Le vent de l`aéronaute - Montgolfière en Velay
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Le vent de l`aéronaute - Montgolfière en Velay
Qu'il fait bon voler au Puy en Velay 7-8-9 novembre 2014 Le bouquet final de ces Montgolfiades en Velay, comme lors d'un feu d'artifice, est sans aucun doute l'envol des montgolfières d'Arlempdes le samedi 8 novembre après-midi. Magie d'un site envoûtant, voilà ce que ressent tout un chacun. Du public en balade à l'aéronaute et ses équipiers, quelle émotion de descendre, en venant de Costaros, dans la gorge de Loire, par une petite route en serpentin et de passer devant la poterne et le village ramassé autour des ruines du château d'Arlempdes. Le château médiéval est en surplomb dressé sur un roc. Et là au fond du vallon, où d'un cœur tranquille coule la jeune Loire vers son premier château, protégées du vent, les montgolfières se mettent debout et s'envolent. En hommage à notre ami Jean-Charles Servain, tous les ballons Saint-Michel partent en tête et en fête et occupent seuls le vallon pour tenir le haut du pavé du petit pont de pierre. Pari tenu au son des brûleurs et que le lieu fixé par des photos et des vidéos saura garder en mémoire et en émotion. Lancées dans l'air serein, le renard suivra avec l'envol du Petit Prince et les autres montgolfières du rassemblement. La mémoire des lieux consacrée au marquis d'Arlandes, co-équipier de Jean-François Pilâtre de Rozier, est aussi mythique dans notre passion aérostatique de ce lieu. 9 pays représentés, 53 montgolfières étaient présentes au 32ème rassemblement international du Puy-en-Velay. Pour la 1ère fois, nous avons accueilli des pilotes d'Afrique du Sud et d'Israël. Sur le podium une belle représentation des participants à la compétition : 1er - Laure de Coligny - Ballon Saint-Michel 2ème - Thierry Gauthier - Ballon Pruny 3ème - Michel Fauchon - Ballon Primagaz Vendredi 7 novembre matin en levée de rideau : départ pré-meeting de quelques ballons de Cussacsur-Loire, c'est une très belle envolée pour survoler la ville du Puy-en-Velay et prévenir par la voie des airs l'ouverture des 32èmes Montgolfiades en Velay. Il y a du givre dans les prés, une brume transparente s'évapore peu à peu du lit de la Loire et les ballons apparaissent peu à peu colorés dans un ciel dégagé. Vendredi 7 novembre après-midi, le 1er envol du meeting est à Saint-Vidal qui nous protège suffisamment du vent au sol pour espérer un départ. La situation météorologique est favorable, mais nous observons avec des tendances de vent de Sud de relatives anomalies dans les évolutions. Ces anomalies locales seront ressenties aussi le samedi matin et le samedi soir. Le relief y est pour beaucoup et toutes les discussions relatives aux observations météo avec Joël Marceaux sont les bienvenues. De mémoire de directeur des vols, les mêmes phénomènes météorologiques ont été constatés il y a de nombreuses années. Les opportunités de se poser à Blavozy au Moulin de Barette sont ouvertes. Beau début de meeting. Pot habituel chez Pagès et atmosphère détendue. Nous volons, nous avons volé et nous volerons demain. Quoi de mieux ? Samedi 8 novembre matin, matin malin pour les aéronautes qui se retrouvent au départ dans de grands pâturages autour du lac du Bouchet. Matin malin, car toutes les vallées sont bouchées de brume et que le seul endroit libre de brume à 15 km à la ronde, c'est le lac du Bouchet. Le vent est faible, variable et surtout capricieux vers 10 heures du matin à l'atterrissage. Il y a heureusement tous les terrains possibles pour se poser autour de Cayres et c'est tant mieux. Le ciel est complètement clair sauf dans les vallées et le contraste est saisissant. Une douce euphorie aérostatique commence à pénétrer les rangs de nos ballonnistes. Qu'il fait bon voler au Puy-enVelay... Samedi 9 novembre midi, une pluie de fraîcheur tombe au moulin de Barette pendant que le déjeuner s'allonge. Au diable ces quelques gouttes, nous décidons après discussion d'aller à Arlempdes. Encore, un vent de Sud qui ne sait pas trop ce qu'il veut, mais sans ce vent de Sud, pas d'Arlempdes, car il ne faut pas monter sur les plateaux, mais au contraire descendre vers Le Puy pour s'assurer d'un atterrissage en toute sécurité. Un détail nous apparaît soudain sur le terrain, la boue des pâtures vient perturber l'entrée ou la sortie des véhicules et la mise en place des montgolfières. Mais l'envol est si magique qu'on oublie aussitôt ce qui se passe au ras du sol. Le public est aux anges et nos hommes et femmes du théâtre aérostatique ont bien joué. Samedi soir, soir de gala au château du Maréchal Fayolle… et quel gala ! A l'air chaud qui remplit nos cœurs, et à l'année prochaine. François Moizard