Sara Baras La Pepa

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Sara Baras La Pepa
Théâtre des Champs-Elysées
Service de presse
tél. 01 49 52 50 70
[email protected]
theatrechampselysees.fr
La Caisse des Dépôts soutient l’ensemble de la
programmation du Théâtre des Champs-Elysées
Sara Baras
La Pepa
création 2012
21 décembre 2012 au 8 janvier 2013
Sara Baras Ballet Flamenco
La Pepa
création 2012
Sara Baras livret et direction artistique
Sara Baras chorégraphie, en collaboration avec José Serrano
Ras Artesanos, Sara Baras scénographie
Torres-Cosano costumes
Oscar Marchena, José Luis Alegre, Sara Baras lumières
Sara Baras danseuse
José Serrano danseur invité
Sara Baras Grupo Flamenco
Keko Baldomero directeur musical
Keko Baldomero, Miguel Iglesias guitares
Antonio Suarez, Manuel Muñoz « Pájaro » percussions
Saul Quiros, Emilio Florido, Miguel Rosendo chanteurs
Danseurs
Carmen Camacho, Charo Pedraja,Cristina Aldon, Isabel Ramirez,
Macarena Rodriguez, Maria Jesus Garcia, Natalia Lopez, Tamara Macias
Alejandro Rodriguez, Daniel Saltares, David Martin,
Manuel Ramirez, Raul Fernandez
Coréalisation Mandala Danza SL / Théâtre des Champs-Elysées
Avec le soutien de Exmo Ayuntamiento de Cadix - Diputacion de Cadix
17 representations
vendredi 21, samedi 22, dimanche 23, mercredi 26, jeudi 27,
vendredi 28, samedi 29, dimanche 30, lundi 31 decembre 2012 20 heures
mercredi 2, jeudi 3, vendredi 4, samedi 5, dimanche 6,
mardi 8 janvier 2013 20 heures
dimanche 23 decembre 2012, dimanche 6 janvier 2013 17 heures
Tarifs B1 (15 à 68€)
Tarifs 31 décembre B3 (15 à 80€)
Après trois ans d’absence, Sara Baras est de retour au Théâtre des
Champs-Elysées avec son nouveau spectacle La Pepa consacré aux
années mouvementées, intenses et parfois sombres qui précèdent la
naissance de la première constitution espagnole.
La Pepa
Dramaturgie flamenca basée sur des estampes représentant la Cadix de « La
Pepa » (première constitution espagnole, 1810-12), cette production évoque tour à
tour l’horreur de la guerre, l’amour de cette terre, la volonté et le besoin de créer
une constitution, l’espérance dans un futur meilleur. La Pepa est un spectacle de
danse flamenca enrichi de mouvements typiquement gaditans.
La Pepa, vue par Sara Baras...
« On dit que La Pepa n’est pas seulement un symbole
C’est un sentiment, une attitude, une manière de vivre, une forme d’être,
un trait de caractère, un espoir [...]
Notre Pepa était déjà une prière pour ceux qui avaient souffert, pour tous ceux qui
moururent, c’était un combat pour un monde libre. On dit que notre Pepa c’est la
voix du peuple sous l’apparence d’une femme qui aspire à la liberté ».
SARA BARAS, L’ÉTOILE DU FLAMENCO…
Si on associe aisément le flamenco à la traditionnelle danseuse vêtue d’une robe
colorée aux multiples volants et coiffée d’un peigne de mantille, cette discipline
artistique ne se résume certes pas à cette image d’Epinal surannée. Il suffit de voir
la danseuse et chorégraphe Sara Baras pour s’en persuader.
Sara Baras est l’un de ces petits miracles qu’on ne trouve que très rarement
dans le monde du flamenco. Sa danse est d’une vitalité envoûtante. Elle suscite
le respect et l’admiration que l’on réserve aux plus grands. La critique l’adule,
le public l’adore et elle, d’une beauté pleine de grâce et de charme, fait preuve
d’intelligence, de sensibilité et d’un insatiable désir d’apprendre encore et
toujours. Très jeune, elle délaisse la robe à pois et c’est revêtue d’un pantalon
de soie Armani qu’elle fait irruption sur la scène à la fin des années 1990 avec
l’ambition de se faire une place bien à elle dans un monde qui, jusqu’alors, était
dominé par les hommes. Le succès fut immédiat.
Aujourd’hui, elle est à son tour un modèle pour les autres. Une véritable
étoile du flamenco qui sans cesse cherche et réinvente de nouvelles formes
chorégraphiques. Derrière une apparence fragile et douce, Sara Baras est
une femme déterminée au regard intense. Sa légende est construite sur un
savant mélange de passion et de discipline. Cette artiste à la silhouette gracile
a révolutionné le monde du flamenco en révélant une dimension épurée de
cette danse passionnée et sensuelle. A chacun de ses passages en France, sa
compagnie remporte un succès plus que mérité.
Programme
Fiche artistique
LA PEPA
L’Horreur
Guerre d’Indépendance, 1808-1814
Martinete
Direction, dramaturgie et
chorégraphie Sara Baras
Rappel historique…
Musique Keko Baldomero
la mer de la liberte
Vals
le port de cadix
Guajira, zapateado, fandango,
seguirilla
le parlement de cadix
Soleá por bulería
MESSE D’ACTION de grace
Malagueña
Conception des lumières
Oscar Marchena
J. Luis Alegre, Sara Baras
Scénographie Ras Artesanos
Costumes Torres-Cosano
Danseuse Sara Baras
Artiste invité José Serrano
(chorégraphe de ses solos)
LA PEPA 2012
Alegría
Corps de ballet
Carmen Camacho
Charo Pedraja, Christina Aldon
Isabel Ramírez
Macarena Rodríguez
María Jesús García
Natalia López, Tamara Macías
Alejandro Rodríguez
Daniel Saltares, David Martín
Manuel Ramírez, Raúl Fernández
Durée du spectacle : 1h50
Répétitrice María Jesús García
le peuple gaditan
Tanguillo
LA PROMULGATION
Farruca
Musiciens
Directeur musical Keko Baldomero
Guitare
Keko Baldomero, Miguel Iglesias
Chanteurs
Saul Quirós, Emilio Florido
Miguel Rosendo
Percussions Antonio Suárez
Manuel Muñoz «Pájaro»
Collaboration spéciale
Ara Malikian
Quatuor à cordes Aupaquartet
Le bicentenaire de la première
constitution espagnole est célébré en
2012 à Cadix. Cette constitution fut
promulguée un 19 mars, jour de la Saint
Joseph qui lui donnera son nom : Pepa
est le féminin de Pepe, diminutif familier
de José (« Joseph ») en espagnol.
Elle constitua un fait démocratique
marquant qui influença la rédaction de
diverses constitutions européennes et
américaines.
Cadix, grâce à sa position commerciale
stratégique avec les Indes, était à cette
époque l’une des villes les plus prospères
et cultivées du pays. Les livres, les idées,
les modes nouvelles y arrivaient en
provenance de toute l’Europe.
Les cafés de Cadix étaient des lieux de
discussion libre et d’échanges d’idées.
On y commentait la presse étrangère
et la lecture d’articles était un véritable
rituel. Par la suite, ces rencontres ont
été exportées jusqu’à Madrid où elles
sont devenues légion. Ces débats animés
fourmillaient d’idées, de projets, et
permettront ainsi à Cadix d’être une
ville pionnière dans le domaine du
journalisme politique en Espagne.
En pleine guerre d’Indépendance
(1808-1814), le pays est alors occupé
par les troupes françaises, sous le
commandement de Napoléon. Cadix est
le seul territoire qui résiste.
Sur le pont Zuazo de l’lle de León, unique
accès terrestre et frontière de l’Espagne
libre, la défense maintient l’armée française
à distance durant deux ans et demi.
Pendant cette période, le parlement de
Cadix (1810-1812), formé de 300 députés
(dont 60 issus des territoires d’Amérique
centrale et du Sud) est créé. Durant
les premières sessions, les décrets
promulgués constitueront le socle de ce
qui deviendra par la suite « La Pepa ».
Outre le fait d’instaurer le
suffrage universel, la monarchie
constitutionnelle, la séparation
des pouvoirs et la liberté de parole,
son apport majeur fut d’instituer la
souveraineté nationale.
Son application a été intermittente, de
1812 à 1814 (date à laquelle Ferdinand
VII revient au pouvoir), de 1820 à 1823,
puis de 1836 à 1837.
CHRONOLOGIE DES SPECTACLES
DU SARA BARAS BALLET FLAMENCO
AVENUE MONTAIGNE
2000 Juana la loca
2002 Mariana Pineda
2003 Flamenco-Sueños de Sara
« Lo más guapo de España. Baila como las nubes, las tormentas,
el amanecer, la atardecida. Qué mujer, qué arte. Gaditana.
Lola la Piconera de Pemán, una sombra a su lado…. Arte, trabajo, armonía, sudor,
libertad, fuerza, ímpetu y calma. Todo eso y mucho más se reúne en el cuerpo y
el alma de Sara Baras, que no es dibujo porque Picasso no la conoció, que no es
poema porque García Lorca, Alberti o Villalón decidieron nacer antes, que no es
copla porque Rafael León se puso a morir cuando ella era niña, que no es novela
porque Hemingway, de haberla visto, estaría borracho, que no es escultura porque
a quién se le ocurre nacer Miguel Angel tan a destiempo. La música la lleva ella,
consigo misma. Y la danza, el baile, el prodigio del movimiento…
Que el diccionario no se entera. « Arte », « Armonia » y « Belleza » tienen una
misma definición : Sara Baras »
2005 Suite flamenca-Sabores
2007 Carmen
2009 A propos de Sara...
« Ce qu’il y a de plus gracieux en Espagne. Elle danse comme les nuages, les
orages, l’aube, le crépuscule. Quelle femme, quel talent !
La Gaditane. Lola la Piconera de Pemán n’est qu’une ombre à ses côtés... Art,
travail, harmonie, sueur, liberté, force, impétuosité et calme.
Tout cela et plus encore se trouvent réunis dans le corps et l’âme de Sara Baras,
qui n’est pas un dessin car Picasso ne l’a pas connue, ni un poème car García
Lorca, Alberti ou Villalón décidèrent de naître avant elle,
ni encore le couplet d’une chanson car Rafael León est mort lorsqu’elle était
encore enfant, elle n’est pas un roman non plus parce que s’il l’avait vue,
Hemingway en serait resté ivre, ni même une sculpture, car celui qui est né
Michel-Ange l’a été à contretemps. La musique, elle l’a en elle.
La danse, le ballet, le prodige du mouvement...
Ne le dites pas au dictionnaire. Art, harmonie et beauté ont une seule et même
définition : Sara Baras »
ALFONSO USSIA
Mujeres del reino 2009 / Ediciones B - Grupo Zeta
La Belle de Cadix
Née à Cadix, Sara Baras commence l’étude du flamenco à l’âge de huit ans au sein
de l’école de danse dirigée par sa mère Concha Baras. Elle y apprend à danser
mais aussi à créer des chorégraphies, et commence à se produire sur scène.
À cette époque, elle a l’honneur d’être à l’affiche avec des artistes comme
Camarón de la Isla et de compter parmi son public la reine Sophie d’Espagne
(devant laquelle elle se produit à l’âge de 14 ans). Quelques années plus tard, elle
rejoint la compagnie de Manuel Morao à l’occasion de la création du spectacle
Esa forma de vivir qui part en tournée à Paris (Théâtre Edouard VII), à New
York, au Japon avant d’être présenté à l’Exposition Universelle de Séville en
1992. Parallèlement à cette même tournée, elle se présente à «Gente Joven», un
concours de jeunes talents de la Télévision Espagnole, où, à peine âgée de 18 ans,
elle remporte le premier prix.
Très vite, elle part compléter sa formation à Madrid où se trouvent ceux qui
deviendront ses futurs maîtres : Ciro, Manolete, El Güito, Merche Esmeralda,
Antonio Canales, pour le flamenco, et Dania González, en danse classique.
Elle rencontre alors d’autres danseurs de sa génération qui seront ses partenaires
sur scène, comme Joselito Fernández dans le spectacle Rayo de Luna de Paco
Moyano, Paco Sánchez (Flamenco Fire), Merche Esmeralda (Mujeres), Javier
Barón (Mira que flamenco), El Güito (Raíces flamencas), et à ses débuts, Joaquín
Grilo et Antonio el Pipa (Esa forma de vivir de Manuel Morao). Elle travaille
également dans la compagnie de Paco Cepero pour le Festival Flamenco Gitano
et dans celle de Rancapino pour Poniente de la Bahía.
Paris a découvert Sara Baras en 1996, au Théâtre des Champs-Elysées déjà,
dans Gitano. Artiste invitée de la compagnie d’Antonio Canales, elle subjugue
et comble le public par sa grâce et sa puissance, ses ports de bras stylisés et
l’expressivité de ses « zapateados ». Elle répond à l’invitation de la compagnie
Flamenca El Guito, avec qui on a pu la voir au Théâtre du Châtelet dans Solo
Flamenco (décembre 1997) et revient au Théâtre des Champs-Elysées à Noël 1998
avec Variations sur le romancero gitano (hommage à Federico García Lorca), une
commande du Théâtre. Elle met fin à cette étape d’artiste invitée de compagnies
flamencas peu après avoir tourné Flamenco Women de Mike Figgis, le réalisateur
de Leaving Las Vegas.
Pour ses débuts en solo, elle se produit sur les scènes flamencas avec une petite
formation musicale avant de monter sa propre compagnie en 1998. Elle crée
alors Sensaciones, où elle propose une lecture personnelle de différents « palos
» ou styles de flamenco avec un corps de ballet exclusivement féminin. Après
une saison à Madrid puis à Barcelone, elle part en tournée, en particulier au
Sadlers’ Wells de Londres où elle reste à l’affiche pendant plusieurs semaines.
Cette même année, elle crée Cádiz-La Isla lors de la Biennale de Séville, rendant
hommage au flamenco de Cadix auprès de Chano Lobato, Rancapino, Mariana
Cornejo, Moraíto Chico et le groupe carnavalesque « Los Borrachos » de José Luis
García Cossío. Cette année-là, elle danse avec Antonio Canales à l’occasion de la
commémoration de la fin de la guerre hispano-américaine de 1898 à Cuba dans le
cadre du festival La Huella de España.
Silhouette sculpturale, cette femme possède la grâce d’une ballerine
classique et cette flamme sombre et fougueuse, typiquement flamenca.
Sara Baras est aujourd’hui la danseuse espagnole la plus connue et la plus
respectée de toutes. Dans son pays, son aura est telle qu’elle a été élue « visage
de l’Andalousie » en 2000 et est devenue l’image même de la danse sur une
série de timbres postaux (à l’instar d’un Antonio Banderas pour le cinéma).
Parallèlement, elle fréquente le monde de la mode et de la publicité, accompagne
aussi la chanteuse mexicaine Chavela Vargas en concert dans la maison natale
de Federico García Lorca (Huerta de San Vicente, Grenade), au Teatro Falla de
Cadix, au Palau de la Música de Barcelone, à La Alhóndiga de Guanajuato, au
Festival de Bogota et au Luna Park de Buenos Aires. Elle tourne Iberia de Carlos
Saura, sorti sur les écrans espagnols en novembre 2005, et crée pour le film deux
chorégraphies, Albaicín et Asturias, cette dernière en collaboration avec José
Serrano.
Sa forte personnalité et son charisme l’amènent à interpréter des personnages
qui lui ressemblent dans des œuvres où la mise en scène fait partie intégrante du
spectacle (Juana la Loca, Mariana Pineda), et retourne aux sources de cette danse
et de ses différentes formes avec Flamenco-Sueños de Sara, où la chorégraphie
et la musique rythment le drame et l’allégresse dans toute son intensité. Elle
s’attèle ensuite à une chorégraphie autour du personnage de Carmen qu’on a pu
voir en décembre 2007 avenue Montaigne. Elle reprend ce spectacle à Madrid au
Teatro Lope de Vega pendant cinq mois et de nouveau à Barcelone à l’automne
2009, faisant salle comble pendant plusieurs semaines.
Avec plus de 2000 représentations, sa compagnie s’est aujourd’hui hissée au
premier rang : Etats-Unis, Amérique du Sud, Europe, Asie, elle se produit dans de
nombreux pays.
Sara Baras a également collaboré avec des artistes lyriques comme Ainoha Arteta
et Isabel Rey, mêlant la voix et la danse en un spectacle inoubliable, préambule
de ce que serait le spectacle Baras-Carreras donné conjointement avec le ténor
José Carreras à de nombreuses reprises depuis 2006, et en particulier lors de la
soirée de gala au Royal Albert Hall de Londres en décembre 2008, au bénéfice de
la Fondation José Carreras.
Mettant son art au service des autres, Sara Baras s’investit elle aussi en faveur
de causes solidaires, comme récemment auprès de Zinedine Zidane et de sa
fondation.
Style et chorégraphies de la grande prêtresse du flamenco
Sara Baras est devenue en quelques années l’une des figures emblématiques du
nouveau flamenco, celui qui ne craint pas de dépasser les figures traditionnelles
pour raconter de « vraies » histoires. Désireuse de s’affranchir de tout diktat, Sara
Baras interprète tous les rythmes du flamenco, jusqu’à une mémorable « farucca »
qu’elle danse en costume masculin (et qu’exécutait Antonio Gades).
La danseuse espagnole ayant un tempérament mordant et drôle, ses
chorégraphies contiennent aussi parfois une veine burlesque. Rien de plus éloigné
apparemment du flamenco que l’humour. Sauf pour Sara Baras qui sait jouer avec
les codes pour les mettre dans sa poche.
Lorsqu’elle relève un défi chorégraphique, elle le fait savoir comme il se doit :
coup de poing sur la poitrine et menton en avant. Cette fine et élégante danseuse
possède une cambrure ravageuse, un « braceo » (jeux de bras) particulièrement
gracieux et un « zapateado » (crépitements des talons) à semer l’orage partout
où elle passe. Toujours bras nus, elle met en évidence de savantes arabesques
et d’élégants jeux de poignets, mais aussi de petits haussements d’épaules
aussi coquins que ses déhanchements sont sensuels. Sous ses mains, son
châle se métamorphose en cape, voile, éventail, quand il ne fait pas rêver d’un
taureau entre les franges et les pas s’enchaînent à un rythme aussi prodigieux
qu’entraînant.
Merveilleusement épaulée par ses partenaires, Sara Baras s’inscrit dans la lignée
de Carmen Amaya.
Ses spectacles sont toujours de haute tenue, aussi bien musicalement que sur
le plan de la chorégraphie, le raffinement des éclairages renforçant l’impression
de précision et d’élégance. Ces derniers jouent constamment des effets d’ombre
et de lumière, donnent un relief particulier au spectacle tout en lui conservant
un certain mystère. Sara Baras est accompagnée d’excellents musiciens
(violonistes, percussionnistes, guitaristes et chanteurs) qui se produisent en
solo ou en duo. Avec un peu d’imagination, l’Espagne arabe sourd de cette
musique gitane, mariage de psalmodies juives, de chant byzantin, des anciennes
architectures musicales hindoues, des chants musulmans et mozarabes. S’y
greffe harmonieusement cette danse fascinante, toute de noblesse et de violence
contenue. En général, sur scène, les musiciens sont à l’arrière-plan et les danseurs,
devant. Et quand tous sont réunis sur scène, la fête bat son plein, riche et colorée.
Les chorégraphies de Sara Baras sont aux antipodes de la démonstration
technique tant leur créatrice sait transmettre le plaisir qu’elle a à danser.
Les danses allient brio et concision, et elles sont entrecoupées de pièces
instrumentales ou vocales. Les filles sont grandes et belles, les garçons racés, les
ensembles chorégraphiés avec précision. Sara Baras danse souvent avec José
Serrano lors de duos où chacun se défie et rivalise de virtuosité.
Femme et diablesse, elle passe capricieusement des ondulations alanguies aux
coups secs et crépitants. Aussi musclée de la pointe du pied que du talon, elle
exécute un zapateado d’une exceptionnelle variété de rythmes, de nuances et
de couleurs. Sara Baras possède aussi l’art unique d’exécuter des trilles avec les
talons tout en glissant imperceptiblement d’un côté à l’autre de la scène.
Bref, qu’elle choisisse de jouer la carte théâtrale ou celle de l’abstraction,
Sara Baras met le feu !
En 2009, Sara Baras revenait avenue Montaigne avec À propos de Sara…,
rétrospective des temps forts de ses précédentes chorégraphies.
Après 128 représentations données au Théâtre des Champs-Elysées, trois
années d’absence et avoir donné naissance à son fils José (qu’elle a eu avec
José Serrano), elle revient cette saison pour la huitième fois avec son nouveau
spectacle, La Pepa.
Enregistrements et publications
Sara Baras enregistre la bande sonore de Juana la Loca sous son propre label
Saba Danza, puis chez Sony Music un DVD de Mariana Pineda donné au Teatro
Calderón de Madrid. Elle publie, en coédition avec le photographe Peter Müller,
l’ouvrage Sueños dont le spectacle a donné lieu à l’enregistrement d’un DVD et à
la réalisation d’un documentaire.
En 2007, elle produit un DVD de Sabores, pour Concha ma mère, donné au Teatro
Nuevo Apolo de Madrid. Plus récemment, en 2009, est publié Carmen, un livre de
photographies de José Luis Alvarez, retraçant les grands moments du ballet donné
à Madrid au Teatro Lope de Vega. Juana la Loca a également fait l’objet d’une
publication - un ouvrage illustré par le même photographe - et d’un DVD. En 2010,
elle participe par ailleurs au film Flamenco, Flamenco de Carlos Saura.
Site web de Sara Baras : www.sarabaras.com
Jose Serrano
Artiste invité
Né à Cordoue en 1971, José Serrano débute
l’étude du flamenco et de la danse espagnole
à l’âge de douze ans sous la houlette d’Antonio
Mondéjar. À peine un an plus tard, il s’installe à
Séville et rejoint la compagnie de Mario Maya.
Il y interprète, entre autres, El Amor Brujo et
part plusieurs fois en tournées en Espagne
et à l’étranger, notamment au Festival de la
Fenice de Venise ou au Lincoln Center de New
York. Il poursuit ensuite ses études à Séville
avec Manolo Marín et prend part, aux côtés
de Cristina Hoyos et d’Antonio Canales au film
Montoyas y Tarantos de Vicente Escrivà.
Il travaille à nouveau avec Cristina Hoyos
dans Noches Flamencas à Paris (Théâtre du
Châtelet), avec la compagnie de Rafael Aguilar dans Bolero de Ravel et avec
Yoko Komatsubara dans le spectacle Yo elegí el flamenco, représenté à Tokyo aux
côtés de Manolo Marín et des chanteurs María « la Burra » et Chocolate.
En 1989, il intègre le Ballet National d’Espagne, où il interprète tout le répertoire
de cette prestigieuse formation. On le retrouve entre autres dans Ritmos
d’Alberto Lorca, Danza y Tronío de Marienma, Farruca de Juan Quintero, Los
Tarantos de Felipe Sánchez, Grito d’Antonio Canales. Il danse également le rôle de
Jason dans Médée de José Granero.
Parallèlement au Ballet National, il participe avec Manuela Vargas, Antonio
Canales, Ana Belén, José Sacristán et Montserrat Caballé, à La Gallarda de Rafael
Alberti, un spectacle créé pour l’inauguration de l’Exposition Universelle de
Séville en 1992.
En 1998, il quitte le Ballet National et rejoint la compagnie d’Antonio Canales
comme artiste invité, pour interpréter les rôles-titre de La Casa de Bernarda Alba
et Guernica, en alternance avec le chorégraphe. Un an plus tard, il chorégraphie
A fuego lento avec Luis Ortega à l’occasion de la Fête Internationale de la Danse.
À cette époque, il danse à Londres dans le spectacle de Paco Peña, Julio Romero
de Torres.
En 1999, il signe de nouveau avec Luis Ortega, Bodas de Sangre (Noces de sang)
pour le Ballet de Yoko Komatsubara au Japon.
En 2000, à l’invitation de Sara Baras, il interprète le rôle de Felipe el Hermoso
dans le spectacle Juana la Loca. En 2002, toujours avec Sara Baras, il est Don
Pedro de Sotomayor dans Mariana Pineda.
En 2004, il participe au film de Carlos Saura, Iberia, inspiré de la suite éponyme
d’Albeniz, sorti en Espagne en novembre 2005, et pour lequel il interprète
Asturias en collaboration avec Sara Baras.
Il signe en 2005 la chorégraphie de l’Alegría du spectacle Suite FlamencaSabores et danse A fuego lento avec Sara Baras et Luis Ortega.
En 2007, il est l’un des interprètes principaux de Carmen au Liceo de Barcelone,
spectacle pour lequel il conçoit les chorégraphies de Oracíon, La fanea et Paso a
dos (avec Sara Baras). En 2009, il participe également au spectacle A propos de
Sara... et revient ici pour La Pepa dont il crée ses solos.
Photos La Pepa © Santana de Yepe / Carmen Romero
Service de presse
Aude Haller-Bismuth
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