Pétrole: origine, production et traitement
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Pétrole: origine, production et traitement
www.theagency.ch Union Pétrolière Pétrole: origine, production et traitement Long parcours Le pétrole s’est formé au cours de millions d’années. Avant de le transformer en produits indispensables à la vie moderne, il faut le transporter sur de très longues distances. La présente brochure met en relief la formation du pétrole, son extraction, transport et raffinage. Formation du pétrole 4 Au fond de la Terre 6 Réserves mondiales de pétrole 8 Trouver et extraire du pétrole 10 Transport sur terre et sur mer 16 Traitement et raffinage du pétrole 18 2 3 Formation du pétrole Le pétrole, dont les réserves déterminent notre quotidien, s’est formé, il y a 20 à 350 millions d’années, dans les bassins sédimentaires peu profonds des océans. Les plus anciens gisements connus remontent à quelque 500 millions d’années, les plus récents à 4000 ans à peine. A cette époque, comme de nos jours, des micro-organismes animaux et végétaux - le plancton - flottaient dans les couches supérieures des étendues d’eau car la lumière est indispensable à leur survie. Lorsqu’ils mouraient, leurs restes se déposaient au fond des océans, où ils se sont accumulés et mélangés aux boues sous-marines pour former des couches de sédiments riches en matières organiques. Précambrien 500 440 410 Mésozoïque 360 290 250 210 Epoque glaciaire Humains Extinction des dinosaures Végétaux dicotylédones Mammifères Oiseaux Dinosaures Reptiles Paléozoïque 570 4600 Insectes Poissons Végétaux terrestres Vertébrés Articulés Premiers microorganismes Genèse du monde Périodes de la formation du pétrole Mélange complexe Dans les fonds marins, pauvres en oxygène, les restes de plancton ne pouvant plus se décomposer se sont transformés, au cours des millénaires, en un mélange complexe d’hydrocarbures: le pétrole. Cette transformation n’a été possible que par des processus chimiques et biologiques continuels, à des températures de 65°C à 120°C et sous forte pression. Cénozoïque 140 65 2 Millions d’années Formation du pétrole Roche-magasin Les minéraux des boues abyssales se sont solidifiés en roche poreuse, où le plancton a pu se transformer. La roche-magasin est un ensemble de couches géologiques imprégnées d’hydrocarbures. C’est pourquoi, le pétrole se présente toujours emprisonné dans des formations rocheuses, et jamais sous forme d’un lac souterrain. Formation du pétrole 1 Eau 2 Micro-organismes Sédiments 3 Pétrole 1 Dépôt de micro-organismes, recouvert de matériaux imperméables. Transformation par des bactéries anaérobies 2 Tassement et solidification des couches de sédimentation. Autre transformation sous l’effet de la pression et de l’élévation de la température 3 Plissement des couches de sédimentation. Migration et sédimentation de gaz, d’huile et d’eau Gaz naturel 4 5 Au fond de la Terre Le pétrole ainsi formé, d’une densité plus faible que la formation rocheuse environnante, cherche naturellement à remonter vers la surface par les pores de la roche. Parfois, il remonte à la surface et s’échappe sous forme de suintements de bitume. De tels gisements pétrolifères étaient déjà utilisés par nos aïeux au début de notre histoire. Pièges à pétrole Pièges à pétrole Toutefois, en maints endroits, des couches de roche imperméable arrêtent la progression du pétrole. Et quand il ne peut s’échapper latéralement, le pétrole s’y accumule. Ces formations géologiques s’appellent des pièges à pétrole. 2 1 3 1 Dôme de sel 2 Piège anticlinal Pétrole Gaz naturel Couches aquifères perméables Couches imperméables Faille tectonique Formation des anticlinaux Les pièges à pétrole se sont formés au cours de l'orogenèse, où ces couches d'accumulation se sont plissées, soulevées, déchirées et disloquées. Le piège à pétrole le plus caractéristique et le plus fréquent est l’anticlinal, où le plissement de la roche a formé une voûte. Le pétrole s’accumule aussi dans des failles produites par des cassures de l’écorce terrestre, ou autour des couches souterraines de sel. Un grand nombre de ces gisements pétrolifères contiennent du brut recouvert de nappes de gaz naturel. 6 7 Réserves mondiales de pétrole Les conditions géologiques les plus favorables à la formation du pétrole se sont présentées dans l’actuel Moyen-Orient, voilà plusieurs millions d’années. Deux tiers des réserves connues se trouvent dans la péninsule d’Arabie. L’Arabie saoudite détient à elle seule 36 milliards de tonnes de pétrole, soit près d’un quart des réserves mondiales. Réserves de pétrole Amérique du Nord (Mexique inclus) 6,4 Eurasie13,3 Autour du globe D’autres gisements pétrolifères importants se trouvent en Irak, dans les Emirats arabes unis, au Koweït et en Iran. L’Amérique du Sud (Venezuela et Mexique) recèle aussi d’énormes quantités de pétrole, de même que la région de la mer Caspienne et l’Afrique du Nord (notamment la Libye et le Nigeria). De nombreux champs pétrolifères plus petits se trouvent répartis dans le monde. Les réserves européennes se situent essentiellement en mer du Nord. Extrême-Orient 5,2 Amérique du Sud 14,1 Afrique 10,3 Réserves traditionnelles et non traditionnelles Les réserves de pétrole se répartissent en deux groupes. On désigne par réserves traditionnelles, les gisements exploitables économiquement à grande échelle, par les techniques actuelles. La plupart des gisements du Moyen-Orient appartiennent à ce groupe. Le pétrole des gisements non traditionnels est visqueux ou fixé dans la roche; l’extraire engendre des coûts très élevés. Le continent américain dispose d’énormes réserves pétrolières non traditionnelles sous forme de sables asphaltiques, schistes bitumineux et d’huile lourde. Moyen-Orient 93,4 en milliards de tonnes (2003) 8 9 Trouver et extraire du pétrole La recherche du pétrole est appelée exploration en jargon pétrolier. Les géologues disposent de techniques modernes pour déceler les formations rocheuses susceptibles de contenir du pétrole. Etudes sismiques Etudes sismiques Aujourd’hui, les études sismiques constituent la plus importante méthode de recherche du pétrole. On sait que les ondes sismiques se propagent à des vitesses différentes selon la constitution du sol. Comme les ondes du son ou de la lumière, les ondes sismiques sont réfractées ou réfléchies lorsqu’elles passent d’une formation rocheuse à une autre. Etudes sismiques 3 1 2 2 2 2 La méthode sismologique consiste à envoyer dans le sol des vibrations sous forme de minuscules tremblements de terre. Les ondes sismiques réfractées et réfléchies sont enregistrées par des géophones, appareils de mesure ultrasensibles. Des ordinateurs performants traitent les données et fournissent une image tridimensionnelle du sous-sol géologique. Forages d’exploration Au cours des cinquante dernières années, des méthodes modernes de recherche géologique ont nettement augmenté les chances de découvrir de nouveaux champs pétrolifères. Mais seul un forage d’exploration peut révéler si la structure rocheuse «présumée» contient effectivement des hydrocarbures. 1 Vibrateur 2 Géophone 3 Véhicule d’enregistrement des mesures En cas de forage concluant, il faut évaluer l’étendue, la qualité et le rendement du gisement découvert. On ne procédera aux premiers forages de production que si l’exploitation commerciale du gisement est établie. 10 11 Trouver et extraire du pétrole Technique de forage Technique de forage 1 La plupart des puits sont forés verticalement au moyen d’un trépan suspendu à un train de tiges de forage. La tige qui se trouve au niveau du sol est mue par la table de rotation qui met en mouvement le trépan. A une certaine profondeur, on met en place les tubes de cuvelage pour stabiliser le forage. 2 La pression du puits pourrait faire jaillir le pétrole et le gaz à la surface (blow-out). C’est pourquoi, on équipe le forage d’un bloc d’obturation du puits (BOP), dispositif de sécurité indépendant. 3 Un liquide de curage injecté dans le train de tiges ressort par les orifices du trépan et remonte à la surface en entraînant les débris rocheux. Ces derniers donnent des indications sur la nature des roches traversées. Ce liquide refroidit et lubrifie en même temps l’outil de forage et, par la pression qu’il exerce, prévient les infiltrations d’eau et les fuites de pétrole. 4 Le liquide de curage remonté à la surface est alors débarrassé des déblais qu’il contient, puis réinjecté dans le train de tiges. Tour de forage 1 2 1 Table de rotation Bloc d’obturation du puits 4 3 2 4 A B Les forages verticaux ou déviés atteignent aussi des gisements difficiles d’accès. C D 3 Curage Circuit du liquide de curage A B C D Curage contenant des débris Tamis pour liquide de curage Débris rocheux Liquide de curage Onshore et offshore Une grande partie des gisements traditionnels ne se trouvent pas sur terre ferme «onshore», mais sous les mers peu profondes du plateau continental «offshore», comme la mer du Nord ou le golfe du Mexique. Les forages offshore se font à partir de platesformes flottantes ou fixes, avec en principe les mêmes techniques que les installations onshore. Elles sont cependant soumises à des conditions météorologiques plus sévères, d’où une réalisation plus complexe et des investissements bien plus élevés. A la recherche de nouveaux gisements pétrolifères, les équipes de forage s’engagent toujours plus dans des secteurs difficiles. Aujourd’hui, on effectue des forages pétroliers aussi bien dans l’Arctique que dans les eaux profondes du golfe du Mexique. Du pétrole en Suisse? En Suisse aussi, on a procédé à une trentaine de forages pétroliers, notamment dans la région du Mittelland. Ils n’ont rien donné et aucun gisement économiquement exploitable n’a été découvert. Depuis le début des années quatre-vingt, l’exploration pétrolière n’est plus d’actualité dans notre pays. 12 13 Trouver et extraire du pétrole Extraction par pression naturelle L’exploitation varie d’un gisement à l’autre. Le pétrole fluide soumis à une forte pression et contenant de grandes quantités de gaz libéré, monte dans le trou du forage sans aucune assistance. Dans les champs pétrolifères du Moyen-Orient, le pétrole remonte le plus souvent à la surface naturellement sous l’effet de la pression, durant des années, et sans intervention. Systèmes d’extraction Exploitation primaire Extraction par pression naturelle du gaz et de l’eau Extraction au moyen de pompes à balancier Extraction par injection de gaz Exploitation secondaire Exploitation tertiaire Extraction par injection d’eau Extraction améliorée par injection de vapeur et adjonction de produits chimiques Pétrole Gaz naturel Couches aquifères perméables Couches imperméables Extraction au moyen de pompes Avec le temps, toutefois, la pression faiblit. Dès que le pétrole ne remonte plus de luimême, on utilise des pompes. C’est l’image de pompes à balancier, appelées pompes d’alimentation alternatives, ressemblant à des «têtes de chevaux» (voir illustration) dont le mouvement lent, de haut en bas, caractérise la production pétrolière dans le monde. Extraction par pression de gaz De nombreux gisements de pétrole contiennent aussi du gaz naturel. Toutefois, la commercialisation de ce gaz n’est pas toujours possible, notamment dans des lieux de production retirés, où l’infrastructure nécessaire serait trop chère. On peut, en revanche, utiliser le gaz disponible pour la production pétrolière en l’injectant dans la roche autour du trou de forage. Le gaz se mélange alors au pétrole pour former une légère mousse qui remonte à la surface sans autre assistance. Extraction par pression hydraulique Si la pression intérieure du puits continue de faiblir, on injecte de l’eau qui pousse le pétrole encore disponible vers le haut, dans le trou du forage. Extraction à l’aide de vapeur et de produits chimiques Par injection de vapeur et adjonction de produits chimiques, on abaisse la tension superficielle du pétrole afin qu’il se détache plus facilement de la roche, d’où un plus grand rendement. Epuisement du gisement Malgré toutes ces astuces, le gisement s’épuisera, même si tout le pétrole n’a pu être pompé, loin de là. Une grande partie du pétrole reste emprisonnée dans les pores les plus fins de la roche. Malgré tous les moyens déployés, on ne peut extraire plus de 50% du pétrole stocké dans la roche. Ce taux est cependant nettement supérieur à celui d’il y a vingt ans où l’on devait se contenter de 25%. 14 15 Transport sur terre et sur mer Un long chemin reste encore à parcourir avant que le pétrole ne se présente sous forme de carburant ou de mazout. Son transport, des producteurs aux consommateurs, s’étend sur des milliers de kilomètres autour du globe. Un forage moyen produit quelque 4000 tonnes de pétrole par an. Mais avant de transporter et traiter le pétrole, il faut éliminer le gaz, l’eau salée et autres impuretés qu’il contient. Oléoduc Premier transport On l’achemine ensuite généralement par oléoducs jusqu’aux raffineries ou au prochain port pétrolier. Contrairement à une idée préconçue, l’oléoduc constitue le plus sûr des moyens de transport du pétrole. Il présente toutefois un inconvénient: un coût de construction élevé et peu de flexibilité. Transport maritime Quelque 7400 pétroliers assurent l’acheminement du pétrole et des produits pétroliers autour du globe. Les pétroliers géants «ultra large crude carriers», d’une capacité de chargement jusqu’à 400 000 tonnes, relient les grands ports pétroliers de la péninsule d’Arabie aux plus gros consommateurs des Etats-Unis et d’Asie orientale. Les «very large crude carriers», d’une capacité jusqu’à 300 000 tonnes, et une multitude de petits navires-citernes approvisionnent le reste du monde. On différencie clairement les navires qui transportent du pétrole brut (crude) de ceux destinés à l’acheminement de produits pétroliers, comme l’essence et le gasoil (mazout et diesel) ou le fioul lourd. Transport maritime Transport sur route Sécurité du transport La sécurité des transports représente l’un des plus grands défis de l’industrie pétrolière. Même si des naufrages spectaculaires font régulièrement la une des médias, leur taux d’accidents est extrêmement faible par rapport aux énormes quantités transportées. Des standards rigoureux pour la construction, l’entretien et l’exploitation des navires-citernes sont nécessaires, pour assurer et améliorer la sécurité aussi à l’avenir. La responsabilité de la réglementation des standards de sécurité de la navigation des pétroliers incombe à l’International Maritime Organization (IMO), organisation spéciale rattachée à l’ONU. Transport en Europe Rotterdam est le plus important port de transvasement et de négoce de produits pétroliers d’Europe. De là, des pipelines ou des bateaux-citernes assurent le transport jusqu’aux raffineries, alors que l’approvisionnement des consommateurs en produits finis se fait par rail ou par route. 16 17 Traitement et raffinage du pétrole Eléments du pétrole brut Pour obtenir la multitude de produits qui déterminent notre quotidien, le pétrole brut doit être fractionné et raffiné. Le brut n’est pas un produit homogène, mais un mélange complexe d’hydrocarbures des plus divers, de faibles quantités de soufre et de traces d’oxygène, d’azote et de métaux. Alcane = paraffines normales Exemple octane (C8H18) Iso-alcane = paraffines ramifiées Exemple iso-octane (C8 H18) Cyclo-alcane = cycloparaffines Exemple cyclohexane (C6 H12) Alcène = oléfines Exemple pentène (C5H10) Aromatiques Exemple benzène (C6 H6) Distillation à la raffinerie A la raffinerie, ce mélange est chauffé à une température élevée, puis fractionné en différents liquides par distillation – même processus pour l’alcool obtenu par distillation du vin ou du cidre. La distillation sépare le pétrole en diverses fractions, en fonction de leurs différents points d’ébullition. On obtient ainsi du gaz liquéfié, de l’essence, du kérosène, du gasoil (mazout et diesel), de l’huile de chauffage lourde (fioul lourd) et du bitume. La distillation ne forme pas de nouvelles liaisons chimiques, mais fractionne seulement le pétrole en produits distincts, dont les quantités respectives varient sensiblement selon le type de brut traité. C’est ce qu’on appelle la production liée, phénomène caractéristique de la fabrication des produits pétroliers. Distillation atmosphérique La première opération est la distillation atmosphérique du pétrole brut. Il est chauffé et envoyé dans une colonne de distillation. La température ne doit pas excéder 350°C afin de prévenir une décomposition des molécules d’hydrocarbures. Les hydrocarbures qui se dégagent montent dans la colonne en se refroidissant. Les fractions ont chacune leur propre point d’ébullition. Celles qui se vaporisent en premier, à des températures inférieures à 350°C, montent en haut de la colonne à travers des plateaux à clapets. Ce sont les fractions légères. A chaque étage de fractionnement, les produits obtenus sont soutirés par des conduites. Les gaz montent le plus haut, alors que l’essence, le kérosène et le gasoil se condensent sur les plateaux inférieurs. Les fractions les plus lourdes restent au fond de la colonne et forment un résidu qu’on ne peut plus distiller, même à des températures très élevées. Distillation sous vide Pour pouvoir le traiter de nouveau, ce résidu est chauffé et envoyé dans une seconde colonne, l’unité de distillation sous vide, dans laquelle on a créé un vide partiel. Ce procédé abaisse les points d’ébullition de quelque 100°C, ce qui permet de récupérer d’autres fractions. Toutefois, cette opération ne vaporise pas toutes les fractions du brut. Le résidu de la distillation sous vide servira comme huile de chauffage lourde ou, selon la qualité du brut utilisé, à la fabrication du bitume pour la construction des routes. 18 19 Traitement et raffinage du pétrole Schéma d’une raffinerie Distillation atmosphérique Gaz Polymérisation Alcoylation Essences Pétrole brut Gaz liquéfiés Unité de séparation des gaz Désulfuration de l’essence Unité de mélange des essences Essence pour moteurs Reformage Distillat moyen Désulfuration du distillat moyen Résidu de la distillation Craquage thermique Craquage catalytique Distillation sous vide Kérosène Unité de mélange du gasoil Carburant diesel Mazout Unité de mélange de fioul lourd Huile lourde Fabrication de lubrifiants Lubrifiants Hydrocraquage Gasoil Résidu sous vide Fabrication d’huile de base Unité de fabrication du bitume Bitume Soufre Pétrole brut Distillation Conversion: Transformer Reconstituer Fragmenter Séparer Désulfurer Mélanger Craquage Dans la vie de tous les jours, la demande porte essentiellement sur des produits légers, comme les carburants et le mazout (appelé aussi huile de chauffage extra-légère HEL). La demande d’huile de chauffage lourde (fioul lourd), en revanche, diminue d’année en année, notamment en Suisse. D’où l’intérêt des raffineries d’augmenter la production de produits légers. C’est pourquoi, de nombreuses raffineries modernes sont équipées d’une unité de craquage, procédé qui consiste à casser les grosses molécules des fractions lourdes du résidu, en molécules plus petites à plus forte valeur ajoutée. Trois procédés de craquage caractérisent les raffineries modernes: craquage thermique, craquage catalytique et hydroconversion. Produits finis Raffinage Après les opérations de distillation et de craquage, commence le raffinage proprement dit: l’élaboration des produits obtenus. Cela comprend, d’une part, la transformation chimique des hydrocarbures en liaisons de plus haute valeur (conversion) et, d’autre part, l’élimination de substances indésirables (par exemple le soufre). Le reformage et l’isomérisation sont des procédés de modification de la structure moléculaire des hydrocarbures. Ils sont utilisés, par exemple, pour améliorer l’indice d’octane, c’est-àdire renforcer la résistance de l’essence à la compression et à l’auto-allumage. Désulfuration La désulfuration des combustibles et des carburants profite à l’homme et l’environnement. En Suisse, l’Ordonnance sur la protection de l’air (Opair) limite les teneurs en soufre de l’essence, du diesel, du mazout et du kérosène. Le soufre est un composant naturel du pétrole. La teneur en soufre varie fortement selon la provenance du brut. Les raffineries doivent désulfurer les produits afin de satisfaire aux valeurs prescrites dont la limite s’abaisse constamment. L’opération de désulfuration consiste à transformer les composés du soufre en hydrogène sulfuré par hydrogénation catalytique. Les fractions à traiter, mélangées à de l’hydrogène, passent, sous haute pression et haute température, à travers un catalyseur où le soufre se combine avec l’hydrogène pour donner de l’hydrogène sulfuré. Ce dernier est traité ensuite dans une autre installation où l’on récupère le soufre, matière première pour l’industrie chimique. Aujourd’hui, toutes les qualités d’essence et de diesel commercialisées en Suisse sont quasiment exemptes de soufre. 20 21 Le monde du pétrole – série de publications de l’Union Pétrolière En tant qu’association de l’industrie pétrolière de Suisse, l’Union Pétrolière fournit des informations sur le transport, le raffinage et l’utilisation de produits pétroliers. Des exemplaires supplémentaires de cette brochure, de la documentation sur d’autres thèmes, ainsi que la liste des publications sont disponibles auprès de l’Union Pétrolière. Editeur Union Pétrolière, Löwenstrasse 25, 8001 Zurich Tél. 01 218 50 10, Fax 01 218 50 11, [email protected], www.swissoil.ch 1e édition 2003 Copyright L’utilisation du contenu de cette brochure est autorisée avec mention de la source. 22 23