"Les "retail parks", une classe d`actifs incontournable"…
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"Les "retail parks", une classe d`actifs incontournable"…
TERTIAIRE INTERVIEW Christophe Gouny Gouny & Starkley "Les "retail parks", une classe d'actifs incontournable"… Dans le secteur du commerce, les conseils vont devoir compter avec un nouvel acteur, Gouny & Starkley, qui a bien l'intention "d'occuper une place de premier plan" dans ce créneau. En effet, un peu moins de deux ans après avoir créé Gouny Retail, Christophe Gouny, spécialiste du commerce et, en particulier, des "retail parks" fusionne sa société avec Starkley & Weldorf", conseil en immobilier commercial basé en régions. Objectif : proposer, dans le commerce, l'ensemble de la palette de services, de la commercialisation au property management (une prise de participation est en cours pour cette dernière activité), en passant par la vente investisseurs. Et ce, en périphérie comme en centre-ville. Comment se présente Gouny & Starkley ? Après avoir travaillé pendant une vingtaine d'années au sein de sociétés de conseil internationales telles que JLL, Cushman & Wakefield et Savills, le temps était venu de créer ma propre structure. Ce que j'ai fait il y a deux ans, disposant dans ma spécialité, le commerce en général et les "retail parks" en particulier, du savoir-faire et de l'expérience me permettant de l'envisager. L'activité a plutôt bien démarré, avec quelques belles transactions à la clé. Nous avons, ainsi, réalisé la vente par Grosvenor à un privé d'un immeuble de 2 800 m2 de commerces occupés par H&M, Orange et Footlocker dans le centre-ville de Thionville (57) ; la vente par la Compagnie de Phalsbourg, à Amundi, d'un "retail park" de plus 2 Immoweek TERTIAIRE | n°1008 | 9 juin 2016 de 5 000 m2 à La Rochelle Angoulins (17) ou encore la cession d'une quarantaine de magasins (murs et fonds) appartenant à Dia, à un groupe d'origine polonaise, dont nous allons nous charger du développement dans l'Hexagone… Fort de ces références, nous poursuivons notre développement. Comment ? En fusionnant deux entités complémentaires : Gouny Retail et Starkley & Weldorf. La société Gouny & Starkley bénéficie, ainsi, de la connaissance des propriétaires/bailleurs, du savoir-faire institutionnel et de la notoriété de Gouny Retail, tout en jouissant d'une expertise enseignes et du dynamisme des équipes de Starkley & Weldorf. immoweek.fr TERTIAIRE 19??-20?? PARCOURS EXPRESS 1995-1999 JLL Consultant 1999-2003 Cushmann & Wakefield Associate director département commerce 2003-2014 Savills Directeur – head of retail agency & investment department – membre du board France 2014 Gouny Retail Création 2016 Gouny & Starkley Fusion Retrouvez le parcours sur •FR INTERVIEW Quelle(s) activité(s) ? Nous intervenons dans quatre métiers : la commercialisation de locaux commerciaux, qu'il s'agisse de "retail parks", de galeries commerciales ou de commerces en pieds d'immeubles ; le conseil en investissement, que ce soit à la vente ou à l'acquisition ; le développement d'enseignes, une activité que nous allons démarrer avec l'enseigne polonaise précédemment citée et le property management. Pour cette dernière activité, nous allons prendre une participation dans un groupe de property management de renommée et, ensuite, nous monterons progressivement dans le capital jusqu'à détenir 100 % des parts d'ici cinq ans. Notre objectif vise à occuper une place de premier plan dans ce segment du conseil en immobilier commercial en intervenant sur l'ensemble de la palette des métiers du conseil et en capitalisant sur nos références des dernières années. Gouny & Starkley compte, à ce jour, 70 000 m2 de surfaces commercialisées, soit environ 150 baux signés et, aujourd'hui, 100 000 m2 de projets en cours de commercialisation. En ajoutant, pour ce qui concerne le conseil en investissement, 200 millions d'euros d'actifs à vendre sous mandats… "Nous allons prendre une participation dans un groupe de property management de renommée"... Quels projets ? La commercialisation représente, pour la nouvelle société, plus de 60 % de son chiffre d'affaires. Nous avons étoffé notre département Centre-ville de Thionville (57) : vente d'un immeuble de 2 800 m2 à un privé par Grosvenor... 3 commercialisation par le biais de recrutements, mais également par la prise de mandats stratégiques. Parmi les projets en cours figure la commercialisation d'une galerie commerciale Leclerc, à Orléans (45). Il s'agit de l'extension d'une galerie commerciale sur 10 000 m2 environ, avec Immoweek TERTIAIRE | n°1008 | 9 juin 2016 60 boutiques, à laquelle s'ajoute un "retail park". Figurent également la commercialisation d'un "retail park" de 30 000 m2 au sud-est d'Angers (49) ; le lancement de l'extension d'une galerie Leclerc de 70 boutiques aux Sables d'Olonne (85), autre mandat exclusif. Des mandats qui illustrent l'extension de notre expertise des "retail parks" aux galeries commerciales et la complémentarité des activités résultant de la fusion. Nous travaillons également sur la restructuration d'une galerie commerciale de 5 000 m2 dans la rue principale de Colmar (68)… Nous intervenons également sur des projets plus petits, dans des villes moyennes telles que Moulins (03), Evreux (27) ou encore Tavers (45)... Quelle équipe ? L'équipe comprend 8 consultants, ainsi qu'un responsable juridique, répartis dans trois bureaux : le siège, place de la Madeleine (8ème), un bureau à Nantes (44) et un autre à La Roche sur Yon (85). Et nous avons en projet l'ouverture d'un nouveau bureau à Tours (37) ou Bordeaux (33). Nous souhaitons, en effet, une proximité géographique avec nos clients. Et compte tenu de nos mandats de commercialisation en cours, nous avons la capacité de recruter deux nouveaux collaborateurs… Côté investissement, notre force résulte aussi d'un "sourcing" de qualité, de notre capacité à aller chercher des opportunités d'investissement hors marché. immoweek.fr TERTIAIRE Pôle commercial Les Olonnes, aux Sables d'Olonnes (85) : commercialisation de l'extension du centre commercial et du "retail park", soit 11 000 m2 environ. INTERVIEW Pôle commercial Les Belles Rive, à Orléans Chécy (45) : commercialisation de l'extension de la galerie commerciale. D'autre(s) projet(s) ? Nous envisageons de lancer, d'ici la fin de l'année, une activité de commercialisation en centre-ville de Paris. Nous venons de réaliser une transaction significative dans la Capitale et nous allons capitaliser sur notre savoir-faire auprès des enseignes de périphérie qui souhaitent, aujourd'hui, se développer dans Paris à l'image de Leroy-Merlin, Boulanger, Kiabi… Quel regard portez-vous sur le secteur des "retail parks" ? Immoweek TERTIAIRE | n°1008 | 9 juin 2016 En savoir plus sur : •FR Les "retails parks" constituent un créneau qui, à mon sens, recèle le plus de potentiel et d'opportunités, soit par le biais de la création de nouveaux "retail parks", soit via des opérations de restructuration de zones commerciales existantes. En effet, un certain nombre de grandes enseignes ont arbitré ou transféré des magasins afin d'optimiser leurs points de vente ou leurs réseaux. Ces transferts alimentent le marché des restructurations. Un marché qui ne va cesser de prendre de l'ampleur. Pour les investisseurs comme pour les enseignes, de nombreuses opportunités seront à saisir, tant concernant les "retail parks" que les galeries commerciales et les centres commerciaux. Ce marché est dynamique car il bénéficie de la demande soutenue des enseignes traditionnelles de commerce de périphérie telles que Stockomani, Orchestra, Chaussea, Action…, mais aussi de toutes les enseignes de centre-ville et de galeries commerciales grâce à l'émergence de "retail parks" novateurs, à l'exemple de Wave, développé par la Compa- gnie de Phalsbourg et Les Arches Métropole, à Metz (57) ou de SuperGreen, développé par Frey à Terville (57). En effet, les enseignes de centreville et de galeries commerciales se développent dans les "retail parks" dans la mesure où elles y trouvent des petites surfaces et, surtout, à des charges d'exploitation inférieures à celles des galeries marchandes. Parmi ces enseignes figurent, par exemple, Happy Chic, Celio, Jennifer… Le secteur des "retail parks" est un marché incontournable pour les investisseurs, qu'ils soient domestiques ou paneuropéens. Un problème de sur-offre est parfois évoqué pour les "retail parks". Qu'en pensez-vous ? Il n'y a pas de situation de sur-offre. Au contraire, il s'agit d'un marché extrêmement porteur dans la mesure où l'on ne s'écarte pas des fondamentaux, notamment en termes d'emplacement, de zone de chalandise et de merchandising. Dès lors, les valeurs sont parfaitement stabilisées. Certes, des zones commerciales ont parfois été créées ex-nihilo, dans des "no man's land". Là, bien sûr, le résultat peut être problématique… A propos de valeurs, quels rendements sont pratiqués ? En nous appuyant sur les transactions réalisées l'an passé, le rendement des "retail parks" "prime" ressort proche des 5 %... Propos recueillis par Thierry Mouthiez Directeur de la rédaction [email protected] 4 Immoweek TERTIAIRE | n°1008 | 9 juin 2016 immoweek.fr