec reconnaissance et respect envers Roberto Fisch. Le divisionnaire Fisch et moi-même étions contemporains – cela fait réfléchir. Nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve. Chez nous, à l’armée, on reçoit des ordres et on les exécute. A un moment donné, quelqu’un crie: « Mission accomplie » (ou « non accomplie ! »), puis on nous confie déjà la mission suivante. Ces deux dernières années, le divisionnaire Roberto Fisch avait accepté un nouveau défi en qualité de chef de la Base d’aide au commandement, après avoir accompli un nombre incalculable de missions pendant des années. Et ce n’était pas la dernière tâche que nous avions prévue pour lui. Mais voilà que notre ami et camarade n’est subitement plus parmi nous. Dans la vie, nous n’avons pas la possibilité de nous demander si nous avons accompli notre dernière mission. Nous sommes privés de cette dernière décision par une instance supérieure. C’est une constatation qui nous remplit d’humilité. Si Roberto Fisch nous manque aujourd’hui – et nous savons tous qu’il nous manquera beaucoup –, c’est parce que nous devons reprendre le flambeau de son travail et le poursuivre comme il l’aurait souhaité. Les mesures qu’il a prises sont efficaces, et la BAC est sur la bonne voie. Son travail sérieux et cohérent ainsi que son calme nous ont montré à tous la voie à suivre. C’est en la suivant que nous lui rendrons le plus vibrant des hommages. En favorisant toujours la réflexion par son attitude calme et analytique, Roberto Fisch nous a beaucoup apporté, pas seulement en sa qualité de spécialiste de l’artillerie, de commandant de la brigade d’infanterie de montagne 9 et de commandant de la Région territoriale 3 – souvenons-nous des Journées de l’armée en 2007 à Lugano pour lesquelles il avait beaucoup œuvré –, mais aussi comme chef de la BAC et au sein du commandement de l’armée. Egalement et avant tout comme officier de milice pragmatique, qui a ensuite fait bénéficier le corps professionnel de ses connaissances techniques. 2 armée.ch Chef de l’Armée 2 / 12 Je ne terminerai pas cet éloge sans rappeler que le divisionnaire Roberto Fisch était un ardent défenseur des intérêts des minorités et du canton du Tessin. Sa méthode ne consistait pas à exiger l’impossible, mais à proposer des solutions et à réunir les représentants de l’armée et des cantons. Toutes ces qualités qu’il a incarnées représentent en l’occurrence la plus-value du système de milice. Un système dont il était convaincu au nom de la sécurité et de la liberté. Au-delà de ces considérations, Roberto Fisch était également un bon vivant, et il avait bien raison. Sa disparition nous laisse sans voix, et nous ne pouvons que le remercier pour tout ce qu’il nous a donné. Merci divisionnaire Fisch – Merci Roberto. Tu vas beaucoup nous manquer. Nous ne t’oublierons pas. Commandant de corps André Blattmann, Chef de l’Armée Image de titre Ainsi se présente le nouveau simulateur de tir pour char Leopard (Photo : CIM) Sommaire 4 Du centre de distribution de l’armée de Brenzikofen aux marmites de la troupe 6 Le glacier du Gauli a rendu une hélice du Dakota 8 La modernisation du char Leopard: nouvelle génération de simulateurs 10 Former l’avenir La BLA augmente les places d’apprentissage 12 Eblouissement au laser: une menace pour les pilotes 13 Stinger en tir réel: « Prêt à l’engagement » 4 Le cycle de vie du materiel Par exemple au centre de distribution de l’armée de Brenzikofen 14 Sport et formation Des sportifs d’élite au sein des Forces terrestres 16 Agenda Impressum « armée.ch », le magazine des militaires de l’Armée suisse, édition du chef de l’Armée, paraît deux fois par année en français, italien et allemand Prochaine édition : 1/2013 Délai rédactionnel : 05.05.2013 Parution : 05.07.2013 Editeur : Communication Défense (D) Direction de la rédaction : Communication interne et à la troupe D, Stauffacherstr. 65/31b, 3003 Berne Traduction : Services de traduction du DDPS Mise en page et production : Centre des médias électroniques (CME), BLA Impression : Ziegler Druck- und Verlags-AG, 8400 Winterthur Changements d’adresse : Par écrit au chef de section de leur lieu de domicile Copyright : DDPS, domaine Défense Internet : www.armee.ch 10 La BLA veut former soi-même l’avenir 14 Sport et formation Plus de places d’apprentissage pour garantir la propre relève Lia Wälti, membre de l’équipe nationale féminine de football, est apprentie aux Forces terrestres armée.ch Chef de l’Armée 2 / 12 3 Du centre de distribution de l’armée de Brenzikofen aux marmites de la troupe Autrefois, un stock en prévision de toute éventualité – aujourd’hui, un service efficace pour la troupe Lorsque l’ancien magasin de subsistance de l’armée a été planifié et réalisé, on a prévu un espace pouvant contenir jusqu’à 14 000 palettes pour stocker les vivres de l’armée. Ainsi, jusqu’en 2002, seules des denrées alimentaires pour une valeur de 19 millions de francs étaient entreposées à Brenzikofen, dont les réserves obligatoires. Aujourd’hui, la valeur moyenne des aliments stockés n'équivaut plus qu'à trois millions de francs. Communication Défense Depuis quelque temps, l’armée n’est plus tenue à une planification des réserves de crise basée sur les stocks et la consommation obligatoires. C’est l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays qui a repris la coordination de cette tâche. Ainsi, au centre de distribution de l’armée (AVC) de Brenzikofen, 2000 palettes sont encore destinées à la subsistance ; la place restante est occupée par les articles de l’équipement personnel et du matériel informatique. Stockage et mise en œuvre L’adj sof Reto Walther était gestionnaire de systèmes subsistance à la BLA jusqu’au 30 juin dernier. Depuis, il est à nouveau militaire de carrière au commandement du stage de formation pour chefs de cuisine au sein de la Formation d’application de la logistique des Forces terrestres. Beat Müller, pour sa part, travaille chez armasuisse, dans le domaine de compétences Achats et coopérations. Les deux hommes nous initient aux processus et déroulements bien structurés de l’AVC de Brenzikofen. L’industrie alimentaire effectue chaque année environ 330 livraisons à Brenzikofen. Parmi les 86 articles qui constituent l’assortiment, un article est en moyenne livré quatre fois par an. « Cela signifie par conséquent que chaque temps de stockage est très court », souligne Reto Walther. « Les produits sont ainsi en partie plus frais que dans le commerce privé. » L’armée a convenu avec les fournisseurs de mettre sur les emballages des codes Datamatrix spécialement définis à cet effet. Beat Müller y voit un grand avantage dans le déroulement du processus de commande et de livraison : « Le système est organisé pour la gestion des produits de telle sorte que, lorsque le stock diminue, une proposition de commande s’affiche automatiquement et que celle-ci peut être envoyée aux fournisseurs par voie électronique. » Une prestation de service en faveur de la troupe La livraison à la troupe des marchandises commandées est très rapide : les commandes 4 armée.ch Chef de l’Armée 2 / 12 passées jusqu’à mardi sont livrées dans la même semaine. Selon Reto Walther, dans des cas particuliers, des marchandises commandées par fax ou par courriel peuvent même encore être retirées dans la journée ; ici, le mot efficacité s’écrit en lettres majuscules ! Le b. a.-ba du métier et le rôle des fourriers Reto Walther souligne que, lors du stage de fourrier, on accorde une grande importance au fait de donner des instructions complètes et précises aux comptables, ceci afin d’utiliser de manière optimale les processus établis et générer moins d’évacuation. En effet, l’ensemble des vivres non consommés peuvent être retournés à l’AVC. « Ici à Brenzikofen, les provisions retournées peuvent à nouveau être intégrées dans d’autres livraisons pour autant que la date de péremption le permette. Nous pouvons ainsi utiliser efficacement nos moyens et économiser des coûts », constatet-il non sans une certaine fierté. Processus d’acquisition : pourquoi Oswald, Kambly et Wander ? L’assortiment ne comprend qu’une sélection parmi la multiplicité des produits suisses existants (voir la carte) ; alors, pourquoi avoir choisi par exemple les condiments en poudre Oswald, les biscuits Kambly ou les barres d’Ovomaltine de Wander ? « C’est l’équipe de projet intégrée (EPI) qui, en fin de compte, décide de la composition de l’assortiment », explique Reto Walther. Les évaluations et les négociations concernant un produit sont basées sur des informations prises directement auprès de la troupe et sur des offres innovatrices émanant de l’industrie, ainsi qu’après analyse des comptabilités de la troupe (en observant, par exemple, ce qui a souvent été acheté). En l’occurrence, armasuisse est responsable des appels d’offres publiques conformément aux directives de la loi fédérale sur les marchés publics (LMP). Les offres soumises sont contrôlées par l’EPI et les échantillons sont testés lors de dégustations à l’aveugle. « Dans tout ce qui concerne les achats, nous avons l’obligation de rester neutres », dit Beat Müller. La qualité et le prix d’un produit comptent chacun pour moitié dans l’évaluation finale. Puis, armasuisse publie l’adjudication selon les directives relatives aux marchés publics sur www.simap.ch. Il est établi que l’acquisition centralisée permet d’économiser chaque année quelque neuf millions de francs. Même avec les frais supplémentaires des transports jusqu’à la troupe, les achats centralisés par contratscadres restent nettement plus avantageux. Le prix d’achat des marchandises négocié à des conditions optimales est répercuté directement sur la troupe. Photo : Daniel Laroche Ruth van der Zypen et Daniel Laroche, Reto Walther et Beat Müller présentent la subsistance destinée aux forces d’engagement spéciales. Elle ne doit être préparée qu’avec de l’eau. A droite, Ruth van der Zypen, nouvelle rédactrice à la Communication Défense depuis le 1er juillet. L’assortiment Hydrates de carbone (pâtes, riz, müesli) Protéines (conserves de viande et de poisson) Repas préparés (raviolis en conserve, chili con carne) Vitamines (conserves de légumes et de fruits) Aliments pour le petit-déjeuner (confitures, fromages) Aliments pour en-cas (barres de céréales, chocolat, sucre de raisin, biscuits) Boissons (café et thé froid en poudre) Condiments (sel, moutarde, mayonnaise, vinaigre, huile, bouillon) Matériel d’emballage (papier cellophane, assiettes en plastique). Chiffres indicatifs annuels (base 2011) • 6 millions de jours de subsistance en nature • des vivres de l’armée pour 9,9 millions de francs • 86 articles dans l’assortiment • env. 20 % du crédit total consacré à la subsistance de l’armée • 380 livraisons à Brenzikofen • 2200 tonnes d’entrée de marchandises • 3800 livraisons à la troupe • 2700 tonnes de sortie de marchandises pour la troupe Liens : Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays Photo : Daniel Laroche →→ www.bwl.admin.ch Système d’information sur les marchés publics en Suisse →→ www.simap.ch →→ www.armee.ch/verpflegung Photos : zvg Prestige Foods SA Schaan FL Bozen Italien Le centre de distribution de l’armée (AVC) de Brenzikofen fait partie du Centre logistique de l’armée de Thoune. Il est situé dans le cadre idyllique des prairies qui bordent l’Emmental, à quelque 7 kilomètres au nord de Thoune. Deux trains de neufs wagons chacun peuvent simultanément charger et décharger des marchandises aux flancs est et ouest du bâtiment des entrepôts. Puis les livraisons n’excédant pas 3,5 tonnes sont transbordées par poids lourds. La carte ci-contre montre les emplacements et la diversité des fournisseurs du centre de distribution de l’armée. armée.ch Chef de l’Armée 2 / 12 5 Découverte d’une hélice du Dakota « Elle ressemblait à un petit sapin » Près de 66 ans après le crash d’un Dakota américain, le glacier du Gauli a rendu l’une des hélices de l’appareil accidenté. Cette découverte, on la doit à un apprenti de l’aérodrome militaire de Meiringen et à deux de ses amis. L’hélice à trois pales de 300 kg a été évacuée par le détachement alpin des Forces aériennes. Fritz Teuscher (à droite) et deux collaborateurs des Forces aériennes lors de l’extraction de l’hélice. David Marquis, Communication Forces aériennes Le 19 novembre 1946, au cours de son vol de Munich à Pise, le capitaine Ralph H. Tate Junior tente de traverser les Alpes par mauvais temps en volant aux instruments. Et c’est à une vitesse de 280 km/h qu’il s’abîme sur le glacier du Gauli. Les douze personnes à bord survivent toutes, mais sont blessées dans l’accident. S’ensuit une spectaculaire opération de sauvetage, qui rencontre un fort intérêt médiatique international. Le capitaine Victor Hug, à l’époque chef de l’aérodrome militaire de Meiringen, et le major Pista Hitz récupèrent alors les Américains sur le glacier à l’aide d’avions à voilure fixe de type Fieseler Storch. Cet acte pionnier est aujourd’hui considéré comme étant à l’origine du sauvetage aérien en montagne ainsi que de la création de la Rega. Une découverte due au hasard Fin juillet 2012, Manuel Rufener, apprenti polymécanicien à la Base logistique de l’ar- 6 armée.ch Chef de l’Armée 2 / 12 mée sur l’aérodrome militaire de Meiringen, part en montagne en compagnie de deux amis, dont l’un est canadien. « Nous avons encore parlé du crash du Dakota la veille au soir, mais nous n’étions nullement à la recherche de l’avion », se souvient Rufener. Dans un premier temps, ils longent le glacier. « Quand nous avons trouvé un morceau de bois, nous avons commencé à regarder si nous trouvions d’autres traces du Dakota », explique l’alpiniste expérimenté avant de poursuivre : « A la fin, j’ai vu au loin quelque chose qui ressemblait à un petit sapin. » Une fois les trois amis arrivés sur place, il s’est avéré que ce qui ressemblait à un sapin était en fait l’une des deux hélices du Dakota. Cette pièce, dont le diamètre est de 3,5 mètres, pèse près de 300 kg. Rapidement, il semble évident que l’hélice ne peut pas rester sur place, car elle menace de tomber dans une crevasse. Deux questions se posent toutefois, à savoir celle de la situation juridique et celle du transport. A l’époque, les Etats-Unis, après avoir démonté plusieurs pièces, avaient offert l’épave à la Confédération. De plus, en 2010, toute la région du Gauli avait été placée sous protection archéologique, dans la perspective justement de récupérer les pièces du Dakota que le glacier pourrait rendre un jour. C’est pourquoi Manuel Rufener a rapidement été en contact avec le Service archéologique du canton de Berne, avec qui il a fallu discuter de la suite des opérations. Le détachement alpin prête main forte Un collègue de travail de Manuel Rufener s’est finalement proposé pour s’occuper du transport, à savoir Fritz Teuscher, le chef du détachement alpin des Forces aériennes, également basé à Meiringen. Son équipe est spécialisée dans l’évacuation d’avions accidentés et a déjà récupéré diverses pièces d’avion historiques. « Nous étions intéressés par la récupération de cette hélice, puisqu’il s’agit d’une pièce d’un avion militaire et que l’ancien chef de notre aérodrome militaire était à l’époque impliqué de près dans le sauvetage des pas- L’hélice a trouvé une nouvelle demeure près de la cabane du Gauli. La transmission de l’hélice peut encore être bougée, même après 66 ans. Manuel Rufener (à gauche) et Peter Flühmann ont trouvé l’hélice du Dakota. Les travaux de conservation confiés à des apprentis Après le vol d’évacuation, qui a été très médiatisé – avec notamment un reportage dans le magasine « Schweiz aktuell » –, Manuel Rufener va d’abord laisser un peu de côté le thème du Dakota : « Je ne vais pas de mon propre chef continuer à rechercher des pièces d’avion. Mais si quelqu’un me demande de l’aide pour une opération de recherche, j’y réfléchirais. » Quant à l’hélice, il la reverra toutefois déjà cet hiver, puisque c’est sans doute aux ateliers d’apprentissage de l’aérodrome de Meiringen que sera confiée la conservation de cette pièce. Au printemps, l’hélice conservée serait ensuite à nouveau héliportée à la cabane du Gauli. Photos : Franz Blatter sagers », explique Fritz Teuscher. Le hasard a fait qu’une vaste opération de déblaiement de projectiles d’artillerie était déjà prévue dans cette zone durant ladite semaine d’août et donc que des hélicoptères appropriés pour ce type d’engagement étaient déjà réservés à cet effet. Le 9 août, l’hélice a finalement été transportée vers la cabane du Gauli par un Super Puma des Forces aériennes, avec deux pilotes, deux loadmasters d’Alpnach et deux membres du détachement alpin. Une base juridique a aussi pu être trouvée à cet égard : l’hélice est à présent un objet prêté par le Service archéologique du canton de Berne à la gardienne de la cabane du Gauli. « De la sorte, nous avons aussi évité que des touristes en baskets se rendent sur le glacier pour voir l’hélice et se mettent ainsi inutilement en danger », explique Fritz Teuscher, qui est guide de montagne de formation. Selon lui, cela a également permis de protéger la découverte de valeur historique contre les collectionneurs tout en la gardant dans la région de l’Oberhasli. L’hélice de 300 kg est évacuée avec un Super Puma. armée.ch Chef de l’Armée 2 / 12 7 Les énormes progrès réalisés dans le domaine du graphisme réduisent encore davantage l’écart entre la réalité et la simulation. Modernisation du matériel et des moyens d’instruction La modernisation du char Leopard a nécessité une nouvelle génération de simulateurs Lorsqu’un système d’armes est revalorisé durant son cycle de vie, on parle d’augmentation de la valeur combative (Kawest) ou de maintien de la valeur (WE). Ces dernières années, il s’agissait là de l’un des principaux projets des troupes blindées. Ainsi, les chars 87 Leopard 2 (Leo WE) de la flotte encore en service ont été revalorisés par différents ajouts et modifications. Daniel Laroche, Communication Défense La modernisation des chars de combat comprenait principalement les éléments suivants : • nouveau périscope muni d’un appareil d’imagerie thermique (WBG), destiné au commandant ; • écran tactile intégrant la plupart des éléments de commande du commandant ; • caméra de recul pour le conducteur ; • installation électronique de poursuite d’arme remplaçant le stabilisateur hydraulique ; • préparation en vue du montage du système de conduite et d’information des Forces terrestres (FIS FT). Depuis l’école de recrues 2-2010, les écoles de chars sont formées sur le nouveau Leo WE ; les six bataillons de chars restants dans les deux brigades blindées sont également passés à ce type de chars et ont suivi l’instruction adéquate. 8 armée.ch Chef de l’Armée 2 / 12 Pour que la transition s’effectue sans heurts, il a fallu entreprendre quelques transformations au Centre d’instruction des troupes mécanisées (CIM) de Thoune. En effet, il ne suffit pas d’acheter du matériel, les instruments de formation doivent aussi être adaptés. Dans le cas du Leo WE, cela signifiait qu’il fallait remplacer des simulateurs de tir de plus de 20 ans d’âge par une nouvelle génération d’installations électroniques d’instruction au tir pour le char 87 Leopard WE (ELSA Leo 2 WE) et adapter les simulateurs de conduite pour chars (FASPA). Rétrospectivement, l’adjudant d’état-major Peter Hausamman, chef ELSA Leo WE au CIM, est particulièrement fier du fait que, pour la première fois, les nouveaux simulateurs étaient prêts avant que le matériel, à savoir le Leo WE modernisé, ne soit remis à la troupe. Depuis plus de 20 ans, les troupes blindées sont formées au CIM sur des simulateurs. Cette méthode d’instruction qui a fait ses preuves est en permanence améliorée et perfectionnée à Thoune. C’est avant tout le simulateur de tir qui surprend les visiteurs, en particulier ceux qui connaissaient les anciennes installations et leurs quatre tourelles munies d’un pupitre de commande chacune et placées dans une même pièce. Aujourd’hui, les quatre tourelles se trouvent chacune dans une salle de combat séparée. A cela s’ajoute un auditorium abritant un pupitre de commande central destiné à l’instructeur. Le CIM de Thoune abrite deux installations de ce genre, soit huit tourelles au total. A l’exception du revêtement métallique vert, tout est nouveau dans ces tourelles, fidèles reproductions de la réalité. Ce qui attire le plus le regard, c’est sans doute la surface de projection à 360° et le compartiment simplifié du conducteur qui se trouve à côté de la tourelle. Cette installation permet désormais d’effectuer les exercices de tir avec un véhicule se déplaçant de manière encore plus réaliste. Comme par le passé, la conduite constitue toujours une partie du programme. En effet, au début de l’instruction au tir, il n’y a encore aucun conducteur formé à disposition. A noter également les incroyables progrès réalisés dans le domaine du graphisme haute définition qui permettent de reproduire le terrain traditionnel des chars, alternant grandes étendues, forêts, campagnes et villages. Regarder depuis l’écoutille le paysage défiler à 40 km/h peut rapidement donner le tournis. Quant à la simulation sonore, elle est d’un réalisme assourdissant. Les possibilités de l’instruction au tir se sont, elles aussi, développées. Désormais, on peut utiliser non seulement le canon, mais aussi la mitrailleuse et les lance-pots nébulogènes. Cette nouveauté réduit encore l’écart entre la réalité et la simulation et représente un plus non seulement pour l’efficacité de l’instruction, mais aussi pour l’environnement. « Nous n’avons plus besoin de sortir faire l’instruction à la mitrailleuse sur l’Allmend, ce qui réjouit les habitants qui étaient dérangés par le bruit », souligne l’adjudant d’état-major Peter Hausammann, lui-même directement concerné puisqu’il réside à Allmendigen près de Thoune. Photos : CIM. L’installation électronique d’instruction au tir pour le char 87 Leopard WE (ELSA Leo 2 WE) dispose aujourd’hui d’une vue à 360° et d’un compartiment pour le conducteur (à droite). L’adjudant d’état-major Peter Hausammann au nouveau pupitre de commande des quatre tourelles. Nouvel écran au poste du commandant. armée.ch Chef de l’Armée 2 / 12 9 Former soi-même l’avenir : La Base logistique de l’armée augmente fortement les places d’apprentissage La Base logistique de l’armée offre 220 places d’apprentissage dans une vingtaine de professions dans toute la Suisse. Ce chiffre considérable doit encore être augmenté de 50% d’ici 2015. Il y aura ainsi le rapport d’une place de formation pour dix postes de travail, même dans les régions périphériques où l’économie s’est retirée depuis longtemps. L’objectif stratégique visé est de garantir la propre relève et de proposer des places de formation de très bonne qualité dans des professions commerciales. 10 armée.ch Chef de l’Armée 2 / 12 Gaby Zimmer, Communication BLA Photos : BLA Dans sa stratégie, la Base logistique de l’armée fait la déclaration suivante : « Nos collaborateurs et apprentis sont les garants de la durabilité de nos aptitudes et du maintien de nos compétences. » L’un des moyens pour y arriver et de former la relève à l’interne. La Base logistique de l’armée est actuellement le plus grand pourvoyeur de places d’apprentissage de l’administration fédérale. Les 220 places d’apprentissage couvrant une vingtaine de professions sont réparties sur l’ensemble du territoire helvétique. Depuis des années, les apprentis de la BLA participent à des concours des métiers. Ils terminent toujours dans les premiers rangs. Cela confirme la qualité de la formation. Du mécatronicien sur automobile au laborantin La vingtaine de profession constitue un large éventail intéressant pour les jeunes talents. Il y a bien sûr la profession classique de logisticien ou de spécialiste en entretien d’exploitation, mais également des professions techniques telles que mécatronicien sur automobile, polymécanicien ou chauffeur de camion. Bien entendu, la formation d’employé de commerce est possible dans toute la Suisse. La BLA propose toutefois également des formations moins connues comme médiamaticien, artisan du cuir et du textile, forestier et nettoyeur de textiles. L’augmentation de 50% des places d’apprentissage se fera par étapes ces trois prochaines années. Le concept de formation existant et qui a fait ses preuves va être développé. Les conditions ont été développées et consolidées à cet égard durant des années en particulier au sein des cinq centres logistiques de l’armée, à Hinwil, Othmarsingen, Thoune, Grolley et Monteceneri. Les formateurs professionnels s’occupent de manière intensive de la propre relève professionnelle. Outre de l’expérience et des connaissances techniques, les formateurs apportent également beaucoup de passion et d’engagement aux jeunes. Aire d’exercice avec assistance technique : l’atelier d’apprentissage du Centre logistique de l’armée de Thoune permet de s’exercer de manière intensive avant de passer aux choses sérieuses à l’atelier. Offrir un avenir aux meilleurs Ces cinq prochaines années, près de la moitié des 3500 collaborateurs composant l’effectif de la BLA partira à la retraite. Ces efforts en matière de formation sont un des moyens de compenser partiellement cette perte de savoir-faire. Les jeunes qui terminent leur apprentissage avec de bonnes prestations se voient proposer un emploi fixe au sein de la BLA. Cela offre des perspectives aux jeunes et leur permet de glâner leurs premières expériences. Les nouveaux spécialistes formés et ceux qui leur succèdent sont des appuis importants pour la BLA. Durant leur formation de trois à cinq ans, ils ont si bien assimilé leurs domaines d’activités qu’ils peuvent accomplir leurs tâches avec succès sans autre forme d’introduction lors de leur engagement fixe. Il s’avère efficace depuis des années de faire travailler main dans la main des jeunes avec des spécialistes expérimentés. De part leur expérience et leur sérénité, les anciens apportent aux jeunes la stabilité nécessaire tandis que ces derniers apportent leurs idées novatrices et une énergie intacte. Les apprentis qui accomplissent une formation complémentaire ont l’opportunité de le faire dans une autre région linguistique de Suisse. Ils élargissent ainsi non seulement leurs connaissances techniques mais aussi linguistiques. Les centres logistiques de l’armée de Thoune et de Grolley ont enregistré les premiers succès. La BLA n’offre pas seulement des postes de travail intéressants dans toute la Suisse – même dans les régions périphériques – mais est également un partenaire sûr pour les jeunes et leurs parents. Cette valeur sera encore renforcée par l’augmentation de 220 à 330 places d’apprentissage. Fascination à l’atelier de chars : le spécialiste en automobile peut aussi parfois travailler sur des véhicules blindés. armée.ch Chef de l’Armée 2 / 12 11 Eblouissement au laser Le laser, une menace pour les pilotes En Suisse, le problème de l’éblouissement au laser a été soulevé par divers acteurs, la Rega notamment. D’autres aussi sont touchés, comme les transports publics, les joueurs de foot et les Forces aériennes. Pour mieux faire face, certains d’entre eux ont entrepris de s’associer. David Marquis, Communication des Forces aériennes Ne pas hésiter à déposer plainte L’éblouissement au laser peut avoir des conséquences désastreuses. « Par chance, aucun incident grave ne n’est produit jusqu’ici aux Forces aériennes. Nos pilotes ont été formés à cette éventualité et savent qu’il leur faut, si le cas se présente, tout de suite détourner le regard », nous explique Jürg Kobert. Et d’ajouter : « Le pilote n’est cependant pas en mesure de détourner le regard durant la phase d’approche ; il lui faut alors renoncer à atterrir et reprendre de la hauteur, cela afin d’écarter tout risque d’écrasement au sol. » En cas d’éblouissement au laser, les pilotes des Forces aériennes sont priés d’informer la police et de déposer plainte. « Les expériences faites par la police cantonale zurichoise, poursuit Jürg Kobert, montrent que les auteurs de tels actes peuvent être arrêtés dans la plupart des cas, à condition toutefois qu’on les dénonce rapidement, dans les 30 minutes. » Afin de faciliter les choses, une procédure – qui passe par la centrale d’intervention de la Rega – a été définie. 12 armée.ch Chef de l’Armée 2 / 12 Cause d’invalidité professionnelle Le risque est bien réel, mais le nombre d’incidents plutôt restreint ; pour y faire face, il s’avère donc nécessaire de collaborer avec d’autres. Tandis que la Rega se charge d’alerter la police, les Forces aériennes interviennent dans le domaine de la médecine aéronautique. « Par chance, les incidents sont plutôt rares, nous confie le Dr Andres Kunz, médecin-chef de l’Institut de médecine aéronautique (IMA) des Forces aériennes. Mais à chaque intervention, c’est notre savoir-faire médical que nous développons. » C’est donc vers l’IMA que la Rega et la police se sont vu proposer de rediriger les collaborateurs concernés. « De cette manière, poursuit Andres Kunz, il est possible, tout en apportant une contribution active au système aéronautique suisse dans son ensemble, d’acquérir bien de l’expérience en un rien de temps. » La menace que représente le laser est telle, ne serait-ce qu’en termes de densité d’énergie, qu’elle ne devrait pas être négligée : « En cas d’exposition prolongée, la rétine peut brûler. Les cellules nerveuses ne se renouvelant pas, il peut en résulter des lésions oculaires permanentes. Ce qui, pour un pilote, risque fort de rimer avec invalidité professionnelle. » Photo : Forces aériennes « Outre les pointeurs laser habituellement utilisés lors de présentations, les lasers de classes 3 et 4, bien qu’interdits en raison de leur plus grande puissance, sont de plus en plus fréquemment employés. Aucun usage raisonnable ne peut être fait de ces lasers ; si l’on s’en sert, cela ne peut être que pour nuire », nous confie le colonel Jürg Kobert, chef de la sécurité des vols aux Forces aériennes. En dépit de l’interdiction qui prévaut, il est assez facile de s’en procurer. La plupart de ceux qui s’en servent n’ont en réalité pas vraiment conscience du danger que cela représente pour les pilotes : « À en croire la police, leur but n’est pas d’entraver le trafic aérien ; il ne s’agit pour eux que d’un jeu, en l’occurrence d’un jeu grisant consistant à toucher un avion. » Les statistiques montrent que les deux tiers des personnes agissant ainsi sont des mineurs. Il n’est donc pas étonnant que la police mise sur des campagnes d’information menées à titre préventif dans les écoles. Stinger en tir réel « Prêt à l’engagement » Fin juin, armasuisse a procédé à un tir de surveillance des munitions avec le système Stinger non loin de Sile, sur la côte turque de la Mer Noire. Dans ce contexte, les engins guidés sol-air étaient manipulés par deux tireurs de la Formation d’application de la défense contre avions 33 intégrés au sein d’une équipe interdisciplinaire. David Marquis, Communication des Forces aériennes Une petite délégation Le but de la campagne de tirs en Turquie est la surveillance des munitions. Cependant, armasuisse, Ruag et les Forces aériennes utilisent le plus possible des synergies. C’est ainsi que les deux sous-officiers de carrière de la Formation d’application de la défense contre avions 33 ont eu l’occasion rare d’effectuer un tir réel. De son côté, armasuisse en profite aussi pleinement, car elle ne dispose pas de tireurs. Claude Senn, chef de projet chez armasuisse, explique : « Les engins guidés Stinger contiennent divers composants pyrotechniques qui vieillissent en fonction des conditions de stockage. Avec le tir réel, nous contrôlons si nos engins guidés suisses sont encore opérationnels. » Les tirs sont en partie effectués par un robot, cependant : « Celui-ci ne peut pas tirer sur tous les buts que nous utilisons. Les tireurs peuvent être engagés avec davantage de flexibilité. » En Turquie, outre sur des drones, nous avons aussi tiré sur un but fixe posé sur un radeau. Un corps lumineux, qui avait été tiré au mortier, a également servi de cible. Claude Senn tient à souligner l’excellente collaboration entre toutes les disciplines qui a permis de mener à bien la campagne avec une petite délégation suisse de huit personnes. Celle-ci a reçu le soutien sur place de divers partenaires internationaux issus du militaire et de l’industrie. « Notre instruction fonctionne » « La collaboration avec des spécialistes de divers domaines a été une bonne expérience. J’ai pu ainsi améliorer mes connaissances du système Stinger », a déclaré l’adjudant d’état-major Thierry Jeanmonod. Et le chef du domaine spécialisé Stinger d’ajouter : « Après avoir effectué ce tir réel, je suis persuadé que notre instruction fonctionne très bien. Les soldats seraient prêts pour un engagement. » Même si on ne peut pas procéder à des tirs réels d’engins guidés en Suisse, cela ne diminue en rien la qualité de l’instruction ; en effet, les Stinger fonctionnent selon le principe « fire and forget » (tirer et oublier en français) : « Après la visée et le départ du coup, le tireur ne peut plus avoir aucune influence sur le tir. Nous pouvons également entraîner ces deux phases en Suisse. » armée.ch Chef de l’Armée 2 / 12 Photo : David Marquis Bien au-dessus de la mer, c’est à peine si l’on arrive à distinguer le petit drone blanc. L’adjudant d’état-major Thierry Jeanmonod suit à la jumelle l’aéronef de type MQM-170 Outlaw. Le chef d’équipe communique en permanence la position du drone au tireur, l’adjudant sous-officier Gilles Bardet, jusqu’à ce que ce dernier verrouille sa cible au moyen du Stinger. Un sifflement strident retentit, suivi d’un épais nuage de fumée, d’une trace blanche dans le ciel, puis d’une boule de feu qui plonge dans la mer ; le coup est en plein dans le mille ! « J’ai suivi la même formation qu’un soldat. Le fait que j’ai réussi à abattre ce drone du premier coup montre que notre niveau d’instruction est très bon », constate Gilles Bardet. 13 Sport et formation – Des sportifs d’élite au sein des Forces terrestres « Les jeunes sportifs de haut niveau sont extrêmement déterminés, très motivés, bien organisés et possèdent une volonté de fer. » C’est en ces termes que la brochure de Swiss Olympic décrit les jeunes qui souhaitent pratiquer un sport à haut niveau parallèlement à leur formation. Comptant parmi les quelque 200 entreprises formatrices qui encouragent le sport de pointe en Suisse, les Forces terrestres permettent depuis plusieurs années à leurs apprentis d’allier avec succès formation professionnelle et sport d’élite. Christine Hartmann, Communication des Forces terrestres Discipline et organisation Les jeunes sportifs titulaires d’une Swiss Olympic Talents Card ou les membres d’un cadre national élite commencent par postuler auprès de l’école professionnelle afin d’être admis dans la classe de sport d’élite. L’école examine le dossier et décide si le candidat répond à tous les critères. Si toutes les conditions sont remplies, les jeunes gens cherchent eux-mêmes la place d’apprentissage correspondante. Outre les Forces terrestres, armasuisse et l’OFSPO proposent également des apprentissages d’employés de commerce aux sportifs de haut niveau. L’apprentissage d’employé de commerce et sportif d’élite se déroule sur quatre ans. La flexibilité est le maître-mot, non seulement pour les apprenants, mais aussi pour les entreprises formatrices. Ensemble, l’entreprise et l’apprenti définissent un programme de formation flexible ainsi qu’une convention individuelle. Les horaires de travail sont fixés en fonction des entraînements et des compétitions. On s’assure que le jeune athlète puisse réussir à gérer la charge hebdomadaire que représentent les entraînements, l’école professionnelle et le travail. Chaque semaine, les jeunes passent 6 x 2 heures à l’entraînement, 21 heures à leur poste de travail et 9 heures en cours. L’entreprise formatrice tire un énorme profit du fait que les jeunes gens n’ont pas à apprendre la discipline personnelle et la gestion de leur temps : le sport de haut niveau leur a inculqué ces principes. La fascination du foot Photo : Keystone Lia Wälti, 4e année d’apprentissage 14 armée.ch Chef de l’Armée 2 / 12 Petite fille déjà, Lia Wälti était fascinée par le ballon rond. A 12 ans, elle a été retenue dans la sélection régionale des M14, ce qui fut une première étape essentielle dans sa carrière. Elle a même pu effectuer sa 8e et sa 9e année à la Credit Suisse Football Academy d’Huttwil. Depuis août 2009, Lia Wälti joue au BSC Young Boys (YB). Simultanément à son transfert de Köniz à YB, elle a débuté un apprentissage d’employée de commerce de quatre ans aux Forces terrestres. En ce moment, Lia Wälti travaille dans la section des finances. Elle apprécie beaucoup les activités variées que proposent les Forces terrestres. « Pour moi, c’est normal de devoir organiser ma journée à la minute près et de n’avoir presque aucun temps libre », explique la jeune femme de Langnau. Le sport lui fait manquer dix à douze semaines par année. Cela nécessite une bonne organisation, de sa part comme de celle de son entreprise formatrice. En août, à 19 ans seulement, elle était l’une des deux joueuses ayant déjà joué avec l’équipe A à participer à la Coupe du monde féminine M20 au Japon. « Lors de telles compétitions à l’étranger, il y a beaucoup de temps entre les séances d’entraînement et les matchs, mais ce temps est consacré à la récupération, ce qui ne m’en laisse pas beaucoup pour étudier », constate Lia Wälti. Elle signerait à nouveau sans hésiter pour son apprentissage d’employée de commerce. Une bonne formation de base est importante, « car on n’est pas footballeuse professionnelle jusqu’à 65 ans ». D’ici l’été prochain, Lia Wälti doit décider si elle souhaite tout miser sur le football. Elle espère que l’année prochaine, elle recevra encore des offres de clubs étrangers, qu’elle a jusqu’ici dû refuser au profit de sa formation. « Si je ne saisis pas la chance de jouer à l’étranger comme professionnelle, je le regretterai forcément tôt ou tard. » En Suisse, le football féminin n’a malheureusement pas la même importance qu’en Allemagne par exemple. Là-bas, les footballeuses professionnelles n’ont pas besoin de travailler à côté pour s’assurer un revenu. Photo : Markus Grunder, photographe de presse RP La course de haies : une grande passion Linda Seiler, 1re année d’apprentissage La course de haies et le sprint sont les disciplines de prédilection de Linda Seiler, 17 ans. C’est en 2009 qu’elle a remporté sa plus grande victoire, lors de la finale cantonale Migros Sprint sur 80 m. Après l’école obligatoire, Linda Seiler est entrée au gymnase, où elle s’est rapidement rendue compte que le sport après l’école ne lui suffisait pas. Pour elle, l’apprentissage d’employée de commerce s’étendant sur quatre ans était la meilleure solution pour concilier sport et formation. Au printemps 2011, une grave blessure l’a contrainte à rendre sa Swiss Olympic Talents Card car elle ne pouvait plus participer à aucune compétition. Cela signifiait aussi que son admission dans la classe destinée aux sportifs d’élite devrait passer par un examen médical. Après un entretien de présentation et un jour d’essai, il était clair pour Linda Seiler qu’elle souhaitait suivre sa formation aux Forces terrestres. Cette saison, elle suit un entraînement de rétablissement suite à sa blessure. Elle espère que dès la saison prochaine, elle pourra à nouveau courir, au meilleur de sa forme, au sein du club d'athlétisme de Berne. Si tout se passe bien, Linda Seiler pourrait même un jour courir aux Jeux olympiques. Beach-volley : rêve de grandeur Dunja Gerson, 2e année d’apprentissage buée que pour un an. Pour la recevoir, les joueuses participent à un entraînement de sélection, durant lequel différents entraîneurs les observent et les évaluent. Dunja Gerson est actuellement en 2e année d’apprentissage et travaille dans la section informatique jusqu’en été 2013. En 3e année, elle découvrira les domaines de C4ISTAR et le DBC 4 (logistique) avant de travailler, lors de sa dernière année, six mois dans le domaine des finances des Forces terrestres et six mois au service du personnel Forces terrestres / D. Photo : Beda Filliger/ bedaimages.ch Championne suisse en 2010 dans la catégorie M15 en beach-volley et vice-championne suisse dans les catégories M18 et M19 en 2011 et 2012 : tels sont les principaux titres de Dunja Gerson, 16 ans, dont le cœur ne bat que pour le beach-volley. A l’école déjà, cette originaire de Belp jouait au beach-volley l’été et dans le club de volley l’hiver, à Riggisberg et Münsingen. La plupart du temps, l’entraînement a lieu le soir et les matchs le week-end, ce qui permet à Dunja Gerson de concilier au mieux travail, études et sport. Elle est fière d’avoir obtenu la Swiss Olympic Talents Card régionale, qui n’est toutefois attri- 1re année d’apprentissage 2 e année d’apprentissage 3e année d’apprentissage 6 mois 6 mois 1 an 6 mois 6 mois STPA 1 STPA 2 STPA 3 / STPA 4 STPA 5 STPA 6 EM FT cond affaires Berne EM FT ABC 4 Berne EM FT Informatique Berne FOAB bl/art Thoune EM FT C4ISTAR Thoune 4e année d’apprentissage 6 mois 6 mois préparation des examens EM FT Finances Kdt FT Personnel/ Berne Personnel D (4 mois) Berne armée.ch Chef de l’Armée 2 / 12 15 Agenda 17 décembre 2012 Fanfare des Forces terrestres Ouest Halle polyvalente, 20 heures www.militaermusik.ch Tourtemagne VS 18 décembre 2012 Fanfare Forces Terrestres Ouest Salle « La Biolette », 20 heures www.militaermusik.ch Nendaz VS 20 décembre 2012 Fanfare d’école de recrues 16-3 Paroisse cath. Bruder Klaus, 19 h 30 www.militaermusik.ch Unterkulm AG 21 janvier 2013 Fanfare de la région territoriale 2 Halle polyvalente Sigristhofstatt, 20 heures www.militaermusik.ch Weggis LU 22 janvier 2013 Fanfare de la région territoriale 2 Salle de gymnastique, 20 heures www.militaermusik.ch Hasle LU 16 armée.ch 28.2. – 1.3.2013 Championnats d’hiver de l’armée (WiWA) Chef de l’Armée 2 / 12 Andermatt UR 3 2 / 12 2 Réseau PC: solution informatique pour les postes de commandement 4 Le lien direct entre le mil et le CdA 5 Boissons non alcoolisés: nouvelle campagne de prévention 6 La fanfare d’école de recrues 16-1/12 au Tattoo de Bâle Une valeur ajoutée Réseau PC testé auprès de la troupe Rubriktitel Réseau PC La solution informatique pour les postes de commandement Le major Kern a dirigé les essais auprès de la troupe et constaté une valeur ajoutée considérable. La Base d’aide au commandement (BAC) a mis au point sur la base de la plate-forme de bureautique une solution informatique pour les postes de commandement, qui est compatible avec les exigences de la milice et permet notamment d’exploiter des applications militaires telles que « Mil Office 4 » et des logiciels standards. C’était une nécessité, car les tâches des commandants des corps de troupe et de leurs unités sont de plus en plus sophistiquées et complexes. Le réseau PC se caractérise par un environnement de serveurs exploités de manière centralisée, par l’interconnexion flexible des systèmes et par des postes de travail équipés d’ordinateurs portables, d’imprimantes, de scanners et de photocopieurs. La BAC propose ainsi une solution économique en adéquation avec les besoins de la troupe, qui succède aux ordinateurs portables pour postes de travail individuels isolés (EAPSN). Jacqueline Howald, Communication BAC Grâce à la mise en place du réseau PC, la communication rapide par courriel, l’accès à Internet et à Intranet et le stockage centralisé de données informatiques communes deviennent réalité. Il est possible d’accéder au système à partir de tous les emplacements raccordés au réseau du DDPS. Alors que les commandants des corps de troupe ont désormais en permanence accès au système, les autres utilisateurs peuvent l’exploiter pendant leurs périodes de service. Cette solution informatique est à disposition pour les cours d’instruction de base et de perfectionnement ainsi que pour les engagements militaires. La sécurité, première condition à satisfaire Le réseau PC remplit les exigences des standards de sécurité en vigueur au DDPS. De ce fait, il faut procéder à une authentification poussée pour pouvoir ouvrir une session : une SmartCard est nécessaire. Celleci permet de signer et de chiffrer des messages avec le logiciel de sécurité « SecureCenter ». Avec « SecureCenter », l’utilisateur peut traiter et mémoriser des documents jusqu’au niveau de classification CONFIDENTIEL ainsi que transmettre des données sous la forme de courriels chiffrés. Les ordinateurs portables sont configurés de manière à ce que les utilisateurs ne puissent ni installer des logiciels externes, ni dé- 2 armée.ch 2 / 12 marrer des programmes exécutables. Les autorisations nécessaires pour modifier la configuration desdits appareils portables font en outre défaut. Ainsi, toute modification de la configuration du système local ou du réseau est impossible. Les activités du système sont enregistrées en raison des exigences élevées en matière de sécurité et des devoirs de fournisseurs de services de la Base d’aide au commandement. Processus de la SmartCard C’est au supérieur du militaire qu’il incombe de commander la SmartCard. Le système permet de voir si le militaire dispose déjà d’une SmartCard obtenue lors d’un cours de répétition ou d’engagements antérieurs, ce qui évite une nouvelle commande inutile. Le commandant remet la SmartCard au soldat avant le début du CR et l’informe sur ses droits et ses devoirs. Lorsqu’il reçoit la SmartCard, le militaire doit présenter une carte d’identité ou un passeport et apposer sa signature sur des documents d’identification. La SmartCard personnelle est valable trois ans. Le militaire la garde chez lui et doit la faire réactiver avant d’accomplir de nouveaux engagements ou CR. La durée de la procédure de réactivation dure une demi-journée et doit être prise en compte, sans quoi l’accès au réseau PC est impossible. Notre photo montre une station de travail avec les accessoires. Une valeur ajoutée conséquente pour la troupe Au début de l’école de recrues (ER) 2-11 à l’école d’aide au commandement des Forces aériennes 95 à Dübendorf, le major Nico Kern a testé auprès de la troupe le nouveau réseau PC. L’école était articulée en deux compagnies ER qui utilisaient ce système activement. Le major Kern a fait part à armée.ch de l’expérience qu’il a acquise à cette occasion. Quelle est la valeur ajoutée du réseau PC ? D’abord, j’observe une simplification considérable de l’échange de données, car le réseau PC met à disposition un environnement informatique interconnecté. Ensuite, grâce aux SmartCards, nous avons rencontré moins de problèmes que lors d’autres débuts d’ER, ce qui est dû au fait que le commandant de compagnie et le fourrier peuvent désormais commander et gérer ces cartes eux-mêmes. Nous avons également enregistré une amélioration avec « Mil Office 4 », car les images du réseau PC contiennent désormais toutes les versions identiques de « Mil Office 4 ». Avec les PC BURAUT, ce volet était toujours problématique dans le cadre des mesures d’urgence en faveur de l’introduction de « Mil Office 4 ». J’ai de plus constaté que, dans le cadre de l’exploitation de l’école et de l’environnement BURAUT en général, tous les appareils (ordinateurs portables des instructeurs, imprimantes, etc.) sont compatibles avec le réseau PC ou peuvent du moins être gérés par ce biais. Cela aussi, c’est de la valeur ajoutée non négligeable ! Quelles sont à votre avis les fonctions les plus importantes du réseau PC ? Les shares disponibles et la fonction courriel ! Le gestionnaire PC est également important. Il permet au commandant d’administrer efficacement les droits d’accès aux données des militaires qui travaillent avec le réseau PC. Nous avons toutefois encore dû nous débattre avec quelques « maladies d’enfance » du gestionnaire PC. Où voyez-vous encore un potentiel d’amélioration ? L’objectif principal poursuivi avec le réseau PC est le « bannissement » hors de l’armée de tous les moyens informatiques privés. Cet objectif ne pourra être atteint qu’en intégrant les chefs de section dans le LAN. La BAC devrait de ce fait augmenter le nombre d’ordinateurs portables attribués. De plus, je suis d’avis qu’il faudrait livrer avec le système plus de matériel à installer tel que par exemple des baguettes de protection et des conduits de câblage souples. Concernant l’instruction pour le réseau PC, que pouvez-vous dire ? L’instruction m’a paru assez complète. En considérant l’exercice de ma fonction au sein de la milice, j’apprécierais d’obtenir encore plus d’explications et d’indications sur les boîtes aux lettres de fonction, y compris sur leur configuration. Tous les autres contenus de l’instruction m’ont semblé aisément compréhensibles. Comment jugez-vous l’équipement du réseau PC ? Il comprend tout ce qui est nécessaire. Je trouve particulièrement judicieux qu’il y ait deux commutateurs. S’agissant des composants, l’imprimante multifonction apporte à mes yeux un plus (imprimante HP avec fax intégré, scanner et photocopieur), car elle permet de faire des photocopies en toute autonomie. L’emballage est pratique et léger. armée.ch 2 / 12 3 Evaluation du service militaire par SMS Le lien direct entre le mil et le CdA De « nul » à « super cool » – l’opinion des mil au sujet du service militaire ne peut guère diverger davantage. Et il est absolument impossible de porter un jugement global sur la qualité des services avec de tels qualificatifs. L’armée a donc décidé d’interroger pour la première fois tous les mil systématiquement, développant ainsi un tout nouveau concept pour la saisie des données. Lorenz Schmid, Communication D Le sondage sur l’appréciation personnelle du service militaire a été lancé dans toute l’armée au début de cette année. La base du sondage repose sur le mandat du chef de l’Armée, qui prévoit que les militaires de tous les échelons aient la possibilité de s’exprimer au sujet de leur service. En plus des rapports de cours habituels des commandants, le commandement de l’armée dispose grâce à ces rétroactions non truquées d’un outil supplémentaire pour évaluer les services militaires qui ont été accomplis. Lors du lancement de ce projet, les interrogations essentielles portaient évidemment sur le type de questions qu’il fallait poser aux mil et sous quelle forme. Il faut savoir qu’en 2011, l’effectif réel comprenait encore 162 000 mil actifs. La réponse à la première question était déjà partiellement contenue dans le mandat du chef de l’Armée, qui vise à mettre en évidence le niveau de qualité. Tous les aspects importants et intéressants du service ont par conséquent été définis par l’équipe de projet et seize points s’y rapportant ont été formulés. Dans le cadre du sondage, les mil doivent évaluer ces seize points à l’aide d’une échelle de 1 à 4. Des données relatives au grade, à l’instruction et à d’autres valeurs personnelles complètent les réponses. Le choix d’une méthode de sondage adaptée n’a pas été très difficile, mais différentes requêtes doivent toutefois être prises en considération. Ainsi, la marche du service ne doit pas être trop perturbée et la charge pour les commandants et les unités doit être moindre. D’autre part, l’évaluation doit pouvoir être effectuée rapidement et simplement. Enfin, l’armée ne doit pouvoir faire aucune déduction au sujet des participants au sondage. Un long chemin jusqu’au sondage par SMS Différentes formes de sondages et plusieurs méthodes ont été évaluées dans le cadre de cinq essais pilotes, par exemple un questionnaire papier lisible sous forme électronique et des solutions en ligne. Par rapport au profil d’exigences, les deux méthodes présentaient toutefois des faiblesses. Un troisième média, à savoir le téléphone portable, a alors été envisagé comme canal de réponse potentiel. Si une application pour téléphones portables a été jugée inadéquate, notamment parce que tout le monde ne possède pas un smartphone adapté, 4 armée.ch 2 / 12 les SMS restaient une variante à prendre en considération. Deux essais pilotes ont été mis sur pied avec succès avec une entreprise active dans les prestations par SMS depuis plusieurs années comme partenaire. Le « sondage par SMS » était donc né ! Quelques avantages du « sondage par SMS » par rapport aux méthodes établies : • Traitement anonyme des données par une entreprise indépendante • Contrairement à un questionnaire papier, l’unité interrogée et l’organe d’évaluation n’ont pas besoin de traiter des feuilles de données (pas d’envoi par la Poste ou de scannage des feuilles de réponses) • Par rapport à une plate-forme en ligne, pas besoin d’un PC ou d’une connexion Internet • Pratique et possibilité de répondre en tout temps • Pas besoin de télécharger préalablement un logiciel, trafic de radiocommunication pas nécessaire • Envoi gratuit de SMS pour les mil Comment cela fonctionne-t-il ? Les commandants des écoles, CR et cours qui durent plus de deux semaines sont priés de mettre en œuvre le sondage. Pour ce faire, ils doivent sélectionner au hasard dans leur formation un échantillon correspondant à 15 pour cent de l’effectif actuel. Les mil sélectionnés doivent participer au sondage, ce qui sera également contrôlé par les cadres. Toutefois, pour éviter qu’un mil doive dévoiler le contenu de ses réponses, il reçoit une réponse automatique du système SMS qui sert de preuve de participation. Le reste de la troupe peut participer de manière volontaire au sondage. Les commandants annoncent au préalable au système SMS la désignation et l’effectif de leur formation, le nombre de participants, la date de participation ainsi que la période pendant laquelle le sondage aura lieu. A la date prévue, la priorité consiste à faire parvenir le sondage aux mil sélectionnés, par exemple par le biais d’une projection dans une salle de théorie. En outre, un réseau de téléphonie mobile doit bien sûr pouvoir être réceptionné à l’emplacement de la troupe. Le traitement du questionnaire et l’envoi des réponses par SMS prennent très peu de temps. Les mil peuvent ensuite reprendre leur activité dans le cadre de la marche du service. Après réception, le prestataire procède à l’anonymisation et au contrôle des données avant de les envoyer à la Comm D pour évaluation. Les rapports établis dans le cadre du sondage sont exclusivement destinés au chef de l’Armée et au commandement de l’armée, qui décident de leur utilisation ultérieure. L’expérience acquise dans le cadre des essais pilotes et de la mise en œuvre actuelle démontre que les mil saisissent leurs réponses de manière très consciencieuse selon le modèle fourni et que pour chaque formation, les réponses sont souvent renvoyées très rapidement. NEWSLETTER : Nouvelle campagne de prévention à l’armée Par chance, il y a des cocktails sans alcool ! Afin de prévenir des accidents à l’armée, le Groupe de coordination de la Prévention des accidents et des dommages militaires (gr coord PADM) et le Bureau de prévention des accidents bpa lancent, pour les années 2012 à 2014 au moins, une nouvelle campagne sur le thème de l’alcool. Dès le 29 octobre 2012, divers médias sont mis à la disposition des écoles de recrues et des cours de répétition pour réaliser le travail de prévention. La campagne initiale de la bpa « En forme pour conduire ? » a été adaptée aux besoins de l’armée sans toutefois changer la mise en page de base. Des synergies sont ainsi créées et, grâce à la valeur de reconnaissance (civile / militaire), la pérennité de la campagne de prévention est assurée. Saviez-vous … … qu’une faible consommation d’alcool diminue déjà votre capacité de réaction, que le risque d’accident augmente et que le stress, la fatigue, les maladies, les drogues ou les médicaments peuvent parfois renforcer sensiblement les effets de l’alcool ? L’alcool peut non seulement avoir de graves conséquences dans le domaine de la circulation militaire, mais aussi engendrer un comportement fautif pendant le service de garde ou une chute lors d’une sortie. L’alcool résiduel lors de la reprise du travail (après une sortie ou un congé) comporte des risques. L’ivresse, même légère, n’est pas une peccadille et est sanctionnée en vertu de l’art. 80 du code pénal militaire (CPM). La tolérance zéro ou est-il toléré de consommer un verre d’alcool ? Au cours de ces prochaines années, les militaires seront encouragés avec cette campagne à respecter scrupuleusement, lors de l’accomplissement de leurs activités, pendant la marche du service et le temps libre, les règlements, les prescriptions en matière de sécurité et les instructions de leurs supérieurs et à prendre en compte les mesures de prévention. La tolérance zéro s’applique aux conducteurs de véhicules militaires. Toute consommation d’alcool est interdite pendant la conduite et durant les six heures qui la précèdent. Autrement dit : un verre de bière de taille normale ou un verre de vin lors d’une sortie ou durant un congé, ok. Deux, c’est peut-être déjà trop. Moyens de prévention Les affiches, les dépliants, les divers gadgets ainsi que les feuillets distribués dans les autoécoles rappellent constamment aux cadres et à la troupe les dangers que comporte la consommation d’alcool. La campagne doit interpeller tout le monde et redonner au discernement et à la prudence ainsi qu’à la responsabilité personnelle et à la coresponsabilité les places qui leur reviennent. Les efforts des commandants et des cadres sont soutenus de cette manière. Les engagements préventifs renforcés des organes de police militaires visent également à garantir la sécurité des militaires et à réduire le risque d’accident à l’armée. «Par chance, il y a des cocktails sans alcool.» Même à petite dose, l’alcool ralentit vos réflexes. armée.ch 2 / 12 5 Photo : Daniel Laroche La fanfare d’école de recrues 16-1/12 enthousiasme des milliers de personnes au Tattoo de Bâle 2012 « Le Tattoo de Bâle est un spectacle incroyable » Depuis sa première édition en 2006, le deuxième plus grand Tattoo en plein air du monde a déjà attiré à Bâle plus d’un demimillion de spectateurs du monde entier au mois de juillet. Quasiment depuis ses débuts, des formations suisses de musique militaire y participent. Cette année, c’est la fanfare d’école de recrues 16-1/12 qui a brillé au Tattoo de Bâle, sous la direction du capitaine Bernhard Meier et de l’adjudant d’état-major Philipp Rütsche, lors d’une représentation à guichets fermés. Christine Hartmann, Communication des Forces terrestres Du schéma théorique au spectacle parfait Les 42 trompettes militaires, 13 tambours et 5 batteurs de la fanfare d’école de recrues 161/12 ont suivi une préparation stricte en vue de leur prestation au Tattoo de Bâle. Etude des morceaux, assimilation des chorégraphies, analyses vidéo, évaluations, et répétitions, répétitions, répétitions. Outre leur prestation au Tattoo, ils ont donné d’autres concerts tout aussi importants, assurant notamment l’encadrement musical de réceptions officielles et le concert de clôture du 26 juillet 2012 à Thoune. A partir de la 11e semaine d’ER, les membres féminins et masculins de la fanfare d’école de recrues 16-1/12 ont commencé à étudier les morceaux et la chorégraphie sous la direction de leur cadre de milice, note après note, pas après pas. Durant les dernières semaines, les heures de répétitions pour apprendre figures et morceaux se sont accumulées, jusqu’à atteindre quelque 30 heures, soit environ 10 demi-journées de 3 heures. « Pour que le spectacle soit parfait, il faut que lorsque les musiciens entendent une mesure, ils sachent intuitivement dans quelle direction ils doivent aller et quelles notes ils doivent sortir », explique l’enseignant spécialisé. Des enregistrements vidéo des répétitions sont analysés encore et encore, permettant ainsi aux musiciens de voir à quel moment il est essentiel qu’ils se tiennent 20 centimètres plus à gauche et dans quelles séquences le mouvement est déjà parfait. Marche au pas et perfection Le Tattoo de Bâle 2012 s’est ouvert le vendredi 13 juillet 2012, sous la direction du major Christoph Walter, Principle Director of Music du Tattoo de Bâle, avec le chant bouleversant du petit Jonathan, « I Have a Dream ». Photo : Ruth van der Zypen Superman L’adjudant d’état-major Philipp Rütsche et le capitaine Bernhard Meier expliquent à Christine Hartmann, responsable de la presse écrite des Forces terrestres, comment ils montent leur chorégraphie. 6 armée.ch 2 / 12 La photo de droite montre une séquence de la chorégraphie sur la musique de Superman. (24) 2 bzw. 4 Schritte Schliessen – STOP Photo : mise à disp Après les imposants « Massed Pipes and Drums », composés de formations de quatre continents, les mesures se sont enchaînées. Des formations renommées en provenance du monde entier ont présenté une musique d’une qualité excellente dans des uniformes colorés, portant d’imposants couvre-chefs, le tout en marchant parfaitement au pas. Selon André Rütti, tambour de la fanfare d’école de recrues de Münchenstein, c’est le Conscript Band of the Finnish Defence Forces qui en a imposé le plus. Comme la fanfare suisse d’école de recrues, la formation finlandaise est aussi un orchestre de milice faisant partie intégrante de l’école de musique militaire finlandaise. Le Tattoo de Bâle n’est pas réservé aux formations militaires. Les danses des Highlands figurent traditionnellement au programme de chaque Tattoo. Cette année, la formation écossaise Ailsa Craig Highland Dancers a enthousiasmé le public bâlois par sa grande précision et ses mouvements rapides et élégants sur fond de musique celtique. Le groupe néo-zélandais Lochiel Marching Drill Team a suscité quelques exclamations d’admiration parmi les spectateurs en pré- Photo : Daniel Laroche La fanfare d’école de recrues 16-1/12 lors de l’une de ses nombreuses répétitions. Tromp Sarah Bossart, Tromp Phil Bonadimann et Tamb André Rütti parlant de leur expérience à Bâle. sentant un numéro d’une précision parfaite sans contact visuel. La formation en question est experte en marche de précision. La fanfare d’école de recrues 16-1 ne pouvait certes pas parader dans des uniformes très colorés, mais a néanmoins proposé un spectacle parfait. Sur la musique de Superman, elle s’est « envolée » en forme de flèche dans l’arène de la caserne de Bâle. Les trompettes, batteurs et tambours de la fanfare d’école de recrues ont prouvé, sur l’Alperose de Polo Hofer comme sur la Basler Marsch, que non seulement ils maîtrisaient leurs instruments, mais qu’ils savaient aussi chanter harmonieusement. Enthousiasme du public. Un moment fort et enrichissant pour la fanfare d’école de recrues (24) 2 bzw. 4 Schritte Schliessen – STOP Pour les recrues, qui étaient encore en service jusqu’au 1er août, il s’agit d’une expérience unique. « Pour nous, c’est un grand honneur et une grande joie que les organisateurs du Tattoo de Bâle nous aient invités et qu’ils accordent leur confiance à une fanfare d’école de recrues et pas seulement à la fanfare de l’Armée suisse. Pour les membres de la troupe comme pour les cadres, cette participation a été très enrichissante », explique le capitaine Meier, chef de la fanfare d’école de recrues. Les recrues ont beaucoup apprécié l’esprit de camaraderie entre les différentes formations et ont découvert des personnes et des cultures différentes. « Se serrer la main et se féliciter mutuellement après une prestation réussie faisait partie intégrante du spectacle », raconte Phil Bonadimann, trompette qui joue du saxophone ténor au sein de la fanfare d’école de recrues. « Le Tattoo de Bâle est un spectacle incroyable », résume pour sa part la trompette Sarah Bossart. L’accord de prestations entre le DDPS et le Tattoo de Bâle a récemment été prolongé jusqu’en 2017 par son parrain, le conseiller fédéral Ueli Maurer. La communauté des fans du Tattoo de Bâle peut donc déjà se réjouir des spectacles à venir, qui réuniront des formations d’élite du monde entier. Espérons que l’an prochain, une fanfare d’école de recrues ou la fanfare de l’Armée suisse vienne à nouveau apporter sa contribution au Tattoo. armée.ch 2 / 12 7 pp 0 0 el d ’ 55 u r g 2 enc 33 e 3 A 08 Téléchargez maintenant l’app de la police militaire sur votre smartphone. Une app est également disponible pour consulter les éditions actuelles d’armée.ch. Impressum armée.ch 2/2012, partie pour toute l’armée Rédaction : Communication Défense, Communication interne et à la troupe, Stauffacherstrasse 65/31b, 3003 Berne Traduction : Services de traduction du DDPS Mise en page et production : Centre des médias électroniques (CME), BLA 8 armée.ch 2 / 12 Consulter, apprendre et échanger les insignes de grade. Les apps pour le soldat suisse.