Romain et matthieu ont Répondu à l`appel
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Romain et matthieu ont Répondu à l`appel
Vie de la cité Messe du Vœu des Échevins Actualité Anniversaires à N.-D. de la Garde Commentaires Marie, une sœur aînée dans la grâce LE MENSUEL DU DIOCÈSE DE MARSEILLE N° 7 • Juillet-août 2014 Romain et Matthieu ont répondu à l’appel cppap n° 0515 G 79 622 – L’abonnement : 35 e – Le numéro : 3,80 e Vie de la cité 2 église à marseille Messe du Vœu des Échevins Le sens de la fraternité «V Aller vers Dieu, aller vers le Christ, quand le poids du fardeau est trop lourd, voilà bien l’attitude des croyants, voilà bien l’intuition qu’a eue Mgr de Belsunce au moment où la peste ravageait notre cité, suivi en cela par les responsables de la ville et la population marseillaise. Et cette consécration de notre ville au Sacré-Cœur n’était pas une fuite des responsabilités individuelles, mais bien une marque de confiance en la fidélité de Dieu, qui donne à chacun et à chaque époque ce qu’il faut pour traverser les épreuves de la vie en portant le souci des autres. Il y a bientôt trois semaines, le pape François accueillait au Vatican le président de l’État d’Israël et le président de l’Autorité palestinienne en présence du Patriarche Bartholomée, avec lequel il venait de vivre une rencontre de prière et de fraternité à la basilique de la Résurrection à Jérusalem. L’invitation consistait à prier en même temps selon la tradition de chacun. Il s’agissait, dans une situation conflictuelle qui marque la vie du monde entier, de se tourner vers Dieu, non pas pour se dédouaner de ses propres responsabilités, mais pour puiser auprès de Dieu les forces de se renouveler, les forces de poursuivre la recherche résolue des solutions de paix. Le dialogue ne peut aboutir que lorsque chacun des protagonistes se rend attentif aux légitimes besoins de l’autre, renonce à D.P.-G. enez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. » certains de ses souhaits, pourtant tout autant légitimes. La force peut imposer le silence et la soumission, seul le dialogue ouvert et responsable peut construire les conditions d’une paix durable, juste et acceptable. Notre pays vient de faire mémoire du 70e anniversaire du débarquement des Alliés en Normandie. Il vient d’entrer aussi dans le souvenir de la Grande Guerre. Durant cette trop longue et cruelle guerre, paradoxalement, un chemin de réconciliation s’est accompli dans notre pays entre ceux qui venaient de se déchirer dans les appréciations si différentes des relations entre les diverses composantes de la société française. Là, dans la solidarité et le compagnonnage, tous se sont réconciliés, guidés par le même idéal de solidarité et de défense de notre pays. Notre société aujourd’hui est confrontée à des défis redoutables : crise économique profonde et durable, 3 A. Baccam D.P.-G. À gauche, la remise du cierge par le président de la Chambre de commerce et d’industrie, Jacques Pfister. En haut, prière de consécration au Sacré-Cœur. En bas à droite, le jour de la fête du Sacré-Cœur, après la messe du soir, le parvis de la basilique du Sacré-Cœur a été désigné comme « Parvis du Cœur ». La plaque commémorative a été inaugurée par Mgr Jean-Marc Aveline, évêque auxiliaire. crise sociale douloureuse et éprouvante pour beaucoup, crise politique que le taux d’abstention lors des dernières élections a sanctionnée. Et cela sur fond de crises internationales cruelles. Ne sommes-nous pas appelés à un sursaut spirituel qui réveille en nous ce qu’il y a de meilleur et qu’on peut appeler, ce matin, la fraternité ? Retrouver le sens du bien commun, garder toujours présent à l’esprit le bien des plus défavorisés, oser personnellement le choix d’une vie plus sobre et libérée de toute corruption, fuir les chemins de la violence sous toutes ses formes, bannir tout langage relevant du racisme, de l’antisémitisme ou invitant au repli sur soi et à la peur des autres. Cet horizon est difficilement atteignable sans puiser au plus profond de soi-même à ce qu’il y a de plus grand, et que je nomme encore le sens de la fraternité. Et ce sens, pour nous chrétiens, ne nous vient-il pas de notre foi au Dieu, Père unique de tous les hommes ? Dans son exhortation apostolique, La Joie de l’Évangile, le pape François invite à ce sursaut spirituel. Il écrit : « La terre est notre maison commune et nous sommes tous frères. » Chaque génération s’inscrit dans un devoir de reconnaissance pour ce qu’elle a reçu de celle qui l’a précédée, et un devoir de responsabilité à l’égard de celle qui la suivra. Nul ne peut vivre que pour lui seul. Qu’allons-nous laisser à la génération qui va nous suivre ? Quel monde ? Quelles valeurs ? Quel regard sur la manière de vivre la diversité humaine des sociétés modernes ? Quel modèle de société, de Église à Marseille N° 7 Éditeur : Association diocésaine de Marseille 14 place Colonel-Edon – 13284 Marseille Cedex 07. Tél. : 04 91 52 94 27. E-mail : [email protected] Commission paritaire : 0515 G 79 622. ISSN : 2104-9424. Dépôt légal : 15 juillet 2014 – 133e année. famille, de solidarités ? Notre république s’est dotée d’une devise ambitieuse : « Liberté, égalité, fraternité. » La recherche des deux premières ne peut trouver sa justesse qu’éclairée par la troisième : la fraternité, c’est-à-dire ce souci du bien et du bonheur de l’autre, du plus faible tout particulièrement, et le désir de préparer à ceux qui nous suivront un monde plus harmonieux, plus juste, plus équilibré, plus humain. Le visage du Sacré-Cœur tourne nos regards vers l’amour inouï, insensé de Dieu qui, « de riche qu’Il était s’est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté ! » Quel abîme d’amour, quelle puissance d’amour quand le souci du salut et du bonheur de l’autre pousse à épouser sa condition pour le relever, le regarder avec amour et donner sa vie pour son bonheur. C’est cela qu’a regardé Mgr de Belsunce en consacrant notre ville au Sacré-Cœur pour nous inviter à ce sursaut spirituel nécessaire, plus particulièrement quand les temps sont trop durs pour beaucoup. Nous fêtons cette année les 800 ans de la présence d’une vénération de la Bonne Mère sur la colline de la Garde et les 150 ans de la consécration de la basilique. Elle est l’emblème de notre ville, le lieu le plus visité. Elle est surtout source d’espérance pour tous ceux qui se tournent vers elle et cherchent un regard de tendresse. « Doux et humble de cœur », se décrivait Jésus ! Que la Vierge Marie nous obtienne cette douceur de cœur, cette tendresse dans nos rapports, cette préoccupation bienveillante qui animait son cœur. Elle disait aux serviteurs de la Noce : « Faites tout ce qu’Il vous dira. » À nous qui avançons dans ces noces de l’humanité, elle demande d’écouter Celui qui nous invite à aimer notre prochain comme Lui-même nous a aimés. Qu’Il guide nos pas sur les chemins de la fraternité, de la justice et de la bonté. Amen. + Georges Pontier Archevêque de Marseille En la basilique du Sacré-Cœur, le 27 juin 2014 Directeur de la publication : pierre grandvuillemin. Rédactrice en chef : Dominique Paquier-Galliard. Ont collaboré à ce numéro : : F. Attardo, R. Caucanas, CDES, J. Chagnaud, J.-P. Ellul, B. Le Flem, J. Lefur, B. Lorenzato, R. Louge, J.-L. Ragonneau, D. Rocca et I. Vissière. Photo de couverture : Dominique Paquier-Galliard. Réalisation : Bayard Service Édition Méditerranée 40 avenue de Lascours — Parc d'activités de Napollon — 13400 Aubagne. Tél. : 04 42 98 14 10. Journaliste secrétaire de rédaction : E. Droniou. Rédactrice graphiste : B. Renault. Publicité : Bayard Service Régie. Tél. : 05 62 74 78 20. Imprimerie : J.F. Impression – 34000 Montpellier Vie du diocèse 4 église à marseille Les jeunes au service des malades L es jeunes ont répondu à l’appel de Marie : « Allez dire aux prêtres qu’on vienne ici en procession. » « Ce qui m’a marquée, raconte Marie, c’était la procession avec toutes ces personnes malades, handicapées et valides, qui marchaient et priaient ensemble. Cela m’a donné des frissons et m’a beaucoup émue. » La découverte de la vie de Bernadette et les messages de Marie à travers les signes comme le rocher, l’eau et la lumière, les ont marqués. « Cela m’a permis de savoir à quel point la foi est importante pour moi », confie Timothée. « Surtout un après-midi au service des malades, j’ai pu faire DR Les jeunes des aumôneries du secteur Sud et de Saint-AntoineNotre-Dame-Limite sont partis en pèlerinage à Lourdes pendant les vacances de Pâques. de merveilleuses rencontres », ajoute Francine. Amélia a été « heureuse de connaître une malade très gentille et rigolote », et Julien a pris conscience qu’« on ne croit pas tout seul ». Le passage à la piscine a été pour certains un signe d’humilité et l’abandon à l’amour du Seigneur. Tout cela a aidé ces jeunes à accueillir les messages de Marie pour eux. Certains les ont sentis durant ce pèlerinage, d’autres vont les découvrir dans les semaines ou les mois à venir. En tout cas, nous avons vu déjà les fruits de ce temps fort : une paix intérieure et la joie de croire pour chacun de ces jeunes. Francine Attardo le billet du COMITé DIOCéSAIN éCONOMIQUE ET SOCIAL Le Parlement des invisibles L es choses sont malheureusement claires. La classe politique est de plus en plus déconnectée de son électorat. La montée des partis extrêmes et le niveau de l’abstention prouvent que notre démocratie ne fonctionne plus. Les raisons en sont multiples. L’absence de projet mobilisateur et lisible, les errements de certains élus, le cumul et la reconduction des mandats, la médiocratie des partis nous interpellent sur nos représentants et leur capacité à participer au bien commun. Les électeurs ne sont plus des citoyens. La démocratie représentative ne représente plus une forme efficace de gouvernement. L’intérêt général se perd dans des intérêts individuels plus ou moins avoués ou des clientélismes de circonstance. Pour autant, comme disait Churchill, la démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres. La dictature ou la technocratie ne sont pas des modèles. Pour redonner du pouvoir aux électeurs, la société civile peut constituer un chemin, certes difficile, mais porteur de valeurs et de sens. Diverses formes de mobilisation citoyenne existent : conseils de quartiers, conseils de développement, comités de concertation, mais n’ont que peu d’impact sur les décisions politiques. La démocratie participative est proclamée partout et mise en œuvre nulle part. Certes, il ne s’agit pas de s’affranchir du suffrage universel. Mais de tenter de proposer à nos représentants des formes nouvelles de gestion des affaires publiques. La situation économique et sociale l’impose. Car on voit bien l’échec dramatique des politiques de l’emploi ou de redistribution, quelle que soit la majorité au pouvoir. C’est en partageant des idées, en traçant des perspectives, en échangeant des connaissances et des compétences que la politique retrouvera tout son sens. Les chrétiens ne peuvent rester indifférents devant cette situation. Ils sont dans le monde et particulièrement concernés par la recherche collective du bien commun. Leur message, qui est celui de leur foi, est dans le respect des hommes, quelles que soient leurs conditions, la réduction des inégalités et le souci de l’intérêt général. Ils doivent, en s’impliquant dans toutes les structures disponibles trop souvent investies par des spécialistes et des experts, redonner la parole à ceux qui ne s’expriment pas au sein d’un « Parlement des invisibles ». CDES 5 DR Des vacances peu ordinaires Prélude à l’Année de la vie consacrée Renseignements auprès de Sophie au 06 14 35 03 77. D ans un cadre propice à la rencontre et la prière, une cinquantaine de jeunes religieux de la Province, contemplatifs et apostoliques, se sont retrouvés chez les sœurs dominicaines de Saint-Maximin le 1er mai. C’était la première rencontre du réseau « CORREF Jeunes » du Sud-Est. Pas de programme bien ficelé, pas d’autre objectif que d’apprendre à se connaître et prier ensemble par l’intercession de Marie et de Joseph en ce premier jour de mai. Dès le début de cette journée, le ton était donné : des sourires, de la joie, des danses et des chants. Des voiles de toutes les couleurs ou presque, des langues diverses, mais un désir commun de suivre le Christ. Des styles bien différents, mais une même soif d’aimer et de faire aimer notre Seigneur. Le diocèse était bien représenté avec une dizaine de sœurs, de frères et de prêtres, vraiment heureux d’avoir pris le temps du partage et de l’écoute. Une belle initiative très appréciée qui ne restera pas sans suite, puisque, selon le vœu du pape François, 2015 sera l’Année de la vie consacrée. À suivre… Week-end 3D, fin septembre « Mon cœur est sans crainte » (Ps 26,3), c’est le thème du rassemblement des jeunes catholiques, âgés entre 18 et 35 ans, des Bouches-du-Rhônes et des alentours. Coorganisé par les diocèses d’Aix et Arles et de Marseille et différentes communautés, ce week-end de rentrée se déroulera du samedi 20 septembre à 13 h 30 au dimanche 21 à 18 h 30, à l’école Notre-Dame de la Jeunesse, 59 avenue de Saint-Menet (11e). Pour quoi faire ? Se détendre, nourrir sa foi, se rencontrer… Didier Rocca Les Carmélites accueillent n foyer pour étudiantes, stagiaires et jeunes professionnelles (jeunes femmes de 18 à 35 ans) ouvrira à partir du 1er septembre dans une aile de la partie accueil du monastère des Sœurs carmélites de Montolivet. « La Maison du Carmel Notre-Dame » offre de passer une année (ou six mois ou neuf mois) en petite communauté (cinq places) dans un cadre paisible et un climat de prière, la phraseclé de la spiritualité du Carmel étant : « Il est vivant, le Seigneur, devant qui je me tiens. » Ce foyer est destiné aux jeunes femmes qui désirent grandir humainement, développer leurs talents, approfondir leur vie de foi, discerner et répondre à l’appel du Christ dans toutes les vocations. Une expérience de vie fraternelle et de service des autres leur est proposée. Le foyer comporte des chambres individuelles Inscriptions : www.weekend3d.fr DR U meublées avec douche, possibilité de branchement Internet, au prix de 300 euros par mois. Renseignements : • Carmel Notre-Dame, 81 chemin de l’Oule – 13012 Marseille. Tél. : 04 91 93 59 10. E-mail : [email protected] • Marie-Hélène Wisdorff. Tél. : 06 98 65 39 69. E-mail : [email protected] Que diriez-vous de vivre, du 3 au 8 août, un temps de vacances peu ordinaire, à Allex, dans la Drôme, des moments d’amitié, de joie, de partage, de prière, avec des personnes ayant un handicap ? Aucune expérience n’est requise, juste votre sourire et votre bonne volonté ! Laissez-vous tenter par l’aventure… Le MEJ, du spirituel festif Après un démarrage en mars de cette année et une série de rencontres très joyeuses, de nouvelles équipes ouvrent en septembre à Marseille pour les 7-18 ans. De spiritualité ignatienne, le MEJ invite chacun à enraciner sa vie dans l’Eucharistie. Les jeunes sont accueillis au sein d’une équipe de 6 à 8. Les rencontres se déroulent une fois par mois, de 14 h 30 à 18 h 30. La rencontre de rentrée aura lieu le samedi 20 septembre à la Maison Vitagliano, 5 rue Antoine Pons (4e). Contact : François et Sylvie Debelle, Nicolas et Marielle Videlaine, Père Simon Hanrot, s.j., aumônier MEJ. E-mail : [email protected] Tél. : 04 86 77 14 65. Vie du diocèse 6 église à marseille Le dimanche 25 mai, Mgr Georges Pontier a promulgué solennellement la nouvelle paroisse Saint-Matthieu à Aubagne. Aubagne : Des transformations successives Nommé en 2004 curé de l’ensemble pastoral Saint-JeanMarie-Vianney (Camp-Major), Saint-Pierre et Saint-Sauveur, le P. Pierre Gérard a vécu une première transformation par rapport à la précédente organisation datant de 1999, qui comprenait d’un côté Camp-Major autonome (dont il était curé), mais travaillait avec La Penne, et d’un autre SaintPierre et Saint-Sauveur, œuvrant avec Cuges-les-Pins. La nouvelle organisation a eu l’avantage de réunifier les trois paroisses correspondant à la commune d’Aubagne. À partir de 2004, il a donc fallu reconsidérer les liens tissés précédemment entre paroisses et en créer de nouveaux entre ces trois clochers, L’Observance et Beaudinard étant des chapelles rattachées respectivement à SaintSauveur et Saint-Pierre. Afin de ne pas brusquer les choses… et surtout les paroissiens, le P. Gérard décida de maintenir les trois conseils pastoraux et les trois conseils des affaires économiques, ce qui s’est rapidement avéré épuisant et chronophage. Ensuite fut créé un seul conseil pastoral avec trois équipes d’animation, puis, à partir de 2008, celles-ci furent supprimées et remplacées par un conseil pastoral unique comprenant la totalité des prêtres et trois représentants par paroisse, se réunissant alternativement dans chacun des trois lieux. En 2009, la décision est prise de faire un conseil des affaires économiques commun, en gardant les comptabilités séparées, non sans entraîner quelques résistances. Le 13 décembre 2011, avec l’accord de notre archevêque, le conseil pastoral adopte le nom d’« Ensemble pastoral SaintMatthieu d’Aubagne ». Saint Matthieu a l’avantage de n’être le titulature d’aucun lieu de culte aubagnais, mais d’être le saint patron de la ville d’Aubagne. Ce nom a été adopté d’emblée par les paroissiens qui se souvenaient encore des grandes fêtes de la Saint-Matthieu de leur enfance et, depuis, cette fête est entrée dans nos traditions. Début 2012, les comptes de nos trois paroisses sont unifiés, et le 25 septembre 2013, le conseil pastoral fait la demande officielle d’unification de nos trois paroisses aubagnaises sous le titre de « Paroisse Saint-Matthieu d’Aubagne ». Ainsi, depuis le 1 er janvier 2014, l’ensemble pastoral SaintMatthieu forme une seule et unique paroisse, avec cinq lieux de culte : Saint-Sauveur, SaintJean-Marie-Vianney de CampMajor, Saint-Pierre, Notre-Damedes-Neiges de Beaudinard et Saint-Jérôme-de-L’Observance. Une plus grande unité Quelles sont les conséquences de cette réorganisation ? D’abord, F. Franceschin L a proclamation de cette paroisse unique sous le patronage de saint Matthieu est le résultat d’une lente maturation qui ne s’est pas faite sans quelques soubresauts, rappelant cette apostrophe de Paul aux chrétiens de Corinthe : « J’entends par là que chacun de vous dit : "Moi, je suis à Paul", "Et moi, à Apollos", "Et moi, à Céphas", "Et moi au Christ". » (1 Co 1,12). Cette interpellation apostolique aurait pu aussi bien se transposer aux paroissiens de Camp-Major, de Saint-Sauveur, de Beaudinard, de Saint-Pierre ou de l’Observance ! F. Franceschin cinq clochers, une seule paroisse obliger les paroissiens à avoir une démarche de souplesse spirituelle en n’étant pas abonnés à un seul clocher. Ensuite, cette évolution simplifie le fonctionnement de la paroisse : une organisation unique au lieu de trois (comptabilité, conseils, secrétariat, archives, etc.) permettant une plus grande souplesse dans la gestion et facilitant, par exemple, la réalisation des travaux à CampMajor ou Saint-Pierre. De plus, les lieux peuvent être utilisés en fonction de leurs avantages : ainsi, les salles de Camp Major sont bien adaptées pour accueillir les parcours Alpha. Dans le domaine de la liturgie, si sensible, l’harmonisation des chants devient une réalité, les animateurs ne sont plus liés à un seul clocher. Il en est de même pour d’autres activités pastorales. Le 25 mai, symboliquement, trois processions, bannières en tête, correspondant aux trois paroisses initiales, se sont retrouvées au centre du vieil Aubagne, place de L’Observance, où notre archevêque a lu la lettre de promulgation. Ensuite, après la « résurrection » des cloches de L’Observance, qui n’avaient pas sonné depuis plus d’un siècle, la procession de la paroisse SaintMatthieu a rejoint l’église SaintSauveur où Mgr Pontier a célébré la messe solennelle, manifestant l’unité de cette nouvelle paroisse qu’il convient maintenant de faire vivre avec l’aide de l’Esprit Saint ! Bruno Le Flem 7 É vé n e m e n t d e l a r e n t r é e « Famiho ! », le festival des familles du diocèse Dans le numéro d’avril, nous vous annoncions un prochain festival pour les familles à Marseille. Intergénérationnel, gratuit et ouvert à tous, il se tiendra du 26 au 28 septembre. Programme. «F amiho ! » sera un lieu d’accueil, de partage et de fête autour de la famille. Le festival se déroulera place Bargemon (derrière la mairie), à l’église Saint-Cannat, à l’église Saint-Ferréol et à l’école Lacordaire pour l’ouverture. Le samedi, place Bargemon, les festivaliers pourront découvrir, sur les stands, plus de 20 associations œuvrant auprès des familles, des animations, des chorales, des jeux pour les enfants. Ce sera un lieu d’échange et de partage. Vendredi 26 septembre À l’école Lacordaire • 20 h 00, concert exceptionnel de Glorious – Pop Louange. Réservations en ligne. Samedi 27 septembre À l’église Saint-Ferréol • 9 h 00, messe. • 11 h 00 et 15 h 30, contes pour tous de Ladji Diallo. • 14 h 00, conférence des AFC sur « Le défi d’allier vie professionnelle et vie de famille ». À l’église Saint-Cannat • 10 h 30, table ronde animée par le P. Xavier Manzano sur « Une famille pour grandir », avec Xavier Lacroix, théologien, Jérôme Vignon, président des Semaines sociales de France, et Marie-Gabrielle Ménager, coordinatrice nationale d’Alpha Couple. • 15 h 15, conférence « Le corps, une histoire d’amour », avec Yves Semen, philosophe. • 17 h 00, témoignage de Tim et Martine Guénard. • 20 h 00, veillée avec Cyril et Isabelle Tisserand. Dans le village associatif, tables rondes et témoignages autour de l’amour conjugal, l’éducation, l’insertion, le lien intergénérationnel, la foi… Dimanche 28 septembre À la cathédrale de La Major • Concert de la chorale Anguélos « Marie à travers les âges ». • Pique-nique. • Conférence de Mgr Georges Pontier sur « La famille, lieu de miséricorde ». • 16 h 00, messe de rentrée du diocèse présidée par Mgr Georges Pontier. Plus d'infos sur le festival Famiho sur le site www.famiho.fr et sur Facebook. Soutenez « Famiho » ! « Famiho » a besoin de votre soutien pour offrir un festival gratuit et ouvert à tous. Vous pouvez faire un don (66 % du montant pourra être déduit de votre impôt). Pour cela, deux solutions : • par Internet sur www.famiho.fr • par voie postale, chèque à l’ordre de l’Association diocésaine de Marseille à adresser à Sylvie Davieau, 15 av. Tempier — Marseille (13e). Et pour les volontaires bénévoles, une seule adresse : [email protected] Dossier 8 église à marseille Le dimanche 22 juin, Mgr Georges Pontier, entouré du presbyterium, a ordonné un prêtre, Matthieu Desjardins, et un diacre en vue du sacerdoce, Romain Louge. Deux ordinations à La Major H o mé l i e d e M g r G e o r g e s P o n t i e r « Moi, je suis le pain vivant » D.P.-G. est notre foi ! Croire que Dieu existe est une chose, croire qu’Il est vraiment là en est une autre. Il ne s’agit plus de disserter sur Dieu, il s’agit de reconnaître sa présence comme Il l’avait promis, il s’agit de goûter peu à peu cette présence jusqu’à la rechercher, l’adorer, venir s’y abreuver. La nourriture de nos vies Frères et Sœurs, Christ est là. Dieu nous est bien présent comme la source de toute vie et de tout amour, comme l’amour offert aux hommes jusqu’au bout, comme Celui qui demeure en nous pour que nous demeurions en Lui. Il est la nourriture de nos vies, la joie de nos cœurs, la force dans les épreuves, le souffle qui nous pousse vers les autres, la tendresse qui se déverse sur tout être humain au point de se donner à manger en nourriture qui fait D.P.-G. L ’Église rend grâce aujourd’hui pour le don de l’Eucharistie, pour le sacrement de la présence du Christ, nourriture de la vie des croyants. L’Eucharistie dans la vie de la communauté chrétienne catholique sollicite notre foi profonde. Devant le pain et le vin consacrés par la puissance de l’Esprit Saint, nous reconnaissons la présence du corps et du sang du Seigneur. Nous proclamons qu’Il est là, présent au milieu de nous. Nous nous adressons à Lui, nous Le recevons en nos cœurs, nous proclamons qu’Il fait de nous des frères et des sœurs. Nous réalisons qu’Il nous envoie témoigner de son amour pour tout être humain. Tout dans la liturgie vient solliciter notre foi : nous Lui parlons parce qu’Il est là ; nous L’écoutons parce qu’Il s’adresse à nous ; nous Lui disons « Amen » parce que nous croyons en sa présence. Et à vrai dire, là échapper à toute mort : celle du corps et celle de l’esprit : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi. » Et nous allons dans toute notre vie nous efforcer de Lui plaire en vivant par Lui et comme Lui, en aimant, en pardonnant, en nous faisant proches des plus pauvres, en devenant amis de la paix. La Parole de Dieu peut ne pas manquer au chrétien. Il dépend de lui de l’emporter pour la lire et la méditer. Ce qui peut lui manquer, c’est bien l’Eucharistie, ce sacrement de la présence de Dieu, ce sacrement que le Christ a laissé à ses amis, leur a confié, leur a ordonné de refaire sans cesse en mémoire de Lui, une mémoire qui Le rend présent. À l’Eucharistie, il y a un climat de présence : nos chants s’adressent à Lui, nos silences nous unissent en Lui et entre nous. Le prêtre est là pour servir cette présence, la rendre visible dans la célébration. À lui est confié de pouvoir proclamer au nom du Christ sur le pain et le vin : « Prenez et mangez, prenez et buvez en tous : ceci est mon corps livré pour vous, ceci est mon sang versé pour vous et pour la multitude. Faites ceci en mémoire de moi. » Suite de l’homélie en page 10. D.P.-G. M. Danh Luu Rubrique église à marseille 9 9 Matthieu :montrer le Christ, comme Jean-Baptiste Après son ordination, Matthieu Desjardins, 29 ans, a été nommé vicaire à l’ensemble paroissial Saint-Barnabé, Saint-Augustin, Sainte-Anne des Caillols, Saint-Julien, Sainte-Bernadette et Sainte-Louise-de-Marillac. M atthieu est le petit dernier de la famille. Un frère, une sœur, huit neveux et nièces… et de nombreux cousins avec lesquels il faisait, pendant les vacances, des batailles rangées. Il les retrouve chaque été avec bonheur. Des figures marquantes Ses parents, engagés dans la paroisse Saint-Antoine-de-Padoue de Cuges-les-Pins, sont proches de la Communauté Saint-Jean. Enfant, Matthieu participe aux camps d’été et d’hiver. Il est marqué par le Frère Yves-Marie, « un cœur ardent, humble, doux et plein de bonté ». C’est lui qui recueille sa première confession. D’autres figures de prêtres vont l’aider à grandir dans la foi. Comme le P. Bernard Lucchesi, à l’aumônerie d’Aubagne, avec qui il effectuera des retraites et des pèlerinages à Lourdes, Rome ou Notre-Dame du Laus. C’est à lui qu’il confiera, pour la première fois, son désir d’être prêtre. À 10 ans, il y pensait déjà. Un de ses amis voulait être marin-pompier ? Eh bien, il serait aumônier des marins-pompiers ! Sa vocation va mûrir pendant quelques années… L’entrée au séminaire En terminale, Matthieu choisit un père spirituel, le P. Xavier Manzano. Il prépare ensuite une licence de chimie à la faculté Saint-Charles et à Saint-Jérôme. Quand il parle de son projet à ses parents, leur réaction est bienveillante : « Ils ont approuvé, à condition que ce ne soit pas une fuite du monde. Mes parents nous ont rendus autonomes, ils nous ont laissé prendre notre envol… » En septembre 2007, Matthieu entre au séminaire Saint-Luc, à Aix-enProvence. « Une entrée fracassante, avec un pèlerinage en Terre sainte guidé par le P. Moïse Mouton. Avec lui, nous avons goûté la lecture de la Bible sur le terrain. Cela a pris une autre saveur ! » Matthieu garde de ses années de séminaire le souvenir de « cours merveilleux », l’exégèse notamment, mais aussi l’impression d’avoir été « un peu enfermé » : il avoue avoir eu quelques problèmes avec l’autorité… Mais il s’est aussi senti « porté dans sa relation au Christ par la prière qui rythme la vie des séminaristes ». D’abord serviteur Matthieu se forme pastoralement à Roquevaire, puis au Merlan et à Saint-Barnabé. « Avec le P. Jean Lahondès, j’ai découvert comment une petite communauté chrétienne peut évangéliser. Il m’a aussi appris à ne pas me laisser prendre par les activités, mais à réfléchir, en équipe, sous le regard de Dieu. » Il s’ouvre au monde à l’aumônerie des étudiants de Saint-Jérôme. Il expérimente la vie fraternelle avec les prêtres et la collaboration avec les laïcs : « J’ai l’habitude, puisque j’ai déjà été de l’autre côté, comme catéchiste ou animateur d’aumônerie ! » Ces périodes d’insertion l’ont conforté dans son désir d’aller à la rencontre des paroissiens, chez eux, pour préparer les baptêmes, les mariages, les enterrements, « des moments où on va à l’essentiel ». Il a aussi visité les malades et les résidents des maisons de retraite. Matthieu aime « prendre du temps pour échanger gratuitement avec les habitants du quartier ». Sa préoccupation : garder le souci des plus pauvres au cœur de sa vie. « C’est la mission qui m’a été donnée comme diacre. Je suis d’abord serviteur. » La miséricorde de Dieu Comment notre nouveau prêtre voit-il son ministère ? « Tout le monde a le droit de connaître le message du Christ, en particulier ceux et celles qui vivent des situations difficiles. Je voudrais montrer la miséricorde de Dieu, sa grande tendresse. Je suis touché par la piété populaire des gens qui viennent mettre un cierge, réciter le chapelet, demander une bénédiction, confier leur misère. Comment être au service de cette foi ? » Matthieu, qui a la parole facile, aime prêcher : « C’est un exercice exigeant. Je médite les textes et je me demande ce que le Seigneur veut dire à l’assemblée par ma voix. » À la rentrée, il sera plus particulièrement chargé de l’éveil à la foi, de la catéchèse, du catéchuménat, des servants de messe et de la préparation au baptême. Le jour de son ordination, porté par la prière de l’assemblée, Matthieu a senti, pendant l’imposition des mains, qu’il entrait dans ce corps des prêtres de Marseille dont il aime « la grande diversité et le côté bon enfant ». Son avenir ? « C’est le Christ ! Je voudrais essayer d’être comme Jean-Baptiste : montrer le Christ, aider la communauté chrétienne à cheminer vers Lui, voir l’œuvre de Dieu dans le cœur des gens et ne pas faire obstacle à son action. » Dominique Paquier-Galliard Dossier D.P.-G. Un don pour tous La joie du peuple de Dieu est grande le jour où un prêtre lui est donné. Il sait qu’il pourra entendre dire ces mots qui rendent Christ présent. Il sait qu’il pourra entendre la parole du pardon, celle de l’amour lors des mariages, celle de l’espérance dans l’épreuve de la maladie. Il sait, le peuple de Dieu, qu’au milieu de lui, Dieu est présent, réconfortant les cœurs, triomphant des divisions, abolissant les haines, annonçant la victoire sur la mort. Il sait que l’Esprit constitue le corps du Christ comme témoin d’espérance en ce monde, comme charité de Dieu pour l’humanité. Il sait que le Christ ne lui a pas donné des chefs qui commandent en maîtres, mais des prêtres qui vont le servir à sa manière. Telle est notre joie ce soir en entourant Matthieu Desjardins qui va être ordonné prêtre pour le service de l’Église et du monde. Matthieu, avance avec confiance. Tu as pressenti la fécondité de ce ministère à travers ton cheminement. Tu as découvert que c’est l’Esprit Saint qui, à travers la disponibilité et le don de la vie des prêtres, ouvre les cœurs, relève ceux qui sont tombés, soutient la vie chrétienne des baptisés. Garde-toi un cœur disponible, humble, tout donné à Celui qui t’appelle son ami et qui t’envoie pour servir. Le fait que dans la même célébration soient ordonnés un prêtre et un diacre en vue du ministère presbytéral n’est pas sans signification. Le jour Matthieu et sa famille. du diaconat, la grâce de servir est donnée. C’est la manière du Christ. Après avoir lavé les pieds de ceux dont Il allait faire ses prêtres, Il leur dit solennellement : « Vous m’appelez “le Maître et le Seigneur” et vous dites bien, car je le suis. Dès lors, si je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous devez vous aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; car c’est un exemple que je vous ai donné : ce que j’ai fait pour vous, faites-le vous aussi. » Romain, tu vas être marqué de cette grâce du service. Matthieu, tu l’as été voici quelques mois. Ce jour-là, vous vous êtes engagés au célibat pour le Royaume, orientant votre vie dans un lien d’amitié privilégié avec le Christ. L’Église, en vous demandant cela, vous indiquait cette manière du Christ qui a fait de sa vie et de sa personne un don pour tous. Gardez ce lien premier dans votre vie. Comme l’Apôtre Paul, puissiez-vous dire et redire : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. » Que le Seigneur soit loué et béni, Lui qui n’est pas loin de nous. Il a fait sa demeure en nous, Lui qui nous a appelés à la vie et nous rend capables de vivre en Lui, dans l’amour. Qu’Il fasse de nous un peuple de frères qui, par son service des hommes, témoigne de l’amour que Dieu porte à la multitude. Qu’Il donne à notre Église diocésaine les prêtres et les diacres dont elle a besoin pour vivre de sa présence et dans sa présence. Amen. + Georges Pontier Archevêque de Marseille Vidéo sur le site du diocèse. Romain :grandir B. Giral église à marseille B. Giral 10 dans la proximité avec le Christ Ordonné diacre en vue du sacerdoce, Romain Louge, 28 ans, a été envoyé pour un an en mission d’études à Jérusalem. Il se présente en quelques lignes. Q uelle grâce que cette journée du 22 juin ! Grâce d’un diocèse rassemblé, grâce d’un sacrement reçu, grâce de deux vies données pour le Christ. Avec le P. Matthieu, nous avons été ordonnés prêtre et diacre pour le diocèse de Marseille qui nous a vus grandir et a accueilli notre vocation. Je suis l’aîné d’une famille de cinq enfants. Mon père est militaire en retraite et ma mère est femme au foyer. Mon enfance a été marquée par les différentes mutations en France et à l’étranger, mais un endroit a attiré notre famille plusieurs fois au cours de la carrière de mon père avant de nous y installer définitivement en 2001 : Carnoux-en-Provence. J’étais alors au lycée. Puis ce furent les études, au cours desquelles ce désir de me donner pour Dieu et pour le service de son peuple s’est fait chair en moi, jusqu’à la décision de rentrer en propédeutique en septembre 2008. Je rends grâce à Dieu pour cette année puisqu’avec le P. Brunet, j’ai vraiment découvert notre diocèse en visitant deux paroisses différentes chaque week-end. Je rends grâce également à Dieu pour les paroisses et lieux qui m’ont accueilli : Saint-Pierre-etSaint-Paul, l’aumônerie du centreville, Saint-Jean-Baptiste, le Centre gérontologique départemental, le Secours catholique et les paroisses de Saint-Antoine et de NotreDame-Limite. Je rends grâce à Dieu pour toutes ces années passées au séminaire Saint-Luc qui m’ont permis de grandir dans la proximité avec le Christ et dans la connaissance de la foi. Je pars donc en septembre pour une mission d’études loin du diocèse. C’est une mission diaconale particulière qui m’attend… Pas de baptême, pas de mariage, mais Imposition des mains lors de l’ordination de Romain. plutôt des cahiers et des livres. Alors, je vous le demande instamment : restons en communion de prière ! De là où je serai, la prière du bréviaire sera pour vous tous. Que Dieu vous bénisse. Romain Louge, diacre Événement église à marseille 11 LES 5 0 ANS DE L’ ARCHE EN F RANCE Ensemble, ça m’Arche ! Le 31 mai, L’Arche à Marseille a fait la fête sur le Vieux-Port. Plus d’un millier de personnes y ont participé. Un temps fort au milieu d’une année riche en événements. L’histoire d’une rencontre « Aujourd’hui, nous célébrons l’histoire d’une rencontre, celle de Jean Vanier avec Raphaël et Philippe, à l’origine de la création de L’Arche en France en 1964, ainsi que toutes les rencontres qui se vivent aujourd’hui à Marseille », avait annoncé Michel Latil, président du Conseil d’administration de L’Arche à Marseille. Et deux « binômes », volontaires et personnes accueillies dans les foyers de Saint-Just et de Saint-André, Blanca et Manu, Thibault et Cédric, en témoignaient. Thibault résumait ainsi son expérience à l’Arche : « Comme une grande colocation où chacun trouve vite sa place. Une nouvelle facette de l’amitié, une différence qui nous lie profondément et permet de changer notre regard. » Renverser les perspectives Changer le regard et « renverser les perspectives ». C’était le sens de l’intervention de Stephan Posner, directeur de L’Arche en France, qui clôturait cette journée. « Nous avons un besoin vital les uns des autres. Nous devons déconstruire certaines de nos représentations. Ensemble, nous découvrons les talents et les dons qui nous rassemblent dans une commune humanité. Les personnes qui bénéficient des services et celles Retour de la balade en mer. D.P.-G. Une année jubilaire « Nous avons voulu prendre une année complète pour célébrer cet anniversaire, explique Sylvain Bucquet, directeur de L’Arche à Marseille. D’abord “en grande famille”, à Paray-le-Monial, où nous étions 2 200 début mai, pour que chaque communauté puisse ensuite, sur place, partager ce jubilé avec les amis, les familles et les partenaires. C’est pourquoi nous sommes “sortis de nos murs” le 31 mai pour aller sur un lieu de passage par excellence, pour dire qui nous sommes, célébrer la vie, la rencontre, et nous faire connaître. » Marseille avait invité le foyer charentais de La Merci, le deuxième créé en France : « Les anciens visitaient les nouveaux ! » La journée a commencé, par une balade en mer dans la rade de Marseille, à D.P.-G. qui les distribuent sont partenaires de la construction de la communauté. Et, si chaque communauté est appelée à la croissance, cette croissance est capable d’intégrer limite et finitude. Nous devons résister à la tyrannie de la normalité et à l’angoisse du déclin, en alimentant une vision du futur avec un surcroît de sens, d’humanité et de paix. L’Arche n’est pas une solution, mais un signe ! » M. Reinier «L ’Arche, c’est quoi ? Un lieu où on vit ensemble, où des personnes fragiles se jettent dans vos bras. Une communauté où on prie ensemble, avec des gens très différents, quelquefois lourdement handicapés. Un lieu de paix et de joie, le lieu du pardon et de la fête. » Paroles de Jean Vanier dans son message diffusé à L’Alcazar, au soir d’un anniversaire célébré joyeusement sur le quai du Port, en face de la mairie. Les 50 ans célébrés sur le Vieux-Port. Flashmob à la gare Saint-Charles. plus de 250 sur une flottille d’une quinzaine de bateaux aux couleurs de L’Arche. L’après-midi, sur le Vieux-Port, des animations étaient proposées : spectacles, jeux, fanfare, tours à moto, en Harley-Davidson… « L’accueil du public et des passants était chaleureux : pas de moquerie, du respect, des interrogations sur la vie à L’Arche. » En m’Arche Au mois de juin, la communauté de Marseille a visité celle de Beauvais. L’occasion d’aller à Trosly, de rencontrer Jean Vanier, de découvrir les racines de L’Arche… et de faire la fête ! Puis, le 30 juin, nouvel événement, à la gare Saint-Charles : une flashmob avec des membres des foyers de Grasse, Montpellier, Avignon, Agen, Valence. Un nouveau défi après le lipdub réalisé avec Jean-Jacques Goldman ! Le 27 septembre, une partie de la communauté de Marseille sera présente à la fête des 50 ans, place de la République à Paris, en présence, notamment, de Jean Vanier, de Philippe Pozzo di Borgo et du chanteur Grégoire. « Tous ces temps forts créent un sentiment d’appartenance qui permet de se sentir membres d’un seul corps, personnes accueillies, salariés, assistants, bénévoles, amis… » À Paray-le-Monial, lors de la cérémonie d’envoi, « le pain et le sel » ont été remis à chaque communauté : de quoi se mettre en route, « en m’Arche », et donner du goût à de très nombreux repas partagés. Car à L’Arche, vous l’aurez compris, la fête, on aime ça ! D. P.-G. Plus d’infos sur le site www.arche-marseille.org Actualité église à marseille J.-P. Chemin 12 Anniversaires à Notre-Dame de la Garde Pèlerinages, célébrations, prédications, jubilés et anniversaires ont rythmé la vie du sanctuaire ces derniers mois. Sur la Colline, on prépare maintenant la fête de l’Assomption. C Y.R. ’est le jour de la Pentecôte, le 8 juin, qu’a été célébré le 150e anniversaire de la consécration de la basilique. Mgr Jean-Marc Aveline, qui présidait l’eucharistie du matin, a évoqué ce 4 juin 1864, jour de la consécration par Mgr Villecourt, et la fastueuse procession du lendemain dans toute la ville : « Quinze ans s’étaient écoulés depuis qu’en 1849, les Administrateurs de Notre-Dame de la Garde, poussés par le P. Bernard, Oblat de Marie Immaculée et aumônier de la chapelle de la Garde, avaient commencé à élaborer le projet d’un sanctuaire plus grand que la petite chapelle jusque-là incluse dans le fort. Quinze années difficiles, parsemées de multiples embûches dont on ne vint à bout que grâce à la générosité immense des Marseillais, attachés depuis des siècles à ce haut-lieu de prière, grâce aussi au soutien constant de Mgr Eugène de Mazenod, le grand Le 25 mai, les vierges de Nuestra Senora de Guadalupe (Mexique) et de Nuestra Senora de Bolivia ont été offertes par la communauté latino-américaine de Marseille à la basilique. évêque bâtisseur de notre diocèse, et grâce encore à la visite à Notre-Dame de la Garde, le 9 septembre 1860, de l’Empereur Napoléon III et de l’Impératrice, ce qui devait ensuite faciliter les choses ! » Héritiers et témoins Mgr de Mazenod étant décédé le 21 mai 1861, c’est son successeur, Mgr Cruice, qui organisa les festivités de la consécration. « Il restait encore beaucoup à faire : le clocher n’était pas terminé, le pont-levis et les escaliers extérieurs n’étaient pas construits, le maître-autel était provisoire, les dallages et les mosaïques n’étaient pas posés… Mais les pèlerins affluaient et le sanctuaire, à partir de là, ne cessa de s’embellir et de se développer jusqu’à prendre l’allure que nous lui connaissons. » À la veille de la Grande Guerre, bon nombre de travaux ayant été achevés, on célébra discrètement le 50e anniversaire. Car « la loi de 1905 était passée par là et la laïcité anticléricale avait réduit l’ampleur des grandes processions d’antan ! » « Héritiers d’une longue histoire où la foi de nos pères a devancé la nôtre, nous avons un devoir de mémoire, a conclu l’évêque auxiliaire. Mais nous ne sommes pas qu’héritiers. Appelés à témoigner de notre foi dans le monde d’aujourd’hui, nous sommes comme ces disciples auxquels Jésus a dit en leur donnant l’Esprit : “Comme le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie !” Et il nous suffit de monter sur cette colline pour nous rendre compte que, malgré des différences de cultures et de langages, l’Esprit de Pentecôte donne à chacun de pouvoir proclamer dans sa langue les merveilles de Dieu. » La foi des Apôtres Comme les disciples : c’est justement cette « dimension de l’enracinement de l’Église sur sa base apostolique » qu’a souhaité mettre en évidence le P. Jacques Bouchet, recteur de Notre-Dame de la Garde. « Nous avons voulu rappeler que nous sommes l’Église qui vient de la Pentecôte, à laquelle l’Esprit a donné son impulsion missionnaire. Au cours de l’office des vêpres, présidé par le vicaire général, Mgr Denis Honnorat, il a été fait mémoire des Apôtres avec un pèlerinage aux douze croix de consécration de la basilique. Collecteur d’impôts, zélote, pêcheurs, disciples du Baptiste… La vie de chacun a été évoquée, rappelant leur humanité, leur diversité et ce qui les unissait : l’appel du Christ qui en a fait le groupe des Douze. Une belle leçon pour nous aujourd’hui, appelés à vivre l’unité dans la diversité… » « Ce sanctuaire est habité par la foi de l’Église, irradié par elle, a relevé le P. Denis Honnorat dans son homélie. Les mosaïques, les ex-voto, les cierges vibrent de cette foi, une foi enracinée dans la foi des Apôtres. Une foi bien faible au début ! Même Pierre, si ardent, si généreux, devra passer par un long et douloureux apprentissage. Pierre À gauche, 150e anniversaire de la consécra aimait Jésus jusqu’à vouloir donner sa vie pour Lui. Oui, mais ensuite… “Pierre, m’aimes-tu ?” Cette question est posée à chacun de nous. Notre présence prouve que nous y avons répondu, même si c’est, comme Pierre, avec toutes nos limites… Et n’oublions pas de faire mémoire de ceux grâce à qui nous avons la foi : les Apôtres, les membres de nos familles, des prêtres, des témoins que nous avons rencontrés. » Don, service et fidélité Les prêtres, justement, étaient à l’honneur, le 21 juin, lors de la messe des jubilaires dans le chœur de la basilique. Une action de grâce pour 25, 50 ou 60 ans de sacerdoce, et même 80 ans pour le P. Albert Devictor, qui fêtait, quelques jours plus tard, ses 105 ans, félicité par Mgr Pontier pour « sa belle longueur d’avance et sa disponibilité à l’Église durant toute sa longue vie » ! L’archevêque À ne pas manquer • Dans le cadre du 8e Centenaire, Robert Martin, organiste co-titulaire du sanctuaire, et le trompettiste Laurent Fris ont enregistré 3 CD à Notre-Dame de la Garde : 8 siècles de musiques mariales, Ave Gratia Plena et Offrande musical à Marie. En vente à la librairie de N.-D. de la Garde – 17 euros. Extraits à écouter sur le site du diocèse. • Notre-Dame de la Garde – La Bonne Mère, un très beau film réalisé par Armand Isnard (Cat Productions) pour la chaîne KTO, avec les interviews du P. Bouchet, de Mgr Pontier, Xavier David, Régis Bertrand… M. Reinier 13 tion de la basilique. À droite, messe d’action de grâce des prêtres jubilaires. extraordinaires. Par la cuisine ou par le service, vous associez à votre labeur la vie, les joies et les peines de vos clients. Sur la carte, les clients lisent un menu ; sur vos visages et dans vos gestes, ils lisent l’amour de Dieu ». Prochains temps forts En ce mois de juin marqué par tant de fêtes, à mi-parcours de l’Année mariale, le recteur a plusieurs motifs de satisfaction. « Je suis heureux de voir la joie des personnes qui viennent en pèlerinage avec des paroisses ou des groupes. Elles sont surprises par la beauté du lieu et sa sérénité, malgré l’affluence. Le musée est apprécié et les visiteurs ne se contentent pas de regarder, ils posent des questions, admirent les ex-voto, relisent leur propre histoire ! D.P.-G. rappelait que tous avaient célébré ici une de leurs premières messes et les remerciait pour le don de leur vie et le témoignage de leur fidélité : « Cette eucharistie rend grâce pour la fécondité de votre ministère, votre amitié avec le Seigneur et le service du peuple auquel vous avez été envoyés. » Un autre jubilé avait été célébré quelques jours plus tôt : celui de l’engagement définitif chez les Travailleuses Missionnaires de Jacqueline Gineste, « Jacky », arrivée à Marseille en 1993, après avoir parcouru le monde, pour fonder, à la demande du cardinal Coffy, l’Eau Vive à Notre-Dame de la Garde. Avec les Travailleuses, Mgr Aveline a rendu grâce pour leur mission, « pour ce lieu ordinaire où se passent des choses Jubilé de l’engagement définitif de Jacky (à droite) chez les Travailleuses Missionnaires. Le temps de Carême a été très suivi, avec les prédications des évêques le dimanche et l’office des vêpres. » Il se réjouit de tout ce qui a pu être réalisé pour le 800e anniversaire du sanctuaire : BD, disques, reportages. « Nous en avons des échos positifs. C’est une nouvelle manière de vivre la mission. » Les prochains temps forts s’annoncent, notamment la journée du 7 septembre, qui marquera l’ouverture de « Septembre en mer », avec un hommage des marins à Marie, de L’Estaque au Vieux-Port, puis en procession jusqu’au sanctuaire, avant la Semaine missionnaire mondiale au mois d’octobre. En attendant, toute l’équipe, chapelains, salariés, bénévoles, prépare la fête de l’Assomption qui prendra, cette année, un relief particulier : « Le 14 août au soir, nous ferons mémoire de nos débuts, avec le premier ermite venu sur la Colline, quittant tout pour s’abandonner à Dieu. Puis nous évoquerons les pèlerinages d’hier à aujourd’hui, avant la célébration sur l’esplanade. Et le jour de l’Assomption, la messe sera retransmise en Eurovision. » Un temps fort, « mais pas le point d’orgue de cette année qui nous réserve encore bien des occasions de nous ouvrir aux autres, comme nous y invite Marie ». Dominique Paquier-Galliard L’Assomption à Notre-Dame de la Garde Jeudi 14 août À partir de 19 h 30 : rassemblement près du char Jeanne-d’Arc, place Colonel-Edon (service de bus gratuits à 19 h et 19 h 30 au départ du cours Jean-Ballard, retour assuré après la messe vers 22 h 15). 20 h : procession aux flambeaux, avec l’évocation de l’histoire de la présence chrétienne sur la Colline et des pèlerinages, suivie de la messe de l’Assomption sur l’esplanade. Vendredi 15 août De 10 h 30 à 12 h : émission spéciale du Jour du Seigneur sur France 2. 10 h 30 : La Bonne Mère de Marseille, documentaire de Carine Poidatz. 11 h : messe en direct et en Eurovision.Prédication de Mgr Georges Pontier. Après-midi : office marial à 15 h, vêpres de l’Assomption, à 16 h, messes à 17 h et 18 h 30. Vidéos sur les sites du diocèse et de Notre-Dame de la Garde. Événements 14 église à marseille De Livourne à Saint-Ferréol : Marseille et le monde Du port de Livourne en Toscane au parvis de Saint-Ferréol à Marseille, quelques rendez-vous ont manifesté les multiples préoccupations qui habitent nos esprits méditerranéens. Du local au global, retour sur des initiatives d’ici et d’ailleurs. DR Les villes veulent vivre Sur le quai, devant une cavité où certains pensaient avoir trouvé refuge il y a soixante-et-onze ans, les marcheurs ont déposé une fleur en souvenir de ceux et celles qui sont morts, victimes du second conflit mondial. Sur le mur pour qu’elles se voient, face à la mer pour les dédier aux victimes de toutes les guerres, ces fleurs fragiles se veulent le signe d’une communauté humaine préoccupée. Car, en cette fin de printemps 2014, les préoccupations ne manquent pas : la Syrie, la Centrafrique, l’Ukraine, mais aussi les migrants africains qui s’échouent sur les côtes italiennes, les kidnappés de Boko Haram, les résultats des élections européennes représentent autant Ville de Marseille L ivourne, 28 mai. Sur la côte italienne, le port toscan commémore le bombardement américain de 1943 qui a détruit pratiquement toute la ville. Pour la onzième année consécutive, la communauté Sant’Egidio de Livourne organise à la même date une « marche pour la paix ». Cette année encore, quelques centaines de personnes, dont beaucoup d’enfants, ont cheminé de la place de la Chambre de Commerce jusqu’au débouché maritime du canal. La réception à Marseille Espérance. d’inquiétudes pour les citoyens de nos villes méditerranéennes. Avec le soutien de la ville de Livourne et de la Région Toscane, la communauté Sant’Egidio a voulu, cette année, mettre en avant l’unité et la diversité sur lesquelles tangue notre horizon commun : la Méditerranée et ses villes. Le 27 et le 28 mai, des représentants de neuf villes du pourtour méditerranéen étaient invités à parler de cette vie humaine : celle qui est empreinte d’idéalisme et de précarité, d’absolu et d’expériences, de luttes et d’espérances. Outre Livourne, Barcelone, Thessalonique, Istanbul, Beyrouth, Alexandrie, Tunis, Naples et bien sûr Marseille, que j’avais l’honneur de représenter, se sont écoutées et ont laissé entendre qu’ensemble « le città vogliono vivere »1 — « les villes veulent vivre » — selon l’intitulé de la rencontre. Ancrage et ouverture Tour de Méditerranée à Livourne, tour du monde à Marseille ! Le 19 mai, en l’église Saint-Ferréol, quatre jeunes français, âgés de la vingtaine, sont venus témoigner d’une expérience hors du commun. Victor, Ismaël, Samuel et Josselin revenaient tout juste d’un tour du monde des initiatives interreligieuses. Porteurs de parcours spirituels extrêmement divers, liés à l’association Coexister, ces quatre jeunes ont su donner à leur « InterFaithTour »2 une coloration à la fois symbolique et tonique. À Marseille, où « le tour du monde se fait en 80 heures », comme se plaisait à le répéter le cardinal Etchegaray, l’aventure humaine de ces quatre personnages ne pouvait laisser indifférent. Après une intervention devant des collégiens au Lycée Provence, nos quatre globe-trotters ont été reçus par le Sénateur-Maire Jean-Claude Gaudin et les membres de Marseille Espérance avant de rejoindre l’église qui veille sur le quai de la Fraternité. À Saint-Ferréol, avec les Oratoriens, tout au long de cette année, se sont succédé prières de Taizé, messes des étudiants et jeunes pros, rencontres de rue, groupes de partage, rendezvous habituels et exceptionnels, dialogues en tout genre : le témoignage de ces quatre jeunes adultes a résonné d’une manière toute particulière. Car, à l’instar de ses sœurs Saint-Victor et Saint-Laurent, SaintFerréol manifeste un certain accueil du monde. Comme sur le tableau de Michel Serre (1658-1733) qui orne la chapelle Saint-Pierre-Saint-Paul, la silhouette lointaine du Fort SaintJean qui se dessine entre les deux apôtres indique l’ancrage dans la cité et l’ouverture nécessaire au monde. Ancrés dans la cité phocéenne, les vagues méditerranéennes nous invitent à une ouverture sans cesse renouvelée, à une prière toujours plus tournée vers le large. Ancrés dans la foi, notre mission de chrétiens n’est autre que de se tourner avec espérance et bienveillance vers le monde, de se pencher avec charité sur toutes les pauvretés, sur tous les pauvres du monde : non pour s’apitoyer, non pour les classer, non pour se glorifier, mais pour les relever et marcher avec eux. Dans notre fête estivale qui commence, n’oublions pas celles et ceux qui en sont exclus, à cause de revenus insuffisants et de solitude ici, à cause de conflits guerriers là-bas. Rémi Caucanas 1. www.livorno.chiesacattolica.it 2. www.interfaithtour.com Église universelle DR église à marseille 15 R e n o u v e au c h a r i s m at i q u e i ta l i e n Un temps de joie vécu à Rome Les 1er et 2 juin, le Renouveau charismatique italien avait rendez-vous avec le pape François à Rome, à l’occasion de son 37e Congrès national sur le thème « Convertissez-vous ! Croyez ! Recevez l’Esprit Saint ! » Mgr Jean-Pierre Ellul, recteur de la basilique du Sacré-Cœur, y était. Il s’en fait l’écho. J ressuscité, vivant, en laissant l’Esprit Saint faire son œuvre, afin de les agréger à la communauté des croyants, comme dans les Actes des Apôtres. Grandiose et profond Imaginez : 52 000 chrétiens dans le Stade olympique de Rome, des milliers de prêtres, religieux, religieuses, 52 pays représentés. Un peu comme au jour de Pentecôte à Jérusalem. C’était à la fois grandiose et profond, la prière et l’exultation laissant la place au recueillement et au silence total. Je restais là, à regarder, un peu détaché, pour mieux saisir cette démarche de joie et de foi. Et j’ai dû très vite me rendre compte que sous la motion de l’Esprit, malgré la différence de langues, ce qui nous faisait communier c’était Jésus, le Seigneur, chanté, imploré, attendu et reconnu comme Celui qui est le sauveur du monde, Celui dont le monde à besoin, Celui qui se fait connaître aux autres, qui ne sont pas encore dans l’Église, quoique baptisés, mais attendant qu’on leur dise qu’Il est Les dons de l’Esprit Lorsque le pape François est arrivé le dimanche dans le stade, il a tout de suite invité l’assemblée à dire tout haut : « Jésus est le Seigneur, Jésus est le sauveur… » Puis il a rappelé quels étaient les dons de l’Esprit. Le don de l’Esprit lui-même, qui est amour et qui rend amoureux de Jésus. Le don de l’amour, qui change la vie et fait renaître à la vie de l’Esprit. Il y a eu un moment où toute l’assemblée s’est mise à rire, après que le pape ait rappelé ceci : « Comme vous le savez peut-être – parce que les nouvelles vont vite – les premières années du Renouveau charismatique à Buenos Aires, je n’aimais pas beaucoup ces charismatiques. Et je disais d’eux : “Ils ont l’air d’une école de samba !” Je ne partageais pas leur façon de prier et les nombreuses nouvelles choses qui se passaient dans l’Église. Après, j’ai commencé à les connaître et en fin de compte, j’ai compris le bien que le Renouveau charismatique fait à l’Église. Et cette histoire finit d’une manière singulière : peu de mois avant de participer au Conclave, j’ai été nommé, par la Conférence épiscopale, assistant du Renouveau charismatique en Argentine ! » Et il a invité l’assemblée à « chercher la sainteté dans DR ’ai vécu à Rome, une semaine avant la Pentecôte, un temps de prière intense consacré à l’Esprit Saint. Invités par le Renouveau italien, avec la Communauté du Cœur de Jésus, nous avons participé à ce rassemblement de louange, de prière, de partage et d’envoi en mission par le pape François. Personnellement, je partais avec quelques réticences, car je n’étais pas habitué à prier ainsi. Mais j’avais promis à Salvatore Martinez, lors de son passage à Marseille en mars dernier, d’y participer. Et je dois reconnaître que je fus subjugué par cette ambiance de foi et de prière intense. À l’occasion du congrès du Renouveau charismatique italien, 52 000 chrétiens étaient réunis le 2 juin dans le Stade olympique de Rome. Et ce en présence du pape François. la nouvelle vie de l’Esprit Saint. Soyez dispensateurs de la grâce de Dieu. Évitez le danger de l’organisation excessive. Sortez dans les rues pour évangéliser. Souvenez-vous que l’Église est née “en sortie”, ce matin de Pentecôte. Rapprochez-vous des pauvres et touchez dans leur chair la chair blessée de Jésus. Laissez-vous guider par l’Esprit Saint, avec cette liberté. Et, s’il vous plaît, n’emprisonnez pas le Saint-Esprit ! » Heureux de croire Comment ne pas être ému et rempli d’action de grâce lorsque le pape s’est agenouillé, demandant la prière de toute l’assemblée. 52 000 personnes les mains tendues vers lui, implorant l’Esprit Saint. Dans un silence total. Jamais je n’avais vu cela ! Puis c’est vers nous, les prêtres, que la foule s’est tournée et a étendu les mains. J’étais là, les yeux fermés, le cœur et l’esprit ouverts, recevant toute la grâce que le Seigneur m’a donnée en cet instant. Je me suis tourné pour remercier. C’était vraiment impressionnant de voir les prières qui continuaient sur les lèvres, pour que la force qui m’était donnée soit au service de l’Église et à votre service. Salvatore Martinez disait ces jours-ci : « Mon espérance est que le Renouveau se renouvelle. Si nous nous renouvelons nous, l’Église aussi se renouvelle. […] C’est le message que le Renouveau peut donner au monde : si l’on retrouve Jésus vivant, les choses ne deviennent pas plus “faciles”, nous pourrions dire au contraire que, dans certains cas, l’Évangile nous les complique, car il est très exigeant ! Mais on est heureux de croire, d’être au milieu des autres, ensemble, et de partager, comme on est heureux aussi dans les moments d’épreuve parce que l’on sait que Jésus est vivant et ne t’abandonne pas. » Un temps d’intense conversion et de joie que je vous souhaite de vivre. Jean-Pierre Ellul Histoire de l’Église 16 église à marseille LA VIE S P I R ITUELLE CHE Z LES P R EMIE R S P È R ES D E L’ É G LISE ( 1 0 ) La Lettre à Diognète D iognète est un païen cultivé désireux de connaître la religion chrétienne. Un chrétien, dont on ignore le nom, certainement d’Alexandrie, lui adresse cette lettre qui est une exhortation à la foi chrétienne, sans doute écrite vers 190-200. Cet encouragement décrit la vie quotidienne des chrétiens dans les cités et leur témoignage envers tous. Corinne Mercier/Ciric L’action des chrétiens dans le monde Les chrétiens ne forment pas un peuple à part, ils ne se différencient pas des autres hommes, ils ne détestent pas le monde dans lequel ils vivent. Par contre, étant « dans le monde, sans être du monde », comme le dit saint Jean, fuyant l’idolâtrie et l’immoralité, ils n’en accomplissent pas moins tous leurs devoirs de citoyens. Ils ne sont que des hôtes de passage, des voyageurs en marche vers la cité qui est dans les cieux. « Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les vêtements. Ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres, ils ne se servent pas de quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. […] Ils se répartissent dans les cités grecques et barbares suivant le lot échu à chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute Lors du rassemblement Diaconia 2013 à Lourdes. terre étrangère leur est une patrie et toute patrie une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils partagent tous la même table, mais non la même couche. Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel. » La foi des chrétiens Heureux de croire, les chrétiens sont joyeux d’être les messagers de la Bonne Nouvelle, ils sont appe- Guides et Scouts de France à Jambville (78) en 2012. lés « saints ». Leur foi déborde en hymnes. Ils admirent et contemplent Dieu, leur ils sont dans la joie comme s’ils naissaient à la vie. créateur et providence, qui se montre envers […] En un mot, ce que l’âme est dans le corps, les eux et tous les hommes patient et plein de chrétiens le sont dans le monde. L’âme est répanbonté : « Le Maître et Créateur de l’univers […] due dans tous les membres du corps comme les s’est montré pour les hommes non seulement plein chrétiens dans les cités du monde. L’âme habite d’amour mais aussi de patience. Il a toujours été dans le corps et pourtant elle n’est pas du corps, tel qu’il est et sera : secourable, bon, doux, véricomme les chrétiens habitent dans le monde mais dique. […] Il ne nous a pas haïs, il ne nous a pas ne sont pas du monde. » repoussés, ni tenu rancune, mais au contraire il a longtemps patienté, il nous a supportés. […] Il Les chrétiens, des imitateurs de Dieu est nourricier, père, maître, conseiller, médecin, Imiter Dieu est une grâce, un don qui vient du intelligence, lumière, honneur, gloire, force, vie. » vouloir du Père. Imiter Dieu introduit dans l’intimité du Seigneur et ouvre à la contemplation. Témoignage d’amour envers tous « En aimant Dieu, vous serez des imitateurs de sa Les fidèles du Christ manifestent leur amour bonté, ne vous étonnez pas que des hommes puispour les hommes. Ils passent leur temps à faire sent devenir des imitateurs de Dieu : ils le peuvent, le bien et sont répandus dans le monde comme Dieu le voulant. » une semence, ils sont « sel de la terre, lumière Après avoir présenté la vie des chrétiens de du monde ». Malgré cela, on les méprise et son temps, l’auteur invite Diognète à vivre du les persécute : « Ils aiment tous les hommes Christ, lui souhaitant « que le Verbe de vérité, et tous les persécutent. On les méconnaît, reçu en lui, devienne sa vie ». Il l’encourage avec on les condamne ; on les tue et par là ils ces mots : « Recueille soigneusement, médite avec gagnent la vie. Ils sont pauvres et enrichisattention ces vérités, et tu sauras de quels biens sent un grand nombre. Ils manquent de tout Dieu comble ceux qui l’aiment. Ton âme sera et ils surabondent en toutes choses. On les comme un jardin de délices, comme un arbre méprise et dans ce mépris ils trouvent leur fécond qui se couvre d’un riche feuillage, qui porte gloire. On les calomnie et ils sont justifiés. toute sorte de fruits : ces fruits seront ta parure, On les insulte et ils bénissent. On les outrage tu les produiras en toi-même. » et ils honorent. Ne faisant que le bien, ils Bernard Lorenzato sont châtiés comme des scélérats. Châtiés, Corinne Mercier/Ciric La Lettre à Diognète est considérée comme la perle rare de la littérature chrétienne antique. Les circonstances de sa découverte sont très originales. En 1436, un jeune clerc latin, Thomas d’Arezzo, venu étudier le grec à Constantinople, trouve chez un poissonnier, parmi un tas de papiers d’emballage, un manuscrit grec. Il l’achète, c’est la Lettre à Diognète. Le manuscrit fut déposé plus tard à la bibliothèque de Strasbourg, où il fut détruit par un bombardement durant la guerre de 1870. Heureusement, on en avait fait des copies. Rubrique Fiche Commentaires 7 église à marseille 17 J.-P. Chemin Marie, une sœur aînée dans la grâce « Il ne faut pas trop bavarder au sujet de celle qui n’a presque pas parlé et dont nous savons peu de chose », conseillait le P. Yves Raguin. Marie est notre sœur en humanité, même si elle est pour nous une sœur aînée dans la grâce. « Si elle est un modèle, il faut la voir dans sa montée en grâce auprès du Fils, dans sa foi pétrie d’inquiétude maternelle » (Christian Makarian, Marie, p. 184). L es évangiles n’ont pas désiré nous raconter la vie de Jésus, sinon ils auraient pris grand soin, à la manière des biographes de l’époque, de nous rendre nombre de détails qui nous font défaut. Ces silences renvoient à tout ce qui n’avait pas nécessité d’être dit, parce qu’appartenant à l’expérience commune des hommes. Marie, une femme de son temps De Marie, ils ne disent presque rien, pour la même raison : elle est une femme de son temps. D’abord, son nom, Marie, anagramme, en français, du verbe qui décrit au mieux ce qu’elle est : aimer. Marie (Miriam, Mariam) est un nom très usité, nous pouvons côtoyer quelques femmes dans l’Ancien Testament qui le portent. Marie, celle qui aime, est certainement une adolescente quand elle donne le jour à Jésus. Une adolescente dont on ignore tout ou presque. Divers indices mettent en avant la bourgade de Nazareth, dont l’évangéliste a le souci de préciser qu’elle est sise en Galilée. Or, la Galilée n’est pas un haut fief de la religion, le prophète en parle comme de la Galilée des nations, lieu où s’exercent diverses influences politiques ou religieuses jusqu’au premier siècle avant Jésus-Christ, époque à laquelle elle est judaïsée. Marie vit selon les règles en usage dans la société juive de son temps. Règles qui codifient tant la vie publique et religieuse que la vie privée. Le judaïsme, en posant comme principe la création de l’humanité par Dieu et une même origine à l’homme et à la femme, instaure, de facto, une égalité entre les deux sexes. Il oblige même l’homme à une certaine considération de la femme, car outrepasser ses droits, c’est en quelque sorte faire offense à Dieu. Si la femme vit un certain effacement sur la scène publique, dans l’intimité, elle exerce une réelle autorité. Ainsi c’est elle qui, allumant les bougies du shabbat, rythme la vie familiale, c’est elle aussi qui a en charge les lois de pureté de la famille à travers la cuisine, l’éducation des enfants (transmission des lois…). Marie a dû vivre selon les règles conjugales du moment : le statut des fiançailles représentait un état très proche du mariage, en particulier une dot était nécessaire pour être considérés comme fiancés. Qu’en est-il de Marie et de Joseph ? L’Écriture nous dit qu’ils étaient fiancés (Matthieu 1, 18 ; Luc 1, 27)… mais ne nous dit rien de la façon dont ils se sont mariés. Il est vrai que cela importe peu. Marie, mère de Jésus Dans le monde biblique, la procréation recouvre une importance certaine. Toute maternité est pensée comme un don divin : elle manifeste que Dieu n’abandonne pas son peuple, que le peuple D.P.-G. Des commentaires plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui l’observent !" » (Luc 11, 27-28). À la grandeur de la maternité que seule une femme peut ressentir et exprimer hautement, Jésus répond en indiquant un chemin difficile, dont nous savons que sa mère l’empruntera pour le mettre en pratique et lui donner tout son sens, dans sa chair même. La mère sera la « croyante ». • Marie n’est pas une idole. Le seul sauveur, c’est Dieu, Jésus-Christ. Marie n’est que l’instrument humain, fille d’Adam, fille d’Israël, incarnation d’un peuple, sœur de notre race. Par sa sainteté, elle a été rendue capable d’incarner dans l’histoire la vie de Dieu. Le meilleur hommage qu’un chrétien puisse rendre à la Vierge, c’est de faire comme elle : incarner la vie de Dieu dans les vicissitudes de l’histoire mouvante de notre temps. Mgr Oscar Romero, 24 décembre 1978 • « Mentionne Marie » (Coran 19, 16). Le livre saint des musulmans les invite à se souvenir de Marie en termes respectueux et admiratifs. Le nom de Marie est mentionné 34 fois dans le texte coranique qui réserve à la Mère de Jésus une position privilégiée, jamais atteinte pour les autres femmes, fussent-elles épouses ou filles du Prophète de l’islam. D’une rive à l’autre de la Méditerranée, de Notre-Damede-la-Garde, à Marseille, à NotreDame d’Afrique, à Alger, grande est la dévotion populaire des musulmans à l’égard de Myriam, la Mère de Jésus. Roger Michel, La Croix, 22 juin 1999 • Les sept voiles de Marie ont été tissés par la tradition, le dogme, la liturgie, la légende, l’art, la poésie et la musique. Ces voiles dissimulent la réalité d’autant mieux qu’ils sont plus beaux et plus imposants. Il me paraît donc indispensable de procéder à un dévoilement afin de mettre à découvert la face juive d’une jeune mère de Galilée. Schalom Ben-Chorin, Marie, un regard juif sur la mère de Jésus - La douce mère de Dieu nous enseigne, par exemple, de son expérience et par des paroles, comment on doit reconnaître, aimer et louer Dieu. […] Marie se sait mère de Dieu, élevée au-dessus de tous les hommes. […] Le cœur de Marie demeure ferme et égal en tout temps ; il laisse Dieu faire son œuvre en elle selon qu’il le veut, et n’y puise rien d’autre lui-même qu’une bonne consolation, de la joie et de la confiance en Dieu. Nous devrions faire de même, ce serait là chanter un véritable Magnificat. Martin Luther Vierge à l’Enfant de Jean-Pierre Cortot (1827) exposée au musée de Notre-Dame de la Garde. est toujours son élu, que son dessein de salut se poursuit vers son accomplissement. Toute naissance est lue comme un signe de la fidélité divine à l’Alliance. La conception de Jésus est à lire dans ce contexte, pour saisir son poids. Quant aux récits évangéliques qui en sont faits, il faut les scruter à l’aide d’une autre exigence, théologique celle-là : celui qui est conçu est le Sauveur. Les récits sont construits sur cette affirmation. Marie, mère de Jésus, est montrée dans sa suite. C’est le fils qui suscite l’intérêt. Mais humainement, et les évangiles en portent la trace, Marie sera constamment partagée entre « la mère qui s’accomplit dans sa descendance et la croyante qui suit son Sauveur ». À diverses reprises, Marie est manifestée plus mère que « servante de Dieu ». C’est là toute la richesse de sa proximité avec notre humanité et le signe de l’action de la grâce en elle. Comment ne pas entendre le cri de la mère et toute l’émotion de celle qui a eu peur, qui est dans l’angoisse, qui a craint le pire pour son enfant, quand Marie retrouve Jésus au Temple (Luc 2, 41-50). Ailleurs : « Sa mère et ses frères arrivèrent près de lui, mais ils ne pouvaient le rejoindre à cause de la foule. On lui annonça : "Ta mère et tes frères se tiennent dehors ; ils veulent te voir." Il leur répondit : "Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique" » (Luc 8, 19-21). Dure parole qui a dû travailler le cœur de mère de Marie et lui permettre cette « montée en grâce » qui est tout son parcours… Montée qui culminera au Golgotha, quand elle se dépouillera de son fils arraché par la main des hommes pour obéir au Père. Enfin : « Or, comme il disait cela, une femme éleva la voix du milieu de la foule et lui dit : "Heureuse celle qui t’a porté et allaité !" Mais lui, il dit : "Heureux Marie, signe de notre humanité À la lumière de l’expérience humaine de Marie, il nous faut essayer de lire ce qui concerne l’humanité en général à travers deux réalités qui, l’une comme l’autre, ne recouvrent pas l’humanité entière, mais en sont des annonces de sa réalisation, de son achèvement : Israël et l’Église. En Marie se résument la vocation et l’espérance d’Israël, son attente et son « ascension », portées à leur accomplissement. C’est tout Israël — tel que Dieu le veut — qui est dans l’attente du Messie et qui l’accueille. Dès lors, accepter Marie comme cette image parfaite d’Israël situe Jésus comme fils d’Israël, accomplissant tout ce qui, dans le peuple élu, n’a été que préparation, parfaisant tout ce qui n’a été vécu qu’imparfaitement (Matthieu 5, 17). En Marie se dessine l’Église à venir, elle est annonce de ce peuple nouveau recevant du peuple choisi Celui qui apporte le salut à tous les hommes (Romains 10, 12). Elle manifeste le cheminement que chacun, à partir de sa propre histoire, est invité à parcourir pour accueillir en lui le Christ toujours à naître pour l’offrir au monde. Chacun, à la manière de Marie qui l’a vécu dans sa chair, est appelé à devenir « théophore ». Son chemin doit être le nôtre pour passer d’homme engagé dans l’histoire et marqué par notre « humanitude » à l’homme renouvelé, vivant dans l’intimité divine, marqué par l’Esprit donné. Marie, pleine de grâce Toute la vie de Marie — son humanité aussi — est habitée par cette faveur divine (Luc 1, 28), autrement dit par Dieu lui-même. En lui donnant ce titre, il ne s’agit pas de couper Marie de l’humanité, mais de contempler la vie à laquelle, au cœur de notre humanité, nous sommes appelés, si nous acceptons l’œuvre de Dieu en nous, si nous laissons agir l’Esprit en nous. En un mot, Marie nous renvoie à notre vocation première et fondamentale : être créature, à l’image et à la ressemblance de notre Créateur. Jean-Luc Ragonneau, s.j. Culture et médias église à marseille 19 D.P.-G. Un guidepour visiter Saint-Victor Le 19 juin, Saint-Victor de Marseille, le guide a été présenté au MuCEM. U n nouveau guide ? Non, le premier consacré au plus ancien monument chrétien visible à Marseille, avec la Vieille-Major. Il aura fallu attendre la commémoration du 1600e anniversaire de l’abbaye et les travaux de restauration engagés en 2010 pour qu’il voie le jour. Un monument complexe « Lors de la fermeture des cryptes au public, nous avons demandé à Jean Guyon de les présenter dans une vidéo réalisée par le Service diocésain de l’audiovisuel, a rappelé le P. Philippe Rast, curé de SaintVictor. Puis nous avons pensé à un audioguide, et une équipe s’est mise en place autour de Michel Fixot, Régis Bertrand et Jean Guyon, archéologues et historiens passionnés, avec Claire Reggio, paroissienne de Saint-Victor et historienne. Le projet mené à bien, nous avons eu l’idée d’une publication… » Car c’est un défi pour le pèlerin et le visiteur de se retrouver dans Les auteurs avec le P. Philippe Rast, l’éditeur Frédéric Boyer, et Valérie Moulin, Catherine d’Ortoli et Catherine Dureuil, de la Division Monuments historiques de la Ville de Marseille. un enchevêtrement d’espaces et de volumes. « Saint-Victor est un monument complexe, de compréhension difficile au premier abord si quelques clés de lecture ne sont pas proposées, en particulier pour les interprétations archéologiques nouvelles dont il a fait l’objet », font remarquer les auteurs. Il faut citer Fernand Benoît et Gabrielle Démians d’Archimbaud, avec laquelle Michel Fixot a dirigé les fouilles menées de 1969 à 1975, et les travaux de Paul-Albert Février, Jean Guyon, Paul Amargier et Jean-Claude Moulinier, ainsi que les colloques de 1966 et 2004 qui ont marqué des avancées majeures dans la connaissance du site. Visite guidée L’histoire de SaintVictor est retracée dans l’introduction : lieu de culte funéraire transformé en abbaye, qui a connu un âge d’or au xie siècle, avant de décliner puis d’attirer à nouveau la foule des fidèles le 2 février, l’église, après les destructions de la Révolution, devint définitivement paroisse en 1803. Après une lente renaissance, le sanctuaire, classé Monument historique en 1862, est aujourd’hui « le lieu de mémoire du christianisme marseillais », témoin de l’Église indivise. Un lieu vivant où « les fêtes de la Chandeleur ont peu d’équivalents en France », réputé aussi pour son festival de musique. Le guide propose une visite en 16 stations commençant par les façades extérieures du flanc nord, se poursuivant dans les cryptes, puis dans l’église abbatiale, et s’achevant à l’extérieur, du côté sud de l’abbaye. Dans les imbrications architecturales, le visiteur peut ainsi déchiffrer pas à pas les restes du monument paléochrétien, les témoignages de l’époque romane, puis du gothique, et les transformations du Moyen-Âge. Les encadrés mettent en valeur les figures de Victor, Jean Cassien, Isarn, Lazare, les sarcophages et les inscriptions, la Vierge noire et les fêtes de la Chandeleur, les vestiges des bâtiments monastiques… Une belle iconographie, une bibliographie et un glossaire complètent ce guide indispensable pour « plonger à travers les siècles », comme y invite le P. Rast, dans ce lieu spirituel et patrimonial qui est « la maison de tous les Marseillais ». D. P.-G. M. Fixot, R. Bertrand et J. Guyon Saint-Victor de Marseille, le guide, Éd. Mémoires Millénaires, 155 p., 14 €. L a salle d’honneur du château de Lourmarin a accueilli, le 10 juin, l’Académie d’Aix-en-Provence dans sa séance de clôture pour la remise du prix Bruno-Durand, couronnant un ouvrage d’histoire régionale. La palme est revenue au livre Aux sources de l’Église de Provence, coécrit par les PP. Olivier Pety, prêtre du diocèse d’Avignon, et Bernard Lorenzato, notre ami et fidèle collaborateur. Cet ouvrage présente les sources chrétiennes de l’Église de Provence à travers les écrits et la vie de quelques-uns de ceux qu’on a coutume d’appeler les Pères de l’Église provençaux, du ive au vie siècle. Ces pionniers ont exprimé le message évangélique au sein de la culture et des aspirations de leur temps. On y retrouve, en particulier, Jean Cassien, le père du monachisme provençal, Salvien, Honorat, Eucher DR Les Pères de l’Église provençaux à l’honneur Le P. Lorenzato reçoit son prix. et encore Faust, Gennade, Hilaire et Césaire d’Arles. Le professeur CharlesMarie de La Roncière, historien médiéviste, a prononcé l’éloge et présenté l’ouvrage : « Un livre clair qui va à l’essentiel, pour tout public, un livre qui fera référence pour les sources chrétiennes de la Provence. » Dans ses remerciements, le P. Bernard Lorenzato a exprimé la reconnaissance des deux auteurs et évoqué, dans un brillant raccourci, les Pères de l’Église, « ces hommes qui ont posé les fondements du christianisme en développant l’enseignement reçu des Apôtres, nos frères aînés dans la foi et les témoins privilégiés de la Tradition ». Jean Chagnaud Aux sources de l’Église de Provence, Éd. ASCP, 166 p., 22 €. Culture et médias 20 église à marseille Le film du mois, par Jacques Lefur Bird people Ce film d’une cinéaste française a bouleversé le Festival de Cannes, mais, situé dans la catégorie « Un certain Regard », il ne concourait pas pour la Palme d’Or, qu’il aurait pu pourtant mériter. Pascale Ferran est une cinéaste déjà reconnue. Perfectionniste, elle met sept ans à réaliser un film. Le précédent, Lady Chatterley (2006), avec Marina Hands et Hippolyte Girardot, échappait aux clichés et devenait un grand film sur la rencontre entre deux mondes. Ce nouveau film est centré sur deux personnages, tous deux dans un hôtel de luxe près de l’aéroport de Roissy : un ingénieur américain en informatique, sans cesse en déplacement à travers le monde pour son entreprise, et une jeune étudiante (Anaïs Demoustier) qui travaille comme femme de chambre pour gagner sa vie. Tous deux sont envahis par un ras-le-bol complet. Lui, usé par le stress de ses voyages incessants, est même saisi par une angoisse existentielle radicale, comme avant lui le fils dans Saraband, dernier film et dernier chef-d’œuvre d’Ingmar Bergman, ou plus récemment comme Jacques Gamblin dans le film français Week-ends, d’Anne Villacèque. Tous deux vivent un effrayant sentiment de solitude, plus fort que jamais dans ce monde qui multiplie les moyens de communication : Pascale Ferran filme admirablement ces lieux où s’agite une foule solitaire, halls d’aéroport, gares, transports en commun. Tous deux alors rêvent d’une autre vie : lui, parce que, de plus, sa vie affective, quand il revient chez lui à NewYork, est marquée par d’incessantes scènes de ménage. Sa femme accumule les reproches contre lui. Elle, rêve d’en finir avec ce travail d’esclave, sans horizon, elle rêve de partir, de s’envoler, de découvrir le monde. Mais comment accéder à une autre vie ? Comment parvenir à communiquer avec l’autre en vérité ? Comment vivre, pour de bon ? C’est décidément la question majeure du cinéma français cette année : rappelez-vous, en plus des films ci-dessus, La vie domestique, d’Isabelle Czejka, Arrête ou je continue, de Sophie Fillières, tous deux avec Emmanuelle Devos. Comment trouver sens à sa vie ? Avec force, Pascale Ferran pose la question, et entrevoit une petite lueur : les deux personnages de son film se serrent la main avant de se séparer. Mais qui se souviendra de la phrase pourtant ancienne : « Je suis venu pour que les hommes aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance » ? Film français de Pascale Ferran avec Anaïs Demoustier, Josh Charles, Roschdy Zem et Camelia Jordana (2 h 08). Les livres du mois, par Isabelle Vissière Pèlerins de confiance Frère Aloïs de Taizé L es publications de Taizé sont toujours, pour les lecteurs, source de joie et d’émerveillement. Ce livre ne fait pas exception à la règle. Sous la plume de Fr. Aloïs, actuel responsable de la communauté, il évoque les « pèlerinages de confiance sur la terre » initiés, il y a une trentaine d’années, par Fr. Roger. Les premières pages contiennent un éloge du prieur, mort tragiquement en 2005, et un rappel de ses formules favorites, empreintes d’une noble spiritualité : « Dieu ne peut qu’aimer, Dieu est amour. Tu es aimé de Dieu tel que tu es. Il est tout proche de toi et pour toujours. » Il faut comprendre les autres avec la bonté du cœur, et c’est dans la pratique de l’hospitalité que se manifeste cette bonté. De là est née l’idée des rencontres qui mêlent catholiques, protestants et orthodoxes, voire d’autres croyants, à Taizé d’abord, mais aussi dans le monde entier où, chaque année, dans des villes différentes, se réunissent avec ferveur des milliers de jeunes de tous les pays. Ce volume nous offre un beau recueil de lettres, témoignages vibrants de ces multiples rencontres qui sont autant de méditations spirituelles marquées du signe de l’exotisme, de la diversité et de la communion. Lettre du Kenya, pour assouvir ce besoin d’absolu que nous portons en nous. Lettre du Chili, pour combattre la pauvreté, faire triompher la justice, accueillir et transmettre la Parole de Dieu. Lettre de Calcutta, pour comprendre que l’humanité constitue une grande famille (depuis trente ans, plusieurs frères de Taizé partagent, au Bengladesh, la vie d’une population misérable). Lettre de Chine, où l’Église, malgré sa petitesse, fait preuve de dynamisme et fait apparaître des points de convergence entre l’Évangile et une sagesse millénaire. Écrit dans un style concis, avec des formules percutantes, l’ouvrage se conclut par un appel à la réconciliation des chrétiens séparés, le fondement de la création de Taizé. Avant d’être catholiques, protestants ou orthodoxes, nous sommes tous des baptisés, et la communauté de Taizé travaille à réaliser cette unité si souhaitable. Ateliers et presses de Taizé 2013, 207 p., 12 €. Et elles passèrent sur l’autre rive Françoise Landrot N ous sommes à Lyon en 1245 au moment où se prépare un grand concile. On attend l’arrivée du pape Innocent IV dont le séjour, dans cette période troublée, se prolongera six ans. La ville, qui est en pleine effervescence, sert de cadre à ce roman où s’entrecroisent très habilement les vies de deux femmes, aussi différentes que possible et que rien ne semblait prédisposer à se rencontrer. L’une, c’est Eléonore que l’on a mariée très jeune à un riche commerçant, parti très souvent en voyages lointains pour le besoin de ses 21 affaires et dont le seul souci est d’avoir le plus vite possible un héritier qui reprendra le moment venu l’entreprise paternelle. Malheureusement, la jeune femme perd son premier bébé et semble, depuis, devenue stérile. Drame bourgeois qui frappe durement le couple et condamne l’héroïne à la solitude, à la tristesse et à un douloureux sentiment de culpabilité. Car le mari cherche déjà à obtenir en cour de Rome la répudiation de Léonore pour contracter un second mariage. Récit féministe s’il en fut ! L’évocation de la jeune femme dans sa maison luxueuse, agrémentée d’un jardin merveilleux, est décrite en un style poétique, plein de finesse et d’élégance, qui évoque irrésistiblement pour le lecteur l’image raffinée d’une nouvelle « dame à la licorne » parmi les fleurs. La seconde héroïne, Mathilde, est une recluse qui vit dans l’ombre du monastère bénédictin de l’île Barbe, volontairement enfermée à vie entre les quatre murs d’une étroite cellule, seulement éclairée par une fenestrelle barreaudée. Elle appartient à une noble famille et ses souvenirs de jeunesse évoquent l’éducation mâle donnée par son père quand il l’initiait à l’art de la fauconnerie et de la chasse. Ils évoquent aussi une période difficile de troubles et de guerres où la jeune fille perd sa famille et doit fuir, au hasard des routes, les violences qui la menacent. Elle finit par se réfugier dans la réclusion volontaire, comme d’autres femmes de son temps qui ne peuvent mener, seules et sans appui, une vie normale. Au fil des années, sa réputation de sagesse et de piété attire à elle les âmes en peine ou esseulées qui viennent chercher auprès d’elle conseils et réconfort. C’est ainsi que Léonore prend l’habitude de venir lui apporter quelques douceurs pour retrouver dans ses paroles la paix intérieure qu’elle avait perdue et qu’un pèlerinage à Conques — magnifiquement évoqué dans le livre — lui avait permis déjà de percevoir. On l’aura compris : l’intérêt de ce roman original, c’est de mettre en scène un colloque spirituel entre deux femmes en quête d’absolu et de Dieu, mais sans tomber dans la fadeur grâce à l’élégance du style et à la précision historique des détails. Éditions des Béatitudes 2014, 265 pages, 15,90 €. Les secrets du Jour J Opération Fortitude Churchill mystifie Hitler Bob Maloubier L es amateurs de romans et de films d’espionnage prendront sûrement plaisir à lire ce recueil d’histoires incroyables mais vraies, dont certaines ont inspiré des cinéastes. On voit, par exemple, les activités de l’agent double Chapman et les tribulations d’un acteur obscur enrôlé pour sa ressemblance avec Montgomery. Un stratagème diabolique, digne des aventures de Fantômas : on extrait de la morgue un cadavre que l’on déguise en officier anglais et que l’on charge de documents ultrasecrets, du moins en apparence… L’auteur, qui a lui-même servi dans les services secrets britanniques, fait défiler un certain nombre de personnages pittoresques et hardis qui ont réussi à capter la confiance de l’état-major allemand et à pratiquer l’intoxication : il s’agissait de faire planer un doute sur le site du débarquement, d’entretenir l’idée que l’invasion des plages normandes, en juin 44, n’était qu’une diversion et que le vrai débarquement aurait lieu, ce qui paraissait logique, dans le Pas-de-Calais. Ainsi, les divisions blindées de la Wehrmacht seraient dispersées le jour J. Ce livre d’histoire, écrit avec verve, se lit comme un roman. Éditions La Boétie 2014, 301 p., 18,50 €. La Librairie Saint-Paul déménage Jusqu’au 31 juillet, profitez des soldes proposés par la Librairie Saint-Paul au 47 bd Paul-Peytral (6e). Tél. : 04 91 15 77 77. La librairie est ouverte du mardi au samedi de 9 h 30 à 13 h et de 14 h à 18 h 30. Elle sera fermée pendant le mois d’août et rouvrira ses portes le 2 septembre à sa nouvelle adresse : 28 bis Cours d’Estienne d’Orves (1er). Maison Brive - Art religieux fondée depuis 1870 2, rue moustier (angle 49, rue de rome) 13001 marseIlle Ouvert de 9h30 à 18h30 du mardi au samedi Jean-Marie Salvan ✆ 04 91 54 16 14 - fax : 04 91 33 55 34 Icônes - statues - tableaux - chapelets - bronze et médaIlles - crucIfIx - emaux - ImagerIe et carterIe… cIerges - bougIes - VeIlleuses - encens… Nombreux objets fabriqués par les Monastères et les Abbayes Des cadeaux pour toutes les circonstances de la vie chrétienne L I B R A I R I E S A I N T PAU L 28 bis, cours d’Estienne d’Orves 13001 MARSEILLE Tél. 04 91 15 77 77 - Fax 04 91 15 77 79 OuvERT En cOnTInu dE 9h30 à 18h30 du MARdI Au SAMEdI Librairie religieuse spécialisée - Bible - Théologie - Spiritualité Catéchèse Livres d’enfants - Sciences humaines - Audio-Vidéo - Articles religieux Adhérent Un service de vente par correspondance est à votre disposition Siloë Site : www.librairiestpaul.fr E-mail : [email protected] Officiel 22 église à marseille Nominations Par décision de Mgr Georges Pontier, Archevêque de Marseille, sont nommés : Pour le diocèse Le Père Pierre Brunet, vicaire général. Dans les paroisses • À l’ensemble pastoral Saint-Barnabé, Beaumont, Bois-Luzy, Les Caillols, Saint-Augustin, Saint-Julien Le Père William Astic, curé, le Père Matthieu Desjardins, vicaire paroissial. • À l’ensemble pastoral La Valentine, Les Accates, Éoures, La Treille, les Camoins Le Père Pierre Gérard, curé, le Père Bernadin Auguste, de la Société des Prêtres de Saint-Jacques, vicaire, avec l’accord de son Supérieur. • À l’ensemble pastoral Plombières, Belle de Mai, Le Canet, Saint-Gabriel, Saint-Barthelemy Le Père Pierre Richaud, vicaire, le Père Renato Zilio, scalabrinien, vicaire, avec l’accord de son Supérieur. • À la paroisse Saint-Calixte Le Père Maurice Gonzalez, administrateur. • À la paroisse Saint-Giniez Le Père Jean-Christophe Leurent, administrateur pour un an, le Père Cristinel Andrei, vicaire, lazariste, avec l’accord de son Supérieur. • À la paroisse Saint-Jean-Baptiste : Le Père Hervé Costantino, curé. • À la paroisse Saint-Lazare Le Père Raymundo Adorméo, curé, les Pères Gustavo Pez et Aimé-Césaire Metena, vicaires, clarétains, avec l’accord de leur Supérieur. • À la paroisse Saint-Matthieu d’Aubagne Le Père Christophe Jullien, curé. À l’Institut catholique de la Méditerranée • À la paroisse Saint-Vincent-de-Paul Le Père Philippe Rochas, curé, les Pères Guillaume Petit et Benjamin Goirand, vicaires, de l'Emmanuel. Monsieur Rémi Caucanas, directeur. • À la paroisse de Mazargues Le Père Xavier Molle, vicaire, du Chemin Neuf. Avec l’accord du Prélat de la Sainte-Croix et Opus Dei, le Père Claude Petit, official de l’Officialité interdiocésaine de première instance de Marseille, est nommé président du Tribunal de première instance de la Province ecclésiastique de Paris. Son remplaçant comme official à Marseille, le Père Joseph Domingo, de la Prélature de l’Opus Dei, a été nommé par les évêques de la Province ecclésiastique de Marseille. • À la paroisse espagnole Le Père Percival Redona, curé. les Pères Louis Masachs, vicaire, clarétains, avec l'accord de leur Supérieur. • Aux paroisses de Montredon – La Madrague Mgr Denis Honnorat, curé. • Aux paroisses de Gémenos et Cuges Le Père Bruno Gregeois, dominicain, curé, avec l’accord de son Supérieur. • Aux paroisses Saint-Eugène (Endoume) et Saint-Antoine de Padoue Le Père Yann Pointel, curé, de l'Emmanuel. • À sa demande, le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine, est autorisé à exercer son ministère hors du diocèse pendant un an. Dans les services diocésains • Aumônerie des hôpitaux Madame Mireille Caltagirone, responsable diocésaine. Madame Hélène Nouaille-Degorce, aumônier de l’hôpital de La Timone. • Monde scolaire Le Père Benjamin Goirand, aumônier des étudiants du Centre-Ville. À l’Officialité interdiocésaine de Marseille Ces nominations prennent effet le 1er septembre 2014. Marseille, le 2 juillet 2014 Édouard Bouquier Chancelier + Mgr Georges Pontier Archevêque de Marseille Remerciements J’exprime ma reconnaissance et celle du diocèse à celles et ceux qui parviennent au terme de leur mandat dans les paroisses, les services et les mouvements : • le Père Eric Longuemare, • le Père Jean-Claude Duhoux, • le Père Thomas Darret, • le Père Claude Petit, • Madame Elisabeth Bernard-Bordes. + Mgr Georges Pontier Archevêque de Marseille Église en mouvement église à marseille 23 Pèlerinage du sourire 2014 141e Pèlerinage national de l’Assomption à Lourdes « La joie de la conversion » Du 16 au 20 septembre Pèlerins malades et handicapés, hospitaliers, nous sommes tous invités à nous retrouver au cœur de la cité mariale pour des moments privilégiés de rencontres, de partages et de foi. En dehors du pèlerinage, tout au long de l’année, de multiples occasions de rencontre pour ceux qui sont concernés par la maladie. Elle favorise cette solidarité indispensable qui contribue à lutter contre le cancer et ses conséquences. Venez découvrir cette chaîne d’amitié et n’hésitez pas à contacter : Lourdes Cancer Espérance – Délégation 13 21 Les Feuillantines – 13011 Marseille Tél. : 04 91 45 36 65. E-mail : [email protected] Grand pèlerinage à travers l’Espagne et le Portugal « Enveloppés dans l’amour de Dieu pour le monde » Montserrat - Saragosse - Avila - Coïmbra - Fatima Lisbonne - Guarda - Salamanque - Burgos - Loyola. Organisé par la Mission de Notre-Dame de Fatima Du mardi 7 au vendredi 17 octobre Itinéraire religieux, culturel et artistique. Animation spirituelle, messe quotidienne. Voyage en car grand tourisme, hôtels tout confort (chambre à 2 lits), visites guidées. Prix : 1 095 euros. Renseignements, programme et inscriptions : Jean-Marie Salvan, Maison Brive « Art religieux », 2 rue Moustier (1er). Tél. : 04 91 54 16 14. « La joie de la conversion » Du lundi 11 au samedi 16 août Sous la présidence de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris. Renseignements et inscriptions au secrétariat de l’Hospitalité N.-D. de Salut du lundi au vendredi de 14 h 30 à 17 h 30, 17 rue Wulfran Puget, Marseille (8e) (métro Périer ou bus 41 S arrêt Paradis-Wulfran Puget). Tél. : 04 91 71 42 37. E-mail : [email protected] Parcours biblique 2014-1015 Chemins d’humanité (Gen 1-11) Les onze premiers chapitres de la Genèse s’intéressent à la condition humaine, à la lumière de la foi d’Israël. Leur couleur mythique peut nous dérouter, mais, dans un langage imagé, ils disent des choses toujours actuelles sur l’homme dans l’univers, sur le couple, sur la fraternité, sur la violence, sur l’alliance que Dieu maintient envers toute l’humanité moyennant une patiente éducation, jusqu’à la venue du Christ, le Nouvel Adam. Le livret sera disponible dès le mois de septembre à la Librairie Saint-Paul. Fêtes de l’Assomption à la cathédrale ◗ Jeudi 14 août 18 h, messe aux Accoules. ◗ Vendredi 15 août 11 h, messe solennelle à La Major. 17 h, procession, au départ de la cathédrale, dans les rues du Panier. sommaire Officiel 24 2-3 Vie de la cité Messe du Vœu des Échevins église à marseille Calendrier diocésain 2014-2015 ◗ Samedi 20 septembre Rentrée académique de l’ICM. ◗ Lundi 2 février Fête de la Chandeleur à Saint-Victor. ◗ Samedi 20 et dimanche 21 septembre Week-end de rentrée des étudiants et jeunes professionnels à Notre-Dame de la Jeunesse. ◗ Dimanche 22 février Appel décisif des catéchumènes. ◗ Du vendredi 26 au dimanche 28 septembre Festival Famiho, un festival pour les familles à Marseille. ◗ Lundi 30 mars Récollection des prêtres et diacres au Roucas et messe chrismale à 19 h à la cathédrale. ◗ Dimanche 28 septembre Messe de rentrée à 16 h à la cathédrale. ◗ Jeudi 2 avril Prière et repas des prêtres et diacres du Jeudi saint au Mistral. ◗ Du lundi 6 au vendredi 10 octobre Retraite sacerdotale à Sufferchoix. ◗ Dimanche 22 mars Récollection diocésaine à Lacordaire. ◗ Du mercredi 13 au dimanche 17 mai Pèlerinage diocésain à Lourdes. ◗ Dimanche 30 novembre 2e étape de baptême pour les jeunes de 7 à 17 ans à Saint-François-Xavier. ◗ Samedi 23 mai Confirmation des adultes à 21 h à la cathédrale. ◗ Dimanche 7 décembre Clôture de l’Année du 8e centenaire de Notre-Dame de la Garde, à 15 h. ◗ Vendredi 12 juin Messe du Vœu des Échevins au Sacré-Cœur. ◗ Lundi 8 décembre Les 30 ans du séminaire Saint-Luc, à Aix-en-Provence. ◗ Samedi 27 et dimanche 28 juin Week-end vocations. Ordinations le dimanche à 16 h à la cathédrale. 4-5-6-7 Vie du diocèse Jeunes au service des malades Billet du CDES Prélude à l’Année de la vie consacrée Aubagne : une seule paroisse Festival Famiho 8-9-10 Dossier Deux ordinations à La Major 12-13 Actualité Anniversaires à N.-D. de la Garde 11-14 Événements Les 50 ans de L’Arche De Livourne à Saint-Ferréol 15 Église universelle Renouveau charismatique italien 16 Histoire de l’Église La Lettre à Diognète 17-18 Commentaires Marie, une sœur aînée dans la grâce 19-20-21 Culture et médias 22 Officiel Nominations 23 Église en mouvement 24 Officiel Calendrier diocésain 2014-2015 Prochain numéro Le prochain numéro d’Église à Marseille paraîtra le 1er septembre. Pour nous contacter ◗ Service de la communication et Église à Marseille : Le prieuré Saint-Jean-de-Garguier recrute son chargé de l’activité accueil H/F – CDI – Gémenos (13) Mission : rattaché au directeur et en étroite collaboration avec les religieuses sur place, vous garantissez le bon fonctionnement de l’accueil au quotidien : accueil téléphonique et physique, gestion des réservations et des séjours et tâches comptables de premier niveau. Participation aux astreintes (quelques week-ends dans l’année). Profil : expérimenté dans un poste d’accueil dans le secteur hôtelier, vous êtes polyvalent et parfaitement à l’aise avec les outils bureautiques. Vous disposez d’un bon relationnel et êtes en capacité de collaborer efficacement avec des interlocuteurs très divers. Vous êtes motivé par le projet associatif confessionnel du Prieuré. [email protected] ◗S ite Internet diocésain : • Webmaster : [email protected] • Relations paroisses : [email protected] Sur le site du diocèse Postulez sur www.erh.fr (Réf. SJG11). abonnez-vous Je m’abonne 35 e Je me réabonne 35 e Abonnement de soutien : à partir de 39 e – Pour l’étranger, ajouter les frais de port – Chèques ou CCP à l’ordre de « Bulletin religieux de Marseille » M., Mme, Mlle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . n°, rue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code postal ……………………………………………………. Adressez votre règlement à : Bulletin religieux 14, place Colonel Edon 13284 Marseille cedex 07 pour les réabonnements, joindre l’étiquette-adresse, pour faciliter votre identification d’abonné http://marseille.catholique.fr ●●Pour suivre l’actualité du diocèse, consultez l’agenda. Pas de newsletter pendant l’été. ●●Dossiers spéciaux : 8e centenaire de Notre-Dame de la Garde, Denier de l’Église, Parcours biblique 2014-2015, Festival Famiho. ●●Découvrez les vidéos, les livres et le film du mois. ●●La Parole du jour reprendra en septembre.