Dossier de presse - Handicap International

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Dossier de presse - Handicap International
Dossier de presse
Le concours c'est…
19 ans
d'existence
270
inventions en ligne
380
20
lauréats
par an
lauréats depuis 1998
5
primés
par édition
2
Le concours Fab Life
(anciennement Concours
des Papas Bricoleurs,
Mamans Astucieuses
& Cie) réunit aidants,
bénéficiaires, chercheurs,
bricoleurs, makers
sur une plateforme
collaborative où ils
partagent idées,
plans, innovations
et savoir-faire.
www.concoursfablife.org
Dossier de presse
SOMMAIRE
le concours c'est…
les gagnants et autres Lauréats 2015
Chiffres clés
genèse et perspectives du concours
Interview de sylvain ogier, directeur général
adjoint Handicap International
Interview de Marie-Christine panitskas, secrétaire
générale de la fondation leroy merlin France 3
les gagnants 2015
LE MINI FAUTEUIL ROULANT POUR BÉBÉ
Marie Boureau, Chatenay Malabry (92)
1er prix du jury
Marie et sa sœur, ergothérapeute, ont fabriqué un mini fauteuil roulant pour
Vianney, 24 mois, paralysé des membres inférieurs. Il peut désormais se faufiler
n’importe où !
LA CABANE ADAPTÉE DE CHLOÉ
Sophie Oger, Couffe (44)
2e prix du jury
Chloé, 5 ans, atteinte d’amyotrophie spinale de type 1bis, se déplace en fauteuil
roulant. Sa maman lui a fabriqué une véritable cabane adaptée et accessible,
décorée selon les goûts des enfants. Chloé peut maintenant y jouer seule ou avec
son petit frère de 2 ans.
LA TABLE D’ÉTÉ DE JARDIN
Christophe Rohart, La Chappelle sur Erdre (44)
3e prix du jury
Gauthier est un jeune enfant de 11 ans, infirme moteur cérébral. Pour qu’il
s’amuse dans le jardin tout en se croyant en vacances au bord de la mer, son papa
lui a fabriqué une table d’été avec un dispositif à eau !
LE HARNAIS BÉBÉ D’AURORE
Aurore Ropars, Cambrais (59)
1er prix du public
Aurore, jeune maman, est atteinte d'une maladie neuromusculaire et ne peut
pas soulever son enfant. Pour porter son bébé contre elle, elle a eu recours à une
invention très ingénieuse : un harnais fixé à son fauteuil roulant.
LA TABLE D’ÉVEIL DE MAXENT
Ozlem Tarim, Antony Clément, Illifaut (22)
2e prix du public
Pour permettre à leur enfant polyhandicapé de jouer confortablement, les parents
de Maxent ont eu l’idée de lui créer une table d’éveil adaptée à son corset siège.
Il a maintenant accès à tous ses jouets et peut s’amuser sans les faire tomber !
4
les autres lauréats 2015
LES BARRIÈRES DE LIT MÉDICALISÉ
Éric Vourch, Sene (56)
Thaïs, 8 ans et demi, est polyhandicapée et porteuse d’une maladie orpheline non
étiquetée. Afin qu’elle puisse être dans son lit en toute sécurité, son papa Éric a
protégé les barrières de son lit. Thaïs peut maintenant bouger sans risquer de se
faire mal !
LE LIT CABANE À BARREAUX
Sandrine Dubois, Rouvroy (62)
Raphaël est un petit garçon de 7 ans polyhandicapé. Afin qu’il puisse s’épanouir
dans un univers sécurisé, ses parents lui ont construit un lit cabane spacieux
et adapté !
LE CRÉALLONGÉ
Anne Requillart, Marcq en Baroeul (59)
Anne, artiste confirmée, a dû être alitée suite à une intervention chirurgicale
du dos. Un proche a décidé d’inventer un support lui permettant de continuer
à exercer sa passion artistique qu’elle soit en position assise ou allongée.
LES FOURREAUX D’ÉRIC
Édouard Bahr, Dompierre sur Authie (80)
Éric, 48 ans, est paralysé du bras et de la jambe gauche. Édouard, son papa de
78 ans, a donc eu l’idée de lui fabriquer plusieurs fourreaux adaptés à ses meubles
afin qu’il puisse ranger sa canne facilement.
LA FEUILLE DE ROUTE DE NICOLAS
Carine Jandot, Genas (69)
Nicolas, 16 ans, atteint d'autisme, présente une déficience légère et un retard
de langage. Afin qu’il puisse se déplacer tout seul dans le métro, sa maman lui a
confectionné une feuille de route personnalisable au gré des trajets !
5
LE RAPIDO
Giuseppe Picone, Paris (75)
Giulia, 6 ans, est atteinte d’une maladie neuromusculaire. Son papa lui
a imaginé une boîte multifonctions qui peut se transformer en verticalisateur,
en déambulateur et en siège. Grâce à cette invention 3 en 1, la vie de Giulia
est grandement simplifiée !
LE COFFRE À JOUETS D’ÉVEIL
Sandrine Dubois, Rouvroy (62)
Les parents de Raphaël, 7 ans, polyhandicapé, ont eu l’idée ingénieuse de
construire pour leur fils un coffre à jouets où il peut à la fois ranger ses jouets
mais également développer des activités sensorielles !
LA COMBINAISON ADAPTÉE
Solène Delagnes, Eaunes (31)
Anouchka, 8 ans et demi, est très frileuse. Sa maman a décidé de créer une
combinaison adaptée au handicap de sa fille qui se déplace en fauteuil.
En deux minutes et quatre zips, la petite fille est prête à affronter le froid !
LA PERCHE MOBILE
Joël Guillot, Chamboeuf (62)
Clarisse, 19 ans, est polyhandicapée. Afin de faciliter les transferts entre le lit
et le fauteuil, son papa, Joël, lui a fabriqué un dispositif permettant de fixer
une perche pour maintenir sa pompe d'alimentation sur un lit médicalisé ou sur
un fauteuil roulant.
LE PORTE CRAYON MULTIPLE
Sébastien Mercier, Carcans (33)
Thibault, atteint d’IMC, a 5 ans et demi. Son papa a créé un porte-crayon qui lui
permet d’utiliser et d’interchanger des feutres de différents diamètres. Thibault
stimule ainsi la motricité de ses mains et sa créativité de façon autonome !
6
LA SALLE DE BAIN ADAPTÉE DE LOU-ANN
Franck Gay, Massingy (74)
Lou-Ann, 7 ans, est atteinte d’une maladie génétique orpheline qui l’oblige à se
déplacer en fauteuil. Pour être plus autonome, son papa a décidé de transformer
les WC et la salle de bain en une seule pièce esthétique adaptée à son handicap.
LE ROBINET MAGIQUE
Laura Cobigo Ploemeur (56)
Malo, atteint d’une maladie orpheline et polyhandicapé, a 3 ans. Afin qu’il puisse
faire sa toilette de façon autonome, sa maman, Laura, a imaginé un système lui
permettant de se laver les mains tout seul.
LE POMMIER SCRATCHÉ
Sandrine Dubois, Rouvroy (62)
Raphaël a 7 ans, il est polyhandicapé. Afin qu’il se serve plus de ses mains,
sa maman lui a créé un plateau représentant un paysage sur lequel il peut coller,
décoller et déplacer les éléments scratchés.
LA BUGGYSETTE
Denis Liorey, Igny (91)
Mathéo est un petit garçon de 8 ans qui présente un retard psychomoteur avec
troubles autistiques. Ses parents, férus de balades dans la nature, ont décidé
d’inventer la Buggysette, poussette adaptée à leur enfant et à tous les terrains !
LE TABL’O
Franck Alvarez, Montgeron (91)
Franck a décidé d’inventer le Tabl’o, un outil grand public à destination
des enfants et adultes handicapés (ou non). Composé de billes de déodorant,
le tableau interactif de Frank a vocation à être créatif, pédagogique, manuel
et décoratif.
7
le handicap en France
12 millions x 2
de français sont touchés par un handicap.
Le nombre de personnes dépendantes
devrait doubler d’ici 2040.
298 361 élèves handicapés
étaient scolarisés en France à la rentrée 2012.
Les aidants familiaux
L'aidant est une personne qui aide
– régulièrement et de façon soutenue,
– hors cadre commercial ou professionnel,
– un proche apparenté ou non,
– plus ou moins dépendant.
11
millions
C’est le nombre d’aidants en France.
52 % 20 h
des aidants aimeraient une aide
financière ou matérielle.
2 aidants sur 10 consacrent plus de 20h
par semaine pour aider un proche.
La communauté Makers
Sources
— La Baromètre des
aidants, Fondation April,
juillet 2015.
— Étude du cabinet
britannique Context,
spécialisé dans les
analyses économiques
dans le secteur hightech.
— Fablab.io
— Les chiffres clés
du handicap 2014,
Ministère des affaires
sociales et de la santé.
— Enquête nationale à
destination des aidants,
Association française des
6907
objets
aidants, BVA/Novartis ;
La culture maker (de l'anglais make, lit.
faiseur) est une culture contemporaine
constituant une branche de la
culture do it yourself tournée vers la
technologie, l'innovation, l'invention,
le prototypage.
ont été créés en 2013.
50 N° 2
C’est le nombre de
Fab labs en France.
8
L’Europe est le deuxième vendeur
mondial d’imprimante 3D, après le
marché américain.
INSEE « Le handicap se
conjugue au pluriel » ;
DARES ; CNAF.
Le concours en 2016
Genèse et perspectives
du concours
Il y a près de 40 ans, dans les camps de réfugiés
cambodgiens, le long d’une frontière truffée
de mines antipersonnel, là où des milliers
de victimes arrivaient fuyant l’horreur, de
jeunes médecins découvraient le pouvoir
de l’intelligence collective. Et posaient les
fondements d’une ONG présente aujourd’hui
dans 60 pays du monde : Handicap International.
Face aux corps mutilés par centaines, au peu
de moyens dont ils disposaient, les fondateurs
de l’association identifiaient parmi les victimes
des ingénieurs, des charpentiers, des cordonniers,
des ferronniers… des bricoleurs de génie.
Ensemble, ils ont conçu et fabriqué avec les
matériaux à disposition (bois, bambou, textile…)
des prothèses simples et sur-mesure pour appareiller
les amputés. À plusieurs, à force d’essais, d’astuces,
d’innovations, à l’abri des jugements, dans un climat
bienveillant.
15 ans plus tard, en France
Il ne s’agit plus de bricoler une prothèse mais de
permettre à un enfant polyhandicapé de jouer, à une
maman en fauteuil de porter son nourrisson sans
craindre de le faire tomber, de permettre à un ami
alité de continuer à dessiner, à une personne âgée
de soigner son potager malgré sa mobilité réduite…
Comme à la frontière thaïlandaise, c’est avec respect,
bienveillance, imagination et talent que les réponses
sont trouvées. Il y a 19 ans, le concours des Papas
bricoleurs et des Mamans astucieuses naissait.
Le principe ?
Toutes les bonnes idées bricolées pour améliorer
la vie quotidienne des proches de personnes
handicapées ou dépendantes doivent profiter au
plus grand nombre. C’est avec Leroy Merlin que le
concours grandit. Handicap International revendique
avec ce partenaire les valeurs de partage, de
simplicité et de générosité qui lui sont chères.
Pour ses 18 ans, le concours des Papas Bricoleurs,
Mamans Astucieuses & Cie passe un cap et élargit sa
cible : ce qui est utile pour une personne en fauteuil
peut l’être pour une personne âgée. La révolution
Simplicité,
bienveillance,
générosité
digitale est aussi passée par là. Les citoyens ne
veulent plus que l’on décide pour eux. Les pouvoirs
se déplacent dans la société et se partagent.
Les collaborations se multiplient, les savoirs
s’enrichissent.
En 2015, le concours abandonne le papier pour
devenir entièrement digital. Il est lancé sous la
forme d’une plateforme collaborative, où toute
une communauté d’inventeurs et d’utilisateurs
partage ses innovations, élisent, en ligne,
leurs inventions préférées. Ils ont été plus de
4 900 votants à participer.
En 2016, le concours change
de nom et devient Fab life
Comme hier dans les camps de réfugiés,
la communauté éprouve la force de l’intelligence
collective… Fort de son expérience, Leroy-Merlin,
déjà partenaire de la Maker Faire, sait que la frontière
entre professionnels et amateurs s’atténue et
que les savoirs peuvent être appropriés par tous.
L’enseigne vient aujourd’hui d’ouvrir le premier
atelier collaboratif sur 2 000 m2 : le TechShop
Ateliers Leroy Merlin, ouvert à Ivry-Sur-Seine, est le
plus grand Fab Lab jamais ouvert en France.
la recherche d’une aide technique sur-mesure ?
À
Fab life vous mettra en relation avec des
ergothérapeutes, des écoles et toute
la communauté de makers qui la fabriqueront
pour vous. Résolument inscrit dans l’économie
du partage, Fab life fédérera, dès 2016, un nouveau
genre de professionnels et d’innovations aux côtés
des proches de personnes dépendantes et des
professionnels qui les accompagnent. Une histoire de
vie qu’on se fabrique, à plusieurs, avec bienveillance
et générosité.
9
Interview de Handicap International
Sylvain Ogier,
Directeur général adjoint de Handicap
International et membre du jury
Vous êtes présents dans 60 pays
dans le monde Et réputés pour
votre combat contre les mines
antipersonnel… Pourquoi ce
concours ?
Handicap International est née en 1982, dans les
camps de réfugiés cambodgiens en Thaïlande. Il s’agissait alors d’appareiller les personnes amputées par les
mines antipersonnel, grâce à des prothèses « cuiracier-bambou », fabriquées avec des matériaux disponibles sur place. Les techniques employées étaient
accessibles et pérennes. Elles avaient un caractère participatif, menuisiers et cordonniers locaux apportant
chacun leur savoir-faire. L’esprit du concours est le
même, transposé à la France : partager les solutions
que les uns et les autres ont imaginées, au plus près
des besoins du quotidien, avec des moyens facilement
accessibles.
Quel est le sens de vos interventions
en France ?
Au fil des ans, Handicap International a développé différentes initiatives en France, avec la volonté
d’apporter des réponses nouvelles, sans se substituer à d’autres acteurs. À une époque, nous avons
par exemple travaillé sur l’adaptation de l’outil informatique aux besoins des personnes handicapées,
pour leur permettre de communiquer plus facilement
avec le monde extérieur. Bien des progrès ont été accomplis depuis dans ce domaine. Le fil rouge de notre
démarche, c’est la volonté de rompre l’isolement et de
faciliter les échanges d’expérience. C’est le cas depuis
plus de vingt ans avec Déclic, le magazine de la famille
et du handicap, et bien sûr avec le Concours des Papas
Bricoleurs, des Mamans Astucieuses & Cie.
10
"
Plus de 270
innovations sont
aujourd'hui disponibles
en ligne sur le site
du concours !
"
Leroy Merlin est-il un partenaire
ordinaire pour une ONG comme
la vôtre ?
Les études montrent que Leroy Merlin est une des
marques préférées des Français dans son domaine
d’activité, car l’entreprise apporte un service de qualité. C’est même une des marques classées récemment
parmi les plus agiles du monde. Handicap International peut aussi témoigner qu’elle a des valeurs et
qu’elle les met en pratique. Elle a soutenu et activement contribué au concours depuis sa création, il y
a dix-huit ans. Il est rare de voir un partenariat aussi
durable entre une entreprise et une ONG. Les équipes
de Leroy Merlin sont très engagées à nos côtés et nous
construisons ensemble l’avenir du concours.
Quelles innovations et moments vous
ont marqué en 19 ans ?
Plus de 270 innovations sont aujourd’hui disponibles
en ligne sur le site du concours ! C’est dire l’abondance
d’idées qu’il a suscitées, et il est difficile de faire un
choix parmi elles. Il y a quelques classiques, qui reviennent régulièrement sous des formes différentes,
mais les histoires des personnes pour lesquelles ils
ont été créés sont à chaque fois différentes et émouvantes. Les cérémonies de remise des prix, animées
avec sensibilité et humour par Jérôme Bonaldi, notre
fidèle parrain, sont aussi de beaux moments où nos inventeurs amateurs sortent de l’anonymat et trouvent
une reconnaissance en retour de leur créativité et de
leur générosité.
Aujourd'hui, le concours est à un
tournant : il a, cette année, investi le
web mais aussi permis la contribution
de 5 000 votants. Il s'inscrit ainsi dans
la tendance de collaboration, de coproduction des makers. Que pouvezvous nous en dire ?
À l’origine, des papas, des mamans, des oncles, etc.
mettaient au service des autres les inventions, les solutions du quotidien qu’ils avaient imaginées pour un
enfant handicapé. Progressivement, cela s’est diversifié : des professionnels du handicap ou des étudiants
se sont mis à participer, et les inventions ont répondu
aux besoins d’autres types de personnes, comme les
personnes âgées. Aujourd’hui, grâce au web, une véritable culture et une économie du partage se sont
développées. Le concours se transforme pour embrasser ces différentes évolutions. Le web nous permet de
nous ouvrir toujours davantage, d’impliquer plus de
personnes aux profils différents, en intégrant cette
nouvelle culture des « makers ».
Quels vœux formulez-vous pour
l'avenir du concours ?
Nous devons poursuivre la digitalisation et la promotion du concours, afin que les inventions de nos lauréats puissent profiter à un maximum de personnes.
Nous réfléchissons aussi à une extension géographique du concours. Peut-être que, demain, il pourra
avoir une dimension internationale !
"
Le web nous permet
de nous ouvrir toujours
davantage, d’impliquer
plus de personnes
aux profils différents,
en intégrant cette
nouvelle culture
des makers.
"
11
Interview de Leroy Merlin France
Marie-Christine Panitskas,
Secrétaire générale de la Fondation
Leroy Merlin France
Pourquoi et comment Leroy Merlin
s’investit-il sur le sujet de la
dépendance et du handicap au
travers du Concours mais aussi
de Leroy Merlin Source ?
Il y a 19 ans, une convergence de situations a donné naissance au concours : la sensibilité du dirigeant,
Régis Degelcke, la rencontre avec la famille Facon à
l’initiative de la création d’une association lilloise de
parents bricoleurs (éponyme du concours) et le lien
avec la marque Leroy Merlin dont la raison d’être est
l’amélioration de l’habitat. L’entreprise apprend de
toutes les situations, et les idées formidables de bricolage imaginées par des familles pour améliorer la vie
des enfants ont été une révélation.
Quelques années plus tard, à travers la démarche Vision, les collaborateurs ont exprimé leur volonté de
s’engager socialement et ont demandé à l’entreprise
de leur en donner l’occasion. C’est ainsi qu’en 2006 la
Fondation a été créée.
Le handicap est un sujet qui mobilise aujourd’hui toute
l’entreprise. Certains magasins, par exemple, dépassent
largement les quotas réglementaires d’emploi des personnes en situation de handicap. À partir du moment
où c’est un objectif de sens qui est visé, l’investissement devient durable et la transversalité se met en
place. On ne parle plus seulement de l’emploi des personnes handicapées mais de la mobilisation de toute
l’entreprise dans le domaine du handicap.
Un an avant la Fondation, en 2005, Leroy Merlin créait
Leroy Merlin Source pour réunir chercheurs, enseignants et professionnels pour partager leurs savoirs
et connaissances avec les collaborateurs de l’entreprise. Il était devenu évident qu’il fallait partager avec
les acteurs de l’entreprise des sources inspirantes, ap-
12
profondir et croiser les points de vue sur ce sujet de
l’amélioration de l’habitat : sociologues, architectes,
philosophes, médecins ont commencé dès lors à enrichir la réflexion pour construire l’entreprise et ses
métiers de demain. C’est ce qui permet aux collaborateurs de mieux comprendre les gens, les habitants
et les clients dans leurs dimensions les plus sensibles
et techniques en même temps.
"
C’est incroyable le
nombre d’objets
qui ont été adaptés,
détournés depuis
18 ans.
"
Que vous ont appris ces 18 ans de
compagnonnage avec Handicap
International ?
Grâce au concours, nous avons découvert des familles actives. Leur combativité, leur ingéniosité, leur
capacité à lier leur imagination et leur énergie amène
des réalisations concrètes. C’est à la fois sidérant et
enrichissant. Nous avons aussi observé l’étendue des
domaines concernés par les difficultés rencontrées au
quotidien. Il n’est pas seulement question d’habitat.
Mais de jeux, de jouets, d’aménagements mobiliers,
d’ustensiles de tous les jours, pour la toilette comme
pour la cuisine. C’est incroyable le nombre d’objets qui
ont été adaptés, détournés depuis 18 ans. De plus, un
aménagement ou un objet réinventé pour répondre au
besoin d’une personne en difficulté peut en fait servir,
intéresser, concerner l’ensemble de la population.
Un exemple parlant : prenez un couloir. Cela fait souvent beaucoup de mètres carrés dans une maison. C’est
un endroit rarement fonctionnel, de passage, souvent
sombre et pas très agréable, qui retire des mètres carrés de vie au quotidien. En l’élargissant, on peut agrandir le séjour et créer plus qu’un couloir accessible, un
nouvel espace de vie pour toute la famille. Une solution
imaginée pour une personne en situation de handicap
devient souvent un bénéfice pour son entourage.
La remise des prix rassemble les familles, en toute
simplicité, avec la complicité de Jérôme Bonaldi qui
est là depuis le début. C’est un moment de rencontre
chaleureux qui valorise les réalisations.
Aujourd’hui, le concours est à un
tournant : il a, cette année, investi le
web mais aussi permis la contribution
de 5 000 votants. Il s’inscrit dans la
tendance de collaboration, de coproduction des makers. Que pouvezvous nous en dire ?
C’est une grande ouverture pour une nouvelle aventure. Cela va permettre de faire rentrer le concours dans
une phase de modernité. C’est très important. Cela va
aussi permettre au concours de rester riche et évolutif, d’attirer toujours plus de participants, de lauréats,
d’idées. C’est un chemin très prometteur. Dans les dos-
"
Un aménagement ou un
objet réinventé pour
répondre au besoin
d’une personne en
difficulté peut en fait
servir, intéresser,
concerner l’ensemble
de la population.
"
siers qui nous sont présentés à la Fondation, les familles
mettent parfois en avant leur lien avec le concours. Il
arrive qu’elles aient participé. Je pense aux projets liés
au « Jouer ensemble » qui ont une grande place dans
le concours.
Quels vœux formulez-vous pour
l’avenir du concours ?
Que le concours perdure dans la simplicité. C’est une
valeur importante et propre au concours. Qu’il garde
son sens originel. Je considère qu’il participe ainsi à la
mosaïque des actions engagées dans l’entreprise par
rapport à la société. Ces actions permettent de concrétiser nos valeurs.
13
Notes
14
Dossier de presse
15
Concours Fab Life
69281 Lyon | Cedex 01
www.concoursfablife.org
Contact presse | Sophie Demaison
T. 04 72 84 00 14
[email protected]
Contact lauréats
T. 04 72 84 26 86
[email protected]
Concours Fab Life
@ConcoursFabLife

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