charles alexander allard, md, frcsc, facs 1919-1991

Transcription

charles alexander allard, md, frcsc, facs 1919-1991
32-1
CHARLES ALEXANDER ALLARD, MD, FRCSC, FACS
1919-1991
40
Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History — Dr. Charles Alexander Allard
CHARLES ALEXANDER ALLARD, MD, FRCSC, FACS
1919-1991
« Les hommes de médecine prennent plus de décisions majeures
par jour que les hommes d’affaires dans toute leur vie.
Les affaires impliquent les dollars.
Les hommes de médecines sont concernés par les vies. »1
Introduction
Le Dr Charles A. Allard est l’un des meilleurs exemples
en Alberta d’un médecin qui avait du succès, autant à
l’intérieur qu’à l’extérieur de la médecine. Il a démontré comment le travail acharné, le bon jugement et le
talent sont les compétences centrales du succès. Indépendant d’esprit, il était un penseur lucide qui avait un
aperçu remarquable du futur de l’Alberta.
Sa vision de son potentiel l’a guidé à prendre des décisions d’affaires exceptionnellement justes, prévoyantes
et au bon moment, que ce soit pour investir, emprunter
ou pour utiliser un scalpel afin de couper ses pertes.
Le Dr Allard commence sa carrière comme l’un des
premiers chirurgiens diplômés et membres d’une
association au Canada. Après un bref passage au troisième cycle à l’Université de Toronto il se réoriente,
en 1944, dans le nouveau programme de formation
en chirurgie de McGill et obtient son diplôme avec
la première classe de chirurgiens associés. Après
avoir reçu son FRCSC (Associé du collège royal des
chirurgiens du Canada), il retourne à Edmonton en
1948 pour exercer au Edmonton General Hospital
(EGH). En 1956, le Dr Allard succède au Dr Louis
Phillippe Mousseau en tant que Chirurgien-chef. Il
continue comme Chirurgien-chef jusqu’en 1968,
moment où il se retire et prend un congé exceptionnel pour consacrer plus de temps à Allarco Developments, qui était devenue une compagnie publique.
Le Dr Allard la fusionne avec Western International
Communications en 1991, qui a ensuite été acheté
par Global Telecommunications, maintenant
Global TV (Canada).
Le Dr Allard était un créateur et un fondateur exceptionnel de nouvelles identités d’entreprises dans l’Ouest
canadien. Il a bâti North West Trust en commençant
avec une charte et a développé Seaboard Life Insurance
en une compagnie nationale. Il a lancé CHQT (FM) en
1965 et, en 1974, il a mis en marche CITV (connu sous
ITV), la première station de télévision indépendante
de l’Ouest canadien. Il a amené les Oilers d’Edmonton
(WHA) à Edmonton, en partenariat avec Zane Feldman
et Bill Hunter. Avec Alberta Gas Trunk Ltd, il a créé
Allarco Chemicals Ltd, qui a construit trois raffineries
de méthanol d’envergure mondiale à Medicine Hat.
Lorsqu’il a vendu Allarco Developments à Carma
Developers en 1980, cela incluait des restaurants, des
immeubles d’appartements, des compagnies de
construction, des centres commerciaux, ainsi qu’une
compagnie aérienne de jets nolisés. Habilement, il a
La vie en affaires du Dr Allard peut être divisée en deux
phases. La première a été l’édification d’un conglomérat exceptionnellement prospère, Allarco Developments
(1968-1980). Après la vente de ses actions en 1980 à
Carma Developers Ltd, il privatise ses intérêts de diffusion restants et se concentre sur la création d’une entreprise de média et de télévision de l’Ouest à plusieurs
facettes, Allarcom Ltd (1974-1991).
Dr C.A. Allard, autour de 1986
1. Post, Louise E.
Dr Allard, cité dans ALLARD, l’histoire généalogique en deux volumes de la famille Allard, Volume 1,
Génération II, page 4, Décembre 1981. Archives de la famille Allard.
32-2
Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History — Dr. Charles Alexander Allard
40
conservé la structure d’entreprise de la future Bank
of Alberta.Elle devint par la suite la Canadian
Western Bank.
Avec un œil sur le futur, le Dr Allard créa la Allard
Foundation en 1978. Celle-ci a fait des dons considérables pour la santé, des hôpitaux, des programmes et des
projets de recherche, incluant des dons à la W.W. Cross
Cancer Institute, à la faculté de médecine de
l’Université d’Alberta et au Stollery Children’s Center.
Le Dr Allard reçut plusieurs prix et reconnaissances,
avant et après sa mort. Allard Way, une rue longue
de cinq pâtés de maisons face à son centre de production médias, a été nommée en son honneur trois
jours avant sa mort. C’était une touchante reconnaissance pour l’homme dont la soif de connaissances et
la création d’entreprises commerciales couronnées
de succès avaient peu de limites et aucun rival.
De la jeunesse au diplôme en médecine
et au FRCSC, 1919-1948
Les ancêtres du Dr Charles Alexander Allard sont
arrivés au Canada (Nouvelle-France) autour de 1684.
Leur premier investissement était un terrain en bordure
d’une rivière près de Montréal. Un de ses ancêtres
travailla comme marchand de bois de charpente,
vendant le bois de la propriété. Un autre construisit la
Maison Allard-Bouvier de l’autre côté de la rivière,
La famille Allard, 1921. Ambrose, Charles,
Ethel, « Bud »
2. Post, Louise E. 3. Post, Louise E. 4. Faustina, Mary. 32-3
32-4
Charles Allard, 1938
face à Montréal. Elle a été désignée comme site
du patrimoine du Québec.2
Le grand-père du Dr Allard, Prime Ambroise Allard,
était un médecin. Il a étudié à l’Université Laval à la
fin du dix-neuvième siècle. Après l’obtention de son
diplôme, il déménage avec sa famille à Midland, en
Ontario. Il est mort au jeune âge de 37 ans. Le père
de Charles, Charles Hector Allard, alla dans l’Ouest
canadien plusieurs fois avant de s’installer à
Edmonton avec Athala Allard en 1916.
Charles Alexander était le plus jeune de trois fils :
Ambrose, Herman (Bud) et Charles. Les fils ont été
rejoints par une plus jeune sœur, Frances. Charles est
né le 9 novembre 1919, à la maison, car il y avait une
épidémie de grippe galopante et il était plus sûr
d’accoucher à la maison qu’à l’hôpital.3
De 1923 à 1928, les Allard ont vécu à Fort
Saskatchewan, où le père de Charles gérait le Allard
General Store. Le magasin ne fonctionnant pas très
bien, la famille Allard retourna à Edmonton, où Charles
fit sa troisième année à la Little Flower School
(1929-1930). Il a fait ses années 4 à 8 à la Grandin
School (1930-1934), suivies par les années 9 à 12 à la
St. Joseph’s High School (1934-1938). La mère d’un de
ses copains de classe se rappelle avoir dit à son fils
« de pas s’approcher de ce Charlie Allard.
Ce garçon ne fera rien de bon. »4
ALLARD, Volume un, pages iii-iv.
ALLARD, Volume un, Génération II, pages 1-4.
Souvenirs des années passées à la Little Flower School à Rossdale. Le fils était Alfred Tansey.
Les deux ont joué à Fox and Geese sur le tableau noir lors d’un sermon.
Coupures de journaux dans les archives de la famille Allard.
40
Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History — Dr. Charles Alexander Allard
Wint Duggan. Studieux, le Dr Allard obtint son diplôme
à la tête de sa classe.5 Il n’a jamais noté quand il a
décidé de devenir chirurgien ou si un de ses modèles
l’a convaincu de choisir la chirurgie. Cela semble seulement s’être imposé peu à peu. Le doyen suppléant de
médecine tout au long de la majorité de ses années
d’étudiant (1939-1943) était le Dr J.J. Ower. Son
professeur de chirurgie était le Dr Fulton J. Gillespie.
Edmonton General Hospital, autour de 1949
32-5
Les Sœurs étaient très sévères avec leurs élèves.
Charles reçut la lanière de cuir en correction pour
avoir fait l’école buissonnière. En une autre occasion,
Charles et quelques amis ont lâché un chou dans la
cheminée d’une locomotive à partir d’un pont. Le chou
a explosé, à la grande joie des jeunes garnements. La
première entreprise de Charles était la gestion d’une
route de livraison de journaux avec 110 clients. Il y
gagnait cinq dollars par semaine. Il y avait 35 livreurs
de journaux attendant pour cette route s’il ne réussissait
pas. Il savait qu’il avait de la chance d’avoir un travail
durant la Dépression. De 1932 à 1935, les Allard ont
vécu en haut de la colline Bellamy, le site où, 40 ans
plus tard, le Dr Allard construisit le Chateau Lacombe.
À l’école, le jeune Charles Allard était toujours le
premier ou le deuxième de sa classe. Il gagna le Tegler
Scholarship alors qu’il était à St. Joseph’s High School.
C’était la première fois qu’un élève de St. Joseph la
gagnait. Cette bourse aurait payé trois années d’études
à la Queen’s University. À la place, Charles décida
d’entrer en médecine à l’Université d’Alberta en 1938.
À cette époque, la médecine était un programme de six
ans. Son programme de médecine était presque terminé
lorsqu’il posa sa candidature pour faire le service militaire. Il a été refusé à cause de son asthme d’enfance.
Tout le long de ses années d’école de médecine, il
travailla au rayon de chaussures d’Eaton, au magasin
de chaussures de son père sur Jasper Avenue et sur les
bateaux HBC qui naviguaient sur la Slave River à Fort
Smith. Sa classe de médecine incluait plusieurs médecins bien connus : Don McAlpine, Cam Harrison et
5. MacDonald, A.R.S.
6. Allard, Charles A., Harpur, Eleanor R.,
Johnson, Arnold L.
Après l’obtention de son diplôme en médecine à
l’Université d’Alberta en 1943, le Dr Allard n’a pas
fait d’internat. Les internats avaient été écourtés cette
année-là pour accélérer l’obtention du diplôme des
médecins dans les services armés. À la place, il
travailla quatre mois dans la ville minière de charbon
de Mercoal. Après avoir reçu une bourse Kellogg, il alla
au Toronto General Hospital, où il resta moins d’un an
comme interne sous la direction du Dr W.E. Gallie. Il
accepta ensuite une place dans la première classe de
troisième cycle en chirurgie à McGill, en 1944. Son
chef était le Dr Fraser Gurd Sr. Après avoir reçu une
bourse universitaire de 1 200 $, le Dr Allard postula en
1945 pour le programme de formation en internat à la
Lahey Clinic à Boston, où il fut accepté. Allard retourna
à Montréal en 1947 pour compléter sa dernière rotation
de chirurgie au Royal Victoria et à l’Hôpital de
Montréal pour enfants. Alors qu’il était à l’Hôpital pour
enfants, il fut l’auteur principal d’un article du CMAJ
(Canadian Medical Association Journal) intitulé
« Determining the Patency of a spleno-renal anastomosis » (Détermination de la perméabilité d’une anastomose splénorénale) par échantillonnage par cathéter.6
Il a reçu son FRCSC (Associé du Collège royal des
Northgate Building, 1950
32-6
« Transcript of Interviews for a sixty-minute Video of Dr. Allard » intitulé Gifted Hands, pages 121-125.
Enregistré le 17 mai 1992 par Hans Dys. Déposé dans les archives de la famille Allard.
« A Method for Determining the Patency of a Spleno-Renal Anastomosis. » CMAJ 53 : 570-571, Décembre 1948.
Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History — Dr. Charles Alexander Allard
40
La famille Allard avait acheté un terrain sur Jasper Avenue et proposa de construire un immeuble de bureaux
de trois étages au coin de la 101st Street et de Jasper
Avenue. La demande pour des locaux était si élevée
qu’ils ont agrandi leur immeuble de trois étages pour
recevoir six étages de bureaux de plus, incluant quatre
pour la Interprovincial Pipeline Company. Il s’agissait
du premier édifice à neuf étages construit à Edmonton
depuis les années 1920. Le Northgate Office Building
ouvrit ses portes en 1950. Le nom a été choisi pour
refléter le rôle d’Edmonton durant la guerre comme
« la ville d’entrée » pour le nord.7 Plusieurs médecins
du EGH ont ouvert des cabinets dans cet édifice.
Edmonton Journal, 14 mai 2005
chirurgiens du Canada) en 1948 et un FACS (Fellow
of the American College of Surgeons) en 1950.
La carrière chirurgicale du Dr Allard, 1948-1970
Chirurgie : Le Dr Allard a toujours voulu retourner à
Edmonton pour pratiquer la chirurgie. Le Dr Pierre
Mousseau, qui était à la fois le Chef de la chirurgie et le
Chef du personnel, encouragea le Dr Allard à joindre
l’équipe médicale du EGH en 1948. Le Dr Allard lui
succéda sept ans plus tard.
Son premier cabinet médical : La fin de la guerre
ramena dans les Prairies plus du tiers des médecins
qui s’étaient engagés. Plusieurs ont préféré déménager
leur pratique dans de grandes villes comme Edmonton.
Quand le Dr Allard regarda pour un local, il découvrit
que c’était limité. Il y avait seulement la Baker Clinic,
ainsi que la Weinlos Clinic dans l’immeuble Tegler.
7. Macdonald, Fred.
8. Ruttan, Susan.
9. O’Brien, Joseph.
Compétences techniques : Lorsque le Dr Eardley Allin
se fit référer le cas des célèbres jumelles siamoises de
Tofield, il appela les docteurs Walter Anderson (RAH),
Carlton Whiteside (UAH) et Charles Allard (EGH)
pour l’assister dans la première séparation de siamois
au Canada.8 Elles étaient reliées par la poitrine et le
haut de l’abdomen. Bien que sans succès, cette opération a permis la reconnaissance de l’envergure du
Dr Allard dans la communauté chirurgicale. Il était
un« magnifique » chirurgien dans une catégorie en
comptant peu.9 Bien entraîné à la Lahey Clinic de
Boston, il était particulièrement habile pour les chirurgies endocrines (thyroïde, parathyroïde et surrénale).
En une occasion, il se documenta la nuit d’avant pour
savoir comment opérer une tumeur du glomus carotidien qui avait envahi la paroi de l’artère carotide.
Dr Allard avec ses parents, 1958
Communication personnelle, 18 août 2005 et Leduc,« Manning and the age of Prosperity » in Alberta
in the 20 th Century, Volume 9 : 48, United Western Communication, 2001.
« Siamese Twins set two firsts in short lives. » Edmonton Journal, page A20, samedi 14 mai 2005.
Les jumelles sont nées le 17 novembre 1949 et ont été opérées le 14 mai 1950.
Communication personnelle, 8 août 2005. « Il était dans une catégorie avec Walter Anderson
et ils étaient seuls dans cette catégorie. Il était meilleur que Phillippe Mousseau, son patron. »
32-7
40
Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History — Dr. Charles Alexander Allard
Il sépara avec succès la tumeur de l’artère, laissant l’important glomus carotidien et le nerf intact. En une autre
occasion, il réalisa ce qui semblait être la première
sympathectomie chirurgicale à Edmonton. En tant que
chirurgien polyvalent, il pouvait fermer une persistance
du canal artériel, ouvrir un rétrécissement mitral en
faisant une commissurotomie avec un couteau au bout
de son doigt, pratiquer une chirurgie thoracique ou vasculaire, tout en excellant dans des chirurgies de routine
générales et abdominales. Le Dr Harold Stockberger,
qui lui a succédé à la tête du département de chirurgie
du EGH se rappelle : « Il faisait tout… Il était rapide,
mais jamais pressé. Chaque mouvement avait un but
et accomplissait quelque chose. »10 Il réalisait chaque
procédure exactement de la même façon, ce qui explique probablement pourquoi ses résultats étaient aussi
bons.11 Ses complications étaient peu nombreuses.12
Autour de 1962, le Dr Allard lu à propos d’une nouvelle procédure pour visualiser l’aorte. Elle nécessitait
d’injecter un colorant radio-opaque dans l’aorte à l’aide
d’une aiguille percutanée dans le dos. Il était déterminé
à l’essayer. Après l’examen de rayons X multiangles, il
donna des instructions à son interne à chaque étape de
la procédure. Le résultat était un aortogramme abdominal parfait, un des premiers à Edmonton.13 Dans la salle
d’opération, le Dr Allard était le chef et dirigeait une
salle d’opération disciplinée, demandant l’excellence
de la part de son équipe. Ses collègues se souviennent
comment il ne devenait jamais en colère ou ne perdait jamais son sang-froid.14 Quand une chirurgie se
passait en douceur, il avait l’habitude de chanter les
chansons populaires du moment.15 Plus tard, il sifflait
de la musique classique pour ne pas avoir à parler
de la soirée où son équipe était le soir précédent.
Soins des patients : Le Dr Allard se réservait toujours
du temps pour ses patients.16 Cela n’était pas toujours
facile. Quand il abandonna la pratique de la chirurgie
pour gérer ses entreprises en expansion, il remarqua
comment la vie était beaucoup plus facile. Plutôt que
10. Stockberger, Howard.
11. Stockberger, Howard. 12. Macdonald, Fred.
13. Macdonald, Fred.
14. Anselmo, John.
15. MacDonald, A.R.S.
16. Lipinski, John J.
17. Macdonald, Fred.
Chateau Lacombe, en construction, 1967
32-10
de travailler dix à douze heures par jour, sept jours
par semaine, il avait seulement à travailler dix heures
par jour et pouvait prendre ses dimanches de congé.
En plus de lui envoyer plus de patients qu’il ne pouvait
s’en occuper, plusieurs associés choisissaient le Dr
Allard pour leur propre chirurgie. Il était très apprécié
par ses patients et avait un comportement bienveillant
envers ses malades. Les conversations avec ses
patients se terminaient invariablement avec : « Est-ce
qu’il a quelque chose d’autre que je peux faire pour
vous aujourd’hui ? ».17 Il était toujours un gentleman.
Une de ses marques de commerce était de faire un
croquis de la procédure qu’il planifiait à l’avance. Il
se levait tôt le matin et dessinait la procédure qu’il
projetait réaliser. Après l’opération, il offrait le dessin au patient. Les visites étaient toujours une joie.
Le Dr Allard aimait citer de la poésie ou faire réciter de
la poésie à ses internes. Souvent, il y avait un pari pour
un Coke, l’interne payant généralement le dix sous, un
acompte pour la réception de Noël du Dr Allard.
« Transcript of Interviews » Pages 188-191, enregistré le 17 mai 1992.
Communication personnelle, 28 juillet 2005.
Communication personnelle, 18 août 2005.
Communication personnelle, 18 août 2005. Le Dr Macdonald était l’interne.
Communication personnelle, 6 août 2005. Le Dr Anselmo se rappelle qu’il ne l’a jamais entendu
prononcer un mot blasphématoire.
« Transcript of Interviews » Pages 121-125.
Communication personnelle, 20 juin 2005. Le Dr Lipinski était le directeur médical à la retraite
du Edmonton General Hospital. Il se souvient du Dr Allard faisant des visites à domicile à sa mère
seulement pour lui parler, alors qu’elle était mourante de la maladie de Hodgkin dans les années 1950.
Communication personnelle, 18 août 2005.
40
Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History — Dr. Charles Alexander Allard
32-8
Accident de l’autobus de Lamont School avec un train,
29 novembre 1960.
17 personnes des 43 présentes sont mortes.
Enseignement : En 1956, le Dr Mousseau abandonna la
position de Chef de la chirurgie, mais demeura le Chef
du personnel médical.18 En tant qu’un des quelques
chirurgiens formés, diplômés et certifiés, le Dr Allard
fut nommé Chef de la chirurgie à l’âge de 36 ans. Il
garda ce poste de 1956 à 1968. La nomination fit de
lui un conférencier et un professeur clinique dans le
département de chirurgie de la faculté de médecine de
l’Université d’Alberta. La compétition pour l’excellence
entre les docteurs Walter Anderson, Walter Mackenzie
et Charles Allard était toujours amicale. Le Dr Allard
préférait les petits groupes et l’enseignement individuel
et était exceptionnel dans ce cadre. En tant que conférencier, il n’était pas à l’aise, mais autour de la table du
département il était un homme d’idées.19 Un diagnostiqueur respecté, il était un professeur simple et méthodique lorsqu’il s’agissait des notions fondamentales
de la chirurgie.20 Cultivé, « il apprenait chaque jour et
vous appreniez quelque chose de lui tous les jours. »21
Administration médicale : Ses compétences d’organisateur après 1956 sont vite devenues évidentes. Il
excellait à recruter les bonnes personnes. En 1958, il
fut sélectionné pour le poste de président de la
Alberta Medical Association, mais il perdit l’élection
face au pathologiste de l’Université d’Alberta,
le Dr John W. MacGregor.
18. Anselmo, John.
19. Macdonald, Fred.
20. MacDonald, A.R.S.
21. Macdonald, Fred.
22. O’Brien, Joseph.
23. Stockberger, Howard.
Le Dr Joseph O’Brien se souvient quelle « formidable »
personne il était. Il pouvait écouter un débat, cristalliser
les pensées, simplifier les problèmes, donner un
aperçu des options, proposer des solutions et modérer
tout le monde. Ses habiletés lui ont fait défaut en une
occasion. Le Dr Moreau allait présenter le rapport
annuel du comité de la salle d’opération, mais il fut
appelé à l’étage, dans la salle d’opération, et donna son
rapport au Dr Allard pour qu’il le présente. Il était
question d’un chirurgien, dont le nom n’était pas divulgué, qui arrivait toujours quelques minutes en retard,
ne suivait pas les règles, etc. Tout le monde commença
à rire, incluant le Dr Allard, lorsqu’ils réalisèrent qu’il
s’agissait de ses propres habitudes. Il avait été « piégé »
de main de maître.22
Chirurgie d’urgence : Le 29 novembre 1960, les
docteurs Allard et Moreau étaient deux des chirurgiens
qui ont répondu à l’accident de l’autobus scolaire
de Fort Saskatchewan. Ils allèrent au site et aidèrent
au triage des dix-sept étudiants qui ont été tués et des
vingt-six autres qui ont été blessés.23
Recherche clinique : Au milieu des années 1960, le
Dr Allard et le Dr Peter Salmon à l’Université d’Alberta,
commencèrent à s’intéresser aux opérations de petites
déviations de l’intestin afin de diminuer le poids de patients obèses. Le Dr Allard présenta sa série de 25 cas,
parmi lesquels plusieurs furent un succès. Une patiente
devint si mince et séduisante que son mari lui demanda
d’inverser la procédure. Quelques-uns développèrent
Logo de ITV d’Allarco Development
32-9
Nomination du Dr Louis Philippe Mousseau comme l’un des 100 médecins du siècle en Alberta,
31 mai 2005. Ce fut un succès. Manuscrit déposé dans les archives de la famille Anselmo.
Communication personnelle, 18 août 2005.
« Transcript of Interviews » Pages 121-125, enregistré le 17 mai 1992.
Communication personnelle, 18 août 2005.
Communication personnelle, 8 août 2005.
Communication personnelle, 28 juillet 2005. Pour plus de détails sur l’accident,
voir : « Leduc, Manning and the Age of Prosperity 1946-1963 »
pages 137-139, Alberta in the 20th Century, Volume 9 UWC, 2001.
40
Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History — Dr. Charles Alexander Allard
En 1968, le Dr Allard démissionna de son poste de
Chef de la chirurgie du Edmonton General Hospital,
à la requête du soumissionnaire d’actions publiques
d’Allarco de 1968. La séparation de la chirurgie le
déprima. Après avoir fait un stage de remise à niveau
de trois mois à Boston, il retourna dans la salle
d’opération en 1969. N’étant plus le chirurgien
supérieur, ce n’était tout simplement plus la même
chose. Il ne se sentit jamais aussi à l’aise qu’il l’avait
été. Le Dr Allard se retira définitivement en 1970.27
32-11
Alberta Gas Chemicals, Medecine Hat, autour de 1974
une stéatose hépatique, ce qui mena éventuellement
à l’interruption de la procédure.24
La transition : La chirurgie n’était pas la seule vocation
d’Allard. Il était né homme d’affaires. La transition
fut un défi. Son collègue et Chef de médecine, le
Dr W. Roy St. Clair, se demandait où le Dr Allard trouvait le temps pour faire ce qu’il faisait. « Il y avait
toujours un soupçon que les hommes en habits noirs,
qui venaient dans la salle d’attente de son bureau,
n’étaient pas des patients. »25 Bien que les exigences de
ses affaires augmentaient, il prenait encore ses tours
de garde sur appel et quittait souvent un rendez-vous
d’affaires en disant : « Vous m’attendez ici les amis.
Je serai de retour dès que je peux. »26
Le Dr St. Clair respectait son intelligence extraordinaire. Sa pensée était toujours claire. Il était intéressé aux
nouveaux développements et aux nouvelles technologies. Son bureau était parsemé de livres, allant de la
chimie, au pétrole et au gaz, en passant par l’aviation.
En une occasion, ce fut le cycle de vie du bourdon qui
réveilla sa femme à 2 h du matin. Sa curiosité et ses
intérêts spécialisés n’avaient pas de limites.
24. O’Brien, Joseph.
25. St Clair, W. Roy. 26. (Allard, Charles A.) 27. Dys, Hans J.
28. (Allard, Charles A.) 29. (Allard, Charles A.) Paris Investments avant 1968
En 1958, le Dr Allard acheta les statuts de la vieille
North West Trust Compagny, une société de gestion
enregistrée au provincial. Il l’édifia en une histoire
financière à succès de l’Ouest canadien avec treize
succursales. Cette société avait un autre avantage.
Elle pouvait prêter de l’argent à des compagnies chez
lesquelles le Dr Allard voyait un potentiel de croissance et d’investissement futur, ou possiblement
celles qu’il désirait acquérir. Avant d’être vendue à
Carma Developers en 1980, North West Trust avait
plus de 800 millions de dollars en actifs.
Au début des années 1960, le Dr Allard incorpora
Paris Investments. Zane Feldman devint son partenaire
lorsque les deux mirent en marche le Crosstown Motors
d’Edmonton. L’accord entre le Dr Allard et Feldman
était qu’« il ne vendrait pas de voitures, et que Feldman
n’enlèverait pas d’appendices. » Chaque soir, Feldman
venait à la cafétéria du EGH et donnait au Dr Allard
son compte-rendu des affaires de la journée.
Cela devint la plus grande concession de Chrysler
au Canada.28
En août 1961, le Dr Allard se risqua dans les journaux.
Ce n’était pas sa première incursion. Lorsqu’il était
étudiant au secondaire, il était correspondant pour le
Edmonton Journal. Bien qu’il mit en marche le Edmonton Free Press pour rivaliser avec le Edmonton Journal,
cela ne dura que six mois. Il n’était pas d’accord avec
les éditoriaux. Il savait quand réduire ses pertes.29
Par l’entremise de North West Trust, il acheta la majorité des actions de Seaboard Life Insurance à la fin des
Communication personnelle, 8 août 2005.
« Transcript of Interviews », pages 173-176, enregistré en juin 1992.
Edmonton Journal, 13 août 1991.
Communication personnelle, 20 juillet 2005. Confirmé par le Dr John Lipinski, le directeur médical
du EGH à l’époque, le 20 juillet 2005. Le Dr Allard délégua ses patients et ses dossiers
au Dr John Anselmo, qui devint plus tard le Chef de la chirurgie au Edmonton General Hospital.
Entrevue, Edmonton Journal, 15 août 1991.
« The Doc’ was a very big man who cared about the little guy ». Edmonton Journal, 12 et 13 août 1991.
Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History — Dr. Charles Alexander Allard
32-12
Logos des équipes de la WHA, 1971-1977
années 1960 et la développa en une des plus grandes
compagnies d’assurances de l’Ouest canadien.
Seabord Life fusionna avec North West Life, qui à son
tour fusionna avec Industrial Pacific Alliance avec des
actifs excédant 8 milliards de dollars.
Bien que ses intérêts et investissements semblent
éclectiques, ils ne l’étaient pas. Ses investissements
étaient toujours bien documentés, jamais fallacieux,
et exceptionnellement couronnés de succès dans la
détermination du moment propice. L’exemple le plus
clair est l’investissement du Dr Allard dans une usine
de méthanol à Medicine Hat.30 Son intérêt commença
par une visite à une raffinerie d’Imperial Oil qui était
en construction à l’automne 1950. Il y rencontra
John LaPorto, qui allait devenir un ami de toujours.
Quand le Dr Allard découvrit qu’il pouvait acheter
une telle compagnie, alors même qu’il n’était pas
un ingénieur, il alla à New York pour la rechercher.
Initialement, c’était surtout par curiosité. Comme les
années passaient, il en vint à comprendre le marché
américain en profondeur. Dès 1964, il était familiarisé
avec le concept de construire à l’échelle mondiale.
30. Laporto, John.
31. Allarco Limited. 40
L’étude originale du Dr Allard de l’industrie du méthanol concluait que toutes les propositions étaient
peu rentables. Quand LaPorto lui dit que la valeur
marchande du méthanol était sur le point d’augmenter considérablement et qu’elle le fit en 1969, tous les
deux formèrent Allarco Chemicals Ltd. Peu avant le
lancement de l’entreprise, ils furent rejoints par Alberta
Gas Trunk Ltd comme partenaire à 50 %. Cela laissa
Allarco avec 40 % des actions et Laporto avec 10 %. Ils
la renommèrent Alberta Gas Chemicals et construisirent leur première raffinerie de Medicine Hat en 1972,
qui fut suivie par une deuxième (1973) et une troisième
(1974). La troisième était plus grande que les deux premières combinées. La compagnie continua en construisant des usines de produits chimiques de spécialité à
Duluth, Washington et en Nouvelle-Zélande, et ensuite
un grand terminal à Vancouver. Celui-ci possédait
une flotte de pétroliers qui ont été construits sur une
période de dix à douze ans. Alberta Gas Chemicals
se développa en Methanex, avec des usines à travers
le monde et des actifs dans les milliards de dollars.
John LaPorto a toujours parlé du Dr Allard comme
étant le guide de Alberta Gas Chemicals. « En tant
que président du conseil d’administration, il était
totalement en contrôle et très calme. Sa logique était
toujours rationnelle et sa recherche bien préparée. »
Cela n’aidait pas qu’il supportait mal l’avion, mais
LaPorto a toujours eu l’impression qu’Allard se sentait
obligé de faire les voyages de la compagnie aérienne
à cause de ses actionnaires. LaPorto le trouvait juste,
parfois dur et très brillant à 2 h ou 3 h du matin. Il
utilisait son instinct pour juger les gens et s’est toujours abstenu de travailler avec le gouvernement.
Allarco Developments (1968-1980)31
En 1968, sa compagnie d’investissement privée, Paris
Investments, devint publique sous le nom d’Allarco
Developments. Allarco se procura 8 millions de
dollars avec l’offre des actions. Une condition du
placeur Richardson Securities était que le Dr Allard
travaille à temps plein comme président. Peu de temps
après, le prix de l’action passa de 12,00 $ à 4,52 $,
« Transcript of Interviews » pages 82-92.
Pour plus de détails, voir : 1) la parution d’information de trois pages de ITV datée du 11 août 1991,
par Heather Grue, vice-présidente, communications, ITV ; 2) la Liste des dates significatives dans
la vie du Dr Charles Allard 1919-1991, attachée à une lettre au Dr Robert Lampard de la part de
Beth Allard-Clough en date du 27 avril 2005 ; 3) une lettre au Dr R. Lampard de la part de Hans Dys,
26 avril 2005 ; 4) le Alberta Report, pages 20-21, 1er août 1980 (vente d’Allarco) ;
5) le Edmonton Journal, 18 juin 1992 (Candy), 11 septembre 1990, 27 août 1999 (Oilers),
12 août 1991 et 15 août 1991 (Bank of Alberta, restaurants, CHQT, CITV, Riverbend, Oilers)
et le Edmonton Sun, 22 novembre 1982.
410
Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History - Dr. Charles Alexander Allard
building), des hôtels (Chateau Lacombe, Peter Pond
Hotel), des compagnies de constructions (Redden,
Citation, Clarendon), des centres commerciaux
(Peter Pond à Ft. McMurray, College Mall (64 %) à
Lethbridge, Parkland Mall (64 %) à Yorkton), International Jet Air, et divers investissements incluant
Mansion Mobile, Metropolitan Printing, Edmonton Van
Specialties, Suzuki-Allarco Imports, et une agence
de voyages Travelmasters.
Canadian Western Bank
32-13
mais ne resta pas là. Quand Zane Feldman vendit ses
actions en 1979, elles étaient évaluées à 52,00 $.
Le Dr Allard vendit ses actions un an plus tard
à 140,00 $ par action.
En 1971, le Dr Allard, avec Zane Feldman et Bill
Hunter, démarra les Oilers d’Edmonton dans l’Association mondiale de hockey (WHA). Ils vendirent l’équipe
à Peter Pocklington et Nelson Scalbania en 1976,
une année avant que quatre équipes du WHA soient
acceptées dans la LNH, soit en 1977.32 Les pertes
d’opération du club furent de 3 000 000 $. Les pertes
réelles du Dr Allard sur la vente étaient de 400 000 $.
Allarco Developments construisit de nombreux immeubles de bureaux, des hôtels et des tours d’appartements
partout dans l’Ouest canadien. Elle a aussi développé
les propriétés Riverbend et une partie de la subdivision
de Terwillegar dans le sud-ouest d’Edmonton. Vers la fin
des années 1970, les profits annuels d’Allarco étaient
de 9 millions de dollars par an et elle employait plus
de 3 600 personnes. En 1980, l’augmentation des taux
d’intérêt l’inquiéta. Étudiant l’économie des Prairies, il
décida de vendre Allarco. Carma Developers, qui avait
acheté les actions minoritaires de Feldman l’année
d’avant, acheta les 52 % d’actions de la famille Allard.
Le prix de vente pour les actions Allard était de 127
millions de dollars, moins le rachat de ITV et de la
ferme à Viking pour 15,5 millions $. Les biens vendus
par Allarco incluaient des restaurants (Oliver’s, the
Steak Loft, Lucifer’s), des immeubles à logements de
Winnipeg à Victoria (Grandin, Regency, Bristol,
Crestview, Regency House, Regency Towers), des immeubles de bureaux (Oliver Place, Cambrian Building,
Charter House, Avord Building, Chamber of Commerce
32. Turchansky, Roy.
33. (Allard, Charles A.)
La seule compagnie non opérante que le Dr Allard n’a
pas incluse dans la vente était la structure d’entreprise
de la future Bank of Alberta. Sa charte lui a été accordée en 1979, mais elle ne fut pas démarrée avant 19831984. Dix-huit actionnaires ont investi douze millions
de dollars pour constituer son capital social. La Banque fusionna avec la Western Pacific Bank en 1986 et
devint la Canadian Western Bank. Ses actifs actuels dépassent maintenant les six milliards $. Le raisonnement
du Dr Allard était qu’« il y avait un besoin pour la prise
de décision dans l’Ouest plutôt que sur Bay Street. »33
Unité mobile de Independent Television
32-15
Ses achats n’étaient pas seulement au Canada.
Le Dr Allard acheta la American Bank of Commerce
à Phoenix en 1979 et la vendit en 1985. Il a fait des
investissements dans le pétrole, le gaz et les produits
chimiques au Texas, des achats de grandes terres à
l’état brut aux États-Unis et au Mexique, et il acheta un
hôtel à Las Vegas. La vente d’Allarco Development à
Carma Developpers permit au Dr Allard de privatiser
son holding Allarcom Limited.
Edmonton Oilers Hockey Club, pages 3-7, Edmonton Journal, 2003.
Edmonton Sun, 14 et 22 novembre 1983.
Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History - Dr. Charles Alexander Allard
Allarcom Ltd.
32-14
Allarcom Limited, 1980-199134
Les racines d’Allarcom remontent à la fin des années
1950, quand le Dr Allard fit une demande pour son
premier permis de télévision à Edmonton. En 1965,
trois entrepreneurs lui firent une proposition pour
démarrer CHQT (FM) à Edmonton. Il accepta l’investissement en moins d’une heure. Pour le financer, le Dr
Allard se porta garant d’un prêt bancaire de 60 000 $
et reçut 60 % des actions. En 1971, CHQT fut vendu
pour 1,45 million $, pour couvrir les pertes d’une
usine de produits chimiques à Houston, au Texas.
Le Dr Allard ne resta pas longtemps hors du domaine
de la radio et de la télévision. En 1973, CITV, le nom
légal de ITV, démarra. Elle s’inscrivit en 1973 comme la
première station de télévision indépendante de l’Ouest
canadien. Certains programmes exceptionnels y ont été
développés. En 1981, le Dr Allard forma une société
qui acquit les séries et artistes de SCTV à Toronto, et
déménagea la majorité de Second City Comedy Troupe
en bloc à Edmonton. Ils développèrent des programmes spéciaux sous John Candy et Joe Flaherty, qui ont
été achetés par NBC. Les vedettes incluaient Catherine
O’Hara, Eugene Levy, Andrea Martin et Dave Thomas.
34. Allarcom Ltd.
35. (Candy, John.)
36. Grue, Heather.
37. Edwards, Jim.
38. (Allard, Charles A.) 39. Edwards, Jim. 411
Chaque 90 minutes de programme coûtait 15 000 $ à
produire. NBC les achetait à 400 000 $ par programme pour deux années et gagna un Emmy Award. Les
acteurs reconnaissaient que leur meilleur travail était
fait à Edmonton. Selon John Candy : « Le Dr Allard et
son groupe sont venus et ont réellement sauvé l’émission et l’ont lancé à Edmonton. C’était probablement
notre meilleur travail. Les plateaux s’amélioraient,
l’écriture s’améliorait, nous nous améliorions comme
écrivains et artistes. » Candy quitta la série de comédie
en 1982 et SCTV a été transférée à Cinemax en 1983.35
Le centre de production ITV construit en 1973-74 a
produit la minisérie primée d’ABC « Small Sacrifices »
et la série « En Concert » de la Celebrity Edmonton
Symphony. Les 64 émissions ont été vues dans 52 pays
différents. Les artistes qui se sont produits avec le
Edmonton Symphony Orchestra incluaient Tom Jones,
Anne Murray et Henry Mancini.36
Le Dr Allard aimait le domaine de la télédiffusion
et était excité par les opportunités qu’elle créait.37
Il démarra Allarcom Pay Television Ltd (Superchannel) maintenant connu comme Movie Central. Il a
fondé Studio Post and Tranfer, qui devint l’une des
meilleures installations de postproduction de l’Ouest
canadien. Allarcom était membre d’un consortium
qui, en 1981, fonda Canadian Satellite Communications Inc. (Cancom). En 1989, Allarcom devint un
des cofondateurs de Family Channel Network et de
plusieurs autres licences de télévision spécialisée.38
En 1988, le Dr Allard fit une offre pour démarrer
la chaîne National News mais s’est fait battre par CBC.
Il décrivit cela comme se faire battre par le deuxième
meilleur soumissionnaire.39
Pour plus de détails voir : 1) le Edmonton Sun, 5 janvier 1984 (Pay TV) ; 9 avril 1989 (achat de CKRD-TV) ;
8 juillet 1990 (vente à WIC) ; 2) le Edmonton Journal, 11 juillet 1990 (fusion avec WIC) ;
8 février 1991 (vente à WIC) ; 12, 13 et 15 août 1991 (funérailles et entrevues) ; 18 juin 1992 (Candy) ;
14 juin 2004 (Flaherty) ; 3) la Canadian Association of Broadcasters Hall of Fame Biographies au
www.broadcasting-history.ca/personalities.
Edmonton Journal, 18 juin 1992.
Parution d’information de ITV, page 2, 11 août 1991.
Plus de détails ont été fournis dans une lettre au Dr R. Lampard, 30 mai 2005 de Julie Weeks/Peter Allard, écrite en support du Dr Allard comme l’un des 100 meilleurs médecins du siècle en Alberta.
Aussi voir CITV, Edmonton in Partners in Progress, pages 288-289, c1984.
Communication personnelle, 20 juillet 2005. Bien que M. Edwards était un exécutif de CFRN TV
et un compétiteur, il avait un grand respect pour le Dr Allard.
Disney deal to benefit Canada, Edmonton Sun, 23 juillet 1987 et Allarcom invades BC.
Pay-TV decisions handed down, dans le Edmonton Sun, 6 janvier 1984.
Communication personnelle, 20 juillet 2005. Edwards décrivit le processus et la décision du CRTC
comme « imparfait ». Il mena l’appel au Cabinet fédéral pour que la candidature soit reconsidérée. La décision
resta la même. Rod Ziegler nota « La seule chose face à laquelle le bon Docteur s’insurgeait était les politiques
qui imposaient à Ottawa de ne pas pouvoir autoriser un service national à être administré à l’extérieur
d’Edmonton. L’approche de l’entreprise américaine privée (CNN) est devenue un leader mondial dans la
diffusion d’informations. L’expérience n’a pas fait apprécier au Dr Allard le concept que l’intervention du
gouvernement était la meilleure solution pour mettre à profit les opportunités d’affaires. »
Pour plus de commentaires, voir le Edmonton Sun, 1er décembre 1987 et le 2 septembre 1988,
le Edmonton Journal, 13 août 1991 et le Alberts Report « CBC Tried to Strike Paydirt » 30 mars 1992.
412
Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History - Dr. Charles Alexander Allard
commençant avec une bonne éducation pour comprendre ce qui se passe dans le monde et avec de
l’effort pur et simple ».42 Il avait un appétit insatiable
pour l’information.43 Par nature, il était un étudiant.
En affaires, le Dr Allard était un grand questionneur,
dans le bon sens du terme.44 Il avait un grand instinct
pour découvrir les gens avec le potentiel de se développer. En dehors des livres, Allard pouvait lire les
gens. Il avait un don pour trouver la bonne personne
pour le bon poste. Il identifiait les jeunes gens créatifs
et les aidait à atteindre la réussite. Il leur donnait un
sentiment d’importance et de confiance et leur donnait
aussi le soutien dont ils avaient besoin. En retour, ils lui
donnaient leur loyauté. De cette façon, les deux côtés
avaient du succès. Ce scénario se reproduisit et est devenu une des particularités de sa carrière en affaires.45
The Day the Bubble Burst, Hamish, Hamilton, 1979
Vexé, mais non découragé, le Dr Allard compléta
le studio Sound Stage à un coût de 17,5 millions $
(1988).40 En 1990, il lança Pay Per View.
En 1991, préoccupé par son manque de successeur
ou peut-être par sa propre mortalité, il accepta une
offre de Western International Communications (WIC)
pour l’achat de son ITV Network pour 160 millions
de dollars. Allarcom reçut 100 millions $ en argent
et 23 % en intérêt dans WIC. La vente fut conclue cinq
mois avant que le Dr Allard meure. WIC fut vendu à
CanWest Global en 2000.41
La philosophie du Dr Allard en affaires
Le Dr Allard a développé sa propre stratégie en affaires.
« La curiosité était la clé de sa carrière diversifiée,
40. (Allard, Charles A.)
41. Faulder, Liane. 42. Allard, Charles A. 43. Holtby, Doug.
44. (Miles, Adam.) 45. Klimore, Mitch. 46. Miles, Adam. 47. Anselmo, John. 48. LaPorto, John. En affaires, il disait : « Je n’étais pas intelligent. J’ai dû
travailler pour tout… je préférerais être chanceux plutôt
qu’intelligent, n’importe quand. » Son modus operandi
était « N’improvise pas. Sois toujours préparé. » Il avait
une grande habileté à prévoir le futur localement,
nationalement et internationalement, et à prendre des
décisions en conséquence. Son esprit était très
analytique. Quand on lui demandait pourquoi il avait
vendu North West Trust, il répondait « c’était le
temps ».46 Il n’est jamais revenu sur le passé, sauf pour
mentionner les expériences de la Dépression
et ce qu’elles ont enseigné.
Il a eu plusieurs amis tout au long de sa vie, mais peu
d’amis l’ont été toute sa vie durant. Le bavardage n’était
pas son fort, mais il avait un sens de l’humour subtil.47
Il pouvait vous désarmer avec des phrases simples et
faciles. Sa critique des autres était polie et prenait la
forme de « Vous savez, en tant que chirurgien, vous découvrez que quand l’égo est plus gros que le crâne, il
ne reste plus beaucoup de place pour l’intelligence. »48
Shows over for « Hollywood North », local film industry will hurt if buyer isn’t found to keep
facility in production. Edmonton Journal, 10 mai 2003.
Edmonton Journal, 10 mai 2003.
Cité dans « Curiosity key to success Edmonton hall of famer », Edmonton Journal, 13 septembre 1989.
« Edmonton’s quiet visionary; Aggressive strategy put city on map in wide range of enterprises. »
Edmonton Journal, 15 août 1991.
« In both surgery and business, Dr. Allard’s touch was deft. » Edmonton Journal, 13 août 1991.
« Edmonton’s quiet visionary; Aggressive strategy put city on map in wide range of enterprises. »
Edmonton Journal, 15 août 1991.
« In both surgery and business, Dr. Allard’s touch was deft. » Edmonton Journal, 13 août 1991.
Le père du Dr Anselmo était un investisseur dans North West Trust en 1958 avec le Dr Allard.
Ils sont restés des amis pour toujours. Lorsqu’il mourut, le Dr Allard sentit la perte. « Après que Dieu
ait fait Jimmy Anselmo, il a jeté le moule ». Communication personnelle, 16 septembre 2001.
« Transcript of Interviews » page 91. Rick Forchuk se rappelle ses quinze entrevues avec le Dr Allard,
le décrivant comme un franc parleur avec une vision. Edmonton Sun, 12 août 1991.
Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History - Dr. Charles Alexander Allard
413
une contribution significative, le Dr Allard fut nommé
Président honoraire du Miracle Network Telethon for
the Northern Alberta Children’s Hospital Foundation
de 1991.52 Il était un fervent partisan du programme
Junior Achievement and Crime Stoppers à Edmonton.
La Allard Foundation, de 1978 à aujourd’hui
La Allard Foundation, incorporée en 1978, a été financée au départ avec un investissement de 500 000 $.
En 2005, la Fondation donnait ce montant par année.
Les dons faits par la Fondation suivaient les intérêts du
Dr Allard. La plupart étaient orientés vers la médecine :
à la Caritas Foundation, aux chaires de recherche sur
le mélanome et en oncologie de la faculté de médecine
La Allard Foundation, incorporée en 1978
32-16
Quand il était question d’investissements, le Dr Allard
n’aimait pas être un actionnaire minoritaire. Il semblait
poussé par le commentaire de son père. Quand il
obtenait un 98 % à un examen, son père lui demandait
où les 2 % restant étaient allé. Son livre préféré était
« The Day the Bubble Burst » qu’il mit en pratique dans
sa vie en affaires. Le seul poème qu’il relisait était « If »
et son vers préféré était « If you can treat triumph and
disaster, those two imposters just the same »
(si tu peux traiter avec le triomphe et le désastre,
ces deux imposteurs sont égaux).49
Le Dr Allard n’était pas un partisan du gouvernement
en tant que partenaire ou propriétaire. Il favorisait le
libre choix et la libre entreprise, à l’intérieur et à
l’extérieur de la médecine, une attitude qui provient
peut-être du Dr Frank Lahey de Boston,
qui avait la même vision.50
Contributions à la communauté51
En 1974, le Dr Allard est devenu un directeur fondateur
de la Tempo School, une école privée interconfessionnelle consacrée à un enseignement d’excellence pour
les étudiants brillants. Il y a participé activement. Le Dr
Allard était un membre de longue date et plus tard un
membre à vie de la Canadian Chamber of Commerce
et de la Murray Grey Cattle Association. Après avoir fait
49. (Allard, Charles A.)
50. Lahey Frank H. 51. Canadian Association
of Broadcasters Hall of Fame.
52. (Allard, Charles A.)
53. Allard-Clough, Beth.
Edmonton Journal, 4 mai 2004
de l’Université d’Alberta. D’autres dons ont été faits
aux arts, en environnement, pour les services aux
enfants, pour l’éducation et pour des projets de santé
et de bien-être.53
Décorations
Le Dr Allard a reçu de nombreux prix pour ses
contributions aux communautés d’affaires d’Edmonton,
d’Alberta et du Canada. Son premier prix vint en 1987
Pour plus de détails sur la philosophie du Dr Allard en affaires, voir le Edmonton Journal
du 13 septembre 1989, du 11 septembre 1990, du 12 août 1991, du 13 août 1991 et du 18 juin 1992
« Government Dominated Medicine », CMAJ 54 : 494-496, mai 1946.
Avril 1997. Pour plus de détails, voir le Edmonton Sun, 28 octobre 1990.
Edmonton Sun, 28 octobre 1990.
Lettre au Dr Robert Lampard, datée du 27 avril 2005.
414
Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History - Dr. Charles Alexander Allard
lorsqu’il reçut le President’s Award de Radio and Television News Directors. En 1989, il a reçu un prix d’accomplissement à vie de Junior Achievement (Alberta
Chapter). En 1990, on lui décerna le Canadian Association of Broadcasters Distinguished Service Award.
En 1992, à titre posthume, le Dr Allard reçut le Dave
Billington Award de la Alberta Motion Picture Industries
Association, pour une vie d’accomplissements et une
contribution exceptionnelle à l’industrie du film et de
la vidéo. La même année, il reçut le Broadcaster of the
Year Award de la Western Association of Broadcasters.54
32-17
Mme Shirley Allard recevant le Junior
Achievement Award, à titre posthume, 1995
En 1995, le Dr Allard a été intronisé au Canadian
Business Hall of Fame, aux côtés de William Southam,
Ed Murvish et Ron Southern. L’année suivante, il fut
honoré en étant intronisé au Canadian Association
of Broadcasters Hall of Fame. Plus récemment, le
Dr Allard a été reconnu comme l’un des Edmontoniens
du siècle, en 200455, et l’un des 100 médecins
du siècle en Alberta.56
54. Potts,L.
55. Manning, Robert. 56. (Allard, Charles A.)
57. Post, Louise E.
58. Allard, Shirley C.
Le Dr Allard et la famille Allard
En janvier 1942, Charles épousa Effie « Betty »
Dallamore. Au départ, les Allard vivaient avec les
parents d’Effie, jusqu’à ce que le Dr Allard obtienne
son diplôme en 1943. Cameron est né en 1942,
Frances en 1943 et les jumeaux Charles et Peter
en 1946 à Boston.57
Séparé en 1948 et plus tard divorcé, Le Dr Allard
épousa E.M. « Gillie » Gillingham à Edmonton le 27
août 1951. Ils ont eu deux enfants : Catherine (1956)
et Tony (1959). Le Dr Allard fut attristé lorsque Gillie
mourra du cancer le 11 avril 1975, le laissant avec
deux adolescents. Aimant la vie de famille et n’étant
pas quelqu’un à rester sans attaches, le Dr Allard
épousa son infirmière de salle d’opération Shirley
Claire Livingstone le 3 juillet 1976.
Shirley l’a décrit comme un casanier qui était facile
à vivre, tranquille, privé, décontracté et avec une soif
de connaissances. Il pouvait rester éveillé jusqu’à
2 h ou 3 h du matin, lisant, résolvant des problèmes,
écoutant la télévision ou faisant plusieurs tâches à
la fois. Il était un traqueur d’informations et avait un
niveau de curiosité unique. Il avait toujours un dictionnaire ou une encyclopédie à la portée de la main
pour enseigner à ses enfants. Quoiqu’exigeant, il
était très fier de ses enfants.58 Barry Westgate se souvient qu’il était toujours sérieux et à ses affaires, mais
qu’au fond il était timide. Il était très bon avec sa
famille et son équipe, et n’était jamais prétentieux.
D’un point de vue athlétique, son plaisir préféré était
la marche. Jeune garçon, il était un nageur et un joueur
de tennis. Il se détendait sur la ferme près de Viking, où
il pouvait faucher un champ entier aussi bien que
n’importe quel fermier. Les Allard avaient une maison
The Canadian Association of Broadcasters (CAB) Hall of Fame Biography of Dr. Allard, avril 1997.
Déposée dans les archives de la Allard Foundation. Voir aussi la Junior Achievement Revue de juin 1995
(Canadian Business Hall of Fame Inductees) ; le Edmonton Journal, 27 janvier 1995 (CAB Hall of Fame) ;
le Edmonton Journal, 4 septembre 1992 (the Western Canadian Broadcaster of the Year for 1992) ;
Edmonton Sun, 21 juin 1992 (Dave Billington Award).
La nomination du Dr Allard a été présentée comité de sélection de l’Edmontonien du siècle par le président
de Cathton Robert Mannning. Retenu, le profile du Dr Allard a été publié dans Edmontonians of the Century, page 115, et résumé avec les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le Edmonton Journal,
4 mai 2004 (Great Edmontonians of the Century).
« AMA and CPSA centennial : Physicians of the Century honoured. »
Alberta Doctors Digest 30(5) : 18-22, septembre/octobre 2005.
ALLARD, Volume un, Génération II, pages 1-3.
« Transcript of Interviews » pages 177-187, enregistré en mai/juin 1992.
415
Traduction libre de Profiles and Perspectives from Alberta’s Medical History - Dr. Charles Alexander Allard
d’hiver à Palm Springs, en Californie. Afin de rester au
courant, le Dr Allard installa sur sa maison d’hiver
une antenne de réception de 17 pieds de haut, pour
pouvoir écouter les nouvelles de ITV.
Bien qu’il fumait occasionnellement, cela devint une
habitude régulière après son entrée à temps plein dans
le monde des affaires. En octobre 1990, il ne se sentit
pas bien et il remarqua une baisse de son niveau
d’énergie en janvier 1991. En février, il avait amorcé
la vente de ses avoirs à WIC. En mai, il remarqua une
grosseur sur son cou. Le diagnostic de cancer des
poumons a été confirmé le 26 juin 1991. Le Dr Allard
s’éteignit à sa maison à Edmonton le 11 août 1991.
Trois jours avant sa mort, les employés de ITV demandèrent à la ville d’Edmonton de nommer la section
de la 104 th Street, entre les 51 st et 55 th Avenue,
Allard Way. Il a été très heureux lorsque cela a été
annoncé aux nouvelles télévisées ce soir-là.59
Quatre cents dignitaires politiques et plusieurs
membres de sa famille ont assisté aux funérailles du
Dr Allard. Comme témoignage des gens dont il a
développé la carrière, le premier hymne processionnel
était « You are the Wind Beneath My Wings ».
32-18
Allard Way, dévoilée trois jours avant la mort du Dr Allard,
par Cathy (Allard) Rosen, Cameron et Tony Allard, 1991
Dans son éloge funèbre, le prêtre nota
« Il est probablement à négocier une affaire avec Dieu
en ce moment ».60 C’était son approche habituelle
à tout ce qu’il a fait.61 Son influence va continuer à
affecter Edmonton pour les années à venir.62
« Ce n’est pas jusqu’où j’ai marché,
c’est combien de vies j’ai touchées le long du chemin. »63
La plus grande ambition du Dr Allard était de donner aux jeunes gens la chance et les ressources
pour exceller. Son cadeau éternel à Edmonton a
été la création de la Allard Foundation. Établie en
1978, la Fondation continue d’être un contributeur
majeur à la santé, aux services sociaux, à l’éducation
et à la culture.
32-19
59. (Allard, Charles A.)
60. McCaffery, Michael.
61. Dys, Hans. 62. Holtby, Doug. 63. Dys, Hans. Edmonton Journal, 10 août 1991, 10 mai 2003.
« Allard’s many feats remembered ; His versatility amazed everyone but himself, mourners hear. »
Edmonton Journal, 15 août 1991.
Vidéo d’une heure « Gifted Hands » produit par Hans Dys, diffusé sur ITV le 2 décembre 1992.
Compte-rendu dans le Edmonton Journal, 2 décembre 1992. Il était basé sur les
« Transcript of Interviews » avec les amis et associés, pages 214-216, enregistré par M. Dys
en mai-juin 1992. Copies déposées dans les archives de la famille Allard.
Edmonton Sun, 12 août 1991.
Dans le profile de nominé du Dr Allard comme Edmontonien du siècle, daté du 23 janvier 2004.
Présenté comme un document joint à la nomination du Dr Allard comme l’un des Edmontoniens
du siècle par Robert Manning, résident, Cathton Holdings.