µ - Centre Chorégraphique National de La Rochelle

Transcription

µ - Centre Chorégraphique National de La Rochelle
SÉQ
UEN
CE
ÉTÉ
2013
4
n°
CENTRE
CHORÉGRAPHIQUE
NATIONAL DE
LA ROCHELLE
ET DU POITOUCHARENTES /
CIE ACCRORAP
DIRECTION
KADER ATTOU
LETTRE
D’INFORMATION
DU CCN DE
LA ROCHELLE
som
mai
re
02 – 03
SOMMAIRE
36 – 37
RETOUR DE CARNAVAL
06 – 07
RENCONTRES
38 – 39
RETOUR BATTLE ROOTS CIRCLE
08 – 09
FESTIVAL INTERNATIONAL
DU FILM DE LA ROCHELLE
40 – 49
ARTISTES EN PARTAGE
ET COMPAGNONAGE
10 – 11
FRANCOFOLIES
50 – 51
LA VIE DES COMPAGNIES
14 – 17
PARTAGE, LE PROJET CULTUREL
+ PÔLE RECHERCHE + EN BREF
52 – 53
BRÈVES ET NOUVELLES NEUVES
D’ICI ET D’AILLEURS
19 – 33
REPRÉSENTATIONS +
RÉSIDENCES + PARTAGES
54
LE CCN EN TOURNÉE
Séquence n°4, lettre d’information du CCN de La Rochelle
Dépôt légal : été 2013
Date de parution du prochain numéro : automne 2013
Directeur de la publication : Kader Attou
Coordination : Anne-Françoise Geneix
Mise en œuvre : Olivier Jaricot
Rédaction : Kader Attou, Anne-Françoise Geneix, Olivier Jaricot, Agnès Cacchioli
Conception graphique : Antichambre
Impression : IRO La Rochelle
Diffusion : 3 500 exemplaires
Photos : João Garcia
Le Centre Chorégraphique National de La Rochelle et du Poitou-Charentes / Cie Accrorap, Direction Kader Attou est soutenu par le
ministère de la Culture et de la Communication - DRAC de Poitou-Charentes, le Conseil régional de Poitou-Charentes, la Ville de La Rochelle
et par l’Institut français pour certaines de ses tournées à l’étranger - Association loi 1901 - siret 324 512 631 00049 - code ape 9001 z numéro d’identification intracommunautaire fr 24324512631 - licences d’entrepreneur de spectacles : 1-1048312 / 2-1048313 / 3-1048314
3
LE
PROJET
ARTIS
TIQUE
É V É N E M E N T H O R S L E S M U R S
REN–
CONTRES
26
LE
JUIN 2013 À 19H30
AU THÉÂTRE NATIONAL DE CHAILLOT, PARIS
KADER ATTOU +
ANDRÉS MARÍN
L
a rencontre d’un pionnier du hip hop avec
I’un des artistes les plus significatifs
du flamenco actuel, chacun considéré
comme des plus novateur dans leur langage
chorégraphique.
Vous pouvez regarder une captation de
la soirée sur Arte live web pendant encore
quelques mois.
YVAN TALBOT
DANS LE CADRE DE LA BIENNALE
D’ART FLAMENCO À CHAILLOT
ANDRÉS MARÍN
CHORÉGRAPHE ET DANSEUR
« Andrés Marín, est un instinctif. Farouchement libre, il
s’obstine à dépouiller la danse flamenco, jusqu’à retrouver le
geste primitif. »
Rosita Boisseau, Télérama, avril 2011
« Andrés Marín natif de Séville est un danseur très personnel, fin et dangereux comme un stylet. Son torse se transforme
en serpent, ses épaules sont tellement flexibles qu’elles peuvent se placer vers le haut, on peut le comparer à un oiseau. »
San Francisco Examiner - juillet 1999
COMPOSITEUR, INTERPRÈTE
Après une dizaine d’années de recherches musicales et de voyages en Afrique
« Andrés Marín a le sens de la scène. Il
et en Amérique du Sud, Yvan Talbot a collal’habite avec une retenue coupée de brefs accès
boré avec de grands musiciens de la musique
de passion où il excelle à couper le souffle. »
mandingue : Bassi Kouyaté, Koungbanan
Midi-Libre - janvier 2008
Condé, Ramata “Dédé” Kouyaté...
Il compose pour la danse afro-contemporaine (Elsa Wolliaston, Merlin Nyakam, Irène
Tassembendo, Serge-Aimé Coulibaly...), pour
ERIC ZORGNIOTTI
la danse hip hop (cie Malka, cie Rêvolution,
DIRECTEUR MUSICAL ET VIOLONCELLE SOLO
Undercover) et la danse contempoEric Zorgniotti intègre le Conservatoire National Supérieur
raine (cie Julie Dossavi).
de Musique de Paris où il obtient en 2000 un Premier Prix
Diplômé du C.A. de musique
de violoncelle et de musique de chambre par la suite il se
traditionnelle, diplômé des arts
perfectionne aux côtés de grands maîtres du violoncelle tels
et de la culture guinéenne, Yvan
que David Geringas, Philippe Muller et Arto Noras. Certaines
Talbot est un musicien percussiongrandes formations telles - l’Orchestre de l’Opéra National de
niste spécialiste des musiques
Paris, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, l’Orchestre
traditionnelles d’Afrique de l’Ouest
de chambre de Paris - le sollicitent régulièrement en tant que
et d’instruments atypiques - Bolon
violoncelliste supplémentaire pour se produire sous la direction
(harpe luth à trois cordes), tambour
de chefs comme Valery Gergiev, Pierre Boulez, Georges Prêtre... Il fonde
Baala de la Guinée forestière, N’goni
l’ensemble Paris Virtuosi en 2009 dont il est le directeur artistique et
Bissa du Burkina Faso.
CantaTrio en 2012. Eric Zorgniotti joue sur un violoncelle italien de 1750.
´
L’INTENSITÉ POÉTIQUE
DE KADER ATTOU
VIENT SE FROTTER
AUX ÉNERGIES
BRÛLANTES DU
FLAMENCO D’ANDRÉS
MARÍN, TOUT EN
RETENUE, TENSIONS
ET FULGURANCES.
µ
VIVA ESPAÑA !
« Embarquement immédiat pour Séville,
le Théâtre de Chaillot se met à l’heure andalouse en organisant la première Biennale
d’art flamenco. Au menu, Eva Yerbabuena,
Andrés Marin, la chanteuse Carmen Linares,
et aussi Olga Pericet, Rocio Molina ou La
Familia de los Reyes qui transmet, depuis
quatre générations, le frisson du duende. Et
en guise de final, deux surprises une soirée
d’improvisations avec les chorégraphes
Carolyn Carlson et Kader Attou, et un défile
de mode orchestré par deux stylistes espagnoles dans le grand foyer du théâtre, Olé ! »
Isabelle Calabre,
Télé 7 jours supplément - juin 2013
CHIEN ANDALOU
« ... à Chaillot, Andrés Marín
se confrontera à un pionnier du hip
hop, Kader Attou, le temps d’une
“rencontre”. « Comme Kader, je suis
un autodidacte, j’ai cherché mes
maîtres, j’ai vécu dans la rue. Je
doute encore mais je ne recherche
jamais l’effet facile. Nous allons
essayer de faire quelque chose qui
ne soit pas du ressort de notre seul
territoire. »»
Philippe Noisette,
les Inrockuptibles - juin 2013
Sur une proposition originale de Didier Deschamps
Chorégraphie et interprétation : Andrés Marín et Kader Attou
Violencelle : Éric Zorgniotti
Percussions, nombreux instruments et machines : Yvan Talbot
× www.andresmarin.es
× http://theatre-chaillot.fr
× http://liveweb.arte.tv
7
U N É T É R O C H E L A I S D E F E S T I VA L S
FESTIVAL INTERNATIONAL
DU FILM DE LA ROCHELLE
41ÈME ÉDITION DU 28 JUIN AU 8 JUILLET 2013
« Il s’agit d’un instrument électronique à
clavier, dont le principe de fonctionnement est
l’exploitation des différences de fréquences
émises par des générateurs. C’est un instrument monodique qui est pourvu d’un vibrato
très sensible. Il est conçu à l’origine sur la
mise en vibration électrique de trois sources :
des cordes tendues, un gong et des ressorts.
Inventé par Maurice Martenot (1898-1980),
qui présenta son invention au public en 1928,
l’instrument est popularisé par sa sœur
Ginette. On en fait usage à l’orchestre, et des compositeurs
comme Honegger, Milhaud,
Messiaen lui ont consacré des
compositions. Il se présente
sous l’aspect d’un clavier de
six octaves - immédiatement
transposables à sept permettant une grande virtuosité
LE FESTIVAL DU FILM DE LA ROCHELLE CONSACRE
alors que le jeu à la bague est
DEUX RÉTROSPECTIVES À DES “MONSTRES” DU CINÉMA :
de caractère vocal et autorise
LE GIRONDIN MAX LINDER ET L’AMÉRICAIN BILLY WILDER
tous les micro intervalles. Cet
instrument peut produire des
« Beaucoup de bonnes surprises en perspective, à l’occasion
sonorités extraordinaires et
du 41ème Festival international du film de La Rochelle, qui se déroudes timbres très variés. »
lera du 28 juin au 8 juillet. La grande rétrospective est consacrée
in www.musicologie.org
à Billy Wilder, avec vingt films, soit une quasi intégrale. A côté de
classiques comme Certains l’aiment chaud, Sunset boulevard
ou La Garçonnière, on découvrira des films moins connus, ainsi
qu’un introuvable, Mauvaise Graine, le premier long-métrage de
Wilder, tourné à Paris en 1934 avec une certaine Danièle Darrieux.
Autre coup d’œil dans le rétro, et non des
moindres, puisqu’il s’agit de l’œuvre de Max Linder,
le génial natif de Saint-Loubès, en Gironde. Vingtcinq courts métrages et trois longs métrages au
programme, dont L’Étroit mousquetaire. Tous les
ÈME
Max Linder seront projetés en ciné-concert.
Quant à la Nuit Blanche, qui clôt traditionnellement le Festival, avec la projection de quatre films
entrecoupés d’entr’actes, du crépuscule aux petites
heures du matin, elle est organisée autour du
thème du train au cinéma. »
Christiane Poulin, Sud Ouest Avril 2012
´
COMME LA CRÈME
SOLAIRE,
LE FESTIVAL DU
FILM REVIENT, L’ÉTÉ
APPROCHANT.
C
omme la crème solaire, le Festival du film
revient, l’été approchant, protégeant le
corps (mais pas l’âme) des rayons brûlants
du soleil.
Une 41ème édition qui a proposé un
hymne à Billy Wilder et Max Linder mais pas
seulement comme chacun s’en doute.
Le 41ème festival a rendu également
hommage, comme chaque année, à
des cinéastes contemporains, qui ont
honoré La Rochelle de leur présence :
l’américain Jerry Lewis, la française
Valeria Bruni Tedeschi, l’allemand
Andreas Dresen, l’espagnol José Luis
Guerín, le sud-africain William Kentridge
(films d’animation), le néerlandais
Heddy Honignamm (auteur de documentaires).
Les festivaliers sont aussi allés à la
découverte du cinéma chilien actuel qui
refuse de tourner la page de la dictature
Pinochet.
Bien évidemment et comme une
habitude qu’il a plu à retrouver, le Festival a occupé aussi la Chapelle Fromentin
pour y organiser un atelier ciné-concert
encadré par Madame Christine Ott et
ses ondes Martinot. Cet atelier ouvert
à quinze lycéens des classes L cinéma
de la région Poitou-Charentes a été
proposé autour d’un court métrage de
la rétrospective consacrée à Max Linder,
les lycéens ont composé une musique.
Cet atelier a été restitué à trois reprises
pendant le Festival : le 1er juillet à 18h
au CCN et le 2 juillet à 11h et à 17h30 à
La Coursive.
MAIS QU’EST CE QUE
LES ONDES MARTENOT ?
µ
POUR EN SAVOIR PLUS SUR CHRISTINE OTT
De la musique contemporaine à l’opéra, en passant par la musique
de film, l’improvisation, la poésie et le théâtre, la danse, la chanson
française ou le rock, Christine Ott s’est produite comme ondiste soliste dans une multitude d’expériences musicales : avec Yann Tiersen,
aux côtés de Radiohead, Syd Matters, Tindersticks, Noir Désir et bien
d’autres. Artiste éclectique au parcours ciblé et sans concession,
toujours guidée par une curiosité insatiable, des choix musicaux
intransigeants et des rencontres de cœur, passionnées qui durent
au fil du temps. Entourée de musiciens de talent, grâce à ces années
de collaborations prestigieuses, elle a forgé sa personnalité et su
transgresser le seul cadre musical pour aller vers d’autres univers, tel
le cinéma, la danse et la musique de scène,
avec toujours cette envie d’absence de frontière alliée à celle de partager sa passion pour
son instrument, les ondes Martenot.
´
ÉDITION COMME
UNE 41
UN HYMNE À BILLY WILDER
ET MAX LINDER.
µ
× www.festival-larochelle.org
9
U N É T É R O C H E L A I S D E F E S T I VA L S
LES FRANCOFOLIES 2013
LE CHOIX DE KADER ATTOU
LES
HORS LA CHAPELLE
VENDREDI 12 JUILLET
ÉMILY LOIZEAU, LA COURSIVE À 20H J’aime à m’imaginer enfoui sous les ailes déployées ce drôle d’oiseau-là, au cœur de son nid
confortable à écouter son chant entre prise de
bec énergique et douce langueur sûrement pas
monotone. Magnifique.
LES FRANCOFOLIES
DU 12 AU 16 JUILLET
FOLIES MATINALES AVEC LE CNV
DU 13 AU 16 JUILLET À 11H00
C
ela fait suffisamment de temps que ces deux “bêtes de
scènes“ - les Francofolies de La Rochelle et le Centre
Chorégraphique National de Kader Attou - se hument amicalement, se tournent autour en connivence, s’apprivoisent en
camaraderie, pour que leur rencontre artistique inévitable ne
se concrétise un jour autrement qu’en épisodiques séquences
de qualité.
Si Accrorap et Kader Attou, sous le mix de DJ Zebra, avaient
déjà pu goûter un soir d’été à l’arène du Saint-Jean-d’Acre pour
un mémorable hommage aérien et dansé à Michael Jackson,
si les Francofolies se rapprochaient doucement du CCN et de
sa Chapelle Fromentin en occupant très récemment des lieux
voisins comme la Chapelle Saint-Vincent et le muséum d’histoire naturelle, le pas n’était pas encore directement franchi.
Ce sera chose faite pour cette édition 2013 avec l’accueil,
entre les larges murs du CCN de La Rochelle, des Folies
Matinales pour quatre réveils de grandes classes, melting pot
de caractères qui marqueront cette chapelle qui n’en manque
pas... de caractère ! Un lieu
qui, s’il en a vu d’autres, sera
pour la première fois ouvert
aux musiques actuelles et au
large public des Francofolies
délaissant avec curiosité le
port et ses tours pour d’autres
tours... de chants.
× www.francofolies.fr
× facebook.com/francofoliesrochelle
× twitter.com/francofolies
× Appli iPhone & Android
× francofoliesrochelle.tumblr.com
SAMEDI 13 JUILLET
FAUVE, CASINO BARRIÈRE À 22H
Ce groupe est la découverte de l’année. Des
textes incisifs racontant sans vain verbiage un
monde contemporain qui voit grandir en son
sein une jeunesse mal à l’aise mais à la maturité
étonnante. Un son qui évoque le Diabologum des
lointaines années pour un groupe qui peut trouver en Michel Cloup un fier grand frère.
DIMANCHE 14 JUILLET
GAÉTAN ROUSSEL PLAY BLESSURES,
LA COURSIVE À 20H
Où la surprise de découvrir comment Gaétan
Roussel - un des derniers compagnons d’écriture
du grand Bashung - compositeur aux sonorités
plutôt pop, va se coltiner cet album exigeant cosigné par un autre géant : Serge Gainsbourg.
LUNDI 15 JUILLET
LOU DOILLON, SAINT-JEAN D’ACRE À 19H
Fille de... sœur de... mais qui en un album a fait
valdinguer toutes ces vérités pour en inventer
une encore plus éclatante, celle de son propre et
unique talent.
MARDI 16 JUILLET
LESCOP, SAINT-JEAN D’ACRE À 19H
La Rochelle’s touch où comment un ex-jeune
homme d’entre nos deux tours a quitté le cocon
musical - et pas seulement - pour rejoindre
Londres et y construire en très bonne compagnie
un des plus beau album de l’année dernière.
LES FOLIES MATINALES des rendez-vous intimes et rares !
Pour la 2ème année consécutive, découvrez Les Folies Matinales. C’est le CCN qui accueillera,
cette année, Les Folies Matinales à la Chapelle Fromentin. Dans ce lieu hors du commun, seront
présentés des moments artistiques et des concerts aux formes inhabituelles.
Cette année, Rose, Mathias Malzieu, Yaël Naïm & David Donatien, Rosemary Standley & Dom
La Nena ont accepté de jouer le jeu de ces concerts inédits aux caractères intimistes et privilégiés. Des jeunes talents de la saison 2012 / 2013 soutenus par le Chantier des Francos viendront
se prêter au jeu de l’expression “acoustique” en ouverture de chacune des Folies Matinales.
SAMEDI 13 JUILLET À 11H00
ROSE
Enjouée et lumineuse !
Entière et sincère, Rose nous revient. La
plume spontanée de l’ex-institutrice se joue
des tranches de vie et des humeurs intimes.
Plus authentique que jamais, elle apparaît
lumineuse, pleine de rire, de vie, d’amour
mais aussi de peine... Parce que c’est ça
aussi la vie. Les mélodies virevoltent entre
folk, guitare acoustique, et s’imprègnent de
la voix douce et rauque de Rose. Un moment
délicieux à partager sans contrefaçon !
× www.rose-lesite.fr
LUNDI 15 JUILLET À 11H00
YAEL NAIM & DAVID DONATIEN
Mystical love !
Les voici seuls, tous les deux, en tandem
voix / piano et percussions : un beau duo
acoustique pour ces Folies Matinales. Des
racines diverses les nourrissent et des
passions multiples pour la musique les réunissent. Elle, la force claire de sa voix est déjà
une musique. Lui est musicien-magicien et
enlumineur. Ils nous offriront un mix de leurs
chansons ainsi que quelques inédits. Simple
et épuré, ce concert prendra un aspect
unique et authentique. De belles vibrations
en perspectives.
× www.yaelweb.com
DIMANCHE 14 JUILLET À 11H00
MATHIAS MALZIEU
Concert-lecture : Le plus petit baiser
jamais recensé
Il est le chanteur survolté de l’un des
meilleurs groupes de la scène rock française,
Dionysos, et aussi romancier à succès. Après
La Mécanique du Cœur qui fut adulée par la
critique et le public, actuellement en cours de
traduction dans dix-neuf pays et d’adaptation
au cinéma, s’en suivent Métamorphose en
bord de ciel et Le Plus petit baiser jamais
recensé, son quatrième roman. Ce dernier
a inspiré ce concert-lecture, avec Olivier
Daviaud au piano et Mathias Malzieu à la voix,
le tout en compagnie d’instruments/jouets.
MARDI 16 JUILLET À 11H00
ROSEMARY STANDLEY
& DOM LA NENA
Birds on a Wire !
Deux femmes en toute liberté explorent
le répertoire de tous les temps, tout en
émotion et légèreté, un vrai régal des sens.
Rosemary Standley s’est échappée de
Moriarty, le temps de feuilleter un songbook
fantasque et gourmand, de Monteverdi à
Leonard Cohen en passant par Purcell, Fairouz, John Lennon ou Tom Waits. Voix de
moire et de velours, elle suit les chemins de
traverse de sa mémoire et de ses plaisirs en
compagnie de Dom La Nena, violoncelliste et
chanteuse, une jeune musicienne qui excelle
de ses dons et de son jeu.
WOODKID, SAINT-JEAN D’ACRE À 19H
Comment ce garçon aux orchestrations fines,
aux mélodies sensibles, réalisateur-clipeur génial
- pour lui et bien d’autres - va t’il relever la confrontation avec la grande scène du Saint-Jean d’Acre,
là ou certains s’y sont cassés les dents jusqu’aux
molaires... J’attends avec une certaine jubilation
le live de ce nouveau talent sûrement pas en bois.
DE LA ROCHELLE
11
LE
PROJET
CULT
UREL
PAR–
TAGE
LE PROJET CULTUREL
Le projet tend à favoriser par la création
la pratique artistique d’élèves éloignés des
parcours culturels. Des danseurs professionnels, engagés pour cette action par le CCN
mènent des ateliers avec les cent-dix enfants
de l’école.
L
e Centre Chorégraphique National
de La Rochelle porte un projet culturel qui en appui sur l’artistique et dans
une dynamique de transversalité,
embrasse tous les publics, habitants,
amateurs de danse, professionnels,
monde scolaire et universitaire, enseignement spécialisé en danse.
Pour ce nouveau Séquence, nous avons fait le choix d’un focus sur
le partenariat entre le centre chorégraphique, l’école du Fief Arnaud
et la Ville de Nieul-sur-Mer, le Centre Social du Pertuis et la carte
blanche au conservatoire de la CDA de La Rochelle.
FOCUS
LE CCN À NIEUL-SUR-MER
L
P R O J E T C U LT U R E L
LA RENCONTRE AVEC LA
DANSE HIP HOP ET LA CRÉATION
L’équipe éducative de l’école du Fief
Arnaud propose des projets de sensibilisation
et de création artistiques depuis cinq ans.
Cette année 2012/2013 est celle de la danse
et plus particulièrement de la danse hip hop
avec le centre chorégraphique national.
Le projet se déroule durant toute l’année
scolaire. Les enseignants sont les relais
entre séances d’ateliers, conférences et
rencontres diverses.
Le projet artistique se construit avec
des intervenants extérieurs, danseurs
chorégraphes et professeure d’université, en
appui sur le projet de Kader Attou basé sur la
Rencontre, l’Echange et le Partage.
Dieynébou Fofana, enseignante chercheure est intervenue dans l’école présenter
une histoire du hip hop lors de deux conférences au mois de novembre 2012.
Pour Noël, la Ville de Nieul a offert un
spectacle de danse hip hop de la cie Pyramid
aux enfants des deux groupes scolaires
donné à l’Espace Michel Crépeau.
Deux danseurs professionnels, Fouad Hammani et
Karla Pollux ont réalisé 96 heures
d’ateliers de mars à juin 2013,
entièrement dédiées au travail
de création.
Chaque groupe d’élèves et
leur enseignant travaillent avec
les artistes dans l’objectif de
construire et de s’approprier des
phrases chorégraphiques.
La pièce finale sera présentée à Nieul le 14 juin 2013 avec
en seconde partie la cie Hors
Série, pour une performance avec
le musicien Malik Soares et le
danseur hip hop Babacar Cissé.
´
UN PROJET
CULTUREL QUI
EMBRASSE
TOUS LES
PUBLICS
’école du Fief Arnaud de Nieul-sur-Mer,
une rencontre artistique avec la danse hip
hop et le centre chorégraphique national
Le CCN de La Rochelle et l’école élémentaire du Fief Arnaud de Nieul-sur-Mer
ont décidé de s’associer autour d’un projet
de création en danse dans le cadre du projet
culturel du CCN et de l’éducation artistique et
culturelle avec l’ensemble du groupe scolaire.
Programme plus global sur le territoire, cette rencontre
cherche à faire découvrir la danse hip hop comme un art
à part entière et avec les élèves, les enseignants, les danseurs professionnels, les parents et habitants de Nieul, à
faire participer, échanger, expérimenter, comprendre.
µ
´
FAIRE
DÉCOUVRIR
LA DANSE HIP
HOP COMME
UN ART À PART
ENTIÈRE
µ
´LA
CIRCULATION
SUR LE
TERRITOIRE
EST UN
ÉLÉMENT
IMPORTANT DE
L’ENSEMBLE
DU PROJET.
µ
Le CCN est ici partenaire de la
Ville de Nieul pour cet événement.
15
PR O J E T C U LT U R E L
FOCUS au CCN-Chapelle Fromentin,
En parallèle, le CCN propose des rendezvous réguliers avec les artistes en résidence
au CCN, notamment dans le cadre du cycle
Rencontre avec un chorégraphe, et une
découverte du CCN-Chapelle Fromentin, lieu
de création chorégraphique. La circulation
sur le territoire est un élément important de
l’ensemble du projet.
Rendez-vous fut pris le 14 juin à 19h30
à l’Espace Michel Crépeau de Nieul-sur-Mer
pour assister à la création Les Petits éléments associée à la performance dansée de
la cie Hors Série.
ATELIER DE CRÉATION
AVEC LE CENTRE SOCIAL
DU PERTUIS
À
EN DIRECT DE L’ÉCOLE DU 5 AU 8 MARS
C’est parti à Nieul-sur-Mer, Les Petits éléments
s’élaborent à l’école du Fief Arnaud.
Karla Pollux et Foued Hammani sont venus pour
cette première semaine de création avec les élèves
et leurs enseignants.
Attentifs et concentrés chacun d’entre eux s’est
emparé de gestuelles des différentes techniques
de la danse hip hop. Après l’histoire du hip hop avec
Dieynébou Fofana au mois de novembre, nous passons à la phase active de la danse et de la création.
Bienvenue à tous au Fief Arnaud et bravo !
EN DIRECT DE L’ÉCOLE
DU 28 MARS AU 3 AVRIL
Deuxième semaine à Nieulsur-Mer, Les Petits éléments
continuent de se construire.
Karla Pollux et Foued Hammani,
les danseurs missionnés par
Kader Attou pour cette action
sont à l’élaboration de la création finale. À la fois collective
et individuelle, c’est une vraie
aventure vécue par chaque enfant avec leurs enseignants et
les intervenants. À l’école du Fief
Arnaud, le hip hop est affiché sur
les murs, se lit et s’explique dans
les classes, se répète pendant
les récréations à l’infini dans
des boucles comptées de un
à huit. Encore deux semaines
d’élaboration au sein de l’école,
avant la représentation du 14
juin à Nieul-sur-Mer pour une
soirée haute en couleurs et
en danse. Message à tous les
parents : patience !
en
br
ef
P R O J E T C U LT U R E L
Mireuil à La Rochelle, un nouveau partenaire.
Atelier de création artistique avec Majid Yahyaoui,
danseur du CCN/cie Accrorap et six danseuses du
centre social inscrites dans un projet plus global de
construction d’événement.
Nos six collégiennes ont la danse en tête ! L’envie d’apprendre, de partager, de montrer et de fêter.
Nous avons répondu présent à leur dynamique. Elles
sont venues du lundi 15 au jeudi 18 avril, pendant
leurs vacances scolaires, assidûment 5h par jour
au CCN. Encadrées par le Centre social, elles étaient
auprès de Majid, à décrypter et vivre une aventure
chorégraphique remarquable, tant au niveau individuel que collectif. Tout cela doit mûrir, grandir et a
été montré à la fête du jardin du Pertuis à Mireuil le
17 juin dernier, devant parents, amis et public.
FOCUS au CCN-Chapelle Fromentin,
PLATEAU PARTAGÉ AVEC LE CONSERVATOIRE
DE LA COMMUNAUTÉ D’AGGLOMÉRATION DE
LA ROCHELLE ET LA CIE LES ASSOCIÉS CREW
C
haque année, un plateau partagé entre les
élèves de la classe de perfectionnement (le
JBA pour Jeune Ballet Atlantique) et une compagnie professionnelle permet la rencontre et
la découverte d’autres projets artistiques. C’est
une expérience en partage avec des équipes
artistiques confirmées et cela dans un contexte de
représentation publique.
Cette carte blanche donnée au conservatoire
s’est déroulée en deux temps le 23 mai dernier au
CCN. La représentation scolaire de 14h et celle tout
public de 20h30 avec la compagnie professionnelle
Les Associés Crew et Le Syndrome de l’exilé, ont
réuni tous les suffrages. Deux très beaux moments
de danse et de rencontres.
LE PÔLE RECHERCHE
L
e pôle recherche en danse hip hop du centre chorégraphique
poursuit activement la mise en œuvre de ses objectifs par la réalisation de projets issus du collège recherche, études, rencontres et
débats, expérimentations, ligne éditoriale partagée, comme autant de
réflexions, d’analyses, d’outils et de traces, au service de la communauté des danseurs et des amateurs de danse.
C
ontinuité et mise en place d’actions
nouvelles constituent Partage, le
projet culturel du centre chorégraphique. Il englobe la formation des
danseurs professionnels et amateurs,
les enseignements artistiques et de
l’éducation artistique et culturelle, la
sensibilisation en milieu associatif et
de la prise en compte de la diversité
du territoire et de ses habitants.
LES ATELIERS DE PRATIQUE
ARTISTIQUE DU CCN EN TOURNÉE
Ces ateliers se déroulent tant sur le territoire de
proximité du CCN qu’au national.
LA FORMATION DES DANSEURS
PROFESSIONNELS ET AMATEURS
Le CND et le CCN de La Rochelle envisagent une
nouvelle collaboration sur la question de la danse
hip hop à l’école en 2013.
Ce projet artistique et partenarial doit trouver
de nouveaux développements avec la mise en place
d’un temps de construction commun en amont de la
session, et l’édition d’un cahier sur les contenus mis
en expérience lors son déroulement.
Cette formation se déroulera les 24, 25, 26 et
27 septembre 2013. Elle est destinée à dix danseurs
hip hop et à dix enseignants de l’Education Nationale.
Faisant suite à la première édition au CCN de
la formation “Quand le hip hop rencontre l’école”
(avril 2012), le CCN et CND ont décidé d’un commun
accord de renouveler l’expérience avec pour thème
“Les représentations du corps hip hop à l’école”.
LA DANSE DE LA MATERNELLE
À L’UNIVERSITÉ
Avec le lycée Dautet pour l’enseignement de
spécialité Bac Art danse (en 2012/2013, les dixhuit élèves 1ères et terminales ont bénéficié des
interventions d’artistes venus de l’extérieur (56h)
et d’artistes régulièrement investis (74h)).
Pour les 2nd exploration, une action renforcée
(2012/2013 : 46 élèves 23 heures)
Et aussi les lycées St-Exupéry, Valin, le PREAC,
l’université de La Rochelle, le collège Fromentin...
LA DIVERSITÉ DU TERRITOIRE
ET DE SES HABITANTS
Le Collectif Ultimatum, dans la dynamique à l’œuvre depuis quatre ans en
direction des danseurs hip hop de Mireuil, le
CCN ouvre la Chapelle Fromentin au collectif
pour son entraînement régulier.
Le Collectif des associations de Villeneuve-les-Salines à La Rochelle, une étude
des perspectives de projets à venir et une
nouvelle présence du CCN sur le territoire
lors de la Fête de la Saint-Jean, le 15 juin
prochain : cette année le thème de la danse
est à l’honneur, deux danseurs du CCN ont fait
danser le public.
Une master-class exceptionnelle avec
Storm, figure emblématique de la danse
hip hop, s’est déroulée au CRD le 25 janvier
dernier. Storm était jury du battle co construit
avec La Sirène et la cie Pyramid en co
organisation.
Les Centres de loisirs de La Rochelle et
la Ville de La Rochelle, des rendez-vous réguliers ont eu lieu pour se rencontrer, échanger
sur nos projets respectifs et envisager
d’éventuelles actions communes en particulier dans le cadre du Carnaval de enfants de
La Rochelle. Kader Attou a souhaité mettre en
œuvre une première participation du CCN à
cet événement populaire dès 2013. Le 6 avril,
en ouverture de cortège, trente participants
dont vingt-trois enfants, ont déambulé dans
la ville sous la direction de Aurélien Kairo de la
cie De Fakto, assisté de Véronique Lambert,
épaulés par les services techniques de la
Ville. Cette première édition laisse augurer un
projet de plus grande ampleur en 2014.
Le cycle Rencontre avec un chorégraphe, au CCN-Chapelle Fromentin, ouverts
à tous de 18h à 20h, les sept rendez-vous
2012/2013 de découverte de l’univers des
chorégraphes en résidence se sont poursuivis. Le dernier a eu lieu avec Bruno Pradet, cie
Vilcanota, le 13 mai.
17
RÉPRESENTATIONS & RÉSIDENCES
AU CCN DE LA ROCHELLE
PR O J E T A RT I S T I Q U E
P R O J E T A RT I S T I Q U E
R E P R É S E N TAT I ON A U C C N
R EPR ÉS EN TATI O N AU CCN
Cette année et pour la première fois, une représentation de ce plateau partagé a été proposée à 14h00.
Cette séance était tout particulièrement ouverte aux collégiens et lycéens de La Rochelle et des environs.
PLATEAU PARTAGÉ
CONSERVATOIRE DE LA CDA DE LA ROCHELLE / CARTE BLANCHE
LES ASSOCIÉS CREW - BABACAR CISSÉ / LE SYNDROME DE L’EXILÉ
23
LE
MAI 2013 À 14H ET 20H30
AU CCN CHAPELLE FROMENTIN
CONSERVATOIRE DE
LA ROCHELLE
Avec sur scène :
Marion Amoretti,
Alice Bachet,
Marion Bigot, Alice Ceriani,
Lilian Charruyer,
Marion Coëlo, Juliette Corbel,
Salomé Genès,
Stéphanie Laventure,
Jade Pelaprat,
Emeline Quinet et
Brice Rouchet.
Filippo Verdirosi et Véronique
Jean-Caracci (Classique),
Florence D’Hellier et Yveline
Lesueur (Contemporain) et
Isabelle Nguyen (Classique
et Jazz) sont les professeurs
référents pour la classe de
perfectionnement.
Ils sont accompagnés
par Mohamed Ahmada
(Formation du corps dans
le mouvement dansé),
Patricia Keiffer (Formation
musicale), Pascale Mayeras
(Culture chorégraphique) et
Virginie Garcia (Yoga).
D
epuis quelques années, le
conservatoire de la Communauté
d’Agglomération de La Rochelle et le
CCN de La Rochelle proposent aux
élèves du Jeune Ballet Atlantique
- JBA où la nouvelle dénomination
de la classe de perfectionnement
du conservatoire - de présenter en
public des travaux chorégraphiques
dans le cadre d’une carte blanche.
Dans un esprit d’accompagnement à la professionnalisation, le
programme libre de vingt minutes
proposé par les élèves du Jeune
Ballet Atlantique - JBA - est complété
dans un deuxième temps par la
présentation cette année du solo
Le Syndrome de l’exilé par la cie Les
Associés Crew de Bordeaux.
Du JBA
Le cursus des étudiants du Jeune Ballet
Atlantique comporte un volet dédié à la création de chorégraphies personnelles. L’accent
est mis sur l’originalité de chaque danseur
en devenir. Aucune technique de danse n’est
imposée. À ce stade de leur parcours, après
avoir travaillé avec des chorégraphes et des
pédagogues éclectiques, le plateau partagé
est le lieu où ces danseurs vont pouvoir s’affirmer en tant qu’artistes créateurs de leur
propre univers.
LES ÉLÈVES DU JBA EN QUESTION.
Pour mieux les connaître, nous avons posés
quatre questions aux treize élèves du Jeune
Ballet Atlantique, voici leurs réponses éclairantes. - ou pas.
Les questions :
1/ D’ou venez-vous (en danse) ?
2/ Pourquoi votre choix du conservatoire de
La Rochelle ?
3/ Qu’est-ce qui vous fait danser ?
4/ Des souhaits pour l’année prochaine ?
SALOMÉ GENÈS (20 ANS)
1/ D’Angers (conservatoire)
2/ Pour me perfectionner et éclaircir mes
notions de danse ...
3/ La peur du micro-mouvement
4/ Bruxelles
BRICE ROUCHET (23 ANS)
1 /Je suis danseur électro et membre fondateur du groupe AmnesiA.
2 / La Rochelle car c’est ma ville natale.
3/ Le souhait de partager des moments forts
par la danse.
4/ L’année prochaine, je souhaite continuer
une nouvelle année en formation au
conservatoire tout réalisant de beaux projets
personnels comme la tournée du spectacle
Racines de la cie Chriky’z spectacle dans
lequel je danse. Pourquoi ne pas aussi me lancer dans la chorégraphie ? Avec mon groupe
de danse électro AmnesiA, j’ai évidemment
l’envie de partager notre danse par des
stages, shows et l’organisation de battles.
MARION AMORETTI (19 ANS)
1 et 2/ J’ai commencé la danse en association à
six ans en région parisienne, puis le classique,
sur les conseils de mon professeur de danse, au
conservatoire de Choisy-le-Roi. En 3ème, j’ai débuté le contemporain pour pouvoir faire un cursus
à horaires aménagés au lycée. J’ai donc été à Tours
pour passer un bac technique de la musique et de la
danse. J’ai ensuite passé un BEP en hôtellerie restauration en alternance tout en continuant à prendre
des cours au conservatoire, c’est là que j’ai vu une
affiche du Jeune Ballet Atlantique, j’ai donc passé
l’audition, et c’est comme ça que j’ai atterri ici, dans
cette ville très agréable!
3/ Je danse pour arrêter de pleurer, Je danse pour
romancer, je danse pour arrêter de penser, je danse
pour me sentir vivante, je danse pour tenir debout.
4/ L’année prochaine j’aimerai prendre plus de
confiance en moi en danse, plus d’assurance pour
pouvoir me lancer au plus tôt dans LE monde actif
de la danse, celui dont on rêve depuis petite, être sur
scène tous les soirs, partager, voyager...!
LILIAN CHARRUYER (20 ANS)
1 et 2/ Je viens du milieu hip hop, c’est le style de
danse qui m’a intéressé en premier je mis suis
mis sérieusement en 2012. J’ai d’abord commencé
avec des amis puis une chorégraphe m’a proposé
d’intégrer sa compagnie amateur. J’ai alors passé
les auditions au conservatoire de La Rochelle et j’ai
été pris.
3/ Un rien me fait danser car pour moi la danse est
une passion, il m’arrive de marcher dans la rue et je
ne sais pas pourquoi d’un coup je me met à danser.
4 / J’aimerai intégrer le CNSMD de Lyon mais si je n’y
arrive pas je reste au conservatoire de La Rochelle
une deuxième année car j’ai beaucoup de travail à
faire aussi bien en classique qu’en contemporain.
JULIETTE CORBEL (19 ANS)
1/ J’ai commencé à danser à quatre ans, j’organisais
des spectacles dans ma chambre avec comme
public mes parents assis sur mon lit ! Ma mère m’a
inscrite dans une association de modern’jazz. Dix ans
plus tard, je commence le classique dans un centre
de danse, puis je rejoints une autre association
modern’jazz. L’année dernière, le conservatoire de
ma ville a ouvert un plateau danse, je rentre alors en
classe de classique et contemporain.
2/ Je n’avais pas prévu d’aller à La Rochelle, je
passais l’audition (ma première !) parmi deux autres.
J’ai eu un véritable coup de cœur que ce soit pour
la ville, les lieux de la formation, les professeurs. Je
ne m’imaginais que là, et comme il faut suivre son
instinct... La Rochelle, me voilà !
3/ Je dis souvent “la danse, c’est la vie !”, je crois que
cela résume le pourquoi je danse. C’est comme si
pour vivre, il fallait que je danse et inversement.
4/ Des projets, évidemment ! Je passe une audition
pour rentrer dans la formation des Arts du Music-hall
du Mans mais si je ne suis pas retenue, je reste à
La Rochelle, reprends le théâtre et commence le
chant pour voir toutes les qualités nécessaires à la
comédie musicale.
EMELINE QUINET (19 ANS)
1/ Je viens du conservatoire de Tours.
2/ Parce qu’après onze ans de formation à Tours, il était
temps de découvrir d’autres choses, et la formation
proposée par le JBA m’intéressait vraiment, surtout le
travail avec les chorégraphes et les intervenants.
3/ Je ne sais pas trop en fait, je sais juste que je ne
peux pas m’arrêter alors pourquoi faire autre chose?
4/ Oui, intégrer une nouvelle formation. Je suis plutôt
curieuse de découvrir de nouvelles techniques et de
rencontrer de nouvelles personnes. Je ne sais pas
encore où, tout dépendra des résultats des auditions
mais j’adorerais intégrer le Junior Ballet de Genève.
STÉPHANIE LAVENTURE (19 ANS)
1/ J’ai fait tout mon cursus de danse au conservatoire
de La Rochelle depuis l’âge de six ans.
2/ C’est à La Rochelle que je suis née, c’est ici que
j’ai commencé la danse donc toujours fidèle au
conservatoire.
3/ Ce qui me fait danser ce sont toutes les épreuves
et les bons moments qui ce sont passés dans ma
vie. Toutes les mauvaises critiques mais aussi les
bonnes me donnent la rage, l’envie de danser et de
me dépasser. Puis chaque sourire ou chaque regard
émerveillé des spectateurs me rappelle chaque jour
pourquoi je danse aujourd’hui.
4/ Mes souhaits pour l’an prochain : je souhaiterais
rentrer dans une compagnie mélangeant différentes
danses de passer du contemporain au hip hop à la
danse africaine, jazz ou autres. Puis après, réussir
mes auditions pour enfin partir de mes propres ailes
de La Rochelle.
21
PR O J E T A RT I S T I Q U E
P R O J E T A RT I S T I Q U E
R E P R É S E N TAT I ON A U C C N
R EPR ÉS EN TATI O N AU CCN
MARION COËLO (22 ANS)
1/ C’est en parallèle de mes études universitaires que
je débute la danse contemporaine au conservatoire
d’Angers en 2009 auprès d’Olivier Bodin. En 2011, je
décide d’arrêter mes études d’histoire pour suivre le
cursus “Parcours chorégraphique renforcé” au sein de
ce même conservatoire. En septembre dernier, j’intègre
le Jeune Ballet Atlantique à La Rochelle et j’obtiens
mon Examen d’Aptitude Technique (EAT) option danse
contemporaine.
2/ Grâce aux différentes disciplines enseignées
(danses contemporaine, classique, jazz), je souhaite
acquérir les outils techniques permettant d’enrichir et
de diversifier mes qualités de danseuse interprète. Les
travaux de création personnels induisent quant à eux un
travail de recherche et d’expérimentation nécessaire à
la construction d’une expression artistique individuelle.
Enfin, les projets avec des artistes intervenants nous
confrontent aux réalités du monde professionnel, nous
faisant découvrir des personnalités et des univers
artistiques différents et développant notre capacité
d’adaptation.
3/ Danser pour générer des émotions, susciter des
questionnements chez le spectateur. Danser pour
échanger, rassembler autour d’une réflexion artistique,
créer une connexion entre le spectateur, le danseurs, le
chorégraphe, les différents artistes collaborant...Danser pour (se) remettre en question, pour s’interroger,
pour ne jamais se satisfaire d’un confort fondé sur des
certitudes.
4/ Approfondir ma recherche technique, et artistique.
Découvrir de nouvelles gestuelles, de nouvelles énergies, de nouvelles personnalités créatrices.
JADE PÉLAPRAT (21 ANS)
1/ Je viens du conservatoire de La Rochelle car je suis
née à La Rochelle
2/ La musique
4/ Rentrer dans l’école de danse du Junior Ballet à
Genève.
ALICE BACHET (19 ANS)
1/ Je viens du conservatoire de musique et de danse
de Niort.
2/ Christine Lachiver qui était ma prof de contemporain
à Niort m’a conseillé cette formation.
3/ Le corps humain m’intrigue. Mon propre corps et
mon esprit sont mes outils de travail et d’expérimentation et cela me fascine.
4/ Continuer à danser et pouvoir rentrer au Junior Ballet
de Genève.
LAURA ANGLADE (18 ANS)
1/ J’ai débuté la danse au conservatoire de Gap
en classique, ensuite au conservatoire de Nice en
contemporain.
2/J’ai choisi le conservatoire de La Rochelle pour
me perfectionner en danse, approfondir mon travail.
On nous propose de nombreux projets comme les
créations avec les chorégraphes, les master-class, les
spectacles que nous allons voir...
3/ La danse est ma passion depuis très longtemps,
danser est une envie quotidienne, un besoin quotidien
pour me sentir bien.
4/ Pour l’année prochaine, je passe les auditions pour
les CNSMD et pour d’autres écoles en Belgique et à
Bordeaux.
ALICE CERIANI (21 ANS)
1/ Je viens d’ici, de La Rochelle. J’étais en option danse
au lycée Dautet. C’est là que mon parcours en danse
contemporaine a démarré. Ensuite je me suis perdue
du sud au nord, à Nice et à Paris, à la fac pour intellectualiser la danse. Une fois riche de connaissances
théoriques, mon corps m’a réclamé de pratiquer la
danse et de ne faire plus que ça. Alors je suis revenue.
2/ À La Rochelle, l’horizon c’est l’océan, idéal pour
s’évader sans avoir besoin de larguer les amarres.
3/ Pour danser, un peu de musique, un petit élan, et
c’est parti.
4/ L’année prochaine, pourvu que la passion persiste,
que je comprenne comment faire mon miel de tout,
pour avancer.
MARION BIGOT (21 ANS)
1/ J’ai pratiqué la danse modern-jazz en association
pendant environ dix-sept ans puis intégrée le conservatoire d’Angers l’année dernière pour suivre, en parallèle
de mes cours d’art, des cours de danse contemporaine.
Maintenant et depuis un an, je me suis engagée au
conservatoire de La Rochelle pour suivre des cours de
danse à temps plein dans un but professionnel.
2/ La Rochelle était force de proposition, master-class,
spectacles, interventions de chorégraphes et possibilités de création personnelles : tous ces atouts en plus
du cadre de la ville font du conservatoire de La Rochelle,
un cursus d’apprentissage complet et intéressant.
3/ Ce qui me fait danser : c’est la passion (ce que j’aime
dans la danse c’est la possibilité d’exprimer corporellement mes envies), c’est la création (c’est aussi le plaisir
d’interpréter un autre personnage que soi-même).
4/ L’année prochaine je souhaite poursuivre mon
cursus de danse à La Rochelle.
LE
SYNDROME
DE L’EXILÉ
LES ASSOCIÉS CREW
BABACAR CISSÉ
L’essentiel, ce sont les chemins, pas les destinations. L’essentiel, c’est d’être dans une démarche de chercheur, pas de
trouveur. L’essentiel, c’est d’“être en chemin”, de risquer notre
“oui” aux imprévus de Dieu de la destinée et d’avancer.
C
e solo, véritable performance
physique, invite au voyage sur
les chemins de la vie, du destin,
de l’existence, rythmée d’espoirs,
de doutes, de bonheurs et de
douleurs.
Dans un univers onirique,
parfois mystique, le langage
du corps interroge l’identité, la
construction de soi : quête perpétuelle dans laquelle l’exil vient
semer le trouble.
Précise, la technique porte
une émotion dans laquelle chacun
se retrouve, et le numérique se
met au service d’une scénographie simple et pertinente.
LE SYNDROME DE L’EXILÉ
Chorégraphie et mise en scène : Babacar Cissé
Assistant chorégraphie : Tayeb Benamara, Guillaume Chan Ton
Création lumière : Antoine Auger
Production : Cie les Associés Crew
Coproductions : le CCN de La Rochelle, Initiatives d’Artistes en Danses Urbaines
(Fondation de France, Parc de la Villette, Caisse des Dépôts et l’Acsé), L’IDDAC - Institut
Départemental de Développement Artistique et Culturel de la Gironde, L’OARA - Office
Artistique de la Région Aquitaine, le Centre de Danse du Galion d’Aulnay-sous-Bois,
le ministère de la culture et de la communication - DRAC Aquitaine
Avec le soutien du Cuvier - CDC d’Aquitaine, du Pôle culturel Év@sion d’Ambarès
et Lagrave et de l’Espace Mouneyra à Bordeaux
× www.lesassociescrew.fr
BABACAR CISSÉ AKA BOUBA
LE CHORÉGRAPHE
Il commence par assister des chorégraphes sur
certains projets, comme Hamid Ben Mahi pour la
pièce Existe, Existe, créée pour le CCN Ballet de
Lorraine.
En 2006, il fonde la cie Les Associés Crew, qui
regroupe des danseurs issus des cies Montalvo
Hervieu, Hors Série, Black Blanc Beur, Käfig,
Trafic de Styles, ou encore Pietragalla. Il crée sa
première pièce Être et renaître qui reçoit le prix
SACD Beaumarchais jeune compagnie en 2008.
La même année, il collabore avec Eliane Lavail,
chef de chœur et d’orchestre de l’ensemble vocal
d’aquitaine Polifonia sur le Carmina Burana de
Carl Orff.
Il crée en 2011 Le Syndrome de l’exilé, un solo
dont il est l’interprète et qui l’emmène sur les
routes de France, d’Europe et jusqu’au Canada.
LE DANSEUR
Il découvre la danse hip hop en 1984 par le biais
de l’émission H.I.P H.O.P diffusée sur TF1 et
présentée par Sydney. C’est en autodidacte qu’il
commence à la pratiquer en 1997.
Travailleur acharné et passionné, il se forme
aussi à la danse africaine, au jazz, à la salsa, ce
qui nourrit sa danse et lui donne un style très
personnel et original. Très rapidement, il est
sollicité par différents chorégraphes : Anthony
Egéa - cie Rêvolution pour Noir Blanc puis pour
Triptyk et Hamid Ben Mahi - cie Hors Série pour les
pièces Sekel et On n’oublie pas.
Bouba est aussi présent dans le monde de la
télévision, via des apparitions sur des courts
métrages et clips vidéos (notamment pour le MTV
Dance Crew sur la chaîne du même nom). En 2010
il devient interprète du spectacle Orphée de la cie
Montalvo Hervieu, qui lui propose également un
rôle dans l’opéra Porgy and Bess.
Fin 2012, il mène de front les répétitions de deux
créations prévues en janvier 2013 : The Roots pour
Kader Attou et le CCN de La Rochelle et Apache
pour Hamid Ben Mahi - cie Hors Série.
Nous retrouverons Babacar Cissé en octobre prochain
pour une résidence de création de An Amerikkkan
Dream prochain projet des Associés crew.
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PR O J E T A RT I S T I Q U E
P R O J E T A RT I S T I Q U E
RE TO U R D E R É SID ENC ES A U C C N
R ETO U R D E R ÉS I D EN CES AU CCN
MIEUX CONNAÎTRE IFFRA DIA
« L’ascenseur social est en panne. Je décide
de prendre l’escalier ».
D’origine mauritanienne et espagnole, Iffra Dia
a été élevé à Trappes. C’est là qu’il découvre
le hip hop dans les années 80. Il vit alors
sa première expérience scénique, celle qui
éveille sa vocation de danseur, à l’âge de huit
ans lors d’un projet artistique de son école.
Quelques années plus tard, un concours de
danse lui permet d’intégrer la compagnie
historique Black Blanc Beur avec laquelle il
fait ses premiers pas et acquiert les outils et
méthodes qui lui permettront de transmettre
sa passion.
ISSUE DE
SECOURS
CIE IFFRA DIA
création le 16 mai à 21h à l’Atelier à spectacle - scène conventionnée
de Dreux agglomération
représentation le 4 juin à 19h30 lors du Festival June Events à Paris
A
vec Hors jeux ! - première création en tant que chorégraphe - Iffra
Dia a souhaité amorcer le développement d’un projet chorégraphique
en trois parties (triptyque), dont ce solo autobiographique
Par la suite, il place la volonté de décloisonner
était l’introduction.
les styles et les genres au centre de sa
Dans cette continuité, Issue de secours propose un nouveau
démarche de danseur. Il élargit ainsi son
cadre
de réflexion autour des thèmes qui lui sont chers: la construction
horizon avec la danse contemporaine, la
de l’identité dans l’altérité, la capacité d’émancipation et de libération
danse africaine et le jazz tout en côtoyant les
de l’Être en réponse à la résignation qui peut naître de l’enfermement
maîtres de la danse hip hop. Avec les années
social, la place du rêve comme incitation au dépassement de soi.
de pratique, cette approche personnelle
Au-delà des thèmes préalablement abordés, cette création cherlui a permis de créer son propre langage
chera
également à suggérer une relecture contemporaine de Frantz
chorégraphique.
Fanon(*) en s’inspirant de plusieurs idées propres à son œuvre: la vioIl transmet aujourd’hui son savoir sur une
lence, la colonisation des esprits et la montée collective en humanité.
culture riche de différents courants : le graff,
Les écrits d’Amin Maalouf - extraits notamment des ouvrages Le déla danse bien sûr, mais aussi une nouvelle
règlement du monde et Les identités meurtrières - viendront en outre
maîtrise du son et de la musique.
alimenter et enrichir l’écriture de ce deuxième volet chorégraphique.
Les intentions d’Iffra Dia sont de faire
Depuis 2010, il développe également ses
naître une danse à partir d’histoires vécues
propres projets de création en tant que
ou rapportées. Il va travailler autour des
chorégraphe.
correspondances entre des danses urbaines
ISSUE DE SECOURS
comme le Krump (danse très rapide née
Chorégraphie : Iffra Dia
dans les quartiers de Los Angeles dans les
Regard extérieur : Qudus Onikeku
Regard complice : Hakim Maïche
années 2000), le hip hop, la capoeira..., le
Interprètes : William “Willy J” Garrouste, Michel “Meech” Onomo, Hervé “Roméo”
tout dans une ambiance et un style très old
Kanda, Takeo Ishii “Ismaera”, Christopher “Kyu” Hanani
et new school. Ses mots d’ordre : métissage,
Création et régie lumière : Maël Guiblin
Musique originale : Charles Amblard
différence, diversité et vivre ensemble !
Scénographie : Maël Guiblin
L’union serait-elle l’issue de secours ?
Production : Garde Robe
Coproduction : le CCN de La Rochelle, L’Atelier à spectacle - Scène conventionnée de
Dreux agglomération, CNCDC Châteauvallon, Initiatives d’Artistes en Danses Urbaines,
le CND Pantin, Le Prisme - centre de développement artistique de Saint-Quentin-enYvelines, La Ferme du Bel Ebat - théâtre de Guyancourt, le Centre de danse du Gallion
à Aulnay-sous-Bois, Collectif 12 - Friche André-Malraux à Mantes-la-Jolie, l’Association
Beaumarchais - SACD, la Caisse des Dépôts et Consignations, l’ADAMI, le ministère de
la Culture et de la Communication - DRAC Île-de-France
La cie Iffra Dia est également en résidence au collège Youri Gagarine de Trappes, en
partenariat avec le Prisme - centre de développement artistique de Saint-Quentin-enYvelines, et avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication - DRAC
Île-de-France et du Rectorat de Versailles. Un film retrace des moments de cette riche
résidence qui a été comme un point de départ important de cette création : entre
ateliers dans de nombreux espaces du collège - salles de classe, réfectoire... - et mise
en place du travail chorégraphique d’Issue de secours. https://vimeo.com/59890384
(*) Frantz Omar Fanon, né le 20 juillet 1925 à
Fort-de-France et mort le 6 décembre 1961 à
Bethesda (Washington DC, États-Unis), est un
psychiatre et essayiste français martiniquais et
algérien. Il est l’un des fondateurs du courant de
pensée tiers-mondiste.
× www.iffradia.fr
« La danse hip hop m’a séduit d’emblée, car elle offrait des nouveaux
modes d’expression donnant à chacun la possibilité d’exister, de sortir de
soi pour rencontrer l’autre. Les orientations du mouvement hip hop offrent
la possibilité de développer un sentiment d’appartenance. Ouvertes à un
large éventail de comportements, elles permettent à chaque groupe d’appartenances culturelles différentes d’y déployer sa propre originalité.
C’était un réveil identitaire, comme les mouvements identitaires des
années 70 (Black Panthers). J’avais le sentiment d’être présent à ma
propre histoire, et de refuser la défaite individuelle. La refusant, je me
suis ouvert au monde, à tous les mondes.
J’ai appliqué cette ouverture en me confrontant à d’autres disciplines, en plaçant la volonté de décloisonner les styles et les genres au
centre de ma démarche de danseur et j’ai élargi ainsi mon horizon avec la
danse contemporaine, africaine et le jazz tout en côtoyant les maîtres de
la danse hip hop. Avec les années de pratique, cette approche personnelle
m’a permis de créer un langage chorégraphique singulier. »
Iffra Dia
La presse en parle déjà
L’art d’Iffra Dia fait du bien
«... On peut avancer d’entrée de jeu qu’Iffra Dia travaille sur le poids
et le rebond, deux états contraires. Le poids, sans être lourdingue. Le
rebond, sans naïveté.
La scène est délimitée, fermée, par trois murs qui suggèrent, comme
le sol d’ailleurs, un bois lourd ou du métal, brut et sale. L’énergie des cinq
interprètes et la qualité et l’inventivité de l’écriture sont admirables.
On doit nommer tous les danseurs : William “Willy J” Garrouste, Michel
“Meech” Onomo, Hervé “Romé” Kanda, Takeo Ishii “Ismaer” et Christopher
“Kyu” Hanani. Qu’ils soient remerciés. Ce sont des hommes, des “bonhommes”, comme l’on dit aussi. Des hommes qui demeurent debout, des
hommes bons. Ils sont réunis dans un même espace, “en groupe”, mais
chacun garde son identité.
S’il est question d’enfermement, le spectateur n’est jamais pris en
otage. Il conserve son espace. Il ne suffoque pas. On échappe au pathos.
Pas de psychologie mais des flux de forces créatrices. Malgré la situation
les corps demeurent chaleureux et l’oxygène présent.
Issue de secours ? Il n’y aura pas d’issue, il n’y aura pas de secours.
C’est que la domination est sans pitié. Le chorégraphe ne veut pas “divertir” au sens de faire oublier le réel. Il essaie à la fois de le montrer, de le
penser et pourquoi pas de le déplacer. La distance qui se veut distinguée
aux choses qu’une partie de la danse contemporaine prône ne l’intéresse
pas vraiment. La musique, une création de Charles Amblard est puissante
sans être assommante. Elle fait penser au meilleur du groupe britannique
Massive Attack. La lumière, de Maël Guiblin, qui longtemps ne viendra que
des hauteurs, nous interpelle sur son sens : néon ou néant ? Lumière, au
sens d’espoir, ou surveillance et oppression ?
Si on doit répondre à la question de savoir à quel genre cette danse
appartient, on peut dire hip hop contemporain, par son haut degré d’élaboration. On sent chez le chorégraphe un grand appétit. »
Fabien Rivière in le site espacesmagnetiques.com
IFFRA DIA PAR LUI-MÊME
« Parfois le rêve devient réalité... Au
départ c’était un nouveau terrain
de jeux, un état d’esprit, un style de
vie, une passion, pour certains une
mode, une nouvelle vague le temps
de quelques saisons.
C’était pourtant le terreau d’une
culture commune, des codes,
un langage, un moyen de vivre
ensemble. Pour cela il a fallu
débroussailler, défricher, ouvrir la
voie.
Après avoir planté les graines dans
les champs des possibles, on a pu
apprécier le fruit de notre travail et
puis, ça a aussi bien germé dans
ma tête.
Aujourd’hui, je me considère
comme un passeur de culture, qui
transmet le flambeau aux nouvelles
générations, pour qu’elles sachent
que les rêves se cultivent à toutes
les saisons. »
IFFRA DIA
PORTRAIT EN QUELQUES DATES
1984 J’intègre la cie Black Blanc
Beur et je fais la rencontre de
Christine Coudun et Jean Djemad.
1991 Dans le cadre d’une
tournée en Afrique de l’Ouest, je
rencontre ma famille au Sénégal
pour la première fois.
2010 Je rencontre Heddy Maalem
et participe à la création Mais le
diable marche à nos côtés.
2011 Je crée ma première pièce
chorégraphique, un solo intitulé
Hors jeux.
2013 Création d’une pièce
chorégraphique pour cinq
danseurs Issue de secours.
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PR O J E T A RT I S T I Q U E
P R O J E T A RT I S T I Q U E
RE TO U R D E R É SID ENC ES A U C C N
R ETO U R D E R ÉS I D EN CES AU CCN
EXIT
création novembre 2013
pièce chorégraphique pour cinq danseurs
LES DANSEURS
TAKEO ISHII
Takeo Ishii est originaire
du
Japon.
Danseur
polyvalent et inclassable
âgé de vingt-neuf ans,
ses multiples expériences
l’ont amené à maîtriser la
danse contemporaine, la
danse-contact, le modern
jazz, le butô, le sabar ainsi
que le breakdance via
différents voyages et formations au Sénégal, aux
Etats-Unis, aux Pays-Bas,
au Japon et en France.
Installé en France depuis
2012, il a collaboré
avec plusieurs artistes
français et étrangers: Eric
Arnal Burtschy, Jérôme
Cronbeke, Kazuma Glen
Motomura,
Vendetta
Mathea...
Il a également été deux
fois finaliste de la compétition internationale de
danse Just Debout dans
la catégorie “Abstract” en
représentant le Japon en
à Bercy.
CHRISTOPHER HANANY
Jeune danseur de vingtdeux ans, Christopher
Hanany pourrait être
qualifié de danseur de la
“nouvelle vague” ou de
“synthèse” de ce qu’est la
danse hip hop aujourd’hui.
Maîtrisant à la fois les
techniques au sol et
débout, il a su développé
une gestuelle unique et
hybride, renforcé par des
apports en danse contemporaine et en danse
classique.
Autodidacte, son charisme
et sa personnalité lui
ont permis d’évoluer rapidement dans le milieu
événementiel. Il a ainsi participé à différents shows
pour Madonna, Naomi
Campbel, Adidas, Citroën.
Il a également rejoint la
troupe de la revue “Demain
le XXème Siècle (une Folie)”
au Folie Bergère et a mené
plusieurs performances
au Centre Pompidou et au
Musée du Quai Branly.
Il est actuellement l’une
des icones de la campagne
Evian “Live Young”. Depuis
2012, il participe à des
projets de création chorégraphique, notamment
avec Medhi Ouachek
pour le Festival Suresnes
Cités Danse et Thomas
Bimai pour le Festival off
d’Avignon.
WILLIAM GARROUSTE
Issu de la toute première
génération made in hip
hop dans les années 80,
William Garrouste fait
parti de ses danseurs
“du début” : précurseurs,
innovateurs et activistes
du bitume qui ont permis
le développement du
breakdance comme esthétique à part entière.
Il a ainsi collaboré avec
Coline Serreau pour le film
Saint Jacques...La Mecque
et la pièce L’École des
femmes, avec l’Académie
Fratellini pour les créations
Cirkipop, Le Charivari et
Hip envolé Hop, avec la
compagnie de Cirque
Zanzibar pour le spectacle
Sang et Or et à l’Opéra Bastille pour La Chauve Souris.
Il a également fait parti du
groupe des danseurs de
Super Funk lors de leurs
tournées.
En parallèle, il a monté sa
structure Willy-J Dance
Compagnie qui lui permet
de transmettre sa passion
et les valeurs de la danse
hip hop au quotidien.
HERVÉ KANDA
Hervé Kanda fait parti des
précurseurs du krump en
France. Danse médiatisée
par le film Rize de David
Lachapelle en 2005, elle
est restée cependant méconnue longtemps sur le
territoire français. Depuis
2010, elle commence
cependant à être visible
et reconnue comme une
évolution de la danse hip
hop.
Hervé Kanda a ainsi intégré la création Asphalte
de Pierre Rigal de 2008 à
2010. Il a également participé à différents shows et
événements en parallèle.
Afin de rendre accessible
l’art qu’il défend, il a créé
Bloozers, structure avec
laquelle il monte des
événements, produit des
artistes et développe une
marque de vêtements.
MICHEL ONOMO
Michel “Meech’” Onomo
s’initie très jeune à la danse
et, plus particulièrement, à
la danse hip hop. Il se lance
dans le Bboying puis vers
la danse dite debout. Très
vite, il choisit de se spécialiser dans les courants hip
hop et House dance.
Il rejoint par la suite les
cies Sanrancune puis
Franck II Louise avec
lesquelles il s’immerge
dans la création artistique,
se frotte au langage
scénique et développe
ses qualités d’interprète.
Ne négligeant aucun des
aspects de la danse hip
hop, Meech’ intègre en parallèle l’univers du battle.
S’illustrant régulièrement
dans les grands événements de la danse et de la
performance, il marque les
esprits et gagne le respect
via son talent en hip hop
comme en house. Depuis,
Meech’ a initié plusieurs
groupes locaux (Tis-style,
Tis-style junior, Unity...) et
a participé à de nombreux
projets tels que Session
de Style ou O’Trip House.
Fondateur de l’association
Too High Spirit, il propose
également des actions
de sensibilisation à la
culture hip hop et à l’enseignement de la danse.
Depuis 2007, il développe
ses propres projets de
création en tant que chorégraphe. Son solo Music
Beat My Feeling a ainsi
été présenté en 2008 à la
Biennale de la Danse et a
fait l’objet d’une tournée à
l’international (États-Unis,
Japon...).
CIE PYRAMID
en résidence au CCN du 25 mars au 5 avril
en création à La Coursive, Scène Nationale
de La Rochelle les 14 et 15 novembre 2013
« (...) Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D’une vaste prison imite les barreaux,
Et qu’un peuple muet d’infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux (...) »
Charles Baudelaire, Spleen, Les Fleurs du Mal
C
inq personnages enfermés sur le plateau dans un espace étroit,
angoissant, redécouvrent leurs corps, leur motricité propre. Dans
un univers contraignant qui les a en quelque sorte “formatés”, ils
s’adaptent, se dépassent pour retrouver leur liberté de mouvement.
« Pour cette pièce, l’envie première pour la compagnie était de pousser son travail plus loin, de prendre de
nouvelles directions, d’où le titre Exit.
En tant que chorégraphe sur ce projet, j’ai donc
souhaité revoir certaines de nos méthodes de création
en m’enrichissant du travail de différents artistes, qu’ils
soient chorégraphes, scénographes, comédiens ou
écrivains.
Ma passion pour les installations plastiques a dirigé
mon travail, résolument graphique, vers une réflexion
basée sur la réaction des corps face à l’oppression sous
toutes ses formes et leur interaction avec les éléments
matériels, sonores et visuels.
En effet, on peut s’interroger sur l’impact de ce
qui, créé au départ pour nous servir, peut parfois finir
par nous “asservir”, changeant nos habitudes, notre
gestuelle, notre relation aux autres et à ce qui nous
entoure... »
Youssef Bel Baraka
Toujours plus d’infos sur le site de la compagnie
× www.cie-pyramid.fr
Avec le CCN de La Rochelle, Exit s’inscrit dans
le cadre de l’accueil studio et du dispositif
d’aide à la production et à la diffusion de la
Région Poitou-Charentes.
DÉJÀ DES DATES DE TOURNÉE
6 ET 27 NOVEMBRE 2013
au Théâtre de la Coupe d’Or de Rochefort
29 NOVEMBRE 2013
à l’Eldorado de Saint-Pierre d’Oléron
12 DÉCEMBRE 2013 à La Canopée de Ruffec
15 MARS 2014 à l’Atelier Culturel de Landerneau
20 MARS au Gallia Théâtre de Saintes
MAI 2013 était aussi la saison du fameux
Battle international de Rochefort qui
pour sa 11ème édition s’est inscrit dans un
nouveau rendez-vous autour des cultures
urbaines : Break it festival. Un événement
Pyramid - organisé avec le soutien de la Ville
de Rochefort - qui s’est déroulé du 25 mai
au 1er juin à Rochefort avec des concours de
danse, un gala, une représentation de Ballet
Bar au Théâtre de la Coupe d’Or et toujours
l’énorme Battle proposé le samedi 1er juin.
Les grands vainqueurs pour cette année
sont les Morning Of Owl de Corée et Skychief
(The Ruggeds) de Hollande qui remportent
respectivement le 3vs3 et le 1vs1 pour une
soirée de haut vol !
À noter aussi le présence de Pyramid à
Avignon dans le Off du Festival cet été avec le
fameux Ballet Bar. Vous pourrez les applaudir
au Théâtre Golovine DU 8 AU 28 JUILLET tous
les jours à partir de 16h30 bon courage à eux !
(Ballet Bar que vous pourrez voir ou revoir
aussi lors des 7èmes jeux de la Francophonie - si
vous passez par Nice en SEPTEMBRE 2013 - où
la compagnie a été retenue pour représenter
la France).
EXIT
Chorégraphes : Youssef Bel Baraka assisté de Jamel Feraouche
Collaboration chorégraphique : Nathalie Pernette
Scénographie : Cie Pyramid et Yohan Bernard
Lumière : Yohan Bernard
Compositeur : Franck Gervais
Interprétation : Rudy Panier, Michaël Auduberteau, Jamel
Feraouche, Mustapha Ridaoui et Fouad Kouchy
Costumier : Bernard Sangouard, Sophie Traoré
Coproduction : le CCN de La Rochelle, La Coursive - Scène
Nationale de La Rochelle
avec le soutien du Théâtre de la Coupe d’Or de Rochefort,
du Théâtre de Bressuire, du Gallia Théâtre de Saintes et
de la Ville d’Aytré
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CRÉATION LES 8, 9 ET 10 JANVIER 2013
À LA COURSIVE, SCÈNE NATIONALE DE LA ROCHELLE
Direction artistique et chorégraphique : Kader Attou
Interprétation : Babacar “Bouba” Cissé, Bruce Chiefare, Virgile Dagneaux, Erwan Godard, Mabrouk Gouicem,
Adrien Goulinet, Kevin Mischel, Artem Orlov, Mehdi Ouachek, Nabil Ouelhadj et Maxime Vicente
Scénographie : Olivier Borne
Création sonore originale : Régis Baillet - Diaphane, augmentée de musiques additionnelles
Création lumière : Fabrice Crouzet
Création costumes : Nadia Genez
Production : CCN de La Rochelle / Poitou-Charentes, Kader Attou / Cie Accrorap
Coproduction : La Coursive - Scène Nationale de La Rochelle, MA Scène Nationale - Pays de Montbéliard
Avec l’aide de CHATEAUVALLON centre national de création et de diffusion culturelles dans le cadre d’une résidence de création
Contact : Régis Audrain, chargé de diffusion ([email protected])
T H E R O OT S
EN PRÉAMBULE
K
ader Attou revient sur scène et
il revient sur ses pas. En aucune
manière pour danser en nostalgie ou
en marche arrière. Seulement pour
travailler la substance qui est la sienne,
nourrie des voyages, des rencontres,
des expériences, des échanges - l’Histoire de l’Homme n’est faite que de cela
- et du temps, celui qui a passé, celui
qui bouge devant lui.
Avec onze danseurs, inscrivant la
virtuosité de chacun au sein du groupe,
Kader Attou arrive chargé de toutes les
traces qu’il a laissées aux parterres
urbains, espaces circassiens, rings de
boxe ou parquets des théâtres.
The Roots dit ce qu’elle est. Une
pièce de l’essence, de la sève, des
racines. Mais pour autant qu’elle les
visite, The Roots n’est pas un enfouissement ou un retour ; aérienne et au
plein jour, elle est une avancée de
plus dans la trajectoire du directeur
du Centre Chorégraphique National de
La Rochelle qui redéfinit les contours
du hip hop.
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Par quel chemin revient-il aux origines de sa
danse ? Appelons un pluriel, s’il vous plaît! : par
les chemins, courts et profus, qu’ont dessiné au
sol les pas des danseurs, de toutes les danses,
et les siens, aussi, parmi les leurs.
Révélatrice – point de départ – fut la lecture
de ces traces, lacis, écheveau de vies croisées,
ancrage de toutes les énergies. En cette cartographie du mouvement, en cette partition
chorégraphique du chaos, Kader Attou a trouvé
son ordre, son arbre. De chaque signe il a délié
son écriture.
Il fallait que s’impose le visuel de ces
empreintes pour que le chorégraphe libère son
inspiration et remonte à la source.
Le propos de The Roots n’est pas celui des
racines identitaires, mais bien un questionnement de ce qu’est la danse hip hop, éternelle
appropriation de codes, remaniés, revisités
dans l’élaboration de nouveaux langages.
À tout questionnement du genre,
Kader Attou n’apporte pas une réponse
intellectuelle - fut-elle longuement
pensée et mûrie. Avec son apparente
simplicité, celle des meilleurs versificateurs, elle est fondue dans sa matière,
sa manière à lui : joie de créer ; rage et
sourire ; rythme, détente, tension ; vitesse et retenue, puissance et lenteur ;
instant tai-chi, jeu de jambes et jeux de
mains ; fermeture, ouverture, figure,
rupture... sont les nourritures de sa
poétique du corps.
Le corps est poétique si le chorégraphe est sincère, si le danseur est
juste, et si la danse apporte cet indicible
bonheur qui nous est commun – par
convention, appelons cela émotion – et
que l’on peut partager. Si, si... si ! Les
conditions sont posées, Kader Attou les
a réunies.
Pas d’audition, des rencontres, avec des danseurs
vus ailleurs, en d’autres pièces ; la danse de chacun,
l’écoute des intentions et vibrations de chaque corps
produisant chez le chorégraphe l’alchimie de la création.
Onze en scène, c’est un corps multiple. Pour The
Roots, Kader Attou écrit dans la masse, comme un sculpteur. Onze en scène, ce sont autant de corps uniques.
Kader Attou prend soin de l’Un dans le Nombre comme un
compositeur orchestrerait sa musique.
Tout cela fait sens, et nous renvoie à ce que pourrait
être une biographie de The Roots : le tracé d’un petit
bonhomme gone chantant au fond de sa mémoire la berceuse de Idir, vieux 45 tours crépitant des sillons sur un
électrophone rose. En sa mémoire aussi, le jour où sa
mère, après l’école, l’a conduit sur un chemin de Lyon qui
ne rentrait pas droit à la maison.
On va où, maman ? Là, juste où se trouve la salle de
boxe.
Dans la cour d’école, on n’usait pas que du beau
savoir des verbes pour répondre à l’insulte ou rendre
les coups. Mais en ce détour du chemin, c’était de boxe
américaine qu’il s’agissait. Un combat comme une danse.
Kader allait toucher l’art avec ses poings. Par chance, le
professeur avait en plus un goût prononcé pour le cirque.
À ce tour théâtral que prenait
le ring, la télévision du samedi – 14
heures pile – ajouta sa vitamine : H.I.P.
H.O.P. (épeler, achipé achopé),
émission culte. Sidney élevait en
vedettes les gars des quartiers. Passé
le générique de fin, dans un quartier
semblable, Kader Attou jetait un carré
de carton sur le trottoir et sur ce carrélà répétait les gestes à chiper, à choper.
Un moment, cela put devenir un
projet de vie, faire troupe et prendre
un nom : cie Accrorap, réunion d’amis
descendus du même ring, sortis du
rang et de la même école de cirque,
décrochés de la même Leçon de
Sidney, traversés du même frisson de
la danse.
Sur le carton plaqué au béton, ils
jouaient des chorégraphies. Sur ce
carré déjà, abondance de traces. Ils
en laisseront en pagaille et partout :
à Zagreb, en Inde, au Mexique, à La
Villette. Et jusqu’ici : Hip hop ayant
grandi, il fut choisi.
Avec pour seul viatique ce langage
universel, ce vocable commun – de ce
qui nous est commun – Kader Attou
et cie ont dansé pour les jeunes des
camps de réfugiés en ex-Yougoslavie,
dans les favelas de Rio, dans les quartiers périphériques algérois. Les corps
étrangers ne le sont pas tant que cela.
La preuve : tous les corps dans le hip
hop de Kader Attou parlent de condition
humaine, de la (re)connaissance de
l’autre, d’une rencontre avec...
The Roots esquisse le vital et vaste
réseau racinaire de tout cela. Alors
voyons comment la sève irrigue la
danse ; voyons comment, sans perdre
de sa nature et de sa culture urbaine,
Kader Attou élabore une authentique
danse d’auteur. Et voyons-le encore,
sans jamais céder à la tentation de
seulement plaire ou performer, tenir et
véhiculer le propos d’un témoin de son
temps élevé (au sens où s’élève l’esprit) dans le creuset des différences.
Tout cela s’appelle “l’intelligence en
mouvement”... et c’est dit-on l’une des
étymologies possibles du mot. Hip hop.
Élian Monteiro
7
T H E R O OT S
LES DANSEURS
BABACAR “BOUBA” CISSÉ
NABIL OUELHADJ ERWAN GODARD
ARTEM ORLOV BRUCE CHIEFARE
MABROUK GOUICEMVIRGILE DAGNEAUX
MEHDI OUACHEKMAXIME VICENTE
ADRIEN GOULINETKEVIN MISCHEL
T H E R O OT S
KADER ATTOU, UN PARCOURS CHORÉGRAPHIQUE
«L
e talent à chorégraphier les
hommes distingue Kader Attou
depuis ses débuts. Il a le don et la subtilité d’une danse masculine dynamique
et épurée qui auréole d’intensité la
présence des hommes en scène. Des
pièces au casting uniquement masculin
comme Douar (2004) ou Petites histoires.com (2008), ont fait la preuve de
cette touche originale. Non seulement,
Attou sait valoriser les qualités d’interprètes et faire miroiter leur virtuosité,
mais il les présente aussi en tant que
personnalités à part entière. Il réussit
à articuler l’individu et le groupe avec
finesse, le détail et l’ensemble. Chacun
se voit avec précision tout en appartenant à la communauté des danseurs.
Kader Attou garde à l’œil la fraternité
col- lective de la danse hip hop, celle qui
se lance des défis œil pour oeil, mais
sait aussi transmettre son énergie et
son invention aux autres. Le cercle,
celui qui entoure le danseur solitaire
pour le soutenir du regard et de la voix
dans sa quête de performance, est
aussi celui des amis. Après les débuts
du mouvement au tournant des années
1980 propulsés par les pionniers
comme Gabin Nuissier, Franck II Louise,
introduit dans les fameuses émissions
radio et télé de Sydney puis les compagnies comme celle de Black Blanc Beur
10
(1984), la reconnaissance du public et des institutions a fait émerger nombre de nouveaux talents.
Kader Attou, 35 ans, appartient à la deuxième
vague de danseurs et chorégraphes. C’est, en
1989, à Saint-Priest, en banlieue lyonnaise, qu’il
rencontre Mourad Merzouki et Éric Mezino avec
lesquels il fonde Accrorap, collectif dont l’écriture
est basée « sur l’acrobatie et les danses de rue ».
Kader Attou est directeur du CCN de La Rochelle
depuis 2008 tandis que Merzouki a pris la tête de
celui de Créteil en 2009. Tous les deux témoignent
de la vitalité de la danse hip hop qui a su dégager
une place de premier plan, accéder à une pleine
reconnaissance. Ils se retrouveront pour cosigner
le spectacle Mekech Mouchkin (2003), dans le
cadre de l’année de l’Algérie en France.
Croisements imprévus
L’originalité du parcours de Kader
Attou se retrouve peu ou prou dans ses
spectacles. Passé par l’apprentissage
des arts du cirque (1984-1989), puis
le hip hop, ce chorégraphe d’origine
algérienne se distingue d’emblée
par son goût des rencontres et des
voyages, mais surtout par sa capacité à accueillir des danseurs d’autres
horizons pour traduire sur scène les sensations
multiples des rencontres. Ses pièces, une quinzaine
depuis 1994, résultent de croisements imprévus.
sans jamais préjuger d’aucun résultat, Kader Attou
a rapporté Kelkemo (1996) de plusieurs voyages en
ex-Yougoslavie au cours desquels il a rencontré des
enfants dans les camps de réfugiés. Il a construit
Anokha (2000) au carrefour du hip hop et de deux
styles de danses traditionnelles indiennes, le kathak
et le bhârata natyam. Il a conçu Douar (2004) après
un séjour en Algérie d’où il a ramené des danseurs et
des thèmes douloureux autour de l’exil et de l’ennui.
En 2006, Les Corps étrangers faisaient cousiner des
interprètes français, africains, brésiliens, indiens.
Ces cohabitations, bien au-delà de la
mode et de l’air du temps, enri- chissent
l’écriture hip hop sans la dénaturer. Toujours subtile et précise, sobre et chargée,
jamais non plus piégée par les clichés du
genre, ce qui ne l’empêche pas de savoir
d’où elle vient et de qui elle parle, elle
combine beauté graphique et sens profond. Lorsque pour Trio (2010), pièce pour
trois hommes et une femme, Kader Attou
met dans sa balance artistique hip hop et
cirque, il réussit à moduler des acrobaties
en restant profondément hip hop. La
virtuosité et le sens de l’exploit des deux
techniques corporelles fusionnent pour
trouver un accord majeur qui fait du bien
à l’une comme à l’autre, ce qui n’est pas
rien. Les duos se trouvent aussi d’autres
combinaisons renouvelant le dialogue
possible entre des corps. La question de la
différence est l’un des axes du travail de
Kader Attou. L’Algérie, le pays de ses parents installés en France dans les années
1970, a donné lieu à différents travaux.
Plus précisément, c’est la nouvelle identité de ceux qui sont nés ici qu’il choisit
d’évoquer avec beaucoup de finesse dans
certaines de ses pièces. Avec Petites
histoires.com, pour cinq interprètes
et un canapé modulable en table de
pique-nique, Kader Attou se penchait
sur son enfance et ses souvenirs de
gamin habitant Saint-Priest. À partir
d’images et d’anecdotes sur cette
époque auréolée d’innocence, il avait
bâti un scénario autour de quelques
histoires sensibles. Il évoquait en toute
pudeur le parcours de son père, ouvrier
chez Renault. Il avait alors 8 ans, son
père faisait les 3/8 à l’usine et faisait
rêver le jeune Kader : il l’imaginait en
train de dessiner des huit à l’infini sur
son lieu de travail tout en recréant à sa
façon Les Temps Modernes, de Charlie
Chaplin. Sans céder à la narration
illustrative, Kader Attou sait tirer sur
le fil d’un récit qui embarque l’air de
rien le spectateur. Suggérée, elliptique,
une histoire se lit entre les signes et
les scènes pour tisser les pleins et les
déliés de la vie humaine, réussissant
à accéder à une forme d’universalité.
Le « plus «de Kader Attou, très rare au
sein d’une production française peu
portée à la question sociale, est de faire
surgir entre les gestes des uns et des
autres une certaine idée de la France
populaire et prolétaire. Au-delà des
origines et des nationalités, le spectacle devient le creuset d’une histoire
commune rassemblant la chaîne de
tous les hommes. Sans flonflons ni
sentimentalisme, juste parce que c’est
comme ça. »
Rosita Boisseau, La Scène - hiver 2010-2011
11
R E V U E D E P R E S S E
LES RACINES, PIVOTANTES,
D’UN HIP HOP COULEUR SÈPIA
Maya Ghandour Hert, L’Orient le jour - Beytouth, Liban, avril 2013
Une gracieuse fête de hip hop à la française, signée Kader Attou. Un
beau patchwork de musiques et de mouvements, pour aller aux racines de
cette danse, dans un spectacle couleur sépia. Nostalgie, nostalgie...
« Lorsqu’une œuvre s’intitule The Roots, il est normal de s’attendre à
un peu de poésie.
Kader Attou, chorégraphe, danseur et directeur du CCN de La Rochelle,
n’y est pas allé par quatre chemins. Il a mis effectivement une bonne
dose de souffle lyrique dans sa création, présentée à Beyrouth dans le
cadre du Festival Bipod 2013, en collaboration avec l’Institut français du
Liban... Une création teintée de nostalgie, également, avec meubles Art
déco, disques vinyles, claquettes, mouvements empruntés au cinéma
burlesque, au mime et à Steve Austin (la fameuse course bionique au
ralenti) mariés subtilement avec le locking, le popping, le boogaloo, le b
boying... Un genre de hip hop néo-rétro, s’il l’on veut !
Contrairement à ce que pourrait indiquer le titre, The Roots
n’est pas, selon son géniteur, un questionnement identitaire. “Cette
création interroge la danse hip hop, il ne s’agit pas d’un spectacle
qui traite des racines identitaires. C’est plutôt une autoévaluation,
un bilan de mes vingt ans de danse”, précise le chorégraphe. Il y
esquisse ainsi une réponse à un questionnement qui le taraude
sur la nature de sa danse. Comme une ré-interrogation de la danse
hip hop, dans ses mélanges, ses transformations, ses émotions.
Ce “mix and match” qui vient du Bronx et que Attou a voulu saluer
en nommant sa pièce en anglais.
The Roots s’attache ainsi aux racines, à l’empreinte que l’on
laisse, aux rencontres qui nous façonnent. Si chaque danseur exécute seul ses solos, ce sont les tableaux collectifs qui font la force
de l’ensemble. L’union fait donc la force, comme le veut, d’ailleurs, le
hip hop lorsqu’il était uniquement danse de rue, c’est-à-dire avant
qu’il n’acquiert ses lettres de noblesses. The Roots extrait donc
la racine du hip hop et... de Kader Attou (qui a tout pour y arriver
avec succès) avec des gestes issus de la breakdance, du smurf,
de l’électronic boogie et du popping, formant une chorégraphie de
danse contemporaine dynamique, élancée, poétique et souple. »
12
R E V U E D E P R E S S E
KADER ATTOU AVANCE BIEN
EN MARCHE ARRIÈRE
Muriel Steinmetz, L’Humanité, janvier 2013
« Avec The Roots (les Racines), Kader Attou, qui est à la tête du CCN de
La Rochelle depuis 2008, revient sur deux décennies de danse hip hop. Le
passé convoqué revêt la forme d’un carnet de notes d’où le chorégraphe aurait
extrait mille figures de style. La pièce s’inspire donc de sa propre discipline,
considérée avec un certain recul ému.
II y a bien une narration. Au premier plan, côté cour, un jeune homme, assis
dans un fauteuil, met en marche un électrophone d’où jaillit une chanson de
“Sidney à la casquette à l’envers”, qui animait à la télévision dans les années
1980 une émission phare sur le hip hop. Le garçon semble avoir la tête ailleurs...
Derrière le jeune homme, dix danseurs à la hauteur envahissent l’espace
à coups de gestes issus de la breakdance, du smurf, de l’electric boogie et
du popping. Ces gestes constituent autant de citations de l’histoire d’un art
né dans la rue, qui a aujourd’hui acquis ses lettres de noblesse. Une lenteur
imposée aux figures mâles et musclées du hip hop semble l’émanation de la
nostalgie, comme saisie au ralenti, de celui qui dit “je” au bord de la scène. Le
reste du spectacle est d’ailleurs censé se dérouler dans sa boîte crânienne.
Bientôt, pourtant, le décor, qui reconstitue fidèlement un appartement banal, se met à tourner en rond. La table basse du salon se
transforme en mini-tremplin où les interprètes peuvent rebondir en
boucle. On dirait que le sol explose Les corps sautent en l’air comme
éclate le pop-corn. Jusqu’aux objets qui se déplacent la lampe, le
canapé, la table, les chaises. Tous évoluent en liberté autour des
danseurs.
Kader Attou plonge son univers dans un shaker géant. Parfois,
on songe à Buster Keaton, à Charlie Chaplin et aux danseurs de
claquettes. Les garçons se regardent, se passent une main complice
dans le dos, chose plutôt rare dans un monde masculin fondé sur le
défi permanent. Ils produisent en diagonale et en parfaite synchronie
les mêmes gestes saccadés. Les prouesses de ces corps solides et
aguerris s’enchaînent impeccablement. À la fin, il en est un qui se sert
de sa main comme d’un pivot autour duquel il tourne à toute vitesse.
Comme un disque vinyle sur l’électrophone en marche. »
13
THE ROOTS EN TOURNÉE
2013
17 & 18 septembre, Vannes, Théâtre Anne de Bretagne
20 septembre, Arcachon, Festival Cadences
du 24 au 28 septembre, Lyon, Maison de la Danse
1 octobre, Amiens, Maison de la Culture
5 octobre, Thessaloniki (Grèce), Dimitra Festival
8 octobre, Albertville, Le Dôme-Théâtre
11 octobre, Joué-lès-Tours, Espace André Malraux
15 & 16 octobre, Niort, Moulin du Roc - Scène Nationale
22 & 23 octobre, Poitiers, TAP - Scène Nationale
5 novembre, Istres, Théâtre de l’Olivier
8 novembre, Draguignan, Théâtres en Dracénie
13 & 14 novembre, Annecy, Bonlieu - Scène Nationale
16 novembre, Bordeaux, Festival NovArt
17 novembre, Choisy-Le-Roi, Théâtre Paul Eluard
21 novembre, Villejuif, Théâtre Romain Rolland
23 novembre, Pontault-Combault, Les Passerelles
26 novembre, Douai, L’Hypodrome - Scène Nationale
28 novembre, Meudon, Centre d’Art et de Culture de Meudon
30 novembre, Arques, Centre Culturel Balavoine
3 et 4 décembre, Beauvais, Théâtre du Beauvaisis - Scène Nationale de l’Oise
13 et 14 décembre, Châteauvallon, CNCDC
2014
7 janvier, Chartres, Théâtre de Chartres
11 janvier, Angoulême, Scène Nationale
14 janvier, Saintes, Le Gallia
du 17 au 21 janvier, Suresnes, Festival Suresnes Cité Danse
24 et 25 janvier, Alès, Scène Nationale
28 janvier, Narbonne, Scène Nationale
30 janvier, Saint-Maximin-la-Sainte-Baume
4 février, Sochaux, MA - Scène Nationale
7 février, Saint-Nazaire, Le Théâtre - Scène Nationale
12, 13 & 14 février, Besançon, Scène Nationale
25, 26 et 27 février, Montpellier, Opéra Comédie
4 mars, Cavaillon, Scène Nationale
7 & 8 mars, Saint-Médard-en-Jalles, Le Carré - Scène Conventionnée
11 mars, Elancourt, Le Prisme
15 mars, Sainte-Maxime, Le Carré
26 & 27 mars, Angers, CNDC / Le Quai
29 mars, La Rochelle, La Coursive - Scène Nationale
11 avril, Noyon, Théâtre du Chevalet
16 & 17 avril, Limoges, Centre Culturel Jean Moulin
19 avril, Saint-Junien, La Mégisserie
29 & 30 avril, Sceaux, Les Gémeaux - Scène Nationale
13 mai, Albi, Scène Nationale
15 mai, Rodez, La Baleine
17 mai, Florac, Mende Scènes Croisées
21 & 22 mai, Brest, Scène Nationale
27 mai, Aubusson, Scène Nationale
WWW.VIMEO.COM/59493441
Extraits vidéo de The Roots
Centre Chorégraphique National de La Rochelle et du Poitou-Charentes / Cie Accrorap, Direction Kader Attou
Chapelle Fromentin - 14 rue du collège 17000 La Rochelle
T +33 (0)5 46 41 17 75 – www.ccnlarochelle.com
association loi 1901 - siret 324 512 631 00049 - code ape 9001 z - numéro d’identification intracommunautaire fr 24324512631
licences d’entrepreneur de spectacles n° 1-1048312 / 2-1048313 / 3-1048314
conception graphique : antichambre / photos : João Garcia
16
PR O J E T A RT I S T I Q U E
NEW
TOWN
RE TO U R D E R É SID ENC ES A U C C N
E
ntre une résidence à Alénya en PyrénéesOrientales et au Gymnase - CDC de Lille,
la cie Vilcanota a posé ses drôles de ballons
et ses mats métalliques roulants dans la
Chapelle Fromentin.
Bruno Pradet, chorégraphe et interprète
de New Town - accompagné par Christophe
Brombin, Arnaud Cabias, Nicolas Hubert - a
clos à La Rochelle la dernière phase de
construction du projet chorégraphique. Une
dernière étape à Lille les verra s’attaquer à
la dramaturgie de la pièce, à l’affinage du
caractère de chacun des quatre personnages
et à la finalisation de la partie musicale avant
la création en juillet.
New Town, second projet de rue de la
compagnie, est né du marcottage artistique
cher à Diasnas - le marcottage vu ici comme
la reprise d’éléments artistiques pas nécessairement développés dans de précédents
projets mais mis en avant dans une nouvelle
création : ainsi l’utilisation ici des ballons et
des mâts, socles de New Town. Des mâts que
Bruno Pradet avait du se coltiner, un jour de
spectacle, d’un camion de décors jusqu’à
un plateau de théâtre lointain en les faisant
rouler au sol faisant ainsi germer dans l’esprit
tortueux du chorégraphe la possibilité de les
utiliser de cette façon sur un prochain projet.
New Town est aussi la confrontation souhaitée avec un public qui n’est
pas forcément un public de théâtre,
sur un plateau aux dimensions
permettant une plus grande liberté
comme une explosion des cadres traditionnels. Bruno Pradet s’engouffre
dans la recherche permanente d’un
nouveau rapport à la danse pour le
spectateur. Ne délaissant jamais là
d’où il vient, New Town peut se lire
comme une réflexion artistique sur la
théorie de la gravitation, sur le travail
du poids. Une vison d’un autre monde
où chacun doit apprendre à supporter - dans tous les sens du terme
- son prochain avec ces qualités, ces
défauts allant jusqu’à inventer un
nouveau langage pour pouvoir mettre
ensemble des mots qualifiant ce qui
n’existait pas, pour ne pas laisser
prise aux malentendus...
CIE VILCANOTA – BRUNO PRADET
SYNOPSIS
en résidence au CCN
du 6 au 14 mai
Ainsi chorégraphie l’homme
qui regarde pousser les arbres,
Bruno Pradet prend le temps de
se poser et d’observer, appréhendant le difficile et long travail
avec l’objet de façon scientifique,
humaine et positive. Bruno Pradet considère les ballons et les
mats comme des partenaires
neutres et constants : leur
apprivoisement est nécessaire
car c’est l’intention donnée par
le danseur qui génère chacun
de leurs mouvements, les objets
renvoyant inévitablement toujours l’interprète à ce qu’il est.
Avec toujours cette idée
s’imposant comme une loi physique : rendre tout cela lisible et
accessible à tous comme une
pomme tombant d’un arbre en
toute attraction !
Quatre individus au milieu de
la foule, confrontés aux lois de
la gravitation. Gravitation qui
leur colle à la peau, comme leur
instinct grégaire les colle à la peau
des autres. Quatre individus qui
cherchent à comprendre les règles
et qui s’en inventent de nouvelles
pour échapper aux premières.
Quatre individus arpentant l’espace,
aux prises avec des poteaux de
métal qui chavirent. Quatre corps
allant au charbon, rendus ivres
par des boules suspendues qui
tournoient au rythme du rock des
oiseaux. Envolée plus énergique
que lyrique dans cet instant
chorégraphique pour des soutiers
aériens, contraints de trouver
l’unisson pour s’entendre.
NEW TOWN EN TOURNÉE
DU 25 AU 28 JUILLET
Festival Chalon dans la rue à
Chalon-sur-Saône
5 SEPTEMBRE Défense Tour Circus
sur le Parvis de la Défense à Paris
19 OCTOBRE Nuit blanche des
vendanges d’octobre à Alénya
NEW TOWN
Conception et chorégraphie : Bruno Pradet
Interprétation : Christophe Brombin, Arnaud Cabias, Nicolas Hubert, Bruno Pradet
Création sonore : Yoann Sanson
× www.compagnie-vilcanota.fr
P R O J E T A RT I S T I Q U E
R ETO U R D E R ÉS I D EN CES AU CCN
CIE VILCANOTA
Depuis plus de dix ans maintenant, la cie Vilcanota dit
tout bas ce que d’autres pensent tout haut. Elle le fait à
sa manière, en exposant au regard des spectateurs, des
humains d’une singulière banalité. Ils dansent, parlent,
courent, crient, sautent, agissent, réagissent, s’esclaffent
en tournoyant et n’ont de cesse d’exprimer leur joyeuse
condition humaine. Mais ils n’oublient pas qu’ils sont
avant tout des poètes de l’absurde. La cie Vilcanota
ne travaille pas seule. Elle est entourée de nombreux
partenaires qui lui ont permis de créer une douzaine de
spectacles en dix ans et de donner plus de deux-centcinquante représentations.
BRUNO PRADET
Pendant huit ans, Bruno Pradet était ingénieur. En
parallèle, il se formait à la danse contemporaine avec
notamment Annick Boudras, Pierre Doussaint, Thierry
Bae... A partir de 1995, il se consacre au spectacle vivant
et à la danse. Il mène un travail d’interprète, de metteur
en scène et de chorégraphe. Il participe à la création de la
cie Pied Gauche, collectif de danseurs comédiens au sein
de laquelle il a co-signé trois pièces. Jusqu’en 2003, il est
danseur pour les cies de Richard Mouradian, Didier Théron
et Hervé Diasnas. Il participe à des projets en tant que
metteur en scène ou chorégraphe et il mène des actions
de sensibilisations sous forme d’ateliers, de cours,
axés sur le mouvement et la théâtralité dans le geste.
Entre temps, en 2001, il travaille avec Vilcanota. Pour
eux, il a chorégraphié une dizaine de pièces. Son travail
de création se caractérise avant tout par la présence
des mots, de l’absurde et d’un regard aigu sur le genre
humain.
NICOLAS HUBERT
Il danse depuis 1996 dans plusieurs compagnies en
France et à l’étranger. En 2002, Il fonde la cie Épiderme,
qui met en relation son écriture chorégraphique avec des
univers scénographiques spécifiques, avec des créations
musicales originales jouées par les musiciens sur scène.
Titulaire du diplôme d’État de professeur de danse
contemporaine depuis 2006, il se consacre également à
l’enseignement.
ARNAUD CABIAS
Après l’obtention de son diplôme du C.N.S.M. de Lyon,
il intègre la cie Plaisir d’Offrir de Michel Kelemenis. Ses
différents centres d’intérêts l’amènent au travers d’une
formation à développer ses compétences techniques
dans le domaine de la lumière, tout en continuant son
travail d’interprète avec notamment la cie de Lionel Hoche
et la cie VMT. En 2000, il crée la cie label UrbanTek avec
Marielle Girard. La même année, il intègre la cie Pernette,
jusqu’en 2009. Récemment il a participé aux créations
d’Osman Khélili, de Thomas Guerry et Camille Rocailleux,
et une reprise de rôle de While we were holding it together
d’Ivana Müller. En 2011, il rejoint l’ensemble l’Abrupt pour
la création de Pléiades, un concert de musique et de
danse, et la cie Vilcanota pour New Town.
CHRISTOPHE BROMBIN
Il commence la danse en 1989 avec Aline Querengässer
qui le formera en jazz, en classique, et en contemporain
- formation qu’il poursuivra auprès de Wayne Byars
(classique), Gigi Caciuleanu, Peter Goss et Corinne
Lanselle (contemporain). En 1995, il intègre la cie
J.F. Duroure puis partage les parcours chorégraphiques de
Didier Theron, Yann Lheureux, Patrice Barthès, Rita Cioffi,
Hélène Cathala, Fabrice Ramalingom et Bruno Pradet.
Parallèlement, il s’intéresse à l’improvisation comme
support d’exploration sur les différents systèmes du
corps et également à la composition instantanée en tant
que démarche de spectacle. Pour enrichir cette recherche
il vient à la rencontre de “performers chercheurs” tel que
Steve Paxton, Lisa Nelson, Simone Forti, Urs Stauffer et
Julyen Hamilton. En 2002 il crée un premier solo Presque
blanc et en 2003 le solo performance Dedans Dehors. En
2006 il crée dix soli improvisés en extérieur à Montpellier.
Tout en dansant pour Hélène Cathala, Fabrice Ramalingom
et Bruno Pradet, il poursuit son travail de recherche avec
Chloé Dehu et la Cie SKOW pour Daysinvolt.
YOANN SANSON
« Mon travail de la musique et des sons s’inscrit dans
plusieurs domaines que l’on peut isoler et classifier,
formant finalement un tout, un espace où il n’y a plus
que l’œuvre, le créateur et le spectateur. Ces cadres
sonores sont la référence et l’abstraction. Je privilégie la
prise de son comme élément de composition musicale
impliquant à la fois la signification de la source dont
elle est issue et ses qualités purement sonores : sa
textures, sa complexité, son allure. Certains de mes
travaux s’amusent à placer l’audition sur une corde raide
entre connotation et abstraction. Outre mes productions
exclusivement musicales, je travaille d’après et pour
l’image, particulièrement avec le photographe et vidéaste
Benoît Dhennin. Privilégiant la rencontre humaine dans
mes collaborations artistiques, j’aime œuvrer dans le
rapport qu’a la musique à d’autres disciplines artistiques,
qu’elles soient de support (photographie, vidéo) ou
vivantes (danse, théâtre). »
Production : Association Vilcanota
Avec l’aide du ministère de la Culture et de la Communication - DRAC
du Languedoc-Roussillon, du Conseil régional Languedoc-Roussillon,
du Conseil général de l’Hérault et de la Ville de Montpellier
Avec le soutien du CCN de La Rochelle, de la cie Didier Théron - Espace
Bernard Glandier, de l’Office Municipal de la Culture d’Alénya, de la
31
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P R O J E T A RT I S T I Q U E
A ID E À L A C O MPAGNIE
AI D E À LA C O M PA G N I E
PARMI
N(V)OUS
CIE MÉMOIRES VIVES
« C’est une histoire simple et compliquée.
Les mots y cognent tels des uppercuts. Y
résonnent comme des coups de semonce. C’est
un hymne aux sans voix, le réveil des sans droits
un flow de sons, un transport poétique de corps
invisibles. Engagée comme une réflexion sur la
clandestinité, la cie strasbourgeoise Mémoires
Vives a élargi le propos de Parmi N(v)ous à
sa condition artistique, interrogeant la place
assignée aux activistes du hip hop encore trop
souvent relégués aux marges de la culture
officielle. Ici plus qu’ailleurs ... la dramaturgie esquive les lignes droites, procède par ruptures et
refuse la détermination, l’assignation a des rôles
dont souffrent précisément les migrants comme
ceux qui se vivent en clandestins de la culture.
Qui joue quoi? Sommes-nous dans un
théâtre, ou sur le terrain des opérations ? Qui sont ces quatre
clandestins, tapis dans l’obscurité que fouille avec sa lampe
torche un gardien, garant de l’ordre établi. Puisque les clefs
du théâtre leur sont confisquées, les hip hopeurs entrent par
effraction pour laver l’affront. Y aura-t-il une confrontation entre
eux? L’allégeance des exclus ?
En cédant à la tentation biographique, Parmi N(v)ous puise à
l’urgence rageuse du rap, la physicalité du hip hop, la sécheresse
du krump de Marino Vanna à peine adoucie par les inflexions
boogaloon de Mickael Stoll.
La danse qu’architecture Sébastien Vela Lopez avec le regard complice de la belle Yvonnette Hoareau, surligne l’absence,
dit l’exil, creuse le malaise, la tension de celui qui doit disparaître.
Devenir invisible, transparent, silencieux. »
Veneranda Paladino,
DNA Dernières nouvelles d’Alsace, mars 2013
´
PARMI N(V)OUS PUISE À
L’URGENCE RAGEUSE DU
RAP, LA PHYSICALITÉ DU
HIP HOP, LA SÉCHERESSE
DU KRUMP
µ
PARMI N(V)OUS
Dramaturgie et mise en scène : Yan Gilg
Direction chorégraphique : Sébastien Vela Lopez (cie Mira)
Interprétation : Yvonnette Hoareau, Sébastien Vela Lopez,
Marino Vanna, Mickael Stoll, Yan Gilg
Création Lumière : Antoine Auger et Barthélémy Small
Montages Vidéo : Laura Fort, Yan Gilg
Scénographie : Yan Gilg
Décor et accessoires : Nicolas et Josiane (cie Les Bâtisseurs
d’Instants)
Production : cie Mémoires Vives
Coproduction : le CCN de La Rochelle, le CCN de Créteil et
Val-de-Marne, direction Mourad Merzouki, le Théâtre de l’Olivier
à Istres (Scène Conventionnée pour la danse et les arts du
geste) - Régie Culturelle Scènes et Cinés Ouest Provence
Accueils en résidence à L’Espace Culturel de Vendenheim,
à Pôle Sud (Centre de Développement Chorégraphique) de
Strasbourg, au PréO d’Oberhausbergen
Avec le soutien du Conseil régional d’Alsace, de la Ville de
Strasbourg, du Conseil général du Bas-Rhin, du ministère de la
Culture et de la Communication - DRAC d’Alsace
× http://cie-memoires-vives.org
Note d’intention
« La Cérémonie est donc un projet de
création chorégraphique autour des fondamentaux de la danse contemporaine,
vus au travers de l’œil et du style de la
compagnie Pernette !
A comme articulation, C comme
contact, D comme dissociation, E comme
espace...
Chaque lettre et sa thématique
associée ouvrira ou fermera une courte
séquence dansée de quelques minutes,
d’humeur très variable. Mais s’il s’agit
de donner des clés de lecture sur le
mouvement dansé contemporain de
manière ludique (fine ou grave), le désir
est aussi, au travers de cet enchaînement de saynètes, d’amener à une autre
compréhension de la mécanique des
corps, de leurs relations aux objets, aux
autres, aux sens et au temps. À une autre
appréhension de notre rapport au monde.
Des textes, sérieux ou délirants,
écrits et enregistrés, serviront une
tentative d’introspection (la danse vécue
de l’intérieur des corps) mais aussi des
notions d’exemple et de démonstration,
en mouvement bien sûr, que porteront les
trois danseurs du spectacle.
Le spectacle, quant à lui, affolera le
tout et l’alphabet lui-même : lettres dans
le désordre, parfois regroupées, joyeuse
irrégularité des séquences plus ou moins
courtes, articulant texte, danse, silence
et musique de toutes les façons possibles: avec humour, gravité, décalage ou
fureur !
L’ensemble sera émaillé de quelques
expériences à vivre pour le public, assis
dans son fauteuil. Il deviendra tour à tour
(et tout à la fois parfois) “ingrédient” et
“acteur” du spectacle en mouvement
ou en son ; invité, sans rupture dans le
spectacle, à créer le vacarme, lever le
bras au ralenti, tenter un regard de braise
ou saisir l’épaule de son partenaire en
tentant d’atteindre le poumon... »
Nathalie Pernette
pièce chorégraphique pour trois corps, un piano,
une voix et la danse contemporaine...
LA CÉRÉMONIE,
UN ABÉCÉDAIRE
EN MOUVEMENT
CIE PERNETTE
création les 12 et 13 novembre à l’Espace - Scène Nationale de Besançon
C
omment faire déguster, au sein même d’un spectacle, les
ingrédients qui font la danse contemporaine? Comment faire
ressentir cet autre monde? Comment faire partager aux spectateurs
cette expérience d’une autre dimension, même brièvement, même
sommairement? Comment la relier à la vie quotidienne et révéler
à quel point, peut-être, vivre la danse peut aider à saisir la vie plus
finement, plus intensément et de manière plus instinctive....
Ce sont là les enjeux et l’ambition de ce spectacle
LA CÉRÉMONIE, UN ABÉCÉDAIRE
EN MOUVEMENT
Chorégraphie : Nathalie Pernette
Interprétation : Lucien Brabec, Lisa
Guerrero et distribution en cours
Musique : Les tableaux d’une
exposition de Modeste Moussorgsky
Pianiste : Wandrille Decaëns
Écriture des textes : Nathalie Pernette
et Franck Gervais
Création lumières : Caroline Nguyen
Scénographie : Daniel Pernette
Production : Association NA-compagnie
Pernette, la Scène Nationale de
Besançon, Le Théâtre - Scène
Nationale de Mâcon, la Scène Nationale
d’Aubusson - Théâtre Jean Lurçat,
Scènes du Jura - Scène Nationale, le
CCN de La Rochelle, Théâtre à Châtillon,
le CCN de Créteil et du Val-de-Marne
-Cie Käfig dans le cadre de l’Accueil
Studio.
LA CÉRÉMONIE... EN TOURNÉE 28 NOVEMBRE 2013 Scènes du Jura,
Scène Nationale - Lons-le Saunier
10 DÉCEMBRE Scène Nationale
d’Aubusson - Théâtre Jean Lurçat
12 DÉCEMBRE Centre Jean Moulin
- Limoges
7 JANVIER 2014 Théâtre de
Cornouaille - Scène Nationale de
Quimper
23 ET 24 JANVIER Espace 1789 à
Saint-Ouen
18 FÉVRIER Le Théâtre-Scène
Nationale de Mâcon
20 FÉVRIER ABC à Dijon dans le cadre
du Festival À Pas Contés
× www.compagnie-pernette.com
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R E TO U R D E C A R N AVA L
C
CCAARRNN
A
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A
A VAALL
VL
R E TO U R D E C A R N AVA L
ette année et pour la première fois depuis son arrivée à la tête du
CCN, Kader Attou a mobilisé son équipe pour inviter des enfants
de la ville et leurs parents à participer à sa manière au Carnaval de
La Rochelle le 6 avril dernier.
Kader Attou a proposé à Aurélien Kairo, chorégraphe et directeur
de la cie De Fakto, de prendre les rênes artistiques de ce nouveau projet avec le soutien logistique et imaginatif de Véronique Lambert - de
l’association Coté Jardin - en lien de confiance avec Jean-Yves Nicolic
et Carole Rouzeau pour la Ville de La Rochelle
Une édition du carnaval qui a pu passé entre les gouttes, regroupant les centres de loisirs de la ville - toujours très présents sur cet
événement – et des compagnies professionnelles de rue sous les
sons entrainants de la Batucada Batala, de la Fanfare Sociale rejoints
par la fanfare béninoise Eyo’nle !
De très nombreux participants, des couleurs sous un ciel gris, du
rythme au grès du vent pour un après-midi réussi mêlant enfants et
parents dans un même élan festif.
« Nous sommes mi-mars, grâce à l’accompagnement de l’équipe du CCN et à la clarté quant à mes
prérogatives, j’arrive paisible à la première répétitionrencontre avec les enfants-danseurs et les parents....
Je prends en main tout ce qui est périphérique
à la danse afin de permettre à Aurélien Kairo de se
concentrer sur son atelier et sur ce premier contact
avec les enfants.
Je participe à la danse dès que j’en ai la possibilité.
Le vendredi suivant nous faisons, avec Aurélien,
les magasins afin de trouver des idées de costumes
en fonction du thème qui s’élabore doucement. Nous
sommes confrontés au manque de temps et jonglons
avec des idées de thème et la réalité du terrain, à
savoir “les costumes” que nous dénichons ou pas....
Nous avons aussi l’obligation de faire des choix
rapides, de passer des commandes avec l’assurance
de l’arrivée des accessoires avant le carnaval avec
la nécessité de confectionner des costumes au plus
simple. L’urgence est là !
Côté danse, je découvre le travail d’Aurélien et
j’apprends les nécessités d’une déambulation dansée. Aurélien est très bien avec les enfants. Il s’adapte
à leurs capacités qu’il découvre petit a petit, s’adapte
aussi au temps qui lui est imparti pour réaliser ses
chorégraphies. Son énergie, son humeur régulière,
sa dynamique constante, entraînent les enfants. Ils
ne lâchent pas leur attention, s’investissent de leur
mieux et dans la bonne humeur à chaque répétition :
tous unis dans un même but !
Le 6 avril, avec l’équipe du CCN toujours présente
et active dans l’organisation du carnaval, la parade
est prête !! Je suis ravie malgré une météo délicate.
NOUS AVONS FAIT LE CARNAVAL ET NOUS ETIONS EN
TÊTE !!!! ».
Véronique Lambert
Le prochain
carnaval se
déroulera le 5
avril 2014 !
DES
E
N
F
A
N
T
S
À . L A . R O C H E L L E
CCN S A M E D I . 6 . AV R I L . 2 0 1 3
LA.ROCHELLE
LE CARNAVAL DU CCN EN
QUELQUES CHIFFRES
823 grammes de confettis par enfant (au moins)
20 enfants
8 parents
plus de 2 km à pieds
plus de 2 heures de marche
près de 20 heures d’ateliers
1 groupe électrogène
1 véhicule électrique
au moins 40 passages de la chanson Les abeilles
de Bourvil
aucun rhume ni de foulures même légères
L’ACTUALITÉ D’AURÉLIEN KAIRO
CIE DE FAKTO
E
© Ivan Fraut
« Souvenir mémorable d’une journée grisâtre que de petites abeilles frétillantes à la chevelure d’argent ont illuminé
et enflammé au fil des rues de La Rochelle. Énergie, fantaisie, complicité, gaieté et légèreté ont animé petits et grands,
guidés tout en douceur et rigueur par un chef d’orchestre,
royal et magicien. Encore un grand merci d’avoir rendu tout
cela possible et rendez-vous à l’année prochaine ? »
Virginie et Robinson, encore sous le charme de ce moment
Franckie : Alors c’était bien le carnaval ?
Lison : J’ai trouvé ça super et toi ?
Franckie : J’ai adoré ! Autant la préparation que le défilé !
Lison : C’est sûr qu’Aurélien, il était top !
Franckie : Super patient et très gentil, avec lui on avait
l’impression que tout était facile, tu trouvais pas ?
Lison : Si, j’aimerais bien recommencer.
Franckie : Danser sur Trifht shop et Bourvil comme cette
année ? C’est vrai que c’était à la fois in et drôle.
Lison : je lui fais confiance à Aurélien pour la musique, moi
ce que je veux c’est danser, je connaissais un peu le hip hop
mais avec l’atelier cela m’a vraiment donné envie de continuer.
Franckie : Avec ta maman ?
Lison : Ni oui ni non...
Franckie : Bon ce qui est pris est pris, moi j’ai adoré danser
avec toi, et les autres enfants et les autres mamans. Tous
ensemble comme des pros à la chapelle Fromentin, tu parles
d’une aventure ! On se rappelle déjà plus qu’il faisait un froid
de canard ! Un froid de canard pour nous, déguisés en abeilles,
c’est drôle !
Lison : Et dans les abeilles il y avait une fourmi ! Véronique
c’est bien elle qui s’est occupé de nos costumes, un vrai travail
de fourmi !
Franckie : Canard, abeilles, fourmi, quelle ménagerie ce
carnaval !
Lison : Le carnaval des animaux ! Tiens je l’ai vu à l’école !
Petite discussion entre Lison (neuf ans)et
Franckie (sa maman)
ntre créations en tournées, et création en
cours voici quelques nouvelles d’Aurelien
Kairo et de sa cie De Fakto.
La Niña de la Casa Azul, dernière pièce
chorégraphique de la cie, a été dansé en avril
avec succès à Washington USA dans une version plus légère que celle initialement créée :
une version avec tous les danseurs mais sans
le quatuor à cordes. Une tournée au Mexique
est en cours de construction : histoire de boucler la boucle pour une pièce dont les prémices
ont eu lieu là-bas. Aurélien Kairo est toujours
artiste associé à la Maison de la Culture de
Nevers et de la Nièvre où il y prépare un
nouveau duo jeune public et tout public avec
Karla Pollux. La pièce se nomme Un petit pas
de deux sur ses pas et s’est construite à partir
de chansons d’André Robert Raimbourg dit
Bourvil. Un duo dans la lignée du solo J’arrive !
ou de Zac et Angélo, des chorégraphies où le
burlesque se mêle à une poésie tendre révélant des sentiments simples mais véritables.
Un petit pas de deux sur ses pas s’est
produit à Villeurbanne fin juin lors du Festival
Les Invités de Villeurbanne, les 19, 21 et 22
juin en rue.
Toujours dans l’été, N, l’étoile dansante,
coté plus sombre du travail d’Aurélien Kairo,
sera programmé du 11 au 21 juillet à 11h30
dans le cadre de l’été des Hivernales au CDC
à Avignon. Aurélien prendra ensuite la route
du grand nord puisqu’à l’invitation de l’Institut
français de Finlande, il y présentera Un petit
pas de deux sur ses pas en août puis le fameux
J’arrive ! en Norvège en novembre.
Une explication comme une autre à cette
activité foisonnante : cette année, la compagnie fête ses dix années d’existence !
× www.compagniedefakto.com
« C’était chouette! Aurélien est
très gentil. La chorégraphie était
rigolote...et moi j’ai adoré parce qu’on
était les premiers de tout le défilé! »
Violette, neuf ans
37
ATLANTIC HIP HOP CONTEST : LE BATTLE
BATTLE DANSE HIP HOP
ET DJ SET
UN ÉVÉNEMENT CCN DE LA ROCHELLE, LA SIRÈNE,
ESPACE MUSIQUES ACTUELLES À LA ROCHELLE
en collaboration avec LA CIE PYRAMID
Q
« La première édition du Battle
Roots Circle, en plus du challenge
que cela a pu représenter, a été
l’occasion de nouvelles rencontres,
de partages, d’échanges avec des
danseurs et activistes du mouvement hip hop venus des quatre coins
de la planète.
Nous remercions encore une fois
Kader Attou et David Fourrier, et leurs
équipes respectives pour nous avoir
fait confiance lors de cette première
expérience qui fut éprouvante mais
au combien passionnante.
On retiendra l’engouement d’un
public mixte, familial, chaleureux, la
qualité des performances des compétiteurs mais aussi des danseurs
de la cie Accrorap, de la cie Pyramid,
d’Ultimatum et du beatboxer Eklips.
L’équipe Russe qui connait bien
l’Europe et la France pour participer
à la plupart des événements internationaux actuels remporte la mise
dans les deux catégories (1vs1 et
3vs3), mixant fondations, originalité,
générosité et humilité.
Enfin, le monde du Battle pour
nous reste un élément moteur dans notre démarche artistique
globale. Comme le rappelait Kader, tout vient du cercle et de
cette énergie originelle qui s’en dégage. La danse hip hop vient
de la rue, elle a réussi à ouvrir les portes de lieux prestigieux
mais ce retour aux sources est primordial à notre enrichissement personnel et artistique, dans la recherche perpétuelle de
nouveaux mouvements, de nouvelles énergies, de nouvelles
connexions. »
La cie Pyramid
uelques semaines après la création de The Roots attendue et
reçue formidablement à La Coursive de La Rochelle, le CCN et
la Sirène se lançait dans une toute nouvelle collaboration avec
le soutien indispensable de la cie Pyramid en un mélange de
savoir-faire approuvé.
Battle Roots Circle est né, conviant le public à deux grandes
premières rochelaises : un battle international à la Sirène et un
mix dans le silence de trois dj’s sur le dancefloor de la Chapelle
Fromentin.
En plus de la réussite publique de cet événement, les
équipes ont pris un grand et malin plaisir à cette nouvelle collaboration qui devrait être renouveler la saison prochaine si tel est
le souhait de tous les partenaires.
« Le “crossfader” est le potentiomètre vertical d’une table de mixage
permettant au DJ de passer d’une piste
à une autre en toute souplesse...
À l’instar d’un “crossfader culturel”,
cette idée visuelle et sonore, cette
quête de croiser les formes, les publics
et les acteurs a guidé l’aventure de
cette première Battle Roots Circle.
La Sirène a “Break Dansé” tout le
samedi après-midi durant, embarquant
un public familial et neuf en ce lieu.
Nous étions médusés par la
performance scénique et physique des
danseurs hip hop, en apesanteur.
La Chapelle Fromentin a vibré
dans un silence tout religieux une
bonne partie de la nuit. Trois DJ, trois
couleurs musicales, trois canaux sur
nos casques vissés, nous avons dansé.
Divinement. »
David Fourrier
Directeur de La Sirène
´
LA CHAPELLE
FROMENTIN A
VIBRÉ DANS UN
SILENCE TOUT
RELIGIEUX
µ
Un lien pour un résumé en images du battle
× www.youtube.com/watch?v=uH66l8Ms6dQ
PALMARÈS 2013
L
es magiques Predatorz de Russie
raflent la mise en remportant le 1vs1
et le 4vs4...Un double succès largement
mérité pour un battle de très haut
niveau devant un public de parents et
d’enfants (et pas seulement) venus en
nombre à la Sirène, tous conquis par les
performances de chaque participants.
Qu’ils en soient tous aussi une nouvelle
fois remerciés.
pour en savoir plus sur les Predatorz
Predatorz -ɬɚɧɰɟɜɚɥɶɧɵɣEUHDNGDQFH
ɤɨɥɥɟɤɬɢɜɩɪɟɞɫɬɚɜɥɹɸɳɢɣɫɜɨɣɫɬɢɥɶ
ɧɟɩɨɯɨɠɢɣɧɚɞɪɭɝɢɯɄɨɦɚɧɞɚɫɭɳɟɫɬɜɭɟɬ
ɫɝɨɞɚɂɡɚɷɬɨɬɩɟɪɢɨɞɞɨɫɬɢɝɥɚ
ɦɢɪɨɜɵɯɜɵɫɨɬɜɦɢɪɟKLSKRSɤɭɥɶɬɭɪɵ
× www.predatorzcrew.com
´
LES PULSATIONS
HUMAINES FONT À ELLES
SEULES RÉSONNER
LA CHAPELLE
µ
Un témoignage de spectatrice nightclubber parmi tant d’autres
« En un même lieu, d’exception,
trois DJ’s comme trois univers musicaux, offrant de naviguer de l’un à
l’autre, de canal en canal, à sa convenance, au rythme de son inclination. Un
concept offrant d’être acteur autant que
contemplateur, pleinement, quand coupant le casque, les pulsations humaines
- respiration des danseurs, piétinement,
air brassé, chants qui s’échappent - font
à elles seules résonner la Chapelle
Fromentin. Sentiment étrange, donnant
à penser sur l’individualité au sein du
collectif, sa place... Une expérience
atypique, riche : mille mercis à vous. »
Sabine Leguay
« Étant en pause de DJ-ing cette année, j’ai refusé
beaucoup de propositions. Mais celle du CCN de La Rochelle
et de la Sirène, en janvier dernier, m’a donné envie de venir
exceptionnellement, car le projet était très original. Mixer dans
le silence, en compétition avec deux autres DJs, était excitant.
Il fallait trouver des astuces pour se faire remarquer, et donner
envie aux danseurs de zapper sur la chaîne sur laquelle
j’envoyais mon mix. Etant filmé, avec mon
image retransmise sur un écran géant dans
la salle, j’ai eu l’idée d’utiliser une ardoise et
une craie, et d’y écrire régulièrement des
indications sur ce que je jouais (ou avais
l’intention de jouer). C’était amusant. Les
sélections musicales prenaient une importance majeure dans le mix, autant que la
présence physique, et mes deux partenaires
(ou concurrents) ont aussi joué le jeu d’une
compétition amicale. Un vrai battle, dans un
bon esprit. J’ai beaucoup aimé. »
DJ Zebra
CROSSFADER / SILENT DEEJAYS EVENT
retour battle roots circle
R E TO U R BAT T L E R O OT S C I R C L E
PAROLES DE DEEJAYS
R E TO U R BAT T L E R O OT S C I R C L E
Un site avec des vrais bouts de Zebra dedans
× www.zebramix.fr
« Mes impressions étaient très bonnes
j’ai passé une soirée intéressante et inattendue dans un lieu improbable. C’était marrant
d’enlever le casque et d’entendre les pas de
danse et autres bruitages du public que l’on
ne distingue pas dans un environnement
musical classique. Je ne pourrais pas jouer
tous le temps comme ça parce que j’aime
trop ce que la musique live me procure, mais
c’était tout de même une belle expérience. »
DJ Nelson
Pour revoir et réentendre DJ Nelson
× www.youtube.com/user/DjNelsonOfficial
« For me this was the best experience,
that I had in my DJ years. I didnt know what to
expect but I was so happy and blessed that I
could play music what I feel and like and hope
that people feel and think the same, at that
moment I was playin’. Off course I checked
what the other dj’s was playing, switch and
listing. Sometimes I put my headphone off to check how it is,
to hear no music only on the headphone. I hope I can make it
again in the future, because I will talk about this for the rest
of my life playin the BEST idea about music, Peace & Luv »
DJ Nobunaga
× https://soundcloud.com/nobunaga
× https://soundcloud.com/nobunaga-x-p
39
PR O J E T A RT I S T I Q U E
A RT IS T E E N PA RTAGE
APACHE
pièce chorégraphique
pour cinq danseurs et deux musiciens
« Apache - né de la rencontre d’Hamid Ben
Mahi avec deux musiciens d’Alain Bashung,
le guitariste Yan Péchin et le bassiste Bobby
Jocky - relève un défi de l’ordre de la double
contrainte : se passer des mots de Bashung
comme de ceux d’Hamid Ben Mahi pour raconter en mouvement l’histoire d’une bande
d’indiens, deux filles et trois garçons, drôles
d’Apaches battant le pavé et confrontant
l’énergie du hip hop à celle du rock.Solos, duos
ou mouvements d’ensemble répondent aussi
au remixage sonore sur un mode gestuel où
le travail des bras et des épaules élabore
une fraternité en actes, une façon souple et
déterminée de s’épauler, de se soutenir et
de canaliser une gestuelle qui prend appui au
sol pour vriller les contraintes de l’espace, les
maux de la solitude et du rejet... »
Fabienne Arvers, Les Inrocks - avril 2013
APACHE EN TOURNÉE
25 JUILLET
au Festival Traces contemporaines de Cahors
I AM A MAN
L
e théâtre des Treize Arches a sollicité
la compagnie pour mener un projet
sur le long terme avec les danseurs hip
hop de la ville. Familiarisés avec le milieu
de la performance et des battles,
ces pratiquants n’ont pas eu
l’occasion d’appréhender le processus d’une création. Frédéric
Faula, danseur de la compagnie,
accompagne une cellule de
recherche
chorégraphique
composée d’une douzaine de
danseurs depuis octobre 2012.
Ensemble, ils travaillent à la
realisation d’un projet de création qu’ils restitueront devant le
public du festival Danse en Mai.
HAMID
BEN
MAHI
CIE HORS SÉRIE
URBAN BALLETS
L
e projet Urban Ballets est né de la coopération entre quatre
organisateurs de Festivals et de Carnavals d’Europe et d’Afrique
du Sud. Il initie une démarche de création innovante autour du
concept de parade de rue, associant des artistes, des habitants
des quartiers populaires, des associations et des écoles d’Art.
Sous la direction artistique d’Hamid Ben Mahi, ces ateliers
interdisciplinaires aboutiront à la création d’un spectacle déambulatoire, un “ballet urbain”, joué par des citoyens dans l’espace
public. Ils seront donnés en 2013 à l’occasion de grands festivals
et carnavals aux quatre coins du monde
En avril et mai, la parade d’Urban Ballets a été présentée dans deux événements majeurs d’art de rue européens :
le festival Imaginarius de Santa Maria da Feira, près de Porto
(Portugal) et le carnaval de Belfast, The Beat Initiative. Le
projet s’est clôturé fin juin par une résidence en Afrique du
Sud, où ont été données deux parades les 6 et 7 juillet lors
du Internatonal Art Festival de Grahamstown : l’une dans le
centre ville et l’autre dans les township de la ville.
pour suivre le projet Urban Ballets
× http://urbanballets.blogspot.fr
P R O J E T A RT I S T I Q U E
ARTI S TE EN PA RTA G E
D
epuis janvier 2013, Julie Dossavi est artiste associée aux
Treize Arches - Scène conventionnée de Brive, Arts croisés
/ Écritures d’aujourdhui. Une
collaboration qui se poursuivra
aussi sur la saison 2014 / 2015.
Voici les premiers temps
forts de cette collaboration
pensée comme une véritable
invitation à la danse et à la
découverte de l’univers de Julie
Dossavi :
21 MAI 2013 Cross & Share en
ouverture du festival Danse
en mai suivie d’une soirée
concert avec El Fassa, formation
afro électro latino de Yvan
Talbot, fidèle compositeur de la
compagnie
LES 22 ET 23 MAI 2013 stage de
danse contemporaine avec Julie
Dossavi
17 MAI 2014 Brive, une ville qui
danse ! journée événementielle
composée d’une parade chorégraphique, de performances in
situ et du Grand Bal Dossavien.
JULIE
DOSSAVI
Julie Dossavi s’attaque également à sa prochaine création
Mon amour pour toi et débutera
par une première étape de travail
en septembre 2013. Avec Mon
amour pour toi, Julie Dossavi
prolonge l’expérience de la création partagée
à travers l’initiative d’une rencontre artistique
entre six identités et pratiques singulières
(danse hip hop, twirling bâton, chant, danse
contemporaine et afro-contemporaine, musique). Julie Dossavi va travailler avec ces six
interprètes et les amener au fil des rencontres
à faire éclore la matière unique d’une création
dépeignant les relations hommes-femmes
sans tabous ni faux-semblants.
Nous retrouverons sur le plateau des
visages et des corps familiers mais pas que...
Ainsi Julie Coutant, Ousseni Sako, Thô
Anothai, Moïra Conrath et Yvan Talbot dans
une distribution encore en cours accompagneront Julie Dossavi sur cette création.
CIE JULIE DOSSAVI
« Pour cette nouvelle pièce, j’ai choisi six
interprètes dont je suis le parcours, et que
j’observe depuis un certain temps. Ce sont
avant tout, pour moi, des personnalités, des
corps qui dégagent des choses au-delà du
mouvement et de la technique, qui ont du
sex-appeal et une force insaisissable.
Mon amour pour toi, après Cross & Share, s’inscrit
dans une même démarche d’expérimentation in vivo :
dans un champ d’expériences circonscrit, laisser opérer
une maïeutique corporelle et sensitive, afin que puisse
surgir l’inattendu, les personnalités s’émanciper, les singularités s’affirmer, révélant peu à peu – et subtilement
– l’invisible aux yeux de tous.
Dans un entrechoquement des identités sociales et
artistiques, à travers l’autre, son regard son odeur, dedans
et dehors, contre ou avec, chacun va peu à peu se dévêtir
de ses multiples peaux, et tenter d’ériger ensemble un
nouvel ordre, dénué de jugement de valeur. Au travers de
cette aventure, j’ai envie d’aller à la découverte des relations qui lient artistes/femmes/chorégraphe/hommes/
dramaturge, et d’approfondir ce sujet riche et complexe. »
Julie Dossavi
41
PR O J E T A RT I S T I Q U E
P R O J E T A RT I S T I Q U E
A RT IS T E E N PA RTAGE
ARTI S TE EN PA RTA G E
C
FARID
BERKI
omme une bonne nouvelle, la cie Melting Spot
devient compagnie conventionnée pour trois ans avec
la DRAC Nord-Pas-de-Calais.
Passant du nord au
sud, nous noterons que Farid Berki sera aussi présent
cet été à Avignon dans le
cadre du Sujet à vif (avec la
SACD) en tant qu’œil extérieur et même un peu plus
pour Créatures, un projet
réunissant D’de Kabal (rap)
et Émeline Pubert (danse)
dans le jardin de la Vierge
du Lycée Saint-Joseph.
Déjà dans le calendrier
de Melting Spot, la rentrée
se profile. Pour répondre
à une demande de Bouba
Landrille Tchouda de la cie
Malka, Farid Berki collaborera au projet La preuve
par l’autre constituée de trois duos dont un
chorégraphié par Farid himself sur la question
homme femme et la dualité de cette relation.
Une création prévue pour février 2014 à Château
Rouge à Annemasse.
CIE MELTING SPOT
P
our la gloire et pour le plaisir, un bien bel
article sur Vaduz 2036, création 2011 de Farid
Berki :
Vaduz 2036 : gestuelle introspective
« Dans une radicalité qui évacue toute
virtuosité et tout effet, en quête d’un mouvement pur et autonome, Vaduz 2036, est une
chorégraphie introspective où les corps, entre
fulgurance et humilité du geste, révèlent une
part indicible et émouvante de nous-mêmes.
La chorégraphie, Vaduz 2036, est en effet tout
simplement brillante, sans esbroufe ni prouesse.
Juste le mouvement, de pures formes du hip hop
étudiées et décortiquées à leur maximum. Avec
cinq danseurs et deux danseuses formidables,
voilà une véritable leçon de ce style. Farid Berki a
de plus une véritable science des déplacements
et du jeu de lumière. Un carré blanc, projeté sur
la scène et le mur, à la taille changeante, devient
le huitième élément de ce ballet protéiforme... »
L’Aisne Nouvelle.fr - mai 2013
création 2013
DOUBLE
JE(U)
CIE MELTING SPOT - FARID BERKI
FASO DANSE THÉÂTRE / SERGE-AIMÉ COULIBALY
« Double je(u) possède la délicatesse d’un spectacle confidence tout en ayant l’impact d’une pièce à la
physicalité masculine toute fois contenue.
Double jeu signifie servir deux partis à la fois, on
dit également jouer sur deux tableaux. C’est de cette
expression commune que s’empare le duo composé des
deux figures masculines des chorégraphes et danseurs
à la maturité bien affirmée... Le hip hop épuré et sophistiqué de Farid s’enrichit de la fougueuse et preste danse
du Burkinabais. La malice et l’impétuosité voltigeuse de
Serge-Aimé s’adoucissent par les figures serpentines
de la danse fluide du chorégraphe urbain... Taquinerie
d’une belle et franche camaraderie Double je(u) signe le
pacte d’un rituel fraternel à partager sans modération. »
Extraits d’un beau texte de Pascale Logié-Broussart
pour le blog Lille-Dicidanse
DOUBLE JE(U)
Chorégraphes - interprètes : Farid Berki et Serge-Aimé Coulibaly
Création lumière : Fabrice Crouzet
Production : cie Melting Spot
Coréalisation : cie Faso-Danse Théâtre
Coproduction : le CCN de La Rochelle, le WIP-Villette, la Maison Folie Wazemmes
de Lille, le Théâtre d’Angoulême - Scène Nationale
avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication - DRAC du
Nord-Pas-de-Calais, du Conseil régional Nord-Pas de Calais, de la Ville de Lille et
de la Ville de Villeneuve-d’Ascq
SCHERZO
FANTASTIQUE N° 3
DE STRAVINSKY
STRAVINSKI EN MODE HIP HOP
Stravinski prend un sacré coup de jeune
Le chorégraphe Farid Berki et le chef
d’orchestre François-Xavier Roth revisitent
en mode hip hop les ballets du compositeur
russe.
« En 1998, on découvrait une très belle verCIE MELTING SPOT - FARID BERKI
sion de Petrouchka (un ballet de 1911 de Fokine
et Stravinski) signée Farid Berki, qui la reprendra
cherzo a été imaginé par Farid Berki lors de
par la suite pour le Ballet du Rhin. Le chorégraphe
la soirée Stravinsky en mode hip hop en avril
hip hop avait bien saisi la musique de Stravinski,
dernier à la cité de la Musique à Paris. Ce qui était au
lui donnant une résonance contemporaine. «En
départ une partie du programme de cette soirée est
la composant, a pu dire le compositeur mythique
devenue une création à part entière dans laquelle
des Ballets russes, j’avais nettement la vision
Fardi Berki partage le plateau avec Johnny Martinage
d’un pantin subitement déchaîné qui, par ses
et Moustapha Bellal accompagnés par le vidéaste
cascades d’arpèges diaboliques, exaspère la
Laurent Meunier (dont nous avions pu voir le beau
patience de l’orchestre, lequel, à son tour, lui
travail sur Vaduz 2036).
réplique par des fanfares menaçantes.»
À mi-chemin entre le dessin animé et la comédie
Il est donc logique de retrouver Farid Bemusicale, Scherzo s’est construite après un temps
rki dans l’aventure Stravinski en mode hip-hop,
réduit de résidence, opérant une osmose magique
lancée par le Parc de la Villette et la Cité de la
entre la musique et la danse. Scherzo est une pièce
musique, qui aboutit à deux représentations à
réjouissante comme une jubilation dansée. Farid
la Grande Halle. Le programme en trois parties,
Berki, souhaitant poussée plus loin cette jubilation,
Petrouchka (en version musicale, dommage
intègre cette pièce au répertoire de la compagnie et
pour la chorégraphie de Berki), Scherzo fantasla considère comme le socle de sa prochaine création
tique, pour trois danseurs de Melting Spot, et
Fluxus Game (Igor et les autres) - titre provisoire.
le Sacre du printemps, avec les membres de la
Fluxus Game chorégraphie pour neuf danseurs est
compagnie et cinquante jeunes qui ont suivi des
pensée aussi comme une suite festive et joyeuse
ateliers musicaux et chorégraphiques.
de Vaduz 2036, une pièce à la “poupée Russe“ qui
Les trois œuvres phares de Stravinski sont
dévoilera trois courtes pièces qui n’en feront qu’une,
ici interprétées par l’orchestre les Siècles, sous
une construction à la “Rubik’s cube” comme aime à le
la direction de François-Xavier Roth qui a créé,
dire Farid Berki qui sera accompagné en live par deux
en 2003, cette formation unique au monde
musiciens, avec comme une bonne habitude Laurent
.... Travaillant pour la première fois avec un
Meunier à la vidéo.
chorégraphe hip hop, François-Xavier Roth se
dit lui-même «impatient de découvrir cette
rencontre entre une partition très rythmique et
un univers contemporain et urbain».
Stravinski en mode hip hop
La rencontre avec Farid Berki s’est faite sur la base d’un document sonore où le
a marqué la collaboration
chef d’orchestre découpait la musique du Sacre, ce qui servit de matrice de travail.
de la cie Melting Spot avec
Farid Berki ne considère pas qu’il s’agit vraiment d’une création personnelle, mais d’un
la Cité de la musique, le
résultat d’ateliers. La rencontre lui a donné l’envie d’envisager une version jazz«qui
Parc et la Grande Halle de
parlerait plus encore des printemps arabes, de l’adolescence, de la désobéissance
la Villette et l’Orchestre Les
familiale et civique».
Siècles sous la direction
Par ailleurs, il poursuivra le travail entamé sur Scherzo. Sa passion pour le composiFrançois-Xavier Roth.
teur russe ne se dément pas. «Sa musique est en résonance avec ma danse, sans que
je colle dessus. Il est pour moi comme Kandinski, un artiste qui permet de passer d’une
époque à une autre. Quand j’écoute certaines de ses œuvres, j’ai l’impression d’être
dans une comédie musicale.»
Marie-Christine Vernay, Libération - avril 2013
S
× cie Melting Spot : www.ciemeltingspot.fr
× Faso Danse Théâtre : www.fasodansetheatre.com
43
PR O J E T A RT I S T I Q U E
P R O J E T A RT I S T I Q U E
A RT IS T E E N PA RTAGE
ARTI S TE EN PA RTA G E
MOHAMED
GUELLATI
LA GBEC
MEXICO, MEXIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIICO !
À
l’invitation de Koulsy Lamko, directeur
de la Casa R. Hankili Africa à Mexico-City,
Mohamed Guellati s’est installé un mois au
Mexique pour y mener un projet artistique
et pédagogique de haut vol sur lequel nous
revenons.
C’est par l’entremise d’une des sœurs de
Thomas Sankara, Odile Sankara, que Koulsy
Lamko a lancé son invitation à Mohamed
Guellati : venir à Mexico pour la création d’un
spectacle à l’occasion d’une journée commémorative dédiée à Thomas Sankara.
Pour Mohamed Guellati les objectifs
étaient de plusieurs ordres : se confronter
avec délectation à un nouveau défi artistique
- fait de formation et de mise en scène avec
de parfaits inconnus - et rendre hommage
à Sankara avec comme lien l’Afrique et ces
questionnements.
Mohamed Guellati se retrouve donc un
workshop au Mexique avec à la clé une représentation du travail théâtral programmée au
Teatro del Pueblo de Mexico.
Mohamed, en compagnie
d’autres intervenants, se met
à l’ouvrage avec ses apprentis
comédiens, mosaïque de caractères, mélange de populations
entre vingt et quarante ans
qui se découvrent les uns aux
autres avec délectation. Il y
a là des gens de tout le pays
sans réel passé artistique
mais aussi des comédiens,
des danseurs avec une petite
expérience de la scène.
Entre découverte des
sensibilités et implications de
chacun, approfondissement
de leurs “compétences”,
appréhension de la scène, mise
en scène du texte, Mohamed
Guellati construit son chemin
artistique malgré le barrage
de la langue espagnole qu’il ne
maîtrise pas. Pour se faire comprendre au-delà d’un interprète,
il joue avec la compréhension instinctive du langage du théâtre, du
“parler” des corps. Et cela fonctionne !
Un des enjeux du projet de Koulsy Lamko était, par le biais du
travail autour de la littérature et de la poésie, de mettre en place
une réflexion citoyenne avec les afrodescendants (population au
Mexique originaire de descendants d’esclaves) ignorant pour la plupart leur histoire, se considérant comme des Mexicains à part entière
sans revendication de leur passé si particulier. En complicité avec
Koulsy Lamko, Mohamed a extirpé de ce constat une thématique de
´
COMMENT SE
CONSOLIDER
HUMAINEMENT ET
PSYCHIQUEMENT
À LA DÉCOUVERTE
DE SA PROPRE
HISTOIRE ?
µ
travail et de réflexion : comment se consolider humainement et psychiquement à la
découverte de sa propre histoire ?
Dans ce pays que l’on dit tourmenté et
violent, à la population aux origines multiples,
Mohamed se met pourtant au repos des
questions d’intégration qui le poursuivent
sans cesse chez lui. Ici, il se détache des
questions identitaires en observant les questions mexicaines, ressentant par exemple, un
véritable attachement des gens à leur pays,
une solidarité de classe qu’il ne lui
saute pas aux yeux ailleurs.
À Mexico, il distingue une autre
histoire coloniale, celle d’un pays à la
mémoire vive, pas en guerre face à
ses souvenirs, lui donnant l’irrépressible envie d’en savoir plus.
Ce temps mexicain marqué
comme une cristallisation où la
vision tronquée du visiteur, lui fait
ressentir le pays comme un leurre
magique et dont il n’est pas dupe
mais qui l’amène à vouloir revenir
vite, pour vérifier, pour explorer et
ouvrir des espaces à des questions
à peine effleurer en si peu de temps,
pour écrire aussi...
Mais dans ce pays où la
musique est omniprésente, où tout
le monde chante et joue du soir au
matin, où chacun vit avec l’héritage
permanent des mariachis, Mohamed
Guellati a ressenti un grand apaisement avec la sensation rare d’être
au bon endroit, redécouvrant un international poétique personnel qu’il
ne s’attendait pas à trouver là, lui
offrant un autre regard sur le monde
avec à la conclusion d’un temps de
création court, une représentation
qu’il a vécu en paix.
D’autres informations sur :
× www.lagbec.com
THOMAS SANKARA
Assassiné le 15 octobre 1987, le Président du Burkina
Faso, Thomas Sankara, est devenu un symbole et
une référence politique majeure pour toute l’Afrique.
Les points cardinaux de son action, durant ses quatre
ans au pouvoir, étaient : lutte contre la corruption,
développement autocentré, condamnation du
néocolonialisme, éducation et santé pour tous,
émancipation des femmes.
KOULSY LAMKO
Vit et travaille au Mexique depuis 2003. Il est né en 1959 au Tchad
qu’il quitte en 1983 en pleine guerre civile. Il poursuit des études
de Lettres et d’Art au Burkina Faso où il enseigne ensuite. Il a été
l’un des fondateurs du Festival international du Théâtre pour le
développement à Ouagadougou. De 1998 jusqu’en 2002, il réside
au Rwanda où il dirige le Centre Universitaire des Arts, et enseigne
à l’Université nationale du pays. Auteurs de pièces de théâtre,
poèmes, nouvelles... il est aussi entrepreneur culturel, metteur
en scène et comédien. Depuis septembre 2009, il dirige la Casa R.
Hankili Africa à Mexico-City.
QU’EST-CE QUE LA CASA R. HANKILI AFRICA ?
“Hankili” en bamanakan (langue nationale du Mali
parlée dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest) signifie
esprit, pensée. Et R. condense «refuge», «résidence»,
«résistance». C’est un espace où souffle l’esprit
d’Afrique. La Casa est un lieu de résidence d’écrivains
et d’artistes mais aussi un espace de rencontres pour
une meilleure connaissance de l’histoire, des cultures,
de la politique et de la philosophie africaine.
L’ACTUALITÉ DE LA GBEC
Le 4 mai dernier la compagnie a réuni artistes amateurs et
professionnels pour la présentation d’un spectacle issu d’une
année de travail d’ateliers animés par Mohamed Guellati : un DUP
ou détournement Urbain Poétique. Le DUP est un projet de création
de spectacle dont les artistes suivent le processus de l’écriture à
la représentation provoquant la rencontre de personnes d’horizons
variés, avec comme point commun la volonté de partager
ensemble une expérience artistique.Ce DUP a pris la forme d’un
spectacle déambulatoire proposé par la GBEC - en partenariat avec
la MJC Clairs-Soleils - dans le quartier des Clairs-Soleils clôturant dix
années d’action culturelle de la compagnie, dix années de théâtre
vivant et populaire avec les habitants.
45
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P R O J E T A RT I S T I Q U E
A RT IS T E S E N COMPAGNONNAGE
ARTI S TES EN C O M PA G N O N N A G E
création le 17 octobre 2013 au CCN
DRAFTERS, LES COURANTS D’AIR
PIERRE BOLO
& ANNABELLE
LOISEAU
CIE CHUTE LIBRE
MAD MEN
D
e la mélancolie du blues jusqu’à
l’énergie positive du manifeste
hip hop, en passant par un univers
de studio de cinéma, Mad Men fait
le feu sur l’état d’âme, le vocabulaire
et l’énergie de trois Bboys brûlant
d’une sorte de spleen et d’idéal.
29 ET 30 NOVEMBRE 2013
au Grand T à Nantes
«Les courants d’air sont pour moi
comme la danse, des flows paradoxalement
éphémères et éternels. Ils peuvent être
incarnés par les corps en mouvement qui
créent, suggérent, ou sont marqueurs de
dynamiques turbulentes. Ils sont l’esquisse,
les lignes, ils sont le souffle, ils sont âmes.
L’âme du mouvement, l’âme de la peinture,
l’âme des gens.»
Pierre Bolo
P
our ce nouveau projet, Pierre Bolo souhaite
mixer le passé et le présent de la danse
hip hop, pour que le visage de ce qui a éduqué
toute une génération de jeunes français d’ici
ou d’ailleurs, croit en son avenir et ne s’effrite
pas comme une vieille peinture. Autrement
dit, qu’il s’agisse de la sensibilité, de la
poésie d‘une création chorégraphique ou de
la technicité démonstrative du show, l’idée
est de réinterpréter la danse hip hop. Elle
est aujourd’hui métissée, authentique, blingbling ou intellectualisée, et ses différentes
facettes ne doivent pas lui faire perdre son
épiderme.
“Draft” : vient de l’anglais “draugh” qui signifie courant d’air.
Le “draft” est aussi un jet, et plus qu’un brouillon, il est une
esquisse. L’esquisse est l’œuvre dans laquelle les peintres se livrent à
tout le jeu de leur imagination pour marquer leurs intentions, l’ordre et
le caractère. Parce qu’elles contiennent ordinairement une franchise,
une liberté, un feu, une hardiesse, des touches fortes et spirituelles,
elles indiquent l’essentielle d’un travail et constituent communément
une fougue que le tableau n’a pas. “Drafters”, comme un crew, comme
une personnification de ceux qui soufflent l’esquisse du mouvement,
d’une composition, d’un univers.
DRAFTERS
Mise en scène et chorégraphie : Pierre bolo
Assistante chorégraphique : Annabelle Loiseau
Danseurs interprètes : Nicolas Majou, Jérémi Coin, Hichem Serir Abdallah, Sanka Moukouri Bema,
Salem Mouhajir, Alex Rotha Tuy...en cours
Lumière : Nicolas Tallec
Costumes : Hélène Lajoinie
Musique arrangée par : Pierre Bolo
Production : Cie Chute Libre Diffusion : V.I.A. (Virus d’Intérêt Artistique)
Coproduction et soutien : le ministère de la culture et de la communication - DRAC Pays-de-laLoire, le Conseil régional des Pays-de-la-Loire, le Conseil général de Loire-Atlantique, la Ville de
Nantes, La Fabrique Dervallières, le Parc de la Villette, le CCN de La Rochelle, le CCN de Roubaix
Nord - Pas de Calais, CCN de Créteil et du Val-de-Marne, cie Käfig, le CNDC Châteauvallon, Musique
et Danse en Loire-Atlantique, le Centre culturel de Segré, Anjou Bleu - Pays Segréen Villages en
Scène, Trente Production et le Champilambart, Espace culturel de la Ville de Vallet
× www.compagniechutelibre.com
S
i la cie Mira mène de front son propre
travail de création (le duo Mira, Cuerpo)
et celui d’interprètes pour d’autres cies (CCN
de La Rochelle - cie Accrorap, la GBEC, cies
Hors Série, Alexandra N’Possee, Chute Libre,
Mémoires Vives...), elle a toujours été au fait
de l’évolution des pratiques et des projets
dans leur région et leur ville d’origine : Strasbourg. Par intérêt artistique, par philosophie
hip hop, l’accompagnement et le regard posé
sur les nouvelles générations des danses
hip hop leur semblent indispensable, c’est
dans ce sens que Sébastien Vela Lopez et
Yvonnette Hoarau ont imaginé le projet d’une
rive à l’autre.
Depuis plusieurs années le groupe Illusion Crew est présent
sur la ville de Lingolsheim. Il participe régulièrement à des
événements et compétitions de danse hip hop en région mais
également en France et en Allemagne. Son potentiel est reconnu.
Illusion Crew regroupe un noyau dur de hip hopeurs auquel
se greffe une trentaine de jeunes danseurs de la Communauté
Urbaine de Strasbourg. Au fils des mois, leurs entrainements, organisés dans une salle au centre social et culturel de Lingolsheim,
sont devenus LE rendez-vous de la danse hip hop à Strasbourg et
dans sa communauté urbaine.
SEBASTIEN
VELA LOPEZ
& YVONNETTE
HOAREAU
CIE MIRA
Sébastien Vela Lopez fréquente ces “rendez-vous” depuis deux années. Il y retrouve
cette énergie communicative qui l’avait porté
dans un autre temps vers d’autres rêves.
Devant tout ce ressenti et ces talents en
devenir, Sébastien Vela Lopez a souhaité
offrir à ce noyau dur de réelles perspectives
de développement. Sans sauter les étapes,
mais sans tarder.
Si ces danseurs sont encore amateurs
dans l’approche de leur pratique, s’ils sont
performeurs, freestylers avec cette rage
positive, cette flamme, nécessaire à la progression technique ils doivent encore évoluer
dans la conception de leurs projets et leurs
démarches artistiques.
C’est ainsi que Mira a proposé à Illusion
Crew le projet D’une rive à l’autre avec comme
objectifs la structuration du crew et à travers
un projet de création, la transmission des
“savoirs” (“savoirs faire” et “savoirs être”)
nécessaires à tout processus de création, du
show à la pièce chorégraphique incluant la
mise en œuvre technique et chorégraphique.
Ce projet ambitieux et sincère a débuté
en novembre 2012 et se poursuivra jusqu’à
une première représentation en décembre
2013 à la Maison des Arts de Lingolsheim
dans le cadre du Festival Méditerranée.
D’UNE RIVE À L’AUTRE
Direction artistique : Sébastien Vela Lopez et Yvonnette Hoareau
Danseurs : Sébastien Vela Lopez, Abdel Valbadj,
Clément Rezzuuk, Samir Ajouaou, Hedi Turki, Cevat Albayrak,
Marcky Raharison, Abdel Lah Llalkadi, Alexis Thammavongsa,
Morgan Muller, Yassine Berkioui, Théo Lesprit, Antoine Nguyen,
Benjamin Dijoux, Yvonnette Hoareau, Angélique Hertzog,
Marie Geng, Noémie Cordier.
Création le 5 décembre 2013 à la Maison des
Arts de Lingolsheim dans le cadre du Festival
Méditerranée
L’actualité de la compagnie c’est aussi les
tournées de Cuerpo et du duo Mira mais
également de Parmi N(v)ous créée avec la cie
Mémoires Vives de Yan Gilg cette année et que
vous retrouvez dans cette présente Séquence...
× www.compagnie-mira.fr
49
LA VIE DES
COMPAGNIES
CIE CHRIKI’Z
Le sensuel et beau duo Moovance est en toujours en
tournée ainsi que Racines projet chorégraphique avec
onze danseurs amateurs. L’Inizio création pour cinq danseurs est en chantier et sera présenté au CCN à la Chapelle
Fromentin à l’automne 2013 mais nous y reviendrons
plus longuement bientôt. L’actualité de la compagnie c’est
aussi Les Mezzés dansés : des rencontres nationales de
danse amateur qui ont été programmées et organisées
par Chriki’Z le 25 mai à 20h à l’Espace Bernard Giraudeau
de Mireuil à La Rochelle. Retrouvez les dates de tournées
ainsi que biens d’autres infos sur le site :
× www.chrikiz.com
MASTOC PRODUCTION
Dix années d’aventure, ponctuées par la
création de quatorze spectacles et plus de trois
cent-vingt jours de représentations dont vingt et
un à l’étranger : des chiffres qui ne trompent pas
son monde !
Après avoir donc largement et abondamment fêté ses dix ans (de vie artistique bien
sur) et après cinquante-six dolipranes, Mastoc a
repris du poil de sa bête et nous propose un joli
film de Rémi Desmots sur ces dix années, un film
visible en copiant ce lien : www.youtube.com/
watch?v=Tx0x0Xgj97E.
Mais déjà la compagnie se penche sur son
prochain projet de création qui abordera les notions d’exclusion et d’échouement et mettra en
scène cinq hommes, cinq clochards (danseurs
comédiens) sur cinq «radeaux» à la dérive.
Ils dévoileront sous leur apparente crasse, un
monde personnel, singulier et poétique. Afin de
mener à bien ce projet, la compagnie est à la
recherche de coproductions, de préachats, de
résidences... à bon entendeur...
En attendant vous trouverez les nombreuses dates de tournées pour vous permettre
de patienter intelligemment sur son site :
× www.mastoc-production.fr
CIE I 2(A) - L’IMAGE DU CORPS /
MATHIEU FURGÉ
La saison 2012-2013 est un peu celle des paradoxes pour Mathieu Furgé car malgré une création
remarquée et remarquable - Absence / corps du
vide et espace de séance - la compagnie se heurte à
d’importantes difficultés structurelles et financières.
Alors que ces créations rencontrent des problèmes
de diffusion, i2(a) est également largement moins
soutenue financièrement. Son travail d’interprète
et de chorégraphe se trouve sur la sellette, Mathieu
se retrouvant à gérer plusieurs postes en même
temps : communication, diffusion, administration...
Un autre des paradoxes actuels le questionne car si
la compagnie n’a pas de grandes difficultés à trouver
des accueils de résidence, il n’en va pas de même pour
l’aide à la coproduction : i2(a) se retrouve donc avec
du temps et des lieux pour travailler mais sans aide
financière pour concrétiser. Ce qui est un mal réccurent pour de nombreuses compagnies. L’instant est
périlleux et Mathieu, s’il garde flamme et énergie pour
la danse, imagine mettre entre parenthèses sa passion d’interprète pour reprendre un métier alimentaire.
Un état des lieux très fragile...mais pas unique.
× www.compagnie-i2a.com
CIE PIC LA POULE
Merci ! Laurent Falguiéras et Barbara Blanchet ne lâcheront rien. Les nouveaux projets artistiques et pédagogiques
s’enchainent comme si de rien n’était et comme un exemple,
le CNAR de Niort a accueilli les 17 et 18 mai (avant Poitiers en
juin et Chalons-sur-Saône en juillet), Scène, partie de tennis
de table chorégraphique en rue pour 4 interprètes et un
cuisinier/plasticien. Pic la Poule précise Scène comme : « Un
ping-pong chorégraphique, au sens propre comme au sens
figuré ! Des danseuses en talons et en robes qui font valser
la balle... Quatre danseurs aux prises avec leurs désirs,
leurs envies qui les débordent. Une invitation pour le public
à venir s’asseoir à table et à goûter à la proximité. ». On en
mangerait ! Quoique...
× www.piclapoule.org
CIE LA CAVALE
Comme Véronique Ambert, en tant qu’administratrice, a rejoint La Cavale, la compagnie en profite pour
passer une grande partie de son temps estival à des
taches administratives et logistiques ce qui débouchera,
entre autres choses d’importances, à la création d’un site
internet à la fin de l’année. Du coté des planches, tout en
démarrant une nouvelle création en août, Julie Coutant
et Eric Fessenmeyer travaillent également à trouver un
nouveau souffle pour Slow devant avec à la clé quelques
dates de tournée (Cognac, Orléans...).
CIE TOUFIK OI
C’est avec grande joie que nous
souhaitions répondre à l’invitation de la
cie Toufik Oi et de La Canopée, scènes des
écritures et du spectacle vivant de Ruffec.
Une invitation qui était proposée le 31 mai
à 18h30 à la prairie de Barro en Charente et
formulée ainsi sur le nouveau site de la cie :
« Pour fêter la fin de la saison, le début
de l’été, rejoignez-nous pour un moment
de détente, un moment coloré de danse
et de musique, au fil de l’eau, au gré des
vents et aux rayons de soleil couchant.
Les danseurs et les musiciens partageront
avec vous un moment festif et convivial au
bord de la Charente, source de plaisir et de
vie. Plongez vous dans l’intemporalité du
moment, savourez la magie de ce fleuve
qui charrie depuis l’aube des temps les
rêves des hommes. ».
Une soirée, qui aurait du commencer à
l’heure de l’apéro, pour se prolonger avec le
spectacle mais qui a du se replier à La Canopée de Ruffec devant la météo capricieuse
de ce joli moi de mai.
Notez-bien qu’une autre présentation
s’est déroulée le 15 juin à 20h à Saint Groux
dans le 16 également.
La cie a proposé également une master
class intitulé Respire et danse avec Toufik
Oudrhiri Idrissi en personne à La Rochelle
les 20, 21, 22 et 23 juin à la Chapelle Saint
Vincent de La Rochelle. D’autres d’infos :
× [email protected]
× www.cie-toufik-oi.org
CIE ONSTAP - HASSAN RAZAK
La première de la création My God!
(passé par le CCN il y a quelques temps) a eu
lieu le 7 mai dernier au théâtre des Hivernales
à Avignon. OnStap jouera également cette
création à l’Été aux Hivernales du 11 au 21
juillet. Toujours pour cet été, le Festival d’Avignon et la Sacd ont passé commande - dans
le cadre du Sujets à vif à Hassan Razak. Une
commande nommée Bataille pour laquelle
Hassan Razak sera accompagné de Pierre
Rigal pour la mise en scène et la chorégraphie,
et de l’acrobate Pierre Cartonnet sur scène.
Le CDC Les Hivernales proposera aussi
une pièce d’Hassan pour l’édition des Hivernales de 2014, cette création s’intitulera La
prière des anges, un titre qui semble logique
après My God !...
× http://cie-onstap.com
VÉRONIQUE TEINDAS ET DÉBORAH TORRES
« Entre deux / Mar i Muntanya nous pose là où on en est ;
danseuses à double culture approchant la quarantaine. Il est
l’heure du bilan, exposé dans la bonne humeur avant tout !
À travers nos rêves, passés et à venir, quelles sont les
questions qui se posent à mi-parcours d’une vie ? Entre
danse et gourmandise, autour d’un “Mar i Muntanya”, recette
typique catalane qui nous caractérise, nous attendons... ».
Déborah Torres et Véronique Teindas
Déborah Torres et Véronique Teindas sont deux artistes
chorégraphiques qui se suivent de près dans leur parcours
professionnel et personnel et qui souhaitent aujourd’hui
partager leurs expériences dans une confrontation créative.
Véronique Teindas est interprète, entre autre, de Kader
Attou dans Symfonia Piesni Zalosnych.
Mar i Muntanya (mer et montagne)
Mar i Muntanya est plus qu’un plat, c’est une philosophie
catalane, ou plutôt un art, celui de marier les produits de la
mer et ceux de la terre. Il est inspiré d’une vieille tradition
culinaire qui comporte de nombreuses recettes : le lapin aux
gambas, le poulet à la langouste, les pieds de porcs aux fruits
de mer, le lapin aux escargots, le poulet aux seiches et aux
calamars...
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BREVES D’ICI ET D’AILLEURS
BRÈVES ET
NOUVELLES
NEUVES D’ICI
ET D’AILLEURS
MOURAD MERZOUKI CHEVALIER !
M
ourad Merzouki, Directeur du CCN de Créteil et
du Val-de-Marne / cie Käfig s’est vu remettre
le 16 avril dernier, les insignes de Chevalier dans
l’Ordre national de la Légion d’honneur par Monsieur
le ministre délégué chargé de la Ville François Lamy.
Félicitations à lui !
« Je suis heureux et pour tout dire un peu surpris, parce que c’est toujours étonnant de recevoir
une distinction. A travers elle, c’est la République
qui vous reconnaît !
Ma satisfaction est d’avoir réussi à rassembler
les publics, et de pouvoir vivre à la frontière de
multiples mondes : à la frontière de la banlieue et
des beaux quartiers, à la frontière de l’artistique
et de l’institutionnel, à la frontière du public et du
privé, à la frontière, enfin, du hip hop, et de toutes
les autres danses, qu’elles viennent de Chine, du
Brésil, d’Inde, du Gabon ou d’ailleurs ...
Reste aussi la volonté d’être une goutte dans
l’océan dans ce monde complexe et violent. Une
goutte qui lutte pour la tolérance, pour l’égalité,
pour l’ouverture, contre les préjugés et le racisme,
contre les communautarismes et toutes les
chapelles, mais avant tout pour le public, pour tous
ceux qui nous ont accompagnés et tous ceux qui
nous accompagneront encore, j’en suis sûr. »
Extrait du discours de Mourad MerzoukI
UN DÉPART
«J
e tenais particulièrement à saluer l’engagement de Muriel Aubert Tardif pour la danse hip
hop et ses acteurs. Le Centre de Danse du Galion a
été un lieu éponyme pour les danseurs et les publics.
Muriel et toute son équipe ont été à nos côtés avec
chaleur et constance. Aujourd’hui Carlo Diaconale
reprends les rênes. Un grand salut à tous. »
Kader Attou
Communiqué de Muriel Aubert Tardif
à la suite de son départ du Centre de
Danse du Galion à Aulnay-sous-Bois.
« Depuis 1994, j’ai œuvré en faveur
de la danse dans le département de la
Seine-Saint-Denis.
Le concours “Danser en Banlieue”,
que j’ai initié avec l’aide de la Direction
Départementale de la Jeunesse et des
Sports, a permis de mettre en valeur la
danse hip hop et de créer une dynamique
autour de la danse dans toute la région.
En 1996, j’ai créé le concept et
l’équipement du Centre de Danse du
Galion à Aulnay-sous-Bois, avec le soutien du service culturel de l’époque. Cet
équipement a été entièrement construit
grâce à des soutiens privés, versés par
des organismes qui ont eu confiance
en mon projet.
Avec l’ouverture du lieu, début
1997, j’ai conçu le Festival H²O qui,
tout au long de ces dix-sept ans, a été
le Festival de Danse Hip Hop le plus
plébiscité par les artistes. Puis, les
Rencontres de Danse que j’ai fait évoluer avec le concours Beaumarchais
SACD, et qui ont permis aux artistes
émergents d’avoir une visibilité auprès
des publics.
Le Centre de Danse du Galion
a également préfiguré la scène de
musiques actuelles “le Cap”. La reconnaissance du travail a été rapide et
toutes les tutelles ont très vite apporté
leur aide financière à cet équipement
que tout le monde qualifiait de “hors
normes”. Artistes, enseignants, acteurs culturels, vous êtes nombreux à
avoir bénéficié de l’accompagnement
et du soutien du Centre de Danse du
Galion et vous avez été nombreux
à m’apporter des témoignages
d’affection qui m’ont touchée. J’ai vu
beaucoup d’entre vous, d’adolescents
devenir adultes et artistes. Ça a été
pour moi un grand bonheur de partager ces élans splendides, dynamisés
par une passion commune : la danse.
Une aventure humaine, artistique et
pédagogique formidable, grâce à vous.
Ma plus belle expérience professionnelle, dont je suis fière. Aujourd’hui, je
me vois contrainte de partir pour des
raisons qui me dépassent et dont je
me serais bien passée. Parfois, il vaut
mieux plier que rompre. L’essentiel est
de rester fidèle à soi-même.
Restez ce que vous êtes, des
artistes qui sont là pour témoigner,
faire rêver, mais aussi pour dénoncer.
Vous êtes indispensables au bon fonctionnement de la société. Vous êtes
des garde-fous dans ce monde qui a
une fâcheuse tendance à marcher sur
la tête !
Vous me manquerez... Faites du
Bruit ! »
Muriel Aubert Tardif
MATLAMA
M
atlama fabrique depuis onze ans à La Rochelle des sacs au design
audacieux. Tantôt classiques, tantôt extravagants, ils suscitent la
conversation. Bâche de piscine, protège table, voile de bateau, poche
ostréicole, les matières surprennent et attisent la curiosité. Tous
les modèles sont conçus par Marina Richer et fabriqués en séries
limitées dans différents ateliers à Cholet, La Rochefoucault, Périgny et
Tonnay-Charente.
Reconnaissant ce savoir-faire
et avec le soucis de recycler l’ancienne bâche apposée sur la façade
de la Chapelle, Kader Attou a sollicité
Marina Richer pour imaginer un sac
à base de découpes de cette fameuse bache. Marina a proposé une
série de sacs dévoilant là un regard,
une main, un corps hip hop et le CCN
a passé commande d’une trentaine
de ces objets uniques.
× www.matlama.fr
UN PRÉSENT QUI NOUS RAMÈNE AU DÉPART.
L
ionel Frédoc, un des moteurs de la naissance
d’Accrorap, a présenté SoLio, Nègre comme Neige
à la mi-juin lors d’une soirée intitulée Danse et mots.
Un événement programmé vers chez lui au Théâtre de
la Presle à Romans. Lionel Frédoc présentait ce solo
ainsi le 23 mars dernier : « Les années passent, les
corps s’animent, se figent, se forgent une carapace,
ils peuvent parfois se libérer des m-a-u-x pour vivre
avec plus de légèreté et d’authenticité dans le “là, ici
et maintenant”. L’esprit, la force du mental permet
de traverser bien des déserts arides et des
océans tumultueux, chacun trouvent alors
ses refuges pour mieux se reconstruire où
pour s’effacer à jamais.
SoLio est une tranche de vie condensée
ou la danse est le moyen de transport pour
passer d’un état émotionnel à un autre...
Nègre comme Neige, souffrir des regards
chargés de méchanceté sous une avalanche
de mots aiguisés comme la burle qui s’invite
dans les moindres recoins de votre âme. Par
un texte épuré, David Tacita, slameur, auteurcompositeur, accompagne, marque, accentue
avec ses mots les mouvements dansés. »
Lionel Frédoc
On ne demande qu’à voir et entendre !
LA VIE DU CCN
CCN DE LA ROCHELLE EN TOURNÉE
THE ROOTS
2013
17 & 18 septembre, Vannes, Théâtre Anne de Bretagne
20 septembre, Arcachon, Festival Cadences
du 24 au 28 septembre, Lyon, Maison de la Danse
1 octobre, Amiens, Maison de la Culture
5 octobre, Thessaloniki (Grèce), Dimitra Festival
8 octobre, Albertville, Le Dôme-Théâtre
11 octobre, Joué-lès-Tours, Espace André Malraux
15 & 16 octobre, Niort, Moulin du Roc - Scène Nationale
22 & 23 octobre, Poitiers, TAP - Scène Nationale
5 novembre, Istres, Théâtre de l’Olivier
8 novembre, Draguignan, Théâtres en Dracénie
13 & 14 novembre, Annecy, Bonlieu - Scène Nationale
16 novembre, Bordeaux, Festival NovArt
17 novembre, Choisy-Le-Roi, Théâtre Paul Eluard
21 novembre, Villejuif, Théâtre Romain Rolland
23 novembre, Pontault-Combault, Les Passerelles
26 novembre, Douai, L’Hypodrome - Scène Nationale
28 novembre, Meudon, Centre d’Art et de Culture de Meudon
30 novembre, Arques, Centre Culturel Balavoine
3 et 4 décembre, Beauvais, Théâtre du Beauvaisis - Scène Nationale de l’Oise
13 et 14 décembre, Châteauvallon, CNCDC
2014
7 janvier, Chartres, Théâtre de Chartres
11 janvier, Angoulême, Scène Nationale
14 janvier, Saintes, Le Gallia
du 17 au 21 janvier, Suresnes, Festival Suresnes Cité Danse
24 et 25 janvier, Alès, Scène Nationale
28 janvier, Narbonne, Scène Nationale
30 janvier, Saint-Maximin-la-Sainte-Baume
4 février, Sochaux, MA - Scène Nationale
7 février, Saint-Nazaire, Le Théâtre - Scène Nationale
12, 13 & 14 février, Besançon, Scène Nationale
25, 26 et 27 février, Montpellier, Opéra Comédie
4 mars, Cavaillon, Scène Nationale
7 & 8 mars, Saint-Médard-en-Jalles, Le Carré - Scène Conventionnée
11 mars, Elancourt, Le Prisme
15 mars, Sainte-Maxime, Le Carré
26 & 27 mars, Angers, CNDC / Le Quai
29 mars, La Rochelle, La Coursive - Scène Nationale
11 avril, Noyon, Théâtre du Chevalet
16 & 17 avril, Limoges, Centre Culturel Jean Moulin
19 avril, Saint-Junien, La Mégisserie
29 & 30 avril, Sceaux, Les Gémeaux - Scène Nationale
13 mai, Albi, Scène Nationale
15 mai, Rodez, La Baleine
17 mai, Florac, Mende Scènes Croisées
21 & 22 mai, Brest, Scène Nationale
27 mai, Aubusson, Scène Nationale
PETITES HISTOIRES.COM
2013
29 septembre, Hanoï, Vietnam
1er novembre, Bienne, Suisse
1er décembre, Cayenne, Guyane
2014
21 mars, Les Herbiers, Espace Herbauges
20, 22, 24 mai, Aubusson - Scène Nationale, dans le cadre des Danses vagabondes
SYMFONIA PIESNI ZALOSNYCH
7 février, Cusset, Scène Nationale
CALENDRIER
JUILLET
4E EDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL
DU FILM DE LA ROCHELLE
DU 28 JUIN AU 8 JUILLET 2013
Le CCN accueille cette année un atelier
ciné-concert encadré par Madame
Christine Ott et ses ondes Martenot à
destination de lycéens des classes L
cinéma de la Région Poitou-Charentes.
Plusieurs restitutions de ce ciné-concert
seront proposées le 1er juillet à 18h au
CCN puis le 2 juillet à 11h et à 17h30 à
La Coursive.
www.festival-larochelle.org
www.facebook.com/FIFLR
FRANCOFOLIES DE LA ROCHELLE
DU 12 AU 16 JUILLET 2013
FOLIES MATINALES
AU CCN CHAPELLE FROMENTIN
AVEC LE CENTRE NATIONAL DES VARIÉTÉS
DU 13 AU 16 JUILLET 2013 À 11H00
avec Rose, Mathias Malzieu, Yaël Naïm
& David Donatien, Rosemary Standley &
Dom La Nena.
www.francofolies.fr
www.facebook.com/francofoliesrochelle
twitter.com/Francofolies
UNE RENTRÉE EN
QUELQUES RENDEZ-VOUS
ÉVÉNEMENT RUE À LA ROCHELLE
LE 21 SEPTEMBRE
CIE PAR TERRE / ANNE NGUYEN
AUTARCIE...
PROJET CULTUREL
DU 24 AU 27 SEPTEMBRE
CND DANSE HIP HOP À L’ÉCOLE
CRÉATION AU CCN
LE 17 OCTOBRE À 20H30
CIE CHUTE LIBRE / PIERRE BOLO,
ANNABELLE LOISEAU
DRAFTERS
CRÉATION AU CCN
LE 31 OCTOBRE À 20H30
CIE ASSOCIÉS CREW /
BABACAR CISSÉ “BOUBA”
AMÉRIKKKAN DREAM
REPRÉSENTATION PLATEAU PARTAGÉ
LE 16 NOVEMBRE À 20H30
CIE CHRIKI’Z / AMINE BOUSSA
L’INIZIO
JAKOB & PIETER AMPE
CAMPO
dans le cadre de la biennale de danse
en Poitou-Charentes, Les Eclats
Chorégraphiques, du 8 au 30 novembre
2013.
www.leseclats.com
REPRÉSENTATIONS EXCEPTIONNELLES
DU 25 AU 29 NOVEMBRE
CIE NON NOVA
L’APRÈS-MIDI D’UN FOEHN
ET VORTEX
en collaboration avec La Coursive,
Scène Nationale de La Rochelle
PRÉSENTATION AU CCN
LE 12 DÉCEMBRE À 20H30
SOIRÉE DAUTET
(...)
INFOS
Le nouveau site internet
www.ccnlarochelle.com vous
permettra bientôt de retrouver
toutes nos informations ainsi que
des images, des brèves et des infos
de dernières minutes. Pour toutes
demandes de renseignements
ou envoi d’information :
[email protected]
DES TARIFS
Pour les représentations au CCN
Chapelle Fromentin les tarifs sont les
suivants :
plein tarif : 5 €
tarif réduit : 3 € (étudiants, moins
de 18 ans, demandeurs d’emploi,
bénéficiaires du RSA, intermittents du
spectacle, partenaires)
tarif Pass’culture : 2 €
POUR VENIR AU CCN
La Chapelle Fromentin est située
au 14 rue du Collège, à proximité du
marché central de La Rochelle et de
la place de Verdun (lieu de départ et
d’arrivée de la majorité des lignes de
bus), en plein cœur de ville jouxtant le
Collège Fromentin.
Pour accéder au service administratif,
l’entrée s’effectue par la petite rue
Pauléon juste après la chapelle en
descendant la rue du Collège.
L’ÉQUIPE DU CCN DE LA ROCHELLE
Président Jean Castarède
Directeur Kader Attou
Administrateur Etienne Bonduelle
Secrétaire générale Anne-Françoise Geneix
Directeur technique Patrick Barbanneau
Chef comptable Chantal Le Garrec
Chargée de mission projet culturel
et pôle recherche Agnès Cacchioli
Responsable de l’information
et des relations publiques Olivier Jaricot
Chargé de diffusion Régis Audrain
Assistante de production Béatriz Falhun
Entretien ménage Atlantique Nettoyage
et toute la cie Accrorap et les artistes,
techniciens, personnels intermittents,
pédagogues, chercheurs, qui participent à
ce projet...
Centre Chorégraphique National de La Rochelle
et du Poitou-Charentes / Cie Accrorap
Direction Kader Attou
WEB
www.ccnlarochelle.com
ccn-de-la-rochelle
MAIL
[email protected]
TÉLÉPHONE
+33 (0)5 46 41 17 75
CCN LA ROCHELLE
Chapelle Fromentin,
14 rue du collège
17025 La Rochelle cedex 1

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