Analyse du recrutement 2009-10-v4

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Analyse du recrutement 2009-10-v4
Analyse du recrutement 2009-2010 en 1re année de DUT
1
Introduction
La campagne d’admission des lycéens en IUT pour la rentrée 2009 a connu une évolution
très importante puisque tous les IUT ont adhéré à l’outil national Admission Post Bac.
Cette évolution modifie des pratiques installées depuis longtemps, elle interroge
également sur le pilotage des admissions, elle permet enfin de s’interroger sur les
meilleures pratiques à mutualiser.
Le réseau des IUT a souhaité faire le bilan de cette campagne et a organisé le 8 janvier
2010, une journée nationale sur ce thème. Les participants à cette journée se sont bien
sûr interrogés sur l’outil, les nouvelles pratiques mais aussi sur les résultats du
recrutement. Ainsi, depuis deux ans, les IUT répondent à la sollicitation d’accueillir
davantage de bacheliers technologiques. L’accompagnement financier de l’Etat permet
d’adapter la pédagogie mise en œuvre pour favoriser leur réussite. Ces nouvelles
pratiques avaient fait l’objet d’un premier échange en janvier 2009.
Les échanges de la journée du 8 janvier 2010 ont donc principalement porté sur ces deux
aspects : généralisation de la procédure Admission Post Bac et accueil des bacheliers
technologiques.
Nous proposons dans ce document d’apporter des éléments de réponses aux questions
suivantes :
- est-ce que la procédure admission post-bac a modifié le recrutement (flux
d’étudiants, taux de réponses des admis, etc.) dans les IUT ?
- Comment les IUT se positionnent par rapport à l’ensemble des autres structures
d’enseignement ?
- La politique de recrutement des bacheliers technologiques portée par le réseau
IUT a-t-elle été efficace ?
Sur la base de cette analyse, des recommandations sont émises à destinations des IUT
pour le recrutement 2010-2011.
Les analyses et les comparaisons tout au long de ce document se feront sur la base des
données de la DEPP1.
2 Les principaux chiffres du recrutement 2009-2010
2.1 Rappel du processus de recrutement
Pour la première fois, l’ensemble des IUT participaient à la procédure de recrutement
« Admission Post-Bac ». Cette procédure diffère de celle traditionnellement suivi par ces
IUT. Le schéma ci-dessous rappelle les étapes du processus admission post-bac.
1
Les documents utilisés sont ceux de la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la
performance (DEPP) en particuliers « Repères et références statistiques », « Notes d’information »
et les « Tableaux statistiques »
ADIUT – avril 2010
Modification
Candidatures
reçues
Traitement
des
candidatures
Nb d’admis par
listes
Saisie des
décisions par
les candidats
Phase
d’admission
Liste(s) classée(s)
des candidats
« conservés »
Propositions
d’admission aux
candidats
Nb d’admis par
listes
Procédure
complémentaire
(facultative)
Liste définitive des
admis en procédure
normale.
Liste définitive
des admis
3 phases d’admission. Lors de la
dernière, les candidats admis doivent
donner une réponse définitive
Les étapes de la procédure
Du 20 janvier au 20 mars, les jeunes candidatent sur la plateforme en indiquant leurs
vœux (max 36 vœux). Ensuite jusqu’à début juin, les candidats doivent classer leurs
vœux par ordre préférentiel et renvoyer leur dossier de candidatures dans les
établissements où ils candidatent (candidatures reçues)
•
Traitement des candidatures
L’ensemble des dossiers de candidatures des étudiants sont étudiés par les départements
de formation. Les candidatures conservées (les autres sont refusées) sont ensuite
classées (Liste(s) classée(s) des candidats « conservés »). À noter que ces
candidatures peuvent être réparties dans des listes choisies par les établissements et qui
correspondent à des types de bac (ou ensemble de bac). Pour chaque liste, les
établissements indiquent combien de candidats ils souhaitent admettre.
•
Phases d’admission
Trois phases d’admission ont ensuite lieu. Durant une phase (qui dure 1 semaine), le
candidat consulte les propositions d’admission qui lui sont faites par les établissements.
Le candidat a quelques jours pour répondre, i.e pour indiquer s’il accepte l’admission
(propositions acceptées), s’il la refuse, ou bien s’il attend une autre admission.
Chaque élève doit répondre si une proposition lui est faite. Il peut répondre qu’il accepte
définitivement cette proposition, dans ce cas, il prend connaissance du message laissé à
son intention par cette formation lui indiquant comment il devra procéder pour son
inscription administrative. Si ce n’est pas le premier vœu du candidat, il pourra répondre
« oui mais » : il accepte la proposition mais, si lors d’une phase ultérieure il peut
progresser dans sa liste de vœux, il perdra cette affectation au bénéfice d’une formation
mieux placée dans sa liste de vœux. Lors de la troisième phase, les résultats du
baccalauréat étant connus, les élèves n’ayant pas obtenu le baccalauréat sont retirés des
listes des formations pour lesquelles l’obtention du baccalauréat est nécessaire. Les
places ainsi libérées sont alors réaffectées en fonction du nombre d’élèves à appeler et
des vœux des candidats.
2
ADIUT – avril 2010
•
Procédure complémentaire
Dans Admission-Postbac, à l’issue des trois phases d’affectations de la procédure normale
il reste d’une part des places disponibles dans certaines formations et d’autre part des
candidats sans proposition soit parce qu’ils n’ont pas respecté le calendrier APB, soit
parce qu’ils n’ont pas été admis sur un des vœux formulés. La procédure complémentaire
(PC) APB est destinée à permettre à ces candidats sans proposition de postuler sur les
formations disposant de places vacantes.
Cette inscription ne peut par contre s’effectuer qu’à partir du moment où la liste des
candidats classés en attente est épuisée.
Dans le cas où une formation se retrouve en déficit après la dernière phase d’admission,
mais en n’ayant pas épuisé ses listes d’attente, il lui faudra passer par la gestion des
listes d’attente, pour rappeler prioritairement ces candidats. Pour les formations ayant
utilisé les groupes, l’ensemble des classements de tous les groupes doivent être épuisés
avant de pouvoir inscrire la formation en PC. Il faut donc faire très attention dans la
constitution des groupes.
Un cas dérogatoire est intéressant. Les candidats bacs pro ou bacs technos ayant une
proposition en formation non sélective, peuvent postuler en PC sur l’ensemble des
formations proposées en PC. Il s’agit au travers de cette souplesse accordée, de gérer les
cas de candidats souhaitant prioritairement se diriger vers des filières sélectives et qui
auront mal élaboré leur liste de vœux dans la PN (refusé ou en attente sur tous leurs
vœux) et qui avaient mis un vœu L1 de précaution sur lequel ils ont été affectés d’office.
2.2 Les principaux chiffres dans les différentes procédures
Au-delà des trois phases d’admission, c’est la distinction entre la procédure normale et la
procédure complémentaire qui est significative. La procédure normale comprend les trois
phases d’admission et la procédure complémentaire est utilisée comme il a été signalé
plus haut par les candidats qui n’ont pas obtenu de propositions lors de la procédure
normale ou qui ont oublié de s’inscrire pendant cette procédure normale.
Nous allons donc caractériser les deux procédures et donner des éléments de
comparaison entre elles. La procédure normale correspond à la majorité des
candidatures sur APB et représente un peu plus de 90 % des 566 376
candidatures. Quant à la procédure complémentaire, elle représente un peu moins de
10 % de ces candidatures.
Le tableau qui suit nous donne les chiffres des candidatures reçues, des propositions
faites aux candidats et de celles acceptées par ces derniers.
Avant de poursuivre plus avant l’analyse il faut préciser la notion de spécialités
secondaires et de spécialités tertiaires au sens d’APB. Cette notion ne recouvre pas le
même périmètre que le nombre d’heures des programmes pédagogiques nationaux. Les
spécialités secondaires correspondent aux secteurs de la production c’est-à-dire aux
départements Chimie, Génie biologique, Génie chimique génie des procédés, Génie civil,
Génie du conditionnement et de l'emballage, Génie électrique et informatique
industrielle, Génie industriel et maintenance, Génie mécanique et productique, Génie
thermique et énergie, Hygiène sécurité environnement, Mesures physiques, Qualité,
logistique industrielle et organisation, Réseaux et télécommunications, Science et génie
des matériaux. Les spécialités tertiaires correspondent aux secteurs des services c’est-àdire aux départements Carrières juridiques, Carrières sociales, Gestion administrative et
commerciale, Gestion des entreprises et des administrations, Gestion logistique et
transport, Information communication, Informatique, Services et réseaux de
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ADIUT – avril 2010
communication, Statistique et traitement informatique des données, Techniques de
commercialisation. On conservera cette distinction au cours de ce document.
Tableau 2-1 Candidatures, propositions et propositions acceptées en procédure
complémentaire et procédure normale
Candidatures reçues
PC
Capacité Autres
Total secondaire
FI
6 919
Total secondaire
FA
594
Total tertiaire FI
8 328
G
Total
66 025
4 213
80
083
G
T
2 689
1 646
3 181
475
744
1 424
249
851
14 676
206
2 813
59
1 085
70
1 808
19
413
35
541
28
938
7
194
10
21
Autres
Total tertiaire FA
3 453
10 898
Total PN+PC
Capacité Autres
G
Total secondaire
FI
28 965 23 097 139 689
Total secondaire
FA
1 045
1 449
3 944
Total tertiaire FI
34 168 51 324 210 006
1 847
Autres
13 469
Total tertiaire FA
760
860
PN
Capacité Autres
G
Total secondaire
FI
16 178 126 220
Total secondaire
FA
855
3 093
Total tertiaire FI
42 996 195 330
Total tertiaire FA
T
Propositions
acceptées
Autres
G
T
Propositions
11 758
365
397
232
43
T
Autres
40
G
T
19
G
5
T
35 980
2 466 17 922
6 337
1 740 13 993
5 570
1 353
72 674
100
380
4 172 23 900
192
8 176
80
299
3 318 19 308
165
7 187
4 949
278
T
Autres
658
G
298
222
T
Autres
525
G
231
T
38 669
4 112 21 103
6 812
2 484 15 417
5 819
1 559
75 487
159
450
5 257 25 708
211
8 589
115
327
3 859 20 246
172
7 381
5 181
120
896
321
9 849
698
47
959
308
15
920
243
6 701
544
36
534
236
13
608
Si l’on regarde la distinction entre les candidatures en FA (Formations en apprentissage)
et celles en FI (Formations initiales) on s’aperçoit que la FA représente 5 % des
candidatures et la FI 95 %.
Tableau 2-2 Candidatures en FI et FA
Candidatures reçues
FI
FA
Total
538 272 95,0 %
28 104 5,0 %
566 376
Nous allons, dans la suite, regarder plus finement la procédure normale et la procédure
complémentaire pour la FI.
Tableau 2-3 Candidatures reçues dans la procédure normale en FI et capacité
d’accueil
PN
DUT-Production FI
DUT-Services FI
Total FI
Capacité
178 378 28 965
311 000 34 168
489 378 63 133
% PN
36,4%
63,6%
% Capacité
45,9%
54,1%
Synthèse
Le nombre de candidatures reçues est pratiquement deux fois plus important pour les
DUT des services que pour ceux de la production. Si l’on regarde l’ordre de grandeur des
candidatures, on observe que pour 1/3 des candidatures en DUT-production, il y en
a 2/3 en DUT-services. On peut remarquer que la capacité d’accueil nous propose
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ADIUT – avril 2010
presque un équilibre car pour 4,6 places en DUT-production, il y a 5,3 places en
DUT-services. On peut déjà pressentir des difficultés de recrutement pour les DUTproduction.
2.2.1 Les spécialités secondaires en FI dans la procédure normale
La procédure normale concerne 178 378 candidatures. Si l’on regarde les spécialités
secondaires au sens APB, le graphe de la figure suivante montre un taux d’appel2 de
67,8 %. Ce qui signifie que l’on classe 7 candidatures sur 10. Cette moyenne cache des
variations allant de 38,1 % pour l’option diététique de Génie biologique à 83,5 % pour
Science et génie des matériaux. Le taux global pour les bacheliers généraux est de
71,3 % et celui des bacheliers technologiques de 63,9 %. Si le taux d’appel des
bacheliers généraux est plus élevé que celui des bacheliers technologiques c’est pour
compenser un taux de propositions et de propositions acceptées qui est plus important
chez les bacheliers technologiques comme nous le verrons ultérieurement.
Figure 2-1 Taux d’appel (taux de classement) des spécialités secondaires
Une proposition d’admission est faite au candidat qui peut l’accepter ou la refuser. Cette
proposition est faite à 22,1 % des candidatures classées. Cette valeur est normale, car
nous avons une proposition par candidat mais plusieurs candidatures (de l’ordre de 5
2 Le taux d’appel représente le nombre de candidatures classées sur le nombre de candidatures
reçues. Ce terme ne recouvre pas exactement le même périmètre que les années précédentes. Afin
que le périmètre soit identique, il faudrait que l’on prenne en compte le rang du dernier classé,
mais ceci n’est pas possible dans le cas de classement par groupes de bacs. Le terme « taux de
classement » serait probablement plus adapté. Dans la suite, on utilisera indifféremment les deux
termes « taux d’appel » et « taux de classement ».
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ADIUT – avril 2010
candidatures par candidat). Cette valeur varie de 19,9 % pour les bacheliers généraux à
27,5 % pour les bacheliers technologiques.
Les propositions acceptées sont de 79,7 % des propositions faites, soit 8 sur 10 qui
acceptent la proposition. Une fois de plus cette moyenne cache une différence entre les
bacheliers généraux (78,1 %) et les bacheliers technologiques (87,9 %).
En fin de procédure normale, le nombre de propositions acceptées sur le nombre de
candidatures reçues représente 11,9 % (11,1 % pour les bacheliers généraux et 15,5 %
pour les bacheliers technologiques).
Synthèse - spécialités secondaires en FI dans la procédure normale
- 7 candidatures sur 10 sont classées. (BG : 71 %, BT : 64 %).
- 2,2 candidatures classées ont une proposition (BG : 20 %, BT : 27,5 %) 8 propositions
sur 10 sont acceptées (BG : 78 % et BT : 88 %)
- 12 % des candidatures reçues se transformeront en propositions acceptées (BG : 11 %
et BT : 15,5 %)
2.2.2 Les spécialités secondaires en FI dans la procédure complémentaire
La procédure complémentaire concerne 23 077 candidatures, elle représente 12,9 % de
la procédure normale. 283 formations sur 385 sont concernées par cette procédure, soit
73,5 % des formations. Ceci signifie que 3 formations sur 4 ont eu besoin de la
procédure complémentaire pour poursuivre les admissions dans les DUT du domaine de
la production.
Comme on peut le remarquer dans le tableau qui suit la valeur de 12,9 % cache une
profonde disparité entre les formations.
Tableau 2-4 Rapport du nombre de candidatures dans la PC sur la PN
Spécialités
Chimie
Génie biologique Option agronomie
Génie biologique Option analyses biologiques et biochimiques
Génie biologique Option bio-informatique
Génie biologique Option diététique
Génie biologique Option génie de l'environnement
Génie biologique Option industries alimentaires et biologiques
Génie chimique génie des procédés
Génie civil
Génie du conditionnement et de l'emballage
Génie électrique et informatique industrielle
Génie industriel et maintenance
Génie mécanique et productique
Génie thermique et énergie
Hygiène Sécurité Environnement
Mesures physiques
Qualité, logistique industrielle et organisation
Réseaux et télécommunications
Science et génie des matériaux
Total secondaire FI
Candidatures
PC/PN
5,5 %
1,2 %
0,3 %
1,4 %
1,0 %
4,0 %
17,2 %
19,3 %
1,9 %
30,6 %
21,7 %
51,5 %
15,2 %
6,0 %
6,9 %
10,3 %
50,3 %
46,5 %
23,4 %
12,9 %
6
ADIUT – avril 2010
Certaines spécialités comme « Génie industriel et maintenance », « Qualité, logistique
industrielle et organisation » et « Réseaux et télécommunications » sont en grande
difficulté car les candidatures en procédure complémentaire représentent 50 % des
candidatures de la procédure normale. Toutefois, QLIO et RT ont des marges de
progression car leur taux d’appel est de l’ordre de 65 %, ce n’est pas le cas de GIM qui
possède un taux d’appel de 78,5 %.
Les formations qui font appels à la procédure complémentaire reçoivent essentiellement
des candidatures « Autres » qui représentent 42,8 % des candidatures de la procédure
normale et ils en sélectionnent 1 sur 2.
Synthèse - spécialités secondaires en FI dans la procédure complémentaire
- Les candidatures en PC représentent 13 % des candidatures en PN
- 3 formations sur 4 ont eu besoin de la PC (285 sur 383)
- 43 % des candidatures en PC sont des candidatures « Autres »
- 1 candidature sur 2 est sélectionnée
2.2.3 Les spécialités tertiaires en FI dans la procédure normale
La procédure normale concerne 311 000 candidatures. Si l’on regarde les spécialités
tertiaires au sens APB, le graphe de la figure 2.2 montre un taux d’appel de 44,4 %. Ce
qui signifie que l’on classe 4 candidatures sur 10. Cette moyenne cache des variations
allant de 21,2 % pour l’option animation sociale de Carrières sociales à 63,2 % pour
Services et réseaux de communication. Le taux global pour les bacheliers généraux est
de 48,7 % et celui des bacheliers technologiques de 42,3 %. Le taux d’appel des
bacheliers généraux est presque identique à celui des bacheliers technologiques sachant
que le taux de propositions et de propositions acceptées est pratiquement le même entre
les divers types de bacs. Les spécialités tertiaires ne suivent pas le même processus que
les spécialités secondaires.
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ADIUT – avril 2010
Figure 2-2 Taux d’appel (taux de classement) des spécialités tertiaires
Une proposition d’admission est faite au candidat qui peut l’accepter ou la refuser. Cette
proposition est faite à 26,3 % des candidatures classées. Cette valeur est normale, car
nous avons une proposition par candidat mais plusieurs candidatures (de l’ordre de 5
candidatures par candidat). Cette valeur varie de 25,1 % pour les bacheliers généraux à
26,6 % pour les bacheliers technologiques.
Les propositions acceptées sont de 82,2 % des propositions faites, soit 8 sur 10 qui
acceptent la proposition. Une fois de plus cette moyenne cache une différence entre les
bacheliers généraux (80,8 %) et les bacheliers technologiques (87,9 %).
En fin de procédure normale, le nombre de propositions acceptées sur le nombre de
candidatures reçues représente 9,6 % (9,9 % pour les bacheliers généraux et 9,9 %
pour les bacheliers technologiques).
Synthèse - spécialités tertiaires en FI dans la procédure normale
- 4 candidatures sur 10 sont classées. (BG : 49 %, BT : 42 %).
- 2,6 candidatures classées ont une proposition (BG : 25 %, BT : 27 %)
- 8 propositions sur 10 sont acceptées (BG : 81 % et BT : 88 %)
- 9,6 % des candidatures reçues se transformeront en propositions acceptées (BG : 10 %
et BT : 10 %)
2.2.4 Les spécialités tertiaires en FI dans la procédure complémentaire
La procédure complémentaire concerne 25 817 candidatures, elle représente 8,3 % de la
procédure normale. 199 formations sur 355 sont concernées par cette procédure, soit
56,1 % des formations. Ceci signifie que 1 formation sur 2 a eu besoin de la procédure
complémentaire pour poursuivre les admissions dans les DUT du domaine des services.
Comme on peut le remarquer dans le tableau qui suit la valeur de 8,3 % pour l’ensemble
des formations tertiaires cache une profonde disparité entre celles-ci.
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ADIUT – avril 2010
Tableau 2-5 Rapport du nombre de candidatures dans la PC sur la PN
Spécialités
Carrières juridiques
Carrières sociales Option animation sociale et socioculturelle
Carrières sociales Option assistance sociale
Carrières sociales Option éducation spécialisée
Carrières sociales Option gestion urbaine
Gestion administrative et commerciale
Gestion Administrative et Commerciale option Arts
Gestion des entreprises et des administrations
Gestion logistique et transport
Information communication Option communication des organisations
Information communication Option gestion de l'information et du
document dans les organisations
Information communication Option journalisme
Information communication Option métiers du livre et du patrimoine
Information communication Option publicité
Informatique
Services et réseaux de communication
Statistique et traitement informatique des données
Techniques de commercialisation
Total tertiaire FI
Candidatures
PC/PN
3,9%
5,2%
2,1%
0,1%
22,0%
11,2%
24,4%
8,0%
41,0%
0,1%
34,7%
0,0%
0,7%
0,0%
9,9%
13,3%
56,9%
7,0%
8,3%
Certaines spécialités comme « Gestion logistique et transport » et « Statistique et
traitement informatique des données » sont en grande difficulté car les candidatures en
procédure complémentaire représentent de l’ordre de 50 % des candidatures de la
procédure normale.
Synthèse - spécialités tertiaires en FI dans la procédure complémentaire
- Les candidatures en PC représentent 8 % des candidatures en PN
- 1 formation sur 2 a eu besoin de la PC (199 sur 355)
2.2.5 Bilan des procédures et comparaison avec la capacité d’accueil
Pour cette première année d’utilisation de la procédure APB à l’ensemble des IUT nous
pouvons dégager quelques grandes tendances.
Les candidatures dans les spécialités des services représentent 2/3 des candidatures
pour seulement 54 % des places alors qu’elles en représentent 1/3 pour 46 % des places
dans les spécialités de la production.
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ADIUT – avril 2010
La procédure complémentaire ne représente que 9,3 % de l’ensemble des 566 376
candidatures (11,5 % pour les spécialités secondaires en FI et 7,7 % pour les tertiaires).
Elle représente 7,4 % des 56 843 propositions acceptées (10,2 % pour les spécialités
secondaires en FI et 5,3 % pour les tertiaires). Si l’on regarde le rapport entre les
propositions acceptées sur les candidatures reçues on constate que ce rapport est
équivalent entre la procédure complémentaire (8 %) et la procédure normale (10,2 %).
Ceci signifie qu’une candidature sur dix se transforme en proposition acceptée
(inscription d’un étudiant).
À l’issue de la procédure complémentaire le taux de remplissage (propositions acceptées
sur capacité d’accueil) est de 86,1 % (81,9 % pour les spécialités secondaires en FI et
92,2 % pour les tertiaires). Si on considère que le taux de redoublement est un peu
supérieur à 5 % (valeur de 2007 sur 60 % des formations) on aboutit à un taux de
remplissage de l’ordre de 92 %. Ce coefficient traduit soit des places vacantes, soit une
mauvaise définition de la capacité d’accueil.
Synthèse globale
- une candidature sur 10 se transforme en proposition acceptée
- le taux de remplissage (propositions acceptées/capacité accueil) est de 86 % (82 %
pour les spécialités secondaires et 92 % pour les spécialités tertiaires)
- En prenant en compte les redoublements le taux de remplissage est de l’ordre de 92%
Conclusion : soit il reste des places vacantes, soit les capacités d’accueil ont été mal
définies.
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ADIUT – avril 2010
2.2.5.1 En guise de conclusion provisoire
Les spécialités du secteur des services font encore une sélection en classant 44 % des
bacheliers en procédure normale et en faisant moins appel à la procédure
complémentaire que ceux de la production tout en étant plus sélectives dans le cadre de
cette procédure. Le taux de remplissage est correct et si l’on prend en compte le
redoublement on atteint 97 %. Les départements tertiaires ont peu de problème sauf
exception.
Les spécialités du secteur de la production font peu de sélection en classant 67,8 % des
bacheliers en procédure normale dépassant même les 80 % sur une spécialité. Elles font
appel massivement, dans certaines spécialités, à la procédure complémentaire. Cette
procédure concerne très majoritairement les candidats qui ne sont ni titulaires d’un bac
général, ni d’un bac technologique. Le taux de remplissage n’est pas bon même si l’on
prend en compte le redoublement, on atteint 87 %. Ce secteur est globalement en
difficulté comme l’ensemble des formations scientifiques.
2.3 Comparaison avec les chiffres des années passées
Les données des années passées étaient plus partielles que celles issues d’APB
puisqu’elles ne concernaient qu’une partie des formations. Dans le cadre de la procédure
APB nous avons plus de deux fois plus de candidatures et de formations à analyser que
nous en avions dans les enquêtes des années passées. Nous ne pouvons comparer que la
procédure normale avec la procédure des années passées, car la procédure
complémentaire n’a pas son équivalent les années passées.
2.3.1 Les candidatures
Les données présentent une remarquable constance si l’on observe le pourcentage de
candidatures des bacheliers généraux, technologiques et autres dans le cadre de la
procédure normale. Les bacheliers généraux représentent toujours 2/3 des candidatures
et les bacheliers technologiques seulement 1/4. Cette répartition s’observe depuis la mise
en place de l’enquête ADIUT en 2006.
Si l’on observe uniquement la population constituée par les bacheliers généraux et les
bacheliers technologiques les candidatures au baccalauréat 2009 se répartissent entre
71,3 % pour les bacheliers généraux et 28,7 % pour les bacheliers technologiques. Cette
répartition est proche de celle de la procédure normale en FI qui est de 74,7 % pour les
bacheliers généraux et de 25,3 % pour les bacheliers technologiques. Cette proximité
entre les taux de candidats au baccalauréat et de candidatures un DUT ne prend pas en
compte le nombre de dossiers par candidat. Cette remarque laisse supposer que le
nombre de dossiers par candidat doit être proche entre les bacheliers généraux et les
bacheliers technologiques.
La répartition des candidatures en DUT se reproduit d’une année à l’autre avec de faibles
variations. On peut dire que 7 candidatures sur 10 sont issues des bacheliers généraux et
3 sur 10 sont issues des bacheliers technologiques.
Synthèse candidatures
- les bacheliers généraux représentent toujours 2/3 des candidatures et les bacheliers
technologiques 1/4
- cette répartition est comparable à celle observée sur la population des bacheliers 2009.
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ADIUT – avril 2010
2.3.2 Les candidatures classées
Le taux d’appel des années passées n’est pas exactement équivalent au taux de
classement de cette année, mais il reste assez proche sur le principe. Le taux de
classement est toutefois obligatoirement supérieur au taux d’appel car on classe plus que
l’on appelle. Globalement les IUT classent 1 candidature sur 2 (52 %) ce qui est en
légère augmentation vis-à-vis du taux d’appel de 2007 (49 %).
Le taux de classement (68 %) est plus important que le taux d’appel (60 %) pour les
spécialités secondaires alors que celui des spécialités tertiaires (44 %) reste comparable
au taux d’appel (40 %). Il est difficile de dire si cette augmentation du taux de
classement pour les spécialités secondaires n’est que conjoncturelle ou si la cause est
plus profonde.
Synthèse candidatures classées
- Les IUT classent 1 candidature sur 2, ce qui est légèrement supérieur au taux d’appel
2007
- pour les spécialités secondaires, le taux de classement est plus important (68% contre
60% en 2007)
- pour les spécialités tertiaires, les deux taux sont comparables.
2.3.3 Les propositions acceptées
Le taux de propositions acceptées n’est pas exactement comparable à celui des inscrits,
mais reste dans le même esprit puisqu’il traduit les propositions acceptées par les
candidats qui vont ensuite s’inscrire en IUT.
Globalement le taux de propositions acceptées (10 %) est deux fois plus faible que celui
du taux des inscrits (20 %) de l’année 2007. Il est probable qu’il traduit le plus grand
nombre de candidatures que permet la procédure APB. Il est certainement celui qu’il
faudra prendre en compte dorénavant. Ce taux relativement faible montre que certaines
spécialités ne peuvent remplir la capacité d’accueil qu’en augmentant le nombre de
dossiers ce qui semble impossible aujourd’hui.
2.4 Positionnement par rapport aux autres structures d’enseignement
(BTS, École, etc.)
Le tableau ci-dessous montre la répartition des 3 200 000 candidatures de la procédure
normale et des 380 000 propositions acceptées.
Tableau 2-6 Candidatures et propositions acceptées dans la procédure normale
Structures d’enseignement
BTS - BTSA
CPES
CPGE
DCG
DEUST et DU
Diplômes des métiers d'Arts
DTS
DUT
Candidatures Propositions
reçues
acceptées
32,2%
0,0%
11,6%
0,7%
0,2%
0,2%
0,4%
16,4%
25,5%
0,0%
10,1%
0,7%
0,3%
0,2%
0,2%
14,0%
12
ADIUT – avril 2010
Candidatures Propositions
reçues
acceptées
Structures d’enseignement
Ecoles d'architecture
Formations d'ingénieurs
Licences
MAN - Années préparatoires
Médecine - Pharmacie
Prépas des professions paramédicales et sociales
0,0%
9,0%
24,5%
1,6%
2,8%
0,4%
0,0%
1,5%
37,0%
0,8%
9,6%
0,3%
Les IUT reçoivent un peu plus de 15 % des candidatures et un peu moins de
15 % des propositions acceptées.
3 Le recrutement des bacheliers technologiques
Pour la première fois nous avons accès à l’ensemble des données de candidatures des
bacheliers technologiques. Nous allons faire une analyse succincte de ces données en les
rapprochant des données de la DEPP (notes d’information et tableaux statistiques)
3.1 Les chiffres clés
Tableau 3-1 Données bacheliers technologiques
Candidatures
reçues
Total
Total
Total
Total
Total
secondaire FI
secondaire FA
tertiaire FI
tertiaire FA
35 980
1 353
72 674
4 949
114 956
Classés
23 008
679
30 737
1 364
55 788
Nombre de
candidatures
non classées
des bacheliers
qui ont obtenu
le bac
9 143
403
33 714
2 754
46 014
Propositions
Propositions
accept.
6 337
192
8 176
298
15 003
5 570
165
7 187
231
13 153
Nombre
de
candidatu
res non
classées
procédure
normale
12 972
674
41 937
3 585
59 168
La répartition, dans la procédure normale en FI, entre les candidatures des bacheliers
généraux et des bacheliers technologiques est de 74,7 % pour les bacheliers généraux et
de 25,3 % pour les bacheliers technologiques. Les bacheliers technologiques
représentent 22,4 % des candidatures reçues en FI (20,2 % pour les spécialités
secondaires et 23,4 % pour les spécialités tertiaires).
Sur les 114 956 candidatures reçues, les IUT en classent 48,5 % (63,9 % pour les
spécialités secondaires et 42,3 % pour les spécialités tertiaires). Le nombre de
candidatures non classées est plus important pour les spécialités tertiaires que ce soit en
valeur absolue, ce qui est normal au regard du nombre de candidatures, mais également
en valeur relative.
Le Tableau 3-2 nous donne la répartition des propositions acceptées (ce ne sont pas les
inscrits) entre les bacheliers généraux, technologiques et autres en cumulant la
procédure normale et la procédure complémentaire. Comme on peut le remarquer, les
propositions conduisant au recrutement d’un bachelier technologique représentent 24 %.
Cette valeur est supérieure aux candidatures, mais inférieure aux nouveaux entrants de
2008-2009.
13
ADIUT – avril 2010
Tableau 3-2 Part des bacheliers technologiques dans les propositions acceptées
Propositions acceptées
Total PN+PC
Autres
G
T
Total secondaire FI 23 720 10,5% 65,0% 24,5%
Total tertiaire FI
31 486 12,3% 64,3% 23,4%
Total FI
55 206 11,5% 64,6% 23,9%
Synthèse.
- Les bacheliers technologiques représentent 22 % des candidatures
- les IUT classent 48,5 % de ces candidatures (64 % dans spécialités secondaires et
42 % dans les spécialités tertiaires)
- 24 % des propositions acceptées sont celles de bacheliers technologiques.
3.2 Les variations suivant les spécialités et les IUT
Nous allons regarder la représentativité des bacheliers technologiques dans les
spécialités secondaires et tertiaires en procédure normale en FI. Les Figure 3-1 et Figure
3-3 présentent le nombre de candidatures des bacheliers technologiques et la part de ces
derniers dans les candidatures. Les Figure 3-2 et 3.4 présentent la répartition par types
de bac pour les spécialités secondaires et tertiaires.
L’analyse par IUT étant complexe, car la comparaison ne peut se faire qu’en regardant
les données par académies, nous ferons une première analyse dont la portée sera
limitée.
3.2.1 Secteur de la production
Les spécialités du secteur de la production reçoivent 35 980 candidatures de bacheliers
technologiques en PN et classent 63,9 % de ces candidatures. Les candidatures sont
composées essentiellement par des bacheliers des séries STI et STL, les autres séries
étant représentées à la marge.
14
ADIUT – avril 2010
Figure 3-1 Candidatures des bacheliers technologiques et part de ces derniers
dans les candidatures (secteur de la production)
Le nombre de candidatures traduit essentiellement le poids de la spécialité (importance
de GEii), mais également le type de bac. Ainsi, la prédominance des bacheliers STI est
très marquée puisqu’ils sont 4,3 fois plus nombreux que les bacheliers STL à obtenir leur
bac.
Le poids des bacheliers technologiques dans les candidatures est également lié à la série
du baccalauréat, mais aussi à la difficulté des spécialités à recruter. L’exemple le plus
marquant est celui de la spécialité GIM avec peu de candidatures sur l’ensemble des
bacheliers et une forte proportion de bacheliers technologiques (37,7 % soit 1 500
candidatures de bacheliers technologiques). Le pourcentage des candidatures de
bacheliers technologiques entre les différentes spécialités n’est pas homogène. Il traduit
l’adéquation entre la spécialité et la série du bac. Certaines spécialités ne peuvent être
qu’orphelines comme Mesures physiques avec 918 admis au bac STL option physique ou
Chimie avec 1 562 admis au bac STL option chimie.
Les spécialités qui font appel à la série STI dans le recrutement se trouvent mieux à
même d’augmenter la proportion des bacheliers technologiques dans les inscrits en fin de
processus.
Lorsque l’on regarde les propositions acceptées dans APB en fin de procédure
complémentaire, on observe les mêmes tendances c’est-à-dire que la part des bacheliers
technologiques dans les propositions est très importante pour les départements GEii, GIM
et RT. La catégorie « Autres » ne représente pas la même population suivant les
spécialités. Elle comprend une part importante de bacheliers professionnels pour GIM et
QLIO.
15
ADIUT – avril 2010
Figure 3-2 Répartition des propositions acceptées par types de bac pour les
spécialités secondaires
Synthèse – bacheliers technologiques – secteur de la production
- Le pourcentage des candidatures de bacheliers technologiques est très différent d’une
spécialité à l’autre, ce qui se traduit dans le même sens dans les propositions acceptées.
- les spécialités qui recrutent des bacheliers STL ont peu de candidatures du fait du faible
nombre de bacheliers dans cette série.
3.2.2 Secteur des services
Les spécialités du secteur des services reçoivent 72 674 candidatures de bacheliers
technologiques en PN et classent 42,3 % de ces candidatures. Les candidatures sont
composées essentiellement par des bacheliers de la série STG, les autres séries étant
représentées à la marge exceptée la série ST2S en Carrière sociale.
16
ADIUT – avril 2010
Figure 3-3 Candidatures des bacheliers technologiques et part de ces derniers
dans les candidatures (secteur des services)
Le nombre de candidatures traduit essentiellement le poids de la spécialité (importance
de TC et GEA), mais également le type de bac. Ainsi, la prédominance des bacheliers
STG est très marquée puisqu’ils composent la très grande majorité des candidatures. Si
la part des bacheliers technologiques dans les candidatures est moins importante que
pour les spécialités secondaires, elle est plus homogène dans la répartition entre les
spécialités.
La série STG est pratiquement la seule présente dans les candidatures.
Lorsque l’on regarde les propositions acceptées dans APB en fin de procédure
complémentaire, on observe les mêmes tendances c’est-à-dire que la part des bacheliers
technologiques dans les propositions est très importante pour les départements TC, CJ et
GACO. Cette valeur relative cache la prédominance de TC qui en valeur absolue pèse
37 % du total des bacheliers technologiques. La catégorie « Autres », qui est importante
pour les spécialités tertiaires, comprend une part faible de bacheliers professionnels sauf
pour GLT.
17
ADIUT – avril 2010
Figure 3-4 Répartition des propositions acceptées par types de bac pour les
spécialités tertiaires
Synthèse – bacheliers technologiques – secteur des services
- La part des bacheliers technologiques dans les candidatures est moins importante que
pour les spécialités secondaires, mais elle est plus homogène d’une spécialité à l’autre
- les candidatures de bacheliers technologiques sont quasi exclusivement constituées de
bacheliers STG
3.3 Conclusions sur les spécialités
Si l’on regarde les nouveaux entrants dans les IUT en septembre 2008 on s’aperçoit que
les bacheliers technologiques représentent presque 30 % de cette population. Les
spécialités secondaires et tertiaires sont comparables ; elles possèdent une répartition de
presque 1/3 de bacheliers technologiques pour 2/3 de bacheliers généraux.
Tableau 3-3 Les nouveaux entrants et nouveaux bacheliers dans les IUT en
2008-2009
Nouveaux entrants Nouveaux bacheliers
IUT 2008-2009
Bac G
Bac T
Bac P
Autres
Nb étudiants
66,5%
28,7%
1,8%
3,0%
49 819
IUT 2008-2009
68,6%
29,7%
1,7%
0,0%
44 847
Nouveaux entrants
(métropole)
Secondaires
66,1%
28,4%
1,3%
4,3%
20 889
Tertiaires
66,8%
29,0%
2,2%
2,0%
28 541
18
ADIUT – avril 2010
Les IUT accueillent pour 90 % de leurs bacheliers technologiques des bacheliers de la
série STI (40,3 %) et des bacheliers de la série STG (50,9 %), viennent ensuite les
bacheliers de la série STL pour 6,8 %.
On suppose dans la suite que le recrutement de 2009 ne sera pas fondamentalement
différent de celui de 2008. Ceci nous permet de regarder à la lumière des résultats du
bac 2009 les inscrits 2008. Nous calculerons des taux d’accueil en divisant les inscrits
2008 par les bacheliers 2009 session de juin.
Il faut bien prendre conscience que cet accueil des nouveaux entrants ou des nouveaux
bacheliers diffère des propositions acceptées sur APB. En effet, la catégorie « Autres »
dans APB est pratiquement absente des données des nouveaux entrants.
En regardant le poids des différentes séries du bac technologique, il est facile de voir la
prédominance de la série STG qui dépasse les 50 % des admis.
Tableau 3-4 Résultats de la session de juin des séries du baccalauréat
technologique
Séries
Présents
38 298
8 032
46 330
24 986
83 501
350
2 716
111 553
6 600
6 600
164 483
STI
STL
Total industriel
ST2S
STG
TMD
Hôtellerie
Total tertiaire
STAV
Total agricole
Ensemble
Session de juin 2009
Admis
30 154
6 964
37 118
18 498
67 786
321
2 383
88 988
5 023
5 023
131 129
%
78,7
86,7
80,1
74,0
81,2
91,7
87,7
79,8
76,1
76,1
79,7
% séries
23,0%
5,3%
28,3%
14,1%
51,7%
0,2%
1,8%
67,9%
3,8%
3,8%
100,0%
Il est remarquable de constater que si les IUT accueillent 11 % des admis au bac
technologique cette répartition diffère suivant la série. Elle est légèrement supérieure à
19 % en ce qui concerne la série STI, de 14 % pour la série STL et de 10,7 % pour la
série STG. L’effort de recrutement doit se porter sur la série STG.
Tableau 3-5 Résultats de la session de juin pour toutes les séries du bac
Séries
Série L
Série ES
Série S
Bac G
Session de juin 2009
Présents Admis
%
% séries
54 784
47 705 87,1%
9,0%
102 218
90 453 88,5%
17,1%
165 813 148 532 89,6%
28,0%
STI
STL
Total industriel
ST2S
STG
TMD
Hôtellerie
Total tertiaire
STAV
Total agricole
322 815 286 690 88,8%
38 298
30 154 78,7%
8 032
6 964 86,7%
46 330 37 118 80,1%
24 986
18 498 74,0%
83 501
67 786 81,2%
350
321 91,7%
2 716
2 383 87,7%
111 553 88 988 79,8%
6 600
5 023 76,1%
6 600
5 023 76,1%
54,1%
5,7%
1,3%
7,0%
3,5%
12,8%
0,1%
0,4%
16,8%
0,9%
0,9%
Bac T
164 483 131 129 79,7%
24,8%
19
ADIUT – avril 2010
Séries
Session de juin 2009
Présents Admis
%
% séries
Production
49 637
40 211 81,0%
7,6%
Production agricole
15 367
13 713 89,2%
2,6%
Service
71 788
57 974 80,8%
10,9%
Bac P
136 792 111 898 81,8%
21,1%
Total
624 090 529 717 84,9%
100,0%
La prédominance de la série STG masque le bon taux de recrutement des spécialités
secondaires. Si l’on compare le taux d’accueil des bacheliers technologiques (10,9 %)
avec celui des bacheliers généraux (11,6 %) on constate qu’il n’est pas très différent. Le
taux des différentes séries générales est respectivement de 2,8 % pour la série L,
12,5 % pour la série ES et 11,6 % pour la série S.
Comme on vient de le voir le nombre de bacheliers technologiques accueillis dans les IUT
dépend du nombre d’admis au baccalauréat.
Si certaines spécialités secondaires accueillent un grand nombre de bacheliers
technologiques (plus de 50 % des nouveaux entrants en GEii et GIM), d’autres se
trouvent dans l’incapacité de la faire du fait de la faiblesse du nombre de bacheliers
(Chimie, GB, GCGP, MP) en particulier celles qui accueillent des bacheliers de la série
STL.
L’accueil des bacheliers technologiques dans les spécialités tertiaires n’est pas de même
nature, il est plus faible. Seule la série STG est présente sauf dans les départements CS,
SRC et « Informatiques ». Deux départements, TC et GEA, accueillent plus de 75 % de
ces bacheliers le département TC en accueillant à lui seul 45 %.
Ces tendances de 2008 devraient se retrouver dans les inscriptions de 2009, mais ces
données ne seront pas disponibles avant la fin de l’année universitaire 2009-2010.
Synthèse – bacheliers technologiques
- Les bacheliers technologiques accueillis en IUT se répartissent ainsi : 51 % de bac STG,
40 % de bac STI, 7 % de bac STL et 2 % autres bacs technologiques ;
- Les IUT accueillent 11 % des admis au baccalauréat technologique (19 % des admis au
bac STI, 14 % des STL et 11 % des STG). L’effort de recrutement des IUT doit se porter
sur les bacheliers STG
- Plus de 50 % des nouveaux entrants en GIM et GEII sont des bacheliers
technologiques.
3.3.1 Analyse par IUT
Cette analyse est difficile car elle concerne 115 IUT avec des sites délocalisés et des
académies qui ne sont pas équivalentes en termes de bacheliers technologiques. Les IUT
n’ont pas la même structure certains sont composés de départements tertiaires, d’autres
de départements secondaires et d’autres mélangent les départements secondaires et
tertiaires. Une étude fine n’est pas possible dans le cadre restreint de ce document, elle
serait intéressante.
Nous allons toutefois définir certains indicateurs qui permettent de percevoir ou non des
comportements régionaux.
20
ADIUT – avril 2010
Figure 3-5 Taux de classement par région en procédure normale en FI
La Figure 3-5 nous donne le taux de classement par région en procédure normale pour la
FI. Nous examinerons les données pour la France métropolitaine, car le nombre de
dossiers n’est pas suffisant pour faire des statistiques fiables dans les DOM et la Corse.
Comme le montre la Figure 3-6, deux régions dominent dans cette répartition des
formations en dépassant 50. Les formations sont réparties de façon équilibrée dans les
régions, seule la région Poitou-Charentes montre un déséquilibre important en favorisant
l’implantation de formations secondaires.
Figure 3-6 Nombre de formations par région en FI
21
ADIUT – avril 2010
Le taux de classement des bacheliers généraux est de 57,6 % et celui des bacheliers
technologiques de 49,5 %. La Figure 3-5 montre que l’Ile-de-France est la région de la
métropole la plus sélective, ce n’est pas une surprise. Elle montre également, de façon
indirecte, que le rapport des taux de classement (taux de classement des bacheliers
technologiques sur le taux de classement des bacheliers généraux) est proche de 0,86
pour l’ensemble des régions et qu’il se visualise par l’écart entre les deux taux. Les
régions Auvergne3 et Ile-de-France sont les mauvais élèves avec des rapports inférieurs
à 0,8, la région Midi-Pyrénées est le bon élève avec un rapport de 0,98.
Dès lors, la question que l’on se pose est : ces différentes stratégies dans le recrutement
se traduisent-elles dans la répartition entre les différents baccalauréats dans les
propositions acceptées en procédure normale ? La réponse est positive, mais il faut avoir
une politique de recrutement très volontariste et orienté vers les bacheliers
technologiques pour améliorer de quelques pour cent, en faveur de ces bacheliers, cette
répartition.
Le cas de la région Midi-Pyrénées est emblématique de cette volonté à un niveau
régional. La répartition entre les différents baccalauréats des candidatures reçues se
décompose entre les « Autres », « Généraux » et « Technologiques » en 9,6 %, 67,8 %,
22,7 % alors que la répartition entre les différents baccalauréats dans les propositions
acceptées se décompose en 7,4 %, 61,0 %, 31,6 %. Cette politique volontariste
augmente le nombre de bacheliers technologiques d’un peu moins de 200 unités.
Le passage, au niveau national, d’un rapport de répartition entre les différents
baccalauréats au profit des bacheliers technologiques de 25 % à 30 % ne conduit qu’à
une progression de 2 500 étudiants.
Synthèse – bacheliers technologiques et région métropolitaine
- L’Ile-de-France est la région la plus sélective
- Nationalement, le rapport entre taux de classement des bacheliers technologiques sur
le taux de classement des bacheliers généraux est de l’ordre de 0,86 ; les régions
Auvergne et Ile de France ont les rapports les plus faibles car inférieurs à 0,8. La région
Midi-Pyrénées a le rapport le plus élevé avec 0,98.
- Ce rapport montre la stratégie de recrutement dans les régions et reflète les
proportions de bacheliers généraux et technologiques parmi les propositions acceptées.
4 Bilan et recommandations
Au terme du recrutement, c’est-à-dire après la procédure complémentaire, il est
intéressant de rapprocher le nombre de propositions acceptées de celui des capacités
d’accueil. Ce rapport, que l’on nomme « taux de remplissage », est caractéristique des
places vacantes ou d’un mauvais paramétrage de la capacité d’accueil. La capacité
d’accueil ne peut être que supérieure aux propositions acceptées car les redoublants
occupent des places au semestre 1 (on estime cette valeur à 5 % en prenant l’année
2007 comme référence). Le taux de remplissage « brut » devrait être corrigé et
augmenté de 5 % afin de prendre en compte les redoublants.
Les Figure 4-1 et Figure 4-2 nous montrent les résultats de la campagne 2009 pour les
spécialités secondaires et tertiaires.
Le taux de remplissage brut des spécialités secondaires n’est pas très bon (81,9 %), il
est mauvais (entre 75 % et 80 %) pour les spécialités Génie du conditionnement et de
3
Cette région possède un vivier de bacheliers technologiques réduit ce qui explique ce mauvais
résultat.
22
ADIUT – avril 2010
l'emballage (GCE), Mesures physiques (MP), Génie électrique et informatique industrielle
(GEII), Qualité, logistique industrielle et organisation (QLIO) et Réseaux et
télécommunications (RT). Il est même très mauvais (inférieur à 71 %) pour Génie
industriel et maintenance (GIM) et Science et génie des matériaux (SGM). Il semble
impossible, pour ces deux dernières spécialités, d’atteindre un taux de remplissage
correct car leur taux de classement est très élevé et leur taux de pression, surtout pour
la spécialité GIM, est faible.
Figure 4-1 Propositions acceptées et capacités d’accueil pour les spécialités
secondaires
Le taux de remplissage brut des spécialités tertiaires est bien meilleur (92,2 %) que celui
des spécialités secondaires. Seules les spécialités Gestion logistique et transport (GLT),
Statistique et traitement informatique des données (STID) ont un taux inférieur à 80 %.
Il va être difficile d’atteindre un taux de remplissage correct pour ces deux spécialités,
car le taux de classement reste élevé, pour des spécialités tertiaires, et le taux de
pression est faible surtout pour STID. Contrairement aux spécialités secondaires des
marges de progrès sont encore possibles car le taux de classement peut croître, mais il
est difficile de percevoir l’impact de cette progression sur les taux de réussite.
23
ADIUT – avril 2010
Figure 4-2 Propositions acceptées et capacités d’accueil pour les spécialités
tertiaires
4.1 Bilan
Les chiffres issus d’APB concernant le recrutement des étudiants en IUT pour l’année
universitaire 2009-2010 montrent :
- que le taux de remplissage (rapport entre nombre de propositions acceptées et la
capacité d’accueil rectifié avec 5% de redoublants) des IUT est de l’ordre de 92 %.
Une interprétation en première analyse de ce chiffre est que les IUT ne remplissent
pas.
- que les IUT ne classent qu’une candidature reçue sur deux (52 %) ce qui a pour
conséquence que 230 000 candidatures ne sont pas retenues dont 55 000 bacheliers
technologiques.
- enfin, le taux de classement des bacheliers généraux est supérieur à celui des
bacheliers technologiques (57 % contre 49 %) ce qui semble montrer que le réseau
IUT ne s’inscrit pas dans la politique volontariste de recrutement des bacheliers
technologiques mise en place avec le Ministère.
Ces trois remarques résultent bien évidemment d’une analyse trop rapide et parfois trop
globale des chiffres issus d’APB. La lecture de ce document montre que la réalité est plus
complexe.
Concernant le taux de remplissage, le chiffre de 92 % ne se traduit pas
obligatoirement par des places vacantes dans les IUT. Il peut également s’expliquer par
une augmentation artificielle des capacités d’accueil indiquées dans APB de manière à
pouvoir bénéficier d’un taux de surbooking plus élevé (le taux maximum autorisé était de
20% de la capacité d’accueil). Cette contrainte ayant été supprimée dans APB pour la
campagne de recrutement 2010-2011, ces données devraient nous permettre d’avoir des
indications plus fiables sur les capacités d’accueil réelles des IUT.
24
ADIUT – avril 2010
Cependant, il est quand même important de noter que certaines spécialités n’ont
effectivement pas pu remplir et se trouvent en difficulté.
Concernant le taux de classement, s’il est globalement de 52 %, on note des disparités
très fortes entre spécialités. Le taux est ainsi de moins de 6 % pour des spécialités à
faible effectif comme Information-Communication option journalisme contre plus de 80 %
pour la spécialité SGM par exemple.
En analysant par spécialités, l’on remarque cependant que certaines spécialités, pour
lesquelles le nombre de propositions acceptées en procédure normale est inférieur à la
capacité d’accueil, ont un taux de classement qui pourrait être plus important. C’est le
cas dans les spécialités secondaires pour : QLIO et RT qui n’ont rempli après la procédure
normale qu’à 60 % en ayant un taux de classement de respectivement 66 % et 64 %.
Pour les spécialités tertiaires, c’est le cas de GLT et STID qui ont rempli respectivement à
69 % et 60 % avec des taux de classement de 51 % et 61 %.
Une analyse plus fine des candidatures, en particulier au niveau régional, ou une
vérification de la réalité des capacités d’accueil saisies permettrait certainement
d’expliquer ce phénomène.
Enfin, concernant le taux de classement des bacheliers généraux et des bacheliers
technologiques, comme les années précédentes, les bacheliers technologiques
acceptent plus que les bacheliers généraux les propositions d’admission. Ainsi le rapport
entre le nombre de propositions acceptées et le nombre de propositions (ex : taux de
réponse) pour les bacheliers technologiques est de 88 % contre seulement 80 % pour les
bacheliers généraux.
Ainsi, au final, 11,3 % des candidatures de bacheliers technologiques ont donné
lieu à une proposition acceptée contre 10 % pour les bacheliers généraux.
4.2 Recommandations
Au terme de cette étude nous percevons que la procédure de recrutement est complexe
et que tous les acteurs ne sont pas égaux. Toutefois, nous vous proposons quelques
recommandations.
Il semble nécessaire pour certaines spécialités ou IUT qui ne remplissent pas et qui ont
des taux de classement4 non optimaux d’analyser leur mode de sélection et la manière
de traiter les dossiers. Les changements dans nos modes de sélection, induits par la
procédure postbac, sont importants et nous n’en avons pas toujours pris la mesure.
Concernant la capacité d’accueil saisie par les IUT, elle doit être « réaliste » et réelle (non
fictivement augmentée) pour éviter les interprétations erronées des données d’ABP. Le
nombre moyen de dossiers par candidat est de 5,5, si votre taux de pression est plus
faible ce n’est pas en augmentant la capacité d’accueil que vous allez résoudre votre
problème.
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Si le taux de pression est faible, il est impératif de classer un nombre important de dossiers. Il est
d’ailleurs préférable de refuser ceux que vous ne voulez pas admettre et de classer les autres. Ce
choix peut vous éviter la procédure complémentaire qui n’apporte que peu de propositions
acceptées.
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ADIUT – avril 2010
Le recrutement des bacs technos
Il n’est pas possible de fixer des « quotas » de bacheliers technologiques nationalement.
Les différences entre spécialités et situations des IUT dans une académie ne rendent pas
cette démarche pertinente. Cependant, la réflexion par spécialité est nécessaire et
permet à chaque département de se positionner dans sa spécialité.
De plus, il est important et nécessaire que chaque IUT s’interroge sur sa politique de
recrutement des bacheliers technologiques et sur le pilotage de cette politique. Ce
pilotage doit être « collectif » et non réalisé de façon indépendante par les départements.
Pour cela, chaque IUT doit analyser ses propres données et mettre en œuvre une
politique globale permettant de maîtriser le recrutement.
Pour rendre possible cette politique globale, il est nécessaire de mettre en œuvre des
outils de pilotage. Il est par exemple indispensable, pour maîtriser le nombre de
bacheliers technologiques admis dans les spécialités, de constituer des groupes de
bacheliers technologiques.
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