Le chevalier au bouclier vert - Atout lire des livres et des fiches

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Le chevalier au bouclier vert - Atout lire des livres et des fiches
IX. Le chevalier au bouclier vert d’Odile Weulersse
Date de la mise sur le site Internet de la SVMS: 29.5.2006
A partir de 10 ans (classe de CM1 - CM2 - 6e) (= 4e, 5e, 6e Vaud)
Roman historique (Amour, Églises chrétiennes, Moyen Âge)
Un chevalier très pauvre est amoureux de la fille du comte de Blois. La soeur de celle-ci s'oppose à cette
union. 288 pages (infos se trouvant sur le site du Livre de poche jeunesse)
-----------------------Rappel concernant l’inscription au site “enseignants” du Livre de poche jeunesse
A partir de l’adresse:
http://www.livredepochejeunesse.com/pochejeunesse/LDPJ
vous pouvez vous inscrire à l’ “Espace enseignants” (et accéder ensuite aux fiches pédagogiques). Un
code établissement spécial pour la Suisse a été créé; il s’agit de :
1111111S (7 fois le chiffre 1 + la lettre S).
Pour plus d’infos à ce sujet, cf. l’article intitulé “inscription et généralités”.
-----------------------Quelques infos sur la fiche ( 10 pages)
Bref résumé du livre.
Un livre intéressant à travailler en parallèle avec le programme d’histoire.
P. 1: une fiche sur le vocabulaire du Moyen Âge. Le début de cette fiche est fourni (il concerne le thème
du château); la fiche est à continuer sur d’autres thèmes: le repas, le tournois, l’aventure, la chasse ...
Un petit contrôle de lecture qui permet de voir si les élèves ont bien pris connaissance du paratexte.
Une évaluation intermédiaire sur la chevalerie.
De nombreuses activités en expression orale et écrite, de travail sur les outils de la langue (par ex, sur
les repères spatio-temporels ou le dialogue)...
Une activité de comparaison de textes sur le thème de la Cour d’amour, de la quête de la dame ...
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Quelques notes que j’ai prises sur ce roman + résumé
A. Époque et lieux
1
- Début du XIIe siècle, sous le règne de Louis VI. Cela se passe en France, en particulier dans le comté
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de Blois
Principaux autres lieux évoqués
- Juvignole (près de Blois): endroit où se déroule un tournoi auquel Thibaut participe (cf. p. 49 et sqq.)
- la forêt de Biroquie: la forêt dans laquelle vit la fée Hadelize (cf. p. 45)
- le chêne aux trois nids d’hirondelles (cf. p. 45): l’endroit où demeure Hadelize
- abbaye de Sainte-Geneviève (à Paris) : abbaye dans laquelle s’est retiré l’ancien seigneur de
Montcornet, le père de Foulque (cf. p. 198-199)
- Chartres
- Paris
- Orléans
B. Les personnages (quelques infos)
1°) la famille de Sauvigny
- Thibaut de Sauvigny: un écuyer d’ une quinzaine d’années (cf. p. 11). Fort jolie figure entourée de
cheveux blonds qui bouclent sur la nuque (cf. p. 11), cheveux mi-longs (cf. p. 74). Il est décrit, par le
comte de Montcornet, comme un garçon joyeux et turbulent (cf. p. 18). Éléonore le trouve amusant (cf. p.
3
18). Il tombe amoureux d’ Éléonore dès leur première rencontre (cf. par ex. p. 13, p. 20-21). Caractère
hardi (cf. p. 26).
4
Il quitte sa famille lorsqu’il apprend que Foulque deviendra comte de Montcornet , car il ne veut pas
devenir son vassal (cf. p. 29 -30). Selon Barnabé, Thibaut est: beau, courageux, il a le teint frais, il est
généreux, preux, il respecte les lois de la chevalerie, il est pauvre et turbulent (cf. p. 41- 42). Il est
aussi naïf et intrépide. Vassal du comte de Blois (cf. p. 79), puis vassal du roi de France Louis VI (cf. p.
5
202-203). Après de nombreuses aventures, il devient comte de Blois et épouse Éléonore (cf. p. 280).
- le châtelain de Sauvigny: le père de Thibaut. Il est le vassal de son cousin, le seigneur de Montcornet
(cf. p. 14). Un homme grisonnant, le dos voûté (cf. p. 15). Il est pauvre (cf. p. 18). Il habite dans une
misérable tour de bois (cf. p. 29).
Remarque: la mère de Thibaut est vivante, mais il n’y est fait allusion qu’une fois. La veille de
Dans une “note de l’auteur” (cf. p. 7), il est précisé que deux personnages de ce roman ont existé: il
s’agit de Louis VI et de Suger.
1
2
Cf. cartes de 2e de couverture et p. 6
3
Elle est la fille cadette du comte de Blois.
4
Foulque devient comte de Montcornet quand son père se retire dans une abbaye (cf. p. 29).
Gascelin a rendu au roi le comté de Blois (cf. p. 273). Le roi donne ces terres à Thibaut et le fait
comte de Blois (cf. p. 274)
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l’adoubement de Thibaut par le seigneur de Montcornet, le châtelain de Sauvigny dit à son fils: “Quel
dommage que ta mère soit restée dans notre donjon et ne puisse t’admirer” (cf. p. 17).
2°) la famille de Blois
6
- le comte de Blois: est veuf . Il meurt à la suite d’une blessure reçue lors de l’attaque de son château.
par une troupe de chevaliers commandée par Foulque de Montcornet (cf. p. 92, 95- 97). Un seigneur
7
bienveillant (cf. p. 97- 98) . Loyal (cf. p. 97).
8
- Éléonore : elle est la fille cadette du comte de Blois (cf. p. 14). Elle a été la victime d’un enlèvement
( cf. p. 10). Elle est délivrée par Thibaut de Sauvigny (cf. p. 10-11). Le comte de Montcornet souhaite
qu’elle devienne la femme de son fils Foulque, mais elle n’a pas envie d’épouser ce prétendant. Le seigneur
de Montcornet dit, en parlant d’elle , qu’elle est “belle et joyeuse” (cf. p. 19). Elle a de longs cheveux
blonds (ils descendent jusque sur ses reins) et de larges yeux bleus (cf. p. 161).
On la reconnaît de loin à ses cheveux blonds et à la couleur qu’elle affectionne (elle porte volontiers des
vêtements d’un bleu “couleur de paon”).
Rosamonde essaie de la faire mourir, en touchant son front avec la pierre magique de Thibaut (cf. p.
121-122). Elle est guérie grâce à la fée Hadelize (cf. p. 141).
Peu de temps après sa guérison , elle est enlevée par son frère Gascelin et sa soeur Rosamonde; elle est
séquestrée dans le château de Blois. Elle s’enfuit du château grâce à sa servante Finette et va à Paris. En
cours de route, elle est attaquée par des lépreux. Elle est sauvée par le marchand Guillaume qui chasse
ses agresseurs. Thibaut la retrouve à Paris dans une abbaye où elle s’est réfugiée.
Plus tard, Éléonore revient à Blois, car elle s’inquiète du sort du sort du jeune homme qu’elle aime
(Thibaut). Rosamonde essaie encore une fois de la faire mourir en faisant appel aux services du sorcier
Ruffin (une tentative avortée, car Ruffin est contrecarré par Torticolis). Elle épouse Thibaut (cf. p.
280)
- Gascelin: le 2e fils du comte; pâle, timide, 16 ans (cf. p. 81). Garçon doux et bienveillant du vivant de
son père, devient ensuite cruel (cf. p. 152, une observation d’Éléonore). Pourtant “la cruauté lui répugne”,
mais “sa soeur le pousse à des actions violentes. Et de sa soeur, il est [...] prisonnier” (cf. p. 163). Il
assassine son frère Raoul en le poussant du haut d’une tour. Il devient comte de Blois à la mort de son
frère. Conscient de ses erreurs, il part se battre en Terre sainte, après avoir rendu le comté de Blois au
roi Louis VI (cf. p. 273).
- Raoul: le fils aîné du comte de Blois, le frère d’Éléonore et de Rosamonde. 18 ans, un regard franc,
cheveux courts (cf. p. 55 et 57). A la mort de son père, il devient comte de Blois. Il est assassiné par
9
son frère Gascelin (cf. p. 110- 113)
6
La comtesse est “morte en Terre sainte en accompagnant son mari”. (cf. p. 75)
Raoul “cherche à devenir comme son père, un seigneur bienveillant, qui rend la justice avec équité,
méritant le respect de tous (cf. p. 97-98)
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Quand Thibaut voit Éléonore pour la première fois il est frappé par sa beauté: “La demoiselle est d’une
beauté telle que jamais il n’en vit de pareille: son visage rayonne de lumière, son teint est blanc comme le
lait, ses yeux clairs et mystérieux, ses nattes toutes dorées.” (cf. chap. 1, p. 11). Elle a des gestes
gracieux (cf. p. 11), un peu coquette (p. 12), sourire espiègle (p. 12).
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9
Gascelin est manipulé par Rosamonde.
- Rosamonde: une jeune fille brune de 15 ans aux yeux sombres et secrets (cf. p. 55). Elle est sans
scrupules. Elle accuse Thibaut de Sauvigny d’avoir fait mourir son père, le comte de Blois (cf. p. 100).
Elle hait sa soeur parce qu’à cause d’elle Thibaut la dédaigne (cf. p. 123); Torticolis la décrit comme une
“garce folle” (cf. p. 99, 206). Fait assassiner son frère Raoul (par son frère Gascelin), tente de faire
mourir sa soeur Éléonore. Accusée par son frère Gascelin d’avoir fait un pacte avec le Diable (cf. p. 272),
elle est brûlée sur un bûcher (cf. p. 275)
3°) la famille de Montcornet
-le seigneur de Montcornet (ou comte de Montcornet): il est le cousin du seigneur de Sauvigny dont il
est le suzerain ; il est le vassal du comte de Blois. Un homme au regard doux et triste ; il est veuf (cf.
p. 19). Il décide de se retirer dans une abbaye près de Paris (cf. p. 29).
- Foulque: le fils du comte de Montcornet. Il est décrit par Thibaut comme un être fourbe, méprisant
et déloyal (cf. p. 17). Il est le seul enfant du comte; long jeune homme de 17 ans (cf. p. 18). Selon
Thibaut, il est prétentieux et méprisant à l’égard des chevaliers pauvres (cf. p. 20). Quand son père se
retire dans une abbaye, il devient le seigneur de Montcornet (cf. p. 29). Un jeune homme de peu de raison
et de beaucoup d’orgueil, selon le comte de Blois (cf. p. 89). Il veut épouser Éléonore (une union à laquelle
Éléonore ne consent pas). S’allie à Rosamonde. Lors d’un combat, il est blessé par Thibaut (cf. p. 256), il
10
meurt ultérieurement de cette blessure (cf. p. 272)
4°) autres personnages
- Barnabé: un jeune paysan (cf. p. 11) , un serf. (cf. p. 34). Trapu. Visage carré, petits yeux vifs, nez
aplati (cf. chap. 1 p. 10). Pas téméraire (“Je ne suis qu’un pauvre paysan, fort attaché à la vie”, cf. chap.
1, p. 10). Voix énergique (p. 11). Intéressé (il veut une récompense pour avoir alerté Thibaut du danger
que courait Éléonore, cf. p. 12). En guise de remerciements, il reçoit d’ Éléonore une bague ornée d’une
émeraude. Il a 14 ans, il est majeur (cf. p. 32). Des yeux malins (cf. p. 32). Thibaut le prend à son service
comme écuyer(cf. p. 32). Il aimerait vivre des jours tranquilles, sans menaces ni tracas, avec beaucoup
d’argent (cf. p. 50). A souffert de la faim pendant son enfance (cf. p. 195). Après le mariage de Thibaut,
il quitte le jeune chevalier et devient marchand (cf. p. 283).
- Ernaud le fier: un chevalier contre lequel Thibaut se bat et dont il obtient une belle rançon. (cf. p.
47). Il se bat sous la bannière de Foulque (cf. chap. 4, p. 90); il rompt l’hommage qui le lie à Foulque
lorsqu’il apprend la traîtrise de Rosamonde et la fourberie de Foulque (cf. p. 228- 229). Il se rallie à la
cause de Thibaut. Lorsque Thibaut est fait comte de Blois, il reçoit le comté de Montcornet, devenant
ainsi le vassal de Thibaut (cf. p. 276).
- Eustache: un jeune garçon à la tignasse hirsute et aux yeux pétillants de malice (cf. p. 148), un
étudiant qui se rend à Paris pour suivre les cours de Pierre Abélard (cf. p. 150). A Paris, il gagne de
l’argent en recopiant les cours de Pierre Abélard, des cours qu’il vend ensuite à un châtelain qui veut
apprendre la dialectique (cf. p. 198). Ce châtelain est le père de Foulque de Montcornet (cf. p. 199)
- Finette: servante au service d’ Éléonore. Une fille toute menue, de 13 ans, au joli nez en trompette (cf.
p. 54). Taille fine, longue silhouette, visage mutin (cf. p. 155-156). Elle est la fille de Bertrand le Boiteux
(cf. p. 159). Elle vit chez ses parents qui habitent dans le bourg qui se trouve au pied du château du
comte de Blois (cf. p. 155). Elle aide Éléonore à s’enfuir du château de Blois dans lequel elle était retenue
prisonnière par sa soeur Rosamonde.
Rosamonde a préféré demander au sorcier de faire mourir sa soeur Éléonore plutôt que de lui
demander de préparer un remède pouvant sauver Foulque.
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- Gui: le portier (chez le comte de Blois), un jeune homme de 16 ans (cf. p. 75). Fait les quatre volontés
de Finette dont il aimerait obtenir quelques faveurs.
- Hadelize: elle habite dans la forêt de Biroquie. Elle demeure là où se trouve le chêne aux trois nids
d’hirondelles (cf. p. 45). Elle avait l’apparence d’une vieille femme (cf. p. 40- 41), mais elle reprend son
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apparence normale grâce à Thibaut qui l’a délivrée d’un maléfice (cf. p. 44): “Sous le regard stupéfait
de Thibaut, les cheveux carotte se transforment en une magnifique chevelure fauve, les yeux
deviennent couleur d’amande, le teint blanc comme neige, les dents petites et bien serrées [...] “ (cf. p.
44).
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- Louis VI le Gros (le roi de France): visage carré et énergique, carrure large et forte, voix grave et
autoritaire (cf. p. 202)
- maître Guillaume: un riche “marchand réputé pour les tissus de soie et de brocart” qu’il fait venir de
13
Constantinople (cf. p. 168). Il sauve Éléonore et Finette en faisant fuir les lépreux qui s’en prenaient à
elles (cf. p. 167- 168). Généreux, courtois, paie le séjour d’Éléonore et de Finette à Paris (cf. p. 201). Un
homme grand, au visage buriné par les voyages, aux yeux pétillants sous de gros sourcils (cf. p. 207). Il a
un large et franc sourire (cf. p. 207). Lui et Barnabé travailleront ensemble (cf. p. 283)
- Ruffin: un sorcier (cf. p. 13). Un homme repoussant et inquiétant: “Pieds nus, couvert d’une peau de
mouton sur une tunique crasseuse, un homme couleur de terre, au regard inquiétant, s’avance à genoux”
(cf. p. 13). Il est vieux; il peut se montrer insolent (cf. p. 22).
“Un enchanteur m’a transformée en sorcière jusqu’à ce qu’un chevalier me sourie et me complimente
au lieu de me prendre pour une créature du Diable” (cf. p. 44)
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Louis VI le Gros (ou Louis VI le Batailleur). (?, 1081 — Paris, 1137). Roi de France (1108-1137).
Fils de Philippe Ier et de Berthe de Hollande. Élu en 1098, associé par son père à la couronne dès 1100, il
fut le premier des Capétiens à affirmer véritablement son autorité royale. En s'appuyant sur l'Église et
sur le peuple, il réussit, au prix d'une guerre acharnée qui dura presque jusqu'à sa mort, à purger le
domaine royal des féodaux pillards qui, tel Hugues du Puiset ou Thomas de Marle, ou les seigneurs de
Montmorency, de Coucy, de Monthléry, etc., infestaient l'Île-de-France de leurs brigandages.
12
Il fortifia également son autorité dans le royaume, en intervenant dans les affaires de certains grands
fiefs, notamment en Bourbonnais, en Auvergne et en Flandre; conseillé par Suger, il sut protéger le
royaume contre les entreprises de l'empereur Henri V qui, en 1124, avait envahi la Champagne mais qui
dut finalement se retirer sans combattre; par contre, sa longue lutte contre le plus redoutable de ses
vassaux, Henri Ier de Beauclerc, duc de Normandie et roi d'Angleterre, ne lui procura guère que des
déboires. Son règne se termina cependant par un grand succès : le mariage de son fils et héritier
désigné, Louis (futur Louis VII), avec Aliénor, héritière du duc d'Aquitaine, Guillaume X (1137).
Le règne de Louis VI est marqué par un essor urbain, avec la création de nouveaux bourgs, qui
s'accompagne d'une contestation du pouvoir des seigneurs. Cependant, on a cru à tort que Louis VI avait
systématiquement favorisé le mouvement d'émancipation des communes : il ne l'a fait, en réalité, que
dans le cas et dans la mesure où il y trouvait son intérêt. Avec lui, la royauté inaugure son rôle de
gardienne de l'ordre public et de la justice contre les violences féodales, et s'assure ainsi l'appui
matériel et moral de tous ceux, en particulier l'Église, que ces violences lésaient ou menaçaient. Suger
fut son biographe dans sa Vie de Louis le Gros, composée vers 1144, ouvrage qui annonce les Grandes
Chroniques de France. / © 2004 Hachette Multimédia / Hachette Livre
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Il explique à Barnabé en quoi consiste le métier de marchand, lui parle de ses voyages... (cf. p. 208)
14
- Suger (l’abbé Suger): un homme petit et chétif mais énergique et décidé. Il dirige l’abbaye de SaintDenis (cf. p. 213).
- Torticolis: le jongleur qui est au service de Thibaut. Un jeune garçon mince et délicat, aux cheveux milongs. Air doux et rêveur. On le nomme Torticolis car il tient sa tête inclinée sur l’épaule. Il a une voix
cristalline et tendre (cf. p. 62). Très observateur, il remarque à plusieurs reprises la méchanceté de
Rosamonde et tente de mettre Thibaut en garde contre cette “garce folle”.
C. Quelques faits particuliers et descriptions
- la veillée de l’adoubement: cf. p. 20
- la cérémonie de l’adoubement: cf. p. 23-26
- le haubert: cf. p. 23
- la description du château du comte de Blois: cf. p. 74
- la fuite de Thibaut, Torticolis et de Barnabé, quittant Chartres, déguisés en lépreux: cf. p. 186- 187
- la description d’une foire à Paris: cf. p. 191 et sqq.
D. Objets importants
- Santacrux, l’épée de Thibaut (elle contient un morceau de la croix du Christ)
- la pierre magique remise à Thibaut par la fée Hadelize
E. Vocabulaire
Quelques mots sont expliqués en notes de bas de page. Voici quelques mots qu’il conviendrait peut-être
d’expliquer aux élèves:
- chemise (cf. p. 151) : enceinte de petite dimension qui entoure à peu de distance de manière
partielle ou totale le donjon. Elle constitue la dernière enceinte de la place.
http://netx.u-paris10.fr/mediadix/du/dusite2005/Pellerin/glossaire.htm
- colée (cf. p. 25) : adoubement d'un chevalier par un coup sur la nuque du plat de l'épée
- none (cf. p. 195) : dans la liturgie catholique, petite heure canoniale qui se récite après sexte, à la
neuvième heure du jour (vers 15 h)
après nones (cf. p. 195): après 15 heures
- ost (p. 202, 213): (lat. hostis «ennemi», puis armée.).
Dans la société féodale, service militaire obligatoire et non rémunéré (à l'origine), que les vassaux
devaient à leur suzerain pour la défense du domaine.
Suger
Moine français (Saint-Denis, v. 1080 — id., 1151).
Devenu abbé de Saint-Denis en 1122, il fut l'ami et le conseiller de Louis VI et se vit confier par
Louis VII la régence du royaume pendant la IIe croisade (1147-1149). Cet homme modéré se révéla un
ferme soutien du pouvoir monarchique, face à l'insubordination des féodaux. Il resta toujours très
attaché à son abbaye, dont il accrut les revenus, et il fit reconstruire l'abbatiale de Saint-Denis,
créant le premier chef-d'œuvre de l'art gothique. Enfin, Suger a laissé des ouvrages sur Louis VI et
Louis VII, ainsi que des Lettres qui apportent de précieux renseignements sur son époque.
© 2004 Hachette Multimédia / Hachette Livre
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Par ext. L'armée ainsi formée. © 2005, Hachette Multimédia / Hachette Livre
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- petit-gris (cf. p. 35): écureuil sibérien à la fourrure gris argent; fourrure de cet écureuil
- prime (cf. p. 186): première heure de l'office liturgique
- quintaine (cf. p. 28) : mannequin monté sur pivot servant aux exercices de lance des cavaliers
F. Résumé
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- chap. 1 (p. 9 -34) : Alors que Thibaut de Sauvigny “s’entraîne au maniement de l’épée” , il est alerté
par les cris d’un jeune paysan (Barnabé). Thibaut se précipite vers lui pour lui porter secours. Barnabé
n’a pas appelé à l’aide pour lui. En fait, il a aperçu deux brigands et une mule sur laquelle se trouve une
jeune fille ligotée et bâillonnée.
Thibaut triomphe sans peine des deux malandrins qui se sauvent. Il libère la victime: une jeune fille
richement vêtue. Il est subjugué par sa beauté (p. 11). Les deux jeunes gens ont le coup de foudre: “Tous
deux restent muets, se regardant avec étonnement, tant leur coeur est agité de sentiments inconnus”
(cf. p. 13).
Barnabé insiste pour recevoir une récompense: Éléonore lui donne une bague (p. 11-12).
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Thibaut conduit Éléonore chez le seigneur de Montcornet, un cousin de son père. Le lendemain, le
seigneur de Montcornet adoube Thibaut parce qu’il a sauvé la vie d’ Éléonore. Cette cérémonie, au cours
de laquelle Foulque (le fils du seigneur de Montcornet) est aussi adoubé, est précédée par la veillée de
adresse du site qui permet d'explorer la partie gratuite de l'Encyclopédie Hachette Multimédia en
ligne (et qui conduit, au-delà de la partie gratuite, à une proposition d'abonnement) :
15
---> www.ehmelhm.hachette-multimedia.fr
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En guise d’épée, il a un long morceau de bois et son “adversaire” est un jeune bouleau (cf. chap. 1, p. 9)
Le père de Thibaut est le vassal de son cousin le seigneur de Montcornet; ce dernier est le vassal du
seigneur de Blois (cf. p. 14).
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l’adoubement : les futurs chevaliers sont réunis dans l’église; ils y prient.
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Le père de Thibaut sert de parrain à son fils lors de l’adoubement . La cérémonie se déroule dans la
cour du château du seigneur de Montcornet. Ce dernier offre au nouveau chevalier Thibaut une épée dont
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le pommeau est vermeil , une belle monture, un grand bouclier vert et une longue lance (cf. p. 26). En
Thibaut est le plus jeune des adoubés. Il semble, d’après l’encyclopédie Hachette, qu’habituellement,
on n’est pas fait chevalier à cet âge (Thibaut n’a qu’une quinzaine d’années):
”L'écuyer
Lorsque la chevalerie devint l'apanage de la noblesse, le rejeton d'une maison noble était placé chez un
patron (un seigneur puissant et riche), pour le servir et recevoir une éducation essentiellement militaire.
Vers quatorze ans, l'adolescent devenait écuyer; il continuait à servir, avec des responsabilités accrues,
et, surtout, il accompagnait son maître dans ses guerres. Parvenu à l'âge d'homme, à vingt et un ans, il
était armé chevalier, soit par son patron, soit par son père, à condition que ceux-ci soient déjà
18
chevaliers.”
- ”adoubement (mot qui provient du verbe germanique dubban, frapper).”
- “La cérémonie de l'adoubement
L'adoubement, sacralisé par l'Église, équivaut à un nouveau baptême. Après un bain purificateur, le
postulant se recueille et jeûne toute une journée; il passe la nuit à l'église; au matin, il assiste à la
messe, communie et fait bénir son épée; puis, revêtu des habits militaires propres à sa nouvelle
condition, il reçoit d'un chevalier la paumée ou l'accolade (coup d'épée sur l'épaule ou solide bourrade),
qui le consacre chevalier. Des fêtes, qui comprennent de belles «emprises d'arme», concluent la journée.”
(3 extraits de l’article sur la chevalerie) © 2004 Hachette Multimédia / Hachette Livre
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Il aide son fils à mettre le heaume, le haubert... (cf. p. 23)
“Thibaut, mon neveu, je te donne l’épée que mon oncle m’a confiée, avant de mourir en Terre sainte. [...]
Sache que cette épée a combattu fièrement les infidèles et qu’elle contient dans son pommeau un
morceau de la vraie croix du Christ. Pour cette raison, elle se nomme Santacrux” (cf. p. 23 et 25)
20
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devenant chevalier, Thibaut s’engage à respecter l’éthique chevaleresque que lui rappelle le seigneur de
Montcornet: “Honore les chevaliers. Donne aux pauvres, aime Dieu.” (cf. p. 25).
Avant la cérémonie de l’adoubement, Foulque s’est rendu chez le sorcier (Ruffin) pour lui demander un
service. Foulque interrompt la cérémonie quelques instants après l’adoubement de Thibaut. Grâce à
Ruffin, Foulque peut porter atteinte à l’honneur de Thibaut en racontant l’incident de la bague. Foulque
déforme les faits. De plus, il raconte l’incident de manière à ce que Thibaut se sente humilié et ridicule:”
Sachez, père, que cette émeraude a été dérobée par un paysan sous les yeux de Thibaut de Sauvigny
sans que ce dernier tente de le poursuivre” (cf. p. 26). Éléonore ne parvient pas à rétablir la vérité: le
seigneur de Montcornet ne peut pas croire qu’elle ait volontairement donné sa bague à Barnabé.
Foulque apprend à Thibaut qu’il sera bientôt son vassal car son père a décidé de se retirer dans une
abbaye (cf. p. 29). Thibaut qui se refuse à prêter hommage à Foulque informe son père (le seigneur de
”L’éthique chevaleresque
La chevalerie n'est pas héréditaire; c'est l'aptitude à être chevalier qui l'est. La chevalerie s'acquiert
par l'adoubement; elle se mérite par le respect d'une éthique qui repose essentiellement sur deux
vertus: prouesse et largesse. La première associe vaillance et loyauté: vaillance dans le combat, mais
aussi dans la vie quotidienne; loyauté envers son seigneur, son roi, sa dame; le preux chevalier des
chansons de geste est «sans peur et sans reproche», comme l'est encore le chevalier Bayard au
XVIe siècle. La largesse comprend la prodigalité, la générosité, le faste. Dépenser sans compter, mais
aussi être généreux envers ses adversaires, envers les faibles, tel est le code de l'honneur
chevaleresque. Le chevalier a maintes occasions de prouver ses qualités, dans les tournois ou à la guerre,
à la croisade ou dans les fêtes, sur les chemins ou auprès des dames, dans les châteaux. Tous ces
sentiments se fondent dans la courtoisie, qui correspond très précisément au transfert de la notion de
service: il s'agit désormais de servir sa dame, de lui obéir en toute circonstance. La fusion de la
noblesse et de la chevalerie a entraîné la diffusion des modèles chevaleresques; une idéologie de classe
se forme, qui donne à la noblesse une plus grande cohésion et qui dresse entre elle et le commun une
barrière infranchissable: roman courtois, épopée, poésie lyrique sont littérature de noble, non de
vilain.”(extrait de l’article sur la chevalerie) © 2004 Hachette Multimédia / Hachette Livre
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Sauvigny) qu’il va partir (cf. p. 29). Il sera un chevalier errant. Sa décision s’explique aussi par le fait
23
qu’il est conscient de la profonde antipathie de Foulque à son égard. Avant de partir, Thibaut aimerait
pouvoir connaître les sentiments d’Éléonore. Il surveille le château de Montcornet. Lorsque la petite
24
troupe quitte le château pour raccompagner la jeune fille chez son père , il réussit à échanger quelques
mots avec Éléonore. Il lui demande: ”Vous n’allez pas épouser Foulque de Montcornet, ce fourbe, ce rusé,
ce coeur sans foi?” (cf. p. 33). Elle lui répond par une phrase un peu sibylline: “[...] De quel droit jugezvous de mon coeur? Croyez-vous qu’il ne sache pas reconnaître un chevalier hardi et preux” (cf. p. 33)
Elle s’éloigne. Barnabé insiste pour que Thibaut et lui quittent au plus vite les terres de Montcornet:”
[...] il faut s’en aller de ce pays rapidement. Vous, pour conquérir gloire, aventure et renom et tout ce
dont vous avez besoin pour votre demoiselle, moi pour rester en vie.” (cf. p. 34). Barnabé craint d’être
25
pendu si Foulque le retrouve.
- chap. 2 (p. 35 -60) : Plusieurs heures après avoir quitté la seigneurie des Montcornet, Thibaut et
26
Barnabé traversent une forêt. Un mendiant les arrête. Thibaut a pitié de cet homme . Il veut lui offrir
27
son manteau, Barnabé s’interpose et reprend le vêtement. Surgit alors une bande de brigands . Thibaut
doit se battre contre ces hommes. Ces coquins s’enfuient dès qu’ils parviennent à s’emparer du manteau.
Thibaut fait des reproches à Barnabé. Il n’aurait pas dû l’empêcher de secourir un pauvre, comme le
veut la morale de la chevalerie (cf. p. 37). Il demande à Barnabé de respecter à partir de cet instant le
code d’honneur de la chevalerie (cf. p. 38).
Thibaut a été blessé à l’épaule par l’un des voleurs. Barnabé cherche de l’aide. Il découvre une vieille
Le chevalier errant
Rite initiatique, l'adoubement implique aussi l'entrée dans une nouvelle classe d'âge: jusqu'à son
mariage, parfois tardif, le chevalier est qualifié par les textes médiévaux de «jeune». Sous la conduite
d'un chevalier expérimenté, avec quelques compagnons, récents chevaliers comme lui, il quitte le château
seigneurial et erre de longues années à la recherche d'aventures, d'exploits, de tournois, de richesses
et de femmes. Car prouesse et largesse dissimulent un intense appétit de gains et la quête de riches
héritières capables d'assurer au «jeune» un train de vie et une position qu'il ne peut trouver au château
paternel.
22
Pour éviter la dispersion des patrimoines, les lignages nobles veillent à marier leurs fils le plus tard et
le mieux possible. Le fils aîné seul peut espérer hériter de la seigneurie lorsque son père ne sera plus en
état de la gérer. En attendant, il mène cette vie d'errance ou s'engage dans des expéditions lointaines,
comme les croisades, véritable aubaine pour ces jeunes instables et querelleurs. La littérature
courtoise, qui trouve chez eux ses lecteurs, ou plutôt ses auditeurs, témoigne de leurs frustrations
(d'argent, de femme) et leur propose des modèles conformes à leurs aspirations: le chevalier qui, par sa
prouesse, a réussi à dénicher la riche héritière.” (extrait de l’article sur la chevalerie)
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Foulque devrait épouser Éléonore; cela explique aussi certainement l’attitude de Foulque.
24
Chez le comte de Blois.
25
Foulque a accusé Barnabé d’avoir dérobé la bague d’ Éléonore (cf. p. 26).
26
Cf. p. 37 la description du mendiant
27
Le mendiant faisait partie de cette bande de brigands.
28
femme qui vit dans une cabane. Malgré l’épouvante qu’il éprouve à la vue de cette personne, l’écuyer se
résout à lui demander de l’aide. Tout d’abord, elle refuse, car elle attend quelqu’un. Lorsque Barnabé lui
décrit le blessé, elle comprend que c’est lui qu’elle attend . La femme suit Barnabé. Lorsqu’elle se trouve
29
auprès de Thibaut , elle éloigne Barnabé et s’adresse au blessé en ces termes:” Chevalier, fais bien
attention à ce que tu vas faire, car ma vie en dépend.” (cf. p. 43). Elle passe alors une pierre sur le front
30
de Thibaut ; cette pierre a la propriété de guérir ses blessures. Thibaut “ouvre les yeux, regarde avec
tendresse l’horrible sorcière et lui sourit” (cf. p. 43) en lui demandant: “Qui êtes-vous belle dame?” (cf.
p. 43). Ces mots de Thibaut ont un effet magique: la femme, une magicienne nommée Hadelize, retrouve
31
sa beauté. (cf. p. 44), : le compliment de Thibaut la délivre d’un sortilège que lui avait jeté un
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enchanteur. Hadelize offre à Thibaut la pierre magique puis disparaît. Peu de temps après, Barnabé
revient; il découvre que Thibaut est guéri.
Le lendemain, Thibaut et Barnabé apprennent par un héraut qu’un tournoi doit se dérouler le samedi
33
suivant à Juvignole près de Blois. Thibaut décide d’y participer car il espère qu’ Éléonore y assistera
et pourra admirer ses prouesses. Barnabé lui fait remarquer qu’il faudrait que son écuyer ait meilleure
allure.
Thibaut aperçoit un chevalier et son écuyer qui se dirigent vers eux. Il défie et vainc le chevalier, un
certain Ernaud le Fier, auquel il demande la rançon suivante: son cheval et celui de son écuyer, ses
armes, son manteau et les vêtements de son écuyer. Ainsi, Barnabé aura meilleure allure.
Le vendredi, à son arrivée à Juvignole, Thibaut peut lire sur une banderole l’annonce suivante: “ A
Juvignole, Foulque de Montcornet , avec dix chevaliers, se tiendra prêt à jouxter contre tous” (cf. p.
49). Barnabé cherche une chambre pour son maître. Pour payer ce logement, il dispose des 30 deniers
qu’il a obtenus en vendant l’épée d’Ernaud. Il aimerait garder cet argent. Aussi a-t-il l’idée de demander
au curé d’héberger Thibaut. Le prêtre accepte parce que le malin Barnabé lui affirme que Thibaut
Cf. p. 40- 41 la description de la “vieille femme” et de sa demeure:” [...] une vieille femme se tient
accroupie, le corps énorme, les cheveux carotte en broussaille, le teint jaune comme un citron, les yeux
brillants comme les flammes de l’enfer. [...] La femme émet alors une longue et triste plainte comme le
bêlement d’une chèvre. [...] une bouche édentée”
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29
Thibaut est l’homme qu’elle attendait, l’homme qu’elle a vu en rêve pendant la nuit.
Cette pierre se trouvait dans une boucle de ceinture vermeille que la femme donne à Thibaut. Les
événements se déroulent dans la forêt de Biroquie. Elle demeure là où se trouve le chêne aux trois nids
d’hirondelles (cf. p. 45) La magicienne s’appelle Hadelize. Elle dit au jeune homme: “ Je suis magicienne
et te donne une pierre qui a le pouvoir de guérir toutes tes blessures. Cache-la dans cette boucle
vermeille qui fermera ta ceinture. Mais surtout, ne la donne à personne, car sur un autre corps que le
tien elle provoquerait une maladie mortelle. Surtout garde secret le pouvoir de cette pierre.” (cf. p. 44)
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33
Pour plus de détails, cf. les informations sur Hadelize dans la fiche sur les personnages.
Cf. p. 44 les explications et les recommandations d’Hadelize au sujet de la pierre magique.
Cela aura lieu le samedi après Pâques.
34
participe au tournoi dans le but de s’exercer car il a l’intention d’aller se battre à Jérusalem. Mais
Barnabé ne peut pas garder les 30 deniers pour lui car Thibaut veut que cet argent soit donné au curé
pour embellir son église.
Le jour du tournoi, Éléonore et sa soeur Rosamonde se disputent au sujet d’un manteau qu’aimerait
porter Rosamonde. Éléonore refuse car il s’agit d’un cadeau de son père. Raoul, leur frère, doit intervenir
pour faire cesser cette querelle. Rosamonde refuse d’assister au tournoi.
- chap. 3 (p. 61- 85 ): Barnabé se met en quête d’un héraut pour Thibaut. Il engage un jeune jongleur
surnommé Torticolis. A chaque victoire de Thibaut, ce jeune homme devra proclamer: “Pour Éléonore”.
Thibaut bat à 7 reprises ses adversaires. Comme tout autre écuyer, Barnabé a pour tâche de récupérer
les chevaux et les armes des vaincus . Thibaut peut enfin se battre contre Foulque qu’il parvient à
désarmer. Éléonore fait la coquette et lance à chacun des deux jeunes gens un mouchoir couleur de paon.
Thibaut est furieux et jaloux.
Arrive la fin de la journée , le moment où “chacun s’affaire pour vendre ou acheter armes, armures,
harnais et montures (cf. p. 69). C’est aussi le moment où les chevaliers vaincus rachètent leur liberté.
Thibaut ne conserve qu’une partie du butin, libère les chevaliers prisonniers (ceux qu’il a vaincus) et ne
garde que quelques chevaux. Le produit de la vente des autres biens va à Torticolis et aux pauvres.
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Barnabé désapprouve les largesses de Thibaut.
Thibaut est invité à dîner au château du comte de Blois.
Le comte de Blois informe sa fille que Foulque a demandé sa main. Éléonore ne veut pas épouser ce
le tournoi
[...] Le tournoi est un sport d'équipe: rassemblés autour d'un capitaine, se reconnaissant par des cris et
des emblèmes, les chevaliers d'un «conroi» (dix à trente hommes), étroitement solidaires, au point
«qu'entre leurs lances ne peut courir le vent», vont jouer à la guerre. Ils se réunissent en deux camps et,
sur un vaste espace, vont se tendre des embuscades, se combattre, essayer de se prendre par surprise.
Le camp vainqueur est celui qui reste cohérent tout en réussissant à débander l'autre. De ce point de
vue, le tournoi est un entraînement à la guerre et à la difficile escrime de la lance.
34
Les participants aux tournois sont ceux qu'on appelle dans les textes d'alors les «jeunes»; il s'agit
d'adultes, adoubés chevaliers, mais non mariés, non indépendants économiquement. Ils courent de
tournoi en tournoi (le calendrier en est connu d'avance), tout au long de l'année, sauf dans la période du
carême. Cette vie d'errance répond à une double nécessité: c'est d'abord une étape indispensable à la
formation du jeune noble, une sorte de rite initiatique qui prolonge l'adoubement; elle correspond aussi à
une nécessité économique: la volonté des seigneurs de sauvegarder l'unité de leur patrimoine les conduit
à retarder le plus possible l'installation dans le patrimoine seigneurial de l'aîné de leurs fils.
La gloire et l'argent
Que cherche-t-on dans les tournois? L'argent d'abord: tous les équipiers du conroi sont payés; le
tournoi est une foire, et à ce titre l'Église le condamne (mais aussi parce qu'il peut entraîner mort
d'homme); il faut acheter des chevaux et des équipements; après le combat il faut régler les rançons.
Le tournoi constitue pour la masse des petits chevaliers d'Occident l'aire d'enrichissement
privilégiée:[...] © 2004 Hachette Multimédia / Hachette Livre
Parlant de Thibaut, Barnabé tient à Torticolis les propos suivants : “L’honneur de la chevalerie lui
monte trop à la tête. Si je lui obéissais, nous passerions notre temps à dépenser tout l’argent qu’il gagne”
(cf. p. 70)
35
“fourbe” (cf. p. 72). Son père n’a du reste pas l’intention de la contraindre à ce mariage.
Au château du comte de Blois, Thibaut est accueilli très aimablement par Rosamonde.
Éléonore et Rosamonde aimeraient toutes deux être assises auprès de Thibaut pendant le repas.
Rosamonde réussit à accaparer Thibaut. Le jeune homme dévore des yeux Éléonore qui est assise en face
36
de lui. Thibaut révèle à Rosamonde qu’il possède une pierre magique (cf. p. 78).
A la fin du repas, Thibaut prête hommage au comte de Blois qui devient ainsi son suzerain. Thibaut
promet fidélité au comte (cf. p. 79). Rosamonde tient à son frère Gascelin des propos calomnieux au
sujet de Thibaut: ”Il veut, par ruse, devenir l’ami de Raoul et de notre père afin de diriger le château à
sa guise.” (cf. p. 81)
Le lendemain, Thibaut déclare son amour à Éléonore (cf. p. 84-85); de loin, Rosamonde assiste à la scène.
- chap. 4 (p. 87- 108) : Foulque et des chevaliers au service des Montcornet attaquent le château du
comte de Blois; parmi eux se trouve Ernaud le Fier. Ce chevalier vainc Thibaut. Le comte de Blois est
blessé . A la suite de la bataille, Foulque rappelle à Gascelin qu’il espère épouser sa soeur Éléonore. La
blessure dont souffre le comte de Blois s’ envenime; le comte meurt. Avant de mourir, le comte lègue ses
biens à son fils Raoul.
Torticolis conseille à Thibaut de quitter le château de Blois car il est préoccupé par l’attitude et la
jalousie de Rosamonde : “[...] dans les yeux de Rosamonde, pendant que vous souriez [...] à Éléonore, je
vois une expression si farouche et cruelle que la demoiselle devient comme une garce folle” (cf. p. 99).
37
Rosamonde affirme à Gascelin que Thibaut a tué leur père. Elle explique à son frère que la pierre
38
magique de Thibaut a le pouvoir de donner des maladies mortelles (cf. p. 100- 101) . Gascelin ne croit
pas sa soeur. Aussi lui suggère-t-elle de demander à Thibaut de toucher Éléonore avec cette pierre,
39
sachant parfaitement qu’il ne le fera pas.
Devant tous les chevaliers, Gascelin accuse Thibaut d’avoir tué son père. Pour défendre son honneur,
36
Une étourderie qui risquera ultérieurement de causer la mort d’Éléonore (cf. p. 122 et sqq.)
37
Il s’agit évidemment d’un mensonge.
Thibaut a stupidement fait des révélations à Rosamonde au sujet de cette pierre qui lui a été donnée
par la fée Hadelize (cf. p. 78)
38
Rosamonde sait que cette pierre a le pouvoir de guérir Thibaut mais de faire mourir quelqu’un d’autre
que lui (cf. p. 78 et 101).
39
40
Thibaut va se soumettre au jugement de Dieu ou ordalie . Éléonore confie son inquiétude à Finette:
“Imagine que Thibaut soit blessé, je hurlerais de douleur comme un loup dans la forêt.[...] je brûle
41
d’amour et d’anxiété”. (cf. p. 105) . Au grand soulagement d’ Éléonore, Thibaut est le vainqueur. Elle
murmure ces mots: “Merci, mon Dieu, merci de lui avoir rendu justice” (cf. p. 108)
- chap. 5 (p. 109 - 130) : Raoul est heureux d’avoir obtenu, grâce au jugement de Dieu, l’assurance que
Thibaut est un ami fidèle. Gascelin regrette d’avoir suivi les conseils de sa soeur Rosamonde.
42
Normalement, il devrait quitter le château puisqu’il a été vaincu. Rosamonde suggère à Gascelin
d’emmener Raoul faire une promenade au haut du donjon et de pousser son frère dans le vide. Elle se
charge d’éloigner le garde. Gascelin s’exécute. Le garde, accusé par Rosamonde d’avoir assassiné son
frère, est pendu. Barnabé et Torticolis mettent en garde Thibaut; celui-ci décide de quitter le château
le lendemain.
Rosamonde prévient sa soeur qu’elle devra épouser Foulque, car le nouveau comte de Blois, Gascelin, a
promis la main de sa soeur au jeune Montcornet. Éléonore décide de s’enfuir avec Thibaut. Pour alerter
le jeune homme, elle pend à la fenêtre une écharpe grise (cf. p. 119).
Rosamonde s’ingénie à déjouer les projets de sa soeur. Elle dérobe à Thibaut sa pierre magique et en
touche le front d’Éléonore. Elle jette ensuite la pierre dans les douves. Finette, alertée par les va-etvient de Rosamonde, se dirige vers le lit d’Éléonore. Elle constate que sa maîtresse est malade (cf. p.
122). Elle prévient Thibaut qui décide d’emmener la malade chez Hadelize. Torticolis et Barnabé
l’accompagnent.
Pendant ce temps, les vassaux de Gascelin viennent lui rendre hommage. Foulque rappelle à Gascelin sa
promesse ; il lui déclare: “[...] si je n’ai pas revu ta soeur d’ici huit jours, je romprai l’hommage que je te
dois, et te déclarerai une guerre sans merci “(cf. p. 127).
Rosamonde signifie à son frère qu’il est impératif qu’ils se lancent à la recherche d’ Éléonore et de
Thibaut.
Gascelin a percé les calculs de Rosamonde: “Tu crois [...] que je n’ai rien compris à ta vengeance. Tu veux
te débarrasser d’ Éléonore en la donnant à Foulque, et garder Thibaut prisonnier, ici, pour toi toute
43
seule (cf. p. 128). Il réalise aussi que sa soeur le tient.
Ordalie: Épreuve judiciaire dont l'issue, réputée dépendre de Dieu ou d'une puissance surnaturelle,
était censée établir l'innocence ou la culpabilité d'un accusé. [Au Moyen Âge, un accusé pouvait avoir
recours à l'ordalie, appelée alors jugement de Dieu. Tantôt l'accusé seul se soumettait à une épreuve
(ordalie au fer rouge, à l'eau bouillante, par l'immersion, etc.), tantôt l'accusateur et l'accusé se
battaient en duel devant le juge, et le vaincu était considéré comme le coupable désigné par le jugement
de Dieu, venant au secours de l'incapacité des juges à discerner les responsabilités ou les culpabilités.
Cette pratique, héritée des coutumes germaniques, se généralisa à partir du Xe-XIe siècle, mais, peu à
peu, l'Église s'éleva contre un système de preuves contraire à la religion (« Tu ne tenteras pas le
Seigneur ton Dieu », Deutéronome. 6, 16), et le concile du Latran IV, en 1215, condamna les ordalies et
établit les règles de l'inquisition dont le but était d'obtenir l'aveu du coupable.
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40
41
42
Cf. p. 107: description du combat entre Gascelin et Thibaut
Avant le duel, Raoul avait déclaré: “Le vaincu quittera immédiatement ce château” (cf. p. 104)
Rosamonde dit à son frère: “... fais ce que je t’ordonne. Sinon, j’annoncerai à tous que tu es l’assassin
de ton frère Raoul” (cf. p. 128)
43
Thibaut et ses deux compagnons peinent à trouver la demeure de la fée Hadelize. Un vieil ermite leur
indique la direction. Mais pour atteindre le chêne aux trois nids d’hirondelles, Thibaut,Torticolis et
Barnabé devront passer trois épreuves.
- chap. 6 (p. 131-153) :
1ère épreuve que doivent affronter Thibaut et ses deux compagnons: à un moment, ils ne peuvent plus
avancer à cause d’un mur invisible. Un gnome se propose de les aider à franchir ce mur à la condition
qu’ils lui “donnent à manger”. Ils doivent deviner ce que veut le gnome. Barnabé réalise qu’il veut de
l’argent. L’écuyer doit consentir à lui donner 18 deniers.
2e épreuve: ils doivent traverser une rivière grâce à une barque . Celle-ci est attachée par des fils
d’argent aux pattes de dix cygnes. Malgré tous les efforts de Thibaut, la barque ne bouge pas.
Torticolis a l’idée de chanter une chanson aux cygnes qui s’envolent et conduisent les 3 jeunes gens et
Éléonore de l’autre côté de la rive.
3e épreuve: les pieds de Thibaut sont emprisonnés dans des colonnes de boue qui s’élèvent vers le ciel. Il
arrive péniblement à se dégager et à s’accrocher à un arbre. Peu après , Thibaut et ses compagnons
44
trouvent la demeure d’Hadelize . Celle-ci n’est pas contente que Thibaut se soit laissé aller à parler de
la pierre magique, mais Torticolis convainc la fée de guérir Éléonore. La fée pose sur son visage une
bague (un rubis). Éléonore guérit instantanément.
Hadelize invite les 4 jeunes gens à visiter sa demeure dans laquelle se trouvent 3 jeunes apprenties
magiciennes.
Les jeunes gens prennent congé d’Hadelize. Thibaut chante de bonheur.
Gascelin, Rosamonde et les quelques chevaliers qui les accompagnent ont perdu espoir de retrouver
Éléonore; mais le chant de Thibaut attire l’attention de Rosamonde. Profitant de la nuit et du sommeil
de Thibaut et de ses compagnons, Gascelin et Rosamonde enlèvent Éléonore (cf. p. 147).
45
Désespéré, Thibaut raconte son malheur au vieil ermite qu’il a déjà rencontré. Le vieillard déclare à
Thibaut qu’il doit faire pénitence car il a commis un péché de légèreté (il a oublié que “notre vie sur
46
Terre est un combat incessant entre le Bien et le Mal” (cf. p. 148). Thibaut doit se rendre à Chartres.
47
Les 3 jeunes gens rencontrent Eustache, un jeune étudiant. Il affirme avoir vu un homme qui emmenait
une demoiselle d’une beauté resplendissante et qu’il a entendu cet homme dire à son écuyer qu’ils
allaient à Chartres. Barnabé et Torticolis ne font guère confiance à cet étudiant. Malgré cela, Thibaut
lui propose de rester avec eux et de les aider à retrouver Éléonore.
Gascelin, Rosamonde et leur suite arrivent au château de Blois avec leur soeur. Gascelin enferme
44
Cf. p. 141-142 la description de la demeure d’Hadelize
45
Cf. p. 129: rencontre entre Thibaut et l’ermite; cf. p. 147: le récit fait par Thibaut à l’ermite.
A Thibaut qui lui demande que faire, l’ermite répond: “ Te rendre à Chartres. L’évêque de la ville te
donnera l’occasion d’expier ton péché” (cf. p. 148)
46
47
Il indique qu’il doit lui aussi aller à Chartres; ensuite, il se rendra à Paris(cf. p. 149-150).
48
Éléonore dans la prison . Il lui annonce qu’elle y sera confinée jusqu’à son mariage. Éléonore fait
clairement comprendre à Gascelin qu’elle n’épousera pas Foulque; soit elle s’enfuira dans un couvent, soit
elle se donnera la mort le jour du mariage.
- chap. 7 (p. 155-177) : Finette apprend par Gui qu’Éléonore est retenue prisonnière. Elle décide d’aider
sa maîtresse. Elle la rejoint en empruntant un chemin peu plaisant: elle plonge dans l’eau des douves, se
glisse, à partir du trou extérieur, dans le conduit des latrines; elle grimpe le long de ce mur, arrive dans
les latrines et gagne la salle des gardes. Là, elle peut s’emparer de la clef de la prison, car les gardes
sont endormis. Elle délivre Éléonore. Les deux jeunes filles empruntent, en sens inverse, le même chemin
49
fétide pour s’échapper du château. Éléonore trouve refuge chez les parents de Finette.
Le prévôt vient réclamer à Bertrand le Boiteux, le père de Finette, une redevance; il s’agit d’une
nouvelle taxe (le fumier d’une vache). Bertrand refuse, se fâche. Il fait comprendre au prévôt que les
paysans pourraient se révolter. Éléonore a entendu l’échange de propos entre le prévôt et Bertrand; elle
ne peut donc pas être surprise par une observation du paysan concernant Gascelin: “... le Ciel nous a
envoyé, avec votre jeune frère, un méchant seigneur” (cf. p. 161).
Éléonore et la famile de Bertand le Boiteux entendent l’annonce d’un héraut qui passe dans la ruelle. Cet
avis a trait à la disparition d’Éléonore:” Il sera donné deux cents deniers à toute personne qui la
ramènera. Par contre, toute personne lui donnant asile sera immédiatement pendue” (cf. p. 161). Bertrand
conseille à Éléonore et à sa fille Finette de quitter les terres du comte de Blois, de chercher refuge sur
les terres du roi de France, dans un couvent à Paris ou à Orléans. Grâce à l’aide de la soeur portière d’un
couvent que Bertrand connaît (cf. p. 162), les deux jeunes filles s’enfuient vêtues de robes de
religieuses. Ce “déguisement” devrait leur permettre de passer inaperçues.
50
Rosamonde, furieuse de la disparition de sa soeur, exige que Gascelin fasse pendre quelques gardes.
Peu après avoir quitté le bourg, les deux jeunes “religieuses” sont arrêtées par des lépreux qui
demandent, de manière menaçante, l’aumône. Pour se débarrasser d’eux, Éléonore leur donne son
émeraude. A la vue de ce bijou, les lépreux comprennent qu’Éléonore est devant eux. Ils ont l’intention de
la ramener au château de Blois pour recevoir les 200 deniers de récompense . Les deux jeunes filles sont
sauvées par un marchand et ses gardes qui font fuir les lépreux. L’un des lépreux a pu entendre que le
marchand se dirige vers Chartres.
Eustache révèle à Thibaut qu’il n’a pas vu Éléonore; il a inventé toute cette histoire car il avait envie de
voyager en compagnie de quelqu’un jusqu’à Chartres (cf. p. 169-170).
A Chartres, Thibaut et ses compagnons s’arrêtent dans une taverne. Le marchand leur offre à boire; en
contrepartie, Torticolis chante pour les clients. Thibaut emprunte un peu d’argent au tavernier. Il a de
la chance et gagne 50 deniers. Au lieu de garder cet argent, il offre à boire et à manger aux clients.
Le lendemain Thibaut est réveillé par un héraut qui appelle à faire pénitence et à participer à la
reconstruction de l’église.
Le marchand Guillaume, Éléonore et Finette arrivent à Chartres sur la place où se trouvent Thibaut et
ses compagnons. L’attention de Barnabé est attirée par le marchand et les religieuses, mais il ne réalise
48
“Il emmène sa soeur vers la «chemise du donjon», dresse l’échelle contre le mur [...]: cf. p. 151
49
Cf. p. 157-159 le détail du plan de Finette pour délivrer Éléonore
50
Quatre gardes seront pendus (cf. p. 164)
pas que l’une des deux femmes est Éléonore.
Eustache démontre à Thibaut qu’Éléonore est soit au château de Blois soit au château de Foulque. Selon
lui, il n’y a qu’une explication à l’enlèvement d’Éléonore: Gascelin veut donner sa soeur en mariage à
Foulque,” conformément à la parole qu’il lui a donnée” (cf. p. 176). Il affirme qu’elle ne peut être nulle
51
part ailleurs ... alors qu’elle vient de passer à quelques mètres d’eux.
- chap. 8 (p. 179-203) : les lépreux rencontrent Rosamonde. Ils lui révèlent qu’ Éléonore est partie à
Chartres en compagnie d’un marchand. Rosamonde n’ajoute foi à leurs dires que lorsqu’ils lui montrent la
bague qu’Éléonore leur a donnée. Rsamonde promet de leur faire apporter l’argent de la récompense.
Foulque menace Gascelin. S’il ne lui donne pas sa soeur en mariage, il dévastera ses terres et fera brûler
toutes les maison du comté. Rosamonde interrompt cette dispute et leur annonce qu’Éléonore est à
Chartres. Foulque décide d’aller attaquer cette ville. Gascelin est contraint d’accepter de se joindre à
cette expédition.
La ville de Chartres est cernée par les troupes de Foulque et de Gascelin. Les révélations de Torticolis
52
et de Barnabé incitent Thibaut à partir à Paris à la fois pour retrouver Éléonore et pour aider l’évêque
53
de Chartres .
Pour pouvoir sortir de la ville encerclée, Thibaut et ses deux compagnons mettent au point un plan:
Thibaut se rend chez l’évêque qui lui remet une lettre et de l’argent. Ses deux compagnons réunissent
tout le matériel nécessaire pour se transformer en de vrais-faux lépreux. Ils sont évacués de la ville au
bout de cordes. Les assaillants laissent partir ces lépreux tout en se moquant d’eux. Plus tard,
Rosamonde apprend ce qui s’est passé. Elle comprend que Thibaut, Torticolis et Barnabé ont utilisé un
subterfuge pour s’enfuir. Une vieille femme lui apprend que les 3 jeunes gens sont partis dans la
direction de Paris. Rosamonde décide de ne pas laisser Thibaut vivre heureux avec Éléonore à Paris. Elle
veut se venger du mauvais tour que Thibaut vient de lui jouer, elle utilisera “les mêmes ruses qu’il a
employées pour la tromper” (cf. p. 189).
Les 3 jeunes gens arrivent à Paris. Thibaut se rend chez le roi pour lui remettre la lettre de l’évêque.
Barnabé et Torticolis partent à la recherche d’Éléonore.
Barnabé s’efforce de trouver le riche marchand en la compagnie duquel on a vu Éléonore et Finette.
Un marchand mahométan propose à Barnabé de gagner de l’argent en lui servant d’intermédiaire pour
l’achat d’épées.
Barnabé rencontre fortuitement Eustache; l’étudiant lui explique que s’il vendait des armes au
54
mahométan, il commettrait un acte interdit par le pape.
Eustache admire profondément Abélard qui est, selon le jeune homme, “le plus grand dialecticien de
son temps” (cf. p. 176). Il a déjà expliqué à Thibaut que la dialectique est “ l’art de raisonner, l’art de
bien apprendre, la discipline de toutes les disciplines” (cf. p. 169). Cf. aussi bas de la p. 176.
51
Torticolis annonce que Foulque et Gascelin demandent qu’on leur livre Éléonore; Barnabé se rappelle
avoir aperçu le marchand et les deux religieuses. (cf. p. 184)
52
53
Thibaut pense que Foulque et Gascelin aimeraient s’emparer du trésor de l’évêque (cf. p. 184)
“Le pape défend aux chrétiens de vendre des épées aux mahométans” (cf. p. 198) car ils sont des
infidèles qui massacrent les chrétiens en Terre sainte (cf. p. 197)
54
55
Eustache emmène Barnabé jusqu’à l’abbaye de Sainte-Geneviève. Dans ce couvent vit un homme qui veut
apprendre la dialectique et qui s’intéresse aux cours de Pierre Abélard. L’ancien seigneur de
Montcornet achète à Eustache ces cours que le jeune homme recopie à son intention.
Auprès de l’ancien seigneur de Montcornet se trouve Éléonore. La jeune fille demande à Barnabé de faire
savoir à maître Guillaume qu’elle a retrouvé la trace de Thibaut (cf. p. 198-199).
Pendant ce temps, Thibaut a été reçu par le roi Louis le Gros. Après avoir lu la lettre de l’évêque, le roi
décide de partir en guerre “contre un seigneur tyrannique, qui ne songe qu’à voler les pauvres, piller les
églises et jeter le désordre dans tout le pays” (cf. p. 202). Thibaut souhaite se battre sous les ordres
du roi de France et “ devenir chevalier de France.” (cf. p. 202) . Le roi accepte volontiers car l’évêque de
Chartres lui a parlé flatteusement de lui: “L’évêque fait grand cas de ta vaillance et de ton honneur”
(cf. p. 202-203)
- chap. 9 (p. 205- 229) : devant la cathédrale Notre-Dame, Torticolis remarque une mendiante . Il est
inquiet et met Thibaut en garde: ”Méfiez-vous, chevalier, quelqu’un vous veut du mal” (cf. p. 206); mais
Thibaut, tout joyeux d’avoir retrouvé Éléonore, ne prend pas au sérieux les avertissements du jongleur:
Torticolis confie à Barnabé qu’il a reconnu Rosamonde: “Je suis certain que c’était le regard de la garce
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folle” (cf. p. 206).
Barnabé va à Saint-Germain-des-Prés ; il rend visite à maître Guillaume pour l’informer, comme le lui a
57
demandé Éléonore , que la jeune fille a retrouvé Thibaut (cf. p. 206). Le marchand lui parle de son
métier. Il lui demande de garder quelques instants son étal. Malgré son inexpérience dans ce domaine,
Barnabé vend de la marchandise en faisant de beaux bénéfices. Maître Guillaume lui donne la somme de
4 livres et lui propose de travailler avec lui . Cela tenterait Barnabé car il n’aime pas tellement la
chevalerie, mais il refuse: “ [...] je suis attaché à mon maître. C’est un chevalier qui fait souvent des
sottises, et qui a besoin de moi” (cf. p. 211). Il va boire une bière dans une taverne ambulante. Il y
58
rencontre le mahométan qui lui demande s’il a trouvé des épées. Barnabé l’envoie au Diable. Le
mahométan est désappointé, mais son visage s’éclaire après avoir parlé à une mendiante au regard
sombre (à Rosamonde).
Éléonore et Thibaut se font leurs adieux, car Thibaut part guerroyer. Éléonore est inquiète et triste.
Le roi Louis VI discute avec l’abbé Suger. Le roi est furieux à cause de la révolte de ses vassaux, les
seigneurs de Blois et de Montcornet. Il déclare à l’abbé: ”Je les écraserai sans pitié” (cf. p. 213). L’abbé
approuve la détermination du roi car il doit, dit-il, “restaurer la paix de la patrie” (cf. p. 213). Le roi
est préoccupé car il ne sait pas si ses autres vassaux le soutiendront en lui envoyant des chevaliers.
Suger lui rappelle qu’il a l’appui de tous les évêques du pays.
Un mahométan attire l’attention du roi. Il lance un parchemin dans sa direction. Il s’agirait d’un
message de Thibaut informant un certain Omar qu’il pourra lui fournir 20 épées. Le roi ne peut qu’en
conclure que Thibaut s’est conduit en traître; il le fait donc arrêter.
55
Il s’agit de l’ancien seigneur de Montcornet, c’est-à-dire du père de Foulque.
56
Ce n’est pas la première fois que Torticolis décrit Rosamonde comme une “garce folle” (cf. p. 99)
57
Cf. chap. 8, p. 200-201
Il a déjà rencontré cet homme (cf. p. 193-195). Eustache lui avait expliqué de ne pas faire affaire
avec lui (cf. p. 196- 198)
58
Le lendemain, Torticolis, Barnabé et Eustache attendent Thibaut fort longtemps devant la cathédrale
Notre- Dame. Le chevalier arrive enfin. Il est défait car le roi lui a “retiré son amour” (cf. p. 216). Ses
compagnons sont persuadés que c’est à Rosamonde qu’il doit tous ses ennuis.
Éléonore est malheureuse car Thibaut se refuse à la voir tant qu’il n’aura pas retrouvé son honneur.
Les troupes du roi partent en campagne. Thibaut décide de les suivre de loin, accompagné de Barnabé et
de Torticolis. Un soir, ils s’arrêtent dans une taverne. Barnabé surprend la conversation de deux
malandrins. Ces hommes et 4 autres individus ont l’intention d’enlever le roi pour obtenir une rançon. Le
lendemain, Thibaut et ses compagnons surveillent les allées et venues du roi. Lors de la petite
promenade que le roi a coutume de faire sans escorte, des gredins tentent d’enlever Louis VI. Thibaut
s’interpose et sauve le roi. Celui-ci lui “rend son amour” (cf. p. 227).
Rosamonde retrouve Foulque et ses troupes. Elle raconte qu’elle a oeuvré de manière à discréditer
Thibaut; elle ajoute que Thibaut, accusé de traîtrise, n’osera plus se présenter devant Éléonore. Ernaud
le Fier est outré par de tels procédés déloyaux; il rompt l’hommage fait à Foulque et s’en va.
- chap. 10 (p. 231-256) : Les troupes du roi se battent victorieusement contre celles de Foulque et de
Gascelin. Thibaut qui s’est éloigné de ses compagnons est attaqué par 3 hommes du comte de Blois.
Malgré une résistance acharnée, il ne peut pas venir à bout de ses adversaires. Heureusement, il reçoit
l’aide d’Ernaud le Fier. Celui-ci a changé de camp et veut se lierau roi en lui prêtant hommage .
Le roi s’est installé à Orléans. Il attend un temps moins pluvieux pour assiéger le château du comte de
Blois. Thibaut se tourmente au sujet d’ Éléonore.
59
Dans une taverne, Barnabé aperçoit le mahométan et en informe Thibaut . Imprudent, le chevalier suit
cet homme dans une maison qui se trouve un peu à l’écart. Le mahométan l’y séquestre. Pour obtenir la
libération de Thibaut, Barnabé doit apporter au marchand l’épée du chevalier.
60
Barnabé ne veut pas remettre la précieuse épée de Thibaut au marchand ; aussi achète-t-il une épée
avec ses gains. Le marchand et ses complices s’en vont avec leur chargement d’armes, laissant Barnabé
et Thibaut dans la maison isolée; l’étranger leur dit: “Lorsqu’on vous découvrira, il sera trop tard pour
61
nous rattraper” (cf. p. 241).
Au château du comte de Blois, Foulque organise, à la demande de Rosamonde, la défense des lieux.
Gascelin aimerait s’y opposer car il ne veut pas se battre contre son suzerain, le roi de France.
Gascelin apprend par Rosamonde qu’Éléonore est vivante. Rosamonde tient des propos équivoques qui
peuvent donner à penser qu’elle souhaite la mort de sa soeur.
Éléonore est inquiète car elle n’a pas de nouvelles de Thibaut. Elle décide de quitter Paris et de
retourner à Blois.
C’est à cause de cet homme que Thibaut a subi l’affront d’être temporairement rejeté par le roi (cf.
p. 214- 216 + p. 238). Le roi a rendu son estime à Thibaut lorsque celui-ci l’a sauvé (cf. p. 226- 227).
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60
Santacrux contient un morceau de la croix du Christ.
Il n’est pas précisé quand Thibaut et Barnabé ont été libérés de leurs liens; on ne sait pas non plus
combien de temps ils ont dû attendre qu’on les libère.
61
Lorsqu’ Éléonore et Finette arrivent à Blois, c’est la nuit; mais, par malchance, elles sont repérées par
Rosamonde . Les deux jeunes filles se réfugient chez le père de Finette.
Les troupes du roi s’approchent de Blois. Thibaut aperçoit au loin Éléonore; il se précipite vers la jeune
fille. Les retrouvailles des deux amoureux sont fort émouvantes (cf. p. 249).
Bertrand le Boiteux et d’autres paysans du comté de Blois se mettent au service du roi car leur “nouveau
seigneur ne respecte pas la coutume” (cf. p. 251). Le roi accepte l’aide de ces paysans qui auront pour
tâche de détruire la barrière qui protège les remparts du château de Blois.
Thibaut et Foulque se battent. Thibaut blesse Foulque, mais est fait prisonnier par des chevaliers du
camp adverse. Barnabé tombe dans une trappe.
62
- chap. 11 (p. 257-284) : Foulque est gravement blessé , il envoie Rosamonde chercher un remède chez
63.
le sorcier Ruffin. Rosamonde demande à l’homme le remède pour Foulque mais aussi “un poison pour
faire mourir une demoiselle” (cf. p. 260). L’homme affirme ne pas pouvoir faire les 2 médicaments en
même temps. Rosamonde choisit de faire faire le poison. Rosamonde doit apporter au sorcier une boucle
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des cheveux d’ Éléonore.
A son retour au château, Rosamonde surprend une conversation entre Finette et Gui. Finette a obtenu
que Gui remette le lendemain une lettre à Thibaut. Rosamonde menace Gui: elle exige qu’il demande une
boucle de cheveux d’Éléonore et qu’il lui remette la lettre et la boucle de cheveux; elle lui fait croire
qu’ainsi Thibaut sera sûr que la lettre provient d’Éléonore.
Torticolis aperçoit Rosamonde. Il se doute qu’elle manigance quelque chose d’épouvantable. Il la suit et
entend la conversation qu’elle échange avec le sorcier. Au moment où le vieil homme s’apprête à
transpercer la figure qui ressemble à Éléonore, Torticolis chante un air à la gloire de Dieu. Ruffin
implore Satan de venir à son secours. Ruffin chancelle, lâche la figurine qu’il n’a pas encore transpercée.
65
La statuette se casse.
Rentrée au château de Bois, Rosamonde croit voir le Diable et se comporte comme une démente. Elle
avoue à Gascelin que leur père n’est pas mort par la faute de Thibaut. Elle lui annonce la mort
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d’Éléonore. Gascelin réalise combien sa soeur a été perfide et combien il a mal agi.
Dans les dernières pages du roman, on apprend le sort qui attend les divers personnages (ou en tout cas
la majorité d’entre eux):
- Rosamonde est brûlée comme sorcière
- Ruffin est pendu
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Cf. fin chapitre précédent.
63
Rosamonde s’y rend à cheval car Ruffin habite sur les terres du seigneur de Montcornet.
Le sorcier fabriquera une figurine à l’image d’Éléonore: “Je mélangerai ses cheveux à une figurine qui
lui ressemble, et quand je percerai la figurine au coeur, elle mourra” (cf. p. 261)
64
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Le sorcier n’a donc pas pu pratiquer ses maléfices contre Éléonore.
Éléonore n’est pas morte, mais Rosamonde croit à cet instant que sa soeur a succombé aux sortilèges
du sorcier.
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- Foulque meurt car il n’a pas reçu le remède que Rosamonde devait lui fournir
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- Thibaut songe enfin à faire sortir Barnabé de la tour au fond de laquelle l’écuyer était tombé .
Barnabé y a découvert un trésor. Thibaut ne le laisse pas à son écuyer. Il veut faire construire une église
abritant le tombeau de Raoul. Barnabé quitte Thibaut et devient marchand au service de Guillaume car,
68
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grâce au cadeau d’Hadelize , il n’a plus de souci à se faire au sujet de son maître.
- Guillaume assiste au mariage de Thibaut et d’Éléonore
- Thibaut devient comte de Blois et épouse Éléonore. Thibaut va devenir sage
- Gascelin se soumet au roi et part en Terre sainte
- Torticolis fait partie des jongleurs qui accompagnent le cortège des mariés
- Ernaud le Fier reçoit de Thibaut la seigneurie de Montcornet
-----------------------Questionnaires (+ 1 séquence) disponibles par ex. sur les sites:
a) http://perso.wanadoo.fr/profsdelettres/profs006.htm
b) http://www.dictame.net
Sous “Etudes d’oeuvres”, il existe un document sur ce livre. Pour accéder à ce document, il faut
être inscrit sur ce site.
c) Questionnaires aussi sur le site Weblettres
(http://www.weblettres.net/pedagogie/index.php?page=lc)
-----------------------Un court extrait pour vous donner une meilleure idée de ce roman (cf. p. 96, extrait du chap. 4)
«Mes amis, avant de remettre mon âme à Dieu, je donne mes terres et mes châteaux à mon fils aîné,
Raoul. Que chacun le serve fidèlement comme il m’a servi.»
Puis tournant sa têtre vers Raoul, il ajoute:
«Mon fils, promets-moi de te conduire dans l’honneur de la chevalerie et la soumission à l’Église.
- Je le jure. »
Alors , un à un, les chevaliers viennent embrasser une dernière fois leur seigneur. Puis ils viennent
s’agenouiller devant Raoul, mettent leurs mains dans les siennes, déclarent être «son homme» et
l’embrassent sur la bouche. Lorsque tous ont reconnu Raoul comme seigneur et maître , le vieux comte
de Blois reprend d’une voix sourde et précipitée:
«Que mes robes et mes manteaux soient distribués entre mes chevaliers [...]»
-----------------------F. Bosset / mai 2006
Il n’avait pas vu la trappe (cf. p. 255)
Juste après le mariage de Thibaut, un petit garçon remet à Barnabé, de la part d’Hadelize, une petite
galette (cf. p. 281- 282). L’écuyer la fait avaler à Thibaut. Grâce au présent de la fée, Thibaut ne fera
plus de bêtises quand il sera joyeux.
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Au sujet de Thibaut, il déclare à Guillaume: ”Il n’a plus besoin de moi maintenant” (cf. p. 283)
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