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Grands
classiques
Jean Renoir
Fritz Lang
Janvier 2009
Jean Renoir
Jean Renoir est le deuxième fils du peintre impressionniste PierreAuguste Renoir. Il est né à Paris (quartier de Montmartre) le 15
septembre 1894.
Après des études médiocres, il s'engage dans l'armée et rejoint le
corps des dragons en 1912. En 1914, quand commence la Première
Guerre mondiale, il est maréchal des logis au 3ème escadron du 1er
régiment de dragons sous les ordres du capitaine Louis Bossut,
modèle possible du capitaine Boëldieu de La Grande illusion. En avril
1915, Renoir a le col du fémur fracturé par une balle, lors d'un combat
à Gérardmer dans les Vosges, blessure qui le fera boiter toute sa vie.
Convalescent à Paris, aux côtés de son père, Jean passe sa vie dans les cinémas, voyant jusqu'à
vingt-cinq films par semaine, dont Les Mystères de New York et les films de Charlie Chaplin. En
1916, il retourne au front et sert dans l'aviation, où sa mauvaise jambe ne le gêne pas. Il est
affecté dans une escadrille de reconnaissance, et y apprend la photographie.
En 1920, il épouse l'un des modèles de son père, Andrée Heuchling, et s'installe comme
céramiste. Il veut faire d'elle une vedette de cinéma. Pour elle, il écrit un petit sujet, Catherine ,
qu'il finance lui-même et fait réaliser par Albert Dieudonné. Andrée Heuchling devient Catherine
Hessling. Le film fini est pour Renoir une déception, mais dit-il, « le démon de la mise en scène
était en moi ». La découverte, en 1924, du film d'Erich von Stroheim, Folies de femmes
l'enthousiasme et le fait décider définitivement de la suite de sa carrière.
Son premier long métrage, La Fille de l'eau (1924), est une fable
bucolique à l'esthétique impressionniste, dans lequel jouent son épouse
et son frère aîné, Pierre Renoir. L'accueil mitigé réservé au film ne
décourage cependant pas le cinéaste. Il se lance peu après dans une
production coûteuse, Nana d'après le roman d'Émile Zola, en 1926. Pour
financer ce film au coût élevé, il vend plusieurs toiles héritées de son
père. L'échec commercial du film le détourne pour longtemps de la
production. Suivent une série de réalisations aux inspirations très
diverses, La Petite marchande d'allumettes (1928), d'après Andersen,
incursion dans l'expressionnisme ; Tire-au-flanc (1928), comédie militaire
; On purge bébé (1931), d'après Georges Feydeau, son premier film
parlant.
La Chienne (1931) marque un tournant dans l'œuvre de Jean Renoir. C'est un des premiers films
parlants, adapté d'un roman de Georges de La Fouchardière ; la Chienne offrait à Michel Simon
l'un de ses plus beaux rôles, celui d'un petit bourgeois jaloux, assassin et veule.
Après la Nuit du carrefour (d'après Georges Simenon, 1932), dans
lequel Pierre Renoir interprétait le commissaire Maigret, le réalisateur
tourne une série impressionnante de chefs-d'œuvre : Boudu sauvé des
eaux (avec, de nouveau, Michel Simon, 1932), le Crime de Monsieur
Lange (avec Jules Berry, 1935), Partie de campagne (1936, sorti en
1946) dont son neveu, Claude Renoir, signe la photographie, et les
Bas-fonds (avec Louis Jouvet, 1936). Puisant son inspiration dans les
romans de Gorki ou dans les nouvelles de Maupassant, Jean Renoir fait
preuve d'un sens aigu du réel, qu'il met au service d'un véritable
naturalisme poétique.
La vraie rupture politique pour Jean Renoir, c'est la rencontre avec
Marguerite Houllé (qui deviendra Marguerite Houllé-Renoir), fille de
militants communistes qui le convainc d'épouser la cause du peuple, elle
deviendra la monteuse de ses chefs-d'œuvre des années 30. C'est elle
qui le présente au Groupe Octobre (Jacques Prévert, Roger Blin,
Maurice Baquet). A partir de là, sa production prend une dimension
ouvertement politique, marquée par les idées du Front populaire : Le
Crime de Monsieur Lange (1935), Les Bas-Fonds, La vie est à nous
(1936), La Marseillaise (1937). Renoir ne sera jamais membre du PCF,
mais écrira régulièrement dans le quotidien "Ce Soir", la Revue
"Regards" et "Ciné-Liberté", tous de gauche.
Avant la Seconde Guerre mondiale, Jean Renoir essaye, avec La Grande Illusion (1937), de
promouvoir un message de paix, faisant tourner, en manière d'hommage, le cinéaste qu'il admire
le plus, Erich von Stroheim, aux côtés de Jean Gabin. Dans La Bête humaine (1938), il s'efforce
de mettre en scène les enjeux sociaux de l'époque. Les Bas-Fonds est produit par le PCF, avec
l'approbation de l'auteur, Maxime Gorki, et La Marseillaise coproduit par la CGT avec un système
de participation originale des spectateurs qui achetaient leur place à l'avance. Ce film sera un
semi-échec. Dans son chef-d'œuvre, La Règle du jeu (1939), il prévoit l'effondrement des valeurs
humanistes et brosse un tableau sans complaisance des mœurs de la société française.
Sa liaison avec Marguerite est terminée, il vit désormais avec Dido Freire, scripte rencontrée sur le
tournage de La Règle du Jeu, qui deviendra sa dernière épouse. En janvier 1940, il part en Italie
pour tourner La Tosca, d'après la pièce de Victorien Sardou, avec Michel Simon. Sur les conseils
de l'ambassadeur de France, en mai 1940, il quitte prématurément le tournage (une seule
séquence tournée par Renoir, le reste par son ami et scénariste Carl Koch) pour rentrer à Paris.
En juillet, grâce à Robert Flaherty, Renoir obtient un visa de travail pour les États-Unis. Il quitte
Marseille, avec Dido, en octobre 1940 pour Lisbonne et les Etats-Unis.
La période américaine
Renoir arrive à Hollywood le 10 janvier 1941. Après de nombreuses et longues négociations, il
signe enfin un contrat avec la Fox et dirige L'Étang tragique en 1941, écrit par Dudley Nichols,
scénariste attitré de John Ford, film tronqué par les contraintes du studio qui exigea de nombreux
plans tournés en studio. Néanmoins le film poursuit le cheminement de Renoir dans sa réflexion
sociale, qui met en relief la différence, l'exclusion, puis la réhabilitation des personnages incarnés
par Anne Baxter et Walter Brennan. Le film est un échec commercial et Renoir doit défendre ses
convictions pour poursuivre son œuvre (il tournera 6 films aux Etats-Unis).
Renoir qui s'adapte difficilement au système hollywoodien, réalise en
1943 et 1944 deux films de résistance Vivre libre avec Charles Laughton
et Salut à la France. Renoir tourne en 1945 L'Homme du sud renvoyant à
la thématique chère à Ford : la misère, la communauté, la famille et la
relation étroite, charnelle avec la terre, le terroir, le territoire. En 1946,
dans Le Journal d'une femme de chambre, d'après le roman d'Octave
Mirbeau, il a le plaisir de faire tourner Paulette Goddard. Jean Renoir
achève son cycle américain avec La Femme sur la plage en 1947, avec
Robert Ryan et Joan Bennett, un film noir intéressant (amputé au
montage) qui ne trouva pas son public.
Daryll Zanuck déclare, après cet échec : « Renoir a beaucoup de talent,
mais il n'est pas des nôtres ». C'est la fin de sa période américaine ; sans
aucune amertume, Jean Renoir sera toujours profondément
reconnaissant envers les Etats-Unis, il prend d'ailleurs la double
nationalité, comme son fils Alain Renoir.
En 1949, Renoir découvre le roman de Rumer Godden, The River, et décide de partir en Inde
tourner son premier film en couleurs, Le Fleuve, film d'une fulgurante beauté, épousant le rythme
du Gange, avec une attention intense à l'égard des êtres vivants. Ce film aura une influence
durable sur le cinéma indien et sur Satyajit Ray
Les derniers films...
De retour en Europe en 1952, Jean Renoir tourne Le Carrosse d'or
(d'après Prosper Mérimée, 1952), French Cancan (avec Jean Gabin et
Françoise Arnoul, 1955), Elena et les Hommes (avec Ingrid Bergman et
Jean Marais, 1956) et le Caporal épinglé (d'après Jacques Perret,
1962).
Rencontrant des difficultés de plus en plus importantes à produire ses films, il se tourne alors vers
la télévision (Le Testament du docteur Cordelier, 1959 ; Le Petit Théâtre de Jean Renoir, 19691971) et se consacre plus largement à l'écriture : il publie un livre sur son père, Renoir, mon père
(1962), son autobiographie, Ma vie et mes films (1974), un essai (Écrits 1926-1971, 1974),
quelques pièces de théâtre (Orvet, 1955) ainsi que plusieurs romans (Les Cahiers du capitaine
Georges, 1966 ; Le Crime de l'Anglais, 1979).
En 1970, il prend sa retraite à Beverly Hills, où il meurt en 1979.
Les films de Jean Renoir ont profondément marqué les mutations du cinéma français entre 1930
et 1950, avant d'ouvrir la porte à la Nouvelle Vague du cinéma français. François Truffaut a été
particulièrement influencé par Jean Renoir.
Source : Wikipédia
Des documents sur Jean Renoir...
La Grande illusion, Jean Renoir / Olivier Curchod. - Paris : Nathan, 1994. 128 p. - (Synopsis)
Résumé : Analyse du film "La grande illusion" de Jean Renoir : enquête sur un
scénario, structures, personnages et thèmes, formes.
Cote : OEUV.GR.001 - Maison de l'Image
La Règle du jeu, Jean Renoir / écrit par Francis Vanoye. - Paris : Nathan, 1989. - 126 p. - (Synopsis) .
Résumé : Analyse du film de Jean Renoir "La Règle du jeu" découpée en plusieurs parties : structure, action
et dramaturgie, les personnages, les grands thèmes, du style.
Cote : OEUV.RE.001 - Maison de l'Image
La Règle du jeu / écrit par Jean Renoir. - Paris : Avant-scène, 1965. - 76 p. - (Cinéma; 52)
Résumé : Découpage et dialogues du film "La Règle du jeu" de Jean Renoir.
Cote : OEUV.RE.002 - Maison de l'Image
La Règle du jeu (1939), Jean Renoir / réalisé par Jean Douchet et Radha-Rajen. - Paris : CNC, 2006. - 1
DVD, Noir et Blanc, 43 mn. - (Image par image) – 1987
Résumé : Analyse politique de la société française en 1939 à travers le film de Jean Renoir ainsi qu'une
analyse esthétique soulignant les qualités de la mise en scène renoirienne (rapidité du récit, précision de la
technique, liberté du jeu des acteur, rigueur de la construction).
Cote : 6504 - Maison de l'Image
Partie de campagne, Jean Renoir / écrit par Olivier Curchod. - Paris : Nathan,
1995. - 127 p. - (Synopsis)
Résumé : Analyse du film "Partie de campagne" de Jean Renoir découpée en
plusieurs parties : de Maupassant à Renoir, structures, personnages et thèmes,
formes.
Cote : OEUV.PA.005 - Maison de l'Image
Jean Renoir / écrit par Pierre Haffner. - Paris : Rivages, 1988. - 159 p. - (Rivages-cinéma; 16) .
Résumé : Analyse de l'oeuvre de Renoir qui doit être considérée sous le signe de l'unité, ou plutôt de la
totalité : chaque film, chaque écrit tient sa place dans une vision du monde marquée du sceau de la mort et
de l'acceptation.
Cote : PERS.RE.003 - Maison de l'Image
Le Passé vivant / écrit par Jean Renoir. - Paris : Cahiers du cinéma, 1989. - 126 p.
Résumé : Textes de Jean Renoir où il parle de son père, mais aussi de ses amis, des peintres ou des
cinéastes qu'il admire et de ses films. Il parle également avec la même simplicité de l'écran large et de la
couleur, de la censure et de l'érotisme, des rapports du cinéma et de l'Etat, des producteurs, du cinéaste et
du public.
Cote : PERS.RE.002 - Maison de l'Image
D'un Renoir l'autre / écrit par Claude Gauteur. - Pantin : Temps des cerises,
2005. - 253 p
Résumé : Jean Renoir. Le plus indicustable des cinéastes français. Le plus
discuté. Le plus célèbre. Et le plus méconnu. L'artiste, victime d'attaques ad
hominem, comme l'oeuvre, entourée de légendes abusives, particulièrement
"Boudu sauvé des eaux" et "La règle du jeu", ici battues en brèche. Compagnon
de route du Parti communiste français de "La vie est à nous" à "La Marseillaise",
Jean Renoir a participé au combat du Front populaire. Par ailleurs, certains des
choix qu'il a fait dans les années soixante et que ses détracteurs lui ont alors
vivement reprochés, étaient déjà les siens dans les années trente, autre fait
occulté depuis. D'un Renoir l'autre....
Cote : PERS.RE.004 - Maison de l'Image
Jean Renoir : la sagesse du plaisir / écrit par Daniel Serceau ; préfacé par
Claude Chabrol. - Paris : Cerf, 1985. - 443 p. - (7 Art; 74) .
Résumé : Analyse de l'oeuvre de Renoir, scénariste et acteur français, depuis
"La Règle du jeu".
Cote : PERS.RE.001 - Maison de l'Image
Les Artisans de Jean Renoir / réalisé par Yves Laumet. - Paris : BPI, 2006. - 1 DVD, 92mn, Couleur et
Noir et Blanc. - 1988.
Résumé : Un film en deux parties. La première évoque les début du cinéaste : Claude Renoir (neveu de
Jean) évoque la famille et la jeunesse de son oncle, Pierre Braunberger (producteur) se souvient de leur
rencontre, Claude Heymann (assistant) fait le portrait du cinéaste, ses assistants opérateur Albert Viguier et
Jean-Paul Alphen évoquent de nombreux souvenirs et la révolution du parlant. Dans une seconde partie le
réalisateur s'entretient avec de différents techniciens et producteurs ayant participé aux films de Renoir et
les interroge sur ses méthodes et son engagement politique. Sont aussi évoqués les rapports du cinéaste
avec les comédiens.
Cote : 791.430 92 REN (Section Arts) - Médiathèque d'Aubenas
Jean Renoir le patron / réalisé par Jacques Rivette. - Paris : CNC, 2006. - 1 DVD, Noir et Blanc, 97mn. (Cinéma, de notre temps) – 1966
Résumé : Sur les bords de la Marne, Jean Renoir et Michel Simon dialoguent autour de la direction
d'acteurs. Blagues, anecdotes, chansons et souvenirs fusent dans une ambiance à la fois gaie, tendre et
nostalgique de fin de repas. Cette émission est la deuxième d'un tryptique consacré par Jacques Rivette au
grand cinéaste Jean Renoir.
Cote : 6522 - Maison de l'Image
La Direction d'acteur par Jean Renoir / réalisé par Gisèle Braunberger. - Paris : CNC, 2006. - 1 DVD,
Couleur, 22mn. - (Cinéma) – 1968
Résumé : Le dispositif : une table, le metteur en scène, l'actrice. Jean Renoir fait répéter un court texte à
Gisèle Braunberger en vue d'un tournage. Il amène l'actrice à lire le texte de façon inexpressive, puis, par
indications successives à trouver en elle le personnage qu'elle doit jouer. Une fois le ton juste trouvé, le
tournage peut commencer.
Cote : 6470 - Maison de l'Image
Notre avis : Un documentaire extraordinaire où l'on voit Jean Renoir demander à l'actrice de dire
son texte avec le moins d'intentions possible, le moins d'interprétation préalable. Et au fur et à
mesure des remarques, l'actrice révèle en dernière lecture un moment d'émotion pure : on en a les
larmes aux yeux... Quelle chance d'être convié à ce travail en amont entre le metteur en scène et
son acteur, et de voir ainsi une émotion prendre forme...
Des films...
Nana / réalisation et scénario de Jean Renoir ; acteurs : Catherine Hessling, Jean Angelo et Werner
Krauss ; scénario de Pierre Lestringuez ; Marc-Olivier Dupin, compositeur ; adapté de Emile Zola. - Arte
Vidéo, 2004. - 1 DVD, 107mn, Noir et blanc, muet - Date du film : 1926
Résumé : Une actrice sans envergure use de ses charmes pour faire tourner la tête d'hommes influents...
Un film naturaliste tendant vers l'abstraction, le chef d'oeuvre de Renoir.
Cote : DVD NAN (Section Arts) - Médiathèque d'Aubenas
Boudu sauvé des eaux / réalisation et scénario de Jean Renoir ; acteurs :
Michel Simon, Charles Granval et Marcelle Hainia ; scénario de Albert Valentin ;
adapté de René Fauchois. - René Chateau Vidéo, 2004. - 1 DVD, 80mn, Noir et
blanc – Date du film : 1932.
Résumé : Un clochard anarchiste, sauvé du suicide par un libraire, devient
l'amant de sa femme et de sa bonne. Une rencontre inoubliable Renoir/Simon
dans une fable épicurienne.
Cote : DVD BOU (Section Arts) - Médiathèque d'Aubenas
Notre avis : A voir pour Michel Simon qui transgresse avec bonheur et
allégresse toutes les bonnes manières et les codes de bonne conduite
de la bourgeoisie : une composition jubilatoire !
Le Crime de monsieur Lange / réalisation, scénario et dialogue de Jean Renoir ; acteurs : Jules Berry,
René Lefèvre et Florelle ; scénario et dialogue de Jacques Prévert ; Jean Wiener, compositeur. - Studio
Canal, 2003. - 1 DVD, 75mn, Noir et blanc. - Date du film : 1935
Résumé : Deux voyageurs s'arrêtent dans une auberge frontalière. Les clients reconnaissent en l'un d'eux
Monsieur Lange, l'assassin recherché par la police. Commence alors le récit de l'histoire qui a amené
Monsieur Lange, modeste employé de la société d'édition Batala, au meurtre...
Cote : DVD CRI (Section Arts) - Médiathèque d'Aubenas
Notre avis : Toute l'histoire se déroule autour de la cour intérieur d'un immeuble abritant une petite
communauté populaire parisienne avec ceux qui habitent là et ceux qui y travaillent. Véritable
scène de théâtre, c'est dans cette cour que les principales actions vont se dérouler. Depuis les
escroqueries de Batala, les romances de Valentine et Lange, et de Charles et Estelle, la création
de la coopérative par les employés de Batala, jusqu'au meurtre final : tout se joue dans cette
cour... Cette rencontre entre Jean Renoir, Jacques Prévert, et les comédiens du groupe Octobre
produit un film fort, en osmose avec les préoccupations de son époque. A voir et revoir !
La Grande illusion / réalisation et scénario de Jean Renoir ; acteurs : Jean Gabin, Pierre Fresnay et Erich
von Stroheim ; scénario de Charles Spaak ; Joseph Kosma, compositeur. - Studio Canal, 2004. - 1 DVD,
108mn, Noir et blanc - Date du film : 1937
Résumé : En 1917, dans un camp allemand, deux ennemis se lient d'amitié. Le chef-d'oeuvre de Renoir,
une interprétation bouleversante, un film profondément pacifiste.
Cote : DVD GRA (Section Arts) - Médiathèque d'Aubenas
Notre avis : Un film touchant et universel, d'une grande richesse de réflexion et d'une grande
subtilité, servi par des acteurs extraordinaires (notamment Erich Von Stroheim, inoubliable). Un
chef d'oeuvre d'humanisme et un chef d'oeuvre tout court !
La Bête humaine / réalisation et scénario de Jean Renoir ; acteurs : Jean
Gabin, Simone Simon et Fernand Ledoux ; Joseph Kosma, compositeur ;
dialogues de Jean Renoir ; adapté de Emile Zola. - Studio Canal, 2003. - 1
DVD, 96mn, Noir et blanc. - (Acteurs, actrices de légende) – Date du film :
1938
Résumé : Jacques Lantier est victime de pulsions meurtrières. Il ne se trouve
bien qu’en compagnie de son chauffeur Pecqueux sur la Lison, sa locomotive à
vapeur avec lesquels il fait la ligne Paris-Le Havre. Pour son malheur, il
rencontre Séverine dont le mari Roubaud, sous-chef de gare du Havre, vient
d’assassiner Grandmorin, le parrain de la jeune femme à qui elle avait cédé.
Séverine devient sa maîtresse et bientôt elle suggère à Lantier de supprimer
son encombrant mari... Un héros marqué par la fatalité, la peinture d'un milieu
social d'une justesse implacable. Une oeuvre parfaite, sobre et rigoureuse, une
oeuvre de référence donc.
Cote : DVD BET (Section Arts) - Médiathèque d'Aubenas
Notre avis : La vie du rail a rarement été filmée avec autant de talent. On comprend mieux la
solidarité des cheminots quand on a vu ce film ! De plus, Gabin faisant corps avec sa machine est
vraiment émouvant et puissant. Une adaptation originale et réussie du roman d'Emile Zola.
La Règle du jeu / réalisation et scénario de Jean Renoir ; acteurs : Nora Grégor, Paulette Dubost et Marcel
Dalio ; scénario de Carl Koch ; Roger Désormières, compositeur. - Montparnasse Multimédia, 1998. - 1
DVD, 113mn, Noir et blanc. - Date du film : 1939
Résumé : À la fin des années 1930, plusieurs personnes de l'aristocratie et de la haute bourgeoisie se
retrouvent dans le château du marquis de La Chesnaye à l'occasion d'un week-end. Des intrigues
amoureuses se nouent tant chez les domestiques que chez ceux qu'ils servent, un meurtre sera commis...
Chef-d'oeuvre de Renoir et préfiguration de l'évolution du cinéma, la règle du jeu de la vie en société.
Cote : DVD REG (Section Arts) - Médiathèque d'Aubenas
Notre avis : Cette fantaisie dramatique est bien plus profonde et critique que ne laisse apparaître
au premier abord son côté vaudeville. La haute bourgeoisie prête à tout les compromis pour sauver
les apparences et les règles de son milieu préfigure la lacheté des démocraties face à la montée du
nazisme. Un film léger et grave magnifiquement mis en scène avec une prise de son
révolutionnaire, qui permet à Jean Renoir d'aller encore plus loin dans la profondeur de ses plans.
Le Déjeuner sur l'herbe / réalisé par Jean Renoir ; acteurs : Paul Meurisse,
Catherine Rouvel et Fernand Sardou ; scénario de Jean Renoir ; Joseph
Kosma, compositeur. - Studio Canal. - 1 DVD, 89mn, Couleur - Date du film :
1959
Résumé : Le professeur Alexis est un fringant biologiste, inventeur de la
fécondation artificielle. Un projet de mariage arrangé avec une responsable
allemande de mouvements de jeunesse va propulser sa candidature à la
présidence de l'Europe. Le coup de foudre pour Nénette, qui vient de se faire
engager comme servante, va bouleverser tous ses plans. Un film savoureux
avec un Paul Meurisse plein de brio et une Catherine Rouvel pulpeuse.
Cote : DVD DEJ (Section Arts) - Médiathèque d'Aubenas
Le Caporal épinglé / réalisation et scénario de Jean Renoir et Guy Lefranc ; acteurs : Jean-Pierre Cassel,
Claude Brasseur, Jean Carmet et Claude Rich ; scénario de Charles Spaak ; adapté de Jacques Perret. Studio Canal - 1 DVD, Noir et Blanc, 101mn. - (Classique) - Date du film : 1962
Résumé : A la signature de l'armistice en juin 1940, des soldats français prisonniers des allemands décident
de s'évader. Cette première tentative échoue sans pour autant décourager l'un d'entre eux, un caporal.
Après de nombreux essais infructueux, il est envoyé dans un camp disciplinaire...
Cote : DVD 2795 - Maison de l'Image
Fritz Lang
Fritz Lang (5 décembre 1890 - 2 août 1976) est un
réalisateur allemand d'origine autrichienne, naturalisé
américain en 1935.
Cinéaste adulé par les critiques de la Nouvelle Vague, en
particulier Claude Chabrol et Jean-Luc Godard qui l'a
sollicité pour jouer son propre rôle dans Le Mépris, il est
l'auteur d'une œuvre traversée de nombreux thèmes tels
que la vengeance, la mort, le surhomme, la soif de pouvoir
et surtout le double, thématique présente dans la quasitotalité de son œuvre .
source : Wikipedia
Il est important de signaler que Métropolis est le seul film de l'histoire à être classé au patrimoine
de l'UNESCO.
Les débuts de Fritz Lang...
Friedrich Christian Anton Lang, de son nom complet, est né à Vienne le 5 décembre 1890, dans
une famille de la grande bourgeoisie. Il est le fils d'un entrepreneur en bâtiment viennois de
confession catholique. Sa mère, née Schlesinger, est d'origine juive, convertie au catholicisme. Il
est lui-même baptisé dans la religion catholique le 28 septembre 1890 sous le prénom Fritz. Il
manifeste des dons pour la peinture et le dessin, et une grande passion pour les récits
d'aventures, fables fantastiques, exotiques et policières. Cédant à la pression paternelle, il suit des
cours d'architecture à Vienne. Mais il est plus attiré par la peinture, et part à Munich.
Il décide de rompre avec sa famille et entame un tour du monde qui va durer, selon ses dires, de
1908 à 1913. Il voyage en Extrême-Orient, en Europe et en Afrique du Nord. À son retour en
Europe, il part pour la Belgique où il découvre le cinéma, puis pour Paris, capitale des arts à
l'époque, où il gagne difficilement sa vie comme artiste peintre. Il illustre des contes, réalise des
caricatures pour des journaux français et allemands. Il commence à afficher un vif intérêt pour le
cinéma qu'il a découvert à Bruges, au cours de son périple. Louis Feuillade et son Fantômas
l'impressionnent, et l'on peut voir cette influence dans la série des Mabuse. Du cinéma de cette
époque, il a déclaré : « Je commençai à envisager que cela me permettrait de ne plus saisir la
phase d'un mouvement en un temps d'arrêt, qu'on pouvait traduire le mouvement en images
autrement qu'en peinture».
La guerre de 1914 éclate et pousse Fritz Lang, âgé d'à peine 24 ans, à quitter la France. Il est
intercepté à la frontière belge et parvient à s'évader. De retour en Autriche, il est incorporé dans
l'armée autrichienne puis est hospitalisé à Vienne après avoir été blessé sur le front Est. Il est
nommé lieutenant et décoré sept fois. Durant le conflit, il tient un journal intime où il réfléchit de
façon désenchantée sur la nature humaine. Dès 1917, à Vienne puis à Berlin, Lang se met à
rédiger des scénarios, parfois en moins de cinq jours. Il rencontre alors le cinéaste et producteur
Joe May à qui il propose des scénarios. Fritz Lang se révèle un scénariste prolifique et dans l'air
du temps. Le Mariage à l'Excentric Club est dans la veine du film de détective, tandis que Hilde
Warren et la mort s'inscrit dans le registre fantastique.
1919 est une année charnière pour Fritz Lang. Il fait la connaissance du producteur Erich Pommer
qui le fait entrer dans la compagnie de production allemande Decla, pour laquelle il écrit La femme
aux orchidées, un mélodrame, et La peste à Florence, un film historique, tous deux mis en scène
par Otto Rippert. Devant la proposition de Pommer qui lui offre la possibilité de devenir metteur en
scène, et ne désirant plus être trahi par les réalisateurs, Lang décide de passer derrière la caméra
la même année. Il signe La Métisse et Le Maître de l'amour.
Fritz Lang réalise Harakiri (1919), d'après Madame Butterfly. La même année, il signe son premier
succès, les Araignées (1919-1920), un feuilleton d'aventures en deux parties qui annonce son
style à venir : un langage esthétique fondé sur un jeu de prises de vues créant à l'arrière-plan de
l'action des motifs géométriques qui ne sont pas sans rappeler certaines peintures abstraites de
cette époque, un montage des plans en cadence et un travail sur les éclairages qui offrent des
contrastes saisissants. C'est également l'époque où il rencontre Thea von Harbou, sa future
femme et scénariste. Elle marque la carrière allemande du cinéaste. En 1920, il tourne Das
Wandernde Bild et Vier um die Frau, avant de s'imposer à la critique avec Les Trois Lumières
(1921).
La période allemande
Devenu l'un des plus importants cinéastes du pays, Fritz Lang signe une fresque de mystère et
d'aventures qui a pour décor la République de Weimar, Docteur Mabuse le joueur (1922), puis
réalise un diptyque sur les grandes légendes germaniques, Les Nibelungen (1924). Il tourne
ensuite un film de science-fiction humaniste, Metropolis (1926). Soutenue par des effets spéciaux
spectaculaires et totalement inédits à l'époque, la vision à bien des égards prémonitoire d'une ville
futuriste coupée en deux parties distinctes selon le rang social de ses habitants impressionne
aujourd'hui encore. C'est sur le tournage de ce film que Lang perd un œil. Il revient au film de
mystère et d'espionnage avec Les Espions (1928), dont l'esthétique est très volontairement
abstraite, puis explore à nouveau la science-fiction avec La Femme sur la Lune (1929). Les films
de cette période s'inscrivent dans la mouvance du cinéma expressionniste allemand, notamment
le Docteur Mabuse avec l'utilisation de décors peints en couleurs vives (bien que cela ne se voie
pas en noir-et-blanc, cela influença sans doute le jeu des acteurs) et représentant des
perspectives fortement improbables.
Son premier film parlant est M le maudit, (M est le titre original), réalisé
en 1931. Le scénario de Fritz Lang et de son épouse Thea von Harbou,
spécialiste du feuilleton populaire, se réfère aux meurtres en série
caractéristiques de cette époque troublée de l'histoire allemande. Ce sont
le « drame du destin » et le thème du Bien et du Mal qui intéressent le
cinéaste, auteur d'une réflexion fascinante sur les procédures de
jugement : une des scènes les plus fortes du film est en effet le procès du
meurtrier, qu'interprète Peter Lorre, par un tribunal constitué par la pègre
organisée et dans laquelle certains ont voulu voir une parabole du
mouvement nazi. En fait, c'est la pourrissante société de Weimar qui est
ici dépeinte.
Le pays est pris en étau par le nationalisme montant et le chômage, conséquence plus ou moins
directe de la crise de 1929. Fritz Lang utilisa de vrais criminels et délinquants, sortis de prison pour
l'occasion. On peut remarquer que pour son premier film parlant, il utilise déjà la bande son
comme élément dramatique, avec l'horloge évoquant l'attente et l'inquiétude de la mère d'Elsie
Beckman (la première victime), ou encore l'utilisation du Hall de Roi de la Montagne (Peer Gynt
d'Edvard Grieg) comme leitmotiv sifflé par l'assassin avant de passer à l'acte. Contrairement à ce
qui a souvent été dit, M le maudit ne s'inspire pas uniquement de l'affaire Peter Kürten (le
« vampire de Düsseldorf »). Le premier titre devait être Les assassins sont parmi nous, mais les
nazis y virent une critique et finirent par l'interdire quelques années plus tard.
Ce film est également le plus grand succès commercial du cinéaste. Enfin, il faut signaler qu'il
s'agit du film préféré de son auteur: «Mon film tout entier est un reportage. M est mon préféré», ne
cessera-t-il de répéter tout au long de sa vie, dans chaque entretien écrit ou audiovisuel. Il le dit à
Brigitte Bardot dans Le Mépris de Jean-Luc Godard, film où il joue son propre rôle à la demande
du cinéaste français.
Inquiet de la montée grandissante du nazisme, il tourne une nouvelle
aventure de Mabuse, Le Testament du docteur Mabuse (1933) et dira
plus tard y avoir attaqué indirectement les nazis. Thea von Harbou
collabore au scénario. Le personnage du Dr Mabuse renvoie directement
au surhomme. Il est souvent interprété comme le portrait d'Adolf Hitler.
Mais le premier de la série des Dr Mabuse ne contient aucun élément
allant dans ce sens, fidèle aux Fu Manchu, Fantomas et autres grands
criminels comploteurs. Ce n'est qu'avec Le Testament du docteur
Mabuse, tourné en 1932 peu avant la prise du pouvoir par Hitler, que
Lang a fait un rapprochement qu'il dira plus tard intentionnel, en 1941, à
la sortie de Chasse à l'homme, son premier film anti-nazi, en faisant
répéter par son personnage de malfaiteur séduisant de nombreuses
phrases qui sont autant d'appel au crime !
Quand Adolf Hitler arrive au pouvoir, Thea von Harbou rejoint les rangs nazis. Joseph Goebbels,
Ministre de la Propagande, convoque Lang pour lui proposer d'être à la tête du département
cinéma de son ministère, donc du cinéma allemand. À cette époque, Lang est le cinéaste le plus
populaire de l'Allemagne, et mondialement connu. Selon ses dires, Fritz Lang décline poliment
l'offre en précisant que sa mère est juive. Goebbles lui répond : « Ce qui est juif, nous en
déciderons ». Il quitte l'Allemagne quelques semaines après cet entretien. Il s'exile à Paris, où il
retrouve Erich Pommer pour qui il réalise Liliom (1934). Le 6 juin 1934, il part pour les États-Unis,
afin de marcher sur les traces de Friedrich Murnau, Ernst Lubitsch, Josef von Sternberg et Erich
Von Stroheim, autres cinéastes allemands et viennois, exilés à Hollywood.
La période américaine
À Hollywood, Fritz Lang réalise d'abord une trilogie réaliste et sociale, Furie, un pamphlet sur le
lynchage et la volonté de puissance, J'ai le droit de vivre (1937), une tragédie sur un couple
pourchassé par la police inspirée par l'histoire de Bonnie et Clyde et Casier judiciaire (1939), une
fantaisie sur l'inutilité du vol, pour laquelle Kurt Weill écrit une musique. Le producteur Darryl
Francis Zanuck lui permet de tourner deux westerns où il intègre son thème favori, la vengeance. Il
tourne ainsi Le Retour de Frank James (1940) et Les Pionniers de la Western Union (1941). Il
enchaîne ensuite plusieurs œuvres combattant le nazisme comme Chasse à l'homme (1941), Les
bourreaux meurent aussi (1943), écrit avec Bertolt Brecht, Espions sur la Tamise (1944) et Cape
et poignard (1945).
Fritz Lang aborde également la psychanalyse dans des films noirs teintés d'onirisme, tels La
Femme au portrait (1944), La Rue rouge (1945), remake de La Chienne de Jean Renoir, Le Secret
derrière la porte (1948), une intrigue à caractère psychanalytique, et House by the River (1950). À
l'exception d'un film de guerre, Guérillas (1950), d'un western romantique avec Marlene Dietrich,
L'Ange des maudits (1952) et d'un film d'aventures, Les Contrebandiers de Moonfleet (1954), il
tourne surtout des mélodrames, des films à suspense et des films noirs : Le démon s'éveille la nuit
(1952), La Femme au gardénia (1953), Règlement de comptes (1953), Désirs humains (1954),
d'après la Bête humaine d'Émile Zola, remake du Renoir éponyme, La Cinquième Victime (1956)
et L'Invraisemblable Vérité (1956).
Dans Les Contrebandiers de Moonfleet, Lang tourne en Cinémascope. Cette expérience n'est pas
de son goût et le réalisateur va même jusqu'à affirmer, dans le film Le Mépris de Jean-Luc Godard,
que ce procédé « n'est bon qu'à filmer les enterrements ou les serpents ».
À la fin des années cinquante, Fritz Lang revient en Allemagne pour signer un superbe film
d'aventures exotiques en deux parties et en couleurs, Le Tigre du Bengale (1959) et Le Tombeau
hindou (1959), puis ressuscite une dernière fois Mabuse pour signer un film sévère, haletant et
contestataire sur l'Allemagne contemporaine, Le Diabolique docteur Mabuse (1960).
Fritz Lang meurt le 2 août 1976.
Source : Wikipédia
Des documents sur Fritz Lang...
La Politique des auteurs : entretiens avec Jean Renoir, Roberto Rossellini, Fritz Lang, Howard
Hawks... / écrit par André Bazin ; préfacé par Serge Daney ; écrit par Jacques Becker et Charles Bitsch. Paris : Cahiers du cinéma, 1984. - 214 p.
Résumé : Entretiens qui reviennent sur l'historique de cette notion d'auteur et mettent en évidence, moins le
statut d'auteur que le mot "politique". Il s'agit d'élire tel ou tel auteur contre tels autres, jugés moins
importants du point de vue de leur esthétique propre, de la singularité ou du caractère réellement novateur
de leur oeuvre.
Cote : PERS.PO.001 - Maison de l'Image
Fritz Lang, le jugement / écrit par Michel Mesnil. - Paris : Michalon, 1996. - 124
p. - (Bien commun)
Résumé : Toute l'oeuvre de Fritz Lang s'interroge sur la culpabilité, le rachat et la
liberté de l'individu face aux impératifs de la civilisation moderne. Que ce soit
pendant sa période allemande, avec "M le maudit" ou la série des "Mabuse" ou,
alors qu'il était aux Etats-Unis, dans "Fury" ou "La Femme au portrait", la question
de la loi et du droit est au coeur de ses films. Questions exacerbées par la prise de
consience tardive de sa propre judaïté et les interrogations suscitées en lui par la
montée du nazisme.
Cote : PERS.LA.003 - Maison de l'Image
Fritz Lang en Amérique : entretien / écrit par Fritz Lang et Peter Bogdanovich ; traduit de l' américain par
Serge Grünberg et Claire Blatchley. - Paris : Cahiers du cinéma, 1990. - 158 p.
Résumé : Entretien avec Fritz Lang où ce dernier commente les chefs-d'oeuvre qui ont jalonné sa période
américaine.
Cote : PERS.LA.002 - Maison de l'Image
Fritz Lang / écrit par Lotte H. Eisner ; traduit par Bernard Eisenschitz. - Cahiers du cinéma ; Paris :
Cinémathèque française (La), 1984. - 454 p.
Résumé : Analyse de l'oeuvre de Fritz Lang selon plusieurs périodes : les films allemands avant Hitler et
Liliom, la période américaine et la seconde période allemande.
Cote : PERS.LA.001 - Maison de l'Image
Le Cinema expressionniste allemand : splendeur d'une collection / dirigé par
Claude Berri. - Paris : Editions de la Martinière : Cinémathèque française (La),
2006. - 238 p.
Résumé : Catalogue publié à l'occasion de l'exposition "Le cinéma
expressionniste allemand, splendeur d'une collection" à la Cinémathèque
française du 25 octobre 2006 au 22 janvier 2007. Dessins préparatoires et
études des oeuvres.
Cote : 791.430 943 CIN (Section Arts) - Médiathèque d'Aubenas
Métropolis : images d'un tournage. - Paris : Cinémathèque française (La) :
Centre national de la photographie. - 143 p. - (Photo copies)
Résumé : Photographies du film "Métropolis" de Fritz Lang accompagnées de
quelques textes sur cette oeuvre.
Cote : OEUV.ME.004 - Maison de l'Image
M le maudit, Fritz Lang / écrit par Michel Marie. - Paris : Nathan, 1989. - 127 p. - (Synopsis)
Résumé : Analyse du film "M le Maudit" de Fritz Lang : structure, personnages et thèmes, style.
Cote : OEUV.M.001 - Maison de l'Image
M de Fritz Lang (1931) / réalisé et conçu par Radha-Rajen Jenganathen et Makiko Suzuki ; conçu par Jean
Douchet. - Paris : CNC, 2006. - 1 DVD, 45mn, Noir et Blanc. - (Cinéma. Image par image) - 1987.
Résumé : "M le Maudit" est le premier film à volonté réaliste de Fritz Lang, ainsi que son premier film sonore.
Il décrit une société en décomposition après la crise de 1929, au moment où montent la terreur nazie et la
criminalité. L'analyse s'attache à la première séquence.
Cote : 791.437 MLE (Section Arts) - Médiathèque d'Aubenas
Cote : DVD 6518 - Maison de l'Image
Notre avis : Pour les cinéphiles passionnés, une leçon de cinéma qui met en lumière toute la
richesse et l'inventivité de la mise en scène et du montage chez Lang.
Le Tigre du Bengale / écrit par Fritz Lang. - Paris : Avant-scène, 1985. - 96 p. (Cinéma; 339)
Résumé : Découpage intégral et dialogues du film "Le Tigre du Bengale".
Cote : OEUV.TO.001 - Maison de l'Image
Le Tombeau hindou / écrit par Fritz Lang. - Paris : Avant-scène, 1985. - 96 p. (Cinéma; 340)
Résumé : Découpage intégral après montage et texte des dialogues du film "Le
Tombeau hindou" de Fritz Lang.
Cote : OEUV.TO.001 - Maison de l'Image
Des films...
Docteur Mabuse : le joueur, une image de notre temps (1ere partie) ; Inferno, une pièce sur les
hommes de ce temps (2ème partie) / réalisation et scénario de Fritz Lang ; acteurs : Rudolf Klein-Rogge,
Bernhard Goetzke et Gertrud Welcker ; scénario de Thea von Harbou - Paris : MK2, 2005. - 2 DVD, 155mn
+ 163mn, Noir et blanc - Date de sortie : 1921-1922.
Résumé : Hypnotisme, terreur, chantage et meurtre sont les armes du Dr Mabuse pour organiser le
désordre. Une métaphore implacable de la montée du nazisme.
Cote : DVD DOC (Section Arts) - Médiathèque d'Aubenas
Notre avis : Dans ce film, les acteurs ont des « gueules » incroyables et le regard hypnotique du
Docteur Mabuse garde tout son magnétisme maléfique. Même si le rythme est assez haché, car
l'histoire nécessite dialogues et explications, je vous invite à faire cet effort et à découvrir cette
oeuvre qui fut un best seller en son temps. Un méchant digne de Nosferatu et de Fantômas !
Metropolis / réalisé par Fritz Lang ; acteurs : Brigitte Helm, Alfred Abel
et Gustav Fröhlich ; scénario de Thea von Harbou ; Gottfried Huppertz,
compositeur. - MK2, 2004. - 2 DVD, 90 mn, Noir et blanc. - Date du
film : 1927.
Résumé : Des ouvriers travaillent dans les souterrains d'une fabuleuse
métropole de l'an 2026. Ils assurent le bonheur des nantis qui vivent
dans les jardins suspendus de la ville. Un androïde mène les ouvriers
vers la révolte... Un sommet dans l'oeuvre de Fritz Lang et un chefd'oeuvre incontournable dans une version entièrement restaurée.
Source : Wikipedia
Cote : DVD MET (Section Arts) - Médiathèque d'Aubenas
Notre avis : En attendant une prochaine version incluant les scènes jusqu'ici perdues et
retrouvées cet été en Argentine, découvrez un film culte, echec commercial à sa sortie mais
inscrit désormais au Registre de la Mémoire du Monde par l'UNESCO et qui inspira par la suite
de nombreux cinéastes... Esthétique expressionniste, décors d'une grande inventivité et
modernité visuelle, effets spéciaux encore étonnants aujourd'hui, gestuelle très réussie de
l'actrice principale qui rend presque palpable le robot caché sous son apparence de femme : un
film qui n'a finalement pas vieilli, même si sa fin peu paraître un peu naïve (« la collaboration
des classes » l'emporte sur la « lutte des classes »...)
The House by the river / réalisé par Fritz Lang ; acteurs : Louis Hayward, Jane
Wyatt, Lee Bowman et Dorothy Patrick - Paris : Wilde Side Video, 2006. - 2
DVD, 88mn, Noir et blanc – (Les Introuvables) - Date de sortie : 1950
Résumé : Dans une maison près d'un fleuve, un écrivain raté tente de violer sa
servante et la tue, en l'absence de sa femme. Flux et reflux, ombre et lumière,
conscience et inconscience, une oeuvre envoûtante.
Cote: DVD HOU (Section Arts) - Médiathèque d'Aubenas
Notre avis : Coup de coeur pour ce film moins connu de Lang mais qui
mérite amplement le découverte : une photographie superbe et une mise
en scène recherchée créent une ambiance noire et oppressante. La
tension monte au fur et à mesure que les personnages apparaissent pris
au piège des conséquences de leurs actes... Un film magnifique dont le
suspens vous tiendra jusqu'au bout et qui vous procurera un vrai plaisir
de cinéphile.
Les Contrebandiers de Moonfleet / réalisé par Fritz Lang ; acteurs : Stewart Granger, George Sanders et
Jon Whiteley ; scénario de Jan Lustig ; Miklos Rozsa, compositeur ; adapté de J. Meade Flakner ; scénario
de Margaret Fitts. - Warner Home Vidéo, 2003. - 1 DVD, 83mn, Couleur. - Date du film : 1955
Résumé : Au XVIIIe siècle, un anglais devenu flibustier recueille un orphelin... Chef-d'œuvre devenu filmculte, beauté des images, étrangeté du sujet et interprétation éblouissante.
Cote : DVDJ CON (Section jeunesse) - Médiathèque d'Aubenas
Notre avis : Un très beau film d'aventure à voir en famille : recherche d'un trésor, combats et
poursuites sont au rendez-vous dans des décors superbes... Mais au-delà, ce récit d'initiation du
passage de l'enfance à l'âge adulte se révèle d'une grande richesse. Lang met en scène avec
subtilité et tout son savoir faire le combat entre le vice et l'innocence, la naissance d'un lien
entre un chef des contrebandiers cynique s'humanisant peu à peu et un enfant attachant,
spontané et courageux qui se découvrira un ami, par delà la mort et l'opposition du bien contre
le mal... Superbe !
Le Tigre du Bengale - Le Tombeau hindou / réalisé par Fritz Lang ;
acteurs : Paul Hubschmid, Debra Paget. - Wilde Side Video. - 5 DVD,
Couleur et noir et blanc - (Les Introuvables) - Date de sortie : 1959
Résumé : Les aventures d'un jeune architecte européen, Harold Berger, aux
Indes ou il a été chargé par Chandra, maharadjah d'Eschnapur, de construire
une ville nouvelle. Là il va faire la rencontre de la belle Seetha, danseuse du
temple de Bénarès...
Cote : DVD CON (Section Arts) - Médiathèque d'Aubenas
Notre avis : Bien sûr on peut trouver les décors aux couleurs
'pétantes', les trucages (surtout quant ils mettent en scène des
animaux...), le maquillage des acteurs et les danses 'exotiques'
de Seetha un peu kitch et ce film, même si il a remporté un
succès populaire à sa sortie a été taxé de 'navet ' par les critiques
de l'époque. Mais il reste que malgré leur longueur, les deux films
peuvent se voir en famille sans aucun ennui et qu'il se dégage
même du charme de cette épopée poétique, romantique,
foisonnante et chatoyante où l'on retrouve tout le savoir-faire et
les thématiques chères à Lang. A voir !
Mais aussi des textes...
Les Araignées / écrit par Fritz Lang - Monaco : Ed. du Rocher, 2002. - 205 p. (Bibliothèque du mystère).
Résumé : Depuis longtemps, la rumeur circulait d'une société secrète appelée
"Les Araignées" qui avait des ramifications dans tout le pays et à laquelle on
attribuait tout une série de crimes sensationnels perpétrés ces derniers temps.
On se racontait les histoires les plus extravagantes : que la société avait partout
des agents et des espions, qu'elle était au courant des évènements les plus
secrets et que nul ne pouvait se protéger de sa puissance mystérieuse...
Cote: OEUV.AR.001 - Maison de l'Image
Mort d'une carriériste et autres histoires / écrit par Fritz Lang ; commenté par Cornélius Shauber ; traduit
de l'anglais par Christine Rousselet - Paris : Belfond, 1991. - 231 p. ; 23 cm.
Résumé : A sa mort, en 1976, le maître du cinéma expressionniste allemand laissait derrière lui plusieurs
milliers de textes inédits et de sujets de films. Ce livre regroupe quatre de ces textes, écrits en anglais, entre
1934 et 1965.
Contient :
Mort d'une carriériste
L'Autre homme en nous
Homme sans patrie
Sombre printemps
Cote : R LANG M (Section Adulte)