Journée des orthoptistes Nantes

Transcription

Journée des orthoptistes Nantes
Orthoptie
et
Déficits acquis du CV périphérique
Martine ROUTON
Orthoptiste
NANTES
Déficits du CV périphérique


Réduction du CV
Déficit concentrique


Malvoyance OMS: CV inférieure à 20°
Déficits neurovisuels



Hémianopsie avec ou sans épargne maculaire
Quadranopsie
Héminégligence (moins fréquente)
Déficits du CV périphérique

Perte de la vision globale

Perturbation de la vision fonctionnelle

Syndrome de malvoyance

Malvoyance OMS: CV inférieure à 20°
Déficits du CV périphérique


Le patient ne perçoit pas ce qu’il ne
voit pas
Plus le champ visuel est réduit



Plus la gêne ressentie est majeure
Plus l’incidence sur la vie quotidienne
est importante
L’acuité visuelle peut-être bonne dans
le champ actif
Déficits du CV périphérique
Des altérations

Sur le plan sensoriel


Perception des formes, des contours, des
silhouettes, orientation, tailles, mouvements
Sur le plan moteur

Saccades +++ ; Vergences + ou -
Déficits du CV périphérique
Des troubles fonctionnels:

Lecture:

Organisation du geste:
difficultés de suivi de lignes, de repérage dans
le texte, absence d’anticipation, analyse des mots longs
Projection du bras.
Mouvements de préhension

Déplacements dans la rue difficiles voir
impossibles
Déficit du CV périphérique

Angoisses – Anxiété – Dépressions





Information visuelle toujours perçue tardivement
et au moment où l’on s’y attend le moins
Incompréhension voir suspicion de l’entourage
Dévalorisation professionnelle entraînée par la
perte d’efficacité visuelle et la lenteur
Négativation des troubles fonctionnels par
certains soignants
Peur de la cécité
Déficits du CV périphérique

Monde extérieur vécu comme plus
ou moins dangereux voir hostile





Repérage problématique notamment dans les
lieux inconnus
Obstacles non perçus
Risques de chutes et de blessures
Maladresses
Problèmes de reconnaissance
Perte de vision périphérique
« la rétinite pigmentaire »

Maladie génétique :







Prévalence 1/1000
Destruction progressive des cellules
rétiniennes(bâtonnets/cônes)
Peut conduire à la cécité
Rétrécissement du Champ visuel
périphérique : vision partielle,
tubulaire
Héméralopie
Inhibition des saccades visuelles
Altération de la projection du bras
La rétinite pigmentaire:
des déficits : ordre chronologique





Sensibilité accrue aux changements de
luminosité
Héméralopie (cécité nocturne)
Rétrécissement du CV: déficit
concentrique
Des dysfonctionnement binoculaires:
diplopie, déséquilibres binoculaires…
Diminution et perte de vision centrale
La rétinite pigmentaire
Déficit de vision périphérique
Pour ex: la rétinite pigmentaire






Répercussions fonctionnelles
Une vision fluctuante selon éclairage et
contrastes +++
Incapacité de déplacement totale ou
partielle
Altérations de la vision des formes et des
contours, des mouvements, des dimensions
Difficultés de lecture
Anxiété
Déficit concentrique
Déficit concentrique
Une perte de fonctionnalité et une
situation de malvoyance pas toujours
prise en compte !

Acuité conservée dans le champ actif
 Un CV utile variable selon les conditions
environnementales

Les Hémianopsies

Perte de la vue atteignant une
moitié du CV d’1 œil ou de
chacun des 2 yeux (Larousse)
Hémianopsies Latérales

hétéronymes



bitemporales rarement binasales

lésions chiasmatiques
homonymes temporale ou nasale




lésions rétrochiasmatiques
Causes = TC, tumeur, AVC…
déficit vision Périphérique et
vision centrale + ou Traitement :
en fonction de l’étiologie
Troubles fonctionnels et
hémianopsie

Gêne et conscience du trouble variable

Selon les auteurs :
absence de troubles fonctionnels
 troubles précis et nuancés selon le type
de l’atteinte.

Hémianopsie
Latérale Homonyme
DROITE
Hémianopsie
BITEMPORALE
Hémianopsie bi temporale

Troubles fonctionnels
 sensation de flou en latéral
 difficultés de lecture (un œil ne voyant
pas la dernière partie de la ligne,
l’autre le début)
 difficultés à voir dans le rétroviseur à
la conduite
Hémianopsie bi temporale





Troubles fonctionnels
perte de profondeur de champ
disparition fugace centrale
fusion impossible en cas de partage
maculaire
dédoublement horizontal des parties
centrales des images notamment dans
les hétérophories
Hémianopsie latérale
homonyme



Troubles fonctionnels
tendance à heurter les objets de côté
difficultés de conduite



perception tardive de l’obstacle
respect de la priorité à droite pour l’HLHd
localisation du trouble sur l’œil du côté de
l’hémianopsie
Hémianopsie latérale
homonyme

Troubles fonctionnels
 difficultés de lecture :






retour à la ligne problématique dans l’HLHg
suivi de lignes difficile dans l’HLHd
problèmes de repérage dans le texte
modification de la localisation spatiale
difficultés de communication
incompréhensions, quiproquos
Hémianopsie latérale
homonyme

Troubles fonctionnels

Majorés en l’absence d’épargne
maculaire
Complexité de l’atteinte mixte

L’héminégligence


L’héminégligence est induite par des
lésions pariétales unilatérales le plus
souvent droites : l’héminégligence
spatiale unilatérale concerne alors
l’espace gauche.
L’étiologie est tumorale, vasculaire (AVC
chez l’enfant ou l’adulte), traumatique
L’héminéglicence


syndrome déficitaire latéralisé, reconnu
ou non par le patient, avec ou non des
lésions des voies optiques
concerne toutes les perceptions
(visuelles, tactiles, auditives, olfactives)
ou ne concerne que la vision.
La négligence


il peut s’agir de négligence personnelle
ou extra personnelle et dans ce cas se
caractériser sur l’espace proche ou
lointain
peut aussi toucher l’espace représenté
La négligence


différentes terminologies pour définir ce
syndrome : Hémi-inattention, agnosie
spatiale unilatérale, négligence visuomotrice
terminologie actuellement reconnue:
négligence spatiale unilatérale.
Déficit du CV périphérique
Une perte de fonctionnalité et une
situation de malvoyance pas toujours
prise en compte !




Des incapacités, du désarroi
Des répercussions sociales
Des capacités visuelles résiduelles


Un champ visuel fonctionnel
Un potentiel visuel résiduel utilisable
Les moyens de compensation


Conscience du champ « éteint »
Connaissance du champ « utile » et
des conditions optimales d’utilisation
Balayage visuel
 Exploration de l’ergorama


Des suppléances: méthodes, organisation,
structuration, acquis préalables, images
mentales…
Une réponse pour les favoriser
l’orthoptie …

Quand : S’il existe un symptôme
fonctionnel
Quel que soit le stade de la perte de
vision périphérique
 Quelle que soit l’acuité visuelle
 Quel que soit l’âge

Prise en charge orthoptique
sur prescription médicale

Ses objectifs




Permettre l’analyse et la compréhension de la
situation visuelle
Optimiser les moyens de compensation
Améliorer l’efficacité visuelle
Bilan orthoptique: évaluation de la situation,
diagnostic orthoptique, projet

Rééducation orthoptique: appui visuel possible,
patient investi
Des notions à ne pas négliger

Intervention de l’orthoptiste






Instant « T»
Stade évolué de certaines pathologies
Maladie acquise et cécitante
Projet défini et réaliste
Difficultés de repérage des tests
Fluctuations visuelles commentées
et objectivées
Prise en charge orthoptique,
perte de vision périphérique

Comment?
Le bilan orthoptique: bilan
évaluatif
 La rééducation orthoptique:
optimisation de l’efficacité
visuelle

Le bilan orthoptique
bilan évaluatif déterminé selon le déficit
Se déroule en 2 temps


Bilan subjectif: une analyse des plaintes,
des besoins et des attentes du patient
Bilan objectif: une évaluation des différents
paramètres de la fonction visuelle (moteur,
sensoriel, fonctionnel) et du retentissement
de la déficience sur le voir, le regarder, le
toucher, l’équilibre et les déplacements.
Le bilan orthoptique:
bilan évaluatif déterminé selon le déficit
Il permet
 D’aider le patient à mieux comprendre son
déficit, ses capacités visuelles et leurs
limites, le retentissement de l’affection sur
son quotidien et de bien l’orienter
 D’élaborer avec le patient un projet de
rééducation réaliste si appui visuel fiable
 De constituer une base de données pour les
autres rééducateurs
Bilan orthoptique: 3 axes
(présenté en 2007: sur site)

Bilan sensoriel : le « quoi »

Bilan moteur : le « où »

Bilan fonctionnel : le «comment »
Bilan orthoptique





Bilan sensoriel
= Vision distincte, nette et simple
Champ visuel fonctionnel
Discrimination, Acuité visuelle, Vision
des contrastes
Accommodation, Vision binoculaire
Vision des couleurs
Discrimination, acuité visuelle


Analyse des formes et contours
Mesure de l’acuité visuelle





En VL, en VP
Avec et sans correction
en binoculaire, en monoculaire
Avec variations des conditions
environnementales
En observant le comportement
Acuité visuelle, précautions
Déficit du CV périphérique

Repérage préalable


Échelle, lignes, guidage
Attitude du patient


exploration visuelle
mouvements de tête
Acuité visuelle dans le champ utile peut
être préservée
Champ visuel fonctionnel
« tests utilisés par l’orthoptiste »




Technique de confrontation
CV au doigt
Vu/non vu sur « support humain »à
différentes distances
Champ visuel utile (M. CLENET)
Vision des contrastes
Test de
Zanlonghi-Sanders
Test de Mouchet
Champ visuel utile
M.F CLENET







CV pratiqué en vision de près
Un luxmètre
1 feuille A4
Une mire orthoptique
Le patient fixe un point au centre
La mire est déplacée vers le centre selon
différents axes
Tracé
Champ visuel utile
CV utile M.F CLENET: intérêts




Limites de perception objectivées
Nécessité de préserver les mouvements
oculaires, la coordination œil-tête pour
une exploration efficace
Latence de perception, lenteur et perte
d’efficience commentées
Efficacité maximale dans champ actif
Champ visuel fonctionnel
M.F CLENET modifié



CV pratiqué en vision de près avec variation
des contrastes et de l’éclairage
CV pratiqué à différentes distances avec
variation des contrastes et de l’éclairage
(ex: Hess Weiss)
Tracé
Champ visuel utile et matérialisation
Commentaires incontournables
Fluctuations visuelles

CV utile et rétrécissement selon éclairage

Perturbation de la vision des contrastes
Commentaires partagés avec
le patient: explications



Répercussions d’une restriction
du CV périphérique
Perturbations sensorielles
Vision des formes, des contours, des
silhouettes
Évaluation de l’orientation, de la taille et
des mouvements, position relative
Étude des capacités fusionnelles

Renseigne sur la capacité de fixation

Prismes




en statique, en dynamique
En VL, en VP
Synoptophore : tests de fusion
Diplopie : diagnostic différentiel



Atteinte musculaire
Fusion labile
CV monoculaires difficilement superposables
Des conseils pour optimiser
« l’efficacité visuelle »




Améliorer l’éclairage, diminuer l’alternance
des luminosités et les causes
d’éblouissement
Se placer en fonction de la situation des
sources de lumière
Augmenter les contrastes et les contours des
objets: contrastes des supports /ingrédients
Eliminer les obstacles mobiles, mettre en
place des repères
Bilan orthoptique

Bilan moteur
= geste visuel
Fixation, Parallélisme, Motilité oculaire ,
Motricité conjuguée, Praxies
Présenté en 2006
Analyse clinique des
mouvements « primordiale »

Renseigne sur les capacités d’exploration
et de balayage




Tenir compte du CV utile
Saccades d’attraction visuelle perturbées:
caractéristique du CV restreint
Repérage des mires préalable nécessaire pour
l’étude des saccades oculolexiques
Stimuli différents: visuels, auditifs,
kinesthésiques
Commentaires partagés avec le
patient: explications

Répercussions d’une restriction du
CV périphérique
Perturbations motrices
Saccades +++
Vergences + ou –
Les 7 classes de mouvements
oculaires et leur fonction



Classification en fonction de la finalité :
1/ Mouvements oculaires de stabilisation du
regard : la fixation et les réflexes vestibulooculaires et optocinétiques
2/ Mouvements d’orientation du regard : la
poursuite, les saccades, les phases rapides
du nystagmus, la vergence.
Les 7 classes de mouvements
oculaires et leur fonction




La classification d’après le mode de
déclenchement :
Certaines saccades sont des mouvements
volontaires ou intentionnels
D’autres des mouvements automatiques
Les réflexes : vestibulo-oculaire,
optocinétique, phase rapide du nystagmus
Fixation visuelle
Elle maintient sur la fovéa les images d’un objet d’intérêt stable, lorsque la tête est stationnaire. Elle
inhibe principalement les phénomènes de dérive oculaire et d’intrusions saccadiques.
Réflexe vestibulo-oculaire
Il maintient les images du monde environnant stables sur la rétine lors de déplacements brefs de la
tête.
Réflexe opto-cinétique
Il maintient les images du monde environnant stables sur la rétine lors de déplacements de larges
secteurs du panorama visuel. Ces déplacements du panorama visuel sont généralement consécutifs
au déplacement prolongé de la tête (par exemple : lors de la locomotion)
Poursuite
Elle permet de maintenir sur la fovéa l’image d’un objet de petite taille se déplaçant dans
l’environnement (par exemple, un oiseau qui vole)
Saccades
Elles orientent les yeux de manière à amener l’image de l’objet d’intérêt sur la fovéa (par exemple,
lors de la lecture)
Phases rapides du nystagmus
Elles recentrent les yeux dans l’orbite après un mouvement oculaire de grande amplitude et dirigent le
regard vers la scène visuelle à venir
Vergence
Elle oriente les yeux dans des directions opposées de manière à placer les images d’un objet
simultanément sur les deux fovéas.
Saccades volontaires ou intentionnelles
Saccades réalisées vers un but déterminé en l’absence ou en présence d’une cible
Anticipées……………………….
sensorielle (visuelle ou auditive)
Mémorisées……………………..
Saccades générées en anticipation ou à la recherche d’une cible allant apparaître
Antisaccades……………………
dans le champ de vision
Sur commande………………….
Saccades réalisées vers un lieu où une cible a été précédemment présentée
Saccades réalisées avec la consigne de regarder du côté opposé à une cible
visuelle
Saccades réalisées sur consigne verbale
Saccades réflexes
Saccades déclenchées par l’apparition inattendue d’une nouvelles cible dans
l’environnement visuel
Saccades spontanées
Saccades survenant en l’absence de toute consigne et de toute stimulation
Phases rapides des nystagmus
Recentrage automatique des yeux dans l’orbite lors d’une dérive lente de l’œil,
produite par un nystagmus physiologique (vestibulaire ou optocinétique) ou
pathologique.
Conclusions
du bilan moteur




capacité d’orientation du regard
(possible ou non)
composantes posturales influencées +
ou quel impact sur le plan sensoriel et
multi-sensoriel
optimisation de la perception visuelle
possible ou non
Bilan orthoptique
Bilan sensoriel et approche fonctionnelle
« LA LECTURE »
Des notions importantes



Suite de fixations entrecoupées de saccades
visuelles
Stimulation de la vision périphérique pour la
détection des mots
90% du temps de lecture sont des fixations,
10% sont des saccades
Des notions importantes



Importance du CV appelé empan visuel
Empan perceptif nombre de lettres lues en 1
fixation : 15 lettres à Droite, 4 lettres à gauche
Motricité
- complexe car activité de VP
- son intégrité = condition sine qua none
- trouble de la motricité = lecture appauvrie
Appréciation
des capacités de lecture





Mesure de la vitesse de lecture
Nombre de mots lus à la minute
Analyse des stratégies éventuelles
Endurance, fatigabilité
Compréhension
Efficience en lecture commentée




Lecture de tout document (6/10)
Lecture sous conditions: éclairage …
Lecture de certains documents
Déchiffrage de quelques mots, quelques
sigles
Test d’efficacité visuelle :
le TEVL

Permet
 de mesurer les capacités de lecture
 d’apprécier le rendement d’une
présentation en colonnes
 de s’approprier des stratégies
Lecture
TEVL
Test d’Efficacité Visuelle pour la Lecture
Des notions importantes

Savoir observer les difficultés et faire du
lien avec les restrictions du CV et les
problèmes moteurs

repérage : début de lignes, fin de lignes, perte

attention (existence d’un couplage étroit entre

lecture des mots longs
de lignes …
attention et qualité des saccades)
Bilan fonctionnel
Appréciation de l’efficacité visuelle
Etude de l’interaction Vision-action pour :

Vision et communication

Vision et saisie de l’information

Vision et organisation gestuelle et posturale
Le recueil des données s’élabore à partir des constats et des
observations lors des bilans moteur et sensoriel
Vision et communication
Ou « En quoi le déficit de CV
complique-t-il la communication ? »

Analyse de l’émission de son regard : désignation
avec ou sans troubles de la fixation, parallélisme, capacité
d’attention et direction du regard à privilégier

Etude de sa réception : reconnaît-il les visages, perçoit-il
une désignation visuelle, décode-t’il des mimiques et des
gestes…
Vision et communication
Ou « En quoi le déficit de CV
complique-t-il la communication
Sont à prendre en compte
La distance inter-relationnelle, l’influence des
conditions environnementales, l’impact du ou des
systèmes optiques possédés
Vision et communication
Ou « En quoi le déficit
complique-t-il la communication ? »
Sont à prendre en compte
La distance inter-relationnelle, l’influence des
conditions environnementales, l’impact du ou des
systèmes optiques possédés
Vision et saisie de l’information
La question
« Quel est son niveau de perception ? Détectet-il ?, reconnaît-il, identifie –t-il ? »
o
o
o
o
o
Quelques définitions du Larousse…
Voir : percevoir par les yeux
Détecter : déceler l’existence de ce qui est caché, à peine
perceptible
Distinguer : reconnaître , différencier quelqu’un
Reconnaître : juger, déterminer comme déjà connu
Identifier : déterminer la nature de ce qui est perçu
La perception peut donc être différente des capacités sensorielles,
le traitement est cortical mais tributaire de la qualité du système visuel
sensoriel et moteur
o
Organisation du geste
Vision-posture-mouvement
Une interrogation
« La vision perturbe-t-elle le geste et
comment ?
Quelle est l’organisation perceptivomotrice ? »

L’étude de la localisation visuelle est indispensable,
elle est rapide mais riche d’enseignement
E de WEISS dégressif
Des troubles de localisation
sont observés…

Ils aggravent les troubles de la
perception : perte d’information, sauts…

Ils génèrent-ils une perte d’efficience :

Sont-ils améliorables ou non? Des
lenteur, réajustement, même parfois
renoncement…
ajustements sont-ils possibles?
Des troubles de localisation
sont observés…

Les commentaires de l’orthoptiste doivent
permettre la compréhension des difficultés
quotidiennes : maladresse, manque de précision
graphique, difficulté à suivre les lignes…

Une rééducation spécifique est à proposer
Difficultés de déplacements




Observation du comportement
Evocation des difficultés et des
éventuelles stratégies
Réaction aux changements d’ambiance
Évitement des obstacles
Le bilan fonctionnel



Se doit d’être confronté aux bilans
sensoriel et moteur
Permet de mettre en évidence les
stratégies mises en place par le patient,
les efforts cognitifs, posturaux et
physique de compensation
Favorise l’analyse de l’incidence du déficit
sur la perception de l’environnement
(télé, activités), la lecture, les loisirs,
l’activité professionnelle…
Le bilan fonctionnel permet :

de repérer les besoins:



Aides optiques : filtres, systèmes
grossissants ou minifiants
Aides techniques : machines à lire,
Recours aux professionnels de la BV
Opticien, Rééducateurs en locomotion et
enAVJ, psychologue
Le bilan fonctionnel permet :

de préconiser certaines adaptations
matérielles pour améliorer :
l’accessibilité visuelle
 son confort autant que possible

Des limites




Tenir compte des troubles associés
Pathologies rhumatismales
Troubles neurologiques
Tremblements…
Conclusion du bilan fonctionnel

Met en exergue la perte d’efficacité

Constitue une base de données pour
l’orthoptiste et les autres intervenants

Permet d’apprécier le degré d’incapacités
selon la grille de COLLENBRANDER
Détermination d’un projet de
soins de réadaptation




Synthèse partagée
Proposition de rééducation si appui
visuel « fonctionnel »
Objectifs réalistes et définis
Suggestions sur autres besoins
Optique, locomotion, activités de la vie
journalière…
Le compte rendu



Une obligation conventionnelle
Une rédaction claire et présentation
aérée, un langage non ésotérique
La propriété du patient
Le compte rendu

Savoir objectiver



les perturbations des différents paramètres
de la fonction visuelle (moteur, sensoriel,
fonctionnel) et
leur retentissement de la déficience sur le
voir, le regarder, le toucher, l’équilibre et
les déplacements
leur impact sur la vie de la personne au
quotidien (se référer au CIF)
CIF
Classification internationale du fonctionnement, du
handicap et de la santé

Problèmes de santé : troubles, maladies




Altérations : partie du corps
Activités : personne dans son ensemble
Participation : rapport avec la société
Facteurs contextuels :

Environnementaux : influence extérieure sur le
fonctionnement

Personnels : influence interne sur le fonctionnement
Rééducation orthoptique
optimiser les moyens de compensation
Préserver ou favoriser l’agilité de la
dynamique oculaire pour le balayage et
l’exploration nécessaire à la reconstruction
mentale de l’espace environnemental
 Travailler la fluidité des capacités motrices


Motricité conjuguée: poursuite, saccades mémorisées,
saccades d’attraction visuelle à partir de stimuli visuel,
auditif, kinesthésique

Mouvements oculo céphaliques: Coordination œil tête
Rééducation orthoptique
optimiser les moyens de compensation

Optimiser les capacités sensorielles



Conscientiser le CV éteint et le CV actif
Développer une capacité de fixation soutenue
fiable en statique et en dynamique = fusion
de qualité
Lutter contre la diplopie
Rééducation orthoptique
optimiser les moyens de compensation

Améliorer la fonctionnalité


Mise en place de stratégies exploratoires
Conseils utiles à une efficacité optimale:
organisation, temps d’adaptation à respecter si changement
d’éclairage, repérage préalable, intérêt des filtres, recours à
d’autres rééducateurs (locomotion, AVJ…)

Détermination / formation/ appropriation des
aides techniques si elles sont nécessaires
Rééducation orthoptique, perte de
vision périphérique : comment?

Par des exercices sollicitant les capacités
sensorielles et motrices et fonctionnelles
adaptés au déficit
 à toutes distances (VP, VL, VI)
 toujours commentés
 en statique
 en dynamique

3 items « intriqués »

Conscientisation de l’espace

Sollicitations motrices et fusionnelles

Approche fonctionnelle
1/Conscientisation de l’espace

Objectivation du CV utile
(VP,VI,VL, au sol, sur
supports différents)


Prise de conscience des fluctuations du
CV (conditions environnementales)
Exercices perçu/non perçu
1/Conscientisation de l’espace

Travail sur le « Champ de vision »
(obtenu par les mouvements de la tête et des
yeux) et reconstitution mentale


Saccades d’attraction visuelle à partir de
différents stimuli: visuel, auditif, kinesthésique
Préparation à la locomotion
2/Sollicitations motrices et
fusionnelles

Motricité





Poursuites
Saccades mémorisées, saccades d’attraction visuelle
Vergences
Mouvements oculocéphaliques
Fusion


PPC
Amplitude aux prismes en statique et en dynamique
et au synoptophore
Gestion du regard à toutes distances
3/Approche fonctionnelle





Exercices de repérage
Exploration organisée
Dénombrement
Entraînement à la lecture :
objectivation des
difficultés, stratégies de retour à la ligne, présentation en
colonnes, guide lignes …
Mémoire visuelle, image mentale,
cartographie cérébrale ….
Technique du retour à la ligne
Saccades, suivi de lignes, retour à la
ligne, stratégies
Motricité, saccades, repérage, retour
à la ligne
Exercices comparatifs : avantage de la
présentation colonne = stratégies
Dénombrement, saccades
fluctuations environnementales
Repérage, reconstruction
mentale

Analyse






de la pièce avec volumes imaginés
du couloir pour la profondeur de champ
de l’environnement
Analyse du mobilier : formes, largeur …
Analyse de photos
…
Dénombrement à distance
Rééducation orthoptique

Un accompagnement



Organisation personnelle
Orientations vers réponses médico sociales (MDPH,
CLIC) et autres réadaptations ( AVJ,LOCO…), SSR
Une information de l’entourage (familial,
professionnel…)

Lunettes de simulation, Besoins , Mise en danger,
Respect de l’ordre et de l’organisation personnelle
Les résultats
Dépendent
 De la compréhension des incapacités
 De l’acceptation
 De la motivation
 De l’état physique et psychique


Polypathologies et troubles fonctionnels
intriqués
Fragilité de la personne âgée
Les résultats

Des limites


Comme pour toute rééducation
proportionnelle aux capacités résiduelles
Rééducation « statique » et gêne
optimale dans les déplacements
Les résultats: meilleure gestion
oui mais….

L’orthoptiste ne doit pas sous estimer
la perte fonctionnelle dans la vie
quotidienne
Les répercussions du CV réduit et les
difficultés de l’exploration dans le grand
espace et les lieux inconnus
 Les besoins d’exploration et de balayage
constants et l’investissement « mental »
permanent du patient

Un travail en partenariat!
Recours à d’autres rééducateurs
« si nécessaire et accepté »






Les instructeurs de locomotion (CV inférieure à 20°,
perte de vision de contrastes, cécité nocturne…)
Les rééducateurs en activités de la vie journalière
Les psychologues
Les formateurs en informatique adaptée
Les opticiens (filtres thérapeutiques, aides optiques )
Les orthophonistes, les masseurs kinésithérapeutes …
Un appui appréciable!

Recours au réseau basse vision de
proximité des Pays de la Loire
Accompagnement des professionnels
 Accompagnement des personnes
déficientes visuelles: projet de santé
personnalisé
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La réadaptation et l’orthoptie,
une réponse!
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Apprendre à mieux « percevoir »
« voir » avec les possibilités visuelles
résiduelles
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Améliorer la qualité de vie dans le vécu
du handicap
Prévenir des risques: dépressions, chutes,
états confusionnels, troubles cognitifs
Préserver l’autonomie, l’indépendance,
le maintien à domicile
Déficit du CV périphérique
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Déficit pas toujours identifié ou
tardivement, peu commenté
Evaluation des répercussions peu
abordée : Handicap visuel sous évalué
Pour ces patients déficients visuels,
au vécu personnel négligé,
il reste encore beaucoup à faire…
Des troubles fonctionnels…
Soyons vigilants!
Sentiment de mal voir, diplopie
 Difficultés de lecture
 Maladresses, agoraphobie
 Mauvaise appréciation des profondeurs
 Gêne dans les déplacements
 Déséquilibre oculomoteur
S’agit-il d’un déséquilibre binoculaire,
moteur ou d’un déficit du CV périphérique!!!
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Avec mes remerciements
Martine ROUTON
ORTHOPTISTE
Bibliographie
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Neuro-Ophtalmologie : Rapport SFO
2004 - Safran, Avinoam B. - Masson 13/05/2004 - Chapitre 5 - p. 161
Traite des pathologies neuro-ophtalmologiques sous différents angles :
la neuroanatomie et l'imagerie, l'approche topographique des troubles
visuels
l'approche étiologique des affections neuro-ophtalmologiques
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Neuro Ophtalmologie - Larmande Pierre,
Larmande Aimé - Masson - 11/01/1999
Les principales techniques d'investigation cliniques et instrumentales,
les voies anatomiques visuelles et la pathologie éclairée par la sémiologie
Bibliographie
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Se référer à l’exposé de MF CLENET « vision fonctionnelle »
Réunion réseau du 11.04.05
COHEN S.Y, DELHOSTE B., BEAUNOIR M. P., MARTIN D.,
PESSANA J., Guide de rééducation pratique des basses visions –
EMC 2000
Revue francophone d’ORTHOPTIE, année 2008, volumes 1, 2,
3, 4 – Elsevier Masson
Revue francophone d’ORTHOPTIE, année 2009, volume –
Elsevier Masson
A.B. SAFRAN, A ASSIMACOPOULOS, Le déficit visuel : de la
neurophysiologie à la pratique de la réadaptation – Masson
Bibliographie
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RISSE J.F Exploration de la fonction visuelle.
Application au domaine sensoriel de l’œil normal et
en pathologie. Société Française d’Ophtalmologie.
MASSON
JONQUERES J. Entre œil et justice. Le handicap
visuel. Implications médico-légales. Bulletin des
sociétés d’ophtalmologie de France -Numéro spécialNovembre 1993