μασσα - comment bien restaurer vos trouvailles de détection

Transcription

μασσα - comment bien restaurer vos trouvailles de détection
ΜΑΣΣΑ
LES FABULEUSES
MONNAIES GAULOISES DE MARSEILLE
&
DU SUD - EST
MARSEILLE – MASSALIA
‘’ Se trouve parfois sous nos pieds, ce qu’on pense être
ailleurs’’
2
PASCAL GODARD & CORINNE CHABRIER
LES FABULEUSES
MONNAIES GAULOISES DE MARSEILLE
&
DU SUD-EST
3
INTRODUCTION
Cet ouvrage n’est pas une simple étude numismatique
composée de termes techniques et savants rédigé par des
pseudos intellos que d’ailleurs peu de gens comprennent,
mais une documentation illustrée simple et facile à
parcourir, il n’a pas la prétention de vous montrer toutes
les monnaies antiques gauloises émises à Massalia et dans
le sud-est mais vous faire découvrir quelques unes de ses
plus belles et emblématiques représentations, des
monnaies de Marseille mais aussi de Cavaillon, Nîmes,
Orange et Avignon.
Mais comment pourrait on parler des monnaies de
Marseille sans commencer par évoquer la fameuse
découverte du trésor d’Auriol composé de 2137 pièces
d’argent enfoui vers 470 avant notre ère.
Depuis ce fameux trésor de nombreuses autres découvertes
ont été exhumées mais pour la plupart non déclarées et
restées secrètes, la loi sur la prospection ne permettant pas
vraiment de le faire de crainte de s’attirer des ennuis.
Néanmoins vous pourrez découvrir dans ce livre la
cartographie détaillée de deux lieux de découvertes de
trésors monétaires inédits, nous les diffusons pour un
intérêt historique que chaque citoyen prospecteur ou non
est en droit de connaître.
Et surtout nous vous rapporterons l’histoire
invraisemblable de l’extraordinaire découverte du trésor
monétaire gaulois à Cavaillon avec en illustration quelques
unes de ses plus rares et emblématiques monnaies.
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FONDATION DE MASSALIA
La création de la colonie de Massalia (Marseille) par les
Phocéens représente un événement majeur de l'histoire de
la Gaule, particulièrement pour les régions
méditerranéennes, vers 600 avant notre ère.
D'abord modeste comptoir, la ville et le port se
développeront rapidement au cours du VIe siècle avant
notre ère, notamment après la prise de Phocée par les
Perses, où Marseille acquit l'autonomie d'une métropole.
Son influence économique, politique et culturelle sur la
Gaule fut considérable jusqu'à sa chute devant les armées
de César en 49 avant notre ère.
5
LE TRESOR D’AURIOL
Au milieu du 19ème siècle, un cultivateur Auriolais,
Monsieur Aubert, possédant un verger d'oliviers au lieu-dit
"les Barres", venait, à chaque labour, buter contre une
grosse pierre plate. En février 1867, il décida donc avec
son fils, de la déterrer pour ne plus être gêné. En enlevant
cette pierre, ils trouvèrent un vase en argile grise, planté
dans le sol et brisé sans doute par le poids de la dalle. Ce
vase contenait plus de 2000 petites pièces d'argent. Cet
ensemble est aujourd'hui connu sous le nom de "Trésor
d'Auriol".
Oliveraie où fut découvert le trésor.
Ce qui reste du vase est aujourd'hui au musée de SaintGermain-en-Laye.
6
Conscient que sa découverte devait avoir un peu de valeur,
le cultivateur s'adressa au bijoutier du village et essaya
d'en négocier l'échange contre une montre en or. Le
bijoutier ne lui proposa qu'une montre en argent et l'affaire
ne se fit pas. C'est sans doute ce qui sauva ce trésor de la
fonte pure et simple. Il décida donc ensuite de s'adresser à
l'Abbé Bargès, pour lui demander son appui et ses
conseils. Bien évidemment, son but était de tirer le
maximum de profit de sa découverte.
Averti de la trouvaille par le maire d'Auriol, le préfet des
Bouches-du-Rhône, dépêcha sur place Louis Blancard,
archiviste du département à la préfecture, et Joseph
Laugier, conservateur du Cabinet des Monnaies et
Médailles, pour les compter, les peser et en faire un choix.
Dès le 1er Mars, celui-ci faisait paraître dans la Tribune
artistique et littéraire du Midi, un compte-rendu de la
découverte, sous la rubrique Variétés scientifiques.
La nouvelle de la vente de ces "médailles" se propageât
rapidement. M. de Saulcy, sénateur et numismate, envoya
sur place M. Charvet, le chargeant de négocier l'achat de
100 pièces pour la somme de 500 francs. M. Aubert
demanda huit jours de réflexion. Contrarié, le sénateur
borna sa demande à 30 pièces, mais, désireux d'acquérir le
trésor entier, il offrit d'acheter le lot complet à 1 franc la
pièce, soit 2.137 francs. L'abbé Bargès signale que ce
dernier fit finalement l'achat de 1.184 pièces, soit plus de
la moitié du trésor.
Les monnaies composant ce "trésor d'Auriol", émises à
Marseille vers 500 avant J.C., constituent le premier
monnayage de France. Elles sont toutes en argent et
anépigraphes, c'est à dire qu'elles ne comportent aucune
7
inscription. Pour la plupart elles présentent des dessins
variés sur l'avers et une marque en creux de forme carrée
sur le revers. En réalité, ce "carré creux" comme on
l'appelle communément, est composé de quatre carrés en
croix plus ou moins profondément marqués, et qui
prennent parfois l'apparence "d'ailes de moulin".
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CARRES CREUX dits DU TRESOR D’AURIOL
carré creux crobylos
carré creux héraclès
carrés creux athéna à la volute
carré creux au masque
carré creux crobylos
carré creux sanglier
carré creux tête féminine
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HEMIOBOLE TETE DE GORGONE
OBOLE TETE DE VEAU
TRIHEMIOBOLE TETE DE LION
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TRIHEMIOBOLE TETE DE LION & CREUX LION
Les monnaies du trésor d’Auriol appartiennent à deux étalons
monétaires :
- L'étalon "Phocaïque" (de Phocée, en Grèce), dont l'obole pèse
0,88g en moyenne.
- L'étalon "Milésiaque" (de Milet, en Asie Mineure), dont
l'obole pèse en moyenne 1,12g.
Ce qui donne pour les différentes valeurs suivant l'étalon.
Nom
Fraction
d'obole
Etalon
Phocaïque
Etalon
Milésiaque
Hémitétartémorion
Tétartémorion
Hémiobole
Tritartémorion
Obole
Trihémiobole
Diobole
Hémidrachme
1/8
1/4
1/2
3/4
1
1 1/2
2
3
==
0,22 gr
0,44 gr
0,66 gr
0,88 gr
1,32 gr
1,76 gr
2,76 gr
0,14 gr
0,28 gr
0,56 gr
0,84 gr
1,12 gr
==
==
==
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LES DRACHMES DE MARSEILLE
I l faut attendre la deuxième moitié du Ve s. pour voir
apparaître des oboles portant au revers les premières lettres
de Massalia .A une date difficile à préciser, vers la fin du
Ve s. ou le début du IVe, Marseille diffuse deux nouveaux
types monétaires qui seront par la suite largement imités :
- les drachmes lourdes(3,80g), avec au droit, une tête
d’Artémis avec collier et boucles d’oreilles, cheveux
relevés sur la nuque et couronné d’olivier, et au revers un
lion à l’échine arquée et à légende MΑΣΣΑ.
LES DRACHMES LOURDES
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LES DRACHMES LEGERES
Au IIIe Siècle avant notre ère apparaissent les drachmes
légères (2,36g). Cette baisse de poids s’accompagne de
modifications stylistiques du type. Des séries très
abondantes de ces pièces sont frappées à la fin du IIe et du
Ier siècle.
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LES DIOBOLES A L’AIGLE
A la fin du monnayage de Marseille, sont frappées les
dioboles (0,80 à 1,80g), montrant au droit une tête
d’Athéna coiffée du casque à cimier avec derrière celle-ci
la lettre A ou B, et au revers un aigle aux ailes éployées à
légende MΑΣΣΑ.
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LES OBOLES AU MA & M
L’émission des oboles (0,78g) à la tête juvénile et à la roue
au M et au MA se situe vraisemblablement à la même
période que l’émission des drachmes lourdes à la moitié du
Ve s. avant notre ère, ces oboles seront par la suite
largement imitées mais jamais aussi belles, les oboles au
M dites à l’ethnique sont d’un très joli style et frappées
d’une légende MΑΣΣΑ.ΑΙΗΤ ΏN
Au devant du visage, ces légendes sont parfois complètes
et parfois uniquement avec la légende MΑΣΣΑ.
15
OBOLES A LA ROUE MA
16
OBOLES SALYENNES A LA ROUE AU AM
De nombreuses monnaies salyennes imitèrent ces
émissions mais différenciées par l’ordre des lettres qui
deviennent AM dans la roue comme vous pouvez le
constater avec ces trois oboles frappées du même coin
monétaire.
LES OBOLES A L’ETHNIE
Les oboles à l’ethnie sont émises dans la même période de
la moitié du Ve S. avant notre ère.
Poids (0,80g).Il existe des variétés à légende courte
MΑΣΣΑ. & une légende longue MΑΣΣΑ.ΑΙ.
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LES HEMIOBOLES A L’ETHNIE
Les hémioboles à l’ethnie sont émises dans la même
période de la moitié du Ve S. avant notre ère, leurs poids
varient de (0,35 à 0,45 g).Il existe des variétés à légende
courte MΑΣΣΑ.
Des variétés à légende MΑΣΣΑ.ΑΙ
Des variétés à légende longue MΑΣΣΑ.ΑΙΗΤ ΏN
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LE TRESOR MONETAIRE DE CAVAILLON
Suite à la découverte d’un trésor monétaire à Cavaillon et à
l’étude d’hémioboles à l’ethnie qui le composait en partie,
on peut affirmer à présent qu’il existe bien un
divisionnaire des oboles à l’ethnie, comment ne pourrait
t’on comparer la découverte de ce trésor monétaire d’un
grand intérêt numismatique à celui d’Auriol et pour la
comparaison je vous évoque les circonstances de sa
découverte qui nous ont été rapportées par l’un des
découvreurs.
Ce trésor monétaire comprenait environ un millier de
petites pièces archaïques en argent enfoui vers 450 av. J.C.
Il était composé essentiellement d’oboles tête à droite, de
carrés creux, d’oboles au crabe ‘’ dont Athena tête casquée
au crabe et têtes casquées à la rouelle et au crabe ‘’ et
d’oboles au lacydon dont ‘’ le Lacydon au lion’’ de têtes
casquées à droite et à gauche ‘’ dont la MAT & la MΑΣΣ
‘’ d’oboles à l’ethnie et de nombreuses hémioboles à
l’ethnie dont vous pouvez apercevoir deux de ces plus
beaux exemplaires sur la page précédente, en fait la plupart
des monnaies archaïques qui illustre cette documentation
font partie de cette fameuse découverte.
Voici les faits qui nous été rapportés concernant cette
découverte :
A la mi novembre de l’année 2004, un personnage qu’on
appellera ‘’Max’’ accompagné de son chien que l’on
nommera ‘’ Lacydon’’ arpente les sentiers de la colline St
Jacques à Cavaillon à la recherche de truffes, Max n’en est
pas à sa première sortie, il a l’habitude d’y venir braconner
tous les ans et connaît parfaitement les lieux propices à
cette recherche.
19
Ce jour là Lacydon marque un arrêt devant un chêne vert
et commence à gratter, il est immédiatement stoppé par
son maître qui prend la relève, il continue de creuser et
découvre une superbe truffe, il félicite alors son chien et le
récompense par un petit morceau de gruyère, jusque là rien
de plus normal, avec ses doigts il se met à débarrasser la
truffe de ses concrétions terreuses, mais qu’elle ne fût pas
sa surprise quand il aperçoit dans les concrétions une petite
rondelle brillante qui ressemble à de l’argent, il la frotte
entre ses doigts et semble y apercevoir un dessin en relief,
il approche l’objet de ses yeux mais Max a atteint la
quarantaine et sa presbytie ne lui permet pas vraiment d’y
voir clair, n’ayant pas emporté ses lunettes il enfoui la
trouvaille dans sa poche et se dit qu’il pourrait mieux
l’étudier en rentrant chez lui. Il poursuit son braconnage et
retrouve encore quelques truffes, mais plus de rondelles,
l’obscurité commence à tomber et Max décide alors de
rentrer chez lui avec il est vrai une certaine impatience et
la curiosité de savoir ce que peut bien être cette petite
rondelle argentée.
De retour à la maison Max décide d’observer sa trouvaille
avant même de finir de brosser ses quelques truffes, muni
de ses lunettes il aperçoit sur une face un dessin qui
représente un buste de profil avec un casque sur la tête et
une roue de charrette de l’autre côté, et bien que sa forme
soit irrégulière il pense à une petite médaille qui aurait
perdu son attache, il décide que plus tard il la ferait sertir
et la fixerait au collier de son chien en guise de porte
bonheur, et c’est ce qu’il fit.
Ce n’est que quelques semaines plus tard, après en avoir
informé un ami qu’il se rendit compte de l’importance de
sa découverte, cet ami qui pratique de temps en temps la
20
détection lui appris que ce qu’il avait accroché au collier
du chien en porte bonheur n’était autre qu’une monnaie
gauloise de Marseille en argent. Il s’empressa de lui
demander ou il avait bien pût trouver cette monnaie, Max
décidât de lui montrer précisément le coin.
Muni d’un détecteur de métaux ils se rendirent sous le
chêne vert et il ne se passât guère de temps avant que le
détecteur ne se mette à sonner à tout va, à chaque sonnerie
ils sortaient une et parfois plusieurs monnaies et bien audelà du fameux chêne vert, ils durent calmer Lacydon qui
sentant l’excitation des deux compères se mettait à aboyer
joyeusement.
Ils gardèrent leurs découvertes secrètes et revenaient
pratiquement tous les jours durant près d’un mois. Ils
découvrirent en tout plus d’un millier de monnaies et ne
savait quoi en faire, Max voulût par la suite signaler cette
découverte afin d’en tirer un peu profit, mais fût vite
dissuadé par son ami de ne pas le faire, mais cela arrivât
malgré tout aux oreilles de certaines personnes.
Des spécialistes numismates et prospecteurs ‘’au bon
flair’’ pressentant un grand intérêt pour ces monnaies les
négocièrent pour une bouchée de pain, profitant ainsi de la
naïveté des découvreurs, et ont même nouée une
sympathie ‘’ bien simulée ‘’ pour connaître l’endroit de la
découverte afin d’y venir ramassé les miettes.
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NOTE :
Ce sont les propos qui nous ont été rapportés
concernant les circonstances de cette découverte, cela
nous apparaît invraisemblable et certainement
romancés, la découverte de ce trésor est avérée, quant
aux véritables circonstances de sa découverte nous ne
le saurons peut être jamais, toujours est-il que ces
monnaies existent réellement et sont à présent
éparpillées aux quatre coins du monde et que certaines
d’entre elles font sujet à étude et conférence.
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LES OBOLES TETES CASQUEES
Les oboles à têtes casquées à la rouelle ont
vraisemblablement été émises à la même période de la
moitié du Ve S. Leurs poids avoisinent (0,80g).
Au revers une roue à quatre rayons avec ou sans
entretoises.
OBOLE CASQUEE AVEC GLOBULE
OBOLE CASQUEE A DROITE
23
OBOLE CASQUEE A DROITE
OBOLE CASQUEE A DROITE
OBOLE CASQUEE A GAUCHE
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OBOLE CASQUEE A GAUCHE
OBOLE CASQUEEA GAUCHE
OBOLE CASQUEE A DROITE
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LES OBOLES TETES CASQUEES MAT & MΑΣΣ
Parmi ces oboles à la tête casquée il y deux variétés.
Les oboles têtes casquées à légende MAT & MΑΣΣ se
différencient par ces mêmes légendes placées dans leurs
cantons au revers.
Les MAT possèdent au revers une roue à trois rayons avec
une lettre de la légende placée dans chacun de ces cantons.
Les MΑΣΣ possèdent au revers une roue à quatre rayons
avec une lettre de la légende placée dans chacun de ces
cantons.
A savoir que dans ces caractères le T est égale à ΣΣ
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LES OBOLES AU CRABE
L’émission de ces oboles au crabe se situe aussi à la moitié
du Ve S, leurs poids avoisinent ( 0,80 g).
Pour la plupart elles sont à la tête au crobylos, avec ou
sans le M, mais on trouve certaines raretés à la tête
d’Athéna casquée et à la tête casquée à la rouelle
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LES OBOLES AU LACYDON
L’émission de ces rares oboles se situe au Ve S. Leurs
poids avoisinent (0,80 g). On les trouve à la roue au M
dans un canton et sans le M et beaucoup plus rarement à la
tête de lion à légende AM ou MA au revers dans la roue à
4 cantons et la légende ΛΑΚΨ∆ΩΝ à l’avers devant la
tête cornue du lacydon ‘‘dieu du fleuve’’..
LACYDON AU LION
LACYDON AU M & SANS LE M
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HEMIOBOLE SATYRE A LA CORNE
Emise environ entre le Ier et le IIe S. avant notre ère
Poids se situant entre (0,30 et 0,35g) très certainement
d’origine Salyenne.
Sur l’avers une tête satyrique et au revers un croissant ou
une corne, appelée aussi Nike pour la forme de son
croissant
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LES BRONZES DE MARSEILLE
Les premières émissions de bronze à Marseille semblent
contemporaines à l’apparition des drachmes légères.
Elles présentent au droit une tête d’Apollon lauré, au
revers l’image du taureau chargeant avec la légende
MΑΣΣΑ.ΑΙΗΤ ΏN, parfois complète, tantôt abrégée.
Ce type a servi de prototype à bon nombre de potins. Les
bronzes les plus anciens sont tous de grand module(>10g).
Cependant Marseille a aussi émis des bronzes de moyen
module et à partir du IIe s; des petits modules de très belle
qualité.
A l’époque de la conquête romaine, un type nouveau
apparaît parfois sur frappé sur de grands bronzes, a la tête
féminine casquée et au trépied.
BRONZE LOURD AU TAUREAU
30
PETITS BRONZES AU TAUREAU
BRONZE AU DAUPHIN – AIGLE - CADUCEE
31
Dans la même émission furent diffusées des petits bronzes
à la galère et au lion.
BRONZE AU CADUCEE
BRONZE AU LION
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NIMES – NEMAUSUS
LES DUPONDIUS DE NIMES
La victoire navale remportée par Agrippa et
Octave/Auguste contre Marc Antoine, qui commandait la
flotte de Cléopâtre à Actium (2 septembre 31 av. J-C.), a
inspiré cette monnaie commémorative. Octave/Auguste,
dans sa digne succession à Jules César, s’est approprié les
représentations traditionnelles du Panthéon Romain et les a
adaptées à sa propagande.
33
LES 4 DIFFERENTES EMISSIONS
La première émission du monnayage au crocodile, très
courte, est frappée en 28/27 av. J.C. Les modules sont
relativement lourds (de 14 à 25 g. environ) et rappellent les
as de Lyon, Vienne et Orange, de par le style.
La seconde émission reprend les thèmes de la première
frappe et ses représentations, mais les modules sont
souvent plus petits. Les coins utilisés et les imitations
gauloises se multiplient. Les frappes Se situent environ en
28/27 av. J.C. à 9/8 av. J.C
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La troisième émission (9/8 av. J.C. à 3 av. J.-C.) se
différencie par l’ajout d’une corona civica (couronne de
chêne) sur la tête d’Auguste qui, jusqu’alors, était nue. Le
poids augmente un peu (on revient à des poids plus
normaux pour des dupondius) et les imitations gauloises
diminuent fortement jusqu'à disparaître.
La quatrième émission (dupondius, 10 à 14 après.
J.C.), se distingue par l’ajout des lettres PP de part et
d'autre des portraits. Auguste a reçu le titre de Pater
Patriae (Père de la Patrie) en 2 av. J.C. Pour cette
raison, certains numismates datent les premières
frappes de ce type à partir de 2 av. J.C. La couronne de
chêne d’Auguste est remplacée par une couronne de
laurier. Au revers, les fanions flottant au sommet
de la palme sont nettement représentés par des serpents
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DEMI AS DE NIMES
MEDAILLE A LA PATTE DE SANGLIER
Cet exemplaire à la patte de sanglier reste encore à nos
jours une énigme.
Est ce une monnaie, un objet votif, une amulette ?
Est-ce un faux moderne vendu comme padouan ?
Il en aurait été trouvé une douzaine mais rien ne confirme
malgré leurs présences dans les musées qu’ils soient
d’époque, aucune étude sérieuse n’ayant été faite à son
sujet.
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LE SEMIS DE NIMES
Emise en 40 AV. J.C.
A l’avers un buste casqué et drapé, au revers la santé
tenant une patère nourrissant deux serpents.
Poids (1,87g). Diamètre 16 mm.
LE QUADRAN DE NIMES
Emise vers 40 AV. J.C.
Quadran de Nîmes à l’urne renversée, à l’avers buste
casqué et drapé, au revers une urne renversée entre deux
palmes avec en dessous la légende NEM.CO.
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LE BRONZE A L’AIGLE
Emise en 70 AV. J.C.
A l’avers buste d’Artémis avec la légende AR entrelacée.
Au revers un aigle aux ailes éployées et en dessous la
légende VOL.
LE BRONZE AU SANGLIER
Emise en 70 AV. J.C.
Avers tête d’Apollon laurée, au revers un sanglier avec au
dessus la légende ΜΑΜΑ ΣΑΤ.
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LES BRONZES VOL AREC
Bronze dit "au Démos". Le style de ce monnayage est
emprunté aux drachmes de Marseille, lui-même fortement
inspiré des monnaies Grecques. On retrouvera la palme
plus tard figurant en bonne place sur le dupondius au
crocodile de Nîmes. La palme y symbolise Apollon,
auquel Auguste a dédié sa victoire d’Actium.
Appartenant à la tribu VOLCAE ARECOMICI
dans la région de Nîmes ces bronzes au Démos ont été
frappés à de très nombreux exemplaires, on en retrouve sur
une zone géographique qui déborde largement celle du
département du Gard.
L’OBOLE VOLC AREC
Il existe une rare obole à la roue avec à l’avers une tête à
droite à la légende AR au revers la légende VOLC placé
dans chacun des cantons.
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L’OBOLE DE NIMES
Emise en 40 AV. J.C.
Poids environ (0,45g)
A l’avers un buste à la tête barbue, casqué et drapé.
Au revers la légende NEM .COL entourée d’une couronne
de laurier.
Comment ne pourrait on associer ces monnaies aux oboles
de Cavaillon, en effet pour dix oboles exhumées en dépôt
votifs on y retrouve une obole de Nîmes, la plupart de ces
dépôts votifs ayants été exhumés dans la région du
Vaucluse et plus précisément sur la commune de LIOUX
au lieu dit VERJUSCLAS et sur la commune de
CAVAILLON au bas de la colline St JACQUES du côté
de la DURANCE. Voir les localisations détaillées dans
l’article sur les monnaies de Cavaillon
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ORANGE – ARAUSIO
DUPONDIUS D’ORANGE
Emise au I er S.AV.JC
La seule monnaie gauloise antique d’Orange connue est le
Dupondius, que l’on retrouve aussi en demi c’est donc une
rare monnaie. C’est en fait une monnaie coulée et non
frappée comme on peut l’apercevoir sur la photo.
Avers : AGRIPPA ( à gauche ) et AUGUSTE ( à droite )
Revers : Proue de navire, au dessus tête de bélier cerclée
Poids (18g)
41
CAVAILLON – CABELIO
La colline ST JACQUES
OBOLE CABE LEPI
Emise au Ier S. AV. J.C
Poids (0,45 g) Avers tête d’apollon avec la légende CABE,
revers une corne d’abondance entourée de la légende LE
PI – l’abréviation du gouverneur de la province LEPIDUS
au milieu d’une couronne de myrte.
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Il existe trois variétés de ces monnaies, l’obole à la grosse
tête, l’obole à la petite tête avec le grand C et celle avec le
petit C
Plusieurs dizaines d’oboles de Cavaillon et de Nîmes ont
été découvertes sur le flanc sud-ouest de la colline ST
JACQUES à CAVAILLON juste derrière la déchetterie.
Flan sud-ouest de la colline St Jacques à Cavaillon
VAUCLUSE 84
43
CABE LEPI PETITE TETE
INSOLITE
CABE LEPI FRAPPE MIROIR
Frappe insolite d’une CABE LEPI ou on s’aperçoit que le
revers est une frappe miroir, étonnant que le graveur
‘faussaire’ ait pu effectuer l’avers à l’endroit et le revers à
l’envers, il a même essayé de rectifier son coin sur la corne
d’abondance, ce qui termine l’histoire en queue de
poisson.
44
VERJUSCLAS
COMMUNE DE LIOUX
DEPARTEMENT DU VAUCLUSE
Ensemble protégeons le patrimoine archéologique,
respectons la loi du 18.12.1989
C’est dans cette zone, marquée d’une flèche rouge qu’ont
été exhumés des dépôt monétaires gaulois composés
principalement d’oboles de Cavaillon Cabe Lepi et
d’oboles de Nimes ainsi qu’une rare obole d’Avignon et
deux rares drachmes d’Avignon que vous pourrez
contempler dans l’article consacré aux monnaies gauloises
d’Avignon ainsi qu’un magnifique dupondius d’Orange,
ces dépôts étaient aussi composés de nombreuses oboles
de Marseille et de drachmes légères. Qui aurait pu
imaginer que tout près de ce sanctuaire voué à MARS un
lieu de dévotion gaulois occupait le même secteur quatre
siècles auparavant.
45
PETIT DEPOT MONNETAIRE
OBOLES CABE LEPI
Plusieurs centaines de ces oboles exhumées à Verjusclas
Sont à présent éparpillées sur tout le territoire national et
même international et font la fierté de leurs acquéreurs
pour certains ‘’mythomanes ‘’ qui les exhibent à travers
leurs post sur des forums en faisant croire que ce sont eux
qui les ont trouvés, peut être est ce le fruit d’une certaine
frustration engendrée par de trop nombreuses bredouilles.
On trouve ici les trois variétés de frappe des oboles
CABE LEPI.
46
PLAN DE VERJUSCLAS
COMMUNE DE LIOUX
DEPARTEMENT DU VAUCLUSE 84
ENSEMBLE, RESPECTONS LA LOI 89-900 ET PROTE
Voici précisément le lieu de Verjusclas sur la carte IGN
AVERTISSEMENT
Cette page n’est pas une incitation à sortir vos poêles
mais une invitation à venir découvrir l’endroit par
curiosité historique.
47
VUE AERIENNE DE VERJUSCLAS
Ensemble protégeons le patrimoine archéologique,
respectons la loi du 18.12.1989
48
SEMIS DE CAVAILLON
Emise au Ier S. AV.J.C
Avers : Tête d’apollon avec légende CABE
Revers : Tête casquée avec légende COL
LE QUADRAN DE CAVAILLON
Emise au Ier S. AV.J.C
Avers : Tête tourrelée
Revers : Corne d’abondance entourée de la légendeIMP
CAESAR AUGUST COS XI
49
AVIGNON – AVENIO
LA DRACHME D’AVIGNON
Emise au Ier S.AV. J.C
Avers : tête laurée d’apollon à gauche.
Revers : sanglier à la crête hérissée, en dessous un
croissant, au dessus la légende AOYE.
Poids : (2 ,30g) environ.
L’OBOLE D’AVIGNON
Emise au Ier S.AV. J.C
Avers : tête d’apollon à gauche.
Revers : légende AOYE dans les cantons d’une roue à
quatre rayons.
Poids : (0,44g).
50
Toutes les monnaies gauloises de Marseille & du sudest ne sont pas cataloguées dans cet ouvrage, pour
beaucoup d’entre elles il existe de nombreuses
variantes, mais les plus emblématiques vous ont été
présentées et cet ensemble reflète parfaitement les
fabuleuses monnaies gauloises du sud-est de la France.
51
Pascal GODARD & Corinne CHABRIER
LES FABULEUSES MONNAIES GAULOISES
DE MARSEILLE
&
DU SUD-EST
Vers l’an 600 AV. J.C,
une armada grecque
venue de Phocée en Ionie
sur la côte ouest de l’Asie
Mineure, vient accoster
sur la calanque de
l’actuel vieux port à
MARSEILLE, les chefs
de l’expédition SIMOS et
PROTIS s’affairèrent alors à l’installation de leur colonie sur le
rivage, ils créèrent MASSALIA, l’influence de cette nouvelle cité
Phocéenne contribuât alors fortement au développement
commercial et monétaire, MASSALIA restera un comptoir
important au contact de la GAULE et de la péninsule Ibérique,
riches en matière première, et dès le VIe siècle avant notre ère,
MARSEILLE frappe monnaie.
Cet ouvrage fortement illustré vous fera découvrir ces monnaies et
les circonstances de leurs découvertes, du fameux trésor
d’AURIOL à celui moins connu mais tout aussi prestigieux de
CAVAILLON.
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