Une Visione du Monde Basée Sur Fatima

Transcription

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http://www.fatima.org/french/exclusives/pdf/a_world_view_based_on_fatima_french.pdf
Une vision du monde
basée sur Fatima
Ce texte est la transcription d’une allocution donnée à Fatima à
l’occasion de la conférence World Peace 2000 en octobre 1999. Il nous
aide à mieux comprendre le véritable contexte du Secret de Fatima dans
son ensemble.
Aujourd’hui, le 13 octobre 1999, c’est le 82e anniversaire du Miracle
du Soleil s’étant dérouler le 13 octobre 1917 à Fatima. Ce miracle fut prédit
trois mois plus tôt, le 13 juillet 1917. Ce jour-là Lucie de Fatima implora
Notre Dame:
« J’aimerais Vous demander de nous dire qui Vous êtes, et d’accomplir
un miracle afin que tous croient que Votre Grâce nous est apparue. »
Notre Dame répondit,
«Viens encore ici chaque mois. En octobre, Je dirai qui Je suis et
ce que Je désire, puis Je ferai un miracle que tous pourront voir
afin de croire. »
Le 13 octobre 1917, il y a aujourd’hui 82 ans, 70 000 personnes assistèrent
au Miracle du Soleil. 70 000 personnes virent le soleil danser dans le ciel,
pour ensuite se précipiter vers la terre. Ces témoins, comprenant le père de
Jacinta, Ti Marto, nous racontent qu’ils furent terrifiés. Ce dernier affirma
« le soleil... se mit à bouger et danser jusqu’à ce qu’il sembla se décrocher du
ciel pour nous tomber dessus. Ce fut un moment terrible. »
Selon les témoins, le miracle dura environ 8 minutes. Ensuite le
soleil «retourna à sa place dans le ciel», et le sol, qui fut avant le miracle
détrempé par une averse ayant durée toute la nuit, était sec. Pareillement,
les vêtements de ceux qui restèrent sur place toute la journée à la pluie
battante avant le miracle, étaient complètement secs.
Tout au long du Miracle du Soleil, les témoins affirment qu’ils
pouvaient regarder directement le soleil sans être aveuglés ou ressentir
quelque douleur que ce soit.
En ce siècle, Notre Dame fit pour nous le plus impressionnant miracle
de tous les temps—un miracle publique annoncé trois mois d’avance, et
observé par 70 000 personnes. Ce miracle fut même reporté dans le journal
libéral, maçonnique et anticlérical, O Seculo.
Un article datant du 15 octobre 1917 raconte:
«Nous avons vu la foule nombreuse se tourner vers le soleil
apparaissant à son zénith, sans nuage. Il ressemblait à une
assiette d’argent, et il était possible de le fixer sans le moindre
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Une partie des 70 000 témoins du Miracle du Soleil du
13 octobre 1917.
inconfort. Il ne brûlait pas les yeux. Il n’aveuglait pas. On aurait
dit qu’une éclipse se produisait. Alors un énorme cri retentit de
la foule: ‘Miracle!... Miracle!... Merveille!... Merveille!...’ Devant
les yeux confus des gens, dont l’attitude nous ramenait aux temps
bibliques, et qui, abasourdis, la tête découverte, regardaient
le ciel bleu, le soleil tressailli, il bougea de manière étrange et
saccadée, défiant toutes les lois cosmiques, la «danse du soleil»,
selon l’expression des paysans. »
Ce fut de loin le plus grand miracle publique qui fut opéré par le
Ciel depuis que Notre Seigneur a fondé Son unique et véritable Église
Catholique.
Alors, je crois que nous pouvons affirmer qu’à l’importance de ce
miracle correspond l’importance du Message que Notre Dame nous donna
à Fatima. Et tout comme ce miracle, particulièrement en ce qui concerne
le soleil dansant dans le ciel pour ensuite se précipiter vers la terre, fut si
spectaculaire qu’il fut impossible de le quitter du regard; pareillement, le
Message de Fatima lui-même revêt une telle importance, est si essentiel,
que je crois que Notre Dame nous affirma par ce miracle, que nous
ne devons pas, jamais, détourner notre regard de Fatima, ne jamais
détourner notre regard de Son Message, ne jamais nous permettre de
nous en éloigner d’aucune manière que ce soit.
C’est pourquoi cet exposé s’intitule «Une vision du monde basée sur
Fatima». Notre Dame est venue à Fatima au début de ce siècle, un des
plus apostat. Le monde est aujourd’hui caractérisé par, non seulement
le paganisme, mais le paganisme post-chrétien, qui est bien pire que le
paganisme pré-chrétien. Le paganisme pré-chrétien n’avait pas entendu
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parlé du Christ. Mais le paganisme post-chrétien a entendu le message
du Christ et l’a rejeté Lui ainsi que Son unique et véritable Église.
Conséquemment, cet état est bien pire que celui du paganisme antique qui
était ignorant du Christ.
Le Message de Fatima doit être au centre de notre vie de Catholique, au
centre de notre perception du monde. Je crois que tout ce que Notre Dame
fit à Fatima nous montre que nous devons baser toute notre perception du
monde sur le Message de Fatima et sur rien d’autre qui pourrait s’y opposer
de quelque manière que ce soit.
Je met l’accent sur cela parce que pour plusieurs, la dévotion à Notre
Dame de Fatima n’est pas centrale. C’est au plus un à-côté, en périphérie.
C’est comme une dévotion à sainte Rita, ou une dévotion à saint Jude, ou
une dévotion à saint Antoine. C’est perçu comme un extra très bon et de
grand secours dans notre vie spirituelle, mais c’est seulement un dévotion
secondaire, d’une importance secondaire que nous ne prenons pas
suffisamment au sérieux.
Les apparitions de Notre Dame à Fatima nous ont donné les bases d’une
vision du monde complète—une vision du monde qui n’est ni démodée,
ni dépassée. Et cette vision du monde basée sur Fatima ne pourra jamais
être «mise à jour» afin de signifier autre chose que ce qu’elle voulait dire
à l’origine; elle ne peut également pas être atténuée ou modifiée ou mise
de côté par la superstition de l’aggiornamento. Rien de qui est arrivé en
ce siècle n’a surpassé en importance le Message que Notre Dame nous a
donné à Fatima.
Le Message de Fatima n’est rien d’autre qu’un rappel insistant de
l’enseignement traditionnel de l’Église, ainsi qu’un rappel du besoin pressant
de réparation, comportant des indications particulières pour notre temps.
Il nous libère des slogans à la mode
La vérité a toujours été libératrice. Notre Seigneur dit «la vérité vous
rendra libre». Le Message de Fatima nous libère de l’influence de slogans
aujourd’hui très en vogue. Il nous empêche de croire à l’affirmation que
les Nations Unies athées constituent «le dernier grand espoir de paix
pour l’humanité». Il nous empêche d’être séduit par l’affirmation que nous
somme à l’aube d’un «nouvel épanouissement» avec la venue d’un nouveau
millénaire.
Il nous évite surtout de croire cette idée selon laquelle nous sommes
au commencement d’une nouvelle «civilisation de l’amour» au sein de
laquelle les Catholiques et les membres des fausses religions pourront taire
leurs différences afin de faire du monde un endroit meilleur.
(Curieusement, l’idée que les Catholiques puisse avec les non~5~
Catholiques travailler à mettre sur pied une nouvelle «civilisation de
l’amour» fut précisément condamnée par le pape saint Pie X lorsqu’il
condamna le mouvement du Sillon en France en 1910.)
Nous devons remarquer que ces deux expressions si populaires aujourd’hui
«un nouvel épanouissement» et «une civilisation de l’amour»—ne contiennent
aucune référence au Cœur Immaculé de Notre Dame. Il est vrai que Notre
Dame nous a promit à Fatima une grande victoire. Mais elle ne l’a pas appelé
un «nouvel épanouissement», ni une «civilisation de l’amour». L’expression
utilisée fut «le Triomphe de Mon Cœur Immaculé».
Notre Dame vint à Fatima apporter ce Message: «Dieu veut mettre
en place dans le monde la dévotion à Mon Cœur Immaculé». Il n’y aura
aucune victoire sans qu’un certains nombre de Catholiques remplissent
fidèlement les demandes de Notre Dame de Fatima. Ce doit être pour nous
d’une importance primordiale.
Maintenant, effectuons un survol rapide de Ses demandes.
À Fatima, Notre Dame nous a demandé de:
• réciter quotidiennement au moins cinq dizaines de chapelet,
• porter le Scapulaire brun,
• offrir chaque jour l’accomplissement de notre devoir d’état comme
un acte de sacrifice,
• effectuer une communion de réparation à Son Cœur Immaculé le
premier samedi de cinq mois consécutifs,
• Notre Dame demanda aussi que le pape, en union avec tous les
évêques du monde, consacre la Russie à Son Cœur Immaculé,
promettant par ce moyen la conversion de la Russie, ainsi qu’une
période de paix pour le monde.
Cette consécration n’a pas été accomplie.
Ma maigre contribution à la preuve que la Russie ne fut ni consacrée,
ni convertie, est tirée d’un article du Toronto Sun datant du 9 août 1999; cet
article reporte que Larry Flynt, le soi-disant «roi de la pornographie», vient
de lancer à Moscou une édition russe de sa revue Hustler.
Pour ceux d’entre vous qui l’ignorent, Hustler est la plus illustrée, des
revues pornographiques aux États-Unis. C’est une industrie de plusieurs
millions de dollars disposant d’une très large distribution. Larry Flynt
s’est vanté d’avoir envoyer des inscriptions gratuites à cette revue à tous les
membres du parlement russe. Ceci se déroule 15 ans après la consécration
de 1984; une consécration qui ne fit pas particulièrement mention de la
Russie, comme le demandait Notre Dame.
En plein Triomphe du Cœur Immaculé de Notre Dame, Larry Flynt ne
pourrait agir de cette manière aussi bien!
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Le respect de la Tradition
Je veux maintenant expliquer pourquoi le Message de Notre Dame
de Fatima doit être au centre de notre perception du monde. Tout
premièrement, ce qui rend le Message de Fatima aussi digne de foi est le fait
que Notre Dame y montre un profond respect pour l’enseignement constant
et inaltéré de l’Église à travers les siècles. Quand Notre Dame apparut à
Fatima, Elle ne nous révéla aucune nouvelle doctrine, Elle ne nous révéla
pas non plus une nouvelle compréhension de l’enseignement catholique se
distinguant de l’enseignement constant de l’Église tout au long des siècles.
Saint Paul a dit: « Eh bien! Si jamais quelqu’un, fût-ce nous-même, fût-ce
un ange du ciel, vous prêchait un évangile autre que celui que nous avons
prêché, qu’il soit anathème! » (Gal. 1:8)
Notre Dame suivi ces saintes directives. Non seulement Elle possède
un profond respect pour ce que l’Église a toujours enseigné, dans les
mêmes termes avec le même sens, (eadem sententia eodem sensu) mais
Elle en réaffirme avec fermeté les doctrines principales.
Et ce qu’Elle réaffirme aussi fermement peut nous donner des
indications sur les éléments de notre foi qui suscitent le plus d’opposition
au cours de notre siècle.
Notre Dame dans le plan du salut
Tout premièrement, le Message de Notre Dame de Fatima réaffirme
l’importance cruciale de la sainte Vierge dans le plan du salut.
Nous savons par ce Message que le salut du monde, la conversion
de la Russie, la paix mondiale, dépendent ultimement de la réponse de
l’humanité au désir qu’a Dieu d’établir à l’échelle du monde la dévotion au
Cœur Immaculé. L’importance de Notre Dame est réaffirmée à Fatima.
Ceci dit, un bon théologien marial pourrait disserter toute la journée
sur le rôle central que joue Notre Dame dans le plan du salut. Mais j’aimerais
m’arrêter sur un aspect particulier de cette vérité. C’est que, Notre Dame
fut absolument nécessaire au Christ pour qu’Il se fasse homme—ou plutôt
devrais-je dire, Fils de l’Homme.
Dieu, qui est Tout-puissant, n’aurait pu devenir un membre de la race
humaine sans Marie, n’aurait pu devenir le «Fils de l’Homme» sans Notre
Dame.
Cet enseignement n’est pas de moi, mais du grand bénédictin, l’abbé
Marmion (1858-1923).
Il est probablement le plus grand auteur spirituel du 20e siècle.
Considérant l’œuvre de l’abbé Marmion, le pape Benoît XV affirma «lisez,
c’est la pure doctrine de l’Église».
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L’abbé Marmion, dans ses livres,
soulève le fait que pour devenir un
membre à part entière de la race
humaine, un Fils d’Adam, un «Fils de
l’Homme», Notre Seigneur dépendait
absolument de la réponse positive de
Notre Très Sainte Mère à l’ange qui Lui
demanda si Elle consentait à devenir la
Mère de l’Homme-Dieu, Jésus-Christ.
Bien sûr, Notre Seigneur aurait
pu se faire homme par Lui-même
sans l’intervention de Notre Dame. Il
aurait pu prendre une nature humaine
à partir de la matière qu’Il a lui-même
créé de rien, et se présenter à nous en
Le bienheureux abbé Marmion tant que homme.
(1858-1923)
Mais si Il avait fait cela, Il aurait
été, pour ainsi dire, comme un extraterrestre venu d’une autre planète.
D’aucune manière nous n’aurions pu Le voir comme étant un membre
de notre race humaine. Il aurait ressemblé à un homme, marché comme
un homme, parlé comme un homme. Mais nous n’aurions jamais pu Le
percevoir comme un membre de notre famille humaine, de notre lignage,
de notre race humaine. Nous ne pourrions pas Le percevoir comme un
véritable, descendant physique de nos premiers parents, Adam et Ève.
Nous n’aurions eu aucun lien de sang avec Son humanité.
Afin que Notre Seigneur puisse naître en tant qu’un des nôtre, un
membre véritable de notre famille humaine ce qui était nécessaire pour
notre rédemption, il était absolument nécessaire qu’Il naisse d’une fille
d’Adam et Ève, et cette «fille» était la sainte et immaculée Marie toujours
vierge. Elle était absolument essentielle.
Dieu dépendait de Notre Dame afin que Notre Seigneur puisse
s’appeler Lui-même en tout vérité le «Fils de l’Homme». Et comme le fait
remarquer l’abbé Marmion, il semble que ce titre de «Fils de l’Homme»
soit la description de Lui-même qui était le plus chère à Son Cœur pendant
qu’Il était sur la terre. L’abbé Marmion explique que Notre Seigneur utilise
l’expression «Fils de l’Homme» en parlant de Lui-même plus de fois que
n’importe quel autre titre.
Et pareillement, le Message de Fatima nous rappelle notre dépendance
envers Notre Dame. Cela nous rappelle que la dévotion à Notre Dame,
et particulièrement la dévotion à Son Cœur Immaculé, n’est pas quelque
chose de secondaire, ce n’est pas un extra facultatif. Non! Notre Seigneur fit
de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie une condition incontournable
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pour la conversion de la Russie,
pour qu’une période de paix
soit accordée au monde.
Les principales
doctrines
réaffirmées
Aussi, dans le Message
de Fatima, nous voyons les
principaux dogmes de notre
Foi réaffirmés.
Quand
Notre
Dame
apparut à Fatima:
• Elle parla de la doctrine
du Paradis,
de l’Enfer,
du Purgatoire,
de la sainte Eucharistie,
• Elle parla de la «Au Portugal, les dogmes de la foi seront
doctrine du sacrement toujours conservés.»Nous constatons ici
la preuve de la lumière de leur foi et de
de Pénitence.
leur fidélité à Notre Dame de Fatima.
Et, indirectement, Elle
parla de la doctrine de la Royauté Sociale de Jésus-Christ—et réaffirma
l’enseignement papal traditionnel qu’il n’y a qu’une véritable Église, hors
de laquelle il n’y a pas de salut, et que les États ainsi que les gouvernements
doivent reconnaître cette Église comme telle, et doivent accepter le pouvoir
indirect de l’Église sur l’État et la société civile. Ceci est entièrement
implicite dans la demande de Notre Dame pour la consécration de la Russie
par le pape à Son Cœur Immaculé.
Premièrement, le Paradis.
Le 13 mai 1917, quand Lucie demanda à Notre Dame «D’où Votre
Grâce est-Elle? » Elle répondit « Je suis du Paradis. »
Notre Dame est au Paradis, corps et âme. Le Paradis est un endroit,
un véritable endroit, non seulement un état d’esprit. Et selon le Message,
c’est un endroit où nous ne pouvons aller qu’à la condition de vivre la
vie sacramentelle de la grâce sanctifiante par l’appartenance au Corps
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« Beaucoup d'âmes vont en Enfer parce qu’elles n’ont personne pour
prier et faire des sacrifices pour elles»... Notre Dame de Fatima
Mystique du Christ, l’Église Catholique.
Notre Dame nous rappelle également la doctrine de l’Enfer. L’Enfer
existe. C’est un endroit; et des âmes humaines y vont, y ont été, et y sont en
ce moment même. Notre Dame n’est surement pas une adepte du théologien
progressiste, Hans Urs von Balthasar, qui lança l’idée que « L’Enfer existe,
mais il est vide. »
C’est faux. Notre Seigneur a dit «la vérité vous rendra libres». Et la
réaffirmation de Notre Dame de la doctrine de l’Enfer nous libère de toutes
ces erreurs de von Balthasar et de ses adeptes, peu importe qui ils sont.
Plus dramatique encore, Notre Dame n’a pas seulement parlé à ces petits
enfants de la réalité de l’Enfer. Le 13 juillet 1917, Notre Dame de Fatima
présenta aux trois enfants une terrifiante vision de l’Enfer.
Voici un témoignage tiré des mémoires de sœur Lucie:
« ...Notre Dame ouvra Ses mains une fois de plus tout comme Elle
le fit les deux mois précédents, les faisceaux de lumière semblaient
traverser le sol. Nous virent alors comme une mer de feu; nous
vinrent les démons et les âmes des damnés mus brusquement
dans ce feu. Ces derniers étaient comme des morceaux de braise,
tous noircis, calcinés et flamboyant, ayant une forme humaine.
Ils semblaient flotter dans ce brasier, soulevés dans les airs par
les flammes qui surgissaient d’eux-mêmes avec de grands nuages
de fumée, retombant ensuite d’un côté et de l’autre comme des
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étincelles sans jamais trouver de stabilité, au milieu des clameurs
et des cris de douleur et de désespoir qui nous horrifièrent et
nous firent frémir de peur. (Ce doit être cette vision qui me
fit hurler comme les gens affirment m’avoir entendu le faire.)
Les démons étaient différenciés des âmes des damnés par leur
apparence terrifiante et repoussante qui les faisait ressembler à
d’insolites animaux, noirs et transparents comme des charbons
ardents. Cette vision ne dura qu’un moment, louée soit Notre
Mère céleste qui, lors de la première apparition nous promit de
nous amener au Paradis. Sans cela, je crois, nous serions tous
morts de peur. »
Notre Dame leur dit alors:
«Vous avez vu l’Enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs.
Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à
Mon Cœur Immaculé. »
C’était une vision terrible qui fut présenté aux enfants. Sœur Lucie
affirma très clairement que « Les démons étaient différenciés des âmes des
damnés. » Donc, cela prouve que la théorie de von Balthasar [que l’Enfer
existe, mais qu’il est vide—ou une autre variation, que « nous savons qu’il y
a des démons en Enfer, mais nous ne savons pas du tout si des hommes s’y
trouvent »] est totalement erronée. Il y a des démons en Enfer, et des âmes
humaines s’y trouve également. Cette vision donna à ces enfants la grâce
et le courage d’accomplir des sacrifices héroïques pour le salut des âmes.
Notre Dame réaffirma aussi l’enseignement à propos du Purgatoire.
Le 13 mai 1917, Lucie interrogea Notre Dame au sujet de ses deux
amies mortes dernièrement.
Lucie demanda « Est-ce que Maria das Neves est déjà au Paradis? »
(elle était morte vers l’âge de 16 ans).
Notre Dame répondit « Oui, elle y est. »
Alors Lucie lui posa la même question à propos de son autre amie
morte vers l’âge de 18 ou 20 ans: « Et Amélia? »
Notre Dame répondit, « elle sera dans le Purgatoire jusqu’à la fin des
temps. »
Cette affirmation de Notre Dame entre en violente opposition avec
les fausses doctrines protestantes niant le Purgatoire. Par cette seule
affirmation, « elle sera dans le Purgatoire jusqu’à la fin des temps », Notre
Dame dit aux Protestants « votre doctrine protestante niant le Purgatoire
est erronée. »
Notre Dame réaffirme l’enseignement à propos de la Confession. Elle
pose la confession comme étant une condition nécessaire pour que les
âmes puisse satisfaire l’exigence des cinq premiers samedis.
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Et encore une fois, par cela, elle dit à nos amis protestants, «votre
doctrine protestante rejetant le sacrement de Confession est erronée. »
Enfin, la sainte Eucharistie.
Les apparitions de Fatima ne réaffirment pas seulement la doctrine
de l’Eucharistie, mais réaffirme également la révérence due par l’homme
envers la sainte Eucharistie en tant que Corps, Sang, Âme et Divinité de
Jésus-Christ.
En 1916, une année avant que Notre Dame apparaisse à Fatima, Jacinta,
Francisco et Lucie furent chacun béni de trois apparitions privées d’un
ange—précurseur des apparitions de Notre Dame. La troisième et dernière
visite angélique eut lieu en automne 1916, avec « l’Ange de l’Eucharistie».
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À ce moment-là, lorsque l’ange vint donner la sainte Eucharistie aux
enfants, il ne leur apparu pas avec un sourire fendu jusqu’aux oreilles
en leur disant: « Les enfants, je suis venu vous apprendre que le but de
l’Eucharistie est de vous inculquer le sens de la communauté et de la
solidarité, d’encourager le dialogue et les relations interpersonnelles, et de
célébrer la dignité inhérente de la personne humaine par l’unité dans la
diversité. »
Tel n’était pas le portrait du tout.
Lucie nous raconte que c’était au milieu de la journée, et que les enfants
étaient prosternés, récitant la prière de réparation que « L’Ange de la Paix »
leur avait apprit au printemps.
Lucie écrit à ce sujet:
«J’ignore combien de fois nous avons répété cette prière lorsque
nous virent jaillir une étrange lumière au-dessus de nous. Nous
nous sommes levé... et nous virent un fois de plus l’ange, il tenait
dans sa main gauche un Calice au-dessus duquel était suspendue
une Hostie de laquelle tombait des goûte de Sangs dans le Calice.
« Il laissa le Calice et l’Hostie, vint proche de nous et se prosterna
lui-même face contre terre et répéta trois fois cette prière:
‘Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je Vous adore
profondément, et je vous offre les Très Précieux Corps, Sang, Âme
et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du
monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences dont
Il est Lui-même offensé, et par les mérites infinis de Son Très Saint
Cœur et de ceux du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la
conversion des pauvres pécheurs.’ »
Lucie écrit que l’ange se leva, reprit le Calice et l’Hostie et distribua la
Communion aux trois enfants, déposant l’Hostie sur la langue de Lucie et
partageant le Sang du Calice entre Francisco et Jacinta, en disant:
«Mangez et buvez le Corps et le Sang de Jésus-Christ,
horriblement offensé par les hommes ingrats. Faites réparation
pour leurs crimes et consolez votre Dieu.»
Après cela, Lucie raconte que l’ange « se prosterna lui-même encore
par-terre et répéta avec nous la même prière: ‘Très Sainte Trinité, etc.’ Puis
il disparut. »
Est-ce possible que le Ciel envoie à l’humanité des instructions plus
convaincantes sur la manière dont la sainte Eucharistie doit être révérée
et vénérée? Par ces actes, l’ange non seulement instruisit les trois enfants de
Fatima, mais également tout le 20e siècle ainsi que toutes les nations jusqu’à
la fin des temps. Encore une fois, cette profonde révérence envers la sainte
Eucharistie était en parfaite conformité avec l’enseignement et la pratique
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traditionnel de l’Église:
• L’ange était agenouillé, prosterné face contre terre. De cette manière,
il reconnaissait la Souveraine Majesté ainsi que la Divinité de JésusChrist véritablement présent dans l’Eucharistie. Cela nous rappelle
la profonde révérence que nous devons au Saint Sacrement.
• L’ange récita une prière de réparation pour les blasphèmes et les
sacrilèges contre le Saint Sacrement, tout comme si il prévoyait
les offenses sans nombre qui allaient être faites contre le Saint
Sacrement, particulièrement après 1960.
• L’ange pria, par le Cœur Immaculé de Marie, pour la conversion
des pauvres pécheurs, particulièrement, nous pouvons le déduire
à partir du contexte, pour ceux qui pèchent contre la sainte
Eucharistie.
L’ange ne donna pas la Communion à Lucie dans la main.
Les trois enfants de Fatima savaient que l’ange était envoyé pour les
instruire, son exemple était donc à suivre.
Lucie écrit:
«Mus par les forces surnaturelles qui nous submergeaient, nous
avons imité l’ange en toutes choses, c’est-à-dire que, nous nous
prosternions comme lui, et nous répétions les prières qu’il
récitait... Nous demeurions dans la même attitude, et répétions
toujours les mêmes mots. »
Alors, il semble que cet ange était le messager de Dieu envoyé du Ciel
pour nous donner l’exemple de la profonde révérence que nous devons au
Saint Sacrement. Et, encore une fois, la doctrine de la sainte Eucharistie
est niée par les Protestants, les Juifs, les Musulmans, les Hindous, les
Bouddhistes. Le Ciel nous dit que toutes ces religions d’origine humaine
possèdent une doctrine erronée, leurs croyances sont fausses.
Les cinq premiers samedis
Avant de passer à la partie traitant des cinq premiers samedis, je veux
relever un fait. Il y a un courant de nos jours, à la lumière de ce que nous
pouvons appeler les «sympathies œcuméniques», qui tente d’atténuer les
vérités fondamentales catholiques afin de suivre la voie de l’œcuménisme.
Cette nouvelle idée affirme que, dans nos relations avec les non-Catholiques,
nous ne devrions pas mettre l’accent sur ce qui nous divise, mais mettre ces
choses de côté, et nous arrêter à ce qui nous unis.
À l’inverse, nous voyons que ce n’est pas la perspective que prit Notre
Sainte Mère à Fatima. Notre Dame a reconnu que Son premier devoir était
d’enseigner la Vérité. Ainsi donc,
• en mettant l’accent sur le saint Rosaire,
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•
•
•
•
•
•
en mettant l’accent sur la dévotion à Son Cœur Immaculé,
en mettant l’accent sur le Scapulaire brun,
en mettant l’accent sur le Purgatoire,
en mettant l’accent sur l’autorité du pape,
en mettant l’accent sur le Sacrement de Confession,
en mettant l’accent sur la sainte Eucharistie comme étant le Corps,
le Sang, l’Âme et la Divinité de Jésus-Christ,
Notre Dame met précisément l’accent sur ces points particuliers
qui SÉPARENT les Catholiques des Protestants, et qui SÉPARENT les
Catholique de toutes les autres religions à travers le monde.
Quelqu’un peut-il affirmer que dans notre perception, nous sommes
plus clairvoyants que la Mère de Dieu?
Non seulement le Message de Fatima met l’accent sur les éléments qui
nous divisent, mais en plus il explique clairement que, objectivement, les
gens qui ne croient pas en ces vérités, et particulièrement ceux qui refuse
de rendre l’honneur qui Lui est due à la sainte Vierge, sont coupable de
blasphème.
Notre Seigneur nous l’enseigna d’une manière douce mais ferme
lorsqu’Il nous ordonna la pratique des cinq premiers samedis de réparation.
La dévotion mariale des cinq premiers samedis n’était pas quelque
chose de nouveau. Ce n’était pas une innovation. Cette fois encore, en nous
proposant cette pratique, Notre Dame manifesta un profond respect pour
la tradition.
En 1892, le pape Léon XIII accorda à tous les fidèles une indulgence
plénière pour ceux qui pratiquait cette dévotion pendants 15 samedis
consécutifs en l’honneur de Notre Dame du Rosaire.
Plus tard, le pape saint Pie X accorda une indulgence plénière à ceux
qui offraient les douze premiers samedis en l’honneur de Notre Dame.
Par la suite, le 13 juin 1912, le pape saint Pie X accorda de nouvelles
indulgences aux fidèles pratiquant la dévotion de réparation à Notre Dame
le premier samedi de chaque mois. Et cinq ans plus tard jour pour jour, le
13 juin 1917, Notre Dame montra aux trois enfants de Fatima Son Cœur
Immaculé « entouré d’épines qui semblaient Le percer » en demandant
réparation.
Dans cette demande pour les cinq premiers samedis, Notre Dame
prit une dévotion traditionnelle, la simplifia, et la dota d’une plus grande
efficacité.
Le 10 décembre 1925, lorsque Lucie était une postulante de 18 ans à
Pontevedra, Notre Dame et l’Enfant Jésus lui apparurent. Notre Seigneur
lui dit,
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« Compatissez avec
le Cœur de votre
Très
Sainte
Mère,
couvert d’épines, que
les hommes ingrats
transpercent à chaque
instant, et qu’il ne se
trouve personne pour
les retirer par un acte
de réparation. »
L’Enfant
Jésus
est
préoccupé par ces péchés
commis contre Sa Mère.
Notre Très Sainte Mère
dit à Lucie:
« Regarde, Ma fille,
Mon Cœur, entouré
d’épines avec lesquelles
les hommes ingrats Me transpercent à tout instant par leurs
blasphèmes et leur ingratitude. Toi au moins tente de Me
consoler et proclame en Mon nom que Je promet d’assister au
moment de leur trépas, avec toutes les grâces nécessaires au
salut, tous ceux qui, le premier samedi de cinq mois consécutifs,
se confesseront, communieront, réciteront cinq dizaine de
chapelet, et Me tiendront compagnie durant quinze minutes en
méditant les quinze mystères du Rosaire, avec l’intention de Me
faire réparation. »
Plus tard, le confesseur de sœur Lucie, le père Gonçalves, lui ordonna
de demander certaines questions à Notre Dame à propos des cinq premiers
samedis.
Une de ces question était « Pourquoi cinq samedis, et non neuf ou
encore sept en honneur des Douleurs de Notre Dame? »
Pendant l’apparition de Notre Seigneur à Tuy le 29 mai 1930, sœur
Lucie posa cette question. Voici la réponse qui lui fut donné par le Ciel:
« Ma fille, la raison en est simple. Il y a cinq types d’offenses et de
blasphèmes commis contre le Cœur Immaculé de Marie:
1. Les blasphèmes contre l’Immaculée Conception;
2. Les blasphèmes contre Sa Virginité Perpétuelle;
3. Les blasphèmes contre Sa Maternité Divine, en Lui refusant par
la même occasion de la reconnaître en tant que Mère de tous le
hommes;
~ 16 ~
4. Les blasphèmes de ceux qui tentent publiquement de faire
entrer dans le cœur des enfants l’indifférence, l’irrévérence ou
même la haine envers cette Mère Immaculée;
5. Les offenses de ceux qui l’attaquent directement à travers Ses
images saintes. »
Conséquemment, c’est de cela qu’il est question lorsque j’affirme que,
indirectement, et objectivement, Notre Seigneur accuse les membres des
religions non-catholiques d’être coupables de blasphèmes contre le Cœur
Immaculé de Notre Dame.
Passons en revue ces cinq offenses:
1. Les blasphèmes contre l’Immaculée Conception;
La plupart des Protestants, comme la plupart des Orthodoxes d’Orient,
ne croient pas à l’Immaculée Conception. C’est bien sur également le cas
des Juifs, des Musulmans, des Hindous, des Bouddhistes, des FrancsMaçons, des communistes, des socialistes, des humanistes, etc.
2. Les blasphèmes contre Sa Virginité Perpétuelle;
Encore une fois, cela vise la plupart des Protestants, les Juifs, les
Musulmans, les Hindous, les Bouddhistes, la large majorité de ceux qui ne
croient pas à Sa Virginité Perpétuelle. En réalité, certains «Catholiques» de
nos jours ne croient pas en Sa Virginité Perpétuelle.
3. Les blasphèmes contre Sa Maternité Divine, en Lui refusant par la
même occasion de la reconnaître en tant que Mère de tous les hommes;
C’est évident, nous savons que les Musulmans, les Juifs, les Hindous, les
Bouddhistes nient cette doctrine, particulièrement parce qu’ils ne croient
pas à la divinité de Jésus-Christ. Notre Seigneur fit cette mise en garde
« Nul ne vient au Père que par Moi. »
4. Les blasphèmes de ceux qui tentent publiquement de faire entrer
dans le cœur des enfants l’indifférence, l’irrévérence ou même la haine
envers cette Mère Immaculée;
Une fois de plus, c’est le cas des Protestants, des Juifs, des Musulmans,
des Hindous, des Bouddhistes, et de la plupart des fausses religions. Les
adeptes de ces religions enseignent à leurs enfants de n’accorder aucune
importance à Notre Dame et à Son Cœur Immaculé. Il est aussi à remarquer
que ce n’est pas quelque chose de moindre importance aux yeux de Notre
Seigneur. Il qualifie cela de blasphème, et demande aux Catholiques de
s’agenouiller et de faire réparation pour ces grands péchés. Ils sont des
épines transperçant le Cœur Immaculé de Notre Dame.
5. Les offenses de ceux qui l’attaquent directement à travers Ses
images saintes;
Cela inclus ceux qui détruisent carrément Ses images, ou les
ridiculisent, ou les Protestants qui accusent les Catholiques d’idolâtrie
~ 17 ~
lorsque ces derniers réserve une place d’honneur à une statue de Notre
Dame dans leur foyer.
En plus d’être un appel à la pénitence, c’est un plaidoyer contre toutes
les religions non-catholiques.
Ainsi, Notre Seigneur ne suit pas la tendance œcuménique moderne.
Il ne met pas du tout l’accent sur les éléments qui nous sont communs
avec les fausses religions. Il met plutôt l’accent sur ceux qui nous sépare
des non-Catholiques. De cette manière, je crois que Notre Seigneur nous
enseigne que ces éléments sont plus importants encore que toute unité
œcuménique superficielle.
Il met l’accent sur le fait que ces blasphèmes contre le Cœur Immaculé
de Notre Dame ne sont pas à prendre à la légère. Ils constituent, en réalité,
des péchés contre la Foi.
Une tradition de réparation
Maintenant, je voudrais revenir sur un sujet dont j’ai parlé plus tôt.
Notre Dame de Fatima, dans tout ce qu’Elle fit, manifesta toujours un
profond respect pour la tradition, et les cinq premiers samedis étaient,
et demeurent une dévotion traditionnelle. Bien sur, d’un point de vue
doctrinal Notre Dame n’a rien enseigné de nouveau. En réalité, Elle fut
fidèle au premier concile du Vatican qui enseignant comme étant de foi—
de fide—que la sainte doctrine ne peut changer de signification. Vatican I
enseigne:
« La signification des dogmes sacrés, lesquels doivent toujours
être conservés, est celle que notre sainte mère l’Église a définie.
Il n’est jamais permis de s’en éloigner serait-ce au nom d’une plus
profonde compréhension. »1
Telle est la doctrine du Purgatoire, telle est la doctrine de l’Eucharistie,
telle est la doctrine de la confession, la doctrine selon laquelle il n’y a qu’une
seule véritable Église, en dehors de laquelle il n’y a pas de salut, Vatican
I enseigne que la signification de ces doctrines ne peut changer. Et nous
constatons que Notre Dame fut totalement fidèle à cela.
De plus, à Fatima, Notre Dame manifesta qu’Elle était en continuité
avec les révélations spéciales accordées par le Ciel à l’Église au cours
du 19e siècle; que ce soit ses apparitions à Lourdes, à La Salette, ou les
apparitions de Notre Seigneur à sœur Marie de Saint-Pierre en France dans
les années 1840. C’est toujours le même pressant message.
Lorsque Notre Dame apparue à Lourdes en 1858, Elle s’écria « faites
pénitence et réparation ». Lorsqu’Elle apparu à La Salette en 1846, Elle
supplia « faites pénitence et réparation ». Et Elle donna à La Salette un
avertissement à la France qu’elle allait être punie principalement pour
~ 18 ~
Sœur
Marie
de Saint-Pierre
était une Carmélite française
à qui Notre
Seigneur révéla
Son souhait en
ce qui concerne
la Réparation et
la Dévotion à la
Sainte Face de
Jésus.
deux péchés; pour la profanation des dimanches (péché contre le troisième
commandement), et pour celui de prononcer le nom de Dieu en vain
(péché contre le second commandement).
Cela concorde également d’une manière tout particulière avec les
révélations, approuvées par l’Église, accordées par Notre Seigneur à sœur
Marie de Saint-Pierre dans les années 1840. Sœur Marie de Saint-Pierre
était une Carmélite en France qui mourut autour de 20 ans (c’est une
merveilleuse histoire que nous n’avons pas le temps de voir en détail).
Dans ces messages (comme à Fatima), Notre Seigneur releva un
pressant besoin de réparation. Et Notre Seigneur, en particulier, demandait
réparation envers Sa Sainte Face. Notre Seigneur donna à sœur Marie de
Saint-Pierre une prière particulière nommée LA FLÈCHE D’OR d’or (pour
les blasphèmes), que je lirai pour vous dans un instant. Et le 24 novembre
1843, Notre Seigneur dit a sœur Marie de Saint-Pierre:
« La terre est couverte de crimes. La transgression des trois premiers
commandements de Dieu irrite Mon Père. Le Saint Nom de Dieu est
blasphémé (2e commandement) et le Saint Jour du Seigneur est profané
(3e commandement). Ces crimes comblent la mesure des iniquités. Ces
péchés se sont élevés jusqu’au trône de Dieu et provoquent Sa colère qui
bientôt éclatera si Sa justice n’est point apaisée. À aucune époque ces
crimes n’ont atteint un tel sommet. »2
Cela se passe dans les années 1840, ce que nous considérons comme
étant «le bon vieux temps». Tout est bien pire maintenant.
Au cours de ces révélations, Notre Seigneur demanda qu’une
association de Réparation à la Sainte Face soit mise sur pied, et il dicta la
prière, LA FLÈCHE D’OR pour la réparation contre les blasphèmes:
« Que le plus saint, le plus sacré, le plus adorable, le plus
mystérieux et majestueux Nom de Dieu soit loué, béni, aimé,
~ 19 ~
adoré et glorifié, au Ciel, sur terre, en en Enfer, par toutes les
créatures de Dieu, et par le Cœur Sacré de Notre Seigneur et
Sauveur, Jésus-Christ, au plus Saint Sacrement de l’autel.
Amen. »3
À cette époque, le plus grand promoteur de cette dévotion à la Sainte
Face était le «saint homme de Tours», Léon DuPont, qui accrocha une grande
image de la Sainte Face dans son salon devant laquelle brûlait de l’huile sainte.
De si nombreux miracles eurent lieu dans cette pièce que le bienheureux pape
Pie IX nomma DuPont «l’artisan du merveilleux du 19e siècle».
De nos jours, Notre Dame de Fatima est fidèle à la «tradition»; ce
constant, pressant appel à la réparation.
Et les révélations de Notre Seigneur à sœur Marie de Saint-Pierre ne
demandent pas seulement réparation pour les péchés commis contre le
2e et 3e commandements, comme Notre Dame de La Salette, mais elle
demande également réparation pour les fautes commises contre le premier
commandement. Nous savons que le premier commandement est « Je
suis le Seigneur ton Dieu, tu n’auras pas d’autres dieux devant Moi. » Et
notre théologie catholique traditionnelle enseigne que les péchés contre
la Foi, en particulier le péché d’hérésie, sont des péchés contre le premier
commandement.
En conséquence, nous ne devons pas chercher à sympathiser, ou à
fraterniser avec, les fausses croyances des non-Catholiques; mais nous
devons plutôt nous agenouiller et faire réparation pour ces péché contre
la Foi, ces péchés contre le premier commandement. Ce sont ces péchés
d’hérésie qui produisent les cinq blasphèmes contre le Cœur Immaculé de
Marie tels que nommés par Notre Seigneur à Tuy le 29 mai 1930.
Fatima versus l’«Esprit d’Assise»
Alors, pour conclure, je crois que le Ciel veut que le Message de Notre
Dame de Fatima soit au centre de notre vision du monde. Tout ce qui arrive
au sein de l’Église ou dans le monde, nous le jugerons comme étant bon ou
mauvais, approprié ou inapproprié, d’après le critère de sa conformité avec
les paroles de Notre Dame à Fatima.
À Fatima, Elle réaffirma les principales doctrines de la Foi, et Elle
mit l’accent sur les éléments qui nous séparent des non-Catholiques, afin
de manifester que la Vérité est d’une importance suprême. Elle nous a
également instruite, particulièrement par la pratique des cinq premiers
samedis, et en conformité avec les révélations données à Lourdes, La Salette
ainsi qu’à sœur Marie de Saint-Pierre, de la nécessité de nous agenouiller
et de faire réparation pour les péchés de hommes, en particulier pour les
péchés contre la Foi qui sont des éléments essentiels des croyances des non~ 20 ~
En 1918, le grand Cardinal Mercier affirma que
la Première Guerre Mondiale était une punition
divine pour le crime que
commet l’homme en mettant l'unique vraie religion
catholique sur le même
pied d'égalité avec les
fausses croyances. Le cardinal Mercier a déclaré, «
Au nom de l'évangile, à la
lumière des encycliques des quatre derniers Papes, Grégoire XVI, Pie IX,
Léon XIII, Pie X ; je n'hésite pas à déclarer que cette indifférence religieuse qui met sur le même pied la religion d'origine divine et les religions
d'invention humaine, pour les envelopper toutes dans le même scepticisme,
est le blasphème qui, plus encore que les fautes des individus et des familles, appelle sur la Société le châtiment de Dieu.»
Malheureusement, l’œcuménisme contemporain, ainsi que l'«esprit
d'Assise», mettent la vraie religion Catholique au même niveau que les «religions d'invention humaine». Selon le cardinal Mercier, c'est ce blasphème
qui provoquera le châtiment de Dieu.
Catholiques, tout spécialement en ce qui concerne Son Cœur Immaculé.
Elle n’a enseigné aucune nouvelle doctrine, ni aucune compréhension
nouvelle de la doctrine qui nous amènerait à une nouvelle lecture de
l’enseignement catholique qui se distingue de celle qui fut enseignée depuis
2000 ans.
Elle déclara que la paix mondiale ne s’obtiendrait qu’en obéissant à Sa
demande de Consécration de la Russie à Son Cœur Immaculé, et non en
unissant les Catholiques aux adeptes des fausses religions dans une prière
inter-religieuse pour la paix—ces religions dont Elle dénonce les blasphèmes
dus à leur incroyance. En réalité, et c’est triste à dire, à la grande réunion
de prière à Assise en 1986, lorsque les Catholiques prièrent publiquement
avec les adeptes des fausses religions pour la paix, le saint Rosaire ne fut
pas prié du tout. Cela malgré le fait que le chapelet est la prière spécifique
donnée par Notre Dame comme une condition pour la paix. Pareillement,
ce jour-là, le Cœur Immaculé de Marie ne fut ni honoré ni invoqué. C’est
un écart radical du plan donné par Notre Dame. En réalité, je crois que
ces assemblées inter-religieuses non seulement ne produiront pas de bons
fruits, mais seront fort probablement la cause de grands châtiments. Et je
n’affirme pas cela de ma propre autorité, mais par l’autorité d’un des plus
éminent Cardinals du 20e siècle, le grand Cardinal Mercier de Belgique.
En 1918, un an seulement après les apparitions de Notre Dame de
~ 21 ~
Fatima, le grand
Cardinal Mercier
affirma que la
Première Guerre
Mondiale
était
en réalité une
sanction pour le
crime des hommes
de mettre l’unique
vraie religion au
même
niveau
que les fausses
croyances (ce que
font précisément ces rencontres inter-religieuses, en évidente contradiction
avec 2000 ans d’enseignement catholique). Dans une lettre pastorale de
1918 intitulée «Les leçons des événements», le Cardinal Mercier déclarait,
« Au nom de l’évangile, à la lumière des encycliques des quatre
derniers Papes, Grégoire XVI, Pie IX, Léon XIII, Pie X ; je n’hésite
pas à déclarer que cette indifférence religieuse qui met sur le
même pied la religion d’origine divine et les religions d’invention
humaine, pour les envelopper toutes dans le même scepticisme,
est le blasphème qui, plus encore que les fautes des individus et
des familles, appelle sur la Société le châtiment de Dieu. »4
Conséquemment, nous constatons que les affirmations du Cardinal
Mercier s’inscrivent dans une parfaite continuité avec l’enseignement
constant des papes à travers les siècles, et dans une parfaite harmonie avec
une vision du monde basée sur Fatima.
Donc, je terminerai avec ce que j’ai dit précédemment. De la même
manière que le grand miracle du 13 octobre 1917—tout particulièrement
avec le soleil qui danse pour ensuite se précipiter sur la terre—était si
spectaculaire qu’il était impossible de le quitter des yeux; pareillement, le
Message de Fatima est en soi d’une telle importance, que nous ne devrions
jamais détourner notre regard de Fatima, ne jamais détourner notre
regard de Notre Dame, et ne jamais nous laisser détourner d’Elle par
quoi que ce soit.
Notes: (1) Vatican I, Session III, Chap. IV, Foi et Raison. (2) Scalan, The Holy Man of Tours
[Le saint homme de Tours] (Tan Books), p. 122. (3) P. Janvier, Life of Sister Saint-Pierre [La
vie de soeur Saint-Pierre], avec l’approbation du R.P. Charles Colet, Archevêque de Tours,
(John Murphy & Co, Baltimore, 1884) p. 114. (4) Extraits tirés de The Kingship of Christ and
Organized Naturalism [La royauté du Christ et le naturalisme organisé] du P. Denis Fahey
(Regina Publications, June, 1943), p. 36. Citation de la lettre pastorale du Cardinal Mercier
de 1918, La leçon des événements.
~ 22 ~
Sœur Lucie à propos de la
«confusion diabolique»
Extraits tirés de A Little Treatise, by the Seer,
on the Seer, on the Nature and Recitation of the
Rosary [Un petit traité, par la pastourelle, sur la
nature et la récitation du Rosaire]: une compilation
d’extraits de la correspondance de sœur Lucie des
années 1969 à 1971.
J.M.
Coimbra,
4 décembre 1970
Chère Maria Teresa,
Pax Christi, Notre Mère a reçu votre lettre et je vous demande pardon de ce
qu’elle ne puisse vous répondre personnellement, car ce n’est pas possible pour
le moment avec tout ce dont elle doit s’occuper pour la fondation prochaine du
nouveau Carmel de Braga. C’est pour cette raison qu’elle me confia cette lettre,
afin que j’y réponde. Ce que je ferai.
Notre Mère n’autorisera pas ce que vous voulez. Mais je répète que ce
n’est pas nécessaire. Je ne dois pas, je ne peux donner un témoignage. Je dois
demeurer dans le silence, la prière et la pénitence. C’est la meilleur manière
que je puisse et que je doive aider. Il est nécessaire que l’apostolat complet ait
pour base ce principe; c’est ce que le Seigneur a choisi pour moi: de prier et de
me sacrifier pour ceux qui combattent et qui travaillent au sein de la vigne de
Notre Seigneur ainsi que pour la croissance de Son Royaume.
C’est pour cette raison que mon nom ne doit pas paraître. Au lieu de
cela, il est beaucoup plus efficace pour quelqu’un de servir au nom de Notre
Dame, mettant de l’avant le mouvement comme étant «l’accomplissement» du
Message, présentant comme argument l’insistance avec laquelle...
Notre Dame a exigé et recommandé que le chapelet soit réciter chaque
jour, le répétant dans toutes les apparitions comme pour nous mettre en
garde en ces temps de confusion diabolique, nous ne devons pas nous
laisser tromper par les fausses doctrines qui font obstacle à l’ascension de
notre âme vers Dieu par le moyen de la prière.
Bien sur, il n’est pas nécessaire que pendant la célébration du Saint
Sacrifice de la Messe on prie la Saint Rosaire: en dehors du temps réservé pour
la Sainte Messe, nous devons également réserver du temps pour prier le Saint
Rosaire. Nous pouvons et devons prendre part à l’un sans délaisser l’autre. Le
Rosaire est, pour la majorité des âmes vivant dans le monde, leur pain spirituel
quotidien; les détourner ou les éloigner de cette prière diminue dans leur
esprit la reconnaissance et la bonne volonté avec laquelle ils prient, et ce dans
~ 23 ~
le domaine spirituel autant sinon plus, bien plus, puisque le domaine spirituel
est supérieur au domaine matériel. En d’autres mots, c’est tout comme si dans
le domaine matériel les gens étaient privées du pain nécessaire pour soutenir
leur vie physique.
Malheureusement, la majorité des gens sont ignorants en matières
religieuses et se laissent emportés au gré du courant. Conséquemment la
grande responsabilité appartient à ceux qui ont le mandat de les guider; et
nous sommes tous les guides des autres, parce que nous avons tous l’obligation
de nous aider mutuellement, et de marcher dans le droit chemin.
Au-delà de ce que j’ai dit, ce serait bien si la prière du Rosaire se voyait
dotée d’une signification plus importante que celle qu’on lui a donnée, jusqu’à
maintenant, celle d’une simple prière «mariale». Toutes les prières que nous
récitons dans le Rosaire sont des prières qui font partie de la Liturgie Sacrée; et
plus qu’une prière adressée à Marie c’est une prière adressée à Dieu: — le Notre
Père nous fut enseigné par Jésus-Christ, qui disait: « Priez ainsi, Notre Père qui
êtes aux cieux... » — « Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit... » est l’hymne
que chantait les anges, ceux qui étaient envoyés par Dieu pour annoncer la
naissance du Verbe, Dieu fait homme. — Le Je vous salut Marie, bien entendu,
n’est rien d’autre qu’une prière adressée à Dieu: « Je vous salut Marie, pleine de
grâce, le Seigneur est avec Vous. » Je Vous salut, Marie, parce que le Seigneur
est avec Vous! Ces paroles étaient certainement dictées par le Père à l’Ange,
lorsqu’Il l’envoya sur terre, afin que par ces paroles il salut Marie.
Oui! L’Ange vint pour dire à Marie qu’Elle était pleine de grâce, non par
Elle-même mais parce que le Seigneur était avec Elle! — « Vous êtes bénie entre
toutes les femmes, et Jésus, le fruit de Vos entrailles est béni ». Ces paroles, par
lesquelles Élisabeth salua Marie, lui fut dictées par le Saint-Esprit tout comme
l’évangéliste nous le dit: « Lorsque Élisabeth entendit la salutation de Marie, …
elle fut rempli du Saint-Esprit. Elle s’exclama d’une voix forte, Vous êtes bénie
entre toutes les femmes, et le fruit de Vos entrailles est bénie. » Oui! Parce que
ce fruit est Jésus, vrai Dieu et vrai Homme!
Alors cette salutation est une louange à Dieu: Vous êtes bénie entre toutes
les femmes parce que le fruit de Vos entrailles est béni; et parce que Vous êtes
la Mère de Dieu fait Homme, —en Vous nous adorons Dieu comme dans le
premier Tabernacle dans lequel le Père a mit Son Verbe; comme sur le premier
Autel, Vos genoux; comme dans le premier Ostensoir, Vos bras, devant lequel
les anges, les bergers et les rois fléchirent le genoux afin d’adorer le Fils de
Dieu fait Homme! Et parce que Vous, Ô Marie, êtes le premier Temple vivant
de la Très Sainte Trinité, au sein duquel sont le Père, le Fils et le Saint-Esprit,
« L’Esprit-Saint viendra sur Toi, et la puissance du Très-Haut Te prendra sous
Son ombre: c’est pourquoi l’Enfant sera saint sera appelé Fils de Dieu » (Luc
1:35). Parce que Vous êtes un Tabernacle, un Ostensoir, un Temple vivant,
résidence permanente de la Très Sainte Trinité, la Mère de Dieu et notre
~ 24 ~
Mère—« priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre
mort. »
Qui pourrait nier que c’est une prière et une louange dédiée à Dieu?!
Serait-ce mieux pour nous d’adresser nos louanges, actes d’adorations et nos
supplications devant un autel de bois, de pierre ou de métal, ou d’un ostensoir
insensible en or incapable de prier pour nous?!
Il est certain que saint Paul a dit qu’il n’y a qu’un Médiateur face au Père.
Oui! En tant que Dieu, il n’y en a qu’un seul, qui est Jésus-Christ. Mais le
même apôtre nous demande de prier pour lui et nous recommande de prier
les uns pour les autres. Ainsi donc, l’Apôtre aurait-il pu croire que la prière de
Marie n’est pas agréable à Dieu si la nôtre l’est?! Cela procède de la confusion
diabolique qui envahi le monde et qui trompe les âmes! Il est nécessaire de
s’y opposer; et à cette fin ce que je vous dit peut vous être utile. Mais comme
votre propre propos, sans dire mon nom; comme quelque chose venant de
vous, de votre plume. Et, en vérité, c’est à vous, parce qu’en tant que membre du
Corps Mystique de Jésus-Christ telle que nous sommes, tout est à nous, parce
que tout vient de la Tête, Jésus-Christ.
Je demeure donc à ma place, priant pour vous, et pour tous ceux avec qui
vous allez travailler, que ce soit une bataille qui glorifie Dieu et amène lumières
et grâces aux âmes, la paix à notre Mère l’Église ainsi que la paix au monde
souillé par le sang des guerres.
Il serait aussi pertinent de présenter la campagne, non seulement comme
étant l’accomplissement du Message, mais aussi comme une campagne de prière
et de pénitence pour la paix dans le monde, dans l’Église et dans les provinces
portugaises outre-mers. Et que ce soit le Portugal, si dévot envers l’Eucharistie
et Marie, qui devienne la première nation à reconnaître que le Rosaire n’est pas
seulement une prière mariale, mais aussi une prière eucharistique. Et ainsi,
rien ne pourra empêcher quiconque de prier devant le Saint Sacrement. Pour
prouver cela, le pape Pie XI a accordé une indulgence plénière à ceux qui prient
le Rosaire devant le Saint Sacrement; et dernièrement, Sa Sainteté le pape Paul
VI accorda encore la même indulgence.
Ainsi donc, il est nécessaire de prier le Rosaire dans les cités, les villes et
les villages, dans les rues, sur la route, en voyageant ou à la maison, dans les
églises et les chapelles! C’est une prière qui est à la porté de tous, et que tous
peuvent et doivent prier. Il y en a plusieurs qui n’assistent pas quotidiennement
à la prière liturgique de la Sainte Messe. Si ils ne prient pas le Rosaire, quelles
prières feront-ils?! Et sans prier qui donc peut être sauvé?!—« Veillez et priez
afin de ne pas entrer en tentation. »
Il est nécessaire de prier et de prier continuellement. Cela signifie que nos
activités et notre travail doivent être secondés par un grand esprit de prière,
parce que c’est dans la prière que l’âme rencontre Dieu, et c’est dans cette
rencontre la grâce et la force sont reçues, même quand elle est accompagnée
~ 25 ~
de distractions. La prière amène toujours un accroissement de la foi dans
les âmes, même si elles ne sont rien de plus qu’un souvenir momentané des
mystères de la Rédemption, rappelant la Naissance, la Mort et la Résurrection
de notre Sauveur; et Dieu pardonnera et ne tiendra pas compte des distractions
imputables à la faiblesse humaine, l’ignorance et la petitesse.
En ce qui concerne la répétition de la salutation angélique, ce n’est pas
comme vous le croyez, une pratique dépassée. Toutes choses existantes et crées
par Dieu sont entretenues et préservées par la répétition, procédant toujours
aux mêmes actions. Et personne ne pense à déclarer que le soleil, la lune,
les étoiles, les oiseaux, les plantes, etc. sont vétustes parce qu’ils se meuvent,
vivent et croissent toujours de la même manière! Et ils sont beaucoup plus
anciens que le Rosaire! Pour Dieu rien n’est vieux. Saint Jean affirme que les
bienheureux au Paradis chantent un nouveau cantique, répétant sans cesse:
Saint, Saint, Saint est le Seigneur, Dieu des Armées! Il est nouveau, parce que
dans la lumière de Dieu tout brille d’un éclat nouveau.
Je vous embrasse comme toujours en union de prière.
Sœur Lucie, o.c.d.
Coimbra, 16 septembre 1970
J.M.J.T.
Chère Mère Martins,
Pax Christi
J’ai reçu votre lettre, je vous en suis très reconnaissante. Bien du temps
s’est écoulé depuis les dernières nouvelles que vous m’avez donné, je ne savais
même pas à propos de votre état de santé, ni comment vous alliez à la suite de
votre opération. Par ce que vous m’avez dit, je vois que vous avez due souffrir
énormément! C’est la pénitence que Notre Seigneur vous demande, et ces
souffrances qu’Il nous envoie parfois sont les plus difficiles à accepter. Mais
elles sont également ce qui nous unie le plus à Lui, qui fut le Martyr de la
Douleur.
Je ne me sens pas très bien non plus dans mon cœur, mes yeux, etc. mais
c’est nécessaire pour compléter en nous ce qui est demander dans la Passion
du Christ. Il est nécessaire que les membres de Notre Seigneur soient un avec
Lui, par la souffrance physique et l’angoisse morale... Notre pauvre Seigneur,
Lui qui nous sauva avec tant d’amour, Il est si peu comprit! Il est si peu aimé!
Il est si mal servit! Cela cause une douleur immense que de voir une telle
confusion, et cela chez beaucoup de gens qui occupent des positions de hautes
responsabilités!...
Autant que possible, nous devons chercher à faire réparation par une
union avec Notre Seigneur qui soit toujours plus intime, nous identifier à Lui,
alors Il pourra être, en nous, la lumière au sein de ce monde immergé dans
l’obscurité de l’erreur, de l’immoralité et de l’orgueil. Je souffre d’apprendre ce
dont vous me parlez, de ce qui se passe déjà là-bas!
~ 26 ~
...C’est parce que le diable a été capable de faire passer quelque mal sous
apparence de bien, et ils agissent comme des aveugles conduisant d’autres
aveugles, tout comme Notre Seigneur nous le dit dans Son Évangile; ainsi
le âmes se laissent aisément tromper.
Volontairement, je me sacrifie et j’offre ma vie à Dieu, pour la paix dans
Son Église, pour les prêtres ainsi que les autres âmes consacrées, et par-dessus
tout pour tous ceux qui sont induits en erreur et ainsi trompés! Pour nos frères
séparés: Puisse Dieu les éclairer et les mettre sur la bonne voie—la voie de la
Vérité, qui est Jésus-Christ.
À propos de ce que vous m’avez dit sur la récitation du Rosaire, quelle
tristesse! Parce que la prière du Rosaire ou cinq dizaine de ce dernier, après la
liturgie de la Très Sainte Eucharistie, est ce qui nous unie le plus à Dieu par la
valeur inestimable des prières dont elle est constituée, venant toutes du Ciel,
dictées par le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Le Gloire soit au Père que nous récitons à chaque mystère fut dicté par le
Père aux anges lorsqu’Il les envoya pour le chanter à Son Verbe incarné sous la
forme d’un enfant nouveau-né, c’est aussi un hymne à la Trinité.
Le Notre Père nous fut dicté par le Fils, et c’est une prière qui s’adresse au
Père.
Le Je vous salut Marie est, entièrement, imprégné d’un sens profond à la
fois en ce qui concerne la Trinité et l’Eucharistie. Les premiers mots sont dictés
par le Père à l’Ange lorsqu’Il l’envoya annoncer le mystère de l’Incarnation du
Verbe.
« Je vous salut Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec Vous »: Vous êtes
pleine de grâce, parce que en Vous se trouve la source de cette même grâce. Et
c’est par Votre union avec la Très Sainte Trinité que Vous êtes pleine de grâce.
Mue par le Saint-Esprit, sainte Élisabeth s’exclama: « Vous êtes bénie entre
toutes les femmes, et Jésus, le fruit de Vos entrailles est bénie »: Si Vous êtes bénie,
c’est parce que Jésus, le fruit de Vos entrailles, est béni.
L’Église aussi mue par le Saint-Esprit, rajouta les mots: « Sainte Marie,
Mère de Dieu, priez pour nous pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort »:
c’est également une prière qui s’adresse à Dieu par l’intercession de Marie:
Parce que Vous êtes la Mère de Dieu, priez pour nous.
C’est évidemment une prière trinitaire parce que Marie fut le premier
Temple vivant de la Très Sainte Trinité: « L’Esprit-Saint viendra sur Toi, et la
puissance du Très-Haut Te prendra sous Son ombre: c’est pourquoi l’Enfant sera
saint sera appelé Fils de Dieu. »
Marie est le premier Tabernacle vivant au sein duquel le Père mit Son
Verbe. Son Cœur Immaculé est le premier Ostensoir qui L’accueillit. Ses
genoux et Ses bras furent le premier autel et le premier trône sur lesquels le
Fils de Dieu fait homme fut adoré. C’est là que les anges, les bergers et les sages
~ 27 ~
de la terre L’adorèrent. Marie fut la première à prendre le Fils de Dieu dans
Ses mains pures et immaculées et à L’amener au Temple afin de l’offrir à Dieu
comme victime pour le salut du monde.
Donc la prière du Rosaire, après la liturgie de la Très Sainte Eucharistie,
est ce qui nous initie le mieux au mystère de la Trinité et de l’Eucharistie; ce
qui nous conduit plus aisément à l’esprit des mystères de la Foi, de l’Espérance
et de la Charité.
La prière du Rosaire est le pain spirituel des âmes: Quiconque ne prie pas,
s’égare et périt. C’est par la prière que nous entrons en présence de Dieu, et en
cette rencontre avec Lui, Il nous communique la Foi, l’Espérance et la Charité:
ces vertus sans lesquelles nous ne pouvons être sauvés.
Le Rosaire est la prière du riche et du pauvre, du savant et du simple. Privez
les âmes de cette dévotion, et vous leur retirez leur pain spirituel quotidien.
Le Rosaire est ce qui entretient la petite flamme de la foi qui n’a pas encore
été éteinte dans plusieurs consciences. Même pour les âmes qui prient sans
méditer, la seule action de prendre le chapelet pour prier est déjà un rappel
de Dieu, du surnaturel. Une simple révision des mystères de chaque dizaine
est un rayon de lumière de plus pour entretenir le lumignon qui fume dans
les âmes.
C’est la raison pour laquelle le diable mène une telle guerre contre le
Rosaire. Et le pire c’est qu’il a réussi à égarer et tromper les âmes qui assument
les plus graves responsabilités relativement à la position qu’ils occupent!... Ce
sont des aveugles qui conduisent des aveugles!...
J’ai bon espoir que dans peu de temps la prière du Saint Rosaire sera
décrété prière liturgique. Oui, parce qu’elle constitue une partie de la Très
Sainte Eucharistie. Nous prions, travaillons, nous sacrifions et croyons que—
« À la fin, Mon Cœur Immaculée triomphera! »
The Fatima Center
Aux U.S.A. 17000 State Route 30, Constable, NY 12926
Au Canada 452 Kraft Rd., Fort Erie, ON L2A 4M7
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