Bike-Week - Top News

6/2008 MOTO SPORT SUISSE WWW.MOTOSPOIYSUISSUH
SOMMAIRE
Buellland
S
urIe plan mondial, le rapport
entre le nombre des Bueil et
des Harley vendues est de 3
à 100 environ. En Suisse, pour le
même géant US, une bécane sur
cinq provient de sa filiale Bueil. Et
pour la troisième fois consécutive,
c'est un concessionnaire suisse
(Bachli Harley Heaven) qui reçoit
les honneurs du plus grand vendeur mondial BueIl. Donc, il n'est
pas usurpé de déclarer la Suisse
comme étant le Buell-land.
TECHNIQUE
Essai Suzuki GSX-R 600:
Un p'tit coup de lime
Les deux V2 dë-Bueil:
Entre les deux le cœur balance
Essai KTM 30ôÉXC-E:
le retour des sirènes filantes
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INFOBOX
Pétition anti-antfcross LU et SO:
à signer absolument
8' Expo Moto Martigny:
CERM bourré de motos et de motards
Leviers haut de gamme15l:
Fins réglages et qualité trois étoiles
ProgrammeïffMpour la Suisse:
Activités sportives pour tous
HM 50 2-T pour Euro 3:
Encore une exception
(asque iXS HX
Bueil a pulsé toute sa jeunesse à
coups de V2 à 45° Harley-Davidson;
celui à 72° de Rotax en a-t-il fait une
adulte?
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Br
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PRATIQUE
Détenteurs du numéro de plaque:
loterie à numéros
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COMPÉTITION
Brèves
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PLACE AU MARCHÉ
Car la Suisse est un pays de virages.
Et la Suisse est un lieu des hauts
salaires. Tandis que l'Italien achète
Homet, le Gaulois Z 750, l'Helvète
opte pour une XB 12S Lightning.
Au gré du hasard des échéances,
j'ai troqué en un laps de temps très
court la selle d'une dévoreuse de
chronos hyperefficiente à ha uts
régimes, la Suzuki GSX-R600 (voir
essai pA), contre celle d'une Buell
au V2 à 45° baroque (voir p. 8) deux
fois plus gros, mais de loin pas
a ussi musclé!
J'ai donc évo lué dans deux mondes
totalement différents - tous deux
fascinants. Mais l'enclwne marque
davantage le souvenir. Surtout
que le gigantesque et pesantV2 se
double d'un châssis aussi liliputien
que léger. Aucune Harley ne chante
un blues cynétique aussi prenant
que cette Bueil.
Et voilà qu'arrive une nouvelle
Bueil 1125 R maniable à so uhait et
pulsée par un moteur aussi vigoureux que moderne. Efficace, rapide,
une sportive des routes nationales. Située qualque part entre la
XB 12R et la GSX-R600. Bueil fait
faux bond aux rustres battoirs. Un
succès? Voire, peut -être faudra- t-i1
attendre qu'à la 1125R s'ajoute
toute une famille Bueil au coeurV2
du 21 e siècle.
Occases sur le web
S'il peut s'avérer utile d'identifier le
détenteur d'une plaque à numéros,
certains craignent pour leur intimité;
au gré des cantons, c'est une véritable loterie à numéros.
MOTO AGENDA
Agenda
Proch~!nemeîit; Impressum
...
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La Daytona Bike-Week, ce n'est pas
qu'un revirement climatique, mais
un monde motard et humain plus
qu'exoptique.
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Couverture: la Suzuki GSX-R 600 est une
supersportive équilibrée, ce qui la rend
également forte ailleurs que sur le circuit.
PHOTO: STEFANO GADDA
Après Aprilia, voici que HM dément
l'impossibilité de satisfaire aux
normes Euro 3 pour un deux-temps
de 50 cm l non bridé..
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67 e Bike-Week Un demi-million de motards, la plupart en HarleyDavidson , se sont rassemblés du 29 février au 9 mars dans une
quarantaine de concentres (bars) éparpillées sur 120 km à travers
Daytona Beach, en Floride. Comme à l'accoutumée, le photographe de
MSS y éta it. Texte: Roland Keller Photos: Roger lohrer; Keller
force d'y participer, Roger Lohrer ne s'en lasse jamais .. . de
la Bike-Week. Mais qu'est-ce
qui fait co urir depuis dix-sept ans le
Neuchâte lois sur les côtes de la Floride?
La plage déjà semi bondée, le climat
quasi est ival avec son décor azur et un
soleil omniprése nt ou plus simplement
A
les jolies Américaines élancées au look
du feuilleton «Miami Vice»? No n, ce
n'est surtout pas ça. Le photogra phe
de Moto Sport Suisse cherche plutôt à
retrouver un certain esprit de liberté
incarné par ces chatoyantes HarleyDavidson au pays où les gars à moto
veulent exprimer une autre faço n de
1 Nulle part ailleurs dans le monde
on ne rencontre, côtoie et croise
autant de bikers qu'au Daytona BikeWeek.
2 Irresistible notre plumitif intercontinental Roland Keller...
3 ••• aussi bien que not'photographe
universel Roger Lohrer.
~ Comme chez nous les écolos, làbas, on pend les brêles japonaises aux
arbres.
vivre: aux USA. Les motards, la plupart
grisonnants aux cheveux longs, leur
nana aussi bien enjolivée qu e les pots
d'échappem ent de leur bécane, sont
de vrais patriotes. Non pas ceux d'une
Amérique pépère et bornée, mais du
genre débonnaire, à l'air libre, la vraie
liberté. Croiser ces motos tout le long
de la route nationale US1 , nous fait remonter aux années cinquante, époque
où les cow-boys à deux roues fusti geaient la guerre du Vietnam et où tout
était vraiment permis. Aujourd'hui, la
plupart roulent toujours cheveux au
vent à leurs risques et périls. En cas
d'accident, ils sont tenus responsables
de ce qui leur arrive et doivent débourser dix mille dollars d'amende, plus
les frais médicaux. Une situation qui
embarrasse l'opinion publique. Depuis
une dizaine d'années, la Bike-Week
compte déjà des victimes en raison du
manque du port de casque.
En masse
Le ronronnement de toutes ces Harley-Davidson - il Yen a un dem i-m illion à chaque édition - ferait fu ir les
UIIIIOI' MI _SPuRT
écologistes les plus véreux de notre
pays, mais là, le bruit se dissip e dans
l'immensité des espaces et se confond
aux brises tièdes des courants océaniques. Contrairem ent aux apparences,
l' univers de ces motos fabuleuses e t
de ses harleytistes foisonnant de tatouages, n'est pas du tout austère. Au
premier abo rd , on se gênerait presque
de s' inviter sur les rassemblements
de motards, appelés banalement d es
«bars». Des lieux de ce genre, il y en a
qu arante répartis sur 120 km de highways. C'est co mme si l'on traçait une
route toute droite de Genève à Bâ.le,
avec des co nce ntres éparpillées tout
au long du parcours. Ces réunions d e
masse bénéficient de place pour camper, disposent d 'une scène pour des
spectacles a insi que de stands où tout,
enfin quasiment tout, peut être trouvé:
pièces détachées , foulards, casques,
vestes, etc. Ces li e ux sont ouverts à
tout le mond e. Du Black Hills au Rats
Hole, en passant par l'Iron Horse, ces
co n ce ntres -l à ont toutes leur Miss à
présenter ou à élire. Des filles moulées
aussi bi en que nos Miss Suisse qui n'hésitent pas à dévo iler des dessus bien
arrondis (m ais pas des desso us) pour
qui veut bien poser avec. Oh, n'allez
pas croire qu'il y ait de la vulgarité dans
l'air. Très loin de là. Non, la mine réjouie
de ces gonzesses et leur frivolité nous
rappelle qu'au pays de l'Oncle Sam,
il existe encore une certaine retenu e
purita in e. On ne badine pas avec ces
filles. Elles sont ouvertes, m a is pas
volages. Pas question d'all er plus loin
que la décence le permet.
Choucroute-mania
A la Bike-Week, on est là d 'abord pour
se renco ntrer, se distraire, parler motos,
revo ir ses potes et découvrir d' autres
horizons. D'ailleurs, il y a tell ement
de choses à découvrir que dix jours ne
suffisent pas pour faire le tour de tous
ces «bars». Des filles qui se battent dans
la choucroute (p as comme la nôtre,
mais avec des choux râpés) ou dans le
poudd ing, des démolitions de motos
(Club 44), tout cela peut paraître plutôt
aberrant, mais pas à la Bike -Week. Là
en core, les limites de la déce nce vo nt
d e pair avec le reste. C'est ainsi que ce
demi-million de motards visite chacun
de ces lieux sans oublier de fa ire un
saut a u centre de Daytona Beach, à la
fameuse Main-Street. Une rue étroite
d'un kilomètre de long qui groui lle de
monde et où chaque édifice dévo ile de
part et d'autre autant de boutiqu es que
de saloo ns. Roger Loh rer en conn aît
chaqu e reco in. «Ce n'est pas ici que
j'aime le mi eux venir. La plupart des
motards ne connaissent que cette rue,
mais il ya auss i les bars», remarque- t-il.
Les bars .. . toujours eux. Des giga-rencontres, comme à Cabbage Patch, par
exemple, où il ya eu 35 000 p ersonnes
pour assister au sp ectacle d e nanas se
baga rrant dans la choucroute.
Speedway moins prisé
La Bike-Week, ce sont aussi des co m -
pétitions avec des motos qui n e so nt
pas des Harley-Davidso n (comme le
supercross ou les 200 mil es) où l'une
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des vedettes du moment, Scott Rya n,
a offert au public une culbute m émo rabl e. Ces courses se déroulent sur le
fameux Speedway, le circuit ovale légèrem ent triangulaire long de 4,023 km
d e Daytona-Beach. Moins prisées
qu'autrefois, ces épreuves ont l'air de
n'attirer que p eu de monde dans ce
stade d 'une capacité de 168000 spectateurs. La Bike-Week est un bastringue
si grand que la Chambre du commerce
de Daytona-Beach/Halifax, qui en tient
le calendrie r des rassemblem ents, ne
peut placer tout ce monde à ell e se ule.
Toutes les villes aux alen tours participent directement ou ind irectem ent à
son bon déroulement. La Bike-Week,
c'est a ussi une manne co mmerciale
jute use qui profite à tous les h ôtels
du coin.
Le plus grand rassemblement de
motard s au monde a don c refermé
ses portes pour la 67 e foi s le 9 mars
après dix jours d 'un e inte nse fébrilité.
Roger Lohrer (voir portrait dans MSS
n° 25/2003) qui prendra tout bientôt
sa retraite anticipée à 60 ans - lui qui
est né un certain 6 juillet 1948 - est
pour l'instant m éca no a ux raffineries
pétroli ères de Cornaux. Gageo ns que
malgré son départ «pendul aire» vers les
cieux ibériques plus cléments, ne saura
s'em pêcher de re traverser l'Atlantiqu e
en 2009. Po ur tous les motards, un
événem ent à vivre ... absolument! •