Le plan - Siturv
Transcription
Le plan - Siturv
Zone Industrielle n°4 - B.P. 12 59880 SAINT-SAULVE Tél. : 03 27 45 21 25 Fax : 03 27 45 63 08 E-mail : [email protected] Site internet : www.siturv.fr Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Syndicat Intercommunal pour les Transports Urbains de la Région de Valenciennes - Imprim’ JMG - Crédit Photos : Samuel Dhote, SITURV, SEMURVAL - Date de sortie : Juin 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Texte approuvé le 22 février 2005 ➜ Les dates clés du Plan de Déplacements Urbains de l’Agglomération Valenciennoise 11 octobre 1996 : réalisation d'une " enquête ménages déplacements " et d'un Plan de Déplacements Urbains (inclus dans le projet Transvilles), 12 mars 1997 : approbation pour la réalisation du Plan, 12 mars 1997 : approbation pour la réalisation d'une " enquête cordon " dans le cadre du Plan, 11 mars 1998 : désignation du Comité de pilotage du Plan, 8 février 1999 : demande de subvention pour le Plan, 8 février 1999 : autorisation d'appel d'offres pour étude du Plan, 24 juin 1999 : budget de communication pour le Plan, 31 janvier 2000 : arrêt du projet de Plan, demande au Préfet de la désignation d'un enquêteur pour l'enquête publique, désignation du Comité de suivi et du Comité de certification, 4 février 2000 : demande d’avis sur le projet de Plan à l’Etat, au Conseil Régional, au Conseil Général, aux Etablissements Publics de Coopération Intercommunale et aux Conseils municipaux concernés, 20 novembre – 20 décembre 2000 : enquête publique 21 février 2001 : approbation du Plan par l’Autorité Organisatrice des Transports Urbains avec les modifications effectuées pour tenir compte de l’enquête, 6 juin 2001 : élections des représentants au Comité de suivi du Plan et de son observatoire, 21 septembre 2001 : constitution des commissions de suivi du Plan, 23 octobre 2001 : premier Comité restreint du Plan, 25 février 2002 : premier Comité plénier du Plan, 18 mars 2002 : approbation du Schéma directeur vélo et autorisation des appels d’offres pour la mise en conformité du Plan avec la loi SRU, 18 juin 2002 : demande de subvention de l’Etat pour la révision du Plan, 13 novembre 2003 : Arrêt du projet de texte du PDU révisé par le Comité Syndical du SITURV 22 mars – 23 avril 2004 : Enquête publique relative à la révision du PDU. Le Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise est présenté en deux parties : LA PREMIERE PARTIE correspond au Plan proprement dit et fixe les orientations et les objectifs. LA DEUXIEME PARTIE est composée de dossiers. Les dossiers reprennent et complètent de manière détaillée les différentes orientations et objectifs du Plan. Le Plan et les dossiers forment la partie réglementaire du Plan de Déplacements Urbains. Des fiches programme d’action décrivant les actions à mener sont en cours de réalisation. Elles viendront enrichir le contenu du Plan. Ces fiches ne sont pas soumises à approbation ou enquête publique. Le sommaire de ces fiches est le suivant : 1.➜ Développement des transports collectifs et liste des lignes et arrêts à améliorer. 2.➜ Schéma directeur vélo. 3.➜ Schémas directeurs piétons de Valenciennes, Denain, Saint-Amand-les-Eaux et Condé-sur-l’Escaut. 4.➜ Marchandises. 5.➜ Inciter à la réalisation de plans de mobilité (PDE et PDS). 6.➜ Développement des modes TC les moins polluants. 7.➜ Sécurité routière et sûreté dans les TC. 8.➜ Information / communication. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 1 2 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise ➜ Abréviations AREMASSE ➜ Association pour la mise en œuvre du Réseau d’Etudes, de Mesures et d’Alerte pour AOTU CAPH CAVM CDU CERTU ➜ Autorité Organisatrice des Transports Urbains CHU DDE DIB DRE 2R ELU EPCI GART HNS INSEE ITE LAURE Loi SRU LOTI MAP PAL PALD PALME PDU PDE PDS PLH PLU PMR PNR POS PPA PRQA PTU RFF SD SCOT SITURV SNCF TC TCU TCNU TER TGV VNF VP ZAC ➜ Centre Hospitalier Universitaire la prévention de la pollution atmosphérique en Scarpe – Sambre - Escaut ➜ Communauté d’Agglomération de la Porte du Hainaut ➜ Communauté d’Agglomération de Valenciennes Métropole ➜ Centre de Distribution Urbaine ➜ Centre d’Etudes sur les Réseaux, les Transports, l’Urbanisme et les constructions publiques ➜ Direction Départementale de l'Equipement ➜ Déchets Industriels Banals ➜ Direction Régionale de l'Equipement ➜ Deux Roues ➜ Espace Logistique Urbain ➜ Etablissement Public de Coopération Intercommunale ➜ Groupement des Autorités Responsables de Transport ➜ Lignes à Haut Niveau de Service (pour les bus) ➜ Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques ➜ Installation Terminale Embranchée ➜ Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie ➜ Loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains ➜ Loi d’Orientation des Transports Intérieurs ➜ Marche à Pied ➜ Point d’Accueil Logistique ➜ Parc d’Activités Logistiques de Denain ➜ Programme d'Activités Labellisé pour la Maîtrise de l'Environnement ➜ Plan de Déplacements Urbains appelé " le Plan " dans le document ➜ Plan de Déplacements Entreprise ➜ Plan de Déplacements des Scolaires ➜ Programme Local de l’Habitat ➜ Plan Local d’Urbanisme ➜ Personne à Mobilité Réduite ➜ Parc Naturel Régional ➜ Plan d’Occupation des Sols ➜ Plan de Protection de l’Atmosphère ➜ Plan Régional de la Qualité de l’Air ➜ Périmètre des Transports Urbains ➜ Réseau Ferré de France ➜ Schéma Directeur de l'agglomération de valenciennes ➜ Schéma de Cohérence Territoriale ➜ Syndicat Intercommunal pour les Transports Urbains de la Région de Valenciennes ➜ Société Nationale des Chemins de Fer ➜ Transports Collectifs ➜ Transports Collectifs Urbains ➜ Transports Collectifs Non Urbains ➜ Transport Express Régional ➜ Trains à Grande Vitesse ➜ Voies Navigables de France ➜ Voitures Particulières ➜ Zone d’Aménagement Concerté SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 3 1 partie : ère Le plan 4 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 1 .Avant-propos 2 .Le diagnostic 1.1 ➜ Objectifs d’orientations 2.1 ➜ La voiture favorisée au cours des dernières décennies 2.2 ➜ Un nombre d’accidents corporels relativement stable, mais une gravité des accidents nettement en baisse 2.3 page 9 page 13 page 14 page 16 ➜ Un stationnement essentiellement occupé par des pendulaires au détriment de l’activité économique des centres-villes 2.4 page 7 page 17 ➜ La place du transport de marchandises et des poids lourds dans la circulation générale 3 .Objectifs pour 2010 3.1 ➜ Besoin de mobilité et de facilité d’accès 3.2 ➜ Protection de l’environnement et de la santé, 3.3 ➜ Rééquilibrage de la répartition des déplacements 3.4 ➜ Cohérence entre les principes retenus amélioration du cadre de vie entre les différents modes pour le développement futur de l’agglomération et l’organisation du système de déplacements page 20 page 21 page 23 page 24 page 25 page 26 4 .Moyens à mettre en œuvre : un PDU en 5 axes et 23 orientations page 27 A ➜ Conforter les pôles page 29 B ➜ Relier les pôles entre eux page 30 C ➜ Les chartes à appliquer page 33 D ➜ Arrimer l’agglomération valenciennoise à sa région page 34 E ➜ Informer, sensibiliser page 35 5 .Le suivi page 37 5.1 ➜ Indicateurs et Observatoire des déplacements page 39 5.2 ➜ Indicateurs et Observatoire de sécurité page 39 5.3 ➜ Comité de suivi restreint page 40 5.4 ➜ Comité de suivi plénier page 40 5.5 ➜ Comité de certification page 41 6 .L’évaluation financière et le calendrier des décisions et des réalisations page 43 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 5 6 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 1 .Avant-propos 1.1 ➜ Objectifs d’orientations SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 7 L’agglomération valenciennoise est la treizième de France, la deuxième du Nord - Pas de Calais et bénéficie d’une situation géographique intéressante à la croisée de bons nombres de chemins d’échanges tant nationaux qu’européens. Elle a su se doter, malgré la crise économique qui l’a touchée de plein fouet au cours des dernières décennies, d’infrastructures modernes : routes, autoroutes, TER, TGV, voies d’eau, etc. Le Valenciennois bénéficie également d’infrastructures routières anciennes qu’il conviendra d’améliorer. Toutes ces infrastructures permettent au valenciennois d’envisager un redémarrage économique qui, déjà, se fait sentir. Par ailleurs, l’agglomération après sa richesse et sa prospérité, basées sur le charbon et la sidérurgie, a vécu une crise économique sans précédent qui l’a obligée à gérer la pénurie et le sous emploi. Aujourd'hui, celui-ci redémarre avec les activités liées au transport et l’on se plaît à dire que le valenciennois est “un pôle transport”. Pôle de recherche avec l’Université, pôle de fabrication avec ses grandes activités de constructions ferroviaires (BOMBARDIER, ALSTOM) qui faisaient déjà la renommée de Valenciennes et plus récemment avec la construction automobile dans les usines PSA PEUGEOT CITROËN, SEVELNORD et TOYOTA. C’est ainsi que dans un proche avenir près de 15% des voitures montées en France le seront dans le Valenciennois. Pour jouer véritablement son rôle de pôle de transport, l’agglomération doit montrer qu’elle maîtrise l’organisation de son système de déplacements de façon exemplaire. Ce sera l’un des rôles majeurs du Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise. Le Plan se divise en deux parties distinctes. La première partie présente le diagnostic des déplacements dans l’agglomération valenciennoise, les objectifs retenus ainsi qu’une synthèse des principaux moyens et orientations pour parvenir à ces objectifs partagés. La deuxième partie, plus technique, présente, élément par élément, les recommandations ou normes à adopter dans chaque projet de voirie ou dans chaque Plan Local d’Urbanisme. Il s’agit d’un véritable guide d’aménagement sur lequel chaque décideur ou aménageur devra s’appuyer pour atteindre les objectifs énoncés dans la première partie du Plan. Ces deux parties forment le Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise. 8 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 1.1➜ Objectifs d’orientations La Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie (LAURE) du 30 décembre 1996, a modifié l'article 28 de la Loi d’Orientation des Transports Intérieurs de 1982 (LOTI) initiant les plans de déplacements urbains. C’est dans ce cadre que le valenciennois, comme toutes les agglomérations de province de plus de 100 000 habitants, a dû élaborer un plan de déplacements urbains. Ce plan a été approuvé le 21 février 2001. Liste des agglomérations INSEE (plus de 200 000 habitants Population PTU) LYON LILLE MARSEILLE TOULOUSE BORDEAUX NANTES STRASBOURG ROUEN GRENOBLE RENNES SAINT-ETIENNE NICE VALENCIENNES MONTPELLIER TOULON ORLEANS ANGERS NANCY CLERMONT-FERRAND LE HAVRE TOURS LENS-LIEVIN DIJON BREST MULHOUSE REIMS GRASSE ANTIBES DUNKERQUE CAEN 1 220 000 1 091 438 980 791 740 781 660 151 562 726 429 928 396 902 380 645 364 098 361 558 342 738 340 356 320 523 298 400 273 781 268 169 264 657 262 901 258 514 253 227 251 535 244 466 221 600 217 765 212 036 210 265 208 705 202 876 Source : INSEE RGP 1999 annuaire du GART 2002 Depuis, la loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains (SRU) du 13 décembre 2000 a de nouveau modifié la LOTI et les plans de déplacements urbains obligatoires doivent être mis en conformité avec les nouvelles dispositions de la loi. Le plan de déplacements urbains de l’agglomération valenciennoise est concerné. Le Plan doit toujours définir les principes de l’organisation des transports de personnes et de marchandises, de la circulation et du stationnement. Il doit être compatible avec les orientations du schéma directeur de l’agglomération approuvé en décembre 2002, le Plan Régional de la Qualité de l’Air (PRQA) et le Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA). Il vise à assurer un équilibre durable entre les besoins en matière de mobilité et de facilité d’accès, d’une part, et la protection de l’environnement et de la santé, d’autre part. Il a pour objectif l’usage coordonné de tous les modes de déplacements, notamment par une affectation appropriée de la voirie, ainsi que la promotion des modes les moins polluants et les moins consommateurs d’énergie. Au terme d’une période de cinq ans, le plan fait l’objet d’une évaluation et est révisé le cas échéant. La loi SRU enrichit le contenu du plan de déplacements urbains et renforce son rôle, en particulier en ce qui concerne la sécurité des déplacements, l’organisation et la gestion du stationnement public et les règles applicables à la livraison des marchandises en ville. En relançant la planification urbaine, elle donne une nouvelle importance aux liens entre la planification urbaine et la politique de transport. La loi fixe que les plans de déplacements urbains portent sur : • L’amélioration de la sécurité de tous les déplacements, notamment en définissant un partage modal équilibré de la voirie pour chacune des différentes catégories d’usagers et en mettant en place un observatoire des accidents impliquant au moins un piéton ou un cycliste. • La diminution du trafic automobile. • Le développement des transports collectifs et des moyens de déplacement économes et les moins polluants, notamment l’usage de la bicyclette et la marche à pied. • L’aménagement et l’exploitation du réseau principal de voirie d’agglomération y compris les infrastructures routières nationales et départementales, afin de rendre plus efficace son usage, notamment en l’affectant aux différents modes de transport et en favorisant la mise en œuvre d’actions d’information sur la circulation. • L’organisation du stationnement sur voirie et dans les parcs publics de stationnement, et notamment les zones dans lesquelles la durée maximale de stationnement doit être réglementée, les zones de stationnement payant, les emplacements réservés aux personnes handicapées ou à mobilité réduite, la politique de tarification à établir, en relation avec la politique de l’usage de la voirie, en matière de stationnement sur voirie et en matière de parcs publics, la localisation des parcs de rabattement à proximité des gares ou aux entrées de villes, les modalités par- ticulières de stationnement et d’arrêt des véhicules de transport public, des taxis et des véhicules de livraison de marchandises, les mesures spécifiques susceptibles d’être prises pour certaines catégories d’usagers, et tendant notamment à favoriser le stationnement des résidents. • Le transport et la livraison des marchandises tout en rationalisant les conditions d’approvisionnement de l’agglomération afin de maintenir les activités commerciales et artisanales. Il prévoit la mise en cohérence des horaires de livraison et des poids et dimensions des véhicules de livraison au sein du périmètre des transports urbains. Il prend en compte les besoins en surfaces nécessaires au bon fonctionnement des livraisons afin notamment de limiter la congestion des voies et aires de stationnement. Il propose une réponse adaptée à l’utilisation des infrastructures logistiques existantes, notamment celles situées sur les voies de pénétration autres que routières et précise la localisation des infrastructures à venir, dans une perspective d’offre multimodale. • L’encouragement pour les entreprises et les collectivités publiques à établir un plan de mobilité et à favoriser le transport de leur personnel, notamment par l’utilisation des transports en commun et du covoiturage. • La mise en place d’une tarification et d’une billettique intégrées pour l’ensemble des déplacements incluant sur option le stationnement en périphérie, favorisant l’utilisation des transports collectifs par les familles et les groupes. Le Plan de Déplacements Urbains est ainsi un document d’orientation et de planification qui définit à moyen terme (10 ans environ), une politique globale et cohérente des déplacements. Il doit constituer pour les collectivités locales un outil d’aide à la décision et de mise en œuvre d’un ensemble de choix et de décisions partagées. La nécessaire cohérence des différentes politiques publiques est, d’ailleurs, inscrite dans la loi : “Les décisions prises par les autorités chargées de la voirie et de la police de la circulation ayant des effets sur les déplacements dans le périmètre de transports urbains doivent être compatibles ou rendus compatibles avec le plan.” Les responsables locaux n’ont cependant pas attendu le Plan pour adopter une démarche répondant aux objectifs de la Loi. Pour preuve les aménagements de centre-ville visant à SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 9 réduire la circulation automobile, l’amélioration de la desserte par TER, le projet de tramway, etc. Pour le valenciennois, comme le prévoit la loi, le Plan a été élaboré par l’autorité organisatrice des transports urbains, c’est-à-dire le Syndicat Intercommunal pour les Transports Urbains de la Région de Valenciennes (SITURV). Son périmètre, composé début 2001 des 65 communes adhérentes, concerne aujourd’hui 75 communes. Les communes actuelles du SITURV ont adhéré à la Communauté d’Agglomération de Valenciennes Métropole (CAVM) ou à la Communauté d’Agglomération de la Porte du Hainaut (CAPH), à l’exception de la commune d’Hornaing qui fait partie de l’arrondissement de Douai. La mise en conformité du plan de déplacements urbains de l’agglomération valenciennoise porte sur les 75 communes suivantes : Valenciennes Métropole commune Anzin Artres Aubry-du-Hainaut Aulnoy-lez-Valenciennes Beuvrages Bruay-sur-l'Escaut Condé-sur-l'Escaut Crespin Curgies Escautpont Estreux Famars Fresnes-sur-Escaut Hergnies Maing Marly Monchaux-sur-Ecaillon Odomez Onnaing Petite-Forêt Préseau Prouvy Quarouble Quérénaing Quiévrechain Rombies-et-Marchipont Rouvignies Saint-Aybert Saint-Saulve Saultrain Sebourg Thivencelle Valenciennes Verchain-Maugré Vicq Vieux-Condé total Hornaing Total périmètre du PDU 10 population 1999 14 057 1 071 1 435 8 001 7 673 11 827 10 525 4 410 1 192 4 202 859 2 499 7 606 3 849 3 845 11 666 623 915 8 779 5 251 1 833 2 375 3 303 814 6 069 569 588 339 11 027 2 077 1 759 838 41 278 966 1 253 10 641 196 014 2 942 342 723 Porte du Hainaut commune population 1999 Abscon Avesnes-le-Sec Bellaing Bouchain Bruille-Saint-Amand Château-l'Abbaye Denain Douchy-les-Mines Escaudain Flines-lès-Mortagne Hasnon Haspres Haulchin Haveluy Hélesmes Hérin Hordain La Sentinelle Lieu-Saint-Amand 4 135 1 281 1 305 4 282 1 470 759 20 356 10 405 9 328 1 528 3 180 2 753 2 566 3 084 1 822 3 939 1 190 3 360 1 247 commune Lourches Marquette-en-Ostrevant Mastaing Maulde Millonfosse Mortagne-du-Nord Neuville-sur-Escaut Nivelle Noyelles-sur-Selle Oisy Raismes Roeulx Saint-Amand-les-Eaux Thiant Trith-Saint-Léger Wallers Wasnes-au-Bac Wavrechain-sous-Denain Wavrechain-sous-Faulx total population 1999 3 781 1 514 878 880 607 1 580 2 799 1 187 826 471 13 699 3 431 17 170 2 568 6 196 5 579 512 1 731 368 143 767 Le Plan sera applicable sur ces 75 communes et c'est pour ce territoire qu'a eu lieu la procédure légale d'enquête publique. Périmètre d’actions du Plan de Déplacements Urbains SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise L’élaboration du Plan, approuvé en février 2001 et sa mise en conformité en 2003, ont été menées en association avec l’Etat, le Conseil Régional et le Conseil Général. Les représentants des professions et des usagers des transports, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Valenciennois et les associations agrées de protection de l’environnement ont été consultés. • La desserte des zones d’urbanisation, des centres commerciaux, des sites scolaires, des zones industrielles. • Le stationnement dans les villes, aux abords d’établissements scolaires, etc. • Les liens avec le SD, les POS. Le Plan est le résultat d’une démarche partagée avec les collectivités locales et les différents acteurs de la vie valenciennoise permettant la recherche de cohérence des politiques menées à tout niveau ayant un impact sur les déplacements. C’est ainsi que, tout ce qui a trait à l’urbanisme, aux transports, au développement économique, à la compétence des communes, devra être mis en cohérence avec les dispositions du Plan. • Le réseau d’agglomération, hiérarchisation voitures particulières et transports collectifs. • Le réseau armature TER - tramway - lignes de bus à HNS. • Les transports collectifs, traitement des arrêts dans la circulation, les priorités. • Les politiques tarifaires des transports collectifs, du stationnement. • Le réseau cyclable. • L’incitation au covoiturage. • La desserte des zones peu denses (taxis, minibus). • Les cheminements piétons, l’accessibilité, les continuités, les traversées d’axes routiers. • Les livraisons de marchandises. ➜ Elaboration du Plan approuvé le 21 février 2001 L'organisation des travaux d’élaboration du Plan a été réalisée par un Comité de pilotage aidé d'un Comité technique et d'un groupe d'animation technique. Ce Comité de pilotage a décidé la création de groupes de travail regroupant élus et techniciens. Les travaux de ces groupes ont permis de dégager les orientations et le consensus nécessaires à la construction du Plan. Les missions de ces groupes de travail ont été les suivantes : GROUPE DE TRAVAIL N° 1 : MULTIMODALITE ET POLES D’ECHANGES • Les liaisons routières départementales nationales et internationales. • Le chemin de fer : le TGV, le TER. • Les transports départementaux. • Les liens avec les schémas régionaux et départementaux de transport. • Les pôles d’échanges et les parcs relais. • La politique du stationnement. • La complémentarité voiture particulière et transports collectifs. • Les voies fluviales. • Les marchandises et le parc d’activités logistiques de Denain. • L’aéroport. • Le jalonnement intégrant voitures particulières et transports collectifs. GROUPE DE TRAVAIL N° 2 : TRANSPORTS ET URBANISME • La maîtrise des déplacements. • La sécurité : retraitement de la voirie pour une circulation modérée, “zone 30”, etc. • L’incitation à l’usage des transports collectifs. • Les liens avec l’habitat, accès aux quartiers sensibles. • Les franchissements de l’Escaut. • Le réseau routier d’agglomération. • Le réseau armature TER - tramway. GROUPE DE TRAVAIL N° 3 : PARTAGE DE LA VOIRIE GROUPE DE TRAVAIL N° 4 : ENVIRONNEMENT, LOISIRS • Le parc régional et les déplacements. • L’accès à la culture. • L’accès aux sports. • L’eau : la Scarpe et l’Escaut. • Les sentiers de randonnées pédestres et les pistes cyclables. • Les pollutions : atmosphérique, sonore et occupation de l’espace public. ➜ Révision du Plan approuvé le 22 février 2005 La révision du plan de déplacements urbains de l’agglomération valenciennoise et sa mise en conformité avec la loi SRU ont été menées selon le même souci de démarche partagée et de concertation. La conduite de ces travaux a été réalisée par un Comité de suivi restreint aidé d’un Comité de suivi plénier et d’un Comité technique. Le principe des groupes de travail, regroupant élus et techniciens, a été reconduit, mais selon une organisation thématique différente et concentrée sur les aspects du plan de déplacements urbains qui ont été précisés. Les missions de ces comités thématiques ont été les suivantes : COMITE THEMATIQUE N° 1 : PLANS DE MOBILITES D’ENTREPRISES ET D’ETABLISSEMENTS SCOLAIRES COMITE THEMATIQUE N° 2 : SCHEMA DIRECTEUR PIETON COMITE THEMATIQUE N° 3 : ORGANISATION ET GESTION DU STATIONNEMENT COMITE THEMATIQUE N° 4 : SECURITE DE TOUS LES DEPLACEMENTS COMITE THEMATIQUE N°5 : TRANSPORTS DE MARCHANDISES ET LIVRAISONS Parallèlement à ces travaux, un certain nombre de réunions publiques d'information sur le Plan a eu lieu notamment à Valenciennes et Anzin. Deux brochures informatives ont été éditées à destination d’une majorité de décideurs du valenciennois et une plaquette, diffusée à 10 000 exemplaires au moment de l’enquête publique, a permis de sensibiliser la population. Les groupes de travail et le Comité de pilotage ont validé le Plan avant que celui-ci ne soit arrêté par l’organisme délibérant, le SITURV, lors de sa réunion du 31 janvier 2000. Après avis des collectivités consultées, l’enquête publique a eu lieu du 20 novembre au 20 décembre 2000. Le Plan a ensuite été révisé en fonction des avis des collectivités et du rapport de la commission d’enquête. Après avis du comité de pilotage, le Plan a été approuvé définitivement par l’organisme délibérant, le SITURV, lors de sa réunion du 21 février 2001. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 11 12 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 2 .Le diagnostic 2.1 ➜ La voiture favorisée au cours des dernières décennies 2.2 ➜ Un nombre d’accidents corporels relativement stable, mais une gravité des accidents nettement en baisse 2.3 ➜ Un stationnement essentiellement occupé par des pendulaires au détriment de l’activité économique des centres-villes 2.4 ➜ La place du transport de marchandises et des poids lourds dans la circulation générale SITURV - approuvé le 22 février 2005 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 13 11 Malgré la crise, les déplacements dans le valenciennois n’ont cessé de croître. 2.1➜ La voiture favorisée au cours des dernières décennies En 12 ans (1985-1997), 30% de déplacements en plus en voiture, 67% de kilomètre en voiture en plus, sont les chiffres clé du diagnostic. Nombre de déplacements par personne et par jour Trop d’automobiles “tue l’automobile”. L’agglomération ne peut continuer à laisser évoluer les déplacements au seul bénéfice de la voiture individuelle. On se déplace autant à Valenciennes qu’ailleurs (cf graphique 1). • Chaque jour 1 340 000 déplacements dont 1 184 000 internes, soit 3,55 déplacements par personne et par jour, tous modes confondus, chiffre voisin de ceux observés dans les autres agglomérations françaises. • Le nombre de déplacements augmente régulièrement : + 0,5% par an pour les déplacements internes (tous modes hors poids lourds), + 4% par an pour les déplacements de transit et d’échange (voitures et poids lourds). 1 - Source : enquêtes ménages en 12 ans leur part de marché a régressé : - marche à pied : - 18%, - transports collectifs : - 11%, - deux roues : - 41%. • La structure des déplacements reflète l’organisation multipolaire de l’agglomération. Valenciennes reste le pôle principal avec 405 000 déplacements mécanisés internes, Denain 134 000, Saint-Amand-les-Eaux 83 000 et le pays de Condé 43 000. Entre ces pôles, il y a des flux de déplacements significatifs comme Valenciennes - Denain, Valenciennes - Condé-sur-l’Escaut, Condésur-l’Escaut - Saint-Amand-les-Eaux, etc. • Malgré les efforts importants des collectivités, les transports collectifs n’assurent qu’une trop faible part des déplacements tous modes : • 8% en 1985, • 7% en 1997. • Comme ailleurs, les modes de déplacement que la loi sur l'air demande de promouvoir sont en régression ; • Le temps moyen de déplacement a baissé pour la voiture et a augmenté pour les transports collectifs (cf graphique 2). Durée de déplacement selon le mode • Parallèlement, le nombre de kilomètres parcourus en voiture a augmenté de 67% en 12 ans, ce qui correspondrait à un doublement dans 18 ans. A ce rythme, ces kilomètres auront encore doublé en 2015. • Les pratiques d’accompagnement en voiture ont fortement augmenté : + 300% en 12 ans. • Malheureusement ces évolutions ont des conséquences négatives sur : - l’environnement, - le bruit, - la sécurité, - l’occupation abusive de l’espace public. L’urbanisme actuel de l’agglomération n’est pas apte à supporter un nouveau doublement des kilomètres parcourus par les voitures. Cette évolution vers le tout automobile est une source d’inégalités : - seulement 36% des personnes disposent en permanence d’une voiture, - la ville qui se développe et se construit favorise d’abord les 22% de ménages ayant 2 voitures et plus, - la ville est de moins en moins adaptée aux autres habitants (les jeunes, les personnes de plus de 70 ans, les familles monoparentales, etc.). 2 - Source : enquêtes ménages 1997 14 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Volume des flux journaliers Les chiffres correspondent aux flux mécanisés internes au PTU (source : enquête ménages 1997) SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 15 2.2➜ Un nombre d’accidents corporels Relativement stable, mais une gravité des accidents nettement en baisse En trois ans, de 1999 à 2001, 1 147 accidents corporels au total ont été recensés dans le périmètre du Plan de Déplacements Urbains. Ces accidents ont fait 1 650 victimes réparties de la manière suivante : 65 tués, 114 blessés graves, 1 471 blessés légers, ce qui représente un taux de gravité de 15,6% . Le taux de gravité sur le territoire du SITURV est ainsi quasiment deux fois moins élevé que sur l’ensemble de la France (29%), ce qui s’explique par l’importance de la zone agglomé- rée, dans laquelle les accidents sont généralement moins graves qu’en rase campagne. Le nombre d’accidents corporels reste relativement stable sur les trois dernières années : il a diminué de 1,8% entre 2000 et 2001, après avoir augmenté de 3,2% entre 1999 et 2000. Les véhicules légers représentent les deux tiers des usagers impliqués dans les accidents corporels. Un cinquième des impli- La gravité des accidents est en revanche nettement en baisse : si le nombre de blessés graves évolue peu, le nombre de tués a pratiquement baissé de moitié en 2001 par rapport aux deux années précédentes. qués sont des deux-roues, et un peu plus d’un dixième sont des piétons (et en particulier des personnes âgées). Les poids lourds et bus ne représentent qu’une faible partie des impliqués. Tués Ces différentes données sur la sécurité des déplacements seront à actualiser chaque année dans le cadre de l’observatoire (Cf. chapitre 5). Blessés graves Blessés légers * 16 Taux de gravité SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Ces chiffres seront remis à jour tous les ans grâce à l’observatoire sécurité routière réalisé par le SITURV. 2.3➜ Un stationnement essentiellement occupé par des pendulaires au détriment de l’activité économique des centres-villes Exceptée la commune de Condé-sur-l’Escaut, l’ensemble des centres-villes des pôles de l’agglomération, ainsi que celui de la commune d’Anzin, offrent un nombre de places de stationnement surdimensionné par rapport à la demande : il y a toujours des places disponibles. Ces places ne sont pas forcément à proximité des destinations finales. Ainsi, de nombreuses personnes préfèrent recourir au stationnement illicite. Nombre de places disponibles en voirie dans les centres-villes de Valenciennes (y compris les boulevards) 6 115 places Denain 1 300 places Saint-Amand 1 275 places Condé 680 places Anzin 965 places Stationnement public dans valenciennes centre Cette offre de stationnement se fait au détriment de la place attribuée aux autres modes de transport y compris les modes doux (piétons, vélos …). Les places de stationnement public sont avant tout occupées par des pendulaires qui monopolisent plus de 60% du stationnement public des centres-villes. Cela ne facilite pas la rotation du stationnement et a fortiori l’attractivité des centres et de leurs commerces. Seule la commune de Valenciennes réglemente la durée maximale de stationnement à travers la mise en place d’un système de stationnement payant. Dans les autres communes, les pendulaires ne subissent aucune contrainte et peuvent stationner aussi longtemps qu’ils le souhaitent. Il existe des systèmes de zones bleues, mais dont le contrôle n’est plus assuré. Source : enquête ménages déplacements 1997 Comme l'indique le tableau des tarifs du stationnement à Valenciennes, le stationnement est actuellement peu cher par rapport au tarif des transports collectifs. De même, étant proportionnel à la durée, il ne favorise pas la rotation. Le stationnement à vocation intermodal est aujourd’hui peu développé dans le valenciennois. Les logiques de stationnement et de transport collectif interagissent peu. Les prochaines mises en place des pôles d’échanges et des parcs relais permettront de développer et d’inciter à l’usage de ce type de stationnement. Les places de stationnement réservées aux personnes à mobilité réduite sont assez peu nombreuses et inégalement réparties. Leur confort est également insuffisant dans de nombreux cas. Tout nouvel aménagement prend en compte les normes à respecter pour le stationnement des personnes à mobilité réduite. Toutefois, le valenciennois se caractérise par un certain respect des places réservées aux personnes à mobilité réduite. TARIF DU STATIONNEMENT A VALENCIENNES AU 1ER JUIN 2003 A VALENCIENNES ZONE ORANGE Durée limitée à 2 heures 10 minutes 20 minutes 30 minutes 40 minutes 50 minutes 60 minutes 70 minutes 80 minutes 90 minutes 105 minutes 120 minutes 0,20 € 0,30 € 0,50 € 0,60 € 0,80 € 1,00 € 1,20 € 1,40 € 1,50 € 1,80 € 2,00 € ZONE ORANGE Durée limitée à 5 heures 15 minutes 30 minutes 45 minutes 60 minutes 75 minutes 90 minutes 105 minutes 120 minutes 180 minutes 240 minutes 300 minutes 0,20 € 0,40 € 0,60 € 0,80 € 1,00 € 1,20 € 1,40 € 1,60 € 2,00 € 2,40 € 2,70 € SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 17 Les graphiques joints présentent l’organisation du stationnement dans cinq communes de l’agglomération dont les quatre principaux pôles urbains. Ils montrent le relatif surdimensionnement du stationnement et l’importance du stationnement illicite. Ils sont issus d’enquêtes réalisées en septembre 2002 par le SITURV. L’occupation du stationnement dans le centre-ville de Valenciennes (y compris les boulevards) L’occupation du stationnement dans le centre-ville d’Anzin (y compris les boulevards) L’occupation du stationnement dans le centre-ville de Condé-sur-l’Escaut (y compris les boulevards) 18 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise L’occupation du stationnement dans le centre-ville de Denain (y compris les boulevards) L’occupation du stationnement dans le centre-ville de Saint-Amand-les-Eaux (y compris les boulevards) Le stationnement illicite représente une part importante de l’occupation du stationnement. A 14h, il est, par exemple, de 12,33% à Valenciennes (dont 20% pour le gratuit), 17,62% à Denain, 9% à Saint-Amand-les-Eaux et 17,74% à Condé-sur-l’Escaut. Ce stationnement illicite est souvent injustifié dans la mesure où il reste toujours des places de stationnement libres et licites. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 19 2.4➜ La place du transport de marchandises et des poids lourds dans la circulation générale Un peu plus de 170 000 poids lourds empruntent chaque semaine les voies de circulation de l'agglomération valenciennoise pour le transport des marchandises. Ces flux se répartissent selon les trois types de trafic poids lourds de la manière suivante : (voir tableau ci-contre) Les secteurs de l’agglomération qui génèrent le plus de mouvements internes et d’échanges sont : • la commune de Valenciennes (19% du total des mouvements de l’agglomération), Trafic interne Trafic d’échanges Trafic de transit Trafic total Volume Pourcentage 45 707 50 015 75 000 170 722 27% 29% 44% 100% (Sources : simulation FRETURB et enquête cordon 1998) Dans les centres-villes de l’agglomération valenciennoise, les livraisons se font pour 60% d’entre elles par des véhicules utilitaires légers (VUL) de moins de 3.5 T. • les communes de l’Ouest de Valenciennes (14%), • les communes de l’extrême Sud-Ouest de l’agglomération (5%). Si le transport des marchandises est à l'origine de la totalité du trafic de poids lourds, il compte aussi pour une part non négligeable dans celui des véhicules légers, si l'on considère que les déplacements des ménages pour motif achat constituent le maillon final de la chaîne de distribution. Pour 80% des livraisons, les livreurs stationnent hors des emplacements livraisons et des emplacements de stationnement, c’est-à-dire : Le fret mobilise donc près de 85 000 véhicules par jour, soit environ 11 % de la circulation générale. • sur chaussée : 36 % • sur trottoir : 20 % • en double file : 24 % De plus, si l'on tient compte de l'occupation au sol des poids lourds, c’est l’équivalent de 60 000 véhicules particuliers qu’il faudrait ajouter chaque jour. Le mode routier reste dominant pour le transport de marchandises dans le valenciennois, quel que soit le secteur d’activités. Loin de se limiter aux axes autoroutiers, les poids lourds diffusent largement sur les voies secondaires (routes nationales, chemins départementaux et communaux). Pour le transit, ce phénomène demeure inexpliqué. Les grandes communes de l'agglomération cumulent un trafic poids lourds et véhicules légers importants (Valenciennes centre, Denain, Saint-Amand-les-Eaux, Condé-surl’Escaut). En revanche, à Saint-Saulve, Bouchain, Hordain, Trith-Saint-Léger, Prouvy, Onnaing et Rouvignies, on observe une part importante des poids lourds dans la circulation générale. Ces 7 communes totalisent près de 30 % des camions passant dans l'agglomération. Les autres communes sont à dominante de véhicules légers. 20 Les chiffres et statistiques mentionnés dans ce chapitre sont issus de l’enquête ménages de 1997, de l’enquête cordon de 1998 et des études marchandises de 1999 et de 2003. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 3 .Objectifs pour 2010 3.1 ➜ Besoin de mobilité et de facilité d’accès 3.2 ➜ Protection de l’environnement et de la santé, amélioration du cadre de vie 3.3 ➜ Rééquilibrage de la répartition des déplacements entre les différents modes 3.4 ➜ Cohérence entre les principes retenus pour le développement futur de l’agglomération et l’organisation du système de déplacements SITURV - approuvé le 22 février 2005 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 21 11 Dans l'esprit de la Loi sur l'Air et de la Loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains, le Plan met en évidence quatre enjeux majeurs, partagés par la population valenciennoise. Dans une logique de développement durable, ces enjeux concernent : La satisfaction des besoins de mobilité et de facilité d'accès Tout en favorisant le développement économique, très lié à l'accessibilité, et en garantissant la liberté des individus de se déplacer, il convient de maintenir et d’améliorer l’équité entre individus et territoires pour garantir le dynamisme et la solidarité sociale de l’agglomération. La protection de l’environnement et de la santé, l'amélioration du cadre de vie Il convient de garantir aux habitants une meilleure qualité de vie. Cela passe par la réduction des nuisances provenant de l’usage non maîtrisé de la voiture particulière (bruit, occupation de l’espace public, pollution). Le rééquilibrage de la répartition des déplacements entre les différents modes En inversant les tendances constatées, il s'agit de redonner leur place aux modes les plus respectueux de l'environnement (transports collectifs, vélo, marche à pied). Ce rééquilibrage permettra aussi d'améliorer l'efficacité des fonds publics investis dans le domaine des déplacements. Cet enjeu pour le déplacement des personnes concerne aussi le transport des marchandises. Il s’agit de promouvoir le transfert modal vers des modes alternatifs (ferroviaire, fluvial) pour lesquels le valenciennois offre des potentiels de sites multimodaux majeurs. La nécessaire cohérence entre les principes retenus pour le développement futur de l'agglomération et l'organisation du système de déplacement Le Plan doit être compatible avec le Schéma Directeur approuvé le 13 décembre 2002, il s'agit d'infléchir les tendances passées pour favoriser un urbanisme moins organisé pour la seule voiture individuelle. Dans l’optique du Schéma Directeur, l’extension urbaine sera organisée de manière moins dispersée. Elle s’appuiera sur les espaces déjà construits et privilégiera la mixité des fonctions urbaines et la qualité des espaces publics en cohérence avec les systèmes de transports. Ainsi, conformément aux objectifs du Schéma Directeur de l’arrondissement de Valenciennes, la démarche du Plan repose sur la volonté d’arrêter la dérive du système de déplacement vers le tout automobile, au détriment des autres modes et de la qualité de vie en ville. La première étape à 10 ans est donc caractérisée par des objectifs précis accompagnés d’indicateurs qui permettront d’en suivre et d’en évaluer le degré d’atteinte. Une première évaluation et éventuellement une révision des mesures seront effectuées, conformément à la loi, en 2009. 22 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise OBJECTIFS POUR 2010 • Diminution du trafic et de la part des déplacements effectués en voiture (en kilomètre x voiture et part modale). • Augmentation de 30% de l’usage des transports collectifs (en déplacements). • Augmentation de 10% de l’usage du vélo (en déplacements). • Augmentation de 10% de l’usage de la marche à pied (en déplacements). • Diminution de la part du transport de marchandises sur route (en part modale). • Augmentation du trafic de marchandises par voie d’eau et voie ferrée (en part modale). • Diminution de 10% par an du nombre de tués et de blessés graves sur les routes. • Diminution de la pollution atmosphérique liée aux déplacements. • Diminution de 50% de la part des riverains de l’agglomération concernés par les nuisances sonores trop élevées. • Augmentation de l'espace public affecté aux modes alternatifs à l'automobile (en surface).. Ces objectifs sont accompagnés d'indicateurs qui permettront d'évaluer le Plan et de le réviser 3.1➜ Besoin de mobilité et de facilité d’accès 3.1.1 Accessibilité et développement de l’agglomération La qualité de l’accessibilité des différents secteurs de l’agglomération est la condition essentielle de son dynamisme économique. L’objectif du Plan est de veiller à cette qualité. Encore faut-il être strict pour orienter le développement de l’agglomération et favoriser la mixité de l’utilisation de l’espace entre habitat, services, emplois dans le but de limiter les déplacements de moyenne et longue distances liés à la ségrégation des espaces. Il convient de diminuer la longueur des déplacements pendulaires pour favoriser le report modal en incitant au maintien des habitants, des familles et des acteurs économiques en zone urbaine dense et en favorisant l’usage des transports collectifs et des autres modes écomobiles. Il faut donc concevoir les PLU compatibles avec le Plan, notamment pour le développement résidentiel et tertiaire en centre urbain ou sur des axes de transport collectif : TER, tramway, autres TCSP, lignes HNS ou lignes de bus. Il faut veiller à la bonne interaction entre les implantations économiques et les moyens de transport, dynamiser le commerce de proximité et éviter l’évasion des populations vers l’habitat périphérique en surface non maîtrisé. 3.1.2 Développer les transports collectifs Cela implique une diminution notable du recours à la voiture qu’il faut mieux utiliser. Il convient d’offrir des modes de déplacements alternatifs très concurrentiels. L’objectif du Plan est d’offrir des transports collectifs de qualité avec le tramway, les TCSP et le TER, mais aussi avec les autobus. Il s’agit de diminuer les temps de parcours de ces derniers en leur faisant éviter les zones de congestion afin de réduire l’écart des temps de parcours des transports collectifs avec ceux de la voiture particulière. Il s’agit en corollaire d'améliorer la régularité des transports collectifs. Des améliorations physiques seront mises en place sur les lignes. L’objectif est de tendre pour les lignes HNS vers une vitesse commerciale minimale de 22 km/h dans les zones les plus denses et d’augmenter la vitesse commerciale de + 20 % dans les autres zones d’ici 2010. Cette vitesse sera modulée par tronçon compte tenu des quartiers desservis. Le Plan se fixe donc comme objectif de réduire les disparités d’accès aux transports : • En améliorant le niveau de desserte en transports collectifs de certains quartiers. • En rééquilibrant les ressources affectées aux déplacements au bénéfice des modes alternatifs à la voiture, y compris dans le budget voirie des collectivités. Une part de ce budget pourra être consacrée spécifiquement à des aménagements de productivité externe pour les transports collectifs (priorités aux carrefours, couloirs réservés, arrêts en ligne) et à des opérations destinées au vélo et aux piétons. • En prenant en compte les déplacements des personnes à mobilité réduite pour l'intégralité des déplacements qu'ils ont besoin d'effectuer : - accès à tous les points du réseau de transports collectifs, soit directement dans le tramway, soit par le service spécifique qui leur est réservé, - accès sur les cheminements piétons, trottoirs et rues piétonnes sans difficulté (dossier 6). 3.1.3 Equité Le droit au transport pour tous est l’un des grands principes de la Loi d’Orientation des Transports Intérieurs de 1982, mais force est de constater que tous les habitants de l’agglomération valenciennoise ne bénéficient pas d’un droit identique. 3.1.4 Sécurité publique La sécurité de l’ensemble des déplacements doit être assurée. Il s’agit de préserver la sécurité dans les transports collectifs et les lieux publics (Partie 2 - Dossier 5). SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 23 3.2➜ Protection de l’environnement et de la santé, amélioration du cadre de vie 3.2.1 Les accidents de la circulation (Partie 2 - Dossier 3) L’insécurité routière constitue un problème majeur de santé publique. Un habitant de l’Union Européenne sur 3 sera blessé sur la route au cours de sa vie, et plus d’un sur cent y sera tué. Le valenciennois n’est pas épargné. En 3 ans : 1 650 victimes d’accidents dont 65 tués et 114 blessés graves ont été recensés, ce qui représente un taux de gravité de 15,6%. Ces accidents corporels mettent en cause dans 17% des cas des piétons ou des cyclistes. A titre indicatif, en 2001 sur l’ensemble de la France, le taux de gravité est deux fois plus élevé (29%) que sur le territoire valenciennois, ce qui s’explique par l’importance de la zone agglomérée, dans laquelle les accidents sont généralement moins graves. La sécurité est une exigence fondamentale du système de déplacement. L’objectif du Plan en matière de sécurité est de faire baisser le nombre de tués et de blessés graves sur les routes de 10% par an. 3.2.2 Le bruit routier (Partie 2 - Dossier 9) Le classement des voies bruyantes a été effectué dans l’ensemble du valenciennois. Il a montré que 12% de la population habitait à moins de 300 mètres d’une voie dont les mesures étaient supérieures aux normes (70 dB(A) en période diurne et 65 dB(A) en période nocturne). L’ensemble des centres-villes, les principales entrées de villes, ainsi que de nombreuses traversées de communes de l’agglomération dépassent les normes. Dans de nombreux cas, le bruit est dû à la vitesse des véhicules. C’est pourquoi l’objectif du Plan est de diminuer de 50% la part des riverains de l’agglomération concernés par des nuisances sonores supérieures aux normes (autour de 300 mètres des voies). 3.2.3 La pollution Les véhicules routiers provoquent environ le quart des émissions nationales de dioxyde de carbone et depuis de nombreuses années les consommations de carburant ne cessent d’augmenter à un rythme d’environ de 2% par an. L’Union Européenne a adopté, le 22 avril 1999, une nouvelle directive sur la qualité de l’air. Cette directive fixe des valeurs limites pour 4 indicateurs usuels de la pollution atmosphérique. Par ailleurs, le décret du 6 mai 1998 fixe pour la France un certain nombre de valeurs limites. Reseau transport collectif et espace urbain On retiendra, pour les principaux pollu-ants liés à l’automobile, de ne pas dépasser les valeurs les plus favorables à l’environnement, précisées dans le Plan de Protection de l'Atmosphère de l'agglomération de Valenciennes. • NO2 (dioxyde d'azote) 40 microgrammes par m3 en concentration moyenne annuelle, • Ps (poussières en suspension) 30 microgrammes par m3 en concentration moyenne annuelle, • CO (monoxyde de carbone) 10 milligrammes par m3 en concentration moyenne sur 8 heures. Ces niveaux seront surveillés par l’AREMASSE chargée du dispositif de mesure. Ceux-ci évolueront avec les directives nationales et européennes à venir. Le Plan tient compte des orientations prévues dans le PRQA. 3.2.4 La qualité de l’espace urbain (Partie 2 - Dossier 3) L’espace urbain est de plus en plus en-vahi par la voiture particulière. L’un des objectifs du Plan est la reconquête de cet espace au profit de la qualité de vie et des modes alternatifs : piétons, vélos, transports collectifs. Cela concerne tout d’abord le stationnement sur les espaces publics. Une réduction significative de l'espace qui lui est consacré est l'objectif à atteindre en 2010 (ces dispositions ne concernent pas les places réservées aux personnes à mobilité réduite). De même, une augmentation significa-tive de la proportion de l'espace public affectée aux déplacements autres que ceux effectués en automobile doit être étudiée à l'occasion de chaque projet. En ville, la surface du domaine public affectée aux déplacements correspond à la surface des voiries et des places. Lors des réaménagements urbains, il ne devra pas être affecté plus de 50% de ces espaces au mode automobile, c’est-à-dire pour les voies de circulation et pour les places de stationnement. Ne seront pas pris en compte dans le calcul de la surface les espaces classés en zone 30, les aires piétonnes et les espaces réservés aux transports collectifs (couloirs et aires d’arrêts). Cet objectif sera modulé pour tenir compte des particularités locales. Cette modulation sera effectuée en concertation avec la ou les collectivités concernées et le Comité de suivi. Cette répartition sera surtout applicable dans la partie urbaine de l’agglomération représentée dans la carte ci-contre. 24 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 3.3➜ Rééquilibrage de la répartition des déplacements entre les différents modes L’évolution au fil de l’eau sans PDU de la répartition modale des déplacements montre une aggravation très nette de la situation. Scénario sans PDU Le scénario durable, avec PDU, intègre la mise en place de l’ensemble des phases du réseau de tramway, des TCSP, du réseau de bus HNS et des aménagements en faveur des modes doux (application des chartes). En 12 ans, le nombre de kilomètres parcourus en voiture a augmenté de 67%. A ce rythme, les kilomètres auront encore doublé en 2015. C’est pour cette raison que le Plan ambitionne de renverser les tendances dès 2010 de manière à se rapprocher à l’horizon 2025 du partage modal entre la voiture et les autres modes, constaté en 1985. A l’horizon 2010, l’objectif de partage modal pour les 1 300 000 déplacements de l’agglomération est le suivant : • voiture individuelle : • vélo : • marche à pied : • transports collectifs : 59% 5% 27% Scénario Durable 8% En terme d’usage à 2010, les objectifs des différents modes, en part de déplacements, sont les suivants : • voiture individuelle : inversion de la tendance avec une légère diminution de l’usage, (cela ne correspond pas à une diminution absolue des déplacements mais à une augmentation ralentie permettant de retrouver à l’horizon 2025 un partage modal équivalent à celui de 1985), • vélo : + 10%, • marche à pied : + 10%, • transports collectifs : + 30%. Il conviendra de modérer certains usages irraisonnés de la voiture individuelle : les petits trajets, les déplacements pendulaires, les déplacements pour accompagnement. Cette modération ne sera possible que grâce à une meilleure attractivité des autres modes due notamment à Transvilles et à son tramway. Il faut remarquer qu'il s'agit d'un rééquilibrage de l’usage des différents modes et non d’un bannissement de la voiture qui reste dans les objectifs retenus le mode principal même à l'horizon 2025. Ces objectifs peuvent paraître modestes, ils sont en fait très ambitieux : il s’agit de parvenir à inverser une tendance lourde. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 25 3.4➜ Cohérence entre les principes retenus pour le développement futur de l’agglomération et l’organisation du système de déplacement Le Schéma Directeur de l'Arrondissement de Valenciennes a été approuvé le 13 décembre 2002. En matière d’habitat, il propose, entre autres, l’utilisation systématique du tissu urbain existant et la reconquête résidentielle fondée sur le renouvellement du parc de logements dégradés. L’extension urbaine de chaque commune sera organisée de manière moins dispersée que par le passé et en cohérence avec les aménagements urbains, les axes de déplacements et le réseau de transports collectifs. A ce titre, les orientations du Schéma Directeur et du Plan sont parfaitement compatibles. Cette reconquête vise à renforcer les pôles de l’agglomération. Les orientations du Schéma Directeur devront être reprises dans chacun des PLU mis en place par les communes. Ce principe de renouvellement urbain est largement repris dans le Programme Local de l’Habitat (PLH) mis en place sur l’agglomération valenciennoise. Les Schémas de cohérence territoriale viseront également à ne plus continuer la politique du tout automobile qui amènerait à avoir des conséquences contraires à la loi sur l’air, à la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains et au Plan. Le Plan et le PLH sont les volets “transports” et “habitat” des schémas de cohérence territoriale établis par les deux communautés d’agglomération. Le Plan est également compatible avec les contrats d’agglomération adoptés en décembre 2003 par la communauté d’agglomération de Valenciennes Métropole d’une part et par la communauté d’agglomération de la Porte du Hainaut de l’autre. Ces documents expriment tous les deux la volonté de renouvellement urbain, de maîtrise de la périurbanisation, de renforcement des centralités et de l’amélioration de l’accessibilité des quartiers enclavés. Ces objectifs sont intimement liés à ceux du Plan. En effet, l’application du Plan permettra de renforcer les actions mises en place par les deux communautés d’agglomération dans le cadre de leur contrat d’agglomération. Intéraction Schéma Directeur/réseau transports collectifs SEMURVAL 26 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 4 .Les moyens à mettre en œuvre : un PDU en 5 axes et 23 orientations A B C D E ➜ Conforter les pôles ➜ Relier les pôles entre eux ➜ Les chartes à appliquer ➜ Arrimer l’agglomération valenciennoise à sa région ➜ Informer, sensibiliser SITURV - approuvé le 22 février 2005 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 27 11 En fonction des incitations fixées par la loi d’orientation des transports intérieurs, modifiée par la loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie et la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains, le Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise fixe un cadre général visant à favoriser l’usage des modes de transports les plus favorables à l’environnement. Parmi ces objectifs figure un plan ambitieux de développement de l’usage des transports collectifs, de la marche à pied et du vélo. Il est souligné que l’aménagement de l’espace public de voirie ne peut se découper par catégorie d’usagers. Seule une approche intégrant tous les modes de déplacement et toutes les fonctions de la voie permet de réaliser des aménagements de qualité et d’assurer les meilleures conditions d’utilisation des modes alternatifs à la voiture. Le Plan se refuse à adapter la ville à des phénomènes prétendument inéluctables comme la croissance de la circulation des automobiles et des poids lourds, la stagnation ou la baisse de l’usage des modes alternatifs. Ces évolutions ne bénéficient qu’aux seuls ménages bimotorisés de l’agglomération qui représentent moins du quart de la population. Pour soutenir ces objectifs conformes aux lois, le Plan intègre, d’une part, des décisions déjà prises qui visent à améliorer les transports collectifs et le réseau viaire de contournement des centres, d’autre part, des décisions à prendre par les collectivités qui visent, elles aussi, à améliorer les transports collectifs, les cheminements piétons et vélos et le réseau viaire. L'organisation des déplacements urbains relevant d'institutions multiples, les partenaires du Plan ont décidé de créer un Comité de suivi restreint, un Comité de suivi plénier et un Comité de certification qui ont pour charge de suivre la mise en place des actions proposées par le Plan et le respect des prescriptions de celui-ci. Le rôle de ces Comités est précisé dans le chapitre 5. 28 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise A ➜ Conforter les pôles • Intégration d’éléments sur le stationnement des vélos. 1 Réalisation des plans de déplacements de proximité dans chacun des 4 pôles de l’Agglomération 2 Favoriser l’action précédente par de nouvelles régles dans les documents réglementaires. Autour des équipements, quartiers d’habitat, groupes scolaires, activités commerciales, pôles d’échanges, gares TER, stations de tramway et de TCSP (arrêts de bus) parcs de stationnement, etc, organiser le système de déplacements pour encourager et faciliter l’usage des modes les moins polluants “écomobiles”: marche à pied, vélo, transports collectifs. Cette orientation concerne les principaux documents réglementaires qui devront prendre en compte les décisions du Plan et éventuellement être révisés (rappelons que la LAURE et la loi SRU ont modifié le Code de l’urbanisme) : Le Plan définit dans les dossiers : • Les zones à circulation calmée (zones 30, aires piétonnes), clarifiée, simplifiée, intégrant tous les modes sans privilégier la voiture (Partie 2 - Dossiers 3 et 6). • Les principes d’organisation des plans de circulation d’accès aux centres excluant le transit (Partie 2 - Dossier 2). • La localisation, l’accessibilité aux pôles d’échanges et aux parcs relais (Partie 2 - Dossier 5). • L’organisation des transports collectifs et leurs échanges avec la voiture, la marche à pied et le vélo (Partie 2 -Dossier 5). • Les principes à respecter pour développer l’usage de la marche à pied (Partie 2 Dossier 6). • Les principes à respecter pour développer l’usage du vélo, notamment par la sécurisation de son stationnement (Partie 2 Dossier 7). • L’organisation du stationnement des voitures, outil de maîtrise du développement des flux automobiles, et la définition de zones dans lesquelles la durée maximale de stationnement est réglementée. Cette organisation vise à privilégier le stationnement résidentiel et le stationnement pour chalandise et à dissuader fortement le stationnement pour les motifs pendulaires (domicile travail, domicile - étude) dans les centres, afin de rendre la ville plus accessible. Le stationnement des “pendulaires” sera privilégié dans les parcs relais situés en périphérie (Partie 2 - Dossier 4). • L’organisation de la desserte des zones peu denses (Partie 2 - Dossier 5). • Modulation des normes selon la destination du bâtiment concerné (bureaux, fonction commerciale, logements). Pour l’urbanisme et l’aménagement urbain : • Les PLU, à travers notamment l’article 12 (normes de stationnement). • Les arrêtés concernant la gestion de la voirie et de la circulation. • Modulation de densité en fonction du niveau de desserte des transports collectifs. • Création d’itinéraires traversant le cœur des îlots pour favoriser le tracé le plus court des cheminements des piétons ou des vélos. • Profil type de voirie, largeur de trottoir, présence de pistes cyclables, séparations vertes etc. • Les dossiers de ZAC. Pour le stationnement (Partie 2 - Dossier 4) : • Délimitation de périmètres à l’intérieur desquels les conditions de desserte par les transports collectifs réguliers permettent de réduire ou de supprimer les obligations de construction d’aires de stationnement lors de la réalisation de bâtiments à usage autre que d’habitation. • Suppression des normes “plancher” et introduction pour les activités, mais pas pour l’habitat, d’une norme “plafond” qui sera modulée en fonction de la proximité des transports collectifs. Chaque zone du PLU est découpée en secteurs ayant des normes différentes de stationnement. Le critère objectif étant la qualité du service de transports collectifs. Les ratios suivants seront retenus : - une place pour 200 à 300 m2 de bureau pour les zones A, - une place pour 150 à 200 m2 de bureau pour les zones B, - une place pour 50 à 150 m2 de bureau dans les zones C. Pour chacune de ces zones, les ratios énoncés cidessus ne concernent pas les places de stationnement nécessaires au service ainsi que les places de stationnements réservées aux livraisons. Les zones A, B et C sont définies dans le dossier 11 de la deuxième partie du Plan. Ces prescriptions concernent principalement les différents centres des pôles et pour une part les espaces situés de part et d’autre des axes de transports collectifs ayant une qualité de desserte importante. • La tarification combinée, TCU, TCNU, TER et stationnement, à mettre en place (Partie 2 Dossier 5). • Prise en compte des besoins spécifiques en matière de livraison et enlèvement de marchandises. • Les principes d’amélioration de la distribution urbaine des marchandises dans les centres (Partie 2 - Dossier 10). • Prise en compte des besoins spécifiques en matière de service (véhicules nécessaires au service). SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 29 B ➜ Relier les pôles entre eux 3 Réaliser un réseau armature de transports collectifs (TER, TRAMWAY, autres TCSP, lignes à haut niveau de service, pôles d’échanges, etc.) (Partie 2 - Dossier 5) 3.1 Trois décisions importantes ont été prises 3.1.1 Le Conseil Régional a décidé d’augmenter l’offre TER d’ici 2005. Une desserte rythmée des trains entre Lille et Valenciennes a été mise en place en décembre 1998. Les délégataires de service public de transport vont accompagner cette mesure en redéployant les lignes d’autobus autour des gares de Saint-Amand-les-Eaux et de Bouchain pour compléter cette nouvelle offre. Pour accompagner ce renforcement de desserte, le SITURV, le Conseil Régional et la SNCF réfléchissent à la mise en place de l’intégration tarifaire permettant de prendre le TER avec un abonnement urbain entre deux gares du périmètre de transports urbains. 3.1.2 Le SITURV a décidé, en mars 1998, la création d’un tramway moderne reliant l’Université au centre de Valenciennes puis Anzin, Saint-Waast et Dutemple. Une deuxième phase permettra au tramway de rejoindre Denain. Le Pays de Condé sera, quant à lui, desservi par un TCSP lors d’une troisième étape à plus long terme. 3.1.3 Mise en place de 4 pôles d’échanges multimodaux Afin d’inciter les habitants de l’agglomération à utiliser ce réseau structurant de transports collectifs, quatre pôles d’échanges vont être mis en place. Ceux-ci seront aménagés autour des principales gares SNCF présentes dans le périmètre, de façon à faciliter les échanges entre tous les modes de déplacements (voiture particulière, TER, vélo, marche à pied, éventuellement tramway et TGV). Ces quatre pôles d’échanges seront mis en place à Valenciennes, Denain, Saint-Amandles-Eaux et Bouchain. 3.2 Le réseau armature prévu est hiérarchisé Il comprend : • Une armature de lignes fortes, rapides, de grande capacité correspondant au réseau tramway, aux TCSP et au TER bénéficiant du système d’intégration tarifaire. • La liaison Valenciennes - Mons dont le Plan encourage activement le rétablissement du trafic voyageurs, et dont l’avant projet a débuté en 2003. • Un réseau de lignes d’autobus à Haut Niveau de Service assurant soit la continuité du tramway soit des liaisons fortes à part entière : - d’Anzin à Raismes et Saint-Amand-les-Eaux, - de Valenciennes à Quiévrain, - de Denain à Lourches, - de Denain à Douchy-les-Mines, - de Saint-Waast à Valenciennes-centre par le centre hospitalier de Valenciennes, - de Valenciennes à Marly, - de la Croix d’Anzin à la Sentinelle. Ces lignes HNS seront confortées par des aménagements de la voirie tels que des priorités aux carrefours, des arrêts en ligne droite (sur chaussée) ou des couloirs réservés. Ces mesures favorables aux lignes HNS seront examinées lors de tout aménagement de voirie supportant la ligne. Ce réseau hiérarchisé permet d’éviter le syndrome du réseau “à deux vitesses” : le tramway, les TCSP et le TER vedettes et l’autobus “laissé pour compte” parce que lent, rare et englué dans la circulation. Un réseau d’autobus redéployé permettant à un nombre maximal de voyageurs de profiter de la régularité et de la vitesse. C’est ainsi que : • les lignes périphériques sont rabattues sur le réseau armature ou sur les lignes HNS, • les correspondances sont concentrées en un minimum d’endroits aménagés, • autant que possible le bus ne fait pas double emploi avec le réseau armature TER ou tramway ou encore TCSP. LA PRÉSENCE DE CETTE ARMATURE DE TRANSPORTS COLLECTIFS PERMETTRA DE DENSIFIER LA TRAME URBAINE AUTOUR D’ELLE. Programme Transvilles La liaison Valenciennes-Mons est actuellement en cours d’étude (au stade de l’avant-projet). 30 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 4 Consolider le réseau cyclable et le faire pénétrer dans les centres (Partie 2 - Dossier 7) Pour faciliter les déplacements à vélo et disposer d’un réseau maillé, le Plan a défini, entre les pôles urbains, des itinéraires cyclables destinés à assurer une desserte fine de l’agglomération en complétant notamment le schéma départemental des aménagements cyclables à horizon 2014. Des itinéraires cyclables (pistes, bandes, zones 30, aires piétonnes) sont également définis à l'intérieur des pôles urbains afin de pénétrer dans les centres et d’accéder aux principaux lieux d'attraction. Pour les deux roues, le Plan, par l’intermédiaire du Comité de certification sera attentif à tous les projets de réaménagement urbain afin de favoriser ces modes alternatifs en faisant respecter la charte vélos (il en sera de même pour la charte piétons). Les coefficients recommandés pour la construction de garages à vélos par type de bâtiment sont les suivants : Habitat collectif Résidence universitaire, foyer Lieux de travail Ecole (collège, lycée) Université Administration Equipement culturel Equipement sportif Cinéma, théâtre Commerce (centre) Commerce (périphérie) Gare ou arrêt 1/chambre 1/10 emplois 5/10 élèves en provenance de moins de 5 km 3/10 étudiants 2/10 guichets 1/10 utilisateurs simultanés 2/10 places de vestiaires 1/50 places assises 1/100 m2 de surface de vente 1/250 m2 de surface de vente 5/300 voyageurs Ces coefficients devront être intégrés dans chacun dans l’article 12 des Plans Locaux d’Urbanisme des communes. Le schéma directeur vélos a été approuvé par le SITURV le 18 mars 2002 ; il propose un plan de réseau cyclable global, tous gestionnaires de voirie confondus SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 31 5 Hiérarchiser les voies, identifier et proposer la réalisation des maillons manquants du réseau de voirie d’agglomération (Partie 2 - Dossier 2) La hiérarchisation a pour but d’améliorer la lisibilité des infrastructures et la cohérence entre leur aménagement et leurs fonctions : • Écarter de l’agglomération le grand transit. • Protéger les centres des trafics d’échanges (contournement des pôles). • Identifier les axes de liaison entre les pôles. • Privilégier la mixité modale sur les axes de liaison et les voies de desserte interquartiers. Cette hiérarchisation devra prendre en compte les trafics de poids lourds liés aux marchandises. Les aménagements qu’elle impliquera devront tenir compte des contraintes liées aux convois exceptionnels. Le Plan soutient certaines actions engagées par l’Etat et le Conseil Général et souhaite l’inscription d’autres actions jugées indispensables au respect des principes énoncés cidessus, ceci bien qu’elles soient favorables à l'automobile. Ces compléments de voirie concernent majoritairement la réalisation de sections permettant d’achever le contournement des pôles. Le but principal est de distribuer le trafic d’échanges et de reporter le trafic qui transite aujourd’hui par les centres : • Valenciennes, contournement complet à terminer au Nord et au Sud. • Denain, contournement complet à terminer au Nord en direction de Saint-Amandles-Eaux. • Saint-Amand-les-Eaux, demi contournement à “brancher” vers Lille sur l'autoroute A23 au niveau de l'échangeur de Hasnon. Le Plan retient par ailleurs que la vocation de transit est assurée exclusivement par les voies autoroutières existantes et les RN mises à niveau, complétées par : • La liaison entre les autoroutes A2 et A23 afin d'assurer la liaison entre Denain et Saint-Amand-les-Eaux. • La liaison entre les routes départementales 40 et 958 permettant de faciliter l’accès au pôle d’échanges et au parc relais de l’université. Le Plan insiste pour, qu’en parallèle, les voies non classées dans le réseau de voirie d’agglomération, soient réaménagées pour ne supporter qu'un trafic local. Le Plan ne peut encourager tout aménagement ou toute action qui irait à l'encontre des objectifs de diminution du trafic automobile qui ont été retenus. 32 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise C ➜ Les chartes à appliquer 6 Mise en œuvre des schémas directeurs piétons et du schéma directeur vélos • Réaliser le réseau cyclable (pistes, bandes et zones 30) en fonction d’un phasage pluriannuel, des réfections de voirie et des réaménagements d’espaces publics envisagés. • Mettre en place les schémas directeurs piétons de Valenciennes, Denain, SaintAmand-les-Eaux et Condé-sur-l’Escaut. • Aménager les liaisons de promenade (aménagement de chemin de service, d’ancien cavalier, jalonnement…). • Traiter les coupures (en particulier les infrastructures routières et les voies d’eau) pour permettre leur franchissement par les cyclistes et les piétons. • Équiper les grands générateurs en parcs de stationnement sécurisés pour vélos. • Prendre en compte dans les documents d’urbanisme le stationnement des deux roues, notamment des vélos (article 12 des PLU). 7 Mise en application d’une charte piétons (Partie 2 - Dossier 6) • Assurer la continuité des itinéraires. • Fixer les caractéristiques minimales à respecter dans tout nouvel aménagement pour favoriser la marche à pied : largeur minimale des trottoirs, abaissement ponctuel des bordures. • Renforcer la sécurité. • Faciliter l’accessibilité des personnes à mobilité réduite. • Traiter les espaces de correspondance. • Informer et jalonner les itinéraires à privilégier. 8 Mise en application d’une charte vélos • Supprimer, à l’intérieur des centres-villes, les bandes cyclables existantes et réinsérer les cyclistes dans la circulation générale, mais réaménager, dans les autres secteurs, les bandes cyclables sécurisées. • Reprendre la géométrie (profil en travers, tracé en plan) des voies structurantes de l’agglomération pour modérer la vitesse pratiquée par les automobilistes. 10 Mise en application d’une charte transports collectifs (Partie 2 - Dossier 5) • Rendre attractifs les transports collectifs par une offre fréquente et régulière, par des temps de trajet réduits et fiables, par une amélioration du confort de l’attente et pendant le trajet et par des conditions de sécurité satisfaisantes tant sur le plan de la prévention que sur le plan de la répression. • Favoriser les aménagements et les mesures engendrant un sentiment de sécurité. • Prendre en compte le tramway, les TCSP et le bus dans l’aménagement des carrefours et la priorité aux feux. • Implanter et concevoir les arrêts de bus de façon claire et favorable à la vitesse et la régularité de ceux-ci. • Favoriser les aménagements paysagers et améliorer l’environnement urbain par le traitement des surfaces et le choix du mobilier urbain. Le Comité de suivi restreint et le Comité de certification veilleront à l’application de ces chartes dans tous les projets de voirie de l’agglomération. - mettre en place un jalonnement efficace entre les TC, les piétons, les vélos et les VP, - créer des points de vie autour des pôles d'échanges. 11 Mise en application d’une charte marchandises (Partie 2 - Dossier 10) 9 Mise en application d’une charte sécurité • Optimiser la distribution urbaine en limitant le nombre de véhicules en circulation et en augmentant la fluidité des échanges. (Partie 2 - Dossier 3) • Pour les axes concernés, privilégier les aménagements pour le déplacement des transports collectifs, des piétons et des vélos. - réduire l’effet de rupture de charge, • Fixer les règles du réseau défini dans l’orientation n° 6 pour développer la pratique du vélo : aménagements, jalonnement, garages à vélo, information, etc. • Améliorer la sécurité du cycliste dans la circulation générale. • Améliorer les conditions de sécurité des traversées piétonnes au droit des carrefours et en section courante, en priorité sur les voies à fort trafic, les voies larges ou commerçantes. (Partie 2 - Dossier 3) • Réorganiser l’emprise publique entre façades en prenant en compte les fonctions principales de chaque axe défini dans l’orientation n°5 (hiérarchisation) et en augmentant de façon significative l'espace utilisé par les modes alternatifs à la voiture. • Concevoir et aménager les pôles d’échanges et les parcs relais pour favoriser l’intermodalité : • Mener des actions visant à améliorer la distribution des marchandises en ville en cohérence avec : - le développement et/ou le maintien de l’activité économique de la ville, - l’amélioration de la qualité de l’environnement, - le souci d’arriver à un meilleur équilibre du partage de la voirie. (Partie 2 - Dossier 7) 12 Retraiter les axes du réseau de voirie principal pour un meilleur partage entre les différents acteurs de l’espace public et de la vie locale • Créer et accompagner des projets logistiques au service de l’agglomération et plus particulièrement du centre-ville. • Mettre en synergie les logiques des acteurs privés et publics du transport de marchandises. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 33 D ➜ Arrimer l’agglomération valenciennoise à sa région 13 Identifier et proposer la réalisation des liaisons manquantes avec le réseau routier régional • Finaliser la liaison Valenciennes - Douai (mise aux normes autoroutières de la RN 455). • Aménager l'échangeur belge entre l'A7 (E19) et l'A16 afin de faciliter les déplacements du pôle de Condé vers Lille, sans repasser par le valenciennois, notamment pour les poids lourds. • Créer la liaison entre les deux autoroutes desservant l’agglomération valenciennoise pour éviter un trafic de transit sur la RN 30. • Créer une liaison entre l’Autoroute A23 et le centre-ville de la commune d’Anzin. • Créer le “4eme pont” sur l’Escaut, au nord du centre-ville de Valenciennes afin de désengorger le centre-ville d’Anzin. 14 Etablir un schéma de jalonnement de l’agglomération En fonction du schéma de hiérarchisation de voirie retenue, de l’implantation des pôles d’échanges, des parcs relais et de la politique de stationnement : • Définir et mettre en place un jalonnement pour les VP et les PL, notamment pour ce qui concerne les trafics de transit et d’échanges afin de les orienter vers les axes de transit. 34 • Définir et mettre en place un jalonnement statique et dynamique d’accès aux parcs de stationnement en ouvrage et sur les pôles relais. Le jalonnement est en cours de remise à niveau pour les voies départementales. 15 Etudier les trafics de marchandises sur les réseaux fluviaux, ferrés et routiers (Partie 2 - Dossier 10) Pour les marchandises et les livraisons, le Plan effectuera les études nécessaires afin de proposer des mesures comme la création d’Espaces Logistiques Urbains (ELU) (Centres de Distribution Urbaine (CDU) ou Points d’Accueil Logistique (PAL)) ou de plates-formes multimodales pour favoriser les modes autres que la route. 16 Rétablir le trafic voyageurs régional sur la ligne ferrée Valenciennes-Mons • Remettre en service la liaison ferrée Valenciennes - Mons. • Électrifier le tronçon Valenciennes - Quiévrain. • Adapter le réseau de transports collectifs urbains à cette réouverture. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 17 Développer l’intégration tarifaire et la tarification multimodale (Partie 2 - Dossier 5) • Mettre en place, dans le cadre de l’intégration tarifaire, un titre de transport unique valable dans tous les transports collectifs présents au sein de l’agglomération. (Transcarte peut être un outil). • Accompagner la SAEM Stationnement dans le développement de ses abonnements avec le support Transcarte. • Inciter à l’usage des parcs relais tramway avec une tarification attractive pour les familles et les groupes grâce à un support unique dont Transcarte pourrait être un outil. 18 Aménager des pôles d’échanges multimodaux • Coordonner les différents modes de transport public. • Organiser le stationnement automobile et des vélos. • Aménager des accès piétons de qualité. • Développer des services marchands. E ➜ Informer, sensibiliser 19 Inciter à la réalisation de plans de mobilité d’entreprises, d’administrations et d’établissements scolaires et favoriser une politique énergétique économe (Partie 2 - Dossier 8) • Promouvoir des actions d’incitation à une plus grande utilisation des TC, du vélo et de la marche à pied pour les déplacements domicile - travail, professionnels et domicile - étude. • Soutenir les actions de mise en place et de gestion de système de covoiturage. • Développer des actions de sensibilisation pour favoriser l’étalement des heures de pointe. • Adapter l’offre TC aux besoins (horaires, trajets…). • Personnaliser l’information et adapter le mode de vente des titres de TC. • Encourager, pour les flottes captives, l’acquisition de véhicules propres (gaz, électricité, etc.) au fur et à mesure du renouvellement du parc. 20 Mettre en œuvre des actions d’animation et d’information dans les différents milieux de la population 22 Mettre en œuvre un observatoire des déplacements et une procédure de suivi et de certification • Animer une campagne de sensibilisation et de communication (maires). • Conduire une action spécifique pour les publics spécialisés et par mode de déplacements (enfants, étudiants). • Participer aux évènements de promotion d’amélioration du cadre de vie en présentant le Plan. 21 Concevoir et mettre en place une centrale d’information multimodale sur les modes de déplacements (Partie 1 - Chapitre 5) • Mesurer et analyser l’impact des politiques de déplacement sur la base d’indicateurs permettant d’évaluer le degré d’atteinte des objectifs définis. • S’assurer de l’application des engagements et principes d’action définis dans le Plan. 23 Mettre en place un observatoire de la sécurité des déplacements (Partie 1 - Chapitre 5) • Calculer et éditer, avec une fréquence annuelle, un certain nombre d’indicateurs clés en matière de sécurité des déplacements. (Partie 2 - Dossier 5) Formaliser une méthode d’organisation des échanges d’information entre les différents acteurs des déplacements. • Suivre dans le temps l’évolution des conditions de sécurité. L'observatoire de la sécurité, comme celui des déplacements, doit être créé par l'AOTU parallèlement à l'observatoire prévu pour le suivi du tramway. Ils sont animés par le Comité de suivi restreint. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 35 36 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 5 .Le suivi 5.1 ➜ Indicateurs et Observatoire de déplacements 5.2 ➜ Indicateurs et Observatoire sécurité 5.3 ➜ Comité de suivi restreint 5.4 ➜ Comité de suivi plénier 5.5 ➜ Comité de certification SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 37 Mettre en œuvre le Plan nécessite de poursuivre la dynamique créée entre les partenaires. Le Plan s’impose pour les décisions relatives aux déplacements urbains, aux différentes Collectivités selon leur domaine de compétences. L' AOTU est impliquée pour la mise en place et le suivi du Plan. Cela concerne : • Le lancement des actions. • La gestion des avancées et des effets dans le suivi de la réalisation. • La mesure de son efficacité. Il s’agit de suivre ce qui se réalise : • L’engagement des actions prioritaires programmées. • La coordination des études pour les objectifs à moyen et long termes. Il faut également pouvoir répondre à trois questions : • Les principes sont-ils appliqués ? • Les actions sont-elles lancées ? • Les actions sont-elles pertinentes, quel est leur impact ? 38 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 5.1➜ Indicateurs et Observatoire de déplacements Les indicateurs doivent permettre une bonne lisibilité des actions et donner une idée fidèle de leur évolution. Il y a les indicateurs primaires qui sont des chiffres bruts souvent difficiles à traduire pour les non-spécialistes. Il est donc nécessaire afin de permettre une diffusion large et compréhensible de tous d’utiliser des indicateurs secondaires mettant en évidence des valeurs sur une échelle, des dépassements de seuils, etc. Les indicateurs devront être simples, limités à l’essentiel, fiables, pérennes et accessibles dans les 5 années à venir. Ceux–ci seront choisis de préférence parmi les indicateurs existants et permettre la distinction des évolutions qui relèvent des politiques locales de celles imputables à l’environnement général. • la consommation d’énergie (ventes de carburant dans les stations services et les grandes surfaces, nombre de véhicules non-polluants). • les indicateurs d’aménagements cyclables. • etc. Le Comité de suivi restreint aura pour première tâche de définir ces indicateurs qui seront proposés par l'AOTU dans le cadre des études en cours. Pour assurer la mise en œuvre de ces indicateurs, un Observatoire des déplacements sera mis en place. Il sera un outil : • De suivi de la réalisation effective de chacune des actions (tableau de bord des actions) proposées dans le Plan. • Technique de mesure des effets des actions. • D’évaluation des résultats. • De communication vers le public. Pour, cela l’Observatoire aura en charge de rassembler les informations et données sur des domaines relevant de compétences multiples : • Inventaire des données de l’agglomération. • Définition du mode de recueil. • Création d’un référentiel commun. • Mise en place d’une méthode d’analyse. Cet Observatoire sera mis à jour tous les ans, pour tous les indicateurs dont la périodicité est annuelle. Les autres indicateurs seront mis à jour en fonction de leur périodicité (recensement, enquête ménages…). Les principaux indicateurs peuvent être retenus parmi : • Le contexte socio-économique. • L’environnement, la qualité de l’air (suivi du NO, CO, CO2 et particules). • Le bruit (population exposée à plus de 70 dB(A) le jour et 60 dB(A) la nuit). • L’occupation de l’espace urbain (évolution de l’espace public affecté à la voiture). • Les indicateurs sur les déplacements qui permettent de mesurer l’évolution de la situation avant PDU (enquête ménages, enquête cordon). • Les statistiques de trafic voiture. • Les indicateurs transport collectif (offre, suivi de l’exploitation, matériel, etc.). • Les indicateurs de stationnement VP et 2 roues (offre, réglementation, usage). Les 19 domaines de l’Observatoire • développement urbain et déplacements • diminution de la circulation automobile • aménagement du réseau et partage de la voirie • développement des transports collectifs • développement des transports ferroviaires • intermodalité • développement de la marche à pied • développement de l'usage du vélo • stationnement des voitures • transport et livraison de marchandises • plans de mobilité • pollution atmosphérique et consommation d'énergie • bruit des transports terrestres • sécurité des déplacements • cohésion sociale et déplacements • accessibilité aux grands équipements • qualité des espaces publics • communication et sensibilisation, consultation et suivi de l'opinion • financement : les comptes déplacements locaux • mobilité urbaine Source : observatoires des plans de déplacements urbains - CERTU • Les indicateurs de partage modal. 5.2➜ Indicateurs et Observatoire sécurité Afin de disposer d’un outil permettant de suivre dans le temps l’évolution de la sécurité des déplacements, un Observatoire de la sécurité sera mis en place. Les indicateurs seront calculés à partir des données issues des fichiers accidents édités par la Cellule d’Exploitation et de Sécurité de la DDE 59. L’Observatoire aura pour but d’éditer, avec une fréquence annuelle, un bulletin composé de quelques indicateurs clés, et présentant de manière synthétique l’évolution des conditions de sécurité. Cet Observatoire n’aura pas pour ambition de remplacer des études spécifiques plus fouillées, mais de présenter de manière synthétique et pertinente un certain nombre de chiffres clés en matière de sécurité des déplacements. Il constituera un outil de suivi de l’amélioration de la sécurité et d’évaluation des aménagements réalisés à cet effet. L’Observatoire sécurité est demandé par la LOTI suite à la publication de la loi SRU du 13 décembre 2000. Il deviendra, à terme, un chapitre à part entière de l’Observatoire déplacements. Parmi les indicateurs primordiaux, qui seront calculés sur une période glissante de 3 ans, et sur l’ensemble des communes du PTU, on peut citer : • Le nombre d’accidents corporels. • Le nombre de victimes et la gravité des blessures (blessés légers, blessés graves, tués). • La répartition du type d’impliqués (véhicules légers, piétons, vélos…). SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 39 • La répartition temporelle (annuelle, hebdomadaire et journalière) du nombre d’accidents. • La répartition des accidents par commune. • Le nombre d’incidents dans les transports en commun. En complément, il serait souhaitable d’éditer, également avec une fréquence annuelle et sur une période glissante de trois ans, une carte de localisation des accidents sur le réseau de voirie du PTU, en identifiant les accidents graves et mortels, et également les accidents impliquant des deux roues ou des piétons. A terme, cet Observatoire de la sécurité routière sera une partie à part entière de l’Observatoire déplacements. 5.3➜ Comité de suivi restreint L’organisation des déplacements relève d’institutions multiples. Pour veiller à la cohérence de leurs actions, les partenaires du Plan ont créé un Comité de suivi restreint afin de : • Proposer au Comité Syndical du SITURV les études complémentaires nécessaires à la réalisation des dossiers incomplets. • Établir les fiches nécessaires à la réalisation du Plan. • Suivre la mise en place des actions proposées par le Plan (études, PDE, Communication…). • Donner un avis sur la participation financière du SITURV sur des projets de voirie prenant en compte les prescriptions du Plan. Ce Comité est l’un des éléments indispensables pour que la dynamique créée se poursuive après l’adoption du Plan. Ce Comité dont la présidence est assurée par l'AOTU est composé d’élus de l’AOTU et de techniciens des deux communautés d’agglomération, de l’Etat et l’AOTU et de l’exploitant des transports urbains. • Coordonner le calendrier de mise en œuvre des actions. Il doit se réunir trois fois par an et plus si besoin. • Faire engager les actions prioritaires programmées. C’est l'AOTU qui en assure l’animation, le secrétariat et qui sert de support technique. Les comptes-rendus des réunions du Comité de suivi restreint sont diffusés aux collectivités partenaires. • Évaluer le Plan et le réviser si besoin (Observatoire déplacements et Observatoire sécurité routière). • Veiller au respect des prescriptions du Plan, • Certifier tout projet concernant les aménagements et décisions ayant un rapport avec les objectifs du Plan. Le Comité assure également auprès des collectivités une mission de conseil. Le Comité Restreint du Plan examine l’ensemble des projets de PLU soumis au SITURV afin de voir leur compatibilité avec le Plan. Il est notamment vigilant sur la prise en compte des normes stationnement dans l’article 12 du règlement. De même, chaque projet de voirie (quel que soit le maître d’ouvrage) doit être transmis au SITURV pour que le Comité restreint PDU puisse examiner si les prescriptions du Plan ont été prises en compte. Le SITURV peut participer au financement des projets de voiries s’ils respectent complètement le Plan. 5.4➜ Comité de suivi plénier Pour que l’ensemble des partenaires et des acteurs du transport de l’agglomération participe à la “vie” du Plan, le Comité de suivi plénier a été créé. Il permet à l’AOTU de présenter les actions et les projets du Plan. Chaque année une analyse des tendances observées sera présentée. A cette fin, des outils techniques de mesure et d’évaluation seront mis à sa disposition pour réaliser sa tâche. C’est aussi l’AOTU qui assure l’animation, le secrétariat et qui sert de support technique. Les comptes-rendus du Comité de suivi plénier sont diffusés aux partenaires.Il doit se réunir une fois par an et plus si besoin. Les membres du Comité de suivi plénier • Le SITURV • La Communauté d’Agglomération de Valenciennes Métropole • La Communauté d’Agglomération de La Porte du Hainaut • Le Syndicat Intercommunal de l’Enseignement Supérieur dans l’Arrondissement de Valenciennes • La commune de Valenciennes • La commune de Denain • La commune de Saint-Amand-les-Eaux • La commune de Condé-sur-l’Escaut • Le Conseil Régional du Nord - Pas de Calais • La Conseil Général du Nord • La Sous-Préfecture de Valenciennes 40 • L’Inspection Académique • La Direction Départementale de l’Équipement du Nord • Le Parc Naturel Régional • L’association “les vélociennes” • L’Université de Valenciennes HainautCambrésis • Le commissariat de police de Valenciennes • L’Union du Commerce de Valenciennes • L’AREMASSE • L’Automobile-Club de France (région Nord) • La Fédération des entreprises de Transport Logistique • L’association pour la prévention de la pollution atmosphérique SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise • La Chambre de Commerce et d’Industrie du Valenciennois • L’association Droit au vélo • Les Noies Navigables de France • La gendarmerie de Valenciennes • La Direction Régionale de l’Équipement • La Fédération Nord Nature • La Fédération Nationale des Transports Routiers • La SNCF • L’association Hainaut Écologie • La SEMURVAL • La Mission bassin minier • La SAEM Stationnement de Valenciennes • L’Association des Paralysés de France 5.5➜ Comité de certification Pour se faire aider dans sa tâche, le Comité de suivi restreint a désigné un Comité de certification composé de techniciens et chargé essentiellement de la certification des projets d'aménagement. Il donnera un avis sur tous les projets avant la décision finale prise par le Comité de suivi restreint et jouera un rôle incitatif destiné à atteindre les objectifs du Plan. Le Comité de suivi restreint établira le cahier des charges précisant les missions du Comité de certification et son domaine de compétences. Ce Comité de certification ne se substituera pas aux décideurs qui resteront maître d’ouvrages de leurs projets. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 41 42 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 6 .L’évaluation financière et le calendrier des décisions et des réalisations SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 43 L’ensemble du document PDU présente les principaux projets à mettre en place pour réaliser la politique volontariste en matière de développement des modes doux et de réduction de la circulation automobile souhaitée par le SITURV et ses partenaires. Ces projets explicités dans le PDU représentent une charge financière non négligeable qui est listée dans les pages suivantes. Ces projets se décomposent en trois groupes : • Les grands projets structurants • Les études • Les réalisations Il faut y ajouter un budget annuel du SITURV permettant d’aider les projets communaux. Pour chaque réalisation, un plan de financement doit être mis en œuvre. C’est pourquoi, il a été décidé d’indiquer les coûts des actions ainsi que les organismes susceptibles, à la date d’approbation du Plan, de participer financièrement à ces actions. Enfin, le présent chapitre présente un calendrier de réalisations de ces actions. L’application des actions présentes dans le plan de financement est soumise à la participation des organismes potentiellement financeurs. Les demandes de subventions seront réalisées au fur et à mesure des études et des projets. 44 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise • Circulation : Jalonnement des parkings de l’agglomération (2004) • Piéton : Réalisation du Schéma Directeur Piétons (2004 - 2009) Coût de l’étude : 110 K€. Coût de la réalisation : 100 K€ (annuel) • Tramway – première phase début d’exploitation : juin 2006 • Piéton : Réalisation du Plan Piéton (2006) Coût d’investissement : 252 M€. Coût de l’étude : 5 K€. La réalisation du Schéma Directeur Piétons est financée par le maître d’ouvrage de la voirie. Le SITURV participera financièrement à cette réalisation dans le cadre de sa politique de subvention des projets PDU. LES GRANDS PROJETS TRANSPORT DE L’AGGLOMERATION Participation de l’Etat : 41,5 M€ ; Participation du FEDER : en cours de demande ; Emprunts (BEI): 110,5 M€ Autofinancement : En fonction de la participation du FEDER. • Tramway – deuxième phase début d’exploitation : décembre 2006 Coût d’investissement : 50 M€. Emprunts (BEI) • Tous modes : Enquête ménages déplacements (2009) • Marchandises : Mise en place d’un Espace Logistique Urbain (2008) Coût de l’enquête : 534 K€. Coût de la réalisation : 700 K€. • Circulation : Enquête Cordon (2009) Participation de l’Etat Participation des communes Participation de l’ADEME Autofinancement Coût de l’enquête : 183 K€. • Transports collectifs : Enquête Origine Destination (2009) • Piéton : Accompagnement à pied dans les écoles : pédibus Coût de l’enquête : 200 K€. • Pôle d’échanges de Saint-Amand-les-Eaux début d’exploitation : mars 2006 Coût d’investissement : 2,7 M€. Participation du FEDER Participation du Conseil Général du Nord Participation du Conseil Régional Nord - Pas de Calais Autofinancement • Pôle d’échanges de Bouchain début d’exploitation 2005 Coût d’investissement : 750 K€. Participation du FEDER Participation du Conseil Général du Nord Autofinancement Coût de la réalisation : 25 K€ comprenant une action sur cinq sites. LES SUBVENTIONS PDU • Aides aux aménagements ayant le label PDU Participation de l’ADEME Autofinancement • Transports collectifs : Mise en place des lignes HNS (2004 - 2009) Montant du budget : 500 K€ (annuel). Coût de la réalisation : 400 K€. LES REALISATIONS PDU • Tous modes : Mise en place de l’Observatoire PDU Coût de la réalisation : 10 K€ (annuel). • Tous modes : Actions de communication pour faire connaître le PDU aux élus et à la population (2004 - 2009) Montant du budget : 75 K€ (annuel). LES ETUDES PDU • Marchandises : Rationalisation des livraisons en centres-villes (2006) Coût de l’étude : 50 K€. Participation du FISAC Participation de la CCIV Participation de la Ville de Valenciennes Autofinancement • Marchandises : Inventaire des sites multimodaux et bilan technico (2006) Coût de l’étude : 15 K€. Participation de l’ADEME Participation de la CCIV Autofinancement • Transports Collectifs : faisabilité des lignes à haut niveau de service (2004 - 2009). Etudes réalisées par la SEMURAL (exploitant) dans le cadre de sa délégation de service public. • Vélo : Prêt de vélo dans l’agglomération (2004) Coût de la réalisation : 12 K€ (achat des vélos) • Vélo : Réalisation du Schéma Directeur Vélos approuvé par le SITURV le 18 mars 2002 (2004 - 2009) Coût de la réalisation : 300 K€ (annuel). La réalisation du Schéma Directeur Vélos est financée par le maître d’ouvrage de la voirie. Le SITURV participera financièrement à cette réalisation dans le cadre de sa politique de subvention des projets PDU. • Conseil en mobilité : Mise en place de Plans de Déplacements d’Entreprises (2004 - 2009) Coût de la réalisation : 75 K€ (annuel) soit 3 par an. Participation de l’ADEME Autofinancement SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 45 Calendrier de réalisation des actions du Plan ACTIONS 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Les grands projets structurants Mise en place Tramway - Phase n°1 Tramway - Phase n°2 Pôle d'échanges de Saint-Amand Pôle d'échanges de Bouchain Les études PDU Livraisons des centres-villes Sites multimodaux Faisabilité des lignes HNS Jalonnement et signalétique Réalisation du Plan piéton Enquête ménages Enquête Cordon Enquête Origine - Destination Les aides financières du SITURV aux aménagements suivant les prescriptions du PDU Les réalisations PDU Communication Prêt de vélos Schéma Directeur Vélos Schéma Directeur Piétons Conseil en Mobilité : PDE Structure marchandises Mise en place d'un ELU Pédibus Lignes HNS Observatoire du PDU Il est à noter que la rentabilité financière du projet et le maintien de l’économie générale ont été démontrés par une étude socio économique présentée lors des enquêtes publiques relatives au tramway et à la révision du présent Plan. 46 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 47 2 partie : ème Les dossiers 1 .Le diagnostic 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 1.10 1.11 1.12 1.13 1.14 1.15 1.16 1.17 1.18 1.19 1.20 1.21 1.22 1.23 1.24 page 51 ➜ Le contexte socio-économique page 52 ➜ Environnement et transports page 52 ➜ Les voies d’eau page 52 ➜ Le Parc Naturel Régional (PNR) page 53 ➜ Urbanisme et Transports page 53 ➜ La maîtrise des déplacements page 53 ➜ Les déplacements des actifs page 54 ➜ Les déplacements des scolaires page 54 ➜ La sécurité routière page 55 ➜ La sûreté dans les transports en commun page 56 ➜ Le réseau routier national page 56 ➜ Le réseau routier départemental page 56 ➜ La hiérarchie des réseaux TC page 57 ➜ La TER page 57 ➜ Le réseaux TC Urbain page 57 ➜ Le réseau TC Départemental page 59 ➜ Jalonnement page 59 ➜ Politique de stationnement page 60 ➜ Les piétons page 60 ➜ Le réseau cyclable page 61 ➜ Le transport de marchandises page 61 ➜ Les enlévements - Livraisons de marchandises page 63 ➜ Le train «Grandes Lignes» page 64 ➜ Les énergies propres page 65 charte sécurité : 3 .La modération de la vitesse 6 et partage de la voirie 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5 48 ➜ Les objectifs page 68 ➜ Les principes de hiérarchisation page 68 2.3 ➜ Le réseau viaire pris en compte page 68 2.4 ➜ Hiérarchisation du réseau viaire page 69 2.5 ➜ Les actions à engager page 69 2.6 ➜ Les convois exceptionnels page 69 page 73 ➜ Charte sécurité page 74 ➜ Partage de la voirie page 77 ➜ La sûreté des biens et des personnes page 77 ➜ Rappel du diagnostic ➜ Organisation du stationnement sur voirie ➜ Parcs de stationnement public (hors voirie) 4.7 4.8 4.9 4.10 ➜ Stationnement relais ➜ Zonage A-B-C ➜ Durée du stationnement ➜ Stationnement payant ➜ Stationnement résidentiel ➜ Mesures de suivi charte transports 5 .La collectifs SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 7 page 79 page 80 page 80 page 82 page 83 page 84 ➜ Stationnement des personnes handicapées ou à mobilité réduite page 67 2.1 2.2 page 73 ➜ Rappel réglementaire 4.1 4.2 4.3 4.4 4.5 4.6 5.1 page 71 ➜ Rappel du diagnostic 4 .Le stationnement . La hiérarchisation 2 de la voirie Les dossiers dé les orientation Ils seront com page 85 page 86 page 87 page 88 page 89 8 page 91 ➜ Motivations de l’usager dans le choix du mode de déplacement : atouts et handicaps des transports collectifs 5.2 ➜ Charte de l’intermodalité dans les transports 5.3 ➜ TER 5.4 ➜ Tramway 5.5 ➜ Autres TCSP (modes intermédiaires) 5.6 ➜ Autobus 5.7 ➜ Taxis 5.8 ➜ Service pour les Personnes à Mobilité Réduite 5.9 ➜ Pôles d’échanges et parcs relais 5.10 ➜ Intermodalité 5.11 ➜ Sûreté des personnes et des biens 5.12 ➜ Tarifs des transports publics page 93 page 93 page 95 page 96 page 98 page 99 page 107 page 107 page 107 page 109 page 110 page 111 9 éveloppent, pour différents thèmes, s énoncées dans la première partie. plétés par les fiches programme d’action. 6 .La charte piétons page 113 6.1 ➜ Orientations générales relatives aux déplacements des 6.2 6.3 6.4 piétons ➜ Principes d’aménagement ➜ Principes d’intervention ➜ Mesures d’accompagnement 7 .La charte vélos page 115 page 115 page 118 page 122 page 125 7.1 ➜ Orientations générales relatives aux déplacements 7.2 ➜ Développer l’usage du vélo par la création des vélos 7.3 7.4 7.5 7.6 page 126 d’un réseau cyclabe continu ➜ Renforcer la sécurité et le confort des cyclistes ➜ Lutter contre le vol par la création de parc de stationnement Vélo ➜ Communiquer - Eduquer ➜ Usage du vélo par les enfants et les jeunes fréquentant les établissements scolaires 8 .Les plans de mobilité page 126 page 128 page 129 page 130 charte transport 10 .La de marchandises page 145 10.1 ➜ Rappel du contexte législatif page 147 10.2 ➜ Quelques invariants et constatations d’ordre général concernant le transport et la livraison des marchandises page 147 10.3 ➜ La situation du valenciennois page 147 10.4 ➜ Charte marchandises page 148 classement du 11 .Le territoire en zones page 153 11.1 ➜ Généralités page 154 11.2 ➜ Classement en zones page 154 page 130 page 131 8.1 ➜ Orientations générales 8.2 ➜ Les missions du SITURV page 134 8.3 ➜ La méthode de travail PDE page 135 8.4 ➜ Les outils page 137 8.5 ➜ Les applications concrètes page 140 12 .Documents de référence page 155 page 133 recommandations 9 .Les pour diminuer le bruit lié aux déplacements page 141 9.1 ➜ L’environnement sonore et vibratoire du tramway page 142 9.2 ➜ Le bruit des voies routières page 143 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 49 50 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 1 .Le diagnostic 1.1 ➜ Le contexte 1.2 ➜ Environnement socio-économique et transports 1.3 1.4 ➜ Les voies d’eau 1.5 ➜ Urbanisme et 1.6 ➜ La maîtrise des 1.7 ➜ Les déplacements 1.8 ➜ Les déplacements ➜ Le Parc Naturel Régional (PNR) transports déplacements des actifs des scolaires 1.9 ➜ La sécurité routière 1.10➜ La sureté dans les transports en commun 1.14➜ Le TER 1.15➜ Le réseau TC urbain 1.16➜ Le réseau TC départemental 1.17➜ Jalonnement 1.18➜ Politique de stationnement 1.19➜ Les piétons 1.20➜ Le réseau cyclable 1.21➜ Le transport de marchandises 1.22➜ Les enlévements Livraisons de marchandises 1.23➜ Le train “Grandes lignes” 1.24➜ Les énergies propres 1.11➜ Le réseau routier national 1.12➜ Le réseau routier départemental 1.13➜ La hiérarchie des réseaux TC SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 51 1.1➜ Le contexte socio-économique Données clés • Le valenciennois conserve en 1999 sa population de 1990 avec 348 900 habitants. • Le valenciennois reste toutefois plus déprimé que d’autres secteurs du Nord - Pas de Calais. • La population du périmètre des transports urbains se stabilise à 342 723 habitants. • 101 000 emplois dans le valenciennois dont 68 600 emplois tertiaires. • Les emplois secondaires baissent malgré l’apport créé par SEVELNORD et TOYOTA mais moins vite que l’évolution nationale. • Les emplois tertiaires progressent régulièrement. Dysfonctionnements Problématique PDU • Même dans le contexte difficile des années 90, l’usage de la voiture particulière a encore crû. • Le besoin d’égalité d’accès aux transports ne se dément pas, la voiture ne pouvant pas devenir le mode de déplacement universel. • Les secteurs les moins mobiles en voiture sont aussi les plus touchés économiquement. • Dans un contexte de disparités sociales fortes, l’attractivité des modes collectifs doit être maintenue et améliorée pour tous, y compris pour ceux qui se déplacent habituellement exclusivement en voiture. • 15% des voitures automobiles neuves montées en France le seront à Valenciennes d’où un risque de fragilité économique pour les emplois concernés. • La modernisation des réseaux de transports collectifs est la condition de leur universalité, et l’unique moyen d’éviter d’en faire un “ghetto de captifs”. 1.2➜ Environnement et transports Données clés • Agglomération avec un passé industriel qui est peu critique à l’égard du risque de pollution atmosphérique, mais cette attitude est en train d’évoluer. • Faible sensibilité aux risques de pollution attribuable aux transports, car l’agglomération n’a pas une représentation d’elle-même comme une “grande ville”. • Nombreux franchissements du seuil d’alerte de pollution en 1998 et 1999. Projets pertinents • Le Plan de Protection de l’Atmosphère du valenciennois a été adopté. • Le classement des voies bruyantes a été réalisé par la DDE. • Le réseau de mesure de la qualité de l’air fonctionne depuis avril 1998. Dysfonctionnements • Manque de connaissance de l’exposition de l’agglomération aux pollutions issues des transports. Problématique PDU • Les habitants du valenciennois imaginent à tort que leur agglomération est différente des autres, pas de grande taille, peu polluée car incluant un parc régional. Il conviendra de communiquer sur le caractère “comme une autre” de l’agglomération et de raisonner sur les problèmes de déplacements à l’échelle de cette agglomération. • Utiliser pleinement les données collectées par les dispositifs de mesure pour développer des actions d’éducation aux risques. • Délimiter des périmètres sensibles à l’intérieur desquels le bruit est considéré comme incompatible avec les activités présentes. • Fixer des objectifs de diminution du bruit urbain. • Fixer des objectifs de diminution de la pollution. 1.3➜ Les voies d’eau Données clés • Mutation en cours de la vocation des voies d’eau : d’usage industriel vers des usages mixtes (loisirs, habitat, qualité urbaine, transport). • Existence d’un réseau dense de voies navigables. • Existence de ports fluviaux. • Opportunité fret à valoriser. Projets pertinents • Projets urbains intégrant mieux et valorisant la proximité des cours d’eau. • Projet de ville à Saint-Amand fortement tourné sur la Scarpe. • Piste cyclable en bord d’Escaut dans le Pays de Condé. • Haltes touristiques fluviales en bord d’Escaut. 52 • Projet de mise à 3 000 tonnes de l’Escaut en aval de Valenciennes (5,25 mètres de hauteur libre sous ouvrage correspondant à deux lits de conteneurs à vide sur le valenciennois), faisant partie d’un réseau plus vaste (4 000 tonnes). • Réouverture du canal de Condé à Pommeroeul. • Présence de zones industrielles où le potentiel d’activités logistiques multimodal existe (Denain, Saint-Saulve…). Dysfonctionnements • Coût de la requalification des berges. • Concurrence entre les sites d’accueil du tourisme fluvial. • Difficulté de portage des projets. • Accessibilité route et fer aux voies d’eau à améliorer. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Problématique PDU • Valoriser la présence des cours d’eau en ville : nouveaux générateurs de déplacements (activités nautiques, de promenade) et nouveaux supports de modes de déplacements (promenade, vélo). • Créer des continuités piétonnes et cyclables entre les berges et les voiries urbaines. • Privilégier la desserte en TC (au détriment de la voiture) des sites d’activités nautiques, • Valoriser le fret par voie d’eau : mise à 3 000 tonnes de l’Escaut. • Réouverture du canal de Condé à Pommeroeul. • Inciter au transfert modal. 1.4➜ Le Parc Naturel Régional (PNR) Données clés • Un des rares Parcs Naturels Régionaux à être situé dans un PTU et traversé par une autoroute. • PNR multimillionnaire en visiteurs dans les années 70, il en accueille encore actuellement 1 200 000. • Saturation des parcs de stationnement pendant les beaux jours. Projets pertinents • Diversification des lieux d’activité : Mare à Goriaux et Fosse Sabatier, • Demande de l’Office National des Forêts de fermer à la circulation automobile la drève de Raismes à Saint-Amand-les-Eaux. Problématique PDU • Volonté de développer la visite de la forêt à pied et à vélo. • Explorer une desserte TC estivale ou du week-end. • Relier le parc à tous les réseaux : réseau TC, réseau cyclable, chemins de randonnée. Dysfonctionnements • Très forte exposition de la forêt aux dégradations du fait de sa forte perméabilité aux axes de circulation automobile (A23). • La voiture est le seul mode d’accès pratique au parc. 1.5➜ Urbanisme et transports Données clés • Une minorité de PLU parmi les communes du valenciennois, mais de plus en plus de communes sont en cours d’élaboration ou de révision. • Un retard manifeste dans la construction et la rénovation de logements, dû à la situation démographique et à l’économie encore difficile du valenciennois. • Ambiance optimiste née de l’arrivée de Toyota et de Daimler Chrysler qui devrait se traduire par un plus grand volontarisme des élus. • Politique de “Grands Projets de Ville” dans les deux communautés d’agglomération. • Programme Local de l’Habitat (PLH) en cours. Problématique PDU • Coordonner les politiques urbaines avec l’offre de transport collectif. • Opportunité de restructuration urbaine autour du projet de tramway. • Densifier la trame urbaine autour de secteurs attractifs et ayant (ou pouvant avoir) un bon niveau de desserte TC. • Schéma Directeur du valenciennois approuvé en décembre 2002. • Favoriser l’attractivité commerciale des centres-villes. Dysfonctionnements • Favoriser le développement de zones mixtes (résidentiel, activités, équipements et commerces). • Trame urbaine peu dense et distendue favorable à la voiture. • Projets de centre-ville dans les quatre pôles. • Prendre en compte les dessertes TC et 2 roues dans les schémas d’organisation des zones d’activités et dans la localisation de nouvelles entreprises. • Relance de la politique logement de la ville de Valenciennes. • Donner un avis du Comité de suivi restreint sur tous les aménagements. Projets pertinents 1.6➜ La maîtrise des déplacements Données clés • Rattrapage par le valenciennois de son “retard” en mobilité et usage de la voiture : +30% en 12 ans, doublement des kilomètres parcourus en 18 ans. • La question de la maîtrise des déplacements se pose donc pour la décennie à venir. • Début de prise de conscience dans l’opinion publique de l’agglomération de la possibilité de “faire autrement”. Projets pertinents • Volontarisme des autorités organisatrices : - le SITURV pour le tramway et pour l’ensemble du réseau de TCU, - la Région pour le TER. • Mise en place de l’intégration tarifaire et rapprochement de chaque autorité organisatrice. • Projet de création d’un Syndicat Mixte des Transports à l’échelle Régionale. • Intensifier l’implication de l’agglomération dans des opérations médiatiques journées “EN VILLE SANS MA VOITURE”, “VILLE A VELO”, • Agir auprès des leaders d’opinion. Dysfonctionnements • Faiblesse de la demande en faveur de politiques publiques restrictives de l’usage de la voiture. • Manque d’initiative pour la valorisation des modes doux. Problématique PDU • Informer et mobiliser sur un projet d’agglomération centré autour des déplacements et de l’amélioration du cadre de vie. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 53 1.7➜ les déplacements des actifs Données clés • La répartition des 101 000 emplois du valenciennois est duale : les emplois se situent soit dans les centres-villes et surtout à Valenciennes (tertiaire), soit en zones d’activités. • Les zones d’activités sont généralement localisées en bordure de voiries à grande circulation. • Les principaux employeurs sont l’usine SEVELNORD, l’Hôpital de Valenciennes et l’usine TOYOTA. • La création d’emplois nouveaux dans les activités industrielles est plus forte que pour le reste de la région. • L’emploi tertiaire progresse régulièrement de la même manière que pour l’ensemble de la Région. Projets pertinents • Renforcement des activités tertiaires à Valenciennes (secteur Tertiales/Canonniers), • Dynamisme créé à l’Est du valenciennois par l’implantation de TOYOTA. • Projet de développement autour du thermalisme et des loisirs à Saint-Amand-les- Eaux. • Sites de développement industriel et logistique dans l’arrondissement. Problématique PDU Dysfonctionnements • La voiture reste le mode dominant pour se rendre à son travail, surtout dans les centresvilles et les zones industrielles. • Les pratiques innovantes (comme le covoiturage) apparaissent comme difficiles à implanter dans des sites industriels de taille moyenne et très disséminés. • Le transport du personnel des entreprises (“ramassage ouvrier”) déclinant mais encore vivace n’a pas fait l’objet d’une volonté de reconquête par le réseau de transport urbain ou le Conseil Général du Nord. • Pas d’interaction entre le lieu d’implantation des entreprises et les moyens de transports. • Faire jouer au SITURV son rôle de conseil en mobilité auprès des entreprises en mettant en place des plans de mobilité. • Cibler les emplois en centre-ville comme source de transfert modal de la voiture vers d’autres modes de déplacement. • Utiliser le stationnement comme un levier afin de modifier les pratiques des actifs. • Tenter une expérimentation de plan de mobilité sur une zone d’activités pilote. • Avis du comité PDU à donner sur les projets d’implantation économique. 1.8➜ les déplacements des scolaires Données clés Problématiques PDU • De nombreux établissements scolaires de grande taille sont présents dans le valenciennois. • Mettre en place des plans de mobilité scolaires avec les principaux collèges et lycées de l’agglomération. • Les grands lycées sont principalement situés dans les centres-villes des pôles urbains, leur périmètre d’attraction est très étendu, parfois plus que le périmètre des transports urbains. • Mettre en place des expérimentations innovantes en matière d’incitation à l’usage des modes doux pour les scolaires (Pédibus, prêt de vélos…). • Existence de nombreuses écoles primaires avec des échelles d’attraction réduites. • Augmentation de 25% par an des déplacements d’accompagnement, entre 1985 et 1997. Répartition des emplois dans le Valenciennois Projets pertinents • Mise en place d’un grand lycée commun pour les communes de Condé-sur-l’Escaut et de Vieux- Condé. • Nouveaux établissements prévus avec prise en compte de la desserte en transports collectifs. Dysfonctionnements • Importance des “parents taxis” entraînant une surabondance des véhicules particuliers aux abords des établissements scolaires aux heures d’entrée et de sortie. • Très peu de possibilités de stationner son vélo dans les établissements scolaires. 54 • Inciter les dirigeants et les concepteurs d’établissements scolaires à prévoir la desserte et le stationnement de tous les modes de transport lors de la construction ou du réaménagement d’un établissement. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 1.9➜ la sécurité routière Données clés • 1 147 accidents corporels entre 1999 et 2001 dont 936 sur voiries communales et départementales. • 1 650 victimes en trois ans : 65 tués, 114 blessés graves, 1 471 blessés légers. • 2 177 usagers impliqués dont un peu plus de 1/10 de piétons, 1/5 de deux-roues et près de 2/3 de véhicules légers. Répartition des accidents par réseau - RN 30 vers le Nord-Est (Saint-Saulve, Onnaing), - avenue de Metz vers le Sud à Valenciennes, - RD 40 vers le Sud-Ouest (Maing, Thiant), - RN 30 vers le Sud-Ouest (La Sentinelle, Prouvy, Rouvignies, Haulchin, Douchy-lesMines, Neuville-sur-Escaut), - RN 45 vers l’Ouest (Wavrechain-sousDenain, Denain, Escaudain), - RD 49 vers le Sud-Ouest (Denain, Lourches, Roeulx), - RD 943 (Bouchain). Une importante accumulation d’accidents est également observée sur les boulevards de Valenciennes. Problématique PDU • Améliorer la sécurité de tous les déplacements. • Définir un programme de résorption des “points noirs” identifiés. • Fixer des objectifs de réduction de l’intensité de la circulation automobile sur les axes accidentogènes. • Favoriser la modération des vitesses pratiquées en reprenant le tracé et le profil des voies structurantes de l’agglomération. • Reconquérir l’espace public au profit des autres modes alternatifs à la voiture. • Améliorer les conditions de sécurité des traversées piétonnes, en priorité sur les voies à fort trafic, larges ou commerçantes. • Améliorer les conditions de sécurité de la circulation des cyclistes en tenant compte de l’environnement des voies. • Mettre en place un Observatoire des accidents impliquant au moins un piéton ou un cycliste. Localisation des accidents dans l’agglomération de Valenciennes entre 1999-2001 Source : fichiers accidents de la DDE du Nord Dysfonctionnements • Les principaux dysfonctionnements constatés sont liés à : - la configuration des traversées piétonnes (traversées trop longues, absence de refuge, absence de traversée ou traversées en nombre insuffisant, stationnement au droit des traversées gênant pour la visibilité réciproque des piétons et des véhicules, absence d’éclairage spécifique), - la géométrie et la localisation des bandes cyclables (bandes cyclables de largeur insuffisante, inconfortables et peu sécurisantes), - la pratique de vitesses excessives par les automobilistes (tracé en plan rectiligne, absence de rupture du tracé, profil en travers large (deux voies larges + bandes cyclables + stationnement sur voirie), • L’étude de la localisation des accidents intervenus entre 1999 et 2001 fait apparaître des points d’accumulation sur certains axes. Il s’agit principalement de radiales rayonnant autour de Valenciennes : - RD 169 vers le Nord-Ouest (Anzin, Raismes, Saint-Amand-les-Eaux), - RD 935a vers le Nord-Est (Anzin, Bruay-surl’Escaut, Escautpont, Fresnes-sur-Escaut, Condé-sur-l’Escaut), - RD 935 vers le Nord-Est (Saint-Saulve), Accidents impliquant des piétons Accidents entraînant des blessés légers Accidents entraînant des blessés graves Accidents entraînant des tués. Accidents impliquant des voitures particulières Accidents impliquant des poids lourds ou des bus Accidents impliquant des deux roues SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 55 1.10➜ La sûreté dans les transports en commun Données clés • Un total de 4 684 incidents a été recensé sur les lignes de transport en commun sur la période 1999-2001 (tous types d’incivilités confondus). • La tendance est à la baisse : 1 714 incidents en 1999, 1 534 en 2000 (- 11%), 1 436 en 2001 (- 6%). • La majeure partie des incidents recensés porte sur des dégradations d’installations fixes ou, dans une moindre mesure, sur le matériel roulant. Suivent les comportements d’importunité envers la clientèle puis les agressions d’agents. • 332 de ces incidents ont fait l’objet d’un dépôt de plainte : 106 en 1999, 114 en 2000 et 112 en 2001. Source : tableaux de bords mensuels de la sécurité de la SEMURVAL 1.11➜ Le réseau routier national Données clés Dysfonctionnements Problématique PDU • 11 000 voitures/jour traversent Douchy-lesMines sur la RN 30. • Réseau de routes nationales soit de type autoroutier, soit à deux fois deux voies, soit de type pénétrant et non pas de type contournant. Ces dernières voies sont à déclasser. • Définir le rôle et la place du réseau national dans le réseau de grandes voiries de l’agglomération. • 10 000 voitures/jour traversent Saint-Saulve sur la RN 30. • 80 000 véhicules/jour sur le viaduc de TrithSaint-Léger de l’A2. Projets pertinents • Échangeurs autoroutiers (A2 - A23). • Saturation du viaduc de Trith pour l’horizon du PDU (2010). • Après déclassement des RN, fixer des règles d’aménagement et de partage de la voirie en prenant en compte une mixité d’usage à conforter. • Traversée autoroutière d’un parc naturel (A23). • Fixer l’avenir de l’autoroute A2 dans sa partie urbaine. • Liaison vers Douai (A21). • Liaison vers Maubeuge (RN 49). 1.12➜ Le réseau routier départemental Données clés • Le réseau de grandes voiries de l’agglomération est en grande partie départemental. Projets pertinents • Étude des contournements Nord et Sud de l’agglomération de Valenciennes. • Projets d’amélioration des “entrées” vers Valenciennes (Aubry-du-Hainaut, entrée Est, Mont-Houy). • Projet de liaison A23 – Anzin. • Liaison RD 40, RD 958 à hauteur de l’université du Mont-Houy. • Liaison Condé-sur-l’Escaut - Saint-Amandles-Eaux. 56 • Liaison A2 - RD 954 avec aménagement de l'échangeur de Saint-Aybert. • Contournement nord de Denain et liaison vers Hasnon et l’amandinois. Dysfonctionnements • La création des communautés d’agglomération a permis que la compétence voirie soit assurée par une structure intercommunale, mais le transfert de compétences est assez lent. Problématique PDU • Mettre à l’étude en liaison avec la révision du Schéma Directeur, un Schéma de Voirie d’Agglomération. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise • Intéresser le Département dans la finition du réseau de voiries d’agglomération incluant les liaisons pôle à pôle et un système de voies permettant le contournement des 4 pôles : Valenciennes, Denain, Saint-Amand-les-Eaux et Condé-sur-l’Escaut. • Élaborer un schéma de profils types d’aménagement de voirie hiérarchisés en fonction des trafics et des fonctions remplies. • Accompagner systématiquement les voiries départementales d’aménagements cyclables sécurisés. 1.13➜ La hiérarchie des réseaux TC Données clés • Mise en place de transports à la demande. • Les projets récents (TER, Tramway) accroissent la diversité des modes de transports collectifs et rendent pertinente une hiérarchisation des modes selon les gabarits et les fonctions remplies. • Réflexion sur la coordination de tous les réseaux TC dans le cadre de la création d’un syndicat mixte à l’échelle régionale. Dysfonctionnements • Tramway et autres TCSP. • Le concept de hiérarchisation et de multimodalité est nouveau et ne fait pas partie des préoccupations des valenciennois. • Desserte rythmée du TER. • Faible antériorité de la multimodalité. • Intégration tarifaire. Problématique PDU • Restructuration du réseau d'autobus. • Définir un réseau multimodal armature sur Projets pertinents des axes prioritaires : TER, tramway, TCSP, autobus HNS. • Définir les principes fonctionnels d’un réseau autobus-tramway organisé en axes forts et en sous-réseaux de desserte fine des pôles (Valenciennes et sa première couronne, le Denaisis, l’Amandinois, le Pays de Condé). • Définir les pôles d’échanges entre modes TC et TC + VP + vélo. 1.14➜ Le TER Données clés • 88 km de voies ferrées, 11 points d’arrêts. • 4 740 voyages internes au PTU par jour de semaine selon une enquête SITURV d’octobre 2002 dont plus de 2 000 pour la liaison Valenciennes - Saint-Amand-les-Eaux (2 sens). • 12 160 voyages par jour vers la Communauté Urbaine de Lille. • Station de tramway prévue en gare de Valenciennes. • Création de quatre pôles d’échanges multimodaux : Valenciennes, Saint-Amand-lesEaux, Bouchain et Denain. • Réouverture de la ligne Valenciennes Mons. • 3% des habitants du PTU possèdent un abonnement TER. • Création du Syndicat Mixte du Transport Régional permettant de coordonner l’offre TER avec les offres “urbaines”. Projets pertinents Dysfonctionnements • Desserte rythmée à 30 minutes de la ligne Lille - Saint-Amand - Valenciennes - Le Poirier-Université. • Localisation excentrée de plusieurs gares (Denain, Wallers, Bouchain). • Négociations pour la mise en place de l’intégration tarifaire entre le SITURV, la Région et la SNCF. • Desserte en autobus de plusieurs gares par des lignes à fréquence faible (Denain, Wallers, Bouchain). proches des gares pour les parcs relais (ex : Denain, Bouchain, Raismes, Saint-Amandles-Eaux) ou pour l’implantation d’emplois tertiaires. Problématique PDU • Coordonner les modes TER + autobus et bientôt TER + tramway : organiser les correspondances, faciliter les cheminements quai à quai. • Organiser le rabattement des automobilistes vers les gares (aménagement et sécurisation des aires de stationnement, jalonnement). • Régler les questions financières entre autorités organisatrices afin d’aboutir à une intégration tarifaire complète (même titre de transport, même tarif pour le même trajet). • Faible valorisation des espaces disponibles 1.15➜ Le réseau TC urbain Données clés • Réseau extensif. • Très peu d’aménagements de voirie favorisant la vitesse commerciale des autobus (productivité externe). • Clientèle de captifs (sans voiture) et pour des déplacements contraints (travail, école, études). • Le transport collectif représente 5,7 % des déplacements pour motif travail, 27 % pour motif scolaire, 4 % pour motif achat, 10,4 % pour les motifs autres et secondaires. • Réseau de tramway et de TCSP et refonte du réseau d'autobus avec mise en place de lignes HNS. Projets pertinents Dysfonctionnements • Système monétique d’avant-garde aujourd’hui rodé permettant une mercatique offensive et multiservices. • Performance du réseau qui stagne, faiblesse de l’offre sur certains secteurs (Amandinois, Ostrevent). • Politique volontariste du SITURV pour améliorer l’attractivité des transports collectifs urbains : traitement des arrêts, mise en place de bus propres, vidéosurveillance. • Études de réaménagement du réseau d'autobus préalable à l’arrivée du tramway, notamment par le renforcement par anticipation de l’offre dans les secteurs de Bouchain et de Saint-Amand-les-Eaux. • Offre qui ne répond pas forcément à tous les besoins des habitants du PTU. • La voiture grignote l’espace au détriment des autobus. • Apparition des actes d’incivisme. Problématique PDU • Donner aux autobus l’image d’un mode performant sans attendre le tramway. • Moderniser le réseau d'autobus en créant des aménagements de voirie favorisant la vitesse commerciale. • Hiérarchiser le réseau d'autobus en créant des lignes HNS. • Mettre en place du transport à la demande. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 57 • Réorganiser le réseau de bus pour répondre aux besoins internes aux pôles ainsi qu’aux besoins interpôles. déplacements non contraints (politique de l’offre anticipant la demande). • Fidéliser les catégories d’usagers actuels, notamment afin d’éviter les pratiques d’accompagnement en voiture qui ont crû fortement (+300 % en 12 ans). • Reconquérir les déplacements “domicile travail” effectués autrefois par le “ramassage ouvrier” avec une politique offensive incluse dans les plans de mobilité d’entreprises. • Cibler des catégories sous-utilisatrices des transports urbains notamment pour les • Définir des offres nouvelles autour de Transcarte avec les collectivités et d’autres acteurs (entreprises, gestionnaire de parc de stationnement, exploitant de cinéma multiplexe, loueur de vélos/voitures etc.). • Engager le délégataire de service public dans une démarche de mercatique - produit sur des créneaux pointus (ex : loisirs). • Désenclaver les quartiers et améliorer leur accessibilité. Réseau urbain le 1er janvier 2003 58 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 1.16➜ Le réseau TC départemental Données clés • Intégration du réseau départemental dans le réseau urbain (affrètement par SITURV SEMURVAL), la SEMURVAL affrète environ 1 200 000 kilomètres à six transporteurs privés. Le trafic généré par ces lignes est surtout scolaire. Projets pertinents • Nouveau schéma favorisant les rabattements plutôt que les traversées d’agglomération (par exemple vers le Poirier, SaintAmand gare). Développement de l’intermodalité entre le réseau urbain et le réseau interurbain Dysfonctionnements • Offre faible pour les secteurs de l’agglomération desservis par les lignes affrétées (Amandinois, Ostrevent), • Difficultés pour changer les dessertes en raison de la multiplicité des partenaires. Problématique PDU • Réfléchir en commun à la desserte des zones peu denses ou limitrophes du PTU (Amandinois, Ostrevent), • Créer des modalités simples pour les modifications de desserte (changements d’horaires…). 1.17➜ Jalonnement Données clés Dysfonctionnements • Transit sur des voies non destinées à cet usage. • Manque de coordination entre les collectivités compétentes pour la signalisation des itinéraires de circulation automobile. • Usage traditionnel du réseau au détriment d’une organisation plus rationnelle. Projets pertinents • Étude de jalonnement lancée par le SITURV pour un accès pratique aux pôles d’échanges et aux parcs relais. • Absence de jalonnement d’agglomération, manque de continuité. Problématique PDU • Organiser le jalonnement pour l’agglomération multipolaire. • Définir des itinéraires recommandés pour les liaisons de transit, pour les liaisons de pôle à pôle. • Mettre à niveau la signalétique en fonction de ces itinéraires. • Favoriser le rabattement VP vers TC par une signalétique adaptée des parcs relais. • Définir le jalonnement poids lourds. • Définir le jalonnement vélos. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 59 1.18➜ Politique de stationnement Données clés • A Valenciennes, importante capacité de stationnement public à l’intérieur des boulevards donnant une marge de manœuvre pour “digérer” les projets urbains (environ 6 000 places y compris les boulevards et sans les ouvrages). • A Denain, Saint-Amand-les-Eaux et Condésur-l’Escaut, l’offre est également importante par rapport à l’usage. • Importance du stationnement résidentiel sur voirie pouvant poser des problèmes de gestion du stationnement. Projets pertinents • Opérations d’aménagement en centre-ville à Valenciennes, Anzin, Denain, Saint-Amandles-Eaux, Saint-Saulve (à des horizons variables). • Insertion urbaine du tramway à Valenciennes, Anzin puis Denain. • Offre accrue TC grâce à Transvilles réduisant la demande de stationnement des pendulaires. • Création de parcs relais dans le cadre de la création du tramway. Dysfonctionnements • Manque d’implication des collectivités : règles d’urbanisme non directives, politiques de stationnement au fil de l’eau. • Propension à favoriser le stationnement dans les centres-villes sans réflexion stratégique globale. • Trop grande charge des pendulaires sur le stationnement public, notamment à Valenciennes, à Denain, et à Saint-Amandles-Eaux. • Absence de réponse aux besoins de parcs relais. Problématique PDU • Le stationnement est un élément fonda- mental d’application et de réussite d’une démarche PDU. • Enrichir les politiques de stationnement des communes par une meilleure vision des fonctions du stationnement dans le cadre d’une politique de déplacements et d’attractivité des centres. • Optimiser l’offre et la réglementation du stationnement dans les centres-villes afin de renforcer leur attractivité (notamment en faveur des fonctions de chalandise). • Apprendre à utiliser le stationnement comme moyen de canaliser le trafic automobile. • Identifier les déficits de capacité de stationnement résidentiel et recommander les mesures réglementaires susceptibles de les pallier. • Veiller à ce que les normes de stationnement des communes, par l’intermédiaire des PLU, respectent les objectifs du Plan. 1.19➜ Les piétons Données clés • La marche à pied est un mode de déplacement très répandu, même s’il n’est pas pris en compte par les politiques publiques. • Les 25 000 personnes qui viennent travailler dans le centre de Valenciennes chaque jour s’attendent également à pouvoir marcher dans un cadre propice. En effet, en général chaque déplacement comporte au moins une partie qui est effectuée à pied. Projets pertinents • Projets de centre-ville à Valenciennes, Anzin, Saint-Amand-les-Eaux, Denain et Condé-sur-l’Escaut. • Traversée des centres-villes de Valenciennes et Anzin par le tramway. 60 • Accompagnement piéton du projet de tramway entre Valenciennes et Denain. Problématique PDU • 271 piétons accidentés en 3 ans (1999-2001). • Faciliter un mode de déplacement naturel dans les centres-villes. Un centre-ville est en effet attractif si la partie du déplacement effectuée à pied est agréable. • Peu de zones 30 ou inefficacité de celles-ci quand elles existent. • Délimiter des périmètres où la marche à pied doit être favorisée, • Nombreuses coupures physiques allongeant les déplacements (voies ferrées, autoroutes, voies d’eau). • Rechercher les “points noirs” de la marche à pied où les piétons sont mis en danger. Dysfonctionnements • Envahissement des espaces piétons par la voiture, notamment en raison du stationnement illicite. • Envahissement des espaces piétons par le mobilier urbain et les matériels divers (poubelles, panneaux publicitaires mobiles, terrasses, étals). SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise • Rechercher et supprimer les dysfonctionnements (traversée de routes, voies ferrées, voies d’eau etc.). • Inciter à l’usage de la marche à pied pour les déplacements vers les établissements scolaires. 1.20➜ Le réseau cyclable Données clés Dysfonctionnements Problématique PDU • Pistes cyclables le long des voiries départementales récemment aménagées. • 102 cyclistes accidentés en 3 ans (19992001). Projets pertinents • Absence notable de réseau cyclable en zone urbaine. • Opter pour un schéma de voiries accessibles aux vélos définissant des itinéraires continus sur lesquels la pratique du vélo sera sûre. • Schéma vélo du Conseil Général du Nord. • Réseau discontinu, disparaissant à chaque difficulté. • Non-respect de l’article 20 de la loi sur l’air. “A partir du 1er janvier 1998, à l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l’exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements sous forme de pistes, marquage au sol ou couloirs indépendants en fonction des besoins et contraintes de la circulation. L’aménagement de ces itinéraires cyclables doit tenir compte des orientations du PDU lorsqu’il existe.” • Proposer aux acteurs de la politique des déplacements (communes, exploitants de la voirie) de participer à la recherche de solutions aux autres freins à l’usage du vélo (protection du stationnement contre le vol et les intempéries). • Rechercher avec les responsables des établissements scolaires la cause de désaffectation du vélo (mise en place de plans de mobilité scolaire). • Prévoir la possibilité de voyager avec un vélo dans les transports collectifs, • Inciter à la pratique du vélo grâce à des mesures de prêt ou de location. 1.21➜ Le transport de marchandises Données clés • Un peu plus de 170 000 poids lourds empruntent chaque semaine les voies de circulation de l’agglomération valenciennoise pour le transport des marchandises. Ces flux se répartissent selon les trois types de trafic poids lourds de la manière ci-contre. • Les secteurs de l’agglomération qui génèrent le plus de mouvements internes et d’échanges sont : - la commune de Valenciennes (19% du total des mouvements de l’agglomération), - les communes de l’Ouest de Valenciennes (14%), - les communes de l’extrême Sud-Ouest de l’agglomération (5%). Volume Pourcentage Trafic interne Trafic d’échange Trafic de transit 45 707 50 015 75 000 27% 29% 44% Trafic total 170 722 100% Source : étude marchandises – ISIS - 2003 Nombre de mouvements par zone (réceptions et émissions) Source : étude marchandises – ISIS - 2003 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 61 • Les activités d’industrie et de commerce de gros ne représentent que 13 % des établissements, mais génèrent près de 40 % des mouvements. Pourcentage d’établissements Pourcentage de mouvements 30 % 26 % 23 % 9% 4% 7% 13 % 26 % 24 % 15 % Tertiaire de bureau Artisanat-services Petit commerce Activités d’industrie Commerce de gros • L’agglomération de Valenciennes est placée au carrefour de deux axes de trafics de marchandises importants, aujourd’hui majoritairement pris en charge par le mode routier : - l’axe “région parisienne - Pays-Bas”, - l’axe “orléanais - Allemagne”. chandises pour le fret (relation entre les générateurs de frets internes, nombre et types de véhicules impliqués, voies concernées, horaires pratiqués, contraintes d'exploitation logistique…). • Trois catégories de communes : celles où le volume de l'activité concentre à la fois des Valenciennes à la croisée de deux axes • Modification de la structure des déplacements routiers dans l'agglomération, suite à l'achèvement des projets routiers (chaînage des principaux générateurs de fret en dehors des grands points de concentration de flux). • Mise en place de démarches PALME dans le valenciennois (zone de l’aérodrome, Thiant). Dysfonctionnements • Concurrence dans l’utilisation des sillons ferroviaires entre fret et passagers, bloquant les ambitions des exploitants fret en région et par ricochet dans le valenciennois. • Recentrage de l’activité fret ferroviaire sur ses activités conventionnelles et ses trafics “grands comptes” au détriment du transport combiné. • Qualité de service fret ferroviaire jugée insuffisante en termes de souplesse, de fiabilité et de tarification au regard du mode routier. Source : étude marchandises – ISIS - 2003 • Fort pouvoir structurant des grands axes de communication routiers pour les flux et les implantations de sites générateurs (industriels, commerciaux et tertiaires), avec pourtant environ la moitié du fret réparti sur le reste de l'agglomération. • L’Escaut supporte un trafic annuel de 2,2 MT dont une part est à destination du valenciennois. • Organisation de l'espace valenciennois en quatre secteurs radiaux délimités par le croisement des axes principaux (A23, A2 et RN 49) et par des points de rencontre multimodaux (fer - route, eau - route et fer – eau route) qui “encadrent” les principaux générateurs de fret. • Des opportunités fortes de développement pour la voie d’eau. • 9 sites multimodaux majeurs présents dans l’agglomération : - site ferroviaire spécialisé sidérurgie “ValSid” - Tertiales, Valenciennes, - parc d’activités de l’aérodrome (PAA - ZI n°2) - Prouvy-Rouvignies, - zone d’activités de Marly (ZI n°1) - Marly, - parc d’activités et de logistique (PALD) Denain, - zone d’activités de Saint-Saulve (ZI n°4) Saint-Saulve, - parc d’activités de la Vallée de l’Escaut Onnaing, - site trimodal – Neuville sur Escaut, - zone d’activités Jean Monnet - Lieu-SaintAmand, - port fluvial - Mortagne. • Intensification de l'activité de la “zone Toyota” et ses répercussions sur l'activité ferroviaire générale. • Peu d'informations spécifiques par manque de connaissance des flux internes de mar- 62 poids lourds et des véhicules, celles où les poids lourds sont dominants, celles où les véhicules légers sont dominants. Projets pertinents • Renforcement de la demande de fret ferroviaire des ports de la mer du Nord vers l’Allemagne. • Canal Seine-Nord débouchant sur le canal grand gabarit. • Mise à 3000 tonnes de l’Escaut et réouverture du canal Condé / Pommeroeul. • Ouverture de lignes fluviales à grand gabarit sur la Belgique (Mons, Charleroi, Liège, Bruxelles) et l’Allemagne. • Plate-forme multimodale de Dourges (avec délocalisation du chantier SNCF de Lille Saint-Sauveur). • Parc d’Activités Logistiques de Denain (PALD). • Démarche de la CCIV pour l’émergence de sites multimodaux. • Plate-forme fer - route Bils Deroo à Anzin, SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise • Perte de gabarit du canal au passage de Valenciennes. • Méconnaissance de l’offre de transport fluvial. • Nombreux accès multimodaux dans le valenciennois, mais sous-utilisés. • Faible utilisation générale de l'eau et du fer pour le transport de marchandises, le mode routier reste dominant quel que soit le secteur d’activités. • Le site à conteneurs bord à canal de Prouvy dissocié du PALD. • Voirie locale fortement impliquée dans le trafic poids lourds. • Nuisances ressenties à Rouvignies sur la RN 30 dues au passage poids lourds, absence d’équipements spécifiques (accueil des routiers etc.). • Difficulté de circulation à l’intérieur ou à proximité de gros générateurs de trafic PL (exemple CHU). • Insuffisance ou manque d’infrastructures routières : - complétude de la bifurcation A23 / A2, - desserte autoroutière de la ZI n°2, - difficultés d’accès de la ZI n°1, - sous-dimensionnement de la RN 445, - carrefours bloquants sur la rocade du centre-ville de Valenciennes. • Difficultés des livraisons dans les centresvilles, notamment à Valenciennes et Denain, • Contexte en forte évolution : saturation en cours des sites existants, apparition de nou- velles implantations qui renforcent la trame existante et ont tendance à la déborder, annonçant un développement en “tâche d'huile” le long de certains axes, que traduisent de mauvaises implantations (TMF, Bils Deroo). • Localisation des entreprises génératrices de marchandises à proximité des autoroutes. • Concertation difficile entre les acteurs publics et privés dans un contexte économique fortement concurrentiel entre les modes. • Conduire une réflexion sur la localisation des activités logistiques compte tenu des réseaux (voirie routière d’agglomération, voies ferroviaires, canal). • Plus généralement gérer l'espace par la maîtrise de l'urbanisme industriel et une politique des zones d'activités (vocation, raccordements…). Problématique PDU • Créer les conditions de transferts modaux praticables et sans effet pervers (création de transports terminaux nouveaux), et ayant un rôle précis selon la situation et la fonction des établissements ou sites concernés. • Valoriser la position de l’agglomération sur l’axe Paris-Bruxelles sans susciter de nuisances. • Tirer profit des sites multimodaux majeurs du valenciennois notamment le PALD et la ZA de Saint-Saulve. • Améliorer l’accueil (et donc la canalisation) des poids lourds en transit. • Réviser les circuits de convois exceptionnels en fonction des contraintes nouvelles (tramway, projets de voirie) et plus généralement les itinéraires des poids lourds par un jalonnement adapté. • Rétablir la liaison fluviale Condé / Pommeroeul. • Asseoir ces évolutions sur des bases négociées entre acteurs publics et privés. 1.22➜ Les enlèvements livraisons de marchandises Données clés - sur chaussée (36%) - sur trottoir (20%) - en double file (24%) • Dans les centres-villes du valenciennois, comme dans la plupart des agglomérations moyennes, plus des 3/4 des livraisons se font entre 7h et 12h, la pointe se situant entre 10h et 11h, 20% s’effectuent sur des emplacements de stationnement : places voitures (15%), aires de livraison (5%). • La durée des livraisons est généralement courte : 45% de celles-ci durent moins de 5 mn et 70% durent moins de 10 mn, • Le Nord et le Pas de Calais représentent les 3/4 des immatriculations des véhicules de livraison en centres-villes du valenciennois. Origine des camions venant livrer dans le valenciennois tions entre les générateurs de frets internes, approvisionnement des commerçants, nombre et types de véhicules impliqués, voies concernées, horaires pratiqués, contraintes d'exploitation logistique…). • Relative spécialisation des sous-espaces qui composent le valenciennois (zones à vocation plutôt industrielle, de commerce de gros, de gros œuvre, de services aux entreprises, de services aux particuliers, de commerce de détail), créant des flux entre activités complémentaires parfois distantes. • Héritage industriel : usines enclavées dans le bâti. • Héritage urbain : trame urbaine complexe. • Territoire hétérogène où la concentration des effectifs salariés coïncide assez bien avec celle de la démographie et laissant peu de place à des solutions de rechange dans l'occupation de l'espace. Source : étude marchandises – ISIS - 2003 • Les livraisons se font pour 60 % d’entre elles par des véhicules utilitaires légers (VUL) de moins de 3,5 T, • Les établissements générateurs de livraisons sont principalement : - les commerces de détail - les bars / restaurants - les activités tertiaires Les centres-villes valenciennois se caractérisent par une prédominance de commerces de détail. • Pour 80% des livraisons, les livreurs stationnent hors des emplacements livraisons et des emplacements de stationnement, c'està-dire : • Dans près de 90% des cas, la livraison dans les centres-villes fait partie d’une tournée. 1/3 des tournées fait moins de 10 livraisons et 8% de celles-ci fait plus de 50 livraisons. La moyenne est de 20 livraisons par jour (cf.graphique ci-contre). • Seuils d'utilisation des modes de déplacements pour motif achat (à pied, en transports collectifs et en voiture) qui définissent la notion de commerce de proximité et l'impact des évolutions urbaines. Type de circuit de livraison • Près de 50 000 véhicules légers de particuliers par jour dus aux déplacements des ménages pour motif d'achat (maillon final de la chaîne de distribution), dont 42 000 en interne et plus de 7 500 en relation avec l'extérieur. • Peu d'information spécifique du valenciennois par manque de connaissance sur les échanges internes de marchandises (rela- Source : étude marchandises – ISIS - 2003 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 63 Projets pertinents • Nouveaux aménagements de voirie dans les centres-villes traversés par le tramway. • Relance de la piétonisation de rues commerçantes (Valenciennes, Denain). • Projet urbain global et projets commerciaux d'animation ayant des incidences sur la structure des générateurs de fret internes liés aux activités sociales et commerciales et sur les possibilités d'évolutions logistiques et transport. • Projets à caractère industriel ayant des incidences analogues aux précédentes, en fonction de la situation, de la fonction et de la taille des établissements concernés et ouvrant la voie à des possibilités de transferts modaux. • Modification de la structure des déplacements routiers dans l'agglomération, suite à l'achèvement des projets routiers (chaînage des principaux générateurs de fret en dehors des grands points de concentration de flux). Dysfonctionnements • Absence de respect des places réservées aux livraisons en centre-ville. • Insuffisance de l’offre en emplacements réservés. • Méconnaissance et non respect des réglementations des horaires de livraison., • Tendance à l’aggravation des conditions de livraison des marchandises avec les travaux d’infrastructures et d’aménagements urbains. • Part supposée importante des petits véhicules qui échappent à toute réglementation mais peu performants par rapport à l'usage de la voirie et à l'environnement, sauf en ce qui concerne les livraisons en centres-villes. • Part importante des transports sauf pour les livraisons dans les centres-villes pour compte propre peu performants, repérables par une offre relativement modeste de transport à vocation locale ou régionale dans l'agglomération. • Tendance au doublement des déplacements mécanisés pour motif achat (multiplication des déplacements et allongement des distances). • Hiatus et arbitrages difficiles entre les zones denses où la saturation est à endiguer (quantité de véhicules en un même point) et les zones non denses où les masses critiques d'efficacité pour des solutions innovantes sont difficiles à atteindre. Problématique PDU • Améliorer la connaissance des flux et des mouvements liés aux activités d'enlèvement et de livraisons. • Réduire le nombre et la distance parcourue des transports motorisés au sein de l'agglomération. • Promouvoir une vision logistique du fret urbain, notamment par une meilleure connaissance des interfaces entre les différents niveaux de maillons et en déduire l'opportunité de créer des Espaces Logistiques Urbains (ELU) et/ou des Points d’Accueil Logistique (PAL). • Revoir les plans de collecte des déchets (horaires à adapter) et de leurs traitements logistiques. • Créer des conditions d’approvisionnement des commerçants pour un urbanisme commercial durable et veiller à la compatibilité entre le renforcement des grands centres et la promotion des commerces de proximité en leur offrant de nouvelles perspectives. • Prendre en compte le comportement évolutif des ménages et créer les conditions d'une alternative à l'automobile. • Créer les conditions de la mutualisation des flux à caractère industriel : promouvoir une approche négociée. • Professionnaliser le transport de marchandises urbain et périurbain et favoriser les transferts modaux et multimodaux, ainsi qu'un choix plus rationnel des véhicules, • Créer les conditions techniques pour un usage accru des véhicules propres. • Impliquer les associations de commerçants dans la définition des règles de coexistence entre clients, piétons, voitures et camions dans les centres-villes. • Anticiper les solutions à mettre en place pendant les travaux dans les centres-villes. 1.23➜ Le train “grandes Lignes” Données clés 64 • Peu d’information sur le trafic grandes lignes de la gare de Valenciennes (vente de billets, trafic passagers). • Amélioration du nombre d’allers/retours TGV de Valenciennes vers Paris (11 allers/ retours à l'horaire d'hiver 2002-2003 contre 8 en 1999-2000). • Durée un peu longue du trajet TGV vers Paris dû au rebroussement à Douai et à la faible vitesse autorisée entre Douai et Valenciennes. • Environ 1 100 usagers/jour du TGV depuis Valenciennes selon la SNCF en 2002. • Projet de pôle d’échanges multimodal à la gare SNCF de Valenciennes. Problématique PDU • Trafic en augmentation régulière pour le TGV (800 usagers par jour en 2000). • Rénovation de l’intérieur de la gare SNCF de Valenciennes effectuée en 2003. Projets pertinents Dysfonctionnements • Rôle croissant des gares de Lille - Flandres (cadencement Paris - Lille) et Lille - Europe (Thalys, Eurostar, TGV province à province). • Risque de concurrence entre les gares de Valenciennes et de Lille comme point de départ du trafic interrégional. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise • Renforcer le rôle de la gare de Valenciennes pour le trafic interrégional. • Renforcer l’attractivité de la gare de Valenciennes : multimodalité, parc relais, aménagement des espaces publics, service aux usagers. 1.24➜ les énergies propres Données clés Les données concernant la qualité de l’air sont issues des bilans effectués par l’AREMASSE. • En 2001, pour l’aire urbaine de Valenciennes, sur l’ensemble des rejets dans l’atmosphère dus aux activités humaines, les transports étaient responsables de : - 11% d’oxyde de soufre (SO2) - 51% de dioxyde d’azote (NO2) - 69% de monoxyde de carbone (Co) dont seulement 0,12% pour les transports collectifs. • La part des transports publics est faible. Elle est voisine de ce qui est constaté pour les autres agglomérations, • Bilan 2001 des dépassements des seuils fixés par la loi (ensemble de l’agglomération) : - NO2 : 78 dépassements - O3 : 82 dépassements - SO2 : pas de dépassements - poussières : 51 dépassements du seuil d’alerte. • Le centre-ville de Valenciennes est le secteur le plus pollué de l’agglomération : secteur automobile. Problématique PDU Projets pertinents • Suivre l’évolution des polluants liés aux transports, • Normes EURO correspondant à des directives européennes très volontaristes, • Adoption par la Région du Plan Régional de la Qualité de l’Air (PRQA) dont quatre orientations concernent la qualité de l’air liée aux déplacements, • Mettre en place un réseau de transport collectif attractif et propre, • Inciter à l’usage des modes de transports doux pour une meilleure qualité de l’air. • Politique de transport collectif favorable à l’amélioration de la qualité de l’air avec la mise en place du tramway, des TCSP et l’intégration des TER dans le réseau urbain (modes électriques et respectueux de la qualité de l’air), • Équipement de l’ensemble du réseau de bus urbain d’un système de filtres à particules catalytiques. Dysfonctionnement • Part importante des transports dans les principaux polluants de l’agglomération valenciennoise. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 65 66 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 2 .La hiérarchisation de la voirie 2.1 ➜ Les objectifs 2.2 ➜ Les principes de hiérarchisation 2.3 ➜ Le réseau viaire pris en compte 2.4 ➜ Hiérarchisation du réseau viaire 2.5 ➜ Les actions à engager 2.6 ➜ Les convois exceptionnels SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 67 2.1➜ Les objectifs Définir une hiérarchie du réseau viaire de l'agglomération fait partie intégrante des prérogatives du Plan. voies du réseau armature de l'agglomération un rôle dans la réalisation des déplacements. • Améliorer, en l'organisant, l'efficacité des infrastructures. • Améliorer l'adéquation et la cohérence entre l'aménagement physique des voies et leurs fonctions. • Améliorer la lisibilité des infrastructures routières en privilégiant pour chacune des Cette hiérarchisation concerne bien entendu au premier chef l'usage du réseau par l'auto- Son but est triple : mobile, mais sa définition prend en compte les autres modes, transports collectifs et aménagements cyclables. Les aménagements viaires qui en découlent devront faire coexister les différents modes en privilégiant l'usage des modes alternatifs par rapport à la voiture particulière. 2.2➜ Les principes de hiérarchisation Les grandes fonctions qui ont été considérées pour l'agglomération valenciennoise sont les suivantes : • Le transit qui comprend les déplacements régionaux, nationaux et internationaux, n'ayant pas d'extrémité à l'intérieur du périmètre d'étude. • Les échanges avec l'extérieur de l'agglomération qui concernent les déplacements ayant une extrémité dans le secteur d'étude. • La protection du centre-ville qui consiste à organiser un itinéraire de protection des centres pour : - répartir les échanges avec le centre en fonction des points d'accès - contourner le centre-ville pour les trafics périurbains • Les liaisons entre pôles. Les principes qui ont guidé la hiérarchisation du réseau sont : • Écarter le grand transit de l'agglomération. • Protéger les centres-villes. • Identifier les axes de liaison entre pôles. • Privilégier la mixité modale sur les voies de desserte locale. • Le local. 2.3➜ Le réseau viaire pris en compte La définition d'une hiérarchisation du réseau principal viaire s'appuie sur la prise en compte : • Du réseau primaire existant. • Des projets engagés. • Des aménagements routiers jugés prioritaires par le Plan. Le réseau existant Les projets engagés et les invariants du SITURV Les projets retenus dans la proposition de hiérarchisation du réseau viaire concernent des projets en cours de réalisation, des projets engagés et les aménagements routiers jugés utiles au respect des principes énoncés cidessus. Il s'agit de : • Le “Quatrième Pont” entre Anzin et Valenciennes • La liaison interquartiers Sud(1), en cours d'étude, • La liaison RD 40 - RD 958 ayant un fort impact au niveau de l'intermodalité avec les transports collectifs(1). • D'axes autoroutiers : A2 et A23. • La mise aux normes autoroutières de la RN 455 (A 21), en cours. • D'axes nationaux(1) : RN 30, RN 455, RN 49 et RN 45. • La rocade Nord/Ouest de Denain(1). • La déviation d’Aubry(1). 1 - Les axes nationaux ne sont pas forcément de la responsabilité de l’Etat. Ils sont parfois déclassés sur des secteurs bien particuliers aux communes, communautés d’agglomération ou Conseil Général. • Des principaux axes départementaux : RD 40, RD 935, RD 954… • La liaison RD 40 - RD 169 au Sud de SaintAmand-les-Eaux(1). (1) inscrit au Schéma Directeur Départemental. Le réseau primaire existant est composé : • La liaison A2 - RD 954(1), en cours d'étude. 68 • Le contournement Nord de Valenciennes(1). SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 2.4➜ Hiérarchisation du réseau viaire 2.4.1 Le transit Le Plan affirme que la vocation de transit est assurée exclusivement par les voies autoroutières existantes et les RN mises à niveau : A2, A23, A21 et RN 49. Ce dispositif est complété par la liaison entre l'autoroute A2 - A23 entre Denain et Saint-Amand-les-Eaux. Compte tenu de la proximité de la frontière belge, l'autoroute A16 vient compléter les itinéraires de transit vers les destinations de Tournai et de Lille. 2.4.2 Les voies d’échanges et de contournement Valenciennes L’itinéraire de protection du centre de Valenciennes est assuré : • Le “4ème pont” situé au Nord du centre-ville de Valenciennes viendra compléter ce dispositif. Les échanges avec les voies de transit sont principalement assurés : • Au Nord par le contournement Nord et la section de la RD 70 jusqu'à l’A23. • À l'Ouest par la section de l’A23 entre les échangeurs de Petite-Forêt et de Valenciennes Nord. Le contournement de Saint-Amand est assuré à l'Est par la rocade du Nord et les échanges avec l’A23 se font depuis Lille par la RD40 et depuis Valenciennes par la RD 169a. • Avec l’A23 par les échangeurs de PetiteForêt et Valenciennes Nord. Condé-sur-l'Escaut • Avec l’A2 par l'échangeur de Valenciennes Sud et l'avenue Georges Pompidou. L'itinéraire de protection à l'Ouest est assuré par la déviation de la RD 935. • Avec l’A2 à l'Est par les échangeurs de Valenciennes Est, celui de Vicq et les RD 50 et 935N. Les échanges avec l’A2 se font par la RD 954 et avec l’A16 par la RD 935. Denain 2.4.3 Les liaisons entre pôles L'itinéraire de contournement de Denain est constitué : Les itinéraires de liaison privilégiés entre les pôles sont les suivants : • À l'Est par la RD 40, • A2 ou RD 40 entre Denain et Valenciennes. • Au Nord par le contournement. • A2, A23 ou RD 40 entre Denain et SaintAmand-les-Eaux. • À l'Ouest par la RD 955. • À l'Est par la RD 75. Saint-Amand-les-Eaux • RD 954 et RD 75 entre Saint-Amand-les-Eaux et Condé-sur-l’Escaut. • Au Sud par la RD 449. Les échanges avec les voies de transit sont principalement assurés par la RN 45 avec l’A21 et par la RD 40 avec l’A2 (échangeur de Denain). • RD 935N entre Valenciennes et Condé-surl’Escaut. • A23 et RD 169a entre Valenciennes et SaintAmand-les-Eaux. • Au Sud par la rue Lomprez et la liaison interquartiers Sud jusqu'à la rocade Est (RD 75). 2.5➜ Les actions à engager • Mettre en œuvre les actions engagées par l'Etat et le Département. • Mettre en place un jalonnement adéquat pour appliquer les principes. • Mettre en œuvre une action sur les fonctions et le devenir de l’autoroute A2. • Mettre en place des outils de régulation pour appliquer les principes. • Aménager en cohérence avec les fonctions définies les tronçons de voie au fur et à mesure des projets de modernisation. • Informer et communiquer auprès de la population pour une utilisation différente et plus rationnelle du réseau. • Pour les marchandises : valoriser les réseaux ferrés et fluviaux appuyés sur les points nodaux à définir (Cf. dossier 10 et fiche 4). 2.6➜ Les convois exceptionnels Les itinéraires de convois exceptionnels sont importants à connaître. La DDE a effectué une carte montrant les itinéraires ouverts à ces convois. Ceux-ci ont été pris en compte dans le projet de hiérarchisation du Plan. De même, chaque maître d’ouvrage devra prendre en compte cet élément pour tout aménagement qui sera créé pour ne pas empêcher le passage des convois exceptionnels. Le SITURV alertera chaque maître d’ouvrage dans l’avis qu’il doit donner sur les aménagements de voirie. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 69 Itinéraires des convois exceptionnels dans le valenciennois Proposition de hiérarchisation de voirie Cette proposition inclut les maillons manquants. 70 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 3 .La charte sécurité Modération de la vitesse et partage de la voirie 3.1 ➜ Rappel du diagnostic 3.2 ➜ Rappel réglementaire 3.3 ➜ Charte sécurité 3.4 ➜ Partage de la voirie 3.5 ➜ La sûreté des biens et des personnes SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 71 Afin de rendre les villes aux habitants et de reconquérir l’espace urbain quatre questions doivent alors être posées dans l’ordre de priorité suivant : - la place du piéton - la place du transport public - la place du vélo - la place de l’automobile. La sécurité routière est une problématique transversale qui concerne à la fois l’ensemble des modes de déplacements et le cadre de vie (le bruit, le paysage urbain, la qualité des espaces publics…). L’objectif retenu pour 2010 est une diminution annuelle de 10% du nombre de tués et de blessés graves sur les routes. Cet objectif est ambitieux et nécessite l’application de mesures liées à la lutte contre l’insécurité des différents déplacements. De ce fait, la charte sécurité définit les principes d’aménagements adaptés aux dysfonctionnements constatés et applicables aux voies structurantes. 72 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 3.1➜ Rappel du diagnostic La situation actuelle génératrice d’accidents, de bruit, de perturbations de la vie locale rend difficile le développement de la qualité de vie favorable à la pratique du vélo et de la marche à pied. Les principaux dysfonctionnements constatés sont liés à : • La configuration des traversées piétonnes. • La géométrie et la localisation des bandes cyclables. • La pratique de vitesses excessives par les automobilistes. 3.2➜ Rappel réglementaire C’est le décret du 29 novembre 1990 qui instaure des règles nouvelles pour réduire les vitesses pratiquées en agglomération. Le but est de réduire les accidents mais aussi de permettre un meilleur partage de l’espace public et une cohabitation plus conviviale des différents modes utilisateurs de la rue. Les voies à 50 km/h “Dans la traversée des agglomérations, la vitesse des véhicules est limitée à 50 km/h”. Cette limitation est adaptée aux voies où il existe un bon équilibre entre le trafic et la vie locale. Il s’agit des grandes voies urbaines où coexistent les fonctions de vie locale, circulation, desserte des activités riveraines, stationnement. Dans ces rues, l’espace est normalement affecté selon les usages : chaussée pour les voitures, trottoirs pour les piétons, bandes ou pistes cyclables, couloirs autobus, stationnement. Les voies à 70 km/h “La limitation à 50 km/h peut être relevée à 70 km/h sur les sections de route où les accès des riverains et les traversées de piétons sont en nombre limité et sont protégés par des dispositifs appropriés”. Il s’agit en général des nouvelles voiries urbaines conçues pour la fonction circulation motorisée. Ces voies sont le complément des autoroutes et des voies rapides et elles assurent la structure du réseau d’agglomération (Partie 2 - Dossier 2). Elles permettent d’assurer les liaisons entre pôles et les fonctions de contournement de ceux-ci. Elles permettent aussi dans certains cas de favoriser l’accès aux centres. Les voies classées à 50 km/h où plus de 30% des véhicules dépassent la vitesse autorisée seront examinées au cas par cas. Ces voies seront, soit réaménagées pour permettre le respect effectif de la vitesse, soit, si les contraintes d’environnement le permettent, classées à 70 km/h. Les zones 30 ser 30 km/h. Le rôle des zones 30 est de dissuader le trafic de transit et d'induire un nouveau mode de vie locale dans les espaces sécurisés par la vitesse réduite des véhicules motorisés. La zone 30 reste néanmoins un lieu où les espaces sont affectés de manière traditionnelle. Le stationnement y est possible. La vitesse de 30 km/h n'engendre pas plus d'embouteillage qu'une vitesse plus élevée. Il est en effet constaté qu'entre 30 et 50 km/h le débit écoulé est le même. Les zones 30 ne doivent pas nuire à la progression des transports collectifs de desserte. Les aménagements doivent alors en tenir compte. Les aménagements spécifiques à la zone 30 sont par ailleurs explicités dans la charte piéton (dossier n° 6). “Une zone 30 est une section ou un ensemble de sections de rues constituant, dans une agglomération, une zone de circulation homogène où la vitesse est limitée à 30 km/h. Les entrées et les sorties sont annoncées par une signalisation et font l’objet d’aménagements spécifiques”. Aires piétonnes Il s’agit des voies où la vie locale est prédominante sur la fonction circulation, rues résidentielles, rues commerçantes, rues des centres des villages, zone scolaire, etc. L’espace est totalement aménagé en faveur des piétons. La circulation automobile est parfois admise mais à vitesse très réduite (10 km/h). Généralement il n’y a ni chaussée, ni trottoir dans les secteurs piétonniers. L’aménagement est essentiel. Il ne suffit pas de placer un panneau zone 30. Il faut que la zone ait l'aspect d'une rue paisible et que l'environnement fasse en sorte qu’un automobiliste ne puisse effectivement pas dépas- “Une aire piétonne est une emprise affectée de manière temporaire ou permanente à la circulation des piétons. La circulation des véhicules y est soumise à des prescriptions particulières”. Les vélos sont autorisés à circuler sur les aires piétonnes à condition de le faire au pas et ne pas gêner les piétons. (Décret du 14 .09.1998). SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 73 3.3➜ Charte sécurité 3.3.1 Orientations générales relatives à la sécurité des déplacements La sécurité des déplacements doit faire l’objet d’une prise en compte nouvelle dans les projets d’aménagement. L’objectif est de diminuer les risques encourus par les usagers lors de leurs déplacements, en particulier pour ceux utilisant des “modes doux” (marche à pied, vélo...) ou les transports en commun. La sécurisation de ces modes de transport jouera en faveur d’une réduction de l’utilisation de la voiture pour les petits déplacements. Plusieurs actions seront développées : • L’amélioration des traversées des piétons, au niveau des carrefours et en section courante. • L’amélioration des conditions de circulation des vélos sur les bandes cyclables. • La modération des vitesses pratiquées par les véhicules automobiles. Rappelons que l’objectif de progression retenu pour 2010 est de diminuer de 10% par an le nombre de tués et de blessés graves sur les routes. L’Observatoire sécurité édité tous les ans permettra de suivre l’évolution de la sécurité des déplacements. Cette charte sécurité définit les orientations techniques à appliquer sur les voies structurantes de l’agglomération (en se cantonnant aux secteurs classés “en agglomération” au sens du code de la route), sur lesquelles se concentrent la majorité des accidents corporels impliquant piétons et deux-roues. Les recommandations de cette charte pourront s’appliquer pour les constructions de voiries nouvelles ainsi que pour les projets de rénovation de voiries existantes. L’évaluation du Plan prévue tous les 5 ans pourra conduire à une réactualisation de la charte. 3.3.2 Améliorer la sécurité des traversées des piétons Le diagnostic réalisé en situation actuelle a permis de mettre en lumière un nombre important d’accidents impliquant des piétons (et en particulier des personnes âgées) lors des traversées de voie. Les facteurs en cause sont liés, d’une part, à l’absence de traversée aménagée, qui engendre des traversées hors passage dans de mauvaises conditions de sécurité, et d’autre part, lorsque des traversées sont matérialisées, au 74 mauvais aménagement de celles-ci : absence de refuge, longueur trop importante, visibilité réduite, éclairage insuffisant. Les mesures qui suivent pourront être appliquées, dans le but d’améliorer les conditions de sécurité des traversées. Ces mesures devront être appliquées en priorité sur les voies à fort trafic, larges, ou commerçantes. Elles ne concernent pas uniquement les traversées situées au niveau des carrefours, mais aussi les traversées en section courante. Elles seront d’autant plus efficaces qu’elles seront appliquées à l’ensemble d’un axe ou d’un quartier et qu’elles tiendront compte des spécificités liées aux secteurs et aux usages (présence de nombreux enfants ou personnes âgées…). Implantation des traversées Des traversées seront créées de manière systématique sur toutes les branches des carrefours, afin de ne pas imposer un allongement de parcours aux piétons et de ne pas favoriser la pratique de traversées hors passage (les piétons ayant tendance à emprunter le chemin le plus direct). Ces traversées seront généralement implantées de 1,50 à 2 mètres maximum du débouché des rues, en prolongement des cheminements sur trottoir, quitte à réduire le rayon de courbure des bordures de trottoirs. Pour les carrefours à feux, il est conseillé d’éloigner le passage piéton de 6 mètres du carrefour. En section courante, les traversées seront implantées de manière à ne pas laisser un intervalle de plus de 100 mètres entre chaque traversée. Il est cependant à noter que dans certains secteurs bien précis où la circulation est suffisamment apaisée (zones 30 en particulier), il peut être judicieux de ne pas dessiner les traversées, afin de ne pas imposer au piéton de traverser à un endroit déterminé (le code de la route lui imposant d’emprunter un passage piéton s’il se trouve à moins de 50 mètres de lui). Une matérialisation par une avancée de trottoir ou un revêtement différent reste souhaitable pour guider les usagers. (à compléter en fonction du guide des carrefours urbains). Réduction de la longueur des traversées Refuges centraux Des refuges centraux seront créés pour permettre aux piétons, et particulièrement à ceux qui se déplacent à vitesse réduite, de traverser en deux temps. En l’absence de feux tricolores, la création de tels refuges sera systématique, dès lors que la longueur à traverser dépasse deux files de circulation. Elle est recommandée lorsque la voie à traverser est une deux fois deux voies, particulièrement si elle supporte un trafic automobile dense. En présence de feux tricolores, la création d’un refuge central sera systématique pour une longueur de traversée de 4 voies ou plus. En présence d’un terre-plein central, celui-ci pourra être interrompu pour créer le refuge (en prenant garde à la présence de végétaux ou de mobilier urbain créant un effet de masque). Les refuges ainsi créés devront être, dans la mesure du possible, d’une largeur suffisante pour que les piétons puissent patienter dans de bonnes conditions de confort et de sécurité. Une largeur de 2 mètres offre un confort satisfaisant. Une largeur supérieure peut être nécessaire si le flux piéton est important. En cas de flux piéton important, ou de fonctionnement (feux tricolores) imposant une traversée en deux temps, un aménagement en baïonnette pourra être réalisé pour augmenter la capacité du refuge. Un tel aménagement devra être conçu pour rester commode à utiliser (longueur raisonnable) et de manière à ce que les piétons fassent face à la circulation. Avancées de trottoir Des avancées de trottoirs seront réalisées au niveau des traversées des piétons. Ces traversées occuperont au moins l’espace de la bande de stationnement, lorsqu’elle existe. De telles avancées ont, outre la diminution de longueur des traversées, l’intérêt d’augmenter le confort d’attente des piétons et d’améliorer la visibilité de ceux-ci. Elles facilitent également la mise en place d’un plan incliné pour les personnes handicapées ou à mobilité réduite. Largeur des voies La largeur des voies à traverser sera réduite au maximum (Cf. 3.3.4 - Modérer les vitesses pratiquées par les automobilistes / Reprise du profil en travers), une largeur de 3 mètres par file de circulation pouvant être considérée comme un maximum dans les secteurs agglomérés denses. Cette largeur est compatible avec le gabarit d'un bus. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Source Certu Amélioration de la visibilité des traversées Suppression des masques Les éléments de mobilier urbain ainsi que les végétaux pouvant créer un effet de masque devront être supprimés, tant sur les trottoirs que sur les terre-pleins centraux. L’absence de gêne créée par la signalisation sera également vérifiée. Pour assurer une bonne visibilité réciproque entre véhicules et piétons, tout élément gênant entre 0,70 mètre et 2,30 mètres de hauteur devra être supprimé. Suppression du stationnement Les emplacements de stationnement situés à proximité immédiate des traversées seront supprimés de manière à améliorer la visibilité réciproque des véhicules et des piétons (dégagement du triangle de visibilité). Cette suppression pourra être matérialisée sur quelques mètres de part et d’autre de la traversée par une avancée de trottoir, qui, en plus des avantages cités plus haut, permet d’empêcher physiquement le stationnement. Elle pourra également être matérialisée avec d’autres éléments (bacs à fleurs, arceaux pour stationnement vélo…). Renforcement de l’éclairage Un éclairage renforcé pourra être mis en place sur les traversées que l’on désire privilégier en conditions nocturnes. Il est à noter que cet éclairage ne doit pas être implanté de manière ponctuelle, mais au contraire intégré dans l’éclairage urbain de manière à éviter l’effet de "mur noir" (visibilité quasi-nulle d’un piéton traversant derrière un passage piéton éclairé isolément). Prise en compte des traversées dans les carrefours tricolores Les temps de vert réservés à la traversée des piétons dans le cycle des feux devront être le plus long possible et ne jamais durer moins de 6 secondes. Ils devront être suffisants pour permettre aux piétons s’engageant en début de cycle de ne pas s’arrêter sur le refuge central. Les temps de dégagement seront calculés pour permettre aux piétons de quitter en temps utile les zones de conflit. La vitesse de déplacement des piétons prise en compte sera de 1 mètre/seconde dans le cas général. Une vitesse inférieure sera retenue en cas de circonstances particulières : proximité d’école, d’hospice, de foyer pour handicapés... La durée totale du cycle de feux ne devra pas dépasser 90 secondes aux heures de pointe et être réduite pendant les périodes de plus faible trafic. Les traversées seront équipées de figurines piétons lumineuses (signaux R12) à l’exception des cas où la géométrie et/ou le phasage n’assurent qu’une sécurité relative sur le passage piéton, auquel cas il vaut mieux ne pas donner une illusoire impression de sécurité. L’équipement en signaux R12 sera impératif dans les cas suivants : conflit direct avec un mouvement anticipé, décalage à la fermeture, fonctionnement accès par accès, périodes piétons décalées ou dissociées. L’emploi de signaux tricolores en sortie d’intersection pour protéger une traversée contre les mouvements tournants sera évité, sauf nécessité absolue. Création de plateaux Dans le cas d’une traversée sensible que l’on veut privilégier et protéger, un aménagement en plateau pourra être réalisé (Cf. 3.3.4 – Modérer les vitesses pratiquées par les automobilistes / Dispositifs verticaux de modération des vitesses). 3.3.3 Améliorer la sécurité des vélos sur les bandes cyclables Le diagnostic réalisé en situation actuelle a permis de mettre en lumière un nombre important d’accidents impliquant des deuxroues légers (vélos et cyclomoteurs) circulant sur les bandes cyclables existantes le long de certaines voies structurantes (RD 169 et 169b entre Saint-Amand-les-Eaux et Valenciennes, RD 935a entre Fresnes-sur-Escaut et Valenciennes en particulier). Les facteurs en cause sont liés à l’aménagement de ces bandes, qui sont généralement de largeur insuffisante et implantées trop près des véhicules en stationnement. Les aménagements proposés, destinés à améliorer les conditions de sécurité de la circulation des cyclistes, diffèrent en fonction de l’environnement des voies. Dans les secteurs situés en centre-ville, qui présentent une forte activité commerciale, avec un trafic local important et une forte rotation du stationnement, il est souhaitable de supprimer les bandes cyclables existantes et de réinsérer les cyclistes dans la circulation générale. Dans les autres cas, c’est une politique de séparation des trafics qui sera appliquée et les bandes cyclables existantes devront être réaménagées. Mixité des trafics Suppression des bandes cyclables Exemple de simulation de suppression de stationnement pour favoriser les traversées piétonnes Altermodal 2003. Dans les secteurs situés en centre-ville et décrits-ci dessus, la présence d’une vie locale forte, et en particulier la rotation importante du stationnement, qui engendre de nombreuses manœuvres de véhicules prenant ou quittant un stationnement, perturbent le fonctionnement des bandes cyclables et créent un danger pour les vélos qui y circulent. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 75 C’est pourquoi il est suggéré, dans ces secteurs, de supprimer les bandes cyclables existantes et de réinsérer les cyclistes dans la circulation générale. Cette politique de mixité des trafics ne devra cependant être appliquée que dans le cas où des aménagements modérateurs de vitesse auront été réalisés (Cf. 3.3.4 – Modérer les vitesses pratiquées par les automobilistes). Il sera ainsi nécessaire de s’assurer que le trafic existant est suffisamment calme pour permettre une telle mixité. visibilité réciproque des vélos et des véhicules et une meilleure perception des conditions de priorité. Elles proposent une grande souplesse d’usage en ce qui concerne les entrées/sorties. Elles sont également plus faciles à implanter, ainsi qu’à entretenir. 3.3.4 Modérer les vitesses pratiquées par les automobilistes Séparation des trafics - Réaménagement des bandes cyclables Le diagnostic réalisé en situation actuelle a permis de mettre en lumière de nombreux dysfonctionnements liés à la pratique de vitesses excessives par les automobilistes. Dans les autres secteurs que ceux décrits cidessus, il est préférable de conserver une politique de séparation des trafics et de conserver un fonctionnement comportant des bandes cyclables. Les bandes cyclables existantes devront cependant être réaménagées. Les facteurs en cause, en ce qui concerne les infrastructures, sont liés à la géométrie des voies : large profil en travers, tracé en plan rectiligne, absence de rupture de tracé ou de profil. Les bandes cyclables devront avoir une largeur de 1,50 mètre qui représente un bon compromis. En dessous de 1,25 mètre, ce n’est plus considéré comme une bande cyclable, mais un refuge. Une largeur de 2 mètres ou plus est à considérer avec précaution, car elle risque de favoriser le stationnement illicite sur la bande cyclable. En présence de stationnement latéral, les bandes cyclables devront être implantées entre les voies de circulation et le stationnement. Une surlargeur de 0,50 mètre entre la bande cyclable et le stationnement, matérialisée par un marquage au sol spécifique, est conseillé afin de protéger les vélos des ouvertures intempestives de portières (essentiellement en milieu urbain). Les bandes devront être signalées par un panneau de type C113 (panneau carré bleu). Il est à noter que, depuis 1998, les bandes cyclables sont par défaut réservées uniquement aux cycles à deux et trois roues. Les cyclomoteurs ne peuvent pas les emprunter, sauf si la présence d’un panonceau M4d2 les y autorise. Reprise du profil en travers Réduction de largeur des voies La largeur des voies de circulation sera réduite dans la mesure du possible. Sur les voies structurantes traversant des secteurs agglomérés denses, une largeur de 3 mètres par voie est conseillée. Une voirie plus large incite à la vitesse, tandis qu’une voirie moins large empêche le passage des transports collectifs ou des convois exceptionnels. Les trottoirs pourront ainsi être élargis dans la mesure du possible. Aménagement central Un aménagement central neutralisant une partie de la chaussée pourra être réalisé : îlot central, ou neutralisation d’une bande centrale (par teinture, bordurage, pavage…). Suivant les secteurs, l’aménagement pourra être franchissable, de manière à ne pas pénaliser les riverains et à permettre les mouvements tournant, ou infranchissable, pour empêcher son utilisation comme une voie de circulation à part entière. En tout état de cause, la largeur de cet aménagement central devra être inférieur à la largeur d’une voiture pour ne pas être utilisé comme stationnement illicite. La largeur de cet aménagement central dépendra également de l’espace disponible suite aux aménagements effectués pour les modes doux (bandes cyclables et trottoirs). Création de carrefours giratoires L’aménagement de carrefours en giratoires de petite taille est un autre moyen de rompre l’aspect rectiligne de la voirie. Un tel aménagement a de plus l’avantage de créer une perte de priorité favorisant la modération des vitesses pratiquées. Une attention particulière devra cependant être apportée au traitement des traversées des piétons en sortie de giratoire, qui peuvent poser des problèmes de sécurité. La création de mini-giratoires est également un moyen de rompre le tracé rectiligne d’une voie et de modérer les vitesses pratiquées. De tels carrefours, comme les effets de chicane décrits ci-avant, sont cependant réservés à des voies supportant un trafic modéré, peu de poids lourds et de transports en commun, et n’entrent donc pas dans le cadre des voies prioritaires en matière d’aménagement de sécurité. Dispositifs verticaux de modération des vitesses En complément des aménagements relatifs au profil en travers et au tracé des voies, des dispositifs ponctuels modérateurs de vitesse pourront être employés. Les dispositifs employables dans le cadre des voies structurantes de l’agglomération sont les coussins et les plateaux. Note : l’usage de ralentisseurs, réservé depuis 1994 aux voies supportant moins de 3 000 véhicules/jour, et pénalisant pour les transports en commun, n’entre pas dans le cadre des voies faisant l’objet des présentes propositions. Coussins Les coussins sont des dispositifs verticaux ponctuels de modération des vitesses. Ce sont des surélévations implantées sur la chaussée, mais qui ne s’étendent pas sur toute la largeur de celle-ci, à la différence des ralentisseurs. Ils peuvent être utilisés sur des voies supportant un trafic journalier moyen inférieur à 6 000 véhicules/jour, y compris en présence de lignes régulières de transport en commun (Cf. dossier 5). Suppression ou réaménagement des bandes cyclables Panneau C113 Les éventuelles bandes cyclables existantes seront réaménagées ou supprimées (Cf. 3.3.3 – Améliorer la sécurité des vélos sur les bandes cyclables). Rupture du tracé rectiligne Effet de chicane Panneau M4d2 Sur les types de voies faisant l’objet du présent document, l’utilisation de bandes cyclables, par rapport à celle de pistes cyclables, présente plusieurs avantages. Au niveau des intersections, elles assurent une meilleure 76 L’aspect rectiligne des voies pourra être modifié par des déplacements d’axes de chaussée opérés en jouant sur l’implantation du stationnement ou la localisation des plantations, créant ainsi un effet de chicane. La création de contre-allées sur de courts secteurs permet également de créer une sinuosité sur le parcours. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Source Certu Les coussins permettent aux véhicules de transport en commun de les franchir avec un effet de surélévation atténué. Seuls les véhicules légers sont obligés de rouler sur la partie surélevée, avec les roues de droite ou de gauche. Les deux roues peuvent continuer leur trajectoire par la droite sans passer sur le coussin. Dans les secteurs où les vitesses d’approche des véhicules sont élevées, il conviendra d’utiliser d’autres aménagements en amont des coussins pour éviter un effet de surprise dangereux pour les usagers. Les coussins ne supportent jamais de passages piétons, mais ils peuvent être utilisés comme dispositif protégeant une traversée. Plateaux Les plateaux constituent un deuxième type de dispositif vertical de modération des vitesses. Il s’agit de surélévations de la chaussée s’étendant sur une certaine longueur et occupant toute la largeur de la chaussée, d’un trottoir à l’autre. Ils peuvent être utilisés sur des voies à fort trafic, y compris en présence de lignes régulières de transport en commun. Les plateaux favorisent un partage équitable de la voirie entre les différents types d’usagers, dans de bonnes conditions de sécurité et de commodité. De plus, ils s’intègrent facilement dans les espaces urbains en ce qui concerne l’aspect paysager. Plusieurs configurations sont envisageables pour l’usage de plateaux : en section courante, en carrefour, en prolongement de trottoir, en sortie de giratoire. dans les rues où la fonction locale domine par rapport à la fonction circulation, y compris certaines voies à fort trafic. Elles peuvent donc en particulier être mises en place sur les voies structurantes de l’agglomération dans les traversées de centre-ville. Ces zones doivent faire l’objet de mesures d’aménagement conçues de manière à concilier circulation, sécurité et vie locale. Ces mesures peuvent en particulier être choisies parmi la liste de mesures de modération des vitesses détaillées dans les paragraphes précédents. Zones 30 Le concept de zone 30 implique une longueur minimum d’aménagement de 200 mètres, en dessous de laquelle il ne s’agit plus d’une zone 30 mais d’un aménagement ponctuel. Les zones 30 peuvent être créées là où la vie locale est prépondérante ou intense, c’est-àdire dans les quartiers d’habitat, les quartiers commerçants ou mixtes habitat/commerces, Le régime de fonctionnement des carrefours devra être la priorité à droite. Les carrefours à feux, avec stop ou céder le passage devront être exceptionnels. En principe, il n’est pas nécessaire d’implanter des passages piétons, pour que les piétons puissent traverser en tout point de la chaussée. Ce principe n’interdit pas de constituer des itinéraires préférentiels avec traitement de chaussée spécifique. Dans ce cas, il convient d’éviter toute confusion avec le marquage réglementaire. Source Certu 3.4➜ Partage de la voirie Pour tous les aménagements futurs, l’objectif est de ne pas affecter plus de 50% de l’espace public à la voirie et au stationnement automobile Cette mesure volontaire concerne principalement les centres, à condition de ne pas en gêner l’accessibilité. Cela implique : • Le développement du transport collectif. • La suppression de places de stationnement ou le report éventuel de celles-ci vers des ouvrages. • Le réaménagement de l'espace public au profit des piétons et des vélos. Cet objectif sera modulé pour tenir compte des particularités locales. Cette modulation sera effectuée en concertation avec la ou les collectivités concernées et le Comité de suivi restreint. Cet objectif ne concerne pas les surfaces classées en zones 30 ou en aires piétonnes. En tout état de cause, cette modulation ne devra pas atteindre un pourcentage plus défavorable que la situation actuelle constatée. 3.5➜ La sûreté des biens et des personnes Outre la sécurité routière, le PDU doit mettre en œuvre des actions afin d’assurer une meilleure sécurité des usagers du transport public. En effet, réduire le sentiment d’insécurité est un élément primordial pour amé- liorer l’attractivité des transports en commun et atteindre les objectifs d’augmentation de leur fréquentation. Ce chapitre est traité de façon complète dans la partie 5-11 de la charte Transport Collectif (Dossier n°5). SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 77 78 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 4 .Le stationnement 4.1 4.2 4.3 4.4 4.5 4.6 ➜ Rappel du diagnostic ➜ Organisation du stationnement sur voirie ➜ Parcs de stationnement public (Hors voirie) ➜ Durée du stationnement ➜ Stationnement payant ➜ Stationnement des personnes handicapées ou à mobilité réduite 4.7 ➜ Stationnement relais 4.8 ➜ Zonage A-B-C 4.9 ➜ Stationnement résidentiel 4.10➜ Mesures de suivi SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 79 4.1➜ Rappel du diagnostic Les places de stationnement public sont avant tout occupées par des pendulaires qui monopolisent plus de 60% de l’offre des centres-villes et, conjointement, le stationnement illicite représente une part importante de l’occupation du stationnement, alors qu’il subsiste une réserve d’offre licite. 4.2➜ Organisation du stationnement sur voirie 4.2.1 Objectifs recherchés La Charte préconise une politique de stationnement visant à atteindre les objectifs du Plan. Gérer le stationnement en cohérence avec les objectifs fixés par le Plan Besoin de mobilité et facilité d’accès Il s’agit de garantir un droit au transport pour tous et de faciliter les accès aux centres-villes, notamment dans les quatre pôles de l’agglomération. Cette accessibilité permet d’assurer le dynamisme économique des centres-villes. L’objectif d’accessibilité requiert la mise en place d’une gestion du stationnement qui soit plus adaptée aux besoins de chaque catégorie d’usagers. La voiture doit rester l’un des modes d’accès dans les centres-villes, mais l’espace dévolu au stationnement est une ressource limitée et il faut donc lutter contre l’engorgement des centres-villes par le stationnement abusif ou de trop longue durée. En parallèle, la politique de stationnement doit viser à la consolidation du réseau de transports collectifs, principale alternative à la voiture pour l’accès de tous dans les centres-villes. Protection de l’environnement et de la santé, amélioration du cadre de vie Il s’agit de veiller à ce que le recours sans contrainte à la voiture particulière n’augmente pas les nuisances sonores et la pollution atmosphérique. Les trajets de courte distance, la circulation parasite liée à la recherche d’une place de stationnement contribuent fortement à ces nuisances. La valorisation de l’espace public nécessite la réduction du nombre de places de stationnement sur voirie au profit d’autres lieux pour le stationnement, mais également au profit des modes doux (marche à pied, vélo) et des transports en commun. Le stationnement abusif donne une mauvaise image de la ville et entrave la mobilité des autres usagers. 80 Ainsi, la réorganisation et le contrôle plus systématique du stationnement sur voirie contribuent à ce que chacun ait sa place en ville. Rééquilibrage de la répartition des déplacements entre les différents modes Afin de rééquilibrer la part de chaque mode de déplacement , il convient de développer d’autres modes de déplacements que la voiture particulière, comme la marche à pied, le vélo ou les transports en commun. Lorsque le choix existe entre plusieurs modes de déplacements, les conditions de stationnement induisent souvent le choix du mode de déplacement : lorsque le stationnement est abondant à destination, la voiture est choisie même si les autres modes de déplacement sont performants. Parallèlement, à l’origine, le stationnement résidentiel doit être facilité pour réduire l’utilisation de la voiture sous prétexte de devoir déplacer son véhicule qui ne peut rester stationner plus longtemps. Il ne s’agit pas de supprimer la voiture, utile pour certains types de déplacements, mais de réduire ses nuisances (pollution, bruit...), par un usage diversifié des modes de déplacements. La politique de stationnement permet ainsi de contribuer au rééquilibrage de cette répartition, par une hiérarchisation du stationnement et une homogénéisation des places de stationnement sur l’ensemble des centres d’agglomérations. Relier les pôles urbains entre eux La mise en place d’un réseau armature hiérarchisé en transports collectifs composés de lignes TER, tramway, TCSP, bus HNS permet de relier les quatre grands pôles entre eux. Ainsi, la densification urbaine autour de cette armature permet d’éviter un étalement urbain non maîtrisé et de réduire la distance des déplacements. La gestion du stationnement doit ainsi être cohérente avec le développement de cette armature de liaisons entre les pôles de l’agglomération, dans l’objectif de promouvoir les transports collectifs, développer l’intermodalité et réduire l’usage de l’automobile pour les liaisons entre les pôles lorsque l’alternative en transports collectifs existe. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Sécuriser tous les modes de déplacements Le stationnement abusif et sauvage sur voirie augmente l’insécurité des déplacements des autres usagers de la voirie. Il s’agit de renforcer la sécurité des différents modes de déplacements, comme la marche à pied, le vélo, les transports collectifs ou la voiture afin de faire baisser les accidents graves. L’emplacement mal pensé en termes de sécurité des aires de stationnement augmente le risque d’accidents impliquant des piétons et des cyclistes par manque de visibilité. D’une manière générale, la voirie encombrée de voitures en stationnement est moins lisible pour les différents usagers et contribue à rendre la conduite plus risquée. Enfin, il faut renforcer le sentiment de sécurité dans les parcs relais afin de conforter l’usage combiné de la voiture et des transports collectifs. Organiser le stationnement sur le lieu de travail Dans les centres-villes, ce sont les personnes qui se rendent sur leur lieu de travail (les pendulaires) qui occupent plus de 60 % de la voirie et ceci de manière durable. L’occupation prolongée du stationnement sur voirie n’est pas compatible avec les besoins des autres usagers que sont les résidents et les personnes qui viennent dans les centres-villes pour un autre motif que le travail (achats, visites, démarches…). Ainsi, le stationnement sur voirie des pendulaires doit être organisé de façon à inciter à une modification des comportements. Il faut encourager la pratique de modes alternatifs et collectifs au détriment de déplacements individuels motorisés. 4.2.2 Outils Principe de la non priorité du stationnement sur voirie à l’intérieur de certains périmètres (notamment les centresvilles) La combinaison des objectifs d’accessibilité des centres-villes et de rééquilibrage des différents modes de déplacements passe par des mesures permettant de développer prioritairement la pratique de la marche à pied, du vélo et des transports en commun. porter atteinte à la sécurité. Le Plan impose donc des aménagements conformes à ce principe : Principe de la priorité du stationnement vélos sur le stationnement voiture Le Plan doit aboutir à ce que tant l’aménagement des places de stationnement que la gestion des places contribuent à un meilleur partage de l’espace public prenant en compte tous les usagers. • Pour chaque traversée piétonne située à un carrefour, il est nécessaire d’aménager des avancées de trottoirs dites "en oreilles", par une emprise sur les places de stationnement ; cet aménagement augmente la visibilité réciproque entre les piétons et les automobilistes et réduit le temps de traversées de la voirie (Partie 2 – Dossier 3). Lorsque le besoin d’emplacements de stationnement des vélos est identifié, des parcs seront aménagés y compris si cet aménagement nécessite la suppression d’une place de stationnement. Dans certains périmètres à définir, le Plan préconise donc de renverser l’ordre des priorités en matière d’aménagement : les places de stationnement ne peuvent être aménagées que si les autres usagers ont obtenu une part de la voirie leur permettant d’évoluer avec confort et sécurité. Une hiérarchisation de l’aménagement des voiries est instaurée : 1. bande de circulation compatible avec la vocation de la voirie 2. aménagement spécifique aux transports collectifs si la voirie est située sur l’itinéraire d’une ligne HNS (couloir bus, sas bus, priorité aux feux…) 3. trottoir d’une largeur compatible avec les flux de piétons générés par les activités présentes dans la voirie considérée (ou à proximité) ou si la voirie est inscrite dans les schémas directeurs piéton 4. bande cyclable si la voirie est inscrite dans le schéma vélo 5. emplacements livraisons dans les zones où l’activité commerciale le nécessite 6. enfin aménagement de places de stationnement sur l’espace restant après que les autres fonctions de la voirie aient été remplies Ces principes seront appliqués pour tous les travaux à venir suivant l’entrée en vigueur du Plan sur les voiries suivantes : • Les voiries supports des lignes HNS. • Les voiries concernées par les schémas directeurs piéton et vélo. • Les autres périmètres délimités au Plan, notamment les espaces urbains délimités sur la carte de la page 31 (Partie 1). • Tout autre périmètre supplémentaire à l’initiative des communautés d’agglomération ou des communes. Principe de la priorité des piétons sur le stationnement Le stationnement qui permet l’accessibilité des centres-villes en voiture ne doit pas nuire aux déplacements des piétons, car la qualité des cheminements piétons est une condition indispensable à l’accessibilité. Les cheminements piétons ne doivent pas être envahis par un stationnement abusif. De ce fait, il est important que la charte piéton définie au Plan ait un caractère prioritaire par rapport au stationnement sur voirie. Le stationnement sur la voirie ne doit pas empiéter sur les cheminements piétons ni • Pour chaque traversée piétonne en section courante, des avancées de trottoirs empiétant sur le stationnement seront aménagées sauf si la vitesse de circulation est physiquement réduite. • Les prescriptions de largeur minimale de trottoirs seront appliquées même s’il faut pour ceci supprimer des places de stationnement longitudinal. • Des élargissements supplémentaires de trottoirs doivent être prévus devant les écoles, les établissements recevant du public pour assurer une sécurité et un confort des déplacements. • Les itinéraires piétons doivent être envisagés sans obstacle, ni contournement pour faciliter la mobilité des piétons et développer cet usage. Gestion du stationnement dans les zones 30 La zone 30 est un espace partagé dans lequel la vitesse de circulation automobile est réduite et où l’aménagement est au profit de la sécurité des modes doux. Souvent, l’importance des flux de piétons et la prédominance de la vie locale (rues résidentielles, commerçantes…) sur la fonction circulation motivent à la création des zones 30. Le Plan recommande de limiter le stationnement sur voirie dans ces périmètres afin ne pas générer de circulation automobile parasite. En particulier, le stationnement en épi en sera exclu ; il réduit la visibilité réciproque entre piétons et automobilistes. Lorsque la zone 30 dessert des équipements commerciaux ou collectifs, il est cohérent de limiter également la durée maximale de stationnement pendant les horaires d’ouverture de ces équipements. Gestion du stationnement dans les zones piétonnes Les pôles d’échanges, les parcs relais, les gares devront également disposer d’emplacements appropriés au stationnement des vélos, ces emplacements seront plus facilement accessibles à pied que les aires de stationnement des voitures. Principe de priorité des transports collectifs sur le stationnement Afin de sécuriser les points d’accès au réseau de transports collectifs, de faciliter l’accès à bord des véhicules, des élargissements de trottoirs et des avancées des zones d’arrêt seront aménagés en empiétant sur les places de stationnement dédiées aux automobilistes. Enfin, le stationnement le long d’axes TCSP doit être limité au strict nécessaire, c’est-àdire pour la desserte des riverains et pour les livraisons. Cette régulation aura lieu soit en réduisant l’offre de stationnement à la capacité nécessaire pour ces usagers, soit au moyen de la réglementation de la durée maximale de stationnement. A défaut, l’absence de gestion du stationnement au droit des TCSP risque de réduire fortement l’efficacité des sites propres. Ces règles doivent concerner le tramway mais aussi les tronçons de bus HNS pour les sections les mieux desservies. Contrôle du stationnement L’absence ou l’insuffisance du contrôle des infractions liées au stationnement amoindrit considérablement la portée de toute politique de gestion du stationnement. Par ailleurs, le stationnement gênant nuit directement au confort et à la sécurité des autres usagers de la voirie. A défaut d’un contrôle régulier par des agents, le recours à l’implantation d’obstacles physiques empêchant le stationnement devient nécessaire ; or, ces dispositifs, même conçus par des designers, peuvent nuire à la qualité visuelle de la voirie. Par conséquent, les communes devront s’engager dans des actions de contrôle visant à garantir l’effectivité des règlements. Ce contrôle devra porter sur le respect : Les zones piétonnes sont localisées dans des lieux où les flux piétons sont importants et où il existe des commerces. Elles sont créées à destination des piétons. La circulation en vélo y est autorisée, à condition que la vitesse soit adaptée à celle du piéton. • Du stationnement payant lorsqu’il existe. Le stationnement sur voirie doit y être très strictement réglementé : limitation à la desserte des résidents et des commerces, contrôle des accès et restriction aux plages horaires de moindre présence des piétons. Afin de faciliter les opérations de contrôle, le Plan déconseille la réalisation de stationnement longitudinal lorsque la réalisation de poches de stationnement insérées dans le bâti est possible. • Du stationnement sur les zones où la durée maximale de stationnement est réglementée. • Du stationnement gênant, y compris hors des zones précitées. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 81 4.2.3 Prescriptions techniques Largeurs minimales de trottoirs à réaliser au besoin par suppression du stationnement La largeur des trottoirs communément admise comme confortable est de 2,50 mètres. Elle ne devra pas être inférieure à 1,50 mètre (espace libre de tout mobilier urbain) pour garantir le confort de tous. On pourra ponctuellement et exceptionnellement, en cas d’obstacle dont la longueur ne peut dépasser 0,50 mètre, ramener cette largeur à 1,25 mètre. Dans les zones principalement résidentielles où les riverains ne disposent pas d’aires de stationnement privé, le Plan préconise de trouver des poches de stationnement plutôt que de réaliser du stationnement longitudinal qui réduit la largeur du trottoir. Aménagements des trottoirs à réaliser par empiétement sur les places de stationnement (traversées) Aménagements des trottoirs à réaliser par empiétement sur les places de stationnement (établissements accueillant du public) Des avancées de trottoirs seront à créer. Elles empiéteront sur une ou plusieurs places de stationnement. Elles devront commencer en amont des carrefours, aux passages pour piétons et l’espace ainsi dégagé ne devra pas être occupé par la pose de mobilier urbain ou par le stationnement sauvage. L’élargissement des trottoirs est recommandé à l’approche de zone scolaire par emprise sur les places de stationnement. Sur ces avancées de trottoirs, aucun aménagement nuisant à la visibilité réciproque entre piéton et automobiliste ne sera installé, notamment des panneaux de signalisation ou des espaces végétaux. Des abaissements de bordures de trottoirs permettront la traversée aisée de la chaussée ; elles seront protégées du stationnement sauvage par des bornes ou potelets par exemple. Cette mesure peut être étendue aux établissements accueillant du public. Il peut concerner toute la longueur de la voirie, si celle-ci n’est pas trop longue, et être réduite aux abords des établissements concernés. Stationnement le long des couloirs bus La réalisation d’un site propre bus est prioritaire sur la conservation du stationnement sur la voirie recevant le couloir bus. Si la cohabitation entre bus et deux roues est prévue, le couloir mixte doit alors être plus large. En conséquence, le stationnement n’est maintenu, sur le côté opposé, que si le couloir peut disposer de la largeur appropriée à sa vocation. 4.3➜ Parcs de stationnement public hors voirie 4.3.1 Objectifs recherchés Vocation des parcs de stationnement public Le parc de stationnement public est un élément d’une organisation globale et cohérente du stationnement en milieu aggloméré. Sa création doit correspondre à une insuffisance de places de stationnement et privilégier le stationnement des résidents de jour comme de nuit, des personnes contraintes d’utiliser leur voiture pour se rendre dans les centres-villes ; il n’entre pas dans sa vocation de favoriser le stationnement longue durée des automobilistes (pendulaires) se déplaçant pour se rendre sur leur lieu de travail. Son implantation doit permettre de rééquilibrer l’offre de stationnement sur l’ensemble de l’agglomération. Promouvoir la multimodalité au moyen de parcs de stationnement public Chaque mode de déplacement doit avoir un espace réservé au sein des parcs de stationnement ; ils devraient ainsi disposer de garages à vélos sécurisés. Le Plan encourage les opérations de prêt ou de location de vélos dans les parcs de stationnement situés dans les centres-villes ou bien raccordés aux axes cyclables de l’agglomération. Offrir des possibilités de délestage L’utilisation de la voiture se trouve justifiée lorsque les distances de déplacements sont 82 longues, que les zones d’habitation se situent de manière éloignée d’un réseau de transports collectifs. Mais la présence de la voiture est prépondérante dans les centresvilles par rapport aux autres modes et aux capacités de stockage des véhicules en stationnement et il devient donc nécessaire de dissuader l’accès en voiture jusqu’au cœur des hypercentres. Au moyen de parcs de délestage, il s’agit d’offrir des possibilités de stationner en dehors des centres-villes à toutes les catégories d’usagers afin de décongestionner ces centres de la circulation automobile et de répartir de manière plus homogène le stationnement. Ces parkings de délestage doivent remplir les conditions d’accessibilité et de sécurité nécessaires à leur bon fonctionnement. Leur implantation doit être judicieuse afin de faciliter l’utilisation d’autres modes pour terminer leur déplacement. Ils contribuent ainsi au report modal lorsqu’ils sont localisés à proximité de lignes de bus ou de tramways, de cheminements piétons et cyclables directs, sans remplir nécessairement les fonctions d’un parc relais. Garantir des emplacements résidentiels en fonction des besoins Les parcs de stationnement public ont également pour finalité de constituer des réserves de stationnement résidentiel lorsque le besoin en est justifié par le manque de places privées ou l’impossibilité de les aménager lors des opérations de constructions nouvelles ou de rénovation. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Les maîtres d’ouvrages peuvent se libérer de l’obligation de création de places de stationnement imposée par les POS/PLU en amodiant des places au sein de parcs publics. Encore faut-il que ces places soient disponibles. Ainsi, une partie de l’offre disponible dans les parcs doit se destiner à garantir des places de stationnement qui correspondent aux besoins actuels et futurs des résidents. 4.3.2 Outils Prendre en compte le Plan dans l’étude d’impact nécessaire à la création d’un parking. Lors de la réalisation d’un parking faisant l’objet d’une étude d’impact (supérieur à 1,9 million d’euros), cette dernière devra prendre en compte les impacts liés au Plan. Ainsi, dans ce cas, le SITURV donnera son avis sur la pertinence du projet de parking par rapport aux objectifs du Plan dans le cadre de l’enquête publique. Conformité au Plan Les parcs de stationnement public ont pour finalité de compenser les déficits de stationnement en voirie ou sur les emprises privées et de participer au rééquilibrage des modes de déplacements. Leur création ne doit pas conduire à une recrudescence de la circulation automobile. Au contraire, ils contribuent à répartir l’offre de stationnement public sur l’agglomération, à inciter à une utilisation des transports col- lectifs et des modes doux, à offrir de nouvelles places de stationnement destinées aux usagers que le Plan vise à favoriser. Ils ne doivent pas concurrencer l’offre de stationnement public de courte durée dans les centres-villes. Les parcs visent à répondre à la demande de stationnement pour des durées moyennes (environ 2 à 4 heures). En deçà de deux heures, la tarification doit inciter à utiliser le stationnement sur voirie, au-delà, la tarification doit inciter à l’utilisation des transports collectifs ou des parcs relais. Accueil des autres modes Tout nouveau parc doit offrir des garages à vélo sécurisés et à un prix raisonnable, selon différentes formules destinées aux résidents, aux pendulaires et usagers de passage. Dans les parcs existants, ces garages à vélo devront être aménagés dans les trois ans. Accessibilité pour les personnes handicapées ou à mobilité réduite L’accès aux parcs de stationnement pour les piétons et les personnes à mobilité réduite doit être facilité par des cheminements acces- sibles (rampes ou ascenseurs), directs, éclairés et visibles. Des emplacements réservés aux personnes à mobilité réduite doivent être aménagés en nombre suffisant, à proximité des accès de sorties et des caisses de règlement. Enfin, il doit être envisagé dans ces parcs de réserver, selon des normes définies dans le Plan et en fonction des besoins, des places de stationnement pour les résidents. Réserve résidentielle Une proportion des places offertes dans les parcs de stationnement doit être réservée à l’usage des résidents. Cette réserve résidentielle est incompressible. Pour ce faire, un tarif résidentiel attractif doit être proposé ; ce tarif est réservé aux automobilistes produisant un justificatif de domicile situé à l’intérieur d’un périmètre à définir pour chaque parc, dit "zone résidentielle". Tarification Le prix des abonnements de longue durée non destinés aux résidents doit être supérieur au prix de l’abonnement au réseau de transports urbains. Le tarif du stationnement en parc doit être indexé sur celui des transports urbains par gamme tarifaire : le stationnement horaire est indexé sur le ticket unitaire, le stationnement au mois est indexé sur l’abonnement mensuel plein tarif. Sécurité Les usagers des parcs de stationnement doivent se sentir en sécurité, en particulier les utilisateurs nocturnes. Les parcs de stationnement doivent être aménagés de manière à favoriser le sentiment de sécurité : centralisation des accès piétons, télésurveillance, éclairage. Tout parc doit accepter l’amodiation de places au titre de la réalisation de places imposées par les POS/PLU dans “sa zone résidentielle”. 4.4➜ Durée du stationnement 4.4.1 Objectifs recherchés Dissuader le stationnement de longue durée Ce sont principalement les personnes qui se rendent sur leur lieu de travail qui stationnent longtemps sur la voirie. Cette situation prive notamment les commerçants qui ont besoin de places de stationnement pour leur clientèle. Elle gène également les résidents qui ne trouvent pas de places pour se rendre chez eux. L’offre de stationnement doit être hiérarchisée en fonction des durées de stationnement admises. Le Plan préconise de privilégier dans l’ordre : 1. le stationnement des résidents 2. le stationnement de courte et moyenne durées, destiné à répondre aux besoins d’accessibilité des centres-villes 3. le stationnement pendulaire lié au travail pendant les horaires ouvrables les plus courants (entre 8h et 18h) Ainsi, la hiérarchisation du stationnement contribue à avoir un effet dissuasif sur le stationnement de longue durée en accordant moins de places de stationnement pendulaire dans les centres-villes. Ces places seront réparties en périphérie des centres-villes ou reportées sur les parcs relais. Favoriser la rotation du stationnement dans les zones attractives Le fait de favoriser la rotation du stationnement dans les centres-villes va concourir à une plus grande disponibilité des places de stationnement et à une répartition plus homogène du stationnement sur l’agglomération. Ainsi, la rotation des véhicules sur voirie permet à un plus grand nombre de personnes de venir en centre-ville pour faire, par exemple, des achats. Elle contribue ainsi au développement des activités commerçantes et évite une asphyxie des centres-villes. et qui ont un besoin de stationnement de jour comme de nuit. Il s’agit également, en facilitant le stationnement résidentiel de réduire l’utilisation de la voiture pour cette catégorie qui aura de ce fait moins besoin de déplacer son véhicule car elle pourra le laisser stationner plus longtemps. Le Plan préconise donc de réglementer la durée maximale de stationnement chaque fois que les critères suivants seront remplis : Chaque commune devra proposer au Comité restreint dans les deux années suivant l’entrée en vigueur du Plan un ou plusieurs périmètres à l’intérieur desquels la durée maximale de stationnement devrait être réglementée. Si, dans une commune, aucun périmètre ne répond aux critères fixés par le Plan, la commune portera cette situation à la connaissance du Comité Restreint. • Zones d’hypercentre concentrant les fonctions commerciales, tertiaires et administratives de pôles de l’agglomération. • Centres de quartier commerciaux dont l’offre de stationnement sur voirie est congestionnée. 4.4.2 Outils Zonage de l’agglomération En cas de besoin, Le SITURV pourra conseiller les communes pour l’étude technique préalable à cette proposition. Maintenir le stationnement des résidents dans les centres-villes La voirie devenant saturée, les résidents se trouvent confrontés à des difficultés de stationnement. Cette situation est le fait notamment de l’occupation abusive et prolongée d’une grande majorité d’usagers qui viennent travailler dans les centres-villes. Naissent alors des conflits d’usage entre les résidents des centres-villes et les personnes qui viennent y travailler. De plus, le manque de places privatives de stationnement accentue cette situation. Il s’agit de privilégier le stationnement pour ceux qui habitent les centres-villes Après validation par le Comité de suivi restreint et le conseil syndical du SITURV, la décision réglementaire sera prise par chaque conseil municipal. Durée maximale de stationnement autorisée Le Plan préconise une durée maximale de stationnement comprise entre 1 heure et 2 heures 30 minutes pour les zones les plus denses de chaque commune... SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 83 Moins la superficie du périmètre réglementé sera grande, moins la durée maximale devra être longue. Le stationnement de longue durée ne peut être autorisé que si une zone contiguë de stationnement de plus courte durée existe également. Dispositifs en faveur des résidents Les zones réglementées visent principalement à redistribuer les places de stationnement au profit des personnes qui viennent faire des achats. Ce zonage viendra dissuader le stationnement de longue durée qui fige les centres-villes et nuit à leur attractivité économique. Lorsque la capacité de ces zones dépasse un seuil variable selon les communes, elles doivent être ouvertes aux résidents selon des modalités spécifiques : une dérogation à la durée maximale de stationnement est alors offerte. Les conditions d’attribution aux résidents de ces facilités devront être strictement vérifiées. Dispositifs multizones Le dispositif multizones comportera des zones distinctes qui combineront chacune une durée, éventuellement une tarification et une offre de stationnement différente, conformément à la hiérarchisation des usages préconisée par le Plan. Selon la superficie de la zone réglementée, jusqu'à trois zones peuvent coexister : • Une zone réglementée principale. • Une zone résidentielle sera dédiée au stationnement des résidents, mais limitée au stationnement de courte durée pour les autres usagers. Cette zone permet aux résidents de stationner à proximité de leur domicile. Cette offre sera prépondérante dans les secteurs résidentiels qu'il conviendrait de protéger contre l’envahissement possible par les usagers pendulaires. • Une troisième zone servira pour le stationnement de longue durée. Elle n’offrira que peu de places de stationnement au cœur des centres-villes. En revanche, cette offre de stationnement se situera en périphérie des centres ou dans les parcs de stationnement public de délestage destinés à dissuader la circulation automobile parasite dans les centres-villes. Le Plan préconise une réglementation de ces zones évitant que la durée de stationnement dépasse la demijournée. Des exceptions seraient toutefois possibles dans les communes ne bénéficiant pas d’une desserte en transports collectifs de qualité. rable aux systèmes bloquant (type Vigiville) ou avertissant en cas de dépassement horaire qui nécessitent des investissements plus importants et suscitent parfois des comportements inciviques de la part des automobilistes. Cependant, ces méthodes de contrôle ne sont pas optimales : elles permettent des débordements horaires et nécessitent obligatoirement un contrôle humain fréquent. D’une manière générale, on restreindra les zones bleues à disque au stationnement longitudinal. Le Plan préconise la création de poches de stationnement équipées d’un système de contrôle d’accès permettant de stationner gratuitement dans un temps défini au-delà duquel la sortie du véhicule ne pourra se faire que moyennant le paiement d’une redevance. Aménagement des places réglementées et mode de contrôle de la durée de stationnement Le Comité de suivi restreint apportera aux communes son assistance technique dans la mise en œuvre de ces dispositifs. En appui des communes, le SITURV s’engagera dans une campagne d’information visant à revitaliser l’usage du disque horaire ou de tout autre outil permettant le contrôle du respect de la durée maximale de stationnement. Le disque horaire (français ou européen), bien qu’homologué par le code de la route, peut véhiculer une image désuète. Parmi les outils alternatifs, l’horodateur distributeur de tickets gratuits constitue une solution autonome (batteries) ; il ne nécessite pas de câblage onéreux et permet l’évolution vers un système payant. Cette solution est préfé- Aides du SITURV aux communes Après validation par le SITURV de la réglementation projetée par une commune, le SITURV peut subventionner : • La réalisation technique des zones (marquage au sol, signalisation, équipement). • Les équipements de contrôle d’accès. Tout dossier sera soumis à l’avis du Comité de suivi restreint avant que la décision finale soit prise par le Comité Syndical du SITURV. 4.5➜ Stationnement payant 4.5.1 Objectifs recherchés La tarification, outil complémentaire d’incitation à un report modal Actuellement, le coût relatif du stationnement en centre-ville est moins important que le coût de titres de transports en commun pour s’y rendre. A travers la mise en place de la politique de tarification, il s’agit d’inverser la tendance en rendant le stationnement de moyenne et de longue durée dans les centresvilles plus coûteux que l’utilisation des transports urbains ou des parcs relais. Cette politique tend à instaurer un zonage du stationnement payant et une tarification adaptée pour chaque usager. Elle veut inciter les pendulaires à utiliser les parcs relais situés en périphérie. zones réglementées et de privilégier le stationnement de courte et moyenne durées et le stationnement résidentiel. Par principe, elle met en place une tarification privilégiée et un renforcement du nombre de places de stationnement à destination des résidents. Les places non ouvertes au tarif résidentiel doivent être l’exception. Les zones réglementées visent principalement à accueillir le stationnement de courte et de moyenne durées, la tarification en est progressive. Enfin, elle impose une tarification dissuasive sur le stationnement de longue durée, tout en réduisant le nombre de places de cette catégorie, sauf en périphérie des centres-villes. Une tarification hiérarchisée pour un stationnement partagé et homogénéisé. La politique tarifaire a pour but de dissuader le stationnement de longue durée dans les 84 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 4.5.2 Outils Homologation des tarifs par le SITURV Les communes devront soumettre pour avis au Comité de suivi restreint tout projet de tarification du stationnement public. Le comité pourra refuser son homologation si le projet tarifaire n’est pas conforme au Plan, notamment si le projet n’est pas incitatif visà-vis des transports collectifs pour les communes bénéficiant d’une desserte de qualité. Le Comité de suivi restreint prendra en particulier en compte les critères suivants : • Le tarif du stationnement pour une durée de deux heures ne devra pas être significativement inférieur au prix d’un trajet allerretour effectué en transports urbains. • Les tarifs du stationnement dans les centres-villes devront être significativement supérieurs au coût d’utilisation des parcs relais. Instauration d’un lien permanent entre les tarifs du stationnement payant et les tarifs des transports urbains Dans la zone résidentielle Modes de perception • Abonnements mensuels réservés aux résidents. Les communes devront répercuter dans les six mois toute variation des tarifs des transports urbains homologuée par le Comité de suivi restreint sur la tarification du stationnement sur voirie et en parc de stationnement. • Forfaits à la journée réservés aux résidents. Les dispositifs de perception doivent faciliter leur utilisation par les usagers, garantir le respect de la réglementation et améliorer les conditions de contrôle. Tarification intermodale • Tarification linéaire par tranches de 20 minutes jusqu'à la durée maximale autorisée. Le SITURV établira une tarification fortement incitative à l’intermodalité dans les parcs relais en connexion avec le réseau de transports urbains. Des titres combinés faciles à utiliser seront créés. Le SITURV interviendra auprès des gestionnaires des parcs relais dont il n’a pas la maîtrise d’ouvrage afin que les tarifs pratiqués soient cohérents avec la politique de stationnement de l’agglomération. Il s’agit en particulier des parcs relais desservant les gares ferroviaires. Principes tarifaires selon le type de zones réglementées Le Comité de suivi restreint pourra homologuer les types de tarification suivants. • Franchise pendant une durée de 20 minutes afin de permettre les opérations de déchargements ou l’accès aux commerces de proximité. Dans la zone générale • Abonnements mensuels réservés aux résidents. • Forfaits à la journée réservés aux résidents. • Tarification linéaire par tranches de 30 minutes jusqu'à 2 heures, puis tarification progressive jusqu'à la durée maximale de stationnement. Dans la zone de longue durée • Abonnements mensuels réservés aux résidents. • Tarification linéaire par tranches de 60 minutes jusqu'à la durée maximale de stationnement. Le Plan soutient l’utilisation de la Transcarte comme instrument de paiement du stationnement. Les unités rechargées pourraient permettre de s’acquitter à la fois de trajets sur le réseau urbain et de temps de stationnement sur les places réglementées. Cet outil en cours de développement est déjà en vigueur pour le stationnement des résidents du centre-ville de Valenciennes. Le Plan recommande la mise en œuvre des meilleures techniques disponibles sur le marché : • Horodateurs munis de clavier afin d’enregistrer le numéro d’immatriculation du véhicule en stationnement. • Terminaux portables de contrôle en liaison infrarouge avec les horodateurs pour le contrôle rapide des véhicules stationnés, l’édition des procès-verbaux d’infraction et l’informatisation du recouvrement des amendes. 4.6➜ Stationnement des personnes handicapées ou à mobilité réduite 4.6.1 Objectifs recherchés Renforcer et améliorer l’offre de stationnement pour les personnes à mobilité réduite (PMR) Les centres-villes doivent être accessibles à tous, c’est pourquoi il est important de mener des actions en faveur du stationnement des véhicules utilisés par les PMR. Ces actions ne peuvent être menées que si au préalable une identification des besoins a été opérée. Ainsi, en connaissant la population concernée, des aménagements spécifiques pourront être mieux ciblés. Le renforcement de cette offre de stationnement doit se faire non seulement pour le stationnement sur la voirie, mais également lors de constructions nouvelles de parkings en ouvrage. Adapter les places de stationnement à l’environnement L’aménagement de places de stationnement pour les PMR doit prendre en compte l’aspect environnemental. Il s’agit à travers cet objectif d’adapter les places en fonction des pôles générateurs de déplacements comme le sont les établissements publics, scolaires, les pôles d’activités, les commerces de proximité ou encore les lieux d’habitation. La répartition des places sur l’agglomération doit se faire de manière équitable, de façon à augmenter la facilité de mouvement des personnes handicapées. • Les normes techniques à appliquer pour la réalisation des emplacements de stationnement. 4.6.2 Outils • Les outils de communication. Recueil des besoins et concertation • Les “points noirs” identifiés par le SITURV. Le SITURV prendra une part active dans l’identification des besoins des personnes handicapées. Une réunion annuelle sera organisée avec les associations représentatives sur le thème du stationnement. Des éléments statistiques et de localisation géographique seront recueillis sur la diffusion des cartes GIC-GIG afin de mesurer les besoins et de préparer des actions ciblées. Le SITURV sera invité par les communes à toute réunion technique ou publique relative à la place des personnes handicapées dans la ville. Cahier de recommandations destiné aux communes • Les actions en faveur du stationnement à proximité du domicile. Adaptation de la réglementation du stationnement sur voirie Les personnes invalides doivent consacrer un temps supérieur à leurs déplacements car elles sont soumises à des complications que ne connaissent pas les personnes valides : par exemple, pliage et dépliage d’un fauteuil roulant, contournement des obstacles, utilisation de rampes, etc. Pour une même durée globale de déplacement, il reste ainsi à la personne invalide un temps moindre afin de réaliser l’activité qui motivait le déplacement. Il importe de compenser l’augmentation de la durée des déplacements (et sa pénibilité) qui en découle par quelques aménagements. Prescriptions techniques à diffuser dans l’agglomération Au cours des deux années suivant l’entrée en vigueur du Plan, le SITURV élaborera un cahier de recommandations destiné aux communes ; ce guide pratique portera sur : A travers ces prescriptions, il s’agit de réduire les temps de déplacement en rendant plus facile les accès aux centres-villes et aux principaux pôles d’activités. • Les réglementations à prendre ou à mettre à jour. L’accessibilité des emplacements réservés doit être facilitée par des aménagements SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 85 appropriés. Il s’agit de prévoir des pentes douces pour chaque place de stationnement créée et des élargissements de places pour une plus grande aisance des déplacements. Des cheminements directs et sans obstacle doivent être prévus vers les équipements et lieux à desservir. Il convient également d’identifier les emplacements les plus judicieux pour faciliter la mobilité des PMR. Ces emplacements doivent être adaptés aux activités économiques des centres-villes, aux pôles générateurs de déplacements, aux lieux d’habitation. Contrôle des emplacements réservés Les communes s’assureront du contrôle renforcé du respect des emplacements réservés sur voirie. 4.7➜ Stationnement relais 4.7.1 Objectifs recherchés Définition du parc relais Le parc relais est un parc de stationnement, réalisé à proximité des pôles principaux de transports urbains et destiné à inciter les automobilistes à utiliser d’autres modes de transports pour se rendre en centre-ville. C’est un outil complémentaire pour promouvoir les transports en commun, diminuer la circulation automobile dans les centres-villes et mieux répartir l’offre de stationnement. Il se situe en périphérie des centres-villes, en amont des problèmes de congestion et doit bénéficier d’un accès immédiat par bretelles d’autoroutes ou par routes à fort trafic. Le lieu se veut fermé, sécurisé et doit permettre de favoriser les échanges entre les différents modes de déplacements. Enfin, le jalonnement et la signalisation des parcs relais doivent conduire les automobilistes vers les parcs relais depuis les voiries pénétrantes. Inciter à un report modal et redistribuer l’offre de stationnement dans l’agglomération Le parc relais tend à inciter les automobilistes à un report modal sur la base d’une plateforme d’échanges permettant ainsi de faciliter les correspondances entre les différents modes de déplacements. Des aménagements spécifiques à chaque mode doivent être prévus afin de favoriser la multimodalité des déplacements. Ce transfert modal permet de libérer en partie des places de stationnement qui seront dédiées aux résidents et pour les activités économiques du centre. Anticiper sur le développement du réseau La mise en service des parcs relais se faisant en 2006 avec celle de la première ligne de tramway, une anticipation sur l’aménagement de ces parcs peut être envisagée. En effet, il s’agit d’implanter les parcs relais aux emplacements prévus dans le Plan à condition que ces derniers soient reliés par un réseau de lignes urbaines structurantes. Cette anticipation permettrait ainsi de sensibiliser les automobilistes et de les habituer progres- 86 sivement en attendant une mise en service du réseau de tramway et d’un réseau de lignes HNS. • Parcs des phases ultérieures : en périphérie de Denain et sur l’axe Condé-sur-l’Escaut Anzin - Valenciennes. Irrigation du territoire de l’agglomération • En gares de Saint-Amand-les-Eaux et de Bouchain. Chacun des pôles devrait disposer d’un parc d’échanges permettant de réduire les besoins de stationnement de longue durée dans le centre. • À la rencontre des lignes de tramway et de TER à Denain (Denain Bellevue). Ces parcs doivent être reliés au centre-ville par une ligne structurante de transport collectif. 4.7.2 Outils Charte de qualité des parcs d’échanges Le SITURV s’oblige à mettre en place des parcs d’échanges véritablement incitatifs. Une formule de certification interne sera élaborée impliquant une évaluation annuelle du niveau de service offert par référence à une grille de conformité. Cette charte portera sur : • La sécurité du stationnement (contrôle d’accès, surveillance pendant l’amplitude de service des transports urbains). • L’état des aménagements, notamment le cheminement piétons entre les aires de stationnement et les aires d’attente. • Le confort de l’attente des transports urbains. • L’information en temps réel sur le temps d’attente du prochain départ en transports urbains. • Le stationnement sécurisé des vélos. Parcs d’anticipation Le SITURV devra ouvrir des parcs d’échanges en anticipation, offrant un niveau de service proche de celui recommandé par la charte transports collectifs (Partie 2 - Dossier 5) : • Un parc de délestage du centre-ville de Valenciennes pendant les travaux de construction du tramway et des opérations immobilières Cœur de Ville. Parcs d’échanges majeurs En complément des parcs relais de la phase 1 du tramway, le SITURV devra évaluer la faisabilité technique et commerciale de parcs desservant les quatre pôles de l’agglomération : SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Parcs d’échanges secondaires Le SITURV mettra à l’étude des parcs d’échanges secondaires en relation avec les lignes HNS ; ces lignes structurantes doivent être couplées avec des parcs d’échanges incitant à les emprunter et dissuadant l’emploi de la voiture pour la totalité du déplacement, par exemple : • Parc de dissuasion raccordé aux voiries nouvelles de rocade empruntant le “quatrième pont”, visant à délester en amont le quartier des Tertiales. • Parc de dissuasion au carrefour des RN 30 et RN 49 au niveau de La Sentinelle à relier au centre-ville de Valenciennes. 4.8➜ Zonage A-B-C 4.8.1 Objectifs recherchés Définir la politique ABC appliquée au Valenciennois Cette politique consiste à mettre en adéquation l’offre de stationnement et le niveau de desserte en transports collectifs. Ainsi, l’offre de stationnement est complémentaire à l’offre en transports collectifs ; en d’autres termes, lorsque le réseau de transports collectifs est suffisamment dense, l’offre de stationnement ne doit pas être extensive. Elle vise principalement à répondre à la demande de déplacements des personnes qui se rendent à leur lieu de travail en voiture et tend à ce que ces actifs utilisent d’autres modes de déplacements. La politique ABC consiste dans la définition de normes de stationnement concernant les locaux d’activités selon un zonage différenciant le niveau de desserte par les transports urbains. Les exigences concernant le nombre ou la superficie des aires de stationnement à créer s’entendent comme des plafonds maximum. Ces plafonds sont modulés selon un zonage en trois zones A, B ou C déterminé par la qualité de l’offre de transport collectif à proximité du terrain d’assiette des locaux. 4.8.2 Outils La politique ABC concerne les communes dotées d’un POS ou d’un PLU Procédure d'approbation de niveaux de desserte en transports urbains activant le zonage A. A la date d’entrée en vigueur du Plan, les tracés des phases 1 et 2 du tramway sont arrêtés. Par conséquent, toute parcelle d’assiette située en totalité ou en partie à moins de 300 mètres de part et d’autre de la plate-forme du tramway est réputée classée en zone A. Pour les phases ultérieures du tramway, toute parcelle située en totalité ou en partie à moins de 300 mètres de part et d’autre de la plate-forme du tramway est réputée classée en zone A, après la signature de la DUP relative à chaque phase. Procédure d’approbation de niveaux de desserte en transports urbains activant le zonage B Le zonage B correspond aux parcelles bordant les lignes de bus HNS. Le plan prévoit (Partie 2 – Dossier 5) un certain nombre de tronçons HNS. Ces tronçons définis et connus vont connaître des aménagements permettant l’attractivité des transports collectifs (couloir bus, priorité aux feux, arrêts sur chaussée...). La zone B se définit comme l’espace situé à 200 mètres de part et d’autre de ces tronçons classés HNS. Elle est définit dès l’approbation du Plan. Procédure d’approbation des zones A ou B desservies par une ligne de transports urbains exploitée avec un mode intermédiaire Par mode intermédiaire, il faut entendre un matériel intermédiaire entre le tramway ferré et le bus ; il s’agit des trolley-bus, des bus guidés par rail et des bus à guidage optique. La mise en service de ces matériels est modifiée par la recherche d’un niveau de service supérieur à celui offert par une ligne de bus classique. Pour le cas où les lignes exploitées avec un mode intermédiaire n’empruntent pas un site propre effectivement isolé de la circulation générale pour tout ou partie de leur itinéraire, la procédure d’approbation des zones B s’applique pour les secteurs traversés par la portion d’itinéraire n’empruntant pas un site propre. Les secteurs traversés par des lignes exploitées en site propre avec un mode intermédiaire peuvent être classés en zone A. Les travaux de création du site propre envisagé devant être soumis à une enquête publique, l’intention du maître d’ouvrage de classer en zone A ou B les secteurs traversés par le site propre devront figurer au dossier de consultation en indiquant la largeur de la bande dont le classement est envisagé située de part et d’autre de l’ouvrage ; cette largeur pourra être comprise entre 200 et 300 mètres. Le niveau de service obtenu en termes de fréquences, de vitesse commerciale, de confort, sera présenté. Au terme de la procédure de consultation, le Conseil syndical du SITURV pourra alors par décision motivée classer en zone A ou B une bande parallèle à l’ouvrage. Définition du zonage C Le zonage C - tel qu’il est exigé par le Plan - correspond au reste du territoire communal exclu des zonages A et B. Cependant, les communes peuvent étendre le zonage B à tout ou partie des zones C au sens du Plan. Préconisations du Plan concernant les aires de stationnement pour les voitures particulières dans les immeubles d’activités neufs (article 12) Les exigences sont fixées en pourcentage de la SHON créée : • En zone A : une place de stationnement maximum pour 200 à 300 m2 de bureaux. • En zone B : une place de stationnement maximum pour 150 à 200 m2 de bureaux. • En zone C : une place de stationnement maximum pour 50 à 150 m2 de bureaux. Les activités industrielles localisées en zones B et C peuvent demander une dérogation motivée par la nature de l’activité industrielle envisagée. L’avis du Comité de suivi restreint est requis. Les normes indiquées ci-dessus ne concernent pas les places de stationnement nécessaires au service, ainsi que celles nécessaires aux livraisons. Pour les commerces, hôtels et restaurants, les communes peuvent fixer des exigences complémentaires concernant le stationnement destiné aux clients. Préconisations du Plan concernant les aires de stationnement pour les voitures particulières dans les immeubles d’activités réhabilités (article 12) Lorsque la réhabilitation porte sur un immeuble assis en zone A ou B, la création d’aires de stationnement nouvelles est interdite. Pour les Immeubles de bureaux uniquement, il n’est pas fixé d’exigences lorsque la réhabilitation porte sur une SHON inférieure à 1 000 m2 située en dehors des zone A et B, lorsque la SHON excède 1 000 m2 le plafond exigé pour les constructions neuves doit être respecté. Il n’est pas fixé d’exigences pour les locaux destinés à d’autres activités que de bureaux situés hors zone A et B. Préconisations du Plan concernant la création de places de stationnement pour vélos dans les locaux d’activités (article 12) Dans toutes les zones, pour les locaux d’activités neufs, il sera instauré l’obligation de ménager un garage à vélo clos d’une superficie égale à 0,5 % de la SHON totale. Pour les locaux destinés au commerce, cette obligation ne s’impose que lorsque la SHON excède 250 m2. Pour la rénovation de locaux d’activités anciens, il sera instauré l’obligation de ménager un garage à vélo clos d’une superficie égale à 0,5 % de la SHON totale. En dehors des zone A et B, cette obligation ne s’impose que lorsque la SHON des travaux excède 500 m2. La superficie des garages à vélo réalisés dans les locaux d’activités est considérée globalement. Il peut s’agir de plusieurs garages clos situés en différents points des locaux dont la superficie totale doit répondre à la superficie minimale exigée. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 87 4.9➜ Stationnement résidentiel 4.9.1 Objectifs recherchés Préserver l’offre privée de stationnement Le maintien et le confortement d’une offre privée utilisable par les résidents contribuent à préserver l’attractivité des zones d’habitat dans les centres-villes et facilitent le nécessaire renouvellement urbain de ces quartiers. Les opérations de réhabilitation de logements anciens seront le moteur principal du renouvellement des centres-villes du Valenciennois. Par conséquent, les dispositifs préconisés par le Plan ne doivent pas se limiter aux opérations de constructions nouvelles. Le Plan se doit de mettre en place des dispositifs influençant le développement de ce type d’offre de stationnement. Ces dispositifs doivent agir en complémentarité avec le stationnement sur voirie (capacité, mode de gestion) : ils devront être d’autant plus efficaces que l’offre publique ne sera pas suffisante. Garantir aux résidents l’accès au stationnement public De manière complémentaire à l’offre privée, il est important que les résidents puissent utiliser l’offre de stationnement publique conjointement avec les autres usagers. La réglementation du stationnement sur voirie ne doit pas diminuer l’attractivité de ces quartiers en tant que lieux de résidence. 4.9.2 Outils Méthode visant à instaurer des normes de stationnement dans les PLU (article 12) 88 • De nombreuses communes ne disposent ni de POS ni de PLU. • Une norme unique serait difficilement applicable de manière uniforme à toutes les communes, compte tenu de la grande diversité des trames urbaines. Le PDU favorise donc une démarche concertée entre le SITURV et chaque commune. Il est donc nécessaire d’intégrer le SITURV dès le début des démarches d’élaboration ou de révision des PLU. Préconisations du Plan concernant les aires de stationnement pour les voitures particulières dans les immeubles de logements neufs (article 12) Pour la construction de logements neufs en zones U, le Plan recommande aux communes de définir un nombre compris entre 1 et 2 places de stationnement par logement construit (variations possibles selon le nombre de logement par immeuble, le nombre de pièces du logements, la densité de la zone). Pour la construction de logements neufs en zones AU, le Plan recommande aux communes de définir un nombre compris entre 1,5 et 2 places de stationnement par logement construit (variations possibles selon le nombre de logements par immeuble, le nombre de pièces du logement, la densité de la zone). Préconisations du Plan concernant les aires de stationnement pour les voitures particulières dans les immeubles de logements anciens (article 12) Le Plan fixe les préconisations qui pourront être transférées dans les PLU communaux à mesure que ceux-ci seront révisés ou créés ; les POS et PLU appliqués par anticipation ne pourront pas contrevenir à ces dispositions. Dans les zones U, lorsqu’une opération de réhabilitation d’un immeuble d’habitation conservera à cet immeuble le même nombre de logements qu’il en comprenait avant rénovation, le Plan recommande de ne pas créer de places de stationnement si la morphologie du bâti ne le permet pas. Cependant, il est nécessaire de prendre en compte les particularités de l’organisation urbaine du Valenciennois : En revanche, lorsqu’une opération de réhabilitation réalisée dans une zone U conduit à la création nette de logements, le plan recom- SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise mande de créer au moins une aire de stationnement privative (en ouvrage ou en nappe) par logement créé. Préconisations du Plan concernant la création de places de stationnement pour vélos dans les immeubles de logements (article 12) En cas de construction neuve d’un immeuble comportant au moins trois niveaux, il sera instauré l’obligation de ménager une aire de stationnement par logement construit ; ces aires seront disposées dans un local clos situé au rez-de-chaussée et dont la superficie sera égale à 1,5 mètre carré par vélo. Affectation de la participation pour non-réalisation des aires de stationnement Dans le cas d’une impossibilité de création de places de stationnement privé, des mesures visant à créer des “poches de stationnement” dans un rayon de 300 mètres ou de réserver des places de stationnement résidentiel dans un parc de stationnement public dans un même rayon doivent être organisées. 4.10➜ Mesures de suivi 4.10.1 Objectif recherché Le SITURV n’assure pas pour l’instant la maîtrise d’ouvrage de la grande majorité des mesures préconisées par le Plan en matière de stationnement. En revanche, il a pour vocation à être l’animateur de la politique de stationnement poursuivie dans l’agglomération. Le suivi des applications de la politique de stationnement nécessite des échanges d’informations entre les différentes collectivités nécessaires à l’appréciation des actions mises en œuvre dans l’agglomération. public que le maître d’ouvrage soit public ou privé. Le SITURV pourra consulter les pièces du dossier en mairie. Le Comité de suivi restreint pourra émettre un avis sur l’impact du projet sur le stationnement et recommander des mesures d’accompagnement. Information par les délégataires de services publics Les Communautés d’agglomération et les communes informeront le SITURV des projets auxquels elles participent ayant un impact potentiel sur la demande de stationnement. Un rapport d’activité périodique doit être établi par les gestionnaires des parcs de stationnement public et transmis au SITURV. Le SITURV sera invité aux réunions préparatoires des décisions à prendre. Evolution des documents d’urbanisme Information sur les politiques communales de stationnement et les actes réglementaires Le SITURV sera informé par les communes de toute demande d’autorisation de travaux concernant au moins 50 logements, ou 1 000 m2 de SHON quelle que soit la destination des travaux. Le SITURV sera informé par les communes de toute demande d’autorisation de travaux concernant un établissement recevant du Un détail des recettes au titre de la participation pour non-réalisation d’aires de stationnement sera fourni annuellement, ainsi que l’affectation de cette ressource. Projets ayant un impact sur la demande de stationnement 4.10.2 Outils Le SITURV recevra notification de tout début de procédure visant à établir ou modifier les PLU communaux. Un compte rendu sur le fonctionnement et la gestion des parcs relais devra également être transmis. Chaque commune devra établir tous les deux ans un état de l’offre de stationnement sur voirie et en parcs de stationnement, les différentes catégories de places réservées seront distinguées (GIC-GIG, livraisons, usagers spécifiques). Chaque commune disposant d’une zone de stationnement réglementée devra adresser annuellement un rapport sur le fonctionnement de cette zone ainsi que sur l’efficacité du contrôle de son respect par les automobilistes. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 89 90 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 5 .La charte transports collectifs 5.1 ➜ Motivations de l’usager dans le choix du mode de déplacement : atouts et handicaps des transports collectifs 5.2 ➜ Charte de l’intermodalité dans les transports 5.3 ➜ TER 5.4 ➜ Tramway 5.5 ➜ Autres TCSP (Modes intermédiaires) 5.6 ➜ Autobus 5.7 ➜ Taxis 5.8 ➜ Service pour les personnes à mobilité réduite 5.9 ➜ Pôles d’échanges et parcs relais 5.10➜ Intermodalité 5.11➜ Sureté des personnes et des biens 5.12➜ Tarifs des transports publics SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 91 L’objectif de progression retenu pour 2010 est que l’usage des transports collectifs soit supérieur de 30 % à ce qui a été constaté au début de 1998. Cet objectif est ambitieux et nécessite, parallèlement aux mesures destinées à une utilisation différente de la voirie par les automobiles, le concours de tous les systèmes de transports collectifs de l’agglomération valenciennoise. Les quatre modes principaux de transports collectifs, TER, tramway, autres TCSP et autobus doivent donc être développés et organisés pour répondre à cet objectif. On portera une attention particulière à ne favoriser ni une commune plus qu’une autre, ni une communauté d’agglomération par rapport à une autre, en matière de desserte et de déplacements. Le développement des transports collectifs passe d’abord par l’augmentation de l’attractivité de ceux-ci parallèlement à une dissuasion concertée de l’usage de l’automobile. Les deux actions doivent être menées harmonieusement pour respecter l’esprit de la loi et aboutir à un développement et une mobilité durables. L’évaluation du Plan prévue tous les 5 ans pourra conduire le cas échéant à une réactualisation du dossier. Le tramway devra être conforté, voire étendu. La création rationnelle des pôles d’échanges et des parcs relais a une importance capitale pour la réussite des objectifs. Le but de ce dossier est de définir des règles précises d’exploitation et d’aménagement de la voirie en faveur des transports collectifs. La circulation du tramway, des TCSP et des autobus doit bénéficier de conditions privilégiées. Les prescriptions de ce document s’appliqueront lors des projets de rénovation ou de construction de voiries urbaines empruntées par les itinéraires de transports collectifs. Le dossier définit également les principes tarifaires qui devront être appliqués par les exploitants de transports collectifs et de stationnement (parcs relais), en vue de simplifier l’accès des usagers aux différents modes de déplacements. 92 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 5.1➜ Motivations de l’usager dans le choix du mode de déplacement : atouts et handicaps des transports collectifs Les propositions de la charte de transports collectifs visent à capitaliser les atouts des différents systèmes tout en minimisant, voire en supprimant, leurs inconvénients. Atouts Handicaps • Adaptation à la ville : faible consommation d’espace public et d’énergie par personne transportée. • Image de service social. • Respect de la qualité de la vie en ville (pollution, bruit, espace). • Contrainte des horaires (sauf si les fréquences de passage sont suffisamment élevées). • Accès à la vie de la ville, absence de tension et de responsabilité, pas de recherche de place de stationnement. • Contraintes des correspondances : on trouve rarement une offre de transports collectifs directe. • Gestion urbaine de proximité. • Complexité de l’usage : difficultés de repérage, tarifications compliquées. Le Plan considère le réseau constitué par l’ensemble des modes et le maillage entre les lignes comme un atout majeur du système. • Non disponibilité immédiate : nécessité d’un déplacement à pied, en voiture ou à vélo jusqu’à un arrêt. L’intermodalité tarifaire, physique et temporelle est donc sous-jacente à toutes les propositions. • Autonomisation des personnes n’ayant pas accès au déplacement en voiture (64% de la population valenciennoise). • Sécurité : c’est le mode de transport le plus sûr en milieu urbain. • Très faible coût d’utilisation. • Bonne image technique. • Mode facilement déclinable : TER, tramway, TCSP, lignes d'autobus HNS, lignes d'autobus classiques, desserte à la demande pour les zones peu denses ou pour les personnes à mobilité réduite, taxis collectifs, matériel roulant de taille différente du minibus au tramway en passant par les autobus standards ou articulés etc. • Incertitude des temps d’attente et de transport notamment en autobus. Pour faciliter la présentation des mesures d’exploitation et d’aménagement, les paragraphes suivants traitent chacun des modes séparément. • Temps de déplacement ressenti comme trop long : il cumule le temps d’accès, l’attente, le temps de déplacement et le trajet final. • Difficulté pour se déplacer en famille ou avec des objets encombrants ou lourds. • Sentiment d’insécurité. • Manque de confort des points d’arrêts. • Manque de confort des véhicules. • Coût pour la collectivité. • Moyen de transport convivial. 5.2➜ Charte de l’intermodalité dans les transports Le SITURV, après avoir participé à des réunions préparatoires avec l’Association des Autorités Organisatrices de Transport collectif public de voyageurs de la région Nord - Pas de Calais, a signé la Charte Régionale de l’Intermodalité dans les transports. Cette charte a pour but de promouvoir l’intermodalité sur le plan de l’information, la tarification et l’offre de service. Extrait de la charte "Les transports collectifs constituent un facteur important de l’aménagement du territoire et offrent une réponse pertinente aux besoins de déplacements. Ils contribuent, par ailleurs, à limiter les nuisances liées à l’utilisation excessive de l’automobile et permettent ainsi de préserver la qualité de vie. Le développement du transport collectif suppose une amélioration de l’offre, quel que soit le mode, et une simplification de son utilisation. Dans ce cadre, les 16 Autorités Organisatrices de Transport de la région Nord - Pas de Calais, réunies au sein d’une association, ont décidé de conjuguer leurs efforts. Cette démarche repose avant tout sur une meilleure prise en compte des besoins de déplacement de la population. En comprenant mieux ces besoins, il est possible d’améliorer l’offre de transport avec l’objectif de satisfaire le plus grand nombre. Ainsi, les Autorités Organisatrices de Transport de la région Nord - Pas de Calais s’engagent à mobiliser l’ensemble des acteurs et à mettre en œuvre une politique commune visant à développer une complémentarité entre les différents modes de transport. La démarche des Autorités Organisatrices de Transport repose d’abord sur une meilleure connaissance des déplacements de la population sur le territoire régional. Elle vise, en tenant compte des différents réseaux de transport, à mettre en place une offre adaptée sur les aspects suivants : • L’offre de transports et les pôles d’échanges. • La tarification et la billettique. • L’information. L’offre de transports et les pôles d’échanges Soucieuses d’offrir le meilleur service aux utilisateurs, les Autorités Organisatrices de Transport ont conscience de la nécessité d’harmoniser leurs offres de transport en tenant compte de la pertinence de chaque réseau selon les trajets effectués. Afin de mieux répondre aux attentes de la population régionale dans ce domaine, les signataires de la présente charte s’engagent à : • Mobiliser l’ensemble des acteurs dans la mise en place de l’offre, la concertation devant être la clé de voûte de la stratégie des autorités organisatrices. • Affiner la connaissance de la mobilité de la population régionale afin de mieux prendre en compte ses besoins. • Favoriser, au sein de l’association, les échanges d’informations relatives aux déplacements régionaux. • Harmoniser l’offre de transport collectif en proposant des chaînes de transport efficaces. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 93 • Développer la complémentarité des modes de transports en vue d’optimiser l’offre globale de transport collectif. • Faciliter le passage d’un mode de transport à l’autre, notamment en associant l’ensemble des partenaires, publics ou privés, à l’amélioration de l’aménagement et de la gestion des lieux d’échanges. Vers une tarification adaptée Lorsque le voyageur passe d’un mode de transport à un autre, il rencontre des difficultés, notamment des grilles tarifaires différentes d'où la nécessité d’acheter successivement plusieurs titres de transport. Afin de favoriser l’intermodalité, les Autorités Organisatrices de Transport entendent rechercher la mise en œuvre de tarifications adaptées. Le développement de technologies nouvelles favorise la réalisation de cet objectif, tout en n’étant qu’une réponse technique qui n’a pas à se substituer à une volonté forte en matière de tarification de la part des autorités organisatrices. Pour ces raisons, les signataires de la présente charte s’engagent à : • Élaborer des coopérations tarifaires pour faciliter les déplacements et rendre attractifs les transports en commun. • Développer des titres de transport multimodaux. • Coopérer au développement d’outils billettique/monétique compatibles, fondés sur les nouvelles technologies. Ces outils permettent la mise en œuvre, à plus grande échelle, de politiques tarifaires multimodales. • Définir des procédures relatives à l’utilisation commune de systèmes billettique/ monétique. Optimiser l’information La population régionale a besoin d’accéder facilement et rapidement aux informations qui lui sont nécessaires pour assurer ses déplacements. Dans cet esprit, les signataires de la présente charte sont convaincus qu’il est de la responsabilité première des autorités organisatrices et de leurs exploitants, d’assurer l’information la plus large possible et s’engagent à : • Définir une déontologie commune aux différentes autorités organisatrices. • S'échanger les informations sur chaque réseau en vue de proposer aux voyageurs une information globale sur l’ensemble de leurs trajets. • Favoriser, sur chaque réseau, la bonne diffusion de l’information aux points de contact avec le public. • Coopérer afin de développer un système régional d’information multimodale, dans le respect de l’identité de chaque autorité organisatrice". • Encourager les tentatives d’harmonisation tarifaire intégrant les caractéristiques de la clientèle et s’appuyant, par exemple, sur des éléments communs susceptibles d’être reproduits. Programme Transvilles La liaison Valenciennes-Mons est actuellement en cours d’étude (avant projet) 94 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Membres de l’association • Communauté Urbaine d’Arras. • Conseil Général du Nord. • Conseil Général du Pas de Calais. • Conseil Régional Nord - Pas de Calais. • District de Boulogne-sur-Mer. • District de l’Agglomération de Lens-Liévin. • District de l’Artois. • District d’Hénin-Carvin. • Dunkerque Grand Littoral Communauté Urbaine. • Lille Métropole Communauté Urbaine et Syndicat Mixte d’Exploitation des Transports en Commun de la Communauté Urbaine de Lille. • SIVOM des Deux Cantons. • Syndicat des Transports Collectif du Douaisis. • Syndicat Intercommunal des Transports de l’Agglomération Cambrésienne. • Syndicat Mixte du Val de Sambre. • Syndicat Intercommunal pour l’Agglomération du Calaisis. • Syndicat Intercommunal pour les Transports Urbains de la Région de Valenciennes. Les membres de cette association sont en train de réfléchir à la mise en place d’un Syndicat Mixte Régional pour les Transports (type loi SRU) qui permettra de se doter de moyens plus importants pour atteindre les objectifs fixés. 5.3➜ TER Le transport ferroviaire voyageurs est depuis le 1er janvier 1997 de la compétence de la Région Nord - Pas-de-Calais, dans un premier temps par l’intermédiaire d’une convention expérimentale et depuis le 1er janvier 2001 dans le cadre de la régionalisation de l’organisation ferroviaire prévue dans la loi relative à la Solidarité et Renouvellement Urbains du 13 décembre 2000. Pôles d’échanges Le TER offre dans le bassin d’emplois et dans le bassin de vie de l’agglomération valenciennoise l’intérêt de la vitesse, de temps de parcours fiables et d’une grande capacité. Le pôle de Denain Bellevue est également prévu, il sera un lieu de rencontre des principales infrastructures de transport, notamment le TER (Valenciennes <–> Cambrai) et le Tramway (Valenciennes <–> Denain) Le TER est très attractif par rapport au transport collectif sur route. C’est sans conteste une alternative forte au recours à la voiture pour les déplacements quotidiens. Plusieurs conditions sont nécessaires pour que son attractivité se fasse sentir : • Desserte cadencée et fréquence améliorée en heure de pointe, mais aussi aux heures creuses. • Bonne amplitude de service. • Amélioration de l’intermodalité que celle-ci soit physique (pôles d’échanges et parcs relais) ou tarifaire (intégration tarifaire et tarification multimodale). • Amélioration du confort. • Localisation des arrêts (existants ou à créer) le plus près possible des urbanisations et des pôles générateurs de déplacements. Les pôles d’échanges de Saint-Amand-lesEaux et de Bouchain, situés à des endroits stratégiques du Valenciennois, vont être réalisés. Les concours de maîtrise d’œuvre se sont déroulés pendant l’année 2003. Le SITURV, maître d’ouvrage de ces projets, est notamment aidé par le Conseil Régional qui fait partie du comité de pilotage. Fréquence journalière des lignes (horaires d’hiver 2002-2003) • Valenciennes - Lille : 39 allers/retours • Valenciennes - Saint-Amand-les-Eaux : 30 allers/retours • Valenciennes - Le Poirier : 21 allers/retours • Valenciennes - Raismes : 18 allers/retours • Valenciennes - Wallers : 13 allers/retours • Valenciennes - Denain : 10 allers/retours • Valenciennes - Bouchain : 10 allers/retours Le pôle d’échanges de Valenciennes -et notamment le développement du parcotrain, moteur nécessaire à la pratique de l’intermodalité- a fait l’objet d’un marché de définition en 2003. Il sera réalisé en 2006, parallèlement à l’arrivée du tramway, sur la place de la gare de Valenciennes. Information multimodale Une étude est en cours à l’initiative de la Région dans le cadre du Syndicat Mixte Régional des Transports (SMIRT). Réseau TER 2010 La liaison Valenciennes-Mons est actuellement en cours d’étude (avant projet) Sur tous ces points, la Région a déjà avancé. C’est ainsi que suite au Schéma Régional de Transport de 1996, un certain nombre d’actions ont été engagées : • Le renouvellement du matériel ancien est en cours avec l’apparition des nouvelles rames TER 2N à deux “niveaux”, modernes, rapides, confortables et climatisées. • Le cadencement ou plutôt la desserte rythmée est progressivement mise en place (Valenciennes - Saint-Amand-les-Eaux - Lille Hirson). • L’amélioration physique des haltes et des arrêts est en cours. • La politique tarifaire avec l’intégration tarifaire financée par le SITURV est en cours de négociation. • Le rétablissement du trafic ferroviaire Valenciennes - Mons inscrit en étude dans le schéma régional de transport de 1995, et dont les études d’avant projet sont en cours en 2004. Cadencement Valenciennes - Lille Le Plan soutient cette action et demande à ce que les horaires cadencés aient une meilleure lisibilité et que la continuité du cadencement soit effective (suppression des “blancs travaux” du matin et de l’après-midi). SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 95 5.4➜ Tramway A l’horizon 2010, le réseau de tramway sera le suivant : • Une ligne Université - Valenciennes - Anzin Dutemple - Denain. • Une ligne Anzin - Valenciennes (station Vosges située dans le quartier de la Briquette). Tracé des 2 phases du Tramway du Valenciennois © Georoute Raster, Version 1, Année de référence 2003 - Reproduction interdite. Décidée en mars 1998, la première étape du tramway est en cours de réalisation (phase administrative, travaux préliminaires). La fréquence prévue est la suivante : • Denain - Anzin : 8 minutes en heures de pointe et 16 minutes en heures creuses. • Anzin - Valenciennes : 4 minutes en heures de pointes et 6 minutes en heures creuses. • Valenciennes - Université : 8 minutes en heures de pointes et 12 minutes en heures creuses. Les pôles d’échanges et les parcs relais sont les suivants : • Aulnoy - Université. • Valenciennes - Gare SNCF • Place d’Anzin. • Valenciennes - Saint Waast. • Denain Bellevue. • Denain espace Villars. Le réseau prévoit 26 arrêts. Le matériel utilisé a une capacité de 200 personnes (4 personnes / m2). 5.4.1 Caractère prioritaire des tramways : généralités La priorité des tramways émane du décret du 22 mars 1942, du code de la route (art.R29 et R228) et de la loi du 5 Juillet 1985. A l’approche d’un tramway empruntant la voie ferrée ou traversant à niveau la plateforme, tout piéton ou conducteur de véhicule a l’obligation de dégager immédiatement la voie et de s’en écarter de manière à livrer le passage au matériel qui y circule. On doit également souligner que les articles du code de la route relatifs au céder le passage aux piétons empruntant les passages réservés ne concernent pas le tramway dans la mesure où le code ne s’applique pas à ce mode de transport. Il convient de sélectionner un tracé de ligne favorable au niveau de la dynamique de marche et autorisant des vitesses élevées. Dans la mesure du possible, il est souhaitable d’installer un site ferroviaire propre ou une voie autonome de manière à ce que le trafic des tramways puisse être exploité sans la moindre gêne par rapport au reste du trafic. Dans les zones de recoupement avec le reste du trafic, le trafic des tramways doit se voir affecter la priorité de manière maximale. 96 Pour la protection des personnes, une zone de sécurité doit être disponible et maintenue libre à côté de chaque voie en dehors de la délimitation du gabarit. Cette zone doit mesurer au minimum 0,7 mètre. Une partie de la zone de trafic de la rue directement voisine de la voie est également à considérer comme zone de protection. 5.4.2 Signalisation verticale Une signalisation verticale spécifique aux tramways est en cours de définition, il s’agit des panneaux A9, C20c, B27b, C6, et M9z. 5.4.3 Signalisation lumineuse destinée aux conducteurs de tramways Des feux spécifiques destinés aux conducteurs de tramways se substituent aux feux modaux R13t, R13tj et aux signaux d’anticipation tram R15t. Ces feux sont similaires aux feux traditionnels tricolores tant par leur forme que par leur dimension mais différents totalement par les couleurs et les signaux affichés. Ces feux comportent successivement de haut en bas : • Une barre horizontale blanche sur fond noir. • Un disque blanc sur fond noir. • Une barre verticale blanche sur fond noir. 5.4.4 Site propre Une simple différenciation visuelle par marquage, différence de couleur, de texture, de nature de matériau ne constitue pas à proprement parler un séparateur de site propre mais permet de le délimiter. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise On peut classer en trois catégories principales les aménagements de site propre : • Franchissable par les véhicules routiers ; il peut être constitué d’un bourrelet réalisé en matériaux divers ou d’une dénivellation ; il délimite un site protégé accessible. • Infranchissable par les automobiles, franchissable par les piétons, constitué en général de bordures hautes encadrant un terreplein ou un dispositif similaire. Il délimite un site protégé inaccessible. • Infranchissable par tous les usagers y compris les piétons avec des dispositifs adéquats (barrière, clôture) ; il s’agit d’un site propre intégral (interrompu au niveau des carrefours et autres traversées piétonnes). 5.4.5 Traversées piétonnes Dans le cas de piétons, les messages à faire passer quant aux traversées sont les suivants : • Attention ! possibilité de venue d’un tramway. • Priorité du tramway. • Sens de circulation. Pour traverser une voirie empruntée par une ligne de tramway, les piétons sont le plus souvent amenés à franchir successivement un ou plusieurs couloirs routiers et un site ferré. On retiendra les principes suivants : • Le piéton doit pouvoir traverser en deux ou plusieurs temps, des refuges seront donc aménagés à leur intention dont la largeur minimum ne sera jamais inférieure à 1,50 mètre. • En l’absence de signalisation lumineuse s’il est impossible d’aménager des refuges, il est préférable de ne pas matérialiser la traversée. • En carrefour à feux sans refuge la traversée ne pourra être matérialisée que si le piéton peut l’effectuer en un seul temps. 5.4.6 Stations De manière générale, il convient que les points d’arrêt ne soient pas établis dans des courbes. Les quais des stations à proximité des carrefours sont placés face à face. Pour la sécurité, les quais décalés vers l’aval sont controversés et on leur préférera les quais décalés vers l’amont qui sont plus favorables à la vitesse du tramway. La largeur de la zone d’attente correspondant à la fréquence des passagers, l, peut être calculée par approximation à l’aide de la formule suivante : l = n --------Lxd S + ------l où : n correspond au nombre de passagers arrivant, partant et attendant et/ou de personnes les accompagnant au moment de l’affluence maximale prévue L correspond à la longueur de la zone d’attente des passagers, en mètres d correspond à la densité de personnes par m2. Le calcul peut être fait avec 1 personne par m2 S correspond à la somme des surfaces (en m2) d’attente rendues inutilisables par les accès, les salles d’attente, les salles de service, etc. Les stations posséderont des équipements de sécurité (éclairage, barrière), d’information (billettique, horaires), de confort (banc, abri) et éventuellement des services complémentaires (téléphone, plan de quartier). 5.4.7 Carrefours Le tramway doit bénéficier d’une réelle priorité pour la traversée des carrefours. Cela implique que celle-ci soit traitée par des carrefours à feux et avec une sécurité maximale pour les autres usagers de la voirie. Les feux seront traités de manière dynamique intégrant une prise en compte prioritaire du tramway, l’objectif étant que ce dernier ne s’arrête jamais à un feu de carrefour. Le respect des temps de sécurité nécessite une détection du tramway suffisamment en amont avec une modification du déroulement du cycle de feux, une confirmation de la prise en compte par le système, une signalisation spécifique du "vert tramway", le décompte du temps maximal de passage au-delà duquel il y a lieu de retourner au fonctionnement normal du carrefour. Ce retour au fonctionnement normal est en général déclenché par le tramway à la fin de son passage. A cet objectif de minimisation de perte de temps pour le tramway, il convient de superposer celui de la sécurité maximale. Cela implique d’interdire tout mouvement en conflit avec le passage du tramway, y compris, bien entendu, les différents mouvements tournants. La largeur globale requise pour la zone d’attente des passagers s’obtient à partir de la largeur calculée pour la zone d’attente compte tenu des différentes distances de sécurité nécessaires. Pour chaque carrefour les modes dégradés seront étudiés afin d’éviter toute situation ambiguë. De même les conséquences des passages rapprochés de deux tramways doivent être étudiées. La zone d’attente des passagers est maintenue libre de toute piste cyclable ou voie de circulation réservée aux cycles. Rappel Pour la hauteur des quais on respectera les règles du COLITRAH, soit pour la lacune horizontale 8 cm plus ou moins 2 cm et pour la lacune verticale 3,5 cm plus ou moins 2 cm. La longueur des stations est fonction de la longueur du matériel roulant néanmoins il convient de prendre en compte le développement possible du réseau avec l’allongement des convois et la possibilité d’arrêts simultanés de deux véhicules sur les troncs communs. Lorsque la zone d’attente des passagers est installée sur un trottoir non interrompu, la largeur globale se compose de la largeur du trottoir requise pour le trafic piétonnier passant devant le point d’arrêt et de la largeur nécessaire à la zone d’attente des passagers. Pour les personnes à mobilité réduite les pentes d’accès aux quais devront être inférieures à 5% quand leur longueur excède 2 mètres. Dans le secteur de points d’arrêt, des passages protégés sont disposés de manière à être reliés directement aux points d’arrêt en îlot. Le délai d’attente de tout usager ne doit pas dépasser 120 secondes. 5.4.8 Giratoires rails. On utilisera de préférence des matériaux souples tels que des mousses de polyuréthanne et des élastomères. L’utilisation du mortier de ciment n’est pas recommandée car les vibrations entraînent à court terme un décollement de celui-ci. 5.4.10 Réseau à terme : prolongements du tramway Il est nécessaire de prévoir les extensions envisageables du réseau armature et de s’assurer de la compatibilité globale du réseau de tramway prévisible à long terme. En fonction de la situation démographique et économique de la région et des hypothèses de développement envisageables, les extensions suivantes peuvent être envisagées : • Prolongement de Denain à Douchy-lesMines : le terminus dans l’Espace Villars à Denain donne la bonne orientation vers la commune de Douchy-les-Mines. • Prolongement d’Anzin vers Raismes : ce prolongement est possible par l’avenue Anatole France jusqu’à la place de Raismes, néanmoins il paraît difficile d’exploiter à Anzin une triple fourche. Il conviendra donc soit d’exploiter la branche de Raismes ou de Bruay en navette. 5.4.11 Accompagnement des modes doux Le tramway constitue un moyen de transport performant et attractif. Le PDU cherche à coordonner la politique de développement des transports collectifs avec la politique des modes doux (vélos, piétons). Les travaux de réalisation du tramway constituent une opportunité pour aménager des cheminements piétons cyclistes. Ainsi, pour les phases 1 et 2, la grande majorité de la ligne est accompagnée de cheminements permettant de meilleures liaisons entre les différents quartiers du valenciennois pour les déplacements courts. L'intérêt des giratoires notamment pour la sécurité (notamment aux heures creuses et la nuit), la fluidité de tous les usagers, les possibilités de demi-tour, incite à leur développement. En cas de présence d'un tramway, il convient de tout organiser pour que la circulation soit calmée. Cela implique plutôt des giratoires de petit diamètre et une gestion par feux au moment de la traversée du tramway. Pour la traversée d’un giratoire, la disposition recommandée est la traversée diamétrale du carrefour. Toutes les autres dispositions (latérales, tangentielles, etc.) sont plutôt à éviter. 5.4.9 Pose de voies Le roulement du tramway entraîne des vibrations qu’il convient de contenir pour éviter leur propagation aux maisons riveraines. Des précautions sont donc à prendre autour des SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 97 5.5➜ Autres TCSP (Modes intermédiaires) Il existe des modes de transport intermédiaires entre le bus et le tramway. Leurs caractéristiques et performances sont proches de celles de l’autobus. Ils ont cependant l’avantage d’être silencieux et non polluants. Il existe aujourd’hui des véhicules à plancher bas de 12 mètres de longueur, d’une capacité de 70 passagers et des véhicules articulés deux caisses de 18 mètres de long. Leur capacité est de 100 passagers (4 personnes / m2). Ils sont souvent conçus pour des trafics limités à 2 500 voyageurs par sens à l’heure de pointe. Pour le valenciennois, ce type de mode de transport est pertinent pour des secteurs où le tramway est “surévalué” par rapport aux trafics prévus. Mis en site propre, il reste, comme le tramway, un formidable outil de réaménagement urbain. La Plan prévoit la mise en place d’un système de TCSP intermédiaire en site propre sur les liaisons : • Anzin - Bruay-sur-l’Escaut - Escautpont Fresnes-sur-Escaut - Pays de Condé à l’horizon 2010. • Valenciennes - Marly à plus long terme pour remplacer la ligne HNS. Extensions envisageables 98 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Ce type de matériel pourrait également desservir des quartiers péricentraux pour pallier l’absence du tramway (site du centre hospitalier de Valenciennes). La mise en place d’un site propre sur ces tronçons suppose une priorité absolue aux transports collectifs. Les traversées piétonnes doivent se gérer comme celles d’un tramway. 5.6➜ Autobus Assurer une réelle attractivité des transports collectifs implique de satisfaire aux exigences suivantes : • Offre fréquente et régulière. • Temps de trajets réduits et fiables. • Confort de l’attente et pendant le trajet. Le tramway, les TCSP et le TER répondent à ces exigences, mais ils ne peuvent couvrir tout le territoire de l’agglomération. L’effort financier du SITURV portera aussi sur l’amélioration du réseau d'autobus qui sera restructuré en conséquence. En premier lieu, seront créées des lignes HNS qui correspondent à des lignes d'autobus dont la fréquence de passage est élevée et dont l’itinéraire est protégé des perturbations engendrées par la circulation automobile. Ces lignes formeront avec le réseau tramway, le système de TCSP intermédiaire et le TER un maillage performant dans les centres et en périphérie. Ce réseau est destiné à assurer les flux importants des migrations alternantes et des déplacements quotidiens. Les lignes HNS sont créées soit pour assurer le prolongement du tramway, des TCSP ou du TER, soit pour assurer une desserte de qualité dans les quartiers éloignés du tramway, des TCSP ou du TER. Ces lignes ont un niveau élevé de service : amplitude horaire large, fréquence élevée (5 à 15 minutes), régularité du temps de parcours, traitement des arrêts, mise en place d’informations aux voyageurs sur les temps d’attente. une seule correspondance avec le tramway, les TCSP ou le TER de rejoindre les centres. Il faut également donner une réelle priorité à ces lignes. Cette priorité est assurée par une ou plusieurs des dispositions suivantes : site propre intégral ou partiel, priorité aux carrefours, arrêts en ligne, impossibilité pour les voitures de doubler les bus à l’arrêt grâce à la présence d’îlots centraux, suppression des régimes de priorités défavorables. Ces moyens sont indispensables pour garantir la vitesse commerciale. • Saint-Saulve, Onnaing, Quarouble, Quiévrechain, Quiévrain (en fonction de la réouverture de la voie ferrée entre Valenciennes et Mons). Pour ces lignes HNS, l’objectif à atteindre est de garantir une vitesse commerciale de 22 km/h minimum pour les secteurs situés en centre-ville ou dans le centre des communes, ou de garantir une augmentation de la vitesse commerciale de + 20% pour les autres secteurs. Elles doivent également permettre en Le reste du réseau sera organisé en rabattement sur le TER, le tramway, les TCSP ou les lignes à HNS. Les itinéraires suivants ont été retenus par le Plan pour être traités en haut niveau de service, ils tiennent compte de la réalisation complète du tramway : • Valenciennes, Marly dans un premier temps avant la mise en place de TCSP. • Valenciennes, Saint-Waast. • Valenciennes (Croix d’Anzin), la Sentinelle. • Anzin, Raismes et l’entrée dans Saint-Amand-les-Eaux. • Denain, Lourches. Les prescriptions qui suivent visent à améliorer la productivité externe du réseau d’autobus ainsi que la qualité du service offert à la clientèle. Les lignes à haut niveau de service SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 99 5.6.1 Prendre en compte le confort des usagers des autobus Comparé à un tramway, l’autobus apparaît à ses usagers, en particulier ceux qui sont debout, comme peu confortable. Il n’existe aucun moyen d’action sur certains paramètres. Par contre, il est possible d’améliorer la situation en réduisant les écarts avec le tramway et donc éviter le risque d’obtenir un réseau à deux vitesses. Agir sur les accélérations et freinages La création de couloirs réservés intégraux ou partiels (proximité d’un feu) permet de lutter en grande partie contre cet inconvénient en limitant les conflits entre l’autobus et les autres véhicules et donc les coups de frein brutaux. Agir sur les trajectoires en plan La trajectoire en plan est beaucoup plus irrégulière pour l'autobus que pour le tramway. L’autobus, du fait de son rayon de braquage plus faible, peut s’adapter et éviter les obstacles, mais les usagers en subissent les conséquences : ils sont constamment ballottés à chaque giratoire, chaque obstacle ou chaque arrêt en dehors de la chaussée. Pour améliorer le confort des usagers, le Plan demande de : • Limiter les carrefours giratoires sur le trajet des autobus et privilégier les carrefours à feux susceptibles de donner une priorité aux autobus. • Réaliser des arrêts en alignement ou en élargissement de trottoir. • Limiter sur les lignes de TC les chicanes ou étranglements destinés à ralentir la circulation. • Donner la possibilité aux agents des exploitants de transports de verbaliser les véhicules qui gênent la circulation ou l’arrêt des autobus. Agir sur le profil en long Le profil en long des itinéraires d’autobus est généralement beaucoup plus irrégulier que dans le cas d’un tramway (état de certaines chaussées, présence normalement interdite de ralentisseurs, arrêts surélevés). Le Plan demande aux Collectivités de s’engager sur les points suivants : • Entretenir régulièrement la chaussée, notamment au droit des arrêts ou l’orniérage apparaît rapidement et entraîne des désagréments pour les usagers en attente les jours de pluie. • Supprimer les ralentisseurs sur les trajets d'autobus conformément au décret 94-447 du 27 mai 1994 (dos d’âne, etc.) et les remplacer selon les cas par d'autres dispositifs. • Supprimer les arrêts en surélévation de chaussée. 100 5.6.2 Aménager l’arrêt Il faut concevoir l’arrêt comme une véritable station de transport collectif : qualité d’aménagement, repérage, accès. Localiser judicieusement les arrêts et traiter leurs abords Il convient de tenir compte de la sécurité mais aussi de l’origine ou de la destination des usagers. Un arrêt est en général situé au plus près des zones de population et d’attraction et donc à proximité des rues adjacentes à la voie empruntée par l'autobus. Augmenter la vitesse commerciale des autobus • Créer des couloirs autobus sur les axes principaux. • Prendre en compte une priorité des autobus dans les plans de feux de circulation. • Aménager des sas, avant les lignes de feux tricolores, permettant aux autobus de remonter la file de circulation et de démarrer en première position lorsque le feu passe au vert. • Créer des arrêts en ligne sur chaussée. 5.6.3 Prendre en compte le confort de conduite Parmi les problèmes rencontrés par les conducteurs, on peut noter : • La difficulté des phases d’accostage aux arrêts (un conducteur effectue 360 accostages aux arrêts par jour. Par arrêt, il doit mener 12 actions impliquant 8 choix et 15 raisonnements). • Le stationnement gênant. • L’état des chaussées. • Le réglage de certains feux tricolores. • La circulation générale. • Les perturbations et déviations temporaires, notamment pour fêtes, brocantes, courses, etc. 5.6.4 Traitement des points d’arrêt La qualité de service des transports collectifs est un élément clé d’une alternative crédible à la voiture particulière. Le point d’arrêt où s’effectue l’attente de l'autobus constitue, en fonction de la perception qu’en ont les utilisateurs, un maillon important dans la chaîne des éléments qui déterminent la qualité de service. Il est souvent le premier contact avec les transports publics. Souvent conçu en fonction des contraintes techniques imposées par le site, cet espace doit être aménagé avec la volonté de le doter de tous les éléments nécessaires à la satisfaction des voyageurs ; chaque point d’arrêt devra être traité comme tel et faire l’objet SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise d’une réflexion assurant sa bonne intégration dans l’environnement urbain. Une collecte des données locales est donc indispensable afin de prendre la décision appropriée. Seul un travail en partenariat impliquant les exploitants et les collectivités locales permettra une approche conforme à cet état d’esprit. Le Comité de suivi restreint est chargé du bon fonctionnement de ce partenariat. Si la géométrie du lieu à aménager a une réelle importance, les informations fournies par les exploitants (nature du service, fréquences et horaires, itinéraire, évolution du réseau, matériel utilisé) sont aussi des éléments nécessaires aux choix d’aménagement. A ce titre, le SITURV s’engage à fournir aux communes ou aux maîtres d’œuvre de projets de voiries ou d’aménagement, les informations concernant le passage des transports collectifs. En effet, pour l’usager de l’autobus, surtout s’il ne connaît pas le quartier d’où il part, une accessibilité naturelle à l’autobus est primordiale. Pour cela, il lui faut : • Disposer d’une information suffisante pour localiser le point d’arrêt où s’arrête l'autobus qu’il doit prendre. • Être en mesure, une fois arrivé à proximité du point d’arrêt, de repérer celui-ci aisément et de pouvoir y accéder sans encombre et en toute sécurité ; la mise en place de véritable “station” d’autobus est, à ce titre essentiel. • Trouver, une fois arrivé au point d’arrêt, toute l’information nécessaire, soit aux fins de vérifications, s’il dispose d’informations préalables, soit pour rechercher la ou les lignes lui permettant d’atteindre sa destination, d’en connaître les horaires, les tarifs, s’il n’a pas effectué cette recherche au préalable. • Pouvoir trouver en ce point d’arrêt des conditions d’attente physiquement et psychologiquement confortables. • Pouvoir identifier aisément l’autobus qu’il attend. • Pouvoir monter dans cet autobus sans avoir à descendre du trottoir, et même, si possible, de plain-pied. • Pouvoir descendre de l’autobus directement sur le trottoir. • Pouvoir s’orienter une fois descendu, pour trouver sa destination (plan de quartier). • Faire en sorte que l’arrêt ne puisse pas être utilisé par le stationnement automobile illicite. En conséquence, le Plan demande l’application des règles qui suivent. Généralisation des arrêts sur voies de circulation En règle générale, l’arrêt des autobus doit s’effectuer en chaussée, et en dehors des zones de stationnement des véhicules légers. En effet, la pratique de l’arrêt sur chaussée permet d’installer les aires d’attente des usagers sans gêner l’écoulement des flux de piétons grâce à l’espace libéré sur les trottoirs. Cette disposition facilite, d’autre part, la réinsertion des autobus sur l’ensemble des voies de circulation, notamment sur les axes importants où les enjeux sont les plus forts pour les transports collectifs (lignes HNS). Elle sera préférée également même dans les cas où l’arrêt occupera de ce fait la seule voie de circulation, le temps d’attente des automobiles suivant l'autobus étant limité à la durée des mouvements de montée et de descente des passagers ; cette attente, rarement supérieure à 30 secondes, comme celle à un feu rouge, joue un rôle de modération de la vitesse et renforce la sécurité. Pour améliorer la sécurité, il doit être prévu des aménagements physiques empêchant les automobiles de doubler les bus à l’arrêt. Ceci peut être la cause de nombreux accidents : soit des chocs frontaux, soit des piétons renversés. de bus. Ces dispositions permettent une meilleure perception par l’automobiliste de la présence de piétons. Dans la mesure du possible, il sera préférable d’aménager les deux points d’arrêt en quinconce (cf. schéma A cidessous) afin d’assurer une sécurité maximum à la traversée des piétons. pour les articulés), dans la mesure où aucun stationnement n’est relevé aux abords. Il est nécessaire de garder un espace de 5 mètres entre l’arrière du bus et le passage piéton afin d’améliorer la visibilité. (cf. schéma B) La matérialisation du point d’arrêt doit être réalisée conformément aux règles en vigueur notamment par l’intermédiaire d’un marquage au sol sous forme de zigzag. La longueur usuelle est de 15 mètres pour un arrêt en chaussée ; toutefois pour des raisons de configuration de terrain, de type de matériel roulant ou d’activité importante de l’arrêt, cette longueur pourra être allongée jusqu’à 35 mètres. L’aménagement d’une zone d’arrêt en élargissement de trottoir sur une longueur de 15 mètres (21 mètres pour les articulés) facilite l’accostage des véhicules et, en particulier, des autobus à plancher surbaissé, évite le balayage de la zone d’attente des usagers, permet l’installation d’un abribus en dehors des cheminements piétons et préserve le maximum de places de stationnement. Le choix de la localisation de la zone d’arrêt est lié tout d’abord à la sécurité, l’usager des transports étant avant tout un piéton. Pour ce faire, il conviendra d’implanter les arrêts en aval et à proximité immédiate des passages piétons, ou d’implanter des passages piétons en amont et à proximité immédiate des arrêts Arrêt en section courante A - Disposition des arrêts en quinconce La hauteur de la bordure sera adaptée à la généralisation des autobus à plancher bas. Une bordure haute de 21 cm inclinée à 65% et présentant une surface polie est préconisée. Cas d’une voie sans stationnement automobile Pour des raisons évidentes de sécurité, l’arrêt doit être positionné en aval d’un passage piéton. La longueur du marquage au sol pour un véhicule standard est de 15 mètres (21 mètres Cas d’un stationnement automobile en enclave (cf. schéma C) L’arrêt en élargissement de trottoir traduit la priorité aux transports publics et économise la consommation de l’espace urbain, il s’insère parfaitement et offre le maximum de sécurité dans une voie avec stationnement. Il est à remarquer que ce type d’arrêt peut être implanté à proximité d’une intersection, sous réserve que la file de véhicules formée derrière l'autobus à l’arrêt ne vienne pas interférer sur le fonctionnement du carrefour. Cas d’un stationnement automobile en chaussée Un élargissement de trottoir sur 15 mètres est l’aménagement préconisé (21 mètres pour les articulés). (cf. schéma D) Arrêt à proximité d’un carrefour Cas d’un stationnement automobile en enclave dans un carrefour Semurval / Etudes Générales et Qualité B - Arrêts et passage piètons L’arrêt des véhicules s’effectue sans manœuvre et en alignement. L’élargissement de trottoir, destiné à diminuer la longueur de traversée de la chaussée pour les piétons, est prolongé et bénéficie ainsi aux autobus. (cf. schéma E) Arrêt et bande cyclable Semurval / Etudes Générales et Qualité C - Cas d’un stationnement automobile en enclave En présence d’une bande cyclable, cette dernière s’interrompt au droit de l’arrêt et reprend ensuite. Les cyclistes voulant doubler un autobus à l’arrêt doivent donc le faire selon les règles habituelles d'un dépassement. Si l’espace le permet, il est possible de faire passer la piste cyclable derrière la zone d’arrêt afin d’assurer la continuité cyclable. En tout état de cause, pour des raisons évidentes E - Cas d’un stationnement automobile en enclave dans un carrefour D - Cas d’un stationnement automobile en chaussée SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 101 de sécurité, la descente des usagers du bus ne peut se faire sur la piste cyclable. (cf. schéma F) F - Interruption de la bande cyclable au droit de l’arrêt Cas de deux ou plusieurs arrêts d'autobus à la suite Pour des arrêts importants, il peut être indispensable de prévoir deux emplacements d'autobus. Dans ce cas, afin que l'autobus du 2ème emplacement puisse dégager et dépasser l'autobus précédent, une zone neutralisée de 12 à 15 mètres entre les emplacements est nécessaire en fonction de la largeur de la voirie. C’est pourquoi, dans certains cas, des quais à redans seront mis en place. Ceux-ci permettent de gagner de la place et de faciliter la sortie du bus de son arrêt. (cf. schéma G ci-contre) Semurval / Etudes Générales et Qualité G - Exemple de quais à redans (recommandé pour les pôles d’échanges) Cas exceptionnel : arrêt en évidement complet ou partiel (cf. schéma H) Cet aménagement est contraignant pour les autobus : les conducteurs n’arrivent pas à se réinsérer dans le flot de circulation ; de plus, l’emplacement est souvent occupé par du stationnement automobile sauvage, ce qui gêne les autobus et pénalise les voyageurs au moment de leur montée ou de leur descente. Il introduit aussi une gène au niveau du confort des passagers dans l'autobus qui supportent les manœuvres de garage et dégarage. De plus, il rend difficile l’accessibilité du bus. C’est donc un aménagement à éviter. Néanmoins, dans deux cas cet aménagement peut être maintenu : Source : SEMITAM (Nantes) H - Arrêt en évidement complet ou partiel I - Schéma type d’un arrêt avec abri • Vitesse des usagers de la route importante (notamment hors agglomération) ; ce dispositif permet d’éviter les chocs arrières. Pour chaque aménagement, on devra néanmoins se poser la question du traitement de la voirie et de la recherche d’une réduction de la vitesse des automobiles. • Stationnement prolongé des autobus (terminus par exemple). La profondeur est de 1,60 mètre. Toutefois, hors agglomération, cette largeur pourra être portée à 3 mètres. En ce qui concerne la longueur, il est tenu compte des autobus articulés. Une disposition asymétrique est possible. Amélioration des arrêts actuels Il existe actuellement des arrêts en évidement sur le périmètre des transports urbains. Bon nombre de ceux-ci correspondent à d’anciens aménagements. La réalisation de ce type d’arrêt étant proscrite, tous les arrêts concernés devront être revus. Grâce à une délibération du 14 décembre 2001, le SITURV aide financièrement les communes qui mettent leurs arrêts aux normes du présent Plan. Traitement des arrêts et des abords Aménagement de la zone d’arrêt (cf. schéma I) Il convient de garantir : 102 • L’accessibilité pour les piétons tout au long du cheminement jusqu’à l’arrêt (surface, pente d’accès). • L’insertion de la zone d’attente dans l’environnement urbain. • Le confort de l’attente pour les usagers du bus, notamment l’éclairage. L’implantation de l’aire d’attente doit permettre la cohabitation des utilisateurs des transports publics avec les autres catégories : piétons, riverains, utilisateurs des commerces à proximité. Elle doit être nette de tout obstacle de manière à préserver la circulation de tous les piétons. La présence d’un poteau d’arrêt ou d’un abri de voyageurs ne devra pas contrarier ces objectifs. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise En ce qui concerne l’accessibilité des usagers de transport, la solution de "plain-pied" est l’objectif qui permet un bon confort pour tous et l’accès aux personnes à mobilité réduite et aux utilisateurs de fauteuil roulant. Elle est caractérisée par les lacunes horizontale et verticale. La distance entre les bords du quai et le véhicule est appelée “lacune horizontale”. La dimension fixée est de 80 mm +/– 20 mm. Quant à la différence de niveau entre les éléments précités, elle est dénommée "lacune verticale". Elle doit être de 35 mm +/– 20 mm. Afin de prendre en considération ces valeurs, l’installation de bordures hautes de 21 cm avec champ lisse à 65° est préconisée. Les cheminements menant à l’arrêt doivent être accessibles pour tous et faciliter le déplacement des personnes à mobilité réduite. Poteau d’arrêt (cf. schéma J) J - Arrêt sur chaussée - Voie sans stationnement - Mobilier urbain = Poteau Le poteau d’arrêt est réservé aux arrêts à vocation de descente ou aux arrêts de montée peu fréquentés. En règle générale, le poteau sera installé à 1 mètre en amont du début du marquage au sol de façon à indiquer au chauffeur le point de montée des usagers et favoriser la montée à l’avant (principe du Respect de l’Espace Bus). La position latérale est fonction de la largeur du trottoir au lieu d’implantation. Si cette largeur est supérieure ou égale à 2 mètres, le poteau d’arrêt sera installé en position dite “normale”à 80 cm du fil d’eau et l’horaire sera orienté vers le trottoir. Lorsque la largeur du trottoir est inférieure à 2 mètres, le poteau d’arrêt sera alors installé en position dite “inversée”, à la limite du domaine public et l’horaire sera alors orienté vers la chaussée. Semurval / Etudes Générales et Qualité K - Arrêt sur chaussée - Mobilier urbain = Abri Semurval / Etudes Générales et Qualité Abribus Il existe actuellement plusieurs types d’abribus sur le périmètre. Le SITURV a décidé de donner une cohérence à l’ensemble du réseau en mettant en place un seul système d’abribus. Il s’agit du type similaire au mobilier qui sera installé lors de la mise en place du tramway. Un appel d’offres est lancé par le SITURV au cours du second semestre de l’année 2004. Tous les partenaires seront informés de son résultat. Dans certains cas les abris sont complétés par l’information dynamique du Système d’Aide à l’Information (SAI). L - Arrêt sur chaussée - Mobilier urbain = Abri Semurval / Etudes Générales et Qualité M - Protection de l’arrêt par des barrières A signaler que les mobiliers urbains doivent respecter une marge de recul par rapport au fil d’eau de 0,8 à 1,50 mètre afin de permettre : • Une distance suffisante pour le passage des piétons entre les glaces de retour ou le caisson publicitaire des abris et le fil d’eau de la chaussée. • Le balayage du porte à faux des autobus à l’accostage des arrêts en évidement pour les arrêts terminus. Installation des abribus “standard” Une largeur de 1,50 mètre doit impérativement rester libre pour le passage des piétons, voire des fauteuils roulants, des voitures d’enfants, etc. Toute dérogation devra être acceptée par le comité restreint du PDU. (cf. schéma K et L) Installation d’un abribus “étroit” ou “auvent” Les dispositions destinées à la circulation des piétons sur le trottoir sont identiques à celles préconisées pour les mobiliers standards. Dans ce cas d'abri étroit la distance libre entre l'abri et le fil d'eau peut être réduite sans jamais être inférieure à 0,80 mètre. Protection des arrêts par des barrières (cf. schéma M) L’installation de potelets, plots ou de barrières peut être utile pour éviter le stationnement Semurval / Etudes Générales et Qualité abusif de véhicules sur la zone d’attente des usagers. Elle peut aussi aider à guider les malvoyants. La disposition des potelets et barrières doit être étudiée de façon à permettre au chauffeur d’arrêter son véhicule en laissant toutes les entrées et sorties de l’autobus libres d’accès. Dans le cas d'un arrêt en évidement complet ou partiel, on n'installera pas de dispositif de protection compte tenu du balayage du trottoir par l'autobus. 5.6.5 Information fixe au niveau du point d’arrêt L’information fixe disponible au niveau du point d’arrêt, qu’il soit matérialisé par un poteau ou par un abri doit permettre au voyageur : • D’identifier de manière claire et facilement mémorisable : - le nom du point d’arrêt, la commune, - le(s) numéro(s) de la(des) ligne(s) s’y arrêtant, - la(les) direction(s) desservie(s), • De visualiser aisément le(s) itinéraire(s) desservi(s) par cette(ces) ligne(s) avec l’ensemble de ses(leurs) points d’arrêt. • De connaître précisément les intervalles ou heures de passages prévus. • De s’orienter à partir du point d’arrêt, afin de se rendre sans difficulté jusqu’à destination ou de pouvoir aisément trouver sa correspondance. • De connaître la tarification du transport, les points de vente de titres les plus proches. L’information à afficher apparaît ainsi non seulement abondante mais également complexe. Pour être claire, elle doit être rigoureusement organisée et structurée, selon son importance. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 103 Les indications essentielles sont : • Le nom de l’arrêt. • La commune d'implantation. • Le numéro de chaque ligne s’arrêtant en ce point, avec la direction desservie. • Le service assuré (information fixe et/ou en temps réel). Elles doivent ainsi être regroupées à la partie supérieure du point d’arrêt soit sur la tête du poteau soit au niveau du bandeau ou de la tête de l’abribus. Ces informations doivent être visibles d’une distance de 2 à 20 mètres. De plus, le nom de l’arrêt doit être visible tant du trottoir que de l’intérieur des autobus, que le voyageur soit assis ou debout. Aussi est-il recommandé, en cas de matérialisation de l’arrêt par un abribus : • De faire figurer le numéro de ligne, avec la destination sur la face frontale côté chaussée, ainsi que sur les 2 faces latérales. • De faire figurer le nom de l’arrêt sur la face frontale côté chaussée, ainsi que sur la face latérale côté "arrivée de l’autobus". Les autres informations disponibles au niveau du poteau d’arrêt sont : • Le(s) plan(s) de ligne, avec indication de l’ensemble des points d’arrêts, le cas échéant, des correspondances TER, tramway ou TCSP. • L’indication des intervalles avec heures de premier et dernier passage ou l’horaire complet si l’intervalle dépasse 8 à 9 mn. • L’indication des tarifs, des points de vente de titres de transport, etc.. • Le plan de quartier permettant de situer ou repérer : - l’ensemble des voies alentour - les bâtiments publics proches Si l’arrêt est matérialisé par un poteau, les informations sont, soit intégrées directement dans la partie intermédiaire de la colonne d’arrêt, soit présentées dans un cadre d’affichage à double face. Ces panneaux, pour être facilement lisibles (aussi bien par les adultes debout que par les enfants, les personnes dans les fauteuils roulants…) doivent avoir leur bord inférieur situé à environ 1,10 mètre du sol. Dans le cas où le point d’arrêt serait équipé d’un abri voyageurs, ces informations doivent figurer sur un panneau fixé au fond de l’abri et positionné de façon à ne pas être au-dessus du banc ou des sièges de l’abri. Il est en outre souhaitable de compléter ces informations par l’affichage : • D’un plan général même sommaire du réseau. • D’un plan schématique, spécifique à l’arrêt. 104 5.6.6 Information en temps réel au point d’arrêt L’incertitude sur le temps d’attente au point d’arrêt est plus que la durée d’attente ellemême, le facteur principal de l’inconfort psychologique d’un trajet en autobus. Aussi est-il souhaitable sur toutes les lignes importantes et d’une manière générale sur toutes les lignes à "intervalles", c’est-à-dire sans horaire affiché, où l’attente est susceptible de dépasser 6 à 7 mn, de compléter l’information fixe par une information en temps réel sur la durée prévisible de cette attente. L’expérience montre que pour être complète, cette information doit comporter : - d’une part, le temps d’attente estimé pour les 2 prochains autobus, - d’autre part, leur destination. Le voyageur peut ainsi passer d’une situation "subie" à une situation "choisie" où il peut gérer au mieux son temps ou son déplacement. 5.6.7 Aménager des couloirs réservés Développer l’usage des autobus dans l’agglomération, c’est améliorer leur attractivité. L’effet couloir autobus consiste à dégager les autobus des embarras de la circulation générale et à leur offrir des itinéraires plus directs. Cela permet de développer la rapidité, l’efficacité et la fiabilité de ce mode de transport en ville, et d’en réduire le coût d’exploitation. L’aménagement de couloirs réservés suppose une nouvelle répartition de l’emprise publique, généralement dans des secteurs particulièrement fréquentés, ce qui ne constitue pas un projet facile. Cependant c’est un acte de politique d’application exemplaire du Plan. En général, les couloirs autobus sont mis en place pour favoriser la progression des autobus sur une partie importante de leur itinéraire. On peut aussi créer des couloirs de longueur plus limitée (appelés sas autobus) généralement implantés au niveau des carrefours, permettant aux autobus de se placer en tête de la circulation générale pour le démarrage au feu vert. Le couloir ou le sas permettent de donner leur pleine efficacité aux équipements de priorité autobus aux carrefours. Un couloir autobus peut être de même sens ou à contresens que la circulation. La règle est d’ouvrir aussi ces couloirs autobus à d’autres catégories d’usagers (vélos, taxis, véhicules pour personnes à mobilité réduite, police, pompiers, etc.) sauf s’il y a une priorité aux feux qui rend indétectables ces derniers véhicules. Leur mise en place et leur ouverture s’appuieront sur des arrêtés pris par les collectivités concernées complétés par la signalisation réglementaire correspondante. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Largeurs recommandées Avec ses rétroviseurs, un autobus mesure 2,85 mètres hors tout. Pour des raisons de sécurité et de fonctionnement, la largeur minimale recommandée des couloirs autobus est de 3, 40 mètres ou de 4 mètres avec la présence de vélos dans le couloir, par sens de circulation. La mixité entre ces deux modes doit former un tout et dispenser le couloir d’un partage interne. Un soin particulier est à apporter aux caniveaux des couloirs situés près des bordures, pour assurer la continuité de la chaussée. Séparateurs En règle générale, il n’est pas prévu de séparateurs physiques, la frontière entre le couloir réservé et les autres voies se limite à un marquage horizontal. Toutefois, il est nécessaire de prévoir localement des refuges (d’une largeur recommandée de 2 mètres), notamment en cas de contresens autobus. Dans le cas où la mise en place d’un séparateur serait envisagée, une attention particulière sera portée aux traversées de piétons et aux accès riverains. Le séparateur est néanmoins conseillé dans le cas d'un couloir à contresens. Signalisation Verticale La signalisation verticale des couloirs autobus sera assurée par les panneaux réglementaires (panneau voie réservée aux autobus, panonceaux précisant les autres catégories d’usagers autorisées à utiliser les voies) dont le choix devra être en cohérence avec les arrêtés pris par les collectivités. Dans le cas d’un couloir à contresens, le panneau de sens interdit, joint au panonceau "sauf autobus" et autres véhicules autorisés (suivant les cas, taxis, vélos …) seront utilisés. Horizontale En règle générale, la séparation du couloir du reste de la circulation se matérialise par une ligne continue. Pour permettre l’accès des riverains, des passages à travers cette ligne seront prévus, mais dans le cas d’accès ou de lieux de stationnement rapprochés, la ligne de séparation sera totalement matérialisée en pointillés. La signalisation horizontale autre que la marque de séparation veillera à traiter les points particuliers. Ainsi, le biseau, outil utilisé pour signaler le début ou l’interruption d’un couloir, est associé à des damiers juxtaposés de couleur blanche et verte (pour rappeler la présence des vélos) à l’approche d’un carrefour. Ces damiers seront utilisés au niveau des accès des riverains. Les logos vélos et autobus seront répétés à un intervalle variable à adapter en fonction de la configuration, de la complexité et du danger des lieux considérés. Ils seront répétés aux extrémités de la voie et au droit des passages pour piétons. Traitement des arrêts Les arrêts d'autobus dans les couloirs ne diffèrent pas des arrêts traditionnels. Il faut donc utiliser les marquages réglementaires. Traitement des carrefours Les damiers blancs et verts seront utilisés dans tous les carrefours. En effet, ils permettent de lever les ambiguïtés sur la trajectoire des véhicules et constituent une information pour les autres usagers de la route. Les carrefours peuvent être dotés, en harmonie avec les couloirs autobus, de sas vélos ou d’autres techniques favorisant l’évolution du vélo dans un carrefour. A l’approche des carrefours à feux, lorsque cela est possible, notamment lorsque le profil en travers des rues permet la séparation des couloirs et des files de circulation (avec un îlot porteur de feux), le maintien des couloirs autobus jusqu’à la ligne de feux est préconisé. Accès limité Dans certains cas pour les couloirs séparés physiquement de la circulation, si l'on veut limiter l'accès du couloir aux seuls autobus on utilisera le dispositif suivant : 5.6.8 Prise en compte des autobus dans les carrefours à feux 5.6.9 Déviations L’exploitation d’un réseau d’autobus est trop souvent pénalisée par divers événements obligeant à des déviations. A la différence des aménagements de l’espace, la gestion dynamique de la circulation gère la dimension du temps, ce qui lui confère un aspect variable et adaptatif. Les principes issus des études et de l’utilisation d’équipements développés avec le SAE du délégataire de service public de transport seront repris et appliqués de la façon la plus large dans tous les projets. Ces événements sont nombreux, il conviendra que les Maires soient attentifs et se concertent avec les exploitants de transport pour minimiser le nombre et les effets de ces déviations. Tous travaux réalisés sur l'itinéraire d'une ligne de bus devront être annoncés à l'exploitant des transports collectifs. La période des travaux sera choisie au mieux pour ne pas gêner les transports collectifs. Le Système d’Aide à l’Exploitation (SAE) des autobus est ancien mais il possède des fonctions intéressantes qui devront être maintenues et développées dans le cadre d’un nouveau SAE prévu avec l’arrivée de la première ligne de tramway. Il conviendra aussi d’éviter de réaliser des manifestations (fête, brocante, course ou marché…) sur un itinéraire de transports collectifs surtout si la manifestation a lieu en semaine sur un axe important. Ainsi le système équipant déjà une soixantaine de carrefours permet de donner une certaine priorité aux autobus lors de leur passage dans les carrefours à feux. Perturber le réseau de transport est en général mal accepté par l’usager qui cherchera alors à utiliser un mode individuel si son déplacement est trop perturbé. Ce système sera généralisé en veillant à ce que la priorité des transports collectifs soit toujours maximale, tout en respectant prioritairement la sécurité des autres usagers. 5.6.10 Respect des prescriptions, le contrôle et les amendes Avant chaque projet de modification ayant un impact sur le fonctionnement du carrefour, l’AOTU devra être consulté. Les travaux de modifications seront réalisés après la prise en compte de son avis. Afin de faire respecter les règles relatives à l’usage des couloirs réservés, sites propres, aires réservées à l’arrêt des autobus, un contrôle efficace doit être effectué. De même, toute modification d’un plan de feux sur une voie transversale, non fréquentée par les autobus, pouvant avoir une répercussion sur l’axe principal sera soumise à l’avis de l’AOTU. Indépendamment des services de gendarmerie et de police habilités à dresser les procèsverbaux pour non respect des prescriptions, les agents du délégataire de service public seront assermentés et participeront de ce fait à une meilleure efficacité du contrôle. Le Plan demande le relèvement des amendes par changement de la classification de l’infraction pour lutter contre le stationnement illicite aux abords des arrêts de transports collectifs. Accès limité SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 105 5.6.11 Dispositifs de ralentissements Les dispositifs de ralentissements de type dos d’âne ou les ralentisseurs trapézoïdaux sont interdits sur les itinéraires empruntés par les transports collectifs par autobus (lignes urbaines, lignes interurbaines, services de ramassage scolaire). Dans certains cas, après avis du Comité de suivi restreint ou du Comité de certification, l’installation de "coussins berlinois" pourrait être autorisée. Constitués par des surélévations partielles au centre de la chaussée ou de la voie, ils laissent le passage libre et plan des deux côtés pour le passage des cyclistes et des véhicules de transports collectifs mais ralentissent de manière sélective les seuls véhicules automobiles légers. Les caractéristiques géométriques des coussins doivent répondre à la double exigence d’efficacité et d’accessibilité (normes du CERTU) (cf. schéma ci-dessous) : • La distance maximale entre le bord inférieur du coussin et la bordure de trottoir ou de la limite des voitures en stationnement est de 1,20 mètre. • La largeur au sol est de 1,75 mètre. Le comité restreint PDU veillera au respect de ces normes. En cas d’évolutions de ces dernières, il informera tous les partenaires et les aménageurs. • La largeur du plateau supérieur et de 1,10 mètre. • La largeur des rampants latéraux, pour éviter aux motos de chasser transversalement est de 30 à 35 cm. • La largeur des rampants avant et arrière se situe entre 45 et 50 cm. • La longueur totale est variable entre 3 mètres et 4 mètres. • La hauteur conseillée se situe entre 6,5 et 7 cm. Caractéristiques géométriques de coussin en cm 106 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Pour les zones où la voie de circulation est étroite on veillera à utiliser les bordures préconisées pour les arrêts d’autobus, à savoir, une bordure haute de 21 cm inclinée à 65 % et présentant une surface polie. De même on évitera tout angle vif des bordures aux intersections. 5.7➜ Taxis Complémentaires des transports collectifs, ils constituent un maillon important dans la chaîne de transport multimodale. Actuellement, la part de marché des taxis dans les déplacements urbains est faible (moins de 1 %). Le taux moyen d’occupation d’un taxi est également faible (1,2 à 1,3 personne hors conducteur). Les services de transports développés avec les taxis sont très variés et répondent en général à des demandes en matière de déplacement pour lesquels les transports publics sont insuffisants ou inadaptés. Les taxis peuvent se substituer aux lignes de transports collectifs lorsque celles-ci sont peu fréquentées ou inexistantes. L’utilisation de taxis collectifs (transport à la demande ou ligne régulière) est moins coûteuse et permet une grande adaptation en termes d’horaires et d’itinéraires. Que ce soit des taxis collectifs, des services à la demande ou les services des artisans taxis classiques, ceux-ci participent à un changement d’habitudes en matière de transport. Il est donc nécessaire de les connecter et de les coordonner avec les différents modes de transport. Il serait souhaitable de permettre une tarification commune avec les taxis, réfléchir sur l’implantation des stations de taxis aux pôles d’échanges, d’assurer les correspondances avec le réseau de transport, de prévoir la circulation des taxis dans les couloirs autobus. Stations de taxis Elles doivent bénéficier d’une implantation privilégiée aux arrêts importants des transports collectifs (gares TGV et TER, arrêts principaux de tramway et de TCSP, pôles d’échanges). Leurs emplacements seront indiqués clairement par la signalisation horizon- tale et verticale, complétée le cas échéant par des moyens de protection contre le stationnement sauvage des voitures particulières. Les emplacements seront éventuellement munis d’une borne d’appel. Celle-ci sera soit propre à la profession, soit en relation avec le serveur d’information sur les transports collectifs envisagé. Un abri pour l’attente des usagers pourrait être mis en place au niveau de ces stations. Aires de dépose Les gares TGV et TER et les pôles d’échanges devront comporter une aire spécifique réservée à la dépose rapide des voyageurs soit par taxis soit par des véhicules particuliers, de manière à ne pas perturber le fonctionnement des espaces. Circulation prioritaire Les taxis seront systématiquement admis dans les couloirs autobus. 5.8➜ Service pour les personnes à mobilité réduite Créé le 4 mai 1987, le service de transport à mobilité réduite est exploité depuis l’origine par l’exploitant de transport public suite à une convention entre le SITURV et ce dernier. Cette convention a été renouvelée le 1er juillet 1997 pour une durée de 6 ans. Un nouvel appel d’offres a été lancé par le SITURV dans le courant de l’année 2003 pour renouveler l’exploitation de ce service. Le résultat de celui-ci a confirmé l’exploitant de transport public comme titulaire de la mission. Le transport des personnes à mobilité réduite se compose de trois services distincts : • Les transports scolaires, réalisé dans le cadre de contrats avec le Conseil Général. Il concerne les jeunes scolarisés depuis le primaire jusqu’aux études supérieures. Le transport est assuré par quatre conducteurs à temps complet et cinq véhicules spécialement aménagés. • Les services réguliers pour les établissements comme le CAT (Centre d’Aide par le Travail) ou l’IME (Institut Médico-éducatif). Par ailleurs le SITURV mettra en œuvre une amélioration globale de l’accessibilité de son réseau avec la poursuite d’achats de véhicules à plancher bas, l’amélioration des arrêts d’autobus et la réalisation du tramway totalement accessible. • Des services à la demande au profit de personnes possédant une carte d’accréditation délivrée après avis médical. Ce service sera maintenu et dynamisé par des mesures d’accueil et d’information. 5.9➜ Pôles d’échanges et parcs relais à mobilité réduite Eléments essentiels du système public de déplacement à mettre en place, les pôles d’échanges permettent l’utilisation multimodale facile des différents modes de transport. centres dans les modes alternatifs. La voiture peut être laissée à un parc relais et le parcours terminal vers le centre s’effectue alors en transports collectifs. 5.9.1 Conditions d’implantation des pôles d’échanges Le pôle d'échanges est un lieu où sont rassemblés divers modes de transport : TER, tramway, TCSP, autobus, vélo et automobile, afin d'assurer des correspondances entre ces modes. L’aménagement de ces pôles concourt à la réalisation de l’objectif affirmé de limiter le nombre de voitures pénétrant dans les centres. Localisation géographique Le parc relais constitue un parc de stationnement de voitures automobiles et de vélos inclus dans un pôle d'échanges. L’objectif fixé est d’attirer une partie des déplacements effectués en voiture vers les Suffit-il de multiplier les pôles d’échanges pour accroître la fréquentation du réseau transport public ? Malheureusement pas, il faut que ces pôles et leur positionnement remplissent certaines conditions pour qu’ils soient productifs. • Position en amont par rapport aux zones congestionnées par la circulation automobile. • Positionnement à une distance suffisamment grande des centres pour inciter au changement de mode. Si les parcs relais sont trop près de la destination finale de l’automobiliste, celui-ci reste dans sa SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 107 voiture même si les conditions de circulation sont difficiles. • Bon positionnement du pôle d’échanges par rapport à la voirie primaire d’agglomération (autoroutes, voies rapides, routes nouvelles, etc.) irriguant les quartiers périphériques. • Si possible, situation hors du périmètre de restriction de la circulation lors des pics de pollution (niveau 3). Mesures d’accompagnement • Vitesse et fréquence du transport public (TER, tramway, TCSP ou autobus HNS), telles qu’il y ait un gain de temps significatif et de coût généralisé : déplacement et stationnement pour l’accès au centre-ville par rapport à l’accès en voiture. • Non-existence en centre-ville de larges capacités de stationnement peu coûteuses et faciles d’accès. • Une station de taxis et une aire de dépose. • Des garages à vélos. 5.9.3 Aménagement • Réduire au maximum l’effet de rupture de charge entre la voiture et le transport public : la distance doit être courte et au maximum de 300 mètres. Le cheminement doit être direct et lisible. L’attente doit être facilitée : abri avec places assises, information en temps réel sur les temps d’attente. • Une signalisation correcte sur la voie d’accès et un bon jalonnement du parc avec un guidage dynamique vers les places libres (pour les parcs importants). • Implantation de services ; au minimum, vente de titres de transport, téléphone et commerces adaptés (journaux, café, croissanterie…). • Gratuité du stationnement pour les utilisateurs de transports collectifs. • Ne pas donner un effet de gigantisme ; cet effet peut produire un sentiment d’insécurité et occasionne de la perte de temps. 5.9.2 Eléments constitutifs d’un pôle d’échanges • Ne pas surdimensionner le parc relais ou les zones d’attente ; les usagers sont alors perturbés. La surface de terrain doit néanmoins être suffisante et un phasage de la construction est à envisager pour éviter le vide apparent au démarrage de la desserte multimodale. Un pôle d’échanges peut comprendre : • Un transport collectif en site propre : TER, tramway, TCSP et dans une moindre mesure des autobus HNS. • Des lignes d’autobus en rabattement alimentant le pôle d’échanges avec des conditions de correspondances optimisées. • Un parc relais d’une taille suffisante tenant compte des évolutions futures. • Mettre en place un système de surveillance des voitures et des vélos. • Bien intégrer la dépose minute des usagers et les stations de taxis. • Prévoir des garages à vélos. Programme Transvilles 108 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 5.9.4 Cohérence avec la politique urbaine La politique de stationnement de centresvilles doit être cohérente avec celle des pôles d’échanges. Il faut interdire la concurrence entre le stationnement de centre-ville et le stationnement alentour, surtout si le parc est payant. 5.9.5 Liste des pôles d’échanges Ils sont au nombre de 11. Autour du tramway - Université du Mont-Houy - Anzin - Saint-Waast - Denain Autour du TER - Valenciennes - SNCF - Saint-Amand-les-Eaux - SNCF - Bouchain - SNCF - Denain Bellevue (nécessitant un déplacement de la gare SNCF de Denain) - Quiévrain - SNCB (lors du rétablissement du trafic ferroviaire Valenciennes - Mons). Autour des autobus HNS - Condé-sur-l’Escaut Jours de restriction de circulation - Petite-Forêt - parc de stationnement du centre commercial (proposition issue du Plan de Protection de l’Atmosphère) 5.10➜ Intermodalité Afin de faciliter l’usage des transports publics, il est nécessaire de faciliter l’intermodalité. Le SITURV a engagé des réalisations ou des recherches dans ce domaine, notamment pour l’information et la billettique. 5.10.1 Information multimodale La réflexion est en cours. L’association régionale d’autorités organisatrices a inscrit à son programme la réalisation des études nécessaires. Le futur Syndicat mixte régional des transports, mis en place à l’échelle de la Région Nord - Pas de Calais, reprendra ces réflexions pour une mise en place d’actions rapides. 5.10.2 Billettique : Transcarte Le point de départ a été la signature d’un protocole d’accord entre l’Etat, la Région Nord - Pas de Calais, le Syndicat intercommunal pour les transports urbains de la région de Valenciennes (SITURV), la SNCF-Région de Lille, Valenciennes Stationnement et URBA 2000. Actuellement Transcarte réunit 3 opérateurs : • La Région Nord - Pas de Calais et son exploitant, la SNCF - Région de Lille. Actuellement plus de 30 000 étudiants utilisent Transcarte sur les TER de toute la région. L’extension se fera progressivement à tous les abonnés, ce qui portera les utilisateurs de Transcarte à plus de 50 000. • Le SITURV et son exploitant la SEMURVAL, qui a mis en service Transcarte sur l’ensemble de son réseau à partir du 1er décembre 1997. Actuellement, plus de 42 000 personnes utilisent Transcarte dans les autobus de la SEMURVAL. • Valenciennes Stationnement qui a mis en œuvre son application de Transcarte au début de l’année 2001. Deux parties : • Une partie recherche-développement qui a permis de spécifier le système, sa carte à puce, son architecture, ses principes fonctionnels et de définir le "référentiel Transcarte". • Ensuite, une partie modernisation, prise en main par chacun des partenaires. Tout d’abord, la SNCF a intégré Transcarte au système central de réservation SOCRATE et mis en service une application expérimentale sur Valenciennes - Lille en 1995. Les résultats ayant été satisfaisants, une décision d’extension a été prise : • Décembre 1997 : extension aux étudiants de toute la Région. • Mars 1999 : extension générale à l’ensemble des abonnés. Puis, le SITURV a mis en service progressivement à Valenciennes : • Décembre 1997 : les abonnés et les étudiants. • Janvier 1998 : les scolaires. • Mars 1998 : le reste des usagers. Transcarte est nominative et prend en compte plusieurs éléments qui sont inscrits dans chaque répertoire de la carte. Dans le répertoire commun • Les caractéristiques propres du voyageur : nom, adresse, âge. • Le numéro Transcarte. Dans le répertoire RdA (réserve d’argent) • La réserve d’argent qui est commune à tous les prestataires. Dans le répertoire multimodal normalisé (norme ENV 1545 et documents national fonctionnel commun, DOFOCO) • Les contrats de transport multimodaux et les contrats SNCF, ainsi que les évènements. Dans le répertoire de l’exploitant de transport (SEMURVAL, Lens / Liévin, etc.) • Les titres de transport et la zone réservée au compostage et au contrôle. C’est ainsi que le valenciennois dispose de 11 gares et plus de 80 kilomètres de voies ferrées à l’intérieur de son PTU. L’intégration tarifaire, c’est la possibilité pour un client, titulaire d’un abonnement urbain, d’utiliser le TER entre les gares internes au PTU. Il s’agit donc de transformer les lignes TER en véritables lignes urbaines, structurant le réseau de transport collectif du valenciennois. Concrètement, il s’agit d’installer des valideurs dans les gares. Après choix de la destination par le client, le valideur "traduira" le titre SEMURVAL en un titre "location" SNCF dans la zone multimodale de la carte. L’enregistrement de chaque transaction permettra à l’autorité organisatrice des transports urbains de Valenciennes d’acheter les voyages x kilomètres correspondant à la Région Nord - Pas de Calais. Pour les non-abonnés, un titre de transport valable une journée dans les bus urbains a été crée en 2004. Il permettra également d’utiliser les TER à l’intérieur du périmètre du SITURV. Tarification multimodale C’est, de par la nouvelle convention expérimentale entre la Région et la SNCF, l’une des missions confiées à la Région de réaliser la mise en place d’une tarification multimodale régionale. La réflexion est en cours. L’association régionale d’autorités organisatrices, a inscrit dans son programme la réalisation des études nécessaires. Ceci sera repris dans le cadre de la création du Syndicat mixte des transports créé à l’échelle régionale. Dans le répertoire stationnement • Les données du stationnement. Dans le répertoire Ville • En cours de définition. La carte peut contenir plusieurs abonnements, plusieurs titres dans chaque répertoire de chaque prestataire. Chaque répertoire est protégé en lecture et écriture et, hormis pour le répertoire commun et le répertoire multimodal, un prestataire ne peut avoir accès qu’à son répertoire. On peut ajouter des répertoires dans la limite de l’espace mémoire restant disponible. Intégration tarifaire L’agglomération valenciennoise est desservie par le réseau d’autobus de la SEMURVAL et bientôt par un tramway et d’autres modes en site propre. Il y a aussi de nombreuses relations TER qui sont possibles à l’intérieur du périmètre des transports urbains. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 109 5.11➜ Sûreté des personnes et des biens 5.11.1 Proposition du Plan Mesures techniques De manière à inciter plus de voyageurs à emprunter les transports collectifs, préconiser des aménagements et des équipements : • Enregistrement des communications radiotéléphoniques. • Qui soient générateurs de sécurité. • Qui renforcent le sentiment de sécurité. • Qui dissuadent l'insécurité. Pour les aménagements fixes : • Arrêts éclairés. • Arrêts point de vie avec des services générant une présence. • Des parcs relais gardiennés même s'ils sont gratuits ; ce qui implique des dépenses d'exploitation à prendre en charge par la collectivité. • Création d'une liaison téléphonique directe entre le PCC régulation de l'exploitant et les salles d'information et de commandement des commissariats de police de Valenciennes, Condé-sur-l'Escaut et Denain. Mesures organisationnelles • Des parkings à vélos corrects et sûrs. • Mise en place d'un coordonnateur sécurité, agent de maîtrise spécialisé dans le suivi des problèmes de sécurité. • Pas de zone d'ombre dans les infrastructures. • Assistance juridique aux personnes victimes d'une agression. • Équipement de l’ensemble des stations du tramway et des principales stations de bus d’un système de vidéosurveillance. • Installation d’une base de données informatisées sur les incidents en matière de sécurité. Pour le matériel roulant : Actions de prévention et de dissuasion • Sécuriser le poste de conduite. • Équipement des véhicules du réseau (tramway, bus) d’un système de vidéosurveillance. Pour l'exploitation : • Renforcer la présence humaine. 5.11.2 Mesures prises par le délégataire du service public Face au défi de l'insécurité, les réponses du délégataire de service public, avec l'appui du SITURV sont importantes : Actions de prévention • Organisation d’une coupe de football Interval entre jeunes des quartiers difficiles. • Visites des installations de l’exploitant par les élèves d'écoles primaires, de collèges et de lycées. • Participation à de nombreuses structures de concertation. • Contact avec les îlotiers de la police nationale. • Création des agents d'accompagnement. Actions de formation • Stages "relations avec la clientèle, prévention et gestion des conflits". • Formation initiale des agents de contrôle et d'accompagnement. • Stages "sécurité positive". 110 • Réarmement des portes médianes et arrière des autobus en cas d’ouverture intempestive depuis le poste de conduite, pour éviter aux conducteurs d'avoir à quitter leur poste de conduite. • Dans le cadre du Contrat Local de Sécurité, une charte sur l'utilisation des transports scolaires sera mise au point avec la participation des élèves eux-mêmes. Elle sera ensuite diffusée et commentée chaque année dans l'ensemble des lycées et collèges du périmètre des transports urbains par des agents de l'exploitant. • Un agent de médiation sociale a été recruté dès l'an 2000. Son rôle est d'être en liaison permanente avec les structures et les jeunes des quartiers en difficulté. • Quelques lieux sensibles ont été recensés : - ANZIN : site propre autobus - BEUVRAGES : arrêt Jonas - CONDE-SUR-L’ESCAUT : terminus de Bonsecours, arrêt Franquet, arrêt Défriché cimetière - DENAIN : arrêt Bessemer, itinéraire entre Lorraine et Dauphiné, arrêt Chemin latéral - DOUCHY LES MINES : terminus, arrêt Mandela - HAVELUY : itinéraire entre Faure et Decarpentry - HERGNIES : terminus d'Hergnies - ONNAING : arrêt Calvaire, arrêt Cuvinot Ecole, itinéraire entre Cuvinot Ecole et Cuvinot - QUIEVRECHAIN : terminus du puits n°2 - RAISMES : arrêt Cernay, arrêt Pinson - WAVRECHAIN SOUS DENAIN : arrêt Base de Loisirs SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise • Dans les autobus : le SITURV a décider d’équiper l’ensemble de son parc de caméras de vidéosurveillance. • Pour le tramway : - réduction d'usage à un compartiment du tramway après 20 heures - vidéosurveillance des gares d’échanges et de l’ensemble des rames du tramway - téléalarme des distributeurs de tickets dans les stations - protection des deux roues contre le vol dans les gares d’échanges • Le renouvellement du SAE et l'évolution vers un système de positionnement par satellite (GPS) permettant de localiser plus précisément l'ensemble des mobiles (autobus, véhicules de service, véhicules d'intervention). Les relations avec la police, la justice et les communes • Les actions actuelles avec la police seront poursuivies : un partenariat a été mis en place avec l’Ecole de Police de Roubaix : les élèves, dans le cadre de leur formation, assistent les contrôleurs de l’exploitant dans leurs tournées. • La poursuite de la participation de l'exploitant aux travaux du Contrat Local de Sécurité pour mettre en place les mesures prévues, notamment : - dépôt de plainte simplifié (réseau Intranet) - adaptation des effectifs de la police nationale pour une présence accrue dans les autobus, - sur les lieux à risque et pour intensifier les enquêtes - traitement du cas des infractions tarifaires commises par les multirécidivistes Il est à noter que le Contrat Local de Sécurité permet une rencontre régulière des différentes autorités concernées par la sécurité dans les transports publics sous la présidence du Sous-Préfet. Justice en temps réel Le volume d’incidents étant trop important, il n’y a pas de dépôt de plainte systématique en raison des problèmes de disponibilité des forces de l’ordre et de saturation de la justice. Un dispositif pilote est en cours de mise en place, en convention avec le Procureur de la République de Valenciennes, afin de traiter très rapidement en justice les incidents. Sept délégués du procureur ont été nommés, et s’occupent exclusivement des incidents concernant les transports en commun. 5.12➜ Tarifs des transports publics Chaque année, le Délégataire de Service Public propose au SITURV une ou plusieurs grilles tarifaires établies en fonction de la politique mercatique et du cadrage budgétaire. De la même manière, les créations ou modifications de titres sont présentées sur la base d’un dossier présentant les impacts économiques et financiers. Depuis début 1998 la puissance statistique de Transcarte permet un suivi précis et fiable de l’utilisation des titres de transport et de la mobilité dans les transports collectifs. La structure de la tarification actuelle date de 1992. Depuis, des adaptations de la gamme tarifaire ont été réalisées avec notamment la création d’abonnements (jeunes/étudiants/ salariés), de BOOSTER (abonnement complémentaire permettant la libre circulation des élèves subventionnés par le Conseil Général du Nord), et la suppression des 3 zones remplacées par un tarif unique. En 1995, des mesures tournées vers les milieux sociaux défavorisés ont été prises avec la création du ticket MIMOSA. Ce titre est destiné aux membres adultes des familles dont les revenus sont inférieurs à 80 % du SMIC. Après une phase de billetterie traditionnelle, le SITURV a opté pour une billetterie moderne avec le passage à Transcarte en décembre 1997. Un des avantages pour l’usager a été la correspondance gratuite dans l’heure avec retour possible. Volontairement, le SITURV n’a pas procédé à une "révolution" de la gamme tarifaire, pour ne pas bouleverser les habitudes. Par contre, il a institué la validation systématique qui a été bien adoptée et bien perçue comme un "contrôle social". Aujourd’hui, la gamme tarifaire a le mérite d’être simple et lisible pour l’usager avec 9 titres commerciaux, mais il faut noter que cette tarification, si elle répond aux besoins de base, n’est pas assez incitative, et peu adaptée à des usages occasionnels. En effet, tout en restant simple, le système serait plus souple si on y intégrait le principe d’abonnement glissant, et la multivalidation (pour les déplacements en famille ou en groupe). Enfin, en termes de tarification, les tarifs sont assez élevés mais cela se justifie par la superficie étendue du Périmètre des Transports Urbains (593 km2). Par contre, l’abonnement Actival (abonnement destiné à tous) est peu cher par rapport aux autres agglomérations. Certains titres ont été récemment créés afin de donner une plus grande souplesse d’utilisation aux usagers : Ticket 24 h Le bus en toute liberté pendant 24 heures : le ticket 24 h permet de s’adapter aux besoins d’une clientèle plus occasionnelle. Il s’agit d’un ticket utilisable dans les autobus, et à terme dans le tramway, les TCSP et le TER, pendant 24h, en toute liberté. Les 24h de délai seront décomptées dès la première validation du ticket. Multivalidation pour le bus en famille ou entre amis Il a s’agit de passer à la multivalidation des tickets Transval 5 et 10 (tickets destinés à tous), et des Ecoval 5 et 10 (tickets au tarif réduit pour certaines catégories sociales : familles nombreuses, chômeurs…). Ces tickets, anciennement individuels, sont devenus utilisables par plusieurs personnes voyageant ensemble.. Des titres adaptés aux événements de l’agglomération Des tickets aller-retour seront proposés aux clients pour les événements commerciaux (ex : "Pass Expo" autobus + entrée Foire, journées du Patrimoine, navettes de Noël, etc.). Cela permet d’intégrer le transport public au cœur des projets de l’agglomération, et joue favorablement sur son image. La création d’autres titres est également prévue : Ticket Famille Il est important de favoriser les déplacements en famille ou entre amis, occasionnels, et pour des motifs achats/loisirs. Le "ticket Famille" sera créé dans la même logique que la multivalidation. Ce titre sera valable pour une famille de 2 à 5 personnes (minimum 1 parent + 1 enfant) voyageant ensemble sur le même trajet (même arrêt de montée). Le nombre de voyages sera illimité durant une journée sur l’ensemble du réseau, et sur le réseau autobus + tramway + TCSP + TER. Des abonnements glissants pour plus de souplesse Actuellement les abonnements sont valables de date à date (1er au 30/31 de chaque mois). Il n’y a pas de flexibilité possible dans les dates d’achat. La mise en place de l’abonnement glissant permettra, d’une part, un ajus- Actival Studval Bosster tement par rapport au calendrier, en fonction des périodes de congés par exemple et, d’autre part, une facilité de règlement pour les personnes à faibles revenus. Des réductions pour fidéliser la clientèle Pour fidéliser les familles, un tarif dégressif sera appliqué pour l’achat simultané de plusieurs abonnements. Le principe est d’offrir un avantage de prix en facilitant les démarches administratives. Les réductions appliquées pourraient être les suivantes : (cf. tableau en bas de cette page). Ces réductions seront appliquées par type d’abonnement, sans possibilité de panachage. La réserve d’argent de Transcarte, pour développer les offres combinées Les nouveaux services accessibles avec Transcarte vont se développer dans des délais brefs. Le paiement du stationnement avec une Transcarte est effectif depuis 2002 et il est également question d’étendre son usage à des services "ville" tels que la médiathèque, les piscines... L’accès aux trains du Transport Express Régional (TER) avec la tarification urbaine A l’intérieur du périmètre des transports urbains, il est proposé de rendre tous les TER accessibles avec la tarification urbaine. Quel que soit le mode de transport employé, autobus, tramway, TCSP ou TER, les tarifs seraient identiques. Dans un territoire vaste comme celui de l’agglomération valenciennoise, une telle mesure permettra d’offrir aux usagers un véritable choix entre tous les modes existants. Le forfait Soleil pour les curistes de Saint-Amand-les-Eaux La clientèle qui se rend aux Thermes est une clientèle de passage. Elle séjourne généralement dans des hôtels situés à Saint-Amand, Valenciennes ou Lille (arrivée à la gare SNCF de Saint-Amand). La desserte des établissements est directe en autobus, soit en provenance de la Gare SNCF, soit en provenance de Saint-Amand centre. Un forfait SOLEIL sera créé. Cet abonnement sera valable durant toute la cure, soit trois semaines. Il permettra de se déplacer de façon illimitée dans le PTU. 1er abonnement 2ème abonnement 3ème abonnement Prix de base 15% 30% Prix de base 15% 30% Prix de base 25% 50% SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 111 Un forfait "parc relais" plus voiture Ce nouveau titre "Ticket P+R" sera introduit dès la mise en service du tramway ou des pôles d’échanges TER. Il a pour objectif d’inciter une clientèle motorisée à se rabattre sur les parcs relais. Le "ticket P+R" sera valable pour chaque occupant d’une voiture de 5 passagers au maximum pour un aller retour sur le réseau autobus + tramway + TCSP + TER. Un accès aux parcs relais pour les abonnés Les abonnés du réseau auront l’accès gratuit aux parcs relais sur présentation de leur carte d’abonné à l’entrée du parc. 112 Un double service pour les cyclistes aux parcs relais Les cyclistes bénéficieront des mêmes conditions d’entrée que les automobilistes mais à un tarif moins élevé. Pour ce tarif, c’est à la fois l’accès aux transports urbains qui leur sera proposé et aussi une protection de leur vélo contre les intempéries et le vol. Un réajustement du prix de l’abonnement étudiant et jeune (Studval) L’écart entre l’abonnement Booster et Studval est important. Il désavantage les abonnés Studval qui ne bénéficient que de 13% de SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise réduction par rapport à l’abonnement plein tarif, alors que les abonnés Booster bénéficient eux de 63% de réduction. La clientèle jeune est donc tentée d’abandonner l’usage de l’autobus dès qu’elle doit payer plus cher, et surtout dès qu’elle peut accéder à la voiture. La sensibilité au prix est très forte pour les titres jeunes et étudiants. Face à ces constats, il est préconisé de réduire l’écart entre Booster et Studval et de réduire les prix pour rendre les transports collectifs plus attractifs. 6 .La charte piéton 6.1 ➜ Orientations générales relatives aux déplacements des piétons 6.2 6.3 6.4 ➜ Principes d’aménagement ➜ Principes d’intervention ➜ Mesures d’accompagnement SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 113 L’objectif de progression retenu pour 2010 est d'augmenter l’usage de la marche à pied de 10 % par rapport aux chiffres relevés au début de 1998. Cet objectif nécessite de favoriser la marche à travers : • Le schéma des principales continuités piétonnes. • Les actions en faveur des piétons pour éviter la baisse de l’utilisation de la marche en tant que mode de déplacement. • La présente charte qui encadre techniquement la démarche de l’agglomération valenciennoise. La marche concerne les déplacements de très courte distance jusqu’à 1 km environ. Pour cela, les dispositions du Plan ont pour objet de : • Conforter et rendre plus sûrs les déplacements de proximité et de voisinage y compris le rabattement sur les transports en commun pour tous les usagers. • Assurer l’indépendance des déplacements des personnes à mobilité réduite (PMR : personnes handicapées y compris momentanément, personnes âgées, personnes accompagnées d’enfants en bas âge ou chargées). • Contribuer à une meilleure lisibilité et qualité de l’espace public audelà des aménagements spécifiques pour les piétons. 114 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 6.1➜ Orientations générales relatives aux déplacements des piétons La marche à pied participe à tous les déplacements : rejoindre un parking ou un arrêt de bus, faire un déplacement utilitaire ou de promenade. Un renouveau et un approfondissement de sa prise en compte sont nécessaires pour favoriser ce mode plutôt que l'automobile sur les déplacements de courte distance en rendant les déplacements plus agréables et plus sûrs. Plusieurs actions seront développées : • Une réflexion globale sur le partage de l’espace. • La création de zones 30. • Une réflexion sur l'utilisation des rues tranquilles. • La création d’aires piétonnes ou semi-piétonnes et d'aires partagées avec les vélos. • L'adaptation de la largeur des trottoirs en fonction de leur fréquentation et des autres usages qui s'y développent. • La prise en compte des personnes à mobilité réduite (y compris malvoyantes). personnes à mobilité réduite afin de permettre à tous une mobilité équitable. • La “reconquête des trottoirs” envahis par le stationnement, les supports multiples, le mobilier urbain, etc. Les recommandations de cette charte devront notamment s'appliquer lors des projets de rénovation ou de construction de voirie. • La conception des trottoirs pour optimiser l'espace utilisable par les piétons. • Le choix des matériaux au sol prenant en compte le confort du piéton et l’esthétique urbaine. • L’intermodalité piétons / TC. Cette charte piéton définit les orientations techniques à appliquer sur les quatre pôles ainsi que sur les autres villes de l’agglomération valenciennoise pour aménager les itinéraires piétons et les espaces partagés avec les autres modes doux. Il est important de souligner la prise en compte des besoins des personnes les plus vulnérables que sont les personnes âgées, les enfants ainsi que les L’évaluation du Plan prévue au terme d’une période de 5 ans sera l'occasion d'élaborer une réactualisation de la charte. A noter que les rollers qui représentaient en 1998 1% des déplacements, se développent de plus en plus. Malheureusement, il n’existe pas de réglementation adaptée à ce mode. Leur statut reste encore à définir. Cette problématique intéresse le Plan, même s’il n’existe pas à l’heure actuelle de solution globale et optimale. 6.2➜ Principes d’aménagement 6.2.1 Prise en compte des personnes à mobilité réduite Qui sont les personnes à mobilité réduite ? La notion de personnes à mobilité réduite (PMR) inclut à la fois : Veiller au respect des dispositifs réglementaires Depuis la loi du 30 juin 1975, renforcée par le décret du 31 août 1999 (n° 99-756), l’arrêté du 31 août 1999 et la circulaire n°2000-51 du 23 juin 2000, la prise en compte des personnes handicapées est devenue une obligation. Toutes les dispositions sont applicables en agglomération ainsi que hors agglomération en ce qui concerne le stationnement, les arrêts des transports collectifs et les postes d’appel d’urgence. Les conditions d’application sont définies dans le décret n° 99-757. Ces dispositions s’appliquent aux voies nouvelles, aux travaux de modification de la structure ou de l’assiette de la voie et aux réfections de trottoirs. • Les personnes gênées dans leurs déplacements momentanément : personnes malades ou accidentées, enceintes, accompagnées d’enfants, chargées… • Les personnes gênées durablement : les personnes handicapées (aveugles, malvoyantes, dans un fauteuil roulant, sourdes, avec des déficiences intellectuelles ou psychiques…) et les personnes âgées. Inadaptation de l’espace public aux déplacements des PMR La progression des personnes handicapées est souvent empêchée par des obstacles tels que bordures de trottoirs, barrières et autres obstacles difficilement détectables, pentes trop élevées des rampes d’accès et surtout par les risques liés au trafic automobile. L’étroitesse voire l’absence des trottoirs dans certains quartiers, la qualité du revêtement et le stationnement illicite rendent impossible le déplacement des personnes à mobilité réduite. Espaces nécessaires à l’accessibilité des personnes en fauteuil roulant (extrait d’un document de l’Association des paralysés de France) SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 115 Qualité et confort pour tous La prise en compte des besoins des personnes à mobilité réduite dans le cadre de l’aménagement de l’espace public et de l’accès aux bâtiments, permet d’augmenter le confort d’usage et la sécurité de l’ensemble des piétons. Les efforts en termes de qualité et d’accessibilité de l’espace public trouvent ici un champ d’application. La prise en compte des besoins des personnes handicapées dès la conception des projets est essentielle afin de favoriser leur indépendance lors de leurs déplacements. Les modifications apportées par la suite pour résoudre les problèmes d’accessibilité peuvent se révéler extrêmement coûteuses et peu pratiques. 6.2.2 Les rollers L'état de la réglementation implique le partage de l'espace piéton avec d'autres modes doux qui sont aujourd'hui en développement notamment le roller et la trottinette. Tel que le rappelle la réponse du Ministère du 30-11-87 et celle du Sénat du 22- 02- 1996, les rollers sont assimilés à des piétons. En conséquence, ils sont soumis aux articles R 217à R 219 et doivent circuler sur les trottoirs à l'allure du pas. Une adaptation de la réglementation devrait intervenir prochainement pour tenir compte de ces nouvelles pratiques. Le mouvement de patinage entraîne un besoin en largeur de 1,50 à 1,80 mètres suivant le niveau de pratique et la vitesse de déplacement qui peut atteindre 20 à 30 km/h. 6.2.3 Favoriser la marche à pied par la réalisation de cheminements continus et confortables Les bonnes conditions de marche à pied sont à développer dans l'ensemble de l'espace urbain. Il existe néanmoins des lieux à privilégier : en particulier les abords des établissements scolaires, des équipements recevant du public, des commerces, des gares, des arrêts de bus, des pôles touristiques, des lieux de loisirs. Les différentes questions liées au confort des piétons sont généralement dues : • À la qualité et la nature des revêtements ainsi qu'à leur entretien. On utilise : • Les dispositifs d'aménagement qui permettent de ralentir la circulation. • La réalisation de zones 30. • Le choix de matériaux et de revêtements de chaussée différents aux passages piétons. • Le traitement d'événements dans les voies longues et rectilignes, rétrécissement, variation dans les matériaux de la bande de roulement. • La réalisation de cheminements piétons courts. • L'installation d'îlots refuges aux passages piétons. • À l'encombrement de l'espace piétons par le stationnement. Des trottoirs larges, sans émergences, adaptés aux flux piétons • À l'encombrement de l'espace par une mauvaise implantation du mobilier urbain et des plantations. La dimension des trottoirs dépend de l’activité urbaine, de la fonction de la rue, de l’environnement urbain, du nombre de piétons. C’est pourquoi l’espace piétonnier doit être le plus large possible afin d’y organiser la circulation piétonne, d’y installer le mobilier urbain, la signalétique routière, les terrasses de café et les étalages des magasins et leurs publicités. • À l'insuffisance de largeur des trottoirs ou à leur discontinuité. • À l'absence de bordures de trottoirs abaissées. • À la présence d'obstacles mobiles. 116 Le confort des piétons est lié à l'amélioration de la sécurité. En aménageant les voies publiques, on peut agir sur le comportement de l'automobiliste et intervenir sur son environnement en exprimant la nature urbaine de l'espace et la présence des piétons. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise L’instauration d’un stationnement à cheval sur le trottoir se faisant au détriment de l’espace attribué aux piétons est à proscrire. Le revêtement du trottoir sera traité uniformément : il ne présentera aucun obstacle (trous, émergences...), cela permettra aux personnes à mobilité réduite, aux poussettes d’enfants et aussi aux rollers de rouler plus facilement et a fortiori de se déplacer confortablement. Des trottoirs adaptés aux déplacements des personnes à mobilité réduite Abaissement ponctuel de trottoirs La continuité et le confort des traversées piétonnes pourront être améliorés par l’abaissement de trottoirs ou bateaux facilitant égale- ment l’accès aux personnes à mobilité réduite et aux poussettes d’enfants. Les adoucis de trottoirs, d’une pente souhaitable de 5 %, s’adaptent à des trottoirs larges et sont recommandés lors de l’aménagement d’avancées de trottoirs (cf. Charte sécurité routière, page 98). L'absence de ressaut implique de maîtriser l'écoulement des eaux. Des dispositifs doivent néanmoins être utilisés pour les personnes malvoyantes afin de les alerter de la proximité de la chaussée. On utilisera à cet effet un changement de revêtement qui a l'avantage de ne pas encombrer l'espace (revêtement podotactile). Revêtement adapté La qualité du revêtement est un élément capital pour le confort des piétons. Il est donc important de remplacer les matériaux inconfortables (surface irrégulière) par des matériaux uniformes (facilement roulable pour les poussettes ou les fauteuils roulants) et non glissants mieux adaptés aux piétons et de remettre en état les trottoirs et les bordures dégradés. Le contraste des revêtements permet d’aider les malvoyants. Largeur adaptée La largeur des trottoirs doit être adaptée à l'intensité des flux piétons en tenant compte de la présence d'autres fonctions liées en particulier à l'animation commerciale, ils ne doivent cependant pas être inférieurs à 1,5 mètre, correspondant à l’espace libre de tout mobilier urbain. Cheminement sans obstacle Le mobilier urbain sera implanté de manière à ne pas constituer un obstacle au cheminement des piétons. Pour cela on préférera implanter le mobilier urbain et les plantations dans un même alignement. Il est souhaitable de réduire le stationnement pour élargir l'espace réservé aux piétons lorsque celui-ci est insuffisant. Les aveugles doivent pouvoir évaluer le volume d'encombrement sur toute la hauteur du mobilier implanté sur l'espace public. La saillie du mobilier ne doit donc pas dépasser 0,30 mètre pour les objets placés à 0,60 mètre du sol. Des itinéraires continus et sûrs Les coupures engendrées par les infrastructures, les discontinuités et les dysfonctionnements ponctuels relatifs aux aménagements piétons doivent être recensés. Ils seront traités notamment à l'occasion de travaux d'aménagement urbain ou de voirie. Reconquérir les espaces piétons Il est nécessaire de réaliser des aménagements afin que les espaces piétons soient respectés et qu'ils ne soient pas repris notamment par le stationnement sauvage. Pour cela différents dispositifs anti-stationnement sont envisageables. En premier lieu, une surélévation plus importante des trottoirs constitue un dispositif efficace contre le stationnement sauvage et n'encombre pas l'espace. Cependant, ce type d’aménagement doit être limité à son strict minimum car il peut s'avérer très pénalisant pour les personnes à mobilité réduite. Une autre solution peut être l'implantation de bornes, de plots permettant d'empêcher le stationnement et de délimiter l'espace piéton du reste de la voirie. Il faudra néanmoins être vigilant quant à leurs situation afin qu'ils n'empiètent pas trop sur l'espace dévolu aux piétons. De plus, il est primordial que leur implantation soit linéaire pour ne pas gêner les cheminements. Afin de correspondre aux prescriptions en faveur des PMR ceux-ci doivent être dépourvus d'arêtes tranchantes et d'une hauteur minimum d'au moins 1 mètre. 6.2.4 Développer les itinéraires de loisirs Exemples de dispositifs anti-stationnement Un réseau d’itinéraires de loisirs sera développé et proposera des chemins de promenade reliant les générateurs de déplacements de loisirs. Ainsi, différents parcours à thèmes pourront être mis en place, tels que le thème des parcs de loisirs et de détente, le thème des musées, le thème de l’eau, le thème du patrimoine... 6.2.4 Développer les itinéraires de loisirs Un réseau d’itinéraires de loisirs sera développé et proposera des chemins de promenade reliant les générateurs de déplacements de loisirs. Ainsi, différents parcours à thèmes pourront être mis en place, tels que le thème des parcs de loisirs et de détente, le thème des musées, le thème de l’eau, le thème du patrimoine... SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 117 6.3➜ Principes d’intervention 6.3.1 Typologie des sites génériques Avenue Avenues Caractéristiques • Axes accidentogènes. • Insécurité réelle et ressentie des piétons. • Concentration des fonctions au long de ses axes (commerces, écoles…). • Axes structurants des itinéraires de transports en commun, d’où de nombreux arrêts. Principes d’intervention • Réparation des flux. • Sécurisation des traversées à intervalles fréquents. • Renforcer les cheminements longitudinaux. Outils • Recalibrage de la chaussée. • Contre-allée. • Élargissement des trottoirs. Boulevard • Alignement du mobilier. Boulevards Caractéristiques • Voies charnières entre le centre-ville et les faubourgs. • Inconfort voire coupures dues aux carrefours importants : détours, attente aux feux, sentiment d’insécurité. • Distribution du trafic automobile venant des faubourgs et des communes voisines. • Sections accidentogènes. • Présence ponctuelle de fonctions spécifiques : formation (écoles, université), commerces et services. Principes d’intervention • Séparation des flux. • Sécurisation des traversées à intervalles fréquents et au droit des équipements, traversées spontanées. • Aménagement des carrefours entre les boulevards et les avenues. • Conforter les cheminements longitudinaux (largeur utile des trottoirs, implantation du mobilier urbain, organisation du stationnement). Outils • Recalibrage de la chaussée pour équilibrer les différents modes. • Traitement des carrefours (création de minigiratoires, sécurisation des traversées piétonnes). • Élargissement des trottoirs. • Alignement du mobilier. • Traitement paysager. 118 Pôles d’équipements forts Caractéristiques • Localisés sur de grands axes, mais généralement excentré. • Zones de charge et de décharge importantes pour les TC. • Flux piétons importants, effet de pointes. Principes d’intervention • Réflexion sur l’aire d’attractivité de chaque pôle. • Adaptation aux flux piétons importants. • Modération de la circulation. • Organisation des accès TC. • Organisation du stationnement des véhicules. Outils • Traitement des axes structurants bordants. • Zones 30. • Fermeture ponctuelle de voies. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise • Élargissement des trottoirs. • Aires d’arrêts bus, de dépose minute, de stationnement longue durée. Polarité d’axes Caractéristiques • En milieu périurbain. • Axes accidentogènes forts. • Tissu urbain lâche, environnement urbain dégradé, rupture dans les cheminements piétons. • Flux intenses de véhicules. Principes d’intervention • Modération de la circulation. • Organisation du stationnement des véhicules, des accès TC, des aires de livraisons. • Continuité des cheminements piétons aussi bien transversaux que longitudinaux à renforcer. • Démarche qualité forte, création d’ambiances urbaines. A Outils (cf schémas A et B ci-contre) • Zones 30. • Élargissement des trottoirs. • Aménagements paysagers afin de casser les grandes perspectives courantes sur ces voies. • Recherche de qualité dans les aménagements urbains (mobilier, matériaux, etc.). Anciennes cités industrielles Caractéristiques • Équipements présents mais de façon dispersée. • Stationnement problématique. • Difficulté de bonne intégration des transports dans les fonctions urbaines. • Situées en bordure d’axes secondaires voire structurants. • Parfois axes de transit. B Principes d’intervention • Maintien de l’ambiance spécifique des quartiers. • Assurer la continuité et la praticabilité des trottoirs. Outils (cf schémas C et D ci-dessous) • Respect et réutilisation des matériaux traditionnels. • Maintien de la répartition classique : chaussée + trottoir. • Réorganisation du stationnement. • Révision des plans de circulations (sens uniques, voies sans issue…). • Sécurisations ponctuelles par plateaux, élargissements, barrières. C D SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 119 6.3.2 Outils Tous les outils énoncés ci-après vont maintenant faire l’objet d’une fiche explicative individuelle permettant de rappeler les principes de l’aménagement, les méthodes d’aménagement utilisées, ainsi que les applications sur le territoire de l’agglomération valenciennoise. Recalibrage complet de la voirie Objectifs L'objectif est de rendre plus cohérents ces plans, afin de permettre un épanouissement des flux piétons sur des voies contraintes par le trafic automobile sans réelle nécessité. Méthodes • Création de voies en sens unique. • Fermeture de certains axes au transit des véhicules. • Réflexion sur la rationalité des circuits TC. • Création d'aménagements favorables aux piétons (plateaux). Le but est ici de réorganiser des axes ou des tronçons où le traitement est inadapté à leurs fonctions actuelles ou en devenir. Il convient alors de réaliser un réaménagement global afin d'optimiser la gestion des espaces. Applications • Cités industrielles, quartiers résidentiels. Dans ce cas l'objectif est de redéfinir complètement le profil de la chaussée en recalibrant les différentes largeurs de la voirie, des trottoirs, du stationnement… Objectifs Méthodes Tout d’abord, il est important d’organiser le stationnement afin que celui-ci ne vienne pas empiéter sur les espaces piétons. Ensuite, au niveau de pôles générateurs de flux, il est nécessaire d’organiser la sécurité des usagers quelque soit leur position : piétons, personnes descendant des véhicules, etc. De plus, il est primordial qu’il ne vienne pas entraver une bonne fluidité du trafic. Les méthodes ici présentées sont des exemples de ce qui peut être réalisé. Cependant, le recalibrage d'une voirie est une opération lourde qu'il convient de réaliser d'après les objectifs et impératifs spécifiques à chaque cas : • Mise à niveau de toute la chaussée. • Réalisation de contre-allées. • Transport en commun en site propre. • Réalisation d’aménagements cyclables. • Mise en place de trottoirs élargis. Applications De même, une opération de recalibrage peutêtre envisagée si le contexte le nécessite sur tout type de secteur lors de travaux courants comme par exemple sur les réseaux souterrains : • Avenues et grands boulevards. • Pôles d'équipements. • Polarités d'axes. • Cités industrielles. Réorganisation des stationnements voitures Le stationnement est un problème aux multiples conséquences. Il va donc être nécessaire de travailler selon plusieurs axes. Méthodes • Signaler clairement les zones de stationnement et celles où il est interdit. • Interdire le stationnement “à cheval” sur le trottoir et la chaussée, celui-ci se faisant au détriment de l'espace attribué aux piétons. • Organiser si besoin des zones spécifiques de stationnement “minute” à l’écart du trafic. Applications • Avenues et grands boulevards. • Pôles d’équipements : organiser à la fois un stationnement de longue durée et un espace de dépose rapide sécurisé. • Cités industrielles : définir, selon la demande en stationnement et les emprises disponibles, un côté de stationnement unique sur la chaussée, un stationnement bilatéral à intervalle régulier ou un système de stationnement en chicane. Redimensionnement adapté des trottoirs Objectifs Comme défini dans les principes d'aménagement, il est primordial d'offrir des trottoirs larges, sans émergences, adaptés aux flux piétons. Il est donc nécessaire d'adapter leur largeur à l'intensité des flux en tenant compte des diverses activités au long de chaque trottoir. Méthodes La largeur communément admise comme confortable est de 2,50 mètres (2 mètres d'espace libre + 0,50 mètre pour l'implantation du mobilier et de la signalétique routière). La largeur minimale est de 1,50 mètre. On pourra accepter ponctuellement et exceptionnellement de réduire cette largeur au niveau d’un point difficile (immeuble en saillie, par exemple) sans toutefois descendre en dessous de 1,25 mètre. Mais dans ce cas le croisement de personnes en fauteuil roulant ou avec poussettes est impossible. Cette dérogation devra recevoir l'accord préalable du Comité de certification et du Comité de suivi restreint du Plan. Applications Le traitement correct des trottoirs est à surveiller sur toute la voirie afin de pouvoir assurer des cheminements aisés et continus à tous. Trottoirs spacieux adaptés aux flux piétions Traitement des proximités transports collectifs Objectifs Objectifs Le principal but est de rendre l’utilisation des transports en commun la plus attrayante possible et ainsi d’offrir une véritable alternative à la voiture. Il est donc primordial d’assurer une bonne sécurité des points d’arrêts et en même temps de travailler au traitement de leurs abords. Il est aussi nécessaire de veiller à la continuité ainsi qu’à la rapidité des cheminements piétons permettant d’y accéder. Dans un certain nombre de cas l'organisation actuelle des plans de circulation engendre des problèmes de cohabitation entre les trafics supportés par une voie et la fonction première de la voie. Cette question se pose fréquemment dans les quartiers résidentiels. Méthodes • Implantation de traversées piétonnes en amont des arrêts et suffisamment proches. • Arrêts situés sur des espaces piétons afin de permettre des montées/descentes en toute sécurité. Exemples d’une voie après recalibrage Révision du plan de circulation 120 Réaménagement du stationnement en épi sur une contre-allée SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Méthodes • Implantation de végétation. • Travail physique et/ou visuel sur les voies afin de casser les trop longues perspectives. Applications • Avenues et grands boulevards : créationd'événements, de seuils. • Polarités d'axes : essayer de limiter la rupture formée par l'axe fort et de créer des continuités entre les deux cotés. Schéma type d’un arrêt avec abri Mobilier Objectifs Il est ici question à la fois de l’aspect que peut avoir le mobilier urbain, ce qui joue sur l’ambiance d’un lieu, mais aussi de l’implantation de celui-ci. En effet, bien trop souvent un mobilier sensé aider le piéton devient gênant du fait de sa mauvaise situation notamment pour les personnes à mobilité réduite. Méthodes • Laisser un espace libre d’au moins 1,5 mètre de large pour le passage de tous. • Alignement des différents éléments (poubelles, poteaux…). • Si possible, combiner différentes fonctions sur un même support. Exemple d’implantation d’arrêts et de passage piétons • Barrières de protection pour les arrêts situés sur les axes les plus importants. • Cités industrielles : pacifier leurs traversées et leurs accès. • Accorder l’esthétique des objets à l’environnement urbain spécifique selon les quartiers. Applications • Avenues et grands boulevards. • Pôles d’équipements. • Polarités d’axes. Aménagements, traitements paysagers • Avenues et grands boulevards. Objectifs • Pôles d’équipements. Zones 30 Objectifs L’objectif général est d’offrir aux piétons des zones pacifiées où les différents flux (piétons, automobiles…) sont mixés. Ainsi, chaque usager prend conscience de la présence de l’autre. Applications Suivant le type de voies, les réaménagements paysagers ont différents objectifs. • Polarités d’axes. • Cités industrielles. Ainsi, ils permettent aussi bien de créer ou d'affirmer une ambiance urbaine faisant défaut, de casser des perspectives trop importantes génératrices de vitesses de circulation élevées ou d'aider à la compréhension de l'espace et de ses fonctions. Il n’est pas question ici d’un seul aménagement mais du cumul de mesures amenant à un objectif plus global. Méthodes • Traitement fort des entrées (signalisation + aménagement chaussée + traitement paysager). • Aménagement ponctuel de type chicane ou écluse pour limiter les vitesses. • Réalisation de traversées piétonnes sur plateau et de coussins Berlinois. • Mise à niveau de toute la voirie (trottoir + chaussée) sauf si caractéristiques spécifiques au site. Exemples d’alignement de mobilier Applications • Pôles d’équipements : travail non seulement sur le pôle mais aussi dans un rayon suffisamment large pour créer un effet de zone. • Polarités d’axes : sur l’axe lui-même ainsi que sur les voies adjacentes afin de réduire la rupture piétonne. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 121 Matériaux • Reprendre les mêmes codes, les mêmes gammes, afin de favoriser leur bonne compréhension. Objectifs Le choix des matériaux relève bien évidemment de critères esthétiques. Il est en effet important de réaliser des aménagements en utilisant des matériaux s’accordant au mieux avec l’environnement de chaque site. Applications • Polarités d’axes : mettre en évidence certains points, limiter l’effet de rupture de ces axes. • Cités industrielles : respecter l’ambiance spécifique de ces quartiers. Cependant l’esthétique ne doit pas être le seul critère de choix. Varier les matériaux, leurs couleurs, permet de souligner, d’affirmer les fonctions attribuées à chaque partie de la chaussée. Il est aussi primordial que les matériaux choisis soient confortables pour tous et qu’ils ne présentent pas d’inconvénients ou de dangers notamment pour les personnes à mobilité réduite (surfaces lisses mais non glissantes, absence de fentes, etc.). Les grilles d’avaloirs, trappes de regards des réseaux doivent également faire l’objet du traitement. Enfin, une attention particulière doit être portée lors de travaux. Méthodes • Différencier les matériaux et les couleurs selon les fonctions de l’espace. Exemples de gestion des espaces par l’utilisation de matériaux variés 6.4➜ Mesures d’accompagnement sites touristiques…) de préférence à partir des arrêts d'autobus dans un rayon de 100 mètres. 6.4.1 Eclairage adapté L’éclairage nocturne contribue au confort et à la sécurité du piéton. L'éclairage doit être implanté de manière à éviter les zones d'ombres. Cela doit s'appliquer en particulier dans les cheminements traversant des îlots ou des parcelles, ainsi que dans les espaces plantés d'arbres et d'arbustes. L’éclairage est important, d’une part, pour la visibilité et la vision des piétons, et, d'autre part, pour l’ambiance créée. En effet, l'éclairage des bâtiments et d'éléments du paysage urbain contribue à créer une ambiance nocturne de qualité et participe au sentiment de sécurité des piétons. Il sera donc nécessaire de l’adapter en fonction des caractéristiques de la voie et de sa fonction : voie piétonne, routière, de proximité, de transit… De plus, pour les traversées de chaussées, on préférera renforcer l’éclairage public général plutôt que d’installer des dispositifs spécifiques. 6.4.2 Entretien des espaces Il a été constaté un entretien parfois défaillant des espaces piétons. Or, cet entretien est important pour leur confort, leur bien-être et leur sécurité. Un nettoyage fréquent des cheminements est nécessaire, aussi bien sur les grands axes que dans les quartiers. 122 Tout jalonnement doit faire l’objet d’une charte graphique et d’un plan de jalonnement évitant la profusion de la signalétique. 6.4.4 Environnement végétal Revêtement en mauvais état Les cheminements piétons en site propre peuvent être les plus sensibles car leur accès est parfois plus difficile pour les engins de nettoyage. Leur attrait repose fortement sur l’aspect qu’ils dégagent. Un itinéraire peu entretenu est donc de fait moins utilisé car moins sûr et moins agréable. L’introduction d’éléments végétaux dans les aménagements urbains est une possibilité à étudier systématiquement lors des futures réalisations quelle que soit leur envergure. Ils permettent en effet aussi bien ‘’d’adoucir’’ une ambiance trop minérale que de structurer les espaces. Mise en valeur de bâtiments, délimitation du stationnement, les possibilités sont multiples. Il est enfin important de noter que l’entretien comporte aussi le maintien d’un éclairage efficace afin de ne pas avoir de cheminement en zone d’ombre ou dépourvu de lumière et donc inutilisable de nuit. 6.4.3 Jalonnement La mise en place d'un jalonnement piéton dans un rayon de 400 mètres autour des gares, des stations de tramway et des arrêts de bus est recommandée. Ce jalonnement piéton doit s'étendre également à la signalisation des principaux générateurs de déplacements (grands équipements, SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Plantations rythmant le stationnement Végétations renforçant la traversée Fil d’eau en milieu de chaussée L’implantation de végétation nécessite des réflexions préalables : • Sur la pertinence dans certaines zones ou quartiers au caractère patrimonial et architectural fort. • Sur la nécessité de garder une bonne visibilité mutuelle entre tous les usagers. • Sur l'échelle adaptée des arbres à hautes tiges, arbustes, parterres engazonnés ou fleuris… • ment des caniveaux en milieu de chaussée afin de libérer des cheminements piétons. 6.4.5 Uniformisation des matériaux L’agglomération valenciennoise est caractérisée par une architecture spécifique fortement marquée par les matériaux employés, qui sont typiques de la région (briques rouges, pavés…). Il est donc nécessaire de respecter les orientations déjà prises en ce sens. Dans le but d’afficher une homogénéité des espaces de l’agglomération, de renforcer l’identité locale, il convient de ne pas trop diversifier les matériaux. Il est donc préférable de traiter chaque site en utilisant une même gamme de matériaux selon des principes établis, où chaque matériau signalise une fonction particulière de l’espace. Une réflexion pourra être menée sur une éventuelle charte paysagère à l'échelle du PTU pour un meilleur repère des piétons. 6.4.6 Ecoulement des eaux de pluies La prise en compte de ces écoulements est importante. Dans bien des cas, il a été constaté que l’écoulement se faisait en partie sur les cheminements piétons : débouché de gouttière sur les trottoirs, caniveaux latéraux dans les petites rues, grilles mal positionnées et mal dimensionnées… Cela a pour conséquence d'offrir aux piétons des espaces peu agréables, glissants et donc peu attrayants. Quelques règles simples permettent de répondre à ce problème : • Raccordement des gouttières aux réseaux de collecte d'eau. • Dans les rues de faibles largeurs ou lorsque la chaussée est mise à niveau, positionne- • Gestion de l'écoulement des eaux de plainpied, sans creux ni ressaut, pour les PMR. • Faire du fil d'eau un élément d'ambiance de la rue en le mettant en scène. La perméabilisation des trottoirs et des cheminements piétons influe positivement sur la gestion des eaux pluviales. Il existe une gamme de matériaux adaptée au milieu urbain : • Les enrobés drainant. • Les bétons drainant. • Les dalles en béton ou les pavés dont les joints sont perméables. • Les dalles en pierres poreuses. • Les revêtements de type gravier ou stabilisé. Toutefois, certaines précautions doivent être prises : • La facilité de déplacement des personnes à mobilité réduite : les joints d’un revêtement en dalles et en pavés peuvent gêner (roues, cannes …). • La nature du sol et sa perméabilité. • Les pollutions liées aux automobiles (par exemple en stationnement : infiltrations d’huiles et de carburants possibles). • La facilité et le coût d’entretien (par exemple, les enrobés drainant nécessitent un entretien important). D’autres solutions plus complexes existent qui mettent en œuvre les techniques d’assainissement et nécessite. Une vérification de leur faisabilité technique. Leur mise en œuvre se fait lors de travaux lourds ou de créations de nouvelles voies ou zones. Sans être exhaustif, on peut citer : • En milieu urbain : les chaussées à structure réservoir avec infiltration par la chaussée (enrobé drainant) ou par collecte par un regard. • En milieux péri-urbain et rural : les tranchées (plus profondes) et les noues (moins profondes) constituées de matériaux drainant et plantés. • En milieux urbain et péri-urbain : les puits pour les terrains imperméables en surface et perméables en profondeur. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 123 124 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 7 .La charte vélo 7.1 ➜ Orientations générales relatives aux déplacements des vélos 7.2 ➜ Développer l’usage du vélo par la création d’un réseau cyclable continu 7.3 ➜ Renforcer la sécurité et le confort des cyclistes 7.4 ➜ Lutter contre le vol par la création de parcs de stationnement vélo 7.5 ➜ Communiquer - Eduquer 7.6 ➜ Usage du vélo par les enfants et les jeunes fréquentant les établissements scolaires SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 125 7.1➜ Orientations générales relatives aux déplacements des vélos Les deux roues doivent faire l’objet d’une prise en compte nouvelle dans les projets d’aménagement. L’objectif est de rendre agréables et sûrs les déplacements de courte distance en vélo. Les habitants seront ainsi incités à moins utiliser leur voiture pour les petits déplacements. Les mesures de réhabilitation en faveur des vélos sont de plusieurs natures : aménagement, réglementation, parc de stationnement… La création de pistes cyclables n'est pas nécessairement pertinente partout. Elle l'est surtout là où se situent les conflits d'usages et notamment sur les voies à grande circulation. Ces aménagements lourds et séparés ne peuvent constituer l'ensemble du réseau cyclable. Celui-ci peut être constitué de voies dans lesquelles la circulation est modérée en vitesse et en volume (cas des centres-villes notamment). Plusieurs actions seront développées : • L’aménagement de bandes cyclables sur les grands axes, le développement de la mixité sur les voies de desserte de quartier, l’utilisation des couloirs autobus par les deux roues. • Entre les pôles, les préoccupations porteront principalement sur la constitution d’un réseau continu pour les déplacements quotidiens et pour les loisirs. • Le nombre de parcs de stationnement pour les deux roues sera augmenté sur la voie publique et aux stations de transports publics, le stationnement des deux roues L’objectif de progression retenu pour 2010 est que l’usage du vélo soit supérieur de 10 % à ce qui a été constaté au début de 1998. sera pris en compte sur les lieux de travail, de loisirs et d’habitation. Cette charte vélo définit les orientations techniques à appliquer sur l’agglomération pour aménager les itinéraires cyclables et les espaces piétons. Les recommandations de cette charte s’appliqueront lors des projets de rénovation ou de construction de voiries. L’évaluation du Plan prévue tous les 5 ans pourra conduire, le cas échéant, à une réactualisation de la charte. 7.2➜ Développer l’usage du vélo par la création d’un réseau cyclable continu La création d’aménagements isolés ne suffit pas à rendre le vélo sûr et compétitif. Afin de développer réellement l’usage du vélo comme moyen de déplacement, l’objectif fondamental de toute politique de promotion cyclable doit être la constitution d’un réseau continu couvrant l’agglomération et pénétrant dans les centres. Le réseau cyclable comprend tout un ensemble de cheminements internes à la ville et aux quartiers, des itinéraires de liaison entre les quartiers et entre les communes, ainsi que des itinéraires de loisirs. Tous ces éléments sont de forme et de nature diverses. Ce réseau prend en compte tous les pôles susceptibles de générer un trafic vélo. Il n’est donc pas constitué exclusivement de pistes traditionnelles, mais comporte aussi des voies à vitesse modérée, des bandes à contresens, etc. Le choix de l’aménagement cyclable retenu dépend du trafic automobile supporté par la voie, de la fréquentation des poids lourds, des flux de cyclistes, mais aussi de l’environnement urbain et de la différence des vitesses entre les voitures et le vélo. Le maillage de ce réseau doit être suffisamment fin pour intéresser l’ensemble de la population et pour offrir les trajets les plus courts possibles aux cyclistes. 7.2.1 Pistes unidirectionnelles ou bidirectionnelles La piste cyclable est une voie aménagée pour les cyclistes, séparée physiquement de la circulation automobile. Elle peut être exception- 126 nellement ouverte à la circulation des cyclomoteurs. Rendue facultative par une signalisation appropriée (panneau carré bleu), elle peut être rendue obligatoire par la présence du panneau B22A (fond bleu). Elle offre aux cyclistes une impression de confort et de sécurité, mais il est important de traiter les franchissements de carrefours, les accès riverains et les débouchés de pistes afin d’assurer une bonne perception mutuelle des cyclistes et des automobilistes. La piste cyclable est principalement utilisée en milieu interurbain ou le long des axes à fort trafic (pénétrantes urbaines, etc.). Une largeur de 2 mètres permet aux cyclistes de se dépasser sur une piste unidirectionnelle. Une largeur minimale de 2,50 mètres est recommandée pour les pistes bidirectionnelles sur lesquelles sont interdits les cyclomotoristes. 7.2.2 Bande cyclable Le terme bande cyclable désigne, sur une chaussée à plusieurs voies, celle réservée aux cyclistes, délimitée par une ligne blanche ou verte discontinue. Elle est unidirectionnelle et constitue en général la meilleure aide au développement du vélo en milieu urbain. Son utilisation par les cyclistes sera conseillée grâce à l’implantation d’une signalisation appropriée (panneau carré bleu). Sa création prend en compte différents facteurs comme le nombre actuel ou prévisible de cyclistes, la densité du trafic général, la nature de la voie, l’usage principal et le fonctionnement de la rue. Les dimensions accordées à la bande cyclable varient selon le profil en travers de la voie, mais la dimension SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise recommandée d’une bande standard est de 1,50 mètre. En cas de stationnement latéral, il est recommandé de porter cette largeur à 1,70 mètre. En dessous de 1,30 mètre, les bandes cyclables deviennent inconfortables et au-dessus de 1,50 mètre la surlargeur n’est utile que si la bande accueille aussi des cyclomotoristes. Une bande dite "étroite" (largeur inférieure à 1,30 mètre) est plutôt un refuge qu’un espace cycliste. Elle est parfois utile dans les rues où il n’est pas possible d’inscrire une bande standard. Elle sera tracée sur de très courtes distances dans l’attente d’un aménagement plus conséquent (zone 30 par exemple). 7.2.3 Contresens cyclables La bande à contresens (1,50 mètre à 2 mètres) autorise la circulation des cyclistes dans les rues à sens unique et assure la continuité d’un réseau. Il est nécessaire d’installer la signalisation réglementaire à chaque extrémité et aux intersections et des logos vélo à intervalles réguliers à l’intérieur de la bande. Il est possible de renforcer la protection des cyclistes par l’implantation d’un dispositif séparateur en entrée, voire en sortie, de voie à contresens. Au débouché de la bande, il est important de renforcer la visibilité réciproque des usagers circulant sur les différentes voies. 7.2.4 Aires piétonnes D’après le décret du 14/09/98, les aires piétonnes sont ouvertes aux cyclistes, à condition de conserver l’allure du pas et de ne pas gêner les piétons. Cette disposition permet d’assurer la continuité du réseau et la perméabilité des centres-villes. 7.2.5 Trottoirs cyclables 7.2.10 Chemins de proximité Certains trottoirs, d’une largeur supérieure à 3 mètres et peu fréquentés, peuvent accueillir cyclistes et piétons sur le même espace. Dans tous les cas, il est nécessaire d’agir contre le stationnement abusif par l’implantation de barrières, bornes, potelets ou autre mobilier urbain. Les cyclistes préférant des cheminements directs, il est souhaitable d’adapter les mesures de circulation dans les centres anciens. Il est aussi possible d’ouvrir les ruelles, sens uniques, impasses, voies interdites aux vélos afin d’éviter des détours contraignants. Des aménagements simples seront alors mis en place tels que l’implantation de bornes, de plots. Dans le cas d’un réaménagement de quartiers, d’îlots, le cheminement cycliste sera pris en compte. Certaines voies pourront être réservées à la seule circulation des riverains et des cyclistes. 7.2.6 Passages vélos aux carrefours importants La traversée des pistes cyclables dans les carrefours importants, et plus spécialement ceux équipés de feux tricolores, est souvent problématique. Pour simplifier le fonctionnement du carrefour, le tracé de la traversée pour vélos peut être intégré aux passages piétons, mais nécessite une dérogation ministérielle dans l’état actuel de la réglementation. 7.2.7 Utilisation des couloirs autobus D’après les expériences menées dans d’autres villes, la mixité autobus - vélos dans les couloirs autobus ne pose pas de problèmes de sécurité et de fonctionnement. Cette mixité est particulièrement intéressante dans le cas de couloirs autobus à contresens. En présence d’un fort trafic autobus et de nombreux cyclistes, un élargissement du couloir à 4 mètres est nécessaire. Une première application sera faite sur le site propre réservé aux autobus entre la place d’Anzin et Bruay. 7.2.8 Zones 30 Les zones 30 offrent aux cyclistes une circulation apaisée et favorisent l’utilisation du vélo sur le réseau viaire traditionnel. Le profil en travers sur la voie traduira la prédominance des activités locales sur le trafic automobile. Des mesures particulières seront prises afin d’éviter les effets préjudiciables à leur confort et leur sécurité tels que pincement et dos d’âne (sur les itinéraires cyclables en particulier). Il sera également nécessaire de favoriser la perméabilité des quartiers pour les cyclistes dans les secteurs où le transit interquartiers a été interrompu pour les véhicules motorisés. 7.2.9 Contre-allées La présence de contre-allées assurant la desserte locale est une opportunité intéressante pour y faire passer un itinéraire cyclable à l’écart des axes à fort trafic automobile. Les aménagements resteront mineurs à la condition expresse que cette voirie parallèle ne serve pas à écouler un trafic de conducteurs pressés. Dans ce cas, un aménagement physique renverra le trafic de transit sur la voie centrale et assurera la continuité pour les seuls cyclistes. Il conviendra de signaler l’itinéraire et de gérer la réinsertion des cyclistes dans la circulation générale en fin de contreallée. Ces contre-allées pourront être classées en zone 30. 7.2.11 Rampes d’accès aux équipements La présence d’une rampe ou d’un rail de guidage pour les vélos, l’implantation de potelets à l’entrée des ouvrages conçus pour les piétons sont des solutions techniques simples permettant l’ouverture aux cyclistes. Des équipements tels que tunnels, escaliers, passerelles et autres ouvrages pour les piétons assurent ainsi la continuité du réseau cyclable. 7.2.12 Voies vertes Ces voies assurent les liaisons entre les villes, les pôles et les zones de loisirs situés en périphérie. Ces voies relient également des générateurs de déplacements de loisirs. Elles font partie intégrante du réseau cyclable de l’agglomération. Elles offriront le maximum de confort et de sécurité pour prendre en compte les déplacements des enfants non expérimentés. Il est donc nécessaire que les aménagements soient adaptés (pistes, chemins de halage, anciennes voies ferrées, chemins forestiers, etc.). Si ces voies sont aussi utilisées pour les déplacements quotidiens, il est utile de prévoir un éclairage public qui contribue au sentiment de sécurité la nuit. La réhabilitation des berges de l’Escaut permettra non seulement de promouvoir l’usage du vélo pour se rendre à son travail, mais aussi de développer le tourisme vert. Il en sera de même pour les voies vertes entre la ville et le Parc Naturel Régional. Lors de l’aménagement d’une voie verte les angles de vue doivent être dégagés aux intersections. L’attention des cyclistes et des autres usagers doit être attirée par la présence de l’intersection. En fonction de la fréquentation la largeur conseillée est de 4 mètres pour les sections fréquentées et de 3 mètres pour les tronçons peu fréquentés. Ces largeurs peuvent être abaissées respectivement au minimum à 3 mètres et 2,5 mètres. 7.2.13 Prise en compte du développement du réseau cyclable dans les PLU Le développement du réseau cyclable et l’urbanisation nouvelle peuvent engendrer de nouveaux besoins en termes de déplacements à vélo. Il sera indispensable à travers les documents des PLU de prévoir les emplacements réservés nécessaires à la bonne prise en compte de ces usagers (parc de stationnement en particulier). De même, des opérations de voiries stratégiques lourdes, ne devront pas introduire de coupures dans la circulation cyclable. Au contraire, la réalisation d’un nouvel ouvrage peut être l’occasion de créer un itinéraire plus court. On s’efforcera d’aller au-delà du simple rétablissement des itinéraires existants. C’est ainsi que les itinéraires vélos seront prévus dans la mesure du possible le long des futurs axes tramway notamment pour la traversée de l’autoroute A 2, de l’Escaut et des voies ferrées et pour la liaison de Anzin à Denain. Les communes doivent prendre des dispositions concernant le stationnement des vélos dans le PLU, art. 12, notamment pour le stationnement à domicile, en fixant un coefficient par appartement, par nombre d'emplois ou par surface dans le bureau et auprès des commerces. Les coefficients recommandés par type de bâtiment sont les suivants : Résidence universitaire, foyer 1/chambre Lieux de travail 1/10 emplois Ecole (collège, lycée) 1/5 élèves scolarisés dans l’établissement Université 3/10 étudiants Administrations 2/10 guichets Equipement culturel 1/10 utilisateurs simultanés Equipement sportif 2/10 places de vestiaires Cinéma, théâtre 1/50 places assises Commerce (centre) 1/100 m2 de surface de vente Commerce (périphérie) 1/250 m2 de surface de vente Gare ou arrêt 5/300 voyageurs Rappel de la charte stationnement (page 124) : "En cas de construction neuve d’un immeuble comportant au moins trois niveaux, il sera instauré l’obligation de ménager une aire de stationnement par logement construit ; Ces aires seront disposées dans un local clos situé au rez-de-chaussée et dont la superficie sera égale à 1,5 mètre carré par vélo.” SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 127 7.2.14 Bande cyclable au droit d’un arrêt d'autobus Lorsque l’emprise de la chaussée est suffisante, la piste cyclable continue derrière l’arrêt, par contre lorsque l’emprise est insuffisante, la bande cyclable est interrompue. 7.2.15 Mesures incitatrices Dans la pratique, il s'avère que la mise au point de normes n'est pas suffisante car les constructions neuves ne représentent qu'un très faible pourcentage du bâti. Il faut donc avoir une action incitatrice à la création ou à la rénovation de locaux adaptés pour le stationnement des vélos dans le bâti existant. Dans ce but, on établira une communication avec les acteurs concernés comme les proprié- taires et les gérants de logements pour favoriser les conditions de stationnement des vélos au domicile. De même, les chefs d'entreprises, les commerçants et les responsables d'établissements scolaires, d'équipements administratifs, culturels et sportifs, seront incités à l'installation de dispositifs. S'ils le désirent, ils pourront bénéficier de conseils sur les solutions techniques à privilégier, notamment dans le cadre des PDE et des PDS. 7.3➜ Renforcer la sécurité et le confort des cyclistes 7.3.1 Amélioration de la visibilité dans les carrefours Au niveau des carrefours, il est capital que les usagers puissent se voir entre eux et être vus, mais aussi puissent distinguer la signalisation. Des objectifs minimums sont à atteindre en éliminant tous les obstacles visuels gênant la visibilité des cyclistes et la perception d’un trafic cycliste par les automobilistes. 7.3.2 Traitement des tourne à gauche et mise en place de sas A l’approche d’un carrefour, le cycliste, suivant son agilité ou son expérience, en fonction du volume du trafic et de la complexité du carrefour, effectuera sa manœuvre de tourne à gauche dans les conditions qui lui paraissent les plus appropriées. Il est nécessaire de mettre en place des dispositifs particuliers : les couloirs de présélection et les sas lui faciliteront son mouvement de tourne à gauche. Le sas est un dispositif nouveau qui permet aux cyclistes de se positionner devant les véhicules à l’arrêt. En règle générale, ce dispositif est employé au droit des carrefours à feux, en continuité ou non d’une bande cyclable. La profondeur de ce dispositif sera généralement de 3 mètres pour inciter les automobilistes à les respecter. 7.3.3 Implantation d’îlots refuges En section courante ou dans les carrefours de voies larges et à forte circulation, la sécurité du cycliste, comme celle du piéton, passe par l’aménagement d’îlots refuges. Ils permettent la traversée en deux temps et agissent sur le ralentissement de la circulation par le rétrécissement de voie qu’ils engendrent. Ces îlots doivent avoir une largeur minimale de 1,50 mètre. 128 7.3.4 Intégration des vélos dans les giratoires La création de pistes cyclables autour des giratoires sera étudiée au cas par cas. En général, lors de la création d’un giratoire la seule mesure véritablement efficace pour les cycles est la recherche de la plus petite taille possible. En effet, plus le giratoire est petit plus les véhicules sont contraints de le traverser à vitesse réduite. 7.3.5 Création d’itinéraires de substitution en cas de travaux Bande cyclable L’implantation de bandes cyclables dans les giratoires sera étudiée au cas par cas. Pour préserver la sécurité des cyclistes, il est cependant préférable d’aménager les voies en amont des giratoires afin d’assurer une réduction des vitesses des véhicules, et d’envisager la réduction des dimensions de l’anneau. Il convient de veiller à l’insertion et à la sortie des cyclistes dans les giratoires en aménageant, par exemple, un petit îlot au débouché de la bande sur l’anneau. La continuité des itinéraires vélos peut être indiquée par le marquage du logo dans le giratoire. Dans les petits giratoires (rayon extérieur inférieur à 15 mètres) qui introduisent une réduction des vitesses de l’ensemble des véhicules, la bande cyclable n’est pas nécessaire. Les cyclistes se trouvent mêlés dans la circulation générale. Piste cyclable Si une piste cyclable existe sur l’une des branches du giratoire, celle-ci peut être prolongée et contourner complètement ou partiellement le giratoire. Le maintien de la piste cyclable autour d’un giratoire s’avère pénalisant pour les cyclistes, en particulier lorsque l’aménagement comporte beaucoup de traversées. Il est recommandé de maintenir ces équipements en "pistes conseillées" et de laisser la possibilité d’une insertion dans le giratoire. Dans de tels aménagements, il faut traiter les points de conflits entre les vélos et les autres véhicules au niveau des branches du giratoire, et leurs traversées pour les pistes cyclables de contournement. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Lors d’un chantier sur voirie, l’intervenant ou exécutant doit garantir la circulation et la sécurité aux usagers. L’itinéraire de substitution balisé, d’un bout à l’autre, offrira les mêmes conditions de circulation et de sécurité que l’itinéraire dévié et cherchera à minimiser les distances pour le cycliste. 7.3.6 Jalonnement vélo Il est souhaitable d’établir un jalonnement spécifique pour les cyclistes qui leur indique les itinéraires et les principaux équipements. La signalisation verticale mentionnera les itinéraires conseillés. Elle fait préalablement l’objet d’une standardisation des panneaux qui passe par la définition de symboles, de couleurs, d’orientations et de leur emplacement sur le territoire. Elle sera complémentaire du jalonnement existant notamment lorsque les itinéraires sont différents. 7.3.7 Logo vélo Le logo vélo a pour but principal de rappeler la présence des cyclistes sur la chaussée. Sa taille, sa couleur, la fréquence de répétition de ce logo sur l’aménagement cyclable seront dépendantes des conditions d'usure, de visibilité et de trafic des voies. En général, il est préconisé de répéter le logo vélo à un intervalle variable à adapter selon la configuration et à le renforcer à chaque intersection, en fonction de la complexité et de la dangerosité des lieux considérés. 7.3.8 Uniformisation d’un revêtement adapté grâce au traitement de toutes les émergences (nids de poule, caniveaux, bordures, etc.) Le revêtement de la chaussée doit être le plus uni possible pour améliorer le confort du cycliste et lui éviter des écarts de dernière seconde. Les émergences de voirie (regards, grilles, plaques EDF, Télécom, etc.) seront traitées lors des travaux de voirie. Les grilles d’avaloirs seront disposées perpendiculairement à la circulation pour éviter le blocage des roues ; mais elles ne devront pas se trouver sur un cheminement piéton (risque de blocage des roues des personnes en fauteuil roulant). Pour le confort du cycliste, le revêtement sera choisi en fonction de ses propriétés anti-glisse et anti-éclaboussures. Un revêtement de couleur uniforme dans l’agglomération de couleur verte permettrait aux automobilistes de mieux repérer les endroits empruntés par les cyclistes. L’emploi de la couleur n’est dans aucun cas obligatoire mais peut contribuer à rendre l’aménagement de l’espace plus lisible. A cette fin, il convient d’assurer la cohérence des aménagements entre eux. L’homogénéité des traitements sur un réseau est également nécessaire afin de garantir la compréhension des messages transmis. Le choix de la couleur verte, déjà fréquemment utilisée au niveau national peut notamment améliorer la perception des traversées cyclistes au niveau des carrefours, dans les giratoires ou sur les bandes de présélection. Les qualités de surface des couleurs employées doivent satisfaire aux normes en vigueur concernant l’adhérence, la visibilité de jour, de nuit, par temps sec et la durée de vie. 7.3.9 Intégration des vélos dans les plans de feux Pour favoriser la circulation des cyclistes, les plans de feux pourront être adaptés aux vélos. La prise en compte des cyclistes dans le calcul de l’onde verte pourrait être retenue. Dans certains cas, notamment en milieu urbain, il peut être intéressant d’installer des feux spécifiques aux vélos leur permettant de démarrer avant les véhicules pour mieux le positionner lors de leur tourne à gauche ou pour éviter des conflits avec les véhicules tournant à droite. La traversée du carrefour par les cyclistes prend plus de temps que pour les voitures ; il faut veiller à augmenter si nécessaire le rouge dit de "barrage". 7.3.10 Eclairage adapté 7.3.11 Rails de tramway Les rails de tramway ne devront en aucun cas gêner le cycliste. Il faudra faire attention à leur disposition par rapport aux pistes cyclables ou à l’inverse faire attention à la disposition de ces mêmes pistes par rapport aux rails. En effet, un cycliste ne doit pas passer sur un rail de façon trop tangentielle car ses roues pourraient se bloquer dans la cavité du rail. 7.3.12 Entretien des espaces cyclables Même si la tâche n’est pas aisée, l’entretien des espaces cyclables est important pour le confort et la sécurité du cycliste. Pour cela, il faut assurer un balayage fréquent des espaces cyclables pour enlever gravillons, feuilles mortes, neige et autres détritus. On veillera également à entretenir régulièrement l’état de surface, la signalisation horizontale et les différents panneaux de signalisation. 7.3.13 Aires de repos Partout où cela peut s’avérer utile pour le cycliste, il convient de créer les conditions favorables à une halte et donc penser au stationnement et aux équipements des aires de repos (dispositifs de stationnement vélo, point d’eau, point d’information). L’éclairage nocturne contribue au confort et à la sécurité du cycliste. Pour les traversées de chaussée, on préférera renforcer l’éclairage public général plutôt que d’installer des dispositifs spécifiques. 7.4➜ Lutter contre le vol par la création de parcs de stationnement Le vol, les problèmes de stationnement près des équipements importants sont des obstacles majeurs à l’utilisation du vélo en ville. L’organisation du stationnement doit donc faire partie de la réalisation du réseau cyclable. Supports vélos Les dispositifs actuels les plus simples et les plus utilisés sont des arceaux hauts en U renversé. Ils permettent de fixer le cadre et les roues et d’appuyer le vélo, et s’intègrent facilement dans la plupart des environnements. Ces supports peuvent être disséminés en petites unités en ville et s’implantent en général près des pôles générateurs de circulation vélo. Les supports sont implantés sur le domaine public sans gêner la circulation des piétons. Il est préférable de disposer ces dispositifs sur l’espace actuellement occupé par l’automobile par exemple le stationnement sur voirie. Abris vélos Ces dispositifs permettent de protéger le vélo du vol et des intempéries. Ils sont destinés à accueillir un stationnement de longue durée, et s’implantent en général près des lieux de travail, de loisirs et des stations de transports publics. L’abri vélos est installé sur le domaine public en dehors des trottoirs et des espaces piétons. Il est préférable de disposer ces dispositifs sur l’espace actuellement occupé par l’automobile par exemple le stationnement sur voirie. Il peut également être installé sur le domaine privé dans les établisse- ments recevant du public, les lieux de travail, les établissements scolaires, etc. Ils doivent être implantés dans des lieux de passage et dégagés, plutôt que dans des zones peu fréquentées, cela afin de préserver les cycles du vandalisme. Garage à vélos Le garage à vélos est un abri beaucoup plus grand qui permet de stationner au minimum une vingtaine de vélos et à l’intérieur duquel peuvent être disposés des supports pour les ranger. La surveillance et l’ouverture de ces garages peuvent être automatiques ou manuelles. Ce système est prévu en priorité pour les pôles d’échanges avec les transports en commun, mais peut aussi être utilisé dans des lieux tels que les écoles et les entreprises. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 129 7.5➜ Communiquer - Eduquer Une bonne communication est nécessaire, d’une part, pour développer le mode de transport "vélo", et, d’autre part, pour faire en sorte que les cyclistes respectent les règles de base essentielles à leur sécurité et se comportent correctement avec les autres usagers. L’AOTU s’engage dans le cadre d’actions de communication générale à indiquer comment se déplacer et stationner à vélo. Cette communication sera faite en liaison avec le Conseil Général et les villes. 7.5.1 Première phase : développer le mode de transport "vélo" Il s’agit en premier lieu de donner envie à l’usager de prendre son vélo plutôt que sa voiture. Pour cela, différents moyens directs déjà mis en œuvre seront continués : • Journée du vélo “Les Vélociennes”. • Brochure de communication. • De la mise en place de systèmes de location de vélos qui inciteront les usagers à recourir au transport combiné (vélo + tramway, vélo + train), etc. En dernier lieu, le développement du nombre d’abris à vélos dans les collèges et les lycées favoriseront l’usage du cycle par la jeunesse. 7.5.2 Deuxième phase : éduquer les usagers Pour limiter les risques d’accidents, une campagne d’éducation et de formation des cyclistes sera lancée. Cette campagne de sensibilisation sera ciblée sur la tranche d’âge 10 - 20 ans. 7.5.4 Rappel des équipements obligatoires • Un éclairage actif à l’avant et à l’arrière du vélo. • Une sonnette solide. • Des catadioptres dans les roues à l’avant et à l’arrière. • Un réflecteur rouge à l’arrière, un blanc à l’avant. • Des réflecteurs sur les pédales. • Deux systèmes de freinage à l’avant et à l’arrière fonctionnant de manière indépendante. Equipements non obligatoires, mais utiles : • Brassards ou baudriers réfléchissants. 7.5.3 Les zones urbaines à risques pour le cycliste Certains endroits en ville sont plus dangereux que d’autres, et le cycliste doit redoubler de vigilance. • Antivol de bonne qualité (antivol en "U"). • Vêtements vifs avec bandes rétro-réfléchissantes. • Écarteur de danger et dispositifs rétro-réfléchissants. Ces situations sont les suivantes : • Sacoche accrochée sur le porte-bagages pour le transport de charges lourdes. • Les carrefours en "Y". • Un siège homologué pour enfant. • Du développement des aménagements cyclables (pistes, bandes, zones 30, voies vertes…). • Les tourne à droite des autobus. • Une manette de vitesse au guidon (recommandée pour franchir un carrefour, ralentir ou démarrer). • Du projet "Transvilles". • Les intersections d’une manière générale. • De la multimodalité (possibilité de laisser son vélo à un pôle d’échanges voire de le mettre dans le tramway). C’est sur le comportement à avoir dans ces zones à risques qu’il faudra orienter de façon plus ciblée la campagne de sensibilisation des cyclistes. De manière indirecte, les différents aménagements prévus dans le Plan agiront également en faveur du vélo. Il s’agit : • De la mise en place de parcs à vélos. • Les angles morts des autobus ou des automobiles. • Dispositifs d’éclairage fonctionnant également à l’arrêt du vélo. La sécurité faisant partie des objectifs du Plan, une incitation au contrôle du bon état des vélos sera envisagée. 7.6➜ Usage du vélo par les enfants et les jeunes fréquentant les établissements scolaires Le rétablissement de l'usage du vélo pour les déplacements à destination des établissements scolaires est une priorité du Plan. Sa mise en œuvre est étudiée dans la fiche 5. 130 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 8 .Les plans de mobilité 8.1 ➜ Orientations générales 8.2 ➜ Les missions du SITURV 8.3 ➜ La méthode de travail PDE 8.4 ➜ Les outils 8.5 ➜ Les applications concrètes SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 131 La septième orientation de la loi sur l'air relative aux PDU, porte spécifiquement sur l'encouragement pour les entreprises et les collectivités publiques à établir un plan de mobilité et à favoriser le transport de leur personnel, notamment par l'utilisation des transports collectifs et du covoiturage. 132 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 8.1➜ Orientations générales 8.1.1 Plans de mobilité Reconquérir les déplacements "domicile-travail" effectués autrefois par le "ramassage ouvrier" avec une politique offensive est l’objectif des plans de mobilité d’entreprises. Les plans de mobilité seront élaborés par les entreprises avec l’aide du Comité de suivi restreint. Ils ont pour objet de définir et de coordonner les différentes actions mises en œuvre pour inciter les salariés à moins utiliser leur voiture pour leurs déplacements domicile - travail. Les mesures envisageables sont multiples : • Contraindre le stationnement sur le lieu de travail : diminution de l'offre, application d'une tarification. • Favoriser l'usage des transports collectifs en partenariat avec les exploitants de transport public : abonnement à tarif réduit, mise en place de navettes, adaptation de lignes d'autobus (horaires par exemple), tarif préférentiel aux parcs relais. • Promouvoir le covoiturage. • Améliorer les cheminements piétons entre les arrêts d'autobus et l'entreprise. • Inciter à l'usage du vélo : création de parcs de stationnement vélos couverts et sécurisés, prêt de vélo de service. • Organiser un ramassage privé… Par ailleurs, les plans de mobilité peuvent aussi prendre en compte et organiser la circulation des marchandises. Il convient ainsi de créer un partenariat systématique entre les entreprises et les autorités organisatrices tant en ce qui concerne le réseau des transports collectifs que le stationnement (norme, réglementation) ou encore les incitations financières. Les entreprises pourraient participer directement à la protection de l’atmosphère en tant qu’éco-entreprises en proposant des laissezpasser gratuits pour les rendez-vous professionnels de leur personnel. Développés en Grande-Bretagne, les plans de mobilité d'entreprises émergent peu à peu en France (Gard, Toulouse, Bordeaux,…). 8.1.2 Covoiturage Le covoiturage, concept très en vogue aux Etats-Unis, reste en France un mode de déplacement encore marginal. La loi sur l'air conforte le covoiturage comme mode de déplacement complémentaire des transports collectifs traditionnels à développer sur des secteurs ou à des horaires où les transports collectifs sont insuffisants. En Ile de France Des entreprises ont déjà entamé un processus d’incitation au covoiturage auprès de leurs employés. Ainsi, depuis 1996 Nestlé à Noisiel près de Paris, propose à ses employés qui pratiquent le covoiturage des indemnités basées sur le coût de la carte orange, des places de stationnement privilégiées, des contrôles techniques gratuits et des garanties de retour (bons pour un trajet en taxi au cas où le partenaire covoitureur aurait une impossibilité). La même démarche a été lancée sur le site de Disney à Marne-la-Vallée. Mais dans l’ensemble, ces mesures n’ont pas beaucoup de succès : par exemple, Nestlé ne compte que 180 covoitureurs pour ses 2 000 employés (dont 1 000 viennent en RER). Dans l’agglomération valenciennoise Dans le valenciennois, SEVELNORD a jusqu’à présent mis en place une réelle démarche d’incitation au covoiturage. On observe en moyenne entre 2 et 3 personnes par véhicule. Les méthodes utilisées sont simples (et rudimentaires) : • Pour un atelier donné, une liste des employés et de leur lieu d’habitation est distribué à chaque personne dès son embauche. • Celle-ci est mise à jour tous les 6 mois. • Des panneaux résumant la liste sont affichés dans chaque unité de l’entreprise. L’entreprise ne fait rien d’autre que de signaler à une personne donnée que tel ou tel collègue travaille dans le même service et habite la même ville. Par quels moyens inciter au covoiturage ? • Garantie de retour au domicile en cas d’empêchement du partenaire covoitureur. • Possibilité de circuler en cas de pic de pollution malgré les mesures de restriction, (circulaire du 17 août 1998 relative aux plans de circulation d'urgence en cas de pointe de pollution). • Incitations financières (contrôle technique du véhicule gratuit, indemnités kilométriques…). Les mesures incitatives à destination des covoitureurs devront être régulièrement contrôlées pour éviter la fraude. Quels sont les avantages pour les entreprises ? Inciter son personnel à se covoiturer peut donner certains avantages non négligeables à l’entreprise. En effet, celle-ci peut réduire le nombre de places de parc de stationnement, ce qui lui revient moins cher. D’autre part, l’entreprise peut bénéficier de réductions sur la taxe environnement ou la taxe ADEME. Enfin, proposer un service de covoiturage peut souder une équipe, dans la voiture les personnes apprennent à mieux se connaître. Le covoiturage : pour quelles entreprises ? De manière plus concrète, dans le valenciennois, le covoiturage serait à promouvoir auprès : • Des plus grands employeurs : TOYOTA, l’hôpital de Valenciennes, etc. • Des grandes collectivités (Chambre de Commerce et d’Industrie de Valenciennes, Mairie de Valenciennes, etc.). • Des administrations. Pour que le covoiturage ait du succès au sein d’une entreprise, il convient de le mettre en place dès sa création. Le Plan sera attentif à ce sujet pour les nouvelles entreprises s'installant dans le valenciennois. • Des groupements de petites et moyennes entreprises au niveau des zones industrielles et d’activités (zone du Plouich, zone de Rouvignies, zone de l’aérodrome etc.). Quand l’entreprise existe déjà et a adopté son propre rythme en termes de déplacements, il est beaucoup plus difficile de changer les habitudes. Quels autres avantages pour les covoitureurs ? Dans tous les cas, il semble nécessaire d’adopter certaines mesures pour rendre attractive la notion de covoiturage. Ces mesures pourraient être les suivantes : • Campagne de communication, actions de sensibilisation et de mobilisation. • Places de stationnement réservées les plus proches possible de l’entrée de l’entreprise. • Création de clubs informels. • Des étudiants de l'Université. Par ailleurs, il est intéressant pour un employé d'un constructeur automobile de pratiquer le covoiturage. En effet, celui-ci pouvant acheter sa voiture avec une remise, il peut, à condition de pratiquer le covoiturage, minimiser le nombre de kilomètres parcourus et revendre son véhicule à un prix plus intéressant car avec moins de kilomètres. Le schéma directeur pour les plans de mobilité est traité par la fiche 5. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 133 8.2➜ Les missions du SITURV 8.2.1 Le conseil en mobilité des salariés Objectifs du conseil en mobilité des salariés Le conseil en mobilité élabore avec les différents partenaires qui le composent un plan de déplacements entreprises (PDE) ou plan de mobilité. Le PDE est une démarche concertée qui tend à favoriser l’accès des entreprises tout en essayant de trouver des solutions de développement de modes alternatifs à la voiture, à travers des actions concrètes. Il se traduit par la mise en oeuvre d’actions cohérentes destinées à inciter les salariés et les autres usagers à réduire leur utilisation individuelle de la voiture au profit des transports en commun, du vélo, de la marche à pied ou le covoiturage. Les livraisons et les enlèvements de marchandises sont également concernés par les actions entreprises. A travers, ce plan de mobilité, il s’agit de rationaliser les déplacements quotidiens des usagers d’un site d’emploi ou d’activités, privé ou public et concernent les salariés, les visiteurs, les livreurs. Le plan doit préciser les objectifs quantifiés et planifiés, si possible en termes de report modal. Il doit préciser le budget qui servira à financer les actions engagées et précisera les mesures de suivi et d’évaluation des actions. Les partenaires du conseil en mobilité Le SITURV remplit sa mission de conseil en mobilité en partenariat avec différents partenaires, notamment les entreprises bénéficiaires. Les entreprises et les administrations font partie d’un tel conseil et en sont les principaux organisateurs selon l’organisation interne de seul choix. Le SITURV réunit les partenaires adéquats compte tenu des besoins de chaque entreprise concernée : les autres autorités organisatrices de transports publics concernés (le Conseil Général, le Conseil Régional), la SEMURVAL, les deux communautés d’agglomération et, éventuellement, les experts nécessaires issus du CERTU, de la DDE et de l’ADEME. Il est recommandé aux entreprises de constituer un comité de pilotage ou un groupe de travail, auquel le SITURV peut apporter sa collaboration. Pendant la phase d’élaboration du PDE, le SITURV peut assurer le secrétariat de cette instance afin de libérer l’entreprise de tâches administratives supplémentaires. Le 134 SITURV fournit le cadre général de la méthode de travail et peut se charger à la demande de l’entreprise de la gestion des relations avec les partenaires extérieurs. Le groupe de travail, interne à l’entreprise, conduit la démarche et assure la coordination avec les autres services de l’entreprise ; il peut se faire appuyer par un cabinet extérieur. Le choix d’un prestataire externe peut être délégué au SITURV. A l’issue d’un diagnostic préalable, le groupe de travail statue sur la viabilité d’un PDE pour l’entreprise. Il entreprend alors à élaborer un plan de mobilité en vue d’inciter les salariés à se rendre différemment sur leurs lieux de travail qu’en voiture individuelle. Un chargé de la mobilité peut être désigné au sein de l’entreprise. Il met en place l’ensemble des informations nécessaire à la promotion des transports doux, il assure la distribution des abonnements de titres urbains et périurbains de transports. Il veille au suivi des mesures et à la communication des informations dans sa globalité. Le SITURV apporte une assistance continue au chargé de mobilité ; si le PDE comporte des engagements de la part de partenaires externes (exploitants de transport, collectivités, services publics, administrations), le SITURV veille à ce que ces engagements soient tenus. Répartition des tâches Le SITURV : • Présente aux entreprises les avantages qu’elles peuvent retirer de la mise en place d’un PDE pour leurs salariés et répond aux demandes d’informations des entreprises. • Organise des actions de communication en direction des entreprises et des administrations en vue de les convaincre d’envisager une démarche visant à l’élaboration d’un PDE ; à ce titre, l’action du SITURV peut être relayée par l’exploitant du réseau urbain. • Participe au diagnostic préalable réalisé par l’entreprise en apportant le conseil méthodologique nécessaire, en fournissant les informations nécessaires, en réalisant une synthèse des données à prendre en compte par l’entreprise (par exemple, dans les domaines du stationnement public, des transports collectifs, des déplacements doux, du covoiturage). • Évalue l’intérêt pour la collectivité des actions proposées (réduction de la circulation, de la pollution, des nuisances pour les riverains, des accidents de circulation, du stationnement abusif, etc.). • Donne son agrément au plan proposé par l’entreprise dans le cadre d’objectifs réalistes. • Facilite l’accès par l’entreprise aux aides publiques disponibles, met en place son propre dispositif d’aides. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise • Dans le cadre de la réalisation du plan, invite l’exploitant du réseau urbain à répondre au mieux aux besoins de l’entreprise, s’assure que les gestionnaires de la voirie (communes, communautés d’agglomération, département) favorisent la réalisation du plan. • Met en place un dispositif léger et peu onéreux peu l’entreprise d’évaluation des résultats atteints par le plan. L’entreprise : • Organise la réalisation d’un diagnostic préalable visant principalement à mesurer la faisabilité du PDE et à évaluer son impact sur la modification des comportements des salariés. • Liste les actions à entreprendre dans le cadre du PDE et évalue leur coût, ainsi que si possible les gains obtenus par le recours aux modes de déplacements alternatifs. • Organise la communication interne pendant l’élaboration, la mise en place et le déroulement du plan. • Met en place les actions proposées. • Donne accès au SITURV ou à l’exploitant du réseau urbain pour une communication directe vers les salariés. • Facilite le suivi du plan conduit par le SITURV. • Met en place un dispositif de retour d’information afin d’améliorer périodiquement le plan. 8.2.2 Le conseil en mobilité des scolaires Orientations du conseil en mobilité Le Plan de Déplacements des Scolaires (PDS) est un document adapté à un établissement scolaire (ou à un groupement) qui vise à : • Réduire la dépendance de l’automobile pour les déplacements entre le domicile et l’établissement scolaire. • À pacifier les abords de l’établissement en réduisant les nuisances liées à l’utilisation de la voiture, la pollution, l’insécurité routière, le stationnement sauvage. • À résoudre les dysfonctionnements constatés dans l’organisation des déplacements des élèves lors d’un diagnostic préalable. • À accroître la qualité des transports scolaires. Le conseil en mobilité scolaire tend à inciter les collégiens, lycéens à utiliser les transports en commun, les services des cars scolaires, les deux roues, la marche à pied ou d’autres types de modes pour se rendre à leurs établissements scolaires. Le SITURV est le maître d’œuvre des PDS pour le compte des établissements scolaires participants. Il en organise la réalisation. L’organisation du conseil en mobilité des scolaires Le SITURV prend la décision d’élaborer un PDS à la demande d’un établissement scolaire. Le SITURV sollicite les partenaires concernés par les dysfonctionnements constatés (exploitants et organisateurs du transport scolaire, communes et communautés d’agglomération, forces de l’ordre) et recherche les solutions possibles. Pour l’élaboration du diagnostic, une large consultation est organisée auprès de la direction de l’établissement, de l’équipe pédagogique (enseignants et conseillers d’éducation), des élèves eux-mêmes et des parents. A la suite de groupes de travail, le SITURV propose à l’établissement scolaire un PDS qui énumère les actions à entreprendre ; l’établissement soumet le plan à son Conseil d’Administration qui s’engage sur les actions qui relève de l’établissement ; par ailleurs, l’établissement sollicite de l’assistance de ses tutelles (Département, Région, Rectorat). Le SITURV est alors responsable du bon fonctionnement du plan, notamment vis-à-vis des partenaires externes ; il organise un suivi des actions réalisées ou non et consulte régulièrement les élèves et les parents sur l’impact des actions. 8.3➜ La méthode de travail PDE 8.3.1 Elaborer un diagnostic d’accessibilité et de sécurité Le diagnostic PDE fait un constat de l’existant concernant : • Les dysfonctionnements des différents modes de déplacements. Le stationnement On calculera le solde entre les besoins et les capacités offertes ; les besoins doivent être évalués en nombre d’emplacements nécessaires en fonction des périodes horaires, du nombre de voitures à stationner simultanément et pas uniquement en fonction du nombre de salariés. • Le niveau d’accessibilité de l’entreprise quel que soit le mode, en particulier les transports urbains et les modes doux. On s’intéressera aussi aux capacités sur la voirie publique avoisinante qui peuvent être affectées en cas de débord depuis l’entreprise. • La sécurité des déplacements vers l’entreprise, quel que soit le mode, en particulier les modes doux. Les parcs de stationnement de l’entreprise seront évalués sous un angle fonctionnel (accès, circulation interne, répartition des places par rapport aux destinations à pied, sécurité des piétons, stationnement sauvage). Il permet de définir les pratiques actuelles des salariés en vue de rationaliser leurs déplacements et de privilégier le report modal. Il oriente le choix des actions à entreprendre pour aménager les différents accès en privilégiant les modes doux et en conformité avec ceux du Plan. Par ailleurs, le solde besoins / capacités sera déterminé à plusieurs horizons si l’entreprise envisage de recruter ou bien si les terrains dévolus au stationnement doivent être affectés à d’autres usages. L’accessibilité par les modes de déplacements alternatifs Le constat des dysfonctionnements Les transports collectifs La voiture Le diagnostic porte sur l’accessibilité de l’entreprise en transports urbains : • Amplitude de service compte tenu des horaires de travail. Il s’agit de rechercher les contraintes subies par les salariés pour leurs déplacements vers l’entreprise : • Congestion du trafic et durée du déplacement. • Gestion de la voirie à proximité de l’entreprise. • Insécurité des trajets (notamment les accidents du travail imputables aux trajets). Les conflits d’usages L’usage excessif de la voiture peut induire des effets pervers au détriment des autres usagers : • Piétons et cyclistes (sécurité, continuité des cheminements). • Résidents (bruit, sécurité, impact sur le stationnement, pollution). • Temps de trajet avec ou sans correspondance depuis les principales communes ou quartiers de résidence des salariés. • Adéquation entre les horaires de passage et les horaires de travail. • Fréquences aux heures de début et fin de travail en fonction des communes ou quartiers de résidence. • Qualité des correspondances des lignes urbaines desservant l’entreprise avec le TER. • Implantation des arrêts, cheminement à pied de l’entreprise à l’arrêt, confort de l’attente, information en temps réel. • Confort du matériel roulant affecté aux lignes desservant l’entreprise. • Mode de distribution des titres, emplacement des dépositaires de titres de transport par rapport à l’entreprise. La qualité de la desserte sera évaluée en trois niveaux (très bon/bon/insuffisant) selon les lieux de résidence des salariés, et selon les horaires de travail. S’agissant de report modal qui s’adresse à des salariés motorisés, seul un très haut niveau de desserte est acceptable. Par conséquent, le diagnostic recherchera les “points noirs” du réseau urbain : • Pourcentage des salariés mal desservis, • Pourcentage des salariés pour lesquels le ratio temps de trajet en bus sur temps de trajet en voiture dépasse 1,5 (seuil maximal d’acceptabilité du report modal), • Améliorations simples à apporter au réseau pour obtenir une part plus importante de salariés très bien desservis, par exemple, au moyen d’aménagement des horaires ou des correspondances. La marche à pied Dans un rayon de 500 mètres (mesurés en linéaire de voirie), il s’agit de qualifier les conditions de circulation à pied en direction de l’entreprise. Le diagnostic porte sur : • La qualité des revêtements, la stabilité des trottoirs, la propreté. • Les traversées de carrefours, le positionnement des passages pour piétons, la visibilité des passages piétons. • La logique des cheminements à emprunter, l’emplacement des accès à l’entreprise pour les piétons. • Les cheminements pour piétons dans l’enceinte de l’entreprise. On visera en particulier à rechercher les points noirs en termes de sécurité, les cheminements inutilement rallongés faute de continuité, éventuellement les raccourcis pouvant être créés. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 135 Si l’entreprise est située dans un périmètre visé par la charte piéton applicable, on en détaillera les conséquences. Le vélo Dans un rayon de 2 kilomètres (mesurés en linéaire de voirie), il s’agit de qualifier les conditions de circulation à vélo en direction de l’entreprise. Le diagnostic porte sur : • L’insertion des vélos dans la circulation générale en fonction du type de voirie, l’existence ou non de bandes cyclables, leur nécessité. • Que l’entreprise surestime les résultats potentiels par rapport aux coûts directs ou indirects. 8.3.2 Réaliser une enquête de motivation auprès des salariés Les objectifs de l’enquête L’enquête répond à plusieurs objectifs : • Les traversées de carrefours, l’aménagement des feux de circulation. • Lancer la communication dans l’entreprise sur le thème des déplacements et de la modification des comportements. • La logique des cheminements à emprunter, l’emplacement des accès à l’entreprise pour les vélos. • Évaluer la génération de trafic automobile du fait de l’entreprise, notamment en termes d’origines des déplacements. • Les cheminements pour les cyclistes dans l’enceinte de l’entreprise. • Évaluer la part de marché des modes alternatifs (marche à pied, transports collectifs, vélo) et les conditions de leur développement. • Les points de stationnement des vélos dans l’entreprise. Les pistes d’amélioration Le diagnostic tend à identifier les travaux à programmer par la collectivité afin que : • La voiture voit son avantage réduit en termes de temps de trajet. • Les déplacements effectués autrement qu’en voiture soient plus sûrs. Par exemple dans les domaines suivants : • Partage de la voirie amélioré. • Aménagements pour favoriser la vitesse commerciale des transports urbains. • Aménagements cyclables. • Sécurisation de la voirie. • Gestion des carrefours. L’implication de l’entreprise La réalisation d’un PDE constitue une charge pour l’entreprise participante. • Mesurer la motivation des salariés à recourir à d’autres modes que la voiture individuelle ainsi que les freins potentiels : entraves au développement du covoiturage, lieux de résidences non ou mal desservis par les transports urbains. L’organisation de cette enquête mobilise fortement le management de l’entreprise et permet de lancer la réflexion sur la faisabilité des actions possibles, notamment celles portant sur la communication interne, le stationnement dans l’entreprise et les mesures d’encouragements à venir travailler autrement qu’en voiture particulière. En revanche, l’enquête peut susciter de fortes attentes ou craintes de la part des salariés interrogés. Il est utile de l’accompagner d’une communication sur les intentions de l’entreprise, sur la politique des déplacements proposée par le SITURV et sur les conséquences attendues du PDE. Il serait judicieux que le SITURV dispose d’un document de présentation objectif et adapté à l’entreprise qui puisse être diffusé parallèlement à l’enquête. Sa préparation mobilise les énergies de la direction du personnel. Sa mise en œuvre nécessite l’implication de l’encadrement ; son animation au jour le jour oblige à susciter des relais. La méthodologie de l’enquête Par conséquent, le succès du plan découle d’une réelle volonté de l’entreprise de se lancer dans la démarche. L’enquête auprès des salariés bute sur plusieurs difficultés de mise en œuvre qui peuvent influer sur sa représentativité : Plusieurs entretiens préalables avec les dirigeants de l’entreprise doivent être conduits par le SITURV afin de s’assurer de l’existence de cette volonté. Au moins un entretien doit avoir lieu au plus haut niveau. • Le questionnaire peut être diffusé dans l’entreprise par le biais de l’expédition des bulletins de salaire, du courrier interne ou en libre-service. Le taux de retour d’une enquête auto-administrée est imprévisible (de 5% à 40%) ; l’autosélection des répondants introduit un biais difficilement évaluable. Si peu de questionnaires sont remplis, il sera difficile d’en extrapoler les réponses à la totalité des salariés ; si le taux de retour est satisfaisant, l’extrapolation sera alors sujette à caution : les répondants sont-ils représentatifs des non-répondants ? ne sont-ils pas prédéterminés en fonction de leur plus forte propension au changement ? Il s’agit de s’assurer d’une communauté d’objectifs entre le SITURV et l’entreprise : la réduction de l’usage de la voiture par une action permanente sur les comportements. Le gain pour l’entreprise de cette réduction doit être clairement identifiée par elle-même. Deux situations doivent être évitées : • Que le SITURV s’attende à des résultats significatifs sans apporter une réponse adaptée aux besoins de l’entreprise et de ses 136 salariés (meilleure desserte compétitive avec la voiture). SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise • Il est possible de s’assurer d’un bon taux de retour si l’entreprise met en place un dispositif de relance des salariés via leur hiérarchie ; naturellement un biais peut alors exister lié à la réaction des salariés à cette méthode d’interrogation. Cette méthode aura surtout des bons résultats dans une entreprise comprenant au plus quelques centaines de salariés. • Enfin, si des moyens financiers spécifiques sont affectés à cette phase, le recours à des enquêteurs indépendants ayant accès à tous les locaux de l’entreprise peut permettre d’atteindre une meilleure représentativité et un plus grand nombre de questionnaires. La théorie des sondages s’applique difficilement à ce type d’enquêtes visant des populations enquêtées de petite taille. On doit viser à obtenir le plus grand nombre de répondants selon une méthode de recueil qui représente sommairement les différentes catégories d’emplois présents sur le site étudié (en termes de niveau hiérarchique, d’horaires de travail). En théorie, plus l’échantillon est représentatif, moins il est nécessaire qu’il soit vaste. Dans une entreprise employant plus de 500 personnes, il faudrait viser entre 150 et 300 répondants. Dans les plus petits établissements, on devrait rechercher un taux d’enquête au moins égal à 50% des emplois concernés. Avant d’exploiter les réponses, il faudra s’assurer de la composition de l’échantillon recueilli et du respect approximatif des proportions connues sur les critères suivants : sexe, tranches d’âge, catégories d’emplois, horaires pratiqués. Par ailleurs, il faudra vérifier que les lieux de résidence des répondants représentent globalement les lieux de résidence de l’ensemble des salariés si on souhaite que l’enquête soit véritablement prédictive des changements effectifs de modes de déplacement du domicile jusqu'à l’entreprise. Le cas échéant, on pourra effectuer un redressement de l’échantillon au minimum en fonction des zones de résidence, idéalement en fonction également des catégories professionnelles. Informations recherchées et finalité Les habitudes de déplacements domicile - travail Les déplacements domicile - travail doivent être connus avec précision afin d’évaluer avec précision la possibilité de substituer un autre mode à la voiture : • Origine des déplacements, au minimum à la commune. • Mode habituel, durée du trajet. • Pratique actuelle du covoiturage. • Trajet direct entre le domicile et l’entreprise ou bien trajet comportant des étapes. La perception des modes de déplacement La voiture particulière présente des avantages indéniables (autonomie, rapidité du trajet) lorsque le développement des modes alternatifs est laissé à l’abandon. Cependant, tout le monde n’est pas nécessairement un usager inconditionnel de la voiture : coût, risques liés à la conduite, embarras de circulation ou de stationnement, nuisances exercées sur l’environnement. Quelques questions sur la perception des modes permettent de savoir si des attitudes hostiles à la voiture pré-existent auprès des automobilistes pouvant les convaincre de se laisser tenter par d’autres modes de déplacement. La propension au changement Une échelle d’attitude doit permettre d’évaluer la propension au changement. Si possible ce questionnement doit inclure des propositions incluant : le covoiturage, l’usage de transports urbains améliorés, le recours au mode doux en toute sécurité. L’exploitation des réponses est délicate : • Seul un très haut niveau d’intentions déclarées se traduira par une modification des comportements. • Il faut croiser les déclarations avec d’autres réponses aux questionnaires afin de les valider, notamment la cohérence entre le mode alternatif envisagé avec le lieu de résidence, avec la possibilité effective de recourir à ce mode (desserte, qualité, durée du trajet). En tout état de cause, ce type de question donne une idée générale de la hiérarchie des modes alternatifs à favoriser, ainsi qu’une impression d’ensemble sur les chances de succès du PDE. 8.4➜ Les outils Le SITURV doit disposer d’une panoplie d’outils à mettre à disposition des entreprises désireuses de faire évoluer les pratiques de leurs salariés. Un plan d’action annuel sera établi entre le SITURV et l’exploitant ; il fera l’objet d’une évaluation annuelle dans le cadre du suivi du Plan. 8.4.1 Le caractère non exclusif des PDE Plans de mobilité des zones d’activités Le PDE ne doit pas être l’unique moyen pour faire bénéficier aux salariés des entreprises de meilleures conditions de déplacement. Une procédure allégée doit être mise en place. En premier lieu, il n’y a pas lieu d’attendre la mise en œuvre hypothétique de PDE pour tenter d’améliorer l’offre de transports urbains et augmenter leur part de marché auprès des salariés. En second lieu, le SITURV doit définir avec l’exploitant de transports urbains une politique de communication ainsi qu’une politique commerciale axée vers les salariés. En troisième lieu, le SITURV doit veiller à ce que les importants générateurs de déplacements comme les entreprises, les parcs d’activités, disposent d’aménagements de voirie permettant leur accès facile et sûr à pied et à vélo. En coopération avec le gestionnaire des zones d’activités (CCIV, Communes, Communautés d’agglomération), le SITURV définira des plans de mobilité visant à offrir des modes différenciés de déplacements aux salariés : • Engagements du SITURV sur la desserte en transports collectifs. • Aménagements favorisant les modes doux. Etude préalable des projets de zone d’activités Le SITURV se fera communiquer les projets de zones d’activités afin de définir leur plan de mobilité avant leur commercialisation. Les actions en amont seront ainsi engagées afin de favoriser la diversité modale : • Prise en compte des transports urbains et des modes doux. Obligations de l’exploitant • Réalisation des aménagements de voirie nécessaire (accès en vélo, plan de circulation favorisant la sécurité routière, gestion des poids lourds). Le SITURV orientera l’offre et les actions de marketing de l’exploitant dans les domaines suivants : • Mise en place d’une offre de transports urbains concomitante à l’implantation des entreprises et au recrutement des salariés. • Veiller à la desserte des principales entreprises et des principales zones d’activités : aménagement des horaires, renforcement de l’offre, création de navettes dans les zones d’activités vastes ou éloignées des lignes structurantes du réseau, Une démarche similaire aura lieu lorsque le SITURV aura connaissance de toute demande d’autorisation de travaux pour un site d’activités d’au moins 1 000 mètres carrés de SHON. Le SITURV se rapprochera du pétitionnaire et du service instructeur afin d’inviter à la prise en compte des transports urbains et des modes doux ; à cette occasion, le SITURV fera étudier par l’exploitant la desserte en transports urbains. • Organiser périodiquement des actions de démarchage et de communication directe auprès des salariés des entreprises bénéficiant d’un niveau de desserte acceptable. 8.4.2 L’usage des transports urbains pour les déplacements domicile travail La communication directe et personnalisée Des méthodes spécifiques de communication seront destinées à toucher personnellement chaque salarié afin de lui démontrer les avantages potentiels des transports urbains et l’inciter à les essayer puis à les adopter couramment : • Personnalisation de l’itinéraire entre le point d’arrêt proche du domicile et l’entreprise. • Calcul du coût d’utilisation d’un véhicule personnel comparé au coût des transports urbains, recherche du titre de transport le plus économique. • Calcul de la durée du trajet porte à porte, en incluant le temps consacré à rechercher une place de stationnement, à se rendre vers l’entreprise depuis une place de stationnement éloignée. • Démonstration de l’intérêt des parcs relais en termes de durée de déplacement. • Accompagnement pour les premiers déplacements. L’information La mise à disposition permanente d’une information adaptée permet de conforter les pratiques initiées : • Mise à jour périodique des informations personnalisées (par courrier, par téléphone, par internet). • Les salariés participants seront suivis au moyen d’un appel téléphonique annuel afin que le SITURV puisse disposer d’un retour d’informations utiles. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 137 • Les salariés participants seront inscrits sur une mailing-list afin de recevoir par courrier électronique (par courrier postal sinon) toutes les mises à jour nécessaires. • Abonnements à tarifs réduits conditionnés par le volume d’achat, ou par le fait qu’une quote-part de l’abonnement sera payée par l’entreprise. • Dans les plus grandes entreprises et administrations, l’information en temps réel sur le prochain passage des bus ou du tramway pourra avoir lieu au moyen d’un panneau d’affichage en temps réel. Ces titres visent à : • Rendre les transports collectifs attractifs pour les salariés les utilisant irrégulièrement compte tenu de leurs horaires de travail. • Inciter les entreprises à prendre en charge une partie du prix des abonnements. • Inciter les entreprises à mettre en place des dispositifs réduisant l’usage de la voiture : le covoiturage, la limitation de l’extension du stationnement. L’animation Le SITURV conseillera les entreprises intéressées par la création d’une cellule d’information interne ou d’un poste de correspondant transports. Cette cellule et ce correspondant recevront toutes les informations nécessaires par exemple au moyen de la participation à des séminaires sur les déplacements, en étant invités aux réunions montées par le SITURV sur les questions les intéressant, par des visites d’entreprises, d’autres agglomérations, de réseaux... Le SITURV disposera d’un spécialiste capable d’animer le dispositif. Des journées de promotion des transports doux auront lieu régulièrement en visant le public des salariés. • Les quantités achetées. • Ou le gel du nombre de places de stationnement sur le lieu de travail. • Ou le gel de l’extension du parc de véhicules de fonction ou de services de l’entreprise. • Ou des horaires de travail spécifiques dépassant l’amplitude habituelle des transports urbains. • Ou une utilisation des titres à destination des covoitureurs. La distribution des titres L’adaptation de l’offre La distribution de titres de transports collectifs doit être organisée à l’intérieur des lieux de travail où une personne aura en charge de commander les abonnements à la société exploitante et de les distribuer ensuite aux salariés qui en ont fait la demande. L’incitation au report modal du personnel pour se rendre à leur lieu de travail peut s’accompagner d’une redéfinition de l’offre si celle-ci n’est pas adaptée aux besoins des entreprises participant à un PDE ou démontrant une demande de la part de ses salariés. Cette personne pourra être un membre du SITURV ou de l’exploitant du réseau urbain. Les adaptations nécessaires seront étudiées par le SITURV ; elles devront répondre aux objectifs suivants : Cette mesure facilite les démarches d’achat de titres de transports urbains et évite ainsi au personnel de se déplacer. Ils gagnent du temps et n’ont plus ce souci de renouvellement de leur abonnement, cekui-ci se faisant automatiquement grâce au chargé de la mobilité. Le rechargement à distance de Transcarte sera mis à l’étude afin de permettre le renouvellement automatique des abonnements sans déplacement pour les abonnés payant par virement bancaire. La tarification Le SITURV proposera une tarification des titres de transports dégressive pour les achats en nombre transitant par une entreprise. Par exemple : • Abonnements au nom de l’entreprise partageable entre salariés : ce titre rend le prix des transports urbains intéressants pour les salariés ayant des journées de travail atypique (3 jours sur 7 par semaine, ou bien une semaine pendant l’amplitude des transports urbains suivie par une semaine de nuit) ; il peut également se combiner avec le covoiturage (le titre est utilisé lorsque le conducteur prévu n’est pas disponible), 138 La participation financière du SITURV doit être conditionnée par : • Desserte : veiller que l’entreprise dispose d’une ligne structurante du réseau au besoin en mettant en place des navettes entre l’entreprise et le noeud du réseau le plus proche. • Horaires : veiller à ce que les horaires de passage (dans le sens arrivée, puis dans le sens départ) des lignes structurantes desservant l’entreprise ne soient pas mal positionnés par rapport aux horaires de début et de fin de travail. • Vitesse commerciale : veiller à ce que les itinéraires utilisés par les lignes empruntées par les salariés disposent d’une vitesse commerciale acceptable. • Intermodalité : veiller à l’accessibilité des parcs relais depuis l’entreprise, au besoin en mettant en place des navettes spécifiques entre l’entreprise et les parcs relais si aucune ligne principale du réseau urbain ne permet de relier l’entreprise aux parcs relais. 8.4.3 Le covoiturage Le covoiturage est un outil efficace de réduction de la circulation automobile ; favoriser son développement dans le Valenciennois peut devenir la “seconde vocation” du SITURV car il est complémentaire du transport collectif. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise En devenant “organisateur” du covoiturage dans le Valenciennois, le SITURV devra situer son action à deux niveaux : • Auprès des entreprises les plus importantes : il s’agit de les inciter à devenir des “organisateurs secondaires” du covoiturage auprès de leurs salariés ; c’est le covoiturage intraentreprise. • Auprès des salariés individuels : il s’agit de permettre le rapprochement des salariés travaillant dans des entreprises voisines (dans les centres villes, dans les zones d’activités) mais n’ayant pas la masse critique nécessaire pour pratiquer le covoiturage interne ; c’est le covoiturage inter-entreprises. Faire découvrir le covoiturage Le covoiturage est l’action qui consiste à prendre à bord de son véhicule individuel un ou plusieurs collègues de travail pour effectuer un trajet depuis leur lieu de domicile vers leur lieu de travail ou inversement. Il est complémentaire à d’autres modes de transports. • Il doit être sollicité aux endroits qui sont mal ou non desservis en transports collectifs. • Mais l’usage du réseau urbain peut également se substituer au covoiturage en complément ou en dépannage. Il concerne également les déplacements professionnels, lorsque plusieurs personnes se déplacent pour se rendre à une réunion de travail à l’extérieur de l’entreprise. Les avantages du covoiturage sont nombreux mais méconnus dans le Valenciennois : La pratique régulière du covoiturage permet : • De réduire les risques d’accident des salariés se rendant sur leur lieu de travail. • De faire des économies sur le carburant, l’entretien du véhicule. • D’arriver plus décontracté au travail. • De développer un esprit d’équipe parmi le personnel de l’entreprise. • De réduire le nombre d’aires de stationnement dans les entreprises et d’affecter le foncier à des utilisations plus nobles et plus rentables. • De diminuer le trafic automobile aux heures de pointe et de réduire les émissions de gaz polluant. L’information opérationnelle des salariés Afin de monter un système de covoiturage intra-entreprise, il faut procéder en plusieurs étapes : • Recenser les candidats au covoiturage par origines et horaires de travail. • Rapprocher les duos (ou triplets) possibles, éventuellement harmoniser leurs horaires de travail. • Donner à ces duos des conseils pratiques pour qu’ils puissent s’autogérer ensuite : meilleurs itinéraires, règles du savoir-covoiturer pour s’entendre sur le long terme, règles pour le partage des frais. • Organiser des solutions de dépannage pour les cas suivants : indisponibilité du véhicule voiturant, du conducteur voiturant, prises de congés à des périodes différentes, déménagements. • Gérer un système d’information afin que les covoitureurs puissent mettre en commun l’information les concernant. • Recrutement de nouveaux covoitureurs (nouveaux salariés, nouveaux convaincus). Les entreprises ne maîtrisent pas ce savoirfaire et seul un démarrage sans tâtonnement peut viabiliser le covoiturage aux yeux des salariés. Le SITURV devra donc disposer d’un kit opérationnel à mettre à la disposition des entreprises prêtes à covoiturer. Ce guide extrêmement précis doit comporter tout ce qui sera utile à l’entreprise sans se contenter de conseils généraux : • Proposition d’organisation. • Planning de mise en œuvre. • Documents de travail. • Évaluation du coût. Quant aux entreprises intéressées par un taux de covoitureurs important, elles peuvent accorder des avantages non salariaux : • Participation aux frais de déplacements. • Participation aux frais d’entretien du véhicule (contrôle technique, test antipollution, vidange, etc.). • Emplacements de stationnement préférentiels. • Prêt d’un véhicule de remplacement le soir en cas de problème pour le retour. L’accès aux parcs publics Le SITURV favorisera l’utilisation des voitures individuelles par un nombre de passagers supérieur à un à condition que le domicile du titulaire de la carte grise soit mal desservi par les transports urbains par des conditions de stationnement dans les parcs de stationnement publics de Valenciennes. Par convention passée avec la collectivité compétente et avec l’exploitant des parcs de stationnement, un tarif “covoitureur” sera instauré. Le SITURV pourra également apporter plusieurs types d’aides : Il s’agit d’un abonnement mensuel à tarif réduit de 50% accordé aux conditions suivantes : • Mise à disposition d’un expert. • Financement d’un consultant extérieur spécialisé. • Subvention à l’entreprise couvrant les frais de mise en œuvre. • Le titulaire de la carte grise habite dans une zone mal desservie par les transports urbains : (critère : fréquence inférieure à quatre passages par heure entre 7h et 9h). La communication et l’animation Des journées de sensibilisation seront montées par le SITURV auprès des entreprises volontaires. Par la suite, le retour d’expérience des entreprises “covoiturantes” sera utilisé afin d’en convaincre de nouvelles. Les mesures d’incitations Les covoitureurs bénéficient d’une économie car le coût d’usage de leur véhicule est amorti entre plusieurs utilisateurs. • À l’entrée, le gardien du parc devra constater au moins deux passagers, sinon l’accès avec la carte d’abonnement ne sera pas donné. L’aménagement de la voirie Les voiries aux abords des sites pilotes en matière de déplacements d’entreprises doivent être organisées de façon à privilégier la sécurité des modes doux, y compris au détriment de la place prédominante consacrée à la voiture sur voirie. L’accessibilité en vélo de l’entreprise peut requérir : • L’aménagement de bandes cyclables, y compris gagnées sur le stationnement. • La modification des carrefours, en veillant notamment à la sécurité des tourne à gauche. • Réfection des marquages au sol. • L’aménagement de places de stationnement vélo. L’accessibilité à pied de l’entreprise peut requérir : • L’aménagement d’itinéraires directs, y compris au travers de parcelles privées. Le SITURV pourra mettre en œuvre un projet de covoiturage inter-entreprises entre 2003 et 2005 destiné à réduire la circulation automobile vers le centre de Valenciennes. Ce projet se déroulera en quatre phases : • Constitution de 100 paires de volontaires pouvant covoiturer compte tenu de leur origine et de leurs horaires de travail. • Accorder des facilités de stationnement dans les parcs de stationnement publics lorsque l’entreprise est située dans le centre- ville de Valenciennes (par exemple dans le parc des Tertiales) avec l’accord du gestionnaire de stationnement concerné. Le SITURV réalisera un diagnostic de sécurité et identifiera les mesures à prendre afin de réduire les risques constatés. Le projet “covoiturage” La première incitation au covoiturage est de mettre en place un système pérenne grâce auquel les économies réalisées seront certaines. • Possibilités d’accorder des titres de transports sur le réseau urbain afin de remplacer un covoitureur défaillant. En effet, le recours aux modes doux ne doit pas s’accompagner d’une mise en danger des salariés et les situations dangereuses doivent être éliminées. • L’aménagement de traversées sûres au droit de l’entreprise. • Campagne de communication en direction des salariés travaillant dans le centre-ville de Valenciennes afin de recueillir environ 500 volontaires. On peut cependant recommander les mesures incitatives relevant du SITURV : Les entreprises désireuses de favoriser les modes doux par leurs salariés doivent bénéficier d’une attention particulière du SITURV et des collectivités gestionnaires de la voirie. • La sortie du véhicule aura lieu avant 19h, sinon un forfait quotidien devra être acquitté. Cette économie est d’autant plus significative que le trajet est long, mais aussi le covoiturage est fréquent. Le SITURV dispose de peu de possibilités d’accorder des avantages aux covoitureurs, mais devra inciter les entreprises à le faire. 8.4.4 Les modes doux • Mise en place des avantages accordés aux covoitureurs : carte d’accès aux parcs de stationnement du centre-ville sans condition de lieu de résidence, dispositif de garantie du retour au domicile (par taxi, par navette, par bus), calcul automatique des "dettes" et "créances" entre covoitureurs. • Gestion du dispositif par un centre d’appels pouvant organiser les demandes de transports si les "paires" habituelles sont rompues temporairement ou définitivement. Il s’agit à terme de mettre en place un système de transport à la demande réalisé à bord des véhicules des volontaires. • La modification des carrefours. Les aides du SITURV Le SITURV pourra subventionner les travaux effectués par l’entreprise pour favoriser le recours aux modes doux : • Aménagements des voiries internes pour faciliter les trajets en vélo et les cheminements à pied. • Parcs de stationnement sûr. • Douches, équipements de protection imperméables, casques, mise à niveau des vélos des salariés (installations d’éclairages, de réflecteurs). • Parcs de vélos de substitution acquis par l’entreprise afin de dépanner les salariés. Les mesures d’incitation Des mesures générales d’incitation devront être mises en place pour que le personnel adhère plus facilement à un système de "vélo-entreprise" : • Mise à niveau de la sécurité des vélos employés. • Parcs à vélos sécurisés, abrités, accessibles. • Parc d’entreprise de remplacement, ou à louer à prix modéré. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 139 • Douches et vestiaires pour que chacun puisse, dans de bonnes conditions, entamer sa journée de travail. • Distribution de kits intempéries et différents types d’équipements, comme des casques, des réflecteurs, des éclairages ou des coupes vent. Le SITURV disposera d’un correspondant vélo, pratiquant lui-même le vélo. Cette personne sera mise à la disposition des entreprises afin d’identifier les itinéraires d’accès à l’entreprise les plus pratiques et les plus sûrs. Des plans seront édités par le SITURV. journées du travail en vélo afin de mobiliser sur le thème du recours au vélo pour se rendre sur son lieu de travail. Ces manifestations mettront en avant les avantages du vélo et de la marche, des modes économiques, respectueux de l’environnement, un meilleur cadre de vie, une meilleure santé physique et une diminution de la congestion des centres-villes ainsi que de la pollution. Le SITURV apportera une aide aux entreprises désireuses de favoriser le vélo-entreprise : Le correspondant effectuera également avec les salariés décidés à "passer au vélo" des parcours d’accompagnement visant à la connaissance de l’itinéraire, au repérage des points dangereux de l’itinéraire et à rappeler aux salariés les règles de sécurité spécifiques au cycliste. • Mise à disposition d’un expert. La communication et l’animation Ces journées visent également à rappeler aux automobilistes les règles de sécurité à observer vis-à-vis des cyclistes. Au printemps (au passage à l’heure d’été), puis à l’automne, le SITURV organisera les Un Club des entreprises à vélo du valenciennois sera également animé par le SITURV. • Garantie du retour à domicile en cas d’intempéries. La communication opérationnelle • Financement d’un consultant spécialisé. 8.5➜ Les applicatons concrètes Lors de la date d’approbation du PDU révisé, le SITURV a déjà commencé à mettre en place sa politique volontariste en matière de PDE. Ainsi, six sites ont été retenu comme pilote. Il s’agit : - Du Centre Hospitalier de Valenciennes et de la Clinique Tessier. - Du Groupe Hainaut Immobilier basé à Valenciennes. Sur chacun de ses six sites, un diagnostic de la façon dont les salariés ou les élèves viennent travailler a été effectué. Il a permis de mettre en évidence de grandes tendances et de proposer différentes actions pour appliquer le PDU à l’échelle d’une entreprise. Une fiche action sera effectuée pour annoncer les principaux résultats de ces sites pilotes. - De l’Entreprise Bombardier basée à Crespin. - De la Zone Industrielle de l’aérodrome Est. - Du Lycée Wallon à Valenciennes. - Du Lycée Kastler à Denain. 140 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 9 .Les recommandations pour diminuer le bruit lié aux déplacements 9.1 ➜ L’environnement sonore et vibratoire du tramway 9.2 ➜ Le bruit des voies routières SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 141 9.1➜ L’environnement sonore et vibratoire du tramway 9.1.1 L’environnement sonore Les effets Le cadre réglementaire est fixé par la loi sur le bruit qui prend en compte les nuisances sonores générées par les infrastructures de transports terrestres. L'arrêté d'application du 5 mai 1995 fournit les objectifs à respecter pour les infrastructures routières et il n'a pas encore été publié d'arrêté concernant les infrastructures ferroviaires ou mixtes. En l'absence d'un arrêté spécifique, les objectifs réglementaires visés pour les infrastructures routières ont été retenus en sachant que les exigences spécifiques d'un arrêté "fer" ne seraient pas plus sévères. Ces résultats, en particulier, pourraient être minimisés par l'utilisation de matériels (voie et tramway) réduisant les effets sonores et vibratoires (comme par exemple les dalles flottantes). L’aménagement devra prévoir en complément des doubles vitrages (si elles n’en sont pas déjà munies) pour les maisons situées le plus près du tramway (distance inférieure à 50 mètres) afin de retrouver les niveaux préexistants. Les mesures compensatoires 9.1.2 L’environnement vibratoire Les effets L'évaluation prévisionnelle de l'impact acoustique du tramway dépend essentiellement de deux paramètres : De même que l'impact acoustique, l'impact vibratoire dépend principalement de deux paramètres : • Le type de voie qui sera intégré sur le site. • Le type de voie intégré sur le site. • Le type de tramway qui sera mis en circulation sur le réseau. • Le type de tramway mis en circulation. Ces deux composantes déterminent le bruit de roulement (contact rail-roue) qui sera généré par le futur tramway. Le bruit généré par le tramway revêt une ampleur assez sensible. Ainsi, dans les rues les plus circulées et/ou commerçantes, dans lesquelles les niveaux sonores actuels atteignent 65 à 70 dB(A) de jour, les niveaux sonores avec la mise en service du tramway atteindront 75 dB (A) ce qui constitue des valeurs élevées pour une rue bordée d'habitations et de commerces. Cependant, l'évaluation de la contribution sonore du tramway pour certaines de ces rues a été ajoutée au bruit généré par la circulation automobile. Suite à la mise en service du tramway, les rues deviendront moins circulées par les automobiles. Ainsi les niveaux acoustiques ne dépasseront pas ceux qui existent actuellement. Pour les voies où la circulation automobile sera nulle ou inexistante, (les voitures ayant quasiment disparu), il ne subsistera que le bruit du tramway qui est d'un niveau inférieur à celui de la circulation automobile. Dans les différentes places traversées par le réseau du tramway, la contribution sonore du tramway est moindre que dans une rue étroite, les surfaces de réception de part et d'autre de la place sont beaucoup plus éloignées. Ainsi, même si la plupart des places se caractérisent par un fort trafic automobile, l'apport acoustique du tramway se révèle assez faible : les niveaux sonores atteignent 72 - 74 dB (A). Les mesures compensatoires Le tramway va engendrer des sources de nuisances significatives au droit du passage sur l’autoroute A 2, où la situation préexistante 142 est relativement plus calme. Ainsi des talus (hauteur comprise entre 2 et 6 mètres) seront aménagés afin d’adoucir les niveaux sonores de 6 dB(A), ce qui permettra de redescendre à des niveaux équivalent à 70 dB(A). Ces deux composantes déterminent directement l'impact vibratoire dans l'environnement du futur réseau de tramway. Actuellement, il n'existe pas de législation française concernant les vibrations. La norme ISO 2631 est donc proposée pour la détermination des critères vibratoires à imposer pour le projet considéré. D'après la norme ISO 2631 (Estimation de l'exposition des individus à des vibrations globales du corps), le niveau vibratoire vertical admissible à l'intérieur d'une habitation (position la plus défavorable) ne peut dépasser 0,2 mm/s ; le seuil de détection de l'homme est de 0,1 mm/s. Le critère vibratoire fixé pour l'étude préconise un niveau vibratoire global maximum admissible de 0,05 mm/s. Les résultats ont été obtenus avec un certain type de voie et un certain type de tramway : il est évident que la modification de l'un ou l'autre de ces paramètres influera nécessairement sur les résultats : • Boulevard du Maréchal de Lattre de Tassigny (Valenciennes) : 0,08. • Avenue du Général Horne (Valenciennes) : 0,13. • Université du Mont-Houy (Valenciennes) : 0,02. • Rue Matisse (Aulnoy-lez-Valenciennes) : 0,03. • Avenue Anatole France (Anzin) : 0,04. On s'aperçoit que la contribution du tramway sur l'environnement vibratoire est assez négligeable et ne dépasse que rarement le niveau vibratoire global maximum de 0,05 mm/s. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise La pose de voie Les choix techniques de pose de voie pourront être différents selon les tronçons parcourus. Ces choix techniques visent à adapter au mieux la pose de la voie pour que l'impact acoustique et vibratoire du tramway soit acceptable par les riverains et pour garantir les meilleures conditions de roulement, de confort et de sécurité du matériel roulant. Le tracé est ainsi découpé en zones plus ou moins sensibles en fonction de la distance du bâti à la voie. Une zone est classée non sensible lorsque la distance de l'axe de la voie à la façade la plus proche est supérieure à 12 mètres. Cette zone devient sensible lorsque cette distance est comprise entre 7 et 12 mètres et très sensible pour une distance inférieure à 7 mètres. A chaque zone correspond un type de pose de voie : • Pose sur traverse béton à un étage élastique pour zone non sensible. • Pose sur traverse béton à 2 étages élastiques pour zone sensible. • Pose sur dalle flottante pour zone très sensible. • Pose particulière sur les ouvrages d'art. L'expérience acquise sur d'autres projets comparables à celui du tramway de Valenciennes, montre que ces nuisances sont relativement limitées en raison des précautions prises lors de la conception du projet. Une concertation étroite avec les services gestionnaires des réseaux concernés sera mise en place afin de résoudre les éventuelles difficultés rencontrées lors des travaux. 9.2➜ Le bruit des voies routières La DDE a effectué le classement des voies bruyantes sur l’ensemble du département du Nord permettant de voir quelles sont les voies les plus bruyantes dans l’agglomération valenciennoise (Cf. carte ci-dessous). Les trois premières catégories correspondent à des mesures supérieures au seuil acceptable. D’après les relevés effectués par la DDE, 12% des riverains de l’agglomération subissent des nuisances sonores trop élevées. En termes de nuisances sonores, on distingue la gêne diurne et la gêne nocturne, de 6h00 à 22h00 et de 22h00 à 6h00. Un des objectifs du Plan est de diminuer le bruit. D’ici 2015, le nombre d’habitants dont les nuisances dépassent les normes devra être divisé par deux. Cela passe par l’incitation à l’usage des modes doux, moins bruyants que la voiture, mais également par le traitement des chaussées en installant des revêtements dont les conséquences en matière de diminution de bruit sont prouvées. Les seuils sont de 70dB(A) en période diurne et de 65dB(A) en période nocturne. Le classement effectué par la DDE répartit les nuisances sonores en 5 catégories selon le tableau suivant : Catégorie de la voie Catégorie sonore de référence Catégorie sonore de référence entre 6 et 22 heures en dB entre 22 et 6 heures en dB Catégorie 1 Supérieure à 81 Supérieure à 76 Catégorie 2 Entre 76 et 81 Entre 71 et 76 Catégorie 3 Entre 70 et 76 Entre 65 et 71 Catégorie 4 Entre 65 et 70 Entre 60 et 65 Catégorie 5 Entre 60 et 65 Entre 55 et 60 Dans le valenciennois, la catégorie n°1 correspond aux deux autoroutes présentes dans le territoire, c’est à dire l’A23 (Valenciennes Lille) et l’A 2 (Bruxelles - Valenciennes - Paris) ayant pour caractéristiques de mélanger les trafics locaux, nationaux et internationaux. Le plan propose la mise en place de murs antibruit à proximité des secteurs denses afin de limiter la gêne occasionnée aux riverains des autoroutes. De même, lors de chaque rénovation de voirie sur les autoroutes, le Plan préconise la mise en place de revêtements ou des aménagements complémentaires permettant de réduire les nuisances sonores (enrobés drainant, écrans ou buttes phoniques, protections de façades…). Le Plan recommande pour les projets de réfection de chaussées existantes et de création de nouvelles infrastructures routières la mise en œuvre de revêtements permettant la diminution du bruit émis par le contact pneuchaussée. La diminution ne devra pas être inférieure à 3 dB(A). Compte tenu du domaine de performance des revêtements considérés (vitesse des véhicules, autonettoyage…) et de l’importance de la qualité des couches de fondation, le Béton Bitumineux Drainant (BBDr) sera utilisé pour les voies rapides. Le Béton Bitumineux Semi Grenu (BBSG) et le Béton Bitumineux Très Mince (BBTM) seront privilégiés sur le réseau viaire où la vitesse le justifie (70 - 90 km/h). Classification des voies bruyantes dans l’agglomération valenciennoise Source : Direction Départementale de l’Equipement du Nord (référence 2001) SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 143 Pour le réseau à faible vitesse où les bruits mécaniques restent prépondérants les solutions classiques restent pertinentes. La catégorie n°2 correspond à deux grands types de voirie. Tout d’abord, les routes nationales en 2X2 voies, puis certaines entrées de Valenciennes situées à proximité d’échangeurs autoroutiers (avenue de Denain à la Sentinelle et avenue Pompidou à Valenciennnes). Le premier type de voies représente des voies à très fort trafic avec des caractéristiques qui ressemblent à celles des Autoroutes. Il s’agit de la RN 455 (Valenciennes - Douai) et de la RN 49 (Valenciennes - Maubeuge). Elles débouchent toutes les deux sur l’autoroute A2. La vitesse y est limitée à 110 km/h. Les préconisations du Plan pour ces voies sont les mêmes que pour les voies de catégorie 1, c’est-à-dire la mise en place de murs anti-bruit à proximité des habitations et la mise en place de revêtements ou d’aménagements complémentaires permettant d’atténuer le bruit. Le deuxième type de voies représente des voies à fort trafic, situées en milieu urbain. Il s’agit de l’avenue de Denain à La Sentinelle et de l’avenue Pompidou à Valenciennes. Si ces deux voies sont situées à proximité d’échangeurs autoroutiers, ce sont des voies urbaines souvent bordées d’habitations. Le Plan préconise de traiter ces axes en jouant sur le profil en travers de la voie. Il s’agit donc de transformer ces “sorties d’autoroutes” en “entrée de ville” en : • Mettant en place des aménagements permettant de diminuer la vitesse des automobiles (réduction de la largeur des voies). 144 • Prenant en compte l’ensemble des modes de déplacements sur ces axes, y compris les modes doux (ces voies ont été retenues dans le Schéma Directeur vélo). • Favorisant les coupures urbaines (carrefour, notamment traversée du tramway pour l’avenue Pompidou). Certains projets en cours de réalisation ou d’étude auront des impacts positifs sur le bruit : Pour l’avenue Pompidou, l’arrivée du tramway et des aménagements annexes permettront de réduire la vitesses des automobiles et donc le bruit engendré par le trafic. Pour l’avenue de Denain, le projet de liaison entre l’A2 et l’A23 permettra de réduire considérablement le trafic. La catégorie n°3 correspond à plusieurs types de voies : • Les voies présentes dans le centre-ville des 4 pôles. • Les principales entrées de villes. • Les traversées de certains centres des communes (Onnaing, Fresnes-sur-Escaut). • Certaines routes départementales à fort trafic (1 X 2 voies). Le constat montre que les centre-ville des quatre pôles de l’agglomération ont des nuisances sonores supérieures à ce qui est communément acceptable. Pour l’ensemble des voiries concernées, l’application des prescriptions du Plan, des schémas directeurs vélo et piétons ainsi que la mise en place du tramway, des trolleys et des lignes HNS devraient per- SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise mettre de réduire le nombre de voitures particulières dans les centres-villes et de réduire les nuisances sonores observées (mise en zone 30, développement des aires piétonnes…). Il en est de même pour les entrées de villes qui devront être traitées pour une meilleure prise en compte des modes de transport alternatifs en leur assurant un partage de la voirie plus favorable. Les traversées des centres bourgs seront également traitées dans un souci de partage de la voirie permettant une réduction significative de la vitesse (création de zones 30 par exemple). Enfin, pour les routes départementales à fort trafic, moins sensibles, car moins concernées par la présence d’habitations susceptibles d’être gênées, le Plan sera tout de même vigilant au traitement des voiries. Les catégories 4 et 5 correspondent à des voies où la circulation est moins importante que les voiries concernées par les autres catégories. Il faudra toutefois veiller à ce que la situation ne se dégrade pas avec l’augmentation naturelle du trafic. Le partage de la voirie et les mesures permettant de ralentir la vitesse des voitures contribueraient à limiter les nuisances sur ces voies. 10 .La charte Transport de marchandises 10.1 ➜ Rappel du contexte législatif 10.2 ➜ Quelques invariants et constatations d’ordre général concernant le transport et la livraison des marchandises 10.3 ➜ La situation du valenciennois 10.4 ➜ Charte marchandises SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 145 Les transports urbains de marchandises ont longtemps été négligés, voire oubliés, dans les démarches de planification urbaine, bien que leur poids, en termes de trafic routier ou de nuisances, soit à peine inférieur à celui des déplacements de personnes et qu’ils soient tout aussi indispensables que ceux-ci à la vie de la cité. En effet, gérer un espace urbain est de plus en plus délicat. Les exigences économiques et sociales, les évolutions techniques et comportementales font apparaître des besoins imbriqués, interdépendants qui influent directement sur l'usage des voies publiques, le dynamisme économique de la cité et la qualité de vie des habitants. Les échanges de marchandises sont à la fois acteur et conséquence de cette complexité. Aussi tout le monde s'accorde aujourd'hui à reconnaître que la croissance ordonnée des agglomérations comme la performance des activités qui s'y trouvent, est intimement liée à la qualité des relations physiques qui s'établissent entre les espaces. Dans ce cadre, la prise en compte des conditions dans lesquelles circulent les produits dans l’agglomération valenciennoise est une nécessité tant pour les entreprises que pour les gestionnaires des infrastructures. 146 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 10.1➜ Rappel du contexte législatif Dans son article 28-1 la loi précise que les plans de déplacements urbains portent sur (…) les modalités particulières de stationnement et d’arrêt des véhicules de transport public, des taxis et des véhicules de livraisons de marchandises. Le PDU "porte sur le transport et la livraison des marchandises tout en rationalisant les conditions d’approvisionnement de l’agglomération afin de maintenir les activités commerciales et artisanales". Le PDU "prévoit la mise en cohérence des horaires de livraison et des poids et dimensions des véhicules de livraisons au sein du PTU". Le PDU "prend en compte les besoins en surface nécessaires au bon fonctionnement des livraisons afin notamment de limiter la congestion des voies et aires de stationnement". Le PDU "propose une réponse adaptée à l’utilisation des infrastructures logistiques existantes, notamment celles situées sur les voies de pénétration autres que routières et précise la localisation des infrastructures à venir, dans une perspective d’offre multimodale". La loi sur l’air fait obligation de prendre en compte à part entière les transports urbains de marchandises dans l’élaboration des PDU. L’objectif est de permettre ainsi aux collectivi- tés, par la mise en œuvre d’une approche globale des transports dans la ville, de concilier les deux impératifs de développement économique et d’amélioration de la qualité de vie en ville. L’approche va même au-delà du domaine transport. Elle intègre la dimension "aménagement du tissu urbain" puisqu’il faut s’assurer que les opérateurs privés qui "font le développement de la ville" sont parties prenantes de l’analyse et des solutions retenues. 10.2➜ Quelques invariants et constatations d’ordre général concernant le transport et la livraison des marchandises • Le commerce en ville s’inscrit dans des chaînes logistiques amont, régionales, et suprarégionales, ce qui se traduit par l’implantation de chaînes logistiques de plus en plus spécialisées et localisées en général en dehors des villes. • Le recours massif au transport routier (qui remplace le stockage) incité par la gratuité de la voirie, implique de revoir les politiques d’offre gratuite de la voirie. • En moyenne 50% des livraisons se font avec un véhicule de moins de 3,5 tonnes et 60% en ville. • Peu de moyens de manutention sont mis en œuvre dans le centre-ville. • L’activité commerçante se concentre dans les centres-villes. • Les horaires de livraison s’intercalent naturellement entre les heures de pointe des flux de personnes. pour organiser les livraisons dans l’hypercentre. • Le secteur tertiaire et surtout le commerce de détail effectuent essentiellement des réceptions, le trajet terminal de marchandises étant en grande partie réalisé par les particuliers eux-mêmes. • Les livraisons / enlèvements sont réalisés à 90% par des tournées en centre-ville. • Les traces directes font en moyenne 28 km contre 76 km pour les tournées, ce qui correspond à une distance moyenne de 6 km entre deux points d’arrêt. • Les surfaces des magasins étant limitées par la loi Raffarin, l’espace de stockage s’est petit à petit transformé en surface de vente, et les entreprises fonctionnent en flux tendus. • Les grands transporteurs pénètrent rarement dans les centres-villes. Ils déposent leurs marchandises dans les plates-formes de regroupement et délèguent le transport final à un transporteur local. • Les petits commerçants présentent une souplesse d’organisation et trouvent des microsolutions. • Les périmètres de transports urbains et les logiques économiques du déplacement des marchandises ne sont pas en concordance. • La moitié des établissements ne possède pas de lieux de stationnement pour les véhicules de livraisons. Cette proportion monte à 80% en hypercentre, d’où l’apparition de phénomènes de congestion. • Le compte propre domine par rapport au compte de tiers (2/3 - 1/3). • Il est difficile de définir une réglementation ou des aménagements physiques adéquats • Les places réservées à la livraison ne sont pas respectées. 10.3➜ La situation du valenciennois Points positifs • Le valenciennois est parcouru du nord au sud par l’Escaut. Un report modal du transport de marchandises sur voie fluviale est donc possible et devra être étudié, notamment avec la future liaison Seine Nord. • Un important réseau ferré sillonne le périmètre des transports urbains valenciennois : étudier le ferroutage sera pertinent, notamment à cause de la demande de fret ferroviaire vers les ports de la mer du Nord et vers l’Allemagne. • Mise en service de la plate-forme multimodale de Dourges. • Création d’une zone d’activités à vocation logistique à Denain (PALD). • Des conditions de livraison des marchandises en centres-villes encore correctes mais qui ont tendance à se dégrader. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 147 Points négatifs • D’une manière générale, le SITURV détient très peu d’informations sur les entreprises et sur leurs livraisons, ainsi que très peu de données sur le trafic fret des voies ferrées et navigables. • Au niveau des voies navigables on peut constater : - des ponts d’une hauteur non réglementaire (il est prévu qu’ils soient tous remontés à une hauteur de 5,5 mètres). - un rétrécissement de la voie navigable au niveau de Fresnes sur Escaut. - une activité régionale de transport de marchandises par voies d’eau qui tend à disparaître au fur et à mesure que les marchés passent à la route. • Concurrence dans l’utilisation des sillons ferroviaires entre fret et passagers. • Une saturation des zones d’activités à vocation logistique. • La liaison frontalière avec la Belgique est discontinue : le fret de transit en direction de la Belgique ou des Pays-Bas est difficile à gérer (la ligne Valenciennes Mons est désarmée à la frontière). • Un laxisme réglementaire concernant les livraisons en ville (horaires, non respect des emplacements réservés, stationnement en double file) admis et non encore gênant. 10.4➜ Charte marchandises 10.4.1 Orientations générales Quels enjeux pour l’agglomération valenciennoise ? La maîtrise du déplacement de marchandises dans l’agglomération valenciennoise représente un ensemble d’enjeux primordial tant des points de vue fonctionnels, économiques et urbains qu’environnementaux : • Les enjeux fonctionnels concernent l’insertion harmonieuse dans l’emprise viaire de flux qui représentent environ 20 % des véhicules. • Les enjeux économiques sont forts pour les pôles commerciaux des centres-villes et les sites logistiques du valenciennois et sont le reflet de la vitalité de l’agglomération. Le bon fonctionnement du système repose sur la qualité de l’articulation entre les logiques privées et publiques. • Les enjeux urbains sont liés à la consommation des espaces et à la localisation géographique des générateurs de flux de marchandises, au travers des infrastructures et des plates-formes nécessaires à l’organisation du système. • Les enjeux environnementaux trouvent leur source dans la part que représentent les déplacements marchandises dans le compte global des transports urbains (environ 30 %) et les rivalités d’usage de la voirie avec les mouvements de personnes. Rappel des objectifs Les objectifs à atteindre sont les suivants : • Au niveau stratégique, mener des actions visant à améliorer la distribution des marchandises en ville en cohérence avec : - le développement et/ou le maintien de l’activité économique de la ville - l’amélioration de la qualité de l’environnement - le souci d’arriver à un meilleur équilibre du partage de la voirie • Au niveau fonctionnel, optimiser la distribution urbaine en limitant le nombre de véhicules en circulation et en augmentant la fluidité des échanges. • Au niveau opérationnel, créer et accompagner des projets logistiques au service de l’agglomération et plus particulièrement du centre-ville. 148 Source : études marchandises - ISIS - 2003 Méthode La démarche du SITURV s’appuie sur les points suivants : • Élaborer une charte définissant la place (temporelle et spatiale) et le rôle de la distribution des marchandises dans l’agglomération. La présente charte en est une première proposition ou contribution. • Se donner une structure permettant de faire appliquer la charte. • Définir des domaines d’interventions prioritaires. • Se fixer un calendrier opérationnel. 10.4.2 Agir sur les points d’enlèvement et de dépose Les Espaces Logistiques Urbains (ELU) Les Espaces Logistiques Urbains sont des établissements faisant relais entre le transporteur et son client. Le type d’établissement est adapté à la zone à desservir (agglomération, ville, centre-ville, quartier, rue, bâtiment). Les leviers L’objectif est de massifier les échanges pour limiter les nuisances. Pour améliorer la distribution des marchandises, on peut agir : La problématique urbaine • A : sur les points d’enlèvement et de dépose. • B : sur les "supports du transport". L’ensemble de ces actions est réuni dans un document : le plan de déplacements des marchandises (PDM). SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Les formes d’ELU envisagées en milieu urbain, particulièrement en centre-ville, sont : • Les centres de distribution urbaine (CDU), • Les points d’accueil logistiques (PAL). • Les relais urbains fixes ou mobiles (RUF ou RUM). Les sites multimodaux majeurs Les différents espaces logistiques urbains Au niveau de l’agglomération, il est proposé de faire émerger un pôle multimodal significatif. Exemple d’implantation possible d’ELU Fédérer les opérateurs autour d’un site performant au sens du PDU. Pour faire émerger un pôle multimodal significatif, il est nécessaire de : • Valoriser les synergies et les compétences des opérateurs logistiques du Valenciennois. • Offrir des accès multimodaux (fer - route fluvial) et des possibilités d’expansion (foncier disponible, extension / repositionnement de l’existant, accueil de nouveaux entrants). • Localiser ce site au plus proche des grands générateurs de trafics multimodaux (existants ou potentiels) et limiter ainsi le nombre des pré et post-acheminements routiers actuellement en transit urbain. Les effets attendus Source : études marchandises - ISIS - 2003 Les différents ELU pouvant être envisagés à Valenciennes sont de type Centre de Distribution Urbaine ou Point d’Accueil Logistique. Le CDU peut être envisagé à Valenciennes, compte tenu de l’existence de zones logistiques proches du centre de l’agglomération, mais il modifierait assez sensiblement les pratiques des différents acteurs. blèmes de livraisons/enlèvements rencontrés dans les centres, et plus particulièrement dans le centre de Valenciennes. Les secteurs faisant l’objet d’opérations visant à requalifier et redynamiser les centres (opération Cœur de Ville à Valenciennes et tramway) sont des opportunités à saisir pour intégrer la distribution urbaine aux projets de réaménagement des espaces publics. La mise en œuvre de PAL (Point d’Accueil Logistique) semble plus appropriée aux pro- L’intérêt de faire émerger un pôle multimodal significatif est de : • Capter de nouveaux trafics. • Permettre d’atteindre les objectifs de maîtrise des trafics interurbains et urbains. 10.4.3 Agir sur les supports du transport Les axes de transit et de distribution Objectif : encourager l’usage des voies ferrées et d’eau Exemple d’implantation d’ELU et sa zone d’influence Les conditions à remplir pour atteindre cet objectif sont les suivantes : • Conditions économiques à atteindre : inciter les opérateurs multimodaux à ajuster leurs offres (prix, délais, fiabilité) à un référentiel qui est aujourd’hui routier. • Conditions techniques à réunir : - sensibiliser les utilisateurs de transport à l’opportunité de délais de transport plus longs (fer, fluvial) dans les processus de production avec la contre-partie de réduire le niveau des en-cours et des stocks de sécurité sur sites (organisations de production en flux synchrones, secteur automobile) - promouvoir la position d’interface de Valenciennes dans les réseaux existants : fer (Lille, Dourges) et fluvial (Mons, Charleroi, Liège, Bruxelles) - encourager l’expansion d’une offre fluviale conteneurisée : service "d’escale" à développer - permettre une offre de services logistiques sur site autre que de traction : stockage, groupage-dégroupage, tracing, accueil des opérateurs routiers Les moyens : inscrire la logistique dans le territoire Des investissements en infrastructures sont devenus incontournables : Source : études marchandises - ISIS - 2003 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 149 • La route : mode aujourd’hui dominant mais aux limites annoncées : - raccorder directement le PALD de Denain à un échangeur autoroutier (A2). - réhabiliter la ZI n°2 de Prouvy-Rouvignies (réseau voirie, accès A2 vers Paris, …). • Le ferroviaire : des ambitions muselées par des choix et des capacités d’investissements revues à la baisse : - préserver les voies ferroviaires "stratégiques" pour la desserte de l’agglomération, - encourager l’utilisation des Installations Terminales Embranchées existantes (ITE), - relancer le projet d’électrification du tronçon ferroviaire "Valenciennes - Mons", • Le fluvial : une dynamique et des potentialités à encourager : - valoriser l’existence de quais fluviaux en zone urbaine dense ou dans l’agglomération (enlèvement des ordures ménagères ou DIB, approvisionnement charbon de la centrale de Bouchain), - rouvrir et mettre à grand gabarit le canal "Condé - Pommeroeul", • Augmenter le tirant d’air des ouvrages sur l’Escaut et de fait la rentabilité des barges et convois fluviaux (accepter conteneurs High Cube). Hiérarchiser le réseau de voirie en prenant en compte les poids lourds Objectif Minimaliser les conflits entre usagers du mode de transport concerné et améliorer les conditions de distribution des marchandises en établissant une hiérarchisation claire du réseau routier. Pour ce qui concerne le tonnage limite des véhicules de livraison autorisé sur la voirie de desserte, il est proposé de retenir 3,5 tonnes maximum, étant entendu que des dérogations seront toujours nécessaires pour des déménagements ou des approvisionnements particuliers (camion citerne). Les axes d’échanges et de desserte Résultats attendus Les axes d’échange et de desserte doivent faire l’objet d’une attention toute particulière, car c’est sur ces axes que se font les enlèvements et livraisons. Les résultats que l’on peut attendre d’une meilleure prise en compte de la distribution urbaine sur les axes d’échanges et de dessertes sont : Ces axes sont également ceux le long desquels sont situés les activités et les logements et qui sont pratiqués par les différents modes de transport. • Une meilleure accessibilité des lieux de livraison / enlèvement. Objectif • Une diminution du stationnement illicite et/ou gênant. Favoriser la cohabitation entre utilisateurs de la voirie et améliorer les conditions de distribution des marchandises : • Une réduction des temps/coûts de transport de marchandises. • Une réduction des nuisances. Les moyens • En prenant en compte tous les modes de transport, y compris le tramway. Il est nécessaire : • En améliorant la circulation des marchandises dans les rues/quartiers d’habitations. • De donner la priorité aux véhicules de livraison en certains lieux et à certaines heures. • En rationalisant l’accès aux centres-villes. • De multiplier les places de stationnement pour livraison en ville (et faire respecter les interdictions). • En améliorant les conditions de stationnement aux points de livraisons/enlèvements dans les centres. Définition fonctionnelle d’une aire de livraisons Espace d’accueil dédié au stationnement des véhicules en livraison d’une capacité pouvant aller de 2 à 3 véhicules utilitaires et dont le rayon d’action (couverture pédestre du livreur à partir de ce point) est de 100 mètres linéaires. Il s’agit de surveiller les véhicules durant l'acte de livraison (ou enlèvement). Cette sécurisation des véhicules s’avère indispensable dès lors que les aires de livraisons sont localisées en dehors des axes de circulation et donc hors de vue des livreurs. Ce service est incontournable si l’on souhaite pérenniser un tel dispositif (gagner l’adhésion des transporteurs). Surveillance du lieu et des véhicules pendant l'acte de livraison Dimensionnement d’une aire de livraison L’hypothèse de travail retenue est que ces aires seront avant tout fréquentées par des véhicules utilitaires de 7 mètres de long (8 mètres avec hayon déployé) et 2,40 mètres de largeur ayant besoin de 3 mètres de dégagement afin d’éviter toutes manœuvres lors de leur insertion et leur sortie, soit un besoin théorique de 11 mètres de long et 3 mètres de large par véhicule. Le dimensionnement d’une aire dépendra alors de ces éléments techniques associés au gabarit véhicule et de la capacité d’accueil souhaitée (2 ou 3 véhicules). Résultats attendus Meilleure accessibilité des lieux de livraison / enlèvement, maîtrise des nuisances et des coûts. Les moyens La hiérarchisation du réseau de voirie, prenant en compte les poids lourds, doit se faire dans le cadre des réflexions sur les schémas de voirie en cours. Le réseau hiérarchisé proposé dans le dossier 2, pourra être complété pour tenir compte des orientations poids lourds ci-dessous. Type de trafic poids lourds Principe de circulation des poids lourds Transit (origine et destination extérieures) Tout camion est autorisé à circuler quelque soit son origine ou sa destination. Distribution (origine ou destination extérieure) et desserte de zones Tout camion est autorisé à circuler sur les itinéraires aménagés et d’intérêt économique prioritaire, zones industrielles, pôles multimo- jalonnés à cet effet. daux, zones logistiques, pôles d’intérêt régional 150 Echanges internes (origine et destination internes mais éloignées) Camions de plus de deux essieux non autorisés sauf livraison/enlèvement local. Dessertes (origine et destination internes et proches) Les camions de plus de deux essieux ne peuvent y circuler que via une autorisation selon des modalités à définir. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Vue en coupe d’une aire de livraisons pouvant accueillir 2 et 3 véhicules Source : étude marchandises - ISIS - 2003 Il n’existe pas de normes en ce qui concerne le nombre de places de livraison sur voirie. A titre d’exemple et dans une approche préliminaire, il est proposé que dans les aménagements de voirie à venir, il soit créé au minimum une place de livraison pour un linéaire commercial de 50 à 70 mètres. Il est bien entendu que cette orientation doit être adaptée en fonction du type de commerces et ne saurait être efficace si elle n’est pas respectée. 10.4.4 Créer et accompagner des projets logistiques au service de l’agglomération et de ses centres-villes Favoriser le recours à l’intermodalité Bien qu’il soit facile de démontrer l’avantage que peut tirer la collectivité du report modal, le développement de l'usage du fer et du fluvial ne saurait se rechercher dans la mise en œuvre d'entraves et contraintes imposées au mode routier. La compétitivité des solutions alternatives à la route doit se trouver au sein des techniques et organisations qui les concernent. La finalité est de disposer de moyens logistiques performants au service du développement économique de l'agglomération valenciennoise en accord avec les objectifs du PDU d'aménagement du territoire et de préservation de l'environnement. Ceci suppose une utilisation de l'ensemble des modes pour construire un système où chaque technique de transport a sa place compte tenu de ses potentialités intrinsèques. Notons enfin qu'il faut s'assurer d'une cohérence d'ensemble entre les infrastructures disponibles (vecteurs du déplacement) et le service proposé (acteur de l'organisation du transfert). Tout traitement d'une seule de ces composantes risque de conduire à une faible productivité des investissements. Il est impératif de s'assurer d'une bonne coordination entre tout ce qui détermine l'offre (les outils et leur fonctionnement). Par ailleurs, la massification, qui est aussi synonyme de limitation des coûts de transfert, est incontestablement mieux adaptée aux modes ferroviaire et fluvial. Cette volonté de rassemblement doit intéresser tous les points d'articulation des échanges (lieux de valorisation comme lieux de rupture de charge). Richement dotée en infrastructures de transport (autoroutes A 2 et A 23, canal à grand gabarit sur l’Escaut, réseau ferroviaire dense) et en sites multimodaux (souvent trimodaux), l’agglomération de Valenciennes dispose de réels atouts pour attirer de nouveaux investisseurs et opérateurs logistiques. Sont concernés en particulier les plates-formes logistiques publiques multimodales. Sous ce vocable doivent être compris non seulement les chantiers multi-techniques, mais aussi et surtout les espaces d'accueil des entreprises où les marchandises sont traitées pour mise en marché (gestion des stocks, conditionnement, préparation de commande,…). Encore faut-il qu’elle ne disperse pas ses efforts tant financiers que promotionnels sur l’ensemble des nombreux sites identifiés sur ce territoire, mais plutôt qu’elle les centre sur un ou deux sites aptes à répondre aux besoins logistiques de demain. Les enjeux associés à cette action se placent à deux niveaux : • Concilier des objectifs de maîtrise de trafics urbains (valorisation de la fonction d’échange de l’agglomération) et interurbains (réduction des trafics d’échanges routiers internes à l’agglomération). • Contribuer à valoriser des trafics routiers en transit dans le valenciennois et distribués selon les trois axes majeurs que sont "Ile de France - Pays-Bas", "Orléanais - Allemagne", "Dunkerque - Nanc". Valoriser les synergies entre opérateurs développant une offre multimodale Il faut favoriser la concentration des flux. En effet, toute dispersion des points d'émission / réception conduit mécaniquement à une croissance de l'usage de la route qui reste et restera le moyen le plus souple quant à sa mise en place. A court terme, les interventions publiques doivent d'abord se focaliser autour des installations existantes dans l’agglomération. A moyen terme, elles s’attacheront à définir la faisabilité d'une base de rassemblement. Assurer la meilleure accessibilité possible Il est nécessaire d’avoir des accès routiers fiabilisés en amont et en aval des sites. La desserte des sites multimodaux ne doit pas souffrir de mauvais accès routiers et de mauvaises connexions au réseau autoroutier. Le traitement de la voirie à l’intérieur du site doit également être performant. Définir une offre foncière attractive Une disponibilité foncière (voire également du bâti) immédiatement mobilisable est une condition indispensable à l’accueil de nouveaux investisseurs ou bien d’opérateurs locaux déjà installés mais qui souhaiteraient se relocaliser sur un site plus performant. Cette offre doit alors concerner des sites multimodaux à fort potentiel d’intégration d’activités logistiques et offrant des possibilités d’expansion (foncier disponible, tarifs compétitifs, fiscalité adaptée). SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 151 Privilégier la proximité de lieu avec les zones à desservir Des exigences fonctionnelles, différenciées selon le type d’activité ("distribution / messagerie "ou" stockage/ logistique"), imposent une proximité de lieu avec les zones à desservir : • Une accessibilité aval car les parcours d'approche terminaux sont des facteurs discriminants dans la recherche du seuil de rentabilité de l’opérateur. • Une accessibilité amont qui doit être assurée par des voies supportant un trafic lourd, ce qui suppose un accès performant, voire direct, à l’autoroute (fonction de rocade). Elle implique d’ailleurs la qualité d’interfaces modales autres que routières ou autoroutières, à savoir une interface ferroviaire, fluviale et/ou aérienne. Ainsi, il devient prioritaire d’assurer la promotion d’un ou de plusieurs sites les plus proches des grands générateurs de trafics de l’agglomération (utilisateurs de modes alternatifs ou susceptibles de l’être à court ou moyen termes) et ainsi contribuer à limiter le nombre des pré et post-acheminements routiers actuellement constatés en échange urbain. 152 La flexibilité et la fiabilité des organisations en transport combiné (rail - route ou voie d’eau - route) dépendent de cette proximité de lieu avec les "clients" du site, qu’ils soient remettants ou destinataires du fret. Le rayon maximum à couvrir à partir du site ne devrait donc pas en théorie excéder les 20 à 30 kms et être plutôt orienté en direction du Sud de l’agglomération pour ne pas entrer en concurrence avec les sites de Lille ou de Dourges. Cette proximité, dans une optique de desserte spécifiquement urbaine, s’entendra par rapport au centre-ville de Valenciennes. Trop de chargeurs ne connaissent ni les performances du rail et du fluvial, ni même les équipements et services régionaux. Ces opérations à caractère "marketing" sont à inscrire au travers de : Orienter les comportements des professionnels vers les modes alternatifs • Échanges avec les régions limitrophes particulièrement intéressantes pour articuler les flux qui transitent par l’agglomération (exemple : Ile-de-France, Orléanais, Lorraine mais également Belgique, Pays Bas, Allemagne). La route est aujourd'hui fortement ancrée dans les plans de transport. C'est incontestablement elle qui fait référence que ce soit en terme de coût, fiabilité, réactivité. Cette omniprésence tend à effacer la connaissance des autres outils et il est utile de rappeler que diverses réalités existent et sont souhaitables. Développer des actions de lobbying en faveur des modes alternatifs à la route. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise • Présentations et/ou visites de lieux de référence (sites ferroviaires et portuaires) en France ou dans les pays voisins (Belgique, Pays-Bas, Allemagne). • Aides à la constitution et renforcement de groupes de travail entre prestataires logistiques, chargeurs industriels et distributeurs, institutionnels. Engager des études pour évaluer la faisabilité d'ouverture de nouvelles lignes fluviales ou ferroviaires. Dans le cadre du plan seront engagées des réflexions sur l'opportunité et la faisabilité de nouvelles lignes alternatives au mode routier. 11 .Le classement du territoire en zones 11.1 ➜ Généralités 11.2 ➜ Classement en zones SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 153 11.1➜ Généralités Les difficultés à répondre aux problèmes de mobilité générés par une politique d’urbanisme longtemps déconnectée des questions de transports publics justifient un enjeu en matière de décloisonnement. La révision du Schéma Directeur constitue l’opportunité de définir un développement urbain moins générateur de déplacements automobiles et s’appuyant sur la notion de “ville compacte”. Dans une perspective de développement durable, il s’agit pour le Plan de définir des règles qui permettront d’aménager le territoire et de décider des infrastructures routières ou de transport public. La réflexion et les projets dans le domaine de l’aménagement et de l’urbanisme doivent être menés de front avec le domaine des déplacements. Un urbanisme ramassé tenant compte des infrastructures lourdes existantes ou prévues doit faciliter l’usage du transport public et limiter les déplacements motorisés. C’est pourquoi le Plan définit la hiérarchisation de la voirie et classe le territoire en zones. 11.2➜ Classement en zones L'espace est rare et précieux. Il est donc nécessaire de définir une politique volontariste visant à conserver un développement économique fort dans un environnement maîtrisé et durable. Il s'agit de regrouper au maximum les fonctions urbaines : c'est la notion de ville compacte. Une utilisation concentrée de l'espace urbain est plus efficace et limite les besoins en déplacements tout en augmentant les zones d'appel pour les équipements et les transports publics. entre les arrêts d'autobus HNS et une limite située à 200 mètres de ceux-ci. Les zones A et B correspondent à un bon niveau de desserte par le système de transports collectifs. La zone C correspond au reste du territoire. Le premier enjeu de ce classement est de réduire l’usage de la voiture particulière surtout pour les déplacements pendulaires. Cet enjeu n’est possible que par l’augmentation de l’offre de transports collectifs. Il est donc préconisé un renforcement des villes-centres et des pôles. Le second enjeu est de maintenir et d’améliorer l’accès aux centres d’activités. Ces centres-villes et pôles doivent être reliés par des transports collectifs forts. En termes d’emplois la zone A correspond à un emploi pour 40 m2 (bureaux, tertiaire, commerces). C'est pourquoi il est proposé un processus de planification qui consiste à organiser le territoire du Plan en trois zones (Zone A, Zone B et Zone C). Pour chaque zone les règles du Plan seront différentes, notamment en termes de stationnement et d'urbanisme. Zonage du Plan de Déplacements Urbains Il s’agit de différencier les zones dont le but principal est de localiser “la bonne entreprise, le bon commerce, le bon établissement d'enseignement, la bonne administration, au bon endroit“. La zone A correspond aux centres-villes ou à la proche périphérie située près des gares de tramway ou de TER. Elle est définie comme l'espace urbain situé entre les pôles d’échanges, les arrêts de tramway ou de TCSP et une limite située à 300 mètres de ceux-ci. Cette zone peut également correspondre à un espace linéaire de 300 mètres de part et d’autre de la ligne de TER ou de tramway ou du TCSP. La zone B plus éloignée correspond aux secteurs de l’agglomération situés prés des arrêts d'autobus HNS et bien desservis par la route. Elle est définie comme l'espace urbain situé 154 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise La zone B correspond à un emploi pour une surface comprise entre 40 et 100 m2 (production, distribution). La zone C correspond à une faible densité d'emploi (transport, stockage). Ce classement en zones pourra être repris dans les travaux des Schémas de Cohérence Territorial pour la définition des zones d’emplois et pour les nouvelles infrastructures à mettre en place (transports collectifs, voiries). Le Comité de suivi restreint sera chargé d’adapter ces règles en fonction des spécificités locales. ➜ Documents • Mission préalable à l'élaboration du PDU de l'agglomération valenciennoise (5 mai 1998). • Mission préalable à la révision du PDU de l'agglomération valenciennoise (3 juillet 2002). • Enquête ménages - déplacements de l'agglomération valenciennoise 1997-1998. • Enquête cordon : analyses (avril 1999). • Diagnostic : - fiches de diagnostic - données socio-économiques - les transports collectifs urbains - les déplacements pour travailler - les accidents • SDAU 1992. de référence - Desserte ferrée des zones urbaines et périurbaines tome 1 (août 1994) tome 4 (janvier 1997) - Transports des scolaires la sécurité aux aires d'arrêt (mai 1995) - Mobilité des étudiants, quels enjeux ? (avril 1995) - Le piéton la sécurité routière et l'aménagement de l'espace public (octobre 1989) - PDU prise en compte des marchandises - Guide des PDU (1996) - Modération de la vitesse en agglomération - Guide des zones 30 - Guide d’aménagement de voirie pour les transports collectifs • Textes préliminaires à l’élaboration des PDU de Lille, Lyon, Bordeaux, Ile de France. • SDAU 2002. • PPA au 30 août 1999. • PRQA. • Contribution de la CCIV au CPER (1er février 1999). • Recommandations pour l'accessibilité des points d'arrêt des autobus (COLITRAH décembre 1993). • Porter à connaissance de l'Etat pour le PDU de Valenciennes. • Normes B4970 (Autriche) sur les principes applicables à l'insertion des autobus, trolleybus et tramways dans les rues. • Comptes-rendus des différents groupes de travail. • Coopération taxis transports publics (1998), • Documents résultant publiques d'information. des réunions • Voyageurs, marchandises : la ville autrement (La Rochelle 11 septembre 1998). • Etudes d'avant-projet Transvilles. • Politique et pratiques d'intermodalité (GART). • Comptes-rendus de la commission PDU du GART. • Tableaux économiques régionaux (1998). • Guides du CERTU : - Parcs relais (janvier 1993) - DVA Environnement (septembre 1998) - DVA Sécurité routière (mars 1997) - DVA Complémentarité des modes de transport (janvier 1996) - DVA Partenariat et scénario de développement urbain (novembre 1997) - Normalisation du mobilier urbain (juin 1999) • Etudes SATO ET ASSOCIES pour le PDU de Valenciennes. - marchandises (2000) - hiérarchisation du réseau (2000) - schéma directeur vélo (2000) - modélisation (2000) • Amélioration de l’accessibilité de la flotte européenne au réseau navigable du Nord Pas de Calais par la mise à niveau. SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 155 ➜ Notes 156 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise ➜ Notes SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 157 ➜ Notes 158 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise ➜ Notes SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise 159 ➜ Notes 160 SITURV - texte approuvé le 22 février 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Zone Industrielle n°4 - B.P. 12 59880 SAINT-SAULVE Tél. : 03 27 45 21 25 Fax : 03 27 45 63 08 E-mail : [email protected] Site internet : www.siturv.fr Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Syndicat Intercommunal pour les Transports Urbains de la Région de Valenciennes - Imprim’ JMG - Crédit Photos : Samuel Dhote, SITURV, SEMURVAL - Date de sortie : Juin 2005 Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Plan de Déplacements Urbains de l’agglomération valenciennoise Texte approuvé le 22 février 2005