L`écho de l`Amicale
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L`écho de l`Amicale
AMICALE DE RETRAITÉS Paris et région parisienne L'écho de l'Amicale D.MICHEL "- Faut deux N à année ! - T'occupe pas, attends qu'elle soit affichée !" AMICALE de RETRAITÉS P S A PEUGEOT CITROËN Paris et Région Parisienne Numéro : 93 Janvier 2007 Association régie par la loi de 1901. Siège social : 75 Avenue de la Grande Armée 75016 Paris Adresse postale : Automobiles PEUGEOT. Amicale de retraités PSA PEUGEOT CITROËN -case 142- BP 01 - 75761 Paris Cedex 16 Tél. : 01 40 66 59 53 – Fax : 01 40 66 39 59.- E mail : [email protected] Permanences : Mardi de 10 à 12 h. et Jeudi de 14h30 à 16h30 1 SOMMAIRE I - Le mot du Président II - Visite du jardin du Palais Royal le 4 octobre III - Saveurs de France au château de Condé le 12 octobre IV - Visite de l'exposition "Pierre Loti, fantômes d’Orient" le 19 octobre V - Visite du petit palais les 14 et 16 novembre VI - Visite de l'exposition "L'or des Thraces" le 21 novembre VII - Visite des collections permanentes du Petit Palais le 23 novembre (1ère partie) VIII - Visite du Conseil constitutionnel le 2 décembre IX - Les estampes japonaises de Claude Monet au musée Marmottan le 5 décembre X - Réunion annuelle à La Garenne le 6 décembre XI - Infos flash XII - Nouvelles de nos amis XIII - Divertissements Bulletin composé et mis en page par D.MICHEL et A. COMMUNOD. 2 LE MOT DU PRESIDENT Chers adhérents, chers amies et amis, Année particulièrement faste pour nos publications, le bulletin se transforme trimestre par trimestre, un comité de rédaction qui n'a pas chômé, nous ne pouvons que remercier nos amis Daniel Michel et André Communod. Les points forts de cette année ont été le suivi assidu des Visites Conférences, organisées et assurées de manière rigoureuse et méthodique par Michel Barbier. Son programme cette année est encore ambitieux. Les voyages de la journée, conçus et réalisés par Michel Gillot sont toujours de haute tenue, le patrimoine n'a pas fini de nous surprendre, et les restaurants choisis sont de grande qualité. Son programme cette année est prestigieux. L'A.G.O sur la Seine était l'un des ces points forts, organisée par Guy Dumas ce fut un succès. Occasion pour moi de lui exprimer encore une fois la reconnaissance de notre Amicale pour avoir pendant 6 ans consacré une grande partie de son temps disponible à l'organisation de notre association avec une grande abnégation et une compétence exceptionnelle. Nos voyages " La Tunisie Insolite" et "l'Escapade en Belgique " ont passionné les heureux participants. Les parcours savamment étudiés réservaient surprises et émerveillements. Certaines personnes à la fin de la réunion de La Garenne, m'ont reproché de ne pas avoir parlé des voyages de 2007, et ils avaient raison; l'Autriche-Le Tyrol était complet bien avant la date prévue, la Croisière pour le Spitzberg est aussi au complet déjà depuis longtemps. Comme il y a quelques désistements certains ont de la chance de trouver une cabine. Il reste donc le court séjour de la rentrée « Le Futuroscope / Poitiers et ses environs » du 10 au 14 septembre 2007. Pour l'A.G.O. 2007, prévue le 15 mars prochain, A la Distillerie de La Garancière en Beauce, Beauce où l'on vous attend très nombreux, nous louerons deux cars pour vous transporter. Le 9 mars 2007, 2007 nous avons réservé pour vous quelques places au Palais des Congrès de la Porte Maillot pour le spectacle « Âge tendre et tête de bois » souvenirs des années sixties, avec les artistes les plus connus de cette époque, de quoi vous rappeler de vieux souvenirs. Les premiers arrivés seront servis, le nombre étant limité. Avant de vous quitter, je tiens à vous présenter à vous tous, et au nom de l'ensemble des membres du conseil d'administration, nos voeux les meilleurs pour la nouvelle année, nous pouvons vous souhaiter beaucoup de bonnes choses, mais le destin n'en fait jamais qu'à sa guise et se charge de surprises. Soyons optimistes, acceptez quand même tous nos souhaits les meilleurs, et surtout une bonne santé si vous voulez participer à toutes les activités prévues. Bonne et heureuse année à vous tous. Pierre COCHET 3 II – VISITE DU JARDIN DU PALAIS ROYAL LE 4 OCTOBRE 16 de nos amis ont visité les Jardins du Palais Royal – Palais Cardinal. Jacques Lemercier a été le principal auteur des constructions menées de 1625 à 1639. Les trophées maritimes de la galerie orientale de la seconde cour en relief formés de rostres, d’ancres et de cordage passent pour être les seuls vestiges du palais que Richelieu s’était fait construire à proximité du Louvre. Les fonds étaient limités par la rue Saint Honoré, la rue des Bons Enfants, la rue de Richelieu et la rue des Petits Champs. C’était le palais "le plus grand de Paris sans contredit après ceux du Luxembourg et des Tuileries". De 1633 à 1636 Louis XIII agrandit l’enceinte de Charles V de 5 bastions, ce qui permit la construction du palais. A la mort de Richelieu en 1642 celui-ci légua son palais à Louis XIII à condition d’y habiter. C’est là que la Fronde surprit en août 1648 la famille royale. Quelques temps après la reine Anne d’Autriche due dans la nuit du 9 au 10 février 1651 abandonner rapidement la capitale. Les bâtiments abritèrent donc Henriette de France puis Henriette d’Angleterre sa fille qui avait épousé Philippe d’Orléans. En 1692 Louis XIV donna le Palais Royal en apanage à son frère Philippe remarié avec la Princesse Palatine. Le palais resta propriété des Orléans jusqu’en 1848. L’incendie en 1763 de la salle où avait joué Molière, Lully et Rameau entraîna de profondes modifications dans les dispositions du palais, qui commença à prendre à cette époque la physionomie de nos jours. Fortement endetté Philipe d’Orléans dit Philippe Egalité fit construire par l’architecte Victor Louis de 1781 à 1786 sur trois côtés l’ensemble monumental que l’on voit de nos jours. En 1781 fut édifié un théâtre destiné à remplacer la salle de l’Opéra qui avait brûlé. Celui-ci deviendra plus tard notre théâtre français. Cette transformation du jardin souleva de sévères protestations de la part des propriétaires des maisons voisines qui n’eurent plus comme auparavant une vue directe sur le jardin. Le revers de cet ensemble donnait sur trois rues nouvelles du nom des fils du Duc d’Orléans, rue de Valois, de Beaujolais et de Montpensier. L’installation de commerçants dans les boutiques des galeries donna alors une extrême animation et une vie étincelante au jardin. Camille Desmoulin y appela la foule aux armes devant le café de Foy. Les feuilles arrachées aux arbres furent signe de ralliement. Bonaparte y fit sa première conquête. Louis Philippe y vécut en famille avec la Duchesse Marie-Amélie et leurs nombreux enfants. Jérôme, ex roi de Westphalie, y élut résidence. Après sa mort le Prince Napoléon y résida avec la Princesse Clotilde sa femme. En septembre 1870 le palais fut réuni aux Domaines de l’Etat. La Commune y mit le feu. Les parties brûlées furent refaites de 1872 à 1876 par Chabrol. Actuellement il abrite le Conseil d’Etat, le Conseil Constitutionnel et le Ministère de la Culture. Le jardin, carrière pour le cheval du temps de Louis XIV, fut ouvert au public en 1752. Sous l’arbre de Cracovie se rassemblaient les " nouvellistes", ancêtres de nos journalistes. De là partaient toutes les informations. Sur un banc de l’allée d’Argenson aujourd’hui disparue Diderot aimait s’asseoir pour rêver. "Qu’il fasse beau, qu’il fasse laid, c’est mon habitude d’aller vers les 5 heures du soir me promener au Palais Royal…". Dans la Galerie de Montpensier, seront évoqués le café glacier Corazza, quartier général des jacobins, le Cabinet des figures de cire de Curtius, le café des Mille Colonnes rendez vous des royalistes après les 100 jours, le Cabinet de Physique et de Mécanique, qui y montrait son "Automate", le café de Foy, rendez vous des jacobins et des muscadins, le théâtre du Palais Royal et ses escaliers de secours. Dans la Galerie de Beaujolais on parla du café de Chartres et du restaurant du grand Véfour avec l’appartement de la Montansier qui y reçut entre autres les hommes politiques de son temps, Victor Hugo s’y attabla lors de la Bataille d’Hernani. Raymond Oliver le premier cuisinier de la télévision y régna pendant 30 ans. L’ancienne salle principale du restaurant est aujourd’hui salle du Tribunal de la Chambre Syndicale des Huissiers de Paris. Le café du Caveau est connu pour les rivalités GluckPiccinni, Boieldieu, Méhul, Talma et André Chénier. Le passage du Perron avec en sous sol le café des aveugles continua notre promenade. Colette, Cocteau, Louis Jouvet, Juliette Gréco en firent un club. Puis ce fut un regard sur le soleil de la fenêtre 4 de Colette avant d’atteindre la galerie des Valois avec le restaurant du Petit Véfour, le café Février où le garde du corps Paris tua Le Pelletier de Saint Fargeau, le café Borel où Blücher perdit beaucoup d'argent un soir à la roulette, le théâtre d’Ombres et de Marionnettes, le café Méchanique où le service était fait sans personnel visible par un monte-plats qui débouchait au centre de chaque table, le café Valois. Nous ne pouvons terminer cette évocation sans penser au coutelier qui vendit le 13 juillet 1793 à Charlotte Corday le couteau avec lequel elle tua Marat et le canon solaire, placé sur la ligne du méridien de Paris, qui tirait à l'heure de midi précise depuis 1787. Il ne fonctionne plus depuis la première guerre mondiale. Michel BARBIER III - SAVEURS DE FRANCE AU CHATEAU DE CONDÉ EN BRIE LE 12 OCTOBRE 43 de nos amis se sont retrouvés pour découvrir les charmes du Château de Condé en Brie (Aisne). Tous les tableaux sont insérés dans des boiseries de couleur vert-d’eau, relevées d’or et ornées de motifs cynégétiques peints en trompe l’œil. Lors de la restauration du dessus-de-porte, Lice et ses petits, les propriétaires en retirant la glace au-dessus de la cheminée, ont eu l’heureuse surprise de découvrir une peinture à fresque dans un parfait état de conservation. Il s’agit d’une scène tirée d’un conte de la Fontaine "la Fiancée du roi de Garbe". L’Atelier de peinture : A l’opposé de la salle à manger, une pièce désignée dans l’inventaire du marquis de La Faye, comme antichambre semble avoir été laissée à la disposition des artistes pour s’exercer librement : • Trois grisailles attribuées à Servandoni sont peintes à même le mur représentant en trompe l’œil les célèbres statues du parc de Marly : le chasseur au repos, dit Adonis, une Nymphe et l’Hamadryade. • Trois paysages anonymes, deux en largeur qui se font face et un en hauteur, peints sur la surface laissée libre, à gauche de la porte d’entrée reproduisant des paysages de la région de Condé en Brie : le Colporteur – le Moulin. Situé au confluent des vallées du Surmelin et de la Dhuys, Condé est un marché agricole avec une halle en charpente sur colonnes doriques. De la grille d’entrée, belle perspective sur le château, réédifié au 16ème par Louis de BourbonVendôme (1493-1556), cardinal-archevêque de Sens auquel succéda son neveu Louis de Bourbon, premier prince de Condé. Les bâtiments ont été remaniés au 18ème et les appartements ont conservé leur décor et leur mobilier du 18ème. Nous devons l’essentiel des dispositions architecturales et de la décoration intérieure au marquis de la Faye (16741731). Madame Pasté de Rochefort nous a fait partager son amour pour cette demeure de plaisance. Un vaste escalier conduit à l’étage noble, qui regroupe les pièces de réception et les appartements privés. Toute la distribution de l’étage noble s’articule autour de la pièce de réception le salon Servandoni, œuvre de cet architecte et peintre illusionniste. Il a peint d’immenses toiles tendues sur les murs, procédé qui confère à la pièce une excellente acoustique et qui présentait l’avantage de pouvoir renouveler le décor en fonction des spectacles. L’originalité du décor tient au fait qu’il a été entièrement réalisé en trompe l’œil : colonnes, pilastres, frontons, arcs cintrés, niches, tout n’est qu’illusion. La salle à manger Oudry somptueusement décorée d’un ensemble de toiles peintes sur le thème de la chasse et de la pêche réalisées par Jean-Baptiste Oudry. 5 La première chambre est décorée d’un dessus de cheminée représentant un chasseur debout, et de deux dessus-de-porte peints de paysages. La chambre centrale présente un magnifique décor peint sur la totalité de la hotte de la cheminée représentant un couple dansant au son d’une flûte. Ce couple dansant reprend celui de l’Automne, tableau commandé par le marquis de la Faye à Lancret. Deux dessus-de-porte ornés de paysages lacustres (l’un fut découvert sous plusieurs couches de papiers peints lors de la rénovation de la chambre en 1986). La dernière chambre est décorée d’un dessus de cheminée représentant un couple dans un paysage. Enfin, le couloir qui dessert ces trois pièces est orné à l’une de ses extrémités et au-dessus de la porte qui mène au reste du château d’un séduisant trompe l’œil. Derrière une balustrade et sous un arc de pierre cintré surgissent deux personnages. A gauche du salon se trouve la chambre de parade connue aujourd’hui sous le nom de "chambre de Richelieu" en souvenir du séjour du grand ministre à Condé. Le splendide lit à baldaquin en constitue la pièce maîtresse. Déjeuner dans la salle à manger du rez-dechaussée et tirage de la loterie. Les gagnants sont : parmi les présents : - Madame Yolande BOULANT - Monsieur Claude CHANTEAU pour la région parisienne : - Mmes Chantal SALADIN (78 Chatou) Monique FERDINAND (92 Boulogne) pour la province : - Mmes Elizabeth CAZENAVE (32 Plaisance) Jeanne REPELIN (13 Marseille) - MM. Roger PARIZET (18 Argent s/ Sauldre) Roger LELANDAIS (27 St André de l'Eure) Après un agréable déjeuner, visite d’un producteur de champagne indépendant " SourdetDiot " où les vendanges se font à l’ancienne avec cueillette manuelle des raisins. Nous avons commencé par le pressoir dont la forme a été étudiée avec minutie : très large et très bas il permet des "serres rapides" nécessaires lorsqu’il s’agit de raisins noirs. Ainsi le jus ne se tache pas au contact des marcs. Le pressurage a lieu en trois fois : la première donne les vins de première cuvée, la seconde les vins de "premières tailles", la troisième les vins de " deuxièmes tailles ". On "taille" le marc avec des bêches coupantes pour le remettre sur le pressoir. Le mélange des "deuxième tailles" : grands crus et crus secondaires permet d’obtenir des champagnes peu coûteux. Le vin qui reste est la "rebeche". Obligatoirement, il est exclude l'appellation champagne pour en faire du vin ordinaire. On peut diviser en deux temps la fabrication du Champagne : Premier temps : les vins issus de crus locaux, après un séjour plus ou moins prolongé en cuves (au moins 6 mois) sont mélangés de façon à obtenir le produit de synthèse idéal, puis mis en bouteilles. Deuxième temps, au vin de cuvée, on ajoute du sucre de canne, du tannin, de la colle et des levures sélectionnées qui provoquent dans la bouteille une seconde fermentation nommée "prise de mousse" qui dure plusieurs mois. Les bouteilles capsulées sont ensuite disposées obliquement, la tête en bas, sur des pupitres perforés. Chaque jour elles sont "remuées" doucement d'un quart de tour, pour amener le dépôt de la fermentation dans le goulot. Après 3 à 5 mois de ce "remuage" les bouteilles se trouvent toujours à la verticale, la tête en bas, et le vin est devenu clair. La bouteille est "terminée sur pointe". Ensuite on pratique le "dégorgement" en congelant l’extrémité du goulot, la capsule est ôtée, le dépôt accumulé contre la capsule, est expulsé. A noter qu’à partir du dégorgement le vin ne se bonifie presque plus. Au dernier moment on verse dans la bouteille "la liqueur d’expédition", faite d’un mélange de Champagne vieux, de sucre candi et parfois de Cognac. Selon la dose, le vin est brut (il ne devrait pas contenir de liqueur, mais il y a une tolérance de 0,25 à 0,50%) ; un bon brut millésimé n’est jamais sucré, extra-sec (2%), goût américain (6 à 7%), demi-sec (7 à 10%) doux (10 à 12%). Les bouteilles sont ensuite mirées et " habillées " : bouchon de liège, muselet, étiquettes. Aucun Champagne ne peut être mis en vente s’il ne compte pas au moins un an de bouteille, délai minimum qui concerne surtout les doux. Pour les bruts et les millésimés, ce délai est porté à 3 et 5 ans au plus. Le moment attendu : la dégustation. Retour au car sous un ciel gris et arrivée sur Paris avec de nombreux arrêts pour déposer nos amis Gare de Lyon - Hôtel de Ville - Etoile - si bien que nous n’étions plus que 8 à rester dans le car à Grande Armée. Nous espérons retrouver tous les autres aux sorties 2007. Michel GILLOT 6 IV - VISITE DE L’EXPOSITION "PIERRE LOTI, FANTÔMES D’ORIENT" LE 19 OCTOBRE 20 de nos amis se sont retrouvés dans le jardin de la maison du peintre Ary Scheffer, dont la maison recèle des souvenirs de Georges Sand et de ses ancêtres, meubles et portraits évoquant le château de Nohan, "dendrites", dessins de couleurs différents, ramifiés, ressemblant à ceux des coupes minéralogiques…. Julien Viaud dit Pierre Loti représente le renouveau de l’exotisme : "on change de ciel et non pas d’âme, en traversant les mers " épîtres d’Horace. fascinent l’occidental qu’il est. On est à nouveau en plein romantisme. Quelques peintures souvenirs de Delacroix à Oran, Tanger, une étude de babouches, l’odalisque en rouge d’Eugène Giraud, la femme juive d’Alger d’Alexandre Abel Félix Lauwich, un très joli portrait d’une jeune Nord-africaine de Jan Frans, l’odalisque d’Ange Tissier reflètent la mélancolie de Pierre Loti. Le "ressouvenir" pour ces femmes voilées, recluses, tabernacles du secret. Dans leurs regards absents il faut lire la nonchalance heureuse et la tranquille rêverie. L’image orientaliste est ici la reliure de la prose de Loti. Nous commençons la visite par la bibliothèque d’Ary Scheffer où sont évoqués l’appel de la mer et l’attrait des pays lointains. Julien Viaud était le petit dernier d’une famille de trois enfants de bourgeoisie provinciale protestante de Rochefort. Son frère aîné Gustave médecin de la marine mourant en 1864, l’enfant vécu dans un milieu féminin, dont il cherche à s’évader. L’Egypte, la Terre Sainte, l’île d’Oléron,et ses coquillages, le Sénégal, l’île de Pâques, Tahiti et la charmante Rarahu qui l’appelait Loti, Constantinople et Aziyade. On y voit l’intérieur de sa maison de Rochefort avec ses "folies" la salle Gothique, la salle Renaissance, la pagode japonaise, la salle chinoise, le salon turc, la chambre arabe et la mosquée, revanche de cet ancien jeune officier pauvre devenu riche grâce aux revenus de ses écrits et à l’argent de son épouse. On y remarque l’enfant à l’oiseau de Marie Bon, un portrait de Gustave Viaud, le jeune Bohémien serbe de Charles Zacharie Landelle, tempête sur les côtes de Belle Ile de Théodore Gudin, l’Alda dans une calme symphonie de gris et croix et vagues en Bretagne d’Henri Brokman. Puis ce sont Oriental sur le quai d’un port, corps de garde turc, le marchand fumant dans sa boutique d’Alexandre-Gabriel Descamps, la porte verte d’Eugène Delacroix, et ceux de Paul Leroy, la casbah d’Alger et une porte au vieux Caire, enfin Constantinople avec la mosquée Tophane d’Yvan Aivaroysky, l’intérieur du café oriental de Buymkderc, sur le Bosphore de Théodore Frère, le cimetière turc de Joseph Laurens, artiste formé comme Pierre Loti par Jules Cogniet la mosquée Yéni Djani de Paul Alexandre Alfred Leroy, le mausolée de Mehmet 1 à Bursa de Alberto Pasini, enfin la Sainte Sophie au soleil levant de Félix Ziem. C’est là que Ary Scheffer recevait Guizot et Renan. Les Harems, Odalisques et Désenchantés dessin de P.Loti Puis ce seront les déserts d’Afrique et d’Arabie, l’immobilité de l’âme, la paix et la mort avec la caravane dans les montagnes de Jean Joseph François Bellel, la mer morte et le chamelier de Léon Belly, le marocain de Lucien Levy-Dhurner, la mosquée d’Al Azbar, au Caire, le Couvent Sainte Catherine au mont Sinaï et son église d’Adrien Dauzats, le Nil avec son "chadouf", à bascule , un café à Blida, les bois des oliviers d’Eugène 7 Fromentin, Le Golgotha Consumatum de Jean Léon Gérome, dialogue sur la quête de Dieu, la mosquée de la Basse Egypte de Prospère Marilhat. Nous ne sommes pas loin de la Campagne d’Egypte de Bonaparte, de celle d’Algérie, l’obélisque de Louksor, le Canal de Suez. C’est une perception de la lumière complètement différente de la nôtre. La photo de Pierre Loti dans le salon turc, d’un Pierre Loti en perpétuel déguisement, personnalité double voir triple nous conduit sur le chemin de sa collection d’art, bouteilles, boucliers et poignards "damasqués", lampe de mosquée émaillée, tapis, couteau à "calame", plume taillée dans le roseau utilisée pour la calligraphie de l’alphabet arabe, plats et écritoire, reliures, reflets de la cité impériale de Byzance, la fin d’un monde. La visite continue par la cellule monacale de Pierre Loti et une pièce consacrée au journal de bord, les dessins de Julien Viaud dit Pierre Loti. Celle-ci ouvre sur deux salles dédiées à George Sand, collection permanente du musée de la vie romantique. Michel BARBIER V – VISITE DU PETIT PALAIS LES 14 ET 16 NOVEMBRE La coupole, sur l’histoire de l’Art française a été peinte par Maurice Denis, sculpteur de la Nouvelle République dont le musée possède 300 œuvres, le plus brillant continuateur de l’esprit qu’animent les œuvres de Carpeaux et de Rude, avec le Semeur sur piédestal destiné à son "Monument au paysan" jamais réalisé. 51 de nos amis ont visité ce chef d’œuvre du Paris du début du XXe siècle. Il fut construit à l’occasion de l’Exposition Universelle en 1900 et inauguré le 11 décembre 1902 comme musée sous le nom de Petit Palais des Beaux Arts de la ville de Paris. Situé dans l’environnement prestigieux des jardins des Champs-Élysées, il s’insère dans un ensemble comprenant le Grand Palais et le Pont Alexandre III. Pour l’Exposition Universelle de 1855, le Palais de l’Industrie, a été construit parallèle aux Champs-Élysées, puis à cet emplacement a été remonté le pavillon de la ville de Paris, construit pour l’exposition de 1878. En 1894 il est décidé de détruire ces deux édifices pour percer une large avenue dans l’axe des Invalides. Charles Giraud a la responsabilité de cet ensemble. Il participe à la genèse du Grand Palais, mais ne construit que le Petit Palais. Le Petit Palais entretient un rapport essentiel avec son environnement : très grande présence de la lumière du jour à tous les niveaux, jeux de transparence ouvrant sur des jardins, aisance de circulation. Il est un manifeste du style "éclectique". Ses colonnades rappellent les bâtiments de la place de la Concorde, et son porche surmonté d’un dôme, l’Hôtel de Invalides. Le Petit Palais a été conçu pour abriter d’abord un musée. Y sont exposées 1 300 pièces des 45 000 pièces en possession du musée. Nous traverserons successivement la galerie dédiée à l’Antiquité, puis celle du monde chrétien oriental, l’hexagone consacré aux expositions universelles parisiennes avec son armoire vitrine de style renaissance en forme de petit temple circulaire de Léon Joseph Thomas Alessandri et fils, réalisé pour l’exposition de 1867. Carrier-Belleuse en a conçu les bas-reliefs qui décorent la base, pour terminer sur l’atelier de Dalou au pied d’un magnifique escalier exécuté par la maison Bernard. photo J.C. Illaire La grille de la porte d’entrée, véritable morceau de bravoure de l’art de la serrurerie est comparable aux grilles de la place Stanislas à Nancy. Elle fut réalisée par l’entreprise Bardin, chez qui Girault travailla pour financer ses études. Elle possède un décor floral d’inspiration Art Nouveau. Des ronds de bosse en pierre encadrent l’entrée : les quatre saisons de Louis Convers, la Seine et ses affluents de 8 Maurice Ferrary. Elle est surmontée d'un haut relief de la ville de Paris protégeant les arts de Jamin Iujalbert et des allégories de la peinture et de la sculpture de Charles René Saint Marceaux. L’unité de ses matériaux révèle une architecture Blanche où prédomine la pierre, la structure métallique n’étant pas visible. Traversant le Moyen Âge, passant devant la vitrine pour objets d’art de François Rupert Carabin en noyer massif avec ses femmes cariatides emblématiques des fantasmes et des hantises de l’époque 1900, nous arrivons à la salle dédiée à Jean Baptiste Carpeaux, avec son jeune pécheur à la coquille (salon de 1858), son Ugolin (salon de 1861), la Danse maintenant à l’entrée de l’Opéra Garnier, réservant ses peintures à ses recherches ou à son délassement. Puissant et naturel, passionné de vie, dramatique et vibrant, ses œuvres, par la profonde recherche psychologique qu’elles traduisent, deviennent un point de départ de la sculpture moderne. Nous traversons la galerie de peinture qui longe la collection Tuck de 300 pièces, présentant une sélection d’œuvres d’art du XVIIIe siècle, pour arriver aux salles consacrées au Paris 1900. Les voûtes de ces galeries ont été décorées par Fernand Cormon, "Histoire de Paris depuis Lutèce jusqu’aux temps modernes" (galerie nord) et Alfred Roll "Le Paris moderne", avec ses passions, son rude labeur et sa grâce unique (galerie sud). Le vestibule d’entrée qui joint les deux galeries est peint par Albert Besnard et représente "les états de la pensée humaine et les forces de la nature, source de l’Art : la matière, la pensée, la plastique et la mystique". Le thème fédérateur de ces décors est Paris, capitale des arts. L’important décor du sol a été exécuté par Facchina, mosaïste d’origine italienne du Frioul. C’est lui qui conçu également les mosaïques du péristyle et des trois bassins du jardin, en mosaïque d’émail et d’or. La voûte du péristyle longeant le jardin intérieur a été peinte par Paul Albert Baudouin élève de Puvis de Chavanne. Il y réinvente une technique de décors oubliée : la fresque. Michel BARBIER VI – VISITE DE L'EXPOSITION "L'OR DES THRACES" LE 21 NOVEMBRE Nous verrons le trésor de Panayot Hitovo (parures en or, bracelets, appliques en croissant, qui 34 de nos amis ont visité l’exposition "L’or des étaient cousues sur les vêtements, ceintures en Thraces" au musée Jacquemart-André. argent), le trésor de Kazitchéne (récipient en or, chaudron en bronze, récipient en argile). On y "Le peuple des Thraces est le plus nombreux évoquera Spartacus et les Troyens. Nous admirerons du monde s’ils pouvaient s’entendre entre eux, ils un magnifique protomé en or de Pégase. seraient beaucoup plus puissants que toutes les nations" Hérodote. Ce peuple était en contact avec les Grecs, les Scythes, les Celtes, et les Perses achéménides. Leurs tribus les plus puissantes étaient les Gètes, les Triballes, les Besses et les Odryses. Evoquant leur lien avec le soleil et leur passion pour l’éternité, l’or facilitait le passage vers l’éternité. Des trésors composés d’œuvres hors du commun et des fouilles systématiques de tumuli ont permis de découvrir bijoux, vaisselles d’apparat, armement ou harnachement, témoins de l’identité guerrière de ces cavaliers, de leurs cérémonies religieuses, tendant à légitimer un pouvoir royal d’origine divine. Ils vénéraient Artémis "la grande déesse Mère", Dionysos, Arès, Orphée et Apollon. Leur dieu meurt démembré pour renaître. Le taureau prêt au sacrifice a les jambes repliées sous lui. Nous y trouvons les couleurs orphiques le rouge (la mort) le noir (la tombe) et le blanc (l’au-delà). protomé de Pégase en or Nous poursuivrons par le trésor de Borovo (rhytons, cornes à boire et coupe en argent), le trésor 9 de Rogozen (cruches et phiale, coupe sans pied ni anse avec une bosse centrale saillant vers l’intérieur en argent) les services de Dionysos et d’Apollon,le trésor de Letnitsa (appliques en argent), les tumuli de Moushovitsa(torque, pectoral, pendant d’oreille), d’Abadadzhiiska Moguila(pectoral, bague et collier en or) de Goliamata Moguila (cathare, pectoral, bague en or) de Bashova Moguila (pectoral, phiale, kylix, coupe munie de deux anses et d’un haut pied- cruche, rhyton en argent,casque en bronze) le trésor de Goliamata Kosmatka (casque, kylix, appliques de harnachement, jambières en or). Nous terminerons la visite par le plus bel ensemble de cette exposition le trésor de Panagurishté (rythons zoomorphes et anthropomorphes, phiale en or). Michel BARBIER VII – VISITE DES COLLECTIONS PERMANENTES DU PETIT PALAIS LE 23 NOVEMBRE (1ère partie) Ce fut ensuite la salle dédiée au créateur singulier que fut Carries qui travailla le grès de couleur, avant de monter au rez de jardin voir la peinture en plein air ayant appartenu au peintre Ernest Renoux avec entre autres le soleil couchant sur la Seine à Lavacourt de Claude Monet. Ce fut ensuite le début de la galerie de peinture avec la Vallée de larmes de Gustave Doré, quête personnelle d’un sens au-delà du visible, la Vierge aux anges du classique Bouguereau, le triomphe de la République de Aimé Jules Dalou. La collection Tuck nous fait passer sans transition au XVIIIe siècle avec ses tapisseries de Beauvais (modèles de François Boucher et de Jean Baptiste Huet) ses porcelaines allemandes de Meisen (concert de singes), de Vincennes puis de Sèvres d’abord en bleu céleste puis en rose, sa chaise à porteur avec ses arabesques et son toit en cuir aux armes conjoints du duc Léopold 1er de Lorraine et d’Elizabeth Charlotte d’Orléans, nièce de Louis XV. Nous retrouvons Gustave Courbet chef du mouvement réaliste, peintures vivantes et solides d’une exécution remarquable (Portrait de Proudhon, Demoiselles des bords de la Seine, le Sommeil, Pompiers courant à un incendie) puis l’homme dans son milieu portraits d’Adolf Alphand, et de Madame de Stern. Nous terminerons ce premier parcours avec la Jardinière des Titans faïence de Choisy le Roi d’Auguste Rodin et Albert Carrier-Belleuse et la femme au singe céramique de Camille Alaphilippe. 35 de nos amis ont admiré les collections permanentes du Petit Palais. Après avoir vu les faïences d’Asie Mineur aux motifs floraux et celles hispano-mauresques aux reflets métalliques, les verres de Venise du XVIe siècle, nous admirons les céramiques françaises ornées d’animaux et de plantes moulés sur nature, terres vernissées et poteries dites de "Saint Porchaire" - un chandelier et deux aiguières - aux décors très raffinés, dont le mystère de la technique a été percé très récemment. Les décors sont estampés soit directement sur l’objet soit sur une mince feuille d’argile qui est ensuite collée sur le corps de l’objet. Partant des horloges de table, certaines avec cadran astrologique et des montres, objets de luxe miniaturisées assimilables à un bijou, passant par les paysages hollandais jetant un regard neuf sur la nature où la figure humaine est absente (Hobbenia), les natures mortes, le portrait insolite de Rembrandt en pied, l’art "troubadour" : François 1er reçoit les derniers soupirs de Léonard de Vinci de Jean Auguste Dominique Ingres, et les chaises "à la cathédrale" du cabinet gothique de la Comtesse d’Osmond de Jacob-Desmalter, nous atteignons la bibliothèque du cardiologue Vasquez ,décors mural "nabis" d’Edouard Vuillard, espace intime où des silhouettes se fondent sur la masse bigarrée des étoffes et papiers peints au "mille-fleurs". Les bijoux de Fouquet, aux motifs floraux qui s’imposent alors, permettent une magnifique transition vers la salle à manger du 1er étage de l’hôtel Guimard, 122 avenue Mozart à Paris, entièrement conçue en bois de poirier aux lignes souples et élégantes, par l’architecte décorateur. La suite de la visite aura lieu en 2007 Michel BARBIER 10 VIII - Visite du Conseil constitutionnel le 2 décembre 21 de nos amis ont participé à cette sortie. En 1814 le Palais Royal fit retour à la famille d’Orléans. Fontaine dressa l’aile Montpensier, où est installé le Conseil Constitutionnel. Sous le second Empire le Palais accueille le roi Jérome de Wesphalie, oncle de Napoléon III et son fils JéromeNapoléon avec son épouse Clotilde de Savoie. En 1874 il sera le siège de la Cour de Cassation, en 1946 du Conseil économique et social. Créé le 4 octobre 1958 le Conseil Constitutionnel occupe ces lieux depuis cette époque. Le Grand Escalier d’honneur est un escalier tournant à 2 volées droites. Un lustre moderne y a été installé à la demande du Président Badinter. Dans la salle à manger on remarque une soupière en porcelaine de Sèvres aux couleurs du Conseil. Le parquet est composé de 4 bois dont 2 essences exotiques acajou et macassar. C’est un des éléments le plus intéressant de notre visite. Dans le Grand Salon (Salon Rouge) on peut voir des tapisseries de Beauvais représentant des amusements à la campagne et un exemplaire du bureau de campagne en acajou blanc offert par Napoléon Ier à ses maréchaux. Les canapés et fauteuils proviennent du Salon du directeur Lebrun. Le Petit Salon (Salon vert) avec ses pendules et candélabres Directoire nous donne l’occasion de voir des peintures de Corot et de Leprince. La décoration de peintures bleu-pastel de la salle des séances est très féminine. Ce fut le Salon de travail de la Princesse Clotilde de Savoie. C’est ici que les membres prennent leur décision à huis clos. Le Salon d’angle est l’ancienne photo J. Terrain Le Salon Rouge Chambre à coucher de Clotilde de Savoie. Le mobilier de couleur or remonte au Consulat et provient du Grand Trianon de Versailles. On y remarque un magnifique bureau à cylindre d’époque Empire en acajou et un globe terrestre commandé par le Président Mitterrand à l’architecte Fernand Pouillon. Dans l’antichambre on peut remarquer un meuble cylindrique réalisé pour Maurice Druon et des canapés et fauteuils recouverts d’une tapisserie de Beauvais de 1930 qui représentent les plaisirs de la plage d’après des dessins de Charles Dufresne. L’oratoire de la Princesse Clotilde de Savoie restauré en 1980 contient une copie du 13ième siècle d’une vierge à l’enfant. Avec la pièce suivante, un petit cabinet contenant des peintures de Jules Dupré et d’Albert André, nous terminons la visite de ce lieu de contrôle de la constitutionnalité des lois et de la régularité des élections présidentielles, parlementaires ainsi que des referendums. Michel BARBIER IX - Les estampes japonaises de Claude Monet au musée Marmottan le 5 décembre 20 de nos amis ont parcouru cette exposition. La peinture qui occupe une place prépondérante dans l’art japonais a eu une influence très marquée sur les arts européens (Camille Pissarro, Monet, Rodin). L’artiste japonais est extrêmement habile, sa touche est légère, vive, hâtive peut être, mais d’une exactitude extraordinaire. La représentation de la vie contemporaine trouva sa pleine expression dans l’épanouissement de la gravure sur bois. Si peintres, graveurs, estampeurs, pressiers participent à la réalisation, le peintre demeure le maître d’œuvre. Deux traits suffisent pour évoquer le courant d’une rivière. Une seule ligne fait sentir le poids d'un sein. Sur l’estampe achevée on apposait la signature et le cachet de l’artiste, le nom de la 11 série, le cachet de l’éditeur, du responsable de la censure, voir du collectionneur. Utamaro, Hokusai, Hiroshige, Harunobu seront reconnus universellement comme les maîtres du genre. On y trouve les grands thèmes : les spectacles de la rue, les lieux d’élégance et les scènes de plaisir, le théâtre, les maisons de geishas, l’évocation de la femme et de l’Amour et surtout la nature dans tous ses aspects. Nous évoquerons ici trois noms que Monet préférait : - Kitagawa Utamaro dépeint l’univers des courtisanes (la veuve Asahija, femme se peignant la nuque, femme impertinente) les nombreuses fêtes et coutumes, la légende de Yamaubi et Kintaro, la nature, ses insectes et ses oiseaux. - Katsushika Hokusai est un maître du paysage (sous la vague au large de Kanagawa, beau temps par vent du sud, avec le mont Fuji, dont il peint les 100 vues, reconstitution du ponton de Sano). Il a réalisé de nombreux recueils de Manga, qui sont des précis sur le style, la vie et les traditions japonaises. - Utagawa Hiroshige (Utagawa Ichiryusai dit) représente des vues plus communes où la vie est toujours présente (les rizières d’Asakusa pendant la fête du coq, le pont des singes dans la province de Kaï, Ohasi averse soudaine à Atake, vue nocturne de la rue Saruwaka, la plaine Juman-tsubo à Susaki, Fukagawa avec son aigle, vue des tourbillons de Naruto à Awa). Il est le maître aussi de la beauté et de la poésie des décors naturels (carpe, chrysanthèmes et abeilles). Utagawa Hiroshige Les rizières d'Asakusa pendant la fête du coq Michel BARBIER X - Réunion annuelle à La Garenne le 6 décembre Après quelques mots de bienvenue de notre président Pierre Cochet, celui-ci passe la parole à M. Eric Le Bont, directeur du site qui fit un exposé très complet sur la marche du Groupe puis sur l’évolution du site de La Garenne. Il évoqua l’année écoulée, difficile pour le Groupe, mais également pour l’ensemble des constructeurs automobiles. A la demande de M. Jean-Martin FOLZ, le Groupe avait pour objectif d’atteindre une production annuelle de 4 millions de véhicules, or il ne sera réalisé difficilement que 3,5 millions d’automobiles. Il rappela la confirmation des espérances de la 207 pour Peugeot, qui déjà après ses premiers mois de commercialisation devance la progression de la 206, pour Citroën, la C4 Picasso très bien accueillie Traditionnellement, depuis de nombreuses années, en ce mois de décembre, nous vous convions à la réunion amicale sur le site de La Garenne, où nous sommes toujours très bien accueillis par sa direction, que nous remercions très chaleureusement. 164 personnes sont présentes, parmi les invités, nombreux nous ont demandé de les excuser étant pris par leurs occupations professionnelles y compris Mme Cransac assistance sociale et M. Duboil secrétaire du C.E. de La Garenne, M. G. Lelièvre président de l’Amicale de Poissy bloqué par les grèves de la SNCF. Etaient présents MM. Delamarche et P. Maillet l’ancien et le nouveau président de GEFCO. 12 totalement positif sur notre site, respect de l’environnement en appliquant les normes ISO. Le président remercie M. Le Bont pour son allocution et parle de la vie de l’Amicale (1), puis il passe la parole à : Michel Barbier responsable des visites et conférences. Avant d’énumérer le programme du 1er semestre (2) il remercie les participants pour leurs aides (textes et photos) au cours des sorties. M. Michel Gillot, prend la suite pour parler des différentes sorties de la journées (2) envisagées en 2007. M. André Communod, apporte les premières informations sur le lieu où se déroulera notre prochaine AGO du 15 mars 2007, sans rien dévoiler ; mais vous permettant de réserver dès à présent cette date, en espérant que nombreux d’entre vous, serez des nôtres. Par la même occasion, il précise que l’Amicale continue de travailler sur la création d’un site internet permettant à chaque membre internaute d’exploiter cette nouvelle méthode de communication, et une bonne prise en considération de vos observations. Après avoir répondu aux questions des participants et effectué le tirage de la traditionnelle tombola organisée par M. Roland Nioche, le président convia l’assemblée au pot de l’amitié, offert par M. Le Bont. promet également de belles performances. Quant à la 1007, nous devons reconnaître que ce véhicule ne répond pas aux prévisions de fabrication envisagées par Peugeot, son prix de vente n’est pas compétitif dans son segment de gamme. Dès le lancement de fabrication il était prévu une montée en cadence de 600 véhicules par jour, actuellement nous ne sommes qu’à 60 v/j. Il est impératif de prendre de nouvelles orientations. Il confirma le remplacement de M. Jean-Martin Folz par M. Christian Streiff, venant d’Airbus après avoir passé de nombreuses années chez Saint-Gobain, il prendra ses fonctions à compter de février 2007. Après la très forte période de croissance que la marque a connue sous l’impulsion de M. J.M. Folz, qui a permis de passer de 2,1 millions à 3,4 millions de véhicules vendus, de développer considérablement les ventes à l’étranger, nous traversons depuis un certain temps une période difficile. Il est urgent que le groupe retrouve, au plus vite, la croissance et la rentabilité, notamment sur le marché européen. C’est la priorité fixée pour les mois à venir au futur président du directoire, M. Christian Streiff. Il précise que le site de La Garenne respecte et applique scrupuleusement la politique du Groupe PSA Peugeot Citroën soit : la continuation des actions sociales, l’engagement sur l’égalité professionnelle à l’embauche des cadres féminins, accord sur la non discrimination à l’embauche, grâce aux C.V. anonymes à diplômes équivalents, accord sur l’emploi des handicapés, lutte contre le tabagisme dont le résultat est Daniel MICHEL - André COMMUNOD __________________________________________ (1) exposé repris dans "le mot du président (2) figurent dans bulletin 92 en dernière page. XI - Infos flash - Résultat du concours photo : La Tunisie Insolite. Le premier prix a été attribué à Monsieur Patrice MALATRE, pour la photo G : Le jury a choisi la photo F de Monsieur Gérard FILHOL : ." La porteuse de foin de Tabarka" « Les commodités du Chott el Djérid. » Nous remercions tous les participants de ce concours. Les deux lauréats recevront un petit souvenir. ___________________ 13 Le tirage de la loterie de La Cordée a été réalisé le 27 novembre dernier, aucun des participants au voyage « La Tunisie Insolite» n’a été désigné par le sort. Par contre nos Amis de Poissy ont eu plus de chance. ___________________ Monsieur et Madame DUDOUET nous informent qu’ils ont fêté leurs Noces d’Or, le 23 septembre dernier. Nous leurs présentons toutes nos félicitations. ___________________ - Visites, sorties et voyages que nous avons réalisés en 2006 399 – 10/01/06 VISITE DE L'HÔTEL DE VILLE DE PARIS (4e groupe) 400 – 18/01/06 VISITE AU LOUVRE DE LA GALERIE APOLLON (1er groupe) 401 – 20/01/06 VISITE CHOCOLATERIE GIRARD ET ÉGLISE SAINT MERRI 402 – 01/02/06 VISITE AU LOUVRE DE LA GALERIE APOLLON (2e groupe) 403 – 02/02/06 VISITE DE L'ÉGLISE SAINT-GERVAIS ET MAISON DU THÉ 404 – 24/02/06 VISITE DE LA COLLECTION PHILLIPS AU MUSÉE DU SÉNAT (1er groupe) 405 – 11/03/06 VISITE DE LA COLLECTION PHILLIPS AU MUSÉE DU SÉNAT (2e groupe) 406 – 14/03/06 VISITE DE L'OPÉRA GARNIER 407 – 16/03/06 ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE SUR LA PÉNICHE "LE GRAND PAVOIS" 408 – 30/03/06 SORTIE A BERNAY ET BEAUMESNIL DANS L'EURE 409 – 02/04/06 SPECTACLE ÉQUESTRE DANS LES GRANDES ÉCURIES DE VERSAILLES 410 – 05/04/06 VISITE DE LA TOUR JEAN SANS PEUR (2 groupes) 411 – 20/04/06 SORTIE A ROUEN 412 – 27/04/06 } au } VOYAGE EN TUNISIE 05/05/06 } 413 – 11/05/06 SORTIE DE CHABLIS A NOYERS SUR SEREIN 414 – 16/05/06 VISITE DU JARDIN DU LUXEMBOURG 415 – 18/05/06 VISITE DU CENTRE DE PRODUCTION ET MUSÉE CITROËN A AULNAY 416 – 01/06/06 LA FERTÉ MILON ET LE CANAL DE L’OURCQ 417 – 08/06/06 } au } ESCAPADE EN BELGIQUE 12/06/06 } 418 – 14/09/06 VISITE ABBAYE DE SAINT BENOIT SUR LOIRE ET ÉGLISE DE GERMINY 419 – 28/09/06 VISITE DU LIEU DE MÉMOIRE AU MONT VALÉRIEN 420 – 04/10/06 VISITE DU PARC DU PALAIS-ROYAL 421 – 12/10/06 SORTIE A CONDÉ EN BRIE 422 - 19/10/06 VISITE DU MUSÉE DE LA VIE ROMANTIQUE 423 – 01/11/06 L’ARCHITECTURE DU PETIT PALAIS (1er groupe) 424 – 16/11/06 L’ARCHITECTURE DU PETIT PALAIS (2e groupe) 425 – 21/11/06 " L’OR DES THRACES " AU MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ (2 groupes) 426 – 23/11/06 COLLECTION PERMANENTE AU PETIT PALAIS (2 groupes) 427 – 02/12/06 VISITE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL 428 – 05/12/06 LES ESTAMPES JAPONAISES DE CLAUDE MONET A MARMOTTAN 429 – 06/12/06 RÉUNION AMICALE A LA GARENNE 14 - Nouvelles du Groupe : Progression au Mercosur. Au Brésil, Citroën affiche une croissance de 31% de ses immatriculations sur les neuf premiers mois 2006. En Argentine, sa progression s’élève, quant à elle, à 30%. Cette augmentation dans les deux pays est due au succès de la C3, qui est la voiture la plus vendue de la gamme. - 1 Le Groupe Résultats commerciaux à fin novembre 2006, en %. Évolution mensuelle des parts de marché en France : VP : PSA 32,01% (Peugeot 18,30%, Citroën 13,71%) Renault 18,84%. VU : PSA 38,20% (Peugeot 20,01%, Citroën 18,19%) Renault 31,50%. Classement des 5 principaux groupes à fin juillet 2006 en %, en Europe : 1. Groupe Volkswagen 18,93% 2. Groupe PSA Peugeot Citroën 13,75% 3. Groupe Ford 10,78% 4. Groupe General Motors 10,06% 5. Renault 9,48% Déclaration du conseil de Surveillance de PSA Peugeot Citroën. Après la décision du Comité de Rémunérations et de Nominations constitué de MM. Thierry Peugeot, président du conseil de surveillance, et ErnestAntoine Seillière, ex-patron du Medef élargi pour l’occasion à MM. Jean-Philippe Peugeot, à JeanPaul Parayre et Jean-Louis Silvant. PSA Peugeot Citroën a annoncé, le mardi 7 novembre, la désignation de M. Christian Streiff, 52 ans, à la présidence de son directoire. Il remplacera à partir du 6 février 2007, M. Jean-Martin Folz, qui a demandé le 8 septembre de faire valoir ses droits à la retraite. En attendant sa nomination, qui aura lieu la veille de la publication des résultats annuels du Groupe, M. Christian Streiff occupera le poste de chargé de mission auprès du président du groupe, le temps de prendre connaissance de l’entreprise. La famille Peugeot, qui détient 45% des droits de vote du constructeur, a privilégié le profil « industriel » et « international » de M. Christian Streiff, selon M. Thierry Peugeot, président du conseil de surveillance de PSA. Il est vrai que la famille n’a jamais hésité à faire appel à de fortes personnalités pour diriger l’entreprise. MM. Jean-Martin Folz ou Jacques Calvet ses prédécesseurs, ont toujours fait preuve d’indépendance d’esprit et de poigne à la tête du groupe PSA Peugeot Citroën. (Source Défi) PSA Peugeot Citroën progresse mieux que le marché. En novembre 2006, progression de 2,6% dans un marché VP+VU en repli de 4,9%. La pénétration est de 18,64% contre 17,28% en 2005. Les ventes du Groupe PSA Peugeot Citroën évoluent plus favorablement que le marché. Le mois de décembre s’avère propice aux bonnes affaires. Sur les neuf premiers mois 2006, le chiffre d’affaires consolidé du groupe s’établit à 41,6 milliards d’euros, en recul par rapport à la même période de 2005, de 0,3%. Dernière minute : La production PSA Peugeot Citroën, pour l’année 2006 est de 3 366 000 véhicules écoulés, soit : - 0,65 % par rapport à l’année 2005. Chine. Depuis le début de l’année, le groupe y a lancé trois nouveaux véhicules : la Peugeot 206, la Citroën C-Triomphe et la C2. Australie. Sur les neuf premiers mois 2006, Peugeot affiche une hausse de 25,5% par rapport à 2005, résultat du succès de la 206 et 307. Russie. Depuis le mois de janvier 2006, le groupe rencontre un important succès en Russie. Peugeot a progressé de 76%, quant Citroën à presque doublé ses volumes par rapport à la même période de 2005, plus 96%. Les berlines 307 et C4 sont les deux modèles les plus vendus par le groupe en Russie. M. Thierry Peugeot confirme que les règles du jeu ne devraient pas changer avec M. Christian Streiff : « Chaque nouveau président du directoire s’interroge légitimement sur ses marges de manœuvres. Une fois que nous lui accordons notre confiance, celle-ci est totale dans la limite de deux principes intangibles : assurer la croissance du groupe et de préserver son indépendance en excluant tout accord capitalistique. Sur ces questions, le président du directoire n’est pas seul maître après Dieu ». M. Jean-Martin Folz laisse à son successeur un groupe doté de fondamentaux sains, mais la 15 situation du 2ème constructeur européen reste préoccupante. Sa rentabilité s’effrite à une vitesse vertigineuse. A tel point que le groupe ne parvient plus à tenir ses objectifs financiers, constamment révisés à la baisse. Naissance de Peugeot SA . Les Hommes Peugeot et Citroën (1965-2006). En 1965, MM. François Gautier et Francis Rougé vont façonner le nouveau visage de Peugeot. En accord avec la famille Peugeot, ils créent Peugeot SA, holding présidé par M. Maurice Jordan, premier homme à la tête du groupe qui ne soit pas de la famille sochalienne. M. François Gautier dirige lui, la Société Industrielle des Automobiles Peugeot, avec pour numéro 2, un polytechnicien aux brillants états de service dans l’armée, M. Francis Rougé. Un nouveau et périlleux défi M.Christian Streiff, âgé de 52 ans, est né à Sarrebourg, (Moselle) marié 3 enfants. Il est ancien élève de l’Ecole des Mines de Paris. Il a effectué l’essentiel de sa carrière (1979-2005) dans le groupe Saint-Gobain où il a acquis une très large expérience industrielle et internationale dans des métiers différents tant en Europe (Allemagne, Italie) qu’aux Etats-Unis, au Brésil, en Chine…Il est devenu Directeur Général Délégué de SaintGobain en 2004 puis Président d’Airbus en 2006. Il est par ailleurs administrateur des groupes ThyssenKrupp et Continental AG depuis 2005. M. François Gauthier Dès 1976, au moment de la création du holding PSA, M. François Gautier a dans l’esprit de « standardiser au maximum les éléments des véhicules qui ne sont pas liés aux images des deux marques, ceci par une politique d’organes communs. La première tache de M. Christian Streiff consistera donc à assurer la crédibilité de PSA Peugeot Citroën auprès des marchés financiers en donnant des objectifs fiables. L’homme avait fait forte impression chez Airbus en livrant un diagnostic rapide des problèmes de l’avionneur. Il doit s’atteler à la même tâche chez PSA Peugeot Citroën même si l’entreprise, du fait d’un plus grand nombre de sites de production et d’implantations géographiques est plus complexe à appréhender. A court terme, il devra revoir la gestion des coûts afin de maintenir les positions et la rentabilité du groupe dans un marché de plus en plus concurrentiel. Un objectif qui passe par la qualité et la créativité des modèles. Sur un plus long terme, M. Christian Streiff a pour mission de redonner un second souffle à la croissance du groupe. A l’international, M. JeanMartin Folz a jeté les bases du développement en Chine, au Brésil et bientôt en Russie. Le groupe réalise aujourd’hui un tiers de ses ventes hors d’Europe. Ceci est encore insuffisant. M. Francis Rougé M. Georges Taylor, un des barons de Peugeot mis à la tête de Citroën par M. François Gautier, s’opposera à la politique d’organes communs. Il alla produire des Axel dans la Roumanie de Causescu et voulut relancer le moteur à piston rotatif, initié par son M. Georges Taylor prédécesseur M. Pierre Bercot, sur la GS birotor de 1974. . Xavier Karcher, cet exPeugeot, fut parachuté en 1979 au chevet des chevrons. En 1989, il publia «Citroën, une nouvelle culture d’entreprise». La même année jaillissent sur le même segment, la Peugeot 605 et M. Xavier Karcher la Citroën XM, symbole du manque de coordination entre les deux marques à cette époque. En juin 1976, le groupe PSA se dote d’une direction de la division automobile, confiée d’emblée à Les premières mesures de M. Christian Streiff sur ce sujet mettront sans doute plusieurs années à produire leurs effets. (Source le Monde) 16 M. Jean-Paul Parayre. Il va se charger d’appliquer avec beaucoup de conviction le plan de marche défini par M. François Gautier. Il lance alors le groupe dans la création de sa propre banque d’organes et crée en 1981, la première filiale commune à Peugeot et Citroën, la Sogedac, chargée de regrouper les achats des deux marques M. Jean-Paul Parayre sur le site de la Défense à la tour Manhattan. Le 4 septembre 1984, M. Jacques Calvet, amené par M. François Gautier, son voisin de maison de campagne à Veules-lesRoses en Normandie, arrive en sauveur, à la tête du groupe. M. Jacques Calvet mènera chez Peugeot une M. Jacques Calvet politique de profonde restructuration avec, à la clé, près de 12 000 licenciements, dont 5000 primes de retour au pays pour les OS immigrés. L’ex-président de la BNP sauvera l’entreprise de la faillite ; mais sa stratégie industrielle va s’opposer à celle initiée par M. François Gautier, pour arriver à créer une antiplate-forme avec les 106 et Saxo : le clonage pour l’apparence, deux séries d’organes à l’intérieur. PSA. Il a eu le courage de dire que Citroën était un actif totalement inexploité. Sa stratégie de réhabilitation de Citroën passait par une idée assez simple : tout ce qui n’est pas visible par le client sera commun aux deux marques du groupe et tout le reste, qui représente l’identité de chaque marque, sera très différencié. Il a pour cela entièrement réorganisé le groupe en mettant en place deux directions indépendantes, en renforçant la cohésion ou en fusionnant les équipes d’ingénieries et de fabrication et, en parallèle, en séparant celles en charge du commerce. Il fallait, de plus, une gamme produit à la hauteur des ambitions. Les dirigeants de la marque n’ont donc pas hésité à aller chercher les meilleurs designers, dont M. Jean-Pierre Ploué (père de la twingo et transfuge de Ford), à qui ils ont donné carte blanche. Seule contrainte pour les deux marques, qui restent concurrentes sur les gammes traditionnelles : ne développer qu’un seul type de véhicule dans les segments de niche. Ainsi, Citroën se démarque de Peugeot par la présence de son monospace Picasso mais ne possède pas de cabriolet à toit dur ou d’hybride monospace break comme la 307 SW. La marque a ainsi pu retrouver une identité lui permettant de conserver sa base de clientèle plutôt « seniors » et de cibler une clientèle plus jeune, plus familiale, plus féminine aussi, qui cherche des produits originaux. Sans toutes ces prises de position, et quelle que soit la conjoncture, Citroën serait mort aujourd’hui. (Source Science & vie Nouvelle usine en Chine. Face aux résultats insuffisants de Citroën, son PDG M. Jacques Calvet, décida de réorganiser la structure commerciale de l’entreprise. Il créa une direction commerciale Europe, confiée à M. Claude Satinet. Ce polytechnicien, chapeautera aussi bien le commerce France et les services centraux qui lui sont rattachés (marketing, publicité, après-vente..) que la direction export Europe). Il faudra attendre la nomination de M. Jean-Martin Folz à la tête du groupe (alors qu’on prévoyait un autre polytechnicien, Jean-Yves Helmer) pour que la Stratégie de plate-forme commune reprenne le chemin intié trente ans plus tôt par M. François Gauthier. Le 27 octobre 2006, M. Jean-Martin Folz, président de PSA Peugeot Citroën et M. Xu Ping, Président de Dongfeng Motor Group Compagny Ltd, ont posé la première pierre de la nouvelle usine de leur filiale commune Dongfeng Peugeot Citroën Automobiles (DPCA) à Wuhan, en Chine. Cette cérémonie s’est déroulée en présence du Président de la République Française et de plusieurs personnalités gouvernementales chinoises et françaises. Cette nouvelle usine, est dédiée à la fabrication des modèles de la plate-forme 3 du groupe (307, C4). Distinctions et Récompenses. Le 14 décembre, PSA Peugeot Citroën a été récompensé pour son action en faveur de l’égalité des chances. Le Groupe s’est vu décerner par le gouvernement français le 1er Grand Prix de la Diversité 2006. M. Jean-Martin Folz (Source le journal de l’automobile) Citroën, le retour des chevrons. Son renouveau tient principalement à l’arrivée, fin 1997, de M. Jean-Martin Folz à la tête du groupe 17 et 402 « Eclipse », dont le principe innovant s’imprimera dans les gênes de la marque. A la fin de l’année 2000, la 206 CC concrétise fidèlement la promesse du concept-car 20coeur, dévoilé pour la première fois au salon de Genève de 1998, offrant à ses possesseurs un double plaisir automobile ; un cabriolet et un coupé en un seule véhicule. A ce jour, le coupé cabriolet 206 CC est le véhicule le plus vendu au monde, avec plus de 360 000 unités produites. Ce véhicule appartient au « segment B ». Dans le « segment M1 », l’élégante 307 CC lancé en 2003 a déjà séduit 150 000 adeptes. La 207 CC, s’inscrit de la plus belle manière dans les valeurs de Peugeot et partage ses fondamentaux avec la berline 207 qui affirme déjà une réelle personnalité. Façonnée par le centre de style Peugeot, la silhouette compacte et musclée de la 207 CC revendique un dynamisme naturel, en configuration coupé comme en cabriolet. Elle sera équipée de deux moteurs essence développant respectivement 120 ch et 150 ch et un moteur diesel HDI 16v FAP de 110 ch accouplés à une boîte de vitesses mécanique à 5 rapports. Une boîte automatique à 4 rapports avec commande séquentielle Tiptronic System Porsche sera offerte sur le moteur à essence 120 ch. issu du partenariat avec BMW. Ce prix a été remis lors de la clôture du Tour de France de la Diversité organisé par M. Azouz Begag, ministre délégué à la promotion de l’égalité des chances. A cette occasion, M. Jean-Luc Vergne, Directeur des Relations et Ressources Humaines, a exprimé sa satisfaction de voir PSA Peugeot Citroën récompensé pour son action en faveur de l’égalité des chances. Il a précisé que les résultats obtenus, en particulier en termes de recrutement de cadres et d’ETAM, sont le fruit d’une démarche contractuelle qui s’appuie sur une vision globale de la diversité. Cette démarche est fondée uniquement sur les compétences. Il a précisé que ce prix constitue un encouragement à aller plus loin dans la diversité des profils, des talents et des compétences, condition de l’efficacité et de la performance de l’entreprise. Pour M. Jean-Luc Vergne : « notre démarche et les résultats quantitatifs et qualitatifs que nous obtenons sont le fruit de l’engagement des personnes de terrain. Sans l’action, l’égalité des chances ne serait qu’un idéal, qu’une bonne idée, mais pas une réalité ». Au cours des dernières années, M. Jean-Luc Vergne a considérablement modifié le paysage des ressources humaines au sein de PSA Peugeot Citroën. En multipliant les initiatives et les accords collectifs sur tous les fronts. Cet un DRH au style direct, volontiers enthousiaste, qui cherche à rendre le dialogue social aussi concret qu’humaniste. Il rappelle que le groupe PSA Peugeot Citroën se préoccupe du sort de ses salariés et qu’il propose des outils permettant de répondre à une grande inquiétude des salariés et des français en général pour la retraite, en créant un système supplémentaire aux régimes complémentaires obligatoires. Produite à Madrid, dans le but de rentabiliser l’usine qui assemble déjà la C3 Pluriel, la 207 CC sera commercialisée en avril. (Source communiqués de presse PSA) 2 - Les Produits 207 CC Peugeot découvrables. pionnier PSA Peugeot Citroën dans le monde du 4x4. des Champion de la coopération tous azimuts, le groupe PSA Peugeot Citroën s’est à nouveau associé avec un autre constructeur pour fabriquer ses 4X4 de type SUV (Sport Utility Vehicle) En l’occurrence Mitsubishi, le grand spécialiste en la matière, et plusieurs fois vainqueur du rallye Paris-Dakar. voitures Au fil de son histoire, Peugeot a toujours proposé à sa clientèle le plaisir d’une ouverture sur le soleil ou sur les étoiles. Ainsi, dans la série des « 2 », les 201, 202, 203, 204, 205, ont su proposer aux amoureux d’air pur, une version découvrable en toile. Déjà pionner dans les années 30, Peugeot permettait alors à quelques privilégiés de profiter d’un plaisir inédit avec le concept de coupé cabriolet 401, 601 Cette coopération est identique à l’union avec Fiat pour la fabrication, sur le segment des monospaces : des Peugeot 807, Citroën C8, des Fiat Ulysse et des Lancia Phedra dont les différences se distinguent principalement par leur face avant. 18 Dans le cas présent, la face avant du Peugeot 4007 est pour le moins originale. Il s’agit d’un savant mélange d’avants de 207 et de 908RC. Citroën lui aussi, a donné à son C-Crosser une identité stylistiquement plus proche des C4 (berline) et du monospace Picasso. Le saviez-vous… Peugeot met le turbo à Guiraud. Château Guiraud, l’un des plus importants premiers crus, a été racheté par la famille Peugeot associée à trois Bordelais. Sauternes est un monde à part où l’on ne fait pas de vins comme les autres. Chaque année, la réussite est à la merci d’une sorte de jeu de hasard dont seul un parasite (botrytis cinera), qui vit en symbiose avec le grain de raisin, détient les bonnes cartes. C’est peu dire que, dans ces conditions, les investisseurs ne se bousculent guère aux portes de ce vignoble de 2 200 hectares où les prix de la vigne sont généralement moins élevés qu’à Saint Emilion ou à Margaux. 4007 : La griffe de Peugeot La 4007 est fidèle aux valeurs de la marque Peugeot. Son appellation « 4007 » reprend le zéro dédoublé marquant l’arrivée d’un nouveau concept en extension avec la gamme classique Peugeot, le 4 exprime sa dimension et le 7 précise sa génération. Citroën, plutôt qu’un chiffre, a préféré le patronyme de C-Crosser. Pourtant, il y a quelques mois, l’un des onze premiers crus classés en 1855 derrière l’intouchable Yquem a changé de mains dans des conditions assez peu habituelles en Bordelais. En effet, quatre partenaires ont conclu une alliance originale pour reprendre le château Guiraud, un vaste domaine de plus de 100 hectares, le seul qui soit entièrement contenu dans la commune de Sauternes. Trois hommes du vin, MM. Olivier Bernard (domaine de Chevalier), Stephan von Neipperg (Canon La Gaffelière) et Xavier Planty (qui a géré Guiraud pendant plus de vingt ans pour le compte du Canadien M. Frank Narby) se sont associés avec M. Robert Peugeot, directeur Innovation et Qualité et membre du Comité exécutif de PSA Peugeot Citroën. Les quatre se sont très vite entendus pour la distribution des rôles, et les Peugeot, en financiers avisés, ont bien compris l’intérêt de gérer une telle affaire avec des professionnels du vin. PSA Peugeot Citroën dote ses SUV du meilleur de la technologie diesel propre HDI-FAP, un moteur de 2.2 L développant 156 ch et pouvant transporter 5+2 passagers. Ces véhicules seront présentés au salon de Genève (début mars) et commercialisés en Juillet. Avec cette nouvelle offre, un peu tardive, PSA Peugeot Citroën poursuit sa stratégie d’extension de sa gamme commerciale répondant ainsi aux demandes de plus en plus diversifiées de la clientèle. (Source le Figaro magazine) André COMMUNOD (Source Autocadre) XII - Nouvelles de nos amis Ils nous ont rejoint : Monsieur Robert AUBEUF de PSA/ DPTA La Garenne, reste à Herblay 95 Monsieur Michel BOURLON - Services Généraux de la Grande Armée, reste à 95 Luzarches 95 Monsieur André LACALMONTIE - DLRP/GFLA Cergy, reste à Jouy le moutier 95 Madame Esther RIAHI - DJUR/DDAI/COR de la Grande Armée, reste à 93 Neuilly sur Marne 93 Madame Béatrice VUILLARD - DPCO Grande Armée, reste à 75 Paris Monsieur René KUHN - DPTA/DMFV de La Garenne, se retire à Saint Fulgent des Ormes 61. Monsieur Louis VIAL - DOGN de La Garenne, reste à Champigny sur Marne 94 Monsieur Michel MORIN – DPTA/DMOV de Vélizy, reste à Vauhallan 78 Monsieur Jean-Claude MANCHON - SODEXA Logistique, reste à Paris.75 Monsieur Jean-Marc DAMY - DPTA/RESH/PRY La Garenne, reste à Houilles 78 Monsieur Dominique ANTOLOTTI - PCA La Garenne, reste à Méry sur Oise95 Monsieur Lucien JANKOWIAK – VPSF Le Moncey et son épouse Jeannine se retirent à Mérignies 59. A tous nous les remercions de nous rejoindre et nous leurs souhaitons une longue et agréable retraite. 19 Ils ont pensé à nous : De sa magnifique région le Gers, Madame Elisabeth CAZENAVE, vous souhaite à tous une bonne rentrée. Mademoiselle Jeanne REPELIN, nous a fait parvenir très gentiment des informations complémentaires sur sa bonne ville de Marseille, pour agrémenter notre voyage prévu dans cette région. Nous la remercions chaleureusement. Une amicale pensée pour tous de Croatie, de la part de Monsieur Roger PARIZET. Mesdames Evelyne et Hélène DESSOLAS, des Sables-d’Olonne vous font parvenir leurs amicales pensées. Monsieur Ramon NIRONI, vous souhaite d’avoir du courage pour la rentrée. De Venise la Sérénissime, amicales pensées et meilleurs souvenirs à tous, de la part de M et Mme BONATO. De Djerba, Monsieur et Madame MARCHAND, vous adressent leurs amicales pensées bien ensoleillées. D’un circuit bien connu « La Tunisie Insolite », les meilleurs souvenirs de Monsieur et Madame SALADIN, qui à leur tour empruntent le même chemin. De Venise, leurs très sincères amitiés, de la part de Monsieur et Madame FERDINAND. D’un séjour alsacien à Obernai, Monsieur et Madame ANDRÉ, nous font parvenir leurs meilleures pensées. De Gréoux-les-Bains où ils passent une excellente cure, Monsieur et Madame NIOCHE, vous présentent leurs amicales pensées. De son périple annuel dans le Quercy, Mme Colette LETOURNEAU, assure tous les retraités de sa sympathie. De passage à Lisbonne, Monsieur Jean-Pierre GAYON, vous fait parvenir ses amitiés. Un amical bonjour de l’Altiplano de la part de Monsieur et Madame Daniel MICHEL, qui gravissent allégrement les pentes enneigées des volcans chiliens et boliviens. Un amical souvenir de Meyssac en Corrèze, de la part de Monsieur et Madame COMMUNOD. Une seconde carte de Monsieur et Madame NIOCHE d’un séjour à Aubigny s/ Nère. Du Québec ou elle passe les fêtes de fin d’année en famille, Madame SCHMITT, vous adresse son meilleur souvenir. Madame BEN AMOR adresse à tous les participants de la réunion du 6 décembre à La Garenne ses meilleures pensées. XIII – Divertissements : 2 M CROISÉS N° 10 T SOLUTION 3 4 5 6 7 8 9 10 L U E S L A N A N T E 1 I II B E M O I II E III O N E R E U S IV R G E E VI VII VIII M O N T A N A L N E D E S IX I S X E T T R L O R L A M R E N 9 IV S V V VI I VII O N C R E R U R I R U R E A R G I 2 I S III V 1 M CROISÉS N° 11 T S 3 4 5 6 7 8 VIII H IX A Y X d. MICHEL 20 10 Horizontalement : I) Gratitude, Après les noces – II) Ancien fabricant de buscs, Coutume – III) Parfois emboutie ou ondulée – IV) Conifère, Affluent de l'Isère – V) Service venant après, Interjection expressive – VI) Initiales d'un célèbre fabuliste – VII) Oui anglais, Ancien combattant – VIII) Peugeot fabriqua sa première en 1901, Sur une plaque minéralogique néerlandaise – IX) Défunt, Possessif, Note – X) Le nom de cette ville alsacienne signifie "maison au moulin", Interjection qui interpelle. Verticalement : 1)Centre de production pisciacais, Modulation de fréquence – 2) Gaia, Clé, Oiseau ratite – 3) Activité sexuelle animale mâle, Ville sur le Durgeon – 4) Moi du psy – 5) "le" espagnol, Rivière du Sud éthiopien – 6) Premier vigneron de l'humanité, Symbole d'un métal précieux – 7) Synonyme de "do", Un célèbre chanoine y fut maire – 8) Monnaie de valeur, L'une des deux premières usines de ce constructeur y fut inaugurée – 9) Pronom personnel, Fleuve – 10) Son équipe de football fut championne de France en 1935. Pierre COCHET vous propose de parler le BOBO (*) Lors de «la nuit blanche» organisée par la municipalité parisienne, des dizaines de manifestations ont été présentés dans la capitale. A cette occasion la municipalité a édité une brochure présentant ces manifestations culturelles : - Temporalité de l’œuvre : « Félix GonzàlezTorres a toujours su intégrer dans son travail des revendications politiques et sociales (sida, les violences racistes ou homosexuelles, le rôle de l’art ) qui n’apparaissent qu’en seconde lecture et grâce à l’implication du spectateur dans la temporalité même de l’œuvre. ». - Univers sursaturé : « Franck Scurti circule dans l’univers sursaturé des signes médiaticoéconomiques de la vie de tous les jours. » - Décontextualisation : Par décontextualisations et recontextualisations successives, l’artiste produit des « référents sans histoire ». - Pitreries iconogènes : « Rue Léon : pitreries iconogènes de l’artiste, déphasages médiatiques et flux dépixalisés ». - Psychédélisme et art minimal : « Le travail de l’artiste est à la frontière entre art cinétique, spychédélisme et un art minimal ». - Processus transgenre : « Liz Cohen questionne les systèmes de constructions de l’identité et des processus transgenres. Elle interroge les motivations, les efforts et parfois les sacrifices que supposent ces réinventions ». - Repères spatio-temporels : «Chaque oeuvre interroge nos repères spatio-temporels en produisant divers effets perceptifs et expérimentaux ». La palme revenant à un artiste et à un « concept ». Le premier Franck Davis est un « artiste de l’invisible ». Le second dans le 18ème arrondissement « rend la manifestation plus secrète mais aussi plus fébrile laissant au visiteur la possibilité de rien voir.» ? Maintenant vous êtes dans le vent, vous pouvez montrer votre ultra élitisme, dans toutes les conversations de salon. ( avec l’aimable autorisation de Monsieur Arnauld Floch de Valeurs Actuelles) __________________________________________ (*) - Bobo : bourgeois bohème. Les Paradoxes de notre Temps Aujourd’hui nos maisons sont plus grandes, mais nos familles plus petites. Nous avons plus de facilités, mais moins de temps. Nos avons plus d’éducation, mais moins le sens de la réalité. Nous avons plus de connaissances, mais moins de jugement. Nous avons plus d’experts, mais aussi plus de problèmes. Nous avons plus de médicaments, mais moins de bien-être. Nous dépensons inconsidérément, nous rions trop peu, nous conduisons trop vite, nous nous fâchons trop rapidement, nous veillons trop tard, nous lisons trop peu, nous regardons trop la télévision. Nous multiplions nos possessions, réduisons nos valeurs. 21 Nous parlons trop, nous aimons trop peu et nous mentons trop souvent. Nous avons appris à vivre, mais nous ne connaissons pas la vie. Nous avons ajouté des années à notre vie, mais pas de vie à nos années. Nous avons les plus gros édifices, mais aussi un plus gros ego. Nous avons des autoroutes plus larges, mais un esprit plus étroit. Nous dépensons plus, mais possédons moins. Nous achetons plus, mais en jouissons moins. Nous sommes allés sur la lune, mais nous avons de la difficulté à traverser la rue pour rencontrer nos voisins. Nous conquérons l’espace infini, mais pas notre espace intérieur. Nous brisons l’atome, mais pas nos préjugés. Nous écrivons plus, mais apprenons moins. Nous planifions plus, mais accomplissons moins. Nous avons appris à nous hâter, mais pas à attendre. Nos revenus son plus élevés, mais notre sens moral est plus bas. Nous construisons plus d’ordinateurs pour sauvegarder plus d’informations et produire plus de copies, mais nous communiquons moins. Nous aimons la quantité, mais pas la qualité. Ce sont des temps de « fast food » et de mauvaise digestion. D’hommes grands au tempérament instable. Nous avons plus de loisirs, mais moins de plaisir. Nous avons une nourriture plus diversifiée, mais moins bonne nutrition. Nous avons deux revenus, mais plus de divorces. Nous avons de plus belles maisons, mais plus de foyers brisés. Il faut donc, à compter d’aujourd’hui, ne rien garder pour une occasion spéciale, parce que chaque jour est une occasion spéciale. Recherchons la connaissance, lisons d’avantage, arrêtons-nous et admirons le paysage sans se préoccuper de soi. Passons plus de temps avec la famille et les amis, mangeons nos plats favoris et visitons les endroits que nous aimons. La vie est une suite de moments heureux, pas uniquement une survie. Retirons de notre vocabulaire des phrases comme : « un de ces jours ». Écrivons cette lettre que nous prévoyions écrire « un de ces jours ». Disons à nos familles et à nos amis comment nous les aimons. Ne retardons rien qui ajoute les rires et les joies à notre vie. Chaque jour est spécial, chaque heure, chaque minute est spéciale. Et nous ne savons pas si ce n’est pas notre dernier ou dernière. Si vous êtes trop occupé pour prendre le temps d’envoyer ce message à quelqu’un que vous aimez et si vous vous dites que vous l’enverrez un de ces jours… Croyez-moi : vous ne serez peut être plus là pour l’envoyer. André COMMUNOD La CFR soucieuse de l’avenir des seniors a communiqué à chaque candidat à la présidence de la République le questionnaire ci-après accompagné de la lettre ci-dessous, que nous vous communiquons pour information. 22 Paris le 4 décembre 2006 M. X., Mme Y, Candidat(e) à l’Élection Présidentielle Madame, Monsieur, À travers ses associations affiliées, la CFR compte 2 millions d’adhérents. Ceux-ci, comme les 14 millions de retraités dans leur ensemble, s’inquiètent des menaces qui pèsent sur l’avenir de la protection sociale et sur leur pouvoir d’achat, alors qu’actuellement ils ne peuvent se faire entendre, en tant que tels, faute de reconnaissance et de représentation institutionnelle. Face aux hypothèques qu’engendre le vieillissement de la population, aux risques liés à la perte d’autonomie et aux insuffisances des moyens actuellement envisagés pour apporter des solutions à ces difficultés, nous souhaitons des réponses claires des futurs dirigeants de notre pays. C’est pourquoi nous vous adressons, ainsi qu’aux autres candidats à la magistrature suprême, le questionnaire ci-joint afin de connaître les engagements que vous êtes prêt à prendre, si vous êtes élu, pour mettre fin à la situation difficile d’une partie de plus en plus importante de la population française et mettre un terme ce que nous considérons comme des iniquités flagrantes. Nous souhaitons vous lire dès que possible et au plus tard le 1 février 2007 pour nous permettre d’informer en temps utile les retraités de vos réponses. Avec nos remerciements nous vous prions d’agréer, (Monsieur, Madame), l’expression de notre haute considération Le Président Jean-Louis MANDINAUD Membre du Conseil Économique et Social ________________________________ VOUS ETES CANDIDAT A LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE Vous engagez vous - à promouvoir une refonte du système de protection sociale français, basée sur la solidarité et financée par la répartition entre tous les citoyens, sans aucune exclusive - à permettre aux associations de retraités d’être présentes et de participer à toutes les instances où se traitent les questions les concernant (Conseil économique et Social, Conseil d’Orientation des Retraites, Conseils d’Administration des organismes sociaux etc …) ? Vous engagez vous à prendre toutes les mesures nécessaires à la mise en œuvre des propositions ci-dessous: - Le vieillissement de la population fait apparaître l’insuffisance des moyens consacrés aux personnes âgées, notamment en perte d’autonomie (Allocation Personnalisée pour l’Autonomie). Pour remédier à cette insuffisance de financement il convient de trouver des solutions reposant sur la solidarité nationale. 23 - Plusieurs solutions alternatives s’offrent pour l’accueil des personnes très âgées selon leur degré d’autonomie : maintien à domicile, petites unités de vie, établissements médicalisés… Il faut offrir la plus grande liberté de choix aux personnes en développant diverses formules d’offre d’habitat et de traitement, accessibles à tous. - Des mesures récentes ont prévu d’instaurer des programmes de recherche sur les maladies et les effets du grand âge. De même la prévention à tous les âges apparaît à présent comme une nécessité Il faut développer ces politiques de recherche et de prévention et mettre en œuvre des efforts de communication permanents utilisant, également, le canal des associations de retraités. - Les personnes âgées manifestent une inquiétude croissante devant les différentes mesures prises dans le domaine de l’assurance maladie qui leur paraissent receler des menaces sur la qualité des soins, des risques d’inégalités d’accès aux soins, sans perspectives de politique de santé Il faut garantir la qualité et l’égalité financière et géographique d’accès aux soins, sans discrimination pour les personnes âgées, dans le cadre d’une nouvelle politique de santé. - Les assurances complémentaires-santé sont devenues indispensables à tous les âges, et en particulier pour les personnes âgées. Or celles-ci, comme certaines personnes en activité, ne bénéficient que d’aides limitées, voire d’aucune aide dans ce domaine. Il faut permettre à chacun d’accéder, dans des conditions identiques, aux assurances complémentaires santé et des mesures d’ordre général, en particulier fiscales (déduction ou crédit d’impôt) doivent être mise en place dans ce but. - Le pouvoir d’achat des retraités s’est fortement dégradé et les dispositions actuelles ne permettent aucun rattrapage Les pensions actuellement indexées sur les prix doivent pouvoir bénéficier des fruits de la croissance, ce qui permettrait une progression de leur pouvoir d’achat. En outre le minimum vieillesse doit être porté à 90% du SMIC. - De profondes inégalités entre les régimes de retraite subsistent malgré les réformes successives. Il faut faire converger équitablement les régimes de retraite, y compris les régimes spéciaux. - De nombreuses mesures exonèrent de cotisations sociales une partie importante des revenus, réduisant le financement de la protection sociale, en particulier la retraite par répartition. Il faut consolider les formes de répartition dans notre système de protection sociale et donc assujettir aux cotisations sociales tous les revenus quelle que soit leur origine (par exemple les PERP, les PERCO, l’intéressement, les plans d’épargne d’entreprises, les stock-options etc.), et plus généralement élargir l’assiette des prélèvements. Paris, le 4 décembre 2006 24