grü - Théâtre du Grütli

Transcription

grü - Théâtre du Grütli
DOSSIER DE PRESSE
GRÜ :
QU’Y A-T-IL AU
PROGRAMME
DURANT
LA SAISON
FORME–FOND–FUCK
2011-2012
AU GRÜ /
TRANSTHEÂTRE
GENÈVE ?
LIEU
GRÜ / Théâtre du Grütli / Transthéâtre
Black Box/ White Box
Rue G. Dufour 16 - 1204 Genève
RESERVATIONS
+41 (0)22 328 98 78 ou [email protected]
Tarif unique : 13 CHF / Tarif de soutien : 26 CHF
Pour les abonnés annuels unireso et les détenteurs de la Carte Courrier : 10 CHF
COMMUNICATION & PRESSE
Kathrin Rebsamen [email protected] – 022/328.98.69
SOMMAIRE
EDITO
p. 3
ARTISTES ASSOCIES
p. 5
PROGRAMMATION
CHRONOLOGIQUE 2011-12
p. 12
WORKSHOPS
p. 50
ET ENCORE
p. 55
INFOS PRATIQUES
p. 56
CALENDRIER
SAISON FFF 2011-12
p. 57
2
EDITO
SAISON FFF (FORME
FOND FUCK)
LE THEATRE EN QUESTIONS
Un spectacle se nourrit toujours de questions doutes vrilles abysses toujours toujours des
questions questions au texte au corps à la voix à l'espace au temps questions au spectateur:
peut-on partager cela, spectateur ? Cette beauté? Cette épouvante? Cet éternel rongeur dans le
ventre? Que vois-tu? y vois-tu? L'homme sur la cambrure de la terre le sais-tu toi? Suis-je seul
à ne pas voir ne pas entendre ne pas comprendre ? Est-ce un métier ne pas comprendre est-ce
un métier dire et dire encore et dire toujours pourquoi comment où avec qui depuis quand
comment comment ? Plus jamais ça? Comme un enfant? Comme un rescapé? Dire qui va là
comme les soldats d'Elseneur? Dire Ecce homo ah oui vraiment? Comme un philosophe sans
papier? Où maintenant ? Quand maintenant ? Qui maintenant ? Silence et boucan cris et
chuchotements pour demander y arriverons-nous? y arriverons-nous? Nous ici sur un plateau
? Et nous là-bas dans la vie?
Si nous disons aujourd'hui forme fond fuck (fff), pensant à Valéry (En littérature, le contenu
est pour moi ce que quiconque appelle la forme) ou à Sontag citant Lawrence (Ne croyez
jamais le conteur, mais le conte), est-ce une force? Est-ce pour dire que le conte, l'oeuvre d'art
sont plus sûrement une sécretion indissociable d'un style et d'un contenu que le lieu d'une
dualité fond-forme paralysante? Et n'est-ce pas croiser de quelque manière le propos du
cinquième fanzine GoGrü, incorporé dans ce journal de saison, qui tente de mesurer la force
politique du théâtre au-delà du message ou de la déclaration d'opinion?
Notre projet de candidature en 2005 s'intitulait Le Grütli en question, est-il idiot de mettre
aujourd'hui ce théâtre en questionS? De mettre en questionS les créations de cette saison,
Quivala et L'Amour de Phèdre, Marc Liebens et Duras, Sandro Palese et sa TeenFactory,
Noemi Lapzeson et Monteverdi, Guillaume Béguin et L'Epreuve du feu, Maya Bösch et son
grand projet Hope? De mettre en questions la voix, la performance, l'art dans l'espace public,
le transdisciplinaire, toutes matières qui seront traitées lors de séries ou de festivals (Corps
étrangers, Off-Spaces, Who's afraid of Performance?, TRANS4)? De mettre en questions cet
intitulé de saison, forme fond fuck, aidées en cela par les artistes associés, Vincent Barras,
Jacques Demierre, Sylvie Kleiber, ainsi que par Sophie Klimis, philosophe invitée à mener un
cycle théorique lié aux productions?
En 2005 Maya et moi nous sommes demandé comment commencer : si nous avons répondu
très simplement au début de la tragédie en Attique il y a 2500 ans, la question aujourd'hui
n'est-elle pas moins comment finir que comment continuer?
Oui comment continuer? Non?
Michèle Pralong
3
La présentation de la saison Forme Fond Fuck le 7 juin 2011, dans une installation de Régis Golay.
© – installation: federal studio + group8
© – photographie: federal studio
4
ARTISTES ASSOCIES
CIE STURMFREI
COMPAGNIE ASSOCIÉE
Pour cette dernière saison, la cie sturmfrei de Maya Bösch est associée à la saison. Elle y
développera un grand projet en deux temps: HOPE, Howl / After Howl de A. Ginsberg et
S.Kokaj, puis HOPE, A Statement on Body, Sound, Space and Time. A l'automne 2011, Maya
Bösch travaille d'abord avec un escadron d'hommes affrontés à Howl, fameux poème d'Allen
Ginsberg, fameux leader de la Beat Generation, fameux mouvement littéraire américain de
l'après-guerre et à After Howl de Sophie Kokaj.
Au printemps 2012, la metteure en scène travaille ensuite avec un escadron de femmes, aux
prises avec différents textes d'Elfriede Jelinek, fameuse auteure de l'excès. Le jeu final
consistant à lancer les deux bataillons sexués l'un contre l'autre, à créer un bootleg scénique
avec les langues de ces deux auteurs révolutionnaires. Cette fusion sera orchestrée dans tous
les espaces de la Maison des Arts du Grütli où se jouera une rencontre, un choc, une
explosion, conduisant à une fusion de tous ces interprètes sur une seule ligne pour dire encore
le poème scandaleux d'Allan Ginsberg, ce fameux Howl. La dernière parole faisant vibrer le
GRÜ, dirigé par Maya Bösch et Michèle Pralong, sera donc un des plus forts poèmes du
XXème siècle. Un scandale littéraire, un texte censuré.
Ce processus de travail sur HOPE s'étale sur une année et permettra de découvrir
présentations de travail, avant-premières, installations, rencontres, performances et ateliers
professionnels.
Cie sturmfrei La compagnie sturmfrei est une compagnie théâtre expérimentale qui développe depuis dix ans
une méthode de travail sur le texte, le corps, l'espace et le son. Sous forme de créations, performances,
installations et lectures, elle explore diverses écritures contemporaines. La compagnie travaille régulièrement
avec des artistes suisses, français et belges, ainsi qu’avec des artistes du domaine de la performance et de la
danse. Plusieurs langues sont souvent intégrées dans une création, à cause du parcours personnel de la metteuse
en scène qui s’est développé à Zurich, New York, Bruxelles, Vienne et Berlin. Sturmfrei reste néanmoins une
compagnie genevoise engagée dans le paysage culturel romand.
La compagnie collabore avec des artistes et acteurs associés depuis presque dix ans – Michèle Pralong
(dramaturge), Thibault Vancraenenbroeck et Sylvie Kleiber (scénographes), Michel Zurcher (ingénieur son),
Colin Legras (lumière), et nouvellement, Rudy Decelière (son), Julia Studer (costume), Mia Vranes
(maquillage), Timo Kirez (dramaturge). Une dizaine d'acteurs travaillent régulièrement avec la compagnie :
Anne Marchand, Barbara Baker, Fred Jacot-Guillarmod, Roberto Garieri, Véronique Alain, Nalini Selvadoray,
Christine Vouilloz, Gilles Tschudi, Dorothea Schürch et Nicolas Leresche. La compagnie sturmfrei établit des
passerelles transdisciplinaires avec des artistes associés ponctuellement ou régulièrement.
Le choix des œuvres est fondamental pour le développement et l’exploration artistique de la compagnie. Heiner
Müller et Sarah Kane marquent le début de la compagnie sturmfrei. La suite se présente comme une
expérimentation thématique, dramaturgique continuelle et une réflexion sur l'espace, comme si chaque geste de
création venait répondre, prolonger ou contredire le geste précédent.
Maya Bösch Née en 1973 à Zurich de double nationalité (CH/USA). Etudes de mise en scène à l'Université de
Bryn Mawr The political Theater. En 2000 elle fonde la compagnie sturmfrei à Genève. Depuis 2006 Maya
Bösch co-dirige avec Michèle Pralong le GRÜ / Transthéâtre à Genève.
Maya Bösch est régulièrement sollicitée pour mener des ateliers dans des Ecoles dramatiques (Théâtre National
de Bretagne/F, Centre International de Formation de l’Art de la Scène/B). Elle a participé en tant que jury au
5
Festival Emulation à Liège (B) et a été invité en tant qu’artiste et metteure en scène au Stückeparcous à Bâle en
2010. Elle participe à de nombreuses plateformes professionnelles et intervient sur le théâtre post- dramatique, la
performance et les formes nouvelles.
Bourse Pro Helvetia, Artiste invitée pour le Theatertreffen Berlin (Freies Forum) 2008
Metteur en scène associée au Théâtre St.Gervais Genève 2006-2007
Obtention d’une bourse de la fondation Dr René Liechti en 2003 et en 2006
Bourse Simon I. Patino pour la Cité International des Arts à Paris en 2002-2003
Mises en scène avec la compagnie sturmfrei : DRAMES DE PRINCESSES (Elfriede Jelinek) /
SOUTERRAINBLUES (Peter Handke) / DEFICIT DE LARMES (Sofie Kokaj) / EXPLOSION (Timo Kirez) /
L'HOMME ASSIS DANS LE COULOIR (Marguerite Duras) / RE-WET & WET (Elfriede Jelinek) / EIN
SPORTSTÜCK : STATIONS URBAINES 1-3 (Eflriede Jelinek) / INFERNO (Dante) / RICHARD III
(Shakespeare) / LUI PAS COMME LUI (Elfriede Jelinek) / JOCASTE (Michèle Fabien) /
GENEVA.LOUNGING (Mathieu Bertholet) / ELECTRE (Heiner Müller) / CRAVE (Sarah Kane) /
HAMLETMASCHINE (Heiner Müller).
Lieux de création et de tournée : La compagnie sturmfrei a crée en Suisse au Grü / Transthéâtre Genève, à la
Comédie de Genève, au Théâtre St-Gervais, au Galpon, au T50, à la Bâtie-Festival de Genève et a tourné au
Théâtre Populaire Romand (La Chaux-de-Fonds), au 2.21 (Lausanne), au Théâtre du Pommier (Fribourg). A
l'étranger, la compagnie a tourné au Théâtre2Gennevilliers, au Manège de Mons (B), à la Biennale
Charleroi/Danses (B). La compagnie était associée au Théâtre St-Gervais (2007-2009) pour la série du projet
stations urbaines (Elfriede Jelinek) et au Grü pour le projet Hope (2011-2012). Pour la création Drames de
Princesses, sturmfrei était en résidence à Montévidéo à Marseille (2010).
6
SOPHIE KLIMIS
PHILOSOPHE ASSOCIÉE
LE PENSER AU TRAVAIL : LES ATELIERS DE PHILOSOPHIE DU
SAMEDI APRÈS-MIDI DE SOPHIE KLIMIS
En 2011-2012, Michèle Pralong et Maya Bösch m’ont proposé d’accompagner leur dernière
saison au théâtre du Grütli en me laissant carte blanche. Une nouvelle belle surprise en forme
de coup de théâtre made in Grütli, après les rencontres marquantes de Claudia Bosse en 2006
et l’expérience inoubliable de « ses » Perses citoyens, de Francine Wöhnlich en 2007 et notre
dialogue autour des figures mythiques d’Antigone et de Marie, et de Foofwa d’Imobilité, un
« chœur tragique à lui tout seul » avec lequel je suis entré en correspondance(s) en 2011.
Toutes ces rencontres ont fait avancer mon propre questionnement théorique sur la tragédie, le
théâtre, la danse, le corps, la voix, le politique.
J’ai imaginé ce nouveau bout de chemin qu’elles me proposent de parcourir avec elles sous la
forme d’ateliers de philosophie du samedi après-midi. Avec l’espoir de parvenir à réactiver
quelque chose comme la gourmandise et la curiosité du partage des quatre-heures enfantins.
En espérant qu’ils seront l’occasion de nouvelles belles rencontres. Quatre contre-points
philosophiques aux productions de cette saison 2011-2012, quatre fils d’Ariane pour tisser des
liens des unes aux autres, de la théorie à la pratique, des pratique(s) aux théorie(s), des
spectateurs aux performers, des performers aux spectateurs. Après un exposé surtout destiné à
fournir du « matériau » au penser collectif, une large place sera donc laissée au dialogue avec
toutes les personnes présentes.
Puisque l’antiquité grecque est mon port d’attache théorique, c’est à partir d’elle que je
proposerai de partir en exploration. Qu’est-ce que les Grecs peuvent encore nous donner à
penser aujourd’hui ? Le pari de ces quatre ateliers de philosophie sera de découvrir ensemble
combien ces « Intempestifs » sont encore capables de nous étonner, de nous émerveiller,
voire, de nous ébranler dans nos conceptions du théâtre, de la danse, de l’amour, de la
féminité et de la violence.
Sophie Klimis
Voir les détails sur les quatre ateliers dans programmation.
17.09.2011. L’Erôs en question(s)
21.01.2012. Gynéco-logies
02.06.2012. Corps en chœur : bruits-sons-cris-voix-chants
16.06.2012. Orgasmes polémiques et/ou civiques ?
Sophie Klimis est professeur de philosophie aux Facultés Universitaires Saint-Louis de Bruxelles. Ses
recherches portent principalement sur la philosophie grecque, les rapports entre philosophie et tragédie,
l’anthropologie philosophique et la philosophie politique contemporaine. Elle a publié deux ouvrages : Le statut
du mythe dans la Poétique d’Aristote. Les fondements philosophiques de la tragédie, Ousia, Bruxelles, 1997 et
Archéologie du sujet tragique, Kimé, Paris, 2003.
7
SYLVIE KLEIBER
SCÉNOGRAPHE / ARTISTE ASSOCIÉE
© Agnès Perreten
QUE FAIRE, COMMENT FAIRE?
Que peut faire une scénographe dans un théâtre sans metteur en scène, sans acteurs et sans
texte? Comment penser ce renversement hiérarchique qui me met, moi scénographe, au début
de la chaîne de travail dans un théâtre?
Mon premier geste a été de fonder une association – mobile home – pour marquer cette
position initiatrice.
Ma conviction ensuite est de mettre à jour les processus fondamentaux de mon travail et de
m’appuyer sur eux. De manière récurrente, ma pratique de la scénographie est ancrée dans
une réflexion sur l’architecture des salles et lieux de représentations pris dans leur globalité,
dans le questionnement du rapport scène/salle, dans la désignation d’une place pour le
spectateur. Toutes préoccupations qui supposent un rapport plastique à l’espace, proposé
comme cadre de parole et de jeu pour le dire autrement, je cherche toujours comment le lieu
peut induire une pratique, une curiosité, un accueil. Comment l’espace peut révéler un
questionnement artistique.
Ici, ce travail de recherche sera mené librement à partir d’esquisses et de questions que j’ai
accumulées ces dernières années. Ou alors à partir d’impulsions données par la saison du
Grütli. Etant dégagée des contraintes de la production d’un spectacle, je peux suivre les traces
d’écritures qui alimentent mon imaginaire et produire des territoires fictifs ex nihilo. Cela,
toujours dans une perspective d’ouverture sur l’espace urbain, compris comme l’espace public
au sens large.
Dans mon traitement de l’espace scénique, j’utilise beaucoup les langages des arts plastiques,
8
de l’installation et de la performance. Ce sont ces domaines que je souhaite explorer durant
ma résidence au théâtre du Grütli.
Sylvie Kleiber poursuit son projet dans le cadre d'Espace temporaire, 2ème édition, avec
notamment le projet de rendre sensible le lien entre intérieur et extérieur de la Maison des
Arts du Grütli.
Sylvie Kleiber Architecte diplômée en 1991 de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Sylvie
Kleiber s’intéresse à la scénographie d’exposition et à la scénographie de spectacle. Elle a travaillé comme
architecte-scénographe pour la construction ou la rénovation de plusieurs salles de spectacle. Côté spectacle, elle
a longuement travaillé comme assistante du scénographe Jacques Gabel à Paris (sur des projets d’Alain Françon,
de Joël Jouanneau, de Philippe van Kessel,…). En Suisse, elle a mené une collaboration de dix ans avec Simone
Audemars, réalisé des décors pour Robert Bouvier, Geneviève Pasquier, Andréa Novicov, compagnie un Air de
rien, Denis Maillefer et Gilles Jobin. Elle a récemment conçu les scénographies de projets de Yan Duyvendak et
Alexandra Bachzetsis et collaboré avec la compagnie Mufuthe de Mathieu Bertholet pour ste Kümmerniss et
Case Study House, la cie STT de Dorian Rossel pour Quartier lointain, avec Marc Liebens pour Médée et la
compagnie Sturmfrei de Maya Bösch pour Stations urbaines, Inferno et Drames de Princesses.
9
VINCENT BARRAS & JACQUES DEMIERRE
ARTISTES ASSOCIÉS
© Sandra Piretti
Corps étrangers entend se fonder sur les dimensions résolument concrètes, matérielles, de
l’activité humaine du parler : aussi bien les syllabes décomposées que les inflexions
mélodiques du déroulement d’une phrase entière, aussi bien les accents prosodiques que les
accents régionaux, aussi bien les résidus physiques (« herbes entre les pavés » selon la belle
formule de M. de Certeau) de la conversation que les élocutions fluides du discours achevé.
Corps étrangers, s’aidant au besoin de l’électronique, de la spatialisation sonore ou des
ressources scénographiques du théâtre, travaille la parole, la met en scène – à commencer par
cette scène première qu’est l’espace du corps.
Dans Corps étrangers, le travail que réalisent Vincent Barras & Jacques Demierre sera
confronté, dans un processus d’échange, de transfert, de traduction, à ces corps étrangers
supplémentaires que sont les paroles étrangères (comme on parle de langues étrangères)
d’autres artistes et performeurs, qui eux aussi, à leur manière, dans leur parole, travaillent ce
matériau propre, cette organicité, pour en faire un élément constitutif de leur pratique
artistique.
Quatre fois au cours de la saison 2011-2011, pendant une semaine, Barras-Demierre
travaillent au GRÜ avec un/une poète-performeur/euse :
- création commune, performances et traductions croisées, travail sur pièces historiques de
poésie sonore (ou text-sound-compositions, language art, Lautgedichte)
- stages avec comédiens/chanteurs/étudiants
- conférences théoriques et ateliers en lien avec l’Université (Genève, Lausanne), la HEAD, le
Mamco
Présentation publique en fin de semaine. La dernière semaine (printemps 2012) se terminera
par un festival regroupant une dizaine de performeurs-poètes en lien avec la thématique.
Collaborations artistiques: Sylvie Kleiber, scénographie; Thierry Simonot, régie son.
10
Session 1 (les 05.-06.11.2011)
Jacques Demierre & Vincent Barras / artiste invitée: Caroline Bergvall (GB/NO/FR)
Session 2 (le 04.02.2012)
Jacques Demierre & Vincent Barras / invité: L’Encyclopédie de la Parole
Session 3 (le 25.03.2012)
Jacques Demierre & Vincent Barras / invités: Caroline Bergvall et L'Encyclopédie de la
Parole / dans le cadre d'Archipel
Session 4 (les 05.-06.05.2012)
Jacques Demierre & Vincent Barras / invité: Chris Mann (AUS/USA)
Jacques Demierre est pianiste, performeur, compositeur. Son travail sonore emprunte des directions multiples
telles que la musique improvisée, la composition, le jazz, la musique contemporaine, la poésie et les installations
sonores, l'art radiophonique. Auteur de nombreuses pièces pour ensemble ou pour voix, le pianiste se
fait également volontiers explorateur de la force évocatrice des bruits les plus quotidiens, ses compositions et
réalisations sonores questionnant essentiellement l’écoute et l’espace sonore. Sa réflexion critique développe une
conception très transversale et « interdisciplinaire » de la musique, ce qui lui a valu de pouvoir travailler avec
quantité de musiciens provenant d'horizons très divers - Barre Philips, Urs Leimgruber, Thomas Lehn, Martial
Solal, Radu Malfatti, Joëlle Léandre, Axel Dörner, Fritz Hauser, Sainkho Namtchylak, Urs Blöchlinger, Irene
Schweizer, Hans Koch, Isabelle Duthoit, Brandon Labelle, Jason Kahn, Charlotte Hug, Butch Morris, Roger
Turner, Okkyung Lee, Peter Evans, Carlos Zingaro, Gunter Müller, Jaap Blonk, Barry Guy, Lucas Niggli, Sylvie
Courvoisier, Hann Bennink, Rhodri Davis, Martin Schütz, Paul Lovens, Dorothea Schürch, Phil Minton, Elliott
Sharp, Vincent Barras...- Jacques Demierre est lauréat du prix quadriennal de la Ville de Genève 2007.
Vincent Barras est historien de la médecine, et nourrit une passion soutenue pour l’art sonore, la littérature
expérimentale, la poésie sonore. Il les pratique comme auteur, performer, et les défend depuis des années à
Genève à travers une activité de programmation (Festival de la Bâtie, de 1985 à 2003 ; Association Roaratorio,
dès 2003). Vincent Barras contribue aussi, en qualité de traducteur, à faire connaître et rayonner certains travaux
majeurs de diverses tendances de la poésie et de la littérature contemporaine : il a proposé, chez l’éditeur et
atelier typographique Héros-Limite, une version française de Silence de John Cage, un volume de poèmes de
l’inventeur de la poésie concrète Eugen Gomringer, une anthologie – sous le titre de 1 2 3 – du poète et penseur
nord-américain Robert Lax.
11
PROGRAMMATION
ATELIER DE PHILOSOPHIE
DE SOPHIE KLIMIS #I
L’ÉRÔS EN QUESTION(S)
Le 17.09.2011 / 15h00-18h00 / White Box / entrée libre
DR
L’amour est-il un sentiment ou un événement ? L’amour peut-il donner à penser ? L’amour
est-il action ou passion ? L’amour peut-il faire monde ? L’amour est-il ce qui nous aliène ou
ce qui nous (dé)libère ? L’amour est-il fusionnel, duel ou multi-dimensionnel ? L’amour est-il
forcément dissymétrique ou furieusement égalitaire ? L’amour est-il un démon charnel ?
L’amour est-il un ange spirituel ? L’amour est-il une puissance ou un pouvoir ? L’amour
cristallise-t-il nos phantasmes ? L’amour découvre-t-il nos possibles ? L’amour est-il la
nostalgie d’une rencontre sans attaches ? L’amour est-il l’élaboration déliée d’une relation ?
Des poèmes de Sappho au Phèdre de Platon, du Journal de Pensée de Hannah Arendt aux
Conditions de son Eloge par Alain Badiou, on interrogera durant cette séance quelques
visages poétiques et philosophiques d’Erôs, déclinés tant au masculin qu’au féminin.
En contre-point à : Pascal Rambert sur Clôture de l’amour; Quivala sur Phèdre de Sarah
Kane.
12
ESPACE TEMPORAIRE
ART CONTEMPORAIN DANS L’ESPACE PUBLIC – 2ÈME ÉDITION / EXPOSITIONS –
INSTALLATIONS – PERFORMANCES – EVENEMENTS
29.09.-09.10.2011 / horaires et tarifs selon programme détaillé / lieux divers
Dix jours d’occupation de l’espace public sur le thème des « Off Spaces » avec des
expositions, des installations, des performances, des tables rondes, des concerts et des
événements festifs dans le périmètre Praille-Acacias-Vernets et Plainpalais.
Cet événement s’inscrit dans une volonté de réunir à Genève des œuvres d’artistes
contemporains de différents pays d’Europe autour d’enjeux liés à l’espace public et au
développement de la ville. En s’implantant cette année dans les quartiers du PAV, espace
temporaire souhaite inscrire cette édition dans un contexte local bien précis et mettre en
lumière l’importance de l’art et de la culture indépendante dans le développement urbain et la
transformation des quartiers.
Nous souhaitons que cette deuxième édition d’Espace Temporaire soit l’occasion pour le
public de porter un regard neuf et curieux sur la ville et la manière de la vivre.
Programme complet sur www.espacetemporaire.com
13
HOPE, HOWL / AFTER HOWL
PRESENTATION DE TRAVAIL
THÉÂTRE - CRÉATION / ALLEN GINSBERG, SOFIE KOKAJ / MAYA BÖSCH COMPAGNIE STURMFREI
Le 14.10.2011 / 18h (horaire sous réserve) / Black Box / 13 CHF
© Christian Lutz
HOPE
Le projet HOPE se développe en deux volets successifs, qui donnent lieu in fine, début juin
2012, à un choc esthétique. Le projet est un geste artistique de confrontation dont Maya
Bösch a toujours rêvé. Un geste artistique qui relève du bootleg ou mashup, soit l'art d'un DJ
de mixer deux chansons pour en faire une troisième. Hope ou comment construire
théâtralement un bastard pop (genre musical hybride).
HOPE Howl / After Howl (premier volet)
Le projet « HOPE, Howl / After Howl » a pour point de départ le texte Howl d’Allen
Ginsberg: un poème mythique et phare de la Beat Génération qui fera le climax du spectacle.
A cela se rajoute le texte After Howl de Sofie Kokaj, une ré-écriture contemporaine
développée l'année dernière au Grü / Théâtre du Grütli dans la « zone d'écriture » et Helter
Skelter chanson mythique ré-écrite par deux guitaristes Vincent Hänni et Jean-Marc Montera.
Howl de Ginsberg fera l'objet d'un travail de chœur masculin, musical et chorégraphié.
Le poème original de langue américaine a été écrit en 1955, en vers, avec un beat à couper le
souffle. Howl veut dire « hurler, mugir ». Il s'adresse aux grands esprits de cette génération
« détruits par la folie, affamés, hystériques, nus, se traînant à l'aube dans les rues nègres, à la
recherche d'une furieuse piqure » – tel est le début de ce poème-fleuve célébrant les pauvres,
les oubliés, les drogués, les morts.
Le choix du titre: HOPE
En réponse à la révolution hallucinée, à l'époque de la Beat Generation, à ses artistes en
révolte, à la pauvreté du monde. En réaction aux évènements révolutionnaires du moment. Le
mot Hope comme projectile, arme, résistance aux catastrophes à venir.
14
Notes de mise en scène
La mise en scène fera de ces poèmes un corps musical en s'appuyant sur des partitions,
notations faites par la metteure en scène en préparation du projet. Howl se déploiera en
profondeur et de manière sensorielle. La démarche consiste à travailler les différentes qualités
et filtres de voix et les possibles expressions masculines : sous forme de chœur, avec des voix
superposées, de dialogue, de chant, de mouvement. L'ensemble des hommes célébrera en tant
que chœur le poème Howl qui clôturera la fin comme un choc ou une interruption de transe.
Le spectacle sera organisé en trois temps, trois tableaux : une installation plastique; les
« personal statements » (soli, actes performatifs) de chaque artiste; le poème de Ginsberg
porté de manière chorale par tous les interprètes.
Des sons de la ville et de l'entourage pénétreront dans l'espace de jeu. Dans cet espace, le
spectateur traversera différentes couches sonores, des transformations scéniques, du
performatif et de la chorégraphie. Un concert au langage poétique.
Maya Bösch (concept, mise en scène), Thibault Vancraenenbroeck (scénographie), Sylvie Kleiber
(scénographie), Colin Legras (lumières), Rudy Decelière (son), Timo Kirez et Michèle Pralong (dramaturgie),
Mathilde Monnier (chorégraphie), Julia Studer (costumes), Mia Vranes (maquillage), Sophie Martin-Achard
(assistanat), Christian Lutz (photographie), Karelle Ménine (embedded artiste), David Kretonic (régie
plateau) Avec : Fred Jacot-Guillarmod, Roberto Garieri, Pascal Gravat, Pascal Merighi, Nicolas Leresche,
Boubacar Samb, Jean-Marc Montera, Vincent Hänni, Barbara Baker, Nalini Selvadoray, Anne Marchand, Sofie
Kokaj, Dorothea Schürch, Noemi Lapzeson, Marcela San Pedro, Anne Delahaye, Sylvia Hodgers, Manon
Andersen, Véronique Alain, Christine Vouilloz,... (distribution en cours)
Coproduction cie sturmfrei, GRÜ/Transthéâtre Genève (CH) / Biennale Charleroi/Danses (B) / Manège de Mons
/ Festival au Carré (B)
Maya Bösch Née en 1973 à Zürich, Maya Bösch a fait des études de mise en scène à l’Université de Bryn Mawr
de Philadelphie (USA). Elle fonde la compagnie sturmfrei à Genève en 2000, au sein de laquelle elle explore des
écritures contemporaines telles que Heiner Müller, Sarah Kane, Elfriede Jelinek, Mathieu Bertholet, Sofie Kokaj,
Peter Handke... Depuis septembre 2006, Maya Bösch codirige avec Michèle Pralong le GRÜ/Transthéâtre, scène
expérimentale et pluridiciplinaire genevoise.
www.ciesturmfrei.ch
15
FÊTONS LE GRÜ
FÊTE
Le 14.10.2011 / dès 18h / White Box et Black Box / entrée libre
La présentation de la saison Forme Fond Fuck le 7 juin 2011, dans une installation de Régis Golay.
© – installation: federal studio + group8
© – photographie: federal studio
Où sont passés les acteurs les performeurs les amateurs les chanteurs les dramaturges les
théoriciens les danseurs les architectes les intellectuels les politiciens les dramaturges les
livreurs les auteurs les musiciens les coursiers les artisans les peintres les errants les
scénographes les pompiers les flics les graphistes les publicitaires les clochards les
commerçants les jeunes les imprimeurs les désespérés les skaters les rockers les loosers les
cinéastes les hommes les femmes les enfants les urbanistes les photographes les journalistes
les collectifs les amants les utopistes les fous les techniciens les femmes de ménage les
curieux les spectateurs les publics les chômeurs les étrangers les artistes les grands esprits les
hystériques les affamés les nus... ? Après cinq ans de vie théâtrale expérimentale, fêtons le
GRÜ, dans toute la maison, comme lieu d'un autre possible.
Bouffe, Concerts, DJ, Bar dès 18h dans la White box / Musique dès 20h / Dancefloor dès 22h
dans la Black box.
16
DRAMES DE PRINCESSES
THÉÂTRE – CRÉATION (REPRISE) / ELFRIEDE JELINEK / MAYA BÖSCH COMPAGNIE STURMFREI
Le 30.10.2011 / 18h / Black Box / 13 CHF
© Christian Lutz
Reprise de Drames de princesses de Jelinek, avec trois actrices implacables : Barbara Baker,
Véronique Alain, Dorothea Schürch. Un spectacle qui a été créé à la Comédie en décembre
2010, repris au Théâtre Populaire de la Chaux-de-Fonds et au Teatro Sociale à Bellinzona le
26 octobre 2011 au sein du festival FIT (Festival Internazionale del teatro).
« Cependant, à travers nous, les femmes, parle toujours quoi que nous fassions, autre chose
qui, malheureusement, parle plus fort que tout, et cette chose est la mort. C’est que nous
manquons si souvent à la vie. Certes, la vie parle aussi à travers nous, mais la mort parle plus
fort. On veut attraper quelque chose de bon pour le repas de midi dans les rayons du
supermarché, et qui nous adresse la parole sans gêne ? La mort. La mort dans les légumes, la
mort dans le poisson, la mort dans les fruits. Et nous en sommes responsables. »
(Jackie, Elfriede Jelinek)
NOTE D'INTENTION
En cinq variations sur le thème de La Jeune Fille et la Mort, le prix Nobel de littérature
Elfriede Jelinek fait la peau aux contes de fées et aux fantasmes qu’ils colportent sur les
femmes. Blanche-Neige, la Belle au Bois Dormant, Rosamunde reine de Chypre, Ingeborg
Bachmann et Sylvia Plath se dévoilent dans leur fragilité et leurs paradoxes sous la plume
jubilatoire de l’auteure autrichienne.
17
Parmi elles, Jackie Kennedy. C’est sa partition que je choisis de faire entendre ici, comme
symbole de ces destins sacrifiés aux stéréotypes féminins, au paraître, à la mode, à l'homme,
au pouvoir et à l'Histoire. Sur le plateau, un corps à corps performatif entre trois comédiennes
et un texte hautement transgressif qui est recomposé en trois langues (italien, allemand,
français) à l'occasion de ce festival. Il s'agit donc d'une PREMIERE en langue italienne,
créant ainsi une musique (entre voix parlée et chant) qui donnera des airs de deuils et de
révolte.
Qui est Jackie ?
Le « drame » de Jackie vient du silence et du noir dans lesquels elle est plongée : on a
toujours parlé à sa place et elle n’a aucune chance de se libérer des photographes, ce monde
des paparazzis qui est entré dans son intimité et lui a volé sa parole. Jelinek banalise cette
grande figure politique, qui se raconte ici de manière très émotionnelle : on pourra peut-être
entendre la parole des femmes ou, à travers leur parole, leur silence éternel.
Mise en scène
Le travail de mise en scène s’approche d’une composition musicale faite de voix et de chant,
mais aussi de sons, bruits, éructations provenant du corps féminin. Une volonté de faire
référence à une voix minoritaire habitée par la violence des mots et un désir de renouveau.
Une façon aussi d’ouvrir la voie à d’autres perspectives de sens. Entre immobilité et
mouvements excessifs, le jeu mènera les actrices au bord des crises, de larmes, de rire... et
tendra un miroir au spectateur. Apparaît alors l’absurdité de notre époque.
Maya Bösch
Concept & Mise en scène : Maya Bösch / Dramaturgie : Michèle Pralong / Jeu : Barbara Baker, Véronique
Alain, Dorothea Schürch / Scénographie : Sylvie Kleiber / Lumières : Jean-Michel Broillet / Son : Rudy
Decelière / Costumes : Julia Studer / Maquillage : Mia Vranes / Photographie : Christian Lutz
L'Arche est éditeur et agent de la traduction française
Production Compagnie sturmfrei / Comédie de Genève / TPR, Théâtre Populaire Romand, La Chaux-de-Fonds /
GRÜ Théâtre du Grütli Genève
Avec le soutien de Stanley Thomas Johnson Foundation et de la Fondation Leenards.
18
CLÔTURE DE L'AMOUR
ACCUEIL - THÉÂTRE / TEXTE ET MISE EN SCÈNE : PASCAL RAMBERT
04.-06.11.2011 / ve 20h30, sa 19h, di 18h / GRÜ @ Salle du Faubourg / 13 CHF
Photo Marc Domage
A la question « qui aime-t-on quand on aime? », Pascal Rambert n'apporte pas de réponse
toute faite. Il circule dans les possibles. Il ne refuse pas les poncifs qu'utilisent, au moins une
fois, ceux qui se séparent, qui cherchent les raisons du désamour, qui réécrivent les souvenirs,
les enjolivent, avant de tout détruire par quelques phrases assassines. Le fleuve ininterrompu
des mots, les questions-réponses qu'on enchaîne, la respiration bloquée, dans une sorte de
marathon entre peur et libération: c'est là, au cœur de ce moment douloureux, que nous
installe Pascal Rambert, ne craignant pas de déranger, de créer le doute, de nous balloter dans
les méandres d'une histoire qui mène inexorablement à la rupture et, peut-être, à l'aventure
d'une autre vie. Dans la brutalité d'un verbe omniprésent, dans l'incroyable rigueur d'une
écriture froide et meurtrière, se déroule un combat sans merci.
Jean-François Perrier
EXTRAITS DE PRESSE
Pascal Rambert signe un classique d'Avignon
Qu'ils sont beaux et douloureux les amants brisés. Depuis dimanche soir, Avignon s'est
inventé un couple de légende : Stan et Audrey. Un comédien avoue à sa compagne (et
partenaire) qu'il ne l'aime plus et qu'il va la quitter. La dispute a lieu dans une salle de
répétition. Ils sont seuls et leur joute va prendre une dimension épique. L'amour est mort et le
monde s'écroule... « Clôture de l'amour » est un spectacle miraculeux, comme un temps
19
suspendu de ce 65 e Festival d'Avignon.
Il est signé Pascal Rambert, qui a écrit la pièce et signé la mise en scène. Il est interprété par
deux comédiens virtuoses et habités : Stanislas Nordey et Audrey Bonnet. Grand aventurier
du théâtre, Rambert a réussi un coup de maître, en accouchant d'un texte résolument
contemporain, mais aux résonances classiques. On pense à Marivaux, pour les jeux cruels du
désamour, à Musset pour le romantisme désespéré. Stan et Audrey parlent avec des mots
d'aujourd'hui, des expressions anglaises ou techno. Aux dialogues classiques, le dramaturge
a préféré deux longs monologues furieux qui se répondent avec fracas. Deux grandes
batailles, plutôt qu'un simple échange de flèches - une attaque et une contre-attaque,
interrompues par un moment de grâce : une chanson triste d'Alain Bashung interprétée par
une chorale d'enfants.
(Philippe CHEVILLEY, Les Echos)
Avignon: Pascal Rambert rallume la flamme
Enfin ! L’évènement, et le coup de cœur qu’on attendait : « Clôture de l’amour » de Pascal
Rambert, texte, mise en scène, en état de grâce. Avec deux acteurs sublimes, Audrey Bonnet et
Stanislas Nordey.
Une rupture amoureuse, quoi de plus banal ?
Tel est le sujet de « Clôture de l’amour », un texte serpentin et terrible, un grand texte
d’aujourd’hui, avec des mots, des expressions d’aujourd’hui ( « reparamétrer » un amour ).
Une sensibilité à vif, une justesse de ton : voici un texte d’une éclatante clarté sonore, où se
profilent, Marivaux, Strindberg, l’ordinaire de l’amour, quand il est fini.
Ils sont face à face, lui et elle, et ils portent les prénoms des acteurs qui les interprètent : Stan
et Audrey. Stanislas Nordey et Audrey Bonnet. Pascal Rambert a écrit pour eux.
(Odile Quirot, blog du Nouvel Obs)
Texte, conception et réalisation : Pascal Rambert / Avec : Audrey Bonnet, Stanislas Nordey et une chorale
d’enfants / Scénographie : Daniel Jeanneteau / Création Festival d’Avignon 2011.
Production Théâtre de Gennevilliers Centre Dramatique National de Création Contemporaine / Avec le soutien
de la Région Ile-de-France / Coproduction Festival d’Avignon.
Le texte Clôture de l'amour sera publié aux Editions des Solitaires Intempestifs.
Pascal Rambert Éloigné de tout procédé narratif, Pascal Rambert cherche à comprendre le réel. Il tente de lui
donner voix et corps, en renouvelant les moyens et les formes de la communauté temporaire qu'est un spectacle.
Renonçant aux modes habituels de l'écriture, aux stéréotypes de la fable ou de la mise en scène, il conçoit des
spectacles, entre performances et installations, attentifs aux transformations de réalité. Pascal Rambert a d'abord
été marqué par Pina Bausch et Claude Régy. Après un passage à l'école de Chaillot avec Antoine Vitez, il alterne
l'écriture et la mise en scène, et devient metteur en scène de ses propres pièces. Il travaille aux États-Unis et au
Japon, convaincu que le théâtre hexagonal doit s'enrichir d'expériences étrangères. Créations les plus
récentes: Une (micro) histoire économique du monde, dansée (2009), De mes propres mains (2009), libido
sciendi (2010), Knocking on the Heaven's door (2011), 16 ans (2011). Ses spectacles tournent en France, aux
Etats-Unis et au Japon. Il est directeur du Théâtre de Gennevilliers, centre dramatique national de création
contemporaine, depuis janvier 2007.
20
CORPS ÉTRANGERS #1
JACQUES DEMIERRE & VINCENT BARRAS / ARTISTE INVITÉE : CAROLINE
BERGVALL (GB/NO/FR)
05.-06.11.2011 / sa 19h, di 18h / White Box / 13 CHF
© Vincent Held
Pour cette première session, Caroline Bergvall est l'invitée du tandem Demierre-Barras,
artistes associés à la saison avec une série intitulée Corps étrangers. Basée à Londres,
d'origine franco-norvégienne, Caroline Bergvall est une écrivain et artiste interdisciplinaire
travaillant autour des medias, du langage et des formes artistiques. Ses lectures sont, dans leur
radicalité minimale, extrêmement spectaculaires: gestuelle très virtuose (impliquant lèvres,
face, buste), qui amplifie, ou repousse, ou contredit (comme un accompagnement musical
devenu si complexe qu'il assumerait un rôle de contre-soliste) le texte, lui-même magnifié
dans sa dimension sonore par l'incessante contamination linguistique, le passage entre les
langues, qui le constitue. Deux jours de présentation publique après une semaine de
confrontation.
21
PLEASE CONTINUE
YAN DUYVENDAK ET ROGER BERNAT / PERFORMANCE DANS LE CADRE DU
FESTIVAL WHO'S AFRAID OF PERFORMANCE ART ?
08.-13.11.2011 / ma, je, sa 19h / me, ve 20h30 / di 18h / Black Box / 13 CHF
© Photographie: US Navy,Christopher Mobley
Dans l’Antiquité, le théâtre était un des hauts-lieux de la cité (polis) - et du politique. Roger
Bernat et Yan Duyvendak conçoivent (parfois, bricolent) des dispositifs qu’ils abandonnent
aux spectateurs. Leurs performances requalifient l’espace du « je » et du jeu, le plateau de
théâtre devient agora - et inversement. Quand le premier jette le spectateur dans l’arène de
l’espace public, le second cherche à aller contre – tout contre cet autre je, en lui redonnant le
pouvoir. Rien ne résiste du quatrième mur dans leurs spectacles qui placent l’individu, devenu
spect-acteur, au centre de leurs projets.
A l’image du monde actuel, sur le modèle du système capitaliste dont ils taquinent les excès
et les dérives, Roger Bernat et Yan Duyvendak mobiliseront une nouvelle fois le public, ce
spectateur émancipé, qui sera tour-à-tour dirigé, responsabilisé, abandonné – seul auteur
d’une histoire née de l’instant, seul maître du discours qu’il incarnera alors, renouvelant la
question du comment-vivre-ensemble-dans-la-cité.
Yan Duyvendak Né en 1965 en Hollande, vit à Genève et à Marseille. Formé à l'Ecole supérieure d'art visuel de
Genève, il pratique la performance depuis 1995. Son travail vidéo se trouve dans de nombreuses collections
publiques et privées, allant du Musée des Beaux-Arts de Lyon au Museum für Kommunikation de Bern. Yan
Duyvendak a reçu trois fois le « Swiss Art Award », (2002, 2003, 2004), le prix « Namics Kunstpreis für Neue
Medien » (2004) ainsi que le « Network Kulturpreis » (2006), entre autres. Il a bénéficié de plusieurs résidences,
allant de la Cité des Arts à Paris, en passant par l'atelier Schönhauser à Berlin (fonds cantonal d'art
contemporain, Genève) jusqu’au Swiss Artistic Studio au Caire de Pro Helvetia (2007, 2008, 2009). En 2010, il
a reçu le prix Meret Oppenheim. Récentes créations: Side Effects, Mainstream, Made in Paradise, SOS (Save
Our Souls).
22
Roger Bernat s’est formé tout d’abord en tant qu’architecte. De là, il s’est intéressé au théâtre. Il a suivi les
cours de l’Institut del Teatre, à Barcelone, où il a décroché un prix en 1996. L’année suivante, il fonde la troupe
General Eléctrica, avec Tomás Aragay. Parmi ses pièces les plus connues:Comfort doméstico, Bona Gent, La la
la la la et Dominio publico.Roger Bernat ne croit plus en le pouvoir de la fiction: « ce qui arrive lorsqu’on laisse
de côté les grandes idéologies, les bonnes intentions et, en général, tout ce qu’il est donné d’appeler Artistique,
c’est que les faits ressortant de la banalité, auxquels nous n’accordons pas d’importance, acquièrent soudain une
grande force descriptive. »
23
FMSBWTÖZÄU
KURT SCHWITTERS / COLLECTIF LESPRIMITIFS / PERFORMANCE DANS LE
CADRE DU FESTIVAL WHO'S AFRAID OF PERFORMANCE ART ?
24.-26.11.2011 / White Box / je, sa 19h / ve 20h30 / 13 CHF
DR
DR
24
DR
Une exploration menée par LesPrimitiFs à travers l'Ursonate composée par Kurt Schwitters
entre 1923 et 1932.
Rrummpff tll? Une voie de sonate pour 4 voix Rakete bee bee! Une boîte blanche pour 4
corps EkeEke ekeEke Rrrumm! Quelques articles bruts : la pompe à culture, le gibet à
jouissance, le singe à crampons Ziiuuu iiuu Un monstre en gestation entre bouffonnerie et
messe des morts
Ooka Ooka Ooka Ooka
La structure de ce poème-partition, ses rythmes, ses sonorités constituent le matériau qui
servira à former une totalité cacophonique de langages, d'actions, de déconstructions et
d'objets en situations extrêmes.
Une manière d'inscrire ce projet dans le cadre des préoccupations de notre société actuelle et
d'interroger l'esprit dada.
Comment jouer avec des problèmes sérieux? (Schwitters)
Comment retrouver le plaisir d'une langue « primitive » qui agite autant les corps que les
esprits?
En écoutant beaucoup, en cassant suffisamment, en se déverrouillant la tête, en triturant nos
glosses et en courant vite.
Le Collectif LesPrimitiFs, c’est : Isabelle Chladek, Jean Fürst, Céline Hänni et Tjyying Liu.
Une création co-produite par la Cie Folledeparole et le GRÜ/Transthéâtre, soutenue à ce jour par la Fondation
Artephila, la Fondation Göhner, la Loterie romande.
Isabelle Chladek Après des études en Lettres, c'est sur scène qu'elle poursuit la « lecture » de textes qu'elle
interroge, qu'elle fait résonner comme comédienne et, ou metteur en scène. Seule ou le plus souvent avec des
25
partenaires issus d'univers divers (musique, arts plastiques et graphiques, danse), ils explorent l'espace théâtral
ou extra-théâtral afin d'en faire le lieu qui privilégie les rencontres nécessaires.
C'est là que les écritures de : Artaud (Pour en finir avec le jugement de dieu, Eclats d'Artaud, 2006-07, Genève
et Lausanne), Novarina (L'Atelier volant, Le Repas, L'Origine rouge..., 2008-09, Genève), Beckett (En entendant
Beckett, juin 2010, Théâtre du Grütli, Genève), Harms (Faits Divers, festival de la Bâtie 2010, Genève) se sont
incarnées; elles ont souvent été portées par la présence et la voix de Gérard Guillaumat, lecteur-passeur
passionné. Elle poursuit régulièrement un va-et-vient entre ce travail de la scène et celui d'un enseignement à
l'Ecole des Arts Appliqués à Genève.
Jean Fürst Né en Belgique, il a étudié et enseigné la photographie. Après avoir travaillé quelques années
comme portraitiste, il se tourne vers le spectacle en 1985 en devenant interprète pour de nombreuses compagnies
de danse-théâtre. Parallèlement à cela, il suit des cours de chant classique en développant plus particulièrement
la tessiture de contreténor. Il rencontre ensuite de nombreux "vocalistes" avec lesquels il explore d'autres
techniques. Il assure également le training vocal pour de nombreuses productions de théâtre et de chant. Son
terrain de prédilection actuel est l’expérimentation vocale et il mène une activité de créateur-performeur dans ce
domaine.
Céline Hänni. Harpe et chant. Elle développe un vocabulaire étendu de techniques vocales expérimentales
nourri par des traditions et des styles très diversifiés. Parallèlement à l’interprétation du répertoire du vingtième
siècle et à la création d’oeuvres contemporaines, elle pratique la musique improvisée. Curieuse transartistique,
elle aime associer ses explorations sonores au théâtre et aux arts graphiques.
Tjyying Liu Sinologist, performer and writer, Tjyying Liu worked in China as correspondent for De Telegraaf, a
Dutch newspaper. After eight years he went back to the Netherlands to study directing at the Drama Academy
Maastricht. Since graduating he worked with several theatercompanies and performed in festivals such as
Musica Sacra Maastricht, Cultura Nova Heerlen, China express Gent, Ars Musica Antwerp, Openup Neukölner
Oper Berlin, Operadagen Rotterdam, Ruhr Festival Oberhausen.
26
JETER SON CORPS DANS LA BATAILLE
DANS LE CADRE DU FESTIVAL WHO'S AFRAID OF PERFORMANCE ART ?
24.-27.11.2011 / BAC et GRÜ / horaires et tarifs à venir
© Pablo Lavalley / Dimitri Delcourt
© Rares Donca
WHO'S AFRAID OF PERFORMANCE ART? est une manifestation de trois semaines lancée
par la Ville de Genève autour de la performance, à l'occasion de la remise, pour la première
fois à Genève, du Prix Suisse de la Performance 2011. Trois curateurs assurent une
programmation de trois week-ends au BAC (Bâtiment d'art contemporain): Le GRÜ, ExMachina et Piano Nobile. Le cœur du Festival sera l'espace Le Commun du BAC.
La programmation assurée par le GRÜ sous le titre Jeter son corps dans la bataille, occupe le
dernier week-end, et investit à la fois le théâtre et le BAC.
Sensible au monde qui l’entoure, cette programmation de trois jours présente des pièces qui
27
revendiquent une parole politique, une implication sociale et un réel engagement, avec
violence, humour et beauté : il est question ici de chercher avant tout l’expérience des corps
mis en jeu et d'insister sur la présence charnelle et politique de l'artiste.
Programme sous réserve : Enna Chaton, Mio Chareteau (Prix Neumann 2010), Ivo Dimchev,
Esther Ferrer, Franko B, Keith Hennessy, La Ribot, Yann Marussich, Mathilde Monnier, Ali
Moini, Doris Uhlig
Samedi 26 novembre : plateforme de réflexion sur la performance, réunissant praticiens et
théoriciens.
Programme complet sur notre site en septembre 2011
28
L'AMOUR DE PHÈDRE
THÉÂTRE - CRÉATION / SARAH KANE / CIE QUIVALA
17.-29.01.2012 / ma, je, sa 19h / me, ve 20h30 / di 18h / lundi relâche / Black Box / 13 CHF
© Quivala
À propos de sa pièce L’Amour de Phèdre Sarah Kane dit :
“Si je pouvais accepter que ça n’a pas d’importance d’être totalement honnête, alors je me
sentirais mieux, seulement voilà, j’en serais incapable, et Hippolyte l’est aussi. Et c’est ça qui
finit par le tuer”.
L'Amour de Phèdre parce que les mots de Sarah Kane sont trop fort pour nous, et qu'ils nous
laissent comme pendus au-dessus de nos émotions. Parce que de cette écriture se dégage une
force de vie incroyable; les mots soufflent le chaud et le froid. Comme au bord du précipice,
Phèdre se suicide après avoir avoué son Amour, et Hippolyte peut enfin livrer son corps à la
foule et se libérer de cet amour qui l’aura traversé malgré lui.
(Pascal Gravat et Prisca Harsch)
Mise en scène: Prisca Harsch et Pascal Gravat
Avec: Barbara Baker (Phèdre); Julien Tsongas (Hippolyte); Hélène Hudovernick (Strophe); Roberto Molo
29
(Thésée. Le médecin. Le prêtre); Création Musicale: pour une guitare et une voix; Textes : Mathieu Dupin;
lumière : Jean Michel Broillet; assistant à la mise en scène : Pierre Alexandre Lampert; conception sonore :
Pascal Gravat et Pierre Alexandre Lampert.
Coproduction Quivala et GRÜ/transthéâtre.
Prisca Harsch Née le 25 juin 1969 à Genève, elle se forme à l’école de danse de Genève dirigée par Béatrix
Consuelo. En 1988, elle est engagée au sein du Béjart Ballet Lausanne que dirige Maurice Béjart. En 1991, elle
rejoint la Danse indépendante romande (Nomade, Serge Campardon, Vertical Danse Noémi Lapzeson, Diane
Decker), puis part compléter sa formation en Danse Contemporaine à Paris (Peter Goss, Ruth Barns). De 1991 à
1996, elle participe à toutes les créations, reprises, captations vidéo et tournées du groupe Emile Dubois. En
1996 elle s’installe à Paris et fonde avec Pascal Gravat le Groupe Quivala. En l’an 2000, après avoir séjourné à
New York grâce à l’obtention de la bourse de création de la Villa Médicis Hors les murs, Quivala s'installe à
Genève. Depuis, Prisca Harsch alterne les créations et tournées du groupe Quivala et les projets occasionnels en
tant qu’interprète (Danse ou Théâtre).
Pascal Gravat Né en 1956 à Limoges, il rencontre par hasard Jean-Claude Gallotta en 1979 à l’occasion d’un
stage. Dès lors il participe pleinement à l’aventure formidable du Groupe Emile Dubois. Pendant près de 15 ans
les projets du groupe se succèdent ; créations, tournées, captations vidéo, fictions cinématographiques,
production d’albums. En 1993 après la tournée de Don Juan dont il interprète le rôle-titre, la Cie décide de
reprendre certaines pièces de son répertoire. La boucle est bouclée. Pascal Gravat s’installe à Paris, poursuit une
formation théâtrale et commence dans les vestiaires de la ménagerie de verre une ébauche de L’amour de la fille
et du garçon qui prendra sa forme finale avec la collaboration de Prisca Harsch et verra le jour dans le cadre des
premiers « inaccoutumés » organisé par Marie-Thérèse Allier en 1996. En 1999, il obtient la bourse de la villa
Médicis hors les murs pour séjourner 4 mois à New York. En l’an 2000, après avoir séjourné à New York grâce
à l’obtention de la bourse de création de la Villa Médicis Hors les murs, Quivala s'installe à Genève. Depuis,
Pascal Gravat alterne les créations et tournées du groupe Quivala et les projets occasionnels en tant qu’interprète
(danse, théâtre, musique).
30
ATELIER DE PHILOSOPHIE DE SOPHIE KLIMIS #II
GYNÉCO-LOGIES
Le 21.01.2012 / 15h00-18h00 / White Box / entrée libre
DR
Qu’est-ce qu’un acte de parole au féminin ? La femme peut-elle accoucher d’un discours
propre ? Sale, étrange, bizarre, queer, décalée, atopique, merveilleuse, terrifiante, la voix qui
se raconte au féminin est-elle l’Autre forcé du logos mâle ? La féminité est-elle un sexe au
naturel ou un genre culturel ? Les paroles des hommes sur les femmes ont-ils façonné le corps
de leurs âmes ? Qui l’« Eternel féminin » a-t-il élevé, en vérité ?
On observera ici les voix, les états et les actes de la féminité à partir de l’imaginaire grec qui
pense la femme en fonction de sa sexualité en distinguant la vierge (parthenos), la jeune
femme (numphè) et la femme adulte qui a enfanté (gunè). On interrogera ce qu’un collectif
citoyen d’hommes a voulu se signifier au travers des représentations tragiques de la féminité
(Phèdre, Médée, Hélène, Antigone, Electre). On discutera aussi quelques discours sur la
féminité et la maternité de théoriciennes contemporaines comme Judith Butler, Sylviane
Agacinski et Elisabeth Badinter.
En contre-point à : Marc Liebens sur Les Théâtres de Marguerite Duras; Maya Bösch sur
HOPE, Howl / After Howl & a statement on body, sound, space and time de Ginsberg et de
Jelinek; Quivala sur Phèdre de Sarah Kane.
31
TR4NS
CHANTIER ARTISTIQUE RAYONNANT
02.-04.02.2012 / GRÜ et ailleurs
TRANS est un chantier transdisciplinaire lancé par le GRÜ/Transthéâtre en 2009. Une
occasion de mettre en relation artistes et spectateurs sur des formes éruptives, insolentes,
surprenantes. L’affiche de ce festival se définit en cours de saison, au fil des rencontres.
Comme une programmation accidentelle. Lors de TRANS, le GRÜ renforce son lien avec
l’art contemporain et se promène du côté des arts plastiques, de la performance, de la
musique, de la lecture, de l’installation et de la danse. Le GRÜ se promène surtout en d’autres
lieux voisins, géographiquement et artistiquement pour explorer d'autres architectures,
contextes et publics.
Programmation sur le site en décembre 2011
32
CORPS ÉTRANGERS #2
JACQUES DEMIERRE & VINCENT BARRAS / ARTISTE INVITÉ : ENCYCLOPÉDIE
DE LA PAROLE (F)
04.02.2012 / sa 19h / White Box / 13 CHF
L'Encyclopédie de la parole est invitée pour ce deuxième rendez-vous proposé par le tandem
Demierre-Barras, artistes associés à la saison, dans le cadre de leur série intitulée Corps
étrangers. L’Encyclopédie de la parole est un projet collectif qui cherche à appréhender
transversalement la diversité des formes orales. L’Encyclopédie de la parole est animée par
un collectif de poètes, de performeurs, d'artistes plasticiens, de musiciens, de curateurs, de
metteurs en scène, de chorégraphes, de réalisateurs de cinéma ou de radio. Son slogan est :
"Nous sommes tous des experts de la parole". Deux jours de présentation publique après une
semaine de confrontation, dont une représentation dans le cadre de TR4NS.
33
TEENFACTORY. TEENS ARE SO SEXY!
CRÉATION - THÉÂTRE / KURT COBAIN / ATTILIO SANDRO PALESE - CIE LOVE
LOVE HOU!
21.02.-04.03.2012 / ma, je, sa 19h / me, ve 20h30 / di 18h / lundi relâche / Black Box / 13
CHF
DR
J'imagine une scénographie simple, qui correspondrait aux conditions d’un concert de
musique rock sans grands effets. Un drap, une petite scène et un micro. C’est une manière de
se retrouver proche des actrices et acteurs. Jeu de lumière, musique et jeu, quelques
accessoires et un groupe qui joue les morceaux de Nirvana (d’autres groupes qui ont sévi à la
même période). Parce qu’il me semble que tout a déjà été fait, je veux aller à l’essentiel : les
présences sur un plateau. La présence des spectateurs se mélange avec celle des acteurs. Pour
que l’on se retrouve, je l’espère, tous unis au même endroit, vidés de nos préjugés, frais et
révoltés comme des adolescents. C’est un triptyque : la vie à Aberdeen, la naissance du
groupe Nirvana et enfin le succès du groupe et la fin de Kurt Cobain. Je tiens à parler des
34
conditions sociales d’Aberdeen (des Etats-Unis, et enfin de compte du monde) qui seront
juxtaposées à l’histoire individuelle du groupe et aux histoires délirantes de Kurt Cobain. Je
vais mettre aussi en scène les bandes dessinées du chanteur, une sorte de théâtre Grand
Guignol. C’est important de montrer les conditions sociales de ce village américain, qui, à
mon avis représentent, le quart monde occidental et l’échec de certaines de ses valeurs. Parce
que c’est à ça que Nirvana se frotte, et que Kurt Cobain rejette.
Attilio Sandro Palese
Montage du texte et mise en scène : Attilio Sandro Palese; distribution en cours.
Coproduction Compagnie Love Love Hou et GRÜ/transthéâtre, PRAIRIE, modèle de coproduction du Pour-cent
culturel Migros en faveur de compagnies théâtrales innovantes suisses.
Attilio Sandro Palese Diplômé du Conservatoire d’Art Dramatique de Lausanne en 1997 .Comédien, il joue
sous la direction de Benno Besson, Jo Boegli, Yves Burnier, Françoise Courvoisier, Gérard Desarthe, Gérard
Diggelmann, Joseph E. Voeffray, Denise Carla Haas, Evelyne Knecht, Nathalie Lannuzel, Philippe Lüscher,
Philippe Mentha, Frédéric Ozier, Gian Manuel Rau, Jacques Roman… Des auteurs comme Lukas Bärfuss,
Sybille Berg, Paul Claudel, Diderot, Alfred Jarry, Denis Guénoun, Sandra Korol, Molière, Pasolini, Pinter,
Pirandello, Amélie Plume, Shakespeare… Il met lui-même en scène Hot House de Harold Pinter et très
récemment, réalise trois versions de mise en scène du Bouc de Rainer Werner Fassbinder au Théâtre 2.21 à
Lausanne (de 2008 à 2009, une version dans le cadre des JTC, Journée des Théâtres Contemporains.
35
LES THÉÂTRES DE MARGUERITE DURAS
THÉÂTRE - CRÉATION / MARGUERITE DURAS / MARC LIEBENS - CIE BGGB
20.03.-01.04.2012 / ma, je, sa 19h / me, ve 20h30 / di 18h / lundi relâche / Black Box / 13
CHF
Marguerite Duras © Richard Avedon (Paris en 1993)
Ce serait une ville imaginaire, la nuit, désertée ou peu peuplée, où l’on croiserait une femme
seule avec un homme qui jouerait de la musique pour elle. On pourrait la voir dans une rue, à
la fenêtre, chez elle. Peut-être fera-t-elle des apparitions fulgurantes ou furtives ? Ce serait
aussi des rencontres avec Lol. V. Stein, Anne-Marie Stretter, des femmes anonymes aussi qui
sont nues sur un lit dans une chambre ou qui sont vues dans un camion qui passe. On verrait
aussi dans un atelier de mots des portraits de Delphine Seyrig et de Jeanne Moreau. On
entendrait cette femme seule parler de ce qu’elle fait : l’écriture. Elle ouvrirait des théâtres, les
siens, ceux de Marguerite Duras.
Marc Liebens
Conception et mise en scène : Marc Liebens; avec : Barbara Baker, Marc Berman, Jeanne De Mont, (distribution
en cours); musique : Marc Berman; décor : Sylvie Kleiber; son : David Scrufari; lumière : Iguy Roulet.
Coproduction: Cie BGGB et GRÜ/transthéâtre
Marc Liebens Né le 22 juin 1938 à Montegnée en Belgique, Marc Liebens est candidat en sciences politiques et
sociales et photographe diplômé de l’école Jean Werrès à Liège. Metteur en scène actif depuis 1970, Marc
Liebens est le fondateur du Théâtre du Parvis à Bruxelles qu’il dirige de 1970 à 1973, le fondateur et directeur de
l’Ensemble théâtral mobile depuis 1974 et directeur des éditions Didascalies. Il est particulièrement attaché aux
36
écrivains contemporains, dont les Belges Jean Louvet, Michèle Fabien, Pierre Mertens et René Kalisky. Il assure
la création mondiale de Hamlet-Machine et la création française de Quartett de Heiner Müller et crée également
Hilda de Marie NDiaye Il découvre, fait traduire et publie avec la collaboration d'Actes Sud, le théâtre de Pier
Paolo Pasolini. D’abord professeur de la Section Professionnelle d’Art Dramatique du Conservatoire de
Lausanne, il enseigne ensuite à la Haute Ecole de Théâtre de Suisse Romande à Lausanne ; il donne également
des stages au Cifas à Bruxelles. Il vit à Genève depuis 2009.
Créations récentes : Supporter les Visites de Mathieu Bertholet (2005/Théâtre Saint-Gervais, Genève); Les Sept
contre Thèbes de Eschyle (2007/GRÜ/Théâtre du Grütli); Hélène de Goethe /2008/ GRÜ/Théâtre du Grütli);
Hélène de Goethe (2009/ Théâtre Le Public, Bruxelles); Rivage à l’abandon, Médée-Matériau, Paysage avec
Argonautes de Heiner Müller (2009/ GRÜ/Théâtre du Grütli); Penthésilée de Heinrich von Kleist (2011/ Le GalPont, Genève).
37
CORPS ÉTRANGERS #3
JACQUES DEMIERRE & VINCENT BARRAS / ARTISTES INVITÉS : CAROLINE
BERGVALL ET L'ENCYCLOPÉDIE DE LA PAROLE / DANS LE CADRE D'ARCHIPEL
25.03.2012 / di 20h / White Box / 13 CHF
Le projet Corps étrangers des artistes associés Jacques Demierre et Vincent Barras se
poursuit, dans le cadre du Festival Archipel 2012 : une soirée de confrontation avec la
performeuse vocale Caroline Bergvall (GB/NO/FR) et avec l'Encyclopédie de la parole (F).
38
L'ÉPREUVE DU FEU
THÉÂTRE - CRÉATION / MAGNUS DAHLSTRÖM / GUILLAUME BÉGUIN - CIE DE
NUIT COMME DE JOUR
17.-21.04.2012 / ma, je, sa 19h / me, ve 20h30 / White Box / 13 CHF
DR/Magnus Dahlström
L’Épreuve du feu s’inscrit à l’intérieur d'un double constat : nous ne sommes pas toujours
prêts à écouter le récit de la violence, mais en même temps nous sommes de grands
consommateurs de violence. Magnus Dahlström nous attrape à l’endroit même de cette
contradiction : les récits de Mona, Roger, Arja, Eva… sont de plus en plus atroces, de plus en
plus insoutenables, mais aussi, pour cette raison même, ils en deviennent fascinants.
En ce qui concerne le déroulement du spectacle proprement dit, il prendra la forme d’une
épreuve, comme le suggère le titre. Non pas – forcément – une souffrance, mais une épreuve
au sens premier du terme, c’est-à-dire l’action d’éprouver, de faire l’expérience de quelque
chose. Une épreuve ritualisée qui aura un déroulement bien précis, inconnu mais très concret.
Une invitation à participer à une expérience – peut-être dérangeante, mais puissamment
évocatrice – et qui fait surgir en chacun de nous quelque chose qu’il ne connaissait pas de luimême ou de la société : « quelque chose d’inouï » – un genre de découverte que seule
l’expérience collective du théâtre permet de faire.
Les personnages de L’Épreuve du feu se menacent, se questionnent violemment. La relation
aux spectateurs sera toute autre. Il ne s’agira pas de les agresser. Il s’agira de les inviter à aller
un peu plus loin que là où ils ont l’habitude d’aller. Il s’agira de les faire entrer dans une
mécanique un brin dangereuse où ils feront face à un visage qu’ils ne connaissaient peut-être
pas : un visage monstrueux mais aux traits peut-être étrangement familiers.
Mise en scène : Guillaume Béguin; avec : Fred Jacot-Guillarmod, Piera Honegger, Joël Maillard, Jean-François
Michelet, Marie-Madeleine Pasquier, Matteo Zimmermann… (distribution en cours); scénographie : Sylvie
Kleiber; lumière et direction technique : Dominique Dardant; costumes : Karine Dubois; déléguée de production
: Laure Chapel – Pâquis productions
Coproduction Compagnie de nuit comme de jour et GRÜ/Transthéâtre, PRAIRIE, modèle de coproduction du
Pour-cent culturel Migros en faveur de compagnies théâtrales innovantes suisses, Centre de culture ABC (La
Chaux-de-Fonds), Arsenic (Lausanne)
39
Guillaume Béguin Né en 1975 à La Chaux-de-Fonds, Guillaume Béguin, diplômé du Conservatoire de
Lausanne en 1999, est comédien et metteur en scène. Comédien, il travaille notamment sous la direction de
Maya Bösch, Isabelle Pousseur, Jo Boegli, Walter Manfrè, Andrea Novicov, Pierre Maillet, Anne Salamin, Eric
Devanthéry et Claudia Bosse, au Théâtre du Grütli, à la Grange de Dorigny, à la Comédie de Genève, au Théâtre
2.21, au Théâtre National de Belgique, etc. Il codirige le Collectif Iter jusqu'à sa dissolution en 2009, avec lequel
il crée La Confession, Le Voyage, Les Voix humaines et Les prétendants (conception et mise en scène, décembre
2008). Guillaume Béguin a également mis en lecture de nombreux textes, dont Correspondance à 3, de Rilke,
Pasternak et Tsvetaieva au Festival Rilke en 2006. En 2006, il fonde la compagnie de nuit comme de jour, avec
laquelle il développe dorénavant son travail de metteur en scène.
En 2007, il met en scène Matin et soir de Jon Fosse. En 2009, En même temps d'Evguéni Grichkovets, puis,
l'année suivante, le diptyque Autoportrait et Suicide d'Edouard Levé. En 2011, il porte à la scène La Ville de
l'auteur anglais Martin Crimp, au GRÜ/Théâtre du Grütli et à l'Arsenic.
En 2011, il anime également un atelier avec les élèves de deuxième année de l'école des Teintureries à
Lausanne.
40
CORPS ÉTRANGERS #4
JACQUES DEMIERRE & VINCENT BARRAS / ARTISTE INVITÉ : CHRIS MANN
(AUS/USA)
05.-06.05.2012 / sa 19h, di 18h / White Box / 13 CHF
C’est au tour de Chris Mann de venir en tant qu’invité de Corps étrangers proposé par le
tandem Demierre-Barras, artistes associés à la saison avec une série intitulée. Chris Mann est
un compositeur, poète et performeur australien, basé à New-York. Il s'est spécialisé dans le
champ de la "linguistique compositionnelle", dans laquelle, comme il le dit lui-même, il
développe des "mécanismes où vous avez une meilleure compréhension de ce que je pense
que moi-même". Son intérêt pour le langage, la technologie, les systèmes et la philosophie est
évident dans son travail. Son approche de la lecture, unique et incroyablement dense, où il
pratique avec virtuosité et à grande vitesse des textes enchâssés, le classe parmi les
performeurs hors-normes. Deux jours de présentation publique après une semaine de
confrontation.
41
MONTEVERDI AMOURS BAROQUES
CRÉATION - DANSE / CLAUDIO MONTEVERDI / NOEMI LAPZESON - CIE
VERTICAL DANSE / GABRIEL GARRIDO - ENSEMBLE ELYMA
22.-25.05.2012 / GRÜ @ BFM (Bâtiment des Forces Motrices) / horaires et tarifs à venir
DR
Noemi Lapzeson propose au BFM une grande création autour de Monteverdi en ralliant
autour d’elle trois structures de programmation : le GRÜ, l’Association pour la danse
contemporaine (ADC) et La Comédie de Genève. Il n’en faut pas moins pour porter un
spectacle qui convoque sur le plateau sept danseurs et vingt-deux madrigalistes, chanteurs et
musiciens. A la recherche d’un geste baroque contemporain.
Chorégraphie : Noemi Lapzeson; direction musicale : Gabriel Garrido; Avec : Vertical Danse, l’Ensemble Elyma
et le Choeur Serioso – ma non troppo; danse : Marthe Krummenacher, Romina Pedroli, Marcela San Pedro,
Renaud Wiser... (distribution en cours); décor et lumières : Jean-Michel Broillet, Mireille Dessingy; costumes :
Verena Dubach; administration : Janet Crowe, Béatrice Cazorla.
Coproduction Compagnie Vertical Danse, l’Association pour la danse contemporaine (ADC), GRÜ/Transthéâtre
et La Comédie de Genève.
42
Noemi Lapzeson Naît à Buenos Aires. A 16 ans part pour NYC étudier la danse et la musique à la Juilliard
School. Entre à la compagnie de Martha Graham une année plus tard comme la plus jeune de ses interprètes.
Reste 12 ans dans la compagnie, comme soliste et professeur. Invitée à Londres pour créer une école et une
compagnie, elle travaille comme danseuse, professeur et chorégraphe dans la London Contemporary Theatre and
School. Voyage au Canada, en Israël, en Amérique du Sud et dans les pays de l'Est. S'installe à Genève en 1980.
Donne des cours au ballet du Grand Théâtre, au Conservatoire Populaire, à l'Institue Dalcroze et au studio du
Grütli. Cree l'ADC et la compagnie Vertical Danse en 1989 avec laquelle réalise plus de 30 chorégraphies. En
1992 reçoit Le prix Romand pour les compagnies indépendantes, en 2002, le Prix Suisse de chorégraphie et en
1999 la prestigieuse bourse de la John Simon Guggenheim Foundation à New York, reconnaissance
internationale de son parcours et de sa démarche artistique engagée et très personnelle. Au printemps 2007, elle
reçoit le Prix quadriennal de la Ville de Genève.
Gabriel Garrido Spécialiste reconnu dans l’interprétation des musiques anciennes, Gabriel Garrido est
aujourd’hui une référence pour la restitution des musiques baroques latino-américaines et du XVIIème italien
Enseignant depuis 1977 au Centre de Musique Ancienne de Genève, il crée différents stages d’interprétation
dont celui de Montfrin (Gard) qu’il dirige actuellement. En 1981 il fonde son ensemble ELYMA.
Durant une dizaine d’années, le Teatro Massimo de Palerme l’invite chaque année à présenter une création : on
retiendra notamment le fastueux Vespro per lo Stellario della Beata Vergine de B.Rubino et les Vêpres de
Monteverdi; le célèbre Orfeo du même auteur dont l’enregistrement en 1996 recevra, au travers des nombreux
prix décernés, l’accueil unanime de la critique et restera l’Orfeo de référence ; Il Ritorno d’Ulisse in Patria et :
l'Incoronazione di Poppea du même compositeur obtiendront la première place dans les discographies
comparées. C’est en 2000 que la Fondation Cini (Venise) accorde à Gabriel Garrido un prix spécial pour le
développement de ses activités artistiques dans le domaine de la musique italienne.
En 1999-2000 il est invité par le Grand-Théâtre de Genève à diriger La Purpura de la Rosa de Tomas Torrejon y
Velasco en coproduction avec le théâtre de la Zarzuela de Madrid et le Teatro de Bellas Artes de Mexico. Le
Teatro Colon de Buenos-Aires lui fait une place d'honneur en lui offrant la direction de l'Orfeo de Monteverdi, et
des Indes Galantes de Rameau.
Associé de 2003 à 2007 au Centre culturel de rencontre d’Ambronay, Gabriel Garrido inaugure le label
Ambronay Edition avec l’intégrale de la Selva morale et Spirituale de Monteverdi en 2005. Il sera le conseiller
artistique du Festival pour son thème « Eldorado, le souffle d’Ibéria ». En 2000, il dirige l’Académie baroque
européenne d’Ambronay avec les Vêpres à la Vierge de Monteverdi et en 2006, il se retrouve à la tête de cette
même Académie avec Ercole Amante de Cavalli.
En 2007 est invité à diriger La Dafne, de Marco da Gagliano à Florence et à Cremona. En mai 2010 il dirige
Didon & Enée de Purcell à l’Opéra de Lausanne. 2010-2011 sera marqué par la création de l’Opéra Monctezuma
de Graun avec le Theater der Welt, programmé à Essen, au Festival d’Edimburg, à l’Opéra de Madrid,
Hambourg, Mexico.
Pour son travail sur le baroque latinoaméricaine il reçoit la « Médaille Mozart » de l’Unesco. La Cité de la
Musique (Paris) charge Gabriel Garrido, en 2008, de coordonner les événements musicaux dans le cadre de la
semaine thématique « Le Nouveau Monde, jésuites et améridiens » autour du syncrétisme religieux.
En partenariat avec le Centre international des chemins du baroque, avec lequel il collabore depuis bientôt vingt
ans, il est appelé à prendre la direction d’un ensemble nouvellement crée, la Capilla Panamericana pour un
important projet en 2010-2011, en Amérique latine et en Europe Il sera directeur et coordinateur des évènements
de clôture des Chemins du Baroque, en septembre2011 à Sarrebourg, Metz et Paris, en en octobre-novembre
dans les Missions jésuites du Paraguay.
L’ensemble Elyma Composé de chanteurs et d’instrumentistes spécialisés dans les musiques latines de la
Renaissance et de l'époque baroque, l’ensemble Elyma participe depuis de nombreuses années à la redécouverte
des musiques anciennes d'Amérique latine. Il est également reconnu internationalement pour son interprétation
du répertoire italien du XVIIe siècle.
A l’origine, ce beau terme grec Elyma, est employé dans un texte de Sophocle pour désigner une flûte en buis
qu'ornait une embouchure de cuir. Dans certains textes grecs anciens, ce mot signifie plus généralement une
sorte de plante fourragère proche du maïs dont la tige servait à fabriquer des flûtes. Par extension, ce terme vient
ensuite à désigner la flûte elle-même. Ainsi, au milieu du XVIème siècle, H.Cardanus l’emploie pour désigner la
flûte à bec.
Fondé à Genève en 1981 et résidant dans cette ville depuis cette date, l’ensemble Elyma est dirigé par son
fondateur, Gabriel Garrido. Elyma s'est d'abord fait connaître comme un groupe de recherche d’interprétation sur
la flûte à bec et son répertoire. La formation s'est ensuite rapidement élargie pour aborder un répertoire ancien et
baroque étendu. La composition de l'ensemble varie afin de rendre aux musiques abordées leur authenticité
temporelle et culturelle.
Passionné par la voix, la mythologie grecque, la musique populaire de la méditerranée et le folklore latino
43
américain, Gabriel Garrido partage avec l'ensemble Elyma le même intérêt pour une interprétation originale des
musiques latines de la Renaissance et de la période baroque dans lesquelles se fondent, avec un strict souci
d'historicité, la ferveur, la joie et la passion qui leurs sont propres. En raison de ses recherches approfondies et de
leur transcription dans les créations interprétées, Elyma est invité à donner des concerts dans toute l’Europe et en
Amérique latine.
Depuis les débuts de sa production discographique avec Tactus et Sinfonia puis, à partir de 1992 avec K617,
Elyma n'a cessé de remporter de nombreuses récompenses prestigieuses : Diapason d'Or, Diapason d'Or de
l'Année, 10 de Répertoire, Choc de la Musique, Grand Prix de l' Académie du Disque, 4 Clefs Télérama, Must
du Compact Disc Magazine, Trimarg 95 (Consejo Argentino de la Musica), Prix International du
Disque « Antonio Vivaldi » (Fondation Cini), Timbre de Platine d'Opéra International, Grand Prix de l'Académie
Charles Cros…..
44
HABITATION IMAGINAIRE 6 — INFILTRATION
JEAN-LOUIS JOHANNIDES & LAURENT VALDÈS
Juin 2012 / dans toute la Maison des Arts du Grütli / infos à suivre
DR
Jean-Louis Johannides et Laurent Valdès continuent leur cycle Habitation Imaginaire avec un
sixième opus qui va se pencher sur la question de l?infiltration. Il va s?agir de s?immiscer
dans les interstices du bâtiment, de devenir liquide, pour furtivement, lentement, parcourir les
failles de celui-ci.
Jean-Louis Johannides Issu d’une formation théâtrale très classique, Jean-Louis Johannides aime naviguer dans
différents terrains d’exploration pour activer de nouveau regard sur le monde. Ainsi il est amené à travailler avec
des personnalités comme Oscar Gómez Mata ou Maya Bösch. Au cinéma, il a joué dans «On dirait le sud» de
Vincent Pluss, prix du cinéma suisse en 2003. Sa rencontre avec Laurent Valdès prolonge ce désir d’incertitude
et de questionnement de la matière artistique.
Laurent Valdès Diplômé aux Beaux-Arts de Genève en section cinéma, le hasard des rencontres va l’amener à
collaborer avec le monde des arts vivants, comme vidéaste, scénographe et éclairagiste. Parallèlement il poursuit
sa démarche personnelle en vidéo par des installations ou des performances. Par exemple associées à des
musiciens comme Marie Schwab, Patrcia Bosshard, Alexandre Babel ou Dog Almond. En 2007 il crée pour la
Fureur de Lire, «Choses dont je me souviens». En 2010, il obtient un Master en Arts Visuels à la HEAD.
45
HOPE, HOWL / AFTER HOWL & A STATEMENT ON
BODY, SOUND, SPACE AND TIME
THÉÂTRE - CRÉATION / ALLEN GINSBERG, SOFIE KOKAJ, ELFRIEDE JELINEK /
MAYA BÖSCH - COMPAGNIE STURMFREI
02.-10.06.2012 / ma, je, sa 19h / me, ve 20h30 / di 18h / lundi relâche / Black Box, White
Box, corridors et alentours / 13 CHF
« J'ai vu les plus grand esprits de ma génération détruits par la folie, affamés, hystériques,
nus, / se traînant à l'aube dans les rues nègres à la recherche d'une furieuse piqûre, / initiés à
tête d'ange brûlant pour la liaison céleste ancienne avec la dynamo étoilée dans la mécanique
nocturne,... « Allen Ginsberg.
HOPE Howl / After Howl & A statement on body, sound, space and time
Il y a d'abord le volet Hope Howl/After Howl, monté autour du poème Howl avec un ensemble
d'interprètes masculins dans un espace conçu par Thibault Vancraenenbroeck, puis le projet
Hope, a statement on body, sound, space and time, monté autour de Jelinek avec un ensemble
d'interprètes féminines dans un espace conçu par Sylvie Kleiber. Huit garçons d'un côté, onze
filles de l'autre.
En mai 2012, les deux ensembles investissent tous les espaces du Grütli où se joue la
rencontre entre les deux travaux de Maya Bösch. Où se joue une rencontre, un choc, une
explosion, un acte sexuel, conduisant à une fusion de tous ces interprètes sur une seule ligne
pour dire encore le poème scandaleux d'Allan Ginsberg, ce fameux Howl. La dernière parole
faisant vibrer le GRÜ, dirigé par Maya Bösch et Michèle Pralong, sera donc un des plus forts
poèmes du XXème siècle. Un scandale littéraire, un texte censuré.
Maya Bösch (concept, mise en scène), Thibault Vancraenenbroeck (scénographie), Sylvie Kleiber
(scénographie), Colin Legras (lumières), Rudy Decelière (son), Timo Kirez et Michèle Pralong (dramaturgie),
Mathilde Monnier (chorégraphie), Julia Studer (costumes), Mia Vranes (maquillage), Sophie Martin-Achard
(assistanat), Christian Lutz (photographie), Karelle Ménine (embedded artiste), David Kretonic (régie
plateau). Avec Fred Jacot-Guillarmod, Roberto Garieri, Pascal Gravat, Pascal Merighi, Nicolas Leresche,
Boubacar Samb, Jean-Marc Montera, Vincent Hänni, Barbara Baker, Nalini Selvadoray, Anne Marchand, Sofie
Kokaj, Dorothea Schürch, Noemi Lapzeson, Marcela San Pedro, Anne Delahaye, Sylvia Hodgers, Manon
Andersen, Véronique Alain, Christine Vouilloz,... (distribution en cours).
Coproduction cie sturmfrei, GRÜ/transthéâtre Genève (CH) / Biennale Charleroi/Danses (B) / Manège de Mons
/ Festival au Carré (B).
46
ATELIER DE PHILOSOPHIE DE SOPHIE KLIMIS #III
CORPS EN CHŒUR : BRUITS-SONS-CRIS-VOIX-CHANTS
Le 02.06.2012 / 15h00-18h00 / White Box / entrée libre
DR
Qu’est-ce qui différencie le cri animal de la voix humaine ? Comment le cri peut-il se
moduler en chant ? Pourquoi la poésie grecque était-elle toujours chantée ? Qu’est-ce qu’un
chœur tragique, comique, dithyrambique ? Comment chanter et respirer ensemble peut-il créer
une communauté ? Le chœur peut-il être un paradigme pour le politique ? Qu’est-ce qu’une
harmonie discordante ? Qu’est-ce que le rythme pensé comme un sujet poético-politique ?
Que font les harmonies suraiguës de la tragédie à des corps de citoyens/soldats choreutes ?
Altérer sa voix, est-ce aliéner son identité personnelle ? Pourquoi les voix de contre-ténor ontelles fasciné les compositeurs de musique baroque ?
On partira ici de la tragédie athénienne envisagée à la fois comme un rituel et comme un acte
politique pour interroger sur de multiples registres les liens entre le corps, la voix, la poésie, la
politique, la création d’un collectif et le collectif en création. Nous croiserons les approches
d’Aristote dans sa Poétique, ses Politiques, mais aussi ses traités biologiques, avec les
théorisations du rythme d’Emile Benvéniste et de Henri Meschonnic, ou encore les analyses
du cri tragique par Nicole Loraux. Nous envisagerons aussi ces questions à partir d’une
expérience concrète : la tentative de réactiver aujourd’hui l’engagement citoyen du chœur
tragique dans les Perses d’Eschyle mis en scène par Claudia Bosse au théâtre du Grütli en
2006.
En contre-point à : Corps Etrangers par Vincent Barras et Jacques Demierre; Noémi
Lapzeson sur Monteverdi Amours baroques.
47
LAST GRÜ/LOST GRÜ—SALON DES REGRETS
DISCUSSIONS, CONFÉRENCES, LECTURES, PROJECTION DE FILMS
Le 15.-17.06.2012 / Black et White Box / programme détaillé à suivre
Last GRÜ/Lost GRÜ est une programmation de trois jours mêlant discussions, conférences,
lectures, projection de films, une programmation pensée avec et autour de personnes qui ont
compté pour la direction du GRÜ/transthéâtre, artistes et théoricien(ne)s de haut vol, mais qui
n’y sont pas forcément passées. Ces trois journées font pendant aux Journées logoS avec
lesquelles nous avions ouvert le GRÜ en 2006.
48
ATELIER DE PHILOSOPHIE DE SOPHIE KLIMIS #IV
ORGASMES POLÉMIQUES ET/OU CIVIQUES ?
Le 16.06.2012 / 15h00-18h00 / White Box / entrée libre
DR
Pourquoi la violence possède-t-elle l’humain depuis toujours ? La guerre est-elle un invariant
de la condition humaine ? En quoi la guerre et le sexe sont-ils liés ? La violence peut-elle être
éradiquée ? La violence doit-elle être éradiquée ? La violence peut-elle s’élaborer ? Qu’est-ce
que l’orgè des Grecs ? Origine de « l’orgasme », est-elle la pulsion ou la colère ? Que signifie
Sophocle lorsqu’il fait de l’orgè la racine des lois qui instituent les cités ? Une politique de la
rage est-elle concevable ? Existe-t-il une pulsion/passion du politique ? Comment passe-t-on
de la révolution à l’institution et de l’institution à la révolution ? Entre le sexe et la politique,
l’alliance peut-elle être de raison ?
On partira ici de deux œuvres majeures de la poésie grecque, l’Iliade d’Homère et l’Antigone
de Sophocle, pour interroger l’ambivalence des liens qui existent entre la pulsion sexuelle, la
violence, la guerre et la politique. L’Iliade fait du désir sexuel l’origine de la guerre de Troie.
Les scènes de combats entre des guerriers possédés par le menos, la rage inspirée par les
dieux, abondent jusqu’à l’écoeurement et semblent dénoncer l’absurdité de la guerre et par
extension, de toute vie humaine. Nous approfondirons ce questionnement à partir de deux
films « épiques » : The Thin Red Line de Terrence Malick (1998) et Million Dollar Baby de
Clint Eastwood (2004). En miroir, Sophocle parle des « pulsions qui instituent les lois dans
les cités » et semble au contraire faire de la pulsion la racine du politique. Nous interrogerons
la relation entre pulsion et politique à partir d’œuvres telles que le film Twelve Angry Men de
Sydney Lumet (1954) ou encore la pièce Incendies de Wajdi Mouawad et son adaptation
cinématographique par Denis Villeneuve en 2010.
En contre-point à : Attilio Sandro Palese sur Kurt Cobain et Teenfactory. Teens are so sexy !;
Hope de Maya Bösch sur Ginsberg et Jelinek; L’épreuve du feu de Magnus Dahlström par
Guillaume Beguin.
49
WORKSHOPS
Dans sa saison FORME FOND FUCK, le GRÜ propose plusieurs rendez-vous avec les
metteurs en scène de la saison 6 et lance un appel à stagiaires. Ces workshops s’adressent aux
comédien/nes professionnel/les !
Pour toute demande d'information complémentaire, les intéressés sont priés de
s’adresser à Ana Regueiro, assistante de direction, au 022 328 98 68 ou par
mail [email protected].
MARC LIEBENS
MARGUERITE DURAS
05.-16.09.2011 / 13h30 – 18h30 du lundi au vendredi (sous réserve de modifications) / White
Box / 300 CHF
Le travail portera sur l’œuvre non théâtrale de Marguerite Duras. Soit les récits, les portraits,
les entrevues, ses lectures préférées et les multiples réflexions sur l’écriture, la politique et le
cinéma.
Marc Liebens Né le 22 juin 1938 à Montegnée en Belgique, Marc Liebens est candidat en sciences politiques et
sociales et photographe diplômé de l’école Jean Werrès à Liège.
Metteur en scène actif depuis 1970, Marc Liebens est le fondateur du Théâtre du Parvis à Bruxelles qu’il dirige
de 1970 à 1973, le fondateur et directeur de l’Ensemble théâtral mobile depuis 1974 et directeur des éditions
Didascalies.
Il est particulièrement attaché aux écrivains contemporains, dont les Belges Jean Louvet, Michèle Fabien, Pierre
Mertens et René Kalisky. Il assure la création mondiale de Hamlet-Machine et la création française
de Quartett de Heiner Müller et crée également Hilda de Marie Ndiaye. Il découvre, fait traduire et publie avec
la collaboration d’Actes Sud, le théâtre de Pier Paolo Pasolini. Il plonge aujourd’hui pour la première fois dans
des textes de Duras pour les monter.
D’abord professeur de la Section Professionnelle d’Art Dramatique du Conservatoire de Lausanne, il enseigne
ensuite à la Haute Ecole de Théâtre de Suisse Romande à Lausanne ; il donne également des stages au Cifas à
Bruxelles.
Il vit à Genève depuis 2009, et dirige aujourd'hui à Genève la compagnie Bruxelles-Genève-Genève-Bruxelles
(BGGB).
Du 20 mars au 1er avril 2012, Marc Liebens créera Les théâtres de Marguerite Duras, en Black Box, au GRÜ.
50
GUILLAUME BÉGUIN
LE VISAGE DE L'HORREUR
17.-30.10.2011 / 13h00 – 19h30 du lundi au vendredi (sous réserve de modifications) / White
Box / 150 CHF
Après plusieurs spectacles autour de la question de l’individu, et de l’impossible expression
de son identité, j’ai choisi de centrer mon travail autour de la question de l’horreur, en partant
du postulat suivant : l’horreur a un visage, et tout homme peut le reconnaître, si ce n’est
comme son propre reflet, au moins comme une représentation archaïque de la longue lutte
pour (sur)vivre et se construire qu’il doit mener. De cela, il découle qu’on ne peut prétendre
parler de l’homme sans faire l’économie de l’horreur. Au théâtre, l’expression de l’horreur se
heurte à d’innombrables difficultés qui vont de la complaisance à l’incrédulité ou au rejet du
spectateur. Pourtant, c’est peut-être le média le plus approprié pour aborder l’horreur parce
que c’est celui qui nous oblige à nous centrer le plus directement possible sur l’homme : la
réalité la plus forte, au théâtre, c’est toujours celle générée par la présence de l’acteur.
Afin d’initier cette recherche, je souhaite réunir durant deux semaines une dizaine d’acteurstrices intéressé-es par la question de l’identification à l’horreur : comment faire (au théâtre)
pour que l’horreur nous parle de nous-mêmes, être humain, individu, citoyen; comment faire
(par le théâtre) pour que nous puissions accepter de reconnaître en nous le visage de l’horreur.
Cela passe bien sûr par la question de la catharsis (« esthétiser » l’horreur afin de pouvoir
s’identifier à ses victimes, et se conforter dans une vision rassurante de l’humanité), mais
aussi par un dépassement de tous les processus d’identification et d’idéalisation de l’Homme
par différents moyens théâtraux qui feront précisément l’objet d’expérience au cours de
l’atelier. C’est davantage ce questionnement que je souhaite initier et partager, que – par
exemple – l’enseignement d’une méthode de travail ou d’un savoir-faire que j’aurais acquis.
Cet atelier s’appuiera sur différents textes, théâtraux ou non, peut-être de Sarah Kane, Denis
Cooper, Jean-Luc Hennig, Lars Norén, Jonathan Littell, Vanessa Place; peut-être aussi de
Magnus Dahlström (auteur de L’Épreuve du feu, que je mettrai en scène au printemps 2012).
Le corpus définitif des textes expérimentés sera communiqué à la fin août.
Guillaume Béguin
Guillaume Béguin Né en 1975 à La Chaux-de-Fonds, Guillaume Béguin, diplômé du Conservatoire de
Lausanne en 1999, est comédien et metteur en scène. Comédien, il travaille notamment sous la direction de
Maya Bösch, Isabelle Pousseur, Jo Boegli, Walter Manfrè, Andrea Novicov, Anne Salamin et Claudia Bosse, au
Théâtre du Grütli, à la Grange de Dorigny, à la Comédie de Genève, au Théâtre 2.21, au Théâtre National de
Belgique, etc. Il codirige le Collectif Iter jusqu’à sa disparition en 2009, avec lequel il crée La Confession, Le
Voyage, Les Voix humaines et Les prétendants (conception et mise en scène, décembre 2008). Il est également
fondateur de la Compagnie de nuit comme de jour en 2006, qui développe un travail de recherche autour de
l'invisible et de l'indicible. Première étape, Matin et soir, un roman de l’auteur norvégien Jon Fosse, a été porté à
la scène au Théâtre 2.21 en mai 2007. Depuis, ses mises en scène ont été représentées dans plusieurs théâtres de
Suisse Romande (Théâtre ABC, Oriental-Vevey, Grange de Dorigny, Les Halles de Sierre, Nuithonie–Fribourg,
Théâtre du Grütli et Théâtre Arsenic). Guillaume Béguin a également mis en lecture de nombreux textes, dont
Correspondance à 3, de Rilke, Pasternak et Tsvetaeva au Festival Rilke en 2006 et La saison des Bleuets de
Christina Kitsos au TPR en 2009. La Ville de Martin Crimp créé en janvier 2011 au Théâtre du Grütli est sa
cinquième mise en scène. Auparavant, il a mis en scène un diptyque d’après des textes d’Édouard Levé,
Autoportrait et Suicide au Théâtre du Grütli, au Théâtre Arsenic et au Théâtre ABC, à La Chaux-de-Fonds
(création en janvier 2010).
Du 17 au 21 avril 2012, Guillaume Béguin créera au GRÜ en White Box L'Épreuve du feu de l'auteur suédois
Magnus Dahlström.
51
ATTILIO SANDRO PALESE
SARAH KANE
29.11.-18.12.2011 / 10h00 – 18h00 du lundi au vendredi (sous réserve de modifications) /
White Box / 400 CHF
Je souhaite travailler autour d’une œuvre de Sarah Kane (Purifiés). Ce qui m’intéresse dans ce
stage, c’est de voir comment cette œuvre va s’inscrire dans le cœur de chacun des
participants. Comment il va se l’approprier. J’accompagnerai chaque personne dans sa propre
résonance et l’expression de celle-ci sur scène. Ce stage est donc ouvert aussi bien à des
comédiens qu’à des metteurs en scènes. La finalité de ce travail de recherche étant de trouver
une manière de faire dialoguer (ou non) entre eux les différents points de vue. Mon travail
sera donc axé sur une coordination des sensibilités. Il est utile que les personnes désireuses de
participer à ce stage se présentent en écrivant quelques lignes quant à leurs ambitions par
rapport à l’oeuvre. Ce texte peut-être simple. Exemple, on peut avoir envie de réécrire des
scènes, ou alors de créer une performance autour de l’œuvre etc…
Attilio Sandro Palese
Attilio Sandro Palese Né en 1969 et diplômé du Conservatoire d’Art Dramatique de Lausanne en 1997.
Comédien, il joue sous la direction de Benno Besson, Jo Boegli, Yves Burnier, Françoise Courvoisier, Gérard
Desarthe, Gérard Diggelmann, Joseph E. Voeffray, Denise Carla Haas, Evelyne Knecht, Nathalie Lannuzel,
Philippe Lüscher, Philippe Mentha, Frédéric Ozier, Gian Manuel Rau, Jacques Roman… Des auteurs
comme Lukas Bärfuss, Sybille Berg, Paul Claudel, Diderot, Alfred Jarry, Denis Guénoun, Sandra Korol,
Molière, Pasolini, Pinter, Pirandello, Amélie Plume, Shakespeare, Claudel… Désireux de passer à la mise en
scène, il fonde la Compagnie Théâtrale Love Love Hou ! en 2003. Pour sa première mise en scène, il choisit une
pièce de Harold Pinter, Hot House. En 2006, il fait l’œil extérieur sur la pièce Fin de partie mise en scène par
Matthias Urban. Dernièrement, il réalise deux versions de mise en scène du Bouc de Rainer Werner Fassbinder
au Théâtre 2.21 à Lausanne (en 2008 et 2009). Ce spectacle a été sélectionné dans le cadre des Journées de
Théâtre Contemporain Suisse. Une troisième version a été spécialement créée pour l’événement (novembre
2009).
En mai 2011, il écrit et met en scène Super Oslo Blood (Macbeth, l'aimé du peuple) au GRÜ. Son trajet lui
permet de découvrir différentes manières de mettre en scène, tout en continuant à explorer le jeu d’acteur. Ses
rencontres enrichissantes nourrissent toutes ses créations.
Du 21 février au 4 mars 2012, il proposera sa deuxième création dans la Black Box du GRÜ, Teenfactory –
Teens are so sexy !, d’après le journal de Kurt Cobain et le livre de Everett True « NIRVANA, La Véritable
Histoire ».
52
MAYA BÖSCH
HOPE
03.-22.04.2012 / 18h00 – 21h00 du lundi au vendredi (sous réserve de modifications) / White
Box / 300 CHF
Le travail portera sur le poème phare de la Beat Generation, Howl d'Allen Ginsberg, sur
divers textes d'Elfriede Jelinek, sur l'écriture, le mouvement etla musicalité. Il est question
d'explorer la voix, le chant, le monologue et le chœur, et d'expérimenter via différentes
références picturales, photographiques et cinématographiques, le corps féminin, sa sexualité,
son émotion, sa rage et sa révolte.
Depuis 2003, la compagnie sturmfrei expérimente régulièrement les oeuvres d'Elfriede
Jelinek et d'autres écritures féminines. La démarche consiste à décrypter, déplacer et réinterpréter le corps et le langage féminin d'aujourd'hui – les postures, conventions ou
apparences de genres compris ou appréhendés comme sécurisés, normaux et sans douleur et
d'en inventer des nouveaux signes et gestes pour un corps politique.
Maya Bösch Née en 1973 à Zürich, Maya Bösch a fait des études de mise en scène à l’Université de Bryn Mawr
de Philadelphie (USA). Elle fonde la compagnie sturmfrei à Genève en 2000, au sein de laquelle elle explore des
écritures contemporaines telles que Heiner Müller, Sarah Kane, Elfriede Jelinek, Mathieu Bertholet, Sofie Kokaj,
Peter Handke... Depuis septembre 2006, Maya Bösch codirige avec Michèle Pralong le GRÜ/Transthéâtre, scène
expérimentale et pluridiciplinaire genevoise.
53
KARELLE MÉNINE
ATELIER SON
23.-29.04.2012 / 14h00 – 19h00 du lundi au vendredi (sous réserve de modifications) / White
Box / 150 CHF
La place du son au théâtre est très (trop) souvent reléguée à un poste si ce n'est accessoire, du
moins imprécis. On fait appel au son parce qu'on a soudain besoin de lui, rarement pour qu'il
participe au jeu, à l'improvisation, aux différentes étapes de travail. Or le son est matière et
écriture. Il se travaille. Je vous propose, à travers cet atelier, de mieux connaître le son (ce
qu'il est, ce qu'il permet...), ses outils (micros, prises de sons, sons internet...), ses possibilités
(bruitages, radio théâtre...). Cet atelier ne fait appel à aucune connaissance sonore particulière
et s'adresse à toute personne travaillant dans le domaine de la création théâtrale, mais sera
limité à 8 personnes.
Karelle Ménine
Karelle Ménine Née dans le Tarn (F). Tout d’abord journaliste-reporter, elle a en partie «quitté» le métier il y a
trois ans pour se consacrer à un travail d’écriture, à la création de performances et d’installations sonores. Non
pas théâtre, mais tentative d’une autre forme théâtrale, d’un autre langage, d’autres explorations… Au dernier
Festival d’Avignon, elle a collaboré au Sujet à Vif d’Olivia Grandville et a animé les Conversations à l’Ecole
d’art et les Miniatures sonores. Elle vit entre Paris, Bruxelles et Genève. En 2010, elle participe à la Zone
d’Ecriture de la saison Outrage du GRÜ en tant qu’auteur invitée. Elle a aussi participé à TRANS3 avec son
spectacle La main dans le sac et son installation Hamac.
54
ET ENCORE
PLAYLIST
Un projet socioculturel pluridisciplinaire d’Eveline Murenbeeld et Marie Jeanson, conçu
comme une continuation des Notes de Chevet de Sei Shônagon créé au GRÜ en 2011 : il
s’agit de filmer des personnes en train de lire des listes autobiographiques et de mettre en
ligne ces images comme le portrait d’une époque. Les corridors et le site du GRÜ seront un
des multiples relais de cette opération d’envergure dès janvier 2012.
DEBATS GENEVE-ACTIVE
Le partenariat avec le journaliste Jacques Magnol se poursuit. Des débats sur l’actualité socioculturelle de Genève lancés en live au GRÜ, et poursuivi en ligne sur le site Genève-Active.
PERMANENCE DU SYNDICAT SUISSE ROMAND DU
SPECTACLE AU GRÜ
Une fois par mois. www.ssrs..ch
UN ACCUEIL SURPRISE EN 2012
Détails à suivre !
FESTIVALS
En plus de son partenariat actif avec Espace Temporaire / 2ème édition, le GRÜ collabore avec
trois festivals genevois importants :
_ La Bâtie-Festival de Genève (02.-17.09.2011) : Foofwa D’Imobilité avec LaréduQ, Gob
Squad & Campo avec Before Your Very Eyes, Thomas Hauert & Angels Margarit avec From
B to B, Steven Cohen avec The Cradle of Humankind.
_ Festival Akouphène (01.-03.12.2011) : trois soirs d’un concert multiphonique, qui donne
une temps ä chaque formation puis un temps de musique en commun. Akouphène prône la
recherche en musique contemporaine via le mélange des genres et des styles.
_ Festival Archipel : la coproduction d’une soirée de Barras-Demierre.
55
INFOS PRATIQUES
Toutes les infos sur notre site
www.grutli.ch
GRÜ / Théàtre du Grütli – Transthéâtre
16, rue du Général Dufour
1204 Genève
t + 41 (0)22 328 98 68
[email protected]
RÉSERVATIONS
t + 41 (0)22 328 98 78 / [email protected]
Jusqu’à midi le jour de la représentation / Les billets sont à retirer le soir de la représentation,
au plus tard 15 minutes avant le début du spectacle / Ouverture de la caisse : une heure avant
Les places ne sont pas numérotées.
PRIX
Tarif unique 13 CHF
Tarif de soutien 26 CHF
CARTE GRÜ 69 CHF (donne accès gratuitement à toute la saison du Grü)
Carte 20ans/20francs, Chéquier culture 10 CHF (+ d’infos sur notre site)
Pour les abonnés annuels unireso et les détenteurs de la Carte Courrier : 10 CHF
GRÜGOLD 2 places achetées = 1 place offerte / Réservé exclusivement aux étudiants
Renseignements [email protected]
HORAIRES
Les représentations ont lieu le mardi, le jeudi et le samedi à 19h, le mercredi et le vendredi à
20h30 et le dimanche à 18h, relâche le lundi (sous réserve de modifications)
ÉQUIPE GRÜ
Direction Maya Bösch et Michèle Pralong
Administration Olivier Stauss
Assistanat de direction Ana Regueiro
Communication et Presse Kathrin Rebsamen
Relations publiques Elodie Loubens
Billetterie et secrétariat Olinda Testori
Webdesign Emmanuel Piguet
Directeur technique Jean-Michel Broillet
Technique Iguy Roulet
BarSGA GRÜ Aurélie Menaldo
Caissières Zofia Clyta-Lacombe / Nora Meister
Design Pablo Lavalley—c’est à voir
Le GRÜ/Transthéâtre est subventionné par le Département de la Culture de la Ville de
Genève et bénéficie du soutien du Département de l’Instruction publique du Canton de
Genève.
56
CALENDRIER SAISON
FFF 2011-12
ARTISTES ASSOCIES
Sylvie Kleiber
Vincent Barras & Jacques Demierre
Cie Sturmfrei
29.09.-09.10.2011
14.10.2011
ESPACE TEMPORAIRE II
WHITE BOX
& espaces publics
HOPE HOWL/AFTER HOWL
Bösch / Ginsberg / Kokaj
BLACK BOX
04.-06.11.2011
CLÔTURE DE L’AMOUR
Rambert
GRÜ @ SALLE DU FAUBOURG
24.-27.11.2011
JETER SON CORPS DANS LA BATAILLE
Programmation GRÜ au BAC et au GRÜ
(dans le cadre de Who’s afraid of Performance Art ? du 11 au 27
novembre)
17.-29.01.2012
L’AMOUR DE PHEDRE
Harsch et Gravat / Kane
BLACK BOX
02.-04.02.2012
TR4NS
GRÜ et ailleurs
21.02.-04.03.2012
TEENFACTORY. TEENS ARE SO SEXY !
Palese / Kobain
BLACK BOX
20.03.-01.04.2012
LES THEÂTRES DE MARGUERITE DURAS
Liebens / Duras
BLACK BOX
17.-21.04.2012
L’EPREUVE DU FEU
Béguin / Dahlström
WHITE BOX
57
22.-25.05.2012
MONTEVERDI AMOURS BAROQUES
Lapzeson / Garrido
BFM Bâtiment des Forces-Motrices
02.-10.06.2012
HOPE, HOWL/AFTER HOWL & A STATEMENT ON BODY,
SOUND, SPACE AND TIME
Bösch / Ginsberg / Kokaj /Jelinek
BLACK BOX, WHITE BOX, corridors, alentours du théâtre
15.-17.06.2012
LAST GRÜ, LOST GRÜ
Salon des regrets
BLACK BOX & WHITE BOX
17.06.2011
21.02.2012
02.06.2012
16.06.2012
05.-06.11.2011
04.02.2012
25.03.2012
05.-06..05.2012
LE PENSER EN TRAVAIL
Les ateliers de philosophie du samedi après-midi de Sophie Klimis
WHITE BOX
CORPS ETRANGERS
Barras & Demierre
WHITE BOX
58