tchaïkovski rachmaninov - Orchestre National du Capitole
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tchaïkovski rachmaninov - Orchestre National du Capitole
Saison 2015-2016 VENDREDI - 20H 11 mars DIRECTION Vladimir Spivakov violoncelle Conception www.vifdesign.fr / photos © Vladimir Loktev, © Evgeny Evtyukhov / licences n°1-1078579, n°2-1078643, n°3-1078644 Anastasia Kobekina tchaïkovski rachmaninov tchaïkovski Roméo et Juliette, Ouverture Fantaisie / tchaïkovski Variations sur un thème rococo, pour violoncelle et orchestre, op.33 / rachmaninov Danses symphoniques, op.45 / halle aux grains 05 61 63 13 13 www.onct.toulouse.fr VOYAGE VERS LA RUSSIE DES TSARS Entre Piotr Ilitch Tchaïkovski et Sergueï Rachmaninov, une filiation évidente : sans cesse nourris par le passé tout en défendant leur identité slave, Tchaïkovski et Rachmaninov apparaissent comme le père et le fils du romantisme russe. PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI (1840-1893) Roméo et Juliette, Ouverture Fantaisie durée de l’œuvre : 21 min PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI (1840-1893) Variations sur un thème rococo pour violoncelle et orchestre, op. 33 durée de l’œuvre : 20 min SERGUEÏ RACHMANINOV (1873-1943) Danses symphoniques, op. 45 Non allegro – Lento – Tempo primo Andante con moto (Tempo di valse) Lento assai – Allegro vivace – Lento assai – Allegro vivace durée de l’œuvre : 40 min 2 Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) Roméo et Juliette, Ouverture fantaisie en suspens. « C’est la meilleure œuvre que j’aie jamais écrite », note alors Tchaïkovski, après des remaniements substantiels imposés par Balakirev à l’été 1870. La structure de l’œuvre montre une lecture toute personnelle de la pièce de Shakespeare. L’Ouverture Fantaisie commence par un thème recueilli aux bois graves dont les inflexions renvoient à la liturgie orthodoxe russe. Il s’agit là de Frère Laurent, témoin impuissant de la catastrophe, dont la bienveillance accompagne les deux amants jusqu’au dénouement final. Lui succède le thème lié à la haine entre les Capulet et les Montaigu. Tchaïkovski scinde l’orchestre entre vents et cordes, exprimant musicalement l’antagonisme des deux familles avant qu’enfin, Roméo et Juliette ne fassent leur entrée. Pour la génération romantique, le théâtre de Shakespeare agit comme une révélation. La puissance des sentiments, le mélange des tons, des classes sociales, la violence des situations suscitent un engouement considérable auprès des écrivains (Victor Hugo), des peintres (Eugène Delacroix) et des compositeurs. Dès 1839, Hector Berlioz livre Roméo et Juliette, donnant le ton aux générations suivantes. La Russie n’est pas étrangère à ce mouvement. En 1859, Mily Balakirev achève son Ouverture du Roi Lear et, quelques années après, conseille à Piotr Ilitch Tchaïkovski de s’emparer à son tour de Roméo et Juliette. Composée en 1869, en moins de deux mois, l’Ouverture Fantaisie sur Roméo et Juliette devait préluder à un vaste poème symphonique que le musicien laissa finalement 3 Piotr Ilitch Tchaïkovski, Variations sur un thème rococo pour violoncelle et orchestre, op. 33 Adorateur de Wolfgang Amadeus Mozart, explorateur de genres nés à l’époque classique (concerto, symphonie), Piotr Ilitch Tchaïkovski fit du XVIII e siècle l’un des marqueurs de son œuvre. À l’instar d’un Berlioz opposé au wagnérisme et se référant non sans nostalgie au classicisme dans Béatrice et Bénédict (1862), Tchaïkovski trouva dans la rénovation de modèles anciens une inépuisable inspiration. Plutôt qu’une dette envers l’Occident musical, c’est l’opposition au modernisme wagnérien (mélodie infinie, œuvre d’art totale, abandon de la musique symphonique pure…) qu’il faut entendre dans ses références incessantes au classicisme viennois. Entre son Concerto n° 1 pour piano et orchestre (1875) et son Concerto pour violon et orchestre, Tchaïkovski acheva les Variations sur un thème rococo pour violoncelle et orchestre. L’œuvre est dédiée au violoncelliste allemand Wilhelm Fitzenhagen. Soliste et pédagogue, celui-ci avait pris une part majeure au renouveau de la musique russe en acceptant de venir enseigner au Conservatoire de Moscou fondé en 1866 par Nikolaï Rubinstein afin de favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’interprètes et de compositeurs. Est-ce cet engagement en faveur de la musique de son pays qui poussa Tchaïkovski – par ailleurs son collègue au sein du Conservatoire de Moscou – à le laisser modifier l’ordre des variations ? Conçues comme une introduction suivie de sept variations et d’une cadence, les Variations sur un thème rococo furent largement remaniées par Fitzenhagen : le violoncelliste déplaça la redoutable cadence au terme de six variations, là où Tchaïkovski la faisait intervenir à l’issue de la deuxième variation. Malgré l’agacement du compositeur, la version de l’interprète s’imposa, au point que celle de Tchaïkovski ne fut redécouverte qu’en 1956 à l’occasion de l’édition monumentale réalisée en Union Soviétique, et que la proposition de Fitzenhagen demeure, aujourd’hui encore, privilégiée par les violoncellistes. 4 Les Variations sur un thème rococo sont parcourues par un motif unique, d’abord énoncé au violoncelle. Aimable, souriant, ce thème renvoie à l’engouement pour les chansons populaires dont il possède la verve et la facilité. La version proposée par Fitzenhagen articule les sept variations selon le modèle latent de la symphonie classique : un mouvement vif relie les deux premières variations, suivi d’une valse lente et gracieuse. La rupture de tempo qui suit renvoie à l’enchaînement entre mouvement lent et scherzo, avant que la cadence et la péroraison finale n’achèvent triomphalement ces variations concertantes. Sergueï Rachmaninov (1873-1943) Danses symphoniques, op. 45 C’est en 1940, au beau milieu du second conflit mondial que Sergueï Rachmaninov entame la genèse de ses Danses symphoniques. Séparé de sa famille – sa fille, Tatiana, a choisi de rester en Europe avec les siens –, exilé à New-York, de plus en plus isolé au sein de la scène musicale internationale, Rachmaninov commence pourtant cet ultime projet symphonique. Depuis 1926, seules six œuvres ont été achevées par le compositeur russe, parmi lesquelles la Symphonie n° 3 en 1936, que la critique a accueillie avec un enthousiasme pour le moins modéré. « La stérilité semble écrite dans les pages de cette nouvelle partition », écrit ainsi Edwin Schloss dans le Philadelphia Record. Pour Rachmaninov, qui n’avait plus livré d’œuvre symphonique depuis L’Île des morts en 1909, cet accueil est un affront supplémentaire et l’incite au silence. Que, moins de quatre ans plus tard, le musicien trouve la force de remettre un projet orchestral sur l’établi témoigne de son exceptionnelle vitalité. Les Danses symphoniques repoussent les limites de l’orchestre : Rachmaninov déploie un vaste ensemble de percussions (campanelli, cloches, etc.), utilise un saxophone ténor pour la première fois dans son œuvre auquel, signe de son importance, il donne le thème principal, ménage une partie de piano d’accompagnement devenu quasiment percussif. 5 Supervisées par le violoniste Fritz Kreisler, les parties de cordes mettent à l’épreuve l’ensemble des instrumentistes. Tout indique que ce projet relevait, pour le compositeur russe, d’une gageure technique et compositionnelle. Ultime étincelle, les Danses symphoniques devaient d’abord s’intituler Midi, Crépuscule et Minuit. Rachmaninov choisit ensuite de retirer les sous-titres de cette réflexion sur le temps. Comme, trois ans plus tard, le hongrois Béla Bartók et son Concerto pour orchestre, l’œuvre apparaît pourtant comme une incontestable méditation sur la mémoire et sur le temps passé. Marche rêveuse, la première danse symphonique fait entendre le souvenir de l’opéra Le Coq d’or de Nikolaï Rimski-Korsakov, l’une des rares partitions emportées par Rachmaninov lors de son exil hors de la Russie soviétique en 1917, et qu’il ne cessa jamais d’étudier. Le thème plaintif au saxophone ténor renvoie aux longues mélopées slaves des opéras de Modeste Moussorgski. La réminiscence, enfin, de sa propre Symphonie n°1 – l’un de ses premiers échecs critiques – achève de rendre hommage à la Russie du passé. Valse sans doute inspirée par Maurice Ravel (La Valse, 1920), le deuxième mouvement renvoie au goût pour le grinçant et le fantastique cher au compositeur français : tempi heurtés, dissonances agressives dans le même temps que sonorités capiteuses et chatoyantes. Selon le musicologue Jean-Jacques Groleau, « Rachmaninov semble vouloir faire entendre ici tout un monde jadis joyeux, vivant, bien organisé, qui soudain se délite, ne laissant à l’auditeur que des souvenirs épars et une terrible nostalgie. » À l’instar de son contemporain Richard Strauss en ses Métamorphoses ou de l’écrivain Stefan Zweig dans Le Monde d’hier, Rachmaninov suggère le délitement d’une époque, engloutie dans des rythmes fracassés. Le troisième et dernier mouvement des Danses symphoniques fait entendre un thème cher au compositeur russe : celui du Dies irae tiré de la Messe des morts, cité dans l’ensemble de son œuvre – Symphonie n° 1, Île des morts, Études-Tableaux, etc. Chevauchée diabolique marquée par l’omniprésence de la mort, le mouvement associe au Dies irae un 6 thème tiré de la liturgie orthodoxe, déjà cité dans les Vêpres (1915). Entre la référence au chant le plus fameux de la tradition occidentale (rendu célèbre par Berlioz en sa Symphonie fantastique) et le souvenir de sa foi orthodoxe enfantine, il semble que les Danses symphoniques soient d’abord un regard sur le passé dont Rachmaninov éluda toute évidence. Un mot, pourtant, conclut la pièce : « Alléluia ». Promesse d’un apaisement ultime ou appel au divin d’un compositeur marqué par les tragédies de son temps ? Charlotte Ginot-Slacik VLADIMIR SPIVAKOV DIRECTION © Vlad Loktev Vladimir Spivakov, aussi connu par les orchestres que par le public comme étant l’un des plus grands violonistes de notre époque, jouit d’une carrière aux multiples facettes illustrée notamment par son activité de chef d’orchestre respecté et par son engagement dans le secteur humanitaire. Il est le directeur artistique et le chef d’orchestre principal de l’Orchestre Philharmonique National de Russie et le Président du Centre des Arts du Spectacle de Moscou depuis 2003. Entre 1999 et 2002, Vladimir Spivakov a été le chef d’orchestre principal de l’Orchestre National de Russie. En tant que chef d’orchestre symphonique et de chambre, Vladimir Spivakov a figuré à l’affiche des plus grandes salles de concert du monde entier et a dirigé des orchestres européens et américains, parmi lesquels les orchestres symphoniques de Londres, Chicago, Philadelphie, Cleveland et Budapest, l’Orchestre Symphonique de La Scala, l’Orchestre de l’Accademia di Santa Cecilia (Académie Sainte-Cécile de Rome), l’Orchestre Philharmonique de Cologne, l’Orchestre de Radio France ainsi que les principaux orchestres russes. Vladimir Spivakov a donné aux États-Unis en 1975 ses premiers récitals qui ont rapidement été suivis par des engagements internationaux. En tant que violoniste, il a joué en soliste aux côtés des plus importants orchestres au monde comme, par exemple ceux de Moscou, Leningrad (aujourd’hui SaintPétersbourg), Berlin, Vienne, L o n d r e s , N e w - Yo r k , P a r i s , Chicago, Philadelphie, Pittsburgh et Cleveland. Il a collaboré avec quelques-uns des plus éminents chefs d’orchestre du XX e siècle au rang desquels Svetlanov, Kondrachine, Temirkanov, 8 Rostropovitch, Bernstein, Leinsdorf, Ozawa, Maazel, Giulini, Masur, Chailly, Conlon et Abbado. Les critiques sont à l’unanimité sensibles à la profondeur de la vision qu’a Vladimir Spivakov des intentions des compositeurs, à la richesse, la beauté et le volume de sa tonalité, à son phrasé fin et ses nuances, à son impact émotionnel sur le public et au raffinement de son talent et de son intelligence artistiques. En 1979, Vladimir Spivakov, en coopération avec quelques confrères partageant le même don pour la musique de chambre, a créé un nouvel orchestre de chambre dénommé « Les Virtuoses de Moscou ». Il en est depuis lors le Directeur artistique le dirige en tant que chef d’orchestre et l’accompagne en tant que soliste. Le Maestro Spivakov a étudié la direction d’orchestre avec le professeur Israel Gusman en Russie. Il a ensuite approfondi ses compétences en suivant des cours particuliers aux États-Unis avec le grand Leonard Bernstein qui lui offrit sa propre baguette pour prouver qu’il croyait en l’avenir de chef d’orchestre de Vladimir Spivakov. Ce dernier ne se départit jamais de ce présent si précieux. Vladimir Spivakov est le fondateur en France en 1989 du Festival International de Musique Classique de Colmar, dont il est encore à ce jour le directeur artistique. Nombre de célèbres ensembles musicaux ont participé au festival au cours de ses vingt-six années d’existence, ainsi que de prestigieux artistes mondialement connus tels que Mstislav Rostropovitch, Yehudi Menuhin, Evgueni Svetlanov, Krzysztof Penderecki, José van Dam, Jessye Norman, Robert Hall, Thomas Quasthoff, Matthias Goerne, Kristian Zimmermann, Michel Plasson, Andras Schiff, Evgueni Kissin, Denis Matsuev, Vadim Repin, Nikolaï Lugansky, Vladimir Krainev et Sergei Leiferkus. Vladimir Spivakov a également, depuis 1989, fait partie des membres du jury de beaucoup de concours internationaux réputés (par exemple ceux de Paris, Gênes, Londres, Montréal) et il est président du Concours de Violon Pablo Sarasate en Espagne. En 2002 et 2007, il a aussi présidé le jury du Concours International de Violon Tchaïkovski à Moscou. Pour Vladimir Spivakov, le travail caritatif est une philosophie de vie et il s’implique depuis de nombreuses années dans des activités humanitaires et caritatives. Avec l’orchestre de chambre des Virtuoses de Moscou, le Maestro Spivakov s’est produit en Arménie peu après le terrible tremblement de terre de 1988 et en Ukraine seulement trois jours après la catastrophe de Tchernobyl. 9 Il a par ailleurs donné des centaines de concerts de charité à travers tout le territoire de l’ex-Union soviétique. En 1994, Vladimir Spivakov a créé la « Fondation caritative internationale Vladimir Spivakov », consacrée à des actions humanitaires, artistiques et pédagogiques. Plus précisément, la mission de la Fondation est d’améliorer le niveau de vie d’enfants orphelins et handicapés et de favoriser la création, par le biais de bourses et de subventions, pour le développement des jeunes talents. En plus de 20 ans, la Fondation a aidé des milliers d’enfants et lancé de nombreux jeunes talents. Vladimir Spivakov s’est vu décerner le titre honorifique d’Artiste du Peuple en URSS (1989) mais aussi en Arménie (1989), Ukraine (2001), République du Daghestan, Kabardino-Balkarie (2013) et au Bachkortostan (2014). Le Maestro a reçu le Prix National de l’URSS (1989) et l’Ordre de l’Amitié des Peuples (1993). Le Centre Spatial Russe a donné le nom de Spivakov à une petite planète à l’occasion de ses 50 ans. En 1996, Vladimir Spivakov a obtenu l’Ordre du Mérite de Grade III (Ukraine) et l’Ordre de Iaroslav le Sage. En 1999, il a été décoré des plus grands prix nationaux dans plusieurs pays, comme ceux d’Officier de l’Ordre des Arts et Lettres (France) et de l’Ordre de St. Mesrop Machtots (Arménie). Il est également titulaire de trois Ordres pour Services à la Patrie (Grades IV, III et II) (Russie). En 2002, il a été élu docteur honoraire de l’Université Lomonossov de Moscou. En 2006, Vladimir Spivakov a été nommé Artiste pour la Paix de l’UNESCO pour ses contributions considérables dans le monde de l’art et ses actions en faveur de la paix et du dialogue entre les cultures. En 2010, Vladimir Spivakov a été fait Officier de l’Ordre de la Légion d’Honneur par le Président français. Plus récemment Vladimir Spivakov a été honoré en tant que Commendatore del Ordine de la Stella d’Italia (2012) et a reçu le Prix International de « Personnalité de l’Année 2012 », l’« Ordre du Mérite de la République du Bachkortostan », le Prix International « Star de Tchernobyl » (2013), la « Croix Samara » bulgare (2013), 10 différents concours internationaux importants tels que le Concours Marguerite Long – Jacques Thibaud à Paris (1965), le Concours Paganini à Gênes (1967), le Concours International de Montréal (1969) et le Concours Tchaïkovski à Moscou (1970). Vladimir Spivakov a réalisé de nombreux enregistrements à la fois dans son costume de soliste et dans son costume de chef d’orchestre, et les plus de quarante enregistrements à son actif englobent différents styles et époques sur le plan musical, allant d’œuvres de la musique baroque européenne à des œuvres de compositeurs du XX e siècle comme Prokofiev, Chostakovitch, Penderecki, Schnittke, Pärt, Kantcheli, Shchedrin et Goubaïdoulina. Jusqu’en 1997, Vladimir Spivakov a joué sur un violon de Francesco Gobetti qui lui avait été offert par son Professeur Youri Yankelevitch. Il joue, depuis 1997, sur un Stradivarius qui lui a été prêté à vie. les ordres biélorusses « Fidélité et Foi » et Francysk Skaryna (2014), l’Ordre du Saint Prince Daniel de Moscou, 1er degré (2014), l’Ordre de Sainte Nina, l’Eclaireuse de Géorgie (2014), ainsi qu’une pléiade d’autres honneurs et titres. En 2012, Vladimir Spivakov s’est vu attribuer le Prix National de Russie « pour ses réalisations remarquables dans le domaine des actions humanitaires » (Ce prix a, lors d’autres années, été décerné à Alexis II, Patriarche de Moscou et de toutes les Russies, à Alexandre Soljenitsyne, à Valentina Terechkova, à Juan Carlos I, roi d’Espagne, et au Président français Jacques Chirac). Né à Oufa, en République Soviétique de Bachkirie (aujourd’hui le Bachkortostan), Vladimir Spivakov a étudié le violon avec le célèbre professeur Youri Yankelevitch, au Conservatoire de Moscou, puis avec son idole, David Oïstrakh, l’un des plus prestigieux violonistes du XXe siècle. Alors qu’il était encore très jeune, Vladimir Spivakov a été le lauréat de grands prix décernés dans 11 ANASTASIA KOBEKINA violoncelle © Evgeny Evtyukhov Anastasia Kobekina est née en Russie, à Iekaterinbourg, au sein d’une famille de musiciens et a pris ses premiers cours de violoncelle à l’âge de 4 ans. En 2006, elle a été admise à l’École Centrale de Musique, qui appartient au Conservatoire de Moscou, dans la classe d’Olga Galochkina. À compter de la saison 2012-2013, Anastasia poursuivra, en tant que Jeune Soliste à la Kronberg Academy en Allemagne et aux côtés de Frans Helmerson, ses études qui sont financées par la bourse Steigenberger/Rath Stipendium. En Russie, Anastasia s’est vu décerner le premier prix de plusieurs concours internationaux comme par exemple le concours télévisé « Nutcracker » (Casse-noisette) en 2007 et le concours « New names » (Nouveaux Talents) (2008) ; elle a été finaliste du concours international « Eurovision Young Musicians » (Eurovision des Jeunes Musiciens) à Vienne en 2008, et lauréate du concours de l’École Centrale de Musique de Moscou (2009) dont elle a remporté le 1er prix. En 2010, elle a suivi une master class de David Geringas à la Kronberg Academy, où elle a reçu le prix Landgraf von Hessen. En 2011, elle a été invitée à donner un récital dans le cadre du 10e Festival de violoncelle de Kronberg. Non seulement Anastasia s’est produite dans les plus célèbres salles de concert de Moscou, Berlin, Vienne et Bruxelles mais elle a également été invitée à prendre part à l’inauguration du Centre Culturel Russe de Tel Aviv, en Israël (2007). En tant que soliste, Anastasia a joué aux côtés d’orchestres tels que les Virtuoses de Moscou, l’Orchestre Philharmonique de l’Oural, l’Orchestre Symphonique Tchaïkovski de Moscou, l’Orchestre Symphonique de Vienne, l’Orchestre National de Lituanie et le Sinfonia Varsovia (Orchestre Symphonique de Varsovie) (sous la baguette de Krzysztof Penderecki). 12 À l’été 2012, Anastasia a été choisie pour rejoindre la prestigieuse Académie du Festival Verbier où elle a assisté à des master classes de Ralph Kirshbaum, Torleif Thedéen, Gábor Takács-Nagy, Ferenc Rados, Antoine Tamestit, Steven Isserlis et Pamela Frank. Elle a aussi activement suivi d’autres master classes animées par Natalia Shakhovskaya, Natalia Gutman, Leonid Gorohov, Gary Hoffman, Enrico Dindo et Giovanni Sollima. Elle a été à l’affiche de nombreux festivals, parmi lesquels peuvent être cités « Moscow meets friends » (Moscou à la rencontre de ses amis) (2008 - 2012), « Rising stars in the Kremlin » (Etoiles montantes du Kremlin) (2010), le 35e Festival de Musique d’Alzenau, en Allemagne (2010) et le Festival de Violoncelle de Kronberg (2011). En 2012, elle a participé au projet « Chamber Music Connects the World » où elle est apparue aux côtés de Gidon Kremer, Yuri Bashmet et Andras Schiff. En 2013, Anastasia a été invitée à donner des concerts dans plusieurs festivals en Allemagne, en Russie, à Zagreb et en France. En 2013 elle a joué en concert aux côtés de l’orchestre de chambre de Gidon Kremer, le Kremerata Baltica, avec lequel elle a enregistré un album. En 2014, Valeri Guerguiev a invité Anastasia à se produire avec lui et l’Orchestre du Théâtre Mariinsky à deux reprises. Au cours de cette même année elle a fait ses débuts aux États-Unis (Avery Fisher Hall, Lincoln Center New York), au festival Mecklenburg-VorpommernFestspiele et au Konzerthaus de Berlin et a aussi partagé l’affiche avec l’Orchestre du Musikverein de Vienne. Anastasia joue sur un violoncelle de Stephan de Baer, prêté par le Deutschen Stiftung Musikleben. Anastasia bénéficie d’une bourse de l’association berlinoise Freunde Junger Musiker e.V. 13 PROCHAIN CONCERT dimanche 20 mars 10h45 - HALLE AUX GRAINS ALI BABA ET LES QUARANTE VOLEURS damien LEHMAN Un conte d’Orient, pour petits et grands à partir de 8 ans Rencontre avec le compositeur à l’issue du concert direction et présentation récitant Hervé Salliot © DR © Jean-Baptiste Millot Christophe Mangou En live c’est encore mieux ! Tous les concerts sont à 5 € pour les moins * de 27 ans * Dans la limite des places et catégories disponibles www.fnac.com - Sur l'application mobile La Billetterie, et dans votre magasin Fnac et ses enseignes associées 14 15 FORMATION ORCHESTRALE Liza Kerob Premiers violons Sharon Roffman Vitaly Rasskazov Henri Salvat Jacqueline Bourdarias Ion Georgescu Jean Claude Cadres Mary Randles Aline Marciacq Aude Puccetti Stéphane Guiocheau Julia Raillard Stéphanie Padel Marie Cauchefer Marjolaine Charles Isolde Ferenbach Seconds violons Audrey Loupy Chiu-Jan Ying Francois Drouhin Marie Jose Fougeroux Edwige Farenc Alexandre Dalbigot David Benetah Estelle Bartolucci Eléonore Epp Quentin Debroeyer Charlotte Lederlin Florian Perret Ji Yun Jeong Frédéric Pazio Altos Domingo Mujica Juliette Gil Lambert Chen Isabelle Mension Tymoteusz Sypniewski Gilles Apparailly Claire Pelissier Samuel Joly Anne-Sandrine Duchêne Joyce Blanco Lewis Solenne Burgelin Pauline Guenichon Violoncelles Sarah Iancu Vincent Pouchet Elise Robineau Thomas Dazan Sébastien Laurens Marie Girbal Léa Birnbaum Blandine Boyer-Terrieux Aude Dubois Nanon Fustier Contrebasses Théotime Voisin Florent Barnaud Gérard Pons Michel Renault Daniel Ben Soussan Victor Garcia Gonzalez Conor Mc Carthy Tarik Bahous Flûtes Cors Jacques Deleplancque Thibault Hocquet Arnaud Bonnetot Benoit Hui Trompettes Rene-Gilles Rousselot Heike Gerber Nicolas Pardo Trombones Sandrine Tilly Dominique Dehu Claude Roubichou Fabien Dornic Florence Fourcassie-Tardy Patrick Dubarry Hautbois Louis Seguin Jean Michel Picard Gabrielle Zaneboni Clarinettes David Minetti Emilie Pinel Jean-Paul Decamps Bassons Estelle Richard Christophe Vivies Marion Deleplancque Saxophone Philippe Lecocq Tuba Sylvain Picard Timbales Emilien Prodhomme Percussions Christophe Dewarumez Matthieu Chardon Aurélien Hadyniak Nicolas Lamothe Romain Robine Harpe Gaëlle Thouvenin Piano Inessa Lecourt Halle aux Grains - 05 61 63 13 13 - www.onct.toulouse.fr conception graphique : www.vifdesign.fr Premier violon solo