Calendrier des évènements 2015

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Calendrier des évènements 2015
MYOP IN PARIS
MYOP
in
PARIS
10 septembre 2015 - 2 janvier 2016
Polka Galerie, Paris
10 septembre - 26 septembre
vernissage le jeudi 10 septembre
Leica Store Saint-Honoré, Paris
15 octobre - 2 janvier 2016
vernissage le jeudi 15 octobre
Hôtel de Sauroy, Paris
17 octobre - 31 octobre
vernissage le jeudi 22 octobre
Point Ephémère, Paris
31 octobre - 10 novembre
vernissage le samedi 31 octobre
finissage le 10 novembre
L’oiseau + La Petite Poule Noire, Paris
4 novembre - 28 novembre
vernissage le mercredi 4 novembre
Galerie L’Aiguillage, Les Frigos, Paris
Du 19 novembre au 20 décembre
vernissage le jeudi 19 novembre
Avec le soutien de Leica France
J’ai 10 ans. Tu y crois, toi ?
Attends, je vais te raconter. Moi, c’est M.Y.O.P. Parfois, mes créateurs racontent que c’est
l’acronyme d’un vers de Paul Eluard : « mes yeux, objets patients ». Parfois, que c’est celui,
en anglais, de « mind your own photography ». Je suis au choix poète ou punk, pas mal
pour choper, hein ? J’veux dire, rien d’autre que l’attention de mon public, évidemment.
J’ai deux papas, Lionel et Guillaume, des caractères bien trempés et la même rage de
créer. Je suis leur petit monstre, une agence de photographes née sur le coin d’une table à
carreaux, un jour d’automne 2005. Et me voilà rapidement, noir sur blanc, en signature
d’un reportage pour Libération. Tellement fier.
Biberonné à Magnum, j’ai absorbé le champ large de la photograaphie contemporaine. Pour
s’enrichir, autant se nourrir d’écritures photographiques différentes, non ? Reporters, portraitistes, plasticiens : je n’ai de frontière que celle de la représentation du réel.
J’ai grandi et aujourd’hui je suis le rire de France, les rêves d’Oan, la tchatche d’Ulrich,
l’humour de Stéphane, la douceur de Julien P. Je suis la classe d’Ed, le perfectionnisme
d’Olivier M., les contes d’Alain, la bienveillance de Julien D. Je suis le courage d’Olivier J.,
les pérégrinations de Philippe, l’enthousiasme de Pierre, la détermination d’Olivier L.M. Photographes membres, tous œuvrent activement à mon rayonnement. J’ai mon propre bureau à Paris et Chloé qui s’occupe de moi. Laisse tomber, c’est plus qu’un
temps plein, c’est un engagement inconditionnel. En ce moment elle passe plus de temps à
me filer la fessée qu’à me bercer. Mais hey, n’oublie pas, j’suis qu’un môme.
On me trouve toujours dans les journaux, mais maintenant on lit mon nom en Allemagne,
aux Etats-Unis et même au Japon. J’promène aussi les créations visuelles de ma petite
famille dans les festivals et les galeries, de Sète à Londres, d’Arles à Berlin, de Perpignan à
Honk Kong.
J’te dis pas que c’est facile, hein. C’est fini, le temps de l’innocence. Essaie de visualiser : 15
fortes têtes assises à la même table. Et puis j’en ai, de valeureux compagnons, collectifs ou
agences, qui sont tombés sur le champ de bataille de la crise du photojournalisme.
J’avance sans filet dans un contexte mouvant. Mais j’ai la rage et le lumineux bordel qui me
compose crée des étincelles.
Alors je me suis réveillé un matin, et j’étais tout surpris d’avoir 10 ans. MYOP, petit mioche
devenu grand.
Les Photographes
- Ed ALCOCK
- Guillaume BINET
- Lionel CHARRIER
- Julien DANIEL
- Philippe GUIONIE
- Pierre HYBRE
- Olivier JOBARD
- Alain KELER
- France KEYSER
- Oan KIM
- Olivier LABAN-MATTEI
- Stéphane LAGOUTTE
- Ulrich LEBEUF
- Olivier MONGE
- Julien PEBREL
Love Lane
Ed Alcock
Point Éphémère, Paris
31 octobre - 10 novembre
vernissage le samedi 31 octobre
finissage le mardi 10 novembre
Je suis retourné à Sleaford l’hiver dernier pour les funérailles de mon grandpère, Harry. C’était une visite brève et douloureuse pour dire adieu au dernier
de mes grands-parents.
Ce retour aux sources, après de nombreuses années d’éloignement, a déclenché en moi le désir de documenter la vie dans cette petite ville rurale de l’est
de l’Angleterre.
C’est un lieu qui m’est à la fois intime et étranger. C’est une ville au milieu de
nulle part. C’est ici que mes parents ont grandi, se sont rencontrés et se sont
mariés.
Lorsque j’ai commencé à prendre des photos l’été dernier, j’étais attiré par des
jeunes adultes, sans comprendre pourquoi. Puis récemment, quand un secret
de famille est remonté en moi, j’ai compris qui je cherchais.
Yemen
Hôtel de Sauroy, Paris
17 octobre - 31 octobre
vernissage le jeudi 22 octobre
Guillaume Binet
Au plus fort du siège d’Aden. Depuis fin mars 2015 la ville est assiégée par les
miliciens houthistes alliés aux forces de l’ancien président Ali Abdallah Saleh
déchu en 2011, dans le sillage des révolutions du printemps arabe.
Ancien port actif du golfe d’Aden, la ville qui a fait fantasmer
Arthur Rimbaud ou Paul Nizan est aujourd’hui asphyxiée. Bâtiments en
ruine, rues désertes, checkpoints et bombardements aériens quotidiens, elle est dévastée par les combats entre l’insurrection houthiste,
chiite et soutenue par l’Iran, et la Résistance du Sud, armée par la coalition arabe. Un nuage noir venu des raffineries en feu plane en permanence sur les rues défendues pied à pied. La population est prise au piège,
le bilan humain ne cesse de s’alourdir.
Aden. Juillet 2015
Short Cuts
Leica Store, Paris
52 bd Beaumarchais
Pauline Guéna, romancière, et Guillaume Binet, photographe, sont partis un
an en camping-car avec leurs quatre enfants, à la rencontre de vingt-six grands
écrivains américains. À la recherche de l’esprit des lieux.
Sarajevo, 10 ans après
Lionel Charrier
Hôtel de Sauroy, Paris
17 octobre - 31 octobre
vernissage le jeudi 22 octobre
Sarajevo 2001.
Nous sommes cinq ans après la fin de la guerre en Bosnie-Herzégovine. Quelles
en sont les traces ? Comment se reconstruit la ville ? J’ai choisi de faire le portrait d’adolescents encore choqués par la violence de ce conflit et dont le centre
DUGA, initié par Médecins du Monde traitait les séquelles, et, en même temps
de photographier leur ville, le paysage quotidien d’un Sarajevo d’après guerre.
Dans les images de 2001, il y a les traces visibles : les plaies béantes dans le
béton, la destruction, les vestiges des bombardements. Et les autres, plus discrètes, moins identifiables : les stigmates des habitants de Sarajevo. Leurs blessures invisibles. Sarajevo 2006.
10 ans après la fin de la guerre, j’ai retrouvé ces mêmes personnes, ces mêmes
lieux. Certains ont refusé d’être pris à nouveau en photo. Les autres sont devenus de jeunes adultes. Sarajevo, elle aussi s’est transformée. Ces images nous
parlent de la reconstruction d’une ville. D’une génération.
Deux chroniques intimes
(correspondances 2014-2015)
Point Éphémère, Paris
31 octobre - 10 novembre
vernissage le samedi 31 octobre
finissage le mardi 10 novembre
Julien Daniel et Stéphanie Gengotti
Julien Daniel
Stéphanie Gengotti
Au cours du mois de juillet 2014 j’ai proposé à Stéphanie Gengotti d’être pendant un an ma correspondante italienne. Stéphanie est
diffusée par l’agence MYOP et vit à Ostia, près de Rome.
Nous avons décidé de tenir une chronique en images de notre vie quotidienne, chacun de notre côté.
Une boîte à lettres virtuelle a été ouverte dans laquelle nous avons
déposé nos photographies, au rythme ou celles-ci étaient réalisées. Cette boîte est devenu le réceptacle d’un chantier incertain :
comment tout cela pourrait prendre forme et sur quoi allait-on aboutir ?
La ligne directrice était de se donner à voir à l’autre, de nous montrer nos
vies, en étant totalement libre : pas de contrainte technique, pas d’obligation
de résultat.
Nous sommes restés en contact l’un et l’autre toute cette année. Beaucoup d’emails ont été échangés, pas mal de messages sur nos téléphones également.
Il y a eu de nombreuses questions, des doutes et parfois un peu d’inquiétude.
D’un été à l’autre, au fil des semaines et des saisons, nos deux
regards se sont affirmés et deux séries photographiques sont nées.
Route ivoire
Philippe Guionie
Galerie L’Aiguillage, Paris
19 novembre - 20 décembre
vernissage le jeudi 19 novembre
Dans une approche documentaire à mi-chemin entre road-movie
narratif et voyage atemporel, Philippe Guionie a traversé la Côte d’Ivoire le long
de la route nationale 1 qui traverse le pays du nord au sud, de l’ancienne zone
rebelle à la capitale économique, une route symbole à la fois des affres de la
tourmente politique et militaire des années 2000-2010 et des mutations actuelles de la Côte d’Ivoire.
Avec le soutien du laboratoire Photon de Toulouse.
Délestage
Polka Galerie, Paris
10 septembre - 26 septembre
vernissage le jeudi 10 septembre
“Je marche dans la poussière âcre du quartier populaire de Mardjandaffack, je
croise des regards, j’entrevois des silhouettes blanches. Harmonie d’une gestuelle humaine ancestrale et violence d’une chorégraphie urbaine contemporaine
dessinent les contours d’une existence intense mais fragile. N’Djaména est là,
au milieu du chaos nocturne”.
La Vie Sauvage
Pierre Hybre
Hôtel de Sauroy, Paris
17 octobre - 31 octobre
vernissage le jeudi 22 octobre
Avec cette dernière série, je continue d’explorer les territoires à la marge. j’avais
commencé il y a quelques temps à identifier les endroits les plus reculés du
territoire, à voir s’il existait des lieux à l’écart de la modernité, où l’on pourrait
se sentir loin des tracas pesant de notre époque et où la beauté naturelle du
paysage serait un refuge. Évidemment, même si cela reste une utopie, il reste
bien encore quelques lieux qui correspondent à cette idée.
En 2013 et 2014, j’ai voyagé dans les montagnes de l’Ariège qui viennent buter contre la frontière avec l’Espagne. Nous sommes au bout de la route, les
sommets marquent la fin du territoire. Impossible d’aller plus loin. Ses vallées
cachées, ses forêts, sa nature rude attirent depuis des décennies des hommes
et des femmes venus chercher une autre perspective de vie. J’y ai photographié
“La Vie Sauvage”.
Balkans Transit
Olivier Jobard
Point Éphémère, Paris
31 octobre - 10 novembre
vernissage le samedi 31 octobre
finissage le mardi 10 novembre
Si vous partez en vacances à Kos, l’île qui a vu naître Hippocrate, vous
n’échapperez pas à la traversée du mince bras de mer qui sépare la Grèce de la
Turquie. La balade maritime en Orient vous coûtera 20 €. Peut-être croiserez
vous les centaines de migrants qui voguent en sens inverse tous les jours, après
avoir payé chacun 1000 € pour entrer en Europe. C’est le prix de la clandestinité.
Ahmad, un jeune père de famille syrien, ex commerçant du quartier de Yarmouk
broyé par la guerre et sa femme Jihan, interprète dans une entreprise de gestion
immobilière, s’en sont aussi acquittés. Ils se sont entassés avec leurs enfants
et une cinquantaine d’autres Syriens sur un zodiac de 5 m. Ils sont arrivés au
port de Kos le 21 Juin, conscients de l’ironie d’un calendrier où la nuit la plus
courte de l’année leur a paru l’une des plus longues. La temporalité migratoire
ressemble à celle de la cavale ; tout est bouleversé [...]
Le 21 Juillet, un mois jour pour jour après leur arrivée à Kos, le métronome fou de la migration s’arrête. Ahmad et Jihan atteignent la Suède.
Ils ont dépensé 20000 € depuis leur Syrie natale -leurs économies
d’une vie-, pour conduire leur famille à travers 7000 km, 10 pays et 10
frontières.
1982, journal d’un photographe
Alain Keler
Leica Store Fg St Honoré, Paris
15 octobre - 20 décembre
vernissage le jeudi 15 octobre
Ce fut une année riche en évènements. Ce journal quotidien (http://alain-keler.
tumblr.com) revient sur ces photos, dont certaines n’avaient jamais été choisies
par les éditeurs de l’agence pour laquelle je travaillais à l’époque. Guerre au Liban,
évacuation des colonies israéliennes du Sinaï, retour de la démocratie en Bolivie
furent des moments importants de ma vie de jeune photographe. Et aussi François Mitterrand qui débute ce journal et… Jacques Chirac qui le clôt.
Fragments
Polka Galerie, Paris
10 septembre - 26 septembre
vernissage le jeudi 10 septembre
Ces quelques photos sont des fragments de ma vie de photographe, de mes voyages, des instants fixés à jamais par la magie de la photographie, merveilleux laisser passer qui me permit d’aller courir le monde.
Français d’islam
France Keyser
«Il n’est rien que l’Etat Français ait accordé à nos concitoyens
chrétiens catholiques, protestants ou autres, ou encore juifs, que les
citoyens de confession musulmane n’exigeront. Cette exigence est
la seule voie possible permettant à des millions de citoyens de renforcer et de s’inscrire pleinement dans l’esprit républicain et laique»
Hôtel de Sauroy, Paris
17 octobre - 31 octobre
vernissage le jeudi 22 octobre
«C’est vrai que l’islamophobie est plus prise en compte aujourd’hui,
mais j’en ai marre de faire de la pédagogie, d’expliquer ma religion.
J’ai la rage, j’ai envie de partir.»
Ndella Paye est une féministe. Elle a milité aux cotés du collectif
féministe pour l’égalité et d’Une école pour tous-tes.
Abdel-Rahmène Azzouzi, chef du service d’urologie à l’Hôpital
d’Angers
Dans mon livre «Nous sommes français et musulmans», sorti en 2010, j’ai rencontré des citoyens ordinaires qui souhaitaient concilier francité et islamité de
manière harmonieuse. Je les ai photographiés en couleur, dans leur quotidien
et sereins.
Depuis il y a eu l’affaire Mérah, des assassinats de juifs et de militaires français,
et le 7 janvier 2015, le massacre de juifs et de journalistes par des fous de Dieu.
Alors comment nos concitoyens musulmans vivent-ils en France aujourd’hui?
J’ai eu envie de retourner voir ces musulmans rencontrés pour mon livre et de
leur poser la question.
#gueuledemarseillais
Série de portraits réalisés à Marseille, exposés à Paris.
Point Éphémère, Paris
31 octobre - 10 novembre
vernissage le samedi 31 octobre
finissage le mardi 10 novembre
Street Life
Oan Kim
Hôtel de Sauroy, Paris
17 octobre - 31 octobre
vernissage le jeudi 22 octobre
J’ai rencontré Mark, Andy, Jonathan, Sinn, Melanie, Blue et quelques
autres entre 2013 et 2015 alors qu’ils vivaient dans les rues de Los
Angeles, San Francisco ou New York. J’ai été frappé par leur façon de mêler la
fragilité avec l’orgueil, l’humilité avec la liberté.
Les rues autour d’eux leur offrent une toile de fond sombre qui ne fait que souligner la détresse, la résilience, les rêves et les faiblesses de leur jeunesse.
Zo Kwe ZO, “un homme en vaut un autre”
Olivier Laban-Mattei
Galerie L’Aiguillage, Paris
19 novembre - 20 décembre
vernissage le jeudi 19 novembre
Reportage auprès des réfugiés et déplacés centrafricains. Cameroun et Centrafrique, octobre 2014 à juin 2015.
Par Olivier Laban-Mattei / Myop pour l’UNHCR
Fin 2013, la Centrafrique s’embrase. Les organisations de défense
des droits de l’homme dénoncent les actes de torture, les disparitions et les crimes de guerre. Les milices chrétiennes anti-balaka et les
ex-Séléka (littéralement, l’« Alliance » des musulmans) se livrent à des massacres
réciproques. La frénésie meurtrière atteint des sommets en janvier 2014. Au pic
des violences, plus d’un million d’hommes, de femmes et d’enfants prennent la
brousse pour fuir les atrocités. Parmi eux, quelque 220 000 personnes, très majoritairement des Peuls, se réfugient dans les pays voisins, essentiellement au
Cameroun et au Tchad, souvent gravement blessés et malnutris après des mois
d’errance.
Les conséquences des traumatismes psychologiques grèvent l’avenir de ces
victimes. Elles n’envisagent pas de retour dans un futur proche.
En Centrafrique même, environ 370 000 personnes demeurent
déplacées internes. Dans la capitale Bangui, ou en province, comme à Yaloké, des enclaves se sont formées. Elles accueillent des
populations musulmanes menacées de mort si elles tentent d’en
sortir. Ces lieux sont devenus le symbole d’une crise inachevée. La réconciliation nationale, prônée par le gouvernement de transition et des
organisations internationales, est pour l’heure un vœu pieux car les principales
factions n’ont toujours pas déposé les armes alors que certaines ont mué en bandes
criminelles organisées. Pour reconstruire le pays, justice doit être rendue. Cela
prendra du temps, mais le pardon individuel et communautaire en dépend. Alors
seulement, la devise historique du pays, « Zo kwe zo » (« Un homme en vaut un
autre », en sango), reprendra tout son sens.
Enquête au Cameroun, au Tchad et en Centrafrique sur les traumatismes des
réfugiés et déplacés du conflit et sur leurs conséquences pour l’avenir de la
société centrafricaine.
Beyrouth 75-15
Stéphane Lagoutte
L’Oiseau + La Petite Poule Noire, Paris
4 novembre - 28 novembre
vernissage le mercredi 4 novembre
Beyrouth est stratifiée, saturée. Elle vit un syncrétisme désespéré qui la rend
belle et monstrueuse. J’ai rarement vu une terre heurter autant ses habitants.
La guerre passée est encore si proche. On y parle toujours d’une construction
permanente, de ses fêtes, de la vie qui aurait su garder ses droits. J’y vois pourtant une poussière épaisse qui s’est immiscée partout, déposée là comme un
voile sur l’innocence. Les libanais aiment et détestent leur pays. Ils s’angoissent,
pensent que tout peut se perdre toujours. Alors ils jouissent. Il n’y a pas d’autre
choix. Et ce presque rien, ce fil ténu, résiste aux vents, les sauve en tissant leur
prison. Une cage dorée pleine d’argent et de femmes. Fissurée. Le Liban fait
partie de ces terres trop aimées. Aimées par des parties ennemies qui ont pratiqué la haine de l’autre jusqu’au sang mais pour le moment pas prêtes à tout
perde. La noirceur qui j’y vois n’est pas celle des abysses, elle est aussi profonde
que la lumière est proche. Le Liban ressemble à la vie: le deuil, la tragédie sont
immanents à sa beauté.
Beyrouth 75-15 est composé de trois ans d’errances photographiques et
d’images d’archives retrouvées dans les décombres d’un ancien hôtel de luxe
du centre ville. Images antérieures à la guerre civile, danse et innocence d’avant
l’histoire que je mixe avec les traces restées dans les chambres de l’hotel délabré
et sur les murs de la ville aujourd’hui. J’y mêle paysages et instants de vie. Il
s’agit d’évoquer l’intrication du passé et du le présent. La mémoire d’une histoire commune enfouie en chaque libanais. Ou comment, en marge de notre
nature, se terre l’obscur destin d’un peuple.
Ulrich Lebeuf
Dakar Nuit
Galerie L’Aiguillage, Paris
19 novembre - 20 décembre
vernissage le jeudi 19 novembre
Je n’ai jamais voulu faire des photos de nuit, j’aurais tendance à m’éloigner de
mes démons, l’avantage d’un âge mûr, mais cet exercice nocturne m’a été imposé pour cette résidence photographique.
Une carte blanche de nuit.
Je ne cherchais rien de particulier, pas d’histoire à raconter, juste un ressenti :
une balade, une errance, quelques verres partagés, quelques verres partagés...
Les nuits dakaroises ont cet avantage d’être lumineuses et de couleur acide.
Il y a trois ans jour pour jour je recevais un coup de fil depuis cette ville pour me
dire que tout était terminé, et me voilà ici à essayer de donner du sens à mes
images, peut-être plus encore...
Je déteste chercher de peur de trouver ce qui pour moi signifie la fin, je me laisse
donc porter par les sons, les couleurs et les rencontres.
Montagnes urbaines
Olivier Monge
Polka Galerie, Paris
10 septembre - 26 septembre
vernissage le jeudi 10 septembre
Le parc national des Calanques est l’un des rares parcs au monde à se situer en bordure immédiate de ville. Cette singularité m’a ammené à réfléchir sur l’impact de cette proximité
sur un territoire protégé.
Ce travail est un questionnement de l’idée de frontière entre le territoire construit, imaginé
par l’homme, et celui naturel, d’un espace préservé ou réputé l’être. Dans la mesure où le
concept même de nature est une construction intellectuelle, comment délimiter la fin du
naturel et le début de l’artificiel ? Voici le fil rouge de cette démarche.
Naturiste
Hôtel de Sauroy, Paris
17 octobre - 31 octobre
vernissage le jeudi 22 octobre
J’ai découvert l’île du Levant au début de ce mois de juillet sans savoir que depuis les années trente, Héliopolis, son village etait habité et visité par des naturistes. Dans un site
somptueux, l’homme et la nature ne feraient qu’un ? Est-ce que la nudité est naturelle?
Est-ce que poser nu devant un appareil photo est naturel ? Est-ce que nos corps sont encore
naturels ?
Voici les premières questions qui me sont venues à l’esprit en débarquant sur l’île du Levant.
Sulina, le Far-East européen
Julien Pebrel
Hôtel de Sauroy, Paris
17 octobre - 31 octobre
vernissage le jeudi 22 octobre
Au km 0 du Danube, le vieux phare de Sulina n’est plus qu’un symbole. Porte
orientale de l’Union Européenne depuis l’adhésion de la Roumanie en 2007, il
n’éclaire plus un seul cargo. Au début du siècle dernier, la Mer Noire s’est retirée en
contrebas, découvrant quelques parcelles de terrains en friche autour de l’édifice.
Au même moment, la Commission Européenne du Danube s’en allait, et avec elle
une pléiade de négociants turcs, grecs, allemands, français, lipovènes russes et
cosaques ukrainiens. 10 consulats ont descendu leur drapeau. Le français
a perdu son rang de langue officielle et la Roumanie a repris ses droits sur ce
territoire déserté.
C’était en 1939 et depuis, la ville n’a cessé de croire en sa rédemption.
Calendrier des évènements 2015
Images Singulières, Sète.
“Myop a 10 ans !!!”
Soirée de projection le samedi 16 Mai.
Photo London, Londres
“Paris to Peckham: Myop in London”
Seen Fifteen Galery. 21 au 24 mai
Visa pour l’Image, Perpignan
Du 29 août au 13 septembre
BarrObjectif, Barro
Du 19 septembre au 27 septembre
Myop in Paris
Du 10 septembre au 20 décembre
Workshops en partenariat avec Leica, pendant l’année 2015
Retrouvez notre programme
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www.myop.fr
Contact
Chloé Zanni
Responsable éditoriale
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