programmation complète 7 juillet – 31 août

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programmation complète 7 juillet – 31 août
PROGRAMMATION COMPLÈTE
7 JUILLET – 31 AOÛT
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Jeudi 7 Juillet
16 h 00 Programmation Art et essai : Juillet
Angry Indian Goddesses (PRIMEUR) Réal. : Pan Nalin [Inde-All., 2015, 105 min,
DCP, VOSTA] avec Anuj Choudhry, Rajshri Deshpande, Tannishtha Chatterjee
Elles sont actives, indépendantes et libres. Des femmes indiennes d'aujourd'hui. Réunies
à Goa pour huit jours, elles se racontent leurs histoires d'amour, leurs doutes, leurs désirs.
Jusqu’à ce qu’une nuit pas comme les autres remette tout en question...
Jeudi 7 Juillet
18 h 15 Programmation Art et essai : Juillet
The India Space Opera (PRIMEUR) Réal. : Korbett Matthews [Qué., 2015, 83 min,
DCP, VOSTF]
On estime qu’elle deviendra le pays le plus peuplé au monde d’ici 2030. Elle est
composée de plus de 600 000 villages et de mégalopoles immenses. Et chaque année, afin
qu’un jour, un des siens marche sur la Lune, elle dépense un milliard pour son
programme spatial. Pourtant, malgré ces développements, en Inde, aujourd’hui, ce sont
aussi 840 millions de personnes qui vivent avec moins d’un dollar par jour. Berger,
fermier, pêcheur, pèlerin, vieille femme veuve et sans revenu, enfant forcé de travailler,
jeune femme au visage brûlé… tous vivent concrètement, tragiquement, les effets de cette
inégalité socioéconomique flagrante. C’est à leur rencontre que nous invite Korbett
Matthews, signant en filigrane le portrait d’un pays aux prises avec de multiples et
profondes contradictions.
Jeudi 7 Juillet
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Èves futures Réal. : Jacques Baratier [Fr., 1964, 20 min, 16 mm, SD]
Jacques Baratier filme dans une fabrique, la confection des mannequins destinés à la
vitrine des boutiques de mode. Baratier démontre une maîtrise parfaite de la lumière en
filmant ces corps inertes et fait de ce film une réussite d'esthétique et de sensualité.
Peep Show Réal. : Rino Stefano Tagliafierro [It., 2016, 8 min, num., SD]
À la manière d'un voyeur, le spectateur est témoin d'une exposition animée de tableaux
célèbres chargés de sensualité. Transformant le spectateur en voyeur, le réalisateur met en
lumière les fantasmes à l’œuvre dans des tableaux célèbres où la sensualité se cache dans
les détails d’un visage, d’un objet, une mise en scène, une attitude … joues rosies par
l’envie, lèvres humides, regards langoureux, un doigt pénétrant un livre entrouvert, … la
caméra fouille les détails avec que l’animation ne donne vie à l’imaginaire
Lot in Sodom Réal. : Melville Webber, James Sibley Watson [États-Unis, 1933, 27 min,
16 mm, VOA] avec Dorthea House et Hildegarde Watson, Friedrich Haak
Une histoire inspirée de la Bible qui parle de Sodome, de Loth et de sa femme changée en
pilier de sel. Un film expérimental, symboliste, réalisé de manière tout à fait
indépendante par les auteurs de The Fall of the House of Usher. Une étude étincelante sur
le plaisir sensuel et la corruption, pleine d'images subtiles. Les éléments de chaque
séquence semblent se fusionner et se fondre l'un dans l'autre dans une beauté iridescente.
Une contribution lumineuse à l'univers du cinéma lyrique. (Lewis Jacobs, 1948)
Jeudi 7 Juillet
20 h 00 Programmation Art et essai : Juillet
Angry Indian Goddesses (PRIMEUR) Réal. : Pan Nalin [Inde-All., 2015, 105 min,
DCP, VOSTA] avec Anuj Choudhry, Rajshri Deshpande, Tannishtha Chatterjee
Elles sont actives, indépendantes et libres. Des femmes indiennes d'aujourd'hui. Réunies
à Goa pour huit jours, elles se racontent leurs histoires d'amour, leurs doutes, leurs désirs.
Jusqu’à ce qu’une nuit pas comme les autres remette tout en question...
Vendredi 8 Juillet
17 h 30 Programmation Art et essai : Juillet
Un Américain – Portrait de Raymond Luc Levasseur (PRIMEUR) Réal. : Pierre
Marier [Can-É.-U., 2015, 99 min, DCP, VOSTF]
Raymond Luc Levasseur a grandi à Sanford dans le Maine, à l’ombre d’usines de textile
aujourd’hui à l’abandon, au sein d’une communauté canadienne-française. Après un
détour par Boston, il s’enrôle dans l’armée et part au Viêtnam. À son retour, encore
choqué de ce qu’il a vécu là-bas, il découvre le militantisme politique et se joint à un
groupe jugé radical par plusieurs. Arrêté pour avoir vendu du pot, il sort de prison pour
rejoindre un autre groupe militant. Il sera finalement arrêté en 1984 pour sa participation
à des attentats à la bombe perpétrés par le United Freedom Front contre les politiques
étrangères des États-Unis. Un parcours jusqu’au-boutiste et idéaliste qu’il raconte
aujourd’hui, depuis sa liberté retrouvée dans le Maine, devant la caméra de Pierre Marier.
Vendredi 8 Juillet
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Loulou (Die Büchse der Pandora) Réal. : Georg Wilhelm Pabst [All., 1928, 115 min à
20i/s, 35 mm, INT tch STF] avec Carl Goetz, Fritz Kortner, Louise Brooks
La danseuse Loulou épouse un magnat de la presse, le tue par erreur et doit s'enfuir avec
des amis. Le plus célèbre rôle de Louise Brooks. Loulou, c’est la naissance d’une icône
érotique, la naissance d’une figure mythique et tragique, celle de Louise Brooks belle,
libre et désirable, ange du péché se laissant porter par le laxisme moral des années folles
et qui fera la rencontre fatale de Jack l’Éventreur. La description audacieuse des mœurs
de l’époque a contribué au succès de ce film dans lequel apparait l’un des premiers (sinon
le premier) personnages de lesbienne. « De sa première à sa dernière image, ce film
magnifie la présence troublante, irradiante, déflagrante d'une femme qui ne vit que pour
l'amour. Loulou est flamme et désir, incendiaire sensualité. Loulou c'est la liberté
triomphante, la négation de la notion chrétienne de péché, la destruction des tabous. »
(Borde, Buache et Courtade, 1965)
ACCOMPAGNEMENT AU PIANO
Vendredi 8 Juillet
19 h 30 Programmation Art et essai : Juillet
Angry Indian Goddesses (PRIMEUR) Réal. : Pan Nalin [Inde-All., 2015, 105 min,
DCP, VOSTA] avec Anuj Choudhry, Rajshri Deshpande, Tannishtha Chatterjee
Elles sont actives, indépendantes et libres. Des femmes indiennes d'aujourd'hui. Réunies
à Goa pour huit jours, elles se racontent leurs histoires d'amour, leurs doutes, leurs désirs.
Jusqu’à ce qu’une nuit pas comme les autres remette tout en question...
Vendredi 8 Juillet
21 h 15 Une histoire de l'érotisme
Monika (Sommaren med Monika) Réal. : Ingmar Bergman [Suède, 1952, 94 min, 16
mm, VF] avec Harriet Andersson, John Harryson, Lars Ekborg
Jeune prolétaire aux prises avec un père alcoolique, Monika s’enfuit avec son copain
Harry. Sur une île, le jeune couple passe l’été en vivant d’amour et d’eau fraîche.
L’automne venu, Monika est enceinte et le couple retourne à la vie normale. Ne
supportant pas cette existence morne, Monika trompe Harry, rendant ainsi leur rupture
inéluctable. La moue boudeuse d’Harriet Andersson résonne fortement dans l’Histoire de
la cinéphilie. Rebelle, Monika ose même prendre le spectateur à témoin, le regarder dans
les yeux, imposant ainsi un rapport d’intimité jusque-là inédit. « Harriet Anderson
apporte une sensualité transformée qui devient grinçante et coupable. Ce sont les pulsions
de la vie qui ressortent. » (Jeanne Moreau)
Samedi 9 Juillet
17 h 00 Une histoire de l'érotisme
Et Dieu... créa la femme Réal. : Roger Vadim [Fr., 1956, 89 min, 35 mm, VOF] avec
Brigitte Bardot, Curd Jurgens, Jean-Louis Trintignant
Et Dieu… Créa la femme a soixante ans. Difficile aujourd’hui d’imaginer l’impact qu’ont
eu les amours de la sensuelle Juliette (Brigitte Bardot) dans le port de Saint-Tropez. Le
film est censuré en France et au Québec, les spectateurs sont menacés
d’excommunication dans un diocèse américain, tous les ingrédients sont là pour faire
éclore le mythe Bardot, qui trône désormais au sommet des sex-symbols français. « Je ne
vois cette année qu'un seul film français "vivant", et ce n'est pas Gervaise, et ce n'est pas
la Traversée de Paris, c'est le film de Vadim Et Dieu créa la femme. » (Jacques Rivette,
1957) .
Samedi 9 Juillet
17 h 30 Programmation Art et essai : Juillet
Un Américain – Portrait de Raymond Luc Levasseur (PRIMEUR) Réal. : Pierre
Marier [Can-É.-U., 2015, 99 min, DCP, VOSTF]
Raymond Luc Levasseur a grandi à Sanford dans le Maine, à l’ombre d’usines de textile
aujourd’hui à l’abandon, au sein d’une communauté canadienne-française. Après un
détour par Boston, il s’enrôle dans l’armée et part au Viêtnam. À son retour, encore
choqué de ce qu’il a vécu là-bas, il découvre le militantisme politique et se joint à un
groupe jugé radical par plusieurs. Arrêté pour avoir vendu du pot, il sort de prison pour
rejoindre un autre groupe militant. Il sera finalement arrêté en 1984 pour sa participation
à des attentats à la bombe perpétrés par le United Freedom Front contre les politiques
étrangères des États-Unis. Un parcours jusqu’au-boutiste et idéaliste qu’il raconte
aujourd’hui, depuis sa liberté retrouvée dans le Maine, devant la caméra de Pierre Marier.
Samedi 9 Juillet
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
La Tête de Normande St-Onge Réal. : Gilles Carle [Qué., 1975, 116 min, num., VOF]
avec Carole Laure, Raymond Cloutier, Reynald Bouchard
S’il n’a pas la renommée de La vraie nature de Bernadette, La tête de Normande St-Onge
est pourtant l’une des œuvres maîtresses de Gilles Carle, peut-être même son film le plus
achevé. Femme généreuse, motivée par son besoin d’amour, marquée par une jeunesse
passée à admirer une mère lointaine et un père absent, Normande est la victime de
l’aliénation sociale. Flouée par ceux qu’elle soutient, sans secours, elle est un peu la
cousine de Bernadette Brown, cette autre victime d’un monde à la dérive. Carole Laure
affirme elle-même devoir sa carrière française à ce rôle fort. « Un jour, je rencontre une
jeune femme imaginaire. Dès lors je la suis partout. Que fait-elle, seule, dans sa salle de
bain? Pourquoi, après l'amour, son visage devient-il si froid, si inquiet, si désespéré ? Elle
joue à être enceinte, elle mime sa propre mort, elle se fabrique des colliers avec des
pilules et des comprimés pharmaceutiques, pourquoi ? » (Gilles Carle, 1975)
EN PRÉSENCE DE CAROLE LAURE ET DE RAYMOND CLOUTIER
Copie restaurée par Éléphant
Samedi 9 Juillet
19 h 30 Programmation Art et essai : Juillet
Angry Indian Goddesses (PRIMEUR) Réal. : Pan Nalin [Inde-All., 2015, 105 min,
DCP, VOSTA] avec Anuj Choudhry, Rajshri Deshpande, Tannishtha Chatterjee
Elles sont actives, indépendantes et libres. Des femmes indiennes d'aujourd'hui. Réunies
à Goa pour huit jours, elles se racontent leurs histoires d'amour, leurs doutes, leurs désirs.
Jusqu’à ce qu’une nuit pas comme les autres remette tout en question...
Samedi 9 Juillet
21 h 05 Une histoire de l'érotisme
Emmanuelle Réal. : Just Jaeckin [Fr., 1973, 94 min, 35 mm, VOF] avec Alain Cuny,
Marika Green, Sylvia Kristel
Emmanuelle se rend à Bangkok où elle est initiée aux plaisirs sadiques par Bee et aux
raffinements sexuels par Mario. C’est à Jean-Louis Richard, coscénariste de Truffaut et
premier mari de Jeanne Moreau, qu’incombe la tâche d’adapter le roman d’Emmanuelle
Arsan. Le photographe Just Jaeckin en est le réalisateur et le mannequin néerlandais
Sylvia Kristel, 21 ans au moment du tournage, y incarne la jeune épouse d’un diplomate
français en mission à Bangkok. Le film, qui a tenu l’affiche dans un cinéma des ChampsÉlysées pendant plus de 10 ans, est l’un des plus grands succès de l’histoire du cinéma
français (près de 50 millions de spectateurs à travers le monde), même s’il fut interdit
dans de nombreux pays, dont en Grande-Bretagne jusqu’en 2000. « Je suis persuadé que
la réussite de ce film tient dans le fait que pour la première fois, l'acte amoureux retentit
d'une interpellation purement métaphysique qu'on n'avait encore jamais entendue dans les
films érotiques à caractère populaire. » (Alain Cuny)
Dimanche 10 Juillet
17 h 00 Une histoire de l'érotisme
La Venexiana Réal. : Mauro Bolognini [It., 1986, 102 min, 35 mm, VF] avec Jason
Connery, Laura Antonelli, Monica Guerritore
À Venise, au XVIe siècle, un jeune homme passe une nuit mémorable, rencontrant tour à
tour une ravissante veuve et une jeune femme dont le mari est en voyage. Typique du
divertissement érotique bourgeois, l’avant-dernier film de Bolognini est l’occasion d’un
dernier grand rôle pour Laura Antonelli, icône sensuelle du cinéma italien de la décennie
1970, qui a ici pour partenaire le jeune Jason Connery.
Dimanche 10 Juillet
17 h 30 Programmation Art et essai : Juillet
Un Américain – Portrait de Raymond Luc Levasseur (PRIMEUR) Réal. : Pierre
Marier [Can-É.-U., 2015, 99 min, DCP, VOSTF]
Raymond Luc Levasseur a grandi à Sanford dans le Maine, à l’ombre d’usines de textile
aujourd’hui à l’abandon, au sein d’une communauté canadienne-française. Après un
détour par Boston, il s’enrôle dans l’armée et part au Viêtnam. À son retour, encore
choqué de ce qu’il a vécu là-bas, il découvre le militantisme politique et se joint à un
groupe jugé radical par plusieurs. Arrêté pour avoir vendu du pot, il sort de prison pour
rejoindre un autre groupe militant. Il sera finalement arrêté en 1984 pour sa participation
à des attentats à la bombe perpétrés par le United Freedom Front contre les politiques
étrangères des États-Unis. Un parcours jusqu’au-boutiste et idéaliste qu’il raconte
aujourd’hui, depuis sa liberté retrouvée dans le Maine, devant la caméra de Pierre Marier.
Dimanche 10 Juillet
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Les Lèvres rouges Réal. : Harry Kümel [Belg.-Fr.-All., 1971, 100 min, 16 mm, VF] avec
Danielle Ouimet, Delphine Seyrig, John Karlen
Puisant à la fois dans le baroque et le surréalisme, Harry Kümel s’inspire de la légende de
la comtesse Bathory pour signer une histoire de vampires lesbiennes dans l’inquiétant
décor d’un grand hôtel d’Ostende déserté. Danielle Ouimet incarne la proie que convoite
une Delphine Seyrig suave, qui semble encore hantée par les fantômes de Marienbad.
Dimanche 10 Juillet
19 h 30 Programmation Art et essai : Juillet
Angry Indian Goddesses (PRIMEUR) Réal. : Pan Nalin [Inde-All., 2015, 105 min,
DCP, VOSTA] avec Anuj Choudhry, Rajshri Deshpande, Tannishtha Chatterjee
Elles sont actives, indépendantes et libres. Des femmes indiennes d'aujourd'hui. Réunies
à Goa pour huit jours, elles se racontent leurs histoires d'amour, leurs doutes, leurs désirs.
Jusqu’à ce qu’une nuit pas comme les autres remette tout en question...
Lundi 11 Juillet
17 h 30 Programmation Art et essai : Juillet
Un Américain – Portrait de Raymond Luc Levasseur (PRIMEUR) Réal. : Pierre
Marier [Can-É.-U., 2015, 99 min, DCP, VOSTF]
Raymond Luc Levasseur a grandi à Sanford dans le Maine, à l’ombre d’usines de textile
aujourd’hui à l’abandon, au sein d’une communauté canadienne-française. Après un
détour par Boston, il s’enrôle dans l’armée et part au Viêtnam. À son retour, encore
choqué de ce qu’il a vécu là-bas, il découvre le militantisme politique et se joint à un
groupe jugé radical par plusieurs. Arrêté pour avoir vendu du pot, il sort de prison pour
rejoindre un autre groupe militant. Il sera finalement arrêté en 1984 pour sa participation
à des attentats à la bombe perpétrés par le United Freedom Front contre les politiques
étrangères des États-Unis. Un parcours jusqu’au-boutiste et idéaliste qu’il raconte
aujourd’hui, depuis sa liberté retrouvée dans le Maine, devant la caméra de Pierre Marier.
Lundi 11 Juillet
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Nuit d'été en ville Réal. : Michel Deville [Fr., 1990, 85 min, 35 mm, VOF] avec JeanHugues Anglade, Marie Trintignant
Un homme et une femme passent une première nuit ensemble. Nuit d’amour, mais aussi
de discussion et de tendresse… Marie Trintignant et Jean-Hugues Anglade livrent ici de
remarquables performances, à l’aise dans un dispositif ludique et élégant comme les
aiment le formaliste Michel Deville. « Des dialogues fins, des cadrages précis et une
chaleur intense rendent parfaitement compte des petites subtilités qui mènent ce couple
d'une nuit à construire quelque chose. Une pudeur s'installe dans ce huis-clos à mesure
que s'installe une complicité entre deux êtres qui se cherchent et se trouvent. » (Nicolas
Thys, 2008)
Lundi 11 Juillet
19 h 30 Programmation Art et essai : Juillet
Angry Indian Goddesses (PRIMEUR) Réal. : Pan Nalin [Inde-All., 2015, 105 min,
DCP, VOSTA] avec Anuj Choudhry, Rajshri Deshpande, Tannishtha Chatterjee
Elles sont actives, indépendantes et libres. Des femmes indiennes d'aujourd'hui. Réunies
à Goa pour huit jours, elles se racontent leurs histoires d'amour, leurs doutes, leurs désirs.
Jusqu’à ce qu’une nuit pas comme les autres remette tout en question...
Lundi 11 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
37°2 le matin Réal. : Jean-Jacques Beineix [Fr., 1986, 183 min, 35 mm, VOF] avec
Béatrice Dalle, Gérard Darmon, Jean-Hugues Anglade
Un aspirant écrivain vit une passion sulfureuse avec une jeune femme. Leur parcours les
mènera en différents lieux, des plages de l’Aude à Paris. C’est Dominique Besnehard qui
découvre Béatrice Dalle et lui propose de donner la réplique à Jean-Hugues Anglade dans
ce qui deviendra le plus grand succès de Jean-Jacques Beneix. Adaptation du roman
éponyme de Philippe Djian, 37,2 le matin raconte la passion unissant Zorg, un homme à
tout faire, à Betty, une jeune femme au tempérament incontrôlable. « Alors certains
disent que la forme, tapageuse, prime trop, au détriment du fond, d’autres se laissant
submerger à la fois par l’histoire mouvementée et par les propositions
cinématographiques, entrent en résonance avec le film, ses couleurs saturées, ses cadres
travaillés, sa bande son ciselée, son montage dynamique. » (Jenny Ulrich, ARTE)
Mardi 12 Juillet
17 h 30 Programmation Art et essai : Juillet
Un Américain – Portrait de Raymond Luc Levasseur (PRIMEUR) Réal. : Pierre
Marier [Can-É.-U., 2015, 99 min, DCP, VOSTF]
Raymond Luc Levasseur a grandi à Sanford dans le Maine, à l’ombre d’usines de textile
aujourd’hui à l’abandon, au sein d’une communauté canadienne-française. Après un
détour par Boston, il s’enrôle dans l’armée et part au Viêtnam. À son retour, encore
choqué de ce qu’il a vécu là-bas, il découvre le militantisme politique et se joint à un
groupe jugé radical par plusieurs. Arrêté pour avoir vendu du pot, il sort de prison pour
rejoindre un autre groupe militant. Il sera finalement arrêté en 1984 pour sa participation
à des attentats à la bombe perpétrés par le United Freedom Front contre les politiques
étrangères des États-Unis. Un parcours jusqu’au-boutiste et idéaliste qu’il raconte
aujourd’hui, depuis sa liberté retrouvée dans le Maine, devant la caméra de Pierre Marier.
Mardi 12 Juillet
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Noir et blanc Réal. : Claire Devers [Fr., 1985, 84 min, 35 mm, VOF] avec Francis
Frappat, Jacques Martial
Antoine, un comptable sans histoire au physique délicat, est délégué par sa firme dans un
centre sportif. Curieux, il fait l’essai d’un nouvel appareil de musculation, puis accepte un
plan de massage. Progressivement, il se laisse entraîner dans un rapport sadomasochiste
avec Dominique, le masseur, qui est son complément parfait.
Mardi 12 Juillet
19 h 30 Programmation Art et essai : Juillet
Angry Indian Goddesses (PRIMEUR) Réal. : Pan Nalin [Inde-All., 2015, 105 min,
DCP, VOSTA] avec Anuj Choudhry, Rajshri Deshpande, Tannishtha Chatterjee
Elles sont actives, indépendantes et libres. Des femmes indiennes d'aujourd'hui. Réunies
à Goa pour huit jours, elles se racontent leurs histoires d'amour, leurs doutes, leurs désirs.
Jusqu’à ce qu’une nuit pas comme les autres remette tout en question...
Mardi 12 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Histoire d'O Réal. : Just Jaeckin [Fr.-RFA-Can., 1975, 101 min, 16 mm, VOF] avec
Anthony Steel, Corinne Clery, Udo Kier
Surfant sur l’incroyable succès d’Emanuelle, Just Jaeckin réalise une adaptation du brûlot
érotique publié en 1954 par Pauline Réage (Dominique Aury). Scénarisé par Sébastien
Japrisot, le film n’approche toutefois jamais la puissance mystique du livre, où le don de
soi élève vers la grâce, et reste plutôt au niveau du sado-masochisme décoratif.
Mercredi 13 Juillet
17 h 30 Programmation Art et essai : Juillet
Un Américain – Portrait de Raymond Luc Levasseur (PRIMEUR) Réal. : Pierre
Marier [Can-É.-U., 2015, 99 min, DCP, VOSTF]
Raymond Luc Levasseur a grandi à Sanford dans le Maine, à l’ombre d’usines de textile
aujourd’hui à l’abandon, au sein d’une communauté canadienne-française. Après un
détour par Boston, il s’enrôle dans l’armée et part au Viêtnam. À son retour, encore
choqué de ce qu’il a vécu là-bas, il découvre le militantisme politique et se joint à un
groupe jugé radical par plusieurs. Arrêté pour avoir vendu du pot, il sort de prison pour
rejoindre un autre groupe militant. Il sera finalement arrêté en 1984 pour sa participation
à des attentats à la bombe perpétrés par le United Freedom Front contre les politiques
étrangères des États-Unis. Un parcours jusqu’au-boutiste et idéaliste qu’il raconte
aujourd’hui, depuis sa liberté retrouvée dans le Maine, devant la caméra de Pierre Marier.
Mercredi 13 Juillet
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Je, tu, il, elle Réal. : Chantal Akerman [Belg.-Fr., 1974, 90 min, DCP, VOF STA] avec
Chantal Akerman, Claire Wauthion, Niels Arestrup
L’écriture minimaliste et rigoureuse de Chantal Akerman trouve un premier
aboutissement dans ce film phare, qui précède d’une année le célèbre Jeanne Dielman…
Akerman y tient elle-même le rôle principale, celui d’une jeune femme qui vit seule dans
son appartement (je), qui tente d’écrire une lettre (tu), fait la connaissance d’un
camionneur (il) et passe une nuit avec son amante (elle). La longue et belle scène
d’amour qui termine le film, exceptionnelle par sa durée (onze minutes), son réalisme et
la radicalité de sa mise en scène (trois plans fixes), en font un classique de l’érotisme
lesbien.
Mercredi 13 Juillet
19 h 30 Programmation Art et essai : Juillet
Angry Indian Goddesses (PRIMEUR) Réal. : Pan Nalin [Inde-All., 2015, 105 min,
DCP, VOSTA] avec Anuj Choudhry, Rajshri Deshpande, Tannishtha Chatterjee
Elles sont actives, indépendantes et libres. Des femmes indiennes d'aujourd'hui. Réunies
à Goa pour huit jours, elles se racontent leurs histoires d'amour, leurs doutes, leurs désirs.
Jusqu’à ce qu’une nuit pas comme les autres remette tout en question...
Mercredi 13 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
The Unbearable Lightness of Being Réal. : Philip Kaufman [É.-U., 1988, 171 min, 35
mm, VOA] avec Daniel Day-Lewis, Juliette Binoche, Lena Olin
Dans l’effervescence du printemps de Prague, un jeune médecin au tempérament
séducteur, Thomas, oscille entre sa femme Tereza et sa maîtresse Sabina. L’Américain
Philip Kaufman, bien servi par un remarquable trio d’acteurs, parvient admirablement à
traduire le climat de tension érotique du roman de Kundera. « [Kundera] s'est mis à écrire
des lettres dans lesquelles il me proposait même des rajouts de dialogues. J'en ai pris un
ou deux. Ce qui fait qu'il y a dans le film des phrases de Kundera qui ne sont pas dans le
livre. [...] C'est toujours un très bon signe quand l'auteur du livre a compris - Kundera a
enseigné le cinéma, il connaît ça très bien - qu'un film c'est autre chose, c'est une autre
forme de rapport au matériel narratif [...]. » (Carrière, 1996) Cette copie 35 mm est une
courtoisie de Saul Zaentz Company Collection à la Academy Film Archive. Print
courtesy of the Saul Zaentz Company Collection at the Academy Film Archive.
Cette copie 35 mm est une courtoisie de Saul Zaentz Company Collection à la Academy
Film Archive. Print courtesy of the Saul Zaentz Company Collection at the Academy
Film Archive. À la demande de la Saul Zaentz Company, la cinémathèque a remis le
cachet de projection à l'organisme Action-Réinsertion Le Sac à Dos
Jeudi 14 Juillet
17 h 30 Programmation Art et essai : Juillet
Un Américain – Portrait de Raymond Luc Levasseur (PRIMEUR) Réal. : Pierre
Marier [Can-É.-U., 2015, 99 min, DCP, VOSTF]
Raymond Luc Levasseur a grandi à Sanford dans le Maine, à l’ombre d’usines de textile
aujourd’hui à l’abandon, au sein d’une communauté canadienne-française. Après un
détour par Boston, il s’enrôle dans l’armée et part au Viêtnam. À son retour, encore
choqué de ce qu’il a vécu là-bas, il découvre le militantisme politique et se joint à un
groupe jugé radical par plusieurs. Arrêté pour avoir vendu du pot, il sort de prison pour
rejoindre un autre groupe militant. Il sera finalement arrêté en 1984 pour sa participation
à des attentats à la bombe perpétrés par le United Freedom Front contre les politiques
étrangères des États-Unis. Un parcours jusqu’au-boutiste et idéaliste qu’il raconte
aujourd’hui, depuis sa liberté retrouvée dans le Maine, devant la caméra de Pierre Marier.
Jeudi 14 Juillet
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Change pas de main Réal. : Paul Vecchiali [Fr., 1975, 86 min, DCP, VOF]
avec Françoise Giret, Hélène Surgère, Myriam Mézières
Une femme politique en vue reçoit un film pornographique dans lequel figure son fils.
Pour découvrir l’identité de ses maîtres-chanteurs, elle engage une détective privée. «
L’idée, c’était vraiment de faire la critique de la caricature : à chaque fois qu’on va vers
une convention ou un cliché, on le renverse par le drame. Par exemple, la séquence qui
commence par la scène paillarde sur le comptoir du bar se poursuit avec Sonia Saviange,
qui part une bouteille de whisky à la main.Ce qui est un hommage à El Dorado d’Howard
Hawks, avec Robert Mitchum et sa bouteille de whisky. » (Paul Vecchiali)
Jeudi 14 Juillet
19 h 30 Programmation Art et essai : Juillet
Angry Indian Goddesses (PRIMEUR) Réal. : Pan Nalin [Inde-All., 2015, 105 min,
DCP, VOSTA] avec Anuj Choudhry, Rajshri Deshpande, Tannishtha Chatterjee
Elles sont actives, indépendantes et libres. Des femmes indiennes d'aujourd'hui. Réunies
à Goa pour huit jours, elles se racontent leurs histoires d'amour, leurs doutes, leurs désirs.
Jusqu’à ce qu’une nuit pas comme les autres remette tout en question...
Jeudi 14 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Emmanuelle l’antivierge (Emmanuelle 2) Réal. : Francis Giacobetti [Fr., 1975, 91 min,
35 mm, VOF] avec Frédéric Lagache, Sylvia Kristel, Umberto Orsini
Sylvia Kristel est de retour dans le deuxième volet des aventures d’Emmanuelle, où
l’action se transporte à Hong Kong. C’est le réputé photographe de charme Francis
Giacobetti qui est cette fois aux commandes. Éclairé par Robert Fraisse, le film vaut
essentiellement pour le soin apporté à sa mise en images. Sans réitérer le succès
d’Emmanuelle, ce second opus fut tout de même l’un des plus gros succès de 1975.
Vendredi 15 Juillet
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Ekstase Réal. : Gustav Machaty [Tchéc., 1933, 76 min, 16 mm, SD] avec Ariber Mog,
Hedy Kiesler (Lamarr), Zvonimir Rogoz
Une jeune femme insatisfaite quitte son mari âgé et prend un amant. D’un canevas assez
simple, Gustav Machaty tire un film sulfureux, condamné par la censure américaine qui
le considérait «dangereusement indécent». Il fallut d’ailleurs plus de cinq ans pour que le
film ait droit à une sortie restreinte dans quelques états américains. On raconte que par
jalousie, le premier mari de l’actrice Hedy Lamarr aurait dépensé des centaines de
milliers de dollars pour acheter toutes les copies du film en circulation dans le but de les
détruire.
Vendredi 15 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Le dernier Tango à Paris (Last Tango in Paris) Réal. : Bernado Bertolucci [Ital.-Fr.,
1972, 126 min, num., VOSTF] avec Jean--Pierre Léaud, Maria Schneider, Marlon
Brando
À Paris, une jeune française et un Américain d’environ 40 ans se rencontrent par hasard
dans un appartement à louer. Ils font l’amour. Les jours suivants, sans se connaître, ils se
retrouvent au même endroit, en marge de leurs vies respectives, en proie à une passion
dévorante… Bertolucci signe ici l’une des œuvres phares de la décennie 1970, abordant
l’incommunicabilité et l’impasse de la révolution sexuelle. L’investissement émotif et
physique de Marlon Brando et de Maria Schneider fut tel que les deux acteurs sortirent
profondément marqué de leur expérience. Produit pour environ un million de dollars, le
film en rapporta au moins cent fois plus.
Samedi 16 Juillet
17 h 00 Une histoire de l'érotisme
Shortbus Réal. : John Cameron Mitchell [É.-U., 2006, 101 min, 35 mm, VOSTF] avec
Peter Stickles, PJ DeBoy, Sook-Yin Lee
« [...] La représentation très franche de la sexualité n'a pourtant rien ici de choquant,
celle-ci étant intégrée dans la quête existentielle des personnages. C'est d'ailleurs là où se
situe la réussite du film de Mitchell: dans cette manière de raconter une histoire
signifiante, avec beaucoup de style, tout en visant un souci de vérité dans l'expression de
la sexualité. «Le sexe est toujours représenté de manière fausse dans le cinéma populaire;
et de manière dévaluée» dans le cinéma porno, fait judicieusement remarquer l'auteur
cinéaste dans ses notes d'intention. L'histoire relate ainsi la quête de différents NewYorkais dont les parcours convergent vers le Shortbus, une boîte underground.
Empruntant le ton de la tragi-comédie, Mitchell, qui s'était fait remarquer il y a quelques
années avec le réjouissant Hedwig and the Angry Inch, propose ici des chassés croisés
desquels émane une formidable liberté de ton. Imaginé par les acteurs eux-mêmes, le
récit emprunte ainsi des accents de vérité qu'on retrouve rarement dans ce genre de
productions. Mitchell évite en effet les pièges de l'humour trash, ou tout effet distrayant
qui ne servirait pas son propos. [...] » (Marc-André Lussier, La Presse, 2006)
Samedi 16 Juillet
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Romance Réal. : Catherine Breillat [Fr., 1999, 84 min, 35 mm, VOF]
avec Caroline Ducey, François Berléand, Rocco Siffredi, Sagamore Stévenin
« Qu'est-ce donc que la pornographie au cinéma? Le film X, certes, mais encore? Y a-t-il
une place pour la pornographie filmée ailleurs que dans ce ghetto? Dans quelle mesure et
dans quel but est-il possible de faire bouger cette frontière au-delà de laquelle un film est
considéré "de cul? Ces questions, Catherine Breillat ne se les pose pas: elle les rencontre
depuis toujours dans ses films et chaque fois un peu plus frontalement. Elle n'a sans doute
jamais imaginé que le film dont elle vient d'achever le tournage, Romance, serait porno,
mais les thèmes qu'il développe, sa texture et sa chair sont si éminemment sexuels que,
fatalement, d'autres l'imagineront à sa place. Le scénario de Romance raconte quelques
jours de la vie d'une femme, Marie, et s'attache plus particulièrement au mouvement de
balancier qui fait valser Marie des bras de Paul à ceux de Paolo. Breillat ne craint pas les
archétypes: Paul et Paolo sont des amants rigoureusement asymétriques. L'un aime
passionnément Marie mais refuse de lui faire l'amour; l'autre aime passionnément la
baiser mais ne lui dira pas «je t'aime». Paul est un très bel homme peu sexuel à petite
queue; Paolo est un latin lover extrême à très grosse bite. Le premier dit l'aimer tellement
qu'il la respecte trop et ne saurait la faire jouir; le second l'honore de son phallus par tous
les trous en la traitant de salope, ce que finalement elle apprécie. Entre Paul et Paolo, il y
a aussi Robert, homme mûr et sado-maso avec lequel elle conduira quelques expériences
limites (et qu'interprète le formidable François Berléand). Mais l'insatiabilité sexuelle de
Marie ne s'arrête pas là: elle trouve aussi le moyen d'aimer se faire tripoter l'utérus par les
gynécos qui veillent sur sa grossesse ou encore vient régulièrement raconter en voix off
d'autres fantasmes très inavouables. [...] » (Olivier Séguret, Libération, 1998)
Samedi 16 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Taxi to the Toilet (Taxi Zum Klo) Réal. : Franck Ripploh [RFA, 1980, 96 min, 35 mm,
VOSTA] avec Franck Ripploh, Orpha Termin, Peter Fahrni
À Berlin, en 1980, un instituteur homosexuel a une vie sexuelle très riche. Il tombe
amoureux de Berndt, mais cet amour et son mode de vie s’accommodent mal…
Signifiant littéralement «En taxi aux toilettes», le titre du film en annonce crûment le
contenu. Frank Ripploh est à la fois le réalisateur, le scénariste et l’acteur principal de ce
film essentiellement autobiographique. La vie d'un couple homosexuel avec sa tendresse
et sa violence. Un film où l'on montre sans fausse pudeur, ni leçon de morale... et qui n'a
rien à voir avec les positions politiquement justes de l'image gaie.
Dimanche 17 Juillet
17 h 00 Une histoire de l'érotisme
Belle de jour Réal. : Luis Buñuel [Fr.-It., 1966, 100 min, VOF, 35 mm] avec Catherine
Deneuve, Jean Sorel, Michel Piccoli
Épouse d’un médecin, une jeune bourgeoise aux fantasmes masochistes profite de ses
après-midi pour se prostituer. «Possiblement le plus renommé des films érotiques
contemporains, peut-être le meilleur», écrivait Roger Ebert. La source surréaliste de
Bunuel vient abreuver généreusement le réalisme feuilletonesque du roman de Joseph
Kessel. « Cette descente dans l'enfer du sexe, à la fois grave et ironique, où normal et
anormal se confondent, est traitée dans de fascinantes images distanciées qui en
accentuent encore le caractère vertigineux. » (Joël Magny)
Dimanche 17 Juillet
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Vices privés et vertus publiques Réal. : Miklós Jancsó [Ita.-Youg., 1976, 104 min, 35
mm, VF] avec Lajos Balázsovits, Pamela Villoresi, Therese-Ann Savoy
À la fin du XIXe siècle, un prince héritier ne cultive aucune ambition pour le pouvoir et
mène une vie dissolue dans une résidence de campagne, avec sa maîtresse hermaphrodite
et les deux enfants illégitimes de son père. Après une nuit d’orgie, son père le fait
assassiner. Librement inspiré de la mort de Rodolphe d’Autriche au pavillon de chasse de
Mayerling, ce long métrage est l’occasion pour Jancso de faire surgir le politique dans
une illustration baroque de la débauche sexuelle.
Lundi 18 Juillet
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Musique de chambre Réal. : Éléonore Goldberg [Qué., 2010, 4 min, num, SD]
Moment d'intimité entre un homme et une femme sur un air de tango.
Valérie Réal. : Denis Héroux [Qué., 1969, 96 min, 35 mm, VOF] avec Danielle Ouimet,
Guy Godin, Yvan Ducharme
Une orpheline s'ennuie dans son couvent. Elle le quitte de manière spectaculaire, se
libère, devient danseuse topless puis prostituée. Mais au bout de tout cela, elle rencontre
l'amour et revient dans le droit chemin. Un film célèbre dans le cinéma d'ici pour avoir
déshabillé la petite Québécoise et avoir lancé la vogue du film érotique, un genre dans
lequel Cinépix excellera.
Lundi 18 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Le Masseur (Masahista) Réal. : Brillante Mendoza [Phil., 2005, 76 min, Vidéo,
VOSTF] avec Allan Paule, Coco Martin, Jaclyn Jose
La vie dans un salon de massage pour hommes de Manille. Illiac, l’un des masseurs, vient
de perdre son père. Le corps de son client lui rappelle le cadavre de son père. La vie et la
mort se côtoient, comme lors de la veillée funèbre et des funérailles… Tourné en mini dv,
ce premier long métrage de Brillante Mendoza s’est mérité le Léopard d’or - vidéo de
Locarno, ex aequo avec Les états nordiques de Denis Côté.
Mardi 19 Juillet
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Happy Together (Cheun gwong tsa sit) Réal. : Wong Kar-wai [H.-K., 1997, 96 min, 35
mm, VOSTF] avec Chang Chen, Leslie Cheung, Tony Leung Chiu Wai
Deux jeunes hommes exilés à Buenos Aires tentent de retrouver leur passion perdue. «
Véritable hallucination érotique, ce film traite de la souffrance d'aimer avec un art
étonnant de la fugacité. Alchimiste, Wong Kar-Wai est le cinéaste de la fulgurance
mélancolique, des dérapages poétiques, des permutations visuelles, du télescopage
temporel. Ses anges déchus, magnifiquement beaux, sont nos contemporains. » (André
Roy, 1999)
Mardi 19 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Lolita Réal. : Adrian Lyne [É.-U.-Fr., 1997, 137 min, 35 mm, VF] avec Dominique
Swain, Jeremy Irons, Melanie Griffith
« [...] Pour Adrian Lyne, le réalisateur de la nouvelle version de Lolita, «il est évident
qu’il fallait être fou pour essayer d’adapter le livre de Nabokov». Cette évidence n’a
cependant pas empêché le metteur en scène de Fatal Attraction et d’Indecent Proposal de
s’attaquer à ce classique controversé et inadaptable, qui continue encore de déchaîner les
passions, 43 ans après sa publication. Du reste, Adrian Lyne sait très bien de quoi il parle,
car son rêve s’est transformé en un véritable cauchemar: une production de 55 millions de
dollars, qui aura bouffé huit années de sa vie, et qui n’a toujours pas pu – à cause de la
censure, mais aussi du contexte socio-économique – trouver un distributeur prêt à
l’exploiter en salles aux États-Unis. [...] » (Georges Privet, Voir, 1998)
Mercredi 20 Juillet
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Sleeping Beauty Réal. : Julia Leigh [Austr., 2011, 101 min, 35 mm, VOA] avec Emily
Browning, Ewen Leslie, Rachael Blake
Une jeune femme répond à une annonce promettant une rémunération conséquente pour
un travail pour le moins singulier: on lui donnera un puissant somnifère, un inconnu
viendra la rejoindre lorsqu’elle sera endormie, à son réveil il ne sera plus là. Julie Leigh
emprunte son thème au romancier japonais Yasunari Kawabata, mais inverse la
focalisation et présente le point de vue de la belle endormie plutôt que celui du vieillard.
Mercredi 20 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Bilitis Réal. : David Hamlton [Fr.-It., 1977, 95, num., VOF]
avec Bernard Giraudeau, Mona Kristensen, Patti D'Arbanville
Pour le premier film du photographe anglais David Hamilton, la scénariste Catherine
Breillat s’inspire des poèmes de Pierre Louÿs. Il en résulte un récit d’initiation
conventionnel, singularisé par l’imagerie propre à Hamilton et rendu inoubliable par le
thème musical de Francis Lai. L’actrice Patti D’Arbanville, qui interprète l’adolescente
Bilitis, est âgée de 25 ans au moment du tournage.
Jeudi 21 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
La Belle Captive Réal. : Alain Robbe-Grillet [Fr., 1983, 89 min, num., VOSTA]
avec Cyrielle Claire, Daniel Mesguich, Gabrielle Lazure
Walter, un agent de la police secrète, est détourné de sa mission lorsqu’il doit secourir
une blonde gisant sur la route… Se référant à Magritte, Robbe-Grillet signe une amusante
comédie fétichiste sur le thème de la dissimulation de la réalité. L’actrice québécoise
Gabrielle Lazure est ici magnifiée par la lumière d’Henri Alekan. « Mais comme
toujours, le "réel" et "l'imaginaire", les "niveaux de réalité", comme dirait Robbe-Grillet,
s'y entrecroisent à un point tel qu'il serait impossible et vain de vouloir y mettre de
l'ordre. » (Didier Eribon, 1983)
Vendredi 22 Juillet
19 h 00 Fantasia 2016
La Guerre du feu Réal. : Jean-Jacques Annaud [Can.-Fr., 1981, 100 min, 35 mm, SD]
avec Everett McGill, Nicholas Kadi, Ron Perlman
Une aventure primitive se déroulant à l’ère du paléolithique débute lorsqu’une tribu
d’homo sapiens est attaquée par une bande d’hominidés, des primates moins évolués et
beaucoup plus féroces. Chassés des caves où ils vivaient, ces premiers humains perdent
aussi leur plus précieuse possession : la petite flamme qu’ils protégeaient du vent et de la
pluie, eux qui ne sont pas encore capables de créer de feu eux-mêmes. Trois survivants
partent donc à la recherche d’une nouvelle source de feu, un périple qui sera rempli de
danger — et de découverte. Gagnant d’un Oscar pour ses maquillages ainsi que de deux
César, un BAFTA et cinq génies, l’acclamé LA GUERRE DU FEU (QUEST FOR FIRE)
est une œuvre unique dans l’histoire du cinéma. Ce thriller préhistorique conçu avec un
talent remarquable et une rigueur scientifique a bénéficié de l’apport du sociobiologiste
Desmond Morris et de l’auteur Anthony Burgess, qui ont élaboré la protolangue utilisée
par les personnages joués par des visages familiers tels que Ron Perlman, Everett McGill
et Rae Dawn Chong. Titre charnière de l’histoire du cinéma de genre local, LA GUERRE
DU FEU occupe une place spéciale dans nos cœurs, ayant été coproduit par le regretté
réalisateur et producteur québécois Denis Héroux (15 juillet 1940 – 10 décembre 2015).
Ce dernier était un vrai ami de Fantasia et un membre de notre conseil d’administration.
Nous allons toujours nous rappeler de lui comme d’un homme qui, d’abord, est devenu
un des cinéastes indépendants les plus prospères de la province, puis qui s’est impliqué
dans des projets de coproduction à gros budget tels qu’ATLANTIC CITY (1980) et LA
GUERRE DU FEU (1981). En 1984, il fut un des cofondateurs d’Alliance Films.
Fantasia a créé le Prix Denis Héroux en son honneur, afin de célébrer les artistes du
Québec qui contribuent à façonner notre milieu du cinéma de genre et du cinéma
indépendant. — Rupert Bottenberg
Vendredi 22 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Exotica Réal. : Atom Egoyan [Can., 1994, 103 min, 35 mm, VOSTF] avec Bruce
Greenwood, Don McKellar, Mia Kirshner
Une histoire d'amour en forme de casse-tête entre une strip-teaseuse, un inspecteur des
impôts, un homosexuel trafiquant d'œufs exotiques et une maquerelle enceinte. Une
œuvre éclatée sur le voyeurisme, la séduction et les fantasmes sexuels, gravitant autour
d'un bar de danseuses nues. Plusieurs personnages, dont certains sont liés par un drame
ancien, se croisent dans le bar de danseuses Exotica. Sixième long métrage d’Atom
Egoyan, Exotica est aussi son premier film à accéder à la compétition cannoise. Egoyan y
exploite l’érotisme en moraliste retors. « J'ai voulu construire le film comme un striptease, afin de ne révéler que progressivement les éléments d'une histoire très chargée
émotionnellement. » (Atom Egoyan)
Samedi 23 Juillet
19 h 00 Fantasia 2016
Les Lavigueur déménagent (Flodder) Réal. : Dick Maas [P.-B., 1986, 111 min, 35 mm,
VF] avec Huub Stapel, Nelly Frijda, René van 't Hof
Le festival Fantasia est fier de souligner le retour de la section DOUBLAGES
INSOLITES. Le doublage est un art subtil qui consiste à remplacer la langue originale de
tournage d’un long métrage en langue étrangère par la langue parlée par la population
d’une région où l’œuvre doit être diffusée. Le plus souvent, les doubleurs québécois
adoptent ce qu’on appelle le « français international ». Il arrive parfois que les doubleurs
donnent à un film une nouvelle identité en adoptant un langage qui lui confère
littéralement une autre personnalité. Par exemple, un film américain utilisant un slang
américain appuyé peut se voir doublé en joual au Québec afin de conserver cette
impression de langue parlée dans la rue. Fantasia est fière de présenter quatre doublages
insolites dont trois sont tirés des collections de la Cinémathèque québécoise.
Évidemment, LES LAVIGUEUR DÉMÉNAGENT n’est pas le premier film étranger à
être doublé en joual. Des films cultes, dont notamment LANCER FRAPPÉ (1977), À
MIAMI, FAUT LE FAIRE! (1980), CHEECH ET CHONG - LA SUITE (1980) ou
POLYESTER (1981) avaient déjà pavé la voie. Par contre, LES LAVIGUEUR
DÉMÉNAGENT se veut une exception, car il s’agit non pas d’une production
américaine, mais bien d’un film hollandais doublé ici en joual. Ce qui rend ce doublage
mythique, c’est qu’il dénature le nom de famille des FLODDER dans le film original
pour les rebaptiser LAVIGUEUR afin de tirer profit du nom d’une famille québécoise
ayant défrayé la manchette après avoir remporté en 1986 un gros lot de plus de 7 millions
de dollars à la loterie. Les tribulations de la famille sont littéralement entrées dans la
culture populaire québécoise. Le scénario est probablement connu de tous. Relogée par le
service social dans une ambassade inoccupée située dans un quartier huppé, une famille
d’assistés sociaux sème la consternation dans son nouvel habitat. Le film qui générera
deux suites est écrit et réalisé par Dick Maas, aussi connu pour le film culte THE LIFT.
Au final, LES LAVIGUEUR DÉMÉNAGENT, qui célèbre son 30e anniversaire cette
année, semble davantage être un prototype de la série LES BOUGON qu’une version
satirique de la série LES LAVIGUEUR, LA VRAIE HISTOIRE. Provocateur à souhait,
le film se veut une critique sociale qui écorche au passage tant l’hypocrisie des riches que
la façon dont certains pauvres assistés sociaux exploitent volontairement le système.
Délibérément « trash », le film multiplie les gags grivois, le langage vulgaire et les
situations d’un goût douteux. Vous y reconnaîtrez au passage les voix d’Alain Zouvi (la
voix au Québec d’Adam Sandler, Ben Stiller et Brad Pitt), Johanne Léveillé (Bart
Simpson, Julie Walters et Elisabeth Shue), Sébastien Dhavernas (Jeff Daniels, Sean Penn,
Tim Roth et Steve Buscemi), Claude Prégent et Monique Miller (Bertha Laroche). Un
rendez-vous que les nostalgiques des années 80 et de la culture VHS ne voudront pas
manquer. Oubliez la vraie histoire, LES LAVIGUEUR DÉMÉNAGENT! — Marc
Lamothe
Samedi 23 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Frank et Moi (Lady Libertine) Réal. : Gérard Kikoïne [Fr.-Qué., 1984, 82 min, 35 mm,
VF] avec Christopher Pearson, Jennifer Inch, Sophie Favier
À la fin du XIXe siècle, l’aristocrate Charles de Beaumont prend sous son aile un
adolescent orphelin, Frank. Il ne tarde toutefois pas à découvrir que Frank est en réalité
Frances, une ravissante jeune femme… Abandonnant le X en réaction à la loi française
de 1982 touchant les films pornographiques, le réalisateur Gérard Kikoïne se tourne vers
l’érotisme victorien dans ce luxueux téléfilm produit pour Playboy Channel. La sortie du
film en VHS fut marquée par la vaine tentative de l’animatrice de télévision Sophie
Favier, qui y tient l’un des rôles principaux, de le faire interdire. Ce procès procura à
Lady Libertine une publicité inespérée et contribua à son succès.
Dimanche 24 Juillet
19 h 00 Fantasia 2016
La Patrouille en folie (Ski Patrol) Réal. : Rich Correll [É.-U., 1989, 91 min, 35 mm,
VF] avec Roger Rose, T.K. Carter, Yvette Nipar
Pops est propriétaire d’une station de ski situé à Snowy Peaks. Il est très attaché à cet
endroit et à son équipe bigarrée de sauveteurs. Il y a Gérald, le chef des sauveteurs, un
champion de ski plutôt irresponsable dans la vie, suivi partout par Tombeur, son chien
alcoolique qui rote et qui a des problèmes de flatulences. Il y a aussi Hélène, la fille de
Pops (et l’objet de l’affection de Gérald); Iceman, qui est aussi chanteur, danseur et
imitateur; Eddie, un expert en dynamitage; Jean, qui a raté sept années de suite le test
d’entrée, mais qui s’avère avoir plus d’un talent; et Tiana, sauveteuse suédoise au pays
dans le cadre d’un échange culturel. Ce groupe de sauveteurs travaille et habite ensemble
en parfaite harmonie dans un chalet qui ressemble étrangement à une maison de
fraternité. La station a plusieurs clients, dont Suicide, un excentrique schizophrène à la
recherche de sensations fortes sur les pentes, toujours en portant deux masques, un de
chaque côté du visage. Il y aussi un groupe de touristes japonais qui prennent absolument
tout en photo. Maris, un riche et corrompu entrepreneur du coin a en tête un vaste projet
immobilier. Mais voilà, pour le réaliser, il a besoin de la station de ski de Pops, lequel
refuse bien évidemment de s’en départir. Déterminé à mettre la main sur la station,
Marris s’associe à Lance, le chef des moniteurs de ski et à ses acolytes pour concevoir
une série d’actions afin de forcer Pops à vendre. L’équipe des sauveteurs devine
rapidement les desseins de Maris et s’applique à contrer tous ses plans. Mais quand
même la loi est contre vous, il ne reste que l’amitié et la détermination pour venir à bout
des obstacles. LA PATROUILLE EN FOLIE (version française de SKI PATROL) est
une comédie à formule tournée dans les montagnes de l’Utah en 1989. Le film se veut un
mélange de la franchise POLICE ACADEMY et du classique ANIMAL HOUSE.
D’ailleurs, certains des producteurs du film ont aussi produit certains épisodes de la série
POLICE ACADEMY. Voici une véritable comédie culte qui vous ramènera à l’époque
des VHS en français ou de ces films diffusés sur les ondes de TQS. La version française
fut doublée ici au Québec dans un accent québécois assumé. Pas réellement en joual, le
doublage est tout de même rigolo en raison de la familiarité des expressions utilisées et
des voix qu’on reconnaît au passage. Mentionnons Jean-Luc Montminy (qui a prêté sa
voix à Bruce Willis, John Travolta, Wesley Snipes et Denzel Washington), Benoît
Rousseau (Nicolas Cage, Dwayne Johnson et Kevin Bacon), Marc Bellier (Michael
Douglas, Bill Murray, Alec Baldwin et Beau Bridges), Ghyslain Tremblay (Fraggle
Rock, Harry et ses dinosaures), Hubert Gagnon (Homer Simpson, Robert De Niro, Mel
Gibson à l’époque de L’ARME FATALE) et André Montmorency (nous pensons à toi).
— Marc Lamothe
En présence d’Hubert Gagnon, comédien et doubleur
Dimanche 24 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Le Côté obscur du coeur (El lado oscuro del corazon) Réal. : Eliseo Subiela [Arg.Qué., 1992, 127 min, 35 mm, VOSTF] avec André Melançon, Dario Grandinetti, Sandra
Ballesteros
Un poète argentin cherche une femme qui sache voler. Un soir, dans un cabaret de
Montevideo, il rencontre Ana, une prostituée qui a possiblement cette rare qualité. Eliseo
Subiela réalise ici son meilleur film, trouvant en Sandra Ballesteros une actrice capable
de tenir un rôle de femme idéalisée.
Lundi 25 Juillet
19 h 00 Fantasia 2016
L'Apparition Réal. : Roger Cardinal [Qué., 1972, 119 min, 35 mm, VOF] avec Katerine
Mousseau, Pierre Labelle, René Angelil
« Vaguement inspiré des apparitions de Saint-Bruno où des enfants ont cru voir la
Vierge, cette comédie est une idée des ex-Baronets René Angelil et Pierre Labelle qui
interprètent d'ailleurs les rôles principaux. Malgré énormément de détails inutiles,
l'absence de rythme, la platitude de certains gags ou la sophistication de certains autres,
L'Apparition fait quand même rire beaucoup de monde et apporte quelques éléments qui
méritent d'être soulignés. » (Yves Lever, 1972)
Lundi 25 Juillet
21 h 15 Une histoire de l'érotisme
Miroirs d'été Réal. : Étienne Desrosiers [Qué., 2006, 14 min, 35 mm, VOF] avec Julie
Beauchemin, Stéphane Demers, Xavier Dolan
Julien, un adolescent mélancolique de 15 ans, passe ses vacances d'été au chalet familial
avec sa mère et l'ami de celle-ci. Ce dernier est accompagné de son fils à peine plus jeune
que Julien. Tout près de là, dans une vaste et belle maison, vit Hervé un homme raffiné
d'une quarantaine d'années que Julien connaissait des étés précédents. Julien rend une
visite à cet homme qu'il semble apprécier.
L'inconnu du lac Réal. : Alain Guiraudie [Fr., 2013, 100 min, DCP, VOF STA]
avec Christophe Paou, Patrick d'Assumçao, Pierre Deladonchamps
L'été. Un lieu de drague pour hommes, caché au bord d'un lac. Franck tombe amoureux
de Michel. Un homme beau, puissant et mortellement dangereux. Franck le sait, mais il
veut vivre cette passion.
EN PRÉSENCE D'ÉTIENNE DESROSIERS, RÉALISATEUR DE MIROIRS D'ÉTÉ.
Mardi 26 Juillet
19 h 00 Fantasia 2016
Requiem pour un beau sans-coeur Réal. : Robert Morin [Qué., 1992, 93 min., DCP,
VOF] avec Brigitte Paquette, Gildor Roy, Jean-Guy Bouchard
Huit personnes se remémorent, chacune à sa manière, les événements des trois derniers
jours de la vie de Régis Savoie, criminel notoire condamné à 25 ans de réclusion. Un film
qui parle de l'enfance comme d'une mauvaise blague, qui vous transporte en riant dans la
tête d'un psychopathe, et qui chante la détresse de son univers entre deux chansons
country de l'ineffable Marcel Martel. (Georges Privet)
Copie restaurée par Éléphant
Mardi 26 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Dr. Jekyll et les femmes Réal. : Walérian Borowczyk [RFA-Fr., 1981, 89 min, 35 mm,
VOF] avec Marina Pierro, Patrick Magee, Udo Kier
Walerian Borowczyk offre une variation baroque sur le canevas du classique de Robert
Louis Stevenson, exploitant l’horreur et l’érotisme en un mélange pervers, la potion du
docteur le transformant prédateur sexuel agressif.
Mercredi 27 Juillet
19 h 00 Fantasia 2016
On sait où entrer, Tony, mais c'est les notes! Réal. : Claude Fournier [Qué., 1966, 30
min, 35 mm, VOF]
Documentaire indépendant faisant le portrait du chanteur et animateur Tony Roman,
vedette incontestée du yéyé québécois. Autour de lui s'agite une partie de la colonie
artistique de l'époque : Jenny Rock, Michèle Richard, Marthe Fleurant, Dany Aumont ou
Les sœurs Gallant. C'est l'une d'elles, d'ailleurs, lors d'un enregistrement en studio, qui
s'écrie : « On sait où entrer, Tony, mais c'est les notes ! » Du cinéma direct indépendant,
produit et réalisé par Claude Fournier qui venait de quitter l'ONF. « La drôlerie du
commentaire de Garneau, le regard amusé de Fournier et le formidable sens du spectacle
de Roman font de ce court documentaire un sommet d'humour anthropologique: le
réalisateur y saisit avec beaucoup d'acuité un phénomène de culture populaire qui a
marqué l'atmosphère d'une époque. Le simple fait qu'on y voit Michèle Richard, jenny
Rock, Marthe Fleurant et Patsy Gallant donne à l'ensemble une indéniable valeur
d'archive. [...] On sait où entrer, Tony, mais c'est les notes! est aussi l'une des premières
grandes manifestations du cinéma direct québécois hors l'ONF. La succession des gros
plans des fans sur le rythme de la batterie et les accords de guitare, dans la dernière partie
du film, est un pur moment de cinéma, probablement la plus belle séquence de toute
l'œuvre de Fournier. » (Marcel Jean, Dictionnaire des films québécois)
Fleur bleue Réal. : Larry Kent [Qué., 1970, 81 min, DCP, VF] avec Céline Bernier,
Steve Fiset, Susan Sarandon
Les tribulations d'un jeune chômeur canadien-français de Montréal qui tente, sans trop de
succès, d'améliorer sa condition sociale. Direction photo de Jean-Claude Labrecque. «
C'est un film à caractère politique et social. On y retrouve les problèmes linguistiques du
Québec et l'affrontement des classes. L'amie de Jean-Pierre est une militante
indépendantiste, mais lui n'est pas politisé. En fait, c'est peut-être ce qui le perdra. » (L.
Kent, 1970)
Mercredi 27 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Quand tombe la nuit (When Night Is Falling) Réal. : Patricia Rozema [Canada, 1995,
94 min, 35 mm, VOSTF] avec Don McKellar, Pascale Bussières, Rachael Crawford
Une enseignante en mythologie dans un collège religieux délaisse son fiancé pour aimer
une artiste de cirque flamboyante. Elle s'interroge sur le trouble que déclenche en elle
cette passion contraire à ses convictions. Un conte sur l'arrivée de la passion dans
l'univers d'une femme secrète joué dans un monde de lumière et de fantaisie
qu'affectionne Rozema. Le petit rôle de McKellar en gérant de cirque rappelle la
communauté d'appartenance de cette génération cinématographique torontoise.
Jeudi 28 Juillet
19 h 00 Fantasia 2016
Tout feu, tout femme Réal. : Gilles Richer [Qué., 1975, 88 min, DCP, VOF] avec
Andrée Boucher, Jean Lapointe, Réal Béland
« Le travail de pompier est un métier à haute portée sociale. C’est pourquoi une société
moderne le confie toujours à des hommes responsables. Un homme, aussi qualifié soit-il,
ne peut pas tout faire tout seul. C’est pourquoi il doit être entouré d’assistants de même
calibre. Des hommes braves. Des hommes qui n’ont peur de rien, ou presque… Des
hommes prêts à affronter tout feu à défaut d’affronter tout femme. » — Monologue
d’introduction du film François Chartrand (Jean Lapointe) est pompier et ironiquement
propriétaire d’un édifice à logements qui a passé au feu et qu’il n’a jamais rénové, faute
de moyens. Le seul appartement fonctionnel de l’immeuble est habité par lui, un
célibataire qui perd tous ses moyens devant les femmes. Il tremble, il sue, il bégaie dès
qu’il est en présence d’une d’entre elles. François œuvre à la caserne 22, sous la direction
d’un chef impatient (Guy L’écuyer) et en compagnie de collègues maladroits et paresseux
(Réal Béland, Denis Drouin, Louis De Santis, Marc Gélinas, Raymond Lévesque, Gilles
Pellerin). Isabelle (Andrée Boucher) est monitrice dans une garderie d’enfants et
étudiante en psychologie à l’université. Lorsque son logement est détruit par
l’intervention des pompiers pour un incendie mineur, Isabelle convainc François de
l’héberger en toute amitié. Oui, mais voilà, Isabelle veut en fait plus que de l’amitié.
François multiplie les gaffes alors que sa coloc brûle d’impatience. Exaspérée, elle
demande conseil à son professeur de psychologie. Il lui conseille de l’entourer de femmes
pour que sa peur maladive soit fragmentée. Ainsi, l’immeuble de François se remplit de
jolies filles, tandis que ses amis pompiers tentent tant bien que mal de le rénover sur les
heures de travail sans que le capitaine de la caserne ne suspecte quoi que ce soit…
Ajoutez à cela des apparitions à l’écran de Danielle Ouimet, Suzanne Langlois, Hubert
Loiselle, Gilles Marien, Denise Morelle, Tony Roman et Jacques Salvail ainsi qu’une
bande sonore remplie de synthétiseurs-pouet-pouet et de bruits de sirène de pompier
signée Paul Baillargeon, et vous obtiendrez TOUT FEU, TOUT FEMME! Cette comédie
burlesque des années 70 est scénarisée et réalisée par Gilles Richer. Bien que ce dernier
n’ait réalisé qu’un seul long métrage, il a écrit deux autres comédies, TIENS-TOI BIEN
APRÈS LES OREILLES À PAPA et J’AI MON VOYAGE. On le connaît surtout pour
sa série télévisée MOI ET L’AUTRE, qui mettait en vedette Dominique Michel et Denise
Filiatrault. Plus près des AVENTURES D’UNE JEUNE VEUVE ou de la franchise
POLICE ACADEMY que de BACKDRAFT (POMPIERS EN ALERTE) ou THE
TOWERING INFERNO (LA TOUR INFERNALE), TOUT FEU, TOUT FEMME est
représentatif de l’humour qui régnait dans les comédies québécoises des années 70. De
l’humour de situation conçu pour un succès en théâtre d’été. Mais c’est aussi ça l’intérêt
de cette étrange capsule de temps : revivre l’espace d’une soirée un type d’humour que
maîtrisait notamment Marcel Gamache. — Marc Lamothe
Jeudi 28 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Liaisons interdites (Bound) Réal. : Lana Wachowski, Lilly Wachowski [É.-U., 1996,
108 min, num., VOSTF] avec Gina Gershon, Jennifer Tilly, Joe Pantoliano
La maîtresse d’un mafieux s’éprend d’une voleuse récemment sortie de prison… Bound a
la particularité d’être un thriller lesbien coréalisé par deux transexuelles, Lana et Lilly
Wachowski. D’une rare maîtrise pour un premier film, Bound rappelle l’univers de
Roman Polanski.
Vendredi 29 Juillet
19 h 00 Fantasia 2016
Phylactère Cola - 20 ans Réal. : Collectif [Qué., 100 min, num., VOF]
En 1995, une émission excentrique appelée Phylactère Cola fait son apparition sur les
ondes de la télévision communautaire de Québec. Conçue par le groupe Alliage Super
Inter Universel, l’émission a d’abord pour but de faire découvrir à un public restreint le
merveilleux monde de la bande dessinée. De documentaire éclaté sur le sujet, l’émission
évolue rapidement pour mettre en vedette une pléthore de personnages farfelus et
grotesques qui sont la représentation vivante du médium qui les passionne. Après
plusieurs épisodes et un intérêt grandissant du public, ce dernier va produire une série de
cassettes VHS. Alors que BONJOUR, BONSOIR se veut une compilation des meilleurs
sketches de la télé communautaire, MACTE ANIMO, COMPTE À REBOURS et 5
MINUTES DANS L’CHAMP sont composés de nouveaux sketches originaux et
annoncent brillamment ce qui allait devenir la série diffusée sur les ondes de TéléQuébec entre 2001 et 2003. Phylactère Cola, c’est d’abord huit amis : BoO (Daniel
Boulanger), BraziL (Yves Baril), Carnior (Steve Landry), Eddie 69 (Édouard Tremblay),
Giral (Martin Giraldeau), L’Ami Francis (Francis Lauzon), Éric Pfalzgraf (Éric
Pfalzgraf), Psychopat (Patrick Boivin) et Strob (Jocelyn Simard). Autour d’eux gravitent
des collaborateurs, dont Éric Pfalgraf et Sen Fortier. Réunis autour d’un amour
contagieux pour la bande dessinée, huit artistes autodidactes de Québec troquent la
planche à dessin pour la caméra. Ces jeunes bédéistes à l’humour acide et corrosif
deviennent tour à tour scénaristes, cameramen, acteurs, scénographes, cascadeurs et
bruiteurs, en gardant toujours comme seules limites celles de leur imagination. C’est ainsi
que Phylactère Cola traduit l’esprit même de la bande dessinée pour la transposer dans un
univers filmique parfois drôle, parfois étrange, mais toujours fascinant. Le groupe de
distingue par un humour teinté d’absurde et de critique sociale, le tout articulé par une
compréhension intime des divers genres cinématographiques qui ont marqué l’enfance
collective de cette génération. De l’écriture des scénarios et de la confection des costumes
et des décors jusqu’au tournage et au montage, les bédéistes d’Alliage sont de réels
touches à tout. Posant un regard critique et politisé sur la culture populaire et la société en
général, tournant en dérision les riches et les pauvres, les beaux et les laids, les vieux et
les jeunes, les chats et les chiens, et surtout ses concepteurs eux-mêmes, Phylactère Cola
insulte délibérément l’intelligence aussi bien que la stupidité. Fantasia est très fier de
souligner les 20 ans de ce collectif et heureux de présenter un collage d’une centaine de
minutes de matériel provenant tant des émissions de télé communautaire (jamais
diffusées à Montréal) que des cassettes VHS (dont certaines sont maintenant des articles
de collection) et finalement de la série diffusée à Télé-Québec. Conçu en collaboration
avec les festivals Vitesse Lumière et SPASM, la sélection et le montage de cet hommage
a été réalisé par DJ XL5, en collaboration avec DJ Baragon. — Marc Lamothe
Projection gratuite en présence des membres du collectif : BoO, BraziL, Carnior, Eddie
69, Giral, L'Ami Francis, Psychopat et Strob
Vendredi 29 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Hustler White Réal. : Bruce LaBruce, Rick Castro [Can.-All., 1996, 81 min, num.,
VOA] avec Bruce LaBruce, Kevin P. Scott, Tony Ward
Flottant sur le ventre dans un jacuzzi, le prostitué Monti Ward raconte les circonstances
ayant mené à sa mort… Référant sur un ton satirique à Sunset Boulevard, Hustler White
en transpose l’action de l’âge d’or d’Hollywood à l’univers contemporain de la
prostitution et de la pornographie homosexuelle à Los Angeles.
Samedi 30 Juillet
19 h 00 Fantasia 2016
Délivrez-nous du mal Réal. : Jean-Claude Lord [Qué., 1969, 82 min, 35 mm, VOF] avec
Catherine Bégin, Guy Godin, Yvon Deschamps
D'après le roman de Claude Jasmin. Un homosexuel trentenaire et mal dans sa peau vit
une relation tourmentée avec un séducteur qui l'humilie. Ce film nous permet de réaliser
comment était perçue l'homosexualité dans les années 60. Lord révèle en quelques
séquences un bon talent de metteur en scène. [...] Sa technique annonce un réalisateur qui
se démarquera de la génération précédente par l'utilisation d'un traitement plus
hollywoodien. (Yves Lever, 1991)
Samedi 30 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Deep End Réal. : Jerzy Skolimowski [É.-U.- RFA, 1970, 95 min, num., VOA] avec Jane
Asher, John Moulder Brown, Karl Michael Vogler
À Londres, dans un quartier ouvrier, un adolescent trouve un emploi dans un bain public
où il tombe amoureux d’une collègue aussi jolie que délurée. La naïveté du garçon le
rend toutefois vulnérable à la violence des sentiments… Récit d’initiation aux accents
tragi-comiques, Deep End est le chef-d’oeuvre de la période anglaise de Skolimowski,
véritable vision crépusculaire du «Swinging London» où Diana Dors, la plantureuse
icône érotique du cinéma anglais, apparaît en caricature d’elle-même, tandis que Jane
Asher révèle une nature incendiaire. « La virtuosité formelle des précédents films, qui
rendait oniriques les situations les plus triviales, fait place à une écriture qui privilégie
l'acteur, toujours en tension. Et par là apparaît d'autant mieux la conception tragique qui
sous-entend une intrigue apparemment futile. » (Stéphan Krezinski, 1995)
Dimanche 31 Juillet
19 h 00 - Salle de projection principale
Fantasia 2016
Viens dehors Réal. : Eric Tessier [Québec, 1998, 20 min, 35 mm, VOF]
La Peau sauvage Réal. : Ariane Louis-Seize [Qué., 2016, 18 min, num., VOF]
Nelly et Lio Réal. : Etienne Langlois et Eric Reynard [Québec, 2005, 11 min, num, VOF]
Était une bête Réal. : Élisabeth Desbiens [Québec, 2013, 12 min, num, VOF]
Sunday afternoon Réal. : Kaveh Nabatian [Québec, 2004, 15 min, num, VOSTF]
Broken Hearted Réal. : Karuna Antoinette [Québec, 2004, 11 min, num, VOSTF]
La Voce Réal. : David Uloth [Québec, 2010, 22 min, num, VOF]
ENTRÉE LIBRE
En présence d'Éric Tessier Rétrospective qui nous plonge dans des déclinaisons de gore,
de réalisme magique et d’anticipation de quelques éditions de ce concours de
scénarisation lancé en 1998. Périples de l’autre côté du miroir, du pays où l’on répare les
cœurs brisés au downtown Montreal à l’heure de l’apocalypse sur un air de samba ou
dans les lubriques entrailles d’une boucherie sur un air d’opéra. Ici et là, l’héroïne se
glisse sous la protection de son totem animal, au fil des mues du serpent, au rythme punk
des cavalcades de l’orignal ou, devenue elfe, elle plonge dans la profondeur d’une forêt
gothique. Une présentation de la SODEC
Dimanche 31 Juillet
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Achilles Réal. : Barry Purves [R.-U., 1995, 11 min, num, VOA]
Les conséquences de la Guerre de Troie met à l'épreuve la relation déjà complexe entre
Achille et Patrocle. Querelle Réal. : Rainer Werner Fassbinder [RFA-Fr., 1982, 108 min,
num., VOSTF]
avec Brad Davis, Franco Nero, Jeanne Moreau
Un beau et jeune marin débarque dans le port de Brest. Son lieutenant est attiré par lui. À
la Feria, l’un des bordels du port, il fait la rencontre de la patronne Lysiane et de son mari
Nono. Attiré par Lysiane, il doit jouer celle-ci aux dés avec son mari: s’il gagne, il pourra
coucher avec elle, s’il perd, Nono le sodomisera… Artificialité, impureté et autres
caractéristiques du courant postmoderne sont au rendez-vous dans le dernier film de
Fassbinder, oeuvre fulgurante sur l’irrationalité du désir.
Lundi 1 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Hakujitsumu Réal. : Tetsuji Takechi [Jap., 1964, 93 min, 16 mm, SD] avec Akira
Ishihama, Chôjûrô Hanakawa, Kanako Michi
Après s'être évanouie chez le dentiste, une jeune femme fait un cauchemar délirant où
elle est à la merci d'un homme sadique, qui la torture et l'humilie.
Lundi 1 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Salon rose de cinq femmes érotomanes (Koshoku gonin onna) Réal. : Noboru Tanaka
[Jap., 1978, 93 min, 35 mm CinemaScope, VOSTF] avec Eiko Matsuda, Kyôko Aoyama,
Mirei Kô
Deux hommes qui dirigent un groupe de prostituées se lancent dans divers entreprises
liées au sexe. Leur dernière trouvaille : l'ouverture de l'établissement Le Salon rose.
Léger et parodique, le film est surtout une enfilade de scènes érotiques diverses, sur une
trame narrative minimale.
Mardi 2 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
J'aime le S/M (Dan Oniroku hebi no ana) Réal. : Katsuhiko Fujii [Jap., 1983, 68 min,
35 mm, VOSTF] avec Izumi Shima, Mai Hana, Ren Osugi
Un homme force sa femme à participer à ses fantasmes sadomasochistes en engageant un
maquereau et sa maitresse pour lui donner l'exemple. Violent, moralement plus que
douteux, le film est représentatif d’une certaine veine extrême du Roman porno. Basé sur
un roman du célèbre auteur S/M, Onikuro Dan, qui a inspiré de nombreux pinku et
Roman porno, il met en vedette la délicate Izumi Shima, habituée de ce genre de
production et Ren Osugi dans un rôle pré-Kitano.
Mardi 2 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
J'ai envie de vivre (Maruhi : shikijo mesu ichiba) Réal. : Noboru Tanaka [Jap., 1974,
83 min, 35 mm CinemaScope, VOSTF] avec Genshu Hanayagi, Junko Miyashita, Meika
Seri
Tomé, 19 ans, se prostitue dans les bas-fonds d'Osaka. Entre une mère, elle aussi
prostituée, un frère handicapé et une myriade de clients minables, elle traine son
indifférence et sa désillusion. « Presque documentaire dans sa description de la ville, le
film est d'une beauté plastique sidérante, dure et tordue. Maruhi shikijo mesu ichiba
(littéralement : Confidentiel : marché du sexe), est un film essentiel. On avance que c’est
le chef d’œuvre de Tanaka. » (Toshio Takasaki, 2007).
Mercredi 3 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
La Femme tatouée (Sekka tomurai zashi) Réal. : Yoichi Takabayashi [Jap., 1982, 91
min, 35 mm, VOSTF] avec Masaki Kyomoto, Masayo Utsunomiya, Tomisaburo
Wakayama
Convaincue par son amant, Akane accepte qu’un vieux maître tatoueur grave dans sa
peau sa dernière oeuvre. Pour ce faire, elle doit cependant s’offrir à l’assistant du vieux
maître, ce dernier n’exerçant son art qu’au moment où son modèle est en quête de la
jouissance… Petit maître du cinéma japonais décédé en 2012 à l’âge de 81 ans,
Takabayashi livre ici son film le plus connu, dans lequel le tatouage est autant une
transformation morale que physique. « Le film est une réflexion métaphorique sur les
cicatrices que laisse l'amour il tisse aussi - c'est toute son ambiguïté - un jeu subtil sur le
voyeurisme du spectateur et pourrait même se lire comme une critique de l'hédonisme de
nos sociétés modernes. » (Aurélien Ferenczi, 1993)
Mercredi 3 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Futon Réal. : Yoriko Mizushiri [Jap., 2012, 6 min, num, SD]
Enfoui sous le futon... les souvenirs nous reviennent, on imagine le futur, les sens et des
sentiments sexuels profonds sont en éveil. Tout se fond agréablement ensemble. Sous le
futon, le corps est à la recherche des sens.
Abe Sada ou L'Emprise des sens (Jitsuroku Abe Sada) Réal. : Noboru Tanaka [Jap.,
1975, 75 min, 35 mm CinemaScope, VOSTF]
avec Genshu Hanayagi, Hideaki Esumi, Junko Miyashita
Une prostituée et un restaurateur sombrent dans une passion charnelle dévorante qui
mène la femme à émasculer son amant. S’inspirant du même fait divers que Nagisa
Oshima pour L’empire des sens, Noboru Tanaka signe ici l’un des classiques du «pinku
eiga».
Jeudi 4 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
The Raspberry Reich Réal. : Bruce LaBruce [Can.-All., 2004, 90 min, num., VOSTA]
avec Andreas Rupprecht, Daniel Bätscher, Susanne Sachße
À Berlin, un groupuscule révolutionnaire dirigé d’une main de fer par Gudrun, kidnappe
le fils d’un industriel… Détournant à la fois les codes du cinéma politique et ceux de la
pornographie, Bruce LaBruce livre une satire décapante du cinéma de propagande.
«L’hétérosexualité est l’opium du peuple!»
Jeudi 4 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Score Réal. : Radley Metzger [É.-U.-Youg., 1974, 92 min, 35 mm, VOA] avec Casey
Donovan, Claire Wilbur, Lynn Lowry
Tourné en Croatie par un réalisateur américain, The Score est l’une des oeuvres phares du
«porno chic», l’un des premiers films à explorer les relations bisexuelles. Diverses
versions du film sont en circulation, les versions les plus fréquemment montrées étant
expurgées des représentations masculines. Nous présentons ici la version intégrale.
Vendredi 5 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Sex Réal. : Fred Niblo [É.-U., 1920, 73 min à 20 i/s, 16 mm, muet, INTA] avec Irving
Cummings, Louise Glaum, Peggy Pearce
Une actrice de Broadway emploie son sex appeal de façon telle qu'il provoquera
finalement sa propre perte. Étonnamment franc pour son temps, ce drame connaîtra
quelques problèmes avec la censure américaine.
ACCOMPAGNEMENT AU PIANO
Vendredi 5 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Love Réal. : Gaspar Noé [Fr.-Belg., 2015, 135 min, DCP 3D, VOF] avec Aomi Muyock,
Karl Glusman, Klara Kristin
Le controversé Gaspard Noé réalise, en relief, un mélodrame érotique dont la source
remonte à l’époque d’Irréversible (2002). Plusieurs critiques ont vanté la mise en scène
du film et tout en regrettant la faiblesse de son scénario, qui aborde avec mélancolie et
actes sexuels non simulés la déliquescence du couple. La chair est triste…
Ce film est présenté en 3D
Samedi 6 Août
17 h 00 Une histoire de l'érotisme
L'Immortelle Réal. : Alain Robbe-Grillet [Fr.-It., 1963, 101 min, 16 mm, VOF] avec
Françoise Brion, Guido Celano, Jacques Doniol-Valcroze
De passage à Istanbul, un professeur français rencontre une femme mystérieuse. Sa
fascination pour cette femme le plonge dans le monde interlope… Le premier film du
scénariste de L’année dernière à Marienbad est une exquise démonstration de style,
Robbe-Grillet faisant oeuvre d’esthète en illustrant ses fantasmes sado-masochistes dans
un esprit teinté d’orientalisme. « L'Istanbul imaginée par Robbe-Grillet semble appartenir
au monde des rêves. Prix Louis-Delluc 1963. On aurait du mal à retrouver une histoire
absolument "réaliste" dans ce premier film de Robbe-Grillet. Dans cette ville où le réel se
mêle à la légende, tout est familier et, pourtant, tout est étrange... Comme dans nos rêves.
» (François Jost, 1995)
Samedi 6 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Jennifer and Tiffany Réal. : Momoko Seto [Fr., 2011, 2 min, num, SD]
Un moment d'amour intense entre Jennifer et Tiffany. Avertissement : ce film peut
susciter des émotions érotiques.
Deux femmes en or Réal. : Claude Fournier [Qué., 1970, 107 min, DCP, VOF]
avec Louise Turcot, Marcel Sabourin, Monique Mercure
Pour se désennuyer, deux banlieusardes décident, une fois leur mari parti, de séduire tous
les visiteurs que leur condition de femme à la maison leur amène. Un des plus grands
succès du cinéma québécois.
Copie DCP restaurée par Éléphant
Samedi 6 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Glissements progressifs du plaisir Réal. : Alain Robbe-Grillet [Fr., 1974, 106 min, 35
mm, VOF] avec Anicée Alvina, Marianne Eggerickx, Michael Lonsdale
S’inspirant librement de La sorcière de Michelet, Robbe-Grillet met en scène une jeune
femme accusée du meurtre de sa colocataire. Confrontée aux figures d’autorité qui lui
rendent visite dans sa cellule pour l’interroger (police, juge, prêtre), elle reste la maîtresse
d’un curieux jeu théâtral. Un enquêteur et une avocate pénètrent dans le labyrinthe mental
d'une mineure accusée du meurtre d'une autre femme. Sexuellement attirée par sa cliente,
l'avocate deviendra une autre de ses victimes. « Le récit est constamment 'détourné' par le
décor non réaliste (appartement tout blanc, à peine meublé, cellule blanche qui en est la
réplique plus petite et encore plus improbable) et par des images de fantasmes. » (Jacques
Siclier, 1974)
Dimanche 7 Août
17 h 00 Une histoire de l'érotisme
Marie Poupée Réal. : Joël Seria [Fr., 1976, 120 min, 35 mm, VOF] avec André
Dussollier, Andréa Ferréol, Jeanne Goupil
Claude, un marchand de poupées, s’éprend d’une orpheline au visage couleur de
porcelaine. Rapidement il la marie et fait d’elle son jouet… Le quatrième long métrage
de Joël Séria est un classique du cinéma fétichiste. André Dussolier trouve ici son
premier grand rôle au cinéma, tandis que Jeanne Goupil est troublante d’ingénuité
Dimanche 7 Août
19 h 15 Une histoire de l'érotisme
Lucia et le Sexe Réal. : Julio Medem [Esp.-Fr., 2001, 128 min, num., VOSTF] avec
Najwa Nimri, Paz Vega, Tristán Ulloa
Lucia qui est serveuse à Madrid, apprend la mort de son fiancé. Afin de se ressourcer,
elle entreprend un voyage sur une île méditerranéenne. Ce périple lui permettra de
découvrir les aspects troubles de son ancienne liaison amoureuse.
Lundi 8 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Mais ne nous délivrez pas du mal Réal. : Joël Seria [Fr., 1971, 102 min, 16 mm, VOF]
avec Bernard Dhéra, Catherine Wagener, Jeanne Goupil
Le temps d’un été, deux couventines décident de se consacrer au mal sous toutes ses
formes. Joël Séria réalise ici un film vénéneux, placé sous l’héritage trouble de
Lautréamont. Tantôt balthusiennes, tantôt sadiques, les adolescentes de Mais ne nous
délivrez pas du mal ne reculent devant aucune provocation, arborant leur fausse
innocence comme un bouclier face au monde.
Lundi 8 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Grazie Zia Réal. : Salvatore Samperi [It., 1968, 89 min, 35 mm, VOSTA] avec Gabriele
Ferzetti, Lisa Gastoni, Lou Castel
Sélectionné en compétition au festival de Cannes 1968 (qui va être annulé en raison des
événements de Mai 68), Grazie Zia appartient au jeune cinéma italien au même titre
qu’Avant la révolution de Bertolucci et Les points dans les poches de Bellocchio. Mêlant
révolte, jeu, inceste et mort, le film repose largement sur la charge érotique de
l’interprétation de Lisa Gastoni.
Mardi 9 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
My Sister My Love (Syskonbädd 1782) Réal. : Vilgot Sjöman [Suède, 1966, 95 min, 35
mm, VOSTA] avec Bibi Andersson, Jarl Kulle, Per Oscarsson
À la fin du XVIIIe siècle, Jacob rentre en Suède après cinq ans passé à l’étranger et
découvre que sa soeur Charlotte va marier un baron… Vilgot Sjoman, le réalisateur de Je
suis curieuse, explore ici le désir incestueux. Bibi Andersson, blonde héroïne
bergmanienne, est lumineuse, tandis que Per Oscarsson est brûlant de passion coupable. «
Le raffinement libertin de Syskonbädd 1782 se métamorphose soudain en décontraction
provocante, la construction "classique" se défait au profit d'un style "à la diable", qui
emprunte sa prétendue authenticité au cinéma direct et au cinéma-reportage. » (JeanLoup Passek, 1991)
Mardi 9 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Plaisirs interdits (Fotografando Patrizia) Réal. : Salvatore Samperi [It., 1985, 91 min,
35 mm, VOSTF] avec Gianfranco Manfredi, Lorenzo Lena, Monica Guerritore
Styliste de renom, Patrizia retourne vivre dans la maison familiale. C’est l’occasion de
renouer avec son jeune frère, Emilio, hypocondriaque et pornophile. Entre les deux
s’amorce un étrange jeu de séduction… Salvatore Samperi livre ici un film esthétisant,
s’abandonnant à la fascination qu’exerce sur lui sa comédienne, Monica Guerritore.
Mercredi 10 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Les Amours imaginaires Réal. : Xavier Dolan [Qué., 2010, 101 min, 35 mm, VOF] avec
Monia Chokri, Niels Schneider, Xavier Dolan
L’histoire de Francis et Marie, deux amis qui, épris de la même personne, se livrent à un
duel malsain pour la conquérir. De rendez-vous en rendez-vous, la tension monte et,
bientôt, chacun interprète de manière obsessionnelle les comportements ambigus et
destructeurs de l’objet de leur désir.
Mercredi 10 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
The Dreamers Réal. : Bernardo Bertolucci [R.-U.-Fr.-It., 2003, 115 min, num., VOA]
avec Eva Green, Louis Garrel, Michael Pitt
« On ne pourra pas reprocher à Bertolucci, qui a vécu Mai 68 à Paris, de rester allusif.
Partageur, il reprend tout de zéro, à coups de chromos. La France du Général en
surchauffe. La Cinémathèque, foyer précoce de contestation. Un jour de manif contre
l'éviction de Langlois, un jeune Californien timide rencontre ainsi deux faux jumeaux
parisiens, dont le dandysme et l'arrogance étudiée le séduisent intensément. Pour ces
trois-là, ce sera un Mai 68 en chambre, tire-au-flanc et voluptueux, avec mille références
cinéphiles pour aphrodisiaques. Bertolucci sait utiliser toute cette imagerie (beaucoup
d'extraits de films canoniques) en symptôme romanesque : comme un cocon imaginaire
et protecteur redoublant celui de l'appartement. » (Louis Guichard, Télérama.fr, 2010)
Jeudi 11 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Kaboom Réal. : Gregg Araki [É.-U.-Fr., 2010, 86 min, 35 mm, VOSTF] avec Chris
Zylka, Haley Bennett, Thomas Dekker
« Punk dans l'âme, Araki renoue avec ses mauvaises manières dans Kaboom, hymne à la
jouissance plongeant un film de campus dans un fût d'acide psychédélique. Cool et sexy,
Smith (Thomas Dekker) est amoureux de son coloc Thor (!), un surfeur hétéro aussi bêta
que musclé. Ce qui ne l'empêche pas de coucher avec London, une fille au nez percé et
aux attentes sexuelles considérables. Mais ce quotidien hédoniste baigné d'une lumière
californienne, jalonné de parties de jambes en l'air homos ou hétéros selon l'occasion qui
se présente, va subitement virer au bad trip apocalyptique. Des visions angoissantes et
paranos surgissent, parasitant ce paradis ado à l'esthétique gay bleue-rose : qui sont ces
menaçants hommes masqués, à tête d'animaux ? Ont-il tué Rebecca, cousine rouquine de
la Laura Palmer de Twin Peaks, dont le tronc a été retrouvé dans une poubelle ? Entre
rêve et réalité, sexe et violence, Smith cherche son Moi, aidé par deux ravissantes
créatures : London (Juno Temple), qui lui révèle par la même occasion certaines subtilités
sur l'orgasme hétéro, ainsi que Stella (Halley Bennett), sa sublime copine lesbienne, elle-
même aux prises avec les talents en sorcellerie de Lorelei (Roxane Mesquida), son
amante vamp et flippante. » (Eric Vernay, Fluctuat)
Jeudi 11 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Les Onze mille verges Réal. : Éric Lipmann [Fr., 1975, 99 min, 35 mm, VOF] avec
Florence Cayrol, Marion Game, Yves-Marie Maurin
Descendant du prince Mony Vibescu, un employé de banque fantasme les aventures de
son ancêtre… Eric Lipmann transforme le roman d’Apollinaire en une comédie érotique
apparentée à celles que réalise au Québec, à la même époque, un Claude Fournier.
Vendredi 12 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Vous intéressez-vous à la chose? Réal. : Jacques Baratier [RFA-Fr., 1974, 80 min, 35
mm, VOF] avec Didier Haudepin, Muriel Catalá, Nathalie Delon
Patrick a 15 ans. Puceau, il confie à son journal être attiré par sa cousine Dina, que
convoite aussi son frère Julien. C’est pourtant sa tante Lise, désireuse de lui apprendre
comment se comporter avec Dina, qui se charge de son éducation sexuelle. Lorsque Dina
apprend la chose en lisant le journal de Patrick, elle est dégoutée, mais Lise parvient à
arranger le tout… Jacques Baratier s’approprie avec humour et finesse le récit d’initiation
pour en faire une agréable comédie romantique et sensuelle.
Vendredi 12 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Quiet Days in Clichy (Stille dage i Clichy) Réal. : Jens Jørgen Thorsen [Dan., 1970, 91
min, num., VOASTF] avec Paul Valjean, Ulla Koppel, Wayne Rodda
Réalisée par le Danois Jens Jorgen Torsen, cette adaptation du texte d’Henry Miller
précède de vingt ans celle que signera Claude Chabrol en 1990. Tourné en noir et blanc, à
Paris et en langue anglaise, le film souleva la controverse et ce n’est qu’au début de la
décennie 2000 qu’il circula librement, en dvd, dans sa version intégrale.
Samedi 13 Août
15 h 30 Une histoire de l'érotisme
L’initiation à la sexualité [environ 60 min]
ENTRÉE LIBRE
Samedi 13 Août
17 h 00 Une histoire de l'érotisme
Tendres cousines Réal. : David Hamlton [RFA-Fr., 1980, 91 min, 35 mm, VOF]
avec Anja Schüte, Thierry Tevini, Valérie Dumas
En 1939, un adolescent, Julien, passe les vacances à la campagne, au domaine de ses
parents, aristocrates endettés. Amoureux de sa cousine Julia, qui lui préfère un homme
plus âgé. Lorsque la guerre éclate, Julien a le champ libre… Adaptant un roman de Pascal
Lainé, lui-même inspiré des Exploits d’un jeune Don Juan d’Apollinaire, le photographe
David Hamilton n’est guère doué pour les mise en scènes comiques, mais s’en tire mieux
dans la deuxième partie du film, qui se rapproche de l’archétype du récit d’initiation.
Samedi 13 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Les héroïnes du mal Réal. : Walérian Borowczyk [Fr., 1979, 109 min, 35 mm, VOF]
avec Gaëlle Legrand, Marina Pierro, Pascale Christophe
Le grand érotomane Walerian Borowczyk s’inspire une fois de plus de son écrivain de
prédilection, André Pieyre de Mandiargues, pour réaliser ce film en trois temps, qui nous
entraîne de l’Italie du peintre Raphaël à la France contemporaine.
Samedi 13 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Goto, l'île d'amour Réal. : Walérian Borowczyk [Fr., 1968, 93 min, 16 mm, VOF] avec
Jean-Pierre Andréani, Ligia Branice, Pierre Brasseur
L'île de Goto est tout ce qui reste d'un grand archipel englouti par un séisme. Rien
n'arrive dans cette île dominée par Goto III, son gouverneur, dont les habitants vivent
repliés sur eux-mêmes. « En 1968, Borowczyk quitte le cinéma d'animation et obtient le
prix Georges-Sadoul pour Goto, l'île d'amour, qu'il définit comme un film d'amour sur
l'amour du pouvoir. Il s'agit de l'histoire d'un despote où le goût des objets fétiches, du
masochisme, et la figure du père rappellent l'oeuvre de Bruno Schulz. » (Jean-Luc
Drouin, 2006)
Dimanche 14 Août
17 h 00 Une histoire de l'érotisme
Matières à rêver Réal. : Florence Miailhe [Fr., 2009, 6 min, DCP, SD]
Trouver matière à fantasmer dans la manière même de peindre. Matières à rêver
s'improvise, comme on peut improviser, en amour, en fonction de sa fantaisie, de son
partenaire, du temps qu'il fait, du lieu.
Lulu Réal. : Walérian Borowczyk [RFA-Fr.-It., 1980, 95 min, 35 mm, VOF] avec Anne
Bennent, Jean-Jacques Delbo, Michele Placido
En 1980, Walerian Borowczyk adapte la pièce de Frank Wedekind qui a inspiré, 50 ans
plus tôt, Pandora’s Box de Pabst. C’est Anne Bennent, fille du célèbre comédien Heinz
Bennent, qui reprend le rôle rendu célèbre par Louise Brooks.
Dimanche 14 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Le Jeu avec le feu Réal. : Alain Robbe-Grillet [Fr., 1975, 111 min, 35 mm, VOF] avec
Anicée Alvina, Jean-Louis Trintignant, Philippe Noiret
«Il y a très peu de perversion dans les films pornos», disait Alain Robbe-Grillet. Le jeu
avec le feu n’est évidemment pas un film porno, mais plutôt une construction
bunuellienne abordant l’inceste, le rêve et les fantasmes sado-masochistes. Un banquier
apprend que sa fille a été enlevée par des truands qui menacent de la livrer à des
maniaques sexuelles. Pourtant, sa fille est dans sa chambre et lui assure que tout va
bien… Noiret et Trintignant sont suaves, entourés notamment de Sylvia Kristel et de
Catherine Boisson, les deux héroïnes d’Emmanuelle, sorti quelques mois plus tôt « On
retrouve ici une aventure policière pour bandes dessinées, un mystère de romanfeuilleton, la mythologie de la maison de rendez-vous et celle du cinéma érotique
commercial (Robbe-Grillet s'amuse à démystifier Emmanuelle en utilisant Sylvia
Kristel). » (Jacques Siclier, 1975)
Lundi 15 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
La chambre bleue Réal. : Mathieu Amalric [Fr., 2014, 76 min, DCP, VOF] avec Léa
Drucker, Mathieu Amalric, Stéphanie Cléau
“Dis- moi Julien, si je devenais libre, tu te rendrais libre aussi ?” – “Tu dis ?..” Un
homme et une femme s’aiment en secret dans une chambre, se désirent, se veulent, se
mordent même. Puis s’échangent quelques mots anodins après l’amour. Du moins
l’homme semble le croire. Car aujourd’hui arrêté, face aux questions des gendarmes et du
juge d’instruction, Julien cherche les mots. « La vie est différente quand on la vit et
quand on l’épluche après-coup». Que s’est-il passé, de quoi est-il accusé ?
Lundi 15 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Clinique pour femmes (La Clinique des fantasmes) Réal. : Gérard Kikoïne [Fr., 1978,
63 min, 35 mm, VOF] avec Brigitte Lahaie, Mika Barthel, Richard Allan
Un alcoolique, autrefois gynécologue, raconte sa déchéance… Aussi connu sous le titre
La clinique des fantasmes, ce film est représentatif de l’âge d’or de la porno française. Le
réalisateur Gérard Kikoïne y collabore pour la seconde fois avec la légendaire Brigitte
Lahaie.
Mardi 16 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
The Devil in Miss Jones Réal. : Gerard Damiano [É.-U., 1973, 67 min, 35 mm, VOA]
avec Georgina Spelvin, Harry Reems, John Clemens
Avec Deep Throat et Behind the Green Door, The Devil in Miss Jones trône au sommet
du Panthéon de l’histoire de la pornographie. Le film eut d’ailleurs une réception critique
mieux qu’honorable. Le célèbre Roger Ebert lui accorda trois étoiles, affirmant qu’il
s’agissait du «meilleur porno hardcore qu’il ait vu».
Mardi 16 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Best of the New York Erotic film Festival Réal. : Plusieurs réalisateurs [Can., 1973,
110, 35 mm, VOA]
Il s’agit d’une compilation de cinq courts métrages primés lors du New York Erotic Film
Festival. Au Canada, ce film a une importance historique considérable puisque Robert
Lantos et Victor Loewy, encore étudiants à l’Université McGill, en obtiennent les droits
de distribution pour 500$. C’est le début de la société Alliance et des fructueuses
carrières des deux hommes.
Mercredi 17 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
La Clé (Kagi) Réal. : Akitaka Kimata [Jap., 1983, 35 mm, 103 min, VOSTF] avec Kiyo
Matsuo, Masumi Okada, Shingo Egami
Une famille d'apparence modèle vit une série de chassés croisés sexuels : le père est
menacé d'impuissance mais toujours fou de sa femme, la mère voit en cachette l'amant de
sa fille, et celle-ci suit les problèmes de ses parents en lisant le journal intime de son père.
Il s’agit de la seconde adaptation du roman de Tanizaki, mis en scène une première fois
en 1959 par Kon Ichikawa. Le réalisateur de cette version de 1974, Tatsumi Kumashiro,
est l’une des grandes figures du «pinku eiga», admiré notamment par François Truffaut.
Mercredi 17 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
The Key (La chiave) Réal. : Tinto Brass [It., 1983, 111 min, num., VOSTA] avec Franco
Branciaroli, Frank Finlay, Stefania Sandrelli
En 1940, à Venise, un homme déclinant et sa femme tiennent réciproquement un journal
intime, chacun d’eux espérant secrètement qu’il soit lu par l’autre. Ainsi s’engage un
dialogue transposé entre les époux. Le réalisateur de Caligula parait mieux inspiré dans
ce film où il adapte le célèbre roman du Japonais Junichiro Tanizaki, dont il existe au
moins six versions cinématographiques.
Jeudi 18 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
La Tour de Nesle Réal. : Abel Gance [Fr.-It., 1954, 120 min, 16 mm, VOF] avec Paul
Guers, Pierre Brasseur, Silvana Pampanini
Abel Gance adapte ici Alexandre Dumas, lui-même inspiré par une légende du XVe
siècle selon laquelle Marguerite de Bourgogne et deux princesses auraient fait de la
célèbre tour d’enceinte un lieu de débauche et de meurtre. La superbe Silvana Pampanini,
qui ouvrit la voie à Sophia Loren et à Gina Lollobrigida, incarne la reine meurtrière avec
fièvre et passion, tandis que Pierre Brasseur, à son habitude, s’autorise tous les excès.
Inceste, infanticide, folie, la table est mise pour Abel Gance qui fait rimer Eros et
Thanatos, désir et mourir, aimer et danger… La scène du rendez-vous galant demeure un
classique de l’érotisme raffiné.
Jeudi 18 Août
21 h 15 Une histoire de l'érotisme
The Pillow Book Réal. : Peter Greenaway [Pays-Bas-R.-U.-Fr.-Lux., 1996, 126, 35 mm,
VOSTA] avec Ewan McGregor, Vivian Wu, Yoshi Oida
« Tout commence lorsque le père de Nagiko entreprend de fêter l'anniversaire de sa
fillette d'une étrange façon : à l'aide d'un pinceau, il inscrit sur le visage et le corps de la
fillette les idéogrammes d'une courte fable. Dès lors, le rituel a lieu chaque année.
Devenue adulte, Nagiko n'a plus qu'un désir : trouver un amant qui, pour la combler,
saura écrire sur son corps. Elle est une page vierge. Quel calligraphe sera digne d'être son
amant ? La quête de Nagiko, comme le cinéma de Greenaway, est obsessionnelle.
Impérieuse. Lorsque Nagiko admet qu'elle ne peut trouver celui qui saura « la traiter
comme un livre », elle inverse les données : " Désormais, je serai le pinceau et plus
seulement le papier. " [...] » (Philippe Piazz, Télérama, 1996)
Vendredi 19 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
La Puce (Der Floh) Réal. : Inconnu [Fr., 1907, 2 min, 35 mm, muet]
Une jeune femme, qu’une puce vient déranger, se dévêt légèrement afin de débusquer et
d’occire l’insecte désobligeant.
Baignade interdite Réal. : Inconnu [Fr., 1903, 1 min, 35 mm, muet]
Trois jeunes filles se jettent à l’eau, et jouent dans une mare. Un agent de police les
rappelle à l’ordre en leur signifiant l’interdiction de se baigner. Elles en sortent confuses,
et lui profite de cette gêne pour les jauger.
[Féeries nues] Réal. : Inconnu [Fr., 1 min, 35 mm, muet]
Devant un homme tranquillement assis sur une chaise, une fée fait apparaître trois jeunes
femmes. Les vêtements de celles-ci disparaissent et elles se retrouvent nues, à la grande
joie de l’homme qui assiste à la scène. Il fait alors venir l’une des femmes sur ses genoux
et l’embrasse.
Flirt en chemin de fer Réal. : Inconnu [Fr., 1902, 1 min, 35 mm, muet]
Un couple reste indifférent aux paysages et aux régions que traverse leur train au bénéfice
de plaisirs plus charnels. Il profite de l’obscurité occasionnée par le passage du train sous
un tunnel pour gagner en audaces réciproques. L’arrivée du contrôleur interrompt leurs
ébats.
Le Coucher de la mariée Réal. : Inconnu [Fr., 1907, 1 min, 35 mm, muet]
Une fois seule dans la chambre avec son époux, une mariée se déshabille lentement et
minutieusement, sous le regard attendri de son mari
Flagrant délit d’adultère Réal. : Inconnu [Fr., 1 min, 35 mm, muet]
Une jeune femme, engagée dans une relation avec un homme autre que son mari, a juste
le temps de se cacher pour éviter d’être prise en flagrant délit d’adultère. Mais le
commissaire, qui accompagne le mari cocufié, ne se décourage pas. Il retrouve l’infidèle,
nue dans une pièce contiguë à celle du méfait. L’amant s’apprête à bondir sur le mari,
mais il est intercepté par les agents de police présents sur les lieux.
Les Filles de Loth Réal. : Inconnu [Fr., 9 min, 35 mm, muet]
Deux jeunes femmes, au pic de leur libido et n’ayant qu’un vieux monsieur à leur portée,
décident de goûter aux plaisirs lesbiens. Insatisfaites, elles font participer le vieil homme.
[La Femme au portrait] Réal. : Mézig [Fr., 9 min, 16 mm, muet]
Une femme qui cherche du travail passe un entretien d’embauche. Afin de la juger,
l’employeur lui fait passer des tests. Elle tape une lettre, prend des notes, va chercher un
dossier très haut placé et en même temps dévoile d’autres qualités. Pendant cet examen,
l’employeur épie chaque morceau de chair qu’elle peut montrer, souvent ostensiblement.
Il plonge son regard dans son décolleté, observe les jambes qui se découvrent et
cherchant à voir toujours plus haut, devine son entrejambe et aperçoit au gré de ses
mouvements, les fesses. Croyant à une invitation, il passe alors à l’action ; ses mains
courent sur ses jambes offertes. Compréhensive, la jeune femme se montre très docile et
commence à lui faire une fellation. Assise sur ses genoux, elle tape à la machine avec une
main, l’autre main étant occupée à manier sa verge. Puis tout naturellement, elle s’allonge
sur le bureau où elle y subit tous les assauts. Une autre femme arrive qui s’intègre vite à
la vie de bureau. Relançant leur désir, elle se laisse à son tour explorer par les deux
sondeurs.
Hôtel Excelsior Réal. : Inconnu [Fr., 5 min, 35 mm, muet]
Dans une chambre, une jeune femme vêtue en groom et un homme épient par les orifices
d’une paroi des ébats amoureux. Ce sont deux jeunes femmes qui ne semblent pas avares
en caresses. Échauffés par le spectacle qui leur est proposé, les deux voyeurs se
déshabillent progressivement. Les événements vont s’enchaîner très rapidement. Cela
commence par des jeux de langues puis tout naturellement aboutit à un coït. Repus,
pleinement satisfaits d’avoir joui du spectacle et d’eux-mêmes, ils se mettent à danser.
Agénor fait un levage Réal. : Inconnu [Fr., 14 min, num., muet]
Au bord de la mer, un homme d’un certain âge aborde une jeune femme. Il lui offre de
l’argent, et ils décident de se rendre dans un hôtel. Très désappointée par la mollesse de
son ardeur, elle s’en va. L’homme décide alors d’absorber des pilules qui doivent lui
redonner une certaine fermeté. Il retourne à l’hôtel avec la jeune femme, et la
transformation la comble jusqu’à l’épuiser. Heureusement, une bonne arrive pour
relancer l’action.
FILMS EN PROVENANCE DES COLLECTIONS DU CNC PROGRAMMATION
ÉTABLIE PAR JEAN-BAPTISTE GARNERO AU PIANO : GUILLAUME
MARTINEAU FRANCE COQUINE par Éric Le Roy Si Christophe Bier ne démarre son
incontournable et exceptionnel Dictionnaire des films français pornographiques et
érotiques(1) qu'en 1918 avec La sultane de l’amour (René Le Somptier, 1918), c’est qu’il
n’a pas inclus toute une production peu balisée par les historiens, les sources étant
éparses et incomplètes. Le cinéma érotique et pornographique nait avec le cinéma, après
la photographie et ses portraits de nus, dès 1841 avec le calotype de William Henry Fox
Talbot puis les célèbres photographies de Eadweard Muybridge. En 1860, des studios de
photographie font et vendent illicitement de la pornographie aux masses qui avaient alors
les moyens de se la procurer. Les images étaient également vendues près des gares, par
des représentants de commerce et des femmes dans les rues qui les cachaient sous leur
robe… La possibilité de reproduire des photographies en masse a contribué à la montée
d’un nouveau type de marché, celui de la pornographie. Les films pornographiques font
partie des tout premiers films réalisés à la suite de l'invention du cinématographe par les
frères Lumière. Ces premiers films sont fortement marqués d'amateurisme et
généralement tournés dans des maisons closes, mettant en scène des prostituées et leurs
clients. Ces bandes sont également projetées dans ces mêmes maisons closes. Et déjà, les
amateurs et collectionneurs gardent, vendent ou conservent tout ce qui touche à la
pornographie. À la suite du développement du cinéma muet au début du XXe siècle, les
tournages de films pornographiques sont parfois réalisés en parallèle des films plus
conventionnels, l'équipe de tournage utilisant les mêmes décors. Selon certaines
réflexions esthétiques, cette conjonction de l'invention du cinéma et de pornographie n'est
pas fortuite, mais signale une tentation inhérente au septième art. En effet, le cinéma
serait doté d'une puissance de réalisme telle qu'il serait toujours tentant d'asservir autrui à
travers l'écran. Le cinéma permettrait de réaliser, par l'image et sa force, le fantasme de
l'autre, d'une prévisibilité totale. Les réalisateurs de ces films ne sont pas, contrairement à
une légende tenace, des metteurs en scène très connus du cinéma muet. Il s’agissait
souvent d’opérateurs qui filmaient l’acte sexuel sans aucune originalité formelle, avec des
intertitres fabriqués à la hâte sur des feuilles de papier ou des ardoises, mais parfois avec
plus de professionnalisme en confectionnant de vrais intertitres… dont certains n’étaient
pas dénués d’humour. Les actrices de ces films sont généralement des prostituées,
rarement des actrices comme il a pu être écrit. Fortement teintés d’amateurisme, ces
petits films muets étaient généralement tournés dans les maisons closes, avec les clients
et prostituées du lieu, avant d’être diffusés dans les salles d’attente desdits bordels, la
pornographie étant interdite en France. Mais on trouve aussi des scènes à la campagne,
voire même dans les rues, au risque de se faire surprendre. Cette production reste très
méconnue faute d’archives écrites, à l’exception de quelques brochures ou tracs
provenant de bordels, et de documents officiels, principalement de la police. Mais il y a
déjà, à cette époque, quelques stars comme Soeur Vaseline, connue pour être la première
grande actrice X. Et on remarque, dans beaucoup de ces films, la tentation de la
subversion avec très souvent des prêtres lubriques, des nonnes en chaleur, et d'autant plus
que les tabous d’aujourd’hui étaient inexistants à l’époque. Des hommes avec des
hommes se mélangent aux hommes avec les femmes, parfois un chien s’ajoute aux
parties fines. Il n’y avait pas de barrière homo/hétéro. Aussi, beaucoup de codes de
l’époque sont détournés pour plus de transgression, pour plus d’excitation : la maîtresse
d’école, la femme de chambre, le petit mitron, la gouvernante, le contremaître de la
manufacture, les nonnes et les curés. Étudiés et analysés, ces films sont davantage une
histoire sociale de la pornographie : ils montrent un côté décomplexé de la vie ouvrière
du début du XXe siècle, vu nulle part ailleurs. Leur valeur historique est aujourd’hui
largement reconnue plus que leurs qualités artistiques. Bientôt illégaux, ces films étaient,
à partir des années 1940 et pendant de nombreuses années, produits clandestinement par
des amateurs. Le traitement du film nécessitait un temps et des ressources considérables
avec, par exemple, des personnes utilisant leur baignoire pour le développement des
négatifs, le montage des intertitres. Les films étaient alors distribués en privé ou par
l’intermédiaire de représentants de commerce bien que la possession ou la visualisation
de tels films étaient passibles de prison. Les collections du CNC proviennent de plusieurs
collectionneurs qui possédaient un ou deux titres pornographiques à côté d’une comédie
ou d’un documentaire, preuve que les copies de ces films ont pu circuler en dehors des
cercles d’initiés. Mais une collection plus importante provient d’un amateur et
collectionneur d’œuvres érotiques ou pornographiques qui possédait un assortiment de
films sur support nitrate, aux côtés d’objets rares de grande valeur. C’est à sa disparition
que la famille a découvert dans une pièce, jusqu’alors close, cet ensemble de grande
valeur, et l’a confié à un expert pour la revendre. Devant la dangerosité de la pellicule qui
pouvait s’enflammer, le CNC a accepté cette collection privée, et l’a restaurée. Elle est le
témoignage exceptionnel d’un courant cinématographique, amateur et professionnel,
présent sous d’autres formes dans nos collections. Eric Le Roy Chef du Service accès,
valorisation, enrichissement des collections à la Direction du patrimoine
cinématographique du CNC (1) Dictionnaire des films français pornographiques et
érotiques en 16 et 35 mm, sous la direction de Christophe Bier, Ed. Serious Publishing,
2011.
Vendredi 19 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Exhibition 2 Réal. : Jean-François Davy [Fr., 1976, 68 min, 35 mm, VOF] avec Sylvia
Bourdon
Le troisième documentaire que Jean-François Davy consacre à la pornographie française
est un portrait de Sylvia Bourdon, actrice X et féministe, personnage extrême et engagé,
vue notamment dans Hurlements de plaisir de Serge Korber.
Samedi 20 Août
15 h 30 Une histoire de l'érotisme
L'érotisme des corps et du geste pornographique Réal. : [environ 60 min]
L'utilisation obsessionnelle du gros plan caractérise l'esthétique pornographique. La
volonté de tout montrer, et donc tout voir, constitutive du genre focalise l'attention sur les
corps en action au point de basculer par moment dans l'abstraction visuelle. Les sexes
saturent le cadre et se substituent aux visages; l’image se fissure, le monde devient chair.
Les attributs physiques particuliers des stars du X subjectivent les corps à l'écran et
contribuent au plaisir de la variation dans la répétition si prisée par les amateurs. À
travers le détail corporel, un érotisme imprévu s'immisce dans un ensemble de gestes
codifiés et répétés de film en film, fracturant le faux défaut d’inventivité reproché au
genre pour se propager et contaminer l'être entier filmé en plein acte sexuel. Cette
conférence d’Éric Falardeau explorera les potentialités offertes par cet attrait obsessif du
détail qui fait du corps pornographique une source de fascination inépuisable.
ENTRÉE LIBRE
Samedi 20 Août
17 h 00 Une histoire de l'érotisme
Les Fruits De La Passion Réal. : Shûji Terayama [Fr.-Jap., 1981, 83 min, 35 mm, VF]
avec Arielle Dombasle, Isabelle Illiers, Klaus Kinski
Les fruits de la passion est inspiré d’Histoire d’O, roman érotique auparavant adapté au
cinéma par Just Jaeckin, mais ici transposé dans le Shanghaï des années 20, en pleine
crise révolutionnaire. Le film reprend le personnage de la jeune femme poussée, par
passion, à la servilité despotique. Forcée à se prostituer par Sir Stephen, O vit dans une
maison close où elle endure les pires brutalités sexuelles. Pendant l’insurrection des
étrangers, un adolescent s'entiche d'O et devient pour elle, un protecteur bienveillant.
Enragé, Sir Stephen tue le jeune homme.
Samedi 20 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Hurlements de plaisir Réal. : Serge Korber [Fr., 1976, 75 min, 35 mm, VOF] avec Alain
Saury, Carmelo Petix, Sylvia Bourdon
Serge Korber, connu pour avoir réalisé des comédies populaires avec Louis de Funès (Sur
un arbre perché), signe Hurlements de plaisir sous le pseudonyme de John Thomas. Entre
1975 et 1977, il est l’auteur de pas moins de neuf longs métrages pornographiques, dont
ce curieux film intégrant une critique du caractère artificiel de la pornographie, un
discours sur l’importance du son et d’autres éléments référentiels.
Samedi 20 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Les pornocrates Réal. : Jean-François Davy [Fr., 1976, 85 min, 35 mm, VOF] avec
Benoît Archenoul, Frédérique Barral, Richard Allan
Après le succès d’Exhibition, Jean-François Davy réalise ce deuxième documentaire sur
la pornographie dans lequel apparaissent les principales figures de l’industrie française,
de Claudine Beccarie à Paul Vecchiali. Le résultat est parfois surprenant, parfois drôle,
toujours intéressant.
Dimanche 21 Août
17 h 00 Une histoire de l'érotisme
The Rainbow Réal. : Ken Russell [É.-U.-R.-U., 1989, 113 min, 35 mm, VOA] avec
Amanda Donohoe, Paul McGann, Sammi Davis
Dans l'Angleterre du début de XXe siècle, une adolescente découvre la sexualité et
l'amour. Son parcours défie les conventions morales et sociales de son époque. « Russell
a su préserver toute la douleur et la colère de l'œuvre de Lawrence. C'est un film qui parle
aux spectateurs d'aujourd'hui [...] » (Roger Ebert, 1989)
Dimanche 21 Août
19 h 05 Une histoire de l'érotisme
Aphrodite Réal. : Robert Fuest [Fr.-Suisse, 1982, 88 min, 35 mm, VOF] avec Catherine
Jourdan, Horst Buchholz, Valérie Kaprisky
Adaptation du premier roman de Pierre Louÿs, aussi auteur de La chanson de Bilitis,
Aphrodite propose une reconstitution kitsch de la décadence hédoniste dans la Grèce
antique. Ce film révèle Valérie Kaprisky.
Lundi 22 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
L'Ange noir Réal. : Jean-Claude Brisseau [Fr., 1994, 95 min, 35 mm, VOF] avec Michel
Piccoli, Sylvie Vartan, Tcheky Karyo
La belle Stéphane Feuvrier vient d'assassiner chez elle Wadek Aslanian, gangster notoire
et beau parleur. Avec l'aide de Madeleine, qui la sert depuis toujours, elle tente de faire
croire à une tentative de viol. Tandis qu'elle est conduite en prison, son mari, Georges, un
magistrat réputé et très représentatif d'une certaine bourgeoisie bordelaise, demande à son
ami, l'avocat Paul Delorme, de la défendre. Paul mène son enquête. Il découvre peu à peu
le passé trouble de Stéphane, enfant de la misère, call-girl de luxe et rebelle viscérale,
profondément éprise d'Aslanian, un bandit révolutionnaire qu'elle espérait bien
convaincre un jour de vivre avec elle... (Télérama.fr)
Lundi 22 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
L'Apollonide (Souvenirs de la maison close) Réal. : Bertrand Bonello [Fr., 2011, 122
min, DCP, VOF] avec Céline Sallette, Hafsia Herzi, Noémie Lvovsky
A la charnière entre le XIXe et le XXe siècle, la vie d'une maison close à Paris. MarieFrance gère sa pension tout en sachant qu'une future réglementation mettra fin à son
activité et à celles de ses filles. L'une des pensionnaires est défigurée au couteau par un
client sadique. Elle devient bientôt une attraction pour certains hommes, qui veulent
découvrir son «sourire» tracé par la lame. On suit également les parcours, souvent
tragiques, parfois joyeux, de Clothilde, Julie, Samira, ou encore Léa. Objets de
fascination, des fantasmes ou parfois de la tendresse de leurs clients, les jeunes femmes
circulent dans un univers qui ne sera bientôt plus qu'un souvenir...(Télérama.fr) « Avec
L'apollonide, le réalisateur de De la guerre et Le Pornographe livre une vision moins
politique que poétique de la prostitution. Formellement sublime sans pour autant verser
dans le frou-frou nostalgique, le film d'époque de Bertrand Bonello est une longue
rêverie, moderne et mélancolique. Un enivrant chant d'amour à la féminité, au glamour
tragique. » (Eric Vernay, Première)
Mardi 23 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
36 Fillette Réal. : Catherine Breillat [Fr., 1988, 88 min, 35 mm, VOSTA] avec Delphine
Zentout, Étienne Chicot, Olivier Parnière
« Une adolescente en vacances en proie à ses premiers émois sexuels est draguée par un
séducteur sur le retour. » Filmant avec la finesse d’un écrivain, Catherine Breillat nous
fait partager les doutes et les déchirures de cette jeune fille, effrayée et excitée à l’idée de
perdre sa virginité. (Laurent Devanne, 2008)
Mardi 23 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Eugenie (De Sade 70) Réal. : Jess Franco [RFA-Esp., 1970, 87 min, 35 mm, VOSTF]
avec Jack Taylor, Maria Rohm, Marie Liljedahl
Aidée de son frère, Madame de Saint-Ange doit initier la jeune Eugénie aux mystères de
l’amour. Cette adaptation très libre de La philosophie dans le boudoir du Marquis de
Sade est l’occasion pour l’Espagnol Jess Franco d’explorer le thème de l’inceste en
traitant la sexualité sur un mode onirique. Ce film est aussi connu sous le titre français
Les inassouvies.
Mercredi 24 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
L'Ange et la femme Réal. : Gilles Carle [Qué., 1977, 87 min, 35 mm, VOFSTA]
avec Carole Laure, J.-Léo Gagnon, Lewis Furey
Un ange kidnappe et s'approprie le corps ravagé de balles d'une belle jeune femme à
laquelle il redonne la vie par ses caresses. « Un conte érotique baigné de mystère, de
surnaturel et d'inattendu. Un poème consacrée à Carole Laure, mais une Carole Laure
inscrite dans un imaginaire fantastique nourri de la sensibilité à un pays, à son parler, à
ses phantasmes. » (Albert Cervoni)
Mercredi 24 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Filth, ou comment j'ai vu le jour Réal. : Le collectif Volatile Works [Qué., 2009, 8 min,
num., SD]
Le collectif Volatile Works saccage encore une fois les archives Prelinger et d’autres
matériaux du domaine public en utilisant des techniques d’échantillonnage et de « remix
» sur des films éducation sexuels et des films érotiques des années 1930s et 1940s pour
créer un kaléidoscope de fantaisies et expressions sexuelles. Le film mélange ensemble
des exemples de premiers films « pornos » bisexuels, gais, lesbiens, avec des femmes
fétiches, des marins, des loups-garous, des groupes à trois, les oiseaux et les abeilles, et
même une femme carotte! Volatile Works again pillages the public domain Prelinger
archives and other material, sampling and remixing archival sex education footage with
erotica from the 1930s and 1940s to create a kaleidoscope of sexual fantasies and
expression. The film mixes together early cinematic examples of bisexual, gay, and
lesbian porn with fetish girls, sailors, werewolves, threesomes, the birds and the bees, and
even a carrot lady! Blue Movie Réal. : Mark Street [É.-U., 1994, 7 min, 16 mm, VOA]
A smattering of repeated performances culled from old porno films and hand-painted. A
man bends over a body, but what we really notice is the wall behind him. A woman stares
back at the viewer with annoyance. On the soundtrack Anaïs Nin declares: "but
while I'm doing this I feel I'm not living." Removed Réal. : Naomi Uman [Mex.-É.-U.,
1999, 6 min, 16 mm, SD]
Using a piece of found European porn from the 1970s, nail polish and bleach, this film
creates a new pornography, one in which the woman exists only as a hole, an empty,
animated space. The Color of Love Réal. : Peggy Ahwesh [É.-U., 1994, 10 min, 16 mm,
VOA]
"The last word in ready-mades, Peggy Ahwesh's THE COLOR OF LOVE ... is a slightly
slo-mo, optical reprint of an obviously ill-treated '70s porn movie in which the chemical
rot that's already eaten away the edges of the image threaten to censor it entirely. ... An
ur-text for Ahwesh's work, THE COLOR OF LOVE is an almost Rose Hobart for the
'90s." -- Amy Taubin, The Village Voice Downs Are Feminine Réal. : Lewis Klahr [,
1994, 9 min, 16 mm, SD]
"Lewis Klahr's DOWNS ARE FEMININE unveils a kind of rainy day, indoor, peaceable
kingdom of desultory and idyllic debauchery, masturbatory reveries and hermaphroditic
transformations. Klahr's oneric collages graft '70s porn of pallid stubbly flesh flagrantly
onto Good Housekeeping/Architectural Digest decor (varicolored crab-orchard stone
foyers, modacrylic sunbursts, jalousie windows and orientalist metal scrollwork), interior
states where characters despoil themselves in Quaalude interludes of dreamy couplings.
In this out-of-touch realm, touching is intelligence gathering for a carnal knowledge that
will never attain its platonic ideal. The whole atmosphere is pervaded with euphoria, a
hopelessness without despair, a contentment beyond longing. If Klahr's Yesterday's Glue
presented an after-hours club world of pining narcissists where the mandatory sex, drugs
and rock and roll was glacial if not sinister, DOWNS ARE FEMININE presents a world
that edges past despondency to become an amoral libertine glade that is at its core
abeyant but benevolent." -- Mark McElhatten Tessitura Calda Réal. : Paolo Gioli [Fr.It., 2013, 7 min, 16 mm, muet]
Des sous-vêtements féminins placés en contact avec une tablette en bois autour de
laquelle un film qui n'a plus la pureté de la matière sensible a été enroulé. Emergent en
s'évaporant des limbes sexuels. Des trames du tissage les enveloppent en virevoltant.
Erotographie Réal. : Étienne Desrosiers [Qué., 2002, 5 min, num., SD]
La recherche du fantôme de l’érotisme dans l’univers porno. Six bobines de film 8mm
trouvées des années soixantes sont mises à nu afin d’en révéler l’intimité. Un rondo
saturé d’audacieux flashes érotiques qui compose la rencontre du thriller et du film bleu.
Bitte Réal. : Yves-Marie MAHÉ [Fr., 2001, 4 min, 16 mm, SD]
Ta braguette est ouverte. Va te faire enculer Réal. : Yves-Marie MAHÉ [Fr., 1998, 10
min, num., SD]
"I wanna funk with you tonite" (Giorgio Moroder). The Shadow of your Smile Réal. :
Alexei Dmitriev [Russie, 2015, 3 min, num., SD]
The shadow of your smile, when you are gone A teardrop kissed your lips and so did I «I
was watching a porn film for recreational purposes in which I saw a laughing girl whose
partners were clearly uncomfortable with the fact that she was having fun. So I’ve
decided to make a film that explores the female beauty in a pornographic environment.»
(Alexei Dmitriev)
Jeudi 25 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Lie with Me Réal. : Clement Virgo [Can., 2005, 93 min, 35 mm, VOA] avec Eric
Balfour, Lauren Lee Smith, Polly Shannon
Lors d'une soirée, une jeune Torontoise, rencontre David. Au gré de leurs rencontres de
plus en plus sexuelles, Leila se rend compte qu'elle est amoureuse de David. Même si ce
dernier partage également ce sentiment, la vie finira par les séparer. Pourront-ils se
retrouver ?
Jeudi 25 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Ilsa The Tigress of Siberia Réal. : Jean Lafleur [Can. , 1977 , 90 min , 35mm , VOA]
avec Dyanne Thorne, Gilbert Beaumont, Michel-René Labelle
L’actrice américaine Dyanne Thorne reprend le rôle qui l’a rendue célèbre dans ce
troisième volet des aventures d’Ilsa, où l’ex louve des SS passe de l’intendance d’un
goulag soviétique à la tenue d’une maison close à Montréal. Sans doute l’un des
scénarios les plus ahurissants qu’on puisse imaginer et un sommet indépassable de la
quebexploitation.
Vendredi 26 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Baden verboten Réal. : Johann Schwarzer [Autr., 1907, 1 min, 35 mm, muet]
Das Sandbad Réal. : Johann Schwarzer [Autr., 1907, 1 min, 35 mm, muet]
Der Angler Réal. : Johann Schwarzer [Autr., 1907, 3 min, 35 mm, muet]
Eine moderne Ehe Réal. : Johann Schwarzer [Autr., 1907, 6 min., 35 mm, muet]
Diana im Bade Réal. : Johann Schwarzer [Autr., 1907, 2 min, 35 mm, muet]
Das eitle Stubenmädchen Réal. : Johann Schwarzer [Autr., 1908, 4 min, 35 mm, muet]
Im Bade Réal. : Johann Schwarzer [Autr., 1909, 4 min, 35 mm, muet]
Beim Fotografen Réal. : Johann Schwarzer [Autr., 1908, 7 min, 35 mm, muet]
[Eine lustige Geschichte am Fenster] Réal. : Johann Schwarzer [Autr., 1909, 1 min, 35
mm, muet]
Aufregende Lektüre Réal. : Johann Schwarzer [Autr., 1909, 3 min, 35 mm, muet]
Lebender Marmor Réal. : Johann Schwarzer [Autr., 1908, 6 min, 35 mm, muet]
Der Hausarzt Réal. : Johann Schwarzer [Autr., 1908, 6 min, 35 mm, muet]
[Die Zaubereien des Mandarins] Réal. : Johann Schwarzer [Autr., 1909, 2 min, 35 mm,
muet]
AU PIANO : GABRIEL THIBAUDEAU Programme de films muets proposé par
Filmarchiv Austria (productions : Saturn Film, Vienna)
Vendredi 26 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
La Vie d’Adèle - Chapitres 1 et 2 Réal. : Abdellatif Kechiche [Fr.-Belg.-Esp., 2013, 180
min, DCP, VOFSTA] avec Adèle Exarchopoulos, Léa Seydoux, Salim Kechiouche
À 15 ans, Adèle ne se pose pas de question : une fille, ça sort avec des garçons. Sa vie
bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune femme aux cheveux bleus, qui lui fait
découvrir le désir et lui permettra de s’affirmer en tant que femme et adulte. Face au
regard des autres Adèle grandit, se cherche, se perd, se trouve...
Samedi 27 Août
15 h 30 Une histoire de l'érotisme
Elephant de Gus Van Sant et la sensualité des anges Réal. : [environ 60 min]
La façon dont sont filmés les adolescents dans Elephant de Gus Van Sant rappelle que le
directeur photo, Harris Savides, a d'abord été, en début de carrière, photographe de mode.
La caméra caressante, la lumière veloutée, les postures magnifient les protagonistes tout
en les plongeant dans une sorte d’aura d’innocence. En même temps, ces jeunes hommes
et ces jeunes filles semblent tout droit sortis d’une publicité d’American Apparel. Cette
sensualité des anges (ils sont vivants mais déjà condamnés en raison de la tuerie
imminente) confère à l’œuvre un caractère troublant qui nous ramène, au fond, à cet autre
ange de chair, annonciateur de la mort, qu’était Tadzio dans Mort à Venise de Visconti.
Cette conférence de Marco de Blois proposera une interprétation de l'esthétique élaborée
par Gus Van Sant.
ENTRÉE LIBRE
Samedi 27 Août
17 h 00 Une histoire de l'érotisme
Whore Réal. : Ken Russell [É.-U.-R.-U., 1989, 85 min, 35 mm, VOA] avec John Diehl,
Michael Crabtree, Theresa Russell
La vie de Liz, une prostituée de Los Angeles, prise entre son souteneur, son fils qu'on lui
a enlevé et des clients plus ou moins dangereux. « Whore, fait en réponse à la description
de la prostitution édulcorée faite dans le célèbre Pretty Woman (Garry Marshall, 1990),
montre comment Liz, une femme ordinaire de la classe ouvrière, est aspirée dans la
prostitution, et est exploitée par son proxénète et par ses clients. Le film est une
provocation, dès le début : jeu décalé, monologues face caméra, et une chanson reggae
incroyablement grossière […] assaillent les sens du spectateur. » (John A. Riley)
Samedi 27 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Tram Réal. : Michaela Pavlátová [Fr.-Rép. tch., 2012, 8 min, num, SD]
C'est le train-train quotidien pour la conductrice du tram. Au gré des secousses et des
vibrations de la route, au rythme des tickets introduits dans le composteur, la conductrice
s'émoustille et le véhicule s'érotise. Les pulsions de la conductrice de ce tramway nommé
désir transforment la réalité en un délire surréaliste et phallique. Silver Shoes Réal. :
Jennifer Lyon Bell [P.-B., 2015, 73 min, DCP , VOA]
avec Annabelle Lee, Joost Smoss, Liandra Dahl
Trois histoires abordent la puissance érotique des vêtements. En trois longs métrages,
Jennifer Lyon Bell est devenue une figure de proue de la «fem porn» (la porno féministe).
Silver Shoes est l’occasion de découvrir ce mouvement qui questionne et renouvelle la
représentation sexuelle au cinéma.
Samedi 27 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Caligula Réal. : Tinto Brass [It./E.-U., 1979, 155 min , 35mm, VOSTF ]
avec Helen Mirren, John Gielgud, Malcolm McDowell, Peter O'Toole
Le propriétaire et fondateur du magazine Penthouse, Bob Guccione, produit et finance à
même sa fortune personnelle cette superproduction (22 millions de dollars) consacrée à la
vie du célèbre empereur romain. Mal reçu par la critique, le film n’a pas le succès
escompté mais finit par atteindre le statut de film culte. En raison notamment de démêlés
avec la censure dans divers pays, environ 30 versions différentes du film ont été
distribuées, contribuant à mousser la sulfureuse réputation du film.
Dimanche 28 Août
17 h 00 Une histoire de l'érotisme
Barbarella Réal. : Roger Vadim [Fr./It. , 1968, 98 min , DCP, VOA] avec Anita
Pallenberg, Jane Fonda, John Phillip Law
En l'an 40 000. Sur ordre du président de la Terre, la jeune Barbarella doit retarder ses
vacances sur Vénus pour tenter de retrouver et d'arrêter le redoutable professeur Durand
Durand, qui vient de mettre au point une arme effroyable : le rayon positronique, aussi
appelé «polyrayon 4», qui met en danger l'équilibre de l'amour universel. Un atterrissage
forcé sur Lytheion vaut à Barbarella d'être capturée par deux gamines qui la livrent à des
poupées-robots. La jeune femme est sauvée par l'intervention de Mark Hand. Elle
apprend en outre que Durand Durand se trouve sur la planète Sogo, sur laquelle son
appareil s'écrase. La malheureuse tombe entre les griffes de la féroce Reine noire...
Dimanche 28 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
Enquête sur une passion (Bad Timing) Réal. : Nicolas Roeg [R.U., 1980, 122 min ,
num , VOSTF] avec Art Garfunkel, Harvey Keitel, Theresa Russell
Lundi 29 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
9 Songs Réal. : Michael Winterbottom [R.U., 2004, 69 min, num, VOSTF]
avec Franz Ferdinand, Kieran O'Brien, Margo Stilley, The Dandy Warhols
Une relation charnelle intense se développe entre un climatologue anglais et une
étudiante américaine réunis par leurs goûts musicaux et rythmées pas des séquences où
ils assistent à des concerts. Avec la musique d’Elbow, de Super Furry Animals, de Von
Bondies, de Franz Ferdinand, de Dandy Warhols, etc.
Lundi 29 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Nymphomaniac : Vol. I Réal. : Lars von Trier [Dan./Fr./All./Bel./R.U., 2013, 148 min ,
num. , VOSTF ]
avec Charlotte Gainsbourg, Shia LaBeouf, Stacy Martin, Stellan Skarsgård
Nymphomaniac est la folle et poétique histoire du parcours érotique d'une femme, de sa
naissance jusqu'à l'âge de 50 ans, racontée par le personnage principal, Joe, qui s'est autodiagnostiquée nymphomane. Par une froide soirée d'hiver, le vieux et charmant
célibataire Seligman découvre Joe dans une ruelle, rouée de coups. Après l'avoir ramenée
chez lui, il soigne ses blessures et l'interroge sur sa vie. Seligman écoute intensément Joe
lui raconter en huit chapitres successifs le récit de sa vie aux multiples ramifications et
facettes, riche en associations et en incidents de parcours.
Mardi 30 Août
20 h 00 Une histoire de l'érotisme
Nymphomaniac : Vol. II Réal. : Lars von Trier [Dan./Fr./Belg./All./R.U., 2013, 178
min, num., VOSTF] avec Charlotte Gainsbourg, Stellan Skarsgård, Willem Dafoe
Nymphomaniac est la folle et poétique histoire du parcours érotique d'une femme, de sa
naissance jusqu'à l'âge de 50 ans, racontée par le personnage principal, Joe, qui s'est autodiagnostiquée nymphomane. Par une froide soirée d'hiver, le vieux et charmant
célibataire Seligman découvre Joe dans une ruelle, rouée de coups. Après l'avoir ramenée
chez lui, il soigne ses blessures et l'interroge sur sa vie. Seligman écoute intensément Joe
lui raconter en huit chapitres successifs le récit de sa vie aux multiples ramifications et
facettes, riche en associations et en incidents de parcours.
Mercredi 31 Août
19 h 00 Une histoire de l'érotisme
L'Empire des sens (Ai no korîda) Réal. : Oshima Nagisa [Japon/Fr. , 1976, 109 min ,
num. , VOSTF] avec Aoi Nakajima, Eiko Matsuda, Tatsuya Fuji
« Ancienne geisha, Sada Abe est servante dans une auberge de Tokyo. Elle devient
l'amante de Kichi, le mari de sa patronne, et le couple, dévoré par une passion charnelle
et boulimique, est obligé de s'enfuir, de quitter toute attache avec le réel ou le social. La
femme, peu à peu, prend le « pouvoir » dans la relation de jouissance et de domination
qui lie les deux amants. Imperceptiblement, le « mâle », est pris à ce jeu ne pouvant
mener qu'à la mort, qui sera aussi l'ultime moment de sa jouissance. En effet, au cours
d'une scène amoureuse, Kichi consent à se laisser étrangler par sa maîtresse, au cours
d'un ultime coït. De scène répétée en scène répétée, les deux amants iront jusqu'au bout
du plaisir physique. Quelques jours plus tard, la police arrêtera Sada errant radieuse dans
les rues de Tokyo, cachant sur elle le sexe coupé de son amant Kichi. Une voix off nous
dit que lorsqu'on arrêta Sada, son visage rayonnait de bonheur… Le sexe et la mort Au
début des années 1970, le producteur Anatole Dauman proposa à Nagisa Oshima de
coproduire un film à caractère érotique, pour ne pas dire pornographique. Nagisa Oshima,
dont le dernier film, Une petite fille pour l'été, fut un échec en 1972, mit trois ans à
relever le défi. Puis se mettant au travail, il s'inspira d'une affaire criminelle authentique
qui agita le Japon en 1936. Oshima dut user de stratagèmes pour déjouer la censure et les
ennuis pendant le tournage proprement dit. Mais dès la sortie du film au Japon, il fut la
victime d'une puissante campagne de la part des tenants de la morale traditionnelle.
L'Empire des sens (qui devait s'appeler la Corrida de l'amour) est sans doute le film le
plus insolent jamais réalisé sur l'obsession érotique. Oshima brise les tabous en montrant
les organes en gros plan, de manière presque clinique, et sa caméra ne quitte
pratiquement jamais les corps des deux amants liés par une passion qui les pousse vers le
paroxysme. Lentement, ceux-ci se coupent du réel pour s'enfermer dans des espaces clos
et finir par ne plus devenir qu'un seul et même corps s'adonnant au plaisir sexuel. Son
film est avant tout la mise en scène d'une relation « sacrificielle » – d'où le nom de
« corrida » dans le titre japonais – qui verra l'un des deux amants aller jusqu'au bout du
plaisir physique (le moment de la « mise à mort »). La force du film d'Oshima vient de ce
qu'il évite tout voyeurisme, non par défaut mais, pourrait-on dire, par excès. La relation
entre les deux personnages a quelque chose d'infernal, faisant tout basculer du côté d'une
joie profondément morbide. À force d'être pris à témoin et de voir en gros plan les
rapports physiques entre Kichi et Sada, le spectateur finit par comprendre qu'il s'agit là
d'un film-manifeste sur l'amour fou, où la représentation du sexe excède la possibilité
pour lui d'un regard facile, obscène. L'Empire des sens illustre avec force le mot de
Georges Bataille : " L'érotisme est l'approbation de l'amour jusque dans la mort. " »
(Dictionnaire du cinéma Larousse)
Mercredi 31 Août
21 h 00 Une histoire de l'érotisme
Eyes Wide Shut Réal. : Stanley Kubrick [R.-U., E.-U., 1999, 159 min, num., VOSTF ]
avec Alan Cumming, Leelee Sobieski, Nicole Kidman, Sydney Pollack, Tom Cruise
L’œuvre ultime de Stanley Kubrick transpose à New York l’univers baroque du Viennois
Arthur Schnitzler. Troublé par le récit d’un fantasme sexuel de sa femme, un jeune
médecin erre dans la ville et assiste à une orgie, d’où il est chassé…