TobACCo WATCh
Transcription
TobACCo WATCh
2012 Tobacco Watch Mise en œuvre de l’article 14 de la CCLAT Raw M, Murray R (Eds). Tobacco Watch. Mise en œuvre de l’article 14 de la CCLAT. Genève, Alliance pour la Convention-cadre, 2012. Cette publication est également disponible sur Internet aux adresses suivantes : www.fctc.org et www.treatobacco.net. Pour obtenir de plus amples informations, veuillez écrire aux coordonnées ci-dessous : Framework Convention Alliance c/o ASH 701 4th Street, NW Washington, DC 20001 USA Courriel : [email protected] ©Imprimé Framework Convention Alliance, 2012 aux Etats-Unis 2 Table des matières Collaborateurs et remerciements..........................................................................................4 Introduction et méthodologie....................................................................................................6 Résumé des résultats..................................................................................................................7 Résultats............................................................................................................................................... 8 Carte.........................................................................................................................................................12 3 Collaborateurs Le présent rapport se fonde sur une enquête relative à l’aide au sevrage tabagique menée par des chercheurs du Centre d’études sur le control du tabacdu Royaume-Uni (UK Centre for Tobacco Control Studies ou UKCTCS) de l’université de Nottingham et du National Addiction Centre (Centre national sur les addictions) du King’s College, à Londres, au Royaume-Uni, de l’Institut national des politiques de consommation d’alcool et autres drogues de l’université fédérale de São Paulo (INPAD), au Brésil, et de l’université de Harvard aux États-Unis. Les enquêteurs et leurs contributions sont : Hembadoon Piné-Abata (UKCTCS) - conception de questionnaires ; conception de matériel d’enquête sur « Survey Monkey » ; collecte, étude, vérification et analyse des données ; approbation de la version définitive du rapport. Ann McNeill (UKCTCS) - conception de questionnaires, analyse des données, approbation de la version définitive du rapport, co-responsable du projet. Martin Raw (UKCTCS et INPAD) - conception de questionnaires, collecte et vérification des données, auteur principal du rapport, co-responsable du projet ; [email protected] Rachael Murray (UKCTCS) - conception de questionnaires, étude des données du rapport, co-auteur du rapport. Asaf Bitton (université de Harvard) - conception de questionnaires, approbation de la version définitive du rapport. Nancy Rigotti (Université de Harvard) - conception de questionnaires, approbation de la version définitive du rapport. L’intégralité des résultats sera soumise pour publication dans une revue sur la dépendance évaluée par des pairs. Remerciements Nous tenons à exprimer notre reconnaissance à la Society for the Study of Addiction (société pour l’étude de la dépendance) du Royaume-Uni et à l’Alliance pour la Convention-cadre (FCA) qui ont financé ce projet. Cette enquête n’aurait pas pu être menée à bien sans le soutien indéfectible de diverses personnes, bien trop nombreuses pour être toutes citées ici. Elles nous ont aidés d’une part à trouver des interlocuteurs dans chaque pays concerné, et d’autre part à en assurer le suivi à l’échelle nationale pendant six mois. Pour cela et bien plus encore, nous les remercions très sincèrement. La FCA, Global Bridges, l’InterAmerican Heart Foundation (Fondation interaméricaine de cardiologie) et les conseillers régionaux des bureaux régionaux de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se sont avérés particulièrement efficaces pour nous aider à trouver des interlocuteurs sur place. Chris Bostic et Annie Singkouson nous ont fait des suggestions très utiles et nous ont soutenus tout au long du projet. En outre, Annie Singkouson a assuré la production du rapport. Enfin, nous sommes extrêmement reconnaissants aux 120 personnes qui ont gentiment et patiemment participé à l’enquête, dont la plupart a accepté de répondre volontiers à nos demandes de clarification et qui ont rempli le questionnaire en tant qu'individus et non en tant que représentants officiels du gouvernement. Il s’agissait d’une enquête de grande envergure, impliquant la quasi-totalité des Parties à la CCLAT. Par conséquent, plus de 160 questionnaires ont été envoyés et la collecte, l’étude et la vérification des données ont duré plusieurs mois. Voici la liste des participants de chaque pays pour cette enquête. Nous les remercions chaleureusement pour leur contribution. 4 Contributors Répondants nationaux Ernest Groman, Iqbal Masud, Dennis Rada, Bontle Mbongwe, George Kotarov, Ndayisaba Carter, Peter Selby, Daniel Seijas, Andri Aristotelous, Mette Rasmussen, Hanne Tønnesen, Mahmoud Elhabiby, Ann McNeill, Jacques Le Houezec, George Bakhturidze, Anil Batra, Christina Gratziou, Pauline Kent, Giacomo Mangiaracina, Barbara McGaw, Feras Hawari, Zhylkaidarova Alma, David Karuri, Denis Vinnikov, Alise Krumina, Nkareng Mosala, Aurelijus Veryga, Zarihah Zain, Anne Buttigieg, Sonia MezaVargas, Rioli Peo, HomLal Shrestha, Marc Willemsen, Hayden McRobbie, Akindele Adebiyi, Rita Lindbak, Reina Roa, Victor San Martin, Carlos Farias, Witold Zatonski, Antonio Vaz Carneiro, Maybelline Ipil, Zivana Gavric, Oleg Salagay, Mary Cuithbert, Srmena Krstev, Bharathi Viswanathan, Tibor Baška, Joyce Jakavula, Carlos JimenezRuiz, Patrick Martin, Norman Bernard Sabuni, Lutgard Kokulinda Kagaruki, Ebeh Kodjo Fabrice, Malakai Ake, David Affonso, Harrabi Imed, Hassen Ghannem, Peyman Altan, Sheila Ndyanabangi, Andrii Skipalskyi, Aimee Grant, Fastone Goma, Roland Shuperka, Hamdi Cherif Mokhtar, Narine Movsisyan, Ron Borland, Delon Brennen, Kadhim AlHalwaji, Michel Pettiaux, Judith Segnon-Agueh, Montezuma Pimenta Ferreira, Mohamed Ould Sidi Mohamed, Yel Daravuth, Ndembiyembe Flore, Daouda Elhadj Adam, Dan Xiao, Claudia Victoria Anchique Santos, Tall Lacina, Patrick Musavuli, Kizito Kakule, Anthelia Alestina James, Patricio Jácome, Tiiu Härm, Tellervo Korhonen, Frédéric Mbungu Mabiala, Jean Marie Eko Mba, Akwasi Osei, Joaquin Barnoya, Abdoulaye Bademba Barry, Cristóvão Manjuba, Sabella Yussuf, Laura Salgado, Pratima Murthy, Ali Abdolahinia, Ayad Al-Ramadhani, Masakazu Nakamura, Kireata Ruteru, Rima Nakkash, Andrianomenjanaharinirina Jacques, Bouhabib Abdallahi, S Munkhtuya, Agima Ljaljevic, VZZ Du Preez, Sadou Boureima, Inoussa Saouna, Gerry McElwee, Jawad Al-Lawati, Javaid Khan, Caleb Otto, Célestin Zouma, Myoung-jun Song, Mihaltan Florin, Lit Fai Chan, Mihaela Lovše, Geoffrey Alacky, Diyanath Samarasinghe, Barbro Holm Ivarsson, Fouad M Fouad, Katha Bunditanukul, Sambujang Contek, Sara Karrar, Eduardo Bianco, Viviane Licht, Natasha Herrera, Pham Thi Hoang Anh, Ahmed Mohamed Badheeb Bibliographie 1. Raw M, Regan S, Rigotti NA, McNeill A., « A survey of tobacco dependence treatment services in 31 countries », Addiction 2009, 104:1243-1250. 2.Bitton A, Eyal N., « Too Poor To Treat? The Complex Ethics of Cost-Effective Tobacco Policy in the Developing World », Public Health Ethics 2011, 4:109-120. http://phe.oxfordjournals.org/content/early/2011/06/08/phe.phr014.abstract 3.West R, Zatonski W, Cedzynska M, Lewandowska D, Pazik J, Aveyard P et al., « Randomized placebo-controlled trial of cytisine for smoking cessation », New England Journal of Medicine 2011, 365:1193-200. 5 Introduction L’article 14 de la CCLAT, relatif aux mesures visant à réduire la demande en rapport avec la dépendance à l’égard du tabac et le sevrage tabagique, indique que « chaque Partie élabore et diffuse des lignes directrices appropriées, globales et intégrées fondées sur des données scientifiques et sur les meilleures pratiques, en tenant compte du contexte et des priorités nationaux, et prend des mesures efficaces pour promouvoir le sevrage tabagique et le traitement adéquat de la dépendance à l’égard du tabac ». La CCLAT est entrée en vigueur en 2005. En 2010, la quatrième session de la Conférence des Parties (COP4) a adopté les lignes directrices pour l’application de l’article 14. Celles-ci recommandent vivement de créer une infrastructure de base, de définir les composantes clés d’un système visant à aider les fumeurs à renoncer au tabac et de privilégier une approche étape par étape pour la mise en place d’une aide au sevrage tabagique (également désigné dans le présent rapport par l’expression « traitement de la dépendance à l’égard du tabac » ou simplement « traitement »). En outre, elles précisent que l’aide au sevrage ne doit pas être mise en œuvre de manière isolée mais en synergie avec d’autres mesures de lutte antitabac dans le cadre d’un programme intégré de lutte antitabac. Sachant que la situation dans chaque pays sera différente, les lignes directrices recommandent aux Parties de commencer par appliquer les mesures contribuant à promouvoir le sevrage tabagique et à accroître la demande de traitement de la dépendance à l’égard du tabac qui sont décrites dans d’autres articles de la CCLAT, notamment dans les articles 6, 8, 11, 12 et 13, avant de mettre en place une aide au sevrage selon une approche étape par étape. Elles conseillent également aux pays d’établir tout d’abord une infrastructure de base favorisant les tentatives de sevrage, de régler le problème du tabagisme chez les agents de santé et d’intégrer le conseil minimal dans les systèmes de soins de santé, puis d’entreprendre des actions destinées à promouvoir le sevrage tabagique et le traitement de la dépendance à l’égard du tabac, notamment la mise en place de lignes téléphoniques d’aide au sevrage mais aussi l’utilisation de médicaments et de services spécialisés. Elles recommandent enfin aux Parties d’élaborer des lignes directrices complètes, devant intégrer deux composantes majeures : une stratégie nationale en matière de sevrage (s’adressant essentiellement aux responsables de la mise en œuvre des politiques) et des lignes directrices thérapeutiques nationales (s’adressant essentiellement aux personnes qui fourniront une aide au sevrage tabagique). Lesdites lignes directrices devraient comprendre un plan de diffusion et de mise en œuvre. Certaines interventions pourront être menées sans attendre la mise en œuvre d’autres mesures de lutte antitabac. Par ailleurs, les lignes directrices recommandent que le conseil minimal soit immédiatement intégré dans les systèmes de soins de santé à tous les niveaux. 6 Bien que les Parties aient déjà eu jusqu’à présent sept ans pour appliquer l’article 14, les lignes directrices pour l’application de l’article 14 leur recommandent vivement d’adopter une approche logique et stratégique pour mettre en place une aide au sevrage tabagique, une approche leur permettant d’intégrer le traitement de la dépendance à l’égard du tabac dans l’ensemble de leur programme de lutte antitabac. Les résultats présentés dans ce rapport concernent les recommandations des lignes directrices pour l’application de l’article 14 et mettent, de ce fait, l’accent sur les mesures de large portée et financièrement abordables. Il s’agit du premier numéro de Tobacco Watch consacré à l’article 14. Les résultats se fondent sur une enquête menée par une équipe de chercheurs du Centre d’études sur la lutte antitabac du Royaume-Uni (UK Centre for Tobacco Control Studies), de l’Institut brésilien des politiques de consommation d’alcool et autres drogues mais aussi de l’université américaine de Harvard. Méthodologie Nous avons compilé une liste de correspondants dans chaque pays. Nous avons d’abord repris des contacts d’une enquête précédente1. Puis, nous avons ajouté à ceux-ci des noms de personnes spécialisées de notre connaissance et recommandées par nos contacts existants. Nous avons également compté sur la collaboration des organisations citées dans les remerciements. Nos contacts ont rempli le questionnaire en tant que spécialistes de lutte antitabac et non en tant que représentants du gouvernement. Des e-mails leurs ont été envoyés entre décembre 2011 et mai 2012. Nous avons relancé ceux qui n’avaient pas répondu en janvier, février, avril et mai 2102. Durant cette période, en cas de doute, nous avons recontacté les personnes pour obtenir plus de précisions concernant leurs réponses, et ce, jusqu’en août 2012, au moment de la conclusion de l’enquête. Des spécialistes en matière de sevrage, des membres de la FCA (Alliance pour la Convention-cadre) et des représentants du gouvernement figuraient parmi nos contacts. Le questionnaire était inspiré d’un questionnaire utilisé précédemment dans une autre enquête1 ; il a été adapté aux recommandations de l’article 14 de la CCLAT. Il se composait de 32 questions, dont 11 concernaient le sevrage et 21 abordaient plus spécifiquement les lignes directrices. Échantillon Notre échantillon de départ réunissait les 174 Parties à la CCLAT en décembre 2011, moins l’UE (qui représente une Partie en plus de ses États membres), soit 173 parties au total. Nous n’avons, toutefois, pas été en mesure de trouver de contact dans 10 Parties. Par conséquent, les e-mails ont finalement été envoyés à nos contacts dans 163 Parties. 118 d’entre elles ont envoyé leurs réponses, soit 72% des Parties interrogées. Résumé des résultats Il s’agit du premier numéro de Tobacco Watch consacré à l’article 14. Les résultats se fondent sur une enquête menée par une équipe de chercheurs du Centre d’études sur la lutte antitabac du Royaume-Uni (UK Centre for Tobacco Control Studies), de l’Institut brésilien des politiques de consommation d’alcool et autres drogues mais aussi de l’université américaine de Harvard. L’enquête a été menée entre décembre 2011 et août 2012 et nos contacts dans 118 Parties y ont répondu, soit 72% des interrogés. Les principaux résultats Infrastructure de base • Près de 40% des Parties comptent un représentant du gouvernement délégué au sevrage tabagique. • Un peu plus de 40% des Parties ont une stratégie officielle pour promouvoir le sevrage tabagique. • Seules 20% d’entre elles ont un budget spécifiquement alloué au sevrage tabagique. • La mention du tabagisme dans les dossiers médicaux est obligatoire dans un cinquième des Parties. Aide accessible • Le conseil minimal dispensé dans des services déjà existants, comme ceux assurant le traitement de la tuberculose et du VIH/SIDA, est promu dans un peu plus de la moitié des Parties. • Les fumeurs peuvent accéder facilement à l’aide au sevrage dispensée dans les services de soins de santé primaires dans environ un quart des Parties. Services téléphoniques d’aide au sevrage • Un tiers des Parties ont mis en place un service téléphonique national d’aide au sevrage, joignable dans l’ensemble des principales régions du pays. • La majorité des services en ligne fonctionne conformément aux préconisations fondées sur les preuves scientifiques, toutefois, des progrès peuvent être réalisés pour nombre d’entre elles notamment en matière de sessions d’aide par des conseillers. Médicaments • Le traitement de substitution nicotinique (TSN) est le traitement le plus largement disponible. • La question du coût abordable des médicaments demeure un problème. Un peu moins de la moitié des Parties interrogées considère que le traitement de substitution nicotinique est largement abordable et dans une région de l’OMS, ce pourcentage d’à peine 7%. Services spécialisés de traitement • Ceux-ci ne sont disponibles à l’échelle nationale que dans 14% des Parties, ce pourcentage variant de 0 à 28% dans les six régions de l’OMS. Lignes directrices • Moins de la moitié des Parties ont élaboré des lignes directrices, la situation variant fortement d’une région à l’autre. Par exemple, 67% des pays ont élaboré des lignes directrices dans une région, pourcentage à comparer au 0% dans une autre région. • Il existe un lien étroit entre le niveau de revenu et l’existence de lignes directrices. En effet, 73% des Parties à revenu élevé ont élaboré des lignes directrices, contre 11% dans les Parties à revenu faible. • Trois cinquièmes des Parties possédant des lignes directrices ont une stratégie pour les diffuser. • La plupart des lignes directrices sont largement fondées sur les preuves. Synthèse Ces données suggèrent que, de manière générale, la mise en place d’une aide au sevrage tabagique complète n’est toujours pas inscrite au rang des priorités de la plupart des Parties. Cela n’est pas totalement surprenant étant donnée l’importance accordée à la hiérarchisation des mesures d’autres articles de la CCLAT contribuant à promouvoir l’aide au sevrage tabagique et à accroître la demande de traitement de la dépendance à l’égard du tabac, approche d’ailleurs fortement soutenue dans les directives pour l’application de l’article 14 elles-mêmes. Toutefois, plusieurs possibilités s’offrent aux Parties pour améliorer rapidement l’accès à l’aide au sevrage tabagique, et ce, à un coût relativement abordable. L’une d’entre elles les incite à fournir de brefs conseils ou conseil minimal dans les services de soins de santé primaires. Tous les systèmes de soins de santé devraient privilégier cette intervention, quel que soit l’état d’avancement des autres mesures de lutte antitabac. Une autre étape majeure que les Parties sont susceptibles de franchir assez rapidement consiste à entreprendre les actions de base requises pour mettre le sevrage tabagique à l’ordre du jour, notamment rendre obligatoire la mention du tabagisme dans tous les dossiers médicaux mais aussi que soit abordé le problème du tabagisme par les agents de santé et les autres personnels compétents. Il y a encore beaucoup à faire, sans que cela implique un coût élevé ni une quelconque complication logistique. En outre, les arguments éthiques ne manquent pas en faveur d’une aide apportée aux fumeurs, incités à renoncer au tabac par d’autres mesures de protection de la population, mais qui n’y parviennent pas sans soutien2. 7 Résultats Infrastructure de base 39% des Parties avaient un représentant du gouvernement délégué au sevrage tabagique ; 19% comptent un budget spécifiquement alloué au sevrage et 42% ont une stratégie officielle pour promouvoir l’aide au sevrage. La mention du tabagisme dans les dossiers médicaux est obligatoire dans seulement 20% d’entre elles. À peine la moitié offre de l’aide aux agents de santé et autres personnels pertinents pour arrêter de fumer. Région Représentant du gouvernement délégué au sevrage tabagique Budget national spécifiquement alloué au sevrage tabagique Stratégie officielle pour promouvoir le sevrage et fournir l’accès à des traitements Mention obligatoire du tabagisme dans les dossiers médicaux Offre d’une aide aux agents de santé et autres personnels pertinents pour arrêter de fumer AFRO (28) 8 (29%) 1 (4%) 5 (18%) 3 (11%) 7 (25%) AMRO (20) 11 (55%) 6 (30%) 7 (35%) 4 (20%) 5 (25%) EMRO (12) 6 (50%) 2 (17%) 6 (50%) 4 (33%) 5 (42%) EURO (36) 11 (31%) 7 (19%) 18 (50%) 7 (19%) 20 (56%) SEARO (5) 2 (40%) 1 (20%) 3 (60%) 0 3 (60%) WPRO (17) 8 (47%) 5 (29%) 11 (65%) 6 (35%) 13 (76%) Total (118) 46 (39%) 22 (19%) 50 (42%) 24 (20%) 53 (45%) Ce pourcentage est calculé sur la base des 118 Parties répondantes. Aide accessible Nos contacts dans un peu plus de la moitié des Parties (55%) ont déclaré que leur pays incitait à la « fourniture » du conseil minimal dans les services de santé existants, notamment dans ceux assurant le traitement de la tuberculose et du VIH/SIDA. Seuls 28% de nos contacts estiment que les fumeurs peuvent facilement obtenir de l’aide dans les services de soins de santé primaires (médecin généraliste/médecin de famille). Région Promouvoir les brefs conseils dans des services déjà existants, tels que ceux où sont traités la tuberculose, le VIH/SIDA, etc. Les fumeurs peuvent facilement obtenir de l’aide de leur médecin généraliste AFRO (28) 17 (61%) 2 (7%) AMRO (20) 11 (55%) 4 (20%) EMRO (12) 8 (67%) 4 (33%) EURO (36) 15 (42%) 16 (44%) SEARO (5) 2 (40%) 1 (20%) WPRO (17) 12 (71%) 6 (35%) Total (118) 65 (55%) 33 (28%) Ce pourcentage est calculé sur la base des 118 Parties répondantes. 8 Résultats Services téléphoniques d’aide au sevrage Un peu plus d’un tiers des Parties ont mis en place un service téléphonique national d’aide au sevrage, joignable dans l’ensemble des principales régions du pays. Dans un quart des Parties, ces lignes sont gratuites et, dans un peu plus d’un quart d’entre elles, on y joint toujours ou presque toujours des conseillers répondant de vive voix (par opposition, par exemple, à des lignes proposant des messages préenregistrés). Un peu moins d’un cinquième des Parties possèdent des lignes téléphoniques d’aide au sevrage planifiant plusieurs sessions avec un conseiller qui rappelle les fumeurs pour offrir une aide continue. Existe-t-il une ligne téléphonique d’aide au sevrage tabagique dans votre pays ? Cette ligne est-elle gratuite ? AFRO (28) 1 (4%) 0 1 (4%) 0 AMRO (20) 6 (30%) 5 (25%) 3 (15%) 2 (10%) EMRO (12) 3 (25%) 2 (17%) 3 (25%) 2 (17%) EURO (36) 24 (67%) 17 (47%) 21 (58%) 13 (36%) SEARO (5) 1 (20%) 0 0 1 (20%) WPRO (17) 6 (35%) 5 (29%) 5 (29%) 5 (29%) Total (118) 41 (35%) 29 (25%) 33 (28%) 23 (19%) Région Y joint-on toujours ou presque toujours des personnes répondant de vive voix ? Offre-t-elle plusieurs sessions de soutien proactif ? Ce pourcentage est calculé sur la base des 118 Parties répondantes. Si l’on tient compte uniquement des Parties possédant des lignes téléphoniques d’aide au sevrage, 71% étaient gratuites et, dans 80% des cas, on pouvait y joindre des conseillers répondant toujours ou presque toujours de vive voix. Par ailleurs, 56% d’entre elles proposaient une série de plusieurs sessions avec rappel du conseiller. Les preuves disponibles montrent que les lignes réunissant ces trois caractéristiques sont les plus efficaces. Les résultats suggèrent donc que la plupart se fondaient largement sur les preuves, même si les lignes peuvent encore être améliorées, notamment le nombre d’entre elles offrant une série de plusieurs sessions d’aide par des conseillers. 9 Résultats Médicaments Région TSN disponible TSN très abordable Bupropion disponible Varénicline disponible Nortriptyline disponible Cytisine disponible AFRO (28) 18 (64%) 2 (7%) 7 (25%) 10 (36%) 8 (29%) 7 (25%) AMRO (20) 14 (70%) 8 (57%) 15 (75%) 13 (65%) 8 (40%) 1 (5%) EMRO (12) 8 (67%) 5 (42%) 4 (33%) 8 (67%) 7 (58%) 3 (25%) EURO (36) 30 (83%) 31 (86%) 20 (56%) 29 (81%) 12 (33%) 11 (31%) SEARO (5) 4 (80%) 1 (20%) 1 (20%) 3 (60%) 4 (80%) 1 (20%) WPRO (17) 13 (76%) 9 (53%) 7 (41%) 11 (65%) 7 (41%) 3 (18%) Total (118) 87 (74%) 56 (47%) 54 (46%) 74 (63%) 46 (39%) 26 (22%) Ce pourcentage est calculé sur la base des 118 Parties répondantes. Bien que dans notre enquête nous ayons demandé comment les médicaments étaient distribués, les systèmes varient tellement d’un pays à l’autre - les termes « en vente libre », par exemple, ne signifiant parfois pas du tout la même chose - que nous avons décidé de seulement retranscrire dans ce rapport la réponse à la simple question « Le médicament est-il disponible dans votre pays ? ». Nous nous sommes également intéressés au caractère abordable du coût des médicaments. Toutefois, nous ne fournissons dans le présent rapport que la réponse pour le TSN, le traitement le plus largement disponible, d’autant que le patch et la gomme à mâcher figurent maintenant dans la liste des médicaments essentiels publiée par l’OMS. D’après des données empiriques ayant fait l’objet de publications, nous savons également que la plupart des médicaments restent bien souvent plus chers que les cigarettes dans bon nombre de pays et demeurent au-delà des moyens de la majorité des fumeurs dans ces pays. Le TSN était disponible dans 74% des Parties interrogées et « très abordable » dans un peu moins de la moitié, mais avec de fortes variations : il était très abordable dans 86% des Parties en Europe, contre 7% seulement des Parties en Afrique. Le Bupropion était disponible dans un peu moins de la moitié des Parties interrogées, la varénicline dans 63%, la nortriptyline dans 39% et la cytisine dans 22% d’entre elles. Nous avons inclus la nortriptyline (un antidépresseur tricyclique) car c’est un médicament (avéré efficace pour l’arrêt du tabac) présent depuis longtemps sur le marché ; il est, de ce fait, relativement bon marché dans de nombreux pays. La cytisine est une substance naturelle, dont l’efficacité a récemment été prouvée dans un essai comparatif3 qui est utilisée dans l’Europe de l’Est depuis plus de 40 ans comme médicament de sevrage tabagique. Elle est particulièrement digne d’intérêt car elle peut être très abordable. Un mois de traitement pourrait ne coûter que 10 dollars américains. Services spécialisés de traitement de la dépendance à l’égard du tabac Nous avons posé aux Parties répondantes la question suivante : « Votre pays compte-t-il des services de traitement spécialisés (experts ou unités/cliniques), assurés de façon individuelle ou groupée par des professionnels formés ? ». Les réponses proposées étaient : « Oui, un réseau de services spécialisés de traitement couvrant l’ensemble du pays » ; « Oui, un réseau de services spécialisés, mais seulement dans certaines zones » ; « Non ». Nous ne retranscrivons ici que les résultats des Parties dont les contacts ont choisi la première réponse. Sans surprise, cette forme de soutien plus intensif (et plus coûteux) n’était présente que dans 14% de l’ensemble des Parties et dans à peine un tiers des régions européennes, sans jamais excéder 20% dans les autres régions. Aucun contact de la région Afrique n’a déclaré compter un réseau de services de traitement spécialisés couvrant l’ensemble du pays. 10 Région Service de traitement spécialisé dans tout le pays AFRO (28) 0 AMRO (20) 2 (10%) EMRO (12) 1 (8%) EURO (36) 10 (28%) SEARO (5) 1 (20%) WPRO (17) 3 (18%) Total (118) 17 (14%) Résultats Lignes directrices Moins de la moitié de nos contacts ont répondu avoir élaboré des lignes directrices nationales en matière de traitement de la dépendance à l’égard du tabac, avec de fortes variations : deux tiers des Parties européennes ont développé des lignes directrices, tandis qu’aucune Partie africaine ne l’a fait, et trois quarts des Parties à revenu élevé possèdent des lignes directrices contre seulement 11% des Parties à faible revenu. Pays possédant des lignes directrices en fonction du niveau de revenu Existence de lignes directices Revenu élevé Revenu intermédiaire supérieur Revenu intermédiaire inférieur Revenu faible 60% des Parties ayant élaboré des lignes directrices disposaient d’une stratégie de diffusion. La majorité des lignes directrices reposaient largement sur les preuves et recommandaient de fournir un conseil minimal (92%), de mettre en place des lignes téléphoniques d’aide au sevrage (66%) et d’offrir des services de traitement spécialisés (92%). La plupart des lignes directrices recommandaient le TNS, 86% le bupropion, 68% la varénicline, 6% la nortriptyline et 12% la cytisine. Seule une Partie a déclaré que ses lignes directrices ne recommandaient aucun médicament. Nous avons posé une question supplémentaire à ce sujet, à savoir si les lignes directrices s’adressaient à l’ensemble du système de soins de santé et des professionnels de santé et autres personnels pertinents, autrement dit, si elles étaient globales. Trente-cinq Parties (30%) ont répondu par l’affirmative. Région Les lignes directrices recommandent des lignes téléphoniques d’aide au sevrage Votre pays a-t-il élaboré des lignes directrices ? Les lignes directrices recommandent les brefs conseils En ce qui concerne l’élaboration des lignes directrices, la plupart (plus des deux tiers) ont été financées et soutenues par le gouvernement et des associations professionnelles, qui ont grandement collaboré. Toutefois, moins de la moitié des lignes directrices contenaient des indications sur les conflits d’intérêts à l’intention des auteurs, ce qui est insatisfaisant. Cette pratique devrait être généralisée. En effet, l’article 14 stipule que les lignes directrices nationales doivent se prémunir de tout conflit d’intérêts. Les lignes directrices recommandent un soutien spécialisé intensif Stratégie de diffusion des lignes directrices ? AFRO (28) 0 (0%) AMRO (20) 8 (40%) 7 4 8 5 EMRO (12) 5 (42%) 4 3 5 4 EURO (36) 24 (67%) 23 18 22 13 SEARO (5) 3 (60%) 3 2 2 2 WPRO (17) 10 (59%) 9 6 9 6 Total (118) 50 (42%) 46 (92%) 33 (66%) 46 (92%) 30 (60%) Les pourcentages de ces colonnes sont calculés sur la base des 50 Parties qui ont élaboré des lignes directrices. 11 Article 14 : l’aide au sevrage tabagique en un clin d’œil Afin d’illustrer les quatre niveaux de traitement fournis, nous avons développé un système de scores à partir de l’enquête réalisée. Grâce à un total possible de 17 points, ce système permet de refléter l’article 14 de la CCLAT et les priorités mises en évidence dans ses lignes directrices. Nous avons divisé ces scores en trois tranches de cinq points et une tranche finale de trois points : de 0 à 4 points (jaune), de 5 à 9 points (vert), de 10 à 14 points (bleu) et de 15 à 17 points (violet). Si vous souhaitez obtenir des informations détaillées sur les scores, veuillez contacter les auteurs de l’enquête. 12 Article 14 : l’aide au sevrage tabagique en un clin d’œil Violet = très bon niveau Vert = niveau moyen à faible Bleu = bon niveau Jaune = niveau faible Gris = non inclus dans l'enquête 13 À propos de l'Alliance pour la Convention-cadre Fondée en 1999, l'Alliance pour la Convention-cadre (FCA) est composée de plus de 350 organismes situés dans une centaine de pays qui s'efforcent de développer, de ratifier et de mettre en œuvre le traité international, la Conventioncadre de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour la lutte antitabac (CCLAT). La FCA est une alliance de la société civile dont la mission consiste à encourager le développement et la mise en œuvre de la CCLAT, qui jette les bases d'une lutte antitabac efficace à l’échelle mondiale. La vision de la FCA est celle d'un monde libéré des chaînes du tabac et de ses effets dévastateurs sur la santé, la société, l’économie et l’environnement. Le conseil d'administration de la FCA : Paula Johns (présidente) Elif Dağli Ulysses Dorotheo Fabrice Ebeh Fouad Fouad Shoba John Luk Joossens Cornel Radu Melodie Tilson La FCA est placée sous la direction de Laurent Huber. 14 Article 6: Taxation Framework Convention Alliance Rue Henri-Christiné 5 Case Postale 567 CH-1211 Geneva Switzerland Email: [email protected] Website: http://fctc.org Tel: + 1 202 289 7155 Fax: + 1 202 289 7166 Re presentative Office: FCA c/o ASH 701 4th Street N.W. Washington, D.C. 20001 United States