rez-de-chaussée étage - Royal Museum for Central Africa

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rez-de-chaussée étage - Royal Museum for Central Africa
FR
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www.africamuseum.be
Programme
rez-de-chaussée
vers 25/27
vers
28
baby
room
13
14
10
15
expo
Fetish
Modernity
18
expo
Artists in
Residence
16
6
8
19
17
3
expo
Lumineux
4
podium
20
21
expo
Fleuve
Congo
5
7
2
1
accueil
1
Street Art
inscription
ateliers
3
shop
Body Art
Antwerp Kids Song
50 ans déjà !
Theodora
Lil’Time
Tempo e / Brazil
Collectif HERITAGE
Djembé New Style
Olivier Tshimanga + Pegguy Tabu + Dju Bébé
dance show
conte musical
live music
dance show
capoeira & berimbao
urban music
live music
modern rumba
cour
cour
cour
cour
cour
cour
cour
cour
Capoeira
Beatbox
Salsa
Breakdance
Capoeira
Breakdance
Beatbox
Salsa
avec Tempo e / Brazil
avec B Flow
avec Didier Ukanda
avec Karim Kalonji
avec Tempo e / Brazil
avec Karim Kalonji
avec B Flow
avec Didier Ukanda
10
10
10
10
10
10
10
10
Démonstrations
Visites guidées + 2 €
15:00
15:30
Fetish Modernity. Iedereen modern (NL)
Fetish Modernity. Esprits des temps (FR)
21
21
Ateliers + 2 € / tous âges
étage
esc.
12:00
12:45
13:30
13:45
14:15
15:00
16:00
17:00
13:00
13:45
14:15
15:00
15:45
16:30
17:00
17:15
Matchbox
Street Wear
lieu
(voir plan)
Concerts <> spectacles
9
cour
2
vers
22/24
28
27
esc.
25
24
esc.
13:30 - 14:30
14:00 - 15:00
14:30 - 15:30
15:00 - 16:00
15:30 - 16:30
15:30 - 16:30
15:30 - 16:30
16:00 - 17:00
Danse africaine
Danse hip-hop
Beatbox
Danse africaine
Capoeira
Salsa
Beatbox
Danse hip-hop
avec J.-P. Mokamba
avec Zach Swagga
avec B Flow
avec J.-P. Mokamba
avec Tempo e / Brazil
avec Didier Ukanda
avec B Flow
avec Zach Swagga
Activités pour enfants et jeunes
22
Stand 1
Stand 2 Stand 3 27
25
28
27
24
22
28
25
Body Art (6-9 ans)
Street Wear (9-12 ans)
Street Art (13-16 ans) à 11:00, 12:00, 13:30, 14:30, 15:30, 16:30
2
20
cour
Fetish Modernity - Esprits des temps
Artists in Residence. Sammy Baloji & Patrick Mudekereza. Arts, Sciences & Collections
Lumineux - Projet créatif Expo invitée : Matchbox
21
19
8
parc
associations africaines
21
cour
Exposititons
gastronomie africaine
Africa <> Tervuren en est à sa 7e édition. L’ouverture à des publics
nouveaux, entreprise par le MRAC, porte ses fruits et se consolide.
C’est le cas pour la collaboration, depuis plusieurs années, avec les
diasporas africaines, partenaires privilégiés de l’événement.
Modernes, tous et toujours
Le thème de ce dimanche 15 mai 2011 sera celui de la modernité.
Idéalisée ou fétichisée, crainte et parfois décriée, la modernité
questionne les fondements de nos cultures, leurs évolutions ainsi
que les rapports qu’elles entretiennent entre elles. Qui est moderne ? Qu’est-ce qu’être moderne ?
photo : raymond dakoua
Des activités nombreuses et variées seront offertes au public afin
d’aborder la thématique : expositions, concerts, workshops de
danse et de musique, espaces créatifs pour enfants …
L’accent est spécialement mis sur les créativités jeunes et les arts
hybrides, produits d’héritages culturels mutuellement fécondés.
Les arts urbains comme le hip-hop, la capoeira du Brésil ou le
« R&B » côtoieront des expressions plus classiques des patrimoines
culturels africains. Le « djembé » sera ainsi revisité par ses virtuoses considérés comme parmi les chefs de file actuels de cet
instrument devenu l’un des plus pratiqués au monde. On dansera
l’irrésistible « rumba congolaise », telle que réappropriée par les
jeunes aujourd’hui. Grâce à une formation exceptionnelle, dirigée
par Peggy Tabu, talentueux continuateur de l’immense œuvre de
son père Tabu Ley, et dont fait aussi partie le prodigieux guitariste
Olivier Tshimanga.
Parmi les expositions, « Fetish Modernity » abordera les enjeux du
musée aujourd’hui. C’est l’un des résultats de la réflexion collective
menée par plusieurs musées d’ethnographie européens dans le
cadre du projet Ethnography Museums and World Cultures (RIME).
Suite à une résidence au musée du photographe Sammy Baloji et
de l’écrivain Patrick Mudekereza, l’exposition « Artists in Residence
» proposera le regard résolument contemporain de ces artistes sur
le passé colonial et un dialogue entre la créativité de l’époque et
celle d’aujourd’hui.
Enfin, « LUMINEUX » constituera la réponse enthousiaste de nombreux amateurs et professionnels d’art, au défi qui leur a été lancé
de fabriquer pour l’occasion, un luminaire original.
Cette dernière édition d’Africa <> Tervuren avant la fermeture pour
rénovation n’est à manquer sous aucun prétexte !
concerts <> spectacles
50 ans déjà !
Conte musical : théâtre, conte, musique, danses urbaines et afro, slam, chant
« Mwinda kitoko », « belle lumière » en langue lingala du Congo, est une association sans but lucratif, fondée en 1994. Elle est
membre de la « Platform van Afrikaanse Gemeenschappen van Antwerpen », qui fédère des associations de diasporas originaires
d’Afrique subsaharienne.
En Flandre, elle œuvre intensément et avec beaucoup de succès pour le renforcement des capacités citoyennes des jeunes, ainsi que
dans le domaine du mieux-vivre ensemble. Elle encourage ainsi le dialogue interculturel et intergénérationnel, par le biais d’activités
multiples.
C’est dans ce cadre qu’est né le « Talentendag », une des activités phares de Mwinda kitoko. L’événement constitue un plateau offert
aux jeunes, pour leur permettre d’exprimer et de montrer leurs nombreux talents au grand public. En effet, pour une insertion
réussie des jeunes originaires des phases migratoires les plus récentes, un des enjeux majeurs réside dans le défaut de modèles
d’identification positive au sein des sociétés d’accueil.
D’une façon très rigoureuse, et sur base de leurs compétences artistiques et de leur capacité à assumer pleinement leurs engagements, des groupes de jeunes sont sélectionnés afin de préparer une prestation artistique, de façon quasi-professionnelle. Celle-ci
aura ensuite l’honneur de quelques scènes, notamment celles destinées aux publics de jeunes.
photos : © brigitte boffin
Depuis son avènement, la manifestation Africa <> Tervuren a constitué un lieu privilégié où ces brillants artistes en herbe ou confirmés viennent planter leur drapeau. Ainsi, cette année nous offrira les talents de trois groupes issus de ce vivier anversois : Antwerp
Kids Song, Théodora et Lil’ Time. De générations différentes, à partir de disciplines artistiques diverses, leurs prestations offrent
néanmoins une cohérence et une complémentarité qui attestent de la même marque de fabrique : la rigueur dans le travail, le sens
de la discipline et de l’effort qui laissent toujours exploser des potentiels et des talents qui ne demandaient qu’à éclore.
Antwerp Kids Song
Dance show
Théodora
Live music
Lil’ Time
Dance show
Âgés de 9 à 14 ans, les jeunes de Antwerp
Kids Song proviennent de différents districts
d’Anvers. Ils ont des origines socioculturelles
variées. La mixité au sein des kids est considérée comme un atout, à l’image de ce qu’elle
est dans la société. Cela fait de ce groupe, un
véritable modèle de la diversité anversoise.
Leurs spectacles sont répétés avec beaucoup
d’enthousiasme et de dynamisme, des mois
durant. Plein de fraîcheur et surprenant de
professionnalisme, le résultat ravit toujours
parents et enfants !
Théodora fut l’époustouflante révélation de l’édition
2010 du Talentendag. Elle a
fait montre d’une maîtrise
de la scène incontestable et
surtout d’une voix et d’une
technique vocale hors pair.
Elle est aussi bien à l’aise
dans la soul, le blues, le gospel que dans les styles plus
urbains et contemporains.
Elle est à suivre, absolument,
car, de l’avis général, c’est
une étoile qui est en train de
naître.
Ce sont 7 danseurs urbains, âgés de 16 à
23 ans, aux talents et aux styles variés. Ils
taquinent allègrement le hip-hop, le street
jazz, la break dance ou encore la house…
Sous la conduite des chorégraphes IK, Nelson
et Stevy, ils ont monté Racine, une création de
danse qui mêle hip-hop et danses traditionnelles.
Absolument percutant, ce spectacle n’a rien à
envier aux meilleurs shows des plus grandes
scènes du genre !
Conte HÉRITAGE de Princesse Mansia Mbila
Adaptation, scénographie et mise en scène : Angélique Kaba
Dramaturgie et co-mise en scène : Dieudonné Kabongo Bashila
Collaborateurs artistiques : Pitcho Womba Konga, Angélique Willkie
Chorégraphies : Angélique Kaba, Sidonie Madoki Ndandu, Joana Kabongo Kapinga
Mujinga, Aurèl Zola
Régie générale : Zol’si Bayonne
photo : raymond dakoua
« Un monde si grand où tu as planté ton drapeau »
L’année 2010 a été l’occasion de commémorations multiples du cinquantenaire des indépendances de plusieurs pays d’Afrique.
C’est dans ce cadre que prend naissance, pour la danseuse et chorégraphe Angélique Kaba, l’idée
d’une création artistique interrogeant les héritages culturels portés par les jeunes d’origine subsaharienne, nés ou ayant grandi en Occident.
Elle revisite et adapte alors, pour la scène, le conte « Héritage », écrit par Princesse Mansia Mbila,
chanteuse et conteuse congolaise de renom.
Savoureux mélange de genres artistiques tels que le conte, les danses et les percussions d’Afrique,
les arts urbains comme le hip-hop, le R&B ou encore le slam, le spectacle aborde ces expressions
culturelles diverses, en les entrelaçant, dans une énergie jeune et particulièrement rafraîchissante.
L’histoire contée est celle de Mbala, un jeune musicien africain. Comme dans les grands récits initiatiques, il s’en est allé, notre héros, avant les indépendances, à la découverte de l’autre monde, symbolisé par l’Europe.
Son périple et la narration qu’il en fera à son retour sur le sol natal, constituent l’occasion de multiples découvertes et ébahissements. Mais, surtout, celle d’une mise en question des idées reçues ou projetées sur l’Autre, ainsi que des préjugés dont nul n’est
jamais totalement à l’abri. En réalité, la sagesse et la maturité ne viennent-elles pas finalement de l’acceptation de la diversité
humaine et de tous les autres en nous ?
Par cette création artistique Angélique Kaba donne à voir son idée du « métissage » des
cultures, selon elle, incontournable de nos jours. Outre les conseils dramaturgiques et la
mise en scène de Dieudonné Kabongo, elle a suscité la collaboration de talents divers pour
nous offrir ce riche moment d’émotions et de réflexion.
Tempo e / BRAZIL
Capoeira et berimbao
Le Brésil est souvent perçu de façon stéréotypée, par le biais de
clichés que sont le football, l’Amazonie, les favelas, les plages,
le métissage harmonieux de ses populations ou la convivialité
festive. Le pays est, bien sûr, d’une complexité à la mesure de
ses dimensions géographiques presque continentales ou de la
diversité de ses habitants. Les expressions culturelles foisonnent, héritées de populations aux origines multiples. Chacune
des grandes régions du pays a ainsi développé une spécificité
artistique remarquable.
La musique occupe incontestablement une place de choix
partout. Au sein de ces patrimoines maintenant qualifiés de
traditionnels, figurent, en bonne place, les compositions musicales qui accompagnent les danseurs de capoeira. Ils évoluent à
l’aide de mouvements au caractère martial et acrobatique très
marqué. On situe l’origine de ces chorégraphies à l’époque de
l’esclavage. Afin de dissimuler aux maîtres leurs préparatifs au
combat pour des révoltes futures dit-on, les esclaves camouflaient leurs entraînements en danses.
Ils s’accompagnaient tout naturellement de tambours puis d’un arc musical dénommé berimbao. Malgré un cousinage avec certains instruments à cordes des amérindiens et le nom qui serait dérivé de celui de la guimbarde en portugais et en espagnol, les
recherches situent l’origine de l’instrument en Afrique centrale où il se pratique encore de nos jours. Il est fait d’un bâton d’un peu
plus d’un mètre sur lequel est enroulé et tendu une corde aujourd’hui en métal. Une calebasse qui sert de résonateur est accrochée
dans la partie inférieure de l’instrument. Il se joue à l’aide d’une baguette au moyen de laquelle on percute le fil. Le musicien tient
parfois un hochet avec sa baguette afin d’amplifier l’aspect rythmique et d’enrichir le son produit. Malgré son aspect rudimentaire,
le berimbao connaît aujourd’hui une grande notoriété internationale grâce à la dimension très spectaculaire de la capoeira qui est
devenue une des prestations scéniques et de rue les plus exécutées au monde.
L’occasion sera donnée au public du musée d’entendre l’instrument joué par ses maîtres brésiliens réunis autour de Mestre Lama.
© mestre lama
Mwinda kitoko Collectif HERITAGE
www.heritagecongo.be
« On le fait par devoir de mémoire / Sans forcément chercher à
émouvoir / Mais juste pour mieux nous voir / Dans le miroir de
l’histoire. »
© carole brouwers
En 2010, dix-sept pays africains ont célébré le cinquantenaire de
leur indépendance. L’artiste
belgo-congolais
Pitcho Womba Konga
a saisi cette occasion,
pour rassembler des
musiciens de la scène
urbaine belge ayant des
origines congolaises, au
sein d’un véritable collectif dénommé « HERITAGE ».
Outre la confrontation
des créativités artistiques, il s’agissait de s’offrir un cadre de réflexion commune, sur
les liens qu’ils entretiennent encore avec l’Afrique, leur continent
d’origine.
Les artistes ont répondu nombreux et avec enthousiasme à
l’invitation. Se saisissant de toute la palette qu’offrent les différentes facettes des musiques urbaines mais aussi de la soul et
du R&B, ils produisent des sons riches et puissants hébergeant
astucieusement des mots sans fard.
Les ateliers d’écriture et de composition musicale ont ainsi
abordé de nombreux aspects de leur questionnement identitaire : la transmission culturelle ainsi que celle d’une partie de
leur histoire insuffisantes, inadaptées voire inexistantes, les
relations intergénérationnelles souvent malaisées et marquées
par les difficultés de communication, l’identité, ressentie comme
plurielle et exigeant d’assumer l’Europe et l’Afrique en eux, l’appartenance communautaire régulièrement remise en question,
ici comme là-bas…
Belgitude et congolité s’entrelacent et s’entrechoquent.
Les vérités et les histoires se déroulent, violentes et soyeuses à la
fois. De Bruxelles au boulevard du 30 juin, à Kin-la-belle, où des
vieux se content à longueur de journées la déroute de l’abacost
face au costard ; où la rue est pleine de jeunes kadogos-enfantssoldats, ou shegués-enfants-de-la-rue, à l’aube de la vie abrégée,
car trop tôt entrainés dans les gangs de Lucifer… Et de dénoncer,
pour cette Afrique tous les jours présente dans leurs textes, la
barbarie de la dette, cette vaste blague assassine.
Le destin a échoué leurs parents ici, dans cette Europe, terre
promise. Ils ont même des ancêtres gaulois, leur a-t-on révélé
un jour ! C’est que la patrie comme ton frère et ta sœur, tu ne les
as pas choisis mais tu as le devoir de les aimer.
Oui, comment pousser sans connaître ses racines ?
En effet, que l’on ne s’y trompe point. Ils sont bien conscients
que leur futur a commencé depuis hier.
Alors, ils font face aux héritages, leurs héritages.
Ces fêlures en forme de grosses interrogations, de trous béants
sur lesquels poussent, parfois, des champs de roses…
Artistes
Angélique Kaba, Banza, BD Banx, Cecilia Kankonda, Djubay,
Ekila, Fredy Massamba, Gandhi, HB, Jack, Jagan, Masta Pi, Mayele,
Nganji, Nina Miskina, 13H0R, Pegguy Tabu, Pitcho-Romano, Sensey, Senso, Solal, Stefy Rika, Teddy L, Yannick Koy
CD déjà disponible
© hichem slama
Djembé New Style
Urban music
Pegguy Tabu, Olivier Tshimanga, Dju Bébé
Modern Rumba
Trois musiciens, d’origine congolaise, font le pari d’unir leurs talents exceptionnels, afin de mettre en place le groupe-phare de cette
7e édition d’Africa <> Tervuren.
Ils sont tous leaders de plusieurs projets artistiques et de formations musicales réputées.
Leurs parcours, variés et d’une remarquable richesse, permettront d’offrir au public un très large aperçu des tendances actuelles des
musiques urbaines du Congo. Ils ont été formés et exercent à Kinshasa, à Bruxelles ou à Paris. Ils se jouent ainsi des genres et des
codes musicaux les plus « world », mais avec un ancrage sans concession dans leurs héritages respectifs.
La rumba congolaise, en ses formes classiques ou contemporaines, les musiques urbaines tels le R&B, l’afrobeat, le hip-hop, le rap
ou encore la soul, le jazz et le reggae constituent, en effet, les sources auxquelles ils ont été abondamment abreuvés.
On aura donc droit à une véritable formule musicale explosive, à plusieurs titres, assumant pleinement tous ses héritages, dans une
parfaite modernité.
Pegguy Tabu
Live music
Le djembé est un instrument de percussion d’Afrique de
l’Ouest. Il est fait d’un fût de bois taillé d’une pièce en forme
de calice, d’une peau ainsi que d’un système d’accroche et de
tension relativement sophistiqué. Il est resté confidentiel hors
de son aire culturelle traditionnelle, jusqu’aux années 1980. Il
avait pourtant connu une première et remarquable apparition
internationale, au sein des Ballets Africains de Keïta Fodéba
et des ensembles artistiques nationaux de quelques États
nouvellement indépendants d’Afrique de l’Ouest, Guinée, Mali
et Sénégal notamment. Ses groupes de légende envahissent
ensuite littéralement les scènes du monde, notamment Les
Percussions de Guinée et Farafina, ainsi que ses grands virtuoses dont, entre autres, Famoudou Konaté, Adama Dramé,
Soungalo Coulibaly, François Dembélé, ou, bien sûr, Mamady
KEITA, le prodige certainement le plus médiatique, surnommé
le « Mozart du djembé ».
Ces « Maîtres djembefolas» donnent à l’instrument une aura
internationale qui en fait l’un des plus pratiqués au monde,
de nos jours.
Ce succès planétaire le redynamise en Afrique. Les jeunes se
le réapproprient, pour en faire un outil incontournable des
créations musicales contemporaines.
La richesse du répertoire du djembé est à la mesure de la taille
de l’aire linguistique et culturelle mandingue, dont il constitue
le tambour de prédilection. D’une région à l’autre, les créativités locales nuancent plus ou moins fortement la facture et
l’usage de l’instrument ainsi que ses techniques d’exécution.
Les différents styles, guinéen, malien, ivoirien, sénégalais,
voire urbain ou des « ballets » sont facilement perceptibles
par les connaisseurs. Les répertoires s’enrichissent et se renouvellent régulièrement.
Réunis au sein du groupe Djembé New Style, les jeunes
maîtres mais déjà fabuleux virtuoses les plus marquants de
l’actuelle génération présentent les « nouveaux styles » de
l’instrument.
Ils sont époustouflants de rapidité, de puissance et de créativité musicale. Ils ont aussi intégré d’autres instruments dans
leurs arrangements musicaux : le xylophone ouest-africain
appelé balafon, la harpe-luth ou kora, la harpe à chevalet dite
ngoni ou encore le tambour à aisselle dit tama ; même la guitare qui, jouée dans ce style mandingue si singulier, ravit tant
les amateurs de world music.
Musiciens
Adama Bilorou et Harouna Dembele du Burkina Faso, Thomas
Gueï de Côte d’Ivoire, Ibrahima « Sory » Diabaté et Babara Bangoura de Guinée, « Petit » Adama Diarra et Kalifa Koné du Mali.
Bon sang ne saurait mentir, dit le dicton absolument indéniable ici.
Peggy est le fils d’une des icônes des
musiques modernes congolaises,
Tabu Ley alias Seigneur Rochereau.
C’est donc tout naturellement qu’il
s’engage en musique dès son plus
jeune âge.
Il a hérité, à s’y méprendre, de l’inimitable timbre de voix paternel,
s’étonne-t-on partout, depuis qu’il
a entrepris de revisiter l’immense
œuvre de celui-ci avec le projet
« Pegguy Tabu chante Tabu Ley ». Mais
« Pegguy Tabu est très moderne », ditil de lui lors d’une récente interview.
Il peut aussi se targuer d’une carrière
déjà longue malgré son jeune âge.
Il s’est surtout et d’abord forgé en Europe, dans les chorales et les styles
urbains, le hip-hop, le R&B , la soul… Il
compose, arrange, chante et produit
pour Disiz la peste, Vitaa, Sté Strausz,
Jon Bundes, John Gali, BO d'Ong Bak,
Melissa M, Wallen, Lafouine, Diam’s,
Sniper, et bien d'autres. Il jouit aussi
d’une saine émulation au sein d’une
talentueuse fratrie qui comprend,
notamment, Youssoupha Mabiki, devenu en France, « le corps et l’esprit
du hip-hop hexagonal » actuel.
Oui, sans conteste, sa longue expérience urbaine européenne et son
« fabuleux héritage paternel africain » ont fait de Pegguy Tabu un
artiste d’un « universalisme incomparable… ».
Olivier
Tshimanga
Olivier Tshimanga est l’un de ces prodiges musicaux que le Congo distille
au monde depuis des décennies. Il
est adulé, depuis des années déjà,
comme un génie de la guitare. Boulimique de travail et éclectique dans
ses goûts musicaux, il transcende
les genres et les classifications afropop, folk, néo-rumba… Il fonde son
premier groupe de musique à 9 ans
seulement. À 24 ans, il comptait déjà
à son actif plus d’une centaine de
compositions, ainsi qu’une participation à plus de 600 projets de disques
commercialisés.
Ses qualités exceptionnelles de guitariste en ont fait, très tôt, un protégé
du « Vieux » Luntumba SIMARO, compagnon de route du Maître Franco au
sein du TP OK Jazz de Kinshasa.
C’est donc tout naturellement qu’Olivier Tshimanga est sollicité par les
plus grands et les plus réputés des
musiciens du Congo et d’Afrique tels
Papa Wemba, Manu Dibango, Passi,
Koffi Olomidé, Sam Manguana, Singuila, Zao, Marc-Antoine.
Il mène parallèlement une brillante
carrière solo saluée par le succès
international de titres comme Ah
Congo sauvons le Congo ou encore
Haïti essuie tes larmes.
Dju
Bébé
Dju Bébé débute sa carrière de guitariste à Kinshasa. Entre musiques
urbaines du Congo, sons antillais,
salsa, reggae et jazz, il se forge
une solide réputation de musicien
« du monde », avant de s’installer à
Bruxelles. Il y performe aux côtés
de Néazinako, Horizon 2000, Signatoré, Swede Swede, Man sia Mbila,
Ntesa Djambo, Kester et bien d'autres
jusqu’en 1997 où il met sur pied sa
propre formation musicale « Phonky
Boots ».
Après une fructueuse expérience avec
le groupe Les Anges pour l’enregistrement du CD « The Black Slavics »,
il compose et interprète en 2002 son
CD « Mirage » avec la collaboration
du pianiste et arrangeur Michael
Goldberg. C’est une musique métissée qui évoque le rêve d’ailleurs, le
mirage de l’eldorado.
Les paroles de son dernier enregistrement « Katole City » sont en
tshiluba, une des langues nationales
du Congo, aux côtés du lingala, du
swahili et du kikongo. Ce qui en fait
un document relativement original,
la plupart des compositions des
musiques urbaines congolaises se
faisant en lingala et en swahili.
DÉMONSTRATIONS <> ATELIERS
Danse africaine
Avec J.-P. Mokamba
Breakdance
Avec Karim Kalonji
Trois artistes majeurs de la scène urbaine belge et européenne de la breakdance s’allient pour l’occasion, afin d’offrir un spectacledémonstration totalement inédit.
Il s’agit de Karim « Karimtato » Kalonji, l’un des artisans du renouveau du style. Il danse depuis 1997. Sa créativité particulière en a fait
l’un des breakers les plus recherchés, y compris hors du milieu, sur les scènes de théâtre notamment. Il s’est allié Sam « Mr Dopeness »
Dewaele, le double champion Benelux de breakdance avec le collectif Team Shmetta et Suzana « Soe » Nsuki, une b-girl, entendez une
breakdancer-girl, parmi les plus actives de la génération actuelle en Belgique.
Tous les trois sont issus du milieu hip-hop et pratiquent comme style le break. Ils proposent une pièce de break fusion, comportant des
mouvements de danse africaine sur de la musique funk et des percussions de certaines populations de la forêt d’Afrique équatoriale. Ce
sont entre autres les Mbuti, les Baka, les Babinga, ou encore les Batwa qui sont souvent nommés, de façon péjorative, par le terme de
« pygmées ».
Le caractère absolument fabuleux de leurs chants polyphoniques a souvent relégué au second plan leur production instrumentale que
l’on a d’ailleurs dite directement empruntée des populations voisines. En réalité ils possèdent bien un instrumentaire, certes léger, mais
adapté à leur mode de vie transhumant. Le corps humain et l’environnement immédiat ont fourni à ces populations le moyen d’expressions musicales unanimement admirées, à l’instar des percussions sur la surface de l’eau par exemple.
L’expérience est donc exceptionnelle qui va allier le break et le funk, arts éminemment urbains, aux patrimoines musicaux élaborés au
cœur de la forêt tropicale.
Beat boxer confirmé, considéré comme un des 3 ou 4 meilleurs performers du pays, il est
également très connu comme organisateur au sein du collectif « Alerte urbaine » et comme
présentateur puisqu’il anime les podiums de la plupart des événements hip-hop à Bruxelles et
ailleurs en Belgique. Il tourne comme artiste au sein d’un spectacle théâtral entièrement accompagné par du beatboxing, « Tag » qui fut un succès au dernier festival d’Avignon.
© julien desmet - 2010
Beatbox
Avec B Flow
Danse hip-hop
Avec Zachée Ntambwé, dit Zach Swagga Remarqué récemment pour avoir été nominé en finale du concours « Juste debout » à Paris, Zachée est un de nos meilleurs espoirs
de la danse hip-hop en Belgique, spécialisé en house dance et new style. Il est connu pour sa création solo « Back to the Roots » qui
fut présentée le 11 mars dernier au Bozar lors du festival Lezarts Danses Urbaines.
Il anime des ateliers et donne cours depuis de longues années, notamment à l’école B.O.S.S. de Gand.
Hip-hop !
© datiphotography.com
© catherine squadrito
À l'instar de ce que l'on observe dans la santeria, une des religions cubaines qui
intègrent christianisme et cultes d’origine africaine, on repère dans certaines
danses, comme la salsa, de nombreux mouvements empruntés aux traditions
rythmiques et chorégraphiques de l’Afrique.
Lorsqu’elle est pratiquée à Cuba, les danseurs reprennent souvent des pas, des
attitudes ou des mimiques que le public associe directement aux différentes
divinités de la santeria (dont on peut voir les prestations sur une vidéo diffusée
dans le Mystic Village de l’exposition Fetish Modernity).
Les racines africaines de cette danse, qui s’est propagée dans toute l’Amérique
latine ainsi qu’à New York et qui connaît un succès croissant en Europe, font évidemment partie de nos intérêts pour cette journée d’Africa <> Tervuren centrée
sur l’hybridité des pratiques.
Didier Ukanda vous donnera la mesure de cette dimension africaine de la salsa
dans ses performances où vous pourrez le voir imposer son rythme au rythme
par un jeu savamment composé entre fluidité, rapidité, sensualité et suspensions
inattendues.
D’origine africaine, Didier Ukanda a grandi dans un milieu fortement marqué par
les musiques congolaises. Initié très jeune aux rythmes cubains (guaguanco, danzón, charanga, cha-cha-cha…) par un père érudit qui vécut sur l’île au début de
l’ère castriste, il choisit d’abord le funk, le disco et le hip-hop pour expérimenter
ses talents de danseur. Puis, il décide de rejoindre la compagnie de danse latine
O’Dance et de donner libre cours à cette passion qui l’anime depuis l’enfance.
Il entame une série de tournées, se produit de congrès en congrès et travaille notamment à New York avec le célèbre Eddy Torrès.
Il allie un talent technique considérable à une analyse précise de l’histoire culturelle de ces danses et de leurs racines africaines. Du
plaisir pour les yeux dans ses démonstrations et pour vos sens dans le cours d’initiation qu’il a accepté de vous livrer. Préparez des
chaussures qui glisseront sur le parquet centenaire du musée !
Les ateliers de danse occupent une place de choix parmi les disciplines artistiques
proposées au public lors des différentes éditions d‘Africa <> Tervuren. Leur succès,
toujours au rendez-vous, témoigne de l’engouement sans cesse renouvelé pour les
danses d’Afrique. Elles sont incontestablement au cœur des expressions culturelles
des Africains et constituent un terreau inépuisable par leur diversité presque infinie.
Chacune des nombreuses populations du continent possède un patrimoine très
varié. Plusieurs événements et étapes de la vie en société constituent des occasions
de danses plus ou moins spécifiques. Des classiques fêtes de mariage aux sorties
de masques et aux cérémonies d’initiations, en passant par les rites funéraires,
agraires ou thérapeutiques, les différentes activités humaines sont ainsi célébrées
par la communion dans la danse.
Mais si ces danses peuvent être rigoureusement codifiées et conservées du fait de leur relation étroite avec les sens profonds du
fonctionnement des sociétés, elles n’en demeurent pas moins le lieu d’une créativité intense. Elles sont régulièrement « modernisées », c’est-à-dire remises au goût du jour et adaptées aux nécessités du moment par les danseurs. Certaines changent ainsi de
contexte et se désacralisent parfois. D’autres tombent tout simplement en désuétude. Le cadre villageois comme la ville s’influencent mutuellement. Et, bien sûr, aucun pays, aucun contexte culturel ne reste insensible au charme de danses venues d’ailleurs : des
voisins les plus proches aux plus lointains, on s’inspire mutuellement. De vastes courants de danse voient ainsi régulièrement le jour,
occupent les devants des scènes avant de s’éclipser, balayées par les nouvelles vagues.
Les publics occidentaux découvrent ces expressions culturelles à l’aide des premiers documents filmés durant la colonisation ou
pendant les premières grandes expositions universelles. Les États africains nouvellement indépendants s’emparent ensuite des
ballets nationaux et autres ensembles dits « folkloriques » à des fins de vitrines identitaires sur les scènes diplomatiques et touristiques internationales. Enfin, les artistes s’installent en Occident et y professent avec un succès qui place la pratique des danses
d’Afrique parmi les activités récréatives et artistiques les plus recherchées de nos jours. Jeunes et moins jeunes, femmes et hommes,
virtuoses ou débutants, les danses d’Afrique font le bonheur d’un nombre sans cesse grandissant d’adeptes.
Riche d’une solide expérience d’enseignement en Europe, Jean-Pierre Mokamba dirigera les ateliers, plaçant un accent particulier
sur les danses d’Afrique centrale.
photo : brigitte boffin
Salsa
Avec Didier Ukanda
dit de celui-ci qu’il « rappe », à savoir qu’il
Le hip-hop est un mouvement artistique
débite des textes incisifs, métaphoriques et
et culturel dont l’émergence remonterait
particulièrement riches en assonances.
aux années 1960-1970. À l’instar de celui
À ces quatre subdivisions, s’ajoute de plus en
que l’on s’accorde généralement à consiplus souvent, le beatboxing, forme de perdérer comme son véritable fondateur, Clive
cussion vocale ou art de reproduire certains
Campbell alias Kool DJ Herc, il s’est constiinstruments musicaux avec la bouche estué à partir d’une double origine amérisentiellement : toms et cymbales de batterie,
caine et jamaïcaine. Son volet musical est
instruments à cordes…
ainsi considéré comme étant la continuité
KRS-One, l’un des acteurs majeurs du hipet le mélange du reggae, du funk et de la
hop américain, évoque aussi d’autres univers
soul essentiellement.
comme la mode, le langage, la connaissance
Avec des variantes dans la terminologie
voire l’entreprenariat dits « de la rue ».
adoptée, on s’accorde, de nos jours, à
Entre les démarches comme celles de la
reconnaître au hip-hop quatre disciZulu Nation d’Afrika Bambaataa, à caractère
plines comportant parfois des subdivisions
social, soucieux de sensibiliser les jeunes
qui tendent à devenir autonomes :
Zach Swagga des ghettos aux problèmes liés à la drogue
- les arts graphiques ou « graffitis » ;
- les arts chorégraphiques souvent résumés par le vocable « break et aux gangs, et le « gangstarap » ou « rap hardcore » de 50 Cent
ou de Tupac Shakur qui étale surtout la réussite financière, les
dance » ;
- le « DJing », ou art de sélectionner, mélanger et diffuser les mu- femmes, les drogues et la violence, certes avec ambiguïté bien
souvent, l’univers du hip-hop évolue et se diversifie sans cesse.
siques ;
- le « MCing », ou art du texte improvisé ou écrit et débité sur Il a envahi le monde entier en quelques décennies et est inconun fond musical très rythmique. C’est, à la base, le domaine du testablement devenu, pour les jeunes, le mode privilégié d’ex« master of ceremony » ou encore « microphone controller ». On pression artistique, social et politique.
PROJETS
Projet créatif
LUMINEUX
READ-ME 2
RIME
Réseau européen des associations de diasporas &
Musées d’ethnographie
Réseau international de musées d’ethnographie
À l’initiative du MRAC et de
Dans un monde contemporain
partenaires du milieu asde plus en plus globalisé et mulsociatif d’Afrique subsahaticulturel, le projet Ethnography
rienne en Belgique, un projet
Museums & World Cultures –
intitulé READ-ME a vu le jour.
RIME vise à redéfinir la place et
Il avait pour objectif de suscile rôle des musées d’ethnograter des collaborations actives
phie. Créés pour la plupart dans
Funded with the support from the European Commission
entre les musées d’ethnograle contexte des colonisations,
phie européens et les assoceux-ci ont dû abandonner leur
ciations de communautés culturelles originaires des pays de
fonction originelle de conservatoire d’objets exotiques
provenance de leurs collections.
et de vitrines de propagande politique, après l’accession
Une réflexion très large et des actions concrètes ont pu être
des colonies à l’indépendance, pour affronter une remenées, de façon assurément novatrice, quant à la place et au
conversion à la fois scientifique et sociétale. En effet, le
rôle des diasporas au sein des musées.
statut des populations, qui étaient considérées comme
READ-ME 2 sera donc l’occasion de poursuivre et d’approfondir
un sujet d’études privilégié, a profondément changé ainsi
ce travail qui a suscité un grand intérêt.
que le contexte politique des contacts que nous entreAutour du thème « [S]oggetti migranti », judicieusement propotenons avec elles. Face aux bouleversements importants
sé par le musée Pigorini, chef de file pour cette nouvelle phase
de ces sociétés et aux phénomènes migratoires qu’ils
du projet, différents types d’actions seront ainsi organisées
engendrent, les musées, détenteurs d’un savoir et de padans les pays partenaires, deux ans durant.
trimoines considérables, doivent redéfinir leurs priorités.
Les objets des musées voyagent, changent de statut et parfois
À ce titre, ils peuvent mettre à profit la richesse de leurs
de fonction. Comment ? Pourquoi ? Quid des sujets ? En ces
collections pour offrir au public des clés de compréhentemps, apparemment contradictoires, d’une mondialisation
sion des cultures européennes et non européennes.
qui semble accélérer la circulation et la communication mais
Dix musées d’ethnographie européens, parmi les plus
génère parallèlement la peur de l’autre et des tentatives de
importants sur la scène internationale, réunissent leurs
repli sur soi.
expériences pour mener une réflexion qui traverse toutes les
Les actions auront bien sûr pour outils et cadres, l’espace du
activités et les productions du projet autour de deux thèmes
musée, ses artefacts, et ses méthodes propres. Par exemple, au
majeurs : la « modernité » et les premières rencontres. La
cours d’un exercice de muséologie participative, certaines œuréalisation commune d’une exposition itinérante cristallise
vres emblématiques seront sélectionnées, dans les musées ou
la question de la modernité et la création d’une œuvre
au sein des contextes familiaux et domestiques des diasporas
théâtrale est dédiée aux premières rencontres. Colloques
impliquées. Cela, aux fins d’une exposition mettant en place
internationaux, ateliers scientifiques et laboratoires de
des parcours narratifs à même de représenter le voyage réalisé
recherche contribuent, tout au long du projet, à l’analyse de
par ces artefacts, depuis leur terrain d’origine jusqu’au musée.
ces thématiques qui feront l’objet de publications.
Des laboratoires et ateliers, techniques et scientifiques, perLes équipes de professionnels et de scientifiques des
mettront d’approfondir la réflexion autour de questions précimusées concernés préparent aussi la constitution d’un
ses sur l’objet muséal et le rôle social du musée ; ou encore, de
Réseau international de musées d’ethnographie (RIME)
présenter au public, des expériences spécifiques et exemplaires.
dont les principaux objectifs sont de faciliter les échanges
de collections, le transfert de données et la mobilité de
READ-ME 2 va constituer ainsi un véritable espace privilégié
professionnels. Dans ce cadre, des actions de solidarité sed’échanges de savoirs et de bonnes pratiques pour les musées,
ront développées vis-à-vis des musées économiquement
d’expressions citoyennes et de reconstructions identitaires
défavorisés.
pour les diasporas.
Le projet RIME, en fédérant plusieurs musées d’ethnograLe consensus est vaste aujourd’hui, pour rappeler que les grouphie européens ainsi que différents partenaires scientipes dont les cultures sont mises à l’honneur lors d’expositions,
fiques
et associatifs autour de ces nouveaux enjeux, perne peuvent plus être écartés, intentionnellement ou même par
mettra
de positionner ces musées comme des partenaires
maladresse, de la conception et de l’organisation d’événements
incontournables
et des médiateurs privilégiés dans le
qui les concernent au premier plan.
« dialogue des cultures » et le respect des diversités.
Musées partenaires Le musée Pigorini en Italie, le Musée royal de l’Afrique centrale
en Belgique, le musée du quai Branly en France et le Museum
für Völkerkunde en Autriche.
Fabriquer une lampe, et l’exposer au musée
Ce quatrième projet créatif est placé sous le jour de l’exposition « Fetish Modernity », qui invite à réfléchir sur la notion de « modernité ». Aussi avons-nous pensé à la mission suivante : fabriquer une lampe en combinant formes, matériaux, motifs et idées
empruntés à des cultures et des époques diverses.
Des centaines de personnes qui ont répondu à l’appel, les nonante premiers ont conquis leur place au musée.
L’exposition de ces créations est inaugurée au cours de cet événement Africa <> Tervuren ; elle restera ouverte jusqu’au 4 septembre.
Toutes les œuvres peuvent en outre être admirées dans un catalogue digital placé sur le site web du musée.
Apportez votre suffrage !
Votez pour votre lampe préférée. Deux prix seront décernés : le prix du public et le prix du personnel du musée. Les lauréats seront
annoncés à 17h.
Participants
Action Josaphat (Haj Chaib Bilal, Kagermanov Aslan), Bauherz Maïra, Bauwens Karel, Bauwens Marc, Beckers Hilde, Boel Jeroen,
Bonnaerens Lieven, Callens Bart, Cobowawa (Bodson Aline, Cornelis Marc, Wallemacq Anne, Wallemacq Claire), Collectif « Deux fois dix »,
Costache Malina, Courtois Christian, Dawance Valérie, De Backer Frederik, De Baets Karine, De Marchi Olivier, De Pauw Robert, De Schutter
Hilda, De Troch Ria, De Waal Ingrid, De Waele Els, Del Vecchio Noemi, Dimovska Natacha, Do Rosario Jose Manuel Antonio, Donders
Eddy, Gérard Michel, Gervais Git, Giaiotto Françoise, Gobert Marie-Jeanne, Govaerts Johan, Guldentops Tim, Hazenberg Marina, HéquetGrotard Véronique, Hossé Alice, Janssens Rosette, Kourbatoff Natacha, Lammens Carine, Lamouchi Laura, Maës Fred, Monsieur Herbert,
Lanckman An, Loeckx Roos, Maertens Dieter, Maes Cintha, Mestdagh Sien, Mouthuy Pierre-Olivier, Moyson Louisa, Mys Lieselotte, Ohsé
Véronique, Oludé da Silva Inêz, Roelandt Eric, Poleunus Hilda, Ravelosaotra Isabelle, Ravoet Ingrid, Reynaert Arne, Roels Veerle, Rooms
Karin, Rossius Frédérik, Rotsart de Hertaing Françoise, Schelfthout Leen, Schiltz Ann, Stoffels Marion, Thirion Loïc, Tripnaux Carine, Van
Bosstraeten Erwin, Van De Velde Willy, Van den Bosch Jane-Sylvie, Van Hauwaert Françoise, Van Mechelen Marien, Van Pelt Staf, Van
Roosbroeck Kristine (Academie Mortsel), Van Sluijs Serge, Vanderkelen Hermine, Vanderstraeten Anne, Vandewal Wouter, Vanhoonacker
Paul, Vanhoutte Marthe, Vanneste Jürgen, Vanwynsberghe Edith, Verhellen Limke, Volkaerts Pascale, Weyns Leslie, Wohlgemuth Brigitta,
Wouters Greta
EXPOSITIONS
ACTIVITÉS POUR ENFANTS ET JEUNES
Fetish Modernity. Esprits des temps
Du 08/04 au 04/09
Funded with the support from the European Commission
Fetish Modernity invite à s’interroger sur la modernité. L’Occident, qui pense détenir le monopole de
la modernité, a souvent tendance à imposer une vision du monde comme s’il était arbitrairement
divisé entre « nous » et « les autres ». À l’inverse, l’exposition propose une lecture différente où la
modernité est perçue comme un processus dynamique à l’œuvre partout depuis toujours. En effet,
les créations des diverses cultures du monde portent les signes de l’attrait pour la nouveauté et le
changement. Vous êtes invités à venir découvrir les objets hybrides nés de ce désir de modernité.
Fetish Modernity résulte d’une collaboration entre onze musées d’ethnographie dans le cadre
du projet européen « Ethnography Museums and World Cultures » (RIME). L’exposition regroupe
des œuvres de ces musées, des créations d’artistes contemporains et des installations audiovisuelles. Inaugurée au MRAC, l’exposition sera ensuite présentée à Madrid, Prague, Vienne, Leiden
et Stockholm.
Stand 1
Body Art (6-9 ans)
Salle 2 - près du shop
Demande à un adulte de tracer le contour
de ton corps sur l’un des grands panneaux
qui te sont proposés au stand. Ensuite, à
toi de jouer, ou plutôt… de peindre. Le but
étant de remplir ta silhouette de motifs
colorés, inspirés de ceux que l’on trouve
sur les textiles africains.
Artists in Residence. Sammy Baloji & Patrick Mudekereza
Art, Sciences & Collections
Stand 2
Du 11/05 au 4/09
Street Wear (6-12 ans)
Cette exposition montre le travail réalisé par le photographe Sammy Baloji et l’écrivain
Patrick Mudekereza lors des résidences qu’ils ont effectuées au musée en 2008 et en 2010.
Les artistes, qui avaient reçu carte blanche pour puiser leur inspiration dans les collections
du musée, ont engagé un dialogue avec une équipe scientifique multidisciplinaire du MRAC.
Les pièces de collection à partir desquelles les artistes se sont mis à l’œuvre datent de la
première période de l’histoire coloniale belge au Congo. Elles dégagent une atmosphère
de conquête territoriale : la conquête par « l’Ouest » du territoire congolais. Le leitmotiv
de l’exposition, « Congo Far West », fait référence à cela, mais se rapporte également aux
artistes contemporains congolais qui reconquièrent artistiquement et intellectuellement
des pièces de collections conservées par « l’Ouest ».
Le résultat de cette rencontre passionnante entre l’art, les sciences et les collections est à
voir dans l’exposition « Artists in Residence. Sammy Baloji & Patrick Mudekereza ».
Sammy Baloji et Patrick Mudekereza vivent et travaillent tous deux à Lubumbashi, en RD
Congo, où ils sont d’importants acteurs de la vie culturelle. Sammy Baloji a récemment
exposé au Museum for African Art, à New York, et au musée national de Lubumbashi.
Patrick Mudekereza compose des récits et des poèmes, mais écrit également des textes
pour des bandes dessinées, des expositions et des œuvres d’art audiovisuel. Ensemble, les
deux artistes organisent la biennale photographique Picha, à Lubumbashi.
Salle 20 - derrière l’éléphant
Pimp your style! Le vent du hip-hop
souffle sur le stand... À l’aide de pochoirs
ou d’autres techniques, personnalise
un tee-shirt et fais-en une pièce unique.
Pour sûr, tu seras le seul/la seule de la
cour de récré à porter un tel tee-shirt !
Allez, enfile vite un pantalon baggy, es-tu
prêt(e) à enchaîner quelques freezes (en
break dance, figures statiques sur une ou
plusieurs parties du corps) ?
Stand 3
Street Art (13-16 ans)
Cour intérieure
Durée : 30 min. - Inscription au stand
Horaire : 11:00, 12:00, 13:30, 14:30, 15:30,
16:30
Rencontrez les artistes dans l’exposition !
Ils répondront très volontiers à toutes vos questions sur leur expérience en tant qu’artistes en résidence.
Avec le soutien du KVS, de UGent
En cette journée d’Africa <> Tervuren, vous avez l’occasion d’admirer le résultat d’une rencontre artistique singulière : celle de Carlos Ramirez, Hannelore van Dijck et le musée !
Matchbox est un projet d’exposition ambulante qui parcourt la Flandre d’avril à novembre
2011. Cette semaine, le box fait halte en Brabant flamand. Il est l’hôte du musée, et a dressé le
camp à côté du bâtiment. Un duo d’artistes y expose : Carlos Ramirez et Hannelore van Dijck
montrent, dans une création commune, leur vision de l’art et de la diversité, en lien direct
avec le lieu où ils ont pris place, le musée.
Carlos Ramirez se qualifie lui-même d’« artiste sans frontières » ; il affirme par là sa volonté
de traverser toutes les frontières, passant du milieu artistique international au champ socioculturel bruxellois, du travail au calme
de l’atelier à l’intervention artistique en espace publique, dans la grande ville.
Les dessins de Hannelore van Dijck naissent des éléments spacieux qui composent son environnement. Le rêve et la réalité y sont
intimement entremêlés. Les images laissent voir des décors, sans personnages ni aucune forme d’activité. Le champ de tension est
créé par un contexte.
Rencontre de deux personnalités, initiées à des disciplines différentes, ayant chacune leurs racines, leurs formes d’expression visuelle.
L’écrivain Ringo Gomez-Jorge et le photographe Artur Eranosian documentent les pérégrinations du Matchbox, que vous pouvez
suivre de chez vous en surfant sur http://matchboxontour2011.blogspot.com.
Matchbox on Tour est la preuve ambulante que l’art est de tous, pour tous.
photos : raymond dakoua
Matchbox on Tour
s’invite à Africa <> Tervuren !
Trouve tes marques au musée et laisses-y
ta marque ! Oui, oui, tu as bien entendu !
C’est ici, au milieu de notre vénérable
institution que tu vas pouvoir t’initier aux
techniques du graff ! Deux « graffeurs »
seront là, Merlin et Kuba, qui t’expliqueront les différentes étapes de fabrication
de pochoirs. Et puis, libre à toi de prendre
une bombe et de laisser ta trace au musée.
Non, pas sur le marbre ou les peintures
murales du musée évidemment, mais sur
des parois verticales prévues à cet effet.
en étroite collaboration avec : afrikaans cultureel collectief, ccaeb, mina, mwinda-kitoko, platform
afrikaanse gemeenschappen van antwerpen, sadisa | présentateurs : lily mbuyi, laye louhenapessy
Funded with the support from the European Commission
musée royal de l’afrique centrale, Leuvensesteenweg 13, 3080 Tervuren
Info : + 32 (0)2 769.52.00, [email protected] ,www.africamuseum.be

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