l`art du costume : l`arlesienne - culturo.c.la

Transcription

l`art du costume : l`arlesienne - culturo.c.la
culturo.c.la -- Le site officiel de La Culturothèque -- culturo.c.la
L'ART DU COSTUME : L'ARLESIENNE
11.03.2010 - Le costume d'Arles est un phénomène unique dans l'histoire de la mode.
VOIR ICI LES PHOTOS DE LA CONFERENCE DE NICOLE NIEL.
Nicole NIEL a bien voulu répondre à l’invitation de Rozy pour nous présenter le Costume
d’Arles… ou plutôt l’Art du Costume d’Arles. Car il s’agit bien d’un art.
C’est tout d’abord l’histoire du Costume qui nous est conté, ensuite Nicole NIEL explique comment
le costume doit se porter, selon l’activité, les différents costumes. Elle nous explique les accessoires, les
bijoux… Le fichu, le ruban…. L’art du costume d’Arles… Oui il s’agit bien
d’un Art. L’arlésienne est belle, sa tenue est parfaite : du plissage au fichu… La beauté du costume
de l’Arlésienne tient au choix des étoffes, obéit à des règles, à l’agencement de diverses pièces…
Nicole NIEL nous décrit cette tenue parfaite. Elle nous montre comment adapter les proportions à sa morphologie…
Ensuite elle nous parle de la coiffure. Comment construire sa coiffe, poser son ruban, sa cravate ou ses ganses…
Elle nous décrit les patrons, le plissage du fichu, le montage de la chapelle, la pose des épingles…. Une belle
exposition accompagne sa conférence. Un diaporama illustre ses propos. Un après midi que tous les adhérents de La
Culturothèque ne sont pas prêts à oublier… Un grand merci à Nicole NIEL que nous espérons bien retrouver
bientôt…. Nicole NIEL a écrit un livre « L’Art du costume d’Arles » (1989). Ce livre est épuisé mais
elle a réalisé un CD qui porte le même titre et qui reprend entièrement le livre. Rozy nous avait fait un petit texte pour
remémorer cette conférence : L’ART DU COSTUME : L’ARLESIENNE Le Costume est un phénomène
unique dans l'histoire de la mode. Il a toujours allié une très forte identité régionale et un sens aigu de l'air du temps,
une rigueur obéissant à des règles strictes dictées par la tradition d'évoluer de façon spectaculaire avec la mode du
moment. A la fin de l'ancien régime et avec la "Révolution" de la mode, les Arlésiennes vont abandonner les coiffes
anciennes "à la cardeline" et à la "chanoinesse" qui enveloppaient complètement le visage, pour nouer sur leur tête, puis
simplement enrouler, un ruban de couleur. - Sous Charles X : le ruban est de taffetas et entoure un bonnet qui laisse
s'échapper quelques boucles de cheveux, une large ganse nouée sur le devant de la tête. - Sous Louis Philippe : les
Arlésiennes adoptent le ruban de velours de soie et l'entourent simplement autour de la coiffe comme un ruban,
l'extrémité pend librement en haut, en bas, à droite ou à gauche au gré de la fantaisie de chacune. On appelle ce pan de
ruban le "Guidon". La jupe est large et assortie aux couleurs du ruban. Le fichu croisé s'agrandit et se drape. - Sous le
second Empire : porté avec de larges crinolines aux manches pagodes, le ruban s'enroule sur lui même au sommet de
la tête et le guidon, bordé de dentelles s'allonge vers l'arrière. - Lorsque Mistral en 1903 célèbre "la Fèsto
Vierginenco" le costume d'Arles est en parfait accord avec la mode de la Belle Epoque. Aujourd'hui encore, alors qu'il
est figé dans cette ultime forme depuis presque Cent ans, le costume est célébré dans tout le pays d'Arles avec
ferveur et passion, parfois jusqu'à la démesure, bien au delà du cadre des sociétés de folklore et des groupes de
maintenance, par une population toute entière. L'Arlésienne a conservé trois costumes bien distincts : Le costume en
"cravate" ou costume de Mireille, le plus modeste était appelé costume de simplicité. C'est un costume de tous les
jours, à la ville comme à la campagne, composé d'une jupe de couleur en forme, ronde ou froncée, portée avec un tablier
et un jupon de dessous qui fait gonfler la jupe et paraître la taille plus fine, d'un corsage qu'on appelle "eso" près du
corps, à manches longues et toujours noir, sur lequel on pose un devant d'estomac, plastron blanc en forme de trapèze et
on plisse un fichu blanc ou imprimé, parfois posé sur un fichu de dessous. La "cravate" est un triangle de percale
blanche noué autour de la coiffe en "oreille de lapin", formant ainsi deux jolies cornettes sur le dessus de la tête. Le
costume en "ruban" est une toilette de ville, toilette habillée pour sortir et pour recevoir, comme pour aller à la messe.
« Porter le ruban Velours, (les Arlésiennes disent "le velout") "c'est affirmer la volonté de paraître, d'être reconnue et
respectée" (Nicole NIEL, l'Art du costume d'Arles). Il se compose d'une jupe en forme sur un jupon de dessous et d'un
fichu fait dans le même tissu, celui-ci recouvre la "chapelle" qui superpose devant l'estomac, guipe, fichu de dessous et
fichu. Le Ruban de coiffe en velours assortit ses couleurs à celles de la jupe et du fichu. Le costume de Cérémonie : la
jupe et l' « eso » sont taillés dans le même tissu de soie. Sur la chapelle, avec fichu de dessous, guimpe et plastron en
dentelle, la "pèlerine" de dentelle blanche ou ivoire remplace le fichu. Sa richesse se marie avec l'élégance de la coiffe
gansée. Ce costume de cérémonie est réservé aux mariages et grandes occasions, mais il existe aussi une version
plus sobre que l'on pourrait appeler Costume de Gala. Alors la pèlerine est de dentelle noire, tout comme celle qui borde
le ruban de coiffe. "Mireille, au port de reine, est la soeur de tanagras d'Athènes et de Smyrne. Comme elles, elle a
appris l'art savant d'enrouler une longue chevelure... et comme elles, elle connaît le secret de la draperie antique ».
L'Arlésienne sait, en effet, donner le pli sculptural qui fait sa gloire aux pièces d'étoffes rectangulaires dont elle se revêt
: le ruban et la mousseline de la coiffe, la gaze de la chapelle, l'étoffe du châle. Etonnante persistance des traditions
antiques où le vêtement n'existait que par l'art et qui s'épanouissent éternellement jeunes, au pied des colonnes du
"théâtre". Elles vont faire des prodiges pour être belles, des sacrifices aussi car le costume passe bien avant leurs
conditions de vie. Autrefois, la toute proche foire de Beaucaire qui se tenait une fois l'an permettait aux Arlésiennes de
s'approvisionner un merveilleux tissus venus du bout du monde, en dentelles de Flandres, ainsi qu'en bijoux et pierres
précieuses et le marché devait être important puisque plusieurs diamantaires et bijoutiers d'Amsterdam, de Suisse et
de Paris venaient chaque année y tenir boutique... Le Costume d'Arlésienne se porte en dehors des fêtes de Noël,
pastorales et messe de minuit, à la belle saison. Aux corridas comme aux courses de taureaux, aux commémorations
mistraliennes comme la Vesto Vierginenco, la Pégoulade et la fête du Costume et plus tard aux Prémices du riz et à la
fête des olives. Les rues d'Arles, de Saint-Rémy de Provence ou de Mouriès, les Saintes-Maries aussi, se remplissent
http://cpbeaucairois.free.fr
Propulsé par Joomla!
Généré: 29 September, 2016, 19:41
culturo.c.la -- Le site officiel de La Culturothèque -- culturo.c.la
de ravissants bouquets d'Arlésiennes agitant leurs éventails ou s'abritant du roi soleil derrière de légères ombrelles. Le
spectacle est exceptionnel !
http://cpbeaucairois.free.fr
Propulsé par Joomla!
Généré: 29 September, 2016, 19:41

Documents pareils

SORTIE SETE, MEZE, BOUZIGUES

SORTIE SETE, MEZE, BOUZIGUES culturo.c.la -- Le site officiel de La Culturothèque -- culturo.c.la

Plus en détail