ambohimirahavavy - marivorahona

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ambohimirahavavy - marivorahona
RAPPORT N° 4-5
BUSINESS PLAN
CAPAM
PROJET MANAGED RESOURCES PROTECTED ARES (MRPA)
COMPLEXE DES AIRES PROTEGEES
AMBOHIMIRAHAVAVY MARIVORAHONA
DOSSIER DE BUSINESS PLAN
« Votre développement, c’est notre métier »
0
Décembre 2015
TABLE DES MATIERES
I.
INTRODUCTION.................................................................................................................................. 3
1.1.
HISTORIQUE DE L’AIRE PROTEGEE ............................................................................................. 3
1.2.
LE RESEAU MRPA........................................................................................................................ 4
1.3.
LA STRATEGIE DE CONCEPTION DU BUSINESS PLAN ................................................................. 5
1.4.
LE BUSINESS MODEL .................................................................................................................. 5
II.
LES POTENTIELS DE LA BIODIVERSITE DE LA NAP CAPAM ............................................................... 7
2.1.
SITUATION ADMINISTRATIVE, LOCALISATION GEOGRAPHIQUE ET SUPERFICIE ....................... 7
2.2.
LE MILIEU PHYSIQUE .................................................................................................................. 7
2.3.
CAPAM PRESENTE UNE BIODIVERSITE TRES IMPORTANTE ....................................................... 8
2.4.
LES PRESSIONS ET MENACES SUR LA BIODIVERSITE ................................................................ 11
2.5.
LES IMPACTS DE LA MISE EN PLACE DU NAP SUR LA POPULATION......................................... 12
LES CIBLES DE CONSERVATION ............................................................................................................ 13
III.
LES POTENTIELS SOCIO-ECONOMIQUES DE LA NAP................................................................... 16
3.1.
LE MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE .............................................................................................. 16
3.2.
LES RESSOURCES NATURELLES VALORISABLES ........................................................................ 18
IV.
LES STRATEGIES DE GESTION ET D’AMENAGEMENT DE L’AIRE PROTEGEE ............................... 21
4.1.
LA VISION SUR L’AIRE PROTEGEE ............................................................................................. 21
4.2.
LES OBJECTIFS D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DE L’AIRE PROTEGE.................................. 21
4.3.
L’ORGANISATION DE LA GESTION DE L’AP ............................................................................... 21
4.4.
LE MECANISME DE SUIVI EVALUATION .................................................................................... 24
V.
LES BESOINS DE FINANCEMENT DE LA NAP .................................................................................... 25
5.1.
L’APPROCHE DE VALORISATION DES COUTS............................................................................ 25
5.2.
LES DETAILS DES COUTS ........................................................................................................... 25
VI.
LES SOURCES DE FINANCEMENT POTENTIELLES DE LA NAP ...................................................... 27
6.1.
L’APPROCHE GENERALE ........................................................................................................... 27
6.2.
LES PREVISIONS DE RESSOURCES ISSUES DE L’ECOTOURISME ................................................ 27
6.3.
LES PREVISIONS ISSUES DE LA VALORISATION DES RESSOURCES NATURELLES ...................... 28
6.4.
LES RESSOURCES ISSUES DES FINANCEMENTS STABLES .......................................................... 29
6.5.
DETERMINATION DU GAP DE FINANCEMENT .......................................................................... 29
6.6.
RESSOURCES ISSUES DES BAILLEURS DE FONDS ...................................................................... 29
VII.
LES RISQUES DU PLAN D’AFFAIRE ET LA PERENNISATION FINANCIERE .................................... 33
7.1.
LES RISQUES DU PLAN D’AFFAIRE ............................................................................................ 33
7.2.
LA STRATEGIE DE PERENNISATION FINANCIERE ...................................................................... 33
VIII.
CONCLUSION................................................................................................................................ 35
ANNEXES .................................................................................................................................................. 36
1
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
LISTE DES ACRONYMES
















AGR : Activités Génératrices de Revenus
DREEF : Direction Régionale de l'Environnement, de l'Ecologie et des Forêts
FAPBM : Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar
MMZ : Marambitsy Miaro ny Zava-boahary
MRPA : Managed Resources Protecte Areas
NAP : Nouvelles Aires Protégées
ONG : Organisme non Gouvernemental
ONGP : ONG Gestionnaire du Parc
ONTM : Office National du Tourisme de Madagascar
OPCI : Organisme Public de Coopération Intercommunal
PAG : Plan d’Aménagement et de Gestion
PAP : Personne Affectée par le Projet
REDD+ : Réduction des émissions de gaz à effet de serre liée à la déforestation
VOI
: Vondron'Olona Ifotony
ZOC : Zones d’Occupation Contrôlée
ZUC : Zones d’Utilisation des ressources naturelles Contrôlées
2
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
I.
INTRODUCTION
1.1.
HISTORIQUE DE L’AIRE PROTEGEE
Le Complexe d’Aires Protégées Ambohimirahavavy
Marivorahona ou CAPAM est formé de 3 aires protégées
gérées respectivement par :
Les NAP COMATSA (Corridor reliant le Parc National
de Marojejy Anjananarahibe Sud et la Réserve
Naturelle Intégrale de Tsaratanana) de la zone nord
et de la zone sud qui sont gérées par WWF ;
Les NAP de Bemanevika et de Mahimborondro
gérées par TPF (The Peregrine Fund) ;
La RNI ou Réserve Naturelle Intégrale de
Tsaratanana gérée par MNP (Madagascar National
Park).
La plus ancienne des aires protégées est Tsaratanana
d’une superficie de 49 185 ha créée en 1997 avec
l’ANGAP ou l’ancienne dénomination de MNP. Elle est
financée par le programme environnemental 3 (PE3) de
la Banque Mondiale et par FAPBM sous le financement
de KFW.
La NAP COMATSA a été gérée depuis plusieurs années
par WWF et grâce à plusieurs appuis financiers
notamment :
Le projet Holistique de conservation des forêts (n°2)
financé par FFEM, AFD et Air France ;
WWF international Suisse
La NAP de Bemanevika et de Mahimborondro a été
étudiée depuis 2006 avec plusieurs financements selon
le tableau ci-dessous :
Tableau 1: Source de financement initial BEMANEVIKA
ANNEE
2006
2007
20082009
20092010
20112012
20132014
ACTIVITES
- Recensement de Marsh Harrier
- Prospection du site Bemanevika ;
- Suivi écologique des oiseaux d’eau ;
- Suivi écologique de Fuligule de Madagascar ;
- Initiative de création de la NAP Bemanevika ;
- Consultation locale ;
- Proposition pour la conservation du site Bemanevika ;
- Suivi écologique des oiseaux d’eau ;
- Suivi écologique de Fuligule de Madagascar ;
- Etude bioécologique de Hibou Rouge et d’aigle serpentaire ;
- Consultation locale et régionale ;
- Cogestion du site Bemanevika : renforcement de deux VOI de Bemanevika ;
- Inventaire biologique et Etude socio-économique de Bemanevika ;
- Elaboration du schéma d’aménagement de Bemanevika ;
- Suivi écologique des oiseaux d’eau ;
- Etude bioécologique de Hibou Rouge et d’aigle serpentaire ;
- Suivi écologique de Fuligule de Madagascar ;
Elaboration PAG et PGES
- Cogestion Bemanevika avec VOI (FBM et FIMAKA) et la Fédération.
- Suivi écologique des oiseaux d’eau ;
- Etude bioécologique de Hibou Rouge et d’aigle serpentaire ;
- Appui au développement communautaire Bemanevika ;
- Suivi écologique de Fuligule de Madagascar ;
- Suite processus création NAP Bemanevika ;
- Mise à jour PAG Bemanevika ;
- Mise en œuvre PAG Bemanevika ;
SOURCES DE
FINANCEMENT
CI ; TPF
TPF
TPF
USAID ; TPF
TPF
TPF ; WWT
USAID ; CI/Miaro ; TPF
CEPF ; TPF
TPF ; WWT
Helmsley Foundation ;
TPF
3
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
Oct
2014Dec
2014
2015
- Appui au développement communautaire Bemanevika ;
- Processus finalisation création NAP Bemanevika ;
- Initiative de création NAP Mahimborondro ;
- Elaboration PAG Mahimborondro ;
- Elaboration PGES Mahimborondro ;
- Appui au développement communautaire Bemanevika ;
- Suivi écologique des oiseaux d’eau ;
- Etude bioécologique de Hibou Rouge et d’aigle serpentaire ;
- Suivi écologique de Fuligule de Madagascar ;
- Finalisation PGES Mahimborondro ;
- Mise en œuvre PAG Bemanevika et Mahimborondro ;
- Création en statut définitif de Bemanevika et Mahimborondro ;
- Matérialisation limites ;
- Processus de création VOI Mahimborondro ;
- Suivi écologique de Fuligule de Madagascar ;
- Suivi écologique des oiseaux d’eau ;
- Etude bioécologique de Hibou Rouge ;
(Helmsley
Foundation ; TPF) ;
MRPA
(Helmsley
Foundation ; TPF) ;
MRPA
Source : TPF
1.2.
LE RESEAU MRPA
En 2003, le gouvernement malgache a établi le
Système National des Aires Protégées de Madagascar
(SAPM). Il couvrait essentiellement au début les aires
protégées de catégorie I, II et IV. Par la suite, après les
accords de Durban, le gouvernement s’est engagé à
étendre les aires protégées pour atteindre 6 millions
ha couvrant 10% du territoire et a mis en place de
nouvelles aires protégées (NAP) de catégorie V et VI
selon les directives de l’UICN pour atteindre cet
objectif d’extension.
A cet effet, avec l’appui financier du Fonds pour
l’Environnement Mondial (FEM) et du Progamme des
Nations Unies pour le Développement (PNUD), le
gouvernement a mis en place en 2013 le projet
Managed Resources Protected Areas (MRPA) qui a
pour mission d’étendre le système des aires protégées
de Madagascar en développant un sous réseau d’aires
protégées de ressources naturelles gérées dans les
paysages écologiques sous représentés, dans le cadre
de la gestion conjointe du gouvernement local et des
communautés, et intégrés dans les cadres régionaux
de développement
Les résultats attendus du projet sont :
Résultat 1 : De nouvelles AP sont créées dans le
cadre de catégories V et VI comme fondation d’un
sous réseau fonctionnel vision et de principes de
gestion communs ;
Résultat 2: La capacité institutionnelle au niveau
des groupes de parties prenantes majeures
fournit un cadre favorable à la décentralisation de
la gouvernance des MRPA et assure la
conservation de la biodiversité et une croissance
économique durable basée sur les ressources
naturelles ;
Résultat 3: La pérennité financière des MRPA est
renforcée au moyen de partenariats public - privé
innovants et de mobilisation du financement
public.
Les activités réalisées sur les 2 premières années ont
permis de mener à bien la création définitive de 5
nouvelles aires protégées couvrant 1.527.151ha et
parmi lesquelles se trouve le Complexe CAPAM dont
la gestion a été confiée à 3 ONG (WWF, TPF et MNP)
et dont le Coordonnateur est WWF.
Toutes les aires protégées de MRPA ont adopté
comme principe de bonne gouvernance les principes
suivants :
Légitimité et droit à l’opinion : assurer la capacité
des hommes et des femmes à influencer les
décisions sur la base de la liberté d’association et
d’expression;
Subsidiarité : attribuer la responsabilité et
l’autorité de gestion aux institutions qui sont les
plus proches des ressources en question ;
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Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
Justice - partager équitablement les coûts et les
bénéfices de la conservation et fournir un système
de recours à un jugement impartial en cas de
conflit ;
Ne pas causer du mal : s’assurer que les coûts de
la conservation ne tombent pas sur certains
acteurs sociaux faibles sans aucune forme de
compensation ;
Direction : établir des objectifs de conservation à
long terme reposant sur une appréciation des
complexités écologiques, historiques, sociales et
culturelles;
Précaution : Les initiatives qui présentent des
dangers sérieux pour la santé humaine ou la
biodiversité ne devraient pas être entamées. Les
“vocations écologiques” des milieux doivent être
respectées. L’utilisation durable des ressources
naturelles par la sécurité d’accès et un juste prix
de marché doit être promue.
Performance : Atteindre les objectifs de la gestion
et répondre aux besoins et soucis de toutes les
parties
prenantes
tout
en
utilisant
raisonnablement les ressources ;
Imputabilité : Etablir des lignes de responsabilités
claires et assurer un flux transparent des
informations sur les processus et les institutions.
(3) et la mobilisation de fonds publics nationaux et
internationaux pour le gap de financement qui
restera à combler.
Les dispositions prises pour réaliser des économies de
coûts résident principalement dans:
-
-
la sélection des activités indispensables par
rapport aux missions du Parc;
l’étude des modalités les moins chères pour
exécuter ces activités;
l’identification de facteurs de coûts indépendants
et induits, comme par exemple. Les
charges de personnel d’un côté et les coûts
d’équipement et de fonctionnement des postes
de travail qu’elles entraînent de l’autre ;
la mise en place d’une structure du plan de
financement harmonisé au niveau du MRPA
(Annexe 1)
1.4.
Le business model a été orienté comme suit :
 Un business plan orienté selon les besoins
des bailleurs

1.3.
LA STRATEGIE DE CONCEPTION DU
BUSINESS PLAN
Le business plan a pour objectifs :
- De servir de feuille de route pour la mise en
œuvre des stratégies financières en vue de la
recherche de financement et de l’attraction des
investisseurs pour l’exploitation des biens et
services de la biodiversité
compatible à
l’environnement ;
- D’être un outil de gestion et de suivi pour le site
et de document d’informations pour les
communautés et les autorités locales ;

Les idées forces du plan d’affaires sont :
(1) l’exploitation systématique des possibilités
d’accomplir les missions du Parc à moindre coût
(2) l’accroissement de l’autofinancement à travers le
tourisme, la valorisation des ressources
naturelles, la mobilisation des opérateurs
économiques et la recherche de financement
stable auprès de Trust Funds ;
LE BUSINESS MODEL


Les domaines d’activités ont été regroupés
selon les intérêts de participation des
organismes financiers. Ainsi, ils ont été
reclassés comme suit :
Les activités de conservation propre par
l’ONG ;
Les activités de conservation avec
l’implication des communautés locales ;
Les activités d’appui au développement
local ;
Les activités de développement en
partenariat avec les opérateurs privés ;
Les activités de développement de
l’écotourisme.
L’aire protégée a été répartie en zonages
selon les potentiels et les zones d’intérêt des
organismes financiers ;
Les besoins de financement sont répartis en
coût d’investissement et de fonctionnement
car la plupart des bailleurs ne financent que
les investissements ;
La structure des coûts respecte des valeurs
généralement admises au niveau international
(coût par hectare de l’aménagement des aires
protégées, ratio de coût des frais de gestion
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Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
sur le coût total des dépenses, la répartition
des coûts entre la conservation et le
développement local) ;

 Un business plan orienté selon l’objectif de
pérennisation



Les coûts d’investissement doivent diminuer
après un certain nombre d’années (5 ans) ;
Les couts de fonctionnement doivent
rechercher l’équilibre par rapport aux
ressources de financement stable existant
Objectif d’équilibre de financement après le
départ des bailleurs
 Un business plan orienté pour une meilleure
intégration au niveau MRPA

La nomenclature budgétaire des coûts et des
recettes sera les mêmes pour toutes les aires
protégées de MRPA pour assurer une
intégration nationale. L’intégration nationale
permettra d’avoir une meilleure recherche de
financement pour l’ensemble du système des
aires protégées ;
La nomenclature des AP permettra une
détermination des dépenses selon :
l’aire protégée et les sous aires
protégées (CAPAM) ;
les zones (exemple : noyau dur, zone
tampon, zone périphérique) ;
les domaines d’activités ;
les types de financement obtenus
Photo 1: Chute et piscine naturelle
6
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
II. LES POTENTIELS DE LA BIODIVERSITE DE LA NAP CAPAM
2.1.
SITUATION ADMINISTRATIVE, LOCALISATION GEOGRAPHIQUE ET SUPERFICIE
Le Complexe d’aires protégées Ambohimirahavavy Marivorahona (CAPAM) se trouve à cheval entre les Régions de
Sofia, Diana et Sava dans le Nord de Madagascar ; Il est rattaché à 06 Districts, 36 Communes et 156 fokontany, avec
une superficie totale de l’ordre de 537.465 Ha. Comme son nom l’indique, cette NAP est un complexe d’aires
protégées composé de la RNI Tsaratanana (Catégorie I) gérée par MNP, des deux sites de COMATSA Nord et Sud
(Catégories VI et V) dont leur gestion est assurée par WWF, et deux autres NAP sous l’égide de TPF, à savoir
Bemanevika (Catégorie V) et Mahimborondro (Catégorie VI).
Photo 2: Localisation du complexe CAPAM
2.2.
LE MILIEU PHYSIQUE
2.2.1. Le climat :
La zone de l'Aire Protégée appartient au type
bioclimatique subhumide (Selon MORAT en 1971 et
KOECHLIN en 1974). La pluviométrie moyenne
mensuelle est de 111,33 mm ; La pluie est surtout
abondante du mois de novembre au mois de mars. La
pluviométrie maximale est enregistrée au mois de
décembre, tandis que la plus faible pluviométrie est
enregistrée au mois de juillet avec une valeur
de6mm.
Deux vents soufflent dans la zone de l'Aire Protégée :
l’alizé de direction sud-est vers nord-ouest pendant
toute l’année et la mousson, et de direction nordouest vers sud-est pendant l’été austral. La
température minimale est enregistrée au mois de
juillet (16°C), et le maximum au mois de novembre
(22,5°C).
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Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
2.2.2. Topographie
La zone du Complexe d’aires protégées
Ambohimirahavavy Marivorahona est caractérisée
par une grande hétérogénéité topographique dont
l’altitude varie de 510 m à 2100 m. Les points
culminants sont constitués essentiellement par les
trois sommets, Maromokotra qui n’est autre que le
toit de Madagascar avec une altitude égale à 2876 m,
Ambohimirahavavy
à
2015m
d’altitude
et
Marivorahona qui culmine à 2236 m.
et marécages. Ces derniers comprennent entre autres
ceux d’Analidrevaka, d’Ambatomavo, d’Ankitrobaka,
de Bedrakidraky, d’Ankosihosibe et de Marotaolana
qui se trouvent en amont du bassin versant et
constituent un stock d’eau permanent contribuant à
la rétention d’eau. L’ensemble des lacs permanents
couvrent une superficie totale de 150 ha tandis que
ceux temporaires d’environ 10 ha.
Photo 3: Lac de cratère
La zone présente un relief montagneux suite à des
volcanismes du début du tertiaire (Eocène et
Oligocène), et une fossilisation de surface à la fin du
Crétacé (ROSSI, 1966). Le relief est formé en majeure
partie par un sol latéritique de dissection profonde.
2.2.3. Hydrologie
Le CAPAM est un réservoir d’eau de la région
environnante. En effet, les principales rivières de la
région comme Sambirano et Ramena du District
d’Ambanja, Mahavavy dans le District d’Ambilobe et
Sandrakota de Bealanana prennent source dans cette
NAP.
Pour les deux sites de COMATSA (Nord et Sud), les
plus importants cours d’eau sont : Androranga,
Andrakengy, Bemarivo, Mafaiky et Manandilatra.
Androranga, la grande rivière, prend sa source dans le
Lohanandroranga situé au milieu du corridor vers
2000m d’altitude. Il descend ensuite en direction Est
et traverse la vallée qui sépare les massifs d’Anjiabe à
l’Est et Beamalona à l’Ouest pour se relier
respectivement aux rivières de Beamalona et
d’Andrakengy et se joint à la Bemarivo pour se jeter
dans la mer au nord de Sambava.
Dans la RNI Tsaratanana, le réseau hydrographique
est constitué de 6 principaux cours d’eau dont les
sources se trouvent à l'intérieur de la Réserve, à savoir
: Sambirano, Ramena, Ifasy, Mahavavy, Mevarano et
Bemarivo.
Quant aux NAP Bemanevika et Mahimborondro, elles
constituent un important réservoir d’eau pour les
bassins versants environnants et alimentent les
principaux cours d’eau de la région comme la rivière
Sandrakota et ses trois principaux affluents
(Morapitsaka, Ampatika et Ambongamarina) qui
constituent les principaux cours d’eau pour la
Commune Rurale Antananivo-haut.
Cette vaste NAP se distingue aussi par sa potentialité
en zones humides constituées par des lacs, des marais
Ces eaux continentales (rivières et lacs), avec ses
récifs barrières présentent une grande importance
tant sur le plan écologique, économique que
touristique dans le Complexe d’aires protégées
Ambohimirahavavy-Marivorahona.
2.3.
CAPAM
PRESENTE
UNE
BIODIVERSITE TRES IMPORTANTE
2.3.1. Les écosystèmes
Le Complexe d’aires protégées Ambohimirahavavy
Marivorahona est formé par quatre types
d’écosystèmes avec une prédominance des
formations forestières (écosystème forestier,
écosystème lacustre, écosystème marécageux et
écosystème de savane). Il est caractérisé par une
grande variété de bandes altitudinales qui
déterminent ainsi les différents types d’habitats.
-
L’écosystème forestier est caractérisé par des
formations végétales qui varient suivant le
gradient altitudinal :
o Forêt dense humide sempervirente de
basse altitude (0 – 800m) ;
o Forêt dense humide de moyenne altitude
(800 – 1800m) ;
o Forêt sclérophylle de montagne (1800 –
2000m) ;
o Brousse éricoïde de haute montagne (>
2000m) ;
o Formation savanicole ;
8
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
o
o
-
Formation de bambou ;
Formation lacustre et marécageuse.
L’écosystème aquatique est formé par les cours
d’eau (fleuves, rivières et ruisseaux) et les marais
(marécages et tourbières).
o Ecosystème lacustre : représenté par
différents lacs de dimension variable.
o Ecosystème marécageux : caractérisé par
les marais et les tourbes
o Ecosystème de savanes : ce sont les
formations herbeuses dominées par les
graminées.
En termes d’habitat, CAPAM est constitué par les
unités écologiques suivantes :
- Forêt dense humide de basse altitude (0 à 800m) :
COMATSA Nord et COMATSA Sud ;
- Forêt dense humide de moyenne altitude (800 à
1200m) : Tsaratanana, Bemanevika,
Mahimborondro, COMATSA Nord et COMATSA
Sud;
- Forêt sclérophylle de montagne : COMATSA Nord
et COMATSA Sud;
- Brousse éricoïde de haute
montagne (Tsaratanana);
- Lac et Marais : Bemanevika.
2.3.2. La faune
a. Amphibiens et Reptiles
Le CAPAM est particulièrement riche en espèces
Herpetofauniques. Les inventaires effectués ont fait
état d’un total de 92 espèces de Reptiles et 110
espèces d’Amphibiens. Concernant le statut IUCN,
plusieurs espèces de Reptiles et Amphibiens
recensées dans ce Complexe figurent dans la liste
rouge, dont :
 Calummahafahafaest classée « En Danger Critique
»
 Uroplatusebenaui, Pararhadinaeamelanogaster,
B. axelmeyeri, Gephyromantistandroka, G. schilfi,
G. klemmeri, G. ambohitra,
Boophisblomersae,Gephyromantisstriatus,
Mantellapulchra, Spinomantismassorumsont
classées« Vulnérable »
 Zonosaurussubunicolor, Brookesiakarchei,
Calummaglobifer et Boophisblommersaesont « En
danger » selon l’UICN
 Brookesiabetschi, Calummaambreense,
Calummaguibe,
Lygodactylusrarus,Zonosaurusrufipes,
Compsophisfatsibesont dans la liste des «
Quasimenacée».
b. Oiseaux
Le CAPAM est également riche en Oiseaux, soit un
nombre d’espèces aviaires atteignant153 espèces. Les
oiseaux forestiers représentent presque la totalité des
espèces rencontrées dans les forêts humides
sempervirentes des altitudes moyenne et haute.
Parmi les espèces endémiques de Madagascar, on
peut
citer
Eurycerosprevosti,
Brachypteraciasleptosomus, Circusmacrosceles, etc.
Selon IUCN (2014), le Fuligule de Madagascar ou
Aythyainnotataest « en danger critique »(CR). Quatre
espèces (04) sont classées « en danger » (EN), le
canard de Meller ou Anasmelleri, le héron à crabier
blanc Ardeolaidae, et l’aigle serpentaire de
MadagascarEutriorchisastur. Cinq espèces sont par
ailleurs classées « vulnérable » (VU) dont le
grèbemalgacheTachybaptuspelzenii, le râle de
Madagascar Rallusmadagascariensis, lenewtonie de
FanovanaNewtoniafanovanae, le bulbul fuligineux
Phyllastrephustenebrosusainsi que le busard de
Madagascar Circusmacrosceles. Trois espèces figurent
dansl’Annexe I de la CITES : Eutriorchisastur,
TytosoumagneietCircusmacrosceles.
c. Lémuriens
Le CAPAM abrite un total de 21 espèces de lémuriens,
dont 08 espèces appartenant à la famille des
CHEIROGALEIDAE.[Microcebusmittermeieri(DD),micro
cebuscfrufus(LC),Microcebussambiranensis(DD),
Allocebustrichotis(DD),
Cheirogaleuscrossleyi(DD),
Cheirogaleus major (LC), Phanerfurciferparienti,
Phanerpallescens(EN)] ; 03 espèces dans la famille des
LEPILEMURIDAE
[Lepilemurseali(VU),
Lepilemurmustelinus(DD), Lepilemurdorsalis(VU)], 06
espèces
de
la
famille
des
LEMURIDAE
[Eulemurfulvus(NT),
Eulemurrubriventer(VU),
Eulemurmacaco(VU),
Eulemuralbifrons(EN),
Hapalemuroccidentalis(VU), Hapalemurgriseus(VU)],
03
espèces
pour
la
famille
des
INDRIIDAE[Propithecuscandidus(CR),
Avahilaniger(LC), et Avahiunicolor(DD)] et une Famille
deDAUBENTONIDAE (Daubentoniamadagascariensis).
On note généralement un nombre plus élevé
d’individus dans les forêts de montagne. Toutes les
espèces de Lémuriens sont listées dans l’annexe I de
la CITES. Toutefois, leur statut UICN varie suivant
l’espèce.
d. Micromammifères
Pour avoir une idée plus précise de l’importance de la
richesse de la faune micromammalienne du CAPAM,
les données provenant de tous les inventaires menés
9
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
dans les cinq sites ont été prises en compte. Ainsi, 41
espèces de micromammifères y ont été observées,
dont 19 appartiennent à l’ordre des Afrosoricida (les
tenrecs) et 21 à celui des Rodentia (les rongeurs). Une
espèce de Soricomorpha a été également recensée
dans le Complexe.
e. Autres mammifères
Le CAPAM abrite d’autres espèces de Mammifères
comme les carnivores endémiques alidiaelegans(NT),
Fossafossana(NT), Cryptoproctaferox(VU). A celles-là
s’ajoute une espèce introduite Viverriculaindica(LC).
Une espèce appartenant à la famille des
Certatiodactyla (Potamochoeruslarvatus) et une
espèce de Chiroptères (Pteropusrufus(VU) y sont
également signalées.
2.3.4. Espèces phares
Les espèces phares du complexe d’Aires Protégées du
CAPAM sont très diversifiées suivant les 5 unités de
gestion définies ci-après :
La RNI Tsaratanana : présente 09 espèces phares,
à savoir :
 Lémuriens : Phanerfurcifer et Eulemurmacaco ;
 Oiseaux : Tytosoumagnei et Eutriorchisastur ;
 Amphibiens :
Mantellamanery
et
Platypelistsaratananiensis ;
 Reptiles :
Chamaeleotsaratananiensis,
Chamaeleoguibei,
Amphiglossustsaratananiensis.
Photo 5: Tytosoumagnei
2.3.3. La flore
Les formations végétales du Complexe d’aires
protégées Ambohimirahavavy Marivorahonavarient
en fonction de l’altitude. Parmi elles, les forêts denses
humides sempervirentes de basse et de moyenne
altitude sont les formations forestières les plus
représentées. Les arbres de grande taille variant de 10
à 20 m de haut ainsi que des lianes et divers palmiers
caractérisent cette végétation. Ces types de forêt se
trouvent généralement à une altitude inférieure à
2000m.Entre 2000 et 2200 m, on note la présence
d’un peuplement mono spécifique dense de bambous,
et au-delà de cette ceinture, une sylve à lichens avec
une canopée d’environ 10mde hauteur dont la plupart
des arbres sont couverts de végétaux épiphytes,
parmi lesquels les Bulbophyllumsp, Aerangissp,
Angraecumsp. Du point de vue spécifique, cette NAP
est classée parmi les sites les plus riches de
Madagascar en flore. En effet, les inventaires
effectués jusqu’à présent font état de 991espèces,
réparties dans 102 familles. Le tableau suivant indique
la répartition des espèces floristiques au niveau de la
NAP.
Photo 4: Aerangis_curnowiana
L’Aire Protégée COMATSA Sud : quatre espèces
lui sont emblématiques, à savoir :
 Amphibiens :
Le
crapaud,
Scaphiophryneboribory ;
 Reptiles : Le caméléon, Calummamarojezense ;
 Oiseau : l’espèce, Eurycerosprevostii ;
 Lémurien : l’espèce Propithecuscandidus.
La NAP COMATSA Nord : possède 10 des espèces
phares :
 Caméléons comme Calummatsaratananense,
Calummamarojezense et Calummaglobifer ;
 Amphibiens :
Platipelistetra
et
Scaphyophryneboribory ;
 Oiseaux :
Brachypteraciasleptosomus,
Neodrepanishypoxantha, Atelornispittoides ;
 Petits
mammifères
telsMicrogalejobihely,
Brachytarsomisvillosa.
Aire Protégée de Mahimborondro : elle présente
04 espèces emblématiques suivantes:
 Oiseau : le hibou rouge Tytosouimangei ;
 Oiseau : Newtoniafanovanae ;
 Caméléons :
CallumaHafahafa
et
Callumavencesi.
10
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
Aire Protégée de Bemanevika présente 04
espèces phares suivantes :
 L’oiseau d’eau fuligule de Madagascar
Aythyainnotata
 L’oiseau de marais et marécage busard de
Madagascar Circusmacrosceles
 Le caméléon Calummahafahafa
 Le batracien Scaphiophryneboribory
2.4.
Photo 6: Aythyainnotata
LES PRESSIONS ET MENACES SUR LA BIODIVERSITE
Les pressions anthropiques ont des impacts majeurs sur la perte et la fragmentation des habitats et la réduction de
la biodiversité endémique. De ce fait, il faut évaluer leur importance et suivre dans le temps et dans l’espace.
PRESSION
CAUSES

DEFRICHEMENT



FEUX




Coupe sélective
COLLECTE DE
PRODUITS
FORESTIERS



CHASSE



EXPLOITATION
MINIERE
INFORMELLE
PERTURBATION
HUMAINE


PARCAGE DES
BŒUFS

PERIODES
IMPACT SUR LA BIODIVERSITE
Insuffisance de terrains de
culture (Rizières)
Pratique de cultures
dépendantes de la forêt
(ex. culture de rente)
Feux incontrôlés du
défrichement
Feux volontaires pour
lutter contre l’invasion des
rats
Manque d’encadrement,
d’éducation, manque de
suivi et de contrôle
Acte de banditisme
Prospection minière
Utilisation des bois pour la
construction des
habitations, des haies, des
charrettes et des bois
d’œuvres
Fabrication de rhum local
(cas de Bilahy)
Pharmacopée

Avant la tombée des
pluies



Recul de la surface forestière
Perte d’habitat
Diminution de l’effectif des espèces
endémiques

Avant la tombée des
pluies (octobrenovembre)



Fragmentation de la forêt
Perte et dégradation de l’habitat
Recrudescence des espèces
indésirables
Diminution de l’effectif des espèces
endémiques
Diminution de l’effectif des espèces
faunistiques
Perturbation de la faune
Envahissement des rats
Dégradation de l’habitat
Perturbation de la faune
Recrudescence des espèces
indésirables
Chasse occasionnelle le
plus souvent
Complément alimentaire
(source de protéine)
Méconnaissance de la
valeur de l’AP
Manque de ressources
financière
Existence des pistes de
passage à l’intérieur de
l’aire protégée
Pratique de l’élevage bovin
Extensive
Attachement à la valeur
culturelle



Toute l’année






Toute l’année



Toute l’année




Toute l’année

Toute l’année

Toute l’année









Dégradation de l’habitat
Diminution de l’effectif des espèces
floristiques indicatrices
Perturbations de la faune
Diminution de l’effectif des espèces
faunistiques
Disparition des espèces faunistiques
(lémuriens de grandes tailles et
oiseaux)
Perturbation de la faune
Perte de l’habitat
Recrudescence des espèces
indésirables
Diminution de l’effectif des espèces
Perturbation de la faune
Perturbation de la faune
Dégradation de l’habitat
Perturbation de l’équilibre
écologique et biologique du milieu
Dégradation de l’habitat
11
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
CONVERSION DES
MARECAGES EN
BASSIN PISCICOLE
CONVERSION DES
MARECAGES EN
RIZIERES

Manque de ressources
financière


Insuffisance de terrains de
cultures (Rizières)


Immigration

Avant la tombée des
pluies (OctobreNovembre)
Avant la tombée des
pluies (OctobreNovembre)
Toute l’année

Manque de ressources
financière

Toute l’année
OCCUPATIONS
HUMAINES
DEVELOPPEMENT
NON HARMONIEUX
DE L’ECOTOURISME
2.5.










Réduction de l’aire des habitats des
poissons et des oiseaux aquatiques
Dégradation de l’habitat
Réduction de l’aire des habitats des
poissons et des oiseaux aquatiques
Dégradation de l’habitat
Recul de la surface forestière
Perte de l’habitat
Diminution de l’effectif des espèces
endémiques
Ouverture de la formation végétale
(formation de trouée)
Modification de la succession
végétale
Prolifération des espèces de faunes
et de flores des milieux ouverts
LES IMPACTS DE LA MISE EN PLACE DU NAP SUR LA POPULATION
Les impacts de la mise en place du NAP sur la population sont aussi des menaces si les impacts négatifs entrainent
une réduction de leurs conditions de vie et de leurs revenus.
Les enjeux sont définis comme étant les préoccupations majeures des groupes socioprofessionnels pouvant
influencer le projet, particulièrement sa réussite ou son échec. Quant aux impacts, il désigne les déviations positives
ou négatives du projet sur la vie socio -économique des populations locales de l’AP. Il importe de soulever les enjeux
et impacts pour mettre en exergue les PAP et les évaluer.
Les enjeux peuvent être regroupés dans les rubriques suivantes: Enjeux liés à la conservation de la biodiversité ;
Enjeux liés à la réduction de la pauvreté et à l’utilisation durable ; Enjeux liés à la conservation du patrimoine
culturel.
L’impact varie en fonction de la vulnérabilité et du degré de dépendance des ménages vis-à-vis des ressources
naturelles et en fonction de l’activité. Divers sortes d’impacts de la création de la NAP existent sur la population, sur
les us et coutumes, sur les sources de revenu de la population et sur les activités socio-économiques de la
population. Ces impacts peuvent bien être positifs que négatifs.
ENJEUX
IMPACTS POSITIFS
IMPACTS NÉGATIFS
Sur le milieu
biophysique
 Maintien de l’équilibre écologique et biologiques
nécessaire au renouvellement des ressources
naturelles c'est-à-dire une amélioration de la capacité
de régénération des ressources floristiques.
 Conservation de l’intégrité des habitats écologiques
 Préservation de la biodiversité et des écosystèmes
contre les prélèvements illicites/irrationnels, et les
diverses pressions anthropiques
 Protection du sol : réduction des risques d’érosion et
ralentissement du processus d’appauvrissement en
nutriment
 Protection des ressources en eau et conservation des
sols contre toutes activités destructrices
 Atténuation et/ou éradication des pressions majeures
mettant en cause la pérennisation des forêts et leurs
composantes biologiques
 Réduction des risques d’ensablement dans les lacs et
les bas-fonds cultivables
 Amélioration de la couverture végétale de
l’écosystème terrestre
 Maintien du climat régional et des microclimats
 Maintien du régime hydrique régional en termes de
 Diminution et perturbation de l’équilibre
écologique par la mise en place d’éventuelles
infrastructures éco touristiques
 Perte d’une partie de la biodiversité dans
l’écosystème due aux éventuels prélèvements
intentionnels des visiteurs
 Risque de perturbation écologique à
l’intérieur des écosystèmes déjà stable (due à
l’introduction d’espèces nouvelles)
 Aggravation des pressions sur les zones aux
alentours de la NAP
 Perturbation de l’habitat des espèces et
vulnérabilité de certaines espèces
12
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
Sur le plan
socioculturel
Sur le plan
économique
2.6.
quantité et en termes de répartition dans le temps
 Maintien du pont génétique entre les blocs forestiers
 Ouverture de la population avec les touristes, les
techniciens, les autorités et les responsables de la
Région.
 Reconnaissance de la zone au niveau national, voire
mondial suite à la divulgation des informations sur
l’endémicité et la spécificité de la NAP
 Préservation des patrimoines culturels locaux (sites, us
et coutumes…) par la mise en place d’un système de
contrôle et de surveillance
 Valorisation du site en tant que patrimoine culturel
régional et national
 Sensibilisation de la population, transfert de gestion
des ressources naturelles, etc.
 Meilleure conservation des sites culturels et cultuels
 Valorisation des connaissances et pratiques
traditionnelles
 Meilleur accès aux informations et aux nouvelles
technologies grâce à l’amélioration du système
d’information et le développement de la collaboration
de la population avec les partenaires externes.
 Amélioration de l’économie locale et régionale
 Développement de l’activité élevage des animaux
ruminants qui ne connaîtra pas une restriction après la
mise en place de la NAP et la zone de pâturage sera
sûrement améliorée
 Amélioration des conditions de vie de la population
locale grâce à la mise en œuvre de l’écotourisme
 Diversification des sources de revenu à partir de la
promotion des activités génératrices de revenus et
l’introduction des techniques améliorées de
l’agriculture, de l’élevage et de l’artisanat.
 Développement des partenariats et des liens de
collaboration entre les Communes et les différentes
parties prenantes de la NAP
 Développement de l’écotourisme
 Renforcement de capacité des acteurs locaux
 Création d’emploi
 Valorisation économique des ressources naturelles
 Valorisation économique de la culture locale
 Valorisation du savoir-faire local
 Amélioration de l’économie locale et régionale
 Ouverture de l’économie locale à la mondialisation
 Perturbation du système de vie de la
population
 Risque de conflit d’intérêt entre les villageois,
FKT ou Communes sur la gestion et
l’utilisation des RN ;
 Risque de la migration massive de la
population
 Prolifération des infections sexuellement
transmissibles dans les villages périphériques
à la NAP
 Risque de conflit d’intérêt entre les «
Zanatany » et les « Vahiny »
 Craintes et méfiance de la population par
rapport à la situation foncière de leur terre
 Méfiance de la population vis-à-vis des agents
et entités chargés de la gouvernance et de la
gestion des NAP
 Risques de recrudescence des actes de
banditisme ainsi de l’insécurité social
 Profanation des sites sacrés par les
chercheurs
 Risque de conflits fonciers sur la recherche de
nouvelles terres
 Risque de bouleversement de la structure
sociale : les femmes pourraient manifester un
nouveau comportement (plus influentes dans
la société) suite au développement de leurs
nouvelles activités génératrices de revenu
 Perturbation du système de production (feux
de défrichement, feux de culture…)
 Diminution des sources de revenus pour ceux
qui font de l’exploitation des ressources
naturelles une de leurs principales sources de
revenu
 Pauvreté des collecteurs et vendeurs de miel
et d’écorce de bilahy si aucune mesure
d’accompagnement efficace n’est mise en
œuvre
 Perturbation dans les activités
socioéconomiques en raison des restrictions
sur les manières de conduire certaines
activités (charbonnage, la coupe sélective,
l’élevage etc.)
 Marginalisation des opérateurs locaux
 Baisse du pouvoir d’achat due à l’inflation
 Privation/insuffisance de certains besoins
physiologiques chez les personnes affectées
par le projet
 Déséquilibre des intérêts entre les Communes
LES CIBLES DE CONSERVATION
Le Complexe compte au total vingt-deux (22) cibles de conservation, dont 04 pour la RNI Tsaratanana, 10 pour la
NAP COMATSA Nord, 09 pour la NAP COMATSA Sud, 05 pour la NAP Bemanevika et 03 pour la NAP Mahimborondro.
Ces cibles de conservation sont résumées dans le tableau suivant :
13
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
a. L’habitat
CIBLES DE CONSERVATION

Forêt dense humide de basse
altitude
PROBLEMATIQUES CLES








Forêt dense humide de
moyenne altitude
Brousse éricoïde de haute
montagne
Forêt sclérophylle de
montagne
Lac et marais






Perte d’habitat
Diminution de la population faunistique
Développement des espèces exotiques
envahissantes
Déséquilibre de la composition et de la
structure de l’habitat
Perte d’habitat
Diminution de la population faunistique
Développement des espèces exotiques
envahissantes
Perte de taxa rares caractéristiques de
brousse éricoïde de haute montagne
Perte d’habitat
Diminution des superficies forestières
OBJECTIFS DE GESTION







Réduction progressive de 50% de perte
d’habitat dans cinq ans
Réduction progressive de 50% des activités
de déséquilibre dans cinq ans
Réduction de 50% des activités de
déséquilibre dans cinq ans
Réduction progressive du taux de perte
d’habitat
Réduction de 50% des activités de
déséquilibre dans cinq ans
Réduction progressive de 50% de perte
d’habitat dans cinq ans
Réduction du taux des pertes d’habitat
naturels des espèces faunistiques
Photo 7: Ecosystème - Forêt humide et Lac
b. La faune
CIBLES DE CONSERVATION
















Propithecus candidus
Eulemur macaco
Communauté lémurienne
Microgale jobihely
Brachytarsomys villosa
Brachypteracias leptosomus
Noedrepanis hypoxantha
Euryceros prevostii
Aythya innotata
Circus macrosceles
Tyto soumagnei
Calumna vencesi
Calumna marojezense
Calumna tsaratananense
Platypetis tetra
Scaphiophryne boribory
PROBLEMATIQUES CLES

OBJECTIFS DE GESTION
Diminution de la population de l’espèce à
cause de la perte des habitats et
éventuellement de la chasse sauvage


 Zéro trace de chasse
Réduction des menaces qui pèsent sur
l’habitat et les espèces
Diminution de la population de l’espèce à
cause de la perte des habitats
Photo 8: (De g à D) :Neodrepanis hypoxantha; Euryceros prevostii; Circus macrosceles et Brachypteracias leptosomus
14
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
c. Les lieux des cibles de conservation
Cibles de
conservation
Forêt dense Humide
de Basse altitude
Forêt dense humide
de moyenne altitude
Habitat
Mammifères
Oiseaux
Herpetofaunes
Sclérophylle
de
montagne
Brousse ericoide de
haute montagne
Lac et marais
Propithecus candidus
Eulemur macaco
Communauté
Lemurienne
Microgale jobihely
Brachytarsomysvillos
a
Brachypteracias
leptosomus
Neodrepanis
hypoxantha
Eurycenos prevostii
Aythya innotata
Circus marcosceles
Tyto soumagnei
Calumma hafahafa
Calumma vancesi
Calumma
marojenzense
Calumma
tsaratananense
Platypelis tetra
Scaphyophryne
boribory
Sites
RNI Tsaratanana
RNI Tsaratanana/COMATSA
Nord et Sud / Bemanevika/
Mahimborondro
COMATSA Nord et Sud
COMATSA Nord et Sud RNI
Tsaratanana
Bemanevika
COMATSA Sud
RNI Tsaratanana
Bemanevika
Mahimborondro
COMATSA Nord
COMATSA Nord
COMATSA Nord et Sud
COMATSA Nord et Sud
COMATSA Sud
Bemanevika
Bemanevika
Mahemborondro
Bemanevika
Mahemborondro
COMATSA Nord et Sud
COMATSA Nord
COMATSA Nord
COMATSA Sud
Contexte
spatial
Rang
Condition
Taille
Rang
Rang
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Bonne
Très bonne
Très
bonne
Très
bonne
Bonne
Bonne
Très
bonne
Très
bonne
Bonne
Bonne
Faible
Bonne
Moyenne
Faible
Moyenne
Bonne
Moyenne
Faible
Moyenne
Faible
Moyenne
Bonne
Faible
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Bonne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Faible
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Bonne
Moyenne
Faible
Moyenne
Bonne
Faible
Faible
Moyenne
Faible
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Faible
Faible
Moyenne
Moyenne
Faible
Bonne
Moyenne
Moyenne
Faible
Moyenne
Moyenne
Faible
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Bonne
Moyenne
Bonne
Moyenne
Faible
Faible
Moyenne
Moyenne
Viabilité générale du Complexe d’aires protégées Ambohimiravavy Marivorahona
Rang de
viabilité
Moyenne
Photo 9: Aythya innotata; Propithecus candidus et Calumna hafahafa
15
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
III. LES POTENTIELS SOCIO-ECONOMIQUES DE LA NAP
3.1.
LE MILIEU SOCIO-ECONOMIQUE
3.1.1. La population locale
Le Complexe se situe dans trois Régions : Sofia, Diana,
SAVA, réparti dans six districts, et comprend 38
communes dont le terroir de156 fokontany est inclus
dans le complexe.
On a estimé en 2010 qu’environ 392.632 habitants
vivent au pourtour de cette aire protégée. Les
populations riveraines de la forêt sont d’origines
différentes, mais les principales ethnies présentes
dans la zone d’étude (par ordre d’importance en
nombre) sont les Tsimihety, Sakalava, Betsimisaraka,
Sihanaka, Betsileo, Merina.
Dans les Districts d’Ambanja et Ambilobe, le groupe
ethnique Sakalava émerge de la totalité des ménages,
mais les trois autres Districts sont à dominance
Tsimihety.
La densité moyenne de la population se situe entre
12,18 Hab/km² pour les communes appartenant au
District d’Ambilobe et de 32,29hab/km² pour celles
dans le District d’Andapa.
a. L’agriculture
Divers types de cultures sont pratiqués :
les cultures vivrières : le riz avec des
techniques qui demeurent très traditionnelles
(volyvarysaritaka), et les cultures sèches telles
que le manioc, le maïs et la patate douce,
les cultures de rente : vanille, cacao, café ;
Elle constitue les principales sources de
revenus
des
populations. Certaines
Communes du côté Est du Couloir Forestier
telles Ambodiangezoka, Doany, sont vues
comme étant des grands jardins de vanille à
Madagascar.
Malgré une production agricole plus ou moins
prospère dans certaines zones (notamment dans la
Cuvette de Bealanana), on constate pour l’ensemble
des localités à la lisière de la forêt les signes de
pauvreté. Les ménages connaissent toujours des
périodes de soudure de quatre mois (de décembre à
mars).
b. L’élevage
Tableau 2: Répartition des populations locales
AIRES PROTEGEES
RNI Tsaratanana
NAP COMATSA
Nord
NAP COMATSA
Sud
NAP
Bemanevika
NAP
Mahimborondro
TOTAL
NB
COMMUNE
NB
POPULATION
NB
FOKONTANY
8
94 173
59
13
101 189
38
09
102 365
33
02
6 552
10
06
25 353
16
38
392 632
156
3.1.2. Les activités économiques locales
Les activités économiques principales des populations
de la zone sont l’agriculture, l’élevage, la pêche,
l’exploitation minière. Les activités complémentaires
sont : les produits forestiers non ligneux,
l’écotourisme.
Etant donné que la productivité agricole reste
précaire, outre l'exploitation minière, l'économie se
base sur l'élevage, principalement l'élevage bovin, où
la région est réputée comme étant une civilisation de
bœuf. Ces derniers constituent des « banques » pour
la population, soit des placements, leur principale
richesse. Cependant, l'élevage bovin reste a plutôt un
caractère contemplatif où le cheptel est envoyé dans
les prairies ou dans la forêt même si cette zone a été
autrefois une grande région d’élevage, au même titre
qu’Ihosy dans le Sud de Madagascar
Les élevages ovin et caprin ont été observés dans les
Districts autres que Sambava, pourtant, ils ne sont pas
encore développés. L’élevage des volailles est
prédominant car il constitue une source de revenu
important des ménages.
c. L’exploitation minière
En raison de ces différentes problématiques, la
population s'oriente vers des sources de revenus plus
accessibles, la forêt et l'exploitation minière.
Concernant les activités minières, on trouve : Or,
Diamant, Platine, Cuivre, Nickel, Chrome, Columbite,
Ilménite, Quartz, Topaze, Béryl, Améthyste. En raison
de l'explosion de l'exploitation avec l'arrivée massive
16
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
des migrants, l'activité est difficilement maîtrisée et
où le secteur illicite gagne de plus en plus de terrain.
Tableau 3: Valorisation des ressources naturelles par les
opérateurs locaux
d. L’exploitation de la forêt
Le bois et le charbon constituent les principales
sources d'énergie de la population locale. Certains
ménages disposent de groupes électrogènes et
plaques solaires pour couvrir leurs besoins ponctuels
en énergie issues des activités dans la forêt sont
faibles. On trouve aussi l’importance des produits
forestiers non ligneux tels que les plantes médicinales,
le miel, les espèces animales consommables, etc
3.1.3. Les coutumes et traditions locales
Les communautés sont traditionnellement organisées
en une structure clanique appelée « lignage ». Un
lignage inclut tous les descendants de son ancêtre
fondateur et représente ainsi l’unité sociale et
territoriale de base. C’est au niveau de cette unité
sociale que toutes décisions importantes dans le
village sont prises. Hiérarchiquement, l’organisation
est : (i) Familiale, (ii) Lignagère, et (iii) Inter-ethnique.
Dans cette partie de l’île, le respect de la tradition
ancestrale est encore respecté. Il se traduit par :
Le respect de l'esprit censé posséder certaines
personnes en faisant objet d'un culte spécial
(Tromba et Kalanoro)
Le Respect du lieu considéré comme sacré sur
lequel, l'accès, le passage, le mouvement, la
parole nécessitent une condition particulière.
3.2.
LES
RESSOURCES
VALORISABLES
Les tableaux ci-dessous présentent les ressources
naturelles valorisables
NATURELLES
Les ressources naturelles valorisables dans l’aire
protégée sont :
Les ressources déjà exploitées par les opérateurs
économiques actuels ;
Les ressources naturelles encore disponibles ;
L’écotourisme.
Les ressources minières
TYPES
RESSOURCES
EXISTANTES
ACTIVITES
SOURCES DE
REVENU
OPERATEU
RS LOCAUX
culture de
rente : vanille,
cacao, café
Productio
n, ventes
Locaux,
privés
Exploitati
on
Locaux,
privés
Mines :
Or, Diamant,
Platine,
Cuivre, Nickel,
Chrome,
Columbite,
Ilménite,
Quartz
Topaze, Béryl,
Améthyste
VALORISATI
ON
EXISTANTE
(SUPERFICIE
)
LOCALISATIO
N
CR
Ambodiang
ezoka,
Doany,
Tableau 4: Valorisation des ressources naturelles par les
opérateurs extérieurs
TYPES RESSOURCES
EXISTANTES
Mines :
Or, Diamant,
Platine, Cuivre,
Nickel, Chrome,
Columbite,
Ilménite, Quartz
Topaze, Béryl,
Améthyste
ACTIVITES
SOURCES
DE
REVENU
Exploitati
on
OPERATEURS
AMPANIHY
RESSOURCE
S
BILA
VALORISATI
ON
EXISTANTE
(SUPERFICIE)
LOCALISA
TION
47 560 ha
2499 ha
Tableau 5: Valorisation des ressources naturelles encore
disponible
TYPES RESSOURCES
EXISTANTES
Plantes médicinales
Plantes artisanales
Plantes à fibre
Paysage écologique
ACTIVITES SOURCES DE
REVENU
Collecte
Collecte
Confection
Tourisme écologique,
villageois
OPERATEURS
POSSIBLE
Locaux, privés
Locaux
Locaux, privés
3.2.1. L’écotourisme
Aucune information disponible
18
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
Photo 10: Plantation de caca - Theobromacacao
Photo 11 : Plantation de vanille
Photo 12: Pépinière en espèces autochtones
19
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
IV. LES STRATEGIES DE GESTION ET D’AMENAGEMENT DE L’AIRE
PROTEGEE
4.1.
LA VISION SUR L’AIRE PROTEGEE
Le Complexe d’aires protégées Ambohimirahavavy
Marivorahona adhère à la vision de toutes les aires
protégées polyvalentes (c'est-à-dire de Catégories V
et VI) à Madagascar, à savoir une aire protégée
aménagée dans le but de développement durable.
En effet, pour ces deux catégories d’aires
protégées, la conjugaison de la conservation de la
biodiversité et du développement économique local
est assurée par une aire protégée bien aménagée à
des fins d’utilisation durable des ressources
naturelles.
Ainsi dans cette NAP on voit la biodiversité unique
préservée et les fonctions écologiques maintenues au
service du développement local et régional afin
d’assurer le bien-être de la population locale tout
en promouvant une utilisation durable et rationnelle
des ressources naturelles renouvelables.
4.2.
LES OBJECTIFS D’AMENAGEMENT ET
DE GESTION DE L’AIRE PROTEGE
4.2.1. Objectif global
L’objectif global du Complexe d’aires protégées
Ambohimirahavavy Marivorahona est avant tout
d’assurer la conservation de la biodiversité et les
Paysages terrestres dans un contexte d’utilisation
planifiée de l’espace et d’une gestion durable des
ressources naturelles.
Pour parvenir à ce but ultime, on envisage à long
terme l’exploitation d’une partie bien définie de
l’aire protégée, mais en dehors de la RNI, et que les
retombées économiques issues de cette exploitation
soient redistribuées auprès des populations et
puissent en partie assurer le fonctionnement de l’aire
protégée.
-
4.2.3. Les activités à mettre en œuvre
Les programmes d’activités du PAG ont été reclassés
par rapport au business model tout en respectant les
objectifs et résultats attendus. Ils sont regroupés sur
les 5 thèmes suivants :
-
-
Le Complexe d’Aires Protégées Ambohimirahavavy
Marivorahona adopte 04 objectifs spécifiques qui
suivent les objectifs de gestion de la Catégorie VI.
Les actions de conservation et de restauration
propres de l’ONGP.
Les activités de conservation et de restauration
impliquant les communautés locales ;
Les activités de développement local pour
améliorer les revenus et les conditions de vie
des communautés locales ;
Les activités de développement durable en
partenariat avec les opérateurs économiques ;
Les
activités
de
développement
de
l’écotourisme
Outre ces programmes d’activités sont séparées les
activités
administratives,
financières,
de
communication et de gouvernance au niveau de
l’ONGP.
Les tableaux de l’annexe n°1,
présentent les
programmes d’activités du PAG reclassés selon le
business model.
4.3.
4.2.2. Objectifs spécifiques
-
-
biologique et des autres valeurs naturelles du
site;
Objectif N°02 : Promouvoir les utilisations
rationnelles de gestion des ressources
naturelles afin d’assurer une productivité
durable dans l’intérêt de la population
locale;
Objectifs N°03 : Contribuer au développement
régional et national.
Objectifs N° 04 : Assurer l’autofinancement du
CAPAM
L’ORGANISATION DE LA GESTION DE
L’AP
La figure ci-dessous présente l’organisation de mise
en œuvre de la gestion de CAPAM. Il y a 3 niveaux de
responsabilités :
Objectif N°01 : Assurer la protection et le
maintien à long terme de la diversité
21
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
-
Les organes de supervision et de
suivi : le COS interrégional, les COS
régionaux et le COSAP ;
-
-
Pour la délégation de gestion de WWF, l’organisation
serait comme suit :
Coordonnateur sur site : leader paysage
Responsables par thème :
 Responsable suivi-évaluation ;
 Responsable communication ;
 Responsable technique ;
 Responsable financier ;
Responsable des opérations
Assistants
(socio-organisateur,
comptable,
gardien, chauffeur)
Les organes de gestion : les unions
de COBA et les délégataires de
gestion ;
Les unités locales de gestion (VOI et
CLP)
Pour la délégation de gestion de TPF, l’organisation
serait :
Coordonnateur sur site : responsable des sites
Assistant sur terrain :
Technicien sur terrain
La coordination scientifique par thème est dirigée
directement au siège
Pour la délégation de gestion de MNP, l’organisation
serait :
Coordonnateur sur site : Le directeur du parc
Responsables par thème :
Responsable des opérations
Assistants administratifs, techniques, ….
Tableau 6: Organisation de la gestion AP
STRUCTURE
COE/ COS
interrégional
MEMBRES REPRESENTATIFS


3 Chefs de Régions (SAVA, DIANA, et
SOFIA)
3 DREEMF (SAVA, DIANA, et SOFIA)
RESPONSABILITES ET ENGAGEMENTS
- Coordination des actions entre les trois COE/COS
régionaux et les gestionnaires en vue de dégager une
synergie ;
- Unité d’échanges et de partage des actions, des projets,
des expériences, des faits, des ressources, etc.,
concernant les domaines d’activités de chaque entité,
et pouvant directement ou indirectement, positivement
22
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
ou négativement, impacter sur l’aire protégée;
- Gestion des éventuels conflits d’objectifs et d’intérêts
entre les Régions ;
- Actions de lobbying aux tiers pour appuyer
techniquement et financièrement les travaux menés
dans l’aire protégée.






COE/COS régional








COSAP pour MNP


Le Directeur Régional de
l’Environnement de l’Ecologie, de la
Mer et des Forêts ou
son représentant
Le Directeur des STD (Topographie,
Domaine, Développement Rural,
Pêche, Eau,
Elevage) ou son représentant ;
Le chef de Région ou son
représentant
Le chef de district ou son
représentant
Le chef de service Régional
Topographique ou son représentant
Le chef de service Régional du
Domaine ou son représentant
Les Maire des communes concernées
Le Directeur exécutif de l’Office
Régional du Tourisme ou son
représentant
Le Commandant de la Brigade de la
Gendarmerie ou son représentant ;
• Le Président du Tribunal de
Première Instance ou son
représentant
10 issus des CLP, 01 issu des
opérateurs économiques
04 autres collèges (01
Elus/Autorités: Maire),
02 (Services Techniques
Déconcentrés)
et 01 (Partenaires techniques et
financiers

Les unions des COBA

Les délégataires de gestion

VOI, CLP
La plateforme de
cogestion
Unité locale de
gestion
- Définir les grands axes stratégiques de gestion de la NAP ;
- Examiner l’orientation générale, l’état d’avancement et
les problèmes rencontrés
- dans l’établissement du statut définitif de création ;
- Fournir des conseils, des informations et autres appuis
relatifs à l’exécution de la gestion du projet;
- Fournir des remarques et des observations sur le
dossier technique : délimitation,
- plan d’aménagement et gestion ;
- Voir la cohérence/synergie des actions à entreprendre
dans le cadre de l’établissement du statut définitif ;
- Assurer l’interface entre les différentes institutions
œuvrant au niveau de la NAP
- Appuyer la gestion de conflits ;
- Aider/faciliter le processus en vue d’appui au montage de
sous-projet et recherche de financement pour les comités
locaux de gestion.
- Valider le bilan de la mise en œuvre en fin d’année et de
déterminer les perspectives futures ;
- Valider le planning annuel d’activités au début de chaque
année d’exercice
- s’assurer que « les intérêts de l’Aire Protégée et de
ses populations riveraines soient pris en considération
dans toute planification locale, régionale et nationale de
développement et d‘en faire plaidoyer ».
- Assurer la supervision de la coordination des actions
- Garantir la synergie des actions entreprises dans la NAP
- Suivre la mise en œuvre du plan de gestion, la politique de
développement et de conservation de la NAP
- Concevoir et mettre en œuvre le PAG et le plan de travail
annuel pour l’AP ;
- Suivre et évaluer les réalisations par rapport au plan de
gestion ;
- Communiquer avec les organismes partenaires ;
- Orienter les activités au niveau sectoriel et;
- Veiller au respect d’intégrité de l’AP en entier.
Participation dans :
- la mise en œuvre du plan d’aménagement et de gestion
(PAG) de chaque terroir
- le suivi et le contrôle de l’usage des ressources naturelles
qu’elle gère
- l’exécution du plan de travail annuel dans les zones sous
leur responsabilité;
- toutes autres activités non limitatives mais entrant dans le
cadre de la promotion de
développement économique et social local, ainsi que la
conservation de la biodiversité dans sa zone
23
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
4.4.
LE MECANISME DE SUIVI EVALUATION
Le suivi évaluation est une étape très importante
dans la prise de décision au sein d'une organisation
telle la gestion d'une aire protégée.
4.4.1. Mécanisme de suivi
Dans le cas de CAPAM, c'est une aire protégée de
catégorie VI, qui vise à la conservation de la
biodiversité et le maintien des services écologiques
des écosystèmes, tout en considérant les liens entre
les communautés riveraines et les ressources
naturelles de la NAP par le biais de l'utilisation
durable de ces ressources. Les mécanismes de suivi
des impacts du projet se concentrent ainsi sur deux
dimensions :

La conservation de la biodiversité et les
écosystèmes,

L'appui au développement.
Photo 13: Randia Pseudozosterops
4.4.2. Mécanisme d’évaluation
Comme il s'agit d'une aire protégée dans le réseau
MRPA qui a déjà son système d'évaluation basé sur
les outils METT ou Management Effectiveness
Tracking Tool établi annuellement. Le remplissage de
l'outil METT permet d'évaluer la performance de la
NAP et de situer son état d'avancement dans
l'implémentation des activités correspondantes à la
gestion de ladite NAP.
Dans ce processus d'attribution de score, chaque axe
d'intervention est concerné :

L'élaboration et implémentation des outils de
gestion

La gouvernance

Le fonctionnement des structures de gestion

Les impacts des activités de conservation

Les retombées socio-économique des activités
alternatives

Etc.
Photo 14: (De gauche à droite): Propithecus candidus et Eulemur
macaco
Photo 15 (de gauche à droite): Hibou rouge (Tyto soumagnei) Busard de Madagascar (Circus macrosceles) et Brachy pteracias leptosomus
24
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
V. LES BESOINS DE FINANCEMENT DE LA NAP
5.1.
L’APPROCHE DE VALORISATION DES
COUTS
La valorisation des coûts est basée sur les activités du
PAG validé en 2014 et qui porte sur un programme
d’activité de 5 ans. L’approche consiste à éclater les
activités en tâches et à valoriser chaque tâche. Pour
chaque tâche, il a été défini :
 Les étapes à franchir et les démarches à suivre
(outils, méthodes, …)
 Les matériels et outils : les matériels et outils
à utiliser pour la réalisation de chaque activité
 Les responsables de mise en œuvre
(prestataires ou personnel de l’ONGP1 ou
partenaires locaux, …)
 Le délai de réalisation et la périodicité :
temps, saisons, ou durée du cycle de la
réalisation et/ou d’entretien ;
 Les sous-détails des prix de chaque prestation,
matériels, consommables ou autres.
L’annexe n°1 présente le modèle interactif de
business plan qui définit la valorisation des coûts.
5.2.
LES DETAILS DES COUTS
Les besoins de financement sont répartis en
financement des activités de conservation et de
développement durable d’une part, et en
financement des dépenses administratives et de
gestion. Pour les activités techniques, ils sont résumés
ainsi :
Les activités de conservation et de restauration
par l’ONGP comprennent principalement :
o Les activités d’aménagement
o Les activités de surveillance
o Les activités de suivi écologique
o Les activités de recherche
o Les activités de restauration
o Les activités de protection de la
biodiversité (ex : la protection des tortues
marines avec des aménagements
spécifiques,….) ;
Les activités de conservation et de restauration
avec l’implication des communautés locales
sont :
o Les transferts de gestion ;
o Les appuis pour le respect des règles de
gestion ;
o Les renforcements de capacité ;
o Les appuis sur les activités de surveillance,
d’aménagement et de restauration
Les activités de développement local:
o Les activités pour l’amélioration des
revenus des communautés. Ces activités
sont diverses avec notamment :
 les activités pour diminuer la pression
sur la biodiversité et le paysage;
 Les activités pour augmenter les
revenus des communautés (les AGR) ;
o Les activités pour l’amélioration des
conditions
de
vie
sociale
des
communautés
Les activités de développement durable avec les
opérateurs économiques
o La promotion des filières valorisables
auprès des opérateurs
o La promotion de la conservation de
l’environnement par les opérateurs en
impliquant les communautés locales
o La promotion des services éco
systémiques auprès des opérateurs
Les activités pour le développement
l’écotourisme
La figure ci-dessous représente les besoins de
financement par catégorie d’activité
de
Photo 16: Les détails des coûts (année 1)
1% 2%
conservation par
ONGP
conservation avec
communautés
19%
développement local
52%
26%
développement avec
opérateurs
écotourisme
1
ONGP : Les ONG gestionnaire des 3 sous aires protégées
(WWF, TPF et MNP)
25
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
A ces coûts s’ajoute les dépenses administratives et
de gestion qui sont éclatées comme suit :
Les activités de recherche de financement
durable ;
Les activités d’amélioration de la gouvernance
des aires protégées, notamment:
o Les activités de communication,
o de gestion de la base de données
o de gestion des relations avec les
partenaires et les autorités
Les activités administratives, logistiques et
financières relatives à la gestion des aires
protégées.
Ainsi la totalité des besoins de financement se
répartissent comme suit :
Tableau 7: Répartition des besoins de financement
Activités
Gouvernance
Recherche de financement
Frais de gestion
TOTAL GENERAL
Dépenses
totales
taux
2 946 306 843
62%
11%
16%
11%
100%
522 631 895
746 803 240
541 737 993
4 757 479 972
Le montant total des besoins s’élève à 4 757 479
972Ariary pour la première année et il diminue
chaque année conformément au tableau ci-dessous :
Tableau 8: Besoin de financement
Besoin de financement
Année 1
4 757 479 972
Année 2
4 159 168 875
Année 3
3 773 888 923
Année 4
3 686 454 872
Année 5
3 689 022 414
Le tableau en annexe n°1 présente les détails des
couts par année sur les 5 ans.
26
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
VI. LES SOURCES DE FINANCEMENT POTENTIELLES DE LA NAP
6.1.
L’APPROCHE GENERALE
Les prévisions de ressources sont :
Les ressources issues de la valorisation de
l’écotourisme ;
Les ressources issues de la valorisation des autres
ressources naturelles avec les opérateurs
économiques ;
Les ressources issues des financements stables
avec les trusts funds (exemple à négocier avec la
FAPBM) ;
Les ressources issues des financements innovants
(le crédit carbone, la REDD+, services éco
systémiques, taxes vertes, ….) ;
Les reliquats de financement à rechercher pour
équilibrer les dépenses forment le gap de
financement. Ce gap serait la partie à rechercher en
tant que financement auprès des bailleurs de fonds :
Les bailleurs de fonds institutionnels intéressées
par les activités de conservation pour les
dépenses relatives à la conservation (exemple, la
Banque Mondiale, le FEM, …) ;
Les bailleurs de fonds intéressés par le
développement économique local pour les
dépenses relatives au développement durable
(exemple : le PNUD, les agences de coopération
bilatérales comme l’AFD, le GIZ, NORAD, …) ;
L’Etat malagasy qui devra assurer de combler par
des dotations le reliquat restant à payer
6.2.
LES PREVISIONS DE RESSOURCES
ISSUES DE L’ECOTOURISME
Le complexe CAPAM a un potentiel écotouristique
important qui ne peut pas être mise en valeur de
manière significative compte tenu de la difficulté de
l’accès (état des routes) et de son relief (zone
montagneuse).
La mise en valeur nécessiterait beaucoup
d’infrastructures et de communication. Pendant la
période de 5 premières années, on peut considérer
comme touristes potentiels, les touristes de
découverte, les chercheurs et les hommes d’affaire
car la région dispose d’un potentiel économique
importante.
Le nombre de visiteurs pourrait se rapprocher
sensiblement de 100 touristes étrangers et 500
nationaux au bout de 5 ans. Les visites dureront en
moyenne 2 jours compte tenu de la distance et des
difficultés d’accès. Les ONGP peuvent promouvoir les
visites auprès des opérateurs touristiques.
On peut proposer les prévisions de touristes et de
recettes DEAP suivantes :
évolution des touristes sur 5 ans
Tableau 9: L'évolution des touristes sur 5 ans
Visiteurs
Touristes
étrangers
Touristes
locaux
Année
1
Année
2
Année
3
Année
4
Année
5
50
60
70
80
100
100
150
200
350
500
les DEAP ou droit d’entrée au parc avec un tarif
moyen de 40 000 ar pour les étrangers et 2 000 Ar
pour les locaux, soit :
Tableau 10: DEAP ou droit d’entrée au parc sur 5 ans
Visiteurs Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Touristes
2 000 000
2 400 000
2 800 000
3 200 000
4 000 000
étrangers
Touristes
200 000
300 000
400 000
700 000
1 000 000
locaux
Total
2 200 000
2 700 000
3 200 000
3 900 000
5 000 000
des redevances auprès des opérateurs sur la base
du chiffre d’affaire avec un taux proposé de 3% du
chiffre d’affaire déclaré :
o chiffre
d’affaire
estimé
sur
les
hébergements (40 euros d’hébergement
et 20 euros de repas et divers) pour les
touristes étrangers et 30 euros pour les
touristes locaux ;
o transport moyen (vedette ou voiture 4X4)
du tour opérateur sur la partie à
l’intérieur de l’aire protégée : 40 euros
par famille de 7 personnes ;
o Loisirs ou achat divers de souvenirs : 5
euros par personnes pour les touristes
étrangers et 1 euro pour les touristes
locaux.
27
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
Les recettes engendrées estimés pour l’opérateur seraient ainsi de :
Tableau 11: recettes engendrées pour l’opérateur sur 5 ans
REDEVANCE (AR)
ANNEE 1
Touristes étrangers
Touristes locaux
Chiffre d'affaire
Redevance 3%
6.3.
ANNEE 2
ANNEE 3
ANNEE 4
ANNEE 5
5 800 000
6 960 000
8 120 000
9 280 000
11 600 000
8 600 000
12 900 000
17 200 000
30 100 000
43 000 000
14 400 000
19 860 000
25 320 000
39 380 000
54 600 000
432 000
595 800
759 600
1 181 400
1 638 000
LES PREVISIONS ISSUES DE LA VALORISATION DES RESSOURCES NATURELLES
Seuls l’Etat, la région et les collectivités territoriales
ont le droit de collecter des redevances sur la
valorisation des ressources. Comme les recettes au
profit
des
collectivités
décentralisées
sont
actuellement faibles, il est proposé que ces dernières
gardent pour leur développement et pour la
motivation des communautés locales dans leurs
activités de conservation, les recettes à leur profit
comme :
- Les ristournes sur les collectes et
l’exploitation des produits forestiers ;
- Les ristournes sur l’exploitation des
ressources halieutiques.
naturelles puissent être rétrocédées en partie au
profit de l’ONGP comme :
- Les redevances d’exploitation des opérateurs
économiques ;
- Les droits de concession sur l’exploitation
d’une partie des ressources de l’aire protégée
(exploitation
touristique,
maritime,
industrielle, forestière, …) ;
Les produits qui peuvent être valorisés auprès des
opérateurs sont :
- La collecte de vanille ;
- La collecte de café et de cacao ;
Par contre, on peut proposer que les recettes que
Les tableaux ci-dessous présentent les prévisions de
l’Etat peut tirer de la valorisation des ressources
collecte avec les prix locaux actuels.
.
- Pour la collecte de la vanille, il est estimé un prix de collecte de 40 000 Ar par kg et une évolution du volume
de collecte allant jusqu’à 4 tonnes à la fin de la cinquième année.
Tableau 12: Prévision de collecte pour la vanille
CHIFFRE D'AFFAIRE (AR)
ANNEE 1
ANNEE 2
ANNEE 3
ANNEE 4
200
250
300
350
Volume collecté (kg)
Chiffre d'affaire (Ar)
-
18 000 000
22 500 000
27 000 000
31 500 000
ANNEE 5
400
36 000 000
Pour la collecte de café et cacao, il est estimé un prix de collecte de 10 000 Ar par kg et une évolution du
volume de collecte allant jusqu’à 5 tonnes à la fin de la cinquième année.
Tableau 13: Prévision de collecte pour le café et cacao
CHIFFRE D'AFFAIRE (AR)
ANNEE 1
ANNEE 2
ANNEE 3
ANNEE 4
ANNEE 5
Volume collecté (kg)
2 000
2 500
3 000
3 500
5 000
Chiffre d'affaire (Ar)
20 000 000
25 000 000
30 000 000
35 000 000
50 000 000
Ainsi, les redevances prévisionnelles sur la valorisation des ressources naturelles sont estimées dans le tableau cidessous
Tableau 14: redevances prévisionnelles sur la valorisation des ressources naturelles
Chiffre d'affaire (Ar)
Année 1
Année 2
Année 3
Année 4
Année 5
Collecte de vanille
18 000 000
22 500 000
27 000 000
31 500 000
36 000 000
Collecte de café et cacao
20 000 000
25 000 000
30 000 000
35 000 000
50 000 000
Total CA
38 000 000
47 500 000
57 000 000
66 500 000
86 000 000
Redevance 3%
1 140 000
1 425 000
1 710 000
1 995 000
2 580 000
28
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
Ces redevances ne seraient possibles que si l’Etat accepte d’autoriser les ONG à collecter des redevances pour le
financement des activités de conservation.
6.4.
LES RESSOURCES ISSUES DES FINANCEMENTS STABLES
Les ONGP peuvent rechercher des financements stables auprès des Fondations notamment la FAPBM. Actuellement
la FAPBM est en train de préparer son plan de développement à long terme 2016-2020, en négociant avec l’Etat et
pour faire entrer les aires protégées de MRPA dans le financement de FAPBM sur le fonds du capital. FAPBM
pourrait financer jusqu’à 40% des coûts récurant des aires protégées comme avec MNP.
Actuellement, la FAPBM dispose d’un fonds de capital de 55 000 000 USD et avec les objectifs de COP 21 et avec un
programme de promotion, la FAPBM pourra d’ici 5 ans disposer de 75 000 000 USD de capital.
En mobilisant ce capital à 4% par an, la FAPBM peut avoir une ressource de 3 000 000 USD/an en 2020 et ainsi
financer des coûts récurrents moyens de 50 cents par ha pour les aires protégées de Madagascar jusqu’à 6 000 000
ha (c’est-à-dire le respect de l’objectif de la vision de Durban) et ce à concurrence de 40% des frais récurrents.
Ainsi, comme CMK a une superficie de 578 377 ha, on peut espérer avoir une participation de FAPBM dans le
financement des coûts récurrents de l’aire protégée allant jusqu’à 289 188 USD ou 925 401 600 ar.
Les prévisions des ressources stables seraient ainsi :
Tableau 15: prévisions des ressources stables
FAPBM
Prévision en USD
ANNEE 1
18 074
ANNEE 2
36 148
ANNEE 3
72 297
ANNEE 4
144 594
ANNEE 5
289 188
Prévision Ariary
57 836 800
115 673 600
231 350 400
462 700 800
925 401 600
Cette prévision peut être réalisée si l’Etat appuie MRPA auprès de FAPBM.
6.5.
DETERMINATION DU GAP DE FINANCEMENT
Le GAP de financement est obtenu à partir des coûts des activités et des ressources potentielles que l’ONGP pourra
mobiliser avec des partenaires privés (opérateurs économiques) et auprès des Fondations
Tableau 16: GAP de financement (Ar)
GAP de financement (Ar)
DEAP (Tourisme)
Redevance écotourisme
ANNEE 1
2 200 000
ANNEE 2
2 700 000
ANNEE 3
3 200 000
ANNEE 4
3 900 000
ANNEE 5
5 000 000
432 000
595 800
759 600
1 181 400
1 638 000
Valorisation des
ressources
FAPBM
1 140 000
1 425 000
1 710 000
1 995 000
2 580 000
57 836 800
115 673 600
231 350 400
462 700 800
925 401 600
Total ressources
61 608 800
120 394 400
237 020 000
469 777 200
934 619 600
Coût des activités
4 757 479 972
4 159 168 875
3 773 888 923
3 686 454 872
3 689 022 414
GAP de financement (Ar)
4 695 871 172
4 038 774 475
3 536 868 923
3 216 677 672
2 754 402 814
6.6.
RESSOURCES ISSUES DES BAILLEURS DE FONDS
6.6.1. Financement du GAP sur les activités de conservation
L’ONGP devrait effectuer des promotions et des négociations auprès des bailleurs de fonds institutionnels intéressés
par les activités de conservation comme la Banque Mondiale, le FEM, …
Comme les besoins de financement pour la conservation correspondent à 77% du montant total des besoins, le
montant à rechercher en termes de GAP serait de 77% du GAP de financement :
29
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
Tableau 17: Financement du GAP sur les activités de conservation
Année 1
Année 2
Année 3
Année 4
Année 5
GAP de financement
Besoin de financement
4 695 871 172
4 038 774 475
3 536 868 923
3 216 677 672
2 754 402 814
Recherche pour la conservation (77%)
3 615 820 802
3 109 856 346
2 723 389 071
2 476 841 807
2 120 890 167
1 520 494 571
1 116 944 820
966 883 165
957 594 947
953 295 755
754 617 901
944 569 868
894 546 802
925 463 502
838 534 462
1 340 708 330
1 048 341 658
861 959 104
593 783 359
329 059 950
conservation par ONGP
conservation avec les
communautés
Frais administratif et de gestion
6.6.2. Financement du GAP sur les activités de développement durable
La recherche du financement pour les activités de développement durable serait auprès des bailleurs de fonds
intéressé par le développement économique local ou national (exemple : le PNUD, les agences de coopération
bilatérales comme l’AFD, le GIZ, NORAD, …) ;
Comme les besoins de financement pour le développement durable correspondent à 23% du montant total des
besoins, le montant à rechercher en termes de GAP serait de 23% du GAP de financement :
Tableau 18: Financement du GAP sur les activités de développement durable
Besoin de financement
GAP de financement
Recherche pour le
développement durable
développement local
développement avec
opérateurs
écotourisme
Frais administratif et de
gestion
ANNEE 1
ANNEE 2
ANNEE 3
ANNEE 4
ANNEE 5
4 695 871 172
4 038 774 475
3 536 868 923
3 216 677 672
2 754 402 814
1 080 050 369
928 918 129
813 479 852
739 835 864
633 512 647
574 097 431
928 918 129
813 479 852
739 835 864
633 512 647
37 540 000
59 556 940
408 855 998
6.6.3. Financement du reliquat du GAP par l’Etat
Dans le cas où les prévisions de ressources et les recherches de financement auprès des bailleurs ne seraient pas
atteintes, l’Etat s’engagerait à financer le GAP réel en tant que premier responsable de la conservation des aires
protégées.
6.6.4. Les financements innovants
Les financements innovants permettent aussi une mobilisation de recettes stables et prévisibles et de créer des
fonds à long terme permettant de répondre à l’intérêt croissant envers les activités de protection et de financer les
coûts de fonctionnement des FE. Ce sont :
- L’harmonisation des actions des FE pour faciliter l’obtention des ressources (cas de MRPA) ;
- Le paiement des services éco systémiques, le paiement des actions d’atténuation et les possibilités
croissantes de compensation offerte par des mécanismes tels que REDD+ ;
- La levée de nouvelles formes de taxes sur l’environnement (taxe verte sur la pollution des hydrocarbures, …),
les droits de concession ou d’autres redevances auprès des opérateurs économiques ;
- Les paiements par carte de crédit ;
- Les droits d’entrée à relever dans les espaces protégés ;
- Les amendes sur les infractions contre l’environnement (principe pollueur-pailleur) à condition qu’elle soit
spécifiquement liée à la gestion des FE ;
Dans le cadre du business plan, les prévisions sur les financements innovants n’ont pas été prises en compte.
30
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
6.6.5. Le plan de financement du business plan
Le tableau ci-dessous présente le plan de financement du business plan
Tableau 19: Le plan de financement du business plan (hypothèse optimiste)
DEPENSES
1. ACTION DE CONSERVATION ET DE RESTAURATION PAR
L’ONGP
2. ACTIVITES DE CONSERVATION ET DE RESTAURATION
IMPLIQUANT LES COMMUNAUTES
ACTIVITES DE DEVELOPPEMENT LOCAL POUR AMELIORER
LES REVENUS ET LES CONDITIONS DE VIE DES
COMMUNAUTES LOCALES
4. ACTIVITES DE DEVELOPPEMENT DURABLE AVEC LES
OPERATEURS
5. ACTIVITES DE DEVELOPPEMENT DE L’ECOTOURISME
Sous Total 1 à 5
81.
ACTIVITES D’AMELIORATION DE LA GOUVERNANCE DE
LA CONSERVATION
A1
A2
A3
A4
A5
1 520 494 571
1 116 944 820
966 883 165
957 594 947
953 295 755
754 617 901
944 569 868
894 546 802
925 463 502
838 534 462
574 097 431
1 093 722 560
1 004 005 589
954 296 956
969 187 644
37 540 000
37 540 001
37 540 002
37 540 003
37 540 004
59 556 940
4 750 000
4 750 000
20 703 000
20 703 000
2 946 306 843
3 197 527 249
2 907 725 558
2 895 598 408
2 819 260 864
522 631 895
388 356 896
373 836 897
306 676 898
306 676 899
746 803 240
50 234 000
20 234 000
20 234 000
110 517 000
3.
82.
ACTIVITES DE RECHERCHE DE FINANCEMENT
80. Frais de gestion
Sous total 80, 81 et 82
541 737 993
523 050 730
472 092 468
463 945 566
452 567 651
1 811 173 129
961 641 626
866 163 365
790 856 464
869 761 550
TOTAL GENERAL
4 757 479 972
4 159 168 875
3 773 888 923
3 686 454 872
3 689 022 414
31
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
Tableau 20: Les ressources de financement
RESSOURCES EN ARIARY
ANNEE 1
ANNEE 2
ANNEE 3
ANNEE 4
ANNEE 5
Ressources propres
DEAP
Redevance écotourisme
2 200 000
2 700 000
3 200 000
3 900 000
5 000 000
432 000
595 800
759 600
1 181 400
1 638 000
1 140 000
1 425 000
1 710 000
1 995 000
2 580 000
57 836 800
115 673 600
231 350 400
462 700 800
925 401 600
61 608 800
120 394 400
237 020 000
469 777 200
934 619 600
GAP de financement
4 695 871 172
4 038 774 475
3 536 868 923
3 216 677 672
2 754 402 814
Bailleurs de fonds conservation
Bailleurs de fonds développement
durable
Etat
3 615 820 802
3 109 856 346
2 723 389 071
2 476 841 807
2 120 890 167
1 080 050 369
928 918 129
813 479 852
739 835 864
633 512 647
4 757 479 972
4 159 168 875
3 773 888 923
3 686 454 872
3 689 022 414
Valorisation des ressources
Ressources stables
FAPBM
Total ressources
TOTAL RESSOURCES
32
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
VII. LES RISQUES DU PLAN D’AFFAIRE ET LA PERENNISATION
FINANCIERE
7.1.
LES RISQUES DU PLAN D’AFFAIRE
Les risques qui peuvent survenir contre la réalisation
du business plan sont nombreux :
-
-
-
-
La situation du tourisme qui dépend d’autres
facteurs que la promotion du projet (crise
socio-politique, transport aérien, sécurité,
gouvernance) ;
La valorisation des ressources naturelles n’a
pas pu être réalisée compte tenu de la
décision de l’administration sur l’autorisation
des redevances sur l’écotourisme ou sur
l’exploitation des ressources au profit de la
gestion de la conservation des aires
protégées ;
La volonté de FAPBM de financer les aires
protégées de MRPA ;
La concurrence des autres pays ou des autres
aires protégées de Madagascar vis-à-vis de
MRPA et qui diminuerait les ressources
auprès des bailleurs ;
….
A cet effet, il a été proposé 3 scénarii de plan de
financement :
-
Le scénario optimiste qui est le scénario de
base du plan de financement (tableau n°…) ;
Le scénario pessimiste qui correspond à la
réalisation de 50% des ressources financières ;
Le scénario moyen qui correspond à la
réalisation de 75% des ressources financières.
Les annexes n°3 et n°4 présentent le plan de
financement pour les 2 scénarii pessimiste et moyen.
7.2.
LA STRATEGIE DE PERENNISATION
FINANCIERE
La stratégie de pérennisation financière consiste
à terme à:
- Réduire et optimiser les charges de
fonctionnement et étaler les dépenses
-
-
-
-
d’investissements en fonction des priorités et
des financements obtenues ;
Mobiliser les recettes stables et prévisibles
pour le financement durable (sur au moins 15
ans);
Mobiliser les financements innovants à partir
de la valorisation des biens et services pour
les ONG ;
Responsabilisation des collectivités dans la
recherche
de
financement
sur
le
développement communautaire durable
Responsabilisation de l’Etat pour combler le
gap de financement existant.
La réduction des coûts concernera :
- La réduction des frais de gestion pour être aux
normes internationales ;
- La réduction des dépenses relatifs à la
conservation par la recherche de l’autonomie
à terme des communautés locales pour leurs
implications dans la conservation et
restaurations de l’environnement et de la
biodiversité (transfert de gestion) ;
- La participation optimale des opérateurs
travaillant dans la zone sur la conservation de
l’environnement en association avec les
communautés locales
La recherche de recettes stables consistera à :
- Créer des fonds à long terme (fonds
fiduciaires, de dotation, d’amortissement, de
subvention) permettant de répondre à
l’intérêt croissant et de financer les coûts de
fonctionnement des FE ; A terme, l’objectif
serait de financer par ces recettes les
dépenses
d’investissement
pour
l’aménagement et la gestion du parc;
La mobilisation des financements innovants
consiste à :
- Développer la valorisation du crédit carbone ;
- Développer les services éco systémiques ;
- Proposer des taxes vertes au profit de
l’environnement
- Promouvoir la valorisation des ressources
naturelles par les opérateurs (exploitation
touristique, maritime, industrielle, forestière,
33
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
-
…) et proposer des droits de concession dont
l’autorisation serait à négocier avec l’Etat ;
Proposer que les recettes que l’Etat peut tirer
de la valorisation des ressources naturelles
puissent être rétrocédées en partie au profit
de l’ONGP comme :
o Les redevances et ristournes sur
l’exploitation
des
ressources
naturelles autres que par la
communauté locale ;
o Les amendes pour infractions sur le
respect de l’environnement
La responsabilisation des collectivités et de l’Etat
consiste à :
-
-
Participer dans la recherche de financement
sur le développement durable pour les
collectivités (soit auprès des ONG, des
bailleurs et aussi du secteur privé) ;
Effectuer des subventions d’investissement
sur les gaps de financement sur les
aménagements et autoriser la possibilité de
recevoir des parties de redevances ou
ristournes sur l’exploitation des ressources
naturelles
pour
l’aire
protégée.
Ces financements stables permettront de
financer les dépenses de fonctionnement de
gestion du parc.
34
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
VIII. CONCLUSION
La forte dépendance financière envers les bailleurs étrangers implique un engagement volontaire du
gouvernement dans les recherches de solution pour un financement durable. A cet effet, il est
recommandé aux ONGP de mettre en place une cellule chargée de la négociation et de lobbying.
Par ailleurs, la réussite de la gestion durable de la Nouvelle Aire Protégée dépend de la
responsabilisation de la communauté locale à travers l’effectivité du transfert de gestion.
35
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
ANNEXES
Annexe 1 : Modèle interactif de business plan
Annexe 2 : le programme d’activités du PAG (Plan d’Aménagement de Gestion)
Annexe 3 : Plan de financement du scénario pessimiste
Annexe 4 : Plan de financement du scénario moyen
Annexe 5 : Etat financier zéro
Annexe 6 : Détails des coûts
36
Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Source de financement initial Bemanevika ........................................................................... 3
Tableau 2: Répartition des populations locales .................................................................................... 16
Tableau 3: Valorisation des ressources naturelles par les opérateurs locaux ...................................... 18
Tableau 4: Valorisation des ressources naturelles par les opérateurs extérieurs ................................ 18
Tableau 5: Valorisation des ressources naturelles encore disponible .................................................. 18
Tableau 6: Organisation de la gestion AP .............................................................................................. 22
Tableau 7: Répartition des besoins de financement ............................................................................. 26
Tableau 8: Besoin de financement ........................................................................................................ 26
Tableau 9: L'évolution des touristes sur 5 ans ...................................................................................... 27
Tableau 10: DEAP ou droit d’entrée au parc sur 5 ans.......................................................................... 27
Tableau 11: recettes engendrées pour l’opérateur sur 5 ans .............................................................. 28
Tableau 12: Prévision de collecte pour la vanille .................................................................................. 28
Tableau 12: Prévision de collecte pour le café et cacao ....................................................................... 28
Tableau 13: redevances prévisionnelles sur la valorisation des ressources naturelles ........................ 28
Tableau 14: prévisions des ressources stables ...................................................................................... 29
Tableau 15: GAP de financement (Ar) ................................................................................................... 29
Tableau 16: Financement du GAP sur les activités de conservation ..................................................... 30
Tableau 17: Financement du GAP sur les activités de développement durable................................... 30
Tableau 18: Le plan de financement du business plan (hypothèse optimiste) ..................................... 31
Tableau 19: Les ressources de financement ......................................................................................... 32
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES PHOTOS
Photo 1: Chute et piscine naturelle ......................................................................................................... 6
Photo 2: Localisation du complexe CAPAM ............................................................................................ 7
Photo 3: Lac de cratère ........................................................................................................................... 8
Photo 4: Aerangis_curnowiana ............................................................................................................. 10
Photo 5: Tytosoumagnei ....................................................................................................................... 10
Photo 6: Aythyainnotata ....................................................................................................................... 11
Photo 7: Ecosystème - Forêt humide et Lac .......................................................................................... 14
Photo 8: (De g à D) :Neodrepanis hypoxantha; Euryceros prevostii; Circus macrosceles et
Brachypteracias leptosomus ................................................................................................................. 14
Photo 9: Aythya innotata; Propithecus candidus et Calumna hafahafa ............................................... 15
Photo 10: Plantation de caca - Theobromacacao ................................................................................. 19
Photo 11 : Plantation de vanille ............................................................................................................ 19
Photo 12: Pépinière en espèces autochtones ....................................................................................... 19
Photo 13: Randia Pseudozosterops ....................................................................................................... 24
Photo 14: (De gauche à droite): Propithecus candidus et Eulemur macaco ......................................... 24
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Business plan CAPAM – 2015- Cabinet ECR
Photo 15 (de gauche à droite): Hibou rouge (Tyto soumagnei) Busard de Madagascar (Circus
macrosceles) et Brachy pteracias leptosomus ...................................................................................... 24
Photo 16: Les détails des coûts (année 1) ............................................................................................. 25
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