74B_Mont-blanc - Rotary District 1780 Blog
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page 10 Vendredi 2 novembre 2012 Le Dauphiné Libéré ENTRE ARVE ET GIFFRE Harry Potter et le vampire Bourse aux skis, équipements et vêtements du skiclub. les 3 et 4 novembre. n Halloween se prête à tous les déguisements et emballe aussi bien les petits que les grands. L’atelier maquillage de ce mercredi à l’office de tourisme ne le démentait pas : sorcières, araignées maléfiques, chauves souris,… et autres personnages du genre ont n Le Skiclub de Mieussy Sommand organise cette année encore sa bourse aux skis, aux équipements et aux vêtements de ski, à la salle des fêtes de Mieussy. Le samedi 3 novembre, les dépôts de matériel, vêtements ou équipements se feront dès 7 h 30. La vente commencera à partir LES CARROZ MIEUSSY vu le jour, ainsi qu’Harry Potter qui jouait avec un vampire (notre photo). Pendant ce tempslà, Kinou le “magic clown” sculptait des merveilles avec les ballons, et notamment des grands chapeaux noirs et pointus pour recueillir les monceaux de bonbons… Vive les vacances ! de 9 h jusqu’à 18 h. Le dimanche 4 novembre, la vente aura lieu de 9 h à 18 h, suivie de la récupération des invendus le dimanche, à 19 h. Le paiement par carte bancaire est accepté. Pendant tout le weekend, il sera possible de faire farter et affûter votre matériel sur place. N’hésitez donc pas à amener vos skis. Il sera possible également de s’inscrire aux activités du skiclub et de se procurer les cartes neige pour la saison d’hiver qui approche à grand pas. Renseignements au 06 82 38 15 29 ou au 06 84 79 87 36. VOYAGE Cet été, neuf jeunes de la vallée sont partis à l’étranger grâce au programme Young Exchange Des étudiants sont partis découvrir le monde grâce au RotaryClub Cet été, neuf jeunes dans leur 16e ou 17e année, se sont envolés pour effectuer une année à l’étranger grâce au programme Young Exchange du Rotary, mené localement par le RotaryClub Chamonix MontBlanc Megève. Les jeunes sont logés dans des familles rotariennes du pays d’accueil, dont un des enfants effectue également un échange. Ces “outbounds” sont scolarisés. Deux mois après leur départ, les jeunes Français nous ont fait part de leurs premières expériences dans leur pays d’adoption. Certains font leurs confidences sur leur blog ouvert spécialement pour cette expérience. Ils partagent leur émotion, leur enthousiasme, leur coup de blues, leur point de vue… D’autres ont préféré Facebook. Ils abordent avec humour et un regard français, leur nouvelle vie. De l’hémisphère Nord à l’hémisphère Sud, chacun est confronté à des conditions climatiques différentes, annonçant 40°C en Patagonie d’ici Noël, le vent qui transperce les habits, empêchant de rester dehors trop longtemps en Sibérie ou encore l’excès d’humidité à 2 000 m d’altitude au Mexique, des rafales de vent à 150 km/h en Patagonie. Si tous ont tendance à parler d’une ambiance de travail plus détendue dans les établissements où les outbounds sont scolarisés, certains s’en sortent plutôt bien avec des moyennes frôlant les 10/10. D’autres ont plus de difficultés. Presque unanimement, ils parlent « du bien fou de parler français à un Français » lorsque l’occasion se présente, sortant pour quelques instants des difficultés de la barrière de la langue. Tous font des récits piquants de leur vie quotidienne à l’image de Félix qui explique : « Alexander, le père, m’a montré son fusil à pompe qu’il garde toujours sous la main en m’expliquant que les ours en hiver avaient une fâcheuse habitude de s’approcher des maisons ». Isabelle CORBEX Grégoire Maistre, de Nancysur Cluses à Cabo Frio au Brésil Julie Dépoisier, de Marnaz à Brasilia au Brésil Arnaud Feige, de Combloux à la Patagonie en Argentine n Cette année effectuée n’est LE VOCABULAIRE ROTARIEN n YEP : l’abréviation Julie Dépoisier s’est bien adaptée. Photo DR Arnaud Feige communique avec les autres sans problème. Photo DR «J «S e pense Brésil, je dors Brésil, je mange Brésil, je vis Brésil… Dans la rue, je ne suis plus étonnée de voir des murs entiers tagués aux couleurs du Brésil, de voir des gens traverser la rue et de jouer un morceau de musique au milieu du passage piéton. La cuisine est abondante et bonne, mais le vrai pain, le fromage et le chocolat me manquent beaucoup. C’est vraiment fatiguant d’être toujours concen trée pour comprendre la langue ou essayer de faire une phrase juste, mais quelle joie quand on y arrive. Une de mes grandes craintes avant de venir était de savoir comment les Brésiliens se disent bonjour. Ici, on se prend dans les bras. » o kype a très vite effacé mon 1er coup de blues. L’asado, un barbecue fait avec des grosses pièces de viande et une cuisson longue, m’a fait redécouvrir la viande. Je suis dans une classe scientifique mais le pro gramme correspond au niveau de 3e en France. Ayant étudié l’espagnol, je n’ai pas trop de problème avec la langue. Je sais dire ce que je veux, je pense en espagnol et j’ai même fait mon premier rêve en espagnol. Une seule bise suffit à se saluer aussi bien entre garçons qu’avec des filles. Au début, j’ai eu du mal avec les garçons et je tendais la 2e joue aux filles et me retrouvais seul à attendre la 2e bise. » o Félix Porret, de Scionzier à Sakhaline en Russie Mathilde Bétend, de Brison en Finlande Félix Porret a remarqué que la grand-mère adore lui parler. Photo DR Mathilde Bétend s’accroche pour apprendre le finnois. Photo DR «U «L «J e “Frantsouss” s’y est bien intégré ! Pour me familiariser avec la culture russe, j’ai suivi ma famille dans le Banya. Après être restés 10 mn dans une petite pièce à 55°C, ils courent et sautent dans l’océan : choc thermique réussi. L’école commence à 8 heures et finit à 13 h 15. Le codedress de l’école est une chemise et un pantalon. Le russe est difficile à apprendre, mais je fais mon mieux ! Babouchka, la grandmère, qui dort souvent à la maison, adore me parler : je ne sais pas si elle se rend compte que je ne comprends rien. Les salutations sont très froides : une poi gnée de main entre hommes et un sourire pour une femme. » o Léa Devouassoux d’Argentière au Mexique «L es Mexicains te don neraient ce qu’ils n’ont pas. On mange quel que chose de salé et de bien consistant vers 11 heures, on déjeune entre 15 et 17 heu res et le soir, on mange peu mais sucré. Je fais une over dose de tortillas, poulet et riz. Le fromage, le pain, les gâteaux de ma maman et même la quiche lorraine dont je ne suis pas fan me manquent. Les Mexicains n’utilisent pas de couteaux. Je vais en cours de 7 h 30 à 14 h 30. Le matin, je n’ai plus à me torturer l’esprit pour m’habiller puisque l’unifor me est obligatoire. Pour se saluer, on se fait une bise et je sais d’avance que rentrer et en faire deux va me paraî tre bizarre. » o L’ANNÉE SCOLAIRE pas prise en compte dans la scolarité française. Grégoire Maistre maîtrise déjà le portugais. Photo DR ne gigantesque opportunité de faire ce voyage exception nel. Ici, le football est plus qu’un sport : une religion. Je mange du riz et des haricots rouges tous les jours, à chaque repas. Je vais en cours de 7 h 30 à 12 h 30 et je dois porter le teeshirt du lycée ainsi qu’un pantalon ou short bleu ou noir. Le portugais venant du latin comme le français, beaucoup de mots, d’expres sions ressemblent et peuvent parfois s’écrire pareil qu’en français. La langue n’est donc pas très difficile à apprendre. Je vis avec l’océan d’un côté et les collines de l’autre. Ça fait deux mois que je suis ici et j’ai déjà vécu énormément de choses ! » o REPÈRES e recommande à tous cet échange même s’il y a des mo mentsdifficiles.LesFinnoissontplutôttimides.Danslebus, s’il n’y a plus de place seule, personne ne s’assoit à côté d’un étranger. Ils se disent bonjour en faisant un signe de la tête. Ils ont besoin de leur espace. La nourriture n’est pas très différente de ce dont j’ai l’habitude. Les fruits rouges sont très populaires. Je com mencel’écoleà9 h 45etlajournéesetermineà14 h 30ou15 h 50. Au bout de deux mois, je peux parler de choses très basiques avec mes amis et ma famille, mais le finnois est très difficile. Je ne me décourage pas et espère pouvoir bien parler à mon retour. » o Lambert Camps de Cluses à la Patagonie «I Léa Devouassoux, 2e en partant de la gauche, porte l’uniforme. Photo DR ci il y a une proximité forte entre tous. On mange à 22 heures ou 23 heures et on se couche à mi nuit, 1 heure du matin. Ce rythme est épuisant, surtout quand on a la langue à ap prendre. Je suis arrivé sans rien connaître de l’espagnol et s’est allé très vite. Aujour d’hui, je le parle. La viande d’Argentine, croyezmoi, ce n’est pas un mythe. Je suis dans une école de biologie marine et laboratoire avec comme uniforme un pull en laine aux couleurs de l’école, une chemise blanche et une cravate bordeaux. J’étudie la pêche et ses outils, les mé thodes, la biologie des espè ces, les mathématiques, l’écologie, la météorolo gie. » o anglophone du nom du programme d’échange de jeunes du Rotary club. Outbound : jeune français à l’étranger. Inbound : jeune étranger en France. Rebound : jeune Français de retour de l’étranger. Student exchange : échange scolaire d’un an. LES JEUNES DE LA VALLÉE AUX QUATRE COINS DU MONDE n Julie Dépoisier de Marnaz est actuellement à Brasilia au Brésil. Grégoire Maistre, Nancherot, est également au Brésil mais à Cabo Frio, ville située sur la côte est. Arnaud Feige, de Combloux, est à Cipolletti sur les rives du Rio Négro en Argentine. Lambert Camps de Cluses est aussi dans cette même partie méridionale, nommée Patagonie, de l’Amérique du Sud. Il est à Caleta Olivia. Félix Porret, Schonverot, séjourne en Sibérie Occidentale, sur l’île de Sakhaline, dans la ville de Korsakov. Léa Devouassoux d’Argentière, est à Teziutlan, sur la côte du golfe du Mexique, à deux heures de Veracruz… Mathilde Bétend de Brison est en Finlande, Rémi Guestin de Servoz en Équateur et Maxime Vannson, Marnerot, est en Afrique du Sud. LES FAMILLES LOCALES ACCUEILLENT DES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS n Dans le cadre de ce student exchange, leurs familles françaises reçoivent des jeunes étrangers. Kévin, Américain ; Eveline, Brésilienne ; Sanjana, Indienne, et Paul, Suédois, sont scolarisés au lycée CharlesPoncet. Un autre inbound a intégré une classe du lycée du Mont-Blanc au Fayet et un autre au lycée de Chamonix. DES ÉCHANGES ENRICHISSANTS n Richard Vannson, responsable du programme YEP au niveau local, l’affirme, « avec ses échanges, la famille s’agrandit. Pour preuve, je viens d’être grand-père de mon deuxième Sud-Africain. Il est le fils d’une inboud que nous avons reçu à la maison il y a quelques années. » LES BLOGS n http://julie- bresil.skyrock.com, www. mon-voyage-au-bresil201.skyrock, http://felixsiberie.blogspot.fr. SKYPE Lambert Camps dévore la viande argentine. Photo DR n Skype, solution de communication utilisant une connexion internet, permet aussi aux familles de garder le contact partout dans le monde. 74B-4