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Cycle d’ingénieur 1 Optique Physique V. Josse, A. Dobroc, E. Bimbard, J. Pellegrino Année 2011-2012 Correction TD7 : Allure de la phase réfléchie Rappel du principe de VIRGO Le Michelson va mesurer les variations de la phase entre les deux bras, c’est à dire les variations de la phase du champ réflechi φr . Pour un Michelson classique (sans Fabry-Perot), cette phase est simplememt donné par le déphasage acquis sur l aller retour, i.e φr = 2πpM ich = 2π(2L/λ). Ainsi une détectivité δpMich min correspond à une variation minimale de longueur mesurable : δLmin = λ Mich δp 2 min (1) Si on ajoute un Fabry-Perot dans un bras, on va changer la relation entre φr et la longueur d’un bras L et pouvoir ainsi augmenter la sensibilité. 1. Allure de la phase φr : Le champ réfléchi ER est donné par : ER = −r1 + r2 eiφF P E0 1 − r1 r2 eiφF P avec φF P = 2πpF P (2) avec ici r1 ≃ (1 − T1 /2) ≃ 1 et r2 ≃ (1 − T2 /2) ≃ 1. Pour avoir une idée de l’allure de la phase de ER , considérons tout d’abord que l’on peut remplacer r1 et r2 par 1 (ordre 0) dans l’expression 2. Dans ce cas on a simplement : ER = −1 + eiφF P = −E0 1 − eiφF P d’où φr = (2k + 1)π (3) Toutefois on remarque que cette approximation n’est certainement pas valable proche de résonance (eiφF P → 1) où le numérateur et le dénominateur tendent tous les deux vers 0. fR Phase pour un michelson michelson fR =2pp 3p 2p p Pente locale à résonance: dfR/dpFP=2p(2F/p) 0 0 1/2 1 -p Figure 1 – Allure de la phase réfléchie φr . 1 pFP 3/2 Il faut donc affiner les approximations lorsqu’on est proche d’une résonance où la phase va varier très vite sur un intervalle correspondant à la largeur de cette résonance (rappel : δpres = 1/F). En particulier, pour des résonances exactes (pF P = k), on a : ER = −r1 + r2 E0 1 − r1 r2 avec −r1 + r2 ≥ 0 car 1 − r1 r2 r1 ≤ r2 donc φr = 2kπ (4) L’allure générale de φr est tracée sur la figure 1. 2. Calcul de la sensibilité δφr /δpF P On a de manière générale : φr = φ1 − φ2 avec tan φ1 = r2 sin(φF P ) −r1 +r2 cos(φF P ) (5) tan φ = − r1 r2 sin(φF P ) 2 1−r1 r2 cos(φF P ) On se place ici proche de la résonance correspondant à p = 0. Comme la résonance est suffisamment fine, on utilise φr , φ1 , φ2 , φF P << 1. On a donc r 2 φF P FP ≃ T2φ ≃ 2φTF1 P φ1 ≃ −r1 +r 2 1 −T2 2F 4 φF P = φF P avec (6) φr ≃ T1 π φ ≃ − r1 r2 φF P ≃ 2φF P ≃ 2φF P 2 1−r1 r2 T1 +T2 T1 où l’on a gardé que les termes prédominants. On a donc proche de résonance : φr ≡ 2πpMich = 2F 2F φF P = 2π(2L/λ)) π π (7) Ce qui donne une sensibilité 2F/π fois plus grande au déplacement par rapport au Michelson simple (voir Eq.(1)) : δLmin = λ π Mich δp 2 2F min (8) Cela correspond à une sensibilité aux ondes gravitationnelles : hmin = π λδpMich λδpMich 2δLmin min min = = L 2F L Leff avec Leff = 2F L π (9) Finalement on retrouve la même expression que dans le cas d’un Michelson standard (cf question A.1)) mais avec une longueur effective 2F/π ≃ F plus grande que la longueur réelle du bras, L. On retrouve ici l’interprétation physique de la finesse F qui correspond au nombre d’aller-retours de la lumière à l’intérieur de la cavité (cf TD5). 3. Application numérique. Pour Virgo la finesse vaut F = 50 et L = 3 km. On a donc Leff ≃ 100km ! Du coup la sensibilité minimale aux ondes gravitationnelles vaut en −12 ) : théorie (pour δpMich min = 10 = 10−23 hVIRGO min (10) Le rapport signal à bruit pour un pulsar vaudra donc 10, ce qui devrait permettre leur détection. 2