Plus nombreux sur les pavés

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Plus nombreux sur les pavés
Forum
Mardi 12 Avril 2016
INTERF@CE
l’insolite
VOUS EN PENSEZ QUOI ?
Et le gagnant est
Grand Est !
Bombardement de camembert
Faut-il imposer des primaires
pour les présidentielles en France ?
Donnez-nous votre avis avant vendredi soir
Ce sera donc Grand Est ! Le choix du nom de la
nouvelle grande région a été fort commenté sur
la page Facebook du journal.
1
- par mail : [email protected]
- par courrier : Le Républicain Lorrain, Page Forum,
57777 METZ CEDEX 9
- par vos commentaires laissés sur la page Facebook
du Républicain Lorrain
Vos réponses mardi prochain
La presse anglaise a parlé de ce fait divers comme
d’une affaire qui… pue. Bernard C., 67 ans retraité
français est accusé d’avoir jeté du camembert à la tête
des employés d’un supermarché. À Chelsea, à Londres, il a été surpris par le service de sécurité en train
de voler dans les rayons des laitages, rapporte leTelegraph. Prié de quitter le magasin, il s’est emparé de
camemberts pour bombarder à tout va. Il a ensuite
tambouriné sur la poitrine d’un agent de police appelé
en renfort. Convoqué par le tribunal de Westminster, il
ne s’est pas présenté et demeure depuis introuvable.
REVUE DE COURRIER
la phrase
« C’est pas mal, ça
apporte un peu de sang
neuf, ça fait peut-être
bouger un peu le vieux
socialisme, et puis au
total je ne vois aucune
incompatibilité entre
Emmanuel Macron et
Alain Juppé. » Jean-Pierre
Raffarin (Les Républicains), à propos du mouvement lancé par le ministre de l’Économie.
syndicat
Plus nombreux sur les pavés
La majorité est confortable qui voit des lecteurs votants se prononcer pour des salariés davantage syndiqués en
France. Tout en regrettant leur trop grand nombre. Pour ceux qui s’y opposent, les syndicats seraient trop politisés.
Grand Est ne figurait pas sur le podium de la commission des
citoyens et d’experts, chargée de proposer un nom. Photo RL
e sort est facétieux. Grand
Lpodium
Est qui n’avait pas été sur le
des présélections, sera
finalement le nom de la nouvelle grande région regroupant
Lorraine, Alsace et Champagne-Ardenne.
Ce qui ravit Cricri Costa.
« Grand Est, ça me plaît beaucoup ! Je suis satisfaite ! Ça me
convient parfaitement ! », clame-t-elle sur la page Facebook
du journal.
On ne peut en dire autant
pour Gil Grav, plus que sceptique : « Tu viens d’où ? Du
Grand Est ! Tu sais à droite du
grand Haut de France. Où ?
Au-dessus du Grand Est du
milieu quoi ! »
Cindy Serfass, elle, ne s’y
retrouve absolument pas :
« De toute façon, ils font
n’importe quoi, nos fameux
élus ! On est et on restera des
Alsaciens ! »
Elle n’est pas la seule à tenir
à ses racines. Marie-Claude
Tournois en atteste : « Chacun restera ce qu’il est, comme
vous dites. Je suis Lorraine et je
le resterai ! »
Ce qui fait dire à Daniel
Pierson : « Tout ça pour ça !
[…] Pourquoi tant de temps
perdu ! Et ce n’est pas fini
puisque nos élus vont ou ne
vont pas confirmer ce nom. »
En attendant cette décision
finale, Motosapiens Dany
interpelle : « Alors qui suis-je :
un Grandestien, un Grandestois ? Ça donne une idée du
degré d’imagination de nos
élus… »
Ces amertumes exprimées
ne douchent guère l’enthousiasme de Concetta Riggio :
« Super contente ! »
Ce qui interloque Janique
Christmann : « Super contente ? Alors que notre région
se situe dans le Nord Est, et
non dans l’Est ! Franchement,
je ne comprends pas d’où vient
votre contentement ! »
Martine Riedel raille alors :
« De toute façon, au-dessus
d’Avignon, c’est partout le
Nord ! Mais par ici, ça devrait
bien être Grand Est. »
Christophe Lethiers de
conclure : « Oui bof… Mais on
s’y fera. » Faudra bien…
M. D.
L
es centrales syndicales doivent écarquiller des yeux.
À 64 %, les lecteurs votants
souhaitent voir le taux de syndicalisation augmenter en France.
Statistiques 2013 de l’OCDE à
l’appui, avec 7,7 %, la France est
loin der rière le Danemark
(66,8 %), la Belgique (55,1 %),
l’Italie (37,3 %), le Royaume-Uni
( 2 5 , 8 % ) e t l ’A l l e m a g n e
(18,1 %).
Thomas Beaugrand, par
courriel, y souscrit, car : « Plus
les salariés seront syndiqués,
plus les syndicats seront démocratiques et plus fluides seront
nos relations sociales en France,
au grand bénéfice de la souplesse
de notre économie. »
Roland Frœhlicher, de Lutzelbourg, approuve aussi mais
avec réserves : « Se syndiquer ?
Oui mais pas comme actuellement […] Nous avons, en France,
trop d’organisations syndicales
VOTRE OPINION
et trop peu de syndiqués. Rares
sont les sujets où l’ensemble des
organisations syndicales forme
un bloc commun pour entamer
des négociations sérieuses […]
L’idéal serait une et même organisation syndicale par classe salariale (exécutants, encadrement,
cadres et patrons). »
Côté contestataires du mouvement syndical, Gérard G., étaye
son opposition : « Les syndicats
ont été créés dans l’optique de
défendre les intérêts des travailleurs. Ils devraient être de fait
exemplaires dans leur action, en
protégeant au mieux les citoyens.
Mais aujourd’hui, leur combat
s’arrête à la défense des avantages indécents et souvent obsolètes d’une minorité, dans un contexte de crise qui nécessite
pourtant de grandes réformes ! »
Du long argumentaire envoyé
par Arnaud Ruscha, du Ban
Saint-Martin, il ressort ceci :
Nombre de votants
Les salariés
Français doivent-ils OUI
davantage se
syndiquer ?
NON
OPINIONS
Anne-Marie Pillault, de Metz.
On marche sur la tête !
« De tout temps, l’homme, pour se nourrir a fait preuve de génie.
Quand il manquait de terres cultivables ou que la configuration
des lieux ne se prêtait pas à la culture, il a fait preuve d’ingéniosité.
Il a par exemple créé la culture en terrasse ou les polders.
Aujourd’hui, dans notre pays saturé de commerces et de parcs de
loisirs, où les gares et aéroports ne sont plus que des centres
commerciaux, les centres-villes se vident au détriment d’immenses
zones commerciales à leur périphérie. Parfois on construit un
deuxième aéroport plutôt que d’aménager l’existant ! Et tout cela avec
quelle conséquence ? La disparition de terres qui nous nourrissent !
Au nord de Paris, un grand groupe va construire un ensemble de
commerces et loisirs sans commune mesure en Europe. Il portera le
nom d’Europa City et se situera au milieu des champs picards. Pour le
rentabiliser il est prévu de faire venir 6 millions de touristes étrangers
[…] On fera venir ces étrangers par cargos aériens entiers ! Bonjour la
pollution aérienne, les autoroutes saturées ! Bonjour la COP21 ! […]
On oublie que la planète aura sous peu 10 milliards d’habitants et il
faudra nourrir tout ce monde ! »
Jean N., par courriel.
pour tous les futurs salariés. » Il
poursuit : « À chaque conflit
majeur, il est souvent question
du poids des syndicats et leur
forme de représentation. […]
Pour envisager la représentation
syndicale, il est souvent question
du nombre d’adhérents, alors
qu’en politique, il est plutôt
question du résultat de scrutins.
Il faut bien comprendre qu’un
adhérent syndical paie une coti-
sation mensuelle (% du salaire),
alors qu’un adhérent de parti
politique paiera une cotisation
annuelle symbolique. Il est facile
de comprendre alors que l’engagement n’est pas le même. »
Denis Schmitt lui, n’est pas
près de se syndiquer : « Même
pas en rêve, tant qu’ils seront
politisés ! »
M. D.
705
64 %
36 %
Votez sur www.republicain-lorrain.fr
Il était temps
« "Deux grands peuples faits pour s’aimer, qui ont tant d’intérêts
communs… Il nous semble qu’assez de sang a coulé, que s’ouvre une
perspective nouvelle… d’une réconciliation sincère entre deux grandes
nations qui, en des combats de géants, ont illustré le plus terrible des
chocs que l’histoire ait enregistré ".
Ne pourrait-on croire à un discours prononcé à Metz, en avril 2016 ?
Eh non ! "Écho du pays messin", dimanche 1er janvier 1871 ! Lu à la
bibliothèque diocésaine. Il a fallu encore deux chocs de géants et plus
d’un siècle… »
« Les nouveaux modes de management, les nouveaux outils de
communication, l’isolement des
salariés institués dans plusieurs
entreprises ont contribué à la
dégradation de l’image et du
coup de l’intérêt des syndicats. Il
faut d’ailleurs rappeler l’absence
complète du rôle et de l’implication des syndicats dans l’enseignement scolaire, alors qu’il est
une composante de l’entreprise
radars mobiles embarqués
L’État envisagerait la multiplication des radars embarqués, notamment par le recours à des sociétés privées. Ce
qui scandalise Christiane Bayard, la secrétaire générale de la Ligue des conducteurs. Une pétition est en ligne.
O
Photo RL
Allons-y
gayment !
" T’es coiffeur, Donc t’es
un pédé et un pédé
reconnu ! ". Par conséquent, traiter un coiffeur de
pédé n’est pas une injure
homophobe. C.Q.F.D. !
Avec l’exagération du
scandalisé, c’est en substance le sens d’une récente
décision du conseil de
prud’hommes de Paris.
Singulière décision qui
met en exergue l’extrême
banalisation de certains
propos homophobes, racistes et ou antisémites dans
notre pays. Si même les conseillers prud’homaux – ils
ne sont certes pas des juges
professionnels – s’y mettent…
Mais, allons-y gayment !
La bêtise se prête si bien à la
surenchère ! Lâchons les brides puisque le préjugé peut
tenir de la règle de droit.
Et saluons l’œuvre de
dépoussiérage. Voici ringardisée l’expression "être pédé
comme un phoque".
Depuis tout ce temps que
ce dernier était honteusement stigmatisé ! Il y a un
"must" dorénavant : "Être
pédé comme un coiffeur".
Une mise à jour des dictionnaires s’impose aussi.
Avec cette redéfinition du
mot coiffeur : pédé qui fait
le métier de couper, d’arranger les cheveux…
Dans des conditions plus
avinées, cela aurait pu faire
(un peu) sourire. La lucidité
s’y oppose.
Mais bon, pour ce que
j’en dis…
M. D.
« La sécurité routière est dévoyée »
Et là, ça ne sera plus annoncé.
Donc on trompe les conducteurs !
Ce n’est pas parce que vous
avez dépassé, sur l’autoroute, la
vitesse d’un km/h, que vous êtes
un dangereux conducteur. Je dis
donc que l’on ne traque pas le
danger. On traque le PV et surtout l’argent qui va avec ! Si une
personne roule très vite, il faut
l’arrêter tout de suite ! On ne
laisse pas courir un malfaiteur en
lui envoyant, ensuite, une convocation.
Et comment réagissez-vous
au fait que les radars embarqués pourraient être confiés à
des sociétés privées ?
Une société privée n’a pas les
mêmes objectifs qu’un fonction-
Jean-Pierre Raffarin.
Avec un taux de syndicalisation de 7,7 %, la France est loin derrière le Danemark (66,8 %), la Belgique
(55,1 %), l’Italie (37,3 %), le Royaume-Uni (25,8 %) et l’Allemagne (18,1 %). Photo Philippe RIEDINGER
POINT DE VUE
Comment avez-vous vécu
l’annonce de la hausse du
nombre de radars mobiles
embarqués ?
n nous avait promis, il y a
quelques années, que
tous les radars seraient
annoncés. Je rappelle qu’il avait
été question d’enlever tous les
panneaux annonçant les radars
fixes. Un radar doit être annoncé
parce que s’il y a un radar, c’est
q u ’ i l y a u n d a n g e r. O r
aujourd’hui, les radars fixes, certes continuent à être annoncés
mais on est passé à une autre
dimension : des radars, il va y en
avoir partout ! Notamment des
radars embarqués dans des voitures.
Bientôt, ça va être des drones…
2
TTE
naire de police ou un gendarme.
Une société privée est là pour
faire des bénéfices ! Plus elle va
placer des PV, plus ça va devenir
un business rentable pour elle.
C’est donc penser qu’elles
seraient plus diligentes que les
gendarmes et les policiers ?
Ce n’est pas que plus diligentes. Pour faire du PV, je parie
même qu’elles vont vous pousser
à la faute. On se met devant vous
en roulant à 85, 88 km/h. Quand
vous en avez assez, vous doublez et forcément vous n’êtes
plus à 90. La bonne manœuvre
pour cela imposant une accélération franche, pour se rabattre
sans danger un peu plus loin.
N’est-ce pas là un procès
d’intention, demanderait
l’avocat du diable ?
Le problème, à la base, c’est
que l’objectif d’une société privée
est la rentabilité. Alors que
l’objectif des forces de police ou
de gendarmerie, c’est de prendre
des gens qui sont réellement en
défaut. Ce n’est pas la même
chose ! Vous allez voir à quelle
vitesse le nombre de PV va exploser ! Là encore, l’État va y trouver
son compte. Ça devient une
affaire d’argent et pas de sécurité
routière. Cela confirme, une fois
de plus, que la sécurité routière
est dévoyée à des fins financières.
http://www.liguedesconduc
teurs.org
Propos recueillis
par Malick DIA.
Christiane Bayard de la Ligue
des conducteurs. Photo ONICIUS
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