Programme FMF 2016

Transcription

Programme FMF 2016
Fête Musicale de la Forêt
FESTIVAL
DE MUSIQUE DE CHAMBRE
D’ARGONNE
PROGRAMME
21 au 31 Juillet 2016
Bienvenue
à la Fête Musicale de la Forêt.
N
ous sommes heureux de vous accueillir pour cette nouvelle édition du
Festival de Musique de Chambre d’Argonne. Le Festival conserve cette année
sa structure en sept concerts, et vous retrouverez de nombreux visages
familiers parmi les musiciens.
Nous avons choisi de vous présenter des concerts atypiques et originaux :
un programme d’œuvres symphoniques réécrites pour ensemble de
chambre, dans la tradition des transcriptions de salons, trois fascinants
quatuors « autobiographiques » ; ou encore un programme autour de
William Shakespeare dont nous célébrons le quatre centième anniversaire.
PROGRAMME
CONCERT D’OUVERTURE : BACH ET BORODINE
Jeudi 21 Juillet, 20 h 30, Église du Neufour
SUR LES TRACES DE SHAKESPEARE
Samedi 23 Juillet, 20 h 30, Église de Futeau
DESTINS TRAGIQUES : CHAUSSON ET TCHAIKOVSKY
Dimanche 24 Juillet, 17 h 30,
Cette année a été particulièrement importante pour la Fête Musicale de la
Forêt avec le lancement de la Saison Musicale à la Chapelle Sainte Marie
de Clermont-en-Argonne. Nous avons eu le plaisir d’y retrouver beaucoup
d’entre vous. Nous poursuivons cette aventure, et en 2016-2017, cinq concerts
réuniront les musiciens du Festival pour partager avec vous d’autres chefs
d’œuvre du répertoire.
SYMPHONIES INTIMES
Nous vous souhaitons un bon festival.
AUTOBIOGRAPHIES MUSICALES
Arthur Bedouelle
Directeur artistique
Église de Clermont-en-Argonne
Mardi 26 Juillet, 20 h 30, Église de Rarécourt
Jeudi 28 Juillet, 20 h 30,
Église du Château de Sainte-Ménehould
OEUVRES ULTIMES : BEETHOVEN ET BRAHMS
Samedi 30 Juillet, 20 h 30, Église de Rarécourt
CONCERT ANGLAIS
Dimanche 31 Juillet, 17 h 30,
Église de Clermont-en-Argonne
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Fête Musicale de la Forêt
LES CONCERTS
Jeudi 21 Juillet, 20 h 30,
Église du Neufour
CONCERT D’OUVERTURE
Jean-Sébastien Bach : Suite pour violoncelle seul n°3 BWV 1009
Prélude
Allemande
Courante
Sarabande
Bourrée
Gigue
Zéphyrin Rey-Bellet
Alexandre Borodine : Quatuor n°2
Allegro
Scherzo
Notturno
Finale
Claire Dassesse, Sofie Sunnerstam,
Arthur Bedouelle, Willem Stam
Comme Beethoven après lui, Jean-Sébastien
Bach (1685-1750) représente l’aboutissement
d’un style, et sa musique démontre une
virtuosité dans l’art de la composition
absolument diabolique. Maître du contrepoint, l’art d’écrire pour plusieurs voix
indépendantes, Bach pouvait improviser
des fugues à cinq ou même six voix, une
prouesse surhumaine. Ses Suites sont le
joyau du répertoire pour violoncelle, et Bach
y démontre le premier les merveilleuses
possibilités polyphoniques de l’instrument.
Popularisées par Pablo Casals, elles sont la
colonne vertébrale du répertoire de tout
violoncelliste.
Fils illégitime d’un prince russe, Alexandre
Borodine (1833-1887) est resté dans l’histoire
comme l’un des seuls compositeurs de premiers
plans à n’avoir pas été un musicien professionnel. Chimiste de génie, il fut l’ami de
Mendeleïev, et ses contributions scientifiques
sont toujours reconnues.
Du fait de sa double activité, le volume de
la production de Borodine est relativement
modeste. Désespérés de voir leur ami ne pas
terminer ses œuvres et travailler si
lentement, Rimski-Korsakov et Glazounov
terminèrent, réécrivirent parfois d’oreilles
ou bien réalisèrent l’orchestration de
certaines de ses plus grandes œuvres, dont
le fameux « Prince Igor ». On peut spéculer
sur le destin qu’aurait eu Borodine s’il s’était
dévoué à la musique, mais il est certain qu’il
aurait été un sérieux rival de Tchaïkovsky.
Son deuxième Quatuor à cordes est une
œuvre d’un raffinement extrême et d’une
grande pureté. Plein de tendresse et de
nostalgie, il fut inspiré par le souvenir des
premiers mois du compositeur avec sa
femme, à Heidelberg. Son Nocturne, duo
d’amour entre le violoncelle et le violon, est
l’une de ses pages les plus connues.
Le Prince Igor
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Fête Musicale de la Forêt
LES CONCERTS
Samedi 23 Juillet, 20 h 30
Église de Futeau
SUR LES TRACES DE SHAKESPEARE
Erich Wolfgang Korngold : Quatre lieder sur des textes de Shakespeare
Chanson de Desdémonde - Sous la verte feuillée - Souffle, souffle,
vent d’hiver - Quand les oiseaux chantent
Sylvie Bedouelle, Miren Adouani
Sergueï Prokofiev : Quatre scènes du ballet Roméo et Juliette
(arrangement Borisovsky pour alto et piano)
Introduction : La jeune Juliette - Marche des chevaliers - Mort de Juliette
Mercutio
Catherine Bullock, Jeong-Heum Yeon
Si William Shakespeare (1564-1616) a
dominé la vie intellectuelle et artistique
anglaise depuis la fin du XVIème siècle, ce
sont les romantiques qui vont véritablement s’emparer et s’inspirer de son œuvre
dans le reste de l’Europe… Loin des
personnages convenus, de la bienséance
et des règles rigides du théâtre classique,
les drames et comédies baroques de
Shakespeare trouvent tout naturellement
leurs échos dans les aspirations romantiques. De Beethoven à Britten en passant
par Verdi, on ne compte pas les opéras,
les musiques de scène et les ballets que le
barde a inspirés.
Erich Korngold (1897-1957), né en
Autriche et immigré aux États-Unis en
1936, est surtout connu pour ses merveilleuses musiques de films, un genre qu’il a
quasiment créé. On lui doit notamment la partition des « Aventures de
Robin des Bois », qui lui valurent d’être le
premier musicien à recevoir un Oscar
en 1938. On oublie souvent que c’était
aussi un compositeur de génie, qui a écrit
pour tous les genres, notamment de la
musique de chambre et de scène mais aussi
de nombreux lieder. Les références aux
œuvres de Shakespeare sont un motif
récurrent dans sa production.
Le premier quatuor de Ludwig van
Beethoven (1770-1827) fait référence à
Roméo à Juliette ; Beethoven s’est inspiré
de la scène du tombeau pour écrire son
second mouvement, l’une des plus belles
pages de ses premiers quatuors. Cette
référence surprend : Beethoven était en
effet un franc partisan de la musique
« absolue », sans influence extérieure.
Cet hommage unique dans sa production
musique de chambre reflète bien ce que
l’œuvre de Shakespeare a pu représenter
pour lui.
À plus d’un siècle d’intervalle, la tragédie
mythique de Shakespeare a aussi inspiré
Sergueï Prokofiev (1891-1953) pour écrire
son plus célèbre ballet, dont quatre scènes
sont ici transcrites pour alto et piano.
Erich Wolfgang Korngold : Quatre scènes de « Comme il vous plaira »
pour violon et piano
La vierge dans la chambre nuptiale - Dogberry et Verges - Intermezzo
Mascarade
Claire Dassesse, Miren Adouani
Ludwig van Beethoven : Quatuor Op.18 n°1
Allegro con brio
Adagio affettuoso e appassionato
Scherzo. Allegro molto
Allegro
La scène du tombeau
par James Northcote
Brusk Zanganeh, Sofie Sunnerstam, Catherine Bullock, Ella Rundle
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Fête Musicale de la Forêt
LES CONCERTS
Dimanche 24 Juillet, 17 h 30
Église de Clermont-en-Argonne
DESTINS TRAGIQUES
Ernest Chausson : Quatuor avec piano Op.30
Animé
Très calme
Simple et sans hâte
Animé
Claire Dassesse, Arthur Bedouelle, Ella Rundle, Sam Armstrong
Piotr Ilitch Tchaikovsky : Trio avec piano Op.50
Pezzo elegiaco – moderato assai
Tema con variazione
Variazioni Finale e coda
Mark Derudder, Zéphyrin Rey-Bellet, Jeong-Heum Yeon
Tchaikovsky (1840–1893) et Chausson
(1855–1899) sont tous deux disparus
prématurément, au sommet de leur art et
dans des circonstances tragiques.
Ernest Chausson (1855-1899) meurt
à seulement quarante quatre ans d’un
accident de bicyclette. Avec lui s’éteint
l’une des voix les plus distinctives et
originales du romantisme français, et il ne
laisse derrière lui qu’une œuvre inachevée
et extrêmement prometteuse. Ses compositions souvent déchirantes contrastent
avec une vie heureuse et pleine de
succès. L’une de ses dernières oeuvres, son
Quatuor avec piano, est aussi l’une des plus
heureuses, et aurait sans doute marqué un
tournant dans sa production : influencé
par son ami Debussy, qui lui reprochait à
sa façon toujours caustique d’écrire de la
« musique de prison », Chausson était en
train de se dégager de son pessimisme et
d’influences littéraires très sombres ; c’était
en effet un proche des poètes symbolistes
et un grand admirateur des écrivains
russes, dont Dostoïevski et Tourgueniev.
Le Quatuor avec piano est unanimement
reconnu comme un des grands chefs
d’œuvre du genre.
Piotr Ilitch Tchaïkovsky (1840-1893) eut une
vie beaucoup moins heureuse. Homosexuel
dans une Russie terriblement conservatrice, il mourut à seulement cinquante
quatre ans, dans des circonstances jamais
totalement élucidées. Son Trio date d’une
période de rémission après son mariage
désastreux en 1877, et est écrit « à la mémoire d’un grand artiste », en l’occurrence
son ami le pianiste Nikolay Rubinstein.
Celui-ci eut une fin digne d’un condottière :
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Piotr Ilitch Tchaïkovsky
atteint d’une tuberculose intestinale et
condamné par les médecins, pouvant à
peine lever le bras et ayant reçu l’ordre
de ne boire que du bouillon, il se fit
commander un plat d’huitres et mourut
trois heures plus tard. Tchaïkovsky,
pourtant rétif à mélanger cordes et
piano, se lança immédiatement dans
l’écriture ce qui devait rester son plus
grand chef d’œuvre de musique de
chambre.
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Fête Musicale de la Forêt
LES CONCERTS
Mardi 26 Juillet, 20 h 30
Église de Rarécourt
SYMPHONIES INTIMES
Ludwig van Beethoven : Symphonie n°2 Op.36 arrangée pour trio
avec piano (arrangement Beethoven)
Adagio molto, Allegro con brio
Larghetto
Allegro
Allegro molto
Sofie Sunnerstam, Willem Stam, Miren Adouani
Richard Wagner : Wesendonck Lieder (arrangement Favre)
Der Engel (L’ange)
Stehe still (Arrête toi !)
Im Treibhaus – Studie zu Tristan und Islode (Dans la serre – Etude
pour Tristan et Isolde)
Schmerzen (Douleurs)
Träume – Studie zu Tristan und Islode (Rêve – Etude pour Tristan
et Isolde)
Sylvie Bedouelle, Sam Armstrong
Gustav Mahler : Symphonie n°3 (arrangement Lobanov)
A
vant l’invention du phonographe
et du gramophone, un mélomane n’avait
bien souvent la possibilité d’écouter une
symphonie ou un opéra qu’un très petit
nombre de fois dans sa vie. Il était donc
courant pour les compositeurs de transcrire leurs œuvres qui pouvaient ainsi être
jouées dans un cadre plus intime – et
moins coûteux. L’immense majorité du
répertoire symphonique était ainsi joué
au piano, et parfois en musique de
chambre.
La deuxième des neuf symphonies de
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
marque un tournant majeur chez le compositeur. Elle fut écrite à Heiligenstadt,
au moment où le compositeur se découvre
sourd et écrit son fameux « testament
d’Heiligenstadt », document poignant
dans lequel il exprime son angoisse et ses
idées morbides, mais aussi la certitude
de son génie. Musicalement, elle marque
la fin d’une première période classique
influencée par Haydn, avant le saut dans
l’inconnu que constituera la géniale
troisième symphonie « Héroïque ».
Tristan et Isolde de Richard Wagner
(1813-1883) est l’une des œuvres qui ont
le plus fascinées ses contemporains. De
Nietzsche à Debussy, personne n’est resté
indifférent au « sort » wagnérien, et
Tristan reste encore aujourd’hui l’une des
pièces les plus influentes de l’histoire de la
musique. Les Wesendonck lieder sont en
quelque sorte un travail préparatoire au
gigantesque opéra, et l’auditeur peut y
retrouver le matériau de certaines des plus
belles pages.
Digne successeur de Beethoven, Gustav
Mahler (1860-1911) est l’un des grands
symphonistes de l’histoire de la musique,
connu pour ses œuvres monumentales.
La transcription de sa géniale Troisième
Symphonie est donc une curiosité.
L’arrangeur a avec génie réussi à réduire
un orchestre gigantesque, deux chœurs
et une soprano à une formation de
seulement quatre instruments. Une
prouesse rendue possible par la double
nature de l’œuvre de Mahler, extrêmement
ambitieuse et pourtant souvent intime
et parfois même intimiste.
Caricature d’époque de Mahler dirigeant
Sehr Langsam – Misterioso
Lustig im Tempo und keck im Ausdruck
Langsam – Ruhevoll – Empfunden
Claire Dassesse, Arthur Bedouelle, Willem Stam, Jeong-Heum Yeon
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Fête Musicale de la Forêt
LES CONCERTS
Leoš Janáček (1854-1928) écrivit quant
à lui ses « Lettres intimes » en 1928, sa
dernière année. Le quatuor décrit sa
relation passionnée mais jamais consommée avec Kamila Stösslová, de trente cinq
ans sa cadette, avec qui il eut une correspondance de quelques sept cent lettres.
Selon Janáček, le quatuor est écrit « de
feu » et non, comme ses œuvres précédentes de « cendres brûlantes », et célèbre
le premier (et dernier) baiser échangé
entre le compositeur et sa muse, dans
l’aveu d’un amour malheureux mais néanmoins partagé.
Jeudi 28 Juillet, 20 h 30
Église du Château de Sainte-Ménehould
AUTOBIOGRAPHIES MUSICALES
Dmitri Chostakovich : Quatuor n°8 « Mémoires de guerre »
Largo
Allegro molto
Allegretto
Largo
Largo
Brusk Zanganeh, Sofie Sunnerstam, Catherine Bullock, Willem Stam
Leoš Janáček : Quatuor n°2 « Lettres intimes »
Andante
Adagio
Moderato
Allegro
Mark Derudder, Brusk Zanganeh, Catherine Bullock, Zéphyrin Rey-Bellet
Bedřich Smetana : Quatuor n°1 « De ma vie »
Allegro vivo appassionato
Allegro moderato a la polka
Adagio sostenuto
Vivace
Claire Dassesse, Sofie Sunnerstam, Arthur Bedouelle, Ella Rundle
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Dmitri Shostakovich
D
mitri Chostakovitch (1906-1975) a
composé son huitième et plus célèbre
quatuor en 1960. Les années noires du
Jdanovisme, qui ont vu le compositeur
dénoncé officiellement dans la Pravda et
craindre pour sa vie, sont alors derrière
lui, mais Chostakovich est à cette époque
seul et profondément déprimé. Intitulé
« Mémoires de guerre », le quatuor est
construit sur un motif de quatre notes :
D-S-C-H, anagramme du compositeur,
et cite plusieurs de ses œuvres au cours
de cinq mouvements, dont une valse
diabolique, un terrifiant allegro, et un
mouvement ponctué d’accords évoquant
les coups à la portes frappés par le KGB
venant arrêter les voisins ou peut être un
jour le compositeur lui même.
Le Quatuor « De ma vie » de Bedřich
Smetana (1824-1884) est aussi une œuvre
ambiguë, écrite dans la dernière décennie
de la vie du compositeur tchèque. Terriblement éprouvé par sa complète surdité,
incapable de composer plus d’une heure
d’affilée et très isolé, Smetana revient sur
sa vie. L’ouverture tragique de la pièce se
veut une prémonition du malheur à venir,
tandis que le compositeur rappelle sa vie
de danseur dans une polka endiablée, ou
évoque la musique nationale tchèque qui
lui tenait tant à cœur dans le très joyeux et
virtuose dernier mouvement. Un strident
« mi » harmonique fortissimo du violon
figurant ses premiers acouphènes vient
interrompre la pièce, soudainement
devenue angoissée et déchirante, avec
pour seule consolation les évocations
nostalgiques et douloureuses des mouvements précédents, souvenirs d’un passé
révolu.
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Fête Musicale de la Forêt
LES CONCERTS
Samedi 30 Juillet, 20 h 30
Église de Rarécourt
ULTIMES CHEFS-D’ŒUVRES
Johannes Brahms : Trio avec clarinette (Version avec alto)
Allegro
Adagio
Andantino grazioso
Allegro
Catherine Bullock, Zéphyrin Rey-Bellet, Jeong-Heum Yeon
Ludwig van Beethoven : Quatuor n°15 Op.132
Assai sostenuto – Allegro
Allegro ma non tanto
Molto adagio
Alla marcia, assai vivace
Allegro appassionato
L
udwig van Beethoven (1770-1827) eut
une telle importance dans l’histoire de la
musique que tous les compositeurs qui le
suivirent se réclamèrent de son héritage
d’une manière ou d’une autre. Parmi ses
héritiers cependant, son successeur le plus
direct fut sans conteste Johannes Brahms.
(1833-1897). On a souvent surnommé
la Première Symphonie de ce dernier la
« Dixième de Beethoven ». Les deux chefs
d’œuvres rassemblés ici ont été écrits
au soir de la vie des deux géants de la
musique allemande, l’un comme l’autre au
zénith de leur art et de leur carrière.
Johannes Brahms aurait pu être l’un des
rares compositeurs à prendre sa retraite.
En 1894, affecté par la mort de plusieurs
de ses amis, il déclara sa carrière finie ;
mais la rencontre du clarinettiste Richard
Mühlfeld coupa court à ses plans. Inspiré
par l’un des premiers grands clarinettistes
virtuoses, Brahms lui composa quatre
chefs d’œuvres, dont son merveilleux Trio,
qu’il s’empressa de transcrire pour alto.
Le Trio montre Brahms au zénith de son
art. Lorsque plus tard, il fut cloué au pilori
comme l’exemple même de l’académisme
bourgeois, Schönberg, le plus révolutionnaire des compositeurs, lui rendit
hommage dans un article fameux,
« Brahms, le progressiste », soulignant
le caractère innovateur et le génie du
compositeur allemand.
Les derniers quatuors de Beethoven, dont
l’opus 132, sont considérés par certains
comme le sommet de la musique occidentale. Ecrit depuis son lit par un Beethoven
malade, l’opus 132 comprend le merveilleux « chant d’un convalescent » (et sa
section « sentant une nouvelle force »),
l’un des plus longs et des plus beaux
mouvements jamais écrit pour cette
formation. Le Quatuor marque un
aboutissement formel et une maîtrise
dans la composition uniques, qui restent
inégalés. Il fut créé en 1826 par le
Quatuor Schuppanzigh, qui fût aussi le
premier à jouer les quatuors de Schubert.
Mark Derudder, Claire Dassesse, Arthur Bedouelle, Ella Rundle
Johannes Brahms
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Fête Musicale de la Forêt
LES CONCERTS
Dimanche 31 Juillet, 17 h 30
Église de Clermont-en-Argonne
CONCERT ANGLAIS
William Walton : Quatuor à cordes en la mineur
Allegro
Presto
Lento
Allegro molto
Brusk Zanganeh, Sofie Sunnerstam, Catherine Bullock,
Willem Stam
Benjamin Britten : Lachrymae pour alto et cordes
Catherine Bullock et les cordes du festival
Sir Edward Elgar : Quintette avec piano
Moderato - Allegro
Adagio
Andante - Allegro
Mark Derudder, Claire Dassesse, Arthur Bedouelle,
Zéphyrin Rey-Bellet, Jeong-Heum Yeon
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L’
Angleterre est curieusement sousreprésentée en musique savante ; de la fin
de l’ère baroque jusqu’à l’époque contemporaine, les grands compositeurs anglais
se comptent en effet sur les doigts d’une
main. La musique anglaise a pourtant une
saveur propre, un humour et une énergie
caractéristiques, et de nombreux chefs
d’œuvres à son actif.
William Walton (1902-1983) fait partie
des compositeurs majeurs jamais véritablement rentrés au grand répertoire. Son
Quatuor en la, écrit en 1946, juste après
la guerre, est pourtant un chef d’œuvre du
genre, mais a connu un curieux destin :
Neville Mariner, ami du compositeur,
suggéra à celui-ci de l’arranger pour
orchestre à cordes, et c’est dans cette
version que la pièce est surtout connue.
Benjamin Britten (1913-1976) s’est imposé
de son vivant comme le premier compositeur anglais du XXème siècle. Ses
nombreux et merveilleux opéras, son
« War Requiem » et ses nombreuses
œuvres orchestrales sont célébrés dans le
monde entier. Ecrit sur des chansons de
Dowland (1563-1626), son Lachrymae
est passé à la postérité comme l’un des
piliers du répertoire de l’alto. Catherine
Bullock l’a enregistré pour BIS record avec
la Camerata Nordica, dont cinq musiciens
sont présents à ce Festival.
Si Britten a dépeint mieux que quiconque
une Angleterre populaire parfois misérable
de pêcheurs et de marins, Sir Edward
Elgar (1857-1934) incarne quant à lui une
Catherine Bullock
Angleterre victorienne au sommet de
son rayonnement ; un destin curieux
pour un compositeur catholique qui eut
beaucoup de mal à se faire une place dans
un establishment artistique anglais
patriotique et conservateur. Son Quintette, écrit à la fin de la première guerre
mondiale
sonne
rétrospectivement
comme le dernier « hurrah » d’une
époque de grandeur révolue. Empli de
noblesse, de générosité et parfois de
nostalgie, il a acquis au fil des ans sa
juste place aux côtés des grands quintettes
de Brahms, Schumann, Dvorak et Franck.
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Fête Musicale de la Forêt
LES MUSICIENS
Les Musiciens du Festival
Miren Adouani : piano - France
Sam Armstrong : piano - Etats-Unis
Arthur Bedouelle : alto - France
Sylvie Bedouelle : mezzo soprano - France
Catherine Bullock : alto - Angleterre
Claire Dassesse : violon - Belgique
Mark Derudder : violon - Japon, Belgique
Zéphyrin Rey-Bellet : violoncelle - Suisse
Ella Rundle : violoncelle - Angleterre
Willem Stam : violoncelle - Canada
Sofie Sunnerstam : violon - Suède
Jeon-Heum Yeong : piano - Corée du Sud
Brusk Zanganeh : violon - Suède
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Fête Musicale de la Forêt
LES MUSICIENS
Miren Adouani, piano
Originaire de Strasbourg, Miren Adouani est reçue première
nommée à l’unanimité en 1997 au Conservatoire National
Supérieur de Musique de Lyon dans la classe de Roger Murraro.
Elle se produit rapidement dans de très nombreux festivals : le
festival des jeunesses Internationales de Saint-Pétersbourg, aux
Nuits Romantiques du lac du Bourget, aux Jeunes Talents de
Riom, aux Nuits Musicales du Bourdonnais, à l‘embarcadère
de Lyon, au Grand Théâtre de Dijon, au festival de piano de la
Charité-sur Loire, au Bonlieu, la Scène Nationale d’Annecy, mais
aussi en récital au Poggio Imperiale et au Corsini de Florence ainsi
qu’aux Concerti al Cocumella de Sorrento, en Italie. Elle est en outre membre du Trio
Dautremer et d’un duo piano-mandoline premier prix du concours international de
duos mandoline-piano Raffaele Calace, en Italie, avec lequel elle a sorti son premier
disque, Fantasia Poetica.
Titulaire du Certificat d’Aptitude, elle enseigne au Conservatoire à Rayonnement Régional
d’Annecy et des pays de Savoie depuis 2003. En outre, elle possède une maîtrise de
mathématiques pures de l’Université Lyon 1.
Sam Armstrong, piano
Pianiste anglais, Sam Armstrong s’est produit dans toute l’Europe,
en Asie et en Amérique du Nord en récital, en soliste et en
musique de chambre. Il a joué dans certaines des plus grandes
salles du monde, telles que le Royal Festival Hall, le Wigmore Hall,
le Concertgebouw d’Amsterdam, Bridgewater Hall à Manchester,
le Huhmo Art Hall à Séoul, l’Esplanade de Singapour, et a fait ses
débuts en 2009 au Carnégie Hall de New York à la suite de sa
victoire aux Nadia Reisenberg recital Award. Il a fait ses débuts
Sud-Américains dans le concerto de Schumann avec l’Orchestre
Symphonique National d’Equateur sous la baguette de Emmanuel
Siffert. Il est apparu dans des festivals tels que Ravinia, Prussia Cove, Aldeburgh,
Ryedale, Mecklenburg-Vorpommen ou les Heures Musicales du Haut-Anjou.
Sam a joué live pour la BBC Radio, la Télévision Française, la Radio Suisse Romande,
la Radio Néo-Zélandaise, la Radiofuseau Portugesa et la XQXR New-Yorkaise. Il a
remporté de nombreux prix nationaux et internationaux tels que le premier prix de la
Beethoven Society of Europe Competition, à Londres (2003), le Concours International
de piano de Porto (2004), et est aussi lauréat du Concours International de piano
d’Epinal (2001). En 2007, il était parmi les six finalistes du prestigieux Concours Clara
Haskil, en Suisse.
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Arthur Bedouelle, alto
Né en 1985, Arthur Bedouelle commence l’étude du violon à l’âge
de quatre ans. Il étudie à la Guildhall School of Music à Londres
auprès d’Alexander Zemtsov et Rachel Roberts, et y obtient un
Master d’alto avec Distinction, la meilleure mention possible. Il
se perfectionne ensuite avec Miguel Da Silva et Lars Martensson.
Arthur pratique la musique de chambre de façon intensive depuis
plusieurs années et s’est produit avec des ensembles divers dans
des festivals tels que les Estivales de Megève, Chipping Camden
Music Festival, Paxos International Music Festival, Aurora
International Music Festival, City of London Music Festival,
Guildhall Music Festival et la Fête Musicale de la Forêt dont il assure la direction
artistique. Il a joué en Allemagne avec l’Orchestre Philharmonique de Duisburg, en
Ecosse avec le BBC Scottish Symphony Orchestra, en Suède avec la Camerata Nordica
et la Sinfonietta de Västerås, et comme alto solo avec la Sinfonietta de Jönkoping et
l’Orchestre Symphonique de Borås. En 2014, Arthur a joué avec l’Orchestre National
de Suède à Göteborg et l’Orchestre Royal Philarmonique de Stockholm avant d’intégrer
l’Orchestre Philarmonique d’Oslo en tant que membre titulaire.
Sylvie Bedouelle, mezzo soprano
Sylvie Bedouelle a étudié au sein du Cours d’Opéra de la Guildhall
School of Music and Drama à Londres et se perfectionne à la
International Opera Academy de Gand. Elle y a reçu le Prix Patrick
Libby pour le jeu de scène, de nombreuses bourses d’études
(Leo Birnbaum Scholarship, Worshipful Company of Mercers,
Music Students’Hostel Trust), et une Fellowship de deux années
consécutives.
Ses rôles récents incluent Annina (la Traviata), Garcias (Don
Quichotte) et Madelon (Fortunio) à Grange Park Opera, la
Sorcière (Dido and Aeneas) à Westminster Opera, le Troisième
Enfant (la Flûte Enchantée) à l’Opéra-Théâtre de Metz-Métropole, La Frugola (Il
Tabarro) à l’Arcola Theatre à Londres, Volusio (Cajo Fabrizio) dans le Handel Festival
de Londres. En concert, elle s’est produit dans Shéhérazade de Ravel, The Music Makers
d’Elgar, les Nuits d’été de Berlioz, Il Tramonto de Respighi, la Messe en ut mineur de
Mozart, la Petite Messe Solennelle de Rossini, la Passion selon Saint Jean de Bach,
le Stabat Mater de Vivaldi, la Messe en ut majeur et la Messe du couronnement de
Beethoven, le Messie de Haendel, et le Te Deum de Charpentier.
Sylvie accorde une place privilégiée au répertoire de mélodies et de lieder. Elle se produit
régulièrement en récital, dans des festivals tels que Chipping Campden Music Festival,
la Fête musicale de la Forêt (Meuse), le Festival de Bougue (Landes), le City of London
Festival, et les Estivales de Megève.
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Fête Musicale de la Forêt
LES MUSICIENS
Catherine Bullock, alto
Catherine Bullock est née en Angleterre en 1976, et a commencée
ses études musicales à la Chethams School of Music. En 1994,
elle integre la Royal Academy of Music sous le tutellage de Eric
Gruenberg et Paul Silverthorne avant de déménager en Norvège
pour se perfectionner avec Lars Anders Tomter.
Catherine a ensuite débutée une brillante carrière en tant qu’alto
solo du Philharmonia Orchestra de Londres puis de l’Orchestre
Philharmonique d’Oslo. Elle a en outre jouée en soliste avec
l’Orchestre Philharmonique d’Oslo, notamment le Concerto pour
alto de Walton, mais aussi la Symphonie Concertante de Mozart
avec Terje Tonnesen sous la baguette d’André Prévin, un concerto qu’elle a également
joué avec l’orchestre de Kristiansand et l’orchestre de la Radio Norvégienne.
Catherine a enregistré en soliste avec la Camerata Nordica pour le label Simax les Deux
Portraits et le Lachrymae de Britten qui lui ont valu des critiques dithyrambiques de la
presse spécialisée. Elle est professeur associé à l’Académie Royale de Musique de Norvège.
Catherine joue un magnifique alto de Guadagnini datant de 1784, prêté par la fondation
Dextra Music.
Claire Dassesse, violon
Née en 1989 à Bruxelles, Claire Dassesse a étudié à la Chapelle
Musicale Reine Elisabeth de Belgique avec Augustin Dumay et
Tatiana Samouil, puis au Koninklijk Conservatorium de Bruxelles
dans la prestigieuse classe d’Igor Oïstrakh où elle obtient un
Bachelor en 2009. Cette même année, elle intègre la Haute Ecole
de Musique de Genève en Master dans la classe de Mihaela
Martin, qu’elle suit ensuite à la Hochschule de Cologne. Claire
est lauréate de nombreux concours : premier prix au concours
Vieuxtemps 2011, premier prix « Jeunes talents » en 2000 et 2001,
premier prix du concours « Jeunes Musiciens RTBF», du concours
Dexia en musique de chambre en 2003. Elle a également remporté le premier prix des
concours Bruegel, Jonge Solisten, Didier Noé, et Deru à Verbier. Claire a eu l’occasion
de jouer en soliste notamment au festival de l’Abbaye d’Aulne et au concert de Noël de la
famille Royale de Belgique. Elle s’est produite à travers l’Europe en récital et en musique
de chambre. Claire Dassesse est entrée cette année à la chapelle Musicale Reine Elisabeth
en Trio avec piano dans le programme de musique de chambre du quatuor Artemis.
Claire est depuis 2013 membre titulaire de l’Orchestre de Suisse Romande et a fondé
avec sa sœur Aurore le Trio Arensky.
22
Mark Derudder, violon
Né en 1984 à Fukuoka au Japon, Mark Derudder commence
l’étude du violon en Belgique à l’âge de six ans. En 2002, il
remporte le premier prix du concours ‘Axion Classics’, puis en
2004 la médaille d’or du Marlow Music Festival. Il s’installe
ensuite en Angleterre pour poursuivre ses études à la Guildhall
School of Music and Drama auprès de Yfrah Neaman, puis de
Krzysztof Smietana et David Takeno.
Il a au cours de ses études remporté de nombreuses récompenses,
telles que le MBF Ian Fleming Charitable Trust Award et le Martin
Musical Fund Award. Mark s’est produit en soliste et en musique
de chambre dans des salles aussi prestigieuses que le Carnegie Hall de New York, le
Wigmore Hall de Londres, la Beethoven Haus à Bonn et la Monnaie à Bruxelles.
Mark est premier violon et membre fondateur du Quatuor Idomeneo avec lequel il
poursuit une brillante carrière de chambriste. Après avoir joué dans des orchestres aussi
prestigieux que l’Orchestre de l’Opéra de Coven Garden, il devient membre titulaire en
2012 du Philharmonia Orchestra de Londres, une formation de réputation mondiale
qu’il quitte en 2013 pour la place de second violon solo à l’Orchestre de Bournemouth,
en Angleterre également.
Zéphyrin Rey-Bellet, violoncelle
Zéphyrin Rey-Bellet commence le violoncelle à l’âge de quatre
ans. Il participe un an plus tard aux Schubertiades pour enfants
et commence à donner des récitals alors qu’il a tout juste 13 ans.
Il est ensuite admis dans la classe de François Guye à la Haute
Ecole de Musique de Genève, ce qui lui permet de remporter
plusieurs concours internationaux et d’obtenir un Master de soliste
avec Distinctions. En Février 2008, il a l’honneur de travailler
les Strophes sur le Nom de Sacher avec le compositeur Henri
Dutilleux, et de les jouer lors d’un concert d’hommage au Victoria
Hall de Genève. De nombreuses masterclasses lui permettent
d’affiner son jeu, notamment avec Gary Hoffmann et Janos Starker, de devenir un
chambriste remarqué et d’approfondir sa connaissance de la musique contemporaine.
De nombreux engagements l’emmènent en Suissse, en Italie, en Belgique, en Croatie,
en Lituanie, en Hollande en tant que chambriste et que soliste avec orchestre. Il est
également le fondateur de « l’Ensemble Z ». Il a été invité plusieurs fois à jouer pour la
Radio Suisse Romande. Depuis 2009, il est directeur artistique des Estivales de Megève.
Zéphyrin a eu le privilège de jouer pendant plusieurs années sur un instrument ayant
appartenu à Pierre Fournier.
23
Fête Musicale de la Forêt
LES MUSICIENS
Ella Rundle, violoncelle
Eduquée à la Yehudi Menuhin School, une école pour jeunes
prodiges, Ella Rundle a étudiée à la Guildhall School of Music à
Londres puis à la Universität der Künste de Berlin avec Konstantin
Heidrich. Elle est lauréate de nombreux concours internationaux,
dont le Concours International de Musique d’Israël 2012 et le
concours de concerto de la International Summer Academy de
Vienne.
Choisie par le Tillset Trust Young Artist Scheme, elle a donnée ses
débuts en récital au Wigmore Hall en Novembre 2013 qui lui ont
valu des critiques élogieuses dans le Strad Magazine. Elle s’est en
outre produite au Barbican Centre, au Snape Malting, à la Purcell Room, et a jouée en
direct pour la BBC, la SWR allemande et la RTP portugaise. Ella a été invitée dans de
nombreux festivals, parmi lesquels on peut citer Pontiac Enchante (Ottawa), Birdfoot
(New Orleans), Thy (Denmark), Aurora (Suède) et Viana (Portugal). En soliste, elle a
jouée avec le New English Concert Orchestra, le Corelli Ensemble et le Spirit of Europe
Orchestra.
Ella est membre de Cellophony, un octuor de violoncelles renommé, et est titulaire au
Philharmonia Orchestra de Londres, l’un des meilleurs orchestres d’Europe, depuis la
saison 2014.
Sofie Sunnerstam, violon
Sofie Sunnerstam a étudié avec Henryk Kowalski au Conservatoire
Royal de Musique de Stockholm et à l’Université d’Indiana aux
Etats-Unis. Elle a ensuite rejoint l’Académie d’Edsberg en Suède
pour se perfectionner auprès de Per Enoksson et Mats Zetterqvist.
Sofie se produit régulièrement en musique de chambre dans des
ensembles tels que le Quatuor Scandinavia, le Quintette Dalecarlia,
les Solistes de Vadstena et l’Ensemble O/modernt. Elle est
régulièrement invitée dans des Festivals en Suède et a jouée à
travers l’Europe, l’Inde et la Nouvelle Zélande.
Sofie s’est produite en soliste avec l’Orchestre Symphonique de
Norrköping et l’Orchestre Symphonique du Royal College de Stockholm, ainsi qu’avec
de nombreux ensembles amateurs Suédois.
Elle joue régulièrement au sein de grands orchestres scandinaves, dont l’Orchestre de
la Radio Suédoise, l’Orchestre Symphonique de Trondheim ou encore l’Orchestre de
Chambre de Suède.
24
Willem Stam, violoncelle
Violoncelliste Canadien et Hollandais, Willem Stam a passé
son enfance à Calagry, au Canada, avant d’émigrer à la Haye, en
Hollande, où il est toujours basé. Son vaste répertoire couvre
l’ensemble de l’histoire du violoncelle et il se produit fréquemment
dans de la musique contemporaine. Musicien versatile, il joue
régulièrement en soliste, en musique de chambre et en tant que
chef d’orchestre dans une grande variété d’ensembles.
Willem est member fondateur du Trio Ysaÿe, qui a sorti son premier
disque chez Dutch-Record Company en 2013, et son second CD
en 2015. Il est aussi membre fondateur et membre du comité
artistique du New European Ensemble, qui se produit dans des programmes contemporains pour des causes sociales à travers l’Europe.
Willem a été formé par Beth Sandvoss et John Kadz au Canada, puis avec Dmitry
Ferschtman aux Pays-Bas, dans la classe duquel il a obtenu son Master en 2012. Il joue
un violoncelle de Stephano Scarampella, prêté par la Fondation Instrumentale Nationale
des Pays-Bas.
Jeong Heum Yeon, piano
Né en Corée du Sud, Jeong Heum Yeon étudie à New York au
Mannes College of Music avec Arkadi Aronov, puis à la Guildhall
School à Londres auprès de Caroline Palmer.
Il s’est produit en soliste et en musique de chambre à travers
l’Europe et les Etats Unis, et a récemment joué au LSO St Luke’s
à Londres, au Beethoven Concert Series de l’église St Barnabas,
au Wigmore Hall, ainsi qu’au Arnold Hall de New York dans le
cadre de la saison de musique de chambre. Il a collaboré avec des
artistes tels que Jean Yves Thibaudet, Karl Heinz Kaemmerling,
Ralf Gothoni, Bruno Canino, Imogen Cooper ou le compositeur
Tomas Adès.
Jeong Heum Yeo a joué dans le Trio Karmeliet, et a remporté le second prix au concours
de musique de chambre Stasys Vainiunas. Il a participé a de nombreux festivals parmi
lesquels le Tanglewood Institute Festival, les International Musicians Seminar de Prussia
Cove, Les Estivales de Megève, et le Festival du Nouvel An à Gstaad.
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Fête Musicale de la Forêt
LES MUSICIENS
Brusk Zanganeh, violon
Violoniste Suédois d’origine kurde, Brusk Zanganeh s’est imposé
comme l’un des jeunes artistes les plus talentueux et originaux
de la scène musicale scandinave. Après des débuts à l’âge de
douze ans, Brusk a joué en soliste avec orchestre en Amérique du
Sud, Amérique du Nord, au Royaume-Uni, en Asie, au MoyenOrient et dans toute l’Europe. Musicien polyvalent, il joue aussi
régulièrement de la musique traditionnelle kurde et est également
spécialiste du répertoire contemporain.
Brusk est aujourd’hui violon solo de l’ensemble NEO, de
l’Orchestre de Chambre de Norrboteen, premier violon du
quatuor Zanganeh et membre de la Camerata Nordica. Il est professeur invité du
conservatoire Aram Tigran et assistant professeur de Rudolf Koelman à l’Université
des Arts de Zurich.
Brusk joue sur un violon de Gagliano prêté par le fond suédois Järnakerfonden.
L’association Fête Musicale de la Forêt reçoit également le support de partenaires
fidèles sans lesquels rien ne serait possible et que nous souhaitons remercier,
parmi lesquels :
La Commune de Futeau
La Commune de Clermont-en-Argonne
La Commune de Rarécourt
La Commune du Neufour
La Communauté de Communes de Centre Argonne
La Commune de Sainte-Ménehould
Le Conseil Départemental de la Meuse
Le Conseil Régional de la région Grand-Est
La Caisse des Dépôts de Lorraine
L’Association Transversales du Théâtre de Verdun
Le Super-U de Sainte Ménehould
Futeau
Et avec :
SAINTE
MENEHOULD
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Les créations graphiques sont assurées bénévolement par Dominique Lebrun
Fête Musicale de la Forêt
Association Fête Musicale de la Forêt
22, Bellefontaine - 55120 Futeau
[email protected]
03 29 88 26 08
Retrouvez l’actualité des Rencontres Musicales d’Argonne
et les réservations à l’adresse :
Édition 2016
www.fetemusicaledelaforet.fr

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