charles alexander allard, md, frcsc, facs 1919-1991
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charles alexander allard, md, frcsc, facs 1919-1991
32-1 CHARLES ALEXANDER ALLARD, MD, FRCSC, FACS 1919-1991 40 Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History — Dr. Charles Alexander Allard CHARLES ALEXANDER ALLARD, MD, FRCSC, FACS 1919-1991 « Les hommes de médecine prennent plus de décisions majeures par jour que les hommes d’affaires dans toute leur vie. Les affaires impliquent les dollars. Les hommes de médecines sont concernés par les vies. »1 Introduction Le Dr Charles A. Allard est l’un des meilleurs exemples en Alberta d’un médecin qui avait du succès, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la médecine. Il a démontré comment le travail acharné, le bon jugement et le talent sont les compétences centrales du succès. Indépendant d’esprit, il était un penseur lucide qui avait un aperçu remarquable du futur de l’Alberta. Sa vision de son potentiel l’a guidé à prendre des décisions d’affaires exceptionnellement justes, prévoyantes et au bon moment, que ce soit pour investir, emprunter ou pour utiliser un scalpel afin de couper ses pertes. Le Dr Allard commence sa carrière comme l’un des premiers chirurgiens diplômés et membres d’une association au Canada. Après un bref passage au troisième cycle à l’Université de Toronto il se réoriente, en 1944, dans le nouveau programme de formation en chirurgie de McGill et obtient son diplôme avec la première classe de chirurgiens associés. Après avoir reçu son FRCSC (Associé du collège royal des chirurgiens du Canada), il retourne à Edmonton en 1948 pour exercer au Edmonton General Hospital (EGH). En 1956, le Dr Allard succède au Dr Louis Phillippe Mousseau en tant que Chirurgien-chef. Il continue comme Chirurgien-chef jusqu’en 1968, moment où il se retire et prend un congé exceptionnel pour consacrer plus de temps à Allarco Developments, qui était devenue une compagnie publique. Le Dr Allard la fusionne avec Western International Communications en 1991, qui a ensuite été acheté par Global Telecommunications, maintenant Global TV (Canada). Le Dr Allard était un créateur et un fondateur exceptionnel de nouvelles identités d’entreprises dans l’Ouest canadien. Il a bâti North West Trust en commençant avec une charte et a développé Seaboard Life Insurance en une compagnie nationale. Il a lancé CHQT (FM) en 1965 et, en 1974, il a mis en marche CITV (connu sous ITV), la première station de télévision indépendante de l’Ouest canadien. Il a amené les Oilers d’Edmonton (WHA) à Edmonton, en partenariat avec Zane Feldman et Bill Hunter. Avec Alberta Gas Trunk Ltd, il a créé Allarco Chemicals Ltd, qui a construit trois raffineries de méthanol d’envergure mondiale à Medicine Hat. Lorsqu’il a vendu Allarco Developments à Carma Developers en 1980, cela incluait des restaurants, des immeubles d’appartements, des compagnies de construction, des centres commerciaux, ainsi qu’une compagnie aérienne de jets nolisés. Habilement, il a La vie en affaires du Dr Allard peut être divisée en deux phases. La première a été l’édification d’un conglomérat exceptionnellement prospère, Allarco Developments (1968-1980). Après la vente de ses actions en 1980 à Carma Developers Ltd, il privatise ses intérêts de diffusion restants et se concentre sur la création d’une entreprise de média et de télévision de l’Ouest à plusieurs facettes, Allarcom Ltd (1974-1991). Dr C.A. Allard, autour de 1986 1. Post, Louise E. Dr Allard, cité dans ALLARD, l’histoire généalogique en deux volumes de la famille Allard, Volume 1, Génération II, page 4, Décembre 1981. Archives de la famille Allard. 32-2 Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History — Dr. Charles Alexander Allard 40 conservé la structure d’entreprise de la future Bank of Alberta.Elle devint par la suite la Canadian Western Bank. Avec un œil sur le futur, le Dr Allard créa la Allard Foundation en 1978. Celle-ci a fait des dons considérables pour la santé, des hôpitaux, des programmes et des projets de recherche, incluant des dons à la W.W. Cross Cancer Institute, à la faculté de médecine de l’Université d’Alberta et au Stollery Children’s Center. Le Dr Allard reçut plusieurs prix et reconnaissances, avant et après sa mort. Allard Way, une rue longue de cinq pâtés de maisons face à son centre de production médias, a été nommée en son honneur trois jours avant sa mort. C’était une touchante reconnaissance pour l’homme dont la soif de connaissances et la création d’entreprises commerciales couronnées de succès avaient peu de limites et aucun rival. De la jeunesse au diplôme en médecine et au FRCSC, 1919-1948 Les ancêtres du Dr Charles Alexander Allard sont arrivés au Canada (Nouvelle-France) autour de 1684. Leur premier investissement était un terrain en bordure d’une rivière près de Montréal. Un de ses ancêtres travailla comme marchand de bois de charpente, vendant le bois de la propriété. Un autre construisit la Maison Allard-Bouvier de l’autre côté de la rivière, La famille Allard, 1921. Ambrose, Charles, Ethel, « Bud » 2. Post, Louise E. 3. Post, Louise E. 4. Faustina, Mary. 32-3 32-4 Charles Allard, 1938 face à Montréal. Elle a été désignée comme site du patrimoine du Québec.2 Le grand-père du Dr Allard, Prime Ambroise Allard, était un médecin. Il a étudié à l’Université Laval à la fin du dix-neuvième siècle. Après l’obtention de son diplôme, il déménage avec sa famille à Midland, en Ontario. Il est mort au jeune âge de 37 ans. Le père de Charles, Charles Hector Allard, alla dans l’Ouest canadien plusieurs fois avant de s’installer à Edmonton avec Athala Allard en 1916. Charles Alexander était le plus jeune de trois fils : Ambrose, Herman (Bud) et Charles. Les fils ont été rejoints par une plus jeune sœur, Frances. Charles est né le 9 novembre 1919, à la maison, car il y avait une épidémie de grippe galopante et il était plus sûr d’accoucher à la maison qu’à l’hôpital.3 De 1923 à 1928, les Allard ont vécu à Fort Saskatchewan, où le père de Charles gérait le Allard General Store. Le magasin ne fonctionnant pas très bien, la famille Allard retourna à Edmonton, où Charles fit sa troisième année à la Little Flower School (1929-1930). Il a fait ses années 4 à 8 à la Grandin School (1930-1934), suivies par les années 9 à 12 à la St. Joseph’s High School (1934-1938). La mère d’un de ses copains de classe se rappelle avoir dit à son fils « de pas s’approcher de ce Charlie Allard. Ce garçon ne fera rien de bon. »4 ALLARD, Volume un, pages iii-iv. ALLARD, Volume un, Génération II, pages 1-4. Souvenirs des années passées à la Little Flower School à Rossdale. Le fils était Alfred Tansey. Les deux ont joué à Fox and Geese sur le tableau noir lors d’un sermon. Coupures de journaux dans les archives de la famille Allard. 40 Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History — Dr. Charles Alexander Allard Wint Duggan. Studieux, le Dr Allard obtint son diplôme à la tête de sa classe.5 Il n’a jamais noté quand il a décidé de devenir chirurgien ou si un de ses modèles l’a convaincu de choisir la chirurgie. Cela semble seulement s’être imposé peu à peu. Le doyen suppléant de médecine tout au long de la majorité de ses années d’étudiant (1939-1943) était le Dr J.J. Ower. Son professeur de chirurgie était le Dr Fulton J. Gillespie. Edmonton General Hospital, autour de 1949 32-5 Les Sœurs étaient très sévères avec leurs élèves. Charles reçut la lanière de cuir en correction pour avoir fait l’école buissonnière. En une autre occasion, Charles et quelques amis ont lâché un chou dans la cheminée d’une locomotive à partir d’un pont. Le chou a explosé, à la grande joie des jeunes garnements. La première entreprise de Charles était la gestion d’une route de livraison de journaux avec 110 clients. Il y gagnait cinq dollars par semaine. Il y avait 35 livreurs de journaux attendant pour cette route s’il ne réussissait pas. Il savait qu’il avait de la chance d’avoir un travail durant la Dépression. De 1932 à 1935, les Allard ont vécu en haut de la colline Bellamy, le site où, 40 ans plus tard, le Dr Allard construisit le Chateau Lacombe. À l’école, le jeune Charles Allard était toujours le premier ou le deuxième de sa classe. Il gagna le Tegler Scholarship alors qu’il était à St. Joseph’s High School. C’était la première fois qu’un élève de St. Joseph la gagnait. Cette bourse aurait payé trois années d’études à la Queen’s University. À la place, Charles décida d’entrer en médecine à l’Université d’Alberta en 1938. À cette époque, la médecine était un programme de six ans. Son programme de médecine était presque terminé lorsqu’il posa sa candidature pour faire le service militaire. Il a été refusé à cause de son asthme d’enfance. Tout le long de ses années d’école de médecine, il travailla au rayon de chaussures d’Eaton, au magasin de chaussures de son père sur Jasper Avenue et sur les bateaux HBC qui naviguaient sur la Slave River à Fort Smith. Sa classe de médecine incluait plusieurs médecins bien connus : Don McAlpine, Cam Harrison et 5. MacDonald, A.R.S. 6. Allard, Charles A., Harpur, Eleanor R., Johnson, Arnold L. Après l’obtention de son diplôme en médecine à l’Université d’Alberta en 1943, le Dr Allard n’a pas fait d’internat. Les internats avaient été écourtés cette année-là pour accélérer l’obtention du diplôme des médecins dans les services armés. À la place, il travailla quatre mois dans la ville minière de charbon de Mercoal. Après avoir reçu une bourse Kellogg, il alla au Toronto General Hospital, où il resta moins d’un an comme interne sous la direction du Dr W.E. Gallie. Il accepta ensuite une place dans la première classe de troisième cycle en chirurgie à McGill, en 1944. Son chef était le Dr Fraser Gurd Sr. Après avoir reçu une bourse universitaire de 1 200 $, le Dr Allard postula en 1945 pour le programme de formation en internat à la Lahey Clinic à Boston, où il fut accepté. Allard retourna à Montréal en 1947 pour compléter sa dernière rotation de chirurgie au Royal Victoria et à l’Hôpital de Montréal pour enfants. Alors qu’il était à l’Hôpital pour enfants, il fut l’auteur principal d’un article du CMAJ (Canadian Medical Association Journal) intitulé « Determining the Patency of a spleno-renal anastomosis » (Détermination de la perméabilité d’une anastomose splénorénale) par échantillonnage par cathéter.6 Il a reçu son FRCSC (Associé du Collège royal des Northgate Building, 1950 32-6 « Transcript of Interviews for a sixty-minute Video of Dr. Allard » intitulé Gifted Hands, pages 121-125. Enregistré le 17 mai 1992 par Hans Dys. Déposé dans les archives de la famille Allard. « A Method for Determining the Patency of a Spleno-Renal Anastomosis. » CMAJ 53 : 570-571, Décembre 1948. Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History — Dr. Charles Alexander Allard 40 La famille Allard avait acheté un terrain sur Jasper Avenue et proposa de construire un immeuble de bureaux de trois étages au coin de la 101st Street et de Jasper Avenue. La demande pour des locaux était si élevée qu’ils ont agrandi leur immeuble de trois étages pour recevoir six étages de bureaux de plus, incluant quatre pour la Interprovincial Pipeline Company. Il s’agissait du premier édifice à neuf étages construit à Edmonton depuis les années 1920. Le Northgate Office Building ouvrit ses portes en 1950. Le nom a été choisi pour refléter le rôle d’Edmonton durant la guerre comme « la ville d’entrée » pour le nord.7 Plusieurs médecins du EGH ont ouvert des cabinets dans cet édifice. Edmonton Journal, 14 mai 2005 chirurgiens du Canada) en 1948 et un FACS (Fellow of the American College of Surgeons) en 1950. La carrière chirurgicale du Dr Allard, 1948-1970 Chirurgie : Le Dr Allard a toujours voulu retourner à Edmonton pour pratiquer la chirurgie. Le Dr Pierre Mousseau, qui était à la fois le Chef de la chirurgie et le Chef du personnel, encouragea le Dr Allard à joindre l’équipe médicale du EGH en 1948. Le Dr Allard lui succéda sept ans plus tard. Son premier cabinet médical : La fin de la guerre ramena dans les Prairies plus du tiers des médecins qui s’étaient engagés. Plusieurs ont préféré déménager leur pratique dans de grandes villes comme Edmonton. Quand le Dr Allard regarda pour un local, il découvrit que c’était limité. Il y avait seulement la Baker Clinic, ainsi que la Weinlos Clinic dans l’immeuble Tegler. 7. Macdonald, Fred. 8. Ruttan, Susan. 9. O’Brien, Joseph. Compétences techniques : Lorsque le Dr Eardley Allin se fit référer le cas des célèbres jumelles siamoises de Tofield, il appela les docteurs Walter Anderson (RAH), Carlton Whiteside (UAH) et Charles Allard (EGH) pour l’assister dans la première séparation de siamois au Canada.8 Elles étaient reliées par la poitrine et le haut de l’abdomen. Bien que sans succès, cette opération a permis la reconnaissance de l’envergure du Dr Allard dans la communauté chirurgicale. Il était un« magnifique » chirurgien dans une catégorie en comptant peu.9 Bien entraîné à la Lahey Clinic de Boston, il était particulièrement habile pour les chirurgies endocrines (thyroïde, parathyroïde et surrénale). En une occasion, il se documenta la nuit d’avant pour savoir comment opérer une tumeur du glomus carotidien qui avait envahi la paroi de l’artère carotide. Dr Allard avec ses parents, 1958 Communication personnelle, 18 août 2005 et Leduc,« Manning and the age of Prosperity » in Alberta in the 20 th Century, Volume 9 : 48, United Western Communication, 2001. « Siamese Twins set two firsts in short lives. » Edmonton Journal, page A20, samedi 14 mai 2005. Les jumelles sont nées le 17 novembre 1949 et ont été opérées le 14 mai 1950. Communication personnelle, 8 août 2005. « Il était dans une catégorie avec Walter Anderson et ils étaient seuls dans cette catégorie. Il était meilleur que Phillippe Mousseau, son patron. » 32-7 40 Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History — Dr. Charles Alexander Allard Il sépara avec succès la tumeur de l’artère, laissant l’important glomus carotidien et le nerf intact. En une autre occasion, il réalisa ce qui semblait être la première sympathectomie chirurgicale à Edmonton. En tant que chirurgien polyvalent, il pouvait fermer une persistance du canal artériel, ouvrir un rétrécissement mitral en faisant une commissurotomie avec un couteau au bout de son doigt, pratiquer une chirurgie thoracique ou vasculaire, tout en excellant dans des chirurgies de routine générales et abdominales. Le Dr Harold Stockberger, qui lui a succédé à la tête du département de chirurgie du EGH se rappelle : « Il faisait tout… Il était rapide, mais jamais pressé. Chaque mouvement avait un but et accomplissait quelque chose. »10 Il réalisait chaque procédure exactement de la même façon, ce qui explique probablement pourquoi ses résultats étaient aussi bons.11 Ses complications étaient peu nombreuses.12 Autour de 1962, le Dr Allard lu à propos d’une nouvelle procédure pour visualiser l’aorte. Elle nécessitait d’injecter un colorant radio-opaque dans l’aorte à l’aide d’une aiguille percutanée dans le dos. Il était déterminé à l’essayer. Après l’examen de rayons X multiangles, il donna des instructions à son interne à chaque étape de la procédure. Le résultat était un aortogramme abdominal parfait, un des premiers à Edmonton.13 Dans la salle d’opération, le Dr Allard était le chef et dirigeait une salle d’opération disciplinée, demandant l’excellence de la part de son équipe. Ses collègues se souviennent comment il ne devenait jamais en colère ou ne perdait jamais son sang-froid.14 Quand une chirurgie se passait en douceur, il avait l’habitude de chanter les chansons populaires du moment.15 Plus tard, il sifflait de la musique classique pour ne pas avoir à parler de la soirée où son équipe était le soir précédent. Soins des patients : Le Dr Allard se réservait toujours du temps pour ses patients.16 Cela n’était pas toujours facile. Quand il abandonna la pratique de la chirurgie pour gérer ses entreprises en expansion, il remarqua comment la vie était beaucoup plus facile. Plutôt que 10. Stockberger, Howard. 11. Stockberger, Howard. 12. Macdonald, Fred. 13. Macdonald, Fred. 14. Anselmo, John. 15. MacDonald, A.R.S. 16. Lipinski, John J. 17. Macdonald, Fred. Chateau Lacombe, en construction, 1967 32-10 de travailler dix à douze heures par jour, sept jours par semaine, il avait seulement à travailler dix heures par jour et pouvait prendre ses dimanches de congé. En plus de lui envoyer plus de patients qu’il ne pouvait s’en occuper, plusieurs associés choisissaient le Dr Allard pour leur propre chirurgie. Il était très apprécié par ses patients et avait un comportement bienveillant envers ses malades. Les conversations avec ses patients se terminaient invariablement avec : « Est-ce qu’il a quelque chose d’autre que je peux faire pour vous aujourd’hui ? ».17 Il était toujours un gentleman. Une de ses marques de commerce était de faire un croquis de la procédure qu’il planifiait à l’avance. Il se levait tôt le matin et dessinait la procédure qu’il projetait réaliser. Après l’opération, il offrait le dessin au patient. Les visites étaient toujours une joie. Le Dr Allard aimait citer de la poésie ou faire réciter de la poésie à ses internes. Souvent, il y avait un pari pour un Coke, l’interne payant généralement le dix sous, un acompte pour la réception de Noël du Dr Allard. « Transcript of Interviews » Pages 188-191, enregistré le 17 mai 1992. Communication personnelle, 28 juillet 2005. Communication personnelle, 18 août 2005. Communication personnelle, 18 août 2005. Le Dr Macdonald était l’interne. Communication personnelle, 6 août 2005. Le Dr Anselmo se rappelle qu’il ne l’a jamais entendu prononcer un mot blasphématoire. « Transcript of Interviews » Pages 121-125. Communication personnelle, 20 juin 2005. Le Dr Lipinski était le directeur médical à la retraite du Edmonton General Hospital. Il se souvient du Dr Allard faisant des visites à domicile à sa mère seulement pour lui parler, alors qu’elle était mourante de la maladie de Hodgkin dans les années 1950. Communication personnelle, 18 août 2005. 40 Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History — Dr. Charles Alexander Allard 32-8 Accident de l’autobus de Lamont School avec un train, 29 novembre 1960. 17 personnes des 43 présentes sont mortes. Enseignement : En 1956, le Dr Mousseau abandonna la position de Chef de la chirurgie, mais demeura le Chef du personnel médical.18 En tant qu’un des quelques chirurgiens formés, diplômés et certifiés, le Dr Allard fut nommé Chef de la chirurgie à l’âge de 36 ans. Il garda ce poste de 1956 à 1968. La nomination fit de lui un conférencier et un professeur clinique dans le département de chirurgie de la faculté de médecine de l’Université d’Alberta. La compétition pour l’excellence entre les docteurs Walter Anderson, Walter Mackenzie et Charles Allard était toujours amicale. Le Dr Allard préférait les petits groupes et l’enseignement individuel et était exceptionnel dans ce cadre. En tant que conférencier, il n’était pas à l’aise, mais autour de la table du département il était un homme d’idées.19 Un diagnostiqueur respecté, il était un professeur simple et méthodique lorsqu’il s’agissait des notions fondamentales de la chirurgie.20 Cultivé, « il apprenait chaque jour et vous appreniez quelque chose de lui tous les jours. »21 Administration médicale : Ses compétences d’organisateur après 1956 sont vite devenues évidentes. Il excellait à recruter les bonnes personnes. En 1958, il fut sélectionné pour le poste de président de la Alberta Medical Association, mais il perdit l’élection face au pathologiste de l’Université d’Alberta, le Dr John W. MacGregor. 18. Anselmo, John. 19. Macdonald, Fred. 20. MacDonald, A.R.S. 21. Macdonald, Fred. 22. O’Brien, Joseph. 23. Stockberger, Howard. Le Dr Joseph O’Brien se souvient quelle « formidable » personne il était. Il pouvait écouter un débat, cristalliser les pensées, simplifier les problèmes, donner un aperçu des options, proposer des solutions et modérer tout le monde. Ses habiletés lui ont fait défaut en une occasion. Le Dr Moreau allait présenter le rapport annuel du comité de la salle d’opération, mais il fut appelé à l’étage, dans la salle d’opération, et donna son rapport au Dr Allard pour qu’il le présente. Il était question d’un chirurgien, dont le nom n’était pas divulgué, qui arrivait toujours quelques minutes en retard, ne suivait pas les règles, etc. Tout le monde commença à rire, incluant le Dr Allard, lorsqu’ils réalisèrent qu’il s’agissait de ses propres habitudes. Il avait été « piégé » de main de maître.22 Chirurgie d’urgence : Le 29 novembre 1960, les docteurs Allard et Moreau étaient deux des chirurgiens qui ont répondu à l’accident de l’autobus scolaire de Fort Saskatchewan. Ils allèrent au site et aidèrent au triage des dix-sept étudiants qui ont été tués et des vingt-six autres qui ont été blessés.23 Recherche clinique : Au milieu des années 1960, le Dr Allard et le Dr Peter Salmon à l’Université d’Alberta, commencèrent à s’intéresser aux opérations de petites déviations de l’intestin afin de diminuer le poids de patients obèses. Le Dr Allard présenta sa série de 25 cas, parmi lesquels plusieurs furent un succès. Une patiente devint si mince et séduisante que son mari lui demanda d’inverser la procédure. Quelques-uns développèrent Logo de ITV d’Allarco Development 32-9 Nomination du Dr Louis Philippe Mousseau comme l’un des 100 médecins du siècle en Alberta, 31 mai 2005. Ce fut un succès. Manuscrit déposé dans les archives de la famille Anselmo. Communication personnelle, 18 août 2005. « Transcript of Interviews » Pages 121-125, enregistré le 17 mai 1992. Communication personnelle, 18 août 2005. Communication personnelle, 8 août 2005. Communication personnelle, 28 juillet 2005. Pour plus de détails sur l’accident, voir : « Leduc, Manning and the Age of Prosperity 1946-1963 » pages 137-139, Alberta in the 20th Century, Volume 9 UWC, 2001. 40 Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History — Dr. Charles Alexander Allard En 1968, le Dr Allard démissionna de son poste de Chef de la chirurgie du Edmonton General Hospital, à la requête du soumissionnaire d’actions publiques d’Allarco de 1968. La séparation de la chirurgie le déprima. Après avoir fait un stage de remise à niveau de trois mois à Boston, il retourna dans la salle d’opération en 1969. N’étant plus le chirurgien supérieur, ce n’était tout simplement plus la même chose. Il ne se sentit jamais aussi à l’aise qu’il l’avait été. Le Dr Allard se retira définitivement en 1970.27 32-11 Alberta Gas Chemicals, Medecine Hat, autour de 1974 une stéatose hépatique, ce qui mena éventuellement à l’interruption de la procédure.24 La transition : La chirurgie n’était pas la seule vocation d’Allard. Il était né homme d’affaires. La transition fut un défi. Son collègue et Chef de médecine, le Dr W. Roy St. Clair, se demandait où le Dr Allard trouvait le temps pour faire ce qu’il faisait. « Il y avait toujours un soupçon que les hommes en habits noirs, qui venaient dans la salle d’attente de son bureau, n’étaient pas des patients. »25 Bien que les exigences de ses affaires augmentaient, il prenait encore ses tours de garde sur appel et quittait souvent un rendez-vous d’affaires en disant : « Vous m’attendez ici les amis. Je serai de retour dès que je peux. »26 Le Dr St. Clair respectait son intelligence extraordinaire. Sa pensée était toujours claire. Il était intéressé aux nouveaux développements et aux nouvelles technologies. Son bureau était parsemé de livres, allant de la chimie, au pétrole et au gaz, en passant par l’aviation. En une occasion, ce fut le cycle de vie du bourdon qui réveilla sa femme à 2 h du matin. Sa curiosité et ses intérêts spécialisés n’avaient pas de limites. 24. O’Brien, Joseph. 25. St Clair, W. Roy. 26. (Allard, Charles A.) 27. Dys, Hans J. 28. (Allard, Charles A.) 29. (Allard, Charles A.) Paris Investments avant 1968 En 1958, le Dr Allard acheta les statuts de la vieille North West Trust Compagny, une société de gestion enregistrée au provincial. Il l’édifia en une histoire financière à succès de l’Ouest canadien avec treize succursales. Cette société avait un autre avantage. Elle pouvait prêter de l’argent à des compagnies chez lesquelles le Dr Allard voyait un potentiel de croissance et d’investissement futur, ou possiblement celles qu’il désirait acquérir. Avant d’être vendue à Carma Developers en 1980, North West Trust avait plus de 800 millions de dollars en actifs. Au début des années 1960, le Dr Allard incorpora Paris Investments. Zane Feldman devint son partenaire lorsque les deux mirent en marche le Crosstown Motors d’Edmonton. L’accord entre le Dr Allard et Feldman était qu’« il ne vendrait pas de voitures, et que Feldman n’enlèverait pas d’appendices. » Chaque soir, Feldman venait à la cafétéria du EGH et donnait au Dr Allard son compte-rendu des affaires de la journée. Cela devint la plus grande concession de Chrysler au Canada.28 En août 1961, le Dr Allard se risqua dans les journaux. Ce n’était pas sa première incursion. Lorsqu’il était étudiant au secondaire, il était correspondant pour le Edmonton Journal. Bien qu’il mit en marche le Edmonton Free Press pour rivaliser avec le Edmonton Journal, cela ne dura que six mois. Il n’était pas d’accord avec les éditoriaux. Il savait quand réduire ses pertes.29 Par l’entremise de North West Trust, il acheta la majorité des actions de Seaboard Life Insurance à la fin des Communication personnelle, 8 août 2005. « Transcript of Interviews », pages 173-176, enregistré en juin 1992. Edmonton Journal, 13 août 1991. Communication personnelle, 20 juillet 2005. Confirmé par le Dr John Lipinski, le directeur médical du EGH à l’époque, le 20 juillet 2005. Le Dr Allard délégua ses patients et ses dossiers au Dr John Anselmo, qui devint plus tard le Chef de la chirurgie au Edmonton General Hospital. Entrevue, Edmonton Journal, 15 août 1991. « The Doc’ was a very big man who cared about the little guy ». Edmonton Journal, 12 et 13 août 1991. Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History — Dr. Charles Alexander Allard 32-12 Logos des équipes de la WHA, 1971-1977 années 1960 et la développa en une des plus grandes compagnies d’assurances de l’Ouest canadien. Seabord Life fusionna avec North West Life, qui à son tour fusionna avec Industrial Pacific Alliance avec des actifs excédant 8 milliards de dollars. Bien que ses intérêts et investissements semblent éclectiques, ils ne l’étaient pas. Ses investissements étaient toujours bien documentés, jamais fallacieux, et exceptionnellement couronnés de succès dans la détermination du moment propice. L’exemple le plus clair est l’investissement du Dr Allard dans une usine de méthanol à Medicine Hat.30 Son intérêt commença par une visite à une raffinerie d’Imperial Oil qui était en construction à l’automne 1950. Il y rencontra John LaPorto, qui allait devenir un ami de toujours. Quand le Dr Allard découvrit qu’il pouvait acheter une telle compagnie, alors même qu’il n’était pas un ingénieur, il alla à New York pour la rechercher. Initialement, c’était surtout par curiosité. Comme les années passaient, il en vint à comprendre le marché américain en profondeur. Dès 1964, il était familiarisé avec le concept de construire à l’échelle mondiale. 30. Laporto, John. 31. Allarco Limited. 40 L’étude originale du Dr Allard de l’industrie du méthanol concluait que toutes les propositions étaient peu rentables. Quand LaPorto lui dit que la valeur marchande du méthanol était sur le point d’augmenter considérablement et qu’elle le fit en 1969, tous les deux formèrent Allarco Chemicals Ltd. Peu avant le lancement de l’entreprise, ils furent rejoints par Alberta Gas Trunk Ltd comme partenaire à 50 %. Cela laissa Allarco avec 40 % des actions et Laporto avec 10 %. Ils la renommèrent Alberta Gas Chemicals et construisirent leur première raffinerie de Medicine Hat en 1972, qui fut suivie par une deuxième (1973) et une troisième (1974). La troisième était plus grande que les deux premières combinées. La compagnie continua en construisant des usines de produits chimiques de spécialité à Duluth, Washington et en Nouvelle-Zélande, et ensuite un grand terminal à Vancouver. Celui-ci possédait une flotte de pétroliers qui ont été construits sur une période de dix à douze ans. Alberta Gas Chemicals se développa en Methanex, avec des usines à travers le monde et des actifs dans les milliards de dollars. John LaPorto a toujours parlé du Dr Allard comme étant le guide de Alberta Gas Chemicals. « En tant que président du conseil d’administration, il était totalement en contrôle et très calme. Sa logique était toujours rationnelle et sa recherche bien préparée. » Cela n’aidait pas qu’il supportait mal l’avion, mais LaPorto a toujours eu l’impression qu’Allard se sentait obligé de faire les voyages de la compagnie aérienne à cause de ses actionnaires. LaPorto le trouvait juste, parfois dur et très brillant à 2 h ou 3 h du matin. Il utilisait son instinct pour juger les gens et s’est toujours abstenu de travailler avec le gouvernement. Allarco Developments (1968-1980)31 En 1968, sa compagnie d’investissement privée, Paris Investments, devint publique sous le nom d’Allarco Developments. Allarco se procura 8 millions de dollars avec l’offre des actions. Une condition du placeur Richardson Securities était que le Dr Allard travaille à temps plein comme président. Peu de temps après, le prix de l’action passa de 12,00 $ à 4,52 $, « Transcript of Interviews » pages 82-92. Pour plus de détails, voir : 1) la parution d’information de trois pages de ITV datée du 11 août 1991, par Heather Grue, vice-présidente, communications, ITV ; 2) la Liste des dates significatives dans la vie du Dr Charles Allard 1919-1991, attachée à une lettre au Dr Robert Lampard de la part de Beth Allard-Clough en date du 27 avril 2005 ; 3) une lettre au Dr R. Lampard de la part de Hans Dys, 26 avril 2005 ; 4) le Alberta Report, pages 20-21, 1er août 1980 (vente d’Allarco) ; 5) le Edmonton Journal, 18 juin 1992 (Candy), 11 septembre 1990, 27 août 1999 (Oilers), 12 août 1991 et 15 août 1991 (Bank of Alberta, restaurants, CHQT, CITV, Riverbend, Oilers) et le Edmonton Sun, 22 novembre 1982. 410 Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History - Dr. Charles Alexander Allard building), des hôtels (Chateau Lacombe, Peter Pond Hotel), des compagnies de constructions (Redden, Citation, Clarendon), des centres commerciaux (Peter Pond à Ft. McMurray, College Mall (64 %) à Lethbridge, Parkland Mall (64 %) à Yorkton), International Jet Air, et divers investissements incluant Mansion Mobile, Metropolitan Printing, Edmonton Van Specialties, Suzuki-Allarco Imports, et une agence de voyages Travelmasters. Canadian Western Bank 32-13 mais ne resta pas là. Quand Zane Feldman vendit ses actions en 1979, elles étaient évaluées à 52,00 $. Le Dr Allard vendit ses actions un an plus tard à 140,00 $ par action. En 1971, le Dr Allard, avec Zane Feldman et Bill Hunter, démarra les Oilers d’Edmonton dans l’Association mondiale de hockey (WHA). Ils vendirent l’équipe à Peter Pocklington et Nelson Scalbania en 1976, une année avant que quatre équipes du WHA soient acceptées dans la LNH, soit en 1977.32 Les pertes d’opération du club furent de 3 000 000 $. Les pertes réelles du Dr Allard sur la vente étaient de 400 000 $. Allarco Developments construisit de nombreux immeubles de bureaux, des hôtels et des tours d’appartements partout dans l’Ouest canadien. Elle a aussi développé les propriétés Riverbend et une partie de la subdivision de Terwillegar dans le sud-ouest d’Edmonton. Vers la fin des années 1970, les profits annuels d’Allarco étaient de 9 millions de dollars par an et elle employait plus de 3 600 personnes. En 1980, l’augmentation des taux d’intérêt l’inquiéta. Étudiant l’économie des Prairies, il décida de vendre Allarco. Carma Developers, qui avait acheté les actions minoritaires de Feldman l’année d’avant, acheta les 52 % d’actions de la famille Allard. Le prix de vente pour les actions Allard était de 127 millions de dollars, moins le rachat de ITV et de la ferme à Viking pour 15,5 millions $. Les biens vendus par Allarco incluaient des restaurants (Oliver’s, the Steak Loft, Lucifer’s), des immeubles à logements de Winnipeg à Victoria (Grandin, Regency, Bristol, Crestview, Regency House, Regency Towers), des immeubles de bureaux (Oliver Place, Cambrian Building, Charter House, Avord Building, Chamber of Commerce 32. Turchansky, Roy. 33. (Allard, Charles A.) La seule compagnie non opérante que le Dr Allard n’a pas incluse dans la vente était la structure d’entreprise de la future Bank of Alberta. Sa charte lui a été accordée en 1979, mais elle ne fut pas démarrée avant 19831984. Dix-huit actionnaires ont investi douze millions de dollars pour constituer son capital social. La Banque fusionna avec la Western Pacific Bank en 1986 et devint la Canadian Western Bank. Ses actifs actuels dépassent maintenant les six milliards $. Le raisonnement du Dr Allard était qu’« il y avait un besoin pour la prise de décision dans l’Ouest plutôt que sur Bay Street. »33 Unité mobile de Independent Television 32-15 Ses achats n’étaient pas seulement au Canada. Le Dr Allard acheta la American Bank of Commerce à Phoenix en 1979 et la vendit en 1985. Il a fait des investissements dans le pétrole, le gaz et les produits chimiques au Texas, des achats de grandes terres à l’état brut aux États-Unis et au Mexique, et il acheta un hôtel à Las Vegas. La vente d’Allarco Development à Carma Developpers permit au Dr Allard de privatiser son holding Allarcom Limited. Edmonton Oilers Hockey Club, pages 3-7, Edmonton Journal, 2003. Edmonton Sun, 14 et 22 novembre 1983. Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History - Dr. Charles Alexander Allard Allarcom Ltd. 32-14 Allarcom Limited, 1980-199134 Les racines d’Allarcom remontent à la fin des années 1950, quand le Dr Allard fit une demande pour son premier permis de télévision à Edmonton. En 1965, trois entrepreneurs lui firent une proposition pour démarrer CHQT (FM) à Edmonton. Il accepta l’investissement en moins d’une heure. Pour le financer, le Dr Allard se porta garant d’un prêt bancaire de 60 000 $ et reçut 60 % des actions. En 1971, CHQT fut vendu pour 1,45 million $, pour couvrir les pertes d’une usine de produits chimiques à Houston, au Texas. Le Dr Allard ne resta pas longtemps hors du domaine de la radio et de la télévision. En 1973, CITV, le nom légal de ITV, démarra. Elle s’inscrivit en 1973 comme la première station de télévision indépendante de l’Ouest canadien. Certains programmes exceptionnels y ont été développés. En 1981, le Dr Allard forma une société qui acquit les séries et artistes de SCTV à Toronto, et déménagea la majorité de Second City Comedy Troupe en bloc à Edmonton. Ils développèrent des programmes spéciaux sous John Candy et Joe Flaherty, qui ont été achetés par NBC. Les vedettes incluaient Catherine O’Hara, Eugene Levy, Andrea Martin et Dave Thomas. 34. Allarcom Ltd. 35. (Candy, John.) 36. Grue, Heather. 37. Edwards, Jim. 38. (Allard, Charles A.) 39. Edwards, Jim. 411 Chaque 90 minutes de programme coûtait 15 000 $ à produire. NBC les achetait à 400 000 $ par programme pour deux années et gagna un Emmy Award. Les acteurs reconnaissaient que leur meilleur travail était fait à Edmonton. Selon John Candy : « Le Dr Allard et son groupe sont venus et ont réellement sauvé l’émission et l’ont lancé à Edmonton. C’était probablement notre meilleur travail. Les plateaux s’amélioraient, l’écriture s’améliorait, nous nous améliorions comme écrivains et artistes. » Candy quitta la série de comédie en 1982 et SCTV a été transférée à Cinemax en 1983.35 Le centre de production ITV construit en 1973-74 a produit la minisérie primée d’ABC « Small Sacrifices » et la série « En Concert » de la Celebrity Edmonton Symphony. Les 64 émissions ont été vues dans 52 pays différents. Les artistes qui se sont produits avec le Edmonton Symphony Orchestra incluaient Tom Jones, Anne Murray et Henry Mancini.36 Le Dr Allard aimait le domaine de la télédiffusion et était excité par les opportunités qu’elle créait.37 Il démarra Allarcom Pay Television Ltd (Superchannel) maintenant connu comme Movie Central. Il a fondé Studio Post and Tranfer, qui devint l’une des meilleures installations de postproduction de l’Ouest canadien. Allarcom était membre d’un consortium qui, en 1981, fonda Canadian Satellite Communications Inc. (Cancom). En 1989, Allarcom devint un des cofondateurs de Family Channel Network et de plusieurs autres licences de télévision spécialisée.38 En 1988, le Dr Allard fit une offre pour démarrer la chaîne National News mais s’est fait battre par CBC. Il décrivit cela comme se faire battre par le deuxième meilleur soumissionnaire.39 Pour plus de détails voir : 1) le Edmonton Sun, 5 janvier 1984 (Pay TV) ; 9 avril 1989 (achat de CKRD-TV) ; 8 juillet 1990 (vente à WIC) ; 2) le Edmonton Journal, 11 juillet 1990 (fusion avec WIC) ; 8 février 1991 (vente à WIC) ; 12, 13 et 15 août 1991 (funérailles et entrevues) ; 18 juin 1992 (Candy) ; 14 juin 2004 (Flaherty) ; 3) la Canadian Association of Broadcasters Hall of Fame Biographies au www.broadcasting-history.ca/personalities. Edmonton Journal, 18 juin 1992. Parution d’information de ITV, page 2, 11 août 1991. Plus de détails ont été fournis dans une lettre au Dr R. Lampard, 30 mai 2005 de Julie Weeks/Peter Allard, écrite en support du Dr Allard comme l’un des 100 meilleurs médecins du siècle en Alberta. Aussi voir CITV, Edmonton in Partners in Progress, pages 288-289, c1984. Communication personnelle, 20 juillet 2005. Bien que M. Edwards était un exécutif de CFRN TV et un compétiteur, il avait un grand respect pour le Dr Allard. Disney deal to benefit Canada, Edmonton Sun, 23 juillet 1987 et Allarcom invades BC. Pay-TV decisions handed down, dans le Edmonton Sun, 6 janvier 1984. Communication personnelle, 20 juillet 2005. Edwards décrivit le processus et la décision du CRTC comme « imparfait ». Il mena l’appel au Cabinet fédéral pour que la candidature soit reconsidérée. La décision resta la même. Rod Ziegler nota « La seule chose face à laquelle le bon Docteur s’insurgeait était les politiques qui imposaient à Ottawa de ne pas pouvoir autoriser un service national à être administré à l’extérieur d’Edmonton. L’approche de l’entreprise américaine privée (CNN) est devenue un leader mondial dans la diffusion d’informations. L’expérience n’a pas fait apprécier au Dr Allard le concept que l’intervention du gouvernement était la meilleure solution pour mettre à profit les opportunités d’affaires. » Pour plus de commentaires, voir le Edmonton Sun, 1er décembre 1987 et le 2 septembre 1988, le Edmonton Journal, 13 août 1991 et le Alberts Report « CBC Tried to Strike Paydirt » 30 mars 1992. 412 Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History - Dr. Charles Alexander Allard commençant avec une bonne éducation pour comprendre ce qui se passe dans le monde et avec de l’effort pur et simple ».42 Il avait un appétit insatiable pour l’information.43 Par nature, il était un étudiant. En affaires, le Dr Allard était un grand questionneur, dans le bon sens du terme.44 Il avait un grand instinct pour découvrir les gens avec le potentiel de se développer. En dehors des livres, Allard pouvait lire les gens. Il avait un don pour trouver la bonne personne pour le bon poste. Il identifiait les jeunes gens créatifs et les aidait à atteindre la réussite. Il leur donnait un sentiment d’importance et de confiance et leur donnait aussi le soutien dont ils avaient besoin. En retour, ils lui donnaient leur loyauté. De cette façon, les deux côtés avaient du succès. Ce scénario se reproduisit et est devenu une des particularités de sa carrière en affaires.45 The Day the Bubble Burst, Hamish, Hamilton, 1979 Vexé, mais non découragé, le Dr Allard compléta le studio Sound Stage à un coût de 17,5 millions $ (1988).40 En 1990, il lança Pay Per View. En 1991, préoccupé par son manque de successeur ou peut-être par sa propre mortalité, il accepta une offre de Western International Communications (WIC) pour l’achat de son ITV Network pour 160 millions de dollars. Allarcom reçut 100 millions $ en argent et 23 % en intérêt dans WIC. La vente fut conclue cinq mois avant que le Dr Allard meure. WIC fut vendu à CanWest Global en 2000.41 La philosophie du Dr Allard en affaires Le Dr Allard a développé sa propre stratégie en affaires. « La curiosité était la clé de sa carrière diversifiée, 40. (Allard, Charles A.) 41. Faulder, Liane. 42. Allard, Charles A. 43. Holtby, Doug. 44. (Miles, Adam.) 45. Klimore, Mitch. 46. Miles, Adam. 47. Anselmo, John. 48. LaPorto, John. En affaires, il disait : « Je n’étais pas intelligent. J’ai dû travailler pour tout… je préférerais être chanceux plutôt qu’intelligent, n’importe quand. » Son modus operandi était « N’improvise pas. Sois toujours préparé. » Il avait une grande habileté à prévoir le futur localement, nationalement et internationalement, et à prendre des décisions en conséquence. Son esprit était très analytique. Quand on lui demandait pourquoi il avait vendu North West Trust, il répondait « c’était le temps ».46 Il n’est jamais revenu sur le passé, sauf pour mentionner les expériences de la Dépression et ce qu’elles ont enseigné. Il a eu plusieurs amis tout au long de sa vie, mais peu d’amis l’ont été toute sa vie durant. Le bavardage n’était pas son fort, mais il avait un sens de l’humour subtil.47 Il pouvait vous désarmer avec des phrases simples et faciles. Sa critique des autres était polie et prenait la forme de « Vous savez, en tant que chirurgien, vous découvrez que quand l’égo est plus gros que le crâne, il ne reste plus beaucoup de place pour l’intelligence. »48 Shows over for « Hollywood North », local film industry will hurt if buyer isn’t found to keep facility in production. Edmonton Journal, 10 mai 2003. Edmonton Journal, 10 mai 2003. Cité dans « Curiosity key to success Edmonton hall of famer », Edmonton Journal, 13 septembre 1989. « Edmonton’s quiet visionary; Aggressive strategy put city on map in wide range of enterprises. » Edmonton Journal, 15 août 1991. « In both surgery and business, Dr. Allard’s touch was deft. » Edmonton Journal, 13 août 1991. « Edmonton’s quiet visionary; Aggressive strategy put city on map in wide range of enterprises. » Edmonton Journal, 15 août 1991. « In both surgery and business, Dr. Allard’s touch was deft. » Edmonton Journal, 13 août 1991. Le père du Dr Anselmo était un investisseur dans North West Trust en 1958 avec le Dr Allard. Ils sont restés des amis pour toujours. Lorsqu’il mourut, le Dr Allard sentit la perte. « Après que Dieu ait fait Jimmy Anselmo, il a jeté le moule ». Communication personnelle, 16 septembre 2001. « Transcript of Interviews » page 91. Rick Forchuk se rappelle ses quinze entrevues avec le Dr Allard, le décrivant comme un franc parleur avec une vision. Edmonton Sun, 12 août 1991. Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History - Dr. Charles Alexander Allard 413 une contribution significative, le Dr Allard fut nommé Président honoraire du Miracle Network Telethon for the Northern Alberta Children’s Hospital Foundation de 1991.52 Il était un fervent partisan du programme Junior Achievement and Crime Stoppers à Edmonton. La Allard Foundation, de 1978 à aujourd’hui La Allard Foundation, incorporée en 1978, a été financée au départ avec un investissement de 500 000 $. En 2005, la Fondation donnait ce montant par année. Les dons faits par la Fondation suivaient les intérêts du Dr Allard. La plupart étaient orientés vers la médecine : à la Caritas Foundation, aux chaires de recherche sur le mélanome et en oncologie de la faculté de médecine La Allard Foundation, incorporée en 1978 32-16 Quand il était question d’investissements, le Dr Allard n’aimait pas être un actionnaire minoritaire. Il semblait poussé par le commentaire de son père. Quand il obtenait un 98 % à un examen, son père lui demandait où les 2 % restant étaient allé. Son livre préféré était « The Day the Bubble Burst » qu’il mit en pratique dans sa vie en affaires. Le seul poème qu’il relisait était « If » et son vers préféré était « If you can treat triumph and disaster, those two imposters just the same » (si tu peux traiter avec le triomphe et le désastre, ces deux imposteurs sont égaux).49 Le Dr Allard n’était pas un partisan du gouvernement en tant que partenaire ou propriétaire. Il favorisait le libre choix et la libre entreprise, à l’intérieur et à l’extérieur de la médecine, une attitude qui provient peut-être du Dr Frank Lahey de Boston, qui avait la même vision.50 Contributions à la communauté51 En 1974, le Dr Allard est devenu un directeur fondateur de la Tempo School, une école privée interconfessionnelle consacrée à un enseignement d’excellence pour les étudiants brillants. Il y a participé activement. Le Dr Allard était un membre de longue date et plus tard un membre à vie de la Canadian Chamber of Commerce et de la Murray Grey Cattle Association. Après avoir fait 49. (Allard, Charles A.) 50. Lahey Frank H. 51. Canadian Association of Broadcasters Hall of Fame. 52. (Allard, Charles A.) 53. Allard-Clough, Beth. Edmonton Journal, 4 mai 2004 de l’Université d’Alberta. D’autres dons ont été faits aux arts, en environnement, pour les services aux enfants, pour l’éducation et pour des projets de santé et de bien-être.53 Décorations Le Dr Allard a reçu de nombreux prix pour ses contributions aux communautés d’affaires d’Edmonton, d’Alberta et du Canada. Son premier prix vint en 1987 Pour plus de détails sur la philosophie du Dr Allard en affaires, voir le Edmonton Journal du 13 septembre 1989, du 11 septembre 1990, du 12 août 1991, du 13 août 1991 et du 18 juin 1992 « Government Dominated Medicine », CMAJ 54 : 494-496, mai 1946. Avril 1997. Pour plus de détails, voir le Edmonton Sun, 28 octobre 1990. Edmonton Sun, 28 octobre 1990. Lettre au Dr Robert Lampard, datée du 27 avril 2005. 414 Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History - Dr. Charles Alexander Allard lorsqu’il reçut le President’s Award de Radio and Television News Directors. En 1989, il a reçu un prix d’accomplissement à vie de Junior Achievement (Alberta Chapter). En 1990, on lui décerna le Canadian Association of Broadcasters Distinguished Service Award. En 1992, à titre posthume, le Dr Allard reçut le Dave Billington Award de la Alberta Motion Picture Industries Association, pour une vie d’accomplissements et une contribution exceptionnelle à l’industrie du film et de la vidéo. La même année, il reçut le Broadcaster of the Year Award de la Western Association of Broadcasters.54 32-17 Mme Shirley Allard recevant le Junior Achievement Award, à titre posthume, 1995 En 1995, le Dr Allard a été intronisé au Canadian Business Hall of Fame, aux côtés de William Southam, Ed Murvish et Ron Southern. L’année suivante, il fut honoré en étant intronisé au Canadian Association of Broadcasters Hall of Fame. Plus récemment, le Dr Allard a été reconnu comme l’un des Edmontoniens du siècle, en 200455, et l’un des 100 médecins du siècle en Alberta.56 54. Potts,L. 55. Manning, Robert. 56. (Allard, Charles A.) 57. Post, Louise E. 58. Allard, Shirley C. Le Dr Allard et la famille Allard En janvier 1942, Charles épousa Effie « Betty » Dallamore. Au départ, les Allard vivaient avec les parents d’Effie, jusqu’à ce que le Dr Allard obtienne son diplôme en 1943. Cameron est né en 1942, Frances en 1943 et les jumeaux Charles et Peter en 1946 à Boston.57 Séparé en 1948 et plus tard divorcé, Le Dr Allard épousa E.M. « Gillie » Gillingham à Edmonton le 27 août 1951. Ils ont eu deux enfants : Catherine (1956) et Tony (1959). Le Dr Allard fut attristé lorsque Gillie mourra du cancer le 11 avril 1975, le laissant avec deux adolescents. Aimant la vie de famille et n’étant pas quelqu’un à rester sans attaches, le Dr Allard épousa son infirmière de salle d’opération Shirley Claire Livingstone le 3 juillet 1976. Shirley l’a décrit comme un casanier qui était facile à vivre, tranquille, privé, décontracté et avec une soif de connaissances. Il pouvait rester éveillé jusqu’à 2 h ou 3 h du matin, lisant, résolvant des problèmes, écoutant la télévision ou faisant plusieurs tâches à la fois. Il était un traqueur d’informations et avait un niveau de curiosité unique. Il avait toujours un dictionnaire ou une encyclopédie à la portée de la main pour enseigner à ses enfants. Quoiqu’exigeant, il était très fier de ses enfants.58 Barry Westgate se souvient qu’il était toujours sérieux et à ses affaires, mais qu’au fond il était timide. Il était très bon avec sa famille et son équipe, et n’était jamais prétentieux. D’un point de vue athlétique, son plaisir préféré était la marche. Jeune garçon, il était un nageur et un joueur de tennis. Il se détendait sur la ferme près de Viking, où il pouvait faucher un champ entier aussi bien que n’importe quel fermier. Les Allard avaient une maison The Canadian Association of Broadcasters (CAB) Hall of Fame Biography of Dr. Allard, avril 1997. Déposée dans les archives de la Allard Foundation. Voir aussi la Junior Achievement Revue de juin 1995 (Canadian Business Hall of Fame Inductees) ; le Edmonton Journal, 27 janvier 1995 (CAB Hall of Fame) ; le Edmonton Journal, 4 septembre 1992 (the Western Canadian Broadcaster of the Year for 1992) ; Edmonton Sun, 21 juin 1992 (Dave Billington Award). La nomination du Dr Allard a été présentée comité de sélection de l’Edmontonien du siècle par le président de Cathton Robert Mannning. Retenu, le profile du Dr Allard a été publié dans Edmontonians of the Century, page 115, et résumé avec les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le Edmonton Journal, 4 mai 2004 (Great Edmontonians of the Century). « AMA and CPSA centennial : Physicians of the Century honoured. » Alberta Doctors Digest 30(5) : 18-22, septembre/octobre 2005. ALLARD, Volume un, Génération II, pages 1-3. « Transcript of Interviews » pages 177-187, enregistré en mai/juin 1992. 415 Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History - Dr. Charles Alexander Allard d’hiver à Palm Springs, en Californie. Afin de rester au courant, le Dr Allard installa sur sa maison d’hiver une antenne de réception de 17 pieds de haut, pour pouvoir écouter les nouvelles de ITV. Bien qu’il fumait occasionnellement, cela devint une habitude régulière après son entrée à temps plein dans le monde des affaires. En octobre 1990, il ne se sentit pas bien et il remarqua une baisse de son niveau d’énergie en janvier 1991. En février, il avait amorcé la vente de ses avoirs à WIC. En mai, il remarqua une grosseur sur son cou. Le diagnostic de cancer des poumons a été confirmé le 26 juin 1991. Le Dr Allard s’éteignit à sa maison à Edmonton le 11 août 1991. Trois jours avant sa mort, les employés de ITV demandèrent à la ville d’Edmonton de nommer la section de la 104 th Street, entre les 51 st et 55 th Avenue, Allard Way. Il a été très heureux lorsque cela a été annoncé aux nouvelles télévisées ce soir-là.59 Quatre cents dignitaires politiques et plusieurs membres de sa famille ont assisté aux funérailles du Dr Allard. Comme témoignage des gens dont il a développé la carrière, le premier hymne processionnel était « You are the Wind Beneath My Wings ». 32-18 Allard Way, dévoilée trois jours avant la mort du Dr Allard, par Cathy (Allard) Rosen, Cameron et Tony Allard, 1991 Dans son éloge funèbre, le prêtre nota « Il est probablement à négocier une affaire avec Dieu en ce moment ».60 C’était son approche habituelle à tout ce qu’il a fait.61 Son influence va continuer à affecter Edmonton pour les années à venir.62 « Ce n’est pas jusqu’où j’ai marché, c’est combien de vies j’ai touchées le long du chemin. »63 La plus grande ambition du Dr Allard était de donner aux jeunes gens la chance et les ressources pour exceller. Son cadeau éternel à Edmonton a été la création de la Allard Foundation. Établie en 1978, la Fondation continue d’être un contributeur majeur à la santé, aux services sociaux, à l’éducation et à la culture. 32-19 59. (Allard, Charles A.) 60. McCaffery, Michael. 61. Dys, Hans. 62. Holtby, Doug. 63. Dys, Hans. Edmonton Journal, 10 août 1991, 10 mai 2003. « Allard’s many feats remembered ; His versatility amazed everyone but himself, mourners hear. » Edmonton Journal, 15 août 1991. Vidéo d’une heure « Gifted Hands » produit par Hans Dys, diffusé sur ITV le 2 décembre 1992. Compte-rendu dans le Edmonton Journal, 2 décembre 1992. Il était basé sur les « Transcript of Interviews » avec les amis et associés, pages 214-216, enregistré par M. Dys en mai-juin 1992. Copies déposées dans les archives de la famille Allard. Edmonton Sun, 12 août 1991. Dans le profile de nominé du Dr Allard comme Edmontonien du siècle, daté du 23 janvier 2004. Présenté comme un document joint à la nomination du Dr Allard comme l’un des Edmontoniens du siècle par Robert Manning, résident, Cathton Holdings.