Flash Agronomique de Dekalb

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AGRONOMIQUE
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4 octobre 2011
Les moisissures de l'épi
Le maïs est sensible à un certain nombre de moisissures qui s'attaquent
aux épis et qui réduisent le potentiel de rendement de la culture, la qualité du grain et la valeur alimentaire de la récolte. À compter de l'apparition des soies et jusqu'à la récolte, les risques de dommages augmentent
quand les pluies sont plus abondantes que la normale. Ce phénomène est souvent associé aux
dommages causés aux grains par les insectes et les oiseaux, par la grêle ou par un gel hâtif.
Les mesures à prendre avec le grain infecté portent sur l'identification de la maladie, les précautions au moment de la récolte et la gestion de l'entreposage.
Conditions. Les conditions suivantes doivent être
réunies pour que les moisissures de l'épi apparaissent :
présence de l'agent pathogène, présence d'un hôte
sensible et environnement favorable. La pression
d'infestation exercée par les moisissures de l'épi
communes dans la province – Fusarium (verticillioides),
Gibberella et Diplodia – variera d'un champ à l'autre. La
proximité de la période de pollinisation ou de la récolte
est un facteur déterminant du développement des
maladies, comme le sont aussi les dommages causés
aux grains par les oiseaux et les insectes. D'autres
moisissures moins fréquentes, comme Penicillium et
Aspergillus, peuvent aussi s'établir dans certaines
régions. Cette année, plus particulièrement, certains
champs ont connu des stress de sécheresse et de
chaleur susceptibles de favoriser l'infection des épis par
Aspergillus. Le dépistage des moisissures de l'épi est
important, car certaines – Fusarium et Gibberella –
produisent des mycotoxines nocives pour les humains et
le bétail. Des mesures de régie additionnelles doivent
être prises par rapport à l'entreposage et à la
commercialisation du grain infecté par les moisissures.
Mesures de régie. Les dommages causés par les
phénomènes météorologiques ou mécaniques sont
souvent le principal facteur d'infection par les
moisissures de l'épi, et les moyens de prévention sont
limités. Les épis qui se développent en position inclinée
vers le bas et qui sont bien couverts par les spathes
risquent moins d'être infectés que les hybrides dont l'épi
est dressé et découvert. Cette année, la chaleur
excessive de l'été a freiné la croissance des spathes, ce
qui pourrait avoir entraîné l'exposition de l'extrémité des
épis. La pluie et le temps frais arrivés par la suite ayant,
dans certains cas, redémarré le processus d'élongation
des épis, ceux-ci pourraient échapper à la protection des
spathes et être vulnérables aux dommages causés par
les insectes et les oiseaux.
De nombreux agents pathogènes qui causent les
pourritures d'épi sont également responsables des
pourritures de tige. Puisque ces moisissures peuvent
demeurer viables dans le sol durant plusieurs années, il
est important d'effectuer un dépistage rigoureux dans
les champs qui présentent des antécédents de
pourritures d'épi et de tige, même si des mesures ont
été appliquées pour réduire la pression d'infestation.
Certaines pratiques aident à atténuer les risques
d'infection par les moisissures de l'épi, notamment la
rotation des cultures, le travail du sol en profondeur,
l'utilisation d'hybrides dotés de caractères de protection
contre les insectes et une fertilisation judicieuse. Les
pratiques qui consistent à semer un ensemble d'hybrides
dont la maturité et les besoins en degrés-jours de
croissance (DJC) à la floraison sont différents et à
utiliser des produits issus de matériel génétique différent
d'une année à l'autre dans un champ sont également
susceptibles d'aider à atténuer l'effet des moisissures de
l'épi.
Quand ces maladies apparaissent, il est important de
sécher et entreposer le grain dans de bonnes conditions.
Voici quelques conseils applicables à la récolte et à
l'entreposage des grains cultivés dans des champs
infestés par les moisissures de l'épi.

Permettez au maïs de sécher jusqu'à 23-25 %1. S'il
y a risque de verse, récoltez tôt, car le maïs couché
est plus vulnérable aux moisissures.

Songez à travailler le sol et à cultiver autre chose
que du maïs en 2012.

Réglez la batteuse de façon à éviter d'endommager
les grains et à maximiser le nettoyage.

Séchez le maïs jusqu'à 13-14 % avant de
l'entreposer.

Conservez le grain au frais (2 à 6,5 ºC) après le
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séchage.

Vérifiez périodiquement la température du grain, la
formation de points chauds et les infestations
d'insectes.
Analyse. Parce que certaines moisissures peuvent être
toxiques pour le bétail, il est important d'identifier
l'organisme avec précision avant d'utiliser du grain
contaminé dans l'alimentation des animaux. Soumettez
toujours un échantillon du maïs suspect à un laboratoire
pour fins d'analyse toxicologique. Si une mycotoxine est
décelée, un vétérinaire ou un laboratoire compétent
pourront aider à déterminer si le grain peut être servi
sans danger au bétail. Renseignez-vous auprès d'un
expert local pour obtenir plus d'information sur les
laboratoires de votre région.
Le temps de la récolte approche rapidement. Vous
devez visiter les champs pour identifier les problèmes
présents. Examinez attentivement les racines, les tiges
et les épis, afin de déceler les maladies, d'observer les
dommages par les insectes et de mesurer le taux
d'humidité de la culture. Le maïs a connu des conditions
climatiques extrêmes cette saison, et connaître la
situation de chaque champ aidera à établir un calendrier
de récolte.
Agent
pathogène
Aspergillus
(figure 1)
Couleur
Apparence
Moisissure
gris-vert ou
vert clair
Moisissure poudreuse
prenant naissance à
l'extrémité de l'épi
Diplodia
(figure 2)
Moisissure
blanche à
grise
Fusarium
(figure 3)
Moisissure
blanche à
rose
Prend généralement
naissance à la base de
l'épi et se propage
vers l'extrémité; se
développe entre les
grains; souvent,
formation de petits
points noirs sur les
spathes
Grains isolés avec
croissance fongique
ou avec motif étoilé
Gibberella
(figure 4)
La moisissure
prend
souvent une
teinte rose
vif; varie du
rouge au
blanc
Moisissure
bleu-vert
Apparaît
généralement à
l'extrémité de l'épi et
se propage vers la
base
Conditions favorables à la
maladie
Soies ou grains
endommagés en général par
les insectes ou la grêle;
temps sec avec
températures diurnes et
nocturnes élevées
Temps frais et humide au
cours des 3 semaines
suivant l'apparition des
soies; les débris de maïs à
la surface du sol peuvent
abriter la maladie
Mycotoxine
Les sites d'infection sont les
crevasses de croissance sur
les grains et les dommages
causés aux épis par les
insectes; temps chaud et
humide au cours des 2 ou 3
semaines suivant
l'apparition des soies
Temps frais et humide au
cours des 2 à 10 jours qui
suivent l'initiation des soies
Fumonisine :
toxique pour
le bétail,
particulièrement pour
les chevaux
Aflatoxine :
toxique pour
le bétail et
les humains
Aucune
mycotoxine
connue
Vomitoxine
et zéaralenone:
nocives pour
le bétail
Croît sur et entre les
Grains endommagés par le
Aucune
grains; aspect
gel, les insectes ou la grêle
mycotoxine
poudreux
connue
Sources : Corn ear and kernel rots. 1991. University of Illinois Extension. IPM RPD No. 205. http://ipm.illinois.edu (vérifié le
9/22/2011).
MAAARO. Maladies des grandes cultures. Guide agronomique des grandes cultures. Publication 811.
Penicillium
(figure 1)
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Figure 1. Aspergillus flavus (à
gauche) et Penicillium (à
droite) sont moins fréquents
dans nos régions; cependant,
le temps chaud et sec est
propice au développement de
Aspergillus et à la production
d'aflatoxine.
Figure 3. Grains infectés par
Fusarium dispersés sur l'épi (en
haut). Motif étoilé
caractéristique de l'infection à
Fusarium (en bas).
Figure 2. Moisissure blanche à
grise caractéristique des épis
infectés par Diplodia.
Figure 4. Moisissure d'épi à
Gibberella se propageant de la
pointe à la base de l'épi.
Les conditions
climatiques et les
dommages font que
le degré
d'infestation est, à
l'échelle de la
province, variable et
que la maladie est
pratiquement
inévitable. Le
dépistage et
l'identification sont
nécessaires, car les
mycotoxines
produites par
certaines
moisissures de l'épi
peuvent rendre le
grain impropre à la
consommation.
Sources : 1The Ohio State University. 2004. Corn disease managment in Ohio. Pub. 802. Munkvold, G. 2002. Corn ear
molds and mycotoxins. Iowa State University.
Integrated Crop Management Newsletter. IC-488(22) – October 21, 2002 issue. www.ipm.iastate.edu (vérifié le 9/22/2011).
Paul, P. and D. Mill. Corn ear rot: which one is it? Ohio State University. C.O.R.N. Newsletter 2009-35. corn.osu.edu
(vérifié le 9/22/2011).; Robertson, A. 2004. Corn Ear Rots. Iowa State University. Integrated Crop Management Newsletter.
ICM >2004 > IC-492(21) – October 4, 2004. http:// www.ipm.iastate.edu (vérifié le 9/22/2011).; Tenuta, A. 2006. Identifying corn ear molds. OMAFRA Ridgetown. October 4, 2006. www.omafra.gov.on.ca (vérifié le 8/16/10).; Corn ear and kernel rots. 1991. University of Illinois Extension. IPM RPD No.205. ipm.illinois.edu (vérifié le 9/22/2011).
Les résultats individuels peuvent varier, et la performance peut varier d’un endroit à l’autre et d’une année à l’autre. Ce résultat pourrait être
différent de celui que vous pourriez obtenir, compte tenu des variations locales dans les conditions de croissance, de sol et de climat. Si
possible, les producteurs devraient évaluer les résultats de plusieurs sites et années. DEKALB et le logoMD, L'évolution du savoir et le logoMC et L'évolution du savoirMC sont des marques de commerce de Monsanto Technology LLC. Titulaire de licence : Monsanto Canada,
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