St Gérard Majella

Transcription

St Gérard Majella
Prières et Textes
Les miracles
de
Saint Gérard majella
Saint Gérard majella
1726-1755
Saint Gérard Majella était le fils d'un tailleur de
Muro Lucano dans le Royaume de Naples. Il n'avait
que douze ans quand son père mourut. Il essaya d'apprendre le métier de son père, puis de s'engager
comme Capucin. Refusé pour raison de santé, il tenta
sans succès de devenir ermite. Mais, à l'occasion d'une
mission prêchée dans son village par des
Rédemptoristes, il entra en qualité de Frère dans cette
congrégation nouvellement fondée. Sa courte vie est
accompagnée de miracles en tous genres. Sa passion
pour le Christ et la Vierge Marie entraîne de nombreuses jeunes filles sur le chemin de la vie religieuse.
Sa bonté pour les pauvres et pour les mamans soulève
l'enthousiasme des foules. Un de ses contemporains, le
Père Tannoia, Rédemptoriste, a fort bien décrit sa place
dans la piété populaire :
"Le Frère Gérard est spécialement invoqué
comme protecteur des mères en danger. Aussi,
partout où il est connu, il n'y a pas de maman sur
le point de donner le jour à un enfant, qui n'ait
son image et n'invoque sa protection."
Voilà pourquoi il y a tant de "Gérard" à travers le
monde.
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Prière
saint Gérard, durant votre vie mortelle,
vous avez mis votre pouvoir de thaumaturge au service des plus humbles causes. Aux
affamés vous procuriez du pain, à l'ouvrier du travail ; vous avez préservé miraculeusement la récolte du pauvre, sauvé du naufrage des pêcheurs sur le
point de périr dans les flots ; en un mot, vous avez
été secourable à tous ceux qui recouraient à vous.
Ô
Ô saint Frère, si compatissant pour tous, voyez
notre détresse, venez à notre secours. Pour nous,
de graves intérêts sont en jeu, daignez nous venir
en aide. Ne nous refusez pas votre appui dans cette
prière, afin que, délivrés de ces anxiétés, nous
puissions servir Dieu plus fidèlement et arriver
ainsi au séjour de l'éternel bonheur. Amen.
Saint Gérard, aidez-nous, priez pour nous !
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Les petits pains de l'Enfant-Jésus
Gérard n'avait pas atteint sa sixième année, lorsqu'un
jour, conduit par son bon ange, il se rendit à la chapelle
de Capotignano, à deux kilomètres environ de Muro.
Dans ce sanctuaire champêtre se trouve une statue de la
Sainte Vierge tenant dans ses bras l'Enfant-Jésus. À peine
Gérard eut-il pénétré dans la chapelle que le divin Enfant
le regarde, lui sourit, et quitte le bras de sa mère pour
venir jouer familièrement avec lui. Sans aucun doute, le
petit privilégié dut se sentir le cœur inondé d'une joie
céleste ; mais, à un âge si tendre, il ne pouvait comprendre la grande grâce qui lui était faite, ni soupçonner
le Maître du monde dans cet aimable Enfant qui lui
remit, avant de le quitter, un petit pain blanc. Tout heureux, Gérard courut montrer à sa mère le cadeau qu'il
avait reçu. Celle-ci, surprise de la merveilleuse blancheur
de ce pain, demanda qui le lui avait donné. "C'est un beau
petit enfant", répondit-il naïvement.
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Cependant, cette première visite avait laissé dans le
cœur de Gérard un souvenir trop délicieux pour qu'il
n'éprouvât pas le désir de retourner à la chapelle. Il y
revint en effet fréquemment, et fut plusieurs fois favorisé
de la même apparition. Sa sœur aînée, lui ayant demandé
d'où lui venaient ces pains si blancs, ne se contenta pas de
la réponse ordinaire : "Je les reçois du fils d'une belle
dame." Poussée par la curiosité, elle suivit son frère jusqu'à la chapelle où elle vit de ses yeux le gracieux prodige.
Sa mère en fut aussi témoin ; car, intriguée des fréquentes
sorties de son enfant à une heure si matinale, elle voulut
éclaircir le mystère, suivit Gérard sans qu'il s'en aperçût,
et vit à son tour l'Enfant-Jésus lui donner le petit pain.
Gérard reçut également ce pain miraculeux des mains de
la Vierge elle-même, puisqu'un jour où sa mère l'avait
accompagné à la chapelle, il lui dit en désignant la statue
de Marie : "Maman, cette dame m'a plusieurs fois donné les
pains que vous savez, et voici l'enfant avec lequel j'ai joué."
Un jour, une troupe d'enfants réunis dans le jardin de
la famille de Cillis se livrait à ses pieux amusements sous
la direction de Gérard, quand celui-ci, prenant deux
morceaux de bois, confectionna une croix, la fixa au
tronc d'un arbre et invita ensuite ses camarades à la
vénérer, ce qu'ils firent tous avec empressement. Pendant
que le Saint enfant priait, on vit l'arbre resplendir
comme un autel chargé de lumière. Tout le voisinage et
une partie de la ville en avaient été éblouis, mais sans en
connaître la cause. Seul Gérard devinait le foyer d'où
partait ce rayonnement inexplicable. L'Enfant-Jésus lui
était apparu au milieu du feuillage, puis, descendant de
l'arbre, s'était approché de son petit ami et lui avait
donné, comme dans la chapelle de Capotignano, un beau
pain blanc.
"Je sais maintenant que cet enfant qui me donnait des pains était
l'Enfant-Jésus ; et moi qui le prenais pour un enfant comme
moi !" Frère Gérard
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Communions miraculeuses
"Hier, le prêtre n'a pas voulu me donner la
communion, mais j'ai été communié cette nuit
par l'archange saint Michel." Frère Gérard
"La foi est ma vie, et pour moi vivre c'est croire.
Je voudrais pouvoir me faire entendre du
monde entier et m'écrier : Vive la sainte foi en
notre cher et bien-aimé Dieu." Frère Gérard
Le petit Gérard assistait un jour au Saint Sacrifice
de la messe. Quand vint le moment de la communion,
mû par une impulsion irrésistible, il s'approcha, lui
aussi, de la Sainte Table afin de communier avec les
autres fidèles. Le prêtre, le voyant si jeune encore, passa
outre, sans lui donner la Sainte Hostie. Gérard en eut
un tel chagrin qu'il se retira dans un coin de l'église et
se mit à pleurer à chaudes larmes. Le cœur de Jésus ne
put tenir devant la douleur de cet enfant ; aussi, la nuit
suivante, daigna-t-il lui faire donner la Sainte
Communion, non par la main d'un prêtre, mais par
celle de l'archange saint Michel.
Ce ne fut point en cette seule circonstance que le
pieux enfant reçut la Sainte Communion miraculeusement. Un prêtre, le trouvant un jour près de l'autel, lui
demanda ce qu'il faisait et Gérard de répondre : "Un
enfant est sorti du tabernacle et m'a communié."
Plusieurs fois aussi, durant le Saint Sacrifice, JésusChrist se montra visiblement à lui sous la forme d'un
enfant ; et quand, au moment de la Communion, il
disparaissait, le saint fondait en larmes.
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L'agneau
Plein de charité pour les pauvres, bien que
pauvre lui-même, il partageait souvent avec eux
le pain que lui donnait sa mère, et quelquefois
même s'en privait tout à fait pour les nourrir.
C'est ce sentiment de compassion pour les affligés qui lui fit opérer à cette époque le miracle
suivant, raconté par le chanoine pénitencier de
Muro : un agneau confié à la garde de Gérard
(encore enfant) avait été enlevé par des voleurs
et égorgé sur-le-champ. Les parents en furent d'autant
plus contrariés que l'agneau ne leur appartenait pas.
"Tranquillisez-vous, leur dit-il, l'agneau reviendra sain
et sauf" ; puis il se mit en prière. Quelques moments
après, l'innocent animal revint en bêlant au logis de
son légitime propriétaire.
Le feu
Maître Pannuto, patron du jeune Gérard, possédait aussi quelques vignes. Ne pouvant veiller
toutes les nuits à la garde de sa propriété, il en
confia un soir le soin à son fils Joseph-Antoine,
auquel il donna Gérard pour compagnon.
Selon son habitude, celui-ci passa plusieurs
heures en oraison. Vers minuit, il sort de la
hutte qui les abritait, un roseau allumé à la main, et,
chantant le "Miserere", il en fait plusieurs fois le tour.
Tout à coup, une étincelle tombe sur la cabane, et le feu
avivé par le vent menace de tout détruire. Joseph
effrayé, s'écrie : "Qu'as-tu fait ?" — "Ce n'est rien",
répond Gérard ; puis, posant le roseau sur la paille
embrasée, il fait un signe de croix, et, à l'instant même,
le feu s'éteint.
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"Qu'elle est belle !
Voyez comme elle
est belle !"
Frère Gérard
Prière à Notre-Dame du Perpétuel-Secours
sainte Vierge Marie, qui, pour nous inspirer
une confiance sans bornes, avez voulu
prendre le nom si doux de Mère du
Perpétuel-Secours, je vous supplie de me secourir
en tout temps et en tout lieu : dans mes tentations,
après mes chutes, dans mes difficultés, dans toutes
les misères de la vie, et surtout au moment de ma
mort. Donnez-moi, ô charitable Mère, la pensée et
l'habitude de recourir toujours à vous ; car je suis
sûr que, si je vous invoque fidèlement, vous serez
fidèle à me secourir. Procurez-moi donc cette grâce
des grâces, la grâce de vous prier sans cesse et avec
la confiance d'un enfant, afin que, par la vertu de
cette prière fidèle, j'obtienne votre PerpétuelSecours et la persévérance finale. Bénissez-moi, ô
tendre et secourable Mère, et priez pour moi,
maintenant et à l'heure de ma mort. Amen.
Ô
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"Vous, mon unique joie, Vierge Immaculée, soyez ma protectrice, ma consolatrice, soyez aussi mon avocate auprès de
Dieu, afin que désormais je demeure fidèle à mes engagements." Frère Gérard
Prière pour obtenir la ferveur
dans la dévotion à la Très Sainte Vierge
saint Gérard, dès l'âge le plus tendre, vous
avez compris le trésor renfermé dans la
dévotion à la Reine du Ciel, et, par votre
fidélité à la servir, vous avez mérité de vivre et de
mourir sous sa maternelle protection.
Ô
Obtenez-moi, pour la Mère de Dieu, un tendre
amour qui m'enchaîne à son service, et une
confiance illimitée qui, sans cesse, me fasse implorer sa bonté.
Grâce à cette fidélité dans le service de ma céleste
Mère, je pourrai m'écrier avec saint Bernard :
"Vous êtes, ô Marie, l'Arche bénie dans laquelle j'évite le naufrage", l'étoile qui me guide au milieu des
ténèbres, la rosée qui adoucit mes peines, la nacelle
du salut qui me déposera au port de la bienheureuse éternité. Amen.
Oraison : Ô saint Gérard, obtenez-moi de
mieux servir, d'aimer plus filialement la Très
Sainte Vierge.
Un jour où, priant dans la cathédrale de Muro, il passa une
alliance au doigt de la statue de la Vierge, Gérard encore
jeune homme s'écria : "Me voici consacré pour toujours à la
céleste Madone."
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