En bref - Points de Vente.fr
Transcription
En bref - Points de Vente.fr
MEP 1037 Cover:PdV 20/11/08 18:45 Page 1 1STRATÉGIE Conforama 1ENQUÊTE Les PME dans la tourmente 1CONCEPT Orange 1QUESTIONS D’ARGENT Dossier RFID 1DOSSIER ALIMENTAIRE Pâtes, riz, semoule1DOSSIER NON ALIMENTAIRE Piles et ampoules N° 1037 – 24 novembre 2008 – 6,75 € – Bimensuel – ISSN 0150-1844 – www.pointsdevente.fr UN LUNDI SUR DEUX LE MAGAZINE DES MAGASINS Les mots choisis de Michel-Edouard Leclerc Projet1:Mise en page 1 21/11/08 13:03 Page 1 Projet1:Mise en page 1 21/11/08 13:05 Page 1 Projet1:Mise en page 1 21/11/08 12:55 Page 1 05-1037 Edito-BAT:PdV 20/11/08 18:42 Page 5 1 ÉDITORIAL | Emmanuelle Evina Commerçant, c’est un métier! Il fait la Une de Points de Vente mais aussi celle de Challenges. Il était omniprésent sur les plateaux de télévision la semaine dernière: incontestablement, MichelEdouard Leclerc est un as de la communication. Sa force: savoir entraîner dans ses campagnes l’ensemble des indépendants qui composent son groupement. Souvent agressives, celles-ci ont deux qualités incontestables: elles ancrent le groupement dans son rôle de défenseur du pouvoir d’achat et elles fédèrent les équipes autour de leur dirigeant. 11 1 “La relation commerciale suppose de la durée, du service et la lisibilité d’une préoccupation consumériste. Il est grand temps que le paquebot Carrefour, qui a subi huit remaniements depuis 2005, y songe.” Emmanuelle Evina Rédactrice en chef (28.87) [email protected] www.pointsdevente.fr Un modèle dont devrait peut-être s’inspirer Carrefour, qui vient de limoger José Luis Duran après dix-huit années de bons et loyaux services. Ce départ n’est pas une surprise puisqu’on savait le dirigeant sur la sellette. En revanche, le nom de son successeur, Lars Olofsson, actuel executive vice president de Nestlé, ne laisse pas d’étonner. «Il fallait un regard neuf et du sang neuf», commente Olivier Labesse, porteparole du conseil d’administration et de Blue Capital, premier actionnaire du groupe. Possible… Mais, comme le rappelle MichelEdouard Leclerc, même si «Lars Olofsson est une personnalité de qualité, commerçant, c’est un métier!» Un métier que les actionnaires semblent méconnaître. Quelle mouche les a en effet piqués pour agir avec une telle rapidité ? «Nous sommes à moins de deux mois de Noël, les magasins débordent de marchandises, il faut vendre alors que l’on a une grosse incertitude sur la capacité d’acheter des Français. Et, au moment où le patron doit pousser les gens dans le dos pour qu’ils écoulent leurs stocks, les actionnaires le renvoient en annonçant la venue de son remplaçant début janvier! Tout cela me paraît très incongru», souligne MichelEdouard Leclerc. Difficile de lui donner tort. Quoi qu’il en soit, Lars Olofsson aura la lourde tâche d’achever certains chantier engagés, comme le changement d’enseigne des supermarchés Champion en Carrefour Market. Mais surtout, il devra satisfaire aux exigences d’actionnaires qui attendent avec une impatience palpable de voir le cours de l’action grimper. «Les actionnaires continuent de considérer Carrefour comme une machine à cash», déplore Michel-Edouard Leclerc. Mais la relation commerciale suppose de la durée, du service et la lisibilité d’une préoccupation consumériste. Il est grand temps que le paquebot Carrefour, qui a subi huit remaniements depuis 2005, y songe. Son image n’en sera que meilleure… n° 1037 - 24 novembre 2008 5 Projet1:Mise en page 1 21/11/08 13:00 Page 1 07-08-MEP1037-Somm-BAT:PdV 20/11/08 18:38 Page 7 SOMMAIRE N°1037 1 | 24 nov. > 14 déc. 2008 1 ACTUALITÉ 12 INDICATEURS Vive la publicité locale. Décembre au plancher. 14 CEC Les dernières décisions. 16 La stratégie développée par la filiale de PPR consiste à moderniser l’offre produit et affirmer davantage le label discount de l’enseigne, tout en poursuivant la modernisation des magasins. NOMINATIONS Virgin : Hervé Jouves, un spécialiste des réseaux. 18 ACTUS FRANCE La VPC va-t-elle fermer boutique ? L’enseigne Pardon ! débarque en métropole. Passion Beauté change de look. Casino mise sur le cobranding. Virgin évolue vers l’entertainment. Etc. 24 STRATÉGIE Conforama cherche sa différence L’enseigne du groupe PPR veut relancer l’activité de ses magasins dans un contexte économique tourmenté. 1 26 SUCCESS STORY Les mots choisis de Michel-Edouard Leclerc Le pdg du groupement d’indépendants manie avec brio les ficelles de la communication. 28 “Ma communication n’est pas que de la communication. C’est un engagement, l’énoncé d’une ligne, d’une volonté, d’une directive. La communication est pour moi un outil de management.” Michel-Edouard Leclerc. Le flagship bordelais d’Orange comprend plus de 300 m2 distribués sur trois niveaux, entièrement voués au monde du cellulaire, du Net et des solutions nomades. Les épiceries de récup américaines arborent une santé insolente, alors que les ventes du commerce de détail ont encore baissé de 1,2 % en octobre aux USA. 1 DI S T R I B U T ION 36 Orange, qui va ouvrir un flagship dans chaque grande ville française, décline par ailleurs ses boutiques en trois formats. VOIR PLUS LOIN Contrôles douaniers et flux logistiques Comment gérer le renforcement des contrôles douaniers ? Les explications de Frédéric Jacquot. 38 ENQUÊTE Les PME dans la tourmente Malmenées par la crise financière qui rend leur trésorerie vulnérable, les PME seront-elles les premières victimes de la guerre tarifaire entre les grandes enseignes de la distribution? 1 44 www.pointsdevente.fr DOSSIER INTERNATIONAL Les destockeurs profitent de la crise Récupérant les surplus des grandes marques, ces magasins alimentaires affichent des croissances à deux chiffres. 11 1 La surenchère sur les prix qui agite la grande distribution pour résister à la montée du harddiscount pourrait avoir de graves conséquences pour les PME. ACTUS RÉGIONS Leclerc et Carrefour en conquête à Châteauroux. Le BHV invente un nouvel espace femme. La zone du Leclerc d’Olonne grandit. Lorient muscle son offre. Un nouvel Ikea à Rennes. Etc. 1 30 CONCEPT Deux étages sinon rien 46 ACTUS INTERNATIONALES Royaume-Uni : Tesco développe une offre de crise. Italie : un temple du slow food à Turin. Le chiffre d’affaires de Macy’s en baisse de 7 %. 100e Fresh & Easy aux Etats-Unis. Etc. 24 novembre 2008 - n° 1037 7 07-08-MEP1037-Somm-BAT:PdV 20/11/08 18:38 Page 8 SOMMAIRE N°1037 1 | 24 nov. > 14 déc. 2008 1 QUESTIONS D’ARGENT 1 70 Pâtes : le plat préféré des familles 1 48 RFID La magie est prête à opérer ! Malgré une baisse en volume, le marché se raccroche avec succès au segment nutrition avec des produits au blé complet, garants d’équilibre et de plaisir. Les projets RFID se dévoilent peu à peu. D’un point de vue logistique mais aussi marketing, les distributeurs comme les fournisseurs ont tout à y gagner. 11 1 54 DOSSIER — PRODUITS ALIMENTAIRES A côté de l’usage familial se dessine une nouvelle tendance, avec des pâtes gourmandes en plat principal. VOS DROITS Comment reprendre un réseau de franchises ? 56 ACTUS Stocks : quels outils décisionnels ? Quels salaires pour la distribution dans l’Hexagone ? Paiement : quelles garanties sur le Net ? Informatique : quels enjeux pour la distribution ? 60 QUOI DE NEUF ? Six solutions à découvrir 1 PRODUITS NON ALIMENTAIRES 1 74 DOSSIER PILES & AMPOULES Les piles ne faiblissent pas Malgré la chute libre des ventes de chargeurs, les ampoules basse consommation et les piles rechargeables tirent le marché vers le haut. 84 Megaman, nouveau partenaire de Disney. Hoover innove avec Xarion. POM, un chargeur qui mise sur le design. Etc. La RFID (Radio Frequency Identification) utilise des puces, marqueurs ou tags qui, apposés sur le produit, en permettent la lecture immédiate. 86 DOSSIER PÂTES, RIZ, SEMOULE 88 72 QUI FAIT QUOI ? Le marché des sauces chaudes Il est en hausse, grâce à un recrutement accru sur les bases tomate et les sauces pour pâtes. 8 24 novembre 2008 - n° 1037 QUI FAIT QUOI ? Le marché des cartes mémoire Elles gagnent en capacité, mais perdent sur les prix. ACTUS Rolland déploie ses licences. Sève investit les grands magasins parisiens. NaturNes fait ses premiers pas avec succès. Le jambon Consorcio Serrano prépare l’avenir. Etc. QUI FAIT QUOI ? Sur fond de baisse des volumes et des ventes, les MDD s’envolent. Le plat préféré des familles 70 Malgré la morosité ambiante et le développement de la mouvance écologique, les piles jetables résistent et s’offrent une progression de 2,9 % en valeur en GMS. Le marché des produits WC 1 PRODUITS ALIMENTAIRES 62 ACTUS 1 TENDANCES 90 LANCEMENTS Près de 30 produits à découvrir. 94 POINT À LA LIGNE Le point de vue de Points de Vente. Les mini-cartes mémoire SDHC tirent le marché. L’objectif est de répondre aux besoins de la haute définition et aux nouvelles fonctions des appareils nomades. Ce numéro comprend une lettre de 2 pages jetée sous la couverture en aléatoire. www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 21/11/08 12:56 Page 1 MEP 1037 OURS+INDEX BAT:PdV 20/11/08 19:09 Page 10 1 INDEX DES MARQU E S | 24 nov. > 14 déc. 2008 84, bd de Sébastopol, 75003 Paris Pour nous joindre par téléphone : composer le O1 42 74 suivi des 4 chiffres entre parenthèses. www.pointsdevente.fr Président et Directeur de la publication : René-Charles Millet Directrice générale : Frédérique Carton Assistante : Christine Gros RÉDACTION (fax : 28 83) Rédactrice en chef : Emmanuelle Evina (28 87) Rédactrice en chef adjointe : Caroline Maréchal (28 82) 3 Suisses 18 A Aldi 20, 45, 46 Alpina Savoie 63, 66 Alter Eco 21 Amelia’s Grocery Outlet 44 American Apparel 50 American Retro 39 Andros 70 Atac 82 Atmosphère 41 Auchan 18, 20, 22, 38, 40, 42, 82 Avery Dennison 49, 52 B Barilla 63, 64, 66, 72 Bébé 9 41 Beghin Say 20 Besson Chaussures 43 Best Buy 46 BHV 16, 39, 82, 85 Bóboli 49 Bolton Solitaire 86 Bon Marché 16, 47 Boulanger 38, 84, 85 Brico Dépôt 82 Bricoman 82 Bricomarché 40, 82 Bricorama 16, 82 Broadspeed 94 Buffalo Grill 41 Buitoni 72 Burton 50, 51 But 25 Byblos 50 C C&A Cache Cache Cadbury Camif Canard WC Carrefour 16, 43 41 70 18, 43 86 3, 16, 20, 27, 31 38, 50, 56, 82 Carrefour Market 3, 38, 42 Casino 22, 82 Castorama 82 Celio 41 Centres E.Leclerc 27,40 Champion 3, 42 Chausséa 40 Christine Laure 43 Cillit Bang 86 Circuit City 46 Coca-Cola 23 Cofaq 82 Comptoir des Cotonniers 39 Conforama 16, 24, 25, 85 Conran Shop 85 Consorcio Serrano 71 Coop Alsace 42 Cora 42, 82, 84 Corona 71 Créa Pecam 84 Creative Systems 52 Croustibat 71 Cuir Center 41 D Danone Darty De Cecco Défi Mode Delbard 10 44 16, 41, 84, 85 66 40 16 24 novembre 2008 - n° 1037 DHL Disney Douglas Dreyer’s Duc Duracell 50 84 20 44 18 75, 76, 78 E Eataly eBay Emmezeta Eneloop Energizer Ercell Erse Esprit Etam Expert Express Drive 47 16 25 78 75, 76, 78 82 82 39, 41 22, 43 22 38 F Ferico Ferrero Findus Fnac Francap Fresh & Easy 68 68 71 85 82 46 G Galeries Lafayette 16, 22, 85, 70 Géant Casino 41 Gel Pêche 70 Gémo 41 General Electric 80 General Mills 44 Gérard Darel 39 Gifi 22 Go Sport 56 GP Batteries 82 Grande Epicerie de Paris 47 Grocery Outlet 44 Grosbill 18 GS1 France 50 Guyader Gastronomie 32, 33, 35 L’Ouragan 40 La Bricaillerie 16 La Grande Epicerie de Paris 70 La Grande Récré 43 La Phocéenne de Cosmétique 31, 34, 35 La Redoute 18, 22 Lafayette Gourmet 47 Le Club des Sommeliers 22 Le Coq Sportif 50 Le Mutant 42 Le Printemps 70 Leclerc 20, 21, 26, 38, 40, 41, 42, 82 Leclerc Express 42 Lenovo 59 Leroy Merlin 23, 41, 82 Les Briconautes 82 Lidl 46, 82 Lolita Lempicka 70 Lunor 31, 34, 35 Lustucru 63, 64, 66, 67 M Macy’s 47 Maison de la Literie 41 Malongo 32, 35 Mango 41 Marionnaud 20 Marks & Spencer 52 Mars 67 Maxi Coop 42 McDonald’s 40, 45 Megaman 84 Melitta 85 Memory Stick 88 Metro 82 Metro Cash & Carry 50 Mexx 39 Minelli 43 Mobilier de France 41 Monop’ 38 Monoprix 16, 38, 43, 82, 85 Montfort 70 Mr.Bricolage 43, 82 H H&M Habitat Harpic Heinz Hémisphère Sud Hoover Hybrio 43 16 86 44, 72 41 84 76 I ID3 Ikea IKKS Integral Europe Intermarché Intersport 51 25, 43 39 88 20, 38, 40, 41 82, 84 41 J-K Johnson Jungheinrich Kambly Kellogg’s King Jouet 86 52 56 44 40 Provera Quick L 56 41 R Raynal et Roquelaure Reckitt Benckiser Recycko Régia Riso Gallo Rivoire et Carret Roche Bobois Rolland Rond Point S Sacla 72 Sainsbury’s 47, 94 Saint Maclou 43 Sandro 39 Sanyo 78 Saturn 84 Scapalsace 42 Sephora 20, 43 Serrano 71 Sève 70 Sojasun 70 Sony 88 Sony Ericsson 88 Soufflet Alimentaire 67 Sport 2000 43 Stratège Print 50 Système U 27, 70, 82, 84 T Takashimaya Tati Taureau Ailé Tereos Tesco Throttleman Tipiak Toshiba Tec N Nabisco 44 Nature & Découvertes 85 Navteq 85 Nestlé 3, 56, 72 70 43 66, 67 20 46, 47 52, 53 68 50 U UCA Uncle Ben’s Uniross 42 66, 67 76, 85 V O Onetik Orange Osram 72 86 78 68 67 63, 64 41 70 42 32 16, 36 80 P-Q Panasonic 75, 78, 84 Panzani 63, 64, 67, 68, 72 Pardon ! 19 Passion Beauté 20 Pastacorp 63 Paxar 52 Perliz 67 Philips 80 Pixmania 94 PNY Technologies 88 Point P 56 Poulain 70 Printemps 16 Varta Veetee Virgin Vivien Paille 76, 78 67 16, 23 67 W-Z Wal-Mart WC Net Energy Weldom Wendy’s Zakia Zapetti Zara 44, 50 86 82 45 68 72 43 DISTRIBUTION Rédacteurs : Christelle Magaud (29 02), David Bayot (28 79), Camille George, Mérième Alaoui par intérim (28 53) PRODUITS Rédactrice en chef adjointe : Caroline Maréchal (28 82) QUESTIONS D’ARGENT Chef de rubrique : Elise Cornevin (28 81) SITE WEB Chef de rubrique : Christelle Magaud (29 02), Rédacteur en chef technique : Philippe Gawsewitch Secrétaire général de la rédaction : Philippe Duru Secrétaires de rédaction : Geneviève Caux, Marie-Françoise Wabnick Maquettiste : Christian Moulin Ont collaboré à ce numéro : W. Allaire, F. Audonnet, G. Beauvarlet, J.-F. Belanger, S. Bocquillon, M. Chauveau, G. Danger, J.-L. Decaestecker, J. DeLairg, I. Doiseau, S. Druart, Félé, T. Goussin, T. Gueller, D. Guillot, G. Lahaye, M. Lejeune-Piat, S. Monzie, F. Van Her, P.-H. Vérant, J.-J. Talpin, D. Westhoff. Photo de couverture : Aymeric Warmé-Janville Création graphique : Archipresse PUBLICITÉ Directeur commercial : Jérôme Millan (29 04) Commerciaux : Patricia Bonnefoy (29 03) Karine Demailly (28 80), Stéphanie Dumans (28 31), Fabien Spacagna (29 27), [email protected] Sud de la France et Espagne : Françoise Delorme, tél. : 05 61 25 79 66 ; [email protected] Administration des ventes : Carla Correia de Sousa (28 45) Administration technique : Carole Dussaucy (28 75) PETITES ANNONCES (Régie ABC) Annick Charreau (28 30) [email protected] DIFFUSION ABONNEMENTS Directrice : Frédérique Carton assistée de Francine Cuchetet et Richard Mestre Tél. : 01 42 74 28 13 Fax : 01 42 74 28 10 Tarif annuel France : (1 an, 23 numéros + suppléments thématiques + 2 spéciaux Innovation): 180 € TTC (dont TVA 2,10 %) PROMOTION Sophie Thisse-Masbou (29 07) SERVICE LECTEURS Aude [email protected] éDITEUR SPDC, au capital de 500 000 €, 84, bd de Sébastopol, 75003 Paris RC Paris B 423 572106 Principal actionnaire : SIAC Numéro de Commission paritaire : 1109 T 86553 Dépôt légal à parution ISSN : 0150-1844 IMPRIMEUR Actis-Maulde-Renou Aisne : chemin de la Cavée, ZI Saint-Lazare, 02100 Gauchy Tirage Points de Vente n° 1037 : 18 600 ex. ★★★ ★ ★ EUROPEAN DISTRIBUTION PRESS GROUP ★★★ ★ www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 21/11/08 13:01 Page 1 12-1037 Baro TE?LE? BAT.qxd:PdV 20/11/08 1 INDICATEURS Vive la publicité locale! Pour Bruno Millet, directeur marketing de Yacast, « la télé sert à recruter de nouveaux clients. Or, en période de crise, les distributeurs préfèrent conserver leurs clients fidèles et investissent donc sur des médias de proximité, tels la PQR, l’affichage et la radio locale ». Illustration avec Système U, le plus gros annonceur télé en 2007 (23 M€ investis), qui se retrouve cette année en troisième position avec un budget réduit de 3 %. En revanche, en radio, il a augmenté ses dépenses de 24,5 %. De plus, Les Nouveaux Commerçants misent sur la promotion avec, ce mois-ci, un pavé de 120 pages, édité à 7 millions d’exemplaires, vantant pléthore d’offres alimentaires. Globalement donc les enseignes économisent sur les grands médias nationaux (- 6,6 % en télé, à 243,4 M€) et concentrent leurs investissements sur de la communication autour de leur zone de chalandise. Une évolution en volume qu’il convient de mettre en parallèle avec l’évolution du coût/contact. En effet, ce dernier chute. Conclusion : les distributeurs qui continuent d’investir en télé bénéficient de taux de négociations de plus en plus favorables. Yacast spécialiste de la pige publicitaire plurimédia (cinéma, presse, radio, affichage, internet, télé) fournit aux professionnels l’exhaustivité des diffusions des messages publicitaires, leurs tarifs, positions, etc., ainsi qu’un accès aux créations publicitaires. Retrouvez dans notre prochain numéro le baromètre de la promotion du Site Marketing, spécialiste en pige publicitaire hors média et internet. 12 24 novembre 2008 - n° 1037 16:30 Page 12 | / GSA & GSS Par Christelle Magaud 1 TOP 10 DES INVESTISSEMENTS TÉLÉ Semaines 44 et 45 : du 27/10/2008 au 09/11/2008 Enseignes Intermarché/Les Mousquetaires Gifi Leclerc Castorama Damart H&M Intersport JouéClub Château d’Ax Sephora Total TV 1,9 M€ 1,3 M€ 1,1 M€ 992 K€ 830 K€ 733 K€ 672 K€ 648 K€ 645 K€ 360 K€ Budgets TF1, M6, Canal+ 1,7 M€ 1,3 M€ 696 K€ 644 K€ 578 K€ 733 K€ 672 K€ 648 K€ 406 K€ 232 K€ Source : Baromètre Yacast. Semaines 44 et 45 : du 27 octobre au 9 novembre 2008. Les budgets indiqués dans le tableau ci-dessus sont des montants bruts. Leclerc trois fois moins cher, preuves à l’appui ! « Nous sommes trois fois moins cher que les autres ». Voici, en résumé, le discours tenu par Leclerc qui lance une publicité comparative en télé. Pour illustrer son propos, il relève les prix des flans au caramel Flamby, Déliflan et flans Eco +, via son site quiestlemoinscher.com, qui diffuse également le spot. Une publicité appréciée des consommateurs qui, en pleine baisse de pouvoir d’achat, ont tout intérêt à comparer les prix. Cette campagne renforce le leadership de Leclerc. En plus, il enfonce le clou en monopolisant les écrans (27 M€ investis depuis janvier), au moment où ses concurrents les délaissent.1 GSA & GSS 1 TOP 10 INVESTISSEMENTS PLURIMÉDIA Semaines 44 et 45 : du 27/10/2008 au 09/11/2008 Enseignes Carrefour Auchan Leclerc Intermarché/Les Mousquetaires Casino Champion Toys’R’Us Castorama Super U/Système U Saint Maclou Budgets 10,5 M€ 8,7 M€ 6,8 M€ 6,6 M€ 4,1 M€ 3,9 M€ 2,5 M€ 2,2 M€ 2 M€ 1,7 M€ Source : Baromètre Yacast. Semaines 44 et 45 : du 27 octobre au 9 Novembre 2008. Les budgets plurimédia regroupent les chaînes hertziennes et thématiques, la radio, le cinéma et la presse. Carrefour mise sur les maxi-promotions Maxi-offre, mini-prix : telle est la nouvelle campagne de Carrefour, qui succède au mois de l’hyper pouvoir d’achat. Cette opération propose, du 19 au 29 novembre, de gros conditionnements à petits prix. Des promotions fortes donc, mais qui ne bénéficient que du soutien catalogue. Carrefour s’affichait pourtant jusqu’ici comme le plus gros annonceur en quadrimédia, avec 10,5 M€ investis sur la quinzaine. Et ce, sur un total distribution de 77,5 M€. Mais l’enseigne a déjà réduit ses investissements en télé et cette tendance devrait se généraliser sur les médias généralistes. Histoire de se concentrer sur les prix bas ?1 www.pointsdevente.fr 13-1037 Baro XERFI BAT.qxd:PdV 20/11/08 16:33 Page 13 | Baromètre de la consommation 1 COMMERCE DE DÉTAIL Dans le rouge Chiffre d'affaires En tendance, le chiffre d’affaires du commerce de détail reste très mal orienté en cette fin d’année. Il faut dire que récession ou pas, les ménages restent prudents à l’approche des fêtes de fin d’année. Pour autant, nous estimons que le plancher sera prochainement atteint : la baisse de l’inflation, de même que les réserves d’épargne abondantes des ménages plaident pour un rebond des dépenses à compter de la mi-2009. D’ici là, les distributeurs devront s’armer de patience et compter sur les produits vedettes (dont l’électronique grand public) en attendant des jours meilleurs.1 xerfi.com % 115 6 112 4 109 2 106 0 103 -2 100 -4 -6 97 déc. 05 déc. 06 déc. 07 déc. 08 Source : estimations Xerfi (données historiques INSEE via Reuters EcoWin) 1 ALIMENTATION Chiffre d'affaires xerfi.com Rassasié % 132 3 128 2 124 1 120 0 116 -1 112 -2 déc. 05 déc. 06 déc. 07 déc. 08 Source : estimations Xerfi (données historiques INSEE via Reuters EcoWin) Après avoir été portée par un effet prix indéniable lié à la flambée des cours des denrées alimentaires à l’échelle internationale, la croissance du secteur commence à s’essouffler. Heureusement, les fêtes de fin d’année arrivent à point nommé pour éviter une décélération plus marquée. Les consommateurs continueront d’arbitrer entre les marques et les circuits de distribution. A l’honneur, les produits festifs tels que le foie gras seront mis en avant sous marque de distributeur, et ce, le plus souvent au détriment des grandes marques nationales. Les discounters, quant à eux, continueront de miser sur l’attractivité prix de leur offre.1 INDICATEURS Décembre au plancher La bonne surprise de la croissance du troisième trimestre n’y change rien, l’économie française, et donc la consommation, traverse une passe difficile. La fin de l’année s’annonce assez pénible. Mais nous pensons que la France échappera à la récession en 2009. Certes, la croissance sera réduite à sa plus simple expression (au mieux 0,6 %). Toutefois, nous tablons sur un redémarrage à compter du second semestre avec les dépenses des ménages comme fer de lance. Seul aléa baissier du scénario : la remontée du chômage pourrait être plus forte que prévu. xerfi.com Chiffre d'affaires 1 ÉQUIPEMENT DE LA PERSONNE Fripé Chiffre d'affaires Victimes d’arbitrages défavorables de la part des consommateurs, les achats d’articles vestimentaires ne retrouveront pas le chemin de la croissance avant la mi-2009. Les enquêtes révèlent que les Français préfèrent acheter moins de produits, mais des biens de meilleure qualité. Mais au total, c’est à une baisse de l’activité qu’assistent les détaillants. Dans ce contexte, il faudra encore s’attendre à des difficultés pour les indépendants : pour accroître leurs ventes, les grandes enseignes n’auront d’autre alternative que d’essayer de leur grignoter des parts de marché.1 xerfi.com 109 % 4 103 2 4,5 21,8 4 21,5 3,5 21,2 3 20,9 2,5 20,6 2 20,3 1,5 0 91 -2 85 -4 déc. 05 xerfi.com 140 6 136 4 132 2 128 0 124 -2 120 déc. 05 -4 déc. 06 déc. 07 Source : estimations Xerfi (données historiques INSEE via Reuters EcoWin) www.pointsdevente.fr déc. 08 déc. 07 déc. 08 (données historiques INSEE via Reuters EcoWin) déc. 05 déc. 06 déc. 07 déc. 08 Source : estimations Xerfi 1 (données historiques INSEE via Reuters EcoWin) Désossé % 1 déc. 06 Source : estimations Xerfi 1 ÉQUIPEMENT DU FOYER Chiffre d'affaires % 22,1 20,0 97 1 La crise de l’immobilier complique la tâche des enseignes de l’équipement du foyer. Le meuble, le bricolage et les activités associées pâtissent de la paralysie du marché. Seule l’électronique grand public résiste, mais à des niveaux de croissance moins mirobolants que par le passé. Les commerçants miseront donc sur les produits phares: téléviseurs avec tuner TNT HD, netbooks, etc., pour sauver une saison bien moins réussie que les précédentes. Même le e-commerce, quoique plus fringant que la distribution traditionnelle, ressent un ralentissement qui durera encore quelques mois.1 1 Le groupe Xerfi a pour mission de fournir aux décideurs les analyses indispensables pour surveiller les marchés et la concurrence, et décrypter les stratégies et les performances des entreprises. Xerfi et ses filiales publient ainsi chaque année plusieurs milliers d’études réalisées en totale indépendance au sein de ses 20 pôles sectoriels. Méthodologie Ces indicateurs sont réalisés et analysés tous les mois par le département macroéconomie de Xerfi, après consultation des meilleures sources statistiques. Les estimations et prévisions sont systématiquement validées par les experts du département Distribution-Consommation du groupe Xerfi, qui effectuent une veille permanente des marchés concernés. Les barres verticales représentent la tendance sur les trois derniers mois, la courbe la tendance sur un an. Les histogrammes sont une mesure de la consommation et du chiffre d’affaires moyen en valeur sur les trois derniers mois, à l’exception de l’inflation qui est présentée en glissement annuel. Les courbes indiquent une tendance annuelle (12 derniers mois rapportés aux 12 mois précédents). n° 1037 - 24 novembre 2008 13 14-15_MEP1037_CEC-bat :PdV 1 CEC 20/11/08 17:05 | Les dernières CEC autorisées en France CEC 1 LES DÉCISIONS PAR SECTEUR ET PAR DÉPARTEMENT Département Décision ville Nature Enseigne Type de projet Elément Surface CEC 10 - Aube R BARBEREY-ST-SULPICE HD LIDL Création Magasin 955 D 13 - Bouches-du-Rhône R PARADOU SM SUPER U Création Magasin 1500 D 14/10/2008 R PARADOU SM SUPER U Création Station-service 104 D 14/10/2008 Création Galerie marchande 14 - Calvados 15 - Cantal PARADOU SM SUPER U VENELLES CC GALERIE MARCHANDE Création A COURSEULLES-SUR-MER HM HYPER CHAMPION Extension A HEROUVILLE-ST-CLAIR BRICO CASTORAMA Extension A LISIEUX BRICO BRICORAMA R AURILLAC BRICO WELDOM 17 - Charente-Maritime A D 14/10/2008 D 14/10/2008 Magasin 1015 D 22/10/2008 Magasin 2200 D 08/10/2008 Création Magasin 3982 D 22/10/2008 Création Magasin 4590 D 09/10/2008 ANGOULINS ELEC BOULANGER Création Magasin 2500 D 09/10/2008 BRICO BRICOMARCHE Extension Magasin 1000 D 09/10/2008 19 - Corrèze A TULLE TEX STYLECO Création Magasin 865 D 15/10/2008 21 - Côte-d'Or R SENNECEY-LES-DIJON SM SUPER U Création Magasin 1986 D 22/10/2008 R SENNECEY-LES-DIJON SM SUPER U Création Galerie marchande 440 D 22/10/2008 A TIL CHATEL SM SUPER U Création Magasin 1600 D 22/10/2008 A TIL CHATEL SM SUPER U Création Galerie marchande 90 D 22/10/2008 R LOUDEAC HM SUPER U Création Magasin 2650 N 21/10/2008 R LOUDEAC HM SUPER U Création Galerie marchande 340 N 21/10/2008 A CHABEUIL HD LIDL Création Magasin 990 D 09/10/2008 A CHABEUIL HD LIDL Création Galerie marchande 700 D 09/10/2008 A MONTELIER SM INTERMARCHE Transfert/Extension Magasin 500 D 09/10/2008 R SAULCE-SUR-RHONE SM CENTRE E. LECLERC Création Magasin 2400 D 09/10/2008 R SAULCE-SUR-RHONE SM CENTRE E. LECLERC Création Galerie marchande 90 D 09/10/2008 R LA MADELEINE-DE-NONANCOURT HD ED Création Magasin 974 D 22/10/2008 R LA MADELEINE-DE-NONANCOURT HD ED Création Galerie marchande 595 D 22/10/2008 A BREST BRICO BRICO DEPOT Transfert/Extension Magasin 92 D 13/10/2008 A FOUESNANT SM CHAMPION Transfert/Extension Magasin 1495 D 13/10/2008 A SOMMIERES TEX STYLECO Régularisation Magasin 700 D 08/10/2008 27 - Eure 29 - Finistère 30 - Gard 31 - Haute-Garonne 33 - Gironde A SOMMIERES TEX TEXTILE Création Magasin 300 D 08/10/2008 A SOMMIERES BRICO WELDOM Régularisation Magasin 2600 D 08/10/2008 A ST-LAURENT-DE-ARBRES SM CASINO Régularisation Magasin 2400 D 08/10/2008 A ST LAURENT-DES-ARBRES SM CASINO Régularisation Station-service 113 4D 08/10/2008 A ST LAURENT-DES-ARBRES SM CASINO Création Galerie marchande 600 D 08/10/2008 A BRUGUIERES BRICO CATENA Extension Magasin 720 D 17/10/2008 A LAUNAGUET SM SIMPLY MARKET Création Magasin 1500 D 17/10/2008 A LAUNAGUET SM SIMPLY MARKET Création Station-service 112 D 17/10/2008 A LAUNAGUET SM SIMPLY MARKET Création Galerie marchande A PLAISANCE-DU-TOUCH CC CENTRE COMMERCIAL Création A PLAISANCE-DU-TOUCH HM GEANT CASINO Création A PLAISANCE-DU-TOUCH GM PRINTEMPS Création A TOULOUSE SM INTERMARCHE Création A TOULOUSE SM INTERMARCHE Création A BAZAS SM SUPER U Création Magasin 2200 D 22/10/2008 A LANGON JOUET JOUECLUB Création Magasin 800 D 22/10/2008 22/10/2008 200 D 17/10/2008 63251 N 21/10/2008 Magasin 12000 N 21/10/2008 Magasin 7150 N 21/10/2008 Magasin 1200 D 17/10/2008 Galerie marchande 1610 D 17/10/2008 A PESSAC CC GEANT CASINO Extension 5900 D 41 - Loir-et-Cher A CONTRES BRICO BRICOMARCHE Création Magasin 2612 D 16/10/2008 47 - Lot-et-Garonne R BIAS HM AUCHAN Extension Magasin 2000 D 22/10/2008 50 - Manche A ST-HILAIRE-PETITVILLE BRICO MR. BRICOLAGE Création Magasin 2544 D 09/10/2008 56 - Morbihan A ARRADON SM SUPER U Extension Magasin 1005 D 24/10/2008 A ARRADON SM SUPER U Extension Galerie marchande 78 D 24/10/2008 A ARZON SM SUPER U Extension Magasin 690 D 24/10/2008 A ARZON SM SUPER U Extension Station-service 17 D 24/10/2008 A LORIENT TEX ETAM Création Magasin 450 D 10/10/2008 A LORIENT TEX TATI Création Magasin 2100 D 10/10/2008 La base de données de la distribution Contact : Laurent Jamin • Tél. : 01 34 41 62 53 • Fax : 01 34 41 62 51 www.tradedimensions.fr 14 225 1600 MARANS 26 - Drôme DECISION : A : autorisation R : refus CEC : commission d’équipement commercial D : départementale N : nationale Date 14/10/2008 A 22 - Côtes-d'Armor •HM : hypermarché •SM : supermarché •GM : grand magasin •MP : magasin populaire •BRICO : GMS bricolage •TEX : GMS textile •JARDIN : jardinerie •LISA : libre-service agricole •JOUET : GMS jouet •CULTURE : GMS culture-loisirs •BEAUTÉ : GMS beauté-santé •SPORT : GMS sport •ÉLEC : GMS électrodomestique •CASH : cash and carry •CC : centre commercial •HD : hard-discount alimentaire Page 14 24 novembre 2008 - n° 1037 www.pointsdevente.fr 14-15_MEP1037_CEC-bat :PdV 20/11/08 17:05 Page 15 Les dernières CEC autorisées en France 56 - Morbihan A LORIENT JOUET LA GRANDE RECRE Création Magasin 1000 D 10/10/2008 57 - Moselle R FEVES TEX C&A Création Magasin 1599 D 23/10/2008 62 - Pas-de-Calais R FEVES TEX KIABI Création Magasin 1800 D 23/10/2008 A SARREBOURG BRICO BRICO DEPOT Extension Magasin 2300 D 23/10/2008 A ARRAS ELEC PRO & CIE Création Magasin 450 D 14/10/2008 PAU HM AUCHAN Extension Magasin N 21/10/2008 A BELLEVILLE BRICO BRICOMARCHE Extension Magasin 1760 D 17/10/2008 A CHASSAGNY HM INTERMARCHE Création Magasin 2500 N 21/10/2008 64 - Pyrénées-Atlantiques R 69 - Rhône 74 - Haute-Savoie A CRAPONNE JARDIN JARDINERIE CRAPONNE Régularisation Magasin 3749 D 17/10/2008 R DARDILLY BRICO CASTORAMA Magasin 3000 D 17/10/2008 A DECINES-CHARPIEU SM INTERMARCHE Transfert/Extension Magasin 649 D 17/10/2008 A GREZIEU-LA-VARENNE HM CENTRE E. LECLERC Extension Galerie marchande 168 N 21/10/2008 A GREZIEU-LA-VARENNE CULTURE ESPACE CULTUREL E. LECLERC Création Magasin 1998 N 21/10/2008 A MIONS SM GRAND FRAIS Création Magasin 1150 D 17/10/2008 Extension A VILLEFRANCHE-SUR-SAONE TEX ORCHESTRA Création Magasin 450 D 17/10/2008 A VILLEFRANCHE-SUR-SAONE TEX TEXTILE Création Magasin 880 D 17/10/2008 A VILLEFRANCHE-SUR-SAONE JOUET LA GRANDE RECRE Création Magasin 900 D 17/10/2008 R ANTHY-SUR-LEMAN TEX C&A Création Magasin 1600 D 14/10/2008 21/10/2008 R CAMBRON SM CENTRE E. LECLERC Création Magasin 2499 N R CAMBRON SM CENTRE E. LECLERC Création Galerie marchande 200 N 21/10/2008 A PERNES-LES-FONTAINES BRICO WELDOM Transfert/Extension Magasin 961 D 09/10/2008 A VEDENE ELEC SATURN Création Magasin 5000 D 09/10/2008 A CHATEAU-D’OLONNE CC GEANT CASINO Extension 1550 D 09/10/2008 A LA-ROCHE-SUR-YON BRICO LEROY MERLIN Régularisation Magasin 9980 D 09/10/2008 A LES HERBIERS HM HYPER U Extension Magasin 2100 D 09/10/2008 A ST-HILAIRE-DE-LOULAY TEX LA HALLE ! Création Magasin 1200 D 09/10/2008 89 - Yonne A SENS BRICO BRICOMAN Création Magasin 5990 D 13/10/2008 95 - Val-d’Oise A MONTIGNY-LES-CORMEILLES TEX KIABI Extension Magasin 866 D 13/10/2008 R MONTSOULT TEX TEXTILE Création Magasin 736 D 13/10/2008 R MONTSOULT JOUET KING JOUET Création Magasin 1100 D 13/10/2008 80 - Somme 84 - Vaucluse 85 - Vendée R MONTSOULT ELEC ELECTRO DEPOT Création Magasin 1550 D 13/10/2008 R MONTSOULT BRICO BRICO DEPOT Création Magasin 8229 D 13/10/2008 R MONTSOULT BRICO BRICO JARDIN Création Magasin 700 D 13/10/2008 R MONTSOULT JARDIN GARDEN PRICE Création Magasin 1100 D 13/10/200 www.pointsdevente.fr | CEC n° 1037 - 24 novembre 2008 1 15 16_MEP1037_Nominations-bat:PdV 1 20/11/08 16:36 NOMINATIONS Un expert du marketing mobile chez Carrefour Patrick Rouvillois, 40 ans, rejoint Carrefour en tant que directeur marketing groupe. Il aura pour principales missions le développement de la marque (citée, selon le classement Interbrand d’avril 2008, comme la première marque européenne de distribution alimentaire) et l’optimisation des propositions commerciales marketing et internet du n° 2 mondial. Il exerçait auparavant les fonctions de vice-président exécutif en charge du marketing grand public d’Orange, puis celles de responsable de la stratégie, du pricing et du développement des activités mobiles de France Télécom. Claude Boulle reprend les rênes de l’UCV Enarque, passé notamment par le ministère du Travail, Toyota et la ville de Paris, Claude Boulle, 57 ans, succède à Jacques Perrilliat à la présidence de l’Union du grand commerce de centre-ville (UCV). Cette fédération professionnelle regroupe les Galeries Lafayette, le Printemps et le Bon Marché ainsi que les enseignes Monoprix, BHV, Habitat, Virgin Mégastore et C&A. Sitôt parti, sitôt repris… à Paris ! Jacques Perrilliat, 77 ans, qui vient de quitter la présidence exécutive de l’UCV après vingt ans de bons et loyaux services, rempile déjà auprès du Comité des ChampsElysées. En qualité de consultant, il va principalement s’atteler à l’adaptation de la législation sur l’ouverture le dimanche des magasins de la célèbre avenue. Pour y parvenir, il mettra certainement à profit son carnet d’adresses d’ancien leader d’union patronale. 16 24 novembre 2008 - n° 1037 Page 16 | Le carnet de la quinzaine Virgin | Hervé Jouves Un spécialiste des réseaux N ommé le 15 octobre dernier à la direction de l’exploitation de Virgin, Hervé Jouves, 41 ans, bénéficie d’une solide expérience des réseaux. Il s’est notamment occupé de la gestion de 19 magasins parisiens Conforama, du déploiement du parc des jardineries Delbard (de 17 à 100 points de vente) ainsi que de l’organisation du parc Darty. « J’ai travaillé à chaque fois dans des univers différents, mais je me suis toujours concentré sur des problématiques de réseau. Un savoirfaire que je veux mettre à profit chez Virgin où je dois faciliter le travail des vendeurs afin qu’ils puissent au mieux servir nos clients », affirme-t-il. Une mission qui passe par la réussite des deux nouveaux chantiers : Virgin First et Callas. Le premier, qui concerne la réorganisation des points de vente, est censé simplifier les tâches du personnel. Le second porte sur une refonte de l’approvisionnement et de la logistique. « Nous nous sommes fixé trois missions : Un nouveau dirigeant pour Shopping.com France Yohan Ruso, 31 ans, prend la direction générale de Shopping.com France (groupe eBay) après avoir occupé pendant deux ans les fonctions de directeur commercial pour la France. Il sera chargé de propulser le site Shopping.com, qui compte déjà plus de 3 millions de visiteurs uniques par mois, à la première place sur le marché des comparateurs de prix. Avant de rejoindre Shopping.com, Yohan Ruso avait cofondé, en mai 2000, LeBonKado, spécialiste des chèques-cadeaux. centraliser toutes les commandes et réassorts des produits autres que le livre et la musique, réduire les ruptures et détenir le niveau de stock le mieux adapté à la demande client », poursuit-il. Avec un objectif final : développer la fidélité du client en le sensibilisant à la “culture du plaisir”.1 Christelle Magaud 11 1 “Je dois faciliter le travail des vendeurs afin qu’ils puissent au mieux servir nos clients.” Un pro aux manettes de Mr.Bricolage Mr.Bricolage annonce la nomination, le 27 octobre dernier, de Philippe Colomby, 46 ans, au poste de directeur des magasins intégrés du groupe. Véritable spécialiste de l’univers du bricolage, le nouveau dirigeant totalise plus de 25 années d’expérience dans le secteur. Il fut auparavant directeur d’enseigne France Bricorama pendant treize ans. Il a également assumé la responsabilité de différents postes au sein du groupe La Bricaillerie (racheté par Bricorama en 1995) pendant onze ans. www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 21/11/08 12:58 Page 1 18-23_MEP1037_Actus France-bat:PdV 20/11/08 1 ACTUALITÉS 111 16:19 Page 18 | France En bref Grosbill en hausse Grosbill.com, filiale depuis 2005 du groupe Auchan, enregistre une hausse de 15 % de ses ventes depuis le mois de septembre. Une performance due à un positionnement high-tech dit low cost, des prix inférieurs de 10 à 30 % par rapport à ceux des autres enseignes de la grande distribution et une satisfaction client importante. « La spécificité de notre positionnement fait aujourd’hui preuve de toute sa force et attire chaque jour de nouveaux clients (…) », a déclaré Jean Monnier, le directeur général du site. Duc voit l’avenir morose en dépit de bons chiffres Le groupe volailler a vu son chiffre d’affaires grimper d’environ 29 % au troisième trimestre, établi à 53,90 M€. Sur les neufs premiers mois de l’année, le CA de Duc est ainsi en hausse de 29,58 %, à 157,02 M€. Toutefois, le groupe se montre relativement pessimiste pour le reste de son exercice en raison notamment du climat économique actuel. Vente à distance | Conjoncture La VPC va-t-elle fermer boutique ? L a Redoute a annoncé le 21 octobre dernier qu’elle supprimait 672 postes (13 % de son effectif total de 5 000 personnes). Motif invoqué : 27 M€ de pertes sur le premier semestre 2008. Dans la foulée, la Camif Particuliers se déclare en cessation de paiement. La société, qui emploie 785 personnes, a enregistré en 2007 un résultat net négatif de 29 M€ pour un chiffre d’affaires de 372 M€, réalisé à 30 % sur internet. Sur les huit premiers mois de l’année 2008, ses pertes se sont accrues, atteignant 30 M€. Quant aux 3 Suisses, propriété de la famille Mulliez et d’Otto Versand, ils sont également à la peine : six plateformes de mailing téléphonique verront leurs effectifs réduits en 2009. En difficulté, le challenger européen de la vente à distance a aussi noué des négociations avec le Crédit Mutuel pour lui vendre sa filiale de crédit à la consommation Cofidis (7,8 Md€ de CA en 2007). Un scénario qui ressemble à s’y méprendre à celui du groupe Pinault, qui avait vendu Finaref, filiale de La Redoute, au Crédit Agricole pour dégager du cash. Sauf qu’aujourd’hui, le mal est plus profond. En effet, le chiffre d’affaires de la vente par courrier ou par téléphone est en chute constante, plongeant de 7,6 Md€ en 2004 à 6,1 Md€ en 2007. A l’opposé, le e-commerce se porte très bien, affichant une croissance de 30 % en 2008. Le web, le canal le plus utilisé « Il totalise 10 Md€ de ventes en ligne sur le premier semestre », indique la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), qui délivre par ailleurs les derniers enseignements de son étude. « Le web devient le canal de commande le plus utilisé, la proportion d’acheteurs exclusifs par internet ayant triplé au cours des quatre dernières années, passant de 7 à 23 %, rapporte-t-elle. Il est suivi par le courrier, qui reste un canal de commande pour 43 % des Français interrogés, avant le téléphone (27 %). » Le constat est sans appel : les vépécistes sont victimes du succès de l’internet marchand. Pour autant, La Redoute, qui réalise déjà 54 % de son chiffre d’affaires sur le web, s’inscrit au troisième rang du classement Fevad des sites marchands les plus performants au deuxième trimestre, avec plus de 6 millions de visiteurs uniques et 21,3 % de taux de couverture. La migration des vépécistes sur le Net est donc bien avancée et constitue leur unique planche Christelle Magaud de salut !1 La Sill certifiée IFS La Sill (Société industrielle et laitière du Léon, en Bretagne), vient de recevoir la certification IFS (International Food Standard) version 5. Il s’agit d’un référentiel qualité reconnu au niveau international qui a été instauré par les distributeurs allemands en 2002, rapidement rejoints par les Français de la FCD en 2003. Grâce à des exigences élevées en termes de qualité et de sécurité alimentaire, l’IFS garantit un produit sain pour le consommateur. 18 24 novembre 2008 - n° 1037 La Redoute, qui supprime 672 postes, réalise déjà 54 % de son chiffre d’affaires sur le web. www.pointsdevente.fr 18-23_MEP1037_Actus France-bat:PdV 20/11/08 16:20 Page 19 Stratégie | L’enseigne Pardon ! débarque en métropole “Je suis un démocrate convaincu ; lorsque certains responsables politiques locaux ne le sont pas assez à mon goût, je le dis !” Peter Mertes, pdg de l’enseigne. L e feuilleton avait duré des semaines, avec une issue favorable pour Miss France 2008. C’est pour une publicité de la marque de prêt-à-porter Pardon ! que la lauréate réunionnaise Valérie Bègue avait été photographiée en bikini dans des postures affriolantes… Un épisode médiatisé qui a permis à la marque, déjà très appréciée à la Réunion et aux Antilles, de se faire connaître en métropole. « A ce jour, nous avons quinze points de vente, dont trois en métropole. Mais nous sommes en train de signer pour sept autres franchises sur le territoire, dont deux à Paris, une à Bordeaux et une à Montpellier… », explique le créateur et pdg de l’enseigne, Peter Mertes. Véhiculer un message d’universalité Cumulant un chiffre d’affaires de 5 M€ en 2007, « ça cartonne ! », annonce-t-il. Selon ce dernier, ce qui plaît dans sa marque, c’est la revendication, voire l’engagement politique. « Je suis un démocrate convaincu ; lorsque certains responsables politiques locaux ne le sont pas assez à mon goût, je le dis ! » Ou plutôt il l’écrit, ornant ses tee-shirts de petites phrases bien senties. Allemand d’origine, mais avec un fort accent créole, Peter Mertes a choisi le nom de Pardon ! en référence à un journal satirique germanique. « On veut véhiculer un message d’universalité, de métissage et de liberté ! C’est ça la Réunion ! », s’enthousiasmet-il. Au lendemain de l’élection de Barack Obama, il signait un tee-shirt : “La maison blanche se métisse”. L’enseigne propose des tee-shirts en fonction de la ville où est situé le point de vente. Pour fêter sa dernière ouverture à Toulouse, Pardon ! a lancé un tee-shirt avec le message “I don’t want to lose, I come from Toulouse”. Si elle n’est pas encore présente à l’étranger, la marque est déposée aux Etats-Unis, Chine, Japon et Australie. Des ouvertures de magasins sont prévues dans ces pays.1 Mérième Alaoui www.pointsdevente.fr n° 1037 - 24 novembre 2008 19 18-23_MEP1037_Actus France-bat:PdV 20/11/08 1 ACTUALITÉS 111 En bref Vilmorin, quatrième semencier mondial, enregistre un chiffre d’affaires en hausse de 5,1 %, à 116 M€ pour l’exercice du premier trimestre 2008-2009, clos au 30 septembre 2008. Par ailleurs, l’entreprise indique que le premier trimestre représente en moyenne moins de 15 % de ses ventes. Leclerc compare ses prix à la télévision « Si vous aimez les Flanby vendus chez Auchan et Carrefour, saviez-vous qu’ils étaient en moyenne moins chers chez Leclerc ? » Telle est la nouvelle publicité du distributeur Leclerc, qui va faire parler d’elle. L’enseigne compare ses tarifs à ceux d’Intermarché, Aldi ou Carrefour avec un exemple précis, le flan Flanby. Après avoir provoqué la colère des pharmaciens, Leclerc s’engage dans une stratégie risquée. En effet, les marques citées pourraient être tentées de porter plainte… Tereos doit fermer Nantes Le sucrier Tereos a fait connaître son intention de fermer la raffinerie historique Beghin Say de Nantes, et ce avant la fin 2009. La direction a précisé par communiqué que les 172 salariés du site se verraient proposer un reclassement dans les autres raffineries du groupe, basées dans le Nord et en région parisienne. Pour conserver l’activité de Tereos à Nantes, il aurait fallu tripler la production de sucre. «Ce qui n’a pas été possible malgré les efforts entrepris», a conclu la direction du groupe. 24 novembre 2008 - n° 1037 Page 20 | France Vilmorin, un semencier en progression 20 16:20 Communication | Parfumerie Passion Beauté change de look L a coopérative de parfumeurs indépendants Passion Beauté, jusqu’à présent sans réelle stratégie de communication, veut rattraper ses concurrents Sephora ou Marionnaud, même si le chemin est encore long. Elle souhaite que ses 91 adhérents se fédèrent sous une même enseigne pour développer un esprit d’entreprise. A cette fin, Passion Beauté s’est offert une nouvelle identité visuelle. « Je reconnais que notre image était ringarde, un peu vieillotte… Aujourd’hui, nous l’avons compris et nous comptons bien créer une véritable enseigne », explique Jean-François Morinaux, le pdg de Passion Beauté. beauté, Jean-François Morinaux considère Passion Beauté comme « la plus petite des plus grandes ». Avec un chiffre d’affaires de 97 M€ en 2007, l’enseigne se classe en 7e position, loin derrière Marionnaud (765 M€) et Sephora (725 M€), et juste après Douglas (183 M€). D’ailleurs, elle talonne ce dernier en nombre de points de vente – 167, contre 168 pour Douglas, dont 95 % sont équipés d’un institut. Marionnaud, avec ses 560 magasins, fait la course en tête. Six nouvelles ouvertures Passion Beauté sont planifiées avant la fin 2008 à Sainte-Geneviève-des-Bois (91), Romorantin (41), Lagny-sur-Marne (77), Les-Arcs-sur-Argens (83), La Côte-SaintAndré et Saint-Marcellin (38). L’enseigne, née en 1992, est présente pour moitié en centre commercial et pour l’autre en centre-ville. « Avec plus de 50 fournisseurs et 110 marques, notre objectif est de renforcer la dynamique du réseau et de développer le marketing direct marque. Nous comptons sur la période des fêtes pour opérer la première vraie promotion de l’enseigne », annonce son pdg.1 Un nouveau logo plus féminin La métamorphose commence avec un nouveau logo. Dans les tons mauve et violet, il est plus coloré et plus féminin que l’ancien (une simple signature de couleur rouge). Il est décliné sous plusieurs formes à l’intérieur des boutiques, ce qui n’était pas le cas avant. « Jusqu’à présent, les boutiques mettaient simplement en valeur les marques des produits et pas du tout l’identité du distributeur. » Désormais, l’enseigne est mise en avant à travers “Notre image une égérie de la marque. était ringarde, L’élue est Eglantine Emeye, vieillotte… Nous mannequin pour l’agence l’avons compris Ford, ancienne miss météo et nous comptons de Canal+. Et pour renforcer l’identité de Passion Beauté, créer une véritable quasi inexistante jusqu’alors, enseigne.” les points de vente se dotent JEAN-FRANÇOIS MORINAUX, d’une ambiance musicale PDG DE PASSION BEAUTÉ et font la part belle à l’autopromotion. Enfin, Passion Beauté lance une carte de fidélité nationale. Pas encore mise en place, elle devrait être offerte aux clientes dès mars prochain. Dans l’univers des parfumeurs Mérième Alaoui 1 11 www.pointsdevente.fr 18-23_MEP1037_Actus France-bat:PdV 20/11/08 16:21 Page 21 Commerce équitable | Leclerc et Alter Eco lance un labo A ce jour, quatre audits ont déjà été effectués par le Laboratoire du commerce équitable : deux en Thaïlande (riz), un en Palestine (huile d’olive) et un au Pérou. T ristan Lecomte et Michel-Edouard Leclerc, côte à côte pour défendre le commerce équitable : le grand distributeur français aux 30 Md€ de chiffre d’affaires (avec les carburants) et le pdg d’Alter Eco, leader du marché du commerce équitable en France (19,2 M€ de CA en 2007 et 19 % de part de marché en hypermarchés), s’associent en effet pour créer le Laboratoire du commerce équitable. « Nous avons toujours fait de la pédagogie pour sensibiliser nos clients. Aujourd’hui, on pèse sur le marché du commerce équitable, mais on veut aller plus loin », explique Michel-Edouard Leclerc. « Ce laboratoire sera un moyen d’analyser l’impact du commerce équitable pour servir la cause de cette filière », poursuit Tristan Lecomte. L’objectif est donc de produire des données chiffrées pour suivre l’évolution de ce marché particulier. 400 références “équitables” dans les magasins Leclerc Mais aussi de mesurer les retombées sur les petits producteurs. Des audits réguliers seront réalisés et facilement accessibles au grand public. L’institution sera administrée par la société Pur Projet et dirigée par Tristan Lecomte. Ce dernier se déplace déjà régulièrement chez les producteurs du monde entier pour réaliser des audits avec des outils reconnus comme le FTA 200 ou l’AEDI. 25 filières seront ainsi auditées régulièrement – en moyenne tous les deux ans – et ce durant dix ans. « Donnonsnous rendez-vous dans dix ans pour évaluer ! », promet MichelEdouard Leclerc. A ce jour, quatre audits ont déjà été effectués : deux en Thaïlande (riz), un en Palestine (huile d’olive) et un au Pérou (cacao). « Le laboratoire va produire une étude annuelle dont les résultats seront présentés chaque année, en avril, lors de la Quinzaine du commerce équitable », annonce Michel-Edouard Leclerc. En France, le marché du commerce équitable représentait 210 M€ en 2007. Mais la consommation de ses produits peine à entrer dans le quotidien des Français. En 2004, Michel-Edouard Leclerc avait annoncé que son groupe serait le premier distributeur de produits issus de cette filière. C’est chose faite aujourd’hui avec 400 références en magasins.1 Mérième Alaoui www.pointsdevente.fr n° 1037 - 24 novembre 2008 21 18-23_MEP1037_Actus France-bat:PdV 20/11/08 1 ACTUALITÉS 111 16:22 Page 22 | France En bref Immochan suit l’indice La filiale du groupe Auchan propose de facturer le nouvel indice des loyers des baux commerciaux à ses locataires à partir du 1er janvier. Economie réalisée : cinq points d’évolution de loyer selon Immochan. « L’augmentation de loyer qu’engendrerait l’ICC [Indice du coût à la construction], s’il était appliqué sur 2009, déstabiliserait certainement un grand nombre de locataires », souligne un communiqué du groupe. Gifi à la télé Jusqu’au 15 décembre prochain, l’enseigne de distribution spécialisée dans les objets de décoration sera présente sur le petit écran à travers 11 spots de formats courts (8 secondes). La campagne, dont le plan média est de plus de 5 M€, sera à l’honneur sur TF1, M6 et W9. Par ailleurs, ces réclames seront renforcées par un dispositif de communication radio, web et prospectus. Vins | Casino mise sur le co-branding L e groupe Casino possède depuis plus de vingt ans une marque de distributeur, Le Club des Sommeliers, devenue incontournable, avec plus de 35 millions de cols commercialisées chaque année. Celle-ci monte en gamme avec Les Grandes Réserves du Club des Sommeliers. L’originalité de cette nouvelle collection tient dans sa double signature. La MDD, siglée sur la capsule et sur une collerette portée sur le goulot, est en effet associée à une étiquette type, créée par l’agence parisienne CBA Design, où l’on retrouve quelques-unes des plus grandes signatures du vignoble français : Georges Dubœuf, Michel Chapoutier, Château Smith Haut Laffitte, Château Pichon-Longueville… « Jusqu’à présent, l’amateur de vins haut de gamme ne trouvait cette offre que lors des foires aux vins, analyse Christophe Villelégier, directeur de la filière vins de Casino. Nous lui proposons dorénavant de retrouver ces vins dans la gamme permanente. » Pour répondre à la demande quotidienne, les producteurs ont aussi créé, en association avec les acheteurs de Casino, des cuvées Marketing | Avec C Etam retire de la vente des bottes made in China L’enseigne a décidé à retirer de ses rayons une paire de bottes et une paire de chaussures qui ont provoqué de graves allergies. Pour preuve, une cliente souffrant d’eczéma aigu aux pieds a envoyé son dossier dermatologique. L’allergie serait causée par une paire de bottes fabriquées en Chine et contenant des sachets d’un fongicide allergène. Etam a demandé à ses fournisseurs de cesser d’utiliser cette substance. Une procédure de rappel des produits a été lancée. En magasin depuis le 20 octobre, le modèle incriminé a été vendu à 881 exemplaires. 22 24 novembre 2008 - n° 1037 prêtes à boire. Les volumes sont relativement confidentiels (de 12 000 à 24 000 cols), ce qui oblige l’enseigne à travailler, par exemple, avec deux côtes de Provence, distribués l’un en hypers, l’autre en supers. Le reste de la gamme a fait l’objet d’un lancement lors de la foire aux vins d’automne. Celle-ci sera ensuite implantée en rayon permanent dans un bloc marque, contrairement aux vins de la MDD Club des Sommeliers, qui sont ventilés dans leurs régions d’origine.1 Thomas Gueller Christophe Villelégier, directeur de la filière vins de Casino, met les vins haut de gamme en rayon. AVF, ça déménage ! haque année, 12 % des Français déménagent. C’est en partant de ce constat qu’un organisme a pris une initiative originale : offrir une sorte de panier garni, dénommé “pack de bienvenue”, aux nouveaux emménagés afin qu’ils s’intègrent plus facilement à leur nouvel environnement. « Un déménagement, c’est l’occasion de réaménager son cadre de vie, de s’équiper et souvent de changer l’éventail de ses marques et réseaux de distribution habituels », souligne l’association AVF (Accueils des villes françaises), qui existe depuis quarante ans. Et le jeu peut en valoir la chandelle pour les distributeurs : pas moins de 50 000 packs seront distribués entre les mois de novembre 2008 et mars 2009. Ces derniers contiennent des informations pratiques, des offres de bienvenue ainsi que des réductions provenant de partenaires comme La Redoute, les magasins Expert, les Galeries Lafayette… « L’Ile-de-France, les Bouches-du-Rhône et le Rhône enregistrent les plus grandes quantités d’emménagements, mais ces zones connaissent dans le même temps davantage de sorties », souligne l’association. Les départements jugés les plus attractifs sont la Vendée, le Morbihan, le Var, la Charente-Maritime ou les Côtes-d’Armor. « Les AVF apportent une réponse humaine grâce à un réseau de plus de 350 associations locales réparties sur l’ensemble de la métropole et des Dom-Tom », déclare l’association. Plus de 10 000 bénévoles ayant vécu la mobilité répondent aux attentes de cette population déplacée ; autant d’ambassadeurs pour les distributeurs présents à travers cette initiative.1 D. B. www.pointsdevente.fr 18-23_MEP1037_Actus France-bat:PdV 20/11/08 16:22 Page 23 France | A C T U A L I T É S Stratégie | Produits culturels Virgin évolue vers l’entertainment N ©Philippe Dureuil ouvel agitateur… de curiosité : cela pourrait bien devenir le slogan de l’enseigne de produits culturels Virgin, qui lance ce mois-ci la red box ; autrement dit la boîte d’objets plaisir (500 références). Etablie près des caisses, elle présente des produits édités en petite quantité (moins de 200 pièces) – figurines, cartables, tee-shirts, mais aussi des objets plus coquins… Testé pour le moment dans deux magasins (boulevard Montmartre, à Paris, et à Marseille), ce nouveau linéaire de 80 m2 est présenté comme une alternative meilleur marché à Colette. Et illustre le repositionnement du distributeur dans “la culture du plaisir”, son slogan du moment. « Nous vendons, depuis le démarrage, environ 150 produits par jour », explique Jean-Noël Reinhardt, président du directoire de Virgin Stores. Ce lancement s’inscrit dans une résolution clairement “entertainment”, de même que les coffrets cadeaux A 6000 € le m2, le vaisseau amiral de Virgin (4500 m2), installé sur les Champs-Elysées, n’est plus aussi rentable. D’où les réflexions en cours pour réduire sa surface… www.pointsdevente.fr (200 000 vendus en un an) et les produits dérivés (1,2 % du CA en 2008 et 2 % de la marge !). « Forts du succès de ces derniers, nous avons d’ailleurs installé cette année quinze corners de produits dérivés dans nos magasins », précise-t-il. Enrayer le déclin du marché du disque Des changements qui interviennent six mois à peine après le rachat de l’enseigne par le fonds Butler Capital, avec qui Virgin a construit cette nouvelle orientation. Objectif : enrayer le déclin du marché du disque (- 55 % en quatre ans). « En réaction, nous réduisons nos surfaces dédiées à la musique de 25 % et nous nous tournons plus vers le loisir. Ce qui explique le parti pris de bâtir une plateforme de téléchargement, davantage dans l’air du temps, et non un banal site de e-commerce », indique Jean-Noël Reinhardt. Bien lui en a pris puisque la plateforme de téléchargement fait recette et s’enrichit avec la VOD. « Avec 14 % de part de marché et 7,5 M€ de CA (+ 40 % en 2007), VirginMega se positionne ainsi n° 2, derrière iTunes », se félicite-t-il. Virgin développe également sa relation client. L’enseigne souhaite en effet capitaliser sur les 500 000 clients recrutés en 18 mois avec sa nouvelle carte de fidélité gratuite. « Plus de 20 % de notre chiffre d’affaires [335 M€ en 2008 pour 30 magasins] sont générés par nos porteurs de carte, avec un panier moyen supérieur de 45 % à celui d’un non-porteur de cartes » assure-t-il. Des résultats prometteurs, mais que l’enseigne veut encore améliorer pour satisfaire aux exigences de son nouvel actionnaire. « Nous nous sommes fixé un objectif de + 3 % de résultat d’exploitation en 2012, indique le président du directoire de Virgin Stores, tout en continuant d’afficher notre positionnement de disquaire, notre métier d’origine. »1 Christelle Magaud 111 1 En bref Rueducommerce.com en hausse Le site de e-commerce a connu une croissance de 2,8 % de son chiffre d’affaires lors du premier semestre. « Le volume d’affaires de Rueducommerce, intégrant les ventes de nos partenaires de la Galerie, atteint 143,8 M€, soit une croissance de 6,5 % », a commenté Gauthier Picquart, pdg de l’entreprise. Coca-Cola Light aime les femmes Christian Polge, président de Coca-Cola France, a dévoilé la semaine dernière le nom de la lauréate du Trophée de la femme de cœur, parrainé par Coca-Cola Light. Il s’agit de Véronique Morali, fondatrice et présidente de l’association Force Femme, qui soutient les femmes dans leurs efforts de retour à l’emploi. Depuis 2007, Coca-Cola Light récompense et soutient l’engagement des femmes dans des causes nobles à vocation caritative et humanitaire. Leroy Merlin propose une déco personnalisée Le spécialiste de la maison et du bricolage lance le site Plus belle ma maison afin que chacun puisse établir une décoration d’intérieur à moindre frais. Il propose de créer une planche de tendances. Il suffit de partir d’un style prédéfini ou d’une page vierge, puis d’y ajouter des objets de déco, et enfin d’assortir le tout au papier peint… Une idée originale qui révèle à quel point les grandes enseignes de la maison ont bien compris le tournant qu’il faut prendre en matière de déco. n° 1037 - 24 novembre 2008 23 24-25_MEP1037_STRAT-Confo-bat:PdV 20/11/08 14:38 Page 24 1 STRATÉGIE | Distribution Conforama cherche sa différence L’enseigne du groupe PPR, qui enregistre de mauvais chiffres depuis le début de l’année, veut relancer l’activité de ses magasins dans un contexte économique tourmenté. C onforama, tout le monde le dira, ça ne va pas très fort. Et les derniers résultats publiés récemment ne vont pas contredire les bruits de couloirs. C’est simple, sur les neuf premiers mois de l’année, l’activité de Conforama est en recul de 3,1 %. «Les résultats ne sont pas bons, c’est vrai, dans un contexte économique assez difficile», explique Thierry Guibert, pdg de l’enseigne. «En cumul, le marché devrait être en retrait de 2 % cette année, analyse pour sa part Bernard Fournier, président de l’Ipea (Institut de promotion et d’étude de l’ameublement). La période est difficile, la fréquentation moindre et il y a une véritable perte de confiance des consommateurs en ces temps de crise. En outre, le meuble est un achat impliquant.» Une belle notoriété publique “La période est difficile, la fréquentation moindre et il y a une perte de confiance.” Bernard Fournier, président de l’Ipea. Crise de confiance, crise de défiance, la vie des commerces est assez sombre en cette fin d’année, même pour les poids lourds de la distribution. Conforama aujourd’hui, ce sont 245 magasins dans le monde, dont 216 points de vente appartenant en propre à l’enseigne. Une belle armada, dont le chiffre d’affaires dépasse les 2 milliards d’euros (2,3 Md€ à fin septembre 2008). Malgré un tel dispositif sur le terrain, les résultats peinent à être pleinement positifs. Alors, pour relancer la machine Conforama, plusieurs actions vont être menées. «Conforama doit revenir vers son client, car environ 80 % des Français ont un magasin à moins de vingt minutes de chez eux», souligne ainsi Thierry Guibert. Dans la mémoire collective des consommateurs, l’enseigne affiche un positionnement plutôt discount, propose une offre globale pour l’habitat et bénéficie d’une belle notoriété dans le public. D’où la stratégie développée par la filiale de PPR, qui consiste à moderniser l’offre produit et affirmer davantage le label discount de l’enseigne, tout en poursuivant la modernisation des magasins. «Conformément aux engagements pris par l’ensemble des marques et enseignes avant l’été, de nombreux plans d’action sont en cours d’exécution tandis que d’autres seront initiés prochainement », avait expliqué François-Henri Pinault, pdg de PPR, lors de la présentation des derniers résultats du groupe. Vers une “ikeaisation” ? Aujourd’hui, Conforama, ce sont 245 magasins dans le monde, dont 216 points de vente appartenant en propre à l’enseigne de PPR. Le chiffre d’affaires dépasse les 2 Md€ (2,3 Md€ à fin septembre 2008). 24 24 novembre 2008 - n° 1037 « Ils ont des réflexions légitimes, mais pas plus que d’autres, analyse de son côté un consultant proche de l’enseigne. Il y a un double facteur: le contexte économique et l’évolution non négligeable de la part de marché d’Ikea ces deux dernières années. Il faudrait peut-être une “ikeaisation” sur certaines familles de produits, mais les indicateurs ne sont pas tous dans le noir.» En effet, une belle éclaircie est même au rendez-vous sur certaines familles de produits. «Les ventes de Conforama ont correctement résisté, notamment dans le meuble, qui affiche une performance supérieure au marché. La décoration poursuit sa www.pointsdevente.fr 24-25_MEP1037_STRAT-Confo-bat:PdV 20/11/08 14:39 Page 25 Distribution | STRATÉGIE Repères 245 magasins dans le monde dont 216 en propre 159 magasins en propre en France La stratégie développée par la filiale de PPR consiste à moderniser l’offre produit et à affirmer davantage le label discount de l’enseigne, tout en poursuivant la modernisation des magasins. dynamique et les ventes en ligne ont connu une activité soutenue. Les performances du blanc sont en ligne avec le marché, mais le gris et le brun enregistrent un faible volume d’activité», souligne ainsi un récent communiqué du groupe. «Ce qui différencie Conforama et But d’Ikea, c’est leur offre produit, qui est relativement large, explique Bernard Fournier. Le brun ou l’informatique, voire le blanc, sont des univers qu’Ikea ne fait pas. Du coup, la communication de Confo et But est un peu floue et moins homogène.» Et ce dernier d’ajouter: «Il y a un déséquilibre entre Conforama et Ikea car les jeunes sont davantage incités, notamment par la presse, à aller chez le distributeur suédois. Enfin, la mise en scène y est importante, cette enseigne ayant compris que les clients veulent acheter des solutions toutes faites.» Contexte difficile à l’international Si, en France, Conforama souhaite revenir vers ses clients et développer ses ventes, l’enseigne essaie également d’exister à l’international. «A l’étranger, Conforama a été confronté à une dégradation de son en- 48 magasins en propre à l’international : 16 en Espagne, 5 au Portugal, 13 en Suisse, 1 au Luxembourg, 13 en Italie (plus 6 Emmezeta), 3 en Croatie 20 franchisés vironnement de consommation et de ses conditions de marché, en particulier en Espagne. Les tendances se sont améliorées au deuxième trimestre, surtout en Suisse, territoire qui a affiché une saine croissance», indique le dernier bilan du groupe. Mais c’est en Italie que l’enseigne rencontre le plus de difficultés, même si elle y poursuit la migration des magasins Emmezeta vers la bannière Conforama. Ainsi, 12 des 19 points de vente Emmezeta ont déjà revêtu le nouveau costume. Si le trio Espagne, Italie, Portugal n’enregistre pas des résultats extraordinaires, l’heure n’est toutefois pas au retrait des troupes. En tout cas pas en Espagne ni au Portugal, et encore moins sur l’ensemble des magasins du groupe PPR. De quoi faire taire la rumeur sur la possible cession de Conforama à une banque d’affaires, car très récemment encore, François-Henri Pinault a affirmé que ses magasins n’étaient pas à vendre…1 David Bayot 1 Chiffre d’affaires 2007 Par catégorie de produits (en %) Ameublement Produits électroniques 54 21,6 11 1 “Conforama doit revenir vers son client, car environ 80 % des Français ont un magasin à moins de vingt minutes de chez eux.“ 7,4 17 Produits électroménagers Autres Par zone géographique (en %) France Italie et Croatie 72 THIERRY GUIBERT, PRÉSIDENT DIRECTEUR GÉNÉRAL DE CONFORAMA 15,3 Autres pays (Espagne, Portugal, Luxembourg) 5,3 7,4 Suisse (Source : Conforama) www.pointsdevente.fr n° 1037 - 24 novembre 2008 25 26-27 MEP 1037 Success-bat:PdV 20/11/08 19:15 Page 26 1 SUCCESS STORY | Leclerc Les mots choisis de Michel-Edouard Leclerc Depuis toujours, le pdg du groupement d’indépendants manie avec brio les ficelles de la communication. Bilan : Leclerc est indéboulonnable dans le cœur des Français. Points de Vente – Vous avez été particulièrement attaqué dans une récente émission télévisée d’Elise Lucet. Pourquoi avoir refusé d’y participer? Michel-Edouard Leclerc – Parce qu’il faut savoir dire non! De nombreuses émissions télévisées ont fait de la critique de la grande distribution un argument d’audimat. Dans ce contexte, la transparence devient de la naïveté et surtout je n’ai pas besoin de me défendre. Depuis dix ans et malgré les “raffarinades”, les attaques du gouvernement Chirac, de Christian Jacob, les mots blessants de Renaud Dutreil, etc., Leclerc est dans le top ten des entreprises préférées des Français. Notre notoriété provient donc, entre autres, des attaques de nos adversaires. Il n’empêche que certains vous accusent aujourd’hui d’avoir profité de vos accointances avec Nicolas Sarkozy dans votre campagne contre la loi Galland… J’ai sorti cette campagne de la querelle corporatiste en la portant sur le thème du pouvoir d’achat. C’était un risque politique, mais il m’a permis d’avoir cette alliance objective avec Nicolas Sarkozy, lequel n’allait pas réformer une loi pour défendre une catégorie professionnelle! Pour réformer la loi, il fallait qu’il y ait un intérêt supérieur: le pouvoir d’achat, donc les citoyens. 26 24 novembre 2008 - n° 1037 Photos © Aymeric Warmé-Janville Les barons du groupement sont-ils toujours d’accord avec vos prises de parole? Ma communication n’est pas que de la communication. C’est un engagement, l’énoncé d’une ligne, celle de répondre à une demande sociale. De ce fait, en popularisant notre engagement, les Centres E.Leclerc s’obligent. Donc la communication est pour moi un outil de managewww.pointsdevente.fr 26-27 MEP 1037 Success-bat:PdV 20/11/08 19:15 Page 27 Leclerc | SUCCESS STORY ment. Notre force est de vider les abcès très vite, en amont des campagnes que nous allons créer. Pour ce faire, nous testons toutes nos campagnes auprès de nos adhérents, pas dans la forme mais sur l’objectif et le fond. A ce stade, ils disent leurs craintes, leurs interrogations. Nous en débattons et j’en tiens compte. Cela me permet d’étoffer les argumentaires et également de faire un peu de pédagogie en interne. Alors, quand vous dites qu’avec la loi de modernisation de l’économie Leclerc va diviser l’inflation par deux, tout le monde vous suit? Evidemment, quand je tiens ce genre de propos, après en avoir parlé avec les adhérents, je m’expose, je prends le risque qu’on se le rappelle et que les médias m’interpellent. Donc, tout le groupement s’engage pour atteindre cet objectif. Ainsi, la centaine d’adhérents qui s’occupent des groupes d’achats ont bloqué les tarifs de nos fournisseurs, lesquels étaient d’ailleurs en hausse moyenne de 6 % avant ouverture des négociations pour 2009! Notre volonté est que les hausses de tarifs chez Leclerc soient inférieures à 2 % en moyenne l’année prochaine. Alors, non seulement la communication nous oblige, mais elle fédère les énergies. Elle est en quelque sorte le ciment de la culture d’entreprise. N’est-il pas plus difficile aujourd’hui de communiquer sur le pouvoir d’achat puisque tout le monde le fait? Nous bénéficions dans la distribution de la plus forte image prix en raison d’abord de notre crédibilité. Or, celle-ci s’acquiert dans la constance et la lisibilité de l’engagement de manière renouvelée et permanente. La communication seule ne suffit pas. Il doit y avoir adéquation de la pratique et de la communication. Sinon, c’est du vent… Avec la loi Galland, la communication prix était devenue illisible. Et à part Leclerc, qui est constant en la matière, nos concurrents se sont perdus dans un surinvestissement promotionnel. La LME nous permet aujourd’hui de revenir au prix et nous allons nous y engouffrer. Les problèmes de pouvoir d’achat rencontrés par les Français exigent que l’on rassure les consommateurs sur ce qu’ils achètent. Nous devons refaire le repère prix. www.pointsdevente.fr Parcours 1966 Naissance le 23 mai 1952. 1977 Il devient conseiller technique des Centres E.Leclerc et s’attaque au monopole de l’essence. 1981 Remporte le combat du livre. 1986 Il s’attaque au marché des parapharmacies et démocratise celui de l’or. 1996 Suppression des sacs de caisse dans tous les Centres E.Leclerc. 1997 Il commence à combattre la loi Galland. 2006 Il crée son comparateur de prix quiestlemoinscher. com. “La communication est pour moi un outil de management. Elle est également pour notre groupement d’indépendants le ciment de la culture d’entreprise.” Système U et Carrefour lancent actuellement de grandes campagnes promotionnelles. Pourquoi Leclerc garde-t-il le silence? Dès maintenant, et plus encore en 2009, nous avons l’intention, non pas d’oublier les promotions, mais de les remettre à leur place, c’est-à-dire dans leur rôle d’animations de marché spécifiques et éphémères. Nous voulons renforcer notre capital de confiance, donc notre communication sur le prix. C’est pour cette raison que, depuis trois mois déjà, les Centres E.Leclerc ont déjà mis en application la LME et sont en train de descendre leurs prix. Nous avons fait ce travail discrètement, sans communication, pour ne pas entraîner d’effet mimétique. Résultat: nous sommes en train de creuser l’écart au niveau des prix quand nos concurrents ont investi tout leur budget de fin d’année dans une suractivité promotionnelle sans effet, parce que tout le monde s’est mis à parler en même temps! Le groupement commence tout juste à recommuniquer grâce au comparateur de prix. Nous nous battons avec lui sur les marques nationales, mais aussi sur les MDD et les premiers prix! Les PME ne risquent-elles pas d’être les victimes de ces baisses de prix ? Leurs craintes existent, il ne faut pas le nier. D’ailleurs, elles ne sont pas illégitimes puisqu’il y a forcément un effet de ciseau car si les prix des grandes marques baissent, les PME qui fabriquent les MDD peuvent être prises dans la spirale. Après, tout dépend de la manière dont nous allons différencier notre politique commerciale. Les négociations n’ont pas encore commencé que déjà de nombreux patrons de PME et fédérations d’agriculteurs crient au feu. Cela fait partie du lobbying. L’année dernière, la plupart de ces fournisseurs s’étaient prévalus de la hausse des matières premières pour augmenter leurs tarifs. Aujourd’hui, le marché des matières premières s’est largement retourné. Or, sur les quelque 530 premiers tarifs 2009 que nous avons reçus au Galec, aucun n’est à la baisse. Ce n’est pas normal. Nos acheteurs ont donc pour mission d’obtenir des baisses de tarifs. Nous laisserons passer quelques hausses sur les PME, mais nous voulons trier le bon grain de l’ivraie. Avez-vous envie, comme Denis Olivennes, de piloter un magazine? Non. Je me sens vraiment bien à la tête des Centres E.Leclerc. Je crois que jamais des indépendants n’ont donné une telle latitude à un pdg. Leclerc, c’est non seulement une famille, mais aussi un laboratoire où, dans un rapport très transparent avec les adhérents, j’arrive à lancer de nouveaux combats. Je me sens donc utile pour la société en essayant de trouver des leviers.1 Propos recueillis par E. Evina n° 1037 - 24 novembre 2008 27 28-29 MEP 1037 Voir+loin-bat*:PdV 20/11/08 14:47 Page 28 1 DISTRIBUTION | Voir plus loin Contrôles douaniers et flux logistiques Les flux logistiques internationaux subissent un renforcement des contrôles douaniers à des fins sécuritaires. Explications de Frédéric Jacquot, avocat chez Ernst & Young. L a mondialisation des approvisionnements de la grande distribution rend ce dernier secteur particulièrement vulnérable à tout incident international affectant de près ou de loin la chaîne logistique. Les contrôles sécuritaires mis en œuvre par les autorités douanières en réaction aux attentats du 11 septembre 2001 ont déjà eu et continueront d’avoir un effet croissant sur les trans ports de marchandises transitant aux quatre coins du globe. Les Etats-Unis ont ainsi mis en place des programmes visant à contrôler les flux de marchandises entrant sur leur territoire (C-TPAT, CSI). La Chine a fait de même, tout comme l’Australie (Frontline), les pays d’Amérique latine (BASC), le Canada (PIP), etc. L’objectif, à terme, est de favoriser la circulation inter- La sécurité des produits repose notamment sur les mesures prises par les sociétés pour limiter les actes de malveillance ou les accidents. nationale des marchandises via ces voies sécurisées, permettant ainsi aux Etats de mieux contrôler les flux logistiques internationaux. Au niveau européen, un nouveau statut est attribué par les autorités douanières des Etats membres aux opérateurs dits “fiables” et dénommés opérateurs économiques agréés (OEA) ou Authorized Economic Operators (AEO). Le statut d’OEA n’est pas obligatoire mais il conditionnera, à terme, la capacité des intervenants dans la chaîne logistique à répondre aux critères de rapidité et de sécurité qui sont les leurs. Formellement, le statut d’OEA donnera lieu, selon l’option choisie par le demandeur, à la délivrance d’un certificat parmi les trois suivants: certificat AEO simplifications douanières, certificat AEO sécurité/sûreté et, enfin, le certificat AEO 1La traçabilité, un circuit mondial Canada Etats-Unis OEA Jordanie Chine Amérique latine Australie OEA Opérateurs économiques agréés Les Etats-Unis ont mis en place des programmes visant à contrôler les flux de marchandises entrant sur leur territoire (C-TPAT, CSI). La Chine a fait de même, tout comme l’Australie (Frontline), l’Amérique latine (BASC), le Canada (PIP), etc. 28 24 novembre 2008 - n° 1037 simplifications douanières et sécurité/sûreté, qui cumule les caractéristiques et les avantages des deux précédents. Ainsi, l’obtention du statut d’OEA pour un importateur de produits agroalimentaires ou de pièces détachées automobiles lui permettra notamment de maintenir la fiabilité logistique de son organisation, de présenter à ses clients distributeurs des produits plus sûrs et d’être en mesure de bénéficier d’un avantage vis-à-vis de ses concurrents. Des données à visée sécuritaire La fiabilité logistique consiste, dans le cadre de transports internationaux, à contrôler et anticiper le temps d’attente des moyens de transport aux postes frontières lors des opérations de dédouanement. Il peut être nul aujourd’hui si le transporteur bénéficie des meilleurs régimes douaniers, il sera probablement plus long à partir du 1er juillet 2009, date à partir de laquelle seront mises en œuvre les déclarations anticipées de sécurité. Ces dernières seront préalables aux formalités de dédouanement à l’importation ou à l’exportation et comporteront des données à visée sécuritaire. Les informations à communiquer aux autorités douanières seront allégées pour les opérateurs titulaires du statut d’OEA. Ils bénéficieront a priori d’un nombre de contrôles plus faible et d’un accès prioritaire lors de l’accomplissement des formalités en douane ou en cas de contrôle. La sécurité des produits repose notamment sur les mesures prises par les sociétés pour limiter les actes de malveillance ou les accidents pouvant entraîner des risques quant www.pointsdevente.fr 28-29 MEP 1037 Voir+loin-bat*:PdV 20/11/08 14:48 Page 29 Voir plus loin | DISTRIBUTION Un avantage concurrentiel Si la certification OEA engendre des obligations accrues, elle comporte des avantages incontestables pour les acteurs de la grande distribution (notamment sur la gestion de leurs approvisionnements en flux tendu). En effet, le cumul des dispositifs exposés précédemment confère aux titulaires du certificat OEA un avantage concurrentiel indéniable en matière de sécurité logistique (respect de la contrainte du juste-àtemps) et de sécurité des produits (traçabilité des références). Le volet douane de la certification facilitera l’accomplissement des formalités douanières lors de l’importation ou de l’exportation des produits dans ou hors de la Communauté européenne. Dernier avantage pour la grande distribution : la réputation de l’enseigne commercialisant les produits, qui pourra en effet communiquer en mettant en avant les efforts entrepris pour assurer la sécurité des produits vendus. La certification permettra de réduire les risques et d’apporter une preuve tangible de l’implication de l’enseigne dans la sécurité des produits qu’elle commercialise, notamment en France et en Europe.1 Frédéric Jacquot, avocat spécialiste douane et commerce international chez Ernst & Young www.pointsdevente.fr 1 Des pratiques de sécurité multiples L a mise en place de la certification OEA va conduire les entreprises à augmenter les mesures de sécurité concernant leurs marchandises. Pour respecter les standards définis par les douanes françaises, elles doivent s’assurer, pour chacun de leurs sites, de la mise en œuvre des meilleures pratiques suivantes : sécurité physique des bâtiments, limitation, détection et réaction aux intrusions, transport et intégrité des marchandises, contrôle des scellés et des parois pour les conteneurs, filmage des palettes, etc., sécurité des marchandises pour éviter toute soustraction frauduleuse, vérification des mesures de sécurité informatique, politique de mots de passe, limitation et sécurisation des accès administrateurs, processus contrôlé des accès utilisateurs, outils de gestion pour suivre les opérations réalisées. Les logiciels devront évoluer rapidement pour permettre la communication de nouvelles informations aux douanes européennes sur l’identité du moyen de transport, la nature des marchandises transportées, etc., avant même leur départ du pays exportateur. Ces mesures bénéficieront à l’ensemble des activités de l’entreprise. Ainsi, un site sécurisé est bénéfique tant pour les échanges internationaux que pour les échanges francofrançais. Les mesures de sécurité informatique ont une mise en œuvre uniforme pour tous les flux. Des transports rationalisés sont souhaitables quel que soit le statut douanier des marchandises. expédiées. La mise en place de ces pratiques permettra une amélioration globale de la C. M. performance.1 & Young: audit, fiscalité & droit, 1Ernst transactions, advisory “La grande distribution, dernier maillon de la chaîne logistique, se retrouve coresponsable aux côtés des entreprises titulaires des marques.” Frédéric Jacquot Ernst & Young est présent dans 140 pays et compte en France 5 000 collaborateurs. Afin de mieux comprendre les enjeux de ses clients, Ernst & Young a mis en place une organisation par secteur d’activité. Le département DistributionGrande Consommation France est composé d’une trentaine d’associés et de 300 collaborateurs qui interviennent sur des domaines d’expertise complémentaire : audit, fiscalité et droit, DR à l’utilisation de ces produits. Ce type de situation concerne tous les secteurs, de la pharmacie (affaire de la Josacine empoisonnée) aux jouets (rappel de jouets chinois qui contenaient des substances interdites), en passant par les canettes de soda empoisonnées par des substances présentes sur les palettes qui assuraient leur transport. Dans tous ces cas, les produits commercialisés avaient été rendus impropres à la consommation. La grande distribution est le dernier maillon de la chaîne logistique et se retrouve donc coresponsable aux côtés des entreprises titulaires des marques présentes sur les produits distribués. Une des réponses à ces risques est d’assurer la meilleure traçabilité possible des produits commercialisés en France. La mise en œuvre de la certification OEA est un gage supplémentaire que présente le titulaire du statut à ses clients. 1 transactions, advisory. Ces équipes bénéficient de programmes de formation spécifiques développés au niveau national et international et reçoivent l’appui d’un centre d’excellence basé à Londres. 24 novembre 2008 - n° 1037 29 30-35 MEP 1037 ENQUETE BAT:PdV 20/11/08 15:04 Page 30 1 ENQUÊTE | Distribution Les PME dans la tourmente Malmenées par la crise financière qui rend leur trésorerie vulnérable, les PME seront-elles les premières victimes de la guerre tarifaire entre les grandes enseignes de la distribution ? 30 24 novembre 2008 - n° 1037 www.pointsdevente.fr 30-35 MEP 1037 ENQUETE BAT:PdV 20/11/08 15:06 Page 31 Les PME dans la tourmente P L es PME tirent la sonnette d’alarme. La guerre tarifaire qui se dessine depuis quelques mois dans la grande distribution pour résister à la montée en puissance des hard-discounters pourrait avoir de graves conséquences pour elles. En réaction à l’apparition de produits des grandes marques multinationales chez les leaders du harddiscount, les grandes enseignes sont en effet tentées de faire de gros efforts sur les prix des produits leaders. Quitte à réduire fortement, voire même à renoncer à leurs marges sur certains produits. Démarche favorisée par la LME «Ce serait logique. Et cette démarche pourrait être favorisée par la possibilité qui leur est offerte par la loi de modernisation de l’économie de repositionner le SRP [seuil de revente à perte] en tenant compte de tous les avantages financiers. Il est clair que les distributeurs les plus agressifs vont probablement utiliser cette possibilité pour mettre en place une politique d’affichage de prix compétitifs sur un certain nombre de produits de référence», note Benoît Hornecker, président de l’Association haute-normande des industries agroalimentaires et directeur général de Lunor. «Pour éviter un transfert massif de leurs clients vers le hard-discount, les grandes enseignes répercutent depuis quelques mois un maximum de marges arrière sur le prix de certains pro- “Pour éviter un transfert massif de leurs clients vers le hard-discount, les grandes enseignes répercutent depuis quelques mois un maximum de marges arrière sur le prix de certains produits d’appel.” Dominique Amirault, président de la FRIAA Paca duits d’appel», affirme pour sa part Dominique Amirault, président de la Fédération régionale des industries agroalimentaires en Paca. Carrefour est généralement montré du doigt et désigné comme la toute première enseigne à avoir dégainé. Mais les autres ne sont pas en reste, ou ne le resteront pas longtemps. Car, de gré ou de force, elles devront lui emboîter le pas. «Carrefour ayant décidé de baisser de 20 % jusqu’à la fin de l’année les prix de 300 références, les autres grands distributeurs, en porte à faux vis-à-vis des consommateurs, doivent se résoudre à procéder de la même manière», témoigne Jean-Philippe Parias, délégué général de l’Association régionale des industries agroalimentaires d’Aquitaine. Une méthode périlleuse La situation n’est pas inédite. «Avant la loi Galland de 1996, nous étions dans une logique similaire. Les distributeurs dégageaient peu de marges avec les grandes marques», note Eric Renard, président de l’association Avenir et de La Phocéenne de Cosmétiques. Mais elle n’est pas sans danger. Car, quel que soit le contexte, les distributeurs doivent aussi défendre leur rentabilité. Ils peuvent évidemment faire en sorte de réduire leurs charges. Mais l’exercice a ses limites et témoigne d’une stratégie défensive peu adaptée à leurs ambitions de développement. 3 11 1 “Avant la loi Galland de 1996, nous étions dans une logique similaire. Les distributeurs dégageaient peu de marges avec les grandes marques.” © Gilles Danger ERIC RENARD, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION AVENIR ET DE LA PHOCÉENNE DE COSMÉTIQUES www.pointsdevente.fr n° 1037 - 24 novembre 2008 31 30-35 MEP 1037 ENQUETE BAT:PdV 20/11/08 15:07 Page 32 1 ENQUÊTE | Distribution 3 La solution la plus naturelle consiste 1 Le jeu est ouvert comme jamais L es négociations qui s’engagent entre les enseignes et leurs fournisseurs sont une source de stress pour les PME. Des angoisses surtout liées à l’incertitude. «Nous étions tous dans l’attente d’une circulaire qui finalement ne verra pas le jour. Résultat: l’interprétation des textes se fera autour de la table», déplore Benoît Hornecker, président de l’Association haute-normande des industries agroalimentaires et directeur général de Lunor. Car les nouvelles dispositions légales ouvrent le jeu comme jamais. Si bien que les PME redoutent que les enseignes ne leur imposent leur stratégie. «Quoi qu’il arrive, j’ai pu constater par le passé que les périodes de changements législatifs ne nous sont jamais Une mécanique pernicieuse Or, à l’évidence, les volumes de vente souffrent depuis quelques mois. Toutefois, il n’est pas simple de faire la part des choses entre les baisses dues à la morosité de la consommation et celles qui résulteraient de la politique tarifaire des enseignes. «Nous constatons effectivement une contraction de nos volumes de ventes depuis le début de l’été. Mais nous l’analysons plus comme une conséquence du manque de dynamisme de la consommation que comme le résultat d’une nouvelle politique de marge des distributeurs », affirme Frédéric Pons, directeur commercial d’Onetik. Pourtant, certains dirigeants de PME semblent plus catégoriques et s’estiment déjà victimes de ce système de marges compensées. Un fabricant de produits alimentaires désirant garder l’anonymat estime ainsi à 50 % la baisse de ses volumes de vente depuis la rentrée. Une contre-performance qu’il refuse de mettre sur le dos de la conjoncture. «Lorsque l’un de mes produits est vendu 8 € alors qu’il devrait être commercialisé 4,50 € et que son concurrent de marque multinationale affiche un prix de 3 € au lieu des 4 € attendus, tout s’explique!», proteste-t-il. Quoi qu’il en soit, s’il se confirmait, ce jeu-là serait le point de départ 32 24 novembre 2008 - n° 1037 © P. H. Vérant alors, pour eux, à conserver la même masse de marges en récupérant sur certains produits celles qu’ils perdent sur d’autres; en l’occurrence, en récupérant sur les produits de PME – produits sous MDD ou de marque – les marges qu’ils perdent sur les références des multinationales. Cette méthode de “marges communicantes” peut effectivement s’avérer périlleuse pour les PME si elle se traduit par une majoration des coefficients de marge qui pèsent sur leurs produits. «Ce système de péréquation provoque un effet de ciseau particulièrement défavorable aux marques alternatives. Si, d’un côté, on baisse les prix des produits leaders et que, de l’autre, on augmente ceux des marques challengers, on creuse à l’évidence l’écart de prix qui les sépare. Au risque de déconnecter du marché les seconds, avec les conséquences que l’on imagine pour eux en termes de volumes de vente», insiste Eric Renard. Christian Guyader, président de la PME Guyader Gastronomie. favorables. Il nous faut du temps pour trouver des méthodes intelligentes capables d’atténuer le rapport de force qui existe en faveur des distributeurs», annonce, réaliste, Christian Guyader, président de Guyader Gastronomie.1 d’une mécanique pernicieuse aux effets dévastateurs, tant pour les PME que pour les enseignes. «Il pourrait conduire, in fine, à une série de déréférencements et donc à une diminution des assortiments en magasins et, partant, à un durcissement de la guerre des prix», pronostique Eric Renard. “En baissant les prix des produits de référence, les enseignes cherchent à créer du trafic. Ceci pour vendre davantage de produits MDD ou de marques de PME sur lesquels ils comptent construire leur rentabilité.” Jean-Pierre Barjon, vice-président de la Feef Une inévitable mutation Un scénario catastrophe auquel ne croit pas Jean-Pierre Barjon, viceprésident de la Feef. «En baissant les prix des produits de référence, les enseignes cherchent à créer du trafic. Ceci pour vendre davantage de produits MDD ou de marques de PME sur lesquels ils comptent construire leur rentabilité. Elles vont donc les promouvoir afin d’en vendre un maximum», affirme-t-il. Un avis partagé par Jean-Pierre Blanc, directeur général des cafés Malongo. « Les distributeurs savent pertinemment qu’ils ont tout intérêt à profiter de la diversité des produits des PME pour se différencier de la concurrence. Ils ne vont pas se tirer une balle dans le pied», lance-t-il. Il suffirait donc pour éviter les malentendus que les grands distributeurs prennent les dispositions qui leur permettent de vendre mieux et davantage les produits des PME, notamment dans l’organisation des linéaires. Bref, qu’ils assument leur métier de base pour que le système finisse par se révéler gagnant-gagnant. Mais c’est peut-être là que le bât blesse. Il n’est pas certain que la grande distribution soit organisée dans cette optique. «Si les distributeurs sont en majorité conscients du problème, leur adaptation au nouvel environnement risque de prendre du temps. Voilà quinze ans qu’ils profitaient d’un système de marges garanties autour duquel ils s’étaient organisés. Il faut désormais qu’ils apprennent à faire du commerce», raille un patron de PME. Possible, mais ironiser ne suffit pas et les fournisseurs de la grande distribution ont sans doute leur rôle à jouer dans cette inévitable mutation. Par exemple en renforçant leur présence terrain et en multipliant les actions.1 Franck Audonnet www.pointsdevente.fr 30-35 MEP 1037 ENQUETE BAT:PdV 20/11/08 15:08 Page 33 Les PME dans la tourmente P La crise financière plombe le crédit Faute de liquidités disponibles, les banques durcissent leurs conditions de prêt. Une mauvaise nouvelle pour les PME, condamnées à investir pour se différencier. C ’est ce qu’on appelle la loi de “l’embêtement maximum”. Après les nombreux changements législatifs récents potentiellement dangereux pour elles, après la hausse exceptionnelle des matières premières, voilà désormais les PME confrontées à une crise économico-financière sans précédent. Celle-ci ne faisant que commencer, il est encore trop tôt pour en apprécier les conséquences. Toutefois, sans parler de ses effets inéluctables sur une consommation déjà en berne, il est clair que son impact négatif se fera sentir très rapidement. Au niveau de la trésorerie d’abord. «Il est fort probable que de nombreuses entreprises rencontrent des difficultés de trésorerie», lance Jean-Luc Herrmann, porteparole de la Fédération des entre- 1 Un plan de soutien à 22 Md€ F ace à la crise de liquidités qui s’annonce, les pouvoirs publics ont pris diverses initiatives. Parmi elles, certaines visent à répondre au problème à venir du financement des PME. Un plan à 22 Md€ a ainsi été établi en ce sens. Il consiste pour l’essentiel à mettre à la disposition des PME 17 Md€ tirés des dépôts réalisés par les épargnants sur leurs livrets de développement durable (ex-Codevi) et à consacrer www.pointsdevente.fr une enveloppe de 5 Md€ supplémentaires aux garanties qu’Oséo peut apporter aux PME dans le cadre de leurs emprunts bancaires. Les partenaires sociaux ne sont pas en reste puisque l’Unedic a décidé de reporter les appels de cotisations d’assurance-chômage de deux mois pour les entreprises de moins de 11 salariés et d’un mois pour celles de 11 à 50 salariés.1 preneurs et entreprises de France (Feef). D’autant que la fin de l’année est, pour certaines d’entre elles, une période gourmande en la matière. « Nous allons fabriquer des produits en quantité plus importante que le reste de l’année et pour un coût moyen unitaire plus élevé en raison des fêtes. En revanche, nous ne serons payés que fin janvier», explique Christian Guyader (Guyader Gastronomie). Le problème des découverts Et le problème n’est pas réservé aux seuls fabricants de produits festifs. Le fonctionnement de certaines PME est structurellement très dépendant du crédit. Toutes les sociétés dont la production est saisonnière sont particulièrement vulnérables à cet égard. «Elles doivent bien souvent payer comptant une marchandise qu’elles n° 1037 - 24 novembre 2008 3 33 30-35 MEP 1037 ENQUETE BAT:PdV 20/11/08 15:09 Page 34 1 ENQUÊTE | Distribution 3 écoulent tout au long de l’année. C’est, par exemple, le cas des professionnels des légumes ou des industriels du miel», explique Benoît Hornecker (Lunor). L’escompte ne devrait pas être source de soucis. «Les banques considèrent les distributeurs comme de bons créanciers», assure Eric Renard (La Phocéenne de Cosmétiques). Le problème pourrait davantage venir des découverts auxquels les PME auraient de plus en plus souvent recours, les distributeurs remplaçant fréquemment l’émission de traites par des virements à échéance. Or, faute de liquidités disponibles, les banques pourraient devenir plus exigeantes que par le passé. Ce nouveau contexte pourrait, dans un premier temps, n’avoir pour conséquence qu’un renchérissement du coût du crédit. D’autant que la réforme des délais de paiement contenue dans la loi LME de juillet dernier aura certainement un effet amortisseur dans de nombreuses situations. «Mais dès le printemps prochain, les banquiers vont certainement étudier de près les nouveaux bilans qui risquent de ne pas être fameux pour beaucoup de PME», pronostique Eric Renard. Il est donc à craindre que le pic des difficultés de trésorerie ne survienne au deuxième trimestre 2009. Les PME fragiles pénalisées La crise financière aura certainement aussi un impact sur les investissements. D’abord parce que, face à une demande qui fléchit, de nombreuses entreprises vont d’ellesmêmes suspendre leurs projets. Ensuite parce que les banquiers vont certainement durcir leurs conditions d’octroi de prêt. Ce contexte devrait encore davantage pénaliser des PME fragiles. Car pour survivre dans un système où les rapports de force ne leur sont pas a priori favorables, elles ont l’impérieuse nécessité de se différencier de la concurrence et principalement des marques des multinationales. L’innovation est l’une des façons d’y parvenir. Mais elle exige d’y consacrer d’importants efforts financiers. Sans compter que nombre d’entre elles, qui envisageaient de tendre vers la taille critique par croissance externe, devront renoncer aux opérations qu’elles s’apprêtaient à engager.1 F.A. 34 24 novembre 2008 - n° 1037 Comment jongler avec les cours Après des hausses fabuleuses, les matières premières amorcent leur décrue. Reste aux PME à répercuter ces variations. L es PME vont devoir jouer serré lors des négociations qui s’annoncent. Car, dans le contexte de guerre des tarifs à laquelle se livrent les grands distributeurs, ces derniers ont bien l’intention de ne rien céder sur les prix. Affaire de compétitivité… Et la décrue significative de la plupart des matières premières leur donne le beau rôle. «D’autant qu’ils ont bien compris qu’ils pouvaient compter sur l’appui d’un gouvernement pour qui la défense du pouvoir d’achat est une priorité», constate Jean-Philippe Parias, délégué général de l’Association régionale des industries agroalimentaires d’Aquitaine. Certains l’ont d’ailleurs annon- Certains grands distributeurs ont bien l’intention de ne rien céder sur les prix. Affaire de compétitivité. cé de façon très explicite: ils ne toléreront aucune forte augmentation chez leurs fournisseurs. Une rigidité qui ne fait pas les affaires des PME, dont les marges ont fondu avec la flambée de leurs charges durant la première partie de l’année. « Qu’il s’agisse des produits agricoles, des métaux, du pétrole ou même du salaire horaire, tout a augmenté et parfois dans des proportions considérables. De sorte que la plupart de nos postes de dépenses ont sérieusement gonflé», dit Jean-Philippe Parias. Or, dans leur grande majorité, les dirigeants de PME n’ont pas pu répercuter la totalité de ces augmentations. «Lorsque vous subissez une augmentation de 300 % d’une ma- Aujourd’hui, il est clair que les PME souhaitent profiter du reflux des prix des matières premières amorcé ces dernières semaines pour reconstituer une partie des marges perdues au printemps et consolider leur situation financière. www.pointsdevente.fr 30-35 MEP 1037 ENQUETE BAT:PdV 20/11/08 15:10 Page 35 Les PME dans la tourmente { Le café est le premier produit dérivé dont les spéculateurs se sont emparés. Afin d’éviter certains écueils, les PME proposent plus de transparence sur l’impact des évolutions des hausses et des baisses des cours des matières premières. Consolider leur situation financière Aujourd’hui, il est clair que les PME souhaitent profiter du reflux des prix des matières premières amorcé ces dernières semaines pour reconstituer une partie des marges perdues au printemps et consolider leur situation financière. «Nous voulons compenser la chute de nos marges en adoptant à la baisse un rythme de répercussion identique à celui que nous avons suivi lors de la hausse», assure Benoît Hornecker (Lunor). Sans compter que, contrairement à certaines multinationales qui disposent de filières intégrées, les PME connaissent parfois des difficultés à bénéficier, dans le cadre de leurs achats, de la baisse du prix des matières premières. «Le risque, aujourd’hui, c’est que les distributeurs exigent que nous répercutions sans délai, c’est-à-dire avant que nous www.pointsdevente.fr ayons pu le faire dans nos comptes, la décrue des matières premières», poursuit Eric Renard. Il en va parfois ainsi des industriels dont l’essentiel des achats est contractualisé. «Prenons l’exemple d’un légumier. La flambée des céréales s’est traduite pour lui par des négociations annuelles plus tendues avec ses fournisseurs, qui menaçaient de cesser la culture des légumes pour se lancer dans celle du maïs, censée être plus rémunératrice pour eux. Résultat: il a dû concéder pour sa production 2008, qui sera commercialisée jusqu’à l’été 2009, une augmentation de 30 % Ajuster les prix Les PME proposent plus de transparence sur l’impact des évolutions des hausses et des baisses des cours des matières premières. Elles savent bien que là est leur intérêt, surtout dans cette période chahutée par des prises de position spéculatives qu’elles n’ont aucun moyen de contrôler ni de prévoir. Jean-Pierre Blanc, directeur général des cafés Malongo, en sait quelque chose: «Nous connaissons depuis longtemps ce genre de mouvements erratiques. Le café est le premier produit dérivé dont les spéculateurs se sont emparés. Nous avons donc élaboré une politique tarifaire ajustée que nous avons expliquée en toute transparence à nos distributeurs. Quand c’est nécessaire, nous augmentons nos tarifs et lorsque nous le pouvons, nous les baissons de nous-mêmes. Les enseignes n’ont pas besoin de nous le demander. Elles savent que nous ajustons nos prix en fonction des marchés», conclut-il.Sans doute un modèle à suivre...1 F.A. 11 1 “Nous voulons compenser la chute de nos marges en adoptant à la baisse un rythme de répercussion identique à celui que nous avons suivi lors de la hausse.” BENOÎT HORNECKER, LUNOR © P. H. Vérant tière première qui représente la moitié de vos coûts de production, vous ne pouvez pas la répercuter en totalité. Vous devez nécessairement en encaisser une partie vous-même, quitte à fragiliser votre compte d’exploitation», affirme Eric Renard (La Phocéenne de Cosmétiques). «Quand vous subissez une hausse de 3 % de vos prix de revient, elle n’est pas très difficile à répercuter. Il en va tout autrement dès qu’il s’agit de taux à deux chiffres», reconnaît pour sa part Christian Guyader (Guyader Gastronomie). de ses approvisionnements. Ainsi, il ne peut pas répercuter avant sa production 2009 un éventuel reflux du marché libre des légumes», explique Benoît Hornecker. Mais, dans leur majorité, ces industriels ont besoin d’un délai plus modeste. «On peut évaluer à six mois le temps nécessaire pour que nous puissions nous-mêmes bénéficier d’un mouvement de détente», dit-il. En fait, tout dépend des relations que chacun entretient avec ses fournisseurs. n° 1037 - 24 novembre 2008 35 36-37_MEP 1037_Concept-bat:PdV 20/11/08 16:08 Page 36 1 CONCEPT | Distribution Deux étages sinon rien Orange, qui va ouvrir un flagship dans chaque grande ville française, décline par ailleurs ses boutiques en trois formats. L a téléphonie mobile se porte bien. Et à voir le dernier-né des magasins de la filiale de France Télécom, le doute n’est plus permis. Orange a en effet décidé de se montrer davantage encore, en ouvrant dans chaque grande ville française un flagship. Le premier bateau amiral de la flotte de l’opérateur vient de jeter l’ancre en plein cœur de Bordeaux (33) et affiche des mensurations pour le moins généreuses : plus de 300 m2 distribués sur trois niveaux sont entièrement voués au monde du cellulaire, du Net et des solutions nomades. Offrir un service premium Montant de l’addition ? Mystère, mais Louis-Pierre Wenes, directeur exécutif chez Orange, affirme toutefois : « Nous investissons chaque année des millions d’euros afin de faire évoluer nos boutiques.» Dès le rez-de-chaussée, le chaland est plongé dans l’univers du distribu- Repères CA GROUPE 52,9 Md€ en 2007 FORMAT DU FLAGSHIP plus de 300 m2 NOMBRE DE SALARIÉS 30 conseillers NOMBRE DE POINTS DE VENTE Un dans chaque grande ville Dans cet espace, où les couleurs noir et orange dominent, l’accent est mis sur la découverte et la manipulation des produits et services proposés. 36 24 novembre 2008 - n° 1037 teur. Dans cet espace où les couleurs noir et orange dominent, l’accent semble mis sur la découverte et la manipulation des produits et services proposés. De son côté, le premier étage est dévolu aux conseils ou à la technique et permet, le cas échéant, d’assister à un atelier de formation au sein même du magasin. Le second étage, enfin, est réservé aux consommateurs professionnels dans un cadre volontairement serein et élégant. Il permet d’offrir un service “premium” adapté aux besoins spécifiques de cette population via un linéaire présentant des solutions pro ou des postes d’activation entourés d’une paroi cylindrique de verre, afin de garantir la confidentialité des clients. Près de 640 boutiques Bateau amiral Le plus Ce format permet une complémentarité sur le terrain avec les autres magasins de l’opérateur. Sur le territoire, l’opérateur affiche l’une des présences les plus fortes de son secteur avec près de 640 boutiques et un réseau de distribution partenaire. Mais Orange ne s’arrête pas là et en profite pour décliner ses boutiques en trois formats: flagship, principal et proximité. Ces trois formats de magasins s’appuient sur le principe de l’asymétrie et s’articulent autour de deux zones et de deux parcours clients. Une zone marchande, dédiée par exemple à la mise en scène des offres, et une autre dévolue au relationnel. Côté parcours client, l’opérateur privilégie un chemin court, construit autour du libre-service et de la découverte, et un chemin long, axé à la fois sur l’accompagnement et la démonstration… D’ici la fin de l’année, ce concept devrait être appliqué à quelque 200 magasins.1 David Bayot www.pointsdevente.fr 36-37_MEP 1037_Concept-bat:PdV 20/11/08 16:08 Page 37 Distribution | CONCEPT rs alie Esc 2e étage Es Desserte de démonstration ca 1er étage lie rs rs alie Esc Ascenseur . Attente Ecrans Rez-de-chaussée rs alie Esc Console démo Génius Bar Ascenseur Espace démo Atelier Attente Réserves Borne internet Vitrine produits Zone d’activation Zone démo Caisse Accueil/ Caisse Entrée www.pointsdevente.fr Ecran projection Réserves e rin the Ca te- ain eS Ru Entrée Le moins Ce flagship est avant tout une vitrine et ne s’apparente pas tout à fait à un commerce lambda. n° 1037 - 24 novembre 2008 37 20/11/08 1 ACTUALITÉS 111 15:55 Page 38 | Régions En bref Boulanger accélère son développement en Paca Boulanger ouvrira un nouveau “site grossiste” à Marseille à la fin de l’année. Ce nouveau site assurera la distribution aux entreprises, comités d’entreprises, revendeurs et améliorera la réactivité multimédia du groupe. Boulanger espère doubler son rythme annuel d’ouvertures en Paca, où il enregistre une progression des ventes de 12 % par rapport à l’année 2007. Monop’ déboule à Lyon Le concept Monop’ vient d’arriver entre Rhône et Saône, en presqu’île, à deux pas de l’une des cinq implantations que compte Monoprix à Lyon. C’est la 2e ouverture en province après Toulouse et la trentaine d’implantations en région parisienne. Monoprix conforte ainsi son emprise sur la ville en attendant les inaugurations prévues dans la plupart des grands chantiers de l’agglomération : Confluence, Tour Oxygène… Centre | Leclerc et Carrefour en conquête à Châteauroux L e paysage commercial est loin d’être figé à Châteauroux (36), où plusieurs projets d’envergure vont voir le jour. Antoine Vézard, déjà patron d’un Leclerc à Saint-Maur, au sud de l’agglomération, vient ainsi d’obtenir en CDEC l’autorisation de créer un centre commercial sur la même commune avec un hyper de 3 500 m2 et une galerie de 2 100 m2. « Il s’agit d’une vraie création, explique-t-il, car il y a des besoins non satisfaits au sud de Châteauroux. » Avant l’été 2010, il gérera donc ses deux hypers avec d’autres espoirs de développement : « Ce point de vente de 3 500 m2 sera un peu juste en taille, affirme-il, mais j’ai bon espoir de l’agrandir ultérieurement. » Il est vrai que la nouvelle zone commerciale Cap Sud, où s’installe Leclerc, focalise de nombreux projets commerciaux. D’autres font encore le choix de Châteauroux comme Intermarché, qui va ouvrir un magasin de 2 538 m2 avec une galerie de 296 m2, Leclerc (un Espace culturel de 1 635 m2) ou encore Auchan (agrandissement de 7 000 à 8 500 m2). Carrefour n’est pas en reste avec un Carrefour Market qui vient de passer de 1 700 à 2 000 m2. Carrefour sera également l’animateur de Grandéols, la nouvelle zone commerciale qui va voir le jour au nord de l’agglomération. Ce centre commercial de 12 200 m2 devrait permettre à Châteauroux d’achever sa structuration commerciale.1 Jean-Jacques Talpin © Ardeco 38-43_MEP1037_Actus re?gion BAT:PdV Leclerc va ouvrir à Saint-Maur, dans l’Indre, un centre commercial avec un hypermarché de 3 500 m2. Paca | L’hyper Leclerc ne veut pas jouer les arlésiennes… Premier Express Drive normand Un an après son lancement, le concept Express Drive arrive en Normandie. Dans la périphérie sud de Caen, l’hyper Leclerc d’Ifs (14) est le 7e magasin en France à mettre en place ce service, localisé en bordure du périphérique à Cormelles-leRoyal. Il propose aux consommateurs de faire leurs courses par internet (ou sur place à partir d’une borne tactile) et de passer prendre les produits commandés, qui sont chargés dans leur voiture. 38 24 novembre 2008 - n° 1037 L e supermarché Leclerc d’Arles (société Deltadis) vient d’obtenir son permis de construire pour la réalisation d’un nouveau centre commercial de 16 540 m2 sur un terrain de 6,6 hectares. Le projet, porté par la famille Fournier, qui gère les Leclerc de Salon-de-Provence, est destiné à permettre le déménagement du Leclerc arlésien, à l’étroit dans ses locaux actuels : le nouveau point de vente agrégera un hypermarché de 4 950 m2, une galerie marchande de 16 boutiques de 1 490 m2, un magasin multimédia de 600 m2 et/ou une parapharmacie de 200 m2. Le permis est toutefois suspendu à une décision du tribunal administratif de Marseille : le préfet a en effet attaqué devant la justice le projet de révision du plan local d’urbanisme (PLU) initié par la mairie. Situé dans une zone inondable, le projet devra notamment attendre la réalisation d’une digue en bordure du Rhône, sur la zone de Montmajour, au nord de la cité antique. Ironie de l’histoire, le promoteur a déjà été confronté au même problème à Aix-en-Provence, voici une quinzaine d’années, où un projet commercial avait tourné court parce que localisé, lui aussi, sur une zone classée inondable, après une crue importante de l’Arc.1 W. Allaire www.pointsdevente.fr 38-43_MEP1037_Actus re?gion BAT:PdV 20/11/08 15:56 Page 39 Ile-de-France | Le BHV invente un nouvel espace femme L e BHV Rivoli, à Paris, se modernise et dédie 4 280 m2 à la clientèle féminine. « Travailler une icône architecturale parisienne telle que le BHV était un vrai challenge », explique le maître d’œuvre, José Morales. Et c’est justement le côté parisien que l’architecte a voulu mettre en valeur, par petites touches : moulures aux meubles blancs laqués, marquages au sol noir… Le nouvel espace reprend l’intérieur d’un appartement haussmannien. « Nous avons voulu rester dans le style de l’espace homme, celui du loft. Mais pour la femme, nous avons imaginé un intérieur d’appartement plus féminisé », explique Marie-Anne Lepelletier-Roux, manager à la direction architecture technique et travaux. Le ton est clairement donné : le BHV mise sur le côté “bobo parisien”. « Nous sommes tout de même au milieu du Marais, quartier parisien branché par excellence ! C’est notamment ce que recherchent les touristes à Paris », poursuit-elle. Et la touche parisienne envahit tout l’étage. Les rayons cosmétique et maroquinerie ont aussi droit à de nouveaux meubles à moulures et au marquage au sol noir. La cible : la Parisienne passionnée de mode L’enseigne poursuit donc son redressement, commencé en 2005. Cette année-là, le BHV avait fermé six de ses treize magasins. Dans la même perspective de relance, le stratégique BHV Rivoli poursuit sa mue. Depuis la modernisation des 4 000 m2 de l’espace homme en 2007, quatre étages sur les sept ont été refaits, notamment le sous-sol (à lui seul, il a coûté 6 M€). Les autres étages attendront leur tour en 2010-2011. Avec une fréquentation moyenne de 300 000 personnes par jour, le BHV annonce un chiffre d’affaires de 574 M€. L’espace femme se veut mode avant tout. La cible : la Parisienne passionnée de mode. Trente-neuf marques haut de gamme sont en effet bien représentées dans ce nouvel espace (Esprit, Mexx, Gérard Darel, Comptoir des Cotonniers…), lequel met aussi en avant huit nouveautés comme Sandro, IKKS ou American Retro.1 Mérième Alaoui Le nouvel espace, conçu par l’architecte José Morales, met en valeur l’univers parisien en s’inspirant de l’intérieur d’un appartement haussmannien. www.pointsdevente.fr n° 1037 - 24 novembre 2008 39 38-43_MEP1037_Actus re?gion BAT:PdV 20/11/08 16:00 Page 40 Nord-Pas-de-Calais | L’effet Leclerc boostera Caudry I l aura fallu huit années pour voir le projet de transfert du Centre E.Leclerc, avec extension du centre-ville vers la RD 643 (ex-RN 43), aboutir à Caudry, commune de 13 700 habitants située à 15 km de Cambrai. Huit années de recours et de péripéties administrato-judiciaires. Présente depuis vingt-deux ans dans la capitale de la dentelle, l’enseigne anime depuis le 22 octobre la nouvelle zone commerciale qui jouxte la RD 643, fréquentée par 15 000 véhicules par jour. Une zone défendue avec ardeur par la municipalité et à même de repositionner la ville au cœur d’un Cambrésis tourné vers Cambrai et ses deux acteurs, Cora et Auchan, ou enclin à se déplacer jusqu’à Valenciennes et Saint-Quentin. Initié par Daniel Gombart et repris voici deux ans par Alain Gaillard, le dossier a été mené à grande allure pour aboutir avant la période des fêtes. Un chiffre d’affaires de 56 M€ en première année Aujourd’hui implanté sur 6 000 m2 au lieu de 3 505 m2, l’hypermarché a profité de son extension pour développer l’alimentaire (75 % du CA), produits frais, surgelés, enrichi d’un rayon traiteur et d’une poissonnerie. Les 1 800 m2 de la galerie sont occupés par plusieurs concepts Leclerc – Espace culturel (490 m2), parapharmacie, agence de voyages, brasserie – et treize autres boutiques. « Il y avait une forte demande sur Caudry pour un tel équipement », se réjouit Alain Gaillard qui y a investi 22 M€. « Aujourd’hui, le magasin freine l’évasion vers l’extérieur. » Il table sur un chiffre d’affaires de 56 M€ en première année, hors carburant et concepts. De 6 200 le premier jour, le nombre de passages en caisse a atteint 7 800 le premier samedi pour un ticket moyen de 48 à 49 €. Attendue par les uns, l’implantation de ce Leclerc va booster une zone que se partagent plusieurs promoteurs-investisseurs et où sont déjà installés Bricomarché et McDonald’s. Y sont annoncées courant 2009 les ouvertures de L’Ouragan (1 140 m2), Défi Mode (900 m2), King Jouet (800 m2), Chausséa (550 m2)… Mais cette implantation rencontre toujours l’opposition de Didier Duhaupand, leader des Intermarché du secteur, qui déclarait récemment dans La Voix du Nord : « La zone de Caudry peut nuire à l’équilibre commercial du Douaisis. » Elle a toutefois recueilli l’avis favorable de la CCI. A chacun désormais de faire valoir ses atouts.1 Jean-Luc Decaestecker L’enseigne anime depuis le 22 octobre la nouvelle zone commerciale qui jouxte la RD 643, une route fréquentée par 15 000 véhicules par jour. 40 24 novembre 2008 - n° 1037 www.pointsdevente.fr 38-43_MEP1037_Actus re?gion BAT:PdV 20/11/08 16:01 Page 41 Pays de la Loire | La zone du Leclerc d’Olonne grandit La zone commerciale organisée autour de l’hypermarché Leclerc couvre désormais une surface de 11,5 hectares. L es ouvertures se multiplient sur la zone du Leclerc, déjà leader dans le paysage commercial du pays des Olonnes. Une première tranche de moyennes surfaces (Gémo, Bébé 9, Atmosphère, Hémisphère Sud) avait joué les éclaireurs à l’été 2006. La période actuelle amplifie ce mouvement d’élargissement de l’offre. C’est d’abord le pôle restauration qui s’est étoffé avec Quick et Buffalo Grill. Puis Intersport a ouvert fin octobre sur 1 650 m². Lui a succédé, à la mi-novembre, un ensemble dédié à l’équipement de la personne comprenant Roche Bobois (700 m²), Cuir Center (500 m²), Maison de la Literie (300 m²) et Mobilier de France (1 300 m²). Un petit pôle équipement de la personne de 1440 m², qui a obtenu sa CDEC l’été dernier, suivra début 2009. On y trouvera Esprit, Celio, Cache Cache et une quatrième enseigne. A noter que Mango reprendra dans la galerie de l’hypermarché la place d’Esprit, qui se transfère pour s’agrandir. A la même période, l’ouverture d’un Darty de 950 m² fera l’événement. Un Brico Leclerc pour limiter l’évasion La dernière implantation sera aussi la plus imposante. Un Brico Leclerc, le cinquantième de l’enseigne, doit ouvrir ses portes en mars. Le magasin de 3 500 m² en intérieur plus 1 500 m² en extérieur représente un investissement de 6 M€. Miguel Jonchère, le pdg du Leclerc, en escompte un CA de 8 M€ la première année. Comme les autres nouvelles surfaces, le Brico Leclerc doit permettre de limiter une évasion importante. « C’est ce qui manquait le plus sur les Sables, surtout depuis l’arrivée de Leroy Merlin sur La Roche Sud », note Miguel Jonchère. « La zone va être intéressante, nous avons voulu quelque chose de moderne, avec une architecture structurante », dit-il. Comme l’hyper de 5 600 m², refait en 2003, les bâtiments ont été dessinés par le cabinet d’architectes nantais Lameynardie. La zone du Leclerc réduit ainsi son retard en mètres carrés sur celles du Château-d’Olonne (Géant Casino et Intermarché La Boussole) et répond aux besoins liés à l’essor démographique de l’agglomération. «Nous finalisons un projet que nous avons en tête depuis quinze ans. Aujourd’hui, le site de 11,5 hectares est complet», observe le pdg; qui ne manque pas de nouveaux projets puisqu’il envisage d’ouvrir un Leclerc Drive avant fin 2009.1 Thierry Goussin www.pointsdevente.fr n° 1037 - 24 novembre 2008 41 38-43_MEP1037_Actus re?gion BAT:PdV 20/11/08 1 ACTUALITÉS 111 En bref La CDEC du Nord examinera en décembre deux projets d’extension intéressant le Cambrésis. Le premier émane d’Auchan Escaudœuvres, qui ambitionne de s’adjoindre une jardinerie d’une surface de 3 000 m2. Le second est présenté par Cora Proville, qui souhaite se doter d’une galerie marchande de 2 800 m2. Carrefour Market s’impose à Rennes L’enseigne commerciale de la dalle Kennedy, située dans le quartier populaire de Villejean à Rennes, a connu en 2004 une importante transformation, passant de 1 300 à 2 000 m2. Depuis la mi-octobre, l’enseigne Champion a disparu au profit d’un Carrefour Market. Dix autres magasins Champion de la périphérie rennaise passeront, d’ici à la fin 2009, sous la bannière de cette enseigne. Extensions autorisées en Paca La CDEC des Bouches-du-Rhône vient d’autoriser l’hyper Leclerc Vitrolles a s’agrandir de 1 120 m2. A Marseille, Mercialys, gestionnaire du centre commercial de La Valentine, a obtenu le feu vert pour ajouter 2 273 m2 au complexe. La CDEC a également accepté que la Société de distribution alimentaire de Marseille crée dans le 3e arrondissement de la cité phocéenne un ensemble commercial de 1 800 m2 comprenant un supermarché Paris Store. 24 novembre 2008 - n° 1037 Page 42 | Régions Cambrésis: Cora et Auchan en CDEC 42 15:58 Alsace| Changement d’enseigne Quand Rond Point devient Leclerc L ’Union des coopérateurs d’Alsace (UCA), qui a dénoncé son contrat avec la centrale d’achat de Cora, se fournira chez Leclerc à partir de janvier prochain. Un changement de taille puisque les principaux magasins du groupe régional passeront sous enseigne Leclerc. Le groupe Coop Alsace, qui jouissait jusqu’alors d’une image de marque fondée sur la proximité et les produits locaux, compte donc s’affirmer dorénavant sur les prix. Avec 18 % du marché de la grande distribution contre 4 à 5 % pour Cora, Leclerc est en position de force pour négocier les prix. Mais en débaptisant ses magasins Rond Point et certains de ses Maxi Coop au profit de l’enseigne Leclerc, le distributeur alsacien compte également sur la bonne image du distributeur auprès du consommateur. Leclerc y trouve également son intérêt puisqu’il est assez peu présent en Alsace. “Tout change et rien ne change” Tel est le mot d’ordre du pdg du groupe Coop Alsace, Yves Zehr. En clair, s’il faut s’adapter à la demande des consommateurs sur les prix bas, le groupe entend bien garder son indépendance. Pour ce faire, les magasins sous enseigne Leclerc resteront la propriété de l’UCA et de ses 160 000 sociétaires. Selon la direction, un totem portant la mention “Un magasin du groupe Coop Alsace” devrait figurer à l’entrée. Les sociétaires seront toujours associés à la décision au sein du conseil d’administration. En tant que consommateurs, ces derniers bénéficieront à la fois du programme de fidélisation du Ticket Leclerc et des avantages liés à leur carte de sociétaire. Autre point important, le groupe compte maintenir la marque Coop Alsace dans son activité de production et de découpe de viandes et charcuterie. Pour ce qui concerne les petits producteurs locaux que l’on trouve actuellement dans les rayons, les discussions sont en cours. Toutefois, nombre d’entre eux travaillent déjà pour la marque Leclerc Nos régions ont du talent. Reste aussi à résoudre les questions de logistique : Scapalsace, la coopérative régionale du groupe Leclerc, dispose d’une plateforme à Colmar et l’UCA d’un site en banlieue nord de Strasbourg ; il est clair que des synergies seront mises en place. Concrètement, aux frais d’adhésion à Scapalsace s’ajouteront des frais liés à l’utilisation de l’enseigne. Le basculement s’opérera progressivement entre janvier et le printemps 2009 sur les hypermarchés Rond Point, en commençant par ceux de Soufflenheim et de Saint-Louis, ainsi que sur deux à trois Maxi Coop, qui passeront sous la nouvelle enseigne Leclerc Express. Les autres points de vente du groupe ne seront pas concernés, en particulier les surfaces inférieures à 800 m2, à savoir les Point Coop, la grande majorité des Maxi Coop et les magasins discount Le Mutant. Le basculement concerne également l’affichage et le système informatique. Avec ce nouveau partenariat, l’UCA, qui représente 17 % de part de marché dans la région, pourrait bien réussir son pari : concilier proximité et prix bas.1 Guillaume Lahaye En adoptant la bannière Leclerc, le groupe Coop Alsace compte dorénavant s’affirmer sur les prix. www.pointsdevente.fr 38-43_MEP1037_Actus re?gion BAT:PdV 20/11/08 15:59 Page 43 Régions | A C T U A L I T É S Bretagne | Lorient muscle son offre 111 1 En bref Saint Maclou à Colomiers L orient a inauguré le 4 novembre son nouveau centre commercial de cœur de ville. Multifonctionnel, l’Espace Nayel compte 8 000 m² de surfaces de vente sur trois niveaux, 69 logements et 1 200 m² de bureaux. Sans oublier 400 places de parking en sous-sol. Le centre s’appuie sur quatre locomotives inédites dans l’agglomération : Monoprix, C&A, H&M et Zara. Une vingtaine de boutiques (Christine Laure, Minelli, Sephora…), restaurants et services complètent l’offre. Le projet mené par Vinci, Sogea Bretagne et Urbanisme & Commerce, déjà partenaires dans L’Espace Nayel compte 8 000 m² de surfaces de vente sur trois niveaux, 69 logements et des bureaux. Bretagne | Un C Alors que le point de vente de la Camif de la zone du Perget, à Colomiers (Haute-Garonne), ouvert sur 3 000 m² en mars dernier, vient de fermer ses portes, Saint Maclou annonce son arrivée. La CDEC vient en effet d’autoriser l’enseigne à s’implanter sur 1 200 m² sur le même secteur commercial. Les Portes du Delta en chantier La première pierre des Portes du Delta, à Biganos (33), vient d’être posée par Immochan, qui investit 6,9 M€ dans ce parc commercial. Celui-ci est construit à l’image de la galerie commerciale à ciel ouvert, intégrant sept points de vente et deux restaurants. Elaboré en concertation avec Biganos et la Communauté de communes Bassin d’Arcachon Nord-Atlantique, il sera doté d’un style architectural propre à la région. L’ouverture au public est prévue pour l’été prochain. Thierry Goussin nouvel Ikea à Rennes ’est avec le slogan “Ça va faire du bruit”, en référence à la créativité musicale qui caractérise la capitale bretonne, que l’enseigne suédoise à ouvert un nouveau point de vente le 5 novembre, dans la zone commerciale de Pacé, désormais baptisée Rive Ouest par Rennes Métropole. Avec ses 19 610 m2, le magasin, dirigé par Michel Seimandi, devient, à quelques kilomètres de la Route du meuble qui regroupe 65 enseignes, le plus grand spécialiste local. Ikea compte sur les perspectives de développement de Rennes Métropole (315 000 habitants aujourd’hui et plus de 400 000 attendus après 2012). L’enseigne table aussi sur un potentiel de 519 000 ménages installés à moins d’une heure de route (Laval, Saint-Brieuc, Saint-Malo…). D’importants travaux de voirie ont été réalisés pour une bonne www.pointsdevente.fr le centre commercial de la Visitation à Rennes, a nécessité deux ans de travaux et un investissement de 65 M€. Elus, CCI et commerçants attendent désormais de Nayel qu’il joue un rôle de stimulant pour tout le centre-ville. Son mail intérieur est d’ailleurs un véritable prolongement des rues avoisinantes. Le CA prévisionnel est de 35 M€, pour 800 000 à 1 million de visiteurs attendus. Au cœur d’une agglomération de 190 000 habitants, le centre de Lorient sera ainsi mieux armé pour résister aux poussées de la périphérie. La dernière en date concerne la zone de Kérulvé, située à quelques encablures du centre commercial Carrefour K2, au nord-ouest de la ville. La CDEC y a autorisé le 10 octobre l’implantation de cinq magasins sur 5 950 m². Légèrement modifié après un refus en novembre 2007, le projet rassemble Tati, Sport 2000, Besson Chaussures, La Grande Récré et Etam. Il ne s’agit que de la première tranche d’un dossier appelé à prendre une plus grande ampleur.1 ouverture sur la RN 12 (Rennes-Saint-Brieuc) et deux lignes de bus ont été modifiées pour lier le magasin et la ligne de métro rennaise. Pour Ikea, il s’agit d’un investissement de 40 M€. Le point de vente emploie 280 salariés. L’enseigne, qui a été surprise par le succès de son récent magasin de Brest, escompte un chiffre d’affaires de 61 M€ la première année.1 Dominique Guillot Incendie et cambriolage chez Mr.Bricolage Avec ses 19 610 m2, le magasin dirigé par Michel Seimandi devient le plus grand spécialiste local. Le Mr.Bricolage de Niort (79) a été partiellement détruit par un incendie. Environ 400 m2 sur les 1 900 m2 couverts du magasin ont été ravagés par les flammes. Après le passage des experts, la thèse criminelle ne fait plus de doute. En effet, le coffre-fort du magasin a été ouvert et son contenu n’a pas été retrouvé. Les 21 salariés du point de vente ont été mis au chômage technique. n° 1037 - 24 novembre 2008 43 44-45 MEP 1037.Inter USA-bat:PdV 1 20/11/08 16:39 Page 44 I NTE RNATIONAL | Etats-Unis Les destockeurs profitent de la crise Récupérant les surplus ou les invendus des grandes marques, ces magasins alimentaires affichent des croissances à deux chiffres. Leur atout ? Des prix quasi imbattables. G rocery Outlet escompte terminer l’année avec un chiffre d’affaires de 750 M$ (un peu plus de 580 M€). Soit un bond de 14 % rapporté à l’année précédente. Amelia’s Grocery Outlet annonce, quant à lui, des ventes, à périmètre comparable, en hausse de 15 % sur la période comprise entre janvier et septembre. « Depuis la crise boursière, c’est même plutôt 20 % », assure Mike Mitchell, son président. Bien que Grocery Outlet aligne 133 points de vente à l’Ouest (Californie, Oregon, Arizona…) et Amelia’s Grocery Outlet seulement 11 magasins sur la côte Est (Pennsylvanie), ce sont les deux premiers “destockeurs alimentaires” des Etats-Unis. On les appelle “grocery outlets” (approximativement des magasins d’usine alimentaires) ou encore “sal- vage groceries” – littéralement des épiceries de récup –, bien que le dernier terme ne plaise guère aux patrons de ces deux chaînes. En ces temps de consommation en berne – les ventes de commerce de détail ont encore baissé de 1,2 % en octobre –, leur santé est insolente. Heinz, Kellogg’s, Danone «Nos prix sont 40 à 50 % inférieurs à ceux des distributeurs classiques et nous enregistrons une hausse du nombre de consommateurs qui fréquentent nos magasins, de même qu’une augmentation du panier moyen », explique ainsi Mike Mitchell, tout en ajoutant que les deux profils les plus représentés dans sa clientèle sont les familles nombreuses et les seniors – parce ces derniers ont du temps pour fureter dans les rayons. Bien sûr, depuis plusieurs Grocery Outlet aligne 133 points de vente, situés dans l’Ouest des Etats-Unis, (Californie, Oregon, Arizona…). années, ces magasins proposent les produits de base d’une liste de courses (lait, pain, etc.). Pour le reste, tout dépend de l’état de leurs sources d’approvisionnement. Leurs principaux fournisseurs ne sont autres que… les grands noms de la consommation américaine, Heinz, Kellogg’s, Nabisco, General Mills, Danone… « Nous récupérons de 1 à 2 % de leur production, celle qui ne peut être distribuée par le canal classique», racontait Eric Lindberg, coprésident de Grocery Outlet, lors d’un passage à Paris. Un ketchup Heinz aux couleurs du film Shrek de l’année passée ? Impossible chez Wal-Mart. Ce sera pour Grocery Outlet ou Amelia. Idem pour un changement de recette ou de packaging. « Les glaces Dreyer’s ont adopté un plus petit pot à cause de la hausse des coûts. Nous avons pu bénéficier des anciens modèles, plus grands», poursuivait-il. 40 % de produits périmés Les destockeurs, comme ici Grocery Outlet, ont fait le choix de posséder leurs propres entrepôts. 44 24 novembre 2008 - n° 1037 Les surplus de production qui ne trouvent pas preneur sont aussi les bienvenus. Et parmi ceux-ci, les produits dont la date de péremption approche, voire est dépassée. « WalMart ne veut pas mettre en rayon des céréales avec seulement quatre semaines de date limite. Mais pour nous, quatre semaines, c’est long», témoigne Mike Mitchell. De surcroît, l’état de la réglementation facilite la tâche des destockeurs. Il n’existe en effet aux Etats-Unis rien qui ressemble à la contraignante DLC française, sauf pour la nourriture pour enfants. Pour le reste, les fabricants émettent de simples recommandations : c’est le “best if used by” apposé sur les emballages. Grocery Outlet assure toutefois receler peu www.pointsdevente.fr 44-45 MEP 1037.Inter USA-bat:PdV 20/11/08 16:40 Page 45 Etats-Unis | INTERNATIONAL & 1 FORCES EN PRÉSENCE Nombre de magasins par chaînes et par Etats 32 31 Washington 4 Oregon 11 Idaho Pennsylvanie Nevada 3 61 Californie Arizona 133 magasins 4 000 références CA 2007 : 660 M$ CA 2008 : 750 M$ Amelia's 11 magasins 3 500 références CA 2007 : 27 M$ CA 2008 : 35 M$ 2 Entre l’enseigne Grocery Outlet, qui compte quelque 133 magasins et couvre la totalité de l’Ouest américain, et Amelia’s Grocery Outlet, avec ses 11 magasins présents uniquement dans l’Etat de Pennsylvanie, la disparité est grande. Mais les deux “destockeurs alimentaires” affichent respectivement une bonne croissance, près de 14 % pour Grocery Outlet et 15 % pour Amelia’s Grocery Outlet, par rapport à 2007. Une croissance qui avoisinerait les 20 % depuis la crise… de produits périmés, lesquels constituaient sa principale source d’approvisionnement à ses débuts, en 1946. Selon Eric Lindberg, « une étude a montré que les placards américains sont remplis à 30 ou 40 % de produits périmés. Mais si les gens veulent bien les utiliser, ils ne veulent pas les acheter.» Grocery Outlet se distingue aussi sur un autre point: le distributeur se présente comme le plus grand «remarketer» des Etats-Unis. Il offre en effet ses services pour reconditionner, changer le packaging ou la marque de tous les produits dont les fabricants veulent se débarrasser… histoire de ne pas heurter de front les distributeurs classiques. Dans une moindre mesure, Amelia’s Grocery Outlet peut apposer une nouvelle marque sur un produit. C’est régulièrement le cas pour les filets de poulet qui ne correspondent pas au calibre demandé par Wendy’s ou McDonald’s. Ils deviennent alors des Ultimate Filet. Depuis quelques mois, les “grocery outlets” ont trouvé une nouvelle source d’approvisionnement, quelque peu macabre. «Nous achetons www.pointsdevente.fr beaucoup auprès des distributeurs en faillite», révélait Eric Lindberg lors de son passage à Paris. Compte tenu des prévisions de fermeture de magasins pour les mois à venir, le filon n’est pas prêt de s’épuiser. 250 000 références par an Au final, Grocery Outlet propose 4000 références en permanence sur une surface moyenne de 1800 m2 et Amelia’s Grocery Outlet 3 500 sur 1600 m2. Soit un choix sensiblement plus large que celui des discount stores du genre Aldi (700 références), qui sont leurs concurrents les plus directs. Depuis le début des années 1990, Grocery Outlet inclut d’ailleurs des marques de produits non issus de surplus pour renforcer son attractivité. Par ailleurs, le nombre de références qui passent dans les rayons de ces magasins à un moment ou un autre de l’année est élevé: 250000 selon Grocery Outlet. C’est que les produits tournent à vive allure, au rythme des opportunités. « Mais nous proposons toujours quelque chose dans les catégories de base. Il y a cinq ou six fabricants de céréales, donc nous trouvons tou- Les produits tournent à vive allure, au rythme des opportunités. jours des céréales, mêmes si ce ne sont jamais les mêmes », décrit Mike Mitchell. Ces deux destockeurs ont fait le choix de posséder des entrepôts, ce qui leur assure une grande réactivité. Comme ils peuvent acheter beaucoup et vite, les fabricants sont en confiance. «Je suis payé en sept jours», témoignait Andrew Branagh, fournisseur jusqu’à récemment de Grocery Outlet quand il avait – encore – une usine de mozzarella. A côté de ces deux chaînes cohabitent des magasins isolés, souvent tenus par des Amish, traditionnellement adeptes de la frugalité. Ceux-ci peuvent recourir à des “brokers” pour remplir leurs rayons. Avec ou sans intermédiaire, la filière des “banana boxes” leur est familière. Il s’agit de containers entiers que l’on achète sans même en connaître le contenu, excepté le fait qu’il s’agit de produits qui allaient être jetés. Qu’ils soient organisés comme Grocery Outlet ou en petits indépendants, les destockeurs sentent bien que le vent les porte. Leurs ventes devraient continuer à s’envoler. Ainsi que leurs marges – très conforIsabelle Doiseau tables.1 n° 1037 - 24 novembre 2008 45 46-47-MEP1037-Actus Inter-bat:PdV 20/11/08 1 ACTUALITÉS 111 16:43 Page 46 | International En bref 100e Fresh & Easy aux Etats-Unis Tesco a fêté le premier anniversaire de sa chaîne de distribution aux Etats-Unis Fresh & Easy en ouvrant un 100e magasin. Fidèle à sa stratégie d’expansion, le distributeur poursuit un programme d’ouvertures actif malgré la crise économique. Il est vrai que le format de proximité de l’enseigne répond aux exigences d’une clientèle consciente des coûts. Best Buy anticipe un repli marqué des ventes de Noël Les ventes mondiales de Best Buy ont reculé de 7,6 % en octobre (- 7,8 % aux Etats-Unis), après un repli de 1,3 % (- 2,4 %) en septembre. Pour la période de novembre à février, Best Buy s’attend à un déclin de 5 à 15 % de son CA. Cette crise l’a conduit à anticiper un repli marqué des ventes de Noël. Mais le dépôt de bilan de son concurrent Circuit City devrait lui permettre de gagner des parts de marché. Présent aux Etats-Unis, en Europe, en Chine et au Canada, Best Buy gère 1 314 magasins. Royaume-Uni | Stratégie Tesco développe une offre de crise A u Royaume-Uni, l’ampleur de la crise économique et ses effets sur la consommation sont devenus évidents au troisième trimestre. Alors que, pour la première fois depuis 1992, le pays enregistrait une contraction de son PIB, une étude de la société Mintel révélait que 40 % des consommateurs britanniques interrogés étaient prêts à changer de marques pour des produits meilleur marché. Cette évolution brutale est déterminante pour Tesco. Si le groupe met aujourd’hui l’accent sur l’international, il réalise en effet toujours 71 % de son chiffre d’affaires dans les 2 184 magasins qu’il compte au Royaume-Uni (contre 1 772 dans le reste du monde). Face à la dégradation de son principal marché, Terry Leahy, directeur général de la chaîne, affirmait en octobre vouloir en faire « une entreprise adaptée à tous les climats économiques ». Pour ce faire, Tesco a donc troqué son identité de numéro un national de la distribution contre celle de “plus grand discounter du Royaume-Uni”. La chaîne a commencé par procéder, au premier semestre, à des baisses de prix sur près de 12 500 références présentes dans ses rayons. Mais surtout, elle a lancé en septembre des nouveaux produits d’entrée de gamme sous l’appellation Circuit City en faillite Deuxième plus gros distributeur américain de produits électroniques derrière Best Buy, Circuit City vient d’être placé en redressement judiciaire. L’enseigne, qui enregistre un recul de 1 % de ses ventes en octobre, ferme ainsi un cinquième de ses 700 points de vente et supprime des centaines d’emplois. En cause : la chute considérable des ventes, provoquée par la crise des marchés financiers et la baisse de la consommation. 46 24 NOVEMBRE 2008 - n° 1037 Tesco réalise 71 % de son chiffre d’affaires dans les 2 184 magasins qu’il compte au Royaume-Uni. “marques discount chez Tesco”. Mis en avant dans des présentoirs spécifiques pour familiariser les consommateurs, qui les retrouvent ensuite dans les autres rayons, ces 350 nouveaux produits concernent en premier lieu l’alimentaire, avec lequel le distributeur réalise toujours 80 % de son chiffre d’affaires. Mais, du liquide vaisselle au shampooing, on les retrouve également en nonalimentaire, axe de développement privilégié aujourd’hui. Proposée dans son intégralité dans les 169 hypers Tesco Extra qui constituent le fer de lance du groupe, la nouvelle gamme est déclinée en partie dans les magasins plus petits. La menace la plus sérieuse : Aldi et Lidl Après son lancement, Tesco aligne un peu plus de 1 200 produits discount, « soit à peu près la même offre que celle d’Aldi ou Lidl », soulignait en octobre Terry Leahy. Ce faisant, le directeur général de la chaîne désignait clairement ce qu’il perçoit comme la menace la plus sérieuse. Si les deux hard-discounters allemands ne disposent que d’une part limitée à 6 % du marché britannique, leur progression est rapide et pourrait connaître une forte accélération dans le contexte économique actuel. C’est donc pour parer à cette menace que Tesco a pris ce virage stratégique en septembre. Mais l’efficacité de cette manœuvre reste à prouver. En effet, selon les chiffres de TNS, Tesco a enregistré, sur les semaines qui ont suivi l’introduction de sa gamme discount, une moindre progression de son chiffre d’affaires par rapport à celle de ses concurrents. Or, une des causes de cette contre-performance semble être la nouvelle gamme qui, selon des sources internes au groupe, aurait convaincu un quart des clients… lesquels, en achetant ces produits peu chers, ont mécaniquement fait chuter le chiffre d’affaires.1 Jeffrey DeLairg – AMP www.pointsdevente.fr 46-47-MEP1037-Actus Inter-bat:PdV 20/11/08 16:43 Page 47 International | A C T U A L I T É S Italie | Eataly Un temple du slow food à Turin 111 1 En bref Le chiffre d’affaires de Macy’s en baisse de 7 % La chaîne américaine de grands magasins Macy’s a perdu plus de 35 M€ au troisième trimestre. Son CA a baissé de 7 % et est passé à 4,30 Md€. Macy’s a précisé que ses résultats pourraient se situer dans le bas de la fourchette si la tendance de la fin du 3e trimestre se maintenait jusqu’à la fin de l’année. Tesco trébuche en Corée du Sud Située à Turin, en plein cœur de la ville, l’hypermarché de luxe Eataly, cette grande surface alimentaire de 10 000 m2 qui a ouvert fin 2007, a d’emblée séduit le grand public. U n chiffre d’affaires de 30 M€, un million et demi de clients et 9 millions de pièces vendues. Voici le bilan annuel de l’hypermarché de luxe Eataly. Située à Turin, en plein cœur de la ville, près du centre commercial du Lingotto, cette grande surface alimentaire de 10 000 m2, qui a ouvert fin 2007, a d’emblée séduit le grand public. Il est vrai que le succès d’un distributeur italien se remarque d’autant plus que le marché local a tendance à être trusté par les opérateurs étrangers. « Aujourd’hui, près de 50 % des hypermarchés appartiennent à des enseignes à participation étrangère », confirme le dernier rapport d’Ubifrance. La qualité à des prix abordables C’est pourquoi le concept d’Eataly, qui a su se démarquer, mérite qu’on s’y attarde. Il consiste à proposer des produits d’excellente qualité à des prix abordables en réduisant au minimum la chaîne de distribution. Pour cela, le point de vente se fournit exclusivement chez de petits producteurs locaux. « L’Italie a fondé son développement sur un système productif original dominé par les réseaux de PME et de petits producteurs», rappelle Ubifrance. Le client a donc l’habitude de consommer local. Toutefois, avec Eataly, il bénéficie en plus d’un cadre et d’un www.pointsdevente.fr service particulièrement soignés. Ainsi, au rez-de-chaussée, le consommateur déambule dans les différents rayons organisés comme dans un grand magasin de luxe (du genre Bon Marché, Grande Epicerie de Paris ou Lafayette Gourmet). Il trouve le rayon fruits et légumes frais, produits secs (thon, huiles et les très renommées pâtes sèches de Gragnano), pizzas, atelier chocolat… Avec, à chaque fois, des ristorantini qui attendent les gourmets au détour des rayons. Il s’agit de petits restaurants avec cuisine, où l’on peut manger sur place les produits achetés. Au sous-sol, le consommateur découvre les caves. La première abrite une panoplie de vins, italiens et étrangers, ainsi qu’un bar à dégustation. Si une grande variété de crus est proposée, la diversité existe aussi dans les prix. Ainsi le même produit peut être vendu 2 € le litre à un client actif et 1,80 € à un retraité. Car la clientèle d’Eataly est variée : de l’homme d’affaires au senior, en passant par les VIP, qui se font livrer les courses à la maison. Tous aiment visiter les caves où l’on trouve aussi des espaces de conservation dans lesquels fromages et jambons attendent leur maturation. Eataly a déjà ouvert deux nouveaux points de vente dans la Botte italienne, un à Tokyo et un à New York. A quand un Christelle Magaud Eataly parisien ?1 Tesco fait état d’une chute de ses ventes en Corée du Sud, son premier marché hors Grande-Bretagne. De fin août au 1er novembre, les recettes du distributeur ont reculé de 2 % alors qu’elles étaient restées inchangées l’année dernière sur la même période. A noter qu’en Chine, l’enseigne progresse : les ventes à périmètre comparable ont ainsi grimpé de 8 %. Sainsbury veut s’étendre Au cours du 1er semestre, la chaîne britannique de supermarchés a enregistré une progression de ses bénéfices. En dépit du climat économique, elle veut étendre son réseau de supérettes. Détenant 300 points de vente aujourd’hui, elle compte en ouvrir 50 de plus durant l’exercice 2009-2010 et une centaine d’autres l’année suivante. Le bénéfice net part du groupe a grimpé de 209 M€ sur le 1er semestre de l’exercice 2008. n° 1037 - 24 NOVEMBRE 2008 47 48-53 MEP 1037 Qd'AR ouv BAT:PdV 20/11/08 16:49 Page 48 P QUESTIONS D’ARGENT © Tagsys 2008 La magie est prête à opérer! 48 Longtemps passés sous silence, les projets RFID se dévoilent peu à peu. Car, d’un point de vue logistique mais aussi marketing, les distributeurs comme les fournisseurs ont tout à y gagner! 24 novembre 2008 - n° 1037 www.pointsdevente.fr 48-53 MEP 1037 Qd'AR ouv BAT:PdV 20/11/08 16:50 Page 49 RFID P D e façon basique, l’identification par radiofréquence permet de stocker et de récupérer des données à distance. La RFID (Radio Frequency Identification) utilise, pour sa part, des puces, marqueurs ou encore tags qui, apposés sur le produit, en permettent la lecture immédiate. Le grand changement par rapport au code à barres provient donc de la lecture en masse, automatique et sans contact, puisque l’identification a lieu sans même ouvrir les contenants. Evincées les manipulations manuelles ! S’appuyant sur des technologies semblables à celles qui concernent la traçabilité des objets et parties d’un besoin croissant de visibilité et de flexibilité dans la chaîne logistique, ces solutions techniques ont très vite été transposées à de nombreux domaines d’activité: agroalimentaire, pharmacie, grande distribution, santé, transport, textile, industries du luxe, etc. Logistique plus fiable Le grand bénéfice provient donc de la lecture de plusieurs centaines de milliers d’articles en une heure, là où le code à barres n’en lit que quelques centaines ! En logistique, les gains sont principalement dus à la lecture automatique, qui engendre une réduction des coûts à toutes les étapes de la chaîne. La traçabilité du flux de marchandises devient plus détaillée et plus précise: elle est réalisée à l’unité et non plus en quantité, comme avec le code à barres. Les produits sont localisés et tracés dans la chaîne en vue d’une éventuelle alerte. Les informations s’y rapportant sont ensuite rendues disponibles via les systèmes d’information ou le réseau EPCglobal. Le bon rayon, au bon moment “L’adhésion est progressive. Il faut commencer simple, partir du magasin, poser les étiquettes et remonter la chaîne. La prochaine étape sera la conversion des fournisseurs à cette technologie.” Armand de Vallois, senior manager chez Kurt Salmon Associates Ensuite, il s’agit de fiabiliser et d’augmenter le nombre de contrôles aux points de passage souhaités. Par exemple, en réception ou en préparation par rapport aux attendus, mais également en expédition et en réception magasin, et ce, toujours au niveau de l’article. «Le ROI se retrouve surtout en magasins, où le produit unitaire est le plus manipulé lors des fameux derniers centimètres. Les bons produits dans le bon rayon, au bon moment, permettent d’éviter les ruptures», explique Armand de Vallois, senior manager chez Kurt Salmon Associates. Pour sa part, Bóboli, spécialiste des vêtements pour enfants en Espagne, déploie en pilote une solution de traçabilité des articles destinée à fiabiliser les expéditions, avec des étiquettes Avery Dennison et des tunnels de lecture UHF RFID Tagsys; lequel contrôle, identifie et inventorie le contenu de chaque carton de vêtements en quelques secondes, puis compare automatiquement la liste des articles identifiés au bordereau d’expédition. Toute différence générant une alerte de vérification du contenu. Troisième bénéfice: l’amélioration de la tenue des stocks en magasins, plus fiable et ponctuée de réassorts 3 Le rayon d’un lecteur RFID placé sur un PDA équipé d’une antenne opère 10 à 40 fois plus vite qu’un processus manuel. www.pointsdevente.fr n° 1037 - 24 novembre 2008 49 48-53 MEP 1037 Qd'AR ouv BAT:PdV 20/11/08 16:51 Page 50 P QUESTIONS D’ARGENT 3 plus rapides. Chez Burton, par exemple, la lecture instantanée des stocks permet de déclencher les réapprovisionnements et d’améliorer la qualité du service client. Le résultat ? Diminution des risques de litige, meilleure disponibilité et réactivité des vendeurs, qui peuvent fournir des produits même s’ils viennent d’être livrés et sont encore stockés dans l’arrière-boutique. Les autres avantages de la RFID Enfin, les inventaires gagnent en productivité. Le comptage unitaire, particulièrement difficile dans le textile (avec sa gestion du modèle taille/coloris), est accéléré et fiabilisé. Ainsi chez American Apparel, qui atteint le taux de 99 % de disponibilité des articles en rayon (lire Points de Vente n° 1036). Il faut savoir que près d’un tiers du turnover dans la distribution est justement placé en inventaire et entraîne, en règle générale, une perte sèche en capital de 2,6 % du chiffre d’affaires des ventes annuelles (selon Lehman Brothers, Equity Research, septembre 2006). « Le stock pilote l’entreprise. La performance de la commande devient plus juste, réduit les ruptures – notamment en stock – et a donc une incidence sur le chiffre d’affaires. Parallèlement, l’entreprise nécessite moins de stock de sécurité et peut diminuer les encours dans la chaîne, ce qui produit encore un effet positif sur les résultats », précise Stéphane Cren, chef de projet chez GS1 France. Bóboli, spécialiste des vêtements pour enfants en Espagne, envisage maintenant un déploiement de la RFID sur le réseau des magasins en vue d’une visibilité complète des produits et d’une optimisation de leur disponibilité à la vente. En sortant des sentiers battus de la logistique, la RFID offre un certain nombre d’autres avantages. Par exemple sur la démarque inconnue ou de complaisance, par la gestion fiable des entrées et des sorties, l’évaluation et la localisation des pertes. Moins moteurs dans un projet, mais très médiatiques, les miroirs intelligents poussent, quant à eux, l’information en interactivité en vue de réaliser des ventes croisées. Beaucoup d’innovations se développent ainsi en magasins. Chez Le Coq Sportif, la lecture du tag fournit les informations qu’un vendeur donnerait sur les disponibilités de l’article, par 1Trois initiatives dans la distribution Selon GS1, il existe trois initiatives dominantes dans la distribution européenne. • La première est l’équipement d’un tag RFID des palettes en entrée et en sortie. Cette technologie, initiée en Allemagne, gagne du terrain en France avec un développement chez Metro Cash & Carry et les quatre entrepôts DHL. • La deuxième, au moyen de bacs plastiques tagués, est adaptée aux produits alimentaires. L’équipement 50 24 novembre 2008 - n° 1037 permet à la fois de les sécuriser et de les localiser pour les faire tourner le plus vite possible, puis de tracer les produits contenus dans les bacs. •Troisième initiative: le marquage des produits de consommation courante, mais également des biens culturels, du textile, la bijouterie, les équipements électroniques, qui offrent de nombreuses références malgré une faible disponibilité en surface de vente et sont capables d’absorber le coût unitaire d’un tag.1 Stratège Print et Toshiba Tec proposent deux technologies destinées à équiper des imprimantes à encodage RFID. exemple en tailles ou couleurs, ce qui accroît la performance du magasin, car la force de vente s’en trouve moins sollicitée. Ainsi, chez le libraire portugais Byblos, les clients peuvent scanner la puce de n’importe quel objet pour que s’affichent sur l’une des 40 bornes les informations nécessaires, avec le prix ou d’autres éléments sur l’auteur. Un pilote avec Carrefour Les distributeurs ont bien compris les bénéfices d’un système automatisé et unitaire d’identification. «Tous mènent au moins une réflexion sur le sujet», affirme Armand de Vallois. On se souvient que Wal-Mart avait exigé tambour battant qu’au 1er janvier 2005, cent de ses principaux partenaires industriels ne livrent à ses entrepôts que des palettes et des cartons identifiés par des tags RFID. Aujourd’hui, le projet semble ralenti par la lente adoption par ses fournisseurs de la technologie. De façon générale, les distributeurs cherchent avant tout à rationaliser leurs chaînes d’approvisionnement, ce qui devrait également faciliter leur gestion des rappels de produits. Actuellement, un pilote avec Carrefour en Belgique se tient sur le textile. Au final, s’il existe de nombreux exemples en Europe, le marché hexagonal apparaît, lui, plus frileux, la grande distribution française étant très attentive à sa communication Sylvie Druart en la matière…1 www.pointsdevente.fr 48-53 MEP 1037 Qd'AR ouv BAT:PdV 20/11/08 16:52 Page 51 RFID P Bien évaluer en amont avant le grand saut La RFID est désormais sur les rails, mais encore faut-il savoir s’entourer des bons partenaires, choisir la technologie adéquate et gérer adroitement le changement. a principale problématique pour la RFID provient du fait que le code à barres ne coûte rien, alors qu’elle réclame un investissement important», constate Stéphane Cren, chef de projet chez GS1. Autre difficulté, la RFID n’est pas une technologie simple à mettre en place. Elle exige une étude d’ingénierie radio au cas par cas. De plus, elle ne peut être transposée à l’identique d’un entrepôt à un autre, car chaque site présente des caractéristiques qui lui sont propres, par exemple une réverbération métallique différente. L’emplacement du tag sur la palette, le carton ou le produit devra également être optimisé en fonction de contraintes spécifiques. En outre, selon l’objet à tracer, sa valeur, sa durée de vie…, l’entreprise devra choisir entre tags passifs et actifs (réinscriptibles), mais également entre basse, haute et ultra-haute fréquence. Dernière mise au point importante: le réglage des défilements à la bonne vitesse, afin que la lecture (notamment groupée sous portique) atteigne un taux de succès proche de 100 %. Le cas échéant, les ressaisies manuelles en annuleront tout le bénéfice. L Trois étapes avant le déploiement Par ailleurs, l’identification RFID accélère les flux. Il faut donc repenser les processus, la circulation des marchandises, l’affectation des personnels… D’où la nécessité de tests avec les futurs utilisateurs, notamment pour analyser les rejets techniques, en plus d’un travail de consulting et de paramétrage non négligeable. Se pose aussi le problème de la remontée des données capwww.pointsdevente.fr turées vers l’ERP ou le système d’information et de son intégration. Car la RFID a tendance à démultiplier les volumes d’information. Trois étapes sont donc à prévoir avant le déploiement : la démonstration chez le fournisseur, le test sur un site pilote, puis à grande échelle sur un flux de plusieurs dizaines de milliers de tags radio par an. «Un des freins est que le pilote coûte cher. Il faut alors bien évaluer le projet avant de le démarrer», avertit Stéphane Cren. Autre difficulté, le choix du matériel. Dans le détail, pour ce qui concerne les lecteurs, mobiles ou fixes, il faut compter entre 1500 et 3000 € l’unité. «Nous nous conformons à la demande de nos clients comme cela a été le cas chez Burton, où nous avons adapté les lecteurs pour qu’ils puissent lire 50 arti- cles par carton en 20 secondes », intervient Laurent Lepetit, pdg d’ID3. Pour les antennes, prévoir de 100 à 200 € selon les performances. Des lecteurs “bi-technologies” La technologie RFID exige une étude d’ingénierie radio au cas par cas. De plus, elle ne peut être transposée à l’identique d’un entrepôt à un autre. De leur côté, les tags bruts UHF avec fonction électronique valent aujourd’hui environ 0,10 € et les tags personnalisés un peu plus (environ 0,15 €), mais de nouvelles puces comportant des performances toujours plus importantes sortent régulièrement. Exemple : les puces actives, c’est-à-dire auto-alimentées en énergie, présentant une durée de vie de dix ans pour une distance de lecture de 250 mètres! A cette liste s’ajoute une couche logicielle tampon, un middleware chargé de filtrer et consolider les informations issues des lecteurs vers le système 3 11 1 “Le problème de la RFID est de justifier son ROI, ce qui est difficile dans les circuits ouverts, où il existe de nombreux acteurs.” LAURENT LEPETIT, PDG D’ID3 n° 1037 - 24 novembre 2008 51 48-53 MEP 1037 Qd'AR ouv BAT:PdV 20/11/08 16:52 Page 52 P QUESTIONS D’ARGENT Des vêtements suivis à la trace Afin d’améliorer sa productivité en réception, l’enseigne portugaise Throttleman s’est dotée d’une solution RFID. 3 d’information. Essentielle également: une base de données. Quant à la normalisation EPCglobal, seule la partie UHF (très haute fréquence) de seconde génération a été entièrement spécifiée en 2004, les premiers matériels compatibles ayant été lancés en 2006. De son côté, le standard HF Gen2 sortira prochainement. Les lecteurs pourraient alors devenir “bi-technologies”. Mais la normalisation EPCglobal n’est pas un passage obligé, même si elle en facilite grandement la diffusion: Marks & Spencer, n’utilise en effet pas ce standard car la RFID a été mise en place en boucle fermée avant que UHF Gen2 n’apparaisse. Une solution globale Les technologies RFID sont aujourd’hui de plus en plus amenées à être intégrées aux réseaux de communication existants. Deux principales nouvelles technologies émergent. La première, la NFC (Near Field Communication), a l’ambition de lier la RFID aux réseaux de téléphonie mobile afin de créer de nouvelles fonctionnalités (paiement, réservation, mise en relation directe avec le site du fabricant d’un produit scanné, etc.). La seconde, l’EPC (Electronic Product Code), relie le monde RFID à internet pour une meilleure traçabilité des objets. Marché oblige, les intégrateurs de solutions RFID ont tendance à proliférer. Certains ont constitué des consortiums pour offrir une solution globale réunissant toutes les compétences nécessaires. A l’entreprise de les sélectionner à bon escient, car ils n’ont pas tous le mêS.D. me positionnement.1 52 24 novembre 2008 - n° 1037 T hrottleman forme une chaîne de 60 magasins, situés notamment en Espagne et au Portugal, mais aussi au Moyen-Orient et en Europe de l’Est. L’entreprise possède un portefeuille de 70 à 90 fournisseurs, dont 60 % au Portugal et 40 % en Asie (Inde, Chine, Hong-Kong, Sri Lanka) ou encore en Tunisie. La problématique de la société est de gérer sa croissance, de l’ordre de 25 à 30 % par an, et, en parallèle, la multiplication de ses produits entrant en stock. Un entrepôt unique recueille les produits de l’ensemble des fournisseurs. «Mais celui-ci devenait trop petit, il nous fallait vendre plus vite», se souvient Miguel Martins, directeur logistique de la marque. Cette dernière s’intéresse donc aux systèmes automatisés d’identification, dont la RFID, qui apparaît comme une possible solution pour la logistique. Cette dernière retenue, le pro- jet débute en décembre 2006 par un pilote initié avec un premier fournisseur en janvier 2007. Un gain de temps de trois jours Throttleman consolide actuellement sa solution et pourrait bientôt la faire évoluer d’un point de vue logistique. Le projet engage un consortium regroupant Paxar, Avery Dennison et Creative Systems. Dans le process, 60 % de la collection sont dirigés directement en magasins, 40 % restant en stock pour le réassort. «Le comptage pour les 60 % n’était pas une opération utile », estime notre interlocuteur. Un tag apposé sur les articles contenus dans des cartons est lu par un tunnel équipé d’un convoyeur, puis associé au magasin via un système de cross docking sans ouverture des cartons. Le gain de temps induit par cette automatisation est estimé à trois jours. Il fallait auparavant cinq jours de comptage; désormais, la collection part à J+2 maximum. © Tagsys 2008 Jungheinrich a installé un tag RFID dans la palette et une antenne dans la fourche de ce chariot qui permet de lire six palettes simultanément. Un tag apposé sur les articles contenus dans des cartons est lu par un tunnel équipé d’un convoyeur, puis associé au magasin via un système de cross docking sans ouverture des cartons. Le gain de temps induit par cette automatisation est de trois jours. www.pointsdevente.fr 48-53 MEP 1037 Qd'AR ouv BAT:PdV 20/11/08 16:53 Page 53 RFID { 1 Un marché très prometteur “L’identification automatisée permet un réapprovisionnement assuré.” Miguel Martin, directeur logistique de Throttleman. Parallèlement, le gain de stock atteint 60 %. Le projet est ensuite étendu à d’autres fournisseurs: 60 % dans un premier temps, deux tiers aujourd’hui. «Auparavant, ils devaient apposer trois codes à barres différents sur le vêtement, aujourd’hui, ils n’en posent qu’un seul. Le processus est donc simplifié pour nos partenaires», indique Miguel Martins. Quant à l’investissement, il se monte à environ 100000 €, la part la plus importante revenant aux tags, qui coûtent entre 0,20 et 0,30 € l’unité. Quid des difficultés? Elles se situent à l’échelle de l’humain d’abord, en raison de répartitions erronées des produits ou de mauvaises expéditions des fournisseurs ; au niveau technologique ensuite: il fallait régler la fréquence du tunnel pour une bonne lecture des étiquettes. Lecture du tag en cabine d’essayage Throttleman consolide actuellement sa solution et pourrait bientôt la faire évoluer d’un point de vue logistique. En effet, un pilote de Magic Mirror lancé en magasins au Portugal permet depuis peu la lecture du tag en cabine d’essayage. Le vêtement choisi apparaît sur écran, puis s’affichent des produits associés, les tailles et couleurs disponibles ainsi que des informations sur les soldes ou les prix spéciaux. En magasins toujours, les inventaires se font à l’aide de lecteurs. Résultat: l’opération, qui prenait auparavant de un à deux jours, est désormais réalisée par Pocket PC en une ou deux heures. Pour 7000 articles, l’inventaire a lieu en 20 minutes, les informations étant ensuite transmises au système pour correction. La solution est également utilisée pour réduire la démarque inS.D. connue en magasins.1 www.pointsdevente.fr S elon RFID Ltd, le chiffre d’affaires global du marché de la RFID atteindrait cette année 4,96 Md$ (3,96 Md€) et devrait s’élever en 2017 à 26,80 Md$ (21,40 Md€). Le marché, comme le montre le Gartner, entre dans une phase forte de croissance (31 % en 2008). Les Etats-Unis totalisent encore le plus grand nombre de projets RFID, tandis que le Royaume-Uni est valorisé pour le tiers du marché nord-américain. Ceci s’explique par le fort taux d’investissement de ces derniers depuis la fin des années 1960 dans l’optimisation des systèmes logistiques. En France, la pression, hormis sur le plan marketing, provient des seuls fournisseurs de solutions. Aucun leader de la grande distribution dans l’Hexagone n’a en effet encore exigé de ses principaux fournisseurs l’apposition de tags RFID sur les palettes de produits qu’ils lui livrent. En 2017, les secteurs les plus importants en fonction de la valeur des tags représenteront environ 2 Md$ (1,6 Md€ environ) chacun, dont notamment les cartes à puce, les étiquettes des articles de la distribution, les étiquettes apposées sur les palettes et les colis. Les segments classés seconds par ordre d’importance représentent environ chacun 1 Md$ (0,8 Md€), parmi lesquels les applications militaires et la traçabilité des animaux. Ces quelques données expliquent d’ailleurs le succès grandissant de la RFID. Certains pays, comme la Chine, parient largement sur cette technologie. Dans ce contexte, IDC prévoit que le revenu de cette industrie dans l’Empire du Milieu atteindra 29837 milliards de RMB (3494 Md€) à horizon 2010, pour une croissance annuelle moyenne de 82,4 %! Progression de la RFID Par ailleurs, selon un récent rapport de l’ARC Advisory Group, le taux de progression de la RFID dans les fabriques pour la traçabilité de biens, des applications en usine ou du WIP (Work In Progress) sera de 8,9 % dans les cinq prochaines années. Au plan mondial, les entreprises manufacturières auront dépensé pour ce faire quelque 208,8 M$ (167 M€) en 2006, un chiffre qui devrait passer à 319,5 millions (255,6 M€) en 2011. Ces deux chiffres excluent bien évidemment le taggage des palettes, des cartons et des articles dans un contexte de pure supply chain S.D. (source: filrfid.org).1 Selon un rapport de l’ARC Advisory Group, la progression de la RFID dans les fabriques pour la traçabilité de biens, des applications en usine ou du WIP sera en moyenne de 8,9 % dans les cinq ans. n° 1037 - 24 novembre 2008 53 54 MEP 1037 Vos droits BAT:PdV 20/11/08 17:09 Page 54 P QUESTIONS D’ARGENT | VOS DROITS Comment reprendre un réseau de franchises? Acheter un réseau de franchises comporte des écueils. Modalités et recommandations de Me François-Luc Simon, avocat au cabinet Simon Associés. P lusieurs formes juridiques permettent le rachat d’un réseau de franchises et, selon la nature de l’opération envisagée, l’accord des franchisés sera ou non requis. Certaines recommandations doivent par ailleurs être observées, avant comme après le rachat, afin de garantir le succès de l’opération et le développement pérenne du réseau repris. Une telle acquisition peut essentiellement se réaliser au moyen de trois types d’opérations distinctes: la cession des contrats de franchise en cours d’exécution, la fusion-absorption du franchiseur ou la prise de contrôle de ce dernier. Cette distinction est essentielle car elle intéresse au premier chef la faisabilité même de l’opération. Lorsque la reprise s’accomplit par voie de cession des contrats de franchise, il y a lieu de distinguer selon qu’une clause du contrat de franchise permet ou non au franchiseur de céder lesdits contrats. Audit sur l’ensemble des contrats En l’absence d’une telle clause, le franchiseur doit obtenir l’accord express ou tacite des franchisés préalablement à toute cession. A défaut, le franchiseur-cible est maintenu dans la relation contractuelle avec chaque franchisé n’ayant pas donné son accord, peu importe que d’autres aient accepté la cession. Si, en revanche, une clause autorise la cession, le repreneur peut poursuivre les contrats de franchise en cours sans que l’accord des franchisés soit à nouveau exigé. Lorsque la reprise du réseau se réalise au moyen d’un fusion-absorption (ou d’un apport partiel d’actifs), la situation juridique est la même que dans l’hypothèse précé- 54 24 novembre 2008 - n° 1037 Simon Associés est un cabinet d’avocats d’affaires regroupant plus d’une vingtaine d’avocats et juristes à Paris et à Lyon, dont l’activité est principalement orientée vers les PME/PMI. Organisé autour de sept pôles de compétences (corporatecessionsacquisitions, fiscal, entreprises en difficulté, contentieux, franchise, immobilier, social), le cabinet a développé une approche transversale de prévention des risques juridiques et judiciaires. simonassocies.com dente pour ce qui concerne l’accord des franchisés, le contrat de franchise étant conclu intuitus personae. Enfin – et surtout –, lorsque la reprise du réseau intervient par prise de contrôle (directe ou indirecte) du franchiseur, la situation est bien plus simple : la personne morale du franchiseur demeurant inchangée, l’accord des franchisés n’est pas exigé, sauf stipulation contraire. Dans les deux derniers cas, plusieurs recommandations sont nécessaires au succès de la reprise du réseau. Tout d’abord, préalablement à l’acquisition, un audit du franchiseur-cible s’impose, comme pour tout rachat d’entreprise. Outre les vérifications usuelles (audit financier, fiscal, social et juridique), le contrôle devra notamment porter sur l’ensemble des contrats: de franchise, de master franchise, d’approvisionnement, fournisseurs, mais aussi les contrats annexes liés à la vie du réseau, les contentieux et pré- contentieux en cours. Les risques ainsi identifiés pourront être inclus dans la garantie de passif du cédant, ce qui présente un gage de sécurité pour le repreneur. A cette occasion, il convient de s’assurer de la pérennité du réseau et de son potentiel de développement. Le recherche de synergies La deuxième recommandation, non juridique, est néanmoins nécessaire: le rachat doit s’opérer de manière harmonieuse. Le concept doit être conservé, les talents de l’équipe dirigeante confirmés, la relation avec les franchisés privilégiée. Le maintien des acquis n’empêche toutefois pas la recherche de synergies. Lorsque le repreneur est lui-même franchiseur, il fera bénéficier le réseau de ses avantages et réciproquement. Selon les cas, ces synergies peuvent concerner le poste achat et les autres postes fournisseurs, la mise en commun de certains moyens ou la réduction de 11 1 “Le rachat doit s’opérer de manière harmonieuse. Le concept doit être conservé, les talents de l’équipe dirigeante confirmés, la relation avec les franchisés privilégiée.” ME FRANÇOIS-LUC SIMON, AVOCAT AU CABINET SIMON ASSOCIÉS www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 21/11/08 12:13 Page 1 B U L L E T I N D ’A B O N N E M E N T OUI JE M’ABONNE POUR 1 AN AU MAGAZINE «POINTS DE VENTE» Offre 1 papier 23 n° + les suppléments thématiques + 2 "Best of Innovations" + l’accès réservé au site 180 € * 275 € * RF rance RD OM-TOM et étranger Offre 2 numérique Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Etablissement/société . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Activité 23 n° + les suppléments thématiques + 2 "Best of Innovations" + l’accès réservé au site 126 € * 126 € * RF rance RD OM-TOM et étranger R Je VEUILLEZ TROUVER CI-DESSOUS MES COORDONNÉES vous adresse ce bulletin en joignant mon règlement par chèque à l’ordre de «Points de Vente» et je recevrai une facture acquittée. R Je vous adresse ce bulletin par fax au : 01 42 74 28 95 et je vous règlerai à réception de votre facture. ...................................................................... Fonction ..................................................................... Adresse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .............................................................................. Code postal ................... Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. .......................... email Fax . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........................................................................ * Offres valables jusqu’au 31/12/08 et réservées à tout nouvel abonné. Tarifs France métropolitaine : TVA à 2,1 % (édition papier) et 19,6 % (édition numérique) incluses. DOM-TOM & étranger : tarifs hors surtaxe aérienne. Conformément à la loi Informatique et Libertés de 06/01/78, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant auprès de notre service abonnements. Bulletin à retourner à POINTS DE VENTE, Richard Mestré, Service abonnements : 84, boulevard de Sébastopol, 75003 Paris. Tel : (33) 1 42 74 28 13 / Fax : (33) 1 42 74 28 95 - www.pointsdevente.fr PDV 1037 56-58 MEP 1037 QA Actus-bat:PdV 20/11/08 17:20 Page 56 P QUESTIONS D’ARGENT | ACTUALITÉS 111 En bref Un test de packaging on line performant TNS Sofres lance une nouvelle solution d’étude, Pack Optimiser, destinée à rendre le packaging encore plus performant. Il s’agit d’un test de packaging réalisé on line, disponible à l’international et organisé selon trois modules. Objectif prioritaire ? Mesurer les leviers de performance et la capacité de persuasion d’un pack en situation concurrentielle grâce à une reconstitution de linéaire virtuelle. En complément, deux modules d’approfondissement permettent d’analyser la visibilité du pack et de comprendre ses atouts et ses points d’optimisation. 4,4 Md€ C’est le montant qu’aura coûté le vol à la distribution française en 2008, selon les résultats du 8e baromètre mondial du vol dans le commerce, réalisé par le Center of Retail Research. Le taux moyen de démarque inconnue enregistré par les magasins a augmenté de 2,2 % par rapport à l’année précédente. En Europe, la France arrive en 3e position derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne, les consommateurs français étant les premiers pénalisés, avec un coût annuel de 81 €/habitant. Approvisionnement | Stocks Quels outils décisionnels ? G érer au mieux ses stocks et optimiser l’approvisionnement de ses magasins : voilà bien une préoccupation commune, particulièrement en temps de crise. Mais quelle approche choisir ? Chez Go Sport, plutôt que de développer des fonctions au sein de l’ERP, ce qui aurait été plus cher et plus long, les dirigeants ont fait le choix d’un progiciel qui récupère les données de mouvement des stocks dans l’ERP avant de les traiter. « Fin 2007, un changement de système d’information était prévu pour février et les indicateurs de disponibilité produits étaient encore faits manuellement sur Access. Nous souhaitions donc à la fois avoir la capacité de produire ces indicateurs automatiquement et de passer au nouveau système sans perdre l’historique », explique Arnaud Scheffer, directeur achat adjoint au sein du groupe. Une batterie de nouveaux indicateurs Le déploiement du projet a débuté en janvier 2008 avec le cabinet de conseil en stratégie Advention BP et la SSII NeosSDI, qui ont conçu et réalisé un cube de données OLAP, à partir duquel sont construits des rapports Bristol. « Il s’agit d’un outil décisionnel très souple, maniable et convivial », se félicite Arnaud Scheffer. Surtout, il met à disposition une Quatre trophées pour les 20 ans de l’EDI A l’occasion des 20 ans de l’EDI (Echange de données informatisées), GS1 a remis quatre trophées récompensant la “coopération exemplaire entre l’industrie et le commerce”. Les lauréats ? Dans la catégorie catalogues électroniques, deux ex aequo : Provera et Nestlé, Kambly et Carrefour. Dans la catégorie traçabilité : le CHU de Dijon. Dans la catégorie e-commerce : Point P et Lafarge Plâtres. 56 24 novembre 2008 - n° 1037 Chez Go Sport, le progiciel choisi récupère les données de mouvement des stocks dans l’ERP avant traitement. batterie de nouveaux indicateurs (taux de disponibilité, stock moyen par magasin, taux de défilement, calcul de la présence de produits dans les tickets de caisse, etc.) dont les analyses aident à garantir la péréquation entre stocks des points de vente et demandes des consommateurs. Réaliser des économies d’échelle « Leur pertinence a été améliorée, notamment avec le retraitement des informations de passage en caisse et de livraison et la possibilité de produire des taux de disponibilité au jour le jour, contre une fois par semaine auparavant. Notre problématique est en termes décisionnels, insiste-t-il. Nous n’avons donc pas autant besoin d’informations en temps réel qu’en production. En revanche, des moyennes sur l’ensemble de la semaine sont plus pertinentes et permettent de mieux fixer les taux de réapprovisionnement et de mesurer la performance à chaque étape de la chaîne. » Pour ce faire, la solution s’appuie sur quatre briques technologiques (un entrepôt de données, un ETL pour le chargement de l’entrepôt, une base OLAP et un outil de restitution et de publication de données). Et une nouvelle version de l’outil a été déployée en avril pour s’adapter à la migration du système d’information effectuée en parallèle. Car l’autre avantage est son évolutivité contrairement à un ERP, plus complexe à développer et pour lequel l’ensemble des besoins doit être défini au départ. « Et rien ne nous empêche à terme de faire une intégration complète dans l’ERP et de réaliser des économies d’échelle », estime-t-il. D’ici là, cela n’en reste pas moins une bonne affaire ! Ces indicateurs, touchant directement la supply chain et l’offre client, sont quasi immédiatement rentables : « Le ROI s’est fait en six mois », confie-t-il. Prochaine étape? Un système de construction de collection.1 Elise Cornevin www.pointsdevente.fr 56-58 MEP 1037 QA Actus-bat:PdV 20/11/08 17:24 Page 57 Paiement | Quelles garanties sur le Net? L a dématérialisation des échanges permet de générer des économies. Encore faut-il avoir des garanties en matière d’identification de la personne. La loi accorde désormais à la signature électronique la même valeur qu’à la manuscrite. Et la dématérialisation des factures est en marche. Mais quid des commandes ? Jusqu’ici, lors d’une commande sur internet, il y avait toujours besoin d’une signature écrite avec fax de confirmation. CertEurope y remédie avec une solution de certification. Objectif ? « Garantir la sécurité d’un bout à l’autre de la chaîne de confiance dématérialisée, explique Nathalie Schlang, directrice marketing et développement : identification de l’émetteur, signature, horodatage, garantie de l’intégrité du document échangé, archivage. » Adaptée au BtoB comme au BtoC, elle permet aux entreprises de faire signer des documents, sans risque. Le principe : pour signer, il faut un certificat électronique, comme pour payer son IRPP. En BtoB, beaucoup d’entreprises ont déjà des certificats électroniques sécurisés, obligatoires pour Nathalie Schlang, directrice marketing et développement de CertEurope. déclarer la TVA. Pas besoin, donc, de réinstaller l’application qui les génère. Un abonnement au service des signatures électroniques suffit, avec un coût mensuel en fonction du nombre de signatures. Pour le BtoC, en revanche, l’installation de l’application générant le certificat pour le client est nécessaire. Le coût est de 5 000 €, « rapidement amorti, selon Nathalie Schlang. Car la confirmation papier est toujours source de perte de clientèle. Cette solution accélère les ventes et génère du business supplémentaire».1 E. C. Etude | Quels salaires pour la distribution dans l’Hexagone ? D epuis dix-huit ans, le cabinet Maesina International Search, en partenariat avec Hewitt Associates, passe au crible les rémunérations de trente fonctions marketing, commerciales et communication. Le commerce et la distribution font partie de l’analyse. Premier constat de fond : « Les fonctions les mieux payées sont le marketing et le e-marketing, deux domaines où les besoins sont importants, notamment pour les postes terrain », explique Jean-Michel Azzi, pdg de Maesina International Search. Mais d’autres postes ont un peu moins la cote, notamment du côté des achats. « Ils sont moins bien payés dans la distribution que dans des secteurs comme la cosmétique ou l’industrie, où ils sont moins nombreux», analyse-t-il. C’est le jeu de l’offre et de la www.pointsdevente.fr demande, même si une constante existe du côté des entreprises qui font des efforts afin de garder leurs salariés, « car il est beaucoup plus onéreux d’aller chercher quelqu’un et de le former ». Quoi qu’il en soit, les recrutements ne se feront pas vraiment à l’étranger, car au plan européen, la France est loin d’être championne en termes de rémunérations, notamment pour les postes de dirigeants. La fluidité des cadres reste en outre limitée en raison des disparités fiscales et sociales. Et Jean-Michel Azzi de préciser : « Nous avons de sérieuses difficultés à faire venir des Allemands ou des Britanniques dans l’Hexagone, car non seulement ils ne parlent pas la langue mais, avant tout, leur niveau de salaire rend l’opération coûteuse pour l’employeur. »1 D. B. n° 1037 - 24 novembre 2008 57 56-58 MEP 1037 QA Actus-bat:PdV 20/11/08 17:25 Page 58 P QUESTIONS D’ARGENT | ACTUALITÉS 111 En bref Partenariat Eptica, leader européen des solutions de gestion des e-mails entrants, du web self-service et des bases de connaissance, a annoncé la signature d’un accord avec la société ISI-Com, spécialisée dans le domaine du couplage téléphonie/informatique et des centres de contacts. Une association qui permet de proposer aux services clients des entreprises une solution globale et multicanal afin de gérer de bout en bout les interactions avec leurs clients, quel que soit le canal de contact : téléphone, web, e-mail, fax, courrier ou SMS. 13,5 C’est le nombre moyen de jours d’absence par salarié et par an d’après la 1re édition du baromètre de l’absentéisme d’Alma Consulting Group. Le taux national est stable depuis 3 ans, à 3,69 %. La région du Grand Est détient la palme avec un taux de 5,05 % et les entreprises de moins de 250 salariés se classent à la 1re place avec 4,52 %, devant les grosses PME (3,42 %) et les grands groupes (3,68 %). Le coût ? Les sociétés s’appuient sur l’équation “1 % d’absentéisme équivaut à 1 % de la masse salariale”, mais en réalité, cela varie de 0,10 % à 1,68 % selon l’organisation. Acquisition Equity, concepteur et éditeur de solutions de pilotage de groupe, acquiert la société Entelience, spécialisée dans les progiciels de gestion des risques informatiques. Cette opération de rachat s’inscrit dans la stratégie de croissance d’Equity et lui permet de compléter et de diversifier son offre logicielle, notamment dans le secteur de la conformité IT. 58 24 novembre 2008 - n° 1037 Etude | Informatique Quels enjeux pour la distribution ? A nalyser les enjeux macroéconomiques du retail en France, comprendre le contexte dans lequel évolue ce secteur pour identifier les besoins et investissements consentis en informatique : voilà l’objectif de l’étude sur le baromètre du commerce et de la distribution “Quels investissements informatiques pour faire face aux enjeux métiers?”, menée par Microsoft Dynamics et IDC. Le volume de ces investissements est d’environ 80 Md€ en France. Premier constat, le retail est loin derrière d’autres secteurs. « Il y avait un sous-équipement chronique, rappelle Antonio Spehar, responsable produit Microsoft Dynamics AX, dramatique en pilotage, reporting et analyse. Certes, depuis deux ou trois ans, les développements se multipliaient, en particulier pour des applications de front office et de marketing et le retail rattrapait son retard. Mais ce surinvestissement a été stoppé par la crise. » De nombreux projets sont gelés. Limiter l’impact de la crise « Plus d’ailleurs pour anticiper la crise, analyse Alain Petrissans, directeur de la recherche et du conseil d’IDC France, car celle-ci n’a pour le moment pas changé grand-chose au volume d’affaires des éditeurs. » En effet, le budget informatique d’un DSI est composé à 80 % de dépenses engagées les années précédentes. Seuls 15 à 20 % sont de nouveaux projets dont une bonne partie, eux aussi, pluriannuels. Sur le volant variable, limité, seuls les projets ayant un ROI à court terme sont maintenus. Mais, si l’on constate une baisse de croissance pour les fournisseurs, leur CA concerne surtout du récurrent et de l’amélioration d’existant et ils n’ont pas encore véritablement ressenti les effets de la crise. « La diminution est plutôt attendue pour début 2009 », poursuit-il. Mais les nouveaux enjeux de la distribution (comportements d’achat, renforcement de la concurrence, enjeux métiers, renforcement réglementaire…) imposent d’accroître la réactivité des magasins, de baisser les coûts sur la chaîne logistique, de mettre en place un système d’information plus intégré, de consolider et de partager l’information dans des systèmes décisionnels avancés. Certains investissements logiciels restent donc indispensables et les distributeurs vont devoir choisir leurs priorités. Au premier rang : le pilotage, qui engendre des gains importants. « Avec l’intégration de la supply chain, il agit sur les composants coûts et CA », note Alain Petrissans. La gestion de la prévision impacte en effet toute chaîne et est particulièrement prégnante dans le textile pour prévoir les collections. Les deux autres grands enjeux? Le CRM et la gestion commerciale, pour limiter l’impact de la crise en collant au comportement d’achat client, et les ERP, « prioritaires sur les fonctions de base, en particulier pour le contrôle réglementaire». Mais, globalement, le développement spécifique reste encore majoritaire dans l’automatisation des fonctions de gestion. «Comme les banques, le retail utilise peu les produits verticaux que sont les progiciels. Il y a donc encore des progrès à faire ! », conclut-il.1 E. C. priorités logicielles 1 Les en 2008 CRM, gestion commerciale et supply chain sont les investissements logiciels importants pour les distributeurs, qui, crise oblige, devront mettre en place un système d’information plus intégré. www.pointsdevente.fr 59_MEP1037_QA DD-bat :PdV 20/11/08 17:29 Page 59 DÉVELOPPEMENT DURABLE Stratégie | Responsabilité sociale d’entreprise 111 Quelle politique responsable ? E conomies d’énergie, éco-conception, bilan carbone… La plupart des entreprises phosphorent aujourd’hui sur ces questions. Mais le développement durable, c’est aussi – et surtout – la RSE. « A la traduction littérale de “corporate social responsibility en responsabilité sociale d’entreprise”, je préfère “responsabilité sociétale et environnementale” », lance Michel Rios, président de Paradigm 21, l’agence de conseil qu’il vient de créer. Mais de quoi s’agit-il ? Certes, le développement durable s’est imposé comme un cadre de référence qui imprègne de plus en plus fréquemment les processus de décision. Pressions exercées par la société civile Et de nombreux cabinets spécialisés proposent d’assister les dirigeants en la matière. « Mais, explique-t-il, la structuration d’une démarche RSE ne peut relever de la seule application d’une méthodologie externe et de la mise en œuvre d’outils de reporting. Elle doit s’ancrer dans la culture de l’entreprise et devenir le cadre de l’action opérationnelle.» Les préoccupations managériales en RSE ont émergé avec les pressions exercées par la société civile à la suite de scandales environnementaux, sanitaires, financiers ou sociaux. «Mais cette prise de conscience de la responsabilité de l’entreprise au regard de l’impact sur l’environnement et la société nécessite de profonds Pour Michel Rios, fondateur de paradigm 21, “la RSE doit s’ancrer dans la culture de l’entreprise.” www.pointsdevente.fr En bref PLV changements de comportement et de nouvelles pratiques du management au quotidien. » Première phase : la mise en conformité des installations industrielles en vue d’une certification et des efforts de communication pour redorer son image. Deuxième phase : la mise en œuvre de programmes de transformation “d’entrepreneuriat responsable” couvrant plusieurs domaines transversaux : environnement, RH, gouvernance d’entreprise, pratiques commerciales, impact local, citoyenneté… Selon une étude menée par Paradigm 21, la première génération de directeurs du développement durable a démontré la possibilité de convertir des contraintes réglementaires en opportunités et des facteurs de risques en leviers de performance et avantages compétitifs. « La seconde génération a pour mission d’accompagner les comités de direction dans la traduction du paradigme du développement durable, explique-t-il. De l’appropriation des intentions stratégiques en actes opérationnels cohérents et convergents. » Une implication forte du management L’élaboration d’une stratégie RSE nécessite à la fois une implication forte du management, une actualisation de la façon de penser la performance, un travail en concertation avec de nombreuses fonctions (développement durable, directions métiers, R&D, achats, RH, marketing), la constitution d’un réseau de relais aux différents niveaux de l’entreprise, le partage des bonnes pratiques et le benchmarking, la mesure des progrès par des indicateurs pertinents. Le métier devrait donc être pensé différemment. « L’entreprise est dans l’obligation de se préparer à cette mutation pour passer à une nouvelle économie », conclut-il.1 E. C. Le présentoir peut se mettre au service du développement durable. C’est en tout cas la volonté de Pierre-Alain Weill, président du Popaï France, qui a engagé l’organisme dans une démarche approfondie sur le sujet. Après la tenue de séminaires destinés à sensibiliser les acteurs de la profession, un groupe permanent est créé pour travailler sur les différentes filières permettant la récupération et le recyclage de la PLV. Biodégradable Bolloré présente Bolphane® BYO. Ce film rétractable destiné à l’alimentaire, aux biens industriels, d’équipement et à la cosmétique est 100 % biodégradable. Le processus ? L’oxo-biodégradation : au terme de sa durée de vie, il se fragmente et s’oxyde sous l’effet de la lumière et de la chaleur jusqu’à être assimilé par les micro-organismes du sol. Il ne laisse que de l’eau, du dioxyde de carbone et de la biomasse. Ses propriétés garantissent des performances comparables à celles des films de référence aussi bien sur machines manuelles que sur machines automatiques à haute cadence. Informatique Lenovo présente sa nouvelle écosolution de récupération et de recyclage d’ordinateurs : Lenovo Asset Recovery Service. Ce service permet aux entreprises d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique de mieux gérer la fin de vie de leur matériel informatique. La société accompagne les utilisateurs pendant le cycle de vie du produit et prend en charge sa récupération, la destruction des données, sa mise à jour et son recyclage. n° 1037 - 24 novembre 2008 59 60-61_MEP1037_Qd'Ar QDN BAT:PdV 20/11/08 17:41 Page 60 P QUESTIONS D’ARGENT | QUOI DE NEUF ? 1MANUTENTIONn Deux-en-un 1MATéRIELn Terminal compatible Pour répondre à tous les besoins en termes de communication mobile, d’interopérabilité, de développement et de compatibilité des applications, Datalogic Mobile renforce sa gamme de terminaux portables durcis avec les nouveaux modèles Kyman, disponibles sous système d’exploitation Windows Mobile 6. Avec ce dernier, le Kyman permet un accès aux mails grâce à l’utilisation d’Outlook Mobile et supporte tous les types de communication mobile, y compris la voix sur IP. robuste et équipé de la version professionnelle de Windows Mobile, le Kyman est X Très particulièrement adapté aux applications en entrepôt et à la mobilité des équipes sur le terrain. FM-SE est le dernier-né de Still. Non seulement ce chariot à mât rétractable est optimal pour les allées étroites et les hauteurs de levage importantes mais, grâce à ses pneus mixtes, il peut sortir de l’entrepôt pour le chargement et le déchargement des camions. Les deux roues porteuses sont équipées de pneus “super-élastiques” montés sur des jantes de 10 pouces. Ceux des roues motrices sont profilés en caoutchouc plein sur jantes de 12 1/8 pouces. Résultat : l’adhésion au sol est optimale et il faut un chariot là où il en fallait deux. Disponible pour des charges de 1 400 à 2 000 kg, il est destiné à de nombreux secteurs d’activité : industrie, transport, commerce, jardinerie, bricolage, logistique… peut circuler sur du bitume, du béton X FM-SE glissant, des sols endommagés, passer des rails et des rampes avec rupture de pente. chariot est commercialisé au prix P Ce de 45000 €. P Ce produit est commercialisé à partir de 2430 € (HT). 1MATéRIELn Kit de développement NFC Airtag met son expérience de la technologie NFC au service de l’internet des objets avec le lancement de l’Airtag Kit : un kit de développement NFC à destination du grand public, des professionnels et des développeurs. Ce lecteur NFC multimédia avec connexion USB permet de programmer des tags, de dialoguer avec tous les mobiles NFC et de développer des applications sécurisées aux standards de l’industrie. Il offre également l’accès à une base de connaissances et à une communauté d’utilisateurs via airtagkit.com permettant la consultation de tutoriels en ligne, de programmes d’exemples, de forums de discussion, de conseils de professionnels et d’idées d’applications autour des objets NFC. les professionnels, Airtag Kit permet de développer des applications métier sécurisées: X Pour contrôle d’accès, télépointage, porte-monnaie électronique ou fidélité, ticketing ou billettique. P Le kit est disponible au prix de 249 € (TTC). 1MATéRIELn Appareil multifonction pour utilisateurs nomades Zebra Technologies, spécialiste des solutions d’impression et d’identification automatique, lance la RW 420 Route Palette. Cet appareil multifonction permet aux utilisateurs nomades d’emporter partout l’imprimante portable RW 420 de Zebra et un terminal mobile de Motorola (MC70, MC900, MC75). Solide et ergonomique, la RW 420 Route Palette peut se transporter en bandoulière ou par la poignée. L’utilisateur peut la tenir dans le creux de sa main lors de la saisie de données et de l’impression de reçus, factures ou bordereaux. Elle est également dotée d’un loquet permettant d’utiliser l’imprimante et l’ordinateur individuellement. diodes indiquent le niveau de charge des batteries et les erreurs éventuelles; une interface XDes DEX (Digital Exchange) intégrée facilite l’intégration avec les opérations de livraison. P La RW 420 Route Palette est proposée à partir de 365 € (HT). 60 24 novembre 2008 - n° 1037 www.pointsdevente.fr 60-61_MEP1037_Qd'Ar QDN BAT:PdV 20/11/08 17:48 Page 61 1SéCURITén Module de détection de fraude avancé La sécurisation des paiements en ligne est un élément majeur de la stratégie des acteurs du e-commerce. Pour y répondre, Ogone, opérateur européen de services de paiement pour le commerce électronique et la VAD, lance la version3 de son module de détection de fraude avancé (FDMA). Un système d’évaluation des risques, qui automatise les prises de décision de paiements des sociétés sur la base de règles et de critères prédéterminés en fonction de l’activité et des besoins des marchands. Les fonctionnalités : scoring en temps réel, module intégré à la plateforme Ogone, pondération spécifique par chaque marchand de ses critères… Le tout pour minimiser les risques et accroître la rentabilité. des règles de gestion et l’intégration de règles comportementales X L’optimisation permettent de considérer comme suspectes des transactions passées sur un créneau horaire spécifique ou de reconnaître les clients existants du marchand. du système est facturée 275 €, l’abonnement mensuel 10 € et la redevance P L’activation par transaction 0,3 %. 1STOCKAGEn Gain de place SSI Schaefer propose un rayonnage mobile entièrement automatisé. La solution se compose d’un rayonnage coulissant, d’un chariot à guidage laser capable d’évoluer dans les allées étroites, d’un système de convoyage, d’un système degestion du trafic et d’un compteur de flux de marchandises. Les palettes ou caisses-palettes sont transportées par convoyeur vers les rayonnages. Sous le contrôle d’un système de commande automatisé, un chariot prélève les marchandises et les dépose dans les emplacements de stockage. Cela offre une grande densité de stockage dans un volume donné, ce qui permet d’accroître la capacité : les allées peuvent être réduites de 50 %. Une approche convenant aux entreprises qui recherchent l’optimisation de leur entrepôt : industries agroalimentaires, prestataires logistiques… www.pointsdevente.fr processus de chargement et de X Les déchargement sont rapides et continus, l’automatisation des opérations permettant une utilisation à pleine capacité de l’installation et une gestion des flux optimale. tarif est d’environ 160 € (HT) P Le l’emplacement palette. n° 1037 - 24 novembre 2008 61 62-68 MEP 1037 DosPa?tes-BAT:PdV 20/11/08 17:55 Page 62 1 DOSSIER | Pâtes, riz, semoule Photos © Denis Westhoff Le plat préféré des familles 62 Malgré une baisse en volume due à la hausse du cours du blé et sa répercussion sur les prix, le marché se raccroche avec succès au segment nutrition et santé avec des produits au blé complet, garants d’équilibre alimentaire et de plaisir. 24 novembre 2008 - n° 1037 www.pointsdevente.fr 62-68 MEP 1037 DosPa?tes-BAT:PdV 20/11/08 17:55 Page 63 Pâtes, riz, semoule P A ppréciés de tous, ils font quasiment l’unanimité. Rares sont les foyers ou l’on ne trouve pas en réserve un paquet de pâtes ou de riz dans la cuisine. Pour preuve, leur exceptionnel taux de pénétration – plus de 96 % pour les pâtes, 88 % pour le riz. Pourtant, leur dynamique d’achat s’est ralentie ces derniers mois, surtout pour les pâtes qui, en un an, enregistrent une baisse de 1 %, à 279225 tonnes, en GMS. La situation s’est aggravée en 2008 avec, sur les huit premiers mois, un recul de 2,8 %. «La baisse de la demande, constatée depuis la fin 2007, s’explique par un transfert de la consommation vers le hard-discount, et surtout par un désinvestissement promotionnel sur les pâtes basiques», souligne Laure Vincent, responsable du marketing chez Pastacorp (Lustucru, Rivoire et Carret). centuée en 2008. A des degrés divers, cette situation a affecté les acteurs du marché, qui ont entrepris des restructurations et développé d’autres gammes de produits (sauces). Alors que les MDD premier prix chutent de près de 30 % en volume, les MDD classiques enregistrent sur la période la meilleure performance volume et valeur du marché. Avec 28,3 % de part en volume et 23,9 % en valeur, les MDD classiques arrivent derrière Panzani, leader du marché (35,6 % volume, 35,2 % en valeur) et devant Barilla (17,8 % volume, 19,1 % en valeur), la marque nationale qui progresse le plus sur l’année. En quatrième position, Lustucru, absent sur les produits basiques, est mieux placé en valeur (9,3 % de part de marché) qu’en volume (6,8 %), mais accuse un recul. Les pâtes préparées en doypack (cinq références micro-ondables chez Rivoire et Carret) restent un segment émergent en épicerie sèche. Le dessin, première clé d’achat Les pâtes QS (qualité supérieure) à dessin classique (macaroni, coudes, coquillettes…) dominent les ventes et représentent, avec les pâtes longues (spaghetti), plus de 65 % des volumes du marché et près de 56 % du CA. «Le dessin est la première clé d’achat des pâtes», note Géraldine Fiacre, directrice marketing Barilla. Le segment des spécialités avec des dessins qui sortent de l’ordinaire tire son épingle du jeu, alors que celui des “farcies” pâtit de la concurrence des pâtes fraîches. Les pâtes aux œufs continuent de perdre du terrain, mais n’affectent pas toutes les marques de la même façon. Les pâtes préparées en doypack restent un segment émergent en épicerie sèche, avec une offre encore res- Du blé dur et de l’eau A l’inverse des volumes, le chiffre d’affaires, à 528 M€, est en forte progression (15,4 % sur un an et 20,4 % depuis le début de 2008). Raison de cette envolée, la hausse des cours du blé, qui a conduit les industriels à augmenter leurs prix. «La matière première intervient pour 50 % dans le prix de fabrication des pâtes, qui sont constituées de blé dur et d’eau. Il n’y a pas de possibilité de compensation avec d’autres produits», note Marie-Sophie Vol, responsable marketing Alpina Savoie. Le prix moyen au kilogramme est passé de 1,74 € à 2,07 € en un an (hors promotions) et la hausse s’est ac- 3 1 Les spécialités ont le vent en poupe Marché des pâtes sèches en hypers et supermarchés, en % (évolution) Volume (- 1) 45,1 (- 0,6) 20,5 Spécialités QS Aux œufs Total marché 279 225 tonnes Classiques QS Longues QS Valeur Total marché 23,6 528 M€ (+ 15,4) 37,9 18 (+ 3) (+ 0,7) (+ 0,6) 24,5 (+ 1) (+ 0,7) 10 (- 0,7) 16,4 Farcies 0,4 (- 0,1) 1,7 (- 0,4) Pâtes préparées 0,4 (=) 1,4 (+ 0,1) (- 1,7) (Source industriels selon Nielsen, cumul annuel mobile au 17 /08/08). www.pointsdevente.fr n° 1037 - 24 novembre 2008 63 62-68 MEP 1037 DosPa?tes-BAT:PdV 20/11/08 17:56 Page 64 1 DOSSIER | Pâtes, riz, semoule Analyse des grandes stratégies d’investissements en TV nationale en 2007 A côté de l’usage familial se dessine une nouvelle tendance, avec des pâtes gourmandes en plat principal. 30019 3 treinte. Après Panzani, Rivoire et Carret arrive en 2008 avec cinq références micro-ondables. «Nos recettes mettent en avant la cuisine traditionnelle française et allient saveurs et savoir-faire », précise Laure Vincent. Pour l’essentiel, les pâtes en France sont destinées à une consommation familiale, en accompagnement de plat. Cette tendance favorise les basiques, mais peut aussi inclure des dessins plus fantaisie, telle l’arrivée, en début d’année, des farfalle de Barilla sur sa gamme 1 kg. La référence, qui vise une cible familiale, est devenue la première rotation du rayon sur les nouveautés. « Avec notre gamme 1 kg, notre volonté est d’aller chercher des volumes, commente Géraldine Fiacre. Nous avons profité du lancement des farfalle pour revoir notre gamme et revisiter les packagings afin de la distinguer plus clairement de l’offre 500 g.» C’est le budget investi par les industriels (y compris les MDD) du marché des pâtes, riz et semoule en TV nationale en 2007. Répartition des vagues par stratégie Pâtes, riz et semoule Alimentation 10 % 64 24 novembre 2008 - n° 1037 55 % 45 % 53 % 37 % Conquête: stratégie offensive pour gagner des parts de marché, acquérir une forte visibilité dans des secteurs hyperconcurrentiels et gagner très rapidement en notoriété p pGoing: stratégie de renforcement de la marque: soutenir des produits déjà bien installés pSélective: stratégie ciblant un public particulier ou jouant sur des effets de contexte Caractéristiques d’une vague moyenne du secteur PATES, RIZ ET SEMOULE vs ALIMENTATION Un pôle bien-être et santé Le segment familial se valorise aussi avec des produits à forte valeur nutritionnelle, positionnés sur un pôle bien-être et santé: pâtes aux œufs ou pâtes au blé complet pour Lustucru, qui complète cette année sa gamme avec une référence spaghetti; du blé complet également chez Barilla, qui reste le moteur du segment avec la gamme Integrali 100 % blé complet, sortie en 2006. Partant du constat que la nutrition reste un facteur clé et que les pâtes avaient besoin d’être valorisées sur ce plan-là, Panzani avait lancé en 2007 des pâtes classiques enrichies au germe de blé. Cette année, la marque arrive avec ses gammes Plus, axées sur plus de qualité, plus de technicité (tenue à la cuisson) et plus d’équilibre alimentaire (source de vitamines et de fibres.) La référence blé complet de Panzani Plus, qui concilie les bienfaits nutritionnels 11 annonceurs 20 produits 47 vagues K€ BUDGET MOYEN (EN K€) : 639 ➡ - 20 % GRP* MÉNAGÈRES < 50 ANS : 248 ➡ - 13 % GRP* PAR SEMAINE ACTIVE : 117 ➡ + 18 % DURÉE MOYENNE (EN JOURS) : 15 ➡ - 25 % Méthodologie Analyse factorielle, suivie d’une typologie des vagues d’investissements en TV hertzienne. Chaque vague est caractérisée par une soixantaine de variables telles le budget investi, le nombre de chaînes choisies, la durée… In fine, les arbitrages mis en évidence sont ventilés en grandes stratégies. (Source : TNS MI – Traitement TF1 Publicité avec l’outil Ondine) NOMBRE MOYEN DE SPOTS : 74 ➡ - 21 % FORMAT MOYEN (EN SECONDES) : 17 ➡ - 6 % NOMBRE DE CHAÎNES UTILISÉES : 3,8 ➡ - 5 % (BASE CHAÎNES NATIONALES) * GRP : NOMBRE DE CONTACTS REÇUS EN MOYENNE PAR 100 PERSONNES DE LA CIBLE. Répartition du budget par moment de la journée 13 % 8% 26 % 29 % 17 % 15 % 44 % 48 % 1re partie de soirée Début de soirée Pâtes, riz et semoule Alimentation pJournée e 2 partie p de soirée p p Répartition du budget en semaine/week-end 21 % Week-end 23 % 79 % Semaine 77 % Pâtes, riz et semoule Alimentation 3 www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 21/11/08 12:23 Page 1 62-68 MEP 1037 DosPa?tes-BAT:PdV 20/11/08 17:56 Page 66 1 DOSSIER | Pâtes, riz, semoule 3 du blé complet à la couleur et au bon goût des pâtes classiques, cible particulièrement les familles avec enfants. Tout comme les pâtes aux légumes de Lustucru (80 % de semoule de blé et 20 % de légumes verts), sorties en 2007 et soutenues par une campagne télé. En 2008, la gamme s’enrichit avec deux références: vermicelle et macaroni. Sur le segment pâtes et légumes, Barilla ajoute de la fantaisie avec les mini-pâtes tricolores (nature, tomates et épinards) de sa gamme Piccolini, qui fait l’objet d’un nouveau sponsoring télé. A côté de l’usage familial se dessine une nouvelle tendance, orientée vers une consommation festive et conviviale, avec des pâtes gourmandes en plat principal, pour des repas entre amis, par exemple. C’est là le fruit de l’effort des marques qui proposent des produits haut de gamme et mettent en avant des recettes originales. A cet égard, Barilla investit tous les supports (site internet, animation magasin, publicité) pour faire connaître en France la gastronomie et la culture des pâtes italiennes. Au programme de ce second semestre, un partenariat avec l’Atelier des chefs et l’édition d’un livre de recettes, Pasta Party. Sur le segment premium de sa gamme Collezione, la marque propose deux nouveaux dessins italiens présentés dans un packaging haut de gamme, les spaghetti alla chitarra et les tortellini grandi parmigiano reggiano. Le marché du riz est au parfum Variétés express et nouveaux mélanges font fortement progresser la céréale en volume et en valeur. L e marché français du riz profite de la tendance cuisine exotique et ethnique amorcée voilà quelques années. La demande se maintient avec 111869 tonnes sur un an en GMS, soit +0,7 %. Comme pour les pâtes, la valeur est en forte progression, à +12,4 %, avec un chiffre d’affaires de 273943 K€. La dynamique volume et valeur revient à deux grands segments, les riz parfumés et les précuits express micro-ondables. Le marché est dominé par les MDD (48,7 % en volume, 33,7 % en valeur), en progression respective de 1,6 % et 10,2 %. En deuxième position, Uncle Ben’s (26,7 % en valeur) devance Taureau Ailé (15,8 %) et Lustucru (14,7 %). Premier segment du marché, le riz parfumé est principalement porté 1 Belle croissance du précuit Marché du riz en % ( évolution) (Hypers et supermarchés) e Volum r Valeu Total marché 111 869 tonnes (+ 0,7) Parfumé 40,6 Etuvé 37,2 Long Rond Précuit 9,2 5 4,6 Complet 1,6 Bio 1 Sauvage 0,8 273,9 M€ 38,8 (+ 2,8) 35,6 (- 1,4) (- 5,3) (- 1,7) 5,5 (+ 12,4) (+ 7,9) (+ 1) (+ 5,1) (+ 12,5) 3,1 (+ 20,5) (+ 11,8) Total marché 11,6 (+ 28,5) 2,1 (+ 22,7) (+ 10) 1,7 (+ 22,9) (+ 28,6) 1,6 (+ 27,3) (Source industriels, P03-08-09 2008). Un savoir-faire séculaire D’autres marques, telle De Cecco, interviennent sur le segment premium. En France depuis huit ans, la marque importe des Abruzzes un savoir-faire séculaire. Présente sur une cinquantaine de références, pâtes à la semoule de blé dur, pâtes aux œufs et pâtes spéciales, De Cecco s’est doté en 2007 d’un responsable du développement. La marque a dès lors recentré ses activités sur la cible des catégories socioprofessionnelles plus urbaines en s’implantant de préférence dans des points de vente de centre-ville. En 2009, De Cecco prépare deux lancements pour l’épicerie sèche: gnocchi et chicche. Chez Alpina Savoie, de nouvelles gammes puisées dans la tradition et le savoirfaire de l’entreprise (fondée voici plus de 150 ans) sont également programmées pour 2009.1 Geneviève Beauvarlet 66 24 novembre 2008 - n° 1037 Le riz surfe sur la tendance ethnique et éthique apparue depuis quelques années dans les modes de consommation. www.pointsdevente.fr 62-68 MEP 1037 DosPa?tes-BAT:PdV 20/11/08 17:57 Page 67 Pâtes, riz, semoule P 1 Vivien Paille se déploie sur le riz A près avoir relancé en 2007 la consommation des légumes secs (lentilles, haricots, pois chiche), Vivien Paille franchit une nouvelle étape. La marque du groupe Soufflet Alimentaire se substitue à Perliz (autre marque de Soufflet) et investit le marché du riz et des graines (quinoa, boulgour, millet). «Une évolution logique, note Frédéric Brognart, directeur marketing Vivien Paille. Tout comme les légumes secs, le riz et les céréales sont des produits énergétiques. Ce changement historique marque la détermination de Vivien Paille à s’imposer en tant que marque globale de l’épicerie salée autour des graines.» Cette volonté s’exprime aussi par la nouvelle signature fédératrice de la marque: “Graine de vie, graine d’énergie”. L’entrée de Vivien Paille sur le riz et les céréales se fait dans la continuité du succès des légumes secs. Au cœur de la stratégie, une offre orientée vers des gammes de Leader du segment risotto, lequel progresse de 36,8 %, la marque italienne Riso Gallo tient 54,4 % de part de marché. par Taureau Ailé (Panzani), initiateur de cette catégorie en France. En tête des ventes, les références thaï et basmati dopent le segment, qui pèse pour 50 % des gains du marché du riz en un an. Avec un taux de pénétration de 53,8 %, les parfumés continuent de recruter avec des offres innovantes et différenciantes, notamment avec des mélanges riz et céréales ou riz et fruits (Taureau Ailé, Vivien Paille). Deuxième segment du marché, le riz étuvé se tient en valeur, mais connaît sur un an une baisse en volume et passe de 38,1 % à 35,6 % de part de marché sur le global du riz. Ce segment freine la progression de Lustucru (groupe Panzani), en perte de vitesse. Long et rond en progression Les catégories riz long et riz rond reculent en volume (plus fortement pour le long), mais progressent en valeur, surtout le rond, qui enregistre +12,5 %. Le segment est soutenu par Vivien Paille, qui tient 40,3 % du rond en valeur, contre 37,3 % pour les MDD et 10,6 % pour Lustucru. Sur ce segment dédié au dessert, Vivien Paille arrive cette année avec un Spécial dessert recette facile. Après les parfumés, les précuits sont les principaux contributeurs à la croissance du marché, avec une progression sur un an de plus de 20,5 % en volume et de 29 % en valeur. Les précuits express micro-ondables en doypack ciblent une clientèle jeune et répondent aux exigences de facilité et de gain de temps, tout en apportant variété, goût et qualité nutritionnelle. Le segment est d’autant plus porteur qu’il n’a, pour l’instant, qu’un taux de pénétration de 16 % et qu’il bénéficie d’une offre dynawww.pointsdevente.fr produits naturels, à tendance ethnique et à connotation éthique. «Les choix du consommateur ne sont plus seulement dictés par un souci de santé. Nos clients veulent consommer du sens et achètent de plus en plus de produits équitables», souligne Frédéric Brognart; d’où une nouvelle référence riz thaï équitable en pack de 1 kg. Vivien Paille entend aussi s’adapter aux exigences des consommateurs demandeurs de praticité et de préparation rapide. Les trois références Mélange exotique se présentent en sachets qui se cuisent comme le riz étuvé (riz quinoa orange, riz millet papaye, riz boulgour et abricot). Autres nouveautés, des solutions repas cuisinées en respectant les caractéristiques nutritionnelles des produits. Soit deux doypacks pouvant se réchauffer au micro-ondes: un mélange quinoa blond et rouge et un mélange 4 céréales (blé, riz G.B. épeautre, orge).1 mique. Initiateur du riz express, Uncle Ben’s (groupe Mars) domine le marché et compte en moyenne dix références en rayon, avec des produits cuisinés offrant un véritable tour du monde des saveurs: riz façon cantonaise, indienne, méditerranéenne, italienne… Sur le segment du riz rond, Vivien Paille arrive cette année avec un Spécial dessert recette facile. Le risotto, un best-seller Best-seller dans la catégorie express, le risotto pèse 3,3 % du marché du riz en valeur et 1,4 % en volume, avec une progression respective de 36,8 % et 24,4 %. Leader du segment, Riso Gallo tient 54,4 % de part de marché, devant Uncle Ben’s (13,3 %), Vivien Paille (10,4 %) et Lustucru (6,4 %). Cette année, Riso Gallo a lancé un rizotto pronto truffe et pesto et un risotto expresso en doypack. Des nouveautés aussi chez Vivien Paille qui, outre des plats chauds, propose une gamme de salades de riz. La catégorie prêt à consommer avec préparation au micro-ondes s’enrichit d’un nouveau venu, Veetee, un des principaux fournisseurs de riz en Grande-Bretagne, lequel arrive sur le marché français avec du riz préparé selon la technologie de conditionnement dite “aseptique”. Présentée en barquette, Dine In, la gamme de riz précuit de Veetee, est en test en GMS.1 Geneviève Beauvarlet n° 1037 - 24 novembre 2008 67 62-68 MEP 1037 DosPa?tes-BAT:PdV 20/11/08 17:58 Page 68 1 DOSSIER | Pâtes, riz, semoule Le couscous se décline à toutes les sauces Au rayon semoule, les marques s’évertuent à dissocier la graine de couscous du plat d’origine, afin de recruter les 55% de consommateurs encore réfractaires. M oins familière dans l’assiette des Français que le riz ou les pâtes, la semoule se partage entre deux segments : la semoule fine et la graine de couscous. Cette dernière catégorie, plus simplement appelée “couscous”, est la plus importante en GMS avec un volume annuel de 24000 tonnes, contre 5273 pour la semoule fine. La dynamique du marché est également plus forte sur le couscous, qui gagne 5,4 % de plus en volume, que sur la semoule fine, étale sur l’année. Les MDD et premiers prix pèsent respectivement 36 et 7 % des volumes de ventes. Pour l’essentiel, le reste appartient au groupe breton Tipiak ou aux marques Ferrero et Régia, développées par Ferico, société filiale du groupe Panzani. 45 % de pénétration Fondé voici plus d’un siècle en Algérie, Ferico occupe une place prédominante sur le couscous classique et détient aujourd’hui 31 % de part (17 % pour Ferrero, 14 % pour Regia) sur le total marché semoule et 60 % sur les marques nationales. « Ferrero s’impose comme une marque haut de gamme, puisant sa croissance dans l’innovation», souligne Sébastien Bayhourst, responsable marketing de Ferico. Le fait d’être perçue comme indissociable du plat du même nom est pour la graine de couscous un atout mais aussi un obstacle, car la préparation du plat est réputée longue et compliquée. Résultat: un taux de pénétration de 45 % qui pourrait mieux faire et une quantité par acheteur qui plafonne à 2,5 kg par an. Pour amener les consommateurs vers d’autres usages et pour en recruter de nouveaux, 68 24 novembre 2008 - n° 1037 Le fait d’être perçue comme indissociable du plat du même nom est pour la graine de couscous un atout mais aussi un obstacle, car la préparation du plat est réputée longue et compliquée. les marques innovent autant sur l’information (recettes, sites internet) que sur les produits. «Nous développons une politique pédagogique et des solutions pour que les produits soient accessibles à tous. Il faut amener 55 % des consommateurs à penser autrement la graine de couscous et leur donner le moyen de franchir le pas», commente Sébastien Bayhourst. Comme les pâtes et le riz, le couscous a désormais, à côté des gammes nature de 1 kg ou 500 g, des références aromatisées, épices, piments, fruits secs (raisins, abricots), des doypacks et des sachets à cuisson rapide. Avec 20 % des volumes sur le couscous, Tipiak développe une gamme complète, du couscous nature à l’épicé en passant par le couscous micro-ondable. Leader sur les produits aromatisés, Tipiak développe aussi une gamme de Le Couscous inratable de Ferrero, un pack de quatre sachets cuisson qui peuvent être accommodés avec la sauce aux 7 légumes. céréales saveurs pour varier les plaisirs, boulgour, quinoa, Méli-mélo gourmand, céréales dorées. En 2008, Ferrero a lancé le Couscous inratable, un pack de quatre sachets cuisson qui peuvent être accommodés avec la sauce aux 7 légumes. La campagne télé qui a accompagné la sortie du Couscous inratable sera reconduite sur deux vagues en 2009. Parallèlement, les packagings du couscous et de la sauce seront revus et corrigés pour gagner en impact. Parmi ses axes de développement, Ferico entend déployer en GMS sa gamme Zakia halal, jusque-là réservée, via les grossistes, aux circuits spécialistes (détaillants épicerie, restauration hors foyer). Une première a été réalisée en septembre pour le Ramadan avec le lancement, en GMS, d’une gamme complète graines de couscous, semoule et plats G.B. cuisinés Zakia.1 www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 21/11/08 12:24 Page 1 70-71 MEP 1037_Actus Ali BAT:PdV 20/11/08 1 ACTUALITÉS 111 18:02 | Alimentaires En bref Gel Pêche, ami de la mer Gel Pêche, entreprise spécialisée dans la crevette de Madagascar, s’est engagée dans une démarche baptisée Eco-Pêche, fondée sur des valeurs durables et équitables. Grâce à cette prise de conscience écologique, sociale et éthique, Gel Pêche a obtenu la certification Friend of the Sea, référence européenne en matière d’agrément et de promotion des produits de la pêche et de l’aquaculture responsables. Thierry Lhermitte, héros de Montfort Depuis le 13 novembre, Montfort s’affiche à la télé à travers un ambassadeur de poids qui promeut ses valeurs de générosité et de gourmandise. Thierry Lhermitte incarne en effet avec humour un comédien qui, absorbé par la dégustation de son foie gras Montfort, en oublie son texte. Outre deux films publicitaires de 10 et 15 secondes, la campagne comprend de l’affichage à Paris et dans 51 villes de plus de 100 000 habitants et des spots radio. Glaces | Rolland Le voyage des papilles de Système U Système U se lance à fond dans l’exotisme avec une toute nouvelle gamme U Cuisine et Découvertes. Epicerie, traiteur, frais et surgelés, ce sont en tout quelque 60 références qui devraient faire leur apparition dans les rayons avec un code couleur pour chaque cuisine : vert pour la créole, bleu pour la japonaise, violet pour l’indienne, rouge pour l’asiatique, orange pour la tex mex. 24 novembre 2008 - n° 1037 déploie ses licences T roisième intervenant sur le marché des glaces avec 61 millions de litres fabriqués en 2007, Rolland SAS se distingue par une offre riche de partenariats et de licences, amorcée en 2002 avec Carambar, 1848 et Poulain (Cadbury). « Dans un marché dominé par l’innovation, cette stratégie bénéficie de la puissance de signatures à forte notoriété », indique Patrick Menez, le responsable marketing, qui rappelle que « 21,3 % du CA de l’entreprise ont été générés par de nouveaux produits en 2007, dans un marché où l’innovation pèse 14 % ». Dans ce contexte, partenariats et licences de marques représentent 15 % du CA de l’industriel breton (120 M€ attendus pour 2008). Surfant sur une croissance positive (CA à + 6 % à fin août 2008, selon IRI) dans un marché atone (- 0,1 %), le glacier capitalise sur l’animation de ses gammes à chaque saison. Tandis que Carambar s’enrichit de bâtonnets Bigoouu et mini-barres caramel beurre salé, Madagascar 2 signera des bâtonnets et des tubes glacés à l’occasion de la sortie du film en décembre. Et Andros s’inscrit au palmarès des nouveaux partenaires aux côtés de Sojasun (nouvelle référence : bâtonnet noix de coco, pépites de citron vert, enrobage ananas). En mars 2009, la marque de desserts fruitiers estampillera des sorbets plein fruits, premiers bâtonnets premium composés à 70 % de purée de fruits (contre les 45 % exigés par la réglementation pour se prévaloir de l’appellation “plein fruit”). La gamme bénéficiera de la communication transversale (publicité télévisée et affichage) effectuée par Andros.1 Sylvie Monzie Chocolats | Sève investit les grands magasins parisiens A 70 Page 70 près le rachat, en 1991, d’un laboratoire de chocolat situé à Champagne-au-Mont-d’Or, dans la banlieue ouest de Lyon, Richard Sève n’a pas tardé à rencontrer le succès. Il faut dire que ce professionnel cumule les distinctions : maître chocolatier pâtissier confiseur glacier en 1992, diplômé de l’Académie nationale de cuisine en 1996, diplômé “Maison de qualité” par le club gastronomique Prosper Montagné en 1999, meilleur pâtissier Rhône-Alpes la même année… Et ses affaires ont suivi le même chemin. Aujourd’hui, Sève est présent à Lyon à travers trois boutiques. Il a également attaqué le marché international et s’est installé dans huit villes japonaises depuis 2006 grâce à des corners négociés auprès de la chaîne Takashimaya. « Un autre magasin, à l’enseigne Sève cette fois, ouvrira en février prochain à Yokohama », prévoit Gaëlle Sève, l’épouse de l’entrepreneur. Mais auparavant, l’actualité de Sève, c’est son arrivée dans les grands magasins français: Galeries Lafayette, Printemps, Grande Epicerie de Paris… Depuis la mi-novembre, on y trouve une gamme de six chocolats bénéficiant du label bio, vendue exclusivement dans des boîtes écrins grâce à un accord de licence signé avec Lolita Lempicka. Une étape supplémentaire dans le développement de Sève qui, avec un effectif de 25 personnes (40 en période de pointe), a réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires de 2,2 M€ et table sur 2,5 M€ cette année.1 J.-F. Belanger “Un magasin à l’enseigne Sève ouvrira en février 2009 à Yokohama”, prévoit Gaëlle Sève, épouse de l’entrepreneur. www.pointsdevente.fr 70-71 MEP 1037_Actus Ali BAT:PdV 20/11/08 18:03 Page 71 Alimentaires | A C T U A L I T É S Charcuterie | Le jambon Consorcio Serrano prépare l’avenir D epuis 1990, le Consorcio du jambon Serrano espagnol défend ses spécificités. Se prévalant d’une STG (spécialité traditionnelle garantie), ses productions 100 % espagnoles (provenance de la matière première et lieu d’élaboration) sont engagées dans un bras de fer avec les autres jambons Serrano, accusés de « concurrence déloyale nuisant à la compréhension de l’offre par le consommateur ». Parce que la distribution est demandeuse Le Consorcio présentera début 2009 son nouveau logo qui souligne de façon lisible l’identité des productions. 111 d’informations, le jambon Consorcio Serrano met en place de nombreux outils pédagogiques, diffuse des leaflets expliquant les différentes sortes de jambons crus européens et communique sur les coupes (couteau et machine) des formats avec et sans os. Par ailleurs, le Consorcio présentera début 2009 son nouveau logo, dont le graphisme souligne de façon lisible l’identité des productions. Une campagne de communication télévisée devrait être organisée en juillet prochain. Enfin, pour contrer l’érosion des volumes (597 514 pièces exportées en 2007, contre 703 438 en 2002) et accéder à de nouveaux marchés, le Consorcio ambitionne d’intégrer de nouvelles entreprises sans nuire à la qualité des productions. Avec 1 074 tonnes, la France reste le premier débouché du jambon Consorcio Serrano à l’exportation (3286 t), devant l’Allemagne (664 t), le Portugal (591 t) et les USA (408 t).1 Sylvie Monzie fait ses premiers pas avec succès euf mois après le lancement de NaturNes, une nouvelle génération de petits pots pour bébés, Nestlé se déclare satisfait des premiers résultats obtenus. « Tous les indicateurs de la marque sont au vert, remarque Serge Elbaz, directeur marketing nutrition infantile. Nous enregistrons une forte croissance de notre part de marché sur les segments où NaturNes est présent. Nous avons gagné 5,4 points en valeur sur le segment des 4-6 mois et 6,2 points sur celui des 6-8 mois. » La marque progresse ainsi de 35,7 %, tandis que le marché croît de 9,2 %. Le taux de pénétration s’élève à 32 %, voire 62 % sur les mères ayant des bébés âgés de 0 à 11 mois. Le taux de réachat, de 67 %, s’avère supérieur aux objectifs, sans oublier une notoriété www.pointsdevente.fr En bref Le retour de Croustibat Alimentation infantile | NaturNes N 1 assistée de 85 %. Du reste, 9 mamans sur 10 plébiscitent la gamme (1). Mais n’étant arrivé sur le segment des 8 mois-1 an qu’en septembre dernier avec trois nouvelles recettes, NaturNes n’a pas encore récupéré la totalité de ses parts de marché antérieures (20 %). « Nous retrouverons notre niveau début 2009, lorsque NaturNes sera présent sur l’ensemble des segments. Les premiers résultats nous laissent penser que nous les dépasserons par la suite », poursuit Serge Elbaz. Cette nouvelle gamme (Saveur de l’Année 2009), qui a nécessité quatre ans de recherche, va encore bénéficier, en 2009, d’un plan de communication à 360°. Publicité (télé et internet), promotion et échantillonnage sont prévus.1 Marie Lejeune-Piat (1) Etude TNS auprès de 300 mamans en août 2008. Depuis début novembre, Croustibat de Findus a repris la parole en télé avec un spot publicitaire de 15 secondes qui poursuit un double objectif : lancer la nouvelle variété de panés au saumon et convaincre les mamans des bonnes qualités nutritionnelles des poissons panés de la marque. L’argument principal : l’utilisation d’huile de colza, naturellement riche en oméga 3. Pour porter cette bonne parole, on retrouve le matelot Croustibat, qui pastiche une mère de famille devant deux enfants complices. La seule AOC à croquer! La pomme du Limousin, la seule pomme AOC de France qui bénéficie également depuis un an du label AOP européen, est arrivée sur les étals. Cette golden est issue des plateaux du Haut-Limousin où les vergers sont implantés entre 300 et 500 mètres d’altitude. La pomme du Limousin 2008, c’est 4 départements (Corrèze, Creuse, Nord Dordogne et Haute-Vienne), 3300 hectares de vergers, 110000 tonnes pour 70 M€ de chiffre d’affaires, dont 50 % réalisés à l’export. Corona fait évoluer ses packagings C’est une première dans l’histoire de la marque : de nouveaux packagings Corona (4e bière mondiale) arrivent dans les linéaires. Traditionnellement commercialisée en pack de 6 bouteilles, cette bière qui doit beaucoup à notre précédent président de la République est désormais disponible en cartons de 12 et en mini-packs de 4 bouteilles. La marque adapte ainsi son offre à toutes les situations de consommation, de la pause en duo à l’apéro festif. n° 1037 - 24 novembre 2008 71 72 MEP 1037 QFQ Sauces BAT:PdV 20/11/08 18:15 1 QUI FAIT QUOI ? Page 72 sauces LE MARCHÉ DES SAUCES CHAUDES EST EN HAUSSE, GRÂCE À UN RECRUTEMENT ACCRU SUR LES BASES TOMATE ET LES SAUCES POUR PÂTES. SOPHIE BOCQUILLON 1L’ÉTAT DES LIEUX 1LES GRANDS ACTEURS Le bocal supplante la boîte Sacla En mars prochain, la marque va enlever la référence Tomates-artichauts de sa gamme Pastagusto, et la remplacer par une recette M€ C’est ce que représentait le marché des sauces chau347 des, en cumul annuel mobile, en juillet 2008. Une progression de 3,6 % en un an. (Source: Nielsen) Oignons doux & gorgonzola. En parallèle, elle sortira une nouvelle sauce Tomates cerises entières & roquette de 345 g et une Six légumes de 435 g. En termes de marketing, le grand jeu “12 Lancia Epsilon à gagner”, lancé l’an dernier, se poursuivra jusqu’au mois de mai 2009. t Tel est le marché des Heinz 102 061 sauces chaudes en volume (progression de +2,5 %, Nielsen, Nouvel entrant sur le marché des sauces cumul annuel mobile à juillet 2008). 82,1 % C’est le taux de pénétration total du marché des sauces chaudes, celui des sauces pour pâtes étant de 71,6 %. (Secodip, cumul annuel mobile au 3e trimestre 2008) 79,6 % C’est le pourcentage de chiffre d’affaires réalisé par les chaudes, Heinz innove avec des petits sachets souples en portions individuelles de 90 g. Ils se réchauffent au micro-ondes en 30 s et s’achètent à l’unité. Les sachets se déclinent en trois recettes, dont deux encore inédites sur le marché: Tomate-chili-ricotta, et Tomate-parmigiano-paprika. pots en verre, qui sont les premiers contributeurs de la croissance globale du marché des sauces pour pâtes. Ils absorbent également 77,1 % du volume de ce marché. (Nielsen, cumul annuel mobile au 6 janvier 2008) Barilla Au printemps 2008, Barilla (qui s’est recentrée ces dernières années sur les petits grammages) s’est attelée à la reconquête des basiques en sortant trois recettes en 200 g: Bolognese, Tomates cerises-basilico (Saveur de l’année 2009) et Tomates cerises-napoletana. Ces trois références ont contribué à 83 % de la croissance du chif- Sauces chaudes Répartition du marché (en %) Volume 2008 a vu une innovation importante avec le lancement en avril dernier de la gamme Objectif 5 légumes (3 références, pots de 95 g vendus par 3). L’an prochain, celle-ci se déclinera en format familial de 390 g pour deux des références. L’autre actualité 2009 sera le lancement de trois nouvelles recettes sur le segment des pestos. Zapetti/Buitoni Début 2008, Raynal et Roquelaure avait racheté à Nestlé l’activité sauces pour pâtes de Buitoni, et l’actualité 2009 sera le passage à la marque Zapetti. Dès janvier, les deux marques coexisteront sur les bocaux en verre qui garderont une charte graphique proche de celle de Buitoni. Les boîtes en métal, où la marque est leader avec 54 % de part de marché volume, ont amorcé le changement en septembre. Un plan média, notamment des spots télé, est prévu au printemps. 49,8 16 32 36,8 Bases tomate Panzani Valeur 47,2 Sauces pour pâtes Sauces culinaires hors tomate fre d’affaires depuis janvier. Les actions du dernier trimestre resteront centrées sur ces trois produits (Affichariot sur les sauces et opérations Pasta Party). 17,6 (Source : Nielsen, cumul annuel mobile juillet 2008) 1LES PERSPECTIVES Les pestos ont la faveur du moment Poids des principaux intervenants (en %) Volume Valeur 33 Panzani Barilla 2,5 39,5 5,6 Zapetti/Buitoni 9 Sacla MDD 12,6 1,4 5 28,8 21,3 (Source Nielsen, cumul annuel mobile octobre 2008) 72 24 novembre 2008 - n° 1037 Les petits formats de moins de 350 g progressent davantage que les gros. Les pestos sont de plus en plus prisés par les consommateurs, la grande innovation étant l’arrivée des pestos rouges à base de tomates séchées. Les MDD gagnent du terrain avec une croissance de 10,4 % en volume et de 13,4 % en valeur. La bolognaise reste la référence incontournable du rayon, mais accuse un recul. Les autres recettes simples comme la napolitaine sont elles aussi en baisse. Enfin, les sauces culinaires hors tomate ont connu une régression de 1,9 % en volume. (Nielsen, cumul annuel mobile à juillet 2008) (Nielsen, cumul annuel mobile à octobre 2008) www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 21/11/08 12:21 Page 1 74-82 MEP 1037 Dos.PilesAmp-bat:PdV 20/11/08 18:07 Page 74 1 DOSSIER | Piles & ampoules Les piles ne faiblissent pas Technologie et nouvelle réglementation bouleversent le secteur, mais malgré la chute libre des ventes de chargeurs, les ampoules basse consommation et les piles rechargeables tirent le marché vers le haut. 74 24 novembre 2008 - n° 1037 www.pointsdevente.fr 74-82 MEP 1037 Dos.PilesAmp-bat:PdV 20/11/08 18:07 Page 75 Piles & ampoules P algré la morosité ambiante et le développement de la mouvance écologique, les piles jetables résistent. + 2,9 % en valeur en GMS selon GfK. «On observe une quasistabilité des ventes en GSA mais un beau développement en grandes surfaces spécialisées et de bricolage », constate Elodie Giacobini, market manager chez GfK. La vision du marché par Nielsen semble moins optimiste (- 6 % en volume et - 4 % en valeur) en partie parce que ces données intègrent le circuit du hard-discount, en forte baisse (près de 20 %) sur cette famille. Les marques de distributeurs, qui représentent quelque 50 % des quantités vendues (environ 33 % en valeur), continuent de jouer un rôle prépondérant avec, en ligne de mire, la valorisation de l’offre. «On observe un renversement de la stratégie menée par les distributeurs. Démarche intelligente avec, parfois, trois niveaux de prix. Nous sommes loin des foires à 1 €», rappelle un fabricant. Et Peio Elgorriaga, gérant de Cegasa France et Italie, de souligner: «La marque de distributeur reste notre cheval de bataille. La demande continue de progresser car le consommateur recherche plus que jamais le bon rapport qualité-prix.» M La durée, principal critère d’achat Une croissance qui se maintient essentiellement parce que les grandes marques de piles traditionnelles rivalisent de prouesses techniques, chacune d’entre elles ayant une offre premium. «Le consommateur continue d’acheter des alcalines haut de gamme, conscient de leur qualité», observe Catherine Brandenberger, directrice marketing Energizer. Pour sa part, Panasonic lance actuellement Evoia, une pile alcaline AA universelle (pour tous les appareils). « Evoia reste la pile alcaline qui dure le plus longtemps au monde. Une durée certifiée par le Guinness World Records. La durée reste, en effet, pour 56 % des utilisateurs, le principal critère d’achat. Nous avons déposé huit brevets en Europe et 48 au Japon. C’est une technologie exclusive au niveau mondial », annonce Laure Jacouton, trade marketer France, chez Duracell. C’est aussi Duracell qui voit ses parts de marché progresser, en parwww.pointsdevente.fr n° 1037 - 24 novembre 2008 3 75 74-82 MEP 1037 Dos.PilesAmp-bat:PdV 20/11/08 18:08 Page 76 1 DOSSIER | Piles & ampoules 3 tie grâce à Duracell Ultra, une alcaline premium qui revendique, elle aussi, la meilleure durée: «Aucune pile alcaline ne dure plus longtemps, tests à l’appui», argumente Pascale Fillon, chef de produit. Une concurrence acharnée s’annonce. Duracell se félicite par ailleurs des bons résultats de sa politique promotionnelle. Entre autres exemples, un an de piles offertes à Noël dernier pour l’achat de deux packs de piles et d’un jouet de 25 € minimum. Le tout accompagné d’un plan multimédia conséquent. Le marché du chargeur est en chute Chez Varta, il existe trois grands rendez-vous promotionnels selon un calendrier précis. Au programme : gratuité différée, grande loterie multimédia (1 500 cadeaux musicaux à gagner) et gratuité immédiate. « Notre politique promotionnelle dure ainsi toute l’année. Cela nous permet de bénéficier d’une belle évolution en GMS», apprécie Christine Ledieu, category manager. Du côté des piles rechargeables et des chargeurs, le bilan est contrasté. On constate de belles croissances, souvent à deux chiffres, en volume comme en valeur, et quel que soit le circuit, pour les piles rechargeables, également dénommées “accus”. En revanche, le marché du chargeur est en chute libre. Cette diminution est due essentiellement à l’évolution technologique des appareils photo numériques et autres baladeurs, qui L’évolution technologique des appareils photo numériques et autres baladeurs (ci-dessus l’iPod Nano), qui fonctionnent désormais avec des batteries incorporées, a fait chuter le marché des chargeurs. fonctionnent désormais avec des batteries incorporées, soit autant de ventes de chargeurs en moins. Cependant, les acteurs du marché continuent d’innover. « C’est indis pensable pour enrayer la baisse du marché, confirme Darko Pecenicic, directeur commercial Europe d’Uniross. Nous lançons ainsi quatre nouveaux chargeurs équipés de prises USB pour répondre au développement des produits nomades. » Uniross lance par ailleurs Pom, un 1 Les piles jetables résistent bien Le marché des piles, accus et chargeurs Répartition du marché des piles* par circuit (évolution en % / fin août 2007) GSA+ GSS+ GSB (évolution en % / fin août 2007) Volume (+ 2,6) (millions de pièces) 385,45 (+ 10,3) 21,01 Piles jetables Accus Piles jetables 33,59 1,65 Chargeurs (millions d’euros) (+ 12,8) GSA GSS + GSB 333,61 66,56 33,17 Accus Chargeurs 24 novembre 2008 - n° 1037 (+ 2,2) (- 25,1) (Source : données GfK, cumul annuel mobile à fin août 2008) 76 (+ 9,3) (- 23,7) Valeur (+ 2,9) 356,31 (+ 1,2) 356,11 (+ 9,1) 58,41 GSA GSS + GSB *jetables + accus nouveau concept de chargeur très design (voir article p. 85). Même démarche chez Panasonic, avec Pocket Energy BQ-600, qui permet de recharger les accus mais également les batteries des appareils nomades à port USB. Envolée des accus prêts à l’emploi Evoia, la pile alcaline de Panasonic, serait la pile qui dure le plus longtemps au monde. Une durée certifiée par le Guinness World Records… Energizer, n° 1 du marché des chargeurs en GSA, modernise sa gamme courte (huit références) et lance deux nouveaux chargeurs dont un équipé d’une prise USB. Et Duracell parvient à augmenter ses ventes sur un marché en baisse. Autrement dit, sur ce marché du rechargeable, les grandes marques de piles jetables ne sont pas en reste, et figurent aujourd’hui parmi les ténors de l’énergie rechargeable en grandes surfaces. « Il est important pour une marque comme la nôtre d’être forte sur cette nouvelle catégorie qui renvoie une image de performances techniques et d’éco-responsabilité», explique Catherine Brandenberger chez Energizer. Mais l’événement de l’année reste l’envolée des accus prêts à l’emploi dès l’achat. « Cette technologie a supprimé les inconvénients de la première génération. L’avenir passe par une mutation de l’offre. Aujourd’hui, notre marque Hybrio représente plus de 60 % de nos ventes», poursuit Darko Pecenicic. Au final, www.pointsdevente.fr 3 Projet1:Mise en page 1 21/11/08 12:57 Page 1 74-82 MEP 1037 Dos.PilesAmp-bat:PdV 20/11/08 18:09 Page 78 1 DOSSIER | Piles & ampoules Sanyo, le 1er producteur mondial de piles rechargeables, a choisi la technologie des accus prêts à l’emploi dès l’achat pour lancer sa première marque grand public, Eneloop. 3 pour Uniross, une nouvelle segmentation s’annonce : une entrée de gamme (Essential), une offre cœur de gamme (Multi-Usage) et une offre premium, le tout signé Hybrio. «Une technologie incontournable», selon Denis Mielle, directeur général de GP Batteries, présent avec Recycko. Sanyo lance Eneloop C’est cette technologie que Sanyo, 1er producteur mondial de piles rechargeables, a choisie pour lancer sa première marque grand public, Eneloop. «Lancé en 2006 au Japon et en Allemagne, Eneloop est déjà n° 1 des accus vendus», se félicite Thierry Bonfiglioli, responsable France grand public de Sanyo Energy. Des accus prêts à l’emploi nommés Infinium chez Panasonic (60 % de leurs ventes d’accus), Ready 2 Use pour Varta (40 % des volumes vendus) ou bien encore Active Charge chez Duracell. Bref, tous les grands sont sur le pont. Seul absent, Energizer. «C’est une démarche volontaire de notre part. En effet, la notion de prêt à l’emploi n’apparaît pas dans nos études consommateurs comme une véritable attente. Du reste, nous enregistrons des progressions importantes sans cette technologie», conclut Catherine Brandenberger. Marie Lejeune-Piat A suivre!• 78 24 novembre 2008 - n° 1037 1 Un secteur dynamique en GSS et GSB M ême si les GSA dominent très majoritairement les marchés des piles jetables, des accus et des chargeurs, il n’en demeure pas moins que le dynamisme est plutôt du côté des grandes surfaces spécialisées et de bricolage. Le chiffre d’affaires des piles jetables et des accus progresse de 2,2 % en hypers et supermarchés (CA de 333,6 M€) tandis qu’il affiche une croissance de 9,1 % (CA de 58,4 M€) dans les grandes surfaces spécialisées et de bricolage. Une tendance due aux résultats médiocres des piles jetables dans les enseignes alimentaires (+ 0,6 %) face à un score de + 8,3 % chez les autres. Piles jetables qui représentent encore, ne l’oublions pas, plus de 80 % du chiffre d’affaires du segment. En revanche, les GSA s’avèrent un peu plus dynamiques pour les ventes d’accus, + 12,9 % contre 12,3 % en GSB et GSS. Concernant les chargeurs, les hypers et supermarchés limitent davantage la casse (- 18,9 % en valeur contre - 33,2 % en GSS et GSB). Sans doute parce que les chargeurs, pénalisés par la croissance en appareils équipés de batteries dédiées, se situent au cœur du business des surfaces spécialisées. Dans le domaine des piles bouton, tous les circuits sont dynamiques: près de 21 % de croissance en GSA (CA: 19,8 M€) et plus de 16 % dans les enseignes spécialisées et de bricolage (CA M.L.-P. de 4,3 M€).1 www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 21/11/08 12:58 Page 1 74-82 MEP 1037 Dos.PilesAmp-bat:PdV 20/11/08 18:10 Page 80 1 DOSSIER | Piles & ampoules Pleins phares sur les économies d’énergie Les nouvelles technologies et le retrait programmé d’ici à 2012 des ampoules à incandescence font bon ménage pour valoriser le marché. haque année qui passe confirme le transfert de consommation vers les ampoules à économie d’énergie. En effet, cellesci affichent une santé florissante avec une croissance en valeur supérieure à 30 %. Des lampes à économie d’énergie qui permettent au marché de se valoriser, tandis qu’il continue de régresser en volume. Si les incandescentes, en sursis (lire encadré p.80), restent encore de loin la première famille en volume, elles se situent désormais en deuxième position en termes de chiffre d’affaires. C Des designs sophistiqués Les Mini Living Colors de Philips intégrent la toute dernière technologie Led. Les traditionnelles ampoules à incandescence sont jugées peu écologiques, car seuls 5 % de l’énergie qu’elles dégagent produisent de la lumière, les 95 % restants se transforment en chaleur. Il est vrai que les ampoules basse consommation offrent aujourd’hui des solutions équivalentes à celles de leurs grandes sœurs. A noter aussi le bon développement des Leds qui demeure encore un marché de niche avec un CA de 6,91 M€, et des lampes halogènes moins énergivores. Chez Philips, on trouve une inno- vation axée sur ces segments prometteurs. «Nous proposons désormais trois gammes d’ampoules, EcoPower, EcoAmbiance et EcoClassic, permettant une économie d’énergie, suivant le produit, de 30 à 85 %», annonce Gildas de Mire, di- 1 Derniers feux des incandescentes Le marché des ampoules*, en GSA et GSB (+ 25) 109,98 17,46 Incandescentes (+ 31,1) (- 8,9) Tubes fluo Halogènes 13,04 Incandescentes *sans les Leds 80 (- 7,4) (- 6) 39,3 Valeur 117,09 24 novembre 2008 - n° 1037 Tubes fluo (+ 4,6) 63,64 Halogènes GSB Des gammes basse consommation (+ 10,6) General Electric n’est pas en reste. « Nous évoluons vers une gamme complète et décorative. Pour chaque modèle incandescent, nous offrons une alternative en termes de forme à économie d’énergie. Et, en 2009, nous lancerons des lampes halogènes dotées d’un transformateur in- par circuit Hypermarchés Supermarchés (millions d’euros) (évolution en %) 43,1 Répartition 64,4 17,34 (+ 3,9) Economie d'énergie (+ 0,5) (millions de pièces) (évolution en %) (+ 2,6) 2,05 Economie d'énergie 123,22 Volume (- 10,1) recteur marketing de Philips Eclairage grand public. Le groupe lance également quatre Mini LivingColors au design sophistiqué, intégrant la toute dernière technologie Led. Changement de cap aussi chez Osram qui renouvelle complètement sa gamme. «En 2008, nous aurons lancé plus de 50 nouveaux modèles de Leds et environ 80 nouvelles références à économie d’énergie dont une trentaine en halogène. Et, pour permettre au consommateur de tester la lumière sur place, on livre avec un testeur », souligne Thierry Mader, directeur commercial grand public d’Osram France. 145,4 (+ 4,4) 114,2 (- 2,3) (+ 4,2) 57,5 Hypermarchés Supermarchés GSB (Source : données GfK, cumul annuel mobile à fin juillet 2008) www.pointsdevente.fr 3 Projet1:Mise en page 1 21/11/08 14:24 Page 1 74-82 MEP 1037 Dos.PilesAmp-bat:PdV 20/11/08 18:10 Page 82 1 DOSSIER | Piles & ampoules 1 La fin des ampoules à incandescence Les ampoules basse consommation affichent une santé florissante avec une croissance en valeur supérieure à 30 %. 3 tégré », précise Philippe Dramard, directeur marketing. Enfin, signalons l’arrivée de nouvelles gammes à basse consommation chez Ercell (marque de Erse) et chez GP Batteries. «Comme sur le marché du rechargeable, nous proposons des solutions d’éclairage moins gourmandes en énergie. Notre gamme est économique et comprend une centaine de références intégrant les différents formats», explique Denis Mielle, directeur général. Un rayon stressant pour le client Une pertinence de l’offre difficile à traduire sur le terrain. « Ce rayon est l’un des plus stressants pour le client», rappelle Philippe Dramard chez General Electric. En effet, face à des technologies différentes et encore méconnues, comment s’y retrouver ? Osram préconise d’implanter les ampoules fluocompactes, qui économisent jusqu’à 80 % d’énergie, en début de rayon, puis les halogènes et enfin, les Leds. «Cette nouvelle offre entraîne un gros chantier merchandising, explique Gildas de Mire chez Philips. Car il faut augmenter la surface d’implantation des lampes basse consommation de 20 à 40 %, afin d’offrir plus de visibilité.» Les GSB, qui ont bien compris l’enjeu, voient leur part de marché atteindre 46,5 % des ventes en valeur contre 35,8 % pour les hypers et 17,8 % pour les supermarchés. En un an, les GSB auront gagné deux points en valeur, tandis que les hypers et supermarchés en auront perdu un. « Les enseignes de bricolage ont un rôle moteur et précurseur en termes d’innovation. Leur offre d’ampoules basse consommation est plus développée, y compris pour les Leds, et les surfaces sont plus importantes. Elles savent profiter des nouvelles technologies », observe Virginie Puard, analyste marketing Marie Lejeune-Piat chez GfK.1 82 24 novembre 2008 - n° 1037 L e 23 octobre 2008, a eu lieu la signature de la convention sur le retrait de la vente des ampoules à incandescence et la promotion des lampes basse consommation. Autour de la table, le ministère de l’Ecologie, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), la Fédération des magasins de bricolage (FMB), Récylum (éco-organisme agréé responsable des lampes usagées), EDF, l’Ademe et 23 autres enseignes de la distribution et du bricolage (1). Autrement dit, l’enjeu est à la hauteur du nombre de signataires. Selon l’Agence internationale de l’énergie, l’éclairage engendre chaque année dans le monde 1900 millions de tonnes de CO2, soit près de 4 fois les émissions annuelles de gaz à effet de serre de la France. Tout en absorbant 19 % de la production d’électricité de la planète. Certes, les ampoules à incandescence ont un faible coût d’achat, mais elles consomment 4 à 5 fois plus d’énergie qu’une lampe basse consommation, avec une durée de vie 6 à 10 fois plus courte. Principaux objectifs de la convention: faire en sorte que les lampes fluocompactes (A et B) représentent, en volume, 35 % du marché d’ici à fin 2010 (10,7 % à fin 2007). Et les distributeurs signataires s’engagent à ne plus vendre ces ampoules selon un calendrier précis et obligatoire d’ici le 31 décembre 2012. Le tout sur fond d’actions promotionnelles, de sensibilisation de collecte et de M. L.-P. recyclage intensifiés.1 (1) Autres enseignes: Atac, Auchan, BHV, Brico Dépôt, Bricoman, Bricomarché, Bricorama, Carrefour, Casino, Castorama, Cofaq, Cora, Francap, Intermarché, Leclerc, Leroy Merlin, Les Briconautes, Lidl, Metro, Monoprix, Mr. Bricolage, Système U et Weldom. En présence du ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, de la secrétaire d’Etat, Nathalie Kosciusko-Morizet, et des fabricants et distributeurs français, la signature de la convention sur le retrait de la vente d’ici à 2012 des ampoules à incandescence a eu lieu le 23 octobre dernier. www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 21/11/08 13:07 Page 1 84-85_MEP1037-Actus non al-bat:PdV 20/11/08 1 ACTUALITÉS 111 En bref Panasonic lance ilovelumix.fr, une toute nouvelle plateforme communautaire pour partager ses photos et dialoguer via un blog s’adressant aux professionnels comme aux amateurs. Enrichie d’une section “Lumix Addicted”, la plateforme permet également d’accéder aux dernières news de la marque. Pour célébrer ce lancement, Panasonic s’associe au groupe Justice et propose en exclusivité les photos de la tournée réalisées par leur manager, Pedro Winter, avec son Lumix G1. Pour des fêtes qui pétillent Soda Club, la machine à soda, lance en cette fin d’année une série limitée de trois nouvelles saveurs pour réaliser une boisson maison : orange sanguine, fruits des bois/pamplemousse et fruits rouges. Ce lancement s’accompagne d’un set de deux nouvelles bouteilles “rouge Noël” d’une contenance d’un litre. Les concentrés et les deux bouteilles de gazéification sont disponibles chez Cora, Système U, Intermarché, Darty, Saturn, Boulanger… Libérer la créativité Ciseaux, pinces, colle, aiguilles, fils d’argent, miroirs à coller, boutons nacrés… Créa Pecam, le leader de la mercerie en GMS, propose désormais de nouveaux corners : plus lisibles et plus attractifs, ils ont l’aspect d’une boutique miniature et sont assortis de fiches pratiques gratuites pour susciter les vocations créatrices des consommateurs et les aider dans leurs réalisations. Créa Pecam est aujourd’hui présent dans quelque 3 000 points de vente, hypers et supermarchés. 24 novembre 2008 - n° 1037 Page 84 | Non alimentaires Tout le monde aime Panasonic 84 18:25 Electricité | Megaman, nouveau partenaire de Disney M egaman, un des spécialistes des ampoules à économie d’énergie (groupe Cidelec), s’associe à Disney à l’occasion de la sortie du film Les Ailes Pourpres, le 17 décembre prochain. Un film consacré aux flamants roses de Tanzanie et signé du nouveau label Disneynature. « C’est un label créé pour promouvoir les films axés sur la nature, explique Florence Bruneau, directrice de la communication de Cidelec. Pour ce qui nous concerne, nous voulions nous associer à un événement grand public orienté sur le développement durable et donc en phase avec notre cœur de métier. » Megaman met ainsi en place avec Disney un dispositif dans 350 GSB : PLV, jeu concours, affiches et présentoirs aux couleurs du film. « C’est la première fois que nous montons des opérations de cette envergure, d’autres pourraient suivre », précise Lionel Hirsch, pdg de Cidelec. La marque Megaman, en bonne progression, continue d’élargir ses gammes. Dernière-née, l’ampoule GX53, “la plus plate au monde”, basse consommation. Utilisable dans de nombreux luminaires (encastrables, extérieurs, spots, plafonniers et appliques) elle est vendue à partir de 20 €. Cidelec lance également une gamme de luminaires, Seven, commercialisée à Hong-Kong depuis la fin octobre, à marier avec les ampoules de la maison. Megaman respecte la norme RoHS, qui interdit l’utilisation du mercure, du plomb et d’autres Marie Lejeune-Piat matériaux.1 Aspirateurs | Hoover innove avec Xarion M arque emblématique de l’aspirateur, Hoover fête cette année ses 100 ans. Une longévité liée à sa capacité d’innovation et d’adaptation au fil du temps. 2008 ne fait pas exception. « Nous œuvrons tout particulièrement pour le respect de l’environnement, précise Gilles Bonnin, pdg du groupe Candy-Hoover France. Cette année, nous avons reçu notre première étoile décernée par l’association Carbon Footprint à la suite du réaménagement de nos usines et des soins portés à la conception même des appareils. » Soutenu depuis plus de huit ans par une signature évocatrice “Génération future”, Hoover s’inscrit dans cette ligne verte et vient de lancer Xarion, une nouvelle gamme d’aspirateurs sans sac équipés de la technologie Airvolution. « Outre l’économie de consommables et d’énergie pour une aspiration optimale dans le temps, notre gamme ouvre la voie à une nouvelle génération d’aspirateurs sans sac. Cela grâce à Airvolution, qui utilise l’accélération de l’air pour arriver à un taux de séparation air/poussière de 97 %. D’où un nettoyage facile, rapide et propre, quel que soit le type de surface », commente la responsable de produits Hoover. La nouvelle gamme se compose de quatre produits qui répondent chacun à des attentes spécifiques. Ils bénéficient de la poignée Navigator qui met les commandes à portée de main. Le design, soigné, est un domaine bien exploité par Hoover. Pour sa précédente gamme d’aspirateurs, Freemotion, la marque avait reçu le label de l’Observeur du Geneviève Beauvarlet design 2008.1 www.pointsdevente.fr 84-85_MEP1037-Actus non al-bat:PdV 20/11/08 18:25 Page 85 Non alimentaires | A C T U A L I T É S Energie domestique | POM, un chargeur qui mise sur le design A ujourd’hui, chez Uniross, les chargeurs ne se cachent plus. « Grâce à POM, bel objet de design, il est désormais possible de les montrer. » C’est ainsi que Darko Pecenicic, directeur commercial Europe d’Uniross, présente le premier-né d’une nouvelle génération de chargeurs dénommée Petit équipement d’énergie domestique. POM est un distributeur d’énergie en forme de pomme, tout aussi inédit qu’esthétique, conçu par l’agence In Process. Petit et malin, POM recharge jusqu’à 8 accus à la fois et tous les appareils nomades du quotidien via USB. Les objectifs sont ambitieux: «Séduire les 80 % d’utilisateurs de piles jetables en les guidant vers un appareil ingénieux et facile à adopter offrant, qui plus est, une alternative environnementale », précise le marketing. Une alternative haut de gamme vendue 80 € depuis octobre dans de nombreuses enseignes : BHV, Galeries Lafayette, Conran Shop, Nature & Découvertes, Monoprix, Boulanger, Fnac, Darty, Conforama… POM arrive à point nommé pour redynamiser un marché des chargeurs en forte baisse. Le produit a déjà reçu le label de l’Observeur du design, décerné par l’Agence pour la promotion de la création industrielle. Autrement dit, un grand lancement pour Uniross, qui affiche depuis cinq ans une croissance annuelle de 25 %.1 M. L.-P. Petit électroménager | Melitta s’attaque aux machines automatiques N ouveau challenge pour Melitta. Après son arrivée, fin 2006, sur le marché français des cafetières, la marque franchit une nouvelle étape avec Caffeo, une gamme de machines expresso automatiques. Pour s’imposer sur ce segment haut de gamme, Melitta, qui tient le leadership sur le filtre à café, ne manque pas d’atouts, à commencer par un taux de notoriété élevé (74 %). La marque est aussi satisfaite de ses premiers résultats français sur les cafetières filtre qui, selon ses responsables, détiennent 3,4 % de part de marché valeur sur le segment moins de deux ans après leur lancement et 5,3 % pour le seul circuit des hypers. Composée de trois produits, la gamme Caffeo apporte une série de fonctionnalités inédites. Exemple : la possibilité de www.pointsdevente.fr personnaliser le café. Le double réservoir de grains, breveté Melitta, permet de mettre dans la machine deux variétés de café. Il est possible de choisir la finesse de la mouture, la force du café, la température, le volume d’eau. Autres avantages, le savoir-faire Perfect Capuccino et la série de fonctions : niveau d’eau, indicateur de détartrage, etc. Tous ces plus sont répertoriés comme autant de “secrets” que Melitta invite à découvrir, notamment sur son site, dans le cadre d’un jeu entre le 15 octobre et 31 décembre 2008. Premier prix: un voyage au Costa Rica et des machines Caffeo à gagner. Les trois produits sont disponibles aux prix indicatifs de 699 € à 849 € (TTC) en grandes surfaces et magasins G. B. spécialisés.1 111 1 En bref Les femmes et le GPS Navteq, qui fournit des informations cartographiques pour systèmes de navigation, vient de publier une enquête sur les femmes et le GPS. Résultat : 80 % d’entre elles savent ce qu’est un GPS, tandis que seulement 14 % en possèdent. Concernant les heureuses détentrices, l’enquête montre qu’il s’agit pour 12 % d’entre elles d’un cadeau, contre 6 % pour les hommes. Et si les hommes apprécient de connaître l’emplacement des parkings, la faveur des femmes va à l’indication des magasins de vêtements, banques, pharmacies… Bienvenue chez les Ch’tis… le jeu! Avec plus de 20 millions de spectateurs, le film Bienvenue chez les Ch’tis détient le record des films français. Il débarque aujourd’hui sous la forme d’un jeu vidéo et permet aux grands et petits de retrouver les lieux emblématiques de l’histoire: le carillon, la baraque à frites, la poste… Le joueur incarne le facteur qui doit faire sa tournée et distribuer le plus rapidement possible toutes ses lettres, et cela sans abuser de l’hospitalité des Berguois. Disponible sur consoles Nintendo DS et Wii. 12 décembre, journée nationale du poinsettia Après les Américains, les Espagnols, les Hollandais, c’est au tour des Français de rejoindre le mouvement. Le 12 décembre prochain sera donc célébrée la première journée nationale du poinsettia, appelée aussi étoile de Noël. Organisée dans les GSS et les GMS, cette fête a pour but de faire mieux connaître cette plante originaire du Mexique, déjà vendue à quelque 100 millions d’exemplaires chaque année en Europe. n° 1037 - 24 novembre 2008 85 86 MEP 1037 QFQ WC BAT:PdV 20/11/08 18:18 1 QUI FAIT QUOI ? Page 86 produits WC SUR FOND DE BAISSE DES VOLUMES ET DES VENTES, LES MDD S’ENVOLENT. LES FABRICANTS COMPTENT SUR LEURS INNOVATIONS. ISABELLE DOISEAU 1L’ÉTAT DES LIEUX 1LES GRANDS ACTEURS Les budgets promo explosent Reckitt Benckiser Reckitt Benckiser stabilise son leadership sur l’année écoulée. Avec 24 % de part de + 26,3 % C’est la hausse de la pression promotionnelle de janvier à septembre, selon A3 Distrib. Les acteurs majeurs ont tous gonflé leurs budgets: +50 % pour Reckitt Benckiser, +81 % pour Bolton Solitaire et +62 % pour Johnson. Du coup, Reckitt Benckiser détient une part de voix de plus de 32 %. Celle de Bolton Solitaire culmine à 18 %. Seul Johnson détient une part de voix assez proche de sa part de marché (13,8 %). En revanche, les budgets publicitaires ont été revus à la baisse. + 10,7 % Tel est le bond des ventes de surpuissants, se- lon ACNielsen (cumul courant, septembre 2008), alors que le marché est en baisse de 4 %. En volume, leur performance est quasi identique (+11,1 %). Trois ans après leur arrivée en rayon, ces produits pèsent désormais 9 % des volumes et 14 % du chiffre d’affaires. Produits d’entretien WC Johnson Poids du marché par grands segments en 2008 Johnson vient de lancer une grosse innovation, Canard Fresh Disc. Ces disques de gel (évolution en %) Ventes volume (millions d'unités) 118 Produits WC dont 68,2 Blocs 39,5 Liquides (- 4,5) Pastilles 1,6 (- 16,4) Les MDD s’attaquent aux petites niches (+ 11,1) 41,4 avons fait le pari de valoriser nos produits en termes de pack, de formule», expliquet-on chez le fabricant, qui ajoute toutefois que ses performances sont aussi bonnes sur les produits basiques. Sa marque WC Net Energy a étoffé sa gamme. Lors de ses débuts en 2005, le produit avait mis en avant une formule inédite, une poudre s’activant sous forme de mousse. Après les gels, WC Net Energy a investi les blocs l’an passé, gamme enrichie par une variante à l’oxygène actif en avril dernier, ainsi que par deux variantes parfumées en septembre. 1LES PERSPECTIVES (- 6,7) MDD Bolton Solitaire est le seul gagnant de l’année avec les MDD (+ 1 point, à 13 %, en valeur). «Dans un contexte difficile, nous (- 3,7) (- 11,7) 10,6 s’appliquent directement dans la cuvette Bolton Solitaire (- 3,8) Poudres 7 Lingettes 1,7 Surpuissants marché, la multinationale bénéficie de moins d’innovations de rupture, en comparaison des années précédentes. Dès 2005, Reckitt Benckiser avait en effet joué les précurseurs avec des produits premium (le surpuissant Cillit Bang, et Harpic Max, un bloc couvrant plus de surface). Cette année, Harpic étend la surpuissance aux blocs, avec la référence Max Power Plus, et sa couleur noire caractéristique. Toutefois, le potentiel, à terme, de cette nouveauté sortie au printemps, ne semble pas aussi prometteur que l’avaient été les gels surpuissants, en raison d’une concurrence plus dure. «Les nouveaux blocs surpuissants (de type Max Power Plus) font partie des meilleures rotations, mais l’offre est plus segmentée et le parfum reste une attente importante», dit-on chez Reckitt Benckiser. grâce à un embout: en l’absence de “cage”, ils promettent une meilleure hygiène. Autre nouveauté : un surpuissant éliminateur d’odeurs. Il y a longtemps que l’industriel n’avait pas sorti un plan d’une telle importance. L’enjeu est élevé, car Canard WC perd du terrain régulièrement depuis quelques années. En 2008, sa part de marché est un peu supérieure à 13 %. (+ 5,2) Ventes valeur (millions d'euros) 125 Produits WC dont 59,1 59,1 Blocs Liquides 4,4 Lingettes 4,1 Pastilles 3,1 Poudres Surpuissants 17,5 MDD 28,9 (Source : ACNielsen, cumul courant septembre 2008, hypers et supermarchés). 86 24 novembre 2008 - n° 1037 (- 4,8) (- 4,8) (- 11,1) (- 6,6) (- 20,3) (+ 10,7) (+ 6,8) (- 3,9) Les MDD gagnent 2 points de part de marché en un an (cumul annuel mobile à fin septembre). Avec Le premium a fait son apparition sur ce rayon pas vraiment synonyme d’achat plaisir. D’abord par l’im- 22,5 %, elles se rapprochent du leader, Reckitt Benckiser. Fortes sur les références de base, les MDD se lancent sur les niches (blocs parfumés, surpuissants). Sur les neuf premiers mois de l’année, elles affichent des volumes en hausse de 5,2 % et des ventes à +7 %. Le hard-discount affiche -6 % en valeur sur les neuf premiers mois de 2008. portation des surpuissants (Cillit Bang, WC Net Energy, Canard Surpuissant, Harpic Power Plus, les deux premiers se distinguant toutefois par les prix les plus élevés). Les blocs évolués comme Harpic Max jouent aussi sur ce créneau. Mais ces références haut de gamme n’ont pas empêché cette année un recul global des ventes. www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 21/11/08 12:14 Page 1 Professionnels ou amateurs, choisissez le seul magazine de la filière viande Chaque trimestre, retrouvez les sujets d’actualité qui animent la filière : De l’élevage à la restauration, en passant par l’industrie, le négoce, la boucherie artisanale, et la grande distribution. Des analyses des marchés de la viande Retrouvez tous les numéros parus sur www.viandemag.fr Des portraits d’entrepreneurs français et étrangers Un grand reportage régional ciblé sur une espèce ou une spécialité Les nouveaux matériels et les innovations produits Des rencontres avec les restaurateurs Nouv vers eau digit ion ale Complétez et renvoyez à : ABC - Service Abonnements 84 Bd de Sébastopol – 75003 Paris – Tél : 01 42 74 28 14 – Fax : 01 42 74 28 95 Oui, je m’abonne pour 1 an à Version papier (4 n°) : 67 €ttc Mes coordonnées : Version digitale (par e-mail ; 4 n°) : 47 €ttc Société : Mon règlement : Fonction : par chèque ci-joint à l’ordre de ABC sur facture par virement au compte ABC à Paris N° CIC : 30066/10911/00010227101/30 Date et signature : Nom : ............................................................................ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : ...................................... .......................................................................... Secteur d’activité :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse : ........................................................................... ....................................................................................... Code postal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville : .............................. Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fax : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . e-mail : ............................................................................. Offre valable jusqu’au 31/12/2008 et réservée aux nouveaux abonnés de France métropolitaine, TVA 2,1% édition papier et 19,6 % édition digitale incluses. DOM-TOM et autres pays, nous consulter. J’ai bien noté qu’à l’issue de cet abonnement à tarif exceptionnel, je continuerai de bénéficier par tacite reconduction des conditions d’abonnement en vigueur à cette date, pour une durée minimale de 1 an. Bien entendu, je conserve la possibilité d’interrompre par simple courrier un mois avant l’échéance de mon abonnement. Conformément à la loi Informatique et Libertés du 06/01/78, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant. PDV 1037 BULLETIN D’ABONNEMENT Savourez Viande Magazine chaque trimestre... 88 MEP 1037 QFQ Cartes Me?m BAT:PdV 20/11/08 1 QUI FAIT QUOI ? 18:20 Page 88 mémoire SUPPORTS DE STOCKAGE ET DE TRANSFERT, LES CARTES MÉMOIRE NE CESSENT DE GAGNER EN CAPACITÉ, MAIS PERDENT SUR LES PRIX. GENEVIÈVE BEAUVARLET 1L’ÉTAT DES LIEUX 1LES GRANDS ACTEURS Le format SD domine le marché 73 % C’est le pourcentage des ventes qui concerne des cartes SD (Secure Digital). Ce format tend à devenir universel. La carte CF (Compact Flash) est de plus en plus réservée à la photo professionnelle, alors que les formats propriétaires (excepté la Memory Stick de Sony) sont en perte de vitesse. (Source GfK). % des ventes, tous formats confon35 dus, portent sur des cartes mini et micro. Ce segment, qui ne pesait que 7 % PNY Technologies Acteur majeur du marché de la carte Flash et leader du contenu sur carte, PNY développe des cartes pour tous les usages. La ligne “Optima”, en format SD et en format Compact Flash, vise la photo et vidéo haute définition. La SD Gaming convient au jeu vidéo. La SD premium ultra-compacte cible les appareils nomades, téléphone, GPS mais aussi le cadre numérique ou le netbook. Cette segmentation se reflète dans la politique commerciale de PNY: packagings différenciés, offres promotionnelles spécifiques, préconisation de multi-implantation. Il s’agit de faire sortir la carte Flash du rayon photo pour la placer près d’autres produits : téléphones, imprimantes, netbook. PNY développe à cet effet une série d’outils merchandising. du marché en 2006, est en forte progression, tiré par les besoins croissants des téléphones portables, qui intègrent de plus en plus de fonctions multimédias. 14 à 15 € tion pour une carte de 4 Go en cette fin d’année. La carte de 2 Go pourrait descendre aux environs de 5 €. Integral Europe Cartes mémoire Répartition des ventes par type de carte (en % volume) SD SD micro et mini 53 Autres Memory Stick Le format propriétaire de Sony permet à tous les produits numériques de la marque et à quelques produits d’autres marques, de communiquer entre eux. Sony vient C’est le prix moyen prévu en grande distribu- (Source : fabricants). Pro 300x, Integral revient en septembre avec une carte SDHC (haute capacité) de 32 Go, soit la plus grosse capacité disponible à ce jour. Idéale pour le transfert de données haute définition. d’augmenter la capacité de ses cartes mémoire en éditant la Memory Stick Micro 2 de 8 Go. De quoi transformer en centre de divertissement le mobile Sony Ericsson en doublant la capacité de stockage des vidéos, photos, jeux et musiques. Filiale d’une société anglaise, Integral Europe, basée à Suresnes (92), commercialise une gamme de produits pour PC, Mac, appareils photo numériques, PDA, téléphones mobiles… Après avoir lancé en juin 2008 les cartes mémoire les plus rapides du moment, via sa gamme Ultima 5 Memory Stick xD 13 20 5 4 Compact Flash 1LES PERSPECTIVES Encore plus de compacité et de capacité Marché des cartes mémoire (en millions d’unités), (évolution en %) (+ 37) 8,1 2006 10,7 2007 Les mini-cartes mémoire SDHC (haute capacité) au-delà de 2 Go. (+ 18) 12,6 2008 (prévisions) (Source : GfK). 88 24 novembre 2008 - n° 1037 L’objectif est de répondre aux besoins de la haute définition et aux nouvelles fonctions d’appareils nomades, téléphones mobiles, baladeurs, GPS, DVD portables… Les capacités inférieures à 1 Go. Après avoir représenté 65 % des ventes en 2007, ce segment est passé à 17 % en 2007 et à 4 % début 2008. Devenu la norme, la carte de 2 Go est déjà talonnée par la 4 Go qui, en juillet dernier, a doublé ses ventes par rapport aux mois précédents. www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 21/11/08 12:15 Page 1 Envie d’un vrai « magazine plaisir » > Dégustez VALEURS BOULANGÈRES , le magazine trimestriel de la filière Boulangerie Viennoiserie Pâtisserie Jusqu’à -2ré0serv% é aux nouveaux abonnés ! Bulletin d’abonnement Chaque trimestre, dévorez les grands reportages de la rédaction ! Pâtisserie, chocolaterie, meunerie, industrie, artisanat, A retourner avant le 31 décembre 2008 par fax au +33 (0)1 42 74 28 95 ou par courrier accompagné de votre règlement à : Valeurs Boulangères - Service Abonnements - 84 bd de Sébastopol 75003 Paris - Tél. : +33 (0)1 42 74 28 13 Oui, je m’abonne à “Valeurs Boulangères” pour 1 an (4 numéros + 1 hors série). Version papier : 60 € TTC Version numérique : au lieu de 75 € (France Métropolitaine) 50 € 66 € au lieu de 83 € (DOM-TOM et autres pays) TTC au lieu de 53 € (France Métropolitaine) 50 € au lieu de 53 € (DOM-TOM et autres pays) Offres valables jusqu’au 31/12/08 réservées à tout nouvel abonné. Conformément à la loi Informatique et Libertés du 06/01/78, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant auprès de notre service Abonnements. France Métropolitaine : TVA 2.1% (edition papier) et 19,6 % (édition numérique) incluse. DOM-TOM et autres pays : tarifs hors surtaxe aérienne. ingrédients, chaque métier fait l’objet d’un dossier spécifique. Et retrouvez toute l’actualité de la filière et de ses partenaires, avec : > le point sur la conjoncture > les relations avec la distribution > les innovations en matière de process et de matériel > l’actualité de la restauration Mon règlement par chèque ci-joint à l’ordre de ABC par virement au compte ABC à Paris N° CIC : 30066/10911/00010227101/30 IBAN : FR76/3006/6109/1100/0102/2710/130 SWIFT : CMCIFRPP sur facture Date et Signature obligatoires : Mes coordonnées Nom : . Adresse : E-mail : ........................... Fonction : ............... ..................................................................... : Tél. : ........................... .................................................................... Activité de l’entreprise :. CP Prénom : .................................. Société : . Ville : . ........... Pays : . Fax : .................................... ...................................................................... PDV 1037 Valeurs Boulangères est une publication éditée par Agro-Business Communications (ABC). Siège social : 84 bd de Sébastopol – 75003 PARIS – Tél. : 01 42 74 28 00 – Fax : 01 42 74 28 10 SA au capital de 2 123 104 € - Siret 339 790 875 000 68 – Code APE 221 C – N° V.A.T. Intracommunautaire : FR25339790875 - ABC est une filiale du Groupe SIAC – www.siac.fr 90-91_MEP1037_lancements-bat:PdV 20/11/08 18:28 Page 90 1 LANCEMENTS 1 Si vous souhaitez que vos produits figurent dans les pages Lancements 1 Envoyez dossiers ou communiqués de presse à Points de Vente 1 Caroline Maréchal184, boulevard de Sébastopol 1 75003 Paris Près de 30 nouveaux produits à découvrir FRAIS-FROID Knorr Vie Edition Limitée / Knorr Depuis octobre et jusqu’en mars 2009, Knorr propose une nouvelle recette pour l’hiver, en édition limitée. Il s’agit de Poire, Carotte, Baie de Sureau. Chaque petite bouteille est préparée à partir de 200 g de fruits et légumes. Ces boissons sont riches en vitamine C et en fibres. Elles ne contiennent ni conservateurs ni sucres ajoutés. PVC: 2,29 € Dés et émincés de jambon / Herta Pour répondre aux attentes des consommateurs en termes de produits faciles et rapides à préparer, Herta lance les dés de jambon et les émincés de jambon à poêler. Les dés de jambon peuvent être servis comme plat principal, accompagnés de légumes ou féculents. Quant aux émincés de jambon, ils se cuisinent comme des lardons. PVC: 1,99 € le sachet de 150 g Brillat Savarin affiné / Nos Régions ont du Talent La marque des terroirs de l’enseigne E.Leclerc lance une nouvelle référence de fromage: le Brillat Savarin affiné, au lait de vache pasteurisé. PVC: 2,25 € 90 24 novembre 2008 - n° 1037 FRAIS-FROID FRAIS-FROID FRAIS-FROID Knacki Ball Boudin / Herta Veloutés de légumes / Herta Rosaces d’émincés de saumon / Armoric Herta lance 2 nouvelles recettes de saucisses en pot pour l’apéritif, dans sa gamme Knacki Ball: boudin blanc et boudin noir. PVC: 2,42 € le pot de 200 g Dans sa gamme de soupes fraîches, Herta lance deux nouvelles recettes: le Velouté de légumes d’automne et le Velouté de lentilles au cumin. Les soupes se présentent dans une bouteille PET de 600 ml. PVC: 2,79 € avec une offre promotionnelle jusqu’en décembre prochain Pour les fêtes de fin d’année, Armoric, la marque de Mer Alliance, lance une gamme d’amuse-bouche: les Rosaces d’émincés de saumon. Le plateau est composé de 12 pièces à l’aneth & citron, 5 baies ou nature. PVC: 4,99 € Panés au chèvre / Chavroux Chavroux présente de nouveaux panés au chèvre et aux graines de sésame. Ils se veulent simples, pratiques et gourmands. Ils sont disponibles au rayon fromages à cuisiner, en pack de 6 panés de 20 g chacun. PVC: 1,95 € Marbré / Herta Epoisses / Nos Régions ont du Talent Fruits & yaourt / Andros Les centres E.Leclerc proposent, sous la marque Nos régions ont du Talent, une époisses AOC. Ce fromage, fabriqué avec du lait pasteurisé, est affiné au marc de Bourgogne. PVC: 4,70 € Andros propose Andros Fruits & Yaourt, sans colorants, sans conservateurs et sans arômes artificiels. Les recettes contiennent 43 % de yaourt et 57 % de fruits avec des parfums comme la fraise, l’abricot, la poire, le cassis ou encore la rhubarbe. PVC: 1,85 € le pack de 4 pots de 100 g Crème brûlée authentique / Rians Pour préparer les crèmes brûlées comme au restaurant, Rians propose aux consommateurs, contre 2 packs de crèmes brûlées et un chèque de 4 €, l’envoi d’un chalumeau de cuisine. En 20 secondes, cet appareil permet de dorer les crèmes. PVC: 1,97 € le pack de 2 crèmes brûlées Levure chimique machine à pain / Alsa Pour répondre au succès des ventes de machines à pain, Alsa lance la levure chimique spécial gâteaux en machine à pain, qui permet de bénéficier de tous les avantages de l’appareil. Alsa s’est associée à Kenwood pour permettre aux consommateurs de découvrir son nouveau produit. PVC: 1,25 € les 6 sachets de 8 g Herta, leader des pâtes à gâteau avec 64 % de part de marché en valeur, lance une nouvelle recette: le Marbré vanille-fraise. Cette pâte, proposée en doypack, est préparée avec de la pulpe de fraise. Sa préparation est rapide. PVC: 4,20 € le sachet de 550 g ÉPICERIE ÉPICERIE Quinoja / Jardin Bio Fort de son savoir-faire avec le quinoa et les boissons au soja, Jardin bio a élaboré une nouvelle boisson végétale: le Quinoja. La gamme est déclinée en 4 parfums: Douceur (nature), Vanille, Chocolat et Amande. Les boissons sont commercialisées en brique d’un litre au rayon bio ou diététique des GMS. PVC : de 2,88 € à 3,10 € XXL / Daunat Pour les gros appétits, Daunat sort ses nouveaux sandwichs baguettes XXL de 275 g. Les garnitures généreuses sont présentées dans du pain Bun’s extramoelleux. 3 recettes sont disponibles : Bœuf chili sauce salsa, Knack sauce moutarde et Thon sauce salsa. PVC: 2,80 € Légumes du soleil / Lunor-Campo Rico Lunor enrichit son offre dans la gamme Légumes du soleil avec des tomates séchées. Elles sont disponibles en barquettes de 180 g et ne contiennent aucuns conservateurs. PVC: 3 € Assiette repas du midi / Mots d’enfants La Marque Repère Mots d’enfants propose l’Assiette repas du midi, destinée aux 8-12 mois. Plusieurs menus sont disponibles: hachis parmentier, mijoté carottes bœuf, spaghetti à la bolognaise et printanière de légumes. PVC: de 1,25 € à 1,39 € Noir subtil / Senseo Maison du Café présente sous la marque Senseo un nouveau café, le Noir subtil. Destiné aux amateurs de café noir, il est à la fois intense et raffiné, sans amertume. Ce produits est disponible en pack de 18 dosettes (125 g) et de 36 dosettes (250 g). PVC: respectivement 2,80 € et 5,15 € www.pointsdevente.fr 90-91_MEP1037_lancements-bat:PdV ÉPICERIE 20/11/08 18:30 LIQUIDES Page 91 LIQUIDES LIQUIDES LIQUIDES Special K Stracciatella/ Kellogg’s Berlingot P’tit Smoothie / Innocent Vintage Reserve 1977 / Glenfiddich Pour combler les attentes des gourmandes soucieuses de leur ligne, Kellogg’s lance les céréales Special K Stracciatella: une alliance de copeaux de chocolat noir et blanc, de pépites de céréales saveur vanille et des pétales de blé et de riz complet. PVC: 3,15 € Innocent présente le smoothie en petit format destiné aux enfants: le P’tit Smoothie est un berlingot de 180 ml disponible en GMS avec 2 parfums: pêches & fruits de la passion, et fraises & framboises. PVC: 3,99 € le pack de 4 berlingots La distillerie Glenfiddich révèle son dernier millésimé, Glenfiddich Vintage Reserve 1977. Ce single malt d’exception, issu de fûts de 31 ans, a été sélectionné par des experts du whisky du monde entier. Son caratère affirmé contient des notes de fruits, d’épices et de bois. Il est disponible à la Maison du whisky. PVC: 398 € LIQUIDES Le fût pression / Heineken La Cuvée Vérité Viognier 2007 / Laurent Miquel Le jeune vigneron, Laurent Miquel, présente la Vérité, une cuvée racée qui offre de délicates notes de fruits. Elle possède des arômes de pêches blanches, d’abricot et de fleurs de chèvrefeuille, propres au Viognier. Ce vin se marie avec des poissons nobles, des viandes blanches et des fromages affinés. PVC: 9,50 € dans le réseau des cavistes Pour les fêtes de fin d’année, Heineken propose un fût pression habillé d’une pluie d’étoiles, pour déguster chez soi une bonne bière pression. Le fût contient 5 litres de bière, soit 20 demis pression. Après ouverture, le produit se conserve au frais pendant 30 jours. PVC: 16,10 € Patrimonio / Domaine Gentile Ce vin en provenance de Corse possède un caractère boisé et épicé. Il peut être dégusté maintenant ou conservé plus de 10 ans. PVC: 15 € chez les cavistes Cuvée Antarès 2006 / Domaine Duseigneur Jameson Gold Reserve / Jameson Antarès est un vin AOC Lirac, issu de l’assemblage de 60 % de grenache, 20 % de syrah et 20 % de mourvèdre. La production se limite à 12000 bouteilles. Il accompagne les terrines de volaille et de viande ou encore les grillades. PVC: 9,90 € chez les cavistes Jameson, leader des whiskeys irlandais en GMS, lance Jameson Gold Reserve, un assemblage de 3 eaux de vie de 10 à 20 ans d’âge. Il contient des arômes boisés avec une touche de Xérès. Il est distribué chez Lafayette Gourmet Haussmann. PVC: 65 € Coffret cadeau / Jameson Pour les fêtes de fin d’année, Jameson lance un coffret contenant une bouteille de Jameson Premium ainsi que 2 verres à whisky gravés Jameson & Son. Ce whiskey irlandais est reconnaissable à sa couleur or ambré et son bouquet d’arômes délicats. L’an passé à la même époque, ce coffret avait remporté un vif succès parmi les amateurs. PVC: 15,60 € My Champomy Box / Champomy Coffret Je suis vigneron / Lorimex Des créateurs nantais ont élaboré un coffret original pour les cadeaux de fin d’année: Je suis vigneron. Il contient un plan de vigne à mettre en pot ou dans son jardin et une bouteille de vin issu du même cépage. Il faut compter 6 mois à 1 an avant de pouvoir récolter les premiers raisins. Au choix, des monocépages de vins rouges et de vins blancs sont sont proposés: PVC: 14,95 € en GMS www.pointsdevente.fr Pour les dîners de fin d’année, Champomy propose sa Champomy Box, une petite valise contenant une bouteille de champomy pomme 75 cl et 2 gobelets en porcelaine froissés, en vente exclusive à la Grande Epicerie de Paris et sur le site champomy.fr. Il s’agit d’une série limitée de 100 exemplaires numérotés. PVC: 20 € 10 ans d’âge / Glen Deveron La distillerie MacDuff a élaboré un whisky 10 ans d’âge, le Glen Deveron Pure Highland Single Malt. Il possède un arôme boisé, des touches fruités et une note iodée dûe à l’influence de la mer. Il est disponible en grande distribution et chez les cavistes. PVC: 18,06 € la bouteille de 70 cl et son coffret n° 1037 - 24 novembre 2008 91 Projet1:Mise en page 1 21/11/08 12:26 Page 1 1 ANNONCES CLASSÉES UN CHARGÉ D’AFFAIRES H/F Vous serez en charge, entre autres : SOMEVA, ( www.someva.fr) agenceur spécialisé De la commercialisation de nos produits d’agencement. De suivre l’ensemble de la vente : analyse du besoin client, coordination avec l’équipe de conception, suivi de la fabrication, jusqu’à l’encaissement. De la prospection et de la fidélisation du portefeuille clients. dans la fabrication Le secteur couvert comprend le sud ouest et sud est. Vous serez basé entre Toulouse et Montpellier. de mobilier présentoir pour magasins, leader sur son marché, (7 M d’euros de CA) recrute Merci d’adresser vos CV, lettre de motivation à SOMEVA DRH par email : [email protected] De formation commerciale supérieure de type BTS , vous justifiez d’une expérience de 2 années professionnelles dans la commercialisation de produits industriels. La connaissance de l’environnement GMS et une sensibi-lité au monde de l’agencement seront des atouts appréciés. Rigoureux, enthousiaste, votre motivation, votre intérêt pour la technique et votre esprit d’équipe seront autant d’atouts pour réussir dans votre mission. Type de contrat CDI . Rémunération : fixe+variable . UN DIRECTEUR COMMERCIAL H/F Rattaché(e) à la direction générale, SOMEVA, Vous encadrez une équipe commerciale et marketing (4 commerciaux, 2 assistantes commercial, 1 assistante marketing ainsi que l’équipe avant projet (dessinateurs, deviseurs) dans le respect de la politique commerciale. ( www.someva.fr) Vous managez vos équipes dans un souci de développement des performances agenceur spécialisé commerciales, d’optimisation du chiffres d’affaires et du service du client. dans la fabrication de mobilier présentoir pour magasins, Vous intervenez dans les relations commerciales avec les services matériel des centrales clientes en appui à la direction générale. (7 M d’euros de CA) Vous pilotez le développement de nos nouveaux produits. Des déplacements sont à prévoir. — Vous serez basé à Vallet (44) — recrute De formation commerciale supérieure, vous justifiez d’une expérience confir- leader sur son marché, Merci d’adresser vos CV, lettre de motivation et prétentions à SOMEVA ou par email : [email protected] 92 Vous veillez au suivi des procédures et des outils de gestion mis en place au sein des équipes commerciales et d’avant vente. Vous veillez à la cohésion des équipes commerciales et de production. n° 1037 - 24 novembre 2008 mée tant dans la commercialisation de produits que dans le management des équipes commerciales. La connaissance de l’environnement GMS et la négociation des grands comptes seront des atouts appréciés. Vos talents de manager, votre sens des responsabilités et votre enthousiasme seront des qualités nécessaires à la réussite dans cette fonction. www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 21/11/08 12:26 Page 1 1 ANNONCES CLASSÉES Constructeur dispose hangar neuf Recherche terrains ! Achat-location de terrains ou rachat de stations de lavage existantes. 0 De 100 m2 0 à 2 00 Exclusivité Lancement du 1 portique mixte er 60 m X 25 m de large X 7 m haut. poteaux avec toiture et chéneaux avec livraison et montage, cédé 85.000 € Garantie décennale AGF Si intéressés, plans et descriptifs contre adresse et tél. [email protected] Nous importons des plaques fibro NF, polyester, résistantes à 800 joules, livraisons incluses pour mini : 700 plaques, ex. 1 pl. fibro 1,52 m X 109,5 - 11 € D/153/42/3 (haute-pression + brosses douces) Contact : Patrick Mary - 03 88 69 23 75 [email protected] Hypromat France SAS "0s(RDTCEDEX www.elephantbleu.com AVIS DE PUBLICITÉ 1) Etablissement Public Contractant : Centre Hospitalier Intercommunal Alençon – Mamers 25 rue de Fresnay – B.P. 354 – 61014 ALENCON Cedex Point de contact : Monsieur MILLOT, Directeur des Moyens Logistiques Tél. : 02.33.32.30.81 – Fax : 02.33.32.30.90 Mail : [email protected] - La gestion d’un ensemble d’appareils de distribution automatique de boissons et petites denrées sur les sites d’Alençon et de Mamers. 3) Date de prise d’effet : Au 1er mars 2009. 4) Durée : - Une durée de (7) sept ans. Adresse auprès de laquelle des informations complémentaires peuvent être obtenues : 5) L’offre proposée est globale. Elle n’est pas divisée en lots. Elle peut être proposée par un candidat seul ou un groupement d’entreprises. Monsieur MILLOT, CHIC Alençon – Mamers, Direction des Moyens Logistiques 25 rue de Fresnay – B.P. 354 61014 ALENCON Cedex 6) Le dossier de consultation pourra être demandé au point de contact sus visé au 1°) : 2) Objet de la Convention : Le Centre Hospitalier Intercommunal Alençon–Mamers se propose de concéder : - Le service de location des téléviseurs pour les patients hospitalisés des sites d’Alençon et Mamers, - La gestion d’un espace relevant du domaine public de l’hôpital pour y exploiter une activité commerciale de cafétéria sur le site d’Alençon et une activité commerciale d’une boutique sur le site de Mamers, Il comprend : • Le règlement de consultation, • Les cadres de réponses techniques et financières pour la télévision, • Les comptes rendus d’activité (Nombre de séjours, de journées d’hébergement), • Le projet de convention de service. 7) Date limite des remises des offres Lundi 12 janvier 2009 à 16 heures. Direction des Moyens Logistiques - 25 rue de Fresnay – B.P. 354 – 61014 ALENCON Cedex - Tél. : 02.33.32.30.81. - Fax : 02.33.32.30.90 www.pointsdevente.fr n° 1037 - 24 novembre 2008 93 94-MEP1037-Pointalaligne-BAT:PdV 20/11/08 18:34 Page 94 1 POINT À LA LIGNE | Le point de vue de Points de Vente Douze mois de balade érotico-fromagère, pour la bonne cause ! l est des causes pour lesquelles il convient de se mobiliser de façon active et percutante. Véronique Richez-Lerouge s’évertue depuis quelques années déjà à sauver cette clé de voûte de notre patrimoine culturel et gastronomique que sont les fromages au lait cru. Et plutôt que d’aller régulièrement déverser devant le ministère de l’Agriculture des monceaux de vulgaires produits élaborés à partir de lait bassement thermisé (et accessoirement fabriqués par Lactalis), cette jolie jeune femme a su trouver d’autres arguments pour faire parler de sa noble cause. La belle Véronique a donc, pour la 4e année consécutive, rassemblé ses copines mannequins, ainsi qu’une courageuse productrice de munster, pour éditer le désormais célèbre calendrier des From’Girls, à la gloire du lait cru et des rondeurs féminines. Au fil des mois, on peut ainsi découvrir Adèle Pont-l’Evêque, Clara Chaource, Jeanne Gruyère, Estelle Livarot… En résumé, une succession de pin-up alanguies sur des fromages géants… du plus bel effet. Le calendrier 2009 vient donc de sortir. Et ce n’est pas pour faire de la pub, mais il n’y en a que 3000 exemplaires, à se procurer de toute urgence. Une BA de fin d’année toute trouvée… sur un plateau, deC.M. vrais-je dire.1 I 11 1 Véronique Richez-Lerouge a rassemblé ses copines mannequins, ainsi qu’une courageuse productrice de munster, pour éditer le désormais célèbre calendrier des From’Girls. Caroline Maréchal (28.82) [email protected] 1Lobbying Halte au délit de sale gueule ! 11 1 Ennemis de la standardisation, Bruxelles pense à vous! Dès juillet, les fruits et légumes tordus et biscornus feront leur grand retour sur les étals. Elise Cornevin (28.81) [email protected] 94 E nnemis de la standardisation, réjouissez-vous! Bruxelles pense à vous. Dès juillet, les fruits et légumes tordus et biscornus feront leur grand retour sur les étals. Jusqu’ici, pour être vendus en supermarchés, ils devaient respecter des critères de forme, de couleur, de taille. On aimait la carotte longue, lisse et bien droite. Sinon… direction la transformation – ou pire, la poubelle. Une réglementation qui n’avait d’autre sens que de servir la supply chain. En quoi une forme irrégulière rendrait un légume moins comestible? Trop longtemps ostracisés, concombres difformes, courgettes cintrées, carottes noueuses auront désormais droit de marché. Une initiative dont la Commission européenne espère qu’elle contribuera à faire baisser les prix, les légumes irréguliers devant, en théorie, être 24 novembre 2008 - n° 1037 vendus meilleur marché. Certains y sont favorables. Ainsi le Britannique Sainsbury’s, qui avait lancé une campagne baptisée “Sauvons nos fruits et légumes disgracieux” et promis des prix jusqu’à 40 % inférieurs. Mais c’est malheureusement une exception. La Fédération européenne des agriculteurs s’est opposée à la mesure, arguant qu’elle pourrait faire chuter les prix payés aux exploitants, alors qu’ils manifestent déjà contre la baisse de leurs revenus. Résultat, si la proposition est passée, c’est à contrecœur: 16 pays ont voté contre, dont la France, première puissance agricole européenne et présidente de l’Union. E.C. Vous avez dit pouvoir d’achat? 1 1La grande braderie Promos à gogo ou promos pour gogos ? l faut CON-SOM-MER! C’est le leitmotiv des distributeurs qui, à l’heure de la crise, cherchent à appâter le client à coups de bonnes affaires. Résultat: les consommateurs se voient abreuvés de cadeaux en tout genre! Exemple avec Pixmania: PC, téléviseur, console Wii sont proposés à 1 € pour toute souscription d’abonnement téléphonique. Autre bon plan: pour un appartement acheté au promoteur Nexity, un Vélosolex électrique en prime. Encore plus fort, outre-Manche, le concessionnaire Broadspeed a innové avec “Une voiture achetée, une voiture offerte”. Selon les derniers chiffres de l’Association des constructeurs automobiles britanniques, les immatriculations ont plongé de 23 % en octobre. Pour réagir à cet effondrement, et plutôt que de conserver des automobiles invendues, un concessionnaire a donc décidé d’afficher en vitrine “Deux pour le prix d’une”. Sans surprise, l’opération a fait un carton: 22000 clients. Preuve que les promos restent efficaces. Il suffit juste d’augC.M. menter la mise et ça roule!1 I 11 1 1Calendrier au lait cru Chez nos amis anglais, le concessionnaire Broadspeed a innové dans la promo choc avec “Une voiture achetée, une voiture offerte”. Christelle Magaud (29.02) [email protected] Prochaine parution lundi 15 décembre 2008 1 Alimentaire : dossier apéritifs 1 Non-alimentaire : dossier premiers soins et préservatifs www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 21/11/08 12:19 Page 1 GROUPE L’information agroalimentaire est notre métier... Un exemplaire de votre choix offert parmi nos publications www.siac.fr UAgra Fil UAgra Europe URVI (Revue Vinicole Internationale) Le mensuel de référence du secteur vinicole L’alerte agricole quotidienne par fax L’hebdo de l’Europe agricole L’actualité des IAA en bref (fax hebdo) LES MAGAZINES UViande Magazine Le seul trimestriel des acteurs de la filière viande UAgra Presse La référence des décideurs agricoles (hebdo) UAgra Valor Les nouvelles valorisations de l’agriculture et de la forêt (mensuel) UAgra Alimentation UTop Drinks Le nouveau trimestriel du secteur boissons Toute l’actualité des IAA chaque semaine UVSB La 1ere lettre hebdo de la filière « Vins et Spiritueux » UPoints de Vente ULes Marchés Le seul quotidien français de l’agriculture, de l’industrie et du commerce agroalimentaires Le trimestriel de la filière boulangerie, viennoiserie et pâtisserie ULa Dépêche L’hebdo de la filière grains, produits du sol, alimentation et productions animales UFLD Le seul hebdo de la filière fruits & légumes + son supplément magazine mensuel Le n°1 de la presse agroalimentaire LES JOURNAUX Le magazine des magasins, pour les professionnels de la distribution et du commerce UValeurs Boulangères GROUPE LES LETTRES UAgra Alimentation Flash Projet1:Mise en page 1 21/11/08 12:54 Page 1