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Membres du groupe de travail du Conseil de Développement de Saint-Etienne
Métropole : Jean-Pierre BERGER, Chantal BLAES, Jean-Michel BLANCHARDON, Marc
BONNEVILLE, Jean-Claude CRAPART, Jacques DONZE, Gaby EXBRAYAT, Jean-Luc
FRATTA, Alain GUIBERT, Chantal MARTIN, Jean-Pierre PICOLET, Philippe RASCLE,
Gérard ROUSSON, Etienne SAMOUILLE, Charles SASSO, Patrick SCHAEFFER
Membres du Groupe de travail du Conseil de Développement du Grand Lyon :
Simone BLAZY, Jean-Paul DUMONTIER, Jean FREBAULT, Henri JACOT, Nicolas
MILLET, Georges POTHIN, Pierre-Yves TESSE
Rapporteurs : Chantal BLAES, Marc BONNEVILLE, Jean-Claude CRAPART, Jacques
DONZE, Jean-Pierre PICOLET, Patrick SCHAEFFER
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« Le Gier, modèle de néo-industrialisation pour une
agglomération en mutation »
........................................................................ SOMMAIRE
Eléments de contexte
1.1 Contexte de la saisine
page 6
1.2 Méthodologie de travail
page 7
1.3 Eléments d’état des lieux
page 8
Stratégie de développement pour la vallée du Gier
Le choix d’une stratégie industrielle : Pourquoi ?
page 10
La Politique économique proposée
3.1 Le choix du marché des Equipements pour l’Energie : Pourquoi ?
page 13
3.2 Définition des marchés des Equipements pour l’Energie
page 16
3.3 Définition de l’Ecosystème « Marchés des Equipements pour l’Energie »
page 19
3.4 Analyse de l’Ecosystème « Marchés des Equipements pour l’Energie »
page 20
3.4.1 Caractérisation du tissu industriel
page 20
3.4.2 Secteur de la Construction
page 21
3.4.3 Développement des Services à l’industrie
page 21
3.4.4 Les réseaux d’entreprises : sources de synergies
page 21
3.4.5 La recherche et l’innovation
page 25
3.4.6 La formation
page 29
3.4.7 Nécessaires Mutations
page 33
3.4.8 L’appui aux entreprises : quelques conditions de mise en œuvre
page 36
3.4.9 Communication, valorisation, attractivité
page 39
La Politique d’aménagement proposée
4.1 Infrastructures
page 42
4.1.1 Les impacts du projet de l’A45
page 43
4.1.2 Déplacements de proximité
page 43
4.1.3 Ferroviaire
page 44
4.2 Habitat
page 45
4.2.1 Quelle stratégie résidentielle ?
page 45
4.2.2 Desserrement lyonnais
page 46
3
« Le Gier, modèle de néo-industrialisation pour une
agglomération en mutation »
........................................................................ SOMMAIRE
Eléments de contexte
La politique d’aménagement proposée
4.3 Agriculture périurbaine et industrie agroalimentaire
page 47
4.3.1 Coteaux du Jarez
page 47
4.3.2 Friches industrielles
page 48
4.3.3 Industrie agroalimentaire
page 48
4.4 Sports/Loisirs
page 49
La politique en matière de gestion et valorisation de la rivière, du cadre naturel et du
patrimoine
5.1 Les atouts du territoire
page 51
5.1.1 Le massif du Pilat : un cadre de référence
page 51
5.1.2 Les coteaux du Gier : un patrimoine à restaurer et valoriser
page 51
5.1.3 La rivière : un enjeu partagé
page 51
5.1.4 Le patrimoine industriel
page 57
5.2 Les propositions d’action du Conseil de Développement
page 58
5.2.1 Le thème de l’usage de l’eau
page 58
5.2.2 Le thème de la Culture Scientifique, Technique et Industrielle
page 60
5.2.3 Massif du Pilat et coteaux du Gier
page 60
5.2.4 Ingénierie territoriale en matière d’environnement et de gestion des risques
page 61
Une Gouvernance spécifique
6.1 Le rôle des acteurs publics dans le développement de l’industrie dans le Gier
page 63
6.2 Le dispositif de gouvernance
page 65
ANNEXES
1.
Synthèse des propositions d’action
page 71
2.
Liste des personnes auditées et / ou consultées
page 74
3.
Saisine de Saint-Etienne Métropole
page 77
4.
Saisine du Pôle Métropolitain
page 79
5.
Lexique
page 81
Les sigles utilisés dans le texte sont explicité en annexe 3.
Une synthèse de cet Avis est rédigée dans un fascicule à part.
4
Eléments
de contexte
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Eléments de contexte
1.1 Contexte de la saisine
Dans son Document d'Orientation, le Pôle Métropolitain constitué le 31 mai 2012 entre
ViennAgglo, la Communauté d’Agglomération Porte de l’Isère, Saint-Etienne Métropole et
le Grand Lyon, exprime sa volonté d'élaborer un plan d'actions en faveur de territoires à
enjeux déclarés d'intérêt métropolitain.
A cet égard, les territoires de contact entre les agglomérations sont appelés à devenir des
espaces à enjeux partagés et d’interaction d’intérêt métropolitain.
Le Pôle a ainsi identifié la vallée du Gier et son articulation à Givors avec la vallée du
Rhône comme particulièrement représentatives de ces espaces économiques en
reconversion qui doivent faire l'objet d'une attention particulière et d’une action
métropolitaine.
A cet égard, elle est aussi l’expression de la solidarité métropolitaine.
Dans ce cadre, Saint-Etienne Métropole a souhaité solliciter le Conseil de Développement,
par une saisine en date du 26 mars 2012, pour :
•
Engager une réflexion prospective sur le développement économique de ce territoire
en prenant en compte les éléments suivants :
◊
une approche concertée avec les territoires connexes concernés, les
institutions et les Conseils de Développement qui composent le Pôle
Métropolitain
◊
une vision à une échelle spatiale élargie entre Saint-Etienne, Lyon et
Vienne prenant en compte certains des enjeux de la vallée de la Chimie et du
secteur de Loire sur Rhône
◊
la prise en considération de l’ensemble des dimensions essentielles de
l’aménagement du territoire : économiques, urbanistiques et résidentielles,
environnementales, patrimoniales, mobilité et infrastructures
•
Apporter un éclairage sur la plus-value attendue du Pôle Métropolitain dans le
processus de reconversion économique à engager sur ce territoire
•
Proposer une approche économique pouvant être étendue à d’autres territoires
voisins
•
Proposer des perspectives de développement économique du territoire élargies à la
dimension métropolitaine, pour faire de ce territoire un espace d’accueil de projets
d’intérêt métropolitain
•
Contribuer à la définition d'une vision commune et partagée des membres du Pôle
sur les priorités d’actions à mettre en œuvre dans la vallée du Gier
Pour être prises en compte dans la logique du Pôle métropolitain, il est ainsi
nécessaire que les propositions présentent certaines caractéristiques :
•
un intérêt avéré à l’échelle du pôle métropolitain
•
un intérêt partagé avec d’autres territoires du Pôle
•
apporter une plus-value aux projets des EPCI et des communes
•
une capacité de mobilisation des acteurs économiques, sociaux et politiques
6
Eléments de contexte
1.2 Méthodologie de travail
Un groupe de travail du Conseil de Développement de Saint-Etienne Métropole, composé
de seize membres, a été constitué pour conduire cette réflexion.
Les rapporteurs du Groupe de travail sont Madame Chantal Blaes, Messieurs Marc
Bonneville, Jean-Claude Crapart, Jacques Donze, Jean-Pierre Picolet, Patrick Schaeffer.
En parallèle, le Conseil de Développement du Grand Lyon a constitué un groupe de
travail de sept membres et l’Inter Conseil de Développement a également
constitué un sous-groupe de travail sur la Vallée du Gier pour permettre de
premiers échanges à partir des travaux du Conseil de Développement de Saint-Etienne
Métropole.
Le Conseil de Développement de Saint-Etienne Métropole, moteur de cette
réflexion sur la Vallée du Gier s’est organisé en quatre sous-groupes thématiques de
travail :
•
Economie co-piloté par Patrick Schaeffer et Jean-Claude Crapart
•
Rivière piloté par Jacques Donze
•
Versants / Vallée piloté par Chantal Blaes
•
Patrimoine piloté par Marc Bonneville
Marc Bonneville et Jean-Pierre Picolet ont assuré la coordination globale de la réflexion.
Chaque sous-groupe a conduit un grand nombre d’auditions de personnes ressources
clés pour enrichir les travaux du groupe de travail. (Liste des auditions en annexe 1).
Une visite des principaux sites de la Vallée du Gier, de Givors à Saint-Chamond, a été
organisée par le Conseil de Développement de Saint-Etienne Métropole. Elle a réuni plus
de 35 personnes des quatre Conseils De Développement.
Visite de la Halle 01—Novaciéries Saint-Chamond
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Eléments de contexte
1.3 Eléments d’état des lieux : une situation difficile et complexe
La Vallée du Gier représente un ensemble de 115 000 habitants environ et comprend 25
communes de Saint-Etienne Métropole (88 670 habitants-population légale 2011 en légère
hausse de 0,7% par rapport au recensement de 1999), les communes limitrophes (6 500
habitants environ) bordant le Gier et appartenant à des territoires interstitiels au Pôle
Métropolitain : Saint-Maurice sur Dargoire, Saint-Jean de Toulas, Saint-Andéol le Château,
Saint-Romain en Gier, Longes, Trèves, Echalas puis Givors (19 300 habitants) rattachée
au Grand Lyon.
Les communes de Sorbiers, Saint-Jean Bonnefonds et La Talaudière de la couronne
stéphanoise sont également tournées vers Saint-Chamond et la Vallée du Gier.
La localisation de la Vallée du Gier entre les agglomérations stéphanoise et lyonnaise lui
confère une place stratégique riche de fortes potentialités ; mais depuis quelques
décennies, elle n'a pas bénéficié de cette position « d’entre-deux » et l'a plutôt vécue
comme un handicap : attraction subie, faible autonomie par rapport à ces agglomérations,
impact des infrastructures de transport sur les paysages.
Sa situation démographique, économique
industrialisé, mais marqué par le
désindustrialisation a produit des friches
impact en termes d’image paysagère
restent à construire.
et sociale est celle d’un territoire fortement
repli de ses activités économiques. La
industrielles puis urbaines avec un important
et dont les perspectives de redéveloppement
La vallée du Gier est aussi un couloir de circulation intense et essentiel, mais très
contraint et souvent saturé (A47). Les incertitudes concernant la planification du
renouvellement ou de l'amélioration des projets de desserte autoroutière et ferroviaires
entre Lyon et Saint-Etienne hypothèquent les opportunités de développement de ce
territoire. Cela, alors même que la question des liaisons entre les agglomérations
stéphanoises et lyonnaises, comme entre Saint-Etienne et les autres centralités du
territoire métropolitain, constitue un enjeu majeur au sein du Pôle Métropolitain.
Le profil social des populations est marqué par des revenus inférieurs à ceux de la Loire et
plus encore de Rhône-Alpes, en raison de la sous-représentation des catégories sociales
intermédiaires et supérieures. La désindustrialisation a accusé cette tendance. Par ailleurs,
le desserrement résidentiel remet en cause l’équilibre entre le fond de vallée et les
coteaux.
En ce qui concerne le milieu naturel, le contraste est saisissant entre un fond de vallée
artificialisé, sacrifié au développement industriel et aux échanges et fortement contraints
par les risques tant naturels que liés à l’activité du territoire, alors que les hauts versants
forment un cadre de référence en termes de nature.
Le cumul de ces difficultés et l’ampleur des questions à traiter montrent l’intérêt
d’une approche métropolitaine de ce territoire à forts enjeux.
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Stratégie de
Développement
pour la Vallée du
Gier
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Stratégie de Développement pour la Vallée du Gier
Eléments de contexte
Le choix d’une stratégie industrielle : pourquoi ?
La Stratégie proposée par le Conseil de Développement repose sur une vision du
maintien de l’industrialisation sous une forme renouvelée voire de ré-ou plutôt
néo-industrialisation de la Vallée du Gier et de Loire Sud en connexion avec la
Vallée de la chimie et Rhône-aval.
Cette orientation s’inscrit bien dans le parcours volontariste vers la transition
énergétique autant au sens des marchés visés que des dispositions industrielles et de
services construites pour les atteindre. Elle est cohérente avec la filière écotechnologies
du SDEE.
Le choix est celui de développer l’emploi par le redéploiement d'une base
industrielle qui existe plutôt que celui d'une ré-industrialisation ex nihilo. Si 35% des
emplois sont aujourd'hui industriels sur ce territoire c'est plus de 45% des emplois qu'il
faut évoquer en incorporant les services directement liés à l'industrie, c'est à dire la
fourchette haute de l'ambition européenne.
L'intensité technologique est élevée, dense, qu'il s'agisse de pépites ayant leurs
produits propres ou de sous-traitants de spécialités incorporant une part de conception,
d'hybridation et de services.
La capacité à assumer ici les mutations est dans les gênes. Cet univers
manufacturier de la fabrique, plusieurs fois reconstruit à partir de ses bases est donc en
capacité de nouvelles évolutions endogènes plutôt dans l'air du temps. La démarche
appartient à l'histoire et dessine le futur des activités de l'écosystème y compris pour sa
partie sociétale.
Tant les collectivités locales que les structures consulaires et les partenaires sociaux
doivent s’accorder sur un avenir industriel reposant sur ses racines.
Surtout, et tel est construit l'argumentaire, ce territoire a su mettre en œuvre en
proximité tous les dispositifs d'accompagnement indispensables qu'il s'agisse de
créativité, de formation, de recherche et de services, tous en prise avec les attentes
d'acteurs industriels impliqués.
Les fondements de cette Stratégie :
Cette Stratégie s’appuie sur un certain nombre de constats et d’analyses faits par
le Conseil de Développement de Saint-Etienne Métropole, à l’échelle de l’agglomération
stéphanoise et du Pôle Métropolitain, ainsi que d’un nombre important d’entrevues avec
des chefs d’entreprise :
•
La présence d’un tissu industriel encore substantiel (35% des emplois dans les
secteurs d’activités Industrie, Energie et Environnement (codes NAF) soit environ
4 900 emplois fin 2010 dans le Gier pour 22% d’emplois sur le bassin de Givors). Le
bassin du Gier se caractérise ainsi par une sur-représentativité de ces emplois
comparativement au niveau régional (23%) et national (19%). (Source : EPURES
janvier 2012).
•
Un tissu encore dense de PME après le départ de grands donneurs d’ordres (GIAT
Industrie, Duralex, Siemens, Thyssen Krupp Mavilor…), au sein d’une base
mécanique en Loire Sud dans les plus denses de France (17 860 emplois pour
830 établissements en 2008).
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Stratégie de Développement pour la Vallée du Gier
Eléments de contexte
•
Une filière, depuis la métallurgie (tôlerie et mise en forme chez Industeel-ArcelorMittal, forgeage, chaudronnerie…) jusqu’à la mécanique (pièces) ou l’équipement
fonctionnel associant plusieurs technologies (surfaces, mécatronique, composites).
•
L’existence de spécialités performantes et de technologies de pointe dans
certains secteurs, en particulier ceux de la mécanique.
•
La présence d’un processus de mutation (organisationnel, technologique, de
marchés) chez plusieurs acteurs économiques du Gier prouvant leur capacité
d’adaptation. C’est ainsi qu’au moins deux leaders mondiaux Haulotte Group
(nacelles élévatrices) et Zannier (Habillement sous marques) continuent de
construire une histoire à partir du Gier, tandis que Arcelor Mittal a réalisé ici en 2012
son seul investissement en Europe.
•
Un dispositif pouvant s’appuyer sur des compétences professionnelles et sur la
proximité d’un enseignement supérieur présent dans les disciplines de la
mécanique, de la conception à la mise en œuvre et le choix des matériaux ainsi que
sur une force dense de recherche publique ou privée.
•
Un secteur émergeant : la maintenance-sécurité-amélioration continuedéconstruction notamment dans le nucléaire. Le secteur peut être approché en
amont par le développement de compétences spécifiques et l’accompagnement de la
montée en puissance d’industriels de la machine spéciale robotisée, tel qu’il se
développe aujourd’hui sur un parc technologique dédié.
•
Plusieurs entreprises de la vallée ont une activité significative s'adressant aux
marchés de véhicules spéciaux : camions avec Renault Trucks, autobus avec
Irisbus, train, tram, métro avec Alstom et Bombardier, matériels de Travaux Publics
avec Caterpillar, Manitowoc, Mecalac, Volvo, véhicules sans permis avec Aixam. De
même certaines sont présentes dans les composants pour le transport aéronautique
avec Airbus et ses équipementiers tels que Zodiac, acteur sur le territoire de SaintEtienne Métropole.
Par contre le marché des composants pour l'automobile est en repli et les
entreprises du Gier, au statut de sous-traitant, ont souvent réduit leur dépendance
de ce marché.
Pour autant les entreprises au statut d'équipementiers pour l’automobile sont encore
très présentes sur le Pôle Métropolitain ou en proximité. Certaines ont conservé là
une partie de leurs centres de décision : Valeo, Plastic Omnium, MGI Couttier,
Setforge, Axletech, Jtekt, SEAC, Linamar, ZF...
Cette vision stratégique s’appuie sur une ingénierie territoriale particulièrement
avancée dans les domaines de l’environnement.
La réussite d’un tel projet passe par la mobilisation de l’ensemble des acteurs locaux et
par ceux du Pôle Métropolitain. Il convient d’associer tous les acteurs publics concernés de
tous niveaux, les entreprises, les organismes universitaires et de transfert de technologie,
mais aussi l’ensemble des acteurs sociaux (cf 6 sur la gouvernance).
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La Politique
Economique
proposée
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La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
3.1 Le choix du marché des Equipements pour l’Energie : pourquoi ?
La politique économique proposée par le Conseil de Développement pour la
Vallée du Gier (et Loire Sud) consiste à développer un pôle industriel
d’excellence, et de niveau métropolitain. Celui-ci sera dédié aux Equipements
pour des Marchés en lien avec l’Energie.
Ce pôle industriel doit s’articuler aux secteurs industriels et à la recherche des mêmes
spécialités de l’agglomération lyonnaise, et en particulier de la vallée de la chimie et de
Rhône aval.
Ce choix porteur d’avenir pour le territoire est celui de privilégier une approche
« marchés » en rupture par rapport à une mono-approche filières d’excellence.
Il convient d’orienter résolument cette proposition, ainsi que la stratégie économique de
l’Agglomération et des entreprises sur une approche marché / savoir-faire et pas
uniquement filière. Celle-ci s’ancre davantage sur l’international, l’analyse des usages et
des besoins clients. Elle génère plus de réactivité.
Les fondements de cette Politique Economique :
Un contexte convergent et structurant, favorable à l'axe de développement proposé.
Comment est-il construit et comment est-il susceptible de s'appuyer sur les fondements
du territoire?
Au niveau européen, après l'actuel 7ème PCRDT (Programme Cadre de Recherche et de
Développement Technologique), les discussions en cours sur le 8ème PCRDT confirment le
défi énergétique en tant qu'axe majeur.
Se trouve aussi affirmée l'orientation de l'innovation vers le marché et la prise en compte
d'une innovation, y compris non technologique, s'appuyant davantage sur la conception
des produits, les services et le marketing, ainsi que sur la vision sociétale.
Au niveau national, des acteurs majeurs, présents sur toute la chaine de valeur
exercent un leadership international sur ce marché. Ils conservent souvent leurs
centres de décision et leurs capacités de recherche et d'ingénierie sur le territoire.
Depuis les Etats Généraux de l'Industrie la qualité de la relation donneurs d'ordre / soustraitants a été remise en avant pour être revisitée dans une logique de développement
durable.
Au niveau régional, les forces de recherche publiques ou privées, l'enseignement
supérieur, les Pôles de Compétitivité, les savoirs et la réalisation sont en pointe sur les
domaines de l'environnement et de l'énergie. Qu'il s'agisse en amont de la
production-distribution, de la transition énergétique ou vers l'aval des enjeux principaux
relatifs aux secteurs les plus voraces en énergie, soit le bâtiment et le transport, le
territoire régional, en particulier le Pôle Métropolitain, est porteur de leaderships.
Le Pôle Métropolitain a tout avantage à positionner ce secteur en enjeux comme
marqueur du territoire.
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La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
A l’échelle métropolitaine les implantations suivantes ont une interaction potentielle avec
le Gier :
•
Le Pôle de Compétitivité AXELERA comporte parmi ses membres un grand nombre
d’acteurs de l’énergie : ARKEMA, TOTAL, GDF SUEZ, VEOLIA, AIR LIQUIDE, SNF…
ainsi que des ingénieristes, centres de recherche et bureaux d’études ayant une
influence mondiale. Il diffuse peu sur le Gier pour l’instant.
•
Le centre de recherche IFP EN et un certain nombre d’acteurs tel que RHODIA,
TORAY, BLUE STAR SILICONES… tous grands donneurs d’ordres, sont situés sur
l’axe vallée de la chimie-Gier. Une caractéristique favorable: les pôles études,
grands projets, centres de décision, restent pour partie localisés en proximité.
•
Une première initiative en vue de constituer un pôle regroupant des pôles de
compétitivité dédié à l’efficacité énergétique a permis une première mobilisation des
acteurs. Elle a eu l’avantage de donner également une lisibilité des enjeux communs
portés par d’autres acteurs de l’énergie présents en Rhône-Alpes et réunis au sein
du Pôle de Compétitivité TENERRDIS.
Au niveau local sont accessibles dans un rayon de 50 kms toutes les forces d'un large
socle technologique et les compétences et savoirs des hommes auxquels il peut être fait
appel dans le domaine des Equipements pour des Marchés en lien avec l’Energie :
offshore, pétrochimie, secteurs de production d’énergie tels que gaz, nucléaire,
éolien, géothermie profonde, méthanisation… mais aussi pour l’armement, les
matériels roulants, l’aéronautique.
De même se trouve concentrée la base industrielle, en mécanique et services
directement liés, la plus dense de France. Une part significative des acteurs opère
dans les équipements pour l'énergie tout au long de la filière/marché et de la chaîne de
valeurs.
Le décloisonnement est en marche. Il l'est tant dans les pôles de compétitivité que
dans les Clusters et par l'interclustering. Il l'est aussi dans l'approche du marché et de
l'innovation, par mutualisation ou échange capitalistique, étapes décisives pour atteindre
le statut d'Entreprise de Taille Intermédiaire.
Enfin la complémentarité entre les activités de la Vallée de la Chimie et celles de
la Vallée du Gier et de Loire Sud est bien riche de potentialités démontrées même si,
pour une part, elle est encore à construire.
Le positionnement de cette Politique Economique centrée sur les Equipements pour les
Marchés de l’Energie pourrait s’inscrire dans la vision plus large de la transition
énergétique.
Dans ce cadre, le Conseil de Développement ou la Conférence Métropolitaine des
Conseils De Développement pourrait prolonger sa réflexion en auto-saisine ou
sur une nouvelle saisine.
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La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
L’élargissement de cette analyse au territoire de Saint-Etienne Métropole permet
d’identifier un nombre important d’entreprises de ces secteurs d’activité qui confirme
l’orientation choisie.
15
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
3.2 Définition des Marchés des Equipements pour l’Energie
Les marchés identifiés pour lesquels les entreprises du Gier produisent des équipements
ou sont en capacité de le faire sont les suivants :
•
Pétrochimie : synergie avec les activités de recherche de la vallée de la chimie (IFP
EN, CNRS) et proximité habituelle de travail avec les grands donneurs d’ordre
présents dans la vallée ou en proximité ainsi qu’à l’international. Nouvelles
conditions d’exploration des énergies fossiles et optimisation de l’extraction (SNF).
•
Offshore : exploitation gazière et pétrolière dans un univers contraint. Lien établi
avec les ingénieristes mondiaux ayant une présence sur le territoire (Technip) ou
non Hyundai).
•
Grands Equipements de Production d’Energie : présence sur le territoire des
grands donneurs d’ordre mondiaux tel qu’AREVA, EDF, GDF-SUEZ, d’Ingénieristes et
de fabricants tel qu’Alstom Thermal Power ou General Electric. Présence du CEA à
Grenoble et de deux centres de recherche d’EDF à Villeurbanne.
•
Géothermie de moyenne profondeur et de grande profondeur : une filière
prometteuse encore peu exploitée sauf dans le bassin parisien, sur couches
aquifères. Un secteur promu par l’ADEME, pour lequel le BRGM établit en ce
moment une cartographie et susceptible d’être accompagné, en tant que force de
recherche par l’ENSMSE. Une perspective qui intéresse la région Alsace (recherche
en cours à Soulz) et l’Auvergne.
•
Véhicules décarbonés : des réflexions transverses peuvent être conduites sur ces
marchés et apporter des avantages dans le domaine des technologies
d’allégement: composants moins carbonés grâce à la conception ou la métallurgie
des poudres, réduction des frottements en vue d'optimisation de l'efficacité
énergétique avec l'appui de Manutech. De même seront poursuivies les démarches
de downsizing des équipements, ou par exemple la création de nouveaux services
associés à la maintenance et au véhicule électrique.
L'ensemble a l'avantage de pouvoir diffuser entre les secteurs et de permettre de
rester dans la compétition. D'autant que des acteurs nouveaux tel que Michelin ou
Air Liquide (Axane) ou Renault-Nissan entrent dans la course avec des solutions de
type moteur axial ou pile à combustible ou moteur à Hydrogène.
•
Stockage des Energies : le stockage des Energies est au cœur des enjeux actuels
liés à la mise en œuvre des énergies de substitution, qui la plupart du temps, ont
une production discontinue.
Les pistes identifiées pourraient concerner les savoir-faire de recherche et industriels
du territoire.
Le marché de l’éolien, bien qu’il y ait dans le Gier des fournisseurs de composants, n’a
pas été retenu du fait d’une base industrielle insuffisante sur le territoire et compte tenu
de la situation actuellement délicate de ce secteur.
16
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Le développement à termes de la méthanisation pourrait offrir de nouveaux débouchés
pour la production d’équipements de ces unités.
Cette nouvelle énergie renouvelable est désormais une orientation forte prônée par les
pouvoirs publics.
Le territoire dispose de tous les atouts pour développer un centre de production (filière
d'alimentation par les déchets ménagers de la métropole et des déchets agricoles et de
l'industrie agroalimentaire de la plaine). Il possède aussi les lieux commodes
d'implantation dans la vallée du Gier et les équipementiers nécessaires à la réalisation des
installations.
Le Conseil de Développement qui a déjà suggéré d’explorer cette opportunité dans le
cadre du PSADER propose qu’un élargissement soit ouvert avec un nombre étendu de
partenaires potentiels de cette filière
Les Marchés des Equipements pour l’Energie et les métiers / savoir-faire
présents sur Loire Sud :
Mécanique
Nucléaire
1ère monte et
maintenance
Déconstruction
Robotique
Traitements
de surfaces
Grosses
pièces
Générale
Machines
spéciales
Vision
Equipements
électriques
x
x
x
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x
x
x
x
Géothermie de profondeur
Marchés
Pétrochimie
Véhicules décarbonés
x
Robinetterie
Pièces spéciales
offshore,
érergies fossiles
x
x
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x
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x
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x
x
x
x
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x
x
x
x
x
Concernant la robotique, le Conseil de Développement souhaite apporter un éclairage
sur les enjeux liés au territoire en lien notamment avec la déconstruction nucléaire.
La France qui était en avance dans le domaine des automates de production prend un
retard significatif dans le déploiement de la robotique industrielle. Celle-ci apporte
pourtant un avantage de flexibilité, favorable au positionnement d'entreprises du territoire
aujourd'hui loin de la production de masse.
Le secteur de la maintenance, sécurité, déconstruction nucléaire impose ainsi, sur les sites
où sont installés les équipements, l'emploi de systèmes robotisés.
La réalisation de ceux-ci, maîtrisable par des entreprises identifiées du territoire,
combinera, dans un système pilotage à distance, à la fois les robots proprement dits et les
dispositifs de contrôle. La mise en œuvre, portée par un ensemblier concepteur de
machines spéciales, fera appel à l'industrie mécanique, au génie logiciel, à l'optique
visionique, aux matériaux, aux capteurs et à la métrologie, tous domaines
d'expertise présents sur le territoire. Dans certains cas l'approche design permettra aussi
de revisiter les usages.
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La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Partant de cette approche en réponse au cahier des charges exigeant de la déconstruction
nucléaire, des savoir-faire en matière de robotisation industrielle pourront émerger et être
développés dans d'autres univers industriels de petite série. Ceux où la flexibilité est
l'exigence première, mais où des réponses doivent aussi être apportées en matière de
productivité ou de santé au travail.
L'approche est bien ouverte, connectable à d'autres univers de robotisation déjà présents
au sein du Pôle Métropolitain et en Rhône-Alpes notamment VIAMECA.
Le Conseil de Développement recommande donc une approche métropolitaine
transverse aux multiples applications de la robotique et aux technologies ou
connaissances qu'elle peut mobiliser.
Il s’agit bien de contribuer à pouvoir proposer très tôt à une « clustérisation » orientée
marchés au sein du Pôle Métropolitain.
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La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
3.3 Définition
l’Energie »
de
l’écosystème
« Marchés
des
Equipements
pour
Le développement d’un tel pôle industriel d’excellence devra s’appuyer sur la mise en
place d’un écosystème* économique dédié « Equipements pour les marchés de
l’Energie » performant (tissu industriel et réseaux d’entreprises, formation
technologique y compris supérieure, Recherche et Développement, communication,
gouvernance…). Il sera nécessaire d’en conforter certaines composantes et d’en créer
d’autres.
Cet écosystème centré sur la vallée du Gier devra rayonner à l’échelle
métropolitaine. Ceci implique que ce projet en tant que secteur en enjeux, soit
reconnu et porté par le Pôle Métropolitain dans toutes ses dimensions :
promotion, portage par les Pôles de Compétitivité, ouverture via la Conférence
Economique du Pôle Métropolitain et via la Conférence Métropolitaine des Conseil de
Développement.
* Le terme « écosystème » s’entendra dans la suite de ce document comme un
écosystème économique.
L’ECOSYSTEME « MARCHES DES EQUIPEMENTS POUR L’ENERGIE »
Fac de médecine
Ecole des Mines
Formation
EN3S…
Industries
Incubateurs
MIND
PTM…
R&D
Gouvernance
Appui aux
entreprises
Manutech / IVT
IFRESIS
FAC de médecine…
Réseaux
d’entreprises
Communication
/ Valorisation
Rencontres textile santé
Innovons dans les implants
Colloque autonomie…
•
Les Industries comprennent les entreprises de production et celles des services à
l’Industrie.
•
L’appui aux entreprises comprend un ensemble de services pour faciliter leur
développement : entrepreneuriat, recherche de financement, aides à l’Innovation,
au développement international, Lean Management, dialogue social, intelligence
économique…
•
La communication et la valorisation des savoir-faire du territoire comprennent
également la prospection exogène.
•
Les réseaux d’entreprises intègrent aussi bien les clubs d’entreprises locaux, les
grappes d’entreprises, clusters régionaux ou pôles de compétitivité.
•
La gouvernance comprend l’organisation de l’écosystème, l’articulation et la
connexion entre les différentes composantes et acteurs, l’animation et le dispositif
de pilotage de cet écosystème.
19
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
3.4 Analyse de l’Ecosystème « Marchés
l’Energie » : Atouts et préconisations
des
Equipements
pour
3.4.1 Caractérisation du tissu industriel
•
La présence significative dans sa partie ligérienne, d’activités dominantes, à
technologie avancée, de production d’équipements mécaniques pour des
marchés réputés porteurs :
◊
Les composants et sous-ensembles pour l’énergie, la pétrochimie, l’off-shore,
le nucléaire, les centrales gaz…
◊
Les composants et sous-ensembles pour les véhicules de transport et
l’aéronautique, qui sont concernés par les marchés de l’énergie sous l’angle de
la prise en compte des technologies d’allégement.
•
Plusieurs filières-marchés sont concernées. Mais il s’agit d’une économie de soustraitance et où aucune entreprise n’atteint aujourd’hui le statut d’équipementier.
•
Des entreprises de taille trop faible pour accéder seules aux marchés importants
et investir suffisamment en amont dans l’innovation, l’export.
•
Sur les Marchés des Equipements pour l’Energie, un champ particulier émerge
autour de la maintenance, sécurité, déconstruction des centrales électriques ou
du prolongement de leur durée de vie. Il s’appuie en particulier sur :
◊
Une offre de formation par alternance proposée par L’Ecole Nationale
Supérieure des Mines de Saint-Etienne (ENSMSE), l’Institut Supérieur des
Techniques de la Performance / Institut Régional Universitaire Polytechnique
(ISTP / IRUP) dans le domaine du démantèlement de centrales nucléaires.
Sont formés des techniciens et ingénieurs spécialisés dans les interventions sur
les sites des centrales nucléaires.
◊
Le développement d’une entreprise EPM5 (Estrablin Prévoyance Mécanique
5ème site) sur une activité de conception / fabrication de machines / robots
pour intervenir en milieux confinés (création de 30 emplois environ à 3 / 5
ans). Cette entreprise est installée à Saint-Etienne sur le « Campus Fauriel »
regroupant formation, recherche et entreprises (dont PCI / SCEMM).
◊
La présence du Pôle Optique Rhône-Alpes (PORA) déjà positionné entre autres
sur la robotique par l’optique visionique, pour travailler dans des milieux à
fortes contraintes. Certaines entreprises comme SILEANE ont un réel savoirfaire dans ce domaine.
◊
Le champ de la robotique et de la vision en milieu confiné, nucléaire, pouvant
ainsi être une voie de développement du PORA en lien avec la branche
robotique de Viaméca pour partie située autour de Clermont-Ferrand.
◊
La présence dans la vallée du Rhône de diverses centrales de production
d’énergie et de grands équipementiers du secteur sur Lyon conforte l’échelle
métropolitaine des marchés précités. Il s’agit de développer des savoir-faire
pour les travaux qui seront conduits sur les sites tout au long du cycle de vie
des équipements.
Une telle spécialisation fait pour partie écho à l’intérêt porté par le Président Gérard
Collomb dans son discours d’investiture du Pôle Métropolitain où il parlait de la
robotique : alliance de la mécanique, du logiciel, du design, des matériaux du futur et
donc de l’optique / photonique.
20
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
3.4.2 Secteur de la Construction
Le Conseil de Développement souhaite souligner le secteur d’activité dynamique de la
construction :
Les emplois dans la construction (1 583 emplois fin 2012) progressent de 4,1% sur un an
et de +14,1% sur 10 ans dans le Gier Ils représentent ainsi 10% de l’emploi du Bassin du
Gier et 14% de celui de Givors.
Les acteurs du Bâtiment du Gier bénéficient le plus pour le moment de leur position
d'entre deux par leur compétitivité coûts. Le challenge peut être de les faire monter en
compétence, formation et offre d'accompagnement; Cela dans le domaine de l'écoconception et du défi énergétique du bâtiment. C’est un axe prioritaire d’action de la
Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics de la Loire.
3.4.3 Développement des Services à l’Industrie
Le développement d’une néo-industrialisation sur le territoire du Gier et plus largement de
Loire Sud nécessitera une offre de Services à l’Industrie en capacité de répondre à de
nouveaux besoins et d’accompagner cette mutation.
A titre d’exemples, on peut citer d’une part les services d’études, financiers, juridiques,
d’autre part les logiciels et services autour de la vision pour accompagner le
développement de la robotique…
L’approche métropolitaine sera nécessairement un plus.
3.4.4 Les réseaux d’entreprises : sources de synergies
Si l’émergence d’un pôle Equipements pour l’Energie peut s’appuyer sur la présence
d’entreprises déjà présente sur ce créneau, il peut aussi bénéficier d’appuis et de synergie
déjà en place dans la vallée du Gier et à l’échelle de la métropole stéphanoise.
La taille limitée des entreprises concernées et l’absence de sociétés importantes pouvant
assurer le leadership constitue un handicap certains.
•
•
Une mutualisation des ressources des entreprises s’avère indispensable.
Quelques mouvements encore limités de regroupement entre entreprises sont déjà
engagés :
◊
GE Systems, SARL constituée par cinq entreprises représentant 250 salariés et
principalement basées sur le site de Novaciéries pour développer les marchés à
l’export.
◊
Metalink : SAS créée par les adhérents de Mécaloire pour conduire des actions
communes en matière de développement international, d’innovation :
conception de fonction globale d’un équipement…
Le Club GIER Entreprises réunissant 180 adhérents dont 59% sur le Gier oeuvre
particulièrement pour l’échange, la mutualisation entre entreprises avec un esprit
d’ouverture sur les perspectives d’activités avec les entreprises de la Vallée de la
chimie et de Rhône Aval.
21
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
•
Sur le champ de la mise en réseaux des entreprises: grappes d’entreprises,
clusters et pôles de compétitivité : une dynamique en marche
◊
Les Pôles de compétitivité sont bien présents sur les enjeux correspondant aux
filières pressenties. Toutefois la question de l’accès des PME aux Pôles de
Compétitivité reste complexe. La difficulté rencontrée est susceptible de
remettre en cause les modalités d’action de certains d’entre eux ou leurs
financements.
◊
Sont notamment mobilisables ici au sens des orientations marchés retenues,
les Pôles LUTB, VIAMECA, AXELERA, TENERRDIS
Ainsi que les clusters : Rhône-Alpes Automotive Cluster, Aerospace Cluster
Rhône-Alpes, Cluster Rhône-Alpes Eco-Energie, et les grappes d’entreprise :
Mécaloire, Numélink.
•
L’évocation de la constitution d’un pôle regroupant des pôles de compétitivité centré
sur l’efficacité énergétique a provoqué une prise de conscience et permis
d’esquisser des rapprochements.
La présence de grands comptes peut générer des flux en proximité ou produire des
fédérations d’entreprises.
•
Les synergies sont à développer avec les spécialisations et les entreprises
rhodaniennes, en particulier celles de la vallée de la chimie.
•
L’implication des collectivités locales, des chambres consulaires dans le financement
de ces différentes formes de réseaux est de nature à impulser une véritable
dynamique territoriale et un foisonnement d’appels à projets, véritables
opportunités de développement pour les PME. La capacité du politique à mobiliser
des acteurs tels que le CEA et à développer le lien avec le CIDEN à
Villeurbanne sera un atout.
Pour développer les synergies entre entreprises des Marchés des Equipements pour
l’Energie, le Conseil de Développement recommande de :
•
Faire émerger un « acteur » pérenne et avec une certaine indépendance,
porteur et catalyseur de cette dynamique, ayant la capacité à fédérer les
entreprises, à développer des projets partenariaux, à faire le lien avec ViaMéca, le
PORA et autres clusters, grappes…
•
Constituer un Cluster Rhône-Alpes autour des Equipements pour l’Energie
dont ceux nécessaires pour les interventions dans le milieu de la
Maintenance / Sécurité / Démantèlement des grands équipements
notamment nucléaires.
Une étude de benchmark au niveau national sera nécessaire pour valider une telle
orientation.
•
Développer à partir du thème de la déconstruction, une expertise dans la
robotisation industrielle
et favoriser l'émergence d'un cluster robotique
métropolitain porté par un animateur engagé. Il s'agit bien d'ouvrir une voie
porteuse de développement et de compétitivité en même temps que de coordonner
la montée d'une compétence distinctive avec tous les éléments qui la sous-tendent.
Il existe à cet égard plusieurs domaines où le territoire est déjà bien présent en
termes de produits leaders et d'accès aux marchés. Ils pourraient être accompagnés
collectivement.
22
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
•
Intensifier les coopérations entre Viameca, Axelera et d’éventuels autres
partenaires tels que AMI (Association pour la Manufacture Industrielle)
dans la conception de l’usine / manufacture de demain, créer les conditions
permettant, en fixant un objectif aux Pôles de Compétitivité, de drainer le
maximum de PME de Loire-Sud dans cette dynamique au côté de celles de la
vallée de la chimie.
Cette dynamique doit pouvoir se traduire par l’émergence de démonstrateurs et
aboutir à la construction d’un schéma de développement durable impliquant des
potentialités de reconstruction de l’entreprise :
◊
Dans ses flux d’information, de marchandises, de personnel
◊
Dans son approche de l’efficacité énergétique
◊
Dans ses schémas de collaborations
◊
Dans sa fonction sociale
•
Examiner les conditions d’un portage partiel et potentiel par une commission Energie
dans Mécaloire avec l’identification d’une personne susceptible de coordonner ce
portage.
•
Mobiliser et Impliquer le Club Gier Entreprises dans le projet et sa conduite.
•
Se donner les moyens d’une présence collective dans les Pôles TENERRDIS et
AXELERA.
•
Pour ce qui concerne les équipements pour véhicules décarbonés, au-delà de
l'intelligence économique, le Conseil de Développement recommande que soient
créées les conditions qui permettent d'être présent dans tous les stades qui
accompagneront le futur qui est bien celui d’éléments ou matériels de transport
de moins en moins carbonés. Dans un tissu de PME cela commence toujours par une
présence dans les pôles, clusters ou centres de recherche. Ce sont les lieux où
s'initient et se partagent la réflexion et l’accompagnement de projets.
Il recommande notamment un meilleur portage politique de ce secteur encore
très présent au niveau du Pôle Métropolitain. Pour cela d’accroître la visibilité
locale au sein des PME du Cluster Rhône Alpes Automotive (1er réseau français
de fournisseurs de technologie automobile) et du Pôle de compétitivité Lyon
Urban Truck& Bus (LUTB).
23
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Les Marchés des Equipements pour l’Energie et les réseaux d’appui aux
entreprises
Pôles de compétitivité
Viameca Axelera
Nucléaire
1ère monte et
maintenance
Déconstruction
Géothermie de
profondeur
Marchés
Pétrochimie
Véhicules
décarbonés
LUTB
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Robinetterie
Pièces spéciales
Offshore,
énergies fossiles
ARVEIndustries
Pôles de
Clusters
compétences,
Rhônegrappes
RECOMMANDATION:
Alpes
d'entreprises
Clusters A CRÉER
Pôle
RhôneNOUVEAU NOUVEAU
Optique
Alpes
Mécaloire
CLUSTER
CLUSTER
TENERRDIS
Automotive
Rhône"ENERGIE " ROBOTIQUE
Alpes*
Cluster
X
X
X
X
X
X
X
X
x
X
X
X
X
X
* Optique-photonique et Vision
Axelera: Chimie-Environnement
LUTB: Lyon Urban Truck & Bus
TENERRDIS: Technologies Energiés Nouvelles, Energies Renouvelables, Rhône-Alpes, Drôme, Isère, Savoie et Haute-Savoie
24
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
3.4.5 La recherche et l’innovation
•
Les synergies avec la formation et la recherche
Les liens avec la formation, la recherche et l’innovation technologique doivent être
développés pour permettre l’essor d’une spécialité d’excellence et de monter d’une
strate dans l’approche de l’innovation. Celle-ci peut s’appuyer sur les ressources
universitaires et des écoles d’ingénieurs de l’agglomération. On peut en particulier citer,
pour leur proximité avec le champ des Equipements pour l’Energie :
◊
L’ENSMSE, l’ISTP / IRUP dans le domaine du Nucléaire (cf supra)
◊
l’ENISE dans le domaine des procédés avancés de fabrication et avec une
spécialité en devenir du génie civil appliqué au nucléaire
◊
L’Université Jean Monnet (UJM) dans le domaine du génie mécanique et
productique
◊
Manutech qui associe des structures de recherche publiques et privées, des
établissements d’enseignement supérieur publics et privés de Lyon et de SaintEtienne ainsi que des entreprises
Une telle plateforme ayant le statut d’Equipex* (Equipement d’Excellence)
Manutech USD (Ultrafast Surface Design) et de Labex Laboratoire d’Excellence
Science et Ingénierie des Surfaces et Interfaces (SISE) s’inscrit par nature
dans un ensemble territorial élargi qui est ici celui du PRES et du projet IDEX
(Initiatives d’Excellence).
Le Conseil de Développement recommande de favoriser les synergies
entre Manutech et le « campus Fauriel » et de faire de Manutech, un
projet métropolitain :
Au-delà de la configuration actuelle liée au Grand Emprunt, l’évolution, au sens
marketing / communication, vers une marque ombrelle Manutech couvrant
d’autres projets et activités tel qu’ingénierie des surfaces au sens large,
procédés avancés de fabrication, technologie d’assemblage, mécanique verte
(traitement des déchets), efficacité énergétique dans l’approche process et
composants… présenterait plusieurs avantages :
∗
Processus d’appropriation progressif par un nombre plus grand
d’entreprises (cf ci-dessous)
∗
Communication sur des savoir-faire territoriaux au sens de l’attractivité
∗
Expression d’un avantage transférable dans toutes les filières marchés
présentes
∗
Présence lisible dans l’écosystème manufacturier
* L’EquipEx Manutech USD (Ultrafast Surface Design): neuf laboratoires académiques de
l’Université de Lyon-Saint-Etienne se sont associés à des partenaires issus de l’industrie pour
développer et utiliser des outils capables de réaliser rapidement des surfaces modèles, et de les
caractériser.
Le LabEx Science et Ingénierie des Surfaces et Interfaces (SISE) est un laboratoire d’excellence
dont l’ambition majeure est que le site Lyon – Saint-Etienne soit une référence internationale en
science et ingénierie des surfaces et des interfaces.
25
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
◊
Le CEA : Le Conseil de Développement recommande que l’appui du CEA soit
sollicité. Il est une des conditions de succès de cet écosystème sur les
Marchés des Equipements pour l’Energie. Plusieurs activités de recherche ;
notamment celles du GRETH à Grenoble, sont directement liées au secteur des
Equipements pour l’Energie.
◊
Le CIDEN : Composante de la Division Ingénierie d’EDF. Ce centre de
recherche est situé à Villeurbanne. Sa mobilisation autour du projet est
également une condition de réussite.
Le Conseil de Développement recommande que Saint-Etienne Métropole reprenne au sein
du PCET (Plan Climat Energie Territorial) un leadership déjà initié et coordonnant tous les
acteurs intéressés en particulier par la géothermie : ENSMSE, ADEME, BRGM, les ALEC,
la section énergie du BTP…
•
Les synergies avec les centres de ressources technologiques
Plusieurs Centres de ressources technologiques nationaux sont présents sur le Pôle
Métropolitain ou en proximité. Ils produisent des services directement mobilisables par les
entreprises du territoire.
Compte tenu de la spécialité concernée, le CETIM (Centre Technique des Industries
Mécaniques), l’IFP EN, le CEA, le CIDEN, cf supra, devraient être les plus concernés par
la proposition.
◊
Le CETIM, basé à Saint-Etienne et bien connecté à l’industrie mécanique, peut
constituer un appui précieux, de par ses missions :
∗
L’anticipation technologique autour d’une veille stratégique des
technologies et des marchés mettant en avant les évolutions prévisibles
∗
Les liens avec d’autres acteurs nationaux majeurs (grandes entreprises
et pôles de compétitivité) dans le domaine des technologies et des
marchés de la mécanique
∗
L’innovation technologique en partenariat avec les milieux scientifiques,
l’activité de R&D sectorielle et multisectorielle, la normalisation, le
développement du potentiel humain et des moyens matériels, ainsi que
la diffusion de l’information technologique
∗
Des prestations de services, des actions de conseil, d’ingénierie, d’essais
Les activités du CETIM concernant les domaines spécifiques liés aux
échangeurs thermiques sont situées à Senlis et peuvent être relayées à partir
de Saint-Etienne.
26
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
◊
IFP EN, basé à Solaize :
∗
Par ses travaux de recherche et les innovations qui en découlent, IFP EN
favorise le développement économique des filières liées aux secteurs de
l'énergie, du transport et des éco-industries. Par ailleurs, IFP EN
accompagne le développement des PME-PMI dans le cadre d'accords de
collaboration leur permettant de bénéficier de son savoir-faire technique
et juridique en priorité dans le domaine des éco-industries*.
∗
IFP EN est un des membres fondateurs du Projet d’Institut
d’Excellence en matière d’Energies Décarbonées (ex INDEED) qui
vise à la création d’un campus d’innovation technologique sur les
procédés industriels à bas carbone dans la vallée de la chimie. Ce
projet concerne l’ensemble de la chaîne de valeur industrielle pour
concevoir l’usine du futur à l’horizon de 10 à 30 ans.
∗
Cette mutation de la vallée de la chimie vers ces nouvelles
activités constitutives de l’usine du futur: procédés bas carbone,
économie circulaire, bioénergies… s’accompagnera d’un besoin en
équipements adaptés. Il est en conséquence ouvert sur des
développements qui pourront s’appuyer sur des savoir-faire et
compétences de la Vallée du Gier.
Les Pôles de compétitivité Axelera et Viameca soutiennent ce projet. D’où
l’intérêt pour les PMI de Loire Sud d’intensifier leurs liens avec Viameca.
Le Conseil de Développement recommande ainsi que les PMI du tissu industriel
de la Vallée du Gier et de Loire Sud, spécialisées dans les Equipements pour
l’Energie, développent collectivement des liens avec l’IFPEN pour trouver là de
nouveaux débouchés.
* Les Cinq priorités stratégiques de l’IFP EN :
⇒
Produire à partir de sources renouvelables des carburants, des intermédiaires chimiques et de
l'énergie
⇒
⇒
Produire de l'énergie en réduisant l'impact sur l'environnement
⇒
Produire à partir de ressources fossiles des carburants et intermédiaires chimiques à faible
impact environnemental
⇒
Proposer des technologies respectueuses de l'environnement et repousser les limites actuelles
des réserves d'hydrocarbures
Développer des transports économes et à faible impact environnemental : Electrification et
hybridation…
27
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
•
D’autres organismes d’appui indirect
Les PME de la Vallée de Gier sont essentiellement des entreprises en situation de soustraitance qui n’ont que peu ou pas de conception de produits propres. C’est un axe
d’innovation et de développement essentiel de leur process. Les ressources existent
sur le territoire et peuvent venir en appui pour franchir ce cap :
◊
La Cité du Design (Etablissement Public de Coopération Culturelle, cofinancé
par La Ville de Saint-Etienne, Saint-Etienne Métropole, la Région Rhône-Alpes
et l’Etat) propose une offre de services dédiée aux entreprises pour concevoir
de nouveaux produits ou services : recherche, expérimentations, design en vue
de manufacturabilité. Son ouverture aux professions est maintenant prouvée
s’agissant d’une implication dans les clusters. Un thème « Equipements pour
les Marchés de l’Energie » peut en faire partie.
◊
Le Pôle éco-conception Management du cycle de vie initié par la CCIT
Saint-Etienne Montbrison : perspective de développement d’activités et de
compétences prenant en compte la protection de l’environnement tout au long
de la gestion du cycle de vie des produits (Product Life Management). Il
bénéficie d’une reconnaissance nationale et peut s’ouvrir davantage au
territoire.
◊
Le CIRIDD (Centre International de Ressources et d’Innovation pour le
Développement Durable) : accompagnement des organisations dans leurs
stratégies et processus d'innovation et de rupture s’inscrivant sur le chemin de
la durabilité, prise en compte des enjeux sociétaux (norme ISO 26 000).
Le Conseil de Développement recommande la création d’un comité consultatif
d’experts scientifiques fédérant l’ensemble de ces centres de ressources
permettrait d’accompagner la création de cet écosystème des Marchés des Equipements
pour l’Energie.
Il s’agit d’instaurer un dialogue sur ce thème des acteurs de recherche et de
développement concernés sur le Pôle Métropolitain (ENSMSE, ENISE, ECL, ECAM , INSA,
CETIM, CETIAT, IFP EN…) ; opportunité de s’appuyer pour partie sur le dossier efficacité
énergétique et sur des études déjà conduites.
28
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
3.4.6 La formation
Au regard des statistiques des emplois, le Gier demeure une vallée industrielle. Cependant
les entretiens réalisés auprès des acteurs industriels conduisent à revenir sur une idée
reçue, celle de la disponibilité d’un réservoir de compétences formées aux métiers de base
de l’industrie notamment métallurgique et mécanique. Ce temps est révolu et les
entreprises sont unanimes pour déplorer les difficultés de recrutement de
personnels qualifiés.
•
On observe en effet des déficits en personnel qualifié qui constitueront des
freins importants à l’essor des nouvelles spécialités, en particulier dans le secteur
des Equipements pour l’Energie, s’il n’y a pas d’actions volontaristes de
redressement.
•
Des flux de sortie issus de l’enseignement technique (depuis le CAP jusqu’au BTS)
insuffisants par rapport à la demande des industriels ; et cela, même si le
recensement des formations initiales disponibles dans le Gier montre une offre assez
diversifiée notamment dans le domaine mécanique : Bac Pro et BTS*.
•
Des difficultés à recruter des ingénieurs, malgré la présence locale ou métropolitaine
d’écoles d’ingénieurs sur les métiers de la mécanique et de l’énergie (ENISE,
ENSMSE, ISTP / IRUP, ECAM, INSA…).
•
Un déficit d’ingénierie en matière de formation continue technologique et aux
métiers de base de l’industrie.
•
Un recul de l’offre de la formation continue, les plus petites entreprises consacrant
davantage leurs investissements aux opérations les plus pérennes, dont le
développement de l’apprentissage. La réactivité que requiert la formation continue
s’en trouve affectée.
•
Une part trop réduite des ressources des PME consacrée à la formation.
•
Une image dégradée des métiers de l’industrie qui demeurent peu attractifs
malgré l’effort coordonné des acteurs professionnels.
Le constat des professionnels de l’emploi et de la formation :
De nombreuses actions sont conduites dans le cadre des politiques publiques de SaintEtienne Métropole via la CFAC, la politique de la ville, le CTEF, la Maison de l’Emploi et de
la Formation Loire Sud, Ecole de la deuxième chance, … et d’autres acteurs publics : Pôle
Emploi (PE), DIRECCTE, Région Rhône-Alpes… et acteurs privés : UIMM, clubs
d’entreprises…
* Mais on observe un remplissage partiel des classes de ces sections, malgré une forte demande
des entreprises locales d’une formation adaptée à leurs besoins et de bonnes perspectives
d’emploi sur le bassin de Saint-Etienne métropole.
Le maintien de cette offre est menacé par le risque de fermeture de formations en usinage, induit
par la recherche de rationalisation des formations par le Rectorat. De même, la Région RhôneAlpes a supprimé des financements de formation dans le domaine de la métallerie et de la
chaudronnerie pour les demandeurs d’emploi et les cours du soir en CA0, DAO.
29
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Ces actions portent aussi bien sur la constitution d’une offre de formation qualifiante
adaptée aux différents publics visés (demandeurs d’emplois, salariés, scolaires…) que sur
l’accompagnement / le parrainage de jeunes, la lutte contre l’échec scolaire et le
raccrochage scolaire, la communication et la promotion des métiers industriels, l’accès à
l’information sur la formation…
Le constat formulé par les professionnels de l’emploi et formation est plus une demande
insuffisante de formation de la part des publics qui en auraient le plus besoin
qu’un déficit de l’offre (ex : le dernier appel d’offres de la Région Rhône-Alpes / PE /
AGEFIPH ouvre 52 places en Loire Sud de formation qualifiante dans les métiers de la
métallurgie par an entre 2012 et 2014 et 34 places dans les métiers de la maintenance
industrielle, le dispositif Préparation opérationnelle à l’emploi cofinancé par PE concerne
80 contrats de professionnalisation…).
On peut ainsi souligner le lancement d’une nouvelle action, dans le cadre de la CFAC pour
identifier les freins à l’accès à la formation professionnelle pour les personnes les
moins qualifiées. Cette action devrait aboutir sur la conception d’une nouvelle formule de
formation.
Ainsi, il s’agit plus d’agir sur la mise en visibilité de l’offre, des dispositifs, des
débouchés que sur la constitution d’offres supplémentaires.
La réalisation d’une cartographie des formations aux métiers industriels disponibles
sur Loire Sud semble être un préalable pour éclairer aussi bien les professionnels que les
étudiants et leur famille. Il s’agit d’identifier pour chaque formation, le métier préparé, le
diplôme visé, les effectifs…
Le développement d’un pôle d’excellence de niveau métropolitain requiert des
actions significatives, en donnant davantage de lisibilité aux métiers concernés et en
développant des actions de formation adaptées :
•
Formations spécialisées sur les métiers des Equipements de l’Energie avec les
certifications requises
•
Formations au contenu adapté aux besoins des entreprises industrielles : définition
conjointe entre organisme de formation et professions des référentiels de ces
formations
•
Formations assurant tous niveaux (du CAP au diplôme d’ingénieur)
•
Formations d’excellence et articulées avec l’innovation technologique et la recherche
•
Formations articulées avec celles du commerce, du design
•
Formation continue
Afin de résoudre cette disjonction entre formation et offre d’emplois, le Conseil
de Développement recommande :
•
La création dans le Gier d’un Institut des métiers liés aux Equipements pour
l’Energie. Fédérant plusieurs établissements publics et privés du Pôle Métropolitain,
mais avec des parcours de formation identifiés, il proposerait des formations
répondant aux différents niveaux d’emplois, notamment sur les métiers
technologiques de base (technologies d’usinage, chaudronnerie, montage…)
indispensables au maintien et au développement de l’Industrie et impulserait une
dynamique communicante pour attirer des jeunes en formation.
30
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Ce projet d’Institut des métiers liés aux Equipements pour l’Energie pourrait
utilement s’articuler avec le projet de Cité de l’Energie décrit en partie E IV.2.2
sur la Valorisation du cadre naturel et du patrimoine.
Il pourrait également prévoir un espace réservé pour l’approche de nouveaux
modèles économiques avec l’appui du secteur associatif dans un territoire où
l’Economie Sociale et Solidaire représente 15% de l’emploi salarié. Une liaison
avec l’Université de la vie associative serait un plus.
•
La focalisation de cet institut des métiers sur les dispositifs de formation
continue et par alternance pour mettre en visibilité les dispositifs multiples de
formation offerts par la Région, Pôle Emploi… et leurs débouchés. L’effet vitrine de
ces métiers industriels avec une ouverture maximale sur l’extérieur doit être
recherché.
La création d’un salon annuel spécifique aux formations professionnelles
continues, en alternance pourrait répondre à cet objectif. Un tel salon pourrait être
couplé à un salon des entreprises industrielles du territoire qui montreraient leur
savoir-faire, les métiers d’avenir… à différents publics : le grand public, les
collégiens / étudiants, leurs clients…
Cet évènement aurait vocation à devenir la référence dans le domaine de
l’enseignement technique au même titre que le Salon des Etudiants. Il
permettrait à l’initiative des financeurs de ces manifestations : Région Rhône-Alpes,
Saint-Etienne Métropole… une concertation de l’ensemble des acteurs de formation
et une optimisation des moyens et des énergies. Cette démarche serait plus
productive et visible que la multiplication des actions de ce genre : salon de
l’artisanat, fête des métiers, salon des métiers de la production…
Ensuite le Conseil de Développement recommande qu’au sein ou autour de cet
Institut soient créées les conditions qui permettraient de provoquer un
accompagnement renforcé.
En effet les industriels rencontrés affirment qu’en général ils pourraient traiter davantage
de commandes s’ils pouvaient recruter en nombre des effectifs qualifiés. Il en est de
même pour les prestataires d’intérim.
Comment donc créer une appétence pour le secteur de l’industrie ? Il s’agit bien de faire
preuve d’innovation et de créer un mouvement de rupture, de trouver des dispositions
innovantes puisque ce qui est proposé, en qualité et avec déjà un fort engagement,
n’apporte pas tous les résultats attendus.
Il est indispensable au premier chef que le politique, les familles et les enseignants
concernés puissent changer leur regard et la perception négative qu’ils ont, souvent et
pour diverses raisons, de l’industrie.
Il s’agit d’abord qu’eux-mêmes s’approprient un nouveau langage sur l’image, les
parcours possibles, la vision sociétale et ce que sont les nouveaux rapports au travail, à
l’organisation, aux enjeux.
Le Conseil de Développement suggère par exemple pour cela :
•
Une communication de Saint-Etienne Métropole, puis du Pôle Métropolitain, qui
porte avec ambition ce secteur au même niveau que celui des industries créatives
par exemple
31
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
•
Une action/ chantier spécifique portée au sein du plan d’actions de la démarche
Attractivité intégrant un plan de communication volontariste et concret pour
revaloriser l’industrie, les savoir-faire des entreprises industrielles du territoire, les
besoins de recrutement, les métiers d’avenir, la création de richesses… Les médias
subventionnés par les collectivités locales pourraient être mobilisés. Des actions
évènementielles récurrentes : salons (cf supra), concours de fabrication d’une
pièce mécanique difficile… pourraient être organisées à l’initiative des acteurs publics
et des branches professionnelles.
•
L’encouragement à des stages ou périodes en entreprises ouverts aux enseignants
•
Le portage par les jeunes eux-mêmes de certaines médiations puisqu’ils
possèdent le regard, le langage et les outils de communication adaptés
•
La création d’un club des jeunes de l’industrie
•
Le regard et l’implication du numérique et des technologies ou supports associés
•
L’implication de la Fondation de L’Université Jean Monnet dans cet objectif
•
La déclinaison sur l’enseignement technique de la démarche universitaire de
traduction des formations en compétences acquises par les étudiants
•
La mise en œuvre d’une mission d’appui à la valorisation de l’enseignement
technique sur le territoire via l’AFDET : Association Française pour le
Développement de l’Enseignement Technique
•
Le développement par le système éducatif public et privé de formations
industrielles par apprentissage et en formation continue. Les lycées
professionnels disposent des formateurs et plateaux techniques nécessaires.
•
L’ouverture de formations de niveau V (CAP) (actuellement absente) dans les
établissements de la vallée du Gier pour répondre aux besoins des entreprises
industrielles en ouvriers qualifiés et à la faible mobilité des publics visés
•
Une structuration de l’offre de formation continue publique et privée pour qu’elle soit
portée avec une dimension collective plus qu’en concurrence frontale. Une instance
de coordination semble nécessaire dans ce domaine.
•
Une communication renouvelée sur la promotion sociale que peut apporter la
formation tout au long de la vie
•
Un thème de recherche en gestion, à l’ENSMSE ou à l’UJM, sur le sujet du désintérêt
pour l’industrie avec un livrable sur les conditions de reconquête et un nécessaire
pilotage par des industriels
•
Un dialogue avec les organisations professionnelles et les structures consulaires sur
le thème des métiers de l’industrie et en particulier sur ceux liés aux Equipements
pour l’Energie, de même une réflexion sur l’objectif que peuvent porter en la matière
leurs mandataires dans les Conseils d’Administration de certaines structures
d’enseignement
•
Un dialogue avec les sociétés d’intérim qui sont par nature réactives au quotidien
•
L’orientation de plus d’actions conduites dans le Plan de Promotion des
Métiers Industriels de l’UIMM et de ses partenaires sur des publics du Gier
via les actions financées par Saint-Etienne Métropole et la Région dans le cadre de la
CFAC : plus de présence vers les scolaires des établissements du Gier, tenue du
forum de l’emploi industriel et des Services dans le GIer…
•
La nécessité d’accompagnement des jeunes qui entrent en entreprises
•
Le développement du tutorat, notamment dès le lycée avec la mise en place de
tuteurs bénévoles pouvant accompagner un lycéen
32
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
3.4.7 Nécessaires Mutations
Le Conseil de Développement fonde, entre autre, ses recommandations en matière de
stratégie industrielle (cf § 2) sur la présence dans les entreprises du Gier d’un processus
de mutation (organisationnel, technologique, de marchés).
Un tel processus de mutation est par nature multi axes. Il est dans les gênes du territoire
et s’appuie sur ses valeurs. Il revendique certains droits à l’expérimentation.
Il appelle à une « généralisation » d’une telle mutation pour les acteurs
économiques de Loire Sud.
A ce titre, et parce que fondé sur une néo-industrialisation volontariste du territoire, une
de ses conditions de réussite passe par une démarche d’appropriation par le politique et
un accompagnement robuste de la démarche des forces de recherche, d’enseignement et
des entreprises.
C’est donc une percolation rapide qui doit être soutenue en particulier vers les
commissions de Saint-Etienne Métropole puis du Pôle Métropolitain : priorisations, projets
portés, prise en compte dans tous les schémas en cours d’élaboration, tel que SCOT et
futurs plans Etat / Région, conventions d’objectifs et de moyens avec différents acteurs.
Le Conseil de Développement identifie plusieurs leviers de cette mutation :
•
Conception de nouveaux modèles d’affaires
•
L’intégration du Design comme levier d’innovation
•
Regroupement d’entreprises et mutualisation de certaines fonctions : ingénierie,
commerciale… (cf § 3.4.4)
•
La promotion de l’excellence opérationnelle (LEAN Management) et managériale
•
Le montage de projets collectifs et leur financement
•
La mise en œuvre de l’Observatoire de Prospective et des Mutations
•
La rénovation du dialogue social
•
La communication avec effet d’entraînement sur l’attractivité
Conception de nouveaux modèles d’affaires :
Ce thème pourrait notamment faire l’objet de Recherche et développement entre l’UJM et
l’EM Lyon Business School / ESC. Les nouveaux modèles économiques et de valeurs de
l’Economie Sociale et Solidaire qui caractérise le territoire vont aider à refonder son
développement.
L’intégration du Design comme levier d’innovation des entreprises industrielles :
Le Design par les usages permet notamment la conception de nouveaux process. L’offre
de services de la Cité du Design aux entreprises doit pouvoir leur permettre de bénéficier
de ce levier de développement.
33
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Promotion de l’excellence opérationnelle et managériale :
L’Excellence Opérationnelle (Lean Management) devient de plus en plus une exigence des
donneurs
d’ordre
auprès
des
PME
sous-traitantes.
Devant cet impératif stratégique, le Conseil de Développement recommande que les
acteurs (l'ECAM, l'ECL, l'ENSMSE et Arts et Métiers Cluny) qui ont développé la plateforme INEXO
(INstitut de l'EXcellence Opérationnelle), avec le concours financier
des collectivités puissent rapidement être sollicités pour déployer un modèle applicable
aux PME. Sur le plan du territoire, des acteurs industriels motivés de la vallée du Gier
pourraient permettre de construire un premier démonstrateur. L'appui de ARDI
Performance ou de Thésame, au titre de prescripteurs et de porteurs d'un projet collectif,
serait un plus. En effet, un certain nombre de réserves existe quant aux modalités de
mise en œuvre, lesquelles doivent être avant tout participatives.
Montage de projets collectifs :
Le projet de création de « chefs de projets » dédiés au transfert vers les entreprises du
territoire de la dynamique Manutech (cf § 3.4.4) est une traduction concrète de cette
stratégie de mutation préconisée par le Conseil de Développement.
Ces futurs emplois cofinancés par les différents partenaires publics et privés impliqués
permettront l’émergence de projets collectifs et de les accompagner sur les volets
techniques, financiers…
Mise en œuvre de l’Observatoire de Prospective et des Mutations :
L’observatoire a une vocation nationale et internationale. Il a pour mission d’anticiper et
de fournir des éléments de prospective en termes de mutations économiques,
technologiques, sociales et organisationnelles des territoires comparables et à enjeux au
moins au niveau européen. Il s’appuie sur les ressources métropolitaines (agences
d’urbanisme, GATE-LES, EUROLIO, OMPREL, LASAIRE).
Cet observatoire encore à construire et pour lequel le Conseil de Développement a fourni
plusieurs contributions doit s’inscrire en cohérence avec le SIET (Système d’Intelligence
Economique Territorial de la Loire). Il fait partie des projets actuellement portés dans le
cadre du CDDRA / CFAC.
Il doit permettre d’éclairer les choix stratégiques pour le territoire de Saint-Etienne
Métropole notamment pour la Valée du Gier.
Le Conseil de Développement recommande ainsi que cet Observatoire puisse être mobilisé
sur l’étude, au niveau français et européen, des actions de même nature que celles
envisagées sur les Marchés des Equipements pour l’Energie.
34
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Rénovation du dialogue social :
S’agissant des stratégies de territoire, il est important qu’au-delà du dispositif de
gouvernance de l’économie mis en place, tous les acteurs territoriaux puissent être
impliqués. A cet égard, les organisations professionnelles et syndicats pourraient
s’impliquer, chacun dans son rôle, dans un Comité Paritaire Local sur les enjeux de ré
-industrialisation de la Vallée du Gier. La mise en place de cette démarche
expérimentale et innovante nécessite l’identification d’une structure pilote en
pointe dans ces initiatives.
Un tel dispositif pourrait permettre une approche nouvelle sur: Les métiers et
compétences, qualification, employabilité tout au long de la vie, intégration précoce des
nouvelles technologies qu’il faudra maîtriser, repérage des enjeux stratégiques, sociaux,
managériaux, implication des salariés…
Ainsi, le document « Position commune sur les voies de la relance de l’économie
ligérienne » signé le 16 novembre 2009 trouverait là une déclinaison particulière à
même de provoquer des éléments de réponse aux attentes notamment des plus petites
structures et de leurs salariés.
La création de la Conférence économique métropolitaine et de la Conférence
métropolitaine des Conseil de Développement, permettant une implication novatrice
de la société civile organisée constituent des atouts à l’échelle métropolitaine et locale.
Tous ces champs de mutations et les ressources métropolitaines associées
ouvrent d’importantes opportunités pour refonder l’entreprise en parallèle de la
conception des process technologiques de l’usine du futur.
35
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
3.4.8 L’appui aux entreprises : Quelques conditions de mise en œuvre
•
Pour développer l’écosystème des Marchés des Equipements pour l’Energie, Le
Conseil de Développement recommande d’accompagner les entreprises à
s’ouvrir à des pratiques de rupture :
◊
Accès à ces marchés et montée en puissance dans ces domaines :
formation, qualification, règlementation, contacts avec les leaders de ce
marché pour faciliter l’ouverture aux affaires…
◊
Décloisonnement et regroupement des entreprises pour faciliter le
financement d’investissements communs : plates-formes industrielles
mutualisées, portage de ressources d’ingénierie communes : innovation,
univers réglementaire, … et proposer des offres globales à leurs clients.
Les échanges capitalistiques sont inenvisageables pour la plupart des PME.
Plusieurs initiatives sont prises chez les acteurs du Gier: ex: GE
Systems qui regroupe cinq entreprises et environ 250 salariés.
◊
Portage par les centres techniques tels que le CETIM ou l’IFP EN, de jeunes
étudiants chercheurs pour accompagner des projets collectifs
innovants d’entreprises.
◊
Accès aux nouveaux outils financiers de l’Etat (Banque Publique
d’Investissement) et de la Région Rhône-Alpes (Fonds Régional
d’Investissement (FRI)*, Hub de la finance) et plus largement à l’ensemble
des dispositifs mobilisables par les entreprises pour leur permettre de conduire
une réflexion stratégique (ex : Plan PME). Ils doivent faciliter la mise en œuvre
de solutions de financement à toutes les étapes de leur développement. La
dimension projet collectif devra être prise en compte dans l’éligibilité.
* FRI : (30 M€ sur 5 ans) destiné à soutenir les entreprises de taille moyenne dans des phases de
développement, transmission ou de difficultés surmontables (cible PME prioritairement de
l’industrie et services à l’industrie, CA de 1 à 50M€ et de 10 à 250 salariés), objectif de 50 à 100
dossiers sur 6 ans, interventions en fonds propres ou quasi fonds propres (100 à 600K€ investis sur
5 à 7 ans)
Hub de la finance : plate-forme d’orientation financière en RA et de mise en réseau (pilotage CDC
et OSEO)
36
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
◊
Engagement des entreprises dans les grappes
(MécaLoire), Pôle de compétitivité (Viaméca, Axelera…)
d’entreprises
Les enjeux liés à la conception et à la réalisation de démonstrateurs de l’usine
du futur pour les entreprises du secteur métallurgique justifient une action
« musclée » pour aller chercher les entreprises du territoire et les « arrimer »
aux Pôles Axelera et Viaméca.
La présence dans ces groupements demande de l’investissement temps pour
les dirigeants qui ne perçoivent pas toujours la plus-value de ces structures
coopératives et de montage de projets. Le problème de la confidentialité reste
souvent évoqué.
Le Conseil de Développement met l’accent sur la nécessité de trouver
des solutions pour que les entreprises puissent « s’arrimer » à de
grosses entreprises (ex : Michelin, HEF, Aubert-Duval…) présentes dans ces
réseaux et intégrer à leur tour ces structures.
« Un intégrateur de PME » est financé par la CCIT au sein de Mécaloire mais ne
semble pas produire tous les effets attendus.
Un durcissement des acteurs institutionnels qui financent notamment les
projets de ces structures est peut-être à envisager pour atteindre l’objectif
d’intégration de PME vers des stratégies de rupture : appels à projets, taux
minimal de PME impliquées,…
Par ailleurs, Mécaloire, Viaméca, clusters…ne semblent pas travailler
véritablement entre elles.
Des mutualisations de ressources d’ingénierie, d’intégration de PME… sont à
conduire.
◊
Evolution des entreprises vers le statut d’équipementier. La montée en
puissance dans la maîtrise des processus d’innovation sera un atout.
◊
Intégration des avantages de l’hybridation technologique (mécanique et
numérique, biotechnologie et mécanique…) comme source d’innovation. Le
Conseil de Développement recommande que les réseaux économiques : CCIT,
CMA, Grappes, Clusters, pôle de compétitivité… intègrent davantage ce rôle.
Pour les collectivités, il s’agit en particulier de l’effet campus scientifique
transverse recherché tant à Lyon qu’à Saint-Etienne.
◊
Maintien du lien au territoire des grands comptes à capitaux ou
management étrangers (suivi de ces grands comptes, implication dans les
grappes, …). C’est là, un des rôles des collectivités et de la Conférence
économique métropolitaine.
37
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
•
Le Conseil de Développement recommande également de développer
l’entrepreneuriat sur le territoire du Gier :
◊
Favoriser la création d’entreprises « Spin OFF », cadres créateurs provenant
d’entreprises du territoire et développant une activité issue de leur ancienne
entreprise avec son appui.
◊
Favoriser la création d’entreprises sur le Gier via l’action de CREAFIL et par la
création, sur le territoire du Gier, d’immobiliers d’entreprises permettant un
vrai parcours : pépinière, hôtel d’entreprises puis locaux et / ou foncier en
sortie pour une implantation pérenne sur le territoire.
◊
Connecter l’approche reprise d’entreprises à cette dynamique.
◊
Créer des entreprises à partir des dynamiques du campus créatif Carnot.
Le Conseil de Développement constate que cette dynamique partenariale est bien en
œuvre mais doit trouver là quelques exemples concrets.
•
Le
Conseil
de
Développement
recommande
que
l’ambition
de
développement industriel de la Vallée du Gier soit prise en compte dans les
stratégies d’aménagement des friches industrielles et des éventuelles
nouvelles zones d’activités de ce territoire. Le parc d’activités de Métrotech de
Saint-Jean Bonnefonds, en connexion directe avec la Vallée du Gier, doit pouvoir
bénéficier de ce développement.
38
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
3.4.9 Communication, Valorisation, Attractivité
•
Le Conseil de Développement pointe la nécessité de revaloriser l’Industrie à
l’échelle de l’agglomération stéphanoise et du Pôle Métropolitain. Une stratégie de
communication de grande envergure, adaptée pour les habitants et en externe
doit être définie et déclinée par l’ensemble des collectivités locales et des acteurs
économiques. Il s’agit d’une part de créer une empathie vis-à-vis de
l’Industrie et de favoriser l’orientation des jeunes vers les métiers de
l’Industrie (cf § 3.4.6). Il s’agit d’autre part de faire émerger au sein du Pôle
Métropolitain les potentialités du territoire.
•
Marketing territorial :
Le positionnement retenu en termes de marché, soit : « les Equipements pour
l’Energie », doit devenir une signature pour le territoire. Il est amené à se
substituer à l’approche filière métier.
Le Conseil de Développement considère que la « Démarche Attractivité », jusque
-là centrée sur les industries créatives doit être en mesure de porter ce n o u v e a u
volet « mutation – néo-industrialisation » et de monter des projets le
concernant.
Le marketing territorial se doit de faire pénétrer cette image marché comme
caractérisant un des axes de développement économique du Pôle
Métropolitain en s’appuyant sur les supports présents :
◊
Force d’enseignement supérieur et de recherche présente sur le territoire du
Pôle Métropolitain
◊
Documents d’identification
Métropolitain
◊
Portage des espaces fonciers
et
de
communication
portés
par
le
Pôle
En amont, le marketing territorial, en appui de l’économie, aidera à identifier, tel
que suggéré dans l’avis :
◊
Les entrants potentiels (concurrence extra territoriale)
◊
Les capacités de résistance interne (compétition entre territoires)
◊
Les synergies territoriales (transverses et/ou complémentaires)
◊
Les éléments faibles de la chaîne de valeur et les points à renforcer
Le marketing territorial proposera un large plan de communication sur :
•
◊
Le modèle de mutation
◊
Le modèle en matière d’aménagement
◊
L’identité territoriale élargie
Des décisions à l’échelle du Pôle Métropolitain en matière de déplacements,
infrastructures, transports sont indispensables pour déverrouiller les flux
sur l’axe l’ouest / Saint-Etienne – Agglomération Lyonnaise. Les acteurs
économiques prônent l’accessibilité comme le premier déterminant de leur
développement.
39
La Politique Economique proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
40
La Politique
d’Aménagement
du territoire
proposée
41
La Politique d’Aménagement du territoire proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Dans le domaine de l’aménagement, le Conseil de Développement souligne que plusieurs
décisions en attente dans les domaines des infrastructures de transports (A45)
comme dans les outils de planification (refonte du SCOT Sud Loire) ne lui permettent
pas d’approfondir cette thématique.
Des études complémentaires s’avèrent nécessaires notamment par les agences
d’urbanisme de Lyon et de la région stéphanoise (EPURES) à partir d’une commande
commune. Elles devront également prendre en compte le territoire de l’Ouest lyonnais
non compris dans le périmètre du Pôle Métropolitain.
Aussi, à ce stade, le Conseil de Développement est porteur d’interrogations en
matière d’infrastructures et d’habitat et n’est pas en mesure de formuler de
proposition construite.
Un approfondissement sera apporté dans le cadre de la saisine du Pôle Métropolitain
sur la Vallée du Gier.
Il soutient cependant que les politiques d’aménagement conduites aussi bien par
Saint-Etienne Métropole que le Pôle Métropolitain devront être en cohérence
avec les stratégies industrielle et environnementale proposées.
•
Ainsi la localisation et la programmation des opérations d’aménagement (zones
industrielles, zones d’habitat…) devront être compatibles avec la vision stratégique
industrielle (néo-industrialisation) proposée et sa déclinaison en politique
économique (Equipements pour les marchés de l’Energie).
•
En matière de zones commerciales, le Conseil de Développement ne souhaite pas un
déploiement anarchique, encouragé par les communes et que va faciliter la prise en
charge privée de certaines zones qui pourraient ainsi échapper à une coordination
stratégique via Saint-Etienne Métropole. D'autant que l'entrée Est de Saint-Etienne
va être renouvelée et qu'on sait que Givors a déjà fait de tels choix : automobile par
exemple.
•
Les documents d’urbanisme au niveau du SCOT et des communes devront prendre
en compte cette stratégie pour le territoire : le calendrier serré retenu pour le SCOT
nécessite une communication rapide pour une inscription dans le PADD (Projet
d’Aménagement et de Développement Durable) et le DOO (Document d’Orientation
et d’Objectif) La présence du Conseil de Développement en tant qu’organisation
consultée est un élément facilitateur.
•
Cette vision stratégique pourrait réinterroger le caractère d’intérêt communautaire
ou d’intérêt métropolitain de certaines zones industrielles notamment et les
stratégies d’acquisitions foncières associées.
A cet égard il est important qu’une communication soit établie assez vite avec
EPORA pour une évaluation des perspectives ouvertes par l’expression de cette
vision.
42
La Politique d’Aménagement du territoire proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
4.1. Infrastructures
4.1.1 Les impacts du projet de l’A45
Le Conseil de Développement souligne l’urgence de l’avancement du dossier de l’A45
(Appels d’offres). Les incertitudes sur ce dossier depuis de très nombreuses années
nuisent gravement aux projets économiques et agricoles de la Vallée du Gier ainsi qu’à
son attractivité résidentielle.
Le projet d’A45 avec un tracé évitant la partie Sud de la Vallée du Gier, au-delà de
l’impact sur les déplacements a des conséquences sur la Vallée du Gier qu’il faut prendre
en compte :
•
Quelles conséquences en matière d’habitat et de desserrement résidentiel lyonnais
si, en fonction des échangeurs, l’accès à la Vallée du Gier depuis Lyon est facilité ?
•
Quels peuvent être les impacts en matière de développement agricole et de
développement des zones économiques situées à proximités du tracé ?
•
Quels impacts sur les communes situées sur l’actuel tracé de l’A47 ?
•
…
L’A 45 pourrait avoir pour effet d’attirer les implantations économiques et résidentielles le
long du tracé de l’A45. Un tel tropisme, s’il n’était pas maîtrisé, pourrait constituer un
risque sérieux de délaissement et de désinvestissement des fonds de vallée.
Inversement, ce report de la circulation pourrait offrir l’opportunité de retraiter l’A47 de
façon plus apaisée, de transformer l’effet de coupure en effet de lien, et de favoriser la
reconquête des friches et des centres anciens.
4.1.2 Déplacements de proximité au sein de la Vallée du Gier
L’enquête ménages déplacements 2010 de Saint-Etienne Métropole prend en compte
l’ensemble des motifs de déplacement. Les flux domicile / travail représentent 20% des
déplacements. Elle permet d’analyser les déplacements des habitants du Gier :
Méthode : enquête statistique auprès d’un
échantillon représentatif de ménages.
Toutes les personnes de plus de 5 ans sont
interrogées
à
leur
domicile,
sur
leurs
déplacements de la veille (hors vacances et
jours fériés)
Périmètre : 161 communes d’Yssingeaux à Rive
de Gier et de Chalmazel à St Genest Malifaux !
Soit 580 000 habitants
⇒
247 000 déplacements internes au Gier par jour (sur un total
de 1 165 000 déplacements / j au sein de Saint-Etienne
Métropole et de la Plaine du Forez)
⇒
25 000 déplacements / j entre Saint-Etienne et le Gier (82% en
voiture)
⇒
9 800 déplacements / j entre la couronne stéphanoise (Plaine)
et le Gier
⇒
⇒
2800 déplacements / j entre le Gier et Givors (99% VP)
⇒
1600 déplacements / j entre le Gier et l’Est grand
Lyon (85% VP)
⇒
1400 déplacements / j entre le Gier et le Sud-Ouest Grand Lyon
(81% VP)
4700 ménages enquêtés / 10 830 personnes de
+5 ans enquêtées, 38 576 déplacements décrits
Soit ramené à la population totale du
périmètre : 2 063 000 déplacements chaque
jour pour une moyenne de 3,5 déplacements /
jour
4300 déplacements / j entre le Gier et Lyon/Villeurbanne (38%
en train) : utilisation soutenue des parcs relais et des gares de
Saint-Chamond et Rive de Gier
43
La Politique d’Aménagement du territoire proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Concernant ces très nombreux déplacements, le Conseil de Développement reprend les
constats dressés par les élus du Gier rencontrés dans le cadre de cet avis. A savoir, une
congestion des voies de circulation de la Vallée (RD 88, A47) et les parallèles
traversant les centres villes.
A ce titre, il souligne l’importance de la réalisation du projet de « Boulevard Urbain »,
voirie de niveau 3 (distribution du secteur), inscrit au Plan de Déplacements de Secteur
Gier de 2005 afin de favoriser à terme sur la RD 88, la vie urbaine, le transport collectif,
les modes doux, etc.
Par ailleurs, l’offre de transports en commun mises en place par la STAS entre les coteaux
du Gier et la vallée pour rabattre les voyageurs vers les gares connaît une faible
fréquentation (public captif essentiellement). L’usage de la voiture particulière est
privilégié provoquant des saturations des parcs relais à proximité des gares.
4.1.3 Ferroviaire
Des études ont été réalisées concernant la mise en place d’un tram-train desservant la
Vallée du Gier et de l’Ondaine en passant en gares de Saint-Etienne mais non
interconnecté avec le tram.
Le tram-train est une desserte de proximité pour les vallées. Sa mise en place entrainerait
un report modal dont l’ampleur dépendra du niveau de service (nombre d’arrêts, lieu des
haltes…) et du temps de parcours.
L’utilisation de TER actuels faisant des arrêts multiples dans la Vallée n’est pas possible
(temps d’accélération et de décélération trop importants). D’où la nécessité d’investir
dans des rames d’une autre technologie. Les questions techniques et
d’investissements induites nécessitent des prises de décision, à ce jour non
programmées.
En matière de fret ferroviaire, la Vallée du Gier ne constitue pas un grand axe national de
trafic. Cependant le territoire émet et reçoit en local des trains de fret en nombre. Son
développement doit pouvoir avoir lieu dans la perspective d’un développement
industriel futur. Cependant, les nuisances inhérentes au fret doivent être appréhendées.
Le fret ferroviaire serait impacté par la création d’un Tram-Train.
Concernant les déplacements à l’échelle du Pôle Métropolitain, le Conseil de
Développement renvoie à la lecture de la contribution commune des quatre Conseils De
Développement « Regards croisés et propositions partagées sur le thème des
Déplacements / Mobilité / Infrastructures ».
Par ailleurs, la mise en révision du Plan de Déplacements Urbains (PDU) de SaintEtienne Métropole pour la période 2015-2025 sera l’occasion de prendre en compte, pour
la Vallée du Gier, l’amélioration des liaisons inter-cités, des liaisons coteaux-vallée et de la
desserte des Zones Industrielles.
44
La Politique d’Aménagement du territoire proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
4.2 Habitat
4.2.1 Quelle stratégie résidentielle?
Le Conseil de Développement souligne deux points majeurs et formule à cet égard des
interrogations :
•
Le fait qu’il n’y ait pas de vision d’ensemble de la question de l’habitat, ni de
politiques coordonnées à l’échelle de l’Inter SCOT sur le périmètre du Pôle
Métropolitain et des territoires interstitiels.
•
Les choix vertueux proposés en matière de planification urbaine peuvent-ils être
efficients ? Le Conseil de Développement s’interroge notamment sur la réelle
capacité des politiques publiques (SCOT Sud Loire et de l’Ouest Lyonnais et de
l’Inter SCOT, PLU, PLH, opérations d’aménagement) et des moyens alloués pour
maîtriser le desserrement résidentiel sur les coteaux et, à gagner le pari du
redéveloppement des tissus urbains des fonds de vallée.
Il observe en effet que :
•
Les attentes des habitants plutôt orientées vers du pavillonnaire sur les coteaux
•
Le différentiel des coûts de sortie immobiliers entre le neuf pavillonnaire et la
réhabilitation de logements collectifs dans les centres villes
•
L’intérêt avéré des promoteurs immobiliers pour des projets sur Givors, SaintChamond et Rive de Gier, surtout en proximité des gares et en zones pavillonnaires
proches
•
Les impacts du tracé de l’A45 qui pourraient stimuler le desserrement sur les parties
rhodaniennes (secteur de Mornant à Riverie) et ligériennes des coteaux
•
La décorrélation entre le lieu d’habitat et le lieu de travail
constituent autant de raisons de s’interroger sur le réalisme de la stratégie
préconisée.
Le Conseil de Développement recommande la mise en place d’une stratégie concertée
à l’échelle du Pôle Métropolitain et des territoires interstitiels en matière
d’habitat pour accompagner la stratégie globale de développement du Gier.
Cette stratégie d’habitat devra permettre l’accueil de populations issues tout à la fois du
desserrement Lyonnais et de la croissance du territoire du Gier. Une offre mixte de
pavillons et de logements collectifs de qualité devrait permettre de répondre à ces
besoins.
Le Conseil de Développement soutient l’équilibre entre le fond de vallée et les coteaux et
la reconquête résidentielle des communes situées en fond de vallée.
45
La Politique d’Aménagement du territoire proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
III.2.2 Desserrement Lyonnais
L’analyse des Permis de Construire (PC) déposés sur les communes du Gier entre
2004 et 2011 montre que :
•
Le total des PC déposés dans le Gier (256) représente 14% du total sur 8 ans.
•
Cinq communes totalisent 70% des PC déposés issus de l’agglomération Lyonnaise :
Rive de Gier (41% ,106 PC), Dargoire (72%, 31 PC) ; Génilac (18%, 22 PC) ;
Tartaras (52%, 15 PC), et Chateauneuf (24% ; 9PC).
•
Les habitants de Lyon et 1ère couronne recherchent plutôt une installation sur Rive
de Gier et ceux du Pays Mornantais ou du Sud lyonnais recherchent plutôt les
coteaux.
•
Un net ralentissement des constructions à compter de 2008.
(Source Saint-Etienne Métropole: PC déposés par un particulier avec création de logements =
construction neuve, changement d’usage et réhabilitation avec création de logements)
En complément, il paraît important de rajouter que pour les communes évoquées,
presque 100% des PC déposés par les rhodaniens concerne la construction d’une maison
individuelle.
Par ailleurs, ces données permettent d’approcher le desserrement résidentiel lyonnais
uniquement sous l’angle « permis de construire/construction », et non sous l’angle
« achats de logements dans le parc existant par des lyonnais dans le Gier ».
Le Conseil de Développement observe donc que sous les effets conjugués de la crise
immobilière et économique, de l’augmentation des carburants et de la politique
volontariste des communes de limiter l’étalement urbain via les PLU, le phénomène de
desserrement lyonnais reste limité.
En effet, on peut estimer que 256 PC en 8 ans représentent environ 1 000 personnes (4
personnes par foyer) soit rapporté aux 22 000 habitants des cinq communes citées :
4,5% de la population.
Vue aérienne de Saint-Chamond
Le Conseil de Développement note que cet apport de population contribue à l’économie
résidentielle des communes concernées, génère des déplacements supplémentaires et
également des charges additionnelles en
matière d’assainissement des communes…
Le Conseil de Développement émet le
vœu que les transferts de population
au sein de l’espace métropolitain
correspondent
à
des
transferts
d’activités économiques.
Il recommande la constitution d’un
observatoire des mouvements de
population
à
l’échelle
du
Pôle
Métropolitain comme outil de pilotage
des politiques publiques dans ce domaine.
46
La Politique d’Aménagement du territoire proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
4.3. Agriculture périurbaine et Industrie agroalimentaire
Le Conseil de Développement souligne que la présence d’un bassin de vie de près de 2
millions d’habitants à l’échelle du Pôle Métropolitain constitue une formidable
opportunité de développer globalement l’agriculture périurbaine, les circuits courts…
La situation géographique stratégique de la Vallée du Gier doit pouvoir lui permettre d’en
tirer parti.
L’avenir du Marché de gros de Saint-Etienne doit s’inscrire dans ces perspectives.
4.3.1 Coteaux du Jarez
La filière arboricole est une des spécificités de l’agriculture locale. Elle représente 22% des
exploitations du territoire et c’est la seconde filière agricole du territoire après l’élevage
(bovin allaitant et lait).
L’étude sur la filière maraîchage, portée par l’association RUSE en 2009-2010, a montré
que les exploitations en maraîchage de l’agglomération étaient principalement localisées
sur les Coteaux du Jarez (38 exploitations avec une part importante d’exploitations
arboricoles diversifiées (16)) et dont l’irrigation est un facteur limitant de développement.
Ce secteur de l’agglomération concentre la principale partie de l’offre en fruits et en
légumes de l’agglomération pour l’approvisionnement des différents circuits courts de
commercialisation.
La structuration la filière viticole sur les Coteaux du Jarez doit également être prise en
compte.
Le Conseil de Développement souhaite la mise en œuvre d’une politique volontariste
de l’agglomération pour développer l’offre arboricole, maraîchère et viticole et
structurer les circuits de distribution notamment les circuits-courts. Cette
stratégie devra agir sur la préservation du foncier agricole, de la ressource en eau, sur
les impacts de l’A45, sur l’accompagnement des successions / transmissions.
Le Conseil de Développement tient à alerter sur le caractère critique de la ressource
en eau sur ce territoire.
Le PSADER dans ses actions 17 (Stratégie foncière périurbaine et agricole), 18 (études
préalables et accompagnement à la mise en place des PLU), 19 (Animation de terrain pour
la transmission reprise), 23 (Filières arboricole et maraîchère) et 24 (Développement des
ac2vités agricoles répondant à la demande locale et d’une distribu2on valorisant les produits
locaux) marque l’engagement de SaintEtienne Métropole dans cette voix.
Le contrat de rivière Gier prévoit également
une étude pour trouver des solutions sur le
court terme de gestion de la ressource en
eau et définir une stratégie sur le long
terme.
Une collaboration avec les établissements
de formation dans ces domaines pourrait
être engagée pour une réflexion commune
sur la GPEC de ces métiers.
47
La Politique d’Aménagement du territoire proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
4.3.2 Friches industrielles
Le Conseil de Développement reprend ici la proposition émise dans son Avis du 22 octobre
2012 sur l’Avenant N°2 au PSADER.
Le développement du maraîchage (ou de production florale) au sein de friches
industrielles, non destinées à une nouvelle activité industrielle, grâce aux technologies
LED se développe dans certains pays (exemple des Pays-Bas). Ce concept pourrait être
une réponse possible en matière de gestion de la raréfaction de la ressource en eau, de
gestion foncière et immobilière du territoire et une source de débouché pour la production
de chaleur par procédé de méthanisation.
Le Conseil de Développement suggère que cette piste puisse être étudiée dans le
cadre du PSADER en lien avec les organismes de recherche présents sur la
région notamment l’Ecole d'ingénieurs en alimentation, agriculture, environnement et
développement rural (ISARA), l'Institut national de recherche en sciences et technologies
pour l'environnement et l’agriculture (IRSTEA, ex Cemagref), le Pôle Optique Rhône-Alpes
(expertise notamment en photonique, éclairage…), TECHTERA…
Concernant la dépollution des friches industrielles, le Conseil de Développement
souscrit aux procédés mis en place par Saint-Etienne Métropole sur Novaciéries et
encourage leur extension à d’autres sites quand cela est possible. Il s’agit notamment du
procédé par biotertre de dépollution des terres souillées par des hydrocarbures (injection
d’oxygène et de bactéries).
4.3.3 Industrie Agroalimentaire
Le Conseil de Développement souligne la présence de plusieurs activités agroalimentaires
dans la Vallée du Gier :
•
•
•
•
•
Domaine
Domaine
Domaine
Domaine
Domaine
des plats cuisinés Domaine de l’industrie de la viande
de la Boulangerie viennoiserie industrielle
de la production de jus de fruits
de la boucherie charcuterie traiteur
du commerce de gros de légumes
Mais, il est important de souligner également la présence significative sur ce secteur de
l’agglomération :
•
D’exploitations agricoles réalisant de la transformation fermière principalement en
lait et en viande
•
D’exploitations agricoles en transformation fromagère sous l’AOC Rigotte de
Condrieu
•
De points de vente collectifs de produits fermiers à Saint-Chamond et à Saint-PaulEn-Jarez ainsi que de la Coopérative des Saveurs du Jarez
48
La Politique d’Aménagement du territoire proposée
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
4.3.4. Sports/Loisirs
Le Conseil de Développement n’est pas favorable à création de parcs d’activités sportives
consommateurs de grands espaces sur la Vallée du Gier. La préservation du foncier
agricole et de la ressource en eau sont en effet des enjeux majeurs, ce qui semble exclure
des projets tels que par exemple la construction d'un golf plusieurs fois évoquée.
Pour autant le Conseil de Développement n'est pas opposé à ce que soit identifiée une
réserve foncière de 20 à 30 ha susceptible d' accueillir un projet qui aurait du sens en
matière de loisirs urbains de proximité et de loisirs de détente séjour. Il considère, en
matière de priorité, qu'il pourrait davantage s'agir d'évaluer des projets privés
d’investisseurs et de promoteurs susceptibles d'être accueillis sur un tel espace plutôt
que de les porter directement par la collectivité.
La proposition d’un événementiel sportif à l’échelle de la vallée du Gier, accessible
au plus grand nombre (plus accessible que la Sainté-Lyon) semble également appropriée.
Les avancées progressives dans le développement de la trame verte et bleue en tant que
Projet Métropolitain avec l'ouverture d'itinéraires piétons et deux roues, les liens avec le
Parc du Pilat, ouvrent de nouvelles possibilités.
De même l'aménagement d'itinéraires nouveaux de Grande Randonnée ayant une
renommée internationale, tel que ViaRhona et l'itinéraire Bords de Loire, offrent des
perspectives intéressantes. Par les cheminements qui vont être proposés via la trame
verte et bleue, les fleuves Loire et Rhône pourront désormais être rejoints tout en restant
au sein du Pôle Métropolitain.
Pour exploiter ces opportunités, les offices de tourisme doivent s'approprier les
potentialités d'un secteur nouveau qu'ils ne portent pas encore. Ils auront à coordonner
l'information, à lui donner les atouts d'une dimension locale mais aussi régionale et
internationale. Il leur sera aussi nécessaire de construire une signalétique appropriée pour
recenser puis vendre ce que peut proposer la nouvelle identité du territoire, son histoire,
son futur.
49
La Politique en
matière de gestion
et valorisation de
la rivière, du cadre
naturel et du
patrimoine
50
La Politique en matière de gestion et valorisation de
la rivière, du cadre naturel et du patrimoine
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
5.1. Les atouts du territoire
Le milieu naturel et le patrimoine sont de nature à renforcer une appropriation
commune de l’espace métropolitain.
5.1.1 Le massif du Pilat : un cadre de référence
Le massif du Pilat constitue un cadre de référence constant en matière de perceptions et
de pratiques de la nature. Il est devenu un « espace-nature » commun aux habitants
des agglomérations lyonnaises, stéphanoises et du pays viennois, même si les
fréquentations diffèrent selon les versants (source : Offices de tourisme du Parc du Pilat).
5.1.2 Les Coteaux du Gier : un patrimoine rural à restaurer et valoriser
Les coteaux du Gier sous l’action de L'Association pour la Restauration et le
Développement du Vignoble des Coteaux du Gier font l’objet d’un projet de
développement de la vigne et de restauration du patrimoine bâti: murets, loges.
La forte dimension culturelle et sociale véhiculée par cette production, peut
jouer un rôle dans la création d’une identité commune. L’amélioration paysagère
qui en résulterait permettrait aussi de changer l’image de la vallée.
5.1.3 La rivière : un enjeu partagé
De son côté, la rivière, élément structurant de la vallée (au même titre que la A47 et
le chemin de fer), est un élément essentiel de cohésion territoriale.
Il s’agira d’en améliorer sa perception et sa visibilité, et de privilégier une approche
globale prenant en compte :
•
Gestion de l’environnement
•
Gestion des risques
•
Gestion de la ressource en eau
•
Valorisation de la rivière, de l’eau et de son usage, du patrimoine industriel lié à
l’usage de l’eau
Une telle approche nécessite de renouveler la conception de la rivière, de relire autrement
la vallée. La rivière forme un ruban continu, un trait d’union géographique
incontournable, seul garant en définitive d’une continuité territoriale longtemps
mise à mal par la segmentation des institutions administratives.
51
La Politique en matière de gestion et valorisation de
la rivière, du cadre naturel et du patrimoine
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Elle est un « actant » participant de la dynamique territoriale dont le fonctionnement
transforme l’espace*. Elle acquiert de ce fait toute son autonomie en termes
d’aménagement tout en participant aux jeux d’acteurs, en tant que « non humain ». Sur
le plan organisationnel, il apparaît au travers des entretiens, que la rivière est un lieu
de rencontre et de collaboration entre acteurs, par le biais des procédures
contractuelles de gestion.
Si le premier contrat de rivière (1994-2001) était entièrement porté par le Syndicat
intercommunal du Pays du Gier (ce qui signifie que seule la partie amont concernant les
22 communes de la Loire était vraiment gérée, même si Givors en faisait partie), la
préparation du 2ème contrat (2013-2019), approuvé en janvier 2013, a provoqué une
recomposition du jeu d’acteurs (transfert des compétences à Saint-Etienne Métropole pour
la partie amont en 2005 ; création en 2007 du Syndicat Intercommunal du Gier
Rhodanien (SIGR) regroupant les 12 communes concernées à l’aval, constitution d’un
comité de rivière en 2009. Il y a désormais une volonté de travailler ensemble, de
s’exprimer d’une même voix, reposant sur « l’entente Saint-Etienne MétropoleSIGR ».
La rivière n’est plus un no mans land comme elle l’a longtemps été. Si Saint-Etienne
Métropole assure le portage administratif et technique en pilotant l’ensemble de la
démarche, le portage politique est assuré par un co-pilotage des présidents de SaintEtienne Métropole et du SIGR. Le comité de rivière en assure la gouvernance (cohérence
des aménagements, coordination avec les autres organismes et collectivités, en particulier
les 3 SCOT concernés, Sud Loire, Ouest lyonnais et Rives du Rhône).
Les 5 objectifs stratégiques proposés au comité de rivière en juillet 2012 et validés en
janvier 2013 (protéger les biens et les personnes des inondations, restauration écologique
des cours d’eau, mise en valeur des milieux aquatiques, gestion quantitative et qualitative
de la ressource) vont bien au-delà de ceux du précédent contrat.
* Un exemple permet de mieux comprendre cette approche : 15 jours après la première étude
préliminaire au PPR fondée sur des relevés hydrologiques datant de 1999, la crue de décembre
2008 a permis de relever plus de 200 laisses de crue non repérées auparavant et de recaler le
modèle. La rivière avait repris ses droits et procédé ainsi à son propre aménagement. Elle constitue
un « actant » que la loi incite à prendre en compte. Dont « acte…. »
52
La Politique en matière de gestion et valorisation de
la rivière, du cadre naturel et du patrimoine
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Bassin Versant du GIER
53
La Politique en matière de gestion et valorisation de
la rivière, du cadre naturel et du patrimoine
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Si la rivière est une ressource, elle peut être aussi source de contraintes et
potentiellement dangereuse. Le bassin versant du Gier est soumis à un fort risque
d’inondation. Les crues violentes et récurrentes, aggravées par la disparition des zones
d’expansion du fait des aménagements successifs, impactent les activités économiques et
les communications jusqu’à provoquer, comme en 2003, la rupture de la continuité
territoriale de l’axe Saint Etienne-Lyon. Le maintien de cette continuité est un enjeu
majeur.
La gestion du risque d’inondation est du domaine de l’Etat depuis les lois du 2 février
1995 et du 30 juillet 2003. Cette gestion n’est intervenue que tardivement sur le Gier du
fait que ce n’était pas un cours d’eau domanial. Il a fallu 2 crues catastrophiques (en
décembre 2003, crue cinquantennale et en novembre 2008, crue trentennale où le centre
de Rive de Gier a été ravagé) pour qu’un PPRI (Plan de Prévention des Risques
d’Inondation) soit prescrit par les services de l’Etat (le 9 septembre 2009) et que le
Gier soit inscrit en vigilance crue. Son approbation est envisagée fin 2013.
Après en avoir été saisi, le Conseil de Développement a rendu un avis en juin 2007 sur la
crue de 2003 qui montrait bien à quel point la catastrophe pouvait être un révélateur des
dysfonctionnements sociaux. Cet avis a joué un rôle essentiel dans la décision de l’Etat.
Un PPRI est un outil réglementaire qui vise à la maîtrise de l’urbanisation sur des
zones déclarées inondables et à la préservation des « intérêts », des besoins de la rivière
(pour dégager des champs d’expansion de crues, par exemple). Il s’agit de faire en sorte
que la rivière retrouve sa place (« redonner de l’espace à la rivière »), aux dépends
parfois des espaces urbains ou industriels qui l’avaient corsetée.
Les contraintes d’urbanisme sont devenues effectives dès que les aléas ont été « portés à
connaissance », en juillet 2010 pour le département de la Loire, en février 2012 pour le
Rhône.
Dans bien des cas, et en particulier à Grand-Croix, Rive de Gier et à Givors,
l’inondabilité de zones élargies constitue une nouvelle donne. Elle change la perception
de la vallée, remettant en cause les projets de reconversion, les enjeux de
redéveloppement et le PLU (Plan Local d’Urbanisme) lui-même.
A Grand-Croix, l’ancien lit du Gier où se trouvent un hôtel et un établissement
recevant du public serait réinvesti par la rivière et l’autoroute inondée lors d’une crue
cinquantennale. A Rive de Gier, l’entrée de ville ouest (l’ancien site SFR mis en parking
dans les années 80) serait inondable (et l’a été en 2008) ; la halle Couzon est
menacée dès la crue décennale et la friche Duralex, à l’aval de la confluence avec le
Couzon, pourrait être entièrement submergée en centennale (sans parler de la
couverture du Gier).
54
La Politique en matière de gestion et valorisation de
la rivière, du cadre naturel et du patrimoine
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Givors est durement impacté par le PPR. La ZAC commerciale est déclarée à
risque moyen, mais elle est cernée par la route qui la longe, le parking de
l’hypermarché, le Gier lui-même et le quartier d’habitat individuel en rive gauche, tous
à risque fort. Les débits dérivés sur la ZAC seraient de 3m3/s en trentennale (en 2008,
la zone a été recouverte d’une lame d’eau boueuse de 5 à 50 cm.), de 17 m3/s en
cinquantennale et de 41m3/s en centennale. Surtout, à l’aval, la friche Fives Lille Cail
qu’il était prévu dans le PLU en vigueur d’aménager en parc et en zone d’activité
économique devient pour moitié à risque moyen (de 0,5 à 1m. d’eau), moitié à risque
fort (hauteur d’eau de plus de 1m.) dès la crue cinquantennale. Comment, dès lors,
envisager un développement durable, comme le demande le grand Lyon dans la
révision du PLU décidée le 16 avril 2012, dans des zones à risque ? Les zones
soumises à un PPRT (Plan de Prévention des Risques Technologiques) sont dans le
même cas.
Le problème est à traiter à l’échelle métropolitaine, car le carrefour Givordain,
excroissance du grand Lyon, est étroitement tributaire des mesures engagées en amont,
sur le territoire de Saint Etienne Métropole.
Si l’Etat prescrit et définit des normes, il délègue la construction et la gestion des
ouvrages de protection aux collectivités territoriales au travers des contrats de rivière et
des PAPI (Programme d’Actions et de Prévention des Inondations). Le débat porte sur le
choix de la crue de référence et le calendrier des investissements. L’Etat, en prenant en
compte la crue centennale, s’inspire du principe de précaution. Les digues et murs
existants ne sont pas pris en compte car susceptibles de se rompre. C’est le cas de la
friche Fives lille Cail, protégée par un mur en maçonnerie.
L’objectif du contrat de rivière est de faire « transiter » la crue trentennale et de
dimensionner les aménagements de façon à ce que le niveau de la crue centennale soit
réduit à celui de la trentennale. Il est prévu cependant que les travaux de protection
pourraient aller au-delà, au cas par cas, lors d’un aménagement du cours d’eau, ou grâce
à la mise en place de la réduction de la vulnérabilité des enjeux, et si l’analyse coût /
bénéfice s’avère positive, comme le préconisent d’ailleurs les PAPI (Plan d’Action pour la
Protection contre les Inondations, outils contractuels entre les collectivités locales et l’Etat
pour la mise en œuvre et le financement de la politique de prévention des inondations).
Le PAPI du Gier devrait déboucher sur une stratégie et un programme d’actions labellisé
par l’Etat permettant de financer sa part d’aménagements.
Le Gier a une forte pente avec des affluents au régime quasi torrentiel. Les stockages
potentiels ne permettent pas de générer un amortissement important d’une onde de crue.
C’est pourquoi l’utilisation des barrages du bassin versant côté Pilat pour écrêter les crues
semble être une solution envisagée dans le contrat de rivière, avec un budget prévisionnel
relativement conséquent. Mais les impacts sur la solidité de barrages non prévus pour cela
et sur la qualité de l’eau limiteront probablement l’ampleur du dispositif.
55
La Politique en matière de gestion et valorisation de
la rivière, du cadre naturel et du patrimoine
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
La gestion des risques peut donc être conflictuelle. Les collectivités locales s’inscrivent
généralement en réaction à ce qui leur apparaît comme une nouvelle contrainte imposée
par l’Etat, avec des choix semblant parfois arbitraires (crue de référence, calibrage des
ouvrages de protection, calendrier des aménagements, différenciation des traitements
selon les enjeux). De leur côté, les riverains sont en droit de demander une protection
maximum à la collectivité. Le calendrier les interroge : l’essentiel des propositions du
contrat de rivière porte sur des travaux de restauration des berges permettant de fluidiser
l’écoulement, risquant dans un premier temps d’augmenter l’inondabilité de l’aval… La
gestion des cours d’eau est un exercice difficile Le zonage d’un PPR résulte d’un
compromis négocié. Les choix se situent en dernier recours au niveau politique.
Par ailleurs, les communes de la vallée sont soumises à un risque minier résiduel avec
prescriptions d’urbanisme. Cependant, bien que les études détaillées des aléas et les
cartes de localisation aient été réalisées, et portées à connaissance, le PPRM n’a pas
encore été prescrit à ce jour (en janvier 2013) pour la vallée du Gier (contrairement à St
Etienne et à l’Ondaine).
Enfin, signalons l’existence d’un PPRT (Plan de Prévention, des Risques
Technologiques) à Givors, autour de l’établissement de Total Additifs et Carburants
spéciaux au nord de l’autoroute, sur les bords du Rhône. Le zonage est peu pénalisant
pour Givors même (les limites correspondent à l’autoroute), sauf pour la maison du péage
de l’ancien canal, bâtiment classé, qui ne pourra pas, de ce fait, recevoir du public. Les
contraintes d’urbanisme sont plus sensibles sur la commune de Grigny. Il n’est pas fait
mention d’interférences avec la circulation fluviale.
Mais un PPR peut être aussi une opportunité en matière d’aménagements (diminution
de la vulnérabilité, aménagements paysagers…) et de prévention.
La marge d’initiative des collectivités reste importante. En matière de gestion de crise
et de prévention, Saint-Etienne Métropole a mis en place en juin 2010 un dispositif
d’alerte aux crues (SAPHYRAS) permettant d’informer les communes et ainsi
d’anticiper les évènements (ce qui a manqué à Rive de Gier en 2008; les services de
prévision de l’Etat, conçus pour la gestion des grands cours d’eau type Loire étant mal
adaptés aux crues torrentielles liés aux averses de type « cévenoles » qui s’abattent sur le
Pilat).
En matière de protection de la population d’autre part qui incombe aux communes. La
loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004 rend en effet obligatoire
l’élaboration d’un PCS (Plan Communal de Sauvegarde) et d’un DICRIM (Document
d’Information Communal sur les Risques Majeurs) dans les 2 ans suivant
l’approbation du PPR. Certaines communes l’ont déjà réalisé (le Conseil de Développement
souligne à ce propos la qualité de celui de la commune de Grand-Croix). Mais il est
souhaitable dans ce cas que l’élaboration de tels documents soit largement anticipée et
harmonisé.
Le Gier est donc maintenant - ou sera prochainement - largement armé d’un ensemble
d’outils contractuels favorisant la concertation et la collaboration entre les
différents acteurs, de nature à diminuer cette superposition des compétences et ce
cloisonnement des services observée dans l’avis de 2007.
56
La Politique en matière de gestion et valorisation de
la rivière, du cadre naturel et du patrimoine
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
5.1.4 Le patrimoine industriel
Au XIXème siècle, la vallée du Gier appartient à l'un des plus importants foyers industriels
de France. De cette époque, le Pays du Gier et l'Est Stéphanois conserve encore de
nombreux témoignages :
•
Profitant de l'énergie hydraulique, l'industrie textile prospère (moulinage,
passementerie, teinturerie, tresses et lacets). Aujourd'hui, la Maison des Tresses et
Lacets présente une fabrication traditionnelle du pays. A Saint-Chamond, l'ancienne
teinturerie Gillet Thaon constitue un site remarquable sur le plan de l'archéologie
industrielle.
•
Construit pour le transport du charbon, le Canal reliant Givors à La Grand-Croix a
fortement contribué au développement industriel de la vallée en favorisant
l'installation d'industries nouvelles telles que la verrerie. Des vestiges du Canal sont
encore visibles. La première ligne de chemin de fer française reliant Saint-Etienne et
Lyon est ouverte en 1832. La navigation sur le Canal est alors complètement
abandonnée en 1878 au profit du rail. Des vestiges du canal sont encore visibles à
Tartaras.
•
Au début du XIXème siècle, l'activité métallurgique se développe. De grandes
entreprises sont créées: les Forges d'Onzion à L'Horme, la Compagnie des Hauts
Fourneaux à Saint-Chamond ou les aciéries et forges des frères Marrel à SaintMartin-la-Plaine. En 1970, la constitution de Creusot Loire reste un fait marquant
dans l'histoire industrielle du Pays. Usines et maisons de maîtres jalonnent la vallée
du Gier.
57
La Politique en matière de gestion et valorisation de
la rivière, du cadre naturel et du patrimoine
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
5.2. Les propositions d’action en matière de valorisation du cadre naturel et du
patrimoine
5.2.1 Le thème de l’usage de l’eau
Le Conseil de Développement suggère que le thème de l’usage et de la gestion de
l’eau pourrait s’avérer mobilisateur et correspondre aux critères d’un projet d’intérêt
métropolitain. La rivière peut être un terrain d’application concret de la collaboration
métropolitaine. Elle fonctionne comme anticipation du dépassement des limites
administratives et oblige à innover.
•
•
Les objectifs de ce projet de valorisation
◊
Proposer des contenus qui concernent directement le vécu et les pratiques
des habitants, des usagers, réguliers ou occasionnels
◊
Promouvoir les liens entre les agglomérations lyonnaises et
stéphanoises en favorisant les pratiques partagées des territoires
◊
Préserver et valoriser le patrimoine et la gestion du milieu naturel:
passer d’une connaissance experte à une appropriation grand public ; de
l’inventaire à une diffusion large, appuyée sur des pratiques culturelles et de
loisirs
◊
Décliner des approches différenciées et adaptées à des attentes et des publics
divers
◊
Développer des pratiques et des produits de tourisme de proximité
associée aux activités de loisir, de sport, de découverte de la nature
◊
Conjuguer de façon ludique des parcours de découverte du patrimoine
et de la rivière (marche, vélo, canoë…)
◊
Rechercher des actions permettant de développer une appropriation
citoyenne du Pôle métropolitain (panneaux d’information sur la voie
verte, campagnes d’information en direction des usagers du TER, actions
grand public (fête de la science, du patrimoine…)
L’organisation de ce projet de valorisation
◊
Mettre en avant le thème du canal du Gier édifié à la fin du XVIIIè siècle
(1760-1780), de Givors à Lorette qui permettrait de relier divers éléments
patrimoniaux :
∗
Les vestiges du canal au long de son tracé (écluses, la Roche percée à
Tartaras, pont canal, maisons d’éclusier, bassin résiduels)
∗
La gare d’eau et le bâtiment des bureaux de cette gare à Givors
∗
La gare d’eau et l’ancien Hôtel, siège de la Compagnie du canal (1792) à
Rive de Gier, (reconverti en Hôtel de Ville), pièce majeure du patrimoine
∗
L’écluse de Lorette
58
La Politique en matière de gestion et valorisation de
la rivière, du cadre naturel et du patrimoine
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Site du Rocher Percé - Tartaras
•
Raccrocher à ce thème :
◊
Les vestiges de l’aqueduc romain (Chagnon, Combeplaine, Mornant…)
◊
Les barrages qui présentent un intérêt patrimonial certain : Couzon, et ceux
de la haute vallée du Gier (Soulages, de la Rive et du Piney)
◊
Le projet de voie verte des Confluences piloté par le Pôle Métropolitain :
dans la mesure où ce projet devrait prendre place sur les rives du canal et du
Gier, il serait pertinent de lui adjoindre et de valoriser une dimension
patrimoniale.
La connexion entre la Voie verte des Confluences et celle le long de la Loire
sera favorisée par l’extension de Saint-Etienne Métropole au 1 er janvier 2013
(adjonction des communes d’Andrézieux-Bouthéon et La Fouillouse).
◊
L’approche patrimoniale des rives du Rhône (en reprenant le tracé de la
voie verte), à l’amont et à l’aval de Givors
◊
Les éléments du patrimoine industriel qui ont un lien avec l’eau et qui sont
très nombreux : anciennes usines métallurgiques, vestiges miniers, usines
textiles (cf Saint Chamond, vallée du Dorlay….)
On pourrait, par exemple, proposer une offre en sélectionnant 4 ou 5 sites
majeurs susceptibles d’intéresser un large public.
59
La Politique en matière de gestion et valorisation de
la rivière, du cadre naturel et du patrimoine
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
5.2.2 Le thème de la Culture Scientifique, Technique et Industrielle
Pour compléter sa stratégie de développement proposée pour le Gier et plus largement à
l’échelle métropolitaine, le Conseil de Développement suggère la création d'une Cité de
l'Energie dont la mission serait de regrouper les connaissances sur l'évolution des
énergies anciennes et nouvelles et de mettre en vitrine les expériences de transition
énergétique, au premier rang desquelles celles réalisées sur le territoire.
Conçue comme un ensemble de mini-laboratoires pouvant d'ailleurs être des mini-ateliers
de production (solaire, géothermie, méthanisation, éolien, stockage, etc...), elle serait à la
fois un lieu de ressources pour les scientifiques et d'information pour le public.
Le financement pourrait être mixte (public / privé) en offrant la possibilité aux grands
acteurs de l'Energie de manager leur propre laboratoire (vitrine de leur savoir-faire).
Ce projet pourrait intégrer l’Institut des métiers liés aux Equipement pour l’Energie
préconisé par le Conseil de Développement (cf § 3.4.6).
De même, le projet de création d’outils de diffusion de la culture scientifique, technique et
industrielle en s’appuyant sur le passé industriel hors du commun de Lyon et SaintEtienne, porté notamment par l’association VALPASTI (VALorisation du PAtrimoine
Scientifique, Technologique et Industriel du Grand Lyon) trouverait sa place dans cette
Cité de l’Energie.
Le Conseil de Développement suggère que ce projet soit concrétisé par un geste
architectural à la hauteur des enjeux et étudié à l’échelle du Pôle Métropolitain avec
une implantation physique potentielle dans la vallée du Gier.
Des associations de la Vallée du Gier comme le CERPI (Centre d’Etudes et de Recherche
sur le Patrimoine Industriel) pourraient être impliquées.
La question de l’avenir de la collection Marrel pourrait aussi être intégrée à ce projet.
5.2.3 Massif du Pilat et coteaux du Gier
Les dynamiques impulsées par la Maison du Parc du Pilat d’une part et par l’association
pour la restauration et le développement du vignoble des coteaux du Gier d’autre part
sont à encourager et soutenir par les collectivités (appui en termes d’ingénierie, recherche
de financements…).
Les enjeux liés au desserrement résidentiel en termes de pression foncière,
d’environnement, de mobilité, d’agriculture périurbaine, de tourisme, … nécessitent le
développement des échanges entre ces entités et les collectivités dont le Pôle
Métropolitain dans un esprit partenarial et développement durable.
Il s’agit d’accompagner le plus intelligemment possible leurs initiatives avec un respect
mutuel entre territoire rural et métropole.
60
La Politique en matière de gestion et valorisation de
la rivière, du cadre naturel et du patrimoine
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
5.2.4 Ingénierie territoriale en matière d’environnement et de gestion des
risques
La gestion de l’environnement et des risques peut être un facteur d’innovation sociale
et procédurale qu’il importe de soutenir à un niveau stratégique au même titre que le
volet industriel. Le savoir-faire est conséquent (l’exemple du système d’alerte aux crues
SAPHYRAS est révélateur à cet égard). Il importe de le faire savoir à l’échelle du Pôle
Métropolitain, en valorisant les compétences acquises non seulement auprès des groupes
experts et des élus, mais aussi auprès du grand public.
En ce qui concerne la gestion du risque d’inondation, si Saint Etienne Métropole n’en n’a
pas la compétence, non plus d’ailleurs que celle de l’urbanisme et de la voirie, la loi
n’interdit pas aux EPCI d’impulser une démarche, d’inciter les communes à anticiper la
mise en place des dispositifs qui leurs incombent, et surtout d’intervenir pour une
analyse partagée des risques. On voit mal en effet comment chaque commune puisse
élaborer un PCS par tronçon sans tenir compte des communes voisines, ni comment les
secours d’urgence puissent être segmentés entre les différents services (communes,
agglomération, SDIS…). La loi « risque » de juillet 2003 introduit à cet effet la notion de
bassin de risque. Un EPCI paraît être la bonne échelle pour y répondre.
Ceci s’inscrit d’ailleurs dans la stratégie de développement durable de l’agglomération qui
se fixe comme priorité la mobilisation des acteurs du territoire. L’action 12-13 de la CFAC
est explicite : « en tant qu’ensemblier (de démarches locales), l’agglomération se doit
d’accompagner les acteurs publics et privés du territoire dans leur démarche de
développement durable qui concourent aux objectifs métropolitains ». La bonne gestion
des risques est garante d’un développement durable des sociétés et des territoires…..
Le Conseil de Développement préconise donc que Saint-Etienne Métropole prenne
l’initiative, sous la forme par exemple d’une assistance à maîtrise d’ouvrage comme
cela se fait dans d’autres EPCI, et en s’appuyant le cas échéant sur sa commune-centre
dont les compétences sont reconnues dans ce domaine :
•
D’harmoniser la forme des Plans Communaux de Sauvegarde rendus
nécessaires par l’existence d’un PPR approuvé, en proposant par exemple une trame
commune adaptée au contexte et une charte graphique pour la cartographie (à
défaut, les communes, surtout les plus petites d’entre elles, sont souvent amenées à
reproduire le plan standard fourni par les Préfectures)
Le contrat de rivière, qui propose une méthodologie commune, pourrait être un des
outils opérationnel disponible.
•
De proposer une mutualisation des moyens (matériel de secours, systèmes
d’information géographique, formation des agents)
•
De favoriser une mise en réseau des acteurs intervenant en cas de crise
•
De prévoir les moyens d’organiser des retours d’expérience (REX) à l’échelle
du bassin
Autant de dispositifs qui pourraient constituer la trame d’un Plan Intercommunal de
sauvegarde.
Le Conseil de Développement préconise que ces initiatives soient prises en concertation
avec le Grand Lyon qui y réfléchit de son côté. Ainsi la gestion des risques pourrait
être un élément de renforcement de la métropolisation en s’appuyant sur l’axe pôle
stéphanois, vallée du Gier, carrefour Givors-Loire sur Rhône, vallée de la chimie, pôle
lyonnais.
61
Une gouvernance
spécifique pour
conduire la
Stratégie de
développement de
la Vallée du Gier
62
Une Gouvernance spécifique
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
6.1 Le rôle des acteurs publics dans le développement de l’industrie dans le Gier
Un certain nombre d’initiatives ont déjà vu le jour en faveur du développement économique dans l’agglomération stéphanoise et Loire Sud. Elles concernent aussi la vallée du
Gier et sont à prendre en compte pour adosser le projet :
•
Une nouvelle gouvernance de l’économie rapprochant Etat, Saint-Etienne Métropole,
la CCIT, la CMA et le Conseil Général. Elle est susceptible de donner une capacité
nouvelle pour coordonner les actions dans le même but au niveau de Loire-Sud.
•
Un Schéma de Développement Economique à l’aval du SCOT Sud Loire. Il identifie
six filières présentes et ayant un avenir sur le territoire, un modèle de gouvernance
économique, articulé autour de six secteurs : la mécanique, les éco-industries,
l’agroalimentaire, l’optique, les technologies médicales, les services innovants à
l’industrie.
•
Une démarche Attractivité* de l’Agglomération stéphanoise portant des projets en
cohérence avec la démarche.
•
Des zones économiques identifiées pour des reconversions industrielles par lesquelles commencer et qui concernent la vallée du Gier : Novaciéries, Entrée Est de
Rive de Gier (Duralex, Couzon), Lorette (Adèle Bourdon).
•
Le choix et l’accompagnement d’un développement à la fois par de la prospection
exogène (Saint-Etienne Métropole et Agence de Développement Economique de la
Loire) et endogène a été mis en place avec un Développeur économique de SaintEtienne Métropole dédié au secteur du Gier.
•
Une Stratégie Régionale de Développement Economique et d’Innovation 2011-2015
a été définie, avec pour objectifs : de soutenir le développement et la consolidation
de l’industrie ; de développer les activités de proximité ; d’impulser une dynamique
solidaire et de mise en réseau des territoires dans leur stratégie de développement
économique. Ces axes d’actions ont vocation à s’inscrire dans le cadre du futur contrat de plan Etat-Région 2014-2019.
Il conviendrait d’articuler ces dispositifs et ceux qui existent dans les territoires
connexes (en particulier celui du Grand Lyon), afin de rechercher les synergies
et cohérences nécessaires.
* Les partenaires associés dans la démarche Attractivité de l’Agglomération Stéphanoise sont :
Saint-Etienne Métropole, La Ville de Saint-Etienne, Saint-Etienne Tourisme, la Cité du Design, La
Région Rhône-Alpes, Le Conseil Général de la Loire, La Chambre de Commerce et d’Industrie
Territoriale, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, le MEDEF, la CGPME et le Conseil de
Développement.
63
Une Gouvernance spécifique
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
L’ensemble de ces dispositions visent à promouvoir une politique économique cohérente à
l’échelle de l’agglomération stéphanoise. Mais il conviendrait aussi d’établir une déclinaison territoriale spécifique de cette politique pour porter la proposition avancée
par le Conseil de Développement pour la vallée du Gier, comme un projet du Pôle Métropolitain ; et de l’élargir aux territoires rhodaniens de Rhône aval.
Le Conseil de Développement recommande de concevoir une gouvernance adaptée pour conduire la Stratégie du Pôle Métropolitain dans la vallée du Gier.
Avant tout, le Conseil de Développement souhaite souligner l’urgence, pour les élus de
Saint-Etienne Métropole et du Pôle Métropolitain, de décider et agir pour un avenir industriel de la Vallée du Gier et plus généralement pour Loire Sud.
Le contexte national favorable à la ré-industrialisation de la France, la mise en place du
Pôle Métropolitain et la reconnaissance de la Vallée du Gier comme un espace stratégique,
l’enjeu majeur du défi énergétique et le savoir-faire industriel du territoire constituent une
conjonction d’opportunités favorables à une prise de position sans plus tarder
sur les marchés des Equipements pour l’Energie. Il s’agit d’entraîner le territoire
dans cette démarche pendant qu’il est encore temps et à un coût acceptable.
64
Une Gouvernance spécifique
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
6.2 Le dispositif de gouvernance
•
Les éléments de cette gouvernance
Le développement d’un tel projet doit nécessairement être porté par Saint-Etienne Métropole, le Grand Lyon et par le Pôle Métropolitain. Il appelle une gouvernance spécifique
dans le cadre du Pôle Métropolitain susceptible de conforter l’identification économique de la vallée du Gier en même temps que de fédérer les ressources métropolitaines
à l’échelle du Pôle.
•
◊
Il appelle également un portage politique volontariste à l’échelle du Pôle
Métropolitain de la stratégie proposée et à sa traduction en politiques publiques à l’échelle du Pôle et des agglomérations et plus particulièrement
Saint-Etienne Métropole.
◊
Il serait aussi pertinent que les élus des différentes communes et EPCI
(de la Loire et du Rhône) soient étroitement associés et impliqués dans
le portage du projet, sous une déclinaison institutionnelle territoriale à
déterminer.
◊
Une des formes possibles serait un groupe de pilotage stratégique métropolitain. Il pourrait associer d’une part les élus du Gier mentionnés ci-dessus,
les principaux acteurs publics ; d’autre part les acteurs économiques, sociaux,
universitaires… concernés par le projet.
Pour le Conseil de Développement, ce groupe de pilotage stratégique métropolitain doit s’inscrire comme un dispositif du Pôle Métropolitain et non
comme une simple juxtaposition à celui-ci ou à Saint-Etienne Métropole.
◊
Cette stratégie devra s’accompagner de la mise en place d’indicateurs territoriaux de Développement Durable (de type Indicateur de développement
humain, Indicateur de Santé Sociale…).
◊
Le comité consultatif scientifique d’experts fédérant l’ensemble des
centres de ressources. (cf 3.4.5).
Les autres acteurs à impliquer
◊
Il semble essentiel que les partenaires de la gouvernance économique mise
en place sur Loire Sud (cf supra) soient mobilisés par Saint-Etienne Métropole pour porter également cette stratégie industrielle en Loire Sud.
◊
Parmi les acteurs de l’économie, il convient d’associer étroitement le Club
GIER Entreprises déjà impliqué sur plusieurs thématiques.
◊
Les agences d’urbanisme de Lyon et de la région stéphanoise pourraient
recevoir, dans leurs domaines de compétences, une commande commune du
Pôle Métropolitain pour une étude approfondie sur la Vallée du Gier, secteur
reconnu à enjeux métropolitains et sur ceux de Givors et Rhône aval.
◊
Le SCOT Loire Sud en cours d’élaboration doit pouvoir intégrer cette stratégie
de développement industriel sur la Vallée du Gier en particulier, territoire déclaré d’intérêt métropolitain dans le document d’orientation du Pôle Métropolitain.
65
Une Gouvernance spécifique
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
•
Rôle de la Région Rhône-Alpes
Plusieurs dossiers clés qui concernent le Gier, tels que rappelés dans le présent rapport
d'étape, sont caractérisés par une forte implication de la Région-Rhône-Alpes.
Notamment la Région Rhône-Alpes aux côtés de Saint-Etienne Métropole, tous deux
cosignataires des conventions, est financeur de projets importants déployés sur le Gier et
portés au sein de la CFAC et du PSADER.
Le Conseil de Développement a dans ce cadre été partie prenante par les avis qu'il a émis
sur les conventions. Il participe aux comités de pilotage et processus d'évaluation.
De même le Conseil de Développement a été consulté au moment de l'élaboration de la
Stratégies Régionale de Développement Economique dont plusieurs items ont des
prolongements ici.
Il le sera dans le cadre des futurs Contrats de Plan Etat Région.
S'agissant en particulier de l'économique, la Région Rhône-Alpes :
◊
◊
◊
◊
A initié la dynamique des clusters technologiques et marchés dont des
prolongements sont envisagés ici
A déployé avec tous les partenaires, Crealis, dispositif d’accompagnement des
créateurs d'entreprises
A réuni au sein de l'ARDI, citée dans plusieurs propositions, toutes les agences
qui accompagnent performance et compétitivité
Dispose des outils de financement rappelés
Aussi le Conseil de Développement recommande-t-il que l'implication de la Région
Rhône-Alpes soit prise en compte au moment de l'élaboration du dispositif de
Gouvernance.
•
Rôle du Conseil Général
Présent au sein de la Gouvernance économique précitée et partie prenante dans le
développement économique, le cofinancement de plusieurs dispositifs dont les clusters et
le montage d’appels à projets, son implication doit également être prise en compte au
moment de l’élaboration du dispositif spécifique de Gouvernance.
66
Une Gouvernance spécifique
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
•
Les moyens de cette gouvernance spécifique
◊
Il serait nécessaire de proposer une maîtrise d’ouvrage forte conjointe du
Pôle Métropolitain et de Saint-Etienne Métropole avec un pilotage opérationnel
sous forme de « Mission métropolitaine Gier » centrée sur le
développement économique.
Cette mission devra avoir les moyens et l’autorité suffisants pour faire
prendre en compte des projets collectifs par les partenaires que sont les pôles
de compétitivité, clusters… et fonctionner avec un management en mode
projet.
Elle devrait comprendre une équipe projet, rattachée au Pôle Métropolitain,
dont le financement pourrait venir en partie du fléchage des subventions
accordées par les financeurs publics aux structures impliquées : pôles de
compétitivité, grappes d’entreprises, clubs d’entreprises, via la Convention de
fonctions d’agglomération et de centralité avec la Région Rhône-Alpes voire
par des financements privés.
Les moyens et actions déjà opérationnels sur le Gier financés par Saint-Etienne
Métropole en matière de développement économique, d’emploi et insertion, de
rivière… pourraient être coordonnés par cette équipe projet et venir la
renforcer.
◊
Une autre formule au-delà de la promotion et de la prospection commune déjà
engagée sur les salons internationaux (MIPIM et SIMI) pourrait être
l’extension, à l’échelle du Pôle Métropolitain, de l’activité de l’ADERLY
et de celle des autres agences de développement présentes pour
développer le projet et prospecter, y compris au bénéfice de la Vallée du Gier
et de ses projets.
◊
Le Pôle Métropolitain doit être en capacité de préserver des capacités
foncières ou immobilières d’accueil d’entreprises via les actions
conjuguées des EPCI, EPORA, EPASE et l’ensemble des aménageurs : Société
Publique Locale (SPL) Cap Métropole, SEDL, SERL...
◊
L’entrée du Grand Lyon au capital de la SPL donnerait une perspective
intéressante.
67
Une Gouvernance spécifique
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Gouvernance Métropolitaine du projet économique du Gier
ACTUALITE :
Le Pôle Métropolitain a saisi, le 24 janvier 2013, la Conférence
Métropolitaine des Conseils de Développement sur la Vallée du Gier.
L’avis de la Conférence doit permettre de complémenter l’avis du Conseil de
Développement de SaintSaint-Etienne Métropole en élargissant la réflexion à d’autres
espaces : Givors, Vallée de la chimie, RhôneRhône-Aval, territoires interstitiels.
Il s’agit d’aboutir à une vision commune, prospective, de tous les membres du
Pôle sur les thèmes et priorisation des actions à mettre en œuvre sur la Vallée
ainsi que sur la reconnaissance de leur intérêt métropolitain.
68
ANNEXES
69
ANNEXES :
Synthèse des propositions
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
1.
Synthèse des propositions d’action
2.
Liste des personnes auditées et / ou consultées
3.
Saisine de Saint-Etienne Métropole
4.
Saisine du Pôle Métropolitain
5. Lexique
70
Annexe
1
Synthèse des propositions d’actions
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Principales Actions de niveau du Pôle Métropolitain
Développer un pôle industriel d’excellence, et de niveau métropolitain, dédié aux Equipements
pour des marchés en lien avec l’Energie et en particulier pour le marché de l’Energie nucléaire
Porter et impulser un écosystème dédié performant
Faire émerger un porteur de cette dynamique autour des Marchés des Equipements pour l’Energie
Orienter la stratégie économique vers une approche marchés / savoir-faire
Créer un cluster « Equipements pour les marches de l’Energie »
Créer un cluster « Robotique »
Accroître la visibilité de LUTB et du cluster Rhône Alpes Automotive et présence des PME dans ces
réseaux
Faire de Manutech un projet métropolitain, une marque ombrelle de plusieurs projets
Développer l’inter-clustering et les synergies : coopération accrue entre Viameca, Mécaloire et
Axelera, TENERRDIS lien avec IFP EN, lien avec CEA, CIDEN, lien entre Manutech et le campus
Fauriel, également avec le Club Gier Entreprises
Reprendre l’action sur la géothermie profonde au sein du PCET et approfondir le développement de
la méthanisation,
Accompagner les entreprises dans leurs mutations: accès aux marchés, nouveaux modèles
d’affaires, montage de projets collectifs, intégration du Design, du Lean Management, rénovation du dialogue social, implication dans les réseaux d’entreprises, appui à l’entrepreneuriat :
conseils et immobilier dédié…
Communiquer pour valoriser l’Industrie et ses métiers
Stratégie de communication de rupture
Faire du positionnement Marchés des Equipements pour l’Energie une signature pour le territoire
Créer dans le Gier, un Institut des métiers de l’équipement pour les Marchés des Equipements
pour l’Energie particulièrement orienté sur les formations en alternance: portage de formations adaptées à ces marchés et d’une dynamique de communication auprès des jeunes, organiser un salon des formations professionnelles et des entreprises industrielles, Cibler plus le
Gier dans le cadre du plan de promotion des métiers industriels de l’UIMM…
71
Annexe
1
Synthèse des propositions d’actions
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Valoriser le cadre naturel et le patrimoine
Retenir le thème de l’usage et de la gestion de l’eau comme projet d’intérêt métropolitain autour de
Créer une Cité de l’Energie intégrant le projet de Centre culturel, scientifique, technique et indus-
Développer les échanges avec le Parc Naturel du Pilat
Valoriser les savoir-faire acquis en matière de gestion de l’environnement
Impulser et organiser une ingénierie territoriale commune en matière de gestion des risques (naturels
Aménager le territoire
Conduire des politiques d’aménagement en cohérence avec les stratégies industrielle (localisation et
programmation des opérations, SCOT, définition de l’intérêt communautaire ou métropolitain…) et
environnementale
Prendre des décisions en matière de déplacements, infrastructures de transports pour les flux de l’axe
Etudier les impacts de l’A45
Mettre en place une stratégie concertée en matière d’habitat à l’échelle du Pôle Métropolitain
Conduire une réelle stratégie de reconquête du fond de vallée en matière d’habitat
Créer un évènement sportif accessible au plus grand nombre
72
Annexe
1
Synthèse des propositions d’actions
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Concevoir une gouvernance métropolitaine adaptée pour le projet global de la Vallée du Gier:
portage politique, création d’une « Mission métropolitaine Gier » avec une équipe projet, extension des activités des Agences de développement sur le Pôle Métropolitain, stratégie fon-
Créer un Groupe de pilotage stratégique métropolitain
Créer un comité consultatif scientifique d’experts à l’échelle métropolitaine
Lancer une commande commune d’étude sur la Vallée du Gier auprès des deux agences d’urbanisme
S’appuyer sur l’Observatoire des prospectives et des mutations
Impliquer la Région Rhône-Alpes et le Conseil Général de la Loire
73
Annexe
2
Liste des personnes auditées et / ou consultées d’actions
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Adrien ADAMIAK-FORTE : Chargé de projet observatoire territorial de l’emploi à la
Maison de l’Emploi et de la Formation Loire Sud
Fouad BELOUANNAS : Directeur Adjoint de la Direction des Transports et Mobilité, Saint
-Etienne Métropole
Patricia BERTHON : Chargée de Mission, Direction de la formation continue, Région
Rhône-Alpes
Pierre-Henri BIGEARD : Directeur de l’établissement de Lyon de l’Institut Français du
Pétrole- Energies Nouvelles, Solaize, Président du Pôle de compétitivité AXELERA
Bernard BILLARD : Responsable du pôle Eau, Direction Départementale des Territoires
de la Loire
Brigitte BLANCHARD : Directrice du Club GIER Entreprises
Maurice BONNAND : Maire de Saint-Joseph, Vice-Président de Saint-Etienne Métropole
Aurélie BORG : Chargée de mission Contrat Territoire Emploi Formation Loire Sud
Thierry BOUILHOL : Dirigeant de SMECATEC, Lorette
Maurice BOYER : Maire de Génilac
Catherine BRIGAUD DHERBECOURT : Maison Familiale Rurale de Saint-Chamond
Madame BUENO : Proviseure adjoint, Lycée Claude Lebois, Saint-Chamond
Philippe CACHARD : Développeur économique du secteur Gier, Saint-Etienne Métropole
Jean-Baptiste CALVI : Directeur du Développement Durable, Saint-Etienne Métropole
Jean-Claude CARCHI : Dirigeant de C.a.r.ch.i, Constructions Appliquées Réalisations
Chaudronnerie Industrielle
Jean-Claude CHARVIN : Maire de Rive de Gier
Catherine CONVERS : Chef de Projet Contrat Territoire Emploi Formation Loire Sud
Francis DARD : Cabinet du Maire de Givors
Christophe DAVID : Directeur Exécutif en charge de la Recherche et de l’International,
ISARA Lyon
François DELORME : Cellule grand projet et coordination des contrats de rivière, Saint-Etienne Métropole
Yvan DEMARS : OSEO Loire
Anne DEPLAUDE : Association pour la Restauration et le Développement du Vignoble des
Coteaux du Gier
Pascal DESAMAIS : Directeur Général de l’ISARA, Lyon
Stéphane DEVRIEUX : Directeur de Saint-Etienne Tourisme
Jean-Marc DIETSCH : Générale Immobilière Logistique
Christophe DWERNICKI : Directeur des affaires publiques civiles et militaire de Haulotte
Group, Lorette
74
Annexe
2
Liste des personnes auditées et / ou consultées d’actions
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Otman EL HARTI : Conseiller Régional, Chef de projet régional de la CFAC de SaintEtienne Métropole
Benoît FABRE : Dirigeant de Corona Etanchéité, Saint-Chamond
Cyril FAURE : Directeur de l’ISTP / IRUP
Pierre-Olivier FAURE et Didier PAULET : Co-dirigeants de l’Entreprise FAURE Père et
Fils, Saint-Chamond
Emmanuelle FOND : Chargée de mission Tourisme, Saint-Etienne Métropole
Roland FORTUNIER : Directeur de l’ENISE
Anne FOUVET : Chef de projet Contrat Urbain de Cohésion Sociale, Saint-Etienne
Métropole
Jean-Louis GAGNAIRE : Vice-Président délégué au développement économique, à
l'industrie et aux PME, et à l'innovation, Région Rhône-Alpes
Jean-Marc GAIDOUKOFF : Directeur Territorial, AFPA Saint-Etienne
Sandrine GARDET : Directrice du Parc Naturel Régional du Pilat
Bertrand GAUVAIN : Délégué Général du Pôle Nucléaire Bourgogne
Philippe GAUVRIT : Directeur du Développement Economique, Saint-Etienne Métropole
Richard GONNET : Directeur de l’Agence Locale de l’Energie et du Climat du
département de la Loire
André GONZALES : Dirigeant d’Estrablin Prévoyance Mécanique 5, Saint-Etienne
Cécile GROLET : Chargée de mission, Saint-Etienne Métropole
Céline HENRION : Secrétaire Générale, MEDEF
Hervé HENRY : Dirigeant de SILEANE, Saint-Etienne
Sylvie JACQUIN : Maison de l’Emploi et de la Formation Loire Sud
Didier JOUVE : PDG DJMECA, Champdieu
Michel KEKAYAS : Président du Club Gier Entreprises
Philippe KIZIRIAN
Métropole
:
Maire
de
Saint-Chamond,
Vice-Président
de
Saint-Etienne
Jean-Jacques LAURENT : Président de l’entreprise André LAURENT, La Ricamarie
David LE NOC : Responsable pôle efficacité énergétique Rhône-Alpes Bourgogne, GRDF
Olivier LONGEON : Conseiller régional, Chef de projet régional de la CFAC de SaintEtienne Métropole
Pascal MAJONCHI : Maire de Saint-Paul en Jarez
Gérard MANET : Maire de Tartaras, Vice-Président de Saint-Etienne Métropole
Antoine MARTIN : Directeur de l’Association Forézienne d’Ecoles de Production (AFEP)
75
Annexe
2
Liste des personnes auditées et / ou consultées d’actions
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
Franck MASSE : Directeur de la Maison de l’Emploi et de la Formation Loire Sud
Eric MAUDUIT : Directeur Général de l’Institution Sainte-Marie, Saint-Chamond
Philippe MAURIN-PERRIER : Vice-Président VIAMECA, Président de l’ARDI, Dirigeant de
HEF R&D
Maître Wilfrid MERLE : Chambre des Notaires de la Loire
André MICOUD : Président de la Maison du Fleuve Rhône, Givors
Laurence NART : Directrice du Centre Hospitalier du Pays du Gier
Jean-Louis NIGON : Conseiller formation continue GRETA For.Se
Philippe NOBLET : Secrétaire Général de Haulotte Group, Lorette
Ludovic NOEL : Directeur de la Cité du Design
Daniel PANCHER : Responsable cellule risques, Direction Départementale des Territoires
de la Loire
Jacques PATRAS : Président de MECALOIRE
Michel PEISEY : Responsable Solidarité, Saint-Etienne Métropole,
Pascal PREMILLIEU : Responsable de l’aménagement opérationnel, Saint-Etienne
Métropole
Marc PUPIER : Maison Familiale Rurale de Saint-Etienne
Patrice RAINERI : Responsable Service habitat et Accessibilité, Saint-Etienne Métropole
Philippe RASCLE : Vice-Président de la CCIT Saint-Etienne Montbrison
Jean-Fraçois RAVAT : Chef des travaux, Lycée Georges Brassens, Rive de Gier
Lionel RAVISCONI : Directeur du site SETFORGE, L’Horme
Christine ROLLIN : Directrice relation client stagiaire, AFPA Rhône-Alpes
Martial ROSER et Gérard MAILLER : Dirigeants de ROFORGE, Saint-Chamond
René ROUX : Lycée Agricole Montravel, Villars
Claudine SAUMET-ROCHE : Directrice Générale Adjointe, Saint-Etienne Métropole
Jean-Pierre SAVARY : Chef des travaux, Lycée Claude Lebois, Saint-Chamond
Cécile SOARES : Responsable Développement local, Saint-Etienne Métropole
Alain SOWA : Dirigeant d’AS Méca-Bernard, Président du CFAI
Jean-Régis TARDY : PDG de Tardy Constructions Mécaniques, La Grand-Croix
Jean-Jacques TCHEBEBIA : Cabinet du Maire de Givors
Stéphane VALETTE : Adjoint au Maire de Saint-Chamond
Régis VIALATTE : Dirigeant de Chaudronnerie Mécanique Service, Rive de Gier
Nuna VOVOR : Directrice du Pôle Agroalimentaire Loire
76
Annexe
Saisine de Saint-Etienne Métropole
3
77
Annexe
Saisine de Saint-Etienne Métropole
3
78
Annexe
Saisine du Pôle Métropolitain
4
79
Annexe
Saisine du Pôle Métropolitain
4
80
Annexe
5
LEXIQUE
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie
ADERLY : Agence pour le Développement Economique de la Région Lyonnaise
ALEC : Agence Locale de l’Energie et du Climat
ARDI : Agence Régionale du Développement et de l’Innovation
BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières
CCIT : Chambre de Commerce et d’Industrie Territoriale
CEA : Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives
CETIAT : Centre d’Etudes Techniques des Industries Aérauliques et Thermiques de
Villeurbanne
CFAC : Convention de Fonction d’Agglomération et de Centralité
CIDEN : Centre d’Ingénierie Déconstruction et Environnement, EDF
CMA : Chambre de Métiers et de l’Artisanat
CNRS : Centre National de la Recherche Scientifique
CTEF : Contrat Territorial Emploi Formation
DIRECCTE : Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la
Consommation, du Travail et de l’Emploi
ECAM : Ecole Catholique des Arts et Métiers de Lyon
ECL : Ecole Centrale de Lyon
EMLyon Business School : Ecole de management de Lyon
ENISE : Ecole Nationale d’Ingénieurs de Saint-Etienne
ENSMSE : Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne
EPCI : Etablissement Public de Coopération Intercommunale
EPASE : Etablissement Public d’Aménagement de Saint-Etienne
EPORA : Etablissement Public Foncier de l’Ouest Rhône-Alpes
EPURES : Agence d’Urbanisme de la Région Stéphanoise
ESC : Ecole Supérieure de Commerce de Saint-Etienne
EUROLIO : Observatoire européen des données localisées de l’innovation
GATE-LSE : Groupe d’analyse et de théorie économique Lyon Saint-Etienne
GPEC : Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences
GRETH : Groupement pour la Recherche sur les Echangeurs Thermiques
INSA : Institut National de Sciences Appliquées de Lyon
IFP EN : Institut Français du Pétrole Energies Nouvelles
LASAIRE : LAboratoire Social d’Action, d’Innovation et d’Echanges
LUTB : Lyon Urban Truck & Bus
MIPIM : Marché International des Professionnels de l’Immobilier
81
Annexe
5
LEXIQUE
La
Eléments
Stratégie de
de Développement
contexte
OMPREL : Observation Métropolitaine Partenariale de la Région Economique Lyonnaise
PLH : Programme Local de l’Habitat
PLU : Plan Local d’Urbanisme
PSADER : Projet Stratégique Agricole et de Développement Durable
SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale
SDEE: Schéma de Développement Economique et de l’Emploi du SCOT
SDIS : Service Départemental d’Incendie et de Secours
SEDL : Société d’Equipement et de Développement de la Loire
SERL : Société d’Equipement du Rhône et de Lyon
SIMI : Salon de L’immobilier d’Entreprises
UIMM : Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie
TENERRDIS : Technologies Energies Nouvelles, Energies Renouvelables, Rhône-Alpes,
Drôme, Isère, Savoie et Haute-Savoie
82
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