dossier de presse

Transcription

dossier de presse
14 SEPTEMBRE 2016
15 JANVIER 2017
DOSSIER DE PRESSE
Défense d’afficher
1959
69,5 x 33,5 cm
Acrylique et huile sur bois
© Collection de l’artiste
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 2
SOMMAIRE
Page 4
Préface de Bruno Monnier, Président de Culturespaces
Page 6
Communiqué de presse
Page 8
Parcours de l’exposition - Section historique
Page 17
Parcours de l’exposition - Section contemporaine
Page 18
Dans la tête de Ben
Page 20
Compléments à la visite
Page 21
Les commissaires de l’exposition
Page 22
Questions posées à Ben
Page 23
Questions posées à Andres Pardey
Page 24
Le Musée Tinguely, partenaire de l’exposition
Page 25
Bain & Company mécène de l’exposition
Page 26
Les partenaires médias de l’exposition
Page 27
La Fondation Culturespaces, « Écrire c’est peindre des mots »
Page 28
La Poste et sa Fondation d’Entreprise, aux côtés de l’exposition et de la Fondation Culturespaces
Page 29
Culturespaces, partenaire du Musée Maillol
Page 30
Le Musée Maillol
Page 31
Visuels disponibles pour la presse
Page 35
Informations pratiques
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 3
INTRODUCTION DE BRUNO MONNIER, PRÉSIDENT DE CULTURESPACES
Sculpture objet suspendu et boîte mystère
1958/1962
105 x 60 x 50 cm, collage
© Collection de l’artiste
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 4
À l’occasion de sa réouverture, le Musée Maillol et Culturespaces ont souhaité inviter l’artiste Ben Vautier
en lui consacrant une exposition inaugurale intitulée « Tout est art ? ».
Dans la continuité d’une ambitieuse rétrospective organisée au Musée Tinguely de Bâle en 2015, l’artiste
investit les lieux pour sa première exposition à Paris au sein d’une institution muséale.
En s’associant au Musée Maillol, et par le choix de ce premier événement dédié à Ben, Culturespaces
exprime sa volonté de réaffirmer le dynamisme du musée Maillol et de confirmer sa place en tant qu’acteur
incontournable sur la scène culturelle à travers une programmation moderne et contemporaine engagée.
Artiste audacieux, Ben défie ses contemporains, dépasse les genres et bouleverse les règles de l’art.
Son enthousiasme est intact, son énergie débordante. Les idées fusent. Toujours créatif, avec un goût
pour la provocation et une perspicacité visionnaire, Ben est guidé par le désir sans cesse renouvelé de
créer du nouveau.
Pour Ben, si tout est art, il n’est pas d’art sans ego. Ses « je » de mots sont révélateurs d’une perpétuelle
introspection et du regard amusé et critique porté par l’artiste sur le monde qui l’entoure.
Ben a toujours voulu être connu. Il a même réussi la gageure de devenir un artiste populaire. Au travers de
ses écritures, de ses appropriations, il atteint à une vérité dans l’art qui n’a rien perdu de sa pertinence.
Entraînant à sa suite de nombreux émules parmi la génération d’artistes contemporains, ses jeux de
langage traduisent en réalité une acuité hors normes et rendent manifeste l’héritage de son œuvre.
Au travers de plus de 200 œuvres, l’exposition au Musée Maillol consacre un artiste protéiforme qui
reste inlassablement actif.
Le commissariat de la partie historique de l’exposition a été confié au vice-directeur du Musée de Bâle,
Andres Pardey. La première partie du parcours évoque les débuts de la carrière de Ben en replaçant
une sélection d’œuvres iconiques des années 1958 à 1978 dans une perspective historique, fondement
de son œuvre ultérieur. Tout l’éventail de son répertoire artistique est déjà présent : des nombreuses
« actions de rue », grands moments de Fluxus à Nice, jusqu’aux prises de position de Ben en tant que
théoricien et philosophe de l’art.
Carte blanche est laissée à Ben pour investir la seconde partie de ses installations les plus contemporaines.
Commissaire de son propre œuvre, Ben nous propose un kaléidoscope de ses réalisations les plus
actuelles, et produira également à cette occasion, des créations inédites inspirées par l’histoire du lieu
ou encore la biographie romanesque de Dina Vierny, la muse de Maillol.
Nous exprimons notre gratitude à Ben, à Annie Vautier et à Eva Vautier pour leur adhésion enthousiaste
et leur engagement continu dans la mise en œuvre de l’exposition, du catalogue et de la documentation.
En nous ouvrant les portes de sa maison, Ben et son entourage familial ont été les acteurs principaux
de la réussite de cette exposition.
Nous souhaiterions adresser un remerciement particulier à Roland Wetzel, directeur du Musée Tinguely
de Bâle, et à Andres Pardey, vice-directeur, pour sa collaboration exceptionnelle à l’élaboration du
projet, pour son apport scientifique fondamental à l’exposition et à l’ouvrage qui l’accompagne. Son
expertise nous a permis de réunir un florilège de prêts représentatifs de l’œuvre de Ben.
Que tous les prêteurs institutionnels et privés soient ici chaleureusement remerciés.
Notre reconnaissance s’adresse aussi au cabinet Bain & Compagnie, mécène de l’exposition, et tout
spécifiquement son Président Monsieur Olivier Marchal ainsi que son Directeur Général Monsieur
Domenico Azzarello pour leur confiance.
Bruno Monnier
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 5
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
TOUT EST ART ? BEN AU MUSÉE MAILLOL
Du 14 septembre 2016 au 15 janvier 2017
À l’occasion de sa réouverture en septembre 2016, le Musée Maillol présente la première exposition
d’envergure à Paris consacrée à Ben, figure majeure de la scène artistique contemporaine en
France. Rassemblant plus de 200 œuvres issues pour la plupart de sa collection personnelle et de
collections particulières, cette rétrospective révèle les multiples facettes d’un artiste iconoclaste
et provocateur qui récuse la pensée unique depuis plus de 50 ans.
Dans la continuité d’une ambitieuse rétrospective dédiée à Ben au Museum Tinguely de Bâle en
2015, le commissariat pour la partie historique de cette exposition au Musée Maillol a été confié à
Andres Pardey, vice-directeur du Musée Tinguely. Pour la partie contemporaine, carte blanche est
laissée à Ben, invité à investir les espaces du musée avec ses créations les plus contemporaines,
dont certaines seront présentées pour la première fois au public.
Cette exposition s’intègre dans le nouveau programme d’expositions mis en œuvre par
Culturespaces au musée Maillol.
Depuis la fin des années 1950, Ben Vautier (né en 1935), artiste franco-suisse vivant à Nice, plus
connu sous le nom de Ben, dit lui-même : « Je signe tout » – commentant ainsi, par ses images et ses
actions, le monde comme un tout. Chaque phrase, aussi brève soit-elle, recèle un immense potentiel
de questions capitales sur la vérité dans l’art, le rôle de l’artiste dans la société ou le rapport entre l’art
et la vie. Ses écritures couvrent un très large éventail : réflexions intimes ou théories postmodernes sur
l’art, l’anthropologie ou bien encore la religion. Elles sont le reflet de ses questionnements personnels et
témoignent d’un esprit critique qui n’hésite pas à remettre en cause tout et tout le monde – y compris
son propre ego. Par la manière dont elle mêle les arts, la philosophie et le quotidien, l’oeuvre de Ben est
unique. À partir des ready-mades de Marcel Duchamp, Ben perpétue de façon systématique l’idée selon
laquelle une oeuvre d’art est reconnaissable non à sa forme mais à sa signature.
Ben fut un des premiers artistes en Europe à faire descendre l’art dans la rue, à partir de 1959,
avec ses fameuses « actions de rue », qui en font un des protagonistes majeurs du mouvement Fluxus
en Europe. Le Magasin (1958-1973), oeuvre insigne de Ben, était à l’origine une boutique de disques
d’occasion à Nice, devenu au cours des années 1960, le point de rencontre de la scène artistique
internationale et le lieu de nombreuses actions et expositions. Artiste, performeur, fédérateur, inventeur
d’un nouveau langage et penseur de l’art, il fonde également l’École de Nice aux côtés d’Arman, Yves
Klein et Martial Raysse avec qui il était étroitement lié.
UN PARCOURS À LA FOIS HISTORIQUE ET CONTEMPORAIN EN 200 ŒUVRES
Le parcours de l’exposition débute par la section historique, sous la direction du commissaire
Andres Pardey. Une sélection d’œuvres-clés des années 1958 à 1978, illustrent les débuts de la carrière
de Ben. Ces témoignages retracent la quête de Ben d’un langage formel abstrait bien à lui et mène à un
ensemble de « premières écritures ». L’ensemble de son répertoire artistique est présenté dans cette
partie de l’exposition : nombreuses « actions de rue » à partir des années 1960, grands moments de «
Fluxus » à Nice, jusqu’aux prises de position de Ben en tant que théoricien et philosophe de l’art. Tout
cela s’inscrit dans une période relativement brève et constitue le fondement de son oeuvre ultérieure.
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 6
Figure majeure de la scène artistique contemporaine en France, Ben investit la seconde partie
de ses installations les plus récentes. L’univers de Ben est ainsi donné à voir, en une succession de
moments, de ses « petites idées » jusqu’aux « nouvelles écritures », en passant par les « miroirs », la
« photographie », le « temps » et la « mort ». Ben nous propose un kaléidoscope de ses réalisations
les plus actuelles.
Le visiteur découvrira à cette occasion, des installations inédites conçues spécifiquement par Ben pour
son exposition au Musée Maillol et inspirées par les oeuvres d’Aristide Maillol conservées dans les
collections permanentes de cette institution.
Cette exposition est réalisée en partenariat avec le Musée Tinguely à Bâle.
L’ÉQUIPE DU PROJET ARTISTIQUE
Programmation : Sophie Hovanessian
Après avoir assuré la direction de Paris Musées et de la Réunion des Musées Nationaux, Sophie
Hovanessian est nommée administrateur du Musée Jacquemart-André. Depuis 2010, elle est directrice
de la programmation culturelle et des expositions de Culturespaces.
À ses côtés, pour monter cette exposition, Agnès Wolff, responsable du service expositions, Sixtine
de Saint-Léger, responsable des expositions pour le musée Maillol, et Camila Souyri, régisseur des
expositions.
Scénographie : Hubert Le Gall
Hubert Le Gall est un designer français, créateur et sculpteur d’art contemporain. Depuis 2000, il réalise
des scénographies originales pour de nombreuses expositions.
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PARCOURS DE L’EXPOSITION - SECTION HISTORIQUE
Forme abstraite
1958
Encre sur papier
56 x 45 cm
© Collection de l’artiste
1 - RECHERCHE DES FORMES/BANANES (1955 - 1961)
Au début de sa carrière artistique, au milieu des années 1950, Ben se frotte à toutes les théories et
pratiques dans le but premier de trouver un langage formel bien à lui, d’inventer quelque chose d’inédit,
au-delà du répertoire existant. À ces premières tentatives picturales et expérimentations formelles, il
donne le nom générique de « Recherche des formes ». Il recourt alors aux techniques les plus diverses,
du dessin à l’encre de Chine au panneau émaillé. Dès 1955, il retient la forme de la banane, à la fois
abstraite et phallique, qu’il déclare aussitôt comme sa création personnelle. Par la suite, il réalise toute
une série de dessins de bananes sur des supports différents, généralement à l’encre de Chine sur
papier. Par petites variations du motif et en utilisant des papiers de qualité différente, Ben a créé ainsi
une multitude de dessins de cette forme très simple. Les images de bananes, prises dans toute leur
gamme, font l’effet d’une signature, visible en maints endroits. Avec la série des Bananes, Ben donne
leur orientation à ses oeuvres et actions ultérieures : il s’approprie une forme ou un objet donné qui
deviennent un peu sa griffe. Ce procédé caractérisera durablement son travail.
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Ionesco
1959
Huile sur bois
28,5 x 54 cm
© Collection de l’artiste
2 - PREMIÈRES ÉCRITURES (1958 - 1965)
Les Premières écritures de Ben remontent à l’année 1958 ; elles voient le jour parallèlement à la série
des Bananes. Ben découvre rapidement le potentiel de ses écritures : la teneur des propos énoncés
prime sur le graphisme des lettres qui passe au second plan. Par leur format, leurs couleurs très réduites
et leur impact visuel, ces oeuvres évoquent davantage des panneaux signalétiques que des tableaux
classiques – et sur des photographies historiques de son magasin de disques. On constate que Ben les
a parfois accrochées sur la façade extérieure ou à l’intérieur. Le début des écritures est indissociable de
l’histoire du Magasin; lieu même où Ben a conçu l’un de ses ensembles artistiques les plus marquants.
C’est le mot, la phrase, qui est exclamé par la peinture au magasin, dans la rue – ou dans la salle
d’exposition.
« 1989 : J’ÉCRIS DE PLUS EN PLUS ET JE PEINS DE MOINS EN MOINS. » Ben
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SECTION HISTORIQUE - SUITE
Être
1975
Acrylique sur toile
60 x 73 cm
Collection Lella et Pierre Le Pillouër,
Vallauris
© Collection de l’artiste.
3 - L’ALPHABET ARTISTIQUE DE BEN
Au cours des dix premières années de sa carrière, Ben développe son alphabet artistique. Conçues au
départ pour son magasin, les écritures sont des supports d’information destinés aux visiteurs. Dans
les écritures publicitaires comme « Le Bon Lait » ou même des marques telles que « Coca Cola »,
Ben revendique un intérêt pour la primauté du contenu dans les mots qu’il écrit. Néanmoins l’aspect
esthétique présente un niveau de signification additionnel et transforme les écritures en tableaux. Les
premières écritures montrent bien que chacun des mots et chacune des phrases brèves sont tracés au
pinceau, souvent à l’huile sur bois. Par la suite, Ben développera sa propre technique en « écrivant »
directement sur la toile avec un tube d’acrylique.
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Bar Restaurant
1961
Huile sur toile
42,5 x 54,5 cm
© Collection de l’artiste
4 - LE MAGASIN (1958-1973)
Singulière œuvre de Ben, conservée actuellement au Musée national d’Art moderne et évoquée au
Musée Maillol, le Magasin est à l’origine une boutique de disques d’occasion tenue par Ben. Mais c’est
aussi pour lui un objet de création et une incitation à peindre ou à écrire des panneaux. Ce qui est
aujourd’hui considéré comme des oeuvres à part entière – Bananes, Formes abstraites et Écritures –
sont inextricablement liées à ce lieu. C’est ici que sont nées les oeuvres que Ben montre ensuite à ses
amis et clients. Dans les années 1960, le Magasin est non seulement l’espace artistique le plus vivant
de la ville de Nice mais aussi la galerie qui offre l’éventail le plus large d’expressions artistiques. La
programmation, conçue par Ben, laisse une large place à l’expérimental, à toutes les nouveautés, et
fait la part belle à un réseau d’artistes à l’échelon régional. En juillet 1963, le Magasin de Ben devient
le quartier général des artistes Fluxus à Nice, dédié à la présentation de nombreuses actions de
ce mouvement, d’affiches et de publications. À cette époque, Ben s’intéresse aussi à la théorie de
l’ethnisme de François Fontan. Son Magasin devient alors le point de ralliement de ce mouvement,
engagé notamment en faveur des minorités linguistiques et culturelles – une question qui, pour Ben, n’a
rien perdu de son actualité aujourd’hui.
Pendant plus de 15 ans, Ben ne cesse de transformer et d’agrandir le Magasin. Il est ensuite acheté
en 1975 par le Musée national d’art moderne qui l’expose lors de l’inauguration du Centre Pompidou
à Paris en 1977. À l’origine, à Nice, seule la façade s’affiche ostensiblement. Les trois autres panneaux
sont ajoutés lors de l’acquisition du MNAM. En 1980 et 1994, Ben remanie la partie arrière et les pans
latéraux en y ajoutant là aussi des objets et écritures.
« 1975 : PONTUS HULTEN, DIRECTEUR DE BEAUBOURG, ACHÈTE MON MAGASIN QUI DEVIENT
UNE DES PLUS GRANDES PIÈCES DE BEAUBOURG. » Ben
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SECTION HISTORIQUE - SUITE
Art = Ben
1963
Acrylique sur toile
21,3 x 29,6 cm
Collection Jon et
Joanne Hendricks
© Collection de l’artiste
5 - HISTOIRE ET THÉORIE DE L’ART SELON BEN
Ben n’est ni le premier ni le seul artiste à avoir sondé le potentiel du langage peint comme moyen
artistique et à avoir tenté d’intégrer des formes de la réalité dans l’espace pictural en recourant à des
contenus linguistiques. Cependant, il reste un véritable précurseur à la fin des années 1950. Il est un des
premiers dont les représentations se limitent uniquement à des mots écrits sur la toile et dont les propos
ainsi énoncés sont le critère premier. Dans ses textes théoriques, Ben insiste sur l’impact qu’a eu pour
lui la découverte des ready-mades : c’est là que commence sa propre recherche artistique. Selon ses
propres considérations, il a retenu les aspects les plus marquants de l’invention de Duchamp pour les
reformuler dans ses oeuvres. De cette manière, Ben réfléchit sur son propre travail au sein du système
de l’art et élabore un canon personnel. Dans sa pratique de l’art, Ben associe la création à la réflexion
sur l’histoire de l’art et les théories artistiques. Son travail s’adresse directement à celles et ceux qui
sont en face ; il les interroge – « À quoi sert l’art ? », « Qui a raison ? Duchamp ou Matisse ? » – et invite
à jouer avec la pensée – « Si tout est art, alors… » –, laissant cependant à chacun le soin de trouver ses
propres réponses.
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Absolument n’importe quoi est art
1962
Offset sur papier brun
50 x 62 cm
© Collection de l’artiste
6 - FLUXUS (1962 - 1970)
En 1962 pendant le Festival of Misfits, Ben rencontre George Maciunas, fondateur et personnage central
de Fluxus, à Londres. Invité par Daniel Spoerri, Ben s’expose comme sculpture vivante pendant 15 jours
et nuits dans la vitrine de la Gallery One. Fluxus est un mouvement qui touche aussi bien les arts visuels
que la musique et la littérature et participe aux questionnements qui voient le jour dans les années 1960
sur le statut de l’oeuvre d’art, le rôle de l’artiste, et la place de l’art dans la société, notamment. L’humour
et la dérision sont au centre de leur démarche et participent à la définition de Fluxus comme un nonmouvement, produisant de l’anti-art.
En intégrant le public à la performance artistique, les artistes Fluxus veulent supprimer l’idée que l’art se
donne à voir et proposent un art qui s’expérimente, se vit.
En 1963, Ben organise à Nice, comme dernière étape d’une tournée européenne, un festival d’Art
Total avec des nombreux participants, dont Maciunas. Il fonde par la suite un groupe Fluxus niçois,
nommé Théâtre d’Art Total, avec Robert Bozzi, Robert Erébo, Pierre Pontani, Dany Gobert et sa femme
Annie Vautier. Les actions du groupe et celles du festival se déroulent sur la Promenade des Anglais
et un concert unique est organisé dans le salon de l’Hôtel Scribe. Ben, Maciunas, Erébo et Serge III
Oldenbourg jouent des pièces Fluxus de différents artistes, dont Paper Piece de Ben Patterson, Duo for
Violin de La Monte Young et Counting Song d’Emmett Williams. Le théâtre ne se joue plus uniquement
sur scène mais dans la rue, dans la vie.
Ben participe au Festival de la Libre Expression créé par Jean-Jacques Lebel, au Centre Américain. Ce
sont les premiers happenings version française. Pour Ben, « tout est art », il souhaite abolir la distinction
entre l’art et la vie. Il multiplie ce qu’il appelle des Gestes et il crie jusqu’à en devenir aphone dans
l’œuvre qui s’intitule Hurler (1964).
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SECTION HISTORIQUE - SUITE
Ma volonté d’être différent
1976
Acrylique sur toile
100 x 100 cm
© Collection de l’artiste
7 - INTROSPECTION (1959 - 1976)
Ben définit la « recherche de la vérité » comme l’objet principal de sa création artistique, sur le plan
pratique aussi bien que théorique. Au début des années 1970, ses investigations l’amènent à trouver
cette (ou ces) vérité(s) en lui-même et donc à interroger son propre ego. Ben se pose des questions de
fond : « Qui suis-je ? », « Que suis-je ? ». Les réponses très personnelles qui en découlent sont ensuite
intégrées dans ses oeuvres. La série intitulée Introspection (1976) relève d’une approche philosophique
du questionnement, de l’incrédulité et du conflit intérieur. . Des lettres d’imprimerie rouge vif composent
des phrases telles que : « Ma peur de me répéter », « Ma jalousie des autres » ou encore « Ma lâcheté
de vouloir plaire » sur plusieurs grands panneaux carrés et noirs. Ben a toujours cultivé le doute comme
attitude de l’esprit face au monde, face à lui-même : Ben doute de tout. Le doute se conçoit ici comme un
scepticisme – bien réfléchir aux choses, les envisager avec discernement. La série Introspection relève
d’une approche philosophique du questionnement, de l’incrédulité et du conflit intérieur. Le doute est le
fondement essentiel duquel peuvent jaillir des opinions et convictions – autrement dit, la connaissance
et la vérité.
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 14
Geste : détruire mes oeuvres d’art
1961 - 1972
Acrylique et photographies sur bois
75 x 75 cm
© Collection de l’artiste
8 - GESTES ET ACTIONS DE RUE (1958 - 1972)
Regarder le ciel (1963), Couper la moitié de ma barbe (1966), Cirer les chaussures des autres (1971),
Marcher (1969) ou encore Faire des grimaces (1962) : ces gestes et actions, et tant d’autres encore,
effectués par Ben, le plus souvent en public, à une seule reprise ou bien répétés, sont conçus par lui
comme des œuvres d’art à part entière. En 1973, 61 de ces actions ont finalement été représentées dans
une série de tableaux et exposées ainsi comme une entité visuelle. Il faut cependant bien différencier les
Gestes – autrement dit les actions effectivement exécutées par Ben en un lieu donné (visibles dans les
films de l’époque) – et les tableaux (datés de 1958 à 1972) sélectionnés parmi la série du même nom.
Ceux-ci sont la représentation « en mots et en images » des Gestes correspondants et, en même temps,
une manière de réunir ces travaux a posteriori en un ensemble cohérent (daté de 1958 à 1972). Les
Gestes, en tant qu’actions inscrites dans leur temps, deviennent ainsi des documents d’époque. Par ses
Gestes, Ben a amené l’art dans la rue. En fin de compte, tous les messages de ses Gestes se résument
à un seul : Regardez-moi cela suffit (1963-1965), comme on peut lire sur une pancarte avec laquelle Ben
s’est exposé lui-même dans l’espace public.
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Moi Ben je signe
1974
Acrylique sur toile
64 x 80 cm
Galerie Bruno Bischofberger,
Männedorf
© Collection privée,
Courtesy Galerie Bruno
Bischofberger, Männedorf-Zürich, Switzerland
9 - LES APPROPRIATIONS (1958 - 2016)
Comme montré précédemment dans la série des Bananes, Ben est motivé d’abord et avant tout par la
création de quelque chose de nouveau. Le jeu conceptuel d‘Appropriation, pratiqué par Ben et ses amis
artistes à Nice dans les années 1960, équivaut sous forme de processus créatif à un atterrissage sur la
Lune – le « challenge » tient en un seul principe : être le premier. L’appropriation par Ben de notions ou
d’objets qu’il a lui-même choisies constitue une liste considérable : « tout » et « rien », « trous » et « eaux
usées », « boîtes secrètes » et même « Dieu ». Selon Ben, tout dans l’univers peut être signé. Signer une
notion choisie par l’artiste la désigne comme une appropriation, et lui confère le statut d’oeuvre d’art.
L’ensemble de ces idées et concepts servait ensuite à Ben de base pour de nouvelles représentations
et objets. L’« appropriation artistique » se définit couramment par la reprise d’un matériau donné
ou à la « copie » d’oeuvres existantes ; la créativité réside dans le geste de montrer à nouveau. Les
Appropriations de Ben se conçoivent autrement : il ne s’agit pas d’une critique du système artistique
ni de briguer l’innovation à tout prix. Ben entend ici surtout explorer le potentiel des ready-mades de
Marcel Duchamp et aller jusqu’au bout de cette idée de l’art.
« CE QUI RÉSUME L’ÉPINE DORSALE DES ANNÉES 1958 À 1960 DANS MON ART C’EST L’IMPORTANCE DE L’IDÉE QUE TOUT ART DOIT APPORTER UN CHOC ET ÊTRE NOUVEAU » Ben
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PARCOURS DE L’EXPOSITION - SECTION CONTEMPORAINE
Vue de l’exposition
« Tout est art ?
Ben au Musée Maillol »
© Culturespaces /
Studio Sébert Photographes
En tant que commissaire de la seconde partie de l’exposition, Ben investit tous les espaces du rez-dechaussée et présente une sélection de ses installations les plus contemporaines.
L’univers de l’artiste se déploie à travers une succession de thématiques, comme autant de réflexions
pleines d’humour et d’interrogation portées sur le monde actuel : Le Centre mondial du questionnement,
Le Collectionneur du pauvre, La Mort, Les Oiseaux, Les Petites idées, Les photos, Le mur des écritures,
Sex Maniac, Les femmes libres, Les Portraits, Les Miroirs, Les Céramiques, Le Temps, Les ethnies,
C’est le Courage qui compte. Plongé dans la tête de l’artiste, le visiteur est invité à suivre l’introspection
philosophique de Ben, qui dit en substance : « L’histoire de l’art est faite d’actes de courage, le courage
de dire ceci est de l’art et de ne pas avoir peur qu’on se moque de vous » ou encore « J’aime l’art
contemporain quand il surprend, étonne, fait rire, sourire, penser, remettre en question, douter, choquer ».
Certaines de ces installations ont été spécialement conçues par Ben à l’occasion de cette exposition
pour faire écho à l’histoire du lieu, en hommage à Aristide Maillol et sa muse Dina Vierny.
Au sein de cette section, La Poste proposera une opération d’art participatif pour l’ensemble des
visiteurs.
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DANS LA TÊTE DE BEN
ART CONTEMPORAIN
Je me demande pourquoi certaines mayonnaises prennent et d’autres pas
L’Art contemporain une suite d’astuces
Autant en profiter
Je crois qu’il manque à l’art un grain de folie.
A ce propos
je suis en train de perdre mon grain de folie à
moi.
A chaque fois que j’ai envie d’être original,
de dépasser un tout petit peu les bornes, je me
dis non ça ne fait pas sérieux, et je m’arrête.
Où est passé le Ben d’antan ?
Où est le Ben du trou portatif, du vide,
de l’ego pur ?
Ceci dit il m’arrive aussi de penser
que le Ben d’antan était plus con que le Ben
d’aujourd’hui.
ART CONTEMPORAIN
Nouvelle théorie
c’est la cupidité
pour ne pas dire l’escroquerie
qui fait avancer le monde de l’art
elle se cache
sous le tapis de l’ambition.
ART CONTEMPORAIN
Comme pour les restaurants
il faudrait un Michelin des artistes
avec la cote des artistes dont on parle
à quels prix ils se vendent etc
les morts
les vivants
Garouste, Buren, Boltanski
Ben très loin derrière pas pris au sérieux
Martial Raysse dont on parle moins que
d’Arman.
ART CONTEMPORAIN
Ok Le monde de l’art est peut-être pourri, oui
mais le monde de la boucherie
des agents immobiliers, des banques
des chefs d’entreprises
c’est la même chose
sinon pire alors bof !
ART CONTEMPORAIN
L’extra terrestre envoya son rapport
« ils sont tous persuadés de savoir ce qui est
beau et laid ».
ART CONTEMPORAIN
Qui devient galeriste ?
la femme du riche qui s’ennuie ?
le petit commerçant qui vend sa boutique et
se retire ?
ART CONTEMPORAIN
Une mode ?
une nécessité ?
un engrenage ?
du gaspillage ?
cochez les mentions inutiles.
ART CONTEMPORAIN
Créer est une opération de l’esprit
qui consiste à se demander
que puis-je faire pour les étonner
de sorte qu’ils achètent
et que je devienne riche ?
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POST FACE À CES IDEES EN VRAC
LES APPROPRIATIONS
Toutes ces idées ne sont que des astuces de
plus pour la gloire, et ne changent rien dans
le fond. Rembrandt a trouvé un truc pour la
gloire. Ingres a trouvé un truc pour la gloire.
Duchamp a exposé un porte-bouteilles pour la
gloire. Cage a dit que tout est musique pour
la gloire. Et voilà ici exposées des idées de
Ben pour la gloire. Donc cela ne change rien.
Que faut-il faire pour apporter du neuf dans le
fond ? Il n’y a pas mille réponses il n’y en a
qu’une : changer l'Ego c’est-à-dire l’homme.
Vers 1960 j’ai joué au jeu des Appropriations.
La règle du jeu établie par Yves Klein était des
plus simples. Il fallait s’approprier et signer
en tant qu’œuvre d’art le monde c’est-à-dire
la réalité physique autour de nous. Le seul
interdit : ne pas copier, être le premier. Ce jeu
se jouait à Nice avec Arman, Yves Klein, etc.
Les Chiffons appartenaient à Deschamps, les
Emballages à Christo, l’Accumulation à Arman,
le Monochrome à Klein etc.
Je me suis donc, dans une période faste,
approprié les Trous, les Eaux sales, dieu, les
Vitres, les Coups de pied et un tas d’autres
réalités. Entre 1960 et 1963, en ce qui concerne
l’art j’avais développé la théorie du choc à tout
prix : il fallait étonner, choquer. Il fallait que mon
« nouveau » choque et étonne, d’où certaines
appropriations telles que les maladies (peste,
choléra) ou les catastrophes (tremblements de
terre, bombe atomi- que, etc.). A l’époque, je
différenciais mon attitude esthétique de mes
positions politiques (j’étais plutôt communiste
universaliste). A partir de 1964, j’abandonnais
la théorie du choc pour le choc et pris position
pour un monde pluriculturel.
Pour que l’homme ne fasse plus tous ces trucs
pour la gloire. Oui, cela serait nouveau mais
comment ?
Il y a plusieurs chemins. A partir de l’application
d’une thérapeutique sexuelle nouvelle jusqu’à
la destruction de la race humaine (dans l’espoir
de voir celle-ci céder la place à une autre
espèce de vie non ego).
Mais pourquoi l’art et pas la science ?
Parce que c’est l’art qui a atteint le premier le
cul de sac. Depuis que tout est art et depuis
que faire du nouveau n’est plus que la même
chose et parce que la recherche du nouveau
en art ne peut pas s’arrêter (pour des rai- sons
d’ego), c’est l’art d’aujourd’hui qui est amené à
proposer la transformation de l’homme.
Vive l’homme non ego.
BEN (dit la gloire)
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 19
COMPLÉMENTS À LA VISITE
LA VISITE COMMENTÉE SUR IPHONE/IPAD ET ANDROID
Cette application, disponible en français et en anglais, propose une vidéo de présentation
de l’exposition, une sélection d’oeuvres commentées, ainsi que les informations pratiques.
La variété des contenus (vidéo, audio, image) et la navigation fluide grâce à la présentation
de type « cover flow » en font l’outil indispensable pour une visite approfondie de l’exposition.
Avec la version iPad, profitez d’une visite en très haute définition avec une profondeur de
zoom exceptionnelle. Le Musée Maillol propose le téléchargement sur place et sans nécessité
d’une connexion 3G grâce à un accès Wi-Fi exclusivement dédié au téléchargement sur
l’AppleStore ou sur Google Play. Ce téléchargement in situ sera également accessible
aux possesseurs d’iPod Touch ainsi qu’aux visiteurs étrangers sans surcoût de roaming
data. L’application est au prix de 1,99 € pour la basse définition et de 3,99 € pour la haute
définition.
L’AUDIOGUIDE
Un audioguide proposant une sélection d’oeuvres majeures est disponible en deux langues
(français et anglais) au prix de 3 €.
POUR LES PLUS PETITS : LE LIVRET-JEUX
Remis gratuitement à chaque enfant (7/12 ans) qui se rend à l’exposition, ce livret est un
guide permettant aux plus jeunes d’observer, de manière ludique, les oeuvres majeures de
l’exposition à travers différentes énigmes.
LE CATALOGUE
Publié par Culturespaces et le Fonds Mercator, cet ouvrage de 216 pages, richement illustré,
présente les moments forts de la carrière de Ben qui trouvent écho dans cette exposition
Tout est art ? Ben au Musée Maillol.
En vente à la librairie-boutique du Musée Maillol au prix de 35 € et en ligne sur www.
boutique-culturespaces.com.
LE HORS-SÉRIE - BEAUX ARTS MAGAZINE
Le hors-série de Beaux Arts Magazine présente un entretien croisé entre Ben et Michel
Onfray, la carrière artistique de Ben en 10 dates clés, la famille élargie de Ben…
En vente à la librairie-boutique du Musée Maillol au prix de 9,5 € et en ligne sur www.
boutique-culturespaces.com.
LE DÉPLIANT DE VISITE
Disponible à l’entrée du musée, ce dépliant vous propose de suivre pas à pas le parcours de
l’exposition et vous permet d’enrichir votre visite avec une présentation générale de chaque
salle. En vente à la billetterie du musée au prix de 1 €.
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 20
LES COMMISSAIRES
BEN, COMMISSAIRE DE LA SECTION CONTEMPORAINE
Ben est l’un des artistes majeurs du XXe siècle, connu pour ses actions et ses peintures. Sa production,
à la fois réflexion sur l’art dans ce qu’il a de plus fondamental et intégrant notre quotidien dans ce qu’il
a de plus particulier, réussit à faire de la vie un art. Sont ainsi entrés dans son œuvre des univers aussi
éloignés du champ artistique que l’ethnisme, l’ego ou la vérité. Ben bénéficie d’une incroyable popularité
grâce à ses « écritures » qui allient la plus grande impertinence et la plus grande justesse.
Ben, de son vrai nom Benjamin Vautier, est un artiste français d’origine suisse, né le 18 juillet 1935, à
Naples (Italie), de mère irlandaise et occitane, et de père suisse francophone. Il est le petit-fils de Marc
Louis Benjamin Vautier, peintre suisse du XIXe siècle. Il vit ses cinq premières années à Naples. Après
la déclaration de guerre, en 1939, Ben et sa mère vont multiplier les voyages : Suisse, Turquie, Égypte,
Italie…, pour enfin s’installer à Nice en 1949. Il étudie à l’école du Parc-Impérial et à la pension du
collège Stanislas. Sa mère lui trouve un travail à la librairie Le Nain bleu en tant que garçon de course,
puis lui achète une librairie-papeterie.
À la fin des années 1950, il la vend pour ouvrir une petite boutique, dont il transforme la façade en
accumulant quantité d’objets et dans laquelle il vend des disques d’occasion. Rapidement, sa boutique
devient un lieu de rencontres et d’expositions où se retrouvent les principaux membres de ce qui
deviendra l’école de Nice : César, Arman, Martial Raysse, etc. Proche d’Yves Klein et séduit par le
Nouveau Réalisme, il est convaincu que « l’art doit être nouveau et apporter un choc ». Au début des
années 1960, plusieurs artistes tentent de s’approprier le monde en tant qu’oeuvre d’art. Ben va signer
tout ce qui ne l’a pas été : « les trous, les boîtes mystérieuses, les coups de pied, Dieu, les poules, etc.
», reliant l’art et la vie, expliquant que tout est art et que tout est possible en art.
En 1965, dans son magasin, il crée une galerie de trois mètres sur trois dans sa mezzanine : « Ben doute
de tout. » Il y expose Biga, Alocco, Venet, Maccaferri, Serge III, Sarkis, Filliou… Au début des années
1980, au retour d’une année passée à Berlin grâce à une bourse, il rencontre de jeunes artistes (Robert
Combas, Hervé Di Rosa, François Boisrond, Rémi Blanchard, etc.), groupe auquel il donne le nom de
Figuration Libre.
Très impliqué dans la scène contemporaine, il soutient depuis toujours de jeunes artistes et donne son
point de vue sur toute l’actualité, qu’elle soit culturelle, politique, anthropologique ou artistique, dans ses
newsletters régulières et prolixes.
Il vit et travaille depuis 1975 sur les hauteurs de Saint-Pancrace, colline niçoise. Les œuvres de Ben sont
présentes dans les plus grandes collections privées et publiques du monde, notamment le MoMA de
New York, le Walker Art Center de Minneapolis, l’Art Gallery of New South Wales de Sydney, le Museum
Moderner Kunst Stiftung Ludwig de Vienne, le MUHKA d’Anvers, le Stedelijk Museum d’Amsterdam,
le musée de Solothurn, le musée national d’Art moderne de Paris, le musée d’Art moderne et d’Art
contemporain de Nice.
ANDRES PARDEY, COMMISSAIRE DE LA SECTION HISTORIQUE
Né à Bâle en 1965, Andres Pardey étudie les sciences de l’art à l’Université de Bâle, il obtient sa licence
en 1991 et son diplôme en 1996 sur le récit pictural chez Hans Holbein le Jeune.
Il travaille depuis 1995 au musée Jean Tinguely, d’abord en tant qu’assistant universitaire, puis au
poste de conservateur depuis 2002 et enfin en tant que vice-directeur depuis 2007. Il participe à la
création et à l’ouverture du musée (1er octobre 1996) et à différentes expositions comme : Panamarenko
(2000), Daniel Spoerri (2001), Niki de Saint Phalle (2001), Marcel Duchamp (2002), Jean le Jeune (2002),
Luginbühl (2003), Three Islands : Richard Stankiewicz, June Leaf, Robert Lax (2004), Eva Aeppli (2006),
Niki & Jean, L’Art et L’Amour (2006), Hofkunst (2007), p.s.Pavel Schmidt (2008), Rüstung & Robe (2009),
Robert Breer (2011), Krištof Kintera (2014), Ben Vautier (2015). Il participe à l’organisation d’expositions
Tinguely à Rotterdam (Kunsthal), Valence (IVAM), Vienne (Kunstahaus) et ailleurs.
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 21
QUESTIONS À BEN
Pourquoi douter de tout ?
Parce que je ne crois en rien le vrai le faux le bon le méchant. L’espèce humaine ne juge que par son
intérêt.
Êtes-vous artiste ou philosophe ?
Je suis surtout philosophe dans la mesure où ma pratique artistique contient le questionnement, le
doute et la recherche de la vérité.
En quoi internet interpelle votre œuvre ?
C’est un lieu extraordinaire fantastique de communication et d’information. Il accélère l’information à
un point fou.
Êtes-vous votre propre iconoclaste ?
Oui dans la mesure où quand je me regarde dans un miroir je me dis : tu es humain, donc hypocrite
cynique menteur angoissé : mais aussi le contraire de tout ça parce que je me pose ces questions.
Et si vous n’aviez qu’une seule question à poser ?
L’espèce est-elle impérialiste malgré elle ?
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 22
QUESTIONS À ANDRES PARDEY
Pourquoi Ben doute de l’art ? Pourquoi douter de tout ?
Le doute est un des aspects fondamentaux dans l'art de Ben Vautier. Douter c'est remettre sans cesse
en question, ce qu'on fait, ce qu’on dit pour y trouver une certaine vérité. Douter c’est chercher et
trouver de nouvelles réponses à ces questions. Ben en est très conscient, ce qui l’amène à un art qui –
aujourd’hui encore après plus de 50 ans de création – se développe en permanence, peut-être moins
esthétiquement que philosophiquement (même si Ben cherche toujours des nouvelles possibilités).
Est-ce que Ben est philosophe ou artiste ?
Ben dit « J’ai introduit le message dans l’écriture artistique » – en se distinguant des lettristes et des
peintres, qui créaient des tableaux avec des lettres sans faire le point sur les mots et leur message. En
ce sens, Ben est philosophe (ou politicien. Ou démagogue. Ou amant. Ou homme). Mais il peint et il
utilise le tableau comme plateforme pour ses pensées. Par la force du support, Ben est avant tout un
artiste.
Ben est un artiste très connecté grâce aux nouveaux médias. En quoi Internet interpelle son
œuvre ?
Depuis 1996 (ce qui est très tôt!) Ben a un site Internet, où l’on peut retrouver des textes de Ben et
sur Ben, des enregistrements de Radio Ben, des informations sur ses pensées, son histoire. Ce site
comporte à la fois un aspect ludique mais aussi des textes politiques et philosophiques de l’artiste. Ben
utilise Internet comme plateforme de communication directe et donne un panorama sur l'art à Nice, ses
activités, ses pensées sur la politique. Son site Internet (complété d’une lettre d’information mensuelle)
est une part inhérente de son œuvre, à la fois catalogue raisonné et accumulation philosophique.
Ben est-il son propre iconoclaste ?
De part son foisonnement et son aspect débordant, Ben risque en permanence son état d’artiste
« sérieux ».
Certaines installations, quand il fait "le plein" et rempli les murs (en mode « horreur du vide), peuvent
perdre le spectateur dans la masse d’informations. Mais, même dans les installations les plus intenses,
Ben suit toujours un concept essentiel et incontestable. Ce sont les messages, qui comptent, et qui
peuvent apporter des réponses.
Si vous aviez une seule question à poser à BEN ?
Pourquoi l'art est-il resté tellement central pour la communication de la pensée moderne, pas seulement
dans la génération de Ben, mais aussi chez les jeunes artistes, qui ne cessent d'interroger les bases de
notre société?
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 23
LE MUSÉE TINGUELY, PARTENAIRE DE L’EXPOSITION
Le Musée Tinguely, créé et réalisé par l’architecte tessinois Mario Botta, rassemble la plus grande
concentration d’œuvres de Jean Tinguely (1925-1991), l’un des artistes suisses les plus innovants
et les plus importants du XXe siècle. L’exposition permanente montre une vue d’ensemble de
ses œuvres sur une quarantaine d’années, de ses débuts dans les années cinquante, avec des
reliefs actionnés par des moteurs, aux sculptures-machines et sculptures géantes des années
quatre-vingt. Régulièrement, des expositions temporaires, correspondant aux idées de Tinguely,
proposent un spectre élargi d’artistes et de sujets : y sont notamment présentés Marcel Duchamp
et Kurt Schwitters, des modèles de Tinguely, des artistes contemporains comme Arman, Niki de
Saint Phalle, Yves Klein, ainsi que les tendances actuelles comme l’artiste britannique Michael
Landy («Out of order» à visiter jusqu’au 25 septembre 2016).
Plus de quatre-vingt expositions ont déjà eu lieu au Musée Tinguely depuis son ouverture en octobre
1996. Pour l’inauguration, la collection présentée dans les vastes salles d’exposition fut complétée par
les prêts de collectionneurs privés et d’autres musées. Depuis, le Musée Tinguely est l’un des phares
de la vie culturelle de Bâle avec son programme varié d’expositions temporaires qui ouvre le musée à
un grand publique international tout en restant lié étroitement avec la ville de Bâle. L’œuvre de Tinguely
est extraordinairement variée, il a puisé dans l’histoire de l’art de nombreux motifs d’inspiration, s’est
emparé de thèmes qui lui valent aujourd’hui encore d’être considéré comme pionnier et novateur et n’a
cessé de travailler en collaboration avec d’autres artistes.
Contact presse :
Isabelle Beilfuss
[email protected]
Tel. +41 61 68 74 608
Pour de plus amples informations sur le Museum Tinguely, veuillez consulter notre site internet :
www.tinguely.ch
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 24
BAIN & COMPANY, MÉCÈNE DE L’EXPOSITION
Entre Ben et Bain, nous partageons bien plus qu’une simple homophonie. Outre l’admiration que nous
portons à ce grand artiste, nous retrouvons en effet dans son œuvre des valeurs qui entrent en résonance
avec celles qui nous animent.
« Je déteste l'art qui ne se remet pas en question », nous dit Ben. C’est cette même idée que nous
retrouvons dans notre ADN, dans ce que nous appelons « True North » qui nous pousse à nous réinventer
chaque jour tout en maintenant le bon cap.
Parmi les autres valeurs fondamentales qui guident l’action de nos 53 bureaux implantés dans 34 pays,
figurent la culture du résultat tangible et mesurable qui permet de transformer les décisions en actions ;
la passion et l’engagement qui nourrissent notre exigence d’excellence ; et l’esprit d’équipe que chacun
d’entre nous porte auprès de nos clients, nos experts et dans nos bureaux.
L’acuité du regard de Ben, la fulgurance qui le caractérise, sa finesse pour capturer les tendances et les
mentalités, et plus encore l’immense tendresse sans complaisance qu’il porte aux êtres ne peuvent que
nous inspirer. D’un trait de plume pour accrocher l’essentiel, jonglant avec les mots en se passant du
superflu, tout l’art de Ben réside dans son agilité à saisir avec impertinence et authenticité les grandes
ruptures qui rebattent les cartes de notre société. Et les passerelles que nous pouvons esquisser entre
son œuvre et nos missions sont profondément ancrées dans la devise qui nous anime au quotidien :
produire des résultats et non des rapports. Oui, tout est art, même le conseil en stratégie !
C’est pourquoi nous ne sommes pas seulement honorés mais aussi profondément heureux de soutenir
cette exposition majeure « Tout est art ? » qui inaugure le nouvel écrin du Musée Maillol.
Domenico Azzarello
Directeur Général Bain & Company
Olivier Marchal
Président Bain & Company
A propos de Bain & Company
Bain & Company est le cabinet de conseil en management reconnu par les dirigeants pour sa capacité à matérialiser
des impacts et des résultats dans leurs organisations. Bain conseille ses clients, entreprises et fonds de private
equity, sur leur stratégie, les opérations, la technologie, l’organisation et les fusions-acquisitions. Les associés et
les équipes de Bain développent des recommandations qui peuvent être effectivement mises en œuvre par les
entreprises et s’assurent qu’elles auront ensuite la compétence et l’autonomie pour préserver ces progrès et la
valeur de cet investissement. Pour garantir l’alignement des intérêts du cabinet avec ses clients, Bain n’hésite pas
à indexer ses honoraires sur la performance constatée de ses interventions. Fondé en 1973, Bain s’appuie sur 53
bureaux dans plus de 34 pays pour accompagner les entreprises de tous les secteurs d’activité et sur tous leurs
marchés.
Davantage d’informations sur notre site www.bain.fr
Suivez nous sur Twitter @BainCompanyFR
Contacts presse
Stéphanie Herrmann [email protected]
Caroline Detalle [email protected]
Tél : 01 44 55 75 75
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 25
LES PARTENAIRES DE L’EXPOSITION
www.bfmtv.com
www.leparisien.fr
www.nytimes.com
www.ugc.fr
www.anousparis.fr/
www.fnac.com
www.lejournaldesarts.fr
www.volvo.com
www.paris-premiere.fr
www.ratp.fr
www.europe1.fr
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 26
« ÉCRIRE, C’EST PEINDRE DES MOTS »
« Écrire, c’est peindre des mots » est une initiative ludique et pédagogique développée par la
Fondation Culturespaces qui vise à faire découvrir l’exposition « Tout est art ? Ben au Musée
Maillol » de façon adaptée à des enfants fragilisés par la maladie, le handicap, la pauvreté ou
l’exclusion sociale.
La Fondation Culturespaces souhaite ainsi donner l'occasion à 500 enfants âgés de 7 à 12 ans de
découvrir l’œuvre de Ben à travers un parcours de visite participatif conçu par l’agence de médiation
culturelle Up Culture.
Les enfants sont accueillis au Musée Maillol par un médiateur culturel qui leur présente la démarche
artistique singulière, les œuvres et les performances de l’artiste. Il accompagne les enfants dans leur
découverte de la passion des mots, des questionnements et des provocations esthétiques de Ben.
A la manière des goûters philosophiques, les enfants réfléchissent sur un thème pioché dans le sac du
médiateur : « l’amour, c’est des mots ». Ils se passent de main en main un bâton de parole et peuvent
s’exprimer librement en écho à la phrase choisie. L’œuvre de Ben permet ainsi de faire naître le débat et
de donner libre cours à l’imagination des enfants.
En fin de parcours, les enfants réalisent leur propre œuvre d’art en écrivant les mots qu’ils ont choisi sur
une ardoise, à l’aide d’un marqueur blanc, à la manière de Ben. Ils repartent du Musée Maillol avec leur
œuvre unique, un petit sac à dos, un carnet et une trousse Ben.
L’action est proposée à des relais sociaux (centres sociaux, associations de quartier), à des établissements
scolaires prioritaires ainsi qu’à des hôpitaux pédiatriques
Parmi les structures participantes : l’Hôpital d’enfants Margency Croix Rouge Française, le Centre
social de la Goutte d’Or, l’Ecole élémentaire d’Oran (Barbès), l’association Oasis des Cités le Rocher,
l’association Môm’artre et le Secours Populaire.
Les visites sont entièrement gratuites pour les participants (enfants, parents et éducateurs
accompagnateurs).
Mécènes du projet
Ce projet a été rendu possible grâce au généreux soutien du Groupe La Poste, de la Fondation
d’entreprise La Poste et de donateurs individuels souhaitant garder l’anonymat.
LA POSTE – FONDATION LA POSTE, mécène principal
QUO VADIS, partenaire du projet « Écrire c’est peindre des mots »
La Fondation Culturespaces est placée sous égide de la Fondation FACE (Fondation Agir Contre
l’Exclusion) présidée par Gérard Mestrallet.
Contact :
Gersende de Pontbriand, Déléguée générale Fondation Culturespaces
Tél. 06 31 86 41 38
Email : [email protected]
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 27
LA POSTE ET SA FONDATION D’ENTREPRISE,
AUX CÔTÉS DE L’EXPOSITION ET DE LA FONDATION CULTURESPACES
Véritable lien de confiance entre tous les Français, La Poste participe à des projets citoyens qui servent
l’intérêt général.
L’entreprise a ainsi développé trois programmes d’actions impliquant le public et les postiers : «Tous
arbitres » dans le sport, «Tous solidaires » pour la solidarité et «Tous artistes » dans le domaine culturel.
Dans ce cadre La Poste soutient l’expression artistique participative comme le fait le mail art depuis 50
ans, qui crée l’échange et invite chacun à un dialogue créatif pour favoriser les conditions d’expression
et de partage.
La Poste encourage l’art participatif à l’occasion de l’exposition de Ben « Tout est art ? » au Musée
Maillol.
En offrant à tous les visiteurs une carte postale pré affranchie créée par Ben, La Poste propose à chacun
de répondre à la question : « Si tout est art ?, l’art c’est aussi… »
Après avoir complété la carte de manière créative en dessinant, chacun pourra prendre en photo sa
création pour la partager sur les réseaux sociaux puis la poster dans la boite aux lettres prévue à cet
effet.
www.dailymotion.com/tousartistes
La Poste et sa Fondation d’Entreprise soutiennent le projet participatif « Ecrire, c’est peindre des
mots », organisé par la Fondation Culturespaces qui accueillera des enfants fragilisés par la pauvreté ou
l’exclusion sociale.
A propos du Groupe La Poste :
Société anonyme à capitaux 100 % publics, Le Groupe La Poste est organisé en cinq branches : Services-Courrier-Colis,
La Banque Postale, Réseau La Poste, GeoPost, Numérique. Le Groupe est présent dans plus de 40 pays sur 4 continents.
Chaque jour, les 17 000 points de contact de La Poste, 1er réseau commercial de proximité de France, accueillent 1,6
million de clients.
La Poste distribue 22,9 milliards d’objets par an dans le monde (lettres, imprimés publicitaires et colis), 6 jours par
semaine. En 2015, le Groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 23,045 milliards d’euros, dont 20,8 % à l’international, et
emploie près de 260 000 collaborateurs. Plus proche, plus connectée, La Poste accélère sa transformation numérique en
proposant une gamme de services autour de son rôle d’opérateur universel des échanges.
Le Groupe La Poste, dans son plan stratégique « La Poste 2020 : Conquérir l’avenir » s’est donné pour objectif d’accélérer
le développement de ses cinq branches et de conquérir de nouveaux territoires. Présente pour tous, partout et tous les
jours, La Poste met le facteur humain et la confiance au cœur de la relation avec ses clients pour devenir la première
entreprise de services de proximité humaine.
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 28
, PRODUCTEUR ET RÉALISATEUR DE L’EXPOSITION
« Notre vocation est d’aider les institutions publiques à mettre en scène leur
patrimoine et à développer leur rayonnement culturel et touristique. Elle est aussi
de démocratiser l’accès à la culture et de faire découvrir à nos enfants notre
histoire et notre civilisation, dans des sites culturels remarquables »
Bruno Monnier, Président-fondateur de Culturespaces.
Culturespaces anime et gère, avec éthique et professionnalisme, des monuments, musées et sites
historiques prestigieux qui lui sont confiés par des institutions publiques et des collectivités. Avec plus
de 25 ans d’expérience et 2,5 millions de visiteurs par an, Culturespaces est le premier acteur privé
dans la gestion des monuments et musées français, et l’un des premiers acteurs européens du tourisme
culturel.
Les sites mis en valeur et gérés par Culturespaces : le Musée Jacquemart-André, Paris (depuis 1996),
l’Hôtel Caumont - Centre d’Art, Aix-en-Provence (depuis 2015), la Villa Ephrussi de Rothschild, SaintJean-Cap-Ferrat (depuis 1992), les Carrières de Lumières aux Baux-de-Provence (depuis 2012),
le Château des Baux-de-Provence (depuis 1993), le Théâtre Antique et le Musée d’Art et d’Histoire
d’Orange (depuis 2002), les Arènes de Nîmes, la Maison Carrée, la Tour Magne (depuis 2006), la Cité de
l’Automobile, Mulhouse (depuis 1999).
Culturespaces prend en charge la mise en valeur des espaces et des collections, l’accueil des publics,
la gestion du personnel et de l’ensemble des services, l’animation culturelle et l’organisation des
expositions temporaires, ainsi que la communication nationale et internationale des sites, avec des
méthodes de management efficaces et responsables certifiées ISO 9001. Pour que la visite soit toujours
un moment de plaisir, les équipes de Culturespaces placent la qualité de l’accueil et l’enrichissement
culturel de tous les publics au coeur de leurs préoccupations.
CULTURESPACES, PARTENAIRE DU MUSÉE MAILLOL
La FONDATION DINA VIERNY a choisi de confier à Culturespaces les expositions temporaires du
musée Maillol à Paris. Olivier Lorquin, Président du musée Maillol, et Bruno Monnier, Président de
Culturespaces, ont signé en octobre 2015 une convention de partenariat portant sur la gestion du musée
et sa programmation culturelle. Cette programmation remettra à l’honneur l’A.D.N du musée Maillol tel
que l’avait voulu sa fondatrice Dina Vierny : l’art moderne et contemporain.
Avec deux grandes expositions annuelles (au printemps et à l’automne), le calendrier va faire la part
belle aux différents courants artistiques allant du XXe siècle au XXIe siècle, et à toutes leurs formes
d’expression (peinture, sculpture, photographie, illustration, vidéo, installation...). Sans oublier Aristide
Maillol, ses amis et la modernité, et sa muse Dina Vierny, dont les collections d’œuvres d’art dialogueront
avec les expositions temporaires.
Culturespaces est chargée de :
• la production, l’organisation et la communication des expositions temporaires,
• la gestion de l’accueil, de la billetterie et des visites des expositions et de la collection permanente.
• la gestion des activités annexes : librairie-boutique, café, réceptions.
Le musée, fermé entre février 2015 et septembre 2016, a bénéficié d’une phase de travaux visant à
redonner son état d’origine à la cour et à réorganiser les espaces d’exposition en séparant clairement la
collection permanente et les salles d’expositions temporaires.
« Nous allons revenir aux fondamentaux avec des expositions d’art moderne et contemporain »
Olivier Lorquin
« Nous sommes très heureux de ce nouveau partenariat qui va nous permettre de développer avec
Olivier Lorquin des expositions modernes et audacieuses » Bruno Monnier
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 29
LE MUSÉE MAILLOL
UN PEU D’HISTOIRE
Le musée est un lieu chargé d’histoire. Durant tout le Moyen Âge et jusqu’à la Renaissance, ces terrains
n’étaient pas bâtis et faisaient partie d’un vaste domaine foncier appartenant à une abbaye bénédictine
fondée en 543. En 1739, les religieuses du couvent des Récollettes cédèrent gracieusement à la ville un
emplacement pour l’édification d’une fontaine monumentale au cœur du faubourg.
Edme Bouchardon, sculpteur ordinaire du Roy, créa la majestueuse fontaine des Quatre-Saisons qui
forme une avant-scène magistrale à la façade du musée, édifiée de 1739 à 1745 à la gloire de la Ville de
Paris. L’ensemble fut classé monument historique dès 1862.
À la Révolution, le couvent fut fermé et vendu aux enchères ; les différents corps de logis revinrent
à des particuliers. Le XIXe siècle abrita des noms célèbres, comme le poète Alfred de Musset dont
l’appartement se situait au premier étage. Le peintre Paul Jacques Aimé Baudry, membre de l’Institut, y
occupa longtemps le vaste atelier dont le volume, fidèlement conservé lors des travaux d’aménagement
du musée, s’ouvre au second étage et abrite les sculptures grandeur nature de Maillol.
En 1951, les frères Jacques et Pierre Prévert ouvrent, au rez-de-chaussée de l’actuel musée, un cabaret :
La Fontaine des Quatre Saisons, dont Pierre devient le directeur artistique. Boris Vian, habitué du lieu, y
crée Le Déserteur ; Francis Blanche présente ses sketches ; les Frères Jacques, Yves Montand chantent
les poèmes de Prévert mis en musique par Kosma. Une pléthore de jeunes artistes y font leurs début :
Maurice Béjart, Guy Bedos, Pierre Perret, Jean Yanne, Philippe Clay, Jacques Dufilho… Les loges des
artistes et la cuisine se situent alors dans les caves voûtées qui accueillent aujourd’hui le Café des
Frères Prévert, dont l’aménagement a été confié à Kerylos Intérieurs
En 1955, Dina Vierny, modèle et collaboratrice du sculpteur, acquit et habita un appartement dans cet
immeuble. Puis, petit à petit, en une vingtaine d’années, elle parvint à racheter la totalité de l’ensemble
des bâtiments. Une quinzaine d’années de travaux et d’aménagements furent nécessaires pour mener
à bien, sous la direction de Pierre Devinoy, architecte qui fut l’élève d’Auguste Perret, l’institution rêvée
destinée à l’œuvre de Maillol.
Le musée Maillol ouvre ses portes le 20 janvier 1995. Il présente aujourd’hui au public la plus importante
collection d’œuvres de l’artiste, et brosse un panorama complet de sa création en sculpture, mais aussi
en peinture, en dessin, en terre cuite et en tapisserie.
NOUVEAU PARCOURS DES COLLECTIONS PERMANENTES
Dans le souci d’offrir une meilleure cohérence pour la visite du musée, la collection permanente des
œuvres d’Aristide Maillol occupe désormais le second étage, même si les espaces de circulation du rezde-chaussée et du 1er étage restent jalonnés de statues grandeur nature du sculpteur.
Le parcours, à la fois chronologique et thématique, est distribué en plusieurs salles : les premières
peintures et bois sculptés (1880-1900) ; la tapisserie (1895-1900) ; la mise en regard des statuettes
de bronze, terre cuite et plâtre (par sujets d’études, thématiques, travail sur les différents matériaux…
couvrant toute la carrière de Maillol) ; les sculptures emblématiques grandeur nature ; le cabinet des
petits dessins ; enfin, un double espace d’œuvres des années 1930-1940, avec d’une part les dernières
peintures, et de l’autre les dessins grand format.
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 30
VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE
1. C’est le courage qui compte, 1987
147 x 147 cm, acrylique sur bois
© Collection de l’artiste
2. Qui doute existe, 2014
100 x 100 cm, acrylique sur toile
Collection Danièle Roux, Saint-Paul de Vence
© richard sahel
3. Beau ou laid ? Vrai ou faux ? Oui ou non ?, 2013
30 x 162 cm, acrylique sur toile
© Collection de l’artiste
4. L’amour c’est des mots, 1958
22 x 27 cm, huile sur toile
© Collection de l’artiste
5. Je ne jette rien, 1975 - 1995
130 x 100 x 53 cm,
accumulation d’objets divers sur une poussette
© Collection de l’artiste.
6. Sculpture objet et boîte mystère, 1958 - 1962
105 x 60 x 50 cm, assemblage d’objets
© Collection de l’artiste
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 31
VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE
7. Banane, 1959
43 x 31 cm, acrylique sur papier
© Collection Jean-Pierre et François Causse
8. Être, 1975
58 x 71 cm, acrylique sur toile.
Collection Lella et Pierre Le Pillouër.
© Collection de l’artiste
9. Geste : détruire mes oeuvres d’art, 1961 - 1972
75 x 75 cm, acrylique et photographies sur bois
© Collection de l’artiste
10. Si Dieu est partout..., 1962
18 x 30 cm, acrylique sur boîte à chapeau
© Collection de l’artiste
11. Absolument n’importe quoi est art, 1962
50 x 32 cm, impression offset sur papier brun
© Collection de l’artiste
12. Forme abstraite, 1958
56 x 45 cm, encre de Chine sur papier
© Collection de l’artiste
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 32
VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE
13. Défense d’afficher, 1959,
69,5 X 33,5 cm, acrylique et huile sur bois
© Collection de l’artiste
14. Sculpture objet suspendu, 1963
150 x 40 cm, Assemblage d’objets
©Collection de l’artiste
15. Paix, 1959
42 X 60 cm, huile sur toile
© Collection de l’artiste
16. Le bon lait, 1958 - 1960
36,5 x 50 cm, huile sur toile
© Collection de l’artiste
17. Ben est art..., 1964
33 x 41 cm, acrylique sur toile
© Collection de l’artiste
18. Art = Ben, 1963
21,3 x 29,6 cm, acrylique sur toile,
Collection Jon and Joanne Hendricks.
© Collection de l’artiste
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 33
VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE
Je ne jette rien, 1975 - 1995
130 x 100 x 53 cm,
accumulation d’objets divers sur une poussette
© Collection de l’artiste.
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 34
INFORMATIONS PRATIQUES
Musée Maillol
61 rue de Grenelle
75007 Paris
Tél : +33(0) 01 42 22 57 25
Métro : Rue du Bac (L.12), Sèvres-Babylone (L.10 et 12)
Bus n° 63, 68, 69, 83, 84, 94 et 95.
RER : Ligne C, station Musée d’Orsay
Horaires d’ouverture
Le musée est ouvert tous les jours en période d’exposition temporaire, de 10h30 à 18h30.
Nocturne le vendredi jusqu’à 21h30.
Café des Frères Prévert
Ouvert tous les jours :
de 11h30 à 18h30 du lundi au jeudi
de 11h30 à 19h30 le vendredi
de 10h30 à 18h30 le samedi et le dimanche
Sans réservation.
Tarifs
Plein tarif : 12 €
Tarif réduit : 10 €
Les enfants de 7 à 17 ans, les étudiants et les demandeurs d’emploi bénéficient du tarif réduit.
Gratuit pour les enfants de moins de 7 ans, les journalistes et les porteurs du Pass Education
Les avantages Culturespaces
Audioguide gratuit pour la collection permanente
Application smartphone et tablette gratuite pour la collection permanente
Livret - Jeux enfant gratuit pour l’exposition
Offre famille : 2ème enfant gratuit de 7 à 17 ans, avec 2 adultes et 1 enfant payant
Boutique en ligne : www.boutique-culturespaces.com
Site Internet
www.museemaillol.com
Contact Presse
Agence L’Art en direct
24 rue de Richelieu 75001 Paris
Ingrid Cadoret
[email protected]
Tél : +33(0)1.55.35.25.10
Port. : +33(0)6.88.89.17.72
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#MuséeMaillol
Musée Maillol
facebook.com/MuseeMaillol
@museemaillol
twitter.com/museemaillol
Dossier de presse I Tout est art ? Ben au Musée Maillol - 35
59/61 rue de Grenelle - 75007 Paris
Ouverture 7 jours sur 7
en période d’exposition
De 10h30 à 18h30
Nocturne le vendredi jusqu’à 21h30
www.museemaillol.com
CONTACT PRESSE
AGENCE L’ART EN DIRECT
24 rue de Richelieu - 75001 Paris
Ingrid Cadoret
Tél : +33(0)1.55.35.25.10
Port. : +33(0)6.88.89.17.72
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