Télécharger - La Terre de chez nous

Transcription

Télécharger - La Terre de chez nous
SUPPLÉMENT DE LA TERRE DE CHEZ NOUS - AUTOMNE 2014
Reportage sur la relève
dans le veau de grain
Dossier
Portrait
Évaluer votre troupeau
Nom du Fichier
BVNP_2014-11-05_001-004 1
Industrie canadienne bovine
BVNP 2014 11 05 001 004 Infographiste
Agence
Nouveau protocole
de vaccination
Xxxxxxxxxxxx
VERSION
2014-10-27 14:14
Su
ÉD
La
Un
55
Lo
Té
Co
Sit
DI
An
RE
Na
RÉ
Mi
CH
Ju
CO
An
M
CO
La
DI
Br
IN
Cé
Ge
M
Na
PU
Co
RE
Ch
Sy
M
Ve
Da
Té
Co
CO
ET
Pi
TI
Po
IM
Im
DÉ
Bi
du
Bi
IS
Pr
28
Ré
23
M
6j
PH
XX
Ce
no
ma
uni
BVNP_2014-11-05_001-004 2
2014-10-23 14:13
SOMMAIRE
Automne 2014
Sommaire
Supplément de La Terre de chez nous
ÉDITEUR
La Terre de chez nous
Union des producteurs agricoles
555, boul. Roland-Therrien, bur. 100
Longueuil (Québec) J4H 3Y9
Tél. : 450 679-8483
Courriel : [email protected]
Site Web : www.laterre.ca
DIRECTEUR
André Savard
Volume 28, No 4
4
MOT DU PRÉSIDENT
Tourner la page définitivement…
RESPONSABLE À LA FÉDÉRATION
Nathalie Côté
RÉDACTEUR EN CHEF
Michel Beaunoyer
CHEF DE PUPITRE
Julie Desbiens
CORRECTION-RÉVISION
Anne Felteau
Marielle Bouthyette
CONCEPTION GRAPHIQUE
La Terre de chez nous
DIRECTRICE DE PRODUCTION
Brigit Bujnowski
INFOGRAPHIE
Céline Dupras
Geneviève Gay
Myriam Guemmache
Nancy Litjens
5
DOSSIER ÉVALUER VOTRE TROUPEAU
EAU
R
E
I
S
S
O
D
Votre troupeau est-il productif?
prod ctif?
Le bon taureau
urea pour
ou votre troupeau
oupe u
Le diagramme
agramme d’é
d’évaluation génétique
17 REPORTAGE
Relève dans le veau de grain
22 PORTRAIT
L’industrie canadienne bovine
PUBLICITÉ
Courriel : [email protected]
REPRÉSENTANTS AU QUÉBEC
Christian Guinard, poste 7271
Sylvain Joubert, poste 7272
Marc Mancini, poste 7262
Ventes nationales
Daniel Lamoureux
Tél. : 1 877 237-9826
Courriel : [email protected]
COORDONNATEUR VENTES
ET DISTRIBUTION
Pierre Leroux, poste 7290
TIRAGE ET ABONNEMENTS
Postes 7413, 7274
IMPRESSION
Imprimerie Transcontinental
DÉPÔT LÉGAL
Bibliothèque et archives nationales
du Québec
Bibliothèque et archives du Canada
ISSN 0832-5634
24 AGENCE DE VENTE
Nouveau protocole de vaccination
25 SANTÉ
La paratuberculose bovine
La lutte aux rongeurs
28 MARCHÉ
Lauréats des encans spécialisés
30 VOS ASSOCIATIONS
Prochaine parution
28 janvier 2015
555, boul. Roland-Therrien, bureau 305
Longueuil (Québec) J4H 4G2
Tél. : 450 679-0530
Téléc. : 450 442-9348
Courriel : [email protected]
Site Internet : www.bovin.qc.ca
COMITÉ EXÉCUTIF
Président
Claude Viel
Vice-président
Guy Gallant
Membres du comité exécutif
Michel Daigle
Kirk Jackson
André Ricard
PERSONNEL
Directeur général et
mise en marché veau de lait
Jean-Philippe Deschênes-Gilbert
[email protected]
Conseiller à la direction générale
Gaëtan Bélanger
[email protected]
Directrice administrative et
perceptions des contributions
Chantal Bruneau
[email protected]
Directeur de la mise en marché
Bovins de réforme, veaux laitiers et
bouvillons d’abattage
André Roy
[email protected]
Directeur de la mise en marché
Veaux de grain et veaux d’embouche
Réal Daigle
[email protected]
Communications
Sonia Dumont
[email protected]
Statistiques et marchés
Ann Fornasier
[email protected]
Environnement et
assurance de la qualité
Nathalie Côté
[email protected]
Réservation d’espace publicitaire
19 décembre 2014
Secrétaire de direction
Annie Provost-Savoie
[email protected]
Matériel publicitaire
6 janvier 2015
PHOTO DE LA PAGE COUVERTURE :
JULIE MERCIER
Ce magazine est publié en février, mai, août et
novembre. Dans la présente publication, le générique
masculin est employé sans discrimination et
uniquement dans le but d’alléger le texte.
BOVINS du Québec • Automne 2014
BVNP_2014-11-05_001-004 3
2014-10-28 11:42
Mot du président
TOURNER
LA
PAGE
définitivement…
Tourner la page
des bovins de réforme, mieux connue
sous le nom de 53,86 $. Ils ne l’ont
peut-être pas fait de gaieté de cœur,
mais ils ont compris que, dans la vie,
une dette est une dette et on doit l’assumer. Plusieurs agriculteurs me disent
encore aujourd’hui : « J’étais plus ou
moins d’accord, mais j’ai l’habitude de
payer mes factures. » C’est tout à l’honneur de notre profession! Les producteurs de bovins sont fiers et fiables et
le dossier Levinoff-Colbex le démontre
une fois de plus.
LA FIN D’UN CHAPITRE
OU PRESQUE…
CLAUDE VIEL, PRÉSIDENT
Fédération des producteurs de bovins
du Québec (FPBQ)
F
F
in septembre 2014, Investissement
Québec s’adressait à la Cour pour
démanteler l’abattoir LevinoffColbex. L’issue est maintenant connue :
l’entreprise d’abattage sera vendue à la
pièce.
Outre les conclusions tirées du rapport KPMG sur la gestion de l’abattoir,
publiées en février dernier, je retiendrai
de cette aventure la fierté et la responsabilisation des producteurs de bovins
de réforme du Québec, tant des producteurs laitiers que des producteurs
de vaches-veaux. En effet, bon an mal
an, 9 producteurs sur 10 ont acquitté,
dans les délais, leur facture du Fonds de
développement de la mise en marché
4
BVNP_2014-11-05_001-004 4
L’année 2014 était la dernière année
de facturation telle qu’annoncée par la
Fédération des producteurs de bovins
du Québec (FPBQ) depuis deux ans.
Il n’y aura aucune facture pour 2015
et les autres années qui suivront. En
décembre, la Fédération effectuera
le dernier paiement du prêt de 32 M$
contracté en 2008.
Une petite centaine de producteurs
contestent leurs factures devant les tribunaux. Je respecte leur décision, car ils
sont dans leurs droits. Toutefois, la Fédération aussi ira jusqu’au bout puisque
son mandat est de faire payer tous les
producteurs de bovins de réforme, sans
exception!
LE MAINTIEN D’UNE CAPACITÉ
D’ABATTAGE DEMEURE CRUCIAL
Une autre leçon que je tire de LevinoffColbex demeure la nécessité de maintenir une capacité minimale d’abattage
au Québec. Est-ce que la démarche
passe par un abattoir comme celui de
Levinoff-Colbex? Je laisse les producteurs décider…
La survie de nos abattoirs existants est l’une des pistes qui assurerait
le maintien d’une capacité d’abattage
minimale. Ces abattoirs achètent présentement quelques dizaines de têtes
chaque semaine et font une différence
sur le marché. Et ils pourraient faire
une plus grande différence encore, car
leur capacité d’abattage est loin d’être
négligeable. Sans trop m’avancer, on
parle de 500 à 600 bovins (bouvillons
et vaches de réforme) par semaine qui
pourraient transiter par les abattoirs
du Québec. Ces mêmes entreprises
éprouvent actuellement des difficultés;
en premier lieu, celle du prix élevé des
animaux. Mais qui se préoccupe de leur
avenir? Attendons-nous qu’elles ferment
leurs portes pour s’en occuper? Sera-t-il
trop tard pour réagir?
Je vous rassure : d’aucune manière
la FPBQ ne redeviendra propriétaire
d’un abattoir, mais nous avons cependant l’obligation d’agir pour maintenir
notre capacité minimale d’abattage.
Et la Fédération entend être à l’écoute
des propositions des producteurs. Nous
jouerons pleinement notre rôle de levier
et d’entremetteur pour maintenir une
capacité minimale d’abattage ici.
Avant d’interpeller les pouvoirs
publics sur la survie de ces « petits »
abattoirs, j’invite les producteurs de
bovins à s’intéresser davantage à eux.
Que pouvons-nous faire pour assurer
leur survie? Que voulons-nous faire?
La question est lancée…
BOVINS du Québec • Automne 2014
2014-10-27 14:15
Dossier
ÉVALUER
votre troupeau
Évaluer
NATHALIE CÔTÉ, AGRONOME
Agente à l’environnement
et à l’assurance qualité
Fédération des producteurs
de bovins du Québec
T
T
permettant de reconnaître facilement
les points forts et ceux à améliorer
dans votre troupeau. Michel Lemelin
vous en fera la démonstration à l’aide
de deux exemples.
De plus, qui dit troupeau vacheveau dit achat éventuel d’un taureau.
Ainsi, avez-vous pensé à ce qu’il vous
faut pour répondre aux différents besoins de mise en marché? Dans ce dossier, vous trouverez quelques critères
pour vous guider à ce sujet.
FPBQ / F.Trudel
ous les éleveurs vache-veau
veulent avoir un troupeau productif. Mais au fait, comment
faire un diagnostic relativement précis
à cet égard? Le premier réflexe consiste
à regarder du côté du poids au sevrage,
mais cela peut être trompeur, car on
oublie des paramètres importants dans
l’équation du profit. C’est ce que Pierre
Desranleau nous expliquera dans un
premier article sur la profitabilité d’un
troupeau.
Par ailleurs, un nouvel outil est
maintenant proposé pour faire l’analyse de la quantité de plus en plus
grande des données disponibles sur
la génétique. Il s’agit du diagramme
d’évaluation génétique, un outil visuel
Lorsqu’il est question d’évaluer la performance d’un troupeau, il a été démontré que les caractères liés à la reproduction exercent un impact économique important.
5
BOVINS du Québec • Automne 2014
Nom du Fichier
BVNP_2014-11-05_005-012 5
BVNP 2014 11 05 005 012 Infographiste
Xxxxxxxxxxxx
VERSION
2014-10-27 14:16
Dossier
VOTRE
TROUPEAU
est-il productif?
Votre troupeau
PIERRE DESRANLEAU, T.P.
LES CINQ DONNÉES DE BASE
Division bovins de boucherie
C’est bien connu, les producteurs bovins
sont en général peu enclins à compiler
des données technicoéconomiques.
Heureusement, il existe un moyen
simple et rapide de faire un diagnostic relativement précis de l’efficacité de
votre troupeau. Pour ce faire, vous aurez
besoin des informations suivantes :
• Le nombre de femelles mises à la reproduction (insémination artificielle
ou exposées à la saillie);
• Le nombre de ces femelles qui ont
vêlé;
• Le nombre de veaux morts avant le
sevrage;
• Le nombre de veaux sevrés;
• Le poids total de veaux sevrés pour
tout le troupeau.
Étant donné que le nombre de femelles
mises à la reproduction servira de
dénominateur dans le calcul de différents ratios que nous verrons plus loin
Centre d’insémination artificielle
du Québec (CIAQ)
L
L
orsqu’il est question d’évaluer la
performance d’un élevage vacheveau, le premier réflexe est de regarder du côté du poids au sevrage et de
conclure que les entreprises qui vendent
les veaux les plus lourds sont automatiquement les plus rentables. Les économistes en production bovine estiment
toutefois que cette association peut être
trompeuse, car elle fait fi de deux paramètres importants dans l’équation du
profit : les vaches qui ne vêlent pas et
les veaux morts avant le sevrage. À cet
effet, des études ont maintes fois démontré que les caractères liés à la reproduction génèrent un impact économique de
deux à cinq fois plus grand que ceux liés
à la croissance et à la carcasse.
dans ce texte, il est important de l’établir avec le plus de précision possible.
Ainsi, ce nombre doit inclure toutes les
femelles qui ont été inséminées ou présentées à la saillie lors de votre saison
de reproduction de l’année dernière.
Vous ne devez en aucun cas soustraire
les femelles non gestantes ou mortes
durant cette période, car cela viendrait
réduire le dénominateur et gonfler artificiellement vos résultats. Vous devez
aussi inclure, dans le total, toute femelle achetée à l’extérieur, peu importe
qu’elle ait été exposée à la saillie chez
vous ou chez le vendeur. Dans la même
logique, toute femelle vendue aux fins
de reproduction doit être déduite de
votre inventaire de départ. Même chose
pour les femelles déjà ciblées comme
candidates à la réforme avant la saison
de reproduction. Elles n’ont pas à être
comptabilisées puisqu’il est déjà prévu
qu’elles quitteront l’entreprise sous peu.
TROIS RATIOS UTILES POUR DÉTERMINER LES POINTS À AMÉLIORER
TAUX DE VÊLAGE
= nombre de femelles ayant vêlé
nombre de femelles exposées
TAUX DE MORTALITÉ DES VEAUX
= nombre de veaux morts,
de la naissance jusqu’au sevrage
nombre de femelles ayant vêlé
Il s’agit du pourcentage de gestations menées à terme, peu importe que les
veaux soient nés vivants ou morts. Ce ratio sert à quantifier l’efficacité reproductive d’un élevage. Il devrait être supérieur à 90 %. Toute valeur inférieure
à ce plancher devrait faire l’objet d’une investigation de manière à déterminer
si la cause est due à un problème d’alimentation, de fertilité ou de maladies
(ex. : avortements).
L’objectif est de 5 %. Puisque la majorité des pertes surviennent dans les
24 premières heures, ce ratio nous informe sur les conditions de régie et la
génétique par l’entremise des EPD (écarts prévus chez la descendance) poids
de naissance ou facilité de vêlage.
TAUX DE SEVRAGE
= nombre de veaux sevrés
nombre de femelles exposées
OU
= nombre de veaux sevrés
taux de vêlage x (1 – taux
de mortalité des veaux)
6
BVNP_2014-11-05_005-012 6
Il englobe tous les facteurs pouvant diminuer la récolte de veaux. En ce sens,
il est donc le produit des deux ratios précédents. Les analystes recommandent
une valeur de 85 % ou plus.
BOVINS du Québec • Automne 2014
2014-10-27 14:16
LA MESURE PAR EXCELLENCE DE VOTRE PRODUCTIVITÉ
POIDS DE VEAU SEVRÉ PAR VACHE EXPOSÉE À LA SAILLIE (PVS/VES)
= poids total sevré*
nombre de femelles exposées
= taux de sevrage x poids moyen au sevrage*
OU
Le PVS/VES représente l’indice de performance le plus révélateur pour une entreprise vache-veau parce qu’il combine à la
fois le poids au sevrage, l’efficacité reproductive et le taux de mortalité en une seule valeur. Par exemple, un poids moyen
au sevrage de 700 lb peut sembler impressionnant au premier coup d’œil, mais s’il est associé à un taux de sevrage de
70 %, le poids de veaux sevrés par femelle mise à la reproduction tombe à seulement 490 lb (700 lb x 70 %). À l’opposé, un
producteur dont la moyenne au sevrage est de 600 lb, mais dont le taux de sevrage atteint 88 %, est en mesure de mettre
en marché un plus haut total de livres de veau, soit 528 lb par femelle exposée. Parmi tous les indicateurs de productivité,
cette mesure est aussi celle qui a la plus forte corrélation avec le profit, car il a été démontré que le coût de production
diminue à mesure que le PVS/VES augmente. Le ratio minimum recommandé est de 500 lb par femelle exposée à la saillie
et il constitue un point de référence utile lorsque l’âge moyen au sevrage oscille autour de 210 jours. Encore une fois, toute
performance inférieure à cette norme devrait faire l’objet d’une analyse plus poussée de façon à cibler et à corriger le ou les
facteurs limitatifs. Le tableau ici-bas vous permettra de vous comparer à la moyenne des entreprises inscrites au Programme
d’analyse des troupeaux de boucherie du Québec (PATBQ). Dans le prochain numéro de Bovins, nous aborderons les
moyens à votre portée pour accroître cet élément clé de votre rentabilité.
CIAQ
* Pour refléter votre réalité de façon précise, le calcul du poids au sevrage moyen ou total doit tenir compte de tous les veaux, ce qui inclut les génisses conservées
pour le remplacement ainsi que les veaux nés tardivement et qui pourraient être jugés trop petits pour être vendus.
L’efficacité reproductive exerce plus d’impact sur la rentabilité que le poids de vente des veaux.
PRINCIPAUX PARAMÈTRES DE PRODUCTIVITÉ D’UNE ENTREPRISE VACHE-VEAU (2012)
Moyenne provinciale
Taux de gestation*
95 %
Taux d’avortement
4%
Taux de vêlage*
91 %
Taux de mortalité (veaux)
6,5 %
Taux de sevrage
85 %
Âge moyen au sevrage
230 jours
Poids moyen au sevrage
640 livres
Poids sevré par vache exposée*
544 livres
Votre situation
Source : Moyennes provinciales des troupeaux contrôlés au PATBQ, 19 août 2013.
*Ratio calculé par le CIAQ (prendre note que les taux de gestation et d’avortement ainsi que l’âge moyen au sevrage ne sont pas essentiels au calcul du PVS/VES).
BOVINS du Québec • Automne 2014
BVNP_2014-11-05_005-012 7
7
2014-10-27 14:16
Dossier
LEpourBON
TAUREAU
votre troupeau
Le bon taureau
NATHALIE CÔTÉ, AGRONOME
Agente à l’environnement
et à l’assurance qualité
Fédération des producteurs
de bovins du Québec
C
e sera bientôt le temps des
ventes de taureaux en stations
ou directement chez l’éleveur.
Avez-vous pensé à ce qu’il vous faut
comme taureau? Il en existe de toutes
les catégories : ceux avec une belle
apparence et ceux qui possèdent un
pedigree à toute épreuve ainsi que des
résultats de tests d’ADN. Vous cherchez
un mâle reproducteur? Cela peut sembler simple, mais est-ce vraiment le seul
critère à prendre en compte?
QU’EST-CE QUE ÇA PREND POUR
VOTRE TROUPEAU?
Il faut commencer par dresser la liste des
qualités que vous recherchez en fonction
du résultat prévu. Ainsi, le taureau va-t-il
engendrer toute la production de veaux
que vous vendrez en 2015? Et ces veaux
seront-ils tous vendus ou souhaitez-vous
mettre en marché les génisses issues de
ce taureau? Est-il possible de trouver
un taureau qui permettrait de faire les
deux? Voulez-vous faire de la vente de
viande ou engendrer la relève?
On peut facilement comprendre
que la mise en marché prévue guidera
votre choix. Nancy Noecker, du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation
TABLEAU 1 : SÉLECTION DES CARACTÈRES DU TAUREAU SELON LE MARCHÉ PRINCIPAL
Principal
produit vendu
Veaux
d'engraissement
Génisses de relève
Vente directe
ou de viande
de marque
Écarts prévus sur la descendance (EPD),
reproduction ou alimentation
Tests d'ADN, caractères
Conformation/apparence
Persillage
Gain
Rendement
Carcasse
Tendreté
Catégorie de qualité
Catégorie de rendement
Faux-filet
Épaisseur de gras, persillage
Cote de docilité
Gain moyen quotidien
Prise alimentaire résiduelle
Exempt de diarrhée virale
des bovins
Musculature
Gabarit
Apparence à la vente
Qualité des pieds et des
membres, et facilité de
mouvements
Facilité de vêlage,
poids à la naissance
Lait
Circonférence scrotale
Qualités maternelles
Taux de conception des génisses
Taux de résistance
Facilité de vêlage
Cote de docilité
Prise alimentaire résiduelle
Exempt de diarrhée virale
des bovins
Qualité des pieds et des
membres, et facilité de
mouvements
Gabarit
Pis de la mère du taureau
Persillage
Gain
Rendement
Carcasse
Tendreté***
Persillage***
Catégorie de qualité
Catégorie de rendement
Faux-filet
Épaisseur de gras
Cote de docilité
Gain moyen quotidien
Prise alimentaire résiduelle
Exempt de diarrhée virale
des bovins
Qualité des pieds et des
membres, et facilité
de mouvement
Indice de développement
squelettique
***Caractères les plus importants.
Source : Le bœuf virtuel du MAARO, Question d’équilibre : achat d’un taureau, dollars, chiffres et ADN, rédigé par Nancy Noecker.
8
BVNP_2014-11-05_005-012 8
BOVINS du Québec • Automne 2014
2014-10-27 14:17
Texte adapté du bœuf virtuel du MAARO, Question d’équilibre : achat d’un taureau, dollars,
chiffres et ADN, rédigé par Nancy Noecker.
D. Gagnon
et des Affaires rurales de l’Ontario (MAARO),
propose, dans le tableau à la page 8, une répartition des caractères sélectionnés selon le
marché final visé. Mais, quel que soit votre objectif ultime, tout commence par la naissance
d’un veau vivant.
Ainsi, avant d’entreprendre vos démarches
pour l’achat d’un taureau, il faut décider quelle
sera la principale voie de mise en marché de
sa descendance. Il vous sera possible d’établir
vos besoins et vos préférences. Évidemment, il
n’y a pas de solution parfaite; il faut trouver le
juste équilibre entre vos différents critères de
sélection.
Il existe des taureaux de toutes les catégories; ceux ayant une belle apparence et ceux qui
possèdent un pedigree à toute épreuve et des résultats de tests d’ADN.
BOVINS du Québec • Automne 2014
BVNP_2014-11-05_005-012 9
9
2014-10-27 14:17
Dossier
POUR
MIEUX
Y
VOIR!
Le diagramme d’évaluation génétique
Pour mieux y voir!
MICHEL LEMELIN,
AGRONOME, M.G.P.
Conseiller Bovi-Expert
L
L
a façon de manier la génétique
en production bovine est similaire à celle des autres productions animales. Le développement de
l’informatique a permis d’augmenter
la quantité des données traitées et
d’améliorer la précision des évaluations génétiques. Les résultats sont
donc plus complexes à interpréter.
Mais que peut-on faire pour en simplifier l’analyse? Le diagramme d’évaluation génétique peut apporter des
réponses à cette question. Il affiche
une représentation visuelle simplifiée
du bilan de sélection d’un troupeau.
Pour la plupart des producteurs, on
parle de la toile d’araignée. On l’utilise souvent pour comparer les ratios
techniques, économiques ou financiers d’une entreprise. Cet outil visuel
permet de reconnaître facilement les
points forts de l’exploitation et d’un
troupeau et de les améliorer.
LE RANG CENTILE, UNE SEULE
ÉCHELLE POUR TOUS LES
CARACTÈRES!
Tous les écarts prévus chez la descendance (EPD) et les Across Breed Comparison (ABC) sont présentés en unités
à l’exception des facilités de vêlage et
du persillage, qui sont en pourcentage.
Pour un caractère, le rang centile permet de classer un animal par rapport à
la population. Les rangs centiles s’échelonnent de 1 à 99, 1 étant le meilleur
et 99 le pire, le rang centile moyen se
situant autour de 50.
LE DIAGRAMME D’ÉVALUATION
GÉNÉTIQUE POUR VOIR
EN UN COUP D’ŒIL
Le diagramme d’évaluation génétique
permet de visualiser le potentiel génétique moyen des futurs veaux, des
vaches (sélection des 7 à 8 dernières
années) ainsi que des présents taureaux selon 11 caractères. En un coup
d’œil, on peut constater si le troupeau
est orienté vers la production de veaux
d’embouche, de taures de remplacement ou de taureaux terminaux. Le diagramme permet aussi de vérifier si le
niveau des performances est en relation
avec le potentiel génétique de la race
(EPD) ou du croisement (ABC). Un troupeau de niveau génétique élevé, qui
obtient des performances moyennes,
pourra être amélioré en corrigeant certains points de régie. Le producteur
pourra alors bénéficier pleinement de
son programme de sélection. Par ailleurs, un troupeau de niveau génétique
moyen peut obtenir d’excellents résultats avec l’application des meilleures
techniques d’élevage. Dans ce cas, une
amélioration du programme de sélection ne pourra que perfectionner les
performances de son troupeau.
En résumé, le diagramme d’évaluation génétique est un outil qui permet :
• de visualiser rapidement les points
forts et d’améliorer un troupeau;
• d’établir des critères de sélection selon les objectifs de l’entreprise;
• de comparer le potentiel génétique
d’un troupeau avec ses performances
techniques;
• de valoriser les informations recueillies lors du suivi des accouplements
et des pesées.
Bonne sélection!
LE DIAGRAMME D’ÉVALUATION GÉNÉTIQUE,
C’EST FAIT COMMENT?
Le diagramme d’évaluation est bâti à partir du Programme d’analyse des troupeaux bovins du Québec (PATBQ), qui
fournit, en plus d’une compilation des performances techniques, les évaluations, la répétabilité ainsi que le rang centile
de 12 caractères regroupés dans les catégories suivantes :
• caractères directs : poids à la naissance, facilité de vêlage direct, gain de poids naissance-sevrage, gain de poids
postsevrage et poids à un an. Pour le diagramme, ce dernier n’est pas retenu puisqu’il est l’addition du gain naissancesevrage et postsevrage;
• caractères maternels : facilité de vêlage maternel et aptitude laitière;
• caractère de structure : hauteur aux hanches;
• caractère de carcasse : gras dorsal, surface de l’œil de longe et persillage;
• caractères de reproduction : circonférence scrotale.
Lorsque les évaluations le permettent, un indice combiné est calculé pour les taureaux, soit l’indice de sélection
économique (ISE).
10
BVNP_2014-11-05_005-012 10
BOVINS du Québec • Automne 2014
2014-10-27 14:17
BVNP_2014-11-05_005-012 11
2014-10-24 15:42
RIEN DE MIEUX QUE DES EXEMPLES…
Voici deux exemples simulés à partir
d’observations sur le terrain. Ils s’appliquent autant pour les EPD que pour
les ABC. La ligne verte présente les
rangs centiles des caractères directs et
maternels des veaux. La ligne orange
(vaches) affiche les mêmes caractères
auxquels on ajoute ceux de stature, de
carcasse et de reproduction. Puis, en
bleu (taureaux), on ajoute l’ISE. Dans le
cas des taureaux, la moyenne est pondérée selon leur progéniture.
Dans le troupeau A, on constate
qu’à l’exception de la hauteur aux
hanches, la presque totalité des rangs
centiles des caractères directs et maternels de tous les animaux oscille
entre 30 et 40, ce qui est très bon. Pour
les caractères de stature, de carcasse
et de reproduction, les rangs centiles
des vaches se situent près de 50, soit
dans la moyenne. Pour ce qui est des
taureaux, ils obtiennent des rangs
centiles se trouvant entre 20 et 30
pour les caractères directs et maternels, ce qui est excellent. On peut
constater que les taureaux font également l’objet d’une sélection pour la
stature afin d’obtenir des animaux de
taille moyenne, donc moins coûteux
à garder. Pour les caractères de carcasse et de reproduction, ils se situent
au-dessus de la moyenne avec des
rangs centiles de 30 à 40. L’indice de
sélection économique est à son point
le plus fort avec un rang centile de 15,
et ce n’est qu’une moyenne…
Le second diagramme (Troupeau B)
présente les résultats d’une sélection
tout à fait différente. En effet, le potentiel génétique des veaux et des vaches
se situe dans les 40 à 50 rangs centiles
pour les caractères directs et maternels;
c’est donc bon. Pour les caractères de
stature, de carcasse et de reproduction, les rangs centiles oscillent autour
de la moyenne, soit 50. Par contre, les
taureaux utilisés sont inférieurs (rang
centile plus grand que 60) pour 2 caractères très importants, soit le poids
à la naissance et le gain de poids de
naissance-sevrage. Pour la facilité de
vêlage maternel et l’aptitude laitière,
les taureaux utilisés sont dans les 20 à
30 rangs centiles, ce qui est très bon.
12
BVNP_2014-11-05_005-012 12
Cependant, pour les caractères de stature, de carcasse et de reproduction,
on peut observer qu’ils se trouvent vraiment sous la moyenne avec des rangs
centiles de 60 à 85. Dans ce cas, des
correctifs devront être faits pour le poids
à la naissance, le gain naissance-sevrage
ainsi que les caractères de carcasse et
de reproduction. La rentabilité de l’entreprise ne pourra qu’être meilleure.
Troupeau A : l’indice de sélection économique est à son point le plus fort avec un rang centile
de 15, et ce n’est qu’une moyenne.
Troupeau B : on peut observer que les caractères de stature, de carcasse et de reproduction se
trouvent vraiment sous la moyenne avec des rangs centiles de 60 à 85.
BOVINS du Québec • Automne 2014
2014-10-27 14:17
Reportage
UNE
POUPONNIÈRE
à la fine pointe de la technologie
Une pouponnière
JULIE MERCIER
S
S
détecte aussi la puce électronique de
chaque veau et détermine ainsi la ration
à servir. « Elle tranche ses besoins en
24 heures, comme s’il allait téter sa
mère », explique M. Dénommée.
La distribution, à volonté, du maïs
et du supplément est également automatisée. Les parcs sont d’ailleurs équipés d’auges avec réserve. « Nous avons
essayé d’automatiser les opérations
le plus possible afin de passer plus de
temps avec nos veaux. Ce n’est pas
moins de travail. On fait juste changer
les types de tâches », ajoute l’éleveur.
À titre d’exemple, lors de la première
semaine, les veaux sont manipulés un à
un dans l’aire de confinement pour leur
apprendre à boire.
Julie Mercier
AINT-THÉODORE-D’ACTON —
Producteur de veaux de grain,
Pierre Dénommée a décidé de se
faire un beau cadeau. Il vient d’inaugurer une pouponnière dernier cri d’une
capacité de 800 veaux pour le bien-être
de ses animaux et le sien.
Traditionnellement, M. Dénommée démarrait ses veaux à l’extérieur
dans des huches. L’hiver venu, il devait cependant ralentir la cadence,
ce qui empêchait son entreprise de
maintenir une production régulière
toute l’année. D’où l’idée de bâtir une
« belle grosse » pouponnière. « On ne
voulait plus travailler aux intempéries,
explique M. Dénommée. Les veaux
sont de plus en plus fragiles. On a
donc pris le virage intérieur. Pour le
confort des veaux et le nôtre et pour
être fonctionnels. »
Le bâtiment se divise en 8 chambres
d’une capacité de 100 veaux chacune.
Chaque chambre contient 4 parcs de
25 veaux de même qu’une aire de
confinement et un accès central. Chacune est munie d’un système informatisé d’alimentation. Cette « louve »
nourrit 4 stations pour un total de
100 bêtes.
Le robot s’occupe de tout, de la
quantité de poudre de lait nécessaire
pour chaque animal au mélange et à
la distribution de l’aliment. La louve
Pierre Dénommée et sa conjointe Thérèse Gariépy posent fièrement dans leurs nouvelles installations.
13
BOVINS du Québec • Automne 2014
Nom du Fichier
BVNP_2014-11-05_013-016 13
BVNP 2014 11 05 013 016 Infographiste
GG
VERSION
2014-10-27 14:18
Un poêle aux granules de 1,2 million de BTU constitue le cœur du système de chauffage. L’installation permet de chauffer davantage le bâtiment tout en maintenant un taux d’humidité sous les
70 %, tel que le recommande le vétérinaire.
La tôle solaire.
Pierre Dénommée vient d’inaugurer une pouponnière à la fine pointe de la technologie. Le bâtiment possède une capacité de 800 veaux de grain.
14
BVNP_2014-11-05_013-016 14
BOVINS du Québec • Automne 2014
2014-10-27 14:18
Chaque chambre comporte une aire de confinement et un accès central.
Chacune des chambres possède un système
informatisé d’alimentation. Chaque « louve »
nourrit 4 stations pour un total de 100 bêtes.
Photos : Julie Mercier
La pouponnière se divise en 8 chambres d’une
capacité de 100 veaux chacune. Celles-ci sont
reliées à un corridor central.
BOVINS du Québec • Automne 2014
BVNP_2014-11-05_013-016 15
15
2014-10-27 14:19
Pierre Dénommée a réfléchi longuement aux caractéristiques de la pouponnière idéale avant la première pelletée
de terre. Il a même visité les installations
de quelques collègues producteurs afin
d’en arriver à un « bâtiment fonctionnel
pour avoir de l’agrément ».
Du côté de l’équipement, le producteur a arrêté son choix sur des barrières et des parcs en acier inoxydable
offrant une durabilité inégalée. Toutes
les chambres sont aussi munies de
gicleurs afin de faciliter le nettoyage
à la sortie des veaux. Pour la gestion
des déjections, M. Dénommée a choisi
d’installer des planchers lattés et des
raclettes. Les boîtes de contrôle de
celles-ci sont fixées au mur, dans le
corridor central du bâtiment. « Pour
l’entretien, c’est merveilleux », fait-il
valoir. Le fumier s’écoule par gravité
vers la fosse, ce qui évite l’utilisation
d’une préfosse.
RÉGIE
Les premiers veaux ont fait leur entrée
à la fin du mois de mars. Les chambres
sont conduites en tout plein, tout vide,
et les entrées d’animaux se déroulent
toutes les semaines. À la fin du démarrage, soit 60 jours plus tard et à un
poids oscillant entre 225 et 250 livres,
les veaux sont transférés en finition.
La nouvelle pouponnière permet
d’obtenir une production plus régulière ainsi qu’un horaire plus flexible.
Le travail s’avère moins éreintant et
requiert peu de main-d’œuvre. « En
termes d’unité travail-personne [UTP],
c’est dur à battre », résume M. Dénommée. Ce dernier, sa conjointe Thérèse
Gariépy et son bras droit Maxime
Desmarais réussissent à élever plus
de 4 000 veaux sevrés par année et à
cultiver 650 arpents.
PARTICULARITÉS
Avec la hausse du prix du propane,
M. Dénommée a choisi de chauffer sa
pouponnière à l’eau chaude. Un poêle
aux granules de 1,2 million de BTU,
dont l’approvisionnement en combustible est entièrement automatisé, constitue le cœur du système. « C’est un poêle
très performant et plus économique que
le propane, simple à faire fonctionner
et efficace. C’est une invention de la
16
BVNP_2014-11-05_013-016 16
Photos : Julie Mercier
DANS LES MOINDRES DÉTAILS
Les boîtes de contrôle du système de raclettes
sont fixées au mur, dans le corridor central du
bâtiment.
La distribution du maïs et du supplément protéique se fait de façon automatisée.
Ferme Clovis Gauthier, de Saint-Théodore-d’Acton », spécifie le producteur.
La fournaise génère une chaleur plus
sèche, ce qui s’avère bénéfique pour la
santé des animaux. Toujours dans un
souci d’économie d’énergie, une partie
du bâtiment est recouverte de tôle so-
laire. De couleur noire, ce matériel métallique perforé permet d’accumuler la
chaleur du soleil. L’air qui passe par les
perforations est réchauffé avant d’entrer
dans le bâtiment. « Certains parlent de
15 à 20 % d’économie de chauffage »,
précise M. Dénommée.
UN PROJET AUDACIEUX
Pierre Dénommée n’est pas le dernier venu dans la production de veaux de
grain. Issu d’une famille d’agriculteurs, l’éleveur a démarré la production de
veaux de grain en 1986, suivant les traces de son frère aîné. À l’époque, il
loue les bâtiments d’élevage. En 1991, Pierre achète sa propre ferme, mais il
continue de travailler à l’extérieur jusqu’en 1995. Son entreprise met alors en
marché 300 veaux par année. « Nous avons décidé d’avoir une vision à long
terme, raconte le producteur. Quand on concentre tous ses efforts à la même
place, force est de constater que ça fonctionne. »
En 1999, un bâtiment neuf de 450 places est érigé. Deux cents huches
à veaux s’ajoutent à l’extérieur. « À l’époque, c’était moins cher. Il s’agissait
seulement d’avoir une bonne paire de bras et la volonté de travailler », dépeint
M. Dénommée. Au cours des années 2000, le bâtiment subit d’importantes
rénovations, notamment la mise en place de planchers lattés et d’un robot afin
d’automatiser l’alimentation. Puis la ferme acquiert 200 arpents supplémentaires de terre, qui s’ajoutent aux quelque 200 déjà cultivés en maïs et en soya.
La ferme s’autosuffit en grains et possède sa propre unité de séchage. L’entrepreneur réalise aussi des travaux à forfait, que ce soit le semis ou la récolte,
pour des confrères.
Le plus gros chantier de M. Dénommée demeure la construction de sa nouvelle pouponnière. Grâce à cet investissement de plus d’un million de dollars,
l’entreprise possède aujourd’hui une capacité de production de 4 000 veaux
sevrés. Lors des portes ouvertes qui se sont déroulées à la fin août, plus de
200 personnes se sont déplacées pour admirer le résultat. « Pour l’instant, on
est pas mal contents de ce qu’on a pu pondre », conclut M. Dénommée.
BOVINS du Québec • Automne 2014
2014-10-27 14:19
Reportage
VEAU
DE
GRAIN
Un programme qui fait des petits
Veau de grain
H
H
eureux bénéficiaires de l’allocation d’historique de référence destiné à la relève dans
la production de veaux de grain,
Maxime Desmarais et Véronique Denis
viennent de démarrer leurs activités.
Maxime connaît bien la production puisqu’il a travaillé plusieurs hivers chez Pierre Dénommée, un éleveur de veaux de grain d’Acton Vale.
Pour le diplômé en horticulture ornementale et en aménagement paysager,
ce boulot permettait d’occuper la saison morte.
En 2007, Véronique et Maxime se
portent acquéreurs d’une ancienne ferme
laitière à Saint-Théodore-d’Acton. Ils
souhaitent y fonder une famille nombreuse et désirent que leur marmaille
ait « de la place pour bouger ».
M. Dénommée les inspire à se lancer dans l’élevage de veaux de grain.
En 2007, il ne leur est cependant pas
possible d’obtenir un historique de réfé-
rence, c’est-à-dire le droit de mettre en
marché des veaux de grain au Québec.
En vertu du Règlement sur la production et la mise en marché des
veaux de grain, tout producteur doit
détenir un historique de référence afin
de commercialiser ce type d’animal.
Le comité mise en marché veaux de
Photos : Julie Mercier
JULIE MERCIER
Maxime Desmarais et Véronique Denis viennent de démarrer l’élevage de veaux de grain. Le couple
s’est vu attribuer, pour l’année 2012, un historique de 653 veaux, accordé par le comité mise en
marché veaux de grain de la Fédération des producteurs de bovins du Québec.
17
BOVINS du Québec • Automne 2014
Nom du Fichier
BVNP_2014-11-05_017-018 17
BVNP 2014 11 05 017 018 Infographiste
Xxxxxxxxxxxx
VERSION
2014-10-27 14:42
grain de la Fédération des producteurs
de bovins du Québec (FPBQ) alloue
annuellement à la relève un droit de
produire 653 veaux, soit l’équivalent
de la ferme servant de modèle dans le
calcul du coût de production aux fins
de l’assurance stabilisation des revenus
agricoles (ASRA).
Le bâtiment qui sert
à l’engraissement possède
une capacité de 300 places.
NOUVEAU DÉPART
L’occasion d’obtenir un historique se
présente à l’automne 2012. En mai
suivant, le couple entame la construction d’une nouvelle étable. Famille et
amis donnent un coup de pouce lors
du chantier, qui se terminera en décembre 2013. Le bâtiment qui sert à
l’engraissement possède une capacité
de 300 places. Il se divise en 2 salles
contiguës de 150 veaux chacune. Les
murs de béton sont recouverts de PVC
à l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur. Cette
structure présente les avantages du
béton sans ses inconvénients tels que
l’humidité, la porosité et la difficulté de
nettoyage.
Chaque parc, qui contient moins
d’une vingtaine de veaux, est doté d’un
passage intégré à l’intérieur. Toutes les
barrières sont faites d’acier galvanisé. Le
plancher latté est jumelé à un système
de grattes pour le ramassage du fumier.
Le bâtiment est équipé d’une allée centrale pour l’alimentation, dont toutes les
opérations sont automatisées. Les veaux
reçoivent, à volonté, une ration composée de maïs-grain et d’un supplément
protéique. La ferme est autosuffisante
en grains à 60 %.
La Ferme D & D a accueilli ses
premiers veaux le 21 mai dernier. Les
animaux proviennent de la nouvelle
pouponnière de Pierre Dénommée
(voir reportage à la page 13), son partenaire d’affaires. Maxime partage
d’ailleurs son temps entre l’engraissement et la pouponnière. Véronique
se charge de la comptabilité et donne
un coup de main lors des périodes
de pointe. Leur petite famille compte
aujourd’hui quatre enfants : Éléonore,
9 ans, Adèle, 6 ans, Adrien, 4 ans, et
Abigaelle, 2 ans. Les enfants viennent
fréquemment faire un tour à l’étable.
L’aînée aime peser les animaux, tandis
que la cadette détecte ceux qui ont la
mine basse. De son côté, le benjamin
préfère la machinerie, particulièrement
le minichargeur.
MENTORAT
Maxime apprécie la diversité des tâches
de son nouveau métier. Dans leur apprentissage, Véronique et lui peuvent
compter sur le soutien de M. Dénommée. « Pierre nous aide beaucoup. Pour
le transport, les récoltes et sur le plan
financier », mentionne Maxime avec
gratitude. « Moi, j’avais besoin d’un bras
droit et lui, il avait besoin d’un coup de
main. On s’est toujours bien entendu et
on a toujours bien travaillé ensemble »,
affirme le mentor. « Dans le domaine,
Pierre est quelqu’un de connu et de reconnu. J’ai de méchantes grandes pointures à chausser. J’ai beaucoup appris
de lui », conclut-il.
La Ferme D & D a accueilli ses premiers veaux le 21 mai dernier.
18
BVNP_2014-11-05_017-018 18
BOVINS du Québec • Automne 2014
2014-10-27 14:20
Marché
COMMERCIALISATION
Le circuit de commercialisation
de l’industrie bovine du Québec en 2012
RICARDO VARGAS
ET CAROL GILBERT
Direction des études et des perspectives
économiques, MAPAQ
Extrait du BioClips, vol. 22, no 21,
10 juin 2014
L
LE QUÉBEC COMMERCIALISE
AUTOUR DE 487 000 TÊTES
DE BOVINS ET DE VEAUX
Près de 487 000 têtes de bovins et de
veaux ont emprunté le circuit de la commercialisation en 2012. De ce nombre, à
peu près 423 000 animaux sont nés au
FPBQ
L
a consommation de viande bovine
par personne au Québec en 2012
est estimée à 34 kg.
En 2012, les 8,1 millions de Québécois auraient consommé 278 000 tonnes
métriques (tm) de viande bovine*, ce
qui représente une valeur d’environ
2,6 G$. Ainsi, la consommation par
personne s’est établie, cette année-là, à
34 kg en équivalent de poids carcasse,
soit bien au-delà de la consommation
canadienne de 28,4 kg par personne.
C’est l’un des résultats que l’on peut
dégager du circuit de commercialisation
de l’industrie bovine. Ce circuit rend
compte des échanges, en volume et en
valeur, qui s’opèrent entre le secteur de
la production, celui de la transformation
des viandes et le marché qui est constitué du commerce de détail et de ce que
l’on nomme le « réseau HRI » (pour
« hôtellerie, restauration et institutions »).
Il met aussi en évidence les mouvements
commerciaux qui ont lieu entre le Québec et les marchés extérieurs.
Les résultats présentés dans les lignes
suivantes constituent une première évaluation de ce système complexe. Il faut
donc les considérer comme un éclairage
sur la dynamique de l’industrie plutôt
qu’en fonction de leur valeur au dollar
ou à la tonne près.
Alors que 32 000 tm des produits des transformateurs correspondent à de la viande de bœuf,
26 000 tm proviennent de la transformation et de l’abattage de veaux.
Québec, c’est-à-dire 87 % du total commercialisé, alors que 65 000 têtes sont
issues principalement de l’importation
interprovinciale. On inclut ici les veaux
d’embouche et les bouvillons semi-finis.
La totalité de la production a procuré aux exploitants agricoles des revenus
de l’ordre de 512 M$ en provenance de
différents segments de marché. De cette
somme, 282 M$, soit 55 %, viennent
des ventes aux transformateurs, tandis
que les 45 % restants sont issus des
marchés international et interprovincial.
Le Québec a exporté 195 000 têtes, à
savoir 40 % de l’ensemble des animaux
vendus, presque entièrement vers les
États-Unis et l’Ontario. Les animaux
exportés se composent de bouvillons
engraissés et semi-finis, d’animaux de
réforme, de veaux d’embouche et de
veaux lourds (grain et lait).
PRÈS DE 86 % DES PRODUITS
DES TRANSFORMATEURS SONT
VENDUS SUR LE MARCHÉ
QUÉBÉCOIS
Les abattoirs québécois ont acheté
aux éleveurs 292 000 animaux qui
ont été abattus et dépecés pour don-
ner 58 000 tm de viande. De cette
quantité, 32 000 tm, ou 55 %, correspondent à de la viande de bœuf, c’està-dire de bouvillons d’abattage et de
vaches de réforme. Les 26 000 tm qui
restent proviennent essentiellement
de l’abattage et de la transformation
de veaux lourds.
Par ailleurs, nos estimations indiquent que les transformateurs auront
importé d’autres provinces canadiennes
92 000 tm de bœuf d’une valeur de
305 M$. Une part d’environ 200 M$
correspondrait à de la viande de bouvillons. La différence serait attribuable
principalement à l’importation de
viande des vaches de réforme.
Les Québécois
auraient consommé
34 kg/personne de viande
bovine en 2012, soit plus
que la moyenne canadienne,
qui se situe à 28 kg.
* Il s’agit de bœuf et de veau.
19
BOVINS du Québec • Automne 2014
Nom du Fichier
BVNP_2014-11-05_019-021 19
BVNP 2014 11 05 019 021 Infographiste
GG
VERSION
2014-10-27 14:32
BVNP_2014-11-05_019-021 20
2014-10-27 14:32
La production totale des transformateurs s’élèverait à 150 000 tm de viande,
pour des revenus de 888 M$. La vente
de la viande de bouvillons aurait fourni
365 M$, soit près de 40 % du total des
revenus. Les 60 % restants se diviseraient assez également entre les vaches
de réforme et les veaux.
La plus grande partie des produits
de la transformation, à savoir autour de
129 000 tm, a été écoulée sur le marché intérieur pour atteindre une valeur
de 776 M$, alors que les exportations
se sont chiffrées à 112 M$. Le marché
américain est la principale destination
des produits exportés à l’international.
Ce marché a engendré des recettes de
l’ordre de 95 M$. Les transformateurs y
envoient des viandes et des morceaux
désossés ou non désossés, réfrigérés
et congelés, des carcasses de veau et
de bœuf, et aussi des abats. En ce qui
concerne l’exportation interprovinciale, elle est composée de viandes de
veau de lait et apporte des revenus de
près de 20 M$.
LES TRANSFORMATEURS DU
QUÉBEC ACCAPARENT ENVIRON
54 % DE LA VALEUR DES ACHATS
DU DÉTAIL ET DU HRI
La quantité de bœuf écoulée par les
transformateurs dans le commerce de
détail et dans le réseau HRI est insuffisante pour combler la demande courante du Québec. Le secteur de la distribution importe donc 148 000 tm des
marchés international et interprovincial, pour une valeur de 667 M$. Environ 16 000 tm sont d’origine internationale et 132 000 tm viendraient d’autres
provinces du Canada. Les détaillants
importent principalement des morceaux désossés et congelés de bœuf
et de veau, de même que des coupes
désossées ou non, réfrigérées ou
congelées, comme la longe, la pointe
de poitrine et la pointe de surlonge. Au
final, les détaillants et le réseau HRI
auraient acheté environ 278 000 tm de
viande pour une valeur de 1,4 G$, dont
776 M$ versés aux transformateurs du
Québec.
SOURCES DE DONNÉES
Pour décrire le circuit de la commercialisation de l’industrie bovine, de
nombreuses sources ont été consultées,
notamment les suivantes :
• Global Trade Atlas, en ce qui a trait
aux exportations et aux importations
internationales;
• L’Institut de la statistique du Québec,
pour ce qui est des données sur le
marché de la viande bovine (abattage, prix, recettes financières), les
importations interprovinciales, l’approvisionnement et le mouvement
des animaux;
• Nielsen, en ce qui concerne les ventes
de viande bovine dans le commerce
de détail au Québec.
CIRCUIT DE COMMERCIALISATION DE L’INDUSTRIE BOVINE DU QUÉBEC
POUR L’ANNÉE 2012 (EN VOLUME)
IMPORTATIONS
Interprovinciales
Internationales
49 000 têtes
15 602 têtes
EXPORTATIONS
PRODUCTEURS
Importations
Ventes
64 602 têtes
487 400 têtes
Interprovinciales
94 791 têtes
Internationales
100 300 têtes
TRANSFORMATEURS
Achats du producteur 292 309 têtes
57 974 tm
Interprovinciales
91 932 tm
Importations
Ventes
91 932 tm
149 906 tm
Interprovinciales
Internationales
2 982 tm
17 764 tm
DÉTAIL + HRI
Interprovinciales
Internationales
132 369 tm
16 495 tm
Achats des
transformateurs
129 160 tm
Importations
148 864 tm
Ventes totales
278 024 tm
tm : tonnes métriques de carcasses
BOVINS du Québec • Automne 2014
BVNP_2014-11-05_019-021 21
21
2014-10-27 14:33
Portrait
ORGANISATIONS
ET
INDUSTRIE
bovine
Organisations et industrie
ANDRÉ ROY, MBA
Directeur, agence de vente bouvillons
d’abattage, bovins de réforme
et veaux laitiers
L
L
es producteurs reçoivent de l’information en provenance de divers
organismes sans toutefois toujours
connaître leurs rôles. Le présent article
se veut un guide de référence présentant quelques-uns des organismes gravitant dans le secteur bovin à l’échelle
canadienne.
ASSOCIATION DES PRODUCTEURS
DE BOVINS DU CANADA
CANADIAN CATTLEMEN’S
ASSOCIATION (CCA)
L’Association des producteurs de bovins
du Canada se veut l’organisme canadien représentant l’ensemble des producteurs de bovins : pure race, veaux
d’embouche, semi-finition et bouvillons
d’abattage. Il s’agit du regroupement des
associations de producteurs de bovins
de huit provinces (à l’exception de TerreNeuve et du Québec). Notons que les
secteurs bovins de réforme et veaux laitiers de même que celui du veau lourd
ne sont pas représentés par la CCA.
La CCA intervient uniquement au
niveau fédéral dans les dossiers de l’accès aux marchés et la réglementation
commerciale, le bien-être et la santé
des animaux, l’inspection et le classement des carcasses, la réglementation
environnementale, les affaires réglementaires et gouvernementales, et les
politiques fiscales et les programmes de
gestion des risques.
D’autres organismes gravitent autour de la CCA :
• Canfax (comprenant le service de
recherche)
Il s’agit de la division d’études économiques et statistiques de la CCA. On
22
BVNP_2014-11-05_022-023 22
les connaît ici surtout pour le bulletin
hebdomadaire Canfax. Dans celui-ci,
on retrouve des analyses concernant les
marchés et l’impact de la réglementation qui touchent autant le secteur veau
d’embouche que celui du bouvillon
d’abattage.
secteur sur les marchés. Les recommandations issues de la TRCVIB sont dirigées directement au ministre fédéral de
l’Agriculture. La TRCVIB est pilotée par
Agriculture et Agroalimentaire Canada.
• Conseil de recherche sur le secteur
des bovins – Beef Cattle Research
Council (BCRC)
Il s’agit de la division chargée de mener à terme divers projets de recherche
dans le secteur bovin. Le financement
des projets provient du prélèvement national sur le bœuf (national check-off) et
de subventions gouvernementales.
Bœuf Canada inc. est un organisme
national indépendant qui s’occupe du
marketing et de la promotion de l’industrie canadienne du bœuf partout
dans le monde en plus d’administrer le
prélèvement national (national checkoff) (1 $ par tête vendue). Il a pour but
d’assurer la croissance des marchés,
de faire connaître le bœuf canadien et
de maximiser la valeur totale du bœuf
canadien en optimisant la valeur des
carcasses.
• BIXS
C’est une base de données contenant
des informations détaillées sur les animaux, allant de la génétique jusqu’au
classement de la carcasse. L’entrée de
données s’effectue sur une base volontaire. À ce jour, le succès de BIXS est
mitigé, puisque peu de producteurs
transmettent de l’information.
TABLE RONDE SUR LA CHAÎNE
DE VALEUR DE L’INDUSTRIE
DU BŒUF (TRCVIB)
BEEF VALUE CHAIN ROUNDTABLE
(BVCRT)
En janvier 2003, la Table ronde sur la
chaîne de valeur de l’industrie du bœuf
a été créée dans le but de favoriser la
collaboration entre l’industrie et le gouvernement, de façon à garantir au Canada un avantage concurrentiel durable
sur les marchés internationaux.
La TRCVIB est devenue l’organisation centrale de coordination des mesures prises par le gouvernement et l’industrie à l’égard de l’encéphalopathie
spongiforme bovine (ESB). Depuis, la
TRCVIB a centré ses efforts sur l’amélioration de la position concurrentielle du
BŒUF CANADA INC.
CANADA BEEF INC.
CONSEIL CANADIEN DES RACES
DE BOUCHERIE (CCRB)
CANADIAN BEEF BREEDS
COUNCIL (CBBC)
Le Conseil canadien des races de boucherie représente l’industrie canadienne
de bovins de race pure. L’organisation
se compose d’associations nationales
de races de bovins.
AGENCE CANADIENNE
D’IDENTIFICATION
DU BÉTAIL (ACIB)
CANADIAN CATTLE
IDENTIFICATION AGENCY (CCIA)
Cet organisme à but non lucratif dirigé
par l’industrie vise à mettre en place un
programme national d’identification du
bétail pour promouvoir la consommation du bœuf en éliminant les inquiétudes quant à la santé des animaux et à
l’innocuité des aliments issus du cheptel
canadien par l’entremise d’une traçabilité efficace.
Le conseil d’administration est
composé de représentants de tous les
BOVINS du Québec • Automne 2014
2014-10-27 14:34
secteurs de l’industrie : producteurs
de veaux d’embouche, producteurs
de bouvillons, encans, abattoirs, vétérinaires et producteurs de lait, notamment.
AGENCE CANADIENNE
DE CLASSEMENT DU BŒUF
ET DU VEAU
CANADIAN BEEF GRADING
AGENCY (CBGA)
Cet organisme indépendant accrédité
par l’Agence canadienne d’inspection
des aliments est chargé de fournir le
service de classement des carcasses de
bouvillons, de veaux, de vaches et de
bisons. Le conseil d’administration de
l’agence est composé de représentants
du Conseil canadien des viandes, de
représentants du secteur du détail, d’un
représentant de Cargill et de JBS, de la
CCA, de la Fédération des producteurs
de bovins du Québec (FPBQ) et de la
National Cattle Feeder’s Association.
la NCFA proviennent d’organisations
provinciales représentant le secteur des
bouvillons.
CONSEIL DES VIANDES
DU CANADA (CVC)
CANADIAN MEAT COUNCIL (CMC)
Le Conseil des viandes du Canada représente les intérêts des transformateurs
de viande (porc, bœuf, volaille, etc.) au
Canada.
OPPORTUNITÉS D’AMÉLIORATION
DU BŒUF
BEEF IMPROVEMENT
OPPORTUNITIES (BIO)
C’est un organisme indépendant regroupant divers éleveurs de bétail dont le
mandat consiste essentiellement à effectuer le traitement et l’analyse des données d’élevage. À noter que BIO traite
les données du Programme d’analyse
des troupeaux de boucherie du Québec
(PATBQ) et des stations d’épreuve.
ASSOCIATION CANADIENNE
DU VEAU
CANADIAN VEAL ASSOCIATION
(CVA)
Créé en 2007, cet organisme vise à
donner une voix aux engraisseurs canadiens de bovins dans les divers comités
et forums canadiens. Les membres de
Cette organisation créée en 2008 est
composée de producteurs (représentés par la Fédération et l’Ontario Veal
Association), de fournisseurs d’in-
ASSOCIATION CANADIENNE
DE L’INDUSTRIE DU BÉTAIL
ET DE LA GÉNÉTIQUE (ACIBG)
CANADIAN GENETIC AND
LIVESTOCK ASSOCIATION (CGLA)
L’Association canadienne de l’industrie du bétail et de la génétique est un
organisme indépendant composé de
divers acteurs du monde de l’industrie
du bétail tels que vétérinaires, compagnies pharmaceutiques, associations
de races, fournisseurs de génétique,
commerçants internationaux, etc. Son
objectif principal est la promotion et le
développement de produits en matière
de bétail et de génétique, entre autres
dans les secteurs du bœuf, de la chèvre
et du mouton.
FPBQ
ASSOCIATION NATIONALE
DES ENGRAISSEURS DE BOVINS
NATIONAL CATTLE FEEDERS’
ASSOCIATION (NCFA)
trants et d’abattoirs-transformateurs
de veaux au Canada. Son objectif
consiste à représenter et à défendre les
intérêts de l’industrie du veau auprès
du gouvernement fédéral, des organismes gouvernementaux ou d’autres
institutions.
BOVINS du Québec • Automne 2014
BVNP_2014-11-05_022-023 23
23
2014-10-27 14:34
Agence de vente
VACCINATIOPN
Le protocole évolue
Vaccination
EVE MARTIN
Responsable des activités de mise
en marché des veaux d’embouche
ANDRÉ CÉCYRE
Coordonnateur du programme
Expertise vétérinaire
E
FPBQ/F.Trudel
E
n 2008, l’agence de vente avait
procédé à une modification majeure du protocole de vaccination
pour le Circuit des encans spécialisés
de veaux d’embouche. L’heure est
maintenant venue de poursuivre l’évolution de ce protocole.
Le tableau 1 présente le protocole
de vaccination qui sera en vigueur dès
la saison 2015-2016 du Circuit des encans spécialisés de veaux d’embouche.
La modification consiste en l’ajout d’un
délai maximum de quatre mois entre la
date de vaccination et la date de vente.
Jusqu’à présent, aucun délai maximum
n’avait été spécifié.
Le comité a basé sa décision sur
de nouveaux éléments de la science
portés à son attention, à savoir la
durée limitée des anticorps à la suite
d’une première vaccination chez des
veaux vaccinés en bas âge (six mois ou
moins). À cet effet, la meilleure vaccination pour générer un taux élevé
d’anticorps serait celle effectuée dans
les quelques semaines précédant la
vente. On se souviendra que l’objectif
Dès la saison 2015-2016, un nouveau protocole de vaccination impliquant un délai maximum entre
la date de vaccination et la date de vente sera en vigueur.
du protocole de vaccination est toujours le développement d’anticorps en
quantité suffisante avant l’arrivée en
parc des veaux d’embouche transigés
par le Circuit.
Actuellement, la grande majorité des veaux sont vaccinés de deux
semaines à deux mois avant la vente.
Toutefois, nous sommes conscients
que certaines entreprises devront
ajuster leurs façons de procéder. C’est
pourquoi le comité a décidé d’en aviser les producteurs dans les meilleurs
délais.
TABLEAU 1
PROTOCOLE DE VACCINATION EN VIGUEUR DÈS LA SAISON 2015-2016
Âge du veau
Vaccin tué IBR1 – PI32 – BRSV3 – BVD4
Vaccin vivant atténué5 IBR1 – PI32 – BRSV3 – BVD4
4 mois et plus
4 mois et plus
re
Rappel
Oui (de 2 à 4 semaines après la 1 vaccination)
Non
Temps minimum requis
2 semaines avant la vente (pour le rappel)
2 semaines avant la vente
Temps maximum requis
4 mois avant la vente (pour le rappel)
4 mois avant la vente
1 La rhinotrachéite infectieuse bovine. 2 Le parainfluenza 3. 3 Le virus respiratoire syncytial bovin. 4 La diarrhée virale bovine. 5 Concernant la
vaccination du veau allaité par une vache gestante, conformez-vous aux directives de votre vétérinaire ou à celles mentionnées sur l’étiquette.
24
BVNP_2014-11-05_024-025 24
BOVINS du Québec • Automne 2014
2014-10-27 14:34
Santé
LA PARATUBERCULOSE
bovine
La paratuberculose
DR ANDRÉ CÉCYRE, D.M.V. M. SC
Coordonnateur Expertise vétérinaire –
FPBQ
L
L
a paratuberculose, aussi appelée
maladie de Johne, affecte principalement l’intestin des ruminants domestiques et est contagieuse et fatale.
Au Québec, on la retrouve dans 45 %
des troupeaux laitiers et environ 15 %
des troupeaux de boucherie. On évalue
à 3 % le nombre de vaches laitières et à
1 % celui des vaches de boucherie qui
en seraient affectées.
UNE MALADIE BACTÉRIENNE…
La paratuberculose est causée par une
bactérie nommée Mycobacterium
avium paratuberculosis (MAP), très
résistante au froid, à la chaleur et à la
désinfection, qui peut survivre plusieurs
mois dans l’environnement. Elle se caractérise par une très longue période
d’incubation. Comme il n’est pas rare
de voir s’écouler de 2 à 6 ans entre le
moment où l’animal s’infecte et l’apparition de signes cliniques, les bêtes qui
manifestent des symptômes de maladie
ont généralement 5 ans et plus.
… À ÉVOLUTION LENTE,
MAIS FATALE…
La maladie évolue à la suite d’une
longue période subclinique (sans signes
apparents), mais contagieuse, vers une
diarrhée intermittente. Puis, elle devient
chronique, ce qui se traduit par l’amaigrissement, la baisse en lait, la faiblesse
et la mort. Toutefois, ni fièvre ni perte
d’appétit ne sont notées.
… NE RÉPONDANT NI AUX
TRAITEMENTS NI AUX VACCINS…
Il n’existe malheureusement pas de
traitement à cette maladie ni de vaccin
efficace pour la prévenir. Mieux vaut
réformer l’animal lors de l’apparition
des premiers signes, car la mort est
l’aboutissement de cette affection. On
confirme le diagnostic par la mise en
évidence de la bactérie dans un échantillon de fumier ou par la recherche
d’anticorps dans le sang ou le lait.
… QUI MÉRITE VOTRE
ATTENTION!
Pourquoi devrait-on se préoccuper de
la paratuberculose? D’abord, parce que
cette maladie est sournoise et risque à la
longue de détruire votre troupeau. De
plus, on l’associe, à tort ou à raison, à
la maladie de Crohn chez les humains.
LA SOLUTION
Plusieurs améliorations dans la gestion
du troupeau, du fumier et du colostrum
peuvent vous aider dans le contrôle de
cette maladie. Des programmes volontaires de contrôle de la paratuberculose
existent. Parlez-en à votre vétérinaire.
Par ailleurs, Les Producteurs laitiers
du Canada (PLC) ont financé la production et la traduction d’un vidéoclip sur
la prévention et le contrôle de la paratuberculose dans les troupeaux laitiers.
www.youtube.com/watch?v=XVqqBD6
MQZ4&feature=youtu.be
Le clip a été conçu par Steven Roche,
docteur en sciences vétérinaires, dans
le cadre de son doctorat à l’Université
de Guelph. Il met en vedette Martin,
un producteur laitier canadien, qui partage son histoire à propos de sa lutte
contre la paratuberculose, les effets de
celle-ci sur une vache en particulier,
Belle, et les étapes qu’il a franchies
pour essayer de contrôler la maladie à
sa ferme. La majorité des conseils de
Martin s’appliquent aussi à une ferme
vache-veau.
La contamination se produit par l’ingestion de la bactérie, qui, après s’être
multipliée dans le petit intestin, est
excrétée dans le fumier. La bactérie
contamine alors autant les aliments
que l’environnement. Le colostrum et
le lait d’un animal infecté sont également des sources de contamination.
À mesure que la maladie progresse,
le nombre de bactéries s’accroît tant
dans le lait que dans le fumier. La
contamination du troupeau résultera
souvent de l’acquisition d’un animal
qui excrète la bactérie sans manifester
de signes cliniques.
FPBQ/F.Trudel
… TRANSMISE PAR LE FUMIER
ET LE LAIT…
La propreté de l’aire de vêlage et la gestion des premières tétées du veau aident à réduire le risque
de transmission de la paratuberculose.
BOVINS du Québec • Automne 2014
BVNP_2014-11-05_024-025 25
25
2014-10-27 14:35
Régie de production
LUTTE
CONTRE
les rongeurs
Lutte contre
NATHALIE CÔTÉ, AGRONOME
Agente à l’environnement
et à l’assurance qualité
R
R
iStock
ats et souris représentent depuis
longtemps un problème dans les
fermes, où la nourriture et les endroits où ils peuvent nicher abondent.
Ces animaux mangent et contaminent
les aliments destinés au bétail. À lui
seul, un rat de ferme mange, gaspille ou
souille du grain pour une valeur d’environ 25 $ par an. Les souris, de leur côté,
peuvent grimper sur une surface verticale en courant, marcher sur un fil électrique comme le meilleur funambule et
sauter facilement sur une hauteur de
30 cm (12 po) depuis une surface plane.
LES RONGEURS CAUSENT
DIVERS PROBLÈMES
Dommages aux bâtiments : Les souris
et les rats s’attaquent au bois et aux fils
électriques, ce qui augmente les risques
d’incendie.
26
BVNP_2014-11-05_026-029 26
Destruction de l’isolation : Les conséquences des dommages causés par les
rats et les souris sont les coûts liés au
remplacement de l’isolant et une augmentation des coûts de l’énergie.
Consommation d’aliments : Une colonie de 100 rats mange plus d’une tonne
de nourriture par an.
BOVINS du Québec • Automne 2014
2014-10-28 11:41
Contamination des aliments : Par ses
crottes, son urine et ses poils, un rat
peut contaminer 10 fois la quantité d’aliments qu’il consomme. Un rat produit
25 000 crottes par an et une souris,
17 000. Le département de l’Agriculture
des États-Unis (USDA) estime que les rongeurs détruisent chaque année l’équivalent de plus de 2 milliards de dollars en
aliments.
iStock
Biosécurité : Les rongeurs sont reconnus comme étant porteurs d’au moins
45 maladies, dont la salmonellose, la
pasteurellose, la leptospirose, la dysenterie porcine, la trichinose, la toxoplasmose et la rage. Les souris et les rats
peuvent porter sur leurs pattes des organismes pathogènes et favoriser ainsi la
propagation de maladies.
DÉRATISATION
COMPRENDRE LES RONGEURS
Les rats et les souris peuvent se reproduire à une cadence phénoménale.
Chez les souris, une femelle peut avoir
de 5 à 10 portées par an et 5 ou 6 petits
par portée. La période de gestation est
de seulement 19 à 21 jours. Les petits
atteignent la maturité sexuelle en 6 à
10 semaines. Une souris femelle vit en
moyenne 9 mois.
Un rat femelle peut donner naissance en un an à 22 autres femelles, qui
seront aptes à se reproduire dès l’âge de
3 mois (dans l’hypothèse où la proportion mâle-femelle de la progéniture est
de 1-1).
Il existe une règle simple, généralement
admise, selon laquelle environ 25 souris ou rats sont présents pour chaque
rongeur aperçu. La lutte contre les rongeurs, ou dératisation, devient donc
essentielle. Il s’agit d’implanter une stratégie de lutte intégrée mettant en œuvre
divers types d’interventions.
En premier lieu, le producteur doit
s’efforcer d’empêcher l’entrée des rongeurs en rendant ses bâtiments impénétrables et en supprimant les endroits
propices à leur nidification ainsi que les
sources de nourriture et d’eau.
L’utilisation de pièges, de planchettes encollées et de pesticides font
aussi partie de l’arsenal pour contrôler
BOVINS du Québec • Automne 2014
BVNP_2014-11-05_026-029 27
les rongeurs. Des compagnies spécialisées dans la lutte aux rongeurs peuvent
vous bâtir un programme de lutte intégrée pour votre entreprise. Une série
de courtes vidéos sur YouTube donnent
des informations sur les rongeurs et démontrent diverses techniques de lutte.
w w w.yo u t u b e .c o m/p l ay l i s t?l i s t=
P L o N b 8 l O D b 4 9 t R q _ d e1U 0 y 8 PyWnC39fws ou dans youtube, écrire
« Rodent Management 1 : Why do I have
rodents? ».
Adapté de la fiche technique « La lutte contre les
rongeurs dans les bâtiments d’élevage », rédigée
par Brian Lang, Al Dam et Kathleen Taylorpar.
Agdex : 400/680, publiée en septembre 2013
sur le site du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario.
27
2014-10-27 14:38
Marché
LAURÉATS
des encans spécialisés
Lauréats
Agente à l’environnement
et à l’assurance qualité
L
L
e 10 octobre dernier avait lieu
la remise des prix aux lauréats
des encans spécialisés de veaux
d’embouche 2013-2014. Ce tout nouveau concours organisé par le Comité
bovins de boucherie du Centre de
référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ) avec
la collaboration du Comité conjoint
des races de boucheries du Québec
(CCRBQ) et la Fédération des produc-
teurs de bovins du Québec (FPBQ)
visait à honorer les producteurs ayant
obtenu les meilleurs résultats de vente
pour les veaux vendus dans le circuit
des encans spécialisés.
Ainsi, tout producteur qui avait
emmené des veaux aux encans spécialisés était automatiquement inscrit
au concours. À l’aide de la base de
données de la FPBQ, il a été possible
de calculer quels producteurs avaient
obtenu le meilleur écart de prix de
vente par rapport à la moyenne du
jour, tenant compte du sexe du veau
vendu, de sa strate de poids, et ce,
pour tous les veaux vendus par un
producteur dans les encans spécialisés au cours de la dernière année.
G. Bonneau, agr.
NATHALIE CÔTÉ, AGRONOME
Les trois premiers lauréats de la catégorie « 10 à
49 veaux vendus » ont remporté un bon d’achat
de l’un des commanditaires suivants : Centre
privé d’élevage de Saint-Martin, Vente de taureaux Ferme Gagnon (Chénéville), Vente des
partenaires (Waterloo), Vente Ferme Louber
(Sainte-Marie), Vente Synergie (Sainte-Sophiede-Lévrard).
EXEMPLE DE CALCUL
POUR DÉTERMINER
LES LAURÉATS DES
ENCANS SPÉCIALISÉS
• Veau mâle de 650 lb
vendu à 2,50 $/lb;
• Moyenne des mâles
600-700 lb = 2,35 $/lb;
• Écart positif de 0,15 $/lb
pour ce veau;
• Répétition de cet exercice
pour tous les veaux vendus par
un producteur dans les encans
spécialisés 2013-2014.
CRITÈRES DU CONCOURS
Les producteurs devaient avoir
vendu des veaux à plus d’un encan
spécialisé et ils étaient classés en
deux catégories :
• 10 à 49 veaux vendus;
• 50 veaux vendus et plus.
28
BVNP_2014-11-05_026-029 28
BOVINS du Québec • Automne 2014
2014-10-27 14:38
LES LAURÉATS
Position
1
2
3
4
Gagnants dans la catégorie
10 à 49 vendus en 2013-2014
Écart de prix
($/lb)
Jasmine Fortin, Réjean Pontbriand
+ 0,1886
Roxton Falls
Sandra Drouin, Steve Drouin
+ 0,1803
Sainte-Agathe-de-Lotbinière
Colette et Robin Hovington
+ 0,1786
Sacré-Cœur
Pierrette et Pierre Villeneuve
Ferme P.P. Villeneuve
+ 0,1755
Val-Bélair
5
6
7
Carole et Patrick Lanctôt
+ 0,1725
Compton
Maryse et Bruno Deschamps
+ 0,1581
Racine
Élizabeth Lavoie et Jérôme Dancause,
Ferme Lavoie Dancause
+ 0,1537
Saint-Paul-de-la-Croix
8
Guylaine Bouffard et Samuel Bellefeuille
Ferme Belles-Feuilles
+ 0,1412
Saint-Norbert-d’Arthabaska
9
Matthew Reid,
Ferme Reidridge
+ 0,1350
Nancy Pelchat et François Filion
Saint-Nazaire-de-Dorchester
Claude Boilard
Saint-Norbert-d’Arthabaska
René et Cyrille St-Pierre
Ferme Dalmas, Saint-Augustin
Yvan Tremblay
Ferme Troyblay, Inverness
Claude Raymond et Alain Breton
Inverness
René-Paul Bernier
Weedon
Gonzague Turmel
Lac-Etchemin
Vincent St-Pierre
Notre-Dame-du-Bon-Conseil
Yves Guilmain
Les fermes Camille Guilmain et Fils
Shefford
Vincent Lessard
Ferme Loulou SENC
Écart de prix
($/lb)
+ 0,1860
+ 0,1457
+ 0,1318
+ 0,1204
+ 0,1162
+ 0,1121
+ 0,1121
+ 0,1115
+ 0,1106
Saint-Joseph-de-Beauce
Godmanchester
10
Gagnants dans la catégorie
50 veaux vendus et plus en 2013-2014
+ 0,1343
Mario Hamelin
Ferme M. J. Hamelin, Saint-Maurice
+ 0,1093
Les lauréats 4 à 10 ont reçu un 5 litres de Bimectin de la compagnie Vétoquinol.
BOVINS du Québec • Automne 2014
BVNP_2014-11-05_026-029 29
29
2014-10-27 14:39
VOS ASSOCIATIONS
Vos associations
L’ASSOCIATION DES ÉLEVEURS DE PIÉMONTAIS
DU QUÉBEC INC.
Luc Duchesneau, de la Ferme Lukanie, a reçu les membres de
l’Association à sa ferme de Saint-Armand pour le pique-nique
annuel qui a eu lieu le 24 août dernier.
L’Association remercie les gens ayant participé aux différentes expositions de 2014, particulièrement ceux de l’Expobœuf, où 7 éleveurs ont présenté 30 bovins.
La Grande Championne a été Shima’s Mary-Jo, de la ferme
Serge Bergeron, et le Grand Champion, Dakota 8Z, de la ferme
ontarienne Dave et Rose Stewart. Cette dernière a aussi obtenu
le titre de Meilleur éleveur et de Meilleur exposant. Nous désirons remercier nos commanditaires pour les bannières ainsi que
notre juge, Jérôme Poirier.
www.piemontais.ca
Kathia Racine, secrétaire
450 532-2706
ASSOCIATIONS PARTHENAIS
L’Association des éleveurs de bovins Parthenais du Québec
a tenu sa journée champêtre, le 27 juillet dernier, à la Ferme
Bernier Campbell Inc. Les membres présents ont pu échanger
sur l’avenir de la race bovine Parthenaise, notamment sur les
marchés possibles de reproduction et sur la valorisation du
marché de la viande de veau culard.
De plus, la race bovine Parthenaise a été en démonstration
du 29 août au 1er septembre dernier, à l’Expo de Brome.
Enfin, 351 paillettes de semence de taureaux Parthenais
arriveront de la France prochainement, une initiative soutenue
par l’Association afin de favoriser l’amélioration génétique au
Québec.
Visitez notre site Internet : www.parthenaisquebec.com
ASSOCIATION CHAROLAIS DU QUÉBEC
L’Association Charolais du Québec remercie tous les éleveurs
présents aux expositions de Saint-Hyacinthe, de Richmond et
de Victoriaville. Merci également aux juges, aux maîtres de
piste, aux autres intervenants et aux visiteurs de ces événements. Bravo à tous les producteurs qui ont vendu d’excellents
veaux Charolais lors des ventes d’automne. Les éleveurs Charolais qui veulent réserver un espace publicitaire dans la revue
30
BVNP_2014-11-05_030-032 30
L’Avantage Charolais doivent le faire avant le 15 janvier 2015.
Infos disponibles au 450 799-2433, à info@charolaisquebec.
qc.ca et au www.charolaisquebec.qc.ca.
Notre représentant, André Pérusse, est toujours disponible pour répondre à vos questions au 418 423-4681, au
418 814-8899 (cell.) ou à [email protected].
Laurent Jourdain
Secrétaire-trésorier, ACQ
ASSOCIATION BLONDE D’AQUITAINE
L’assemblée générale annuelle des membres a eu lieu le
22 février 2014. À cette occasion, Gilbert Gauthier a été réélu
président, Clémence Landry, vice-présidente, et L. Pierre Léger,
Sébastien Desgagnés et Laurent Desrosiers, directeurs. Ces derniers ont accepté de représenter les membres/éleveurs de cette
association pour l’année 2014.
Nous étions à l’Expo Bœuf de Victoriaville du 10 au
12 octobre 2014 avec nos plus beaux spécimens.
Nous vous souhaitons un très bel automne et de belles
récoltes.
Nous demeurons disponibles pour toute question ou
information sur la race Blonde d’Aquitaine. Vous n’avez qu’à
joindre Maureen Landry au 819 336-3966 (télécopieur :
819 336-2883), ou à [email protected]. Visitez
notre site Internet blondaquitaineqc.com.
Maureen Landry, secrétaire
ASSOCIATION ANGUS
Cet été, les éleveurs Angus ont participé aux nombreuses
expositions agricoles. Félicitations à tous les exposants pour la
qualité des animaux présentés!
Merci à la famille de Steve Drouin pour la visite de ferme
du 26 septembre 2014. Celle-ci s’est avérée un succès et a suscité une très bonne participation de la part des éleveurs.
Nous vous rappelons que vous êtes invité à apporter vos
suggestions et à prendre part aux décisions afin d’améliorer votre
association. N’hésitez pas à nous contacter au 418 784-2311 et
à laisser un message.
Cynthia Jackson, secrétaire
[email protected]
BOVINS du Québec • Automne 2014
2014-10-27 14:42
BVNP_2014-11-05_030-032 31
2014-10-27 14:46
BVNP_2014-11-05_030-032 32
2014-10-23 15:00

Documents pareils