le stockage du fioul domestique
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Fiche Technique N°2 21/08/02 15:59 Page 1 ▲ ▲ ▲ FICHE TECHNIQUE N°2 Édition septembre 2002 LE STOCKAGE DU FIOUL DOMESTIQUE : ASPECTS TECHNIQUES ET RÉGLEMENTAIRES Cette fiche a pour objectif de fournir toutes les informations utiles concernant les techniques de stockage du fioul domestique et les aspects réglementaires liés à ce type de réalisation. Elle décrit avec précision les différentes étapes de mise en œuvre d’une installation neuve et les principales solutions envisageables. Elle met en évidence les nouvelles techniques de rénovation des cuves et les avancées en matière de suivi et de contrôle des consommations. Elle attire l’attention sur les contraintes coûteuses et souvent occultées qu’entraîne la neutralisation des stockages fioul. I • INSTALLATION NEUVE II • RÉNOVATION ET ENTRETIEN D’UN STOCKAGE FIOUL III • SUIVI ET CONTRÔLE DES CONSOMMATIONS IV • CONTRAINTES ET DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES LIÉES À LA NEUTRALISATION D’UN RÉSERVOIR FIOUL Fiche Technique N°2 21/08/02 15:59 Page 2 Sommaire Page I• INSTALLATION NEUVE .................................................................................................................. 3 I•1 Différents types de réservoir I•2 Capacité du réservoir I•3 Accessoires .............................................................................................................. 3 .......................................................................................................................... 3 ............................................................................................................................................ 3 I•4 Principales consignes d’installation .................................................................................................. 4 I•4•1 Stockage non enterré en plein air .............................................................................................. 4 I•4•2 Stockage non enterré dans un bâtiment .................................................................................... 5 I•4•2•1 Stockage non enterré - Bâtiment à usage individuel, capacité maximum de 1 500 litres ........ 5 I•4•2•2 Stockage non enterré - Bâtiment à usage individuel, capacité supérieure à 1 500 litres ........ 6 I•4•2•3 Stockage non enterré - Bâtiment à usage collectif, capacité supérieure à 1 500 litres ............ 6 I•4•3 Stockage en fosse ........................................................................................................................ 7 I•4•4 Stockage enfoui ............................................................................................................................ 8 I•4•5 Stockage dans les ERP (Établissements Recevant du Public) dits établissements de 5e catégorie ............................................................................................ 9 I•5 Nouveaux matériaux ............................................................................................................................ 9 I•6 Déclarations d’installation - Certificats d’essai I•7 Conditions de dépotage ............................................................................ 10 ...................................................................................................................... 10 II• RÉNOVATION ET ENTRETIEN D’UN STOCKAGE FIOUL II•1 Nettoyage et contrôle des réservoirs II•2 Réparation des réservoirs .............................. 11 .............................................................................................. 11 .................................................................................................................. 12 II•2•1 Revêtement polyester .................................................................................................................. 12 II•2•2 Baudruche en PVC ........................................................................................................................ 12 III • SUIVI ET CONTRÔLE DES CONSOMMATIONS III•1 Téléjaugeage .................................................. 13 ........................................................................................................................................ 13 III•2 Limiteur de remplissage .................................................................................................................... 13 IV• CONTRAINTES ET DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES LIÉES À LA NEUTRALISATION D’UN RÉSERVOIR FIOUL IV•1 Dégazage ................................................................................................................................................ 14 IV•2 Neutralisation ou Dépose 2 SOMMAIRE ...................... 14 .................................................................................................................. 15 Fiche Technique N°2 21/08/02 15:59 Page 3 I • INSTALLATION NEUVE I• 1 DIFFÉRENTS TYPES DE RÉSERVOIRS Type de réservoirs Implantation Catégorie Capacité Norme française récipient transportable non enterré ordinaire 50 à 200 L en métal type léger non enterré ordinaire < à 1 400 L M 88-940 en métal simple paroi non enterré en fosse ordinaire à sécurité renforcée 1 500 à 100 000 L M 88-512 en métal double paroi enfoui à sécurité renforcée 1 500 à 100 000 L M 88-513 en métal parallélépipédique non enterré ordinaire 1 500 à 4 000 L E 86-255 en métal et revêtement plastique intér. enfoui à sécurité renforcée 1 500 à 100 000 L M 88-552 et 553 en métal et réservoir plastique intér. enfoui à sécurité renforcée 1 500 à 15 000 L M 88-514 en matières plastiques non enterré / usage individuel ordinaire 700 à 10 000 L M 88-560 en matière plastique renforcée enfoui à sécurité renforcée 1 500 à 10 000 L M 88-551 I• 2 CAPACITÉ DU RÉSERVOIR La capacité d’un réser voir dépend de la consommation prévue pour une saison de chauffe. La formule de calcul de consommation est la suivante : Consommation en litres/an ≈ 120 à 180 x Puissance de l’installation en kW. On prévoit en général un réservoir que l’on remplira deux à trois fois dans l’année. I• 3 ACCESSOIRES Les équipements de base d’un réservoir de fioul, situé en contrebas du générateur, se composent des éléments suivants : •1 tuyauterie de retour dans les systèmes dits à double circuit ; •1 tuyauterie de remplissage fermée par un bouchon de sécurité; DN 50 au minimum, •1 vanne police si la capacité est supérieure à 1500 litres. •1 évent dont le rôle est de compenser les variations de niveau de fioul, au minimum DN 25; •1 tuyauterie d’aspiration avec vanne d’isolement et clapet de pied, •1 dispositif de jaugeage ou de téléjaugeage, •La mise à la terre du réservoir, ou de ses canalisations. Tous ces éléments doivent être métalliques ; l’emploi d’autres matières est soumis à autorisation. I •INSTALLATION NEUVE 3 Fiche Technique N°2 21/08/02 15:59 Page 4 I•4 PRINCIPALES CONSIGNES D’INSTALLATION ;;;;;;;;;; ;;;;; ;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;;;;; ;;;;; ;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;;;;; ;;;;; ;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;;;;; ;;;;; ;; ;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;;;;; ;; ;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;;;;; ;; ;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;;;;; ;; ;;;;;;;;;;;;;; ;;;;;;;;;;;;;; yyyyyyy ;;;;;;; ;;;;;; yyyyyy ;; yy ;;;;;;; yyyyyyy ;;;;;; yyyyyy y;y; yyyyyy ;; yy ;;;;;;; yyyyyyy ;;; yyy ;;;;;; ;;;; yyyy ;;;;;; y; yyyyyy ;;;yyyyyy yyy ;;;;;; Réservoir en plein air. I• 4• 1 Stockage non enterré en plein air Lorsque le stockage est en plein air, le réservoir peut être soit métallique, soit en béton. Dans les deux cas de figure, il doit disposer obligatoirement d’une cuvette de rétention. Il est interdit de faire passer des canalisations (eaux potable et d’évacuation, gaz, électricité) sous les réservoirs et dans les cuvettes de rétention. L’entreposage de matériaux inflammables à moins d’un mètre est interdit. Lorsque le stockage dessert un immeuble collectif ou un ERP 5e catégorie et dans tous les cas, si sa capacité est supérieure à 15 000 litres, il doit alors être clôturé sur 1,75 m de hauteur . La cuvette de rétention doit être étanche et incombustible. Elle peut être métallique, en maçonnerie ou éventuellement en terre argileuse ou fortement damée. Sa capacité minimale doit être au moins égale à la plus grande des deux valeurs suivantes: 100 % de la capacité du plus grand réservoir, 50 % de la capacité totale des réservoirs. 4 I •INSTALLATION NEUVE Fiche Technique N°2 21/08/02 15:59 Page 5 I• 4• 2 Stockage non enterré dans un bâtiment Les contraintes d’installation sont différentes suivant la capacité du réservoir et le type de bâtiment (individuel, collectif ou ERP 5e catégorie). I•4•2•1 Stockage non enterré Bâtiments à usage individuel, capacité maximum de 1 500 litres Les réservoirs peuvent être métalliques ou en matières plastiques (NF M 88-560). Le stockage peut être implanté en RdC ou en soussol. La cuvette de rétention est obligatoire. Les réservoirs métalliques doivent être implantés à un mètre minimum des générateurs. Les réservoirs en matières plastiques doivent être implantés dans un local exclusivement destiné au stockage avec des murs et planchers de degré coupe feu 2 heures. La porte doit comporter un seuil et être de degré pare flamme 1/2 heure. Ce local doit être ventilé. Réservoir métallique. Bâtiment à usage individuel, ERP 5e catégorie, maximum 1 500 litres. I •INSTALLATION NEUVE 5 Fiche Technique N°2 21/08/02 15:59 Page 6 I • 4 PRINCIPALES CONSIGNES D’INSTALLATION Bâtiment à usage individuel. Réservoir métallique supérieur à 1 500 litres. Bâtiment à usage individuel. Réservoir matière plastique, maximum 10 000 litres. Interdit dans les ERP 5e catégorie. I•4•2•2 Stockage non enterré Bâtiments à usage individuel, capacité supérieure à 1 500 litres Les règles précédemment décrites s’appliquent. Le local stockage est obligatoire quelle que soit la constitution du réser voir (métallique ou matières plastiques). Avant la mise en service, l’installation ne fait l’objet que d’une simple déclaration auprès de la Préfecture, accompagné du certificat d’essais du constructeur. I•4•2•3 Stockage non enterré Bâtiments à usage collectif, ERP 5e catégorie, capacité supérieure à 1 500 litres Les stockages en matières plastiques sont interdits. Les règles précédemment décrites au § 1.4.2.2 s’appliquent. Aucun espace vide autre que le vide sanitaire n’est autorisé sous le local stockage. Bâtiment à usage collectif, ERP 5e catégorie. Réservoir métallique. 6 I •INSTALLATION NEUVE Un extincteur du type 233 BC* est obligatoire ainsi qu’une réserve de sable d’au moins 50 litres muni d’une pelle, située à l’extérieur du local stockage. * Un extincteur du type 233 BC est un extincteur de 6 à 9 kg de poudre de bicarbonate et destiné à éteindre les feux de gaz et d’hydrocarbures. Fiche Technique N°2 21/08/02 15:59 Page 7 I• 4• 3 Stockage en fosse Pour le stockage en fosse, le réservoir métallique est placé dans une fosse étanche qui se trouve, soit à l’extérieur d’un bâtiment, soit à l’intérieur. Le passage des canalisations autres (eau potable, eaux usées, gaz, électricité) est interdit dans et sous la fosse. Les réservoirs métalliques à simple paroi de type ordinaire sont autorisés. La fosse peut être placée : •à l’extérieur d’un bâtiment, soit enterrée, soit au niveau du sol. • à l’intérieur d’un bâtiment, soit enterrée au niveau le plus profond, soit en rez de chaussée s’il n’y a aucun vide autre qu’un vide sanitaire. La fosse doit avoir une capacité au moins égale à celle du réservoir. Elle doit être revêtue, à l’intérieur, d’un enduit étanche à l’eau et aux produits pétroliers. Avant la mise en service, l’installation ne fait l’objet que d’une simple déclaration auprès de la Préfecture, accompagné du certificat d’essais du constructeur. Réservoir métallique en fosse. I •INSTALLATION NEUVE 7 Fiche Technique N°2 21/08/02 15:59 Page 8 I • 4 PRINCIPALES CONSIGNES D’INSTALLATION I• 4• 4 Stockage enfoui Les réservoirs doivent obligatoirement être à sécurité renforcée, soit métalliques à double paroi (NF M 88-513), soit en matières plastiques renforcées (NF M 88-550), soit à revêtement interne en matière plastique (NF M 88552 & 553), soit enfin avec réservoir interne en matière plastique (NF M 88-514). Si le stockage est situé à l’intérieur d’un bâtiment, il doit être implanté au niveau le plus bas. Une distance de 0,5 m doit exister entre les parois des réservoirs et la limite de propriété. Le passage de véhicules ou le dépôt de charges au dessus du stockage est interdit, sauf s’il existe un plancher de résistance suffisante. L’amarrage des réservoirs à un radier en béton n’est obligatoire que s’il y a risque de déplacement dû aux eaux ou aux trépidations. Avant la mise en service, l’installation doit faire l’objet d’une déclaration à la Préfecture. CEINTURES D'ANCRAGE 800 8 I •INSTALLATION NEUVE *H = 1,2 T DE B.A. PAR 1000 l. DE CAPACITÉ ROND À BÉTON LONGUEUR CUVE + 1 m. MINI CUVE + 1 m. MINI Document CHAROT LIT DE SABLE EP. 0,2 RADIER EN BÉTON ARMÉ Réservoir enfoui sur le lit de sable (sans berceaux) avec ceintures d’ancrage. PLAQUE TERRE 1,5 m. MAXI 0,9 x 0,9 MINI H* Ht LIQUIDE 5 m. MAXI ALARME SONORE ET VISUELLE SABLE DE RIVIÈRE (0,4) CELLULE DE CONTRÔLE 0,5 m. Réservoir enfoui Fiche Technique N°2 21/08/02 15:59 Page 9 I • 5 NOUVEAUX MATÉRIAUX I• 4• 5 Stockage dans les ERP (Etablissements Recevant du Public) dits établissements de 5e catégorie Le classement des ces établissements est précisé par les arrêtés des 7 juillet 1983, 23 janvier 1985, 10 juillet 1987 et 11 septembre 1989. En plus des exigences exposées précédemment selon le type de stockage envisagé, l’arrivée du combustible doit pouvoir être stoppée par une commande manuelle, placée à l’extérieur de la chaufferie, dans un endroit facilement accessible et bien repéré (vanne police). ERP 5 e catégorie : les réservoirs en matières plastiques sont interdits (Arrêté du 26 février 1974, modifié le 3 mars 1976, Article 24 - 4) ERP toutes catégories : les réservoirs enfouis en matières plastiques renforcées sont interdits (Arrêté du 22 juin 1998, Article 5) Les matériaux synthétiques utilisés pour la construction des réservoirs sont les suivants : • Réservoirs aériens : en polyéthylène haute densité (PEHD) translucide ou teinté dans la masse, sont légers, inaltérables et insensibles aux chocs, incorrodables, de forme parallélépipèdique. Ils doivent être détenteur du marquage NF. Ils sont disponibles de 700 à 2500 litres de capacité unitaire. Ils sont modulables jusqu’à 10000 litres pour des capacités plus importantes. Ils pourront être installés à l’intérieur des bâtiments ou à l’extérieur dans un local exclusif décrit en page 5 § I•4•2•1. Réservoir aérien en PEHD. Réservoirs aériens couplés. • Réser voirs enterrés : en composite polyester armé de fibre de verre et de silice sont légers, faciles à mettre en place, incorrodables, adaptés aux sols les plus agressifs. Ils sont disponibles de 1500 à 10000 litres et offrent une des solutions les plus rationnelles pour le stockage du fioul. Réservoir enterré en matériau composite. I •INSTALLATION NEUVE 9 Fiche Technique N°2 21/08/02 15:59 Page 10 I • 6 DÉCLARATIONS D’INSTALLATION - CERTIFICATS D’ESSAI Pour des réservoirs de contenance supérieure à 1500 litres, l’installation doit faire l’objet d’une déclaration dont le modèle est disponible en Préfecture. Cette déclaration doit être faite par l’installateur et un double doit être remis au maître d’ouvrage. Les réservoirs métalliques de type «léger», parallélépipédiques, ou en matières plastiques doivent porter la mention : «Réservoir non destiné à être enterré». I • 7 CONDITIONS DE DÉPOTAGE Les conditions de dépotage sont fixées par l’arrêté du 26 avril 1996 en application de l’article R 237-1 du code du travail. Elles portent sur 10 I •INSTALLATION NEUVE les règles de sécurité applicables aux opérations de chargement et de déchargement effectués par une entreprise extérieure. Tous les réservoirs d’une capacité supérieure à 1500 litres doivent être accompagnés du certificat d’essai du constructeur. Fiche Technique N°2 21/08/02 15:59 Page 11 II • RÉNOVATION ET ENTRETIEN D’UN STOCKAGE FIOUL Remarque importante Il n’existe aucune obligation de contrôle, vérification et ré-épreuve des stockages ne relevant pas du régime des installations classées (*voir encadré). Conseils Après vingt à trente ans d’utilisation, il est normal de trouver au fond des réservoirs une présence d’eau et de sédiments. Cette présence d’eau est due au phénomène de «respiration» des réservoirs. La condensation de la vapeur d’eau sur les parois se localise en fond de cuve. Bien que leur présence soit infinitésimale, certains sédiments présents dans le fioul domestique, se déposent par gravité au fond des cuves pour former, ce que l’on appelle des «boues». Ce phénomène, lorsqu’il atteint un seuil critique, se traduit concrètement par des colmatages répétitifs des filtres ou la présence d’eau à la pulvérisation du fioul. La solution qui consiste à raccourcir la tubulure d’aspiration ne peut être qu’une solution provisoire de dépannage. Seul un nettoyage de la cuve permettra de mettre fin à ces dysfonctionnements. A l’occasion de ce nettoyage, il sera judicieux de procéder à un contrôle visuel du bon état du réservoir. En tout état de cause, il est conseillé de procéder à un nettoyage et à un contrôle du réservoir tous les 15 ans. Les différentes techniques de nettoyage et de rénovation, présentées ci-après, s’appliquent à l’ensemble des stockages métalliques. *L’arrêté du 22 juin 1998, fréquemment cité, ne s’applique qu’aux installations classées de 1re, 2e et 3e classe, ancienne rubrique 253, nouvelle rubrique 1430. Les installations classées ne concernent que les stockages aériens d’une capacité supérieure à 30 m3 (jusqu’au 31/12/93) ou 50 m3 (depuis le 01/01/94) et les stockages enterrés d’une capacité supérieure à 60 m3 en simple enveloppe, 150 m3 en double enveloppe (jusqu’au 31/12/93) ou 250 m3 (depuis le 01/01/94). II • 1 NETTOYAGE ET CONTRÔLE DES RÉSERVOIRS La procédure de nettoyage et de contrôle est la suivante : •Démontage du trou d’homme et des tuyauteries. •Pompage du fioul restant en cuve et stockage en camion citerne le temps de l’intervention. •Pompage des résidus en fond de cuve. •Nettoyage manuel de la cuve avec raclette caoutchouc et chiffons. Le réservoir doit être remplacé ou réparé si un manque d’étanchéité est constaté. •Inspection visuelle de la cuve. (Etat de corrosion ou défaut d’étanchéité) Pour les réservoirs à double enveloppe, un fluide antigel non toxique et non corrosif rempli l’espace entre les parois. En cas de fuite, un dispositif de sécurité déclenche une alarme optique et sonore. Lors du déclenchement de l’alarme, l’état du réservoir doit être vérifié dans les meilleurs délais. •Remontage du trou d’homme avec boulonnerie et joint neuf. •Remise en cuve du produit II •RÉNOVATION ET ENTRETIEN D’UN STOCKAGE FIOUL 11 Fiche Technique N°2 21/08/02 15:59 Page 12 II • 2 RÉPARATION DES RÉSERVOIRS Il existe deux techniques courantes de réfection des réservoirs. La première consiste à appliquer un revêtement polyester à l’intérieur du réservoir. La seconde à mettre en place une baudruche en PVC souple à l’intérieur du réservoir. II• 2• 1 Revêtement polyester II• 2• 2 Baudruche en PVC Le procédé d’application doit être conforme à la norme NF M 88-553 et mis en œuvre par un applicateur agréé par le fabricant du procédé. Le procédé d’application doit être conforme à la norme NF M 88-514 et mis en œuvre par un applicateur agréé par le fabricant du procédé. Détail de l’opération : Détail de l’opération : •Phase de nettoyage identique à celle décrite au § II•1 Les opérations de préparation du réservoir sont identiques au § II•1. •Dégazage et dégraissage du réservoir •Préparation des sur faces internes et colmatage des perforations •Séchage du réservoir •Application d’une couche d’accrochage •Application de la résine polyester armée de fibre de verre •Application de la couche de finition et séchage. • Inspection visuelle du revêtement •Remontage du trou d’homme avec boulonnerie et joint neuf. A la suite : •Revêtement interne d’une couche de mousse spéciale ou de polystyrène. •Mise en place de la baudruche et fixation de manière étanche au trou d’homme. •Mise sous vide partiel de l’espace entre la baudruche et les parois revêtues du réservoir. En cas de fuite, un dispositif de sécurité déclenche une alarme optique et sonore. Lors du déclenchement de l’alarme, l’état du réservoir doit être vérifié dans les meilleurs délais. La mise en œuvre de ces deux techniques de rénovation constituent en soi une mise aux normes de protection de l’environnement du stockage fioul, en l’assimilant à un réservoir à sécurité renforcée. 12 II •RÉNOVATION ET ENTRETIEN D’UN STOCKAGE FIOUL Fiche Technique N°2 21/08/02 15:59 Page 13 III • SUIVI ET CONTRÔLE DES CONSOMMATIONS III•1 TÉLÉJAUGEAGE Les systèmes de téléjaugeage permettent au gestionnaire de se libérer de la surveillance «physique» du stockage, le mettant à l’abri des «pannes sèches» tout en rationalisant ses approvisionnements. Ces systèmes nécessitent la mise en place d’une sonde sur le réservoir reliée à un boîtier électronique. Ce dernier utilise une ligne téléphonique pour transmettre l’état du niveau de fioul à un minitel ou un microordinateur. Ce minitel ou ce micro-ordinateur peuvent être implantés chez le fournisseur de fioul ou dans le service gestionnaire d’énergie. PROFESSIONNELS CLIENT Ordinateur Service gestionnaire 1 Boîtier électronique 4 Lecteur anti-débordement 2 Détecteur + sonde Prise téléphone 3 Fournisseur fioul 1 2 3 4 Chaudière Cuve à fioul Il se place à l'intérieur du bâtiment et prévient par l'intermédiaire du réseau téléphonique le fournisseur ou le dépanneur. Il se place sur la cuve et surveille le niveau du fioul. Elle permet le raccordement du boîtier électronique au réseau téléphonique. Il permet au chauffeur-livreur de contrôler le niveau haut du fioul au remplissage de la cuve. III • 2 LIMITEUR DE REMPLISSAGE Il est judicieux de réaliser son installation lors d’un nettoyage ou d’une rénovation de stockage, sa mise en place nécessitant la dépose de la plaque de trou d’homme. Le limiteur de remplissage a pour objectif d’éviter tout débordement lorsque le «creux» du réservoir est inférieur à la quantité de produit commandé. Son principe est basé sur un système à flotteur qui bloque automatiquement le remplissage du réservoir à un niveau légèrement inférieur à son maximum. Un dispositif complémentaire de décompression permet de vider complètement les flexibles et la tuyauterie d’empotage. Ce dispositif n’est pas obligatoire sur les stockages ne relevant pas du régime des installations classées (*voir encadré page 11). Il est, néanmoins, fortement recommandé. Par ailleurs, la réglementation précise dans l’article 4, titre III de l’annexe de l’arrêté du 26 février 1974 : «Il appartient à l’utilisateur ou au tiers qu’il a délégué à cet effet de contrôler, avant chaque remplissage du réservoir, que celui-ci est capable d’admettre sans risque de débordement la quantité de produit à livrer. Toutefois, des livraisons peuvent être effectuées en dehors de la présence de l’utilisateur à condition que le remplissage du réservoir soit contrôlé par un dispositif approprié.» III •SUIVI ET CONTRÔLE DES CONSOMMATIONS 13 Fiche Technique N°2 21/08/02 15:59 Page 14 IIV•CONTRAINTES ET DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES LIÉES À LA NEUTRALISATION D’UN RÉSERVOIR FIOUL La réglementation en vigueur est l’arrêté du 26 février 1974 (titre 5 - article 39). Elle concerne : • les bâtiments d’habitation • les immeubles de bureaux • les ERP de 5e catégorie Elle s’applique aux réservoirs enterrés : lorsqu’un réservoir de ce type doit être abandonné, il est obligatoirement : Les réservoirs aériens ne sont pas visés par cette réglementation. Néanmoins, ils peuvent être également déposés après dégazage • vidé et neutralisé par des matériaux inertes s’il reste en place • vidé et dégazé, s’il est retiré du sol IV• 1 DÉGAZAGE DES RÉSERVOIRS La neutralisation du stockage commence par le dégazage du réservoir soit par air, soit par vapeur. • Le dégazage à l’air ne permet qu’une inter vention momentanée par aspiration des vapeurs de l’enceinte à dégazer avec un débit de l’ordre de 500m3/h. Cette opération ne convient pas pour un abandon définitif. 14 • Le dégazage à la vapeur, plus coûteux, est quant à lui définitif. La vapeur et produite par une chaudière monobloc mobile à petit débit. La production horaire de vapeur nécessaire et suffisante est d’environ 100 kg sous pression de 0,5 Bar. Le test primordial est celui de l’explosimètre qui doit être effectué avant et après le dégazage afin d’éviter tous les risques d’explosion. IV •CONTRAINTES ET DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES LIÉES À LA NEUTRALISATION D’UN RÉSERVOIR FIOUL Fiche Technique N°2 21/08/02 15:59 Page 15 IV • 2 NEUTRALISATION DES RÉSERVOIRS ENTERRÉS Après repompage du produit restant dans le réservoir, les tuyauteries raccordées à celuici sont, soit déposées, soit débranchées et obturées par des raccords étanches. Le réservoir est ensuite rempli de matériaux inertes. Afin de se garder la possibilité d’un réemploi ultérieur du stockage, il est conseillé de le combler avec du sablon. A titre provisoire, soit pour une période n’excédant pas 2 ans, il est toléré de réaliser une neutralisation à l’eau additionnée d’un produit anti-corrosif. IV • 3 DÉPOSE DES RÉSERVOIRS NON ENTERRÉS Les réservoirs aériens ne sont pas visés par la réglementation précédemment citée. Néanmoins, il se peut qu’ils doivent être déposés. Dans ce cas, les tuyauteries (remplis- sage, aspiration, retour, évent, jauge) sont débranchées et obturées par des bouchons vissés bloqués avant la dépose du réservoir. REMARQUE IMPORTANTE Dans tous les cas, lorsqu’un réservoir doit être retiré, il y a lieu de prévoir outre le coût de repompage du produit restant, le coût de traitement de dégazage , le coût de traitement des résidus, le coût des fouilles nécessaires au dégagement du réservoir, de son transport et de sa destruction. L’ensemble de ces opérations représente une dépense non négligeable qui doit être prise en compte lors de toute étude technico-économique. IV •CONTRAINTES ET DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES LIÉES À LA NEUTRALISATION D’UN RÉSERVOIR FIOUL 15 Association des Techniciens Territoriaux des Villes de France 58, bd. P.V. Couturier 94240 L’hay-les-Roses ASSOCIATION CHAUFFAGE FIOUL 4, avenue Hoche 75008 Paris Association des Ingénieurs des Villes de France Départements et Régions 20, rue Bachaumont 75002 Paris idéo - RC PARIS B 340 282 136 / 09/2002 (5774) Fiche Technique N°2 21/08/02 15:59 Page 16