Poesía selecta - Difusión Cultural UAM
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Poesía selecta - Difusión Cultural UAM
Poesía selecta Aimé Cesaire (Versiones al castellano de Miguel Ángel Flores) Cahier d’un retour au pays natal Partir. Mon coeur bruissait de générosités emphatiques. Partir… j’arriverais lisse et jeune dans ce pays mien et je dirais à ce pays dont le limon entre dans la composition de ma chair: “J’ai longtemps erré et je reviens vers la hideur désertée de vos plaies.” Je viendrais à ce pays mien et je lui dirais: “Embrassez-moi sans crainte… Et si je ne sais que parler, c’est pour vous que je parlerai.” Et je lui dirais encore: “Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir.” Et venant je me dirais à moi-même: “Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l’attitude stérile du spectateur, car la vie n’est pas un spectacle, car une mer de douleurs n’est pas un proscenium, car un home qui crie n’est pas un ours qui danse…” Et voici que je suis venu! Tiède petit matin de chaleurs et de peurs ancestrales par-dessus bord mes richesses pérégrines par-dessus bord mes faussetés authentiques Mais quel étrange orgueil tout soudain m’illumine? vienne le colibri vienne l’épervier vienne le bris de l’horizon vienne le cynocéphale vienne le lotus porteur du monde vienne de dauphins une insurrection perlière brisant la coquille de la mer vienne un plongeon d’îles vienne la disparition des jours de chair morte dans la chaux vive des rapaces tiempo 24 archipiélago Cuaderno de un retorno al país natal (Fragmentos) Partir. Mi corazón zumbaba de generosidades enfáticas. Partir… yo llegaré igual y joven a este país mío y yo diré a este país en el que el barro entra en la composición de mi carne: “Durante mucho tiempo vagué y regreso hacia al horrible desertado de tus llagas.” Iré a este país mío y le diré: “Abrázame sin temor”… Y si no sé sino hablar, es por ti que hablaré.” “Mi boca será la boca de las desdichas que no tienen boca, mi voz, la libertad de aquellos que se desploman en el calabozo de la desesperación.” Y viniendo me diré a mí mismo: “Y sobre todo cuerpo mío y también así como mi alma, cuídate de cruzar los brazos en la actitud estéril del espectador, pues la vida no es un espectáculo, pues un mar de dolor no es un proscenio, pues un hombre que grita no es un oso que baila…” ¡Y he aquí que he regresado! Tibio amanecer de calores y de miedos ancestrales por la borda mis riquezas peregrinas por la borda mis falsedades auténticas ¿Pero aquel extraño orgullo de repente me ilumina? que venga el colibrí que venga el gavilán que vengan los restos del horizonte que venga el cinocéfalo que venga el loto portador del mundo que venga de los delfines una insurrección perlífera rompiendo la concha del mar que venga una zambullida de islas que venga la desaparición de los días de carne muerta en el cal viva de las aves rapaces tiempo 25 archipiélago viennent les ovaries de l’eau où le future agite ses petites têtes viennent les loupes qui paturent dans les orificies sauvages du corps à l’heure où l’auberge écliptiques se recontrent ma lune et ton soleil il y a sous la réserve de ma luette une bauge de sangliers il y a tes yeux qui sont sous la pierre grise du tour un conglomérat frémissant de coccinelles il y a dans le regard du désordre cette hirondelle de menthe et de genêt qui fond pour toujours renaître dans le raz de marée de ta lumière Calme et berce ô ma parole l’enfant qui ne sait pas que la carte du printemps est toujours à refaire les herbes balanceront pour le bétail vaisseau doux de l’espoir le long geste d’alcool de la houle les étoiles du chaton de leur bague jamais vue couperont les toyaux de l’orgue de verre du soir puis répandront sur l’extrémité riche de ma fatigue des zinnias des coryanthes et toi veuille anstre de ton lumineux fondement tirer lémurien du sperme insondable de l’homme la forme non osée que le ventre tremblant de la femme porte tel un minerai! ô lumière amicale ô fraîche source de la lumière ceux qui n’ont inventé ni la poudre ni la boussole ceux qui n’ont jamais su dompter la vapeur ni l’électricité ceux qui n’ont explorée ni les mers ni le ciel mais ceux sans qui la terre ne serait pas la terre gibbosité d’autant plus bienfaisante que la terre désert davantage la terre silo où se préserve et mûrit ce que la terre a de plus terre ma négritude n’est pas une pierre, sa surdité ruée contre la clameur du jour ma négritude n’est pas une taie d’eau morte sur l’oeil mort de la terre ma négritude n’est ni une tour ni une cathedrale elle plonge dans la chair rouge du sol elle plonge dans la chair ardent du ciel elle troue l’accablement opaque de sa droite patience. tiempo 26 archipiélago que vengan los ovarios del agua donde el futuro agita sus pequeñas cabezas que vengan los lobos que pacen en los orificios salvajes del cuerpo a la hora en que en el hostal elíptico se reencuentran mi luna y tu sol hay bajo la reserva de mi campanilla un revolcadero de jabalí existen tus ojos que son bajo la piedra gris del día un conglomerado trémulo de mariquitas hay en la mirada del desorden esta golondrina de menta y de retama que se funde para siempre renacer en el ras de marea de tu luz ¡Calma y acuna oh mi palabra al niño que no sabe que el mapa de la primavera siempre se está rehaciendo las yerbas se balancearán por el ganado navío dulce de la esperanza el largo gesto del alcohol de la marejada las estrellas del sello de su sortija nunca vista cortarán los tubos del órgano de cristal del atardecer derramarán sobre la extremidad rica de mi fatiga zinias coriantos y tú viejo astro de tu luminoso fundamento saca lemúridos del esperma insondable del hombre la forma no ósea que el vientre temblando de la mujer lleva como un mineral! oh luz amistosa oh fresca fuente de la luz aquellos que no han inventado ni la pólvora ni la brújula aquellos que nunca han sabido domar el vapor ni la electricidad aquellos que no han explorado ni los mares ni el cielo pero sin los cuales la tierra no sería la tierra corcova mucho más bienhechora que la tierra desierta antes que la tierra silo donde se preserva y madura lo que la tierra tiene de más tierra mi negritud no es una piedra, su sordera arremete contra el clamor del día mi negritud no es una piedra de agua muerta sobre el ojo muerto de la tierra mi negritud no es una torre ni una catedral ella se zambulle en la carne roja del suelo ella se zambulle en la carne ardiente del cielo ella agujera el agobio opaco de su erguida paciencia tiempo 27 archipiélago Soleil serpent Soleil serpent oeil fascinant mon oeil et la mer pouilleuse d’îles craquant aux doigts des roses lance-flamme et mon corps intact de foudroyé l’eau exhausse les carcasses de lumière perdues dans le couloir sans pompe des tourbillons de glaçons auréolant le coeur fumant des corbeaux nos coeurs c’est la voix des foudres apprivoisées tournant sur leurs gonds de lézarde transmission d’anolis au paysage de verres cassés c’est les fleurs vampires montant à la relève des orchidées élixir du feu central feu juste mangueir de nuit couvert d’abeilles mon désir un hazard de tigres surpirs aux soufres mais l’éveil stanneux se dore des gisements enfantins et mon corps de galet mangeant poisson mangeant colombes et sommeils le sucre du mot Brésil au fond du marécage Calendrier lagunaire j’habite une blessure sacrée j’habite des ancêtres imaginaires j’habite un vouloir obscur j’habite un long silence j’habite une soif irrémédiable j’habite un voyage de mille ans j’habite une guerre de trois cents ans j’habite un culte désaffecté entre bulbe et caïeu j’habite l’espace inexploité j’habite du basalte non une coulée mais de la lave le mascaret qui remonte la valleuse à toute allure et brûle toutes les mosquées je m’accommode de mon mieux de cet avatar d’une version du paradis absurdement ratée —c’est bien pire qu’un enfer — j’habite de temps en temps une de mes plaies chaque minute je change d’appartement et toute paix m’effraie tiempo 28 archipiélago Sol serpiente Sol serpiente ojo fascinante mi ojo y el mar piojoso de islas crujiendo en los dedos de las rosas lanzallamas y mi cuerpo intacto fulminado el agua levanta las osamentas de luz perdidas en el colador sin pompa torbellinos de témpanos aureolan el corazón humeante de cuervos nuestros corazones es la voz de los relámpagos domesticados girando sobre los goznes de grieta transmisión de lagartijas a un paisaje de cristales rotos son las flores vampiro ascendiendo a relevar a las orquídeas elixir del fuego central fuego justo fuego mango nocturno cubierto de abejas mi deseo un azar de tigres sorprendidos en los azufres pero el despertar de estaño se dora de yacimientos infantiles y mi cuerpo de guijarro comiendo pez comiendo palomas y sueños la dulzura de la palabra Brasil al fondo del pantano. Calendario lagunero habito una herida sagrada habito ancestros imaginarios habito una voluntad oscura habito un largo silencio habito una sed irremediable habito un viaje de mil años habito una guerra de trescientos años habito un culto desplazado entre bulbo y bulbillo habito el espacio inexplorado habito el basalto y no una corriente sino de lava la barra que asciende hasta el vallejo a toda prisa e incendia todas las mezquitas y me acomodo lo mejor que puedo a este avatar de una versión del paraíso absurdamente fallido — y es mucho peor que un infierno — habito de vez en cuando una de mis heridas cada minuto cambio de morada y toda paz me espanta tiempo 29 archipiélago tourbillon de feu ascidie comme nulle autre pour poussières de monde égarés ayant craché volcan mes entrailles d’eau vive je reste avec mes pains de mots et mes minerais secrets j’habite donc une vaste pensée mais le plus souvent je préfère me confiner dans la plus petite de mes idées ou bien j’habite une formule magique les seuls premiers mots tout le reste étant oublié j’habite l’embâcle j’habite la débâcle j’habite le pan d’un grand désastre j’habite le plus souvent le pis le plus sec du piton le plus efflanqué –la louve de ces nuages– j’habite l’auréole des cactacées j’habite un troupeau de chèvres tirant sur la tétine de l’arganier le plus désolé à vrai dire je ne sais plus mon adresse exacte bathyale ou abyssale j’habite le trou des poulpes je me bats avec un poulpe pour un trou de poulpe frère n’insistez pas vrac de varech m’accrochant en cuscute ou me déployant en porana c’est tour un et que le flot roule et que ventouse le soleil et que flagelle le vent ronde bosse de mon néant la presión atmosphérique ou plutot l’historique agrandit démesurément mes maux même si elle rend somptueux certains de mes mots tiempo 30 archipiélago torbellino de fuego ascidia como ninguna otra por los polvos de mundos extraviados habiendo escupido un volcán mis entrañas de agua viva permanezco con mis panes de palabras y mis minerales secretos habito un vasto pensamiento pero con mucha frecuencia prefiero confinarme en la más pequeña de mis ideas o bien habito una fórmula mágica las únicas primeras palabras todo lo demás queda olvidado habito la barrera habito la ruina habito el ruido del gran desastre habito con mucha frecuencia lo peor más seco del pitón más enjuto — la loba de esas nubes — habito la aureola de las cactáceas habito un rebaño de cabras que tiran hacia la ubre del arbusto más desolado a decir verdad no sé ya cuál es mi dirección exacta profundo o abismal habito el hoyo de los pulpos lucho contra con un pulpo por un hoyo de pulpo hermano no insistas montón de algas me aferran a la cuscuta o me extienden en porana es todo uno y marejada que rueda y que ventila el sol y que flagela el viento redonda ondulación de mi nada la presión atmosférica o mejor dicho la histórica agranda desmesuradamente mis aflicciones aun si hace suntuosas algunas de mis palabras tiempo 31 archipiélago Algues la relance ici se fait par le vent qui d’Afrique vient par la poussière d’alizé par la vertu de l’écume et la force de la terre nu l’essentiel est de sentir un de penser nu la poussière d’alizé la vertu de l’écume et la force de la terre la relance ici se fair par l’influx plus encore que par l’afflux la relance se fait algue laminaire tiempo 32 archipiélago Algas el impulso aquí se produce por el viento que viene de África por el polvo del alisio por la virtud de la espuma y la fuerza de la tierra desnudo lo esencial es sentirse desnudo pensar desnudo el polvo del alisio la virtud de la espuma y la fuerza de la tierra el impulso aquí se produce por el influjo más aún que por el influjo el impulso se convierte alga luminaria tiempo 33 archipiélago Quand Miguel Ángel Asturias disparut bon batteur de silex jeteur à tout volée de grains d’or dans l’épaisse crinière de la nuit hippocampe ensemenceur dément de diamants brise-hache comme nul arbre dans la forêt Miguel Angel s’asseyait à même le sol disposant un grigri dans l’osselet de ses mots quatre mots de soleil blanc quatre mots de ceiba rouge quatre mots de serpent corail Miguel Angel se versait une rasade de tafia d’étoiles macérées neuf nuits à bouillir dans le gueuloir non éteint des volcans et leur trachée d’obsidienne Miguel Angel contemplait dans le fond de ses yeux les graines montant gravement à leur profil d’arbres Miguel Angel de sa pluma caressait la grande calotte des vents et le vortex polaire Miguel Angel allumait de pins verts les perroquets à tête bleue de la nuit Migue Angel perfussait d’un sang d’étoiles de lait de veines diaprées et de ramages de lumières la gris empreinte de l’heure du jour des jours du temps des temps et puis Miguel Angel déchaînait ses musiques sévères une musique d’arc une musique de vagues et de calebasses une musique de gémissements de rivières ponctuée des coups de canon des fruits du couroupite et les burins de quartz se mettaient à frapper les aiguilles de jade réveillaient les couteaux de silex et les arbres à résine tiempo 34 archipiélago Cuando Miguel Ángel Asturias desapareció buen tallador de pedernal hechicero a todo vuelo de granos de oro en la espesura crin de la noche hipocampo sembrador demente de diamantes brisa cortante como ninguna hacha en el bosque Miguel Ángel se sentaba incluso en el suelo disponiendo de un amuleto en los huesillo de sus palabras cuatro palabras de sol blanco cuatro palabras de Ceiba roja cuatro palabras de serpiente coral Miguel Ángel se derramaba un vaso lleno de tafia de estrellas maceradas nueve noches hirviendo en la garganta no apagada de volcanes y su traquea de obsidiana Miguel Ángel contemplaba en el fondo de sus ojos los granos que crecían gravemente en el perfil de los árboles Miguel Ángel con su pluma acariciaba el gran solideo de los vientos y el torbellino polar Miguel Ángel iluminaba con pinos verdes los loros de cabeza azul de la noche Miguel Ángel perforaba con sangre de estrellas lácteas venas esmaltadas y ramas de luz la gris huella de la hora del día de los día del tiempo de los tiempos y después Miguel Ángel desencadenaba sus músicas severas una música de arco una música de olas y calabazas una música de gemidos de ríos puntuada por tiros de cañón de frutas del corupite y los buriles de cuarzo se ponían a recortar las agujas de jade despertaban a los cuchillos de pedernal y los árboles de resina tiempo 35 archipiélago ô Miguel Angel sorcier des vers luisants le saman basculait empêtré de ses bras fous avec toutes ses pendeloques de machines éperdues avec le petit rire de la mer très doux dans le cou chatouilleux des criques et l’amitié minutieuse du Grand Vent quand les flèches de la mort atteignirent Miguel Angel on ne le vit point couché mais bien plutot déplier sa grande taille au fond du lac qui s’illumina Miguel Angel immergea sa peau d’homme et revêtit sa peau de dauphin Miguel Angel dévêtit sa peau de dauphin et se chagea en arc-en-ciel Miguel Angel rejetant sa peau d’eau bleue revêtit sa peau de volcan et s’installa montagne toujours verte à l’horizon de tous les hommes Wifredo Lam… rien de moins à signaler que le royaume est investi le ciel précaire la relève imminent et légitime rien sinon que le cycle des genèses vient sans préavis d’exploser et la vie qui se donne sans filiation le barbare mot de passe rien sinon le frait frissonnant des formes qui se libèrent des liaisons faciles et hors de combinaisons trop hâtives s’évadent tiempo 36 archipiélago oh Miguel Ángel brujo de los versos relucientes el saman caía embrollado con sus brazos fuertes con todos sus dijes de máquinas locas con la pequeña risa del mar muy dulce en el cuello con cosquillas de las calas y la amistad minuciosa del Gran Viento cuando las flechas de la muerte alcancen a Miguel Ángel no se le verá por tierra sino más bien desplegar su gran corpulencia en el fondo del lago que se ilumina Miguel Ángel sumergió su piel de hombre y vistió su piel de delfín Miguel Ángel se despoja de su piel de delfín y se transforma en arco iris Miguel Ángel arrojando su piel de agua azul viste su piel de volcán y se instaló montaña siempre verde en el horizonte de todos los hombres Wifredo Lam… no queda sino señalar que el reino está investido el cielo precario el relevo inminente y legítimo nada sino que el ciclo de los génesis viene sin aviso de explotar y la vida que se da sin filiación la palabra bárbara de paso nada sino el desgaste que se estremece de las formas que se liberan de los lazos fáciles y fuera de las combinaciones muy apresuradas se evaden tiempo 37 archipiélago mains implorantes mains d’orantes le visage de l’horrible ne peut être mieux indiqué que par ces mains offusquantes liseur d’entrailles et de destin violets récitant de macumbas mon frère que cherches-tu à travers ces forêts de cornes de sabots d’ailes de chevaux toutes choses aiguës toutes choses bisaiguës mais avatars d’un dieu animé au saccage envol de monsters j’ai reconnu aux combats de justice la rare rire de tes armes enchantées le vertige de ton sang et la loi de ton nom. Geneses pour Wifredo plus d’aubier rien qu’une aube d’os purs des os qui explosent grand champ des os que explosent aux Quatre vents des os que dansent à peine j’aillis du sillon des os que crient qui huerlent qu’on n’en perde qu’on n’en perde aucun des os qui par rage se sont emparé de tout ce qu’il rest de vie de sang il ne sinue que juste celui médian d’un verbe parturiant tiempo 38 archipiélago manos implorantes manos de orantes el rostro de lo horrible no puede ser mejor indicado que por esas manos ofuscadas lector de entrañas y de destinos violentas que recitan macumbas mi hermano qué buscas tú a través de esos bosques puntas de pezuñas de alas de caballos todas cosas puntiagudas todas cosas bisagras sino vicisitudes de un dios animado por el saqueo vuelo de monstruos he reconocido en los combates de la justicia la rara risa de tus armas encantadas el vértigo de tu sangre y la ley de tu nombre. Génesis por Wifredo más albura nada como una alborada de huesos puros huesos que estallan en el vasto campo huesos que estallan en los cuatro vientos huesos que bailan casi saltando de la estela huesos que gritan que aúllan que se pierden que no se pierde ninguno huesos que por pasión son tomados de todo lo que queda de vida de sangre él no ondula sino justamente este intermediario de un verbo que pare tiempo 39 archipiélago Soleil et eaus Mon eau n’écoute pas mon eau chante comme un secret Mon eau ne chante pas mon eau exulte comme un secret Mon eau travaille et à travers tout roseau exulte jusqu’au lait du rire Mon eau est un petit enfant mon eau est un sourd mon eau est un géant qui te tient sur la poitrine un lion ô vin vaste immense par le basilic de ton regard complice et somptueux Indivisible contre tout ce qui pèse valeur de lèpre contre le sortilège mauvais notre arme ne peut être que le pieu flambé de midi à crever pour toute aire l’épaisse prunelle du crime contrebande vous tenez mal un dieu et qui toujours s’échappe ta fumée, ma famine, ta fête Liberté Oiseaux l’exil s’en va ainsi dans la mangeoire des astres portant les malhabiles grains aux oiseaux nés du temps qui jamais ne s’endorment jamais aux espaces fertiles des enfances remuées tiempo 40 archipiélago Sol y agua Mi agua no escucha mi agua canta como un secreto Mi agua no canta mi agua se exalta como un secreto Mi agua trabaja y a través de todo arroyo se exalta hasta la leche de la risa Mi agua es un niño mi agua es un sordo mi agua es un gigante que te sostiene sobre el pecho un león oh vino vasto inmenso por el basilisco de tu mirada cómplice y suntuosa Indivisible contra todo lo que pesa valor de lepra contra el mal sortilegio nuestra arma no puede ser sino la estaca en llamas del mediodía para reventar por todo el campo la espesa pupila del crimen contrabando cuidas mal un dios y que siempre se escape tu humareda, mi hambre, tu fiesta Libertad Pájaros El exilio se va así en el pesebre de los astros Llevando las torpes semillas a los pájaros nacidos del tiempo Que nunca duermen nunca A los espacios fértiles de las infancias emocionadas tiempo 41 archipiélago Dorsale bossale il y a des volcans qui se meurent il y a des volcans qui demeurent il y a des volcans qui ne sont là que pour le vent il y a des volcans fous il y a des volcans ivres à la dérive il y a des volcans qui vivent en meutes et patrouillent il y a des volcans dont la gueule émerge de temps en temps véritables chiens de la mer il y a des volcans qui se voilent la face toujours dans les nuages il y a des volcans vautrés comme des rhinocéros fatigués dont on peut palper la poche galactique il y a des volcans pieux qui élèvent des monuments à la gloire des peuples disparus il y a des volcans vigilants des volcans qui aboient montant la garde au seuil du Kraal des peuples endormis il y a des volcans fantasques qui apparaissent et disparaissent (ce son jeux lémuriens) il ne faut pas oublier ceux qui ne sont pas les moindres les volcans qu’aucune dorsale n’a jamais repérés et dont de nuit les rancunes se construisent il y a des volcans dont l’embouchure est à la mesure exacte de l’antique déchirure. tiempo 42 archipiélago Dorsal nativo hay volcanes que se mueren hay volcanes que permanecen hay volcanes que no están aquí sino por el viento hay volcanes locos hay volcanes ebrios a la deriva hay volcanes que viven en manadas y patrullan hay volcanes cuya geta emerge de tiempo en tiempo verdaderos perros del mar hay volcanes que se cubren el rostro siempre en las nubes hay volcanes echados como rinocerontes fatigados de los que se puede palpar el bolsillo galáctico hay volcanes piadosos que elevan monumentos a la gloria de los pueblos desaparecidos hay volcanes vigilantes volcanes que ladran montando guardia en el umbral del Kraal de pueblos dormidos hay volcanes fantásticos que aparecen y desaparecen (son juegos lemúridos) no hay que olvidar aquellos que no son los menores los volcanes que ningún dorsal jamás ha descubierto y en los que de noche los rencores se construyen hay volcanes cuyo cráter tiene la medida exacta de la antigua desgarradura. tiempo 43 archipiélago