La symphonie fantastique - Les Francofolies de Spa

Transcription

La symphonie fantastique - Les Francofolies de Spa
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16:00 - Scène FNAC
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Xavier Beaurain
2011
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La symphonie fantastique
Première soirée complète sur la scène Pierre Rapsat
avec la belle confirmation de Suarez et la performance symphonique de Calogero.
Au Village Francofou, Keren Ann a fait fondre le Dôme
tandis que, sur la scène Proximus, Louis Chédid
confirmait une belle fraîcheur. Presqu’aussi jeune
que Camélia Jordana qui a assuré tout en sobriété.
Au Jardin des Francos, le Parisien Don Rimini a
confirmé son statut de tête d’affiche.
Au Théâtre, belle affluence enfantine pour la confirmation des Vaches Aztèques et de Mamémo.
Une partie du public des Francos Juniors est resté
pour apprécier le charisme du bruxellois Jali et l’humour de Vincent Baguian en soirée au Salon Bleu.
Du symphonique à l’électronique il y en avait pour
tous les goûts hier à Spa.
Aujourd’hui, un peu d’Anglais sur la scène Rapsat
avec Aaron et Hooverphonic mais Cali aura le dernier mot.
Au Village, on annonce le grand retour de Louis
Bertignac et le set déjanté de IAMX.
Au Jardin, on parie d’avance sur un premier record
d’affluence avec Miss Kittin.
Au Théâtre, les Francos Juniors se clôturent avec
la reprise exceptionnelle de «Lili et les escargots»
le premier succès des Déménageurs et les français
de Zut.
Beau vendredi en perspective.
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10/ Jeudi 2
Stereo Grand (B)
Hooverphonic (B)
Aaron (F)
Cali (F)
Scène
Fnac
13:00
14:45
16:00
17:45
20:15
23:00
Fastlane candies
Labiur
Radio Radio (Q)
Lucy Lucy (B)
Machiavel (B)
dOP (F)
Scène
Proximus
14:00
15:15
16:45
18:45
21:30
Yel (B)
Elvis Black Stars (B)
Moriarty (F)
Louis Bertignac (F)
IAMX (UK-D)
entraînantes sur les albums le sont aussi
lorsqu’elles sont revitaminées pour la
scène. Il faut dire que le chanteur est
bien aidé par le talent des frères Njava qui
savent tout jouer. En plus des tubes que
le public connaît par coeur, mention spéciale à la couleur rock de «Prends-moi»
et aux reprises «Porque te vas» et «La vie
en rose». Sur scène, à la fin du concert,
le groupe a reçu son premier disque d’or
pour 10.000 albums vendus en Belgique.
Deuxième belle histoire ce soir avec
l’arrivée de Calogero pour son sixième
passage à Spa. Il nous offre ce soir un
beau cadeau avec la dernière date
après deux ans de tournée. La tournée
électrique suivie de 163 dates acoustiques et enfin le spectacle Calogero
Symphonique qu’il présente en exclusi-
vité pour la Belgique. Un chef d’orchestre
et 52 musiciens classiques, c’est un
cadeau pour le public mais pas forcément pour l’artiste qui doit s’adapter à
de nouvelles exigences. Pas de place
pour l’improvisation : ici l’interprète n’a
pas le droit à l’erreur. Calogero version
costume cravate s’est montré tout à fait
à la hauteur. L’équipe du son a proposé
un bel équilibre entre l’orchestre et la
voix. Ses chansons prennent un nouvel
envol avec ces orchestrations classiques.
On a le sentiment que le public a particulièrement vibré en revisitant «Prendre
Racine», «Yalla», «Aussi libre que moi» ou
le fabuleux «Tien an Men». Pour cause de
bouclage on quitte Calogero en le laissant «Face à la mer» et face à un public
particulièrement à l’écoute ce soir. PO
Dôme PNB
Paribas
Fortis
14:00
15:15
16:45
18:45
21:30
VASSIAS
Mousta Largo (B)
Jacques Duvall (B)
Claudine Muno (L)
Arnaud Fleurent-Didier (F)
Red Bull
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Elektropedi
Stage
13:00
15:00
17:00
19:00
21:00
23:00
Raph (B)
Issa Maïga (B)
Deg (B)
Pierre (B)
Miss Kittin (F)
Philippe Kozak (B)
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Entre folk velouté et chanson à épines, claudine muno a fait apparition dans
notre paysage musical en 2007, au gré de ses «petites chansons méchantes».
«Je n’aime pas mettre des robes» faisait courir son joli filet de voix sur les
ondes. Son deuxième disque, «noctambul», met encore plus en valeur ce petit diamant noir et brut du luxembourg et son formidable groupe, les luna
boots. Toujours vagabondes, ses chansons nappent des mots délicieusement
cruels d’une vraie candeur, et prolongent l’impression d’être en face d’une
artiste réellement singulière, qui appuie là où ça pique.
Village Francofou
Ce jeudi soir, deux belles pages de l’histoire des Francofolies de Spa se sont
écrites.
Tout d’abord l’histoire de Suarez. «Nous
sommes nés à Spa» dit Marc Pinilla, le
charismatique chanteur manifestement
ravi d’être là pour la quatrième année
d’affilée. Il s’en est passé des choses
depuis qu’en 2007. Suarez fut le premier
vainqueur de la scène Carrefour des
Talents avec notamment le single «On
attend». Deux albums plus tard et avec
un bonne centaine de dates de concert
au compteur, les voici à nouveau sur la
scène Pierre Rapsat. Le public démarre
au quart de tour, on reconnaît rapidement «Aïe, aïe, aïe» ou leur dernier
tube «L’indécideur». Le groupe prouve
ce soir que les mélodies imparables et
Calogero
Jardin des Francos
Scène Rapsat
Théâtre de
Randstad
Casino
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Journ
20:00
21:30
21:45
23:30
Aux Arcades
Suarez
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Scène
Pierre
Rapsat
Hôtel
de ville
Michel Dvorak
Christophe Toffolo
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Salon
Bleu
Scène
Carrefour
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des Talent
14:00 Zut (F)
16:30 Les Déménageurs (B)
16:00 Du Haut des Airs (Q-F-B-CH)
20:00 Soirée 3 Francos (Albin de
la Simone (F), S. Toorop (B),
M-P Arthur (Q)
14:00
15:30
17:00
18:30
20:00
21:30
Big Moustache Bandit (B)
Sabryz (B)
Pale Grey (B)
Ana Leonora (B)
Alpha 2.1 (B)
Kupid Kids (B)
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C
Sur scène, Les Luna Boots et toi dégagez une belle com«Noctambul» comporte un titre, «Monsters», que tu
plicité et une joie de jouer ensemble mais tu te mets assez as écrit il y a longtemps.
peu en avant. Comment tu te sens à ce moment-là ?
C’est effectivement une chanson de notre ancien répertoire.
Je suis quelqu’un de timide. Faire de la scène n’est pas naturel Mais c’est la seule que j’ai reprise, car on la jouait tout le
pour moi. Ce n’est
temps en concert. Elle nous
pas facile quand «Il est plus facile de vivre avec ses démons quand plaisait bien et on nous la
on n’est pas d’une
on se rend compte que les autres en ont aussi» demandait tout le temps. On
nature extravertie.
en a fait une nouvelle version
C’est plus simple et rassurant à sept, je me sens protégée. On car elle a beaucoup changé en cinq ans, depuis qu’on l’a
se connait depuis très longtemps, on joue ensemble depuis enregistrée une première fois au Luxembourg.
sept ans et on se comprend très bien musicalement. On sait
Elle est aussi assez représentative de l’ambiance du
rattraper les choses quand elles nous échappent.
disque, moins rigolo que son prédécesseur, «Petites
Thierry Kinsch, ton guitariste et arrangeur, raconte
histoires méchantes».
que tu écris des dizaines de chansons par jour, qu’il
Il est plus noir, plus dur. En même temps, on a été les preest abreuvé, inondé quasi quotidiennement de tes
miers étonnés de voir à quel point «Petites histoires…» était un
propositions.
disque globalement sautillant, avec ses travers plus ombra(Rires) On a dû arrêter ce système, car cela me frustrait geux mais percé d’éclaircies. Lorsque Bernard Bellefroid a
de devoir forcément en laisser trop de côté. Et faire des utilisé pour son film «La régate» un de nos vieux morceaux très
maquettes de chansons pré-arrangées représentait beau- mélancolique, à la Tom Waits, on s’est rendu compte qu’on
coup de travail. Aujourd’hui, je compose en sa présence, avait laissé cet aspect-là de côté avec nos chansons frandurant les répétitions, et on choisit sur le moment.
çaises un peu gaies. On a eu du plaisir à retourner dans cette
direction. Sur «Noctambul», j’ai voulu assumer la noirceur.
Tu chantes souvent à la première personne. Tes chanJe préfère m’interroger sur les côtés sombres de l’humain
sons sont-elles autobiographiques ?
que parler du soleil qui brille. «Monsters» raconte comment
Non, car je n’aime pas trop ça. Même s’il y a toujours de il est plus facile de vivre avec ses démons quand on se rend
l’intime qui s’injecte dans les textes, sous les couches, j’uti- compte que les autres en ont aussi. NB
lise des images, un travail inconscient, un lâcher d’idées et
Dôme BNP Paribas Fortis - 18:45.
d’associations.
Rédacteur en chef / Editeur responsable
Pierre Osselaer
Journalistes
Nicolas Bogaerts
Sophie Gardier
Micha Kapetanovic
Noa Murphy
Olivier Peeters
Photographes
Christelle Anceau, Xavier Beaurain,
Dany Bruck, Patrick Cormeau, Michel
Dvorak, François Evrard, Rick Mc Pie,
Christophe Toffolo
Imprimé par
UNIJEP KAISER /// www.unijep.be
Coordination technique / mise en pages
Véronique Hariga /// www.hariga.be
Micha Kapetanovic /// www.micha.be
Avec les collaborations de
Marc Radelet et l’équipe Presse
Fred Cheslet et l’équipe d’Impact
Diffusion
20/07
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Christelle Anceau
Christelle Anceau
Patrick Cormeau
1. Keren Ann
2. De Palmas
3. Bertrand Belin
4. Camélia Jordana
5. Joy
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Dôme
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Scène Proximu
Eh toi, dis-moi que tu Miam… On connaît l’univers
de Monsieur Freaksville, son goût pour l’éclectisme
décalé et sa sphère d’influences imparables. Brin d’inquiétude en découvrant le Sérésien encadré d’un Ninja,
un sorcier à cape noire, un docteur fou et un trompettiste à deux têtes. Le côté potache des déguisements
est vite oublié lorsque la joyeuse ménagerie de Miam
Monster Miam nous sert un «Blues Automatic» évoquant successivement Joan Jett et Kraftwerk, le rap
«This is Belgium» – bien à propos en ce 21 juillet –
et quelques bluffantes reprises : «Intoxicated Man» et
«Contact» – merci Serge – et «Amoureux Solitaires»
– merci Jacno et Lio. Alors, oui, nous on Miam !
Elle a tombé les lunettes, nous les préjugés. Chemisier
ivoire, escarpins élégants et visage d’icône, la dame
Camélia et ses quatre musicos impeccables emballent instantanément un parterre plein à craquer à 17h.
Révélée par la télé et une poignée de tubes radio à la
production rutilante, la Jordana partage avec Miam le
goût pour la reprise chic et choc. Du haut de ses 19 ans,
elle ne fait qu’une bouchée de nous avec sa version
du «Mercedes Benz» de Janis Joplin, qu’elle enchaine
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20/07
François E
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ortis
BNP Paribas F
En funambule expert, Bertrand Belin alterne durant
une heure les titres de son somptueux disque
«Hypernuit» et quelques causeries avec le public garnies de traits d’esprit. Traits qu’il réserve le plus souvent
à la scène Proximus avoisinante, dont les bruits arrivent en interférences au-dessus de nos têtes. Un peu
chamaille – il raconte une histoire où il est question de
Bob Dylan et de câbles électriques tranchés à coups
de haches – il s’applique néanmoins avec son groupe
à livrer un set de haute volée, entre swing, rockabilly et
folk. Voix («un peu Charlélie Couture, non ?», propose
Fred, fan de la 25e heure), textes et musiques dessinent des entrelacs et glissent sur les hauts plateaux
d’un paysage de l’ouest américain, au sommet des
ravins, d’où Bertrand Belin contemple le public conquis.
Le franco-canadien Damien Robitaille poursuit dans
la veine americana avec son rock acadien. Il mène
très vite le Dôme par le bout du doigt et, confiant son
envie juvénile de devenir prêtre, se lance dans une
[Hier]
3
Patrick Cormeau
Christophe Toffolo
6. Louis Chedid
prêche improvisée, ponctuée par un «J’ai plein d’amour
à donner» accueilli à bras ouverts. Il n’aura pas dû
forcer son talent pour satisfaire un public qui n’était
pas là que pour fuir la pluie. Un temps parfait pour
Joy, trio érigé par Marc Huyghens sur les cendres
de Venus, son groupe éteint après 10 années d’existence. Le chanteur/guitariste ombrageux s’est entouré
d’Anja Naucler au violoncelle et de Françoise Vidick
aux percussions/chants. Leur musique crépusculaire,
vénéneuse, gravée sur un beau disque sorti l’automne
dernier, résonne comme une lente procession au cœur
du Dôme. Elle décime toute velléité de fou rire de l’ami
Fred. Les voix réunies des protagonistes s’élèvent en
flammèches pour tenter de rejoindre la lumière. Le
public, silencieux, compact, semble se recueillir sous
les laudes de ce rock lo-fi répétitif comme seule peut
l’être la musique sacrée. Silencio.
Et pour finir, cette lettre : Chère Keren Ann, aux
Inrocks qui un jour vous demandaient ce qui vous
faisait pleurer, vous avez répondu à peu près ceci :
«Bruce Springsteen. Lui seul peut éveiller chez moi
autant d’émotions». Je vous retournerais volontiers
ce compliment. Ce soir, vous m’avez fait rire, hurler,
danser et – j’avoue – pleurer beaucoup. Fière et somptueuse, vous voilà sur la scène du Dôme et il y a là,
dès les premiers morceaux, la détermination gracile
de Joan Baez, la sensualité de Peggy Lee, la force
de Patti Smith. Votre joie de fille, d’adolescente (ce
duo avec Axl Rose, vous l’aurez), de femme, de vous
retrouver là nous a contaminés. Votre pop mélodique,
votre rock impressionniste, vos mots («Lay Your Head
Down» ? A vos ordres !) sont allés droit dans l’âme et
le cœur de votre auditoire. Votre reprise de Bashung,
«Je fume pour oublier que tu bois», le groove contagieux de «My Name is Trouble», repris une seconde
fois en rappel (le culot !) a mis en ébullition la moindre
parcelle de nos corps. Le public, debout, vous en rend
grâce. NB
avec «Walk Like An Egyptian». «Non non non» transforme prévisiblement le parc en karaoké géant. Clameur
de déception à l’annonce du dernier morceau, instantanément pardonnée quand elle entonne «I’m Sorry»,
le classique de Brenda Lee. La belle nous balance en
bonus un «Some Say» un peu jazzy et assez charmant.
Une graine de star qui a de la flamme. Sans artifice.
Foule toujours aussi compacte pour accueillir, une
heure plus tard, un Louis Chédid en grande forme.
Chaleureux et généreux, le père Chédid distille de sa
voix veloutée quelques extraits de son dernier album
au milieu d’un set égrenant les tubes, à commencer par
«Ainsi soit-il». Ça groove sur scène et ça danse ferme
dans les rangs serrés sur «Triste et malheureux», «La
belle», «Anne ma sœur Anne»… Ni Louis ni nous ne
boudons notre plaisir. Les jeunes, bons et beaux musiciens qui l’accompagnent sont redoutables et nous
mesurons notre chance de pouvoir mater, hem, écouter de près tout ce petit monde, surtout quand ils se
fendent d’un petit déhanché chaloupé sur «Papillon».
Cerise sur les madeleines, «T’as beau pas être beau»
soulève une marée de bras qui tapent dans les mains
et un chœur immense de «Oooo-o-o-oh» et de «Eeeee-e-eh». Ceux-ci, comme notre sourire, continueront
bien longtemps après qu’ils aient quitté la scène. On ne
dit jamais assez à Louis Chedid qu’on l’aime.
21h30 et le soleil se couche sur un De Palmas qui,
à quelques encablures de la sortie de son Best-Of,
joue les prolongations de sa tournée 2010. Acquis à
sa cause dès la première note, les milliers de fans l’accompagnent sur les refrains de ses derniers singles
– «Dans une larme», «Au bord de l’eau» – comme sur
ses tubes – «J’en rêve encore», «Une seule vie» –
qu’ils couronnent d’applaudissements ravis. On a envie
de quitter sur la pointe des pieds cette messe dont
nous nous sentons étrangers quand il nous amène
en deux accords de guitare «Au paradis». Bon, d’accord, on reste encore. La machine est réglée comme
du papier à musique. Quelques notes de «Save
Tonight» pour nous resituer Eagle Eye Cherry en prélude à «Pandora’s Box», le titre qu’ils ont co-signé.
L’ex-Valentin désormais barbu nous quitte avec une
version XXL de «Sur la route». Allez hop, c’est pesé,
encore une date emballée. NM
20/07
5
François E
Christelle Anceau
2
Sacha et ses amis
1. - 2. Yelle
3. Absynthe Minded
4. Brune
5. Mademoiselle K
[Hier]
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Scène Fnac
Lancement des hostilités ce jeudi avec
Brune, la pétillante lyonnaise aux longs
cheveux… bruns donc, même si une
de ses chansons s’appelle «un cheveu
blanc». Nous, on ne l’a pas vu. C’est un
peu ça Brune, de la chick music (de la
musique de fille) version pop-rock tantôt
calme au piano, tantôt avec une légère
base électro, enfin plus rock, mais toujours avec des textes piquants et drôles.
Mention spéciale pour le final en deux
temps : «Tout ça» et «Sur ta bouche».
On a vraiment passé un bon moment.
Petite remarque d’ordre pratique : le
legging en latex léopard… c’est pas un
peu chaud pour danser ? Changement
radical d’ambiance pour la montée sur
scène des Gantois d’Absynthe Minded.
Là, pour le coup, c’est un groupe de garçons stylés qui présente une musique
peut-être un peu déroutante au début (on
passe allègrement du jazz au rock folk
sans oublier l’indie et le swing manouche)
mais une fois qu’on est dedans, on se
rend compte de la maîtrise technique
de ces cinq garçons dans le vent et de
leur véritable plaisir à partager leur univers avec le public. Il faut dire aussi que
même si leur venue à Spa est une première, ils ne sont pas des nouveaux
venus sur la scène musicale, puisque
Absynthe Minded a déjà cinq albums
a son actif. Guitare, batterie, trompette,
violon, contrebasse… C’est un univers
d’une richesse rare qui a fait mouche
hier face à un public de la scène FNAC
conquis ! Retour à la «chick music» sur le
coup de 20h15 avec Mademoiselle K…
Nom du quatuor rock français emmené
par la délurée Katerine Gierak. Comment
dire, le look de mademoiselle était… particulier : crête rouge et noire, épaulettes
à paillettes, pantalon skinny en plastique noir et deux bandes de cuir pour
cacher des seins que l’on ne saurait voir !
Le décor est planté pour un set énervé
(la pauvre était à bout de souffle) avec
des paroles et des gestes suggestifs
comme «On nique par devant et on pisse
debout». Totalement dans son monde,
la chanteuse nous raconte de manière
assez décousue ses expériences de tour-
nées ou de cinéma. Le public a apprécié.
Un look assez lesbo-érotique totalement
décalé et assumé pour une musique
rock avec des accents punk et ska. Un
spectacle sans grandes fioritures mais
diablement efficace. 23h00… Wouaw !
On s’est fait un petit concert en tête à tête
avec Yelle… et 2000 autres spectateurs,
c’est vrai. Yelle, c’est pas une beauté
fatale, elle ne fait pas l’unanimité (même
au sein de la rédaction) mais cette petite
bombe pétillante a le secret pour devenir en cinq minutes et deux morceaux
notre meilleure copine. Charmante et
délicate dans son body léopard rose,
elle a enchaîné ses tubes acidulés «J’ai
bu», «Je veux te voir» avec une pêche
communicative et devant un public ultra
compact que la pluie n’a pas découragé.
A signaler tout de même la présence de
beaucoup de percus sur scène, pourtant
pas une évidence pour une pop franchement électro. Chouette final avec le titre
de son dernier album éponyme «Safari
Disco Club» et la reprise inspirée de «A
cause des garçons». De la bombe ! MK
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SÉANCES DE DÉDICACES
STAND FNAC – VILLAGE FRANCOFOU
VENDREDI 22/07
15.00 ▶ Pale Grey
15.30 ▶ Yel
16.30 ▶ The Tellers
17.00 ▶ Alpha 2.1.
17.45 ▶ Hooverphonic
18.30 ▶ Moriarty
19.00 ▶ Lucy Lucy
STIVAL
ACTION FE * RATUIT
3 CD + 1 G
* action valable sur le cd le moins cher des 3
6
20/07
Michel Dvorak
Rick McPie
François E
François E
1
En bref
www.fnac.be
Concert à découvrir ce vendredi soir au Salon
bleu. Ou plutôt trois pour le prix d’un et en plus
c’est gratuit ! «3 Francos» avec Albin de la Simone, Marie-Pierre Arthur et Sacha Toorop.
Le Belge de l’étape spadoise a en plus une autre
actualité assez intéressante : une soirée entière
autour de sa musique avec du beau monde invité : Axelle Red, Jil Caplan et mode duo avec JC
Urbain des Innocents, Albin de la Simone, Patxi, Eté 67, Vincent Venet, Marc Morgan et bien
d’autres. Au menu, duos, surprises et nouveautés.
Cette soirée, présentée par Ca Balance […],
se tiendra le 8 octobre prochain au Forum de
Liège. Toutes les infos sur ce concert et sur les
groupes soutenus par le programme liégeois
aux Francos sur www.cabalance.be MK
kadikwa
KAuifestival
Les Vieilles Charrues, Eddy Mit-
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chell à propos de David Guetta : «J’avoue que
je ne le connais pas bien, je ne sais même pas
quelles chansons il chante».
Notre ministre de l’agriculture a fait parvenir aux principaux artistes une invitation à la
foire agricole de Libramont intitulée «Chère
Madame Zaz», «Cher Monsieur Calogero»,
«Cher Monsieur Grand Corps Malade»…
Calogero : «Spa c’est comme Cannes mais en
plus sympa»
Histoire d’amour contrariée entre Gotainer
et les Francos de Spa. En 2006 un manager
peu scrupuleux avait vendu son spectacle
«enfants» dans le cadre des Francos Junior.
Gotainer en fut le premier étonné en arrivant à
Spa avec un spectacle pas du tout adapté aux
enfants. Puis en 2010 et 2011, annulation pour
des soucis vocaux importants. On lui souhaite
bon rétablissement.
Compte tenu de la météo, c’est l’artiste Francis
d’Octobre qui sera sans doute le plus à son aise
cette année.
Des spectateurs se promènent un peu partout
avec des étiquettes la bière à 2,50€ = trop cher.
Alors qu’il suffit de boire du champagne.
Les pensionnaires de la maison de repos
proche du jardin des Francos sont partis en
Week-end à la mer. Ils préfèrent l’iode aux
bonnes vibrations.
Problème spatio-temporel pour le manager de
Brigitte qui a commandé une navette pour les
ramener à la gare le 25/9. Elles comptent donc
rester deux mois à Spa.
Le DJ et producteur Parisien Don Rimini a
envoyé pas moins de 14 mails pour être sûr
que l’on vienne bien le chercher à l’aéroport. La
confiance règne.
Et les Spadoises, ce sont toutes des femmes
fontaines ?
20/07
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2. Jali
[Hier]
Casino
Xavier Beaurain
Christelle Anceau
1. Les Vaches Aztèques
2
1
A l’entrée du Théâtre de Randstadt, une armada de
poussettes. De-ci de-là, des places vides au parterre. Normal: ici, c’est un siège pour deux! Couettes,
socquettes et sucettes sont prêtes pour le concert
des Vaches Aztèques. Sur scène, une projection
vidéo interactive captive: dès son entrée en scène,
Bénédicte Chabot joue en ombre chinoise. Les tout
petits nous régalent d’un concert de rires hoquetant. En
double mixte guitare-basse-percus–claviers, Thierry
Vassias donne le la sur sa guitare. Aux Francos, on
se souvient de son groupe rock à cordes, «Légitime
Démence», programmé en 96 dans cette même salle.
Un style, une voix qu’on n’oublie pas. La robe imprimée ethnique de Bénédicte donne le ton: elle fleure
bon le balafon (xylophone africain) et le bouzouki grec.
La chanteuse passe allègrement de la basse au violon.
Elle joue à merveille de sa voix claire et braille sur un
petit frère qui prend toutes ses affaires. Les enfants
trépignent et commentent en direct. Leurs parents par-
ticipent au duel final entre filles et garçons. «Debout
Papy !» s’écrie Noa, deux ans, prêt à ouvrir son parapluie Winnie l’Ourson. Tout se termine en danse tribale
sur «Bouze de là» et «Les Bonbons», véritables tubes.
Un seul regret: j’étais trop grande pour recevoir une
barre de chocolat à la sortie….
On n’avait plus vu une telle foule au Salon Bleu depuis
des années. Arrivé tôt, un public jeune et motivé piétine
jusque dans la rue, bien décidé à assister au concert
de Jali. Ce Bruxellois de 22 ans dont le premier album
sort en octobre remplit la salle en un clin d’œil. D’où
vient le rayonnement solaire de ses balades folk? Du
Rwanda des origines? Du poids d’âme qu’il offre au
public, estimé à «21 grammes» ? «Des ailes» qu’il
donne à sa poésie jaillissante? Les mains du public
battent à l’unisson de son cœur. Spontané, touchant
et plein de fougue, il en lâche sa guitare en bondissant
au rythme d’«Española», chanson-phare qui vogue
vers le succès. Ses musiciens sont au diapason de
sa générosité jubilatoire qui fit de lui le lauréat 2010 du
Concours Musique à la Française à Spa. Embarquez
avec lui au Botanique le 27/10.
Avec Vincent Baguian et son pianiste Hugo Renard,
la barre vire à l’ouest. Les deux compères nous font
tout un fromage dans un délire de calembours. Costard
à rayures, boule à zéro, ironie au zénith, l’homme
chauve sourit et régale. De grivoiseries en divagations
musicales, nous assistons à de nombreuses «scènes
de ménage» avec «Hugo Ringard, le seul pianiste qui
ait accompagné à la fois Frédéric François et François
Valéry». Une fan verviétoise remplace Zazie sur «Je
ne t’aime pas». Les perles comiques roulent comme
«Les Vélos d’Amsterdam» avec «Sous Souchon» et
«On ne naît pas contractuelle». Avec lui, on hue et
conspue «le rêve de luxe, nouveau moteur qui vient
polluer le bonheur». Les enfants ne sont pas couchés
et en redemandent. En rappel, il nous laisse un numéro
de téléphone. Bien noté ! SG
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Lili et les escargots
Retour sur le premier carton
des Déménageurs Yves Barbieux,
vec
Rencontre a
ositeur
p
m
auteur, co
«Bonjour, tout va bien. J’ai mes dix doigts, mes deux mains, deux yeux
encore fatigués comme tous les matins !» Peut-être cette ritournelle de la
petite Lili a-t-elle accueilli votre petit bout en maternelle ? Une grande fille
m’a confié que toute sa troupe d’ados la chantait au réveil des camps
scouts.
«On m’a un jour affirmé que c’était une vieille chanson populaire» sourit
Yves Barbieux.
L’histoire de Lili et ses trois frères (Georges, Stoul et Nelson) commence
en toute simplicité : «J’animais des ateliers d’éveil musical pour les enfants
avec des chansons que je composais. On m’a proposé d’en faire un spectacle.
J’ai contacté d’abord Marie-Rose Mayele et les musiciens d’Urban Trad avec qui
je travaillais (Didier Laloy et Perry Rose). Nous avons bouclé ‘Lili et les escargots’
en un mois, dans l’urgence. J’ai découvert chez Perry des talents de comédien
que j’ignorais. Si le personnage de Georges est muet, c’est qu’il nous manquait un
micro au départ, d’où l’idée du grand frère timide : la créativité est parfois boostée
par les contraintes du réel !»
Un coup d’essai qui fait «Le grand carton», nom prémonitoire de leur deuxième
spectacle ! Le succès se confirme partout en Belgique, mais aussi en France.
Cette année, la reprise de «Lili et les escargots» pour une tournée spéciale Droits
de l’Enfant a rassemblé sept mille personnes en dix représentations : un record !
Comment Yves Barbieux explique-t-il une telle réussite ?
Les Déménageurs
«J’écris pour les familles. Il arrive que les adultes viennent en plus grand nombre
que les enfants, surtout pour les spectacles plus récents. Marie-Rose Mayele fait
les traductions en néérlandais. Au fil du temps, la tournée s’enrichit de nouvelles
idées dans cet aller-retour entre deux langues.»
Peu bavard mais efficace, Yves a décroché la deuxième place à l’Eurovision 2003
avec Urban Trad. Il a le secret des mélodies électro-folk métissées de lingala qui
collent encore au cœur et au corps. Depuis plusieurs années, cet auteur comblé
a quitté le devant de la scène pour nourrir de nouveaux projets :
«Je suis occupé à finaliser un conte musical, ‘Léon l’accordéon’ qui sortira fin
2012» confie-t-il avant de parler de son actualité brûlante dans la chanson grand
public : la sortie du premier opus de son nouveau groupe en duo avec Sébastien
Duthoit : If.
Pas de doute, Yves Barbieux n’en a pas fini de déménager… et nous avec lui ! SG
Théâtre de Randstad - 20 :00 :
8
20/07
20/07
9
[Hier]
Jardindes Francos
Non, la musique électronique n’est pas qu’une affaire
d’hommes et de gros bras ! La preuve en ce tout début
d’après-midi avec la charmante Elledelux venue poser
ses mains sur les consoles et nous convier à son apéro
musical. Ça se voit, la chanteuse de Superlux (en préparation d’un 3ème album) s’éclate dans ce projet où elle
est seule maître à bord et libre de ses choix. La première
heure de son set est agréablement teintée de sonorités exotiques avant une seconde partie plus dansante,
nu disco. Un cocktail rafraîchissant servi avec le sourire, malgré les 12 festivaliers présents et une averse
menaçante. De très bonnes ondes donc pour démarrer
en douceur cette journée avant les offensives mascu-
Elledelux
lines plus électro de l’après-midi. Les premiers mâles à
s’exprimer sont suisses et nous viennent de Lausanne.
Pour leur première prestation sur le sol belge, les quatre
sympathiques DJ’s du Fayabash all-in entendent bien
1.
profiter de leurs 120 minutes spadoises après un périple
2.
de... sept heures en voiture. C’est aussi ça le métier
3.
d’artistes... Respect,
les gars ! D’autant que les festiva4. (trop) peu nombreux à tendre l’oreille
liers sont encore
au set stylé et varié de nos amis helvètes. La suite du
programme nous réserve une armada française avec
Monsieur Monsieur, Noob et Don Rimini, trois artistes
qui témoignent de la bonne forme de cette micro-scène
hexagonale. Heure du goûter oblige, le duo Monsieur
Monsieur entame son set (house, tech house) plutôt
calmement, ralentissant la rythmique avant d’accélérer progressivement le tempo pour faire place à Noob,
habitué à jouer plus dur, comme hier soir. C’est clair, l’ambiance dans le jardin n’est plus du tout la même qu’en
début d’après-midi. Ça s’anime dans le public, présent
en masse à l’heure d’accueillir Don Rimini. Maître derrière les consoles, techniquement au point, le Parisien
confirme son statut de tête d’affiche. La machine Rimini
est en route ! L’artiste balance les tracks sans jamais
lâcher la pression. C’est puissant et soutenu ! C’est bon,
tout simplement... A Philippe Kozak maintenant de
ramener un peu le calme dans la place.OPs
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Un petit
Le Fuse a été élu en 2010 «meilleur club belge
de tous les temps» ! Comment expliquez-vous
ce succès ?
Si tu viens au Fuse, c’est pour écouter de la bonne
musique électronique et t’amuser. On demande juste
aux gens de venir avec la bonne attitude. On n’impose rien. Et puis la programmation, c’est notre «core
business», c’est le poste le plus important dans notre
budget global. Il y a des boîtes de nuit où tu vas pour
le light show et où la musique est peut-être moins
importante. Chez nous, l’aspect le plus important,
c’est de booker les artistes qui sont d’actualité et
qui peuvent apporter une valeur ajoutée à la soirée.
J’aurais presque envie de dire qu’on est plus une salle
de concert de musique électronique plutôt qu’une
vraie boîte de nuit qui investit beaucoup dans les
lights. Toutes ces choses sont une distraction. Il faut
un minimum pour permettre à chacun de s’absorber
à 100% dans la musique.
Qu’entend-on par musique électronique
au Fuse ?
Je dirais musique électronique de qualité section
«dance». Avant, on avait la hard techno, la techno,
la progressive, la tech house, la house. Les genres
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ne se mélangeaient vraiment pas. Le mec qui jouait
de la house ne jouait pas un disque techno. Depuis
2005-2006, la frontière entre ces genres s’est fortement réduite. Toutes ces influences ont tendance à
se rassembler et à se retrouver dans un melting pot.
C’est une évolution que suivent les principaux acteurs.
Donc on essaye de trouver un bon équilibre entre ce
qui est encore un peu de la techno, un peu de la tech
house ou de la house nouveau genre avec des artistes
qui sont assez différents pour éviter d’avoir une programmation qui se ressemble tout au long du mois.
Vous avez eu carte blanche ici à Spa.
C’est un beau cadeau, ça ?
C’est un très beau cadeau ! Parce que les Francofolies,
c’est un festival avec un label de qualité. Il suffit de
regarder le line-up qui est proposé. C’est un festival qui
propose beaucoup pour un prix très abordable. Se faire
inviter par les Francos, c’est franchement pour nous un
honneur. Ça nous fait aussi très plaisir parce que c’est
un peu une reconnaissance de notre travail que de se
faire inviter par un festival qui propose de la qualité.
C’est pas juste un petit podium au fond du jardin pour
les 20 personnes qui ont envie de danser quand elles
ont trop bu. On te confie la programmation et on te dit
«allez-y, éclatez-vous !». Les Francofolies nous ont fait
confiance. C’est très reconnaissant de leur part.
Justement, présentez-nous votre programmation.
Comment l’avez-vous pensée ?
Nous sommes restés fidèles au concept des
Francofolies. On a d’abord regardé les artistes qui
avaient un lien avec la communauté francophone puis
on a parcouru les programmations de ces deux dernières années. On est directement tombé sur Miss
Kittin, qui joue depuis 1997 au Fuse. Elle a parcouru
un peu tous les genres de la musique électronique.
Ses sets sont toujours très populaires. Elle remplit
chaque fois le club. C’était pour nous la tête d’affiche.
Quand elle a vu le line-up prévisionnel, elle a directement accepté. Pour donner un petit coup de frais, on
a pris les dOP, trois mecs totalement fous qui ont une
énergie débordante et une forte interaction avec le
public. C’est de la tech house très funky soutenue par
des vocals. Ensuite on a nos deux résidents, Pierre
et Deg. Ce sont les anciens. Puis il y a les deux nouveaux, Raph et Issa Maïga qui est la découverte de
la LessIzMore. Donc, pour résumer, on a Miss Kittin,
Pierre et Deg qui forment un peu l’ancien pilier du
Fuse et puis Raph, Issa Maïga et dOP qui représentent la nouvelle génération. Ce sont tous des artistes
qui ont déjà prouvé ce qu’ils étaient capables de faire
ici chez nous au Fuse. Aussi, musicalement, on a un
peu de tous les genres, old school et new school. Je
pense que l’on arrive avec une programmation assez
équilibrée et fraîche.
L’électro en journée, en plein air, ça fonctionne
selon vous ?
Oui, la musique électronique fonctionne très bien
en dehors d’une boîte nuit, sous le soleil. C’est une
bonne chose aussi pour nous parce que ça montre
aux gens qu’il ne faut pas aller se cacher dans une
boîte de nuit sombre, derrière des portes fermées. On
a rien à cacher. C’est de la bonne musique, accessible à tout le monde. OPs

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