Analyse du recrutement 2009-10-v4
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Analyse du recrutement 2009-10-v4
Analyse du recrutement 2009-2010 en 1re année de DUT 1 Introduction La campagne d’admission des lycéens en IUT pour la rentrée 2009 a connu une évolution très importante puisque tous les IUT ont adhéré à l’outil national Admission Post Bac. Cette évolution modifie des pratiques installées depuis longtemps, elle interroge également sur le pilotage des admissions, elle permet enfin de s’interroger sur les meilleures pratiques à mutualiser. Le réseau des IUT a souhaité faire le bilan de cette campagne et a organisé le 8 janvier 2010, une journée nationale sur ce thème. Les participants à cette journée se sont bien sûr interrogés sur l’outil, les nouvelles pratiques mais aussi sur les résultats du recrutement. Ainsi, depuis deux ans, les IUT répondent à la sollicitation d’accueillir davantage de bacheliers technologiques. L’accompagnement financier de l’Etat permet d’adapter la pédagogie mise en œuvre pour favoriser leur réussite. Ces nouvelles pratiques avaient fait l’objet d’un premier échange en janvier 2009. Les échanges de la journée du 8 janvier 2010 ont donc principalement porté sur ces deux aspects : généralisation de la procédure Admission Post Bac et accueil des bacheliers technologiques. Nous proposons dans ce document d’apporter des éléments de réponses aux questions suivantes : - est-ce que la procédure admission post-bac a modifié le recrutement (flux d’étudiants, taux de réponses des admis, etc.) dans les IUT ? - Comment les IUT se positionnent par rapport à l’ensemble des autres structures d’enseignement ? - La politique de recrutement des bacheliers technologiques portée par le réseau IUT a-t-elle été efficace ? Sur la base de cette analyse, des recommandations sont émises à destinations des IUT pour le recrutement 2010-2011. Les analyses et les comparaisons tout au long de ce document se feront sur la base des données de la DEPP1. 2 Les principaux chiffres du recrutement 2009-2010 2.1 Rappel du processus de recrutement Pour la première fois, l’ensemble des IUT participaient à la procédure de recrutement « Admission Post-Bac ». Cette procédure diffère de celle traditionnellement suivi par ces IUT. Le schéma ci-dessous rappelle les étapes du processus admission post-bac. 1 Les documents utilisés sont ceux de la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) en particuliers « Repères et références statistiques », « Notes d’information » et les « Tableaux statistiques » ADIUT – avril 2010 Modification Candidatures reçues Traitement des candidatures Nb d’admis par listes Saisie des décisions par les candidats Phase d’admission Liste(s) classée(s) des candidats « conservés » Propositions d’admission aux candidats Nb d’admis par listes Procédure complémentaire (facultative) Liste définitive des admis en procédure normale. Liste définitive des admis 3 phases d’admission. Lors de la dernière, les candidats admis doivent donner une réponse définitive Les étapes de la procédure Du 20 janvier au 20 mars, les jeunes candidatent sur la plateforme en indiquant leurs vœux (max 36 vœux). Ensuite jusqu’à début juin, les candidats doivent classer leurs vœux par ordre préférentiel et renvoyer leur dossier de candidatures dans les établissements où ils candidatent (candidatures reçues) • Traitement des candidatures L’ensemble des dossiers de candidatures des étudiants sont étudiés par les départements de formation. Les candidatures conservées (les autres sont refusées) sont ensuite classées (Liste(s) classée(s) des candidats « conservés »). À noter que ces candidatures peuvent être réparties dans des listes choisies par les établissements et qui correspondent à des types de bac (ou ensemble de bac). Pour chaque liste, les établissements indiquent combien de candidats ils souhaitent admettre. • Phases d’admission Trois phases d’admission ont ensuite lieu. Durant une phase (qui dure 1 semaine), le candidat consulte les propositions d’admission qui lui sont faites par les établissements. Le candidat a quelques jours pour répondre, i.e pour indiquer s’il accepte l’admission (propositions acceptées), s’il la refuse, ou bien s’il attend une autre admission. Chaque élève doit répondre si une proposition lui est faite. Il peut répondre qu’il accepte définitivement cette proposition, dans ce cas, il prend connaissance du message laissé à son intention par cette formation lui indiquant comment il devra procéder pour son inscription administrative. Si ce n’est pas le premier vœu du candidat, il pourra répondre « oui mais » : il accepte la proposition mais, si lors d’une phase ultérieure il peut progresser dans sa liste de vœux, il perdra cette affectation au bénéfice d’une formation mieux placée dans sa liste de vœux. Lors de la troisième phase, les résultats du baccalauréat étant connus, les élèves n’ayant pas obtenu le baccalauréat sont retirés des listes des formations pour lesquelles l’obtention du baccalauréat est nécessaire. Les places ainsi libérées sont alors réaffectées en fonction du nombre d’élèves à appeler et des vœux des candidats. 2 ADIUT – avril 2010 • Procédure complémentaire Dans Admission-Postbac, à l’issue des trois phases d’affectations de la procédure normale il reste d’une part des places disponibles dans certaines formations et d’autre part des candidats sans proposition soit parce qu’ils n’ont pas respecté le calendrier APB, soit parce qu’ils n’ont pas été admis sur un des vœux formulés. La procédure complémentaire (PC) APB est destinée à permettre à ces candidats sans proposition de postuler sur les formations disposant de places vacantes. Cette inscription ne peut par contre s’effectuer qu’à partir du moment où la liste des candidats classés en attente est épuisée. Dans le cas où une formation se retrouve en déficit après la dernière phase d’admission, mais en n’ayant pas épuisé ses listes d’attente, il lui faudra passer par la gestion des listes d’attente, pour rappeler prioritairement ces candidats. Pour les formations ayant utilisé les groupes, l’ensemble des classements de tous les groupes doivent être épuisés avant de pouvoir inscrire la formation en PC. Il faut donc faire très attention dans la constitution des groupes. Un cas dérogatoire est intéressant. Les candidats bacs pro ou bacs technos ayant une proposition en formation non sélective, peuvent postuler en PC sur l’ensemble des formations proposées en PC. Il s’agit au travers de cette souplesse accordée, de gérer les cas de candidats souhaitant prioritairement se diriger vers des filières sélectives et qui auront mal élaboré leur liste de vœux dans la PN (refusé ou en attente sur tous leurs vœux) et qui avaient mis un vœu L1 de précaution sur lequel ils ont été affectés d’office. 2.2 Les principaux chiffres dans les différentes procédures Au-delà des trois phases d’admission, c’est la distinction entre la procédure normale et la procédure complémentaire qui est significative. La procédure normale comprend les trois phases d’admission et la procédure complémentaire est utilisée comme il a été signalé plus haut par les candidats qui n’ont pas obtenu de propositions lors de la procédure normale ou qui ont oublié de s’inscrire pendant cette procédure normale. Nous allons donc caractériser les deux procédures et donner des éléments de comparaison entre elles. La procédure normale correspond à la majorité des candidatures sur APB et représente un peu plus de 90 % des 566 376 candidatures. Quant à la procédure complémentaire, elle représente un peu moins de 10 % de ces candidatures. Le tableau qui suit nous donne les chiffres des candidatures reçues, des propositions faites aux candidats et de celles acceptées par ces derniers. Avant de poursuivre plus avant l’analyse il faut préciser la notion de spécialités secondaires et de spécialités tertiaires au sens d’APB. Cette notion ne recouvre pas le même périmètre que le nombre d’heures des programmes pédagogiques nationaux. Les spécialités secondaires correspondent aux secteurs de la production c’est-à-dire aux départements Chimie, Génie biologique, Génie chimique génie des procédés, Génie civil, Génie du conditionnement et de l'emballage, Génie électrique et informatique industrielle, Génie industriel et maintenance, Génie mécanique et productique, Génie thermique et énergie, Hygiène sécurité environnement, Mesures physiques, Qualité, logistique industrielle et organisation, Réseaux et télécommunications, Science et génie des matériaux. Les spécialités tertiaires correspondent aux secteurs des services c’est-àdire aux départements Carrières juridiques, Carrières sociales, Gestion administrative et commerciale, Gestion des entreprises et des administrations, Gestion logistique et transport, Information communication, Informatique, Services et réseaux de 3 ADIUT – avril 2010 communication, Statistique et traitement informatique des données, Techniques de commercialisation. On conservera cette distinction au cours de ce document. Tableau 2-1 Candidatures, propositions et propositions acceptées en procédure complémentaire et procédure normale Candidatures reçues PC Capacité Autres Total secondaire FI 6 919 Total secondaire FA 594 Total tertiaire FI 8 328 G Total 66 025 4 213 80 083 G T 2 689 1 646 3 181 475 744 1 424 249 851 14 676 206 2 813 59 1 085 70 1 808 19 413 35 541 28 938 7 194 10 21 Autres Total tertiaire FA 3 453 10 898 Total PN+PC Capacité Autres G Total secondaire FI 28 965 23 097 139 689 Total secondaire FA 1 045 1 449 3 944 Total tertiaire FI 34 168 51 324 210 006 1 847 Autres 13 469 Total tertiaire FA 760 860 PN Capacité Autres G Total secondaire FI 16 178 126 220 Total secondaire FA 855 3 093 Total tertiaire FI 42 996 195 330 Total tertiaire FA T Propositions acceptées Autres G T Propositions 11 758 365 397 232 43 T Autres 40 G T 19 G 5 T 35 980 2 466 17 922 6 337 1 740 13 993 5 570 1 353 72 674 100 380 4 172 23 900 192 8 176 80 299 3 318 19 308 165 7 187 4 949 278 T Autres 658 G 298 222 T Autres 525 G 231 T 38 669 4 112 21 103 6 812 2 484 15 417 5 819 1 559 75 487 159 450 5 257 25 708 211 8 589 115 327 3 859 20 246 172 7 381 5 181 120 896 321 9 849 698 47 959 308 15 920 243 6 701 544 36 534 236 13 608 Si l’on regarde la distinction entre les candidatures en FA (Formations en apprentissage) et celles en FI (Formations initiales) on s’aperçoit que la FA représente 5 % des candidatures et la FI 95 %. Tableau 2-2 Candidatures en FI et FA Candidatures reçues FI FA Total 538 272 95,0 % 28 104 5,0 % 566 376 Nous allons, dans la suite, regarder plus finement la procédure normale et la procédure complémentaire pour la FI. Tableau 2-3 Candidatures reçues dans la procédure normale en FI et capacité d’accueil PN DUT-Production FI DUT-Services FI Total FI Capacité 178 378 28 965 311 000 34 168 489 378 63 133 % PN 36,4% 63,6% % Capacité 45,9% 54,1% Synthèse Le nombre de candidatures reçues est pratiquement deux fois plus important pour les DUT des services que pour ceux de la production. Si l’on regarde l’ordre de grandeur des candidatures, on observe que pour 1/3 des candidatures en DUT-production, il y en a 2/3 en DUT-services. On peut remarquer que la capacité d’accueil nous propose 4 ADIUT – avril 2010 presque un équilibre car pour 4,6 places en DUT-production, il y a 5,3 places en DUT-services. On peut déjà pressentir des difficultés de recrutement pour les DUTproduction. 2.2.1 Les spécialités secondaires en FI dans la procédure normale La procédure normale concerne 178 378 candidatures. Si l’on regarde les spécialités secondaires au sens APB, le graphe de la figure suivante montre un taux d’appel2 de 67,8 %. Ce qui signifie que l’on classe 7 candidatures sur 10. Cette moyenne cache des variations allant de 38,1 % pour l’option diététique de Génie biologique à 83,5 % pour Science et génie des matériaux. Le taux global pour les bacheliers généraux est de 71,3 % et celui des bacheliers technologiques de 63,9 %. Si le taux d’appel des bacheliers généraux est plus élevé que celui des bacheliers technologiques c’est pour compenser un taux de propositions et de propositions acceptées qui est plus important chez les bacheliers technologiques comme nous le verrons ultérieurement. Figure 2-1 Taux d’appel (taux de classement) des spécialités secondaires Une proposition d’admission est faite au candidat qui peut l’accepter ou la refuser. Cette proposition est faite à 22,1 % des candidatures classées. Cette valeur est normale, car nous avons une proposition par candidat mais plusieurs candidatures (de l’ordre de 5 2 Le taux d’appel représente le nombre de candidatures classées sur le nombre de candidatures reçues. Ce terme ne recouvre pas exactement le même périmètre que les années précédentes. Afin que le périmètre soit identique, il faudrait que l’on prenne en compte le rang du dernier classé, mais ceci n’est pas possible dans le cas de classement par groupes de bacs. Le terme « taux de classement » serait probablement plus adapté. Dans la suite, on utilisera indifféremment les deux termes « taux d’appel » et « taux de classement ». 5 ADIUT – avril 2010 candidatures par candidat). Cette valeur varie de 19,9 % pour les bacheliers généraux à 27,5 % pour les bacheliers technologiques. Les propositions acceptées sont de 79,7 % des propositions faites, soit 8 sur 10 qui acceptent la proposition. Une fois de plus cette moyenne cache une différence entre les bacheliers généraux (78,1 %) et les bacheliers technologiques (87,9 %). En fin de procédure normale, le nombre de propositions acceptées sur le nombre de candidatures reçues représente 11,9 % (11,1 % pour les bacheliers généraux et 15,5 % pour les bacheliers technologiques). Synthèse - spécialités secondaires en FI dans la procédure normale - 7 candidatures sur 10 sont classées. (BG : 71 %, BT : 64 %). - 2,2 candidatures classées ont une proposition (BG : 20 %, BT : 27,5 %) 8 propositions sur 10 sont acceptées (BG : 78 % et BT : 88 %) - 12 % des candidatures reçues se transformeront en propositions acceptées (BG : 11 % et BT : 15,5 %) 2.2.2 Les spécialités secondaires en FI dans la procédure complémentaire La procédure complémentaire concerne 23 077 candidatures, elle représente 12,9 % de la procédure normale. 283 formations sur 385 sont concernées par cette procédure, soit 73,5 % des formations. Ceci signifie que 3 formations sur 4 ont eu besoin de la procédure complémentaire pour poursuivre les admissions dans les DUT du domaine de la production. Comme on peut le remarquer dans le tableau qui suit la valeur de 12,9 % cache une profonde disparité entre les formations. Tableau 2-4 Rapport du nombre de candidatures dans la PC sur la PN Spécialités Chimie Génie biologique Option agronomie Génie biologique Option analyses biologiques et biochimiques Génie biologique Option bio-informatique Génie biologique Option diététique Génie biologique Option génie de l'environnement Génie biologique Option industries alimentaires et biologiques Génie chimique génie des procédés Génie civil Génie du conditionnement et de l'emballage Génie électrique et informatique industrielle Génie industriel et maintenance Génie mécanique et productique Génie thermique et énergie Hygiène Sécurité Environnement Mesures physiques Qualité, logistique industrielle et organisation Réseaux et télécommunications Science et génie des matériaux Total secondaire FI Candidatures PC/PN 5,5 % 1,2 % 0,3 % 1,4 % 1,0 % 4,0 % 17,2 % 19,3 % 1,9 % 30,6 % 21,7 % 51,5 % 15,2 % 6,0 % 6,9 % 10,3 % 50,3 % 46,5 % 23,4 % 12,9 % 6 ADIUT – avril 2010 Certaines spécialités comme « Génie industriel et maintenance », « Qualité, logistique industrielle et organisation » et « Réseaux et télécommunications » sont en grande difficulté car les candidatures en procédure complémentaire représentent 50 % des candidatures de la procédure normale. Toutefois, QLIO et RT ont des marges de progression car leur taux d’appel est de l’ordre de 65 %, ce n’est pas le cas de GIM qui possède un taux d’appel de 78,5 %. Les formations qui font appels à la procédure complémentaire reçoivent essentiellement des candidatures « Autres » qui représentent 42,8 % des candidatures de la procédure normale et ils en sélectionnent 1 sur 2. Synthèse - spécialités secondaires en FI dans la procédure complémentaire - Les candidatures en PC représentent 13 % des candidatures en PN - 3 formations sur 4 ont eu besoin de la PC (285 sur 383) - 43 % des candidatures en PC sont des candidatures « Autres » - 1 candidature sur 2 est sélectionnée 2.2.3 Les spécialités tertiaires en FI dans la procédure normale La procédure normale concerne 311 000 candidatures. Si l’on regarde les spécialités tertiaires au sens APB, le graphe de la figure 2.2 montre un taux d’appel de 44,4 %. Ce qui signifie que l’on classe 4 candidatures sur 10. Cette moyenne cache des variations allant de 21,2 % pour l’option animation sociale de Carrières sociales à 63,2 % pour Services et réseaux de communication. Le taux global pour les bacheliers généraux est de 48,7 % et celui des bacheliers technologiques de 42,3 %. Le taux d’appel des bacheliers généraux est presque identique à celui des bacheliers technologiques sachant que le taux de propositions et de propositions acceptées est pratiquement le même entre les divers types de bacs. Les spécialités tertiaires ne suivent pas le même processus que les spécialités secondaires. 7 ADIUT – avril 2010 Figure 2-2 Taux d’appel (taux de classement) des spécialités tertiaires Une proposition d’admission est faite au candidat qui peut l’accepter ou la refuser. Cette proposition est faite à 26,3 % des candidatures classées. Cette valeur est normale, car nous avons une proposition par candidat mais plusieurs candidatures (de l’ordre de 5 candidatures par candidat). Cette valeur varie de 25,1 % pour les bacheliers généraux à 26,6 % pour les bacheliers technologiques. Les propositions acceptées sont de 82,2 % des propositions faites, soit 8 sur 10 qui acceptent la proposition. Une fois de plus cette moyenne cache une différence entre les bacheliers généraux (80,8 %) et les bacheliers technologiques (87,9 %). En fin de procédure normale, le nombre de propositions acceptées sur le nombre de candidatures reçues représente 9,6 % (9,9 % pour les bacheliers généraux et 9,9 % pour les bacheliers technologiques). Synthèse - spécialités tertiaires en FI dans la procédure normale - 4 candidatures sur 10 sont classées. (BG : 49 %, BT : 42 %). - 2,6 candidatures classées ont une proposition (BG : 25 %, BT : 27 %) - 8 propositions sur 10 sont acceptées (BG : 81 % et BT : 88 %) - 9,6 % des candidatures reçues se transformeront en propositions acceptées (BG : 10 % et BT : 10 %) 2.2.4 Les spécialités tertiaires en FI dans la procédure complémentaire La procédure complémentaire concerne 25 817 candidatures, elle représente 8,3 % de la procédure normale. 199 formations sur 355 sont concernées par cette procédure, soit 56,1 % des formations. Ceci signifie que 1 formation sur 2 a eu besoin de la procédure complémentaire pour poursuivre les admissions dans les DUT du domaine des services. Comme on peut le remarquer dans le tableau qui suit la valeur de 8,3 % pour l’ensemble des formations tertiaires cache une profonde disparité entre celles-ci. 8 ADIUT – avril 2010 Tableau 2-5 Rapport du nombre de candidatures dans la PC sur la PN Spécialités Carrières juridiques Carrières sociales Option animation sociale et socioculturelle Carrières sociales Option assistance sociale Carrières sociales Option éducation spécialisée Carrières sociales Option gestion urbaine Gestion administrative et commerciale Gestion Administrative et Commerciale option Arts Gestion des entreprises et des administrations Gestion logistique et transport Information communication Option communication des organisations Information communication Option gestion de l'information et du document dans les organisations Information communication Option journalisme Information communication Option métiers du livre et du patrimoine Information communication Option publicité Informatique Services et réseaux de communication Statistique et traitement informatique des données Techniques de commercialisation Total tertiaire FI Candidatures PC/PN 3,9% 5,2% 2,1% 0,1% 22,0% 11,2% 24,4% 8,0% 41,0% 0,1% 34,7% 0,0% 0,7% 0,0% 9,9% 13,3% 56,9% 7,0% 8,3% Certaines spécialités comme « Gestion logistique et transport » et « Statistique et traitement informatique des données » sont en grande difficulté car les candidatures en procédure complémentaire représentent de l’ordre de 50 % des candidatures de la procédure normale. Synthèse - spécialités tertiaires en FI dans la procédure complémentaire - Les candidatures en PC représentent 8 % des candidatures en PN - 1 formation sur 2 a eu besoin de la PC (199 sur 355) 2.2.5 Bilan des procédures et comparaison avec la capacité d’accueil Pour cette première année d’utilisation de la procédure APB à l’ensemble des IUT nous pouvons dégager quelques grandes tendances. Les candidatures dans les spécialités des services représentent 2/3 des candidatures pour seulement 54 % des places alors qu’elles en représentent 1/3 pour 46 % des places dans les spécialités de la production. 9 ADIUT – avril 2010 La procédure complémentaire ne représente que 9,3 % de l’ensemble des 566 376 candidatures (11,5 % pour les spécialités secondaires en FI et 7,7 % pour les tertiaires). Elle représente 7,4 % des 56 843 propositions acceptées (10,2 % pour les spécialités secondaires en FI et 5,3 % pour les tertiaires). Si l’on regarde le rapport entre les propositions acceptées sur les candidatures reçues on constate que ce rapport est équivalent entre la procédure complémentaire (8 %) et la procédure normale (10,2 %). Ceci signifie qu’une candidature sur dix se transforme en proposition acceptée (inscription d’un étudiant). À l’issue de la procédure complémentaire le taux de remplissage (propositions acceptées sur capacité d’accueil) est de 86,1 % (81,9 % pour les spécialités secondaires en FI et 92,2 % pour les tertiaires). Si on considère que le taux de redoublement est un peu supérieur à 5 % (valeur de 2007 sur 60 % des formations) on aboutit à un taux de remplissage de l’ordre de 92 %. Ce coefficient traduit soit des places vacantes, soit une mauvaise définition de la capacité d’accueil. Synthèse globale - une candidature sur 10 se transforme en proposition acceptée - le taux de remplissage (propositions acceptées/capacité accueil) est de 86 % (82 % pour les spécialités secondaires et 92 % pour les spécialités tertiaires) - En prenant en compte les redoublements le taux de remplissage est de l’ordre de 92% Conclusion : soit il reste des places vacantes, soit les capacités d’accueil ont été mal définies. 10 ADIUT – avril 2010 2.2.5.1 En guise de conclusion provisoire Les spécialités du secteur des services font encore une sélection en classant 44 % des bacheliers en procédure normale et en faisant moins appel à la procédure complémentaire que ceux de la production tout en étant plus sélectives dans le cadre de cette procédure. Le taux de remplissage est correct et si l’on prend en compte le redoublement on atteint 97 %. Les départements tertiaires ont peu de problème sauf exception. Les spécialités du secteur de la production font peu de sélection en classant 67,8 % des bacheliers en procédure normale dépassant même les 80 % sur une spécialité. Elles font appel massivement, dans certaines spécialités, à la procédure complémentaire. Cette procédure concerne très majoritairement les candidats qui ne sont ni titulaires d’un bac général, ni d’un bac technologique. Le taux de remplissage n’est pas bon même si l’on prend en compte le redoublement, on atteint 87 %. Ce secteur est globalement en difficulté comme l’ensemble des formations scientifiques. 2.3 Comparaison avec les chiffres des années passées Les données des années passées étaient plus partielles que celles issues d’APB puisqu’elles ne concernaient qu’une partie des formations. Dans le cadre de la procédure APB nous avons plus de deux fois plus de candidatures et de formations à analyser que nous en avions dans les enquêtes des années passées. Nous ne pouvons comparer que la procédure normale avec la procédure des années passées, car la procédure complémentaire n’a pas son équivalent les années passées. 2.3.1 Les candidatures Les données présentent une remarquable constance si l’on observe le pourcentage de candidatures des bacheliers généraux, technologiques et autres dans le cadre de la procédure normale. Les bacheliers généraux représentent toujours 2/3 des candidatures et les bacheliers technologiques seulement 1/4. Cette répartition s’observe depuis la mise en place de l’enquête ADIUT en 2006. Si l’on observe uniquement la population constituée par les bacheliers généraux et les bacheliers technologiques les candidatures au baccalauréat 2009 se répartissent entre 71,3 % pour les bacheliers généraux et 28,7 % pour les bacheliers technologiques. Cette répartition est proche de celle de la procédure normale en FI qui est de 74,7 % pour les bacheliers généraux et de 25,3 % pour les bacheliers technologiques. Cette proximité entre les taux de candidats au baccalauréat et de candidatures un DUT ne prend pas en compte le nombre de dossiers par candidat. Cette remarque laisse supposer que le nombre de dossiers par candidat doit être proche entre les bacheliers généraux et les bacheliers technologiques. La répartition des candidatures en DUT se reproduit d’une année à l’autre avec de faibles variations. On peut dire que 7 candidatures sur 10 sont issues des bacheliers généraux et 3 sur 10 sont issues des bacheliers technologiques. Synthèse candidatures - les bacheliers généraux représentent toujours 2/3 des candidatures et les bacheliers technologiques 1/4 - cette répartition est comparable à celle observée sur la population des bacheliers 2009. 11 ADIUT – avril 2010 2.3.2 Les candidatures classées Le taux d’appel des années passées n’est pas exactement équivalent au taux de classement de cette année, mais il reste assez proche sur le principe. Le taux de classement est toutefois obligatoirement supérieur au taux d’appel car on classe plus que l’on appelle. Globalement les IUT classent 1 candidature sur 2 (52 %) ce qui est en légère augmentation vis-à-vis du taux d’appel de 2007 (49 %). Le taux de classement (68 %) est plus important que le taux d’appel (60 %) pour les spécialités secondaires alors que celui des spécialités tertiaires (44 %) reste comparable au taux d’appel (40 %). Il est difficile de dire si cette augmentation du taux de classement pour les spécialités secondaires n’est que conjoncturelle ou si la cause est plus profonde. Synthèse candidatures classées - Les IUT classent 1 candidature sur 2, ce qui est légèrement supérieur au taux d’appel 2007 - pour les spécialités secondaires, le taux de classement est plus important (68% contre 60% en 2007) - pour les spécialités tertiaires, les deux taux sont comparables. 2.3.3 Les propositions acceptées Le taux de propositions acceptées n’est pas exactement comparable à celui des inscrits, mais reste dans le même esprit puisqu’il traduit les propositions acceptées par les candidats qui vont ensuite s’inscrire en IUT. Globalement le taux de propositions acceptées (10 %) est deux fois plus faible que celui du taux des inscrits (20 %) de l’année 2007. Il est probable qu’il traduit le plus grand nombre de candidatures que permet la procédure APB. Il est certainement celui qu’il faudra prendre en compte dorénavant. Ce taux relativement faible montre que certaines spécialités ne peuvent remplir la capacité d’accueil qu’en augmentant le nombre de dossiers ce qui semble impossible aujourd’hui. 2.4 Positionnement par rapport aux autres structures d’enseignement (BTS, École, etc.) Le tableau ci-dessous montre la répartition des 3 200 000 candidatures de la procédure normale et des 380 000 propositions acceptées. Tableau 2-6 Candidatures et propositions acceptées dans la procédure normale Structures d’enseignement BTS - BTSA CPES CPGE DCG DEUST et DU Diplômes des métiers d'Arts DTS DUT Candidatures Propositions reçues acceptées 32,2% 0,0% 11,6% 0,7% 0,2% 0,2% 0,4% 16,4% 25,5% 0,0% 10,1% 0,7% 0,3% 0,2% 0,2% 14,0% 12 ADIUT – avril 2010 Candidatures Propositions reçues acceptées Structures d’enseignement Ecoles d'architecture Formations d'ingénieurs Licences MAN - Années préparatoires Médecine - Pharmacie Prépas des professions paramédicales et sociales 0,0% 9,0% 24,5% 1,6% 2,8% 0,4% 0,0% 1,5% 37,0% 0,8% 9,6% 0,3% Les IUT reçoivent un peu plus de 15 % des candidatures et un peu moins de 15 % des propositions acceptées. 3 Le recrutement des bacheliers technologiques Pour la première fois nous avons accès à l’ensemble des données de candidatures des bacheliers technologiques. Nous allons faire une analyse succincte de ces données en les rapprochant des données de la DEPP (notes d’information et tableaux statistiques) 3.1 Les chiffres clés Tableau 3-1 Données bacheliers technologiques Candidatures reçues Total Total Total Total Total secondaire FI secondaire FA tertiaire FI tertiaire FA 35 980 1 353 72 674 4 949 114 956 Classés 23 008 679 30 737 1 364 55 788 Nombre de candidatures non classées des bacheliers qui ont obtenu le bac 9 143 403 33 714 2 754 46 014 Propositions Propositions accept. 6 337 192 8 176 298 15 003 5 570 165 7 187 231 13 153 Nombre de candidatu res non classées procédure normale 12 972 674 41 937 3 585 59 168 La répartition, dans la procédure normale en FI, entre les candidatures des bacheliers généraux et des bacheliers technologiques est de 74,7 % pour les bacheliers généraux et de 25,3 % pour les bacheliers technologiques. Les bacheliers technologiques représentent 22,4 % des candidatures reçues en FI (20,2 % pour les spécialités secondaires et 23,4 % pour les spécialités tertiaires). Sur les 114 956 candidatures reçues, les IUT en classent 48,5 % (63,9 % pour les spécialités secondaires et 42,3 % pour les spécialités tertiaires). Le nombre de candidatures non classées est plus important pour les spécialités tertiaires que ce soit en valeur absolue, ce qui est normal au regard du nombre de candidatures, mais également en valeur relative. Le Tableau 3-2 nous donne la répartition des propositions acceptées (ce ne sont pas les inscrits) entre les bacheliers généraux, technologiques et autres en cumulant la procédure normale et la procédure complémentaire. Comme on peut le remarquer, les propositions conduisant au recrutement d’un bachelier technologique représentent 24 %. Cette valeur est supérieure aux candidatures, mais inférieure aux nouveaux entrants de 2008-2009. 13 ADIUT – avril 2010 Tableau 3-2 Part des bacheliers technologiques dans les propositions acceptées Propositions acceptées Total PN+PC Autres G T Total secondaire FI 23 720 10,5% 65,0% 24,5% Total tertiaire FI 31 486 12,3% 64,3% 23,4% Total FI 55 206 11,5% 64,6% 23,9% Synthèse. - Les bacheliers technologiques représentent 22 % des candidatures - les IUT classent 48,5 % de ces candidatures (64 % dans spécialités secondaires et 42 % dans les spécialités tertiaires) - 24 % des propositions acceptées sont celles de bacheliers technologiques. 3.2 Les variations suivant les spécialités et les IUT Nous allons regarder la représentativité des bacheliers technologiques dans les spécialités secondaires et tertiaires en procédure normale en FI. Les Figure 3-1 et Figure 3-3 présentent le nombre de candidatures des bacheliers technologiques et la part de ces derniers dans les candidatures. Les Figure 3-2 et 3.4 présentent la répartition par types de bac pour les spécialités secondaires et tertiaires. L’analyse par IUT étant complexe, car la comparaison ne peut se faire qu’en regardant les données par académies, nous ferons une première analyse dont la portée sera limitée. 3.2.1 Secteur de la production Les spécialités du secteur de la production reçoivent 35 980 candidatures de bacheliers technologiques en PN et classent 63,9 % de ces candidatures. Les candidatures sont composées essentiellement par des bacheliers des séries STI et STL, les autres séries étant représentées à la marge. 14 ADIUT – avril 2010 Figure 3-1 Candidatures des bacheliers technologiques et part de ces derniers dans les candidatures (secteur de la production) Le nombre de candidatures traduit essentiellement le poids de la spécialité (importance de GEii), mais également le type de bac. Ainsi, la prédominance des bacheliers STI est très marquée puisqu’ils sont 4,3 fois plus nombreux que les bacheliers STL à obtenir leur bac. Le poids des bacheliers technologiques dans les candidatures est également lié à la série du baccalauréat, mais aussi à la difficulté des spécialités à recruter. L’exemple le plus marquant est celui de la spécialité GIM avec peu de candidatures sur l’ensemble des bacheliers et une forte proportion de bacheliers technologiques (37,7 % soit 1 500 candidatures de bacheliers technologiques). Le pourcentage des candidatures de bacheliers technologiques entre les différentes spécialités n’est pas homogène. Il traduit l’adéquation entre la spécialité et la série du bac. Certaines spécialités ne peuvent être qu’orphelines comme Mesures physiques avec 918 admis au bac STL option physique ou Chimie avec 1 562 admis au bac STL option chimie. Les spécialités qui font appel à la série STI dans le recrutement se trouvent mieux à même d’augmenter la proportion des bacheliers technologiques dans les inscrits en fin de processus. Lorsque l’on regarde les propositions acceptées dans APB en fin de procédure complémentaire, on observe les mêmes tendances c’est-à-dire que la part des bacheliers technologiques dans les propositions est très importante pour les départements GEii, GIM et RT. La catégorie « Autres » ne représente pas la même population suivant les spécialités. Elle comprend une part importante de bacheliers professionnels pour GIM et QLIO. 15 ADIUT – avril 2010 Figure 3-2 Répartition des propositions acceptées par types de bac pour les spécialités secondaires Synthèse – bacheliers technologiques – secteur de la production - Le pourcentage des candidatures de bacheliers technologiques est très différent d’une spécialité à l’autre, ce qui se traduit dans le même sens dans les propositions acceptées. - les spécialités qui recrutent des bacheliers STL ont peu de candidatures du fait du faible nombre de bacheliers dans cette série. 3.2.2 Secteur des services Les spécialités du secteur des services reçoivent 72 674 candidatures de bacheliers technologiques en PN et classent 42,3 % de ces candidatures. Les candidatures sont composées essentiellement par des bacheliers de la série STG, les autres séries étant représentées à la marge exceptée la série ST2S en Carrière sociale. 16 ADIUT – avril 2010 Figure 3-3 Candidatures des bacheliers technologiques et part de ces derniers dans les candidatures (secteur des services) Le nombre de candidatures traduit essentiellement le poids de la spécialité (importance de TC et GEA), mais également le type de bac. Ainsi, la prédominance des bacheliers STG est très marquée puisqu’ils composent la très grande majorité des candidatures. Si la part des bacheliers technologiques dans les candidatures est moins importante que pour les spécialités secondaires, elle est plus homogène dans la répartition entre les spécialités. La série STG est pratiquement la seule présente dans les candidatures. Lorsque l’on regarde les propositions acceptées dans APB en fin de procédure complémentaire, on observe les mêmes tendances c’est-à-dire que la part des bacheliers technologiques dans les propositions est très importante pour les départements TC, CJ et GACO. Cette valeur relative cache la prédominance de TC qui en valeur absolue pèse 37 % du total des bacheliers technologiques. La catégorie « Autres », qui est importante pour les spécialités tertiaires, comprend une part faible de bacheliers professionnels sauf pour GLT. 17 ADIUT – avril 2010 Figure 3-4 Répartition des propositions acceptées par types de bac pour les spécialités tertiaires Synthèse – bacheliers technologiques – secteur des services - La part des bacheliers technologiques dans les candidatures est moins importante que pour les spécialités secondaires, mais elle est plus homogène d’une spécialité à l’autre - les candidatures de bacheliers technologiques sont quasi exclusivement constituées de bacheliers STG 3.3 Conclusions sur les spécialités Si l’on regarde les nouveaux entrants dans les IUT en septembre 2008 on s’aperçoit que les bacheliers technologiques représentent presque 30 % de cette population. Les spécialités secondaires et tertiaires sont comparables ; elles possèdent une répartition de presque 1/3 de bacheliers technologiques pour 2/3 de bacheliers généraux. Tableau 3-3 Les nouveaux entrants et nouveaux bacheliers dans les IUT en 2008-2009 Nouveaux entrants Nouveaux bacheliers IUT 2008-2009 Bac G Bac T Bac P Autres Nb étudiants 66,5% 28,7% 1,8% 3,0% 49 819 IUT 2008-2009 68,6% 29,7% 1,7% 0,0% 44 847 Nouveaux entrants (métropole) Secondaires 66,1% 28,4% 1,3% 4,3% 20 889 Tertiaires 66,8% 29,0% 2,2% 2,0% 28 541 18 ADIUT – avril 2010 Les IUT accueillent pour 90 % de leurs bacheliers technologiques des bacheliers de la série STI (40,3 %) et des bacheliers de la série STG (50,9 %), viennent ensuite les bacheliers de la série STL pour 6,8 %. On suppose dans la suite que le recrutement de 2009 ne sera pas fondamentalement différent de celui de 2008. Ceci nous permet de regarder à la lumière des résultats du bac 2009 les inscrits 2008. Nous calculerons des taux d’accueil en divisant les inscrits 2008 par les bacheliers 2009 session de juin. Il faut bien prendre conscience que cet accueil des nouveaux entrants ou des nouveaux bacheliers diffère des propositions acceptées sur APB. En effet, la catégorie « Autres » dans APB est pratiquement absente des données des nouveaux entrants. En regardant le poids des différentes séries du bac technologique, il est facile de voir la prédominance de la série STG qui dépasse les 50 % des admis. Tableau 3-4 Résultats de la session de juin des séries du baccalauréat technologique Séries Présents 38 298 8 032 46 330 24 986 83 501 350 2 716 111 553 6 600 6 600 164 483 STI STL Total industriel ST2S STG TMD Hôtellerie Total tertiaire STAV Total agricole Ensemble Session de juin 2009 Admis 30 154 6 964 37 118 18 498 67 786 321 2 383 88 988 5 023 5 023 131 129 % 78,7 86,7 80,1 74,0 81,2 91,7 87,7 79,8 76,1 76,1 79,7 % séries 23,0% 5,3% 28,3% 14,1% 51,7% 0,2% 1,8% 67,9% 3,8% 3,8% 100,0% Il est remarquable de constater que si les IUT accueillent 11 % des admis au bac technologique cette répartition diffère suivant la série. Elle est légèrement supérieure à 19 % en ce qui concerne la série STI, de 14 % pour la série STL et de 10,7 % pour la série STG. L’effort de recrutement doit se porter sur la série STG. Tableau 3-5 Résultats de la session de juin pour toutes les séries du bac Séries Série L Série ES Série S Bac G Session de juin 2009 Présents Admis % % séries 54 784 47 705 87,1% 9,0% 102 218 90 453 88,5% 17,1% 165 813 148 532 89,6% 28,0% STI STL Total industriel ST2S STG TMD Hôtellerie Total tertiaire STAV Total agricole 322 815 286 690 88,8% 38 298 30 154 78,7% 8 032 6 964 86,7% 46 330 37 118 80,1% 24 986 18 498 74,0% 83 501 67 786 81,2% 350 321 91,7% 2 716 2 383 87,7% 111 553 88 988 79,8% 6 600 5 023 76,1% 6 600 5 023 76,1% 54,1% 5,7% 1,3% 7,0% 3,5% 12,8% 0,1% 0,4% 16,8% 0,9% 0,9% Bac T 164 483 131 129 79,7% 24,8% 19 ADIUT – avril 2010 Séries Session de juin 2009 Présents Admis % % séries Production 49 637 40 211 81,0% 7,6% Production agricole 15 367 13 713 89,2% 2,6% Service 71 788 57 974 80,8% 10,9% Bac P 136 792 111 898 81,8% 21,1% Total 624 090 529 717 84,9% 100,0% La prédominance de la série STG masque le bon taux de recrutement des spécialités secondaires. Si l’on compare le taux d’accueil des bacheliers technologiques (10,9 %) avec celui des bacheliers généraux (11,6 %) on constate qu’il n’est pas très différent. Le taux des différentes séries générales est respectivement de 2,8 % pour la série L, 12,5 % pour la série ES et 11,6 % pour la série S. Comme on vient de le voir le nombre de bacheliers technologiques accueillis dans les IUT dépend du nombre d’admis au baccalauréat. Si certaines spécialités secondaires accueillent un grand nombre de bacheliers technologiques (plus de 50 % des nouveaux entrants en GEii et GIM), d’autres se trouvent dans l’incapacité de la faire du fait de la faiblesse du nombre de bacheliers (Chimie, GB, GCGP, MP) en particulier celles qui accueillent des bacheliers de la série STL. L’accueil des bacheliers technologiques dans les spécialités tertiaires n’est pas de même nature, il est plus faible. Seule la série STG est présente sauf dans les départements CS, SRC et « Informatiques ». Deux départements, TC et GEA, accueillent plus de 75 % de ces bacheliers le département TC en accueillant à lui seul 45 %. Ces tendances de 2008 devraient se retrouver dans les inscriptions de 2009, mais ces données ne seront pas disponibles avant la fin de l’année universitaire 2009-2010. Synthèse – bacheliers technologiques - Les bacheliers technologiques accueillis en IUT se répartissent ainsi : 51 % de bac STG, 40 % de bac STI, 7 % de bac STL et 2 % autres bacs technologiques ; - Les IUT accueillent 11 % des admis au baccalauréat technologique (19 % des admis au bac STI, 14 % des STL et 11 % des STG). L’effort de recrutement des IUT doit se porter sur les bacheliers STG - Plus de 50 % des nouveaux entrants en GIM et GEII sont des bacheliers technologiques. 3.3.1 Analyse par IUT Cette analyse est difficile car elle concerne 115 IUT avec des sites délocalisés et des académies qui ne sont pas équivalentes en termes de bacheliers technologiques. Les IUT n’ont pas la même structure certains sont composés de départements tertiaires, d’autres de départements secondaires et d’autres mélangent les départements secondaires et tertiaires. Une étude fine n’est pas possible dans le cadre restreint de ce document, elle serait intéressante. Nous allons toutefois définir certains indicateurs qui permettent de percevoir ou non des comportements régionaux. 20 ADIUT – avril 2010 Figure 3-5 Taux de classement par région en procédure normale en FI La Figure 3-5 nous donne le taux de classement par région en procédure normale pour la FI. Nous examinerons les données pour la France métropolitaine, car le nombre de dossiers n’est pas suffisant pour faire des statistiques fiables dans les DOM et la Corse. Comme le montre la Figure 3-6, deux régions dominent dans cette répartition des formations en dépassant 50. Les formations sont réparties de façon équilibrée dans les régions, seule la région Poitou-Charentes montre un déséquilibre important en favorisant l’implantation de formations secondaires. Figure 3-6 Nombre de formations par région en FI 21 ADIUT – avril 2010 Le taux de classement des bacheliers généraux est de 57,6 % et celui des bacheliers technologiques de 49,5 %. La Figure 3-5 montre que l’Ile-de-France est la région de la métropole la plus sélective, ce n’est pas une surprise. Elle montre également, de façon indirecte, que le rapport des taux de classement (taux de classement des bacheliers technologiques sur le taux de classement des bacheliers généraux) est proche de 0,86 pour l’ensemble des régions et qu’il se visualise par l’écart entre les deux taux. Les régions Auvergne3 et Ile-de-France sont les mauvais élèves avec des rapports inférieurs à 0,8, la région Midi-Pyrénées est le bon élève avec un rapport de 0,98. Dès lors, la question que l’on se pose est : ces différentes stratégies dans le recrutement se traduisent-elles dans la répartition entre les différents baccalauréats dans les propositions acceptées en procédure normale ? La réponse est positive, mais il faut avoir une politique de recrutement très volontariste et orienté vers les bacheliers technologiques pour améliorer de quelques pour cent, en faveur de ces bacheliers, cette répartition. Le cas de la région Midi-Pyrénées est emblématique de cette volonté à un niveau régional. La répartition entre les différents baccalauréats des candidatures reçues se décompose entre les « Autres », « Généraux » et « Technologiques » en 9,6 %, 67,8 %, 22,7 % alors que la répartition entre les différents baccalauréats dans les propositions acceptées se décompose en 7,4 %, 61,0 %, 31,6 %. Cette politique volontariste augmente le nombre de bacheliers technologiques d’un peu moins de 200 unités. Le passage, au niveau national, d’un rapport de répartition entre les différents baccalauréats au profit des bacheliers technologiques de 25 % à 30 % ne conduit qu’à une progression de 2 500 étudiants. Synthèse – bacheliers technologiques et région métropolitaine - L’Ile-de-France est la région la plus sélective - Nationalement, le rapport entre taux de classement des bacheliers technologiques sur le taux de classement des bacheliers généraux est de l’ordre de 0,86 ; les régions Auvergne et Ile de France ont les rapports les plus faibles car inférieurs à 0,8. La région Midi-Pyrénées a le rapport le plus élevé avec 0,98. - Ce rapport montre la stratégie de recrutement dans les régions et reflète les proportions de bacheliers généraux et technologiques parmi les propositions acceptées. 4 Bilan et recommandations Au terme du recrutement, c’est-à-dire après la procédure complémentaire, il est intéressant de rapprocher le nombre de propositions acceptées de celui des capacités d’accueil. Ce rapport, que l’on nomme « taux de remplissage », est caractéristique des places vacantes ou d’un mauvais paramétrage de la capacité d’accueil. La capacité d’accueil ne peut être que supérieure aux propositions acceptées car les redoublants occupent des places au semestre 1 (on estime cette valeur à 5 % en prenant l’année 2007 comme référence). Le taux de remplissage « brut » devrait être corrigé et augmenté de 5 % afin de prendre en compte les redoublants. Les Figure 4-1 et Figure 4-2 nous montrent les résultats de la campagne 2009 pour les spécialités secondaires et tertiaires. Le taux de remplissage brut des spécialités secondaires n’est pas très bon (81,9 %), il est mauvais (entre 75 % et 80 %) pour les spécialités Génie du conditionnement et de 3 Cette région possède un vivier de bacheliers technologiques réduit ce qui explique ce mauvais résultat. 22 ADIUT – avril 2010 l'emballage (GCE), Mesures physiques (MP), Génie électrique et informatique industrielle (GEII), Qualité, logistique industrielle et organisation (QLIO) et Réseaux et télécommunications (RT). Il est même très mauvais (inférieur à 71 %) pour Génie industriel et maintenance (GIM) et Science et génie des matériaux (SGM). Il semble impossible, pour ces deux dernières spécialités, d’atteindre un taux de remplissage correct car leur taux de classement est très élevé et leur taux de pression, surtout pour la spécialité GIM, est faible. Figure 4-1 Propositions acceptées et capacités d’accueil pour les spécialités secondaires Le taux de remplissage brut des spécialités tertiaires est bien meilleur (92,2 %) que celui des spécialités secondaires. Seules les spécialités Gestion logistique et transport (GLT), Statistique et traitement informatique des données (STID) ont un taux inférieur à 80 %. Il va être difficile d’atteindre un taux de remplissage correct pour ces deux spécialités, car le taux de classement reste élevé, pour des spécialités tertiaires, et le taux de pression est faible surtout pour STID. Contrairement aux spécialités secondaires des marges de progrès sont encore possibles car le taux de classement peut croître, mais il est difficile de percevoir l’impact de cette progression sur les taux de réussite. 23 ADIUT – avril 2010 Figure 4-2 Propositions acceptées et capacités d’accueil pour les spécialités tertiaires 4.1 Bilan Les chiffres issus d’APB concernant le recrutement des étudiants en IUT pour l’année universitaire 2009-2010 montrent : - que le taux de remplissage (rapport entre nombre de propositions acceptées et la capacité d’accueil rectifié avec 5% de redoublants) des IUT est de l’ordre de 92 %. Une interprétation en première analyse de ce chiffre est que les IUT ne remplissent pas. - que les IUT ne classent qu’une candidature reçue sur deux (52 %) ce qui a pour conséquence que 230 000 candidatures ne sont pas retenues dont 55 000 bacheliers technologiques. - enfin, le taux de classement des bacheliers généraux est supérieur à celui des bacheliers technologiques (57 % contre 49 %) ce qui semble montrer que le réseau IUT ne s’inscrit pas dans la politique volontariste de recrutement des bacheliers technologiques mise en place avec le Ministère. Ces trois remarques résultent bien évidemment d’une analyse trop rapide et parfois trop globale des chiffres issus d’APB. La lecture de ce document montre que la réalité est plus complexe. Concernant le taux de remplissage, le chiffre de 92 % ne se traduit pas obligatoirement par des places vacantes dans les IUT. Il peut également s’expliquer par une augmentation artificielle des capacités d’accueil indiquées dans APB de manière à pouvoir bénéficier d’un taux de surbooking plus élevé (le taux maximum autorisé était de 20% de la capacité d’accueil). Cette contrainte ayant été supprimée dans APB pour la campagne de recrutement 2010-2011, ces données devraient nous permettre d’avoir des indications plus fiables sur les capacités d’accueil réelles des IUT. 24 ADIUT – avril 2010 Cependant, il est quand même important de noter que certaines spécialités n’ont effectivement pas pu remplir et se trouvent en difficulté. Concernant le taux de classement, s’il est globalement de 52 %, on note des disparités très fortes entre spécialités. Le taux est ainsi de moins de 6 % pour des spécialités à faible effectif comme Information-Communication option journalisme contre plus de 80 % pour la spécialité SGM par exemple. En analysant par spécialités, l’on remarque cependant que certaines spécialités, pour lesquelles le nombre de propositions acceptées en procédure normale est inférieur à la capacité d’accueil, ont un taux de classement qui pourrait être plus important. C’est le cas dans les spécialités secondaires pour : QLIO et RT qui n’ont rempli après la procédure normale qu’à 60 % en ayant un taux de classement de respectivement 66 % et 64 %. Pour les spécialités tertiaires, c’est le cas de GLT et STID qui ont rempli respectivement à 69 % et 60 % avec des taux de classement de 51 % et 61 %. Une analyse plus fine des candidatures, en particulier au niveau régional, ou une vérification de la réalité des capacités d’accueil saisies permettrait certainement d’expliquer ce phénomène. Enfin, concernant le taux de classement des bacheliers généraux et des bacheliers technologiques, comme les années précédentes, les bacheliers technologiques acceptent plus que les bacheliers généraux les propositions d’admission. Ainsi le rapport entre le nombre de propositions acceptées et le nombre de propositions (ex : taux de réponse) pour les bacheliers technologiques est de 88 % contre seulement 80 % pour les bacheliers généraux. Ainsi, au final, 11,3 % des candidatures de bacheliers technologiques ont donné lieu à une proposition acceptée contre 10 % pour les bacheliers généraux. 4.2 Recommandations Au terme de cette étude nous percevons que la procédure de recrutement est complexe et que tous les acteurs ne sont pas égaux. Toutefois, nous vous proposons quelques recommandations. Il semble nécessaire pour certaines spécialités ou IUT qui ne remplissent pas et qui ont des taux de classement4 non optimaux d’analyser leur mode de sélection et la manière de traiter les dossiers. Les changements dans nos modes de sélection, induits par la procédure postbac, sont importants et nous n’en avons pas toujours pris la mesure. Concernant la capacité d’accueil saisie par les IUT, elle doit être « réaliste » et réelle (non fictivement augmentée) pour éviter les interprétations erronées des données d’ABP. Le nombre moyen de dossiers par candidat est de 5,5, si votre taux de pression est plus faible ce n’est pas en augmentant la capacité d’accueil que vous allez résoudre votre problème. 4 Si le taux de pression est faible, il est impératif de classer un nombre important de dossiers. Il est d’ailleurs préférable de refuser ceux que vous ne voulez pas admettre et de classer les autres. Ce choix peut vous éviter la procédure complémentaire qui n’apporte que peu de propositions acceptées. 25 ADIUT – avril 2010 Le recrutement des bacs technos Il n’est pas possible de fixer des « quotas » de bacheliers technologiques nationalement. Les différences entre spécialités et situations des IUT dans une académie ne rendent pas cette démarche pertinente. Cependant, la réflexion par spécialité est nécessaire et permet à chaque département de se positionner dans sa spécialité. De plus, il est important et nécessaire que chaque IUT s’interroge sur sa politique de recrutement des bacheliers technologiques et sur le pilotage de cette politique. Ce pilotage doit être « collectif » et non réalisé de façon indépendante par les départements. Pour cela, chaque IUT doit analyser ses propres données et mettre en œuvre une politique globale permettant de maîtriser le recrutement. Pour rendre possible cette politique globale, il est nécessaire de mettre en œuvre des outils de pilotage. Il est par exemple indispensable, pour maîtriser le nombre de bacheliers technologiques admis dans les spécialités, de constituer des groupes de bacheliers technologiques. 26