Guide Tuberculose - Agence Sanitaire et Sociale de la Nouvelle
Transcription
Guide Tuberculose - Agence Sanitaire et Sociale de la Nouvelle
TUBERCULOSE 2 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. Guide de la tuberculose en Nouvelle-Calédonie "L'essentiel" Ce guide rassemble les éléments essentiels de la stratégie de contrôle de la tuberculose en Nouvelle-Calédonie. Il développe l'ensemble des protocoles qui peuvent nous aider à venir à bout de cette pathologie encore trop présente dans le pays, malgré l'excellence de tous ses acteurs de santé. Il a été remis à jour en tenant compte des recommandations des deux ateliers d’harmonisation des protocoles de prise en charge des enquêtes dans les territoires français du Pacifique de 2008 et 2010, ainsi que des recommandations du conseil supérieur d’hygiène publique de France 2002-2003 et 2009. Ces recommandations élargissent un peu le champ des enquêtes, elles pourront être revues après évaluation de leur efficacité comparée avec les protocoles précédents. Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 3 4 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. SOMMAIRE I. Situation épidémiologique ................................................................................................ 7 II. Objectifs du plan de lutte................................................................................................ 8 III. Programme de prévention et de contrôle..................................................................... 8 IV. Définitions ....................................................................................................................... 9 1. Type de malade ............................................................................................................. 9 2. Classification de la maladie ........................................................................................ 10 V. Surveillance de la tuberculose ...................................................................................... 10 1. Déclaration de tuberculose (TUB 01) ......................................................................... 11 2. Plan d'enquête (TUB 02) ............................................................................................ 11 3. Fiche de résultats bactériologiques (TUB 03)............................................................. 11 VI. Diagnostic ..................................................................................................................... 12 VII. Traitements, protocoles et suivi................................................................................. 14 1. Principes ..................................................................................................................... 14 2. Avant le début du traitement ....................................................................................... 14 3. Dès le premier contact ................................................................................................ 14 4. Principe DOTS ........................................................................................................... 14 5. Mise en route du traitement d’une PITL ..................................................................... 16 6. Outils facilitant le suivi de prescription ...................................................................... 16 7. Catégorisation des patients pour le traitement ............................................................ 16 8. Traitement de l'adulte ................................................................................................. 17 9. Traitement de l'enfant ................................................................................................. 18 10. Suivi du patient tuberculeux en traitement ............................................................... 19 11. Interactions médicamenteuses .................................................................................. 21 12. Effets secondaires des antituberculeux ..................................................................... 22 VIII. Dépistage des sujets contacts et conduite à tenir .................................................... 26 1. Présentation ................................................................................................................ 26 2. Déroulement de l'enquête ........................................................................................... 27 3. Chronologie de l'enquête ............................................................................................ 28 4. Mode d’emploi des enquêtes ...................................................................................... 38 5. Test de Libération de l’Interféron Gamma (TLIG) ..................................................... 39 6. Evaluation des enquêtes .............................................................................................. 40 Fiches techniques ................................................................................................................ 41 FICHE 1 : Action autour d’un cas de tuberculose potentiellement contagieuse quelque soit son âge .................................................................. 43 FICHE 2 : Action autour d’un cas de tuberculose potentiellement non contagieuse ...... 46 FICHE 3 : Action dans tous les types d'enquêtes .......................................................... 48 FICHE 4 : Période de recherche (PR) ............................................................................. 49 FICHE 5 : Lister les sujets contacts ................................................................................ 50 FICHE 6 : Classer les sujets en contacts étroits, réguliers ou occasionnels ................... 51 FICHE 7 : Traitement préventif ...................................................................................... 52 FICHE 8 : Guide d’entretien du cas index ..................................................................... 53 FICHE 9 : Guide pratique de la visite à domicile (VAD) ............................................... 59 Pour en savoir plus ............................................................................................................. 61 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 5 6 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. I. Situation épidémiologique nom bre de cas cas inc. pour 100000 (sans PITL) incidence 120 200 100 150 80 100 60 40 50 20 2010 2008 2006 2004 2002 2000 1998 1996 1994 1992 0 1990 0 La situation est plutôt favorable grâce au programme mis en place depuis 1992, cependant l’incidence reste deux à trois fois supérieure à celles des pays industrialisés. Un sujet bacillifère non traité peut contaminer environ une dizaine de personnes par an. En 2010, on comptait 23 cas de tuberculose à examens directs positifs (bacillifères). En 2010, le taux d'incidence des tuberculoses à examens directs positifs est de 9,4 pour 100 000 habitants. La stratégie OMS estime qu’un programme est performant si le taux de guérison est supérieur à 85% (sujets bacillifères). TAUX DE GUERISON 2009 : 89,5 % Par contre, le taux de traitements sous surveillance DOT certifiés terminés, est de 100%. En 2009 sur 19 sujets bacillifères, 17 sont considérés guéris, un est perdu de vue. Le taux de guérison est au-dessus des références OMS, mais attention aux taux sur de si petits chiffres. Malgré les progrès apportés par la stratégie sur de nombreux aspects de la lutte contre la TB, le nombre de bacillifères reste stable et encore trop important. Ceci milite pour un diagnostic plus précoce. Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 7 II. Objectifs du plan de lutte Ne plus perdre de vue des TB avant la fin du traitement (surtout les bacillifères). Obtenir un taux de guérison supérieur à 85%. Obtenir un taux de traitements achevés de 100% pour les bacillifères sous DOT, et de plus de 85% pour toutes les autres formes. Surveiller la co-infection TB / VIH. Prévenir et surveiller l’apparition des résistances aux antibiotiques, préparer une réponse stratégique. Harmoniser et améliorer la performance des enquêtes autour des cas. III. Programme de prévention et de contrôle C'est la création ou l'amélioration d'un ensemble d'outils et de formations ayant pour but : La formation des professionnels de santé. L’amélioration de la surveillance de la maladie. Le renforcement et l'homogénéisation des procédures de diagnostic. L'assurance d’une prise en charge thérapeutique adaptée et complète. L'amélioration de l’efficience des recherches de contacts. La modification des représentations négatives de la maladie au sein de la population. L'évaluation du programme. 8 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. IV. DEFINITIONS IV. 1. Types de malade Nouveaux cas • Le malade n'a jamais été considéré auparavant comme ayant une tuberculose active. Rechute • Le malade a pris auparavant des médicaments antituberculeux pendant moins d'un mois et n'a pas été enregistré (situation rare). Le malade a été auparavant traité et considéré guéri de la tuberculose mais il est maintenant à nouveau atteint de tuberculose. Echec • Un malade dont le frottis reste positif au 2ème ou 5ème mois ou dont le frottis se positive au 2ème ou 5ème mois doit être déclaré comme un échec. • Si le malade n'a pas arrêté son traitement, cela peut mettre en évidence une résistance. Autre cas Le sujet est gravement malade, il est mis sous traitement antituberculeux sans preuve bactériologique ou radiologique. Traitement après interruption Le malade a achevé au moins un mois de traitement, et recommence un traitement après une interruption de plus de 2 mois : il est resté ou devenu frottis négatif. Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 9 IV. 2. Classification de la maladie Malade potentiellement contagieux • Tout patient à examen direct positif (BAAR+) sur au moins un prélèvement respiratoire (crachat, tubage gastrique) quel que soit le degré de positivité. A noter qu'un patient dont le LBA seul est positif n'est pas considéré comme un malade potentiellement contagieux. • Tout patient avec tuberculose laryngée confirmée. • Tout patient avec image de caverne active à la RP. Autres cas, à priori non contagieux Tuberculose extra-pulmonaire • Malade ayant un échantillon provenant d'un site extrapulmonaire positif pour le Mycobacterium tuberculosis. Autre tuberculose pulmonaire • Tuberculose à examen direct négatif (ED-). • Tuberculose à (BAAR+) au LBA. • Ou malade présentant des résultats histologiques et/ou cliniques compatibles avec une tuberculose évolutive et pour lequel la décision de mise sous traitement a été prise. V. Surveillance de la tuberculose Elle est centralisée au service des actions sanitaires de la DASS-NC en ce qui concerne les déclarations (registre de la tuberculose) qui sont à adresser au : Médecin responsable du service des actions sanitaires, DASS-NC : • par courrier : BP N4 - 98851 Nouméa cedex • ou par fax aux numéros dédiés à la veille sanitaire : 05 11 33 ou 24 37 14. Le rôle des médecins responsables des registres provinciaux est primordial. Cette surveillance est le fruit du travail de tous les acteurs de santé impliqués lors de chaque nouveau cas découvert. 10 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. Médecin traitant ou médecin mettant en route le traitement antituberculeux • du secteur libéral • du secteur public. : CHT, CHN, CMS, … TUB 03 TUB 01 Laboratoire TUB 02 TUB 03 Médecin chef du service des actions sanitaires DASS-NC TUB 01 TUB 02 TUB 03 TUB 01 à M6 Médecin responsable du registre provincial sous couvert du médecin coordonnateur provincial TUB 01 TUB 02 TUB 03 Déclaration de tuberculose Plan d'enquête Fiche de résultats bactériologiques Elle doit être • remplie initialement par le médecin qui met en route le traitement et envoyée à la DASS-NC, • puis complétée par le médecin référent et renvoyée en fin de traitement à la DASSNC. Il est établi par le médecin responsable du registre provincial ou par délégation par le médecin de santé publique de la résidence du patient. Il est adressé en même temps à tous les médecins devant intervenir dans l'enquête et transmis à la DASSNC. Elle est adressée par le laboratoire au service des actions sanitaires de la DASS-NC, et en même temps, au médecin traitant. Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 11 VI. Diagnostic Contexte et anamnèse Clinique IDR Radio Biologie Bactériologie Adultes (≥16 ans) Toux persistante suivie d'expectoration (> 15-21 j) Erythème noueux Hémoptysie Kérato-conjonctivite phlycténulaire Amaigrissement Anorexie Anorexie Asthénie Asthénie Amaigrissement Fébricule Broncho-pneumopathies traînantes Sueurs nocturnes Fièvre Douleur thoracique Utilité + / Utilité +++ aide au diagnostic si ≥ 15 mm cf. tableau page suivante ou phlycténulaire Diversité +++ Diversité +++ Infiltrat apical Infiltrat Epanchement pleural Ganglion médiastinal/hilaire Caverne Miliaire Formes associées Epanchement pleural, Miliaire Pneumonie Pneumonie Syndrome inflammatoire +/+++ BK (direct (ED) et/ou culture) BK (direct (ED) et/ou culture (C)) TLIG (Quantiferon ) Arguments diagnostics principaux Argument de certitude Enfants (< 16 ans) cf. p 39 Bactério Clinique Radio Clinique IDR Radio Bactériologie Le caractère contagieux d'une tuberculose est basé sur la bactériologie (identifié : Mycobacterium tuberculosis) : • ED+ C+ = tuberculose contagieuse • ED– C+ = tuberculose peu contagieuse • ED– C– = tuberculose non contagieuse 12 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. TILG : Dans le cadre d’indications individuelles, l’utilisation des TLIG (Test de Libération de l’Interféron Gamma) est possible dans l’aide au diagnostic d’exclusion des TB maladies dans les cas difficiles, notamment TB extra pulmonaires (voir point p 39). IDR : L'intra dermo réaction est la technique de référence décrite car elle est quantitative. Il n’y a pas de corrélation entre la protection apportée par le vaccin BCG et la réaction tuberculinique. Le produit (Tubertest®) fourni dorénavant par le laboratoire Sanofi-Pasteur-MSD et utilisé pour les IDR, en place de l’ancienne Tuberculine Mérieux entraîne des réactions beaucoup plus spécifiques. Les IDR systématiques de dépistage en milieu scolaire ont disparu du calendrier vaccinal calédonien. Aujourd'hui, les IDR ne sont réalisées que dans le cadre des enquêtes ou des procédures de diagnostic. Guide d'interprétation de l'IDR de dépistage dans le cadre d'une enquête : (IDR (Tubertest®) : lecture à 72 heures ; en cas de nécessité, la lecture est possible selon le fabricant et le Vidal dès 48h). Nouvelle IDR 0 ou < 5mm Négative 0 ou < 5 mm IDR de référence (= dernière IDR en date) Négative : pas de contact avec le BK ≥ 5 et <15mm 15 mm Positive : PIT latente ou PIT patente Positive : Positive : Si stable/ IDR PIT latente ou de référence = patente pas de contact Négative : Positive pas de contact avec le BK ≥ 5 et < 15mm avec le BK Si augmentation de 10 mm ou + entre les deux IDR : PIT latente ou PIT patente Attention aux faux négatifs pouvant être liés à la technique ou au terrain : dénutrition, baisse de l’immunité, vaccin viral vivant ou infection virale récente (4-6 semaines). Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 13 VII. Traitements, protocoles et suivi VII. 1. Principes Tout malade débutant un traitement antituberculeux devrait faire l’objet d’un carnet de suivi thérapeutique de la tuberculose. Ce carnet, élaboré par le médecin et le centre référent, doit contenir toutes les informations nécessaires : • à la supervision du traitement • à l’évaluation de l’autonomie du patient par rapport à son traitement • à la réalisation de l’enquête autour du malade • à une liaison efficace avec les différents intervenants. VII. 2. Avant le début du traitement, il est important d'interroger soigneusement le patient sur ses antécédents éventuels de tuberculose : "Avez-vous déjà pris ces médicaments, pendant combien de temps, quand...". Ceci est essentiel pour la prescription (traitement initial ou de récidive). VII. 3. Dès le premier contact avec le malade, il sera important de lui faire connaître : • ce qu'est la tuberculose • quels médicaments il prendra, la durée du traitement • l'importance de la supervision (possibilité de DOT) • la nécessité des examens complémentaires • la nécessité d'aller jusqu'au bout du traitement prescrit. VII. 4. Principe DOTS (Direct Observed Treament Short course) La stratégie DOTS est le passage obligatoire pour un contrôle correct de la tuberculose, il a été décidé cependant de ne l’appliquer obligatoirement que pour certaines catégories de patients. Son extension au cas par cas à d’autres catégories de patients peut bien sûr être envisagée. Les groupes de patients auxquels le système DOT doit être appliqué : • les bacillifères, • les récidives, • les rechutes, • les personnes en grande difficulté, • les arrêts de traitement, • les chimio-prophylaxies primaires chez les enfants de moins de 5 ans sur décision de l'équipe de soins. 14 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. Une liste de relais possibles est proposée, en sachant que : • L'identification définitive du relais sera faite par le médecin ou l'équipe mettant en route le traitement, en accord avec le patient, son mode et lieu de vie et avec le concours technique du médecin ou de l'équipe prenant en charge la suite du traitement s'il y a lieu. • Un membre de la famille représente exceptionnellement le bon choix, il vaut mieux privilégier : - infirmiers libéraux - auxiliaires de vie - conseillères familiales et sociales - responsable coutumier - milieu associatif - infirmiers scolaires - centre d'accueil familial - personnel municipal. • Ce relais de proximité doit être encadré par un responsable de traitement qui supervise son activité sur un rythme hebdomadaire. • Ce responsable de la supervision du traitement sera représenté par la structure de santé publique la plus proche du domicile. • Il semble primordial que le service public soit responsable de la supervision de la prise du traitement de tous les sujets susceptibles d'êtres mis sous régime DOT. Les conditions d'alerte : S'il existe un relais de proximité: • du patient au relais de proximité : plus de deux jours d'absence du patient, • du relais de proximité au superviseur : pas de réception du rapport hebdomadaire. S'il n'existe pas de relais de proximité: • du patient vers le superviseur hebdomadaire : absence au rdv, • du patient vers le superviseur mensuel : absence au rdv. Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 15 VII. 5. Mise en route du traitement d’une PITL La stratégie fixe l’âge limite supérieur de mise en route d’un traitement pour PITL à 16 ans. Il faut s’assurer que les conditions de suivis de traitement soient optimum, quitte à mettre en place un suivi DOT. Le traitement de la PITL de l’adulte n’est pas recommandé par la stratégie. Les médecins qui décident de dépasser cette limite d’âge, doivent s’assurer d’un suivi parfait du traitement. Un traitement non terminé est une source potentielle de résistance aux antibiotiques dont les effets peuvent être dramatiques. VII. 6. Outils facilitant le suivi de prescription La fiche de prescription avec les photos des différents médicaments. Le carnet de suivi du traitement de la TB. La prise en charge des moyens de déplacement ne doit pas être négligée. VII. 7. Catégorisation des patients pour le traitement Le régime de catégorie 1 est prescrit aux nouveaux malades pulmonaires examen direct positif ou négatif dans un état grave ou non, ou nouveaux malades extrapulmonaires (c’està-dire tous les malades n’entrant pas dans la 2ème catégorie). Le régime de catégorie 2 est prescrit aux cas présentant une PIT latente de l’enfant (traitement non recommandé chez l’adulte). Le régime de catégorie 3 est prescrit aux malades qui sont considérés comme un cas de rechute, d'échec, ou de retraitement. Tous les cas spécifiques (grossesses, résistances au traitement, insuffisance rénale chronique, goutte avérée, insuffisance hépatique grave, allergie, patient atteint d’une infection à VIH) doivent être gérés par les médecins spécialistes. Le traitement est élaboré et mis en route, selon un protocole particulier, adapté au cas par cas. 16 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. VII. 8. Traitement de l'adulte (≥ 16 ans) Les traitements antituberculeux doivent être pris tous les jours à la même heure et à distance des repas. Catégorie 1 : ADULTE (≥ 16 ans) - TRAITEMENT DISSOCIE Poids kg < 35 Phase intensive initiale chaque jour (mois 1, 2) Z H R (Pyrazi(Isoniazide) (Rifampicine) namide) cp cp gel sirop cp 150 50 300 100 500 mg mg mg mg mg sécables 1 1 2 Phase de continuation chaque jour (mois 3, 4, 5, 6) E H R (Etham(Isoniazide) (Rifampicine) butol) cp cp cp gel sirop 400 mg 150 50 300 100 sécables mg mg mg mg 1,5 1 1 35-44 1 1 1 1 2,5 2 1 1 1 1 45-54 1 2 1 2 3 2,5 1 2 1 2 55-64 2 3,5 3 2 65 2 4 3,5 2 2 1 2 1 2 1 2 1 ADULTE (≥ 16 ans) - TRAITEMENT COMBINE Phase intensive initiale chaque jour (mois 1, 2) Poids kg Rifater® (cp non sécable) H=50 mg, R=120 mg, Z=300 mg 30-40 3 cp 40-50 4 cp Phase de continuation chaque jour (mois 3, 4, 5, 6, 7, 8) Rifinah® (cp non E Poids sécable) 400 mg kg H=150mg, R=300mg 1,5 cp Traitement <30 dissocié 2 cp 50-65 5 cp 2,5 cp 30-50 dissocié 65-80 6 cp 3 cp >50–<80 2 cp >80 7 cp 3,5 cp >80 dissocié Catégorie 2 : non recommandée chez l'adulte. Catégorie 3 : cas particuliers : le traitement adapté est élaboré et mis en route par le médecin spécialiste au cas par cas. Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 17 VII. 9. Traitement de l’enfant (< 16 ans) Catégorie 1 : PITP Trithérapie (H+R+Z) Isionazide + Rifampicine + Pyrazinamide x 2 mois puis bithérapie (H+R) Isionazide + Rifampicine x 4 mois Catégorie 2 : PITL Bithérapie (H+R) Isoniazide + Rifampicine x 3 mois Catégorie 3 : cas particuliers : le traitement adapté est élaboré et mis en route par le médecin spécialiste (pédiatre) au cas par cas. Ne pas oublier le traitement préventif des enfants ≤ 5 ans, contacts de tuberculose contagieuse, clinique RAS, IDR négative = bithérapie (H+R) 3mois. Les posologies pour l'enfant : Isoniazide H (RIMIFON®) max 10 mg/kg/j quel que soit l'âge jusqu'à un maximum de 300 mg/j Rifampicine R (RIFADINE®) max 10 mg/kg/j quel que soit l'âge jusqu'à un maximum de 600 mg/j 18 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. Pyrazinamide Z (PIRILENE®) max 30 mg/kg/j quel que soit l'âge jusqu'à un maximum de 1800-2000 mg/j (comprimés à 500 mg) VII. 10. Suivi du patient tuberculeux en traitement C'est un traitement long, six mois au moins, pendant lesquels le patient peut à diverses occasions éprouver le besoin ou l’envie de suspendre ou d'arrêter sa médication. Le suivi d'un patient tuberculeux en traitement est primordial à plus d'un titre, afin de : • Constater l'amélioration clinique. • Adapter celui-ci à l'état du malade (état clinique, poids, tolérance). • Guetter l'apparition d'effets secondaires. • Eviter l’apparition de résistances L'ensemble de cette surveillance est résumé dans les tableaux suivants. Outre les personnels médicaux et paramédicaux, elle pourra faire intervenir le réseau des travailleurs sociaux. POUR LES ENFANTS (Protocole du service de pédiatrie du C.H.T.) Initial J15 M1 M2 M3 M4 M5 M6 Déclaration obligatoire (DO) Consultation Consultation spécialiste Radio pulmonaire x x x x x P Transaminases Acide urique x x L P P P P P P P x si suspicion clinique si Z Bactériologie (BK) P Cs ophtalmologique Déclaration complémentaire si E et si possible (âge*) si positif M0 refaire M2, M6 x : dans tous les cas P : forme patente L : forme Latente Z : Pyrazinamide * si l’enfant peut répondre aux questions consultation du spécialiste si tuberculose maladie Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 19 POUR LES ADULTES Tableau de surveillance sous traitement antituberculeux pour un traitement court 2 HREZ/4 HR (pour 2 HRZ/4 HR : idem mais pas de bilan ophtalmologique) J0 J7* J15 J21* M1 J45 M2 M3 Déclaration + Clinique + NF plaq. VS + Acide urique Créatinine TGO-TGP Bilirubine Radio des poumons Ophtalmologie Bactériologie (recherche BK) + + + + + + + + + + + + + + + (+) M4 M5 M6 post trt + + + + + + + + + + + + + + + + + consultation du spécialiste souhaitable * selon les possibilités du terrain (+) = à discuter 20 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. + + + + (+) + + + + Pyrazinamide Streptomycine Ethambutol Isoniazide Rifampicine VII. 11. Interactions médicamenteuses Médicaments Anticoagulants oraux Contraceptifs oraux Digitoxine, digoxine Cortisol Effets indésirables effet anticoagulant effet contraceptif Conduite pratique réajuster les antivitamines k, surveiller ++ la coagulation prévenir la patiente ; modifier la contraception taux environ 50% ajuster dose digitoxine demi-vie du cortisol ajuster dose cortisone répéter glycémie, ajuster dose de dolipol ne pas associer ne pas associer ne pas associer ne pas associer ne jamais associer voir spécialiste Tolbutamide taux environ 50% Novobiocine Tréoléandomycine Phénobarbital Benzodiazépine Probénécide Antirétroviraux Antiacides gastriques à base d’aluminium Disulfirame Phénytoïne Dérivés salicylés Probénécide Ambilhar Perhéxiline Anesthésie risque ictère risque ictère taux de Rifampicine taux de Rifampicine toxicité de Rifampicine - effet de l'Isoniazide ne pas associer ; utiliser la “ dose ajustée ” d'Isoniazide psychose, ataxie taux phénytoïne toxicité de l'Isoniazide toxicité de l'Isoniazide psychose risques toxiques risque d’ictère ne jamais associer ne pas associer, ou réajuster éviter ; prévenir le malade ne jamais associer ne jamais associer ne pas associer arrêter 15 jours l'Isoniazide Disulfirame risque névrite optique ne jamais associer Perhéxiline risque névrite optique ne jamais associer Chloramphénicol risque névrite optique ne pas associer Autres aminosides Céfaloridine Curarisants Cisplatine néphrotoxicité néphrotoxicité effet curarisant néphro et ototoxicité Furosémide risque néphro et ototoxicité ne pas associer ne pas associer ne pas associer ne pas associer ne pas associer ; surveiller hydratation et fonction rénale Recherche de cétonurie par bandelette Acetest ininterprétable autre technique Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 21 VII. 12. Effets secondaires des antituberculeux Ils sont nombreux et importants à connaître, certains majeurs pouvant entraîner l'arrêt de la molécule responsable, d'autres mineurs demandant explications auprès du patient et/ou traitement symptomatique, afin d'éviter de sa part un arrêt inopiné du traitement. Les principaux effets secondaires de chaque antituberculeux effet majeur hépatite (0,5 % des cas), confirmée par le bilan hépatique ↓ avis spécialisé pour éventuel arrêt du traitement Isoniazide autres effets • signes de neurotoxicité • syndrome pseudo-pélagreux • éruptions cutanées diverses Rifampicine effets mineurs • syndrome cutané • syndrome grippal • syndrome abdominal effets majeurs • purpura • hépatite rare → arrêt du traitement avis spécialisé • syndrome respiratoire avec collapsus et choc → hospitalisation d'urgence • anémie hémolytique aiguë • insuffisance rénale 22 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. Pyrazinamide effet majeur hépatite effets mineurs • douleurs articulaires • crises de goutte • fièvre • éruptions cutanées • réactions diverses Streptomycine effets majeurs • lésions vestibulaires apparaissant dans les deux premiers mois avec tintements, vertiges et ataxie avis spécialisé • à ne pas utiliser pendant la grossesse • réactions d'hypersensibilité (fièvre, céphalées, vomissements et éruption érythémateuse) hospitalisation effets mineurs • réaction locale à l'injection • engourdissement au niveau de la bouche Ethambutol effets majeurs troubles de la vue surtout si les doses dépassent 25mg/kg/jour Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 23 Les conduites à tenir devant certains effets secondaires Effet secondaire (E.S.) Nausées Type d'E.S. mineur Arthralgies mineur (épaules, genoux, doigts) Capsulite rétractile mineur de l'épaule (douleur, enraidissement) favorisé par âge, OH, BBT associés Hyperuricémie mineur isolée (en général, < 1000 mcmol/l) Coloration rouge des mineur sécrétions (en particulier larmes, urines, ...) Induction important enzymatique Thrombocytopénies * (avec ou sans purpura) Cholestase, ictère ( Bilirubine, des Ph. Alcalines) (rare) Neuropathies périphériques (sensitives puis motrices avec amyotrophie, douleurs, paresthésies, des ROT) surtout chez les patients acétyleurs lents, éthyliques, dénutris, diabétiques Médicament en cause Rifampicine CAT Observations - donner le traitement 2h après le petit déjeuner - associer un antiémétique. Pyrazinamide - aspirine, AINS, antalgiques, Zyloric - rarement *, arrêt du Pyrazinamide Isoniazide AINS, infiltrations Pyrazinamide pas de modification du traitement (Ethambutol) Rifampicine Rifampicine important Rifampicine important Rifampicine important à majeur Isoniazide pas de modification du traitement, avertir les porteurs de lentilles hydrophiles du risque de coloration définitive des lentilles cornéennes questionner sur les traitements déjà en cours et adapter les posologies en suivant le tableau "interactions médicamen-teuses" arrêt définitif de la Rifampicine - surveiller - si persiste et important* : avis spécialiste - prévention par association systématique de Vitamine B1 B6 (3 cp/j) au traitement antituberculeux. - neuropathie débutante : poursuivre le TrT anti inchangé, la vit B1 B6 à 6 cp par jour et doser l'INH-émie (protocole spécial à respecter) - neuropathie persistante * : EMG et éventuellement, arrêt de l'Isoniazide. 24 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. Névrite optique ( acuité visuelle, scotome central, dyschromatopsie) favorisé chez les patients dont le taux sérique du zinc est bas. Important à majeur Ethambutol ++ (Isoniazide) Immunoallergie * (Sd grippal survenant 2h après le trt [au 3è-6è mois du trt anti surtout], dyspnée, choc, anémie, insuffisance rénale aiguë) Hépatite cytolytique ( TGO et TGP) surtout pendant les 2 premiers mois du trt anti, rarement après. majeur Rifampicine Important à majeur - mieux surveiller les patients ayant des ATCD ophtalmo, alcoolotabagiques, diabétiques. - prévention par association systématique de Vitaminé B1B6 (3 cp/j) au traitement antituberculeux - névrite débutante : poursuivre le TrT anti inchangé, la vit B1B6 à 6 cp par jour et doser l'INH-émie (protocole spécial à respecter). - névrite persistante * : discuter de l'arrêt de l'Ethambutol (ou de l'Isoniazide) - favorisé par les arrêts / reprises de traitement - arrêt définitif de la Rifampicine. Isoniazide - vérifier les doses des anti Pyrazinamide - normale < taux de transa < normale (Rifampicine) x2: . surveillance accrue : 2 fois/sem. . traitement : inchangé. - Normale x2 < tx de transa <normale x5: . surveillance : 3 fois/sem. + TP TCA . traitement : inchangé - taux de transa> normale x5 : . stop traitement . surveillance hebdomadaire + TP TCA . reprise du TrT après normalisation en milieu spécialisé * = avis nécessaire du spécialiste qui a débuté le traitement BBT = barbituriques Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 25 La résistance aux antibiotiques Une étude exhaustive menée par l'Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie de janvier 95 à octobre 96 (105 souches), et en 2000 (63 souches) n'a pas montré l'existence de souche multirésistante. Cependant, il existe des résistances primaires et secondaires qui doivent nous inciter à une vigilance accrue des suivis de traitement. Cette situation favorable ne peut en effet perdurer que si les protocoles thérapeutiques sont strictement appliqués jusqu'à leur terme. Pour répondre en partie à cette problématique, l’IPNC a mis en place depuis 2006 une surveillance continue des sensibilités des souches de mycobactéries aux antibiotiques antituberculeux. VIII. Dépistage des sujets contacts et conduite à tenir VIII. 1. Présentation Les enquêtes de dépistage autour d'un cas index doivent permettre un diagnostic précoce de la tuberculose avant que les sujets ne deviennent contagieux, afin de diminuer l'extension de la maladie. Un fonds spécifique créé par la délibération n°10 du 8 septembre 2004 permet de financer les examens nécessaires à ce dépistage (les modalités pratiques de ce fonds sont disponibles sur le site Internet de l’ASS-NC : www.ass.nc). Les enquêtes de dépistage feront appel à l'ensemble du tissu médico-social. Ce chapitre est un essai de systématisation des enquêtes afin d'en faciliter la réalisation et la reproductibilité. Il a été revu et modifié à la suite d’un atelier d’harmonisation des protocoles d’enquêtes qui s’est déroulé à la CPS en novembre 2008 en collaboration avec des experts français et australiens, l’IPNC et la présence des responsables des programmes tuberculose de Polynésie Française, Wallis et Futuna et de Nouvelle-Calédonie. Cependant, le système des enquêtes ne doit pas être figé, et l'extension ou non de celle-ci aux sujets contacts réguliers autour d'un index ED+/C+, doit être le fruit d'une décision collégiale des médecins : enquêteurs, responsables du fichier et traitants. Dans certains cas, cette réflexion pourrait déboucher sur une demande d'intervention lourde (personnel supplémentaire, camion radio photo, etc..). 26 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. Les principes fondamentaux : • Personnel formé. • Protocole de visite de santé publique formalisé. • Relance des services à J+15 pour vérifier le démarrage de l’enquête. • Plan d’investigation formalisé. • Standardisation du recueil d’information sur les contacts. • Rétro-information sur la fin d’enquête et ses résultats au service de veille sanitaire, au médecin traitant et/ou déclarant. • Un seul centre responsable même si l’enquête est éclatée sur plusieurs territoires. • Stratégies de communication en place. VIII. 2. Déroulement de l'enquête Deux types d’enquêtes sont possibles, selon les caractéristiques de contagiosité de la TB du cas index : Type Type Si le cas index est potentiellement contagieux Dans tous les autres cas, à priori non contagieux dont (BAAR+) au LBA Tout patient a examen direct positif (BAAR+) sur au moins un prélèvement respiratoire quel que soit le degré de positivité et le type de prélèvement sauf LBA (crachat, tubage gastrique). Tout patient avec tuberculose laryngée confirmée. Tout patient avec image de caverne active à la RP. Objectifs : • Recherche et traitement de tuberculose maladie. • Recherche et éventuel traitement d’infection chez les sujets les plus à risque de développer une tuberculose maladie. • Traitement préventif des enfants de moins de cinq ans, des immunodéprimés selon avis du spécialiste de la pathologie immunosuppressive. • Information. fiche 1 p 43 En cas de contexte favorable à une transmission accrue, l’enquête pourra être transformée en type 1. Objectifs : Parmi les contacts étroits : • Si le cas index est âgé de 16 ans et plus, recherche de contacts symptomatiques (ne pas oublier les anciens tuberculeux). • Si le cas index est âgé de moins de 16 ans et si aucun contaminateur n’est trouvé, recherche de contacts symptomatiques et de PITL chez les contacts étroits de moins de 16 ans. • Information. fiche 2 p 46 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 27 Parmi ces actions, il existe une "urgence" relative autour d'un cas : Mise en route d’un traitement préventif autour des cas de tuberculose bacillifère (ED+ C+) : c’est une protection médicamenteuse des enfants ≤ 5 ans (cf. FICHE 1 p 43 et FICHE 7 p 46). Tous les enfants de ≤ 5 ans qui sont en contact étroit d’un bacillifère devront être vus rapidement (au mieux dans le premier mois après le début de traitement du cas index) et en priorité. Le bilan s’effectuera : • En milieu hospitalier pour les enfants de moins de 3 mois : considérés comme des sujets très fragiles, ils doivent en effet bénéficier d’un bilan en milieu spécialisé, car seul le spécialiste peut décider si le nourrisson doit être traité. • En externe pour les enfants âgés de 3 mois à 5 ans (cependant l’avis d’un spécialiste reste requis en cas de doute sur les signes radiologiques, cliniques ou sur l’IDR). • Si dépistage négatif : traitement préventif de 3 mois. VIII. 3. Chronologie de l'enquête Première étape : confirmation du cas et entretien 1) confirmation du cas de tuberculose : L’alerte peut être donnée par diverses sources : déclaration obligatoire, coup de téléphone, rumeur, visites dans les services ... La confirmation du cas (entre autre par la collecte des arguments du diagnostic) se fera auprès du médecin ayant mis en route le traitement, et/ou auprès du médecin responsable provincial, du laboratoire, de la DASS-NC. 28 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 2) entretien avec le malade ou ses parents s'il s'agit d'un enfant : (cf. FICHE 8 p 53) L’entretien avec le cas index est à réaliser le plus tôt possible après l’alerte. Il s’agit de réaliser un acte de santé publique, centré sur deux objectifs : 1. Le traitement On passe en revue tous les obstacles à l’observance qui pourront survenir en fonction du mode de vie du malade, de ses croyances et représentations, de sa couverture sociale et on passe en revue l’organisation du suivi pendant le traitement (cf. module traitement). 2. L’enquête L’entretien est à effectuer avec le plus grand soin : de la qualité de l'entretien dépend pour une grande partie la qualité de l'enquête. Le premier objectif sera d'obtenir la collaboration du patient dans la conduite de l'enquête : dans l'enquête idéale, le malade lui-même incitera sa famille à se présenter pour un dépistage. Pour l'aider, on pourra lister avec lui quelles personnes seraient à examiner en priorité et lui remettre des documents comportant par exemple : • un dépliant décrivant le lieu où elles peuvent se présenter, • une brochure sur la maladie tuberculeuse, • ou tout autre document qu'on jugera utile. Chaque fois que cela est possible, il est préférable de se rendre au domicile pour prendre contact et discuter avec l'intéressé et son entourage. Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 29 La conduite de l’entretien : 1. Ecoute du patient • permettre l'expression du ressenti du patient à l'annonce du diagnostic de tuberculose • le laisser exprimer ses émotions et ses connaissances • évaluer la représentation qu’il a de la maladie et ses croyances thérapeutiques • lui permettre de poser les questions qui le préoccupent. 2. Informations données et comprises • la maladie tuberculeuse (signes) • la nécessité d'une bonne observance du traitement pour obtenir la guérison • la gravité et la contagiosité éventuelle de la maladie, notamment pour les enfants et les personnes fragiles • la signification du mot : "enquête" • l'importance de l'enquête : - pour trouver, soigner et guérir les personnes malades le plus tôt possible - pour éviter la contamination d'autres personnes proches. • le déroulement de l'enquête : organisation des rencontres avec l’entourage, nombre et nature des examens pratiqués, lieux où ils seront pratiqués, gratuité,... 30 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 3) les trois outils de l’enquête : à utiliser dans l’ordre présenté ci-dessous : (cf. FICHES 4, 5 et 6 pp 48, 50 et 51) 1. Définir la période de recherche C’est la période pendant laquelle on va chercher qui a été en contact avec le cas index. Il existe une période de recherche du contaminateur (PRC) et une période de recherche des infectés (PRI). FICHE 4 p 48 2. Lister les contacts Il s’agit de lister avec le cas index toutes les personnes qui ont été en contact avec lui pendant la période de recherche, dans 3 domaines : famille/lieu de vie, travail ou école (selon l’âge), amis/loisirs. Il s’agit d’un entretien minutieux et précis à renouveler à chaque rencontre avec le cas index et à valider avec les différentes personnes rencontrées pour le dépistage. fiche 5 FICHE 5 p 50 3. Classer les contacts A partir de la liste des contacts, définir si chacun est un contact étroit (CE), régulier (CR) ou occasionnel (CO) ; seuls seront vus les CE. S’il y a un fort taux de dépistés positifs parmi les CE, on pourra décider de voir les CR également. FICHE 6 p 51 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 31 Deuxième étape : staff de début d’enquête Un fois tous ces renseignements obtenus, l’équipe se réunit pour discuter de la situation et décider de la conduite à tenir. 1. Acteurs L'interviewer du cas index (un infirmier le plus souvent), un médecin, l'assistante sociale du secteur si possible, toute personne susceptible d'apporter des renseignements sur l’entourage (médecin traitant, médecin scolaire...). 2. Décisions et plan d'enquête On décide du type d’enquête à réaliser (type 1 ou type 2 p 27), du degré d’urgence et de la faisabilité des actions à mener. Puis on rédige le plan d’enquête, document qui indique les personnes à voir absolument, les lieux d'enquête, les acteurs. Le plan d’enquête rédigé est envoyé à la DASS - NC pour informer le fichier territorial des décisions prises. Elle permet de signifier le démarrage de l'enquête, et de préciser quelles sont les Provinces concernées. Une fois l’enquête commencée, des staffs intermédiaires seront organisés, réunissant les acteurs du dépistage pour faire le point sur l’avancée et les résultats de l’enquête. 3. Coordination S'il y a lieu, des contacts sont pris dans d'autres circonscriptions médicales (CM) ou avec les médecins concernés. 32 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. Troisième étape : le dépistage L'action de santé publique à ce stade, a deux objectifs : dépister et informer. 1. Le dépistage des sujets contacts Une consultation : Chaque personne à dépister doit bénéficier d’un entretien à la recherche de signes fonctionnels de tuberculose (toux, douleurs thoraciques, dyspnée, hémoptysies, sueurs nocturnes, asthénie, amaigrissement) et d’un examen clinique. Au moindre doute, si la personne tousse et crache, on prescrira des recherches de BK dans les crachats. La radio pulmonaire : il s’agit d’un cliché de face et d’un cliché de profil L’IDR : elle sera faite selon les recommandations des différents types d’enquêtes, en s'assurant de la qualité technique de l'injection et de la lecture (voir interprétation p 13). Elle pourra en outre être utilisée comme un outil diagnostic dans certain cas. 2. L’information Chaque fois qu’un contact est dépisté, il doit bénéficier d’une information personnalisée sur la tuberculose afin de savoir évoquer une tuberculose et de consulter rapidement ou de faire en sorte que les personnes suspectes dans son entourage consultent précocement pour bénéficier d’un traitement. Cela est d’autant plus important s’il y a déjà eu dans l’entourage des cas de tuberculose. Une information est personnalisée lorsqu’elle tient compte des représentations et des connaissances du malade sur la maladie. Il faudra informer sur : • les signes fonctionnels et cliniques de la tuberculose, • son mode de transmission, • l’intérêt des traitements de la tuberculose, de la durée et de l’observance, • la guérison de la maladie si le traitement est bien observé. On lui remettra en outre une brochure sur la maladie, et on indiquera qui contacter en cas de symptôme et tout autre document qu'on jugera utile. Il est capital d’informer les personnes dans l’entourage d’un cas de tuberculose en préservant au mieux la confidentialité. Pour cela, toujours demander l’accord du cas index et préférer la rencontre de l’entourage à leur domicile. Ne pas hésiter à renouveler les rencontres afin que chacun puisse bénéficier d’une information. Aller à la rencontre des personnes est essentiel afin qu’elles identifient les soignants ressources en cas d’apparition des signes (où et qui consulter rapidement) (cf. FICHE 9). Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 33 3. Les différents types d’enquêtes (type 1 et type 2) Le choix de l’enquête se fait à partir des caractéristiques de la maladie du cas index et de son degré de contagiosité basé principalement sur la bactériologie pulmonaire. TYPE 1 Cas index contagieux recherche d’infectés : Période pour la recherche des contacts : trois mois avant le début des signes cliniques ou, à défaut, trois mois avant la mise sous traitement. Type de contact : la sélection des contacts se fait à l’aide d’une grille de calcul qui définit des contacts prioritaires qui répondent à la fois à des notions : • de proximité entre le contact et le cas index • des caractères environnementaux • de durée et répétition d’exposition • du terrain du contact En cas de contact en avion se reporter aux recommandations de l’OMS. Grille de calcul des contacts : 1 point 0 point Durée ≥ 2 heures < 2 heures Répétition ≥ 2 / sem. < 2 / sem. Proximité ≤ 1 mètre > 1 mètre Environnement lieu confiné* lieu ouvert ou aéré Terrain fragile oui non *y compris les moyens de transports • Contact prioritaire : ≥ 3 points. • Contact régulier et/ou occasionnel : ≤ 2 points. 34 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. Cible de classement des contacts : ENVIRONNEMENT FAMILIAL LIEU DE VIE cas index AMIS LOISIRS TRAVAIL ECOLE Stratégie d’extension de l’enquête : elle doit s’envisager si dans les contacts prioritaires/étroits, on trouve plus de 1% de TB maladie et/ou plus de 10% à 30% d’infections latentes (ITL). Outils diagnostiques : IDR augmentation de plus de 10 mm depuis la dernière réalisée ≥ 15 mm en faveur d’une PITL pas en faveur d’une PITL phlycténulaire < 10 mm entre 10 et 14 mm interprétation difficile ; l’utilisation des TLIG (Quantiferon ), si disponibles, peut être envisagée RX : poumons face et éventuellement profil ; double lecture souhaitable. Clinique : présence ou absence de signes. Biologie : recherche BK crachats essentielle. Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 35 Outils pour l’élaboration du plan d’investigation : - La période de recherche (cf. FICHE 4 p 49) Le listing des sujets contacts (cf. FICHE 5 p 50). Dans un premier temps seuls les contacts étroits sont à investiguer, l’extension de l’enquête est une décision de santé publique prise selon le contexte et les résultats de cette première phase. début traitement dépistage 1,5 4,5 mois période M0 période M3 fin d’enquête Stratégie à M0 Mise en route des traitements préventifs. Pas de tubages systématiques, quelque soit l’âge. Contact < 16 ans : examen clinique, radio, et IDR systématiques. Contact ≥ 16 ans : examen clinique et radio systématiques. Selon la clinique et la radio, l’IDR est à envisager si la personne contact ≥ 16 ans est diabétique, insuffisante rénale, dialysée, sous corticothérapie au long cours (>15mg/j) ou usager de drogue par voie intraveineuse. Stratégie à M3 Mêmes examens qu’à M0. Si l’enquête démarre à M3, pas de visite ultérieure. Le classement dans la période du dépistage (M0, M3) est calculé grâce à la date du début de traitement et à la date du dépistage. Stratégie à M6 Clôture de l’enquête et classification en complète ou incomplète. Mise en place des suivis individuels des contacts traités et des contacts suspects non traités. Si des personnes dépistées sont potentiellement contagieuses, elles sont considérées comme de nouveaux cas index et sont le point de départ d'une nouvelle enquête. Sujets ≥ 16 ans, considérés plus à risque de passage à la maladie pouvant notamment justifier la mise en route d’un traitement préventif ou de primoinfection latente : • diabétique • insuffisant rénal • dialysé • sous corticothérapie au long cours (>15mg/j) • usager de drogue par voie intraveineuse. 36 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. TYPE 2 Cas index non contagieux recherche de symptomatiques (contaminateurs) : Evaluation du cas index : évaluation du contexte social, de la présence de jeunes enfants parmi les contacts étroits, ou de manœuvres médicales à risques. Type de contact : utilisation de la grille de calcul qui définit les contacts étroits qui répondent à la fois à des notions : • • • • de proximité entre le contact et le cas index des caractères environnementaux de durée et répétition d’exposition du terrain du contact Contact étroit : ≥ 3 points. Contact régulier et/ou occasionnel : ≤ 2 points. Outils diagnostiques : • Interrogatoire standardisé du cas index et des contacts étroits à la recherche de signes cliniques dans l’entourage (cf. FICHE 8). • IDR chez les < 16 ans, contacts étroits d’un cas index < 16 ans, si pas de contaminateur retrouvé. Cette recherche de contaminateur sera effectuée d'autant plus soigneusement que la notion d'infection est récente (cas index jeune). L’entretien doit être attentif et précis, afin de dépister les personnes symptomatiques et les anciens tuberculeux. Si des signes cliniques chez un contact sont évoqués lors de l’interrogatoire, ce contact bénéficiera : • d’un examen clinique • de recherche de BK dans les crachats • d’une radiographie des poumons. Stratégie M0 L’interrogatoire et les explorations éventuelles se font au démarrage de l’enquête. Pas de visite ultérieure prévue. Stratégie de communication. Stratégie M3 Clôture et classification de l’enquête. Mise en place des suivis individuels. L'information des personnes de l’entourage doit être privilégiée afin de développer les dépistages spontanés et précoces des personnes. Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 37 VIII. 4. Mode d'emploi des enquêtes : les étapes à suivre Délai optimum 48 h dans la semaine Description des étapes à partir de l’alerte 1 - investigation initiale : confirmation du cas et renseignements médicaux et sociaux, pour déterminer : le type d’enquête la période de recherche visite de santé publique au patient (traitement, dépistage) : évaluer l’observance demander une aide au dépistage lister les contacts classer les contacts 2 - réunion de décision (en staff) : déterminer le type d’enquête déterminer le degré d’urgence indications de traitement préventif, définir la faisabilité J7 3 - enquête : VAD à l’entourage organisation du dépistage M3 4 - fin d’enquête : synthèse de l’enquête évaluation M6 5- rendu des résultats : DASS / CMS, médecins M9 6 - archivage : fichier provincial 38 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. Fiches de référence TUB 03 TUB 01 (DOT) FICHE 1, 2, 3 FICHE 4 FICHE 8 FICHE 5 FICHE 6 FICHES 1, 2, 3 FICHE 7 FICHE 9 VIII.5. Tests de libération d’interféron gamma (TLIG) ou Quantiferon® - mise à jour 2010 Performance des tests dans le cadre des enquêtes : • Pour le diagnostic de l’infection tuberculeuse latente (ITL), les TLIG sont au moins aussi sensibles que L’IDR. • Les TLIG sont plus spécifiques que l’IDR pour le diagnostic de l’ITL ou de la TB maladie surtout en zone de forte couverture BCG. • La lecture est moins subjective que celle de l’IDR. • Dans l’état actuel des connaissances, les TLIG ne sont pas prédictifs d’une évolution vers la maladie. • Les performances ne sont pas encore totalement évaluées dans certains groupes de population (enfants en bas âge, immunodéprimés, certaines ethnies). Recommandations : Malgré l’intérêt de ces tests en zone de faible incidence de la TB et où le BCG est obligatoire, les restrictions opérationnelles et l’état actuel des connaissances n’incitent pas à recommander l’utilisation des TLIG dans le cadre des programmes de santé publique en dehors d’études scientifiques. Dans le cadre d’indications individuelles, l’utilisation des TLIG est possible dans les indications suivantes : • Aide au diagnostic d’exclusion des TB maladies dans les cas difficiles, notamment TB extra-pulmonaires. • Aide au diagnostic des ITL chez les adultes (≥ 16 ans) dans le cadre des enquêtes autour d’un cas, et chez les < 16 ans en cas d’IDR indéterminée. • Pour exclure une ITL avant mise sous traitement anti TNF Alpha. Ces positions seront réévaluées annuellement en fonction de l’évolution des tests et des connaissances. Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 39 VIII.6. Evaluation des enquêtes Variables à collecter pour le suivi et évaluation des activités d’enquêtes : Type 1 Nb de cas déclarés Nb d’enquêtes initiées Nb d’enquêtes clôturées Nb d’enquêtes clôturées et complètes (tous contacts vus) Nb d’enquêtes clôturées et incomplètes Nb de contacts identifiés (nombre total) Nb de contacts identifiés âgés de 0 à 5 ans Nb de contacts identifiés âgés de 6 à 15 ans Nb de contacts identifiés ≥ 16 ans Nb de contacts investigués (nombre total) Nb de contacts investigués âgés de 0 à 5 ans Nb de contacts investigués âgés de 6 à 15 ans Nb de contacts investigués ≥ 16 ans Nb de cas tuberculose maladie identifiés Nb d’ITL détectées Nb de réunions collectives (≥ 2 personnes) Nb de traitements d’ITL initiés 40 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. Type 2 FICHES TECHNIQUES FICHE 1 Enquête de type 1 : action autour d’un cas de tuberculose potentiellement contagieux, quel que soit son âge……..………………...…. 43 FICHE 2 Enquête de type 2 : action autour d’un cas de tuberculose potentiellement non contagieux………………………………………...…… 46 FICHE 3 Action dans tous les types d'enquêtes…………………………………….. 48 FICHE 4 Période de recherche (PR)…………………………………………...…... 49 FICHE 5 Lister les sujets contacts………………………………………………...…... 50 FICHE 6 Classer les sujets contacts : étroits, réguliers ou occasionnels…………...…. 51 FICHE 7 Traitement préventif…………………………………………………...……. 52 FICHE 8 Guide d’entretien du cas index……………………………………...………. 53 FICHE 9 Guide pratique de la visite à domicile (VAD)………………...…….………. 59 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 41 42 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. FICHE 1 Enquête de type 1 Action autour d’un cas de tuberculose potentiellement contagieux, quelque soit son âge Action Recherche d’infectés Type Dépistage + information Nombre de tours de dépistage 2 tours (à M0 et à M3) Contacts à voir* Examens de 1ère intention Types Contacts étroits Age <16 ans 16ans Ex. clinique oui oui RP oui oui IDR oui non** Si crache, BK crachat d’emblée BK traiter le cas index lister les contacts étroits : Priorités autour d’un ED+ - présentant des signes cliniques - immunodéprimés - entre 5 et 16 ans pour diagnostic et traitement des PITL - au delà de 16 ans pour le diagnostic et traitement des PITL des sujets à risques de passage maladie. *** traiter les cas étroits de moins de 5 ans * Ce sont les contacts étroits rencontrés au cours de la période de recherche, définie au préalable. ** IDR chez les sujets à risque de passage maladie. *** Voir définition des sujets à risque, p 31. URGENT et PRIORITAIRE Les enfants de 0 à 5 ans contacts étroits des ED+ Sont à voir dans le premier mois du diagnostic du cas index si aucun signe : traitement préventif de 3 mois si signes : mise en route du traitement de PITP Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 43 FICHE 1 – suite Enquête autour d’un cas index ED+ voir d’abord les contacts étroits Première situation : si le contact étroit à dépister est un adulte ( 16 ans) Initialement (M0) : Examen clinique + Radio pulmonaire Signes cliniques et/ou radiologiques en faveur d’une tuberculose oui non Surveillance à 3 mois (M3) : Examen clinique + Radio pulmonaire Signes cliniques et/ou radiologiques en faveur d’une tuberculose oui non Avis spécialisé Si tous les contacts étroits ont été vus et dépistés négatifs, alors STOP ENQUETE ont été vus et dépistés négatifs Discuter l’extension de l’enquête aux contacts réguliers 44 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. FICHE 1 – suite Deuxième situation : si le contact étroit à dépister est un enfant (< 16 ans) Initialement (M0) : Examen clinique + Radio pulmonaire + IDR IDR normale IDR en faveur d’une PIT IDR négative (>15mm) (<5mm) (5IDR15mm) Ex. clinique Ex. clinique Ex. clinique Ex. clinique Ex. clinique Ex. clinique et/ou RP en et RP pas en et/ou RP en et RP pas en et/ou RP en et RP pas en faveur TB faveur TB faveur TB faveur TB faveur TB faveur TB PIT patente PIT latente Doute RAS Doute RAS Avis spécialisé Avis spécialisé Avis spécialisé Si 5 ans : trt préventif de 3 mois Si > 5 ans : surveillance Avis spécialisé Si 5 ans : trt préventif de 3 mois Si >5 ans : surveillance Surveillance à 3 mois (M3) : Examen clinique + Radio pulmonaire + IDR IDR IDR IDR IDR5mm (virage) en faveur d’une PIT normale ou négative négative Ex. Ex. Ex. Ex. clinique Ex. Ex. Ex. clinique clinique clinique et RP pas en clinique clinique clinique et/ou RP et RP pas et/ou RP en faveur et RP pas et/ou RP en et RP pas en faveur en faveur faveur en faveur faveur en faveur PIT patente PIT latente Doute RAS RAS PIT patente PIT latente Avis spécialisé Avis spécialisé Stop surveillance pour bilan et traitement pour bilan et traitement En dehors de tout signe clinique, de 0 à 5 ans un avis spécialisé est à demander seulement si l’interprétation de l’IDR est en faveur d’un virage tuberculinique ou devant une radio anormale. Seuls les nourrissons < 3 mois seront hospitalisés. Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 45 FICHE 2 Enquête de type 2 Action autour d’un cas potentiellement non contagieux Action Recherche de contaminateur/infectés collatéraux Type Dépistage + information Nombre de tours de dépistage 1 tour (à M0) Types Contacts étroits Age tous Examen clinique oui RP oui IDR non** BK Si crache, BK crachat d’emblée Contacts à voir* Examens de 1ère intention Priorités dans cette situation - Dépister d’abord les symptomatiques : chercher le BK chez les tousseurs (crachats ++) - Traiter les PITL des < 16 ans parmi les contacts étroits si pas de contaminateur trouvé * Ce sont les contacts étroits rencontrés au cours de la période de recherche, définie au préalable. ** Sauf chez les < 16 ans si pas de contaminateur retrouvé. 46 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. FICHE 2 – suite Recherche de contaminateur si l’âge du cas index est de moins de 16 ans Interrogatoire du cas index et/ou de ses contacts étroits Orientation vers un contaminateur Aucune orientation Recherche de BK crachats + Examen clinique + Radio pulmonaire Contaminateur trouvé Contaminateur non retrouvé Examen clinique + Radio pulmonaire des contacts Nouveau plan d’enquête autour du contaminateur étroits et plus particulièrement des 16 ans Contaminateur non trouvé STOP ENQU La recherche du contaminateur remonte dans le temps jusqu'à ETE la dernière IDR dite "normale". Sinon il faut rechercher le contaminateur dans une période d'un an avant le début du traitement : c’est la période de recherche (PR) (cf. FICHE 4). La population concernée à dépister systématiquement est : - tous les adultes (≥ 16 ans) contacts étroits du cas index pendant la période de recherche (PR) - les personnes présentant des symptômes de tuberculose (toux, crachats, douleurs thoraciques, dyspnée, hémoptysies, sueurs nocturnes, asthénie, anorexie, amaigrissement) - les personnes ayant des antécédents de tuberculose pour lesquels un contrôle est indiqué, à la recherche d’une récidive ou d’une rechute. La recherche du contaminateur est souvent peu rentable, aussi il est indispensable de faire une recherche minutieuse des personnes "suspectes de tuberculose" présentant des signes plutôt qu’un dépistage élargi des contacts et cela quelque soit l’âge du cas index. En effet, un contaminateur présente habituellement des signes cliniques de tuberculose pulmonaire. Il tousse et crache, il est maigre et fatigué. Les questions suivantes peuvent être utiles durant les entretiens (cf. FICHES 8 et 9) : - Dans la famille, quelqu'un a-t-il déjà été soigné pour les poumons ? Quand ? Où ? - Dans la famille, quelqu'un présente-t-il des signes de tuberculose (les énumérer) ? Si le contaminateur ne se trouve pas dans les contacts étroits, la probabilité de le trouver dans les contacts réguliers ou occasionnels est faible et dépendra essentiellement de la qualité de la collaboration de la famille. Les entretiens avec les contacts étroits devront être patients, confiants et réitérés autant de fois que nécessaire. Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 47 FICHE 3 Dans tous les types d’enquêtes Recherche de personnes symptomatiques évoquant une tuberculose Consultation et radiographie des poumons urgentes Recherche de BK si crache Recherche des personnes ayant des ATCD de tuberculose Consultation et radiographie des poumons à la recherche d’une récidive ou d’une rechute Information sur la tuberculose de chaque contact Informer sur : les signes cliniques et le mode de transmission de la tuberculose l’intérêt des traitements de la tuberculose et la nécessité de consulter si les signes évoquent une possible tuberculose 48 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. FICHE 4 1er outil Période de recherche (PR) Si le cas index est : Période de recherche de contaminateur "PRC" Période de recherche d’infectés "PRI" Infecté Malade PIT latente Maladie ou PIT patente PRC = période entre - le début du traitement - et la dernière IDR. La période est limitée à un an. Pas de recherche. Si IDR disponible : PRC entre - début du traitement - et dernière IDR normale ou négative. La période est limitée à un an. Si pas d’IDR disponible : PRC = un an avant début traitement. Si cas index ED+ : PRI = période entre - début du traitement - 3 mois avant le début des symptômes (3 mois avant le début du traitement si pas de symptôme). Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 49 FICHE 5 2ème outil Lister les sujets contacts La recherche s’effectue dans les 3 domaines "F", "A" et "T" indiqués ci-dessous. Elle est à réaliser avec le cas index, puis à vérifier avec l’entourage. Il est utile de montrer ce document pendant l’entretien pour expliquer ce que l’on cherche. ENVIRONNEMENT FAMILIAL LIEU DE VIE F AMIS A cas index T LOISIRS TRAVAIL ECOLE Pour le secteur "famille, lieu de vie", l’arbre généalogique est l'outil le plus adapté. Il permet de "visualiser" les contacts et de comprendre rapidement en présence d'une personne que l'on consulte ses liens avec le malade. cas index 50 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. FICHE 6 3ème outil Classer les sujets contacts en contacts étroits (CE), réguliers (CR) ou occasionnels (CO) Les définitions sont bien sûr à adapter par l’équipe à chaque milieu de vie : urbain, semiurbain, rural. ENVIRONNEMENT FAMILIAL LIEU DE VIE cas index AMIS LOISIRS 1 point Durée Répétition Proximité TRAVAIL ECOLE 0 point 2 heures 2 / sem. 1 mètre < 2 heures < 2 / sem. > 1 mètre lieu ouvert Environnement lieu confiné* ou aéré Terrain fragile oui non Terrain fragile : • Enfant < 5 ans • Sujet > 65 ans • Personne atteinte de : diabète, insuffisance rénale chronique, cancer, immuno dépression héréditaire ou acquise, … • Personne sous corticothérapie au long cours * y compris les moyens de transport. • Contact étroit : ≥ 3 points. • Contact régulier et/ou occasionnel : ≤ 2 points. Un partenaire sexuel ou un flirt est toujours un contact "étroit". Si l’enquête est de grande envergure, on commence par les contacts "étroits" à 5 points, puis les "étroits" à 4 points et enfin les "étroits" à 3 points. Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 51 FICHE 7 Traitement préventif dit aussi "traitement de sujet contact" Objectif : Empêcher l’infection tuberculeuse d’un sujet exposé dit "à risque" lorsqu’il est au contact étroit d’un ED+. Concernés : Enfants 5 ans avec contacts étroits d’un ED+ et vus dans le 1er mois après le début de traitement du patient ED+, immunodéprimés. Initialement (M0) Age IDR Examen clinique Radio pulmonaire Conduite à tenir Age IDR Examen clinique Radio pulmonaire Conduite à tenir âge 0 – 3 mois négative ou positive stable* N N Hospit. pédiatrie, 3 HR, contrôle à 3 mois âge ≥3 mois négative ou positive stable** N N 3 HR, contrôle à 3 mois sans hospitalisation systématique Evolution à 3 mois 0 - 5 ans l’IDR reste stable : l’IDR évolue : négative négative négative positive (virage) ou ou positive positive positive très positive avec de moins de 10 mm avec de 10 mm ou plus N N N N PITL pas d’infection poursuite bithérapie 3 mois stop traitement (H+R) * : positive "stable" : augmentation de moins de 10 mm entre les 2 dernières IDR ** chez les sujets de plus de 16 ans l’évolution du statut IDR peut ne pas être retrouvée. 3 HR : trois mois de bithérapie (Isoniazide + Rifampicine) Si la radio pulmonaire présente des signes évocateurs de TB à 3 mois de chimioprophylaxie avis spécialisé ; écarter un BK résistant chez le cas index. 52 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. FICHE 8 Guide d’entretien du cas index Objectif : obtenir la confiance et la collaboration du patient pour l’aider à bien prendre son traitement en faire un partenaire actif dans la recherche de sujets atteints dans l’entourage I - Conditions préalables à l’entretien : mise en confiance et écoute A – Organisation Préparer sa visite ; avant de partir, les objectifs doivent être clairs ; Si le patient n’est pas hospitalisé, prévenir de sa visite et convenir d’un rendez-vous ; Etre ponctuel ; S’assurer de ne pas être dérangé (choisir un endroit calme, arrêter le mobilis...) B – Communication Principes fondamentaux : pas de jugement de valeur, respect de la personne, de ses valeurs, de ses croyances informations justes, simples et claires. Technique de communication : être disponible, à l’écoute, prendre son temps être ouvert et poser des questions ouvertes évaluer rapidement la capacité de compréhension de la personne (langue, écriture, psychologie...) adapter le vocabulaire à la personne qui est devant nous la laisser s’exprimer, savoir attendre faire reformuler les infos pour voir ce qui a été compris se mettre au même niveau et regarder la personne Remarque : Si l’entretien se fait en milieu hospitalier auprès d’un cas index bacillifère : mettre un masque au patient ou en porter un. Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 53 II - Objectifs successifs et exemples de questions pour l’entretien avec le cas index : PRESENTATION Objectifs successifs se présenter et expliquer la raison de cette visite de santé publique ; présenter la structure où l’on travaille (lui remettre une brochure) Précisions et exemples de questions - bonjour, je suis... - savez-vous pourquoi je viens vous voir ? - expliquez votre démarche, qui est de parler de la tuberculose, du traitement, du suivi nécessaire, et de la recherche dans l’entourage des contacts à dépister. - avez-vous compris notre rôle et le pourquoi de cette enquête ? expliquer que l’entretien est confidentiel et que l’on est soumis au secret professionnel ; tenter d’obtenir l’accord du patient pour en parler à l’entourage faire du cas index un partenaire relais dans l’enquête pour la rencontre avec l’entourage - votre entourage est-il au courant de votre maladie ? pensez-vous pouvoir lui en parler ? cela va-t-il poser un problème si nous leur en parlons ? - demander au patient s’il veut informer les contacts étroits lui-même ou s’il nous autorise à le faire. 54 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. MALADIE Objectifs successifs Précisions et exemples de questions écouter le malade et faire exprimer son ressenti sur le diagnostic et la maladie - qu’avez-vous ressenti lorsqu’on vous a dit que vous aviez la tuberculose ? - est-ce que cette maladie vous fait peur ? qu’est-ce qui vous fait peur surtout ? rechercher les antécédents personnels et familiaux de la maladie - y a-t-il eu des cas de tuberculose dans votre entourage ? qui ? quand ? - s’il y a eu des cas de tuberculose dans votre entourage, comment cela s’est-il passé pour eux ? informer le patient sur la maladie (remettre la brochure sur la tuberculose) - avez-vous déjà entendu parler de la tuberculose ? que pensez-vous qu’est cette maladie ? savezvous comment la maladie se transmet ? pensezvous qu’on puisse en guérir ? évaluer la période de recherche pour la contamination et la recherche d’infectés s’il y a lieu - quand avez-vous ressenti les premiers signes ? - quand le traitement a t-il commencé ? CAS INDEX Objectifs successifs identité du patient (pour pouvoir le suivre, prendre contact avec lui, pouvoir le retrouver en cas de "perdu de vue") Précisions et exemples de questions - nom, prénom, date de naissance, sexe. - adresse (prendre précisément l’adresse géographique : BP, rue, quartier, tribu…) ; depuis combien de temps vivez-vous à cet endroit-là ? - travail et lieu de travail (ou école). - numéro de téléphone (domicile et travail). - identité et moyen de contact d’une personne à contacter en cas de besoin (dans chaque Province, s’il est susceptible de se déplacer). Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 55 ORGANISATION DU TRAITEMENT ET DU SUIVI Objectifs successifs Précisions et exemples de questions conditions et habitudes de vie, autres antécédents - état psychique, mémoire - alcool, cannabis, tabac - grossesse en cours ? - autres traitements - autres maladies, allergies - croyances et attitude vis-à-vis des maladies et des traitements ; que fait habituellement le patient en cas de problème de santé ? - maîtrise du français (parlé, lu, écrit) prise du traitement et organisation du suivi : - connaissance : des médicaments à prendre et de la façon de les prendre (insister sur la prise à jeun, tous les jours et pendant la durée du traitement) - le retour au domicile : comment cela va-t-il se passer ? comment intégrer le traitement dans la vie quotidienne de la personne (horaires) ? comment ne pas oublier le traitement ? pensez-vous que ce sera difficile de suivre votre traitement 6 mois ? quelle va être l’attitude de l’entourage (soutien ou l’inverse) comment le patient va-t-il se procurer les médicaments - éloignement des structures de soins - moyen de locomotion - déplacements prévus - quel est le médecin/l’infirmière qui va vous suivre ? - responsabiliser et impliquer le patient dans sa prise en charge - expliquer que s’il consulte un autre médecin, il est important de parler de son traitement antituberculeux expliquer l’intérêt d’un suivi (évolution, bilan, effets secondaires) - connaissez-vous vos prochains rendez-vous ? (avec le médecin traitant ? le spécialiste ? l’ophtalmologiste ? la radio, le laboratoire pour le bilan ? …) - expliquer les effets secondaires possibles et les interactions avec d’autres traitements - que faire en cas d’effet secondaire préciser que la tuberculose est une maladie prise en charge à 100% - quelle couverture sociale ? date de fin de validité ? - le 100 % est il demandé ? obtenu ? quelle validité ? 56 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. LISTING DES CONTACTS Objectifs successifs poser les questions essentielles pour lister les contacts étroits pendant la période de recherche dans le secteur "famille", établir l’arbre généalogique définir les priorités : par exemple, voir les enfants de moins de 5 ans d’abord autour d’un bacillifère et prévoir un traitement préventif, ou dépister les symptomatiques rapidement Précisions et exemples de questions secteur famille - lieu de vie : - le cas index a-t-il habité ailleurs qu’à son domicile actuel pendant la période de recherche ? dans ce cas, qui y avait-il d’autre à ce domicile et qui d’autre y a résidé pendant la période de recherche ? - qui habite au domicile actuel, depuis combien de temps ? (faire la liste, prendre les noms, âge, lien de parenté, date de naissance...) ; d’autres personnes sont-elles venues à ce domicile pendant la période de recherche ? faire la liste. secteur travail - école : - travail : personnes travaillant dans le même lieu fermé pendant la période de recherche ; trajets partagés dans un même véhicule fermé - ou école : lieux, classes et instituteurs pendant la période de recherche ; déjeuner à la cantine ? nom des cantinières ? secteur amis - loisirs : - liste du (ou des) partenaires pendant la période de recherche - liste des loisirs (bars, sports, clubs, église, nakamal ou autres...); avec qui partagez-vous les loisirs ? combien de temps y passez-vous ? y rencontrez-vous régulièrement les mêmes personnes ? - amis les plus proches pendant la période de recherche - voyages effectués pendant la période de recherche - dans votre entourage, avez-vous remarqué quelqu’un de malade ? (signes de TBC...) - pour les étrangers : quel est votre pays d’origine ? depuis quand êtes vous sur le territoire ? êtes-vous retourné récemment dans votre pays ? si oui, quand, où exactement ? combien de temps y êtes-vous resté ? Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 57 AUTRES Objectifs successifs Précisions et exemples de questions conclusion remercier le patient de sa coopération et de sa compréhension l’assurer de notre disponibilité (laisser ses coordonnées) - avez-vous des questions ? - si quelque chose d’autre vous revient en mémoire, pouvez-vous me rappeler ? - en cas de besoin puis-je revenir vous voir ? - n’hésitez pas à me contacter en cas de problème avec votre traitement ou pour une autre difficulté 58 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. FICHE 9 Guide pratique de la visite à domicile (VAD) La Visite à domicile (VAD) est un temps important de l’enquête de tuberculose dans l’entourage du cas index : c’est en effet le moment d’apporter à l’entourage des informations concernant la maladie et de préciser qui on cherche à voir pour le dépistage ; c’est aussi l’occasion de rechercher par l’interrogatoire (ou l’observation) les personnes symptomatiques pouvant être suspectes de tuberculose ; enfin, c’est là où l’on va se rendre compte des conditions de vie (économiques, sociales), des liens et influences entre les membres de la famille, de l’éventuelle présence de proches que l’on ne nous avait pas décrits initialement, des représentations de la maladie par l’entourage pouvant influencer le dépistage et le traitement, etc. La VAD peut également permettre de rencontrer un éventuel cas index "perdu de vue", pour une reprise de traitement. I - Conditions préalables à l’entretien (mise en confiance et écoute) A - Organisation se poser des questions utiles - avoir préparé la visite et avoir présents à l’esprit les objectifs de cette visite prévenir de sa visite et convenir d’un rendez-vous être ponctuel s’assurer de ne pas être dérangé (choisir un endroit calme, arrêter le mobilis...) B – Communication Principes fondamentaux : pas de jugement de valeur respect de la personne, de ses valeurs, de ses croyances Technique de communication : être disponible, à l’écoute, prendre son temps être ouvert et poser des questions ouvertes évaluer rapidement la capacité de compréhension de la personne (langue, écriture, psychologie...) adapter le vocabulaire à la personne qui est devant nous la laisser s’exprimer, savoir attendre faire reformuler les infos pour voir ce qui a été compris se mettre au même niveau et regarder la personne Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 59 II - La préparation de la VAD avoir un plan et une adresse précise pour accéder aux différentes adresses avoir la liste des contacts à voir et l’arbre généalogique emporter des pots pour recherche de BK dans les crachats avec des bons pour l’analyse et les radiologies du thorax. avoir un téléphone portable (qui servira à prendre des rendez-vous ou rechercher des informations) avoir des brochures d’information à laisser aux contacts et à l’entourage sur la tuberculose. avoir des cartes de visites ou brochures sur la structure pour laisser aux contacts ne pas mettre de blouse III - La VAD en pratique définir les objectifs de la VAD et les garder en tête tout au long de la rencontre avec l’entourage du cas index prendre rendez vous avec la famille repréciser l’adresse et faire un plan d’accès clair et précis dès l’arrivée sur place, se présenter et expliquer la démarche s’entretenir avec les personnes et les informer sur la tuberculose redéfinir les liens et les types de contacts avec chacun, faire la liste des contacts étroits. observer les lieux et les conditions de vie, la salubrité, l’hygiène et l’aération de l’habitat pour se faire une idée de l’intensité de la contamination possible en cas de bacillifère (BK + au direct) et des conditions dans lesquelles le cas index va prendre son traitement pendant au moins six mois. tenir compte des priorités d’action : action prioritaire si le cas index est bacillifère : s’assurer que le cas index a bien débuté son traitement et faire la liste des enfants de 0 à 5 ans autour des cas bacillifères pour envisager avec le pédiatre un traitement préventif. dans tous les cas : repérer les symptomatiques suspects de tuberculose pour qu’ils bénéficient d’un bilan rapidement. organiser avec les personnes le dépistage (crachats, consultation, radiologie..), quand ? comment ? quel transport possible pour la famille ?.... redynamiser le cas index pour son suivi et évaluer l’observance. Si la VAD sert à la recherche du cas index "perdu de vue" sous traitement tenter de comprendre avec le cas index les raisons de ce qui lui arrive faire exprimer les ressentis et problèmes rencontrés l’aider à trouver la solution qui lui convient et à laquelle il aura plus de chance d’adhérer trouver avec lui les ressources qui lui sont nécessaires vérifier que sa prise en charge lui permet l’accès aux 100% 60 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. POUR EN SA POUR EN SAVOIR PLUS POUR EN SAVOIR PLUS POUR EN SAVOIR PLUS VOIR PLUS POUR EN SAVOIR PLUS POUR EN SAVOIR Agence Sanitaire et Sociale de la NC Institut Pasteur de NC (ASS-NC) (IPNC) BP P4 - 98851 Nouméa cedex 9 avenue Paul Doumer 25 07 60 BP 61 - 98845 Nouméa cedex http://www.ass.nc 27 26 66 [email protected] Le médecin-coordonnateur Direction Provinciale des Affaires Service de pneumologie Sanitaires et Sociales de la Province CHT Gaston Bourret Sud (DPASS) 7 avenue Paul Doumer 5 rue Gallieni BP J5 - 98849 Nouméa cedex BP 660 - 98845 Nouméa cedex 25 67 75 24 25 85 ESPAS-CMP, Province Sud Centre de pneumologie 12 avenue Paul Doumer du Quartier Latin BP 660 - 98845 Nouméa cedex Imm. Fuji - 16 rue Bichat 27 27 73 BP 710 - 98845 Nouméa cedex [email protected] 27 70 78 Le médecin-coordonnateur, le médecin de prévention ou le référent Tuberculose Direction des Affaires Service de Pédiatrie, CHT de Magenta Sanitaires et Sociales et des 78 rue du 18 juin Problèmes de Société du Nord BP J5 - 98849 Nouméa cedex (DASSPS) 25 67 59 BP 41 - 98860 Koné 47 72 36 [email protected] Le médecin-coordonnateur Direction de l'Action Centre Médical du Col de la Pirogue Communautaire Sanatorium de Païta et de l'Action Sociale (DACAS) CHT Gaston Bourret de la Province des Iles Loyauté BP J5 - 98849 Nouméa cedex Antenne de Nouméa 35 11 19 BP 1014 - 98845 Nouméa cedex 24 27 42 Services des actions sanitaires Direction des Affaires Cabinet de pneumologie de Bourail Sanitaires et Sociales de la NC 168 rue Bouquet (DASS-NC) BP 938 - 98870 Bourail 5 rue Gallieni 44 14 13 BP N4 - 98851 Nouméa cedex 24 37 00 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel. 61 Dépliant destiné au grand public : 62 Programme de contrôle de la tuberculose – l'essentiel.